de Pierre Assouline

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La République des livres
Eautobiographie d’un nageur passionné

Eautobiographie d’un nageur passionné

Un écrivain n’est jamais requis d’écrire ses œuvres complètes. La parution d’un seul livre peut lui assurer une gloire durable à condition que ce soit le livre de sa vie. Le seul et l’unique qu’il désirait plus que tout laisser derrière lui avant de se retirer. Comme un ultime témoignage de son passage en forme de bonjour et d’adieu à la fois. Ainsi du Dernier des Justes d’André Schwartz-Bart et de quelques autres. Et dans un tout autre registre de Héros et nageurs de Charles Sprawson (Karachi, 1941- Londres, 2020). Un livre-culte parmi peu d’autres mais l’expression est si galvaudée que l’on s’en veut déjà de le banaliser ainsi. Car c’est le genre de texte susceptible de provoquer un émerveillement chez ses lecteurs ; leur enthousiasme est tel qu’ils s’en font volontiers les agents de propagande. Et non, tous ne sont pas des nageurs compulsifs qui hantent piscines et bords de mers dès l’aube. Juste des passionnés de littérature et d’histoire car c’est aussi de cela qu’il s’agit malgré les apparences.

Paru à l’origine en 1992 à Londres sous le titre tout aussi poétique de Haunts of the Black Masseur. The Swimmer as Hero, puis en français dans une traduction de Guillaume Villeneuve aux éditions Nevicata en 2019 (et en format de poche dans la collection Champs), c’est un texte aussi scintillant que sa couverture. Il faut oublier la citation assez pessimiste d’un personnage du film Quai des brumes que l’auteur place en épigraphe (« Quand je vois un nageur, je peins un noyé ») pour mieux s’y plonger. Encore que l’on y croisera un Goethe hanté toute sa vie par le souvenir de noyés pour s’être senti responsable de la mort d’une femme qui s’était laissée couler, désespérée par sa lecture des Malheurs du jeune Werther. Au vrai, ce livre regorge d’informations, de coups d’œil, de choses vues ou lues qui enrichissent comme peu d’autres notre intelligence de la natation sous ses facettes les plus inattendues.

L’auteur y dépeint les Anglais du XIXème siècle comme hostile à cette activité, la jugeant inappropriée pour un gentleman bien né car elle se pratiquait nu. Il n’est pas surprenant qu’il leur fasse la part belle car ils sont aussi ceux qui ont inventé aussi le premier cercle de natation national, la Swimming Society par les soins d’anciens élèves d’Eton en 1828 ; ils donnèrent même naissance au « style d’Eton ». A savoir : tous dans les pieds, rien dans les mains. Mais il n’y en a pas que pour eux. On comptait quelque huit cents piscines dans l’ancienne Rome ; à sa chute, la capacité de séduction de l’eau chuta également. Dans les années 30, les meilleurs nageurs mondiaux étaient japonais. Après avoir modernisé l’antique art samouraï de la nage, ils ont dominé la discipline avec une inventivité stylistique d’une variété remarquable.

Fort d’une belle érudition, généreuse et polyglotte, l’essai est dépourvu de cette cuistrerie qui vous enfonce dans vos lacunes. En le lisant, on a souvent l’impression que sous la plume de Charles Sprawson un mot y rencontre un autre pour la première fois. Il y est question de qualité de la battue, de sens de l’eau, de lecture du bassin, de chorégraphie natatoire, d’ondulation du serpent, dans un style aussi gracieux et délié que celui de Léon Marchand dès lors qu’il a plongé. Le crawl moulinant, le style en fléau, la manière australienne… On se croirait dans un championnat d’échecs où les ouvertures portent des noms tout aussi baroques. Marchand de tableaux, Charles Sprawson fut lui-même un nageur passionné (et comment eut-il pu en être autrement ?) qui traversa l’Hellespont à la brasse indienne en souvenir du poète Byron. Précis de littérature natatoire, Héros et nageurs est l’eautobiographie d’un illustre inconnu et qui entendait le rester.

Un livre pour ceux qui barbotent dans le lac, alignent les longueurs dans les bassins en comptant les carreaux de faïence au fond ou une fois en mer se donnent à leur quête spirituelle de l’eau. Paul Valery tenait la natation pour « une fornication avec l’onde ». Entendez que nager en mer l’excitait grave. Il est vrai que lorsqu’on nage, on se sent détaché de la vie ordinaire, dans un état où la dilatation du temps et les contrastes de température contribuent au sentiment d’exaltation béate qui s’empare du nageur. Lorsque George III, roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande nageait au large de Weymonth, il se faisait accompagner par un orchestre de chambre. Aujourd’hui, on ne compte plus les Georges qui crawlent avec des écouteurs dans les oreilles. O tempora, o mores !

(Illustration de Paul Thek )

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commentaires

1 475 Réponses pour Eautobiographie d’un nageur passionné

rose dit: à

le vieux bouillon infect.

Comme dans la rate, au court bouillon.
Ah berk.

Clopine dit: à

Mais à part ça, j’essaie de ralentir, le plus que je peux, ma (re)lecture des Misérables, tant je m’y sens chez moi. Pas chez les Misérables, mais dans cette littérature du dix-neuvième siècle. Déjà, je m’en veux, quand j’ai commencé à relire le bouquin, je n’ai pas ouvert de carnet pour noter tous les mots inconnus de moi, et plus que les mots, les références historiques ou politiques tombées dans, comment dire ? « L’oubli de mon ignorance » ? Ensuite, parce que, ralentir ma lecture, ben je pratique depuis… Perpète. Toute petite, déjà, je savais que je lisais plus vite, et pourtant pas forcément plus mal, que la moyenne, dirons-nous (faudrait creuser ce concept de moyenne, mais bon.). Je me souviens parfaitement, vers onze, douze ans, avoir voulu « ralentir » ma lecture. Sauter « en arrière » un chapitre ou deux, avant d’avoir le dénouement, juste pour ralentir le plaisir. Je ne sais si des pratiques sensorielles, culturelles ou sexuelles, correspondent à ce mouvement de ralentissement. Je sais que, lorsque je « kiffais » tellement un texte que je n’avais pas envie de finir de le lire, enfin, pas si vite, hein, ralentissons un peu, c’était sans doute un processus vital qui s’enclenchait. Je ne sais pas si nous étions nombreux à ressentir un tel truc ? Bah, sans doute. C’est le même processus qui vous fait ralentir l’absorption de votre assiette, juste pour être pleinement à satiété quand vous l’avez fini. Bref, un remède contre l’obésité littéraire du lecteur. Si je voulais être méchante, je dirais que certains, parmi les erdéliens, ne savent pas se retenir. Ahahah.

MC dit: à

X, j’interviens juste pour dire que la liaison Promontorium Somnii, William Shakespeare, etc, n’est pas propre à Annie Le Brun, si grande fut-elle.
Puck, je vous croirais très volontiers si vous me mettiez en regard la page du livre que vous citez. Ce n’est hélas jamais le cas, ce qui vous rend au mieux difficile à suivre.
Closer, il me semble que le passage d’Hécate cité est une adjonction ultérieure à Shakespeare. Me trompé-je? Bien à vous. MC

Clopine dit: à

… Parce que l’obésité vient du fait qu’on ne connaît pas la satiété. Et part ça, il manque un « e », dans mon commentaire, à ‘quand vous l’avez finiE ». Mais on s’en fout.

Clopine dit: à

MC, franchement, vous feriez détester l’érudition à n’importe qui. Ca devient un art, de transformer la connaissance, non en visant un quelconque partage, mais en ayant en ligne de mire l’écrabouillement de l’ego d’autrui, tant vous avez besoin du sentiment de supériorité. Enfin, ce que j’en dis, pas vrai, Lucien Bergeret ?

Pablo75 dit: à

Compte tenu des crétins qui pontifient et déblatèrent chez nous, sûrs comme ils sont qu’ils ne risquent pas leur peau comme ce fut le cas de Politkovskaïa, p. ex., le FSB n’a pas besoin de se renouveler, servir le vieux bouillon infecte leur suffit largement.
Cela dit, inutile de nourrir le troll.
renato dit:

Tu as raison. Tout ce que dit Puck est faux, toutes ses références sont des inventions de ses maîtres du KGB, tous ses arguments sont pourris et éculés, toute son idéologie antidémocratique stalinienne est une saloperie qui emmerde le monde depuis plus d’un siècle.

On attend vivement la mort de tous ces nostalgiques du Goulag, de tous ces admirateurs des criminels qui ont tué plus de 100 millions d’innocents au nom de l’égalité et de la justice (Lenin, Stalin, Mao, Pol Pot, Castro et autres Poutine), de tous ces vieux propagandistes du mal et de la mort qui haïssent viscéralement la liberté.

Clopine dit: à

Et puis, parce que je suis consciente de mon inanité (la môme néant : Quoi qu’a dit ? – A dit rin.
Quoi qu’a fait ? – A fait rin.
A quoi qu’a pense ?
– A pense à rin.
Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?
– A’ xiste pas.), je me rends bien compte que ma vie ne tient qu’à un fils. Je lui en demande douloureusement pardon.

Bloom dit: à

Il y a de très fortes chances pour que ce ne soit pas Tsahal qui a buté Ismaël Haniyeh (pas son périmètre d’action), mais le Mossad. D’où l’absence de revendication.
En revanche, l’aviation de l’IDF a revendiqué l’élimination à Beyrouth de Fuad Shukr, le commandant du Hezbollah responsable de l’attaque sur Majdal Shams, la  »capitale » druze sur le plateau du Golan, qui a tué 12 jeunes Druzes qui jouaient au foot.

A Majdal Shams, au pied du Mont Hermon (seule station de ski d’Israel) les femmes druzes portent des robes de couleur vives, jaunes ou orange, qui rappellent les vêtements féminins du Rajasthan indien. Peuple mystérieux,les Druzes, issus du chiisme ismaélien, considérés comme des apostats par les autres musulmans car ils refusent de reconnaitre le Prophète. Ils suivent une doctrine ésotérique conservée par une petite caste d’initiés fortement influencée par la philosophie grecque et hindoue. Strictement endogames, les commnunautés druzes vivent en Syrie, au Liban et en Israel. L’IDF les considère comme d’excellents soldats…

Pour « une vision de l’intéreur », c’est le moment de lire L’Orient le jour, et les journaux israéliens en anglai, avec toute la distance critique requise, oeuf corse.

puck dit: à

pedro mon pedro comment ce que je dis pourrait être faux ?

pour les accords de Minsk Hollande l’a dit lui-même en se faisant piéger au téléphone et Merkel l’avait dit avant lui dans un journal allemand.

quant au fait que les français et les allemands s’étaient porté garants de l’élection de 2014 c’est un fait historique.

contredire un fait historique cela s’appelle du révisionnisme…

et préférer la propagande visant à dissimuler des vérités avérées ça c’est du stalinisme, ou du néo franquisme.

alors que moi je suis plutôt un héritier des Lumières : il ne faut dissimuler aucune vérités, même si elles nous déplaisent, c’est la leçon de Voltaire et de Diderot.

alors qu’accuser à tort les gens de mentir et en profiter pour les stalinien ça c’est de la Sainte Inquisition.

pedro tu as fais ton arbre généalogique ? si ça trouve dans tes ancêtres espagnols… qui sait ?

puck dit: à

j’ai bien aimé la réponse de Paul Edel qui dit : moi ne fais pas dans la discussion de bistrot, je fais dans la littérature môssieu !

c’est çà cause de gens comme Edel que la littérature s’est totalement coupée du monde, elle s’est pétrifiée, aseptisée, momifiée…

alors bien sûr depuis une trentaine d’années nous avons eu des bataillons d’écrivains humanistes, ouverts à l’Autre et à l’Ailleurs et beuglant à qui veut l’entendre leur amour du prochain.

des espèces d’abbés Pierre plumitifs.

exemple au hasard : le Clezio.

si le Clezio était un des frères Karamazov lequel il serait ? il faut poser la question à closer…

à l’évidence le Clezio serait Aliocha : au départ on pense que c’est le préféré de l’auteur, mais il finit par l’envoyer en voyage de pélerin avec son bâton et ses sandales.

pourquoi ? parce que Aliocha est insipide ! tout comme le Clezio est insipide ! sa bonté elle est bien sympa mais le problème est qu’on n’en a rien à cirer de sa bonté aussi insipide que lui !

mais voilà, pour que la littérature reste bien à distance du monde il faut justement faire de l’insipide un attrait essentiel !

