Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise
Il fut un temps où la littérature anglaise avait l’accent français. Au propre comme au figuré. C’était un temps où la France passait pour une nation certes littéraire, mais aussi pour un pays de grammairiens. Rien à voir avec le fait que le français fut la langue des grandes cours aristocratiques d’Europe au Grand Siècle et au siècle des Lumières. Ce n’est pas non plus une simple question de snobisme, phénomène inverse à l’anglomanie affectée chez certains happy few parisiens dans l’entre-deux-guerres. C’est bien d’une profonde tendance de la prose anglaise qu’il s’agit.
Virginia Woolf s’en était fait l’écho dans une entrée de son Journal en 1928 où elle formait le projet d’écrire un article justement intitulé « On not Knowing French ». Elle est représentative de la dernière génération d’écrivains anglais qui s’enorgueillirent d’une influence française avant de se tourner vers l’Amérique. Gilles Philippe, professeur à l’université de Lausanne, l’évoque dès l’entame de son French style (248 pages, 20 euros, Les impressions nouvelles). Une enquête davantage qu’un essai sur le moment français de la prose de anglaise ; c’est à dire, si l’on a bien compris : de langue anglaise, encore qu’il impose une étrange restriction à son champ de recherche lorsqu’il précise ne pas retenir James Joyce « qui ne saurait être revendiqué par la littérature anglaise, au sens que nous donnons à ce terme : il n’a vécu en Angleterre que très épisodiquement ».
Il met l’accent sur l’accent tel qu’il l’a perçu en se mettant à l’écoute de la production littéraire outre-Manche de 1880 aux années trente. Comme si, jouissant du privilège bien établi de régenter l’immense territoire de la poésie, sa langue avait en contrepartie renoncé à occuper celui de la prose. Ils s’étaient convaincus que le style, c’est la France. Un Yalta en quelque sorte. A ceci près que le français semblait avoir le monopole de son territoire quand l’anglais disputait celui du sien à l’italien et l’allemand.
Spécialiste du génie de la langue française auquel il a consacré plusieurs livres, on dira qu’il a l’oreille fine, quoique légèrement orientée. Rien ne lui a échappé de francophile, voire de francolâtre, dans le commentaire et la critique parus dans ce temps-là, notamment dans la revue The Criterion, leur Nrf., qui parut sous la direction du poète et critique T.S. Eliot de 1922 à 1939 et demeure pour le chercheur un champ d’observation sans égal.
Qu’appréciaient-ils donc chez nos écrivains qui leur fit exprimer une telle gratitude à leur endroit ? D’abord et avant tout ce qui leur manquait : le souci de la langue dans ce que cette préoccupation peut avoir parfois de plus technique, un gros mot semble-t-il dans leurs cercles lettrés. Ainsi chercherait-on en vain l’équivalent anglais du fameux article de Proust sur le style de Flaubert. Pour le reste, le style est l’homme même, il n’y a pas à en sortir. Donc une personnalité capable d’user du langage de tous pour en faire le langage d’un seul.
En fait, il semble que lorsqu’ils se sont posés la question du style, plutôt de chercher dans leur propre tradition littéraire qui y répondait et comment, ils aient préféré trouver la réponse en France du côté de Flaubert : combinaisons rythmiques, style indirect libre, refus d’user deux fois du même mot dans un même paragraphe… D’autres doivent au Rémy de Gourmont de la Culture des idées (1930) et à sa théorie de la dissociation des idées. D’autres tel Yeats à Zola, ou Conrad à Anatole France. D’autres encore, tel Henry James, ne jurait que par le génie de Renan tenu pour le plus grand styliste français de son époque : « magique », modéré », exact », « sans défaut »…Il est vrai que le même s’était enthousiasmé avec autant de ferveur pour Sainte-Beuve, Eugène Fromentin, Eugénie de Guérin, Edmond Schérer, George Sand, Pierre Loti… Mais beaucoup en revenaient encore et encore à Flaubert tel Lytton Strachey qui n’avait pas trop de superlatifs pour louer son élégance, son souci du rythme.
Au fond, davantage que d’«influence », c’est de « référence » qu’il conviendrait de parler ici. A titre d’exemple, Gilles Philippe a raison de citer le cas d’Edgar Poe qui, à une certaine époque en France, était cité à tout propos comme référence alors que son influence était faible. Mais s’agissant de la forte présence du style français dans le discours littéraire anglais, comment distinguer la référence de l’influence ?
Le processus semble tellement diffus, impalpable, implicite, transparent qu’on peut se demander s’il suffit d’effectuer un minutieux repérage des tours stylistiques dans le roman anglais à la charnière des XIX et XX ème siècle, parfois mis en parallèle avec les traductions anglaises des œuvres de Flaubert et de Zola. Ou s’il est raisonnable de pratiquer un si grand écart en regroupant Lord Jim et Madame Bovary au motif qu’ils partagent un même jeu sur l’impersonnel et la substantivation des verbes. Pour y parvenir, Gilles Philippe n’hésite pas à sacrifier ce que la qualité d’auteur peut avoir d’individualiste au profit de « la dimension collective des faits de style ». De quoi offrir un portrait de groupe à travers une vision panoramique plutôt qu’une somme de miniatures détachées les unes des autres et sans lien apparent.
L’exploration de ce moment français des lettres anglaises montre qu’elles ont été surtout les victimes consentantes d’une illusion née du goût du dépaysement et encouragée par le prestige dont jouissait alors la littérature française. De quoi en tout cas prendre la mesure de la domination de Flaubert sur les Lettres. Reste à savoir si ledit prestige était usurpé. On peut s’amuser à pêcher dans ces romans un certain nombre de calques syntaxiques ou de gallicismes lexicaux (to assist at plutot que to attend etc)., qu’est-ce que cela prouve sinon une certaine sensibilité à l’air du temps ?
Gilles Philippe le sait bien qui s’autorise in fine un saut en dehors du cadre qu’il s’était fixé afin de montrer que l’analyse syntaxique n’épuise pas la description du fait syntaxique. Pour expliquer ce qu’a pu être « le sentiment du bien écrit » par lequel les Anglais se sont persuadés que les Français écrivaient bien, il compare les différentes traductions de l’incipit de The Stranger d’Albert Camus : « Mother died today », « Maman died today », « Today, Mother has died », « Today, Maman died » (on lira à ce sujet l’article éclairant de Ryan Bloom dans le New Yorker).
Virginia Woolf se demandait comment on pouvait éviter de bien écrire dans une langue qui possède des mots tels que « amertume » ou « pierreries ». A la réflexion, on peut, hélas.
(« Gustave Flaubert » D.R. ; « Henry James » photo D.R. ; « T.S. Eliot » photo George Douglas)
805 Réponses pour Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise
« Perplexe, elle a répondu que, bien que personne qu’elle connaisse n’admettrait voter pour Le Pen, beaucoup de juifs français l’ont fait. Et, pointant les années de persécution que sa famille et ses amis ont vécu dans les banlieues de Paris, elle a demandé : « Pouvez-vous les blâmer ? ».
« Certains commentaires me font rire, moi je suis juif et je vote FN mais de plus, j’en suis adhérent depuis deux ans et je n’ai jamais vu ou entendu des propos antisémites ou bien racistes !!!! »
Deux échantillons glanés sur le net (terre d’israël, times of Isrel)…et pendant ce temps là, les agrégés du blog, mentalement désagrégés, rejouent inlassablement les années trente…Il leur faudra pourtant bien se réveiller un jour!
Il ne retient pas Joyce, ce qui se conçoit, mais pourquoi Yeats, mille fois plus irlando-irlandais caricatural que Joyce l’universel? Et puis Eliot & James restent des Américains bon teint, tout de même.
Je suppose qu’il analyse Meredith, Galsworthy, Forster & Hardy, qui se sont abreuvés de grande prose dix-neuvièmiste. Et Wilde, fou de nos décadents.
Au 19e, une fois l’épisode napoléonien terminé, on a cessé de se faire la guerre avec les Anglais, on a même combattu ensemble contre les Russes, en Crimée. On a pu commencer à s’apprécier mutuellement: le résultat, l’importation du foot & du rugby via Le Havre.
référence, prestige, ah ben c’est fort bien tout ça, et quand tirer un trait est impossible on peut toujours réécrire…
Pas si brève que ça, Passou, l’influence française sur les auteurs anglais !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Perroquet_de_Flaubert
Sans attendre la retraite, Bloom pourrait écrire une passionnante étude sur l’influence de la littérature anglo-saxonne (anglaise et américaine) sur la littérature française ?
« profonde tendance de la prose anglaise » ?
Je reste sceptique. La prose de Thomas Hardy serait-elle pleine de romanisme ? Il ne semble guère.
Influence culturelle, certes. Le monologue intérieur inventé par un Français, Edouard Dujardin, influença Virginia Woolf et Joyce. Bon. Et alors ?
Je ne comprends pas bien de quoi du reste il est question.
ribouldingue, vous aurait-il échappé que des juifs d’extrême droite font aussi partie du peuple juif ?
Vous croyez révéler le grand secret. En fait, vous découvrez l’eau chaude.
Vous ne faites que montrer votre bêtise et votre immense ignorance. Vous êtes tout simplement pitoyable.
Figurez-vous que parmi les Juifs il existe aussi de véritables gangster. Oh, mon D.ieu ! shocking… Vous méritez le bonnet d’âne de la rdl.
Mieux à faire que cela, Baroz, je préfère donner vie aux textes non encore connus en notre langue. Je laisse la critique littéraire aux experts très experts: j’ai un peu de mal avec les méta-discours.
Dommage que la littérature française n’ait pas davantage puisé dans la littérature anglaise : Fielding, Smolett, Thackeray, Austen, Les Brontë, Dickens, Collins, Gaskell, G. Eliot etc. Elle se serait dégagée plus rapidement d’une certaine étroitesse. C’est le mérite de Proust, grand admirateur du Moulin sur la Floss, de l’avoir compris.
Une bonne partie du malentendu des écrivains français lisant les écrivains anglais tient dans les mésaventures de Voltaire lecteur de Shakespeare, et de Casanova lui démontrant qu’il n’y comprenait rien.
« afin de montrer que l’analyse syntaxique n’épuise pas la description du fait syntaxique. » (Passou)
Jouissif !….
Nous autres, sommes en grand retard sur tout cela, qui est de la plus haute importance !
« Figurez-vous que parmi les Juifs il existe aussi de véritables gangster. Oh, mon D.ieu ! shocking… Vous méritez le bonnet d’âne de la rdl. » (Wiwi)
Rassurez vous, ribouldingue, vous êtes loin de prendre ma place !
