de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Deux fois Kafka avec autant d’empathie

Deux fois Kafka avec autant d’empathie

Vingt ans. Il aura fallu attendre vingt ans pour voir paraitre la version française de « la » biographie de Franz Kafka, celle qui fait autorité sous la signature la plus célébrée du plus éminent des spécialistes de son œuvre et, surtout, de sa vie. La première grande biographie alors qu’il existe des dizaines et des dizaines de livres sur des morceaux de sa vie et sur l’analyse partielle de son œuvre. Ce paysage morcelé d’alvéoles a encouragé Rainer Stach à prétendre embrasser la totalité. Il est vrai que l’entreprise avait de quoi faire hésiter ; elle a même fait renoncer Gallimard, l’éditeur historique de Kafka depuis qu’Alexandre Vialatte ébloui par la lecture du Château en allemand dans l’Allemagne de 1925 l’avait révélé à son comité de lecture, à se lancer dans un si énorme chantier de traduction. Finalement Le Cherche midi, maison plus modeste mais non moins ambitieuse, a relevé le gant et publie ce mois-ci le premier tome (il y en aura trois d’égale importance à paraitre à la fin de cette année et au milieu de l’année suivante) du fameux Kafka (traduit de l’allemand par Régis Quatresous, 950 pages, 29,50 euros) de Rainer Stach. Après s’y être immergé, on se dit que cela valait vraiment le coup d’attendre vingt ans tant le résultat est à la hauteur des espérances. Jamais Kafka, qui nous est présenté en liminaire par le traducteur ou l’éditeur (ce n’est pas signé) comme « un écrivain juif austro-hongrois d’expression allemande qui parlait aussi tchèque », ne nous aura paru aussi familier, proche et, oserait-on dire, fraternel. La clef d’un résultat aussi époustouflant tient en un mot : l’empathie. Celle du biographe pour son héros et sa capacité à la transmettre au lecteur.

Les 26 premières pages d’introduction sont à elles seules un morceau d’anthologie. On peut les lire comme une critique de la raison biographique. Il est exceptionnel qu’un biographe s’autorise une telle réflexion en profondeur sur son art quitte à offrir des verges pour se faire battre. Sa singularité de biographe, explicitée dans l’introduction, passe aussitôt de la théorie à la pratique par le pas de côté qu’il effectue dans la conception même de ce premier volume. Intitulé « Le temps des décisions », il couvre les années 1910-1915. On se frotte les yeux, craignant d’avoir mal lu car il nous revient en mémoire, tout de même, que l’homme est né à Prague en 1883. A ceci près que l’auteur respecte un parti pris auquel il s’est engagé par honnêteté en vertu de sa propre déontologie : il commence en 1910 parce qu’avant, on ne sait à peu près rien de sa vie, rien de fiable, de tangible ; on découvrira certainement des choses dans l’avenir alors à quoi bon se perdre en spéculation ; il y aura nécessairement du neuf sur Kafka car à ce jour, l’héritage littéraire de Max Brod n’a pas encore été ouvert aux chercheurs. René Char l’a très bien dit : quand un poète se suffit des traces, un historien ne peut se nourrir que de preuves ; sans les sources, il n’est rien, fût-il l’historien d’une œuvre-vie.

1910 est la date du début des Journaux de Kafka. Donc, quand on ne sait pas, on n’invente pas : on reconnait qu’on ignore ce qu’il en est ; lorsqu’il est dans la nuit, le biographe doit admettre qu’il n’y voit rien. Pour bien faire comprendre cette impossibilité d’un écriture biographique juste, Rainer Stach renvoie à la lecture de La vrai vie de Sebastian Knight de Nabokov, si éclairante en l’espèce (personnellement, j’y aurais ajouté Le Motif dans le tapis de Henry James). Et pourquoi achever ce premier tome en 1915 ? Tout simplement parce que ces cinq années auront été ses plus fécondes, celles durant lesquelles il a écrit Le Verdict, la Métamorphose, Le Disparu (Amérique), le Procès, excusez du peu.

Toute sa vie fut une confrontation avec la figure dominante, écrasante, fantasmée de Hermann, son père ; et ce premier volume montre bien déjà en quoi cela surdétermine son identité juive, son rapport au corps (il était aussi mince, sec, long, haut que son géniteur ne l’était pas) et à la sexualité. Il s’était dit hors du monde et on a commis l’erreur de le prendre au pied de la lettre. Or il exagérait en toutes choses. Il aimait marcher, randonner, nager mais beaucoup et souvent. Ne buvait ni ne fumait pas plus qu’il ne mangeait de viande. Aimait retrouver ses amis. L’amitié avec Max Brod est disséquée comme « une cordée littéraire », notion des plus justes que l’on retrouve sous d’autres cieux à d’autres époques, parfois au sein d’une même maison d’édition ou dans des groupes informels.

C’est écrit comme rarement l’est une biographie d’écrivain, avec un véritable souci du mot juste et précis, un sens musical de la phrase et surtout en prenant garde de ne jamais verser dans le travers le plus redouté : écrire comme son modèle, ce qui ne pourrait aboutir qu’à un ersatz. Heureusement, tout kafkaïen qu’il soit, Stach écrit comme Stach et il révèle un don d’enveloppement du lecteur assez peu commun. Dans un souci d’unité de ton, de son et de langue, le traducteur a fait le choix de retraduire lui-même les extraits de l’œuvre de Kafka cités par Rainer Stach, plutôt que de reprendre telle ou telle version déjà connue des lecteurs français (Vialatte bien sûr mais aussi Marthe Robert, Claude David, G.A. Goldschmidt, Bernard Lortholary, J.P. Lefebvre…)

La puissance de Kafka est à chercher dans son tréfonds intérieur, cette capacité à capter des situations avec une acuité remarquable, à creuser les détails jusqu’à leur plus profond, à ne pas reculer face au voile du flou et à rendre le tout de cette vibration avec une précision qui laisse sans voix tant on croit la lire pour la première fois. Stach n’a pas tort d’observer qu’à sa mort, lorsqu’on considère les nombreux textes inachevés et ceux destinés aux flammes, l’écrivain a laissé derrière lui « un champ de ruines ». Il s’agit alors moins de savoir, d’apprendre, de connaitre ce qu’il a vécu mais de se laisser entrainer inconsciemment à vivre ce qui s’est passé. Douce illusion mais des plus fécondes. Un absolu de l’empathie, toujours elle. Il a le don de raconter une vie comme une histoire dans l’épaisseur du temps et la trame des circonstances. Une vie, ou plutôt la moitié d’une double vie si l’on s’en tient à l’inventaire des travaux et des jours, consacrée à l’écriture, son idéal de pureté, et gouvernée par des exigences morales et esthétiques. C’était sa vie de l’après-midi et de la nuit. Sa vie du matin était réglée jusqu’à 14heures comme du papier à musique : il a gravi les échelons d’une grande compagnie d’assurances jusqu’à devenir sous-chef du service « Accidents du travail », sa spécialité. J’ignore si Kafka fut « le grand célibataire de la littérature mondiale », elle est suffisamment vaste pour en offrir d’autres spécimens ; mais il est vrai que, malgré ses liaisons, on ne l’imagine par vivre aux côtés d’une « Madame docteur Kafka ».

On l’aura compris, cette biographie d’une richesse inouïe résiste difficilement à l’exiguïté et la réduction du compte-rendu critique. Par la grâce de sa mise en forme, elle est le livre d’un authentique écrivain. On peut juste donner envie d’y aller voir. Son dernier mot : « seul ». A suivre en novembre prochain. En attendant, on peut confronter avec profit ce Kafka des débuts à un Kafka de la toute fin, celui auquel s’est intéressé Laurent Seksik avec un tout autre parti pris, dans Franz Kafka ne veut pas mourir (336 pages, 21,50 euros, Gallimard) sans prétendre entamer quoi que ce soit de son mystère. Il ne se veut pas derrière le personnage mais à côté. Il s’agit bien là d’un roman quoique basé sur une solide connaissance de l’œuvre et de ses innombrables commentateurs. Le genre de précaution qu’un romancier prend avant de tout balayer au moment précis d’écrire afin de ne restituer que l’essentiel de l’empreinte laissées par toutes ces informations, ces documents, ces preuves.

Relisant avec indulgence la Lettre au père, il voit autant en Hermann Kafka l’archétype du père juif, celui qui asphyxie son fils autant que celui qui le porte. Insatisfait, dirigiste, aimant. Comme le rosebud murmuré en leitmotiv à l’instant de sa mort par Charles Foster Kane, l’enquêteur en Seksik donne l’impression de s’être laissé gouverner par les derniers mots lâchés en forme d’ultime paradoxe par Kafka à son ami Robert Klopstock le 3 juin 1924 à Kierling : « Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin ». Ce jeune étudiant en médecine est l’un des trois personnages sur lesquels repose ce récit des derniers jours ; les deux autres sont Dora Diamant, sa dernière compagne, qui se trouve à son chevet, et Ottla, sa sœur, qui attend fébrilement de ses nouvelles à Prague. Soutenue par une écriture dénuée de pathos et de lyrisme en dépit du contexte, cette longue cérémonie des adieux est aussi prenante que poignante grâce à l’empathie communicative de l’auteur (lire ici un extrait). On n’en sort pas, du biographe au romancier. Au-delà de leur rapport particulier avec Kafka, l’auteur s’attache à restituer l’itinéraire de chacun après sa mort, et comment l’ombre portée de sa personne et de son œuvre sur leurs destins aura compté dans le tragique du XXème siècle, celui des exils, des camps, des totalitarismes.

