Faudra-t-il protéger Kafka des kafkaïens ?
Après tout, qui sait si la perspective de l’imaginer un jour ensevelie sous une montagne de commentaires et d’analyses n’a pas fait renoncer Franz Kafka à publier son œuvre… Son ami Max Brod, à qui l’on doit de la connaître, ne l’a pas vraiment formulé ainsi, et même pas du tout ; mais au vu des rayonnages de bibliothèques consacrés dans de nombreuses langues à la dissection de ses écrits, rien n’interdit de le penser. Ces temps-ci encore, la kafkalogie déborde en librairie.
S’il est un champ bien labouré, c’est celui-ci ; aussi se permet-on d’être exigeant avec les nouveautés. Non que l’on attende quoi que ce soit d’inédit sur sa vie qui remette en question notre intelligence de l’homme. On retrouvera certainement encore des lettres, des photos, des documents mais l’essentiel est là, le décor est planté. Tout se passe au niveau des interprétations. Elles sont ad libitum, d’autant plus que la notion même de contre-sens n’a aucun sens. Tout est permis, et s’il y a bien une doxa, il n’y a pas de vérité supérieure car la doxa est fluctuante. Au-delà du cercle des experts internationaux encartés, chaque lecteur a sa lecture, et beaucoup tiennent à ce que cela se sache. Passons sur le moins intéressant : le Kafka (traduit de l’anglais par Nicolas Weill, 240 pages, 19,50 euros, Seuil) de Saul Friedländer. L’historien israélien, connu pour ses travaux sur le nazisme et la solution finale, a mis à profit sa parfaite connaissance de l’allemand et ses origines pragoises (1932) pour relire l’œuvre de Kafka à la lumière d’un prisme exclusif ; celui-ci est exposé dans le sous-titre figurant sur la couverture : « Poète de la honte », formule enflée, lapidaire, insatisfaisante et d’ailleurs incomplète, le sous-titre de l’édition originale précisant « The Poet of Shame and Guilt ».
Il le ramène en permanence à sa haine du corps, sa honte sexuelle, ses pulsions homosexuelles, ses fantasmes sado-masochistes, son goût pour un pouvoir fort à travers son culte pour Napoléon…. On le lit, on s’accroche et on se lasse de cette réduction d’une des œuvres les plus universelles qui soient, l’une des rares qui dominent le XXème siècle littéraire ; on se demande pourquoi il s’est embarqué dans cette galère dont il n’arrive pas à sortir, fût-ce « un petit essai biographique ». Si telle était l’ambition avouée, il valait mieux renoncer. Tout cela parce que le père de Saul Friedländer a lui aussi étudié le droit à l’université Saint-Charles avant, lui aussi, d’être conseiller juridique dans une compagnie d’assurances ; parce que sa mère s’appelait Elli comme la sœur aînée de Kafka ; et que les trois sœurs de l’écrivain ont péri dans un camp comme les parents de Friedländer. Au fond, ce livre nous en apprend davantage sur lui que sur Kafka.
Autre déception, mais d’un autre niveau : le chapitre « La mystérieuse contrée », consacré à la structure du Château, dans La Description du malheur (Die Beschreibung des Unglücks, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau, Actes sud), recueil d’essais critiques de W.G. Sebald. On s’étonne déjà de trouver ses vues sur Kafka dans ses réflexions sur la littérature autrichienne telle qu’elle s’est incarnée à travers les œuvres de Stifter, Schnitzler, Canetti, Bernhard, Handke… Sebald les réunit sous la bannière de la transgression des limites, ce qui prend tout son sens dans une société dont la culture renferme un malaise qui lui est propre : elle fait de la critique d’elle-même son propre principe. Mais qu’il s’agisse de l’impression que Kafka s’est ingénié à éliminer les indices trop évidents susceptibles de mener au sens de ce qu’il avait écrit, ou du château de Nosferatu survolé par des corneilles dans le film de Murnau comme dans le Château, on ne lit rien de neuf sous le regard pourtant admiré de W.G. Sebald (le recueil date de 1985), on repart vraiment déçu surtout si c’est pour aboutir à un lieu commun : la mystérieuse contrée où K. est conduit et d’où nul voyageur ne revient… C’est peu dire que tout cela manque d’humour, de cet humour qui devrait être le sens premier de « kafkaïen » et qui ne l’est pas comme chacun sait. L’adjectif, victime de son succès, est si galvaudé qu’il ne désigne même pas une forme ou une sensibilité, mais un aspect complexe de la réalité marqué par l’absurde, l’inquiétude sinon l’angoisse. (voir ici les aventures de l’adjectif en anglais, « kafkaesque », et ce n’est pas triste non plus).
Alors passons aussi. On en apprend davantage dans un petit livre qui ne se pousse pas du col : Sept méditations sur Kafka (Kafka y el Holocausto, traduit de l’espagnol par Gersende Camenen, 224 pages, 21 euros, Arcades/ Gallimard). Alvaro de la Rica nous invite à déchiffrer cette œuvre à partir des cercles concentriques qui la configurent : le mariage, la Loi, la victime, le pouvoir, la métamorphose, la révélation. Entré dans cette spirale de sens dans ce qu’elle peut avoir de plus sinistre, le lecteur n’en est pas moins aspiré par le haut dans un abîme ascendant. Nul n’est assuré in fine pu décrypter les lois de cette dynamique circulaire mais qu’importe. Au vertige de la lecture du texte de Kafka se superpose celui de son interprétation, et il devient difficile de les séparer dans notre souvenir. C’est dire si les intuitions de cet essayiste espagnol sont fécondes, contrairement à celles de Friedländer qui nous laissent sur le quai.
J’avais gardé le meilleur pour la fin : Kafka (378 pages, 39 euros) des Cahiers de l’Herne, publié dans la forme et l’esprit de la célèbre collection créée par Dominique de Roux, sous la direction de Jean-Pierre Morel et Wolfgang Asholt. Ces deux spécialistes avaient codirigé, avec Georges-Arthur Goldschmidt, le colloque international de Cerisy « Kafka après « son » siècle » en août 2010 ; nombre de textes sont dérivés des interventions à ce type de rassemblement de semblables qui ne s’adressent qu’à eux-mêmes dans un langage, avec des références et sur un ton, qui ne donnent pas toujours envie de forcer la porte. A quoi ce gros ouvrage apporte le plus brillant des démentis car sa lecture en est vraiment passionnante quoi que l’on sache de cette œuvre ou que l’on ignore de cet homme. On pourrait le diviser en deux au-delà des nuances de l’imposant sommaire : ce qui est acquis et ce qui est encore en discussion.
Kafka s’y trouve bien « dans son jus », ses textes, avec notamment des extraits de sa correspondance et de son Journal, que les maîtres d’œuvre ont eu la bonne idée de confier à Olivier Mannoni afin qu’il en propose une nouvelle traduction, susceptible d’engager une nouvelle lecture, tant elle met en lumière la vigueur de la langue, l’audace des images et les constructions souvent surprenantes de l’écrivain. De quoi donner, tant de l’homme privé que de l’écrivain, « une image plus discrète et plus policée » selon Jean-Pierre Morel. Une autre originalité a été de convoquer des kafkaïens que l’on entend rarement, à savoir des metteurs en scène de théâtre ou de cinéma qui ont à se colleter à leur façon avec ses mots et ses situations ; car on apprend toujours à l’écoute des créateurs qui se sont mis dans son sillage tant son génie irradie.
La richesse et la densité de l’ensemble sont telles qu’elles sont irréductibles à un simple compte-rendu. Il faut y aller voir, s’y perdre par sauts et gambades, car il n’est pas d’interprétation qui dans ses pages n’ouvre d’autres portes à partir d’un autre point de vue, même si certaines analyses ployant sous les références sont particulièrement absconces. On aimerait suggérer à leurs auteurs d’inscrire au-dessus de leur table de travail en lettres de néon la boutade de Freud : «Parfois un cigare est juste un cigare ». On aimerait tant protéger Kafka contre l’emprise délirante de certains kafkaïens ; mais, en l’absence de moyens coercitifs efficaces, on s’en remet à la puissance et à l’énergie de cette œuvre qui a montré qu’elle était capable depuis près d’un siècle de résister aux pires assauts.
Mais il n’y en a pas que pour les universitaires puisque parmi les grands anciens, on retrouve Brecht, Benjamin, Döblin, Schulz, Borges, ainsi que plus récemment Starobinski, Handke, autant de contributions auprès desquelles celles de Gide, Breton, Camus, Genet, Barthes font pâle figure. Vertu de l’interprétation dès lors qu’elle donne envie de retourner à la source. C’est le cas dès la première partie, qu’on ne lâche que pour (re)lire La Colonie pénitentiaire, parabole universelle et allégorie à grande échelle, en ayant cette fois à l’esprit les analogies de la situation (le bagne, l’île de la relégation etc) avec celle de l’ex-capitaine Dreyfus. De quoi s’agit-il au fond dans cette longue nouvelle écrite en 1914 ? De la capacité de l’homme à rester à sa place. De sa peur de ne pas être en règle. Frédérique Leichter-Flack la résume ainsi :
« Jusqu’où peut-on laisser torturer, et même impassiblement regarder torturer, quand on n’a rien d’un bourreau et tout d’un citoyen respectable et éduqué ? Plus de quarante ans avant le premier protocole de Milgram, Kafka répond sans hésiter : on peut rester et regarder jusqu’au bout. Et surtout, il nous montrer comment et pourquoi c’est possible, en nous installant au plus près de cette zone grise, aux frontières de la psychologie et de la morale, où se décide le choix de ne pas intervenir »
Inutile d’aller très loin pour y être confronté : tout lecteur peut être plongé demain dans ces affres en prenant le métro, le Rer ou le train et en étant le témoin d’un acte barbare, paralysé par son impuissance, pressé de s’interroger sur les effets qu’il aurait à subir de son intervention avant même de s’indigner de la situation. Le kafkaland est un no man’s land. L’ennemi y est sans nom, la menace d’autant plus pesante qu’elle est invisible et indéterminée. Le mot « juif » est pratiquement absent de cette fiction traversée de part en part par ce que l’intranquillité de l’Europe centrale pouvait alors avoir de profondément juif. Dans un texte inédit en français datant des années 80, Stéphane Mosès propose une exploration lumineuse de la relation entre Gershom Sholem et Franz Kafka, ce même Scholem qui avait coutume de dire à ses étudiants dans les années 30 que pour espérer comprendre la Kabbale, ils devaient commencer par lire Kafka, notamment Le Procès (à écouter ici en feuilleton mis en ondes sur France-Culture)… Il est vrai qu’à ses yeux, cette œuvre, relue à la lumière du Livre de Job entre autres, était dans son ensemble marquée par la possibilité du Jugement divin, et que c’était même là son unique sujet ! Thomas Pavel précise : « la Providence et l’autorité morale individuelle ». A ce propos, Stéphane Mosès met en lumière un paradoxe intéressant :
« L’œuvre de Kafka reproduit sous une forme sécularisée, c’est à dire sur le mode de l’absence et de la négativité, les grands thèmes de la vision du monde kabbaliste ; on comprendra alors comment la référence aux formes de l’univers kafkaïen peut, à son tour, mettre en évidence le rôle de la négativité dans la tradition mystique du judaïsme ».
