Deux manières d’écrire sur la musique
Il y a des écrivains de musique comme il y a des écrivains d’histoire. On les reconnaît au pas de côté qu’ils effectuent « en écoutant en écrivant » pour paraphraser un titre de Julien Gracq- sans la virgule afin de souligner qu’il s’agit bien dans leur cas d’une seule et même activité. Deux livres viennent de paraître qui reflètent avec brio deux manières très différentes quoique complémentaires d’écrire sur la musique, ceux qui la composent, ceux qui la dirigent et ceux qui l’interprètent.
D’abord la plus connue des deux : « la manière Tubeuf », qui s’est illustrée par le passé à travers trois romans et surtout une vingtaine d’essais consacrés à Beethoven, Verdi, Bach, Wagner, Mozart, le lied, l’opéra… Philosophe de formation, critique musical des plus répandus, André Tubeuf (1930) est apprécié pour la solidité de son érudition musicale, l’exigence de son écriture aussi classique que colorée, sa connaissance du milieu et son vécu des concerts, sa mémoire des enregistrements, ses choses vues en coulisses. C’est peu dire que ce monde lui est familier, personnel. On retrouve toutes ces qualités conjuguées dans l’hommage chaleureux qu’il rend cette fois à l’un des plus grands pianistes dans Rudi. La leçon Serkin (204 pages, 18 euros, Actes sud).
Le témoignage d’un auditeur reconnaissant qui eut le privilège d’être de ses proches des années durant. C’est bien le livre d’un écrivain. Nul besoin de passer par la case « roman » tant son héros est déjà un personnage romanesque ; c’est déjà assez subjectif de le raconter intimement tel qu’on l’a connu, inutile d’en rajouter. La leçon en question est d’abord une leçon d’incarnation tant son ami, Juif autrichien un peu tchèque sur les bords, tout en mains noueuses, était un concentré d’énergies, de conviction, de foi ; car c’est bien le portrait d’une amitié nouée dans la connivence d’une passion commune qu’il s’agit tout au long de ce récit. L’auteur ne le cache pas et s’en réjouit même : longtemps il a été sous son emprise et il n’a guère connu, parmi ceux qui ont approché l’interprète, d’hommes ou des femmes qui n’aient pas été sous la coupe de son magnétisme. Serkin selon lui, c’était une absence de complaisance avec soi et donc avec autrui, pas la moindre concession à l’air du temps, l’indifférence à la doxa, un tempérament inflexible, dans la règle plutôt que dans le siècle.
L’auteur avait déjà consacré un livre à un pianiste (Claudio Arrau en 2003) et récemment approché Serkin par la plume en en écrivant un autre sur son beau-père, le violoniste Adolph Busch La premier des justes (Actes sud, 2015). Cette fois, il a traité le gendre en cinquante courts chapitres vifs et enlevés où il réussit à nous rendre dès les premières pages si proches du personnage. Tout y est de l’homme même, de ses doutes, de ses découragements, de son caractère dans les guerres, les exils, les proscriptions, de son amitié indéfectible avec Pablo Casals, de sa façon de marcher sur scène vers le piano, de sa voussure dorsale lorsqu’il salue le public, de l’intensité du regard qu’il portait sur les autres, du nomadisme du musicien de festivals, des loges, de sa réaction aux si allemands Vier letze Lieder de Richard Strauss…
Tubeuf n’est pas un ingrat. Il doit à Serkin d’avoir été forcé à Bach en découvrant la cadence du Cinquième Brandebourgeois. En retour, Serkin lui doit d’avoir découvert Marilyn Monroe saisie par la Sehnsucht lorsqu’elle chantait River of No Return, exemple d’un chant sans voix et presque dénué de musique : « Mais c’est du Schubert… ». Bien sûr, ce récit sur « Rudi et moi » offre sa part d’anecdotes, mais elles sont de la même tenue littéraire que le reste. Certaines se déroulent à table, à la maison plus souvent qu’au restaurant ; l’auteur nous confie d’ailleurs qu’un jour, lui-même se mettra à table pour écrire un livre sur les musiciens lorsqu’ils sont enfin hors-micro, déboutonnés, loin de toute représentation, libérés du corset de l’interview questions-réponses, prêts enfin à s’abandonner aux délices de la conversation et aux confidences sur leur ressenti des choses, après un ou deux verres…
Le lexique varié dont disposent les écrivains de musique, la richesse de leurs métaphores, l’inventivité parfois mystérieuse du vocabulaire technique dont ils usent pour faire entendre la musique par les mots, tout cela est de nature à impressionner le simple mélomane incapable de déchiffrer une partition. Mais avec André Tubeuf, il ne s’agit pas d’en mettre plein la vue ou d’écraser le lecteur au risque de l’exclure. Même si l’on ne saisit pas toujours la signification exacte d’une image, le sens flotte entre les lignes et c’est bien assez. Qu’importe après tout si dans les triolets inauguraux de la sonate Clair de lune, un mouvement implacable est vu comme « une pulsion qui est la nuit qui marche » ( ?)…
On s’en doute, la lecture d’un tel livre, à l’enthousiasme si communicatif, renvoie inévitablement aux enregistrements de Rudolf Serkin. C’est sa vertu. Impossible d’échapper au disque jugé miraculeux car « à lui seul il dit tout » de la vérité de l’artiste : l’opus 109 de Beethoven. D’autres encore, le tragique des Impromptus de l’opus 142 de Schubert, son autre dieu, ou « son » Mozart aussi car c’est avec lui que Tubeuf dit retrouver « le Serkin le plus total et le plus simple à la fois ».
« L’ai-je assez dit, assez bien dit, que je l’aimais ? »
Oui, sans aucun doute. Voilà pour la manière Tubeuf. De l’autre, on pourrait dire déjà que c’est « la manière Gruber » bien que l’auteure soit plus jeune (1972) et que Trois concerts (592 pages, 24 euros, Phébus) ne soit que son troisième livre ; mais il est si original, doté d’une telle énergie et si vivant qu’il révèle un ton, un son, un univers qui suffisent déjà à savourer une autre façon d’écrire sur la musique. Cette fois, c’est bien d’un roman d’apprentissage qu’il s’agit, cette fiction fût-elle nourrie de toute évidence d’une longue et profonde fréquentation de celles et ceux qui la font et la servent. La musique dite classique est partout dans ces (nombreuses) pages remarquablement architecturées autour de trois personnages : Clarisse Villain, une petite violoncelliste, du genre renfermée, pas commode et plutôt paumée, qui n’a pas dix ans mais assez de personnalité pour téléphoner au grand violoncelliste Viktor Sobolevitz, désormais éloigné des grandes scènes, afin que le maitre la prenne pour élève, et Rémy Nevel, un important critique musical. Le pari narratif est ambitieux car le lecteur est invité à suivre leur évolution dans un écheveau de situations actuelles ou passées, que leurs routes se croisent ou qu’elles affrontent d’autres personnages. Un foisonnement d’émotions, d’observations qui démentent le manque de souffle, le nombrilisme et l’anémie généralement reprochés à la fiction française. L’incipit est habile :
« C’est par la suite que tout a commencé. La Suite, la première des trois que Paul Crespen écrivait à Londres… »
On songe alors à un fameux incipit, celui du Fin de partie de Beckett, lorsque Clov dit, le regard fixe et la voix blanche :
« Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Les grains s’ajoutent aux grains, un à un et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas. »
Clarisse, cette grande silencieuse qui a tant de mal trouver ses mots, ne fait pas de la musique en plus ou à côté d’autre chose. La musique, c’est sa seule vie et sa vraie langue. Il y a de l’enfant prodige en elle, mais cela ne suffira pas ensuite si les qualités humaines n’y sont pas. Pour faire carrière, on lui explique qu’elle doit assouplir un caractère trop rugueux, qu’elle doit abaisser un peu son niveau d’exigence en société. Le talent ne suffit pas -même dans les concours. Et encore… Comme dans la vie, les inégalités se manifestent dès le tout début. Si Clarisse est jalouse de la petite Violette Kelemen qui est encore plus jeune qu’elle, ce n’est pas seulement parce qu’elle est déjà professionnelle et que, dès qu’elle s’empare du violoncelle, elle a en elle la grâce, le son et l’aisance : ce qu’elle lui envie le plus, c’est d’avoir grandi dans une famille de musiciens, d’avoir été bercée par leurs amis musiciens, d’avoir été conçue dans la musique, d’être née dans la musique et de n’être jamais sortie de ce liquide amniotique : « Aussi dur que tu travailles, tu ne pourras jamais changer l’endroit d’où tu viens ». Clarisse, elle, sera toujours plus dans le sombre et l’effort.
Lorsque le maître l’envoie au casse-pipe, traduisez : à la sonate de Kodaly, elle n’est pas désarmée ; car à force, elle a intégrée une certaine perception de ce qui est juste, qui n’a rien à voir avec la technique mais qui est simplement la vérité même si, comme le Maître le lui fait observer, « elle est obscurcie par l’éclat de votre perfection ». N’empêche que la légèreté qui lui fait défaut lui manquera toujours ; ces choses-là ne s’apprennent pas ni ne se transmettent ; on croirait une fatalité génétique ; allez expliquer à une artiste, qu’elle soit musicienne, danseuse, comédienne, que même si ce n’est pas une raison pour renoncer, rien n’y fera. Nous sommes constamment dans l’intimité des musiciens, et pas que les grands : ceux qui, comme tant de comédiens, vivent de panouilles, cachetons, remplacements, dépannages, et doivent se résoudre à faire moins« de la petit musique que de la musique petitement ».
Un récit profus sans être bavard, une écriture cash, directe, allègre, mêlant les registres de voix et d’accents, interpellant ses personnages, les engueulant parfois. Lola Gruber tient le rythme sans faiblir, chose remarquable sur une telle distance (près de 600 pages, tout de même). Les biographies exhaustives des uns et des autres nous sont épargnées au profit de ce qui fait leur faille ; de toute façon, du vivant du concerné, c’est le plus souvent ennuyeux ; post mortem, c’est là que cela devient intéressant ; non dans la nécrologie, c’est trop tôt mais bien après, lorsque les langues se délient et que se fait jour le misérable tas de secrets et la somme de contradictions et de petites ou grandes corruptions qui nous constituent aussi. Tout sonne juste dans ce livre, tant de pages entrent en résonance avec ce que l’on a pu vivre de ce monde-là – à commencer par le nom sur la couverture, la vibration produite par « Lola Gruber » renvoyant étrangement à celle de « Dora Bruder »… On n’échappe pas à la technique, comme dans Rudi. La leçon Serkin. Ici aussi, il y a bien des passages qui demeureront obscurs au néophyte mais aussi d’autres plus accessibles sur la mélodie du tararariraradim-dam-yaaa lorsque ça rencontre le tarararariraradim-dam-yoo ! C’est ainsi : Beethoven était sourd et Liszt, hongrois, débrouillez-vous avec ça.
