
De l’effet pervers en littérature
Pour qui fait profession d’observer la vie littéraire au quotidien, rien n’est réjouissant comme la rencontre inopinée en librairie de deux livres qui paraissent en même temps, sont peut-être disposés innocemment bras dessus bras dessous dans certaines librairies et se parlent à l’insu de leur plein gré, nouant ainsi une discrète conversation dont tout lecteur peut tirer profit. Le cas depuis peu de La nuit sur commande (180 pages, 19 euros, Stock) de Christine Angot et de Déshonorer le contrat (153 pages, 19 euros, Gallimard) d’Antoine Compagnon. Deux essais dont on pourrait penser a priori qu’ils n’ont rien à voir l’un avec l’autre alors qu’à l’examen ils ont tant à se dire.
Christine Angot avait accepté la commande d’Alina Gurdiel et de Manuel Carcassonne, la directrice de la collection « Ma nuit au musée » et le patron des éditions Stock, de jeter son dévolu sur un musée ou une collection (l’ancienne Bourse de commerce investie, c’est bien le mot, par l’homme d’affaires François Pinault il y a quatre ans pour y exposer des oeuvres de ses artistes), d’y passer la nuit à déambuler puis de dormir sur un lit de camp et d’en ramener un livre, le 22 ème de la série. Seulement voilà : qui s’adresse à Angot ne doit pas s’attendre à ce qu’elle fasse autre chose que du Angot sauf à être bien naïf. Trop libre, trop indépendante, trop Angot pour obéir à un autre désir de livre que le sien propre. Ce n’est pas quelqu’un à qui l’on donne une consigne. Encore moins un dispositif d’écriture. Quant à Pinault, s’il en a accepté le principe (après tout, c’est chez lui), et qu’il s’est imaginé que l’écrivaine, comme d’autres de la collection, ferait l’apologie du lieu, sa surprise a dû être aussi grande qu’est haute la verrière de la Rotonde de sa Bourse.
Non seulement Angot est venue avec sa fille Eléonore mais elle n’a pas passé la nuit sur place comme prévu. A une heure du matin, elle en a eu assez et s’est tirée ailleurs. Le musée en question est donc expédié en quelques pages à la fin de son texte, mixtures d’appréciations extraites du Livre d’or et de GPT. Tant mieux parce que ce qu’elle a à dire de l’art et de la littérature mais aussi des mondanités artistiques et littéraires auxquelles il lui est arrivé d’assister sinon de participer, est autrement plus excitant. A Paris, cela va de soi, mais aussi à Châteauroux, Nice, Reims… Car il fut un temps, il y a longtemps, où elle fréquenta ce Milieu, disons plutôt le microcosme de l’art contemporain, jusqu’à devenir l’intime de Sophie Calle, Jean-Michel Othoniel, Christian Boltanski, Claude Lévêque & co, un tout petit monde où l’on brasse souvent des sommes considérables, où des créateurs sont parfois les marionnettes de marchands, galeristes et collectionneurs, où toute conversation de vernissage sur le marché de l’art dévie exclusivement sur le marché au mépris de toute réflexion sur l’art (et dans une ignorance crasse de l’histoire de l’art).
Rejetant le respect des conventions, Angot en fait un récit implacable, une satire tordante mais sans violence ni agressivité car tempéré par l’humour qui explore les rapports de pouvoir et de domination dans un univers où l’argent suinte par tous les pores. Même si le pied-de-nez n’était pas dans son projet, c’est peu dire qu’elle se paie la tête de ses commanditaires même si elle va bien au-delà dans une pure démarche d’écrivaine, rivée à tous moments à son autobiographie pour le moins chahutée (son père, qui l’emmenait adolescente au musée, une fois la nuit venue lui faisait des demandes qui étaient autant de commandes)- et comment en serait-il autrement dès que la célébrité acquise lors du coup de tonnerre de la publication de L’Inceste (1999) a fait d’elle une personnalité invitable et admissible dans ce milieu-là.
La présence de l’étranger y est sollicitée par intermittence avant d’être renvoyée à son statut d’intrus. Piteuse élite qui se donne pour une aristocratie du nouveau goût ! A la place de ses commanditaires, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on dirait qu’un si spectaculaire retournement, la plus inattendue des (dés)installations de la rentrée littéraire de printemps, était espérée. Il en nait une tension suivie d’un apaisement comme on en rencontre rarement dans les récits de soi. Par facilité de langage, on dirait que cette réussite littéraire est l’effet pervers de ce détournement de commande. Encore faudrait-il s’entendre sur le sens de l’expression, si glissant qu’il parait signifier aujourd’hui bien autre chose qu’il y a, disons, une soixantaine d’années. Toute une tendance parmi les psychanalystes et psychiatres n’a jamais supporté que les Foucault, Deleuze, Guattari, Genet, Lacan entre autres détournent la perversion de son sens classique figé par la nosographie médico-légale et l’esthétisent jusqu’à ce qu’un Barthes définisse systématiquement l’écriture par la perversion, un défi à la Loi- et le contrat comme un modèle vénal inspiré par la prostitution.
Au fond, en pervertissant la commande, Christine Angot a contrefait le protocole qui lui était proposé/imposé. Ce qui nous renvoie à Déshonorer le contrat d’Antoine Compagnon. L’historien de la littérature, qui fut autrefois le jeune assistant de Roland Barthes au Collège de France, y examine de plus près les rapports qu’entretenait l’essayiste et théoricien avec la commande. Chemin faisant, ceux qui connaissent mieux son œuvre que sa biographie, y découvriront nombre de détails édifiants. C’est peu dire qu’il ne dédaignait pas les besognes parasites. Antoine Compagnon parle même de mercenariat, de l’apprentissage nécessaire de l’écriture au kilomètre et va jusqu’à affirmer:
« Qui n’a pas été payé à la ligne ne sait pas ce que c’est qu’écrire »
Procrastinateur, Barthes écrit toujours à la demande de quelqu’un, à son incitation, répondant ainsi au désir d’un autre que lui-même. A la fois peine et bienfait, l’écriture lui est une tâche ; c’est pourquoi il la fonctionnarise. Il a besoin d’un contrat pour s’y mettre étant entendu que cela suppose un don et un contre-don. Sarrasine (1830), la nouvelle de Balzac, fut largement étudiée par Barthes comme l’histoire d’un contrat déshonoré dans une société où il convient de tenir ses engagements là où d’autres tentent de faire un enfant dans le dos. Quand on dit « commande », on entend souvent « commandement ». On dira qu’il avait besoin d’argent et de pouvoir. Et puis quoi, il y a quelque chose de stimulant dans ce type de défi. Or bien après, lorsque Fragments d’un discours amoureux, Roland Barthes par Roland Barthes, Le degré zéro de l’écriture, le structuralisme, la revue Tel quel, l’élection au Collège de France en firent un maitre à penser dans certains milieux, il continua mais avec davantage de discernement ; encore que celui-ci lui fit défaut lorsqu’il accepta par exemple de préfacer en 1976 Clefs pour la science-fiction des jumeaux Bogdanoff ( !) ; pour sa chance, bien que son texte fut livré à temps, l’éditeur lui en préféra un autre de Ray Bradbury…
En réenvisageant Roland Barthes sous ce prisme bien particulier, on découvre un tout autre rapport à l’écriture. C’est à se demander si cet écrivain à la plume étincelante, essayiste d’une intelligence si aiguë qu’elle en était parfois inintelligible hors de son cercle, ne fut pas un romancier raté, avorté, mort-né en raison même de son rapport à la demande extérieure. S’agissant d’une fiction, elle doit venir d’un désir intérieur. Dans l’admiration éperdue et jamais démentie de Proust, Barthes aurait rêvé d’écrire une autre Recherche du temps perdu. Or le problème, c’est que ce désir-là ne se commande pas. Comment peut-on désirer un livre qui vous a été commandé ? On aura beau citer l’exemple de Tristes tropiques, l’analogie ne tient pas : Jean Malaurie ne l’avait pas commandé à Claude Lévi-Strauss pour sa fameuse collection « Terre humaine » chez Plon : il le lui avait juste demandé, et c’est toute la différence. La proposition tombait bien, comme tombaient bien les propositions du même genre qu’Albert Skira fit à nombres de plumes prestigieuses pour sa collection « Les sentiers de la création ». En fait, Roland Barthes essaya d’adopter l’attitude d’Igor Stravinsky tel que celui-ci l’exposa dans ses Mémoires :
« Le truc, bien sûr, c’est de choisir sa commande, de composer ce que l’on a envie de composer et de se le faire commander ensuite »
Toute l’habileté consiste non seulement à persuader le commanditaire qu’il est bien, lui et lui seul, à l’origine du projet puis, une fois signé, de se le réapproprier en le poussant à bout jusqu’à une certaine limite. Sous la plume de Compagnon, on découvre que Barthes a été durant toute sa carrière un grand producteur de préfaces notamment à l’intention des patrons de ce qu’on appelait « les clubs », secteur profitable et prolifique dans l’édition des années 1950 à 1990 : la Guilde du livre (Lausanne), le Club français du Livre, le Club du meilleur livre, le Club des libraires de France, le Grand livre du mois, France-Loisirs…
Après une étude un peu trop technique et inutilement fouillée de ce domaine, l’auteur nous révèle que Barthes était du genre à détourner un peu la commande s’agissant notamment des présentations de classiques : La Bruyère, Chateaubriand etc. Et même de classiques modernes où on le voit traiter avec condescendance L’Etranger avant de prendre de haut La Peste alors qu’il est censé « vendre » Camus au lecteur qui doit être mis en appétit. Ses préfaces aux œuvres de Racine connaitront une certaine gloire car recueillies par la suite avec d’autres textes de lui dans son volume Sur Racine, elles seront à l’origine de la fameuse et virulente polémique Barthes-Picard qui enflammera conservateurs et avant-gardistes durant un an au sein de l’université. Tous les livres de Barthes parus de son vivant ont été écrits à la commande, sauf un : Fragments d’un discours amoureux. Son meilleur livre.
(« Roland Barthes dans le rôle de W.M. Thackeray aux côtés de Marie-France Pisier dans Les soeurs Brontë d’André Téchiné, phonogramme D.R. ; « L’Extase de sainte Thérèse, sculpture en marbre du Bernin », 1645-1652, Chapelle Cornaro, Rome, photo Filippo Monteforte)
1 584 Réponses pour De l’effet pervers en littérature
Une pieuse pensée pour la regrettée Marie-France Pisier.
Bon, ben… la perversion et la perversité de la commande littéraire… mais une fois encore, mobiliser « l’effet pervers » n’est qu’un lieu commun de bistro dont on fait remonter la vulgate aux détournements de ladite ‘french theory’. Absurdité germanopratine supplémentaire. Comme par hasard, nulle mention la sociologie « scientifique » d’un Raymond Boudon dans cette affaire, superbement ignorée au profit d’une vulgate inepte. Comme s’il n’aurait pas mieux valu rendre hommage au père de l’individualisme méthodologique français, lui-même largement influencé par Robert K. Merton, et débatteur du « fonctionnaliste » américain… Tout ça pour nous actualiser du Catherine Angot et de l’Antoine Campagnon…
Allons y voir, certes, mais avant tout, eetons un œil moins équivoque sur le poids des mots, le choc ces photos, si possible.
https://www.persee.fr/doc/sotra_0038-0296_1981_num_23_3_1689
Bàv, et bonne chance pour votre nouveau billet. Hein !
21.18 -> Clavier mal tempéré… On en corrigera aisément les bévues, je pense.—
@ Fragments d’un discours amoureux. Son meilleur livre.
Eh bé, décidément, nous n’aurons jamais les mêmes valeurs ! Ce qui n’est pas très grave, bien entendu, et n’empêchera pas la disputatio. Déboussoler une idole comme Roland Barthes… autant tirer une fois de plus sur une ambulance… Comment a-t-on pu à ce point idolâtrer une nullité pareille ? Cela restera un grand mystère…
De Boudon, relisons plutôt « l’art de se persuader des idées douteuses, fragiles ou fausses », qui nous expliquait en 1990, le poids de l’effet des inférences dans les démonstrations scientifiques les plus rigoureuses. Elle sont toujours d’actualité, semblerait-il, et depuis Latour, plus que nécessaires et banales dans la logique de la découverte scientifique elle-même, serait-elle la plus dure qui soit.
