Giacometti, le frère
Au fond, l’histoire de cette fratrie magnifique pourrait tout aussi bien s’écrire sans qu’il fut jamais fait mention de leur qualité d’artiste. Car la vérité de leur lien, et c’est aussi ce qui fait sa beauté, s’inscrit dans un au-delà de l’art, quelque part dans l’humain à son meilleur. Henri Cartier-Bresson, qui fut leur proche et qui aimait autant qu’il admirait Alberto (1901-1966) comme Diego (1902-1985), avait eu le privilège d’être admis dans le cercle de famille à Stampa, commune du val Bregaglia dans le canton des Grisons (Suisse) ; en les observant pendant des jours avant de les photographier, à les écouter d’entreparler dans leur dialecte où se bousculaient l’italien, le romanche et le français, tous soudés autour de la rayonnante figure maternelle, il put prendre la mesure précise de l’alliage secret qui les cimentait. Un atelier fut leur berceau commun puisque leur père était peintre. Une pensée de Sénèque était gravée à l’entrée :
« Ducunt volentem fata, nolentem trahunt/ Les destins conduisent qui leur obéit ; ils entrainent qui leur résiste ».
Une fois n’est pas coutume, c’est à la personne et à l’œuvre du moins connu des deux frères qu’un remarquable beau-livre de Daniel Marchesseau rend hommage Diego Giacometti sculpteur de meubles (222 pages, 49 euros, éditions du Regard), mieux encore qu’il ne l’avait fait dans la monographie qu’il lui avait déjà consacrée (Hermann, 1986). On l’appelait « l’as des patines », surnom gagné , après avoir été apprenti chez un tailleur de pierre en Lombardie, dès qu’il commença à travailler dans une fonderie où il excella très tôt à donner à une pièce ébarbée sa ciselure définitive et la bonne nuance chromatique. C’était un taiseux tout en retenue, d’une grande simplicité et d’une vraie gentillesse, discret et effacé à l’extrême jusqu’à se fondre dans le paysage. Jean Genet disait qu’il avait fini par prendre la couleur de la poussière ; on aurait pu ajouter qu’il avait pris la forme de la roche tant l’alpiniste en lui ne se désolidarisait guère de l’artisan.
Complices depuis leur enfance, artistes liés par une admiration mutuelle, les deux frères ne se sont plus quittés une fois parvenus à l’âge adulte et ce jusqu’à la mort de l’aîné, dès lors que Diego eut rejoint Alberto à Paris pour partager l’atelier de la rue Hippolyte-Maindron, derrière Montparnasse (XIVème). Le gris était la couleur d’Alberto, le blanc celle de Diego. L’aîné disait du cadet qu’il était son autre paire de mains, le cadet disait de l’aîné qu’il est sa chance. Nul n’aura autant posé que Diego pour Alberto au point que sa tête est devenu l’archétype de ses têtes d’hommes. Diego était l’autre Giacometti et jamais il n’en prit ombrage. Il goûtait le travail du plâtre à pleines mains, le lissage de l’œuvre qui en respecte les aspérités ; il la pétrissait de ses mains de paysan et de ses intuitions d’artisan dans lesquelles toute l’expérience du père et du grand-père semblaient s’être réfugiées comme un dépôt d’héritage ; celui-ci s’était mêlé à sa propre technique et à sa culture artistique acquises lors de brefs passages dans des académies et surtout lors de la visite à 20 ans du musée du Caire ; cette révélation (notamment celle du mobilier funéraire antique) laissa une forte empreinte sur sa sensibilité et son imaginaire – Alberto, qui le savait mieux que quiconque, baptisa même l’un de ses innombrables portraits de lui en buste Diego-Amenophis !
Sa signature est désormais partout connue, reconnue, consacrée par le monde l’art : tables basses, guéridons, fauteuils, consoles, tabourets, auxquels il suffit d’accorder un coup d’œil, fut-il bref et lointain, pour deviner qu’ils sont sortis des mains de « Diego » puisque c’est ainsi qu’il s’était résolu à signer cinq ans après la mort de son frère ; jusque là, il ne signait pas car à ses yeux, un Giacometti, si ce n’était une sculpture de son frère, c’était un tableau de son père ou de son oncle ; jusque là, il s’était contenté d’authentifier son travail par un paraphe soit calligraphié dans le plâtre, soit incisé en monogramme ou frappé au marteau dans le bronze. Le livre de Daniel Marchesseau, abondamment illustré et subtilement commenté avec un attachement bienvenu aux détails, leur rend justice ainsi qu’à la part la moins remarquée de l’œuvre : chandeliers, lustres, lutrins, bibliothèques, rampes d’escalier, chenets, lampes, appliques…
A l’occasion, Diego Giacometti n’hésitait pas revisiter des classiques telle la Victoire de Samothrace. Mais son tropisme le portait plus naturellement vers un bestiaire au sein duquel cohabitaient hiboux, moineaux, lézards, crapauds, chiens, chats, loups, colombes, dragons, rainettes, souriceaux, travaillés et fondus à la cire perdue… Ses collectionneurs étaient aussi ses amis parmi lesquels on relève les noms du couturier Hubert de Givenchy (qui mit tout en œuvre pour que ce livre existe), le décorateur Henri Samuel, Marguerite et Aimé Maeght, le marchand de tableaux Pierre Matisse, le romancier Romain Gary, le peintre Christian Bérard, la ministre Simone Veil, le chirurgien Jean-Paul Binet, le photographe Cecil Beaton, le décorateur Jean-Michel Frank sans oublier la famille Zumsteg qui « giacommettisa » son fameux restaurant Kronenhalle à Zurich… Nombre d’œuvres reproduites dans ce livre figurent d’ailleurs dans leurs collections.
A 80 ans, il accepta un travail d’envergure qu’il ne pouvait refuser : la création du mobilier central et des salons d’apparat de l’hôtel Salé dans le Marais, choisi pour abriter la dation successorale de Picasso : lanterne, torchères, lustres, plafonniers visuellement unis par leur ornement végétal, cette fois non en bronze peint malgré son élasticité mais en résine, matériau privilégié pour son indispensable légèreté. On avait beau louer le génie discret du sculpteur de meubles, lui, insensible au lyrisme de la mondanité de ce milieu, n’en continuait pas moins à se dire artisan meublier. Alors il revenait aux poètes de ses amis de préciser que par son art, habité par une élégance et une finesse qui lui conféraient sa grâce, il était aussi l’un des leurs. Son fonds d’atelier (quelques 500 pièces) a fait l’objet d’une donation à l’Union des arts décoratifs de la part de ses héritiers.
Sur la tombe d’Alberto, Diego posa un buste du photographe Eli Lotar, auquel son frère travaillait quand la mort le surprit et qu’il acheva à sa place avant de le fondre, près de la plaque funéraire qu’il avait façonnée pour lui et d’un de ses propres oiseaux en bronze. Les deux frères reposent tous deux dans le cimetière de leur village, à proximité du lac de Sils, théâtre de leurs jeux d’enfants, là où, au début de l’autre siècle, leur père les immortalisa en incisant leurs silhouettes adolescentes dans le bois, ensemble.
(« Alberto Giacometti, Diego Giacometti et Annette Arm vers 1950 », photo Alexander Liberman ; « Chat maitre d’hôtel » sculpture en bronze de Diego Giacometti ; « Diego » par Alberto Giacometti, Tate Gallery, Londres 1959)
587 Réponses pour Giacometti, le frère
Toutes les histoires de frères exhumées de l’ombre me bouleversent un brin, surtout la veille de Noël. Donc merci. Je me demande bien ce que Chr. va pouvoir ajouter à ce magnifique portrait. En attendant, je la salue bien.
Bonne soirée de Noël à tous
bisous, fraternité et clas de rire.
salut à tous et bonne soirée;fraternellement
passou,je regardai cet après midi des oeuvres de Lotar;c’est de la transmission de pensée!
https://culturebox.francetvinfo.fr/sites/default/files/filefield_paths/giacometti-madrid-une.jpg
joyeux Noël JJJ
joyeux Noël rose
joyeux Noël D.
joyeux Noël jazzi
joyeux Noël Paul Edel
joyeux Noël Mr Court
ce que j’aime bien avec ce blog c’est qu’il donne le sentiment de ne pas être seul un soir de Noël
joyeux Noël passou
joyeux Noël christiane
parce que Noël est une fête qui sert essentiellement à rappeler à ceux qui sont seuls qu’ils qu’ils sont seuls
et à ceux qui sont pauvres qu’ils sont pauvres
pour clopine histoire de famille
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTSRMwfKSl41lrtwTpWFF3rsLWrLRbAnR0CUtbFXt2VM62BRAMi
par chance il y a l’art… et Giaco !
l’art enrichit même les plus pauvres et comble la solitude même des plus seuls.
