Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise
Il fut un temps où la littérature anglaise avait l’accent français. Au propre comme au figuré. C’était un temps où la France passait pour une nation certes littéraire, mais aussi pour un pays de grammairiens. Rien à voir avec le fait que le français fut la langue des grandes cours aristocratiques d’Europe au Grand Siècle et au siècle des Lumières. Ce n’est pas non plus une simple question de snobisme, phénomène inverse à l’anglomanie affectée chez certains happy few parisiens dans l’entre-deux-guerres. C’est bien d’une profonde tendance de la prose anglaise qu’il s’agit.
Virginia Woolf s’en était fait l’écho dans une entrée de son Journal en 1928 où elle formait le projet d’écrire un article justement intitulé « On not Knowing French ». Elle est représentative de la dernière génération d’écrivains anglais qui s’enorgueillirent d’une influence française avant de se tourner vers l’Amérique. Gilles Philippe, professeur à l’université de Lausanne, l’évoque dès l’entame de son French style (248 pages, 20 euros, Les impressions nouvelles). Une enquête davantage qu’un essai sur le moment français de la prose de anglaise ; c’est à dire, si l’on a bien compris : de langue anglaise, encore qu’il impose une étrange restriction à son champ de recherche lorsqu’il précise ne pas retenir James Joyce « qui ne saurait être revendiqué par la littérature anglaise, au sens que nous donnons à ce terme : il n’a vécu en Angleterre que très épisodiquement ».
Il met l’accent sur l’accent tel qu’il l’a perçu en se mettant à l’écoute de la production littéraire outre-Manche de 1880 aux années trente. Comme si, jouissant du privilège bien établi de régenter l’immense territoire de la poésie, sa langue avait en contrepartie renoncé à occuper celui de la prose. Ils s’étaient convaincus que le style, c’est la France. Un Yalta en quelque sorte. A ceci près que le français semblait avoir le monopole de son territoire quand l’anglais disputait celui du sien à l’italien et l’allemand.
Spécialiste du génie de la langue française auquel il a consacré plusieurs livres, on dira qu’il a l’oreille fine, quoique légèrement orientée. Rien ne lui a échappé de francophile, voire de francolâtre, dans le commentaire et la critique parus dans ce temps-là, notamment dans la revue The Criterion, leur Nrf., qui parut sous la direction du poète et critique T.S. Eliot de 1922 à 1939 et demeure pour le chercheur un champ d’observation sans égal.
Qu’appréciaient-ils donc chez nos écrivains qui leur fit exprimer une telle gratitude à leur endroit ? D’abord et avant tout ce qui leur manquait : le souci de la langue dans ce que cette préoccupation peut avoir parfois de plus technique, un gros mot semble-t-il dans leurs cercles lettrés. Ainsi chercherait-on en vain l’équivalent anglais du fameux article de Proust sur le style de Flaubert. Pour le reste, le style est l’homme même, il n’y a pas à en sortir. Donc une personnalité capable d’user du langage de tous pour en faire le langage d’un seul.
En fait, il semble que lorsqu’ils se sont posés la question du style, plutôt de chercher dans leur propre tradition littéraire qui y répondait et comment, ils aient préféré trouver la réponse en France du côté de Flaubert : combinaisons rythmiques, style indirect libre, refus d’user deux fois du même mot dans un même paragraphe… D’autres doivent au Rémy de Gourmont de la Culture des idées (1930) et à sa théorie de la dissociation des idées. D’autres tel Yeats à Zola, ou Conrad à Anatole France. D’autres encore, tel Henry James, ne jurait que par le génie de Renan tenu pour le plus grand styliste français de son époque : « magique », modéré », exact », « sans défaut »…Il est vrai que le même s’était enthousiasmé avec autant de ferveur pour Sainte-Beuve, Eugène Fromentin, Eugénie de Guérin, Edmond Schérer, George Sand, Pierre Loti… Mais beaucoup en revenaient encore et encore à Flaubert tel Lytton Strachey qui n’avait pas trop de superlatifs pour louer son élégance, son souci du rythme.
Au fond, davantage que d’«influence », c’est de « référence » qu’il conviendrait de parler ici. A titre d’exemple, Gilles Philippe a raison de citer le cas d’Edgar Poe qui, à une certaine époque en France, était cité à tout propos comme référence alors que son influence était faible. Mais s’agissant de la forte présence du style français dans le discours littéraire anglais, comment distinguer la référence de l’influence ?
Le processus semble tellement diffus, impalpable, implicite, transparent qu’on peut se demander s’il suffit d’effectuer un minutieux repérage des tours stylistiques dans le roman anglais à la charnière des XIX et XX ème siècle, parfois mis en parallèle avec les traductions anglaises des œuvres de Flaubert et de Zola. Ou s’il est raisonnable de pratiquer un si grand écart en regroupant Lord Jim et Madame Bovary au motif qu’ils partagent un même jeu sur l’impersonnel et la substantivation des verbes. Pour y parvenir, Gilles Philippe n’hésite pas à sacrifier ce que la qualité d’auteur peut avoir d’individualiste au profit de « la dimension collective des faits de style ». De quoi offrir un portrait de groupe à travers une vision panoramique plutôt qu’une somme de miniatures détachées les unes des autres et sans lien apparent.
L’exploration de ce moment français des lettres anglaises montre qu’elles ont été surtout les victimes consentantes d’une illusion née du goût du dépaysement et encouragée par le prestige dont jouissait alors la littérature française. De quoi en tout cas prendre la mesure de la domination de Flaubert sur les Lettres. Reste à savoir si ledit prestige était usurpé. On peut s’amuser à pêcher dans ces romans un certain nombre de calques syntaxiques ou de gallicismes lexicaux (to assist at plutot que to attend etc)., qu’est-ce que cela prouve sinon une certaine sensibilité à l’air du temps ?
Gilles Philippe le sait bien qui s’autorise in fine un saut en dehors du cadre qu’il s’était fixé afin de montrer que l’analyse syntaxique n’épuise pas la description du fait syntaxique. Pour expliquer ce qu’a pu être « le sentiment du bien écrit » par lequel les Anglais se sont persuadés que les Français écrivaient bien, il compare les différentes traductions de l’incipit de The Stranger d’Albert Camus : « Mother died today », « Maman died today », « Today, Mother has died », « Today, Maman died » (on lira à ce sujet l’article éclairant de Ryan Bloom dans le New Yorker).
Virginia Woolf se demandait comment on pouvait éviter de bien écrire dans une langue qui possède des mots tels que « amertume » ou « pierreries ». A la réflexion, on peut, hélas.
(« Gustave Flaubert » D.R. ; « Henry James » photo D.R. ; « T.S. Eliot » photo George Douglas)
805 Réponses pour Du bref et illusoire « moment français » de la prose anglaise
les positions nazies, sur diverses questions — l’euthanasie, les droits des animaux, les arguties juridiques etc.
A propos d’arguties juridiques, nous avons presque tous été choqués de récentes décisions de justice libérant les agresseurs avérés de policiers. Eh bien, selon l’éthique national-socialiste appliquée à la justice, de tels errements auraient été inconcevables : pour les nazis en effet, le droit, reflet de la complexité vitale, s’adapte constamment à la volonté du peuple, ce qui exclut que des abstractions absurdes comme les « droits de l’homme » soient prises en compte.
JC….. dit: 29 mai 2016 à 10 h 07 min
J’ai la plus grande admiration pour Adolphe Thiers ! Un type à la redresse, un homme d’Etat crouillu
» crouillu » me paraît une coquille extrêmement mal venue. Relisez-vous. Le pedigree racial d’Adolf Thiers doit rester au-dessus de tout soupçon. Ouah !
Marion Marechal Leclerc de Hautecloaque est l’homme d’Etat qu’il nous faut. C’est comme féministe con.vaincu que je vous le dis, en vérité, chers compatriotes !
Ah ! sublime ! je la vois donner l’ordre de faire feu sur la racaille cégétiste, fière, blonde, souriante, sculpturale en bas résille made in China !
Je crouilla que vous avez raison, cher crouillu… !
Ach ! Régubérer le veuilledé aux bommes tu timanche endre deux goups de voudre ! Gue Thor me brodège ! Za mévidera au moins d’aligner drop de gonneries sür ze block ! Heil !
En voilà une clonnerie : les droits de l’homme !
Parler de ça le réservoir d’essence vide, c’est de l’existentialisme à la Simone, l’égérie du bigleux taré !
Sur Gaza, ça va, mais je déteste la pluie sur Porquerolles : ça me rend mossad
Ponne Timanche, menschenbrüder !
Je cause pas aux fuyards, aux expats anglophones non plus !
Un médègue abadride, en zômme !
je déteste la pluie sur Porquerolles : ça me rend mossad
Engore un goup de la chuifferie indernazionale. Pon j’arêde : le veuilledé aux bommes n’a dent bas !
Tiens ! la chatte du forcené de PQ n’est pas encore morte pour la quatrième fois pour attendrir les mémères à serdgio ?
Widergänger dit: 28 mai 2016 à 20 h 10 min
« Cassou, il est même pas dans le Lagarde et Michard »
C’est vrai, mais il est entré hier dans le Lagourde & Michel.
Pauvre poète.
Merci à Chapoutot qui permet la publication de « SSe , ou comment troller en nazi ».
Indeed Renato stronzo, à zéro sur l’echelle de la douleur.
De la part de Scully, un souvenir de May ,
» I summon you now
Not to think of
The ceaseless battle
With pain and ill health,
The frailty and the anguish.
