de Pierre Assouline

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La République des livres
Gérard Genette n’est plus, théoriquement

Gérard Genette n’est plus, théoriquement

Pour nombre d’anciens étudiants en Lettres en amont et en aval des années 70, Gérard Genette, qui vient de disparaître à 87 ans, restera comme un maître de la théorie des formes en littérature. Ses livres d’alors (les multiples tomes de Figures, Palimpsestes, Seuils notamment) demeurent dans certaines mémoires comme d’indispensables traités destinés notamment à garder la sémantique des ravages et galvaudages de l’esprit du temps. Lorsqu’il animait la revue Poétique avec son ami Tzvetan Todorov et Hélène Cixous, il entendait « libérer l’enseignement littéraire à l’université de la grille des nations et des siècles, et l’ouvrir à ce qui rapproche les oeuvres les unes des autres ». Mission accomplie, en partie, là où il professa et chercha, en Sorbonne, à l’Ecole pratique des hautes études, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et pour finir à Yale. En ce cinquantenaire de Mai 68, on imagine l’épitaphe que cet homme plein d’humour et d’ironie sur soi aurait pu faire inscrire sur sa tombe : « A GG, la narratologie reconnaissante ». Ou la transtextualité, concept par lui labellisé sur tout ce qui met un texte en relation, manifeste ou secrète, avec un autre texte (in Palimpsestes). Seuils, remarquable somme de pensée critique sur tout ce qui constitue les paratextes du texte même (préface, épigraphe, intertitres etc) n’a pas pris une ride. Mais à l’heure de se souvenir de lui, l’envie nous prend de revenir plutôt à deux des livres débridés, personnels et déliés de la contrainte et de l’autocensure universitaires, publiés à partir de 2006 dans la collection « Fiction et compagnie » au Seuil. Des régals pour l’esprit.

La lecture de Bardadrac (2006) m’avait souvent fait sourire et parfois même éclater de rire, pour ne rien de la joie intérieure et gourmande que procure la découverte de mots, d’expressions, de formules jouissifs, jonglés avec une intelligence et une érudition pétillantes. C’est un abécédaire sur le modèle du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, réécrit par un Perec à l’instant d’être sublimé par la révélation des Chroniques de Vialatte, ou quelque chose comme ça. Des fragments d’idées, de souvenirs, d’émotions, de rêveries, de maximes, constituant un puzzle destiné à ne rien reconstituer d’autre que l’image kaléidoscopique d’un écrivain plein d’humour qui, à l’instar de Montaigne ,prétend avoir « un dictionnaire à part moi ».

On y retrouve dans un style étincelant des instants de la vie d’un professeur au long cours qui connut Barthes, Borgès et beaucoup d’autres. Je ne l’ai pas lu en continu, préférant picorer selon l’humeur du jour à telle ou telle entrée. A « Incarnation » par exemple, un mot de Marie (« Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour avoir un enfant pareil ? »). Ou à « Intervalles » un savant développement sur les anomalies sémantiques du Quichotte, à « Pneumatique » dit encore « pneu » le statut de ce mode de communication étudié par son étymologie (propre à l’Esprit) en regard de « grammatique » (propre à la Lettre). Ou encore à « Brahms » une digression exemplaire qui mène de l’interrogation existentielle « Aimez-vous Brahms ? » à l’aveu longtemps différé de l’auteur, à savoir qu’il tient Conversation du Maréchal d’Hocquincourt avec le P.Canaye de Saint-Evremond pour le chef d’oeuvre absolu de la prose classique. A « Paris » : « C’est ma ville préférée. Malheureusement, depuis que j’y habite, je n’y vais plus jamais ». Et même à « Bière » où l’on apprend que glacée, et même au bar du Ritz, elle demeurait la boisson préférée de Proust.1120366-genette-gerard

Gérard Genette a le don de nous faire participer et compatir à ses douleurs, quand on le voit par exemple pris en tenaille entre Barthes ( « La langue est tout simplement fasciste« ) et Sartre (« Le silence est réactionnaire »). On se réjouira de l’exercice flaubertissime du catalogue des idées reçues, trouvé à l’entrée « Médialecte » :

« Alchimie »:toujours mystérieuse; « Cohue »:toujours indescriptible. Ça tombe bien ; »Cornélien »: se dit d’un choix douloureux entre deux décisions également pénibles , exemple canonique To be or not to be.

Quant aux mots-valises, que l’on trouve à l’entrée « Mots-chimères »,en voici quelques uns pour la route :

« Burnesconi »: politique italien; « Diarrhiste » : incontinent du journal intime; »fascicule » : jeune mussollinien; « Gallimatias » : charabia parfois entendu rue Sébastien-Bottin; « Horroscope » :très mauvais présage; « Méphistopotamie » : enfer irakien… « Mélancomique » : humour noir…

A propos, à l’entrée « Bardadrac » (tout de même !), on apprend le statut de madeleine qu’il occupe dans l’imaginaire de l’auteur puisque c’est la métonymie par laquelle Jacqueline désignait le chaos régnant dans son sac, à Launoy, dans son enfance.

Trois ans après cet inattendu Bardadrac qui remporta un franc succès, Gérard Genette récidiva avec Codicille (2009). Il s’y posait des questions telles que : dans quelle proportion les lecteurs des Trois Mousquetaires ont-ils voulu retrouver leurs héros vingt ans après ? Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, il a refait pareil malgré les risques courus par toute suite. Le résultat lui a donné raison. L’ironie de l’auteur, qui s’appuie sur un style impeccable mais qui ne se hisse pas sur sa bibliothèque, y fait mouche avec élégance, grâce et légèreté en se tenant en équilibre permanent sur les crêtes de la litote. Ni méchanceté, ni cruauté, ni agressivité. Une sorte de douceur qui s’avère plus percutante encore que les prétendues attaques. La formule du dictionnaire à multiples entrées, les plus sérieuses alternant avec les plus fantaisistes, autorise toutes les libertés et il ne s’en prive pas.

« Couillons » voisine avec « Chahuteuses », « Mots-chimères » avec « Famille » et « Vincennes » avec « Varietur » ou « Médialecte », et l’article consacré au capitaine Fracasse est aussi long que celui dévolu au roman. C’est d’autant plus savoureux que Genette maîtrise avec brio le grand art de la digression. Où qu’il s’en aille, il retombe sur ses pieds dans la chute, ce qui en accentue l’effet comique. Mélomane jamais mélomaniaque, il nous livre ses partis pris en la ramenant juste assez mais pas trop sur la dimension contrapuntique des Partitas de Bach ou en se donnant l’illusion que, le répertoire baroque n’étant pas si vaste, on croit le connaître par coeur. Sa fidélité au Neveu de Rameau ainsi qu’à Stendhal est touchante, d’autant qu’elle surgit souvent inopinément dans ce bric-à-brac plein de pirouettes ironiques et de jeux de piste sarcastiques.

Le fait est que Gérard Genette était de ces individus qui ne savent pas exprimer leur affection autrement que par l’ironie. Pour autant, on ne le suivra pas dans son amalgame entre le rosebud et la madeleine. Il a le dégoût très sûr même si on n’a aucune envie de le partager (Céline, Faulkner, Vivaldi, Chet Baker chanteur, Kubrick, bref, tout ce que j’aime) quand bien même maquillerait-il son attitude en «  »anti-goût » ». Son Codicille est un inépuisable vivier de mots et de sensations inspirés tant par ses rencontres que par ses lectures (Proust -écoutez-le ici dire ce que fut la leçon de Proust-, Flaubert, Borges). On y prend d’emblée un tel goût que, malgré sa forme fragmentaire, on le lit en continu. Et de manière oblique, faudrait-il préciser, preuve que nous sommes contaminés par sa passion pour l’oblicité, laquelle se retrouve dès l’épigraphe de Montaigne et un peu partout par la suite. Et puis quoi, c’est si rare un universitaire spécialiste du décorticage des textes, para-textes, méta-textes et sous-textes qui avoue avoir pratiqué A la recherche du temps perdu par la voie honteuse de l’anthologie bien tempérée avant d’admettre des années après qu’il s’agissait bien d’un récit, exigeant donc d’être lu comme tel. Comment détester un type qui se fait une entorse à la cheville droite en parcourant les environs du Capitole à la recherche de la roche Tarpéienne ? Qui a longtemps écrit «  »cor anglé » » en lieu et place de «  »cor anglais » » ? Qui adjoint systématiquement Dinah Washington au trio Billie, Ella, Sarah ? Qui est encore plus horripilé par le mot «  »communauté » » que par le mot «  »identité » » et va jusqu’à rêver d’une identité sans appartenance ? Qui nous révèle la loi de Stanley chère aux chercheurs («  »10% d’une archive représente 90% de sa valeur » »)? oui, comment ?

On peut tout dire de Codicille,c ela n’a aucune importance car Gérard Genette consacre toute une entrée à s’accabler(«  »structuraliste abstrait, théoricien jargonnant, fossoyeur des études littéraires » »), à anticiper et désamorcer les critiques qu’on lui adressera, en s’appuyant sur l’expérience de Bardadrac, par lui qualifié à l’aide d’un oxymore qui lui va comme un gant : »« best-seller pour happy few » ». Un jour, à la pensée de ses futures cendres biodégradables, Gérard Genette a écrit quelque part : » »Après avoir tant bicyclé, je ne déteste pas l’idée d’être un jour recyclé ». Qu’il se rassure, où qu’il soit : on ne s’en privera pas.

(« Illustration de Fernando Vicente ; « Gérard Genette » photo Olivier Roller)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, sciences humaines.

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commentaires

952 Réponses pour Gérard Genette n’est plus, théoriquement

rose dit: à

Balance ton porc versus saigné comme un porc. Le règne des porcs.

closer dit: à

Le fameux islam tolérant indonésien:

Au moins neuf personnes sont mortes et 40 autres ont été blessées, dimanche, dans une série d’attaques contre des églises à Surabaya, la deuxième ville du pays.
Le Monde.fr avec AFP

Ces attaques n’ont pas été revendiquées jusqu’ici. Des images diffusées par les médias dimanche montraient un corps gisant devant une porte de l’église catholique
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/05/13/attaques-meurtrieres-contre-des-eglises-en-indonesie_5298137_3216.html#WG0Zep79Otd2G6l2.99e catholique Santa Maria visée par une attaque à Surabaya, deuxième ville d’Indonésie, le 13 mai. ANTARA FOTO / REUTERS
Le bilan s’alourdit encore sur l’île de Java : au moins neuf personnes ont été tuées et 40 blessées dimanche 13 mai dans des attentats à la bombe, dont une attaque-suicide, contre trois églises à Surabaya en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, a indiqué la police. Deux policiers figurent parmi les blessés. Un précédent bilan faisait état de huit morts et 38 blessés.
Lire aussi : L’Indonésie stoïque face à la menace terroriste
Les trois attaques ont été perpétrées dans trois endroits différents à dix minutes d’intervalle, la première explosion s’étant produite à 7 h 30 locales (2 h 30 heure de Paris), a précisé la police de Surabaya, deuxième ville du pays.

