Dubois, qualité française
La qualité française, on voit bien que cela a pu être au cinéma depuis l’après-guerre. Il y eut les films de François Truffaut, puis ceux de Claude Sautet, les uns et les autres frappés de ce label, noble ou indigne selon les points de vue et surtout le ton avec lequel il est prononcé. L’expression est née d’ailleurs à la suite d’un article retentissant de Truffaut en 1954 dans les Cahiers du cinéma « Une certaine tendance du cinéma français » dans lequel il dézinguait Autant-Lara, Delannoy, Clément, Carné, Clouzot, Clair, Duvivier et surtout les scénaristes-dialoguistes au service de leur prétendu « académisme » Aurenche & Bost (ça les a tués professionnellement pendant de nombreuses années, jusqu’à ce que Tavernier les réhabilite). Au cinéma, on connaît et avec le recul, on se réjouit que cette qualité française ait existé. Ce pourrait être un label « »NF » » (norme française) comme on en trouve sur les bons-produits-de-chez-nous. Mais en littérature ?
Chacun pourra y mettre qui bon lui semble (Modiano, Quignard, Michon ?…) comme des équivalents en qualité aux Renoir and co. Mais face à Sautet, s’il y en a un qui m’a toujours paru s’inscrire naturellement, c’est bien Jean-Paul Dubois. Non que l’univers de l’un (la bourgeoisie parisienne des années 70 dans ses bistrots, ses restaurants, ses dîners, ses maisons de campagne, ses villégiatures mais aussi ses échecs et ses désillusions) se reflète dans celui de l’autre. C’est juste que le tempo de Jean-Paul Dubois, sa voix, son rythme, correspond à l’idée que l’on peut se faire de romans bien français dans la meilleure acception de l’expression. Question de facture, de tournure, d’esprit, de musicalité plus que de clarté (ah, la fameuse clarté française héritée de Descartes…). Il y a chez lui une douceur, un rapport au temps (du genre à évaluer la vitesse d’une goutte de pluie), une tendresse pour ses personnages, qui font sa signature et laissent des traces chez le lecteur.
Dans Une vie française (2005) (« française », justement), le photographe arboricole Paul Blick semblait appartenir à la rare cohorte des personnages de roman destinés à rester gravés dans le disque dur de notre mémoire. Une histoire personnelle rythmée par les mandats des présidents de la Vème de De Gaulle à Chirac. Il est doté d’une vraie légèreté. On est heureux de l’avoir lu mais une fois refermé, il n’en reste rien, si ce n’est le souvenir d’un instant délicieux. Un humour exquis, qui rend plus soudaine et inattendue la fin si grave.
Pour arriver d’un coup en série, les drames ne relèvent pas pour autant de la série noire. Parce que le récit, le personnage et l’auteur lui-même ont trop de charme pour assombrir. Trop nonchalant pour être vraiment désespéré, trop indolent pour succomber à la tristesse. Avec ce qu’il faut de mélancolie, et une touche de nostalgie, c’est cela qui reste au fond, un charme indéfinissable, et c’est déjà beaucoup, même s’il triomphe au détriment de la profondeur. On comprend que Rabbit en paix (1993) de John Updike soit l’un des romans étrangers qui ait le plus marqué Jean-Paul Dubois.
Les impressions provoquées il y a une dizaine d’années par la lecture d’Une vie française, puis par le Cas Snejder, sont du même ordre que celles suscitées ces jours-ci par son nouveau roman La Succession (240 pages, 19 euros, éditions de l’Olivier). Charme… légèreté… mélancolie… humour… Et le goût d’une certaine Amérique. On y suit un homme du nom de Paul Katrakilis, dans sa folle tentative de se débarrasser d’une malédiction familiale. Quelque chose de l’ordre d’une fatalité génétique : la volonté d’en finir. Entendez : une longue chaîne de suicides.
« Il ne faut jamais se tromper de vie. Il n’existe pas de marche arrière » aimait à lui répéter son père.
Il aime la vie pourtant. Surtout la vie d’avant semble-t-il. Du genre à écouter ronronner des voitures de collection, la Triumph notamment. On en connaît qui murmurent à l’oreille des chevaux ; lui est plutôt du genre à s’entretenir avec sa tondeuse à gazon (une Briggs & Stratton, tout de même, les connaisseurs apprécieront). Il a une âme de bricoleur. C’est dire que ce Paul ressemble à Jean-Paul. Un homme libre depuis qu’il a su se rendre propriétaire du temps, du moins le sien. Aussi décalés l’un que l’autre.
Il est vrai que la famille en question est si perturbée qu’elle en est perturbante. La famille, ce qu’on ne choisit pas. Ici, ce qu’on subit. Des grands dépressifs mais dépourvus de sens du tragique. On ne s’ennuie pas avec eux. Tous plus ou moins médecins de grand-père en petit-fils. Le grand-père débarqué de Russie a même réussi à ramener une lamelle du cerveau de Staline dans ses bagages. Sauf que notre héros, lui, quoique diplômé de médecine pour ne pas faire mentir l’atavisme, un rien immature, a la sagesse de se tirer de Toulouse après avoir appris le métier de pelotari au pays basque. Car c’est aussi un métier. Il a décidé de vivre de sa passion de la cesta punta en s’inscrivant dans le circuit des pros au World Jai-Alai de Miami qui cognent sur le fronton, et escaladent les murs pour rattraper une balle, pour un salaire tandis qu’autour d’eux des Américains déchainés lancent des paris insensés sur les performances et l’issue des parties.
C’est spectaculaire à souhait. Parfois violent mais dès qu’il en sort c’est pour flotter délicieusement dans le territoire de l’éphémère. Quelque chose en lui de Bartleby. Quand il ne joue pas, préfèrerait ne pas. Les quinielas sont rapides, brèves, intenses. La balle défonce parfois la chistera à 300 kms/h. Le public est très business/business, bigarré, poisseux, hurleur, véreux, on ne lui achèterait pas une voiture d’occasion, mais qu’importe. Vivre pour jouer et jouer pour vivre, il en rêvait sauf que lui, c’est vraiment le goût du sport pour le sport, l’art pour l’art. A ce niveau-là, la passion pour un sport devient un mode de vie, ce que Dubois rend remarquablement, sans forcer la note. Il y a en lui quelque chose d’une force intranquille.
A la faveur d’une grève pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail, il perd tout. Retour à Toulouse, case départ, un rien désenchanté ; il pourra toujours y faire de la voile et barrer son bateau tout en suçant des Fisherman’s Friend. D’autant que son père n’est plus. Il a sauté du troisième étage, mais pas comme n’importe qui : mâchoire scotchée (surtout éviter la tentation de crier) et lunettes solidement fixées (surtout ne pas rater le spectacle de sa propre mort). Il faut liquider la succession, reprendre le cabinet, ce qui ne se fait pas d’une main d’osier fut-elle douée. Dans la maison du défunt, ça sent encore la mort. Dramatique mais jamais morbide.
C’est que l’auteur a de la tenue en toutes circonstances, dans la vie comme dans son écriture l’une n’allant pas sans l’autre ; quelle que soit la circonstance, outre son goût de l’absurde bien tempéré, il y met la touche d’humanité qui change tout. Cette fois, il fait plus sombre à l’intérieur de lui que dans ses autres romans. Un rien de gravité probablement. Il est vrai que la succession n’est pas qu’une question d’héritages en toutes choses mais aussi de répétitions. Tout revient de retours en retours. Mais comment éviter la malédiction familiale qui finit par le rattraper malgré tout ?
(Les photos sont de Marc Riboud/ Droits réservés. Elles sont sans rapport direct avec le thème du billet, encore que… C’est juste une manière de saluer ce grand photographe qui nous a quittés aujourd’hui à 93 ans).
1 793 Réponses pour Dubois, qualité française
Les premiers poèmes de Pound que j’ai lus, c’était dans la revue « Tel Quel », qui avait sorti l’écrivain de l’ombre malgré sa réputation politique. Cette défunte revue maoïste n’était pas à un paradoxe près, ici pour le meilleur.
incapable de saluer le génie du romancier Céline à cause de quelques vagues petits pamphlets.
N’était-ce pas lui ou phil qui voyait du génie littéraire jusque dans ces pamphlets. Pour ma part j’en ai lu un croyant à une farce puis comprenant que c’était du sérieux j’ai cessé de rire et suis sortie de cette lecture. A quoi bon passer plus de temps à ce genre d’égarement ahurissant.
Langlois s’est fossilisé prématurément en gérant la cinémathèque comme son épicerie, sous la férule de crypto-cinéastes abusives comme sa compagne et Lotte Eisner (il y eut une troisième virago de la pellicule nitrate dont le nom m’échappe).
Le jeune Truffaut, fort apprécié de ces dames sans homme, s’est embarqué dans la défense de Langlois contre tout bon sens en empêchant le candidat de Malraux de remettre les comptes et les collections en bon ordre (le livre de souvenirs de ce remplaçant éphémère est d’ailleurs introuvable dans la librairie cinémathèque).
Dans cette histoire, il y eut destructions et pertes de pellicules de films rares.
Petite tranche de ce qu’est devenue notre société : à écouter sur France Info l’avis d’un élève au sujet des mesures renforçant « l’égalité » à l’école, avec en exemple le voyage à Londres avec visite d’un musée : « C’est plus bien » nous révèle-t-il.
Avant d’aller à Londres, lui apprendre le mot « mieux », un des plus basique de la langue française, me semble être une urgence. Je dis ça par souci d’égalité.
Ezra Pound écrit notamment : « l’innovation est un phénomène assez rare, même dans les formes de la décadence et de la renaissance (Widergänger)
Compliqué. Tout dépend de ce qu’on entend par innovation et du domaine dans lequel elle se manifeste. Un artiste peut innover dans un tout petit secteur de sa production, il n’en innove pas moins. J’en reviens au roman que je lis actuellement, » les forêts de Ravel », par Michel Bernard. On peut trouver très classiques son écriture, sa technique de narration et considérer que, pour l’essentiel, il n’innove pas, et pourtant, je suis sûr qu’il innove, dans son appréhension du rapport de l’homme à la nature, dans son sentiment du paysage, dans sa compréhension des conduites collectives. La compréhension de l’art et de la littérature est une affaire infiniment délicate, susceptible d’incessantes remises en question ; c’est la source de leur pouvoir de fascination et de la place qu’ils occupent dans nos vies.
La modération c’est peut-être un truc essepérimental… Des circuits vivants d’un pavé de salades ! Donc ça fait des salades…
D 16h35 faudra-t-il lire quelque message subliminal à travers votre menu, 30 degrés à Paris? Ici nous sommes au régime salade à midi et à l’heure espagnole pour toute la journée, prévoir 2 heures de décalage sur l’habitude avant de pouvoir se restaurer avec appétit à moins de souffrir de troubles alimentaires et de pouvoir engloutir tout et n’importe quoi quelles que soient l’heure et la météo.
