Michaux, Henri, poète sachant dire non
Non ! Il en est qui ont besoin d’une vie pour apprendre à savoir dire non. Toute une vie ou presque, mais si ils y parvenaient avant, ce ne serait pas plus mal. Un simple « non » mais manifestement difficile à prononcer si l’on en juge par sa rareté, sa difficulté, sa violence. Il n’est pas de plus éclatant gage de la liberté conquise que cette faculté de refus.
Henri Michaux fait partie, avec Léon-Paul Fargue et quelques autres, de cette poignée d’écrivains dont leur éditeur Gaston Gallimard disait qu’ils étaient le plus grand obstacle à la diffusion de leur œuvre. Nul n’a mieux veillé que l’auteur d’Ecuador, Un Barbare en Asie et Poteaux d’angle à son effacement de la scène littéraire. Les cyniques diront, air connu, que la stratégie de la disparition a son efficacité dont témoignerait la sourde notoriété de Maurice Blanchot, l’homme invisible de la littérature.
Le poète détestait se pencher sur son « haïssable passé », reflet d’une écriture et d’une pensée qui l’horrifiaient. Il confiait volontiers ses archives aux flammes de la cheminée. Tout ce qui était susceptible de l’enfermer, sinon de l’enchaîner, le faisait fuir. Ses livres constituaient sa vie intérieure, en regard de laquelle l’aspect extérieur n’avait selon lui aucun intérêt. Or toutes les sollicitations de la société littéraire avaient pour effet de faire apparaître tout ce qu’il atomisait dans sa mémoire.
Bien qu’il ait été photographié par les plus grands (Cartier-Bresson, Freund, Brassaï, Cahun), l’exercice le rebutait car son visage à lame de couteau lui faisait horreur. Aux raseurs qui demandaient, encore et encore, à lui tirer le portrait, il se retenait d’envoyer une radioscopie de ses poumons et un agrandissement de son nombril. C’est à peine s’il a concédé « à titre extraordinairement exceptionnel » à Gallimard pour le numéro de la collection la « Bibliothèque idéale » à lui consacré, de publier en couverture son œil en frontispice et une photo de son ombre… Quant aux directeurs de revues et magazines, « toujours pressés, affamés, asticoteurs », ils étaient également rembarrés. Par lui ou par sa secrétaire, espèce rare « qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non ».
Alors non, cent fois, mille fois non, aux conférences, interviews, émissions, anthologies, prix littéraires, manifestations commémoratives, colloques, présentations, chansons, académies, jurys, représentations, éditions de poche, adaptations théâtrales et télévisées, hommages divers, numéros spéciaux. Même ses livres, il veillait à ce qu’ils ne dépassent un certain tirage, assez bas ; car au-delà de 2000 exemplaires, on verserait dans la vulgarisation, un mot qui commence mal, et le malentendu serait carrément obscène.
« Dans la crise du papier, ce ne serait pas moi qui mordrai dans le stock… ».
La perspective de finir « gavé de mon nom » le dégoûtait. Il n’avait de cesse d’éloigner le spectre de la vedettomanie. Michaux ou l’anti d’Ormesson. Son autobiographie tenait en trois phrases :
« Ma vie : traîner son landau sous l’eau. Les nés fatigués me comprendront »
Bien vu de la part de celui qui disait travailler par inaction. Et puis quoi : quelle extravagance que de vouloir faire parler Plume alors que le texte est déjà parlé ! Donc c’est non (208 pages, 19,50 euros, Gallimard), ensemble de lettres recueillies par Jean-Luc Outers, adressées à des amis, des éditeurs et différents correspondants (on peut feuilleter le recueil ici), déclinent toutes les formes du refus absolu auquel Henri Michaux se tint durant toute une vie au risque de d’une réputation d’intransigeance.
De quoi est-elle le non ? On parlera d’élitisme. C’est pourtant bien d’autre chose qu’il s’agit : conserver leur nature à ses écrits. Une attitude si intraitable exprime rien moins qu’une vision du monde, un art de vivre, une sensibilité poétique, une fidélité à soi. Quelle leçon de liberté dans cette faculté de refus ! Grâce à son amie et ayant droit Micheline Phankim, l’œuvre d’Henri Michaux est désormais largement accessible, son fantôme dû-t-il en souffrir, sans que ses poèmes en soient faussés. On chercherait en vain dans ce recueil le mot qui clôt superbement l’Ulysse de James Joyce, à l’issue du monologue de Molly courant sur trente huit pages, l’un des plus éclatants excipit de la littérature :
« … oui et son cœur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui ».
(« Henri Michaux assistant à la conférence de Borges au Collège de France en 1983″ photo David Bueno http://www.davidboeno.org/http:/ et /webmaster.myportfolio.com/. ; « Mouvements, détail, 1951 » d’Henri Michaux)
863 Réponses pour Michaux, Henri, poète sachant dire non
Quel étonnant billet révélant la parution d’un livre tout aussi étonnant ! Physiquement, je ne l’imaginais pas du tout comme sur cette photo et de caractère non plus. l’auteur de monsieur Plume, je le pressentais comme un doux rêveur, un peu l’allure de Buster Keaton… C’est passionnant et intriguant.
» Et puis quoi : quelle extravagance que de vouloir faire parler Plume alors que le texte est déjà parlé ! »
Bah oui, en principe un bon livre sait dire tout ce qu’il a à dire. Aux lecteurs de ses débrouiller avec lui.
Mais il faut bien que les critiques vivent.
Aller vers cette réalité, celle dévoilée par ces lettres recueillies par Jean-Luc Outers, mais la douceur de monsieur Plume me retenait dans un autre monde tout planté dans l’imaginaire. Je savais qu’il avait refusé toute récompense littéraire, qu’il écrivait « Je na sais pas faire de poèmes, ne me considère pas comme un poète… » mais son écriture et ses dessins lui avaient donné pour moi un autre visage, un autre caractère : Plume ? C. Chaplin ? Je le voyais comme à travers son écriture, dans son écriture : libre… Léger… inclassable… joueur…
La nuit remue le rend insaisissable, paradoxal. Avec ses mots, tout est possible, surréel, magique.
Je le sentais serein, calme. Ses livres me transmettaient ces états-là. Qu’en sera-t-il après la lecture de ces lettres ?
Je relis souvent le postface à « Plume – précédé de Lointain intérieur » :
« Lecteur, tu tiens donc ici, comme il arrive souvent, un livre que n’a pas fait l’auteur, quoiqu’un monde y ait participé. Et qu’importe ? Signes, symboles, élans, chutes(…), tout y est pour rebondir, pour chercher, pour autre chose…. »
Quel étonnant voyageur… Quelle étonnante annonce que ce livre… Quel beau billet…
Beau portrait de Michaux qui donne à bien comprendre pourquoi le poète eut a cœur d’accompagner et d’encourager la Soudière au début des années septante, tel un père ou un frère en chemin de croix. Michaux, comme Cioran, aida VLS à publier ses « chroniques antérieures », ce que ne sut faire Charles Juliet qui ne le comprit jamais. Michaux et VLS « i-nexistaient » semblablement, l’un devint célèbre l’autre resta obscur. Mais les traces de leurs plumes tourmentées nous resteront toujours infiniment plus précieuses que l’étalage indécent des des matamores récemment pléiadisés.
Pour rappel aux curieux d’un carbonisé trop injustement oublié,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_La_Soudi%C3%A8re
Landau landau quel drôle de non pourquoi pas libellule ou phaéton…
» Je vous construirai une ville avec des loques, moi !
Je vous construirai sans plan et sans ciment
Un édifice que vous ne détruirez pas,
Et qu’une espèce d’évidence écumante
Soutiendra et gonflera, qui viendra vous braire au nez,
Et au nez gelé de tous vos Parthénons, vos arts arabes, et de vos Mings.
Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard
Et du son de peau de tambour,
Je vous asseoierai des forteresses écrasantes et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquelles votre ordre multimillénaire et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussière de sable sans raison.
Glas ! Glas ! Glas sur vous tous, néant sur les vivants !
Oui, je crois en Dieu ! Certes, il n’en sait rien !
Foi, semelle inusable pour qui n’avance pas.
