de Pierre Assouline

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Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise

Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise

Il fut un temps où la littérature anglaise avait l’accent français. Au propre comme au figuré. C’était un temps où la France passait pour une nation certes littéraire, mais aussi pour un pays de grammairiens. Rien à voir avec le fait que le français fut la langue des grandes cours aristocratiques d’Europe au Grand Siècle et au siècle des Lumières. Ce n’est pas non plus une simple question de snobisme, phénomène inverse à l’anglomanie affectée chez certains happy few parisiens dans l’entre-deux-guerres. C’est bien d’une profonde tendance de la prose anglaise qu’il s’agit.

Virginia Woolf s’en était fait l’écho dans une entrée de son Journal en 1928 où elle formait le projet d’écrire un article justement intitulé « On not Knowing French ». Elle est représentative de la dernière génération d’écrivains anglais qui s’enorgueillirent d’une influence française avant de se tourner vers l’Amérique. Gilles Philippe, professeur à l’université de Lausanne, l’évoque dès l’entame de son French style (248 pages, 20 euros, Les impressions nouvelles). Une enquête davantage qu’un essai sur le moment français de la prose de anglaise ; c’est à dire, si l’on a bien compris : de langue anglaise, encore qu’il impose une étrange restriction à son champ de recherche lorsqu’il précise ne pas retenir James Joyce « qui ne saurait être revendiqué par la littérature anglaise, au sens que nous donnons à ce terme : il n’a vécu en Angleterre que très épisodiquement ».

Il met l’accent sur l’accent tel qu’il l’a perçu en se mettant à l’écoute de la production littéraire outre-Manche de 1880 aux années trente. Comme si, jouissant du privilège bien établi de régenter l’immense territoire de la poésie, sa langue avait en contrepartie renoncé à occuper celui de la prose. Ils s’étaient convaincus que le style, c’est la France. Un Yalta en quelque sorte. A ceci près que le français semblait avoir le monopole de son territoire quand l’anglais disputait celui du sien à l’italien et l’allemand. james (1)

Spécialiste du génie de la langue française auquel il a consacré plusieurs livres, on dira qu’il a l’oreille fine, quoique légèrement orientée. Rien ne lui a échappé de francophile, voire de francolâtre, dans le commentaire et la critique parus dans ce temps-là, notamment dans la revue The Criterion, leur Nrf., qui parut sous la direction du poète et critique T.S. Eliot de 1922 à 1939 et demeure pour le chercheur un champ d’observation sans égal.

Qu’appréciaient-ils donc chez nos écrivains qui leur fit exprimer une telle gratitude à leur endroit ? D’abord et avant tout ce qui leur manquait : le souci de la langue dans ce que cette préoccupation peut avoir parfois de plus technique, un gros mot semble-t-il dans leurs cercles lettrés. Ainsi chercherait-on en vain l’équivalent anglais du fameux article de Proust sur le style de Flaubert. Pour le reste, le style est l’homme même, il n’y a pas à en sortir. Donc une personnalité capable d’user du langage de tous pour en faire le langage d’un seul.

En fait, il semble que lorsqu’ils se sont posés la question du style, plutôt de chercher dans leur propre tradition littéraire qui y répondait et comment, ils aient préféré trouver la réponse en France du côté de Flaubert : combinaisons rythmiques, style indirect libre, refus d’user deux fois du même mot dans un même paragraphe… D’autres doivent au Rémy de Gourmont de la Culture des idées (1930) et à sa théorie de la dissociation des idées. D’autres tel Yeats à Zola, ou Conrad à Anatole France. D’autres encore, tel Henry James, ne jurait que par le génie de Renan tenu pour le plus grand styliste français de son époque : « magique », modéré », exact », « sans défaut »…Il est vrai que le même s’était enthousiasmé avec autant de ferveur pour Sainte-Beuve, Eugène Fromentin, Eugénie de Guérin, Edmond Schérer, George Sand, Pierre Loti… Mais beaucoup en revenaient encore et encore à Flaubert tel Lytton Strachey qui n’avait pas trop de superlatifs pour louer son élégance, son souci du rythme.T.-S.-Eliot-Read-Detective-Stories-801

Au fond, davantage que d’«influence », c’est de « référence » qu’il conviendrait de parler ici. A titre d’exemple, Gilles Philippe a raison de citer le cas d’Edgar Poe qui, à une certaine époque en France, était cité à tout propos comme référence alors que son influence était faible. Mais s’agissant de la forte présence du style français dans le discours littéraire anglais, comment distinguer la référence de l’influence ?

Le processus semble tellement diffus, impalpable, implicite, transparent qu’on peut se demander s’il suffit d’effectuer un minutieux repérage des tours stylistiques dans le roman anglais à la charnière des XIX et XX ème siècle, parfois mis en parallèle avec les traductions anglaises des œuvres de Flaubert et de Zola. Ou s’il est raisonnable de pratiquer un si grand écart en regroupant Lord Jim et Madame Bovary au motif qu’ils partagent un même jeu sur l’impersonnel et la substantivation des verbes. Pour y parvenir, Gilles Philippe n’hésite pas à sacrifier ce que la qualité d’auteur peut avoir d’individualiste au profit de « la dimension collective des faits de style ». De quoi offrir un portrait de groupe à travers une vision panoramique plutôt qu’une somme de miniatures détachées les unes des autres et sans lien apparent.

L’exploration de ce moment français des lettres anglaises montre qu’elles ont été surtout les victimes consentantes d’une illusion née du goût du dépaysement et encouragée par le prestige dont jouissait alors la littérature française. De quoi en tout cas prendre la mesure de la domination de Flaubert sur les Lettres. Reste à savoir si ledit prestige était usurpé. On peut s’amuser à pêcher dans ces romans un certain nombre de calques syntaxiques ou de gallicismes lexicaux (to assist at plutot que to attend etc)., qu’est-ce que cela prouve sinon une certaine sensibilité à l’air du temps ?

Gilles Philippe le sait bien qui s’autorise in fine un saut en dehors du cadre qu’il s’était fixé afin de montrer que l’analyse syntaxique n’épuise pas la description du fait syntaxique. Pour expliquer ce qu’a pu être « le sentiment du bien écrit » par lequel les Anglais se sont persuadés que les Français écrivaient bien, il compare les différentes traductions de l’incipit de The Stranger d’Albert Camus : « Mother died today », « Maman died today », « Today, Mother has died », « Today, Maman died » (on lira à ce sujet l’article éclairant de Ryan Bloom dans le New Yorker).

Virginia Woolf se demandait comment on pouvait éviter de bien écrire dans une langue qui possède des mots tels que « amertume » ou « pierreries ». A la réflexion, on peut, hélas.

(« Gustave Flaubert » D.R. ; « Henry James » photo D.R. ; « T.S. Eliot » photo George Douglas)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

805 Réponses pour Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise

Bloom dit: à

finira en Bloy.

Voilà ce qui s’appelle « Bloyer sous le poids des ans », dear Phil!
(et hop, encore une f…de l’esprit qui vole…)

Jibé dit: à

Faux cul de JC, le « je » de Clopine te fait bander !

bérénice dit: à

Dans d’autres circonstances il aurait sauvé sa tête, son attentat a été déjoué,zéro blessé, zéro mort, aucune destruction, je n’ai pas exprimé l’idée qu’il n’ait pas été coupable aux yeux de l’état français mais il aurait du être condamné à l’emprisonnement.

bérénice dit: à

(et hop, encore une f…de l’esprit qui vole…)

Une pub pour « la pie qui chante » ?

Miss Tigris dit: à

JC jazzman pratiquant : pour foutre la merde dans l’orchestre comme ici ou chez Annelise, c’est du propre !

William Legrand dit: à

« le je de Clopine te fait bander »
Madame Verniglia qui le voit tous les jours peut vous affirmer qu’il ne bande plus depuis longtemps, castré par les femmes du Camp à Nella pour sa conduite de vieux machin boiteux et bigleux, une épave

Jibe dit: à

Une bandaison toute cérébrale suivie d’éjaculations verbales, William…

un garçon comme un autre dit: à

les adblockers sont aussi une censure que l’on veut combattre à ce que j’ai vu défiler, bon, on y parle moins de complot tout le temps mais sans en parler pour pas faire pompier pyromane, enfin, tout de même, c’est dire si la lutte pour la robotisation est sur tous les fronts

JC..... dit: à

« Faux cul de JC, le « je » de Clopine te fait bander ! »

Malgré le fait indéniable, constat d’huissier en mains, que la mentule porquerollaise est délicieusement intrépide, le goût du sel de mer, j’avoue que le je de la Normande, je le laisse aux ânes affectueux de ce charmant pays sans soleil !

JC..... dit: à

Bérénice,
vous êtes délicieuse, mais…vous ne comprenez RIEN à la raison d’Etat !

Bloom dit: à

De ce texte de Céline, l’on n’a retenu que la ponctuation. Saurez-vous retrouver son contenu?




!

…!
!!!

gontrand dit: à

Enfin une bonne nouvelle, Jibé!

JC..... dit: à

Ce qui est certain c’est que les Grecs actuels ont trouvé la tombe de la démocratie vertueuse grecque …

closer dit: à

Pour info:

« Grande Conférence-débat à 2 voix Grand Rabbin Gilles Bernheim – Eric Zemmour
« Qu’est -ce qu’être français et juif ? »

Le mercredi 1 er juin à 20h00
Grande Synagogue de la Victoire »

Zemmour me paraît idéologiquement proche de Goldnagel; ça va plaire à WG.

JC..... dit: à

Bérénice, si vous me confiez votre plan de com, je fais de vous une nouvelle Vanessa Paradis…. !

bérénice dit: à

écoute Léon!
écoute- moi…
c’est pas sérieux non plus ta salade…
Mets toi à leur place à Madelon et sa mère…
C’est pas supportable!…
Tu le mériterais cent fois qu’elles t’envoyent au ballon! J’aima autant te le dire!

je n’ai pas respecté vos indications scéniques mais on y est, non?

JC..... dit: à

« Black M aurait permis «d’élargir le public des commémorations» de Verdun » (Libération)

Pauvres imbéciles …..