(Franz Kafka (sitzend rechts) mit Gästen und Mitarbeitern des Sanatoriums Tatranské-Matliary (Hohe Tatra) während seines Aufenthalts Dezember 1920 bis August 1921. Sitzend links der Arzt Robert Klopstock, stehend der Zahntechniker Glauber, mit Kopftuch Susanne Galgon. Archiv Klaus Wagenbach,; « Dora Diamant » ; « Kafka avec sa soeur Ottla » ; « Hermann Kafka » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

873

commentaires

873 Réponses pour Deux fois Kafka avec autant d’empathie

Jazzi dit: à

« l’espace commentaires du blog de Pierre Assouline, qui est un coupe-gorge et un endroit mal famé. »

C’est super excitant, merci Chachoulet !

D. dit: à

Presque zéro réaction positive ou agréable, et une meute hostile.

Mais si, la mienne. Enfin…

Janssen J-J dit: à

COURAGE B.OUGUE.REAU ! A BAS, les CHA.ROU.LET !
COURAGE B.OUGUE.REAU ! A BAS, les CHA.ROU.LET !
A dégager voie 12…
Se casse sur son blogpost pour élargir son lectorat de bilgère et marche noire… Ma soeur les suit pour mieux leur causer de Kafka.
N’allez pas les emm…, ast’heure ! A très bientôt, jmb, hein.

Kilékon dit: à

« un endroit mal famé. »

Ça sent le curé et le curry… 😉

Kilékon dit: à

Plus précisément, la soutane sent le curry. 🙂

honneur de blog dit: à

Désormais faut-il lire les commentaires de ce blog déshonoré?

rose dit: à

Je ne crois pas a vos fariboles mais ne manifeste à votre encontre ni hostilité ni agressivité.
Bonne route à vous

Jean Langoncet dit: à

Du blog déshonoré mais du blog libéré. Bonne soirée frères zumains ; empathétiquement vôtre

Soleil vert dit: à

« Le Conseil de la ville de Paris proposera mardi de renommer le quai Anatole-France situé devant le musée d’Orsay en quai Valéry Giscard d’Estaing. »

Ce n’est pas Pierre Bayard qui imaginait un monde ou Proust inconnu, Anatole France devenait une gloire nationale ?

Soleil vert dit: à

ou->où

MC dit: à

Anatole France est une gloire certes ternie, mais en comparaison de VGE, il savait écrire. L’amusant est que les deux hommes partageaient le même goût pour les petites femmes… Sur cet aspect d’ Anatole , voir Brousson. Maintenons Anatole contre cette idée baroque. FL: pourquoi Daphnis et Chloé, et , je suppose, , si c’est en traduction, version Amyot ou Courier ?

Bien à vous. MC

JC..... dit: à

… l’espace commentaires du blog de Pierre Assouline, qui est un coupe-gorge et un endroit mal famé …. (Patrice Charoulet)

Pas possible ! Que fait la Police ? A oui…elle est à la Rue des Retraites !

rose dit: à

Vu Goutte d’Or de Clément Cogitore.
Film violent et effrayant montrant ces enfants sans parents prêts à tout, n’hésitant pas.
Un très bref moment de grâce traverse le film grâce au rôle joué par le père de Ramsès.
On aurait attendu un couscous royal, mais non, cela n’atteindra pas le stade de la nourriture.
Que de failles collectives et d’échecs cuisants mis au jour par ce récit cinématographique !

Mary Curry dit: à

op. cit. p.104, chap.  » Comédiens,sionistes, sauvages  »

__________________________________
(*)

« La grande encyclopédie du théâtre yiddish de Zalman Zylbercweig publiée entre 1931 et 1969 dédie une entrée d’à peine quelques lignes à Yankev Ber Gimpel, le fondateur du théâtre yiddish de Lemberg2, et ses six épais volumes ne contiennent aucun article consacré à son histoire. Zalman Zylbercweig (1894-1972) était pourtant né à Czortków en Galicie, et commença sa carrière en jouant avant de passer à l’écriture et à la mise en scène. Dans son histoire mondiale du théâtre yiddish, Nahma Sandrow ne consacre pas plus de quatre lignes à la scène de Lemberg3. Deux publications consacrées en apparence au théâtre yiddish de Galicie ont été rédigées par des auteurs ne lisant pas le yiddish et n’apportent guère plus, si ce n’est des sources de seconde main4. Parmi les récentes études universitaires consacrées au théâtre yiddish, notamment à Moscou ou en Amérique, aucune n’a porté sur Lemberg.

5 Soma Morgenstern, »Drei Völker, drei Welten, drei Theater«, In einer anderen Zeit: Jugendjahre in O (…)
6 Alexander Granach, There Goes an Actor, Garden city, Doubleday, 1945, republié sous le titre From t (…)
4Pourtant, nous disposons de nombreux témoignages de Juifs galiciens écrits en yiddish, allemand, polonais ou anglais, qui mentionnent tous la visite au théâtre yiddish comme un événement fondateur et indiquent la place essentielle que le théâtre yiddish de Lemberg a eue dans leur formation intellectuelle. L’écrivain juif autrichien Soma Morgenstern raconte ainsi qu’il a fréquenté très assidument durant ses années de lycée les représentations de la troupe de Lemberg, qui venait jouer à Tarnopol et dont il retint toute sa vie l’impression que lui ont faite les mimiques et les gestes des acteurs5. Alexander Granach (1890–1945), autre Juif galicien originaire d’un village des pré-carpates galiciennes, puis parti étudier à Berlin avec Max Reinhardt et devenu plus tard un grand acteur tant au théâtre qu’au cinéma, se souvient de sa première fois au théâtre Gimpel comme de l’élément qui a déterminé toute sa carrière : « Quel monde ! En trois heures, une vie tout entière ! Plusieurs vies ! Quelle grande, vraie réalité, plus que vraie ! […] Voilà le monde auquel je veux appartenir ! C’est là que je veux vivre, que je veux parler, crier, jouer, raconter ma curiosité, mes rêves !6 »

https://journals.openedition.org/yod/659?lang=en

Mary Curry dit: à

Le film « ni la terre ni le ciel » explorait une forme de mystique soufie, sur fond de visions, dans un théâtre de guerre transformé lui-même par les moyens techniques de la réalité augmentée. La scène finale, de mémoire, laisse comme une part à dieu.

Au vu du teaser de son nouveau film, C. Cogitore parait déplacer le terrain du surnaturel mystico-religieux.

13/03

Janssen J-J dit: à

@ rôz, merci pour votre hommage et lien dédié à KO, d’avoir pensé à Hikari, le musicien. Cette nouvelle m’attriste. J’ai tant aimé durant des années ce romancier japonais, sans doute l’un des plus grands, il était magnifique dans sa vieillesse. Bàv,

rose dit: à

Jazzi

Relu votre critique bien laudative. Ai
trouvé le portrait de la ville et ses bandes impitoyable. Et quand vous employez le terme cour des miracles, je l’attribuais à votre description des rencontres dans le métro, hier.
Le père a eu trop d’émotion pour mourir le jour des stars à Cannes ! Tellement émouvant dans ce film.

rose dit: à

Mary Curry

Rien vu d’autre de lui, mais il est suivi, la salle était pleine.
Ramsès reconnaît dans le film et le dit clairement. Il est conscient de l’arnaque. Il y a des mages qui parlent avec les morts sans consulter le téléphone portable du vivant.

rose dit: à

reconnaît qui il est. Grande lucidité.

rose dit: à

Soleil Vert

Ce grand académicien semble loin derrière nous. Qu’en est-il de ses écrits ?

rose dit: à

Janssen J-J

Grande admiration pour le Japon mais je ne connais pas cet écrivain.

Hommage a Hikari puisqu’il est noté que le père s’occupait du fils. Parti le premier, qui désormais va s’occuper du fils ?

rose dit: à

Diriez-vous Janssen J-J lire tel de ses ouvrages, ou celui-ci ?

Avec ma mère, je le sais fort bien que l’on peut être magnifique dans sa vieillesse.
Néanmoins, ce qu’elle a acquis spontanément me demande à moi un travail de longue haleine. J’espère aboutir.

