Faut-il encore se battre pour notre langue ?
Dans un essai, le meilleur se trouve souvent la fin. Forcément, c’est là que la thèse est condensée. La synthèse se fait parfois pour le pire (une réduction), parfois pour le meilleur (une augmentation). Il faut entendre cette dernière comme la manière qu’a l’auteur de nous engager in fine à explorer de nouvelles pistes qu’il s’est attaché à développer, documenter, argumenter durant quelques centaines de pages. Quel avenir pour la cavalerie ? (210 pages, 20 euros, Buchet Chastel) en est la parfaite illustration. Jacques Réda s’y emploie à échafauder une histoire naturelle du vers. Parfaitement : du vers français et non de la poésie ni du sentiment poétique. Drôle d’idée surtout sous un tel titre, aussi déconcertant que séduisant. Mais lorsqu’on s’est déjà frotté à son œuvre poétique et que l’on a eu maintes fois l’occasion de savourer les sommaires de la Nouvelle Revue Française du temps qu’il en était le maitre d’œuvre (1987-1996), on a hâte d’y aller voir.
L’éditeur annonce en quatrième de couverture qu’il s’agit là en quelque sorte d’une « Lettre à un jeune poète ». Sauf que Réda n’est pas Rilke, et que cela n’a rien d’un échange épistolaire. Y est retracée rien moins que l’histoire de notre prosodie en quelques deux cents pages, son évolution bien sûr au gré de ses adaptations à l’usage, ses métamorphoses et ses métissages, ses grandeurs et sa décadence, étant entendu que le vers français est « le corps d’élite de la langue » et que la poésie, un peu comme la géographie selon Yves Lacoste, si elle ne sert pas d’abord à faire la guerre, elle est elle-même une guerre. Une guerre de mille ans dont les combattants sont aujourd’hui exténués, découragés, résignés sans un Roland de Roncevaux à sa tête pour lui donner un élan héroïque susceptible de leur faire tailler une brèche dans les falaises de l’ignorance.
Alors sans pédanterie ni cuistrerie, il nous fait partager son intime commerce avec les aventures du vers français, reproduit nombre de poèmes intégralement ou en extraits, parfois juste un alexandrin pourvu qu’il fut mémorable (« …d’un cœur calomnié dans la détresse obscure » Jean Follain) sans pour autant verser dans l’anthologie mais avec l’air de ne pas y toucher, à sauts et gambades quoique dans le respect de la chronologie. Ses choix ne sont pas des phares de l’art poétique mais des repères, lesquels font penser à ce passage d’une lettre adressée par René Char à un ami en 1941 dans laquelle il disait être alors « dans l’inconcevable mais avec des repères éblouissants ». Lumineux mais pas aveuglant.
Le récit est riche, ménage d’heureuses surprises (ainsi de la réhabilitation de la poésie de Cocteau, trop facilement méprisée), assez peu technique au fond bien que Réda y jongle en permanence avec des notions telles que le mouvement, le rythme, la cadence, la vibration, la scansion ; des pratiques telles que l’abus de l’allitération dans la recherche de la beauté ; mais aussi, plus rarement il est vrai, en ingénieur du poème, avec la métrique latine, l’heptasyllabe, l’hexamètre ïambique, l’anapeste, le diamètre ïambique acatalectique et toute la bande.
Plus d’une fois, Réda renvoie à Mallarmé ce dont on ne saurait se plaindre. Le Mallarmé qui assigne à la poésie la mission de reprendre son bien à la musique, en l’espèce : le rythme. Le Mallarmé pour qui tout est vers. Outre ses mots même, ce qu’en dit Jacques Réda m’a renvoyé au dernier essai de Jean-Claude Milner Profils perdus de Stéphane Mallarmé (135 pages, 15 euros, Verdier). Une analyse féconde d’une œuvre qu’aucun commentaire ne saurait épuiser. On y trouve ceci extrait de Crise de vers (1897) :
« … vers il y a sitôt que s’accentue la diction, rythme dès que style »
Encore que là Mallarmé expose là les positions de Victor Hugo (c’est jamais simple avec lui !) qu’il loue en se tenant à distance, et pour cause : il lui reproche d’avoir attiré vers la poésie tout ce qui s’énonce, d’avoir rabattu vers le vers toutes les formes de prose…
Il n’y a pas que Mallarmé dans le livre de Jacques Réda. Ils sont tous là ou presque de la Genèse revisitée (au commencement était le rythme…) à Jean-Paul de Dadelsen, mais aussi Hugo, Régnier, Apollinaire, Aragon, Audiberti, Cendrars ou Jean Genet à propos duquel il relève que c’était « un « irrégulier » de la société, mais presque exemplairement régulier dans sa pratique du vers ». Et puis quoi : pour virtuose qu’il parût, le vers de Victor Hugo n’en avait pas moins une régularité « ancien régime », autrement dit sans défaut. Classiques, vous avez dit classiques ? Rien de plus suspect. Aujourd’hui, tout auteur aux humanités bien ancrées aurait peur, sinon honte, de versifier sa prose à la Racine sous peine d’être taxé de ringardise.
Tout cela pour en venir aux pages conclusives de cet essai sur le déclin de la langue. Le combat n’est pas vain car le délabrement de la langue annonce celui du langage. Comment la poésie ne serait-elle pas sclérosée après un bon millier d’années d’exercice ? Le français, à la fois la langue et son locuteur, se décomposent. Ce qui les menace ? Un certain terrorisme linguistique dont la question des genres est devenu le redoutable porte-flingue (Cingria, plutôt qu’user du mot « jazz » pour désigner indistinctement certaines musiques, employait l’expression « syncopé anglonègre » -en 1919, rassurez-vous, aujourd’hui cela vaudrait tir sans sommation sur les réseaux sociaux). L’ennemi est plus largement identifié comme « le volapük du Robot ».
A en croire Jacques Réda, le français tel qu’on le parlera et qu’on l’écrira dans un avenir plus ou moins lointain sera une compote, ce qui est après tout normal eu égard à la déconfiture du vers français vécue comme une fatalité historique (après tout, aucune langue n’échappe à l’épuisement de la combinatoire de ses éléments) ; mais une compote genrée faite de fruits africains et proche-orientaux, de français anglicisé et de langage informatique. Quand on hésite entre les Barbares et les Robots, on en vient à se demander si la solution, ce ne serait pas les Barbares. Et dire qu’on en est là… Encore faut-il les définir. Ceux de Jacques Réda, les plus proches de lui, étaient le Breton polyglotte Armand Robin et l’arménien Armen Lubin – et tous les poètes qu’ils contenaient et à travers eux tous des centaines de milliers de lecteurs :
« Une langue est toujours l’œuvre d’une foule, non celle d’un seul qui, au mieux, y imprime un mouvement plus intense que la houle de l’ensemble absorbe, propage et réintègre dans le sien ».
(Photos de Elliott Erwitt, Fan Ho et Robert Frank)
939 Réponses pour Faut-il encore se battre pour notre langue ?
« L’éditeur annonce en quatrième de couverture qu’il s’agit là en quelque sorte d’une « Lettre à un jeune poète ». »
ça c’est vraiment idiot, en effet, Passou. Reda ne s’adresse pas à un jeune rappeur ! Plutôt à ses vieux lecteurs en pleine débandade…
Mais enfin, c’est quoi ces photos illustrant le thème du jour ? Celle du milieu, consensuelle, bof mais bon. Mais les deux autres, fracassées et surtout, comment dire, la dernière, particulièrement sulfureuse à mon sens, à tel point que j’ai du mal à la regarder ?
Et la césure à l’hémustiche, Passiu ?
Et la diérèse ?
Le chiasme ?
Les rimes féminines, croisées (croissez ou croassez ?) ou embrassées.
Le bonheur, la poésie
à l’hémistiche
@particulièrement sulfureuse à mon sens, à tel point que j’ai du mal à la regarder ?
Ah … ?
« Encore un mot : cette petite dame d’ascenseur toute seule les yeux levés et qui soupire dans la cage bourrée de démons flous, ses nom et adresse, svp ? »
Jack Kerouac
Non, non, vous n’y êtes pas, notre hôte, pas du tout. Excusez-moi de vous le dire. A côté de la plaque. Comment ça, « exténués, découragés, résignés » ? Alors que le rap, avec toute sa vigueur, ses errements, son populisme allons-y si vous le voulez, m’enfin avec tout ce courant qui empoigne les mots et leur donne, via les rimes, oui, oui, les rimes, toute la vigueur rythmique nécessaire, devient la colonne vertébrale du français d’aujourd’hui ? Non, là, excusez-moi de vous le dire crüment mon hôte, mais vous faites sévère dans l’élitisme, vingtdiou, et vous déconnez. Car la poésie (« l’art des rythmes, des rimes et des chants ») ne s’est jamais mieux portée. Tout et autant qu’on la déconnecte des savoirs savants, of course.
Jean Langoncet, la fille n’appartient pas à la même tribu, d’où son regard ennuyé?
Ce billet m’est encore en partie inexploré car j’ai ouvert un lien qui m’a offert un sacré voyage. Pourquoi Jacques Reda a-t-il choisi ce fragment de lettre que René Char envoya à son ami Francis Curel en 1941 ?
«Je te recommande la prudence, la distance. […] Regarde en attendant, tourner les dernières roues de la Sorgue. Mesure la longueur chantante de leur mousse. Calcule la résistance délabrée de leurs planches. Confie-toi à voix basse aux eaux sauvages que nous aimons. Ainsi tu seras préparé à la brutalité, à notre brutalité qui va commencer à s’afficher hardiment. Est-ce la porte de notre fin obscure, demandes-tu ? Non. Nous sommes dans l’inconcevable, mais avec des repères éblouissants.»
Le bel article d’Eric Marty qui l’encadre dans le lien, nous en donne quelques clés : « nous sommes dans l’innommable, dans l’inconcevable. Un inconcevable, un innommable auxquels s’opposent des traces précaires : la mousse des planches des roues de la Sorgue, leur résistance délabrée et des «repères étincelants».
Dans une autre lettre écrite à Francis Curel en 1943, René Char décrit le sens ou plutôt l’horizon de cet innommable : «Quelle entreprise d’extermination dissimula moins ses buts que celle-ci ? Je ne comprends pas, et si je comprends, ce que je touche est terrifiant. À cette échelle, notre globe ne serait plus, ce soir, que la boule d’un cri immense dans la gorge de l’infini écartelé. C’est possible et c’est impossible .»
Et Eric Marty cite d’autres extraits des Feuillets d’Hypnos écrits entre 1943 et 1944 dans ce compagnonnage qui était la Résistance et où il portait le pseudo « Hypnos ». Œuvre dédiée à Albert Camus, écrite sous forme de fragments numérotés de 1 à 237.
J’aime retourner souvent à ce livre et puiser au cœur de son angoisse, de la mort de ses amis, des combats, ces « fragments » lumineux, « extatiques » dirait jacques Reda.
Comme le 5, si mystérieux :
« Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence. »
Le 17 où de Forcalquier il écrit : « Ce rocher de braves gens est la citadelle de l’amitié. » (Bonjour, Rose).
Ou le 33, cette merveille :
« Rouge-gorge, mon ami, qui arriviez quand le parc était désert, cet automne votre chant fait s’ébouler des souvenirs que les ogres voudraient bien entendre. »
Le 178 projetant un beau regard sur le tableau de Georges de La Tour : Prisonnier.
Mon préféré, le 222 : « Ma renarde, pose ta tête sur mes genoux. je ne suis pas heureux et pourtant tu suffis. […] ». Quinze lignes mémorisées à la pointe du cœur, inoubliables.
Un lien donc, enchanteur, grâce à ce livre de Jacques Reda présenté par Passou dans ce riche billet.
Et les photos en noir et blanc d’Elliott Erwitt, Fan Ho et Robert Frank ajoutent à cette halte leur beauté.
Je viens de lire la fin du billet résumant les mauvais présages de Jacques Reda dans son livre. Je crois qu’il quitte la poésie pour butiner dans le langage bâclé des réseaux, des sms, de certaines chansons… Bof ! qu’il revienne à l’essentiel : la beauté de la langue qui n’a pas failli depuis Les feuillets d’Hypnos et qu’il faut chercher inlassablement dans les livres et parfois dans les paroles sauvageonnes de la foule.
Pseudo de René Char, capitaine Alexandre.
Pour saluer Roy Loney
http://fouderock.com/70/roy-loney.html
Jean, à ce propos, j’ai repéré ce matin une impardonnable faute d’accord dans le post réponse que je vous adressai hier soir. Bref le niveau des parents n’influe en rien sur celui des enfants car ceux ci se révoltent et s’opposent pour progresser et le faisant les dépassent en tout et pour tout. Zéro faute. Poil aux astronautes.
