Du souci de soi
Comment s’en sortir avec un comité de rédaction constitué de quelque 192 collaborateurs ? On peut. Même dans un pays jugé ingouvernable eu égard à son innombrable variété de fromages. Il suffit de s’oublier un peu sans jamais cesser d’être soi. Une telle gageure s’imposait aux concepteurs du Dictionnaire de l’autobiographie sous-titré « Ecritures de soi de langue française » publié sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont (848 pages, 65 euros, Honoré Champion)
Ce n’est pas que mon cher moi personnel m’obsède à ce point mais cette lecture m’a passionné. Je dis bien « lecture », ainsi qu’il ne sied pas d’ordinaire à un ouvrage de cette nature, voué à être consulté, feuilleté, pillé mais pas à être lu, ce qui s’appelle : lu. Le fait est que m’en étant emparé comme de n’importe quel dictionnaire thématique, de ceux qui font florès depuis que la librairie est atteinte sans en souffrir de la fièvre des dicos, je m’apprêtais à m’y promener par sauts et gambades et que je l’ai lu passionnément dans sa continuité.
Ordre alphabétique oblige, il se clôt par là où il devrait commencer : la sincérité. Entendue comme l’intention de dire la vérité, elle est au coeur du projet autobiographique. « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur » prévient l’incipit des Essais de Montaigne. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’incertitude générique qui hante toute recherche dans ce domaine : Mémoires ? Journal intime ? Correspondance ? Témoignage ? Ce qui frappe ensuite, c’est la référence permanente, récurrente dans nombre de notules, à quelques noms : le Rousseau des Confessions (ce qui n’empêche pas d’explorer des œuvres du Moyen-Âge et de la Renaissance, ne fût-ce que pour rappeler que si « ça » commence bien avec lui, il ne fut pas le premier) ; le Michel Leiris de l’inoubliable L’Âge d’homme (1939), désir de vérité sur soi sous forme de catharsis lucide dans l’indifférence au risque d’affronter que son œuvre soit métaphoriquement déchirée par un coup de corne de toro ; enfin le nom du chercheur Philippe Lejeune, pionnier des études sur les écritures de soi, mais c’est d’autant plus normal que ce dictionnaire entend dresser un bilan plus de quarante ans après la parution de son essai fondateur Le Pacte autobiographique, pacte considéré comme un contrat proposé par l’auteur au lecteur, engagement que prend un auteur de raconter sa propre vie en s’interdisant toute fiction ou dissimulation, publié en 1975 (une borne pour les historiens du genre), année faste qui a également vu la publication du Roland Barthes par Roland Barthes et du W ou la Disparition de Perec, l’un des rares qui ait réussi à renouveler le genre autobiographique en saturant ses livres de listes et de mots afin de combler le vide créé par la perte et l’absence des siens. Claude Roy, dans une formidable trilogie (Moi je, Nous, Somme toute) qui absorbait tous les genres en un « éloge de la contradiction, c’est-à-dire de la vie”, a réussi lui aussi à donner de nouvelles couleurs à ce qui aurait pu paraître figé. Le philosophe et épistémologue Georges Gusdorf, théoricien de l’autobiographie, est également souvent cité mais on comprend vite qu’il est jugé passéiste, car limité par une pensée rigide, par la jeune garde des experts du moi littéraire.
Pas facile de circonscrire le spectre de l’autobiographique. Va pour la fiction confessionnelle s’agissant d’une bonne partie de l’œuvre de Drieu la Rochelle. Mais j’ai du mal, pour ma part, à tenir ces grands romans que sont Kaputt (1943) et La Peau (1949) comme « les deux volets d’une autobiographie où l’auteur apparaît sous son nom » ; on sait bien que Curzio Malaparte avait évidemment puisé dans son vécu de correspondant de guerre sur le front, mais on sait également qu’il avait pris des libertés pour le transcender en littérature, sans quoi ces livres n’auraient pas conservé leur puissance d’évocation, et ils ne refléteraient pas, comme ils le font encore et de manière unique, la barbarie de ce temps.
Difficile de négliger la matrice chrétienne de cette manière de confessio qui ne dit pas son nom. Elle est le terreau y compris chez les plus détachés de la foi. De là à reconnaître saint Augustin comme le saint patron des autobiographes, il y a un pas que la critique littéraire contemporaine s’est longtemps refusé à franchir, alors que ses Confessions (397- 400) devrait être leur bréviaire laïc. Pas très moderne et pas assez chic, l’évêque d’Hippone en tout cas moins que les mémoires-confessions de Rousseau, modèle de la confidence pathétique jusqu’à l’impudique puisqu’il s’ouvre sur le deuil de la mère, dont l’autoportrait en majesté des Mémoires d’outre-tombe fit un contre-modèle. Récuser l’influence de saint Augustin au nom de Rousseau est d’autant plus absurde que celui-ci était un grand lecteur des textes sortis de Port-Royal. Etrange car les Mémoires du cardinal de Retz constituait une bonne passerelle entre les deux univers. Et la borne saint Augustin ne coïncide pas avec l’idée selon laquelle le XVIIIème fut le grand siècle autobiographique car il correspond à l’émancipation de l’individu avec ce qu’elle a entrainé dans l’ordre de la littérature de témoignage et de Mémoires historiques.
Autant d’auteurs, autant de formes, chacun adaptant à son tempérament et ses tropismes le canon établi malgré lui par Rousseau dans son incipit :
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi »
Elle peut se nourrir de l’examen de conscience et de l’aveu intime (Amiel) ; de l’autobiographie en archipel cherchant la vérité en imaginatif raconteur d’histoires (Jean le bleu et Noé de Giono) ; de l’invention d’un journal factice (Alias Caracalla de Daniel Cordier) ; autoportrait dans lequel l’essai se substitue au récit (Montaigne, greffier des sensations et sentiments intimes) ; de l’introspection de grand lecteur qui cherche à comprendre son imaginaire adolescent s’est constitué à partir des verbes « lire » et « écrire » (Les Mots de Sartre) ; du grand désordre thématique et chronologique organisé (Le Miroir des limbes de Malraux) ; de l’essai en contrebande destiné à se raconter dans l’espoir de couper l’herbe sous le pied aux historiens ces « vautours de mémoires » (Régis Debray avec Les Masques et Loués soient nos seigneurs) ; du refus de la progression narrative dans l’exposition de soi (Journal de Delacroix) ; de la déconstruction (Jacques Derrida, bien sûr) ; de la parodie d’autobiographie truquée (Louis-René des Forêts dans Le Bavard, 1946) et des éclats d’une existence (idem dans Ostinato, 1997) ; de la mise à distance de la narration par l’introduction d’un dialogue entre la narratrice et son double (Enfance, 1983, de Nathalie Sarraute)
Nulle main-à-plume n’est tenue de passer sa vie à se demander « Pourquoi suis-je moi ? » dans des dizaines de volumes tel Julien Green afin de se mettre à jour de soi-même. Ni de s’efforcer de repousser douloureusement les limites de l’écriture du moi à l’épreuve de la maladie tel Hervé Guibert. Tant d’écrivains ont leur part dans le récit de soi qu’un Flaubert paraît bien isolé si l’on se réfère à son injonction (« Ne pas s’écrire ») et à sa détestation de la mise en scène de soi. Et il s’y est tenu, sauf à lire son exceptionnelle correspondance comme son grande œuvre autobiographique. Aux antipodes de l’attitude d’un Gide écrivant son Journal à destination de la Pléiade et recopiant ses lettres dans la perspective de l’édition d’une Correspondance ; il n’en faut pas moins lui reconnaître un courage et un cran remarquables pour oser publier Corydon en 1924 et deux ans plus tard Si le grain ne meurt, y avouant sans détour et en y revendiquant sans la moindre hypocrisie ses mœurs pédérastes (non pas homosexuel, uraniste, salaïste, inverti et encore moins gay, mais bien pédéraste, selon son souhait) ; Gide a incontestablement ouvert un chemin dans cette voie-là même si il a été dépassé en audace en 1939 par le De l’abjection de Marcel Jouhandeau, remarquable écrivain de soi qui ne rencontra pourtant pas les faveurs du public malgré les quelque cent trente volumes à son actif.
On s’en doute, un recueil d’une telle richesse et d’une telle densité est plein de pépites et de surprises. Je n’aurais pas crû que le néologisme « diariste », dans ses rapports euphoniques avec le dérangement intestinal, eut remonté à 1952 à peine (je lui donnais volontiers donné un bon siècle de plus) ; par la même occasion que « cyberdiariste », qui date de la fin des années 1990, est concurrencé depuis 2003 par…. blogueur ! De même, j’ai longtemps crédité Michel Tournier de l’invention de « extime », et il ne démentait pas (son Journal extime, 2002) alors qu’elle est d’Albert Thibaudet en 1923.
Autre découverte, le titre originel de L’Ecriture ou la vie (1994) de Jorge Semprun : « l’Ecriture ou la mort », ce qui change beaucoup de choses. On y apprend à ne pas juger sur la réputation, ne serait-ce que parce que Victor Hugo réputé mégalomane n’a jamais versé dans l’autobiographie malgré ses carnets, ses notes et ce qui a pu transparaitre de lui dans sa défense des grandes causes. Autre détail, moins anodin : l’importance de la notation météorologique, qui fait office de datation climatique pour le mémorialiste : le temps qu’il fait n’est pas sans intérêt dès lors que ce qui est écrit s’articule sur le temps qui passe. Au passage, en rappelant les précédents de Guizot, Ariès, Le Roy Ladurie, son clou est rivé à Pierre Nora qui avait crû inventer quelque chose en lançant les Essais d’ego-histoire (1987) poussant les historiens à l’introspection comme pour justifier leur implication personnelle dans une recherche.
Tout au long de ses 457 entrées qui tournent autour de « l’écriture à la première personne du singulier non fictionnelle », ce dictionnaire a le bon goût de s’ouvrir à ce qui s’écrit dans le monde francophone. On relève ainsi une intéressante notule sur « Islam ». L’occasion de rappeler que l’exposition de la vie privée et la mise en lumière de soi y étant traditionnellement mal vues sinon prohibées, les écrivains qui y sacrifient opèrent ainsi une rupture parfois fracassante avec ce monde. En témoignent les éclats de Driss Chraïbi (Le Passé simple, 1954), de Kateb Yacine (Nedjma, 1956), de Malika Mokeddem (Mes hommes, 2005).