On s’en doute, la réflexion sur la musique, plus élaborée et plus dense que par les formules, est permanente dans ce roman dès que l’interprète est enjointe de se choisir un style :
« Je ne sais pas ce que c’est. Un musicien n’est pas là pour améliorer un chef d’œuvre. Je joue… je jouais ce qui est écrit du mieux possible. C’est tout ».
Un petit tout qui renvoie au grand tout, à la quête de l’inaccessible pureté, au tête à tête avec la solitude. Pas seulement la solitude des tournées et des chambres d’hôtel, mais la solitude face à la partition : que faire au juste du « Nicht zu schnell » lorsque c’est Schumann qui le précise ? Chacun a sa propre respiration dans l’art et la manière de ne pas aller trop vite. Mais qu’est-ce que cela peut bien être un tempo qui corresponde à quelque chose tout en étant « légèrement retenu » quand on sait que le violoncelle chante tout le temps dans ce concerto ? Le maître tranche en rappelant que tout est déjà dans le titre et que ce n’est pas un hasard si le compositeur n’a pas écrit un « Concerto pour violoncelle et orchestre » mais bien un « Concerto pour violoncelle avec accompagnement de l’orchestre ». Et voilà. Suffit de le savoir sans pour autant se laisser impressionner par les règles, fussent-elles énoncées en rappel par la-grande-critique, laquelle est définie comme une certaine pratique des « approches croisées, diagonales, savantes mais vivantes, limpides, légères ». Ne pas se laisser non plus abattre par les traditions. Encore que certaines en imposent : à Leipzig, on joue toujours Bach sans vibrato parce que c’est comme ça, foi de Konzertmeister, quoi qu’en pense Pinchas Zuckerman (le débat est un serpent de mer) ! Aussi indiscutable que la prise de l’instrument dès qu’on le sort de l’étui : le violoncelle dans la main gauche, l’archet dans la main droite.
« Vous ne devez pas manipuler la musique, ni vous laisser manipuler par elle. Si quelqu’un doit être manipulé, c’est moi qui vous écoute. C’est un pacte entre nous : si je suis venu au concert, c’est pour qu’il m’arrive quelque chose. Pour que m’arrive à moi, et pas pour contempler ce qui vous arrive à vous. Reprenez »
Si le personnage du Maitre sortait de ce roman et le lisait, il le trouverait tout sauf Schmaltz, son expression favorite pour enfoncer une interprétation jugée trop mièvre ou excessivement sentimentale. Car Trois concerts, ça secoue, ça vibre, ça vit. Pas de doute : Lola Gruber connaît la musique.
(« Rudolf Serkin en concert puis avec Pablo Casals au festival de Marlboro » photos Gjon Milli pour Life magazine ; « photos D.R.)
1 853 Réponses pour Deux manières d’écrire sur la musique
20h39 redevenu simple mortel.Je n’ai pas vu ce film, lu il y autres longtemps le Casanova de Sollers. Je me souviens d’une evasion. N’était il pas amoureux fou de cette mondaine, un peu de l’esprit du roman de Laclos où l’honneur, l’orgueil, la reputation occupent beaucoup? La passion de trop? le perdant perd, tout.
Evidemment, Casanova est l’anti-thèse absolue de Choderlos de Laclos et ses intrigues tordues à duėgnes. Bien représentées d’ailleurs par la mère et les tantes de la Charpillon.
Boumou cause littérature comme un seau de nuit.
@ le perdant perd, tout.
Mon dieu, mon dieu … L’enjeu terrasse
« Evidemment, Casanova est l’anti-thèse absolue de Choderlos de Laclos »
Et du marquis de Sade, Marie Sasseur.
Mais les trois sont d’excellents écrivains classiques…
jazzi
d’accord avec vous -j’en suis ravie- sur olivier assayas.
delaporte
vrai que mathieu almaric airait mieux convenu
lavande
j’aime vos raccourcis mathématiques : 104, au moins.
lis Oscar et la dame rose É-E Schmitt ****
Bucher Le cabaret des oiseaux ****
Steinbeck Tortilla flat *****
Je vis, je meurs, je me brûle et me noie.
Et de la charpillon, rien à carrer. De dresser les perroquets -symbole acquis-non plus.
Et de Jacquot, ne préfère pas celui de Nantes.
christiane merci de votre évocation sensible de l’enfance.
bérénice
n’empêche, vous êtes futée et portez du 36. Sursum corda.
Casanova, Jean, perd sa reputation, sa superbe, non? Il perd au jeu de l’amour qui en ces temps exigeait des hommes victorieux.
La bonne table selon Casanova, cité de mémoire.
« J’ai aimé les plats raffinés: la tarte au macaroni préparée par un bon cuisinier napolitain, la podolida olla espagnole, la morue de Terranova bien graisse, le gibier à l’odeur rassis et les fromages dont la perfection se manifeste lorsque les petits êtres qui y sont formés commencent à devenir visibles. »
@des hommes victorieux
Et batailleurs, sachant distinguer la bonne Eris de l’Eros.
Si j’ai bien saisi, un séducteur doit séduire , son échec signe sa fin de vie de séducteur. En plus, il vieillit, il a mal choisi son moment pour cette fille qui résiste à ses charmes et se refuse. Est ce là l’essentiel de ce chapitre ?
cité de mémoire.
Quel talent.
Renato, que de choses appétissantes, c’est sûrement pour ça que vous vous souvenez du menu.
« Est ce là l’essentiel de ce chapitre ? »
Sa vie fut relativement longue, riche et variée, Bérénice. C’est lui qui a introduit la loterie nationale en France…
Very Nice, Very Nice
https://www.onf.ca/film/very_nice_very_nice_fr/
Des code appétissantes ? C’est plutôt le contraire, et c’est pour son mauvais goût que je m’en souviens.
Pffff ! code > CHOSES
Si j’habitais en France, j’irais voir « Des gens bien ».
Rappel :
@c’est pour son mauvais goût que je m’en souviens.
Lenny Bruce is Dead: Dylan’s eulogy to the man who man fun of religion
https://bob-dylan.org.uk/archives/35
la morue de terranova
un plat politique en France
@La république des livres
about a week ago
Paxton s’en prend à Vuillard
Girardet les aura mis d’accord ?
L’ami Phil en poisson pilote. On aura tout vu. Quelle époque
« Piqué au vif par le terme « dogmatique », Éric Vuillard a répondu en février à la critique de l’historien dans les colonnes de la revue américaine. Le romancier reproche notamment à Robert Paxton d’avoir été disciple de l’historien « maurassien » Raoul Girardet, proche de l’OAS durant la guerre d’Algérie et auteur du classique Mythes et mythologies politiques (Seuil, 1986). « C’est ce que Robert Paxton considère comme un historien neutre », ironise l’écrivain. »
Delaporte, la Charpillon, de son nom d’origine Anspengher, celui « emprunté » par sa grand-mère, une bernoise, n’aura pas laissé un souvenir impérissable dans l’histoire mondaine , non plus que dans la mémoire de Casanova. Ce qu’il raconte, comment il le fait, de sa rencontre avec « la sirène « , membre d’une gynecee intrigante, est hilarant.
Girardet par Assouline, sur blog (en entretiens publiés sur papier : Singulièrement libre, chez Perrin)
http://larepubliquedeslivres.com/pour-saluer-raoul-girardet/
Je ne peux que recommander le tirage papier des entretiens de Passou et de Girardet.
pret d’instruments de musique:
«Le violon que je joue, un guarnerius de 1737, appartient à une banque, qui l’a acheté pour moi en 2005 [il s’agit de la Banque suisse italienne, ndlr]. C’est une forme de mécénat très répandue à l’étranger, mais moins en France. A l’époque, je jouais déjà un instrument magnifique, un stradivarius de 1721 qui avait appartenu à Fritz Kreisler, prêté pendant cinq ans par un mécène belge. Je n’en souhaitais pas d’autre. Pourtant, quand le président de la banque m’a demandé quel serait l’instrument de mes rêves, j’ai aussitôt pensé à un guarnerius. C’est un violon qui n’est pas «meilleur» que le stradivarius. Il date à peu près de la même époque, fabriqué aussi à Crémone [en Lombardie], et il est plus sauvage, moins parfait. On le voit à l’œil nu. Le son est en général plus large, plus mâle. J’ai une personnalité de jeu qui va dans le sens du stradivarius, en finesse, donc jouer un guarnerius m’apporte des couleurs, par une sorte d’effet yin-yang. Je n’en avais jamais essayé, mais je savais quels violonistes l’avaient joué – Yehudi Menuhin, Isaac Stern, Anton Rubinstein.
https://next.liberation.fr/musique/2014/12/19/des-violonsdingues_1167364
bonsoir
. J’ai essayé celui de Menuhin, magnifique, mais je n’ai pas ressenti de flash particulier. J’ai pris celui de Stern, fait cinq notes, et là, ça y était, c’était mon violon. Dire qu’il était fait pour moi serait prétentieux, mais ce violon me parlait. J’avais l’impression que tout ce que j’avais toujours cherché, en termes de sonorités, était une préparation à avoir ce violon.
«Je ne comprends pas le débat sur la qualité des instruments anciens comparée aux modernes. On peut être en symbiose avec un instrument moderne. La sonorité dépend surtout de qui joue, du moment où l’on joue, de l’hygrométrie, et surtout de l’affect. Le fait de savoir qui a joué ce violon m’influence, évidemment, car je crois que le bois vibre et qu’il a une mémoire. Donc, quand je joue certains concertos de Brahms, de Mendelssohn, de Stravinsky ou de Bernstein, je sais que ces œuvres ont sonné des centaines de fois avec cet instrument, et ce n’est pas anodin.
