De quelques romans de la rentrée (1)
Dommage que la personnalité d’Eric Rheinhardt et, partant, son œuvre soient aussi clivantes (citez son nom et vous ne récolterez que des réactions radicales pour le meilleur et pour le pire). C’est regrettable et l’on ne peut qu’engager les lecteurs à passer outre car son nouveau roman Sarah, Suzanne et l’écrivain (432 pages, 22 euros, Gallimard) en vaut vraiment la peine. Comment un détail (la découverte d’un acte de propriété de la maison achetée par le couple puis celle des pratiques solitaires du mari, la nuit, isolé dans sa cave) bouleverse l’équilibre d’une famille apparemment tranquille et l’effondre. Le détail qui tue et qui change tout car il révèle la déloyauté du mari vis à vis de sa femme ; cela m’a fait penser à l’avalanche anodine qui a révélé la lâcheté du père de famille dans le film Snow Therapy.
Le personnage de la femme est pathétique par ses fragilités face à une situation inédite, inoubliable par sa complexité, son obsession monomaniaque pour un tableau (des religieuses dans la galerie d’un couvent), l’inquiétante étrangeté qui l’envahit progressivement et nous avec, le sentiment d’être gagnée par la folie, son isolement au sein des siens, la solidarité vacillante de son fils, l’attitude atroce de rejet de sa fille, la veulerie, l’égoïsme et la perversité de son mari etc. Elle est poignante. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été proprement aussi captivé par l’univers d’un roman aussi bien construit, si subtilement agencé. En le refermant, une réflexion de Proust dans sa correspondance m’est revenue en mémoire :
« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaitre. Il nous manque l’évènement qui nous les fera apparaitre autres que nous les savons ».
Elle aurait pu figurer en épigraphe de cette histoire puissante, troublante, dérangeante. Que demander de plus ? Des semaines après l’avoir lu, ses personnages à commencer par celui de l’(anti)héroïne reviennent nous hanter ; ils nous interrogent encore ; c’est aussi que ses pages si denses exhalent un parfum d’une grande tristesse. Eric Reinhardt, qui gagnerait désormais à renoncer à son cher dispositif (confessions d’une de ses lectrices à l’auteur) s’affirme vraiment comme le romancier du couple en crise et des rapports de domination en son sein. La lecture de L’Amour et les forêts le confirmait déjà ; et, après avoir vu le beau film que Valérie Donzelli en a tiré, on n’en doute plus.
J’ai été tout aussi captivé mais surtout bluffé par le premier roman de Cécile Desprairies, La Propagandiste, (224 pages, 19 euros, Seuil). Non tant par l’écriture, sans génie mais sans lourdeur, émaillée de quelques belles formules, mais par le fond et la mise en place des différents éléments. Deux fils rouges : un gynécée de femmes qui font salon ; l’histoire d’amour entre Lucie, mère de la narratrice, qui fut une nazie fort convaincue et fort active sous l’Occupation dans les cercles collabos et un Allemand mort dans des conditions mystérieuses à la Libération. C’est une histoire très française pleine de rumeurs, de non-dits, de secrets de famille, de dénonciations, de lâchetés, de retournements de veste, de chantage ô combien. Et comment tout cela macère au sein d’une respectable famille bien enracinée, dans ses mœurs, son homophobie (inoubliable personnage du grand’oncle rejeté), son antisémitisme rabique, son pillage des biens spoliés aux déportés. Une médiocrité bien crasse malgré l’argent et les manières, toujours avec le petit doigt levé au-dessus de la tasse de thé. Mais une famille caméléon, habile à passer d’un côté à l’autre en fonction de la direction du vent. Non seulement tout est parfaitement amené, sans trompettes ni clichés, mais l’auteure, historienne de l’Occupation née en 1957, philosophe et germaniste de formation, a réussi à se débarrasser de sa documentation au moment de l’écriture.
On ne voit pas le goût et le souci de l’archive (que je partage avec elle, notamment celles de la délation dans lesquelles j’ai pataugé en même temps qu’elle), et donc on ne voit pas l’effort, ce qui est rare chez les historiens lorsqu’ils se mettent au roman. C’est bourré d’informations édifiantes, mais sans appuyer ni dénoncer. Il y a vingt ans elle avait publié Ville lumière, années noires, une incroyable étude topographique rue par rue, quasiment immeuble par immeuble, du Paris des collabos, récidivant dans cet inventaire monomaniaque avec Voyage dans la France occupée 1940-1945 (PUF). Là ça affleure sans peser. Ce premier roman est pour moi l’une des bonnes surprises de la rentrée. L’apprécier comme un roman-à-clés serait l’aimer pour de mauvaises raisons. On se fiche pas mal de savoir qui est qui (à supposer que…) et on n’ira pas consulter la liste des créateurs du festival d’Aix-en-Provence au motif de le grand ’oncle, n’est-ce pas (le cas échéant…). Cécile Desprairies a mis des années avant d’oser enquêter sur le passé de sa mère (« par loyauté », elle reculait le moment de toucher à son image) et les trafics de sa famille.