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

La France n’a pas encore tout à fait perdu de son prestige outre-Manche, malgré l’affligeante vulgarité qui passe depuis trop longtemps pour de la culture. À l’ère du «tout se vaut», comment pourrait-il en être autrement? Ce qui nous tient lieu de politiciens, mot honni chez beaucoup d’entre nous, se vautre dans un populisme infect pour se faire élire et profiter de la machine à célébrités, le Nain teigneux ouvrant la Marche.
Monsieur Hubert de Givenchy a pris sa retraite, monsieur Karl Lagerfeld tient bon, mais parmi la relève, que d’égos boursoufflés, risibles, insignifiants! Qu’il y ait en France une classe de braillards qui ne pense qu’aux vacances et au salaires élevés gagnés à ne rien faire, on n’y peut rien, mais que cette engeance nous représente à l’étranger est désolant. Notre littérature vaut-elle la peine qu’on s’y intéresse outre-frontières?

Bloom dit: à

A PQ vit une espèce de Monsieur Hire…yuk yuk yuk

closer dit: à

Bérénice, si vous ressemblez à Canella, moi je ressemble au type de la décapotable…

closer dit: à

Le Fig Magaz a été fustigé la semaine dernière pour son reportage sur « Mol.enbe.ek sur Seine » (Saint Denis).

Aujourd’hui, dans le même magazine, Mo.hamed Sifa.oui réfute les négationnistes: « tout était vrai ».

Sergio dit: à

Bloom dit: 27 mai 2016 à 12 h 54 min
De ce texte de Céline, l’on n’a retenu que la ponctuation. Saurez-vous retrouver son contenu?




!

…!
!!!

Je le reconnais c’est les oies de Zornhof (Nord), en Prusse justement ; à la fin elles font :

Clac… ! Clac !!!

On voit nettement que le premier « clac » est hésitant : ça fait grosso modo une noire pointée, donc trois quarts de seconde. Le deuxième lui ça y va elle arrache tout le sac de Bébert… Ca va barder !

Passou dit: à

Clopine, remerciez plutôt M. et Mme Shazam…

Phil dit: à

Bihoreau, votre ligne durcit, comme disent les dealers de Stalingrad.
La littérature française peut vivre des rentes de son passé encore quelque temps, celui de laisser couler une génération ipodée déjà languide et fort bréhaigne.

Petit rappel. dit: à

L’Imparfait du subjonctif réservé aux Trissotins et Vadius?
On pourrait soutenir le contraire.
Dans Souvenir de la Nuit du 4, c’est une Grand-Mère qui ne sort pas de Saint Cyr qui crie:
« Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre,
C’est lui qui l’écrivait »
bel exemple d’enracinement populaire d’un mode que la mode n’avait pas encore banni comme ridicule….

D. dit: à

m’aider, ah là là…)
Je crois, cher Monsieur Asssouline

pauvre fayote…

Bloom dit: à

En guise de signature aux lettres qu’il envoyait à ses amis, Flaubert signait parfois « Bourgeoisophobus ». Pas mou, pas plat, pas calme. Juste juste.

edouard dit: à

JC….. dit: 27 mai 2016 à 13 h 28 min

quelle horreur

Bloom dit: à

Notre littérature vaut-elle la peine qu’on s’y intéresse outre-frontières?

Oui.
JN Orengo
Sylvain Tesson
Michael Ferrier
Alain Blottière
le dernier Florence Noiville
et d’autres encore…

Phil dit: à

« Quand la tête baisse, la p. monte. »
c’est dans la correspondance du père Flaubert, dear Bloom. Pensez-vous qu’il songeait au ventre mou de la littérature française ?

Sergio dit: à

Ha oui tiens mais c’est vrai ça ! Ruquier il écrit des bouquins non mais sans rire des vrais bouquins faudrait qu’on sache si c’est un mousquetaire un hussard un Duras-Angot un joycien un néo-ferdinien… Sinon on peut pas les lire, forcément !

Bloom dit: à

Aurait pu penser à Orengo & à sa Fleur du capital…lecture Kapitale!

un garçon comme un autre dit: à

@Phil 14h42

par ici les libéraux disent vouloir des petits vitelloni, c’est pas vraiment nouveau mais plutôt un coming out de leur part, bon, ça change un peu du discours extatique sur les jeunes qui en veulent quand même

un garçon comme un autre dit: à

@Sergio 14h25

et à la traite une blanche vaut-elle aussi deux noires ?

Roca dit: à

Hé bin. Venu faire un tour sur RDL puisqu’on en cause sur RDC. Y a du beau monde. Tout ça donne envie de replonger dans Flaubert. Indépassable.Virginia W, je l’ai lue trop jeune, elle m’a pas laissé un souvenir impérissable.

Jibé sur RDC dit à A-li.Roux « vous cartonnez vous faites la paire avec Passou bravo ».
A-li.R qui répond : « c’est ^pas une question de score. Passouline qui fait venir deux cent commentaires sur l’accent français des romans anglais, susciter l’envie avec des articles aussi pointus sur des sujets difficiles c’est ça la vraie prouesse » (et ,elle ajoute que plus c’est bien, moins quelquefois ça suscite)
Ca m’a laissé sur le flan.
Cette femme a une classe internationale !

un garçon comme un autre dit: à

bon faudrait faire dans l’opération de mise à sac du bureau d’un écrivain pour se prétendre autre chose qu’un troll ? voilà qui serait tomber bien bas…

Mulder dit: à

Est-il crédible qu’il n’y ait eu aucun commentaire entre 16h06 et 20h17?

La réponse est non. Quelque chose se passe sur le blog de Passou, que nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre.

La vérité est ailleurs.

D, qu’en pensez-vous?

Hihi dit: à

JC….. dit: 27 mai 2016 à 13 h 49 min

Pour la première fois (et sans doute la dernière), il ne dit pas une co… rie.

sse ? dit: à

Le nazisme, dans les années vingt et trente du siècle dernier, a été une révolution planétaire. Il y a donc eu, dans le monde arabe comme ailleurs, une forme de nazisme née avec les Frères musulmans.

B-H L. dit vraiment n’importe quoi. Pour s’en convaincre, lire « La loi du sang » de Johann Chapoutot. L’antisémitisme nazi est fondamentalement racial. Pour les nazis, les Juifs appartiennent à une race inférieure, les Sémites. Or, les Arabes sont aussi des Sémites. Les nazis n’ont que mépris pour les uns et pour les autres, qu’ils considèrent comme des Asiates corrompus et dégénérés. De plus, l’Islam, religion dérivée du judéo-christianisme, est l’objet, de leur part, du même rejet radical, au profit de la vraie religion aryenne, celle des anciens Germains, pour qui le divin se confond avec la Nature. En revanche, l’antisémitisme musulman, comme l’antisémitisme chrétien, est d’origine religieuse. Par conséquent, parler de nazisme arabo-musulman, même à propos de Daech, n’a absolument aucun sens.

gontrand dit: à

« En revanche, l’antisémitisme musulman, comme l’antisémitisme chrétien, est d’origine religieuse. »

C’est bizarre sse…pourquoi donc les gens de votre espèce (islam.o gauchistes) parle-t-il sans arrêt de racisme quand il s’agit d’islamopho.bie, c’est-à-dire du rejet d’une religion et de rien d’autre?

gontrand dit: à

Autre chose sse, les arabes ne parlent certes pas de race juive. Cependant, aux yeux de beaucoup de musulmans non arabes ils manifestent un évident sentiment de supériorité. N’oublions pas que le calife doit être de la lignée du prophète, donc arabe, que le Coran a été dicté directement en arabe et qu’il est la parole de Dieu, non susceptible de la moindre modification. Dieu parle donc arabe…Tout cela plante un cadre peu propice à l’égalité des peuples, même si l’on ne prononce pas le mot race.

gontrand dit: à

Vous trouverez dans le numéro 152 de la revue Commentaires un article de Bernard Bruneteau « l’islamisme est-il un nouveau totalitarisme? » qui met l’accent sur les affinités entre islamisme et nazisme pendant le seconde guerre mondiale. Il y a l’épisode bien connu du grand muphti de Jérusalem qui soutenait clairement Hitler, mais aussi cette étrange fascination qu’exerçait l’islam sur quelqu’un comme Himmler (je cite de mémoire, si c’est Goebbels, cela ne change pas grand chose), qui, comme Goebbels, détestait le christianisme, « religion de gonzesses » (je caricature mais pas tant que cela).

Delaporte dit: à

« Himmler… qui, comme Goebbels, détestait le christianisme »

Surtout parce que le fondateur du christianisme était juif. Mais ce qui est plus troublant, sans doute, c’est que juifs et arabes sont cousins, donc d’une même famille…

sse ? dit: à

Parler de « révolution planétaire » à propos du nazisme, comme le fait B-H L , me paraît, d’un point de vue historique, des plus aventureux. Rappelons que, pour les nazis eux-mêmes, le nazisme n’était pas exportable, étant une idéologie fondamentalement germanique adaptée aux besoins du seul peuple allemand. Que le nazisme ait suscité, ici et là dans le monde, des sympathies et des tentatives d’imitation, c’est certain, mais cela n’a rien à voir avec un projet de révolution planétaire, projet inscrit, en revanche, dans le marxisme. Je me demande quel écho ont bien pu éveiller, entre 1920 et 1945, les idées nazies dans un pays comme la Chine. Là encore, la présentation que B-H L. fait du succès du nazisme hors des frontières de l’Allemagne est en contradiction avec la nature même du nazisme.

Delaporte dit: à

Autrement dit, le nazisme n’était en rien universel.

sse ? dit: à

Si le projet de révolution planétaire est inhérent au marxisme, c’est qu’il s’agit d’une doctrine à visée universaliste. Au contraire, le nazisme, par définition, exclut toute prétention universaliste (donc tout projet de révolution planétaire), puisque ce que vise cette idéologie, c’est la promotion des intérêts du peuple allemand et, plus largement, de la race aryenne (ou indo-germanique). Les nazis vomissaient l’universalisme, aberration d’origine, selon eux, judéo-chrétienne.