Ces attaques n’ont pas été revendiquées jusqu’ici. Des images diffusées par les médias dimanche montraient un corps gisant devant une porte de l’église catholique Santa Maria à Surabaya et des membres de la police scruter les lieux au milieu des décombres.
L’un des assaillants tué
Au moins l’un des assaillants qui ont fait exploser leurs bombes à Santa Maria a été tué. Il n’a pas été précisé dans l’immédiat si les autres assaillants avaient péri.
Ces attaques interviennent à quelques jours du début du ramadan dans le monde musulman.
image:
La police empêche l’accès à l’église catholique Santa Maria, endommagée par une explosion, à Surabaya, sur l’île de Java, le 13 mai.

L’intolérance religieuse a augmenté ces dernières années en Indonésie, pays de 260 millions d’habitants dont près de 90 % sont de confession musulmane, mais qui compte aussi des minorités comme les chrétiens, hindous et bouddhistes. D’autres attaques visant des églises se sont produites ces dernières années à travers cet archipel d’Asie du Sud-Est.

Nicolas dit: à

Le fameux chrétien tolérant français ^^
Bon dimanche

rose dit: à

Le suffixe -stan désigne un lieu en persan[1]. Il apparaît dans de nombreux noms de pays ou région d’Asie centrale.

Étymologie Modifier

Le suffixe -stan (écrit ـستان dans l’alphabet arabe, -stān) désigne un lieu en persan[1]. Le terme est apparenté au pachto -tun et à son équivalent indo-aryen -sthāna (स्थान en devanagari, prononcé st̪ʰaːna), un suffixe sanskrit à la signification similaire. Dans les langues indo-aryennes, sthāna signifie « lieux ». Ce terme provient de l’indo-européen *steh₂-, « se tenir ». Parmi les termes dérivés de cette étymologie figurent le latin status, l’anglais to stand (« se tenir »), l’allemand Stadt (« ville »), le néerlandais stad (« ville ») ou dans certaines langues slaves (bosnien, croate, serbe) stan (« appartement »)[2].

Le suffixe apparaît dans le nom de nombreuses régions, particulièrement en Asie centrale ou en Asie du Sud, des zones où les anciens indo-iraniens se sont établis. Il peut cependant avoir un usage plus large, comme dans les persans et ourdous rigestan (ريگستان), « lieu de sable, désert », ou golestan (گلستان), « lieu de roses, jardin de roses », l’hindi ou le sanskrit devasthan, « lieu de devas, temple », etc.

du mal à démarrer ma journée. bonne nuit pourtant. Hier, deux femmes en burka à Manosque.
Vous me direz dzux.
Oui, mais deux, c’est déjà dzux de trop.
Tchéchène c’est islam sunnite.
On peut être tchéchène et crier Allah Akbar.
On peut être tchéchène et mourir pour des idées à 20 ans à Paris de mort violente.

Les rescapés, non Gérard Collomb n’ont pas la vie sauve.

Ils sont vivants certes mais inscrits dans la douleur.
Ceux qui ont assisté, se sont barricadés dans les toilettes, accroupis sous les tables, ont fui en courant sont aussi des gens marqués.

Continuez vos petits appels téléphoniques, gens insensés et ne tenez pas compte de notre quotidien où le service public est consciencieusement détruit par vos manoeuvres politico-financières.

Bon dimanche, hein.
Je vais acheter un poulet.

rose dit: à

ah pardon, le suffixe stan, je pédale 😔, pour le Kazakhstan, l’Ouzbekistan, le Tatarstan, le Caucase, la Tchéchénie.etc.

Janssen J-J dit: à

J’apprécie matinalement la profondeur de cette remarque nocturne : « Ai constaté également, à mon grand désarroi et cela me chagrine fort, la satisfaction béate et repue que certains individus éprouvent lorsqu’ils se croient/ils s’imaginent même avoir quelque influence sur autrui : et la nuée de coups de bâtons va s’abattre. L’envie jouissive de faire jaillir les confidences pour mieux asseoir son pouvoir. Et je ne parle pas forcément d’ici. Pouvoir sur l’autre qui ne compense pas un iota l’absence de pouvoir sur soi-même. Je ne m’exclus pas de cela ». Il est bon à ce stade de ressentir de profonds tressaillements vibratoires avec gens de l’autre sexe (malgré des divergences absolues sur StEx).
Bobby K., citant son poète favori, à la foule, juste après l’assassinat du pasteur M. LK : « Dans notre sommeil, la douleur tombe goutte à goutte sur notre cœur jusqu’à ce que, dans notre désespoir, contre notre volonté, vienne la sagesse à travers l’horrible grâce de Dieu ».
Si qqu’un.e a une idée de ce poète, « mercy ».
(C’est encore Israël qui a gagné hier soir à l’Eurovision et au quartier de l’Opéra, si j’ai bien compris le film de la soirée, ce matin).
BJ à toussent, et à mon ami Lucillus.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…brefs, diffusions de longues passions,…
…pour nous faire oublier, notre économie-sociale,…et y marcher, dessus,!…

…ou, il suffit de nationalisé, un groupe, comme ‘Airbus ‘,…pendant, six mois,…

…et, il n’y a, plus, de problèmes de finances, nulle, parts,…

…en, plus de tout,…l’argent, aux, banques, à rien, foutre avec, que des systèmes de paradis fiscaux de toutes sortes,…

…la poutre dans l’œil, économique, stratégies, pour baisser, son froc,…à la Céline, de mes deux,…

…ou, vas, l’argent, des 200, plus grandes entreprises françaises, se torcher, les culs, ôur s’extasier, de s misères nationales françaises,…

…même choses, pour chaque, pay, dans le monde,…

…conclusions, à nos J.R.,Dallas,…
…chacun, à ses casseroles, et stratégies, d’ensembles en exemples de math-modernes,…
…les passions, pour des nèfles,!…
…etc,…jouer, avec, les couilles des gens,…
…investissez, investissez, et endettez-vous,…fantasmez, notre bien-être, en pigeons accortes,…etc,…

Nicolas dit: à

Rose, vous faites preuve d’une grande spiritualité

DHH dit: à

@WGG
ayant eu a l’occasion de mon post précèdent la curiosité d’aller voir s’il existait une edition courante et actuelle de l’ouvrage de Chantraine, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas ete republié récemment et qu’on ne le trouvait que d’occasion et cher.
N’étant plus depuis plus de 50 ans helléniste de profession, je n’ai qu’un usage très occasionnel sinon nul de mon exemplaire-certes peu annoté- que je tiens à votre disposition si vous le souhaitez.

Widergänger dit: à

La Shoah à l’Est : regards d’Allemands
Andrej Umansky
Éditeur : Librairie Arthème Fayard
Collection / Série : Divers Histoire

Le livre de l’historien Andrej Umanski rassemble des extraits inédits de lettres, journaux intimes et dépositions. Glaçant.

Qui savait ? Entre 1941 et 1944, 2,2 millions de juifs, hommes, femmes et enfants, vieillards, malades et nourrissons, ont été broyés par la machine de mort nazie à l’Est de l’Europe.

Depuis de longues années, ces questions taraudent Andrej Umansky, 35 ans, historien et juriste. « Voilà pourquoi j’ai décidé d’enquêter sur les témoins de cette ‘Shoah par balles‘ », précise dans un français impeccable cet Allemand qui a vu le jour dans une famille juive de Kiev (Ukraine).

Nombreux sont ceux qui ont raconté à leurs proches ou couché par écrit ce qu’ils ont vu. « Le crime était légal, pointe Umansky. Il n’y avait donc aucune gêne à le regarder et à en parler. Certains prenaient même des photos. » Le chercheur a réuni les lettres et les journaux intimes des acteurs et des spectateurs, ainsi que leurs dépositions et interrogatoires d’après-guerre et quelques clichés.

Les documents exhumés, dont l’immense majorité n’avaient jamais été publiés, glacent le sang. Si quelques hommes et femmes laissent poindre leur dégoût, la plupart décrivent l’horreur froidement, sans pathos. Quand ils ne se réjouissent pas du sort réservé aux juifs. Extraits.

Felix Landau, fils adoptif d’un juif autrichien et membre d’un commando SS en Galice (extrait de son journal intime)

« Le 17.7.1941. Je suis soudainement tiré de mon profond sommeil à 6 heures du matin. A l’exécution. Bon d’accord, je vais jouer encore le bourreau, et ensuite le creuseur de tombes, pourquoi pas ? C’est quand même bizarre, on aime le combat et on est obligé d’abattre des hommes sans défense. 23 durent être exécutés. […] Bizarrement, aucune émotion en moi. Pas de compassion, rien. C’est juste comme ça, et ainsi tout est réglé. »

Paul Hohn, comptable dans la Wehrmacht, alors en Biélorussie (extrait de son journal intime)

« Il est 15 heures. Depuis une heure, tous les Juifs qui habitent encore ici, 962 personnes, femmes, personnes âgées et enfants, se font exécuter (1400 personnes ont déjà été exécutées il y a quelques temps). Enfin.[…] A Tcherven, un village voisin de plus grande taille, 1200 Juifs seront exterminés demain. C’est comme ça qu’on élimine la peste. De la fenêtre de mon bureau, on peut voir le ghetto sur 500 m et entendre les tirs. Dommage que je n’ai pas été sur place. »
(Dreuzinfos)

Jazzi dit: à

D’où te viens cette fascination pour l’aviation et les (écrivains) aviateurs, rose ? Aurais-tu été oiseau dans une vie antérieure ?

Widergänger dit: à

Oui, je veux bien vous l’acheter, DHH. On le vend d’occasion 35€. Je vous l’achète pour 30€, port compris. Ça vous convient ?

Envoyez-moi un mail et je vous donnerai mon adresse :
maraphael817@gmail.com

N’oubliez pas de me communiquer nom et adresse pour le chèque.

Et merci !

Bloom dit: à

Qui savait ? Entre 1941 et 1944, 2,2 millions de juifs, hommes, femmes et enfants, vieillards, malades et nourrissons, ont été broyés par la machine de mort nazie à l’Est de l’Europe.

Rappel: Terre de sang, ML, de T. Snyder
Blurb Gallimard

«Voici l’histoire d’un meurtre politique de masse.» C’est par ses mots que Timothy Snyder entame le récit de la catastrophe au cours de laquelle, entre 1933 et 1945, 14 millions de civils, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, ont été tués par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique stalinienne. Tous l’ont été dans un même territoire, que l’auteur appelle les «terres de sang» et qui s’étend de la Pologne centrale à la Russie occidentale en passant par l’Ukraine, la Biélorussie et les pays Baltes.
Plus de la moitié d’entre eux sont morts de faim. Deux des plus grands massacres de l’histoire – les famines préméditées par Staline, principalement en Ukraine, au début des années 1930, qui ont fait plus de 4 millions de morts, et l’affamement par Hitler de quelque 3 millions et demi de prisonniers de guerre soviétiques, au début des années 1940 – ont été perpétrés ainsi. Tous deux ont précédé l’Holocauste et, selon Timothy Snyder, aident à le comprendre.
Les victimes des deux régimes ont laissé de nombreuses traces. Tombées après la guerre de l’autre côté du rideau de fer, elles sont restées dans l’oubli pendant plus de soixante ans et ne sont revenues au jour qu’à la faveur de la chute du communisme. Timothy Snyder en offre pour la première fois une synthèse si puissante qu’un nouveau chapitre de l’histoire de l’Europe paraît s’ouvrir avec lui. Ce faisant, il redonne humanité et dignité à ces millions de morts privés de sépultures et comme effacés du souvenir des vivants.
Par sa démarche novatrice, centrée sur le territoire, son approche globale, la masse de langues mobilisées, de sources dépouillées, l’idée même que les morts ne s’additionnent pas, Timothy Snyder offre ici un grand livre d’histoire en même temps qu’une méditation sur l’écriture de l’histoire.

