de Pierre Assouline

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La République des livres
Est-ce ainsi que les villes meurent ?

Est-ce ainsi que les villes meurent ?

Périlleux, l’épigraphe. Car elle oblige. Qui se place sous le parrainage du Zamiatine de Nous autres met haut la barre. Thomas B. Reverdy (1974) a pris le risque, doublement même, car il ramène l’ombre portée de ce grand livre non seulement en ouverture mais en excipit de Il était une ville (Flammarion). Sa grandeur nous est épargnée. Juste sa décadence.

Le romancier nous fait assister en creux au déclin d’une ville, Detroit (Michigan, USA), longtemps mythifiée comme étant « Motor City » ou « Motown ». Cela lui pendait au nez depuis des années, comme Baltimore ou Cincinnati, autant de cités désertées par leurs classes moyennes, lesquelles ont migré ailleurs, abandonnant leur quartier aux pauvres, aux déshérités, aux trafics et au crime. Toute une partie de la ville comme un gigantesque squat. On se retient de crier « Y a quelqu’un ? » en pénétrant dans certains quartiers. Maisons délabrées, fenêtres condamnées par des planches clouées, jardins publics métamorphosés en terrains vagues, haies informes et lierres galopantes. Comme une prairie du Midwest implantée en pleine ville. « Une sorte d’apocalypse lente » commente le narrateur. Des quartiers devenus zones de guerre civile. Une ville fantôme. Elle comptait deux millions d’habitants il y a peu ; moins de sept cent mille à présent. Feue la capitale mondiale de l’automobile devient un grand cimetière sous la lune. Loin du rêve de son fondateur il y a trois siècles, Antoine de Lamothe-Cadillac.

Deux destins s’y nouent : celui d’un expatrié français envoyé à Detroit et celui d’un adolescent du crû. Eugène et Charlie n’auraient jamais dû se rencontrer. L’un travaille pour une grosse entreprise qui l’a envoyé là en mission au bord du gouffre en septembre 2008 à la veille de la crise des subprimes, quinze jours avant la faillite de la banque d’investissements Lehman Brothers ; l’autre, élevé par sa grand-mère, a une petite bande instrumentalisée par des criminels. L’un a des collègues, l’autre, des potes qui trainent sans être pour autant des mauvais garçons. Les laissés pour compte de la crise provoquée par la financiarisation de l’économie et la SebastienTixier1-480x385démence spéculative incendient des voitures sous le regard du policier Brown. L’équation est simple : quand il  n’y a pas plus de travail, il faut trouver de l’argent facile . Le temps est loin où la ville accueillait le premier concert des Who en Amérique. Le 18 juillet 2013, Detroit a été déclarée en faillite. Elle n’a même plus assez d’argent pour démolir les maisons et les usines abandonnés.

Il y a chez Thomas B. Reverdy le sentiment récurrent que l’Homme est décidemment doué pour contribuer à sa propre perte et à son effacement du monde. Si son constat était assorti d’une réflexion un peu trop existentielle lorsqu’elle s’appliquait aux disparus du tsunami et de Fukushima dans Les Evaporés (2013), elle est ici compensée par la conviction que l’Homme possède également une certaine capacité de résistance à la désolation. Mais dans les deux cas, la ville se dissout et disparaît petit à petit tandis que ses habitants s’évaporent. Elle agonise lentement, comme les gens. Un monde en ruines constitué de débris d’une civilisation. Un cauchemar que ce rêve américain. L’effet de réel y est sauvage.

C’est un roman géographique comme il y a des romans historiques. L’analogie permet d’évacuer tout parallèle avec des livres de travel writers au motif que cela se passe ailleurs au loin. Reverdy a un sens aigu des formules bien ciselées : « Il y avait partout un parfum d’ailleurs »… « Les choses, quand elles meurent comme ça, lentement, on dirait des gens »… Les bonnes volontés n’ont pas manqué pour sauver Detroit. Des bonnes consciences et des investisseurs, des banquiers, des financiers. Ne manquaient que des gens.

 « Il demeurait très peu de variables. Les aléas de la vie eux-mêmes n’étaient plus que des epsilon dans les équations de la direction des ressources humaines, parce que le système était si bien huilé que plus personne n’était irremplaçable. On pouvait changer de bureau, de service ou de N+1, être soudain missioné à l’autre bout du monde, Eugène était payé pour le savoir. »

En quittant cette ville-fantôme et en abandonnant ses habitants à leur sort, on a l’impression que les personnages de Thomas Reverdy ont survécu à une sorte de guerre. Juste assez de cendres pour en renaître. Et puis quoi, en ces temps où la plupart des romans instrumentalisent l’Histoire-avec-grande-hache, on aurait tort de passer à côté d’un des rares romans qui se collète directement avec le contemporain dans son âpre brutalité. Ne fût-ce qu’à ce titre, il aurait mérité d’être distingué par les jurys des prix littéraires de la rentrée.

(« Michigan Central Station » photo NPR ; « En ville » photo Sebastien Tixier)

 

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

608 Réponses pour Est-ce ainsi que les villes meurent ?

DHH dit: 2 novembre 2015 à 14h28

@Lucy 14 h 54

Paul Veyne que vous citez n’a qu’à moitié raison
Effectivement si l’objectif est de maîtriser une langue il est évidemment bien plus utile de consacrer du temps à une langue vivante qu’on parlera et dont on peut avoir besoin dans sa vie professionnelle qu’à l’apprentissage du latin ou du grec .
Par ailleurs s’il s’agit de se familiariser avec les grands textes de l’antiquité, ce qu’il recommande à juste titre, il n’y a aucun inconvénient à les lire dans une traduction, ce que font d’ailleurs les meilleurs hellénistes et latinistes quand ils lisent ces œuvres in extenso ,en général dans une édition juxtalinéaire qui leur permet en permanence de se reporter au texte original .
Mais il y a autre chose qu’apporte l’étude du grec et du latin ,dont Veyne ne parle pas ,et qui sera définitivement perdu si on renonce à leur enseignement
C’est ce qu’on doit à la spécificité du travail de traduction sur une langue morte, exercice où le sens d’un texte se dévoile peu à peu au lecteur par le décryptage de sa structure, ce qui est totalement étranger aux méthodes et aux objectifs de l’apprentissage d’une langue vivante .
Ce travail sur les langues mortes représente une base exceptionnelle de compréhension des réalités grammaticales et dote d’une vraie capacité à dominer les structures des phrases dans toutes les langues, donc à structurer aussi son langage.
Ceux qui comme moi sont assez âgés pour avoir maîtrisé toute la grammaire latine en fin de sixième savent ce qu’ils doivent à cet apprentissage et seront sans doute d’accord avec moi

Zoon dit: 2 novembre 2015 à 14h33

Quel petit mec ce Bloom…

(non je ne suis pas zonzon) (Linné)

Je suppose que ce « zonzon » fait allusion à mézigue. Eh bien, j’en profite pour dire qu’à mes yeux Bloom n’est nullement un « petit mec ». Il a beau m’énerver, en quelques occasions, au-delà du raisonnable, j’ai la conviction que c’est un mec très bien. Cependant, exécuter Giono de douze balles rouillées, comme il le fait, me paraît pour le moins expéditif et dépourvu des plus indispensables nuances. Lui préférer Faulkner, pourquoi pas, mais dire que l’un est supérieur à l’autre, c’est un peu vouloir comparer la carpe et le lapin. Quant à moi, mon admiration pour l’auteur de « As I lay dying », de « The Sound and the Fury », du « Hameau », fait bon ménage avec celle que m’inspire celui du « Chant du monde », du « Roi sans divertissement » et du « Hussard sur le toit ». ‘

Zoon dit: 2 novembre 2015 à 14h36

Il a beau m’énerver, en quelques occasions, au-delà du raisonnable, j’ai la conviction que c’est un mec très bien.