Sergio dit: à

Les chameliers i nous embêtent ils ont tous les déserts ; on peut y mettre tranquillos des huit mille hectares de centrales solaires, ça suffira pour tout le monde, eux ça leur remplacera le pétrole, i nous lâcheront la grappe, et en plus les centrales même sur un degré carré personne les verra sauf les chameaux ils retrouveront plus la bonne tellement y en aura…

rose dit: à

Delaporte dit: 27 mai 2016 à 22 h 17 min

Mais ce qui est plus troublant, sans doute, c’est que juifs et arabes sont cousins, donc d’une même famille…

Si je puis me permettre, vous enfoncez une porte ouverte : cela fait longtemps que l’on sait cela.

Néanmoins, je constate très peu de mélange et quasiment pas de vivre ensemble et s’il y a -par obligation sans doute et pas par choix personnel et:ou délibéré- jaillissement d’une extrême violence. Je parle du quotidien pas de la vie politique : style tags de croix gammées dans l’ascenseur.
Embrouilles diverses et variées : ennuis latents en perspective.

Ceux qui ont peur des autres, qu’ont-ils fait ?

D. dit: à

D, qu’en pensez-vous?

En langage d’expert, ça se nomme un missing time.

rose dit: à

Moi j’ai deux prénoms chrétien, parce que je le suis.
Les deux terrassent des dragons. Le premier je le sais depuis toujours ; le second je m’en suis rendue compte depuis très peu de temps : j’ai été soufflée, puis me suis dit que ma mère avait été bien avisée (je ne le lui ai pas encore dit).
Deux prénoms musulmans que je me suis choisis Ouarda et Messaouda
et deux prénoms juifs que je suis en train de me choisir : je pense qu’ils seront Rachel et Esther.
Plus tard, je me choisirai un prénom amérindien et un en eskimo. (qui ne sera pas chocolat glacé).(mais plutôt « vent glacé sur la toundra » ou de ce style là ou « herbe qui pousse sur la glace gelée »).

Et je me suis choisi un pseudo auquel je suis attachée et dont certains très excités alors, pas mal calmés depuis, ont eu du mal à voir la venue au monde : rose.

rose dit: à

je suis chrétienne, juive, musulmane, amérindienne et eskimo.
Les autres qu’ils se démerdent.
J’ai assez de taf comme ça.

rose dit: à

Maintenant, je repose ma question parce que j’ai constaté avec une réelle satisfaction que Clopine, ici-bas, lorsqu’elle pose une question obtient souvent une réponse (je dirai volontiers toujours mais je n’en suis pas sûre). La réponse de surcroît est juste ce qui doit combler Clopine.

A mon tour, je repose ma question :

Lorsque les gens ont peur des autres, qu’ont-ils fait ?

rose dit: à

Ma question est ouverte.

Elle est suscitée par deux évènements que j’ai vécu cette semaine suivis par une soirée où nous étions chrétiens et juifs et pas un musulman.

C’est ce qui fait que je me pose cette question.
Disons que c’est le point de départ la conjonction de ces trois choses.

bérénice dit: à

Lorsque les gens ont peur des autres, qu’ont-ils fait ?

Rose il faudrait en parler avec votre psychanalyste, il se dit qu’il existe des profils et qu’on en change très difficilement au cours d’une vie à l’échelle d’un individu. Je ne sais si l’on peut se servir de cette théorie à l’échelle d’une organisation sociétale ou d’un peuple. Il y a bien sûr ceux qui se sentent persécutés, ceux qui s’estiment être des victimes et se vivent en tant que victimes, tout peut pour eux peut alors prendre valeur d’atteinte, cet état mental trouve racine dans une histoire où des schémas ont été tracés, des expériences traumatisantes ont laissé une trace, enfin c’est une question à poser aux spécialistes. J’ai trouvé cet article qui pourrait répondre en partie à votre question cependant que la géo-politique se complique d’un résurgence des religions instrumentalisées à des fins de domination politique.

https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2012-6-page-467.htm

rose dit: à

> bérénice, je vous remercie de votre réponse

bérénice dit: 28 mai 2016 à 1 h 16 min
Lorsque les gens ont peur des autres, qu’ont-ils fait ?

Rose il faudrait en parler avec votre psychanalyste, il se dit qu’il existe des profils et qu’on en change très difficilement au cours d’une vie à l’échelle d’un individu.

Elle le fut, psychanalyste – et très nulle mais très attachée à l’argent ; puis le dernier que j’ai consulté assez longtemps, psychiatre ; après avoir donné deux cours particuliers à son fils pour préparer le bac de français, j’ai stoppé les séances avec le père. Entre autres, parce qu’il ne m’a pas payée la seconde fois et que la première, il m’a payé en effeuillant les billets de dix euros un par un. Et que j’ai trouvé cela humiliant. Les billets de cinquante euros existent et un psychiatre gagne en moyenne 10 000 euros par mois, soit quatre fois mon salaire.
Il est protestant (je le dis pour ma problématique et pour éviter les lazzis qui se préparent subrepticement).

Lorsque vous dites profils, j’écoute souvent « nature » et que les gens ont une nature et qu’ils n’en changent pas. Histoire de physiognomonie balzacienne.
Et de caractères/tempéraments : Flaubert sanguin, primaire, Proust flegmatique secondaire etc. Un tel bilieux etc.

Je ne crois pas à cela. On évolue grand merci. Mais je ne crois pas non plus que la vieillesse soit un naufrage. Elle est la suite de ce qui a précédé.

rose dit: à

> bérénice
Je ne sais si l’on peut se servir de cette théorie à l’échelle d’une organisation sociétale ou d’un peuple.

clairement non, à mes yeux.
De grands bouleversements, qu’ils soient d’ordre climatiques invasifs ou souterrains provoquent violemment les adaptations nécessaires/indispensables. Le milieu influe sur l’espèce qui disparaît ou s’adapte et évolue. Pas le choix.
Laissons le général, je vous remercie, restons à l’échelle individuelle si vous le voulez bien. Si nous avançons sur l’individu, nous pourrons voir le groupe ensuite.

rose dit: à

>bérénice
Il y a bien sûr ceux qui se sentent persécutés, ceux qui s’estiment être des victimes et se vivent en tant que victimes, tout peut pour eux peut alors prendre valeur d’atteinte, cet état mental trouve racine dans une histoire où des schémas ont été tracés, des expériences traumatisantes ont laissé une trace, enfin c’est une question à poser aux spécialistes.
Oui, je crois cela ; et je crois traces profondément enracinées.
Il y a aussi ceux qui s’estiment être victimes et qui ne se vivent pas en tant que victimes et qui donc, ou bien se rebellent incessamment contre un état de fait qui n’est pas le leur mais qui revient lui aussi incessamment (pareil que les vagues qui viennent lécher la grève) ou bien tentent de persister à changer d’état auquel autrui les assigne, mais qui n’est pas le leur.

rose dit: à

>bérénice
J’ai trouvé cet article qui pourrait répondre en partie à votre question cependant que la géo-politique se complique d’un résurgence des religions instrumentalisées à des fins de domination politique.

je le lirai demain, je vous en remercie.

Je ne demande pas une réponse mettant en vue l’intimité de quiconque. Ni une réponse forcément psychanalytique ou développée ; je voudrai que ceux qui voudraient bien répondre soient axés sur ma question : ceux qui ont peur des autres, qu’ont ils fait ?

Si vous ne répondez pas, tant pis.
Bérénice, merci.

Je vous savais loin d’être sotte, c’est une litote,

rose dit: à

En terme de litote, mes élèves ont trouvé que « Va, je ne te hais point », de Chimène dans Le Cid, pouvait être rapproché de l’attitude de Fanny dans Marius (de Pagnol, 1955) quand elle lui dit « pars » mais alors qu’elle voudrait bien qu’il reste. Il part en mer, il reste 13 ans ; quand il revient, elle a fait un petit et épousé Panisse (content et satisfait, même si le petit n’est pas de lui ; il a 50 ans, elle en a 20). Elle a beaucoup pleuré.
In fine, elle aurait pu ne pas lui dire « Pars » mais l’amour qu’elle lui portait était inconditionnel, donc elle le lui a dit (et à mes yeux, a eu raison).

(Ce film, ainsi que le poème de Léo Ferré « Marseille » sont les deux meilleurs représentants du peuple marseillais ; film et poème élégiaques à souhait, faconde en lieu et place (sur le vieux port) et truculents comme nous le sommes, nous, les gens de ce pays.).

Ma seconde question est pourquoi Victor Hugo a-t-il appelé son héros Marius ? Cela me turlupine.
Je sais bien que l’évêque dit Bienvenu auquel Jean Valjean vole les chandeliers est de Digne les bains. Je sais bien aussi que le bagnard remonte de Toulon et passe par Bras d’Asse, Estoublon tout ça (un jour faire à pied le trajet de Valjean en hommage) etc. mais quel est le rapport avec ce prénom choisi ?
Je ne vois pas.
Pour cette nuit, ce sont mes deux seules questions.

Merci à vous,

rose dit: à

>bérénice
j’ai lu votre article pas du tout dans le sujet ; cela concerne les sectes.

rose dit: à

« mon époux est saint d’esprit » Mme Ripert

dépêche AFP

alors il ne risque rien, dormez tranquille

MCourt dit: à

Rose, l’époque consulaire et napoléonienne aimait bier Marius, sujet d’une tragédie à succès d’Arnault, je crois. Elle y projetait ses origines plébéiennes et son humiliation de la vieille noblesse, joint à l’humiliation de l’adversaire dans les campagnes victorieuses contre les Teutons et les Cimbres.
De Pontmercy est en quelque sorte la valeur ajoutée de l’aristocratie impériale reconnue et embourgeoisée -Valjean lui-même dit Mr de Pontmercy à son beau-fils- mais, au delà de ce code social, c’est la transmission des valeurs de la République et de l’Empire qui importe. Le narrateur lui, dit Marius, mettant l’accent sur la jeunesse et la fougue du personnage, non encore récupéré par les honneurs. On revient ici à une autre préface hugolienne que je cite de mémoire: l’Histoire s’extasie de voir Michel Ney , né dans une mansarde, devenir Maréchal de France ». Ce qui compte n’étant pas le maréchalat, mais le mouvement irrésistible de l’Histoire qui pousse les hommes à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Bien à vous.
MC

JC..... dit: à

Pour répondre à une question : le caractère particulier, constitutif, de l’is.lam en fait un outil, un instrument de domination, tout prêt à l’usage, issu directement de la parole de leur dieu.