Oh monde, monde étranglé, ventre froid !
Même pas symbole, mais néant, je contre, je contre,
Je contre et te gave de chiens crevés.
En tonnes, vous m’entendez, en tonnes, je vous arracherai ce que vous m’avez refusé en grammes.
Le venin du serpent est son fidèle compagnon,
Fidèle et il l’estime à sa juste valeur.
Frères, mes frères damnés, suivez-moi avec confiance.
Les dents du loup ne lâchent pas le loup.
C’est la chair du mouton qui lâche.
Dans le noir, nous verrons clair, mes frères.
Dans le labyrinthe nous trouverons la voie droite.
Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé ?
Poulie gémissante, comme tu va sentir les cordages tendus des quatre mondes !
Comme je vais t’écarteler ! »
( « La Nuit remue » )
Art poétique furibond, entre mysticisme et humour noir. Ce « Oui, je crois en Dieu ! Certes, il n’en sait rien ! » , continue, en dépit des années, de me dilater la rate !
La technique de votre prestigieux blog merdouille sec, dear passou. le cambouis avant la pouésie
Maintenant c’est confirmé : ne n’aime pas les chauves.
Je n’aime pas beaucoup les Henri, en règle générale. Même le bon Roi Henri IV, c’est pas que de la crème.
Quand aux Michaux, que les supporte avec un d à la fin, mais certainement pas un x.
Donc sur ce billet-là, je vous le dis dès le commencement : je ne vais pas vous être agréable pour vous faire plaisir.
‘que les supporte’ est une construction grammaticale élégante et désuète mais tout à fait admise. Précisons-le.
Phil, quand vous vous mêlerez de vos ognons, ce sera bien pour tout le monde. Excusez-moi de vous le dire tout-de-go et sans précaution mais ça me semble être la moindre des choses.
Je trouve ce poème sombre et pessimiste, Gérard-Jean. De qui est-il ?
Qu’est-ce que c’est que ces sornettes sur une prétendue modération déficiente, Christiane ?
Vous n’êtes pas ici pour tout dénigrer, j’espère ?
comme à votre habitude -aurais-je pu rajouter.
Mais je ne l’ai pas fait par charité.
A découvrir ou à relire l’excellente biographie, en forme d’exercice d’empathie, de Michaux par Jean-Pierre Martin (Gallimard / biographies)
Bon, je sors faire des courses. Je vais m’acheter des crevettes roses. J’aime beaucoup les crevettes roses et mon chat aussi d’ailleurs.
Je la connais, Jean-marron : elle n’est que passable.
dédé vous postez comme un dératé. au moins la technique est ok chez vous, comme le lapin duracel
oh hé, doucement les basse, hein. Si vous me comparez à un lapin, je ne peux pas le prendre bien.
J’en ai plus qu’assez de ces gens qui ne pense qu’à vous rabaisser.
comme le lapin duracel (Phil)
duracell avec deux « l », comme le professeur Glloq (G 2 L O Q)
Oyez, oyez, Il ne vous a pas échappé que depuis hier, la République des livres dysfonctionne par intermittence. Explication après enquête : le site subit des attaques de type DDos qui l’empêchent d’être accessible à 100%. Elles consistent à inonder le serveur avec des centaines de milliers de requêtes, jusquà ce qu’il tombe en panne suite à cette surcharge. Dans les fichiers log analysés, la provenance est de Chine, Ukraine, Russie notamment.
Comme on dit dans le métro après une alerte à la bombe : merci de votre compréhension.
dix fonctionnement : yaurait de la brêle de PQ là-dessous que ce ne serait pas étonnant
chine..ukraine..russie..imagine que tout ça srait vnu dla garenne bezon lassouline..t’aurais été moins fier..dis pas non
« Les cyniques diront, air connu, que la stratégie de la disparition a son efficacité… »
Idée que je trouve discutable. Les grands silencieux, dans leur noblesse de l’effacement, se foutraient-ils de nous ?… Pas forcément, disons-le.
henri sur la fin havec ses lunettes glacier cataracte il faisait deuxième bureau..chef de la mondaine..pour sûr pas poupée de son qui sallonge ça non..hil havait son tempéramment lassouline..jcrois qu’c’est ça..
Passou dit: 18 mars 2016 à 17 h 29 min
la provenance est de Chine, Ukraine, Russie notamment.
17 h 52 min
C’est flatteur – Célébrité internationale
Mais depuis ces réparations on a la tête en bas dirait D
bouguereau dit: 18 mars 2016 à 18 h 09 min
ta gueule raclure de keupu
you tokine to me?
Henri Michaux assistant à la conférence de Borges au Collège de France en 1983
haujourdhui ça srait .. »henri..je donnerais n’importe quoi pour hun selfie havec toi »
les brassaI srait loin a pimper djé zi..hou le donald
« Dans les fichiers log analysés, la provenance est de Chine, Ukraine, Russie notamment. » (Passou)
Pour être exhaustifs, sachez que des convertis, les Hackers du Bien basés à Porquerolles, luttent contre ces diables rouges étrangers, force du Mal que nous vaincrons, crénom de nom, pour la plus grande gloire de la littérature !
la vulgarisation, un mot qui commence mal
wtf?
sapré passou, les russes et les chinetoques et sûrement le gros playmobil de la nordkorea pilonnent la république des livres dot.com. faut riposter, bombarder leurs sites de fesses.
tout ça nous éloigne du Michaud.
la raclure de keupu a échappé aux hackers, ouais !
Michaux ou l’anti d’Ormesson
trop d’honneur pour le couchpotato
à Bruxelles çà craint grave en ce moment, tirs, arrestations, mon quartier est bouclé, suis sortie hier il faisait super beau, aujourd’hui smog.
Un thé des couques et un livre. Mondanité zéro, c’est le mode Michaux, merci à J/L Outers, chouette passeur à plumes.
passou cyber attaqué ? les archives de la rdl en fumée tous les commentaires de JC strognés, la belle affaire …
De quels site de fesses parlez-vous, Phil ?
Nous avons besoin de détails.
Hollande viole l’Histoire, à propos de la guerre d’Algérie : il n’est ni le premier, ni le dernier et la vieille dame a l’habitude ! Ce comportement est malgré tout … sordide !
chantal elle dit houi au cramique
Hollande viole l’Histoire
fais en hautant!
ceux des russes, dédé. vous êtes jamais bombardé par les fessiers russes quand vous avalez vos chicons en pianotant ?
Les poètes sont des gens compliqués, aimés par des gens compliqués…
Il m’est interdit de violer les vieilles dames : un reste d’éducation jésuite, qui n’autorise que le viol consenti, après disputatio convenable.
Oui, je crois en Dieu ! Certes, il n’en sait rien !
..hil s’en fout gottferdom..
Génial Michaux, Bartleby écrivain. Le nec-plus-ultra du refus, ne serait-il pas de ne publier que la cinquantaine venue, comme le suggère Flaubert dans une lettre? Pour avoir la paix, du moins cette paix-là, pendant un demi-siècle. Un demi-siècle de paix, ce n’est pas rien. Ou comme Saint-Simon de ne commencer (commencer!) à paraître que quarante ans avant après sa mort?
avant après
Micmac.
chantal dit: 18 mars 2016 à 18 h 19 min
alors ils l’ont arrêté ce fils de p?
Je me demande si Phil n’en serait pas à avoir laissé ses popups activés… hurk hurk hurk.
Je n’ose le croire.
JC….. dit: 18 mars 2016 à 18 h 25 min
« Les poètes sont des gens compliqués, aimés par des gens compliqués… »
faut les supporter surtout
faut les supporter surtout
..tu lui préfères hollande..ha c’est du joli
Vincent La Soudière… C’est à la nuit de briser la nuit, Lettres à Didier I (1964-1974). (Édition présentée, établie et annotée par Sylvia Massias. Paris, Éd. du Cerf, 2010). Le seul que j’ai lu. Magnifique. Merci de le rappeler, Javert.
D,
Oui, la modération après les attaques venues de l’est, c’est beaucoup de frustration et de patience mais aussi un temps pour apprécier ce blog par le manque qu’il crée en nous lors de ces dysfonctionnements.