Lorsqu’il décida de quitter le surréalisme
« Char se détache à partir de décembre 1934 du groupe surréaliste : « Le surréalisme est mort du sectarisme imbécile de ses adeptes », écrit-il dans une lettre à Antonin Artaud. […]
Dans une lettre ouverte à Benjamin Péret, il confirme le 7 décembre 1935 :
« J’ai repris ma liberté voici treize mois, sans éprouver en revanche le besoin de cracher sur ce qui durant cinq ans avait été pour moi tout au monde. »
Suis bab.
Poil aux astrolabes.
Eh, Soleil vert
Je ne l’ai pas emballé : j’ai La nuit des temps de Barjavel.
Et aussi
100 façons de préparer les fruits
De Mademoiselle Rose.
Oui.
Persée: Malaise dans la poésie
https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1998_num_110_2_2468
Rose, dans l’article d’E.Marty mis en lien :
« Hypnos est aussi l’un des noms du combattant, l’un des noms de René Char […] » (Paragraphe « Hypnos » qui renvoie à la note 14 en bas de page :
« Le nom de guerre de René Char était Alexandre mais l’un des ordres qu’il donne à ses hommes et qu’il reproduit dans Les Feuillets d’Hypnos est signé Hypnos (fragment 87).
En voici les premières et dernières lignes (p.195/196 du Pléiade) :
« LS (*Pierre Zyngerman, alias Léon Saingermain), je vous remercie pour l’homodépôt Durance 12. Il entre en fonction cette nuit. Vous veillerez à ce que la jeune équipe affectée au terrain ne se laisse pas entraîner à apparaître trop souvent dans les rues de Duranceville. Filles et cafés dangereux plus d’une minute. Cependant ne tirez pas trop sur la bride. Je ne veux pas de mouchard dans l’équipe. Hors du réseau qu’on ne communique pas. Stoppez vantardise. Vérifiez à deux sources corps renseignements. Tenez compte cinquante pour cent romanesque dans la plupart des cas. […] Additionnez, ne divisez pas. tout va bien ici. Affections. HYPNOS. »
Les Groovies post-Loney lui rendent hommage sans tarder
Roy Loney & The Loney Tunes
https://www.youtube.com/watch?v=PIcmk8WA10A
@Additionnez, ne divisez pas.
Troisième dimanche de l’Avent 2019 ; autre chose en vue qui pourrait le distinguer du précédent et du suivant, Christiane ?
Christiane
Merci. Je veux bien vous croire. Le mien est emballé.
Je vous quitte sur une reprise de Randy Newman (album 12 songs) qui vaut son pesant de noix de pécan de Californie
https://www.youtube.com/watch?v=MiGaa3tbzvU
« La synthèse se fait parfois pour le pire (une réduction), parfois pour le meilleur (une augmentation). »
et si on opte pour la simplicité volontaire ?
Rose,
j’ai également le magnifique Quarto Gallimard Char – dans l’atelier du poète (édition établie par Marie-Claude Char). Livre passionnant par les textes et documents qui y sont réunis, notamment des photos, des lettres. P.346, une photo dédicacée par R.Char réunit ce groupe du maquis (1943) : Pierre Zyngerman (à qui est destinée la lettre), Félix Baquini, René Char, Georges Roux, un inconnu, Vincent Reco et accroupi : Pierre Inderkummen et encore un inconnu.
C’est dans son refuge de Céreste que René Char tient un journal à partir de 1943. Il l’appelle le « Carnet d’Hypnos ». Il le cache en juillet 1944 au moment de son départ pour Alger. L’ensemble (journal et notes sur le maquis) deviendra Feuillets d’Hypnos et sera donné à Yvonne Zervos pour la publication en 1946.
René Char était chef départemental (Basses-Alpes) de la S.A.P. Région 2 et adjoint au commandant Pierre-Michel. Leur rôle : aménager des terrains de parachutage destinés à recevoir du matériel de guerre, constituer des dépôts d’armes et organiser des sections de combat.
Tout au long des Feuillets d’Hypnos René Char fait le portrait de ses compagnons.
Ce Pierre Zyngerman, étudiant parisien condamné à mort dès 1940 par les Allemands pour avoir distribué des tracts gaullistes devint l’adjoint de René Char sous le pseudonyme de Léon Saingermain.
En 1967, il témoignera de l’action conduite par son ami dans un texte magnifique que l’on peut lire p.353.
@Jean Langoncet dit: « Troisième dimanche de l’Avent 2019 ; autre chose en vue qui pourrait le distinguer du précédent et du suivant ? »
L’avent marque l’entrée dans une nouvelle année liturgique qui s’achèvera une année plus tard à la même époque.
Des étapes ? Le premier est un arrachement et le réveil par le dévoilement de l’histoire à venir. Le deuxième présente Jean Baptiste et son appel. le troisième c’est dans la joie, l’annonce de celui qui vient, le quatrième, proche de Noël annonce la présence de Marie et le mystère de la naissance à venir.
La couronne de l’Avent consiste à allumer successivement d’un dimanche à l’autre les quatre cierges ou bougies jusqu’à Noël et symbolise la lumière des prophéties dans la nuit de l’attente. Noël devrait être une trêve, un moment de paix…
Et ce n’est que la dernière semaine, après le 17 décembre que la liturgie prépare directement Noël.
C’est comme en cuisine. On prépare les ingrédients, puis on fait le gâteau.
Il y a aussi le calendrier de l’Avent en carton avec plein de petites fenêtres qui s’ouvrent. Avant, elles contenaient des petits lumignons à allumer, maintenant des confiseries, des petits jouets. Il y a aussi le houx (feuilles toujours vertes et épines qui rappellent une certaine couronne…) Le gui c’est pour le Nouvel An. (C’est un porte-bonheur. Plante sacrée des gaulois) et le sapin de Noël – païen – solstice d’hiver. Les romains décoraient à cette occasion leur maison avec des branches de conifères. En Scandinavie c’était la fête de Yule mais plus proche il trouve son origine en Alsace au XVIe siècle, décoré de fruits de verroteries de Venise. Symbole de vie, il reste vert tout l’hiver.
Bon, les santons, la crèche, vous savez !
@Bon, les santons, la crèche, vous savez !
Au hasard : Balthazar
https://www.youtube.com/watch?v=4PFLRs-DNS4
JEAN BALTAZAARRR
https://www.youtube.com/watch?v=Uj6x6D_aRME
www/http://youtu.be/D0OLa_f-y58?list=TLPQMTUxMjIwMTmESliYlXE5yA
www.http://youtu.be/D0OLa_f-y58?list=TLPQMTUxMjIwMTmESliYlXE5yA
Faut-il encore se battre pour notre langue ?
https://www.youtube.com/watch?v=R9aADmA4vHs
DHH ,à propos de Luchini.Je vous réponds sur ce fil; et à y regarder de plus près,il pourrait y avoir un lien avec ce nouveau billet.
Votre analyse met le doigt sur ce qui fâche, ce qui vous fâche ,me fâche:son récital est un one-man-show, affublé d’un prétendu vêtement poétique, car il y manque le souffle du rythme, qui est le propre de la poésie. Il cherche à mettre le public dans sa poche, clins d’oeil appuyés,sollicitations, allusions poussées qui déchaînent l’hilarité: ces pôv’ profs n’y comprennent rien de rien etc…y avait-il des profs dans la salle ???
Lui,il avait vraiment tout compris donc,le public lui était redevable de ..et de… En fait un cabotinage bien rôdé. Je crois qu’il reprend le spectacle, je n’irai pas.
Quand vous écrivez: un public qui ne connaît pas… j’en suis moins sûre que vous.Certains peuvent avoir des relents de souvenirs d’école, assez amers pour prendre leur revanche et leur pied à l’écouter ! Tant il est vrai qu’il est bien difficile de donner une voix aux textes dits poétiques et autres. J’ai 2 disques vinyle, fort anciens(donc aujourd’hui muets) »le bateau ivre » dit par Poger Blin; Rilke en français / en allemand dit par Reggiani et Alain Cuny. Bonheur,dans le silence de la solitude.
Au fait, change-t-il son interprétation ?
. Le deuxième présente Jean Baptiste et son appel. le troisième c’est dans la joie, l’annonce de celui qui vient,
Oublié le premier
Oublié le deuxième
Oublié le troisième
16h52 ma maman me téléphone : il pleut tout le temps ici ; je veux rentrer chez moi. La maison de retraite, pas question.
Je suis en pleine forme.
Yeah, héhé.
Joie l’annonce de celui qui vient : ma maman. Quatre mois et demi qu’elle est partie.
Basses Alpes, c’est chez moi.
Deux lieux de parachutage :
La.tour de Porchère.
Les hautes plaines de Mane.
Vais tacher de ne pas ou lier le quatrième.
Aujourd’hui, salade de museau, lentilles, échalotes, cornichons.
Choucroute.
La dernière fois, soupe de pois cassés en ceoûte feuilleté, et j’ai oublié le plat.
En janvier, françois m’a commandé un pot au feu.
Plus tard, ils pourront commander. Pour l’instant, aux fourneaux, je décide.
Nanmého.
P.S : ne me battrai pas pour Luchini : l’ai vu une fois, au premier rang dans Docteur Knock. Je l’ai tellement regardé -avec crainte, postillonner, que j’ai rien suivi des paroles. J’étais au premier rang.
Mais quand j’ai regardé Hamlet, dans le rôle titre Charles Berling, j’étais tellement sur le Q.de le voir nu – mais comment il ose ça au théâtre du Gymnase, que je n’ai rien suivi des paroles non plus. Me reste que Être ou ne pas être. La question se pose.
Voilà, dieu me suit et me.protège de haut, ce qui permet une couverture totale, hier au soir, aprés avouar rangé 36 kilos de papiers, ai entamé La Nuit des temps de Barjavel « mon abandonnée, ma perdue ».
Ça m’a suffit. J’ai dormi.
Bises
Nous avons eu d’excellents poètes, que chacun connaît.
Je leur préfère nos meilleurs prosateurs du XVIIe et du XVIIIe . Que tout le monde ne connaît pas.
Scotchée, tu étais, rose ?
Scotchée.
Et au cinoche ?
Au cinoche, je l’aime bien.
I’m’fait penser à cet autre type tout moche, mathieu almaric. Si décalés les deux que tu te dis que t’as qq. chances.
Mais tu restes loin, néanmoins, poil aux mains.
Alors quand tu sors, tu focalises ? Je focalise, oui.
Si les mères avaient une voix.
La mienne :
« Je veux vivre chez moi.
Je ne veux pas aller en maison de retraite. »
C’est dit.
Hugh.
« Un certain terrorisme linguistique dont la question des genres est devenu le redoutable porte-flingue » P.A.
« Redoutable » pour qui ? Les écritures non discriminantes entrent dans l’usage et le paysage. Pour un peu moins de « terrorisme » patriarcal et machiste. Les académies s’entendent à dresser des barrages à l’évolution des langues.
LA MAISON BLANCHE
A présent que l’hiver ne laisse qu’une main
Qui fait signe au sommet désolé d’un platane,
On distingue, à travers le mince filigrane
Des branches, un immeuble entièrement repeint
D’un blanc métaphysique où la moindre moulure
Ornant chaque fenêtre au cadre sans défaut,
Révèle un ordre qui, sans tout-à-fait l’exclure,
Paraît indifférent à celui du cerveau.
Ce n’est pas sans rapport avec le cri d’alarme
Non moins secret du merle à l’approche du soir,
Et Dieu sait quel regret, rentré comme une larme,
Me prend quand vient l’hiver et que je peux revoir
La maison blanche – quel regret, ou quel espoir.
Jacques Réda, tiré de « Un paradis d’oiseaux »
Il faut bien admettre que le fossé est lourdement creusé, swat :
@ 16.12.19, 9.05 (Tampon JEX et Jacréda)
-> J’aimerais bien partager votre repas et vous regarder faire toutes les deux, vous êtes si belles, vos yeux brillent
-> J’ai 64, mon âge d’équilibre… un brin déséquilibré. J’espère qu’en Normandie, on a meilleur aplomb. Les escarpolettes, le vent en poupe, les robes légères, les cordes solides.
-> A Noël, veux bien sacrifier ma dinde et mon chapon, si jamais cette immonde réforme pouvait être annulée, les animaux m’en supplient. Zouc. Maman est d’accord : pas de trêve. Delevoy a trop de casseroles : les perdra toutes et eux avec.
-> Bernard a décidé que son âge-Pivot était à 84 ans. Un homme heureux, a connu beaucoup d’écrivain.es retraités,
-> Aujourd’hui, l’internaute bérénice connaîtra un heureux événement,
-> bises du lundi matin, pleut. Suis calfaté.
Ai beaucoup d’amour. Les êtres humains sont bons dans l’ensemble, sur tous les continents. Et les animaux sont beaux. Les prédateurs en grève. Du répit.
Jean l’engoncé,
je suis déçue. J’ai cru un fol instant que vous faisiez mémoire de ce film inoubliable de Robert Bresson Au hasard Balthazar (encore que j’aime le dérision élégante de l’homme au chat qui traîne dans Paris à 5 heures du matin).