Faut dire que j’ai vu hier soir un film admirable, bouleversant, et qui m’a rouvert les yeux (de l’âme).

Sergio dit: 2 novembre 2015 à 14h39

« un des rares romans qui se collète directement avec le contemporain dans son âpre brutalité »

C’est vrai que… Ca pourrait être encore pire !

D. dit: 2 novembre 2015 à 14h40

Je viens d’appeler ma tante Annie; celle-ci m’a dit qu’il s’agissait de Mme Louisette Féraud, de Sablé-sur-Sarthe; rien à voir donc avec la Ferro de DHL. Affaire classée, le monde est finalement moins petit qu’il n’y paraît.

Lucy dit: 2 novembre 2015 à 14h48

DHH, vous étiez une élève exceptionnellement brillante pour « avoir maîtrisé toute la grammaire latine en fin de sixième ».
J’avoue, que même au bout de sept années de lycée (j’avais pris par plaisir ‘latin’ facultatif en terminale) je n’ai jamais « maîtrisé » la grammaire latine, ce qui ne m’a pas empêché d’avoir un prix de version latine mais aussi d’être nulle en thème ! Le latin m’a beaucoup appris parce que j’adorais l’antiquité, pour la grammaire, je me suis contentée de la française.

christiane dit: 2 novembre 2015 à 15h04

« (…) l’élève n’aura pas seulement rencontré des exemples de raisonnement. Il n’aura pas fait l’expérience seulement de verdicts, d’opinions, de propositions : il fera aussi, avec les auteurs ou personnages du passé, connaissance avec toutes les émotions possibles ; il aura rencontré tous les bonheurs et tous les malheurs, toutes les causes d’indignation et d’ingratitude, et toutes les aventures : cela aura élargi et enrichi son horizon intérieur.(…) Ce n’est plus le jugement proprement dit qui se forme ici : c’est la compréhension.
Compréhension des êtres et des sentiments, compréhension des situations et des passions. Or, le meilleur moyen de réagir sainement dans la vie, est de percevoir les idées et les problèmes avec une profondeur humaine qui seule leur donne leur vrai sens. La compréhension qui naît ainsi chez l’élève est la forme la plus haute de l’intelligence.
L’élève qui aura fait ses classes, même modestement, aura ajouté aux souvenirs des contes qui charmaient son enfance tout l’héritage de l’expérience humaine. Il aura conquis un empire avec Alexandre ou Napoléon, il aura perdu une fille avec Victor Hugo, il aura lutté seul sur les mers comme Ulysse ou bien comme Conrad, il aura vécu l’amour, la révolte, l’exil, la gloire. En fait d’expériences, ce n’est pas mal ! Et même s’il a oublié tous les détails, la possibilité de ces grandes aventures reste en lui comme une forme imprécise, mais capable d’éclairer sa très modeste expérience quotidienne et de faire de lui un esprit mieux informé, i.e., plus large et plus sûr.
De plus – et cela compte ! – il aura été habitué à la diversité des jugements possibles et au contraste des divers sentiments ; il aura dû choisir, il aura dû prendre position. Ainsi se forme l’esprit critique. Par rapport à ces opinions de toutes sortes qu’il aura rencontrées, il aura été contraint de s’en former une à lui, qui ne soit pas due à une imitation hâtive des propos entendus autour de lui, mais qui soit éclairée, mûrie, personnelle. »

Jacqueline de ROMILLY
Le trésor des savoirs oubliés(Livre de poche)

christiane dit: 2 novembre 2015 à 15h09

Du tac au tac savoureux :
Attila dit: 2 novembre 2015 à 13 h 00
« Les femmes parlent aux femmes, du communautarisme sexiste sur la RDL ? »

PMB dit: 2 novembre 2015 à 15 h 33
« Et quand les hommes parlent aux hommes, c’est quoi ? Pas du communautarisme sexiste, quand même ! »

Bloom dit: 2 novembre 2015 à 15h15

comme Conrad, il aura vécu l’amour, la révolte, l’exil, la gloire.

Et si, en plus en EPS il apprend à nager, il en saura plus que le grand Joseph K.

PMB dit: 2 novembre 2015 à 15h18

christiane dit: 2 novembre 2015 à 16 h 09 min

Surtout que, si on lit leurs échanges sous cet article, ce qu’elles disent valent largement mieux que les couenneries de x mâles de la RDL;

Pour re-revenir sur le thème des lieux détruites, Korkos (je crois) avait aussi écrit sur une usine au japon. Il y a Pipriat aussi, bien sûr. Aux USA, on a le classique des ex-villes-champignon de la ruée vers l’or, des village abandonnés du Dust Bowl.

la plus saisissnate visionde ça, je ‘lvaioseu au soleil couchant en traversant l’aursère Aubra

PMB dit: 2 novembre 2015 à 15h21

(Parti trop vite)

…la plus saisissante vision de ça, je l’avais eue au soleil couchant en traversant l’austère Aubrac : j’aperçois un village sur le côté. Je fais un crochet pour le voir de plus près. Une fois arrivé : il n’y avait plus trace de vie, que de l’herbe et des pierres.

bérénice dit: 2 novembre 2015 à 15h23

puisque je suis né à Damas. D.

Or donc vous bénéficiez d’un tarif réduit avec une carte de handicapé. C’est un avantage qui compensera l’injustice faite à votre naissance, votre provenance, votre couleur

Mme Féraud dit: 2 novembre 2015 à 15h25

Bon alors c’est quoi les verdicts de Drouant et d’Ankara, finalement? qu’on passe à autre chose ?…

DHH dit: 2 novembre 2015 à 15h30

@Lucy
non justement;j’etais une bonne eleve sans plus
mais cette maîtrise de la grammaire latine ce n’etait pas le lot d’un happy few mais celui de la plupart d’entrenous dans cette classe de sixieme dont le prof de lati nous en etions toutes au même poin

D. dit: 2 novembre 2015 à 15h30

Peccatorum adulescentiae meæ et scelerum meorum ne memineris secundum misericordiam tuam recordare mei propter bonitatem tuam Domine.

tout va bien dit: 2 novembre 2015 à 15h33

La livre turque et la Bourse d’Istanbul ont salué lundi d’une très forte hausse la large victoire du parti du président islamo-conservateur turc aux législatives. En début de matinée, la devise turque progressait de plus de 4 % et s’échangeait autour de 2,78 livres pour un dollar et de 3,06 livres pour un euro. Dans la foulée, le principal indice de la Bourse stambouliote (BIST 100) a ouvert sa séance sur un bond de 5,4 % à 83 735 points.

DHH dit: 2 novembre 2015 à 15h35

@Lucy
parti trop vite ma phrase n’était pas terminée ….
je voulais ajouter que c’est encore à un prof exceptionnel melle Fouilloy, sans doute aujourd’hui décédée que nous devions ce résultat

Résumons..... dit: 2 novembre 2015 à 15h37

Lola se vexe. Lola n’est pas bourrée d’humour : un rien la vexe. Dommage …

Elle ne sera jamais à l’aise dans un vestiaire d’hommes, de ceux qui jouent comme des enfants dans des blagues lourdes comme des enclumes de maréchal-ferrant.

Catégorie supérieure ? …

D. dit: 2 novembre 2015 à 15h38

Rassurez-vous, DHH, Mlle Fouilloy vit encore. Elle n’est pas en très grande forme, c’est vrai, mais elle jouit encore de ses fonctions vitales.

D. dit: 2 novembre 2015 à 15h40

Vous parlez bien de Denise Fouilloy, n’est-ce pas, DHH ? Je ne voudrais pas vous donner de fausses espérances.

Résumons..... dit: 2 novembre 2015 à 15h44

D. est un fils naturel d’Hafez el Assad, le père du Bachar actuel, né d’une liaison rapide avec une actrice libanaise particulièrement vertueuse, Salwa Al Katrib.