JC….. dit: 18 mars 2016 à 18 h 22 min
« Hollande viole l’Histoire, à propos de la guerre d’Algérie »
oh là là le vieux beau édenté machouille sa rancœur de borné professionnel
non, toujours pas arrêté la terreur au nom d’armoire ikéa, sommet européen qui fini en toupie …
vive la poésie !
L ’homme le plus recherché d’Europe, Salah Abdeslam, a été arrêté ce vendredi lors d’une vaste opération dans la commune de Molenbeek à Bruxelles. Le parquet a confirmé l’information.
Blessé à la jambe, Salah Abdelsam a été arrêté en compagnie d’un autre suspect après une fusillade. L’opération n’est cependant pas finie pour autant (Lesoir.be)
Ah ok, je n’y croyais plus à force, …
mine de rien c’est stressant.
les réfugié(e)s vont revenir de chez sergio gogo
je l’ai largement parcouru pas plus tard qu’hier le bouquin de Michaux, cette succession de « non » lapidaires, car il ne s’embarrasse pas vraiment avec les justifications Michaux, a un côté comique de répétition vraiment épatant… vient de paraître aussi une bio de Simon Leys chez Gallimard…
Voila ce que récoltent les pays d’Europe qui vendent leur ame aux Barbaresques !
« la provenance est de Chine, Ukraine, Russie notamment »
PA
Ben Laden a un alibi.
Il donnait à manger aux poissons.
Pauvres bêtes.
AO
« merci de votre compréhension »
De rien, c’est la rançon de la gloire. Pourvu que ces saletés ne soient pas contagieuses.
« Un sans-papier peut-il faire respecter sa présomption d’innocence? »
ça c’est une question pour le Conseil d’Etat.
S’cuzez, je n’ai rien lu de Michaux; uniquement de ses lecteurs. Et ça fait pas envie.
Pour la Vie dans les Bois
choix d’ouvrages
Edouard et Eddy
Edouard et Clopine
Edouard et Marcel.
Edouard et Reda
Edouard et l’Effet Boomerang.
Edouard porte plainte.
Eduard et le Président;
Edouard au tribunal.
Edouard acquitté?
Verdict
Mr Edouard L est un homme de lettres comme Simone Signoret fut une romancière.
Edouard porte plainte
à 21 h 01 min, non.
Cette question, j’espère que les avocats de bellegueule vont la poser au Conseil d’Etat. Elle fera peut-être jurisprudence, au delà d’une affaire sordide où un écrivaillon veut se faire du blé.
on voit pas trop en quoi RDL aurait des titres de gloire à faire valoir c’était qu’un dégât colorectal, euh collatéral, venu d’hackers coréens du nord stipendiés hont confondu haine républicaine avec amour de littérature, à la barrière de péage du salon.
« Un sans-papier peut-il faire respecter sa présomption d’innocence ? ». Le C(omité) d’E(ntreprise) du sarkhollandisme dira que non, sa jurisp. étant déjà bien stabilisée en police des étrangers. Le statut adm du séjournant irrégulier dûment constaté sur le territoire fr anéantit tout autre principe + fondamental(cf. Rec. Lebon, 2010, ar. F 274004), et si la CEDH est réticente et agacée, elle n’a pas encore réussi à faire évoluer l’intransigeance du tribunal suprême.
et le lendemain, Simone Signoret était souriante.
à droite, ce n’est pas la photo de simone de beauvoir, contrairement à ce que le magasine voudrait nous faire croire. Bon, mes cornichons hindous passent mal ce soir, malgré le petit chablis.
c’est bien étrange que la seule qui parle tres bien d’anita brookner sur la rdl soit Clopine.merci clopine. alors que c’est une romancière magnifique. elle a fait sur la solitude des femmes, ce que simenon a réussi parfois, sur l ‘anonymat et la solitude d’un homme dans la foule. un excellent papier de florence noiville dans le monde, aujourd’hui.. un papier plus flou dans libé. Anita mérite un immense respect.jonathan Coe a raison.. ses romans du genre « regardez moi » sont magnifiques de sensibilité « morose ».je trouve que ce qu’elle écrit a souvent la profondeur d’un film d’ozu.
Je viens de (re?)lire que le peintre Zao Wou Ki avait illustré Michaux.
Le poème est très sombre. La peinture …
http://www.zaowouki.org/huiles/
bonsoir.
On est en droit de se demander quel intérêt peuvent avoir des délinquants de Chine, d’Ukraine ou de Russie à ce que la Rdl dysfonctionne… La bêtise et la méchanceté sont vraiment sans limites…
H. Michaux, grand poète parmi les grands poètes ! Il m’a aidé à vivre quand, jeune, je n’allais pas bien. J’ai connu à la fin de sa vie quelqu’un qui le fréquentait, celui qui avait fondé la revue « L’Ire des vents », qui préfaça son dernier recueil de poèmes-commentaires de ses dessins à la mine de plomb, dessins souvent fascinants, que Michaux avait exécutés lors d’une de ses dernières hospitalisation pour ses problèmes cardiaques, dont d’ailleurs il est mort quelques mois plus tard. Ce dernier recueil, En Appel de visages est extraordinaire par la beauté des dessins, leur caractère insolite, mystiques et plongeant dans l’abîme de l’inconscient, là où la nuit remue, et rendant hommage à de grands collègues comme Kafka ou Paul Celan. De Michaux, j’ai tout lu. C’est à mes yeux plus qu’un poète, plus qu’un très grand écrivain, c’est une sorte de sage, d’homme qui possède de manière exemplaire toutes les qualités de ce qu’est un homme. Il aide à vivre. Le relire fait toujours du bien, ce qui est tout de même sacrément rare en littérature.
Ne soyez pas impatient paul edel, passou avait pas eu le temps de préparer sa viande froide, en outre il aimait pas trop l’hotel du lac d’AB, préférant le grand hôtel de vicky baum ou le sien, plus encore, en face du bon marché <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Le "criblage" des salariés est, parait-il, l’un des "chantiers de cette année" pour le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. Les demandes d’enquête administrative émanant d’entreprises classées comme opérateurs d’importance vitale "afflueraient" depuis les attentats terroristes survenus en 2015. Tu m'étonnes que ça craint, et pour lire les poésies de michaud-t sur leurs tablettes, leurs dirigeants savent plus où x'installer.
Mais il ne faut pas croire que H. Michaux vivait dans un monde éthéré fait de rêves, retirés du monde. Il fréquentait de très près Cioran et ils avaient tous les deux de grandes conversations politiques sur le monde tel qu’il ne va pas. Michaux était très préoccupé en vérité par le destin tragique du monde moderne.
De Michaux, j’ai tout lu. la classe. d’aucun-es devraient prendre graine, ça pourrait les aider.
C’est dommage que la routine informatique ajoute de la confusion à l’alerte à la bombe. Je disais que le poète Zao Wou ki avait illustré ce poème; a ne pas lire quand » on est jeune et qu’on va pas bien ».
http://www.frenchpeterpan.com/article-nous-deux-encore-henri-michaux-57775850.html
le lien, s’il passe
http://www.zaowouki.org/huiles/
Ah y est, j’ai compris !
Bonne soirée les bâtards de l’informatique.
À la mort de H. Michaux, le poète (mon ancien prof de khâgne) Lionel Ray a écrit un magnifique poème sur H. Michaux pour lui rendre hommage.
Je me souviens qu’en khâgne, j’avais eu un grand poème de Michaux à expliquer en préparation à Normale Sup, extrait de Misérable Miracle, un grand poème sur les images provoquées par la prise de mescaline. Je n’y avais rien compris à l’époque et n’avais récolté qu’une note lamentable… C’était mon premier contact avec l’œuvre de Michaux, que j’ai découvert ensuite pour ne plus la quitter.
Il faut être prudent, Ozu à haute dose vous comatise aussi sec.
Les Chinois s’intéressent à tout, Widergänger, pas de quartier comme les estomacs d’autruches. Un fléau, Léautaud le disait de sa femme. Quel livre de Michaux préférez- vous Widergg ?
la profondeur d’un film d’ozu ?
revoyez « le gout du saké »,sur d ‘anciens camarades de lycée.. ou « printemps tardif »,les liens d’une fille et de son père..magnifique..