Jazzi dit: à

Comment se fait-il, WGG, que cette mémoire juive ne se trouve pas au Mémorial de la Shoah, musée consacré à l’histoire juive durant la Seconde Guerre mondiale ?

« entre 1933 et 1945, 14 millions de civils, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, ont été tués par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique stalinienne. »

Tu craches sur Céline, Bloom, mais tu admires sans réserve Genette, qui fut stalinien ! De quelle contradiction est-ce-là le nom ?

Jazzi dit: à

WGG, je crois que DHH se propose de te prêter son exemplaire, pas de le vendre ? Tenir à la disposition de quelqu’un quelque chose n’est pas le lui céder ou lui vendre ?

Jazzi dit: à

Celle-là, WGG.

« Le chercheur a réuni les lettres et les journaux intimes des acteurs et des spectateurs, ainsi que leurs dépositions et interrogatoires d’après-guerre et quelques clichés. »

Widergänger dit: à

Il est ridicule d’accabler Genette d’avoir été un temps stalinien. Nombre de braves gens ont été staliniens. Cela n’en fait pas des monstres mais des naïfs qui se battaient pour des idéaux que le stalinism a trahis. Ce n’est pas la même chose du tout !

On vit un époque de conformisme idéologique où le néolibéralisme mondial a gagné la bataille mais pas la guerre. L’humanité est appelée à réviser son jugement sur le communisme, qui est l’avenir de la planète si nous ne voulons pas voir l’humanité disparaître dans un proche avenir. On l’appelle simplment aujourd’hui d’un autre nom, l’altruisme, mais c’est le même de partage. J. Attali, dont le père était communiste, est un fervent militant de l’altruisme.

Bloom dit: à

Baroz, tu fais un complexe anti-Genette et tu joues du syllogisme comme d’autres du cornet à piston.

Widergänger dit: à

Jazzi dit: 13 mai 2018 à 11 h 06 min
Et si tu te mâlais de ce qui te regarde…!

Widergänger dit: à

Le Mémorial n’a pas vocation à récolter les documents des bourreaux. Ils sont au reste dans les Archives allemandes.

Chaloux dit: à

Surtout, une femme aussi exceptionnelle, je ne lui proposerais pas des frais de port. J’irais la voir. Quel crétin, ce Blabla.

Bloom dit: à

Le syllogisme à la Baroz fait boomerang: il a voté pour Sarko, un un escroc de première, ce qui fait de lui un escroc par métonymie.

Jazzi dit: à

Gérard Genette se souvient :

« Je me souviens encore de Louis Althusser entre 1951 et 1956 quand il était «caïman» de l’Ecole normale de la rue d’Ulm et son secrétaire général. C’était notre aîné prestigieux, mais surtout notre… confesseur. Il vivait dans une sorte de tanière, un bureau extrêmement sombre au rez-de-chaussée de l’Ecole. Quand nous avions des doutes, surtout politiques, nous allions le consulter. Nous l’adorions. En 1956, jeune stalinien, rédacteur en chef de «Clarté», le journal des étudiants communistes, je suis allé le voir pour lui exposer tous mes doutes après les événements de Hongrie. «Ce que tu dis ne peut pas être vrai, car si c’était vrai cela voudrait dire qu’il faut quitter le Parti.» Telle a été sa réponse. Elle m’a aidé à quitter le PCF.

De 1957 à 1958, le groupuscule Socialisme ou Barbarie animé par Cornelius Castoriadis et Claude Lefort a joué pour moi le rôle de cellule de dégrisement stalinien, moi qui sortais de six ans de marxisme orthodoxe. J’avais été chargé par la revue «Arguments», dirigée par Edgar Morin, proche mais pas inconditionnel de Socialisme ou Barbarie, de rédiger un texte de synthèse sur les idées du groupe, article où également je critiquais la croyance illusoire dans l’«opposition interne» au coeur du Parti. Socialisme ou Barbarie était un groupe de trente personnes, avec trente tendances. Notre critique du totalitarisme y était «révolutionnaire» à partir d’un néobolchevisme de rite trotskiste.

Un jeune philosophe «militait» au groupe. C’était Jean-François Lyotard, qui enseignait la philosophie à l’époque au prytanée militaire de La Flèche. Moi, j’enseignais les lettres dans un lycée du Mans. Mon cas l’intéressait. Nous nous vîmes donc dans une brasserie mancelle. Il me fit parler. Je lui signalais qu’à 16 ans j’avais été tenté par le trotskisme. «En somme, répliqua-t-il, si je comprends bien, tu as été d’abord trotskiste, puis stalinien ?» Ce reproche me choqua. J’admets volontiers qu’on critique mes sottises, mais pas trop qu’on me dise dans quel ordre j’aurais dû les faire.

Mon flirt avec Socialisme ou Barbarie prit fin quelque temps plus tard. Ce fut l’affaire de quelques mois, après quoi, je fus libéré de toutes obligations militantes. Au fond, Lyotard m’a rendu le même service qu’Althusser deux ans plus tôt. Althusser m’a dégoûté du stalinisme, Lyotard du gauchisme. Mais toutes ces expériences politiques ont eu quelque chose de très formateur. Même le stalinisme, à condition d’en sortir, a été pour ma génération un bon investissement. »

Jacques Chesnel dit: à

En lisant Bardadrac, j’ai souvent pensé à Raymond Queneau, un peu trop oublié

Widergänger dit: à

Ds historiens polonais viennent aussi de publier, à leurs risques et périls après l’adoption de la loi polonaise, qui montre l’implication massive des Polonais eux-mêmes dans l’extermination des Juifs. Mais c’était un secret de Polichinelle. C’est bien pourquoi toute l’extrême droite polonaise a fait voter cette loi scélérate, qui ne survivra pas très longtemps de tout façon sous la pression de l’UE et des historiens. Mais force de saluer le courage de ces historiens polonais, qui doivent affronter la racaille au pouvoir pour faire honnêtment leur travail. Je les salue et leur tire mon chapeau !

Jazzi dit: à

« il a voté pour Sarko »

On a vu le résultat avec Hollande, Bloom !

Jazzi dit: à

« le stalinisme, à condition d’en sortir, a été pour ma génération un bon investissement. »

Admirable !

Widergänger dit: à

Tous les gens bien dans les années 50 étaient forcément de gauche et donc communiste ou trotskistes. Et n’oublions pas que Genette vient d’un milieu fort modeste.

DHH dit: à

@WGG
ce que je vous proposais, qui était pour moi comme pour Jazzi évident, était de vous l’offrir
ce serait une satisfaction pour moi qu’il soit utile à quelqu’un plutôt que de finir jeté ou mis dans une brocante par celui qui débarrassera mon appartement (j’espere dans quelques années , ou peut-être plus tôt)
je peux éventuellement le déposer à votre college si vous me précisez l’adresse

Jazzi dit: à

Beau raisonnement éthique, WGG !

Bloom dit: à

On a vu le résultat avec Hollande, Bloom !

Tu confonds tout, Baroz, la politique t’es aussi étrangère que la diégèse genettienne.

Jazzi dit: à

« la diégèse genettienne » m’est fort heureusement étrangère, Bloom. Et pour apprécier toutes les subtilités de la langue et de la littérature françaises, il n’y a pas pour moi un avant et un après Genette…
Foutaises !

Jazzi dit: à

« Et si tu te mâlais de ce qui te regarde…! »

Un verbe-valise pour se mêler aux mâles, WGG ?

closer dit: à

« Tous les gens bien dans les années 50 étaient forcément de gauche et donc communiste ou trotskistes. Et n’oublions pas que Genette vient d’un milieu fort modeste. »

Non! Dans cette océan de konnerie et de mauvaise foi qui baignait les milieux intellectuels français après la guerre surnageaient quelques ilots d’intelligence autour de Raymond Aron, de la collection « Libertés de l’Esprit et de la revue Preuves. Sans compter les fidèles de de Gaulle…

Mais quel étouffoir! C’était effrayant d’être entouré de ces abrutis qui idolâtraient Marx, Lénine, Trotski (pour les originaux), Staline, Mao, l’URSS et répétaient comme des perroquets tous les mensonges déversés par la propagande communistes.

Ah les kons!

Bloom dit: à

« la diégèse genettienne » m’est fort heureusement étrangère, Bloom.

On ne fait pas boire la fine ambroisie à l’âne qui n’a pas soif.

Chaloux dit: à

Blabla : « Tous les gens bien dans les années 50 étaient forcément de gauche et donc communiste »

Mais comment peut-on se montrer aussi sot, sans la moindre pudeur?

Janssen J-J dit: à

ah, tous ces souvenirs d’anciens combattants rejoués depuis 50 balais entre stals vs nazis. Pendant ce temps, l’Etat colonial grignote du terrain au proche-orient et se félicite du retrait US de l’accord de Vienne. Le monde frôle la catastrophe comme en 62, mais bofl, vaut toujours mieux s’empoigner sur des morts… Après tout, ils permettent de réactualiser de vieux souvenirs partagés de p’tits bourgeois plutôt que d’essayer de comprendre le monde hic et nunc, avec de nouvelles grilles.
Tout à fait OK avec CHX, -si je puis me permettre- : DHH est une très grande dame qu’aucun marchand de tapis ne saurait mériter.
Je pense, d’une manière plus générale, qu’il faut retenir de tous ces linguistes et sémiologistes hermétiques et déconstructivistes revenus, sous les 30 Piteuses, de leurs errements des 30 Glorieuses, comme un syndrome d’auto-enfumage. Ils ont réussi à s’en extraire et à revenir à des queneauderies par ex., mais sans jamais s’excuser d’avoir intoxiqué une génération de moutons à 5 pattes (dont on peut observer chq jour sur la rdl les ravages psychologiques mieux que partout ailleurs, une leçon de socio-histoire toujours un brin fascinante).

Paul Edel dit: à

Closer bien d accord avec vous.

Janssen J-J dit: à

Certes, mais il faudrait faire également preuve d’un peu d’esprit critique sur le grand Raymond Aron exaspéré par le mot prophétique bien gaulé le peuple sûr de soi et dominateur. Et j’en passe et des meilleures. Par ailleurs, j’ai toujours trouvé suspecte sa détestation d’E. Durkheim par rapport à M. Weber. Je reconnais qu’il ne s’est pas souvent trompé, le Raymond, mais sa judéité déniée lui a souvent joué de mauvais tours, relisons à ce sujet « Géographie de l’espoir » du lucide P. Birnbaum, à défaut de revisiter les Mémoires de Raymond Aron et les ouvrages polémiques de son fan club, A. Glucksman en tête, par ex.
Cela dit, c’est pas notre Marcel de Gauche qui va nous le remplacer… De toutes façons, il vaut bien mieux qu’il n’y ait plus de gourous gourés dans le paysage. Ça laisse de l’aération aux Michel (O. ou H.)