Janssen J-J dit: à

@ rôz, je viens de retrouver dans ma bio-bibliographie posthume, ces notes, à la rubrique de mes lectures des écrivains japonais… (je viens de compléter cette notice en fermant douloureusement la parenthèse de sa vie)
_____
« Je crois avoir lu l’intégralité de l’œuvre traduite de Kenzaburo Oé (1935-2023). Ce ne furent pas tellement les romans «occidentaux» de sa jeunesse, presque sartriens, qui m’intéressèrent le plus, je trouvais la plupart d’entre eux plutôt lourds et, pour tout dire assez chiants (*M/T et l’histoire des merveilles de la forêt ; *Le jeu du siècle ; *Lettre aux années de nostalgie). En dehors de ses superbes nouvelles dans un genre où il avait semble-t-il excellé durant sa jeunesse (*Gibier d’élevage ; *Le faste des morts : *Le ramier, *Seventees ; *Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants…), c’est surtout son œuvre de maturité qui me retint le plus longtemps, et notamment l’histoire d’Ikari, son fils trisomique. Oe K. voulut le mettre au centre de son œuvre (*Une existence tranquille ; *Une famille en voie de guérison). Il y évoquait la difficulté de son élevage mais aussi la ferveur, l’admiration et le mystère que cet enfant suscita toujours chez lui. A force d’avoir été stimulé et gardé en éveil à chaque jour de sa vie, Ikari devint un musicien compositeur autonome internationalement reconnu. Je pleurais d’émotion à chaque fois qu’Oe nous racontait une nouvelle péripétie de la vie de son fils et de son éveil permanent à la vie. Lequel me devenait étrangement proche… Puis, dans les années 2000, je continuais d’accompagner KO ou OK dans son apport d’écrivain engagé comme militant écologique et antinucléaire. En jouant de sa célébrité, et en dépit de son âge, il devint un activiste enragé après la catastrophe de Fukushima de 2011. Une œuvre entièrement dédiée à un fils et à la dénonciation des catastrophes nucléaires passées et à venir… La grande vieillesse arrivée, Oe produisit un livre testamentaire très étrange, *Adieu mon livre ! »…, absolument inclassable et déroutant, difficile d’accès mais magnétique. Il s’y demandait s’il n’avait pas rêvé sa vie, sans doute à cause de la récurrence de ses pertes de mémoire. Oui, il avait eu ce besoin de dire au monde comment survivre à de telles folies (*Dites-nous comment survivre à notre folie ?). Avait-on jamais entendu semblable interrogation dans toute l’histoire de notre littérature mondiale ? »
_________________ Bàv

Jazzi dit: à

rose, vous pouvez remercier votre programmateur, qui vous permet de vous tenir au courant à Forcalquier de ce qu’il y a de plus tendance à Paris.
Clément Cogitore est un artiste plasticien et metteur en scène multi casquette hyper doué, qui s’est fait remarquer par sa mise en scène à l’Opéra Bastille des Indes Galantes, de Rameau, en y intégrant des danses contemporaines (hip-hop et krump) et des chanteurs de rap.
Tout ce que déteste monsieur Court !

Janssen J-J dit: à

@ r^z – Je pense qu’Hikari, bien entouré et quasi autonome, survivra à la mort de son papa… je le crois et l’espère, du moins. La ferveur constante d’un père aimant pour son fils handicapé ne peut pas s’évanouir du jour au lendemain, c’est impossible, en dépit d’un chagrin et d’un deuil prévisible d’Hikari qui ne sera jamais assouvi et ne générera pas chez lui une dépression suicidaire.
Par ailleurs, je vous souhaite vraiment de parvenir à quelque chose avec Emma… Je pressens que tous les jours, vous vous (nous) interrogez sur le sens de ses « acquis spontanés » peut-être pour sonder les vôtres, ceux qui vont seraient communs ou différents, car vous avez besoin d’en témoigner et peut-être de trouver chez chacun ici, une oreille méconnue mais attentive. Je crois vraiment que vous parviendrez à percer un peu de son mystère, car elle le mérite, et vous le savez toutes les deux.
Il y a quelque chose de Beauvoir dans votre entreprise obstinée, de respectable et de bien plus fort que dans son meilleur livre, une mort très douce… Quelque chose à quoi je ne parviens pas, personnellement. D’où, mon respect et ma conviction sincères. Mes bises à toutes les deux.

Jazzi dit: à

Dans la série il y a une vie après la RDL, 1500 likes pour l’un de mes compte rendu sur le blog Cinéma & littérature !
Et ce n’est pas fini…

Jacques dit: à

La gigi qui a jeté sa propre mère aux oubliettes verse des larmes de crocodiles sur la mourante vieille de la rosse…
Quel sale et misérable hypocrite.

Phil dit: à

1500 likes

Bravo baroz. Possibilités de discuter ou simplement de la lèchotte à flixeux ?

FL dit: à

MC : « Pourquoi Daphnis et Chloé ?  »

Je ne peux pas vous répondre. C’est une idée de Mendelsohn. Il suggère que c’est l’une des sources de Zola.

FL dit: à

MC : « Version Amyot ou Courier. »

Ah ! Courier quelle histoire amusante.

En tout cas ça prouve qu’on peut envisager qu’un homme du XIXe siècle pouvait avoir Longus en tête.

Ils avaient une éducation classique.

Rimbaud faisait des vers latins.

FL dit: à

La politique des noms de rue dans Paris. Un poème. A croire que le Conseil de Paris n’a rien à faire.

J J-J dit: à

merci @ Jacques, vous avez tristement raison. Quelle lucidité !… Bàv,

Jazzi dit: à

200 commentaires et autant de partages en sus, Phil !
Pour le film « Revoir Paris », avec Virginie Efira et Benoit Maginel, récompensés par les césars…

Jazzi dit: à

Des commentaires intéressants de passionnés de cinéma et de littérature de la France toute entière et au-delà, Phil.
En fait, il faut trouver le bon lectorat au bon endroit.
Pas ici, apparemment, où Passou n’a pas jugé bon de me confier la République du cinéma…

Bolibongo dit: à

Pas ici, apparemment, où Passou n’a pas jugé bon de me confier la République du cinéma…

Difficile d’être au four et au moulin, Jazzi…

et alii dit: à

mort de Kenzaburo OE;
je ne comprends pa qu’on puisse augurer sur la RDL du destin d’hikari, le fils de OE

Phil dit: à

Difficile de faire cavalier seul dans une république, dear baroz. Proposez un partenariat, comme à la Berlinale, vous et la miss curry, par exemple.

MC dit: à

Clément Cogitore a prouvé naguere qu’il savait maîtriser les codes de la scénographie baroque dans des vidéos exposées dans ce qui fut sa Galerie Rue de Turenne. On attendait beaucoup, et on a donc été très déçu de ce qu’il a fait des Indes Galantes. La seule explication possible est qu’il y ait une laideur institutionnelle, nécessaire pour obtenir une commande à Bastille, qui remplace la convention de jadis, et pas pour le meilleur. Soirée noire à bien des égards, dont le sociologue de service ranime inutilement le spectre. Et c’est comme ça que l’opéra deviendra muet, faute de public pour supporter ces métamorphoses vaines, prétentieuses, et inutiles. MC

Mary Curry dit: à

Et de cinéma il en sera question, avec l’adaptation prochaine à l’écran de cette bio de Kafka, puisque 2024 sera l’année Kafkaïenne.

Kafkaïen aussi était le scénario de ce téléfilm allemand qui l’espace d’une nuit, mettait face à face avec une tension et une intensité inouïe, un enquêteur de la police et une femme d’une classe naturelle remarquable, prof de philosophie, sur les épaules de laquelle reposait une responsabilité énorme, dont la teneur ne sera dévoilée au téléspectateur, que tard dans la nuit, alors que le temps est compté et file à toute vitesse…

D. Kehlmann qui a signé le scénario de ce téléfilm inoubliable, « une nuit pour convaincre « , a été retenu pour écrire celui de cette série Kafka, sur la base de la bio de R. Stach.

https://actualitte.com/article/108703/auteurs/pour-le-centenaire-de-sa-mort-une-serie-consacree-a-franz-kafka

Janssen J-J dit: à

@ je ne comprends pa qu’on puisse augurer sur la RDL du destin d’hikari,

vous ne comprendrez jamais rien à un échange (gratuit) de pure compassion à l’égard du devenir d’un handicapé mental lambda à la mort de ceux qui s’en sont occupés toute leur vie avec une grande dévotion… Hikari n’est qu’un prétexte, et il ne nous lira pas. Vous avez dit : augurer ?
Vos rares apparitions ne sont pas toujours des mieux inspirées, m’enfin, vous avez le droâ, et à moij de vous dire d’aller vous ferf. avec jissé pour voir si j’y suis. Bàv et à BoliBongo de Colombéchar,

D. dit: à

Jazzi, sais-tu où est passée Marie Sasseur ?
Elle me manque un peu. Je l’aime bien, moi, Marie Sasseur.

D. dit: à

Il est 14:02 le 13 mars 2023. La fin des temps se rapprochant encore et encire.

D. dit: à

14:04, pardon.

D. dit: à

Ce midi c’était merlan accompagné de riz au curry.

et alii dit: à

HIKARI N EST PAS UN « HANDICAPE LAMDA’ni une « affaire personnelle » un biographie « banale »;
quant à des handicapés « mentaux », j’en connais ,de différentes nationalités, et qui ne sont pas musiciens, ni leur père auteur célébrissime;
portez vous bien

D. dit: à

Charoulet me manque déjà, aussi. Je l’aimais bien, moi, Charoulet.
Bande de salauds, espéces d’immondes hanculés, vous n’avez pas hésité à vous en prendre à un innocent pour adorer le gode-ceinture d’or.