Ce soir, le Christ m’est apparu et m’a dit :
» Un bon gilet jaune est un gilet jaune mort. Tuez-les tous, mon Père reconnaîtra les siens . »
Un peu éberlué tout de même, je me suis dit que, sans doute, le Christ s’était converti sur le tard aux méthodes musclées de son rival Mahomet.
toujours plus bête que soi
http://the-indexe.com/wp-content/uploads/2017/01/pf1734_500_1.jpg
Joyeux Noël à tous, sauf, bien entendu, aux gilets jaunes à qui je souhaite de crever cette nuit dans les pires souffrances. Ces ennemis de la France ne sont ni mes compatriotes ni mes concitoyens. Ils sont les successeurs de ce que furent pour notre patrie les nazis, SS, agents de la Gestapo et alii. Appeler contre eux à des actions radicales est à mes yeux un acte authentique de Résistance.
Donc, «on» lynche des policiers, «on» chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, «on» reprend les codes des années 30 pour renverser la République, «on» décapite l’effigie du président…
Derrière ces «on », un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste.
Merci à Benjamin Griveaux pour avoir dit ce qu’il y avait à dire, et de quelle façon ! Joyeux Noël à lui et aux siens !
Aimé Maeght commanda à Diego un récipient à graines pour sa verrière. Quelques jours plus tard, Diego apporta le chat dit « Maître d’hôtel » au grand amusement d’Aimé Maeght. Le chat Maître d’hôtel était la sculpture préférée de Diego Giacometti, une épreuve est fixée sur sa tombe.
La table me rappelle le papier découpé suisse
… le papier découpé suisse… très épuré, naturellement.
Le chien d’Alberto :
Ici l’un des plus beaux chien de l’histoire de la peinture :
Et un livre, Il cane di Gicacometti :
Donc, Hamlet de 20:26 à 21:30, joyeux noël à vous, exactement pour les mêmes raisons.
Finalement, nous, à la maison, on a chacun choisi un film et on a tiré au sort. C’est le film du Clopinou qui est sorti, un bon choix finalement. J’ai vraiment été scotchée, par la brillance des paradoxes, ou plutôt que « paradoxe », la logique de la démonstration, le côté « Philip k Dick », ce qui faisait oublier le côté convenu, façon codes de narration du cinéma américain, du récit. Clopin, lui, n’a rien compris du toutn wouarf. Ca s’appelait « premier contact », bourré évidemment de références (ah ! Les combinaisons orange déjà utilisées dans 2001 l’odyssée de l’espace, en… 1968 !!!) et qui ne pouvait m’empêcher de songer aux « rencontres du troisième type » (personnellement, j’en ai rencontré plus que trois, notez, des types… ahaha).
Savez-vous, Hamlet, qu’on m’accuse souvent de cruauté ici, mais qu’elle n’est en rien égale à la vôtre ? Car vos souhaits « à ceux qui sont seuls » sont terribles, en fait, et presque sadiques. En êtes-vous conscient ?
…
…la parole, l’écrit, pour défendre son portefeuille, chacun, pour soit, et Dieu, ou la France pour tous,!…
…Ah,!Ah,!…
Joyeux Noel Hamlet et que Musil te protège.
…
Sinon, il y a certains jours d’été, vous marchez sur une route sèche et pleine de poussière, le zénith est loin désormais et le soleil, dans votre dos, étire, étire votre ombre qui marche devant vous, s’amincit, s’allonge, vient s’accrocher à vos pieds par deux minces jambes au grain filiforme et tremblé, vous voilà bien plus grande et maigre dans votre ombre couchée que debout et là, vous vous rendez compte que oui, vous êtes vous-même, grâce au soleil rasant, à la chaleur et à votre propre évanescence, vous êtes vous-même, dis-je, une sculpture de Giacometti. (le frère du susdit, objet de l’article du jour…)
Ah, Paul Edel, puisque vous êtes ici, permettez-moi de vous souhaiter joyeux noël à vous. Christiane ne peut pas le faire : elle est à la messe.
Non, j’ai l’air mais je suis sincère : je vous souhaite du bien, pour de vrai.
Joyeux Noël à toutes et tous. avec ce soulier magique qui entraîne famille et amis.
http://www.laboiteverte.fr/wp-content/uploads/2016/10/sculpture-chaussure-Costa-Magarakis-02-1199×840.jpg
« Le traitre et le trahi, le mort et le vivant
A la fin se relèvent amis comme devant ».
Est-ce sur? Je n’en jurerais pas, mais faisons comme si!
A tous,Joyeux Noel!
Joyeux Noël, Hamlet.
L’Eglise de France présente sur les ronds-points pour soutenir moralement les Gilets jaunes en cette nuit de Noël :
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« C’est un Noël comme à la maison ». Dans le nord de la France, une trentaine de «gilets jaunes» s’apprêtaient lundi à fêter Noël avec « leur deuxième famille » sur un rond-point où un prêtre célébrera une messe à minuit.
Le sens authentique de la messe, son sens initial, a eu lieu sur les ronds-points en ce minuit chrétien. Une liturgie catholique pour un acte révolutionnaire.
Les témoignages pleuvent :
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« A la maison, je m’ennuie, je préférais fêter Noël ici, il y a une bonne ambiance, c’est convivial », témoigne Kévin, 19 ans, en formation pour devenir paysagiste. « J’espérais tant qu’un mouvement comme celui-là émerge. Ici, on s’entraide, on n’est pas dans la société individualiste », se réjouit de son côté Thérèse, 61 ans. Michel, 64 ans, reviendra lui spécialement à minuit pour la messe : « Je ne suis pas croyant » mais « le prêtre nous a soutenus depuis le début », sourit ce retraité du bâtiment. 20Minutes
merci hamlet, joyeux Noël à vous.
Vu hier un rond point extraordinaire construit : cabanes, tipi, organisation au sommet.
Pas encore détruot.
Deux dois que disant j’y vais, ma mère répond moi aussi. Comment faire ? Elle me dit « on y va à deux et rajoute « l’union fait la force ».
Noël à deux. Serrées sur une branche dans le frimas. Ciel bleu, mer belle à Marseille.
détruit
fois
A l’entrée de l’atelier paternel des Giacometti, une pensée de Sénèque était gravée, nous dit Passou :
« Ducunt volentem fata, nolentem trahunt/ Les destins conduisent qui leur obéit ; ils entrainent qui leur résiste »
A mettre en regard avec ce que dans Les Lettres persanes (XXXIII), Usbek écrit depuis Paris son ami Rhédi à Venise :
« Lorsqu’il arrive quelque malheur à un Européen, il n’a d’autre ressource que la lecture d’un philosophe qu’on appelle Sénèque ».
Bon Noël à tous et n’oubliez pas de mettre le petit Jésus dans la crèche !
Je n’aime pas voir ma maison en désordre. Aussi, hier, suis-je allé, en fin d’après-midi, faire un tour sur les Champs-Elysées, où j’ai pu constater que les choses étaient revenues en place. Soulagé, je suis alors entré au Elysées-Lincoln, voir un film péruvien, histoire de me changer les idées, et fin prêt pour un nouveau voyage.
« Mon père », premier long métrage d’Alvaro Delgado-Aparicio a répondu à mon attente. Un très beau film, à caractère ethnologique, qui a eu sur moi une certaine résonance. L’histoire d’un amour entre un père et son fils. Ici, le père, Noé, n’est pas tailleur de pierre, mais fabricant de retables (des oeuvres tout à la fois naïves et sacrées) et transmet avec tendresse et délicatesse son art à son fils Secundo. Le lien affectueux qui les unit est entaché cependant d’un grand mystère, qui sera à l’origine d’un drame. Celui-ci entrainera la mise au ban de la société de Noé, qui en mourra, et l’entrée dans le monde des adultes du jeune Secundo, âgé de 14 ans. Une initiation tout en douleur, qui permettra à ce dernier de devenir à son tour artisan et d’échapper ainsi à la rude condition de paysan, dans un univers particulièrement archaïque : le prix chèrement payé de sa liberté.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580754&cfilm=262963.html
Poète et photographe :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/05/denis-roche-photographe.html
Oscar Schlemmer, Das Triadische Ballet, Stuttgart, 1922
Hier soir, le pape a lancé la question de l’amour et de la charité dans nos vies spirituelles, estimant que ce n’était pas suffisant et qu’il nous fallait faire un effort. Avertissement que personnellement je prends très au sérieux :
« Demandons-nous : est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? », a lancé François dans son homélie, appelant les fidèles à réfléchir au sens spirituel de leur vie. (Le Monde)
Aujourd’hui, mardi, ce sera la déclaration urbi et orbi. Le pape va encore se surpasser. Le cru 2018 de Noël est un grand cru, avant d’attaquer en février le gros problème de la pédophilie dans l’Eglise.