Bérénice, il y a dans « Bagatelles.. » des chapitres qui pourraient trouver leur place dans Mort à crédit ou le « Voyage. la visite à Petrograd, par exemple.
Sergio 16h 51
Excellent!
L’égalité un poil « plus bien » à l’école si vous voulez, mais l’inégalité entre les familles, savamment créée et entretenue par les véritables valeurs de notre société, les officieuses, à savoir la dictature impérialiste des marchés, l’assujettissement des classes moyennes et les 20 % de chômeurs institués en norme européenne officieuse, tout ça c’est un peu moins plus bien.
A quoi bon passer plus de temps à ce genre d’égarement ahurissant. (Bérénice)
C’est ce que je me suis dit aussi en lisant « Bagatelles pour un massacre » ou « Les beaux draps ». Mais Phil a raison de souligner, dans « Bagatelles », l’intérêt de la relation du voyage en U.R.S.S., à croiser avec le « Retour d’U.R.S.S. » de Gide. Les parcours de lecture sont tous différents, moi je suis tombé dans « Le Voyage » à 18 ans, et il n’a jamais été question que les délires antisémites de Céline, découverts plus tard, me privent du bonheur de lire « Mort à crédit », « Guignol’s band », « Casse-pipe » ou l’admirable trilogie finale. J’admets très bien la rage anti-célinienne d’un Bloom, mais elle m’est complètement étrangère.
Ezra Pound ne nie pas les petites innovations dans l’expression des sentiments (amour, ironie, satire, et). Mais il ondique nettement que les innovateurs, ceux qui ont inventé des formes nouvelles, ce sont les troubadours, et que les autres, en dépit de toutes leurs petites innovations, ne sont que des suiveurs, qui ont su perfectionner la forme par exemple. Sans plus.
@ juan moreno (?) Chacun a ses bonnes raisons de s’incruster ou pas ici, et chacun se fout de savoir si elles sont fondées ou pas. Reste que si elles sont là, c’est parce que la coutumance a été prise, à cause du constat du libéralisme constant du taulier. Et je voudrais bien voir qu’on nous raconte que la non censure de passoul pour certains (en demande de désintox) ne joue pas un rôle plus incitateur dans la persistance de leur assuétude que l’autocensure qui provoquerait une désertion définitive. Comme quoi, l’égotisme (plus ou moins responsable) n’est justifiable que parce qu’il y a un arrière-fond idéologique de tolérance précis. Que Passoul en tire un profit pesronnel qui le regarde, c’est une autre histoire. Cela n’invalide en rien l’arrière-fond socio-idéologique de la pratique tolérante à son blog. Donc, en résumé, pas de psychologie individualiste auto-satisfaite possible ici sans la reconnaissance de ce prérequis sociologique. En d’autres termes, se montrer de droite sectaire n’est possiblement tenable que parce qu’auparavant, il y a reconnaissance d’un environnement libéral de gauche, pour le dire vite.
C’est ce que je montre aux étudiants, en les faisant plancher sur les attitudes des 40 voleurs de ce blog à leur insu.
De toutes façon vous faites comme Sergio, vous donnez votre avis sur tout et n’importe quoi, Jean. Vous feriez mieux de vous cantonner au sujet.
Remarque que j’aurais pu vous faire aussi, JJ Janssen.
Mais je m’en suis gardé car vous êtes quand même largement au-dessus de Jean, Bérénice, et tous ceux-là. Inutile de chercher à en disconvenir.
Peut-on imaginer un Kassavets ou un Eastwood sans Godard ? Aujourd’hui
t’es pas hun peu maboule..cazavétesse c’est du plutôt du mocky hou hinversement et estoud..faut vraiment ête burne..une demi burne
Si j’avais à classer, Phil, ce que je me refuse à faire, je me mettrais entre Sergio et Jean.
C’est une simple confidence que je vous fais rapidement JJ Janssen, j’ai demandé que ce message soit détruit sous 3 minutes.
mais le pb n’est tout simplement pas là, voyons donc.
Pourquoi éprouvez vous toujours le besoin de hiérarchiser les gens ? c’est quand même curieux, non. Cela dit, j’ai fait établir des fiches sur vos repas journaliers, et il en ressort qu’ils ne sont pas équilibrés du tout sur le plan intersidéral.
Phil je n’ai à mon actif de paresseuse que le voyage et un pamphlet, n’ai pas réussi à m’enfoncer bien loin dans mort à crédit, pas encore. Ce livre dort tout comme moi sur les étagères ce qui d’ailleurs provoque une vague interrogation en souvenir d’une très vieille pensionnaire rencontrée il y a fort longtemps mais qui dormait pour ainsi dire 23h30 sur 24, il nous fallait la stimuler pour pouvoir l’alimenter. elle possédait un bel album de photo et après l’avoir consulté ( j’avais 23 ans, je m’étais faite cette réflexion que quoi qu’on ait été, passé une ligne, on ne devient plus ou alors moins jusqu’à plus rien pour les moins chanceux.).
Bouguereau est génial, mais manifestement communiste. C’est un des plus grand mystère. De la haute métaphysique.
Des circuits vivants d’un pavé de salades ! Donc ça fait des salades…
ça a fait un courjus dans le corps calleux a meusieu courte..chais pas comment tu fais serdgio..sans les mains hen plus
je m’étais faite cette réflexion que quoi qu’on ait été, passé une ligne, on ne devient plus ou alors moins jusqu’à plus rien pour les moins chanceux.
–
c’est très clair
vous donnez votre avis sur tout et n’importe quoi, Jean. Vous feriez mieux de vous cantonner au sujet. (D.)
Vous avez entièrement raison. Je suis vraiment le mauvais élève de la classe. Je suis lamentable. Vous me faites découvrir une seconde excellente raison de ne plus poster sur ce blog. Mais malgré votre salutaire avertissement, je ne guérirai pas, je le sais. En tout cas vous êtes le sage de ce blog, je vous admire et vous aime.
P.S. – Je m’alimente beaucoup mieux depuis que je prends connaissance de vos menus. Merci.
Sur le fond, D., vous avez raison. C’est le grand fantasme selon lequel les voyages forment la jeunesse. L’École ressemble de plus en plus à un grand club Med… Mais il faut dire aussi que le genre d’élève dont vous rapportez les paroles, qui vous ont choqué, ne voyage guère; c’est un fait choquant aussi. Tout dépent en fait de ceux qui encadrent ce genre de voyage dit « pédagogique », en quoi ils peuvent être formateur. Tout cela n’est pas pas si simple que vous le croyez.
Bouguereau, courjus courgeau? Que sont devenus les époux au congélateur?
D. dit: 1 septembre 2016 à 17 h 15 min
je m’étais faite cette réflexion
» je m’étais fait cette réflexion »
Excusez-moi. je suis confus. Si, si, vraiment. Je me fais tout petit. Je m’éclipse. Excusez-moi. A toute.
sur Jules et Jim de Truffaut, repris d’une histoire d’Henri Roché, arrêtons. Et plongeons-nous plutôt 11 ans lus tard dans l’histoire autrement plus attachante et inspirante racontée par Jim Harrison (1973) dans A good day to die (« Un bon jour pour mourir »). J’ai découvert ce petit roman hippie cet été, qui m’a enchanté durant toute une fin d’après-midi après une sieste crapuleuse bien roborative.
Tout cela n’est pas pas si simple que vous le croyez. (Widergänger)
C’est ce que je me disais, en pensant à D. Je l’admire, je l’aime, mais je le trouve parfois un peu … simplet. Pardon !
Jean merci de votre accompagnement, j’hésitais entre les deux et pas pris le temps de vérifier, je ne suis pas encore apte pour l’abattoir? dites-moi
Pourquoi éprouvez vous toujours le besoin de hiérarchiser les gens ?
c’est une technique de sorcellerie des iles de la sonde jjj..mais ha moi comme à un hallemand en 33..hon la fait pas
bérénice dit: 1 septembre 2016 à 17 h 23 min
je ne suis pas encore apte pour l’abattoir? dites-moi
Bonne, tout au plus. T’y sais qu’t’y es bonne, toué ?
D. a raison, je ne sais vraiment plus ce que j’écris. je DOIS, avant la catastrophe, trouver moyen de m’arrêter, Mais comment ? Comment ?
une sieste crapuleuse bien roborative
dédé te dirait que t’as perdu 300 grammes de calcium au bas mot..et que chaque orgasme sur terre crée des génocides au fond du cosmos..qui fait peur
« Jibé 13 heures 55 : « violée non consentante »… ah parce qu’il y a des violées consentante ??? holà, que vous prend-il, camarade »
Je me souviens d’une intellectuelle dans ce cas : je sortais de la messe, j’avais bu, bref elle gémissait sous la sordide étreinte que je lui imposais toute honte bue.
Elle parlait seule durant l’attaque sournoise de la mentule autoritaire : « Non !… Non ! … Nom !… Nom de dieu !…. Ah ! nom de dieu, j’en avais envie… Nom de dieu, que c’est bon ! »
Elle pleurait presque…
Son jules avait été buté, et défiguré au milieu du corps, par les barbaresques autour d’Alger la Blanche … Sale temps ! Je me suis confessé : dieu pardonne aux véritables repentis …uhuhu !
Pour moi, l’intérêt du blog, je ne le sens pas comme ça. Je me passerai facilement des élucubrations délirantes de Jeanjean qui, heureusement, sait aussi faire autrement parfois pour le plus grand bonheur de tous, quand il est moins éméché…
Le blog, je le vois comme un stimulant à penser, à décortiquer, à analyser et même à lire. Toutes choses que je ne ferais sans doute pas avec la même passion, le même entraînement, le même intérêt si j’étais seul dans mon coin avec mes livres et éventuellement un bout de papier ou un traitement de texte.
L’intelligence c’est dialogique. Il n’est pas vrai qu’on pense bien seul. On ne pense bien ou de manière stimulante et intéressante d’abord pour soi-même que dans une structure dialogique, quitte à s’affronter à autrui dans la version la plus bête qui soit comme il m’arrive ici avec tel ou tel, qui ne comprend manifestement pas ce que j’ai pu écrire ici ou là. Mais il est probable que sans le blog à Passou, jamais je ne me serai lancé dans la lecture profonde de Heigegger, de son œuvre philosophique comme de ses écrits politiques. Jamais je n’aurais compris et analysé tant de pages de roman et d’œuvres ; jamais même je n’aurais compris tant de choses que j’en ai comprises par le simple fait de devoir écrire quelque chose ici qui tienne la route (et qui n’ont rien à voir avec du copier/coller comme le croient tous les pauvres cerveaux atrofiés de ce blog). Ils ne se sont d’ailleurs jamais demandé, ceux-là, quel peut être l’intérêt du collage. Après tout Montaigne aussi utilise le collage dans ses Essais, ça ne l’a jamais empêché de penser par lui-même. Mais ça, ils ne sont pas assez intelligents pour le comprendre. Ils ne voient que l’aspect « vanité » de la chose, alors qu’il s’agit de tout autre chose. Ils ne savent que projeter sur autrui leur propre façon de fonctionner, ce qui montre leur limite.