«La banque a donc acheté le violon, plusieurs millions de dollars, autour de dix, je crois, et me l’a prêté. A commencé une période
, et bien qu’il n’y eût aucun problème, mon luthier, qui est un type génial, m’écoutait gentiment. Parfois, il revenait en n’ayant rien fait et je m’exclamais : « Mais c’est beaucoup mieux ! »
«Dans les master class où j’enseigne, les étudiants pensent que ce que je produis est uniquement l’affaire de mon violon. Alors je prends leur instrument pour leur montrer qu’eux aussi peuvent avoir une belle sonorité. J’ai passé quinze ans de ma vie à avoir des instruments qui étaient très corrects, mais j’ai toujours cherché ma sonorité. On part de rien, c’est une quête d’absolu, l’ADN d’un violoniste : trouver qui on est dans la sonorité. On ne trouve jamais vraiment, mais on cherche. C’est pour cela que ce n’est pas forcément rendre un service que de donner un stradivarius à quelqu’un qui a 20 ans.
«On pourrait dire qu’il y a trois violons différents dans un violon. Le violon-musique qui est celui que j’aime, le violon-objet qui m’intéresse et peut parfois m’émouvoir, et le violon-valeur d’échange qui a pu me tenter. Mais en aucun cas on ne peut confondre les trois. C’est d’ailleurs en évaluant séparément ces trois violons que j’ai choisi mon nouvel instrument. J’ai trouvé un son qui se rapproche de ma voix intérieure, un objet que j’apprécie, et j’ai fait ce qu’on appelle aujourd’hui un « investissement ». J’ai bien conscience en disant cela de ne pas coller au mythe du violoniste amoureux de son stradivarius magique. J’ai toujours été intéressé par la lutherie, j’ai essayé, joué et aimé des dizaines de violons, certains valaient des millions d’euros, d’autres quelques milliers à tout casser, et il m’a fallu de nombreuses années pour oser parvenir à ces conclusions.
«Je joue actuellement sur un violon de Jean-Baptiste Vuillaume prêté par le Fonds instrumental français. C’est une association à but non lucratif qui s’occupe de récupérer des violons de particuliers souhaitant les mettre à disposition de jeunes musiciens. Jean-Baptiste Vuillaume était un célèbre luthier français du XIXe siècle, connu pour ses copies de violons de l’école baroque italienne de Crémone. Les plus grands violonistes ont joué sur ses instruments. Je suis tombé dessus par hasard il y a deux ans, un jour où j’allais acheter un étui… Le vendeur me l’a proposé pour un temps d’adaptation d’un mois et comme il m’a plu, j’ai réussi à négocier un contrat pour trois ans, contrat qui consiste à mentionner le prêt sur les CD, les programmes de concert, etc. Je fais attention à ne pas jouer d’œuvres contemporaines trop violentes avec. Il m’arrive même de louer un instrument de moins bonne qualité pour réaliser certains effets, mais c’est rare. En général, j’essaie de garder toujours un beau son, une qualité égale. Par exemple, Anthèmes II de Boulez, pour violon et électronique, demande la même qualité sonore et la même exigence dans le jeu qu’une sonate de Bach.
Et alii, un lai de papier peint ? Cela se refait, nouvelle version, le papier peint.
Bonne nuit Et AL.
https://youtu.be/3kuFzjkUcLw
@le papier peint
la conquête de l’Amérique en toile de Jouy
https://journals.openedition.org/rives/983?lang=en
@Jacques Barozzi dit: 29 septembre 2013 à 20 h 56 min
J’avoue que le vieux Girardet, historien de l’armée, nationaliste de droite (attention, pléonasme), ne m’inspire pas fort ! Heureusement que je peux encore parler de cinéma chez miss Sophie, une des filles de Job Passou…
On notifiera au confident du prince que la république du cinéma est en accès libre et direct
http://larepubliqueducinema.com/
Alors que vous croyez parler cinéma, vous parlez Q.
Nuance.
Autre chose que Border, ou que Les Éternels, ce vieux mythe du dom juan décati, Casanova, Delaporte.
Dans le cabaret des oiseaux de Bucher, belle pudeur.
Le viol est subrepticement évoqué, même pas dit.
Le cabaret des oiseaux, c’ est comme le sorbier des oiseleurs, un restau pour les piafs.
Beaux passages sur le blues en particulier et la musique en général.
Attaqué Pays à vendre.
Du même Bucher, poète.
Style polar.
Ce type a du talent, une écriture.
J’ ❤ le coup tiré (dans le lit conjugal) avec la prof. de lettres de Sisteron, maire de Montfut.
En hommage aux moines défroqués.
Vaguement garce, vieille romantique désillusionnée ; qui regarde encore la lune pleine à l’ ubac.
Bon, je crache le morceau, la pastlle Valda.
Compte sur vous pour ne pas me juger.
Moi aussi.
Suis sur Meetic de luxe.
Depuis le 25 janvier.
Pour ça que je suis moins là. Cela me prend bcp de temps.
Mon âge jusqu’ à sept ans de moins. 55.
Même niveau de vie.
Littérature, nature, voyages.
Agriculteur si poète et en la vallée du Jabron.
Pas de tares rhédibitoires style alcool ou milliardaire.
Voilà, j’vous ai tout dit.
Souhaitez-moi bonne chance, j’y crois, pour ma part, dur comme fer.
Je vais convoler.
J’ai prévenu ma maman.
la pastille Valda
(Agnès, ma chérie 😓)
« Voilà, j’vous ai tout dit. »
Reste à mettre tout ça, la Musica, la Suite, par écrit. Ici, ils sont sur disons demain. Un âge où cracher la Valda part avec les dents. 😉
Merci pour l’info, Jean Langoncet. Il y a donc une vie après la mort ! Et ce n’est pas un poisson d’avril…
Vous êtes sur Meetic de luxe et vous ne voulez pas d’un milliardaire, rose. Comme c’est étrange !
Une dent en moins. Racine cassée suite à choc au coeur. C’était une couronne. Quand je pourrai, je ferai mettre un implant.
et ta soeur ?
C’eût pu être une racine carrée. 😐
j’ai vécu dix ans avec un milliardaire, jazzi. L’argent est pire que l’alcool.
Non, mon niveau de vie me convient.
À l’aise, Blaise.
S’il est -un peu- plus riche que moi on pourra faire Natale/Montevideo en coucou.
« Lorsque le maître l’envoie au casse-pipe, traduisez : à la sonate de Kodaly, elle n’est pas désarmée »
https://youtu.be/Yn-9bQatEps
Pierre Assouline ministre de la Culture dans le nouveau remaniement ministériel : j’espère au moins qu’il pourra continuer à tenir son blog, pendant l’exercice de ce nouveau mandat.
Mais quel jour sommes-nous, Clopine ?
Le retour de JC, ce n’est pas un poisson d’avril, Clopine !
(La bonne nouvelle, c’est surtout le retour d’Annelise…)
http://larepubliqueducinema.com/
Vous avez lu ça où Clopine ? Moi j’ai lu que c’était Houellebecq !
Remarquez ils pourraient partager la fonction et travailler en binôme.
j’ai cherché dans wiki mais c’est pour claudio
François Xavier Tourte (1747-1835) était à l’origine horloger. On le surnomme le Stradivarius de l’archet parce qu’à la manière du grand luthier italien, il a voué sa vie à la recherche de la perfection, à l’expérimentation des formes et des matières les plus à même de servir l’art des sons. Ainsi est-il parvenu à la conclusion que la qualité d’un bon archet dépendait avant tout de la qualité du bois utilisé. Son choix se porta donc sur le bois du Brésil appelé bois de Pernambouc. Cela se passait en 1775
Allez, un peu de nouvelles de Pile-Poil, ça vous tente ?
Il a appris en un rien de temps à monter et descendre les escaliers, à sauter sur une chaise et dans le lit, à demander la porte, à dépouiller tout ce qui est à sa portée et à se méfier des chats. Emporté par la fougue de sa jeunesse, il a cru, à cause des lentilles d’eau qui en couvraient la surface,qu’il pouvait courir SUR la source… et a bu copieusement la tasse (très froide, en plus). Il s’est pris la châtaigne du siècle à cause de la clôture électrique qui nous sépare de la mare aux oies. Il s’est fait mordre par la chienne Nanouk en visite chez nous, ce qui n’est pas très courtois de sa part, mais pourquoi aussi aller la provoquer ainsi ? Ma parole, s’il n’en était pas fermement empêché, il serait bien capable d’aller mordiller les sabots des ânes : mais, calé dans nos bras, il se contente de lever son museau vers les grosses têtes qui se penchent vers lui… Il se fait engueuler quand il met une patte dans le potager, ce qui ne l’empêche guère d’y retourner à la moindre occasion. Il ne peut résister ni à la porte ouverte, ni au ballon (déjà bien dépouillé) ni aux roulades dans l’herbe. Il a déjà terrassé le terrible balai, qu’il traîne par petites saccades jusqu’à son tapis…. IL se précipite sur les croquettes qu’il dévore sans aucune retenue, quatre fois par jour, tombe endormi, comme une masse, se réveille instantanément, bat de la queue et bouge tant qu’il est « presqu’impossible à photographier », dixit Clopin.
Et parfois, pendant bien deux minutes au moins, il s’asseoit calmement sur les pierres grises, devant la porte du cellier, lève son museau et semble contempler le ciel. Sa petite âme s’élèverait-elle vers l’insaisissable ? Je crois plutôt qu’il tente de comprendre ce que c’est que ces oiseaux, qui, de là-haut, pépient en commentant l’insondable énergie de cette vie de chiot…
Suis sur Meetic de luxe
on profile au lieu daller trouver l’amour au rond point..
Encore un hirs-sujet à propos du Séducteur Vénitien.
Compte tenu que toute sa vie Casanova a du vivre avec le fantasme de son premier insuccès — je parle de la gamine qu’il dragua tout jeune et qui le blessa dans son amour-propre en refusant ses avances —, je ne crois pas qu’en habits de biographe de soi-même il ait été tout à fait honnête, je suspecte même d’être un brin mythomane sur les bords. L’anecdote du perroquet, par exemple, est certes amusant, mais j’aimerais bien connaître quelqu’un qui, sans une expérience dans le dressage, arrive à mettre dans le bec d’un perroquet un phrase complexe en 15 jours.