Que d’histoires, que de vies, que de traces que d’échos dans ce recueil de tant d’intimités ! Ce recueil est d’une richesse sans pareille ; il se lit en continu mais comme un récit éclaté, sacré paradoxe quand on sait que tout dictionnaire relève d’un genre qui suggère par définition la consultation plutôt que la lecture. Le Dictionnaire nous invite, avec bonheur et non sans malice, à revisiter l’œuvre de nombre d’écrivains au prisme de l’autobiographie, du « je » narré et du « je » narrant pour parler comme les théoriciens de la chose ; il n’en est dénué de jargon malgré le caractère universitaire de l’ensemble (ah, ces « positionnement énonciatif », « instance narratoriale », « processus de légitimation, « stratégie d’énonciation » sans oublier ce cher « dispositif » qui semblent toutefois en démanger quelques uns !). Pas sûr non plus qu’il soit indispensable de passer par l’analyse que Barthes en fit pour saisir l’originalité de la forme des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Cela dit, n’allez pas croire que la postérité paie toujours sa dette à l’écriture de soi. A lire certains romans et même certains essais historiques, on se demande parfois si la vocation des mémorialistes n’est pas d’être pillé ou démarqué, ce qui revient au même.
Chaque autobiographe est un cas. Nul mieux que le parti pris de Roger Martin du Gard (son Journal et sa correspondance ne furent publiés que longtemps après sa mort et son œuvre est fermée à toute clef autobiographique, notamment le cycle des Thibault) n’illustre l’impératif de discrétion, de décence, de pudeur et la détestation de tout exhibitionnisme, de l’indiscrétion. En 1995, devenu presque aveugle, un autre grand discret, Claude Mauriac, qui s’était lancé dans l’écriture de soi dès l’adolescence, cesse d’écrire son Journal, redevenu manuscrit et qui s’achève sur ce mot pathétique : « Illisible ». Il y aussi le cas Chateaubriand réduit à la pauvreté à partir de 1836, acculé à vendre vendre à l’avance les droits post-mortem de ses Mémoires d’outre-tombe, « formidable marqueterie littéraire, où les oeuvres antérieures trouvent à se réécrire” à une société commanditaire, ce qui revenait à « hypothéquer sa tombe ».
L’égotisme stendhalien, non comme accumulation excessive de moi et de je (syndrome de BHL) mais comme analyse de soi dénué d’affectation, de vanité, de lyrisme, de forfanterie (Chateaubriand n’en était pas dépourvu). Avec la Vie de Henry Brulard, écrite en 1835 quand M. le consul s’ennuyait à Civita-Vecchia mais publiée en 1890, Stendhal peut apparaître plus prudent :
« J’écris ceci, sans mentir j’espère, sans me faire illusion, avec plaisir comme une lettre à un ami ».
Un cas intéressant en ce que le narrateur-personnage ne s’appelle ni Beyle ni Stendhal. Ni confession intime, ni construction de soi en grand homme, c’est un livre plus proche du Tristram Shandy de Laurence Sterne, tout en errance, mouvement, digressions que le lecteur est invité à reconstituer en découvrant chaque fragment comme ceux d’un fresque éclatée. Le narrateur y fait le pari de gagner un jour le gros lot à la loterie de la vie en étant lu en 1935…
On croise aussi des autobiographes hantés par les ravages de la maladie d’Alzheimer, le spectre de la dissipation progressive de la mémoire, la méfiance que ses lacunes entraine chez celui qui se souvient, les accès qu’elle donne ou non, à une prise de l’identité personnelle. Une place originale est faite à la place occupée par l’éthique protestante non dans le capitalisme mais dans le Journal et l’autobiographie. Sartre, qui en était, avait relevé la dimension de l’examen de conscience et du livre de d’oraisons chez Gide, traits qui n’apparaissaient pas dans le Journal des Goncourt ou celui de Jules Renard :
« Le fond, c’est la lutte contre le péché. […] Il n’est pas question que le carnet soit le reflet d’une vie. C’est une sorte d’offertoire religieux et classique, un livre de comptes moraux, avec une page pour le crédit, une page pour le débit. »
On sort d’un livre avec l’ardent désir de (re)lire Enfance de Sarraute, ses délicats et minuscules mouvements intérieurs, avec d’autres yeux, et tant d’autres auteurs ici révélés à travers le prisme particulier du « souci de soi » (l’expression est de Michel Foucault) alors qu’ils ont été si souvent ailleurs commentés. Evidemment, l’autofiction à la génération prétendument spontanée, que son père putatif Serge Doubrovsky définissait comme « fiction d’événements et de faits strictement réels », est bien présente, on s’en doute –et on remarquera en passant que la plus belle autofiction parue à la fin de l’autre siècle ne s’annonçait pas comme telle, A défaut de génie de François Nourissier.
Mais sans en rajouter, en ramenant ce phénomène de mode à ce qu’il fut en réalité, cette bible des écritures de soi la met à la place assez mineure qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans l’histoire de l’autobiographie. La faute à qui tout ça ? L’APA (Association pour le Patrimoine Autobiographique) le proclame dans le titre de sa revue quel les abonnés entre eux appellent « la FAR ». La quoi ? la Faute à Rousseau bien sûr ! Mais que l’on se rassurer surtout si l’on n’est pas écrivain ou auteur et que l’on a nulle intention de se raconter ou de s’introspecter : on gagne toujours à s’autoriser un peu d’amitié pour soi.
(« Roland Barthes » photo D.R. ; « Nathalie Sarraute, 1987 » photo de Marc Trivier ; « Michel Leiris, 1971 », photo de Henri Cartier-Bresson ; « André Gide, 1948 », photo D.R. )
1 809 Réponses pour Du souci de soi
cher Jean,
Avant de commettre l’irréparable, permettez-moi de vous conseiller de lire ou de relire ce merveilleux petit livre de julian barnes.
https://www.babelio.com/livres/Barnes-Rien-a-craindre/187840
C’est plein de pépites, et il m’a bien aidé à différer, en des circonstances analogues. On me demande souvent : à quoi vous sert toute cette littérature, y compris la grande que vous lisez si avidement ? Je ne sais pas trop, mais je dirais quand même : à me consoler temporairement et à me différer, en m’aidant à méditer encore un peu avec parfois des éclats de rire inattendus. Sait-on jamais, si vous nous ressemblez un peu ?
Puisque D. n’est pas là :
gratin chou-fleur-pommes de terre ce soir. Une tuerie !
Dans son Histoire de la juiverie de Séville, Mario Méndez Bejarano insiste au contraire sur les bonnes relations qui règnent ntre les nouveaux venus, juifs, et la population andalouse : « À Séville, il n’y eut pas le moindre signe d’hostilité. »
@gratin chou-fleur-pommes de terre ce soir. Une tuerie !
emmental rapé – béchamel, en effet
C’est sympa ces lectures en direct de JC et Chaloux.
21:39
Ah non ! Crème fraîche et fromage à raclette. Oignons aussi.
Ed dit: 17 janvier 2018 à 21 h 20 min
Puisque D. n’est pas là :
gratin chou-fleur-pommes de terre ce soir. Une tuerie !
–
Meuh si je suis là. Curieux d’y gouter.
Bonsoir D.
Finalement, votre Séfarad a fini par susciter une saine émulation entre internautes (qui comptent) cherchant à rivaliser et surtout à en découdre. Bravo, Passoul, pour ce tour de force ! Décidément, je n’entrerai pas dans cette compète-l. Après Sigma, c’en fut désormais terminé : je décidas d’arrêter définitivement (golem, etc…). Pardonnez-moi bien. En revanche, je reste très concentré sur vos billets souvent inspirés et fort inspirants. Oui. Merci pour eux.
NB/ Je signale à Z., pendant que j’essuie, que le 4e tome de la saga napolitaine est sorti, et qu’il serait chic de nous le conter… Également, qu’il n’y aura pas de Subutex 4, hélas, pour celzéceux qui l’attendaient. Mais un très beau livre posthume de Paul Yonnet, ç la manière du ‘réel et son double’ : Zone de mort. Et bien sûr, l’inénarrable Jérusalem d’Alan Moore traduit par Claro. On peut également relire avec profit tous les « romans » de Michel Houellebecq, ils se bonifient tous avec le temps. Déjà de très grands classiques !
» Crème fraîche et fromage à raclette. Oignons aussi. »
Comme repas du soir, ça se pose là!
« cherchant à rivaliser et surtout à en découdre. »
Sotte Gigi, qui ne sait penser que des rapports de force. Pas ça du tout, toujours à côté…
D.
Ah ! Alors votre dîner ?
Sinon oui, je mange léger !
Abraham Shalom Yahuda rapporte dns ses impressions de voyage au sujet de la communauté de Séville à cette même époque : « Les sphères gouvernementales leur ont, à plusieurs reprises, donné ds témoignages de leur sympathie : c’est ainsi que le gouvernement civil, l maire, l’ancien minsitre De la Borbolla et d’autres notables ont assisté à la fête de la Bar Mitsva du neveu du président de la communauté, M. David Pilo. »
ils se bonifient tous avec le temps
Sauf « Soumission » (que j’adore), malheureusement ringardisé par les faits alors qu’il venait à peine de sortir.
Au XIXè siècle, il y a eu aussi en espagne de grands juifs qui ont joué un rôle dans l’histoire de l’Espagne : A.M. Aguado (1785-1842), né à Séville au sein d’une famille aristocratique dont l’origine juive portugaise est établie. Il participe à la fondation de la Banque de San Fernando, à la création des entreprises du canal de Castille et de l’assèchement des maremmes du Guadalquivir, et joue un rôle de mécène dans le monde des arts.
Il faut citer encore un autre personnage célèbre, le politicien Mendizabal (1790-1853), né à Cadix. Juste vengeance, son nom est associé à la Loi de 1836 visant à al confiscation et à la vente des biens du clergé visant à désendetter l’Etat. Comme l’Etat ne pouvait plus s’en prendre aux Juifs, il s’en est pris à l’Eglise…! Juste retour de bâton.
Chantal
je fais ce que je peux, pour la géographie
suis souvent dépassée ; c’est le cas encore
@Ces Juifs ahabitent
Des juifs wahhabites ? Mais où va le monde
ça va pas non ?
j’ai craché du chocolat sur mon ordinateur
gougnafier.
voilà
mon écran est pourri
c’est tout de votre faute
Je me suis arrêté aux particules élémentaires. J’ai trouvé que c’était une ripopée bourrée de clichés, une pauvre soupe au whisky et au vin rouge. Fermez le ban.