No, today I remember
The creator,
The lion-hearted. »
Plus d’un défenseur de l’euthanasie
je n’ai pas accès à leur argumentaire, vraisemblablement avaient-ils développé dans leur grande sensibilité une perception aigue de la douleur et définit une limite très précise à ce qu’il nous faut considérer pour abréger la difficulté du partir en organisant des convois chargés de populations affligées de tares ethniques vers le crépuscule des Dieux et en gazant les handicapés, les trisomiques, les arriérés mentaux alors que des comités d’éthique ici et là chipotent encore afin de protéger les malades d’une possible dérive de l’application d’une loi quand elle autorise ceci ou cela. Les animaux sont toujours victime de la cruauté et de la cupidité des hommes mais en dépit de leur réflexion ( celle des nazis), qu’ont-ils réellement mis en place pour un respect de la cause animale quand on sait de quels raffinements sadiques ils ont été capables envers les humains on peut douter que leurs écrits aient été suivis d’effets .
victimes.
Descend lower, descend only
Into the world of perpetual solitude,
World not world, but that which is not world,
Internal darkness, deprivation
And destitution of all property,
Desiccation of the world of sense,
Evacuation of the world of fancy,
Inoperancy of the world of spirit;
This is the one way, and the other
Is the same, not in movement
But abstention from movement; while the world moves
In appetency, on its metalled ways
Of time past and time future.
T.S Eliot
De quoi TS Eliot est-il l’anagramme?
litotes?
iliote
Toile
ah mais l’usage du singulier c’est du sérieux, et faut faire gaffe sinon on se retrouve avec des coquilles tellement hénaurmes qu’une pléïade pourrait pas les contenir, déjà qu’avec des caractères vachement trop gros…
lotie
tolites
Tilsit,
îlots…
Lotis titis toits…
CLOPIN TNT D FAIR DU PRC: LL A OUBLI LS D’ LIOT….
Désolé, mais répétition avant concert blues…
Bravo à tous!
TS Eliot is an anagram for… »Toilets » (Pas de moi, hélas, Students Union de l’Université d’Aberdeen, février 1980).
Avec tout le respect au grand poète dont je déteste The Waste Land/La terre gaste, et révère les poèmes sur les chats espiègles (Old Possum’s Book of Practical Cats) « Macavity: The Mystery Cat / MungojerrieAnd Rumpelteaser! » etc etc…
Joyce surnommait « The Celtic Twilight » (le renouveau irlandais – Yeats, Gergory, AE…) « The Cultic Twalet »
Une bande de scatos irrévérencieux, ces iliens du nord!
(..;)
Macavity, Macavity, there’s no one like Macavity,
For he’s a fiend in feline shape, a monster of depravity.
You may meet him in a by-street, you may see him in the square –
But when a crime’s discovered, then Macavity’s not there!
(..;)
sse ? dit: 29 mai 2016 à 10 h 08 min
LE E EST DE TROP !
le E est pour « électronique » – le SS électronique, cybernétique…un naze, un vrai.
Bloom dit: 29 mai 2016 à 14 h 26 min
SS électronique, cybernétique
Faut pas rigoler avec ça, passeque ça ça rigole pas du tout en aucune façon…
Mais SS c’est pas exactement ça ; c’est même le contraire ; faut reprendre le Glucksmann (Thélème in Le discours de la guerre, je crois) : plus c’est soft, plus c’est venimeux ! Les SS musclés ça commence à faire musée Grévin…
ben quoi ? J’ai juste lipogrammé en « e » !
Je repense à la question de Rose « quand les gens ont peur, qu’ont-ils fait ? »
Le problème de concordance des temps fait que je ne comprends pas cette question.
Est-ce : que font les gens qui ont peur ?
Ou : qu’on fait les gens pour avoir peur ?
…
Si c’est la seconde question, la réponse est que la peur est inhérente à notre espèce, car sans elle nous n’aurions pu avoir conscience du danger. Donc, les peureux n’ont pas forcément fait quelque chose pour ressentir ce sentiment. Sans compter qu’on peut avoir très légitimement peur des autres, quand ces derniers vous mettent en danger…
bérénice dit: 29 mai 2016 à 12 h 35 min
Plus d’un défenseur de l’euthanasie
je n’ai pas accès à leur argumentaire
S’agissant des nazis, c’est le propos du livre de Chapoutot que de nous le fournir. Livre très bien documenté, fournissant un très grand nombre de citations, tirées des déclarations des dignitaires du régime (Hitler, Himmler etc.) mais aussi d’ouvrages et d’articles publiés par des médecins, biologistes, juristes, ethnographes, historiens, souvent réputés, qui ont contribué à échafauder ces argumentaires, indispensables à l’élaboration de la doctrine nazie. Chapoutot examine ces divers argumentaires selon une démarche thématique. Il est historien, son propos n’est pas de prendre parti, mais de fournir des pièces propres à éclairer la réflexion des non-historiens, philosophes, moralistes, simples citoyens. L’éthique national-socialiste est une éthique comme une autre (l’éthique chrétienne, par exemple). Elle prescrit des conduites à partir de principes. Les nazis furent des gens particulièrement logiques dans l’application des prescriptions de leur éthique, prescriptions dérivant elles-mêmes d’un certain nombre de principes. Il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient. Personnellement, il y a longtemps que j’ai totalement rejeté l’éthique judéo-chrétienne et les principes dont elle se réclame. Un des préceptes de cette éthique, le devoir de pitié pour les faibles, entraînant celui de leur venir en aide, est rejeté par les nazis comme contraire aux « saines » réalités naturelles. Pour moi, la légitimité de ce « devoir », ne reposant sur aucune base a priori, d’ordre religieux, métaphysique ou naturel (base sur laquelle repose l’humanisme à la Camus), demande à être examinée, comme tout autre « devoir », et je ne daigne pas laisser à des dignitaires religieux, encore moins à des activistes politiques, ce travail d’examen. L’éthique nazie repose sur des bases a priori (l’existence historique, en des temps très anciens, d’un peuple germanique, tirant sa morale de sa communion avec la nature, l’existence de races inégales, le rôle des Juifs assimilés à des bactéries pathogènes mortelles pour le corps où elles s’installent et prolifèrent). Ces bases, il n’est pas besoin d’être très savant pour conclure qu’elles ne valent pas un clou. Chapoutot montre bien (du moins il le suggère constamment) à quel point les nazis ont été habiles pour faire prendre aux Allemands, ainsi qu’à beaucoup d’Européens, des vessies pour des lanternes.
SS: « Il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient »
BEN MON COLON !!!!!!! Pas la peine de délayer votre diarrhée , c’est du révisionnisme pur jus. Pas la peine non plus de faire de la pseudo-dialectique et de produire des phrases, des phrases comme on produit de l’andouillette à Troyes….pas le peine de nous fair le coup de « l’éléctron libre » du type « irréductible auzécoldepensée » , vous êtes un vrai , un nazi authentique. Rien qu’oser emoloyer le mot de « validité » en pareille tentative pathétique de noyage de poisson facho est nauséeuse à souhait.
La loi Gayssot, , vous connaissez? et, non, jen e suis pas tolérant, pas là?. La tolérane, disait gide, il y a des maisons pour ça..allez donc vous faire une horizontale et vous faire éponger la chipolata, ça vous remettra les idées en place.
et ce, même en ayant lu la dernière phrase….
Consternant !! Effarant de bêtise ! Sur FR2, retransmssin de la cérémonie du centenaire de Verdun à Douaumont avec 1300 collégiens qui courent entre les rangées de tombes, hurlent en mimant les combats, le tout sur le fond de gugusses qui tapent sur des bidons , du Goude, et puis un crétin sur échasses, de noir vêtu, rhalalalalal, le symbole..la Camarde qui vient, qui fauche tout le monde…
nul à chier…genre Educ Nat 2016….les gars de verdu, ils divent se demander ,là-haut pourquoi, le capitalisme les a fait s’entretuer, si c’est pour en être arrivés si bas…Pauvres mômes de collèges, perdus et abusés par des metteurs en scènes mégalos et incultes….quelle démagogie…quelle pourriture !
berguenzinc dit: 29 mai 2016 à 15 h 51 min
SS: « Il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient »
BEN MON COLON !!!!!!!
J’aimerais bien savoir AU NOM DE QUOI vous assimilez ma position à du « révisionnisme ». Vous devriez apprendre à lire sans a priori. Mais encore une fois, puisque vous m’accusez de « révisionnisme », en quoi et au nom de quoi ? J’attends vos arguments avec curiosité. Si arguments il y a, bien entendu.
Sur la carte, en ce french Mother’s day figurait , mise en bouche , cette citation:
« One cannot think well, love well, sleep well, if one has not dined well »
Elle n’a jamais du trop bien se sustenter, la pauvre Viginia.
ça, par exemple
» Pour moi, la légitimité de ce « devoir », ne reposant sur aucune base a priori, d’ordre religieux, métaphysique ou naturel (base sur laquelle repose l’humanisme à la Camus), demande à être examinée, comme tout autre « devoir », et je ne daigne pas laisser à des dignitaires religieux, encore moins à des activistes politiques, ce travail d’examen. »
Eh bien si, et c’est en ce sens que le nazisme a définitivement détruit tout ce qu’il aurait pu y avoir d’humain en chacun de nous. La religiosité de ce devoir , comme vous dites, n’a pas besoin qu’on l’examine , tant elle est consubstantielle de l’humain. Et je préfère mille fois laisser à des dignitaires religieux, qu’à ces pourritures brunes, e travail d’examen;
Le paganisme brutal du nazisme, cette absolue sauvagerie est sans aucun doute la plus immense régression qui s’est produite dans la pourtant déjà sauvage histoire humaine; Alors, vous m’excuserez de préferer l »humanisme de Camus, justement, puisque vous le citez, à votre « réflexion »..désolé;
Sorry for that mistake
Once again
Le menu de ce french Mother’s day s’ouvrait sur cette mise en bouche:
One cannot think well, love well, sleep well, if one has not dined well
Elle n’a pas dû manger tous les jours à sa faim virginia poverina.