Vous devez dominer les autres, les incrédules, et les soumettre.

Il n’y a pas de choix entre modéré ou pas, la parole divine est écrite, immuable, ininterprétable : dominez. Les autres vivront en paix avec vous s’ils se soumettent et paient le prix de la soumission pour vivre comme dominés, comme esclaves.

Il s’agit d’un totalitarisme à portée non universelle, une soumission aux seuls croyants qui sont par définition au dessus des autres. Pas besoin d’instrumentalisation dite « politique » ! On applique. Tout est écrit …

renato dit: à

« … il se bourrait de médicaments et était sur la fin dans état de laisser-aller plus qu’inquiétant, aboulique, n’ayant pas même la volonté et la force de s’occuper de son apparence. »

On ne se bourre pas de médicaments sans raison, il faut donc voir pourquoi; il se peut qu’il souffrait de migraine… pour ce qui est de s’occuper de son apparence, si on souffre on en n’a pas toujours envie…

bérénice dit: à

Lorsque vous dites profils, j’écoute souvent « nature » et que les gens ont une nature et qu’ils n’en changent pas. Histoire de physiognomonie balzacienne.

Rose je ne pensais pas à cela, un psy ( chiatre ou analyste) pourrait mieux expliquer mieux les mécanismes de certains comportements ou attitudes qui proviennent de mécanismes inconscients mais aussi quand il s’agit de pathologies de certains dérèglements neuro-endocriniens. L’histoire de chaque individu compte pour beaucoup sans pouvoir être le seul élément déterminant, il y a également pour certaines choses une possible hérédité. Pour le stress, depression j’ai trouvé ceci:
http://www.psycho-ressources.com/bibli/anxiete-angoisse-stress.pdf

L’aticle Cairn info traite des dérives sectaires, transposé à ce qui fait l’actualité internationale qu’il s’agisse du terrorisme proposé comme moyen d’action ou de la réaction des sociétés visées par celui-ci, il me paraît convenir. Comment et pourquoi y-a-t-il autant d’adhésions, pourquoi l’argumentaire et les codes stricts qu’imposent les extrémistes séduisent, ajouté à cela une lèpre sociale à laquelle peu de solutions se sont appliquées efficacement, des erreurs de natures diverses sur divers plans, des haines ancestrales indissolues se répondant sans fin , attentats, guerres, embourbements, échecs des diplomaties. Ici erreur d’urbanisme, inadaptation des uns aux autres et inversement, j’imagine qu’une foule d’études démontent les mécanismes de l’exclusion, des replis identitaires, de perte de repères accentués par cet espèce de pervertissement du Capital auquel nous assistons dans une économie globalisée et motivent une quête révoltée de revanche quand elle n’est pas désespérée et illusoire . Certains modèles diffusés s’adressant à ceux qui coupés d’autres vecteurs de transmission culturelle se les approprient comme une réalité possible et laissant espérer une vie facile, un argent facile et sans effort quand il ne s’agit pas d’apologie de la violence sont aussi responsables de la faiblesse des esprits et du délitement.
Ensuite puisqu’il y a transmission et héritage, est transmise aux élites la charge de reconduire et maintenir un état des choses où devront s’accorder dominants et dominés.

bérénice dit: à

renato, c’est dans « piano solo » que j’ai lu il y a longtemps, le souvenir que j’en garde est sûrement un peu flou mais si cela vous interesse, lisez-le.

renato dit: à

Je l’ai lu, bérénice. Peu importent les effets, c’est aux causes qu’il faut remonter.

rose dit: à

>bérénice
Je vous remercie de nouveau.
La question ne me concerne pas moi.
Ni le stress ni l’anxiété ni la dépression ne sont en jeu.
Je ne cherche pas non plus à « guérir » de quelconque manière.
Non.
Ma question est
lorsque les gens ont peur des autres, qu’ont ils fait ?
La difficulté est sans doute sur le « ils ». Il s’agit des gens, pas des autres.
Peut être devrais-je rajouter en amont.

rose dit: à

>bérénice
Quant aux lacs de haute montagne, hormis en Suisse, lacs montagnes etc.
Le nord de l’Italie s’intéresser à la haute En gadine, de mémoire pas de lacs de haute montagne en Espagne du nord torrents tumultueux et chaotiques ni même en Sicile.
Très grands lacs entre le Canada et les USA la source du Saint Laurent est même discutée, avant ou après le lac, en Afrique noire à la.source du Nil Victoria.

Je ne sais quelle était votre préoccupation là.

rose dit: à

>bérénice
Quant au singulier d’ennui. Il est pluriel et recouvre acédie, mélancolia.
Le pluriel lui est minime : les ennuis ce sont les emmerds
Peu d’importance : beaucoup plus de passable que l’ennui. État grave.

rose dit: à

dépassables

Bonne journée
Moi je vais finir ma nuit.

Sur la tenue, je reviendrai plus tard. Ce n’est pas un hôtel particulier la tenue.
Hier, y avait un type mal fringue, très grand d’accord. Sa voix était d’or.
Seul cela comptait.

Je vous souhaite une bonne journée

berguenzinc dit: à

Pour Macron, « la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler », Lunel, hier.

La Noblesse de 1789 parlant au Tiers-État !

JC..... dit: à

Personnellement, j’adore le jeune Macron ! Quel flouteur de mergre, ce cron ! !!! Il a raison le Macron, cron !

Si les geignards djihado-syndiqués de Lunel étaient un peu moins « conservateurs révolutionnaires », ils travailleraient car il y aurait des emplois en grand nombre (sous-payés, mais il faut un début à tout, non ?) …

En plus, le Macron, il couche avec un eskulette âgé avec dentier blanc, ce qui enchante un nécrophile comme moi ! Ce qui enchanterai aussi Charles Fourier, un des fous que je chéris, particulièrement pour son « Nouveau Monde amoureux » et sa tendresse pour ses nièces …

bérénice dit: à

lorsque les gens ont peur des autres, qu’ont ils fait ?

* quelquefois rien, ils se sont faits eux-même agressés et redoutent de l’être à nouveau.
* il y a le cas où des gens ont quelquechose à protéger, toutes possessions n’entraînent-elles pas la crainte d’en être privés ou dépossédés.
*ceux qui culpabilisent à tort ou à raison et craignent des représailles ou devoir rendre compte de leurs actes.
*domaine des pathologies

bérénice dit: à

Je ne sais quelle était votre préoccupation là.

Une citation issue du livre de J Andras donnée par LDVB.

JC..... dit: à

« Avoir peur des autres »… ?

Avoir peur de certains, cela peut être justifié : perso, j’ai peur des congres, et ils sont nombreux et méchants, et ils ont le droit de vote !

… mais peur de tous les autres, on est dans le domaine de la psychose grave, aucune raison d’avoir peur de tout le monde, le nombre des braves gens taiseux est grand.

berguenzinc dit: à

JC, vous êtres clon ou vous faites semblant? J’incline pour la prmeière hypothèse;
Vous réagissez , au fond comme le clébard de Pavlov. On écrit Lunel, alors vous faites ouarrrrrrf ouarrrrf, djihadistes…. sauf que Lunel, ce n’est pas que ces tordus de fan de chichourle de djihadistes !

Faut pas charia !

bérénice dit: à

« la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler »

Il doit falloir travailler dur pour s’offrir un costume tel qu’un de ceux qui le vêtent élégamment, je songe à m’y atteler avec ferveur et constance. D’un autre côté on peut y préférer le sportswear, ou le négligé chic ou encore la nudité.

JC..... dit: à

Dézingué,
Je fais semblant d’être congre. Cependant la facilité avec laquelle j’y parviens est inquiétante …. Et si, par malheur, les maths m’avaient détruit plus profondément que les lettres affaiblissent les littéraires bons à rien ?

Phil dit: à

certes le ministre Macron porte mieux le costume que l’armure de la pucelle mais nous rappelle que le tichorte est aussi l’étendard fauxcultissime des « millionnaires cools » à la sauce Zuckerberg.
faut pas charia.. un bon mot du bon vieux temps sur le prestigieux blog de l’inoxydable passou.

gontrand dit: à

Excellent « Répliques » ce matin sur le dieu Argent, avec Pascal Bruckner et Jacques Julliard. En guise de conclusion, Julliard pense que la société capitaliste actuelle est condamnée, faute de pouvoir maintenir un minimum de valeurs pré-capitalistes qui sont la condition de sa survie (citation remarquable de Castoriadis sur ce thème); Bruckner pense qu’elle va changer de forme…

Semaine prochaine, Luc Ferry/Michel Onfray sur le thème « Faut-il avoir peur du monde qui vient ».

JC..... dit: à

Lunel, c’est le Moelenbeck françois !

JC..... dit: à

Quand comprendrons nous que l’âme n’existe pas, dieu non plus, et que l’argent, lui, par son anonymat amoral…. c’est notre nouvelle âme ?

JC..... dit: à

L’argent c’est toi, moi, …. et notre seule relation véritable.

gontrand dit: à

Puisqu’on en parle, bien entendu Macron a été cité ce matin dans le débat, notamment pour sa fameuse injonction à devenir milliardaire. Elle a été proprement dézinguée dans la mesure où elle inflige une inacceptable humiliation à ceux qui seraient par hasard encore heureux d’enseigner la littérature ou de soigner les gens pour deux mille euros par mois.

Phil dit: à

Molenbeek…! dit molleunbèèque par les Flamands, traduit mollanbec pour les Français

bérénice dit: à

10h13 débat interessant, je l’ai pris en cours et le pod-caster.

gontrand dit: à

Le débat n’est pas binaire. L’argent a été et est encore un instrument de liberté, notamment pour les femmes qui autrefois dépendaient entièrement d’un mâle dominant, père, mari, amant. Une société sans argent est une société où chacun est l’esclave de la position dans laquelle il est né, sans aucun espoir d’en sortir. Julliard l’a bien admis.