A ceux qui s’en voudraient de se salir les mains en touchant un premier roman sur des « salauds » (on entend cela souvent à propos de Céline), on ne saurait trop rappeler que c’est aussi la vocation de la littérature que d’aller fouiller dans les zones les plus basses, les plus sombres, les plus viles de l’homme pour les dévoiler. Ne fut-ce que dans l’espoir d’y trouver, tel le Lazare de Malraux, « cette région obscure de l’âme où le mal absolu s’oppose à la fraternité ». Il faut un certain courage pour plonger les mains dans cette fange, et plus encore lorsqu’il s’agit des siens. Après la guerre, la famille de Cécile Desprairies a jeté un voile là-dessus. Nazis, juifs, collabos etc. Autant de mots tabous à la maison. Si pratique quand on se reconvertit ! Cela évite excuses, regrets et remords dont, de toute façon, ces gens durs ne voulaient pas entendre parler. Plus encore que les mensonges qu’il a fallu démonter un par un, c’est la muraille de silence qu’elle a le mérite d’avoir fissurée. Seul un roman pouvait lui permettre d’atteindre ces vérités inaccessibles aux historiens.
Franchement, je n’aurais jamais imaginé qu’un écrivain m’embarquerait pour près de 400 pages réunies sous le titre Humus (22 euros, éditions de l’Observatoire) dans une histoire de vers de terre, de vermicompostage, d’ophiophobie. Et que je me laisserais prendre par la conscience de chef de l’anécique et séduire par l’érotisme lombricien dont je n’avais jusqu’à ce jour, je l’avoue, qu’une connaissance assez confuse. Il faut dire que Gaspard Koenig a du métier sinon du talent, que les dialogues entre Kevin et Arthur, les deux camarades d’Agro, sonnent juste, que les situations ne manquent pas d’humour, que les personnages secondaires (Anne, Philippine, le Barbier marocain, M. Jobard etc) sont bien brossés, et que le propos, très actuel, nous emmène bien plus loin. Il est plus engagé, plus politique qu’il n’y parait (le greenwashing des entreprises, la transformation des cadavres en humus, l’épuisement des sols et la longue diète d’humanité qui leur serait nécessaire, etc). Les démêlés d’Arthur, petit paysan misanthrope pas trop pressé d’échapper à son destin, avec les envoyés des différentes administrations sont du pur Jarry mais qui vire à du Kafka agricole ; une épreuve supplémentaire pour ce fan de Thoreau à la recherche d’un improbable Walden ; on le sent en permanence déborder de violence éco-anarchiste faute de parvenir à convaincre ses contemporains de la catastrophe en cours.
L’air de rien, ce diable de Koenig aura aussi réussi un roman politiquement incorrect (enfin quelqu’un qui raille « les métaphores foireuses de Pierre Rhabi » !), même lorsqu’il se résout par désespoir à rejoindre les terroristes prédateurs d’Extinction/Rébellion qu’il avait tant critiqués, ce qui change de la musique de fond du paysage littéraire. Depuis que j’ai appris deux ou trucs sur leur respiration, je ne dévisage plus les mottes de terre comme avant. Surtout après les pages d’anthologie où Arthur s’offre « une extase chtonienne »en enfonçant son sexe dans l’humus. Les cent dernières pages, inattendues, réservent des coups de théâtre parfaitement mitonnés. A saluer pour sa maitrise et son originalité qui tranche avec tout ce qui se publie à la rentrée. Ce n’est pas seulement un roman captivant irrigué par des qualités purement littéraires : c’est un livre important. Ne passez pas à côté, nom d’un lombric !
(« Une party à Manhattan, 1965 » et « Paris, 1956 » Photos Frederick Eberstadt. et Franck Horvat)
1 276 Réponses pour De quelques romans de la rentrée (1)
@ l’amertume est un sentiment qui lui va comme un tablier à une vache
Non il n’est pas amer, il est juste parti à la mer et a toujours son regret de la mère. Et puis, il préfère l’âne-culotte, histoire de ne pas contourner la malédiction de ses déterminismes hormonaux et s’en prendre à toutes les salopes, « sauf ma mère »…
Non, je PRENDS jamais de vacances… A la RDL personne ne connaît de répit. La capitalisme auto-narratif nous a tous.tes rendu.es heureux.ses dépendant.es. Hein !
Aucune intention d’aller faire du shopping avec moi.
À l’autre bout du monde, ils m’ont indiqué où je pourrai aller faire du shopping.
Quel est votre sport favori, Bloom ?
–
Si le dojo n’avait pas tant senti des pieds, c’eût été le sport de l’adjimé que j’aurais élu, mais la vie voulut que je foule un samedi après-midi la pelouse du stade Jean Bouin avec un N°6 dans le dos & la difficile mission de mener à la victoire l’équipe d’Ile-de-France junior de rugby-football, jeu de cinglés inventé en 1823 par un certain William Webb Elis « who, with a fine disregard for the rules of football as played in his time, first took the ball in his arms and ran with it, thus originating the distinctive rules of the rugby game » comme le dit la plaque commémorative à l’intérieur de l’école privée de Rugby, où Salman Rushdie inventa la découpe intégrale et intégrative du hareng saur (voir Les Versets sataniques). Sympathique bourgade du Warwickshire, où j’ai passé d’excellents moments chez mes hôtes, quand je bossais au service du Cygne de l’Avon.
Certains disent qu’à défaut d’inventer le rugby, Ellis jouait au jeu irlandais de « Caid » (sans tréma) qui ressemble à s’y méprendre au ‘rugger’ des ‘rugger buggers’. Pas pour me déplaire, non plus.
Seule chose sûre, notre William Webb Ellis est enterré à Menton, comme par hasard une partie parfois mise à mal lors de ces tumultueuses et mâles empoignades…
Non Clopine, mon blog marche plutôt bien et me donne pleine satisfaction.
Nulle amertume chez moi qui, comme Julio Iglesias, suis resté le même.