Jeter les hauts cris à propos de l’euthanasie de certains malades ou de l’entreprise d’extermination des Juifs relève, à mon avis, d’un sursaut affectif (dont il serait dangereux de croire qu’à l’instar du bon sens il est la chose du monde la mieux partagée); on peut le trouver sympathique, mais c’est une stratégie inefficace pour contrer ce que Brecht appelait « la bête immonde ». C’est aux principes qui ont inspiré ces actes qu’il faut remonter. C’est leur validité qu’il faut examiner ; leur validité, c’est-à-dire leur degré de conformité avec la vérité du réel. Si on remonte aux principes qui ont inspiré l’éthique nazie, il n’est pas difficile de démontrer qu’ils reposent sur des bases fortement branlantes, pour ne pas dire inexistantes. Par exemple, la thèse selon laquelle, aux temps anciens, on peut remonter à un peuple indo-germanique uni vivant en communion avec la nature ne repose sur aucune preuve historique sérieuse. L’exigence d’une élimination des plus faibles par des moyens drastiques, outre qu’elle repose sur une manipulation des observations de Darwin sur la sélection naturelle, découle de la confusion entre le fait et le droit ; on sait par ailleurs qu’au cours de l’histoire, les sociétés humaines n’ont cessé de s’éloigner de l’ « état de nature ». La volonté des nazis d’élaborer un droit assoupli, parce que prétendument conforme aux désirs « naturels » du « peuple » allemand découle de leur désir d’imposer à ce peuple les décisions qu’ils jugeront conformes à ses intérêts.
Eh bien si, et c’est en ce sens que le nazisme a définitivement détruit tout ce qu’il aurait pu y avoir d’humain en chacun de nous. La religiosité de ce devoir , comme vous dites, n’a pas besoin qu’on l’examine , tant elle est consubstantielle de l’humain. (berguenzinc)
C’est exactement la réponse que j’attendais. On dirait du Camus. Mais, ça, mon cher ami, ce n’est pas un argument. C’est la pure et simple affirmation d’un principe, étayé sur l’existence supposée d’une « nature humaine ». Malheureusement pour votre principe, les nazis étaient bel et bien des humains comme vous et moi.
bérénice dit: 29 mai 2016 à 12 h 48 min
Descend lower, descend only
Into the world of perpetual solitude,
World not world, but that which is not world,
Internal darkness, deprivation
And destitution of all property,
Desiccation of the world of sense,
Evacuation of the world of fancy,
Inoperancy of the world of spirit;
This is the one way, and the other
Is the same, not in movement
But abstention from movement; while the world moves
In appetency, on its metalled ways
Of time past and time future.
T.S Eliot
–
c’est nul, et en plus en anglais…
Le défilé de Verdun a été chorégraphié par Schlöndorf, décidément cinéaste patenté de la chose franco-allemande. Il avait pourtant bien debuté avec son adaptation de Musil, légèement dévoyée mais l’époque -1966- était bien heureuse d’une renaissance cinématographique de l’Allemagne. Cinquante ans plus tard le cinéaste se kenloachise bêtement, une pente amorcée sous l’influence de sa première épouse,
Il y en a qui abusent du digestif. On va attendre la fête des pères. Peut-être que les zenfants de JB vont être contents du costume naze tout neuf de leur paternel.
Pour commémorer Verdun, il suffisait de projeter sur écran géant le film de Kubrick, ne serait- ce que pour l’interprétation souveraine d’Adolphe ! Menjou, considérable Français bilingue de olihoude. Autre chose que nos Dujardin démontables.
il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient.
—
C’est ça, Sergio, qui est sérieux.
On ne va pas laisser passer. Ce genre de déclaration tombe sous le coup de la loi, comme le rappelle JPG.
Nommer les morts un par un, le temps que cela prendra, faire retentir la sonnerie aux morts, the last post, l’équivalent allemand. Rappeler les chiffres. Garder le silence. Tout sauf un spectacle…
Phil dit: 29 mai 2016 à 17 h 13 min
Pour commémorer Verdun, il suffisait de projeter sur écran géant le film de Kubrick
Les sentiers de la gloire ? Ca serait plutôt pour l’offensive Nivelle (seize avril dix-sept et jours suivants) ? Maintenant évidemment on la commémore pas…
Un siècle plus tard, Sergio, les poilus tous enterrés, le souvenir de Verdun s’outre-tombise. Faites vos choix, Nivelles ou Proust qui fait la fête.
Phil dit: 29 mai 2016 à 18 h 09 min
Nivelles ou Proust qui fait la fête.
Ou même quelqu’un dont la célébrité n’a fait que croître par la suite, et qui, plusieurs fois par semaine, rentrait sur Paris par un chemin de fer de grande banlieue (il avait le quart de place !) ; il était pas célibataire géo, lui au moins…
Après ça s’est encore arrangé, à l’hôtel du Parc les dactylos étaient non seulement au standard mais en standard !
« année trente »…
—
http://www.theguardian.com/world/2016/may/29/national-museum-spanish-civil-war-barcelona#img-1
SSE 15h32 vos arguments sont irrecevables, on ne peut pas légitimer le crime de masse parce qu’une logique aussi efficace soit-elle à produire une réthorique basée sur le racisme _l’idée héritée ou fabriquée de la pureté ou de la supériorité d’un peuple_ l’érige en volonté souveraine et nationale et réussit à maintenir un système d’extermination implacable et parfaitement organisé. Euthanasie? Ils laissaient crever les gens le ventre ouvert après le leur avoir incisé sans anesthésie, vous êtes un drôle!
N’empêche que c’est peu clair, tout cela, parce que si l’on commémore Verdun on commémore celui qui a repris ce qui avait été perdu, donc Mangin (Pétain était déjà ailleurs depuis plusieurs mois), or il se trouve que c’est précisément Mangin qui a mené avec Nivelle, un an plus tard, le fameux « chemin des dames ». Rien n’est simple rien n’est simple…
il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient.
« Vain » signifie « inefficace ».
Ces dénonciations de la monstruosité des actes des nazis (euthanasie de certains malades, persécution et entreprise d’extermination des Juifs) sont d’ordre affectif, reposent souvent sur la croyance en une « nature humaine » universelle, qui se hérisserait spontanément d’horreur devant de pareils actes ( apparemment la « nature humaine » de l’immense majorité des Allemands et d’une grande partie des populations européennes n’a pas réagi, à l’époque, comme d’aucuns l’attendaient). Elles ont été portées, en général, a posteriori. Mais, pendant que les événements se déroulaient, elles furent, si elles eurent lieu, inefficaces et n’empêchèrent rien. La guerre que les ennemis du nazisme ont perdue entre 1920 et 1945 fut, à mon avis, une guerre de la pensée. En renonçant à soumettre les principes de l’éthique nazie à une critique radicale — critique qui aurait pu être relayée par les pouvoirs en place mais ne le fut pas — ils ont laissé le champ libre à leurs adversaires et ont pu laisser croire que leurs positions idéologiques avaient un soupçon de légitimité intellectuelle. Les principes sur lesquels l’éthique nazie se fonda ne sont pas eux-mêmes en effet d’ordre moral, mais d’ordre intellectuel. Ils sont un dévoiement caricatural des connaissances, dans le domaine historique, biologique, juridique. Or il était très facile de les ruiner au moment où c’était nécessaire en les soumettant à une critique historique et philosophique un tant soit peu radicale. La lutte contre l’idéologie nazie fut une lutte des idées. A la réflexion, le point de vue de B-H L. parlant, à propos du nazisme, de « révolution planétaire », ne me paraît plus si intenable que cela ; or, si cette révolution a failli avoir lieu, c’est que les nazis ont été sur le point de gagner la bataille des idées, par défaut, à mon avis. Car il n’était vraiment pas difficile de démontrer que les présupposés de leur idéologie relevaient de la farce. C’est entendu, les nazis furent de grands artistes de la propagande, mais, tout de même, on reste rêveur devant l’impuissance de leurs adversaires sur le terrain de la pensée.
il est vain, à mon avis, d’accuser les nazis de « monstruosité », à propos de l’euthanasie de certains malades, de l’extermination des Juifs, tant qu’on n’a pas examiné la validité des principes dont leurs actes se réclamaient.
« Vain » signifie « inefficace ».
Ces dénonciations de la monstruosité des actes des nazis (euthanasie de certains malades, persécution et entreprise d’extermination des Juifs) sont d’ordre affectif, reposent souvent sur la croyance en une « nature humaine » universelle, qui se hérisserait spontanément d’horreur devant de pareils actes ( apparemment la « nature humaine » de l’immense majorité des Allemands et d’une grande partie des populations européennes n’a pas réagi, à l’époque, comme d’aucuns l’attendaient). Elles ont été portées, en général, a posteriori. Mais, pendant que les événements se déroulaient, elles furent, si elles eurent lieu, inefficaces et n’empêchèrent rien. La guerre que les ennemis du nazisme ont perdue entre 1920 et 1945 fut, à mon avis, une guerre de la pensée. En renonçant à soumettre les principes de l’éthique nazie à une critique radicale — critique qui aurait pu être relayée par les pouvoirs en place mais ne le fut pas — ils ont laissé le champ libre à leurs adversaires et ont pu laisser croire que leurs positions idéologiques avaient un soupçon de légitimité intellectuelle. Les principes sur lesquels l’éthique nazie se fonda ne sont pas eux-mêmes en effet d’ordre moral, mais d’ordre intellectuel. Ils sont un dévoiement caricatural des connaissances, dans le domaine historique, biologique, juridique. Or il était très facile de les ruiner au moment où c’était nécessaire en les soumettant à une critique historique et philosophique un tant soit peu radicale. La lutte contre l’idéologie nazie fut une lutte des idées. A la réflexion, le point de vue de B-H L. parlant, à propos du nazisme, de « révolution planétaire », ne me paraît plus si intenable que cela ; or, si cette révolution a failli avoir lieu, c’est que les nazis ont été sur le point de gagner la bataille des idées, par défaut, à mon avis. Car il n’était vraiment pas difficile de démontrer que les présupposés de leur idéologie relevaient de la farce. C’est entendu, les nazis furent de grands artistes de la propagande, mais, tout de même, on reste rêveur devant l’impuissance de leurs adversaires sur le terrain de la pensée.