Au passage, on compatit avec tous les traducteurs, depuis Alexandre Vialatte, qui ont eu à affronter les pages de Kafka et à se creuser les méninges pour rendre en français des idées si marquées par l’humus mitteleuropéen, notamment l’Unheimlichkeit, dérivé de l’Unheimlich freudien : « inquiétance » plutôt qu’« insolite », certes, mais le néologisme écorche encore les oreilles… On s’en doute, l’allemand de Kafka est une question essentielle, la langue ayant été défigurée par le lexique nazi (voir le magistral LTI de Viktor Klemperer). Elle l’a été par la suite mais pour certains, ce jargon l’habitait déjà de longue date, comme s’il lui était consubstantiel. Commentant ses métamorphoses dans un entretien (mai 2014) bien dans sa manière, Georges-Arthur Goldschmidt, qui a notamment traduit Le Procès et le Château au début des années 80, y revient en prolongeant le débat :
« Hölderlin, je m’en étais exalté et j’avais fait mes odes comme tout le monde (l’une a même été publiée en allemand dans une revue française), j’ai assez bien connu Pierre Bertaux et ses beaux travaux sur lui, mais désormais l’écoeurement me saisit à la pensée que la philosophaille parisienne pétainiste et heideggerolâtre s’en est emparée. Devenu préfasciste entre les mains de cette clique philosopharde qui ne sait pas une syllabe d’allemand, il ne sert plus que comme objet de prédication aux écolo-nazis franchouillards du boulevard Saint-Germain et je ne puis plus l’aborder qu’avec une certaine défiance »
Faudra-t-il un jour protéger Kafka des kafkaïens ? On n’en est pas là. Maurice Blanchot prévenait dès 1945 que la vraie lecture de Kafka restait impossible car, selon que l’on s’en tenait à l’histoire racontée ou que l’on s’en tenait à sa signification, on était dans l’opacité ou dans l’obscurité, mais jamais les deux à la fois car ces deux types de lectures ne se rejoignaient jamais. Pas très encourageante. Dans La Tradition cachée (1944), Hannah Arendt assurait quant à elle que Kafka exigeait tellement de son lecteur, il lui demandait de déployer une telle activité dans l’ordre de l’imagination, il attendait tellement de lui qu’il soit le co-créateur du livre, qu’il éliminait ainsi les trois-quarts du public, notamment ceux qui avaient l’habitude de s’identifier au héros, de lire pour se dépayser, d’entrer dans la fiction par curiosité pour d’autres mondes.
A quoi un George Steiner s’oppose en voyant dans les inventions de Kafka pour le Proçès « un tour de force irrésistible en matière d’imagination et de quête métaphysique et religieuse » ; il va jusqu’à considérer son entreprise de fiction comme le blasphème réussi de la Torah qui l’a tant nourri. Aux yeux de la philosophe, seuls les lecteurs se trouvant dans un état particulier dû à leur condition ou aux circonstances, à la recherche d’une vérité sinon d’un absolu, avaient une chance d’accéder au sens profond du roman de Kafka. Mais n’est-ce pas le cas à chaque fois que l’on se trouve face à un chef d’œuvre artistique et qu’il nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire ? Que tous se rassurent : ce franzissime Cahier de l’Herne s’adresse à tous., mais il est vrai qu’il se mérite.
(Photos National Library of Isarel et Sagi Bornstein ; dessin de Michel Kichka)
1 616 Réponses pour Faudra-t-il protéger Kafka des kafkaïens ?
bravo Passou… en espérant que Eric Zemmour et d’autres comme JC lisent votre billet, ce que je crains fort. Il faudrait évidemment protéger Kafka, comme devrait l’être aussi votre blog des propos haineux, racistes, homophobes et délirants qui l’infectent trop souvent
Judicieuse contribution du magazine de mode « GQ » au débat sur Zemmour, à travers la manière de s’habiller du polémiste :
« Son amour pour la patrie se retrouve dans sa collection de chemises, dont un certain nombre de modèles formels à carreaux, qui nous rappellent les nappes à carreaux vichy, en référence ou non à des heures sombres de l’histoire française. Moins connotés, ses pulls à col rond, dont il retrousse les manches aux poignets. Histoire de dire à qui veut l’entendre qu’il garde les mains libres ? »
Perso je n’ai pas lu kafka sauf sa lettre au père. C’est drôle ce que vous dites: « j’ai gardé le meilleur pour la fin » etc, et cette revue universitaire « qui se mérite ». Il faudrait que je retrouve un passage de livre,- si je l’ai encore, mais je pense pas, je sais plus – où justement c’est Goldschmidt, je crois, fait une description très « intime » de kafka, qui renvoie un peu à ce que vous dites de ce » rapport au corps », pulsions sado-maso etc, dans une de ses autofictions. Si j’ai le temps seulement, car j’ai un peu trop d’occupation en ce moment.
« sa haine du corps, sa honte sexuelle, ses pulsions homosexuelles, ses fantasmes sado-masochistes, son goût pour un pouvoir fort »
C’est du Littell, ça va fort.
ça va taper à l’aise dans le mille commentos.
Il faudrait demandé à des littéraires qui ont bien lu kafka ici sur la RDL, mais c’est avec cette convocation littéraire de Job, à propos du Pocès ? que la question peut se poser, qui opère un glissement sémantique mais pas seulement entre « faute » à connotation religieuse et injustice, plutôt raisonnement philosophique. Enfin, comme je vous l’ai dit je n’ai pas lu kafka, enfin pas comme les universitaires français.
demander, s’cusez-moi
Phil, si on ajoute un peu du dr sigmund, là-dessus comme c’est indiqué dans le billet, on va atteindre les 2000 à l’aise.
ça va taper
ou coller ???
L’essentiel c’est de participer michu.
Si vous voulez avoir une chance de comprendre pourquoi kafka vous explique mieux ce qui vous arrive que nous ne sauriez le faire.
protéger Kafka, comme devrait l’être aussi votre blog des propos haineux, racistes, homophobes et délirants qui l’infectent trop souvent (A. Nonyme)
Et des usurpateurs !
ça va se gratter de partout michu, c’est aussi ça l’effet kafka.
Ce qu’a dit Arendt en allemand dans le texte, entre autre, ça m’intéresse.
Brod est pas des plus sexy.
ça eût pu jouer dans le listing à perversités de Friedländer.
C’est le zoli dessin qui vous a empêché de râler sur l’iconographie resassée ma chèèèèèèèèèèèèèèèèèère ?
Ce que je n’ai jamais aimé chez Brod, c’est sa moustache.
J’ai lu Kafka comme je lis les écrivains qui savent raconter une histoire : sans m’encombrer d’inutiles fantasmes universitaires ou de visions limitrophes et voisines, et je me porte bien – aucune maladie transmissible ou honteuse.
Cela dit, je ne relis en ce moment que de vieilles choses de Pynchon ; et j’ai l’intention de relire Bellow, j’ai donc « Humboldt’s Gift » dans mon bagage.
michu moi ce qui m’interesse c’est cette question posée dans le billet:
« tout lecteur peut être plongé demain dans ces affres en prenant le métro, le Rer ou le train et en étant le témoin d’un acte barbare, paralysé par son impuissance, pressé de s’interroger sur les effets qu’il aurait à subir de son intervention avant même de s’indigner de la situation »
ça me fait penser à ce principe de physique très connu: tout corps plongé dans un liquide, etc. Sauf que là c’est pas une expérience scientifique, vous me suivez ?
Et le temps que vous réfléchissiez à la réponse, le drame aura eu lieu.
Kafka ! Comment vivre ici et maintenant, sans entrevoir à chaque instant son génie extraordinaire ?! Merci, Passou !
Le Terrier … Evidemment vous l’avez lu ! Peut être même, atroce hypothèse « étudié », bande de brêles littéraires, enculeurs de mouches … !
On y est, dans le Terrier. Enfin, moi j’y suis tous les jours dans ce terrier européen où ça chuinte pulmonaire, ça toussote islamique qui épuise … je conforte les remparts, je colmate les brèches, je calfate les bordés…
Désormais, on guérit de la tuberculose. Juste une question de temps pour guérir des religions totalitaires …
Passou, faudra penser à flinguer ceux qui se la jouent interpellés quand on ne leur a rien demandé. Je dis ça, nous dit rien..
Bientôt on va causer « blasphème ».
Je reviendrai à ce moment-là.
(ce sera -je dirais-vers le 1944ème commentaire, c’est un chiffre qui me botte)
(@hamlet. Cherchez, si vous ne le connaissez déjà, la rencontre Pynchon – Rushdie : éclairant.)
Parce que les foutraques collantes à bonnes intentions, hein..
Mais si quelqu’un peu donner des sources pour Arendt, merci.
« Et le temps que vous réfléchissiez à la réponse, le drame aura eu lieu. »
Enfin ! Le drame est la réponse ! Mais bon, nous sommes ici sur un prestigieux blog littéraire et tout le monde le sait.
Ah oui, pour Arendt, il faut voir du côté de Raul Hilberg. Edifiant.
Si c’est encore la référence d’un petit livre rouge tu peux rester assise dessus. T’as le move qu’il faut pour te tartiner le derche depuis longtemps après tout.
Kafkaïstes peut-être, kafkaïens sûrement pas. « Kafkaïens » voudrait dire que ces « spécialistes » plus ou moins autoproclamés de Kafka se sont à ce point laissés imprégner par l’atmosphère à la fois inquiétante et comique des oeuvres du Pragois qu’ils en sont devenus à la fois des personnages et des décors, qu’ils font partie des meubles du Château, des pièces du Procès, des partitions de Joséphine, un peu comme le narrateur de la « Recherche » s’imagine en rêve être à la fois la Saint-Barthélémy, Guise, Coligny, la reine-mère, la Seine et le Pont Neuf. « Kafkaïste » n’est d’ailleurs pas la seule alternative à cet impropre « kafkaïen ». Je proposerais pour ma part « kafkolâtre » , « kafkâtreux », « kafkomane » (avec ou sans « e »), « kafkaillou » (petit canaillou), « kafkouille » (un peu dépréciatif, je le reconnais).
Mme Michu,
Pour Arendt, la référence est : « Franz Kafka » (1944) in « La Tradition cachée », Bourgois 1987 pages 112-115
va tfaire alphabétizer la rondelle par un orignal de sibérie michu et lache nous la grappe..ça nous fra des vacances
Merci passou.
C’est sûr qu’en misant sur sigmund, michu, vous allez être très vite « emmerdé ».
Je vous laisse à vos capotes privées les chéries.
Je me demandais de quelle philo s’inspiraient les « posts » de michu; je l’aurais parié. Presque aussi véhémente que la roubignolesco, la merde en plus.
chus pas dac avec toi lassouline..mais avec rénato..faut protéger kafka plus que ça ! et de soi même en preum.. un peu de folklore pour le kick mais pas trop..c’est marrant de savoir que pk dickead forcait sur le lithium..que lovecraft étoye un reclu wasp..mais franchement cholème lan’dans c’est plétement ouf..ils projètent à mort tous ces gars là
Dans La Tradition cachée (1944), Hannah Arendt assurait quant à elle que Kafka exigeait tellement de son lecteur, il lui demandait de déployer une telle activité dans l’ordre de l’imagination, il attendait tellement de lui qu’il soit le co-créateur du livre, qu’il éliminait ainsi les trois-quarts du public,
En disant cela, la chère Hannah n’avait pas inventé la poudre, vu qu’on peut en dire autant de n’importe quel grand écrivain.
plutôt que lire bouguereau à 18 h 16, relire mon post de 17: 17… les délires baveux ont la vie dure
c’est ça laisse michu..et va rejoinde une vie formidabe avec radis et beurre frais..c’est encore la saison profite
putain tu vois cque c’est le kafkayen lassouline..des petits gibets pour moi tout seul..mais allez je fais comme kafka, je relis et dabord : je ris
Euh…L’ Université de Prague est l’Université Charles (comme le pont !) et pas Saint-Charles,car fondée en 1348 par Charles IV de Luxembourg,Roi de Bohême et Empereur du Saint Empire.