Bresson a dit : « »Je voulais un nom biblique pour l’âne, le nom d’un des rois mages. le titre lui-même vient de la devise des comtes des Baux qui se disaient descendants du roi mage Balthazar. ».
Bresson a donné certaines références : ses vacances d’enfant dans une Auvergne peuplée d’ânes, la lecture des Mémoires d’un âne de la Comtesse de Ségur, l’âne du « Gilles » de Watteau, ceux des cathédrales romanes, de la Bible, l’ânesse de Balaam, de la crèche, du dimanche des Rameaux, de la fête des fous au Moyen-Age, celui de Dostoïevski (L’Idiot)…
Une vision travaillée par l’écriture (voir le scénario, passionnant.) Chacun des plans est un commencement).
Cet âne victime de la méchanceté des hommes est un saint. Sa vie vaut tous les chemins de croix.Celui-ci se construit au « hasard » de sa vie. Âpreté et douceur de sa mort au milieu du troupeau mené par le berger sur la montagne (agneau et bélier à ses côtés).
Tout donne une la tonalité biblique à ce film dans un monde sans pitié, sans grâce (Bernanos) : l’innocent mis à mort.
Et ce regard… qui emplit tout l’écran…
Fiche résumé du lundi matin pur ceusses qu’auraient pas suivi l’actu sur france-inter :
Une semaine de grèves et de manifestations s’ouvre sur fond de polémique sur la déclaration d’intérêt de Jean-Paul Delevoye
Alors que le mouvement de grève se poursuit dans les transports contre la réforme des retraites, le gouvernement se trouve fragilisé par les omissions de Jean-Paul Delevoye concernant certains mandats sur sa déclaration d’intérêt auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les syndicats appellent de nouveau à manifester le 17 décembre 2019. La CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC, l’Unef et l’UNL défileront ensemble contre le projet du gouvernement. Tandis que la CFDT, l’Unsa, la CFTC et la Fage manifesteront de leur côté pour s’opposer à « l’âge d’équilibre ».
Manifestation syndicale contre la réforme des retraites avant la présentation officielle de la mise en place de la réforme du système de retraite par le gouvernement, le 5 décembre 2019
Le discours du Premier ministre, Édouard Philippe, n’a pas stabilisé la situation sur le front des retraites. Les syndicats campent sur leurs positions au onzième jour de grève dans les transports contre la réforme visant à créer un régime universel en points. Et organisent le 17 décembre une nouvelle journée de manifestations à l’appel de l’ensemble des syndicats, qui s’annonce très suivie.
La CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC, l’Unef et l’UNL défileront ensemble contre le projet du gouvernement. Tandis que la CFDT, l’Unsa, la CFTC et la Fage manifesteront de leur côté pour s’opposer à « l’âge d’équilibre » que le gouvernement envisage d’introduire progressivement d’ici à 2027.
« C’est très simple : pour que la CFDT porte un autre regard sur ce projet de loi, le gouvernement doit accepter de retirer l’âge d’équilibre. Un point, c’est tout », a déclaré Laurent Berger au Journal du dimanche. Se disant soucieux qu’il n’y ait « pas de blocage des transports à Noël », il a laissé entendre qu’il acceptait l’invitation de Matignon à une nouvelle concertation.
Édouard Philippe a convié les organisations syndicales et patronales à « un cycle de réunions » autour de la réforme des retraites « le plus tôt possible la semaine prochaine », a annoncé Matignon jeudi. Le but : poursuivre « le dialogue ». Une série de thèmes devraient être évoqués : la mise en place du minimum de pension, la pénibilité, la retraite progressive ou encore l’accompagnement des transitions vers le système universel. À ce stade, aucune date n’est cependant fixée.
De fait, comme l’a reconnu la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur BFM TV, il semble « difficile » de reprendre les discussions avant mardi, journée de mobilisation intersyndicale où cheminots, étudiants, contrôleurs aériens, fonctionnaires, professions de santé, avocats, magistrats, enseignants sont attendus dans la rue. Mais elle espère « des discussions avant la fin de la semaine prochaine ».
Le débat de fond est par ailleurs parasité par la mise en cause du Haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par un cumul de fonctions et des soupçons de conflits d’intérêts après des omissions dans sa déclaration d’intérêts. Il a rectifié cette dernière en déclarant 13 mandats dont 11 bénévoles, soit dix de plus que déclaré initialement.
Si Édouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement lui ont renouvelé leur soutien, invoquant « sa bonne foi totale », la réunion du collège de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) prévue mercredi pourrait changer la donne si elle décidait de saisir la justice.
En attendant, l’opposition réclame sa démission. « La suspicion de conflits d’intérêts à l’égard de M. Delevoye le disqualifie totalement pour continuer à incarner cette discussion sur l’avenir des retraites des Français ! », commente, sur CNews, Marine Le Pen. « Comme dans le calendrier de l’Avent, chaque jour on découvre un nouveau mandat de Delevoye », réagit Julien Aubert (LR). Sur BFMTV, ce dimanche, le député Insoumis Alexis Corbière abonde : « Jean-Paul Delevoye doit démissionner. C’est un menteur, son image n’est plus crédible ! »
Au-delà du cas Delevoye, Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir, a décidé de saisir le président de la HATVP, Jean-Louis Nadal, pour vérifier la nature des liens entre le fonds de pension américain BlackRock et la réforme des retraites.
Pour calmer la situation, le gouvernement et la majorité en appellent à la « responsabilité » des grévistes à l’approche des fêtes de fin d’année. « Je ne crois pas que les Français accepteraient que certains puissent les priver de ce moment », a déclaré le Premier ministre Édouard Philippe dans le Parisien. « Il faut une trêve, il est juste impensable que deux professions puissent empêcher les Français de partager des moments en famille dont tout le monde à besoin », a renchéri le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand.
Opposés à l’instauration d’un système de retraite par points, les cheminots grévistes ont déjà prévenu qu’ils n’envisageaient pas de « trêve » pour les fêtes de fin d’année. La CGT et Force Ouvrière réclament le retrait pur et simple de la réforme par points.
remarquables contributions de la considérable postière Christiane, dignes de cette période de l’Avent.
Remarquons que le film « Balthazar » joué par Wiazemsky eût pu l’être aussi bien par Karina, autre femme de Godard. ressorts de la connaissance biblique dans le monde celluloïd.
et Modestine ?… ch. Pourquoi vous appelle-t-on la Postière : une insulte ou un compliment ? Je n’ai pas bien suivi le film de Godard…
A propos du tournage de ce film Anne Wiazemski a publié des souvenirs faisant état de comportements ambigus qui auraient réservé à Bresson le sort d’un Weinstein si l’air du temps était celui d’aujourd’hui
De beaux alexandrins classiques, somme toute, pour Jacques Réda, closer !
« Ce n’était que chanson sur miracles anciens », dédié à Jacques Reda.
Dans « Jeune fille », Anne Wiazemsky rend hommage à son pygmalion DHH, et revient, non sans humour et émotion, sur ses tout premiers pas dans le monde fascinant et effrayant qui s’ouvrit alors à elle au cours de l’été 1965. Où l’on voit une candide postulante au métier d’actrice, à peine sortie de l’adolescence, affronter, irrémédiablement, son propre destin. Et comment l’informe chrysalide s’est subitement transformée en un vivant papillon. Un véritable conte de fée, qui pourrait commencer par : « Il était une fois, Robert Bresson… » Captivant !
« Mes journées passées sur le tournage d’Au hasard Balthazar comptent, encore aujourd’hui, parmi les plus heureuses de ma vie. Tout de suite je m’y suis sentie à ma place, chez moi, avec le sentiment exaltant d’avoir rencontré ma vraie famille, celle qui me permettait enfin de m’épanouir, de devenir l’être rare que Robert Bresson croyait avoir discerné en moi.
J’étais la plupart du temps sagement assise à ses côtes, passionnée par sa façon de diriger ses interprètes et ses techniciens. Il semblait savoir toujours ce qu’il voulait et toujours il l’obtenait. Parfois, c’était au bout de plusieurs heures et malgré l’exaspération ou le désarroi de certains. Mais il n’abandonnait jamais. J’admirais son autorité, la précision avec laquelle il s’exprimait et cette élégance qui le faisait ressembler à un « chevalier du Moyen Âge », comme me le dirait quarante ans après Jany Holt*. Au travail, il était beau Robert Bresson, très beau. Il maintenait en permanence une distance polie avec les autres, tous les autres. Avec moi, il était affectueux, attentif, patient, toujours disponible. Et c’est ainsi qu’il me fit en douceur glisser du rôle d’observatrice à celui d’interprète. Quelques plans anodins et muets d’abord : de brefs passages, des entrées et des sorties de champ. Puis des amorces de scènes. Les séquences de jeu importantes étaient prévues pour plus tard, à mi-parcours du film. Hasard du plan de travail ? Tactique finement élaborée ? Je ne me posais jamais ce genre de question. Il m’indiquait quelque chose, un geste, un regard, une intonation et je m’appliquais à faire ce qu’il demandait, toujours avec plaisir, toujours avec facilité. Lui obéir allait de soi puisque lui seul savait. Cela me donnait un sentiment de totale sécurité et me rendait encore plus souple. Je me suis mise à aimer profondément, à aimer d’amour, le quotidien d’une vie de tournage, cet instant entre le « Moteur ! » et le « Coupez ! » quand toutes les respirations sont suspendues et que seuls comptent des gestes à faire, des mots à dire. J’aimais cette tension, le rassemblement de tous les membres de l’équipe pendant une poignée de secondes, parfois plus ; le relâchement ensuite, l’effervescence, et à nouveau cette extraordinaire mobilisation de tous. J’aimais autant être devant la caméra que derrière où j’apprenais, petit à petit et grâce à la gentillesse de chacun, comment se fabrique un film. On s’était vite habitué à ma présence et à ma curiosité ; on m’avait adoptée. » (« Jeune fille », Editions Gallimard, 2007)
* L’héroïne des Anges du péché, le premier film de Robert Bresson, tourné en 1943.
Mais qui se soucie de la majorité silencieuse en galère ?
Bien sûr, on peut toujours ne rien faire, conserver la situation actuelle, et laisser à nos descendants le soin de régler eux-mêmes le problème de leurs hypothétiques retraites.
Comme pour l’état de la planète, qu’on leur laisse…
Faites des enfants !
@Jazzi
peut-_etre avais-lu ce livre animée d’un mauvais esprit;au temps pour moi.
vous souvenez vous dans Le dernier Metro cette référence elliptique et allusive aux anges du péché avec la jeune actrice qui arrive en retard aux répétitions retenue par le rôle qu’elle vient de décrocher dans le film que prépare Bresson?
Anna Karina, ça fait penser à Anna Karénine. Une tolstoïstory ?
(bon je sors, d’accord)
Oui, DHH, avec Sandrine Haudepin, dans le rôle de la jeune actrice stakhanoviste par temps d’Occupation !
Postière, factrice, ou posteuse ? dear « 3J », roi du post-it ! les facteurs de posts du prestigieux blog sonnent comme des frénétiques
Merci, Jazzi et Phil.
Postière… un métier qui tient les rênes du hasard… pour guider le destin.
Ici, des petites choses comme en écho à la parole des autres et des souvenirs.
Modestine ? L’ânesse des Cévennes…
Merci JJJ. Je découvre :
https://www.chemin-stevenson.org/organiser-sa-randonnee/randonner-avec-un-ane/modestine.html
La traversée des Cévennes à pied. A la fin du siècle dernier, R.L. Stevenson, écrivain écossais, entreprend un voyage en solitaire à travers les Cévennes à la recherche de l’âme camisarde. Partant du Monastier sur Gazeille avec pour son ânesse, il arrivera à Saint Jean du Gard après une longue marche dont il, a fait mémoire dans un livre : Voyage avec un âne à travers les Cévennes.
Ce que M.Court aurait ajouté :
« Pour cela il s’est principalement référé à l’ouvrage Histoires des pasteurs du Désert de Napoléon Peyrat (1842)13, dont il est établi avec certitude qu’il en était détenteur, puisqu’il fait explicitement mention du tome second du livre, heurté du pied durant sa première nuit passée à la belle étoile et qu’il s’agissait de surcroît de l’édition française de l’ouvrage, bien qu’il en existât à l’époque une traduction en langue anglaise. C’est de lui qu’il reprend, par exemple, le récit tragique de l’assassinat par les Camisards de l’abbé du Chayla au Pont-de-Montvert le comparant à celui de l’archevêque James Sharp par les Covenanters, ou encore la capture et l’interrogatoire d’Esprit Séguier. » (le Wikipedia de la RDL)
ROBERT-LOUIS STEVENSON
A l’auberge du Bon Dieu
Du 22 septembre au 30 octobre 1878, Robert-Louis Stevenson (1850-1894) traversa les Cévennes à pied en compagnie de son âne Modestine. Un périple qui le conduisit, entre monts et vallées, depuis Le Monastier jusqu’à Saint-Jean du Gard, au cœur du pays des camisards, dont il connaissait parfaitement l’histoire. Voyageant sans but précis, « mais simplement pour le plaisir de voyager », l’important, pour lui, était « de bouger, d’éprouver de plus près les nécessités et les difficultés de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous ses pieds la croûte terrestre et les silex tranchants » et aussi de dormir à la belle étoile !