( …)
Des soldats débouchaient des boyaux, d’autres arrivaient par les pistes, tous penchés en avant comme sont les haleurs, et l’on ne comprenait pas, tout d’abord, quels étaient ces longs paquets-noirs qu’ils traînaient au bout de leurs cordes raidies. C’étaient des morts.
Des brancards ? – à peine en avait-on assez pour les blessés, et puis les postes de secours ne voulaient,pas prêter les leurs. Alors, on traînait par les pieds, tous les morts glanés dans les champs, on les tirait avec une corde, comme les chevaux étripés des corridas, et on les empilait dans une longue sape, l’un sur l’autre, face aux étoiles, sentant ruisseler sur leurs visages douloureux la terre éternelle, qui s’écoulait des sacs crevés comme d’autant de sabliers.
(…)
Cette tranchée toute neuve était ourlée de terre fraîche, comme une fosse commune. C’était peut-être pour gagner du temps qu’on nous y avait mis vivants.
Ceux que nous relevions l’avaient creusée en deux nuits, exhumant à coups de pioche des cadavres entassés, et, par endroits, des morceaux d’hommes émergeaient du mur. À un pied clouté qui dépassait, Sulphart avait accroché ses musettes et les mitrailleurs avaient posé leur pièce sur le ventre gonflé d’un Allemand dont un bras pendait et que cachait à peine une gangue friable. Il pesait dans ce trou une odeur âcre et douceâtre de mauvais marais. On avait mis à jour l’entrée de deux gourbis ennemis. L’escalier de l’un était éboulé, ses étais broyés par une torpille. Sur une planche, à l’entrée, quelqu’un avait écrit comme épitaphe :
Ici des soldats Allemands.
Dans l’autre abri, une moitié de la section pouvait dormir, pendant que les camarades prenaient la veille.
Il s’était remis à pleuvoir, (…) »
Les Croix de bois Raymond Dorgelès
Waffen essaie de se raccrocher aux branches…Pathétique. Comme dans la glaise de Verdun, il s’enfonce en gesticulant comme un pantin désarticulé…inarticulate. Le mal est fait. cmd+maj+3
Merci, Edouard, pour cet extrait du grand livre de Dorgelès.
Le film de Raymond Bernard a une bande son révolutionnaire hyper réaliste pour les années 30. A voir / entendre absolument.
« je le sais, tout ce qui maintenant, tant que nous sommes en guerre, s’enfonce en nous comme des pierres, se ranimera après la guerre et alors seulement commencera l’explication, – à la vie, à la mort. »
« Les jours, les semaines, les années de front ressusciteront à leur heure et nos camarades morts reviendront alors et marcheront avec nous. Nos têtes seront lucides, nous aurons un but et ainsi nous marcherons avec, à côté de nous, nos camarades morts et, derrière nous, les années du front : nous marcherons … contre qui ? contre qui ? … »
nous avions tout d’un coup commencé de voir et nous voyions que de leur univers rien ne restait debout. Nous nous trouvâmes soudain épouvantablement seuls – et c’est tout seuls qu’il nous fallait nous tirer d’affaire.
« Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes, vous aussi, de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? »
A l’Ouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque
I faut pas oublier Tardi, pour les tranchées… C’est tout son casuel (enfin, pratiquement), il y en a des volumes et des volumes…
en sortant de son petit deux pièces-cuisine, JC a écrabouillé sa chatte pour la cinquième fois tellement il était bourré
Pour revenir à l’assimilation proposée par B-H L. entre les actes des nazis et ceux de Daech, le problème est le même. Vous n’avez rien fait contre Daech tant que vous en restez à des protestations effarées contre la monstruosité des crimes commis par cette organisation, au nom d’une « nature humaine » dont tout indique que son existence est pour le moins problématique ou, à tout le moins, qu’elle est susceptible, selon les temps, les lieux et les préférences, de spectaculaires variations. Or, il existe une éthique de Daech, comme il exista jadis une éthique nazie. Comme cette dernière, l’éthique des militants de Daech repose sur des présupposés, qui ne sont pas d’ordre moral; dans le cas de Daech, ils sont de l’ordre de la croyance religieuse. Ces présupposés sont la croyance en l’existence de Dieu, en l’infaillibilité de son prophète, directement inspiré par son Créateur, en l’existence historique dudit prophète et en la fidélité de la transmission de son message. Tant que vous n’avez pas mis en doute ces présupposés en les soumettant à une critique intellectuelle, vous n’avez rien fait, vous renoncez à l’efficacité. En l’occurrence, c’est pourtant facile, et à la portée du premier venu : il suffit, par exemple, de rappeler que rien ne prouve l’existence de Dieu et que les « preuves » que divers philosophes et théologiens en ont fournies n’ont jamais convaincu que ceux qui étaient tout disposés à les croire. Et si l’arme la plus efficace contre Daech était entre les mains de quelques érudits, experts dans l’histoire de l’Islam, notamment dans les conditions de la transmission du Coran et des textes afférents ? On dira que l’immense majorité de nos contemporains se fichent de ces questions, pourtant passionnantes : ils ont bien tort. Ce fut, tout aussi bien, l’erreur d’un très grand nombre d’Allemands et d’Européens contemporains de la montée du nazisme : la question de savoir si la croyance en l’existence historique d’un peuple germanique vivant, en des temps lointains, en communion avec la nature, si celle en l’existence de « races » inégales, en la nocivité des Juifs pour les sociétés européennes, reposaient sur des bases scientifiques solides ou relevaient du fantasme et de l’affabulation, cette question leur semblait du ressort des spécialistes et de leurs débats fumeux ; ils eurent bien tort, car c’est de leur légèreté que sortit leur malheur ; de l’incapacité des élites à les éclairer, c’est certain aussi.
Je rigole …
Les voilà t y pas qu’ils considèrent les Nazis comme la honte suprême des millénaires passés, et je te classe les autres enculmés du Goulag, les famines provoquées sciemment, le LaoGai, les Pol Pot, les éventreurs du sud, les empaleurs du centre droit …des innocents par rapport aux méchants tueurs de juifs …
Misère !
JC….. dit: 29 mai 2016 à 19 h 23 min
Je rigole …
Les voilà t y pas qu’ils considèrent les Nazis comme la honte suprême des millénaires passés, et je te classe les autres enculmés du Goulag, les famines provoquées sciemment, le LaoGai, les Pol Pot
Le problème posé par les crimes de communistes se réclamant du marxisme rejoint celui des crimes du nazisme : dans les deux cas, on a affaire à une idéologie prétendant reposer sur des bases « scientifiques ». Hitlériens et staliniens se sont rejoints dans l’art de présenter leurs actes comme scientifiquement justifiés à des foules incapables de soumettre leurs dires à la vérification. La guerre décisive sera toujours une guerre de la connaissance et des idées.
Moi qui n’est plus de télé depuis des lustres, j’ai échappé à l’horreur de la cérémonie de Verdun. Mais Berguenzinc a dit tout le mal qu’il fallait en penser. Quand on voit ça, on se dit que la France a vraiment sombré. Et avec de tels crétins au pouvoir les choses ne peuvent qu’empirer en Europe. Et la manipulation de la jeunesse ! Quelle infamie !
Moi qui n’ai plus… enfin ça n’y change rien, hélas !
Alain Touraine sur FC tout à l’heure: important.
Oui, Alain Touraine dit des vérités de base. La France n’arrive pas à comprendre que nos problèmes ne peuvent se régler qu’au niveau mondial. Ça fait des années que je le dis ici en parlant de la Sologne. Attali passe son temps à le dire et ça ne change pas. Les syndicats se battent contre de vieilles lunes quand il faudrait se battre au niveau de l’U.E. pour défendre le progrès social. Si on continue à se mettre la tête dans le sable, la France va finir par devenir un pays du Tiers-Monde.
Le film » les sentiers de la gloire » sorti en 1957, n’a été projeté en france qu’à partir de 1975. Il doit y avoir un phénomène de cause à effet.
Je n’ai pas du tout suivi cette manifestation commémorative macabre de la françallemagne. Du fait des commentaires, on ne sait plus de quelle guerre mondiale il s’agit.
Je viens de voir que la bataille de Verdun-Douaumont est attribuée à des Unités, qui peuvent pavoiser.
Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM)
4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (4e RMZT), composé de deux bataillons de tirailleurs tunisiens et d’un bataillon de zouaves5.
321e régiment d’infanterie (321e RI)
1er bataillon de tirailleurs somalis
43e bataillon de tirailleurs sénégalais (43e BTS)
source wiki
Ah…la Sologne..le grand Meaulnes..il n’y a qu’un Français qui eût pu l’écrire. Et mourir à Verdun.
Pourvu que les voyage scolaires à Verdun, destination classique pour les collégiens français, ne se transforment pas en raouts gothiques dans un ossuaire, emmenés par des profs d’art plastique.
Le film « Les Sentiers de la gloire » était évidemment un chef-d’oeuvre, qui mettait le doigt sur ce qui pouvait résumer cette guerre, comme toute guerre : son absurdité absolue. L’hommage qu’on a rendu aujourd’hui aux combattants et aux morts est une absurdité, aussi, mais d’un autre genre.
mais non Delaporte, il faut être un peu plus nuancé dans vos : la guerre c’est vilain, bouh. Vous ne vous adressez pas à des imbéciles, tout de même.
Vous êtes bon pour acheter » mon camping », avec ou sans annotation, vous.
Jouer du tam- tam pour rendre compte de la sauvagerie de Verdun n’est pas très politiquement correct. Les chinois ont déjà sorti une pub qui lave un black en asiate…rien ne va plus dans la chaumière marketing des ipodés.
