de Pierre Assouline

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Du sexe de Moby Dick

Du sexe de Moby Dick

Et puisque dans le commentarium tout le monde s’en mêle, raison de plus pour y mettre mon grain de sel… Imagine-t-on le désarroi d’un grand lecteur de Cervantès à qui l’on révélerait que Don Quichotte, chevalier à la triste figure, était en réalité une sorte de chevalier d’Eon ? Ou celui d’un fou de Don Juan apprenant qu’il s’agissait en vérité d’un castrat ? Celui encore d’un hugolâtre convaincu sur le tard que Jean Valjean n’était qu’un travelo brésilien ? Et celui d’un proustien compulsif à l’instant de découvrir qu’Albertine disparue n’était autre qu’Albert, le chauffeur de l’écrivain ? (ce qui, en l’espèce, correspondait à la réalité de son inspiration).

Si on l’imagine, on peut comprendre l’angoisse dans laquelle sont plongés depuis peu les sectateurs francophones du grand Herman Melville. Cela fait soixante cinq ans qu’ils vivent sur la traduction fautive et partielle de Moby-Dick par Jean Giono, s’en nourrissent, s’en délectent et lui rendent hommage car elle a popularisé le mythe, quand ils ne s’enchantent de la traduction, très personnelle elle aussi, d’Armel Guerne en 1954. Jusqu’à ce que paraisse, à l’issue d’une dizaine d’années de travail, le troisième volume de ses Œuvres dans la collection de la Pléiade reprise par la suite en Quarto avec des illustrations de Rockwell Kent (celles de 1930 pour l’édition de Lakeside Press). Il regroupe Moby-Dick (1851), œuvre-culte s’il en est, et Pierre ou les ambiguités (1852). Or on y découvre d’emblée en écarquillant les yeux que l’animal poursuivi sans relâche par le capitaine Achab, l’unijambiste monomaniaque que son inhumaine détermination pousse à toutes les extrémités afin d’exécuter l’immuable décret, cet animal n’était pas une baleine (a whale) mais un cachalot (a sperm whale). Ce qui change tout (ici un guide pour lecteurs débutants de Moby Dick, mais oui, ça existe…)

Les deux sont des mammifères marins, mais encore ? Dans le premier cas, il s’agit d’un cétacé de très grande taille dont la bouche est garnie de lames cornées, dans le second d’un cétacé à tête cylindrique pourvu de dents. Soit dira-t-on… Et pourtant, ce passage du féminin au masculin est en train d’en bouleverser plus d’un par tout ce qu’il charrie, ce que Philippe Jaworski, le maître d’œuvre de cette nouvelle édition, ne soupçonnait pas :

« Je conçois que cela puisse troubler lorsqu’on pénètre dans le texte français, mais jusqu’à présent, je n’en mesurais pas l’effet. Il est vrai que je le lis en anglais depuis longtemps. Pour Melville, sa bête relève de trois genres tout au long du texte : elle est successivement masculin, féminin et neutre –même si les « he » sont les plus nombreux. Alors non, je ne vois pas de changement de sexe ».

Il est vrai que le titre originel  Moby-Dick et le cachalot, pourtant très clair, appelait une transposition techniquement plus précise, et que l’histoire d’Achab, au-delà de ses dimensions tragique, mythologique et métaphysique, est aussi celle d’une mutilation au cours d’une pêche au cachalot. Jusqu’à présent, les traducteurs français de Moby-Dick utilisaient alternativement le « il » ou le « elle » pour évoquer l’animal. Cette nouvelle traduction a pris le parti de souligner sa masculinité, Philippe Jaworski l’ayant toujours ressenti comme masculin. N’empêche que Moby Dick est ambivalent. Le corps à corps entre le capitaine et le cachalot est un affrontement de mâles.

« Et dans l’ensemble du texte, les métaphores masculines l’emportent. L’homosexualité est un thème récurrent chez Melville, par des voies détournées bien entendu » observe le traducteur.

Il est vrai que dès le titre… En argot, « Dick » désigne le membre viril. « Trique » est son meilleur équivalent. L’écrivain ne l’a pas choisi au hasard. D’autant qu’en anglais, le lexique marin est généralement féminin. Reste à comprendre pourquoi Melville a écrit Moby Dick sans trait d’union dans son texte (à une exception près) alors qu’il a tenu à en mettre un dans le titre, mais c’est là une autre histoire, quoique…

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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2 066 Réponses pour Du sexe de Moby Dick

Marie Sasseur dit: 13 mars 2021 à 19h11

C’est un vieux billet. Alors comme ça on roule sur des acquis foireux, Passou. Bad time pour les cétacés.

Marie Sasseur dit: 13 mars 2021 à 19h48

Il est vrai que dès le titre déjà…

Passou, je ne sais pas si vous avez un dico pour public youporn,autant les affranchir, dick head, ca veut dire : tête de nœud, et tricky dicky restera le surnom d’un président d’histoire d’eau. Watergate, c’est cocasse.

Pour le reste, « il est vrai déjà que le titre » annonce tout sauf un vieux trip de queutard.

  Culture  C’est arrivé aujourd’hui9 juillet 1842. Le jour où l’écrivain Herman Melville tombe entre les mains de cannibales

À ÉCOUTER. À 22 ans, l’auteur de « Moby Dick » embarque sur un baleinier qu’il déserte lors d’une escale sur une île habitée par des cannibales.

 Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

Modifié le 09/07/2020 à 01h05

Le 31 décembre 1841, le jeune Herman Melville, assoiffé d’aventure, signe un engagement à bord du navire baleinier l’Acushnet. Quelques jours plus tard, le navire quitte l’île de Nantucket, située à l’est des États-Unis au large du cap Cod, le port d’attache des baleiniers. Mais, rapidement, la vie à bord tourne à l’enfer. Le capitaine Pease se révèle être un effroyable tyran. Quelle désillusion ! Le jeune Herman s’imaginait en aventurier affrontant la mer, le voilà traité comme de la vermine.

https://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/9-juillet-1842-le-jour-ou-l-ecrivain-herman-melville-tombe-entre-les-mains-de-cannibales-09-07-2019-2323414_494.php

Jazzi dit: 13 mars 2021 à 19h51

« Moby Dick » se traduit « Grosse Bite »
Dès le départ les choses sont claires !
Après L’Homme au rat, Freud aurait pu écrire L’Homme au cachalot ?

B dit: 13 mars 2021 à 19h52

C’est vrai que ce roman est souvent très drôle, la nouvelle traduction le rend peut être plus encore, ce serait génial!

Marie Sasseur dit: 13 mars 2021 à 19h56

Passou choisit son public consentant avec ce billet .Des vieux branleurs qui n’ont pas d’ordonnance pour du viagra.

C’est sans compter sur ceux qui en ont marre de ces conneries éculées.

Marie Sasseur dit: 13 mars 2021 à 20h08

Le prostitué du blogapassou, avec ses bites , même pas d’amarrage, toujours aussi détendu du string, veut sa baffe. Non, pas le temps.
Que Passou prenne les lecteurs de Moby dick pour des cons, avec ce billet, en revanche…

Soleil vert dit: 13 mars 2021 à 20h16

rose dit: à
Commandé chez Libretto.
Chez Phébus, épuisé.

J’ai le Quarto Gallimard

B dit: 13 mars 2021 à 20h19

MS, si vous ne l’avez pas lu, prenez la nouvelle traduction. Je l’ai lu avec la participation de Giono et après avoir lu le Médicis de Hanael. Bon évidemment, il me faudra relire le parcours, l’odyssée.