Les grands catholiques comme moi reprennent courage, face à une Eglise réactive et plus vivante que jamais, qui met à la disposition des peuples des textes remarquables de spiritualité, pour cheminer vers l’idéal et la perfection.
Un jour, lorsque l’abolition légale du travail sera effective, l’être humain se consacrera à plein temps, s’il le veut, à cette quête spirituelle. L’accomplissement de l’homme sera alors intégral.
Joyeux Noël la Rdl. Bilan provisoire de ce voyage : un bon rhume et un total (évidemment provisoire) de 11 piqûres de moustique dans une zone impaludee et dans un pays où la dengue est en recrudescence. Ces 31 années furent belles !
Ed, vous pouvez toujours demander à recevoir l’extrême-onction.
Hier soir, avec quelques amis, je me suis introduit subrepticement au domicile d’un gilet jaune. Nous avons fait irruption dans le séjour au moment de l’échange des cadeaux. La mère nous a suppliés d’épargner ses deux moutards. » Tiens, ce sera mon cadeau ! », lui ai-je répondu en expédiant la gamine d’une balle dans la nuque, tandis que mon copain L. se chargeait du frère. Pour faire taire la mère qui s’époumonait, nous l’avons égorgée sous les yeux du mari, auquel nous avons réservé nos tortures les plus raffinées. Avant de mourir, il se sera renié, à genoux : « Je suis un gilet jaune, je suis une merde, je mérite la mort ». Puis nous avons décapité les cadavres et avons posé les têtes sur des plateaux, en ajoutant le billet suivant : « Opération Salomé ». La famille est censée être partie en vacances. On ne découvrira, au mieux, les macchabées qu’à la rentrée. Quant à nous, quelles joyeuses fêtes nous aurons vécues : car nous avons bien l’intention de récidiver à la Saint-Sylvestre !
C’est très peu catholiques se dire grands catholiques, il me semble…
La seule analyse de Pierre Assouline, journaliste et écrivain et spécialiste de l’Occupation, c’est la prose de Griveaux? N’est pas Victor Hugo qui veut. Triste Noël.
Ce matin, j’ai pensé à Mme Halimi, 65 ans, défenestrée en 2017, crime dont il a fallu 10 mois de combat acharné pour que la justice convienne enfin qu’il s’agissait d’un acte antisémite. Deux poids, deux mesures. Triste Noël.
(Qu’il y ait quelques imbéciles irresponsables et dangereux chez les gilets jaunes ne serait pas très étonnant. Ils sont partout. Mais l’amalgame lui aussi est irresponsable et dangereux).
Quant à l’ouvrage consacré à Diego Giacometti, je vais me le faire offrir.
Bon Noël.
(Qu’il y ait quelques imbéciles irresponsables et dangereux chez les gilets jaunes ne serait pas très étonnant. Ils sont partout. Mais l’amalgame lui aussi est irresponsable et dangereux). (CHaloux)
TOUS les gilets jaunes sont des imbéciles irresponsables et dangereux. D’où les actions ciblées du groupe de patriotes auquel j’ai l’honneur d’appartenir.
Au fond, l’histoire de cette fratrie magnifique pourrait tout aussi bien s’écrire sans qu’il fut jamais fait mention de leur qualité d’artiste.
sans qu’il fût
Ce que nous apprend sans aucun doute ce livre sur les frères Giacometti, c’est que l’art, c’est toujours la fabrique du fantasme. Encore faut-il savoir conférer au fantasme couleur et relief.
Insupportable photo du pape s’adonnant à un acte pédophile !
Mais que fait la police ?
http://www.leparisien.fr/societe/noel-le-pape-critique-la-voracite-consumeriste-de-l-humanite-24-12-2018-7976025.php
Une chanson de circonstance
https://www.youtube.com/watch?v=ZtlWIuLkPjw
Insupportable photo du pape s’adonnant à un acte pédophile ! (Jazzi)
Avant d’expédier la gamine du gilet jaune d’une balle dans la tête, je l’ai obligée à me sucer. Le selfie circule en ce moment sur les réjos chochiaux.
J’accuse Tino Rossi et son insupportable rengaine de suce-sciter les fantasmes les plus douteux.
Carlos Goret va être libéré sous cochon !
Le mobilier de Diego pour l’hôtel Salé
https://histoiredumobilier.com/le-mobilier-de-diego-giacometti-pour-le-musee-picasso/
@ jacques R
NON!l’arroseur est arrosé
Evidemment ici votre correction ‘fût » au lieu de « fut » est fautive .Il fallait écrire « soit »;
on est dans un système au présent ,donc votre imparfait du subjonctif est incorrect.
Moins incorrect cependant que votre jeu du bête et méchant que vous trouvez drôle de jouer depuis quelque temps ici.
Car pour faire de l’humour noir il faut beaucoup de talent. N’est pas Swift ou… Charlie qui veut
Comme chanson de circonstance, j’aurais plutôt pensé à ça.
Oui Chaloux, cette poignée d’excités, infime minorité parmi les GJ, arrange bien le pouvoir macronien pour sortir de la crise…
Musée Picasso
5 rue de Thorigny
Tél. : 01 85 56 00 36
Métro : Saint-Paul, Saint-Sébastien-Froissart ou Chemin Vert
http://www.museepicassoparis.fr
Le plus bel hôtel particulier du Marais pour le plus grand peintre du XXe siècle ?
La magnificence du bâtiment achevé en 1659 par l’architecte Jean de Boullier pour Pierre Aubert, un « bourgeois gentilhomme » chargé de percevoir au nom du roi l’impôt sur le sel, lui vaudra son appellation d’Hôtel Salé.
C’est ce site qui fut retenu pour installer la dation Picasso dès 1974, un an après la mort de l’artiste.
Réaménagé entre 1979 et 1985 par l’architecte Roland Simounet, puis, après vingt-cinq ans de fonctionnement, rénové et agrandi sous la maîtrise d’œuvre de Jean-François Bodin & Associés, le musée Picasso, dont la collection permanente s’est sensiblement accrue lors de la dation Jacqueline Picasso en 1990, compte désormais plus de 5000 œuvres (peintures, sculptures, gravures, dessins), et plusieurs dizaines de milliers de pièces d’archives.
Par sa qualité, son ampleur comme par la diversité des domaines artistiques représentés, elle est la seule collection publique au monde qui permette une traversée de la totalité de l’œuvre de Picasso.
Restructuré autour de son somptueux grand escalier d’apparat du XVIIe siècle, le musée possède également un ensemble exceptionnel de 50 pièces de mobilier (bancs, chaises et tables en bronze, ainsi que différents modèles de luminaires en bronze et en résine) créées par Diego Giacometti à l’occasion du premier aménagement de l’Hôtel Salé.
Outre sa collection permanente, le musée Picasso organise régulièrement de grandes expositions temporaires, tels : ¡ Picasso ! L’exposition anniversaire (en 2015, pour les trente ans du musée), ou Picasso. Sculptures (2016) et Picasso-Giacometti (2016-2017).
Une bibliothèque riche d’un fonds d’environ 11 000 ouvrages et d’une importante documentation audiovisuelle s’offrent également à l’agrément du visiteur qui dispose en outre, ici, d’une librairie boutique et de pas moins de deux cafés : Le café sur le toit et Le café jardin.
Faut-il considérer, chez un journaliste ou un écrivain, l’absolue absence de courage politique (à quelque époque que ce soit, c’est bien le problème) comme l’aveu de son total échec littéraire? Ou, faut-il penser que cet échec littéraire n’est en définitive que la résultante d’une primitive absence de courage? Il y aurait un livre à écrire sur ce sujet. Et c’est un sujet sérieux.
Reste à savoir si ce journaliste et écrivain (type, cela va sans dire : je ne désigne personne) se demande parfois dans quel monde il faudrait vivre s’il n’y avait eu, dans toute l’histoire du journalisme et de la littérature, que des gens comme lui?
Hurkhurkhurk!
Flaubert n’aimait pas les Gilets jaunes, Chaloux !
Lis toute la correspondance des années 70 et reviens me voir, Jazzi. Lis aussi Un coeur simple, c’est beaucoup plus compliqué que tu ne dis.
Joyeux Noël à vous, Pierre. Merci pour vos billets si profonds et si beaux. C’est pour les lire que j’ouvre votre blog. Les commentaires ? trop de haine, de mensonges, d’hypocrisie… Je ne les lirai plus.
Joyeux Noël à vous, Pierre.
Je ne savais pas qu’Assouline s’était entiché du Messie!
Hurkhurkhurk!
10:57
Résolution 2019 ?
votre jeu du bête et méchant que vous trouvez drôle de jouer depuis quelque temps ici. (DHH)
Mais pas du tout ! Je suis totalement chinchère !