Ils ne se sont d’ailleurs jamais demandé, ceux-là, quel peut être l’intérêt du collage. (Widergänger)
Très juste. D’ailleurs, depuis que je suis à la colle avec Josette, j’ai beaucoup appris sur la question.
On ne pense bien ou de manière stimulante et intéressante d’abord pour soi-même que dans une structure dialogique, quitte à s’affronter à autrui dans la version la plus bête qui soit comme il m’arrive ici avec tel ou tel, qui ne comprend manifestement pas ce que j’ai pu écrire ici ou là. (Widergänger)
Argument séduisant. La RdL comme lieu d’un potlatch intellectuel et culturel permanent, ça me plaît et ça me va. Certes, il arrive que ça dérape, mais dans l’ensemble les échanges sont gratifiants et d’autant plus satisfaisants pour mon côté Gobseck que je donne peu et reçois beaucoup.
C’est pas un truc de séduction. C’est une sorte d’outil à penser. Avant de poster, je n’ai pas de réflexion particulière sur tel ou tel sujet. C’est en postant que les choses me viennent à l’esprit. Autrement dit, le blog n’est pas un truc où je viens déposer ma science infuse, c’est un truc où ma science infuse se produit… ce qui n’est pas du tout la même chose. Je ne pense que parce que je communique avec autrui en postant, une communication qui peut avoir ses ratées, qui les a très souvent d’ailleurs. Mais peu importe pour moi. L’essentiel, à mes yeux, c’est que c’est un formidable outil à penser, à agiter les neurones. Sans lui, mes neurones ne seraient certainement pas aussi prolixes. Certains s’en moqueront mais on ne peut pas plaire à tout le monde… Faut se faire une raison… Et au bout du compte, je me rends compte quand même que ce que j’écris ici intéresse les gens les plus intéressants eux-mêmes. Il n’y a pas de mystère.
Et bien souvent c’est le commentaire que je produit qui me fait comprendre ce qu’auparavant je n’ai pas forcément compris. Je ne le comprends vraiment qu’en l’expliquant ici.
Ayant visité un certain nombre d’hôpitaux psychiatriques à la recherche de compétence, je puis vous garantir que les fous d’ici ne le sont guère !
Et que les plus fous sont souvent les personnels soignants, épuisés. Le service public dans toute sa splendeur…
C’est comme le latin. Vous ne pouvez pas savoir tout ce que j’ai appris de latin en postant ici des commentaires en latin qui sont loin d’être exempts de fautes… Mais c’est en les écrivant que j’apprends à parler latin. Et je dois dire que je me débrouille maintenant pas si mal que ça…
Et adonc la photo c’est des bois : quand même pas compliqué !
Widergänger dit: 1 septembre 2016 à 9 h 56 min
La sensibilité française, à mon avis, c’est l’expression des sentiments. Depuis les Troubadours et l’invention de l’Amour au XIIè siècle, c’est ce qui caractérise la grande culture française. D’ailleurs, je relisais encore pour la nième fois en ancien français le début du roman de Chrétien de Troyes, dont on ne se lasse pas parce qu’à chaque relecture on y découvre des trucs qu’on n’y avait pas vu lors de la précédente, et Chrétien écrit de manière très frappante dès les vers 151-152 :
« car parole est tote perdue
s’ele n’est de cuer entandue. »
Voilà le sentiment qui apparaît. Et c’est la naissance de la Civilisation du Cœur ! C’est ça la France, mes petits chéris…
D’accord mais sans la pointe de vulgarité de Piaf
https://www.youtube.com/watch?v=0K7zJVQGjlE
Mais qui a dit que c’était compliqué ?
Le génie c’est justement la simplicité. C’est ça qui est difficile.
La photo du haut saisit (et organise aussi) une gracieuse chorégraphie. Sur le plateau miroitant, les jeunes arbres du second plan dansent, c’est évident. Ceux du premier plan, sur les pointes, lèvent les bras au ciel. Ceci n’est pas un paysage, nous sommes au théâtre.
Pourquoi éprouvez vous toujours le besoin de hiérarchiser les gens ?
C’est comme l’essecalier : quand i a pas de rampe, VVVOOOUUUUUIIIIIITTTTTT !
@Widergänger dit: 1 septembre 2016 à 18 h 06 min
Analyse stupéfiante et tellement juste. Oui, tout se met en mots comme cela.
Le monde étant fou, le génie c’est en faire autre chose, avec simplicité …
@Jean dit: 1 septembre 2016 à 19 h 00 min
Une œuvre graphique impressionnante. Multiples réseaux de lignes noires sur gris, laissant un vide miroitant qui illumine la composition. Le rapport du noir à l’espace blanc nous guide vers la tradition chinoise. Lumière de la perte ? Lenteur fascinante. La photo a été prise à l’heure idéale. Lisibilité graphique maximum de signes, d’une écriture dans une lumière qui devient espace, plénitude. Cette photographie fait naître un monde, un espace de silence où nous pouvons penser. C’est un art du mouvement, aussi. Oui, les courbes des arbres à contre-jour, dansent contre la lumière. Encore une fois le visible cache l’invisible ou l’inverse, dans un dialogue contemplatif.
Le plus « stupéfiant » c’est que chaque jour on a l’impression qu’Alba touche le fond. Et ben non. Il y a un lendemain. La chute est sans fond.
Christiane….. tu exagères !….
Jibé dit: 1 septembre 2016 à 14 h 03 min
« Et il suffirait qu’un angélique jeune serveur espagnol apparaisse sur la terrasse et l’on passerait de Bouvard et Pécuchet à la mort à Sitgès ! »
Alba, hantant les coins sombres de l’hôtel, rampant sur des moquettes, quêtant auprès du personnel médusé d’épouvantables conjonctions.
suite du 20h16 par une citation d’un livre de Clément Rosset (découvert grâce à W.) : Impressions fugitives (éd. de Minuit) qui colle vraiment à cette photo superbe de Marc Riboud
« Évoquer le reflet est évoquer l’ombre. Ces deux formes de « réflexion » sont voisines (…). L’ombre figure un début d’évanouissement de l’objet qu’elle accompagne, alors que le reflet en figure plutôt l’insistance.(…) L’apparition du reflet, ce double familier peut surprendre étant perçu comme étrange. Comme un miroir qui vous saisit à l’improviste. »
Troublante illusion qui nous « fait prendre pour réelle ce qui n’est que l’image reflétée de la seule réalité », reflets qu’on ne peut saisir.
Quel monde se trouve de l’autre côté des miroirs ?
Un dessin est aussi trompeur qu’une photo peut l’être ; la couve du New Yorker la plus proche de ma date de naissance le démontre. Une affaire de branches – le lien est ténu, okay
https://lh4.googleusercontent.com/-V3PZl7EkJaI/ThEXnx2LdvI/AAAAAAAAi1k/n3jlqBnly8U/s0/ny_1971_01_30.jpg
@JC….. dit: 1 septembre 2016 à 20 h 27 min
non, non, il a trouvé là quelque chose d’important : comment se forme la pensée dans le dialogue.
Christiane, il faut arrêter ce traitement immédiatement!
christiane dit: 1 septembre 2016 à 20 h 16 min
@Jean dit: 1 septembre 2016 à 19 h 00 min
Une œuvre graphique impressionnante. Multiples réseaux de lignes noires sur gris, laissant un vide miroitant qui illumine la composition. Le rapport du noir à l’espace blanc nous guide vers la tradition chinoise. Lumière de la perte ? Lenteur fascinante. La photo a été prise à l’heure idéale. Lisibilité graphique maximum de signes, d’une écriture dans une lumière qui devient espace, plénitude. Cette photographie fait naître un monde, un espace de silence où nous pouvons penser. C’est un art du mouvement, aussi. Oui, les courbes des arbres à contre-jour, dansent contre la lumière. Encore une fois le visible cache l’invisible ou l’inverse, dans un dialogue contemplatif.
sublime !!!
à cricri dit: Votre commentaire est en attente de modération.
1 septembre 2016 à 20 h 45 min
christiane dit: 1 septembre 2016 à 20 h 16 min
… et j’y ai ajouté un court commentaire « sublime »,et qq points ! bof
@Chaloux dit: 1 septembre 2016 à 20 h 40 min
Alors, Chaloux, trouvez-moi une musique accordée à ces reflets.
@Winchester Cie dit: 1 septembre 2016 à 20 h 38 min
Y avait-il de la neige ce 31 janvier, là où vous êtes né ? et des arbres ? et un chemin ?
Difficile, surtout si on veut des sortir de Ravel et Debussy.
christiane dit: 1 septembre 2016 à 20 h 16 min
Une œuvre graphique impressionnante. Multiples réseaux de lignes noires sur gris, laissant un vide miroitant qui illumine la composition.
J’écrivais : « ceci n’est pas un paysage, nous sommes au théâtre ». On voit, dans cette magnifique scène orchestrée par Marc Riboud, combien, même pour la photographie, la leçon de Magritte est féconde. Vous vous rappelez, « la Trahison des apparences » : ceci n’est pas une pipe. Eh bien, comme l’art de Magritte , comme celui d’Edward Hopper aussi, l’art de Marc Riboud démontre la même chose : le réalisme en art n’est viable que traversé, infusé, transcendé par le rêve.
« le réalisme en art n’est viable que traversé, infusé, transcendé par le rêve. »
Ceci n’est pas une tasse de thé, Christiane !
« mais ha moi comme à un hallemand en 33..hon la fait pas »
Pourquoi en 33, le boug ?
…
…j’ai relu vos com*,!…j’en perd mon latin*,…siculien*,!…c’est dire la porté* en ses objectifs prioritaires,!…
…
…toutes ces étoiles à séduire ***, et encore *****, pas de quoi les faire tomber dans le panneau,!…
…arborons à nos zèles à frittes, nous aux miels à carottes,!…
…la langue frech sans discontinuité,!…
…le syndrome du bison futé,!…çà taille l’estomac,…faut pas te gêner,…en calembours – nouveaux,!…aux fraises,!…
…
…l’air de ne pas en toucher, çà en ajoute,!…bison-futé,…
…tourné vous la panthère – rose,!…
…c’est o’clock,!…la méduse,!…Ah,!Ah,!…
…à nos ribouldingues,!…etc,!…nom de Dieu,!…
…
christiane dit: 1 septembre 2016 à 21 h 13 min
@Winchester Cie dit: 1 septembre 2016 à 20 h 38 min
Y avait-il de la neige ce 31 janvier, là où vous êtes né ? et des arbres ? et un chemin ?