ça a été le job de Paul Edel duranrt toute sa carrière : nous faire croire que le Clezio n’était pas un type insipide !

et le plus terible est qu’il a réussit, probablement parce que environnement s’y prêter…

puck dit: à

prêtait..

puck dit: à

le fait que, dans les frères Karamazov, Dostoïevski fasse de Dimitri le personnage de ce livre, on peut dire son préféré, c’est justement pour dire que la littérature ne doit pas se couper du réel.
en l’occurrence c’est Dimitri qui incarne cette réalité du monde parce que tous c’est celui qui cumule à la fois tous les défauts et aussi toutes les qualités humaines, à tel point qu’à la fin on ne sairt plus faire le tri en,tre ses qualités et ses défauts, tout se mélange dans une forme la plus entière d’humanité.

le passage le plus étrange, et fort c’est justement quand Dimitri est puni, qu’il est condamné par le justice des hommes, il ne refuse pas cette justice, mais il la trouve injuste, et du coup il va se trouver une autre raison de subir cette condamnation : celle d’avoir humilier un type devant son enfant, à tel point que cet enfant va tomber malade et en mourir ! voilà pourquoi Dimitri est coupable à ses yeux !

Jean Langoncet dit: à

@avec toute la distance critique requise

Heu ! Non, rien …

Jean Langoncet dit: à

(parfois Pilate a du Bon ; mais que devient son projet de biographie de Jimi à celui-là ?)

closer dit: à

Aucune idée MC. Tout ce que je sais, c’est que cette tirade d’Hécate se trouve dans la traduction de FVH…

Pablo75 dit: à

pour les accords de Minsk Hollande l’a dit lui-même en se faisant piéger au téléphone et Merkel l’avait dit avant lui dans un journal allemand.
puck dit:

Faux.

Tu mens autant que Poutine, qui n’a jamais dit une seule vérité dans sa vie. Lis ce que dans ses mémoires a écrit Hollande sur le foutement de gueule de Poutine envers lui et Merkel.

Lire Puck, c’est lire « Le Manuel de la Manipulation du KGB appliqué à la France ». Très intéressant si on veut savoir comment la Russie veut influencer les Français (avec un résultat proche de la nullité), totalement inutile si on veut savoir la vérité sur ce que les Russes font depuis que Poutine est au pouvoir.

D’ailleurs, toutes les saloperies que Poutine a faites et que Puck nie, le premier les a annoncées dans ses discours. Il faut lire les discours de Poutine pour se rendre compte que Puck ment en voulant faire de lui un génie stratégique et un saint nationaliste.

Bref, lire Puck sur la Russie est une perte de temps (comme d’ailleurs sur le reste des thèmes).

x dit: à

Je le crois volontiers, MC (aussi bien A. Le Brun n’en revendiquait-elle pas la primeur, pour autant que je sache). Je ne suis pas une référence en matière hugolienne, ni d’ailleurs n’ai jamais prétendu l’être…

Deux demandes à la cantonade :

— pour revenir au sujet du billet, à propos de « fornication avec l’onde », quelqu’un disposant de la version originale de Pedro Páramo de Juan Rulfo aurait-il l’obligeance de copier (ou d’en mettre une photo en lien) le passage dans lequel la voix de Susana San Juan évoque ses baignades (« la mer laissait à peine quelques traces d’écume sur mes pieds », « L’océan mouille mes chevilles et s’en va ; il mouille mes genoux, mes cuisses ; il enlace ma taille… »
Cela se situe un peu avant la fin du texte (p. 142-143, sur les 184 de la version française, folio)

— rien à voir et à tout hasard : quelqu’un aurait-il entendu parler d’une version française, Mes Annales, du livre de Boris Eichenbaum (1886-1959) Moy vremennik ?

Une traduction anglaise de 1929, My Chronicle, est censée exister (translittération différente : Boris Mikhailovich Eikhenbaum) mais je n’en trouve aucune trace.
(À moins, évidemment, que dans l’un et l’autre cas, l’on ne se soit contenté de traduire le titre pour évoquer le livre ?)
A priori, pas de traduction italienne, mais sait-on jamais.

(Je sais bien, en revanche, que l’on peut facilement se procurer la traduction allemande, Mein Zeitbote. Belletristik, Wissenschaft, Kritik, Vermischtes, mais que d’efforts en perspective de la part d’une lectrice pas du tout sûre d’être à la hauteur…)

Pablo75 dit: à

pour revenir au sujet du billet, à propos de « fornication avec l’onde », quelqu’un disposant de la version originale de Pedro Páramo de Juan Rulfo aurait-il l’obligeance de copier (ou d’en mettre une photo en lien) le passage dans lequel la voix de Susana San Juan évoque ses baignades (« la mer laissait à peine quelques traces d’écume sur mes pieds », « L’océan mouille mes chevilles et s’en va ; il mouille mes genoux, mes cuisses ; il enlace ma taille… »
x dit:

Mi cuerpo se sentía a gusto sobre el calor de la arena. Tenía los ojos cerrados, los brazos abiertos, desdobladas las piernas a la brisa del mar. Y el mar allí enfrente, lejano, dejando apenas restos de espuma en mis pies al subir de su marea…»
Ahora sí es ella la que habla, Juan Preciado. No se te olvide decirme lo que dice.
«… Era temprano. El mar corría y bajaba en olas. Se desprendía de su espuma y se iba, limpio, con su agua verde, en ondas calladas.
»-En el mar sólo me sé bañar desnuda -le dije. Y él me siguió el primer día, desnudo también, fosforescente al salir del mar. No había gaviotas; sólo esos pájaros que les dicen «picos feos», que gruñen como si roncaran y que después de que sale el sol desaparecen. Él me siguió el primer día y se sintió solo, a pesar de estar yo allí.
»-Es como si fueras un «pico feo», uno más entre todos -me dijo-. Me gustas más en las noches, cuando estamos los dos en la misma almohada, bajo las sábanas, en la oscuridad.
»Y se fue.
»Volví yo. Volvería siempre. El mar moja mis tobillos y se va; moja mis rodillas, mis muslos: rodea mi cintura con su brazo suave, da vuelta sobre mis senos; se abraza de mi cuello; aprieta mis hombros. Entonces me hundo en él, entera. Me entrego a él en su fuerte batir, en su suave poseer, sin dejar pedazo.
»-Me gusta bañarme en el mar -le dije.
»Pero él no lo comprende.
»Y al otro día estaba otra vez en el mar, purificándome. Entregándome a sus olas.»

x dit: à

Merci, Pablo75 !

Pablo75 dit: à

Nouvelle traduction de Gabriel Iaculli (Gallimard, 2005) – traduction médiocre, d’ailleurs:

« Je me sentais bien sur le sable chaud. J’avais les yeux fermés, les bras ouverts, les jambes étendues dans la brise de mer. Et la mer là, devant moi, lointaine, laissait à peine quelques traces d’écume sur mes pieds à marée haute… »
— Maintenant, oui, c’est elle qui parle, Juan Preciado. N’oublie pas de me répéter ce qu’elle dit.
— … Il était tôt. La mer s’élançait et retombait en vagues. Elle se défaisait de son écume et s’en allait, propre, avec son eau verte, en ondes muettes.
» Je ne me baigne dans la mer que nue, lui ai-je dit. Et il m’a suivie, le premier jour, nu lui aussi, et phosphorescent en sortant de l’eau. Il n’y avait pas de mouettes, seulement ces oiseaux que l’on appelle les gros-becs, qui grognent comme s’ils ronflaient et disparaissent après le lever du soleil. Il m’a suivie le premier jour et il s’est senti seul, alors que j’étais là.
» C’est comme si tu étais un gros-bec, un parmi tant d’autres, m’a-t-il dit. Tu me plais bien davantage la nuit, quand nous sommes sur le même oreiller, sous le drap, dans l’obscurité.
» Et il est parti.
» Moi, j’y suis retournée. Il fallait toujours que j’y retourne. L’océan mouille mes chevilles et s’en va ; il mouille mes genoux, mes cuisses ; il enlace ma taille de son bras doux, fait le tour de mes seins, se noue à mon cou, étreint mes épaules. Alors, je m’y plonge tout entière. Je me livre à lui, à son battement puissant, à sa tendre possession, sans la moindre réserve.
» Je lui ai dit : J’aime me baigner dans l’océan.
» Mais il n’a pas compris.
» Et le lendemain, j’étais de nouveau dans l’océan, pour m’y purifier. M’abandonner à ses vagues. »

Pablo75 dit: à

Gabriel Iaculli est un traducteur pas très fin. On dirait qu’il n’est pas sensible à la sensualité de la scène: il la « refroidit » et la rend banale.

Rulfo écrit, très sensuellement: « Mi cuerpo se sentía a gusto sobre el calor de la arena. » (Mon corps se sentait à l’aise sur la chaleur du sable). Iaculli rend la phrase triviale:  » Je me sentais bien sur le sable chaud. »

Rulfo continue, de plus en plus sensuel: «Tenía los ojos cerrados, los brazos abiertos, desdobladas las piernas a la brisa del mar. Y el mar allí enfrente, lejano, dejando apenas restos de espuma en mis pies al subir de su marea…»

On dirait que Iaculli n’a pas compris la scène: la femme est nue et elle ouvre les jambes face à la brise de la mer. Comme Rulfo écrit au Mexique dans les années 50 il ne peut pas le dire de façon directe et le fait finement, en disant que la femme « desdobla las piernas a… ». Doblar las piernas c’est croiser les jambes quand on est assis. On imagine la scène de la femme nue décroisant les jambes face à la mer. Mais Iaculli traduit: « les jambes étendues dans la brise de mer. »

Dans la scène en espagnol, on comprend que la femme nue fait l’amour avec la mer (la métaphore de l’écume est claire). Mais Iaculli, comme l’homme dont la femme parle, ne comprend pas.

Un autre exemple de sa traduction médiore: « -En el mar sólo me sé bañar desnuda -le dije. » (Dans la mer je ne sais que me baigner nue – je lui ai dit). Et Iaculli: « Je ne me baigne dans la mer que nue, lui ai-je dit. » Le ton très sensuel de la phrase en espagnol a complétement disparu dans la traduction, où le ton de la femme devient sévère, comme si pour elle la nudité était une histoire d’hygiène ou si elle membre d’une plage nudiste.

Pablo75 dit: à

…si elle était…

(Quelqu’un sait qui était l’auteur de la première traduction française de « Pedro Páramo »?).

x dit: à

C’est ce que je soupçonnais sans avoir les moyens de m’en assurer, d’où ma demande…
On a beau savoir que l’on n’a pas lu l’œuvre si on ne l’a pas lue dans sa version originale, le constat est toujours amer. Je me procurerai la version bilingue en poche, mais cela ne suffira pas puisque je ne connais pas l’espagnol (nuances, tonalité, sonorités, etc. vont m’échapper, alors que la vocalité est essentielle dans ce texte ; l’intuition a ses limites et le temps disponible aussi).

D. dit: à

C’est cochon, tout ça, Pablo.

D. dit: à

et préférer la propagande visant à dissimuler des vérités avérées ça c’est du stalinisme, ou du néo franquisme.

alors que moi je suis plutôt un héritier des Lumières : il ne faut dissimuler aucune vérités, même si elles nous déplaisent, c’est la leçon de Voltaire et de Diderot.


absolument.

D. dit: à

En plus, dans le cas présent, les vérités le sont d’autant plus qu’elles sont avérées.

D. dit: à

Parce que l’obésité vient du fait qu’on ne connaît pas la satiété.

Non. Elle est d’abord métabolique, directement liée à la vitalité de l’être humain. Ce métabolisme peut être fortement altéré par le type de nourriture ingéré, notamment par certaines huiles végétales en association ou non avec certains sucres rapides.

rose dit: à

M’dead.
Metoo.
Arrivée à la piscine sans maillot, ai fait demi-tour. Pas osé. Ni dire au papa de deux petits poussins « oh, on pourrait les manger ? »..Ni à celui qui achetait douze fois douze litres d’eau et six fois six litres d’eau à bulles « ah vous allez faire concurrence â Léon Marchand ? ».
Les gens, parfois, sont grincheux.
Ce papa, quand même, avec ses deux tout petits se tenant la main ! Maman à la maison qui prépare un poulet frites. Prend un gant de crin après la douche, pour des fesses douces durant la sieste bienheureuse. Alalala lala la la. Ô les beaux jours, d’été radieux, à la chaleur écrasante ! De quoi se plaindre ?

rose dit: à

absolument

Après, un va écrire « elle est terrrible ». Alors que lucide et pas plus.

renato dit: à

Haydn symphonie 53, L’Impériale

Symphonie à l’histoire complexe. Il en existe sept versions (pas toutes authentiques), qui diffèrent par leur mouvement final et l’introduction lente du premier mouvement.

https://youtu.be/lVAL8Oru5p0?si=6RXgi9Ew23qG_VEQ

renato dit: à

« De quoi se plaindre ? »

De la chaleur écrasante !