En Appel de Visages, c’est chez Verdier (Lagrasse…), préface de Yves Peyré, 1983. En exergue, un aphorisme de Lichtenberg : « La surface la plus intéressante de la terre est pour nous celle du visage humain. »
Ses dessins sont en effet des visages, visages fracassés, visages d’endormis, visages qui semblent traversés d’un immense courant électrique, visages zébrés d’éclairs, « visage de l’homme à l’âge de pierre » qui ressemble à une hache dont le manche serait sa colonne vertébrale, visages « éclats d’une jubilation qui tétanise la nuit du ciel », « entre le chien, signe céleste, et le chien, animal aboyant » (citation de Spinoza), visage « musique souveraine qui frémit dans la paix céleste de la nuit », visage « aparté d’étoiles », « visages-poings : marionnettes se tenant entre chiens et fleurs, visage « paisible sérénité d’une troublante déité à face de… à corps de…, rejetée dans l’à-peine-vu, revenue du fin fond de la mémoire onirique, visage né « de la corruption d’un mur », (hommage à Kafka) « chasseur Grachus en attente d’un statut et qui ne peut qu’attendre », »parfaite image du métaphysicien selon Nietzsche : le plus pâle parmi les êtres blêmes », etc.
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Rêve d’un impossible hybride : torse et face jouant à s’y indifférencier.
Figures humaines tronquées que leur mutilation ne parvient néanmoins pas à faire désigner autrement que comme visages.
Outre l’abandon des bras et des jambes, celui de la tête en son ensemble, au bénéfice apparent du seul buste, cette apostasie ayant pour fin dernière d’exacerber l’organe de la vision.
Œil pectoral dédoublé, œil ombilical qui perce, les uns et l’autre formant une pluralité de regards.
Visages donc, visages-torses pour être plus précis.
Très vite, trois de ces visages-torses, nageant dans l’atmosphère dans le but exprès de donner libre cours à leur passion pour le coup d’œil panoramique, laissent la place à un groupe de visages-troncs plantés dru dans le profond d’un terreau forestier et en plein vertige d’ascension : arbres-visages nous rappelant qu' »il y a / encore quelque chose à chanter au-delà / de l’homme (Paul Celan). Puis, en divers points d’une autre feuille, le buste réapparaît, opérant un brutal et décisif retour à la face. Moment ultime de la métamorphose quand l’un des éléments de la dualité hybride consent à un début de renoncement.
Visages-torses qui sont la mise en œuvre d’un vieux procédé rhétorique : exprimer une figure par son contraire afin d’en exalter la spécificité.
Nullement la tête, rien qu’un œil, même pris dans le déconcertant d’une greffe hasardeuse, et vous avez une face.
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Les plus perspicace auront su lire dans ce poème hommage à Paul Celan un hommage à tous les Juifs morts durant la Shoah, à travers les arbres-visages, qui forment une image des corps morts des déportés telle qu’on en trouve chez Paul Celan mais aussi sur le monument aux morts de la Umschlagplatz, d’où étaient déportés les Juifs polonais à Varsovie pour Treblinka.
c’est bien étrange que la seule qui parle tres bien d’anita brookner sur la rdl soit Clopine.merci clopine.
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Oh c’est mignon…
(Transfert obligé)
Messieurs-dames : On vous prévient que le récent dysfonctionnement par intermittence à cause d’attaques de type DDos est un premier avertissement. Le prochain pas sera la demande de mise à disposition de MM Gérard-jean, Bouguereau, JC, Bloom, D, et Mlle Christiane, aux effets d’organiser convenablement la prise d’otages qui suivra. Nous vous prions, etc.
Eh bien, Phil, je dirai que je les ai tous profondément aimés, les livres de Michaux, au fur et à mesure que je les découvrais. Celui qui m’avais le plus impressionné quand j’étais étudiant, c’est La nuit remue, parce qu’il arrive à dire avec une force d’évidence tout ce qui peut nous travailler de l’intérieur et sur quoi on a du mal à mettre un nom, un mot. Avec Michaux, d’un seul coup, tout ce qui nous hante a l’allure d’une évidence dans un langage on ne peut plus simple et convaincant.
Le livre que j’ai le moins aimé, bien qu’il m’ait aidé à vivre durant de longues années difficiles, c’est Poteau d’angle, un recueil d’aphorisme qui n’a évidemment pas la profondeur et le mystère des grands poèmes. Le monde des idées vient en quelque sorte ici phagocyter le monde abyssal de l’inconscient et de la nuit qui remue. Michaux a dû lutter toute sa vie contre cette simplification des idées à son monde, c’était un grand intellectuel comme le montre sa passion de la politique dans les échanges avec Cioran, où ils devaient parler des grands événements du siècle, et notamment de la jeunesse de Cioran et de l’extermination des Juifs qui, on le voit par le poème extrait de En Appel de visages, hantait Michaux jusqu’à la fin de sa vie.
Celui que je préfère aujourd’hui que je suis entré dans le troisième âge, c’est En Appel de visages, qui s’inscrit dans une tradition de la poétique de Michaux, qui, toute sa vie, a écrit des commentaires poétiques de ses propres œuvres plastiques et parce que ces textes sont absolument fascinants. Je viens d’en relire quelques-uns et je les trouvent toujours aussi extraordinaires.
« Les plus perspicace ( sic) auront su lire dans ce poème hommage à Paul Celan »
De Peyré, ou de Michaux ?
Les plus perspicaces n’en pensent pas moinss.
Dieu s’ennuie
Dieu sait faire toute chose. De là son ennui.
De là qu’il voulut d’un être qui ne saurait faire que
peu de chose.
C’est la cause de la création.
Il fit les pierres. Mais quand elles eurent roulé au fond
des ravins, elles ne firent plus rien.
Dieu s’ennuie.
Je comprends qu’il y a des fatigués de naissance, qui poussent leur landau en roue libre dans le n’importe quoi.
Puis il fit l’eau. Mais l’eau coulait toujours au plus bas.
Dieu s’ennuie.
Puis il fit les arbres, mais ils s’élevaient tous vers le soleil.
Dieu s’ennuie.
Alors Dieu détache un gros morceau de soi, le coud dans
une peau et le jette sur la terre. Et c’est l’homme.
Je voulais dire en conclusion qu’il y a « des fatigués de naissance » qui poussent leur landau sur la pente du grand n’importe quoi.
Le grand poème qui m’avait beaucoup impressionné, c’est bien sûr celui intitulé « Clown », poème d’une puissance incomparable. Et cette fois-ci, j’avais eu une bonne note en khâgne, en l’expliquant…
Et l’abus de mescaline nuit gravement.
Un de mes commentaires a été avalé par la machine.
Je disais simplement que Michaux est un poète de l’énergie. C’est suffisamment rare au XXème siècle pour être souligné.
De ce point de vue, il est très proche d’un écrivain comme Stendhal, bien que Michaux soit en quelque sorte le contraire de l’esprit français. Ses origines belges et sa culture du Nord de l’Europe en font plutôt un poète de culture germanique au sens large du terme.
Merci Widergg. pour vos explications khagneuses qui marchent droit.
Il est comique notre wiwi, comme si l’ œuvre picturale n’ était pas aussi importante à Michaux que son œuvre écrite!
En Appel de visages c’ est aussi la montées des signes de l’ encre et de l’ aquarelle.
Ce qui m’a toujours beaucoup étonné, c’est que JMG Le Clézio a fait sa maîtrise de lettres sur Henri Michaux, qu’il rencontra à cette occasion.
Aujourd’hui, on mesure tout ce qui sépare l’écriture de Michaux de celle du prix Nobel Le Clézio ! C’est assez sidérant.
Mais je n’ai jamais dit que l’œuvre picturale de Michaux n’était pas importante.
Elle est importante ne serait-ce que par celui qui lui a donné l’envie de peindre : Paul Klee, parce que, disait Michaux, il a inventé une ligne nouvelle.