Bloom, avez-vous lu la préface de Darrieussecq à sa traduction de Joyce? J’aimerais connaître votre avis. (Pour « Darrieusecq », mon correcteur orthographique propose « équarisseuse »!)
Que dire de l’influence, voire du style de vie, de Jean Genet sur Edmund White, qui lui a consacré une remarquable biographie dont je fais actuellement mon miel !
C’est le mérite de Proust, grand admirateur du Moulin sur la Floss, de l’avoir compris.
Je me demande d’ailleurs, s’il ne faut pas voir dans cette influence des anglais sur Proust -notamment dans le portrait comique-, de Thackeray à Dickens, une des raisons du refus du manuscrit de Swann par la NRF alors en plein délire franco-français : Gide, Rivière, Schlumberger etc.
« j’ai un peu de mal avec les méta-discours. »
Me too, Bloom !
Le refus, exclusivement de Gide, anglophile, est plus complexe, Chaloux !
SCOOP
Mad Martinez, le patron moustachu des voyous de la CGT va être capturé et enfermé avec ses proches -état d’urgence oblige- au Fort de Vincennes !
Son régime sera sévère : 24 h/24 vidéo des discours de Donald Trump, sous titrés en arabe classique …
Libérez les raffineries !
Plutôt que de retirer la Loi Travail, castrée, ne vaudrait il pas mieux retirer le gouvernement dans sa totalité, et payer un casque neuf, et un scooter vintage à ce Petit Bedonnant inutile qui ne sert à rien…. ?
Eh Oh, Riboulbitenzinc, de 10h et des brouettes, faut pas pousser ! le FN, pas antisémite? Moins que les gauchistes, d’accord, mais de là à considérer ces nazis comme de grands amis d’israêl, faut pas pousser pépère dans la boîte à gants !
Quant au papier d’Assouline que je n’ai pas (enore lu) , je l’aime déjà, car je suis en pâmoison devant mon cher Gustave.
« Nous autres, sommes en grand retard sur tout cela, qui est de la plus haute importance ! »
« Les cours en ligne se structurent » (attention aux liens comiques) et les fondamentaux sont bons, donc…
Oh, j’ai eu l’impression, en lisant le billet, que c’est en pensant à Bloom que notre hôte l’a écrit… et puis je me suis souvenue de mes professeurs de collège : déjà, l’on m’apprenait que le français était la langue de l’écrit, l’anglais celle de l’oral, et l’allemand, celle de la pensée…
La laideur de ce crapaud minable de Flaubert m’épouvante.
Il est vrai que je suis d’une grande sensibilité…. pas jusqu’à prendre fait et cause pour ces Palestiniens crapuleux, faut pas exagérer !
Israël vaincra !
« ribouldingue, vous aurait-il échappé que des juifs d’extrême droite font aussi partie du peuple juif ?
Vous croyez révéler le grand secret. En fait, vous découvrez l’eau chaude. »
Vous ne vous en sortirez pas aussi facilement, mon cher WG. Les juifs qui vivent dans la vraie vie voient tous les jours une réalité aveuglante: la gauche et les écolos en particulier, sont partisans de laisser entrer sans limites des populations qui leurs sont foncièrement hostiles (un musul. peut-être Kamel Daoud, disait récemment qu’elles tétaient l’antisémit. avec le lait de leur mère) et qui sont déjà passé à l’acte en France même, sans parler de l’obsession d’éradiquer Israël. Il ne s’agit pas de juifs d’extrême droite, ou très peu. Il s’agit de juifs au comportement parfaitement rationnel qui veulent sauver leur peau et savent parfaitement qu’ils n’ont strictement rien à craindre du FN. Ils ne sont pas tous agrégés, mais ont tous beaucoup plus de bon sens que vous. En 2012, 13.5% des juifs ont voté Marine Le Pen, contre 18% de l’ensemble de la population. Après l’année terrible 2015, je suis prêt à parier que leur vote aujourd’hui serait pratiquement le même que la moyenne générale, si ce n’est supérieur…Parfaitement rationnel, mon cher WG.
Ah, et puis après Paul Edel il y a quelques jours, voici que c’est l’anniversaire de Thierry Kron aujourd’hui. Il ne veut plus participer à ce blog, mais cela ne devrait pas nous empêcher de lui souhaiter la meilleure année possible : d’autant qu’il me manque, à moi !
En mettant de côté la traduction d’une langue l’autre, au XIXème, il était élégant d’emprunter locutions syntaxiques ou expressions spécifiques et d’en émailler son texte. Dans Histoires extraordinaires Edgar Allan Poe use et abuse de ce procédé.
En gardant Edgar Allan Poe, lorsqu’on lit une de ses nouvelles traduite en français, une note en bas de page signale que, ce petit groupe de mots en italiques, eh bien c’est.en français dans le texte source, en anglais donc.
Sous l’influence amicale d’Oscar Wilde, Gide, décoincé, s’était fait le chantre de la pédérastie joyeuse et assumée, Chaloux. Proust, chantre de la « transposition » de genre : Agostino devenant Albertine, les jeunes filles (folles) en fleurs passablement lesbiennes ou le grotesque homosexuel Charlus avaient de quoi rebuter l’auteur de Corydon. Sans parler du snobisme mondain de Proust.
Ce dernier était un homme de la dépense et de la générosité, jusque dans son verbe. L’austère protestant Gide donnait plutôt dans l’économie de moyens et le radinisme. Tout les opposait. Jean Genet en fera les frais, qui, après une visite au « Maître », rue Vaneau, lui écrivit pour lui demander de l’argent !
(intéressante lettre à Gide publiée dans la biographie de Genet par Edmund White…)
La double influence littéraire anglo-saxonne et française, vaste problème !
Hugo traduisant Shakespeare, Baudelaire Edgar Poe, Gide Conrad, Giono Melville…
Et que dire du rapport à la langue germanique, dont WGG nous parle régulièrement à travers ses propositions de traduction !
//c’est l’anniversaire de Thierry Kron aujourd’hui. Il ne veut plus participer à ce blog //
Il en avait assez de se faire mordiller par les roquets superflus à la D.
le site Fabula, qui signalait le mois dernier la parution du livre, donne accès à son introduction :
Jibé dit: 24 mai 2016 à 13 h 22 min
Allons allons l’ami, Gide n’était pas pédéraste mais pédophile.
Comme Montherlant, Tournier, Matzneff.
celle de la pensée comme d’une entrée/sortie mais sans savoir laquelle
Thierry Kron, né le 24 mai 1946 à Lausanne ?
2+4+5+1+9+4+6=31 et 3+1=4
Jacques, il s’élève une discussion entre Proust et Gide à propos de certains « ridicules », dont Corydon fait le reproche à Marcel lors d’une visite chez lui. -Voir Journal de Gide-. Proust répondant qu’il ne trouve pas les personnages en question « ridicules ». D’un autre côté, la lettre de Marcel à Gide après la réédition des Nourritures Terrestres, mettant en scène Céleste Albaret, et tout de même d’une rare insolence (« Nathanaël, je te parlerai des amies de Monsieur » etc…).
Jacques, ma réponse pourtant bien innocente en attente de m.
Chiffre 4
Personnalité : Le nombre 4 symbolise une réalisation concrète, les fondations et la matière. Vous possédez sans doute de très bonnes capacités à construire et à réaliser un projet, le sens de la persévérance et de l’ordre. Le 4 est assimilé à la Terre et donc, profondément lié à l’aspect matériel des choses. Cette caractéristique fait de vous quelqu’un de très efficace professionnellement, mais beaucoup moins doué sentimentalement. On vous reproche souvent votre manque de sensibilité et de compréhension, en effet, comme vous ne vous posez pas énormément de questions concernant ce que vous ressentez, vous ne vous mettez que très rarement à la place des autres. Vous ne le faites pas par égoïsme, vous n’avez simplement pas ce réflexe. Vous attachez beaucoup d’importance à votre environnement matériel, à votre confort, à votre maison. Vous êtes soigneux, voire un brin maniaque. Cette tendance vous restreint parfois, et créait un frein à votre créativité et à vos éventuelles envies d’évasions. Vous sacrifieriez volontiers des bons moments pour améliorer votre confort au sein de votre lieu de vie. De même, vous voyez les choses dans la durée et non sur l’instant. Mais c’est aussi une grande qualité qui vous assure, à vous et vos proches, une vie stable et bien ordonnée.
Hugo, oui, mais François Victor.
VH, lui, assimilait l’anglais a « Du français mal prononcé » Il est vrai que l' »expiulchionne » de Jersey résonnait encore à ses oreilles.
il est vrai aussi que c’est assez juste au moins pour le français du Moyen Age tel qu’il s’écrivait outre-manche….
Bon anniversaire, Thierry !
C’est vrai que vous manquez à la RdL, vous en étiez la perle aristocratique, la lune changeante, la tige de jade flexible, l’amuseur de vrais berbères …
Bonne senescence ! Y aura t il assez de gâteau pour supporter toutes les bougies du gâteux ….
Not in my mind to make confusions, but, until i announced my intention to discuss about Orlando’s représentation by Cassier’s, the 2 french blog holder’s, Assouline & Edel, take interest on Woolf’s creating process, what of a bride subject, … l’effet buvard.
Nice spirit connection.
Chaloux dit: 24 mai 2016 à 13 h 58 min
Jacques, réponse passée,
C’est intéressant, ce qu’elle écrit sur Joyce, Marie D., Chaloux. Elle a raison de parler de cette familiarité très exclusive que procure la fréquentation d’une oeuvre réputée hermétique. Cela dit, je ne comprends pas qu’elle ait sauté le 1er « chapitre » de Ulysses car la difficulté va grandissant au fur et à mesure que l’on progresse dans ce « roman ». Le 1er tiers est de la même veine que la fin du Portait (le roman, pas l’essai), ensuite ça se complique sacrément. J’ai pris 3 années à le lire, avec un livre compagnon qui m’a éclairé sur toutes les références qui me passaient au-dessus de la tête.
Je vois qu’elle s’est rendue à Sandycove avec la responsable actuelle du livre à l’Institut Français: personnellement, le musée Joyce m’a un peu flanqué le cafard (le masque mortuaire), que j’ai essayé de chasser en me baignant dans l’eau glacée du 40 foot, la baignade pour homme avoisinante (c’était là qu’était stationné le 40 foot regiment).. La semaine qu’y passa Joyce avec Olivier St John Gogarty & ce cinglé de Tench est un mauvais souvenir que Joyce évacue au début de Ulysses. De là date sa brouille avec Gogarty, le grassouillet maitre es-conversation spirituelle et scabreuse, sorte de Wilde bis dont il avait le talent mais pas le génie.
