de Pierre Assouline

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La République des livres
Hauts et bas d’un yoguiste en état limite

Hauts et bas d’un yoguiste en état limite

C’est l’histoire d’un écrivain qui avait entrepris d’écrire un petit livre souriant et subtil sur le Yoga et qui, chemin faisant, pris à son propre piège, s’est retrouvé en train d’écrire un grand livre grave et oppressant sur l’enfermement mental. Après tout, malgré de rares échappées, les livres d’Emmanuel Carrère ne parlent que de ça : la folie, l’horreur. Manifestement, il s’est produit comme un glissement progressif non de l’idée, ce qu’un roman n’est pas, mais du désir. Ce que ça raconte, c’est lui. Ce que ça dit d’autre que ce que ça raconte, c’est la difficulté d’être deux en soi.

Aussi clivant qu’il est clivé, le narrateur de Yoga (394 pages, 22 euros, Pol, on peut feuilleter ici le livre) oscille en permanence entre le yin et le yang, la grande loi de l’alternance au cœur de la pensée chinoise, la partie « Méditation » et la partie « Sainte-Anne », tranquillité et intranquillité, sans compter les nombreuses passerelles souterraines entre les deux. Tout le livre pourrait se résumer aux deux titres qu’il ne porte pas mais qu’il a failli porter : « L’expiration » et « Yoga pour bipolaires » – à condition d’entendre le mot « yoga » dans l’acception la plus large que lui-même lui accorde, englobant la méditation, la retraite radicale, la gymnastique chinoise, les arts martiaux… Son livre inclut son commentaire sur son livre non sans humour mais sans pudeur, ses doutes sur sa capacité à l’écrire, à choisir le mode de narration, à la mener à son terme. Il faut le croire quand il dit qu’à l’occasion il ment, imagine, invente, fantasme. Bousculée, la chronologie en est parfois fantaisiste. Ne lui dites pas que son livre le reflète dans son ego dévorant, son narcissisme exaspérant, son instabilité chronique, son tempérament autodestructeur, son penchant pour l’autoaffliction, son impudeur dans l’évocation de ses compagnes (toutes choses déjà à l’oeuvre dans Le Royaume que, pour ma part, j’avais détesté). Non seulement tout cela est vrai mais il devance le reproche en se l’adressant- et tant pis pour ceux qui n’y voient qu’une pose, un truc. Si on veut bien considérer qu’Emmanuel Carrère est un écrivain et rien d’autre, que la cohérence de son œuvre sur la durée plaide pour lui, alors il faut accepter l’idée qu’il n’a jamais été aussi écrivain que dans Yoga. Aussi artiste. Une phrase le gouverne depuis très longtemps, et elle n’est pas d’un écrivain mais d’un musicien, l’un des plus grands pianistes, Glenn Gould :

« La visée de l’art n’est pas la décharge momentanée d’une sécrétion d’adrénaline mais la construction patiente, sur la durée d’une vie entière, d’un état de quiétude et d’émerveillement »

Plein de pensées parasites et de fluctuations de la conscience avec parfois des lumières dans les abysses, le sourire fugace de Martha Agerich interprétant la Polonaise No 6 de Chopin, l’ombre fraternelle de feu son éditeur Paul Otchakovsky-Laurens ou celle de Saul de Tarse dit saint Paul « saint patron des bipolaires » pour ne rien dire de la rencontre de mots inconnus (de moi, en tout cas) tels que « ayurvédique » (qui se dit notamment d’une médecine qui puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique) ou encore « tachypsychie » (accélération anormale du rythme de la pensée créant un état de surexcitation).

On a rarement vu de nos jours un écrivain français aussi dégagé, entendez aussi délibérément rétif à engager son nom et sa notoriété au service d’une cause. Même dans Yoga, lorsqu’il consacre des pages au massacre de CharlieHebdo par des terroristes islamistes ou au lâche abandon européen des migrants sur l’île de Léros, il réussit à ne pas juger, critiquer, trancher, dénoncer. Moins politique, tu meurs ! ou plutôt, tu survis à l’aise tout à ton développement personnel, loin de la foule déchainée, protégé par l’enveloppe aérienne de la méditation transcendantale. Il n’y a pas à le lui reprocher, et de quel droit ; on peut juste le constater d’autant que, là encore, il est le premier à le faire.

On éprouve de l’empathie pour le narrateur mais pour autant, elle ne se transforme pas in fine par de la sympathie pour l’auteur confronté à sa page blanche et à son impuissance à écrire, malgré ses gros problèmes avec l’altérité. Trop toxique pour séduire, son livre est de ceux qui embarquent, envoûtent, fascinent avant de rejeter le lecteur épuisé qui sait déjà qu’il y repensera pendant des jours et des nuits. Toutes choses qui font de Yoga le grand roman de la rentrée littéraire.

Plus encore que dans Un roman russe (2007), il y fictionnalise son autobiographie. Réel et fiction s’y mêlent et s’y entremêlent jusqu’à ne plus se distinguer, illustrant ainsi le genre hybride et indéfini auquel Carrère se voue depuis longtemps, et ici de manière très convaincante. A ceux qui s’en offusquent déjà et rompent des lances sur le statut de ce livre, rappelons que de très longue date les écrivains n’ont cessé de nourrir leur intime fiction d’histoire, de réel, de faits, d’évènements réputés objectifs. Et pas seulement chez les romanciers, chez les philosophes aussi, Michel Foucault en particulier qui instrumentalisait les sources dans son Histoire de la folie par exemple.

La question de la sincérité de l’auteur ne se pose pas dès lors qu’une chose apparait évidente : tout est vrai, mais rien n’est exact. En l’écrivant, Emmanuel Carrère considérait son livre comme un roman ; il était même prêt à le préciser sur la couverture (ce qu’il n’a pas fait depuis La Classe de neige en 1995) mais y a finalement renoncé pour ne pas donner l’impression de courir après les prix littéraires. Le fait est que Yoga relève bien de la fiction, quand bien même sa vie, son expérience, son vécu sont la matière même (rien à voir avec la force du pur témoignage dans Le Lambeau de Philippe Lançon) ; non seulement tout y est mis en scène,  mais nombre de détails sont inventés quand ce ne sont des séquences entières, notamment dans les pages sur ses rencontres avec de jeunes migrants échoués dans l’archipel grec, à commencer par le personnage de Federica, l’énergique, excentrique et charismatique universitaire américaine qui anime un étrange atelier d’écriture, une solitaire hantée par la disparition de sa sœur jumelle, obèse et schizophrène ; une partie de ce moment du livre qui se déroule à Léros tient sur les épaules de cette Federica qui sort de l’imagination de l’auteur.

Comme à son habitude, Carrère nous embarque dans son écriture, dans l’atelier de l’écrivain sinon dans sa cuisine ou son lit. Récit romancé d’une crise existentielle plein de sa vie et d’autres que les siennes, conduit par un mouvement incertain, tâtonnant même, qui avance par associations reliées souterrainement par un fil rouge à un axe central, Yoga n’est pas un livre sur le yoga mais ça l’est aussi. Mais, on s’en doute, c’est l’évocation des années d’enfer qui provoque la sidération. Certains lecteurs citent à ce sujet la manière d’Henri Michaux dans Connaissance par les gouffres. Carrère se dit pathétiquement névrosé mais c’est trop peu dire. Près de vingt ans sur le divan, dépressions à répétition et rémissions illusoires (est-on jamais tiré d’affaire ?) qui se concluent par quatre mois à l’unité protégée de l’hôpital Sainte Anne. Diagnostic : « Episode dépressif caractérisé, avec éléments mélancoliques et idées suicidaires dans le cadre d’un trouble bipolaire de type 2 ». Pour y remédier, les médecins auront recours à un traitement aux ECT (électro-convulso-thérapie) car le mot « électrochocs » effraie encore

Devenir un meilleur être humain, accéder à « une plus grande teneur en vérité», c’était son but en vivant l’expérience de cette écriture. Apprenant la mort de son ami Bernard Maris, il ose écrire : « J’ai éprouvé un immense soulagement à apprendre que Bernard était mort dans un attentat et pas quelqu’un de plus proche, pas un de mes enfants ». On comprend, bien sûr ; n’empêche , il faut oser l’écrire ainsi, être sacrément dépourvu de surmoi, le cas de l’auteur de Yoga que rien ne retient, pas même de se dire jaloux de Houellebecq ; on se demande bien pourquoi, les deux ayant « la carte », jouissant d’un public et d’une critique systématiquement à genoux, incarnant l’un et l’autre la littérature française à l’étranger

Par moments, le narrateur, qui ne parvient pas à échapper à lui-même, se prend pour Jack Torrance ; Carrère confesse qu’il l’a accompagné toute sa vie, l’écrivain gardien du grand hôtel déserté pendant la basse saison, interprété par Jack Nicholson dans Shining, le roman de Stephen King dont Stanley Kubrick a tiré le film éponyme. Il se sent glisser vers la folie, impuissant à écrire le livre qu’il doit écrire mais capable lui aussi de noircir des milliers de pages avec une phrase infiniment répétée :

All work and no play makes Jack a dull boy »

(Dans la version italienne, c’est devenu » »Il mattino ha l’oro in bocca » », dans la version allemande «  »Was Du heute kannst besorgen, das verschiebe nicht auf Morgen » », dans la version espagnole «  »No por mucho madrugar amanece más temprano » » et dans la version française… «  »Un ‘Tiens’ vaut mieux que deux ‘Tu l’auras' » ». Ce qui n’a effectivement pas grand rapport avec l’original).