La sologne et ses rousseurs curieux endroit d immobilité et de recueillement la ligne nerval Fournier et des images presque oniriques dans leurs vagabondages de promeneurs solitaires ….
la vie dans les bois dit: 29 mai 2016 à 21 h 21 min
hahaha ! ça faisait longtemps que je n’avais rien lu contre les profs…je suis rassuré. les Frankaouis sont toujours aussi crons ! Mon gros, les profs, ben y font ce qui peuvent !! Ça fait 30 ans aux prunes qu’ils sont ballottés entre ministres fous, mégalos, ignares et ,comme la ministricule actuelle, tout à la fois, comme une Allègre anorexique, sans la tectonique ! NVB est dans cette mouvance de la keummmmmmmmmmmmmmunicassssssion. Alors le minable spectacle goudesque, qui vous fait rentrer la honte dans le trou punais, ce n’est pas aux profs qu’il convient de s’en prendre. J’en ai-t-y fait, moi des voyages scolaires, dont un à Verdun, justement, sans tralala à tambours ni camarde en feutrine !
Donc, l’indignité du spectacle d’aujourd’hui à Douamont est un crachat à la face du peuple. Une macronnade supplémentaire. Et on a échappé au rappeur pourri…
HIHI, Paul Edel se prend pour Joyce…Ponctuation? A pus !
« Vous ne vous adressez pas à des imbéciles, tout de même. »
A vous lire, il faut croire que si !
berguenzinc dit: 29 mai 2016 à 21 h 55 min
J’espère que vous savez que la vie dans les bois est votre vieille copine « la tique »…
Hollande à Verdun, c’est Oui-oui à la Sorbonne.
La seule musique qui aurait dû être diffusée à ce raout était celle de la Chanson de Craonne :
Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
Il représente quel syndicat de profs de techno parade, le 21h55 ?
________________
Phil, essayez l’Itouch, vous allez voir la différence.
Rangez votre tambourin de mauvais sauvage, on cause batailles. Au pluriel, à Verdun aussi.
http://chtimiste.com/batailles1418/batailles.htm
Eh bien hihi, que se passe-t-il, tu ne suces plus ton mentor?
On dirait que c’est bien fini, hihi; ton mentor paraît cocu. Et pour de bon.
Rousseurs en automne, Paul, mais autrement c’est vert à partir du printemps. Avec un sol sablonneux qui vient des fleuves aui, il y a quelques millions d’années descendaient d’Auvergne paraît-il. Du sable, des étangs, un lac perdu, le fameux lac de Soing-en-Sologne, que j’ai connu dans mon enfance et qui n’existe plus. Je ne sais pas où il est passé… Des petites routes merveilleuses pour rêver, méditer en vélo électrique… Et des châteaux cachés dans les bois un peu partout, des faisans sur la route, une biche qui traverse, un chevreuil qui s’enfuit à notre arrivée et se retourne d’un seul coup pour voir si je le suis : un échange de regard furtif étrange et fascinant avec la bête des bois.
Et à Chitenay, où je prends parfois mes quartiers de printemps, il y a la maison où est né Denis Papin. Ah ben oui, mes petits chéris, c’est quelque chose la Sologne, hein !
Et dans la forêt de Bouxières sous Froidmont, il y a un souvenir de Fortuné, caché sous le feuillage; premier soldat tué lors du premier conflit mondial.
Phil, c’est das nouveau kino allemand, ça ?
Reste que la Sologne du Grand Meaulnes et d’Alain-Fournier -qui n’est pas la Sologne, dirait Al-Baladinde-, la fausse, donc, dont j’ai, comme dirait Gracq, « une connaissance plus intime », est mille fois plus belle, plus émouvante, plus attachante que la vraie, celle du culbuto à vélo comico-électrique.
C’est toi qui es une vraie dinde, mon pauvre ami, pour oser écrire un commentaire aussi insignifiant à ton âge… chaloux, c’est vraiment le niveau bac à sable !
Comprenne qui pourra.
Widergänger dit: 29 mai 2016 à 23 h 07 min
oser écrire un commentaire aussi insignifiant à ton âge…
Widergänger dit: 29 mai 2016 à 22 h 19 min
« Rousseurs en automne, Paul, mais autrement c’est vert à partir du printemps. «
Hihi dit: 29 mai 2016 à 22 h 04 min
La seule musique qui aurait dû être diffusée à ce raout était celle de la Chanson de Craonne :
Ah joli coup ! Cela dit, beaucoup d’éléments différencient Verdun du Chemin des dames ; entre autre cette dernière affaire, un an plus tard, se fait dans un contexte presque opposé. Mais enfin, après tout, c’est vrai que c’est la même mélasse…
Et alors là effectivement, la chanson de Craonne ça nous ramène au film de Kubrick.
s19h34 à des foules incapables de soumettre leurs dires à la vérification.
Tant il est vrai que ce genre de pouvoirs totalitaires ou dictatoriaux qu’il soit attaché à une idéologie de droite, de gauche, religieuse, manque de moyens pour soumettre les masses, arrestations au moindre soupçon ( paranoïa stalinienne), délation, tortures, exécutions, épuration, déportation des intellectuels quand ils s’opposent s’expriment et n’ont pas pris la décision de fuir, collaboration diverses. Police et armée pour instaurer leur ordre par la terreur, la mort. SSE je n’ai pas une meilleure idée du stalinisme qui s’en prit également aux juifs entre autres persécutions que du nazisme ou du franquisme ou du maoisme. Nous avons bénéficié du recul pour bien comprendre ces grands mouvements historiques, il faudrait pouvoir s’en servir comme de leçons pour continuer de garder les idées claires.
Tiens le réglage des culbuteurs sur un moteur électrique faut poser ça à un examen y en a qui essaieraient…
Sergio dit: 29 mai 2016 à 23 h 22 min
Tiens le réglage des culbuteurs sur un moteur électrique faut poser ça à un examen y en a qui essaieraient…
Pardon d’intervenir mais sans doute vouliez-vous dire le jeu aux soupapes ; c’est toujours d’actualité pour les moteurs mixtes/hybrides
https://www.youtube.com/watch?v=szyUN5GlQ7c
et se retourne d’un seul coup pour voir si je le suis
vous étiez dans le vent WDG .
Tout bien pesé, il n’y a de progrès humain que technique, les cancrelats des deux sexes continuant à vivre et se développer dans leur merdre quotidienne.
Il est plus facile de marcher sur la Lune que de marcher dans des villes remplies d’étrons, chaud des idées les plus grasses …
Les commandes du troupeau sont tenues par les pires cloportes, Sarko/Hollande, pour une raison simple : ceux qui, comme le sinistrissime Platon pensent, se refusent à gouverner !
Les intellectuels ne veulent pas soumettre leur réputation au risque de l’action !
Laissons tomber et vivons… Beau temps, la pluie a cessé : jogging !
Une seule solution pour progresser hardiment dans la gouvernance de ce caillou bleu qui fonce dans le vide de façon erratique : confier tout le pouvoir à des machines d’Intelligence Artificielle travaillant sur des modèles excluant toute affectivité, émotion, sentiment, poésie, mensonge, droit de l’homme, vaine littérature …
, la pluie a cessé : jogging !
—
Quel homme est-il qui craint les gouttes? (Gérard Desarthe, à moi, décembre 1988)
L’humanité, engluée dans ses humanismes guerriers et religieux, a montré ses limites ! Place au computer apprenants, place au numérique, place aux machines intelligentes, foutredieu !
« Le troisième millénaire sera numérique ou ne sera pas… » MALRAUX release 2
Tiens! la cafona bavosa a appris un mot italien, mais elle n’arrive pas à poser les guillemettes comme il faut.
« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
un pote de l’adolf de pq ou le pq lui-même
« … ceux qui, comme le sinistrissime Platon pensent, se refusent à gouverner ! »
Je ne crois pas que ce soit si simple. Certains refuseront de jouer le « roi berger » justement parce que ils pensent. D’autres fatiguent à comprendre les aspects sous-jacents au procès démocratique (réseaux, etc.). Puis il y a ceux qui refusent le jeu parce que ils comprennent, réellement, la nature des aspects sous-jacents au procès démocratique. In fine, il y a ceux pour lesquels le pouvoir est la consolation des crétins… Surmonter une ou plus de ces barrières peut se révéler utile en temps de crise (Churchill, p. ex.); mais là, on ouvre une autre perspective.
Ouvrez l’album photo des personnalités politiques ou intellectuelles d’aujourd’hui.
Au premier coup d’œil, vous comprenez qu’il faut, D’URGENCE, équiper chacun d’eux d’unités d’Intelligence Artificielle.
Dans certains cas, je vous l’accorde, équiper MAD MARTINEZ de la CGT est un acte désespéré, car le résultat n’est pas garanti, du tout !
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« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
Il a bien raison, cet éditeur astucieux, de mettre le Livre Saint nazi a la disposition de lecteurs nouveaux, et ceci sans annotations critiques !
Les futurs lecteurs de « Mein Kampf » savent bien que « les annotations critiques » ont été menées, définitivement, par les Alliés, de 1939 à 1945 !
Bonne lecture, bandes de fachos…
Le Bureau d’Etudes vient de déterminer la taille des unités nécessaires I.A. pour équiper le gorille syndical cégétiste.
Malgré la miniaturisation, MAD MARTINEZ devra porter une valise bourrée de composants, à chaque main. A vie ! Et s’il veut lever le poing, il lui faudra lever la valise d’Intelligence Artificielle …
« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
C’est tout de même singulier, cette inquiétude qui saisit certains à l’approche de l’éventuelle réédition d’un livre qui date de près d’un siècle, avec ou sans annotations critiques. Comme si lesdites « annotations critiques » n’avaient pas été abondamment publiées, depuis 1945, par une foule de commentateurs, historiens, philosophes, écrivains, juristes etc. A croire qu’en France les gens ne lisent pas, ne réfléchissent pas, à croire qu’ils ne comprennent pas ce que leurs racontent leurs enseignants. Une telle inquiétude me paraît le symptôme d’une étrange faiblesse. Ce n’est pas, en tout cas, en interdisant la parution d’un livre, qu’on empêchera qu’il soit lu, on le sait depuis longtemps.
« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
Elle relève de l’irrationnel, cette peur qui s’empare de tant de gens à l’annonce de la réédition d’un livre dont les assertions relèvent elles-mêmes de l’irrationnel. Avons-nous donc si peu de confiance dans les ressources de la connaissance et de la raison ?
sse, ce que vous dites est absolument vrai. « Mein Kampf », ‘Mon camphre’ comme disait Pierre Dac ! n’est pas un livre. C’est une bassine de dégueulis. Une sorte de glapissement de psychopathe tellement limpide dans sa haine qu’il n’y a guère besoin d’exégèse. On n’est ni chez Kant ni chez Marx.
On est au niveau zéro de la « pensée ». Ce sont des éructations, des érections soudaines, dont on connaît par avance le produite de l’éjaculation. Je l’ai lu en boche. Ça vous tombe des mains. C’est consternant. Seulement voilà….en 1925, le Maréchal Lyautey fut le seul à écrire un article sur ce nanar. Et il écrivit précisément » Un ivre que CHAQUE Français devrait lire »;
Il savait ce qu’il disait/ car c’est; en effet, rétrospectiveent, le seul et terrifiant intérêt du ivre; Ladolf y expose les trois volets de son programme, qu’il APPLIQUERA À LA LETTRE:
-faire rendre gorge à la France, premier objectif
-« régler définitivement » la « question juive »; second objectif
-asservir l’Europe, et surtout l’Europe Orientale en vertu de la fameuse théorie du « Lebensraum »;
Personne, en France, dans l’entre deux guerres, ne lut Mon Camphre. Et surtout pas ces abrutis de généraux ni même les politicards. Il faut dire que Ladolf avait interdit qu’on traduisit son torche-cul en français même si ce fut clandestinement le cas.
Pour le reste, je ne pense pas que les porcs du FN trouvent une quelconque inspiration dans ce bouquin. Ils ont déjà leur prgramme, défini dès 1972 par Grosse Enflure Borgne. Et le programme du FN est tout sauf rassurant. Quand ils seront au pouvoir, nous morflerons sous un régime à la Pinochet…
Donc pas besoin des gros culs bruns. On a nos gros culs bleu blanc rouge !
« mein Kampf » …les Allemands aimaient ce livre, parce qu’il servait souvent à caler des armoires ou des plumards bancals.
« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
Dans « La loi du sang / Penser et agir en nazi », Johann Chapoutot rappelle que les nazis vouaient aux gémonies la Révolution française, pour deux raisons : ils y voyaient le triomphe d’un universalisme abstrait (les droits de l’homme) et celui des Juifs, dont elle était, selon eux, l’oeuvre. De fait, les Juifs de France ne pouvaient que se réjouir de sa victoire, qui faisait d’eux des citoyens à part entière. Ce que nous savons, nous, c’est que la Révolution française est une victoire de la raison. L’antisémitisme nazi consacre le retour en force obscène de l’irrationnel dans la sphère du politique. En tout et pour tout, faisons nôtre la cause de la raison et de la connaissance.
Été pluvieux, été heureux ?
« Donc, voici, j’écris pour Libération. Je suis sans sujet d’article. Mais peut-être n’est-ce pas nécessaire. Je crois que je vais écrire à propos de la pluie. Il pleut. Depuis le 15 juin il pleut. Il faudrait écrire pour un journal comme on marche dans la rue. On marche, on écrit, on traverse la ville, elle est traversée, elle cesse, la marche continue, de même on traverse le temps, une date, une journée et puis elle est traversée, cesse. Il pleut sur la mer. Sur les forêts, la plage vide. Il n’y a pas les parasols même fermés de l’été. Le seul mouvement sur les hectares de sable, les colonies de vacances. Cette année ils sont très petits, il me semble. De temps en temps les moniteurs les lâchent sur la plage, cela afin de ne pas devenir fous. Ils arrivent en criant, ils traversent la pluie, ils courent le long de la mer, ils hurlent de joie, ils se battent avec le sable mouillé. Au bout d’une heure ils sont inutilisables, alors on les rentre, on les fait chanter Les lauriers sont coupés. Sauf un qui regarde. Tu ne cours pas ? Il dit non. Bon. Il regarde les autres chanter. On lui demande : tu ne chantes pas ? Il dit non. Puis il se tait. Il pleure. On lui demande : pourquoi tu pleures ? Il dit que s’il le disait on ne comprendrait pas ce qu’il dirait, que ce n’est pas la peine qu’il le dise. Il pleut sur les Roches noires, les coteaux argileux des Roches noires, cet argile partout percée de sources douces et qui peu à peu avance, glisse vers la mer. Oui, il y a des kilomètres de ces collines d’argile sorties des mains de Dieu, de quoi construire une cité de cent mille habitants, mais voilà, pour une fois, non, ce n’est pas possible. Il pleut donc aussi sur le granit noir et sur la mer et il n’y a personne pour voir. Sauf l’enfant. Et moi qui le vois. L’été n’est pas arrivé. A sa place, ce temps qu’on ne peut pas classer, dont on ne peut pas dire quel il est. Dressé entre les hommes et la nature il est une paroi opaque faite d’eau et de brouillard. Qu’est-ce que c’est encore que cette idée, l’été ? Où est-il tandis qu’il tarde ? Qu’était-il tandis qu’il était là ? De quelle couleur, de quelle chaleur, de quelle illusion, de quel faux-semblant était-il fait ? La mer est dans les embruns, enfouie. On ne voit plus le Havre ni la longue procession des pétroliers arrêtés devant le port d’Antifer. Aujourd’hui la mer est mauvaise sans plus. Hier il y avait de la tempête. Loin, elle est parsemée de brisures blanches. Près, elle est pleinement blanche, blanche à foison, sans fin elle dispense de grandes brassées de blancheur, des embrassements de plus en plus vastes comme si elle ramassait, emportait vers son règne une mystérieuse pâture de sable et de lumière. Derrière cette paroi la ville est pleine, enfermée dans les locations, les pensions grises des rues à l’anglaise. Seuls mouvements, ces traversées éblouissantes des enfants qui déferlent de la colline dans des cris sans fin. Depuis le 1er juillet la ville est passée de huit mille à cent mille habitants, mais on ne les voit pas, les rues sont vides. On murmure : il y en a, ils repartent, découragés. Le commerce tremble, depuis le 1er juillet ici les prix n’avaient fait que doubler, en août ils triplent, s’ils partent qu’allons-nous devenir ? Les plages sont rendues à la mer, aux rafales joueuses du vent, du sel, au vertige de l’espace, à la force aveugle de la mer. Il y a des signes avant coureurs d’un nouveau bonheur, d’une nouvelle joie, cela circule déjà dans ce désastre tristement relaté par nos gouverneurs. Dans les rues il y a des gens qui marchent seuls dans le vent, ils sont recouverts de K-Way, leurs yeux sourient, ils se regardent. La nouvelle aux Français en vue d’une année difficile qui vient, de mauvais semestres, de jours maigres et triste de chômage accru, on ne sait plus de quel effort il s’agit, de quelle année pourquoi tout à coup différente, on ne peut plus entendre ce monsieur qui parle pour annoncer qu’il y a du nouveau et qu’il est là avec nous face à l’adversité, on ne peut plus tu tout le voir ni l’entendre. Menteurs, tous. Il pleut sur les arbres, sur les troènes en fleurs partout, jusqu’à Southampton, Glasgow, Édimbourg, Dublin, ces mots, pluie et vent froid. On voudrait que tout fût de cet infini de la mer et de l’enfant qui pleure. Les mouettes sont tournées vers le large, plumage lissé par le vent fort. Restent ainsi posées sur le sable, si elles volaient contre, le vent casserait leurs ailes. Fondues à la tempête, elles guettent la désorientation de la pluie. Toujours cet enfant seul qui ne court ni ne chante, qui pleure. On lui dit : tu ne dors pas ? Il dit non et que la mer est haute en ce moment et que le vent est plus fort et qu’il l’entend à travers les toiles. Puis il se tait. Serait-il malheureux ici ? Il ne répond pas. Il fait un signe d’on ne sait quoi, comme celui d’une légère douleur, d’une ignorance dont il s’excuserait, il sourit aussi peut-être. Et tout à coup on voit. On ne le questionne plus. On recule. On le laisse. On voit. On voit que la splendeur de la mer est là, là aussi, là dans les yeux, dans les yeux de l’enfant. »
Marguerite Duras, « L’Été 80 »
Le salut, en politique, dépend sans doute du mariage entre les exigences du coeur et celles de la raison. Mais entretenons une vigoureuse défiance à l’égard des exigences du coeur quand elles ne sont pas étroitement guidées par la raison. La montée de l’idéologie nazie en Europe et ses effets criminels ont été rendus possibles par leur divorce qui laissa la place libre aux exigences des affects. Pour les collectivités comme pour les individus, le salut est dans la méditation de cette affirmation : le sommeil de la raison engendre des monstres.
« éructations, vomissures »… alors c’est JC qui a écrit Mein Kampf ???
« Un éditeur d’extrême droite veut rééditer Mein Kampf sans annotations critiques »
Philippe Régniez ?
« L’antisémitisme nazi consacre le retour en force obscène de l’irrationnel dans la sphère du politique. En tout et pour tout, faisons nôtre la cause de la raison et de la connaissance. »
Mais pas du tout, Obersturmführer SSEuh ! Vous voyez de l’irrationnel, là où il n’y a que défaut de jugement nazi, et de l’obscénité, là où il y a organisation impeccable…
En outre, lorsque vous parlez de « raison » et de « connaissance », parlez, parlons, plutôt au pluriel de raisons diverses et connaissances disparates …
Je suis effectivement en train d’écrire le livre saint de la prochaine sauvagerie humaine : « Ma Maréchale », un livre d’hommage amoureux pour Marion Bas Résilles made in China. J’aime bien Ma ma…
Sensible politiquement, affectueux avec les blondes comme avec les chauves-cancéreuses si tendres, auteur célèbre mais invendu, je la loue car elle me fascine, la belle Marion … c’est ainsi que je conçois le féminisme : mentule haute.