évidence dit: 2 novembre 2015 à 15h46

lâché par les mémères, JC (qui signe toujours JC chez l’ineffable Sergio) JC donc panique, voilà ce que c’est d’aller toujours trop loin… en revenant de la pissotière ?

D. dit: 2 novembre 2015 à 15h48

C’est limite incorrect, ce que vous venez de dire à mon sujet Bérénice.
N’oubliez pas que je pourrais facilement vous faire censurer ici du fait de mes relations cordiales avec la modération.

Bloom dit: 2 novembre 2015 à 15h50

L’ami Vlad nous offre un excellent interview du grand écrivain américain Ken Kalfus:

Vlad: (…) lets talk about the title novella, « Coup de Foudre. » It is a bracing psychological portrait of a libertine French central banker who very much resembles Dominique Strauss-Kahn. We spend the day inside his consciousness, as he goes about his business, and engages in a sexual assault on a maid in a midtown New York hotel suite. The story is structured as an apologia to the maid that both he and we know he will never send. (…)

Ken Kalfus: I was just fascinated by the Dominique Strauss-Kahn affair (…) I was drawn to the familiar specter of the progressive man in power — the politician whose policies suggest sensitivity to poverty, gender and race — acting regressively. (…)
Of course, I don’t know what was going on in DSK’s head. A character may be inspired by a real-life individual, but to make him work as a character, the story needs the right voice. That’s usually the hardest thing about making a story. In this case, his letter provides an intimate, if unreliable, voice that suggests how he thinks and how he sees himself and the world – even the world of the European debt crisis, French politics and Angela Merkel. It was the voice that put me inside my protagonist’s head and I hope the reader will join me there.

http://www.bookslut.com/features/2015_11_021315.php

D. dit: 2 novembre 2015 à 15h55

Tss tss, Bloom. Nous sommes sur un blog français et EN FRANÇAIS, ici.
Jusques à quand devrons-nous le répéter ?

DHH dit: 2 novembre 2015 à 15h56

@D
je ne connaissais pas son prenom mais je serais etonnée qu’elle soit encore en vie car elle serait centenaire .
je me souviens qu’elle était parisienne et avait donné avant les vacances son adresse à Paris pou celles qui auraient l’occasion d’aller faire du tourisme dans la capitale .
c’etait je m’en souviens bien,bien que je n’aie pas eu le plaisir d’aller la voir comme certaines de mes camarades, 87 boulevard voltaire ave un telephone qui commençait par ROQ
c’etait il y a plus de soixante ans

D. dit: 2 novembre 2015 à 16h04

Je pense avoir confondu. Denise Fouilloy était poissonnière au carrefour Lecourbe-Cambronne.

Bloom dit: 2 novembre 2015 à 16h07

Jusques à quand devrons-nous le répéter ?

Comme vous le savez, en français, dans un blog français, on écrit « Jusque » sans « s », et comme une voyelle suit la préposition, on élide le « e » muet final auquel on substitue une apostrophe & le tour est joué: Jusqu’à quand etc.
La réponse est: « ewig ».

Sergio dit: 2 novembre 2015 à 16h09

PMB dit: 2 novembre 2015 à 16 h 21 min
j’aperçois un village sur le côté. Je fais un crochet pour le voir de plus près. Une fois arrivé : il n’y avait plus trace de vie, que de l’herbe et des pierres.

J’ai toujours vu des baraques mortes en Auvergne ; et dans des coins, parfois ! Evidemment c’est formidablement triste, mais on peut dire aussi que ces constructions anciennes sont de pierre (ce qui serait bien entendu hors de prix maintenant) et que donc, leurs murs à l’abandon, coiffés de quelques poutres, survivent durant des décennies.

D. dit: 2 novembre 2015 à 16h12

J’avais cru lire ceci au post du jour : « Est-ce ainsi que les vieilles meurent ? », au temps pour ma mémoire et ma vue…

D. dit: 2 novembre 2015 à 16h15

@17.07, certes, mais il ne faut pas dire non plus à tout bout de champ, comme vous le faites souvent : becs et ongles. Il n’y a qu’un bec à clouer après tout. Bon, je vais aller me confectionner un plat de pâtes au jasmin pour ce soir.

Bloom dit: 2 novembre 2015 à 16h24

Impayable, ce Ken Kalfus. Né dans le Bronx (enfoncée Détroit!), il a vécu à Paris, Dublin, Belgrade & Moscou. « He believes his time in other countries keeps his observations fresh and provides him with valuable insights ».
Parait que cela lui a permis d’échapper au célèbre lamento du luthier: « Est-ce ainsi que les vielles meurent? »

chantal dit: 2 novembre 2015 à 16h35

J’ai appris le latin à onze ans aussi, je me souviens des listes de vocabulaire à apprendre ( 20 mots par semaine ), tous les vendredi interrogation. Je révisais dans le bus. Notre professeur un bouillant martiniquais ne faisait pas dans la dentelle. Le grec je l’ai commencé les deux premières années du lycée, ensuite j’ai déménagé, ou plutôt j’ai été en pension quelque part au fin fond de la France, je n’en garde pas un super souvenir. De retour après quelques péripéties j’ai continué le latin, et peaufiné mes langues germaniques et commencé l’italien en fac de lettres. Je parle italien assez souvent, à vrai dire le centre culturel est à deux pas, ils proposent des soirées thématiques, du cinéma des concerts,

Qui a vu Youth de Sorrentino dernièrement ? nostalgie et technologie … les personnages sont savoureux.

Intéressant dit: 2 novembre 2015 à 16h57

chantal, pour le cinéma, allez donc faire un tout chez Sophie Avon, la République du Cinéma, c’est vraiment très bien

Polémikoeur. dit: 2 novembre 2015 à 16h58

Hiroshima et Nagasaki n’en sont pas mortes, allez comprendre !
Bâtiscabreusement.

D. mais le vrai dit: 2 novembre 2015 à 17h01

La langue latine est superbe. Je dirais sans hésitation que c’est la plus élégante, la plus noble de toutes les langues. Je comparerais volontiers le Latin à une très belle voiture, par exemple une Aston-Martin : pas donné à tout le monde de la choisir, la posséder, la maîtriser!

D. dit: 2 novembre 2015 à 17h07

Sinon, chantal, il y a la République du théâtre. Pour y accéder, il suffit de taper République du théâtre sur Google. Demandez à Ueda, il connaît.

D. mais le vrai dit: 2 novembre 2015 à 17h08

J’ai lu dans l’Express que demain c’est la remise du Prix Goncourt. Je me demande qui va l’avoir ?

la vie dans les bois dit: 2 novembre 2015 à 17h11

« allez comprendre ! »

Bonne question Polé.
Il faut croire qu’il y a un esprit des lieux.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien. Elle est vachement hard cette question.

En chinois, cela se traduit par des villes de grande solitude.
Il parait même qu’il y a un petit Paris, ville fantôme. Bienvenu dans le futur.
http://immobilier.lefigaro.fr/article/en-chine-des-villes-fantomes-revelent-la-crise-du-modele_032ea274-4d65-11e5-8a43-14f9a4bdb10a/

évidence dit: 2 novembre 2015 à 17h16

prendre une voiture anglaise comme symbole de latinité, j’aurais plutôt vu une Alfa-Rpméo, non ?

daaaaaaafff dit: 2 novembre 2015 à 17h30

J’ai appris le grec à deux ans le latin à deux ans trois quarts, le japonais à trois ans

la vie dans les bois dit: 2 novembre 2015 à 17h31

Christine a eu le prix Décembre.
So great.
Une brassée de lilas, en pensée, pour Rachel.

Polémikoeur. dit: 2 novembre 2015 à 17h31

Voulait-il écrire une Aston-Latin ?
En tout cas, le mythe automobile
a beaucoup perdu en passant
de main en main,
y laissant
son ADN
premier.
Mécarniquement.

