Du souci de soi
Comment s’en sortir avec un comité de rédaction constitué de quelque 192 collaborateurs ? On peut. Même dans un pays jugé ingouvernable eu égard à son innombrable variété de fromages. Il suffit de s’oublier un peu sans jamais cesser d’être soi. Une telle gageure s’imposait aux concepteurs du Dictionnaire de l’autobiographie sous-titré « Ecritures de soi de langue française » publié sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont (848 pages, 65 euros, Honoré Champion)
Ce n’est pas que mon cher moi personnel m’obsède à ce point mais cette lecture m’a passionné. Je dis bien « lecture », ainsi qu’il ne sied pas d’ordinaire à un ouvrage de cette nature, voué à être consulté, feuilleté, pillé mais pas à être lu, ce qui s’appelle : lu. Le fait est que m’en étant emparé comme de n’importe quel dictionnaire thématique, de ceux qui font florès depuis que la librairie est atteinte sans en souffrir de la fièvre des dicos, je m’apprêtais à m’y promener par sauts et gambades et que je l’ai lu passionnément dans sa continuité.
Ordre alphabétique oblige, il se clôt par là où il devrait commencer : la sincérité. Entendue comme l’intention de dire la vérité, elle est au coeur du projet autobiographique. « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur » prévient l’incipit des Essais de Montaigne. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’incertitude générique qui hante toute recherche dans ce domaine : Mémoires ? Journal intime ? Correspondance ? Témoignage ? Ce qui frappe ensuite, c’est la référence permanente, récurrente dans nombre de notules, à quelques noms : le Rousseau des Confessions (ce qui n’empêche pas d’explorer des œuvres du Moyen-Âge et de la Renaissance, ne fût-ce que pour rappeler que si « ça » commence bien avec lui, il ne fut pas le premier) ; le Michel Leiris de l’inoubliable L’Âge d’homme (1939), désir de vérité sur soi sous forme de catharsis lucide dans l’indifférence au risque d’affronter que son œuvre soit métaphoriquement déchirée par un coup de corne de toro ; enfin le nom du chercheur Philippe Lejeune, pionnier des études sur les écritures de soi, mais c’est d’autant plus normal que ce dictionnaire entend dresser un bilan plus de quarante ans après la parution de son essai fondateur Le Pacte autobiographique, pacte considéré comme un contrat proposé par l’auteur au lecteur, engagement que prend un auteur de raconter sa propre vie en s’interdisant toute fiction ou dissimulation, publié en 1975 (une borne pour les historiens du genre), année faste qui a également vu la publication du Roland Barthes par Roland Barthes et du W ou la Disparition de Perec, l’un des rares qui ait réussi à renouveler le genre autobiographique en saturant ses livres de listes et de mots afin de combler le vide créé par la perte et l’absence des siens. Claude Roy, dans une formidable trilogie (Moi je, Nous, Somme toute) qui absorbait tous les genres en un « éloge de la contradiction, c’est-à-dire de la vie”, a réussi lui aussi à donner de nouvelles couleurs à ce qui aurait pu paraître figé. Le philosophe et épistémologue Georges Gusdorf, théoricien de l’autobiographie, est également souvent cité mais on comprend vite qu’il est jugé passéiste, car limité par une pensée rigide, par la jeune garde des experts du moi littéraire.
Pas facile de circonscrire le spectre de l’autobiographique. Va pour la fiction confessionnelle s’agissant d’une bonne partie de l’œuvre de Drieu la Rochelle. Mais j’ai du mal, pour ma part, à tenir ces grands romans que sont Kaputt (1943) et La Peau (1949) comme « les deux volets d’une autobiographie où l’auteur apparaît sous son nom » ; on sait bien que Curzio Malaparte avait évidemment puisé dans son vécu de correspondant de guerre sur le front, mais on sait également qu’il avait pris des libertés pour le transcender en littérature, sans quoi ces livres n’auraient pas conservé leur puissance d’évocation, et ils ne refléteraient pas, comme ils le font encore et de manière unique, la barbarie de ce temps.
Difficile de négliger la matrice chrétienne de cette manière de confessio qui ne dit pas son nom. Elle est le terreau y compris chez les plus détachés de la foi. De là à reconnaître saint Augustin comme le saint patron des autobiographes, il y a un pas que la critique littéraire contemporaine s’est longtemps refusé à franchir, alors que ses Confessions (397- 400) devrait être leur bréviaire laïc. Pas très moderne et pas assez chic, l’évêque d’Hippone en tout cas moins que les mémoires-confessions de Rousseau, modèle de la confidence pathétique jusqu’à l’impudique puisqu’il s’ouvre sur le deuil de la mère, dont l’autoportrait en majesté des Mémoires d’outre-tombe fit un contre-modèle. Récuser l’influence de saint Augustin au nom de Rousseau est d’autant plus absurde que celui-ci était un grand lecteur des textes sortis de Port-Royal. Etrange car les Mémoires du cardinal de Retz constituait une bonne passerelle entre les deux univers. Et la borne saint Augustin ne coïncide pas avec l’idée selon laquelle le XVIIIème fut le grand siècle autobiographique car il correspond à l’émancipation de l’individu avec ce qu’elle a entrainé dans l’ordre de la littérature de témoignage et de Mémoires historiques.
Autant d’auteurs, autant de formes, chacun adaptant à son tempérament et ses tropismes le canon établi malgré lui par Rousseau dans son incipit :
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi »
Elle peut se nourrir de l’examen de conscience et de l’aveu intime (Amiel) ; de l’autobiographie en archipel cherchant la vérité en imaginatif raconteur d’histoires (Jean le bleu et Noé de Giono) ; de l’invention d’un journal factice (Alias Caracalla de Daniel Cordier) ; autoportrait dans lequel l’essai se substitue au récit (Montaigne, greffier des sensations et sentiments intimes) ; de l’introspection de grand lecteur qui cherche à comprendre son imaginaire adolescent s’est constitué à partir des verbes « lire » et « écrire » (Les Mots de Sartre) ; du grand désordre thématique et chronologique organisé (Le Miroir des limbes de Malraux) ; de l’essai en contrebande destiné à se raconter dans l’espoir de couper l’herbe sous le pied aux historiens ces « vautours de mémoires » (Régis Debray avec Les Masques et Loués soient nos seigneurs) ; du refus de la progression narrative dans l’exposition de soi (Journal de Delacroix) ; de la déconstruction (Jacques Derrida, bien sûr) ; de la parodie d’autobiographie truquée (Louis-René des Forêts dans Le Bavard, 1946) et des éclats d’une existence (idem dans Ostinato, 1997) ; de la mise à distance de la narration par l’introduction d’un dialogue entre la narratrice et son double (Enfance, 1983, de Nathalie Sarraute)
Nulle main-à-plume n’est tenue de passer sa vie à se demander « Pourquoi suis-je moi ? » dans des dizaines de volumes tel Julien Green afin de se mettre à jour de soi-même. Ni de s’efforcer de repousser douloureusement les limites de l’écriture du moi à l’épreuve de la maladie tel Hervé Guibert. Tant d’écrivains ont leur part dans le récit de soi qu’un Flaubert paraît bien isolé si l’on se réfère à son injonction (« Ne pas s’écrire ») et à sa détestation de la mise en scène de soi. Et il s’y est tenu, sauf à lire son exceptionnelle correspondance comme son grande œuvre autobiographique. Aux antipodes de l’attitude d’un Gide écrivant son Journal à destination de la Pléiade et recopiant ses lettres dans la perspective de l’édition d’une Correspondance ; il n’en faut pas moins lui reconnaître un courage et un cran remarquables pour oser publier Corydon en 1924 et deux ans plus tard Si le grain ne meurt, y avouant sans détour et en y revendiquant sans la moindre hypocrisie ses mœurs pédérastes (non pas homosexuel, uraniste, salaïste, inverti et encore moins gay, mais bien pédéraste, selon son souhait) ; Gide a incontestablement ouvert un chemin dans cette voie-là même si il a été dépassé en audace en 1939 par le De l’abjection de Marcel Jouhandeau, remarquable écrivain de soi qui ne rencontra pourtant pas les faveurs du public malgré les quelque cent trente volumes à son actif.
On s’en doute, un recueil d’une telle richesse et d’une telle densité est plein de pépites et de surprises. Je n’aurais pas crû que le néologisme « diariste », dans ses rapports euphoniques avec le dérangement intestinal, eut remonté à 1952 à peine (je lui donnais volontiers donné un bon siècle de plus) ; par la même occasion que « cyberdiariste », qui date de la fin des années 1990, est concurrencé depuis 2003 par…. blogueur ! De même, j’ai longtemps crédité Michel Tournier de l’invention de « extime », et il ne démentait pas (son Journal extime, 2002) alors qu’elle est d’Albert Thibaudet en 1923.