Widergänger dit: à

Malheurusement, Jazzi, il y a bien des choses qui visiblement t’échappent.

Le mot « diégèse », tout le monde l’aura compris, est tiré du grec :ἡ διήγησις, la narration. Dans le jargon de Genette, le mot désigne l’ensemble des événements du monde qui se déroulent dans une histoire, qu’il distingue de la narration comme texte rapportant cette diégèse.

C’est un concept utile et nécessaire pour saisir la différence entre ls événements et leur perception dans le récit. C’est tout bête. Mais c’est un concept nécessaire pour savoir de quoi on parle quand on explique un texte pour distinguer les événements en eux-mêmes et le récit qui les évoque. Le sens d’un texte peut en dépendre, et les contre-sens…

Ce sont donc des notions utiles à qui veut faire des progrès en lecture.

Widergänger dit: à

Il faut se replacer dans le contexte de l’époque closer, sinon vous êtes condamner à porter des jugements de valeur morale au lieu de comprendre les motivations de tous ces gens qui luttaient contre l’oppression produite par le capitalisme. Si vous aviez eu un père ouvrier, comme le mien, qui se levait tous les jours à 6h et rentrait fatigué le soir à 18h, vous sauriez de quoi ces gens parlaient quand ils s’engageaient à gauche. Mais on vit un époque où on a oublié l’histoire de la classe ouvrière et où règne le conformisme anti-communiste primaire qui se moque de tout.

Widergänger dit: à

Raymond Aron avait peut-être raison dans un monde idéal, mais il avait à coup sûr tort dans le contexte de son époque. Aujourd’hui, avec le recul, il est facile d’accuser les uns d’être des monstres et les autres des prophètes de malheur. La réalité de l’époque était totalement différente. Les gens de gauche étaient peut-être du mauvais côté mais c’était pour de très bonnes raisons et ces raisons leur font honneur, encore maintenant ! Et le cynisme de R. Aron sera toujours le cynisme, payé en plus par la CIA ! Pas de quoi la ramener.

Janssen J-J dit: à

pensez-vous que vous parviendrez à produire un jour un fantôme d’Auschwitz, à défaut de vous expliquer sur la difficulté d’une telle entreprise qui nous laisse comme un doute lancinant à ce sujet. Je demande cela par pure bienveillance, mais en n’espérant pas obtenir de réponse sincère vu qu’il ne peut y en avoir.

Widergänger dit: à

Le déposer au collège est devenu un problème à cause de la sécurité en raison des attentats. Il y a deux grilles à passer avant de pouvoir accéder à la loge de la concierge. Vous pouvez toujours essayer en disant qu c’est pour moi en citant mon nom, la concierge le mettra dans mon casier : Janson de Sailly, 106 rue de la Pompe. Il y a un gardien à l’entrée qui philtre et surveille les entrées mais vous lui expliquez et il déposera pour vous le paquet à la loge qui le mettra dans mon casier.

Merci encore !

Widergänger dit: à

S’il ne peut y en avoir, pourquoi alors me posez-vous la question ?

closer dit: à

 » Si vous aviez eu un père ouvrier, comme le mien, qui se levait tous les jours à 6h et rentrait fatigué le soir à 18h, vous sauriez de quoi ces gens parlaient quand ils s’engageaient à gauche. »

N’empêche que votre père lisait le Figaro et ne votait pas communiste. Il était donc beaucoup plus intelligent que toutes ces sommités de la rue d’Ulm.

Widergänger dit: à

Lisez, closer, le récit de Leslie Kaplan, L’excès-l’usine, et vous comprendrez la raison profonde de l’ngagmnt à gauche de tous ces gens remarquables qui se sont fourvoyez.

Et à tout vous dire, j’aurais préféré me fourvoyer avec Genette, Lyotard, Sartre et tant d’autres que d’avoir raison avec R. Aron !

closer dit: à

« Raymond Aron avait peut-être raison dans un monde idéal, mais il avait à coup sûr tort dans le contexte de son époque. »

C’est le contraire: « Raymond Aron avait raison dans un monde réel, mais il avait peut-être tort dans un monde idéal. »

Il n’était pas cynique mais lucide.

Si sa revue était financée par des intérêts US, cela ne me choque en rien. Contre le rouleau compresseur soviétique qui finançait massivement les PCs occidentaux, il fallait bien se défendre.

Widergänger dit: à

Les lectures de mon pèr n prouvent rien ! Mon père a été élevé comme un fils de bourgeois vivant jusqu’à l’âge de 20 ans dans un appartement de dix pièces boulvard Haussmann. Mon père était complètement dépolitisé mais il avait tort. Il n’a jamais fait grève de sa vie. Il avait tort. Il vivait à côté de ses pompes. Il était d’ailleurs très fier de ses pompes qu’il achtait bien cher et qui faisait un bruit tellement doux de cuir de qualité dans le couloir de son usine, et inhabituel pour un ouvrier que ses collègues croyaient toujours, disait-il, que c’était le patron de l’usine qui passait dans le couloir, ce qui faisait sourire mon père quand il nous le rapportait. Mon père lisait le Figaro par habitude mais il lisait aussi La Pravda en russe !

Widergänger dit: à

Mais le mot « lucide » ne veut strictement rien dire. Si on s’était contenté d’être lucide, il n’y aurait jamais eu de Révolution ni de progrès. La lucidité n’est pas un valeur politique.

rose dit: à

Mon père pose une question sur la résurrection des corps sans qu’il y ait pour l’instant de réponse. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas ensuite.

Et puis quelle attitide plus intelligente que celle de se questionner, surtout de la part d’enfants.
Nier cela c’est les tuer en quelque sorte.

rose dit: à

attitude

pfff à l’ouest.
suis partie sans payer à Inter. La jeune fille me dit mais vous n’avez pas payé vos courses. Ele souriait et moi je croyais que c’était parce que j’avais dit bon dimanche.

Chaloux dit: à

Pauvre Blabla, l’incohérence – le mépris et la goujaterie- sont à leur comble…

rose dit: à

Il a voulu s’adapter votre père. Et il a fait comme il a pu.
Franchement Widergänger vous pourriez lui reconnaître cela.

Chaloux dit: à

Complètement incohérent, le boulevard Haussmann est un fantasme chez le pauvre Blabla, le père devait être né dans la zone…

la vie dans les bois dit: à

« L’enquête accélère au lendemain de l’attentat au couteau qui a fait un mort et quatre blessés dans le quartier de l’Opéra, à Paris. Selon les informations de France 2, l’assaillant, Khamzat Azimov, avait été naturalisé français en 2010. Il est né Russie, en 1997. Il était fiché S mais sans antécédants judiciaires. « Il avait attiré l’attention des services de renseignements », a précisé une source judiciaire à France Inter. »

Choupinet est satisfait.

Chaloux dit: à

Un homme né boulevard Haussmann vers 1920 ne redescend pas au niveau l’usine. L’histoire familiale du pauvre Blabla est aussi mythomaniaque que le reste. Ou alors il a été élevé dans la loge du concierge. Le pauvre Blabla n’a aucune conscience de ce qu’il raconte. Complètement délirant…

la vie dans les bois dit: à

Choupinet avec l’emphase lyrico-démago qu’on lui connaît maintenant à déclaré
« La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté »
C’est bien tourné, nan?

Bérénice dit: à

Pourquoi ce sobriquet, choupinet et bien que je sois loin d être d accord avec son plan de reformes, c est tout ce que vous avez jugè et distillé de plus humiliant ma poulette ?

la vie dans les bois dit: à

Pourquoi la magnagna , pauvre dechet du web, saute mes posts comme une dingue en manque, hein, hein.

Bérénice dit: à

Chaloux entre un mythomanie présumée et une obsession incurable, vous en donner la preuve dans nombre de vos postes je ne réussis pas à vous départager concernant la gravité de vous atteintes respectives. C est dommage pour vous Chaloux , vous auriez tant à paraître mieux que ridicule, rageur, rengaine, bloqué sur vos griefs comme un vieux vynile rayè. Vous avez tant à faire partager, vous l intellectuel qui comme Bloom par exemple semble avoir tout lu.

Bérénice dit: à

Une, donnez. Poulette ne vous convient pas, pourtant HenriIV la promettait au peuple et au pot et j si noté votre grand souci des pauvres, des migrants, pourvu que ils ne salissent pas vos canapés mais sûrement donnez vous à d autres je Laurent Wauquiez. Poulette.

Bérénice dit: à

J’ ai, que. Mes excuses.

la vie dans les bois dit: à

Je ne sais pas si choupinet aime le sang à ce point là, mais faudrait qu’il aille au comico voir ce qu’il s’y passe, avant de faire appel aux sauveurs de la guérilla urbaine, par un tweet.
« L’homme qui a tué un passant et en a blessé quatre autres avec un couteau samedi soir dans le quartier de l’Opéra à Paris avant d’être abattu par la police était un Français né en 1997 en Tchétchénie. Fiché S depuis 2016, il avait été entendu le mois dernier par les services anti-terroristes. »

la vie dans les bois dit: à

La magnagna vieille lesbienne erotomane alcoolique se trompe de site. Il doit y avoir sur le net d’autres lieux « d’aisance  » à son niveau.

Chaloux dit: à

Ta gueule, Béré. Blabla est un insupportable mythomane. Ou je le lui dis, ou je monte lui claquer le beignet.

Chaloux dit: à

Je préfère le lui dire. On ne claque pas le beignet d’un grand malade.

la vie dans les bois dit: à

Chaloupe ne semble pas avoir compris que la magnagna et le prof dément de l’en se connaissent bien. Ont pratiqué le bdsm ensemble .Ils ont en commun l’usage de la tapette à mouche, pour tuer le temps.Et voui,fallait être là au bon moment,Lol.

Chaloux dit: à

Ou alors on envoie quelqu’un…

(@LVDB. Béré-Blabla, deux grands malades).

Bérénice dit: à

Lv, je ne saute pas sur vos posts qui de plus ne sont pas du genre mines à fragmentation, j interviens peu
Mais vous m amusez toujours autant, par honnêteté je vous donne un accès â ce qui m amuse plus que ne me fâche, pourquoi devrais je accepter vos magnana sans répondre en utilisant ce même style que celui qui vous colle _ ridiculiser,, railler, humilier _cela fait un moment que cela dure , non? Et encore, je ne me vante pas ne possédant pas matière à , vous avez remarqué, n est ce pas.

Bérénice dit: à

Chaloux vous êtes infect et de plus en plus fou , feriez vous parti de ces pervers narcissiques dont je ne doute pas que vous ne connaissiez le fonctionnement? M associer â wgg, oui pourquoi pas mais je pense quand même que sa culture et son qi dépassent de loin les miens. Je ne vous importunerai plus, mais vous faites mauvais effet quand bien même vous vous ralliez sans vous prononcer très clairement à des opinions qui ne valent pas grand chose à mes yeux, vous vous gâchez.