Tu ne m’as pas répondu sur ce que pensait Clopinou de ton retour à Beaubec ?
Se baigner dans le delta du Gange sans la Cie des femmes voilées du régime des Talibans ! Ali Bongo ? mais qui s’en soucie ?… La Chine se frotte les mains au senti du pétrole de la françafrique qui n’en peut mais… Et Macron qui macronise en francilianie… ! croit-il qu’on s’amuse ?
Il est bien son bog à Baroz. Mais il serait moeux sui à l’égal du plus grand piéton que connu jamais Paris, Hugo le Grand, il y mettait plus d’humains d’aujourd’hui, seuls ou en groupe.
Ce que j’en dis…
bLog (on est pas chez Dante, ni encore tout à fait entourbé, bogged down, ah!)
mieux – si -connut…
Bloom dit: à
« Il est bien son bog à Baroz. Mais il serait moeux »…
Une vacherie ?
domination
Les structures fondamentales des sociétés humaines
INFOSCRITIQUES (1)CITATIONS (0)FORUM
LAHIRE
https://www.babelio.com/livres/Lahire-Les-structures-fondamentales-des-societes-humaines/1540682
BONNE JOURNEE
A croire que rose, qui envoie tout le monde en vacances, à des actions dans une agence de voyage !
Je veux bien une ou deux semaines les pieds dans l’eau, quelque part en Méditerranée, rose.
Confort, luxe et beauté, à prix d’amie…
rose, à Paris, en chantier perpétuel, ont sait quand commencent les travaux mais jamais quand ils finissent !
Pour les JO 2024 ?
Tu veux vraiment, non seulement que je te réponde, mais que je le fasse ici, comme si j’étais une sorte de feuilleton underground de ce blog ?
Bon, je vais le faire ici.
Depuis trois ans, mon fiston n’arrête pas, mais vraiment n’arrête pas, de tenter de me valoriser. Je lui fais à manger ? C’est bon, très bon, délicieux. Je décide de laisser voir mes cheveux blancs ? Cela adoucit ma figure. Je fais ci, je fais ça, le Clopinou est là, comme une ligne de survie sur un bateau, pour m’approuver, pour me réconforter ou parfois me mettre en cause, quand j’abuse dans l’autoflagellation, bref.
Tout, la moindre tentative que je semble esquisser pour me sortir de la situation où son père m’a mise, semble prétexte au Clopinou pour affirmer qu’il nous aime tous les deux. Son père, à cause de sa capacité à faire, sa mère, à cause de sa capacité à sentir.
Mais pour le Clopinou, il n’y a pas d’ambiguïté : il y a eu blessure, et la blessée, c’est moi. D’où l’intensité des pansements qu’il convoque, partout où ça saigne trop…
Bref.
Ne pas trop me parler de mon fils, svp. j’ai un tel sentiment de culpabilité envers lui, et en même temps une telle reconnaissance, puisqu’il est au coeur du problème qui est le mien, ahahah, et qui peut se résumer, euh, comment dire, ohohoh ! « To be or not to be ? «
Bloom, Hugo s’installait chaque jour au sommet du bus à impériale et faisait le tour de Paris.
Histoire de faire le tour du propriétaire, pas vraiment à pied…
Et donc il en pense quoi le Clopinou de ton retour à Beaubec, Clopine ?
Il est ok. Pour Clopinou, je suis légitime, parce que, comme d’hab’ quand une femme s’enfuit sous le coup de violences (pour moi, psychologiques et non physiques, hein, pas d’ambiguïtés), c’est injuste que ce soit le mec qui garde le domicile, et la femme qui doive l’abandonner.
Dans notre cas précis, c’est un peu plus compliqué. Quiconque a posé le pied à Beaubec (comme toi, Jazzy) peut comprendre : nous sommes ici au coeur de Clopin, de sa vie, de ce qu’il veut qu’on retienne de lui.
Il était tellement hors de question que Clopin quitte Beaubec, malgré la violence qu’il m’a fait subir et qui aurait dû lui valoir une sanction de ce type. Mais même du fond de mon gouffre, je n’ai jamais pu imaginer entamer une procédure pour le punir dans ce sens, parce que moi aussi, j’aime Beaubec, et qu’il y est indispensable, Bref.
Beaubec, c’est lui. Ses enfants, ses femmes, bah ! Un mec n’aura jamais vraiment le contrôle sur les autres êtres humains. Mais être un Olivier de Serres : quel pied !
L’un des plus grands piétons de Paris c’était Rousseau, Bloom !
Le jeudi 24 octobre 1776, vers les six heures du soir, de retour d’une promenade à Ménilmontant, où, comme à son habitude, il était allé herboriser, Rousseau, sur la route de Charonne, au lieu-dit du Grand Jardinier (du nom d’un cabaret), vit foncer sur lui un gros chien danois, qui ouvrait la voie à un carrosse, dans lequel se trouvait Le Peletier de Saint-Fargeau, seigneur de Ménilmontant. Brutalement heurté par l’animal au galop, il fit un vol plané et tomba la tête la première sur sa mâchoire supérieure. Le cocher eut juste le temps de stopper, pour ne pas lui passer sur le corps. Résultat des courses, le lendemain : “J’avais la lèvre supérieure fendue en dedans jusqu’au nez, en dehors la peau l’avait mieux garantie et empêchait la totale séparation, quatre dents enfoncées à la mâchoire supérieure, toute la partie du visage qui la couvre extrêmement enflée et meurtrie, le pouce droit foulé et très gros, le pouce gauche grièvement blessé, le bras gauche foulé, le genou gauche aussi très enflé et qu’une contusion forte et douloureuse empêchait totalement de plier.” La rumeur de la mort de Rousseau courut alors à travers Paris. Il eut même le privilège de lire ses nécrologies. Hélas, aucunes n’exprimaient de regrets. C’est alors qu’il décida de quitter la compagnie des hommes et de se réfugier dans une île, pour consacrer le restant de sa vie à la rêverie et à la rédaction des Rêveries, son ultime œuvre. Pour lui, si Les Confessions, entre autres, avaient été une tentative, vaine lui sembla-t-il, de dialoguer avec les autres, la rêverie ne serait plus que l’art de converser avec lui-même.