Autre découverte, le titre originel de L’Ecriture ou la vie (1994) de Jorge Semprun : « l’Ecriture ou la mort », ce qui change beaucoup de choses. On y apprend à ne pas juger sur la réputation, ne serait-ce que parce que Victor Hugo réputé mégalomane n’a jamais versé dans l’autobiographie malgré ses carnets, ses notes et ce qui a pu transparaitre de lui dans sa défense des grandes causes. Autre détail, moins anodin : l’importance de la notation météorologique, qui fait office de datation climatique pour le mémorialiste : le temps qu’il fait n’est pas sans intérêt dès lors que ce qui est écrit s’articule sur le temps qui passe. Au passage, en rappelant les précédents de Guizot, Ariès, Le Roy Ladurie, son clou est rivé à Pierre Nora qui avait crû inventer quelque chose en lançant les Essais d’ego-histoire (1987) poussant les historiens à l’introspection comme pour justifier leur implication personnelle dans une recherche.
Tout au long de ses 457 entrées qui tournent autour de « l’écriture à la première personne du singulier non fictionnelle », ce dictionnaire a le bon goût de s’ouvrir à ce qui s’écrit dans le monde francophone. On relève ainsi une intéressante notule sur « Islam ». L’occasion de rappeler que l’exposition de la vie privée et la mise en lumière de soi y étant traditionnellement mal vues sinon prohibées, les écrivains qui y sacrifient opèrent ainsi une rupture parfois fracassante avec ce monde. En témoignent les éclats de Driss Chraïbi (Le Passé simple, 1954), de Kateb Yacine (Nedjma, 1956), de Malika Mokeddem (Mes hommes, 2005).
Que d’histoires, que de vies, que de traces que d’échos dans ce recueil de tant d’intimités ! Ce recueil est d’une richesse sans pareille ; il se lit en continu mais comme un récit éclaté, sacré paradoxe quand on sait que tout dictionnaire relève d’un genre qui suggère par définition la consultation plutôt que la lecture. Le Dictionnaire nous invite, avec bonheur et non sans malice, à revisiter l’œuvre de nombre d’écrivains au prisme de l’autobiographie, du « je » narré et du « je » narrant pour parler comme les théoriciens de la chose ; il n’en est dénué de jargon malgré le caractère universitaire de l’ensemble (ah, ces « positionnement énonciatif », « instance narratoriale », « processus de légitimation, « stratégie d’énonciation » sans oublier ce cher « dispositif » qui semblent toutefois en démanger quelques uns !). Pas sûr non plus qu’il soit indispensable de passer par l’analyse que Barthes en fit pour saisir l’originalité de la forme des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Cela dit, n’allez pas croire que la postérité paie toujours sa dette à l’écriture de soi. A lire certains romans et même certains essais historiques, on se demande parfois si la vocation des mémorialistes n’est pas d’être pillé ou démarqué, ce qui revient au même.
Chaque autobiographe est un cas. Nul mieux que le parti pris de Roger Martin du Gard (son Journal et sa correspondance ne furent publiés que longtemps après sa mort et son œuvre est fermée à toute clef autobiographique, notamment le cycle des Thibault) n’illustre l’impératif de discrétion, de décence, de pudeur et la détestation de tout exhibitionnisme, de l’indiscrétion. En 1995, devenu presque aveugle, un autre grand discret, Claude Mauriac, qui s’était lancé dans l’écriture de soi dès l’adolescence, cesse d’écrire son Journal, redevenu manuscrit et qui s’achève sur ce mot pathétique : « Illisible ». Il y aussi le cas Chateaubriand réduit à la pauvreté à partir de 1836, acculé à vendre vendre à l’avance les droits post-mortem de ses Mémoires d’outre-tombe, « formidable marqueterie littéraire, où les oeuvres antérieures trouvent à se réécrire” à une société commanditaire, ce qui revenait à « hypothéquer sa tombe ».
L’égotisme stendhalien, non comme accumulation excessive de moi et de je (syndrome de BHL) mais comme analyse de soi dénué d’affectation, de vanité, de lyrisme, de forfanterie (Chateaubriand n’en était pas dépourvu). Avec la Vie de Henry Brulard, écrite en 1835 quand M. le consul s’ennuyait à Civita-Vecchia mais publiée en 1890, Stendhal peut apparaître plus prudent :
« J’écris ceci, sans mentir j’espère, sans me faire illusion, avec plaisir comme une lettre à un ami ».
Un cas intéressant en ce que le narrateur-personnage ne s’appelle ni Beyle ni Stendhal. Ni confession intime, ni construction de soi en grand homme, c’est un livre plus proche du Tristram Shandy de Laurence Sterne, tout en errance, mouvement, digressions que le lecteur est invité à reconstituer en découvrant chaque fragment comme ceux d’un fresque éclatée. Le narrateur y fait le pari de gagner un jour le gros lot à la loterie de la vie en étant lu en 1935…
On croise aussi des autobiographes hantés par les ravages de la maladie d’Alzheimer, le spectre de la dissipation progressive de la mémoire, la méfiance que ses lacunes entraine chez celui qui se souvient, les accès qu’elle donne ou non, à une prise de l’identité personnelle. Une place originale est faite à la place occupée par l’éthique protestante non dans le capitalisme mais dans le Journal et l’autobiographie. Sartre, qui en était, avait relevé la dimension de l’examen de conscience et du livre de d’oraisons chez Gide, traits qui n’apparaissaient pas dans le Journal des Goncourt ou celui de Jules Renard :
« Le fond, c’est la lutte contre le péché. […] Il n’est pas question que le carnet soit le reflet d’une vie. C’est une sorte d’offertoire religieux et classique, un livre de comptes moraux, avec une page pour le crédit, une page pour le débit. »
On sort d’un livre avec l’ardent désir de (re)lire Enfance de Sarraute, ses délicats et minuscules mouvements intérieurs, avec d’autres yeux, et tant d’autres auteurs ici révélés à travers le prisme particulier du « souci de soi » (l’expression est de Michel Foucault) alors qu’ils ont été si souvent ailleurs commentés. Evidemment, l’autofiction à la génération prétendument spontanée, que son père putatif Serge Doubrovsky définissait comme « fiction d’événements et de faits strictement réels », est bien présente, on s’en doute –et on remarquera en passant que la plus belle autofiction parue à la fin de l’autre siècle ne s’annonçait pas comme telle, A défaut de génie de François Nourissier.
Mais sans en rajouter, en ramenant ce phénomène de mode à ce qu’il fut en réalité, cette bible des écritures de soi la met à la place assez mineure qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans l’histoire de l’autobiographie. La faute à qui tout ça ? L’APA (Association pour le Patrimoine Autobiographique) le proclame dans le titre de sa revue quel les abonnés entre eux appellent « la FAR ». La quoi ? la Faute à Rousseau bien sûr ! Mais que l’on se rassurer surtout si l’on n’est pas écrivain ou auteur et que l’on a nulle intention de se raconter ou de s’introspecter : on gagne toujours à s’autoriser un peu d’amitié pour soi.
(« Roland Barthes » photo D.R. ; « Nathalie Sarraute, 1987 » photo de Marc Trivier ; « Michel Leiris, 1971 », photo de Henri Cartier-Bresson ; « André Gide, 1948 », photo D.R. )
1 809 Réponses pour Du souci de soi
bof, je n’ai l’intention de faire plus d’effort, vu le public ici, en majorité analphabète…
Et les autres me pardonnent mon mésusage de l’écriture à deux doigts ( de me taire, hein, hein)
Pour résumer, la nature fait un pari sur un être. Le plus souvent c’est un pari perdu. Puis elle passe à un autre, sans états d’âme.
Blabla était fait pour devenir un grand nerveux qui voudrait écrire mais qui est trop fatigué pour s’y mettre. C’est ce que son destin a fait de lui. Ni plus ni moins. Au suivant…
Pour leur permettre de lire L’Ami retrouvé, par exemple, de manière à ce qu’ils ne me posent pas une question toutes les quinzes secondes sur le sens des mots et les allusions à l’histoire et à la culture allemande dans le livre, il a fallu que je rédige et en petit caractères n°9 ! pas moins de sept pages de nots, ce qui en fait en caractère normal une bonne dizaine pour un récit d’une petite centaine de pages. C’est-à-dire 10% en volume du contenu. C’est énorme ! mais indispensable sinon, on ne peut pas expliquer les textes en classe, les élèves ne comprennent pas ce qu’ils lisent et inéluctablement très vite ils s’agitent et ça devient infernal. C’est la décadence.
Clopine dit: 21 janvier 2018 à 9 h 24 min
Clopine
n’ai pas compris où vous casez cela « derrière les semelles devant » ?
Pour le reste fascination absolue ; Henry de Monfreid je ne sais si homosexuel mais Kessel, non. Je suis affirmative. Son épouse s’appelait Michèle.
Le cheval s’appelait Chaïtane dans Fortune carrée.
Ce soir sur France culture on a parlé de Hobbes et de un truc comme l’enfer.
vous copie-t-on ?
« derrière les semelles devant » ?
un clin d’oeil en gros sabots lestés de lisier, de la brayonne, pour Rimbaud.
@J’ai un peu mis en veilleuse Séfarad
ça veut dire que ce livre n’a pas été lu » jusqu’au bout ».