Je ne t’ai pas attendu pour lire Flaubert, Chaloux. Lis plutôt Maxime du Camp, « Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie ». Edifiant.
@ jacques R
NON!l’arroseur est arrosé
Evidemment ici votre correction ‘fût » au lieu de « fut » est fautive .Il fallait écrire « soit »;
on est dans un système au présent ,donc votre imparfait du subjonctif est incorrect DHH)
J’en tombe à la renverse ! DHH prend la peine de lire mes posts. Elle est bien la seule !
Passou est espagnol, Chaloux. Mais c’est avant tout un enfant des Beaux Quartiers parisiens, qui ont été bien malmenés ces derniers temps.
Tu as lu toute la Correspondance de Flaubert, Jazzi? Tu n’en as jamais parlé. Merci, j’ai lu le Paris de du Camp il y a des années. Dans ma bibliothèque ainsi que ses Souvenirs littéraires. Pas besoin de toi pour le lire.
On en a beaucoup parlé ici, Chaloux, notamment avec le regretté MàC, entre autres…
Tu n’as pas mis le petit Jésus dans la crèche, Chaloux, d’où ta mauvaise humeur ?
Entendre parler d’un livre -et même cinq- et les lire, ce n’est pas la même chose. Réfléchir en lisant, encore moins, mais il s’agit-là d’un exploit qu’il serait insensé de te demander, Jazzi.
(J’ai trouvé ton portrait photographique très amusant -quoique j’aie gardé le souvenir d’un homme beaucoup plus âgé en te voyant à la télévision il y a des années-, mais le lien entre cette apparence d’aventurier des back-rooms et ta prose de ménagère de plus de cinquante ans demeure pour moi problématique).
@Jazzi
10 h 42
merci de tout ce que vous nous apprenez sur le musée Picasso et le somptueux hôtel Salé .
Malheureusement, revers de la médaille, le surcroît de rayonnement et d’élégance apporté au quartier par cette merveilleuse construction, impériale dans la blancheur de sa restauration, a précipité son naufrage sous un raz de marée de fringues.
Pas une boutique de la rue vieille du temple, musée à la rue de Bretagne, qui vende autre chose
jazzi dit: 25 décembre 2018 à 11 h 12 min
Jazzi, cette analyse sociologique est parfaitement crétine, tout comme le reste de ton être pensant.
Ah oui, merci Jazzi!
D’ailleurs, s’agissant de du Camp, ce serait plutôt son histoire de la Commune qui serait à feuilleter (Je n’ai pas le titre exact en tête), un monument de bassesse, parait-il.
« Les Convultions de Paris »
En ligne, ici
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k224150/f8.image.texteImage
Jazzizi : « le petit Jésus dans la crèche ».
Nous y voila. Je te reconnais bien là.
Convulsions.
Tu convulsionnes?
Il est de fait, Chaloux, que l’extrême droite a gangréné le mouvement spontané des Gilets jaunes. On a reconnu Alain Soral parmi les manifestants, ainsi que le drapeau des Chouans, entre autres signes distinctifs…
Ah ! La famille !
Jazzi, je te laisse déverser seul le contenu de ton cerveau de volatile. Mais quoi, c’est le jour de la dinde…
C’est une réalité qu’il faut prendre en compte, Chaloux.
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/video-gilets-jaunes-ceux-qui-etaient-samedi-a-paris-c-etait-de-l-extreme-droite-des-complotistes-et-des-antisemites_3115091.html
Jazzi, ces propos sont ceux d’un député LRM, Sylvain Maillard, qui récite une leçon téléphonée. Il faut vraiment te placer au niveau du cornichon, et même un peu au-dessous.
Si je compare ensemble les deux conditions des hommes les plus opposées, je veux dire les grands avec le peuple, ce dernier me paraît content du nécessaire, et les autres sont inquiets et pauvres avec le superflu. Un homme du peuple ne saurait faire aucun mal ; un grand ne veut faire aucun bien, et est capable de grands maux. L’un ne se forme et ne s’exerce que dans les choses qui sont utiles ; l’autre y joint les pernicieuses. Là se montrent ingénument la grossièreté et la franchise ; ici se cache une sève maligne et corrompue sous l’écorce de la politesse. Le peuple n’a guère d’esprit, et les grands n’ont point d’âme : celui-là a un bon fond, et n’a point de dehors ; ceux-ci n’ont que des dehors et qu’une simple superficie. Faut-il opter ? Je ne balance pas : je veux être peuple.
La Bruyère.
Voilà que c’est dit, nous ne sommes pas assez bien pour Cuillère de Miei, hug* !
* »used to express a strong feeling of disgust = disapproval and dislike. »
Ne sont-ils pas sympathiques, Chaloux ?
https://www.youtube.com/watch?v=8T9nuaUiX3g
Jacques, depuis quelques années déjà, lorsqu’il y a un mouvement de masse — organisé ou pas —, les extrémistes : droite, gauche & Black Bloc confondus, s’y mêlent. À Paris c’était facile, il leur suffisait de mettre une touche de jeune sur le noir et se confondre à la masse.
Tu devrais regarder tes liens jusqu’au bout, Jazzi : »Les gilets jaunes ne sont pas d’extrême droite ». Tu es vraiment nul.Quant aux tentatives de récupération, elle sont vieilles comme le monde.
Ce que tu ne vois pas, c’est que Macron essaie juste de retourner l’opinion pour amortir la considérable veste qu’il risque de se prendre aux européennes, et pour pouvoir placer ses deux réformes pourries, celle des institutions et celle des retraites, qu’il va se prendre à mon avis en pleine poire.
Plus banalement, Jacques, il faudrait nuancer, et surtout suspecter de l’information, toujours.
Quand ai-je dis que les Gilets jaunes étaient d’extrême-droite, Chaloux ?
Là.
Jazzi dit: 25 décembre 2018 à 11 h 49 min
Il est de fait, Chaloux, que l’extrême droite a gangréné le mouvement spontané des Gilets jaunes.
Quarante minutes et tu ne te souviens déjà plus de ce que tu as écrit.
Oui, renato, mais il ne faut pas nier une réalité évidente et inquiétante, comme le fait Chaloux et semble-t-il closer, qui voient du complotisme partout…
gangréné, Chaloux. Le cancer n’est pas le corps auquel il s’attaque. Mais si l’on ne fait rien pour le combattre, il le tue…
Du complotisme? Où? Pauvre Jazzi, téméraire croisement de la buse avec le cornichon. Ce que tu écris-là est de la calomnie. Tiens t’en, s’il te plait, au niveau de ton habituelle sottise.
Je sais ce que j’écris, Chaloux, et je pèse chacun de mes mots.
Calomnie ? Pour l’instant, des deux, le seul qui insulte l’autre ce n’est pas moi…
Jazzi, peser des mots derrière lesquels il n’y a pas la moindre parcelle de pensée ni de réflexion, est l’unique activité qui puisse te convenir, j’en conviens. Pèse donc.
Jazzi, tu confonds complotisme et calcul politique. Pauvre Jazzi.
La Chaloupe qui péte la forme. Donne-m’en un peu !
Par quel moyen?
Hurkhurkhurk!
Explique-moi, comment à partir de cette phrase « Il est de fait, Chaloux, que l’extrême droite a gangréné le mouvement spontané des Gilets jaunes », tu peux me faire dire que les Gilets jaunes sont d’extrême droite ?
Quand on lit le Chaloupet (prout) qui en a après tout le monde, on comprend et on approuve Christiane de ne plus lire les commentaires.
Meilleurs vœux à tous, spécialement à Passou
« La Chaloupe qui péte la forme »
Il risque l’implosion en direct, Ed !
Explique-moi comment on peut ne pas le penser. Louis XIV est mort de la gangrène. Il était donc gangréné. Tes propos sont graves. Il est vrai qu’ils proviennent de ta cervelle de mouche ce qui en atténue d’autant la portée.
Le problème ne réside d’ailleurs pas dans l’existence ou non des gilets jaunes. C’est celui d’une société qui s’effondre. Ceux qui sont assis sur cette société en voie d’effondrement désirent évidemment qu’elle ne s’effondre pas. Elle s’effondrera quand même. Ils seront balayés. C’est inéluctable, et c’est un phénomène aussi naturel que la mue.
Ed, je suis très calme et d’excellente humeur.
Ben qu’est- ce ça doit être quand elle est énervée la Chaloupe. En tout cas (je dois être la seule) ca fait du bien de vous lire quand on est malade.
« Explique-moi comment on peut ne pas le penser. Louis XIV est mort de la gangrène. Il était donc gangréné. »
Bel exemple de sophisme, Chaloux.
On savait que tu ne savais pas écrire, ni lire, et encore moins penser. Pas la peine d’en appeler à tout le bestiaire : dinde, mouche, huitre… !