Sergio dit: 2 novembre 2015 à 17h35

D’habord on n’en est pas sûr, qu’il y ait quelque chose. Des vibrations, des champs de forces, la matière même comme des mottes de beurre si ça se trouve y en a pas y en a jamais eu, on est mal barré… Finalement la solution des curés (toutes marques) c’était quand même plus reposant… Sinon y a Ruquier ! Si quelqu’un le veut, on lui file… Free of charge !

chantal dit: 2 novembre 2015 à 17h36

c’est très gentil vos suggestions mais elle n’a pas chroniqué Youth et pour le théâtre la programmation est parisienne, donc …

J’ai proposé Youth car c’est tourné à Davos, un clin d’oeil très littéraire.

Polémikoeur. dit: 2 novembre 2015 à 17h37

« Un esprit des lieux »,
certainement une forme,
une tyrannie, parfois,
le poids des strates
entassées, le legs
des générations
passées, une rente
de situation aussi
quand il y a en jeu
un emplacement
« imprenable ».
Immobiblièrement.

la vie dans les bois dit: 2 novembre 2015 à 17h38

En Cadillac, Polé, en Cadillac !

« La remarque de BHL jette un froid dans l’assistance. Déjà Miron s’est approché de l’estrade, prêt à y bondir, alors que Jacques Ferron lève la main comme un bon écolier pour demander qu’on lui donne la parole. De l’arrière de la salle, François Barcelo lance un tonitruant « Sors de ta tour d’ivoire, du con! » qui fait sourire Victor-Lévy Beaulieu qu’un peu d’action n’indispose pas, contrairement à Anne Hébert qui lorgne déjà vers la sortie.
Bernard Pivot tente de calmer les esprits, mais BHL annonce qu’il s’en va, avant de se frayer tant bien que mal un chemin entre les convives. (…)
– Vous! aboie-t-il en montrant du doigt Réjean Ducharme. Ouvrez-moi cette porte!
L’enfantôme hausse les épaules.
– La clé! Trouvez-moi la clé! »

https://www.quebec-amerique.com/livres/collections/litterature/hors-collection/la-cadillac-blanche-de-bernard-pivot-908.html

Sergio dit: 2 novembre 2015 à 17h38

Polémikoeur. dit: 2 novembre 2015 à 18 h 31 min
Voulait-il écrire une Aston-Latin ?

Houi mais quelle est la fiche technique de Roland Barthes ?

intéressant dit: 2 novembre 2015 à 17h47

sorry; chantal, elle a bien chroniqué « Youth »… allez dans « recherche » en haut à droite de la page d’accueil puis faites « youth », ça marche

D. mais le vrai dit: 2 novembre 2015 à 18h08

Chantal, veuillez présenter vos excuses au petit troll qui, pour une fois, ne parlait pas de JC.

Chaloux dit: 2 novembre 2015 à 19h04

J’ouvre mon ordinateur, puis la RDL. Je lis le titre, puis le premier mot du texte : « Périgueux », en me disant que ça ne doit pas être ça. Attaché à périgueux comme je le suis, j’aurais eu de la peine.

En parlant de « ça »

PMB dit: 2 novembre 2015 à 16 h 21 min
…la plus saisissante vision de ça etc.

Le jour où l’Éternel renseigna PMB sur la valeur de ses cafouillages littéraires.

 » Une fois arrivé : il n’y avait plus trace de vie »

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 2 novembre 2015 à 19h07

– La clé! Trouvez-moi la clé! »

La fin de casse-pipe pour lui ? Ne le connais pas.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 2 novembre 2015 à 19h35

« Du tac au tac savoureux »

Je propose que l’on décrète que cela trouve son origine sur le chromosome X, comme euh non rien.

Ça ferait une bonne et une mauvaise nouvelle pour tout le monde…

PMB dit: 2 novembre 2015 à 20h02

Chaloux dit: 2 novembre 2015 à 20 h 04 min

N’hésitez pas à me faire la critique détaillée de mes cafouillages littéraires. Je ne sais pas vous mais moi, j’apprends encore…

D. mais le vrai dit: 2 novembre 2015 à 20h25

D’accord, PMB.
Je pense que vous avez un problème avec la concordance des temps.

PMB dit: 2 novembre 2015 à 20h34

D. mais le vrai dit: 2 novembre 2015 à 21 h 25 min

Je pense que vous avez un problème avec la concordance des temps.

Lequel ? Dites-moi tout Docteur, je serai courageux.

Giovanni Sant'Angelo dit: 2 novembre 2015 à 20h37


…comme, avec l’avion disparut en Indonésie,!…avec des chinois qui retournent chez eux,!…Bon tout le monde à disparus sans traces,!…des épaves au large de Ceylan,!…
…et les corps disparus,!…
…et l’avion de retour du Brésil,…
…et cet avion russe envolé en l »air,…depuis l’avion explosé au dessus de l’Ukraine,!…les corps,!…des traces,!…

…ou simplement, détournés ( au sol ),!…avec les complicités des états – majors,!…( la passe de côté uniforme,…pour des dons d’organes sur commandes,!…),…

…service médical international,!…
…des questions hors contrôle,!…
…Top – Secret,!…politiques en imaginations,!…etc,!…
…science-fiction,!…& mises en scènes,!…
…etc,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 2 novembre 2015 à 21h32


…aux mains des « Amazones « ,!…
…encore trop de forces à libérer, avant de le laisser partir, avec un sein à sucer,!…
…des enfants domestiques,…la luxure au petits beurres,!…
…tremper son biscuit au café chaud au lait,!…
…etc,!…tout ses tests,!…livrer vous en exercices,…pour redorer votre blason,!…

…la nuit, tout les chats sont gris,!…

ZEUS..... dit: 3 novembre 2015 à 7h04

Sur notre Olympe ennuagée, la vie éternelle de nos dieux et de nos déesses est arrêtée ce matin : qui va obtenir le Goncourt, aujourd’hui ?…. On retient son souffle.

Dans les villes, les employés sont au pied des buildings pour en parler, dans les campagnes les tracteurs sont arrêtés, dans les rues chaudes, les putes refusent des passes aux passants. On attend dans l’anxiété désirable…

Qui va obtenir le Goncourt ! Qui ?….. Angoisse !

ZEUS..... dit: 3 novembre 2015 à 7h05

Sur notre Olympe ennuagée, la vie éternelle de nos dieux et de nos déesses est arrêtée ce matin : qui va obtenir le Goncourt, aujourd’hui ?…. On retient son souffle.

Dans les villes, les employés sont au pied des buildings pour en parler, dans les campagnes les tracteurs sont arrêtés, dans les rues chaudes, les péripatéticiennes refusent des passes aux passants. On attend dans l’anxiété désirable, le cœur battant, la calculette à la main …

Qui va obtenir le Goncourt ! Qui ?….. Angoisse !

Diagonal dit: 3 novembre 2015 à 8h14

« Mon enfance marocaine, c’est ma matrice. Les goûts, les couleurs, les saveurs… J’ai eu la chance d’avoir des parents aimants. Je suis un cas désespéré pour la psychanalyse, j’ai beau chercher, je ne vois que des souvenirs idéaux dans un pays idéal »
Heureux homme que voilà, et partiellement expliqué le mystère de la tolérance et de l’infinie patience du taulier avec les insupportables…

Phil dit: 3 novembre 2015 à 8h30

La Suisse rend tolérant, diagonal. effet combiné des grosses cylindrées avec une vitesse limitée à 120. Comme le prestigieux Passou, Morand se reposait au bord du lac pour écrire ses livres et rentrait en porsche à Paris.

Giovanni Sant'Angelo dit: 3 novembre 2015 à 8h57


…pour une Ô des sources bien plate,!…
…résultats des tests,!…en couveuses,!…
…du petit grain, la lumière,!…
…du poulet, du poulet des sources,!…etc,!…

…un plus avec du  » prosciutto crudo artigianale « ,…retrouvez les saveurs,!…
…de l’Ô, au beurre,!…etc,!…

Polémikoeur. dit: 3 novembre 2015 à 9h23

« Les prix littéraires font vendre »
(brève en haut à droite),
c’est donc ça !
Rasablement.