À la même époque, les grandes dynasties européennes de la banque et de l’industrie commencent à investir en Espagne. À partir de 1848, la banque Rothschild ouvre des représentations à Madrid dirigées par des correspondants étrangers d’origine juive comme les Weissweiler ou les Bauer d’Autriche. Cette même banque est le principal actionnaire de la Compagnie des chemins de fer de Madrid à Saragosse et Alicante. Elle contrôle également des gisements de cuivre (Rio Tinto) et de mercure (Almadèn). En 1864, ls frères Pereire, séfarades d’origine bordelaise, fondent la société générale de Crédit Mobilier Espagnol. Ces ingénieurs participent à la construction de la voie ferrée Madrid-Irun. En 1878, Isaac Salzedo crée une filiale de sa banque dans la capitale Madrid. Le comte Abraham Camondo, que Passou devrait pourtant bien connaître, est en relation d’affaires avec la Commision des finances d’Espagne à Paris et la Banque des Hypothèques d’Espagne. Sa banque finance des exploitations minières en Espagne (les mines de Phosphates de Carceres) et la compagnie de chemin de fer Madrid-Lisbonne. Les Laffite possèdent des succursales dans les provinces basques espagnoles à Saint-Sébastien et Irun. D’autres Juifs, venus d’Allemagne et de France, s’installent à Barcelone
Sotte réaction de gigi en effet qui touche pile poil son cœur de cible, comme ils disent là-bas.
J’en étais quasi sûr : le succès au Goncourt de Pierre Lemaitre et du film de d’A. Dupontel l’ont conduit à vouloir produire une trilogie, qui lui a monté à la tête. « Les couleurs de l’incendie » (22,90 € chez A. B.) sont en effet un véritable naufrage. L’auteur (?) parsème son histoire de constants clins d’œil à « Au revoir là haut », insupportables de pesanteur, des fois qu’on aurait manqué le 1er opus. Voilà comment le gars nous raconte les déconvenues de Madeleine, vous savez… la fille de Péricourt… Si vous vous souvenez pas trop qu’elle a pondu un fils bègue, vous inquiétez pas, lecteur, il va vous guider, lemaitre, et c pas du cinoche !, hein, on est bien en littérature comme travail d’intrusion dans le texte si à la mode chez les hispaniques (du grain à moud’ pour les romans structuralo maternels), genre, p. 140 : « Non, Paul ne voulait pas écrire, il voulait parler. Enfin parler… Nous allons pouvoir faire, pour le lecteur, quelque chose que Joubert, lui, ne pouvait pas faire : abréger. Parce que, sans mentir, il fallut près d’une demi-heure pour échanger quatre phrases. Les voici résumées » (etc). »
Brefl, jveux dire, pas de bruit ni de fureur dans ce fatras, juste un pet de nonne qui fait son flop, mais assurément un nouveau scenario tout prêt pour un nouveau film dupontélisable. Il aurait fallu nous prévenir. Nous voilà frais. Quelle honte. Je retourne à Kerouac-Cassady-Burroughs-Ginsberg, un quatuor de zadistes plus frais, j’ai tout dit, j’ai rin dit.
Chaloux,
Les Particules élémentaires est un livre qui a changé ma vie. Mais je n’ai pas à débattre, car je comprends tout à fait ce que vous voulez dire par « soupe au whisky et au vin rouge ».
« j’ai craché du chocolat sur mon ordinateur »
Personne pour dire que les femmes esseulées mangent beaucoup de sucre ? Ahah
Gigi, sous ce style bonnasse, que de crachats inutiles. Un vrai lama…
Alors quand je lis (p. 37) en parlant de l’alya : « celle-ci est purement spirituelle et symbolique alors que l’israélienne est spirituelle et matérielle. », ça me fait doucement rigoler, mes petits chéris. C’est ignorer un siècle et demi de réalité juive en Espagne, et la plus matérialiste, la plus capitalistique du monde qui soit !
Ed, je vois bien aussi ce que vous voulez dire. Pas de polémique non plus de mon côté.
christiane
pas sûre que ce soit cui-ci
http://3.bp.blogspot.com/-rG13iE0G45s/U8OhrUwAMnI/AAAAAAAABGo/hDX6AYyQ200/s1600/La+femme+à+l’ombrelle+1.png
ou bien cui-là à Argenteuil
http://2.bp.blogspot.com/_g5ebRO-ZckM/S9DcY_hAa7I/AAAAAAAABDI/4xVwEnAzEnk/s1600/Les+coquelicots+à+Argenteuil+-+Poppies+at+Argenteuil.JPG
Passou parle aussi de « descendants charnels des Patriarches ». Certes ! Mais on sait aussi aujourd’hui que les Hébreux n’ont jamais conquis Canaan par les armes, pour la bonne et simple raison que c’étaient des Cananéens mais de basse extraction qui se sont révoltés contre l’aristocratie cananéenne (notamment à Hatzor) et fondé une société démocratique unie par un seul Dieu dans une révolution culturelle d’une portée considérable pour l’histoire du monde.
Ce sont de semblables Cananéens esclaves des mines de Turquoise dans les mines du Sinaï qui ont inventé le premier alphabet au monde, tiré de l’égyptien hiératique, lui-même tiré des hiéroglyphes égyptiens.
Les Juifs ont inventé la démocratie bien avant les Grecs parce qu’à l’origine c’étaient des esclaves polythéistes en Canaan. Il y eut très certainement de ces Cananéens qui sont venus d’Egypte où ils étaient esclaves et ils se sont libérés à la fois de l’oppression politique de l’Egypte en terre de Canaan et de l’aristocratie cananéenne qui les opprimait et elle-même soumise au pouvoir égyptien. C’est de là que sont nés les Hébreux puis les Juifs de Judée. Les Patriarches, c’est l’histoire symbolique des Hébreux car les Juifs sont d’abord et avant tout de très grands écrivains pour avoir inventé la Torah, le livre le plus lu au monde aujourd’hui !
ED en combien de temps faites vous lever le pain de vos écrits, vous êtes ici parcimonieuse ou radine ou méfiante face à la spontanéité du direct sans assistance – mais on ne vous lit que peu, de l’allusif, du pipi de chat, du caca du boudin.je je je moi moi moi
bonnasse après visqueux, la panoplie des compliments s’enrichit. Quel talentueux whisky au vin rouge,
« Non, Paul ne voulait pas écrire, il voulait parler. Enfin parler… Nous allons pouvoir faire, pour le lecteur, quelque chose que Joubert, lui, ne pouvait pas faire : abréger. Parce que, sans mentir, il fallut près d’une demi-heure pour échanger quatre phrases. Les voici résumées » :
À ma mère, un grand amour me lie.
Si une meurt l’autre la suit.
Dessous leur ombrelle elles rient.
Elle sait le grand amour qui les lient
Et le Dieu des Hébreux YHVH est le nom d’un dieu d’un peuple de Canaan dans une région du Sinaï, là présicément où Moïse, figure mythique qui n’a jamis existé non plus, reçoit les paroles divines de Dieu qui lui apparaît dans le buisson ardent. Ce peuple cananéen est bien mentionné dans les représentations sur les monuments égyptiens.
ben non Ed couscous plutôt
las un carré de chocolat au moment pile où vous vous esclaffez c’est mortel ; y a des noisettes aussi sur l’écran. C un poncif le sucre. Le chocolat moins.
les livres les plus lus au monde aujourd’hui : ex aequo la Bible et le Petit Prince.
(dslée pour tous les allergiques)
@Janssen J-J
Si c’est bien le même Julian Barnes, j’en suis resté au « Perroquet de Flaubert », que je trouvai, à l’époque, gouleyant. Mais je n’en conserve à peu près aucun souvenir précis, comme d’ailleurs d’une foule de livres qui me plurent, me ravirent, me passionnèrent. Les souvenirs qui restent les plus vifs sont ceux de mes lectures de jeunesse. Alors là, les conseils de Mme de Beauséant à Rastignac au début du « Père Goriot », le désespoir de Phèdre — ah! cruel… », ce gardien de poste perdu dans la brousse, qui consacre ses économies à payer les études d’une petite fille qu’il n’a jamais vue, loin là-bas, en métropole, au milieu des scènes africaines du « Voyage » ( « Arrière, grand cocu ! » ), les fureurs de Charlus dans une mémorable scène de jalousie au narrateur etc. etc. alors là, oui, je me souviens, et plutôt bien. De cette scène mémorable de la « Recherche », je ris encore. En ce moment, je me délecte à petites doses du « Léviathan » de Thomas Hobbes. Sur la raison d’être de l’Etat, sur la nécessité de l’usage de la force, sans la protection de laquelle toutes les conventions entre les humains ne sont que cocottes en papier, il a dit des choses essentielles, fondamentales, toujours actuelles. A l’Etat les individus délèguent leurs droits pourtant inaliénables, à commencer par leur droit à la vie et à la sécurité. Ainsi prend fin l’état de nature où la confrontation des droits des individus, les mêmes pour chacun, engendre un permanent état de guerre de tous contre tous. Le rôle de l’Etat, de toute forme d’Etat, est d’assurer la survie, la sécurité, la paix entre tous les membres du groupe social et de protéger le groupe contre les agressions extérieures. S’il y échoue, chaque individu est en droit de rentrer dans ses droits pour les défendre lui-même. Prenez le régime nazi : tant qu’il assure la paix intérieure et la sécurité extérieure du peuple allemand, rien à dire. Mais dès que (c’est-à-dire tout de suite), il persécute les Juifs et d’autres groupes, ses victimes récupèrent légitimement leur droit d’assurer par tous les moyens leur vie et leur sécurité ; ainsi est ruinée, d’abord potentiellement, à terme profondément, la paix et la concorde du groupe tout entier ; les aberrations stratégiques de Hitler font le reste. L’Etat nazi est anéanti pour avoir failli aux deux fonctions de l’Etat. Mais ce qui a ruiné le nazisme peut ruiner toute forme d’organisation politique, par exemple nos démocraties libérales.
Le destin de l’écriture occidentale, d’origine sumérienne et remontant à – 3000 avant J.-C., était partie pour être semblable à l’écriture chinoise. Il s’est construit exactement de la même manière mais en bien plus compliqué ici en Occident.