« la Chaloupe »
C’est donc une grande folle, ça ne m’étonne pas !
« La Chaloupe » venant de moi est le sobriquet le plus affectueux qui soit.
Au fait, parce que la date approche et que j’ai hâte, j’espère que les critiques parleront massivement des livres qui sortiront en même temps que le Houellebecq nouveau. Hors de question qu’il anihilise les autres, meilleur écrivain français vivant ou pas.
Chaloux devrait (re)lire Sénèque ?
« Lorsqu’il arrive quelque malheur à un Européen, il n’a d’autre ressource que la lecture d’un philosophe qu’on appelle Sénèque »
Montesquieu in « Les Lettres persanes »
Ed, mon chou, je le prends très bien.
Viktor Gigo, ça écrit toujours didons. Fière de ma Chalounette.
Cadeau de Noël ?
Un extrait de mon futur « Goût de la paresse »
SÉNÈQUE
L’antique sagesse contemplative
Dans De otio, rédigé à partir de l’an 62 de notre ère, Sénèque conseillait vivement au jeune Sérenus, qui exerçait alors la charge convoitée de Préfet des Vigiles, de mettre fin à toute activité civique et de se réfugier dans l’oisiveté. Tel est le sens de la notion d’otium, placée au centre de ce court et brillant traité écrit à son intention. Son destinataire ayant été prématurément empoisonné, le philosophe stoïcien, qui avait été le précepteur et conseiller de Néron avant d’être discrédité par ce dernier et acculé au suicide, eut recourt à un interlocuteur imaginaire pour développer sa pensée, quatre ans avant sa propre mort. Morceaux choisis de De otio, traduit ici par Le temps à soi, à une époque où la vie n’était pas un long fleuve tranquille !
« Quand il ne nous est permis de ne tenter rien d’autre pour notre salut, la retraite n’en sera pas moins utile en soi-même : isolés, nous nous perfectionnerons. D’ailleurs, la retraite ne nous permet-elle pas de retrouver les hommes les plus vertueux et de faire son choix d’un modèle sur lequel régler notre vie ? Sans le temps à soi, la chose n’est pas possible : on ne peut se tenir à l’unique objet de son choix que lorsque personne ne survient pour influencer dans le mauvais sens, avec le secours de la majorité, une décision encore vacillante. (…)
Ce que j’ai à dire, je le diviserai en deux points : d’abord, qu’il est licite dès sa prime jeunesse de ne se livrer entièrement qu’à la contemplation de la vérité, de chercher une règle de vie et de la mettre en pratique dans la solitude ; ensuite qu’un vétéran, qui a accompli son temps de service et qui est sur le déclin de l’âge, a plus que personne le droit de le faire, et de passer la main à d’autres (…)
Les deux sectes, épicurisme et stoïcisme, sont en complet désaccord sur ce point aussi, mais l’une et l’autre conduisent au temps à soi par des voies opposées. Épicure dit : « Le sage ne s’approchera pas des affaires publiques, à moins qu’une circonstance n’intervienne. » Zénon de son côté : « Il se mêlera de politique à moins d’en être empêché. » L’un vise le temps à soi par principe, l’autre par exception (…)
Nous avons coutume d’affirmer que le souverain bien, c’est de vivre conformément à la Nature. La Nature nous fait naître pour ces deux fins : la contemplation des réalités et l’action. (…)
La Nature nous a attribué l’esprit de curiosité et, consciente de son industrieux talent et de sa beauté, elle nous a fait naître pour être les spectateurs du si vaste spectacle de ses œuvres ; et elle aurait perdu tout le profit de son geste si elle n’avait fait paraître dans toute leur ostentation des créations aussi grandes, aussi pures, aussi subtilement agencées, aussi pleines de brillance et de grâce dans leur diversité pour ne les montrer qu’à un désert ! (…) C’est au centre d’elle-même qu’elle nous a établis, et elle nous a donné de voir le panorama du monde. (…)
Je vis donc conformément à la Nature, si je me donne tout entier à elle, si je me fais son admirateur et son adorateur. Or la nature a voulu que je remplisse les deux fonctions, celle d’agir, et celle de me consacrer à la contemplation. Je remplis l’une et l’autre : parce que la contemplation n’existe même pas sans l’action. (…)
Par ailleurs, il est trois genres de vies entre lesquels on a l’habitude de chercher à déterminer lequel est le meilleur : l’un est consacré au plaisir, l’autre à la contemplation, le troisième à l’action. (…)
Ni l’homme qui approuve le plaisir n’est étranger à la contemplation, ni celui qui se livre à la contemplation n’est étranger au plaisir, ni celui dont la vie a été destinée à l’action n’est étranger à la contemplation. (…)
– « Où veux-tu en venir ? » – À te montrer que la contemplation plaît à tous. Pour d’autres c’est l’idéal ; pour nous, c’est une escale, pas un havre.
(« Le temps à soi », traduit du latin par Pierre Maréchaux, éditions Payot & Rivages, 2004)
Emmanuel est inspiré de l’ancien prénom hébreu Immanouel, lui-même composé des termes « ime », « anou » et « El » se traduisant respectivement par « avec », « nous » et « Dieu ». Le sens littéral d’Emmanuel est donc « Dieu est avec nous » et il s’agit d’un prénom d’origine biblique.
aujoutd’hui fête d’emmanuel. cf Isaïe
Entendu à la messe de Noël à 10h Dieu aussi avec ceux qui ne croient pas. Le curé a dit + tard que l’entre-soi chez les chrétiens, non.
Rencontré Gabriel, qui réclame une femme qui l’aime lui fasse la cuisine et l’appelle mon petit poussin en sucre mon chéri mon canard adoré etc.. Et qui soit un peu ronde.
Vit dans le rue.
Ai donné un euro 20.
Ai regardé aussi à la Cepac au pied du distributeur les tickets jetés. Certains il leur reste 5436 euros, un autre 4 euros.
La vie est mal faite.
Ma mère a été choquée.
Pourtant, y avait pas les noms.
Bon au lit. Marguerite (ne me demandez pas laquelle !) et moi sommes épuisées.
choquée que je regarde les tickets.
Ivy et moi aussi. Au lit itou.
si jamais on peut gratter 1/4 d’heure. Au pire 10 mn.
Pauvre petite Ed !
« Si les hommes avaient resté dans le petit jardin, nous aurions eu une autre idée du bonheur et du malheur que celle que nous avons. »
Montesquieu, « Les Pensées »
Emmanuel Dieu est le personnage de L’Amour absolu de Jarry, rose.
Jacuzzi, n’y a-t-il pas un véritable contresens à faire croire que Sénèque prône la « paresse », alors qu’il ne met en avant que l’otium et la contemplation ? Ces deux choses sont un travail sur soi, et pas du tout de la paresse. Cela demande même davantage d’efforts que le travail. Quand je prône pour ma part l’abolition du travail, je parle du travail salarié, celui qui vous aliène, vous empêche d’âtre vous et de vous accomplir. Quelques-uns le remplaceront par cet otium, et ils seront de plus dans cette nouvelle humanité. Ils feront comme vous, Jacuzzi, ils flâneront dans Paris et iront au cinéma, ou bien reliront quelques traités de Sénèque ; certains seront attirés par la spiritualité, ils renoueront le contact avec le Dieu des évangiles, ou d’une autre religion. Tout ça ne sera pas la « paresse », comme vous dites. La paresse restera toujours un péché. Quand sort votre Goût de la paresse, que vous annoncez depuis un temps fou ? Tout y est-il de la même eau ? Je crains que vous y ayez fait fausse route.
À propos de L’Amour absolu :
https://catalog.lib.kyushu-u.ac.jp/opac_download_md/1906122/001-017%20Briquet.pdf
« … nous aurions eu une autre idée du bonheur et du malheur que celle que nous avons. »
Nous n’aurions carrément pas eu une idée du bonheur et du malheur.
Otium et Negotium
Le mot latin negotium nous semble familier, mais on oublie qu’il n’est qu’un contraire, le contraire du très intéressant otium
https://www.persopolitique.fr/1358/otium-et-negotium/
Ed dit: 25 décembre 2018 à 13 h 45 min
Bon au lit. Marguerite (ne me demandez pas laquelle !) et moi sommes épuisées.
–
au lit à 13h 45…c’est du joli, tiens.
otium_00c8209326_o.1238744035.jpgLa lecture du Figaro littéraire est souvent une joie et une nourriture pour l’esprit. Dans un papier de Jean d’Ormesson consacré à Fumaroli, qui vient de publier un essai (qui a l’air très « pointu »), rien que les intertitres nous ont déjà comblés : « De l »otium’ antique au culte du rendement », et « Un peu d’eutrapélie ». Renseignement pris, l’otium est un mot latin qui signifie « loisir, inaction, repos, paix, calme », mais surtout « loisir studieux, fécond », celui que l’on met à profit pour penser et écrire. L’otium s’opposant au negotium (affaire, occupation, travail), qui a donné « négoce », et qui est la négation du premier.