Mary Curry dit: à

Cinéma encore, puisqu’un très bon – et très long !- film sur la guerre de 14,/18 , et signalé sur la rdl par Passou, a été récompensé aux Césars, il s’agit du film allemand  » A l’Ouest rien de nouveau « ,

il faut s’arreter sur le chapitre  » la grande guerre », qui là aussi vue d’outre – Rhin, a quelque chose de neuf…
C’est dense , long, et historiquement très dense.
Alors le pauvre Franz Kafka, là dedans, au delà de la séance inaugurale  » j’ai piscine « , m’intéressait plus sur la suite qu’il y a donnée et également dans ses ambivalences personnelles vis à vis de l’Allemagne.
Une relative distance que l’on retrouve aussi, dans un rapport professionnel , en 1915, que j’avais lu ici, traduit par R. Kahn

https://www.cairn.info/revue-poesie-2020-1-page-67.htm

Mary Curry dit: à

il s’agit du film allemand » A l’Ouest rien de nouveau « , toujours sur Netflix, à vérifier.

D. dit: à

Pour être plus, sérieux, le covid repart en flèche depuis début mars. La courbe est exponentielle. Donc faites attention dans les lieux très fréquentés et pas bien aérés.

rose dit: à

D. dit: à
Jazzi, sais-tu où est passée Marie Sasseur ?

Elle est partie avec Patrice Charoulet. Ils vont faire des enfants. Bouguie sera parrain. Souhaitons leur le meilleur. I-e bcp d’années sans divorce, à se regarder dans le blanc des yeux.

Mary Curry dit: à

Peu de fenêtres de tirs sur ce blog, pour commenter sur le billet, sans que cet espace de commentaires ne retombe dans l’ordure.
Et comme les éboueurs sont en grève…ça va pas s’arranger.
Right, time out now.

Mary Curry dit: à

Wall of shame…

Lire
,récompensé aux Oscars, il s’agit du film allemand » A l’Ouest rien de nouveau « ,

J J-J dit: à

est elle sotte…, toujours un brin à coté de ses pompes hidoux, @ bàv bien.

Jacques dit: à

Ce mendiant de jazzi qui quémande la République du cinéma à Passou !
Plus il vieillit plus il devient indigne le jazzi.

rose dit: à

Ai repris les deux cents pages et les élucubrations de Grégoire Bouillier. Une de mes voisines grande lectrice m’a dit parlant de Mohammed Sarr avoir détesté le prix Goncourt car c’est un écrivain qui s’écoute parler.
Pas trouvé une seconde mais je pense cela de Grégoire Bouillier.
C’est pour cela neuf cent pages.

Un jour, on reviendra à la modestie, obligé.

rose dit: à

Passer après Anne Lise Roux, c’est impossible.
Une telle agilité de plume, de telles références cinématographiques et littéraire, un tel art de la pulsion.

rose dit: à

Après avoir eu un papa coiffeur, pas mal la visite du Louvre en ne regardant que les coiffures et perruques etc. de ces messieurs-dames !, après avoir lu le graphologue et la physiognomonie, l’auteur en est à la voyante et là, gros choc, dans le portrait de la petite fille lésée très atteinte, je reconnais qqu’un en grande souffrance.

(Je sais hein le comme on est soi-même, mais là c’est stupéfiant). Une mage. Comme Ramsès 370 euros la séance

rose dit: à

Un tel talent d’écriture.

rose dit: à

« Construite à moitié de rage et de perversion.
Elle fait peur. »
dit la voyante.
Marcelle Pichon, pas si innocente que cela !

Jazzi dit: à

La République du cinéma est morte, JC, et le reste suivra.
Je ne quémande rien, désormais je m’auto édite à l’enseigne du léZard de Paris…

rose dit: à

Elle aurait terminé en tôle ou en HP écrit Grégoire Bouillier.

En taule, Grégoire Bouillier.

La mère et le père en prennent une tartine pas a piquer des vers. La mère pire que le père. Et la petite Marcelle est le résultat de ses deux là.

rose dit: à

Morte.
Surtout effacée alors qu’il y avait nombre d’échanges passionnants. Et pourquoi Anne Lise Roux a -t’elle cessé ses billets ? On ne le sait pas.

rose dit: à

« Que l’on ne comprenne rien à certaines choses signifie que l’on en comprend d’autres.

rose dit: à

rose dit: à
« Que l’on ne comprenne rien à certaines choses signifie que l’on en comprend d’autres. »
Ludwig Wittgenstein in L’ Intérieur et l’Extérieur

morales sed laisse dit: à

Et pourquoi Anne Lise Roux a -t’elle cessé ses billets ?

Lassée de lire vos j’erre et miades.

racontpatavi dit: à

N’exagérer rien MSL.

Et pourquoi Anne Lise Roux a -t’elle cessé ses billets ?

Parce qu’elle s’est remise très assidûment au sport.
A la course à pied, plus précisément.
Running dans les vignes.
Mais elle n’a pas pris ses jambes à son coup pour l’occase!
🙂

racontpatavi dit: à

n’exagérez…

rose dit: à

Courir ce n’est pas une raison.

racontpatavi dit: à

Courir ce n’est pas une raison.

Cela peut l’ être, bien évidemment.
C’est comme marcher, ça prend du temps et de l’énergie mais quel magnifique résultat pour la sereine santé!

rose dit: à

Ce n’est pas une raison pour partir sans dire au revoir.

Clopine dit: à

Bon, allez, anecdote perso, ça détendra l’atmosphère, va savoir ?

Bon, ça faisait des années que mon fiston avait une musique de répondeur à chier. Comme on tombe dessus une fois sur deux (il paraît, d’après lui, qu’un SMS est beaucoup moins intrusif qu’une voix humaine, et donc il avait entrepris de me faire passer du vingtième au vingt-et-unième siècle, en m’ encourageant à tapoter plutôt qu’à me servir de mes cordes vocales), je subissais donc sa musiquette insipide plus souvent qu’à mon tour.

Il y a mis bon ordre. Désormais, j’ai droit à la chevauchée des Walkyries, façon smartphone.

Comme je l’interrogeait sur ce choix insolite, il s’est mis carrément à rigoler.

Parce que la chevauchée des Walkyries façon smartphone, c’est la bouillie la plus dégueulasse que vous pouvez imaginer. Wagner dans le tambour d’une machine à laver. Wagner réduit à un hamburger avec sauce blanche. Wagner définitivement écrasé sous le napalm d’un hélicoptère (et ça fait du bruit, les hélicoptères).

Mon fiston est en réalité le plus dangereux des iconoclastes. Capitalistes, tremblez ! La jeune garde a comme une tendance à se foutre de vous…

racontpatavi dit: à

partir sans dire au revoir.

Est-ce l’armée du salut, ici?

Marchons!
( Trois fois par semaine en ce qui me concerne.)

FL dit: à

Wagner de toute manière c’est obligatoirement dans le tambour d’une machine à laver.

A part pour des effets (genre : le gros méchant arrive) je ne vois pas à quoi ça peut servir.

et alii dit: à

COURIR @racontpatavie
une raison? UN PROBL7ME OU UNE QUESTION
e mot grec θεός « dieu » pose des problèmes étymologiques déjà depuis Socrate (<*θέ(F)ω « courir ») et Hérodote (<τίθηµι « établir ») [2]
[2]
Platon, Cratyle, 397 c-d (en tenant compte de l’ironie dont…. Comme ni la forme mycénienne teo /theho-s/, ni la métrique homérique ne montrent la trace d’un digamma, nous sommes forcés d’abandonner l’étymologie cratylienne, ainsi que la dérivation de *dh(e)wes- « dissiper, souffler » [3]
[3]
Cf. grec θει̑ον « fumée », lit. dvasià « souffle, esprit,…, et de reconstruire une forme *dhh1sós.
L’étymologie du mot grec θεός « dieu » [1]
Isabelle de Meyer
https://www.cairn.info/revue-de-philologie-litterature-et-histoire-anciennes-2016-1-page-115.htm

D. dit: à

Jazzi, ça en est où les poubelles à Paris ?
Parce qu’ici à Chaville, pas de problème.

FL dit: à

Ou Wagner.

FL dit: à

Colette sur Bayreuth.

Maugis : Pourquoi aller à Bayreuth ? Parce que c’est nouveau.

Commentaire de Claudine : Ça date d’il y a 25 ans.

FL dit: à

Et Walter Scott ça a donné naissance à Balzac.

Tout est lié.

FL dit: à

Comme Anatole France a donné naissance à Proust.

FL dit: à

« Il manquait la troisième dimension. » — Marcel Proust.

Comment dire avec élégance que c’était plat.

FL dit: à

La scène de la mort de Bergotte a quelque chose de proprement stupéfiant.

FL dit: à

Je crois qu’il y a presque autant d’autrices wokes modernes que de romans de chevalerie à l’époque de Cervantès.

FL dit: à

Dans « Un Grand Homme de province à Paris », Rubempré essaye de publier un roman walterscottien.

Le roman se passe en 1820.

renato dit: à

« Mon fiston est en réalité le plus dangereux des iconoclastes. Capitalistes, tremblez ! La jeune garde a comme une tendance à se foutre de vous… »

Touchante, surtout pour l’idée qu’elle se fait de l’iconoclastie. Ou alors elle fait dans l’ironie.