B dit: 13 mars 2021 à 20h22

C’est fou tout ce que Melville à avalé et digéré pour écrire son Moby et nous faut naviguer entre rire et effroi en visitant un arc en ciel assez délirant aussi.

rose dit: 13 mars 2021 à 20h26

Soleil Vert
HERMAN MELVILLE
Moby-Dick ou Le Cachalot
Édition et trad. de l’anglais (États-Unis) par Philippe Jaworski. Illustrations de Rockwell Kent
Collection Quarto, Gallimard
Parution : 19-04-2018

je cherche à lire le Guerne, merci à vous

Soleil vert dit: 13 mars 2021 à 20h28

« J’ai le Quarto Gallimard »

Evidemment Quarto peut s’appuyer sur La Pléiade, mais c’est un exemple à suivre pour les éditeurs. Les notes et commentaires de textes classiques ne devraient plus être l’apanage du fleuron de Gallimard. On ne demande pas une restitution des premiers jets mais une étude, une contextualisation.

Jibé dit: 13 mars 2021 à 20h28

« Le résultat est bizarrement hybride : ultratechnique, un vrai catalogue de shipchandler, en même temps qu’hyper-livresque (comme on dit aujourd’hui d’un hypertexte). En porte-à-faux aussi dans son époque – remontant aux « anatomies du monde » de la Renaissance et préfigurant, en aval, Joyce, Nabokov ou Borges, ses vrais contemporains. »

je n’aurais pas su le dire aussi bien, mais c’est exactement ce que j’essaie d’exprimer depuis deux jours. La modernité (j’y vois aussi du Pérec) de Melville est étonnante.

B dit: 13 mars 2021 à 20h29

Ok, MS, je disais cela et rien, vous savez je m’en fiche mais ce bouquin est sacrément marrant comme tout autant bien délirant parfois. Je croyais que vous ne vous vous y étiez pas encore arrêtée.

Jazzi, une autre transmise par transmission pensée n’était pas mal non plus. Ecartèlement, de là à la décollation il y a tout de même une marge, infime .

B dit: 13 mars 2021 à 20h34

Une barre de recherche, lire: la recherche a ( du verbe avoir) la barre. Traduction personnelle.

B dit: 13 mars 2021 à 20h40

She, he, it, pour ceux qui lisent l’anglais littéraire du XIX ème agrémenté d’argot maritime, ( on me souffle d’idiomatismes.).

B dit: 13 mars 2021 à 20h54

Jazzi, puisque vous êtes friand de ces choses, par télépathie et il y avez cela longtemps avant que le volcan s’éteigne définitivement, he and me, avons essayé, testé différentes figures posées par la potentialité. L’avantage réside en l’absence de traces ADN. C’est très plaisant, d’ailleurs plus que ces réalités pendouillantes ou fermement décidées à vous en mettre un coup.

gisèle dit: 13 mars 2021 à 20h57

Melville,fabuleux. Je me souviens d’avoir lu tout un livre de Ph. Jawworski, consacré à Melville et à sa baleine-cachalot.Je ne vivais plus que dans Melville.
Lire « Pierre ou les ambiguités » dont le film de Leos Carax « Pola X » avec Guillaume Depardieu et Katerina Golubeva. Film « maudit » comme certains disent. Très grand film. Je laisse mes souvenirs au vestiaire.Je chercherai le livre de Ph. Jaworski.

rose dit: 13 mars 2021 à 20h59

Soleil vert dit: à
« J’ai le Quarto Gallimard »

Evidemment Quarto peut s’appuyer sur La Pléiade, mais c’est un exemple à suivre pour les éditeurs. Les notes et commentaires de textes classiques ne devraient plus être l’apanage du fleuron de Gallimard. On ne demande pas une restitution des premiers jets mais une étude, une contextualisation.

Soleil Vert

C Hervé Le Tellier qui a commis un ouvrage sur Romain Gary constitué essentiellement de notes. Appris ici.

J’ai hàte de voir l’étalage du shipchandler, mousquetons drisses et tourmentin.

Janssen J-J dit: 13 mars 2021 à 21h45

@ Et puisque dans le commentarium tout le monde s’en mêle, raison de plus pour y mettre mon grain de sel …

… ça y’est, l’Herdélie a fini par avoir la peau du tôlier 🙂 MS va enfin pouvoir imposer ses sujets à passoul !…

BN et Bàv,

rose dit: 14 mars 2021 à 3h19

C’est dit jazzi par la ministre, avec en exergue « chaque directeur fait ce qu’il veut ».
Ai écrit qq.lignes hier, attends l’autorisation de ma mère pour les copier/coller.
Elle va, 9,9 chances sur 10, rentrer vivre à son domicile conjugal.
Pas venu vendredi le docteur, mais ses deux autres enfants ensemble, le matin. Elle leur a dit, ce qu’elle répète depuis un an, « je veux rentrer vivre chez moi ».

rose dit: 14 mars 2021 à 3h21

Jean Langoncet

Pas aimé à trois ni à plusieurs. Tout le reste, c exactement cela, le sel de la terre, 🌎, magnifique, exaltant, lointain.

rose dit: 14 mars 2021 à 3h25

Ce qui nous abalobe, c’est combien certains bouquins nous réunissent, dont Moby-Dick.
Ce qui ne laisse de m’étonner c’est pourquoi ma libraire n’affrète pas un hélicoptère pour que je l’ai demain.

rose dit: 14 mars 2021 à 4h23

Christiane
Aktionjude
Fred, les enfants d’Hélène Cixous
« Traduit de l’anglais-Environ 30 000 Juifs en Allemagne et en Autriche ont été déportés dans la région ou le pays après la Kristallnacht du 9/10 novembre 1938. Ils ont été déportés vers les camps de concentration de Buchenwald, Dachau et Sachsenhausen par les organisations NSDAP et la police dans les jours qui ont suivi le pogrom. »

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 6h01

@MS va enfin pouvoir imposer ses sujets.

Pour un, qui squatte ici depuis que le blog existe , tu ne me la feras pas a l’envers.

Dis plutôt que Passou reste le maitre de son horloge et qu’il a initié CE sujet à commenter, i.e. traduire le genre chez les les cétacés à travers le roman de H. Melville, a long time ago. Ici, mais aussi, heu, pour la postérité…
Avec pertes et fracas, quand surgit un récif, ou un orque.
Alors pour les plus blasés, repartir à la pêche a la baleine avec des vieux du cantou qui ont perdu tout discernement, c’est niet.
Remercions Passou de vous trouver de l’occupation…

Je te souhaite la bonne journée, bien moovante.

https://youtu.be/13EifDb4GYs

renato dit: 14 mars 2021 à 6h39

Paraphrasons Bacon traducteur des Psaumes : « Le grand Léviathan fait bouillonner la RdL comme une chaudière ».

renato dit: 14 mars 2021 à 7h02

« En 1859, Edwin L. Drake découvrit le premier puits de pétrole dans une ferme de Titusville, Pennsylvanie : cet or noir qui jaillissait de la terre comme le souffle d’une baleine marqua la fin de la chasse au cachalot et le début d’un nouveau pillage des ressources naturelles. »
Leviathan or, The Whale, Harper & Collins (2008)

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 7h09

Pour les autres: Arles, les Assises 2013, traduire la mer.
 » traduire Moby Dick un sacré souffle « .

renato dit: 14 mars 2021 à 7h16

« Les fondements de l’empire reposaient sur les deux activités : sur la traite des êtres humains, pour le sucre ; sur celle des baleines, pour le l’huile. C’est ainsi que Londres devint la métropole la mieux éclairée du monde. Vers le milieu du XVIIIe siècle, il y avait cinq mille lampadaires qui, brûlant de l’huile de baleine, bannissaient les ténèbres primordiales des rues de la ville. »
Philip Hoare Leviathan or, The Whale

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 7h34

Pour les autres, vous trouverez sur le net une thèse comparative sur les trad’en français de Moby Dick, « La these est une etude comparative des trois traductions francaises de moby-dick de h. Melville: celle de jean giono, lucien jacques et joan smith (1941), celle d’armel guerne (1954), et celle d’henriette guex-rolle (1970). »

Perso, j’ai celle en poche usé, bon état général et pas a vendre de H. Guex-Rolle. Et pas à portée de main, là tout de suite.