Je lui préfère le JJ Centre, présidé par le merveilleux Senateur David Norris, joycien émérite & défenseur des droits LGBT, qui est à l’origine, à lui seul, du referendum sur le mariage gay.
Je trouve étonnant la façon dont elle orthographie Bloomsday en 2 mots. Ne jamais oublier que ce jour de liesse joycienne fut initié en 1954 par de très grands écrivains, Anthony Cronin (immense chroniqueur de Dublin) & Patrick Kavanagh, le plus grand poète irlandais de la mi-20e s. auquel il faut ajouter le cousin de Joyce, Tom.
Que l’événement soit devenu un peu commercial, soit, mais c’est de bonne guerre. Rien à côté du Salon du livre
J’aimerais vraiment avoir suffisamment de temps pour adapter Finnegans Wake, en me basant sur la version courte qu’a produite Anthony Burgess et qui est la seule que j’ai feuilletée…Il me semble que pour bien faire, il faudrait une édition bilingue qui permette à l’oeil d’aller d’une langue à l’autre…
Bravo en tous cas pour cette initiative: Joyce était aveugle à la fin e sa vie, il ne voyait plus que de l’intérieur, ou plutôt n’entnediat plus que l’intérieur, des voix qui prenaient la suite de chef d’oeuvre de pornographie littéraire qu’est le monologue de Molly Bloom (tout est noyé dans un flot quasi menstruel, et donc acceptable).
Je jetterai un oeil sur son adaptation & trouverait peut-être à nourrir les conférences que mes amis irlandais m’invitent à donner l’an prochain sur « traduire Joyce »…Merci du tuyau en tout cas.
Bloom, M. Darrieussecq est généralement beaucoup plus intéressante que les romancières qui lui tombent régulièrement dessus (ma remarque à propos de mon correcteur ne la visait pas). Du moins aime-t-elle vraiment la littérature. Je relis le texte -mais je crois que je vais acheter le bouquin-, et j’y reviens. (J’entre chez Joyce en ce moment, après l’avoir plutôt feuilleté jusqu’ici, sous l’amicale insistance d’une de mes amies qui en est spécialiste). Ce qui m’a frappé à la première lecture de cette préface, c’est cette nécessité d’un « combat », d’un « duel » contre lui dont parlent d’autres d’écrivains (page 14) et qu’elle reprend.
à propos de Gide et de la pédérastie : Gide disant à un petit marocain « si on te demande qui c’était, tu répondras : Monsieur Claudel » !
Référence ou pas à ce que dit Michel Onfray dans une analyse théâtrale centrée sur Juliette de Shakespeare (Roméo étant au bain)
In fine, le substrat de l’amour, c’est la pulsion de mort.
[…]
Les vérités d’une société, ce sont les mensonges sociaux, c’est à dire les mensonges nécessaires à la cohésion sociale.
Je n’ai pas l’expérience du combat avec Joyce, tout s’est fait en douceur, sur le temps long: premier contact avec Dubliners, puis le Portrait, ensuite Exiles, que je devrais relire car contrairement aux pièces de Synge ou d’O’Casey, qui m’ont laissé des empreintes indélébiles, je n’ai pas souvenance de cette pièce qu’il aimait voir traduite en français non par Les Exilés, mais Les Exils. Puis les poèmes satiriques, comme Gas from a Burner & The Holy Office, et les recueils constitués (Chamber Music, Pomes P.). Et puis The Dead, plusieurs fois, jusqu’à en connaitre des morceaux par coeur… J’ai du débuter Ulysses dix fois, la première à Belfast, un jour de printemps pluvieux. La dixième fut l’embarquement pour Ce fut un long voyage que j’ai terminé il n’y a pas si longtemps: mais quel récompense! Après les fastidieux pastiches des méthodes Berlitz et le recopiage de pans entier de Thom’s Dublin Directory 1904, on tombe sur le bouquet final, la logorrhée érotico-porno de Marion Bloom née Tweedy, d’une franchise désarmante. Un combat, non, une lutte, entre frères – good game, thanks…
Je lirai Ulysses à haute voix le 16 juin, pas à Dublin malheureusement.
Il y a eu un moment français dans l’anglais également au XVIIe siècle, en particulier avec Swift. C’est un délice que de lire cet auteur dans le texte original, qui se déguste avec une facilité incomparable. Depuis, il me semble que la langue anglaise est devenue obscure, trop baroque, et que l’influence américaine n’a pas arrangé les choses.
Bon mais l’english il y a quand même du saxon, dedans, de même que l’allemand, bien sûr…
« plutôt de chercher dans leur propre tradition littéraire »
Oscar Wilde a été influencé par Huysmans, notamment dans « Le Portrait de Dorian Gray ». Mais la prose de Wilde est encore plus recherchée, presque maniérée, au bon sens du terme. On sent l’influence grandiose de Mallarmé.
Les Juifs n’auraient rien à criandre du FN ? Vous délirez et les Juifs qui pensent comme vous sont tout aussi délirants.
Klarsfeld, lui, a fait savoir qu’il s’exile illico presto si par malheur le FN arrivait au pouvoir.
Il y a des Juifs fascistes (en Israël aussi et surtout là);
il y a des Juifs gangsters et c’est pas d’aujourd’hui ; déjà à Odessa du temps de ma grand-mère, il habitait en plein centre-ville quasiment, la bande à machin, dont j’ai oublié le nom et dont parle une nouvelle de l’autre écrivain d’Odessa qui est mort torturé par le KGB, dont j’oublie aussi le nom;
il y a aussi de gros c.ons parmi les Juifs.
L’auteur parle notamment su « subjectivisme issu de Flaubert ». Je ne comprends pas. Flaubert se caractériserait bien plutôt par son « objectivisme ». Que veut-il dire ? Mystère et boule de gomme.
On peut voir des affinités d’esprit évidentes entre Flaubert, Thomas Hardy et Theodor Fontane. Dans leur monde, dans leur style, dans leur « écriture ». C’est une question d’époque, l’époque naturaliste. Madame Bovary d’un côté, Effi Briest de l’autre, qui commence par une longue description du jardin et de la maison d’Effi à la manière de Flaubert. Mais chacun a aussi ses spécificités indéniables. Je veux bien qu’il y ait eu en Angleterre un engouement pour la littérature française. Mais c’est compté sans l’importance de John Ruskin sur Proust, qui définirait alors un moment anglais de la littérature française ?
C’est Isaac Babel.
Michel, c’est à Isaac Babel que vous pensiez, et en effet dans les « Récits d’Odessa » se détache la figure de Bénia Krik, qui règne sur le monde des voleurs dans le quartier juif. Au demeurant, Babel était un très bon connaisseur de Flaubert…
En plus l’auteur ne parle même pas de l’influence d’Edouard Dujardin sur Joyce et v?. Woolf pour le monologue intérieur. Je commence à me poser de sérieuses questions sur cet universitaire suisse…
Oui, c’est ça en effet CP, Bénia Krik.
Oui, Babel était très influencé par Flaubert et surtout son fils spirituel, Maupassant.
Un lien vaut mieux que deux tu lauras… (pour Paul Edel qui n’a entravé que pouic!)
Extrait (Introduction) de French Style. L’accent français de la prose anglaise:
Bloom
l’accent irlandais, pas facile ..
« Les Juifs n’auraient rien à criandre du FN ? »
On voit pas bien pourquoi… Tout le monde a à craindre du FN ! A commencer par le FN lui-même, d’ailleurs, c’est toujours ça de pris…
déjà à Odessa du temps de ma grand-mère, il habitait en plein centre-ville quasiment, la bande à machin, dont j’ai oublié le nom (Widergänger)
Si je ne me trompe, les quartiers où Romain Gary a passé son enfance et qu’il décrit dans « La promesse de l’aube », n’étaient pas toujours bien fréquentés non plus.
Je ne trouve pas le portrait de Flaubert, là-haut, à la hauteur de son génie. Mais c’est mieux comme ça : ça nous change des poses à la Chateaubriand et de la photogénie façon studios Harcourt.
« Les Juifs n’auraient rien à criandre du FN ? »
J’adore les « fautes » de frappe. Le criandre est le cri masculin par excellence (cri/andre). le cri qui tue, en somme.
Un FN – Qu’on me cuisine un Juif au coriandre !
Un Juif – Servez-moi un FN au fenouil !
Lytton Strachey (sans t), soit ! Mais certainement pas Virginia Woolf : il n’y a en tout cas aucune mention de Flaubert dans ses écrits littéraires et autobiographiques. En revanche, Arnold Bennett est un admirateur de Maupassant… Arnold Bennett, ennemi juré du groupe de Bloomsbury qu’il considère comme un cercle d’intellectuels décadents, qui descend en flammes dans l’Evening Standard « Orlando » et rencontre ensuite Virginia Woolf… Dialogue rapporté par elle dans » Am I a Snob ? » :
(Bennett)- « I am sorry , Mrs Woolf, that I slanged your book last night… »
(Virginia Woolf)- « You can’t hate my books more than I hate yours, Mr Bennett. »
Il y a un écrivain français qui a beaucoup intéressé Virginia Woolf, et c’est… Madame de la Fayette (cf. « A Sketch of the Past »).
Merci de Nota pour le lien. Je comprends mieux après lecture .
Le 3 octobre 1922, Virginia Woolf écrit à Clive Bell : « ma grande aventure en ce moment, c’est assurément Proust. Eh bien , qu’est-ce qui reste à écrire après cela ?On doit poser le livre afin de chercher sa respiration. Le plaisir devient physique- on dirait un mélange du soleil, du vin, des raisons, de la parfaite sérénité et de la vitalité intense ».
Elle résume une grande partie de l’enthousiasme de la critique anglaise de l’époque. Mais il y a aussi, comme en France, des adversaires.
D.H. Lawrence condamne Proust en juillet 1927 dans une lettre à Huxley : « Trop de gelée, de l’eau.. »
. Le plaisir devient physique- on dirait un mélange du soleil, du vin, des raisons, de la parfaite sérénité et de la vitalité intense
Eh bien, qu’est-ce qui reste à écrire sur Proust après cela ? Le plaisir à Proust, c’est exactement cela.
Alba : »Mais c’est compté (sic) sans l’importance de John Ruskin sur Proust ».