Aujourd’hui, Emmanuel Carrère semble apaisé, provisoirement. Il ne lit presque plus de romans. Que de la poésie. Ce qu’il manque à la seule déflagration littéraire de la rentrée ? un homme qui a été aimé mais qui n’a jamais su aimer en retour ne peut écrire qu’un livre sans amour parce que sa vie en est dépourvue. Après ça, il peut toujours se consoler avec la réflexion de Proust décrétant que les gens appartenant à la famille lamentable et magnifique des nerveux étaient le sel de la terre.

(Jack Nicholson dans « The Shining » de Stanley Kubrick )

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 253 Réponses pour Hauts et bas d’un yoguiste en état limite

christiane dit: à

John B dit: « Un livre « toxique » ! qu’est-ce que c’est que ce jugement ?
La cristophèle l’a déjà opéré sur ce blog! »
cristophele ? S’il s’agit de moi, puisque vous citez une phrase du commentaire que j’adresse à Jibé, je vous donne à relire une partie de mon premier commentaire, je n’ai jamais dit que ce livre était « toxique » :

« J’ai repris la lecture après une pause, attachée à cette faculté qu’il a de parler sans gêne de ses misères, de ce qu’il est, ni sage, ni serein, pas terrible… avec m’a-t-il semblé, beaucoup d’honnêteté.

Deux passages émouvants : cette longue amitié de 35 ans avec son seul éditeur, jusqu’à la mort de celui-ci : Paul Otchakovsky-Laurens.
Et cette autre amitié avec Bernard Maris massacré lors de l’attentat de CharlieHebdo pour lequel il a été « exfiltré » du stage…

La partie consacrée à la chute libre dans la folie l’obligeant à demander une hospitalisation à l’hôpital Sainte-Anne (« Histoire de ma folie ») est angoissante. Heureusement, me disais-je, elle est écrite, donc il s’en est sorti pour pouvoir l’écrire cette souffrance.
Il y a une charge d’angoisse terrible dans ce récit. Si cela l’a aidé à aller mieux : tant mieux ! mais pour les lecteurs c’est l’inverse : on est mal, on souffre en lisant ce témoignage. « son livre est de ceux qui embarquent, envoûtent, fascinent avant de jeter le lecteur épuisé qui sait déjà qu’il y repensera pendant des jours et des nuits.»

hamlet dit: à

c’est tellement énorme qu’il faut bien imaginer le bourrage de crâne qu’il aura fallu faire durant des décennies de la part des critiques littéraires pour arriver à ce stade où le lecteur est considéré comme un malade en phase terminale.

alors là c’est le niveau zéro de la conscience politique !

hamlet dit: à

et quand on pense aux discussions entre Broch et Musil sur la question de l »éthique et la politique on se dit que nous sommes revenus à l’âge de pierre.

tous les responsables iront brûler en enfer !

hamlet dit: à

et quand on pense aux discussions entre Broch et Musil sur la question de l »éthique et la politique on se dit que nous sommes revenus à l’âge de pierre.

les responsables de cette situation iront tous brûler en enfer !

hamlet dit: à

« Il y a une charge d’angoisse terrible dans ce récit. Si cela l’a aidé à aller mieux : tant mieux ! mais pour les lecteurs c’est l’inverse : on est mal, on souffre en lisant ce témoignage. »

deux mots contradictoires : récit et témoignage.

c’est l’un ou l’autre mais pas les 2. pas possible.

Chaloux dit: à

En tout cas, Carrère a un « haut » et un « bas » comme les réfrigérateurs.

hamlet dit: à

parce qu’un témoignage est limité aux contours de la simple expérience vécue vue du point de vue de celui qui la vit.

ce qui n’est pas le cas d’un récit ou alors il faut me l’expliquer autrement.

la richesse de la littérature c’est la diversité des points de vue, c’est les contradictions liées à ces différents point de vue.

le témoignage ne dit rien de tout ça. littérairement le témoignage c’est juste un truc à la con.

et alii dit: à

je ne crois pas que cet instrument serait très utile aux musiciens de ce blog ni à leurs interlocuteurs -trices mais je les aurai informés:
« Cet orgue électronique composé de 50 statues de jardin a été créé par David Cranmer, inventeur de toutes sortes d’instruments électroniques extraordinaires sur le site Nervoussquirrel.com.

Ces chouettes d’ornement en plâtre sont d’ordinaire destinées à avertir de l’arrivée d’un visiteur par une série de hululements réglables. Elles ont été ici montées par rangées de 10 sur des barres métalliques pour former un instrument polyphonique (autant de notes simultanées que l’on souhaite) contrôlé par un clavier. Les yeux des chouettes s’allument quand leur ton est joué et on peut choisir entre plusieurs races de chouettes pour varier le rendu sonore.
https://www.laboiteverte.fr/un-orgue-electronique-tres-chouette/?utm_source=La+boite+verte+-+Semaine&utm_campaign=aab9e31fd2-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_2d930b0c13-aab9e31fd2-69652877

Chantal dit: à

Il va pouvoir se trouver un nouveau pote en abîme et frictions, Camille de Toledo.

on sent bien à la lecture de l’intitulé de passou une sorte de connivence avec ses propres fictions, … cfr l’état limite.

christiane dit: à

hamlet dit: « Il y a une charge d’angoisse terrible dans ce récit. Si cela l’a aidé à aller mieux : tant mieux ! mais pour les lecteurs c’est l’inverse : on est mal, on souffre en lisant ce témoignage. »
deux mots contradictoires : récit et témoignage.
c’est l’un ou l’autre mais pas les 2. pas possible. »

Eh bien, hamlet, je crois au contraire que c’est possible dans ce livre, selon les chapitres et paragraphes qu’on lit.

A propos de votre commentaire jugeant pénible ces romans « qui sentent la pharmacie » puis-je vous mettre face à votre écriture ?
« Antimatière »
« Samuel éteint son ordinateur et repense à Thomas Mann, il y repense comme dans un rêve, comme s’il rêvait à ce qu’il pense, c’est vrai, se dit-il en reprenant une pastille pour le mal de gorge, dans la Montagne Magique, Thomas Mann réussit le coup de force de mettre dans un bocal toute l’intelligence produite par les grands penseurs européens, les grands maîtres de la pensée humaniste, des penseurs humanistes de haut rang, le sanatorium est ce bocal, situé loin des réalités du monde, situé sur les hauteurs, sur les cimes, les cimes de la pensée, dans un monde malade, le monde d’en bas, se dit Samuel de plus en plus fiévreux, un monde tellement malade, que les grandes idées produites par ces penseurs de haut rang ne peuvent plus le soigner, se dit-il la gorge de plus en plus douloureuse, toutes ces idées nées dans une partie du monde si orgueilleuse de son humanisme, ces idées ne sont ni un vaccin susceptible d’immuniser contre sa maladie, ni un vaccin capable de guérie de sa maladie, se dit Samuel en se demandant s’il ne devrait pas reprendre de l’aspirine…. »
aspirine… sanatorium… hôpital Sainte-Anne…

et alii dit: à

lien donné
« Le lot de la modernité est celui d’Hamlet : le temps rejette l’être hors de ses gonds et le soumet à la dissémination du devenir, mais les vivants se donnent pour tâche d’en rectifier le cours pour entendre la parole des morts et décrypter les témoignages dont le présent porte les inscriptions silencieuses comme pour enfin apprendre à vivre [4]
[4]
Ibid., p. 16..
3Le spectre articule la triple temporalité de l’Histoire, et donne à l’écrivain comme au lecteur un rôle éthique : les morts parlent aux vivants, dans une parole qui doit être interprétée. Et de cette parole entendue et répétée dont il faut témoigner, il sera possible de combler la brèche qu’elle constitue entre passé et futur, non pas dans la plénitude du lien, mais au contraire dans la suture qui lie tout autant qu’elle sépare.

4C’est donc par le biais du témoignage que nous aborderons cette question du retour spectral de l’Histoire dans la fiction. Le témoin entend la parole des morts et la transcrit dans le présent, par un regard en partie anachronique, puisqu’il voit dans le présent les fantômes d’un monde disparu et discerne dans le passé les signes d’une catastrophe à venir

christiane dit: à

l’Arlésienne écrit :
« Bouh… par quoi commencer.
Par la fin.
Ce bouquin est toxique, c’est le seul truc de vrai dans le billet de Passou. »

« Je pense avoir dégainé la première sur ce blog, a propos de ce livre d’E carrere. Sans attendre des réactions testostéronees de vieux mâles que c’est pas la peine, ou des propos de vieille hystérique, qui ne comprend rien de ce qu’elle lit, pourvu qu’elle se baffre.