On ne pardonnait pas à Rousseau la publication de L’Emile, dont Voltaire disait que son auteur voulait nous refaire marcher à quatre pattes. Voilà ce qu’écrivit Le Courrier d’Avignon, peu après l’incident : “M. Jean-Jacques Rousseau est mort des suites de sa chute. Il a vécu pauvre, il est mort misérablement ; et la singularité de sa destinée l’a accompagné jusqu’au tombeau. Nous sommes fâchés de ne pouvoir parler des talents de cet écrivain éloquent ; nos lecteurs doivent sentir que l’abus qu’il en a fait nous impose le plus rigoureux silence. Il y a tout lieu de croire que le public ne sera pas privé de sa vie et qu’on y trouvera jusqu’au nom du chien qui l’a tué.”
Le Danois, ce héros ! Quant à Le Peletier de Saint-Fargeau, il continua sa route, comme si de rien n’était. Quand il est revenu a lui, Rousseau ne savait plus qui il était. La nuit était tombée et trois jeunes gaillards, gens du peuple, l’assistaient. Il ne sut leur dire ni son nom ni son adresse. Mais il se passa un moment merveilleux : “Je voyais couler mon sang comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant auquel chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.”
Ni souvenirs du passé ni craintes de l’avenir. Juste un moment d’instant présent, de pure rêverie, à regarder les étoiles…
merci etalii pour le signal du nouveau bouquin de Lahire. Je vais me le procurer bien sur, mais ce collègue est totalouf… quasi 1000 pages, encore, après deux opus de la même grosseur sur la socio des rêves il y a pas moins de deux ans. Je n’aime pas trop ça… je soupçonne qq chose de pas cathotho… pas mal d’étudiants qui planchent for him… Mais baste
moi j’évite de parler de votre fils, CT, mais pourquoi s’empecherait-on d’évoquer la brèche ouverte par cette thèse d’un inconnu sur le capitalisme auto narratif qui reflète assez la situation naufragée vécue de l’rdl en son ensemble ? Après tout, le savoir n’appartient à personne en particulier, hein ?
62 % d’augmentation de la TF à Paris !
PARISIENS, VOILÀ COMMENT VOTRE MAIRE VOUS…
Vive Chaville !
Ce qu’un chercheur comme mon fiston appellerait (etc). ». Je ne sais pourquoi, je pense irrésistiblement à la pièce « Comment Devenir une Mere Juive en dix leçons « , version Paul Fuks, qui eut un succès mérité, touchant bien des mères et pas que celle épinglée dans le titre!
MC
JJJ a bien fait de quitter Meuhdon aussi.
Avec son petit 45 %
Allez où votre cœur vous conduit, Clopine ! Et votre coeur est à Beaubec. Je me réjouis que vous retrouviez toute cette nature.
Ben un inconnu, JJss, néanmoins pourvu d’une bourse d’excellence au sortir de l’ENS lui permettant un parcours à l’IHESS, et un doctorat prestigieux. Que le Clopinou soit reconnu par ses pairs, c’est une chose.Qu’il soit un fils qui, à ma grande surprise tant j’ai l’habitude d’être méprisée, semble aimer sa mère !
pour les richards de la grande capitale, qu’est-ce que c’est, + 62% ?… quand on sait qu’à chat-ville, c’est 67% à juste titre ! ils vont qd même pas nous emm.. pour ça, hein ?
Du pognon, ils le prennent là où ils entr’ouvrent !
Non, Baroz, il marchait, en ville comme à la campagne et au bord de mer.
L’homme qui marche. Baudelaire en parle très bien dans Réflexions (1861) lamentant l’absence de l’exilé.
« Depuis bien des années déjà Victor Hugo n’est plus parmi nous. Je me souviens d’un temps où sa figure était une des plus rencontrées parmi la foule ; et bien des fois je me suis demandé, en le voyant si souvent apparaître dans la turbulence des fêtes ou dans le silence des lieux solitaires, comment il pouvait concilier les nécessités de son travail assidu avec ce goût sublime, mais dangereux, des promenades et des rêveries. Cette apparente contradiction est évidemment le résultat d’une existence bien réglée et d’une forte constitution spirituelle qui lui permet de travailler en marchant, ou plutôt de ne pouvoir marcher qu’en travaillant »
Vous n’aimez pas qu’on cite Hugo, Langoncet? Les feuilles recueillies dans les Quatre Vents de l’ Esprit valent pourtant le détour. Et parmi celles-ci: « Cocher, ou vas-tu ? Dit l’arbre?