J’ai un gros doute sur cette question. Proust a utilisé son « travail » sur Ruskin comme un palimpseste qui lui a servi à débusquer en lui-même l’immense écrivain qu’il était, dans une démarche qui ressemble bien davantage à l’écoute flottante des psychanalystes qu’à une réelle passion intellectuelle,- peut-être aussi de première rédemption. Il faut d’ailleurs noter que le « traducteur » avait un niveau d’anglais extrêmement faible qui ne lui aurait pas permis de « traduire » Ruskin si sa mère ne l’avait auparavant traduit (sans guillemets) pour lui, sans compter l’aide de Robert d’Humières (« ne laissez pas sans lumière votre fils etc…) et Marie de Bénardaky: ce qui signifie que, hormis les premiers textes publiés en français et le livre de La Sizeranne, Proust ne savait à peu près rien de ce qu’il allait traduire. Qu’il lui colle un peu de Ruskin aux doigts est une autre question. Il lui colle tout autant et même bien davantage de Balzac (Charlus), de Goncourt (Odette), de Baudelaire (Gilberte) etc.
Il me semble aussi que Proust a été la grande affaire des dernières années de Henry James. D’une certaine manière : enfin un écrivain français qui n’était pas un écrivain français…
La fascination pour Flaubert, c’est plutôt Gertrude Stein.
comment caser Le Rideau de Kundera dans ce billet, aucune idée…
La plus grande singularité de Proust, c’est peut-être qu’il contredit formellement la fameuse phrase de Valéry : »Les lions mangent du mouton ». Proust n’a jamais mangé de mouton. Il a toujours mangé du lion.
Chaloux bonjour. Etes vous sûr Proust ait été la grande affaire des dernières années de James ? si on regarde les dates de publication d’ »A la recherche « ,qui sont 1913 pour « du côté de chez Swann » et que Henry James est mort en février 1916, il a eu peu de temps ,pour méditer ne serait-ce que sur la toute première partie de l’œuvre. Et de plus, la guerre de 14 suspend ses activités littéraires.
Paul Edel, oui ! Lettre de D.H. Lawrence (alors qu’il attend les épreuves de « L’Amant de Lady Chatterley ») à Aldous et Maria, de Florence, en juillet 1927 (trad. Thérèse Aubray) :
… » Nous vous renverrons les livres. Proust trop visqueux -je ne peux pas le lire. « Les Faux Monnayeurs » intéressant en tant que révélation d’un état d’esprit moderne -mais c’est fait pour scandaliser et surprendre, pour « épater – fanfarons de vice*** ! » pas vrai.
Autre lettre à Huxley en 1928, où les « pervers » (dont Proust) ont essayé de se débarrasser de la conscience phallique, ou, du moins l’intellectualiser au point de la falsifier complètement, la conscience phallique, qui est la conscience fondamentale, et qui exprime, dans le meilleur sens du terme, le sens commun. »
Bon, je m’arrête, et ne cite pas les autres pervers selon Lawrence. Mais c’est assez amusant.
*** en français dans le texte.
« Il y a des Juifs fascistes (en Israël aussi et surtout là);
il y a des Juifs gangsters…………….
il y a aussi de gros c.ons parmi les Juifs. »
Donc WG, les 13.5% de juifs qui ont voté Marine Le Pen en 2012 (qui seraient sans doute beaucoup plus aujourd’hui) sont, soit des fascistes, soit des gangsters, soit des gros c.ons. Sans compter ceux qui sont membres ou élus du FN, encore plus fascistes, gangsters ou c.ons que les autres, je suppose.
Moi, je pense que ces gens font un calcul tout à fait rationnel: entre un FN marinisé et philippoté qui ne les menacera jamais physiquement et des centaines de milliers de gens (pas besoin de préciser plus) qui les haïssent, qui viennent parfois de pays ou le Protocole et Mein Kampf se vendent très bien et dont une frange extrémiste a commencé à les persécuter et même à les tuer, le choix est vite fait.
Je précise que je n’ai jamais voté FN, ni pour aucun parti extrémiste.
Proust ayant publié la toute première partie de la recherche ( » du côté de chez Swann ») en novembre 1913 et henry james étant mort le 28 fevrier 1916, son influence sur son oeuvre,n’ est évidente! d’autant que la guerre 14 suspend les activités de james.
Finalement, vous seriez le mieux placé, C.P., pour analyser l’influence française dans la littérature anglo-américaine, qui a duré et dure plus qu’un « moment » ? Voire le cas aujourd’hui de Paul Auster, par exemple !
Beau sujet de cours universitaire…
« Moment français », que Passou qualifie de surcroit de bref et illusoire !
Que veut-il dire par là ?
Paul Edel dit: 24 mai 2016 à 19 h 43 min
Paul E., je me suis fait la réflexion en l’écrivant, et pourtant je l’ai lu!
« Henry James described reading the book as “inconceivable boredom associated with the most extreme ecstasy which it is possible to imagine” – Il faut croire que James l’a lu en français.
Paul Edel, vous remarquerez que je ne parle pas de « l’influence » de Proust sur James, ce qui serait bien entendu absurde, mais de la lecture des premiers ou du premier Proust par James. C’est un fait assez connu et je m’imaginais bestement que vous le saviez!
A propos des Faux Monnayeurs, je ne sais plus qui (Cocteau?) dit à Colette : » C’est raté ».
Et Colette de répondre : »Oui, c’est raté mais ça n’a aucune importance ».
Toujours adoré ce mot.
16 novembre 1913 -28 fevrier 1916
27 mois, ce qui permet tout de même de lire un livre ou deux… Même dans une langue étrangère.
« (Cocteau?) dit à Colette »
J’ai traversé cet après-midi les jardins du Palais Royal, Chaloux, pleins de rosiers en pots en provenance du domaine de Saint-Cloud, une merveille !
Je précise que je n’ai jamais voté FN, ni pour aucun parti extrémiste.
Moi non plus. Mais à la réflexion, est-ce si sûr? Il devient difficile de déterminer où commence vraiment l’extrême droite.
Jacques, je vais aller voir ça, mais la dernière fois que j’y suis passé le jardin était fermé, sans doute pour cause de manifestation.
Mon pauvre ribouldingue, arrêtez donc de vous énerver pour rien. Il n’y a aucun juif élus du FN. Ça se saurait. Il y a en revanche certainement de gros c.ons de Juifs qui en sont membres ou qui votent FN. C’est de notoriété publique depuis de nombreuses années, mon pauvre ami, vous découvrez l’eau chaude !
Ils font certainement un calcul. Même les imbéciles calculent…! Ils calculent faux mais ils calculent, c’est certain.
Chaloux dit: 24 mai 2016 à 18 h 34 min
Arrêtez de nous accabler de vos sottises. On se reposera un peu. Le harcèlement des gros c.ons fatiguent.
« Il n’y a aucun juif élus du FN. Ça se saurait. »
Pas si sûr, WGG !
David Rachline, maire de Fréjus et sénateur du Var
http://www.ville-frejus.fr/mairie/les-elus/
Al-Baladinde : »Le harcèlement des gros c.ons fatiguent (Sic! prose de prof’ de collège) ».
Un « harcèlement » qui « Fatiguent » surtout l’art de conjuguer.
Chaloux dit: 24 mai 2016 à 20 h 06 min
Paul Edel, vous remarquerez que je ne parle pas de « l’influence » de Proust sur James, ce qui serait bien entendu absurde, mais de la lecture des premiers ou du premier Proust par James. C’est un fait assez connu et je m’imaginais bestement que vous le saviez!
___________
Regardez-moi cette espèce de lavette minable et prétentieuse qui tire ses information d’un article écrit en anglais en 1975 et qui vient prétendre que c’est très connu. Peut-on franchement se montrer plus bête et plus vaniteux ? Faut-il être misérable pour se faire ainsi sinistre imbécile.
Chaloux dit: 24 mai 2016 à 18 h 36 min
Il me semble aussi que Proust a été la grande affaire des dernières années de Henry James. D’une certaine manière : enfin un écrivain français qui n’était pas un écrivain français…
__________
La bêtise à l’état grandiose !
voilà en réalité sa source d’information à ce pauvre et bien misérable prétentieux de chaloux :
http://www.nybooks.com/articles/1975/03/06/one-of-the-family/
Albaladinde, j’ai lu cette information dans une bio de James que je n’ai pas sous la main. J’ai donc cherché la citation dont je me souvenais sur Internet. Je n’ai pas fait comme de toi de copier-coller en m’appropriant la prose d’autrui. J’espère que tu apprécieras cette preuve de délicatesse comme un exemple à appliquer à l’avenir.
Bien à toi,
David Rachline porte bien un nom juif mais il n’est pas juif. Non seulement il n’est pas juif mais il revendique sa non-judéité ! Il ne faut pas se fier aux apparences.
De même le nom ALBA qui n’est pas un nom juif mais qui est pourtant bien gravé dans le marbre du Mur des Noms au Mémorial de la Shoah.
D’ailleurs je ne vérifie pas, mais je me demande si la mention de la lecture de Proust par James ne figure pas dans le deuxième volume de Painter, que nous avons tous lu, en te lisant c’est une évidence.
Ce qu’a lu chaloux m’est totalement indifférent. Les gros c.ons m’indiffèrent. Ils ne méritent que le mépris.
Al-Baladinde, tu ne cesseras jamais de mériter mon rire.
David Rachline bien sur, Jibé, mais aussi Louis Aliot, le compagnon de Marine:
« Le père de sa mère était un Juif d’Algérie, originaire de Médéa6, qui fut naturalisé français par le décret Crémieux de 18707,8. Sylvain Crépon relève à ce propos qu’« Aliot ne manque également jamais de préciser que son grand-père maternel était juif, »
Et aussi (c’est du lourd!):
« Coulisses. Le Jerusalem Post du 13 avril a consacré un dossier de quatre pages, passé totalement inaperçu, particulièrement indulgent, voire conciliant, avec le FN, intitulé « Ces juifs qui votent FN ».