Paul edel dit: 3 novembre 2015 à 9h26

Compte à rebours commencé à cap canaveral drouant ,fusée Jupiter ou simple pétard mis sur orbite ?

Attila dit: 3 novembre 2015 à 9h39

On va encore avoir droit au menu du jour ?
C’est la page publicitaire obligatoire pour Drouant !

D. dit: 3 novembre 2015 à 9h46

PMB 21H 34
On verra cela plus tard si vous le voulez nien, compte tenu de l’actualité litteraire prioritaire.

Diagonal dit: 3 novembre 2015 à 9h47

« Morand se reposait au bord du lac pour écrire ses livres et rentrait en porsche à Paris ». Certes, mais ses bouquins restaient emplis de haine talentueuse, à la différence de ceux de Passoul. Comme quoi, la « loi du climat », hein ?… ou de « l’influence de la bagnole censée vous regonfler à bloc »… Nan, que nenni ! « L’amour des parents », y’a que ça de vrai pour vous expliquer un comportement de vie… Ça vous crée pas des génies littéraires, mais des curieux et des plutôt bienveillants aux autres. Et il en faut.
Je sais, je sais, c’est banal à pleurer, mais c’est comme ça. So what ?

Attila dit: 3 novembre 2015 à 9h55

« L’amour des parents », (…) Ça vous crée pas des génies littéraires »

Faux, Diago, la preuve par Proust !

Attila dit: 3 novembre 2015 à 10h02

A propos de la RDL de Passou : « il est suivi chaque jour par des milliers d’internautes qui laissent des commentaires drôles, érudits ou violents. »

La journaliste du « Temps » ne vérifie pas ses infos ?
Faut rien exagérer, tout au plus d’une trentaine de commentateurs dont la moitié des pseudos est le fait d’une seule personne !

Linné dit: 3 novembre 2015 à 10h07

« Je suppose que ce « zonzon » fait allusion à mézigue. Eh bien, j’en profite pour dire qu’à mes yeux Bloom n’est nullement un « petit mec ». Il a beau m’énerver, en quelques occasions, au-delà du raisonnable, j’ai la conviction que c’est un mec très bien. »

Zonzon rétropédale à toute vitesse et essaye de se faire pardonner ses inénarrables variations sur le thème du « poupin Bloom »…J’en sourie encore. Comme quoi l’humour le plus méchant est souvent le plus drôle. Zonzon est bipolaire comme WG. Il paraît ici être dans une phase de sérénité et de pondération…

Attila dit: 3 novembre 2015 à 10h08

« La sensualité compte pour moi. » (Passou)

On n’en trouve pratiquement aucunes traces dans ses écrits !

Lucy dit: 3 novembre 2015 à 10h18

Diagonal : « L’amour des parents », y’a que ça de vrai pour vous expliquer un comportement de vie…

Et les « Folcoche » ça vous explique quoi ?

D’ailleurs Hervé Bazin me semble un peu perdu de vue ces temps-ci.

Attila dit: 3 novembre 2015 à 10h29

« Cervantès est « L’Espagnol de l’Histoire », entendez : le plus important de l’Histoire, après Juan Carlos I mais avant Christophe Colomb, selon une enquête annuelle de la chaine de télévision Antena 3. »

Et Franco, il est passé à la trappe de l’inconscient collectif ?

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 10h43

il est passé à la trappe de l’inconscient collectif ?

Une place qui lui sied baroz, bien mieux qu’enfariné…

Larry Rett dit: 3 novembre 2015 à 10h59

Et Franco, il est passé à la trappe de l’inconscient collectif ? (Attila)

Et Charles Quint, et Velasquez, et Isabel, et El Cid, et Calderon… et Zorro.

Bloom dit: 3 novembre 2015 à 11h07

aucunes traces
===
T’as le « s » ambigu, Baroz. Ton inconscient te joue des tours.

Larry Rett dit: 3 novembre 2015 à 11h08

Ravi et soulagé de vous revoir parmi nous, Jacques Barozzi. Nous étions inquiets. Comment allez-vous ?

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 11h14

Les RT dans les offices de tourisme vont exploser comme qui dirait.

Polémikoeur. dit: 3 novembre 2015 à 11h16

Les illustrations sont celles de l’intérieur
et des abords d’un restaurant qui est le siège
d’un jury de prix littéraire en vogue
au tournant du troisième millénaire
(du deuxième ou du troisième ?).
Démolivrement.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 11h19

Monsieur est saisi d’angoisse.

Pas au point de m’agripper à un hochet volé… Bonne suite!

christiane dit: 3 novembre 2015 à 11h25

Attila dit: 3 novembre 2015 à 11 h 08 min

A propos de :« La sensualité compte pour moi. » (Passou)
Une suggestion : l’élucidation de cette phrase est peut-être à chercher dans une salle du musée de Cluny, devant les six tapisseries dites de de La Dame à la licorne. Œuvre mystérieuse. Bien sûr l’allégorie des cinq sens (vue- ouïe- odorat-goût- toucher), là on évoquerait plutôt la « sensorialité » que la « sensualité », et il reste la sixième, celle qui porte l’inscription « Mon seul désir ». De quel sens s’agit-il ? Un sens interne ? Le cœur ?
Quand je lis cette phrase de l’entretien mis en ligne, je pense aux six tapisseries de « la dame à la licorne » et là, oui, j’en trouve l’écho dans son écriture.

Polémikoeur. dit: 3 novembre 2015 à 11h26

Il paraît, de source sure,
que le jury sous mentionné
est connecté en permanence
avec le commentarium
qui influence sa décision
par la richesse de ses apports.
Absolidement.

Observatoire de la paresse intellectuelle dit: 3 novembre 2015 à 11h32

Secrétariat de Larry Rett dit: 3 novembre 2015 à 12 h 20 min

Même pas f.utu d’écrire trois fois rien. Misère…..

Polémikoeur. dit: 3 novembre 2015 à 11h40

Il y a donc délibération,
à midi vingt-six, à propos
de la suggestion que la discussion
en cours sur la distinction d’un livre
autour d’une table non moins distinguée
serait attentive aux échanges ici-bas,
au point d’en être influencée,
tellement ils sont pertinents.
Superlourdement.

Observatoire de la paresse intellectuelle dit: 3 novembre 2015 à 11h42

Un petit noussommestous et l’addition. Sans pousser.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 11h44

Allons bon, Madame éprouve le besoin de se la jouer les pieds chez Drouant maintenant.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 11h46

Il leur faut combien de clubs de Rome aux Rachida du golf ?

Polémikoeur. dit: 3 novembre 2015 à 11h48

Imagine-t-on que la révélation attendue
puisse déchaîner les klaxons dans les rues
et une grande manifestation populaire spontanée
sur la voie publique ?
Evénemenciellement.

geo dit: 3 novembre 2015 à 11h53

Dans son immense perspicacité, Passou avait pressenti Mathias Enard dans le billet dithyrambique à lui consacré!

Merci Passou

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 11h57

manifestation populaire spontanée

Comme si tu étais le seul à pas supporter la gueule de M.H. Polé des coeurs…

D. dit: 3 novembre 2015 à 12h04

En ce qui me concerne je ne l’avais pas pressenti, je l’avais prédit, tout simplement par les astres.

Hihihi dit: 3 novembre 2015 à 12h04

Actes Sud pour le Goncourt, Lattès pour le Renaudot.

Ça va être dur de taper sur Galligrasseuil, là…

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 12h12

Un dernier conseil à Mathias Enard avant la gloire !

Ton physique n’étant pas irréprochable, le look étant médiatiquement important pour vendre, comme tu ressembles trop à un petit cochon de Disney …. change de bouffe, Mathias, fais du sport !