C’est l’invention de l’alphabet par les Hébreux qui a totalement bouleversé le destin de l’Occident et permis la transmission populaire du savoir par l’écriture alphabétique, et la lecture populaire. L’apport des Hébreux au monde occidental est absolument considérable. Ce sont eux qui sont à l’origine aussi de l’individu comme trait essentiel de l’Occident et de la culture techno-scientifique et individualiste qui s’est répandue dans le monde entier.
Ah, merci Rose, c’est celui d’Argenteuil et un autre encore près de Vetheuil.
Blalba :« Alors quand je lis (p. 37) en parlant de l’alya : « celle-ci est purement spirituelle et symbolique alors que l’israélienne est spirituelle et matérielle. » »
Il me semble difficile de lire plus malhonnêtement une page 37. Blabla, respire par le nez, et relis. Quel piètre lecteur tu fais.
Très beau, le poème de Luis Cernuda.
Tout le récit de la visite au consulat général d’Espagne, très drôle.
@j’en suis resté au « Perroquet de Flaubert », que je trouvai, à l’époque, gouleyant.
La naissance de la tragédie, en somme
Pourquoi couscous, rose ?
Pour le Petit Prince, c’est la raison pour laquelle je l’ai lu l’an dernier…avant de me dire que je ne comprenais pas ces ventes faramineuses à travers le monde.
sans doute cette mer de coquelicots ?
https://i.pinimg.com/originals/7a/93/43/7a93439e48eaa1350dc55ba201fd8d27.jpg
parce que c’est salé le couscous et pas sucré Ed
Les Grecs étaient évidemment en rapport très tôt avec les Hébreux pour avoir adopté l’alphabet hébraïque en lui ajoutant le système vocalique, qui est le propre de l’invention des Grecs qu’il faut leur reconnaître.
En réalité il faut comprendre le monde hébraïque avec la Mésopotamie dont il dépend étroitement et dont il reprend, réécrit des récits légendaires comme le Déluge dans Genèse qui est une réécriture du Déluge dans l’épopée de Gilgamesh, et bien d’autres récits qu’il réécrivent dans un but très précis, qui est très probablement l’intimidation des grands empires (au Sud l’Egypte, au Nord la Syrie), en rapport avec le sentiment de leur petitesse et de leur précarité militaire et politique. C’est ce qui a rendu les Juifs si géniaux au fil des siècles.
@post Jesus
Mais ce qui a ruiné le nazisme peut ruiner toute forme d’organisation politique, par exemple nos démocraties libérales.
c’est sans compter, jean, sur l’intelligence humaine, et sans non plus croire en la capacité de résilience de chacun bloqué dans ses certitudes surannées.
rose dit: 17 janvier 2018 à 22 h 49 min
parce que c’est salé le couscous et pas sucré Ed
+1
@Chaloux dit: 17 janvier 2018 à 21 h 07 Offenbach… Adroite façon d’entrer en mode littérature ! Oui, aucun mélange possible entre les billets sur le blog (travail de journaliste épris de littérature et d’Histoire) et les livres (romans ou biographies) surtout ce dernier, très personnel) mais « Vies de Job » reste une escale incontournable.
je veux bien, on est plus populaires que jésus. n’empêche que jesus est jesus et pas eux.
c’est comme le Petit Prince : moi je suis d’accord que tout le monde et chacun le déteste etc; n’empêche que le livre le plus lu au monde est Le Petit Prince et ex aequo, la Bible.
La Torah très loin derrière et le Coran encore plus loin (parce qu’il faut savoir lire, ajouta-t’elle perfidement).
Ce sont juste les faits. Il peut bien se prendre pour jesus christos Paul Mac Carney, c’est un effet d’optique : il ne l’est pas.
Yep ; de l’infiniment petit d’un grain de sable à l’immensité du désert (apple pie?)
Quelle joie de retrouver Hobbes au détour de ces commentaires.
« Mais ce qui a ruiné le nazisme peut ruiner toute forme d’organisation politique, par exemple nos démocraties libérales. » Effectivement. Aujourd’hui plus que jamais puisque nos démocraties libérales peinent à garantir la sécurité de leur peuple. D’où la mise en danger de ces régimes politiques par la multiplication des actes terroristes.
jesus christos Paul Mac Carney, c’est un effet d’optique : il ne l’est pas.
C’était pas plutôt John les nonnes ?
C’est peut-être une progression, finalement. Non pas frontale, mais latérale. Donc un ajout de complexité. Ce qui réveille les notions de liberté, d’indépendance, et freinerait ce retour de l’identité à tous crins. Tout est lié !
Sergio
Oui, c’est un gros ajout de grande complexité ; un facteur reste commun : c’est la nécessité impérative de maintenir en haleine l’intérêt du lecteur. Sans cela il claque la porte, et va nager.
Quelle que soit la forme prise, le but reste identique passionner le lecteur pour qu’il suive le, ou bien les fils jusqu’au bout.
tous les mêmes tous les mêmes dirait papa où t’es. Pardon Ed.
Paul, John et les autres. Ringo et Georges.
@progression non pas frontale, mais latérale
Saleté de crabe (à la chair si fine)
apple pie, en étoile
http://www.philippe-crochet.com/images/php/files/vo-15275-hd.jpg
c’est sans compter, jean, sur l’intelligence humaine (Rose)
Ce n’est pas une affaire d’intelligence, ni de capacité de résilience, mais de logique. Quelle que soit la forme de l’Etat, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Prenez la Syrie : pour avoir échoué à assurer la paix, la sécurité, la concorde entre tous les membres de la société syrienne, mission qui est celle de tout Etat, l’Etat des Assad a entraîné toute la Syrie dans sa propre ruine, provoquant la guerre civile et initiant une régression collective vers ce que Hobbes appelle l’état de nature, c’est-à-dire la guerre de tous contre tous.
C’est joli les coquelicots, sauvages bonsoir rose !
Trop d’histoire et pas assez de géographie ( il ne faut pas regretter, bisous 😉 ), en fait c’est une réflexion dans retour à Séfarad à propos du peuple juif. C’est vraiment le nœud du problème je crois, mais je peux me tromper, moi je dirais que c’est une sorte de mélange à milles entrées, on peut l’ouvrir et faire une lecture rapide de passages narratifs bien enlevés cocasses, et puis il y en a d’autres et là debout c’est pas possible d’approfondir, et je n’ai pas assez de prérequis pour en parler). Par contre il y a les songes ou cauchemars et là je crois qu’on trouve l’essence même du doute affreux : je continue à chercher à aller vers cette Espagne mythique ou bien, défrisé je me replie, je baisse les bras. Il y a aussi le sentiment perpétuel d’être suivi, puis celui où le narrateur s’autorise à sortir de sa zone de confort, s’émerveille des gens, des endroits, il est curieux … S’engaillardi à suivre des inconnues, à sa manière, discrète. Je prend dedans ce qui me convient, dans un pot au feu il y a toutes sortes de légumes, de la viande, c’est roboratif. Ca change de l’omelette au lard … il y a aussi un passage sur le cochon, un autre sur le couscous aux légumes.
J’ai enfin compris pourquoi LAREDO, dans un autre roman de passou il y a un personnage qui s’appelle Rémi Laredo,pour moi qui cherche souvent un sens à un nom de personnage, je trouvais que Rémi Larédo, cela faisait premier cours de piano, je ne voyais pas trop pourquoi, et en lisant ce livre, j’ai compris pourquoi ce nom, cette petite pierre de petit poucet …
PS : moi aussi j’aime beaucoup le petit prince, c’est le livre que traduisait mon père quand il a rencontré ma mère ), je suis le fruit défendu du petit prince ).
return from the Philippines
Bô nan ! Pas tous les mêmes : John c’était une sacré tête de nœuds. Mais je n’irais pas plus loin parce que si on commence à parler des Beatles…
@si on commence à parler des Beatles…
On en viendra fatalement à causer de leurs rivaux de pacotille tout droit sortis de médiocres écoles de commerce londoniennes
eh bien non
23:08
Exactement ! C’est pourquoi les peuples sont souvent prêts à donner un peu plus de leur droit à la liberté pour recevoir un peu plus de leur droit à la sécurité (ex : Russie). Mais je ne pense pas que Hobbes parle ce cela dans le Léviathan (si ma mémoire est bonne).
On en viendra fatalement à causer de leurs rivaux de pacotille tout droit sortis de médiocres écoles de commerce londoniennes
Qui donc ?
@le cercle lumineux des sages réunis
https://i.pinimg.com/originals/2f/79/8a/2f798a7d1ce5443c42fc160940e1d9e9.jpg
c’est sans compter, jean, sur l’intelligence humaine (Rose)
Prenez la Syrie. Prenez aussi Notre-Dame-des-Landes. Pour avoir piteusement renoncé à faire respecter tout simplement la loi, sans compter le choix librement et très officiellement exprimé de la majorité des citoyens de Loire-Atlantique ( la règle des choix démocratiques en démocratie libérale, c’est bien le respect du choix de la majorité lors des scrutins officiels, n’est-ce pas ?), le minable gouvernement Macron a introduit un germe de discorde civile : aux hurlements de joie des adversaires de l’aéroport ont presque immédiatement fait écho les hurlements de fureur des riverains de l’actuel aéroport. On ne se laissera pas faire, crient les uns et les autres. De façon flagrante, l’Etat a failli à sa mission régalienne d’assurer la paix et la concorde entre les citoyens, par l’usage de la force s’il le fallait, ce qui relève de ses prérogatives. J’attends la suite avec curiosité mais sans illusions.
mais cela, Jean,
ce que Hobbes appelle l’état de nature, c’est-à-dire la guerre de tous contre tous.
est un état antidiluvien ; depuis, nous avons fait du trajet, tous.
Chantal à 23heures 09
il manque le do à l’initiale
do, Rémi Laredo.
me semble-t’il.
bérénice dit: 17 janvier 2018 à 18 h 44 min
cherchez ce revolver oublié dans un tiroir.
Yes ! Le Colt Python, lui, ne ment pas…
@depuis, nous avons fait du trajet, tous.
un voisin à moi, un certain Blake, Guillaume de son prénom, est en effet entré dans ma soucoupe avec assez peu d’aménité je dois dire, jusque au poignet
je l’ai balancé par dessus bord, vous imaginez bien
jusque au > jusqu’au
Chantal
en quelle langue votre père traduisait-il le Petit Prince ?
Chantal, la rose du livre c’est vous et non pas Consuelo ?