On me rapporte que c’est une probabilité à prendre en compte. Sinon, vous souvenez-vous du pain Poilâne ? Vous, Titie virtuelle, vous souvenez-vous de l’engouement qu’il suscita et des files d’attente devant la boulangerie ? Des foldingues de l’aliment de base qui se pressaient sur la devanture du bouclard pour goûter à l’authentique baguette ? La française, levée avec les levures du lieu ?
Et de ce que la queue formée par des gourmets bien de chez nous pour dépenser leurs sous, fut présentée par la propagande soviétique comme la preuve de la misère propagée par le capitalisme ?
Voudriez-vous nous distraire,Titie de toujours, des couves de naissance du New Yorker de vos enfants et petits-enfants ?
« Ce soir je mange de la langue de mouton en papillotes et choux-fleur à l’huile »
à l’huile d’olive, bien entendu.
Magritte…
Oui, ses miroirs détournent le réel, le décalent. Dans ses toiles il interroge les apparences, la perception de la réalité comme ici, le cinéma, la photo, la littérature et même… les pseudos et même le contenu des commentaires.
Ceci n’est pas… Jibé, ni Jean, ni Chaloux.
C’est le peintre de l’énigme, de l’image mentale autour de laquelle les mots rôdent, de la mémoire, aussi. La clé des songes… Ravel et Debussy sont les bienvenus.
Winchester Cie dit: 1 septembre 2016 à 21 h 44 min
christiane dit: 1 septembre 2016 à 21 h 13 min
@Winchester Cie dit: 1 septembre 2016 à 20 h 38 min
Y avait-il de la neige ce 31 janvier, là où vous êtes né ? et des arbres ? et un chemin ?
On me rapporte que c’est une probabilité à prendre en compte. Sinon, vous souvenez-vous du pain Poilâne ? Vous, Titie virtuelle, vous souvenez-vous de l’engouement qu’il suscita et des files d’attente devant la boulangerie ? Des foldingues de l’aliment de base qui se pressaient sur la devanture du bouclard pour goûter à l’authentique baguette ? La française, levée avec les levures du lieu ?
Et de ce que la queue formée par des gourmets bien de chez nous pour dépenser leurs sous, fut présentée par la propagande soviétique comme la preuve de la misère propagée par le capitalisme ?
Voudriez-vous nous distraire,Titie de toujours, des couves de naissance du New Yorker de vos enfants et petits-enfants ?
Vous pouvez bien sûr ajouter une pie au décors si cela vous chante
Le pain Poilâne… rue du Cherche midi…
Sa croûte épaisse et ce gout acide de levain. Le mot miche qui remplaçait baguette.
Je pense à « Regain » de Giono, ce pain qui prend tant d’importance.
« Elle leur coupe le pain avec un grand couteau qui est comme une serpe. Elle s’est penchée sur la miche. Elle la tient entre ses seins et son ventre, et elle la coupe doucement, sans faire de miettes.
Panturle regarde le bon pain, gros et solide, le pain des champs, le pain de la farine faite au mortier de marbre; le pain, et de sa mie qui est rousse… »
Du rôle du spectateur comme producteur de sens (en peinture, en photographie, au cinéma…) : il n’est pas du tout sûr, bien entendu, que Marc Riboud ait vu dans cette scène ce que j’y vois, moi. Mais ce qui est sûr, c’est que, de façon consciente, délibérée, ou non, il me donne les moyens de voir ce que j’y vois. Un des rôles éminents de l’artiste me paraît d’être un inducteur de sens, qu’il ne produit pas explicitement lui-même, mais que le spectateur produit, lui, plus ou moins explicitement, et légitimement, dans la mesure où le contenu et l’organisation de l’oeuvre l’y autorisent.
Oui, Winchester, un de mes tableaux préférés. Une telle lumière…
http://www.grandspeintres.com/monet/tableau.php?tableau=pie&id_peintre=1
JB à 19h, la photo du haut, sans légende, je la vois depuis un chemin de halage au bord du canal du Midi.
Et comme j’avais lu que vous l’aimiez bien, des souvenirs qui restent, elle peut aussi illustrer une scène du film les mistons, de Truffaut, où Bernadette Lafont aurait laissé sa bicyclette plus loin, sous les platanes.
_________________________________
Merci de cette découverte. Je n’ai rien lu de Jean-Paul Dubois.
Je n’ai rien lu de lui, jusqu’à aujourd’hui.
C’est cette histoire de voiture américaine. Ou alors ce sont les Fisherman’s Friend.
Ces bonbons tellement forts, que j’ai vu un grand balèse de ricain, accepter un peu de fraîcheur avec un grand sourire, le recracher après quelques minutes de regard inquiet, et en rire.
Ce n’était pas une Triumph Vitesse, sur la côte Ouest, sur le bord de cette route de la corniche, en surplomb d’une plage pour windskaters, les mêmes, comme Ursula Andress. Mais une Ford Mustang 1967, avec son rouge d’origine.
Alors c’est autre chose. Qui fait aller à la librairie.
Les premières pages de livre. Une légèreté dans la profondeur.
Découvrir, après quatre années de jours de bonheur,
– il faut être vraiment vieux pour oublier d’avoir goûté cette mise en orbite de la famille quand on a 25 ans, –
découvrir, donc, un huis clos familial ceint d’un » périmètre d’indifférence », dans une maison où chaque mort a sa chambre, et y a laissé ses habitudes.
Et faire connaissance avec cet héritage, en somme: « tableau de Bosch, avec scotch et malette ».
C’est super léger, et c’est très agréable à lire.
Et puis je progresse en espagnol, grâce à Nervosio… Et en français aussi , il y a une vraie richesse de vocabulaire. Un vrai dépaysement.
Merci Monsieur Dubois. Je vais prendre quelques provisions de douceurs, et assister à la suite de la cérémonie, où ils vinrent à 250.
Je pense à « Regain » de Giono, ce pain qui prend tant d’importance.
« Elle leur coupe le pain avec un grand couteau qui est comme une serpe. Elle s’est penchée sur la miche. Elle la tient entre ses seins et son ventre, et elle la coupe doucement, sans faire de miettes.
Panturle regarde le bon pain, gros et solide, le pain des champs, le pain de la farine faite au mortier de marbre; le pain, et de sa mie qui est rousse… » (cité par Christiane)
C’est beau. La scène de la coupeuse de pain est digne d’un Millet ou d’un Cézanne. Ensuite, à partir de « Panturle regarde… »;, c’est un festival d’allitérations et d’assonances, un jeu puissant de monosyllabes. Et quatre fois « le pain », comme une litanie. Magnifique leçon d’écriture poétique dans le registre de la prose romanesque.
Ma vie est un brouillon que je n’aurais jamais le temps de mettre au propre.
@Jean dit: 1 septembre 2016 à 22 h 05 min
C’est fort possible. Au moment de prendre la photo le photographe n’est que regard. Je crois qu’il ne pense pas, qu’il ne calcule pas. Il est dans l’instant.
Comme Pierre Assouline dans sa magnifique biographie « L’œil du siècle Henri Cartier-Bresson » , le cite :
« Le temps court et s’écoule et notre mort seule arrive à le rattraper.
La photographie est un couperet qui, dans l’éternité, saisit l’instant qui l’a éblouie. »
(dernière page…)
christiane dit: 1 septembre 2016 à 22 h 02 min
Le pain Poilâne… rue du Cherche midi…
Sa croûte épaisse et ce gout acide de levain. Le mot miche qui remplaçait baguette.
Je pense à « Regain » de Giono, ce pain qui prend tant d’importance.
« Elle leur coupe le pain avec un grand couteau qui est comme une serpe. Elle s’est penchée sur la miche. Elle la tient entre ses seins et son ventre, et elle la coupe doucement, sans faire de miettes.
Panturle regarde le bon pain, gros et solide, le pain des champs, le pain de la farine faite au mortier de marbre; le pain, et de sa mie qui est rousse… »
Je ne sais pas si votre mie est encore rousse mais vous jouez de vos atouts (?) jusqu’à la corde et proprement … Rien que pour ça, je vous tire mon chapeau bien bas…
I’m a clean cut kid
https://www.youtube.com/watch?v=ZJVZap1RFH4
Les formules de politesse ne sont pas bien vues.
On va réessayer plus cool, salut !
JB à 19h, la photo du haut, sans légende, je la vois depuis un chemin de halage au bord du canal du Midi.
Et comme j’avais lu que vous l’aimiez bien, des souvenirs qui restent, elle peut aussi illustrer une scène du film les mistons, de Truffaut, où Bernadette Lafont aurait laissé sa bicyclette plus loin, sous les platanes.
_________________________________
Merci de cette découverte. Je n’ai rien lu de Jean-Paul Dubois.
Je n’ai rien lu de lui, jusqu’à aujourd’hui.
C’est cette histoire de voiture américaine. Ou alors ce sont les Fisherman’s Friend.
Ces bonbons tellement forts, que j’ai vu un grand balèse de ricain, accepter un peu de fraîcheur avec un grand sourire, le recracher après quelques minutes de regard inquiet, et en rire.
Ce n’était pas une Triumph Vitesse, sur la côte Ouest, sur le bord de cette route de la corniche, en surplomb d’une plage pour windskaters, les mêmes, comme Ursula Andress. Mais une Ford Mustang 1967, avec son rouge d’origine.
Alors c’est autre chose. Qui fait aller à la librairie.
Les premières pages de livre. Une légèreté dans la profondeur.
Découvrir, après quatre années de jours de bonheur,
– il faut être vraiment vieux pour oublier d’avoir goûté cette mise en orbite de la famille quand on a 25 ans, –
découvrir, donc, un huis clos familial ceint d’un » périmètre d’indifférence », dans une maison où chaque mort a sa chambre, et y a laissé ses habitudes.
Et faire connaissance avec cet héritage, en somme: « tableau de Bosch, avec scotch et malette ».
C’est super léger, et c’est très agréable à lire.
Et puis je progresse en espagnol, grâce à Nervosio… Et en français aussi , il y a une vraie richesse de vocabulaire. Un vrai dépaysement.
Merci JPD. Je vais prendre quelques provisions de douceurs, et assister à la suite de la cérémonie, où ils vinrent à 250.