Bàv,
(Micron le caméléon appelait avant-hier les chercheuses et les chercheurs des Etats-Unis à rejoindre la France libre, et voilà qu’hier le gouvernement annonçait la suppression des budgets pourtant déjà alloués à la recherche ; le mec a indéniablement un talent littéraire)
La tombe d’Alfred Agostinelli est en ruine au cimetière de Nice.
Une souscription nationale est lancée…
https://souscription.amisdeproust.fr/fr/?fbclid=IwY2xjawJ7h_VleHRuA2FlbQIxMABicmlkETBOeE9PTEpETU53aVE4WVNQAR61RnqXHMrBka6P86Kbltd9T47nvmoXUOIKh7Wx-6qtMVdMYN9eKH9idluX8w_aem_5Jb97WIrBDHqUCN5T6nLiA
Tous mes livres publiés à ce jour sont des commandes, le plus souvent sollicitées par moi-même auprès des éditeurs : une quarantaine de livres documentaires dans lesquels sont insérées des bribes d’autofiction…
C’est un bilan honorable, Jazzi
Elle se tient sur le côté de l’amphithéâtre, debout, mince attentive. Elle est habillée de noir, pantalon, pull. Chaussures plates, cheveux courts. Elle s’asseoir aux côtés de Paule Constant qui ne parlera que de son dernier livre, La nuit sur commande, alors que le sujet du débat proposé est autour de son documentaire La famille.
On lui donnerait quinze ans. Elle est puissante et éminemment fragile. Elle précise « Dire non, écrire, il faut écrire. Je suis écrivaine ».
La perversité, est, expressément, bâtie sur le fait de jouir de faire souffrir l’autre.
En passant, le fait que l’autre ne soit plus là éradique toute perversité.
S’il y a bien un mot qui ne convient pas pour désigner Christine Angot c’est bien celui de perversité.
Je le remplace par l’Insoumise.
Je ne suis pas sûre que ses mots emploie « il faut ».
emploient
C’est le fils qui la porte sur son dos, pour l’emmener à Narayama.
Avant cela, des années durant, on a mis dans le lit de la vieille dame les bébés et jeunes enfants, pour la transmission de l’énergie vitale.
Ce à quoi il faut s’intéresser, c’est à la razzia sur les biens.
Il y a beaucoup à apprendre.
Les filles sont pires que les fils, qui sont, eux, catastrophiques.
Elle ne s’habille pas. Elle se vêt.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/creuse/gueret/par-le-passe-des-crises-comme-celles-ci-on-n-en-a-pas-connu-vieux-vetements-chaussures-nos-poubelles-debordent-de-dechets-textiles-3139100.html
C’est parce qu’elle n’a pas besoin de plaire.
Bof Barthes. Et pour une fois, je suis d’accord avec le bestiau des Charentes, celui qui a lu tout ce qu’il est inutile de lire en négligeant l’essentiel (un bestiau bien obéissant et bien lourdingue), Fragments d’un discours amoureux est un pur navet.
Quelques textes du degré zéro dont celui sur La Rochefoucauld dans lequel il note les différences entre une lecture fragmentaire et une lecture continue.
Commande. Le sacre de Napoléon de José Cabanis est un chef-d’œuvre.
Quant à toutes ces collections d’art contemporain, elles ne sont pour la plupart que des monuments ridicules érigés au mépris même de ceux qui les financent par de petits escrocs parasites et généralement sidimotes.
Hurkhurkhurk!
(Reste que je suis toujours aussi fou de Tinguely.)
L’autre pédocriminel est loin de la gloire.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/nievre/nevers/vers-un-proces-accuse-de-viols-sur-mineurs-le-plasticien-claude-leveque-vise-par-de-nouveaux-temoignages-3140048.html
Le plasticien cité serait un pédocriminel.
Fini. 494 pages.
Je vais pouvoir le prêter à ma mère ♥️.
Issur Danielovitch.,,,♥️
Son père était russe. Sa mère ukrainienne.
https://www.muses-et-art.org/une-breve-histoire-du-mecenat-
artistique/
Je feuillette « L’homme de l’art, D.H. Kahnweiler » (Balland) dont l’auteur est Pierre Assouline. Et un livre précieux de Daniel-Henry Kahnweiler « Juan Gris »(Gallimard).
Que penser de ce marchand de tableaux sans qui la peinture moderne, les cubistes, seraient restés souvent méconnus ? Que seraient les peintres dans les galeristes, les écrivains dans les éditeurs, les cinéastes dans les producteurs ?
Ce dernier livre,un bon complément à la biographie consacrée à cet homme par Pierre Assouline.
Ce billet est une façon de voir l’écriture sur commande.
Reste le mystère de la création qui hélas parfois reste inconnu du public si aucun mécène ne passe près du créateur, s’attarde, apprecie, veut faire connaître.
Peut-on faire l’impasse sur l’histoire du mécénat ?
sans/dans
« Les gens de lettres ont senti enfin que toute dépendance personnelle d’un mécène leur ôtait le plus beau de leurs avantages, la liberté de faire connaître aux autres la vérité lorsqu’ils l’ont trouvé, et d’exposer dans leurs ouvrages, non les prestiges de l’art d’écrire, mais le tableau de leur âme et de leurs pensées.»
Nicolas de Condorcet, Éloge de D’Alembert
« Certes, le mécénat continue à faire régulièrement l’objet de critiques variées : pour certains, il constituerait une pratique hypocrite, instrumentalisant la création pour servir les intérêts cachés du mécène ; pour d’autres, il serait une contribution toujours insuffisante, une forme de charité culturelle dissimulant le manque d’intérêt que « la société » ou « le marché » accorderaient aux créateurs ; pour d’autres encore, il imposerait aux artistes des normes attentant à leur autonomie. Reste que ses bénéficiaires, même s’ils sont parfois réservés sur son principe, en refusent rarement les services ; et que la constance de son existence, sous des formes variées qui épousent les évolutions de l’organisation sociale et économique, atteste qu’il a bien sa place dans le système des arts. »
Nathalie HEINICH
Fin d’un article que je vais mettre en lien.
https://www.universalis.fr/encyclopedie/mecenat/6-le-mecenat-culturel-a-l-epoque-moderne/
Voilà le lien.
« Ce fut le plus grand marchand de tableaux de son temps. (…) Rien ne destinait cet apprenti-banquier issu de la bourgeoisie allemande à devenir le prestigieux manager des cubistes. Son métier, il l’a appris en ouvrant une minuscule galerie à Paris en 1907. Quelques mois après, il est bouleversé par la vue des Demoiselles d’Avignon dans l’atelier de Picasso. Ainsi, le mouvement dont il se fait l’ardent défenseur naît en même temps que sa galerie. Dès lors, ils deviennent indissociables, tant Kahnweiler s’identifie à « ses » peintres (…).
« Sa qualité d’Allemand le pousse à s’exiler en Suisse pendant la Première Guerre mondiale, sa qualité de juif le force à s’exiler « quelque part » en France pendant la Seconde.
« Entre les deux, il s’efforcera de maintenir le cap et de rester fidèle à une certaine idée de la peinture, malgré sa spoliation par l’Etat, la crise économique de 1929, la concurrence acharnée que lui livrent ses confrères. Dans la tempête, Kahnweiler tâche de conserver ses principes intacts : l’exclusivité, la longue durée et une méfiance bien établie vis-à-vis de tout ce qui vit de l’art : experts, spéculateurs.(…) »
Extrait de la biographie de D-H Kahnweiler, l’homme de l’art, écrite par Pierre Assouline.
Le style selon Céline
« Le français, c’est assez récent, c’est depuis la Pléiade. Auparavant les personnes distinguées s’exprimaient en latin. Même dans Rabelais on le sent et il voulait faire autre chose. La langue a été enseignée aux Français par les jésuites. La phrase tombe de la chaire. Par là-dessus vient Descartes avec la raison et la médiocrité. Malherbe pour tout arranger. Le résultat de cette jésuitisation cartésianisée c’est la suppression de tout ce qu’il y a d’émotif, la suppression de quantité de mots. On fait du français un langage pauvre.
Au début était le verbe, l’Eglise reprend cela après les autres. Pas du tout au début était l’émotion. L’émotion on la trouve au bistrot, à la boxe, les gens sentent et parlent. Seulement, il n’y a pas d’architecture. Un quolibet c’est parfait, c’est bien envoyé mais il n’y a pas d’architecture.
Autrefois pour faire de l’architecture, on avait Bourget, les Goncourt, Voltaire. Lui surtout, il est le maître. Maintenant… Bref ce petit complot contre la langue a été très cher payé. Ce qui était émotionnel a disparu. La spontanéité vient après coup. Il a fallu passer par le presssurage, le décantage. De toute façon on ne voit jamais que du résiduel. C’est normal, il faut travailler. L’éloquence naturelle c’est de la merde. Une certaine facilité de bagout c’est de la grosse matière première. Le bonhomme est fainéant.
De plus en plus. Il est fait à la radio et à la télévision. Et puis il digère. Digérer c’est une énorme fonction. Mon truc c’est de lui lire dans la tête. Parce qu’il ne lit pas. Vous le savez comme moi personne ne lit. Chez moi, il monte. Il fait son tour, il redescend, un coup de pied au cul, il est content, il s’en va. Après il dit mais qu’est-ce que c’est, je n’aime pas ça, je le déteste.
Le style impressionniste, c’est un tout petit truc. Je n’envoie pas de messages, je ne révolutionne pas. Je crois à la fainéantise du lecteur. Je lui donne tout craché. Il a rien à foutre, il a qu’à se prélasser. »
(Janvier 1961)
Les chevaux de retour, déjà ; chacun son fatum
Jazzi le compilateur, un escroc de la paperole qui se prend pour un écrivain.
Emprunteur et plagiaire, un salaud quoi.
Levée des filets…-
@ ///Fragments d’un discours amoureux est un pur navet (sic)/// La bestiole de Lamotte-Beuvron n’a jamais lu ce qu’il fallait lire, mais elle a toujours su quoi en penser.
@ /// Agostinelli ?/// c’était pas cet aviateur, mari de Céleste Albaret, chauffeur dont Proust était tombé amoureux en bagnole ?… Bouh !… On est tout chamboulés avec toutes ces histoires de fesses littéraires ! – Allez-lui mettre une obole au cimetière, jazmn ?
@ 6.25, /// Non, on ne peut pas faire cette impasse/// … M’enfin, on aurait fini par découvrir les cubistes sans le secours d’un Kahnwiler, croyez moij. Relativisons leur rôle et influence, à ces mycéniens 🙂
@ sidimote = parasite ? (de quoi ?) – « L’âme de Napoléon » n’est pas vraiment un chef d’œuvre de Léon Bloy. On peut éviter de le lire, si on trouve que c’est a priori inutile. Idem, pour la Cabane de José au Canada ou les mobiles de Dinguely. Hurktt ? cacahuète ! Bàv,
@ Non « sérieux » là, retour au billet… Quelqu’un.e va-t-il lire ou a-t-il lu le dernier roman de Mme Christine Angot ? D’elle, n’aij encore jamais rin lu… Voudraisj pourtant qu’on me convainque d’avoir eu tort, via ce nouvel ouvrage, car hélas notre hôte Pierre n’y a pas vraiment réussi… Il ne s’y prend pas toujours bien pour la traire (sic), il faut dire… Pourtant, cette femme d’écriture m’avait impressionné quand elle se mit à filmer le forçage de la porte de sa belle-mère, l’accusant apparemment de complicité dans les pratiques d’inceste de son conjoint. Ignorj d’ailleurs où en est la procédure judiciaire qui s’en suivit… Mais ce matin, c’est l’histoire des bijoux de la Kardachian qui fait la une d’une BD d’Hergé que l’on juge aux assises de la grande capitale.