Pauvre » Passou », mais jusqu’où iront-ils dans l’ignominie…
Bis
Meuh non, vi.ei.lle co.nn.e, dès demain, j’en reprends la lecture. L’ignominie est dans ton œil.
Rose, « l’homme aux semelles de vent » était le surnom que Verlaine avait donné à Rimbaud. Et j’imagine que, chez Kessel ou Monfreid, et tant d’autres, la destinée de Rimbaud qui a « tout laissé tomber » (la poésie, la vie en Europe..) pour aller faire du trafic d’armes en Abyssinie a eu « quelque chose à voir » avec leurs parcours autour de la Mer Rouge.
Et j’ai fait un jeu de mots avec « devant, derrière », j’avoue. Il faut dire que l’homme aux semelles de vent », si vous l’entendez « l’homme aux semelles devant » et que vous songez que Rimbaud est mort d’une septicémie gangréneuse sur une jambe… C’est tout de suite moins poétique (tac !)
Clopine, pas plutôt un cancer des os?
« Les obsèques du « pape » de la gastronomie Paul Bocuse auront lieu vendredi prochain en la cathédrale Saint-Jean à Lyon. »
Des obsèques catholiques pour le pape de la nouvelle cuisine ! Il fallait bien ça pour correspondre à l’envergure surdimensionnée du bonhomme, homme d’affaires planétaire, polygame avéré, et surtout médiatique jusqu’à la moelle. Les pompes catholiques sauront répondre à cette hyperbole humaine, qui s’est haussée jusqu’au paroxysme grâce à son goût pour le spectacle, même si ce qu’il mettait dans l’assiette de ses convives était surévalué, sans être néanmoins ce que Jacques Borel a osé, confondant ce que les Français mettaient dans leur ventre avec ce qu’ils mettaient dans leur moteur. Quand même !
« les élèves ne comprennent pas ce qu’ils lisent et inéluctablement très vite ils s’agitent et ça devient infernal »
Voilà encore wgg qui raconte comment ça se passe dans sa classe. Quel prof raté, chahuté !
Je ne sais plus, Chaloux. En tout cas, au moment d’entrer dans le cercueil, chacun d’entre nous devient un homme aux semelles devant…
Je n’aime pas trop cette ambiance. Il suffit de prendre ici un intervenant en flagrant délit de mensonge- ici faire croire qu’on a lu le livre de « Passou » jusqu’au bout- pour se faire insulter, de manière très grossière en plus.
Je n’avais pas compris, Clopine. Ce talent pour faire de l’esprit qui n’est pas de l’esprit… C’est extraordinaire…
Apparat critique : des chaussures de bébé peuvent avoir été portées sans jamais avoir servi ; des semelles de vent en quelque sorte
J’espère que ce livre de » Passou » sera traduit en espagnol; ce serait un merveilleux titre de reconnaissance, pour accéder à l’Hispanie.
https://www.bedetheque.com/BD-Asterix-Tome-14-Asterix-en-Hispanie-22959.html
Clopine, c’est ainsi que le sculpteur Ipoustéguy a dénommée sa sculpture : « L’homme aux semelles devant », qui se trouve devant la bibliothèque de l’Arsenal, dans le 4e arr., à deux pas du domicile de C.P.
http://a398.idata.over-blog.com/600×400/2/15/56/26/A-Paris/A-Paris-7050.JPG
Merci, C.P., c’est bien de participer avec nous à la fête à Passou !
Paul Edel, ce que je ne sais pas très bien c’est si il y a encore des « éditeurs » digne de ce nom dans les principales maisons d’édition littéraire, capable de convaincre les auteurs de retravailler leurs manuscrits. Un peu comme Richard Millet avec Jonathan Littell pour les Bienveillantes, chez Gallimard. J’ai l’impression que l’on accepte désormais tout en bloc ou rien ?
« ce serait un merveilleux titre de reconnaissance, pour accéder à l’Hispanie. »
En quoi ça te concerne, LVDLB, tu es à la colle avec Passou ?
bas rosis, on dirait que vous ne vous intéressez pas du tout à ce livre de « Passou ». Sauf pour se faire battre ceux qui ne l’ont pas lu, comme des chiffonniers.
J’estime que c’est une faute de goût.
Moi, je l’ai lu jusqu’au bout. Et j’en suis très fière.
Michel***, je crois et même je SAIS (Delaporte n’en sachant rien) que vous êtes un professeur actif, tour à tour dégoûté de l’EN et confiant en vos élèves. Simplement, votre « délassement », que je comprends, est d’être ici un commentateur qui à mon sens perd parfois du temps.
Je ne sais si vous avez raison quant à la partie « historique » du livre de Pierre Assouline. Sur le « romancier » en revanche (avec ou sans l’identité, qui est soit une tarte-à-la crème, soit un vrai problème de rébellion), je suis depuis longtemps en accord avec Judith, -si DHH veut bien que je l’appelle comme naguère affectueusement ainsi. Cela n’ôte rien à des biographies valeureuses.
*** Chaloux, je dis « Michel », non parce que nous serions des familiers, mais parce que, pas fou des pseudonymes, je sais bien aussi qu’il a choisi « wider » plutôt que « wieder », et bien autant le contrevenant que le revenant. C’est une posture, si vous voulez, mais il y en a bien d’autres.
C.P. 19h16
Celui-là ?
« Jusque dans son grand âge, ma mère marchait.
Souvent, en fin de journée, elle partait, d’un pas vif, sur les routes sans trottoirs, à la périphérie de la ville, pour rejoindre les premiers chemins de campagne, se laissant plus d’une fois surprendre par la nuit.
Quand nous la grondions pour l’inquiétude qu’elle nous causait, elle haussait invariablement les épaules, affirmant qu’elle ne courait aucun danger, que ça lui faisait du bien, ça la calmait de toute sa colère rentrée contre le monde en folie dans lequel nous vivions !… »
(Jacques Barozzi (-P.9 – introduction « Le goût de la marche » – mercure de France)
Oui, TRÈS beau.
Tous ces commentateurs occasionnels qui viennent ici pour dire qu’ils n’ont pas lu votre livre, mon pauvre » Passou », on n’est pas sortis de l’auberge.. espagnole.
Chaloux, vous êtes aussi caustique que la soude (ou que l’année qui vient, puisque l’an…) ; mais j’ai bien trop rigolé aujourd’hui pour vous en vouloir…
Ed et toi au faît, ça surplombe ?
C’est une très bonne idée, je trouve, la Primatiale des Gaules, pour les obsèques du pape de la gastronomie, Monsieur Paul, petit Jesus de Lyon, superstar.
des semelles de vent en quelque sorte > des semelles à la gomme
Jazzi, la sculpture, là, comment dire ? Ca me fait penser à Woody, le cow-boy de Toy Story…
C’est sûr que je perds souvent mon temps ici.
24H/24.
« Delaporte n’en sachant rien »
C’est difficile d’ignorer quoi que ce soit de l’exhibitionniste wgg, qui fait ici une exhibition ininterrompue, dans un flot de commentaires immondes qui ne cachent rien de la bassesse et nullité du citoyen, notamment dans son rôle de prof raté.
Freud, Victor Hugo, Balzac: comparez votre rythme de vie avec celui d’un génie http://www.slate.fr/culture/85329/freud-victor-hugo-balzac-rythme-de-vie-genie
À demain
La semelle est la partie de l’habillement la plus honteuse. Montrer ses semelles est considéré comme une injure chez les arabes.
Final scene
https://www.youtube.com/watch?v=NrmUpso_xT8
Jacques, oui. Les passants étrangers ne comprennent pas toujours « aux semelles devant » de la sculpture. Ce n’est pas grave.
Puisque c’est dimanche : vous avez vu que l’Hôtel Lambert se dégage peu à peu.
Je n’ai jamais compris pourquoi vous n’aviez pas essayé de publier le texte touchant la remontée de l’enfant vers l’arrière-pays, dont j’ai un bien fort souvenir.
Sur le financement de votre projet de film, comme sur son « Gels », j’ai écrit à Annelise, ne sachant pas si vous aviez ou non, elle et vous, sollicité les Régions. Mais je m’égare vers la RdC, et je m’arrête.
Oui, j’ai pensé à vous l’autre jour justement dans mon cours où je faisais faire un travail de vocabulaire où est apparu le mot « contrevenant », me rappelant soudain votre commentaire au sujet de mon pseudo… Vous êtes bien le seul ici à le comprendre…
Mais les problèmes de vocabulaire avec les élèves deviennent de plus en plus prégnants aussi. Ils ont de moins en moins de vocabulaire. Parfois pour plaisanter, je leur dis qu’il va bientôt me falloir venir en classe avec mon interprête français langue étrangère…
Mais l’autre jour, des élèves ont chanté dans une cérémonie au lycée pour un ancien déporté une chanson en yiddish.