« La nuit passée sous un toit est un long moment de mortelle monotonie ; mais en plein air, sous les étoiles, elle passe légère avec la rosée et les parfums ; et chaque heure amène un changement dans le visage de la nature. Ce qui ressemble à une sorte de mort temporaire pour les gens qui étouffent entre murs et rideaux, n’est qu’un sommeil sans pesanteur et vivant pour l’homme qui dort à même la terre. Toute la nuit il peut entendre la respiration profonde et libre de la nature ; car même lorsqu’elle sommeille, elle a des mouvements et des sourires. Et quel moment émouvant, ignoré des emmurés, lorsque le signal du réveil se propage sur la moitié de la terre endormie dans l’ombre et que les êtres vivants peuplant l’obscurité commencent à se dresser sur leurs pieds ! C’est alors que le coq chante pour la première fois. Il n’annonce point encore l’aurore, mais comme un guetteur vigilant, il accélère le cours de la nuit. Le bétail s’éveille dans les prairies, les brebis commencent à brouter sur les collines couvertes de rosée et se meuvent parmi les fougères vers un nouveau pâturage ; et ceux qui n’ont d’autre toit que le ciel, après s’être couchés comme les poules, ouvrent leurs yeux ensommeillés pour contempler la beauté de la nuit.
Par quel appel silencieux, par quel mouvement imperceptible de la nature, tous ces dormeurs sont-ils en même temps appelés à la vie ? Est-ce une mystérieuse influence des astres, ou bien sentons-nous sous nos corps allongés le frémissement de la terre maternelle ? Même les bergers et les vieux paysans qui comprennent pourtant les plus profonds secrets des choses, ne peuvent deviner comment s’opère cette résurrection en pleine nuit et quel est son sens. Ils affirment seulement qu’elle a lieu vers deux heures du matin et ils ne cherchent pas à en savoir d’avantage. Et d’ailleurs qu’importe, puisque l’impression est douce. Nous ne sommes troublés dans notre sommeil, comme le voluptueux Montaigne, que pour mieux savourer ce moment. C’est l’heure de contempler les étoiles. Certaines âmes éprouvent un vif plaisir à songer qu’elles vibrent à l’unisson avec toutes les créatures qui les entourent, qu’elles ont quitté la Bastille de la civilisation et que, redevenues pour un instant des êtres simples et bons, elles font partie de la Nature.
Quand cette heure arriva dans le bois de sapins, je m’éveillai altéré. Ma gourde était près de moi, encore à demi-pleine d’eau. Je la vidai d’un trait. Puis complètement réveillé après avoir absorbé cette eau fraîche je me dressai sur mon séant pour rouler une cigarette. Les étoiles brillaient, claires et colorées, semblables à des joyaux. Une légère brume argentée flottait devant la voie lactée. Autour de moi les pointes noires des sapins se dressaient immobiles et droites. Je distinguais Modestine grâce à la blancheur de son bât ; elle tournait, maintenue par sa longe. Je pouvais l’entendre brouter l’herbe paisiblement, mais aucun autre bruit ne me parvenait, excepté le doux murmure du ruisseau sur les cailloux. Je restais étendu nonchalamment, je fumais et j’observais la couleur du ciel – ainsi que nous appelons cet espace vide – d’un gris rougeâtre derrière les sapins et d’un bleu foncé et lumineux entre les étoiles. Comme pour mieux ressembler à un marchand ambulant, je porte au doigt une bague d’argent.
Je pouvais la voir briller faiblement chaque fois que je mettais la cigarette à mes lèvres et, à chaque bouffée de fumée, la paume de ma main s’éclairait et devenait pendant quelques secondes le plus intense des points lumineux.
Une brise légère, qui était plutôt une fraîcheur mouvante qu’un souffle d’air, balayait de temps en temps la clairière. Ainsi l’atmosphère de ma vaste chambre se renouvela toute la nuit. Je pensais avec horreur à l’auberge de Chasseradès et à son assemblée de bonnets de coton, avec horreur aussi aux équipées nocturnes des commis et des étudiants, aux théâtres étouffants, et aux chambres renfermées. Je n’avais pas souvent éprouvé plus sereine possession de moi-même et ne m’étais jamais senti mieux dégagé des contingences matérielles.
Dans ce monde extérieur que nous fuyons, blottis dans nos maisons, il y a malgré tout des endroits charmants et agréables à habiter. Chaque nuit, semble-t-il, il y a un lit tout prêt qui attend l’homme dans les champs où Dieu tient maison ouverte. »
(« Voyage avec un âne à travers les Cévennes », traduction de Gilbert Lhomme, Racines d’Oc, 1973)
les facteurs de posts du prestigieux blog sonnent comme des frénétiques
ah oui, c’est à dire plus de deux fois par jour. Merci pour la précision, suis heureux pour Ch., avais pas compris le compliment. Suis étonné pour Modestine…, cette grande figure de la littérature, bien avant Modesta, dans la joie de l’art…, ou l’hymne à la la joie euh…l’art de la joie, veux-je dire.
Et vous, dear Phil, préférez-vous les bêtes à bon dieu ou les playmobil ?
@ Il faut bien réformer pour les générations futures. Comme s’il n’y avait que la méthode proposée. C’est lamentable d’invoquer l’argument des enfants quand on n’en a pas, et de ne ne le faire que par dépit envers mme hidalgo, car la voilà bien, la vraie raison mondaine qui vaut crachat sur les travailleurs en lutte. Les gens paresseux, de luxe, n’ont pas toujours grande jugeotte politique, par icite. M’enfin, bon. Sont tripales (tripaux, t-ripoux ? comment dit-on, au just’).
Je crois que Mlle Haudepin s’appelait Sabine, mais peut-être Sandrine était-elle sa soeur (une Bonnaire ?).
J’ai perdu mes fiches de monsieur Cinéma, j’sus tout mêlé.
Devriez pouvoir me rectifier, cher collègue de la RDC/RDL. Merci par avance.
Bonne marche parmi tous ces cons qui défilent encore pour faire reculer ce gouvernement. Vous seul aurez su rester dans le sens de l’Histoire… du cinéma… muet !
Il n’y a jamais de bonne méthode, surtout quand il s’agit de conserver ses privilèges, JJJ…
Le service minimum n’était-il pas un droit acquis ?
Oui, Sabine, la soeur de Didier, de « La ville dont le prince est un enfant » de monsieur de Montherlant, JJJ !
Delevoye vient de démissionner.
Mais enfin pourquoi donc puisqu’il avait le soutien indéfectible du gouvernement ?!
Nous lui souhaitons d’ores et déjà une bonne retraite.
Delevoye considère en effet que « la confiance est fragilisée sous les coups d’attaques violentes ».
Ô illusion…si confiance il y avait, elle ne venait certainement pas du peuple français.
Et les « attaques violentes » (qui ne sont que des vérités mises au grand jour) restent bien moins violentes que son projet.
(bon je sors, d’accord)
non restez, je vous en prie, c’est excellent, la tolstoïstory, vraiment ! un genre guère épais, mais qui a également son droit de cité.
Le bon mot est à la littérature popu ce que la rdl est à beruyer, disait Lichtenberg, je crôa.
(warfl)
Jazzi, cela fait longtemps que tu n’as pas pleurniché d’être empêché de tes parisiennes promenades bourgeoises à cause de la colère populaire.
Que se passe-t-il ? Tu bascules dans le mouvement ?
un genre guère épais
–
JJJ et ses jeux de mots laids (pour les gens bêtes)
@ voyez béré, je vous avais annoncé une bonne nouvelle ce matin. Il faut toujours se réjouir du malheur des casseroles trouées ui se mettent au rebut… pour un temps. Et la ribambelle ne fait que commencer. Ils ont voulu Marine et Jean-Luc, ils les auront…, NOS retraites.
@ « conserver ses privilèges »… Mais de qui vous moquez-vous jazmn, sinon de vous-même ?
@ D. Ainsi donc, vous l’aviez compris ?… ce jeu de mot éculé ? Z’êtes pas bète, suis rassuré, hein ! C’est quoi votre menu du soir ? De la brandade de morue, sauce Delevoy ?
Mes promenades ne sont ni empêchées ni bourgeoises, D. !
Delevoye vient de démissionner. « Adieu, petit ange parti trop tôt », dixit Eric Celoin…
(bon d’accord, je ressors aussi sec)
V’là qui m’traite d’éculé, maintenant !
Madame, Monsieur,
Votre haut commissaire aux retraites présentait une defectuosité et a du faire l’objet d’un rappel.
Nous mettons actuellement tout en oeuvre pour remplacer ce produit avant Noël. 🎄
Soyez certain de nos libérales Assurances, etc… etc..
Berurier, 3J tout de même? ! Il me faudrait revoir ces classiques pour continuer d’insulter cHaloux. Que disait il, crevure et ensuite 3J, vous souvenez-vous? J’ai quitté ce personnage il y a plus de 40 ans et le temps n’a pas laissé énormément de coquillages sur ma plage, en place de trésors d’insulte. Je viens de consulter wiki qui ne donne aucune précision, rappelons que FD à commis un » Votez Berurier ».
« V’là qui m’traite d’éculé »
Oui, mais sans haine, D. !
« je ressors aussi sec »
Comme le saucisson, Clopine ?
Phil est en plein delirium tremens, il entend des serpents à sonnette! C’est grave , il vous faut vous mediquer dear Phil, les fêtes en solo ou en société n’arrangeront pas votre mal!
Les assonnances, jazzy, moi j’en mettais partout des saucissons secs. une periode comme en peinture.
Ce serait une belle allitération, Jazzi, mais j’ai peur qu’avec les esprits mal tournés qui traînent par ici, on y voit des sous-entendus qui, bien entendu, chez toi comme chez moi, ne peuvent exister, autour de ce « saucisson qui ressort aussi sec »…
J’en cherchais une qui me plaise
@De nota
le 21 novembre sous le billet de Passou « Une seule phrase pour sortir de la rentrée en beauté » (billet qui évoquait un livre insaisissable tout juste édité Un de Salomé Assor), vous écriviez, rageur : « de nota dit: « ah ben on fait comment pour lire ce livre? Je vous le demande? l’éditeur n’est pas diffusé en France et le livre n’est référencé ni sur le site de la fnac, ni sur celui de decitre et, horresco referens, ni sur Zonzon! ».
Je vous daubais injustement et vous me répondiez : « Christiane, je suis libraire, c’est dire combien votre réponse est déplacée, je parle tout bêtement du livre de Salomé Assor. »
Ce à quoi je vous rétorquais avec impudence : « Commandé sans aucun problème ! Elle est où votre librairie ? sur la planète Mars ? »
Et Jazzi de me fermer le clapet avec ces quelques mots : « Voyons, Christiane, c’est la meilleure librairie de Lyon ! »
Aujourd’hui en ce 16 décembre, j’ai reçu en chronopost (justifiant les frais d’expédition) ce fameux livre.
Je l’ai dévoré !
Passou l’évoquait par ces mots : « […]C’est dans ce moment particulier que la chose s’est glissée dans un interstice, et que m’est tombé dessus au cours d’un voyage au loin un livre sorti de nulle part, en toutes choses inconnu, qui ne me disait rien qu’il s’agisse de l’auteur, du titre, de l’éditeur, de la couverture. Vous non plus certainement : Unde Salomé Assor, mince volume de 108 pages paru en septembre aux éditions Poètes de Brousse sises à Montréal, Québec.
Pour une fois, le texte en quatrième de couverture n’a pas tort de décréter ce livre «insaisissable». Et pourtant, dès qu’on s’en empare, on ne s’en dessaisit plus avant d’être parvenu à la fin de cet éclat de prose poétique, du chagrin développé par la grammaire, dans lequel le récit se noue au monologue. Le texte n’est fait que d’une seule phrase car il a manifestement été écrit dans l’urgence d’un seul souffle, avec quelques respirations de temps à autre manifestées par des blancs et des interlignes. […] »
J’ai été prise par ce tourbillon de mots. Le texte se lit facilement car Salomé Assor aère son livre d’espaces reposants.
J’ai un peu pensé à L’Innommable ou à La dernière bande de Samuel Beckett.
Mais l’imaginaire de Salomé Assor est très particulier, tournant autour d’un « prisonnier des déserts, prisons sans barbelés, étendue inhabitée à perte de vue », le « seul homme un peu comme le contraire de dieu ».
Et elle dans « l’attente », ce « vêtement étonnant, taché d’inattention et d’imaginaire que l’on porte comme un parapluie ».