Je reste de l’opinion que Federico Fellini a bien cerné le personnage — dans Faire un film il dit :
« J’ai eu l’idée de raconter l’histoire d’un homme qui n’est jamais né, une marionnette funéraire sans idées personnelles, sans sentiments, sans points de vue ; un « Italien » emprisonné dans le ventre de sa mère, qu’enterré là-bas il rêve d’une vie qu’il n’a jamais vécue, dans un monde dépourvu d’émotions, habité uniquement par des formes considérées comme des volumes, des perspectives articulées avec une itération glaçante et hypnotique. Des formes
vides composées et décomposées, un charme d’aquarium, un oubli des profondeurs marines, où tout est aplati, inconnu, car il n’ya pas de pénétration, ni humaine familiarité. «
Oups ! je suspecte > je LE suspecte
plutot qu’une fourmie qu’il vois courir ça srait bien plutôt un poil de cul polo..il se souvient..médite..à la rodin des villes
« Suis sur Meetic de luxe »
N’avez-vous pas d’amis, un réseau ?
je suspecte même d’être un brin mythomane sur les bords
hallons rénateau..tous le disent..et sans doute au milieu..mais c’t’un fait que c’est un mec trés communicatif…c’est trés rare chez les séducteurs
N’avez-vous pas d’amis, un réseau ?
t’es pas hassez riche rénateau
Je reste de l’opinion que Federico Fellini a bien cerné le personnage
il est de fellini..trés photogénique..trop?..une idée général du séducteur aristo de l’ancien régime..un commissar politique..ce que n’est pas casanova dans l’tesque..pas
« trouver l’amour au rond point.. »
Pourquoi, ça drague aux ronds-points, le boug ? Et il y a beaucoup de gais ?
Etonnant de n’être pas né et d’écrire des Mémoires, Paul !
Je ne suis pas sûr que Fellini les ai bien lus ?
si ya pas un film en train dse faire ladsus c’est a désespérer du cinéma français baroz..qu’il y ait des gay c’est fort certain..c’est juste que t’as pas la foi..l’amourr l’amouur ne connait pas de loi à quatrevingt
c’est trés rare chez les séducteurs
foin..on devrait dire baiseur tout simplement et le coup du péroquet c’est un pornrivinge comme y dirait dirfiloo qui en carambouille comme bénéla..mais voilà..c’est l’ancien régime et on est en france
« Je ne suis pas sûr que Fellini les ai bien lus ? »
Au contraire, il l’a très bien lu. Ne pas oublier que Zanzotto a aussi participé à l’élaboration du projet…
« Au contraire, il l’a très bien lu. »
Il n’y aura pas trouvé suffisamment de femmes à fortes poitrine pour son goût ?
Trois écrivains pas nés ?
https://booknode.com/trois_poetes_de_leur_vie_stendhal_casanova_tolstoi_030059
Il sera temps de s’attacher au dressage de ce toutou tant pour son bien que celui des autres. Système récompense-calin quand il a fait ce qu’il fallait. Jusqu’à de qu’il le fasse sans récompense.
Un chien doit :
– ne pas aboyer tant qu’un intrus ne pénètre pas dans l’enceinte extérieure de son habitat.
– s’arrêter d’aboyer au premier ordre du maître.
– s’asseoir, se coucher sur demande du maitre.
– rester immobile à distance de la table lorsque le maître mange (une récompense systèmatique en fin de repas est un encouragement à persister dans ce bon comportement)
– sans ordre, défendre le maître lorsqu’il est agressé.
– cesser la défense au premier ordre du maître.
– qu’il soit dans son habitat ou en promenade, n’importuner aucun animal sans ordre du maître. Ne pas aboyer non plus.
– ne pas aboyer au passage de piétons, cyclistes, etc…
Vous avez sans doute raison, Jacques, mais je préfère l’opinion de Fellini à la vôtre ; et en tous cas le mythe de Casanova c’est vraiment un produit de deuxième choix.
Cela dit, lorsque Fellini parle d’un « Italien » emprisonné dans le ventre de sa mère, il renvoie à la figure la moins reluisante de l’Italien figlio di mamma sua gâté-pourri ; un spécimen qui court les rues encore aujourd’hui et qui croît être vivant seulement parce qu’il pratique la séduction : pratique qu’à un moment de la vie ne peut que le transformer en un bois mort à la merci du courant qui finirà épave aux bords de la rivière.
Casanova est devenu un nom commun universel, renato.
L’anti Don Juan.
Pas mal pour un non-né !
D’ailleurs cette argumentation n’est-elle pas des plus suspectes.
C’est comme dire de quelqu’un qu’il n’est pas fini !
Mais paradoxalement, Fellini a fait un très beau film sur ce personnage qu’il hait.
Pourquoi cette haine, qui en dit plus sur Fellini que sur Casanova ?
Pour l’enfance dudit personnage voir plutôt, « Casanova, un adolescent à Venise », de Comencini d’après le scénario de Suso Cecchi d’Amico…
« lorsque Fellini parle d’un « Italien » emprisonné dans le ventre de sa mère »
Il renvoie surtout aux Vitelloni dont il fut !
Éventuellement, Andrea Zanzotto, Filò — Per il Casanova di Fellini :
https://www.einaudi.it/catalogo-libri/senza-materia/filo-andrea-zanzotto-9788806209636/
On le trouve, il me semble, en traduction fr.
IMPRÉCATIONS A LA REINE
Oci de bissa, de basilissa,
testa de fogo che’l giasso inpissa,
nu te preghemo : sbrega su fora,
ne te inploremo, tutto te inplora ;
mόstrite sora, vien su, vien su,
tiremo tutti insieme, ti e nu
aàh Venezia aàh Venissa aàh Venùsia
Occhi di biscia, di regina,
testa di fuoco che accende il ghiaccio,
noi ti preghiamo : erompi su, fuori,
noi t’imploriamo, tutto t’implora ;
mostrati sopra, sali, sali,
tiriamo tutti insieme, tu e noi
aàh Venezia aàh Venissa aàh Venùsia
Yeux de couleuvre, de basilissa
tête de feu qui embrase la glace,
nous t’en prions : jaillis des flots, aller,
nous t’implorons, tout t’implore ;
montre-toi, élève-toi, élève-toi,
toi et nous, tirons ensemble
aàh Venezia aàh Venissa aàh Venùsia
Mon opinion, dites-vous, renato ?
« On croit savoir qui est Casanova. On se trompe. On n’a pas voulu que Casanova soit un écrivain (et disons-le calmement : un des plus grands écrivains du dix-huitième siècle). On en a fait une bête de spectacle. On s’acharne à en fournir une fausse image. Les metteurs en scène qui se sont projetés sur lui l’ont présenté comme un pantin, une mécanique amoureuse, une marionnette plus ou moins sénile ou ridicule. Il hante les imaginations, mais il les inquiète. On veut bien raconter ses » exploits galants « , mais à condition de priver leur héros de sa profondeur. Bref, on est jaloux de lui, on le traite avec un ressentiment diffus, pincé, paternaliste. Il s’agirait plutôt de le concevoir enfin tel qu’il est : simple, direct, courageux, cultivé, séduisant, drôle. Un philosophe en action. »
(Philippe Sollers, « Casanova l’admirable »)
Rose,
une page à glisser dans votre roman de vie :
« Nous attrapons des tas de choses au passage, les retenons, et lorsque nous pensons ou écrivons, cela se déverse, transformé, hors de nous, nous nous étonnons du phénomène qui s’est déroulé en nous, et la tristesse commence à s’emparer invinciblement de nous à la pensée que nous ne sommes rien d’autre que la voix d’un déroulement que nous appelons l’histoire ou le temps […]
Un homme qui a appris l’oubli mieux que personne et qui cependant le cherche encore. »
Ce sont quelques lignes du plus important roman que Paul Edel m’a fait découvrir : Niembsch ou l’immobilité de Peter Härtling (traduit de l’allemand par Bernard Lortholary pour les éditions du Seuil).
C’est l’histoire de Nikolaus Niembsch, plus connu sous le nom de Lenau, obsédé par le personnage de Don Juan. Un roman construit comme une suite musicale. Du Schumann ?
Quant aux souvenirs d’enfance, ne pas oublier la voix off de Bouguereau qui a tout compris…
« Pas mal pour un non-né ! »
Vous faites semblant de ne pas comprendre où vous ne comprenez vraiment pas ? Bon, je ne vais pas faire un film pour vous expliquer quelque chose que vous refusez par principe : regardez et, surtout, écoutez attentivement le Casanova de Fellini.
Il serait temps de s’attacher au dressage de ce D. tant pour son bien que celui des autres.
Système récompense-calin quand il a fait ce qu’il fallait. Jusqu’à de qu’il le fasse sans récompense.
Un D. doit :
– ne pas aboyer tant qu’un intrus ne pénètre pas dans l’enceinte extérieure de son commentaire
– s’arrêter d’aboyer au premier ordre du maître Assouline.
– s’asseoir, se coucher sur demande
du maître Assouline.(notez que ça, D. le fait déjà…)
– rester immobile à distance de la table lorsque le maître écrit sa chronique (une récompense systèmatique en fin de commentaire est un encouragement à persister dans ce bon comportement)
– sans ordre, défendre le maître lorsqu’il est agressé.
– cesser la défense au premier ordre du maître.
– qu’il soit dans son habitat ou en promenade, n’importuner aucun passoulinien sans ordre du maître. Ne pas leur aboyer non plus les inepties habituelles.
– ne pas aboyer au passage de commentaires sensés.
Philippe Sollers ? Et depuis quand est-il une référence ?
BàV, renatornasabbia
Non, je ne comprends pas ce que Fellini veut dire par un non-né, renato ?
Si vous vouliez avoir l’amabilité de me l’expliquer ?
Quelqu’un, Jacques, qui est « incapable de reconnaître la valeur des choses et qui n’existe que dans les images de lui-même reflétées dans les diverses circonstances*. » Quelqu’un qui est « emprisonné dans le ventre de sa mère, qu’enterré là-bas il rêve d’une vie qu’il n’a jamais vécue » : il s’agit d’une image poétique pas difficile à comprendre.
*Éventuellement, Set in Venice, a cura di L. Damiani, Electa, Milano.
Bon, maintenant j’ai un rendez-vous.
Je reverrais volontiers le « Casanova de Fellini », renato.
C’est un très beau film, très curieux, très noir.
Un film singulier dans sa filmographie (un film de commande crois-je me souvenir ?).
Le titre dit tout « …de Fellini », qu’il conviendrait de revoir avec un regard distancié !