On oublie souvent que la trad’ de Giono est une aventure collective.
C’est Pierre Magnan, qui dans un petit roman ( à vérifier), hommage à son voisin, retrace cette époque épique, où tout jeune il a assisté à un grand moment, Giono jouait littéralement la scène à traduire, devant ses comparses. Il faudrait retrouver ça, mais à quoi bon.

renato dit: 14 mars 2021 à 7h38

Vanina, avez-vous déjà jeté un coup d’œil à Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti par le philologue allemand Gerhard Rohlfs ?

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 8h04

Ça pionce encore à St Malo ?

Pourtant, il y a du gros, dans l’actu.

« Deux mois à bord du plus grand chalutier français, à la poursuite du merlan bleu

Le documentariste Frédéric Brunnquell a partagé le quotidien des marins embarqués sur le chalutier de la Compagnie des pêches de Saint-Malo. Il livre un récit passionnant et plein d’humanité sur la vie des forçats de l’océan. »
Ouest France

rose dit: 14 mars 2021 à 8h05

Bon, j’vous l’annonce : ma maman a reçu vendredi matin visite jumelée de ses deux autres enfants qui apparemment accepteraient son retour chez elle. Manque plus que la visite du docteur qui a la mission positive de voir comment faciliter son retour à la maison en étant épaulée de manière autonome, ceci en lui permettant qu’elle ne soit pas privée de la visite d’aucun de ses enfants.

C’est quasiment presque gagné : ne vous réjouissez pas tant que vous n’aurez pas l’avis officiel.

Ma mère a lu cette notule, donne son accord pour la publier et précise « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

closer dit: 14 mars 2021 à 8h24

La baleine, c’est 30 mètres et 170 tonnes, le cachalot, 20 mètres et 50 tonnes, l’orque moins de 10 mètres et 10 tonnes. L’orque est donc éliminé d’office, d’autant plus que « sperm whale » veut bien dire cachalot.

La baleine est l’animal qui donne la meilleure idée du gigantisme, essentielle dans Moby Dick. Cachalot n’évoque pas grand chose, une sorte de baleine en plus petit sans doute pour la plupart des gens. La baleine est connue de tous, symbole de l’animal énorme, aux résonances bibliques. Dans sperm whale il y a « whale »; on ne perd donc pas l’idée de baleine en anglais. Malheureusement on la perd en français avec « cachalot ».

Je ne sais pas si Passou est au courant, mais il existe des baleines mâles et des baleines femelles; de même des cachalots mâles et des cachalots femelles. Que l’on passe de « il » à « elle » pour parler de la baleine n’a aucune importance. Dans un cas on vise l’espèce, dans l’autre le sexe. Pour le cachalot c’est beaucoup plus problématique. En effet le cachalot femelle est beaucoup plus petit que le mâle et ne pourrait pas jouer le rôle de Moby Dick.

Tout bien pesé, je pense que « baleine » est préférable à « cachalot » en français. Il faut choisir entre deux inconvénients.

rose dit: 14 mars 2021 à 8h40

Deux ânes en balade dans les Cévennes.
Elles ont tellement de points communs toutes les deux.

christiane dit: 14 mars 2021 à 8h44

Merci, rose, pour ces précieux renseignements concernant le Fred/Frédéric du livre d’Hélène Cixous et je m’associe à cette joie possible, enfin, de la sortie de votre maman de l’Ehpad.
Pour Moby Dick, je passe mon tour, ayant tout donné sur le fil précédent en ce qui concerne les traductions comparées de Moby Dick. Billet intéressant de Passou et superbe photo en entrée (film ?). Reste à savourer les lectures plurielles du grand livre de Melville. Commentaire intéressant de Gisèle, comme toujours.

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 8h53

@ r^z, c la + belle nouvelle que vous nous annoncez depuis un an. J’imagine pétiller vos joies. Et parfois, j’ai douté. Mais ne lui dites pas. Cette bonne nouvelle va réjouir la mienne ou lui rejaillir par un mystérieux canal… Son ehapd aussi s’est « réouvert » au monde. Elle, elle est stable et sage aux tréfonds de ses légumineuses, on va pouvoir lui faire faire un tour du parc dans sa chaise roulante. Elle verra des jonquilles partout, et les prunus en fleurs. Ne se souciera pas de savoir qui la pousse, ni du sexe de l’orque. Elle sentira le frais du vent passer sur sa peau de pêche flétrie mais encore soyeuse.
Il faut dire aux gens qu’on les M, quand on a une bonne nouvelle. Oui.

MS //// 1°) « Je te souhaite la bonne journée, bien moovante ». Merci MS, pourriez-vous, lors de votre prochaine amabilité, me dire « vous » ? Je serais ainsi le plus comblé des squatteurs, même si c’est l’année prochaine.
2°) Ai trouvé que votre Moby n’avait plus grand talent, suis plus trop dans sa mooovance? J’ai vu qu’il était tatoué autour du cou. Quelle horreur, cette mode mondiale – J’epsère que vous n’y avez pas succombé, j’en serais tellement déçu… 3°) St-Malo se réveille doucettement quand d’autres vont plonger dans un gouffre en Ariège durant des plombes, sans aucune connexion à la RDL. Seriez-vous partante pour remonter le temps avec moi ? Je vous jure que je ne vous harcèlerais pas sur un plan sexuel, mais prendrais soin de votre désorientation mentale bin compréhensib’ – Je n’ai plus de nouvelles de Michel Siffre depuis 1963. ///

Bàv, à tous.tes, C’est l’anniversaire des un an de mon retour définitif à la campagne. Suis tel un Gallus heureux en mon ermitage, en dépit de tous les malheurs du monde… (14.3.21_9.52)

christiane dit: 14 mars 2021 à 8h54

Paul Edel,
les commentaires sur Mouchette sur le Film de Bresson sont intéressants. Nadine Nortier, l’interprète de Mouchette, est vraiment convaincante dans ce rôle. Un film d’une grande douceur malgré le drame qui s’y joue. Très fidèle à l’œuvre de Bernanos.
Aussi poignant que « Au hasard Balthazar ».
Mouchette… petite flamme fragile…
Les deux sont enveloppés de douceur au moment de leur mort.

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 9h02

Résolument moderne, Melville, l’écrivain qui a inventé l’histoire d’une baleine transgenre !

renato dit: 14 mars 2021 à 9h02

Baleine est un mot générique qui sert pour les cétacés à fanons aussi que pour certaines espèces des cétacés à dents dont le grand cachalot ou cachalot macrocéphale. Dans selon Melville l’organe contenant le spermaceti est une sorte de bélier que les cachalots mâles utilisent pour combattre, hypothèse cohérente avec le naufrage — documentés — de l’Essex.