Rappelant notamment les propos de Marine Le Pen dans Valeurs actuelles (« Le FN est le meilleur bouclier pour les juifs ») et dans le Point (« La Shoah a été le summum de la barbarie »), il cite aussi le président de l’association France-Israël, Gilles-William Goldnadel, lequel, selon l’article, « ne vote pas pour le Front national, mais […] ne se considérerait pas en danger en tant que juif vivant en France, si Marine Le Pen était élue » en 2017. Pour le journal, « de plus en plus de juifs de banlieues, se sentant particulièrement menacés par l’antisémitisme musulman, estiment que le FN est le seul parti politique doté d’un programme susceptible de les protéger ». « Le parti, révèle-t-il, va certainement créer une organisation informelle avant l’élection présidentielle, spécifiquement destinée aux électeurs juifs. » Le groupe devrait être dirigé par l’élu FN Michel Thooris, avec qui Louis Aliot, vice-président du parti, s’était rendu en Israël en 2011. Compagnon de Marine Le Pen, celui-ci se confie par ailleurs longuement sur son grand-père maternel, de confession juive, André Salomon Sultan. À sa mort, c’est lui, raconte-t-il, qui a hérité de « l’étoile de David [qu’il] portait autour du cou ».
Pauvre WG, il ne connaît rien, ne comprend rien de ce qui se passe autour de lui.
C’est aussi dans la bio de Proust que ce gros c.on de chaloux a lu que (je cite le gros c.on) :
Il me semble aussi que Proust a été la grande affaire des dernières années de Henry James. (Chaloux dit: 24 mai 2016 à 18 h 36 min)
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la grande affaire…! Il était près de la fin… Ah, il a pas peur du ridicule, le gros c.on !
ribouldingue dit: 24 mai 2016 à 21 h 37 min
David Rachline bien sur, Jibé, mais aussi Louis Aliot, le compagnon de Marine:
« Le père de sa mère était un Juif d’Algérie, originaire de Médéa6, qui fut naturalisé français par le décret Crémieux de 18707,8. Sylvain Crépon relève à ce propos qu’« Aliot ne manque également jamais de préciser que son grand-père maternel était juif, »
__________
Vous espérez prouvez quoi avec ça ?
Au fond, c’est vous l’antisémite, qui veut entacher la communauté juive de France avec ce genre d’insanité. Aliot n’a strictement aucun droit de prendre la communauté juive en otage pour son infâme propagande. Le malheur, c’est qu’il trouve toujours sur son chemin des gros c.ons comme vous pour amplifier sa propagande ignoble.
Il est de notoriété publique que Gilles-William Goldnadel est un type d’extrême droite. Là encore vous découvrez l’eau chaude.
Up and Down
https://www.youtube.com/watch?v=qjmAy8Mn6PU
« Il était près de la fin… »
D’ailleurs, c’est bien connu, le 16 novembre 1913, Henry james SAVAIT déjà qu’il mourrait le 28 février 1916. Chaque matin, à partir de cette date, il cochait la date du jour sur un petit calendrier qui n’allait pas plus loin que le 27 février 1916, car il avait l’intuition qu’il n’aurait pas la force de cocher le 28, et passait quelques instants, après son petit déjeuner, à sculpter une quille. C’en serait bientôt fini du service militaire de la vie.
Va dodo, Alba.
Va déposer tes m… ailleurs, grosse outre de sottises ambulante et bloguée… !
Widergänger dit: 24 mai 2016 à 21 h 44 min
« Là encore vous découvrez l’eau chaude. »
C’est l’autre nom de la prose d’Alba.
James lecteur de Proust quasi à la toute fin de sa vie, c’est-à-dire dès la parution à compte d’auteur de « Swann », c’est vraiment trop beau !
… La fameuse lettre de Gide à Proust date de janvier 1914. La publication « à compte d’auteur » (mais c’était pas les souvenirs à ta mémé, hein, c’était La Recherche…) a été un coup de tonnerre chez les professionnels de la littérature.
Il ne faudrait pas oublier Willa Cather, dont le récit de la rencontre fortuite avec Caroline Franklin-Groult, nièce de Flaubert, atteste la vénération pour Gustave. Mais on est effectivement plus près de la génération de Gertrude Stein, si j’ose dire. Caroline a elle-même laissé un témoignage de cette rencontre. selon Cather, elle aurait dit quelque chose comme »Je ne sais pas si vous le savez, mais mon oncle fut un peu connu par ses romans, en son temps. Il s’appelait Gustave Flaubert » . On est entre Dames de bonne société… Ce qui n’empeche pas Willa d’éprouver à cet aveu un certain choc attestant sa dévotion Flaubertienne….
MC
MC
“J’aime Proust, je n’aime pas Henry James et cette emmerdeuse de Virginia Woolf.”
Claude Simon
@MC
J’avais acheté le livre de W. Cather sur Caroline Franklin-Groult mais je n’ai pas eu le temps de le lire. Il est tellement petit qu’il s’est perdu immédiatement dans ma bibliothèque.
Le jugement célébrissime de Claudel que j’ai toujours trouvé très drôle:
« Les analyses de Proust sont intéressantes, mais c’est l’analyse de la décomposition. Et puis, il y a autre chose dans la vie que ce peuple d’oisifs et de larbins. «
ça fait beaucoup de gros c.ons WG! Ils volent en escadrille comme disait Chirac! Aliot ne prend personne en otage, il est transparent sur sa famille, voilà tout. Je voulais juste montrer le caractère grotesque de vos élucubrations sur le danger « nazi » que représenterait le FN, selon vous et vos deux acolytes agrégés…
Je vois mal Goebbels mettre en avant un grand père juif, mais je dois manquer d’imagination sans doute. Quant à Goldnagel, c’est l’un des journalistes/essayistes les plus brillants que nous ayons la chance de pouvoir lire aujourd’hui. L’école Elisabeth Lévy/Causeur…Donne toi la peine de le lire. On le trouve sur Figaro Vox par exemple.
En attendant, passe une bonne nuit WG, tu en a besoin.
« les professionnels de la littérature »…. inénarrable ! Quel crétin, non mais quel crétin !
ribouldingue dit: 24 mai 2016 à 22 h 40 min
ça fait beaucoup de gros c.ons WG! Ils volent en escadrille comme disait Chirac!
___________
Ça vous étonne que la co.nnerie humaine soit au sommet de la gloire ?
Et en plus, vous en faites partie ! Réjouissez-vous ! Vous faites partie des élus…
Al-baladinde, il ne faut crier à l’imbécile (comme au loup) que lorsqu’il y a lieu. Gide, Morand, Léon Daudet etc… La Recherche est d’abord un événement pour certains écrivains, le public viendra plus tard.
Je voulais juste montrer le caractère grotesque de vos élucubrations sur le danger « nazi » que représenterait le FN, selon vous et vos deux acolytes agrégés…
__________
Dans ce cas, il vous faut aussi inclure parmi ces grotesques Serge Klarsfeld.
Vous n’êtes qu’un pauvre idiot ! Vous n’avez rien compris à ce qu’est la propagande du FN. Ce que votre petit cerveau est incapable de prendre en compte c’est la durée. La lente dérive vers l’ignoble une fois au pouvoir. Entre 1933, l’arrivée au pouvoir de l’hystérique, et la construction des chambres à gaz, en 1942, il s’est passé un certain temps comme dirait l’autre. Les choses ne se font pas en un jour. C’est ça que votre petit esprit ridicule n’arrive pas à comprendre.
Ce qui caractérise la réception de La Recherche, c’est souvent une profonde incompréhension.
Ça me paraît normal. Tout ce qui est vivant, nouveau, profond en art, et notamment en littérature, est forcément incompris. Il en a été de Proust comme du nouveau roman, comme Kafka, et comme bien d’autres. Les propos de Claudel en témoignent encore.
La littérature est un art difficile et il faut aussi du génie pour savoir l’apprécier. Ce qui n’est guère réservé aux chaloux du monde entier selon ce qu’il nous montre ici dans ses œuvres…
« ce peuple d’oisifs et de larbins. »
N’est-ce pas ainsi, en définitive, de tout temps et sous tous les régimes, qu’est constitué le genre humain : les riches et ceux qui travaillent à leur fortune ?
Widergänger dit: 24 mai 2016 à 22 h 51 min
Ce qui caractérise la réception de La Recherche, c’est souvent une profonde incompréhension.
Incompréhension à laquelle s’ajoutera bientôt la tienne, Al-Baladinde, dès que tu en auras ouvert le premier volume pour la première fois. Souhaitons que ce soit pour bientôt. Comme nous rirons, alors!
Faut-il classer les artistes dans la catégorie des oisifs ou des larbins ?
Qui disait que le diplomate Claudel avait l’allure d’un marchand de cochons ?
Jibé, vous savez bien qu’il n’y a pas d’art sans oisiveté. Les Latins l’appelaient l’otium, en opposition au negotium, les loisirs et les affaires.
L’art demande de ne rien faire d’autre. Le malheur sans doute de bien des écrivaillons d’aujourd’hui, c’est de confondre le loisir d’écrire avec les affaires.
Proust n’a jamais travaillé. Kafka n’a jamais travaillé ou si peu. Flaubert n’a jamais travaillé de sa vie mais vécu de la fortune de ses parents, et notamment de sa mère (l’équivalent de 50 millions d’Euros !). Les grands créateurs de formes nouvelles en littérature n’ont jamais rien fait de leur vie. Ce sont tous des ratés de génie.
De toute façon, comme l’a dit fort justement Sergio je crois bien, le danger du FN concerne l’avenir de l’Europe entière. L’Europe est à la croisée des chemins avec la montée des populismes et de l’antisémitisme un peu partout.
Mon point de vue, c’est que l’Europe surmontera ses difficultés passagères mais cela ne se fera pas sans lutter pour y parvenir, en construisant le monde de demain qui n’a de sens que dans l’Europe et à terme dans une gouvernance mondiale. Sinon, nous risquons de périr de nos égoïsmes. Le danger est bien réel. Il faut rester vigilant à tout instant.
Le pompon, à propos de Proust, sera toujours pour Massis. (Déjà cité par moi -moins longuement- en janvier 14). -Un livre à lire avec des gants de caoutchouc.
« C’est qu’il a déjà pris l’habitude de ne voir que l’envers des êtres et des choses, de ne les aborder que par ce biais obscur, selon la pente artificieuse où l’incline son plus intime dévoiement. Aussi use-t-il toujours du même furtif manège et se place-t-il toujours dans les mêmes caches pour dépister les secrets dont son mal est avide; car c’est celui-ci qui le mène, qui le relance sans pitié, ne lui accordant point de répit qu’il n’ait surpris quelques honteux manège, dont il s’irrite et se châtie.
La privation de la pureté, tout autant que l’appel de ses sombres désirs, sont à l’origine de sa désastreuse enquête. Son œil las ne voit clair que dans la nuit de sa prison charnelle, où il ranime jalousement, pour en assouvir sa solitude et son regret, les images hallucinantes qu’aux dépens de sa santé, de sa vie, il allé capter parmi les faux brillants du monde, aux heures privilégiées que la maladie lui dispense. » P114-115
« La mort de sa mère fut l’irréparable malheur de sa vie : ce qu’il y avait en son âme de sensible et de pitoyable était définitivement condamné ». P128.