Patrice Charoulet dit: à

L’un d’entre vous me demande quelles fables je conseille. Je m’empresse de lui répondre. J’ai parlé d’une centaine de fables. En voici au moins une cinquantaine. J’ai mis un astérisque aux fables que je préfère entre toutes
Livre 1
Fable 5 : Le loup et le chien* F 7 : La besace F1O : Le loup et l’agneau* F 15 : La mort et le
malheureux F16 : La mort et le bûcheron F18 : Le renard et la cigogne F 22 : Le chêne et le roseau.
Livre 2
Fable 1 : Contre ceux qui ont le goût difficile F 2 Conseil tenu par les rats* F5 : La chauve-souris et les deux belettes F 9 : Le lion et le moucheron F18 : La chatte métamorphosée en femme.
Livre 3
Fable 1:Le meunier , son, fils et l’âne F3 : Le loup devenu berger F4 : Les grenouilles qui demandent un roi* F15 : Le chat et un vieux rat
Livre 4
Fable 1 : Le jardinier et son seigneur F21 : L’oeil du maître F22 : L’alouette et ses petits avec le
maître d’un champ
Livre 5 :
Fable 2 : Le pot de terre et le pot de fer F 3 : Le petit poisson et le pêcheur F5 : Le renard ayant la queue coupée F8 : Le cheval et le loup F9 : Le laboureur et ses enfants F20 : L’ours et les deux
compagnons
Livre 6
Fable 5 : Le cochet, le chat et le souriceau F10 : Le liève et le tortue F21 : La jeune veuve*
Livre 7
Fable 1 : Les animaux malades de la peste* F2 : Le mal marié* F3 : Le rat qui s’est retiré du monde
F 4 Le héron, la fille F7 : La cour du lion F9 : Le coche et la mouche F10 : La laitière et le pot au
lait* F11 : Le curé et le mort* F13 : Les deux coqs F16 : Le chat, la belette et le petit lapin
Livre 8
F1 : La mort et le mourant F2 : Le savetier et le financier F6 : Les femmes et le secret F9 : Le rat
et l’huître F10 L’ours et l’amateur de jardins F11 : Les deux amis* F14 : Les obsèques de la lionne*
F15 : Le rat et l’éléphant F26 : Démocrite et les Abdéritains
Livre 9
Fable 2 : Les deux pigeons*F4 : Le gland et la citrouille* F 5 : L’écolier, le pédant et le maître d’un jardin F14 : Le chat et le renard
Livre 10
Fable 21 : La tortue et les deux canards*
Livre 11
Fable 4 : Le songe d’un habitant du Mogol F7 : Le paysan du Danube F8 : Le Vieillard et les trois jeunes hommes*
Livre 12
Fable 4 : Les deux chèvres F 5 : Le vieux chat et la jeune souris

Et si vous n’avez que dix minutes pour lire , lisez Le loup et l’agneau, Les deux amis, Les deux pigeons, La jeune veuve, la tortue et les deux canards, Le vieillard et les trois jeunes hommes.
Quand vous aurez fini, relisez-les. Vous pouvez même les apprendre par cœur.

Clopine dit: à

D’après vous, Renato, qui croyait carrément que je n’existais pas, que je mentais, que étais une création sans réalité concrète, au début de ce blog, tant je suis,pour vous, totalement inconcevable ?

Clopine dit: à

Vu, tout dernièrement, une photo de moi inconnue : j’y ai sept ans. Et, dieu me garde, j’y suis déjà laide.

D. dit: à

Je viens d’entendre sur France Culture – et je n’ai pas retenu qui l’a dit, ou cité – :  » la seule chose qui nous reste de la civilisation, c’est la poésie. »
C’est si vrai et si beau.

Jacques dit: à

Poésie mon cul !
La seule chose qui reste de la civilisation quand on gratte un peu son vernis, c’est la barbarie.

D. dit: à

Comme Patrice Charoulet a quitté ce blog, nous avons évidemment affaire à un faux Patrice Charoulet. Il a très bien travaillé.

D. dit: à

Mais Jacques, poésie mon cul ! , c’est de la poésie. De la poésie barbare, mais de la poésie.

D. dit: à

Une telle agilité de plume,

Oui, mais cette agilité me déplaît. Ça ressemble à un exercice de style perpétuel. La virtuosité pour la virtuosité, genre Paganini. C’est du moins comme ça que je le perçois, à tort ou à raison.

D. dit: à

Je préfère l’écriture de Clopine, bien plus maladroite mais davantage naturelle et plaisa nte.

D. dit: à

Je lisais son blog avec grand plaisir. Il était très marrant. Je le regrette bien. C’est vrai.

et alii dit: à

tout le monde me trouve « fondue »:c’est peut-être vrai?
BONSOIR

Jazzi dit: à

D. tiens à ce que l’on sache que Charoulet, c’est lui.
Comment Passou a t-il pu se laisser prendre au piège ?

Jean Langoncet dit: à

@La République du cinéma est morte, JC, et le reste suivra.

Mais comment concevoir que la RDL puisse vous survivre, à vous ?

Jean Langoncet dit: à

@Mes devoirs Mon Charoulet du Préau

Se faire les questions et les réponses n’est pas ici exclusif, que je sache ; vous pouvez rester et vous exprimer comme bon vous semble. Tout au plus risquez vous un « charoulée hanculée » rigolard et, somme toute, fraternel

D. dit: à

Pour se recentrer sur les poubelles parisiennes, jazzi ?

Jean Langoncet dit: à

@« l’espace commentaires du blog de Pierre Assouline, qui est un coupe-gorge et un endroit mal famé. »
C’est super excitant, merci Chachoulet !

De la conjuration de Catilina et de Benalla Alexandre, ici bas. Bonne soirée aux riquiquis minus

Jean Langoncet dit: à

Tiens, le reste suit ; avec finesse

MC dit: à

Un. Roman Walterscottien , certes, ce qui est une mise en abyme de Balzac lui-même qui en a commis avant de se trouver. Clotilde de Lusignan, par exemple. La différence avec Scott, c’est que ça sonne faux. Autant Scott s’appuie sur be. gentry encore existante et ces récits de la Guerre Civile, autant Balzac n’a pas ce point d’appui là sauf , et c’est révélateur, dans les Chouans ou le modèle est Fenimore Cooper.Avec le détachement de ces feodaleries, Balzac en viendra paradoxalement à apprécier le Scott «  moderne », celuil des Eaux de St Ronan, premier roman consacré je crois à une station thermale. Une sorte de Mont-Oriol villageois, contemporain, et écossais ! MC

rose dit: à

Toutes les naissances de Proust, Balzac, etc.
On n’est jamais né de nulle part.
Après assimilation, il y a classiquement opposition, puis c’est moi qui tient les rênes.
Cela se passe dans cette trilogie là comme pour les enfants face à leurs parents.

rose dit: à

Les poubelles à Paris.
Catastrophique.
Vous voyez de vos yeux ce que nous vivons à Marseille.
Outre le fait que cela pointe du doigt un métier difficile et mal payé, (un régime de retraite spécial tel que celui des sénateurs ?), cela souligne également l’impératif de diminuer drastiquement ses poubelles en les triant et les recyclant, ainsi que l’a rappelé intelligemment Sandrine Rousseau.

JC..... dit: à

La République des Livres est elle devenue, en ces temps déliquescents, la République des Éboueurs ?…

Il est vrai que la lecture n’est plus ce qu’elle était, par Mélenchouille notre fleur fanée par le délire gauchiste !

JC..... dit: à

Il nous reste par bonheur le Culte de Bacchus, la fréquentation des terrasses Bartabacs, la pratique sans réserve de la Paresse réfléchie, toutes religions bien plus formatrices que la platitude enseignée par les chevaliers servants de l’Education Nationale

JC..... dit: à

C’est curieux…

Je n’imaginais pas un instant que Sandrine Roussette puisse faire quelque chose d’intelligent, par exemple trier le bon grain de l’ivraie que ce soit dans le domaine des poubelles ou du corps politique français. Espaces de travail bien comparable !

rose dit: à

La Fontaine

Rien ne sert de courir
Il faut partir à point.

rose dit: à

Sandrine Rousseau

Suggestion : que chacun trie, recycle, réemploie, valorise, diminue ses propres poubelles.

rose dit: à

« Si je m’si je m’occupais un peu de moi pour changer. »
Samuel Beckett in L’innommable

Jazzi dit: à

PARISIENNES, PARISIENS

Au nom du droit à tous de manifester, venez tous déposer vos poubelles place de l’Hôtel de Ville !

closer dit: à

Bonne idée JB, mais pas facile à réaliser…dommage.

JC..... dit: à

Il serait tout aussi pertinent de déposer la plubelle de l’Hôtel de Ville !…..

Jazzi dit: à

Tous les habitants et commerçants du quartier n’auraient que la rue à traverser, closer.

Alexia Neuhoff dit: à

Un peu de sémiotique : tiens, tiens… je ne vois pas apparaître, dans la liste des fables, le pourtant célèbre « Le c.c.co.co…r.r.r. b.b.ooo et le renard »
* enfin, le nom de cet oiseau imprononçable, titre d’un film d’Henri-Georges Clouzot, qui rime avec Bougro.