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 9h11

« Laure Calamy, chapeau »

Je ne vous dis pas bravo, rose, Antoinette dans les Cévennes fait la promotion des amours adultères et de la polygamie chez les mâles !
C’est un gentil film, mais on est loin du chef-d’oeuvre…

J’attends la mort de l’ours avant de me réjouir !

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 9h16

… mais Frantz Fanon n’avait pas de baleines à son parapluie, voyh’ons, RM !

rose dit: 14 mars 2021 à 9h17

Jazzi
Pas vu.
Petite bluette alors ?

Hier, un écrivait « elles ont tellement de points communs ».
Enfin, une est une coirge, l’autre pas.

renato dit: 14 mars 2021 à 9h25

Je sais, Janssen J-J, qu’avec les fanons on faisait des instruments de torture pour les femmes — corsets —. Cela bien à part, j’ai vu chez un copain antiquaire une collection de parapluie avec les des tiges articulées en fanons dits baleines.

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 9h40

… et toutes ces histoires de vertugadins, y a de quoi se casser la margoule… hein, RM !

… De qui parlez-vous au juste, jzmn : « J’attends la mort de l’ourse avant de me réjouir ! »

rose dit: 14 mars 2021 à 9h41

Aux soutifs aussi, nous avions des baleines, pour soutenir les seins mous.
Aux Césars, plus la peine, à poil et en sang.

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 9h43

Je n’ai pas vu ces histoires d’ânesses. Quelque chose à voir d’un rimec de robert-louis et modestine ou rien ?

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 9h53

pigeonnants, à balconnets, en wonderbrah ?… on n’a pas arrêté de progresser pour vous soutenir… le moral dans les gants de toilette. Même Corinne, elle en met du bustier, parfois. Pourtant, ils avaient l’air encore bien fermes. Reconnoissons que les ‘femen’ sont pas toujours à leur avantage avec leurs pancartes. Le saint sein pour le dessein d’un grand dessin, qu’il aurait dit, jmb… Bàv,

christiane dit: 14 mars 2021 à 9h58

JJJ
Balthazar de Bresson, certainement pas une bluette. Un très grand film. Austère et poignant.

rose dit: 14 mars 2021 à 10h03

Non non aucun rimec avec Robert Louis Stevenson. Un fait de société, la polygamie.

Patrice Charoulet dit: 14 mars 2021 à 10h05

Sexe (suite)

Après la déplorable cérémonie des Cesar, je lis dans le Code pénal ceci :
“L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende”.
Que compte faire le Parquet de Paris ?

Bloom dit: 14 mars 2021 à 10h07

Comme tous les Puritains, Melville est rongé par le sexe; son séjour en Polynésie sera une véritable épiphanie qui lui permettra de constater que le péché est inconnu chez les natifs de ces îles enchanteresses (The Encantadas).
A peine arrivé à Nouka Hiva, dans les Marquises, Melville, matelot sur le baleinier Acushnet déserte, avec son « copain ». Tous deux s’enfoncent dans la jungle, terrifiés à l’idée d’être capturés par les Taïpis, réputés être d’abominables cannibales. Ils prient que ce soit les Hoppars, tribu « civilisée », qui les recueillent. Ils se repassent en boucle la scène où Vendredi décapite le ‘sauvage’ devant Robinson, convaincus que même les soi-disant ‘civilisés » sont mus par d’obscurs instincts primitifs… C’est cette ambiguïté du Bien et du Mal que développera Melville dans Taïpi, sont premier roman, puis dans le reste de son oeuvre.
Manque de bol, c’est chez les Taïpis que tombe Melville. Sa jambe est blessée (cf. Achab), il ne peut s’échapper et craint d’être bouffé tout cru. Surprise, on le traite avec égards: il se fait engraisser et constate ces cannibales sont de bien braves gens qui mènent une vie débarrassée de tout péché. En sus, il sont beaux, gracieux et semblent posséder une innocence supérieure. Avant de se faire démembrer puis d’être distribué en portions de choix comme le fut James Cook à Hawaï, il se fait la belle & s’engage auprès du Lucy-Ann et quitte l’île enchanteresse peu de temps après. Il avait rencontré son premier Léviathan…

christiane dit: 14 mars 2021 à 10h10

Bloom écrit :

« Comme tous les Puritains, Melville est rongé par le sexe; son séjour en Polynésie sera une véritable épiphanie qui lui permettra de constater que le péché est inconnu chez les natifs de… »
Voilà un commentaire passionnant.

christiane dit: 14 mars 2021 à 10h12

Ah, Rose, c’est mieux ainsi. « Au hasard Balthazar » est un des plus beaux films de R.Bresson.

B dit: 14 mars 2021 à 10h15

Comme tous les Puritains, Melville est rongé par le sexe; son séjour en Polynésie sera une véritable épiphanie qui lui permettra de constater que le péché est inconnu chez les natifs de ces îles enchanteresses (The Encantadas

Bloom, j’ai eu une amie qui me racontait qu’une de ses copines un peu nympho et dans ces parages s’envoyait en l’air à l’abri des palmiers et cocotiers. Ces garçons sont assez réactifs et prêts à rendre service aux demandeuses. Bon c’est vrai que ça se passait au XXème siècle.

renato dit: 14 mars 2021 à 10h19

Il ne faudrait pas exagérer avec le Code pénal Patrice Charoulet ou alors il faudrait censures un tas de peintres et de sculpteurs. Enfin, vu la photo, si un soir suite à un excès de boisson alcoolique on se retrouve avec une beauté pareille dans le lit on ne peut que se tirer sans références au Code pénal.

B dit: 14 mars 2021 à 10h21

Après Melville, la France s’est chargée de pourrir la région avec ses essais nucléaires. Les décideurs à la noc y compris de Gaulle. Vents contraires, qu’importe. Il était venu il fallait péter la bombe. Dessus, dessous. Quelle bande de fous a toujours dirigé le monde, nous en sommes truffés.

Jibé dit: 14 mars 2021 à 10h31

Bloom, Christiane
« comme tous les Puritains, Melville est rongé par le sexe », oui. Et obsédé par les images bibliques. Ses personnages nous ramènent à la Bible, Moby Dick y compris, projection des forces vitales; cette baleine représente « aussi » le sexe et les pulsions. Elle hante Melville et Achab. Nombreuses sont les allusions à la sexualité dans le roman (la sexualité des marins, ambigüe, cachée, tarifée, « à l’odeur de musc ») Avec tout ce que la sexualité peut représenter chez un puritain, l’Interdit, le Tabou, la grande Fascination, la Culpabilité qui en découle.
C’est une de clefs de ce roman, avec la quête impossible de l’Eden et la lutte intérieure que mène Achab (le crucifié, le foudroyé)

B dit: 14 mars 2021 à 10h31

Un autre de mes copains passaient ses vacances à Tahiti qu’il aimait plus que tout tant la région est simplement merveilleusement belle. J’ étais et suis encore plus que méfiante à l’égard des zones irradiées. Il est mort d’un cancer de l’estomac en quelques mois à un peu plus de cinquante ans. Frère chirurgien, rien à faire, cancer fulgurant.

Bloom dit: 14 mars 2021 à 10h32

Leslie Fiedler, un des plus importants critiques universitaires américains plaçait le double obsession du sexe et de la mort au centre de la littérature américaine. Melville est une des plus extraordinaires manifestations de cette névrose.

et alii dit: 14 mars 2021 à 10h33

Un des plus ambitieux de tous ses travaux littéraires, paradoxalement, n’est pas un travail chinois : il s’agit de sa traduction d’un classique américain de 1840, Richard Henry Dana : Deux années sur le gaillard d’avant (1990), chef-d’œuvre de la littérature de la mer qui avait inspiré Melville.