Enfin, c’est elle et ce n’est pas elle car p.24, elle présente son histoire ainsi : « voici l’histoire du crayon qui vous écrit, ce récit d’abord devrait s’appeler la mine ».
c’est l’Avent mais elle écrit : « je hais le ciel et l’écorcherais vif pour faire de vous un libre-penseur, exempt d’injustice et dispensé de guerre ».
Qui est-il ?
Elle écrit « longtemps j’ai pensé que vous étiez l’ami imaginaire avec qui conversent les gamins les jours de pluie ».
Bref, c’est beau, triste et loufoque, rageur ou paisible. De la poésie à l’état brut.
J’aimerais que vous puissiez lire ce livre.
Ma petite fille (25 ans) passant Noël à Lyon pourrait le déposer à la librairie si vous m’en donnez l’adresse, les jours et heures d’ouverture et le nom de la personne à qui elle pourrait remettre le livre. Si ce n’est elle ce sera son frère (22 ans) qui passera. Assez de frais de port pour cet ouvrage !
Enfin si les trains roulent…
Je serais ainsi un peu pardonnée !
Phil a eu bien raison d’invoquer les postiers. Sans eux ce livre serait resté au Canada !
Ma petite fille (25 ans), mon frère (22 ans).
Cherchez l’erreur.
Ah mais non mille excuses, Christiane, c’est le frère de votre petite fille qui a 22 ans.
Le votre à autour de 70 alors ?
Cela-dit c’est une drôle d’idée de passer Noël à Lyon. Cette ville est humide, froide et très embouteillée.
En dehors d’un style de cuisine qui a fait ses preuves, à quoi bon ?
son frère…. à la petite…
Savez pas lire ?
Jacky Berroyer ? ah ouais, OK…
dix fois par jour je reçois des spams pour commander des Super Viagra en ligne pour pas cher, alors que j’en ai même pas besoin, je me débrouille tout seul sans ça. Et vous, CT, c’est-i pareil, pour clopin ?
Libraire, c’est un drôle de métier. Je n’aurais jamais pu le faire. Tous ces gens qui rentrent et qui touchent à tout, ces odeurs d’encre d’imprimerie qui donnent mal à la tête, les cartons partout dans les réserves, les livraisons, les prix, les commandés, les recherches demandées par x ou y ou z. Quelle barbe.
16 décembre 2019 à 16 h 06 min
« Lola vers la mer » de Laurent Micheli.
Après les nombreux films sur comment feriez-vous si votre fils ou votre fille vous annonçait qu’il (elle) est homo, voilà que nous arrivent de plus en plus de film d’un genre nouveau : les films transgenres. Ici, la question serait plutôt que faire si votre enfant veut changer de sexe ?
Dans ce premier film du réalisateur belge Laurent Michel, le père réagit très mal et la mère meurt subitement d’un cancer !
Un film sympathique, qui a le mérite de nous sensibiliser au problème, où la jeune Mya Bollaers est plus vraie que nature et Benoît Magimel, couturé à point, ne manque pas d’épaisseur dans son jeu.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585684&cfilm=266270.html
Eh oui, espiègle D, son frère, donc mon petit-fils aussi ! Le mien a effectivement fêté ses 70 ans le mois dernier.
Lyon, je ne connais pas mais eux, oui (famille de leur maman).
JJJ on ne vous a pas demandé de vous justifier. Vous commandez ve que vous voulez si ça vous tente.
Moi non plus je ne connais pas Lyon.
Et je ne pense pas que ça changera.
Moi aussi, JJJ, et aussi plein de propositions commerciales pour préparer mes obsèques !
Cela-dit, tout bien considéré je ne suis nullement surpris que de Nota soit libraire. Déjà d’un point de vue numérologique les chiffres de son nom tendent vers un tel metier e – o – a et d – n – t orientent vers le papier mais également vers la comptabilité.
Absolument rien n’est dû au hasard dans notre monde.
En définitive peu importe pour moi quel métier fait de Nota, ce n’était qu’une parenthèse.
@Alexia Neuhoff.
‘Redoutable » pour qui ? Les écritures non discriminantes entrent dans l’usage et le paysage. Pour un peu moins de « terrorisme » patriarcal et machiste. Les académies s’entendent à dresser des barrages à l’évolution des langues.’
Le ‘terrorisme machiste’, mouai. Je veux bien vous croire. Sans vouloir vous contrarier, il y a des moyens moins chantournés pour lutter contre que l’épicène et l’écriture inclusive.efficace, d’après vous ?
Dhh ,d’accord avec ce que vous dites sur Luchini.sa récitation connote trop les textes au détriment des nuances. Bien toutefois que gisèle lui ait retiré le ‘c’ en trop dont vous le gratifiez.
Il a quand même un peu délaissé ce blog ces dernières années. Je ne tiens pas, de statistiques précises mais il faut bien reconnaitre que.
Janssen J.J., réponse sur la RDC à votre lecture de ‘Pierrot le Fou’ après la mort de karina.
ALR a profité d’un ‘billet dans le billet’ et du film Huston qui passe ce soir sur arte pour faire un brillant topo sur Kipling et élargir sur le livre d’Assouline.
Cette photo du gosse est une photo à la con qui porte un caractère obscène.
Une photo débile qui dérange gratuitement sans rien vouloir signifier.
Je fais rarement des remarques sur les photos mais là ça craint.
En réponse à Pouillon, pardon.
Analyse chatoyante de ‘L’Homme qui voulut être roi’ et ‘la plus belle histoire du monde’. Foutu style en prime !!la scène du potager est superbe.
@jazzi, le film sur le fils ou la fille transgenres, lourdingue, non ? sans moi.
Après il faut situer ça dans son époque.
Ce n’était peut-être pas perçu comme ça il y a quelques décennies. Moi en tout cas ça ne m’amuse pas du tout.
Ma batterie est presque à zéro. Merde.
Je vous signale une bonne nouvelle passée trop inaperçue à mon goût, elle concerne Demeter et une action pour atténuer l’agribashing qui sévit trop souvent dans nos contrées de saucisson sec. De source encore mieux informée par le darkweb, il semblerait que M. Delevoy ait tout à fait le droit de diriger cette nouvelle cellule dans l’ombre. Il s’apprêterait même le faire. La RDL ne souhaiterait tout de même pas qu’il se retrouvât à la rue, hein, jzmn ?!
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(AFP – RDL) La gendarmerie crée une « cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole »
La gendarmerie nationale a créé une « cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole », annonce le ministère de l’Intérieur à l’occasion d’un déplacement de Christophe Castaner dans le Finistère, vendredi 13 décembre 2019. Baptisée « Demeter », cette structure apportera « une réponse coordonnée » en matière de prévention, de renseignement, de traitement judiciaire et de communication. Près de 14 500 atteintes visant les agriculteurs ont été enregistrées en 2019, principalement des vols. La gendarmerie souhaite « mieux connaître les groupes extrémistes » à l’origine de dégradations.
La cellule « Demeter », créée en octobre 2019 par la direction générale de la gendarmerie nationale, prévoit la participation « prioritaire et permanente » de plusieurs services pour répondre à la hausse du nombre d’atteintes au monde agricole enregistrées en 2019 (+1,5 %). C’est ce qu’indique le ministère de l’Intérieur, vendredi 13 décembre 2019, à l’occasion d’un déplacement de Christophe Castaner dans le Finistère sur le thème de la lutte contre l' »agribashing ».
La SDSPSR (sous-direction de la sécurité publique et sécurité routière) de la gendarmerie participera aux actions de prévention et de suivi d’une convention de partenariat signée entre la DGGN, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, vendredi 13 décembre 2019. Le volet « recueil et exploitation du renseignement et de l’analyse de la menace » mobilisera en particulier la SDAO (sous-direction de l’anticipation opérationnelles). Concernant l’analyse des phénomène de délinquance, le suivi et la coordination des affaires judiciaires, trois entités sont intégrées à la cellule : la SDPJ, le SCRC et l’OCLDI. Enfin, le Sirpa assurera la communication des actions menées par la cellule.
La création de cette cellule est « fonctionnelle » et n’entraîne pas de mise à disposition permanente de personnels, précise le ministère de l’Intérieur.
La cellule « Demeter » sera chargée de la prévention et du suivi des atteintes des « actes crapuleux » et des « actions idéologiques », telles que « les actions anti-fourrure liées à des élevages spécifiques » et « les actions menées par certains groupes antispécistes vis-à-vis du monde de la chasse, intimement lié au monde agricole ».
Dans les faits, les atteintes au monde agricole concernent majoritairement des vols simples. Sur les 14 498 atteintes recensées entre 1er janvier et le 30 novembre 2019 dans les exploitations agricoles situées en zone gendarmerie (97 % des exploitations), près des deux tiers d’entre-elles sont des vols simples. Ce phénomène est en baisse de plus de 2 %.
Le ministère de l’Intérieur constate, à l’inverse « une recrudescence des destructions et dégradations » – de l’ordre de 23 %, pour un total de 1 675 faits – mais également des cambriolages et vols par ruse – en hausse de 16 %, pour un total de 1 484 faits – et des vols de véhicules – d’environ 10 % pour un total de 657 faits.
Le ministère de l’Intérieur, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs signent, vendredi 13 décembre 2019, une convention dans laquelle les forces de l’ordre et les agriculteurs s’engagent à échanger régulièrement des informations concernant les atteintes. Des audits et consultations de sécurité des exploitations seront réalisées. Il y en a eu 333 en 2019. Les forces de l’ordre s’engagent enfin à accorder une priorité aux interventions pour les agriculteurs victimes d’actions violentes.
@Christiane, je me suis laissé aller à une saute d’humeur en vous répondant un peu abruptement, vous voudrez bien m’excuser. Je vous remercie pour votre attention mais je ne suis plus libraire à Lyon, je l’ai raconté ici, la librairie pour laquelle j’ai longtemps travaillé appartenait au groupe chapitre et elle a fermé ses portes en 2014; j’ai retrouvé du travail en librairie en 2017 en pays de Rouergue. Enfin, je ne lis plus que très rarement de la littérature contemporaine…
Bon ben vous avez tout faux, Christiane.
J’en profite pour saluer de Nota, je n’ai pas souvent l’occasion de le faire. Le Rouergue est une belle région bien plus intéressante que le Lyonnais.
« Le Rouergue est une belle région bien plus intéressante que le Lyonnais. »
Les saucissons secs y sont sensationnels, dans l’une ou l’autre région !
Je te laisse l’entière responsabilité de cette comparaison audacieuse, Jazzi.
C’était pour l’allitération, D., t’avais pas vu ?
@JJS
DEMETER fait évidemment agricole mais j’aimerais savoir les termes sous-jacents qu’ ont trouvés les concepteurs de ce nom pour aboutir à partir de leurs initiales à cet acronyme réussi.
vous le savez sans doute
Dubruel dit: à
Le ‘terrorisme machiste’, mouai. Je veux bien vous croire. Sans vouloir vous contrarier, il y a des moyens moins chantournés pour lutter contre que l’épicène et l’écriture inclusive.efficace, d’après vous ?
L’épicène, par définition, ne pose aucun problème. Je n’emploie jamais l’expression « écriture inclusive », je lui préfère « moins discriminante ». Nuance de taille.
Personne n’a encore répondu à la question de Passou !
« Faut-il encore se battre pour notre langue ? »
Eh bien, figurez-vous que cette déesse agricole n’a jamais correspondu au moindre sigle référencé par l’inventeur de la biodynamique, alors que c’est devenu une référence normative européenne incontournable dans un tas de domaines. Incroyable non ?
https://www.demeter.net/what-is-demeter/history
Merci, pour ces précisions, De nota. Oui, j’ai lu un jour, en ces pages, que cette librairie qui avait dû fermer mais je la situais mal. (J’avais juste retenu le nom du groupe « Chapitre » où j’ai acheté pas mal de livres d’occasion)
Donc vous voici dans un autre paysage mais toujours au milieu des livres. A pert Cahors et Millau, aucun souvenir de cette région.
Vous exprimez un manque d’attrait pour la littérature contemporaine. Dommage. Ce livre-là est bien attachant et contient dans sa fébrilité tant de questions graves balayées aussitôt que nées. Une longue, longue lettre douloureuse, cristalline, d’une femme à l’homme qui hante ses pensées. Comme du silence qui aurait cédé à cause des mots.
Bonne suite dans votre beau pays de livres et si vous changez d’avis, faites signe, je vous enverrai ce livre (Un de Salomé Assor) inclassable, léger comme une plume…
C’est-à-dire,Jazzi, que tu vois d’ici quelqu’un dire « ah ben non, on n’a qu’à la laisser tomber, on s’en fiche de notre langue », toi ?