—-
Bonnes blagounettes et bàv@tou.tes en super forme aux étables de Bethleem et aux écuries d’Augias, en ce lundi matin du 28 avril pas comme les autres. *** joyeux anniversaire à Patrick V, 69 ans pas mal défigurés.
Nous sommes en situation anticyclonique à Paris. 1025 hPa aujourd’hui avec un grand soleil.
Bien fait pour la gueule à ceux qui ailleurs ont un temps couvert ou de la pluie. Ou qui ont froid.
Par ce temps-là, les endives aux argousins ne sont pas trop recommandées,
*** il pleut des hallebardes et des pertuisanes à Londres (it rains cats and dogs in London). ———–
« Roland Barthes aux côtés de Marie-France Pisier dans Les soeurs Brontë d’André Téchiné »
Triste fin du film : l’un fut renversé par la camionnette d’un blanchisseur et l’autre fut retrouvée noyée au fond de la piscine !
Angot encore, jamais lu, teint trop blanc et ton déplaisant. Ravi de cette accointance pour vague communiquant avec le lectivore dear jjj. Relis parfois les mythologies du Barthes renversé par une lessivière, pour la rhétorique, comme Gide en sanatorium. In particular « Sur les quais », de Kazan réalisateur à une couille, fragmenté par un amoureux de Brando.
Il fallait lire Wakefield, Le vicaire de Wakefield, ou « le curé » selon les traductions.
Le bestiau des Charentes est tellement dépourvu d’esprit qu’il ne fait que répéter ce qu’on vient de lui dire. Meuhhhhh!
Hurkhurkhurk !
« comment en serait-il autrement dès que la célébrité acquise lors du coup de tonnerre de la publication de L’Inceste (1999) a fait d’elle une personnalité invitable et admissible dans ce milieu-là. »
Bonjour Passou, de quel milieu causez-vous?
Des journalistes et animateurs télé, ou encore directeur d’édition d’information maison parisienne ?
Me semble pas que le patron de la Fnac et de la Redoute ? ait été mentionné dans son livre règlement de comptes » Pourquoi le Brésil » . Bon, OK, elle a couché , mais quand même…
Christine Angot est entrée en grâce dans un petit milieu parisien, le même qui l’a copieusement pourrie il y a 30 ans.
Ce doit être un syndrome.
Tant qu’Angot n’aura pas dit un mot à propos de Saâda Arbane, je ne la lirai plus , dernier lu: le voyage dans l’Est.
Plus du tout.
Faudra qu’elle pense à faire du commerce équitable, et pas commencer à vendre du trafiqué trop fabriqué. Et à mon avis, c’est mal barré pour la suite.
l’un
sans<dans
me fait trop penser à l'autre
Les «sans-dents», l'expression de François Hollande qui choque le monde politique
Angot critique le milieu de l’art contemporain est une winneuse ?
Houellebecq qui l’a fait bien mieux qu’elle se fait incendié.
Vous êtes injuste, parfaitement injuste.
Priez plutôt qu’elle ne devienne pas une mère Ernaux. Car des rebelles comme ça, c’est bon pour des vieux en gériatrie.
Se fait incendier
@ Tant qu’Angot n’aura pas dit un mot à propos de Saâda Arbane, je ne la lirai plus… Plus du tout.
-> Imaginéj qu’elle va être effondrée d’apprendre avoir perdu une telle rectrice (sic) !
Y’a quand même du progrès de gabarits… depuis la limace convulsive, l’agneau carnivore, puis la bête du Gévaudan charentais.
Quel bestiaire pour un seul assoiffé de bovidés et de batraciens barbottant en leur fontaine…
Voui-vre !
@ « Pierre (A) ou les Ambiguïtés » : # que nulle sirène terrestre ne vienne aujourd’hui ébranler par ses chants mon intrépidité # (in H. M., Gallim, 1939).
Bàv,
Oui, 7.36, la DS de 2 Gaulle et le Tour de France restent encore lisibles. Il aurait dû s’arrêter là.
Il aurait dû s’arrêter là (9.14). Non, non, il y a eu aussi le petit texte dit « le plaisir du texte »… Toujours un grand plaisir à le relire, simple, clair et sans esbrouffe. Pour cela, on lui donnera l’absolution, enterré avec son béret basque. Peut-être n’était-il pas un mauvais bougre, au fond. Une rumeur dit qu’il n’avait jamais pu se séparer de sa maman. C’est pas comme d’autres ingrats, hein !…
Et alii, cette nuit j’ai rêvé que Jack Lang était mon oncle et qu’il trouvait admirable tout ce que j’écrivais.
» Le musée en question est donc expédié en quelques pages à la fin de son texte, mixtures d’appréciations extraites du Livre d’or et de GPT. »
Tant mieux, il dit Passou.
Eh bien, Pinault ne va pas avoir grand monde pour la prochaine nuit des musées…
Le 17 mai prochain.
Même pas jeter un oeil ?
Même pas par curiosité ?
https://www.pinaultcollection.com/fr/boursedecommerce
C’est quoi GPT ? c’est un truc dans la boutique en sortant ?
Là où on trouvent les bouquins de Passou, sur D-H Kahnweiler et Durand-Ruel …?
Là où se trouvent, là où on trouve
Le vieux hareng de l’Isère est de retour. Moi qui croyais qu’elle était partie avec le pape…
il a dû confondre Jacques Tati parmi les endives et les poules de son jardin. en réalité, il est sexuellement frustré à chaville, d’après la rumeur orléane, regrette paris & l’institut du monde des arabes. – Feodum non ascendit !
YouTube fêtait ses 20 ans hier et une pépite est à portée de tous: une série bucolique tournée sans afféterie dans un décor à la Corot avec de la musique des chants d’oiseaux, et des sentiments dans tous les sens, de la sociologie de village, des noblesses en fin de parcours, 5 h hors temps, une bénédiction anti-stress. Niels Arestrup au parcours balzacien de garçon boucher à seigneur de Vallas écartelé mollement à chaque tournant têtu, terrien, jouisseur. A voir, amateurs de cimetières également bienvenus, des scènes sur Paris, des notaires en sur la côte normande bref une bulle très addictive.
https://www.youtube.com/watch?v=lBoSGBVijIk
J’ai lu le billet, mais j’ai besoin de vert, ne suis pas allée à Art Bruxelles, suis lassée des km de moquettes et tintements de verres d’inauguration, trop d’oeuvres partout.
Depuis que Angot est devenue voisine de table de Passou, quelle convivialité apaisée, c’est impressionnant.
Ça n’a pas toujours été ainsi, sur la rdl.
Quelques uns obligés de monter au créneau pour laver l’honneur d’Angot devant une méchanceté gratuite. Maintenant qu’elle s’est embourgeoisée, elle aurait plutôt trahi ses lecteurs, s’exhibant dans des coteries bien conformistes.
C’est plus de la littérature, a ce niveau.
« Fief ne remonte » : s’il n’y a pas d’enfant, ses parents n’héritent pas, Dédé !
Et oui, c’était dans le contrat féodo-vassalique que Macron voudrait réinstaurer…, il ne faudrait pas l’oublier, à cause de Christine Angot musardant pas trop longtemps dans les musées, par exemple.
10.10 On ne peut pas toujours être et avoir été, Christine.
Jalouse, ma jeure, va ! Bien piètre mater noster.
Quand j’entends le nom de Barthes, je sors la camionnette.
« Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette de blanchisserie le 25 février 1980. L’hypothèse est qu’il s’agit d’un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l’époque, tout le monde est suspect… »
https://www.grasset.fr/livre/la-septieme-fonction-du-langage-9782246776017/
Langage : il n’y a que des obsédés du cul pour avoir perverti le sens du mot perversion, au sens exclusif qui leur correspondait.
La chambre claire est un très beau texte de Borges. Je le relis souvent. Il a si bien exprimé le désespoir qui nous saisit quand nous feuilletons un album-photos dans l’attente de retrouver une présence disparue. Et la surprise quand cet inouï naît par une photo qui offre cet insaisissable.
Je suis bien une des seules à avoir défendu Angot, sur ce blog, en des,temps ou Passou l’avait outragée.
Elle doit plus trop être sur le « marché » now, ceci expliquant sans doute cela.
le microcosme de l’art contemporain, jusqu’à devenir l’intime de Sophie Calle, Jean-Michel Othoniel, Christian Boltanski, Claude Lévêque & co, un tout petit monde où l’on brasse souvent des sommes considérables, où des créateurs sont parfois les marionnettes de marchands, galeristes et collectionneurs, où toute conversation de vernissage sur le marché de l’art dévie exclusivement sur le marché au mépris de toute réflexion sur l’art (et dans une ignorance crasse de l’histoire de l’art).
Marionnettes les créateurs, Passou?
De vrais hommes et femmes d’affaire, plutôt!
Et des manipulateurs financiers et sexuels de première comme Lévêque, par exemple.( cf. le dernier volumineux dossier à charge du journal Libération).
« La chambre claire est un très beau texte de Borges. »
De Barthes, plutôt.
Pour la photographie, plus intéressant que Barthes : John Szarkowski*, The Photographer’s eye, New York, NY, The Museum of Modern Art, 1966.
*Conservateur pour la photographie au MoMA de 1962 à 1991.
Oups le lapsus ! J’ai relu et j’ai lu Barthes pourtant. Est e le smartphone ? Il n’est nulle allusion à Borges, ici… Mystère et boule de gomme. Renato je vais vous confier mon smartphone. N’hésitez pas à sévir. Et encore merci !
Les corrections et les suggestions devraient être modifiées, Christiane.
Sur iPhone :
Ouvrez l’application Réglages.
Appuyez sur Général > Clavier.
Activez ou désactivez la correction automatique.
Je ne connais pas les autres téléphones, mais comment modifier ne devrait pas être difficile à trouver.
Sur Samsung, c’est :
Paramètres –> Gestion globale –> Clavier Samsung –> Texte intuitif (désactiver le bouton).
Merci Renato et D. Je n’ai pas ces réglages sur mon téléphone. J’avais déjà essayé….
Christiane, si vous tapez dans votre moteur de recherche : « Activez ou désactivez la correction automatique » + nom du téléphone, vous devriez trouver comment faire.
« Triste fin du film : l’un fut renversé par la camionnette d’un blanchisseur et l’autre fut retrouvée noyée au fond de la piscine ! »
Vous alors pour mettre l’ambiance !
« Langage : il n’y a que des obsédés du cul pour avoir perverti le sens du mot perversion, au sens exclusif qui leur correspondait. »
Dès Rome « perversion » avait un sens perverti.
« perverto » ça veut dire au sens propre « retourner complètement ».
C.P. et moi avons toujours défendu Christine Angot sur la RDL.
Les archives s’en souviennent…
Antoine Compagnon avait retweeté l’article de Mathieu Lindon, fils de son père, élève de Barthes, critique littéraire à Libération.
C’est le tour d’FL, Camus va sortir blanchi sans être roulé
⚠️⚠️⚠️ Coupure de courant massive en ce moment en Espagne, au Portugal et dans une partie du sud de la France.
Cet incident pourrait avoir des conséquences graves. Le risque de propagation en cascade n’est pas totalement écarté bien que l’architecture du réseau français et ses dispositifs automatiques de délestage soient conçus pour l’éviter.
avec dédé, toujours une panne d’avance
Trafic ferroviaire intégralement à l’arrêt en Espagne. Inombrables sites sensibles fonctionnant actuellement en mode dégradé sur groupes auxiliaires. Mais pour combien de temps ?
Pertes totales possibles dans des milliers d’entrepôts frigorifiques non secourus – ou partiellement.
Pourrait être le fait d’ube cyber-attaque.
S’il y a bien un mot qui ne convient pas pour désigner Christine Angot c’est bien celui de perversité.
Je le remplace par l’Insoumise.