Et Donald Sutherland est un Casanova mille fois plus crédible que le pauvre Vincent Lindon, dont on se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère de Benoît Jacquot ? Et puis il y a le détonnant Daniel Emilfork dans le rôle de Du Bois !
« qui n’existe que dans les images de lui-même reflétées dans les diverses circonstances »
Autant dire que nous serions tous alors des non-nés, renato !
« Une polémique littéraire comme il n’en existe presque plus oppose le lauréat du prix Goncourt 2017, Éric Vuillard et l’historien américain, spécialiste de la France de Vichy, Robert Paxton. »
Il ne s’agit pas de polémique littéraire, mais de rectification des faits historiques, qui ne fait que confirmer la malhonnêteté de l’histoire fiction qui distille une image truquée de l’histoire (toujours plus à gauche et anti « bourgeoise » bien sûr). Elle donne une image gauchie et mensongère du passé qui fait foi ensuite dans l’imaginaire collectif.
« L’académie Goncourt a décidé de décerner en même temps que son prestigieux Prix 2019, un spécial Goncourt « Gilets jaunes » pour une œuvre de fiction prenant en compte les justes revendications sociales exprimées par ce mouvement »
Dépêche AFP , 12h 43
Le Casanova de Fellini est aussi loin de la réalité que celui de Jacquot. Les cinéastes ont interprété chacun à sa façon le personnage. Pourquoi tolérer cela chez Fellini, et en faire une mauvaise querelle à Jacquot ? C’est injuste. Je répète que le travail de Jacquot est digne d’intérêt, et qu’il a le mérite de n’avoir pas fait de son héros un pantin mécanique comme avait fait Fellini, qui n’aimait pas Casanova. Les fantasmes de Fellini sont lourdingues, chez Jacquot au contraire nous sommes dans la subtilité, la nuance, l’humain. Fellini filmait les années stupre, alors que Jacquot filme notre réel contemporain plus ambigu. Est-ce pour cela que le Casanova de Fellini est resté dans toutes les cervelles ? Il ne faudrait pas que ce soit au détriment des lectures plus mesurées, comme celle de Jacquot, ou celle de « Casanova, un adolescent à Venise », ce si beau film italien de je ne sais plus qui. Jacuzzi, vous devez réviser votre position absurde !
« Casanova, un adolescent à Venise », en 1969, c’est de Comencini. En voici le sujet :
« L’enfance du jeune Vénitien Giacomo Casanova auprès de sa grand-mère, puis la redécouverte de ses parents, dont une mère plusieurs fois infidèle. Ceux-ci l’envoient, ensuite, étudier dans une misérable école à Padoue, où il finit, néanmoins, par être remarqué par un prêtre, Don Gozzi, qui l’incitera à embrasser la carrière ecclésiastique. En 1742, Casanova retournera donc à Venise sous l’uniforme religieux. Mais la rencontre avec le vieux marquis Malipiero, devenu son protecteur, influera, désormais, sur le cours de son évolution. Plus tard, la fréquentation de l’illustre courtisane Millescudi achèvera de le convaincre d’abandonner la soutane pour suivre les voies de l’élégant et mensonger libertinage. »
C’était un film qui savait rester digne et sérieux en narrant les premiers pas dans la vie du grand aventurier. Rien à voir avec la furie décadente et putride de Fellini !
Casanova, un adolescent à Venise, Luigi Comencini, 1969.
A propos de Casanova, l’édition des Memoires, de la Pléiade est basée sur un faux.
Jacuzzi, vous nous citer l’infâme Sollers, mais cela ne met aucunement de l’eau à votre moulin. Jacuzzi, vous ne maîtrisez absolument pas ce sujet, vous vous noyez dans vos contradictions, vos illogismes extravagants. Quittez cette occupation, trop lourde pour vos méninges !
Ah mais c’est qu’elle peut être VRAIMENT drôle, la Clopine, quand elle s’en donne la peine. Je lui mets un 18 1/2 sur 20.
Comme d’habitude, tu arrives toujours avec un train de retard, Delaporte !
Pour mémoire :
Jazzi dit: 1 avril 2019 à 12 h 17 min
Casanova est devenu un nom commun universel, renato.
L’anti Don Juan.
Pas mal pour un non-né !
D’ailleurs cette argumentation n’est-elle pas des plus suspectes.
C’est comme dire de quelqu’un qu’il n’est pas fini !
Mais paradoxalement, Fellini a fait un très beau film sur ce personnage qu’il hait.
Pourquoi cette haine, qui en dit plus sur Fellini que sur Casanova ?
Pour l’enfance dudit personnage voir plutôt, « Casanova, un adolescent à Venise », de Comencini d’après le scénario de Suso Cecchi d’Amico…
Merci Christiane pour votre analyse fouillée, sensible et professionnelle à la fois de l’expo Hammershoi. Je ne suis cependant pas d’accord avec votre vision négative sur ses nus en général. Si ses esquisses de nus n’ont en effet pas un très grand intérêt, le nu monumental qui fait face à l’entrée de la salle me paraît remarquable. Le peintre a le droit d’avoir une vision clinique du corps. Il est clair qu’il voit le cadavre dans ce nu, comme il le voit dans tous ses personnages. De ces visages figés, il a retiré tout sentiment certes, mais la vie elle-même ne tient plus qu’à un fil. Dans un corps nu, c’est encore plus évident. Ces chairs gris bleu évoquent le froid de la morgue. Pas gai, mais la beauté n’est pas incompatible avec le morbide quand il est traité de cette façon sobre et monumentale.
Sinon, pour Casanova au cinéma, voir l’article de Pierre Murat dans Télérama (il y a aussi un meilleur papier dans l’Expresse, mais c’est payant…)
https://www.telerama.fr/cinema/casanova-au-cinema,-de-la-vanite-blessee-a-la-peur-daimer,n6182893.php
« Dernier amour « , sans doute un titre bien presomptueux, pour une tentative rocambolesque de Casanova aux prises avec une courtisane vénale, qui, pour répondre à Delaporte, était une jeune cruche. Qui n’illustra même pas cet adage : » la plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu’elle a » puisque morale de l’histoire: cette coucherie ne fut même pas consommée, et les trois duėgne à la manoeuvre, finalement envoyées en prison.
Dans un autre genre, « Dernier amour » non consommé non plus, aurait peut-être mieux convenu pour Cécile de Roggendorf, la dernière femme avec qui Casanova a correspondu ,sans jamais la rencontrer.
« Autant dire que nous serions tous alors des non-nés, renato ! »
L’art implique, justement, la capacité de ne pas refléter son image dans les diverses circonstances. Bon, maintenait j’ai assez donné.
Oui, Renato, Ornella Volta.
Et cette biographie musicale est au rebours de ce que proposent Tubeuf et son école, des livres écrits sur les interprètes par des gens qui connaissent des disques, mais non pas la musique. D’où une prose esthétisante avec des « bois fruités » , etc. Très peu de critiques musicaux dans la presse française sont à meme de maitriser la musique dont ils parlent. Alors ils font du mauvais Tubeuf…
Vincent Lindon était l’invité d’Alexandra Bensaïd le 20 mars et explique que Jacquot, qui préparait un Casanova, a changé de période de la vie de Casanova pour accéder au désir de Vincent Lindon de le jouer.
https://www.franceinter.fr/emissions/invite-de-7h50
(descendre jusqu’au 20mars)
Nonobstant la bonne volonté de La Plume — Suso Cecchi D’Amico —, le film de Comencini laisse le temps qu’il trouve.
À propos de La Plume, quelque livre de son mari, le musicologue Fedele D’Amico :
I casi della musica ; Il teatro di Rossini ; Nemici come prima — Carteggio con Luciano Berio.
Et nous revoilà revenus à la musique.
Tandis que j’argumente sur un sujet que je connais assez bien, l’un me répond : « Vous avez sans doute raison, Jacques, mais je préfère l’opinion de Fellini à la vôtre » (imparable !) et l’autre m’ordonne : « Quittez cette occupation, trop lourde pour vos méninges ! ».
Comment transformer l’espace commentaires de la RDL en comment faire taire !
« L’art implique, justement, la capacité de ne pas refléter son image dans les diverses circonstances. Bon, maintenait j’ai assez donné. »
En effet, renato. Votre effort surhumain renvoie l’essentiel de la production artistique à la poubelle !
« Jacquot, qui préparait un Casanova, a changé de période de la vie de Casanova pour accéder au désir de Vincent Lindon de le jouer. »
C’est dire la force de conviction du cinéaste, qui se plie pour pouvoir monter son film à la volonté d’un acteur bankable, Lavande !
Préférer une opinion plutôt qu’une autre est un droit reconnu, Jacques.
« le film de Comencini laisse le temps qu’il trouve. »
C’est une jolie formule, renato, mais qu’est-ce à dire ?
Top Clopine. Un petit délice que de lire les aventures de Pile-Poil (ça doit être ch.iant à prononcer cependant). Merci de lui faire une caresse de ma part.
Ecoutez l’interview, jazzi, elle est intéressante (9 min … et j’ai fait le boulot de la rechercher !)
Jazzi, écoutez l’interview, elle est intéressante (9 min … et j’ai fait le boulot de la rechercher !)
Ah ! j’oubliais, je sors l’art de la poubelle où les medias actuels la jettent en propageant des stupides préjugés : l’artiste est un anthropologue, parfois loufoque mais jamais stupide.
« Préférer une opinion plutôt qu’une autre est un droit reconnu, Jacques. »
Certes, renato. Un bon autodafé par-dessus et les opinions seront bien gardées !
Non, je ne bégaie pas, j’ai cru que mon com ne passait pas.
Un autodafé ?! et pourquoi au juste ?
Je connaissais la version de Vincent Lindon, Lavande, raison pour laquelle j’ai pu écrire :
Jazzi dit: 22 mars 2019 à 8 h 48 min
Habituellement, Benoît Jacquot est un bon faiseur, dans le genre du cinéma d’auteur, et Vincent Lindon un comédien des plus attachants.
Jugeant sans doute qu’on le cantonnait un peu trop aux emplois d’humanitariste ou de syndicaliste, ce dernier, animé du sentiment légitime qu’il pouvait tout jouer, est parvenu à convaincre le premier de lui confier le rôle de Giacomo Casanova.
Hélas, avec « Dernier amour », l’erreur de casting évidente se double d’une lecture particulièrement moralisante et sombre de la vie du célèbre aventurier vénitien.