Le proviseur a aussi mis en place un système d’échange de livres dans un petit espace à l’entrée qui servait autrefois de cabine téléphonique. Les élèves comme les profs y déposent des livres dont ils veulent se débarrasser et d’autres les prennent pour les lire en en déposant à leur tour et ainsi de suite. J’ai ainsi déposé deux livres de Clément Rosset que j’avais acheté en double pour prendre Belle du seigneur. Je crois que j’ai fait une affaire…
Christiane, non, un autre, arrache-coeur et non publié, même si quelque chose en est passé dans un « Goût » ?
on ira loin dans l’ignominie
ah c’était un clin d’oeil aux semelles de vent
derrière devant
j’ai pigé
« RETOUR A SEFARAD
Parti d’une précédente page blanche, je pose le livre sur la suivante, la page 326, l’œil blanc de paresse, de fatigue et d’ennui. »
JC commence à douter…Le front passouphile se lézarde…va-t-il tenir?
A propos de cinéma, et pour en revenir au livre de » Passou » on apprend que le tournage du film sur Don Quichotte, avec Adam Driver, acteur qui nous aura durablement marqués dans ce très beau film poétique « Paterson », est bien terminé et qu’il sera sans doute sur les écrans en 2018.
à la fête à Passou
euh ce n’est pas trop le mot qui convient
on serait plutôt dans un jeu de fête foraine de boules de têtes de turc
chacun se baissant pour éviter les jets.
là faut dire que wider a marqué une persévérance comme la vie dans les bois le jour où elle s’est battue.
bataille ai-je dit aujourd’hui : un m’a répondu non je ne pense pas à ce mot là je pense à l’obstination.
ici nous sommes des obstinés.
je suis assez d’accord avec le fait que jcques manie fort bien le chiffon rouge
Moi, je l’ai lu jusqu’au bout. Et j’en suis très fière.
il y a de quoi ; moi je ne décolle pas de skolastique et je me demande combien de temps cela va durer. Toujours aux sources du Nil sans jamais voir la mer.
que Rimbaud est mort d’une septicémie gangréneuse sur une jambe…
à la Conception.
euh je ne suis pas sûre du tout Clopine ; j’ai mis neuf ans si ce n’est plus à mettre en lien Kessel Romain Gary Saint Ex et en passant Mermoz.
Pas sûre du tout que Monfreid et Kessel aient eu un lien quelconque avec Rimbaud au travers de l’Abyssinie. Ou avec l’Abyssinie au travers de Rimbaud comme vous voulez.
Maintenant je vous le dis, si c’était vrai, ce serait la seconde occasion d’éprouver un bonheur fou.
ben j’ai pas trop rigolé aux semelles devant, derrière, c’est vrai.
j’ai plus rigolé aux whahabites. Maintenant je fais gaffe. On a tous nos machins qui nous font rigoler et c’est pas les mêmes.
@CP
moi aussi j’aime mieux Judith ,qui est le prénom que j’aurais aimé porter dans la vraie vie.Mais une indiscretion ayant revelé ce pseudo à mes proches ,j’ai choisi ce sigle, en fait un rebus, pour leur devenir indiscernable dans la foule des commentateurs
Pas du tout. Je n’ai pas l’impression de m’être battue, les pugilats ont été orchestrés par ceux qui n’ont pas lu ce livre. Moi je pense l’avoir bien lu, pas tout exploité ce qui est possible, bien sûr, mais j’ai finalement apprécié de pouvoir explorer en toute liberté ce qui m’intéressait. Et de dire, en toute liberté ce que j’en ai lu.
deux livres de Clément Rosset que j’avais acheté en double pour prendre Belle du seigneur. Je crois que j’ai fait une affaire…
non, las pour vous.
Belle du Seigneur je ne l’ai pas commencé. Vous allez pleurer.
Lente montée
Climax
Terrifique descente
c’est pas un livre pour améliorer la déprime.
ou alors faudrait s’arrêter au milieu.
Obstiné, non, pas vraiment. Je préférerais bien mieux faire l’éloge de Passou ! Je n’aime pas descendre en flamme un ouvrage. Mais il y a des moments où il faut prendre partie et défendre la culture et la littérature et y aller carrément, parce que notre époque a franchi depuis trop longtemps la ligne rouge. Il faut mener la guerre de tranchée qu’on peut contre cette déliquescence générale.
Si j’y suis allé fort contre l’ouvrage de Passou, c’est aussi que le sujet m’est personnel et que j’ai été d’autant plus déçu de la médiocrité de son résultat. J’aurais tellement aimé que son livre fût brillant.
J’espère que le mien le sera, car il s’agit d’honorer à travers lui la mémoire de ma grand-mère, le fantôme d’Auschwitz, et d’écrire en somme son tombeau de papier. Je ne peux pas me permettre de le rater. Si Passou a complètement raté le sien, c’est aussi très certainement qu’il n’avait pas un tel défi à relever, ce n’était qu’un jeu parmi tant d’autres, tel le nouveau qu’il s’est déjà donné pour le prochain. Ce n’est pas comme ça qu’on fait de la bonne littérature. Il faut que l’enjeu soit vital, un question de vie ou de mort, quitte à y laisser sa peau.
je ne parle pas du livre de passou, c’était avant, vous alliez partir en vacances ; et je ne prends pas de notes ; j’ai remarqué et admiré qu’un jour vous avez mené un beau combat au bout.
À contre-courant c’était très valeureux.
Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 21 h 39 min
moi, par moments je vous aime bien Widergänger et je me demande bien pourquoi, mais c’est comme ça tout spontané.
« La guerre, c’est le paysage qui vous tire dessus. »
je crois que c’est parce que je suis assez d’accord avec ceci
Il faut que l’enjeu soit vital, un question de vie ou de mort, quitte à y laisser sa peau.
écrire ou crever de rage
une hier soir a lu un beau tete sur écrire et ne pas publier
>DHH
.Mais une indiscretion ayant revelé ce pseudo à mes proches
c’est pas trop malin, hein.
mais DHH je trouve cela transparent, non ?
Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 21 h 39 min
Pas croyable.
@Ed et moi
Vous avez vu le bandeau qui apparaît au moment où il intervient sur cette chaîne de tv ? « blahblah, les titres de ses bouquins et IL EST PARTOUT »
Rory en France
https://www.youtube.com/watch?v=33Jaodra7AY
Et puis je ne crois pas qu’on puisse publier comme le fait Passou un roman tous les deux ans ou tous les dix-huit mois. On voit bien à quelle catastrophe cette course absurde l’a mené ici avec ce dernier. Il n’a pas été à la hauteur de l’hommage qu’il voulait rendre à ses ancêtres, c’est à mes yeux son péché le plus grave. Il n’a pas été le bon juif qu’il prétend être. C’est ça le pire. Mais j’aurais aimé qu’il le soit ! Oui, j’aurais tellement aimé qu’il ait rendu à ses ancêtres l’hommage qu’il a su si bien rendre aux Camondo. Que de gâchis ce monde nous fait faire, ce monde voué à l’argent, ce monde absurde et vain.
Jacques
vous avez publié vingt Goût de … ?
Par exemple concernant le livre de » Passou », il y a les « di.pu.ta.tios » qui n’ont pas du tout été abordées.
Celle à « l’instigation de Nicolas Donin, un Juif converti au christianisme » 1240( wiki),
Celle qui a opposé « Rabbi Moshe ben Nahman de Gérone (Nahmanide), l’une des plus hautes autorités du judaïsme espagnol, et le dominicain Pablo Christiani, juif converti au christianisme » 1263( wiki)
et celle « entre plusieurs rabbins (Zerahia Ha-Levi, Josef Albo, Mossé ben Abbas de Saragosse, Profiat Duran) et Vincent Ferrier ainsi que le converse Jérôme de Santa Fe (l’ancien Ha-Lorki d’Alcañiz), qui déclenche de nombreuses conversions des Juifs » 1414 (wiki)
qui demanderaient un travail fastidieux, et qu’il vaut mieux laisser à ceux qui pratiquent l’exégèse du talmud.
vous pourriez bien l’aimer Chaloux ; il est touchant quand même wider lorsque les munitions s’épuisent.
moi j’avais vu un final de bonnie and clyde où au moment de mourir ils se jetaient un coup d’oeil langoureux ; c’était touchant.
il est partout
comme castaner
ben, on peut pas envier ça. C’est comme après le climax dans Belle du Seigneur. Autant commencer à ne pas le lire.
On s’en fiche un peu de ces querelles en fait.
Moi, celle que je préfère, c’est celle de Pascal.
ah oui, le trafic de fusils pourrait faire pencher la balance en faveur de Clopine Rimbaud et De Monfreid marchands d’armes
Celle qui a opposé « Rabbi Moshe ben Nahman de Gérone (Nahmanide), l’une des plus hautes autorités du judaïsme espagnol, et le dominicain Pablo Christiani, juif converti au christianisme » 1263 (la vipère des bois)
———————
Mais si ! celle-là est abordée par Passou p. 251. Et vous prétendez avoir lu son livre…! Mais on n’en voit pas l’intérêt littéraire justement.
À mon avis, Passou a voulu faire du Javier Cercas, et il s’est complètement planté. Ça lui apprendra à rester lui-même.