(heureusement aujourd’hui, ici, max 27)

Bloom dit: à

Une très proche amie d’un de mes fils, chrétienne maronite en vacances sans sa famille décide de rentrer en France.
Un ancien collègue proche du clan Joumblatt qui était en villégiature dans les montagnes du Chouf aussi.
Tout cela ne me dit rein de bon.

Renato, pas de victimes à Catane ou plutôt près de? C’est plus spectaculaire que la flamme olympique …il faut dire que c’est la Grande Grèce.
Il y a en anglais des métaphores du type an Alaska of the mind (pour désigner un désert intellectuel), an Everest of stupidity (ps besson de dessin) et an Etna of enthusiasm (effusion débordante).
Je lie cela à la matérialité essentielle de la langue anglaise dont la poésie se fait l’écho et que M.Edwards analyse si finement dans ses ouvrages.

Bloom dit: à

Roger Lescot, 1959

Ponsard dit: à

Même réponse. Chez Gallimard, dans la collection Là croix du Sud, dirigée par Roger Caillois, passeur infatigable.
est ce le Lescot spécialiste des Kurdes ? Ce serait étonnant.

J J-J dit: à

du triathlon sur le pont alexandre 3 -/ de la tension raciale en Angleterre -/ marie bon, la soeur de pierre loti @ St Porchaire -/ la métaphore du chien de garde, d’un méchant rappel irrattrapable http://www.acrimed.org/Pierre-Assouline-chien-de-garde-de-l-edition , -/ un souvenir de Schopenhauer à 15 ans, au zoo de Berlin -/ embrasser le monde, mais se préparer au pire, du 4e relai. / -> c’était le 5 août 2024, et CT vivait/, heureuse de vivre mais sans le savoir, elle restait entravée, on n’était pas dans sa tête, certes, mais./ Aurait dû lire Graal Flibuste, mais personne ne s’en souvient. Bàv,

MC dit: à

Clopine, vous pouvez constater qu’au moins deux sur trois des personnes ont répondu courtoisement à mes dires. Tirez-en la leçon qui s’impose, plutôt que de me tirer systématiquement dessus. Bien à vous. MC

J J-J dit: à

pierre lescot, architecte tonique, MC.

J J-J dit: à

@avec toute la distance critique requise – Heu ! Non, rien …

Pourriez-vous décoder cette réaction, SV, fréqunete sous votre plume ? Pas sûr de la bien comprendre… Veut-elle signifier ???— je CC une affirmation de quelqu’un qui est tellement bête qu’il est préférable de ne point la commenter, les autres internautes en jugeront la pertinence… OU, elle est tellement juste que je préfère la savourer en juif ? – Merci de répondre, lcé. Sinon, pas de gravité, JL.
@ Merci RM pour la 53e postée en ce lundi. Bien trop pompeuse et arrogante à mon goût, celle-ci là. -> j’admire vraiment votre sympathique conscience professionnelle à l’égard de l’herdélie. Et nous en avons déjà atteint + de la moitié (53 sur 104) ! Bàv,

Jazzi dit: à

« « Je ne peux pas retourner au Japon » : le désarroi de Tatsuru Saito, le judoka battu par Riner en finale »

Il va pas se faire hara kiri quand même !

lmd dit: à

JJ-J, j’ai ouvert votre lien vers Acrimed, (Pierre Assouline chien de garde de l’édition). J’ai été un peu désorienté car je ne retrouvais pas dans ma propre perception le caractère d’actualité de cet article ; jusqu’à ce que voie qu’il date du 14 octobre 2011. Un p’tit coup de distance critique en somme.

Phil dit: à

hara kiri

sans douleur après l’écrasement sous un tracteur de cent trente kg

J J-J dit: à

oui j’aurais dû préciser que cela datait d’il y a 13 ans. A quoi bon peut-être, remuer leurs mauvais souvenirs, d’ailleurs ?… Mais de fait, chacun a ses traces, surtout parmi les marginaux sécants. Et que la prescription par l’oubli n’existe pas sur les réseaux sociaux, hélas. –

puck dit: à

yep ! tout le monde quitte le Liban.
même Carlos Ghosn vient de déclarer qu’il voulait retourner dans sa prison au Japon.

J J-J dit: à

Petit rappel de sociologie basique autour de « l’acteur stratégique ». Crozier et Friedberg, toujours au RV … – nb / On notera son extrême prise de distance avec la théorie bourdieusienne déterministe de l’habitus, à vocation reproductive, très peu heuristique dans la compréhension du changement social par l’agrégations des innovations individuelles dans les organisations.
———
« Il faut avant tout rechercher systématiquement les régularités observées dans les comportements, qui doivent être réinterprétées dans le cadre du modèle de l’acteur stratégique. « La stratégie, c’est le fondement inféré ex-post des régularités de comportements observés empiriquement ». Mais ces stratégies ne dépendent pas d’objectifs clairs et précis, elles se construisent au contraire en situation, elles sont liées aux atouts que les acteurs peuvent avoir à leur disposition et aux relations dans lesquelles ils s’insèrent. Le concept de stratégie renvoie donc à différentes dimensions : Les acteurs agissent pour améliorer leur capacité d’action et/ou s’aménager des marges de manœuvre. Les projets des acteurs sont rarement clairs et cohérents, mais le comportement n’est jamais absurde. Il a toujours un sens intrinsèque.
Tout comportement humain est actif dans la mesure où il est le résultat de choix.
En outre, le comportement des acteurs s’ajuste au comportement possible d’autrui en fonction des atouts dont il dispose. La capacité d’action de l’acteur repose alors sur quatre postulats :
L’organisation est un construit contingent, il aurait pu être, ou ne pas être, tout à fait différent. L’acteur est relativement libre. Il peut jouer avec son rôle, se permettre des écarts par rapport aux règles sociales. – Il y a une différence entre les objectifs de l’organisation et ceux des individus.- Pour parvenir à leurs fins, les acteurs calculent dans le cadre d’une « rationalité limitée » (Herbert Simon, introducteur du concept).
Ces quatre postulats doivent être compris à l’intérieur de la même problématique : « Comment se fait-il que les organisations tiennent le coup et maintiennent leur identité, malgré les forces centrifuges auxquelles les acteurs les soumettent ? »————–

nb-qnràv // une fouine à vocation terroriste avait rongé, puis coupé les câbles dans la fan zone de Vincennes. No comment.

puck dit: à

je ne veux pas défendre ce traducteur Uaculli que ne connais pas personnellement, mais je comprends que cette histoire d’une femme qui prend son pied avec la mer quoi qu’on en dise ça craint… je veux dire c’est craignos.

on retrouve aussi un truc du même genre chez Camus avec le désert…

la mer, le désert… c’est quoi ? c’est la nature !

si tout le courant féministe s’est efforcé depuis les origines à faire sortir la femme de la nature pour la faire entrer dans la culture c’est pas pour la retrouver en train de copuler avec l’océan ou le désert !

je veux dire c’est ramener la femme à condition primaire, sauvage, quasi préhistorique…

du coup perso je comprends que ce traducteur ait voulu rectifier le tir animé sans doute par des penchants féministes et une volonté de libérer la femme de sa condition nature, c’est à dire de son « animalité » dans laquelle les hommes veulent la maintenir.

c’est pour cette raison que tous ces auteurs mecs fantasment sur ces trucs pour maintenir la femme dans sa condition primale.

perso j’adhère pas…

MC dit: à

Clopine ne connait que Bourdieu et l’Habitus. Moyennant quoi elle peut se croire intelligente. L’homme qui n’est PAS Lucien Bergeret. MC

J J-J dit: à

Arrêtez donc de l’agonir! Votre harcèlement antiCT finit par devenir suspect, et vous rend totalement idiot aux yeux mêmes des bienveillantes. C’est curieux que vous réagissiez tjs ainsi à cette affaire de lucien bergeret. Apparemment elle vous tient par les couilles du bénitier, non ? – TSPC si le réhabilité des CDBF devait rendre coup pour coup à l’as Oulline pour retourner dans son exil d’où il n’aurait jamais dû être exfiltré.
Bàv,

J J-J dit: à

@ rosanette, tout le monde espère que vous allez bien, y compris Paul Edel qui veille à ne pas vouloir être embarqué au bistrot du coin. Comme s’il devait pouvoir y échapper lui-même ! Hein ?

J J-J dit: à

@ ça craint… je veux dire c’est craignos.

euh non, rien de rien, Johnny Craignosse.

renato dit: à

Aucune victime, Bloom. L’aéroport de Catane a dû réduire le trafic car suite à la mauvaise humeur du volcan une couche de cendres a recouvert les pistes. Beaucoup de bruit pour presque rien, la flamme spectaculaire bien à part.

Phil dit: à

A Catane, c’est pas l’Etna qui donne des sueurs.

MC dit: à

JJJ la médiocrité ne m’inspire aucune pitié, surtout quand elle est insultante. MC

J J-J dit: à

elle devrait pourtant, surtout qu’elle n’insulte pas vraiment, on le sait bien qu’il faudra payer un jour,
bàv, jjjv

MC dit: à

Vous appelez cela n' »insulter pas vraiment? » Je me demande ce qu’il vous faut en la matière. Si je puis la comprendre parfois, je ne suis pas tenu de la suivre dans ses délires…

puck dit: à

si vous voulez savoir c’est quoi une insulte alors là il faut me demander à moi personnellement, parce que je suis de loin celui a subi le plus d’insultes sur le blogapassou, et de très loin, je veux dire si le fait de recevoir des insultes était une discipline olympique j’aurais la médaille d’or, ou pour le dire autrement je suis au subissage d’insultes ce que Teddy Riner est au judo !

alors que je suis l’être le plus doux et paisible qui soit, l’âme la plus charitable et pacifique, toujours présent pour aider ceux qui se posent des questions sur le conflit ukrainiens où les méfaits de néoconservateurs américains, toujours là pour défendre les plus faibles, les plus nécessiteux, où les plus malaimés comme Trump, Poutine, Hanouna ou Sandrine Rousseau…

ma foi, j’imagine qu’il faut mettre ça sur le compte du Karma.

puck dit: à

3j arrêtez d’insulter Mr Court, ça devient lourdingue.

Jazzi dit: à

Oui mais toi, puck, et dans une certaine mesure Mr Court, vous les recherchez les injures.
Pas moi, et pourtant tous les ânes de la RDL se croient obligés de me donner leur fameux coup de pied !

J J-J dit: à

@ toujours là pour défendre les plus faibles, les plus nécessiteux, où les plus malaimés
Arrêtez de nous insulter, puckt, on n’a pas besoin d’être défendus par vos armes à double tranchoir ! – et si je peux le comprendre parfois, je ne suisj pas obligé de partager votre empathie russophile. Bàv,

renato dit: à

Ne nourrissez pas le troll

puck dit: à

Jazzi, mon chéri, sur un blog où il est question de livres et de littérature quel genre de propos pourrait justifier des insultes ?

n’est-ce pas le rôle essentiel des livres de nous montrer l’humanité dans toute sa diversité ? de nous la montrer et nous la faire accepter, pas accepter dans le sens de dire que nous sommes en accord, mais dans celui de se dire elle existe et donc j’accepte son existence et se différence.

attention il ne faut pas prendre mon propos dans un sens philosophique, comme Voltaire qui ne veut pas faire taire celui qui ne pense pas comme lui, parce que le sens littéraire est bien plus large, et bien plus loin que la remarque de Voltaire sur la tolérance.

car après tout Jazzi, mon amour, le monde ne serait-il pas triste si nous pensions tous la même chose et nous étions tous fait de la même pâte ?

la littérature va bien plus loin que la philosophie et dépasse les simples notions de tolérance ou de relativisme, mais il y a tellement de mauvais lecteurs en ce monde mon Jazzi, pareil pour les autres arts, même toi, tu es si souvent passé à côté des films que tu as vus mon pauvre…

Clopine dit: à

Je trouve, enfin j’ai toujours trouvé, que le problème de la RDL n’est pas vraiment l’invective.

Vu que s’y côtoient des tradi cathos ou autres adeptes de religions qui n’ont guère en commun que le monothéisme, des macronistes bon teint ce qui revient à avoir la foi (mais zéro communiste), des, d’un, croyant(s) en l’astrologie, des transfuges de classe et des bourgeois patentés, des amers et des contents, des inquiets et des sûrs d’eux, des petits rigolos et des provocateurs, des grandes dames toutes petites – physiquement (enfin, une) et des vieux messieurs point trop regardants sur ce qu’ils ont fait de leur vie, des anglophiles, italianisants ou hispanisants, plus un inénarrable Charoulet, bref, un cocktail qui n’est lié que par une seule certitude : cet invraisemblable caravansérail a néanmoins pratiqué, tenté de pratiquer, voulu pratiquer ou avoir cru pratiquer, quelque chose qui s’apparentait à de la littérature mais prouvait que nous n’avions en commun que la capacité à ouvrir des livres, il aurait été bien étonnant que la tentation de l’insulte ne s’y fasse pas sentir.