P. S : grand amour pour Louise de Vilmorin et grand chagrin s’ensuivit. La famille n’aurait pas été favorable à cette union paraîtil alors qu’il était aristocratique. Aurait-ce été eu égard à ses biens ?
Non, le rose n’est pas Louise de Vilmorin ; parfois, pourquoi extrapoler si loin ?
Delaporte va sous peu vous parler de Woody Allen et -surprise- de Polanski
@Chantal dit: 17 janvier 2018 à 23 h 09 min
J’aime beaucoup votre façon de pister Passou au fil des pages. Superbe !
@Le Colt Python
Sinon, pour monter en gamme et en automatique, le desert eagle ; Le petit rapporteur de Montcuq a déjà le chargeur
ça me fiche les boules
https://www.youtube.com/watch?v=XxAR1n6WoOk
pendant qu’eux jouaient, déjà, nous on se demandait avec qui on allait bien pouvoir faire nos enfants. Et il a fallu attendre tant de temps pour jouer. Tatam.
christiane,
comme vous l’avez bien lu, vous, ce livre du retour, si vous pouviez m’expliquer cette phrase sybilline de Chantal, qui me reste un mystère :
), je suis le fruit défendu du petit prince ).
Ringo, c’te tronche !
pendant qu’eux jouaient, déjà, nous on se demandait avec qui on allait bien pouvoir faire nos enfants.
Vous le regrettez ? Vous auriez voulu vivre votre jeunesse dans les années 2010 ?
leurs rivaux de pacotille sortis d’une école de commerce ?
https://www.youtube.com/watch?v=RcZn2-bGXqQ
préparez les munitions ?
cui-là on se le farcit régulièrement
https://i.pinimg.com/originals/2f/79/8a/2f798a7d1ce5443c42fc160940e1d9e9.jpg
Vous pensiez aux Stones ? Mais ils étaient très très amis. Ils ont même fait un clin d’œil à leurs potes de Liverpool lors de leur concert à Hambourg l’an dernier (le premier de leur tournée No Limit).
Bref. Je suis plus Kinks de toutes façons. Waterloo Sunset quoi.
c’est un gimmick
Du français vers le grec, Rose.
Christiane, c’est dans double vie je crois, et ce double m’avait bien étonnée, maintenant dans l’arbre comme on dit, il y a toujours cet ancêtre mythique qui influence, comme un héros qu’on porte, ici c’est celui qui donne la joie, la vie, l’envie qui porte la différence …
Surtout si on est le seul rescapé masculin familial en vie, celui qui se bat contre les rêves du Quichotte. C’est une sorte d’antidote.
Waterloo sunset par David Bowie
Kinks, pas ma génération.
aucun regret de rien ; ce qui a été n’a pas moyen d’être rembobiné. Le sentiment dene pas m’être assez amusée c’est vrai. Pas de la génération 68, trop petite. Un entre deux inconfortable qui trouve apaisement tardif.
Pour mettre en appétit D et tous les obsédés de bouffe, un présentateur qui paie de sa personne et deviendra bientôt obèse à force de tester tout ce qu’il présente :
les deux problèmes sont communs : le pouvoir et l’argent;
Je constate qu’aujourd’hui s’écroulent bien des châteaux de cartes. Et qu’il y a une espèce d’éphémère des choses factices qui se dégonflent aussi vite qu’elle se sont gonflées. sans connotation aucune.
je crois beaucoup en l’intelligence humaine et collective et à ce qui est autrement.
bien cordialement
Chantal, je suis épatée : du français au grec.
je vous remercie
@à Hambourg l’an dernier
Non je ne pensais pas au Blonde on Blonde que Dylan vient de sortir ni au Grateful Dead qui s’est produit pour la première fois au Fillmore East avant-hier
Je vous demanderais aussi pourquoi Rose des vents a ce livre pour emblème ?
C’est Fatou Diomme qui disait « les livres qu’on aime parlent de nous » et j’avais ajouté en conférence, l’endroit où on les lit aussi.
Stones, Beatles, il y a eu un taux de mortalité plus élevé chez les seconds, sauf dans le public. Les Beatles étaient très sages, trop. Les Stones, des sauvages remarquables. Des primitifs.
Fatou Diome
Mark Wiens
son loco moco le transforme en rougeole avec son ketchup, puis coupe son oeuf comme s’il était le héros d’Orange mécanique.
Mark Wiens son ahi poke
il est heureux en mangeant son ahi poke
Le concert des Stones au cours duquel il y a eu un mort dans le public, par mort violente, c’est-à-dire assassinat, carrément :
« Le festival d’Altamont est un festival de musique organisé par les Rolling Stones qui s’est déroulé aux États-Unis le 6 décembre 1969 sur le circuit automobile d’Altamont en Californie du nord. Le concert, qui se voulait une réponse de la Côte Ouest au festival de Woodstock organisé quatre mois auparavant, fut marqué par la mort de Meredith Hunter, un spectateur noir, poignardé à quelques mètres de la scène pendant la prestation des Stones. L’événement a été filmé et incorporé dans le film documentaire Gimme Shelter sorti en 1970. » (Wikipédia)
Kinks, pas ma génération.
Parce que c’est la mienne, peut-être ?
Mais on peut profiter de la vie après. Quand les enfants sont grands, non ? Il y a aussi des avantages à pondre jeune.
Les Beatles étaient très sages, trop. Les Stones, des sauvages remarquables. Des primitifs.
Boarf. Les Beatles n’étaient pas loin niveau conso de substances en tout genre. En revanche, votre analyse colle bien à la musique. Deux conception de la musique différentes. J’ai choisi mon camp.
L’assassinat a été filmé et diffusé dans un film sur les Stones :
Widerganger , « le sauvetage problématique des Juifs par Franco »
Vous voulez rire ? De quoi parlez-vous au juste ?
@Des primitifs
une reprise
https://www.youtube.com/watch?v=vH4_MwYvGjg
« En revanche, votre analyse colle bien à la musique. »
Oui, je parlais surtout du versant musique, qui seul est vraiment intéressant aujourd’hui.
@Des primitifs
une reprise
https://www.youtube.com/watch?v=vH4_MwYvGjg
Quelle horreur.
@Oui, je parlais surtout du versant musique, qui seul est vraiment intéressant aujourd’hui.
Cela dit, le poignardeur de votre vidéo se dénommait Alan Passaro
@Quelle horreur
Oui. Le son et l’image sont de mauvaise qualité. On a fait du chemin depuis, sur le plan technique.
Elvis n’a plus qu’à bien se tenir
https://www.youtube.com/watch?v=yg7GfJuiUwM
Bonsoir Bérénice !
encore des choses à comprendre
Jean Langocet,
Vous vous doutez bien que je ne parlais pas de l’aspect technique de la vidéo. Quand à la reprise de heartbreak hotel, le roi est mort une deuxième fois.
Je vais me coucher à la page 112. Un livre qui ouvre des mondes. Vraiment intéressant.
@encore des choses à comprendre
ce qui justifie les règles relatives à la prescription et le principe de non rétroactivité des lois
et bien, le sort des jeunes noirs américains ne s’est pas amélioré depuis Altamont, Meredith Hunter
https://www.youtube.com/watch?v=lVdTQ3OPtGY
@le sort des jeunes noirs américains ne s’est pas amélioré depuis Altamont
Celui des vieux anges non plus
Pour ce qui est de choisir musicalement entre Beatles et Rollingue staunes, c’est pour moi, de façon incontestable Les Beatles, quoi que comme nom de groupe je n’aime pas beaucoup, je trouve que Rolling stones c’était mieux trouvé.
Je n’ai jamais éprouvé le moindre plaisir à écouter les Rolling stones et je le dis franchement, Mick Jagger a une bien sale gueule que je n’ai jamlais réussi à encadrer.
L’immense majorité des musiciens ne comprend d’ailleurs pas l’œuvre des Rolling stones. Ce n’est pas qu’ils la méprisent, c’est qu’ils ne la comprennent pas, ne peuvent pas y trouver de la musique, surtout comparativement aux chefs d’œuvres mélodiques, harmoniques et rythmiques des Beatles.
Epicétout.
Merci rose pour l’article. Passionnant, et incroyable qu’on en apprenne encore aujourd’hui.
Assez étrange, la justification de la personne interviewée quant au fait que le jeune Noir ait été armé…
Celui des vieux anges non plus
La légende racontent qu’ils tiennent les clubs de la Reeperbahn, et que s’appelorio Quezac.
raconte
Avant de commencer ce soir le livre de PA, j’ai relu ces derniers jours les premiers chapitres de Là-bas, livre que j’aime particulièrement, et dont je continuerai la relecture quand j’aurai terminé Retour à Séfarad. L’un et l’autre pas sans affinités dans la structure.
D. dit: 18 janvier 2018 à 0 h 50 min
Pour ce qui est de choisir musicalement entre Beatles et Rollingue staunes, c’est pour moi, de façon incontestable Les Beatles, quoi que comme nom de groupe je n’aime pas beaucoup, je trouve que Rolling stones c’était mieux trouvé.
Je n’ai jamais éprouvé le moindre plaisir à écouter les Rolling stones et je le dis franchement, Mick Jagger a une bien sale gueule que je n’ai jamlais réussi à encadrer.
L’immense majorité des musiciens ne comprend d’ailleurs pas l’œuvre des Rolling stones. Ce n’est pas qu’ils la méprisent, c’est qu’ils ne la comprennent pas, ne peuvent pas y trouver de la musique, surtout comparativement aux chefs d’œuvres mélodiques, harmoniques et rythmiques des Beatles.
Epicétout.
Pas mieux. Ah si ! J’aime bien la tronche de Keith, mais c’est tout. J’aime pas ses power chords et préfère la subtilité de la guitare de l’ami George.
D. dit: 18 janvier 2018 à 0 h 50 min
Tout à fait d’accord, les Beatles c’est le perpétuel enchantement.
@raconte
écoute
Mon Beatles préféré est Georges Harisson. Un grand bonhomme. J’aime bien Lennon par sa musique et son humour, c’était un sacré pince sans rire, mais c’était aussi concrètement un type pas très facile à encadrer. Harrison m’est beaucoup plus sympathique. Et quel talent !
0:52
Me le conseillez-vous ? Car Houellebecq m’a donné envie de lire À rebours.
Harisson est le plus touchant, mais je boirais bien des bières avec Ringo. Pas seulement parce que j’ai le choix entre lui et Macca. Ce dernier est le plus talentueux à mes yeux car il a composé mes chansons préférées des Beatles (Yesterday, Strawberry fields forever, Hey Jude, Let it Be, Get Back, et j’en oublie encore).