Oui, je reviendrai dire, ici, pourquoi ce livre d’E. Carrère fait réfléchir. Et en même temps, en fuir son auteur. »

https://www.youtube.com/watch?v=PCDZEG7HvD0

renato dit: à

Prevision pour demain, 31° : le dérèglement climatique est un complot contre moi !

et alii dit: à

 » Lorsque Paul Celan dans sa formule désormais célèbre, se demande qui témoigne pour le témoin, il pose déjà cette question d’une possible légitimité du témoignage. Le témoignage repose sur la confiance, et non sur la preuve. Ainsi, alors que nous opposons a priori témoignage et fiction, en considérant qu’un témoignage ne doit être, en droit, ni une œuvre d’art, ni une fiction, Jacques Derrida montre, en analysant un texte de Maurice Blanchot, que le témoignage comporte forcément une part de fiction : « Si cette possibilité qu’il semble interdire était effectivement exclue, si le témoignage, dès lors, devenait preuve, information, certitude ou archive, il perdrait sa fonction de témoignage. Pour rester témoignage, il doit donc se laisser hanter. Il doit se laisser parasiter par cela même qu’il exclut en son for intérieur, la possibilité, au moins, de la littérature » [11]
[11]
Jacques Derrida, Demeure : Maurice Blanchot, Galilée, 1998,…

x dit: à

renato
pourriez-vous me préciser quel chapitre des Minima Moralia ? (ou dans quelle partie)
Je n’ai en tête que le tout premier (qui, dans mon souvenir, n’avait rien d’hostile) et un autre à propos de l’anglomanie.
Celui dont vous parlez n’a pas dû me marquer, ce serait donc l’occasion d’y retourner voir.

et alii dit: à

« A côté de l’empathie, l’autre voie encouragée par les psychanalystes de la Shoah est celle de la remémoration et de la narration. C’est seulement dans la restitution de l’expérience que les survivants peuvent espérer récupérer une cohérence dans un récit libéré de leurs amnésies et de la désorganisation de leur pensée et de leur mémoire. Après l’effondrement psychique, une restauration narcissique de ce type peut être tentée.

Il y a loin entre la promotion de l’émotion et de la communication dans un récit, et le travail réalisé par les écrivains pour répondre au défi pour la pensée que constitue l’expérience du nazisme. Plus que des paroles, c’est un « changement du régime du discours » que le national-socialisme aura rendu nécessaire. Dans ses silences, dans ses répétitions, dans ses modulations tonales, dans le choix de la fragmentation et de la durée longue du reportage, une œuvre comme Shoah de C. Lanzmann donne à voir l’amnésie et la confusion de la temporalité. Son écriture procède de refus d’en appeler à une « compréhension » du spectateur. »
sur
Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse
Laurence Kahn

2018

Presses universitaires de France (PUF)

https://www.nonfiction.fr/article-9775-penser-apres-auschwitz-la-litterature-au-secours-de-la-psychanalyse.htm

renato dit: à

Le plaisir de formes connues et des expériences des autres c’est très XXe siècle, j’espérais un brin de légèreté, mais que non, les tricoteuses imperversent : le malheur reste un bon produit de consommation de masse.

Lucienne dit: à

heureusement JiBé (Jacky Barozzi) est toujours là pasque les autres comme la chris !!!

et alii dit: à

proust:
‘Supportez d’être appelée une nerveuse. Vous appartenez à cette famille magnifique et lamentable qui est le sel de la terre. Tout ce que nous connaissons de grand nous vient des nerveux. Ce sont eux et non pas d’autres qui ont fondé les religions et composé les chefs-d’oeuvre. Jamais le monde ne saura tout ce qu’il leur doit et surtout ce qu’eux ont souffert pour le lui donner. Nous goûtons les fines musiques, les beaux tableaux, mille délicatesses, mais nous ne savons pas ce qu’elles ont coûté à ceux qui les inventèrent, d’insomnies, de pleurs, de rires spasmodiques, d’urticaires, d’asthmes, d’épilepsies, d’une angoisse de mourir qui est pire que tout cela et que vous connaissez peut-être, madame, ajouta-t-il en souriant à ma grand-mère, car, avouez-le, quand je suis venu, vous n’étiez pas très rassurée’.

christiane dit: à

et alii dit: « Lorsque Paul Celan dans sa formule désormais célèbre, se demande qui témoigne pour le témoin, il pose déjà cette question d’une possible légitimité du témoignage…. »
Formidable analyse témoignage /fiction. Merci Et Alii.

christiane dit: à

Chantal dit: « Il va pouvoir se trouver un nouveau pote en abîme et frictions, Camille de Toledo.
on sent bien à la lecture de l’intitulé de passou une sorte de connivence avec ses propres fictions, … cfr l’état limite. »

Bien vu !

Chantal dit: à

Je ne suis pas très raccord pour le moment avec les lectures ici.

e allí ne sais pas si vous avez déjà vu cette émission sur les sciences nazies et leur imposture organisée, j’ai visionné çà hier soir peut – être pas la meilleure idée, mais après mon cota de choses effrayantes et délires psychotiques toxique a été dépassé, ce soir je repose ma tête.

https://www.rtbf.be/auvio/detail_retour-aux-sources?id=2678629

Tout est ahurissant et immonde …

christiane dit: à

Superbe documentaire sur Arte « Degas à l’opéra » réalisé par Blandine Armand et Vincent Trisolini  – (52 min) – en replay, aujourd’hui, en relation avec la grande exposition qui a eu lieu au Musée d’Orsay, consacrée à Degas à l’opéra, un univers qui a fasciné le peintre sa vie durant. De la scène à la salle, en passant par les coulisses, il représente les spectateurs, danseuses, chanteurs, musiciens et abonnés. C’est son parcours depuis ses premières années assis dans les fauteuils de l’Opéra Le Peletier jusqu’à son échec en tant que sculpteur que arte.tv propose de (re)découvrir…
https://www.arte.tv/fr/videos/088009-000-A/degas-a-l-opera/

hamlet dit: à

et alii : « Le lot de la modernité est celui d’Hamlet : le temps rejette l’être hors de ses gonds et le soumet à la dissémination du devenir, mais les vivants se donnent pour tâche d’en rectifier le cours pour entendre la parole des morts et décrypter les témoignages dont le présent porte les inscriptions silencieuses comme pour enfin apprendre à vivre »

merci !… je ne me souviens plus quand j’ai dit ça, mais ça va me revenir…

hamlet dit: à

et pablo de gueuler : voilà que ce crétin de Pétomane se prend maintenant pour le personnage de WS, on aura tout vu sur ce blog !

hamlet dit: à

christia,e : puis-je vous mettre face à votre écriture ?
 »

non, j’ai déjà pablito qui prend pour un écrivain, l’heure est grave restons sérieux si vous le voulez bien.

hamlet dit: à

christiane, encore que votre référence à Mann est intéressante.

ce n’est pas un hasard s’il a placé tout ce beau monde dans un sanatorium perché sur la montagne.

eux ils représentent quoi ? ils représentent toute l’histoire de la pensée intellectuelle occidentale depuis les débuts : ils sont dans endroits pour malades.

mais le monde le plus malade c’est celui d’en bas qui se prépare à la guerre.

ce qui siginifie que cette histoire de maladie est en double abyme : une pensée elle-même malade même plus en mesure de soigner l’autre monde lui aussi malade.

chez Mann dans la MM tout le monde est malade !!!

et il faut relire les dernières lignes de ce livres, les derniers chapitres.

autant l’autre grand livre d’un malade qui est Zeno se finit de manière allégorique, autant chez Mann c’est l’apocalyptique…

hamlet dit: à

christiane, et entre nous, je ne pense pas que Mann pensait que ses bouquins pourrianet soigner les gens, ni soigner le monde, pas plus qu’il pensait à ses lecteurs en écriviant ce livre.

aucun écrivain n’a jamais pensé à ses lecteurs en écrivant ses livres ?

ça sort d’où cette histoire ? moi la première fois que je l’ai entendu ça date d’une petite vingtaine d’années.

c’est un truc hyper récent.

un truc sans né dans l’esprit malade d’éditeurs à la noix qui a dit à son écrivain : tu vas dire que écris en pensant à tes lecteurs.

vous imaginez Swift en train d’écrire en pensant à ses lecteurs ? Borges pensait à ses lecteurs ? Joyce ? Kafka ? Bernhard ?

et Musil ! vous croyez que Musil a écrit l’HSQ en pensant à ses lecteurs ? il s’est dit « tiens donc je vais leur pourrir la vie avec un truc illisible ? »

non croyez-moi christiane ces histoires c’est tout sauf sérieux.

je suis sûr que même passou il y croit pas une seconde, il fait son job, personne ne peut en vouloir à qq de faire son job, mais intérieurement même lui il y croit pas.

hamlet dit: à

« Le lot de la modernité est celui d’Hamlet : le temps rejette l’être hors de ses gonds et le soumet à la dissémination du devenir, mais les vivants se donnent pour tâche d’en rectifier le cours pour entendre la parole des morts et décrypter les témoignages dont le présent porte les inscriptions silencieuses comme pour enfin apprendre à vivre »

c’est de qui cette lecture ?

parce que ça vaut pas la moitié d’un clou.

le temps hors de ses gonds c’est un truc qui a rapprot avec l’identité d’Hamlet, comme l’être et temps, une histoire de temporalité qui permet à l’être de rester cohérent avec lui-même, et dire que le temps part en vrille signifie que l’identité aussi part en vrille.

c’est presque une intuition de la relativité d’Einstein qu’a eu WS, alvec les jumeaux de Langevin, vous connaissez l’histoire des jumeaux ?