Donc, fallait l’accepter si on voulait participer, mais le truc, c’est à mon avis la manière d’insulter ou d’invectiver. Y’en a qui se contentent, platement, par manque de vocabulaire ou d’analyse, de plagier les cours de récréation, un seul qualificatif,  » con ou conne », par exemple, semblent leur suffire pour exprimer la totalité de leur pensée sur untel ou unetelle.

Rares, très rares sont ceux ou celles qui, comme ces mathématiciens qui s’emploient à démontrer des équations non pour leur pertinence mais pour leur élégance, qui tentent (parfois en douce) d’exprimer leur rejet – ou leur mépris- sous une forme élaborée. Je veux dire, « ne pas employer un vocabulaire grossier », mais au contraire, être encore plus insultant parce qu’employant une forme d’expression élaborée… Où rien ne peut être reproché formellement…

Bien sûr, il y a un côté pervers dans cette recherche de performance, et un côté « sauve qui peut ». Quand l’invective est absolument gratuite, par exemple, s’attache à la personne et non aux idées combattues, ou quand, pire encore, il s’agit simplement d’un petit jeu de supériorité…

Mais quand ce sont simplement des réponses de bergère à berger, ça évite de gerber. En tout cas, bibi, je préférerais toujours une insulte parée d’élégance à une langue visqueuse, laissant tomber, comme une absence de réplique, des noms d’oiseaux.

Le capitaine Haddock étant évidemment un rare contre-exemple. Mais c’est que justement : il utilise les mot comme des onomatopées, pas comme des signifiants…

Clopine dit: à

Haddock éructe. Derrière « bachi-bouzouk », y’a « connards », derrière « moule à gaufres », « enculés », derrière « tonnerre de Brest », « merde », etc., etc. Haddock revisite la cour de récréation, mais ça reste juste des syllabes borborygmées.

Clopine dit: à

(ou de bergère à Lucien Bergeret, ahaha).

Pablo75 dit: à

celui qui achetait douze fois douze litres d’eau et six fois six litres d’eau à bulles
Rose dit

Sachant que dans chaque bouteille d’eau en plastique il y a plus de 500 substances chimiques dérivées du plastique, calculer combien de substances chimiques en a acheté le type dont Rose parle…

Pablo75 dit: à

Je viens de lire deux fois le texte de Clopine qui commence: « Je trouve, enfin j’ai toujours trouvé, que le problème de la RDL n’est pas vraiment l’invective. »

Quelqu’un sait où elle veut en venir?

Clopine dit: à

Ben, Pablo75, pourquoi ne pas me poser simplement la question : « – Clopine, où voulez-vous en venir ? »

Peut-être vous répondrais-je, savez-vous ! Ce n’est pas un ectoplasme qui enfonce les touches de mon azerty. Mais deux mains, reliées à un cerveau d’être humain qui, même si on lui dénie le droit de fonctionner, a cependant la prétention de le faire, même dans les étroites limites que la vie lui a assignées !

Clopine dit: à

Vous me faites penser à cette abominable pratique qui consiste à parler d’une personne en sa présence, comme si elle n’était pas là. On a tous vécu ça. Et c’est un des combles de la grossièreté.

Clopine dit: à

Enfin, « on a tous vécu ça »… J’ai l’impression que les femmes plus que les hommes l’ont vécu. Pendant des siècles et des siècles, d’ailleurs. Les femmes ont subi, en leur présence, les discours masculins les concernant. La grossièreté n’était légitimée que par le rapport de forces !

Clopine dit: à

Attendez, Pablo75, je vais tenter de vous répondre (j’allais écrire « éclairer votre lanterne », mais faut se méfier des mots, ici, wouarf !)

Peut-être une bonne définition de la RDL serait celle-ci : « un endroit où l’on ne peut absolument pas s’entendre, ni avoir même envie de s’entendre, mais où néanmoins l’on parle,ou plus précisément on écrit ? »

mmmhhhh ?

Clopine dit: à

Et parler quand on ne peut pas s’entendre, n’est-ce pas à la fois comique, désespéré et finalement touchant ?

Clopine dit: à

Mon père était sourd. Et donc, muet pour la plupart du temps. Or, le paradoxe, c’est que nous sommes ici sourds les uns aux autres, enfermés dans nos préjugés, convictions, combats ou acceptations, etc. Mais nous ne sommes pas muets, oh que non ! Bavards, prolixes… L’insulte et l’invective font partie du jeu. Je plaide juste pour une certaine élégance à en user. (euh… Sans réfléchir, au débotté, préférer par exemple l’humour d’un Desproges à celui d’un Coluche – sans oublier que Coluche a ouvert la porte à Bigard. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire… )

Pablo75 dit: à

On a beau savoir que l’on n’a pas lu l’œuvre si on ne l’a pas lue dans sa version originale, le constat est toujours amer.
x dit:

Et très étrangement il y a très peu de lecteurs qui sont vraiment conscients de cela. Et en France la situation est bien meilleure qu’en Espagne, où je n’ai jamais regardé de prés une traduction du français sans y trouver des fautes graves, à côté desquelles celles de Iaculli ne sont que vénielles.

Je crois avoir déjà raconté ici qu’il y a 2-3 ans en regardant une page au hasard de la traduction espagnole de Proust la plus vendue, faite par une très célèbre traductrice espagnole ayant reçu le Prix Stendhal de traduction, j’ai trouvé une phrase bizarre où on parlait de gens qui étaient dans une « casa cerrada (maison fermée) ». Trouvant cela étrange, je regarde l’original et je vois que Proust parle de « maison close » (burdel en espagnol).

Et cela fait plus de 50 ans que l’erreur se réimprime sans que personne se rende compte. Ayant trouvé une énormité pareille dans une page choisie au hasard, on imagine combien d’erreurs du même calibre ou pires il y a dans les 7 volumes de « En busca del tiempo perdido » et dans les dizaines de livres français que cette femme a traduit (de Balzac, Stendhal, La Bruyère ou Saint-Simon, entre beaucoup d’autres).

Il y a quelques semaines j’ai découvert une traduction de « Les yeux d’Elsa » d’Aragon faite par une célèbre poétesse espagnole que visiblement ne sait absolument pas le français, ce qui ne lui a pas empêché de la publier dans la principale collection espagnole de poésie.

Un seul exemple du niveau de son travail. Aragon écrit:

« Les nègres se sont tus dans Montmartre obscurci »

Et elle traduit:

« Los negros se han matado en Monmartre oscurecido »

en confondant les verbes se taire et se tuer.

Il va sans dire que sa traduction (totalement incompréhensible) a eu tous les compliments possible de la presse littéraire espagnole (les journalistes littéraires ibériques – à moitié analphabètes – croient qu’Aragon, étant surréaliste, c’est normal qu’on ne comprenne rien à ses livres).

Pablo75 dit: à

Ben, Pablo75, pourquoi ne pas me poser simplement la question : « – Clopine, où voulez-vous en venir ? »
Clopine dit:

Parce que c’est inutile de demander à quelqu’un qui écrit une langue que je ne comprends pas qu’il change de langue. Je demande s’il y a un traducteur dans la salle, c’est tout.

Clopine dit: à

Bref, on expérimente ici la plus commune des expériences : celle de l’incommunicabilité.

(j’en ai des tonnes et des tonnes d’exemples).

Bloom dit: à

Tant mieux,renato.
Dieu que j’aime cette Sicile!

Clopine dit: à

Chaloux, non, il n’y a pas de traducteur, et cette langue que vous ne comprenez pas, ben pourtant c’est bien la seule chose que nous partageons. Je crois que, juste, vous ne voulez pas la partager. Moi, si.

Chaloux dit: à

Je ne crois pas beaucoup à l’incommunicabilité à la RDL. Je crois au contraire que certains sont particulièrement doués pour gaver autrui de confidences personnelles que la plupart des intervenants n’auraient aucune envie d’avoir sous le nez, si on leur laissait le choix. La confidence aussi peut devenir une sorte de persécution.

Pablo:
« Je viens de lire deux fois le texte de … »
C’est su.i.ci.de mode d’emploi?

Quelqu’un ici lit-il le génial Pierre Vesperini?

Chaloux dit: à

« Clopine dit: à
Chaloux »

Lapsus.

puck dit: à

ça fait combien d’années que vous vous connaissez ?
chacun sait exactement comment sont les autres, leurs idées, leurs goûts, leur façon d’être et de réagir etc..

quand je vous lis ça me fait cela donne le sentiment que tout est à sa place, à sa « bonne » place, comme la chanson de Radiohead « everything in its right place ».

j’ai arrêté de venir ici au début de la guerre en Ukraine parce que toutes ces choses à leur bonne place me paraissaient insupportable dans ces circonstances.

j’ai passé beaucoup de temps à écouter des chaines d’infos, des spécialistes, surtout aux US, les médias, les réseaux sociaux, l’élection : Trump, Biden, Harris etc…

vous saviez que quand on fait une recherche sur Google, suivant la personne concernée par cette recherche le bon arrive avant le mauvais ou inversement suivant que la personne est conforme aux idées de google ou non.

la conclusion à laquelle j’en suis arrivé c’est que nous vivons une époque bizarre, extrêmement bizarre où tout devient possible dans un monde qui change, tout se reconfigure très vite.

cela peut donner l’impression que le monde est détraqué, unjoint comme dirait l’autre, en fait non, c’est juste une impression : tout reste à sa bonne place, toujours, c’est quasi nietzschéen…

tout ça pour dire que c’était sympa de refaire un petit tour sur le blogapassou.

j’aime bien ce clip vidéo, on croirait une pub pour une compagnie d’assurance genre « avec Séraphin Lampion assurez vos proches comme les imprévus de la vie »

https://www.youtube.com/watch?v=zJdYlUiWAVY

Pablo75 dit: à

Pablo:
« Je viens de lire deux fois le texte de … »
C’est su.i.ci.de mode d’emploi?
Chaloux dit

Pas compris.

Quelqu’un ici lit-il le génial Pierre Vesperini?
Chaloux dit

J’ai 3 ou 4 livres de lui mais je ne l’ai jamais lu (son livre sur la cancel culture je sais que je l’ai dans la bibliothèque de livres à lire, mais cela fait longtemps que je ne le vois pas).

Pablo75 dit: à

Traduction du message de Puck:

En tant que propagandiste professionnel de Poutine, je perds mon temps ici, où une partie de membres n’a rien à foutre de désirs impérialistes délirants de Poutine, qui se croit encore au XIXe siècle, et une autre partie est parfaitement au courant des techniques de propagande bolcheviques, de l’utilisation systématique du mensonge de la part du KGB-FSB, de l’emploi du bluff comme seule arme de guerre russe qui marche encore un peu. Donc, je m’en vais à d’autres endroits fréquentés par des personnes plus naïves – si je veux encore toucher mon salaire d’espion à la noix pour payer mon EHPAD.

Chaloux dit: à

Je voulais juste dire que lire deux fois de suite un texte de Clopine, c’est une sorte de su.i.ci.de.

Vesperini, j’ai aussi trois ou quatre de ses livres (lu celui sur la Cancel C., vraiment à lire). Je suis en train de lire celui sur les poètes romains.

J’ai envie de revoir Le deuxième souffle.

Clopine dit: à

Au fait, si vous le lisiez trois fois, « le commentaire de Clopine auquel on ne comprend que pouic » ? Allez, je vais être large… Cinq fois ?

Bon, d’accord, je sors.

Pablo75 dit: à

cette langue que vous ne comprenez pas, ben pourtant c’est bien la seule chose que nous partageons. Je crois que, juste, vous ne voulez pas la partager. Moi, si.
Clopine dit

Ayant horreur des langages obscurs (tous faux), il doit y avoir ici peu de participants qui écrivent plus clair (et direct, quand il le faut) que moi. Donc, ce n’est pas de moi qui vient le problème. C’est toi qui admires ce Grand Faux-Cul qui a écrit:

«En tout cas, il est certain que je ne cherche pas à faire des discours simples et clairs et que je crois dangereuse la stratégie qui consiste à abandonner la rigueur du vocabulaire technique au profit du style lisible et facile. D’abord, parce que la fausse clarté est souvent le fait du discours dominant, le discours de ceux qui trouvent que tout va de soi, parce que tout est bien ainsi. Le discours
conservateur se tient toujours au nom du bon sens». (P. Bourdieu. Choses dites, 1987).