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2009/04/03/le-figaro-et-lotium-du-peuple/
« au lit à 13h 45 »
Vous le faites exprès ou quoi ???
Ed dit: 25 décembre 2018 à 15 h 04 min
« au lit à 13h 45 »
Vous le faites exprès ou quoi ???
–
exprès de quoi ???
Puisqu’il faut tout vous faire à vous :
http://dateandtime.info/fr/country.php?code=VN
Je passerai couper votre viande et vos pommes en quartiers dédé.
Il fallait laisser tranquille L’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Il y a tellement de tableau et pas envie de choisir lequel mettre en ligne, voyons : Lucas Cranach l’Ancien, Albrecht Dürer…
Déjà Oscar Wilde l’avait observé, ce qui lui fit dire : « Aujourd’hui tout le monde est intelligent, c’est devenu un véritable fléau social ! ».
Option vitesse :
l’une de mes histoires drôles préférées. Un alpiniste, qui s’était imprudemment aventuré en solitaire vers un haut sommet, fait un faux pas, dévisse et se retrouve suspendu d’une main à une corde au-dessus du vide. Le temps de reprendre ses esprits, il lance, angoissé : « Y a quelqu’un ? » Un rayon de lumière tombe sur lui et une voix majestueuse résonne : « Moi, Dieu, je suis là. Aie confiance, lâche ta corde, mes anges vont venir te tirer de là. » Quelques instants de silence et l’alpiniste reprend : « Y a quelqu’un d’autre ? »
10L’auteur appréciera vos remarques et idées. Écrivez-lui !
la main
https://i.pinimg.com/originals/9d/a6/a7/9da6a7577b74d91018fad71e64c31e37.jpg
Je ne savais pas, Ed, que l’heure n’était pas la même au Viêt-Nam et en France. Mais pour quelle raison ?
15:53
J’adore !! Pas sûr que Delaporte apprécie cette histoire drôle.
The chairs in When Attitudes Become Chairs reveal how a decidedly utilitarian object can become something inspirational and new.
https://hyperallergic.com/476311/when-attitudes-become-chairs-pizzuti-collection/?utm_medium=email&utm_campaign=December%2025%202018%20Daily%20-%20Vintage%20Soviet%20Santa%20Postcards%20Were%20Propaganda%20for%20the%20Space%20Race&utm_content=December%2025%202018%20Daily%20-%20Vintage%20Soviet%20Santa%20Postcards%20Were%20Propaganda%20for%20the%20Space%20Race+CID_0c7085de0a9a49e9dcb9199f29628427&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=When%20Chairs%20Become%20Extraordinary%20Sculptures
Mon Dieu, faites qu’avant la fin de ce jour de Noël on tue en France quelques gilets jaunes, surtout des jeunes et surtout des femmes (elles sont si bêtes!) ! Si vous faites ça, mon Dieu, je jure de croire en vous et d’aller à la messe dimanche prochain !
Heureusement que Clopine, DHH et moi (et certainement d’autres que je n’ai pas lu(e)s) ont pris la peine de dire à Jacques qu’il ne faisait rire personne, sinon il continuerait…
16 h 57 min ed, vous avez raison!mais c’est à Passou de se manifester et de sévir,parce que ça suffit
dire à Jacques qu’il ne faisait rire personne (Ed)
Complètement d’accord avec vous. Il y a bien longtemps, en ce qui me concerne, que Jacques Barozzi ne me fait plus rire.
« J’adore !! Pas sûr que Delaporte apprécie cette histoire drôle. »
Ma chère Ed, je la connaissais déjà.
@ ED
je suis très sensible à ce satisfecit de votre part.
vous avez enfin vu en moi la gentille brave fille que je suis dans la vie ordinaire
« Y a quelqu’un d’autre ? »
C’est une vieille histoire juive. Un rabbin en a publié 2 bouquins tour pleins…
donc vous voyez que l’otium inclut une culture d’histoires juives!c’est renato qui le dit!
« C’est une vieille histoire juive. Un rabbin en a publié 2 bouquins tour pleins… »
La bible de l’humour juif, tome 1 & 2, par Marc-Alain Ouaknin & Dory Rotnemer.
« Mon Dieu, faites qu’avant la fin de ce jour de Noël on tue en France quelques gilets jaunes… »
Ça ce sont les lâches : ils jouissent lorsque le sang versé c’est celui des autres, lorsqu’ils se coupent en se rasant il s’évanouissent.
Auto-citation.
« Certains donnent l’impression de ne pas comprendre qu’une régularité décrite par une loi universelle diffère de l’explication que l’on peut donner d’un événement singulier…
Popper, Misère de l’historicisme
Étant l’histoire un fait politique, l’écrire consiste à prendre en compte des points de vue divers, variés et toujours ambigus : alternance de définitions, perspectives et figures de l’idéologie — si on regarde quelques mégots dans un cendrier en forme de cercle, per exemple, de chaque point de vue on verra un aspect différent de la même image —. Euhemerus ? Plutarque ? Vasari ? Aubrey ? Boswell ? Schwob ? Fabre d’Olivet ? Roberto Longhi ? Stiglitz & Strand ? Lénine & Trotski racontés par Malaparte dans Le Bonhomme Lénine et Technique du coup d’État ? Huizinga ? L’Artaud de Héliogabale ? Capote, De sang-froid ? Pourquoi pas Saul Bellow, Philip Roth et Tom Wolfe ? Le regard de Gillo Pontecorvo sur l’Algérie ? La microhistoire de Ginzburg ? Robert Frank, Joel Meyerowitz, Eggleston ? Une belle femme http://blogfigures.blogspot.com/2013/06/bert-stern_28.html ? Les Annales ? Cesare Brandi ? L’idéalisme hégélien : développement fatal et nécessaire d’un dieu immanent ou Esprit du Monde, d’où l’insensé apophtegme : « toute l’histoire est histoire sacrée » ? L’approche aporétique de Leopardi : infinies histoires étaient possibles outre à celle qui a été et pouvait ne pas être et de ce fait ne peut pas être sacrée ? La chronologie (Cesare Garboli) ? L’uchronie (Adriano Tilgher) ? Et si l’histoire n’était qu’un moyen de ralentir le futur, un artifice retord afin d’occulter les affres de l’inquiétude, quelque chose comme le miroir de la marâtre de Blanche-Neige recyclé dans le soutien psychologique — psychological help selon les Peanuts — pour intellectuels de profession en mal de perspectives ? Mais, j’y pense… il se peut que les habitués de ce bistrot ne connaissent ni Cesare Garboli ni Adriano Tilgher, donc : Auprès de ma blonde… «
« Christianity is not only a religion « of the Book », as is too quickly said; it’s is also, and perhaps above all, a religion of the Incarnation ».
Houellebecq (Harper’s magazine, January 2019 issue).
Bien. Alors, on y va sur les résolutions pour 2019 ? Ou bien on se retient ?
…
Donc. En 2019, faire de progrès. Ne pas bien savoir dans quel domaine exactement, m’enfin. Faire des progrès.
@vedo dit: 25 décembre 2018 à 19 h 12 min
« Christianity is not only a religion « of the Book », as is too quickly said; it’s is also, and perhaps above all, a religion of the Incarnation ».
Houellebecq (Harper’s magazine, January 2019 issue).
Trop puissant ; élémentaire
https://www.youtube.com/watch?v=7Gx1Pv02w3Q
What If God Was One Of Us (langoncet doit être en attente de modération)
Surtout pas de résolutions pour la nouvelie année, Clopine ; un jour après l’autre, conduit au mieux, c’est largement suffisant.
Mais le paradoxe, Renato, c’est que votre conseil, là, ressemble rudement… à une résolution…
clopine puisque vous etes la rurale, avez vous vu le blog d’attali sur l’express
Rurality and technology
bonnes résolutions et caresses à Diego
C’est un paradoxe la première fois, lorsque ça devient une habitude les choses changent, Clopine.
@les parasites de ville et des champs
Ça ce sont les lâches : ils jouissent lorsque le sang versé c’est celui des autres, lorsqu’ils se coupent en se rasant il s’évanouissent. (Renato)
Lâches ou pas, l’essentiel c’est de jouir, pas vrai ? Pour le reste il suffit de veiller à ne pas se raser en se coupant. Et puis, cessons d’affecter de mépriser la lâcheté : elle assure une espérance de vie nettement supérieure à celle à laquelle peuvent prétendre les courageux.
Le meuble du haut me paraît mal conçu. Certes, la décoration est charmante mais elle est mal placée. Il est clair qu’assis à ce bureau (ou table de travail), elle profite surtout aux genoux. En superstructure, ça aurait été plus efficace.