En disant cela, la chère Hannah n’avait pas inventé la poudre, vu qu’on peut en dire autant de n’importe quel grand écrivain
elle la fsait inventé par un ote et disait qu’elle était la preum a avoir vu que c’étoye copernicien..ça te fait deuz
j’aime bien kafka et je peux pas m’empécher de le voir un peu comme le père de la bédé sans ligne prope..c’est plein de kabale à mon cul dans la sousculture..dans la série ‘z’..kafka c’est un cas a part..il a inspiré le populo par des idées barrés qui sont devenu des clichés..comme bram stokère ou..chais pas frankenstein..c’est juif aussi frankenstein
tu ris, Latrino, nous on ne rigole pas de tes divagations, on te plaint, allez, rajuste ton bavoir
Oh, juste un mot…
A quoi un George Steiner s’oppose en voyant dans les inventions de Kafka pour le Proçès « un tour de force irrésistible en matière d’imagination et de quête métaphysique et religieuse » ; il va jusqu’à considérer son entreprise de fiction comme le blasphème réussi de la Torah
Cette interprétation du grand George n’engage que lui. J’espère qu’il avance quelques arguments à l’appui de sa thèse. Elle est, selon moi, l’exemple même des interprétations lourdement systématiques et réductrices. Heureusement qu’il existe d’autres façons de lire et de comprendre « Le Procès ». Il est vrai que Steiner est souvent l’homme des intuitions plus hasardeuses qu’audacieuses. Illusionniste de a critique littéraire à ses heures. Mais le talent est là pour masquer les tours.
Non, mais c’est vrai que pour l’instant, le billet donne plutôt à rire. ( en français traduit du batave: on se moque)
je connais pas François Caffecas.
« kafkouille » Artémise ouvre droit au verbe Kafkouiller qui comme chacun sait est d’action ( ça a ou va kafkouiller) et parvient à projeter celui qui lit ce qui le suit ou le précède dans un panorama cauchemardesque au propre ou au figuré.
Deneb d’où provient votre remarque qui tombe comme un cheveu sur la soupe, certains sont d’emblée exclus bien entendu ce qui d’ailleurs ne les empêchera pas d’intriguer pour en savoir plus.
J’ai lu certains de tous ces Kafka mais je n’ai rien compris, mon avis est qu’il manque à leur lecture la possibilité de l’expérimentation.
Le mot « juif » est pratiquement absent de cette fiction traversée de part en part par ce que l’intranquillité de l’Europe centrale pouvait alors avoir de profondément juif. Dans un texte inédit en français datant des années 80, Stéphane Mosès propose une exploration lumineuse de la relation entre Gershom Sholem et Franz Kafka, ce même Scholem qui avait coutume de dire à ses étudiants dans les années 30 que pour espérer comprendre la Kabbale, ils devaient commencer par lire Kafka, notamment Le Procès
Cette façon de comprendre l’oeuvre de Kafka n’est évidemment pas dépourvue de légitimité, mais je la trouve gravement réductrice. Réduire Kafka à sa judéïté, prétendre qu’on ne peut vraiment le comprendre que si on passe par les textes religieux du judaïsme, c’est minorer son universalité. Il existe d’autres façons, tout aussi légitimes et productives que celle-là, de lire Kafka. Ce n’est tout de même pas un hasard si, justement, le mot « juif » est pratiquement absent de cette oeuvre. On peut y voir, après tout, un choix délibéré de l’écrivain. C’est un peu comme si l’on prétendait qu’il est impossible de comprendre les romans de Modiano si l’on perd de vue le fait qu’il est juif.
Ne vous avancez pas trop, Artémise. Je pense que Widergänger va rectifier votre point de vue avec des arguments imparables.
bérénice dit: 14 octobre 2014 à 18 h 49 min
mais je n’ai rien compris
Tant pis. Dommage.
Quand je lis « le Château », qu’est-ce que j’en ai à cirer que Kafka soit Juif ? Quand je lis « Villa triste », qu’est-ce que j’en ai à cirer que Modiano soit Juif ? quand je lis « la Recherche », qu’est-ce que j’en ai à cirer que Proust ait une mère juive ? Je m’en soucie aussi peu que de savoir que Mendelssohn était Juif, quand j’écoute sa musique.
18h59 N’étant pas très rapide, je laisse le soins à d’autres plus experts et diserts pour dénuder ce sujet, le démêler, y donner suite, un mot me vient spontanément concernant cet auteur et ce que j’en connais: oppressant.
(voir ici les aventures de l’adjectif en anglais, « kafkaesque », et ce n’est pas triste non plus). Invitation d’Assouline.
Perso, moi, ça ne marche pas, que dalle !
A. Nonyme dit: 14 octobre 2014 à 17 h 17 min
bravo Passou… en espérant que Eric Zemmour et d’autres comme JC lisent votre billet, ce que je crains fort. Il faudrait évidemment protéger Kafka, comme devrait l’être aussi votre blog des propos haineux, racistes, homophobes et délirants qui l’infectent trop souvent
Même le désert le plus aride… Mais vient faire la citation de GAG dans cette galère ?
Quand je lis « le Château », qu’est-ce que j’en ai à cirer que Kafka soit Juif ?
si..un peu..mais la kabale c’est dla captation..ça ‘suinte et couine’ comme a dit valéry..ça ‘glande comme les porcs’ dito..bien mieux avé léon..l’mettent ldoigt dsus ces couillons..moooderne..mais avantage à léon..
Le film d’Orson Welles (1962) d’après Le Procès de Kafka
en plusieurs parties
http://www.dailymotion.com/video/x71m6n_le-proces-d-orson-welles-1-9_shortfilms
comme devrait l’être aussi votre blog des propos haineux, racistes, homophobes et délirants qui l’infectent trop souvent
ha le désir de la pandouille ça lui tient aux tripes..même qu’il en donnerait un gros bout..c’est bien
Le petit baquet n’est pas mort
line.
Perso, moi, ça ne marche pas, que dalle !
Un conseil? Essayez viagra, le comprimé du bonheur.
Il faut que je relise bien la question, c’est une mise en situation:
« tout lecteur peut être plongé demain dans ces affres en prenant le métro, le Rer ou le train et en étant le témoin d’un acte barbare, paralysé par son impuissance, pressé de s’interroger sur les effets qu’il aurait à subir de son intervention avant même de s’indigner de la situation »
La question ne comporte-t-elle pas un vice ? Un vice de forme ?
Au verbe « s’indigner », n’eût-il pas fallu le substituer par un autre ?
regarder ailleurs… faire une oeillade à son voisin d’un air entendu…sortir son téléphone portable. pour envoyer un tsexto… déplier le journal plus largement car c’est écrit trop petit.. ou ?
Ou ?
Ou bien quoi, au fait ? Y ont réfléchi à ça à Cerisy ?
Il manque à la liste des grands spécialistes de Kafka le nom du grand critique américain, d’origine juive allemande, décédé en février dernier, Walter H. Sokel, dont je suis en train de traduire l’épais volume : Franz Kafka Tragik und Ironie, dont voici les premières pages :
___________
Les commentaires qui interrogent l’œuvre de Kafka auxquels s’ajoute la présente étude, commencent avec Kafka lui-même. Dans son journal, en date du 6 août 1914, il note :
« Du point de vue de la littérature, mon destin est très simple. Le goût que j’ai de représenter ma vie onirique et intérieure a repoussé tout le reste à la marge, qui s’est atrophié de manière effrayante et ne cesse de dépérir. Rien d’autre n’est à même de me donner satisfaction1. »
De même, il écrit en 1914 que ses écrits sont un « combat pour survivre2 ». Cinq ans plus tard, en novembre 1919, Kafka écrit dans la fameuse lettre au père (que le père n’a jamais reçue) : « Mes écrits parlaient de toi, ma plainte d’alors consistait seulement à me plaindre de ce qu’il m’était impossible de te confier sur ton sein3. »
La présente œuvre critique cherche à montrer que ces trois remarques fondamentales définissent l’écriture kafkaïenne. Ses écrits étaient une projection de sa vie intérieure, non sous la forme directe de la connaissance mais appréhendée dans les formes qu’offrent la métamorphose du monde onirique et la parabole. C’est de cette manière qu’il transcendait les ressorts privés et purement personnels de la création et parvint à atteindre grâce à ce travail subjectif et rigoureux une dimension universelle. Ses écrits étaient d’une nécessité vitale pour lui. Le thème de ses écrits était la relation du Moi au père, pris au sens général du terme, une relation qui prenait de nouvelles formes toujours changeantes d’un Moi impuissant à un pouvoir écrasant.
Le Verdict, cette nouvelle où s’exprime la crainte, écrite en l’espace d’une seule nuit en septembre 1912, où un père qui prend des dimensions énormes condamne son fils unique à la mort, était considéré par Kafka comme son œuvre essentielle. Elle représentait pour lui une percée décisive dans l’acquisition d’un style qui lui soit propre et dans l’idéal qu’il concevait pour son écriture. « Voilà comment il faut écrire, d’un seul élan, dans une telle ouverture complète du corps et de l’âme4. » C’est aussi la seule de ses œuvres à laquelle il consacre une analyse détaillée de sa composition. Le Verdict n’était pas seulement l’œuvre de sa « percée », où il avait trouvé son ton personnel et son style visionnaire, c’est l’œuvre qui, comme ce travail le montrera, est au fondement de toutes celles qui vont suivre, les plus grandes nouvelles et les deux romans. Toutes — de La Métamorphose jusqu’à Joséphine — mettent en œuvre une fascinante évolution et une modification de la structure fondamentale que nous trouvons dans Le Verdict. (L’Amérique en est l’antithèse, et d’ailleurs L’Amérique fut commencé bien avant Le Verdict.)
Walter Benjamin, dans l’un de ses premiers et meilleurs examens critiques de Kafka, voit dans les étranges figures de la bureaucratie qui hantent ses romans et font le cauchemar de ses héros, le prolongement de la figure fantomatique du père dans Le Verdict. Le père dans Le verdict est :
« un personnage préfigurant ces potentats que sont les juges qui, chez Kafka, logent sous les toits, les secrétaires qui nichent dans le château et qui, aussi haut puissent-ils percher, ont cette attitude d’un homme à la tête inclinée ou plutôt en train de sombrer, qui, pour cela, néanmoins, même parmi les employés les plus subalternes et les plus dévoyés — les gardiens et les fonctionnaires impotents — peuvent soudain surgir dans leur toute-puissance5. »
Ces considérations, suggérées par Kafka lui-même, au sujet de l’unité de son œuvre, dont nous poursuivrons ici l’analyse, ne doivent pas être mal interprétées. Kafka n’était pas un poète qui aurait eu comme ambition de se confesser et de décrire sa vie. Son attitude est plutôt celle qu’a bien su montrer Martin Walser6. La stylisation qui préside à son travail poétique, Kafka l’a appliquée également à sa vie. Il a vu sa vie à travers un style. Même les documents les plus intimes — son journal et ses lettres — sont toujours chez lui de la littérature, de la poésie. Le Moi chez Kafka et sa vie sont pour lui toujours des paraboles. Ainsi faut-il comprendre ce qu’il écrit dans son Journal le 21 août 1913, à savoir que son « unique désir » et sa « seule profession », « est la littérature ». « Puisque je ne suis rien d’autre que littérature, ne veut et ne peux être rien d’autre7. »
Dans une lettre, par exemple, Kafka raconte qu’il s’est retiré dans les bois comme une hyène, accablé de tristesse, après avoir mangé la veille au soir au sanatorium des anchois. Le végétarien de stricte obédience qu’il est avait transgressé l’interdit qu’il s’était lui-même fixé. La hyène, à laquelle il se compare, est un charognard et figure sous la forme d’une parabole le mépris de soi et l’autopunition qu’il s’inflige pour avoir transgressé son interdit végétarien. Ce faisant on voit bien que la parabole prend aussitôt la forme plus large d’une narration. Il utilise l’image pour son propre compte. Kafka se peint dès lors en hyène, alors qu’elle n’était pour lui au départ qu’une simple parabole pour illustrer sa disposition d’esprit, qui trouve une boîte de sardine perdue par une caravane, cogne dans ce cercueil en fer-blanc par hasard avec son pied puis en consomme les cadavres. Cette hyène de la parabole vaut pour Kafka, qui est un homme empirique, coupable à ses yeux d’avoir mangé des anchois, cet autre animal de son bestiaire mythique, le chacal, dans la nouvelle intitulée Chacals et Arabes, appartenant au recueil de nouvelles qu’il a publié sous le titre de Médecin de campagne. Les chacals aussi dévorent des charognes, mais se vantent d’être pour cette raison « plus purs » que leurs ennemis héréditaires, les Arabes, grands consommateurs de viande fraîche, chaude et saignante. Mais en fait ils sont tout aussi voraces que les Arabes et sont pour cette raison soumis aux coups de fouet et aux sarcasmes de leurs ennemis sans espoir.