Pablo75 dit: à

Karajan est un grand chef qui a beaucoup fait pour la qualité des orchestres et des chefs d’orchestres!
Chaloux dit

Karajan est l’un des plus grands chefs du XXe siècle, évidemment. Quand Celibidache dit que c’est « du coca-cola » (mais il a dit aussi « Toscanini, une usine à notes, Abbado, une plaie totalement dénuée du moindre talent, Böhm, un sac de patates », etc, etc), il se venge, parce qu’il lui a piqué la Philharmonie de Berlin et la célébrité qui va avec, et parce qu’il était jaloux de son côté play-boy, et de la fortune qu’il a gagné avec la musique.

Entre ses plus de 1000 enregistrements, Karajan a laissé pas mal de d’indépassables, comme par exemple ses R.Strauss, les opéras surtout. Tous les grands chefs, sauf Celibidache, admiraient Karajan, depuis Bernstein jusqu’à Carlos Kleiber, en passant par Mravinski, Giulini ou Haitink. Il faut entendre Ozawa (qui a été son assistant) parler de la façon de diriger de Karajan pour comprendre le magicien de la musique qu’il était.

Et après il a fait un boulot gigantesque pour populariser la musique classique. Une fois oubliées ses polémiques politiques et commerciales, et son côté jet-set, il reste des centaines d’enregistrements de très haut niveau.

R. Strauss – Der Rosenkavalier – ‘Hab mir’s gelobt »
Christa Ludwig, E. Schwarzkopf, T. Stich-Randall
Philharmonia Orchestra, Karajan, 1956
https://www.youtube.com/watch?v=Wbr5YQIuhc8

Chantal dit: à

en regardant le documentaire, je n’ai pu que m’interroger par exemple sur la corrélation de l’album tintin au Tibet et l’expédition nazie à Lhassa.

et la mauvaise foi évidente de placer l’écriture runique avant les hiéroglyphes égyptiens, de démolir les autres pour imposer sont point de vue obsessionnel de grandiosité. Au fur et à mesure les expériences sur les humains prisonniers sont devenues insoutenables à regarder.

hamlet dit: à

encore que la notion de « livre médicament » a des origines politiques.

Cette notion est née dans les années 80 après le fiasco du PS au pouvoir.

en résumé, comme presuqe tous les écrivains sont de gauche et que la quasi totalité des lecteurs aussi ils ont commencé à chercher d’autres voies poru se consoler.

et c’est là que Darrieusseqc a écrit « Truisme », un livre dont le succès restera la plus grand énigme de toute la littérature.

et après on a eu Angot, Ernaux, et toutes les autres gonzesses jusqu’à Camille Laurens… et c’est là que les choses ont commencé à partir en vrille.

Là sont arrivés Emmanuel Carrère et l’autre dont je me souvines plus le nom qui a écrit « Zone » et encore un tas d’autres à l’égo démesuré.

Là dessus, si on regarde le contexte social environnant ça a été l’époque de la mode des « cafés philo » et là on a vu débarqué des bataillons de philosophes sortis d’on ne sait où.

Ces philosophes dont l’objectif était de soigner et consoler les gens sont venus se rajouter aux bataillons d’écrivains dont l’objectif était d’apporter leur témoignage en vue de soigner ou consoler les gens, et là c’est devenu le bordel complet !

voilà l’hisoitre littéraire et intellectuelle en France durant ces dernière décennies.

si qq veut apporter quelques compléments ce n’est pas interdit.

hamlet dit: à

Pablito préfère Karajan à Celibidache, pas étonnant… toujours la même histoire, l’être et le paraitre…

Marie Sasseur dit: à

@l’Arlésienne écrit :

La vieille foldingo ne sait pas lire ?
Qu’a cela ne tienne.

J’AI écrit sur ce fil, ces commentaires

:

Bouh… par quoi commencer.

Rien ne me convient dans cette lecture de maître yoga.

Et encore moins les photos.

Bouh… par quoi commencer.

Par la fin.
Ce bouquin est toxique, c’est le seul truc de vrai dans le billet de Passou.

Je pense avoir dégainé la première sur ce blog, a propos de ce livre d’E carrere. Sans attendre des réactions testostéronees de vieux mâles que c’est pas la peine, ou des propos de vieille hystérique, qui ne comprend rien de ce qu’elle lit, pourvu qu’elle se baffre.

Oui, je reviendrai dire, ici, pourquoi ce livre d’E. Carrère fait réfléchir. Et en même temps, en fuir son auteur.

Mais plus tard. Bien plus tard.

Quand il aura raté le Goncourt, ce que je lui souhaite, histoire de bien voir si Manu a bien compris cette philo de vie, a laquelle il s’est astreint pendant plus de 20 ans !

Sur ce, après poisson grillé, et petite coupette, je vais retourner me baquer.

____________________________

Et depuis fin Août date à laquelle je suis allée chercher ce livre de E. Carrère, EN LIBRAIRIE , a AIX EN PROVENCE, deja plusieurs commentaires sur ce blog. En attendant, celui que je prendrai le temps de rédiger, en éliminant plein de vrittis qui en pollueraient la pertinence, lol.

Je précise à toutes fins utiles, que je lis Carrere, DEPUIS 1986. J’ai pas attendu la dinguerie 2.0, et le pangolin, pour apprendre à le lire !

Sinon, l’eau de la grande bleue était à 24°C, et, mon dieu que c’était bon.

Bisous, bisous à bientôt.

hamlet dit: à

encore que ces histoires de « livres médicaments » ont aussi une origine économique.

c’est né dans les année 90, après la chute du mur.

un vieux proverbe chinois dit « pendant qu’à gauche on lit, à droite on investit ».

et c’est pas faux ! d’ailleurs on ne connait pas le nom de tous les grands investisseurs, les classements Forbes et autres top ten des milliardaires c’est tout du flan, les vrais riches personne ne connait leur nom.

et donc, vu les lois de l’offre et de la demande, c’est comme ça que le coût des loyers a explosé ! et que ce n’est pas en lisant qu’on le paye son loyer forcément on est obligé de chercher d’autres consolations.

du coup la littérature actuelle ne serait qu’un gros coup monté par les investisseurs immobilers que ça m’étonnerait pas le moins du monde…

hamlet dit: à

Sasseur !!!!!!! t’es aixoise ? j’y crois pas ! c’est là que j’ai fait mes études, au Lycée Agricole d’Aix Valabre, tu connais, c’est juste à côté de la résidence de chasse du Roi René et de la caserne des marins pompiers… ?

renato dit: à

The time is out of joint, et alii, surinterpréter c’est amusant mais à la longue plutôt inutile : pour sa nature le témoignage peut émouvoir, intéresser, etc., mais parler d’une poétique du témoignage me semble hors de propos ; même si un écrivant veut remettre droit le temps.

Marie Sasseur dit: à

Non mais en ce moment chez le bon Roy René, ils sortent des calissons avec des parfums rares, pour fêter leurs cent ans.

hamlet dit: à

chuuut pas un bruit, pablito est en train de collecter las ultimas perlas del petomano, faut pas le déranger…

renato dit: à

D’ailleurs, et alii, tempus fugit velut umbra.

Pablo75 dit: à

Pablito préfère Karajan à Celibidache, pas étonnant… toujours la même histoire, l’être et le paraitre…
hamlet dit:

Gros Connard, c’est moi qui t’ai appris l’existence de Celibidache, dont je parle ici depuis des années. Toi tu crois encore qu’il est vivant et italien.

rose dit: à

Chantal dit: à
en regardant le documentaire, je n’ai pu que m’interroger par exemple sur la corrélation de l’album tintin au Tibet et l’expédition nazie à Lhassa.

Chantal
Il est nécessaire de résider zn Belgique ou d’être un citouen belge qui réside en France.

B dit: à

Je me souviens avoir écouté un enregistrement des symphonies de Tchaikowski dirigé par S Celibidache à Saint Philibert ( Morbihan), sous des pins maritimes qui vivent en bordure d’un bras de mer. De lui, je n’ai écouté que ce CD.

https://images.app.goo.gl/8srWTQmSRmU37NBt7

rose dit: à

Zone c Énard non ?
Comme Boussole.

B dit: à

D’apres un critique du Temps, il ne faut pas faire l’impasse de son Brahms.

Marie Sasseur dit: à

Tweet
« Jean-Christophe Rufin et son copain Sylvain Tesson, invités du « Livre sur la place » à Nancy ont fait de l’escalade sur le balcon du maire place Stanislas mais ça s’est mieux terminé qu’à Chamonix… »

Passou a toujours l’art de la chute.

Il n’y avait pas de mirabelle, pour fêter ça ?

B dit: à

Rose, oui. J’en suis à Sade pour ces lettres publiées en 1949 et Manchette, son dernier qui me repose du précédent.