Sinon, les frères Bugatti tiennent aussi la cote
http://www.gros-delettrez.com/html/fiche.jsp?id=1408869&np=&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=&r=
vous savez que vous n’êtes plus seul ce soir, jacques R. Appuyer sur le bouton.
Jouir de Giacometti (Alberto), c’est toujours à Saint-Paul-de-Vence qu’on y parvient le mieux. L’ennui (ou l’avantage ?), c’est que le paysage est si beau qu’on ne sait jamais si ce sont plutôt les oeuvres qui rendent hommage à une beauté supérieure à toute oeuvre humaine (chaque pin, là-bas, est d’une splendeur à tomber) ou le paysage qui s’incline devant la beauté des oeuvres. J’ai toujours eu l’impression que les pins se penchaient sur elles avec sollicitude, tendresse, bienveillance — un brin de condescendance ?
Papier découpé suisse :
Allez, une dernière fois pour la route des intellectuels rares de la rdl, avant la 37e de l’an prochain, si macrobe est toujours là…
_____________
– Eh, Pierre ! Y’a un monsieur très malpoli qu’a téléphoné, y voulait enculer Thérèse !
– Oui mais c’est un ami.
– Ah bah ça va alors.
Je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement elle est gentille.
– Vous mettez jamais de trempe à votre femme vous ?
– Si, mais pas à coup de fer à souder…
– Mais… c’est parce que vous êtes pas bricoleur.
– Mais… mais qu’est-ce que c’est que cette matière ? Mais c’est d’la merde ?!
– Non, c’est kloug.
Mais je vous en prie. Figurez-vous que Thérèse n’est pas moche. Elle n’a pas un physique facile… C’est différent.
– Mais… c’est l’intervention de cette grosse femme… C’est un ptit peu… enfin… ça va très loin.
– C’est là que je me rends compte que malheureusement, je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc.
Vous êtes myopes des yeux, myopes du coeur et myopes du cul !
– Écoutez : de l’extérieur c’est déjà magnifique ! Oh Thérèse ! Une serpillère ! C’est formidable, écoutez, fallait pas…
– Mais non Pierre c’est un gilet…
– Ah mais oui bien sûr, c’est un gilet ! Où avais-je la tête ? Il y a des trous plus grands pour mettre les bras ! Si vous saviez comme ça tombe bien, je me disais encore hier soir qu’il me manquait quelque chose pour descendre les poubelles. Je suis ravi Thérèse !
C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim.
Homme en retard, liaison dans le tiroir.
Zezette épouse X, vous savez pas lire ?
« Ça dépend » …
Oui ça évidement, on vous demande de répondre par « oui » ou par « non » alors : ça dépend, ça dépasse !
Lâchez-moi sale pédale ! Ce ne sont pas vos pieds qui me gênent, c’est votre vice !
C’est c’lâaa oui…
Je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais j’étais à deux doigts de m’agacer.
« Donnez-moi un morceau de cette chose longue et molle. »
« – Ils me demandent de faire des gants à trois doigts pour les petits lépreux de Djakarta. C’est tout la Croix-Rouge ça ! Vous croyez pas que j’aurais plus vite fait de faire des moufles ?
– Entre nous Thérèse, une bonne paire de chaussettes et hop ! Ohh ! On dit de ces bêtises parfois… »
« Mais tu pèses une tonne, salope ! »
« – Éboueur, ça vous va ?
– Hé dites donc ! Pourquoi pas ramasser les poubelles tant qu’vous y êtes ? Ça va pas non ? Non, non, on va mettre autre chose, on va mettre euh… Oh, bah vous avez qu’a mettre burelier.
– Pardon ?
– Burelier, celui qui travaille dans les bureaux.
– Ah oui, vous voulez dire buraliste ?
– Mais non Buraliste ça bosse dans un tabac. Mais vous êtes complètement abrutie vous hein ? »
« Pinouille ! Pas par là c’est l’périph ! »
« Oui, oui, oui, c’est fait à la main, c’est roulé à la main sous les aisselles. »
« Talalala, et je dis merde à l’amour… Oh, mais il coince ce fromage ! On dirait les coulisses de l’Alcazar ! Hahahaha ! Tadadada… »
« Mais que se passe t-il, vous ne continuez pas monsieur ? Vous en étiez à « peau de couilles », je crois, hein que se passe t-il ensuite ? »
« – Oui, je t’encule Thérèse, je te prends, je te retourne contre le mur, je te baise par tous les trous, je te défonce, je te mets, Thérèse
– Ça ne nous intéresse pas ! Arrêtez ça ! Arrêtez ! Ça ne nous intéresse pas, ça ne nous intéresse plus ! Il va encore nous bloquer la ligne toute la soirée ! »
« Bronson, avec nous ! Bronson, avec nous ! »
« Ah non pas du tout, parce que vous racontez très bien ! Franchement, vous m’avez dépeint cette soirée au Dandy’s avec brio !
– Avec qui ? »
« Je t’encule Josette, je te baise, j’te retourne, j’te rebaise et tu m’suces ! Tu m’entends Josette ? »
« Écoutez : de l’extérieur c’est magnifique ! »
« Ecoutez ça fait des années que vous nous cassez les couilles. Alors maintenant, rentrez dans votre pays et foutez nous la paix ! »
« Oui, oui, oui, c’est fait à la main, c’est roulé à la main sous les aisselles. »
Appuyer sur le bouton. (Janssen JJ)
J’ai effectivement un gros bouton tout rond, là-haut, de l’autre côté de ma fenêtre. Plein Est. Tout autour, un silence parfait (j’ai des doubles vitrages). Mais pour appuyer dessus, il me faudrait le bras d’Alice. Pourtant, de fait, quand je lève mes yeux vers ce bouton, j’ai le sentiment de ne plus être seul. il y a cette présence paisible, mystérieuse et comme tendre. Cette compagne nocturne, toute ronde, offerte, accueillante. Elle me fait comprendre ce que veut dire « être là ».
Je me revois sous ce préau, dans les bras de mon père, qui avait pensé que nous y serions plus en sécurité. Dans le lointain, le grondement assourdi des bombardiers qui tournaient au-dessus de leur cible. Mais je n’avais pas peur, car elle était là. Là-haut, en face de moi, somptueuse et rassurante, splendide et tranquille, tout comme ce soir. Figure puissamment maternelle. je suis là, avec toi. Rassure-toi. je suis avec toi. Je te donne ma paix.
Renato
Je ne suis pas sur que Ginzburg se maintienne toujours dans les eaux de la Microhistoire. Son Sabbat des Sorcières -je trouve le titre italien plus prudent- est un grand livre excède de beaucoup le genre.Toutefois, le livre très récent de Tommaso di Carpegna Falconieri « l’Homme qui se prenait pour le Roi de France, Jean Premier le posthume », atteste la vitalité d’un genre qui revient à l’individu, en se voyant adoubé d ‘une préface lisible et très laudative, qui l’eut cru?, du sinistre Patrick Boucheron. « lisez ce que j’écris,mais ne faite pas ce que je fais », en quelque sorte.
MC
Marc Court,
je me réfère à la collection Microstorie, Einaudi 1981-91.
Jacques R à 21h21
nettement supérieure à celle à laquelle peuvent prétendre les courageux
Bockshop le film d’ après un roman de Penelope Fitzgerald : vous aurez la démonstration de tout le contraire.
pardon pck je le dis sommairement et c’ est confus.
Me semble que c’ est la vie qui détermine l’ écriture et pas le contraire, et qu’ il faut se passer des autres. De leur avis, de leur point de vue.
ds Crimes en série à Martigues, jolie procureur de la République, charmant JJPaul qui à force de haIïku vaincra ses résistances et noeuds de famille georgiens. Déli- ci/eux.
La Parisien (la presse putride) se demande quel est l’impact des déclarations du pape François :
« Mais l’avertissement lancé, lundi soir par le souverain pontife sur les dangers de la surconsommation ne risque guère de bouleverser les habitudes d’achat dans l’Hexagone. »
Aussi bien, le pape s’adresse-t-il à des happy few, des grands catholiques, qui écoutent ce qu’il dit et réfléchissent à ses paroles inspirées par l’Esprit Saint. Evidemment, tous les cons de journalistes n’ont pas le niveau pour faire leur miel de telles paroles. Que ceux qui ont des oreilles entendent !
Mais le pape s’adresse aussi aux gens simples, qui sont à l’écoute de ses conseils ; ce sont gens qui n’ont pas été dépravés par la consommation, qui parfois se révoltent, et deviennent gilets jaunes. François s’adresse à eux, également. Il ne s’adresse pas aux aliénés de la société de consommation. Il s’adresse à ceux qui, comme Rimbaud, ont gardé deux sous de raison.