…
…les Planta-genêt du Rubis-féconde , n’ont qu’à bien se tenir,!…toute ces grâce molles çà m’horripile l’oignon,!…
…Médard les poètes à Trois, tout ces gays lorgneurs du style,!…anjoue,!…
…la belle langue frech,!…etc,!…
…
…il ne doit pas s’ennuyer le Vintage alors,!…Bigre du ciel,…tout ces normands à la cosse,!…
…revenons à nos moutons de beau-lieux,!…
…Ah,!Ah,!…à la prophétie du dénie soit à se mettre,!…ben le pageot,!…Ah,!Ah,!…
…l’esprit à cours, plein dedans à côté,!…
…l’abat de l’aile à cœur, le tintamarre sonnant et trébuchant,!…
…on n’est pas sortis de l’auberge,!…le cœur ouvert, du bois du benjoin,!…
…c’est mieux aussi,!…le replay en vieux-french d’alors à prix cassé,!…etc,!…
…guimauve aux bois,!…Go,!…
…
Joël Becam – 22h12
Sur votre blog j’ai eu du bonheur à lire cette citation d’Alfred Döblin (Berlin Alexanderplatz) :
« Ça peut vous arriver à vous aussi dans la vie, qu’les pierres vous pleuvent sur la tête et qu’vous avez les jambes qui flageolent. Ça peut arriver à n’importe qui, c’tte mouscaille. Et puis alors qu’est-ce qu’on fait d’ses genoux tout en coton. Vous courez un peu partout dans les rues. Brunnenstraße, Rostenthaler Tor, l’Alex. Ça peut arriver qu’vous courez comme ça dans tous les sens et vous pouvez même pas lire les plaques des rues. (…) et dites-vous bien : on doit pas jurer que par l’argent ou par l’alcool ou les trois malheureus pfennigs de la cotisation. L’important c’est d’avoir une tête, et qu’on s’en sert, et qu’on sait où qu’on est, histoire de pas être foutu par terre tout de suite. Alors tout est moitié moins grave. C’est comme ça, messieurs. C’est ma perception. », page 67
« Et tu cherches parfois à noyer l’ennui coriace, dans la bière, voire dans la vinasse, alors promptement tu chois et tu es schlass. Pendant ce temps les années s’accumulent, les mites boulottent ta chevelure, ça craque sinistre dans la charpente, les membres se flétrissent et débandent ; la jugeotte fermente dans la cervelle, et toujours plus mince la ficelle. Bref tu remarques que c’est déjà l’automne, tu casses ta pipe et abandonnes. Et maintenant je te demande, tremblant, ô mon ami, qu’est-ce que l’homme, qu’est-ce que la vie ? Déjà notre grand Schiller souverain : « Ce n’est point le plus grand des biens ». Pour moi je dis : la vie est comme une échelle de poulailler, courte et pleine de fumier. », page 93
…
…c’est BÖ à se relire,!…à 63 Kg,!…
…
…
…mais que c’est dur, à écrire ces scribouillards à l’amorce du rire béat,!…
…à se féconder la pierre, et né d’icelle,!…
…le retour dans sa pierre,!…
…des statue à se glander,!…Ah,!Ah,!
…bouge pas ta pointe,!…
…un frottis sur granit,!…à la mousse en verve retord,!…etc,!…
…
Et de ce que la queue formée par des gourmets bien de chez nous pour dépenser leurs sous, fut présentée par la propagande soviétique comme la preuve de la misère propagée par le capitalisme ?
Devant le grand Palais c’est pire et si vous photographiez sans prendre soin de légender correctement vous pourriez faire parler l’image comme bon vous semblerait, en faveur de l’Art le dimanche par exemple .
Un dessin est aussi trompeur qu’une photo peut l’être
vous savez au point où nous en sommes ce qui importe est qu’il reste quelques individus pour dire la vérité, la leur et ou celle des autres , de ce qu’ils en connaissent cependant que la subjectivité flirte avec le mensonge quand ce n’est pas l’omission totale pour faire court ou avoir l’air de ne pas en toucher.
Winschester, un livre lu pendant de jolies vacances passées dans un endroit merveilleusement paisible: Les Falsificateurs. Une Uchronie écologique .Je vous le recommande.
bérénice dit: 1 septembre 2016 à 23 h 03 min
Winschester, un livre lu pendant de jolies vacances passées dans un endroit merveilleusement paisible: Les Falsificateurs. Une Uchronie écologique .Je vous le recommande.
bérénice dit: 1 septembre 2016 à 22 h 57 min
Un dessin est aussi trompeur qu’une photo peut l’être
vous savez au point où nous en sommes ce qui importe est qu’il reste quelques individus pour dire la vérité, la leur et ou celle des autres , de ce qu’ils en connaissent cependant que la subjectivité flirte avec le mensonge quand ce n’est pas l’omission totale pour faire court ou avoir l’air de ne pas en toucher.
bérénice dit: 1 septembre 2016 à 22 h 50 min
Et de ce que la queue formée par des gourmets bien de chez nous pour dépenser leurs sous, fut présentée par la propagande soviétique comme la preuve de la misère propagée par le capitalisme ?
Devant le grand Palais c’est pire et si vous photographiez sans prendre soin de légender correctement vous pourriez faire parler l’image comme bon vous semblerait, en faveur de l’Art le dimanche par exemple .
Tant pis pour le Sud ; c’était pourtant bien
Sergio dit: 1 septembre 2016 à 19 h 21 min
Pourquoi éprouvez vous toujours le besoin de hiérarchiser les gens ?
C’est comme l’essecalier : quand i a pas de rampe, VVVOOOUUUUUIIIIIITTTTTT !
–
Cessez de faire l’enfant à tout bout de champ Sergio.
Elle la tient entre ses seins et son ventre, et elle la coupe doucement
–
Elle la coupe ou elle en fait autre chose si elle est maligne.
…
…elle la découpe à Détroit la Ford Mustang rouge,!…pour se la souder en son fort intérieur dans son saloon,…
….et s’y cabrer à ses fantasmes ondulatoires devant sa vitrine aux » Chocs à 20 $ A2 « ,!…et Rowling de l’Aplat en A4 imprimante à » jets d’encre « ,!…
…
…des mots , des mots , pour une carte postale de taré d’as,!…en coupole,!…
…Ah,!Ah,!…tout ces morts pour rien,!…
…les passions exacerbées une fois, à l’ombre des cocotiers des paradis pas perdus pour tout l’or du monde,!…aux élixirs,…
…creuser,!…creuser,!…du béat à venir, tout rond,!…se faire gober par de l’amour Vermouth libre,!…
…à nos châteaux grands crus du nez étroits,!…à la grappe,…etc,!…
…
…
…l’ombrelle de Cadix à des yeux de velours,!…et des tires aux flancs,!…
…
…jamais l’un, sans l’autre Dubois,!…
…Oh,!…Non,!…
Giovanni Sant’Angelo dit: 1 septembre 2016 à 23 h 58 min
…
…elle la découpe à Détroit la Ford Mustang rouge,!…pour se la souder en son fort intérieur dans son saloon,…
….et s’y cabrer à ses fantasmes ondulatoires devant sa vitrine aux » Chocs à 20 $ A2 « ,!…et Rowling de l’Aplat en A4 imprimante à » jets d’encre « ,!…
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…des mots , des mots , pour une carte postale de taré d’as,!…en coupole,!…
…Ah,!Ah,!…tout ces morts pour rien,!…
…les passions exacerbées une fois, à l’ombre des cocotiers des paradis pas perdus pour tout l’or du monde,!…aux élixirs,…
…creuser,!…creuser,!…du béat à venir, tout rond,!…se faire gober par de l’amour Vermouth libre,!…
…à nos châteaux grands crus du nez étroits,!…à la grappe,…etc,!…
…
Trois fois d’affilé vous vous trémousserez jusqu’à perler avant de vous regarder écrire en suspension, SAG: https://www.youtube.com/watch?v=jPnZZTVp_2A
…
…bien trouver,!…comme liens,!…une mode de vie à préserver,!…à tout prendre,!…
…
…un connaisseur surement en soie,!…etc,!…
…
…des croix bleues, des croix rouges, des croix blanches,!…
…l’€urope de jadis, des chemins de croix,!…au rapporteur, çà nous ramène à nos portefeuilles sociaux,!…
…que çà se tienne,…aux chocs alambiqués,!…
…
Ma Winchester préférée, c’est Sarah. Une sorte de facteur cheval avec les moyens…
Un film noir et blanc avec la voix de Lilian Gish disponible sur le net
Winchester, erreur d’aiguillage pour le sud, toujours préféré l’ouest.
« multipseudomisé » est bien le terme qui convient à jeanmarron, Phil. A chauqe fois ça s’étale en un vaste champ d’épandage…Cébien dlaksapudonktan.
22h50, si vous photographiiez, sorry.
DUMOU, QUALITE FRANCAISE
« Yohann Roszéwitch: «Il faut former les fonctionnaires à la lutte contre l’homophobie et la transphobie» « (Libé)
Où l’on comprend, par ce poste bidon créé pour caser un pote, combien ce gouvernement socialiste affronte les véritables problèmes du pays …
Formons, formons, petipatapon ! Nos fonctionnaires seront plus bons …
Qu’ils sont ennuyeux ces Pantins! ils ne savent pas grande chose (fiches et lectures condensées — que de l’appris, rien de naturalisé), et ce « pas grande chose » ils l’ont carrément mal compris — ah, l’absence de cet état de grâce de la conscience que l’on doit à Socrate! Naturellement, pas d’attitude critique, ni d’approches interessantes relativement aux questions esthétiques de quelque importance chez eux. Incapables de critique, donc… ennemis de l’indéterminisme, aussi… comme de l’évolutionnisme, par ailleurs… Nonobstant, ils se pavanent avec leurs postiches faits de pensées kitch qu’un philosophe de peu d’épaisseur produisit en tricotant des vieux automatismes. En d’autres mots, précocement vieillis, ils se voudraient inscrits dans une civilisation mais ils restent tristement ancrés aux préjugés idéologiques produits au cours de la phase décadente d’un moment culturel qui a fait son temps depuis longtemps déjà: des gens fatigants, d’une pauvreté intellectuelle navrante — que des velléités, et là, encore, aucune conscience… la médiocrité standardisée, le midcult quoi!