Pablo75 dit: à

Tu peux regarder aussi ça en boucle, et le comparer à ce que d’autres chefs font de ces 99 secondes:

Richard Strauss: Also Sprach Zarathustra – Einleitung –

Karajan – Live at Berlin Phillarmoniker, 1984

https://www.youtube.com/watch?v=M-2ed2hY6Ck

Bloom dit: à

Dans « (The) Shining », la traduction de « All work and no play makes Jack a dull boy » consitute un véritable défi.
La traduction canonique de « All work and no play makes Jack a dull boy », « Beaucoup de travail et peu de loisirs ne réussissent à personne », ne colle pas avec la signification particulière que revêt le dicton, étant donné que le protagoniste qui sombre peu à peu dans la folie meurtrière se prénomme Jack.
Alors, traduire par un autre proverbe? Quid de « Jack », et du passage de l’énoncé du domaine de la locution familière à celui de la menace sourde, répétée ad nauseam?
Peut-être eût-il été possible de limiter la déperdition à l’aide d’une équivalence du genre « Trop de travail détraque Jack », l’allitération en ‘tr’& l’assonance en ‘a’ renvoyant au rythme de l’original, évidemment impossible à « rendre ».
Ce faisant, on perd l’implicite du dicton, qui passe du côté de l’explicite…Damned…
D’autres suggestions?

et alii dit: à

hamlet, KAFKA était aussi malade

Jean Langoncet dit: à

@D’autres suggestions?

L’agité du bocal qui s’autorise à jouer du tartempion et à mutiler ses partitions jusqu’en juin prochain ?

christiane dit: à

@hamlet
C’est l’écrivain qui a besoin de lecteurs, sans eux il n’est rien qu’un solitaire écrivant pour lui-même.

Thomas Mann… Tous ces exilés de la Montagne Magique ne vont pas très bien… Le luxe et la sélection des hôtes du sanatorium ne les empêchent pas de mourir, d’attendre la mort. Hans Castorp s’abandonne à sa maladie : la tuberculose… Le sanatorium de Davos, où tous toussent, crachent du sang est, bien sûr, comme vous l’écrivez, une métaphore de l’Europe malade…
Autre univers de maladie : La Mort à Venise. Aschenbach, cet artiste vieillissant qui vit dans une aisance confortable à Munich et cherche dans la vie de l’esprit un sens à l’existence, pour survivre… Sa fuite vers Venise où sévit le choléra… Une ville qui se vide de ses touristes. Et ce fantasme de volupté charnelle qui le taraude et l’incite à rester : Tadzio… Quel chaos aussi dans son inconscient… Il connaît l’humiliation, l’effondrement dans la maladie, la mort… destin tragique de celui qui succombe finalement à l’attirance pour la mort…
Le livre et le grand film de Luchino Visconti, transcendé par le magnifique Adagietto de la Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. (film pas toujours fidèle au texte de Thomas Mann.)

Thomas Mann qui décide de ne pas rentrer en Allemagne en 1933 après l’incendie du Reichstag et les attaques dont il est l’objet et son départ pour les Etats-Unis en 1938.
Ses héros vont vers l’échec et la mort. La maladie comme motif central. Une fascination pour cet écrivain.

D. dit: à

Va coucher hamlet, Karajan est un très grand en dépit de ses appointances nazionalsozialistes. Ach !!

Soleil vert dit: à

« Et pas seulement chez les romanciers, chez les philosophes aussi, Michel Foucault en particulier qui instrumentalisaient les sources dans son Histoire de la folie par exemple. » »

Dur dur, Foucault c’est mon idole. Mais ça rappelle Aron qui reprochait à certains de refuser l’examen des faits au profit de théories toutes faites.

N’empêche que j’aimerais bien qu’un Pierre Bayard se penche sur le cas des tupi guarani. De Lévi-Strauss en passant par Pierre Clastres, ils ont servi de porte-serviette à tout un ensemble de thèses … audacieuses

Chantal dit: à

@ rose, dans votre sens aussi ya des restrictions géographiques.

dslée sais pas comment contourner

rose dit: à

Chantal
Vais demander à une copine belge qui vit ici si elle peut décrypter.

rose dit: à

Chantal

Lu pour votre tatie.

Christiane

Réfléchis à ce qu’a écrit Chaloux.

Nota : chacun d il commente dit de lui. Qd il fait le billet, encore plus.

Clopine dit: à

Trop de travail, peu de jeu, et voici que Jack moisit.

(ce n’est qu’une proposition, hein ! Pas taper ! )

Soleil vert dit: à

De Karajan, je me souviens d’une anecdote. Il rappelait qu’ayant acheté un jet privé, le vendeur (le directeur de la société sans doute) résumait ainsi les instructions de pilotage par l’aphorisme suivant : « ne rien déranger ». Propos qu’il devait appliquer à la conduite orchestrale.

rose dit: à

Clopine
Abruti de travail, privé de je, terne Jack.

rose dit: à

Suif infirmiet à Villejuif. Asile avec QHS (quartiers de haute sécurité).

Fou, pas fou, moi je m’en fous.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: Gros Connard, c’est moi qui t’ai appris l’existence de Celibidache
 »

pablito c’est un peu le Emmanuel Carrère du blogapassou : rien n’existe en dehors de lui.

pablito crois-moi que je n’ai pas besoin d’imbécile dans ton genre pour connaitre la musique.

et c’est heureux, parce que si ce que je devais savoir de la musique je le savais de ce que tu nous ponds ici avec chaloux je serais bien mal barré.

à ce titre je plains un peu les autres.

non, vois-tu pablo la musique je la connais avec des musiciens que j’ai rencontrés que tu n’imagines même pas !

et quand je dis « rencontrer » c’est pas vu de loin dans un aéroport…

tu te rends compte du ridicule à sortir des trucs de ce genre : j’ai croisé Pires ! c’était à l’aéroport de Madrid…

hilarant.

hamlet dit: à

rose !!!!!!!!

vous avez vu tout ce foin avec le yoga ?

le yoga c’est des trucs de parisiens !

nous à Marseille on a truc de méditation qui existe depuis bien plus longtemps que le yoga !

c’est la pêche !

prendre le train à l’Estaque, et allez pêcher sur les rochers à la Couronne ou dans les criques entre Sausset et Carry, en regardant la mer… ça c’est de la vraie méditation !

le yoga tu parles de conneries de parisiens !

les mecs ils vont se taper 2 heures de yoga et ils sont même pas capables de ramener une daurade les imbéciles.

Jibé dit: à

@Christiane
non non , Christiane, ce n’est pas vous qui l’avez écrit, c’est MS je crois, et j’ai pensé que c’était en accord avec ce que des lecteurs parmi mes proches avaient dit
Vous n’êtes concerné dans mes interventions que pour cette seule question: en quoi E Carrère a-t-il trouvé l’esprit de l’Evangile. J’étais surpris de cette réflexion
Bien à vous

D. dit: à

Qui c’est ce Jack Moisi ? Le nouveau Clopin ?

D. dit: à

Le Yoga c’est très bien mais assez difficile si on veut dépasser la dizaine d’asanas de débutants. En effet le bobo parisien ou marseillais va facilement affirmer qu’il fait du yoga alors qu’il n’en connaît qu’une ridicule fraction. Enfin, une maîtrise du Yoga impliqué une connaissance et une compréhension spirituelle de l’hindouisme ou du moins du védisme.

Jean Langoncet dit: à

@hilarant.

Dit-il avec toute l’assurance d’un vers desséché parmi les livres ; un de plus

Jean Langoncet dit: à

Salut connarD, Toujours aussi caustique à ce que je vois.

rose dit: à

Suif, infirmier à Villejuif.
Un autre personnage se nomme Alacoque.
Ce soir, j’en mange un, gros et frais. Mollet.

Jean Langoncet dit: à

Quant aux incises du sieur Charoulet sur l’une des trois religions du livre, on rappellera à l’impie présomptueux que l’infâme s’extirpe chez toutes : « … du moins chez les honnêtes gens. » Voltaire dixit.

et alii dit: à

Pendant la pratique des postures de yoga, les GABA inhibent l’activité de certains neurones et stimulent les circuits  » calmants  » du cerveau, tel un anxiolytique naturel. Le yoga réduit également le taux de cortisol – l’hormone du stress, régulée par l’hypothalamus – et augmente la production de sérotonine, stabilisateur de l’humeur. Réaliser des postures de yoga deux à trois fois par semaine a ainsi un impact positif sur les symptômes dépressifs (2).
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/yogatherapie-quels-sont-ses-bienfaits-selon-la-science_147261
beaucoup de références en américain;
j’ai l’impression que ma fille qui est à philadelphie s’y est mise sur les conseils de son entourage;elle voulait m’envoyer une video ;j’ai dit non merci ;

D. dit: à

Salut à mon cafard de maison préféré.
Fidèle à son horaire.

et alii dit: à

y a-t-il un-e patron-ne des schizo, des parano, des hystériques?

Marie Sasseur dit: à

Tres bon, ça, Et Al, très très bon , d’avoir cette explication.

C’est avec cette simple explication physiologique, que je comprends le talent hors norme de M. Houellebecq dans son dernier roman.