Michaux poète et peintre de l’énergie et de la ligne de fuite…
Ce malheureux Philarques parle comme souvent de ce qu’il n’a jamais lu. Dans En Appel de visages, il n’y a que des dessins à la mine de plomb et crayons de couleur…
Aucune encre, aucune aquarelle. C’est même ce qui fait son grand charme. Dessiner de tels images aussi fascinantes avec un matériel si rudimentaire ! Il faut dire qu’il était allongé dans son lit d’hôpital et qu’il n’avait pas beaucoup d’autres choix de matériel.
Mais quel bras cassé ce wiwi, il est comme face à ce qui se dérobe…
Face à ce qui se dérobe est aussi un grand livre évidemment. Il a quelque chose de philosophique et qui le rapproche de grands poètes comme Hölderlin et André du Bouchet qui est lui aussi le grand poète abyssal de ce qui se dérobe.
Michaux était par son esprit très proche des Surréalistes mais sans toute l’afféterie d’un André Breton, voire même d’un Aragon. C’est ce qui le rend si profondément humain et comme un homme toujours nu, si bouleversant pour cette raison.
Poignée d’écrivains dont l’éditeur, pas « dont leur éditeur »… On se croirait dans Proust* !
* Et y en a et y en a…
Pour lire le poème de Lionel Ray en hommage à Michaux, acheter Une sorte de ciel :
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Une-sorte-de-ciel
Michaux était par son esprit très proche des Surréalisteswiwi.
C’ est d’ une évidence …historique! Il publia très tôt, des les années 30 ses poèmes dans la revue surréaliste belge le Disque vert.
C’est toi, mon pauvre Philarques, qui est vert de rage…
Je ne suis aucunement chaloux de vos péroraisons qui achèvent Michaux en polonaise, c’ est du gâteau!
Tu n’es pas Chaloux mais tu le vaux bien…
C’est un renoncement, de dire non…
Le diplomate ne dit jamais non, il dit peut-être, ce qui veut dire non…
Aujourd’hui, on mesure tout ce qui sépare l’écriture de Michaux de celle du prix Nobel Le Clézio ! C’est assez sidérant.
–
Pas tant que cela, Michel.
» il voyait Cioran et ils parlaient du monde comme il ne va pas »
Euh…Vous étiez sous la table?
(Bon, je sors!)
C’est quand même plus facile, plus bo bobo boboïde, d’accuser nos amis Chinois -qui n’ont rien à foutre de la RdL ayant d’autres chauves à fouetter – que d’avouer sa nullité en sécurité informatique et en gestion de site internet !
C’est pas ma faute, c’est la faute aux Chinois …..! Lamentable.
Les poètes se paient de mots, ils sont à plaindre, les malheureux.
Je préfère, et de loin (1960 …) la photo de Simone de Beauvoir, Reine des Salo.pes françaises, vue de dos dans la salle de bain de Chicago, que sa face hilare sur la couverture de Gala Littéraire. Surtout photoshopée de ses surplus de viande …
LOUIS au Tribunal…
« Parlez à mon culte, ma tête est malade »
On aurait arrêté, vivant, un sous-fifre dans la Casbah de Bruxelles, hier ! On en tirera rien, évidemment, mais comme il nous faut de petites victoires contre un grand mal, gaudeamus !
Les contribuables français paieront la location de cellule durant 20 ans, les domestiques autour, les psychiatres, le bibliothécaire de Fresnes, les éditeurs se préparent à commercialiser « Ma vie, mon œuvre » … Puis on relâchera le crétin.
Cool, coco ! La vie continue… normalement.
Quelle délectation de lire, tiré de son torchon même, l’éditorial de cette brêle de Laurent JOFFRIN, chefaillon de Libé, défendant les bobos humanistes contre les bourgeois égoïstes du XVIème arrondissement qui ne veulent pas de barbaresques chez eux.
Quel magnifique sketch : nous avons là, un nouveau COLUCHE ! Bravo, Lolo !
« Lorsque le docteur Sigmund Freud fit connaître combien souvent le rêveur, par des images de choses communes et quelconques, montrait des préoccupations sexuelles (en fait comme un crayon ou un marteau peut venir à la place d’un sexe, le sexuel même peut venir à la place d’un sentiment et en être la traduction, traduction simplifiée avec la faiblesse et le rétrécissement des traductions), quand donc Sigmund Freud étala ces éclaircissements, ce fut de par le monde une vraie rage.
Ce qui pourtant scandalisa le plus n’était pas tant l’avilissement de l’homme, qu’on sait capable de tout, mais la grossièreté du rêveur, assez générale, et dans la tête de l’Occidental de l’époque des manufactures, particulièrement prosaïque et dépourvue de poésie. […]
Les livres de songes des peuples les plus anciens, unanimement montrent qu’ils furent surtout fascinés par le phénomène, fréquent en effet, de l’inversion pure et simple, le rêve montrant le contraire du réel, ou du prochain réel.
Fête signifiant deuil, noces signifiant tristesse. Rires signifiant pleurs. Trésor signifiant pauvreté, malheurs à venir.
Et cela non pas de façon hésitante, floue, ou seulement tendancieuse, mais carrément.
Ainsi au Cambodge, « avoir en rêve les deux yeux arrachés signifie : le roi te donnera de grands biens et un titre de gouverneur de province. avoir sur tout le corps des plaies pleines de pus est signe d’honneurs magnifiques »*.
En Egypte pharaonique, semblablement, longue série de rêves à comprendre à rebours. De même en Grèce, à Rome et en Occident, au Moyen Âge. Il semble qu’il y en ait moins à présent, comme si autrefois les interprétateurs (qui toujours suivent les rêveurs) avaient forcé la différence et l’opposition. Mais il s’en présente encore de pareils. Des Etats-Unis** vient celui-ci : Un homme rêve « que dans la ville tout le monde est mort. Il est le seul survivant ». Le jour suivant l’homme qui fit le rêve, meurt, tandis que la ville continue à vivre avec ses habitants…
Ce phénomène de l’inversion***, bien fait pour stupéfier, devait, une fois remarqué, devenir clef majeure, si bien que pour beaucoup cette règle simpliste, d’après laquelle le rêve dit le contraire du réel, et montre le contraire de ce qui va arriver, était devenu l’a.b.c. du déchiffrement.
Toutefois le phénomène du « contraire » pour signifier un fait n’est qu’un cas particulier du phénomène de déplacement : une image en appelant une autre, puis une autre, une autre encore et surtout, par l’intermédiaire d’un mot non remarqué, une image beaucoup plus inattendue, nouvellement déviatrice, génératrice d’une, deux, trois déviations qui le rendront définitivement insensé.
De ces associations ou rebondissements, l’association par analogie n’est pas nécessairement la prépondérante.
De même qu’étant éveillé, une idée fait songer à son opposé, s’y retrouvera tôt ou tard associée parfois de façon inséparable et contraignante comme l’antithèse collant à la thèse, de même, en rêve, des images venues non par analogie mais par contraste, abondent.
Un des caractères qui, à la différence des idées pendant l’éveil, rend le rêve si absurde est sa mise en scène, ses images sans explication, c’est-à-dire sans qu’on voit comment elles ont été amenées, apparaissant non comme traversant l’esprit, mais comme des spectacles du dehors auxquels on assiste réellement. »
Façons d’endormi/Façons d’éveillé,
Editions Gallimard, 1988
* Les songes et leurs interprétations chez les Cambogiens, par Pierre Bitard, Ed. du Seuil.
** Cité par Louisa E. Rhine (Hidden Channels of the mind).
*** D’où peut-être la croyance répandue encore dans bien des tribus peu évoluées, récemment étudiées, pour qui l’au-delà, séjour des morts, des âmes, des ancêtres, c’est là où tout se fait à l’envers, vie que parfois les vivants rejoignent en rêve. [Notes de Henri Michaux]
« Le contraire du rêve qui, n’importe où il vous mène, vous y mène attaché et sans que vous puissiez rien, la rêverie, dispose de liberté. Elle demande à en avoir. Elle en fait sa jouissance.
Plutôt de surabondance de liberté viendra l’embarras.