Ed, A Rebours, c’est celui que j’aime le moins, mais peut-être faudrait-il le relire. Parmi mes préférés, Là-bas, -le romancier Durtal écrit un livre sur Gilles de Rais- génial, et À vau l’eau, modeste histoire d’un célibataire qui essaie de diner correctement qui pousse à son paroxysme l’hystérie du rire sérieux de Huysmans. Deux diamants.
Complément indispensable à la lecture de Là-bas, il faut lire le Gilles de Rais de l’abbé Eugène Bossard. Réédité récemment par Jérôme Millon. Je l’ai lu parce que Huysmans y fait allusion. Et quelques petites choses sur l’inénarrable abbé Boullan.
Pour moi, les Beatles sont simplement de gentils mélodistes, c’est tout. Les Stones, au contraire, sont véritablement créatifs, des artistes complets, au sens plein du terme. Les Stones représentent la vie, une époque, un art, etc. Pas étonnant qu’ils résistent, que leur succès aujourd’hui demeure, avec des concerts bourrés à craquer qui sont des événements. Les gentils Beatles de mes deux ne font pas le poids, désolé…
Pierre Assouline n’aime pas le cochon.
Piggies.
Sauf Lennon, qu, sous l’influence très positive de Yoko Ono, commençait à faire des choses intéressantes quand il a quitté enfin le groupe. Hélas, il est mort si brutalement…
d’outre tombe
https://www.youtube.com/watch?v=vC0Qt1lvLq8
extrait de la formation à six, impayable album
https://www.youtube.com/watch?v=G0fcqfgJJeE
Houellebecq avait lancé l’idée, dans Soumission, d’une Pléiade Huysmans. C’est ce qu’on attend. Grand écrivain (même pour A rebours, que j’aime beaucoup), et grand catholique, ce qui ne gâche rien. Cette idée de Houellebecq, par parenthèse, montre qu’il n’est pas si loin que ça de la conversion. Encore un effort et lui et Onfray vont se faire moines ! La belle paire de nouveaux croyants !
@Barthes souriant – let’s shoot the professor
The Saints – Know your Product
https://www.youtube.com/watch?v=h9M3b9lh-7s
En réponse à rose ( 17 janvier 2018 à 23 h 31 min). Chacun est libre, après la lecture du livre, de faits écrits et de son expérience personnelle, de penser que la rose est LdV ou non, et que ce soit vrai ou non.
« Les gentils Beatles de mes deux ne font pas le poids, désolé… »
Vous avez le droit de préférer les uns aux autres, mais de là à parler ainsi…
Quant aux Stones, j’ai beau être dans le camp adverse, leur album Blue & Lonesome m’avait scotchée car ils n’avaient rien sorti de potable depuis des décennies. Or sortir un super album de blues à un âge aussi avancé, alors qu’ils n’avaient plus rien à prouver, respect !
Autre chose : je les ai entendus (pas vus) lors de leur premier concert de No Limit à Hambourg et j’ai été agréablement surprise de voir qu’ils ont joué des raretés (pas jouées en live depuis les années 70). Bref, j’admire leur élan créatif en plus de leurs longévité et forme physique.
1:36
Petite anecdote : Houellebecq voulait faire convertir au catholicisme le héros de « Soumission », spécialiste de Huysmans. Évidemment, cela aurait été absurde et il a rapidement changé d’avis/de religion.
RETOUR A SEFARAD
Arrivé à la page 221, je respire à nouveau l’air frais de la satisfaction !
Pour une raison simple : l’historique des sépharades en Espagne une fois passé, les hommes célèbres de la communauté, les bons, les méchants – et je t’agite 1492….et je te sors mon Torquemada – tout ça était assez pénible à dérouler pour un bolo standard goy, ne vivant rien de cela profondément car n’étant pas concerné à l’expulsion « des miens », comme il est dit.
J’ai dis que c’était longuet. Lourd. Nécessaire certes, mais pesant. Je confirme ! Moment pénible.
A contrario, on retrouve dès la page 150 notre candidat à la nationalité espagnole, affronter les deux questions fondamentales « Pourquoi ? Comment ? » et là, le Passou, il redevient magnifique, mi sincère-mi amusé, toujours empli d’un doute sur lui-même, un homme nu.
Je continue. Reste la moitié du livre, et je vous ai dit que je suis curieux comme un producteur de cinéma. Pardonnez mon expression simple de lecteur amusé, curieux et distrait. J’ai l’honneur d’être autre chose qu’un « critique » littéraire s’écoutant parler devant des collègues sourds. Ce n’est pas ma tasse de thé…
@Widergänger dit: 17 janvier 2018 à 20 h 06 min
Dès 1860 au contact du Maghreb en raison des guerres qu’y mène l’Espagne, le contact se renoue. Ces années voient l’arrivée de quelques centaines de personnes d’origine juive séfarades vers l’Espagne, qui se répartissent en trois groupes hétérogènes : du Maroc, des réfugiés de la guerre d’Afrique après 1969 ; de France et d’Allemagne : un petit groupe de financiers venus contribuer à l’industrialisation du pays et à son redressement économique ; de Russie et d’Europe orientale en raison des pogromes qui y sévissent dans les années 1880 à la suite de l’assassinat du Tsar libéral. Ils profitent de l’asile promis en 1859 par le gouvernement libéral de Sagasta. Et quelques 3000 déjà trouvent refuge sur le rocher de Gibraltar. Mais la majorité d’entre eux ne reste pas mais retourne au Maroc. Mais de toute cette histoire le « roman » de Passou ne parle guère. La perspective est faussée, donc fausse.
__________________________
ce passage d’histoire semble être directement tiré du livre de Angel Pulido, que » Passou » cite abondamment.voir chap 24, p. 170, ou « commencer par Séville »
De toute façon vu la biblio, ça m’étonnerait que » Passou » puisse être pris en défaut sur quoi que ce soit concernant les Juifs et l’ Espagne ( du moins, après 1492)
Plus interessant est le message de 22h16, car on va en venir au sefardisme, idéologie politique,tout comme peut l’être un groupe de pression économique et politique, voir le doute en fin de livre à propos d’ Angel Pulido pionnier du philoséfardisme. Et accessoirement homme d’affaires.
_____________________________________________
Leçon inaugurale de la charge de cours de civilisation séfarade sous la présidence de Monsieur Pierre CHAUNU de l’Institut, et Monsieur René Samuel SIRAT, Président de l’Académie Hillel, Directeur de l’Ecole des Hautes Etudes du Judaïsme.
Le «Premier symposium d’études séfarades» tenu à Madrid du 1er au 6 juin 1964 retient des Séfarades une définition spatio-temporelle limitative : les descendants des Juifs expulsés d’Espagne en 1492 К La différence de rites et de coutumes a imposé dans l’Etat d’Israël la coexistence d’un Grand rabbin séfarade et d’un Grand rabbin ashkénaze.
La «Rencontre d’Amsterdam» organisée du 14 au 17 janvier 1971 par la Fédération se farad i te mondiale a pratiquement admis le pragmatisme israélien : «J’appelle Séfardim tous ceux qui ne sont pas Ashkénazim » déclarait Elie Eliyachar2. Il apparaît, à travers ces trois approches du fait séférade, que l’identité des hommes appartenant à des familles d’origines multiples pose des problèmes. A la définition madrilène de 1964, on objecte que tous les Juifs que l’on range parmi les Séfarades, ou qui sont tenus pour tels, ne sont pas d’origine espagnole.
Dans le fond, le sort des séfarades, l’illusoire retour de leur descendants à des sources taries par 5 siècles espagnols – « Vous nous avez manqués ! » – je m’en fous totalement.
Ce qui m’intéresse, c’est le sentiment, la pensée, l’émotion de celui, de ceux, pour qui le passé « fils de + fils de + fils de » compte autant que le présent …
Incompréhensible peut-être, mais intéressant !
@Ce qui m’intéresse, c’est le sentiment, la pensée, l’émotion de celui, de ceux, pour qui le passé « fils de + fils de + fils de » compte autant que le présent …
pareil, je préfère m’attacher à « la provenance plutôt qu’à l’appartenance » ( ibid, p. ?)
Quittons nous sur la face d’ivrogne du pompidolien Barthes, cigarette au bec, tendant le bras vers le tableau où est écrit en grosses lettres NOTRE DAME DES LANDES.
Il maugrée, réjoui comme un foldingue aviné : « Quel bel échec ! »
Faut avouer que plus con que ces gouvernements qui ont laissé s’installer 200 tarés en 40 ans, c’est dur de ne pas s’en amuser…!
« Vous avez le droit de préférer les uns aux autres, mais de là à parler ainsi… »
Le français est une langue suffisamment malléable pour qu’on puisse parler comme on en a envie, et surtout pour exprimer telle idée précise sur un groupe rock, serai-tce les fameux Beatles.
Pour le disque de blues ds Rollings Stones sorti récemment, ce fut effectivement une heureuse surprise. Les Stones attirent plutôt les foules aux concerts que pour leurs nouveautés discographiques, exception faite des compilations qui rallument les feux de la jeunesse de ces musiciens. Mais ici, c’était une réussite parfaite.
Notre-Dame-des-Landes est l’exemple parfait de l’impéritie gouvernementale et administrative française, qui a laissé en l’occurrence une situation pourrissante s’installer sans réagir, sans prendre une décision démocratique. La consultation qui a été faite auprès des riverains étaient une parodie de référendum, sans valeur légale, et contestable sur la forme. Et puis, en ces temps où l’écologie prime, quelle catastrophe que ce projet qui se traînait depuis cinquante ans… On sentait que la seule solution d’envisageable était désormais de tout annuler. Le gouvernement a pris la seule décision qui restait. Quelle grande leçon !!!
Woody Allen à nouveau l’objet de controverse. Les éléments s’accumulent, et il a beau se défendre comme un beau diable, rien n’y fait. Dans le contexte actuel, on ne laisse rien passer :
« Il avait jusqu’ici été épargné par le mouvement #Metoo. Mais à 82 ans, Woody Allen se retrouve dans la tempête des accusations de harcèlement sexuel, plusieurs célébrités refusant de travailler avec lui tandis que sa fille adoptive relançait ses accusations d’abus sexuels. »
Il faudrait un chouia nuancer bérénice : l’un des plus importants dirigent industriels italiens des années 80 avait fait l’école du soir (pour la maturité) et son doctorat en travaillant… plus terre à terre… rien, vous pourriez regarder le monde sans passer par des philtres idéologiques…
Un chemin vers l’anthropologie :
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/11/irving-penn.html?q=irving
Meriwether Lewis :
JC: »J’ai dit que c’était longuet. Lourd. Nécessaire certes, mais pesant. »
Question d’appréciation. Rien vu de pesant dans ces pages-là.