Le Parisien et toute la presse putride peuvent aller se rhabiller. Le pape parle et parlera encore – et cela aura un impact sur l’humanité. Quelles sont ses qualités, en effet ? Humanité, simplicité, droiture. Une révolution est en marche, qui atteindra ses fins.
« Ce n’est pas en disant Seigneur, Seigneur, qu’on entrera dans le Royaume des Cieux »…
Une révolution est en marche, qui atteindra ses fins.
je l’espère Delaporte, je l’espère.
Je songe à une cocotte minute modèle familial remplie de lentilles aux saucisses.
moi aussi j’ai eu mauvaises oensées et dispersées à la messe de noël. alors ai demandé coup de main à jesus christ notre sauveur pour éradiquer les injures, pas facile à atteindre.
nota : dq crimes à Martigue, les embrouilles c sur plusieurs générations. Et Gwendoline est la maman de Pauline, biologique comme disent les mômes. Alors l’image d’elle qui file en hôpital psy encadrée entre deux gendarmes, c’est limite, limite, eu égard au fait que c’est la seule qui tient la route, malgré ses périodes bordee-line, au sein de cette famille martingale de branquignoles.
pensées
nota : point de vue très différent sur « Mon père » jazzi.J’argumenterai aujourd’hui.
border-line.
Bon lendemain de fêtes. Chez nous, pas d’excès. Jour ordinaire.
« Mon père », ce zéro, participe de l’ autobiographie expiatoire*, tel « Wildlife » et autres films de Xavier Dolan.
D’une apparence paisible, cette famille péruvienne prolonge – de plâtre et pomme de terre- un art lié aux Incas où la narration de la vie quotidienne s’ allie à l’ hommage rendu aux dieux souverains.
Soudain, (et là, j’ ai fermé l’ oeil -crénom- et les deux oneilles – à l’ instar de ma maman dans Bookshop) le secret de famille soigneusement enterré jaillit sur la ridelle arrière d’un camion.
Sanglant.
La boiterie de la mère prend alors tout son sens.
Elle est massacrée.
Retourne chez sa mère après avoir massacré les retables.
Le fils- massacré à son tour par les fils de, qui l’ accusent de porter les mêmes gènes, tarés- aime son père quels que soient ses choix, qui lui sont propres, même si c’ est dégueulasse.
Il l’ accompagne alors, aimant, dans une reconstruction illusoire, prélude à un renoncement total. Le répit avant la fin.
L’ enfant deviendra un homme en traversant ces tourments indicibles.
Son envie de Félicitad, Félicitad !!! aura subi quelques délais dilatoires.
Tragique, ce film expose le refus absolu, chez quelques peuplades primitives, à deux encablures du Macchu Picchu, de céder aux sirènes de la modernité décadente.
* Kubrick, Tarantino, Orson Welles, John Ford ont eu autre manière de trancher le fil de soie du cocon familial. Ébouillantement oblige.
Le Macchu Picchu
https://goo.gl/images/kw64Pe
retable plâtre et pomme de terre au Pérou
https://www.google.com/search?q=retables+en+plâtre+et+pomme+de+terre+à+cuzco&tbm=isch&ved=2ahUKEwjgpK_d8bzfAhWPw4UKHV4UD30Q2-cCegQIABAB&oq=retables+en+plâtre+et+pomme+de+terre+à+cuzco&gs_l=mobile-gws-wiz-img.3…7560.21032..22138…0.0..0.160.2581.20j8……0….1………30i10.ya6GYZKwhGY&ei=ZiIjXODZK4-HlwTeqLzoBw&client=ms-android-samsung&prmd=imnv&biw=360&bih=512#imgrc=o9kuirQj_obG9M
À Cuzco, ce sont des crèches comme napolitaines, même si petites. Le tryptique permet de fermer et de protéger l’ oeuvre.
>D
je me demande la pérennité de ce travail, eu égard aux matériaux employés. Mêle si peinture à l’ huile recouvre le tout.
ai lu renato Emmanuel et dieu de chez jarry, mais peux pas lire nuitamment. Ce reviendra.
mon pote M. m’ a offert ce livre « le sommeil et autres joyeusetés ».
😩 Il ne savait pas si bien faire.
me réveille moulue- des milliers de coups de bâton. Le knock ? Ou ninchaka ? Os brisés. Pourrai pas les passer pour le cancer des os. Les 1436.
Tu pourras les faire en plâtre et pomme de terre.
nota : JanJj Paul hier soir, il a regardé la fille dormir. Après, l’ a fait une blague de mauvais goût. Elle, Élisabeth (reine d’ Angleterre) doit avoir son père, un zéro pour être devenue procureur de la république.
Qui enquête (très douée) (on va l’ embaucher) : j’ai jamais vu ça, c’ est pas son taf.
…
…questions ingrédients de cuisine; j’évite de manger du pain, en ce moment, depuis deux semaines et plus,!…
…digestion plus facile,!…etc,…
…
c’est un art populaire de très haut niveau, qui transmet non seulzment une histoirz rzligieuse mais aussi la vie quotidienne des péruviens mariages naissances enterrements de première classe et autres tralalas.
http://www.perou-climat.com/le-retable-peruvien-un-art-ancestral/
Ustensile pour sommeliers-ornithologistes :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/02/alessandro-mendini.html
« Le meuble du haut me paraît mal conçu. »
Pourquoi ? si nous réduisons le dessin aux lignes essentielles nous avons un banal bureau de travail.
C’est plutôt une déserte qu’un bureau, renato !
Hier après-midi, par un beau temps sec et ensoleillé, je suis allé à la Bastille pour voir un film dont la bande-annonce et ce que j’en avais lu m’avaient par avance convaincu que je serais probablement déçu. Impression en grande partie confirmée à la vision de ce « Maya » de Mia Hansen-Løve. Malgré une problématique lourde, cette fiction romanesque m’a paru tout droit sortie de la collection Arlequin. Ici, le bel aventurier brun, interprète par Roman Kolinka, le fils de Marie Trintignant, est un jeune trentenaire grand reporter de guerre. Après quatre mois de captivité en Syrie, celui-ci dont on apprend qu’il s’appelle Dahan, est libéré grâce à l’obligeance de la France du président Hollande. L’Elysée a accepté de payer secrètement la rançon demandée par Daesh. Le confrère américain du jeune-homme, arrêté en même temps que lui, n’aura pas cette chance et sera décapité quelques semaines plus tard. Pour se remettre de ce traumatisme, notre héros retourne à Goa, la ville de son enfance, où son père, ancien ambassadeur, l’avait élevé, après que sa mère les ai abandonnés tout deux pour refaire sa vie, lorsqu’il avait 7 ans. C’est à l’occasion de ce retour aux sources qu’il rencontre Maya la Belle, superbe sosie de Laetitia Casta, indienne mais chrétienne, de 18 ans. Celle-ci tombe immédiatement sous son charme. Et réciproquement. Entre Goa, devenu une sorte d’Ibiza indienne, et les quelques temples sacrées du pays qu’ils visitent ensemble, le film prend alors des allures d’album touristique de luxe à destination de bobos humanitaires aisés et de gauche, forcément, où nous est épargné tout spectacle de misère locale. Le grand dilemme du film se réduisant désormais à la question fondamentale du comment cet amour peut-il être possible ? Car notre héros tient absolument à reprendre ses activités de grand reporter, pour témoigner de la réalité conflictuelle mondiale sur le terrain. Sa vocation sera-t-elle compatible avec cette amour-là. Palpitant ! (À suivre…)
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581033&cfilm=246050.html
Ce n’est pas en prenant au sérieux les propos aberrants du Pape sur la consommation qu’on risque de renflouer les caisses de ces malheureux commerçants pénalisés par les blocages des gilets jaunes. La journée de Noël, célébrant rituellement les jouissances de la surconsommation, dément d’ailleurs joyeusement les divagations de l’abruti du Vatican. La surconsommation n’est pas seulement un plaisir : c’est un devoir national.
Pourquoi ? si nous réduisons le dessin aux lignes essentielles nous avons un banal bureau de travail. (Renato)
Sans aucun doute, mais alors à quoi bon cette décoration, placée où elle est ? Si l’utilisateur de ce bureau s’assied devant la table, cette jolie frise d’arbres et de bestioles disparaît ou quasi, et il n’en profite aucunement.
https://www.youtube.com/watch?v=cpt3l9kXwrs&t=51s
homo ludens
C’est une réponse, Jacques, je me tiens au propos de votre homonyme à 21 h 32 min :
« Le meuble du haut me paraît mal conçu. Certes, la décoration est charmante mais elle est mal placée. Il est clair qu’assis à ce bureau (ou table de travail), elle profite surtout aux genoux. En superstructure, ça aurait été plus efficace. »
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