Tu es trop gros et c’est moche.

Bloom dit: 3 novembre 2015 à 12h14

« The Meursault Investigation » de Kamel Daoud sur la liste des 10 meilleurs romans étrangers de l’année aux Etats Unis (Passou)

(La version anglaise du livre de Kamel Daoud « Meursault Investigation » remporte un grand succès)
L’oracle du Delf, dans le fil précédent

Attila dit: 3 novembre 2015 à 12h15

Mathias Enard ressemble de plus en plus à mon défunt ami Jean-Pierre Enard, l’auteur du « Dernier dimanche de Sartre » !

angoisse dit: 3 novembre 2015 à 12h16

JC dit : « t’es trop gros et moche »… voilà de la critique littéraire, c’est évident !

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 12h26

Angoisse,
si JC n’était pas réduit par une de ses veuves, la chinoise Xian, en farce à raviolis assurant ainsi sa fortune et son retour à Beijing, il te dirait que la critique littéraire, en tant que gros lecteur, il s’en agite le berlingot, en haut de l’armoire à vanités.

christiane dit: 3 novembre 2015 à 12h30

@résumons
Dommage que vous n’ayez pas la sagesse des non-voyants. Vous écouteriez une voix, une pensée, une écriture plutôt que de vous fixer toujours et encore à une apparence qui ne vous plait pas. C’est vraiment « moche » votre réaction.

Clopine dit: 3 novembre 2015 à 12h42

Lu l’article sur Pierre Assouline et la Suisse…

Eh là, franchement, les deux poings sur les hanches, le menton levé et les yeux droit devant, j’interpelle notre hôte !

Oh, certes, je connais les intermittences du coeur… Qui n’en a jamais fait l’expérience ? Qui, ayant toujours aimé la choucroute et découvrant le couscous, ne se détourne pas un peu de la première, pour savourer plus longuement le second ? Qui, depuis son enfance attiré par les bains de mer, l’énergie de l’iode et le flux et reflux des marées dieppoises, ne découvre pas avec ravissement la tiédeur des gardons varois, la joliesse des abbarines et les plongeons au milieu des alevins d’eau douce ? Soyons même plus catégoriques : qui n’a jamais troqué, à bien réfléchir et sous le coup de la découverte, deux volumes de Balzac contre un chapitre proustien, le prélude de Parsifal contre la Pavane de Fauré, et sa confortable chemise de nuit contre un pyjama ?

Oui, qui ?

Ce n’est donc pas la découverte de la Suisse qu’il me viendrait à l’idée de reprocher à notre hôte. Non.

Mais cependant, Pierre Assouline : QUID DE LA BELGIQUE ?

Pendant toutes ces années, ici même et de façon cryptogrammique je le veux bien, vous nous avez donné tant et tant de preuves de votre surprenant quoiqu’apparemment indéfectible attachement au plat pays…

Et voici que vous arpentez, sans le moindre souci semble-t-il, les adrets et les ubacs, les lacs et les forêts, en écoutant yodler au fond des vallées et en pensant à Guillaume Tell, à chaque fois que vous croquez dans une pomme…

Ce n’est pas cette subite découverte que je vous reproche. Mon dieu, quand j’ai rencontré Clopin, par exemple, rien ne m’avait préparé à la nouveauté masculine qui se présentait à moi, et qui était encore un charme, disons exotique, à mon quotidien de l’époque…

MAIS CE N’EST PAS POUR AUTANT que j’oubliai mes amis d’avant. Jusque dans mon ravissement néophyte, je gardais le souvenir de mes anciens attachements…

C’est pourquoi vous me décevez beaucoup. Aimer la Suisse, soit, pourquoi pas ? (j’aime bien les moules à la marinière, tenez, alors…). Mais oublier la Belgique pour autant…

tss, tss…

(sourire quand même, allez.)

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 12h48

christiane dit: 3 novembre 2015 à 13 h 30 min

On peut se répartir le travail, non ?

– Je m’occupe de sa santé sinon il crèvera trop tôt dans sa graisse, et
– vous vous occupeez des futilités, à savoir la production de son hobby d’écrivain !

christiane dit: 3 novembre 2015 à 12h49

Du temps (2 septembre 2015 à 21h09) ou JC écrivait un commentaire intéressant (sous le billet de M.Enard de P.Assoiline) :

« Avant de me jeter dans les délices d’un sommeil immédiat, mon point de vue sur les vertus humaines.
Que vaut un homme ? Véritablement ?… Ce qu’il apporte aux autres hommes. Ni plus. Ni moins.
Ce qui, hélas, confirme vos soupçons : il y a peu d’hommes qui méritent d’être appelés ainsi … Enard ? on ne rit pas ! »

la vie dans les bois dit: 3 novembre 2015 à 12h49

Il faut quand même honorer le lauréat.

« C’est un jour charmant, ni froid ni chaud. – Le nuage a lavé le visage des roses. – Le rossignol dit en son langage à la rose jaune: – “Bois du vin! bois du vin!” »
O.K.

évidence dit: 3 novembre 2015 à 12h49

« pas de danger de voir aa photo de JC car il est encore plus moche qu’Enard » nous confie Madame Verniglia qui le voit tous les jours avec effarement

christiane dit: 3 novembre 2015 à 12h53

Désolée ! lire P.Assouline (les touches « i » et « u » sont proches sur le clavier et lorsqu’on tape trop vite – car le monsieur d’en-dessous est plutôt énervant et même pas drôle – , l’une remplace l’autre.)

Persée dit: 3 novembre 2015 à 12h53

13 heurs 26 : t’as raison, ma poule, tu es tellement balourdement con que tu ne t’est pas encore rendu compte que tu es encore vivant

christiane dit: 3 novembre 2015 à 12h56

la vie dans les bois dit: 3 novembre 2015 à 13 h 49 min, pose ce commentaire élégant et subtil :

« Il faut quand même honorer le lauréat.
« C’est un jour charmant, ni froid ni chaud. – Le nuage a lavé le visage des roses. – Le rossignol dit en son langage à la rose jaune: – “Bois du vin! bois du vin!” »

la vie dans les bois dit: 3 novembre 2015 à 13h03

Bon, dans une intention de lecture de roman érudit, il faudrait pour bien faire, préparer des fiches de lecture; il parait que c’est très lyrique, et très abstrait, comme roman.

« Tu veux savoir ce que l’image abstraite exprime?
Il serait long d’en expliquer le sens intime.
Sache ceci: l’image a jailli de la mer
Et puis est retournée à son profond abîme. »
O.K.

Peut-être trop ambitieux pour moi, cette littérature.

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 13h05

Nous connaissons tous le sieur Effarement : on le crois stupide, il est d’abord inquiet.

chantal dit: 3 novembre 2015 à 13h08

clopine, passou a passé ses vacances petit si je crois mes souvenirs à Evian, puis après, donc rions un peu de ce fameux tropisme belge il est ultra tropiqué passou …

je termine mon mail à nestor martin, le bouton de gaz de ma cuisinière à défunté … 🙂

faut suivre dit: 3 novembre 2015 à 13h13

Attila dit: 3 novembre 2015 à 11 h 02 min
« ’une trentaine de commentateurs dont la moitié des pseudos est le fait d’une seule personne ! »

Alors c’était , c’est, vous ?!

Attila dit: 3 novembre 2015 à 11 h 29 min
« Et Franco, il est passé à la trappe de l’inconscient collectif ? »

Mais non, il a plein de fans, c’est pas ça qui manque

laurent dit: 3 novembre 2015 à 13h14

christiane dit: 3 novembre 2015 à 13 h 49 min

Christiane, vous avez été enseignante?