Passou dit: 18 janvier 2018 à 0 h 10 min
Non, je ne ris pas. Danielle Rozenberg lui a consacré tout un chapitre de son livre L’Espagne contemporaine et la question juive, Presse Univrsitaire du Mirail, 2006, intitulé « Franco et le sauvetage des Juifs » (p. 167-207) ; je vous donne les deux sous-parties :
– L’Espagne face à la destruction des Juifs d’Europe
– La recherche d’une légitimité internationale
Je suis désolé, mais c’est la science universitaire ; je sais bien que vous n’aimez pas trop la science universitaire… elle est pourtant incontournable !
De même la loi actuelle doit être mise en perspective avec les dates clés précédentes :
-1854 : les Cortes se prononcent pour la tolérance religieuse
-1869 : la Constitution libérale de 1969 enterrine le principe de la liberté de culte pour ls protestants et les juifs.
Mais dès 1865, à la demande du Consistoire israélite de France (je dis bien de France !), la communauté juive madrilène (qui appartient à la grande bourgeoisie) obtient du gouvernement espagnol l’autorisation d’acquérir des terrains pour l’édification d’un cimetière, mais sous réserve qu’il n’y ait pas de construction de synagogue.
Ambiguité toujours de l’Espagne à qui on ne peut pas se fier : d’un côté elle vote la tolérance religieuse, de l’autre elle n’autorise pas la construction de synagogue !
Tu as déjà rattrapé JC, Chaloux !?
@rose dit: 17 janvier 2018 à 23 h 37 min
Aucune idée. C’est à elle qu’il faut le demander.
@Chantal dit: 17 janvier 2018 à 23 h 45 min
Ça va loin…
Non, Jacquot, j’en suis à la page 112, mais je ne m’ennuie pas. Les faits sont exposés, mais PA ne s’appesantit pas.
WGG, d’où vient cette « querelle » entre Séfarades er Ashkénazes. Passou en fait état dans son livre. Est-elle antique, tribale ? Le dernier épisode opposant Serge Klarsfeld et Passou autour de la réédition des Pamphlets en est-elle la conséquence ?
Passou, je cite Danielle Rozenberg, qui manque manifestement à votre culture séfarade…:
« Durant les années de la Seconde Guerre mondiale, alors même que les idéologues du franquisme proclament leur hostilité au judaïsme international et que la popultion juive d’Espagne se voit placée sous haute surveillance, le régime de Franco met en œuvre une politique extérieure de protection des séfarades dans l’Europe occupée par les forces du IIIè Reich. Parallèlement, la péninsule accueille plusieurs milliers de réfugiés, juifs et non juifs, en transit vers d’autres destinations sans établir entre eux la moindre discrimination raciale. » (p. 167).
Sachez que je n’avance JAMAIS rien que je ne puisse prouver, contrairement à vous !
Il ne s’agit nullement d’une querelle entre séfarade et ashkénaze. Il s’agit de points d’histoire fondamentaux passés sous silence par Passou. C’est tout.
La réédition des Pamphlets, c’est un autre problème. Mais il procède du même esprit. Catastrophique.
En plus Gallimard voulait les publier à l’état brut sans notes soi-disant explicative. Grosse querelle encore avec le cabinet du Premier ministre à ce sujet. Et le Premier ministre n’est pas ashkénaze que je sache !
Non, il y a tout simplement un déficit grave en neurones ! Et un sacré cynisme et opportunisme commercial écœurant avec son juif de service. Mais c’est la France d’aujourd’hui, hélas ! Voilà où la France en est arrivé 70 ans après la Shoah !
Pour aller dans le sens de WG, il est évident que si Franco n’est pas intervenu personnellement pour sauver des juifs pendant la seconde guerre mondiale (ce que dit Passou), il a laissé faire les sauveteurs, ce qui, dans une dictature, revient à aider…
D’ailleurs, il a été un moment évoqué le fait que Franco lui-même descendrait de marranes.
Aucune idée de ce que cette rumeur est devenue.
Il semble que closer ne sache pas lire le français ; Rozenberg écrit : « le régime met en œuvre une politique extérieure de protection des séfarades ». C’est actif, ça, c’est pas passif !
Élargir l’horizon… The Blue Tattoo :
Et Danielle Rozenberg ajoute : « Cette action salvatrice menée au nom de considérations humanitaires, en un temps où nombre d’Etats européens adoptaient des législations antisémites qui allaient conduire à la « solution finale », a été abondamment étudiée et commentée. »
Passou se présente comme un historien qui ne connaît pas son sujet : il n’en a JAMAIS entendu parler ! Bonjour la France gallimardesque… qui prétend s’instituer en plus en préfacier-la-science des horreurs antisémites de l’autre farfadet ! Quel pays ! Quelle époque !
Pour lire les témoignages des Juifs réfugiés en Espagne « qui vivaient des jours heureux » à Barcelone et d’autres villes du pays pendant la guerre entre 1940 et 1945 alors que partout ailleurs les trains emportaient leurs coréligionnaires vers l’abattoir, lire :
— Méchoulan, Henry, « L’Espagne pays refuge », YOD, n°19, 1984, p. 127-132.
Chantal
quelle était, je vous prie, la conférence avec Fatou Diome ?
Ambiguité toujours de l’Espagne à qui on ne peut pas se fier : d’un côté elle vote la tolérance religieuse, de l’autre elle n’autorise pas la construction de synagogue !
elle donne la main mais elle ne donne pas le bras (Widergänger n’y va pas avec le dos de la cuillère, outch !)
Le dernier en date des historiens, un Allemand, qui s’est intéressé à la question des Juifs séfarades pendant la guerre en une synthèse qui fait le point des débats entre historiens à ce sujet :
— Rotter Bernd, Spanien und der Holocaust, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 2001, traduit n espagnol : Franco y el Holocausto, Madrid, Marcial Pons, 2005.
Les autres : Haïm Avni (Israélien, 1974), Antonio Marquina et Gloria Ospina (1987), Josette Ouahnon (1981), Pascale Blin (1992).
vedo à 3h13
certes.
je confirme vos propos.
vous aussi d’ailleurs si cela vous chante.
Et pire, si ça se trouve, cf. La Provence du jeudi 12 octobre 2017 St Ex n’est pas mort ( est réfugié dans un monastère)et catastrophe l’île de los Pajaros sur l’isthme Amerigo de la péninsule de Valdès n’a peut-être pas inspiré St Ex pour le serpent avalant le boa.
Grande liberté totale et absolu de ses choix. Je vous remercie de le préciser.
@ Rose, c’était à la comédie du livre à Montpellier, Elle parlait de son livre Le ventre de l’Atlantique, elle échangeait avec Wabéri et Mabanckou, j’avais rejoins le groupe au pied levé le titre du débat je ne me souviens pas, mais cela parlait d’exil, c’était animé et décontracté, elle parlait de son expérience de vie, ce qui l’avait poussée, du soutien de son éditrice Anne Carrière.
Elle aime aussi le Petit Prince : http://gangoueus.blogspot.be/2009/07/fatou-diome-inassouvies-nos-vies.html
Je ne faisais pas allusion à la querelle qui t’oppose à Passou, WGG. Ma question était plus générale. Armand Abécassis l’aborde dans cette interview.
http://lvsmagazine.com/2015/09/pourquoi-beaucoup-de-sepharades-sont-ils-devenus-des-hassidim/
merci pour la lecture en live JC à 6h10
je vous remercie Chantal
je n’ai rien lu d’elle.
Je me suis mal exprimé WG. Je reprenais l’affirmation de Passou sur le manque d’intervention personnelle de Franco pour souligner que, même si cette affirmation était vraie, il resterait à Franco le mérite de n’avoir rien fait pour empêcher le sauvetage des juifs par l’Espagne… alors qu’il lui suffisait d’un claquement de doigt pour tout arrêter et se faire bien voir de Hitler.
Mais qui donc veut la peau de Woody Allen ?
http://www.sudouest.fr/2018/01/18/abus-sexuels-la-controverse-renait-autour-de-woody-allen-de-nouveau-accuse-par-sa-fille-4121189-5581.php
Une fois de plus Widergänger s’égare et, plus grave, manipule la recherche universitaire à des fins révisionnistes.
« Or les gouvernements espagnols, même s’ils ne sont pas « antisémites », ne sont ni prêts ni disposés à devoir affronter des vagues d' »étrangers indésirables ». La période du franquisme et la supposée protection accordée par le général Franco – que l’on a même dit descendant de convertis – aux populations fuyant la barbarie nazie témoigne encore de ces ambiguïtés. Vis-à-vis des ressortissants juifs espagnols à l’étranger, les autorités affichent leur « attitude passive » tout en essayant de protéger les intérêts économiques des personnes visées, refusant tout visa à titre collectif mais en accordant quelques-uns à titre individuel à quelques « pistonnés ». On retrouve la même « attitude passive » à l’encontre des réfugiés : des milliers de personnes ont pu transiter par l’Espagne pendant le conflit, ce qui est sans doute à la base de cette légendaire bienveillance à l’égard des juifs. Mais Madrid s’est toujours bien gardée d’admettre une quelconque immigration. À peine 500 personnes se seraient installées dans le pays pendant ces années.
L’Espagne, appauvrie par la guerre civile, ne voulait mécontenter ni les Américains, ni l’opinion mondiale, ni Mussolini, ni Hitler. Le gouvernement du général Franco a donc cherché à ménager les uns et les autres avec un bel opportunisme. A la fin du conflit, plusieurs campagnes de communication ont popularisé l’idée d’un Franco ami des juifs, y compris dans la communauté juive elle-même. »
http://www.lemonde.fr/livres/article/2007/01/09/l-espagne-franco-et-les-juifs_853404_3260.html
A la lecture des propos sur la judéité de notre ami Wiwi, comme ceux de notre bon Maître Passou, il appert qu’ils ont infiniment plus de points communs que de motifs de dissension.