A CECI PRES,rose qu’insoumis est lié nà un parti politique , et pas pervers!
Dites donc, Phil.
N’oubliez pas que j’ai été le premier ici à alerter de l’extrême gravité de l’attaque du 7 octobre contre Israël alord que personne encore n’en avait conscience.
[Barthes] Le ratage le plus réussi de sa génération.
(Matthieu Galey. Journal, 6-X-1977)
On vous sait aux manettes, dear dédé, et spécialiste en mirages
I commence à me courir sur l’endive, ce phil. Je serais d’avis de l’interdire de blog pour de bon. Puisque tout le monde en est d’accord. Sauf avis contraire ? Mais il n’y en aura pas.
Merci Renato mais même désactivé ça ne marche pas car mon Redmi 9 a l’option moui et là si on l’a desactive je ne sais ce qui va se passer… C’est bien compliqué !!!
Option miui
Dear dédé, du boulot pour vous: les réseaux de téléphonie fonctionnent en Espagne alors que le jus est coupé. Comment ce fesse ?
Bon écoutez, Christiane, on ne va pas passer l’après-midi à essayer de régler vos petits problèmes insignifiants. Jetez votre truc et achetez-en un autre. Et puis c’est tout.
Mais parceu queu ceu sont des siteu sensibleus, babaneu. Relisez-moi.
Ah non mais je vous jure.
On est pas gâté.
Vous me faites rire, D. Peut-être avez-vous raison !!!
ouille c’est la merde pour les congélateurs et la chaine du froid !
moi aussi Jazzi, j’ai lu et parlé de Christine Angot ici notamment avec le regretté CP qui ne comprenait pas bien les coups de sarcloirs à son encontre, je me souviens nettement d’un billet assassin avec une tranche de jambon et une lunette de wc …
Tchéhkov est notre oncle à tous.
Un oncle triste et tendre, sans illusion, et qui sait tout, tout ce qu’on peut savoir de la vie, c’est-à-dire presque rien.
Chantal, il est impissible de s’exprimer de telle façon sur un blog littéraire de prestige. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte.
Dans le Journal de Galey il y a un moment où Barthes lui propose la botte. Raté.
Tchekhov est aussi parfois hilarant, surtout dans ses premières nouvelles. L’une concerne un séance de tables tournantes et un certain nombre de cercueils.
Ah, Chaloux est revenu. Le niveau s’élève déjà.
Raté
il s’est tourné vers un autre moustachu.
Le problème de ces coups de chaleur fin avril, c’est que ça fait monter en tige l’endive.
En tige et puis en fleur bleue.
A Chaville.
A Dieppe, je ne sais pas quelle météo il ya.
Ni en Charente. Pays d’élevage.
Dédé,
il paraît que la tige d’endive, c’est bon pour les mous-de-la-tige !
T’as raison Dédé, avec Chaloux le niveau d’la Rdl s’élève, mais dès qu’les autres branquignols se pointent, c’est la cata !
Surtout les trois calamités : Gigi, Cricri et Jazzi.
Avec ces trois guignols, le niveau devient caniveau et on ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer !
Je ne vous parle pas, Bernard. Vos propos lucifériens sont inqualifiables
Honte à vous.
magnifique article !!!
« La présence de l’étranger y est sollicitée par intermittence avant d’être renvoyée à son statut d’intrus. »
il est important que la littérature soit là pour nous rappeler la tolérance !
en Europe ces dernières années un travail énorme d’inclusion de l’étranger, des homosexuels, des transgenres, et aussi de tous ce qui peut représenter une altérité (*)
du Portugal aux pays Baltes, en passant par la France, l’Ukraine et la Belgique c’est pays qui, il y a qq années encore pratiquaient une discrimination pour toutes formes d’altérité ont appris les grands principes moraux de l’inclusion !
c’est bien d’avoir des livres qui nous le rappellent et aussi des critiques littéraires qui le saluent…
(*) il est bien sûr fait référence à des altérités appartenant à l’humanité donc cette n’inclus évidemment pas les russes ou les russophones qui n’appartiennent évidemment pas à l’espèce humaine comme l’Ukraine et les Pays Baltes nous le démontrent chaque jour encouragés comme il se doit par la commission des droits de l’homme de Bruxelles.
sérieux il faudrait trouver un nom d’un truc qui est au dessus de l’hypocrisie.
comment on peut parler d’encourager l’inclusion et de défense de l’altérité sur un continent qui permet à des nazis qu’ils soient baltes ou ukrainiens de persécuter les populations russes vivant sur leur terrtoire.
sérieux il faudrait arrêter parce qu’opn devient la risée de toute la planète.
Moi aussi je ne vous parle pas D. Vos propos endiviens sont légumables.
Courge à vous.
parce qu’avec la propagande on ne se rend pas compte que nous favorisons des pratiques de discriminations qui ressemblent à ce que faisaient les nazis avec les juifs et les tziganes.
par contre quand le président ukrainien fait un voyage en Afrique du Sud il est accueilli avec des manifestations où l’on peut lire sur les pancartes « il faut faire un procès de Nuremberg pour le régime de Kiev »
pareil quand on critique les chinois de persécuter le ouïgours.
on a atteint un niveau où on passe vraiment pour des c.ns sur la planète.
Ce rêve de Jack Lang me hante encore.
Il y avait une femme aussi, qui était ma tante, et qui me disait : ton oncle est là. Je lui racontais ce que je faisais, quelles étaient mes oeuvres, ma pensée et il me souriait avec une immense bienveillance.
Merci, Chantal pour les oiseaux du Tourbillon des jours. Cette saga mélodramatique me rappelle le plaisir que j’ai ressenti en revoyant La fille du puisatier.
Il y a comme cela des haltes hors du temps.
Vous avez évoqué C.P. d’une façon un peu triste. Qu’est-il devenu ? j’aimais le lire quand il venait sur la RdL et peu à peu ses commentaires se sont déplacés puis ont disparu. Un homme très profond, très cultivé, original. Ses filles aussi toutes passionnées de théâtre et de cinéma. Une belle mémoire… Inachevée.
L’actualité de C.Angot puisque c’est elle que vous évoquez m’est inconnue. J’ai lu d’elle son premier livre si difficile à traverser. Puis il y a eu tant de plateaux télé et de presse people. Peut-être trop. L’écrivain s’est perdu en route…
Cette anecdote que raconte ce livre ressemble à un caprice. Elle accepte un contrat puis se lasse et part. Y a-t-il là matière à faire un livre ? C’est devenu très à la mode ces écrivains , journalistes ou artistes qui acceptent de passer la nuit dans un site pour y vivre quelque chose qu’on annonce extraordinaire.
Cela ne change en rien les lieux où l’on peut rencontrer ces toiles, ces sculptures, ces lieux marqués par une vie…
Et voilà que l’électricité disparaît. Une panne énorme qui change la vie de ceux qui la subisse. Souhaitons que tout soit réparé au plus vite.
J’aime bien vous lire. Vous apportez ici de l’inattendu. Ça c’est bien. Et les mots vous aiment bien.
déplacés/ espacés
Angot a sous-traité à chatgpt la partie, anecdotique, du bouquin qui traite de la collection Pinault.
Pourquoi dire effet pervers de la littérature, alors que manifestement il s’agit d’un contrat non honoré, pour une prestation librement consentie dans un lieu qui ne lui a pas été imposé mais qu’elle a choisi.
Elle a voulu faire de ce musée un lieu de prostitution, plus que d’exposition. Et son titre « nuit de commande » à cette connotation de prestation tarifée des travailleuses de la nuit.
Alors que l’art contemporain soit reduit la plupart du temps à de la merde conceptuelle, cela est entendable, mais qu’Angot ait ce projet de de déchirer le contrat qu’elle a bien voulu conclure, en en faisant un deal de proxénète, c’est un peu gonflé comme œuvre d’art. Mais bon, après les jo de Paris, on est blasés.
Même Bouillier a rendu un job, certes pervertissant une œuvre de Monet, pour parler de lui, et de sa petite lâcheté oubliée, mais avec son syndrome de l’orangerie il causait quand même d’art.
Et là Angot cause de portrait d’artistes en prostitués.
Quand je pense que Houellebecq a été traîné plus bas que terre quand dans un roman, un roman !, il avait décrit le milieu de l’art contemporain, parisien, comme un effroyable milieu abritant des pros amateurs d’obscenités gore, ( cf Sérotonine, en dernier lieu) franchement Passou, c’est abuser !
Angot a sous-traité à chatgpt la partie, anecdotique, du bouquin qui traite de la collection Pinault.
C’est pas GPT, Passou, c’est chatgpt. Quand même, c’est suffisamment du foutage de gueule, pour que ces pratiques soient dites avec exactitude !
@ Christiane, je n’ai plus de nouvelles de CP depuis plusieurs années, depuis le décès de son fils Josquin en 2020. Il ne souhaitait pas participer au Angot bashing qui sévissait parfois sur la RDL, j’ai le souvenir d’un billet de passou très critique mais que je retrouve plus, qui était illustré avec une tranche de jambon, mais je ne me souviens plus lequel c’était.
J’ai lu « Léonore, toujours » chez un ami romancier et critique d’art qui habite sur Paris, il m’avait laissé les clefs avant de partir pour un cycle de conférences. J’ai pêché ce livre par hasard, la couverture toute sombre tranchait dans l’alignement des couvertures et j’ai vraiment eu un choc sur la manière crue et sans fard avec laquelle elle parlait de sa maternité, des projections sur son enfant, c’était tout sauf angélique. J’ai vraiment un souvenir d’abîme pendant cette lecture. Et l’impression que quelque chose avait changé dans la manière d’écrire la maternité.
Si elle voulait être à ce point » transgressive » que n’a-t-elle embarqué au musée un seau de soupe, de peinture, un marteau, que sais-je, pour faire comme ces vandales qui détériorent, dans les musées. Au moins, ce petit taf de bourgeoisie qui essaie de résister à son milieu d’adoption aurait connu son moment de gloire.
Même pas.
Le comble, Pinault pas rancunier, l’a même invitée pour en causer , où ça ? Au musée.
Politiquement on savait que Christine était une quiche, s’étant ridiculise dans les médias. Mais là…elle est pathétique.
Je l’ai entendue délirer sur la nuit, comme moment propice à des trucs en lien avec le côté sombre de l’âme. Sauf a passer sa nuit dans un musée en plein air, ça existe, ou dans des bâtiments qui sont eux-mêmes des musées, rn général on est plutôt en lumière artificielle, comme au casino a Las Vegas, tu saïs plus si c’est le jour ou la nuit….
Elle a eu cette possibilité inouïe de rester toute seule dans un musée, toute seule avec des œuvres d’art, et elle fait sa bourgeoise, veut plus rester, casse l’ambiance , y’a personne, le lit de camp pas confortable… Il y a quelque chose de pourri, Passou, c’est pas au Danemark, ces désœuvrés, permettez-moi de vous le dire !
@ »Alors que l’art contemporain soit reduit la plupart du temps à de la merde conceptuelle »
sérieux je ne vois pas trop le problème.
au contraire c’est la première fois dans l’histoire de l’occident où l’art est le reflet précis de sa société : ça devrait plutôt nous faire plaisir.
parce que si on regarde bien ça n’a jamais été le cas, dans toutes les époques précédentes l’art reflétait une beauté qui n’existait pas dans la réalité.
prend n’importe quel tableau, ou n’importe quelle sculpture, ou n’importe quelle musique etc… le type qui débarque d’une autre planète sans connaitre notre monde il écoute ou regarde cette oeuvre il se dit wow ils doivent vivre dans un paradis.
en fait ce biais énorme entre l’art et la réalité c’était un truc hyper glauque, limite de l’escroquerie.
alors que là au moins les artistes actuels nous escroquent pas : ils font de la merde dans un monde qui a toujours été de merde : les types ils sont hyper synchros…
d’ailleurs quand Nietzsche défend l’art il défend surtout la supercherie et la falsification.
autant Nietzsche dégomme la falsification des philosophes autant il trouve un refuge dans la falsification de l’art à cause de cette falsification.
chez Nietzsche l’éloge de l’art c’est l’éloge de supercherie.