Comme les éléments de la personnalité de Kafka et de son intimité trouvent à s’élargir immédiatement en métaphores et les métaphores en récit, il n’y a pas chez lui de différence essentielle entre les documents biographiques et l’œuvre poétique. Son existence est pour lui une métaphore, il est lui-même pour soi une parabole, et il en résulte que la figure du père présente dans son œuvre n’est pas pour lui une copie réaliste de la figure empirique du chef de famille et du commerçant Hermann Kafka, mais, à l’inverse, Hermann Kafka, chef de famille et commerçant, est pour Franz Kafka une figure aux allures de parabole. Ce père a une signification qui atteint à l’universel et au mystère.
Cette perception métaphorique détermine chez Kafka le caractère onirique de son œuvre. La forme est pour lui parabole, le monde matériel devient à ses yeux une image. Description est chez lui signification. Rien dans son œuvre n’est simplement un fait qui se suffirait à lui-même. Toutes les manifestations de l’art du récit kafkaïen sont l’expression voilée d’un monde intérieur qui domine tout. Rien n’est dit qui serait simplement d’ordre mimétique ou ornemental, simplement là pour rendre visible au lecteur une scène, indiquer ses circonstances ou pour embellir l’œuvre ou l’enrichir. Il s’agit bien plutôt pour Kafka de faire en sorte que tout ce qui passe dans son expression donne à sentir un lien avec le centre invisible du récit. Tout le matériau constituant un récit semble provenir d’un fond qui s’impose à notre attention sans pour autant être expliqué8. C’est en cela que réside précisément le parallèle avec le rêve9. Tout ce qui arrive est nécessaire, tout fait sens, rien n’est secondaire et laissé au hasard. Il y a là une signification, on la sent mais ce qu’elle est demeure invisible, n’est pas rendu conscient. Et de même que nous pouvons alors interpréter un rêve avec succès, si nous cherchons à comprendre dans son entier la personnalité du rêveur, de même le sens d’une œuvre singulière ne s’ouvrira à nous que si nous sommes capables d’une vue d’ensemble avec toute l’œuvre.
Ce que nous appelons le principe du rêve s’accorde aux analyses de ce que Frédéric Beißner a appelé le principe des récits kafkaïens, à savoir l’unité de perspective narrative, le fait que nous n’ayons connaissance de l’histoire qu’à travers un seul regard, un seul cerveau10. Le génie de Kafka consiste à appliquer le principe du rêve à la structure de ses récits, à ne pas le rompre. Il n’y a pas toujours réussi. Adorno montre par exemple que le fait d’avoir mentionné la sud de la France et l’Espagne dans Le Château a un effet dérangeant dans la mesure où ces allusions rompent la cohérence de l’univers du roman constituant un monde clos sur lui-même10. Mais il y a réussi presque toujours.
La percée de Kafka pour accéder à une forme qui lui soit vraiment propre aboutit à une réussite en septembre 1912 avec Le Verdict. Jusque là, le jeune Kafka était pris par un combat de longue haleine entre une subjectivité facétieuse, incontrôlable et une certaine rigueur subjective qui pouvait passer pour une objectivité supérieure12. Je voudrais qualifier la forme ressortie vainqueur de ce combat en 1912 d' »expressionnisme classique ». Car le monde du rêve à lui seul dans ses premières œuvres accorde une place de choix à la structure du rêve qui est mise en œuvre de manière systématique et conséquente, sur laquelle Adorno a attiré l’attention pour en montrer la parenté avec l’Expressionnisme.
Les dates et les lieux de publication des œuvres de Kafka sont étroitement liés au courant expressionniste en Allemagne à son apogée. Kurt Wolff, qui était l’éditeur de l’importante revue expressionniste « Der jüngste Tag », était aussi l’éditeur des nouvelles de Kafka, et Max Brod, qui ne cessa de pousser Kafka à écrire et à publier, appartenait au courant expressionniste — Adorno partant de là en vient à parler de sa parenté intime avec ce courant littéraire.
« Avec la liquidation du rêve par son omniprésence, Kafka, écrivain épique, poursuit l’élan expressionniste aussi loin que les poètes lyriques sont seuls à le faire de manière radicale… Le principe hermétique est celui du divorce de la subjectivité et de la réalité. Dans ce sillage, la pure subjectivité se retourne en mythologie, le spiritualisme conséquent en déchéance… La subjectivité absolue est en même temps dénuée de toute subjectivité13. »
Il n’est donc pas permis de penser que chez Kafka le subjectivisme de la poésie lyrique joue un quelconque rôle, ni même les premiers balbutiements du subjectivisme et ses manifestes, mais simplement une tendance quant au style et à la forme qui se sert des projections de la psyché et transforme tout son contenu subjectif en images14. En guise de comparaison, il faudrait le rapprocher ici de la peinture expressionniste, de la poésie lyrique d’un Trakl, de Heym et Lichtenstein du théâtre onirique de Strindberg Le Chemin de Damas, Le Songe, un jeu de rêves, La Sonate des spectres. Mais au-delà de l’expressionnisme, il faudrait évoquer le Gogol des nouvelles comme Le Manteau et Le Nez et les œuvres de Dostoïevsky.
Dans cet expressionnisme propre à Kafka, la description n’est jamais un but en soi, elle ne sert jamais d’ornement au récit ou au rendu d’une scène et de ses circonstances (comme dans le réalisme et le naturalisme), mais a, comme le montrera cette étude par de nombreux exemples, toujours une fonction expressive. Les figures rencontrées chez Kafka comme dans celles des drames oniriques de Strindberg ne sont pas essentiellement des portraits (bien que Kafka nous mette souvent devant les yeux des personnages bien réels) mais des incarnations, des cristallisations de tendances psychiques du personnage principal15. Ce sont des figures d’une dynamique du paysage intérieur où règne son âme. Et chaque mot en particulier chez Kafka exprime une atmosphère, une structure et une signification de l’ensemble16.
Comme exemple qui l’illustrera, prenons un chapitre du Procès : La rencontre de Joseph K. avec un prêtre dans la cathédrale. Le prêtre va attirer l’attention de Joseph K. sur l’essentiel, sur la pureté et l’indépendance de l’existence et le prévenir contre tout secours étranger (notamment des femmes). Cette extrême concentration sur l’essentiel est déjà indiquée dans la description de l’escalier qui mène à la chaire du prêtre. L’escalier est « inhumain par son étroitesse », son apparence ne donne pas le sentiment qu’il soit fait pour les hommes mais qu’il sert simplement d’ornement aux colonnes. Mais ce n’est pas seulement le caractère inhumain des exigences du prêtre qui est ainsi signifié pour K. à travers la description ; nous apprenons du même coup en quoi consiste son caractère inhumain : l’escalier est « inhumain par son étroitesse ». Cette étroitesse inhumaine du chemin, variante de la « Porte étroite » dans l’image d’un escalier, anticipe, grâce à une image, le rétrécissement de la vie et ses difficultés que contient le conseil du prêtre. Et le dédommagement pénible pour lui-même, toujours lié au commandement de pureté comme essentiel, trouve dans l' »inconfort » de la chaire, qui semble conçue « comme pour la mortification du prêcheur », son expression adéquate par la description qui en est faite.
Que pour Kafka, l’art de la narration soit par ailleurs aussi un geste qui engage sa vie, c’est ce que n’ont pas manqué de constater de leur côté Walter Benjamin, Adorno et Marthe Robert17. Chez Kafka, le geste précède souvent l’information au sujet des événements de l’histoire, court au-devant de l’action grâce à une association d’idées, n’est jamais une simple vision descriptive du comportement d’un personnage, mais visualise le sens propre à l’action. Dans la courte nouvelle, « Un couple marié », le narrateur, qui est le personnage principal, est à la recherche d’un vieux commerçant, auquel il doit rendre visite dans son appartement et, plus précisément, dans la chambre de son fils malade couché dans son lit, et il désespère d’arriver à le convaincre de conclure une affaire. Le vieux monsieur ne l’écoute que d’une oreille distraite, l’air ennuyé, voire ne l’écoute pas du tout. Le narrateur désespéré se laisse aller, envahi par un état de bien-être trompeur, à lui donner des conseils. Mais un geste menaçant vient l’interrompre : le fils malade se redresse sur son séant d’un air hostile à son encontre et le menace de ses poings fermés. Ce n’est qu’à partir de là, par ce geste, que le narrateur se rend compte que le vieux monsieur, comme il croit, est décédé ; il s’élance vers lui, saisit la main du vieux et croit voir la scène. Mais la mort du vieux n’est qu’un désir du narrateur. Car l’instant d’après, sa femme ramène le vieil homme à une vie nouvelle. Il s’avère qu’il n’est nullement mort mais simplement qu’il s’était endormi sous l’effet de l’ennui.
Le geste menaçant du fils malade exprime pourtant à l’avance tous les sentiments du narrateur. Il le menace parce qu’il doit se sentir coupable d’avoir joué au père mort, et parce que, dès qu’il constate que le vieux est mort, il est prêt à donner des ordres dans le cadre domestique et se mettre par là à la place du mort. Il le menace enfin parce qu’il a cru un peu trop vite à la mort du père.
L’émotion qui s’exprime dans le geste, le sentiment de peur et de culpabilité, précède la cause de la menace. C’est tout à fait la structure du rêve. D’abord le geste, signe du sentiment, ce n’est qu’ensuite que suit la cause, la raison. L’atmosphère conduit aux faits, pas l’inverse.
Ici Kafka est proche de Dostoïevsky. Le délire de la fièvre et la réalité objective sont imbriqués de la même manière dans le monde de Dostoïevsky que dans l’expressionnisme de Kafka. On pense à la vision de Raskolnikoff dans son délire quand il aperçoit Svidrigaïlov et le prend d’abord pour un produit de son cerveau enfiévré. De même la rencontre célèbre d’Ivan Karamazov avec le diable. Mais il ne faut pas perdre de vue à cet égard l’énorme différence qui sépare Kafka de Dostoïevsky et sur laquelle Nathalie Sarraute a attiré l’attention. Dostoïevsky est un auteur psychologisant du XIXè siècle. Il analyse et commente. Ses personnages analysent leur vie intérieure. Ils sont encore conçus comme des portraits psychologiques selon le modèle réaliste. Ils sont compris et expliqués, quoique vus de l’intérieur, en fin de compte de l’extérieur. Kafka n’explique pas, ne commente pas, n’analyse pas. Il montre, il projette, il exprime, comme le fait le rêve. Tout est chez lui expression d’un événement intérieur qui semble se manifester comme événement dans le monde extérieur. De là le caractère magique, étrange, énigmatique de sa poésie. Comme exemple de l’expressionnisme classique de Kafka, dont l’apogée se situe dans les années 1912-1917, une courte nouvelle nous servira d’illustration, qu’il écrivit en 1917 et dont nous voulons examiner avec précision la structure.
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Je viens de voir cette image stupéfiante d’une lunette de WC qui a plané à Saint-Martin pour finalement atterrir tout en haut d’un réverbère.
Il n’est pas certain que Kafka ait été juif.
« Hannah Arendt assurait quant à elle que Kafka exigeait tellement de son lecteur, il lui demandait de déployer une telle activité dans l’ordre de l’imagination, il attendait tellement de lui qu’il soit le co-créateur du livre, qu’il éliminait ainsi les trois-quarts du public, notamment ceux qui avaient l’habitude de s’identifier au héros, de lire pour se dépayser, d’entrer dans la fiction par curiosité pour d’autres mondes. »
Et si Kafka n’écrivait que pour lui, n’exigeant rien de son lecteur puisqu’il ne désirait pas être publié ? C’était un auteur « traversé » par excellence et que l’on soit juif ou pas, ses fantômes, ses fantasmes, sont devenus les nôtres !