Je relisais cet après-midi la préface de Pascal Quignard au roman picaresque de Grimmelshausen publié chez Fayard. On voit dès la première phrase que c’est un vrai écrivain. Et cette préface, c’est vraiment quelque chose. Il vous donne une vision du XVIIè siècle qu’on ne trouvera jamais dans aucun ouvrage scolaire, mais quelle puissance d’évocation et de vérité, ah ça décoiffe ! Une puissance saint-simonienne. C’est ça un grand écrivain.
D. dit: 21 janvier 2018 à 10 h 07 min
ai lu avant hier que dans les zones désertiques les consultations se font par télétransmission : les médecins ne viennent plus dans les ehpad ils visitent à distance.
Une question de vie ou de mort: voir les lettres à un jeune poète.
non je n’étais pas née le vendredi 20juillet 1263.
Chaloux dit: 21 janvier 2018 à 18 h 25 min
Je déteste les nouvelles fantastiques,
Edgar Allan Poe pourtant, vous détestez aussi ?
C’est vrai que les convertis en font toujours trop, d’ailleurs Torquemada lui-même, enfin, on ne va pas refaire l’histoire…
L’amour, grandiose manifestation révolutionnaire, par saint Paul lu par Marion Cotillard :
je l’ai re-écouté
je crois qu’il faut le re-écouter
@on ne va pas refaire l’histoire…
S’agissant des dominos, il existe une exception
https://www.youtube.com/watch?v=jZwGrXnbMUw
En effet, Rilke a toujours été un modèle pour moi. Et particulièrement ses Lettres à un jeune poète, qui sont un chef-d’œuvre de la littérature en plus. Avec le passage sur la création poétique au début des Cahier de Malte, si bien lu un jour chez Pivot par un grand acteur aujourd’hui mort dont j’oublie le nom. Mais que j’ai croisé un jour avenue de l’Opéra devant le Théâtre français, une prestance extraordinaire, on aurait dit un dieu…
chaloux a manqué manifestement d’un bon prof comme wgg pour lui expliquer les nouvelles de Th. Gautier ou de Kafka quand il était au collège, et la fameuse « hésitation fantastique » théorisée par Todorov.
Non Rose, je ne déteste pas Poe, ni Borgès qui m’a fasciné, ni beaucoup d’autres récits fantastiques, Le tour d’écrou, par exemple.
et Empédocle au synthé ; impayable
synthé > syntea
syntea > sun tea
Oui, rose, et le 21e sortira aux beaux jours : Le goût de la Méditerranée !
Le parfait exemple d l’obstination ; merci Delaporte
Delaporte dit: 21 janvier 2018 à 11 h 05 min
Persévérance :
chais pas ; moi g entendu, ne jalouse pas.
sun tea > sun ti
sun ti > sun tie
sun tie > sun pie
mais alors Chaloux pourquoi écrivez-vous je déteste les nouvelles fantastiques ?
Est-ce que vous auriez un Borgès à recommander ?
et vous voilà entarté et cravaté pour l’ibère
Relu, en pensant à vous, DHH : « Albert le Magnifique » (Stock) de Brigitte Benkemoun. Une autre histoire d’une famille séfarade, en Algérie…
bon ben jazzi bravo ; vous témoignez d’obstination
ibère > bère
L’acteur, c’était Laurent Terzieff. Un homme chaleureux et un très grand acteur.
Blurp
En train de lire des lettres de Rilke, que je préfère aux poésies (question d’affinité personnelle), exemple, 8 juin 14 à Lou. Un don extraordinaire pour les lettres, dans une langue magnifique, (sauf quand il se met à écrire en français.. 🙂 ).
L’Aleph, Rose.
Il était question d’une robe de mariée. Ce que je n’aime pas c’est le surgissement du fantastique dans quotidien, comme dans certaines nouvelles de Marcel Aymé.
Cela dit, j’adore les histoires de fantômes et j’en ai écrit quelques unes il y a quinze ans.
Pas de honte à relever du second comme beaucoup de stakhanovistes du clavier et à avoir, à côté, beaucoup d’occupations (librement consenties, que je sache). Mais on ne peut pas jouer sur tous les tableaux, les critères ne sont pas les mêmes — ni les sacrifices ni les satisfactions d’ailleurs.
pas trop d’accord là-dessus et pourtant cela semble difficile de trancher ; c’est la différence entre le tâcheron/ le laborieux et cui qui s’exprime aisément. La quantité/ la production est souvent gage du flot qui marque l’artiste, le génie Van Gogh, Balzac. Mais parfois non.
pardon, je n’ai pas d’exemples pour parfois non
Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 11 h 37 min
Le plus drôle c’est qu’il est sincère, le pauvre.
l’est pas pauvre, l’est riche
c’est fait exprès. Je n’ai pas l’intention d’être comprise de beaucoup. J’ai l’ambition d’atteindre les meilleurs de la » Table », pour partager ce goût de l’Amour(ἀγάπη); autant dire que la barre est haute… Mais Delaporte est un malin, il l’a placée encore plus haute.
in fine si la barre est encore plus haute, il est nécessaire un élan et roulé boulé sur le dos avec prise d’appui sur la jambe gauche et hop demi tout au moment d epasser la barre;
maintenant l’autre solution est très basse et à plat ventre ou à plat dos
comme dans le derby
http://acheval.blog.lemonde.fr/2015/05/16/de-quoi-le-derby-est-il-le-nom/
parce que être sincère c’est une immense grande richesse, héhé
demi tour en cambrant – sans se faire un tour de rein ; n’ai plus l’âge. Étais très forte au saut en hauteur parce que je suis gauchère.
je ne crois pas qu’en dehors d’un rapport de force physique condamnable il soit si difficile de remettre un homme à sa place quand il prétend et qu’il n’en possède pas les moyens face à une femme qu’il cherche à inférioriser ou ramener à une recette antique famille, casserole.
Lorsque le milieu professionnel est un milieu d’hommes ou bien lorsque des habitudes ancestrales ont été prises, c’est extrêmement difficile aujourd’hui encore.
Il y a le cul d’un côté et de l’autre il y a faire et servir le café faire la vaisselle lors d’une réunion de travail : les conditions sont cauchemardesques. Je suis extrêmement étonnée que vous ne sachiez pas cela.
Je répète cauchemardesques : ceci hormis toute contraintes salariales.
Chaloux, les fantômes existent bel et bien.
J’y ai eu moi-même à faire à plusieurs reprise dont une fois dans un grand château dans lequel je passais la nuit.
Sans doute habituée à une existence sédentaire, à une humble vie passée sous sa pauvre carapace, elle n’avait pu supporter le luxe éblouissant qu’on lui imposait, la rutilante chape dont on l’avait vêtue, les pierreries dont on lui avait pavé le dos, comme un ciboire.
très nettement horrible
l’or l’a empêchée de respirer ; ou pire l’a empoisonnée : il aurait été indispensable qu’elle vive dans le jardin, puisse s’enterrer pour hiberner, sous une épaisse couche de feuilles mortes, ai de l’eau à sa disposition et des fraises accompagnées de salade verte.
Inouï le lien fait entre les pierreries incrustées et la dent que l’on arrache.
Depuis, il est interdit de vendre des tortues.
A la page 154, Assouline se fout de la g. de Blabla… Hurkhurkhurk!
le divin rôti le divin marquis
Alors après ça j’ai eu un coup de folie, vraiment – elle s’appelait Martine mais on l’appelait Mia, j’ai acheté une SiMCA Mia
Étais très forte au saut en hauteur parce que je suis gauchère.Rose.
Combien sautiez-vous de centimètres au bac?
D. 18:40
Mais je sais bien, ne vous inquiétez pas ! Ravie que mon blog vous ait enchanté. Vous êtes nombreux dans ce cas, malgré quelques grincheux dont je me fiche royalement.
J’ai toujours beaucoup aimé cette chanson et même si Serge Lama est un excellent interprète, je crois préférer l’original.
21:00 Jean
Ouais.
Jean Langoncet dit: 21 janvier 2018 à 21 h 57 min
De qui parlez-vous ?
vous vous êtes bien amusés mieux que moi ce dimanche
Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 18 h 44 min
JC….. dit: 21 janvier 2018 à 17 h 50 min
Même sentiment.
inénarrable
je ne peux pas vous le dire parce que j’ai eu beaucoup de mal à avoir mon bac ; pourtant je me rappelle bien que du côté des gauchères nous étions peu, l’on procédait par éliminations et je restais dans les dernières ; c’est un de mes très rares bons souvenirs de lycée.
chaloux, je vous propose quelque chose : je vous raconte un petit truc après vous allez vous coucher et moi aussi. Seriez-vous d’accord ?
Encore une mini nouvelle que j’ai terminée la nuit dernière.
https://impromptuslitteraires.blogspot.de/2018/01/tomtom-jouons-avec-joe-krapov.html
@De qui parlez vous ?
D’ABK6 de mémoire et de la mise en scène qui accompagnait son itw.
Je regarde et te dirai plus tard avec précision
présentation ici de leurs ours
qu’est ce que cela signifie les ours ?
leurs écrits du passé ?
Deux choses.