Nietzsche n’aurait pas aimé les artistes actuels qui veulent être dans la « vérité » et dont les oeuvres merdiques reflètent un monde merdique.
pour lui ça n’aurait pas de sens : l’art est là pour nous faire croire qu le monde est cool et génial.
pour Nietzsche l’artiste c’est comme les marseillais dans les films de Pagnol : c’est leurs mensonges gros comme des camions qui les rendent sympathiques.
Mais non, que diable!
L’art a toujours été, peu ou prou, le reflet de la société.
C’est quoi les pets-en-gueules sur les tympans des cathédrales?
Les bisons sur les parois rocheuses?
Etc. etc.
Nietzsche aurait adoré Jack Lang : le type qui utilise la culture pour faire croire aux gens qu’ils sont tous des frères c’est un truc tellement grotesque que c’en devient sympathique.
Arrêtez de nous empucker, Puck!
« L’art a toujours été, peu ou prou, le reflet de la société. »
c’est ça, et tu vas nous faire croire que ta femme elle est aussi bandante que la Vénus de Botticelli.
le top du top c’est le coup du « le Beau dit le Vrai ».
le Vrai de quoi ? de quel Vrai tu parles mec ?
c’est quoi ton délire ?
t’imagines le troufion qui revient de 14-18 : le Beau dit le Vrai…
L’art merdique (sic) est bien le reflet de notre société. Il vous faut lire Nathalie Heinich.
Et écouter Buren qui stipule que sa pratique artistique représente un courant d’art sur une trentaine d’années!
@(Micron le caméléon appelait avant-hier les chercheuses et les chercheurs des Etats-Unis à rejoindre la France libre, et voilà qu’hier le gouvernement annonçait la suppression des budgets pourtant déjà alloués à la recherche ; le mec a indéniablement un talent littéraire)
A tout hasard, relayons : « Choose France for Science »
https://france2030.agencerecherche.fr/ChooseFranceForScience-2025/accueil.php
le typer qui dit « le Beau dit le Vrai » c’est juste qu’ilse fait une idée d’un Vrai qui n’a aucun lien avec les réalités du monde.
comme le Vrai des philosophes : un Vrai imaginaire, idéalisé, virtuel, un Vrai « absolu » qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais…
le truc il est Vrai dans l’absolu mais il n’est pas vrai dans le monde réel.
après tu t’étonnes qu’on en soit arrivés à construire un monde un où tout n’est que mensonge : 5 siècles ont préparé l’occident à vivre dans le mensonge permanent avec des Macron pour président.
Le beau dit le vrai, et son contraire et sa négation encore…
Arrêtez vos salades, puck…
c’était excellent le coup de la France comme terre d’accueil des chercheurs en sciences sociales américains en exil…
« L’art merdique (sic) est bien le reflet de notre société. Il vous faut lire Nathalie Heinich. »
tout à fait ! c’est exactement ce que j’ai dit gros nigaud !
et c’est même pour ça qu’il faut lui rendre hommage parce que lui-même rend homme à la réalité du monde.
par contre Nietzsche n’aurait pas aimé cet art aussi merdique que le monde, parce que pour lui ce qui était beau dans l’art c’était justement sa falsification.
un mépris de toute réflexion sur l’art (et dans une ignorance crasse de l’histoire de l’art). Passou.
C’est vrai et inexact à la fois.
Tous ces artistes dits de l’art contemporain – AC – s’auto-organisent dans un courant aurifère, un vrai filon félon pour blanchiment d’argent.
Ça transgresse, avec Barthes, Foucault, Sade, Bataille et quelques autres parangons de l’exaltation désirante.
Les institutions de l’art contemporain peuvent se payer des critiques d’art affidés et ils ne s’en privent pas! Les galeristes financiaristes aussi.
Les articles sont de la commande, hâtive, auto-centrée, les livres essentiellement hagiographiques de même. ( Il faudra bien à un moment faire l’ histoire des liaisons entretenues des financiers de l’art, de revues d’art et de certaines universités pourvoyeuses de petites têtes chercheuses à leur service).
Université qui trace par exemple le cercle vicieux du « grand journaliste » d’un « grand quotidien » et de ses ramifications familiales universitaires. On produit ainsi de la chair à critique d’art…avec la promesse hypothétique d’être grassement rémunéré par le commanditaire par la suite.
L’inanité de ces textes « critiques » sont documentés.
C’est en quelque sorte la « déconstruction » caricaturale de l’ histoire de l’art.
C’est un monde où tout baigne, même les enfants mineurs que l’on présente aux vernissages sous la dénomination de « filleuls », l’argent, les palaces, les dîners gastronomiques d’ un luxe inouï. Toutes les présentes et les présents acceptaient avec une perversité salace la présence de ces « filleuls » ( ceux de Lévêque en particulier, il les a lui-même formellement reconnus devant les enquêteurs de police).
Il faut bien comprendre que de l’ histoire de l’art, ils s’en foutent.
De l’art en général et en particulier, aussi, bien entendu.
est documentée…
non seulement l’art actuel reflète le monde merdique mais en plus il ne réconforte pas ni ne console.
alors l’art d’avant était là pour réconforter et consoler les gens de vivre dans un monde merdique.
le point le plus absurde étant le romantisme où sa poésie des lamentations sur leur pauvre sort où ces lamentations, tout comme le mur des lamentations à Jérusalem et là pour réconforter et consoler les gens.
les lamentations comme consolation et réconfort c’est ce qui fait que le romantisme représente le point d’orgue de la connerie humaine dans toute l’histoire de l’occident.
« Tous les livres de Barthes parus de son vivant ont été écrits à la commande, sauf un : Fragments d’un discours amoureux. Son meilleur livre. »
c’est encore le cas :
tous les livres édités depuis ces dernières décennies correspondent à des livres que les éditeurs auraient voulus commander à leur auteur avant qu’ils les écrivent.
en fait ils n’ont pas eu besoin de les commander : dans le nombre de livres ils correspondaient ceux qu’ils auraient aimé commander.
ces livres correspondent à une commande passée à postériori : ce qui confirme ce que dit passou sur Barthes.
Ne jugez pas trop vite, Puck. Il y a de la beauté et de la profondeur dans certaines œuvres contemporaines. Il faut juste prendre le temps de les contempler surtout si c’est une évolution de l’artiste qui a commencé par du figuratif. Se laisser aller à la couleur comme devant un coucher de soleil ou les pétales dune fleur. Se laisser saisir et passer sans remord devant les productions des plaisantins.
Vous ne pouvez pas être hardi en littérature et laisser ces jugements bavards et creux porter votre signature. Que se passe-t-il ? Quelle hémorragie de paroles vaines… Vous me décevez.
12.38 Puisque tout le monde en est d’accord. Sauf avis contraire ?
J’émets un avis contraire, car je trouve qu’il a de l’élégance, ce dirfil, en dépit qu’il ne pense pas tjs très bien politiquement et que seules les histoires de culs des lesbiennes l’intéressent.
Mais comme je sais compter pour du beurre, et que vos menaces resteront sans lendemain, grâce à vous et à P74, le peuple espagnol retrouvera de la lumière, électrique et littéraire… Trop coule.
Les endives auront raidi leurs tiges à Chaville et Jissé soutiendra toujours à bonne distance vos combats pour Jésus. Etes un homme comblé. Bàv.
1- Barthes et Bogdanoff, Passou me lance un sacré défi.
2- Une nuit au département des antiquités égyptiennes du Louvre. Sacré défi pour la génération Belphégor.
On ne sait plus trop de Nathalie Heinich ou de Friedrich Nietzche qui a raison d’avoir sosucrit o la merde conceptuelle contemporaine… C’est la confusion des sentiments… Lais l’histoire de Christaine Angot au Louvre n’a rien à voir avec l’histoire du film de Sorentino, quoiqu’ayant un gout de retournes-y… Moij, il me souvient surtout que Catherine Millet aimait à se faire sauter derrière les tableaux du Louvre par les ouvriers, à toute heure du jour. Franchement, qui diable de l’Herdélie résisterait à se laisser enfermer avec Ma Jeure pour contempler fleurette ensemble, le rafiot de la médusée ? Hein ?…
Tchin, RM et JL : whisky soda et tites lichettes de radis sauciflards, ce soir. Bàv,
@ Passou me lance un sacré défi.
Vous vous en sortirez fastoche, SV. Suffit de comparer Igor & Grischka avec Isis é Osiris, le tour est joué. Belle Fégore, c’était juste un fantasme sympathique de Juju la Gréco. Avec CR et MC, nous restons à l’affût de votre prochain billet. Ne nous décevez pas, verdoyant Soleil des capsules surrénales ! Bàv, (rassurez-vous, je suis à jeun).
Par un hasard des plus hasardeux, en déplaçant de vieux cartons contenant des bouquins poussiéreux, je suis tombé sur un livre qui a pour titre « La Gaule m’inquiète » d’un certain Charles de France.
Intrigué, j’ai pris le livre, l’ai claqué dans l’air pour le dépoussiérer et l’ai feuilleté afin de décoller ses pages jaunies.
En fait, le hasard, qui fait souvent mal et rarement bien les choses, m’a mis dans les mains un médiocre ouvrage d’économie analysant l’état des finances en France dans les années 80 !!!
Le trouvant dépitant et assommant, je l’ai jeté violemment, par dépit, contre le mur pour l’assommer.
Finances de la France… De mon cul oui !
@ »Il y a de la beauté et de la profondeur dans certaines œuvres contemporaines. Il faut juste prendre le temps de les contempler surtout si c’est une évolution de l’artiste qui a commencé par du figuratif. Se laisser aller à la couleur comme devant un coucher de soleil ou les pétales dune fleur. »
Chesterton a écrit des trucs là dessus, dans le nommé jeudi je crois, les 2 poètes Gregory et Syme, pas facile de savoir lequel défendre, en tout cas l’un des deux est un faux poètes et un vrai agent du FBI ou son équivalent anglais, ça finit par une plongée dans le complotisme et une société secrète genre les cigares du Pharaon où chacun des membres se révèle être infiltré par les services du renseignement de différents pays.
c’est un livre qui ressemble à l’Homme Révolté de Camus dans une version plus psychédélique.
j’aime bien les bouquins qui parlent de complotisme et aussi j’aime bien Chesterton le conservateur subversif.
« Ne jugez pas trop vite, Puck »
je pensais à Jeff Koons, Nathalie Heinich en parle pas mal dans son bouquin, disant de lui qu’il est celui reflète le mieux notre époque.
je vois pas pourquoi quand c’est elle qui le dit on trouve ça intéressant et si c’est moi je me fais allumé sans même avoir pedro sous la main pour prendre ma défense parce qu’il n’a pas le wifi à cause d’une panne d’électricité en Espagne.
toute la journée les journalistes nous ont gonflé avec les gens bloqués dans les ascenseurs et les embouteillages sans avoir la moindre empathie pour ceux qui comme moi regardaient le tournoi de tennis de Madrid.
si quelqu’un trouve que Jeff Koons produit un art réconfortant et consolateur je veux bien qu’il me l’explique…
Puck, j’aime beaucoup Chester ton surtout dans les enquêtes du Père Brown. Le nommé Jeudi, c’est difficile. MC aime beaucoup.
Je n’aime pas Jeff Kons mais beaucoup Giacometti… et Rothko, Miro, Bram van Velde, Kandinsky … Merci pour la réponse.
Chesterton
Puck, tu dors ?