C’est errer qui convient avec la rêverie, errer d’abord, errer négligemment, approcher, s’éloigner, tâtonner, écartant les clichés de bonheur triomphal qui se présentent, qui sans doute répondent à des désirs et des envies énormes, communes à presque tous les hommes, mais pas spécialement aux vôtres, errer jusqu’à ce que vous rencontriez enfin, petit ou grand ou infime, ce dont vous avez réellement le désir, spectacle, atmosphère et monde qui ne peut se produire sans nonchalance d’abord.
Premier stade du rêve éveillé, dont il ne faut pas se hâter de sortir.
Liberté, nonchalance, jeu, jeu plus qu’images et autant qu’actions seront présents avant tout le reste.
Rêve éveillé : l’abondance qui vient en paressant.
Les plaisirs, émotions, imaginations de ces rêves-là ne peuvent d’aucune façon être mieux amorcés et mieux entretenus que dans une nonchalance indécidée.
C’est proprement son domaine, comme le savent nombre de boudeurs, en silence passés maîtres, maîtres qui n’enseignent pas, de cinq ans, ou six ou sept, peut-être moins. L’homme, en effet, ne doit pas attendre cet âge avancé pour languir et refaire à sa façon, en son imagination, selon ses préférences, le monde insatisfaisant où il se trouve enfoncé. Il peut aussi le ridiculiser, il peut aussi le noircir davantage, outrer ses défauts afin de pouvoir le haïr plus pleinement. Alors il le revoit parfait, cette fois, selon son aversion. Il a la liberté.
De là aux jeux, aux mouvements désentravés, aux rythmes libres, sauvages, aux plus « déchaînés », aux plus fins aussi, il n’a qu’à se laisser aller. Une pente sans chemin l’emporte, où c’est lui qui va faire son chemin.
Le jeu est ici, le vrai jeu. Pas de règles, ou changeantes constamment. C’est l’humeur joueuse qui compte, qui va prendre en main l’affaire de la vie, la retirant aux devoirs et aux impératifs.
Jeux à chacun selon son envie, et se transformant à mesure qu’elle met au jour de nouvelles envies, envies sorties de l’inépuisable désir de transformation.
En quelques minutes, dès que ça y est, on s’y débarrasse de semaines ou d’années de gravité, de sérieux, de faux sérieux.
Jouer ! Jouer ! Celui qui ne profite pas des possibilités de la rêverie pour jouer, qu’est-ce qu’il attend ? Où donc le jeu se présentera-t-il jamais plus varié, plus naturel, plus nuancé, plus à tout moment, plus fougueux, plus inattendu, plus cocasse, plus infatigable, plus expressif, plus excessif, plus fou, plus insolemment libre et libérateur ?
Rêverie, qui constamment fait, défait, refait, redéfait, partant de nouveaux recommencements, qui va partout, qui ne propose pas de terminer, d’aboutir, d’arriver, de construire, composée autant de bonds que de faits, qui ne s’interrompt pour aucune contradiction et plutôt s’en repaît avec ravissement.
Rêverie, libre de beauté comme de laideur, suffisante telle quelle, sans ambition et qui perdrait ses prérogatives et son intrinsèque, si on en voulait sur-le-champ faire une traduction verbale, d’ailleurs tout de suite infidèle.
Art pourtant, le premier de tous, et à la racine des autres, que le malade mieux que le bien portant, et le démuni plus que l’homme comblé peut pratiquer et d’autant mieux qu’il est inadapté.
Art où l’on n’aura jamais à craindre les remarques des pions, des pédants, des professeurs et détectives de toutes sortes, où personne ne conseille, ne déconseille, ne critique, ne rejette ou n’admire sottement, ou voudrait plus « d’époque ».
Art cependant où l’on se trompe moins qu’en aucun autre, allant sans erreur avec la sûreté de l’instinct vers l’assouvissement, droit à l’eau et au vin dont votre secrète soif avait réellement besoin.
Rêverie, art pur. Le seul. Et pour soi seul. L’art qui tient lieu de tout le reste, et remet à sa place l’artiste de tout autre art, à sa triste place de prisonnier observé.
Loin des labeurs, des apprentissages, des restrictions et de la crucifixion de l’écriture et des autres arts, unique, absolument, pour suivre au plus près ce dont vous étiez réellement avide, qui risque de beaucoup vous apprendre.
Art où l’on ne songe pas à être constructeur, où l’on est sans le savoir renverseur, mais pas pour la galerie – il n’y a pas de galerie – seulement par plaisir, par nécessité, par naturel, par hygiène, par délassement, pour revenir au départ, au départ qui permettra un nouveau départ.
Rêverie du rêveur devenu plus semblable à un fluide qu’à un homme, torrent plein d’éclaboussements et d’éclairs.
Un champ de forces, voilà le rêve vigile. »
op. cité
JB, vous pardonnerez à votre humble contradicteur… mais … vos extraits d’HM sont d’un chillant ! Quel suintement verbeux !
Est-ce que cela veut dire que Michaux voulait, à toutes fins, interpréter ses rêves ?
Je viens de ressortir une anthologie, et les poèmes choisis de Michaux( mon Roi, Les travaux de Sisyphe, etc.)concourent tous à cette fin, et à son désespoir de n’y parvenir.
Tu te lèves trop tôt pour rêver, JC, dommage pour toi…
@LVDLB
Henri Michaux trouvait généralement ses rêves banals, gris et puérils. Ce qui ne l’empêcha pas, parvenu à la soixantaine, de les noter au réveil et de les analyser, en vue de la rédaction de « Façons d’endormi/Façons d’éveillé ». Alors qu’il n’habitait plus dans de petits hôtels et voyageait habituellement en avion, les rêves nocturnes de Henri Michaux le replaçaient toujours dans de modestes chambres individuelles ou le faisait encore se déplacer en train : deux thèmes oniriques récurrents, signifiant, selon lui, son désir d’indépendance et son désir de liberté, tels qu’ils s’exprimaient déjà dans son jeune âge. « Radoteur » et revenant de préférence aux choses de l’enfance, le rêve de nuit, dans lequel nous n’avons qu’un rôle de spectateur passif, ne lui paraissait pas mériter le respect dont il bénéficie de tous côtés. Incontestablement, il lui préférait le rêve de jour, ou rêverie, qu’il n’hésitait pas à placer en tête de tous les arts !
http://www.mercuredefrance.fr/livre-Le_goût_du_rêve-66-1-1-0-1.html
« … un doux rêveur, un peu l’allure de Buster Keaton… »
BK c’est le contraire du doux rêveur car sa tristesse vient plutôt du fait qu’il a mis de côté (capitalisé) toutes les offenses ancestrales à échanger, le moment venu, avec toutes les larmes déjà pleurés. Il n’est pas l’homme sans qualité mais l’homme non sans qualités qui parle de la présence sur terre comme d’un « chute dans l’injustice »: l’acteur idéal pour un auteur européen (SB)… pas envie d’en dire plus…
« Tu te lèves trop tôt pour rêver, JC, dommage pour toi… » (JB)
Exact. Bien vu. Je ne rêve jamais… c’est malsain. En plus, lorsqu’on découvre, attristés ce que ton pauvre Michaux déblatère comme niaiseries verbeuses !
Aucune encre, aucune aquarelle. wiwi.
Bien sûr qu’ il s’ agissait de l’ ensemble de l’ œuvre de H. Michaux…
la leçon inaugurale des ténèbres à la lumière au Collège de France de Mabanckou, parfaite et dans les clous, un peu d’avancée et d’autres lectures ne fait pas de tort à la littérature, merci passou aussi pour TV5 monde qui vous rediffuse en francophonie.
drôle de nuit en effet, mes rêves prennent des reflets de réalité, je ne peux pas tout noter jb, je trie comme un promeneur au bord du fleuve d’Héraclite.
pas envie d’en dire plus…
rénateau se retire dans sa panic roume..havec rododindron et vieux piqueup
En fait, et pour compléter la note de Passou, on peut dire que Michaux disait non aux rêves et oui, oui, oui à la rêverie.
je trie comme un promeneur au bord du fleuve d’Héraclite
ha si héraclite avait connu l’cramique et la chouf..