Comparativement, E. Carrère, lui est plutôt pour le sel. Mais pour de vrai…
Un sel pour nerveux ? sans qu’on sache si ceux qui en prennent sont vraiment le  » sel de la Terre », comme ce grand malade des nerfs qu’était Proust, pensait l’être, le sel de la terre.
Autant signaler à ceux qui en prennent, pour de vrai, que ce n’est pas anodin.

« Ces trois sels ne sont pas uniquement présents dans les médicaments contre les troubles bipolaires. Ils se retrouvent également dans :

Les batteries ;L’industrie du verre ;Le domaine de la construction. »

https://www.troubles-bipolaires.com/sels-lithium-anses/

rose dit: à

Pascal, Blaise
Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait fou, par un autre tour de folie, que de n’être pas fou.

et alii dit: à

Prêtre et confesseur à Sens, saint Mathieu fut réputé guérir l’épilepsie, les hystériques et les lunatiques.

rose dit: à

[…]
Voici les jours prévus par l’Apocalypse, où les fous commanderont aux sages et les courberont sous leur fouet !

x dit: à

renato, pour « imperversano », sévissent/ font rage/se déchaînent/en rajoutent/ s’acharnent/deviennent de plus en plus violentes.

(Je vous avais demandé tout à l’heure s’il vous était possible de préciser où dans les Minima Moralia ; des deux fragments à propos de Proust dont je me souvenais l’un concernait l’anglomanie, et l’autre, qui ouvrait la première partie ne me paraît pas du tout hostile mais plutôt de l’ordre d’un constat touchant aux réactions des concurrents. Faisiez-vous allusion à un autre ?)

hamlet dit: à

Pablo75 dit: Karajan est l’un des plus grands chefs du XXe siècle, évidemment
 »

c’est incroyable de lire des trucs pareils écrits par un type qui se dit « mélomane ».

un des plus grands ? sauf que devanty lui il y en a des dizaines d’autres bien plus grands !

dans 100 ans on aura oublié tous ses disques DG, parce qu’ils sont lourds.

c’est d’autant plus marrant de lire ça écrit par un type qui se dit aimer Bruckner alors que Karajan a littéralement assassiné Bruckner.

et Karajan lui-même savait qu’il n’était le meilleur, sinon il n’aurait pas exigé son contrat à vie, et il n’aurait pas écarté Harnoncourt, par peur que les gens découvrent qu’il était meilleur que lui, ce en quoi il a eu raison : même Hanoncourt est meilleur que lui.

Karjan a eu la chance immense d’avoir à sa disposition deux des meilleures orchestres de l’époque, ce n’est pas lui qui dirigeait ses musiciens : c’est ses musiciens qui le dirigeaient !

et si on lui avait refilé un autre orchestre là on se serait rendu vit compte que ce type était nul ! tout dans l’emphase, l’exagération de tout, le trop de trop, comme s’il essayait de dissimuler ses qualités derrière la quantité !

plus bouffi que Karajan tu meurs !

hamlet dit: à

dissimuler l’absence de qualités derrière la quantité !

hamlet dit: à

Karajan le plus pompeux et le plus pompier de tous les chefs d’orchestre du XXè s.

les valseuses dit: à

tu veux qu’on te la tienne, hamlet ?

x dit: à

Pas d’équivalent satisfaisant sur tous les plans, je le crains.
Celui-ci, très imparfait (le prénom passe à la trappe, mais « Jack » c’est un peu monsieur tout le monde), présenterait l’intérêt d’une double menace (allusions littéraires en prime) :

Travail sans divertissement rend BÊTE/aBÊTit.

Mais à l’oreille, ce n’est pas terrible.

D. dit: à

Karajan est d’apparence sévère, c’est peut être ce qui te dérange, hamlet ?

renato dit: à

Vous avez raison x, c’est en faveur de Proust. Je dois prêter attention aux raccourcis. Merci pour imperversano.

D. dit: à

Exercice

Ce chat à vécu en 1960. Depuis, douze générations de chats, en moyenne, se sont succédées. Si dans sa vie un chat est parent de 5 chatons, en moyenne, combien ce chat pourrait-il aujourd’hui avoir de descendants à New-York ?

Janssen J-J dit: à

Bonjour mon cher ami Philippe, (ce dimanche soir 13 septembre 2020, vers 22h27),
(***NB / si jamais tu tombais par hasard sur ce message après avoir trié parmi tes spams plus ou moins covidés)

Aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche, car je suis redevenu le provincial que je n’aurais jamais dû cesser d’être.
Tu vois mon statut de francilien définitivement clos, tant sur le plan professionnel que sentimental. Et tout est redevenu d’un simplicité enfantine, comme je l’espérais.
Tu m’apprends donc, cher Philippe, que tu pourrais être le brillant lauréat de le plus vieux prix pour un concours poétique et littéraire français.
Je n’en suis guère surpris. Il se passe des choses tellement inédites dans le monde et pour tout le monde !… Et pour nous deux, à l’évidence, une nouvelle étape de bifurcations de nos destinées, impliquant la nécessité pour chacun de rebondir, c’est-à-dire pour le moins, de resserrer nos liens ou de les distendre explicitement
Que nous réserveront les années à venir : Louis 14 ? Henry Fayolle ? Martine Lepène repoussant le réchauffement ?… Ferdine en aurait perdu son latin, je pense, tellement tout est limite chamboulé en ces temps de pestes colériques !… (sic, etc).
Dans l’immédiat, j’estime qu’Antoine Gallimard devrait te confier la préface et les commentaires des fameux cahiers philosémites. Il le fera peut-être si tu gagnes les 750 euros espérés (moins 20 €), car personne ne doit se coucher par les temps qui courent, n’est-ce pas ? Et tu n’en es quand même pas à devoir fournir trois exemplaires gracieux près de ton manuscrit publié chez D. ?
Bon, je me sens un peu gris ce soir comme tous les soirs en ce moment, tant je suis chamboulé dans le cours de cette nouvelle vie qui commence et s’insurge… Et je sais que tu resteras indulgent, comme tu l’as toujours été. Comme tu dois bien t’en imaginer, une nouvelle vie vient réellement de commencer. Elle est très palpable pour moi tous les jours et passe par le plaisir de ne plus lire toutes ces conneries de littératures ou de tous ces médiocres essais sur le monde où il nous emmène. Ne t’inquiète pas pour moi, Philippe ! Accepte ce que je te dis tel que, et sans trop te poser de questions. Dis-toi juste que j’ai peut-être beaucoup bu de soir, tellement je suis heureux et par conséquent d’une extrême lucidité… Sache que nous avons enfin touché nos 506.000 euros (prix net vendeur) mercredi en remettant les clés chez le notaire, et ce…, avant l’effondrement généralisé tant redouté…, ouf., etc.
Nous allons enfin pouvoir profiter égoïstement de tout cet argent pour aider celles et ceux qui nous tiennent à cœur…. Tu en fais naturellement partie, et tu le sais. Si par quelque diablerie céleste il advenait que tu n’obtînt pas ce prix littéraire qui te revient quasi de droit, nous serions là comme dernier filet de sécurité, crois-le et n’en doute point. Je n’oublie en aucun cas tes propres défaillances de mémoire qui t’ont tant effrayé. Or, sauf confirmations ou infirmations de ton passage à la PS, je les estime pour l’instant uniquement dus à une fatigue accumulée depuis des plombes (15 ans), alors que tu n’avias te soucier de ta propre santé et préféré te préoccuper de Destouhes.
Mon cher Philippe, crois-moi bien. Avec ce prix qui va enfin doper ton estime de toi et celle de quelques autres de tes proches si tu le reçois, eh bé…, j’en ai le plus grand et ferme espoir. Je te demande de m’en confirmer l’issue officielle dès que la bise sera venue.
A très bientôt, mon Etienne le béotien ! Mes fidèles amitiés à ta petite famille, je vous embrasse. Belle et douce nuit par chez vous, dans votre maudite banlieue escarpée. Jean-Jacques.

Jibé dit: à

« un livre « toxique » ! qu’est-ce que c’est que ce jugement ? C’est un récit, troublant, avec des pages dures, d’autres douces. Certaines nous font frémir, d’autres nous font rêver. Je crois avoir cité les unes et les autres, partiellement, bien sûr.
Je suis étonnée que vous ne tentiez pas l’aventure de le lire… »
Christiane,
je viens d’avoir le temps de lire correctement les posts du jour, et bien sûr ce que vous m’adressez me conduit à réfléchir. Ce livre est un puzzle, dites-vous -ce qui est souvent le cas chez Carrère, avec la juxtaposition fiction/réel. Ce qui me gêne ici, c’est de n’avoir pas lu ce livre… de n’être qu’un « rapporteur ». Oui, je devrais peut-être tenter, je finirai sûrement par le faire. J’avais déjà hésité devant le Royaume, pour des raisons un peu semblables, car je ne crois pas à la thérapie par l’écriture, à la catharsis. Les très grands malades comme Proust ou Virginia Woolf ont cet immense talent de parler d’eux-mêmes tout en universalisant leur expérience,
ce que je n’ai jamais lu chez Carrère.
Mais je peux changer d’avis, j’aime beaucoup penser contre moi.
Par contre, j’ai entendu Carrère chez Finkie et j’y ai entendu un homme assez peu intéressant, qui, je le redis, défendait mal son livre. AF lui a (beaucoup) fait parler de yoga, avec une approche critique et sceptique, qques remarques intéressantes sur les limites de la méditation et sur le fait que la méditation, en occident, se pratique bien ailleurs que dans des exercices formels… Carrère était d’accord, parfois hésitant, ne faisant que très peu valoir les autres aspects de son texte – ce que vous dites, vous Christiane, il n’était pas fichu de le faire valoir.
N’ayant pas lu Yogi, je ne peux guère en dire plus.
Ajoutons que la couverture médiatique dont bénéficie ce livre (le Monde, l’Obs, des premières pages de couv!) m’irrite, ce qui ne devrait rien ôter au contenu, j’en ai bien conscience.