« il ne sert plus que comme objet de prédication aux écolo-nazis franchouillards du boulevard Saint-Germain »
Des noms ?
C’est interessant la kabbale; d’ailleurs je crois me souvenir que la chanteuse Madonna porte un bracelet.
ça plane très haut, à mon avis il faut avoir l’agrégation pour comprendre, comme dit plus haut » ça se mérite »
« Avec la kabbale est en jeu une métamorphose du réel – « tous les mondes » –, coupant avec la vision d’un « en-haut » et d’un « en-bas ». Il s’agit de pénétrer le lieu, l’ici, où nous sommes. Chaque lieu. Et ces lieux sont, en eux-mêmes, signés des noms de Dieu, mais il convient bien sûr de les appréhender ainsi, sans les ramener à une simplicité – non dialectique – d’étants circonscrits pour eux-mêmes et chosifiés. Notons en outre au passage que le regard porté peut renvoyer à de la magie, selon une part de la kabbale historique, ou à de l’utopique, voire à du messianique, selon une autre part, celle que privilégie Scholem, tant quant à la lecture proposée que quant à la reprise fructueuse ou productive qui peut en être faite »
http://theoremes.revues.org/150
Alba, celui qui se lève a l’aube pour touiner sa #erde, avait mis ce commentaire dans ma direction générale, a propos de je ne sais plus quoi…qu’importe…
Widergänger dit: 3 septembre 2014 à 19 h 11 min
Kafka avait d’ailleurs déjà tout compris du problème des Arabes dans sa nouvelle Chacals et Arabes, où les chacals, qui sont des bouffeurs de charognes, se vantent pourtant d’être « plus purs » que les Arabes, réputés pourtant grands consommateurs de viande fraîche, chaude et bien saignante
Vous me suivez jusque là ?
Ma réponse ci-dessous :
« Euh…perso, j’ai pas lu « Chacals et Arabes » (et ne sais même pas si ca existe) mais si je vous ai bien saisi, z’etes en train de me dire que K était une raclure raciste ? ou alors que c’est vous la raclure raciste ? ou alors les 2 ? … »
Depuis, j’ai eu le temps d’aller voir de plus prés « Chacals et Arabes » …cela a confirmé ma suspicion que Alba n’a probablement pas lu ce livre et certainement pas compris Kafka…quoi de neuf hein…
Du point de vue de la psychologie des profondeurs, c’est moins Freud qui est utile, si on désire aller dans ce sens, que les données récentes de la psychanalyse, Le Moi-peau de Didier Anzieu (en particulier dans La colonie pénitentiaire) et la théorie de la crypte dans L’écorce et le noyau, de N. Abraham et Maria Torok (champs essai).
La particularité essentielle de l’essai de Walter H. Sokel, c’est qu’il se fonde sur les déclarations de Kafka lui-même pour saisir la cohérence de l’ensemble de son œuvre et qu’il en propose une interprétation littéraire d’ensemble en la replaçant dans la production littéraire de son temps, ce qui évite tout de même pas mal de délires interprétatifs, dont celle de la Kabbale qui ne m’a jamais convaincu pour ma part ni quelque allusion au Judaïsme que ce soit, je n’y crois pas non plus.
Kafka ne connaissait pas grand chose du Judaïsme et ne s’y est vraiment intéressé de près qu’à la fin de sa vie. L’essentiel de son œuvre vient de ses rêves, de ses problèmes personnels auxquels il a trouvé moyen de donner une portée universelle par des situations, des images particulièrement frappantes et fascinantes en se servant de sa relation à son père comme d’une clé pour lire le monde.
Kafka est pour moi excellent dans les débuts de roman et surtout dans les textes plutôt courts. Ses meilleurs textes sont tout de même moins les romans que les nouvelles où il excelle. Parmi les romans, L’Amérique est mortellement ennuyeux, Le Château est moyen sauf le début qui est génial, Le Procès est le mieux construit, le plus réussi des trois grands romans.
Comme commentaires extraordinaires de certains textes de Kafka, tel Le chasseur Gracchus, ce sont certains dessins à la mine de H. Michaux dans En Appel de visage, où ces dessins sont commentés en des textes poétiques tout à fait fascinants où il parle parfois de Kafka comme de Paul Celan.
renato dit: 14 octobre 2014 à 17 h 59 min
J’ai lu Kafka comme je lis les écrivains qui savent raconter une histoire …
Cela dit, je ne relis en ce moment que de vieilles choses de Pynchon ; et j’ai l’intention de relire Bellow, j’ai donc « Humboldt’s Gift » dans mon bagage.
Perso, un conseil de lecture , gratuit et qui rate jamais : le catalogue automne-hiver de Black & Decker…z’ont sorti une brouette a 4 roues, en flat-pack, j’vous dis pas…une capacite de 100 litres, de quoi enfumer tout le voisinage en un quart d’heure…
« Il n’est pas certain que Kafka ait été juif. »
Il y a une lettre à Milena dans laquelle Kafka écrit qu’il connaît nombreux Juifs occidentaux, et il dit aussi qu’il est, à sa connaissance le plus occidental de tous (qu’il doit tout gagner : le présent et l’avenir, mais aussi le passé, etc.).
Dans une autre lettre (à Max Brod) K. parle de « âge juive de l’Ouest », il s’agit de la seule catégorie historique qu’il emploie, du moins consciemment, et il l’emploie pour définir la situation humaine et morale des Juifs de (dans la) langue allemande.
Un phénomène similaire en Angleterre : toute cette industrie qui s’est formée autour du fameux Bloomsbury Set de Virginia Woolf & Co…le jour ou j’ai vu un livre de recettes de cuisine de Bloomsbury, ce jour-la, j’ai réalisé qu’ils avaient mis trop d’œufs dans le soufflé…
bon là s’il y a des profs qui nous sortent Anzieux de leur trou en 2014..
et le moi-peau dans le boulevard à clichés, quelle misère..
Perso, un conseil de lecture , gratuit et qui rate jamais achète toi un kil de glyphosate gaga..envoie chier black et decker et tes tentations de courge saludos!..comme kafka était acro à la pornographie..ha clopine elle aurait pas kiffé..un pot ça va..mais 36 pots bonjour les ..qu’elle aurait dit
Il n’est pas impossible que les figures de la bureaucratie qui hantent les récits de Kafka, loin d’être une méditation kabbalistique, il les ait tiré de sa lecture de la poésie chinoise et du « château de l’âme ». Il en parle explicitement dans son Journal ou dans des lettres. Le thème du « château de l’âme » est aussi en occident un vieux thème chrétien de toute façon. Son génie est d’y avoir mis des bureaucrates et d’avoir pris l’image au pied de la lettre comme il est de rigueur dans l’esthétique expressionniste.
kiki au moins c’est du lourd..pas l’genre a s’emmerder avec un cottage hin kiki..monsanto et beretta! les voilà les deux vraies mamelles
il est de rigueur dans l’esthétique expressionniste
tout de traviolle dracul..ha tu connais bien..l’ail pis tout..houhouhouuu..les loups..dans mes bras dracul..mais non c’est pas pour te foute un coup de boule..
Didier Anzieu est un psychanalyste des plus fécond qui a découvert les « enveloppes psychiques » et est l’auteur du concept de Moi-peau, qu’on peut lire assez aisément dans la machine à graver la Loi de la Colonie pénitentiaire. Il a aussi écrit tout un livre sur la création poétique en prenant dans sa seconde partie pour exemples avec des analyses souvent passionnantes Robbe_grillet, Borgès et quelques autres, mais pas Kafka. C’est dans Le Corps de l’œuvre. Où il est question justement du corps. Il aurait eu certainement des choses intéressantes à dire sur Kafka. Dommage qu’il soit mort.
Troisième photo trafiquée. Il ne s’agit pas de Max Brod, mais d’Ernst Weiss.Suicide à Paris 15 juin 1940.
« âge juive de l’Ouest »
il s’authorisait a s’écouter..un brouhaha pas popo dans sa calebasse..avant pas le droit! mais enfin enfin bodlaire et son drapeau dans la marmite..y’avait pire..un in-di-vi-du-aliss dracul..un rat..pire une blatte
aprés on peut pas aller plus loin..bien sur y’a keupu mais on recul d’effroie dracul..c’est trop affreux! manaman j’ai peur!
@Claudio
Personne n’a jamais dit qu’il s’agissait de Max Brod sur la photo de plage au côté de Kafka.
Encore un extrait intéressant de l’essai de Walter H. Sokel :
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La profonde conviction que l’inquiétude, le sentiment d’insécurité et partant de là l’impatience qui en résulte, est la cause de la fuite fatale du personnage principal, traverse toute l’œuvre de Kafka. C’est l’impatience qui fait perdre au chauffeur le fil et par là son affaire. C’est l’impatience qui fait échouer les efforts de K. pour entrer en contact, selon un plan déterminé, avec le château. C’est encore l’impatience qui rend K. aveugle cherchant à tâtons autour de lui, qui lui fait faire toutes sortes de tentatives infructueuses pour finalement y renoncer.
Mais le péché originel est plus que l’impatience. Il est aveuglement pour son prochain, pour ce qui se présente de plus simple dans la vie, pour la possibilité immédiate d’une réalisation. B, qu’il trouve à la porte le matin, équivaut à la jeune Rosa dans Le Médecin de campagne ; elle aussi reste invisible et le médecin ne la remarque que lorsqu’il est trop tard19. Kafka a exprimé directement dans les aphorismes ce qu’il représente dans ses nouvelles avec un effet d’étrangeté expressionniste. La voie juste, dit-il, est comme une corde tendue tout près du sol et qui semble avoir été mise là exprès pour se prendre les pieds dedans plutôt que pour marcher dessus. C’est jusque dans le geste de trébucher que se confirme l’analogie entre la nouvelle et les aphorismes. A trébuche alors qu’il est en chemin vers B, sur le point de réaliser son désir après s’être trompé par « aveuglement » sur son prochain dès le départ. Il trébuche à propos de la « voie juste », celle qui est simple, évidente, et par là, pour l’homme « confus » qu’il est, pratiquement hors de portée. Pour l’homme confus, ce qui devrait être la réalisation de son désir devient une fatalité.
Caractéristique de la technique narrative expressionniste et à effet de distanciation chez Kafka est la divergence entre la volonté consciente et la tendance intérieure et inconsciente du personnage principal à être le point focal de l’histoire racontée. Cette tendance intérieure et inavouée croise la volonté consciente du personnage principal et se montre plus forte et plus réelle. Pourtant, le personnage n’est jamais conscient de cette tendance intérieure irrépressible. Elle agit dans le récit sans être expliquée, et apparaît comme étrange, énigmatique, comme ce qui relève d’un destin qui vient fondre sur le héros de l’extérieur.
L’impatience et l’aveuglement pour son prochain ne sont en effet que des explications du fait particulier que raconte la nouvelle. Ce fait lui-même est l’élément fondamental. C’est le refus de A de reconnaître B, c’est-à-dire la pure et simple contradiction entre l’intention consciente de A et son comportement effectif. Apparemment A a pour seule visée d’atteindre B. Pourtant son comportement contredit sa volonté. De manière décisive, il existe donc une volonté qui agit dans un sens opposé, la volonté de ne pas atteindre B. L’action de A réfute son intention. Cette volonté agissante reste cependant inexprimée tandis que la volonté sans effet, impuissante occupe une position dominante dans le contenu manifeste de la nouvelle. La volonté agissante s’exprime dans l’action mais pas dans les pensées conscientes, et reste pour A et par là pour le lecteur, inconsciente.
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ah ça je peux remercier le ciel d’aimer utiliser les dents sur les oreilles..
j’aime beaucoup les algorithmes de google.
On tombe sur des perles; de la macédoine.
Macedonian writer and Gender Studies devotee, Goce Smilevski, draws in his latest novel on an alleged episode from the life of Sigmund Freud to show that the founder of psychoanalysis was a misogynistic pervert, fascinated by Nazism, and obsessed with money and masturbation: in short, a repulsive character.
http://criticallegalthinking.com/2013/10/04/dreadful-dr-freud/
Capitaine con, c’est moi. Juste coucou de bas étage.