Bloom dit: 3 novembre 2015 à 13h15

M. Énard, J. Little & Colm Tóibín habitent tous trois à Barcelone: l’air y serait bon pour la littérature.
Le meilleur guide culinaire de la grande ville reste le Pepe Carvalho du regretté Manuel Vázquez Montalbán, mort à Bangkok d’une crise cardiaque de retour du festival des écrivains de Melbourne…

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 13h19

En ce jour où, comme d’autres années funestes en connurent, on décerne des prix comme ceux dont bénéficiait le gros Néron, si malheureux, des Prix de Circonstances … il faut que je tombe aux genoux de ce commentateur vertueux qui nous rappelle les vertus, immensément légères, d’Omar Khayyâm.

CESSEZ DE LIRE DES CONNERIES CONTEMPORAINES, BORDEL DE DIEU ! BRULEZ LE(S) GONCOURT …. !

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 13h21

En ce jour où, comme d’autres années funestes en connurent, on décerne des prix comme ceux dont bénéficiait le gros Néron, si malheureux, des Prix de Circonstances … il faut que je tombe aux genoux de ce commentateur vertueux qui nous rappelle les vertus, immensément légères, d’Omar Khayyâm.

CESSEZ DE LIRE DES C.ONNERIES CONTEMPORAINES, B.ORDEL DE DIEU ! BRULEZ LE(S) GONCOURT …. !

christiane dit: 3 novembre 2015 à 13h22

@laurent dit: 3 novembre 2015 à 14 h 14 min
A certaines heures… et bien d’autres passions à d’autres heures. Un certain temps… et bien d’autres activités en d’autres temps.

D. dit: 3 novembre 2015 à 13h36

Une bonne choucroute, c’est quand même très bien. La meilleure se sert dans le Finistère, mais je ne dirai pas où, c’est classé CTS.

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 13h39

Pour avoir vu Palmyre, en long, en large et en travers lors d’un voyage sublime dans la Syrie apaisée d’Hafez el Assad – qu’Allah le protège ce sympathique despote habitant au sommet de la colline – je peux vous dire qu’un peu plus de ruines ne change rien à l’affaire !

Palmyre était vraiment malmenée par le Temps, et mal entretenue par les Croyants baasistes. Qu’elle subsiste ou non est sans importance …

laurent dit: 3 novembre 2015 à 13h43

christiane dit: 3 novembre 2015 à 14 h 22 min
vous semblez vouloir repêcher les gens

en passant dit: 3 novembre 2015 à 13h45

14h39 « Palmyre était vraiment malmenée par le Temps, et mal entretenue par les Croyants baasistes. Qu’elle subsiste ou non est sans importance … »

Vous approuvez les islamofachiss (z’allez bientôt les rejoindre ? )

mathieu dit: 3 novembre 2015 à 13h49

Balzac était moins pire !(Attila)

Tout le monde ne peut pas être aussi beau et bien sapé que vous ou Ueda

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 14h14

La question n’est pas ce que deviennent les quatre pierres de Palmyre !

Bien disposées, comme partout en Méditerranée occidentale ou orientale, nous sommes d’accord ! Mais ce que deviennent les gens du bazar fabuleux de Damas, les odeurs, les couleurs des épices, les amis de Lattaquié, les gens d’Alep, l’Oronte, les hommes autour de la Basilique Saint Simeon, sur les lieux de la colonne où ce c.ouillon de stylite mourut ! …

Pauvres gens, qui ne demandaient qu’a vivre sous le despotisme doux, affectueux, nécessaire, indispensable des Alaouites, les maitres du lieu …

Ils seront des assistés, chez les Croisés rieurs, les occidentaux plats comme limandes, riches et bêtes… prêts à disparaître.

Diagonal dit: 3 novembre 2015 à 14h20

les Croisés rieurs de Daesch seront-ils plus terrorisants, sanglants ou aimables que ceux du krak des Chevaliers ? c’est la vraie question…

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 14h24

Le Krak des Chevaliers a été pris par surprise ou trahison, il me semble : j’ai encore la dimension des murailles, au delà du pont levis, dans la tête. Imprenable qui a cédée…

A l’époque, on ne plaisantait pas, y compris en architecture militaire…on est loin des HLM du 93

Annonce apostolique dit: 3 novembre 2015 à 14h25

Nous sommes heureux de vous annoncer la parution prochaine du roman « Les naufragés de la pissotière de la rue Fournier » de Jone Prisedebec aux Editions Le Lanterneau Magique ; ça va saigner.

christiane dit: 3 novembre 2015 à 14h25

@laurent dit: 3 novembre 2015 à 14 h 43 min
Il faudrait être bien vaniteux pour se croire autorisé à ce rôle.
J’essaie seulement de me rappeler qu’un être est toujours un mystère et qu’un acte (même terrible) ou une parole (même insupportable) ne le résument pas.

Charles Pegida dit: 3 novembre 2015 à 14h26

C’est bien, le soleil de l’Orient brille sur la littérature française, en attendant l’éclipse totale définitive. J’espère que le couscous était bon, les merguez pas trop cuites, la cuisine orientale est tellement riche de saveurs métissées!

Bloom dit: 3 novembre 2015 à 14h29

Ach, Paris!
« Le soir, avec Ziegler*, chez Drouant, pour manger une bouillabaisse »
– Ernst Jünger, Premier journal parisien, Paris, 25 juin 1941, La Pléiade, p. 231.
*éditeur

Paul edel dit: 3 novembre 2015 à 14h33

La journaliste de bfm penchée avec un grand sourire complice sur l épaule de Mathias enard pour lui dire que son roman était « touffu « et « poétique » ressemblait à une superbe vacherie dite avec un ton complice ,mais enard répondit qu’ il avait écrit un livre « tous publics » ce qui laisse perplexe .

Vertical dit: 3 novembre 2015 à 14h36

« on est loin des HLM du 93 »
On ne voit pas bien le rapport architectural, si jamais il y en a un. Mais enfin…, brisons là.

Laurent dit: 3 novembre 2015 à 14h49

christiane dit: 3 novembre 2015 à 15 h 25 min

Psy..

« un être est toujours un mystère et qu’un acte (même terrible) ou une parole (même insupportable) ne le résument pas. »
Heureusement qu’on n’est pas obligé de supporter l’insupportable

Zoon dit: 3 novembre 2015 à 15h18

mais enard répondit qu’ il avait écrit un livre « tous publics » ce qui laisse perplexe . (Paul edel)

Et si on publiait systématiquement les textes littéraires ( pas seulement eux d’ailleurs) sur des rouleaux de papier hygiénique, dont on se torcherait après lecture ? Il y a là, me semble-t-il , un créneau porteur. Sans compter que ce serait la fin de ces bibliothèques surchargées de bouquins qu’on ne relira jamais, si tant est qu’on les ait lus.

Laurence dit: 3 novembre 2015 à 15h27

Enard – Edel : je me souviens que Pauledel confiait avoir abandonné rapidement la lecture de « Boussole » au style trop pâteux, disait-il

Zoon dit: 3 novembre 2015 à 15h30

mais enard répondit qu’ il avait écrit un livre « tous publics » ce qui laisse perplexe . (Paul edel)

Ce n’est pas parce que la majorité des lecteurs n’y bittent que dalle qu’un livre n’est pas tous publics. D’ailleurs, tous les livres sont tous publics ; c’est une interprétation possible de la fameuse nouvelle de Kafka où le gardien de la poste confie à l’impétrant agonisant : sache que cette porte ne devait être ouverte que par toi. D’où l’intérêt de publier sur papier hygiénique dentelé; au moins, si on n’y a entravé que pouic, on aura tiré profit de sa lecture.

Sergio dit: 3 novembre 2015 à 15h36

Zoon dit: 3 novembre 2015 à 16 h 18 min
Et si on publiait systématiquement les textes littéraires ( pas seulement eux d’ailleurs) sur des rouleaux de papier hygiénique, dont on se torcherait après lecture ?