2mn37 de bonheur et d’émotion dans le lien (en bas du billet) permettant de voir et d’écouter Borges le 12/01/1983 au Collège de France (début de sa conférence). La camera se tourne alors vers le public et s’attarde, un instant, sur Henri Michaux parlant en aparté avec sa voisine.
2mn37 que l’on voudrait étirer…
A l’improviste, ils sont vivants et quelque chose de leur mort est aboli, pourtant…
Je vais relire La Chambre claire (1980) de Roland Barthes. Une centaine de pages à la suite desquelles on ne regarde plus de la même façon des photographies de ceux qui ne sont plus ou, ce document mis en lien.
« Ce que la photographie reproduit à l’infini n’a eu lieu qu’une fois : elle répète mécaniquement ce qui ne pourra jamais plus se répéter… »
« je trie comme un promeneur au bord du fleuve d’Héraclite. » (chantal)
Euh …… !
hach les oxidentaux qui nous rfont l’chamane et sa chamanesse..et zigmund..qui hinvente le cul msieu dame..ha hon a pas honte de faire rculer l’soleil par invictus
N’importe quelle photo, c’est la mort qui est photographe.
» de voir et d’écouter Borges le 12/01/1983 au Collège de France »
J’y étais !
De source sûre en provenance directe du Paradis des Infidèles, on dit que les camarades djihadistes honorables habitants explosés de la Casbah bruxelloise demandent plutôt des frites que des vierges… Va comprendre !
Les poètes se paient de mots, ils sont à plaindre, les malheureux
réatoum a tout créé par la bouche jicé..lors qu’il prononcait bite la tienne bougeait dans tes limbes spèce d’ingrat!
Boug,
Jamais mon zboub n’a bougé dans les limbes : j’ai de l’éducation, par Dracula !
plutôt des frites que des vierges… Va comprendre !
halors qu’on peut havoir les trois havec une chouffe..faut havoir d’l’hambition qu’elle dit chantal..hon a ldroit d’réver toudbout nom d’un pti bonhomme
j’ai de l’éducation, par Dracula !
ça c’est les hommes..tout est lié havant par ré..il prononce ton blaz, t’exiss..haprés c’est soustraité
Christiane m’a comprise en citant Michaux sur Borgès, JC …, cela me suffit.
C’est toi qui devrait relire le bouquin conseillé par Passou autrefois le temps sur les rêves avec les mandalas, je me l’ai pas acheté pas les sous mais j’en ai un petit de chez Sequoia + celui de … au Mercure de F et un autre plus perso pour la créativité : les rêves d’Ivan Viripaev suivi d’Oxygène aux solitaires intempestifs.
un homme toujours nu, si bouleversant pour cette raison
ya du michel simon dans dracul
le grand poète abyssal de ce qui se dérobe
..manque pus qu’un but d’hibraimovitche
ceci n’est pas une cyber attaque
Tu pourrais nous en dire plus sur ce quartier arabe de Bruxelles, Chantal ? Tu y habites ?
19 mars 2016 à 9 h 06 min
Henri Michaux parlant en aparté avec sa voisine.
c’est qui la voisine?
19 mars 2016 à 8 h 33 min
Jibé, jc le minus de pq n’a aucun humour, n’est qu’un mauvais imitateur de gérard-jean
La voisine de Michaux ? Jean-Louis Bory…
« un homme toujours nu, »
il va attraper froid
Les enfants et Guillaume,
Vous avez raison, cette crapule de JC est bon à être recyclé en croquettes pour chiens ou pour migrants.
Jibé dit: 19 mars 2016 à 9 h 49 min
Pour jibé tous les « Maghrebins » sont des « Arabes »
JC « croquettes pour chiens ou pour migrants. »
et bougros bon public aviné, de s’esclaffer
@ya du boulot, Albert Camus parle de l’Arabe au lieu du Maghrébin, est-ce grave ?
« J’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J’ai fait quelques pas vers la source. L’Arabe n’a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l’air de rire. J’ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tiré son couteau qu’il m’a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d’un coup sur les paupières et les a recouvertes d’un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. »
Fin de la première partie de L’Etranger – Albert Camus
Revenons sur le « CESSEZ LE FEU » du 19 mars 1962, que, toute honte bue, notre Petit Bedonnant oublieux va fêter avec les dignes successeurs du FLN algérien.
Nombres de morts, assassinés après le « cessez le feu » du 19 mars 1962 ? ….. 150.000 ! CENT CINQUANTE MILLE !
Rires sur divers bancs humanistes. L’Histoire est une vieille salo.pe, son souteneur est le politique.
non, je n’y habite pas, mais pas loin et j’y vais parfois faire le marché ou faire l’entretien de ma petite auto. Sont pas si dangereux qu’on le dit …
pour un qui fait la 1, tant d’autre anonymes qui se font regarder de travers.
« Sont pas si dangereux qu’on le dit … » (chantal)
Euh …..
Jibé dit: 19 mars 2016 à 10 h 14 min
Vous êtes Albert ?
ridicule
définition du Larousse :
. dont on est porté à rire, à se moquer
. qui est peu sensé, déraisonnable
. qui est insignifiant, dérisoiRe
en un mot : JC
j’en ai marre de ta dictature jc, je retourne à mes corrections ma nouvelle pièce est presque finie me pompe tt mon énergie.
« Rires sur divers bancs humanistes. L’Histoire est une vieille salo.pe, son souteneur est le politique. »
et le binaire de continuer d’insister lourdement..
chantal dit: 19 mars 2016 à 10 h 36 min
j’en ai marre de ta dictature jc,
Bien dit
Evidence dit: 19 mars 2016 à 10 h 34 min
bien dit
finalement, en relisant ce passage de l’Etranger de jacques barozzi au mercure français, il m’a fait penser à une scène de clint eastwood d’il était 1 fois dans l’ouest ou du bon la brute et le truand ; quand ils attendent le bon moment pour s’entretuer, suant à grosses goutes sous le sombrero, j’avais jamais fait le rapprochement.
9.59 Non, monsieur H. Michaux, lors de cette conférence de J-L Borges s’adressait aux deux membres d’un couple hétérosexuel. Après vérification aux archives de l’ina, il s’agit de M. & Mme Bianco-Brun, spécialistes de littératures d’Amérique du Sud.
C’est Jacques Barozzi qui a écrit l’Étranger ?
Je lui tire mon chapeau. Sans doute l’un des 5 meilleurs romans du XXème siècle.
Que corrigez-vous donc, Chantale ?
Barozzi, je maintiens. J’ai dit : tentative d’interprétation des rêves, et non pas rêveries.
Il y a un lien interessant entre Michaux et néo-chamanisme.
C’est hallucinant.
grossier
définition du Larousse :
. qui est rude et de mauvaise qualité
. qui n’est qu’ébauché, non raffiné ni profond
. qui est fait sans soin
. dont l’esprit et les mœurs manquent de raffinement, de culture
.qui témoigne de peu d’esprit ou d’un manque d’élaboration
en un mot : bouguereau
« j’en ai marre de ta dictature jc » (chantal)
C’est gênant d’être contredite, on voit que vous n’avez pas l’habitude … Acceptez toutes mes excuses, simulées bien entendu.
Il ffallait bien marquer d’une date d’anniversaire symbolique la fin de la gguerre d’Algérie. Le 19 mars sera donc une journée de rréconciliation nationale célébrant la fin du néoccolonialisme français. Les drapeaux sont dressés. Gloire à notre audacieux président Hhollande qui, le petit à petit, contribue à apaiser les blessures de notre Histoire de France.
Il est pas là de nota ?
Il avait dit u truc vachement intéressant sur Castaneda, qu’est pas joueur de foot.
Y a-t-il un lien entre Henri Michaux et Michel Michou ???
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/37/1_Michou_PVE_2011_P1150118.JPG/260px-1_Michou_PVE_2011_P1150118.JPG
Et toi Javert, tu es un grand blessé, de Corrèze.
Michou, pour le voir, Javert, tu vas sur la place du Tertre, tu mates un peu les attroupements en terrasse. Et tu le vois.
Ce matin, j’ai tenté d’écouter Répliques. Tenté, : au programme, il y avait Marcel Gauchet, celui que Louis voulait censurer (ce n’est pas bien… A tort, donc) et dont les quelques articles qui m’étaient tombés sous le nez ne m’avaient jamais convaincue.