Chaloux dit: à

La réalité, c’est que tout ce que raconte Blabla est complètement faux, la bourgeoisie déchue etc… Le pauvre Blabla est le fils d’un ouvrier d’usine, chrétien comme on ne l’est plus, lui-même conçu un soir de paie dans un baraquement de Saint-Ouen, ou dans le bled d’une plaine à betteraves quelconque. Le reste n’est que fantasme, construction au petit bonheur d’un esprit totalement délirant, qui ne peut même plus se préoccuper ni de cohérence ni de crédibilité. A mon avis, on approche de la fin.

Et s’il ne veut pas rencontrer sa généreuse donatrice, c’est qu’il ne fait pas de grec.

Chaloux dit: à

La ferme, Béré, pauvre folle…

Bérénice dit: à

13h53 le problème c est que vous en êtes au point de ne plus dire que presque que cela, cela vous regarde mais c est pathologique.

Chaloux dit: à

Béré, occupez-vous de vos vieilles fesses. SVP.

Bérénice dit: à

Chaloux, votre couple est bien trouvé, vous avez déniché votre Alter ego, c est bien et en plus vous êtes libertin , les cornes vous vont et la générosité dans ce commerce amoureux aussi. Bonne route , que le meilleur arrive aux vôtres et à ceux à qui vous tenez. Plus un mot, promis.

Janssen J-J dit: à

1 – qui est magnagna ? rose ? dhh ? bérénice ?… lvb confuse grave, c reparti comme ne 40…
2 – @pourquoi alors me posez-vous la question ? Pour vous laisser le plaisir de n’y point répondre, seirez en peine : la preuve ! Merci qui ?
3 – @ »La lucidité n’est pas un valeur politique ». Ah bon ?… La preuve du contraire par le communiste Saramago, dans un roman du même nom que je vous conseille, michel, seriez moins péremptoire. Mais vous êtes si peu cultivé (hors le pompage wikip), la chair est triste hélas et vous n’avez pas tout lu…

Janssen J-J dit: à

« Aux bloqueurs d’Arcueil : je suis favorable à la sélection en fac pour avoir connu la fac sans sélection, garderie de gens qui n’avaient rien à y faire et partaient en masse au fil des semaines. Et dont certains se faufilaient jusqu’en maîtrise avec un niveau proche du zéro »

… et voilà comment des nolleaux ont fini par être colonisés par des zémoures ! Ces gens d’après-guerre à la mémoire courte qu’ont jamais connu ce qu’être sélectionné sur des critères de race ou de fric voulait dire…

Chaloux dit: à

Un homme qui a été élevé en bourgeois entre 1925 et 40 à Paris, ne redevient pas ouvrier d’usine. Même s’il cesse d’étudier jeune, il entre dans une banque, une société d’assurance etc… Son éducation, son sens des usages, le protègent. Blabla sort d’un milieu très modeste, probablement illettré jusqu’à l’orée du XXe siècle -c’est à dire véritablement la lie de la société-, jamais passé par la bourgeoisie, même la plus infime, dont il n’a rigoureusement aucune idée, ce qu’il ne le digère pas. C’est un pauvre type, un Torchonnet quelconque, rendu furieux par son obscurité, qui se raccroche à des homonymes -ce qui n’est pas bien compliqué dans son cas- pour s’inventer une lignée. Il n’oublie de cocher aucune des cases de l’histoire, il faut le dire avec une certaine naïveté… Sa grand-mère a obligatoirement couché avec Louis XIV. Pensez-donc! Rien de tout cela, en vérité, le néant, exactement celui dans lequel il aura vécu.

(PS. Je n’aime pas les menteurs, c’est une évidence.)

la vie dans les bois dit: à

C’est cela ducon14h20, reviens nous chanter la messe une autre fois…

Jean dit: à

Entre 1941 et 1944, 2,2 millions de juifs, hommes, femmes et enfants, vieillards, malades et nourrissons, ont été broyés par la machine de mort nazie à l’Est de l’Europe. (Bloom)

Seulement? Je croyais que c’était bien davantage. Merci à Bloom de remettre les pendules à l’heure : cela nous permet de relativiser les choses et de les regarder avec un peu plus de détachement.

Chaloux dit: à

« Et dont certains se faufilaient jusqu’en maîtrise avec un niveau proche du zéro » »

Naulleau doit venir lire Blabla.

Bérénice dit: à

Jean, à l est de l Europe qui ne fut pas Eden, je crois que le décompte s est arrêté à cinq millions. Vous en voudriez plus?

Bérénice dit: à

14h11 j ai tenté de mon côté de calculer le moment de ma conception dans ce milieu ouvrier athé qui nous envoyant au cathédrale, nous fit baptiser et communier, ce n’ est guère mieux. Les festivités Sylvestre arrosées vraisemblablement.

Bérénice dit: à

Catéchisme, pas cathédrale

Jean dit: à

Entre 1941 et 1944, 2,2 millions de juifs, hommes, femmes et enfants, vieillards, malades et nourrissons, ont été broyés par la machine de mort nazie à l’Est de l’Europe. (Bloom)

L’Europe de l’Est comptant bien plus de 2 millions de km2, et la période considérée comptant quelque 1 500 jours, 2 millions de juifs, cela doit faire à peu près moins de 1 000/e de juif au km2 / jour.

Bloom dit: à

Aron a été un des très grands résistants de la première heure, le portrait que dresse de lui Daniel Cordier révèle un être d’exception.
Il avait bien mieux compris Marx (dont admirait la pensée et qu’il n’a cessé de lire) que bien des cocos ou des gauchos.
C’est en tant qu’inspirateur de la pensée anti-totalitaire que son oeuvre, restera dans les annales.
Importante quantitativement, il lui a manqué une palette aussi vaste que celle qu’offre la graphomanie sartrienne (romans, nouvelles, théâtre, essais, traités philosophiques, articles); il n’a pas non plus crée de mythologie (pas de Simone, de Flore, de soirées endiablées avec les Vian etc.).
Surtout, il est regrettable que cette pensée fortement articulée (« Les étapes de la pensée sociologique » n’a pas pris une ride) ait été vulgarisée (rendu vulgaire) pour servir de doxa à la bourgeoisie française, la plus Khonne du monde, hier comme aujourd’hui et demain.

Bérénice dit: à

Jean, postulez , des milliers de pauvres sont tenus en esclavage et logés dans des conditions plus salubres derrière des grilles qui doivent nécessiter un gardiennage, partout dans le monde. Vous pourrez élargir votre horizon et voir mourir des népalais, des Philippins , africains employés à des chantiers pharaoniques où à la mine

Rajman dit: à

Quand Jean ne rêve pas de tuer un juif, il s’adonne à des calculs macabres. Creuse ton sillon, Jean, encore un peu plus profond. On y est presque.

Jean dit: à

Pour se faire une idée relativement juste des dégâts relatifs de la Shoah en Europe, je propose le calcul suivant : on considère la totalité de la surface de l’Europe (Est + Ouest) ; on en calcule le nombre d’hectares ( 1 km2 = 100 ha ); puis on divise le nombre de Juifs victimes de la Shoah par le nombre d’hectares. On obtient ainsi le pourcentage de Juif liquidé à l’hectare. On divise enfin le chiffre obtenu par le nombre de jours de la période considérée (approximativement 2 000 jours ). On obtient ainsi le pourcentage / ha /jour. Le résultat devrait nous amener à nous faire une idée plus juste de l’importance de l’événement Shoah dans l’Histoire de l’Europe au XXe siècle.

Delaporte dit: à

La Shoah n’est justement plus un événement statistique, mais une catastrophe métaphysique, qui dépasse de loin une simple querelle de chiffres. La débilité a ses limites.

Delaporte dit: à

Même les « cow-boys » de Trinita comprendraient cela.

Delaporte dit: à

D’ailleurs, même avec votre méthode faisandée, le chiffre que vous allez trouvé pourra être considéré comme énorme. Il faudra l’évaluer en dehors de sa portée de chiffre, dans sa dimension proprement humaine. Sinon, c’est une plaisanterie de plus pour antisémites.

hamlet dit: à

mon Dieu quel passé épouvantable, tous ces intellectuels trotskistes, staliniens, maoistes, quels bande d’imbéciles !

par chance aujourd’hui nous en sommes enfin sortis ! la plupart de nos intellectuels, pour ne pas dire tous, sont des esprits éclairés d’une grande intelligence et d’une énorme clairvoyance, qui plus est ils font preuve de discernement, même dans les cas les plus complexes qui se posent à nous.

de toute l’histoire de l’humanité c’est même la première fois qu’on assiste à une telle transformation en si peu de temps, passer de l’extrême bêtise à l’extrême intelligence en une génération… ça tient du prodige.

Jean dit: à

J’ai fait le calcul !

Le nombre devictimes juives de la Shoah s’établit à environ 5 000 000 ( source : Wikipedia ).

Le nombre d’hectares de l’Europe (géographique) est d’environ : 1 000 000 000 ( source : Wikipedia).

5 000 000 / 1 000 000 000 = 0, 005.

Le nombre de victimes juives de la Shoah, considérées sur l’ensemble de l’Europe, est donc de 0, 005 à l’hectare.

Si je divise ce chiffre par le nombre approximatif de jours de la période considérée (2 000 ), j’obtiens :

0, 025 / 2000 = 0 , 0000025

Le nombre de victimes juives de la Shoah en Europe (Est + Ouest) par hectare et par jour est donc de :

0 , 0000025

Il s’agit évidemment d’un chiffre relativement approximatif à ré-évaluer en fonction de bilans plus affinés.

Jean dit: à

0, 025 / 2000 = 0 , 0000025 (moi )

Petite erreur de frappe à corriger :

0 , 005 / 2 000 = 0 , 0000025

hamlet dit: à

hier nous nous demandions avec mon ami WGG pourquoi les écrivains avaient si peur de la fiction.

la réponse mon ami, the answer my friend (en vost), se trouve là : dans cette présence du passé qui sclérose le présent est interdit l’avenir.

on retrouve exactement la même chose chez nos écrivains, en fait ils n’écrivent pas ils s’excusent, ils s’excusent tellement qu’ils n’oublient jamais de rappeler dans leurs livres qu’ils sont contre la guerre, contre la misère, contre la maladie, contre la mort, contre tous les méchants et leurs crimes, et ils le font pour se faire pardonner, avant ils allaient à l’église pour le faire, maintenant ils vont chez leur éditeur à la porte duquel il faudrait un crucifix pour rappeler à ceux qui y entre que le Christ est mort pour nos péchés.

vu la quantité de choses que l’humanité a à se faire pardonner (il suffit d’ouvrir un livre d’histoire pour en avoir un rapide aperçu) ils ont encore du boulot sur la la planche et de belles années devant eux.

et ça c’est une première dans l’histoire, celle de France comme celle des hommes, avant quand on passait d’une génération à une autre on fermait la porte donnant sur le passé et on ouvrait celle de l’avenir, il semble qu’on ait perdu la clé.

sérieux : quelqu’un pourrait m’expliquer le sens et l’utilité de cette mascarade débile !!!