Ci-dessous, article pour ceux qui aiment Juppé :
Ma belle-mère, elle, prononce lugubrement : « la vie est une tartine de m… dont on avale une bouchée chaque jour »…
…
…résumons nous à nos tords,!…à Lords,!…
…
…connivences des ripoux en tout genres aux z’élites des banques – emplois – politiques – social,!…à s’entasser, aux bacs perdus,!…
…Potemos mieux faire,
…à nos régiments de généraux bananiers aux pouvoir à s’entasser par le chiffre corrompu des vendanges aux €uros collabos,!…
…
…Pater figli è spiriti santis,!…A Men,!…Ah,!Ah,!…Go,!…
…manager corruptor gladiator à deux sous des Judas à miettes des niches,!…etc,!…
…bien vu,!…
…
…les réunions aux messes noires aux chiffres,!…
…cheval de bois à Troie des peuples,!…
…à nos scorpions Live,!…Ah,!Ah,!…
…zéniths à nos Stalag 13, les libertés ripoux aux » Chiffres « ,!…
…Go à leurres,!…etc,!…subito,!…
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 2 septembre 2016 à 8 h 44 min
Quel langage pittoresque, ces prolétaires.
« Les premiers poèmes de Pound que j’ai lus, c’était dans la revue « Tel Quel », qui avait sorti l’écrivain de l’ombre malgré sa réputation politique. »
Je me souviens de la rencontre Pound / Pasolini à Venise…
« Ma belle-mère, elle, prononce lugubrement : « la vie est une tartine de m… dont on avale une bouchée chaque jour »… » (Clopine)
La mienne prononçait avec ferveur : « la vie est une tartine de miel dont on goûte une bouchée chaque jour »…
Bref, on à la belle-mère et le conjoint qu’on mérite … le monde est hyper bien fait !
elle la découpe à Détroit la Ford Mustang rouge
du marvin a la motown..dgiovanni y se gratte pas
hen plus clopine tout cqui nla tue pas la rend plus forte..la belle mère..c’est un traité d’esthétique
…
…écrire, comme par un survol impressionniste des mots et valeurs d’instants définis à jours,!…
…potemos tous heureux,!…à la grâce d’êtres des dieux,!…sans Judas, parmi nous,!…
…etc,!…le poids des responsabilités à se les branler très court au connivences aux Tartuffes des Molière,!…
…le chiffre à boire,!…Ah,!Ah,!…
…le bénéfice à en baver,!…encore,!…
…etc,!…la morale,!…et son doute,!…
…Go,!…
Je me souviens de la rencontre Pound / Pasolini à Venise…
un panétone au pipi d’chien c’est pas terribe non pus clopine hallez
Ma vie est un brouillon que je n’aurais jamais le temps de mettre au propre
lui c’est ‘ma belle mère me dit que je vais toujours mal torché’..mais il hembellit
Pourquoi en 33, le boug ?
je suis marxiss léniniss baroz..l’être là dce temps là c’est pas le même que celui de maintenant
Le Renato de 8.00 heures passe bien
…
…résumons,!…des poches privées pour des investissements publiques,!…encore à privilégier les fils à papa,!…
…soutenons nos collabos du chiffre gratuit à deux faces,!…
…face je gagne et pile tu perd en connivences à z’élites lobbying,!…Ah,!Ah,!…les habitudes avec les partenaires aux bananiers,!…
…çà enfonce les raisonnements à vaches,!…
…Maubeuge un art de vivre,!…Ah,!Ah,!…
…juste avec des gratte-ciels en plus,!…
…etc,!…mentalités a moral,!…
…
…
…
…santé à nos seigneurs escrocs,!…en tout genres,!…etc,!…
…
Phil,
le Renato de 8h00 est peut-être plaisant, brillant d’absence, celui de 8h13 par contre est déplaisant pour les Pantins (j’adore la majuscule, ça fait éthnique )
On attend les noms des pantins, pour rire … !
JC, avec le temps qui passe, Renato dilue légèrement sa pensée en matinée comme vous le faites déjà de manière dilatoire. Widergänger occupe le plancher en soirée, autrefois c’était TKT qui informait gaiement depuis son exil dans la schickeria zürichoise.
Il disait quoi le renato de 8 heures ?
Clopine, ton compteur est bloqué au 18 O8 !
9h03 c’est du même ordre que le verre à moitié vide ou à moitié plein, une histoire d’optimisme ou d’addiction.
La citation de la grand-mère de Clopine est bien laide.
Baroz, toujours agréable de lire le Robinson chez pauledel. du bel air dans la patrie de vos aïeux.
Que voulez-vous, Phil, on a la Belle-Mère qu’on mérite! Une suggestion: qu’elle fasse de la figuration dans le prochain Edouard Louis!
Jibé, je n’arrive plus à m’intéresser à mon blog, ni même à celui-ci, auquel je rends visite pourtant, « n’ayant rien de mieux à faire », ce qui est désolant quand on y songe.
J’aurais pu pourtant raconter à ma façon quelques événements beaubecquois sensationnels et aoûtiens (accident de demi-tonneau avec graves séquelles, non pour la mule mais pour un passager, et je fais encore des cauchemars où la bête, immobilisée au sol entre les brancards cassés, se débat et tente, vainement, de se redresser), séparation d’un couple de nos amis avec dommages collatéraux, chiches récoltes potagères d’une année pourrie et appauvrissement notoire de la gent lépidoptère (de quoi faire pleurer Nabokov), comme si Beaubec, malgré son isolement et sa morgue (*) , reflétait à son niveau (d’une souffrance toute relative, je vous l’accorde, mais les présages me cernent de leurs ailes noires) le trouble notoire qui secoue notre pauvre monde en son entier.
L’àquoibonisme m’enserre de toute part.
Ca me fait moins peur que votre manque d’appétit littéraire (qui s’atténue, me semble-t-il, en ce moment), mais c’est flippant quand même.
Est-ce la vieillesse qui permet à cette gueuse d’agueusie d’ainsi rôder autour de moi ?
(*) : morgue. L’alliance de l’insignifiance du recueil de la dépouille, et de l’insupportable de la suffisance du vaniteux. Toute la destinée humaine dans un seul mot.
dracul fouille ses phèces dvant témoin pour nous faire l’orpailleur dses chyottes comme dirait l’pti gros et toi bonne clopine tu nous himposes la vue du filet héraillé dtes neurones..c’est pas hune tartine de merde le blog a lassouline bordel de cul..fais hun effort..ya du monde
La citation de la grand-mère de Clopine est bien laide
par qui le scandale? ..pardon celle de clopine qui nous la sert en vrac..comme ça platment au pti matin..elle s’hautorise
ça arrive à tout le monde, c’est normal, il y a des mortes saisons.
Ca me fait moins peur que votre manque d’appétit littéraire (qui s’atténue, me semble-t-il, en ce moment), mais c’est flippant quand même
..mais j’ai beau faire savoir qu’y a pire que moi sul lbog à passou ça mconsole pas hencore..tu rprendras bien une cuillère de merde baroz..dis pas non.. dabord t’as lgout..t’as dla chance
polo..tu vas au lavomatic..5€ les 5 kilo..les copins tremercieront
chiches récoltes potagères d’une année pourrie
..ça faut rconnaite qu’c’est objectif..les melons..profite..c’est une hannée a melon..l’prix dla patate hen plus..
De temps en temps on lit des aphorismes de qualité sur ce blog:
Ma vie est un brouillon que je n’aurais jamais le temps de mettre au propre.
(Joël Bécam)
L’àquoibonisme m’enserre de toute part.
(Clopine définitivement un Cas à Part)
Ça nous change des délires de Widergänger, bouguereau et autres Giovanni Sant’Angelo (quelqu’un lit, d’ailleurs, les deux derniers? et quelqu’un lit tous les commentaires du blog? moi je saute ceux de pas mal de monde; il y a ici plusieurs commentateurs assidus très ennuyeux, qui me rappellent la remarque de Jules Renard sur un bavard dans son « Journal »: « Il parle, il parle, il parle, jusqu’à qu’il trouve quelque chose à dire »).
Eloigne-toi de l’influente néfaste de ta belle-mère, Clopine, et tourne-toi vers la vie !
Aucun goût pour la merde, le boug, je sors d’une immersion totale en beauté !
Jules Renard en a pour toutes les paroisses, Pablo.
L’appétit littéraire ne nourrit pas : il distrait. Tout au plus ….
…
…vaut mieux voir venir, sur l’échiquier populaire du monde entier,…
…que la tête à l’autruche » gay » dans le sable,!…à attendre » pas mieux à se mettre collabos,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…encore tout froissé du bonheur matinal,!…
…etc,!…des cuisse d’autruches pour nourrir l’Africa-Corps qui sans piles,!…
…du grain à moudre ses bastions Tintin à jaser,!…( interlude )
…
…
Ma vie est un mauvais roman que j’aurais pu écrire (Paul-Loup Sulitzer).
@ Phil
« Jules Renard en a pour toutes les paroisses »
Jules Renard est l’un des meilleurs (et des plus profonds) aphoristes français:
Au hasard de son « Journal »:
-Que de gens ont voulu se suicider et se sont contentés de déchirer leur photographie !
-La vie, je la comprends de moins en moins, et je l’aime de plus en plus.
-Dire qu’il nous faudra mourir, qu’il nous est impossible de n’être point nés !
-Il n’y a pas d’amis : il y a des moments d’amitié.
-On gagne à être connu. On perd à être trop connu.
-À réfléchir aux lettres que j’écris, je me demande quelle valeur de sincérité on a le droit de trouver à la Correspondance des grands hommes.
-Il faudrait se mettre à plusieurs pour être un sage.
-Je sais enfin ce qui distingue l’homme de la bête : ce sont les ennuis d’argent.
-Le plaisir de se désenthousiasmer.
-Si la girouette pouvait parler, elle dirait qu’elle dirige le vent.
-L’homme vraiment libre est celui qui sait refuser une invitation à dîner, sans donner de prétexte.
-La modestie va bien aux grands hommes. C’est de n’être rien et d’être quand même modeste qui est difficile.
-Je ne promets jamais rien, parce que j’ai la mauvaise habitude de tenir mes promesses.
-C’est une question de propreté : il faut changer d’avis comme de chemise.
-Dieu n’a pas mal réussi la nature, mais il a raté l’homme.
François Truffaut, point trop n’en faut (proverbe perpignanais).
Jean-Paul Dubois était l’invité de Patrick Cohen sur France Inter, ce matin. Très discret, mélancolique (sarcastique), un peu bougon. Étrange dans sa façon de parler de son travail d’écriture, de la vie, du sommeil, de sa famille… comme si l’essentiel était ailleurs pour lui : avoir du temps libre pour courir la planète ? Peut-être que son métier antérieur de reporter aux Etats Unis pour « Le Nouvel Observateur » (où il écrit des chroniques) est au cœur de ce désir d’écrire des romans ? « Force intranquille » écrit Passou…
Au cinéma, « Le fils de Jean » (qui sort ce mercredi) est librement inspiré par un de ses romans : « Si ce livre pouvait me rapprocher de toi ». Philippe Lioret est aux commandes. Ses films (« Je vais bien, ne t’en fais pas », »Welcome ») m’ont laissé de bons souvenirs.