Un texte que tu n’as pas daigné commenter, toi la grande spécialiste du blog en bourdieuseries…

Clopine dit: à

J’ai un Hugo pour calmer ma nuit. Un livre, parfois, ça sert à caler un lit. Et à relativiser les cauchemars qui vont avec. Vive la littérature, ce sera définitivement celle qui m’aura aidée à rester vivante, vie qui sinon ne tenait qu’à un fils, comme je l’ai déjà dit. J’aurais bien aimé être reconnue comme sachant en écrire, de la littérature. Mais déjà, aimer l’avoir lue, c’est déjà pas si mal, surtout quand votre position sociale vous aurait, en fait, d’autorité éloignée d’elle. Je suis une bonne lectrice, j’en suis persuadée. C’est déjà ça.

Samuel dit: à

Se donner la mort quand la vie ne vous donne rien.

rose dit: à

Clopine
Répondez a Pablo 75 qui vous parle.

Samuel dit: à

Clopine est une navrante « soliloqueuse » aussi malchanceuse qu’un pou sur la tête d’un chauve ! Une sacrée porte-guigne.

Clopine dit: à

Ce n’est pas moi la lectrice de Bourdieu, que j’ignorais absolument jusqu’à mes soixante-cinq ans, c’est mon fiston, qui a tout compris, lui . Je lui suis reconnaissante de m’avoir passé les bouquins, difficiles pour moi qui n’ai pas fait d’études supérieures, en m’en facilitant l’accès. Mais je n’ai guère lu que « la distinction », « les héritiers », et « langage et pouvoir symbolique ». Bourdieu est un savant germinant, bon d’accord, le contraire d’un MC, le savant inutile, mais je serai toujours une ignorante, pleine de bonne volonté culturelle, mais n’ayant pas les clés. Bof, l’essentiel, même sans les clés, n’est-ce pas de repérer la serrure ? L’art premier du cambrioleur ?

Clopine dit: à

Rose, croyez-vous vraiment que Pablo me parle ? Il en appelle à un « traducteur » !

puck dit: à

pedro il me fait parfois penser à ces supporters de foot, ces hooligans bien pintés à la bière : « ouai toi t’es hic juste qu’un stalinien hic nazi supporter de stalinien hic de propagandistes hic nazis de stalinien hic même que je vais hic te casser la gueule avec ma hic batte de baseball »

pedro tu essaies de tromper ton monde avec ton amour de la musique quand tu t’émeus sur la voix sublime de jarouski, mais reconnais que t’es quand même très très bas de plafond mon pauvre…

mais bon passons…

Bloom dit: à

Slogans de circonstance sur les autoroutes

– Sécurité d’abord, la vitesse c’est pour Léon
– Concentrez-vous sur la conduite comme Teddy sur la victoire

On attendra les chiffres de la sécurité routière pour juger de l’impact de la campagne mille bornes olympique.

Clopine dit: à

.. Il y a eu pour moi, comme pour tous les commentateurs dignes de ce nom sur la Rdl, comme un sursaut de fierté outragée à la lecture de Bourdieu. Comment ? Les déterminismes sociaux, seraient plus forts, voire à l’origine, du prix accordé à la littérature, au même plan qu’au statut « supérieur » de l’opéra ou à l’art de disposer par rang des fourchettes sur un plan de table ? Ce ne serait donc que « ça » ?

Mais bon, je me calme, car la nuit est déjà là.

rose dit: à

Rose, croyez-vous vraiment que Pablo me parle ? Il en appelle à un « traducteur » !
Et bien oui.

rose dit: à

Moi je comprends à vous lire qu’il faut arrêter plein pot avec les déterminismes sociaux.

J J-J dit: à

mais pas avec les meubles Lévitan …
madparis.fr/Levitan-A-la-peche-1957

Clopine dit: à

Et bon, bonne nuit à tous, je vous le souhaite sincèrement. Clopine.

J J-J dit: à

mais les déterminismese sociaux nous poursuivent jusque dans nos rêves (zé y compris)… Et comment !… Alors moij, veuxj bien m’endormir sans eux avec mister Court, le suprême…, mais réussira-t-il à me les chasser ?

J J-J dit: à

@ passoul&nakkache, c l’histoire d’un beau nageur italien ceccon, qui préférait dormir dans les squares parisiens plutôt que dans les villages olympiques,

rose dit: à

Merci Clopine et à vous aussi !

D. dit: à

Ayant regardé, comme BEAUCOUP d’autres Français un reportage sur les squatters de pavillons de banlieue parisienne, comment ne pas être révulsé devant la lenteur et la lourdeur judiciaire et policière qui perdure, devant les préjudices matériels et moraux immenses très peu réparés, par la loi restant très inadaptée ; revulsé aussi par ceux qui, pouvant par le droit européen circuler sans limite sur notre territoire, portent atteinte d’une façon aussi grave à d’honnêtes Français, passan leur existence à voler, escroquer, démolir et mentir, transmettant ces valeurs à leurs enfants.
Oui, le vote National est plus que légitime, plus que jamais, et pourtant bafoué.

renato dit: à

Vos recommandations garderez-le au chaud pour les courts de peau à votre hauteur intellectuelle.

D. dit: à

Les bibliothèques qui renferment le véritable corps de tous les arts et de toutes les sciences antiques depuis cinq cent cinquante-six siècles, sont inaccessibles à tout regard profane et à tout attentat.
On ne peut les trouver que dans les entrailles de la terre.
En ce qui regarde le Cycle de Ram, elles occupent certains des sous-sols de l’ancien Empire du Bélier et de ses colonies.
Les bibliothèques des Cycles antérieurs se retrouvent jusque sous les mers qui ont englouti l’antique continent austral, jusque dans les constructions souterraines de l’ancienne Amérique pré-diluvienne.

D. dit: à

Que ça te plaise ou non, mon vieux renato.

D. dit: à

Ça t’en bouche un coin, hein ?

D. dit: à

Une simple poule est plus ouverte d’esprit que renato de Kolmar.
L’univers est plein de mystères.

renato dit: à

Comme je n’ouvre pas les liens des petits réactionnaires dégénérés… je ne bouche aucune pièce.

renato dit: à

Et c’est Colmar, pas Kolmar, décérébré !

D. dit: à

L’est contrarié, toto.

renato dit: à

Rien n’est plus contradictoire qu’un réactionnaire décérébré.

J J-J dit: à

nb / il est souvent révulsé par des futilités, mais bienveillant à l’égard de monstruosités
—-
nb’/ pas besoin de lire deux fois CT pour comprendre ce qu’elle veut dire, seuls les péteux gommeux essaieront toujours de vous faire croire autre chose. Voici ce que je lis et retiens, pas besoin de traduire. C’est clair, pour moij, ces 8 arguments affectifs, cognitifs et évaluatifs que je fais miens à 100 % en les remettant juste dans mon ordre interne. Les revoici.
1 – le problème de la RDL n’est pas vraiment l’invective
2 – Nous ne sommes pas muets, oh que non ! Bavards, prolixes… L’insulte et l’invective font partie du jeu. Je plaide juste pour une certaine élégance à en user (euh…) sans réfléchir, au débotté,
3 – le truc, c’est à mon avis la manière d’insulter ou d’invectiver.
4 – « con ou conne », par exemple, semble leur suffire [à des erdéliens] pour exprimer la totalité de leur pensée sur untel ou unetelle.
5 – Je suis une bonne lectrice, j’en suis persuadée
6 – Je ne crois pas beaucoup à l’incommunicabilité à la RDL.
7 – je serai toujours une ignorante, pleine de bonne volonté culturelle, mais n’ayant pas les clés.
8 – la littérature, ce sera définitivement celle qui m’aura aidée à rester vivante,

Cette nuit, un violent conflit m’a opposé à PA à propos du conflit israélo-palestinien. Car il n’était vraiment pas clair dans ses opinions à l’égard de Marine Le Pen, Benjamin Netanyahou et du voyage de Mme Yaël Braun-Pivet à Jérusalem. Limite fourbe. – Et puis, tout cela s’est effacé. Autant garder une bonne opinion de cet homme de pouvoir et d’influence multifactoriel capable de rassembler autant de gens dissemblables et borderline autour de son blog. Quelque chose d’un opéra de salubrité publique baroque, probablement.
—-
Bàv (JE/6 Août 2024 @ 8.57 -> Me souviensj toujours d’Hiroshima & Nagasaki comme d’une catastrophe et non d’une délivrance pour le monde… Facile, la mémoire sélective rétrospecte, car n’étais-j point né à l’époque…, alors que sinon, j’aurais peut-être pu dévier le cours de l’histoire, et de la sorte avoir eu de « bonnes raisons », comme le soi disant bon dieu, de n’avoir rien empêché).
Grateful aux gens qui n’ont pas besoin de relire deux fois ni de traductions fantaisistes –
*** J’attends en toute quiétude la venue de la 54e de Colmar que je devine très alléchante. Merci par d’avance,

J J-J dit: à

Pour moij les JO sont terminés, il faut passer à autre chose, et revenir à Macron dans la tourmente du monde. Songer à la matière de sa médaille. S’apprêter à morfler, même sur le sable français. Avec les arabes, les juifs et les noirs… et Mc Donald Trump.

Rosanette dit: à

@Clopine
Cette notion de reproduction chére à Bourdieu, ne correspond pas à une fatalité
Le déterminisme impliquant que du fait de son milieu de naissance, chacun se retrouve enfermé pour la vie dans un univers social et des habitus correspondants relève certes d’un schéma courant mais l’inverse n’est pas exceptionnel ;je l’ai souvent ecrit ici
J’y ai souvent parlé ici d’ami-e-s proches, où cette échappée du monde des parents s’est faite presque naturellement à partir d’une belle scolarité primaire puis secondaire ;
Et c’est ainsi ,pour ne parler que de familiers, qu’on peut avoir grandi comme l’une de mes amies dans un atelier de maroquinerie et entrer à Normale sup, comme telle autre dans un atelier de fourrure et faire une brillante carrière de diplomate, qu’on peut être le fils d’un vendeur sur les marchés et entrer à polytechnique.
Les « codes » de mondes qui ne sont pas les mondes d’origine s’apprennent plus vite que l’édification d’un savoir solide et d’une riche culture
Aussi lorsque telle fille d’épicières de village considère qu’elle est un cas parce qu’elle est devenue prof , je pense qu’elle se construit une légende avec n’importe quoi

puck dit: à

Hiroshima et Nagasaki étaient 2 actes de terreur (terrorisme ?) totalement inutiles : à ce moment précis les japonais étaient d’accord pour négocier la fin de la guerre.
Sauf que les américains n’ont pas voulu négocier : ils voulaient la capitulation du Japon.

puck dit: à

l’Iran ? ça fait des années qu’Israël essaient de pousser les américains dans une guerre avec l’Iran.
Ils étaient à 2 doigts de le faire, mais c’était à la fin du mandat de Bush, quand Obama est arrivé il s’y est opposé.
d’ailleurs Netanyahu vient de parler avec la Maison Blanche avec une personne qui lui a dit que les américains ne se lanceront pas dans une guerre contre l’Iran. On dit que cette personne est Biden, il est évident que Biden est incapable d’aligner 3 mots, perso je pense que cette personne qui a envoyé paitre Bibi c’est Obama.

rose dit: à

Vous êtes sévère avec Biden.

renato dit: à

Un imprévu, JJ-J. Elle sera là vers 11 heures.

rose dit: à

Rosanette

Je plussoie totalement avec votre post.
Tel fils de la cordonnier chez moi est ingénieur astronome à Saint Michel l’Observatoire. Déjà raconté ici anciennement ; son instituteur est allé voir son papa un jour, dans son échoppe et a souligné que son fils était intelligent et pouvait continuer ses études. Tel autre fils d’ouvrir a intégré le lycée Condorcet. Etc.
Néanmoins,
« Aussi lorsque telle fille d’épicières de village considère qu’elle est un cas parce qu’elle est devenue prof , je pense qu’elle se construit une légende avec n’importe quoi ».

Pour Annie Ernaux, et d’autres, (ce garçon du nord Eddy Bellegueule) le passage est tellement énorme qu’il en reste ceci.
Récemment, nous avons parlé du bagne ici : imaginons trente secondes que l’on nous enlève un boulet que nous traînons au pied, attaché à la cheville. Le soulagement est tel qu’il entraîne cette énormité : c’est ainsi que je le conçois pour Annie Ernaux. Qu’en pensez-vous ?

Amicalement

Chaloux dit: à

L’insulte est un mal nécessaire. Mais est-ce vraiment un mal?

« Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation. »

Freud.

puck dit: à

les catégories de Bourdieu ne sont plus opérantes aujourd’hui.

du temps de Bourdieu il y avait une corrélation entre le niveau social et la culture, on parlait de « bourgeoisie cultivée » ou de « culture bourgeoise ».

effectivement à cette époque les riches étaient plus cultivés que les pauvres.

aujourd’hui c’est le contraire : les nouveaux riches dont la plupart ont fait fortune dans l’immobilier regardent Hanouna et écoutent « les grandes gueuels sur rmc info » RMC infos, il sont des fans de la série « plus belle la vie » ou « les marseillais », ils croient que c’est Depardieu qui a écrit Cyrano et en musique classique ils adorent la voix de Jarrousky.

à l’inverse les gens cultivés sont pour l’essentiel des gens qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois, comme la majorité travaille dans l’enseignement ils cumulent des problèmes psys à leur pbs de fric, les autres sont pour la plupart des retraités qui militent pour l’euthanasie, tous partagent le même nihilisme et des désirs non avoués de guerre totale contre l’empire du Mal en votant pour Raphaël Glucksmann.

sérieux le monde de Bourdieu s’est totalement inversé !

rose dit: à

Tel autre fils d’ouvrier

rose dit: à

Bon, je vais l’écrire courageusement :
J’en ai MARRE de l’éternelle antienne sur les déterminismes sociaux.

rose dit: à

comme la majorité travaille dans l’enseignement ils cumulent des problèmes psys à leur pbs de fric

Au moins, là, on voit la corrélation directe.

puck dit: à

l’insulte comme élément fondateur de notre civilisation ?

sûr que Freud avait du flair.

pourmapar dit: à

Le capitaine Haddock étant évidemment un rare contre-exemple. Mais c’est que justement : il utilise les mot comme des onomatopées, pas comme des signifiants…

Cependant, l’ onomatopée signifie encore et toujours!
Bonjour!

puck dit: à

l’important pour les élites c’est de canaliser la haine des classes sociales les plus basses.

d’où le matraquage médiatique où l’on invite des experts qui désignent ce qu’il faut haïr.

j’écoutais une interview du réalisateur américain Oliver Stone : il disait hyper étonné de la réaction des pays européens au début du conflit en Ukraine, surtout des médias.

ce type n’a pas à l’évidence pas lu Foucault et n’compris l’importance politique et sociale de la canalisation de la haine.

closer dit: à

Clopine a probablement un regret inexprimé de n’avoir pas fait d’études supérieures alors qu’elle le pouvait certainement. Rien n’indique que sa famille était dans la misère ni qu’elle se serait opposé à un désir d’études de sa part…

J’ai une amie dans le même cas; elle voulait partir de chez elle et être indépendante. Elle est partie, a travaillé tout de suite, a très bien réussi professionnellement, elle lit beaucoup, elle est cultivée, mais de temps en temps je sens une frustration…Que n’a-t-elle différé son indépendance de quatre ou cinq ans…

J J-J dit: à

@ sérieux le monde de Bourdieu s’est totalement inversé !

Ce qui prouve au moins qu’il avait vu juste en son temps « progressiste », et juste pour le temps présent « réactionnaire » qu’il n’a pas vraiment connu, i.e. à reculons ou inverti-inversé, comme aurait dit un écrivain de SF.

@ RM, ne vous bousculez pas, merci…

rose dit: à

Je ne comprends pas ces discours : on ne revient pas en arrière, jamais.

J J-J dit: à

l’important pour les élites c’est de canaliser la haine des classes sociales les plus basses. d’où le matraquage médiatique où l’on invite des experts qui désignent ce qu’il faut haïr.

—-
Il y a bien sûr quelque chose de juste dans cette remarque, en dépit de son caractère complotiste toujours un brin déplaisant sous cette plume.

Bàv,

rose dit: à

Avec les arabes, les juifs et les noirs… et Mc Donald Trump

Les russes et les Ukrainiens, et les nouveaux calédoniens. Et Haïti.

J J-J dit: à

@ on ne revient pas en arrière, jamais. (r^z)

certes…, mais peut toujours marcher majiritarement à reculons en avançant vers l’inconnu, ne le croyez-vous pas ?
(Les pratiques discursives sont toujours « supérieures » aux discours pratiques, comme le prétendit Austin).
Bàv,

Bloom dit: à

Une liste des jurons/insultes du Capitaine Haddock est disponible sur:
https://www.lalanguefrancaise.com/articles/guide-insultes-capitaine-haddock

En fait, RG prétendait qu’Haddock ne proférait pas d’insultes stricto sensu. Il disait avoir choisi certains mots uniquement pour leur sonorité, après avoir soi-disant entendu une marchande des 4 saisons traiter une cliente de « Pacte à quatre » (collaboration en 1933 entre France, Italie, Royaume-Uni et Allemagne nazie), répartie décalée qu’il avait trouvée magnifique.

La litanie de ‘jurons’ débute, comme le personnage Haddock d’ailleurs, dan Le Crabe au pinces d’or où, total torché, le Capitiaine fait fuir à lui seul à coups d’insultes une bande d’assaillants berbères qui lui ont dégommé sa bouteille de whisky…
On y trouve certains ceux qui feront sa gloire: Ectoplasme, Moule à Gaufres, Bachi-Bouzouk, Iconoclaste…

Mais dans le lot pointe déjà l’insulte « racisto-xénophobe » essentialiste, avec Tchouck-Tchouck-nougat (Maghrébin) et Zoulous.
Dans les autres albums, Haddock n’aura plus l’excuse de l’ivresse pour proférer des explétifs dépréciatifs du type: Canaques, Papou des Carpathes, Moricaud, Fatma de Prisunic, Khroumir…

Pour contrebalancer, il y a bien Mussolini de carnaval, (Bande de) Ku-Klux-Klan(s), négrier, …mais bon…On me rétorquera que l’époque était au mépris colonial blablabla, mais pas chez tout le monde. Et crier azvec les liiusp qui rentrent dans Paris, c’est quand même éviter de réfléchir.
L’église catholique, le goupillon bien aligné du côté du sabre, n’y a jamais rien trouvé à redire, bien sûr. On ne badine pas avec l’éducation des enfants.

Cela étant dit, mes favoris sont les hors contexte absolus qui appartiennent à des lexiques spécialisés, comme « anacoluthe »,  » catachrèse », « isotope », « moratorium », « polygraphe », « rhizopode »…La médaille d’or toutes catégories revient à celui qui me semble aller si bien au teint de certains ici: « paltoquet » (titre d’un merveilleux film de Michel Deville).

Bande de Simili-Martiens à la graisse de cabestan!

J J-J dit: à

@ l’éternelle antienne sur les déterminismes sociaux.

On peut s’en fatiguer, certes, il n’en demeure pas moinsss qu’elle est comme la musique baudelairienne, un flux toujours recommencé. A reprendre toujours et encore, sous ses mille nuances. Bàv,

(j’escalade le dos des flots amoncelés que la nuit me voile – en attendant la nouvelle symphonie de Haydn, – sous un plafond de brume ou dans un vaste ether, je mets à la voile)

Bloom dit: à

crier avec les loups qui rentrent dans Paris, c’est quand même éviter de réfléchir.
(ajout) Heureusement ceux qui réfléchissaient l’ont emporté. Enfin pour ce coup là.

rose dit: à

certes…, mais peut toujours marcher majoritairement à reculons en avançant vers l’inconnu, ne le croyez-vous pas ?

Mais aussi en marche avant, même si à petits pas

Moi, ce que j’entends chez Clopine, c un immense sentiment d’injustice.

renato dit: à

Haydn symphonie 54

L’ensemble est le plus nombreux prévu par H. jusqu’à cette époque et il est inhabituel pour son temps.
Il semble que H. Haydn ait ajouté des parties de flûte et de trompette pour la version jouée à Londres

https://youtu.be/P79Ol_3hlJw?si=353XceT1BoYVDFO9

D. dit: à

Je ne suis pas certain que Freud soit une référence en quoi que ce soit. Moi je ne l’aurais jamais cité, Chaloux !

Bolibongo dit: à

Cui-cui, tic-tac, cocorico

Clopine dit: à

Rosanette, Rose (dont j’entends l’exaspération, donc je lui demande pardon de remettre encore cent balles dans la machine !), si je peux me permettre, je voudrais vraiment vous soumettre cette caractéristique de la sociologie :

A savoir qu’en sociologie, le contre-exemple ne peut pas servir à contredire l’établissement de la thèse. Voire, le contre-exemple participe de l’établissement de la thèse (j’y reviendrai).

Tout le travail scientifique de Bourdieu n’avait qu’un but : établir, de manière aussi certaine qu’un mathématicien démontre un théorème, la véracité de l’analyse des caractéristiques sociales observées. Si vous ouvrez la Distinction, vous allez tomber non seulement sur des vérités statistiques fiables (à moins, bien sûr, de remettre en cause le travail de l’INSEE ?), mais encore à un travail scientifique de ces vérités statistiques, à côté d’un recueil de données de témoignages établi avec la plus grande rigueur (de manière à éviter les écueils du possible mensonge du témoin, ou de l’erreur d’interprétation de l’intervieweur, etc.).

Ce travail considérable, minutieux, répondant à tous les célèbres critères de la recherche scientifique (notamment la soumission, étape après étape, du travail de recherche aux pairs du chercheur, ce qui est le garant de la solidité du travail théorique, qui serait impitoyablement rejeté s’il ne pouvait pas prouver ses dires), a été bien entendu totalement validé dans le champ sociologique (d’autant qu’il était particulièrement innovateur).

Le problème, c’est qu’il s’agit de « science humaine »… Alors, contrairement aux sciences dures, qui ne sont pas discutées (puisque 2 + 2 = 4 ), la sociologie se heurte toujours aux « impressions » de ceux et celles qui n’ont jamais étudié la sociologie, et qui donc vont « se permettre » (oui, il y a une sorte, à mon sens, de prétention à douter de théories issues d’un travail scientifique considérable, sans se plonger dans un travail qui permettrait de réfuter ces théories d’une manière aussi indiscutable que celle dont Bourdieu s’est servie pour les bâtir. Autrement dit, de manière moins pâteuse,si vous n’êtes pas d’accord avec les conclusions des travaux sociologiques de Bourdieu, eh bien, prouvez que ces conclusions sont fausses. Et pour ça, allez hop, dix ans – au moins- d’études supérieures vous attendent, avant que vous puissiez être entendue !)

Oui, allez-vous me dire, mais les contre-exemples, bon sang ! Bourdieu a travaillé sur de multiples objets d’observation sociologique, mais celui qui, à mon sens, a suscité le plus d’indignation voire de rejet, c’est évidemment l’école. Bourdieu a démontré que, contrairement au discours véhiculé avant lui, l’école n’est pas l’outil de cet « ascenseur social » qu’on vend en même temps que « la théorie du mérite » (« quand on veut on peut »), mais l’endroit privilégié de la reproduction sociale. Très précisément, « les inégalités sociales transformées en inégalités scolaires redeviennent ensuite des inégalités sociales à la sortie du système scolaire. »

Je vais pas vous refaire tout le parcours, vous êtes suffisamment avancées pour connaître et la thèse, et la démonstration, bref.

Vous opposez cependant, assez systématiquement, les « contre-exemples » puisés dans vos expériences personnelles pour, sinon réfuter le travail bourdieusien, du moins en contester l’application systématique. Bien entendu, mes chères Rose et Rosanette, vous savez aussi bien que moi que les chiffres statistiques confortent, année après année, le travail de Bourdieu. A l’aune des chiffres globaux, et nonobstant certains déplacements structurels (en gros, on va dire que la licence aujourd’hui équivaut grosso modo au baccalauréat du vingtième), rien n’a changé. Et ce ne sont pas les quelques dizaines, voire centaines, de « contre-exemples » qui pourraient permettre de remettre en cause les mécanismes sociologiques mis au jour par Bourdieu.

(scientifiquement, ce n’est pas parce que certaines femmes – je vais dire ce qui me passe par la tête, là, mais j’espère être comprise- sont incapables d’avoir des enfants qu’il faut remettre en cause les données scientifiques qui ont établi le processus de la création. En vous appuyant sur les « contre-exemples », vous vous mettez un peu dans cette position, comprenez-vous ? Je veux dire, en l’absence d’un vrai travail sociologique, vous ne pouvez pas balayer à l’aide d’une dizaine d’exemples des invariants démontrés).

D’autant que, si vous y réfléchissez avec un peu de sincérité, croyez-vous vraiment que votre propre position sociale soit totalement déconnectée de votre collectage de ces « contre-exemples » ? Rosanette, si vous étiez épicière dans mon quartier du Châtelet à Rouen, ou dans un centre commercial à Mantes-la-Jolie, croyez-vous vraiment que vous croiseriez tous les jours, ou que vous auriez souvent connaissance, des « contre-exemples » au démonstrations de Bourdieu ?