@ Le trouvant dépitant et assommant, je l’ai jeté violemment, par dépit, et me suis assommé…
Du dépi -t’amoureux, roberl, comme d’hab… Votre vie est passionnante, punck’t. Vraiment…
Essayez de ne pas trop faire de kaka nerveux avec les spécialissss de la finhance publirque, les endhives de chaville ne vous seraient d’aucune hurktilitée. Bàv et au bernard@jissé.com
19.19 J’essaie de vous esssssssssspliquer mon point de vue abyssal :
Ses chiens en plastique rose gonflés à l’hélium aident à nous faire fantasmer sur les poupées gonflab’ de moindre consistance. Ce n’est pas si mal comme effet produit sur les masses populaires, par un artiste post moderne. Ne pas chercher plus loin les succès de son génie… Vous vous prenez trop la tête, punckt, avec la Beauté du Vrai. Bàv, ainsi qu’à nos amies Nathalie H et Christine A.
https://www.pointlire.fr/livre/9782855653020-la-gaule-m-inquiete-charles-de-france/
Il s’agissait de Charles de Courson, en réalité, un élu profondément attaché à l’assainissement de nos finances publiques. En réalité, c’était la « gauche » dispendieuse qui l’inquiétait grave, à cette époque. Il avait juste commis un lapsus dans le titre. Mais aujourd’hui, il trouve que la droite mieux gaulée est plus saine et quiète, sous la Macron-économie.
Bàv,
Puck, tu t’es brossé les dents.
Hein ?
J’aimerais comprendre ce que les gens entendent par « vérité ». En effet, je pense que dans un procès la vérité émerge progressivement, même si elle est parfois éclipsée par le doute et l’erreur. Cependant, quand ils évoquent la Vérité avec un grand V, que veulent-ils dire exactement ?
Que vos questionnements sont relativement insignifiants, renato ? Serait-ce une éventualité à considérer ?
Cela dit pour apporter ma modeste contribution à la révélation de la vérité au sujet de votre auguste personne
Tout le monde n’a pas la chance d’être exceptionnellement signifiant, ce qui, dans un certain sens, nous permet de vivre sans encombrement inutile.
Je vous félicite pour cette reformulation de mon propos
En réalité, vous ne faites que montrer vos préjugés, qui sont nombreux, et vous êtes suffisamment intelligent pour ne pas comprendre l’ironie. Bonne soirée & have a good trip.
Bon, il a changé d’avis. Maintenant, PJ Harvey est trop prude.
Vous maniez l’ironie à la manière d’un Ubu, d’un Bibi et d’un Vlad l’Empaleur : avec le sens des réalités ; je vous tire mon chapeau … Quant au reste, la CPI prendra le temps qu’il faudra pour que la vérité sur les crimes commis se manifeste
Vous exprimez des points de vue, c’est excellent.
(Auriez vous été éduqué, formaté, par des prototypes d’IA en phase de test chez les cadres du PC chinois dans les années 89, et lâché depuis lors dans la nature ? Un égaré ? Le progrès n’est pas toujours un vain mot …)
jeannot lapin tu sais que t’es pénible à ramener toujours ton obsession du génocide en cours à Gaza.
sérieux on s’en tape complet des génocides : ici on parle de l’art !
je veux dire c’est comme quand tu es en train de te goinfrer avec un succulent homard à la sauce américaine et qu’un imbécile à table commence à parler de gamins qui meurent de faim !
sérieux jeannot tu veux pas arrêter de payer ton wifi ? en plus sur 100 commentaires il y en a 98 de toi !
J’aimerais comprendre ce que les gens entendent par « vérité ».
de voir qu’un média français dire enfin ce que tous les pays non européens du monde entier savais sur les élections annulées en Roumaine.
à savoir qu’un parti politique roumain (le PNL) a payé cette opération sur Tiktok pour diviser les voix et se donner plus de chances de remporter les élections.
sérieux tous ces médias qui balancent n’importe quoi sans avoir de preuves ça donne l’impression de vivre dans l’union soviétique de Staline.
Tell me your heart.
Lettre de Léonard Cohen à Marianne
https://www.instagram.com/reel/DI-vGlpI6xy/?igsh=MXQxY3hiMnRyY3J0bA==
Au lieu de questionner la vérité, je parlerai des faits, des actes.
Hier, mauvaise humeur du lundi marseillais.
Cinq bouquins neufs offerts à la bibliothèque colle give laissés sous la banque de la réception. Tout le monde s’en fout. Cinq dahlias offerts pour la jardinière collective laissés à l’abandon. Pas plantes pas arrosés. Nous avions désherbé à plusieurs toutes les jardinières de la petite terrasse. Un a crevé. Tout le monde s’en fout. J’ai tout mis en terre, furieuse, même le crevé. S’il ressuscite. Deux belles plantes neuves et en fleurs dans la jardinière de ma maman, elle, florissante et bien entretenue, quoique les escargots aient bouffé les oeillets d’Inde. Moi je furieuse et ma mère disant « mais, il fait bien qu’ils mangent ! ».
Mme XY aussi est partie.
Définitivement.
Fini son fils tous les soirs après le boulot.
Personne ne dit rien, si ce n’est par hasard.
Deux nouveaux amoureux.
Je leur dis l’amour ça ne vaut le coup que si un fait du bien à l’autre. Ils se frappent. Où jouent à. Je leur ai dit non. Ils sont deux. Lui va arrêter le désir d’évasion. Sa mémoire fuit par ses oreilles. Je leur ai offert en cachette des chocolats de Pâques.
Demandé à M.XX s’il ne faisait pas de fausse route. Puisque non, je lui ai offert des chocolats de Pâques. M’a dit que l’on ne faisait pas pipi dans la journée mais seulement la nuit. M’a annoncé une cystite qui n’existait pas et a conseillé de boire.
Aujourd’hui, je distribue encore des chocolats de Pâques. Achète du terreau pour les dahlias. Et mets le moral au sommet. Au nordet. Fini le moral en berne.
Il y a ce qui est.
Et puis il y a ce qui n’est pas.
Tout ce tintouin pour rien, je me demande.
Je ne corrigé pas. Je ne suis plus là.
Kirk Douglas, la chute de son autobiographie, en une phrase courte, un talent dingue.
Juste avant dans les quatre dernières pages, il remercie ses bonnes. Deux. Une allemande, une mexicaine.
Être au service de.
Ne fréquenter que des gens bien.
Laisser les autres dans leur marasme puisque cela baigne pour eux. Pas pour moi.
Tête haute, stupas, drapeaux à prières.
« À la Scala de Milan, Il nome della rosa réussit sa transformation en opéra »
Puck, dans votre déversoir de pensées, il y en a une qui m’intrigue. Pensez-vous réellement qu’un éditeur cherche un auteur qui écrirait le livre dont il rêve, qu’il aimerait publier.
Je ne vois pas comme cela un éditeur. J’imagine qu’il attend d’être surpris ou bouleversé par un livre qu’il n’avait pas prévu, qu’il n’avait jamais lu, qui ne ressemble à aucun livre déjà lu.
Quite à faire ce rêve à propos d’un auteur qu’il a déjà publié.
Et l’auteur, qu’attend-il d’un éditeur ? Celui qui publiera son livre…
Je reviendrai plus tard sur votre question concernant la Vérité…
quitte à
Langue française
Un commentateur sous pseudo vient d’écrire « la gauche dispendieuse ». Erreur !
« Dispendieux » veut dire » côuteux ». « Dépensier » veut dire « qui dépense beaucoup ou trop ».
Erratum. Veuillez lire « coûteux ».
Le journal de Rosi ce jour un peu dans la confuse, kirk Douglas et les dahlias de Marseille, du bon stuff pour etalli en trapèze à pilpoul.
Puck, donc « le vrai » comme vous dîtes, que vous opposez à une beauté mensongère qui aurait été longtemps la seule préoccupation de l’art.
Je me demande quel est votre musée imaginaire… Combien de tableaux offrent la laideur, la cruauté ? Ils sont nombreux et comme vous le disent, ici, d’autres penseurs, la beauté est présente dans ces œuvres. N’est-ce pas vous qui êtes à la recherche de cette beauté harmonieuse et peut-être factice comme celle d’un livre d’images pour enfants, enfin, certains. Qu’est-ce que vous refusez dans la laideur, le mensonge, ka falsification ? Vous en percée la vérité cacheey comme beaucoup, ici et ailleurs. De gesticuler en tapant des pieds ne remettra pas le monde en ordre. Là vous ressemblez à Mélanchon ! Faire avec ces hypocrisies, c’est-à-dire les combattre comme on peut, là où on est, avec ses moyens souvent minuscules. Vous, vous semblez avoir choisi le soliloque, la saturation de cet espace par vos redites souvent colériques. Il y a de l’enfantin en vous. C’est attendrissant et crispant. Mais j’aime bien vous lire comme un printemps qui envahirait une pelouse avec plein de coquelicots, d’orties, de mauvaises herbes et de papillons.
Vous en percez la vérité cachée
Phil, votre humour n’est jamais méchant mais goûteux. C’est agréable de vous lire. Élégance et dandysme…
DISPENSIER…
@ Un commentateur sous pseudo vient d’écrire « la gauche dispendieuse ».
ce commentateur est québécois… Et comme tel, il en est toujours resté à l’idée primitive des charentais débarqués de Brouage au Québec avec Sam de Champlain, selon laquelle dispendieux voulait dire coûteux… A Trois Rivières, au dépanneur Coutu, on ne sait toujours pas ce que veut dire « coûteux ». En revanche, les vieux croûtons Pas Tristes de Dieppe, ils connaissent et en raffolent.
Bàv,
Bàv
@ 7.13, mais non il est plein de vérités… Il s’approche progressivement de la grande Vérité. Des faits et des actes, ce qui est et ce qui n’est pas. Des preuves indiscutables, chaque jour pour faire le bien (commun).
Une réponse à monsieur x., sur le fil précédent. Qui me comble ici, c’est un mardi gai qui s’annonce.
*** RM & JL s’équivalent dans leurs aigreurs respectives : ont bien du talent de ne point se laisser aller aussi vulgairement parlant qu’un puck/jissé/P74/barnard. M’enfin… soyons nous-même magnanime avec l’ensemble des agents ou des acteurs de l’herdélie : @ chacun son extraction sociale native et le déterminisme linguistique qui s’ensuit plus tard sur les blogs littéraires.
Bàv,
dear Christiane, avez-vous commencé à lire Chardonne ? Vous feriez tant plaisir à jjj
Non, Phil.
Quel dommage, dear Christiane. En relisant « Vivre à Madère », me suis dit que Christiane du blog à passou en ferait ses délices de capoue.
JACQUES CHARDONNE
Madère en florilège
Vivre à Madère, de Jacques Chardonne (1884-1968), offre au lecteur une subtile variation sur la difficulté qu’ont les êtres humains à goûter durablement à un bonheur, sans cesse se dérobant à eux. Rédigé dans une langue limpide, ce court roman, peut se lire également comme un guide sensitif et impressionniste du Portugal et de sa célèbre « Île aux fleurs », à travers de nombreuses notations et descriptions de ses divers paysages et de leurs singulières populations (autochtones et touristiques), toujours d’actualités. Ici, le narrateur, un écrivain d’âge mûr, quinze ans après, songe enfin à aller retrouver son ami Charles Vergniol qui, pressentant la catastrophe qui allait s’abattre sur l’Europe, était venu se réfugier à Madère en 1936. Mais dès son arrivée dans cette île perdue en plein cœur de l’océan, et seulement accessible alors en bateau ou en hydravion, il apprend que celui-ci, qui demeure introuvable, s’est probablement… suicidé ! Invivable, le paradis terrestre ?
J’ai cherché les paradis sur la terre, et, d’abord dans l’amour. L’Eden, le paradis perdu, l’âge d’or, le bonheur, c’est une singulière idée chez les hommes et assez ancrée.
*
Madère est une île assez semblable à un Eden. Il n’y fait jamais froid, ni trop chaud, et l’océan qui la baigne n’est jamais furieux.
*
Cette année, je suis allé à Madère par hasard et tout à coup, parce que je me trouvais à Lisbonne. Pourtant, j’ai hésité à quitter Lisbonne, du moins Cintra près de Lisbonne. C’était la saison où les camélias sont en fleur à Cintra et brillent dans l’ombre des arbres enchevêtrés autour de trois châteaux rococos, délicieusement tarabiscotés.