Montjoie Baupin ! Levez l’aubépine ! Soyons écolos jusque sur l’armoire ! Forniquons Naturellement …
sse ? dit: 30 mai 2016 à 10 h 24 min
Le salut, en politique, dépend sans doute du mariage entre les exigences du coeur et celles de la raison. Mais entretenons une vigoureuse défiance à l’égard des exigences du coeur
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Bien au contraire ! Le grand historien Jean Nagle, trop méconnu, a écrit ce livre magnifique sur le sentiment politique en France : La civilisation du cœur. Le sentiment politique en France du XIIè siècle au XIXè siècle, Fayard, 1998. Grand livre ! C’est la France par son génie qui a justement inventé cette civilisation du cœur qui devrait servir de modèle à toute l’Europe pour contrer la soviétisation de l’Europe en marche avec sa bureaucratie infernale. Ce qui manque en politique c’est le cœur. Les dirigeants lointains et quasi inconnus, les vendeurs de produit qui nous dirigent et qui ressemblent de plus en plus aux Diafoirus d’une comédie de Molière conduisent l’Europe au désastre (montée du populisme, antisémitisme, xénophobie, égoïsme criminel, réformes qui cassent tout ou ne réforment rien, bêtise crasse à tous les échelons, etc). Les Français doivent dépasser le niveau de lutte du fromage de chèvre et des fraises de Sologne pour entrer dans l’Europe moderne !
« Ce qui manque en politique c’est le cœur. » (Wiwi)
Pour notre part, nous pensons plutôt que ce qui manque en politique ce sont les « amygdales externes ».
« pour entrer dans l’Europe moderne ! »
C’est quoi, ce machin… l’Europe ?
Le cœur c’est aussi ce que la culture juive appelle le tikoun olam,תיקון עולם en hébreu, dans la kabbale lourianique : réparer le monde en lui apportant les soins nécessaires comme le médecin des cœurs malades et en réparant les injustices sociales. Christophe Dejours avait publié en 1998 un grand livre qui reliait les deux : Souffrance en France. La banalisation de l’injustice sociale, Seuil, où il montrait, grâce à la notion de « zone grise » chez Primo Levi, combien le néolibéralisme qui s’étend sur toute la planète ressemble comme un frère jumeau au nazisme.
Wouarf, il y a un dessin sur le site facebook des « athées laïques unis contre le racisme » qui s’applique parfaitement à jc. On y voit deux hommes, face à face, et le premier dit :
« vous êtes raciste, mysogyne, antisémite, homophobe et con »
Et le second réplique :
« oui… euh… Je préfère me définir comme « rebelle politiquement incorrect » …
ahahah.
Une longue tradition relie la politique et la médecine, qui a ses origines chez Platon, relu par Averroes au XIIIè siècle dans ce creuset de la grande culture occidentale qui a inventé le monde moderne avec Maïmonide, l’Andalousie, et plus au nord, en France Thomas d’Aquin (lire les conférences de J. Attali sur ces trois grands penseurs) :
https://asterion.revues.org/13
« Nous tenions, Angela Merkel et moi-même, à venir à l’Hôtel de Ville de BERLIN »…(lapsus du petit gros à lunettes)
Tronche d’Angela Merkel qui n’en croyait pas ses écouteurs…Berlin, Verdun…bof
30 MAI 1814, naissance de BAKOUNINE
Mon khôn bat tous les records…
Plus intéressantes, les statistiques récemment publiées par le Man Booker International Prize (MBIP) for fiction.
En Grande Bretagne, le nombre des ventes des livres de fiction (romans, nouvelles) est passé de 51.6 millions en 2001 à 49.7 millions en 2015. – 1.9 million, autant dire rien qui justifie qu’on écrive à la maison.
La nouvelle (si je puis dire) se trouve ailleurs: alors qu’en 2001 un livre de fiction écrit en anglais se vendait en moyenne à 1 153 exemplaires et qu’un livre en traduction ne dépassait pas 482 exemplaires, en 2015, le nombre moyen d’exemplaires vendus pour un livre de fiction écrit en anglais n’était plus que de 263, tandis qu’un livre de fiction traduit d’autres langues se vendait en moyenne à 531 exemplaires, soit plus du double.
Ergo, les Britanniques lisent moins mais davantage d’ouvrages de fiction en traduction qu’en anglais. Historique. Et ils vont nous faire croire que la menace d’un Brexit serait autre chose qu’une fiction? Juste une manoeuvre un peu tordue pour pouvoir négocier des accords encore plus avantageux…
« le néolibéralisme qui s’étend sur toute la planète ressemble comme un frère jumeau au nazisme. » (Wiwi)
Exact ! Porquerolles est l’un des camp d’extermination néolibéral des « laïcs athées anticapitaliste contre le racisme ».
Mort lente, gazage au Christian Dior de l’an passé, hypérite pastissée Ricard, Lévy, Musso, Andras ….
de qui?
« « Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes. […] On m’a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont malheureux ? C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. »
Renato, qui est le péquenot baveux?
Louise Michel, fastoche !
Nous croyons qu’il va falloir aller à Porquerolles déloger la crapule du Camp à Nella et lui balancer une bonne rouste… on est en marche, regarde derrière toi, JC
Ce qui est surtout fastoche, c’est de coller la citation dans Google, qui sort aussitôt « Louise Michel »! Merci Google…
Léautaud ou Rachilde aurait pu écrire la même chose.
Widergänger dit: 30 mai 2016 à 10 h 54 min
sse ? dit: 30 mai 2016 à 10 h 24 min
Le salut, en politique, dépend sans doute du mariage entre les exigences du coeur et celles de la raison. Mais entretenons une vigoureuse défiance à l’égard des exigences du coeur
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Bien au contraire !
Pour clarifier le débat, ce que j’appelle le coeur, ce sont les affects
closer dit: 30 mai 2016 à 11 h 56 min
Oui mais il y a quand même un indice, c’est que « accusée » prend un « e ». Donc celui qui parle est forcément une femme. Et des femmes révoltées, ça court pas les rues.
sse ? dit: 30 mai 2016 à 12 h 07 min
Mais le cœur a ses affects !
Belcassetout se révolte :
http://www.dreuz.info/2016/05/29/vallaud-belkacem-contre-attaque-apres-la-polemique-sur-lenseignement-de-larabe/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29
Si les Juifs ne croient pas à une vie après la mort, WGG, pour qu’elle raison devraient-ils invoquer, prier, leur D.ieu ?
« Si les Juifs ne croient pas à une vie après la mort, WGG, pour qu’elle raison devraient-ils invoquer, prier, leur D.ieu ? » (JB)
Les Juifs sont aussi glandus que les autres : prier ?…. mais ça occupe, coco !
Lacenaire, vous serez le bienvenu, nous savons recevoir !
JC….. dit: 30 mai 2016 à 14 h 07 min
« Si les Juifs ne croient pas à une vie après la mort, WGG, pour qu’elle raison devraient-ils invoquer, prier, leur D.ieu ? » (JB)
D’après wikipedia, la position des Juifs sur la question manque de limpidité ; c’est même plutôt la bouteille à l’encre. Mais enfin, si la seule perspective, comme le croient beaucoup d’entre eux, est de se morfondre dans le shéol à l’état de vague fantôme, on ne voit pas en effet pourquoi il y aurait lieu de prier Yahvé, sauf, comme dit JC, histoire de se distraire. Au vrai, les multiples billevesées des croyants de diverses obédiences sur la question font honneur à la faculté imaginante des humains, mais pas à leur discernement.
un film sur le retour d’Adolf, « Er ist wieder da », a beaucoup de succès chez nos amis allemands. C’est dire si les annotations d’une réédition de Mein Kampf intéresse peu de monde.
« la faculté imaginante des humains, mais pas à leur discernement. »
Hélas ! nous sommes bien d’accord….
« les annotations d’une réédition de Mein Kampf intéresse peu de monde. »
S’il n’en reste qu’un, vous seriez celui-là, Phil ?
Ma question, sur le Dieu des Juifs est motivées par deux films récents. « Ils sont partout » dit Yvan Attal. Affirmation à laquelle la mère, commerçante du Bronx, du héros du dernier film de Woody Allen répond : « Si le judaïsme promettait la vie éternelle, il aurait beaucoup plus de clients ! »
Baroz, je recherche plutôt le nom du traducteur de la première édition en français. vous le connaissez ?
Non, Phil, je ne lis que de la (bonne) littérature…
Voir mon commentaire de 10 h 16 min, sorti de la modération…
Baroz, la Duras n’a pas écrit que de la bonne littérature. Un peu plus qu’Adolf, c’est vrai.
La littérature d’Adolf c’est comme sa peinture, Phil !
un de ses tableaux, baroz, a pourtant atteint un joli prix en salle des ventes il y a quelques semaines. Le commissaire priseur s’est bien justifié (en tordant un peu de la fesse). Au musée de la croute, on connait pire.
Ha ben oui ça serait bien qu’on ait un billet sur Mein Kampf… C’est des trucs dont on parle jamais !
JB,
lorsque tu me feras voir tes aquarelles, je te dirai si elles sont meilleures ou pire à mon goût que les excellentes tentatives d’Adolf p’tit moustach, notre cher monstre….
Tellement pratique, l’Adolf… si pratique, le niais !
Lire de la bonne littérature… Le problème, c’est que si on en a lu de la mauvaise, on peut pas la régurgiter comme le vin des Rochers le velours de l’estomac !
A propos des années 80, pour l’édification des jeunes ipodés, il vaudrait mieux rééditer, avec ou sans annotations, « Le Programme commun » ! Mais qui donc en fût l’auteur ?