Le sentiment d’insécurité, c’est un peu « l’intranquillité ».
Genre, tu t’engouffres dans une bouche de métro, et là, tout peut arriver.
En 1983, le Centre de Recherches sur la littérature allemande réussit à acheter 250 volumes qui, au début des années vingt, se trouvaient en la possession de Kafka. Le nombre de livres de l’avant-garde littéraire de l’époque, par exemple expressionniste, contenus dans cette collection est étonnamment faible. On n’y trouve que quelques volumes d’auteurs qu’il connaissait personnellement par el centre de Prague ou par les éditions Kurt Wolff. En revanche, Kafka possédait une série de livres d’auteurs populaires allemands, comme Mörike, Stifter, Strom et Ludwig Richter. La part des livres sur l’histoire juive, le peuple juif, les fables et légendes juives, etc., est plus grande qu’on ne le présumait jusqu’ici.
Comme livre français, se trouvent dans la bibliothèque de Kafka La Peau de Chagrin, les aphorismes de Chamfort. De Flaubert, Kafka possédait, outre l’Education sentimentale et Madame Bovary, les Lettres à sa nièce Caroline. Octave Mirbeau, Charles Péguy, Arthur Rimbaud, Stendhal, Vauvenargues et Verlaine sont aussi représentées dans la bibliothèque de Kafka.
In « Le siècle de Kafka » Centre Georges Pompidou,1984.
Enfin, pour l’anecdote: Marthe Robert raconte que quand elle a révélé à Merleau-Ponty combien « Kafka aimait et admirait Flaubert, il refusa tout bonnement de la croire. Ainsi on admettait le rapprochement avec Hegel et Heidegger comme allant de soi, bien que rien dans les textes ne lui fournît un semblant de justification; mais que Kafka lui-même se fut considéré comme le fils et le disciple de Flaubert; qu’il eut porté sur lui pendant des années son exemplaire de l’Education sentimentale, de cela on ne voulait pas entendre parler, bien plus, étant donné le peu d’estime dont jouissait Flaubert dans les milieux existentialistes en général, la pure image de Kafka en paraissait presque souillée »
Reste à méditer ces quelques mots de Walter Benjamin:
…Pour manquer fondamentalement les écrits de Kafka, on peut suivre deux voies. L’une est l’interprétation naturelle, l’autre l’interprétation surnaturelle; de la même façon les deux -la psychanalytique comme la théologique- passent à côté de l’essentiel.
… et… rien de Walser ?!
D bonsoir, je vous rappelle que je suis magicienne et si le cœur vous en disait je pourrais vous transformer, au choix, le votre…
Quand je vous lis, Ô mon maître Alba, je suis toujours étonné de votre grande intelligence. Vous êtes vraiment le seul Intellectuel d’Europe, Juif par son père (ce qui compte peu quand on n’est pas Rothschild), PPProfesseur de Lettres, agrégé en insultes burlesques. Alors dîtes moi, Ô Maître, ce Franz Kafka, était-il juif ou pas ? Car s’il n’était pas Juif cela change tout pour moi.
Abdelkader, vous devriez utiliser des outils made in France, Black and Decker c’est pas politiquement correct. Au moins, j’espère que vous avez un poivrier de chez Peugeot ? Pour les casseroles nous sommes en France les meilleurs, surtout nos Politiques.
Le Pape François m’a beaucoup déçu, catholique de la Tradition, je ne pourrais supporter que les LGBT (j’ai correct ?) puisent être acceptés par l’Église de Rome. Si c’est ainsi, je suis reste puceau pur rien, quoique dans ma tête je suis aussi pourri que Bouguereau. Malheureusement l’artillerie, chez moi, ne suit pas.
Aujourd’hui à Aurillac, il faisait 19° Celsius. Je me suis promené en culottes Capri, laissant mes mollets à l’air. J’ai de très beaux mollets, glabres et de couleur rose pastel.
il était bling-bling ?
je fais le centième commentaire, je suis génial !
je viens de lire ça:
Kafka, qui montrait des signes d’hypocondrie, souffrait, ainsi qu’on le pense maintenant, de dépression clinique et de phobie sociale, mais présentait aussi des phénomènes vraisemblablement liés au stress : migraines, insomnies, constipations et furoncles. Il se méfiait de la médecine régulière9 et essayait de combattre ses plaintes avec des cures naturopathes, un régime végétarien et en buvant du lait non pasteurisé. Il utilisait ses vacances pour suivre des cures de repos dans des sanatoriums, pour lesquels son employeur lui octroyait souvent des congés exceptionnels. En 1922, l’écrivain devient préretraité, par suite de son état général de santé déficient.
Je sais pas, le piège s’est refermé sur LORIMAR?
En 1922, il avait 37 ans ?
google ça peut aider à trouver un pays avec moins de 80% de docteurs au mètre carré ?
ou suffit de filtrer les cercles marketings&medias ?
« une des œuvres les plus universelles qui soient, l’une des rares qui dominent le XXème siècle littéraire »
fautse pincer. Vraiment. Quelle honte.
Kafka, il a de grandes oreilles
remarque c’est ironique de voir que les maladies soient moins sexy que les guerres quand il s’agit d’aller jouer au vrai soldat sur le terrain.. mais bon, quel est le terrain de l’intox, on se demande..
la honte, evidemment pour ceux qui n’ont pas fait colloque à Cerisy.
Mais franchement, comme disait l’autre, il fut un temps où « le livre était une affaire criciale où chaque mot comptait ».
Votre dé- lire ne m’amuse plus.
plus assez de répulsion pour être attractif ?
tant mieux !
lire : crucial , kicking.
…
…qui est tu Kafka,…l’eau régale pour l’humanité aux médailles,!…d »abord vernir, les endroits et zones à protéger,!…en fin ,!…tremper et vite retirer aux brucelles,!…le travail des volatilisés par la lecture des » Kafka « ,!…
…avec Kafka-ka,!…la naissance du K.K.K.,!…
…les langes à changer sur les universités aux Pampers,!…
…tout ce temps perdu d’illusions,…pour retomber sur du Kafka,!…panier,!…
…
…Oh,!…par quel chemin,…la crête des cimes,!…etc,!…
…il y a vraiment plus rien,!…pour s’émerveiller à vivre ses valeurs,!…une harpe en main,!…Ollé,!…psychomachie,!…Ollé,!…
…
On dira qu’il n’y en a pas beaucoup qui en ont, sur ce billet. Et on s’est compris, kicking ?
Imagine le mec meurt et c’est le Quid de ta life, t’as le Quelle carrière-ton?, c’est à peu près ça.
Abdel, elle est tout terrain vot’ brouette ?
Parce que voilà un kafka nipon, ni mauvais.
http://www.youtube.com/watch?v=AZg0S2nBgSg
Semi réponse de proximité, ça fait bien longtemps que je fais chier sollers
« Le moisi, en euro, ne vaut déjà plus un kopeck. Tout est foutu, c’est la fin de l’Histoire, on va nous piller, nous éliminer, nous pousser dans un asservissement effroyable. Et ce rouquin rouge devenu vert vient nous narguer depuis Berlin ? » http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=319
(devine)
Tiens, l’histoire après coup : la légende 0000
http://www.youtube.com/watch?v=Ml859bN4nTA
M’appelez pas Amphitryon, c’est tout ce que je vous demande !
A propos d’arendt, j’ai omis de préciser une p’tite chose philosophique.
J’aime bien retrouver le nom de Luc Ferry associé à Raul Hilberg dans cette bronca.
L’inverse de la zone grise c’est les ombres à Hopper ? Chirico…
Une question. Est-ce que le Père Noel envoie des brochures ?
Cela dit, une curiosité historique : sous Diocletian, Europe était une province de l’empire (Thrace grecque et turque), capitale Costantinople.
J’en suis resté à « la belle foulée comme Jazy » de Gaston (pardon)
Sergio, le lien que j’ai donné ci-avant est un peu dérangeant, vous faites comment dans le métro ?
Vous vous bouchez le nez ? Vous êtes fonctionnaire ?
« J’ai été, enfant, confronté à deux comportements de fonctionnaires : Le 15 juillet 1942, un commissaire de police avertit ma famille de notre arrestation prévue le lendemain. En octobre 1943, un directeur d’école me convoque pour chasser l’écolier juif suspecté et me menace de la police. »
Excellent billet; cependant surtout pour quelqu’un qui, comme moi, n’a de l’allemand qu’une connaissance très modeste, il manque un aperçu sur l’état présent des traductions de Kafka en français. Celles de Vialatte restent-elles des références ? J’avais trouvé remarquable la traduction du « Château » par Bernard Lortholary (GF) mais comment motiver sérieusement mon jugement ? C’est le problème récurrent que pose une traduction à qui ne connaît pas la langue d’origine; on ne peut guère juger que de la qualité de la mise en français, ce qui peut être très trompeur.
Se faire traiter de trou de cul par une hémorroïde scatto et tourettienne, c’est pas mal riche, comme ils disent au Quebec…sinon, j’ai acheté le bouquin de K dont duquel et me propose de le lire bientot, en traduc… Sokel je ne connais pas et qui , plus est, il ne m’intéresse point…c’est vrai que c’est très radical de lire l’original et de se faire son idée a soi, plutôt que de regarder des ombres chinoises sur la paroi de la caverne…je sais que c’est ainsi que ca marche chez vous, mais perso, suis vieille école…
JB, los, une connaissance académique de l’allemand, pas une imposture alla klemperer et autres affidés.
la vie dans les bois dit: 14 octobre 2014 à 22 h 52 min
fonctionnaire ?
Lorsque le jeune Adolf demandait à son père « Qu’est-ce que tu en penses ? », Aloïs Schiklgruber répondait invariablement : « Mon fils, combien de fois faudra-t-il te répéter que je n’ai pas besoin de penser, puisque je suis fonctionnaire ? « …
Bon, où qui n’est, le métral ? En général pour commencer déjà je suis paumé dedans, en retard…
il manque un aperçu sur l’état présent des traductions de Kafka en français (moi)
Dans le cas d’un écrivain contemporain, on ne dispose le plus souvent que d’une traduction ; dans le cas d’un classique comme Kafka, dont les oeuvres sont tombées dans le domaine public, le choix est souvent beaucoup plus large ; d’où l’utilité de confrontations entre les versions différentes ; c’est un aspect de la critique qui me paraît négligé, sans doute pour des raisons qu’il est aisé d’imaginer; par exemple, l’auteur de la confrontation serait nécessairement lui-même un spécialiste, un traducteur, qui s’instituerait juge de ses pairs… posture peu confortable.
abdelkader dit: 14 octobre 2014 à 23 h 10 min
lire l’original et de se faire son idée a soi
Ca me paraît évident, comme disait le Doc…
Sergio, ne nous menton pas : j’apprécie moyennement votre contribution bogdanoff ce soir. Et votre oncle, et adolf.
Sans rancune.
Alors?
il manque tant de son vivant
http://comicsandoimage.files.wordpress.com/2009/06/crumb.jpg
dans ce cas la, pourquoi avez-vous besoin de l’opinion de ce Sokel? n’etes-vous pas capable de saisir ce bouquin par vous-meme?
rien que de déjà vu ailleurs, notez
http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/02/19/kafka-un-terrain-un-pretexte/
Kafka putain 1742 1872 Dommage putain
« C’est le problème récurrent que pose une traduction à qui ne connaît pas la langue d’origine; on ne peut guère juger que de la qualité de la mise en français, ce qui peut être très trompeur. » (Artémise)
Elle est comique…! J’aime bien la modalisation « peut être »… Y connaissent rien.
Une traduction est une interprétation quoi qu’on fasse.
Un exemple : l’incipit du Château. On peut le traduire en excellent français de mille manières.
Es war spätabends als K. ankam.
Il était tard, le soir, lorsque K. arriva.
Il était tard, le soir, quand K. arriva.
C’était tard le soir à l’arrivée de K.