Fellini en avait fait un crétin, Jacquot nous le rend totalement dépressif.
Malgré la caution scénaristique de Chantal Thomas, les amateurs du XVIIIe siècle n’y reconnaitront pas leur libertin préféré !
Le réalisateur nous le montre à son crépuscule, rédigeant ses mémoires dans la bibliothèque du château perdu en Bohème, où il a trouvé refuge.
Là, avec son air d’épagneul triste et bougon, Vincent Lindon incarne un Casanova pour qui la chair est triste et qui aurait séduit toutes les filles.
A la demande de la nièce de son hôte (la belle Julia Roy), il consent à lui conter la seule histoire d’amour malheureuse de sa longue carrière de séducteur, trente ans plus tôt à Londres, avec La Charpillon, redoutable courtisane interprétée par la non moins belle Stacy Martin.
Un couple improbable à l’image pour ce Casanova atteint d’une sinistrose chronique.
Au plaisir du livre à succédé l’ennui du film !
@ Jazzi sur l’épisode de « la grande Mouna » dans le film de Fellini.
Vous trouverez (quand je mets le lien ça ne passe pas) sur « giulianocinema » chez blogspot en cherchant « la grande mouna » des photos du film qui feront peut-être remonter des souvenirs. (Article en italien)
nous serions tous … :
à propos de complexe de Jonas entre autres, plus généralement de l’empreinte durable du séjour utérin, de notre relation à l’espace, de la possibilité de créer un monde habitable, etc., voir le livre de Peter Sloterdijk, Bulles
(le premier de sa trilogie des Sphères, que je découvre avec retard mais enthousiasme).
J’avais oublié de remercier Renato pour ses Propos chez le barbier et Et alii d’avoir cité Audiberti.
pratique qu’à un moment de la vie ne peut que le transformer en un bois mort à la merci du courant qui finirà épave aux bords de la rivière.
dite bois flotté.
superbe en lan- art et aĺtri
renato
land art
Avez-vous dit land art ?
https://www.tate.org.uk/art/artworks/fulton-arkle-sutherland-t07410
Land art 02, et puis ça :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/walter-de-maria-mile-long-drawing-two.html
Ja[cu]zzi dit: 1 avril 2019 à 15 h 00 min
Vous nous ressortez encore votre critique pourrie !!! Vous êtes indécrottable, Jacuzzi ! Acceptez au moins pacifiquement qu’on ne soit pas, mais alors pas du tout, d’accord avec vous. Vous n’avez pas la science infuse, surtout sur un sujet où vous planez complètement et qui dépasse de loin vos compétences : retranscrire des textes déjà existants et pèle-mêle pour faire un « goût de » quelque chose… On comprend que Casanova, ami des femmes et grand hétérosexuel, ne vous intéresse pas et que vous y entraviez que dalle. prenez du moins en considération les vrais arguments que j’avance, qui valent mieux que vos remarques légères et ineptes. Vous n’avez pris à ce film aucun plaisir : libre à vous, Jacuzzi. Imaginez du moins que c’est peut-être parce qu’il vous manque une case ?
@closer dit: 1 avril 2019 à 13 h 58 min
Merci , closer, d’avoir mis des mots sur ce qui m’a effrayé dans ces nus. La mort, oui. Il n’y a que dans les tableaux de Schiele que j’ai trouvé cette couleur de la chair où la mort rôde. On dit que « ces nus lui demandèrent tant d’effort que, selon son mécène Alfred Bramsen, il n’en fit pas d’autre… » (Daphné Bétard pour « Beaux Arts – le journal de l’expo ».)
Paul Valéry dans Charmes « Le cimetière marin » écrit : « Mais rendre la lumière / Suppose d’ombre une morne moitié. ». Un corps opaque, oui…
Mais quelle joie que de découvrir cette collection remarquable ! (Beaucoup de prêts en provenance du Danemark. Et ceci, bien avant qu’on en parle, grâce à votre commentaire.)
L’interview de Lindon n’a rien de transcendant. Lisez plutôt les propos de Benoît Jacquot recueillis dans Libération, journal qui a plutôt apprécié le film. C’est une oeuvre pour happy few, pour connaisseurs vrais de Casanova et de ce qu’est le cinéma. Le spectateur est mis à contribution, il doit faire un effort d’attention : bien sûr, c’est beaucoup demander, en ces temps de décadence intellectuelle où les films sur le petit éléphant volant retiennent les suffrages. pauvre époque ! pauvre Casanova ! pauvre Charpillon ! et pauvre Benoît Jacquot !
@ 13.24 « L’académie Goncourt a décidé de décerner en même temps que son prestigieux Prix 2019, un spécial Goncourt « Gilets jaunes » pour une œuvre de fiction prenant en compte les justes revendications sociales exprimées par ce mouvement » Dépêche AFP, 12h 43, (P E).
Le jour des poissons d’avril, il n’y a pas de fake niouse à l’AFP. Y’en n’a rin qu’à la rdl.
@ OK avec renato…, je vois au moins deux illustrations littéraires romanesques à sa thèse. Le roman de Mc Ewan (dans une coque de noix), ou bien les romans post exotiques de Volodine qui mettent également en scène des êtres virtuels, tués avant même d’avoir vu le jour par des actes concrets mais également pas des idéologies sanglantes.
Hier soir, on n’a pas eu le temps de mettre Casanova à notre ordre du jour. Sommes contentés de ce menu au cercle mensuel, qui pourrait donner d’éventuelles pistes aux erdéliens ?
____________
(CR, 31.3.2019) Chez P., donc, dans le XXe, une séance savoureuse (salade composée ; lasagnes au gratin d’artichauts ; salade de fruits exotiques) avec des offres de lectures pleines de protagonistes féminines aux expériences plutôt éprouvantes, dans l’ensemble… : Olga, Antonia, Dea, Margareth ou Sandra… Sauvées par un peu de légèreté masculine, au final.
P. (en maître des lieux, puis chef cuistot) a présenté => Bernard Schlink, Olga (Gallimard, 2019) / Le destin d’une femme allemande de condition modeste entre fin du XIXe et 2e GM. Amis d’enfance, amants séparés, disparition inexpliquée de l’homme dans le nord arctique,… la vieille Olga raconte les péripéties de sa vie à un jeune homme qui pourrait être son fils.
C. a présenté => Gabriela ZALAPI, Antonia, Journal 1965-1966 (Zoé, 2019) / Chronique d’une émancipation féminine dans l’Italie des années 1960, à partir de la découverte d’archives familiales expliquant le malaise de la narratrice et lui donnant des clés pour échapper à sa condition.
JJ a présenté => Victor HUGO, L’homme qui rit (Folio 2002 [1869]) / Le gros roman politicio-philosophique d’oncle Totor sur le destin de l’aristocratie anglaise aux débuts du XVIIIe siècle, saisie à travers la condition d’une troupe de misérables baladins devenue célèbre grâce à Gwynplaine. L’histoire du jeune homme mutilé et défiguré dont l’apparition provoque, tel le bouffon, l’hilarité de tous les publics. Ce fut un bildungsroman initiatique. Les épreuves des morts et résurrections symboliques subies par le héros humilié, massacré dans sa noblesse, témoignent de la force de la raison et de la sagesse parmi les opprimés dont la lutte est censée terrasser un jour les forces coalisées de l’injustice parmi tous les oppresseurs du peuple.
JP a présenté => Elizabeth FILHOL, Doggerland (POL, 2019) / Une grande île au centre de la mer du Nord engloutie il y a 8000 ans. Des géologues d’aujourd’hui, Marc et Margareth, sont également aux prises avec les forces telluriques de l’amour, perchés sur de dangereuses plateformes pétrolifères au même endroit.
F. a présenté => Sandra KALNIETE, En escarpins dans les neiges de Sibérie (Les Syrtes, 2003) / Le drame du peuple letton et de la famille de la narratrice, (principalement son grand-père et sa mère), elle-même née au goulag sibérien. L’horreur… située après l’immense vague de répression stalinienne qui s’abattit sur ce peuple en 1941, accusé d’avoir prétendument « pactisé » avec les nazis. Un épisode éclairant de l’histoire géopolitique mondiale, bien trop souvent oublié…
V. a présenté => Genki KAWAMURA, Et si les chats disparaissaient du monde (Pocket, 2019). Dans la veine fantastique de Murakami, un peu de légèreté pour le dessert… : l’histoire d’un jeune homme de 30 ans condamné par un cancer à qui le Diable propose de prolonger les jours s’il se débarrasse des objets inutiles, montre, smartphone, etc… mais également,… des chats. Et là, bien sûr, ça coince un brin !
Prochaine rencontre chez A. : 12 mai, 19 h.
J’examinais le portrait de Casanova , hier tard, sur wiki. Un peu dodu, un peu marquis, une bouche sensuelle et goulue, wiki explique qu’il séduisait ne renonçant aux moyens, charme. Argent, perfidie ou protection. Il lui arrivait de venir en aide à ses maîtresses. 142 femmes obtenues, qui dit mieux, Chaloux, Bloom, Bouguereau, D ?
S’il avait vécu aujourd’hui, pour le versant femmes, il serait presque banal. Il y en a qui ne comptent plus , quoi que, à y penser, surement est ce un aspect qui doit continuer de résister, de vivre en secret pour être partagé avec un ami rare et encore. Mais pourquoi sinon quantifier l’accumulation de conquêtes féminines si la performance, le work in progress n’est jamais confié, exposé meme brièvement au compteur ou au comptoir… Ensuite la variété des espèces répertoriées peut avoir un intérêt, peut être est il possible d’y voir se profiler des périodes paroxystiques avec accalmie, repos, répit, calme sans volupté ou bien une régularité à travers le temps, un rythme ( 3/ semaine pendant un an puis un amour 4ans…, 5 en un soir puis rien ,reprise etc). Je termine avec Joe Dassin:
Memorize Poetry Every Day during Poetry Month!
Boîte de réception
x
Art of Memory
oui au Land art!
oui, pourquoi, au juste ?
on ne peut pas parler de fellini sans nommer SON musicien bien aimé et récoproquement Nino Rota
Ed, oui, pilou , pataud, patois, Patou, pile tout simplement. Poil non, imaginez dans la rue les dialogues avec le chien : Ah poil je t’avais prévenu, pas de papatte pas de nonos ! Poil mon poilu reviens! Ici au pied.