Jean dit: à

La Shoah n’est justement plus un événement statistique, mais une catastrophe métaphysique (Delaporte)

Une catastrophe métaphysique ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

Décidément, je suis du côté du Dom Juan de Molière :

 » Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit « .

hamlet dit: à

les morts sont morts ! c’est fini ! personne ne pourra plus rien y changer, alors de grâce occupez-vous des vivants !

il n’y a plus de staliniens, ni de maoïstes, de trotskistes, de communistes, il n’y même plus de socialistes ! la belle affaire ! il n’y a plus que quelques philosophes médiatiques plus débiles les uns que les autres ! la belle affaire !

la belle affaire pour qui déjà ?

Rajman dit: à

On lui souhaite d’avoir un bon avocat, au Jean.

Jean dit: à

les morts sont morts ! c’est fini ! personne ne pourra plus rien y changer, alors de grâce occupez-vous des vivants ! (Hamlet)

Très juste. N’en déplaise à Delaporte, les morts n’ont plus, au mieux, qu’une existence arithmétique et statistique. Encore une fois, donnons la parole à Molière :

 » Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ceux qui sont morts sont morts et j’ai de quoi me passer des vivants « .

Si Delaporte pouvait nous expliquer avec un minimum de précision et de clarté ce que c’est au juste qu’une catastrophe métaphysique, j’en serais bien aise.

Bloom dit: à

il n’y a plus que quelques philosophes médiatiques plus débiles les uns que les autres ! la belle affaire !

Francis Wolff & Frédéric Worms sont loins d’être des nazes, hamlet, vous y allez un peu fort; et Stiegler et Latour ne sont pas des manchots non plus.
Lisez « The Attention Merchants » de John Wu, et dites-m’en des nouvelles. Ça phosphore encore, et plutôt bien!

Bloom dit: à

sont loin

Jean dit: à

Francis Wolff & Frédéric Worms sont loins d’être des nazes, hamlet, vous y allez un peu fort; et Stiegler et Latour ne sont pas des manchots non plus.( Bloom )

Bloom a raison. Ce n’est pas parce que les morts sont morts que les vivants vont s’arrêter de penser. La difficulté, pour nous, lecteurs, est de suivre le mouvement en temps réel. J’ai lu dans la nécrologie du « Monde » que Gérard Genette était à peu près inconnu du grand public. Et Bruno Latour, donc !

Delaporte dit: à

« Si Delaporte pouvait nous expliquer avec un minimum de précision et de clarté ce que c’est au juste qu’une catastrophe métaphysique, j’en serais bien aise. »

Ceci vous échappe donc, comme bien d’autres choses.

Clopine Trouillefou dit: à

Bé moi, mes catastrophes métaphysiques, elles sont toutes petites et modestes…

Allez, zou :

Clopin s’est offert, à lui et à ses articulations, un superbe vélo électrique : plus d’efforts puisque moins de (courts) trajets en bagnole, remplacée par les muscles du mollet, mais cependant moins d’efforts, notamment dans les nombreuses montées qui nous entourent…

Je me suis approchée du superbe engin avec circonspection (mais non, ce n’est pas un copain à nous !) et bien évidemment, j’ai voulu essayer la sonnette. Pour moi la sonnette est en effet , chez les vélos, ce que le derrière est chez les chiens : la première chose dont on s’approche pour faire connaissance, et depuis que je suis mouflette et que, grâce à mes frères ou aux autres mômes du quartier, j’ai eu affaire à des vélos neufs, j’ai toujours, toujours, titillé la petite manette pour entendre le son « ovale et doré » du grelot vélocipédique..

Sauf que là, zzzong, déception. C’est une sorte de klaxon électronique qui sort de l’engin quand on appuie sur le bouton, un bruit artificiel à peu près aussi agréable qu’un avertisseur dans le métro.

Oserai-je l’avouer ? Malgré la technologie impeccable, les performances, les 45 kilomètres/heures qu’on atteint dans les descentes et l’esthétisme de l’engin, la ligne » psychédélique chic » du tout, je suis déçue, voilà.

A cause de la sonnette ? Ben oui, exactement.

Je me rends compte qu’il faut vivre avec son temps, évidemment. Mais c’est que cette sonnette va prendre place à côté de tant d’objets modestes tous reliés à ces menus apprentissages de la petite enfance, qui me comblaient d’aise et qui sont dorénavant rangés dans le placard à madeleines !

Ainsi l’odeur soufrée du bout des allumettes. Comment expliquer à qui n’a jamais connu que les plaques à induction ce que c’était que d’allumer le gaz avec une allumette ? Le petit danger qu’il y avait à provoquer une flamme un peu vive ? Le plaisir du bruit du frottement de l’allumette sur sa boîte ? La fierté des tout petits enfants, d’arriver ainsi à maîtriser le feu ?

J’aime aussi tourner la mollette du transistor pour changer de station. Je sais que ça peut paraître dingue d’aimer ça, d’autant qu’on arrose copieusement l’entourage avec les grésillements qui vont avec… Mais quel plaisir quand on arrive à bon port, qu’on ralentit le geste, qu’on tend l’oreille et que, dou-ce-ment, l’aiguille trouve enfin la place d’où le son pourra sortir de la meilleure manière…

Et nouer ses lacets ? Oh, bien sûr, je suis comme les autres. Quand le Clopinou, petit, devait partir pour la nounou ou l’école, et que mon cerveau, lui, jonglait entre l’horaire du bus et celui du train, je ne boudais pas les baskets à scratch, qui faisaient gagner quelques secondes… Mais pourtant, je ne peux pas ne pas me souvenir du soin que je prenais, et de ma légitime fierté, quand, à sept ans, âge de raison, j’effectuais un « lacet de chaussure » impeccable, les deux bouts parfaitement équivalents, la boucle à bonne mesure, le noeud solide et ne risquant pas de compromettre, en se défaisant sournoisement, les jeux de la récréation…

Le packaging moderne et l’efficience contemporaine m’ont privée ainsi de tant de ces petits gestes modestes : le triage des lentilles, le lent versement d’un liquide d’un récipient à l’autre à l’aide d’un entonnoir chromé, le broyage des grains de café au moulin coincé entre mes genoux…

Mais j’aurai ma revanche. Dès qu’un tout petit enfant entrera dans ma vie, (ce qu’à dieu ne plaise), je le jure : il n’aura certes pas, chez nous, de ces brosses à dents contenant dans leur manche un minuteur qui, au bout des deux minutes chronométrées, envoie les trois notes de musiquette tirées de l’univers Disney, pour informer l’enfant qu’il en a fini avec la durée réglementaire de l’hygiène buccale.

Non, je lui donnerai mon vieux sablier-minute. Un truc à cinquante centimes d’euro, en plastique bleu clair, qu’on doit retourner et retourner encore, et surveiller du coin de l’oeil…

Parce qu’un si simple sablier est un objet magique pour tout enfant de moins de quatre-vingt ans, voire plus (et dieu sait que le mien me fascine encore).. Songez qu’on peut, grâce à lui, et ce depuis les âges les plus reculés de notre civilisation, voir et comprendre que chaque seconde de notre vie n’est qu’un grain qui tombe…

Janssen J-J dit: à

Mais comme ce texte est pécharmant, d’une sensibilité delermienne aux plaisirs minuscules toute féminine… mâtiné d’une touche de nostalgisme mordoré qui ne gâte en rien l’infinie délicatesse de sa texture sentimentale. Bravo pour ces nôtres souvenirs dont on traverse les zébrures comme dans un vol de gerfauts, en conjoignant l’imparfait horizon de nos sentiments émoustillés quoiqu’inagencés. J’ai offert un sablier à mon petit fils, il l’a hélas saccagé à la première occasion avec sa nouvelle playstation (mais je ne voudrais pas blesser, cela dit). Bon courage pour la future grand’maternité, cl. !

rose dit: à

L’inspecteur Harry, cow-boy perdu dans la civilisation :
être confiné au service du personnel ds leqiel on ne nomme que les trous du q. cela semble cher payé pour 14000 $ de dégâts matériels.

vedo dit: à

Pour apprendre les langues, chacun sa méthode, sans aucun doute. Mais pour la motivation, qui me semble indispensable (voir St Augustin), apprendre des tables de déclinaisons/conjugaisons,…? Les enfants n’apprennent pas les langues de cette manière. Pour le grec (qui n’est pas si difficile–d’après Simone Weil–), mieux vaut lire des textes que l’on connait et apprendre peu à peu le vocabulaire et la grammaire (avec pour le grec un peu d’instinct, surtout pour les différents temps–aoriste, etc…– de verbes plus ou moins réguliers). Commencer par les évangiles peut être utile (un grec assez facile). En général, la Bible peut être utile pour apprendre les langues (à l’écrit).

christiane dit: à

Pablo75 dit: 12 mai 2018 à 16 h 31, la critique que vous citez avec humour à propos du livre de Gérard Genette « Langage poétique, poétique du langage » m’incite à penser : quelle chape de spéculations et quel jargon dissuasif. Ces « spécialistes » asphyxient la littérature !

hamlet et Widergänger, plus tard, vers les 18 heures.
Vous débattez de l’imaginaire et de la fiction dans le roman actuel.
Tout romancier ne vit-il pas « ailleurs », dans un monde en suspens tout en appartenant à l’Histoire. l’imaginaire fait partie du réel comme un contrepoint. La grâce ne serait-elle pas de le lier à un ici, même contestable ? L’imaginaire n’occulte pas le réel, il suffirait de rapprocher ces deux mondes, les réconcilier.
L’humour et le sacré entre vous deux, délicieux !

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 13 mai 2018 à 18 h 32 min
Offrir un sablier à un enfant : magique
Que l’enfant le saccage, n’est-ce pas une révolte contre ce temps emprisonné ? Déjà en lutte contre Cronos !

D. dit: à

Que l’enfant le saccage, n’est-ce pas une révolte contre ce temps emprisonné ?

Bien sûr que si.

D. dit: à

Bérénice dit: 13 mai 2018 à 14 h 23 min

Encore un, mon cul se porte bien bien qu il ne serve à rien.


il sert à s’asseoir dessus quand même.

la vie dans les bois dit: à

T’was tu peux bien te moquer des histoires allacon de la brayonne et son baratin de prognathe mechante. Mais moi j’aime bien la transs(t)exualité de cloupignouf.

Il cause de sa mere:
“C’était idiot de ma part. Elle a eu honte dès qu’elle est entrée dans ce restaurant bourgeois, avec tous les hommes et les femmes bien habillés, en costume cravate, en robe. Elle est allée vers tous les gens dans le restaurant, jusqu’à leur table, pour leur dire bonjour. Elle voulait être polie. Elle voulait me montrer qu’elle était bien éduquée. Et c’était tellement tragique. Sociologiquement tragique. J’étais embarrassé. Et maintenant, j’ai honte d’avoir été gêné.”

Il cause de la gpa:
« Une dernière question : s’il a un jour des enfants, aimerait-il qu’ils soient aussi radicaux que lui ?
“Oui. Mais je ne peux pas avoir des livres et des enfants. Écrire prend trop de temps. Je ne sais pas si on peut être un bon parent quand on est écrivain.” »
https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/edouard-louis-ex-eddy-bellegueule-ecrivain-34667/

la vie dans les bois dit: à

Il me vient un gros doute.
J’espère pour Choupinet que le franco-tchétchène meurtrier n’était pas gay. On se souvient que c’était son dada, les gays tchétchènes.

poussière dit: à

les odieux du dimanche bonsoir

Bérénice dit: à

D , fonctions organiques ,pour la poésie à moins que le programme soit amputé il attend encore . C est un peu Moravien, j en conviens.

la vie dans les bois dit: à

Langoncet avec son histoire de doigt malpropre me fait vous saluer également.