C’était le soir, tard, quand/lorsque K. arriva.
Lortholary choisit de traduire « C’était tard, etc. » Ça peut être relié au fait que c’est un roman du « ça ». Mais c’est ni pire ni meilleur que Vialatte qui a choisit Il était tard, etc. Kafka lui-même n’a pas une seule façon d’employer la langue allemande, il en a mille différentes. On peut dire que dans l’ensemble son phrasé est sobre, un vocabulaire pas spécialement recherché, une syntaxe simple. Mais cette simplicité est souvent pas si évidente que ça à trasposer, sa phrase est idiomatique. Il faut la repenser dans une autre structure, ce qui rend la traduction pénible. Mais on ne peut pas dire que Kafka soit difficile à traduire.
c’est du harcelement
merci a vous, la vie dans les bois…super ce commentaire ce nipon ni mauvais…
Je veux dire juste le nombre de mecs morts devant leur écran (LED ou pas tu comprends le G.O?)
Je n’ai nullement besoin de l’opinion de Sokel, pauv’ trouduc ! Je le traduis et le propose à la lecture. T’as l’air de pas comprendre, t’as quoi dans ton pois chiche ? C’est un vrai trou ! Moi, j’ai mon interprétation de Kafka, qui va plus loin de celle de Sokel. Mais je n’en parle pas, je parle de Sokel. Là où il y a de la modestie, toi, t’es tellement con, tellement nul que t’y vois de la vanité. Faut vraiment que tu sois un vrai trouduc pour penser comme toi ! T’es une vraie merde, mon pote ! Un Abdelkaka.
Est-ce que le Père Noel envoie des brochures ?
Est-ce que tout le monde a besoin que les voisins entendent ?
Bienheureuse Marie Poussepin
Vierge et fondatrice des
« Sœurs dominicaines de la Présentation »
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 24 janvier. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 14 octobre.
Marie Poussepin naît le 14 octobre 1653 à Dourdan (Essonne). Responsable d’une manufacture de bas de laine au métier, a exercé un rôle social en avance sur son temps.
D’abord tertiaire dominicaine, puis consacrée, avec un groupe d’autres tertiaires, elle fonde en 1695, à Sainville-en-Beauce, une congrégation originale « Sœurs dominicaines de la Présentation » où les sœurs agissent gratuitement au service des pauvres et doivent par ailleurs gagner leur vie (travail de tissage à l’époque de la fondation). Elle place l’exercice de la charité au centre de la vie religieuse ; le travail devenant un moyen de vivre la pauvreté religieuse. Marie donnera une grande place au travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les objectifs de la congrégation.
La communauté s’agrandit et rapidement d’autres communautés sont créées toujours au service des plus pauvres, des malades, des orphelines… Elle fonde une autre communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Joigny, à Massy, à Chilly-Mazarin…
En 1725, à 72 ans, elle est à la tête de vingt établissements répartis dans six diocèses.
Elle s’éteint le 24 janvier 1744 à Sainville où elle est inhumée. La congrégation compte alors 113 sœurs réparties dans vingt communautés.
En 2011, la congrégation des « sœurs de charité » regroupe près de 4000 sœurs à travers le monde, dévouées à l’enseignement et à la médecine
Marie Poussepin a été élevée à la gloire des autels le 20 novembre 1994, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Ancêtre gaulois, faut dire qu’avec des histoires pareilles:
« Gregor Samsa, se retrouve un beau matin transformé en énorme cancrelat »
ah queue y’a de quoi faire une mauvaise nuit;ça parait bien plus vicieux que nos contes et légendes.
Sergio dit: 14 octobre 2014 à 23 h 18 min
abdelkader dit: 14 octobre 2014 à 23 h 10 min
lire l’original et de se faire son idée a soi
Ca me paraît évident, comme disait le Doc
Vous avez lu , vous, ML parler d’un bouquin tel que la personne lambda parlerait d’un livre qu’elle aurait en fait LU ? c’est toujours : « comme Machine disait dans sa magistrale critique de l’œuvre de Machin , la marquise de la Motte en Feu prend une douche glacée, etc itou… » et moult copier-coller plus tard on en est encore au point depart…
Il est rafraichissant de lire parfois, enfin pour moi en tous cas, la réaction d’un bloggeur ici , de première main, sur tel ou tel livre, sans avoir a passer par ces mandarins et ces agrégés ratés, qui sont a la a nous traduire le monde…perso, j’ai rien demandé a personne et suis encore capable de lire en silence…
perso je préfèrerais pas me faire siffler par un flic..
Mais t’es une buse de la City, mon pauv’ Abdelkaka. Une pauvr’ buse qui fait pitié. Le fric rend con, t’en es le symbole vivant. T’es le contraire de la civilisation, l’ignorance, la médiocrité, la bêtise crasse, l’esprit le plus borné de ce blog, c’est dire compte tenu du nombre d’abrutis qui pullulent ici !
ML, votre interpretation de Kafka ou celle de vot’maman, vous la carrez bien profond…j’ai un brevet en menuiserie et suis parfaitement capable de lire et de comprendre K sans avoir besoin de l’opinion d’un malade mental comme vous…vous etes un pauvre type…
la vie dans les bois dit: 14 octobre 2014 à 23 h 20 min
oncle, et adolf.
On apprend toujours, dans ces bios. Evidemment c’est toujours les mêmes pingouins, mais c’est facile à lire, cela repose, c’est une récréation. J’en ai toujours deux ou trois sous la main pour finir la soirée, après une provende plus littéraire.
le fric rend con celui qui est déjà con…pour les autres, il permet aussi, si on veut, de pouvoir s’intéresser profondément a des choses qui n’ont aucune valeur intrinsèque marchande…comme la littérature ou le jardinage…étrange que vous me parlez de fric, moi qui vous parle de bouquins que vous n’avez pas lus…
abdelkader dit: 14 octobre 2014 à 23 h 42 min
lire en silence…
On est toujours surpris lorsqu’on lit un ouvrage dont on a entendu parler. Beaucoup de choses se dégonflent, a contrario on en relève d’autres. Avec un livre présenté par Passou ce serait probablement différent, parce qu’on est très extrêmement dans le bain. Ah si, il y a eu le coup du Singe en hiver ! Le bouquin m’a tellement cassé le moral que je n’ai pas pris le film à la bib…
Bon je rentre à la base…
la science, vous dites ? j’ai un bac algérien et un bac français, passés la même année, avec mention…sciences et maths tous les deux…+ un brevet en menuiserie dont je suis tres fier…j’ai aussi étudié dans un collège anglais qui a produit 5 prix Nobel et qui ne vous accepterait pas, vous ML, a cause des conditions d’entrée tres strictes…suis pas agrégé ni voudrait l’être, ca a l’air de vous avoir traumatisé et ne veut pas dire grand-chose, par ici…les diplômes, ca a l’air d’avoir beaucoup d’importance pour vous…pour moi pas du tout, ca fait 30 ans que j’ai quitté la fac, mais pour ce que ca vaut, j’ai une licence et un Master…et vous ?
On se calme?!
Plutôt que de vous énerver WG, parlons des sources » expressionnistes » selon vous et l’ auteur que vous avez copié/collé ainsi que le rapport que vous esquissez avec l’ univers d’ Henri Michaux, sûrement plus problématique.
( Sinon une écriture-corps?)
J’ai bien dit « cassé le moral », pas « ennuyé » ; j’ai eu peur de voir le film, tout simplement ! C’est pourtant aussi anodin que rare…
@sergio, je discute parfois avec quelques collègues japonais de littérature et on échange des conseils de lecture…j’ai ainsi appris a apprécier des auteurs japonais, autres que Mishima ou Murakami…et eux Naguib Mahfouz et Taha Hussein…
…
…rien à foutre,!…c’est vernis pareil,!…
…la vie est mieux vécue dans l’imaginaire feutrée,!…
…
…allez fait, plaisir,!…Oooohhhh,!…c’est beaux,!…( la connerie ),!…Tsss,!…allez recommence,!…
…demain,!…à deux mains,!…l’imaginaire,!…poils au cul,!…etc,!…
…
…les alliés turcs,!…Alors ces coups de canons »,!… » Ou est passé la 7 ème Compagnie « ,!…
…les alliés de qui,!…les €uros qui se barrent en touche,!…encore un effort,!…attention à la rouille,!…
…belles cibles pour une erreur planifiée,!…
…
…qu’est ce qu’il dit,!…déloger tout les arabes et islamiques et juifs et francs et germains du sol » romain « ,!…voilà un objectif,!…tôt ou tard » café bâtard « ,…Charlemagne,!…mon Kayser à poils,!…encore un coup de Bordeaux chinois Hong-Kong,!…j’adore,…l’amateurisme de nos stratèges,!…un plan à quatre-sous,!…c’est la crise des cerveaux,!…
…tous à la conquête du Monde,!…les enfants-nombreux,…pour envoyez faire la guerre,!…
…avis aux chômeurs le Verdin nouveau est arrivé,…un grand cru,!…du blanc presque sucré,!…encore un verre sous la harpe & l’accordéon pour avoir plus,!…
…
…Ou,!…sont les valeurs à Wall-Street,!…il y a de trop & de tout,!…c’est de toute façons au moins cinquante fois plus cher,…que ce n’est en réalité,!…et encore,!…etc,!…
…
…au fond, quelques toiles d’expressionnisme style Van Gogh,!…à faire partagés,!…des volontaires,!…un de ces jours je vais en mettre sur la toile tient,!…
…c’est vrais, que même mon voisin du dessus,!…me disait » putain » c’est toi qui fait ça « ,!…
…Oui,!…c’est vrai, que question sécurité,!…c’est presque un moulin,…
…aussi, du sucre d’ » affaires « ,!…enfin,!…
…pas kafkaiens du tout,!…etc,!…Go,!…
…
…récupération d’électricité pour les voitures électriques,!…des roues-dynamos devant toutes les voitures, les cycles, les T.G.V.,…ils auront de l’énergie à revendre,…sans éoliennes,!…
…mes ingénieurs à vos gardes,…des Nobel’s à rien foutre,!…etc,!…
…
qu’est ce qu’il dit,!
va chier
et vaut mieux pas faire semblant de le comprendre, enfin ça dépend qui c’est vrai..
maintenant si le top du top c’est se vanter en avoir rien à foutre de qui on n’en a jamais eu à foutre ou même réellement connu, ben continuez les ploucs..
je compte plus les merdes très très mal placées pour se plaindre que leur réciterais la doxa à ma mémère !
Concernant les histoires fantastiques de Prague, outre celle du Golem, il y a les contes de Bohème.
« Viens écouter un conte du temps jadis. Entends l’histoire du peuple de l’ancienne Bohême, entends comme il franchit la frontière de sa terre natale et s’établit le long de l’Elbe et de la Vltava et des autres rivières de son pays. Entends ces très vieilles histoires qui nous sont venues de la nuit des temps, les fragments des contes merveilleux des générations d’autrefois qui adoraient les dieux dans l’obscurité d’antiques bosquets et sacrifiaient dans de paisibles vallées, aux lacs, aux fleuves, au feu sacré et vivant … » Ainsi commence l’un des livres les plus aimés des enfants et très respecté par les adultes, livre qui s’appelle Légendes de l’ancienne Bohême.
1908 __ Kafka démissionne. Fin juillet, il est engagé à l’Office d’Asurances contre les accidents du travail, organisme semi-public. Il y restera jusqu’à sa retraite, très anticipée ( 1er juillet 1922) A la même époque il publie ses premiers textes dans des revues d’avant-garde. Il fréquente cabarets et bordels, souvent avec Max Brod.
« Faudra-t-il protéger Kafka des kafkaïens ? »
Bonne question et bon dossier présenté par Passou. Encore que le présent conviendrait mieux que le futur !
Et ce n’est pas Kafka qu’il faut FAUT protéger des kafkaïens, il est mort et ses textes, contre sa volonté, lui ont survécu.
Grand merci à sa « veuve abusive » !
Non, ceux qu’il faut impérativement protéger ce sont ses lecteurs, actuels et potentiels !