Dites-mou, Ed, comment se prénomment les minettes ? Je ne pense pas que ce soit un secret ? C’est Bouguereau qui voudrait le savoir mais il n’ose pas vous le demander.
Ce n’est pas drôle, Bérénice.
Au landart je sais pas mais aux lardons, oui, mille fois oui.
J’ai connu un chat qui s’appelait Jean Marie. Sa maitresse l’appelait pour le sortir des dessous de voiture, jean Marie, jean Marie. Le pen n’avait pas encore trop inquiété la France.
SON musicien bien aimé :
mais j’aime beaucoup aussi nino rota!
merci renato
https://www.youtube.com/watch?v=aVWZG9e-mto
prova d’orchestre
mon préféré
à poil
(et en criant)
mon mien
https://www.youtube.com/watch?v=FaswDILZU8c
À poil, aux pieds
(de quoi faire le mûr)
J’aime Prova d’orchestra, beaucoup de souvenirs.
Même si la version des Mémoires de Casanova utilisée pour l’édition de la Pléiade est un faux, retraduction en français et tronquée /arrangée d’une traduction allemande du texte d’origine, écrit en français- Casanova a écrit sa vie en français ) les commentaires gardent néanmoins leur pertinence, si ce n’est sur la nature des relations entre Casanova et la Charpillon, jeune prostituée en formation. Laquelle voulait lui faire tourner la tête, avec des intrigues dignes du théâtre de boulevard, ou comment elle se fait porter malade au motif de maltraitances, ce qui conduit Casanova au bord du suicide,
alors qu’elle est au bal.
Non, on peut espérer de cette édition d’autres commentaires, notamment sur l’entregent extraordinaire de cet aventurier, et les débats de l’époque, scientifiques et philosophiques.
De penser qu’il a pu comprendre, essayer de, les travaux d’ Euler, le rend vraiment intéressant.
Je ne sais pas si V.Lindon a choisi un costume à sa taille. Je ne le pense pas.
Je ne suis pas celui que vous croyez, Bérénice, je n’ai eu en tout et pour tout que deux femmes dans ma vie, et pas du tout 142.
La première s’appelait Nathalie, une rousse flamboyante. Cela s’est passé en grande section de maternelle. Elle a voulu voir mon zizi et j’ai refusé, je l’ai immédiatement dénoncée à la maîtresse qui l’a fait punir par ses parents. Bien fait.
La seconde c’était à l’Armée, une capitaine qui m’a dit en me regardant droit dans les yeux et en rougissant terriblement qu’elle avait beaucoup de chance de m’avoir sous ses ordres et qu’il fallait que j’aille dans son bureau à 13h 3O, oui mon capitaine.
Là il y a eu comme un éclair entre nous deux c’était incroyable, quelque chose qui voulait dire « pour la vie toi et moi for ever ». Et puis en fait il ne s’est plus rien passé ensuite parce que à 14h 25 je suis tombé sur le colonel qui m’a demandé ce que je faisais tout seul dans le couloir, je lui ai répondu beuh mon colonel c’est passque la capitaine etc… et avant même que j’aie pu finir l’explication, il m’a montré le placard du ménage en me disant « si t’aimes les cireuses mon gaillard, tu vas être servi » et en effet j’ai fini ma journée à cirer le couloir des officiers supérieurs du régiment.
Voilà le pure vérité. Je suis tout sauf une homme à femme.
Ce sont des histoires strictement personnelles, Bérénice. Je vous fais confiance pour ne pas les ébruiter.
Quant à la Charpillon, n’importe quelle starlette ferait l’affaire, pour un rôle qui ne nécessite pas grand-chose, en somme.
« Quant à la Charpillon, n’importe quelle starlette ferait l’affaire, pour un rôle qui ne nécessite pas grand-chose, en somme. »
Pas du tout, vous êtes jalouse, ou quoi ? La Charpillon est un personnage fabuleux, le film de Jacquot le montre bien. Toutes les femmes aimeraient avoir été des Charpillon à 17 ans, mais c’est rare. La Charpillon atteint à la pureté du diamant, c’est presque une sainte.
Enfin, qui ne nécessite pas grand chose est abusif. Déjà cela ne passe pas par le choix d’une actrice de 28 ans pour jouer celui d’une courtisane de 17 ans. Mais peut-être que V. Lindon a, en plus de quelques exigences, souhaité telle partenaire.
D est à mourir de rire. Excellent !
Toutes les jeunes femmes sont belles et désirables à 17 ans. On voit bien que Delaporte est un vieux aigri « qui ecrit n’importe quoi ». Et qu’il n’a pas eu 17 ans…
« Toutes les jeunes femmes sont belles et désirables à 17 ans »
Et oui, une grosse bêtise, mais Monsieur est coutumier du fait. M’enfin bon, si la fermeté de la peau est un critère, 17 ans, c’est trop vieux. Humbert Humbert approves.
Toutes les jeunes femmes sont belles et désirables à 17 ans.
Mais peu font rentre-dedans comme la Charpillon. Voilà la pureté selon Delaporte !
« Elle a voulu voir mon zizi et j’ai refusé, je l’ai immédiatement dénoncée à la maîtresse qui l’a fait punir par ses parents. Bien fait. »
#BalanceTaMiniCochonne
Le petit dédé ne rigolait déjà pas !
@ qu’elle avait beaucoup de chance de m’avoir sous ses ordres (D.)
Pas sûr d’avoir bien compris le drame de cette incroyable aventure, très si elle ne se présentait pas sous un jour burlesque.
D. était-il au juste le supérieur de la capitaine ou son subalterne ? On comprend fort bien qu’il en ait été marqué à jamais et pourquoi, traumatis à vie, il eut la sagesse de rester virginal sur le plan hétérosexuel.
Quant à Casanova, n’oublions qu’il est resté l’inventeur de la loterie nationale en France, invention qui a permis de sauver la royauté d’une crise majeure de ses finances publiques. A côté de ça, Mlle de Macro Charpillon dût aller se rhabiller la guipûre.
Je n’ai pas vu ce film, mais toute cette discussion ne donne vraiment pas envie. Une fois encore, mieux vaut aller se réfugier dans les mémoires, je n’en suis arrivé qu’au 2e tome sur les quatre, et n’ai donc pas encore vu arriver la créature. Mais cela viendra, et à ce moment là, je perdrai peut-être aussi mon pucelérinage.
Bon, cépatou, faut que j’y aille. Bon courage.
@ sauf une homme à femme (sic)
un homme à femmes ? voilà un cliché dans lequel peu d’erdéliens se reconnaitraient, commencer par jzmn, notamment.
Bon, autant l’histoire de la Capitaine est une pure fiction, autant celle de la maternelle est vraie. Sauf que je ne l’ai pas dénoncée à la maîtresse, cette petite curieuse. Changeons de sujet.
Pont de vue :
http://weissesrauschen.tumblr.com/post/183650400694/chromeus-ph-fabrizio-raschetti
« Toutes les jeunes femmes sont belles et désirables à 17 ans. »
Sauf Sasseur ! Sachez qu’il y a des petits boudins de 17 ans. La Charpillon n’était pas un petit boudin, et Stacy Martin est un choix remarquablement juste. Casanova est juste tombé amoureux de cette Charpillon-là, et pas d’une autre.
Vous savez, il y avait ce livre sur « la jeune fille », d’inspiration situationniste. La Charpillon aurait été un chapitre à elle toute seule, que Benoît Jacquot a traité de manière adéquate. Et tout cela, grâce à Casanova !
Ah que non Delaporte,quel boudon faites-
vous là ? Lindon est peut-être amoureux de la miss Martin, mais Casanova ne l’a pas été de la Charpillon plus que les premières minutes de cette nuit interminable…et fort humiliantes , pour lui. Qui n’a plus songé ensuite qu’à récupérer deux traites… Malgré tous les efforts de cette jeune prostituée, Casanova a su réprimer sa concupiscence, comme il l’a ecrite. C’est ainsi que Casanova est grand, Delaporte. Il aurait d’ailleurs fait un mauvais moine!
On voit bien que Delaporte est un vieux aigri « qui ecrit n’importe quoi ».
Je ne suis pas aigri du tout, même si souvent j’écris ici n’importe quoi. Mais pas sur Casanova, ni sur le film de Jacquot, ni sur sa Charpillon. C’est un sujet grave, au fond, qui traite de l’Eternel féminin. Sade avait repris le thème dans Justine, et surtout Pierre Louÿs dans la Femme et le pantin. Des raffinés, autant dire.
Closer,
à propos d’expositions, essayez de vous procurer si vous ne l’avez déjà, « Le Monde » de ce jour et Rendez-vous en page 19. Une pleine page sur deux expos évoquant la spoliation des œuvres d’art pendant la guerre par les nazi.
Premier article, très clair de Philippe Dagen, à propos de la collection Emil Bührle au Musée Maillol. P.D. ne craint pas de remettre en cause ce qui se lit sur un des murs du musée (« une enquête approfondie [a] établi la bonne foi du collectionneur lors de ses transactions avec la galerie Fischer ») où il a acheté l’essentiel des toiles volées ». Et P.D. raconte dans le détail combien la possession des œuvres exposées est problématique. Établi en Suisse en 1937, à partir de 1940, il n’a plus qu’un client, le IIIe Reich…
Le deuxième article (bas de page) signé par Harry Bellet évoque l’exposition « Le marché de l’art sous l’occupation 1940-1944 » qui se tient au Mémorial de la Shoah à Paris et les canailles qui ont permis cette spoliation.
Une page qui creuse son sillon dans mon regard sur l’art.
Dans ce même numéro du Monde, présentation de l’émission de demain sur France 2 à 23h10 « Goulag(s) ». Film documentaire de Michaël Prazan et d’Assia Kovriguina. On part sur les traces de l’écrivain Varlam Chalamov auteur des Récits de la Kolyma qui aura passé 20 ans de sa vie au goulag.
Olivier Rolin *, auteur de Le météorologue (Seuil) et de Baïkal-Amour (Paulsen), verra-t-il ce film documentaire riche d’images d’archives inédites, de témoignages dont celui d’Assia Kovriguina parlant de son grand-père journaliste condamné aux camps.
« Dans des régions sibériennes parmi les plus froides du monde, on longe la « route des ossements […] »
*et peut-être certains commentateurs d’ici…
La Charpillon avait rencontré Casanova, 6 ans avant cette rencontre à Londres. Ce qui est remarquable, et peut-être subjugué par le perroquet, n’avez vous pas prêté attention à ce stratagème imparable sur les chaussures de la belle. Qui a gardé les chaussures qu’elle portait à 13 ans, et que Casanova lui aurait offertes à Paris.