C’est la tablette ; ainsi, comme on a payé les ouvrages, on se croit, on se sent obligé de les conserver. Donc sauvegardes, répertoires, ça se termine par l’acquisition d’un logiciel de documentaliste, comme les autres là avec leur pinard. Bref on n’en sort jamais, après on étiquette les clés USB, amusement pour petits et grands… La bib en bois évidemment elle trente tonnes plus de place dans le gourbi sans compter les étages l’échauguette la chambre d’amis les oubliettes la pièce rouge des assassinats, mais au moins quand elle ronque, elle ronque !

D. dit: 3 novembre 2015 à 15h52

Sergio, pour dire cela, vous devez être submergé par l’émotion. Et il faut dire qu’une journée comme celle-ci en est riche.

D. dit: 3 novembre 2015 à 15h58

Laurence, 16h 27.

Il y a des gens qui se croient investis d’une mission et qui s’expriment comme cela à tort et à travers. Il faut simplement rester philosophe et se dire que quelque part ils ont une certaine utilité, même pâteuse.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 3 novembre 2015 à 16h02

« La perception compte pour moi. »

Rappelle Sergio posant devant des photos d’awards dans le salon de JC.

christiane dit: 3 novembre 2015 à 16h05

Vous êtes cruels de ternir cette fête ! Il l’a écrit ce livre et certainement pas en un jour. Oui, il est complexe, touffu. On s’y perd, on s’y retrouve et qu’importe. C’est sa forêt, son délire, sa jouissance. Un ogre qui n’a pu réprimer tous les mots qui lui venaient comme un tsunami, balayant toute tentative de les corseter, de les trier. Il voulait tout, tout son rêve, tout son amour pour l’Orient. Tous ces hommes, toutes ces femmes écrivains qui l’avaient aimé, cet Orient. Même le sang qui y coule aujourd’hui est là, même la mort, même les destructions de Daesh.
Le lisant, j’ai été souvent débordée, souvent aussi émerveillée par cette culture mise au service d’un seul amour : l’Orient. Un Orient rattaché à cette Europe cultivée qui est aussi son amour.
Alors, laissons-lui sa fête.
Que les jaloux, les détracteurs, les amateurs de livres serrés patientent. Tant de livres ailleurs, partout, ceux d’aujourd’hui, ceux d’avant sont là pour leur satisfaction.
J’aime bien les ogres de mots. Ils aiment la vie et croquent à pleins dents.

vigny l'ourson dit: 3 novembre 2015 à 16h06

VU PIERRE ASSOULIGNE CHEZ DROUANT….j’ai cru que c’était Juppé…ah, bon gû !

Laurence dit: 3 novembre 2015 à 16h10

On ne ternit pas la fête, on aime ou on n’aime pas c’est simple, c’est tout, zut !

Lawrence dit: 3 novembre 2015 à 16h31

« Vous êtes cruels de ternir cette fête ! »

Que voulez-vous Christiane ils sont victimes de leur créativité fulgurante, ils n’y peuvent rien

Charles Pegida dit: 3 novembre 2015 à 16h41

L’Orient ! L’Orient ! – Quoi, l’Orient ? L’Orient c’est sale, ça pue, la chaleur y est atroce, et la poussière vous colle à la peau du matin au soir, les routes n’étant pas goudronnées, ou mal.
Une région du monde comme une autre, plutôt pire qu’une autre, en fait. Voilà ce que c’est, l’Orient. Le reste est fantasme de petits-bourgeois, divagations d’écrivains-voyageurs, affabulations dignes de Marco Polo. On a le droit de préférer l’Occident, le Grand Nord Canadien, les fjords norwégiens, les volcans islandais, les steppes sibériennes, le calme et la propreté de la banquise, sans être accusé d’ethnocentrisme. Pourquoi croyez-vous que tous les traîne-misère du globe veulent venir chez nous ?

ZEUS..... dit: 3 novembre 2015 à 16h49

Charles Pegida est grand ! Nous le nommerons désormais Le Grand Charles …

Car il a crevé la bulle littéraire, gonflée par des éditeurs pour lesquels capitalisme a remplacé humanisme : disons-le, l’Orient est un endroit du monde absolument surfait, pourri, invivable, et merdique….

Zoon dit: 3 novembre 2015 à 16h55

On a le droit de préférer l’Occident, le Grand Nord Canadien, les fjords norwégiens, les volcans islandais, les steppes sibériennes, le calme et la propreté de la banquise, sans être accusé d’ethnocentrisme. Pourquoi croyez-vous que tous les traîne-misère du globe veulent venir chez nous ? (Charles Pegida)

Bravo ! Lumineux ! J’opine à 100% .

Zoon dit: 3 novembre 2015 à 17h14

Il l’a écrit ce livre et certainement pas en un jour. Oui, il est complexe, touffu. On s’y perd, on s’y retrouve et qu’importe. C’est sa forêt, son délire, sa jouissance. Un ogre qui n’a pu réprimer tous les mots qui lui venaient comme un tsunami, balayant toute tentative de les corseter, de les trier. (Christiane)

Ah! si ces fortes paroles de Christiane pouvaient être publiées par l’éditeur d’Enard en quatrième de couverture. Rien que pour voir la tête que feront les acheteurs potentiels. Dis donc, chérie, si on se rabattait sur Angot pour le cadeau de Noël à ta mère ? 400 pages d’élucubrations de Mathias, j’ai peur qu’elle craque.

Résumons..... dit: 3 novembre 2015 à 17h15

Plutôt que de nous poser la question : « Est-ce ainsi que les villes meurent ? », travaillons à leur renaissance !

Repeuplons de nos nostalgyptes orientaux de banlieues cet Orient magnifique que ceux qui n’y résident pas nous décrivent comme enchanteur.

Offrons 11 mois de vacances à nos nostalgiques, en Syrie, Irak, Iran, Liban, Lybie… l’Orient en a grand besoin.

christiane dit: 3 novembre 2015 à 18h10

@Laurence dit: 3 novembre 2015 à 17 h 10 min
Bien sûr, Laurence, et ce n’est pas le livre (lu) que j’ai le plus aimé dans la sélection. Son côté érudit, encyclopédique, s’il m’a intéressé m’a laissé perplexe, alourdissant par trop le « roman ». Il y a tant d’esquisses de romans dans ce livre. Et Zoon relève avec justesse ce que je ne peux m’empêcher d’exprimer.
Ce qui m’a choqué ci-dessous ce sont
– les remarques concernant son physique
– Les moqueries
– les doutes exprimés quant à la justesse de ce choix.
Il reste que cet écrivain vit un des plus beaux jours de sa vie, qu’un jury a fait pour le mieux et qu’il va pouvoir souffler, chacun retournant à sa vie habituelle.
Je garde un souvenir très agréable de la lecture du roman de Tobie Nathan. Et hors les livres présentés dans les billets de P.Assouline celui de D. de Vigan. Beaucoup de plaisir aussi à me laisser estomaquée par la violence du roman noir de N. Mathieu si bien écrit (dans sa première moitié) « Aux animaux la guerre » (Actes sud).

A part ceux-là, dans la moisson d’automne, des lectures attachantes (livres lus ou relus) : « L’attachement » de F.Noiville – Lila de M.Robinson – Tilleul d’H.Lenoir – « le sommeil de Grâce » de F.Emmanuel – « Le retour de l’enfant prodigue » de Gide – « Noces » d’Albert Camus – « Un taxi mauve » de M.Déon – « Un été avec Baudelaire » d’A.Compagnon – « Echapper » de L.Duroy – quelques romans de Zola et Flaubert – « Tristes tropiques » de C.Levi Strauss – Beaucoup de Proust… et dans le domaine poétique : « Truinas » de P.Jaccottet – « Les feuillets de la minotaure » et « Tramonti » d’A.Paoli – quelques recueils de F.Cheng… Je passe sur les catalogues d’exposition…le Prochain en vue : de C. Weinzaepflen « Ingeborg ma sœur »

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