D’ou viens-tu ? Dit l’eau qui fuit. Et le coche est fait de marbre,
Le cocher est fait de nuit »…
C’est en plus un des très rares cas où VH fait référence à un signe astrologique…
Bref, dans un certain nombre de villes c’est un véritable hold-up extrêmement préjudiciable aux petits propriétaires dont bien entendu les jeunes familles des classes moyennes primo-accédant à la propriété. Des taux injustifiables, de l’ordre de l’agression, car pouvant remettre en question brutalement leur solvabilité à court ou moyen terme dans un contexte inflationniste persistant. Ceci devrait conduire les contribuables à s’unir en force et porter cela en justice.
L’un des plus grands piétons de Paris c’était Rousseau, Bloom !
Il n’hésitait pas à traverser la ville jusqu’à ses lointains faubourgs.
Le jeudi 24 octobre 1776, vers les six heures du soir, de retour d’une promenade à Ménilmontant, où, comme à son habitude, il était allé herboriser, Rousseau, sur la route de Charonne, au lieu-dit du Grand Jardinier (du nom d’un cabaret), vit foncer sur lui un gros chien danois, qui ouvrait la voie à un carrosse, dans lequel se trouvait Le Peletier de Saint-Fargeau, seigneur de Ménilmontant. Brutalement heurté par l’animal au galop, il fit un vol plané et tomba la tête la première sur sa mâchoire supérieure. Le cocher eut juste le temps de stopper, pour ne pas lui passer sur le corps. Résultat des courses, le lendemain : “J’avais la lèvre supérieure fendue en dedans jusqu’au nez, en dehors la peau l’avait mieux garantie et empêchait la totale séparation, quatre dents enfoncées à la mâchoire supérieure, toute la partie du visage qui la couvre extrêmement enflée et meurtrie, le pouce droit foulé et très gros, le pouce gauche grièvement blessé, le bras gauche foulé, le genou gauche aussi très enflé et qu’une contusion forte et douloureuse empêchait totalement de plier.” La rumeur de la mort de Rousseau courut alors à travers Paris. Il eut même le privilège de lire ses nécrologies. Hélas, aucunes n’exprimaient de regrets.
Quant à Le Peletier de Saint-Fargeau, il continua sa route, comme si de rien n’était. Quand il est revenu a lui, Rousseau ne savait plus qui il était. La nuit était tombée et trois jeunes gaillards, gens du peuple, l’assistaient. Il ne sut leur dire ni son nom ni son adresse. Mais il se passa un moment merveilleux : “Je voyais couler mon sang comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant auquel chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.”
@ Beaubec, c’est lui. Ses enfants, ses femmes, bah ! Un mec n’aura jamais vraiment le contrôle sur les autres êtres humains
je voudrais point m’immiscer, mais là, on ressent comme un malaise dans la mansuétude que l’on voit poindre sous ce message, au pays de Braye.
Si personne n’aura jamais d’emprise totale sur un autre être humain, certains d’entre eux l’ont visiblement plus que d’autres… On peut toujours rêver d’une auto amélioration de ceusses, sans le recours d’une punition dissuasive, mais…. avec des arguments un brin plus solides… Cala dit, hein ? (c/° Hocine haït Hamet)
Ceci montre également l’absurdité du calcul de cette TF qui bien évidemment devrait être notablement modulée en fonction des revenus imposables des quelques années antérieures. Ce qui est très facile à faire, techniquement du moins pour les propriétaires français.
le voluptueux rJean-Jacques qui se regardait goûter à son sang avec délices… et LPdStF, comme délinquant de roulage, plus tard puni, couic-raccourci !
Des délits et des peines, avait pourtant fait son œuvre beccariasque,
(plume d’agouti, en 4 lettres)
A noter que ces augmentations historiques de TF ont lieu pendant la présidence Macron soutenue par « Renaissance ». A noter impérativement. Et s’en souvenir dans les urnes, parisiens, meudonnais, grenoblois…
Vous mentez, JJJ. Pas d’augmentation de cet ordre à Chaville.
POURQUOI VARIER SES PLAISIRS ?
On se moque souvent de l’un des plus grands penseurs de tous les temps pour cette raison : Chaque jour, il faisait la même promenade, au point que certains réglaient leur montre sur son passage.
Loin de me moquer de lui, je suis bien content pour lui : Sa promenade lui convenait et il ne voyait pas pourquoi il devrait changer d’itinéraire. Au fond, cette constance révélait à une grande aptitude au bonheur.
Non seulement je ne suis pas un des plus grands penseurs de tous les temps, mais je ne suis même pas un tout petit philosophe. Et ma façon de vivre ne s’inspire pas de l’exemple kantien. Je repense à lui, en cet instant, en réfléchissant à la vie que je mène.
Voici. Chaque soir, je me couche vers dix heures. Je m’endors en cinq minutes. Je dors huit heures sans insomnie et sans somnifère. Chaque matin, je vais prendre un café au plus important café
dieppois, le café des Tribunaux, avec mon meilleur ami, avocat de son métier. Je reviens chez moi après un heure de conversation. Toute la journée, je lis ce que j’ai envie de lire et j’écris ce que j’ai envie d’écrire. Il m’arrive d’écouter France Culture, que j’éteins quand cela ne m’intéresse pas.
Friand de diététique, j’ai réfléchi à mes trois repas par jour. Chaque lundi je mange pareil. Chaque mardi je mange pareil. Chaque mercredi je mange pareil. Chaque jeudi je mange pareil . Chaque vendredi je mange pareil. Chaque samedi je mange pareil. Chaque dimanche je mange pareil. J’aime tout ce que je mange et rien de ce que je mange n’est mauvais pour ma santé. Il va sans dire que je ne bois pas d’alcool, et ce n’est pas pour des raisons religieuses, mais parce que je n’aime le
goût d’aucun alcool. Et n’aimant pas fumer, je ne fume pas. On devinera que je n’aurais pas l’idée saugrenue d’aller manger dans un restaurant.