– Une qui me fait rire : « mon club ». On dit mon club quand on a cinq siècles de noblesse derrière soi. Sinon, on se montre raisonnable, on n’en parle pas.
-Une qui me choque vraiment par son antichristianisme primaire : la comparaison de la Semaine Sainte de Séville avec le séjour de Kadhafi à Paris. Non, on dirait du Blabla.Finalement, vous vous ressemblez davantage que je n’aurais cru.
Un ours, c’est un manuscrit, Rose. Céline disait mon ours.
je l’aime bien Ed. Pour moi le passage essentiel dans la nouvelle est sa chute.
Elle doit surprendre et éblouir.
Dans la vôtre ce que j’ai beaucoup aimé c’est l’élision parce que saint pierre lui interdit de faire un jeu de mot avec son patronyme. Il a bien raison. J’aime bien le rythme aussi, même si une nouvelle généralement n’est pas constitué de dialogues, mais pourquoi pas.
Ed, votre truc ce n’est pas une nouvelle, c’est une histoire belge. Ne confondez pas. Connaissez-vous la Bulgarie?
je ne le savais pas Chaloux ; alors il dit respect absolu du manuscrit d’un commentateur si je comprends bien.
Finalement, vous vous ressemblez davantage que je n’aurais cru.
Qui et qui le vous ? je ne suis plus.
Chaloux,
Ce n’est pas un « truc », pas de mépris. Alors disons une longue blague. Et pourquoi pas ? Doit-on toujours se prendre au sérieux ? J’écris très rarement des dialogues et j’avais envie de changer un peu.
Non et vous ?
rose,
Merci :)) Ce n’est pas mon meilleur texte, loin de là, mais je pense qu’il est assez amusant pour le lecteur.
Chaloux
faites entièrement ce que vous voulez, je vous raconte un truc, puis je vais me coucher, je lirai ensuite ce que vous dites, ce n’est pas une nouvelle, ni un écrit c’est une histoire vraie, je vous la dédie :
c’est l’histoire d’un type je ne sais plus trop, marin pêcheur, plongeur en tout cas durant ses loisirs. Il cherchait un trésor. Un autre cherchait aussi, inspecteur de l’éducation nationale, ce dernier.
Le premier était animé par l’envie irrépresible de trover ce trésor ; et un jour il le trouva.
Il y revint à de multiples reprises, poussant ses recherches d eplus en plus loin, mais lors d’une de ses visites répétées, il manqua de mourir.
En palmant, il détacha les algues le long des parois rocheuses et faillit ne pas pouvoir retourner dans la grande bleue.
Alors, pris par la trouille de la mort qu’il venait de frôler, il s’arrêta, je ne sais quelques mois, quelques temps.
Durant ce répit qu’il s’accordait, le bruit avait couru du trésor qu’il avait finalement trouvé et trois essayèrent de lui voler sa trouvaille.
Ils y laissèrent leur vie ; ils moururent du même phénomène, en palmant dans le boyau et avec les algues qui les aveuglèrent ; connaissant peu le terrain marin, ils ne purent faire demi-tour et se noyèrent.
Le premier reprit son exploration. Lorsqu’il découvrit la grotte, il alla au fort Saint Jean se déclarer l’inventeur : on le prit pour un doux frappadingue. Les autorités compétentes le suivirent et nommèrent la grotte de son nom Cosquer, de son prénom Henri.
Son obstination. Son trésor.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_Cosquer
bonne nuit Chaloux
Chaloux
dans la description de la grotte, il y a le profil, voyez combien le boyau est long 175 mètres et étroit et difficile à franchir. Il est sain et sauf ce jour.
Cosquer est sain et sauf.
Assouline et Blabla.
Il faudrait savoir si l’espèce d’effondrement narratif d’Assouline au moment de la Semaine Sainte, son incapacité à décrire (plutôt le public que les défilés!), son refus d’être là, ne correspondent pas à une profonde nostalgie de ne pas appartenir à ceux qui se convertirent, si ce désir de ne pas ajouter ses misérables lignes à la passion des écrivains pour Séville, ne masque pas son profond dépit de n’être pas devenu chrétien, et même catholique romain. C’est vraiment étrange. Il y a dans cette page quelque chose qui essaie de s’énoncer sans y parvenir, puis qui, muselé, forme un gouffre dans lequel semble inexplicablement s’effondrer les cent-cinquante premières pages, le perpétuel lapsus d’Assouline. Au fond, Mercedes de la Cruz, Rome etc…
A propos de la Semaine Sainte de Séville : »C’en est devenu une figure imposée de nos espagnolades ». Donc c’est un lieu commun, on n’en parlera pas.
Le problème c’est que page 170, il y a un énorme lieu commun, encore plus gros que l’évocation de la Semaine Sainte par un écrivain français, une tarte à la crème de la Semaine Sainte. Le lieu commun auquel pense toute la France lorsqu’elle revoit La Folie des grandeurs. Eh oui, le bonnet -ou cagoule – des confréries ressemble à celui du KU KLUX KLAN. (P170).
La page 170 contredit donc la page 172, puisqu’elle démontre que l’on peut parfaitement évoquer un lieu commun éculé. Si la Semaine Sainte n’est pas évocable, c’est donc bien pour une autre raison.
@JC….. dit: 21 janvier 2018 à 17 h 50 min
C’est vraiment intéressant ces arrêts-réflexions dont tu nous fais profiter, JC.
Tu écris : « je me suis ennuyé longuement.
On me demanderait les raisons de cet ennui, je dirais : c’est le sujet qui ne m’a pas intéressé … Tout ce tralala « historique » sur l’Espagne, sur l’Espagne ceci, sur l’Espagne cela, sur la place des ju.ifs en Espagne, sur les soi-disant vérités espagnoles, sur les parfaitement fausses opinions espagnoles, basta ! »
et tu ajoutes : « … sans le côté pétillant d’Assouline pour faire passer. (…) trop de détails, trop de jud.éité, trop de tout ! Alors comme tout goy a ses limites : là, j’ai atteint les miennes. (…) un homme sincère qui veut devenir… espagnol. Espagnol ! on finit par se demander pourquoi ! »
Tout cela est magnifiquement senti et exprimé. Oui, ce livre est de plus en plus triste. je l’ai écrit aussi.
Oui, il est saturé ces questions concernant le jud.aïsme et c’est vrai que pour certains passages, j’ai… accéléré.
C’est pour cela que ce matin je parlais d’une lecture plurielle, partagée entre plusieurs de ses livres, notamment « Vies de Job », « Rosebud », « Le portrait »… Livres d’un homme qui se questionne, jamais comme un romancier, plutôt comme un écrivain préoccupé de rassembler les morceaux de sa vie, pour se comprendre, lui dans sa vie d’homme, lui dans sa jud.éité (là, le fait d’être « goy », comme tu le dis, nous met un peu sur la touche.
Enfin, j’aime beaucoup cette lucidité qui t’habite en ce mois de Janvier.
Je continue à aimer la traversée de ce livre. C’est comme marcher à côté d’un ami de randonnée et l’écouter parler des hauts et des bas de sa vie et de celle de ceux qu’il a croisés au fil des années.
Dans le fonds, on s’en fout que ce ne soit pas un roman. On ne sait pas ce que c’est, comment le « classer ». Il avait envie de l’écrire, il l’a écrit. Il semble au fil des pages heureux dans l’écriture foutraque de ce voyage. J’ai ressenti à le lire un désir d’élucider la façon dont se sont succédées les strates qui ont fondé ma famille. Chaque famille a sa pierre de Rosette et nous sommes souvent des Champollion fatigués…
Ed, j’adore votre façon de vous faire respecter, c’est très joli. Je vous provoquerais rien que pour ça.
Oui, je connais.
Merci, Rose, je m’en vais explorer les grottes de mon sommeil.
Ed, franchement, le lieu commun bulgare:héroïnomane-putain n’est pas digne de vous. Les bulgares sont un peuple éminemment aristocratique (avec une frange maffieuse, certes). A votre place, j’oublierais tout ça.
ouaip moi j’ai lu dans la journée que jazzi draguait ed et qu’elle se laissait faire. Libre à elle. Une mère n’y retruverait pas ses petits dans ce blog;
Chaloux,
Vous pinaillez. Ce n’est qu’un détail, mon Dieu qu’on s’en fiche. Il me fallait un pays de l’Est et c’est tombé sur celui-là. Si j’étais remonté jusqu’à l’Ukraine, ça n’aurez pas plu non plus.
Avais
Rose,
Personne ne me drague ici. Vous avez eu une hallu.
n’aurait
Roh merdum. Je me couche.