Jibé dit: 30 mai 2016 à 14 h 51 min
La littérature d’Adolf c’est comme sa peinture, Phil !
Imaginons le scénario suivant : Adolf, peintre de talent, est lancé par Kahnweiler. Fortune faite, il devient un important bailleur de fonds du mouvement sioniste. Il épouse une Juive, à laquelle il réserve, les jours de mauvais temps, ses sorties antisémites, de plus en plus rares d’ailleurs. Il se convertira au judaïsme, peu avant sa mort, en 1945, d’une fièvre quarte compliquée d’une quinte de toux. Bien entendu, la seconde guerre mondiale n’a pas eu lieu, Auschwitz est une localité de Pologne connue de quelques spécialistes pour une variété de papillon, et la population juive d’Allemagne dépassant celle des Etats-Unis, est la première du monde. A quoi tiennent nos destinées.
Jibé dit: 30 mai 2016 à 14 h 51 min
La littérature d’Adolf c’est comme sa peinture, Phil !
Imaginons le scénario suivant : Adolf, peintre de talent, est lancé par Kahnweiler. Fortune faite, il devient un important bailleur de fonds du mouvement sixniste(comme dirait WGG). Il épouse une Juive, à laquelle il réserve, les jours de mauvais temps, ses sorties antisémites, de plus en plus rares d’ailleurs. Il se convertira au judaïsme, peu avant sa mort, en 1945, d’une fièvre quarte compliquée d’une quinte de toux. Bien entendu, la seconde guerre mondiale n’a pas eu lieu, Auschwitz est une localité de Pologne connue de quelques spécialistes pour une variété de papillon, et la population juive d’Allemagne dépassant celle des Etats-Unis, est la première du monde. A quoi tiennent nos destinées.
« un de ses tableaux a pourtant atteint un joli prix en salle des ventes »
Son ouvrage a aussi atteint de gros tirages, Phil, de quoi aguicher l’éditeur de la reconquête…
Le nid d’aigle, peint par Adolf…
Sublime, forcément sublime, dirait JC !
http://referentiel.nouvelobs.com/file/14104263.jpg
« Le Programme commun » ! Mais qui donc en fût l’auteur ?
SATAN !!! blordel de Nieu
On voit bien, JB que tu n’as jamais été devant une toile vierge*
* normalement je dis toile « blanche » mais parait que Taubira en devenait folle de rage … je m’adapte.
« tu n’as jamais été devant une toile vierge »
Uniquement derrière, JC !
Baroz, chaque couple qui se mariait recevait gratos un exemplaire de Mein Kampf.
Vu les affinités du vote gay en France, ça pourrait effectivement booster la réédition.
« Léautaud ou Rachilde aurait pu écrire la même chose. »
Yourcenar ou Brigitte Bardot aussi, Phil !
« chaque couple qui se mariait recevait gratos un exemplaire de Mein Kampf. »
Qui conservait l’exemplaire au moment du divorce ?
sse ? dit: 30 mai 2016 à 15 h 05 min
quelques spécialistes pour une variété de papillon
Ha ben voilà que ce soit ça ou les fractales c’est encore les papillons qui ramassent tout et personne dit rien pour les bêtes !
C’est des lépidoptères, que ça s’appelle ; on les trouve chez Boubée.
Et pour les zigouiller, le cyanure ; finalement c’était vrai !
JB, tu es désespérant ! Hors l’hétérosexualité point de salut…. sois en convaincu !
J’adore Grosz, Ensor, Pollock, Mondrian, Picasso, Matisse, Bosch et …pourquoi le cacher* HITLER, comme aquarelliste ! Quel homme de goût !
(*pardon, le celer…)
L’hétérosexualité n’est pas incompatible avec la sodomie, JC…
Je suis en plein dans Genet, JC. Et il y est question des femmes musulmanes qui, entièrement voilées, ne laissaient voir que l’oeil de Gabès.
œil de Gabès (n.m.) (argotique)
anus, cul, œil de bronze (argotique), pétoulard (argotique), rondelle (argotique), trou de balle (argotique), trou du c… (abréviation), trou du cul (populaire), troufignard (populaire), troufignon (populaire)
On a tous connu des filles qui voulaient se marier vierge…. et vous accordaient d’illicites faveurs !
Genet, qui parlait allemand, et a traversé l’Allemagne des années 30, considérait Hitler comme la plus grande folle de son époque !
A quoi tient nos destinées !
tiennent, pardon.
Je vous recommande le Jean Genet par Edmund White. C’est tout ce que redoutait Proust et son contre Sainte-Beuve. Parfois sordide, mais néanmoins instructif !
Début des années 30, Baroz, il faut préciser. Dans le Tiergarten (jardin des bêtes), il a pu croiser Gide et Martin du Gard. Que du beau monde.
C’est tout simplement que les Juifs s’intéressent plus à la vie qu’à la mort !
Genet a connu Gide à Paris et lui a rendu visite rue Vaneau, Phil. Ensuite vinrent Jouhandeau et Cocteau. Ce dernier a beaucoup fait pour lui, bien avant Sartre…
Genet avait très bien vu que Hitler et ses hordes SA ou SS étaient des voyous et des criminels. C’est pourquoi il les avait fait entrer dans sa thématique personnel sous un jour spécial. Pour comprendre certaines couleurs macabres de l’oeuvre de Genet, il faut la prendre dans sa cohérence générale. C’est ainsi que logiquement il fait de Hitler la plus grande folle de son temps, comme Malaparte pour Mussolini.
Vous avez fait le 777ème commentaire, JiBé. C’est de très bon augure pour vous, autant que vous le sachiez.
D., à Cannes, j’ai rencontré un viel original, édenté et spirite semi clochardisé, dont l’antre crasseuse, en haut de la vieille ville, est visitée par les pigeons. Il m’a fait tirer les cartes du tarot de Marseille. Et j’ai sortie la carte bleue. Il a poussé des cris, affirmant que c’était la meilleure carte du jeu !
c’était une carte visa, Baroz ?
Celle-là, Phil !
http://www.lemessagedivinatoire.fr/oracle-de-belline/les-52-cartes-du-belline/la-carte-bleue/
un triomphe sans limite, baroz ! mazette
C’était en fin de jeu…
J’étais venu avec le beau et jeune Giuseppe De V., le réalisateur du film sur Cannes que j’ai imaginé. Comme il lui avait dit des choses positives sur le film, lui disant qu’il voyait une table. J’ai dit alors qu’il s’agissait probablement de la table de montage ? Oui, s’est exclamé le vieil original, que nous étions venu filmer, et il m’a affirmé que moi aussi j’avais un don de divination ! Puis quand ce fut mon tour, il m’a demandé de penser fortement à quelque chose de personnel. J’ai alors pensé à mon roman en cours. Si je l’en croie, je ne pourrais pas avoir moins que le Goncourt. Il faut que Passou en soit averti, D. ?
Chose vue: A un mendiant qui tendait la main dans la rue, un passant a demandé: « Vous prenez les cartes bleues? »
MK, « Mon c.n bas » est en vente dans tous les aéroports indiens, en version anglaise. J’en ai acheté une trentaine d’exemplaires en 6 ans, qui m’ont m’évité de dépenser des sommes inconsidérées en papier lotus, denrée de luxe dans ces pays où la main gauche se préoccupe avant tout d’hygiène anale. Plaisir rare que celui qui consiste à se présenter par l’arrière devant la prose insane de Shiklgruber.
raymond prunier dit: 30 mai 2016 à 16 h 57 min
Chose vue: A un mendiant qui tendait la main dans la rue, un passant a demandé: « Vous prenez les cartes bleues? »
Quand on va au restau, on peut dire au serveur d’arrondir un peu la somme, on est sûr que cela sera redistribué a priori à l’ensemble du personnel ; mais c’est encore assez récent ; avant il aurait fallu faire l’appoint en sonnant et trébuchant, ni parler au machiniste !
Votre talent mérite amplement le Goncourt, JiBé. Il n’est donc nullement improbable que vous l’ayiez, en 2017. J’ai toujours cru en vous en dépit des apparences, et je ne puis quardemment nourrir l’espérance quadvienne votre consécration.
« Vous prenez les cartes bleues? »
Le mendiant aurait dû répondre : « Non, je ne prends que les cartes Visa Premier American Express ! »
Article pour ceux qui aiment les grononours :
En plus si on compte le nombre de jours qui nous sépare de la proclamation du Goncourt 2017, on a précisément 777, ce qui est hautement prémonitoire.
D’où vient cette faveur pour AH, Bloom, d’être vendu dans les aéroports indiens ? le niveau culturel des indiens informaticiens dans la vieille iourope approche du nul, qui ne les éloigne pas beaucoup de celui des informaticiens tout court.
Renaud Camus vient de se porter candidat à la présidentielle. Une nouvelle aussi importante que la réédition du bouquin d’Adolf mérite bien un touite.
Sur le succès de Mein Kampf en Inde, un petit sujet bien fait de deux minutes :
Renaud Camus vient de se porter candidat à la présidentielle.
Albert, il aurait peut-être fait 2%. Mais Renaud …
« le néolibéralisme qui s’étend sur toute la planète ressemble comme un frère jumeau au nazisme. » (Wiwi)
Là, je suis d’accord. C’est un totalitarisme contre lequel il faut lutter.
« Là, je suis d’accord. C’est un totalitarisme contre lequel il faut lutter. »
Débile….!
Scusi : débileS…!
D., croyez-vous que la consécration littéraire passe par la case Goncourt ?
JC….. dit: 30 mai 2016 à 20 h 28 min
« Nazisme », je ne dis pas, le Nazisme est un phénomène très particulier ancré dans l’histoire, mais un totalitarisme, c’est une évidence.
« qui est le péquenot baveux? »
D’autres l’appellent la tique, berguenzinc, càd la vie dans les bois.
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