On ne saurait descendre plus bas.
Le Drame de Marcel Proust, Grasset 1937.
Zemmour aussi a des origines juives, et d’Algérie. Et chronique dans le Figaro et sur rtl avec la bénédiction de journaleux peu scrupuleux.
Et puis quoi ?
Cela n’empêche pas qu’il ait été condamné pour incitation à la haine raciale.
ribouldingue est une petite frappe du paf.
» Kafka n’a jamais travaillé « .
Ah bon?
Un académicien célèbre qui ne se fait valoir que par son statut de grand Autre juif, tient des propos racistes. Et puis quoi, cela ne l’empêche pas de tenir une rubrique hebdomadaire sur FC.
Je me demande si Michel Alba n’est pas la 3ème réincarnation de Gustave Flaubert.
bérénice dit: 24 mai 2016 à 22 h 39 min
–
Je l’ai lu, Bérénice, et je peux vous dire que c’est un tissus d’âneries.
« Virginia Woolf se demandait comment on pouvait éviter de bien écrire dans une langue qui possède des mots tels que « amertume » ou « pierreries ». A la réflexion, on peut, hélas. »
Hélas, on n’a que faire du sempiternel Gustave et du non moins inévitable Marcel.
http://etymonline.com/index.php?term=pierrot&allowed_in_frame=0
D. dit: 24 mai 2016 à 23 h 53 min
Je me demande si Michel Alba n’est pas la 3ème réincarnation de Gustave Flaubert.
Ou de son pot de chambre.
Les races n’existent pas guère ; il y a surtout des latitudes… Et cela, effectivement, c’est important ! Pas de quoi se zigouiller quand même…
N.D.L.R. Pas guère c’est de l’auvergnat ; là j’en suis sûr et certain je l’entends encore de ma grand-mère comme dirait Proust…
Oui, WGG, mais il n’y a pas d’art sans un énorme travail : Flaubert, Kafka, Proust ont sué sang et eau pour arriver à leur fin ! Et qui les lient, sinon les oisifs dont, en fin de compte, ils sont un peu les larbins ?
Céline a toujours travaillé…
Ds l’introduction au recueil d’écrits critiques de H. James, The Critical Muse: Selected Literary Criticism (1987), voici ce qu’écrit Roger Gard :
« Finally on the question of James’s limitations as a critic of the novel, the reader of so much liveliness & sharp judgement will perhaps find himself irrationally disappointed that we do not have hom ‘on’ the moderns such as Proust or Joyce or even Thomas Mann. […] Except in the case of Turgenev (& himself) James, unlike for example Baudelaire, was never a great spotter and backer of undervalued genius. But it would still be good to know what he would have made of writers he is so often said to have been the precursor of. All we have is […] A TRADITION that he was immensely struck by PROUST — BUT THIS LATTER IS HEARSAY, & PROBABLY A CASE OF WISHFUL THINKING.
Dire que cela a commencé comme ça, aux alentours du XVeme siècle…
(Au marché, les poissons)
« Ore, hostilier, il me faut aller au marché pour achater pesçone fresk et saley s’il n’en a i point pour le soper de mon seignour.
-Hé, mon amy, je su certein que vous ne veistez unques jour de vostre vie si grant plentée de pesçon fresk si bien de maer comme de river com il en a présent, qar verrament vous y troverez de tout maniere de pesçon à vendre aussi bien de l’un com de l’autre, c’est assavoir harank sor et blanc, leyng, codlying, troit, grelet, samone, carpes, bremes, wyhting, makerels, luces, brocherels, pikerels, anguilles, lamprons, lampreis, merlynge, esperlyng et menus, roches, perches, gernons, plays, barbels, pesçon salei, estorgeon, raye, espineys, turbiller, espelankes, carboletz, platone, mulet, muleuel, breem de maer, gojone, tendale, geleis, tauntpee, oistrees, mules ,crivis, et crabbes, cokkez, le broch, id est le chien de mer, le pourpeys, dolfyn et la baleyne, et beaucope des autres pesçons que fors seront trestout nummer »
extrait de La Manière de Parler de 1396, edition Andres M Krystol, London, Anglo-norman Text Society, 1995…
Je n’ai jamais vraiment pu lire de James autre chose que « The Bostonians » et « The Trun of The Scew ». Suffisant pour ne pas avoir envie de pousser plus loin l’exploration de la prose filandreuse du maitre de la phrase à tiroir. Il faudra m’expliquer l’intérêt: Jamesiens, à vos arguments!
Je lui préfère mille & une fois le Meredith de Beauchamp’s Careeer & de The Ordeal of Richard Feverell, ouvrages ardus mais noblement satiriques dans lesquels les khâgneux de ma génération faisaient leurs armes en version (moyenne des notes 5/20)….
Avis : je cherche quelqu’un qui aurait lu Charles Lamb, afin d’échanger sur les figures de l’ironie dans « The Essays of Elia ». Pour l’instant, je peine à trouver un interlocuteur – « This is not to be admired », pour citer Lamb and The Superannuated Man…
Turn-
Ou de son pot de chambre.
Chaloux si la littérature était chargée de mission, quelle en serait sa nature selon vous? Comme ça pour savoir s’il y a lieu d’espérer en une caste ou une autre étant donné les invectives fréquentes en ces lieux de débat, d’échange, de communion sur des thèmes aussi impuissants à changer la marche du monde que l’irrémédiable violence, mépris quelle qu’en soit la forme dont ils se parent; un seul avantage toutefois, le côté franchement déclaré.
Le plan fonctionne parfaitement…
Les nervis, qui furent de Moscou mais désormais travaillent à leur compte, bloquent les raffineries, bientôt les réservoirs seront vides, les avions ne décollant plus, les pilotes tringleront les peu farouches hôtesses dans des hangars sales ! Des crapules œuvrant sous les rires d’histrions complices feront vivre le merder-ensemble !…
Le plan fonctionne parfaitement.
Dans trois mois tout sera bloqué par quelques pourcent de révolutionnaires engraissés par les syndicats collectivistes, tout pour eux, rien pour les autres… La chienlit sera Reine, la pétaudière pue déjà, les casseurs enfilent les grand mères alzeihmer, les banquiers s’enfuient en chargeant leurs chameaux de coffres pleins …
Alors, ce qui devait être fait au début sera fait, le Petit Bedonnant et sa clique feront tirer l’armée dans la foule, les pauvres ne pilleront plus les magasins, les hyènes, des péripatéticiennes, des ouvrières de la rue, en guenilles, ne couvriront plus leurs cheveux rouges de foulards islamiques Hermès, vitrines explosées, … il y a aura du sang, de la lessive pour nettoyer les trottoirs, les policiers pleureront leur désespoir, les gens réfugiés dans les églises sortiront, les voisines cèderont enfin aux voisins concupiscents, animées d’une joie bacchiques !
Le plan fonctionnera: Petit Bedon fourbe ayant rétablit l’Ordre et la Morale sera réélu en 2017 !
Vive la République ! Vive la Clique ! Vive le Rance ! Vive la France …. !
Widergänger dit: 24 mai 2016 à 21 h 42 min
« infâme propagande. »
Oui et jamais modérée tout comme l’adolf de pq watercloset la petite ribouldingue ne vient ici que pour ça : lâcher sa propagande
« Proust n’a jamais travaillé »
Il n’était pas en état
« Manière de Parler de 1396, »
Et ils se comprenaient entre eux c’est l’essentiel !!
On connaissait Guillaume d’Orange…on endure Guillaume le Dérangé
Bérénice je ne sais pas à quoi peut servir la littérature dans un temps où déjà le dialogue des intellectuels n’est plus qu’un divertissement parmi d’autres (les jeux vidéo, les mangas etc.).
Quant à James, il avait peut-être trop de secrets à gérer dans une société extrêmement susceptible. Il est né trente ans trop tôt. Dans la Source Sacrée, par exemple, un lecteur moderne comprend immédiatement de quoi il retourne, ce qui n’était peut-être pas le cas de ses contemporains. La question est de de savoir si ça change vraiment quelque chose. Il faudrait relire et il reste tant de choses à lire et à relire.
Al-Baladinde « Regardez-moi cette espèce de lavette minable et prétentieuse qui tire ses information (sic) d’un article écrit en anglais en 1975 ».
D’où il ressort qu’Al-Baladinde rejettera à l’avenir toute information rédigée « en anglais » et de surcroît scandaleusement publiée « en 1975 ». Qu’on se le dise.
Les pompiers font « pimpon » et Alba fait « dindon ».
Chaloux, 23 h 27
Bien au contraire, il me semble que ce qui est dit sur cette limace de Marcel Proust par votre auteur du « Le drame de Proust » est empreint du plus élémentaire bon sens !
Charles Lamb, Essays of Elia – All Fools’ Day
« The compliments of the season to my worthy masters, and a merry first of April to us all!
Many happy returns of this day to you – and you – and – you, Sir – nay, never frown, man, nor put a long face upon the matter. Do not we know one another? what need of ceremony among friends? we have all a touch of that same -you understand me-a speck of the motley. Beshrew the man who on such a day as this, the general festival, should affect to stand aloof. I am none of those sneakers. I am free of the corporation, and care not who knows it. He that meets me in the forest to-day, shall meet with no wise-acre, I can tell him. « Stultus sum ».
Translate me that, and take the meaning of it to yourself for your
pains. What, man, we have four quarters of the globe on our side, at
the least computation.(…) »
—
Passionnant mélange d’archaïsme & de modernité, non?
Le 22h47 de WG est un tel monument d’imbécillité qu’il ne mérite pas de réponse.
Rideau.
JC….. dit: 25 mai 2016 à 8 h 19 min
votre auteur du « Le drame de Proust » est empreint du plus élémentaire bon sens !
JC, vous dites ça parce que vous êtes comme Massis un trav’ repenti.
Widergänger dit: 24 mai 2016 à 22 h 47 min
« Les choses ne se font pas en un jour. »
Et dire qu’Alba a très probablement été créé en une seul fois!