Celle-ci est ma préférée. Si vous ne l’aimez pas, je ne peux plus rien faire pour vous.
https://rockandvolk.blogspot.de/2018/01/je-chevauche-ma-licorne-bleu-rose-et.html?m=1
Je viens de lire le nouveau livre de Rémi Brague, dont on (Zemmour !) dit tant de bien. C’est complètement nul. C’est une pensée molle, sans colonne vertébrale. Et puis plein d’obscurités, car Brague a du ma avec le maniement de la langue française. Aucun style, sinon le non-style ennuyeux. Pourtant, le sujet était bien beau, et l’on pouvait s’attendre à de l’intéressant venant d’un universitaire catholique. Mais Brague laisse sa pensée aller à vau-l’eau. C’est un mauvais travail universitaire, et bâclé, et quant à la religion, on n’y trouve certainement pas son compte. Et dire que cet universitaire, membre de l’Institut est invité partout pour discourir. C’est inimaginable. Son livre est d’ailleurs une suite de discours hétéroclites, prononcés dans les plus hauts endroits culturels du monde. Leur médiocrité confond… Donc, à mon tour de déconseiller un ouvrage qui coûte 19 € et qui ne les vaut pas !
A éviter : Rémi Brague, Sur la religion, Flammarion. J’avais déjà lu il y a quelque temps un livre de lui sur la modernité, et j’avais peu apprécié également. C’est un auteur qui va vers la facilité, qui n’est absolument pas professionnel. Il a eu ses diplômes dans un paquet Bonux. Une véritable erreur d’aiguillage. Il aurait dû passer sa vie à jouer aux boules, avec ses potes, plutôt que de faire de la philosophie et se dire catholique…
Brague est un de ces pontes qui a réussi sa carrière sans avoir le moindre talent, par son insignifiance, sa médiocrité qui ne dérangeaient pas mais étaient un atout.
RETOUR A SEFARAD
… et si je rangeais le « roman » de Passou sur une étagère, non lointaine, attendant de meilleures dispositions pour en finir ?…
Je me sens trop dans la peau d’un curé encooconné dans son confessionnal, subissant les Confessions d’un pénitent vidant non pas son, mais ses sacs, un peu pour s’en alléger, voire pour s’en débarrasser.
Je n’ai pas le goût de confesse !
Ce serait respectueux de laisser une chance à ce chantier littéraire, à ce monologue, si profond, si trouble, que l’on ne distingue plus le fond de la surface.
Je vais lui laisser une chance, à ce livre de Confessions ! Je le quitte provisoirement. Par sympathie pour l’homme sincère dont le seul tort à été de donner à savoir aux nombreux ce qui aurait pu être réservé aux singuliers.
@antichristianisme primaire
Il faut dire, plutôt , maladroit.
Faut-il rappeler que ce blog, par plusieurs billets, a été en quelque sorte, le work in progress de ce livre » retour à Séfarad », et que d nombreuses considérations, historiques, y ont été abordées.
Cette charge anti-cathos avait été ici illustrée par un billet consacré à Christian Delahaye, sur lequel on trouve une photo de la » semaine sainte » en Espagne, qui ferait passer les catholiques espagnols pour des barbares sanguinaires.
Billet qui a choqué par la virulence de l’attaque de l’ Eglise, avec des coups en-dessous de la ceinture, et pour finir bien loin d’atteindre le but qu’il s’était fixé…
Ces célébrations, » espagnolades » sont le vestiges de pratiques un peu folkloriques, que » Passou » dénonce comme une forme de paganisme, avec des jeux auxquels ils aurait un dégoût certain à participer.
Comme certains refuseraient sans doute de participer aux belles » mascarades » de Venise, autre fête qui précède Pâques…
C’est ignorer enfin les spécificités du Catholicisme en Espagne, Espagne, qui comme chacun sait, n’était pas la fille aînée de l’Eglise..
En Espagne, très éloignée de Rome, c’était plutôt: Cujus regio, ejus religio .
Tout cela magnifiquement rendu dans nombre d’Eglises au Nord de l’Espagne par exemple, qui sont de véritables musées du » paganisme », tableaux, panneaux, Vierges en bois peint…
J’ai ressenti à le lire un désir d’élucider la façon dont se sont succédées les strates qui ont fondé ma( sic) famille.
dans une séance de psychogénéalogie, certainement…
Clopine, plutôt souvenirs de mon orient, les colonialistes désormais dehors mais des injustices criantes partout ; et des hippie enthousiastes…
Les analyses de chaloux le hissent au sommet de la bêtise, bon pour le Collège de France des ânes… faut dire que c’est bientôt carnaval, il devrait y penser avant de poster ses suffisances, le pauvre.
Rémi Brague est un de nos grands penseurs contemporains, n’en déplaise à sa suffisance delalourde ! La Voie romaine notamment, un incontournable pour comprendre l’Europe.
…
…Oui,!…je sais, le poisson, ne mord pas facilement,…pourtant, faut bien nourrir les dauphins, sur blog,…
…
…juste, des piscicultures à côté,…pousser, un bouton, pour le transvasement approprier,…
…
…aux confins de l’élevage social,…des chrétiens, ou autres révoltés » express « , pour nous nourrir les lions, adorables,…safari,!…etc,…
…
Quando eravamo giovani :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/05/dennis-stock-venice-beach-rock-festival.html
Sasha Waltz
« safari,! »
Safari à Séfarad ça fait rire !
Mais non, Ed, la voici la clef d’or, tu peux entrer au paradis de la RDL !
Mais saches qu’ici tout est inversé et que tu pénètres définitivement en enfer. C’est plus drôle !
Léviathan
le mot est Léviatan sans h
Hobbes et Léviatan
je me demande s’ils ne copient pas à France Culture
Cela ne te ressemble pas de déclarer forfait, JC !
Tu ne pourras pas y échapper. Après ta thèse, Passou c’est super, et ton antithèse, ça devient lourdingue, il te faut encore y aller de ta synthèse !
Cette nuit j’ai fait un mauvais rêve, rose. Tu écartais en grand tes jambes et disais à Chaloux : « entre profond dans ma grotte mon beau diable ! » C’est alors que je me suis réveillé…
le pauvre Blabla croit qu’on lit encore comme dans les années cinquante, avec des idées générales, même s’il en a très peu, et des références, même s’il ne les maîtrise pas. Lire un texte c’est autre chose. Bien la raison pour laquelle il n’écrira jamais le bouquin dont il tympanise le monde depuis plus d’une décennie : il serait bien incapable de le débusquer.
Quant à la blessure narcissique produite sur le même Blabla par la publication du livre d’Assouline, elle est immense.
Bonne journée,
Siamo sempre giovani, renato !
@9h22
Ce que tu peux être gamin ! … Quelle innocence feinte tu entretiens à la crème de papotine.
jazzi
moi pas
par contre pas assez dormi
3h-8h = 5h. me manquent trois heures.
aujourd’hui je vous suis en live.
très long de courir après vous
jazzi
tu dragues Ed ou je me méprends ?
Vecchietti belli e giovani, Jacques !
Plus que les idées et les références, seule compte l’émotion, Chaloux. De quelles émotions « Retour à Séfarad » est-il le nom ?
Moby-Dick :
http://www.signature-reads.com/2018/01/smithsonian-explains-moby-dicks-occasional-hyphen/
Rien moins que la drague ne m’attire ici, rose. Juste le plaisir de partager des idées, des connaissances, l’émotion en prime…
rose,
Il n’a eu de cesse de dire du mal de mon petit texte d’hier. Vous avez une drôle conception de la drague.
L’interdiction de reproduction de tout Céline fait son chemin.
En attendant de pouvoir marcher sur l’eau « Je me fais un pieux devoir de n’avoir jamais lu Céline »
http://www.lepoint.fr/livres/haim-korsia-je-me-fais-un-pieux-devoir-de-n-avoir-jamais-lu-celine-21-01-2018-2188410_37.php
Juste un encouragement à apprendre et à travailler, retravailler, et travailler encore Ed…
Dans l’émission culturelle de Valérie Abeccassis, juste avant la grande interview de Passou, on a pu voir un intéressant reportage sur la traductrice israélienne du « Voyage au bout de nuit » de Céline. Le livre aurait fait scandale puis un beau flop. Je me demande ce que doit donner la musique de Céline en hébreu ?
Abecassis
Je crains que mon innocence soit bien réelle, JC !
Chaloux,
Rentier, disposant de temps, d’argent, d’une force morale peu commune, d’une connaissance intime et pénétrante de l’âme féminine, j’ai fait une offre à l’ami Wiwi qu’il a accepté en souriant.
Nous allons écrire son livre à quatre mains !
Comme Marx et Engels, Deleuze et Guattari, Erckmann et Chatrian, Roux et Combaluzier, Placide et Muzo, Laurel et Hardy, il faudra compter désormais sur WIWI et JC !
Cela devrait mettre fin à vos sarcasmes éhontés, ami Chaloux !….
jazzi,
Ce que vous ne comprenez pas, c’est que j’ai terminé mes études (brillantes) il y a longtemps et que je n’ai pas besoin d’un professeur au ton aussi condescendant que paternaliste. Occupez-vous de vos nouvelles insipides et laissez-moi tranquille. Je ne veux pas de vos conseils. Merci.
« WIWI et JC »
WIWI va à la plage et JC à Auschwitz !
Seuls les imbéciles peuvent croire que les études se terminent à jamais ! Quand tu disais que tu n’avais pas d’humour, c’était donc vrai ?
Rose 9h22: vous êtes sûre ? J’ai toujours vu Leviathan avec un h.