Tout en précisant qu’une image, le doigt montrant, penser avec les mains, du film de Godard, pourrait etre extraite d’un tableau de Leonard de Vinci.

Jean dit: à

Bérénice dit: 13 mai 2018 à 14 h 23 min

Encore un, mon cul se porte bien bien qu il ne serve à rien.

Cet après-midi, comme je faisais ma promenade dans les bois, voilatypas que je repère une vielle lampe de poche abandonnée parmi les mousses. Je te la ramasse et voilàtypas qu’un génie en sort, façon mille et une nuits. « Tu m’as libéré de ma geôle », qu’y me dit, je t’accorde de faire trois voeux que j’exaucerai. « Eh ben, que je luis dis, j’aimerais 1/ avoir le ventre plein 2/ avoir le cul au chaud 3/ qu’une femme me tienne la queue.  » — « Tu l’auras voulu qu’y me dit Abracafouchtra ! » Et je me retrouve illico transformé en casserole.

Jean dit: à

C’est en tant qu’inspirateur de la pensée anti-totalitaire que son oeuvre, restera dans les annales.
Importante quantitativement, il lui a manqué une palette aussi vaste que celle qu’offre la graphomanie sartrienne (romans, nouvelles, théâtre, essais, traités philosophiques, articles); il n’a pas non plus crée de mythologie (pas de Simone, de Flore, de soirées endiablées avec les Vian etc.). (Bloom)

Bon, mais est-ce que toute cette palette lui a vraiment manqué? N’était-elle pas, justement, superfétatoire, compte tenu de la qualité de sa réflexion et de ses écrits ? Aron fut Aron, un point c’est tout, et c’est déjà très bien. Quand on songe au nombre de bêtises que Sartre a proférées, on félicite Aron de n’avoir pas jugé bon d’en rajouter.

Jazzi dit: à

Bloom est un enfant de la gauche caviar et du Nouvel Observateur, Jean. On ne le changera plus !

Bérénice dit: à

Rectificatif, j ai été conçue fin novembre début décembre, mais en ces temps lointains dans les conditions qui abritaient les ouvriers c est du pareil au même, ils se réchauffaient comme ils pouvaient, naturellement, avec ou sans vins chauds à la cannelle. https://youtu.be/twy5IU2JHkI

Jazzi dit: à

« Son projet, explique (Edouard Louis) est beaucoup plus “politique” que celui de l’écrivain Knausgaard, auquel on le compare systématiquement. “Quelque chose d’important se passe entre vérité et littérature en ce moment, et Knausgaard en fait partie, mais je suis plus intéressé par la relation entre la littérature et la politique. Je pense que je suis plus proche d’écrivains comme Ta-Nehisi Coates, Svetlana Alexievich… »

Jamais entendu parler des deux premiers. Que fait Passou ?

rose dit: à

Chopin et Chopine

Le gars donne donne d’espace et d’intérêt à son perroquet gris du Gabon.
Toutefois, au marché, lorsqu’il est devant les poulets à la broche il lui dit
« voilà tes copains Chopin ».

rose dit: à

racisme antisémitisme

victimes ou témoins agissez

Licra
Plateforme d’assistance juridique 01 45 08 08 0
juridique@licra.org

ceci à destination de jean

rose dit: à

Licra
Plateforme d’assistance juridique 01 45 08 08 08

rose dit: à

jazzi

ai cherché déjà ; je ne crois pas que ce soit l’aviation le point commun qui m’intéresse mais les reporters, de guerre.

Bérénice dit: à

Bloom, c est Tim Wu et pas de traduction. John Woo réalisateur génial .

Jean dit: à

La télévision nous a exhibé la gueule de l’assassin tchétchène. Nous avons ainsi pu voir à quelle racaille nous avons affaire. Sur les Tchétchènes, que nous connaissons au fond très mal, nous serions bien inspirés de consulter Monsieur Poutine qui, lui, sait à quoi s’en tenir, et qui a su, pour les mettre au pas, user du seul langage que semble connaître cette ethnie qu’on imagine gangrenée par les pratiques mafieuses, oscillant sans cesse entre le grand banditisme et le fanatisme religieux : celui la force. Sans doute, il existe des Tchétchènes qui ne se reconnaissent pas dans l’esquisse que je viens de tracer de leur peuple. Dans ce cas, c’est pour eux l’occasion ou jamais de le dire, et si possible de le proclamer hautement.

En attendant, nous continuons d’accueillir dans nos banlieues tous ces douteux migrants, réfugiés politiques (qu’ils disent) ou économiques. Pourtant
il serait bien temps, après les exploits des Merah, Kouachi, Coulibaly et autres — tous ces noms qui sonnent si bien français et ne nous évoquent, bien entendu, que l’homme universel, le citoyen du monde interchangeable, adaptable et assimilable en toutes circonstances — que nous ôtions enfin nos oeillères et découvrions enfin à qui nous avons trop souvent affaire : des barbares, dans tous les sens du terme, débitant dans leur sabir les lieux communs de leurs croyances exotiques, de leur idiosyncrasie tribale, absolument allergiques à tout effort d’assimilation. Vraiment, qu’avons-nous de commun avec ça , qu’avons-nous à faire de ça ?

Les pitoyables discours du pouvoir en place ne masquent plus du tout son impuissance face à une situation que ne pourront affronter efficacement, à mon avis — à moins qu’un coup d’Etat militaire ne nous débarrasse de l’actuelle camarilla macronique — que des groupes nationaux-fascistes fortement armés, agissant en liaison avec les éléments les plus sains de la police et de l’armée, et qui sauront, eux, aller chercher les « fichés S » là où ils sont et nous en débarrasser. Peut-être les verrons-nous pratiquer ensuite un « nettoyage ethnique » raisonné, méthodiquement organisé aux fins de nous éviter d’en être nous-mêmes les victimes, braves brebis bêlantes humanistes que nous sommes.

Bérénice dit: à

Génial si on cultive un goût pour ce qui décoiffe. Sinon j ai réussi avec mon faible niveau en anglais de comprendre l objet de l étude, s agit il de philosophie? À mon avis non mais c est sûrement une juste analyse du système marchand des gafam et des conséquences sur le comportement et l amoindrissement de la capacité à la réflexion des hommes que l on transforme en consommateurs écervelés et manipulés par ces systèmes de plus en plus puissants alors que l outil laissait envisager un autre usage plus bénéfique mais pas dans le sens monnaie.

rose dit: à

quant à m. d’astier de la vigerie, je ne cautionne pas, et c’est plus long que juan ascensio, qui lui a des choses à dire.

Bérénice dit: à

Jean, les tchétchènes ne sont pas légions en France, celui ci en mauvaise pub, se souvenir des répressions poutiniennes envers eux, de l attentat dans ce théâtre. Je crois que beaucoup ont été solidaire sinon du terrorisme mais de cette cause, un peuple qui depuis longue date est malmené, ils se sont eux aussi laissés rattraper par le intégrisme islamiste, dommage. Un mort, des blessés, un couteau.https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Opération_Tchétchévitsa

rose dit: à

non aux Etats Unis ce sont déjà deux frères tchéchènes qui ont agi lors d’une compétition sportive. En pleine conscience ; ne pas minimiser.

rose dit: à

À Boston, 2013.

Bérénice dit: à

Fichés S dehors, c est ce que vous souhaitez, Jean ? Le pays ne parvient déjà pas à renvoyer ceux qui ont commis un délit et disposent d’une double nationalité alors que les fichés S n ont pour certains rien fait qui relève du droit. Il faudrait aussi assainir l outil de propagande quand ce serait encore envisageable. C est la panade.

Jean Langoncet dit: à

@assainir l outil de propagande

les modos s’en occupent tant qu’ils peuvent

D. dit: à

Entendu tout-à-l’heure sur France-Info cet urgentiste (auquel il faut de toutes façons rendre hommage) s’exprimer sur les attentats en France : « …nous nous rendons bien compte que nous sommes dans une paix armée… ».
Cette tournure est révélatrice car la vérité est que les français sont contraints de mener une guerre sans armes.

Chaloux dit: à

Poème

Gourault, le désespoir du tailleur,
Pénicaud, le désespoir du coiffeur,
Macron, le désespoir de Ricœur.

Claudio Bahia dit: à

Jean dit: 13 mai 2018 à 22 h 36 min
En certaines situations il est necessaire et impératif que des pays aident et accueillent des réfugiés; je pense en particulier au Brésil qui devrait faire bien plus pour aider les réfugiés vénézueliens, même si ce sont des refugiés économiques pour la plupart.
Pour ce qui est de la France, je partage entièrement la prise de position de Jean.

Claudio Bahia dit: à

c’est quoi, une bourgeoisie infime ?

gisèle dit: à

chaloux 0h30 C’est la ballade des pendu(e)s ?
alors ne manque-t-il pas quelques strophes?
ah Rosine Rosine, les belles du temps jadis..

Bloom dit: à

Bloom, c est Tim Wu et pas de traduction

Oui, vus avez raison, je relisais hier le chapitre sur la propagande qui a soutenue l’entrée en guerre des US en 17.

Ma mère était coiffeuse et j’ai été boursier jusqu’en Hypokhâgne, Baroz, alors ta gauche caviar tu peux te la mettre là où le soleil ne brille pas.

Bloom dit: à

soutenu

Nicolas dit: à

Jean est un spécialiste en charnier en tout genre, pour lui deux millions est infinitésimale, un coup de couteau et il se transforme en petit fasciste.
Bonne journée

renato dit: à

Ed, un post pour vous sous le fil précèdent.

renato dit: à

On déverse des charretées de fumier sur les chemins de l’Histoire dans l’espoir qu’une salade pousse là où rien ne peut pousser ; entre temps, selon une source sure, Godard fait de la philologie autour du cinéma expérimental des années 60.

https://blogfigures.blogspot.fr/2012/05/jean-luc-godard.html

Jazzi dit: à

Etrange conférence de presse à Cannes. Gérard Lefort a récupéré la voix, perdue, de Jean-Luc Godard !

Jean dit: à

Je viens d’avoir une illumination. Foudroyante.

Je suis de plus en plus persuadé que le national-socialisme est l’avenir et qu’il finira par triompher, notamment dans notre beau pays.

Cependant, avant d’en arriver là, il y a un malentendu à dissiper, une hypothèque à lever.

Ce malentendu, cette hypothèque, c’est évidemment l’antisémitisme.

L’antisémitisme fut l’erreur majeure du national-socialisme historique.

Il s’agit donc de réconcilier l’idéal national-socialiste avec le Judaïsme, donc de faire du néo-national-socialisme un national-socialisme résolument philosémite.

Le néo-national-socialisme proclamera donc que les Juifs sont le Sel de la Terre, l’Avenir du Monde, l’Incarnation du Surhomme. Il se mettra entièrement au service des Juifs. En ce qui concerne Israël, il se mettra au service de sa politique d’expansion territoriale, en oeuvrant pour sa part à l’expulsion définitive des Palestiniens de Palestine, par la création de brigades internationales philosémites, les Nétanyahoujugend.