A tel point , et ce qui est formidable, que ce passage pourrait faire penser à « l’année dernière a Marienbad »…
Vous voyez bien Delaporte, que ce film de Jacquot n’est pas un film sur Casanova. Vous le prouvez vous-même.
Et puis c’est quand même injurieux de voir l’éternel feminin, comme une courtisane vénale, coachée par trois matrones, Delaporte !
s’il sagit de cul tèrezoune ça vaut bien le rudbyman complétement con qui plait à dédède..où ton plombier marron..pas houblier que l’hintérét de casanova c’est sa plume..qu’il a pas toujours dans l’cul..lui..qui en fait havec le rcul un témoin hassez considérabe
justine l’éternel féminin ?..les grands catholiques vont au bordel haprés la messe..c’est leur héternel habitus depuis caton
Sauf Sasseur ! Sachez qu’il y a des petits boudins de 17 ans
t’as pas honte..celui qui n’est pas transporté par la jeunesse a des choses a se reprocher dlalourde
Pas du tout, Casanova n’est pas « une plume »
Ses récits, entrepris tardivement, sont une somme d’aventures croquignolesques, pas très littéraires, et surtout surtout: il ne se prend pas au sérieux.
Il a commis des textes moins pour les V. Lindon de la terre, on va dire ça comme ça, pour Delaporte.
https://www.youtube.com/watch?v=OfAufJlijC4
une chanson qui doit plaire a dédé..one nle félicite pas..c’est pécher
« Le temps des livres est passé » de Juan Ascensio à paraitre chez Ovadia pour 35 euros. Avec une justification du recueil des bonnes feuilles par l’auteur lui-même, le Stalker, un authentique critique de littératures, hélas jeté aux enfers par la rdl depuis des lustres. Cf. en ce lien.
http://www.juanasensio.com/archive/2019/01/19/le-temps-des-livre-est-passe.html#more
C’est vrai Lindon a toujours une tête d’ahuri transi dans les films.
Bloy est mort depuis longtemps, c’est pour ça que le S.talker est triste.
Bloy est mort depuis longtemps
il a laissé le produit de sa plume dont on peut jouir..hou pas tèrezoune..le bonhomme pour le moins ne plaisait pas à tout l’monde pasqu’il avait vraisemblalement des cotés trés spécialment désagréable..on est pas dans matrisque térezoune..et la littérature c’est pas non plus un jeux vidéo..les formes changes moins vite que l’idée qu’on s’en fait..pour ça qu’on les croit héternel
Lindon a toujours une tête d’ahuri transi dans les films
c’est son genre..c’est un trés honnête acteur..qui sait payer de sa personne..qui prend son boulot au sérieux et qui réussit a en himposer pour ça..c’est une belle performance
Merci pour l’info. Les critiques du S.talker, quoiqu’il s’en défende, resteront dignes d’un éloge universitaire, trié sur le volet.
Au vu du sommaire, c’est évident.
Mais sa masse de travail , critique, mérite une édition pérenne à l’heure où les écrits dans la « zone » le sont de moins en moins, pérennes.
Quand même surprise de trouver dans les ecrits « monstres » ce petit livre
« L’Homme qui marchait sur la lune d’Howard McCord. »
combien de locdus et de tocards..venus d’ailleurs..qui font crever à petit feu le cinéma français
Personnellelent je n’ai pas de raison de trouver du talent à V. Lindon.
Quelle époque effroyable où les films ne sont faits que pour repondre aux affres de tel ou tel acteur/trice.
et que la Charpillon aille se faire empapaouter chez les grecs.
il y a aussi Moravagine de Cendrars et
On part sur les traces de l’écrivain Varlam Chalamov auteur des Récits de la Kolyma qui aura passé 20 ans de sa vie au goulag.
merci christiane
et merci de votre regard sensible et juste à 12h26.
et aussi, il y a
La Chute d’Albert Camus.
Absalon, Absalon ! de William Faulkner.
Oui chacun peut cliquer à 18h50. Ça économise de l’énergie aussi.
Autant vous dire qu’il s’agit du programme de Pâques à Aix en Provence
http://www.festivalpaques.com/fr/spectacle/186/generation-aix
Serkin, sa clique, et ses claques.
@point à la ligne
« Stalker » a commencé et jamais fini une thèse sur l’oeuvre de Julien Green, il faut y voir une vertu pour son travail aujourd’hui édité. Le temps des livres reviendra après la mort des ipodés ce qui ne saurait tarder.
ils redeviendront culte en 2075 dirfiloo..les parpaings devenu trés chics serviront de serre livre..t’enverras des posts sur le pendule de térezoune pour savoir au finiche si elle a des couilles
salut à tous,
et voilà, j’ai encore perdu du terrain, et la RDL creuse l’écart: 5 heures de retard, maintenant. Je viens de terminer de déjeuner et vous êtes déjà en train d’entamer le dîner, D très probablement; lui il est à table toute la journée, sinon il digère et raconte ses souvenirs (souvent intéressants et amusants)
@Jean Langoncet
Je ne perds plus mon temps à considérer certains commentaires de Phil, car la consternation toujours égale, que provoquent ses propos me font hésiter entre rictus et franche rigolade; toutes choses qui déforment le visage.
La guerre reprend entre la vieille France socialiste de Tonton et l’Italie.
« Puisque la presse italienne a largement ouvert ses colonnes à tous les « bons conseilleurs » – « Amnistiez, amis italiens ! » – de la gauche française, laissons le dernier mot à Cesare Martinetti, correspondant à Paris de La Stampa, (le « journal de la Fiat »…). Dans « l’article très hostile » que Fred Vargas s’est bien gardée de reproduire, il énumère les mesures de clémence prises par l’Italie en faveur des anciens artisans de la lutte armée, y compris ceux qui ne se sont jamais repentis ni dissociés : « Je voudrais suggérer aux militants d’Action directe de demander l’asile politique en Italie. Il y a là-bas des lois qui prévoient diverses manières de les soustraire à l’état d’urgence qui, ici, en France, les tient enfermés depuis dix-sept ans dans des prisons spéciales d’où ils ne peuvent même pas sortir pour être soignés. »
Télérama
renato dit: 1 avril 2019 à 20 h 29 min
@Jean Langoncet
https://www.alfacastaldi.com/vintage-e-modern#immagine-11
Bel imprimé
Quand Serge Quadruppani adresse une lettre ouverte au PDG des editions du Seuil, c’est à lire.
LeMonde numérique parle de Lagerfeld en écrivant « Kaïser ». Marie Sasseur, refilez un coup de pompe au correcteur du Monde.
L’ARME DU ROMAN :
ROBERTO SAVIANO
PRÉSENTE « BAISER FÉROCE »
Mardi 2 avril 2019 – 17h00 à 19h00
Amphithéâtre Emile Boutmy – 27 rue Saint-Guillaume 75007 Paris
Dans le cadre du Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po,
Quand la gôche de St Germain des Prés est impatiente de lire un polar de Battisti qui vient d’avouer ses crimes devant la justice italienne et au passage de se payer leurs têtes , c’est à lire.
« On n’a pas envie de lire un roman de lui maintenant, ce serait un peu indécent » a estimé Gwenaëlle Denoyers, interrogée par France Inter. Pour elle, les aveux de l’ex activiste d’extrême gauche italien ont été « un choc » . La parution du dernier livre de Cesare Battisti n’a pour autant pas été abandonnée par l’éditrice. « Je pense qu’on se laisse la possibilité de publier ce roman l’année prochaine ou dans deux ans » a-t-elle déclaré.
https://www.livreshebdo.fr/article/le-seuil-reporte-la-publication-dun-roman-de-cesare-battisti
Phil, ne vous faites pas mal, à lire pour nous ce qui ne nous intéresse pas.
« rudbyman complétement con qui plait à dédède »
Ce ne sont pas du tout mes goûts. Demande à jazzi, il sait.
Nobel déprimé
https://vimeo.com/37021142
ne voulant pas risquer de gacher votre soirée et encore moins votre nuit, je vous l’ avoue, du matin vers 7 heures, c’ était un poisson d’ avril.
Plutôt balourd, il lui manquait l’ eau.
Merci à vous christiane de votre finesse interprétative. Je lie cela à votre » amour » des gens et à l’intérêt sincère que vous leur portez.
Suis ravie du retour d’ Annelise Roux.
Le chimpanzé Congo est l’auteur d’environ 400 toiles abstraites, dont une aurait été accrochée chez Pablo Picasso.
Il a appris à peindre aux côtés de l’artiste et zoologiste Desmond Morris dans les années 50.
400 toiles du chimpanzé Congo acquises par le Centre Pompidou
@claudio,lu dans wiki:
JR a recouvert l’extérieur de la favela Morro da Providência, à Rio de Janeiro, d’immenses photos de visages et de regards de femmes. « C’est un projet fait de bric et de broc, comme la favela elle-même.
avez vous vu?
Effectivement, Paul Edel, je ne connais pas M. Quadruppani, mais on peut dire qu’il pense haut.
https://lundi.am/Lettre-ouverte-a-Hugues-Jallon-President-des-Editions-du-Seuil-a-propos-de
Merci, cet article donne envie de le lire davantage.(Sur ce qui le liait à sa chatte disparue, on ne saurait mieux dire. C’est ce qui m’est arrivé avec Gustave).
En ce moment il y a Indépendance Day Résurgence sur TMC (la 10) et c’est genial. La terre va être sauvée
« Quand Serge Quadruppani adresse une lettre ouverte au PDG des editions du Seuil, c’est à lire. »
L’attrait caché de PaulEdel pour Ulrike Meinhof ! Il nous cachait ça, le petit polisson…
Mais où est Bérénice ? (ah, peut-être faut-il demander, plutôt, où est Titus. M’enfin on a toujours suoù était Titus, du côté du pouvoir plutôt que de celui du possible. Bérénice, elle, serait-elle « barrée » ?
Le choix de la violence est toujours réactionnaire, peu importe l’idéologie qui l’inspire ou le suscite. D’ailleurs, je me demande pourquoi ces gens ne savent produire que des textes indigestes : est-ce une autre forme de violence ou c’est pour faire intelligent ?
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