W. 23h14
« Mon point de vue, c’est que l’Europe surmontera ses difficultés passagères mais cela ne se fera pas sans lutter pour y parvenir, en construisant le monde de demain qui n’a de sens que dans l’Europe et à terme dans une gouvernance mondiale. Sinon, nous risquons de périr de nos égoïsmes. Le danger est bien réel. Il faut rester vigilant à tout instant. »
L’Europe, c’est foutu : il faut en sortir, la structure actuelle étant débile mais convenant parfaitement aux eurocrates. Ou la transformer totalement.
La gouvernance mondiale ? Eclats de rire ! Arrêtons la bran.lette United Nations !
La lutte contre les égoïsmes ? Mais ce sont nos égoïsmes qui nous structurent depuis toujours et pour toujours …
« Comme un chemin en automne : à peine l’a-t-on balayé qu’il se couvre à nouveau de feuilles mortes. » K.
…
Cela dit, anniversaire de Dylan (75)… on vieillit calmement… Obama visite le Vietnam et dine avec 6 $… (bière & street food)…
« vous dites ça parce que vous êtes comme Massis un trav’ repenti. » (Chaloux)
Mais oui ! mais oui ! c’est ça …. belle finesse de jugement. On défend sa limace proustienne par les plus rigolotes contorsions ! Votre écrivain enchanteur grabataire, c’est un gros nul, epicétou !
« Jibé, vous savez bien qu’il n’y a pas d’art sans oisiveté. »
Quelques uns des meilleurs compositeurs du XXe siècle enseignaient; Gadda a travaillé jusqu’à l’âge de la retraite, tout comme Italo Svevo et Umberto Saba, etc., etc.
Si, ma lavorare stanca, renato !
http://misentrop2.canalblog.com/
Article pour ceux qui aiment la CGT.
Oui, enseigner est encore ce qui laisse le plus de temps libre.
« la laideur de ce crapaud minable de Flaubert m’épouvante » écrivait JC hier à 13:13
Madame Verniglia affirme avec force que comparé à ce portrait celui de JC est encore beaucoup plus laid, elle le voit tous les jours et cela la rend malade, les gens ont peur, les enfants s’enfuient en hurlant
Jacques, si vous passez : j’étais sorti pour voir salle Richelieu « Britannicus » (tiens, ce nom « breton » est à sa place ici !). Votre question est bien large. Le cas de Paul Auster est un peu spécial : il a vécu en France, revient souvent à Paris, a été traducteur de Mallarmé et André du Bouchet. Et même de Simenon ? Il faudrait y aller voir.
L’écrivain anglais le plus amoureux de la littérature française que j’aie jamais lu est certainement Cyril Connolly. « The Unquiet Grave » (1945) est bourré d’allusions et de citations, de Rabelais à Sartre en passant par La Fontaine, Chamfort, Sainte-Beuve, Flaubert, Proust…
Sur les lectures de Henry James, j’aurais tendance à croire la citation donnée par De mémoire. A l’instar de Bloom, je n’aime guère James : mon expérience de deux romans longs et répétitifs a été malheureuse, et je me suis rabattu sur quelques nouvelles, « The Turn of the Screw » et « The Aspern Papers » en particulier. Mais même « The Beast in the Jungle » m’a ennuyé, y compris dans son adaptation pour le théâtre par Marguerite Duras.
Ce pauvre débile de chaloux obsédé par ses pots de chambre, fait vraiment pitié.
C.P. dit: 25 mai 2016 à 9 h 54 min
ça vaut mieux car chercher à comprendre est péché mortel
8 h 33 min
la petite ribouldingue est froissée ses prêches restent lettre morte
« vous dites ça parce que vous êtes comme Massis un trav’ repenti. » (Chaloux)
Mais oui ! mais oui ! c’est çela …. belle finesse de jugement : on défend sa limace proustienne par les plus ribouldinguotes contorsions !
Votre écrivain enchanteur grabataire, Marcelito Proutprout, c’est un gros nul, epicétou !
Puisant dans l’un de mes trésors cachés aux Bahamas, je sors de la Clinique Esthétique du Docteur Mabuse
Visage entièrement refait au modèle du joli petit Macron, corps de Schwarzeneger en 1975… Rien de Flaubert, le monstre de laideur !
Je suis passé et j’ai lu, C.P. Il y a aussi le cas Julian Barnes, auteur flaubertien…
Oui, enseigner est encore ce qui laisse le plus de temps libre.
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Et l’esprit libre, ML, l’esprit, très important.
les enfants s’enfuient en hurlant
……………….
Oh non, William, ils lui jettent des tomates pourries !
Que pense C.P. d’Alice Munro que Paul Edel déteste ?
CP a parfaitement raison, Paul Auster est très francophile: il a été gardien de maison dans l’arrière-pays du Var (cf. Winter Journal, je crois), a habité près du Louvre et a traduit les poètes français.
JM Coetzee aussi est très francophile: il ne se passe pas une année sans qu’il vienne passer quelques semaines dans le Sud-ouest, à faire du vélo. Cela ne transparait pour l’instant que dans E. Costello où les quelques passages en français ont été vérifiés par un ami cher. Auster & Coetzee ont d’ailleurs publié une correspondance où il est pas mal question de l’influence littéraire française sur leurs oeuvres.
Quel plaisir de lire l’écrit d’un aveuglé : Alceste !
Car il faut être aveugle pour oser comparer la qualité des entrepreneurs du MEDEF, et la fourberie assistée des membres de la CGT, Confédération Générale des Tarés !
La seule porte de sortie pour Hollande et son gouvernement, d’un côté, la CGT de l’autre, est la nomination d’un médiateur qui repoussera le problème à plusieurs semaines le temps que des tractations en off se déroulent. On arrivera là au début des vacances et chacun ne pensera plus alors qu’à se bronzer le nombril.
Sinon ce sera les tranchées et les deux camps en ressortiront plus que jamais affaiblis : Hollande signant la défaite certaine du PS à la présidentielle, la CGT passant de 10 à 5 pour cent d’adhésion.
JC, Flaubert serait abominablement laid, selon vous…mais, mo, petite bonhomme, je préfère le laid Flaubert et son absolu génie à un JC probablement beau comme un astre (ce dont je doute d’ailleurs) , mais manifestement c.on comme un panier et réac comme pas deux.
Il vaut mieux être congre et blot comme moi, que congre et blet comme toi, Britenzinc !
Sur la foi de rumeurs nauséabondes, je décodais CGT en Confédération Générale des Tarés !
Que MARTINEZ-gross-mustach me pardonne !
Il s’agit bien entendu de la Confédération Générale des TALENTUEUX ….
S’il fallait être génial pour vivre, Britenzinc, tu serais mort.
J’aime de moins en moins Virginia Woolf, qui aurait dû se baigner dans la Ouse avec des cailloux dans les poches avant d’écrire que les écrivains anglais ne savaient pas écrire. Qu’il n’écrivent pas « bourgeois » comme madame la comtesse prout-prout de Bloombury (Austen exceptée), soit, mais ils s’y entendent pour produire de la littérature immortelle:
Defoe, Fielding, Richardson, Ann Radcliffe, Austen, les soeurs Brontë, Dickens, Elliot, Gaskell, Disraeli, Hardy, Meredith, Galsworthy, sans parler de Ruskin & Walter Pater, sont des auteurs dont les oeuvres ont influencé mille et un créateurs & enthousiasmé des millions de lecteurs de par le monde entier.
Quelle girafe, cette Woolf…
Grand rappel, je ne suis pas intervenu chez Paul Edel, parce que je ne connais d’Alice Munro qu’une seule nouvelle, « The Bear Came Over the Mountain », et c’est trop peu. Encore ne l’ai-je lue qu’après son adaptation au cinéma, et re-publiée à part du recueil auquel elle appartenait. Elle est assez longue, assez compliquée sur des relations de couple, et peut certainement toucher, mais elle ne m’a pas engagé à lire plus.
Sur Henry James : je vois bien que des proches l’estiment fort, tout en convenant de la longueur et des répétitions dans ses romans. Par obligation, j’ai lu avec attention « What Maisie Knew », et ce n’est pas trop mon truc, voilà tout.
Tout Richard Ford plutôt que 3 nouvelles d’Alice M., « vastly overrated »…
Elle aurait du réussir son suicide avant de trouver l’occasion de laisser entendre de telles âneries, des fer à repasser plein les poches pour mieux et vite sombrer dans le silence . Comment est elle parvenue à se soustraire, s’extraire, se retirer entre deux lignes?
C’est un fait que les écrivains français ont toujours été plus soucieux de la forme que les autres écrivains d’Europe. C’est aussi ce qu’on disait en Allemagne du temps du Nouveau Roman, je me souviens. Notre prof d’allemand de khâgne nous l’avait fait remarquer.
Au reste, la notion de style est une notion trop complexe pour servir de référent. Il y a mille et une façons de concevoir le style.
Vous vous laissez aller. V. Woolf est un très grand écrivain, qui a inventé des formes nouvelles, des effets merveilleux de sfumato qui rendent ses pages souvent très poétiques.
L’accabler parce qu’elle s’est suicidée est tout simplement indécent et barbare ! C’était une femme extrêmement sensible et comme tous les êtres sensibles elle était fragile.
V. Woolf, à propos Ulysses:
“I finished Ulysses and think it is a misfire. Genius it has, I think; but of the inferior water. The book is diffuse. It is brackish. It is pretentious. It is underbred.”
Tout le mépris de classe de la petite bourgeoisie anglaise est dans cet »underbred ». Yuk.
(« of the inferior water »…the Ouse WAS superior water,innit?)
JC, j’espère que c’est une blague, que vous n’avez pas le visage peureux du petit Macron les doigts pleins de confiote, se faisant engueuler par son grand frère Manueĺ ?
D pour vous rassurer je viens d’entendre d’un membre éminent de l’UDI que la France était le pays repoussoir, les investisseurs nous tournent le dos privilégiant L’Allemagne et la Grande-Bretagne dont les lois encadrant le travail sont je crois plus souples et moins protectrices, alors que partout en Europe il y a un regain d’investissements nous nous verrions donc contraints de nous adapter à la nouvelle donne économique et sociale. Cet homme politique ajoutait me semble-til avoir compris que cette loi travail était vide, je n’en crois rien sinon pourquoi l’avoir ellaborée afin de rendre plus attractif le marché susceptible de générer de l’emploi en abaissant le niveau d’exigence en matière de protection des salariés ainsi qu’en rognant sur des droits acquis de longue date. Pour les PME que valent quelques représentants des salariés contre le professionalisme des gestionnaires , de leur culture du droit et de l’entreprise et de leur savoir faire en matière de négociations et de management, les salariés représentants du personnel ne feront tout simplement pas le poids outre la peur toujours existante de perdre son emploi qui orientera les débats quand il s’agira d’opter pour de nouveaux accords. Et que deviendront ceux qui manifesteront un tant soit peu leur désaccord ou refuseront de devoir renoncer à des projets familiaux de vacances par exemple puisque l’entreprise sera autorisée sous réserve de respecter les nouvelles conditions d’annuler les dates de congés souhaitées.