Au contraire, le fait que vous êtes précisément située dans le champ social à la place exacte nécessaire pour avoir connaissance de ces parcours atypiques tend à encore prouver, par le creux, le bien-fondé du travail de Bourdieu. Mais en réalité, il n’en est même pas besoin. Car Bourdieu a été si rejeté (à cause du danger qu’il représente pour les dominants) que, s’il y avait eu une seule possibilité de le contredire en étant aussi rigoureux que lui (c’est-à-dire en opérant un travail différent de la simple émission d’une opinion « moi je pense que… »), cela fait belle lurette qu’on entendrait plus parler de lui. Or, c’est l’inverse qui se passe. De plus en plus, les théories bourdieusiennes se développent, partout dans le monde. Tenez, ouvrez France Cul : les sociologues y sont régulièrement invités, car ils sont les seuls à échapper à l’ « opinion » (« moi je pense que… ») pour présenter des données analysées suivant une méthode éprouvée désormais.

Mais en fait, Rose et Rosanette, je comprends bien votre position, car il y a quelque chose de désespérant dans la sociologie : le combat pour le progrès social, disons par exemple l’envie de quitter un monde où il y a des dominants et des dominés, ce combat, qui est déjà difficile à admettre et à mener, qui résulte déjà d’une prise de conscience souvent douloureuse, qui contredit le confort d’une simple acceptation du « monde comme il va », devient, avec la sociologie, encore plus difficile. Les théories politiques du dix-neuvième siècle, par exemple la lutte des classes, signifiaient déjà des luttes difficiles, pénibles. La sociologie de la fin du vingtième augmente encore ces difficultés. Le « combattant » devait déjà se préparer à une course de saut d’obstacles. Quand on lit Bourdieu, on a l’impression que la taille de ces obstacles grandit démesurément… Jusque, presque, représenter comme des murs contre lequel on ne pourrait rien !

Alors, effectivement, la tentation est grande de « se consoler » en évoquant tel ou tel parcours individuel qui semble « contredire » les travaux sociologiques. Mais ce n’est pas parce qu’il y a un trou de souris au bas d’une muraille que celle-ci va s’écrouler. IL faudra un travail bien plus considérable que, par exemple, l’envie d’élargir un peu le trou se souris. ( je suis cependant intimement persuadée que ce sont « les événements extérieurs », l’effondrement de la planète, les guerres, etc., vont rendre indispensable le travail de démolition de la muraille)

En fait, les contre-exemples que vous avancez à chaque fois qu’une vérité sociologique démontrée par Bourdieu vous est proposée (surtout, donc, quand il s’agit de l’école), sont le signe de vos personnalités généreuses et de votre besoin d’espoir.

Je suis sans doute maladroite, mais au moins j’ai tenté d’exprimer « clairement » ce que j’ai dans la tête. Même si je n’y suis pas arrivée, merci de tenir compte de mon effort !

puck dit: à

le problème est que la réalité qu’ Bourdieu observait à son époque n’est plus la même aujourd’hui.

il faut juste éviter de faire des anachronismes.

Clopine dit: à

Et pardonnez les fautes, surtout. Comme d’hab à ce sujet, j’aurais dû me relire. Mais bon, j’espère quand même avoir un peu réussi à vous interpeller ?

rose dit: à

Avant de vous lire :
Clopine,
Je ne suis pas exaspérée.
Marre est bien en dessous.

Clopine dit: à

puck, franchement, les travaux sociologiques d’aujourd’hui (qui utilisent les méthodes établies par Bourdieu, et les prédicats élaborés par ce dernier, mais qui ont été bien entendu étendus, étoffés, critiqués, par exemple par quelqu’un comme Bernard Lahire) sont suffisamment nombreux pour que votre remarque tombe complètement à l’eau. Vous croyez vraiment que les sociologues n’ont pas remarqué les changements sociaux qui se sont opérés depuis Bourdieu ? Non, n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas bouché à ce point ?

Par contre, que vous avanciez cette ineptie dans le but de nous asséner quelques observations sur la société d’aujourd’hui (sans aucune preuve du bien-fondé de vos « opinions », puisque vous n’êtes PAS sociologue), cela, c’est assez vraisemblable, et serait bien dans votre manière ! Ah là là !

morales sed laisse dit: à

(scientifiquement, ce n’est pas parce que certaines femmes – je vais dire ce qui me passe par la tête, là,

Bon, on a compris le message! 🙂

lmd dit: à

Pablo75, vous tirez de vos collections cette citation de Bourdieu :«En tout cas, il est certain que je ne cherche pas à faire des discours simples et clairs et que je crois dangereuse la stratégie qui consiste à abandonner la rigueur du vocabulaire technique au profit du style lisible et facile. D’abord, parce que la fausse clarté est souvent le fait du discours dominant, le
discours de ceux qui trouvent que tout va de soi, parce que tout est bien ainsi. Le discours
conservateur se tient toujours au nom du bon sens».
Vous avez tort de vous moquer ; oui, la rigueur technique du vocabulaire est essentielle à la transmission exacte des idées.

Clopine vous écrivez : «…cet invraisemblable caravansérail a néanmoins pratiqué, tenté de pratiquer, voulu pratiquer ou avoir cru pratiquer, quelque chose qui s’apparentait à de la littérature…»
Non, certains peuvent simplement pratiquer la lecture sans pratiquer la littérature. Il y a une différence entre connaître les idées et créer des idées.

puck dit: à

bloomy c’est compliquer de parler aujourd’hui de ce que serait « éviter de réfléchir ».

exemple simple au hasard : le fait de dire que ce qu’il s’est passé en 2014 en Ukraine est en vérité un coup d’état.

c’est un élément que vous ne trouverez nulle part en France, dans aucun média etc..

pourtant c’est une réalité, qui plus est une réalité qui permet de comprendre la suite.
en plus une réalité connue par exemple les historiens, par exemple j’imagine que passou le sait, mais il n’aura jamais d’aller le twitter.

et même si je dis cette phrase ici, sur un blog fréquenté par des gens qui lisent et qui donc seraient capables de réflechir une seconde, il se passe quoi ?

il se passe que le cerveau reptilien de pedro se met de suite en marche et je me fais traiter de propagandiste poutinolâtre nazi et staliniste etc… : en un mot : la totale.

du coup la question se pose de possibilité de réfléchir dans ces conditions ?

perso je pense que les possibilités de réfléchir ont été supprimées au fil des années, et du coup j’ai bien peur que nous entrions dans une époque très flippante.

rose dit: à

Ce qui est harassant est la répétition. Pourtant, ô combien j’aime nager.

Kilékon dit: à

je vais dire ce qui me passe par la tête, là,

De temps en temps, il faudrait que cela passe par le .ul, cela éviterait les détours dans les clubs échangistes! 😉

rose dit: à

Rose et Rosanette, je comprends bien votre position, car il y a quelque chose de désespérant dans la sociologie : le combat pour le progrès social, disons par exemple l’envie de quitter un monde où il y a des dominants et des dominés, ce combat

De nature, je ne suis pas desesierre même dans les pires moments de la vie
L’incompréhension me tenaille bien plus que le désespoir.
Je me fous de ce discours pck je ne suis pas dominante et encore moins dominée. Ce qui m’intéresse, de facto, c’est l’égalité. C pour cela que j’aime bien Jazzi, même si je je partage pas ces positions.
Mais, si ma meilleure amie, et son mari votaient rn, je ne réponds de rien.

rose dit: à

De nature, je ne suis pas désespérée même dans les pires moments de la

jazzi dit: à

C pour cela que j’aime bien Jazzi, même si je ne partage pas ses positions. Et même qu’il m’énerve, parfois.

rose dit: à

Mais ce n’est pas parce qu’il y a un trou de souris au bas d’une muraille que celle-ci va s’écrouler.

Pourtant, lorsque l’on voit l’entrée, l’ouverture de la grotte Cosquer, villa Méditerranée et ce qu’il y a derrière. Et aussi lorsqu’on envisage le gruyère, et bien on sait que d’un trou de souris…

rose dit: à

Nota : aucun besoin d’espoir.
Hic et nunc.

Opposition totale à toutes guerres et tous cataclysmes pour obtenir ou faire évoluer quoique ce soit.

Merci Clopine pour vos longs éclaircissements : vous participez plein pot à la lutte des classes.

Pablo75 dit: à

Ce Puck, menteur professionnel aussi têtu que Poutine, est convaincu, comme lui et comme Goebbels (et Lenin, Stalin, Mao, Pol Pot, Fidel Castro ou Maduro – vu hier habillé en militaire pour faire peur alors que son métier est conducteur de bus) que quand on répète mille fois un mensonge il devient, par miracle, une réalité. Mais ici ce radotage fasciste d’extrême gauche de vieillard qui a un pied dans la tombe déjà ne marche pas du tout.

puck dit: à

Clopine pour les anachronismes je crois que : les sociologues ont été idiots pour les faire…

exemple : avec Bourdieu là où il fallait éviter les anachronismes c’est par exemple quand il dit que l’école est moins importante que le capital social.

cette théorie a été mise en pratique en dépit des changements de la société.

résultat : au lieu de tirer tous les élèves dans distinction vers le haut l’école est devenu un lieu de nivellement par le bas, du coup seuls ceux qui vivaient dans des familles socialmement élevées ont réussi à s’en tirer.

alors que du temps de Bourdieu l’école a permis d’élever vers le haut des personnes qui venaient du plus bas de l’échelle sociale cf Camus et les autres…

ça c’est une erreur des socilogues qui sont justement tomber dans le piège de l’anachronisme !

vous me suivez ? sinon je peux vous le redire autrement.

puck dit: à

Pablo75 dit: à

Ce Puck, menteur professionnel aussi têtu que Poutine, est convaincu, comme lui et comme Goebbels
 »

qu’est-ce que je disais : ça c’est la mise en marche du cerveau reptilien, justement celui qui empêche de réfléchir.

merci pedro c’est sympa de confirmer mes dires..

Clopine dit: à

Certes, Rose, et c’est pour ça que les « réchappés » des processus de domination, vos « contre-exemples », une Annie Ernaux tenez, ceux qui se sont faufilés dans le trou de souris, nous donnent souvent à voir des peintures d’une qualité supérieure à ce que les « héritiers » (au sens de Bourdieu) produisent. Ou, pour dire autrement, Ernaux est à elle seule une grotte Cosquer, eh oui, il fallait qu’elle en passe par le trou de souris.

(mais, pour creuser le morceau gruyère que vous m’avez tendu, on sait aussi qu’il  » est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux « . Donc, voici les croyants rassurés, il y a quand même une justice sociale… Suffit de croire au royaume des Cieux, ce qui évite de mettre les mains dans le cambouis, y’a qu’à attendre de mourir et hop ! Au paradis, y’aura tout plein de pauvres dedans, à se prélasser, et de riches dehors, à griller. Ce serait tellement bien de croire à ça ! Mais zut et merdre, je suis athée !)

closer dit: à

La fraude des sbires de Maduro est démontrée dans un article du Figaro d’aujourd’hui, qui décrit par ailleurs l’oppression violente que subissent les vénézuéliens…
On attend la réaction de la racaille d’ultra gauche qui a toujours montré une étrange mansuétude pour les dictatures latino américaines de gauche.

Clopine dit: à

Puck, vous me fatiguez. Remballez votre Camus (vous n’avez pas lu mon commentaire sur les contre-exemples), et remisez vos contre-vérités du style « ça a été mis en pratique » (n’importe nawak, les instituteurs croient en leur métier et le font du mieux qu’ils peuvent, avec les moyens qu’on leur donne, c’est déjà ça le premier problème. Lahire, l’autre jour, ça m’a fait marrer, a déclaré qu’il était pour les classes à 10 élèves maxi, et devant le sursaut incrédule de son interlocuteur, il a calmement revendiqué de réclamer les vrais moyens pour corriger les injustices sociales, moyens qui devraient être à la hauteur de l’injustice, alors que, n’est-ce pas… Evidemment, pour ça, faudrait sortir du capitalisme, et ça, n’est-ce pas !!!

Kilékon dit: à

Camembert!
clopine ouvre un large bec et laisse tomber se proie.
Bourdivine!

Kilékon dit: à

Evidemment, pour ça, faudrait sortir du capitalisme

clopine ouvre un large bec et laisse tomber se proie.

Jazzi dit: à

Contrairement à la sociologie, le cinéma est indémodable !

« « Personne ne l’avait vu venir » : le cinéma enregistre son meilleur mois de juillet depuis 2011
Les salles de cinéma françaises ont connu un début d’été historique, les chiffres d’entrées étant dopés notamment par « le Comte de Monte-Cristo », « Vice-Versa 2 » et « Un p’tit Truc en plus ». »

Clopine dit: à

Si le lien ne marche pas, Rose, Rosanette, vous allez sur google et vous tapez « la lutte des classes à l’école, Bernard Lahire ». Et si vous me faites l’honneur de répondre « oui » à mon invitation à écouter cette émission, ben je voudrais bien en discuter avec vous, après ?