J J-J dit: à

les bouts riffés,

D. dit: à

14/03/2023 10:57

Je conseille d’ores et déjà aux parisiens, d’abord, mais en fait à toute personne raisonnable, de ne surtout pas être présents pendant les JO Paris 2024, que je prévois être un monumental (et coûteux) fiasco.

Les dates pour fuir : 26/07 au 12/08
Prévoir une marge de 1 semaine avant et une semaine après est encore mieux.

JC..... dit: à

Cher Dédé,
Comme ton conseil est juste, camarade !

Ne pas être présent à Paris ? Mais oui, c’est bien sûr ! Du 26/07 au 12/08 ? En 2024 ? Mais bien évidemment ! Les Jeux Olympiques ? Mais cela va être un cloaque merdique comme la poubelle de l’Autel du Vide s’en nourrit, jour après jour, la pôvre !…

Bien à toi, ô mon ami cher !

Jazzi dit: à

« ne surtout pas être présents pendant les JO Paris 2024 »

Ne nous as-tu pas annoncé la fin du monde pour la fin mars 2023, D. ?
Le problème ne se pose donc plus !

rose, on ne parle pas des retraites mais d’un problème grave pour la santé et l’hygiène des Parisiens.

D. dit: à

Da, j’avais oublié, Jazzi.
Le problème ne se pose plus, en 3ff3t.

Soleil vert dit: à

rose dit: à
Soleil Vert

Ce grand académicien semble loin derrière nous. Qu’en est-il de ses écrits ?

Peut-être Pierre Assouline nous en dira t-il quelques mots un jour ? Peut-être lirais-je aussi un de ces quatre « La victoire de la Grande Armée ». Je n’avais pas aimé par principe la critique qu’en avait fait Zemmour dans une émission de Laurent Ruquier. On peut ne pas être à la hauteur de Tolstoï et écrire quelque chose d’honorable. C’est comme reprocher à un joueur d’échecs de ne pas être à la hauteur de Bobby Fischer. Enfin çà ne me dérange pas qu’on renomme un monument ou une gare VGE, au regard de l’excellent état financier dans lequel se trouvait la France à son départ ; mais pas au détriment d’Anatole France.

rose dit: à

Hey Jazzi

La grève des éboueurs est totalement liée à la réforme sur les retraites. Si encore vous disiez l’Élysée, je comprendrais mieux. Mais cette pauvre Anne qui n’a rien vu venir !

rose dit: à

mais pas au détriment d’Anatole France
Je le comprends
Ce serait comme remplacer Gramsci par Donald Trump. Une hérésie.

Janssen J-J dit: à

@ C’est comme reprocher à un joueur d’échecs de ne pas être à la hauteur de Bobby Fischer…

GP n°157 – Je me souviens avoir toujours aimé le saut dorsal, l’innovation de Dick Fosbury en 1968, qui me désapprit à sauter la hauteur en ciseaux… Cela dit, je n’appris jamais à sauter sur le dos pour aller plus haut. Il n’y avait pas de coussin réceptacles pour amortir la chute, au collège, à cette époque.
Bàv, SV (14.3.23_12.13)

rose dit: à

Encore faudrait-il ne pas avoir de fils. Ou détester la place Saint Marc
, mais toute sa vie faire l’imbécile qui pourrait assumer cela ?

Il faut cliquer deux fois sur le lien pour avoir le bon. Ici c’est Florence Foresti, en parfaite idiote.

Janssen J-J dit: à

Marre de toutes ces histoires de poubelles à Paris… L’autre jour, c’était les rats, et hidalgo était encore dans la Kolyma du mateur au lézard… On est mieux chez soi, et c pas demain la veille qu’on ira aux JO, future cata, assurément… Reste qu’on va encore devoir morfler des plombes pour payer ce futur fiasco du délire hollandomacroniste, quoikilencoûtre !…
Bàv à Chatteville. COURAGE B.OUGUE.REAU ! A BAS, les CHA.ROU.LIBRES !

lmd dit: à

J’hésite à lire les fables marquées d’un astérisque ; est-on certain d’avoir un bon point ? de passer dans la classe supérieure ? Peut-être en les apprenant par cœur ?

D. dit: à

Nous avons bel et bien affaire à une nouvelle vague de covid. Du moins en Ile de France.
Le nombre de cas explide, y compris dans mon entourage. Prudence.

renato dit: à

Pour ce qui est de l’affaire B.ougue.reau—Cha.lo.ou, 3J, je ne suis pas d’accord avec vous, car les insultes du premier valent les insultes du second, et peu importe qui en est le destinataire. Votre approche de cette affaire me rappelle, toute proportion gardée, une phrase de Giolitti : « Pour les ennemis les lois s’appliquent, pour les amis elles s’interprètent ».

D. dit: à

explose

D. dit: à

renato est pire que Charoulet mais il ne s’en rend pas compte.

FL dit: à

« Les Chouans » doivent autant à Walter Scott qu’à Fenimore Cooper. Peut-être même plus. Dans « Les Chouans », il a fait du Walter Scott adapté à la France : une geste nationale. Le premier roman de « La Comédie » donc. Et puis ensuite il a viré de bord. Il s’est moins intéressé à l’Histoire — ou à une histoire rêvée en tout cas — qu’au Contemporain. Peut-être parce que les temps avaient changé. Mais enfin « La Comédie » sort des « Chouans ».

renato dit: à

Vous avez bu un distillé d’endives, D. ?

closer dit: à

200 000 parisiens avec chacun un sac poubelle standard à déposer devant l’Hôtel de Ville, c’est peut-être faisable après tout!

J’ai prévu depuis longtemps d’être absent de Paris tout l’été 2024. Et toi JB, tu vas descendre chez ta soeur dans le midi?

Janssen J-J dit: à

Dans le dernier récit de Philippe, Un ami de haut bord, j’ai relevé hier ces quelques épites, j’espère ne pas en avoir altéré la musicalité… Il faudrait bien sûr aller voir dans les pages ce qui les relie entre elles :

-L’amour maternel est la plus haute figure de l’amour vrai, mais ce n’en est qu’une figure
-Une vie que l’on ne peut ni quitter ni habiter : voilà ce qu’est l’adolescence
-Dans le même temps où les choses vous sont données, elles vous sont reprises
-On ne peut pas mentir en poésie. On ne peut dire que le vrai et seulement le vrai. Si on ment, on sort de la poésie.
-Ce ne sont pas les événemnts qui décident denotre vie. C’est notre vie qui décide du sens (…) des événements.
-C’est à ça qu’il devrait servir, l’art, sinon c’est inutile, du temps gâché : ouvrir notre regard sur ce qui est, sans exclusive
-Lire, écrire, les deux pendants d’une vie
-C’est d’ailleurs ça un ange, ce n’est rien d’autre : une parole un peu ombragée
-Le plus souvent je n’écris pas. Je range les placards. Le plus souvent je diffère l’écriture. Mes actions, tous mes gestes viennnent à la place d’écrire. Absolument toutes –manger, rêver, dormir – sauf deux : nager et rencontrer l’autre. Ecrire et nager c’est comme aller dans les eaux calmes de l’amour clair – en perdant pied très vite
-Si la peur empêche de vivre, c’est parce qu’elle empêche de mourir
-C’est ainsi que du verbe « protéger », on est allé vers « recouvrir » puis « laisser mourir » puis « tuer »
-Oui, beaucoup de livres sont écrits pour rassurer, pour s’assurer à nouveau
-Une petite fille venait de faire une mauvaise chute. Elle s’est tournée vers moi et m’a dit : « arête de me rassurer, parce que plus tu veux me rassurer, plus tu m’inquiètes ».
-L’hermine est si éprise de sa blancheur qu’elle préfère se laisser capturer plutôt que de salir son pelage
-L’écriture n’est pas tant un travail qu’une paresse orientée
-Ecrire c’est un libertinage de la pensée
Un beau livre c’est un livre qui a sa beuaté en dehors de lui, dans le silence soudain particulier de la lecture
-Je lis ses livres sans les comprendre, ce qui est ma façon de les comprendre (…). Blanchot est sur un parking de supermarché, il pousse un caddy (…). La vérité n’est jamais humiliée par la vie.
Moi non plus je ne fais rien d’autre sinon d’être dans les retombées
-Son ventre macadam vibre comme autrefois penché sur le couffin
-Il est des jours d’aubade où les esprits cachés font bruire les herbes en terrain vague
-Guitare-moi, pianote-moi, violone-moi, trompette-moi
-Farinelli, mutilé sur l’autel des opéras
-Jazz : harmolodie, harmorythmie
-Il était amoureux de madame de Mortsauf
-De manière générale ce qu’on pense n’entre pour rien dans nos vies. La vie déchappe à la saisie que l’on a d’elle (..) elle est toujours plus bête et plus géniale que toute pensée formalisée
-Cette écriture côtière en proie à l’érosion
-On voudrait toujours aider les gens à améliorer leur écriture à mesure qu’on boit leur texte envoûtant qu’on voudrait parfait
-Ne plus écrire, surtout ne plus écrire
-La vie t’épie surtout quand tu es à ta table de travail
-« Solitudinaire »… On reconnait très bien ceux qui se soumettent à cette loi. Ils avancent dans leur vie comme si leur vie n’était pas à eux
-Il faudrait enlever les livres des mains des universitaires et des intellectuels. Ils ne savant pas lire… Les grands auteurs ne sont pas des intellectuels. Ils ne sont pas des écrivains. Un écrivain, c’est quelqu’un qui cherche à être quelqu’un. Un grand auteur n’a pas d’idées. Il ne fait pas un métier intellectuel. Un grand auteur n’écrit pas avec les idées
– L’ennui de ce mot : « poésie »… Le remplacer par un autre mot, presque aussi imprononçable, le même en vérité : l’amour.
-C’est une parole délivrée du langage
-La beauté de Julien Gracq –sa bonté- c‘est qu’il en va, chez lui, de la souffrance comme des pommes tombées dans l’herbe
-La joie c’est le réel. C’est l’invention du réel tel qu’il est : impossible, impensable et radieux
-Celui qui écrit est à lui-même son propre ouvrage
-L’écriture s’engage bien avant le temps d’écrire. Le livre s’avance bien avant le temps d’y songer
-Je suis celui qui a retrouvé le vrai nom de la solitude : l’abondance
-Virginie Despentes est une très grande écrivaine, comme on dit maintenant
– J’ai vu Macron passer à côté d’un vagabond dans une rue parisienne… Ceux à qui on ne s’adresse pas deviennent invisibles, une foule de minorités : les enfants, les vieillards, les pauvres, les malades, les fous… mais aussi, les arbres, les animaux, les rivières. Et pour ce président, les gens.
– Une boite à partouze intellectuelle, un charnier à idées saugrenues et pourtant rafraîchissantes
– La vie conjugale est pour moi l’image la plus apaisante de la mort
– J’ai toujours fui comme la peste les gens qui s’attendrissent sur leur passé
-Beaucoup d’hommes mariés sont les enfants de leur femme
-Mais seulement le bleu ciel du ciel bleu
-On fond en larmes comme on éclate de rire
-Au bout du compte, la mort, si tard qu’elle vienne, fera un croc-en-jambe à un écolier
-Kant, Spinoza, Kierkegaard donnaient leurs noms à des arbres esseulés, entêtés sur un sol aride et pentu
-L’amour, ce gueux, ce mendiant, cette aurore qui gagne en nous comme un incendie… dans l’arrière-pays de nos pensées
-A part l’amour, peut-être n’avons-nous jamais eu le choix qu’entre une parole folle et une parole vaine
– Eclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre.
—-
Bàv, les herdélien.nes de bonne volonté. Ne dites rien à Philippe.