Ma vie et ma ville me convenant, je n’ai aucune envie d’aller en vacances, ni en France, ni à l’étran-ger. Je ne vais même pas en voiture à dix kilomètres de chez moi. Qu’irai-je faire à dix kilomètres que je ne peux pas faire dans ma ville ?
Chaque après-midi, quand il ne pleut pas, je fais une promenade, une demi- heure durant, jusqu’au bout de la jetée – j’habite à Dieppe.
Et je ferai demain ce que j’ai fait aujourd’hui.
Mon armoire à pharmacie est vide. Et je ne me drogue pas.
Me croira-t-on, si j’avance que je ne suis pas malheureux ?
Et il n’y aurait pas lieu d’augmenter de 67 % la TF des « Richards » puisque ceux-ci sont déjà imposés sur la fortune immobilière .
A ce moment-là, il faut augmenter l’impôt sur la fortune à partir d’un seuil défini , ce qui est plus logique. Et là encore, il faut moduler l’IFI en fonction des revenus des dernières années. Évidemment. C’est tellement évident et facile à mettre en oeuvre qu’il est incompréhensible que ça n’ait jamais été réalisé !
Donc, si j’ai bien compris la pensée sous-jacente au post de rose, apprendre par cœur deux chansonnettes et les jouer au coin de la rue vaut autant que se taper des années d’étude et de discipline… ah ! mais le bonheur !
Vous avez entièrement raison, Patrice Charoulet. Et de plus vous faites du bien à la planète. Euh le cinéma c’est quel jour déjà ?
Recette de l’avocat à la dieppoise et au café :
Ingrédients :
– 2 avocats mûrs
– 100 g de crevettes décortiquées
– 1 échalote, finement hachée
– 1 gousse d’ail, émincée
– 1 tomate, coupée en dés
– 1 cuillère à soupe de beurre
– 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
– 1 expresso fort (ou 30 ml de café noir)
– 2 cuillères à soupe de crème fraîche
– Sel et poivre au goût
– Persil frais haché pour la garniture
Instructions :
1. Coupez les avocats en deux et retirez les noyaux. Évidez légèrement l’intérieur pour créer un espace pour la garniture. Arrosez un peu de jus de citron sur la chair pour éviter qu’elle ne brunisse.
2. Dans une poêle, faites fondre le beurre et ajoutez l’huile d’olive. Faites revenir l’échalote et l’ail jusqu’à ce qu’ils soient dorés.
3. Ajoutez les crevettes et faites-les cuire jusqu’à ce qu’elles deviennent roses et bien cuites.
4. Ajoutez les dés de tomate dans la poêle et faites cuire pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’ils ramollissent.
5. Versez l’expresso fort (ou le café noir) dans la poêle et laissez mijoter pendant quelques minutes jusqu’à ce que le liquide réduise un peu.
6. Réduisez le feu à doux et incorporez la crème fraîche. Assaisonnez avec du sel et du poivre selon votre goût.
7. Remplissez chaque moitié d’avocat avec le mélange de crevettes et de café.
8. Garnissez avec du persil frais haché.
N’hésitez pas à ajuster les ingrédients et les proportions selon vos préférences personnelles.
Romans français
Les Heures heureuses
Pascal Quignard
Derrière les heures ce sont les paysages.
Le temps qui se tient derrière le temps c’est la rotation des paysages.
Le printemps, l’été, l’automne, l’hiver.
Les paysages sont les visages inoubliables du temps originaire qui fuse.
Donner une forme imprévisible à sa propre vie et s’y tenir quelle qu’elle soit devenue, tel est le but de l’ascèse.
À l’intérieur de l’énigme de chaque vie, chacun devient alors l’indice d’une chance, d’un heur qui est comme tombé du ciel.
J’ai eu l’heur de vivre.
Bon heur : bonne pioche.
Mal heur : mal chance, mauvaise étoile.
« Les heures heureuses est un bréviaire de splendeurs. »
(Politis)
« La musique de sa prose est tellement intense qu’il suffit de se laisser bercer par sa beauté. »
(La Vie)
https://www.albin-michel.fr/les-heures-heureuses-9782226481795
Et dire que personne saura qui est Quignard au XXIIe siècle…
Pourquoi la plus calme des vies ne serait-elle pas une vie sans raison ?
Pourquoi la plus sereine des morts ne serait-elle pas une mort par hasard ?
Rose dit: «Je ne me baignerai jamais dans un delta.
En ce qui concerne le Rhône, Beauduc est une plage de sable fin squattée +++ par des désespérés de la vie. »
Concernant le delta du Rhone, la Camargue, on ne voit pas trop pourquoi des baigneurs iraient se baigner dans des étangs où l’eau n’est accessible qu’en franchissant une jungle de cannes alors qu’il y a entre le Rhône (Ports Saint louis du Rhône, le Petit Rhône (les Saintes Maries de la Mer) et le Grau du Roi, 80 kilomètres de plage de sable quasiment désertes.
En ce qui concerne le plage de Beauduc, j’ai quelques amis (plus jeunes) amateurs de kit surf et qui se débrouillent depuis des années pour y garder de vielles caravanes, mais je peux certifier qu’ils ne sont en rien des désespérés de la vie (mais je ne sais pas interpréter+++).