Ce n’est pas gênant, la friction ! …
Rappelons que les Néanderthaliens, les Sapiens, frottaient, frottaient, frottaient du silex argumentaire l’un contre l’autre pour inventer une chose merveilleuse, éternelle : le Feu, compris, aimé de tous, dans toute sa grandeur.
JJJ 21 h 47
Oui, je l’ai feuilleté hier, mais étant donné que c’est le dernier tome ne comptez pas sur moi pour vous le raconter, je ne dévoile jamais un final !
Les Particules élémentaires : Bof…
Au fait : j’aimerais bien savoir qui sont « les petits chéris » car perso je ne m’y reconnais pas.
Rose, c’est très mauvais pour les yeux de se tenir si près de son écran !
wgg : le régime met en œuvre une politique extérieure de protection des séfarades , autrement dit il les fiche dehors, il s’en débarrasse, « allez vous faire exterminer ailleurs ! »
Faut avouer que plus con que ces gouvernements qui ont laissé s’installer 200 tarés en 40 ans, c’est dur de ne pas s’en amuser…! (JC)
Quand l’Etat échoue à faire respecter la loi faite pour assurer la paix entre les citoyens et leur sécurité, pire, quand il s’assoit sur la loi, on peut s’attendre à ce que des citoyens exaspérés se substituent à lui pour faire le ménage. Quelques fusils de chasse et quelques cocktails molotov nocturnement mis en action suffiraient amplement à déloger vos 200 tarés. Quelques commandos décidés à faire le ménage suffiraient à faire le ménage à Calais en jetant les squatters à la mer, en saupoudrant le tout de quelques caritatifs et oh-enne-gistes ; dans nos prisons et nos quartiers, il faudrait peu d’intervenants intermittents pour expédier fissa chez Allah nos djihadistes. Les carences macroniennes nous promettent du divertissement !
Je ne manipule rien ni personne ! La paranoïa vous égare, mon petit chéri. Je me contente de citer un historien, que ne contredit nullement cet extrait du Monde d’ailleurs !
radioscopie, qu’est-ce qui prouve que les considérations alambiquées de votre source (l’Espagne, philosémite mais pas trop et juste par opportunisme), bien connue pour sa dextrophobie primaire (Le Monde) ait une once de crédibilité supplémentaire par rapport aux nombreuses sources citées par WG? Pourquoi des sources juives émettraient-elles une opinion positive sur l’action de l’Espagne franquiste, alors que la pesanteur idéologique (à gauche généralement) de ces milieux devrait les conduire à une position hostile?
Oui, mais s’agissant de la recherche identitaire du narrateur de « retour à Séfarad », JC, la question séfarade versus Ashkénaze ne se pose-t-elle pas ? Surtout pour le goy de base comme toi ou moi. On s’y perd un peu !
A ce sujet (l’identité du narrateur), une phrase de Passou m’a beaucoup intriguée. Il dit que dans sa généalogie il n’y a que des commerçants. Serait-il le premier intellectuel de la tribu ?
Zerbibi a oublié sa bambintte… Elle ne comprend rien à ce qui est écrit, une fois de plus ! On est habitué, hélas…!
Politique « extérieure », zerbinette, cela veut dire politique menée par le réseau diplomatique et consulaire espagnol qui a permis à des milliers de juifs d’avoir des visas pour passer en Espagne!
Là, bonne argument de closer. J’approuve, c’est la logique même en effet.
JC à 10:13, j’adore le style univers si taire de cette andouille ouille ouille ouille
intrigué
Je vois que closer est plus patient que moi, qui ne le suis guère, il est vrai. Il a dû jouer au traducteur pour notre zerbinette mauvaise langue… J’espère qu’elle aura compris maintenant.
8h11 renato, aucun filtre idéologique , une expérience personnelle – je ne lis pas d’essai sociologique – j’avais jadis entamé la lecture d’une étude signée Bourdieu et j’ai refermée rapidement en ayant l’impression peut-être non fondée d’être en prise directe avec ce qu’il rapportait ; il y a certes des gens qui font exception mais vous ne pouvez pas de pas voir que le milieu dans lequel nous évoluons depuis notre naissance est porteur pour la majorité d’entre-nous.
A la fin du quatuor de Naples, JJJ, les deux poupées disparues au fond de la cave, au début du premier tome, font leur réapparition !
L’entretien d’Armand Abecassis est très éclairant comme d’habitude. Il a très certainement raison pour les Hassidim ; c’est probablement aussi la raison qui explique que mon grand-père ait été si peu religieux étant donné le rigorisme religieux qui devait régner dans sa bourgade de Raciaz.
Mais je pense quand même qu’il rêve un peu trop. Le vrai esprit religieux est très rares. Les Juifs sont comme tout le monde, ils veulent des certitudes pour vivre, la religion leur sert trop souvent de béquille au lieu de penser par eux-mêmes. Mais le message originel du Judaïsme c’est un message de liberté face à l’oppression et de liberté de penser. Le Judaïsme n’est pas une religion dogmatique. Comme le rappelle opportunément Armand Abecassis, Abraham comme Moïse discutent avec l’Éternel et lui apprenne des choses concernant les hommes ; être juif n’a jamais voulu dire, comme c’est le cas en Islam, obéir sans réfléchir à des lois divines. C’est bien la grande différence avec l’Islam !
JiBé, je suis pour la diversité :
– sunnites/chiites, frères de sang
– séfarades/ashkénazes, frères de lait
Les juifs, Jazzi, ont été commerçants durant des siècles. Ce n’est que très récemment qu’ils sont devenus aussi des intellectuels. C’est le rôle de la Haskala et du Savoir au XIXè siècle dans l’émancipation des Juifs. C’est le même schéma qu’on trouve dans la famille juive de Hans dans L’Ami retrouvé : ses ancêtres étaient des marchands de bétels, et tout récemment des rabbins et enfin un père médecin et lui qui devient avocat. Je suis le premier intellectuel de ma famille.
des marchands de bétels >> marchands de bestiaux
« dans la généalogie assoulinienne il n’y a que des commerçants. Serait-il le premier intellectuel de la tribu ? » (JiBé)
Allons ! Allons ! Il y a beaucoup plus d’intelligence dans le commerce que dans la littérature, par Rothschild !
L’exemple d’un juif hongrois, le grand photographe Nicolas Muller (dont j’ai vu une expo en 2014), qui a l’Espagne chevillée au corps!
« Parallèlement, Nicolás Muller collabore à l’illustration de quelques livres comme Tanger por el Jalifa ou Estampas marroquis. Le Haut Commissariat d’Espagne au Maroc lui commande également des chroniques sur les villes de la « zone espagnole ».
Après un séjour de 7 ans à Tanger – qu’il qualifie d’ « années les plus heureuses de ma vie » il décide de s’installer à Madrid avec l’envie de reprendre son travail de photojournaliste, de poursuivre son exploration des régions espagnoles, d’exposer et de publier ses ouvrages.
Son studio madrilène se fait connaître.Il fréquente les écrivains, les philosophes et les poètes du légendaire Café Gijón et ceux de la Revista d’Occidente. Ainsi, il prend part activement à la vie clandestine de l’intelligentsia espagnole et réalise de nombreux portraits de ses amis artistes, comme les écrivains : Pío Baroja, Camilo José Cela, Eugeni d’Ors ou Ramón Pérez de Ayala, le pianiste Ataúlfo Argenta, ou encore le torero Manolete peu de temps avant sa mort.
Nicolás Muller prend sa retraite à l’âge de 68 ans.
Au début des années 1980, il s’installe à Andrín (aux Asturies) où il meurt en 2000. »
Mais toi, WGG, te revendiques-tu plus Askhénaze que Séfarade ?
L’article mis en lien est un compte rendu de lecture par Martine Silber de :
L’ESPAGNE CONTEMPORAINE ET LA QUESTION JUIVE de Danielle Rozenberg. Presses universitaires du Mirail, 298 p., 20 €.
Livre cité par WWG. Je fais davantage confiance à l’analyse de l’une (qui l’a lu) qu’au dévoiement de l’autre (qui ne l’a pas lu)et en tire des contre-vérités éhontées.
L’intelligence ne fait pas l’intellectuel, JC !
Il ne faut pas se faire une image idyllique du monde juif ashkénaze sous prétexte qu’ils ont subi l’horreur des horreurs durant la guerre. Le monde des shtetl et le rigorisme religieux qui devait y régner n’était pas facile à vivre pour des esprits épris de liberté d’entreprendre et d’émancipation. C’était à la fois un monde chaleureux mais lourd. I. B. Singer en donne une image assez fidèle, me semble-il.
Et pourquoi, je ne l’aurais pas lu étant donné que je l’ai en cemoment même sous les yeux, mon pauvre pingouin… ! Ah, y sont cons tous ces misérables haineux !
Nicolas Muller a travaillé avec des institutions espagnoles officielles pendant la guerre depuis Tanger et vécu à Madrid ensuite sous Franco jusqu’à la mort de celui-ci en fréquentant des milieux plutôt hostiles au régime sans aucun problème!
Très belle expo au demeurant.
« Je fais davantage confiance à l’analyse de l’une (qui l’a lu) qu’au dévoiement de l’autre (qui ne l’a pas lu)et en tire des contre-vérités éhontées. »
On ne peut faire aucune confiance aux analyses du Monde, radioscopie, qui sont systématiquement biaisées par l’idéologie du journal.
Ni l’un ni l’autre, Jazzi. Je me revendique comme un Juif imaginaire qui réapprend ce que ses ancêtres ont voulu oublier. Je partage tout ce que dit Armand Abecasssis, c’est comme ça que je veux vivre mon affiliation tardive au Judaïsme, comme un retour à la Halakha mais je n’y parviendrai jamais vraiment. Je ne crois non plus à Abraham ni à Moïse, qui sont des figures mythiques comme Homère. Mais je crois à la réalité d’une vaste culture judéo-mésopotamienno-grecque qui est à l’origine des valeurs fondamentales du monde occidental. Et l’apport des Hébreux/Juifs dans ce monde occidental est énorme et fondamental : invention de l’alphabet, invention de la démocratie, invention de la Liberté.
Faut-il réhabiliter Franco, closer ?
Ce qu’il a fait pour les juifs il l’a fait aussi pour les gay à… Sitgès, le paradis rêvé de WGG !
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20120605.RUE0414/espagne-t-as-voulu-voir-sitges-spot-gay-branche-et-t-as-joue-a-la-belote.html
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