Bloom 12h11:
In the revised version of “Modern Novels” that appeared as “Modern Fiction” in The Common Reader (1925), Woolf defines Joyce’s project more precisely. “Examine for a moment,” she writes, “an ordinary mind on an ordinary day” to see how the myriad impressions that fall upon it “shape themselves into the life of Monday or Tuesday” with “no plot, no comedy, no tragedy, no love interest or catastrophe in the accepted style.”[15] But years before writing these words, when Ulysses was still a work in progress, Woolf had already divined its essence. Joyce’s new novel, she says (in the original “Modern Novels” of April 1919), discards “most of the conventions which are commonly observed by other novelists. Let us record the atoms as they fall upon the mind in the order in which they fall, let us trace the pattern, however disconnected and incoherent in appearance, which each sight or incident scores upon the consciousness. Let us not take it for granted that life exists more in what is commonly thought big than in what is commonly thought small” (E 3: 33-34).
https://modernism.research.yale.edu/wiki/index.php/Woolf's_Reading_of_Joyce's_Ulysses,_1918-1920
Du grand billet .On revient au meilleur.Haute qualité.,Flaubert,Virginia et Lytton,on ressort de la lecture emballés en trois coups de cuiller à pot passoulinien.Sur RDC même musique : les Cahiers d’ANNeLise Roux ,met à la saveur sauvage et rare.
Bloom, on peut rééquilibrer les jugements de Virginia Woolf sur « Ulysses ». Sous un bon article de Paul Edel à propos de « The Waves », quelqu’un a donné un lien (américain) intéressant touchant ces jugements. Je devrais le retrouver. Il retient que Woolf insiste sur l’indécence dans « Ulysses », mais qu’au bout du compte, quand on lui demande quel écrivain a apporté une vraie nouveauté dans le roman, elle répond « James Joyce ». Sans doute pense-t-elle au monologue intérieur, au flux de conscience, voire aux épiphanies…
Je le dis d’autant plus librement que dans « Ulysses » c’est plutôt le comique qui me fait rire toutes les trois pages ET des transferts de mythologie qui dépassent pour moi les « pastiches ». Le petit livre de Jean Paris que vous connaissez, « James Joyce par lui-même », était accompagné d’ailleurs d’équivalences photographiques au moins suggestives. Ithaque : 7 Eccles Street / La demeure du Cyclope : le bar de Bernard Keirnan / Les Lotophages : Grafton Street / Charybde et Scylla : National Library de Dublin… etc. Un peu facile ? mais assez réjouissant.
C’est Pierre assouline qui a mangé du lion ! Holding des « républiques ». Plaisr de retrouver une critique en ligne exigente, telle qu’on n’en lisait plus ni n’espérions plus en lire. Flaubert, Henry james.Holding de qualité avec une Anne-lyse Roux épatante sur celle du cinéma. L’impression avec elle de lire du Woolf avec l’humour du Belge proche de jean Echenoz JLuc Benoziglio! D’où vous tenez cette ovni P. Assouline?
berguenzinc dit: 25 mai 2016 à 11 h 43 min
JC, Flaubert serait abominablement laid, selon vous…mais, mo, petite bonhomme, je préfère le laid Flaubert et son absolu génie à un JC probablement beau comme un astre (ce dont je doute d’ailleurs) , mais manifestement c.on comme un panier et réac comme pas deux.
Le c.n en question est d’être c.n
Et il est moche et mal foutu
Mais quand les flics sont en grève, i peuvent pas hencadrer les grévistes ! Surtout eux, précisément… Ils ont pas de protection policière allons bon !
Y a plein de trucs pas prévis mal fagotés laissés au hasard randomisés stochastiques… Inch Allah, quoi !
berguenzinc dit: 25 mai 2016 à 11 h 43 min
JC, Flaubert serait abominablement laid, selon vous…mais, mo, petite bonhomme, je préfère le laid Flaubert et son absolu génie à un JC probablement beau comme un astre (ce dont je doute d’ailleurs) , mais manifestement c.on comme un panier et réac comme pas deux.
Le c.n en question est FIER d’être c.n
Et il est moche
berguenzinc dit: 25 mai 2016 à 11 h 43 min
JC, Flaubert serait abominablement laid, selon vous…mais, mo, petite bonhomme, je préfère le laid Flaubert et son absolu génie à un JC probablement beau comme un astre (ce dont je doute d’ailleurs) , mais manifestement c.on comme un panier et réac comme pas deux.
Le c.n en question est fier d’être c.n
Et il est moche et mal foutu
Bref…
CP, merci de citer Jean Paris dont j’avais dévoré le Shakespeare par lui-même en hypokhâgne. Je ne connais pas l’équivalent pour Joyce, mais tenterai de le trouver. C’est en fait l’itinéraire de Bloomsday , sinon que le 7 Eccles St est maintenant une clinique en briques rouges…C’est là que vivait un copain de Joyce et qu’ils ont du entrer la nuit par un soupirail, ronds comme des queues de pelle, car ils avaient perdu la clé de la porte d’entrée, incident repris dans l’épisode de la découverte de l’adultère à la fin de « Ulysses ».
Vous êtes bien clément avec V.Woolf et je suis moi-même peut-être un peu dur, mais franchement, cette grande chochotte bourgeoise entichée de révolution me casse les pieds & ses livres me lassent au plus haut point – what is the point? Orlando? une couillonnade sans non. Mrs Dalloway & Kew Gardens surnagent, mais tout juste…
Parlez-moi de Willa Cather, de Jean Rhys, mais VW, franchement..
sans nom…intéressant lapsus linguae…
Madame Verniglia nous assure : « Oui, guillaume, l’andouille de PQ, comme on le nomme ici maintenant au Camp à Nella de la rue Fournier, est désespérément affreux que le gamins disent même qu’il est encore plus moche que quasimodo ; hier soir, émeute devant son petit deux pièces-cuisine, après qu’il ait agressé Madame Pessoa, notre aimable poissonnière aux cris de au cul la vieille, alors qu’elle qui n’a que 19 ans, il a failli se faire lyncher »
Les détails ne m’intéressent que dans la mesure où ils sont les traces du Diable tout puissant.
Flaubert, il était aussi moche que Mad Martinez, le cloporte en chef de la CGT, non ?
D’autres tel Yeats à Zola, ou Conrad à Anatole France.
—
Joyce après qu’il a lu les oeuvres de son étudiant E. Schmitz (Italo Svevo), à Trieste en 1909: « There are passages in ‘Senilità’ that even Anatole France could not have improved ».
Pauvre Anatole France, où est-il aujourd’hui? Sur l’île des pingouins?
Bloom, comment vous dire ? Prenez les premières pages de « la promenade au phare », ou encore « Mrs Dalloway » : il y a dans cette écriture-là un balancement – les âmes des héroïnes sont toutes « maritimes », « liquides », tempêtes par en-dessous et quiétude de surface, et la magie c’est que les phrases de Woolf « rendent » ces sentiments-là, ces sentiments que nos grandes tantes éprouvaient : Woolf dit aux hommes, avec délicatesse, ce que la chanson de Sylvestre répète encore aujourd’hui : « s’il vous plaît, faites-vous léger, car je vous ai porté toujours, et dieu que vous pesiez lourd, pesant votre poids d’amour ». Moi, je trouve cela bouleversant, d’autan que c’est ainsi qu’elle a choisi sa mort : se laissant aller, les poches alourdies, dans l’eau de la rivière. Evidemment, si vous êtes insensible à l’irisé flottant des vies de ces femmes woolfiennes, qui sont toutes comme les « passantes » de la chanson (sublime), vous savez :
« A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d’un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D’un avenir désespérant »
eh bien, vous ne pouvez pas aimer Woolf, et je vous l’accorde volontiers.
Mais enfin les sarcasmes sur « la grande bourgeoise anglaise » ne sont pas de mise ici, pour moi. Celle qui fut violée par ses frères, asservie par son père, enfermée dans la condition vitorienne des femmes de l’époque, et qui n’avait guère que son art (et encore, elle en doutait parfois, spécialement quand elle lisait Katherine Mansfield, bien plus dure et acérée, elle, et ironique, relisez « la pension allemande » !) pour vaincre les deuils qui marquaient sa vie, non, celle-là je ne peux vous laisser en parler avec ces termes dédaigneux. Songez à la (sublime, aussi) photo de Woolf, le fin profil délicat, la douceur du grand front intelligent, et puis ce chignon ramassé dans le cou, lourd, pesant, comme le concentré de ce victorianisme qu’elle combattait… Bloom, allons, un peu de bonne foi : ne me dites pas que vous ne savez pas voir la grâce, quand elle est devant vous ?
Pour connaître le quotient intellectuel d’un panier faut mettre des crabes dedans, non ? Ou alors des flics, tiens, encore eux…
Bloom dit: 25 mai 2016 à 15 h 54 min
Pauvre Anatole France, où est-il aujourd’hui? Sur l’île des pingouins?
Il y prépare des glaces à l’eau mentholée pour le touriste Bloom qui a un abonnement dans la Martello Tower d’été construite en carton pâte pour les kékés de son acabit.
Voici un lien où vous pouvez voir l’image :
(en descendant un peu)
http://www.franceinter.fr/emission-ca-peut-pas-faire-de-mal-les-grands-romans-de-virginia-woolf
Cyril Connoly pointait lui aussi l’influence de Flaubert sur certains auteurs anglais dans ce bel essai: « Ce qu’il faut faire pour ne plus être écrivain ».
De la belle critique, à l’anglaise (1938), recommandée, à sa re-sortie, par Bernard Frank en 92.
Belle défense & illustration Clopine.
Vous parlez des premières phrases/pages, j’espère que vous êtes allée plus loin. Très peu de gens ont lu Woolf jusqu’à la fin, sauf quand elle est au programme des cours de fac ou des concours.
Des moments de grâce, certes, mais beaucoup de mépris pour ce qui n’était pas son monde de bobos, pour les « travailleurs qui s’essaient à l’écriture »…I’m not afraid of V Woolf, just bored by her…En revanche, Katherine Mansfield, ah oui, mile fois oui, The Garden Party, grandiose leçon de littérature en action…
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