D. dit: à

JC….. dit: 28 mai 2016 à 10 h 15 min

Quand comprendrons nous que l’âme n’existe pas, dieu non plus, et que l’argent, lui, par son anonymat amoral…. c’est notre nouvelle âme ?

si nous JC alors never

D. dit: à

si nous pas JC, fallait-il lire

William Legrand dit: à

Impayable le JC… Madame Verniglia nous informe d’un nouvel incident au Camp à Nella concernant le salopiot qui devait accueillir sa copine parisienne pour un tout en scootère mais quand il l’a vu sortir du bus il n’a pas voulu la faire monter sur sa bécane des années 50 : « elle est bien trop grasse » a-t-il braillé, les gens ont rigolé

JC..... dit: à

Enfin, les croyants ! Vous n’allez pas nous faire croire à votre désintérêt pour l’argent, hein !!!

L’argent, depuis toujours, est ce qui compte…. le divin est fait pour faire joli ou satisfaire les sensibles du bulbe.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Rose, détrompez-vous tout de suite, je vous en prie : le pourcentage de réponses reçues aux (fort trop) nombreuses questions posées ici est du même rapport que la taille de l’insecte par rapport à notre corpulence humaine (et je ne parle pas des soi-disant « réponses » qui équivalent, en réalité, à écraser ce malheureux petit insecte d’un pied chaussé d’un godillot clouté). Vous demandez une réponse, mais je n’ai pas identifié votre « question » ?

La question qui m’a tourmentée toute la nuit, et que je vous pose en retour , me touche d’assez près, mais c’est une question en réalité universelle, et qui pose des problèmes à tous les niveaux, éthique, politique, philosophique !

C’est une amie, une ancienne infirmière puéricultrice à la vie étonnamment chamboulée et paisible à la fois, dont on vient de diagnostiquer des tumeurs au cerveau – notamment une, la plus grosse (un petit oeuf !) qui rend ma pauvre amie folle, dans le plus strict sens du mot.

Le dilemme posé par le chirurgien est le suivant : faut-il opérer la tumeur, ou non ? Si oui, le soulagement de la souffrance sera sans doute (mais ce n’est pas assuré à 100 %, m’enfin il y a une bonne chance…) obtenu, mais les autres tumeurs qui existent provoqueront bien entendu des séquelles que nul ne peut estimer, et de toute façon, l’issue est fatale à court terme, dans tous les cas.

Si l’on n’opère pas, il faudra « contenir » la malade : car son cerveau malade la pousse à s’enfuir de l’hôpital, à dépasser les inhibitions pour devenir franchement et dangereusement (pour elle et autrui) agressive, et puis il y a la souffrance…

Là où je commence à vraiment m’interroger, c’est que le chirurgien a questionné mon amie, qui lui a répondu ce qu’elle a toujours répondu à ce genre de question, toute sa vie (et j’en suis témoin direct) : à savoir qu’elle refusait absolument tout acharnement thérapeutique.

Mais le chirurgien a déclaré au compagnon de mon amie qu « vu l’état de son cerveau, sa réponse négative ne pouvait être prise en compte, on pouvait donc l’ignorer ».

Et voilà où nous en sommes…

Jolie question à résoudre, non ?

Ce que je ne comprends pas : pourquoi le chirurgien a-t-il posé la question à la malade, s’il estimait que cette dernière ne pouvait valablement y répondre ?

Ce que je soupçonne : c’est que, si elle avait dit « oui », il aurait pu opérer sans souci. Bref, je soupçonne ce chirurgien d’infléchir son comportement envers mon amie dans le sens d’une intervention qu’il semble, lui, souhaiter, je ne sais pour quel motif…

Ce que je ne comprends pas : n’y a-t-il pas des thérapies à base d’opiacées qui pourraient à la fois soulager la souffrance et empêcher les comportements physiquement dangereux ?

La décision des proches de ma malheureuse amie, pour ou contre l’opération, doit être rendue au chirurgien avant midi…

Les heures sont parfois longues.

JC..... dit: à

Je n’ai pas de copine parisienne, ce sont des clientes qui viennent se ressourcer.

berguenzinc dit: à

Alors comme ça, JC, ça veut dire Jean Caisse !

Tiens, un texte d’un autre JC, pas vraiment comme cet exemplaire-là.
Paris, ses monuments de sang drapés, son ciel
couleur aile d’avion, dans le soleil couchant,
j’ai tout revu, et j’entendais renaître un chant
lointain, pareil à une levée d’étincelles.

J’ai si longtemps aimé, il y a si longtemps,
cette ville dans une chambre aux murs de miel
et d’aube vieille, au plafond bas. Et dans le gel
du miroir pâle un fier visage méditant.

Et les meubles étaient d’acajou. Sur le marbre
une flûte. Par la vitre plombée, les arbres
– des marronniers – dessinaient leur feuillé, très vert.

Je sais : J’étais debout, près de cette fenêtre,
et les pavés retentissaient d’un bruit de fête,
une fête de tous les jours, comme la mer.

Jean Cassou…un grand, très grand poète, bien oublié, et qui vaut largement Arconcommelalune. Et, Jean Cassou fut résistant, antinazi, anti boche, anitpétainiste, et etc…pêché capital pour un intellectuel français !

JC..... dit: à

« La question qui m’a tourmentée toute la nuit, et que je vous pose en retour , me touche d’assez près, mais c’est une question en réalité universelle, et qui pose des problèmes à tous les niveaux, éthique, politique, philosophique ! »

Tumeur au cerveau ? Simple : il faut la tuer sans se poser de question, pour cela trouver un médecin qui interprète Hippocrate….

JC..... dit: à

Jean Cassou ? J’enrage : comment ai-je pu passer à côté d’un géant pareil ?…

berguenzinc dit: à

Tiens Passou, faites-nous un billet sur Cassou !!!!

Moins chiant que Tardieu, moins prétentieux que Char, plus résolument engagé qu’Aragon….Cassou, Passou…vous n’en parlâtes jamais, si je ne m’abuse, Docteur Mabuse.

Lacenaire dit: à

JC, voyons, t’as jamais proposé à Christiane de l’emmener sur ton scooter rose, peu-être ?

JC..... dit: à

J’assume, pour Christiane qui est une amie d’enfance récente ! J’avais l’intention d’arrêter le scooter rose sous les pins ombrageux… et de parler, non de Cupidon, mais de Passou.

Qui a t il de mal à parler de Passou, face à la Mer Nostre ?

JC..... dit: à

T’as raison Clopine : haïssable, le MoiJe, mais si sympathique ! ….

JC..... dit: à

Lorsque Clopine entend un « parler réel » porquerollais, sa sensibilité (gauchie par une enfance déviante) en frémit. Or, tuer c’est ce qu’il y a de mieux à faire, lorsque la bête agonise en souffrance *

*v’là que je parle normand, nom d’là !

Miss Tigris dit: à

Le JC dit tellement de conneries/saloperies tout partout qu’il ne sait plus ce qu’il écrit ni ce qu’il dit, surtout concernant les femmes… réunissons-nous pour le bouter hors d’ici et de la RdC où il emmerde Annelise qui le supporte encore, pas pour longtemps, espérons-le

gontrand dit: à

Magnifique poème bitenzinc! Cela nous change des branlettes chariennes que tout un chacun récite d’un ton pénétré dans le poste culturel sans oser s’avouer qu’il n’y comprend rien et que ça l’emmerde profondément!

J’ai lu la moitié du Quichotte dans la traduction de Cassou…l’autre moitié dans un Penguin Book en anglais…les hasards des voyages. Très bon souvenir de cette lecture. Je n’ai toujours pas compris pourquoi Popaul résiste au Quichotte.

gontrand dit: à

On dit « non DE d’là », JC. Il faut repasser en septembre.

Yourcenanar dit: à

Popaul n’a pas envie de cramer sept euros cinquante de plus, c’est clair

D. dit: à

N’y a-t-il pas obscénité à déballer ici vos histoires, Clopine ?

JC..... dit: à

Pour ma part, j’ai lu (en prison, vol à la roulotte et viol de la gendarmette) le Quijote de la Mancha dans sa traduction Florian : érection littéraire !

Peu m’importe les déviations sémantiques.

JC..... dit: à

« On dit « non DE d’là », JC. Il faut repasser en septembre »

Je m’en tape !

JC..... dit: à

« N’y a-t-il pas obscénité à déballer ici vos histoires, Clopine ? » (D.)

Exact… une façon, obscène, d’exister.

berguenzinc dit: à

A Castelanaudary, Cassou est interdit de séjour, parce que là-bas on dit « Cassou laid »…;

je sors,je sors, de toutes façons, je vé mangé mon déjené.

JC..... dit: à

« Nord: mort d’un migrant percuté par un camion » (Figaro)

Quittons nous sur une dernière inhumanité, pourvu que le camion n’ait rien !

Paul Edel dit: à

Yourcenanar,

Autant je me traine d’ennui au milieu des jarres d’huile du Don Quichotte, autant j’aime relire « la vie de lazare de Tormes, ses fortunes et adversités » (certaines traduisent par « les aventures de L..) Publié en 1554 à Burgos. Un texte fringant, intelligent, mordant, pas hypocrite et moraleux.. Comme dans tout bon roman picaresque, le héros vagabonde.il apprend à filouter les braves gens avec un mendiant aveugle , un prêtre affamé ,un hidalgo cinglé sur la question de l’honneur et d’une paresse insondable. Ce qui est bien, c’est pas de bigoudis psychologiques ni de leçon de morale à deux balles . Simplement, » il faut bouffer », comme dit Brecht , et pas nous remplir l’estomac avec des leçons de morale..Bref, une leçon d’une épatante actualité entre les sermons de l’Elysée et la vie dans les camps de refugiés, là où doit être Lazarillo… Littérairement le Bardamu de Céline est un descendant direct de Lazarillo. Et Oskar,le nain du « tambour » de gunter Grass ,lui aussi appartient à cette famille.
Coup de pot, on ne connait absolument pas l’auteur de ce roman , et donc il n’attire pas les biographes.