Le problème est plutôt de s’entendre sur les moyens de la défendre. Et perso, les performances de certains rappeurs, la beauté et la force de leurs textes me semblent dignes de soutien et d’éloge, justement par rapport à la langue française.Evidemment, il y a de tout, et du pire… Mais bon…
Par exemple :
L’encre coule, le sang se répand, la feuille buvard
Absorbe l’émotion, sac d’images dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive
Des mecs qui pour 20 000 de shit se déchirent
Je parle du quotidien, écoute bien, mes phrases font pas rire
Rire, sourire, certains l’ont perdu
Je pense à Momo qui m’a dit « à plus » jamais je ne l’ai revu
Tenter le diable pour sortir de la galère, t’as gagné frère
Mais c’est toujours la misère pour ceux qui poussent derrière
Pousse, pousser au milieu d’un champ de béton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds
La pauvreté, ça fait gamberger, en deux temps, trois mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend
À tour de bras, on fait rentrer l’argent, on craque
Ouais, c’est ça la vie, et parle pas de RMI ici ici
Ici, le rêve des jeunes c’est la Golf GTI, survet’ Tacchini
Tomber les femmes à l’aise comme Manny
Sur Scarface, je suis comme tout le monde, je délire bien
Dieu merci, j’ai grandi, je suis plus malin, lui il crève à la fin
La fin, la faim, la faim justifie les moyens, quatre, cinq coups malsains
Et on tient jusqu’à demain, après on verra bien
On marche dans l’ombre du Malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand chemin
Chemin, chemin, y en a pas deux pour être un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, l’envieux toujours en veut
Une route pour y entrer, deux pour s’en sortir, 3/4 cuir
Réussir, s’évanouir, devenir un souvenir
Souvenir, être si jeune, en avoir plein le répertoire
Des gars rayés de la carte qu’on efface comme un tableau, tchpaou! C’est le noir
Croire en qui, en quoi? Les mecs sont tous des miroirs
Vont dans le même sens, veulent s’en mettre plein les tiroirs
Tiroir, on y passe notre vie, on y finit
Avant de connaître l’enfer sur terre, on construit son paradis
Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon
La réalité tape trop dur, besoin d’évasion
Évasion, évasion, effort d’imagination, ici tout est gris
Les murs, les esprits, les rats la nuit
On veut s’échapper de la prison, une aiguille passe, on passe à l’action
Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs
Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D’autres se les envoient pour une poignée de biftons guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L’image du gangster se propage comme la gangrène sème ses graines
Graines, graines, graine de délinquant qu’espériez-vous? Tout jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs
Du franc-tireur discret au groupe organisé, la racine devient champ
Trop grand, impossible a arrêter
Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie
On prend trois mois, le bruit court, la réputation grandit
Les barreaux font plus peur, c’est la routine, vulgaire épine
Fine esquisse à l’encre de Chine, figurine qui parfois s’anime
S’anime, animé d’une furieuse envie de monnaie
Le noir tombé, qu’importe le temps qu’il fait, on jette les dés, faut flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en plus
Ça aidera, personne demandera d’où ils sont tombés
Tomber ou pas, pour tout, pour rien, on prend le risque, pas grave cousin
De toute façon dans les deux cas, on s’en sort bien
Vivre comme un chien ou un prince, y a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, briller les joyaux
Joyaux, un rêve, plein les poches mais la cible est trop loin, la flèche
Ricoche, le diable rajoute une encoche, trop moche, les mecs cochent
Leur propre case, décoche pour du cash
J’entends les cloches, à coups de pioche
Creuser un trou, c’est trop fastoche
Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile
Des mémés la hantise et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! Le rasoir sur le sac à main, par ici les talbins
Ça c’est toute la journée, lendemain après lendemain
Lendemain? C’est pas le problème, on vit au jour le jour
On n’a pas le temps ou on perd de l’argent, les autres le prennent
Demain, c’est loin, on n’est pas pressé, au fur et à mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur
Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c’est la minute d’après, le but, anticiper
Prévenir avant de se faire clouer
Clouer, cloués sur un banc, rien d’autre à faire, on boit de la bière
On siffle les gazières qui n’ont pas de frère
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est là, jamais on s’en sortira, Satan nous tient avec sa fourche
Fourche, enfourcher les risques, seconde après seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes
Contre leurs lasers, certains désespèrent, beaucoup touchent terre
Les obstinés refusent le combat suicidaire
Sidère, sidérés, les dieux regardent l’humain se diriger
Vers le mauvais côté de l’éternité d’un pas ferme et décidé
Préférant rôder en bas en haut, on va s’emmerder
Y a qu’ici que les anges vendent à fumer
Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé
La tête sur l’oreiller, la merde un instant estompée
Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier, menotté
Menotté, pieds et poings liés par la fatalité
Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier
Le turf, l’arène, on a grandi avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut
Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, légendes et mythes débiles
Haschich au kilo, poètes armés de stylos
Réserves de créativité, hangars, silos
Ça file au bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint
Princesses d’Afrique, fille mère, plastique
Plein de colle, raclo à la masse lunatique
Economie parallèle, équipe dure comme un roc
Petits Don qui contrôlent grave leurs spots
On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
Personnes honnêtes ignorées, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo
Musulmans respectueux, pères de famille humbles
Baffles qui blastent ma musique de la jungle
Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
Nuée de gosses qui viennent gratter
Lumières oranges qui s’allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de la police
Polos Façonnable, survêtements minables
Mères aux traits de caractère admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons
Ou clichés d’Orient, cuisine au piment
Jolis noms d’arbres pour des bâtiments dans la forêt de ciment
Désert du midi, soleil écrasant
Vie la nuit, pendant le mois de Ramadan
Pas de distractions, se créer un peu d’action
Jeu de dés, de contrée, paris d’argent, méchante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d’arrondissement corrompus
Marcher sur les seringues usagées, rêver de voyager
Autoradios en affaire, lot de chaînes arrachées
Bougre sans retour, psychopathe sans pitié
Meilleurs liens d’amitié qu’un type puisse trouver
Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualités qui craquent parce que stressées
Personne ne bouge, personne ne sera blessé
Vapeur d’éther, d’eau écarlate, d’alcool
Fourgon de la Brink’s maté comme le pactole
C’est pas drôle, le chien mord enfermé dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxième étage
Dealer du hashich, c’est sage si tu veux sortir la femme
Si tu plonges, la ferme, y a pas de drame
Mais l’école est pas loin, les ennuis non plus
Ça commence par des tapes au cul, ça finit par des gardes à vue
Regarde la rue, ce qui change? Y a que les saisons
Tu baves du béton, craches du béton, chies du béton
Te bats pour du laiton, mais est-ce que ça rapporte?
Regrette pas les biftons quand la BAC frappe à la porte
Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles
C’est pas Manille, ok, mais les cigarettes se torpillent
Coupable innocent, ça parle cash, de pour cent
Oeil pour oeil, bouche pour dent, c’est stressant
Très tôt, c’est déjà la famille dehors, la bande à Kader
« Va niquer ta mère! » la merde au cul, ils parlent déjà de travers
Pas facile de parler d’amour, travail à l’usine
Les belles gazelles se brisent l’échine dans les cuisines
Les élus ressassent rénovation, ça rassure
Mais c’est toujours la même merde derrière la dernière couche de peinture
Feu les rêves gisent enterrés dans la cour
À douze ans, conduire, mourir, finir comme 2Pac Shakur
Mater les photos, majeur aujourd’hui, poto
Pas mal d’amis se sont déjà tués en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c’est un loto
Pour ce, je dédie mes textes en qualité d’ex-voto, mec
Ici t’es jugé à la réputation forte
Manque-toi et tous les jours les bougres pissent sur ta porte
C’est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum
Gelé, l’ambiance s’électrise, y a plein de places assises
Béton figé fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les « non » tombent comme des massues
Les artistes de mon cul pompent les subventions DSU
Tant d’énergie perdue pour des préjugés indus
Les décideurs financiers, pleins de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains rappent
Les pierres partent, les caisses volées dérapent
C’est le bordel au lycée, dans les couloirs on ouvre les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos a un œil car les eaux sont truffées d’éceuils
Recueille le blé, on joue aux dés dans un sombre cercueil
C’est trop, les potos chient sur le profil Roméo
Un tchoc de popo, faire les fils et un bon rodéo
La vie est dure, si on veut du rêve
Ils mettent du pneu dans le shit et te vendent ça khams’alef
Tu me diras « ça va, c’est pas trop »
Mais pour du tcherno, un Hamidou quand on a rien, c’est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le bâtard
J’ai dû fêter mes vingt ans avec trois bouteilles de Valstar
Le spot bout ce soir, qui est le King?
D’entrée, les murs sont réservés comme des places de parking
Mais qui peut comprendre la mène pleine
Qu’un type à bout frappe sec, poussé par la haine
Et qu’on ne naît pas programmé pour faire un foin?
Je pense pas à demain, parce que demain c’est loin
Tu crois que Rimbaud serait rappeur aujourd’hui, Clopine ?
J’en doute !
Et, parce que vous n’allez pas être convaincus et donc agiter la mauvaise foi, je souligne :
« Fine esquisse à l’encre de Chine, figurine qui parfois s’anime »
« L’encre coule, le sang se répand, la feuille buvard »
« Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles »
« Le dos a un œil car les eaux sont truffées d’écueils »
« Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c’est un loto »
Alors, certes, on peut qualifier tout cela de narcissisme misérabiliste, hausser les épaules, se boucher le nez et les oreilles… M’enfin il me semble qu’il y a là une ronde de mots qui me paraît bel et bien relever du travail poétique. (tac).
Là on peut dire que le débat est lancé, Clopine !
Le rap est-il la poésie d’aujourd’hui ?
Quel est le nom de ce rappeur, Clopine ?
à quand des rappeuses dénonçant l’oppression des rappeurs par le truchement de leur propre vocabulaire ?
moi je veux bien toutes les poésies, mais pas de gazelles à s’échiner dans les cuisines. Dont on est bien content qu’elles y soyent. Il faut d’abord extirper le mal en soi dans l’usage de nos mots français, dans leur contenu, leurs imaginaires, et leur rythme endiablé, chaloupé, syncopé, bétonné, cuirassé, compressé.
Se battre pour la langue… ENcore un mauvais débat, une scie caramelle.
Mais la langue française a toujours agressé le monde, pourquoi faudrait-il la défendre, elle reste toujours offensive, oppressante, en rien défensive.
Y’a encore du travail inclusif à faire en elle, du balayage.
« Fine esquisse à l’encre de Chine, figurine qui parfois s’anime »
« L’encre coule, le sang se répand, la feuille buvard »
« Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles »
« Le dos a un œil car les eaux sont truffées d’écueils »
« Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c’est un loto »
Est-ce ce que Réda désigne sous le nom de compote de français ?
Mais quelle était donc cette éditrice qui publiait naguère aux éditions du Rouergue, et qui avait eu l’audace de nous faire découvrir l’œuvre du sociologue polonais Zygmunt Bauman ?
on se demande même comment une figue de parole et pourquoi. @ Passe moi les Ponge, Francis.
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halo.
A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
(Où es tu allé pêcher ça, jj-j ?)
une petite centaine de commentaires pour un article écrit depuis presque un mois, sur un sujet qui aurait déclenché les passions il y a quelques années, quelle tristesse…
je viens de finir de lire le dernier Goncourt, et la réponse est non, totalement inutile de se battre pour notre langue… quand on voit ce qu’on en fait ça sert à rien du tout, mais absolument à rien du tout.
question paroles de chanson je préfère celles des années 70.
l’album le plus vendu ! avec un groupe légendaire : Crosby, Still et Nash, CSN pour les connaisseurs.
ils ont écrit une chanson grandiose sur cette album : « our house ».
rien que le début :
j’allume le feu dans la cheminée
pendant que tu places les fleurs
dans le vase
que nous avons acheté aujourd’hui…
des millions d’albums vendus ! ça c’était la belle époque avec des chanson à texte !
pas comme aujourd’hui.
« A en croire Jacques Réda, le français tel qu’on le parlera et qu’on l’écrira dans un avenir plus ou moins lointain sera une compote, ce qui est après tout normal eu égard à la déconfiture »
magnifique !
passou vos lecteurs n’ont même pas remarqué la subtilité de cotre langage : passer de la compote à la confiture… c’est grandiose.
@Tu crois que Rimbaud serait rappeur aujourd’hui, Clopine ?
Le Rimbaud trafiquant d’armes et converti à la défense de la langue, peut-être ; il avait renoncé à la poésie et, ce faisant, à la musique
« Je m’étais trompé sur ma situation patrimoniale, j’avais aussi mis le patrimoine de ma femme. La HATVP, m’a dit de le corriger, car je devais indiquer mon seul patrimoine.
J’avoue, autant je suis rigoureux sur les budgets publics, autant c’est ma femme qui s’occupe de tout ce qui est l’administratif. Mais c’est moi qui ai rempli mes deux déclarations.
Bonjour Dexter Puck Ame Laide etaL.binoni, il y a une limite à l’indécence, à la place de sa femme, je demanderais immédiatement le divorce, non ?
Voyez hamlet qui,lui, parvint directement au but.
sauf que c’est pas très respectueux pour la compote, il y a tellement d’écrivains dont nous voudriassions que leur écriture ressemblasse à une compote.
sérieux une bonne compote, faite dans les règles de l’art, c’est une tuerie.
aussi j’aimerais consacré le temps qui m’est imparti sur ce blog avant de me faire dégagé manu militari (comme sur l’autre sur le cinéma) pour faire l’éloge de la compote.