B dit: 14 mars 2021 à 10h34

(la sexualité des marins, ambigüe, cachée, tarifée, « à l’odeur de musc »)

je me souviens de l’entrée en matière à mourir de rire avec le sauvage dont j’ai oublié le nom à l’auberge. J’ai été peinée que Melville ne laisse pas la vie sauve à celui qui devient le meilleur ami d’Ismael.

B dit: 14 mars 2021 à 10h38

Bloom, le rouge et le noir, les liaisons dangereuses… ne sont pas mal non plus avec le sexe et la mort. Emballez ces deux ingrédients avec les sentiments, l’ambition, la peintures milieux , cela donne beaucoup de romans.

et alii dit: 14 mars 2021 à 10h40

« Il est un peu facile d’accorder les anges avec les nuages, ou les prairies avec le ciel bleu. En revanche, quelqu’un qui est capable d’accorder dans sa pensée l’ange et le cachalot doit avoir une sérieuse explication de l’univers. »
CHESTERTON

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 10h44

Eh bien Passou, ce reload est une réussite.
Qui aurait dit un jour que votre cantou serait peuplé de vieux, all inclusive libidineux. En sont pas encore à confondre un cétacé avec un phoque, mais ça va viendre.

Sinon, comme Charoulet, suis pas du tout pressée de voir reouvrir les salles au ciné français ni a soutenir leurs créations scacatologique, avec nos impôts.

renato dit: 14 mars 2021 à 10h50

Willem de Kooning lecteur assidu de Moby Dick — épopée du désastre —, il eut à dire puis vient la condamnation des classiques par leur renommée : ils purgent la peine d’être universellement connus avec le silence de la curiosité.

Bloom dit: 14 mars 2021 à 10h50

B, il ne s’agit pas de sexe et de mort, mais de sexe métaphysique, et de mort métaphysique, symbolique, métaphorique, ce qui donne à la littérature US, et anglaise aussi, nourrie de la Bible et des prédications des Bible-thumpers, sz puissance et le vertige qu’elle procure, souvent.
On n’est pas dans les petits calculs « laics », si je puis dire, mais au cœur de vastes opérations métaphysiques…
Voyez, pour les classiques, Hawthorne, La Lettre écarlate, La Maison aux 7 pignons, les contes de Poe et surtout son roman Arthur Gordon Pym, Kate Chopin (Désirée’s Baby), Faulkner…
Escamoter le substrat religieux, puritain plus plus plus de la littérature américaine condamne à passer à côté de ses buts de guerre. Y compris dans les réactions à celui-ci.

B dit: 14 mars 2021 à 10h52

Comme je n’ai plus rien à rapporter que je n’aie déjà confié au moins deux fois tant ma vie est mouvementée, je laisse une place aux challengers dignes de ce nom en matière de littérature. Arrivederci.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 10h53

Yoyo a trop lu son petit freud illustré, en est resté à ses pulsions.

Soleil vert dit: 14 mars 2021 à 10h57

Merci pour toutes ces informations sur Moby Dick

J’émets l’hypothèse que Pierre Assouline prépare un sujet sur Jean-Claude Fasquelle le patron de Grasset

renato dit: 14 mars 2021 à 10h57

Oublié les guillemetts, pardon :

« puis vient la condamnation des classiques par leur renommée : ils purgent la peine d’être universellement connus avec le silence de la curiosité. »

B dit: 14 mars 2021 à 11h06

Qui aurait dit un jour que votre cantou serait peuplé de vieux, all inclusive libidineux

À cinquante ans peu peuvent témoigner d’une activité sexuelle aussi fournie et enrichissante que le votre supposée. Je suppose aussi que les hommes comme les femmes ici ne content pas leurs exploits, désirs assouvis, rêves érotiques, et frustrations. De là résumer quelques éléments qui peut être auront manqués à votre lecture à un flux libidineux en faisant des lecteurs de vieux libidineux me semble un raccourci simplificateur en plus d’être intellectuellement malhonnête. De plus nul besoin d’en être au cantou pour perdre la juste mesure, la raison. Le monde irait autrement bien sans tous ces desequilibrés qui s’ignorent.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 11h07

@Il est vrai que dès le titre… En argot, « Dick » désigne le membre viril. « Trique » est son meilleur équivalent.

Ah, c’est puissant Passou. Pensez un peu à vos vieux qui ne bandent plus, la queue en berne.

https://www.etymonline.com/word/dick

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 11h10

La vieille clocharde érotomane, du syndicat de la main dans la culotte des petites filles, est chaude, de chez chaudasse.

Bloom dit: 14 mars 2021 à 11h14

« Li’ bi’ di’ noeud?
Li’ bi’ di’ noeud?
Mé ji ai mi’ tout entier, le noeud! »

Traduction libre, échange entre un marin et son capitaine, au large de Sao Tome.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 11h15

Vazy yoyo, c’est dans l’écholalie que tu es encore le plus cretin.

renato dit: 14 mars 2021 à 11h15

Certes « Dick » (informel, vulgaire, argot) désigne le membre viril, mais aussi un trou du cul ou une tête de bite.

Petit Rappel dit: 14 mars 2021 à 11h18

Gautier dans son rapport sur l’ evolution de la Poésie Française voit une connexion entre un conte d’Hawthorne et les Fleurs du Mal. Pas mal vu.

B dit: 14 mars 2021 à 11h20

J’en suis à finir un amour où il est question d’un vieux(50 ans) amoureux d’une jeune prostituée (18ans) qui s’imagine douloureusement parfois que cette fillette des le plus jeune âge est passée par les mains de nombreux hommes et qu’ainsi il lui est facile d’accepter de se faire trousser comme si ce n’était qu’un jeu rejoué dès la tendre enfance et qui se répèterait sans qu’elle n’y discerne d’ombre, d’atteinte à son intégrité physique et morale, sans que cela l’atteigne en lui procurant L’ idée, la sensation de salissure, de corruption, de dégradation. Il est jaloux et souffre un enfer, ne saisit pas comment lui l’intellectuel reconnu peut resté harponné par ce sentiment amoureux qu’il n’attendait plus, moins encore pour ce genre de fille, fille.

Bloom dit: 14 mars 2021 à 11h21

Conrad Aiken; Moby Dick and the Puritan Dream:

[…] the white whale is the Puritan’s central dream of delight and terror, the all-hating and all-loving, all-creating and all-destroying implacable god, whose magnetism none can escape, and who must be faced and fought with on the frontier of awareness with the last shred of one’s moral courage and one’s moral despair […]

Pour une morale de l’ambiguité, aurait dit Simone.

Moby Dick, maudit Prick!

B dit: 14 mars 2021 à 11h22

Certes « Dick » (informel, vulgaire, argot) désigne le membre viril, mais aussi un trou du cul ou une tête de bite.

La totale!

Bloom dit: 14 mars 2021 à 11h27

@Petit Rappel, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Hugo, à la même hauteur que les Américains. L’Homme qui rit est vertigineux, tout comme le combat entre Gilliat et la pieuvre, dans Les Travailleurs de la mer:

[..] Tout à coup la bête détacha du rocher sa sixième antenne, et, la lançant sur Gilliatt, tâcha de lui saisir le bras gauche.