Il écrivait pour vivre, lisons-le pour découvrir ce qu’il avait à se (nous) dire !
Ahhh ça va tellement vite à la rdl. Là je voulais retourner ce matin au sujet précédent pour remercier l’auteur du commentaire qui avait mis le lien concernant le film « Inherent Vice », lien que j’ai aimé, et déjà c’est Kafka qui est à la une. J’ai lu les commentaires seulement en toute vitesse, mais ce surtout l’approche de
Jacques Barozzi dit: 15 octobre 2014 à 8 h 20 min
Hopla, concernant la fin de mon commentaire que je viens de mettre qui aurait dû se terminer par
j’aime bien le commentaire
Jacques Barozzi dit: 15 octobre 2014 à 8 h 20 min
Je l’ai pas copié/collé, pauvre merde, je l’ai traduit.
Excusez moi monsieur Wieder, j’ai constaté chez Modiano que vous vous fachez assez vite et comme j’ai les oreilles sensibles, mais comme les traductions m’intéressent assez bien, permettez moi la question: vous avez traduit qui, Kafka?
Quel « passé » récent !
C’est intéressant, ML, cette « incompatibilité » entre l’opacité des textes de Kafka et l’obscurité de leur interprétation, si j’ai bien compris ?
Quel tralala pour ta tronche.
La citation de Georges-Arthur Goldschmidt, on dirait du Montaigne à Cheval !
Madame Michu regrette ne pas avoir pour passe-temps de rendre détestables tous les visages aimés de quelqu’un en leur apprenant des grimaces. Elle vous souhaite une bonne journée…
l’opacité des textes de Kafka et l’obscurité de leur interprétation (Jacques Barozzi)
Il n’y a rien d’opaque ni d’obscur dans les récits de Kafka, qui se lisent et se comprennent le plus aisément du monde. L’impression d’opacité et d’obscurité est le produit, pour le lecteur qui leur accorde plus d’importance qu’il ne faudrait, par la prolifération des exégèses plus ou moins contradictoires. Nulle lecture, plus que celle de Kafka, ne risque d’être polluée par des interprétations plus ou moins autorisées qui prétendent orienter le lecteur, lui fournir le « sens » supposé lui manquer. Il y a quelque chose d’obscène dans cet amoncellement de bavardages. Lisons donc ou relisons Kafka d’abord, en tenant compte de la chronologie de ses textes. Quant aux interprétations et aux commentaires, on verra plus tard. Ce numéro des « Cahiers de l’Herne », par exemple, est fort alléchant, mais ne devrait être consulté que dans quelques années, une fois achevée la lecture ou relecture intégrale des textes de Kafka. L’exégèse la plus autorisée, c’est tout de même d’abord celle que le lecteur fait lui-même, avec les moyens du bord. C’est l’indispensable point de départ et la source des éventuelles curiosités ultérieures. Avec les moyens du bord : j’ai toujours aimé depuis mon enfance ce passage de « Seul à travers l’Atlantique » d’Alain Gerbault, où il énumère les livres aimés qu’il emporte dans son « »Firecrest » ; pas d’exégètes dans sa liste ; les textes originaux seuls et la solitude sur l’océan immense : c’est là l’hygiène d’un vrai lecteur.
« Pour les casseroles nous sommes en France les meilleurs, surtout nos Politiques. »
ils sont innocents
Ségolène Royal va nous dire quelque chose
« Une traduction est une interprétation quoi qu’on fasse. »
Non. Il n’y a pas 36000 compréhensions possibles
Y’a pas de cédille au Procès, et y’a de la cafouille dans la ponctuation finale. Mais on s’en fiche un peu, parce que c’est du bon boulot assoulinien : documenté, sérieux, avisé et prescripteur.
Et malin, aussi.
Pour moi, définitivement, Kafka est associé à une bonne note de français, au lycée, récompensant un exposé sur la métamorphose (j’avais mimé l’insecte marchant par terre…)
Et aussi à Bertrand Jérome, à qui j’avais envoyé, bien des années plus tard, la carte postale suivante :
« Sensationnel ! Par curiosité, lors de ma dernière visite, j’ai retourné un tableau dans le musée d’Honfleur. Et j’ai retrouvé ainsi, coincée dans le châssis, une lettre adressée par Franz Kafka au peintre Eugène Boudin, lui demandant des précisions sur les vaches que ce dernier peignait abondamment, parce qu’il cherchait depuis quelque temps un animal en qui se métamorphoser, pour un projet de nouvelle…
Nous avons donc désormais la preuve qu’une correspondance existait entre les deux hommes. Il faut l’éditer au plus vite ! Je propose le titre « correspondance Kafka-Boudin »
(Bertrand Jérôme avait bien entendu applaudi à mon projet, des deux mains…)
Bon d’accord, je sors.
Les Aphorismes de Zürau… p. ex.
Quel génie de la tripatouille.
Joseph K., narrateur transformé en personnage d’une histoire, « Le Procès », mélange de récit introspectif, d’autofiction et de roman ?
Gide remarquait que Maupassant « est à chacun de ses lecteurs la même chose et ne parle à aucun d’eux en secret » (Essais, Pléiade, p. 400).
« Si Kafka exige le commentaire, – la prolifération des commentaires, – c’est parce que, pour reprendre – en les inversant – les mots de Gide, il n’est à aucun de ses lecteurs la même chose et s’adresse à chacun en secret. Chacun y va de son commentaire parce que chacun sent bien qu’il y a « quelque chose » à comprendre, constate en tout cas que tout le monde en est convaincu ; et chacun espère, en persuadant l’autre, se persuader soi-même qu’il a compris, et même, qu’il a « le niveau », puisque – bizarrement et un peu sottement – chacun est persuadé qu’un roman de Kafka s’apparente à un rébus, à un test d’intelligence qu’on craint fort de passer et par lequel on se sent déshonoré quand on échoue… »
Il n’y a rien d’opaque ni d’obscur dans les récits de Kafka, (Artémise)
ah oui ? Widergg. pourrait donner quelques exemples d’originaux avec leurs traductions.
Y’a de quoi animer une armée de Maîtres Capello.
Traduit…d’ accord, on vous croit sur parole WGG.
Et maintenant, étronnez-nous sur l’ expressionnisme de l’ écriture de Kafka..
D’où l’opacité des textes et l’obscurité des commentaires !
J’en peux plus tout ce qu’il m’exaspère !
» L’ expressionnisme? »…J’ enrage à penser que cela a été si bien occulté dans ce pays. Autrement l’ évolution générale de l’art eût été très différente et je crois qu’ à la pointe de cet art même, entre l’ Allemagne et la France un courant de grande compréhension, qui a manqué totalement, eût passé. »
Abdré Breton
Extrait d’une lettre inédite à Lotte Eisner, du 25 septembre 1954, à propos de son livre L’ écran démoniaque.
Cité par Lionel Richard dans son Expressionnistes allemands
Panorama bilingue d’une génération,
Collection VOIX Maspero 1974.
Vous l’ avez ce livre, WG?
Je suis seul, je travaille, mais attendez qu’on soit six et qu’on ait que ça à faire !
N’est-ce pas Jacques, que WG nous étronnera toujours! 😉
André Breton, voulais-je écrire!
En ce qui concerne le rapport avec Henri Michaux,WG, ma question voulait prolonger le débat, mais là encore vous nous avez fermement étronné la discussion!
Merci Jean Marie C de donner un peu de relief aux discussions sur ce blog!
Revenons à Michaux..
Car il existe bien des coïncidences littéraires avec Kafka.
Mais peut-on en ce cas faire une analyse ante-reversée du cas Kafka?
C’est seulement quand le « il » redevient « je », dans son journal intime ou dans ses lettres, que Kafka est limpide, Artémise.
« Observé, hier. La situation qui me convient le mieux : écouter la conversation de deux personnes en train de discuter une affaire qui les touche de près, tandis que je n’y prends qu’une part très lointaine, absolument désintéressée par surcroît. » 22 octobre 1913.
« Dans une cour violemment éclairée par le soleil, deux chiens venant de directions opposées couraient à la rencontre l’un de l’autre. » 18 novembre 1913.
« Je suis allé au cinéma. Pleuré. Avant, un film triste, L’accident du dock, après un comique, Enfin seul. Je suis absolument vide et insensible. Le tramway qui passe a plus de signification vivante que moi. » 20 novembre 1913.
« J’étais assis chez Weltsch dans un fauteuil à bascule, nous parlions du désordre de notre vie, lui malgré tout avec une certaine confiance. « Il faut vouloir l’impossible ! ». Moi, sans même avoir cela, dans le sentiment d’être le délégué de mon vide intérieur, qui est exclusif et pas même exagérément grand. » 16 décembre 1913.
« La silhouette d’un homme qui, les bras à moitié levés dans un geste asymétrique, se tourne vers le brouillard total pour s’y engager ». 17 décembre 1913.
« La jeune fille au café. Sa jupe étroite, sa blouse de soie blanche, vague et garnie de fourrure, son cou nu, son chapeau gris de même étoffe qui lui emboîte la tête. Visage plein qui rit et qui respire éternellement, regard bienveillant quoiqu’un peu affecté. » 12 janvier 1914.
« Violente averse. Mets-toi face à la pluie, laisse ses rayons de fer te pénétrer, glisse dans l’eau qui veut t’emporter, mais ne bouge pas, reste droit et attends le soleil qui va couler à flots, subitement et sans fin. » 27 mai 1914.
Extrait de : Franz Kafka, Journal
Traduction Marthe Robert, Éditions Grasset, 1954.
prolonger le débat ou le dropping ?
bon, ok, je sors aussi..
Kafka est associé à une bonne note de français, au lycée, récompensant un exposé sur la métamorphose (j’avais mimé l’insecte marchant par terre…) (Clopine)
A l’Université, j’ai eu une excellente note en Physique Quantique en mimant, dans un gros carton, le chat de Schrödinger à la fois mort et vivant !
Vous ne verrez pas sa sortie, c’est ce qu’on avait prédit, faut bien dire
bah.. c’est normal pour des génies..
Le « cas Kafka » ?! Mais ce n’est qu’un argument commercial ! Kafka était un écrivain qui conduisait bien son travail (ce qui vaut aussi pour Duchamp et tant d’autres), et c’est tout ce qui est demandé aux artistes.
« A l’Université, j’ai eu une excellente note en Physique Quantique en mimant, dans un gros carton, le chat de Schrödinger à la fois mort et vivant ! »
Tiens ! Maintenant je me souviens de « L’Homme-boîte » de Kobo Abe.
un écrivain qui conduisait bien son travail
Aux écrivains prolétaires, le capitalisme reconnaissant, renato…
On sait pas si le salaire des stars…
« L’esprit n’est pas libre tant qu’il n’a pas lâché prise », écrit K. (Les Aphorismes de Zürau). J’en connais un qui devrait y réfléchir s’il veut écrire quelque chose de potable.
« Hölderlin, je m’en étais exalté et j’avais fait mes odes comme tout le monde (l’une a même été publiée en allemand dans une revue française),( le billet de Passou)
Publiée dans WOZU à quoi bon des poètes en un temps de manque?
Das Wort page 97-98 Le soleil noir éditeur 1978 avec une traduction en français de Henri-Alexis Baatsch.
(Je vous passe le copier/coller.)
normalement, c’est le prochain qui m’énerve
Bien conduire un travail peut se révéler dévastant… Jean Marie Coincidence.
…
…qu’est ce que, vous voulez que j’écrive pour vous faire plaisir,!…dis moi, ce que tu écrit, je te dirais qui tu est,!…
…mais, j’écrit que des mensonges,…des promesses,!…Ah,!…Ah,!…tous des allemands,!…
…etc,!…
Vous parlez de quelle reprise de texte?
Le dévastant…
Est-ce un nouveau médicament?:)
quelques toiles d’expressionnisme style Van Gogh,!
Giovanni, que voulez-vous dire exactement, merci!
oui, ça serre moins. C’est du récit de vécu, pas de l’autobiographie. enfin, once was.
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