Enfin, j’apprécie les échanges que vous avez eus avec hamlet sur la Montagne Magique, ce livre sur les grands malades de la fin d’un monde, cette brochette de bourgeois et d’intellectuels perchés à Davos, qui ne guériront pas, c’est certain – pas plus que la littérature ne guérira aucun auteur.

Janssen J-J dit: à

@ j’aime beaucoup penser contre moi.

Voilà Ch., ce que j’aimerais pouvoir partager avec vous. A demain !

Jibé dit: à

Dans la Mort à Venise
Ashenbach est un artiste qui a perdu ses capacités à créer, c’est le plus dur e sa maladie, c’est ce qui le fait mourir. Ne plus être capable de créer de la beauté, seulement de l’admirer et de la parodier dans un effort pathétique. Le lecteur assiste à une décomposition dont le choléra et le sirocco sont les métaphores physiques majeures et Tadzio l’antithèse.

hamlet dit: à

D. dit: Karajan est d’apparence sévère, c’est peut être ce qui te dérange, hamlet ?
 »

D. quand on parle d’un chef d’orchestre l’apparence on s’en tape, la seule chose dont on parle c’est la musique, on regarde le chef, son parcours, les différents orchestres qu’il a dirigés et voilà !

renato met cette vidéo du Requiem de Brahms par le Berliner c’est super, j’applaudis le Berliner ! mais pas Karajan, parce que je peux trouver sur yt des dizaines d’autres versions de ce Requiem bien meilleure, comme celle-là qui est mille fois meilleure :

https://www.youtube.com/watch?v=5ACYbhJzYfY

comparez les deux et vous verrez que c’est le jour et la nuit !

Cedibidache a pris l’orchestre de Munich qui était un orchestre nullissime il en fait un des meilleurs au monde : ça c’est un chef. et des cas comme ça on peut les multiplier, je l’ai vu à Lyon et ailleurs.

c’est comme ça, il faut écouter la musique, regarder le parcours des types et après on juge, et dans 50 ans il ne restera des choses du Berliner ou de l’orchestre de Vienne, mais absolument rien de Karajan ! et ça me gonfle de voir les gens se laisser enfumer justement par les apparence !

gisèle dit: à

@ JiBé ;dans quel roman V Woolf parle-t-elle d’elle -même ?

christiane dit: à

Jibé dit: « Dans la Mort à Venise… »
Oui, c’est intéressant votre idée : « le choléra et le sirocco sont les métaphores physiques majeures et Tadzio l’antithèse. »
Tadzio… la beauté pure mais aussi car Aschenbach est assez puritain, le refus d’accepter sa tentation homosexuelle. Fièvre dionysiaque ?
C’est un roman funèbre…
Pour « Yoga » d’E.Carrère, vous écrivez : « Ce qui me gêne ici, c’est de n’avoir pas lu ce livre… de n’être qu’un «rapporteur». Oui, je devrais peut-être tenter, je finirai sûrement par le faire. »
Ce que j’aime chez vous : votre loyauté et votre courage. Quand vous avez lu vous n’hésitez pas à donner votre point de vue, à le défendre, à le modifier, parfois.
Ici, certaine se gausse de l’avis émis par d’autres alors qu’elle dit avoir lu ce roman très tôt après sa parution, n’osant pas dire ce qu’elle en pense, suggérant qu’elle reviendrait plus tard en parler… Elle n’est pas la seule à fuir ainsi.
Au moins n’aurons-nous pas le regret d’avoir dévoilé notre ressenti.
Janssen J-J s’arrête sur votre expression « se battre contre soi-même ». Je la trouve aussi révélatrice d’une grande ouverture d’esprit : avoir une intuition favorable ou défavorable à propos d’un auteur, d’un livre, puis lire, se battre avec le texte, réfléchir et s’exprimer au risque de se tromper.
Ce n’est pas facile de garder ses repères dans la masse de romans édités en cette période de l’année.
Vous dites que Carrère a mal défendu son roman face à Finkielkraut. Oui, c’était émouvant leur échange. Ils se connaissent depuis longtemps, ont une habitude de sincérité dans leurs échanges. Finkielkraut avançait avec beaucoup de tact mais posait toutes les questions (même dérangeantes qu’il avait prévu de lui poser.) E..Carrère en face de lui essayait de répondre avec clarté mais usé, peut-être par trop d’entretiens sur les radios ou près des journalistes écrivant dans les pages culturelles des journaux. Mercredi, ce sera à la Grande librairie face à F.Busnel. Il finit par se répéter et puis cela doit être difficile de parler d’un livre quand on l’a écrit. C’est encore si proche pour lui, l’atelier d’écriture, ses heures où il cherchait, transformait, dardait, rejetait, surtout pour un livre construit comme un puzzle où les récits semblent disparates. Il m’a semblé qu’ils ont un point commun, souvent dans l’opposition de deux êtres, lui et un autre. Comme si c’était en rapport avec ce qui s’oppose en lui (le haut et le bas de ses états d’âme, son passage si rapide entre des états contradictoires.)
Ainsi, cette petite statuette de terre cuite représentant des Gémeaux qu’il emporte partout comme un fétiche. Une femme aimée lui a offerte. Il la revoit à la fin du livre. Elle ne le sait pas. Elle disparaît avalée par la foule… « Je savais qu’un tel amour est rare et que celui qui le laisse passer est condamné au regret et à l’amère saveur du trop tard. là où tant d’autres échouent, je pensais réussir.
Ce n’est pas arrivé. »
Il évoque alors un roman de Fitzgerald et cette phrase : »Toute vie, évidemment, est un processus de démolition »
Il écrit alors (c’est inouï !) « Pardon de m’être cité moi-même. Cette page se trouve dans mon livre « D’autres vies que la mienne ». Je l’ai écrite il y a douze ans. »
Voilà une raison de plus pour aimer ce livre…
Hamlet, avec qui j’aime beaucoup échanger, a souvent la dent dure envers ces écrivains trop médiatisés, leurs déclarations présomptueuses (« mon livre fera du bien aux lecteurs ») qui sont peut-être la trace d’un doute sur la valeur de leur écrit.
E.Carrère a eu beaucoup de chance d’être accueilli, lu, encouragé, conseillé par l’éditeur de P.O-L., Paul Otchakovsky-Laurens. Il a révélé tant d’auteurs… (Perec, Marguerite Duras, Marie Darrieussecq, Jean Rolin…)
Dans « Répliques », belle évocation d’un fait concernant l’édition d’un petit opuscule (« L’Élégie de Chamalières ») que R.Camus n’avait pas proposé à P.O-L., raconté dans le roman de Carrère.
Quand l’éditeur évoquant ces résistants clandestins qui apprenaient par cœur le contenu des livres interdits pour être les garants de ces œuvres, pouvoir es transmettre, lui dit « tu le sais bien, Renaud, c’est ton plus beau livre. Tu as lu, ou tu as vu « Fahrenheit 451 ». Tu te rappelles l’histoire ? Ce monde où les livres sont interdits, où l’État fait brûler les livres ? chacun en apprend un, un seul, dont il porte le nom? Eh bien, tu vois, Renaud dans ce monde je m’appellerais « L’Élégie de Chamalières ! »