En même temps elle avança vivement la tête. Une seconde de plus, sa bouche-anus s’appliquait sur la poitrine de Gilliatt. Gilliatt, saigné au flanc, et les deux bras garrottés, était mort.

Mais Gilliatt veillait. Guetté, il guettait.

Il évita l’antenne, et, au moment où la bête allait mordre sa poitrine, son poing armé s’abattit sur la bête.

Il y eut deux convulsions en sens inverse, celle de la pieuvre et celle de Gilliatt.

Ce fut comme la lutte de deux éclairs.
[…]

vanina dit: 14 mars 2021 à 11h29

des souvenirs qui portent sur les examens de Filologia Romanza, ou bien Storia della Lingua Italiana, à la fac
Je me souviens d’un Benedetto Terracini, et de deux vol. rouges que j’ai probablement parcourus et oubliés.J’aimais beaucoup plus les programmes massacrants des littératures, où tout pouvait vous arriver, et vous étiez parfois surprise par la grincheuse, farfelue et méchante obstination de quelques prof. à vous extraire des détails pas si probants que celà. Mais c’étais le grand jeux et je me suis bien amusée.

Adieu à Giovanni Gastel, grand seigneur, grand photographe, parti à 61 ans. Beau aristocrate, neveu de Luchino Visconti. Des idées claires sur son métier, la gentillesse dans son regard.

B dit: 14 mars 2021 à 11h32

Ne pas confondre diamètre et tuyau. L’écoute:

Le mot écoute est un emprunt au normand, lui-même issu du vieux norrois skaut (islandais skaut) qui désignait le coin de la voile, puis qui par extension a désigné le cable attaché à cette voile[2].

vanina dit: 14 mars 2021 à 11h46

errata

Mais c’était le grand jeu.

Il souflle un vent à écorner toutes les cornes des animaux et des humains.

Un amore , Buzzati où sont douloureusement illustrées les conséquences de l’amour sur le retour.

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 11h46

« J’attends la mort de l’ourse avant de me réjouir ! »

Ne pas vendre la peau de l’ours…
J’attends que maman rose soit de retour chez elle pour sortir (symboliquement) le champagne, JJJ.
C’est plus clair ?

et alii dit: 14 mars 2021 à 11h58

SEMONS LA ZIZANIE/
Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) est une espèce de cétacé de la famille des Balaenopteridae. Après la baleine bleue, et avec une longueur d’environ 20 mètres, c’est le deuxième plus grand animal vivant sur la planète1.

On le trouve dans tous les océans, ainsi qu’en mer Méditerranée, il a une grande longévité, probablement une centaine d’années. L’espèce, protégée, après avoir été considérée comme menacée par l’UICN, passe au statut « vulnérable » en 20182.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h00

un seul Franco naturellement !

Le milanais n’a pas idée, ô combien…

Paul Edel dit: 14 mars 2021 à 12h03

Soleil vert. Fasquelle? Beau sujet,grand éditeur, sachant bien s’entourer, et vraie grande personnalité, mais sujet casse gueule pour l ‘indépendance des jurés de cette époque..La force de frappe Grasset,ses rabatteurs d écrivains, à une certaine époque(fin années soixante à fin années 90) a eu pour effet de faire passer un certain nombre de jurés des prix littéraires d’automne pour corrompus.L’habileté très grande des directeurs littéraires, Grasset à la manœuvre était redoutable.Les bons écrivains des jeunes générations étaient systématiquement approchés avec un bon ciblage et de bons arguments,pas seulement financiers,mais aussi psychologiques.Le résultat fut au rendez vous. excellent.

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 12h05

La classe et la distinction de vanina sont insupportables au crapaud baveux de caniveau !

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h11

La classe de vanina, va bien pour des analphabètes. Je peux pas blairer les trans.

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 12h11

Jean-Claude Fasquelle, 90 ans, passant la main à Pierre Nora, 89 ans, ça ne rajeunit pas le petit monde de l’édition française, Paul !

et alii dit: 14 mars 2021 à 12h11

je ne comprends pas la translittération de google de THALASSA KLUZEY PANTA TANTHROPON KAKA
MERCI

B dit: 14 mars 2021 à 12h12

écouter the chairman dance. Cristalline sur paysage de neige en ouverture du film qui n’a pas obtenu l’unanimité des critiques. Personnellement, j’ai adoré.

et alii dit: 14 mars 2021 à 12h13

j’ai trouvé:
« Thalassa kluzei panta t’anthropon kaka » dall’opera teatrale di Euripide « Medea » (430 aC circa) si traduce come « Il mare lava via tutti i mali degli uomini »
È stato inciso sul muro della casa di Laston da Tenby Harbour, e successivamente divenne il motto della città. Premere ctrl W per chiudere questa pagina.

B dit: 14 mars 2021 à 12h21

Vu sur Le point

Dans ses Mémoires, le philosophe analysait la censure défendue au nom du bien. Ainsi « Moby Dick », sa torture animale, l’absence de femmes, ses relents racistes.
JF Revel.

?! Bientôt sera fait obligation de ne lire ( peut-être écrire) que du paritaire, de l’eau de rose, du bon sentiment.

Relents racistes? Pas de femmes sur les baleiniers du XiXeme !? Passe encore pour la critique du traitement des animaux mais enfin c’est une realité.

Paul Edel dit: 14 mars 2021 à 12h22

Je crois Jazzi, que tu fais une erreur. En l’an 2000 JC Fasquelle, 70 ans, confie la direction des éditions Grasset à Oliviers Nora qui a, à l’époque, 4O ans.Tu peux vérifier.

et alii dit: 14 mars 2021 à 12h30

rose, je me souviens que mon père

Un choix très large de baleines de col pour chemises. Découvrez plus d’une cinquantaine de baleines de col, sélectionnée par l’équipe de Cravate Avenue. Ces baleines de col se vendent à la paire,mais il est très intéressant de les acheter par lot de deux ou de quatre. Des baleines de col de toutes les couleurs et de tous les styles. Le luxe suprême se cache et doit rester très discret. Les baleines de col sont dans le plus pur style de la tradition britannique, en effet, elles rigidifient les cols, assurent une tenue parfaite et le comble de la perfide albion, les baleines de col sont totalement cachées. Le luxe reste caché. C’est ça la vrai classe.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h32

Aux Assises d’Arles 2013,  » traduire la mer  » Arles ville chère à Vict∅r Miesel , il y avait aussi ce captain’ :

« OVNI littéraire, « monstre italien de plus d’un millier de pages », « Ulysse italien », « Moby Dick méditerranéen », les qualificatifs et comparaisons ne manquent pas pour définir le roman Horcynus Orca de l’auteur italien Stefano D’Arrigo. Monumentale fresque épique, poétique et métaphysique publiée dans sa version intégrale en 1975 et à laquelle l’auteur a travaillé près d’un quart de siècle, ce livre raconte pourtant une histoire simple : après l’Armistice, ’Ndrja Cambrìa, jeune marin italien, rentre chez lui en Sicile ; mais au centre du paysage crépusculaire qu’a façonné la guerre, dans le détroit de Messine, apparaît une nouvelle menace à la fois bien réelle et parfaitement allégorique : l’Orque, le monstre marin par excellence, qui donne son titre au roman. De cette trame s’engendre, telle une immense mer, un réseau complexe d’écritures marginales, de digressions sur l’histoire et la mémoire, et de réflexions sur le mythe et la légende. »

https://www.atlas-citl.org/antonio_werli_horcynus_orca/

vanina, tu développes ?

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h35

4O ans.Tu peux vérifier.