J’ai quitté Lisbonne quand l’hydravion s’est décidé à partir, glissant quatre heures au-dessus d’une étendue de nuages blancs, percés de trous d’azur ; l’hydravion se pose devant Funchal, capitale de Madère, après une descente dans les airs en beaux méandres qui font tournoyer les côtes rocheuses de l’île, et après quelques ricochets, rudes baisers à l’océan qui répond par un jaillissement de grandes gerbes d’eau.
On sait tout de suite que l’on est arrivé dans l’île des fleurs. Elles sont là, un peu exaltées, épanouies ensemble et toute l’année, celles de France et d’Angleterre, celles de toutes les saisons. Le chrysanthème a oublié qu’il est une fleur de l’automne et se mêle aux roses, aux œillets, aux azalées ; seul le cerisier garde la consigne du continent et attend pour fleurir l’heure de Paris sans céder comme les autres aux séductions de l’atmosphère.
L’océan qui entoure cette île est bien différent du nôtre ; il n’a jamais ces fortes senteurs, cette grande voix que j’ai entendue dans les étés de mon enfance quand il se brise sur les côtes charentaises, dévastant assez loin le rivage où ne fleurit que le chardon aux creux des dunes ; il ne prend pas garde à cet îlot qu’il entoure mollement d’un liseré bleu, à peine marqué, s’étalant un peu sur les berges de sable noir.
Les fleurs sont le culte du pays. Dans les jardins somptueux de Funchal, et leurs aigrettes géantes, les piliers énormes, couleur de peau d’éléphant, qui s’élèvent d’un gazon soyeux ; dans les jardins de la montagne auprès des maisons paysannes ; au bord des routes, partout elles vous accompagnent en guirlandes, en draperies bleues ou pourpres, en rassemblements multicolores sous les nobles palmes africaines qui ont ici beaucoup d’envergure.
Je me suis réservé quelques jours pour des promenades avant de voir Charles ; il me reste encore à découvrir sa maison. On peut suivre n’importe quelle route vers les montagnes ; toutes sont pavées de menus cailloux et en pente raide ; les paysans descendent en traîneaux ces chemins abrupts, sans poussière, ou bien, un bâton en équilibre sur les épaules, deux bidons de lait ou deux corbeilles de pains ronds suspendus aux bouts, ils dévalent de très loin, pieds nus, à tout petits pas, en un léger galop qui a l’air d’une danse. Les femmes marchent lentement, bien droites, toujours quelque panier de fruits ou de légumes sur la tête. On rencontre peu de femmes. L’influence des mœurs arabes, les principes de la religion catholique, stricts à Madère, les confinent à la maison, où elles ont beaucoup d’enfants. Les hommes ont dans les yeux une sombre douceur.
*
Pinto, le frère du portier de l’hôtel Victoria, m’accompagne dans mes excursions. C’est un homme des temps vierges, il n’est que bonté.
Des sentiers de terre ocre, sous les treilles, contournent les enclos de bananiers, les touffes de roseaux violacés qui sont des cannes à sucre ; suivant une route de montagne, on franchit la région des camélias qui veulent plus de fraîcheur, et voici un paysage familier au Français ; pins et genêts ; mais au bord de la route un buisson d’hortensias étonne. Il y a des vallons assez farouches, tigrés, dans les tons roussâtres et noirs, des entassements de roches fauves, mais toujours s’accrochent aux montagnes des champs minuscules, soutenus par des murs, broderies vertes sur un fond sombre. Les cimes embrumées sont le réservoir des eaux qui filtrent partout en ruisseaux, cascades, rivières au fond des ravins, sous un revêtement de larges feuilles.
*
Le rivage est montagneux à Camara. Les maisons des pêcheurs sont perchées sur deux monticules noirs, les embarcations empilées comme des épaves dans une berge encaissée. La sensation de misère que l’on éprouve ici vient sans doute de la roche volcanique d’un ton charbonneux et de la marmaille vorace qui vous assaille. Le poisson abonde, il est porté sans tragédie, les pêcheurs le vendent cher. On est toujours mal informé sur les questions sociales, on voudrait des rapports de savants et de psychologues, comparer les témoignages. Charles m’en dispensera ; il me dira si les pêcheurs de Camara sont pauvres ou non. Je pense à Charles pour la première fois et je veux le voir.
Mais j’ai projeté avec Pinto une excursion à Ribeira pour le lendemain. Du côté de Ribeira c’est la région des vignes ; un tapis couleur verdâtre recouvre les vallonnements abrupts et tortueux jusqu’à la mer. Pinto désire me faire goûter le vin et arrête la voiture devant la maison d’un paysan. C’est un vin blanc aigrelet qui produit le madère si liquoreux et parfumé ; il y a un maléfice dans les caves.
Pinto laisse la voiture à cette place et nous prenons un sentier escarpé pour atteindre une plate-forme bordée par un parapet. Pinto ralentit le pas et me dit : « Vous aurez une surprise. »
C’est plutôt une suffocation, une gêne soudaine dans la poitrine et dans les yeux devant l’étrange épaisseur de vide glauque, six cents mètres à pic sur l’océan inerte, à peine grouillant sur ses bords au bas des rocs, et qui se confond avec le ciel où je remarque un point blanc que je prends pour un avion. « C’est le Vénus », dit Pinto (le bateau de croisière, qui amenait alors à Madère essentiellement des touristes anglais et français).
Le paysan chez qui nous avons bu du vin nous a suivis et s’approche de Pinto ; il lui parle dans sa langue, sur le ton morne des gens de l’île. J’interroge Pinto. « Il dit que M. Charles Vergniol s’est tué ici le mois dernier. On a trouvé son chapeau sur le mur, mais pas le corps. Cela vaut mieux. A Madère ce n’est pas permis de se tuer. »
(« Vivre à Madère », Editions Grasset & Fasquelle, 1953.)
l’artiste qui a commencé par du figuratif. Se laisser aller à la couleur comme devant un coucher de soleil ou les pétales dune fleur.
Et que dire donc de l’artiste qui a commencé par l’abstrait pour finir par le figuratif?
Hélion, par exemple.
un coucher de soleil ou les pétales dune (sic) fleur.
Des clichés de carte postale.
Des pétales de dune, cela serait bien plus intéressant à regarder.
Une rose des sables ? Alors vous n’avez vu les couchers de soleil et les pétales de fleurs qu’en carte postale ? Êtes-vous perdu dans le désert ? Pour ma part j’aime regarder les couchers de soleil et dessinant les plantes dont les fleurs, mon émerveillement n’a pas de fin…
LE VIN
Le Madère est un vin liquoreux originaire du Portugal produit au cœur de l’archipel de Madère. A l’origine, ce vin était enrichi en alcool par mutage (technique permettant de préserver une partie du sucre dans le vin) afin de supporter de longs voyages dans les soutes chaudes et humides des navires. Conditions de transports qui ont accéléré son processus de vinification. Un hasard qui poussèrent les Madériens à mettre au point dès le XVIème siècle une technique de maturation permettant d’obtenir ce vin de liqueur. Le vin de Madère, qui bénéficie d’une AOP, est apprécié tel quel à l’apéritif ou en cuisine pour parfumer les sauces.
8h33
bien sûr, tout cela est possible. Certains ne découvrent la couleur que dans le vertige de l’étaler, de la superposer à d’autres. Les enfants font ainsi… Puis l’entourage les influence. Il faut que les « grands » reconnaissent un bonhomme, une maison, un animal… Et le plus « ressemblant » possible. Quitte à corriger, à féliciter. Les enfants oublient… Plus tard, certains se souviennent et reprennent ce plaisir de découvrir la seule couleur. Tout un monde alors se révèle entre ombres et lumières, aplatis ou petites touches, lignes ou sfumato. De plus en observant les « classiques » on trouve dans leurs toiles des plaisirs volés à la couleur là où la toile est imprécise. Etc.
aplats
https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/lasperge-1134
Le homard…
Baroz garde du Chardonne dans sa cave, homme de plaisirs rudes.
Merci, Jazzi, de me donner le goût du voyage à Madère… Je comprends mieux la question de Phil.
Le vestige de la couleur…
je me souviens de mon émerveillement un matin, de feuilles (d’arbre s)qui luisaient sous le jeu du soleil;
c’est ce que j’appelais « le vert luisant »
Ce sont les femelles du lampyre que l’on trouve très facilement, les nuits d’été, grâce à leur postérieur lumineux. Elles mesurent de 1,5 à 3 cm. Leur corps est ovale, segmenté, mou et aplati, dans les tons bruns. C’est à cet aspect larvaire que l’on doit l’appellation de « ver » luisant.
@ 7.54, J’ai eu récemment la curiosité d’aller voir sa demeure sur la place de Barbezieux. Quelle tristesse !… Comment peut-on recommander à Christiane d’aller découvrir du Chardonne Ré ?… C’est du pur sadisme ou quoi ?
Je vous recommanderai plutôt à tous deux, du Jean-Claude Brisville, et notamment ce petit roman qui aurait pu en remontrer à Chardonne et Morandinette ! Perso, je trouve que vos « tricks » littéraires ont pas mal vieilli, dirfil. Ils ont fait l’objet d’un grand remplacement, le saviez-vous ?
https://www.actes-sud.fr/le-bonheur-romorantin
Bàv,
Henri IV l’avait également, le ver luisant au bout du bout de l’endive… d’après ce que disent les femmes qui eurent à l’approcher pour leur promo.
Elle lui donnèrent un autre surnom, etalii (9.23) ! Bàv, dispendieusement…
« Ils ont fait l’objet d’un grand remplacement ».
Pauvre c…
Merci, Mimi Pinson.
Oui, vertige…
@ »Au lieu de questionner la vérité, je parlerai des faits, des actes. »
non mais pour le coup de la Roumanie c’est drôle.
de suite après l’annulation des élections le gouvernement a demandé une enquête : 3 services de renseignement roumains différents ont donné chacun un rapport qui disait que ce n’était pas une ingérence russe, mais ce fameux parti polique roumain qui avait fait la promo de ce type pour répartir les votes et avoir une chance de l’emporter.
ça je veux dire du point de vue médiatique c’est même pas un fait : c’est une banalité que les médias auraient dû dire.
nos médias ne l’ont pas dit : ils sont restés sur le narratif de l’ingérence russe.
déjà là ce biais énorme entre le narratif et des faits qui relèvent de la banalité c’est déjà assez fou.
je veux dire on peut dissimuler des trucs un peu louches, mais que les médias dissimulent des trucs de l’ordre de la banalité c’est un truc qui devrait tous nous effrayer.
mais ce n’est pas fini : quand on regarde le lien commenté par france info ils disent que la vérité est enfin révélée grâce au travail d’investigation des journalistes roumains.
du coup ils disent cette fois la vérité mais en inventant un nouveau mensonge : ce ne sont pas les journalistes roumains qui ont révélé la vérité c’est les services de renseignements roumains.
là on se dit demande si ce besoin de mentir des médias est devenu une forme d’addiction ?
nos médias sont addicts au mensonge !
là on n’est plus dans les faits, les actes et la vérité on est carrément dans une forme de pathologie collective, une épidémie qui touche les journalistes, je veux dire ils ont tous chopé le virus de la désinformation et c’est incurable !
limite les médias ne sont plus intéressants dans ce qu’ils nous disent, mais dans ce qu’ils nous cachent.
exemple : quand Macron et l’autre taré d’anglais ont profité de l’occasion des obsèques du Pape pour faire rencontrer Trump avec le président ukrainien…
déjà que des bellicistes profitent des obsèques d’un pape pour faire une réunion visant à prolonger une guerre je veux dire moralement ça dit quelque chose de pas très bon sur la santé mentale de nos dirigeants, mais bon…
donc là on voit que Trump dit quelque chose à Macron sauf qu’on ne l’entend pas : hier le Sun a publié un article dans lequel ils ont analysé à partir du mouvement de la bouche ce que Trump dit à Macron et c’est très lourd, sauf qu’aucun médias français ne l’a reporté.
pourtant le fait décrypter ce que Trump dit à Macron est un truc de première importance, surtout si c’est du très lourd ! et tous les médias devraient dire : voilà ce que Trump à dirt à Macron, à Rome ! parce que c’est le genre de truc que tous les français doivent savoir !
hé ben non, et les français ne sauront jamais ce que Trump a dit à Macron…
Quoi, JJJ demande sa dose de Morand !