En effet, on retrouve des références à la compote de pommes dans des poèmes hindous dès le Ier millénaire av. J.-C :
« Un matin, sur mon arbuste, j’ai aimé dorer mon buste, et les pommes qui s’y cachaient, se sont vite écrasées là, mon menton a effleuré cette sorte de Bâmnaa »
À l’origine, le terme de compote désignait des fruits cuits, soit entiers, soit en quartiers, de manière à conserver leur forme. Lorsque les fruits s’écrasaient à la cuisson, on parlait au contraire de marmelade : une marmelade de pommes. On avait donc autrefois des recettes de « compotes grillées », d’amandes vertes, de noix, de noisettes, etc. Le terme de compote s’appliquait aussi à une certaine manière d’accommoder des pigeons, voire des canards : « pigeonneaux en compote».
La compote n’est un dessert qu’en France, alors que dans l’Europe du Nord et de l’Est ou l’Amérique, les compotes accompagnent très souvent les viandes. De nos jours, on trouve des compotes faites avec de nombreux autres fruits, tels qu’abricots, pêches, cerises, poires, voire de plantes, comme la rhubarbe…
@ passou vos lecteurs n’ont même pas… etc
vous n’en faites pas partie, chafoin ?
Pourquoi revenir icite de temps à autre pour y déplorer votre pitoyable décadence et rabaisser plus encore l’étiage général ?
IAM, Jazzi… Tu veux le clip ?
(bon, ben ça devait bien m’arriver un jour ou l’autre, hein. Je veux dire, fiche du rap sur la RDL. Bah, dommage qu’il soit mort, Genet – pas forcément persona grata par ici, soutien aux luttes du peuple palestinien aidant, m’enfin tout de même caution culturelle – aurait été avec moi sur ce coup-là. Sisisi.)
Merci, Clopine.
Des mecs qui pour 20 000 de shit se déchirent ( cité par Clopine.
Avez-vous lu quelque allusion à l’absinthe de tout bouquet dans la poésie contemporaine, Clopine?
La fée verte ? Je ne comprends pas votre question, Pat V.
…
L’absinthe est aujourd’hui une substance qui s’injecte goulûment dans des bras sans avenir.
C’est pas moi qui le dis :
(bon, ben j’aurais fait ça aussi, pas vrai. Pigalle sur la rdl. Et même pas honte !)
…
Mais je pose la question aux quelques honnêtes hommes (qui peuvent d’ailleurs être féminines !)parmi vous : est-ce que Mac Orlan, par exemple, n’aurait pas célébré cette poésie-là de Pigalle ? Honnêtement ?
(mais qu’est-ce qui me prend d’un coup, là ? Je veux dire… Ni le lieu, ni l’endroit.)
un groupe légendaire : Crosby, Still et Nash, CSN pour les connaisseurs.Hamlet.
Vous avez oublié Neil Young participant au titre éponyme de Déjà Vu. Altantic record 1970.
@les barbons enroulés (wrapped) comme à McDo
https://www.youtube.com/watch?v=NL48qqsuznE
the beat to come
https://www.youtube.com/watch?v=NwdRkh7f8Us
à l’absinthe de tout bouquet dans la poésie contemporaine, Clopine?
Petite plaisanterie Clopine pour l’absence de tout bouquet.
( A savoir si notre poésie contemporaine emploie et use des noms d’alcool et/ou de drogue.)
Le XIXème, sûrement mais le XXème?
Pat V, qu’importe le bouquet, pourvu qu’on ait la fleur ?
(de l’âge, de préférence)
Quelques vues au compteur, what else?
https://www.youtube.com/watch?v=kFs03oAx9ME
Si chacun pouvait fermer un peu sa gueule de temps en temps, tu vois
ça fait une paye
https://www.youtube.com/watch?v=p3E0VEKqXYA
Moi dans le Cantal, hamlet, je fais ma compote avec mes pommes bio de mon parc. C’est en effet délicieux. J’y ajoute souvent de la crème de marrons Faugier.
Bonsoir, Jean. Heureux de vous retrouver.
Vous allez bien ?
@Heureux de vous retrouver
J’aime bien quand vous en faites un peu trop, connarD
https://www.youtube.com/watch?v=xTlT1p9eNrw&lc=9VcFnwUQtH7uuaE-gU762gWILqRmNMwuxcUlxxB9WZk
Ahah
Chiche
Quai babe.
Signé des temps.
Le retour de Marcel sur la RDL, yop : une prose de poètrappeur, qui se bat pour notre langue ____
1
c’est l’effet dizney cépé..ils ont tous des gueules de ptis rennes à sfaire hanculer par le père noels sous lsapin..c’est terribe dizney..une lèpre
2
dpuis qut’es lélu à yavé tu parles d’autor à la face de fion baroz..t’as des accidents en jaguar et tu vas au cinéma voir des films suédois..et t’adores l’odeur de crotin..t’as une vie de galériens hen somme..
2 bis
y fréquente que des baronnes aux noms de trombone..mais vu qu’il est cerné par la jacqurie et que le louve c’est plein dchinois qui y viennent pour cadeau de toute une vie dboulot dchien..
3
..dire que jme suis ptête assis tout jeunot a coté de toi au rocky horror baroz..la première fois j’ai reçu de l’eau..la deuz chus vnu havec un pistolet a eau..y’a jamais eu de troize..jle regrette..la jeunesse et la conrie à la fois..et ben ça dure pas
4
moi ses interviews..enfin j’ai ptête zapé les dernières..mais j’étais fan..mais c’est moins cher baroz..jme chauffe pas au diamant
5
les morpions haussi baroz..
hamlet dit: à
« A en croire Jacques Réda, le français tel qu’on le parlera et qu’on l’écrira dans un avenir plus ou moins lointain sera une compote, ce qui est après tout normal eu égard à la déconfiture »
magnifique !
passou vos lecteurs n’ont même pas remarqué la subtilité de cotre langage : passer de la compote à la confiture… c’est grandiose
Hamlet
Je suis d’açcord avec vous. Magnifique, grandiose. Si ce n’est que l’on ne passe pas de l’une à l’autre.
Puis, il y a la compotée, puis le chutney.
(C’était une potée auvergnate)
Jean Langoncet dit: à
@Heureux de vous retrouver
J’aime bien quand vous en faites un peu trop, connarD
https://www.youtube.com/watch?v=xTlT1p9eNrw&lc=9VcFnwUQtH7uuaE-gU762gWILqRmNMwuxcUlxxB9WZk
Jean
Dans l’interview de Aya (aïe aïe aïe) Nikitamoura, elle dit j’ai jamais vu de noires chanter. On écoutait Lorie.
Et nous, petits blancs, qui avons écouté tous les grands noirs blueser, jazzer, n’avons jamais écouté Lorie. Qui s’étonne de la fracture/facture sociale ?
Dans l’interview de Aya Nakatimouri, hormis lorsqu’Antoine eut peur de se faire manger (il devint livide, tout blanc d’un coup) on ne la comprend pas. Le mot qu’elle emploie le plus fréquemment est « délire ». Les autres, autour de cette plantureuse femme noire sont ridicules.
Vais m’intéresser de près au Foufou banane.
Je savais, d’instinct que quitter la case ou assis par terre on mange le manioc avec les doigts, c’était un choc.
Par la chanson, va-t’on réussir l’intégration ?
la case où assis par terre en rond
C pas un poncif. Un pote a épousé une sénegalaise et il me raconte le village, qu’il nourrit,(et qu’il kiffe), lui, le petit blanc.
(Où es tu allé pêcher ça, jj-j ?)
Dans les Açores ?
Et ta soro ?
Clopine dit: à
C’est-à-dire,Jazzi, que tu vois d’ici quelqu’un dire « ah ben non, on n’a qu’à la laisser tomber, on s’en fiche de notre langue », toi ?
Le problème est plutôt de s’entendre sur les moyens de la défendre. Et perso, les performances de certains rappeurs, la beauté et la force de leurs textes me semblent dignes de soutien et d’éloge,
Vous oubliez de parler du sob Clopine, pas de riff
Du balancement, primate
Et du survêt surmonté de la casquette à l’envers.
Qui dit rap dit ghetto.
Parlez du son Clopine, pas de riff, ou du riff, pas de nuance ou des nuances. C’est terriblement haché.
DHH
Dans l’article en anglais sur Demeter où est répertorié la naissance et le développement de la biodynamie, méthode agricole en harmonie avec la nature, il n’y a pas le développement de l’acronyme D-E-M-E-T-E-R.
(C’est une petite fille sur la photo : rien d’obscène, désespoir)
Onnpeut aussi résister, par exemple :
Résistance au plat du jour
http://www.agrisodu.ch/content/blogcategory/0/102/lang,french/
El Ejido
Almeria
Rosarno
Manolada
Les.travailleurs étrangers sont oppriméw exploités sous payés.
Si le rap est monocorde après ça, et les fraises imbouffables, comment s’étonner ?
un fruit qui se prête magnifiquement la la compote au sens où Hamlet pour accompagner des viandes: le coing
Pour la viande — bollito misto — :
Le coing ?
Une pâte.
La référence à la compote (ou à la confiture) est fâcheuse dans ce temps où d’aucun.e.s sont pris les doigts dans le pot.
@ ta soro, des Assorts ?
(la veille au soir) Janssen J-J dit: à DHH Eh bien, figurez-vous que cette déesse agricole n’a jamais correspondu au moindre sigle référencé par l’inventeur de la biodynamique, alors que c’est devenu une référence normative européenne incontournable dans un tas de domaines. Incroyable non ?
https://www.demeter.net/what-is-demeter/history
(ce matin) rose dit: à DHH Dans l’article en anglais sur Demeter où est répertorié la naissance et le développement de la biodynamie, méthode agricole en harmonie avec la nature, il n’y a pas le développement de l’acronyme D-E-M-E-T-E-R.
… Remarque, jean-christ, 1 rappeuse avertie à la confiote de coings en pâte en vaut 2 ! (pensée du jour de manif. – Historique : 🙂 17.12.2019, 8.51 -> je suis pour le maintien d’un régime spécial pour nos sénateurs, jzmn. On doit respecter les particularités des gars qui nous gouvernent, nom d’un chien, et dieu sait qu’ils se donnent du mal pour sauver NOS retraites, pas vrai ?).
Ah les délicieux tajines poulet/coings ou agneau/coings de ma cuisinière ! Simplement pelés et épépinés. En France, il me semble qu’on méconnaît cette utilisation.
@ r. bon appétit avec la maman, il y a deux parts, une pour chacune :
https://www.youtube.com/watch?v=yhZjjEp2vxg
Saul Williams, Telegram
Saul Williams, Telegram, le texte :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/04/saul-williams-telegram_23.html
La disparition de l’horloge est-ce une invitation à relire Clock Without Hands ?
Cher Edouard,
Ne sois pas surpris par ce courrier qui, j’espère, restera entre nous. Ceci est un vademecum confidentiel pour période de tempête. Il semble bien que tu y sois plongé jusqu’au cou. Alors, je me permets de te délivrer un ou deux tuyaux pour échapper au tsunami politique qui menace. Surtout ne panique pas. Garde ce style flegmatique. Sois ferme, tout en jouant les modestes, les humbles, les partisans du dialogue. Ne hausse pas le ton dans les jours à venir. Souris à la multitude. C’est l’image qui restera de toi.
J’ai commis l’erreur, il y a un quart de siècle, de jouer les durs, de froncer les sourcils, de me prendre pour un lieutenant d’infanterie les doigts sur la couture du pantalon, de jouer les fusibles béats de Chirac. Discipline, discipline… Résultat : j’ai été emporté par la vague. Toi, tu peux échapper à cette furia, si tu la joues habilement. D’abord en protégeant tes arrières. En te détachant subrepticement du cercle des proches de Macron. Tu dois trouver une méthode pour paraître loyal sans être inféodé au président, ce que je n’ai pas réussi à faire au cours de cet hiver 95. Ta marge de manœuvre est étroite, mais je te sais résistant et souple. Tu sauras trouver les mots pour ne pas te faire détester des Français. Ils ne seront sans doute pas loin du million à battre le pavé pour que, toi, tu battes en retraite. Comme tu l’as remarqué, tu es désormais en première ligne, car le président joue son quinquennat sur cette épreuve de force. Il va te laisser patauger au front. Je l’ai vécu en décembre 1995. Tu étais encore un jeunot qui se cherchait, alors attiré par le socialisme rocardien. Aujourd’hui, tu l’as vite compris, tu es potentiellement le candidat de la droite classique pour 2022. Non, ce n’est pas le grand âge qui me conduit à cette analyse. L’hypothèse d’une implosion du parti LREM n’est, aujourd’hui, plus invraisemblable. Si Macron est balayé, son parti retournera dans les oubliettes de l’Histoire. Tous ces députés n’existent que par lui. Toi, ton humus est le gaullisme social. Tu es ancré dans cette famille politique, que tu le veuilles ou non.