Je comprends mieux le lien que fait Passou entre son travail d’écriture et le cinéma.
Quittons nous sur un constat ouvrant des perspectives fécales à court terme : il n’est pas question de vivre-ensemble dans une union qui n’est, ni souhaitable, ni souhaitée par l’éventuel partenaire au physique déplaisant, aux valeurs étrangères, à l’esprit fol …
Un autre bon film adapté d’un roman de Jean-Paul Dubois, Christiane.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19562410&cfilm=243546.html
En littérature, la qualité française, est-ce lorsque les romans sont aisément adaptables au cinéma ? Si l’on en croit Godard, les plus mauvais romans (de gare) donneraient les meilleurs films !
les melons, Bouguereau, ça manque jamais.
Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de courage et de noblesse que de s’affairer autour de la mémoire d’un mort. Les héritiers seront contents.
D, les grosses têtes toute l’année ou les chevilles qui enflent, il faut choisir son camp, possible de déserter .
Widergänger occupe le plancher en soirée,
–
le plancher ! mais vous n’y pensez pas, Phil ! Michel occupe le plafond tellement qu’il vole haut. Et il ne sort jamais sans ses grosses semelles de plomb sinon c’est la stratosphère en moins de 5 secondes. Calculez le nombre de G : il n’y survivrait pas.
le nombre de G ? C’est quoi un » G » ???
Ça nous change des délires de Widergänger, bouguereau et autres Giovanni Sant’Angelo (quelqu’un lit, d’ailleurs, les deux derniers?
Les 2 derniers oui, ils sont intéressants. Le premier, non. Mais bon, s’ils n’existaient pas, il faudrait quand même les inventer, non ? épi, on n’est pas toujours là pour lire les autres, mais bien plutôt pour mettre sa sauce du moment, les autres étant souvent le prétexte à caracoler sur leur échine. Et puis, comme disait Jules R., ‘de quel courage t’es tu piqué, petit d’homme’ ?
ocalcuta mère thérésa
Clopine, et tourne-toi vers la vie !
alélouya marde
bouguereau, vous dites cela parce que WGG a servi de modèle pour la chapelle Sixtine selon Saint D, on a les évangiles qu’on peut, hein?
dans la vie faut havoir le dos large jjj t’as raison..mais hen même temps hon sent que jules vivait dans un hautre monde..celui hoù l’on peut refuser sans raison hune hinvitation à diner
vous avez un accent ou c parce que vous mâchez du chewing-gum, may be or may be not
tu sais béré les smelles de plomb hont été un moyens fort commun de forcir les gamins quand il apprenait à marcher..dans l’ancien régime..il fallait a toute fin que leur corps reflète leur statut de dominant
Je trouve que cette occurrence devrait s’offrir à tout un chacun, ne pas nourrir le désir de justifier tient des libertés entre gens du même rang, vis à vis des autres aussi et même à plus forte raison.
Bouguereau la vélocité, la mobilité, la souplesse ne s’associent pas logiquement à la lourdeur et quelqu’un qui pèse lourd n’est pas obligatoirement pesant, voyez Xavier Niels , toujours discret et extraordinairement puissant, novateur, entreprenant; en expansion. Il a commencé en piratant la ligne de Mitterand.
quelqu’un lit, d’ailleurs, les deux derniers?
moi chte lit le ptigros..t’as bien pourtant 2 petits roberts velu que j’ai du mal à voir mais étché homo..c’est pas moi qui l’ai fait..et je ne dirais jamais que dieu l’a raté..c’est fort mohderne et ridicule de taper l’une contre l’autre deux telles effigies..quand quil refusait hune hinvitations sans raison ses hotes savaient bien pourquoi..hallez..mais tune sauras rien dtout ça..tul liras pas
il a commencé havec le 3615 béré..si tu savais..pourquoi la france a raté un coup fumant havec le minitel..mais chut
Jules Renard c’est aussi désillusionné que Cioran mais avec beaucoup plus d’humour, je devrais dire avec de l’humour, car Cioran en est à peu près totalement dépourvu….sans même parler de la poésie de Renard, Cioran, lui, n’est jamais poète, bref, Jules me réjouit, Cioran, par contre, m’emmerde assez vite, et comme le signale Pablo, l’ibère furibard de la rdl- et c’est dit en toute sympathie!- les aphorismes de Renard sont de première bourre, et Cioran peut aller se rhabiller!
@Jibé dit: 2 septembre 2016 à 12 h 53 min
Merci. Je note !
Pour votre post suivant, on se souvient souvent plus des films quand ils sont bons que du roman qui les a inspirés.
Quelques exceptions « Les Misérables »(Hugo) – « L’écume des jours » (Vian) – « Germinal » (Zola)- les romans de Pagnol – « Légendes d’automne » de J. Harrisson – Les BD de Goscinny et d’Hergé – Les romans d’A. Conan Doyle – ceux de Jane Austen, de H.G. Wells, de Steinbeck, de T. Williams, de Kafka, de Giono, de Bazin, de Stendhal, de Zweig – « Le Guépard » de G. Tomasi de Lampedusa – « Le grand Meaulnes » d’A.Fournier – Les contes d’Andersen, de Perrault…. – et tant d’autres…
Pour lire ce livre de Jean-Paul Dubois, savoir peloter n’est pas nécessaire. Cependant, c’est un plus.
« le disque dur de notre mémoire. »
C’est dangereux ces métaphores avec des vistemboires qui durent un mois… Le disque dur dans cinq dix ans maxi sûr on en est débarrassé, tout en SSD* !
*Solid State Drive ; et encore, on aura peut-être des mémoires à cresson faudra les harroser…
g est la valeur du champ de gravitaction terrestre au niveau de la mère.
Cioran, c’est un peu l’esprit de la « charogne » baudelairienne – étonnamment, à un « r » près, son nom est l’anagramme du mot anglais pour « carrion » qui signifie…charogne!
> du mot anglais « carrion »
pas de « pour »
Tous les aphorismes de Jules Renard ne l’ont pas défendu contre sa femme.
Carrion, charogne ? where does it come from, Bloom ?
Karimov vient enfin de casser sa pipe. Reste Loukachenko, dernier dictateur modèle ancienne URSS.
Prise d’ouzbeks en perspective…(urgent protéger les faiences bleues de Samarkand, Kiva & Boukhara…)
de nota, Cioran a incontestablement de l’humour noir, mais effectivement pas partout. Cela est dû chez lui à une surenchère dans le pessimisme qui fait éclater de rire.
Le type avec son galurin il en fait un peu de trop, non ? Je vais aller lui mettre une réflexion…
Latin ‘caro’ (chair) = ancien français « charoigne » = moyen anglais « caroi(g)ne » = anglais moderne « carrion », dear Phil.
L’un de nos plus grands écrivains, homme d’état l’honnête, a pondu récemment et sa pensée doit éclore dans l’Univers comme mille boutons de roses, TOUT POUR LA FRANCE … un essai inestimable, certainement !
J’espère que Passou va critiquer sur son blog ce grand livre qui se serait vendu, dit-on, à plus de 30.000 exemplaire en une semaine grâce à des achats massifs venus de toute la galaxie….il a bien causé du dernier Reinhardt, notre mutin taulier !
Thank you dear Bloom, very interesting indeed. I suspected a french background in the explanation. tout ça nous réconforte.
Indeed, dear Phil. Still I’d have expected a word of Saxon/Danish origin for something that is definitely « matter-of-fact »…
Ne jamais sous-estimer l’influence latine!
Bien à vous.
donc, le femme de jules renard était une charogne ???? Tu m’étonnes qu’il refusait ses invitations à déjeuner sans lui donner de prétexte ! Oui, je suis un homme vraiment libre !
« J’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. La France exige qu’on lui donne tout. J’ai senti que j’avais la force pour mener ce combat à un moment de notre histoire si tourmentée. Les cinq années qui viennent seront celles de tous les dangers mais aussi de toutes les espérances. Au fond nous avons cinq grands défis à affronter. Le premier, celui de la vérité. A-t-on une chance raisonnable d’être élu en assumant de dire tout avant l’élection pour être certain de tout faire après ? Celui de l’autorité. Peut-elle exister dans une société dans laquelle la loi de la République ne s’applique plus dans de nombreux quartiers, où l’autorité du maître à l’école n’a jamais été autant remise en cause, où des minorités gagnent leur chantage contre le pouvoir en place, où l’Etat s’affaiblit jour après jour ? Celui de l’identité. Comment faire de l’identité de la France notre premier combat pour défendre notre mode de vie et sans jamais avoir la tentation de nous couper du reste du monde ? Celui de la compétitivité. Comment restaurer les marges de manœuvre indispensables pour affronter la compétition mondiale afin que la France redevienne une puissance économique ? Et, enfin, celui de la liberté. Comment faire de la liberté un atout pour rétablir la confiance et l’espoir dans l’avenir.
Ce livre est le point de départ. Face à tant de défiance à l’égard de la parole publique, je veux convaincre les Français que le débat de la campagne doit s’intégrer à part entière au mandat présidentiel. C’est seulement en disant tout avant, que nous aurons la légitimité pour tout faire après. Rien ne sera possible sans cette exigence de clarté. »
Je souhaite juste rappeler à notre aimable « communauté » que l’oeuvre juridique de Roscoe Pound
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roscoe_Pound
fut infiniment plus enrichissante que la soi-disant oeuvre littéraire d’Ezra Pound. D’ailleurs, il n’y eut jamais aucun lien de parenté entre les deux.
Plus modestement, la femme de Jules Renard a fait des siennes pour l’héritage littéraire de son mari, détruisant, je crois, ce qui pouvait la concerner. Léautaud, encore lui, décrit par le menu la greluche femme d’écrivain.
Je vais aller lui mettre une réflexion…
hon dirait qu’il se demande s’il peut gagner dans la troisième malgré le handicap..
Jules me réjouit, Cioran, par contre, m’emmerde assez vite
quand même ses aphorismes montrent qu’il a beaucoup perdu aux course..il préfère en rire..jaune
Cioran, c’est un peu l’esprit de la « charogne » baudelairienne
permets qu’en matière de charogne le bocage hen connait un plus grand rayon kabloom..car elle s’y voit au détour des chemins..ça m’dure pas un temps hinfini comme chez cioran..c’est presque aussi puant que court..je me rappelle mino une que j’allais visiter une tous les jours..une vache qui en trois jour havait décourager l’écarisseur..il fallait tant ça changeait..la charogne c’est pas quelquechose de tellement cérébral..sauf pour un hareng ou un poéte
Quelques exceptions
un moteur de recherche te montre quune règle ne tolère que beaucoup moins dexeptions
bouguereau dit: 2 septembre 2016 à 15 h 48 min
hon dirait qu’il se demande s’il peut gagner dans la troisième malgré le handicap..