Je suis une imbécile ET je n’ai pas d’humour. Voilà.
AU PANTHEON DES GRANDS CONS
Nous accueillons parmi nous, et dans la joie la plus sincère, le sympathique Haïm Korsia, grand Rabbin de France, qui a déclaré intelligemment aux media :
« Je me fais un pieux devoir de n’avoir jamais lu Céline »
Bienvenue donc à cet immense imbécile, adepte du pieux devoir d’ignorance, s’il est vrai qu’il a osé proférer une stupidité pareille qui en fait le Maitre, à vie, de notre magnifique Panthéon…
Lavande, mon exemplaire Folio Essais/375 porte en titre Thomas Hobbes LEVIATHAN : rosie s’a gouré !
Ed, tu as un problème de paternité semble-t-il ?
Voilà. C’est bon, t’as fini ?
ah zut, je me suis trompée. mais c’était à la radio.
Léviathan. avec un h.
et merdum
ah Ed
j’ai lu un com hier ; je ne vais pas rechercher.
Alors il vous paternalise.
Ce pauvre Delaporte ne comprend pas grand chose…J’ai lu à la FNAC près de 100 pages du dernier livre de Rémy Brague. Ce n’est pas à la portée du premier venu, l’auteur se refusant à toute facilité et simplification. Zemmour lui a causé grand tord en piquant ce qui l’arrangeait dans le livre et en réduisant et caricaturant du coup sa pensée. Je me suis aperçu récemment que, malheureusement et toujours à propose de ce livre de Brague, beaucoup de gens, même universitaires, se contentent de répéter les propos d’un critique pour juger un livre.
Je ne juge pas celui de Passou dont je n’ai lu que des extraits. Je lui dirai seulement que sa conclusion demandant l’abrogation du décret d’expulsion m’a paru très puérile.
rose,
Le mot est trop sympa. Il me méprise plutôt. Doit vraiment avoir un problème d’estime de soi pour se lancer des fleurs tout en rabaissant les autres. Bref. Si c’est une technique de drague, sachez que ça ne prend pas sur moi. J’aime les hommes doux.
Jean
ul y a quelque jour vous disais pouvoir et argent. Le premier on peut k’éradiquer aisément.
Pas de désir d’influence sur l’autre.
Ed,
Je suis doux ! Vous ne pouvez pas imaginer ! Même avec un fouet clouté, c’est dire ! J’ai la frappe tendre, la caresse au gant de crin délicate, le bondage à peine douloureux !….
Bref, nous sommes fait pour nous entendre, dans une relation sado-maso du meilleur goût !
Bravo JC !
PS : le bravo ne s’adressait pas au dernier commentaire….
Zerbinette, votre moquerie me va droit au cœur …
Rose, en espagnol : Leviatán
JC : bon alors, bravo pour tout !!!
Zerbinette, votre post-scriptum se justifie parfaitement …
… et bien, soit !… je prends tout ….
ah Ed
moi j’aime les hommes affectueux
@Christiane 22 h 38
Sur Albert le magnifique nous avions échangé nos impressions sur ce blog il y a quelque temps. Entre autres éléments témoignant des caracteristiques la societé sefarad dans sa version algerienne , ce livre met en evidence a travers certains personnages une specificité cette societé qu’on ne retrouve nulle part ailleurs ni au Maroc ni en Tunisie encore moins dans la population salonicienne?
Avec le décret Cremieux qui a fait de tous ces juifs des français à part entière en 1870, la France a suscité pour les moins nantis d’entre eux un appel d’air vers la fonction publique à laquelle leur nouvelle nationalité les rendait éligibles
Ainsi, dans ce pays à côté du monde traditionnel des négociants et des commerçants, possédants plus ou moins fortunés, qui constituaient le terreau de base de cette société, avec plus tard leurs descendants mâles devenus avocats ou médecins , s’est développée sur plusieurs générations une classe moyenne juive sans capital, issue de la fonction publique
Cette population regardée avec condescendance par les autres familles juives était marquée par une forte endogamie , qui vit se constituer maints couples d’instituteurs ou de postiers juifs .Elle se différenciait très sensiblement de la classe commerçante notamment par un rapport très relâché au judaïsme et aussi par sa vision de l’avenir de ses filles pour lesquels les parents envisageaient toujours un volet professionnel tandis que les autres n’y pensaient qu’en termes de mariage
« Elle se différenciait très sensiblement de la classe commerçante notamment par un rapport très relâché au judaïsme et aussi par sa vision de l’avenir de ses filles pour lesquels les parents envisageaient toujours un volet professionnel tandis que les autres n’y pensaient qu’en termes de mariage »
Très intéressant, DHH. C’est votre cas ?
JiBé, t’es un concierge né ! … Ne sois pas curieux à ce point, Judith va te trouver non-decet !
@jazzi
Ma mere etait institutrice et mon pere percepteur
Avec ça, DHH, vous étiez bien placée pour apprendre à lire et à compter !
Chez vous, on ne sent pas le besoin de retour en Algérie et encore moins en Espagne. C’est plutôt droit devant. Vous ne seriez pas par hasard du signe du verseau ?
Je suis verseau, je ne sais pas ce que cela implique, j’ai été baladée toute mon enfance et ma jeunesse outre-mer et outre-océan et je n’aspirais plus qu’à me fixer.
A présent, dès que je peux, je fiche le camp ! Près, loin, très loin… peu importe.
Il me semble que le verseau va de l’avant sans se retourner, ni nostalgie du passé, zerbinette. Sans pour autant se désintéresser de l’histoire ou de ses racines ?
Judith,
Comme il n’y a pas de condamnation rétroactive, je puis être franc. Vous dites : « Ma mere etait institutrice et mon pere percepteur »
Deux métiers pour corrompus ! Qui devraient être interdit !
A présent, dès que je peux, je fiche le camp ! Près, loin, très loin… peu importe.
Le fameux amour du Verseau pour la liberté. Ne pas se poser, ne pas avoir d’attaches.
« Ce pauvre Delaporte ne comprend pas grand chose… »
J’ai lu attentivement ce livre de Rémi Brague, et j’ai constaté avec stupéfaction que ça ne valait pas un pet de lapin. J’ai saisi ce qu’il voulait faire, son projet : mais que c’est lourdingue, le matériau universitaire n’est pas maîtrisé. On en sort de là décervelé.
@DHH dit: 22 janvier 2018 à 11 h 07 min
Oui, DHH, je m’en souviens parfaitement.
Ce livre, le livre de ¨Passou, certains récits d’amis, le vôtre, créent en moi une béance : comment survivre à un arrachement, à un exil ?
Les livres de D.Sibony m’ont beaucoup aidé à comprendre, en particulier « Fous de l’origine ». Ce livre fouille les racines inconscientes du peuple du Livre (Cette Bible qui donne naissance aux deux autres chrétien et coranique), les cramponnements identitaires. Un point de vue symbolique sur les conflits au Proche-Orient.
Voyez-vous, il m’a fallu longtemps pour comprendre que sur ce blog, la judéité tenait une grande place. Le peuple de la faille de l’être, celui de la Terre promise, celui de l’Exode et de la diaspora, de la transmission symbolique. Pour moi qui ai pris des distances avec les rites religieux, cela m’a paru vraiment bizarre. Comment décrypter la guerre des images médiatiques ? « Ce n’est pas simple, ce qu’ils ont à vivre, ce partage de l’origine et de l’identité », écrit Daniel Sibony.
C’est aussi pour cela que j’ai adressé ce commentaire à JC, cette nuit.
Les livres de Aharon Appelfeld, aussi.
Pour moi, qui êtes-vous ? surtout une personne très cultivée, aimant et défendant la langue classique, ayant pris sous son aile un drôle de numéro qui a la plume gracile. Et une fameuse cuisinière aux recettes ensoleillées et nostalgiques. Je pense que vous avez dû avoir de hautes responsabilités car vous êtes parcimonieuse dans vos interventions.
Bon, assez bavardé.
Oui, je me souviens de notre échange alors, clé d’un certain rébus.
Jazzi, mes racines sont très claires (enfin on ne peut jamais être tout à fait sûr.e, n’est-ce pas ? :-)), côtés paternel et maternel : Limousin, Limousin et Limousin, Limousin ! Pour renouveler l’espèce, je me suis mariée à un fils d’immigré… italien…
Ed, et je suis aussi du 21…
zerbinette,
C’est pas vrai ??? Bon anniversaire alors. Incroyable !
Delaporte dit: 22 janvier 2018 à 12 h 17 min
« Ce pauvre Delaporte ne comprend pas grand chose… »
« J’ai lu attentivement ce livre de Rémi Brague, et j’ai constaté avec stupéfaction que ça ne valait pas un pet de lapin. J’ai saisi ce qu’il voulait faire, son projet : mais que c’est lourdingue, le matériau universitaire n’est pas maîtrisé. On en sort de là décervelé. »
On y était rentré, cervelé ?….
Aux innocents les mains pleines, JAZZI
« On en sort de là décervelé. »
Effectivement, Delaporte de…
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