Qui restera alors en lice, ayant une image de chef d’État, compétent, raisonnable, et, dans le même temps pouvant incarner une autorité solide et apaisante ? J’ai fait ma petite recherche dans le Landerneau actuel et je ne vois que toi. Sans doute suis-je aveuglé par une affection quasi paternelle à ton égard, mais sincèrement, je ne crois pas. Tu ne dois plus être un allié du président, mais un rival calme et déterminé. Il me semble que tu dois te protéger de la déflagration qui risque d’atteindre Macron. Ta cote dans l’opinion publique n’est pas si catastrophique. Il faut donc t’éloigner symboliquement de ce président qui danse au-dessus du précipice avec une forme de jubilation inquiétante.
Donc, prends tes distances, prépare-toi à la dissidence. Sinon, tu finiras par me ressembler. Tu resteras un grognard au garde-à-vous, un mamelouk sans consistance politique. Le pouvoir suprême ne se gagne que dans la rébellion, voire dans la trahison. Macron en sait quelque chose. Il est même un orfèvre en la matière. Alors, surtout, ne me ressemble pas, n’aie aucun scrupule, pense à manœuvrer en lisière, pour préparer ta sortie, avant qu’il ne te sorte. Tu es un homme d’ordre. Et la gestion de la réforme des retraites a été un modèle de bordélisation, pardon pour le mot un peu cru pour un ancien de Normale Sup’, et tu n’y es pour rien. Il faut que les Français le sachent, que tu marques ta différence, à ta manière. Le temps est venu de tuer le père, de tout faire pour ne pas reproduire mon histoire. Je t’en donne l’autorisation. Et même l’ordre ! Les lèche-bottes n’ont que des destins contrariés, j’en suis le vivant exemple. Cher Edouard, prend ton envol ! Alain J.
« Faut-il encore se battre pour notre langue, Jacréda ? »
Y’en a qui suivent pas l’actu du jour :
Faut-il encore se battre pour NOTRE retraite sur le blog des erdéliens ?
Me battre pour notre langue?
Pas le plus urgent.
Pour l’heure, je pars me battre pour la retraite de mon fils et de mes petits-enfants.
Entre autres combats.
@ renato et Ed.
Connaissais pas, merci.Une fiche de lecture plus consistance que celle de wiki par FMLP, peut-être ? Ce serait hach’ment sympa…
—-
L’Horloge sans aiguilles (titre original : Clock Without Hands) est le dernier roman de l’écrivaine américaine Carson McCullers (1917-1967), publié en 1961.
Le roman raconte les destins croisés de quelques personnages symboliques dans une petite ville de Géorgie (qui ressemble au Columbus natal de l’autrice) : Malone, le pharmacien qui se meurt d’une leucémie ; Sherman Pew, un jeune Noir révolté qui incarne le Nouveau Sud ; le juge Clane, représentant le Vieux Sud blanc et conservateur ; et son petit-fils Jester Clane qui se rebelle contre l’autorité et les idées réactionnaires de son grand-père.
C’est le plus social des romans de McCullers. Elle s’intéresse notamment aux rapports entre les Noirs et les petits Blancs du Sud (« Poor Whites ») à l’époque où se profile la fin de la ségrégation raciale. Elle développe par ailleurs les thématiques qu’elle affectionne : la quête identitaire, la solitude et l’amour frustré.
@ je pars me battre pour la retraite de mon fils et de mes petits-enfants.
Tu vois CT, même icite, ça rigole pas, hein ! jamais désespérer de st germain en braye !
Puisque la langue se forme et transforme par l’usage je vois mal sur quel front se battre : dans la rue ? au bistrot ? à l’Académie ? Et surtout pourquoi se battre. Enfin, se battre pour une longue ce serait autant stupide que saluer un drapeau.
@ je pars me battre pour la retraite de mon fils et de mes petits-enfants.
Tu wois, CT, même icite ça rigole pas. La colère de Lucien monte. Jamais désespérer du peuple quand il montre les crocs, à st germain en braye ou ailleurs !
Je « PARS ME BATTRE » aussi. Espère rencontrer jzman et D. avec le flambeau de la rdl aux oreilles.
Oups ! longue > lAngue
Quel est le sexe de l’ange borgne sur la photo ?
Plutôt un garçon, beau comme une fille, rose !
Edouard Philippe maire de Paris, ça aurait été bien, JJJ !
« je pars me battre pour la retraite de mon fils et de mes petits-enfants. »
Du côté de la réforme ou de la contre-réforme, Bergeret ?
LE POINT-VIRGULE
Le point-virgule est un signe de ponctuation en voie d’extinction ; pas un Français sur dix mille s’en sert.
Si l’on ignore son emploi, un exemple suffira pour tout comprendre :
« Il n’y eut ni reproches ni récriminations ; ce fut pis ; ce fut le silence et l’abandon. » (Alain, 1912)
A toutes fins utiles si certains veulent essayer « mes « coings »
Ingrédients
Pour 4 ou cinq coings (évitez les coings de Turquie ,peu parfumés)
2 oignons émincés (ou leur équivalent congelé)
1 cuiller à café de fond de veau ou de volaille
Cannelle en poudre
Caramel liquide
Préparation
Commencer par éplucher les coings.
Si on veut ne rien perdre du fruit ,c’est une opération longue et fastidieuse .
La méthode ci-dessous est beaucoup plus rapide ; elle a l’inconvénient de gâcher environ 1/5 du volume de fruit utile, mais le temps économisé vaut bien ça.
Dans une grande marmite (cocotte minute) on met une grande quantité d’eau à bouillir ; Lorsqu’elle bout, on y plonge les coings entiers, on couvre(sans pression) et on attend que l’ébullition reprenne. On laisse bouillir encore une minute, et on récupère les coings,dont la surface s’est attendrie. On peut alors les éplucher facilement;
Pour cela, on coupe dans chaque coing quatre morceaux autour du trognon,qu’on jettera (;une partie du fruit autour du trognon est perdue), puis on épluche chaque morceau sans difficulté en enlevant la couche superficielle ramollie, et on débite chaque morceau en 2 ou 3 quartiers en éliminant les parties dures qui subsistent dans les morceaux coupés
Pendant l’épluchage mettre les oignons à dorer doucement avec une huile sans goût dans la cocotte minute.
Quand les oignons sont bien dorés, on ajoute les quartiers de coings qu’on fait légèrement revenir ; on mélange avec la valeur d’une cuiller à soupe de caramel liquide , on saupoudre d’un peu de cannelle et on mouille avec un grand verre de bouillon ( eau + fond de veau ou de volaille), chaud de préférence .
Ne pas saler ; le bouillon apporte du sel ;Si c’est insuffisant on rectifiera l’assaisonnement après avoir goûté en fin de cuisson.
Fermer la cocotte et laisser cuire sous pression trois ou quatre minutes(pas plus) à feu doux à partir du chuintement de la soupape. Attention, si les coings cuisent trop longtemps ils risquent de se réduire en purée ;En fait le temps de cuisson dépend de la qualité des coings.
Ouvrir la cocotte et vérifier avec un couteau la cuisson des coings. Si nécessaire faites recuire 5 minutes sans pression à feu doux.
Lorsque les coings sont à bonne consistance, éliminez si nécessaire le liquide restant, à grand feu à découvert, et en remuant constamment, pour que les fruits et l’oignon n’attachent pas.
En fin de cuisson les coings et l’oignon doivent se retrouver nappés d’une sorte d’émulsion. Rectifier alors l’assaisonnement (sucre et éventuellement, sel)
Présentation
Les coings cuisinés constituent avec leur saveur aigre-douce et leur parfum particulier un excellent accompagnement pour
la volaille(notamment le canard),
les scalopine de veau dans leur préparation à l’orange,
le gibier, si on en consomme .
On peut leur adjoindre un peu de compote de pommes, et ils se combinent bien avec, comme second accompagnement de ces viandes ,du blé cuisiné.
Plus une réflexion typique d’Alain que sur le point-virgule. Sa réflexion entière semble adopter la forme du point-virgule. Romain Rolland, qui versait aussi dans la pacifisme, utilisait moins le point-virgule. Ce doit être l’antisémitisme d’Alain, récemment pointé par des chercheurs qui ne cherchent rien, qui favorise l’usage du point-virgule.
Le point-virgule est un signe de ponctuation en voie d’extinction ; pas un Français sur dix mille s’en sert.
–
Ici j’aurais plutôt choisi deux points.
séduisante recette de coings transmise par la grammairienne du blog à passou, deashash; (point-virgule) le coing reste constipant.
on parle plus et mieux de cinéma ici que sur le RdC :(bavardages futiles)… un comble !
La prémonition de Welles :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/06/orson-welles-and-rita-hayworth-lady.html
Pourquoi éplucher les coings ? C’était Pinocchio qui voulait que l’on lui épluche les poires…
belle photographie, dear Renato…prémonition, pour Alzheimer ?
>Clopine Alors, certes, on peut qualifier tout cela de narcissisme misérabiliste, hausser les épaules, se boucher le nez et les oreilles… M’enfin il me semble qu’il y a là une ronde de mots qui me paraît bel et bien relever du travail poétique. (tac).
c’est pas faux
Par contre ça … (à partir de 4:22)
https://www.youtube.com/watch?v=4d93hzlDLXg
C’est drôle je n’ai pas d’inquiétude pour le vers français qui, je le rappelle, a commencé a être démonté par Apollinaire. En revanche la disparition prévisible de modes grammaticaux tel le subjonctif (que je ne maitrise très mal) est préoccupant.
Oui, Phil, prémonition de l’Alzheimer à venir.
Je vois qu’on cite Carson MacCullers.
C’est une de mes aimées. Je garde entre autres précieusement « La ballade du café triste » recueil de nouvelles.
Monsieur Phil,
Je suis le moins antisémite de France. Rapport entre ce grief et le point-virgule ?
Mister Charoulet, le point-virgule est une soupape offerte aux pensées trop vives, comme peut l’être l’antisémitisme ou le philosémitisme, d’ailleurs
Dear Renato, difficile de dire qui de Welles ou du whisky a favorisé alzheimer. Hayworth a pu jouer jusqu’au bout de sa vie amnésique dans le remarquable « Route de Salina », film de Lautner oublié de tous aujourd’hui qui n’ont même pas l’excuse alzheimer, connu seulement de ceux qui ont imprimé Gilda.
Pourquoi l’aimez-vous au juste, Carson MC ? Je pensais qu’elle restait la propriété exclusive de Josyane S.
J’ai renoncé à aller hurler dans les rues de Paris, préférant me garde pour la grande manif du 31 mai pour la défense de Macron aux côtés d’André Malraux et de Sibeth Ndiaye, en tête du futur cortège de soutien contre la chienlit.
Pourquoi transformez-vous toute tragédie en comédie farcesque, jzmn ? Juppé à la place d’Hidalgo, franchement, comment peut-on faire preuve de tant de ?
Prévoir vs favoriser, Phil ?
ce soir, D. je mange des points virgule avec de la sauce aux trémas.
@ par des chercheurs qui ne cherchent rien,
mais qui trouvent par inadvertance des traces d’antisémitisme à chaque point virgule ponctuant le journal dans le texte, je pense. Voilà le rapport, dear friends
On débat encore à propos des œuvres tardives — post 1980 : période Alzheimer — de de Kooning, Phil. Moi, j’apprécie — apparemment des critères de choix restent.
Bien sûr, Renato. Néanmoins remarquable, cette prescience de la photographie de « La dame de Shanghaï », exprès..
Janssen J-J dit: à
ce soir, D. je mange des points virgule avec de la sauce aux trémas.
–
Vous êtes impayable, JJJ ! Comment faites-vous ?!
J’ai failli m’étouffer de rire.
Phil
Je n’avais encore jamais lu ce texte, bien banal au demeurant. Mais pourquoi ma porf de français à l’école en avait-elle fait tout un plat ? Que signifie-t-il au juste ? Est-ce qu’on le commente encore et pour en dire quoi au juste ?
Nathanaël, je t’enseignerai la ferveur.
Nos actes s’attachent à nous comme sa lueur au phosphore. Ils nous consument, il est vrai, mais ils nous font notre splendeur. Et si notre âme a valu quelque chose, c’est qu’elle a brûlé plus ardemment que quelques autres. Je vous ai vus, grands champs baignés de la blancheur de l’aube ; lacs bleus, je me suis baigné dans vos flots – et que chaque caresse de l’air riant m’ait fait sourire, voilà ce que je ne me lasserai pas de te redire, Nathanaël. Je t’enseignerai la ferveur.
Si j’avais su des choses plus belles, c’est celles-là que je t’aurais dites – celles-là, certes, et non pas d’autres. Tu ne m’as pas enseigné la sagesse, Ménalque. Pas la sagesse, mais l’amour.
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