(je dis ça, je dis rien).

rose dit: à

Y a pas à attendre le paradis.
C déjà comme ça et tellement que c jouissif.

rose dit: à

Rosanette a parlé de Annie Ernaux.
Pas moi.

Jazzi dit: à

La Russie, la Chine ou Cuba sont les premiers a être revenus dare dare et dès qu’ils l’ont pu au capitalisme !

puck dit: à

yes Jazzi, par contre les US sont en train d’en sortir en bloquant les importations de la Chine…

les américains exportent leur capitalisme, mais si un pays fait des voitures électriques meilleures et moins chères boum ils deviennent anti capitalisme.

du coup en ce moment les chinois sont en train d’expliquer aux américains les lois du libre marché et les lois de l’offre et de la demande.

c’est le monde à l’envers…

Pablo75 dit: à

Pauvre Puck !! Toute une vie dédiée à la politique et à la littérature et il finit un publiant un roman de gare à compte d’auteur (dont il vend 3 exemplaires tous les 10 ans) et en défendant Nicolás Maduro médaille d’or du Lancer d’Urnes à la Poubelle dans les Jeux Olympiques de l’Abjection Communiste…

closer dit: à

Clopine, on s’en fout royalement des démonstrations de Bourdieu sur la domination, la distinction, l’habitus et tout le toutim!

On s’en fout parce qu’on l’a toujours su et que rien au monde ne peut faire qu’un enfant dont les deux parents sont agrégés de quelque chose n’ait pas un avantage de départ immense sur un enfant d’éboueur et de femme de ménage…Mais rien n’est écrit définitivement et le second peut parfois réussir beaucoup mieux que le premier.

Bourdieu aura beau sortir toutes les statistiques qu’il voudra, l’instruction publique gratuite pour tous a représenté un immense progrès par rapport à la situation antérieure, la preuve, Péguy, Camus, etc.

La vérité est que vous cherchez des excuses pour justifier une orientation que vous regrettez aujourd’hui, prise à un certain moment de votre vie, comme sans doute l’amie dont je parlais, mais qui, elle, n’accuse pas la terre entière.

Pour supprimer toute « domination », il faut supprimer toute hiérarchie dans tous les domaines y compris dans la recherche scientifique où on commence à entendre quelques cinglés woke (pardon du pléonasme) dénoncer les sciences « exactes » comme des instruments de domination du mâle blanc occidental.

Des sociétés sans hiérarchie, sans excellence où évidemment tous les chefs d’oeuvre artistiques, scientifiques seraient exclus (il est intolérable que les enfants de Bach aient un tel avantage pour faire de la musique par exemple, on en arrivera là forcément), je n’en veux pas Clopine. Vous pensez sans doute que je caricature, mais à peine! Pol Pot a voulu un pays où les porteurs de lunettes étaient persécutés comme étant soupçonnés d’être des bourgeois intellectuels. C’est le résultat inévitable de votre idéologie égalitaire qui n’a jamais marché nulle part et ne marchera jamais.

Lagasnerie avouait à regret qu’il écoutait Mozart avec plaisir, mais qu’il se sentait coupable…Il y a eu un mouvement anti Beethoven il y a qq temps, parceque trop mâle blanc…

Voilà le genre de crétins avec qui vous frayez…

Pablo75 dit: à

« les américains exportent leur capitalisme, mais si un pays fait des voitures électriques meilleures et moins chères boum ils deviennent anti capitalisme. »
Puck-Puck dit

Tu oublies un tout petit détail dans ta phrase: « si un pays fait des voitures électriques meilleures et moins chères PARCE QUE SUBVENTIONNÉES PAR L’ÉTAT POUR GAGNER DES MARCHÉS MONDIAUX »…

Toujours les mêmes tactiques de discussion chez les communistes…

La caractéristique principale de tous les cocos c’est leur façon de prendre les gens (surtout leurs propres peuples) pour des imbéciles. De là leur mensonges systématiques, leurs bluffs permanents, l’application « scientifique » dans tous les domaines de la fameuse « technique potemkim » (il faut écouter le fameux discours de Poutine en 2017 annonçant que l’armée russe avait des missiles hypersoniques contre lesquels il n’y avait aucune parade; ils ont lancés quelques uns en Ukraine, qui ont été tous interceptés parce qu’ils n’avaient rien d’hypersonique et plusieurs sont tombés en terres russes, tellement ils marchaient mal).

Le communisme: mensonge et fraude à tous les étages.

rose dit: à

On/beaucoup pense/pensent de nous, les chrétiens vivons en attente du paradis et que le reste de notre vie est une longue parenthèse.
Ben non.
Pas du tout.

Bloom dit: à

Il est lassant voir de sans cesse associer la violence de masse aux crimes du communisme, comme c’est le passe-temps favori de certains paltoquets.
Pour varier les plaisirs, l’excellent site dirigé par C.Andrieu, auquel contribue une pléiade de chercheurs internationaux, constitue une excellente base de départ.

(extrait de la présentation)
Violence de masse et Résistance (MV&R) est une publication scientifique en ligne spécialisée dans l’étude des massacres, des génocides, et des résistances locales qu’ils génèrent.

MV&R couvre les XXème et XXIème siècles. Son but est de fournir une information fiable sur des événements qui sont parfois difficiles à documenter et qui demeurent profondément enracinés dans les mémoires individuelles et collectives. Constituant pour cette raison des événements presque sans fin, ces faits continuent de jouer un rôle sur les scènes nationales et internationales.
(…)

https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/content/propos.html

rose dit: à

Alors là, être communiste et chrétien, on atteint un summum.

Paul Edel dit: à

J’avais lu il y a bien longtemps des textes de Bourdieu analysant la presse écrite dans je ne sais plus quel essai. J’avais eu l’impression -dans le peu de ce que j’avais pu comprendre – qu’il nous radiographiait, nous les journalistes, sous des traits techniques, communicationnels et presque cybernétiques, comme s’il décrivait une ruche avec ses abeilles ou une fourmilière dans son fonctionnement social.Dans d’autres passages, ça me rappelait furieusement la représentation des animaux-machines de Descartes.Cette lecture m’avait laissé entre perplexité et fou rire. Sur le coup, Jean-Paul Sartre dans sa pièce « Nekrassov » de 1955, cette satire de la presse bourgeoise française anti-communiste de l’époque ,caricaturant le France-Soir de Lazareff ( aux énormes tirages) m’était apparue plus crédible , et ne ratant pas sa cible pour analyser les liens que le journal entretenait avec le Pouvoir. bref une pièce brillante, savoureuse,burlesque dans ses dialogues et ses traits d’esprits et visant juste aussi sur les réalités économiques,idéologiques et structurelles de ce journal.

Clopine dit: à

Ben dites donc, « je m’a gouré ». C’est pas dix élèves par classe qu’il revendique Lahire, c’est 5/6. Et il a cette formule que je trouve splendide « moi je suis irresponsable politiquement, je suis responsable scientifiquement ».

Ca veut dire que si on veut détruire les inégalités, ben faut faire des classes de 5/6. Sinon, c’est du pipeau.

Donc, c’est bel et bien une responsabilité politique.

(et au fait, y’en a marre que la sortie du capitalisme soit systématiquement corrélée à ce que les dictatures staliniennes, Pol-Pot et autres, ont produit. Cette corrélation entraîne une seule chose : le sur-place. La planète crame, le fascisme se répand, les inégalités se creusent de plus en plus, les fortunes les plus invraisemblables, correspondant carrément au PIB d’états africains, croissent et embellissent, mais NON HEIN ! On va pas prendre le risque de détruire ce système, parce que hop ! Ce sera Pol Pot ! Forcément ! Obligatoirement !

Même si le système est mortifère ?

Même si. (de toute façon, ceux qui sont persuadés de cela sont aussi persuadés que eux, vont s’en sortir. ILs regardent tous les jours le chiffre de leur compte en banque, et se disent qu’au pire, ils pourront toujours aller planter un potager dans leur résidence secondaire. Ce seront les autres qui vont crever en premier. Alors, hein…)

Clopine dit: à

Paul Edel, j’ai souri en vous lisant, parce que… Bien évidemment, vous ne pouvez guère accepter les constats de Bourdieu sur les journalistes ! Vu qu’il démonte les mécanismes des médias,et de ce qui s’y passe, et que ce sont les journalistes qui sont derrière, par exemple, les journaux télévisés, tu m’étonnes que ça ne vous plaise pas !

je crois que vous seriez tout aussi agacé, voire même scandalisé, par le traitement de Lahire sur Kafka…

puck dit: à

« So, Ukraine is a country in Europe, it exists next to another country called Russia. Russia is a bigger country. Russia is a powerful country. Russia decided to invade a smaller country called Ukraine. So, basically, that’s wrong. »

(Kamala Harris)

puck dit: à

closer j’ai dit pareil que vous à Clopine et elle m’a rembarré.

j’espère vraiment, et quand je dis vraiment c’est vraiment vraiment, que ce sera aussi votre cas !!

Paul Edel dit: à

Clopine l abstraction hautaine et pseudo scientifique pour parler de la presse..fichtre!Iriez vous confondre sous l appellation presse Le canard enchaîné et le Jt de la Une ou le politiquement correct de France info voix de la France avec Libé ?

puck dit: à

par contre les considérations de Bourdieu sur les médias sont, non seulement toujours valables, mais en plus, sur ce coup il a été visionnaire.

exemple au hasard : déjà à son époque il avait décrit le fait que les médias sont soumis aux mêmes contraintes liées à leur environnement, et qu’à partir de là il reproduisait tous les mêmes discours.

le meilleur exemple c’est aux US.

lors de l’élection de 2020 tous les médias ont répété en boucle, de façon incessante l’expression « Russian disinformation » au sujet de ce que disait Trump.
Au final certains (CNN) ont fini par admettre qu’il n’y avait jamais eu de « Russian disinformation ».

actuellement le cas de Kamala Harris est encore plus incroyable.

il y a 6 mois tous les médias de gauche la critiquaient; comme quoi elle ne faisait rien et le peu qu’elle faisait, comme la gestion des frontières, c’est la cata.

tous les médias américains considéraient Kamala Harris comme une cruche.

le fait est que cette femme est très bizarre, je veux dire « bizarre » est le premier mot qui vient à l’esprit quand on l’écoute.

hé bien actuellement tous les médias, avec tous leurs invités politologues et autres utilisent tous sans exception ce mot « bizarre » (weird) pour parler de Trump et Vance.

on peut voir des vidéos sur YT où sont compilés des extraits où « weird » est utilisé c’est absolument incroyable !

les médias ont réussi à renverser une réalité !

résultat : Kamala Harris qui était considrée comme une cruche par les médias il y a qq mois est en trian d’exploser les compteurs dans les sondages en partant de très bas !

est-ce grâce à elle ? s’est-elle transformée par miracle avec un coup de baguette magique pour passer de l’état de « cruche » à celui de « sauveur de l’Amérique » : oui !!!

là on peut vraiment voir la puissance de feu des médias américains qui arrivent à formater en qq jours l’esprit collectif d’un pays.

en France nous n’en sommes pas encore là, mais on sent que ce monde orwellien est train d’arriver aussi chez nous !

ce qui donne raison à Bourdieu à mille pour cent !

Clopine dit: à

Paul Edel, euh « abstraction hautaine et pseudo scientifique » ? Vous pouvez développer ? Par exemple, le côté « antiscientifique » ? Pour vous, ce que démontrer Bourdieu à propos des médias, ce ne serait que des opinions non scientifiques, c’est ça ? Donc il doit y avoir eu des recherches à ce sujet, et votre déclaration provient des travaux de recherches que vous avez lus, forcément, et qui sous-tendent votre déclaration. Merci donc de partager !

Pablo75 dit: à

tu peux essayer de trouver un truc qui m’inciterait à ne pas te considérer comme un crétin ?
puck dit:

Très simple: le fait que je t’ai toujours considérè comme un con et un raté qui ne sait que mentir.

Ça te suffit?

Jazzi dit: à

Pourquoi lire les sociologues ?

Leur lecture équivaut à lire des manuels techniques sur la prison.
C’est utile, certes.
Mais contrairement aux sociologues marxistes, le message, ce n’est pas de supprimer le capitalisme, par quoi donc le remplacer ?
On a vu les dégâts !
Non, le message serait plutôt pour le corriger, l’améliorer.
Et surtout pour s’en évader.
Et pour cela rien de mieux que l’art : musique, littérature, poésie, cinéma…
ça libère et ouvre l’esprit des gens sans pour autant faire d’eux d’infâmes transfuges de classe, comme le veulent les esprits chagrins et mesquins !

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