Ezact : c’est Courtial des Pereire, qui envoyait Ferdine jouer ses mises, tellement il était interdit dans tous les PMU* du quartier…
*Ben quoi, même sous Louis XIV c’est bien un Pari Mutuel Hurbain !
« charogne », mes petits chéris, ça vient de « caronia » en bas latin. Comme toujours : ca > cha (ça s’appelle la loi de Bartsch : la consonne /k/ se palatalise en produisant une chuintante sous l’effet bouguereau) ; le /n/ sous l’effet du /i/ se palatalise en -gne-.
Néanmoins il reste un gros problème. C’est que le /a/ libre (/ka/) à l’initiale aurait dû, sous l’effet de la palatalisation (Vè siècle) du /k/ se fermer en /e/ puis s’affaiblir en -e- au VIIè siècle, ce qui aurait dû donner selon les lois de l’évolution phonétique absolument intangibles : « cherogne ». Or, le résultat effectif reste : « charogne ». Cela ne peut s’expliquer que si nous supposons un étymon où le /a/ à l’initiale n’est pas libre /ka/ mais entravé /kar/, donc un étymon qui serait non pas « caronia » mais « carronia ». D’où l’anglais « carrion » avec deux « r » (je viens de le comprendre en lisant le commentaire de Bloom). Quand je vous disais que je ne comprends les choses qu’en les lisant/écrivant ici dans mes commentaires. Merci Bloomy, tu m’as fait faire un pas de géant dans la compréhension de la « charogne »… !
En tout état de cause, mes petits chéris, franchement, Jules Renard est à Cioran ce que Bugs Bunny est à Tex Avery…!
Ces harbres ils restent un peu graciles quand même, je les verrais bien ensachés par Cristo…
La modestie est quelque chose de beaucoup plus compliqué à comprendre que vous ne l’imaginez. Ce n’est nullement une question d’être « grand homme » ou « petit homme ». C’est une question métaphysique.
On peut dire par exemple, sans se tromper, que Montaigne est modeste, parce qu’il se situe tout en bas comme homme qui n’a pas accès à l’Être, comme il dit (« Nous n’avons pas accès à l’Être). Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. On ne peut pas en dire autant de Pascal qui, même dans son humilité devant Dieu, reste un homme orgueilleux mais qui sait s’humilier ; il n’empêche que Pascal n’est pas du tout un homme modeste mais un homme qui s’humilie, ce qui est bien si on veut bien regarder les choses telles qu’elles sont, le contraire de Montaigne. Montaigne est vraiment un homme modeste, la modestie incarnée, philosophiquement et dans toute sa personne, quoi que ce soit un des plus grands penseurs de l’Occident.
Il reste que Pascal est lui aussi un des plus grands penseurs de l’Occident, mais qui revient de loin… Sans Montaigne, jamais Pascal ne serait devenu Pascal sinon au titre de très grand scientifique de son temps (physique et mathématiques) mais pas comme penseur. Pascal est le plus grand commentateur de Montaigne qu’il a compris comme personne. Pascal sait synthétiser en en dix lignes tout le chapitre II, 12 (l’Apologie de Raimond Sebond). C’est un tour de force intellectuel absolument grandiose qu’on ne peut qu’admirer.
Quand cessera-t-on de parler de « communautés » (et même corse en Corse !) en lieu et place de communauté nationale?
Rien de plus pacifique et de moins polémique, en principe, que le beau mot de communauté. L’article de Shmuel Trigano montre à quel point ce concept est instrumentalisé par les uns et par les autres, avec des enjeux de pouvoir et des conséquences violentes. On mesure, en lisant cet article, à quel point notre société est violemment perturbée, divisée, malheureuse. Peut-être serait-il temps que les citoyens de ce pays relisent et méditent un ouvrage fondateur : « Le Contrat social ». Lecture à compléter par celle de « L’Esprit des lois », bien entendu. Quand on a vécu l’essentiel de sa vie dans la seconde moitié du XXe siècle, on se dit que, pour l’essentiel, ce pays a fait des progrès … à l’envers. C’est cruel.
Ce qui me fait dire qu’un homme qui n’est pas modeste est, d’une manière ou d’une autre, un homme qui ignore tout de la condition humaine. Un homme qui vit à côté de la vie. Un homme déjà mort en quelque sorte.
Mais Cioran est bien le contraire même d’un homme déjà mort. Cioran est un homme extrêmement modeste. Mais à la jeunesse orgueilleuse. La révision qu’il a opéré lui-même de son fascisme de jeunesse n’est pas du tout d’origine politique mais purement métaphysique. Il a eu en quelque sorte le même parcours intérieur que Pascal, mais pour Cioran, la foi n’y est pour rien.
Pascal n’est pas du tout un homme modeste mais un homme qui s’humilie,
C’est une pratique courante chez les dévots, l’autoflagellation servant à expier, Pascal était-il croyant avant d’estimer devoir punir son orgueil, sa suffisance, son esprit supérieur le menant à l’esprit de supériorité ou l’est-il devenu par besoin puisant dans cette ascèse le moyen de sortir du cercle infernal du péché et se rapprocher de Dieu?
Je me permettrai de dire à notre chère Clopine qu’elle devrait se réjouir d’être en ce moment dans une période d’àquoibonisme. C’est un moment privilégié que Heidegger appelle l’Ennui, qui nous permet de nous ouvrir précisément à la condition humaine dans toute la vérité de l’Être, en nous faisant vivre en somme de l’intérieur ce que Montaigne dit de l’homme, à savoir qu’il n’a pas accès à l’Être. Heidegger est en vérité très très proche de Montaigne, de Pascal ; simplement ce qu’il a apporté de neuf à la pensée humaine, c’est la prise de conscience de la dérive vers la métaphysique qui s’est opérée avec Platon, qui a oublié la différence entre l’Être et l' »étant ». Autrement, Heidegger dit la même chose que Montaigne.
Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans la vie de Pascal. Sans doute que les cause de son désir/besoin d’humilité sont multiples. Mais il est certain que sa lecture de Montaigne y fut pour beaucoup. Mais dans quelle proportion ? Je n’en sais rien du tout.
Il faut dire pour plaider sa défense, qu’il n’est pas simple, quand on a l’intelligence d’un Pascal, d’être d’emblée modeste et pas orgueilleux. D’autant que son tempérament ne le portait pas naturellement à la modestie. On le lit dans maint de ses écrits. On ne prend que mieux conscience dès lors, a contrario, combien Montaigne devait être un homme bon naturellement. Un homme à la fois de tempérament, ferme, les pieds sur terre, mais bon, d’une réelle et profonde bonté, pas feinte.
On trouve quelque chose de semblable aujourd’hui quelque peu chez Jacques Attali. Mais sa bonté, sans être feinte du tout, est une bonté qui vient d’une réflexion profonde et toute intellectuelle sur le monde comme il va, ou plutôt comme il ne va pas très bien et demande qu’on lui apporte des remèdes. La modestie est un de ses remèdes. Mais la modestie chez J. Attali est quelque chose de très compliqué, qui englobe toute une pensée économique sur le monde, toute une pensée sur l’homme et toute une méditation juive sur l’Être. Faut dire qu’Attali, c’est un génie.
on s’y perd, dear Widergänger..vous comparez Attali à Heidegger ou à Jules Renard ?
Décidément, on aura tout vu sur ce blog: Widergänger spécialiste de la modestie !! « La modestie est quelque chose de beaucoup plus compliqué à comprendre que vous ne l’imaginez. »
Sur n’importe quel thème que vous le jetez à la gueu.le, vous le laissez quelques heures pour qu’il aille sur Internet préparer son exposé, et il revient tout guilleret vous présenter sa salade à l’allure douteuse faite de tout ce qu’il a ramassé partout.
Chez Cioran, je crois que c’est l’horreur de la Shoah qui l’a transformé.
Ces harbres ils restent un peu graciles quand même, je les verrais bien ensachés par Cristo
Sergio je pensais à lui hier et j’aurais bien aimé être des happy-few qui ont bénéficié de sa dernière installation sur le lac d’Iseo. Le matin très tôt quand la brume flotte encore sur les eaux et que les milliers de visiteurs ( 2 millions au total) dormaient encore.
…
…@ J.C. à 15 h 27 min,!…
…
…comment faire,!…etc,!…la France exige qu’on lui donne tout en clarté,!…
…
…des hâbleurs, des hâbleurs, c’est court comme présidents pour faire Cinéma-grande gueule,!…et » rien » dedans,!…
…
…le travail comme des mules pour rien,!…vivre sur Utopie,…organiser le travail et les loisirs aux échèles sociales humaines, et ne pas vivre dans un pays de putes aux ripoux de tout à se mettre sur plats faisandés, Alice aux abois féconds dormants,!…les à la douzaine pour les maisons à soulager le » blé » du travail post-syndical,!…
…café à l’œil, pour un système » sans familles « , la viande à canon, belles un juste temps limite,…et à la poubelle en » âge de Cristal « , la norme des civilisés,!…en fréquentant l’Africa – Corps du désert aux cocotiers à paradis libres en bananes,!…
…l’avenir de la jeunesse à se mettre sur le dos,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…partout la même école de pervers aux gouvernements,!…
…
L’âne de la rdl vient de pousser son cri…et ses ruades…dans le vide… Ah, c’est quelque chose la bêtise. C’est vraiment fascinant !
Non, Jules Renard ne m’intéresse guère ici. C’est un brave homme qui écrit de belles choses.
Je comparais Attali à la modestie d’un Montaigne.
« Faut dire qu’Attali, c’est un génie. »
Il est d’ailleurs réputé pour avoir puisé ce génie chez les autres, en bon contemporain d’Internet où le savoir sourit aux plagiaires et devient gratuit et aisé…
@ Widergänger
Encore un signe de la folie qui est en train de envahir ton cerveau: trouver Attali modeste !!! Alors qu’il est, avec BHL, le plus grand mégalomane produit par la France pendant le XXe siècle.
Et dire qu’il est « un génie », alors qu’il a raté tout ce qu’il a entrepris (à cause de sa mégalomanie, justement).
Tu devrais lire chaque semaine le « Canard enchaîné » pour t’informer un peu mieux sur tous les guignols que tu admires…
Non mais Pascal hon lui mettait la pression ! Pour cuire des oeufs… Heureusement qu’il a pas essayé dans l’Himalaya !
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