MCourt dit: à

De Cassou il y a les Trente-Trois sonnets composés au Secret.
Le doute me point. Ma réponse à Rose sur Marius (Caius!) est-elle encore en attente de modération?
MC

MCourt dit: à

Le Lazarillo n’est pas prteté à Buscon?
Il y a aussi Lesage , qui n’ennuie jamais, Paul Edel. Ah,Gil Blas et le Diable Boiteux!

bérénice dit: à

10h39 Clopine, les patients ne doivent-ils pas donner leur consentement éclairé, ne doivent-ils pas signer un formulaire prévu à cet effet, à moins d’avoir été déclaré irresponsable et dans ce cas il serait besoin d’une expertise ou d’une décision collégiale? Y-a-t-il un médecin dans la salle pour renseigner cette situation?

gontrand dit: à

Merci, JC pour la mention de la traduction de Florian que j’ai trouvée sur le net. J’en ai lu le prologue et le premier chapitre. Il est probable que ce ne soit pas la plus fidèle, mais il s’en dégage un telle saveur du simple fait que sa langue est nécessairement plus proche de celle de Cervantès, que j’ai une forte envie de relire le Quichotte dans le Florian!

Je suggère à Paul d’aller y voir. Dommage que je puisse faire un copier/coller pour vous mettre en appétit.

la vie dans les bois dit: à

Phil, suite à votre message d’hier.
J’espere que vous êtes arrivé à Turin en Jeep, avec le tee-shirt de circonstance ; il n’y a que ce carrosse que la vieille dame, agile de la balle au pied, acccepte de supporter. D’ailleurs ce soir en prévision d’un grand moment, je la soutiens de tous mes vœux.
Un abbraccio d’Italia

Un petit mot pour les limaces. Si G. Gould se « bourrait » de médicaments, c’est parce que la thérapie anti-
douleur en était à ses balbutiements. Je vous conseille de jeter vos stocks de diantalvic…

Widergänger dit: à

C’est un fait remarquable, à mon avis, que la littérature du XXè siècle, comme le fait remarquer Paul Edel à propos de Céline et de Günter Grass, tire en grande partie sa substance d’une relecture de la littérature du passé. Joyce, de l’Odyssée, Anna Akhmatova pour parler de l’horreur des persécutions staliniennes en vient à s’inspirer tout naturellement des grands poèmes épiques du passé de l’Europe, etc. On pourrait faire la même remarque pour la peinture : Picasso tire ses tableaux de Velasquez et de tant d’autres qu’il « réinterprète ». Pour le cinéma, Godard. La littérature est une littérature de la littérature, la peinture une peinture de la peinture, le cinéma un cinéma du cinéma, avant de dire quelque chose du monde. Qu’en ce début de XXIè siècle, la veine soit devenue un peu fatiguée, un peu vaine, ce ne serait pas pour nous étonner. Décadence, décadence, comme dirait Pierre Chaunu…

Widergänger dit: à

Comme dirait Pierre Chaunu, Cassou ça casse rien…

Bloom dit: à

« De violents orages de grêle se sont abattus vendredi en Charente et dans l’Yonne, endommageant notamment les meilleurs crus du vignoble du Cognac et touchant à nouveau une partie des vignes du Chablis. »

Les types en noir cagoulés, passe encore, mais que le climat se mette à jouer les casseurs hyper-violents, non!
Comment va-t-on se consoler – au gros rouge qui tache, comme à Verdun?

Bloom dit: à

tire en grande partie sa substance d’une relecture de la littérature du passé.

Pas franchement nouveau, ML, juste revendiqué comme tel – Montaigne, Essais III, 13: « Il y a plus à faire à interpréter les interprétations qu’a interpréter les choses, et plus de livres sur les livres que sur autres sujets : nous ne faisons que nous entre-gloser. »

Widergänger dit: à

Et Proust c’est pareil en grande partie.

Widergänger dit: à

Le propos de Montaigne était légèrement différent dans la mesure où il parlait des commentaires explicite sur les œuvres.

Ici il était question non de commentaires mais des formes littéraires ou artistiques adoptées. Le commentaire reste implicite.

Widergänger dit: à

Ah, le Châblis, un de mes vins préférés. J’en avait emmené une bouteille jusqu’au Québec à Marusa pour qu’elle puisse siroter dans sa cuisine un peu de Châblis avant de mourir.

sse ? dit: à

Widergänger dit: 28 mai 2016 à 15 h 03 min

C’est un fait remarquable, à mon avis, que la littérature du XXè siècle, comme le fait remarquer Paul Edel à propos de Céline et de Günter Grass, tire en grande partie sa substance d’une relecture de la littérature du passé. Joyce, de l’Odyssée, Anna Akhmatova pour parler de l’horreur des persécutions staliniennes en vient à s’inspirer tout naturellement des grands poèmes épiques du passé de l’Europe, etc. On pourrait faire la même remarque pour la peinture : Picasso tire ses tableaux de Velasquez et de tant d’autres qu’il « réinterprète ». Pour le cinéma, Godard. La littérature est une littérature de la littérature, la peinture une peinture de la peinture, le cinéma un cinéma du cinéma, avant de dire quelque chose du monde.

C’est ce qui s’est toujours fait, non ? Les artistes du XXe siècle en ont-ils fait plus dans ce sens que leurs prédécesseurs, je n’en suis pas sûr.

Bloom dit: à

Beau geste, ML.

sse ? dit: à

L’originalité en littérature et en art, ça consiste souvent à faire du neuf avec du vieux. Voyez Picasso, le Hugo de « la Légende des siècles », La Fontaine etc. etc.

Widergänger dit: à

En comparaison, je me demande si les formes narratives adoptées par Flaubert dans l’Education sentimentale ne sont pas pour le coup pure invention.

Widergänger dit: à

La Fontaine est en effet un bon exemple pour objecter à ce que je disais. Mais la différence du XXè siècle, c’est que c’est devenu comme une loi esthétique et généralisée. Ce n’était pas le cas au XVIIè siècle. Les tragédies de Racine ou de Corneille ne sont pas des relectures d’Euripide ou de Sophocle, les quelques tentatives dans ce sens ont avorté.

Widergänger dit: à

Par comparaison là encore, il est indéniable de Virginia Woolf invente des formes narratives quasiment inédites pour nous donner une représentation du monde authentiquement neuve, tout droit sortie de sa sensibilité plutôt que de ses écrivains préférés.

Sergio dit: à

Bloom dit: 28 mai 2016 à 15 h 07 min
Comment va-t-on se consoler – au gros rouge qui tache, comme à Verdun?

On peut pas ! C’était du vin d’Algérie…

sse ? dit: à

Widergänger dit: 28 mai 2016 à 15 h 30 min

Mais la différence du XXè siècle, c’est que c’est devenu comme une loi esthétique et généralisée.

C’est ce dont je doute, mais c’est très difficile d’arriver sur cette affaire à une certitude, même très prudemment avancée. Il faudrait multiplier les études de cas particuliers. Pour prendre un exemple, s’agissant d’un roman que j’admire, « L’Inquisitoire », de Robert Pinget, est-ce que l’auteur y met en oeuvre une technique narrative sans précédent ? C’est le sentiment que j’ai, mais on peut toujours repérer un précédent. De même, la fameuse scène initiale de « Madame Bovary » — « Nous étions à l’étude quand le proviseur entra… » — donne le sentiment fort d’une façon inédite de lancer le récit ; cependant, le procédé qui consiste à mettre en scène un narrateur qui va, ensuite, raconter son histoire, n’est pas une invention de Flaubert ; toutefois, ici, il est noyé dans un collectif (« nous ») et n’est identifiable (et encore, très vaguement) que là. Le génie de Flaubert, ici et ailleurs dans son oeuvre, consiste souvent à ré-inventer des techniques déjà éprouvées par d’autres (parfois par beaucoup d’autres),de les faire évoluer au point qu’elles apparaissent comme entièrement nouvelles.

edouard dit: à

Sergio dit: 28 mai 2016 à 15 h 35 min
il est passé au Maroc

Bloom dit: à

CQFD, Sergio…
Il doit bien rester du tord-boyaux du côté de l’Hérault, non?
A Béziers, sur les allées Paul Riquet, ça sent pas l’Aloxe Corton, si je me souviens bien…

Widergänger dit: à

Mais les structures narratives de Madame Bovary n’ont rien d’original. Montée en puissance du drame et chute finale : ça forme une sorte d’accent circonflexe avec un grand bord à gauche et un petit à droite. C’est classique. D’où l’originalité totale des structures narratives de l’Education sentimentale, qui innove pleinement.

Bloom dit: à

Joyce également, ML, et de façon radicale. Il n’existe pas de libre plus radicalement innovant que Finnegans Wake. La preuve, il n’a jamais inspiré personne, c’est une forme limite de l’art.

Bloom dit: à

livre (libre – what a slip of the tongue).
La république des libres, ça c’était tonique!

Sergio dit: à

Bloom dit: 28 mai 2016 à 15 h 56 min
Il doit bien rester du tord-boyaux du côté de l’Hérault, non?

Un peu partout, je pense ; dans le Jura il y avait le Jean Lamboley, probablement de l’Arbois… Ca fait pas lerche pour soiffer, mais comme on n’a plus que des armées à deux types…

« Il faut en boire beaucoup » ! C’est quand un héros de Wolinski, je crois, emmène sa Martha dans un restau économique…

Hihi dit: à

D. dit: 28 mai 2016 à 11 h 35 min

N’y a-t-il pas obscénité à déballer ici vos histoires, Clopine ?

Et c’est le troll le moins drôle de la RDL qui dit ça !

rose dit: à

>bérénice 9h51
Merci réponse claire et simple; c’est ce que j’attendais.
>Clopine
Pas d’intervention puisqu’elle est contre l’acharnement thérapeutique et qu’elle le disait avant. A elle de décider à personne d’autre

Sergio dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 28 mai 2016 à 10 h 39 min
Bref, je soupçonne ce chirurgien d’infléchir son comportement envers mon amie dans le sens d’une intervention qu’il semble, lui, souhaiter, je ne sais pour quel motif…

Alors là, faut pas sortir de l’X. !

Article 1 : ce sont tous d’incroyables mouilleuses.

Article 2 : dans le cadre de l’article 1, ils cherchent avant toute chose à fuir le potentiel reproche d’avoir tout essayé, en vrac et en bordel Ils appliquent une fiche de tâche comme le premier porion venu.

En particulier ILS SE TAMPONNENT INTEGRALEMENT DU FAIT QUE LE MALADE AIT MAL OU NON.