Jazzi dit: à

Moi je vis au jour le jour, closer, aucun projet à long terme.
On verra en temps voulu…

« Marre de toutes ces histoires de poubelles à Paris… »

Vous qui enseigniez le Droit, JJJ, parlez-nous un peu du principe de continuité du service public ?
Pas de problèmes pour les trams, les bus et le métro actuellement, tout roule pour les Parisiens intra muros !
Pour les pauvres banlieusards, c’est plus problématique…

Jazzi dit: à

« -Ecrire c’est un libertinage de la pensée »

Il est lourd, Philippe, JJJ.
Diderot a dit cela bien mieux dans Le Neveu de Rameau : « Mes pensées sont mes catins » !

Kilékon dit: à

Boug’reau, c’est tellement gros que ça passe.

Toto qui en a fait les frais le digère mal.

Jazzi dit: à

enseigniiez plutôt !

D. dit: à

14/03/2023 13:41

JJJ enseigne le droit ?!!? ?!!? ?!!? ?!!??!!?

Jazzi dit: à

« les insultes du premier valent les insultes du second »

Je n’ai pas le souvenir que Charoulet ait jamais insulté le boug, renato ?
Et ce dernier, qui doit être atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, dit enculé à tout bout de champ, comme un Marseillais ponctuant ses phrases par cong ou putain !

rose dit: à

On ne sait pas qui est Philippe mais si on le croise on lui dira que chacun de ses aphorismes est magnifique !

rose dit: à

comme un Marseillais ponctuant ses phrases par cong ou putain.

Un on dit.
Il peut le faire, mais faut qu’il soit bien vénère.

Paul Edel dit: à

…. »Éclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre » C’est la première phrase d’un poème de Christian Bobin.

lmd dit: à

Je me permets de penser que les aphorisme sont toujours niais et qu’aligner des aphorismes est particulièrement inutile (sauf pour en prouver la médiocrité, bien sûr).

renato dit: à

Il s’agit de Cha.lo.ux, Jacques, pas de Charoulet. J’avais légèrement modifié le nom car il refusait de passer.

rose dit: à

Chacun se permet de penser ce qu’il veut.

rose dit: à

Le visqueux, c’est la revanche.

Jean-Paul Sartre in L’Être et le néant

D. dit: à

Je n’aime pas la poésie moraliste.
Ce n’est déjà plus de la poésie. Pour moi du moins.

renato dit: à

« L’aphorisme ne coïncide jamais avec la vérité ; soit c’est une demi-vérité, soit une vérité et demie. » Carl Kraus.

Janssen J-J dit: à

@ Il est lourd, Philippe, JJJ.

Ne faites pas votre cuistre à partir d’un fragment sur une centaine d’autres…jzam. Concentrez vous sur le reste, comme l’a fait rôz avec généRôzité, bien plus sympa que vos vexatiuons à 100 balles, et entretenez-nous donc de votre conception de la continuité des « services au public » sans avoir besoin de recourir aux juristes, qui dans la hiérarchies des principes, vous souffleront le « droit de grève » et ses modalités de mise en oeuvre pratique s’imposent toujours à cette norme non constitutionnelle. Relisez votre Kelsen plutpôt que votre Diderot, moi j’ai autre chose à f. que de servir vos maîtres en gouvernance ou votre maîresse abhorrée… Sachez que je n’enseigne plus rin.
Bien à vous, et mettez la main à la pâte, comme on vous le suggère, avant de vous en laver les mains, comme le montre votre égoïsme habituel qui s’en tape de la retraite des éboueurs à 64 balais… !

Janssen J-J dit: à

Merci PE pour votre vigilance… Ce Philippe, quel filou, l’avait pas explicitement cité Bobin. Cela dit, c’était dans la chute de son nouveau récit dédié à son ami P.L. – Reste à savoir si ce dernier en aurait eu conscience. Parfois, les blogs littéraires sont bien utiles. Bàv,

je viens de trouver un Kakfa chez le Leclerc du coin, (28,20 euros seulement, au lieu de 29,50 avec la ristourne), et on va pas en faire un drame, malgré l’inflammation des produits de première nécessité !… Pourvu qu’on s’en soit doté avant tout le monde ! Y en avait qu’un seul exemplaire, les autres auront rin. Je le leur prêterai, une fois dépassé le tome 1. C’est de l’économie solidaire, mais en différé… Voilà.

renato dit: à

Quelqu’un connait l’état de santé des rats parisien ? il semble que le Covid a infecté les rats New-Yorkais.

Cela bien à part, new. Un document découvert aux Archives d’État de Florence révèle que la mère de Léonard de Vinci s’appelait Caterina et qu’elle était une princesse circassienne, fille du prince Yakob, qui régna sur l’un des royaumes des plateaux des montagnes du nord du Caucase : après avoir été kidnappée, probablement par les Tartares, elle fut asservie et revendue aux Vénitiens. L’acte de libération de Caterina «filia Jacobi eius schiava seu serva de partibus Circassie» fut dressé le 2 novembre 1452, environ six mois après la naissance de Léonard, à la demande du propriétaire de l’esclave, une certaine Ginevra d’Antonio Redditi, épouse de Donato di Filippo di Salvestro Nati.

renato dit: à

Suite à Léonard.
D’après la reconstitution, le voyage depuis les montagnes du Caucase qui amena Catherine, en chaînes, jusqu’à l’embouchure du fleuve Don, d’où elle fut ensuite transportée à travers la mer Noire en 1439 jusqu’à Constantinople : ici, elle passa entre les mains de marchands vénitiens, qui la transférèrent à Venise l’année suivante. En 1442 elle arriva à Florence vers l’âge de 15 ans, où elle était servante et infirmière dans la maison de Ginevra. C’est ici que Caterina rencontra Piero da Vinci, le notaire avec qui elle conçut son fils illégitime né le 15 avril 1452, à Anchiano, un petit village de la commune de Vinci.

D. dit: à

Moi je n’aime pas beaucoup qu’on fasse des fils illégitimes. Il ne faut pas perdre de vue qu’ésotériquement, l’enfant illégitime et sa descendance rachètent le péché commis par l’ascendant. Et un enfant hors mariage religieux est un pêché gigantesque qui pèse sur sept générations. La plupart du temps les descendants n’ont pas conscience que les tribulations incessantes qu’ils rencontrent sont la conséquence des péchés de leurs pères ou mères. Certains le savent et l’acceptent de bon coeur. On parle alors d’âmes réparatrices.

Jazzi dit: à

Sans à priori et avec empathie, le léZard était allé voir un film féministe dont on lui avait dit le plus grand bien et il en est ressorti fort dépité, hélas !

D. dit: à

Le pire étant bien entendu que les enfants pèchent de la même façon que les parents de génération en génération. On a l’impression que de telles familles sont perdues pour toujours, mais non. Il suffit de qu’un seul enfant se cobsacre à Dieu par des voeux pour tout effacer.