La voici
PAUL MORAND
Évasion à Sintra
Aux alentours de Lisbonne, de belles possibilités d’évasions s’offrent aux visiteurs. Telles les élégantes stations balnéaires de Cascais et Estoril, à l’embouchure du Tage, ou, sur l’autre rive, les splendides plages et dunes de sable de Caparica. Mais, en toutes saisons, ceux-ci ne manqueront pas d’aller découvrir, en priorité, les luxuriances de la nature et des singulières demeures royales et aristocratiques de Sintra. Cette « petite Suisse face à l’Atlantique » qui sert de cadre à la nouvelle Le Prisonnier de Cintra de Paul Morand. Située en 1958, période des premières contestations du régime de Salazar, cette nouvelle, aigre-douce, à pour héros principal un adolescent de quatorze ans, Manuel, qui, coincé entre une grand-mère autoritaire, dona Sidonia, et un père d’autant plus faible, Eduardo, s’ennuie ferme, malgré la splendeur de leur propriété familiale. Nourri des exploits de ses illustres ancêtres navigateurs, désormais bien révolus, Manuel rêve, lui-aussi, de partir à la conquête de nouveaux mondes. La terre n’offrant plus rien à découvrir, peu lui importe, une nuit de décembre, il décide de s’enfuir, pour se porter « volontaire de l’espace » et partir à la conquête de… la lune !
« Sans bruit il quitta son lit et se glissa à travers le parc, jusqu’à la route. Les pins parasols balançaient leurs masses horizontales, comme un pont de navire. Sous la lune, les branches des chênes recouvertes d’un lichen blanc verdâtre ressemblaient aux ossements phosphorescents d’une danse de morts. Le sol, encore jonché de bois, après la tempête de la veille, craquait sous les pieds de l’enfant. Çà et là, une fontaine aux faïences jaunes et bleues, une serre recouverte de palmes séchées, un carré cultivé de citronniers, un étang artificiel où flottaient des lotus… L’ombre était si noire sous les arbres serrés, que la lune – autant que le soleil le jour – était découragée d’y percer ; les murs de soutènement, moisis et accablés de saxifrages géantes, les mystérieux guichets dans les clôtures, aux tourillons et aux pentures rouillés, les portes cochères lassent d’ouvrir sur des manoirs écroulés depuis longtemps, engloutis par l’appétit féroce des arbres, l’humidité naturelle ajoutée au froid d’une nuit de décembre, tout s’unissait contre le vagabond nocturne.
Il tint bon ; l’odeur balsamique des eucalyptus, dont l’écorce mouillée et filamenteuse se déchire sous les doigts, le ragaillardit. Il n’avait plus peur d’être seul. Il commençait même à y prendre plaisir. Une joie soudainement virile fut le prix de cet acculement à l’aventure, à quoi le poussait quelque chose de plus fort que lui et qui venait de très loin.
« J’ai grandi, s’écria-t-il… J’ai enfin grandi ! »
Il éprouvait à l’état pur un sentiment de force, l’allégresse d’un choix. Il rêva qu’il naviguait sous la mer (la pêche sous-marine lui était interdite par sa grand-mère à cause des murènes). La forêt de Cintra devenait sous-marine par son désordre visqueux, par l’enchantement de ses bruits d’eau ; il s’attendait à voir circuler les poissons entre les arbres et des bulles d’air se dégager de l’humus, tant il ressentait jusqu’au fond du cœur cette prodigieuse effervescence poétique de la vieille sylve. Encroués les uns dans les autres, les chênes à feuilles caduques et les chênes à feuilles persistantes se battaient à mort pour la conquête de l’azur, ayant à leurs trousses mille parasites, des buis, des ronces, du houx, des barbes et des champignons rouges emmêlés, tandis que les racines-pieuvres s’efforçaient de se dégager de rochers bossus, rugueux, baroques comme les coquilles des huîtres portugaises.
Manuel n’arrivait pas à comprendre que ce lieu d’élection natal pût être un objet de curiosité pour étrangers, une pause dans un circuit touristique, un ombrage pour pique-niques. C’était avilir l’étrangeté spirituelle d’un lieu qu’il eût voulu soustraire aux barbares de l’American Express, afin d’en mieux protéger le désordre. « Il faudrait Léonard pour traduire notre Cintra, disait parfois son père, le crayon de Vinci, ses sfumatos lombards ; les brouillards du matin sont ceux des lakistes* et les sentiers de la montagne, des méandres mallarméens. » Manuel ne comprenait rien à ces références littéraires, mais elles lui plaisaient, ajoutant leur voile à ceux de la forêt introublée jusqu’en ses toiles d’araignée, cette forêt où les arbres sont oiseleurs et où le rocher se pose au point final au bout de la phrase tortueuse des sentiers. Le noyau de ce système végétal, c’était le palais, le vrai parmi tant de faux. L’amande de ses arcatures gothiques ouvrait sur de belles salles peintes, celle des Cerfs, celle des Cygnes** qui, depuis son enfance, l’enchantaient, comme le dernier livre d’images d’une civilisation vraie. (…)
Enfin, il atteignit le sommet, terme de sa randonnée nocturne. Pour la première fois il dominait la nuit, l’océan et ses paquebots éclairés, la plaine et ses dix-huit villages jusqu’à Mafra, l’estuaire de Lisbonne sous le halo rouge des réclames lumineuses entre les phares de la rade et les radiophares de l’aérodrome. Le soleil levant bientôt lancerait ses flèches cramoisies entre les branches, par le plus beau des matins de décembre.
Manuel se frappa la poitrine et battit de la semelle. « Finie la soumission à ceux qui ne veulent qu’une chose, c’est que je leur ressemble ! »
À ses pieds, le palais familial lui sembla couvert de moisi, comme le dessus des pots de confiture de sa grand-mère. « Voici le dernier appel de la chouette, qui hue avant d’aller au lit… Je vais prouver au monde que le vrai Portugal existe encore. La voie est tracée ; je vais donner à ma patrie une chance qu’elle n’a pas eue depuis quatre siècles ! » s’écria-t-il. »
(« Le Prisonnier de Cintra, Arthème Fayard, 1958, in Nouvelles complètes II, Bibliothèque de la pléiade, 1992.)
* En référence aux poètes anglais William Wordsworth, Samuel Taylor Coleridge et Robert Southey, qui habitaient l’English Lake District of Cumberland au début du XIXe siècle.
** Noms de deux somptueuses salles du paço de Vila, qui fut la résidence d’été des souverains portugais du XIVe à la fin du XVIe siècle, et que Paul Morand transpose ici dans la propriété familiale de ses personnages de fiction.
autre info que tous les français devraient savoir : hier le chef du renseignement allemand a dit il faut prolonger le conflit en Ukraine jusqu’en 2030, parce qu’en 2030 nous serons en mesure d’entrer en conflit avec la Russie.
je veux bien parler de la beauté de l’art, mais il y a quand même en ce moment en Europe beaucoup de personnes qui occupent des fonctions importantes et dont la place dans un monde normal serait d’être dans un hôpital psychiatrique.
parce que dire il faut prolonger le conflit en Ukraine jusqu’en 2030 pour prendre ensuite la relève c’est même plus de la géostratégie c’est carrément un truc du genre du gamin qui a donné 50 coups de couteau à cette gamine dans son lycée, c’est kifkif.
Christiane ! pourquoi tu me grondes comme ça mon bébé d’amour ? moi j’adore l’art ! je suis un être hypersensible avec des neurones miroir qui carburent à 200% : je peux pas voir une scène triste dans un film sans me mettre à pleureur !
sérieux tu me parles comme si j’étais une brute, et même ça ça me donne envie de pleurer…
je te jure sur la vie de passou que la brute c’est pas moi, c’est les autres !
moi j’adore les portugais parce que c’est des gens hyper tristes.
même quand ils reviennent d’un match de foot où leur équipe a gagné t’as l’impression qu’ils reviennent d’un enterrement.
et moi ça j’adore.
en fait les gens joyeux c’est un truc que je trouve déprimant.
Jazzman rassure-moi : tu vas pas recopier tout le bouquin ?
parce qu’après on n’a plus de place pour écrire les commentaires.
limite le bouquin on peut le commander à amazon on le reçoit demain et tu donnes le numéro de la page qu’il faut lire et ça t’évitera de tout le recopier.
en plus recopier un livre entier tiu risques de payer une amande pour violation de la propriété intellectuelle.
Non, c’est l’inverse, cher Puck. Vous êtes dans un refus du réel.a vie n’est pas un mélo, elle est rude, écrase sans pitié des êtres qui ne demandaient qu’à vivre. Et l’art souvent a représenté ces mises à mort (Goya, Picasso, Poussin, Artemisia
Gentileschi et bien d’autres… Il est évident que vous êtes sensible, hypersensible et que faire le clown c’est avoir beaucoup de cran. Ou alors vous faites comme les calamars, un jet d’encre pour cacher votre présence. Je n’aime pas la façon dont Pablo vous méprise avec ces initiales infamants. Ce n’est pas à la hauteur de sa réflexion souvent puissante sur la littérature espagnole ou sud-américaine. Mais cet espace se plaît, parfois, à être sinistre.
« Finie la soumission à ceux qui ne veulent qu’une chose, c’est que je leur ressemble ! »
alors lui je sais pas qui c’est mais il se ferait allumer sur le blogapassou.
parce qu’ici tout le monde doit se ressembler pour répéter le même truc sur la beauté d’un tableau qui représente en arbre en fleurs.
je me demande si vous arrivez tous à vous rendre compte à quel point tous vous êtes kitsch !
même que le kitsch à ce niveau je pensais même pas que ça pouvait exister.
alors je comprends bien que valoriser la beauté d’une oeuvre c’est surtout un moyen de se valoriser soi-même du genre vous voyez à quel point je suis capable de percevoir la beauté et la vérité blablabla.
vous devriez surtout vous questionner sur ce besoin maladif de vous valoriser parce qu’à ce niveau ça cache une pathologie genre un problème lié à l’enfance avec des parents bas de plafond qui vous ont ignorés.
je dis pas ça pour me moquer, mais au contraire parce que je vous aime et j’aimerais que vous soyez heureux.
en fait non, je vosu aime pas trop.
Moi non plus je ne m’aime pas trop.
Par contre, je t’aime bien, Puck.
@ »Vous êtes dans un refus du réel.a vie n’est pas un mélo, elle est rude, écrase sans pitié des êtres qui ne demandaient qu’à vivre. Et l’art souvent a représenté ces mises à mort (Goya, Picasso, Poussin, Artemisia »
je crois que c’est là que ça coince entre nous Christiane et vraiment ça me gêne.
je préfère un tableau qui représente un truc beau et niais genre des fruits sur une table, ou une sculpture de jeunes et belles nymphes à poil qu’un tableau qui représente la misère humaine.
parce que la misère et le malheur des hommes c’est moche, pas que pour les hommes pour les baleines aussi.
et un tableau se doit d’être beau.
faire d’un truc moche un truc beau pour moi ça coince.
je peux même pas vous l’expliquer limite c’est viscéral.
par exemple si j’ai sous la main un type qui expose des photos magnifiques où l’on voit des gamins qui meurent dans les bras de leur mère limite le mec je le coince contre le mur et ses photos je les lui fais bouffer !
sérieux c’est peut-être le seul truc qui peut me rendre violent parce que là je perds complètement le controle de moi même et je sais que je serais capable de commettre un crime, d’ailleurs je ne vais jamais dans des expos de tableaux ou de photos pour éviter de finir en prison.
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