Rose, vous vous fiez trop à votre bout du nez.
Pablo75,je compatis d’autant plus que je termine Suttree de McCarthy…
« La collection « Repères » propose dans un format de poche de 128 pages, avec une présentation soignée et un prix modique, »
Comme les Que Sais Je, les Repères ont 128 pages!
Quel manque de rigueur JJJ…
Je repense à Kant, en cet instant, en réfléchissant à la vie que je mène. Chaque lundi je mange pareil. Chaque mardi je mange pareil. Chaque mercredi je mange pareil. Chaque jeudi je mange pareil . Chaque vendredi je mange pareil. Chaque samedi je mange pareil. Chaque dimanche je mange pareil. J’adore cette recette de cuisine philosophique, pmp. D. devrait s’en aspirer…
D’une grande rectitude morale, le repaire du « format Charoulet ».
Le Suttree de Mc Carthy, qu’aijlu il y a 3 ans, reste son chef d’oeuvre. Espère en lire un CR enthousiaste, mon Soleil… bàv,
Bon puisque personne ne m’aime, sauf renato, qui m’admire, je quitte ce blog.
Puisque pas envie de sortir de l’argent pour un livre que j’ai lu, j’aimerais savoir comme Suttree a été traduit en français, car il s’agit probablement du plus complexe des romans de McCarthy, surtout pour la juxtaposition d’éléments prosaïques-mimétiques et d’élans métaphoriques ; pour l’utilisation d’allitérations et d’assonances et une richesse lexicale visionnaire, le recours à une multiplicité d’idiomes et de dialectes, le tout enveloppé dans singulier courant de conscience.
Cela dit, belle l’histoire. Suttree gagne sa vie en pêchant des poissons-chats dans le Tennessee, et c’est sur la rivière aux eaux boueuse qu’il vit, dans une cabane flottante, parmi des rats (réels et métaphoriques). Il s’y est installé pour gagner sa vie après avoir abandonné une existence faite de avantages bourgeois et d’entraves. Dans ce nouveau monde, il apprend ce que la rivière enseigne : le tout est en mouvement et coule maintenant gris, maintenant brun, noir, étain, ardoise, encre ou carbone du cloaque : « la couleur de cette vie est l’eau », donc seules « les formes les plus primitives survivent ». Certains d’entre eux s’empêtrent dans les filets des pêcheurs et Suttree doit essayer de les ramener sur le rivage, en s’immergeant éventuellement avec eux dans des liquides de qualité supérieure. D’abord et surtout sous la forme d’un troglodyte hilarant, jeune souris des champs à la passion contrariée pour les pastèques et à la volonté aussi candide que farouche de se métamorphoser en rat des villes. A côté de ce novice qu’est Huckleberry Finn et de ses déboires, Suttree apprend d’autres couleurs de l’écoulement sans fin.
d’entraves RELIGIEUSES, pardon…
AUX eaux boueuseS…
… journée difficile!
Pablo75 dit: à
Pourquoi, Samuel, dans « la société capitaliste » les plus grands consommateurs sont des consommatrices ?
Jazzi dit:
Idée toute faite : lourdeur terrible.
rose dit:
Tous les publicitaires savent que 80 % des achats d’une famille sont faits par les femmes.
Le grand n’importe quoi.
Prenez des vacances, Pablo 75
Ai rencontré deux hommes en voyage. Un à Punta Arenas. Le second à Mexico et à Acapulco. Les deux
j’y pense encore m’ont donné deux adresses pour le shopping.
rose dit:
C’est vrai que comme Preuve Absolue contre les études de marketing que manient les publicitaires depuis des décennies, il est difficile de trouver mieux que ces 2 hommes qui t’ont donné des « adresses pour le shopping ».
Tu es prof de Logique Métamathématique à Institut de Mathématique de l’Université Paris-Saclay, c’est ça?
Et maintenant voilà Candidatus Phytoplasma vitis…
Les idées que les hommes se font des femmes. Rien que de l’écrire je suis sur le q.
rose dit:
Si tu connaissais vraiment les idées que les hommes, au fond d’eux mêmes, se font des femmes, tu serais pas sur le cul mais sous la terre – morte d’une attaque aigüe de sidération foudroyante et irréversible. .
POURQUOI VARIER SES PLAISIRS ?
Patrice Charoulet dit:
Tu es Capricorne ascendant Capricorne?
rose dit:
Si tu connaissais vraiment les idées que les hommes, au fond d’eux mêmes, se font des femmes, tu serais pas sur le cul mais sous la terre – morte d’une attaque aigüe de sidération foudroyante et irréversible.
Pablo 75
Fort possible.
Mais comme je suis en train de finir Nana de Émile Zola, 1880, j’ai déjà une très forte idée de ce que tu soulignes ci-dessus.
Et, mourir pour un point de vue, ce n’est pas mon style .
Et sur ce roman, je vais y aller de qq.commzntaires bien sentis. Un a écrit, il y a peu : Zola, visionnaire.
Plus que des adresses, ces deux hommes m’ont donné des Mall.
Ita est des shoppings center.
On va parler de ce truc toute la journée ?
Le premier, je l’épargne.
Mais le second, tout à dire dessus.
Je l’ai plusieurs fois raconté à haute voix. Je pense que c’est bon.
D
Quel jour, le cinéma ?
J’ai déjà répondu : une ou deux fois par an. Et, la dernière fois, c’était une fois de trop, puisque je suis tombé sur une hallucinée.