Pourvu qu’il n’y ait pas de scandale et qu’àdonc, leur gentil cabinet prospère…

Il faut bien voir que pour eux, UN MALADE EST UNE SORTE D’ANIMAL, et que donc ce qu’il penser où non…

Remember : Menuele n’est jamais très loin…

Sergio dit: à

pensE, Trommelfeuer !

Au fait… La fonction « edit » commence à exister pour les blogs…

Isabella de Sainte Maresville dit: à

 » …afin de montrer que l’analyse syntaxique n’épuise pas la description du fait syntaxique. »

Je me sens devenir plus intelligente quand je lis Monsieur Pierre Assouline… vous aussi j’espère ?

Delaporte dit: à

« D’où l’originalité totale des structures narratives de l’Education sentimentale… »

Flaubert est mené par ce qu’il raconte, dans ce roman, une histoire au fond très belle mais absolument insignifiante. Tout est dans la manière de raconter le rien qui en fait le sujet, un sujet transparent comme du papier de soie. Face à ce défi, Flaubert doit s’adapter, il n’a pas tellement de marge de manoeuvre : au final, le fond et la forme s’agrègent l’un dans l’autre comme une vis dans un boulon. Telle est l’invention de génie.

edouard dit: à

Sergio dit: 28 mai 2016 à 17 h 35 min

pour pas avoir de procès sur le dos?

berguenzinc dit: à

Quant à l’appréciation , façon bulletin scolaire d’Alba sur Cassou, qu’il sache , Alba, pas Cassou ! que je m ‘en tamponne le tafanard sur ma table à repasser. On est habitué depuis des lustres à l’ auto-suffisance opinionesque dudyct.

Car foutre ! Cassou n’est pas un jargonneur invétéré comme pas mal de pouets-pouets de la seconde moitié du XXème siècle.

Sergio dit: à

edouard dit: 28 mai 2016 à 18 h 15 min
Sergio dit: 28 mai 2016 à 17 h 35 min

pour pas avoir de procès sur le dos?

Of course : au départ c’est cela, procès et Sécu ; maintenant c’est du niveau de l’acte réflexe, la trouille d’abord.

A propos de Sécu, c’est évidemment bien eux qui la pillent à qui mieux mieux ; ils vont compter comme Homais la moindre pilule pour soulager ce gros con de malade (« confort » : le grand Satan),
mais à côté de cela les opérations qui valent le prix de leur Mercedes de merde, c’est littéralement à gogo : l’assiette au beurre, on est en plein dedans…

Faut pas dire qu’ils sont contrôlés… Ils contournent tout à l’aise Blaise !

Et pas d’obligation de résultat, bien sûr, ils nous le crachent à la gueule dans un bon sourire…

Un sourire de cimetière !

Sergio dit: à

C’est pas le coquillard, qu’on se tamponne ? Me vient un doute…

gontrand dit: à

« Et les meubles étaient d’acajou. Sur le marbre
une flûte. Par la vitre plombée, les arbres
– des marronniers – dessinaient leur feuillé, très vert.

Je sais : J’étais debout, près de cette fenêtre,
et les pavés retentissaient d’un bruit de fête,
une fête de tous les jours, comme la mer. »

« une fête de tous les jours, comme la mer »

Il faut être complètement bouché pour ne pas être émerveillé par ce vers, WG.

A quoi sert d’être agrégé de lettres pour ne pas ressentir cela?

Votre boulot c’est, un, de le percevoir et, deux, d’en donner une explication savante. Le problème, c’est que un et deux sont peut-être incompatibles.

gontrand dit: à

Christiane, j’ai vu aujourd’hui l’expo Paul Delvaux au Centre Wallonie Bruxelles à Paris. Petite expo, à la mesure de l’endroit, mais qui m’a paru d’une très grande qualité. Sont présentées des oeuvres un peu moins habituelles que ses grands tableaux montrant des femmes nues hiératiques et figées au milieu de colonnes antiques. Des squelettes inspirés de James Ensor, des encres de Chine et aquarelles d’une grande finesse. Qu’en pensez-vous? J’ai remarqué que vous étiez dotée de capteurs très subtils pour percevoir les ondes artistiques…

Widergänger dit: à

Je ne dis pas le contraire, mon brave tafanard pouet pouet de la planche à repasser… Mais enfin le poème mis en ligne n’est pas non plus à s’en envoyer le tafanard en l’air sur la planche à repasser…

Widergänger dit: à

Croyez-en, gontrand, un vieux tafanard comme moi, ce vers en question n’a rien de transcendant.

Widergänger dit: à

Certes Cassou n’est pas un jargonneur, mais ce n’est pas non plus Henri Michaux… avec son grand combat.

Widergänger dit: à

Enfin, bon, tous les goûts sont dans la nature. Je n’ai rien à ce qu’on aime Jean Cassou après tout soyons fou.

D. dit: à

Sergio, j’aimerais bien que vous modériez un peu vos propos. Ces envolées aussi subites que soudaines posent problème.

Widergänger dit: à

Tiens, à propos de Cassou, alors t’en pense quoi, berguenzinc, de la réforme Belcassetout ?

Widergänger dit: à

Cassou, il est même pas dans le Lagarde et Michard ni dans le Bordas de 1945 à 1968. C’est dire dans quel trou de l’histoire il est tombé.

Widergänger dit: à

Un poème composé en prison pendant la guerre, de forme gentille comme une chanson sans avoir la tenue d’un poème de Prévert, au fond tragique de Jean Cassou (qui peut aussi expliquer qu’il soit tombé dans l’oubli…car on ne fait pas de la bonne poésie rien qu’avec l’histoire, si tragique soit-elle, ou les bons sentiments) :

Sonnet XXIII

La plaie que, depuis le temps des cerises
je garde en mon coeur s’ouvre chaque jour.
En vain les lilas, les soleils, les brises
viennent caresser les murs des faubourgs.

Pays des toits bleus et des chansons grises
qui saignes sans cesse en robe d’amour
explique pourquoi ma vie s’est éprise
du sanglot rouillé de tes vieilles cours.

Aux fées rencontrées le long du chemin
je vais racontant Fantine et Cosette.
L’arbre de l’école, à son tour, répète

une belle histoire où l’on dit : demain …
Ah ! jaillisse enfin le matin de fête
où sur les fusils s’abattront les poings !

Un autre poème, bien meilleur par son rythme cassé très moderne et correspondant bien à l’intention du poème (celui-là serait digne d’une anthologie sans doute mais son côté militant prolétarien restrictif vient un peu plomber l’ensemble qui manque d’universalité à mon sens…Il contient néanmoins des vers forts très réussis)
:
En tout pays, depuis toujours, les ouvriers
meurent. Le sang des ouvriers baigne les rues.
Les ouvriers tombent dans la fumée.
Le feu, le froid, la faim, le fer et la roue tuent

les ouvriers. En tout pays de pierres nues,
d’arbres pourris, de grilles d’hospices rouillées,
depuis toujours, par la misère des journées,
le troupeau des journées saignées et abattues…

Ô Dieu de justice qui régnez, non aux cieux,
mais dans le cœur de l’homme, au cœur de sa colère,
ne vous répandrez donc jamais sur la terre ?

Seigneur des forts et de la force, ouvrez les yeux !
Les bouches sont muettes, les poings sont liés,
et la chaîne est très longue. Mais les ouvriers ?

DHH dit: à

@isabella …..
merci
votre post me rassure ;je me sens moins seule à ne pas avoir compris de quoi parle cette réflexion sur la syntaxe.
Qui nous explique ?

Widergänger dit: à

@DHH et isabella
Je crois que vous vous faites un monde de choses très simples à comprendre.

Un fait de langue peut s’analyser selon de très nombreuses grilles de lecture. La plus basique mais pas forcément la moins complexe c’est l’analyse grammaticale. Mais on peut aussi, à partir d’une analyse grammaticale du fait de langue, en proposer une interprétation stylistique qui vise in fine à mieux comprendre le sens d’un texte. Il faut rappeler tout de même que toute analyse vise à comprendre le sens du texte lu… C’est une évidence mais qui demande d’être rappelé.

gontrand dit: à

C’est complétement raté WG! Tes deux sonnets sont infiniment moins réussis que le poème donné par bitenzinc. Ils sont scolaires, culcul, franchement nunuches…des vers de mirliton…

Bon, peut-être que berguenzinc nous a fait connaître le seul bon poème de Cassou, après tout, warum nicht?

Widergänger dit: à

gontrand, t’es trop passionné. Tu en perds ta capacité de lecture et de goût.

Widergänger dit: à

« Das Beste in den besten Romanen ist nichts anders als ein mehr oder minder verhülltes Selbstbekenntnis des Verfassers, der Ertrag seiner Erfahrung, die Quintessenz seiner Eigentümlichkeit.“ F. SCHLEGEL (Revue Athenäum)

« Sie (die Ironie) enthält und erregt ein Gefühl von dem unauflöslichen Widerstreit des Unbedingten und Bedingten.“ F. SCHLEGEL

On voit par ces citations, extraites de L’Absolu littéraire, de P. LACOUE-LABARTHE et J.-L. NANCY, en quoi L’Education sentimentale, de Flaubert, est au fond l’approfondissement de ce que le premier Romantisme allemand de Iéna et l’esthétique romantique de F. Schlegel n’ont cessé de penser, de définir comme le « roman », qui « est un livre romantique », selon F. Schlegel, jusque dans le Witz flaubertien qui, plus que de l’ironie, est au fond une attitude philosophique et spirituelle devant le monde. La notion « d’arabesque » dans le roman, que F. Schlegel définit comme un genre mixte, rend bien compte de l’esthétique d’un Proust avec ses phrases en forme d’arabesque, qui s’accorde d’ailleurs si bien avec tout l’orientalisme contenu dans La Recherche.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…les grands cours  » aristocratiques « d’Europe,…Ah,…Ah,…

…nous disions donc,…à l’aube, les manœuvres sur le champs,…nous ouvrons par petites estafettes au centre, avec retraites immédiate dès un vif hameçonnage avec les forces en face,…et positionnement des ailes au revers des troupes ennemis,…pour nous les livrer sur nos murs de mitrailles et canons,…en deçà des marais inexpugnables,…
…encore un carnage de ripoux,…à prendre avec des brucelles comme des mégots de  » Salo »,…
…un Flaubert,…c’est bien,…finir des tableaux inachevés sur l’Ouroburos, les tables en spirales de terres cuites de Crète, le sens des galaxies en tranches de jambon d’étoiles du firmament,…
…ce magnétisme,…l’univers qui se résigne en turpitudes mécaniques,…Oh,…l’Homme ou est ton intérêt,…avant ta fin,…le PLUS t’attend,…
…encore une tranches a la croisé des jambons d’étoiles mécaniques,…
…des guillotines à bout de souffle,…
…faut aiguiser les l’âmes du bonheur,…
…Ah,…Ah,…etc,…envoyez,…

Sergio dit: à

D. dit: 28 mai 2016 à 19 h 49 min
Ces envolées aussi subites que soudaines

Oh ben c’était qu’un échantillon… Des forces immenses n’ont pas encore donné !