C’est vite vu. Moi le gars qui claviarde un o majuscule au lieu d’un zéro, je retiens pour un crétin qui ne fait attention à rien.

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 12h48

@ J’attends que maman rose soit de retour chez elle pour sortir (symboliquement) le champagne, JJJ.

Et moi, je Nathan pas. Je lui lève et bois ma coupe réelle (& c pas de la veuve cliclic), dès aujourd’hui, elle en sortira plus vite. Vous vous n’êtes qu’un petit joueur, comme votre amie SMS. Un rien à décompter ses bulles, en-outre. Mon pauvre Hector ! Mort, où est ta victoire, Achille ?

Janssen J-J dit: 14 mars 2021 à 12h53

@ Oliviers Nora ? je sais pas ce que tu en penses… Méphisto fait l’S ?
(je note : claviarder)

@ PE etalii / Y a t-il un lien de parenté entre Simon, Pierre et Olivier, comme il y a entre Michel, Annette et Olivier ?

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h54

« Soit dira-t-on… »

Et le qu’en-dira-t-on, Passou, pensez- y.

Tout cela est extrêmement pénible. Fallait pas sécher vos cours de science nat’ on n’en serait pas de nouveau à vous expliquer la différence entre mysticete et odontocete.

Vous savez quoi ?

Vous me fatiguez.

renato dit: 14 mars 2021 à 12h56

Après la bataille les papillons flottent sur les cadavres des vaincus et des vainqueurs, et le merle siffle son motif indiffèrent aux destins qui se sont joués pour rien.

Marie Sasseur dit: 14 mars 2021 à 12h59

« Oliviers Nora »

Tu as raison, on n’en est plus là, quel naufrage, ce pequod de vieux.

et alii dit: 14 mars 2021 à 13h09

qu’est-ce quec’est que toutes vos histoires de famille puisqu’on vous dit qu’on a retrouvé l’ancêtre du maudit cachalot:
« On a retrouvé l’ancêtre de Moby Dick quelque part dans le désert péruvien de Pisco-Ica. Des chercheurs ont choisi d’appeler Leviathan melvillei, en l’honneur de l’écrivain américain Herman Melville et de son roman, les restes d’un cachalot géant ayant vécu voici douze millions d’années, rapporte une étude publiée mercredi dans Nature. C’est « le plus gros cachalot fossile connu » et il est doté de « dents colossales », atteignant jusqu’à 36 cm de longueur, c’est-à-dire « 10 cm de plus que les plus grandes dents de cachalots actuels », explique Olivier Lambert, du Muséum national d’histoire naturelle à Paris, l’un des auteurs de cette étude.
le monde

B dit: 14 mars 2021 à 13h15

Ah là là, Pollution! Échouage libidineux!

« Une ornithologue a adressé un courrier au préfet, lui signifiant qu’elle était choquée d’avoir croisé régulièrement sur les chemins qui sillonnent les dunes nombre d’hommes nus. » Principalement des hommes seuls, âgés de 50 à 80 ans, parfois des couples.

De nombreuses plaintes
Depuis, de nombreuses plaintes pour exhibitionnisme ont été déposées. Après ces nouveaux signalements, le maire a décidé d’agir et de réunir des « preuves ». L’été dernier, il a entrepris de prendre des photos et a confié les images qu’il a pu prendre auprès des gendarmes qui ont procédé à des interpellations.

« Nous ne jugeons pas les pratiques ou les orientations de chacun, poursuit Stéphane Morel. Mais il faut respecter autrui et rester dans le cadre de la loi. Nos plages, très familiales, accueillent 2000 personnes tous les jours l’été. »

Vice-président de la CCPBS, Jean-Claude Dupré confirme la fragilité de la zone d’un point de vue environnemental. « C’est l’une des dernières grandes étendues littorales sauvages de Bretagne et l’un des plus grands cordons de galets de France. Nous avons également des espèces rares et protégées d’oiseaux, comme le gravelot à collier interrompu. De nombreux oiseaux migrateurs viennent se reposer dans les dunes. »

Pour l’heure, une signalétique va être mise en place et un arrêté autorisera uniquement l’accès aux dunes par des chemins dédiés. Des rondes de gendarmes seront organisées régulièrement pour dissuader des pratiques illégales.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/dans-le-finistere-les-dunes-de-treguennec-menacees-par-le-sexotourisme-7185870

renato dit: 14 mars 2021 à 13h18

Vu comme certains se fringuent il vaut mieux qu’ils se promènent nus… et encore !

Jazzi dit: 14 mars 2021 à 13h30

Oui, Paul, confusion entre Pierre Nora et Olivier, le fils de son frère Simon, donc son neveu, âgé aujourd’hui de 59 ans.

B dit: 14 mars 2021 à 13h34

renato, ils ne sont pas seulement dénudés, ils dérangent par leurs comportements les oiseaux. C’est souvent les plus moches qui se déshabillent , je me souviens qu’accompagnée d’un enfant jeune sur une plage tout ce qu’il y a de plus sauvage, deux personnes étaient nues, des gens âgés de plus de 80 ans au milieu des familles. Ils n’étaient pas gênés, déambulant et montrant toute la grâce de leurs anatomiques vieillissements à qui souhaitait les regarder. Bien évidemment le nombre candidats voyeurs volontaires frisait le zéro absolu mais lorsque nous débarquâmes dans ce paysage idyllique, ces gens se remarquaient et nous nous eloignâmes n’ ayant pas choisi de les rencontrer.

Bloom dit: 14 mars 2021 à 13h42

Marrant aussi comme, dans Maudit-Prick, la mer remplace la terre ferme comme « frontière », cet autre ‘locus classicus’ de la mythologie/manie US. Le nom du rafiot d’Achab, le ‘Pequod’, est celui d’une tribu gentiment massacrée par les Puritains au début de leur invasion/infestation du continent. Tout comme le légendaire Daniel Boone, Ahab est quaker et chasseur. Moby Dick a un front « like the prairie » (vaste comme la prairie), ce qui nous renvoie au grand roman de James Fenimore Cooper.
Bref, Moby Dick, c’est un peu un grand compendium des mythes fondateurs de l’Amérique. En tant que tel, bien utile à qui s’intéresse à ce petit coin du monde. Ur-text, s’il en est.

Paul Edel dit: 14 mars 2021 à 13h56

Janssen. Simon Nora,mort en 2006 à 85 ans,fut ancien résistant, eut pour frère Pierre Nora, qui a aujourd’hui 89 ans, membre de l’académie française, époux d’Anne Sinclair.. et Olivier Nora est le fils de Simon, donc le neveu de Pierre.Il dirige Grasset,il a 60ans. il a pour frère Dominique Nora.pour plus de détails voir Wikipedia.

et alii dit: 14 mars 2021 à 14h08

C’est une série de Luca Broglia et Giulia Pex mettant une scène des animaux marins flottant au dessus des eaux intitulée Oceanographies. Baleine, calmar et autre narval sont dessinés sur des photos au bord…

Le-Australian-underwater-discovery-Centre-un-batiment-en-forme-de-baleine-semi-immergee-10
ARCHITECTURE8 FÉVRIER, 2021
Le Australian underwater discovery Centre, un batiment en forme de baleine semi-immergée
Le cabinet d’architecture londonien Baca Architects oeuvre sur le projet d’un batiment en forme de baleine semi-immergée pour le Australian underwater discovery Centre. Un observatoire sous marin prévu pour remplacer la structure existante et…

Bloom dit: 14 mars 2021 à 14h25

L’éditeur Antoine Gallimard était à la radio, vendredi matin. Visiblement très satisfait de son travail, il a regretté que les pamphlets de Céline n’ait pas pu être publiés. Heureusement, il reste Morand, etc.
Où l’on constate que 80 ans après, la Collaboration continue à engraisser les éditeurs, qui jouent sur un billard avec toutes les vieilles (et moins vieilles) taupes qui trainent au coin des bois.
Suggestion: reverser l’intégralité des profits ainsi réalisés au Mémorial de la Shoah ou à Yad Vashem.
On peut toujours rêver.