Une fois cela réalisé, il n’y aura plus rien à changer. même pas les chambres à gaz, pour lesquelles les clients ne manqueront pas : outre les Palestiniens, comptons les Arabes, les Musulmans, les Black-Block, les zadistes, les gauchos en général, les macroniens, etc etc.

Vive le néo-national-socialisme philosémite !

Janssen J-J dit: à

BJ à toussent et à la poétesse afrikaner Antjie KROG (en hommage).
_____________
Sonnet des flux chauds
une chose agrafe ta moelle tu sens un incendie
tout juste allumé diffuse son angoisse
un grain, tes veines parcourent ta chair
avec feu ton cœur enflammé maintient
l’équilibre hors d’eux tes os cuisent ton visage chante
tes joues frémissent déconcertées à tout coup
tu te disloques en grésillements enchâssés
ta peau sue des étincelles en couches légères
un jour sur ta chaise tu bouges — et tu sens
le charbon du creuset qui détruit tes sèves
ultimes. Putain, c’en est trop :
brûlant comme un guerrier tu te lèves
— proue en feu — tu prends la mort à la gorge, lui laboure
le nez à travers ton con épilé, recuit

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Jean,…félicitations,!…

…vous, nous faites,Ô surprise,…su, Giovanni, tout craché, avec, un léger degré supérieur, bien contrôlé, en plateau,…

…c’est, presque, un résumé de science-fiction,…Star-Trek,..en Stalag 13 Paris-banlieusard,…aux chignons,…etc,…
…etc,…

Janssen J-J dit: à

Je viens d’avoir une illumination. Foudroyante.
Les néonazis de ce blog s’affichent désormais à visage découvert : au moins trois, ce matin. Le fumier croît sur les lettres de la République. Pourquoi se priver ? c’est une bonne fille.

Jean dit: à

Oui au néonazisme philosémite ! Israël vaincra ! Vive les Juifs ! Les antisémites à la chambre à gaz !

Jean dit: à

Les antisémites à la chambre à gaz ! (moi)

A ce stade de ma réflexion, mon problème reste de concilier philosémitisme convaincu et néonazisme orthodoxe.

Janssen J-J dit: à

@ A ce stade de ma réflexion, mon problème reste

… de crever le plus vite possible dans mes propres gaz d’échappement. Il n’y en a plus pour très longtemps, du reste.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Jean,…à la Doxa,…du nouveau-monde, à s’enterrer,…
…l’espoir, fait vivre, les cons,…et, les prophètes en manque,…tient, voilà, du boudin,…
…et, du Malbrough,..qui revient de guerre,…
…ces légionnaires, qui ne reviennent, plus,…fuir, sa conscience,…

Bloom dit: à

un coup de couteau et il se transforme en petit fasciste.

Il n’a même pas le courage de ses opinions, alors d’ici à manier le surin, ça ne risque pas.

Janssen J-J dit: à

quant aux difficultés des luttes étudiantes contre le projet macronien ORE, voilà un peu plus d’intelligence compréhensive, je pense, que tous les nauséeux discrédits de ces pseudo intellos (genre naulleaux), complaisamment retouités sur cette chaîne de la rdl. See :
http://www.laviedesidees.fr/La-lutte-politique-des-etudiants.html

Jean dit: à

Imaginons un instant — hypothèse non totalement invraisemblable — que, dans l’Allemagne vaincue de 1918, un certain Moïse Hitler se soit mis à prêcher que les Juifs sont le Peuple élu, la Race supérieure, et que le salut de l’Allemagne passe par eux. A l’issue d’un scrutin on ne peut plus démocratique, son parti, le Parti National Socialiste Philosémite (NASDAPP), est porté au pouvoir. Parallèlement, Moïse Hitler n’a cessé de soutenir que tous les malheurs de l’Allemagne viennent des Celtes, race inférieure, qu’il s’agit d’éliminer. Pour qui que c’était, les chambres à gaz, hein ? A quoi tient la répartition des rôles, on se le demande, des fois.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Jean, après, votre probable, science – po,…

…avez vous, fait, cuisine, avec La louche, dans les deux sens giratoire,…
…c’était, pour les sauces, ou les crèmes d’asperges,…
…ce qui reste ,merveilleux, c’est les  » en  » boîtes,…légumes, fruits,…même les raviolis,…
…partir, en guerre, du moment, de ne pas, revenir, engraisser,!…comme des porcs,…
…of course,…

Janssen J-J dit: à

Imaginons un instant — hypothèse non totalement invraisemblable — …

mais d’un cerveau marron quand même bien secoué par 78 ans de schizophrénie, maladie d’Alzheimer, AVC, tumeur cérébrale, sclérose en plaques, psychose maniaco-dépressive, Parkinson, démence sénile à corps de Lowi, autisme, épilepsie.
Voilà tout ce qu’on peut faire pour lui trouver des C. A. au prétoire, hein !…

Janssen J-J dit: à

@ Il n’a même pas le courage de ses opinions, alors d’ici à manier le surin, ça ne risque pas.

On peut toujours lui faire passer le test « rubber hand illusion » avec un coup de surin, z’allez voir comment il va sur-sauter ! Et si c’est pas le cas, c’est que sa conscience de soi est vraiment atteinte, hein !
https://www.youtube.com/watch?v=sxwn1w7MJvk

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…authentique, authentiques, quant, tout, est répliques, et exergues, diverses,!…

…le vrais, du faux, pour en varier, sa tartine,…avec du café,de qualité,…et,pas pour nous endormir, de sommeil,…

…tout est bon, messieurs dames,…pour nous foutre la paix,en conditions, spolier-vous, de vos accoutumances,…

…je cherche, une potion-magique, pour oublier, des souvenirs, qui me sont revenus, avec mes diapositives retrouvés,…
…comme quoi,…prendre, plus le large, avec des détails d’abrutis,…etc,…
…J.R.Dallas,…& ses notions de base,…
…Go,!…

Clopine Trouillefou dit: à

Bérénice, ça là, vous avez raison !

La fin du Du Bellay :

« Mais je crois qu’aujourd’hui tel pour sage est tenu,
Qui ne serait rien moins que pour tel reconnu,
Qui lui aurait ôté le masque du visage. »

On pourrait même surenchérir : un JC/Jean, par exemple, s’il apparaissait accompagné de citations des commentaires qu’il laisse ici, sur ce blog, exactement comme les animaux laissent derrière eux leurs excréments, n’en mènerait pas large, à mon sens. Car la bannière de la « liberté d’expression » sert à tant d’usages !

Delaporte dit: à

« Etrange conférence de presse à Cannes. Gérard Lefort a récupéré la voix, perdue, de Jean-Luc Godard ! »

J’ai regardé cette conférence de presse, inédite et étonnante. Le vieux cinéaste est toujours lucide et ses propos font mouche. C’est encore un modèle pour les plus jeunes. On ira voir son film sans hésiter !

Jazzi dit: à

Je ne sais pas chez vous, mais à Paris on se les gèle ! Moi qui avait sorti mes bermudas et envoyé ma parka hivernale au pressing. Drôle de printemps…
D’autant plus que j’ai tapé le texte de l’extrait sur le printemps à Berlin, chez Joseph Roth. Un printemps froid et brun, sous la république de Weimar, avec les premiers défilés de groupuscules nationalistes, qui n’annoncent rien de bon, et lui rappelle les printemps de son enfance en Galicie, dans l’actuelle Ukraine. Glaçant !

« Ses souvenirs refleurirent. Désormais, il distinguait nettement les tendres nuances et les phases successives du printemps dans son pays. Il se rappelait les journées de février où, soudain, aux alentours de midi – et durant quelques minutes à peine –, le soleil se met à dispenser une chaleur si bienfaisante que les glaçons au bord des toits commencent à fondre et qu’on croirait qu’il se livre à une brève répétition en vue de l’été. Le bleu du ciel est encore hivernal et garde sa couleur de cobalt. C’est sur ses bords seulement qu’il devient plus clair, presque blanc, comme si, tel un lac, il était gelé à cet endroit. Pourtant, il exhale un souffle chaud et familier, chargé d’un parfum qui annonce les pluies estivales. Puis un vent du nord-est se lève. Et, alors qu’ils sont en train de fondre, les glaçons gèlent de nouveau. Plus vite que les jours précédents, et bien qu’il ait raccourci, le soir tombe sur le village. Pareils à de petits matins entre des nuits profondes, les bouleaux continuent à briller d’un pâle éclat argenté, entre les autres arbres. Dans les champs, on rallume les petits feux de brindilles autour desquels cuisent des pommes de terres ; et le vent porte jusqu’au village la douce odeur des branches qui brûlent. On peut s’avancer sur le vaste marécage dont les chemins, dépourvus de danger, conduisent aux pâturages familiers, sans pour autant se demander si l’on est dans la bonne direction. Tout est encore gelé et craque, comme un verre fragile, sous le talon clouté des bottes. Mais combien de fois pourra-t-on s’avancer ainsi ? Pas plus de vingt fois ! Car bientôt reviennent les feux follets bleus – ces étoiles terrestres. Demain, quand la lune commencera à décroître, il pourra y avoir autant de neige qu’aux premiers jours de novembre. Les flocons tombent brusquement, mais l’on sait qu’ils disparaîtront au bout de deux ou trois semaines. C’est à peu près ainsi, se disait Brandeis, que ce doit être encore, là-bas, aujourd’hui. Et moi, je suis ici, et les messagers du printemps sont ces pauvres arbres des villes – cette pauvre nature urbaine –, ces imbéciles qui font l’exercice et cette odeur de rôti qui monte des cuisinent. Pourquoi suis-je donc ici ? »
(« Gauche et droite », traduit de l’allemand par Jean Ruffet)

Delaporte dit: à

Les Israéliens ont déjà tué une vingtaine de Palestiniens, qui manifestaient contre le transfert de l’ambassade américaine. Les Palestiniens ne veulent plus que leur beau pays, celui de leurs ancêtres, la Palestine, demeure occupé militairement par de violents colonialistes.

Jazzi dit: à

qui avais…

Jazzi dit: à

J’irai voir le film, mais j’ai trouvé cette conférence pathétique, Delaporte (du crématorium)…

Delaporte dit: à

Trump a incontestablement mis de l’huile sur le feu, en prenant cette décision criminelle de transfert d’ambassade. Là où l’on attendait de la part des Américains de la diplomatie, on ne trouve que de la violence et de l’impéritie. Avec l’affaire iranienne, notons-le, il en va de même. Trump est en train de mettre à feu et à sang le Moyen-Orient. Triste époque, extrêmement contre-productive :

« Notre colère vaut le risque. » Comme Ahmed, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, lundi, pour protester contre l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. Attendus, les affrontements ont pour l’instant fait 25 morts côté Palestiniens, selon un bilan communiqué peu après 13 heures, heure française. Dans l’après-midi, l’ambassade américaine doit être inaugurée notamment par Ivanka Trump et Jared Kushner, la fille et le gendre du président américain Donald Trump. Des centaines de dignitaires des deux pays sont également attendus pour cette cérémonie. Europe1

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