Sergio dit: à

Tiens c’est vrai, ça, être dans la Pléiade d&jà c’est quelque chose, mais alors être dans le Lagarde et Michard…

christiane dit: à

@gontrand dit: 28 mai 2016 à 19 h 32 min
Merci pour l’info. J’irai voir cette expo.
C’est un peintre rarement exposé. J’avais eu la surprise de le découvrir à Biarritz (été 2011) dans un lieu inhabituel : le Casino ! (seul édifice capable d’accueillir ces grandes toiles en assurant leur protection).
C’est sa période 1936 que je connais le mieux, là où j’arrive un peu à situer son inspiration, ses influences. Il a sa place dans la longue farandole du surréalisme. Chirico, pour l’architecture, la théâtralisation, les ombres/la lumière qui donnent une impression de mystère, de silence. Magritte, pour ces métamorphoses entre végétaux et corps, ces ambiances lumineuses entre chien et loup.
Ces femmes – on pourrait dire cette femme car il peint obsessionnellement toujours la même – comme des statues immobiles, nues. Peut-être Balthus, Modigliani.
D’autres décors : ruines antiques, gares, trains.
Tout cela est très onirique, un peu symboliste. Un univers de songes, de sommeil.
Pour Ensor : squelettes et grotesque.
Ce grand solitaire qui se tenait à l’écart des groupes laisse une œuvre mystérieuse, de facture très classique, très silencieuse, insaisissable et poétique. Je ne sais trop quoi écrire. Je suis souvent restée sur le seuil de son univers, intimidée…

Widergänger dit: à

Sergio dit: 28 mai 2016 à 23 h 00 min
Tiens c’est vrai, ça, être dans la Pléiade d&jà c’est quelque chose, mais alors être dans le Lagarde et Michard…
_________
Ah bah oui ! Le Lagarde et Michard, ça compte ! D’autant que notre grand berguenzinc en est un grand admirateur…

Delaporte dit: à

Pour un auteur, c’est plus sûr d’entrer déjà dans la Pléiade…

bérénice dit: à

Les types en noir cagoulés

Ah vous les avez vus vous aussi, beaucoup d’humour, un regard franc et sans merci (pour le chocolat). Réjouissant.

bérénice dit: à

renato, concernant la fin de Glenn Gould, vous avez raison, il était atteint d’hypochondrie et j’ai retrouvé pourquoi j’avais en mémoire l’idée d’une sur-médication:
 » La dernière année, la liste s’énoncait ainsi: Aldomet,Nembutal,Tetracycline, Chloromcétyl, Serpasyl, Placido, Largostil, Stelasine, Resteclin, Librax, Clonidine, Clorinal, Indéral,Inocid, Aristocort, Neocortef, Zyloprim, Butazolidin,Bactna, Septra, Phénylbutazone, Métyldopa, Allopurinol, Hydrochorothiazide, et des lots, des lots de Valium. »

JC..... dit: à

Bérénice, vous avez raison à propos de Glenn Gould et de la liste de ses enregistrements durant la dernière année…

Son interprétation de « Allopurinol » est magnifique, techniquement, celui de Phénylbutazone, d’une précision éblouissante.

Son concerto pour Valium avait lui, hélas, un goût de Marche Funèbre !….

closer dit: à

Bérénice (0h07; 6h46) n’a pas dormi de la nuit…elle pensait à JC qui a rebondi à 7h08.

A quand un petit tour en scooter?

C’est fou la RdL!

JC..... dit: à

Il pleut chez nous, ici, alors pourquoi ne pas rebondir au lieu de jogger : le changement, y a que ça de vrai !

renato dit: à

« Un petit mot pour les limaces. »

Pas besoin de votre bave, on lit les journaux.

Cela dit, le sujet était ailleurs, comme la « vérité », par ailleurs.

bérénice dit: à

Closer, je n’écrirais pas le grand sommeil s’il ne l’avait été cependant il existe une variabilité des besoins chez l’adulte, 5h 6h consacrées à l’exploration des différentes phases jusqu’au paradoxe empli de visions et confusions tient d’une durée raisonnable.

renato dit: à

Fut un temps, bérénice, où les persécutés par la douleur expérimentaient tout et n’importe quoi afin de trouver un moment de paix, on arrivait même à mettre la hache de guerre de côté et discuter « antidouleurs » entre ennemis irréductibles… quelques médecins comprenaient, mais la plupart classaient la situation du malade dans la case psy: « C’est dans la tête! ». Voilà donc pourquoi on trouvait chez ces victimes de la douleur des collections de médicaments (la mallette de Gould, p. ex.)

Bloom dit: à

TS Eliot n’appréciait pas la perspective « troskyste » d’Orwell, pas franchement une révélation….

Non plus que l’audace limitée de la Hogarth Press de Leonard & Virginia Woolf: « The archive also contains a 1918 letter from Woolf, declining to print Ulysses. Woolf tells Weaver that “the length is an insuperable difficulty to us”, because “we can get no one to help us, and at our rate of progress a book of 300 pages would take at least two years to produce – which is, of course, out of the question for you or Mr Joyce”.

Heureusement, il y eut Sylvia Beach de Shakespeare & co pour publier Ulysses & Martin Secker & Frederic Warburg pour publier Animal Farm.

JC..... dit: à

ANIMAL FARM

Lorsqu’un gouvernement, qui ne représente plus que 20% du peuple, n’est pas foutu de faire rendre raison à une secte syndicale, qui ne représente que 3% des salariés, on est dans l’Orwell pur jus… !

Tout ça va mal finir.

sse ? dit: à

les différentes traductions de l’incipit de The Stranger d’Albert Camus : « Mother died today », « Maman died today », « Today, Mother has died », « Today, Maman died »

Traductions plus inexactes l’une que l’autre. Une traduction vraiment satisfaisante me paraît être :

 » Today, the old whore has gone to hell « 

Bloom dit: à

» Today, the old whore has gone to hell «

Tout s’explique. De l’inconvénient d’être né d’elle….
SS un jour, SS toujours…loadsaluv!

Bloom dit: à

Tout ça va mal finir.

Le trouillomètre à zéro, le caïd des bacs à sable…Verdun 1916, prends- en de la graine.

sse ? dit: à

» Today, the old whore has gone to hell «

…dixit Bloom, enterrant sa môman à Jérusalem.

Au fait, j’ai vu que Valls était allé se recueillir sur la tombe des dézingués du marché kasher. Singulier que ces gens aient choisi de se faire enterrer si loin de chez nous. quelle idée baroque. Alors que nous disposons de cimetières parfaitement confortables.

sse ? dit: à

Bloom dit: 29 mai 2016 à 9 h 24 min
SS un jour, SS toujours…loadsaluv!

Au fait, je me régale ces jours-ci en lisant le pavé de Johann Chapoutot, « La loi du sang / penser et agir en nazi » (Gallimard, Bibliothèque des histoires). Bouquin extrêmement documenté, nombreuses citations à l’appui. Je suis extrêmement impressionné par le bon sens, l’impeccable logique des déclarations de Himmler, Goebbels et, bien entendu, Hitler soi-même. L’attitude strictement descriptive de Chapoutot a (sur moi, du moins) un effet que, peut-être, l’auteur n’escomptait pas : c’est qu’on peut lire son livre au premier degré, comme un parfait manuel de national-socialisme. J’en suis aux stérilisations forcées. Dommage que les parents de Bloom … Bon, j’arrête, je sens que je vais encore me faire mal voir.

sse ? dit: à

JC….. dit: 29 mai 2016 à 9 h 16 min

une secte syndicale, qui ne représente que 3% des salariés

1% . Ah le bon temps d’Adolf Thiers, que vous êtes loin ! J’ai une de ces nostalgies du Mur des Fédérés que je te dis pas. Même en ajoutant Bloom, il suffirait de choisir un mur assez long (d’ici jusqu’à Pâques, ça devrait suffire).

sse ? dit: à

Je suis extrêmement impressionné par le bon sens, l’impeccable logique des déclarations de Himmler, Goebbels et, bien entendu, Hitler soi-même.

Et l’humanité. N’oublions pas l’humanité. Impressionnantes professions de foi de Hitler et de Himmler se réclamant de l’humanité (l’humanité comprise selon le bon sens, bien entendu). Curieux de constater comme les positions nazies, sur diverses questions — l’euthanasie, les droits des animaux, les arguties juridiques etc. — recoupent nos préoccupations actuelles. Plus d’un défenseur de l’euthanasie, des droits des animaux (j’en suis) serait étonné de retrouver ses propres arguments sous la plume de Hitler, Himmler et consorts.

JC..... dit: à

« Le trouillomètre à zéro, le caïd des bacs à sable…Verdun 1916, prends- en de la graine. » (Bloom)

Je cause pas aux fuyards, aux expats anglophones non plus ! Ni aux malveillants, encore moins aux bons à rien … Verdun, j’y étais : on donnait de la graine aux pigeons ! En ce temps là, on cassait la pipe, on n’en faisait pas aux cultureux en voyage pour survivre, imbu de sa grandeur.

JC..... dit: à

J’ai la plus grande admiration pour Adolphe Thiers ! Un type à la redresse, un homme d’Etat crouillu qui nous rendrait bien service par ces temps de chienlit foireuse typiquement socialiste

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