C.P. dit: 14 mars 2021 à 14h29

Bloom, B., Jibé, renato,

Sur le « cannibale » Queequeg (« the brawny savage ») : non seulement il rattache the boom, mais sauve à la nage le garçon (« the bumpkin ») qui s’était moqué de lui avant de passer par-dessus bord.

« He did not seem to think that he at all deserved a medal from the Humane and Magnanimous Societies. He only asked for water -fresh water- something to wipe the brine off ; that done, he put on dry clothes, lighted his pipe, and leaning against the bulwarks, and mildly eyeing those around him, seemed to be saying to himself – « It’s a mutual, joint-stock world, in all meridians. We cannibals must help these Christians. »

Bloom dit: 14 mars 2021 à 14h35

Yes, CP, et le chapitre où il est présenté est un sommet humoristique, tant son comportement désarçonne le narrateur.
Une réflexion sur l’altérité, aussi.

Phil dit: 14 mars 2021 à 14h43

L’éditeur Gallimard

s’est exprimé comme un chauffeur de taxi syndiqué, dear Bloom, au déshonneur de sa prestigieuse lignée. L’inédition annotée des pamphlets de Céline, qui doit sa renaissance à son père, est une étape dans la décadence éditoriale qui ne réjouit que les cuistres illettrés dont vous n’êtes pas.

christiane dit: 14 mars 2021 à 15h02

Pour vous, cher C.P. et pour tous les vôtres en ce temps où le temps s’est arrêté, ces quelques mots d’un Journal que j’aime infiniment, celui de Nicolas Dieterlé.
Il écrivait un certain jour du printemps 1995, une certaine vérité de funambule :
« Rimbaud : « J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile et je danse ».
Les enfants eux, connaissent (mais inconsciemment) cette vérité. L’avez-vous remarqué ? Les enfants ne cherchent jamais à être quelqu’un. Ils sont, voilà tout. Ils sont à demeure dans le vide infini de leur être. […]
Quoi qu’il arrive, une mystérieuse profondeur subsiste en moi, et je suis relié à elle. Une profondeur d’amour. Et si je pleure, mes pleurs jaillissent de cette profondeur – comme la pluie jaillit du nuage immense. »

et alii dit: 14 mars 2021 à 15h13

à propos de JONAS,une lecture de l’hébreu singulièrement convergente avec le billet:
Et cette autre question : comment lire la transformation du mot hébreu masculin voulant dire « poisson » (d-g) en un féminin singulier (d-g-ah = poissonne, J, ii, 2) –, d’où Jonas, une fois son récit avalé, se trouve propulsé sur la terre ferme d’un littoral ?
https://www.cairn.info/revue-la-cause-du-desir-2017-2-page-183.htm

rose dit: 14 mars 2021 à 15h20

Bon C-P
Merci pour le cannibale.
Mais
Appelez-moi ou bien Appelons-moi Ismaël ?
(Pck ns allons nous scalper mutuellement si ça continue)

rose dit: 14 mars 2021 à 15h21

Et alii

singulier (d-g-ah = poissonne, J, ii, 2) –, d’où Jonas, une fois son récit avalé, se trouve propulsé sur la terre ferme d’un littoral ?

Dans le ventre de la baleine, Jonas se trouve propulsé sur la terre ferme d’un littoral ?

puck dit: 14 mars 2021 à 16h00

« Philippe Jaworski »

c’était le chanteur préféré de mon pedrito…

christiane dit: 14 mars 2021 à 16h10

Jibé,
j’ai relu, le dernier chapitre de Moby Dick, (magnifique, comme un grand battement de la mer) – avant l’épilogue. Ainsi donc, le capitaine Achab disparait dans le gouffre géant de la mer, entrainé par son harpon planté sur la baleine blanche, comme son bateau comme tout l’équipage, même l’oiseau. Il ne reste qu’Ismahel, enfin celui qui témoigne de toute cette histoire sous ce nom d’emprunt, et qui avait embarqué sur ce baleinier, le Pèquod, pour ne pas se tirer une balle dans la tête, confiant à la mer le pistolet et la balle !

« Mais puisque c’est dans les immensités sans terre et sans nom des solitudes sans rivage que réside la vérité, alors -pensa-t-il à l’adresse de Bulkington – mieux vaut périr au sein des mugissantes tempêtes de cet infini, plutôt que d’être obscurément plaqué sans gloire au rivage sous le vent. Raidis-toi durement car voici que l’écume à la crête des vagues fait, de ta mort au sein de l’océan, jaillir et s’élever la haute apothéose ! »

Lui, ne mourra pas, sauvé par miracle. Seul survivant errant dans le désert des eaux. Pour moi, il est le centre de l’histoire. Sans sa mémoire, l’aventure de ces baleiniers et de cette baleine n’existerait pas. Un personnage mélancolique qui s’efface pour donner place à son rêve de baleine et d’océan, de marins et d’oiseaux, et de l’homme-Narcisse qui est dévoré par une quête absurde et meurtrière, Achab. Ecrivant, balloté dans son cercueil-radeau ces mémoires… d’outre-tombe.
Merci, Jibé, de m’avoir donné par ce livre l’ampleur de ce rêve de Melville.

puck dit: 14 mars 2021 à 16h12

« l’animal poursuivi sans relâche par le capitaine Achab, l’unijambiste monomaniaque que son inhumaine détermination »

pourquoi « inhumaine » ?

n’importe quoi, c’est pas parce qu’on marche pas sur ses deux jambes qu’on est pas humain !!!

puck dit: 14 mars 2021 à 16h15

marrant toutes ces théories métaphysique sur la symbolique du « blanc ».

Melville écrit dans une lettre adressée Mark Twain : « si j’ai choisi un cachalot blanc c’est juste pour qu’on puisse le voir la nuit ».

puck dit: 14 mars 2021 à 16h22

Mark Twain a joué un rôle important dans l’écriture de ce livre comme en témoigne leur correspondance :

dans une autre lettre envoyée à Mark Twain le 1er avril 1846 Melville écrit « cher Mark, j’ai le projet d’écrire une oeuvre sur lecombat épique entre le Bien et le Mal, que dis-je épique, biblique ! plus tard mes lecteurs le liront comme un texte apocryphe de la Sainte Bible. L’histoire est racontée par un jeune garçon nommé Bertrand ».

réponde de Mark Taïwan le 2 juin 1845 : « cher ami, ahahaahah ! comme j’ai bien ri à votre précédente lettre… voici que vous me dites nourrir le projet d’écrire un texte biblique et que son narrateur se prénommerait Bertrand ? Laissez-moi rire ! »

réponse de Herman du 26 septembre : »….

et alii dit: 14 mars 2021 à 16h25

cette blancheur me touche parce que je ne peux m’empêcher de penser à la victimisation des albinos
par exemple:
Les personnes albinos sont victimes de la superstition en Afrique
– Les albinos, nés « blancs » en raison d’un héritage génétique influant sur la production de mélanine, font face à un grave danger, les superstitions sur l’albinisme en Afrique.

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