D
Je fais du bien à la planète ?
C’est le dernier de mes soucis.
Nana.. je me souviens d’une rencontre à un
Colloque à Kiel avec un collègue turc qui s’était complètement projeté dans le roman. Quoique ledit Colloque fut dix septièmiste, cela fut l’occasion d’un bel échange dix-neuviemiste en anglais! Et une preuve, s’il en fallait, de la puissance de Zola , dont il faut rappeler qu’il le lisait len Allemand! Une belle rencontre.
Jean-Jacques est un de mes proches voisins, Baroz, tout comme Victor….vive l’homo viator!
JJJ :Ca va pas être facile d’en parler. Les 4 premières pages me rappellent que McCarthy comme Lovecraft est né à Providence. Il evoque Knoxville de nuit, un monde déliquescent, un ossuaire , il parle du silence avant la tempête, d’un assaillant qui surgirait de la mer ou de la forêt mais il s’arrête lâ.Ensuite c’est autre chose
@ Ciornelius Suttree… Guillemette Belleteste et Isabelle Reinharez furent ses deux traductrices défoncées pour restituer en français toutes les nuances de sa prose. Je trouve qu’elles avaient bien gagné leur pari, mais bien ^sur, je n’ai pas lu le texte en VO. Mon impression en est sans doute un brin biaisée. BàV et à SV !
Renato : ce que vous évoquez me semble en parti present dans Meridien de sang
Soleil vert, Blood Meridian est un livre sanglant, carrément lourd pour l’estomac, tandis que Suttree est plutôt amusant. Le Tennessee (fleuve et état) c’est tout ce que Cornelius S. et the kid ont en commun : le premier y pêche le poisson chat, tandis que le second y est né… Enfin, il s’agit pour moi de vieilles lectures, il est donc possible que j’aie imbriqué l’un dans l’autre.
SV? Je lis à prpos du livre que vous ramenez sur ma berge (je decouvre)
Ample odyssée de la précarité et de la misère, ce livre raconte la descente aux enfers – et la » renaissance » – d’un déclassé, Cornelius Suttree, sur les berges de la rivière Tennessee, dans les années cinquante. Suttree résonne de toutes les voix, pathétiques, tendres et burlesques, des laissés-pour-compte de la société américaine vers lesquels le héros entame son voyage au bout de la compassion et de l’amour. Paru aux Etats-Unis en 1979, initiatique et ambulatoire à la manière de l’Ulysse de Joyce, ce roman, qui donne à voir dans une lumière brute, extraordinairement exacte, les traits ou les couleurs du monde urbain et naturel, est tout entier traversé par la violence du message qu’adressent sans trêve, au corps et à l’âme des hommes, la plénitude et la douleur du monde. Cormac McCarthy a travaillé près de vingt ans à Suttree. Et c’est son livre le plus fort, le plus émouvant.
Bloom, j’ai degoté une correspondance de Flaubert surement incomplète, plus de huit cent pages tout de meme que lis à petites gorgées. Présentée par B Masson, Folio classique.
J’attends impatiemment le nouveau film de Sorrentino. On sait très peu et de ce peu je n’ai pas compris grand-chose.
Le film serait construit autour d’une femme « qui porte le nom de sa ville, mais qui n’est ni sirène ni mythe » : Parthénope (à savoir que dans la mythologie grecque, Parthénope est le nom de la sirène qui, n’ayant pas réussi à attirer Ulysse avec son chant, s’est jetée dans la mer et s’y est noyée. Son corps s’est échoué sur un rocher sur lequel ce serait la fondée symboliquement Naples (les Napolitains en Italie sont également connus sous le nom de Parhenspéens).
Sorrentino a ainsi parlé de sa Partenope : « Sa vie incarne tout le répertoire de l’existence humaine : la légèreté de la jeunesse et sa disparition, la beauté classique et ses permutations inexorables, les amours inutiles et impossibles, les flirts périmés et la passion vertigineuse, les baisers nocturnes sur Capri, les éclairs de joie et de souffrance persistante, les fins et les nouveaux départs ».
La fontaine de la sirène Parthénope :
une sirène qui se serait jetée dans la mer et s’y serait noyée ?… ah ça par exemple ! Elle vivait dans l’eau douce, auparavant, ou quoi, RM ?
Bàv, je sais pas moij…
C’est un mythe, JJJ. Chez Apollonios Rhodius (Argonautiques), leur mort est attribuée à l’insensibilité d’Ulysse à leur chant. Leurs corps ont été transportés par la mer, de sorte que Ligie s’est retrouvée à Terina, Leucosie à Posidonia et Parthénope à l’embouchure du Sebeto, où les Coumans allaient plus tard fonder Naples.
Une courge devient un carrosse… voiture hippomobile de luxe, à quatre chevaux, JJJ.
capillotractée en quatre épingles, en somme ; urkh.
C’est un mythe JJJ !
oui ouij ai compris, je m’essayais à un brin d’humour et me trouvais ravi de moi même, que voulez vous, RM, nous n’avons pas toujours le m^me, vous croyez tjs que je me mok, mais pas du tout, je rigole de moi-mêm plutôt que de pleurer les autres qui sont si malheureux, engoncés dans le sérieux de leur personnalité. Bàv, vraiment. Clôturons-j ! 😉
N’est-elle pas un peu lourde cette « Fontaine de la sirène Parthénope », renato ?
sa lourdeur ?… l’était juste un brin callipyge, c’était la mode chez les sirènes, et oui.
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