D. dit: à

C’est comme ça que ça marche. Il serait très illusoire de croire que ça marche autrement parce que vous avez estimé que ça marche autrement. Ou parce que des gens qui ont estimé que ça marchait autrement vous ont dit que ça marchait autrement. Alors que pas du tout.

MC dit: à

FL. Il y a du Fenimore dans la Peinture des Chouans, leurs noms, (Mes-Bottes!) leur capacité à relever les pistes sur l’herbe foulée, et il y a du Scott aussi.
Pour les influences, on dira que le roman est partagé. Bien à vous. MC

FL dit: à

Je cherche où dans Balzac on trouve la rêverie de Vautrin que Swann dans « La Recherche » qualifie de « Tristesse d’Olympio de la pédérastie ». J’étais persuadé que c’était dans « Les Souffrances de l’inventeur » lors de la rencontre de Rubempré et de Vautrin mais je ne la trouve pas.

FL dit: à

Je cherche où dans Balzac on trouve la rêverie de Vautrin que Swann dans « La Recherche » qualifie de « Tristesse d’Olympio de la pédérastie ». J’étais persuadé que c’était dans « Les Souffrances de l’inventeur » lors de la rencontre de Rubempré et de Vautrin mais je ne la trouve pas.

closer dit: à

Je viens de faire un tour dans le quartier de l’Hôtel de Ville. COMME PAR HASARD, pas une poubelle ne déborde et les trottoirs sont propres (pour Paris). Nous autres, la piétaille parisienne, sommes priés de garder nos ordures chez nous par la racaille de la Mairie de Paris qui, elle, n’est pas incommodée par les mauvaises odeurs près de l’H de V ni dans les rues avoisinantes…

et alii dit: à

Pierre et Jean
par Guy de Maupassant

Le triomphe de l’enfant illégitime
L’enfant illégitime est un personnage récurrent dans l’œuvre de Maupassant. En effet, l’écrivain aborde ce sujet dans trente-deux contes et nouvelles. Les protagonistes sont parfois des enfants issus d’une relation d’une nuit ou de quelques semaines, comme dans Un Fils, le père étant alors inconnu, ou bien issus d’un adultère, comme dans Le Testament. Dans Pierre et Jean, c’est l’adultère qui s’invite dans la famille Roland, son fruit étant le cadet des deux fils.
https://etudier.com/fiches-de-lecture/pierre-et-jean/le-triomphe-de-lenfant-illegitime/

Janssen J-J dit: à

@ lmd dit: à Je me permets de penser que les aphorisme sont toujours niais et qu’aligner des aphorismes est particulièrement inutile (sauf pour en prouver la médiocrité, bien sûr).

TAF d’accord avec vous, lmd. Sauf que là, ce n’en sont pas, ce sont justes des remarques au passage dans un récit homogène, extraites du texte de Philippe, parce que j’ai voulu leur rendre hommage et à lui faire montrer (sic) que je l’avais bien lu. Je ne sais pas si j’ai cité son opus. Mais est-ce vraiment nécessaire ?
nb/ ****j’ajoute pour vous de magnifiques développements dans ce livre sur les natures mortes et autres peintures de la pourriture et de la corrosion, chez son homme de haut bord.
Bàv,

Alexia Neuhoff dit: à

Closer ne sait pas comment fonctionne la collecte des ordures à Paris.
Les services municipaux assurent en régie directe la collecte dans la moitié des arrondissements (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e (dont Barozzi), 14e, 16e, 17e, et 20e), tandis que les dix autres arrondissements sont gérés par des entreprises privées (Derichebourg (4ème / Hôtel de Ville et 7ème (de Rachida… et de moi-même), Veolia Otalia, Pizzorno, Urbaser).

Janssen J-J dit: à

Je lui avais écrit ceci (c’étati moi) :

(J’ai entendu les hurlements d’un inconscient criant sa soif d’amour et de reconnaissance au monde vivant, lancé à X, Y et J. J’ai compris la créativité mentale du poète soliloquant, amené à payer le tribut de toute perception physique en monnaie de singe à la littérature. Mais aussi son incessant et incoercible besoin de muer chacune de ses sensations vécues dans sa transcription ultérieure, la cervelle au bout des doigts d’une rumination inapaisée au meilleur ajustement des mots, comme s’il était impossible de les perdre, telle des miettes semées pour le chemin du retour. Des mots d’une chape tellement pesante de leur poids de culture, tellement indépassables parfois, qu’il leur faudrait être sauvés d’un permanent ravaudage et, si possible, d’un assemblage à neuf, encore et toujours inédit. Afin de leur permettre d’avancer encore un peu, puisqu’ils mériteraient l’hommage d’un poète sachant ce qu’ils doivent à sa survie. J’ai compris les sentiments de vanité et d’orgueil assaillant l’entreprise, de leurs traçages imparfaits dans les sillons tangibles du papier ; mais aussi, l’insatisaction manifeste du poète au délestage permanent des scories, son besoin de faire place nette et table rase du passé… pour s’essayer à l’atteinte du vide parfait, quand arrivera la fin du tourment à l’anxiété de vivre. Et ri à cette conjuration tragi-comique, grâce aux piments inattendus de l’autodérision et de la clownerie des saillies en clin d’oeil malicieux… que seuls pourraient égoïstement partager les partouzeurs de la haute intellectualité, allez savoir. J’avoue n’avoir toujours pu suivre très longtemps le grondement tumultueux du torrent de la diarrhée verbale et avoir dû à maintes reprises devoir aller respirer dans le grand air du jardin de l’oubli et de l’effroi. Trop d’images et de mots concentrés, trop de sous entendus trop pleins de sens et de sang, trop d’eaux sans doute. Comme une sursaturation, au risque de l’asphyxie diurne par excès de vocabulaires… Besoin d’une grande décantation dans un sommeil réparateur, alors… Il en reste aux aurores cet homme de chair plus que de papier. Il est généreux, sans mots ni pensées à partager. Il est serein. Il regarde son horizon, muet, au loin. Il se vide. Sa mémoire n’enregistre plus rien, en dehors de quelque indicible vision et d’instinctives sensations animales, colorées et chatoyantes. Un peu comme on il les perçut dans l’avant d’avant, quand, encore inexistant, il voulait naître en sa maman et renaître au vaste monde inconnu. Un monde invaginé et dénué de toute pollution verbale. Qui fut et sera. J’aime cet homme là, c’est aussi mon ami, il est à moi. Il a mis pour lui et à leur juste place les mots que son lecteur fébrilement énamouré n’aurait jamais su agencer de lui-même. De l’avoir croisé un jour, cet homme-là, improbable, lui ferait croire qu’il y aurait un bon dieu des miracles. Merci Philippe,

Il m’avait répondu cela (parce que c’était lui) :

(Ah mon précieux ami, c’est un très beau texte, doublement intime, tu me parles en te voyant m’écrire, une très jolie mise en abîme. Profond et touchant. Pour tout cela, et sans doute plus, merci. Je te sais plus connecté que moi au monde extérieur, celui des presque vivants. Si tu le peux / le souhaites, tu pourrais faire connaître mon texte, qui ne m’appartient plus vraiment. Je t’embrasse.

lmd dit: à

Janssen J-J, me voilà pris en délit de quasi mauvaise foi, je n’ai pas bien lu le début de votre commentaire par lequel vous disiez bien que ce sont des pépites tirées d’un récit et j’ai un peu surimprimé à celle-là les listes de citations de notre maitre d’école à roulettes ; plus leur qualification d’aphorisme par Rose….
Mais cela prouve que c’est bien ce qu’il y a entre les pépites qui fait la plaine, la colline, la montagne.

J J-J dit: à

@ Quelqu’un connaît-il l’état de santé des rats parisiens ? il semble que le Covid a infecté les rats New-Yorkais.

Peut-on accéder à une source crédible à ce sujet ? Je sais que vous n’aimez pas trop colporter des fake, vu l’état de votre humour habituel…
Il ne faudrait pas que jzmn s’en alarme à Paris ! Merci pour lui. Bàv, tchinz.
Ce soir, un concert de jazz à LR (le great Ibrahim Maalouf). Cool !

renato dit: à

Où avez-vous trouvé ce ramassis de conneries, D., dans votre maison de paroisse ?

Janssen J-J dit: à

merci pour cette mise au point, lmd… Vous comprenez ma hantise légèrement parano d’être comparé un tant soi peu aux fables de CHAROULE, en dépit de mon amour pour les listes, les souvenir perequiens, mes fiches de lectures et es sigles… Bàv,

morales sed laisse dit: à

Je lui avais écrit ceci (c’étati moi)

C’est’y tatie ou Tonton toi?

Le texte est trop long, désolé.

Janssen J-J dit: à

j’espère que jzman lit parfaitement l’italien, car moij n’y comprends aussi peu clair que le finno ougrien… Faut il en permanence vous rappeler RM que la langue d’usage de ce blog est le français et ses diverses dérives patoisantes. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ MSL, Le texte est trop long, désolé.

Ne le soyez pas, il n’était pas adressé aux feignasses de la lecture de phrases en trois mots (S, V, COD). Et nul n’est obligé à rien, comme on le dit toujours ici, sauf à l’élémentaire courtoisie qui se mérite.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*