Mon honnêteté foncière et ma pile de linge à repasser étions donc prêts, tous les deux, à écouter attentivement le penseur, voire à réviser radicalement notre opinion. Celle de ma pile de linge à repasser est d’ailleurs toujours la même : elle a horreur des taches.
Eh bien, nous n’avons pas tenu plus de cinq minutes chrono. Gauchet a prononcé un petit discours inaugural où il a réussi à aligner les banalités comme autant d’arguments, avec en arrière-plan la nostalgie d’une France colonialiste « qui savait tenir son rang », n’est-ce pas, ma bonne Dame.
C’était tellement nul que je n’arrivais même pas à me mettre en colère. J’étais juste accablée, et je me disais que non, même si j’ai participé, ici ou là, à des sortes de conversations là autour, je n’arriverai pas à réveiller mon intérêt, aussi vacillant que la flamme de la bougie représentant la vocation ecclésiastique de Julien Sorel.
Et puis dehors, c’était le début du renouveau, avec les dizaines et les dizaines d’oiseaux ramageant un peu partout comme des gros malades. Z’avaient mieux à faire, et moi aussi, finalement…
J’ai commencé à comprendre un peu mieux l’intransigeance de Louis. J’ai éteint le poste, pris le chien, laissé en plan mes torchons, et je suis partie.
Aux chiottes Gauchet.
Il a des pantalons blancs et des lunettes bleues, tu peux pas te tromper.
nous étions toutES les deux prêtES, évidemment, ma pile et moi !
Ce matin, j’ai lu un compte-rendu d’audience, de P.R-D, et j’ai bien ri.
Un harki d’Ussel, oui, qui, malgré les réticences de sa communauté d’appartenance trouve assez sain de tourner la page, à la manière de ce Conche d’Epicure Bedonnant.
Depuis qu’Alain Mabankou a troqué sa vilaine casquette de cuir marron pour chausser des grosses lunettes toutes rondes et porter des chemises bleues satinées, sa pigmentation tégumentaire se trouve beaucoup plus en harmonie avec la courageuse ouverture du Collège de france aux littératures francophones. Après l’AF, il était temps d’ouvrir cette nouvelle page post coloniale et de nous affranchir de la poussière Michaux.
C’est féministe et ça repasse des fringues au lieu de les porter tels quels ! IIIème millénaire.
11.09 votre parti pris ‘pro Louis’ est à ce point aveuglé que vous entendez Gauchet avec ses yeux de boycotteur ? et au bout de 5 minutes, vous en avez déjà fait un néocolonialiste nostalgique des 3O Glorieuses ?… Eh bé, vous nous en dites long sur vous même et la bande de brêles qui vous accordent aveuglément du crédit bocageux depuis des plombes ici même. Mon conseil. Ne sortez pas de votre prétendue compétence sur le génie d’edward louis et ne voulez pas d’autre chose. Le samedi matin, enchainez-vous à votre vapofer durant une heure, tenez le transistor à distance, enlevez d’abord la couche de cérumen de vos esgourdes, et écoutez les Répliques jusqu’au bout, avant de dire des sottises.
Ultime satisfaction d’une féministe normande, sortie du ruisseau : adopter un fils, homosexuel écrivain ! Démocratie ….
Etymologie de Abdeslam
Signifie: « le serviteur de la Paix »
Ils sont assez difficiles à comprendre, car ils dissimulent leurs sentiments. Actifs, équilibrés, ils font preuve de détermination. Courageux, ils aiment prendre des risques. Très émotifs, prompts à réagir, parlant et se confiant peu, ils réussissent dans la vie grâce à leur volonté et à leur dynamisme. En amour, leur discrétion fait tout leur charme.
Ceux qui aiment Abdeslam aiment aussi :
Ben Davide Éloi Goulven Hedi Javier Jean-Guillaume Jean-Nicolas Josian Karime Majid Marius Mark Nourredine Pierric Raouf Salem Sasa Sidney Abdelkarim
11.09 t’ai déjà dit que j’habitais pas à paname et que j’étais ce w-e à la banlieue de strasbourg, et y a pas de place du tertre.
Christiane, que vous arrive-t-il ? On ne vous entend plus prendre part à ces charmants débats michalduciens du samedi matin.
JC en Simone de Beauvoir : pas étonnant pour une chochotte !
Racine – Enraciner – Enracinement.
Livre – Enlivrer – Enlivrement.
Javert tu me casses les pieds avec ton emploi du temps dont je me fiche comme de ta première chemise.
Michou, tu peux le voir tous les dimanche matin sur la Butte. Et si c’est pas demain, t’iras un autre dimanche.
http://www.academia.edu/10257993/The_Neurophenomenology_of_Gesture_in_the_art_of_Henri_Michaux
Javert, Christiane a peur de se faire traiter de casse-bonbon par Evidence, non ?
Est-ce poétique
d’associer le passage au printemps
à la force du non ?
Peut-être parce qu’il n’y fait encore
que mi-chaud ?
Observatoirement.
Document exceptionnel sur la création artistique de Michaux, mis en lien à 11h57.
Marion Nette dit: 19 mars 2016 à 11 h 51 min
« JC en Simone de Beauvoir : pas étonnant pour une chochotte ! »
le pq, adopté et homo, souffre
C’est Jacques Barozzi qui a écrit l’Étranger ?
« Je lui tire mon chapeau. Sans doute l’un des 5 meilleurs romans du XXème siècle. »
mais pas écrit dans le plus bel espagnol universel càd d’Espagne
Blague à part, l’adresse de la présente page
(« http://truc… ») contient le drôle de:
« de-quoi-michaud-est-il-le-nom ? »
Perlièrement.
Article sur misentrop pour ceux qui aiment Cavanna.
« Eh bien, nous n’avons pas tenu plus de cinq minutes chrono. Gauchet a prononcé un petit discours inaugural où il a réussi à aligner les banalités comme autant d’arguments, avec en arrière-plan la nostalgie d’une France colonialiste »
Ou Clopine est folle, ou elle a écouté une autre émission que celle qu’elle croyait écouter. Ce qu’elle écrit n’a évidemment rien mais rien à voir avec ce qui s’est dit ce matin.
Ajoutons qu’il y avait aussi un certain Gilles Finkelstein, patron de la fondation Jean Jaurès, qui était aussi très intéressant.
Pardon Gilles Finchelstein, sans k…
Devant la bêtise et/ou la mauvaise foi de Clopine, j’en perds mon orthographe.
Dame clopine raconte toujours agréablement ses histoires de repassages franculturesques cathophobes de bon aloi. l’Edouard violé consentant par un vrai faux kabyle, c’est toujours mieux qu’un arabe lui avait soufflé l’éditeur, empêtré dans ses salades.
Clopine,
Jamais rien lu d aussi affligeant issu de vos doigts.
Gauchet est un des rares types qui pensent aussi droit qu’il parlent.
« Récemment » reçu par nanar nenner il clarifia tant de choses que le péplum animateur faillit en perdre son latin, surtout quand le courageux Couturier avec lequel les membres là sureprésentés de la clique sociologorrheique rêvent d en découdre donna un surplus de netteté aux interventions du vieux sage à en entendre presque la mine déconfite du Guigui à travers la Tsf.
Si vous voulez donner corps aux préventions de cet autre excellent Marcel, écoutez, sidérée, les blablas haineux de l indigeste de la République, hier soir chez Taddei.
Faut sortir du bocage, de temps en temps.
Clopine, pommier faire.
AO
« pommier faire » est une belle invention et Clopine, dans ce cas, n’est pas une poire mais une pomme en son verger. Elle a péché.
« La Belgitude de Michaux » : premier texte du passionnant « Studio de l’inutilité » de Simon Leys…Pour compléter ce beau papier…
Le nouveau silence des agneaux c’est le silence des mémères réfugiées chez sergio, recluses dans leurs dignités offensées, ne voulant plus frayer ailleurs que chez le pépère des fractales
la vie dans les bois dit: 19 mars 2016 à 11 h 57 min
un autre dimanche.
Ca c’est comme la paye on est pas sûr de l’avoir…
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