Bon, je ne vais pas éveiller tous les souvenirs de cette lecture maintenant que livre fermé, ils remontent en ma mémoire, mais, Jibé, cela me ferait vraiment plaisir que vous lisiez ce livre et qu’on en rediscute après. Moi aussi, j’accepte l’idée de me battre contre moi…

christiane dit: à

@Gisèle
Mrs Dalloway ?
« Tel le traitement prescrit à Septimus Warren Smith dans son roman « Mrs. Dalloway » :
« un peu de bromure, et du repos ; pas d’agitation, pas de livres et, comme Virginia Woolf le dira elle-même dans sa correspondance, pas d’écriture. »
https://www.cairn.info/revue-psychanalyse-2008-2-page-35.htm

et alii dit: à

De toute chose, Susan Sontag faisait matière à réflexion. Ainsi du cancer qu’elle subit et réussit à vaincre et à propos duquel elle publia en 1978 La Maladie comme métaphore (en traduction française chez Bourgois). Avec Jonathan Cott, elle s’attarde sur ce livre, qui correspond à une étape douloureuse de son existence. C’est notamment sur la symbolique sociale des maladies que l’essayiste s’est arrêtée et à quoi elle revient ici même. Du cancer, elle osera dire, et en l’opposant à la vieille phtisie romantique ou encore à la syphilis : “C’est vraiment une métaphore du mal, sans revers positif, mais elle a beaucoup d’allure. (p. 46)
https://diacritik.com/2018/11/30/susan-sontag-tout-et-rien-dautre-un-entretien-avec-jonathan-cott/#more-37557

et alii dit: à

ET PUISQUE RDL:
« Quelles sont donc les raisons pour considérer ce « handicap cognitif évolutif » comme une « maladie du temps » ? La première raison est celle permettant à Fabrice Gzil de l’appréhender comme la « maladie mythique du temps présent ». C’est en partie en s’inspirant des intuitions ayant permis à Susan Sontag de qualifier la maladie comme « métaphore » que le philosophe cherche à expliquer l’inéluctable ascension de cette maladie au susdit statut. En ce sens, la maladie d’Alzheimer aurait suivi le même destin déjà connu dans le passé par d’autres maladies telles que la lèpre, la peste, et plus récemment le cancer et le sida : la visibilité tout à fait inédite que la maladie d’Alzheimer connaît aujourd’hui et la manière dont elle affole les discours publics seraient moins dues à sa gravité et diffusion, qu’au fait d’avoir progressivement absorbé une puissante signification anthropologique et symbolique. Il en découle une représentation répandue de la maladie d’Alzheimer où celle-ci équivaudrait à une sorte de « malédiction », symbole d’une défaite impitoyable. Or, pour Fabrice Gzil, un tel portrait, s’il est certes une caractérisation inappropriée et dégradante qu’il nous incombe de dénoncer, n’en reste pas moins un symptôme assez fiable des peurs qui œuvrent souterrainement dans nos imaginaires contemporains. Effectivement, nos craintes majeures se seraient progressivement
http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/23/05/2016/Fabrice-Gzil,-La-maladie-du-temps.-Sur-la-maladie-d%E2%80%99Alzheimer,-PUF,-2014,-lu-par-Ester-Barbieri

et alii dit: à

Chine : fin des électrochocs pour les accros du web
lusieurs témoignages des patients ayant subit le traitement de la clinique de Linyi dans la province de Shandong ont été publiés sur Internet. Près de 3000 adolescents jugés « accros » à Internet auraient été placés dans cet établissement créé par le docteur Yang Yongxin ; un lieu où les conditions de vie seraient particulièrement strictes – voire militaires – avec par exemple « le droit de ne parler que de ses problèmes d’addiction », rapporte Reuters. The Guardian présente ainsi l’histoire de Teng Fei, âgé de 17 ans qui fut placé dans ce centre, un traitement qui se paie aux alentours de 600 euros par mois.

et alii dit: à

mais non, je n’évoquerai pas ARTAUD

JiCé..... dit: à

Lundi 14 septembre 2020, 6h28

Contrairement à d’autres humanoïdes souffreteux, je me régale à la fois de parcourir allègrement les deux petits Belin, Trésors des Racines latines et Trésors des Racines grecques des admirables BOUFFARTIGUE et DELRIEU, avant de me livre tout entier à l’aviron sportif sur une mer calme et amoureuse comme on l’aime, la salope !…

Sans un bon usage du corps, la tête ne vaut rien.

Marie Sasseur dit: à

Envie de  » montagne à vache » ?

« Situé dans la vallée du Bens à 800 mètres d’altitude, dans la chaîne de Belledonne, au-dessus du village d’Arvillard, le lieu a été occupé par une communauté de Chartreux entre le xiie et le xviiie siècle. En 1173[1], ils y construisent un monastère, la chartreuse de Saint Hugon, dont ils seront chassés à la Révolution française.

En 1979, un petit groupe de pratiquants bouddhistes acquiert l’ancien monastère pour le restaurer et l’offrir au grand maître tibétain Kalou Rinpoché. Ce dernier consacre l’endroit et lui donne le nom de « Karma Chédroup Tcheu Ling ». Il en confie la direction spirituelle à son principal disciple en Occident, Lama Denys. Cet institut devient rapidement l’un des plus importants centres d’étude et de pratique bouddhiste en France[réf. nécessaire]. En 1993 et en 1997, le 14e dalaï-lama (Tenzin Gyatso) donne des enseignements à l’institut Karma Ling. »
Wiki

Marie Sasseur dit: à

@ « Dis-toi juste que j’ai peut-être beaucoup bu de soir, tellement je suis heureux et par conséquent d’une extrême lucidité… »

Comme Manu, a la grande époque. Deux soirs sur trois. 😁

Chaloux dit: à

La pauvre Gigi la visqueuse continue son épouvantable odyssée dans le fond de ses couches souillées. Répugnant.

rose dit: à

les métaphores physiques majeures et Tadzio l’antithèse.

La vie versus la mort.

Patrice Charoulet dit: à

La cérémonie à la mémoire des déportés juifs de France , à la Grande Synagogue de la Victoire à Paris.le dimanche 13 septembre a été retransmise sur France 2 .

renato dit: à

Enfin, hamlet, la musique ce n’est pas le foot !

rose dit: à

Le dodécanèse à la Grèce.
Pas de négociation possible.
La mer, cette bonté, aux grecs antiques.

Marie Sasseur dit: à

Foot. Signalons que lors du match des embrouilles, hier soir, les Marseillais ont gagné. Eh oui.

rose dit: à

Les marseillais ont gagné.✊

Les cagoles en fête à la plage.🧜‍♀️
Les hommes 🎅 laissant les dorades 🐳 nager avec les baleines 🐟.

rose dit: à

Ré-ouvrez les EHPAD à Marseille.
Vistes interrompues le 29 août 2020.

OPEN THE DOORS.

Mon psychiatre m’a conseillé de ne pas réenlever ma mère, ainsi que me l’a suggéré l’avocate de ma mère.

Pourtant, je suis prête. On irait se cacher Nous Deux ❤ dans le dodécanèse cher à mon coeur.

Il m’a dit aussi « la juge fait la morte ». Peut-être qu’elle l’est, décapitée dans un couloir par un cinglé, cette femme formidable. Drôle de destin funèbre.

Janssen J-J dit: à

Mon collègue et ami Domnique KALIFA a décidé de s’en aller le jour de ses 63 ans. Les erdélien.nes des chrononymes vont le regretter, mais comme il a su faire preuve de courage, je veux le saluer. Dire bonjour à M. C. qui partagera la douleur de sa perte. Nous nous réchaufferons à la relecture de ses splendides livres d’histoire.
Bàv,
14.9.20_9.19

rose dit: à

Un peu bordéliques mais splendides.
Comme monsieur Friedrich.
Que si on retrouve le lien, on sera content.

Jibé dit: à

@Gisèle
je pense que Virginia Woolf parle d’elle même sans en avoir l’air dans Mrs Dalloway, mais qu’elle est présente dans plusieurs personnages, diffuse. Dans les Phares également, pareil, diffuse.

x dit: à

Autrement insatisfaisants :

Travailler, travailler
Sans jamais s’amuser
Rend l’homme fou à lier

Trop de science
Émousse la conscience

Toujours pas de Jack à l’horizon, je ne vois rien dans la ligne « Jean qui travaille… »

Jibé dit: à

@Christiane, merci de votre intervention. J’aime bien penser contre moi-même, parce que
c’est la seule façon d’apprendre de soi et des autres.
Quand les poussières médiatiques seront un peu retombées, il est probable que je lise Yogi, et alors je vous dirai. Mais pas tout de suite, tout ce bruit autour de Carrère, qui certainement en effet s’épuise à en parler, me dérange.

Marie Sasseur dit: à

Le mystère de la chambre 122.

« L’hôtel Cornavin dispose de la plus grande horloge du monde. Haute de 30 mètres, elle est suspendue au 9ème étage et oscille jusqu’au rez-de-chaussée, directement dans le hall. »

https://notrehistoire.ch/entries/xy9YlqD5Bj6

Janssen J-J dit: à

les Phares
La promenade au phare ?
« Effarante » mise en scène de VW qui manqua l’occasion d’accompagner son mari en cette promenade rituelle. Qu’il accomplit dix ans (?) après sa mort avec ses enfants, sans bien comprendre que son âme était avec eux.
WGG soutint un jour que ce roman avait longuement inspiré l’œuvre de G. Garcia Marquez, ce qui lui avait valu des foudres parmi des discussions homériques. Me demande bien ce qu’est devenu cet internaute, peut-être met-il la dernière touche à son roman de l’indicible. Nous le saurons bientôt.

DHH dit: à

@JJJ
on se souvient du billet de la RDL consacré à son ouvrage sur les noms d’epoques
Mystere du suicide ,quelle pulsion peut précipiter dans la mort quelqu’un a qui tout a paru réussir?

Bloom dit: à

Le yoga, triomphe du ‘soft power’ indien. Un brin plus exigeant que les films de Bollywood. Sur la délicate question de ses rapports avec l’hindouisme, voir l’expurgation du « Sūrya Namaskār » des grandes messes yogiques organisées par le pouvoir nationaliste actuel, fervent promoteur de l’Inde aux hindouistes, notion méprisable s’il en est (lire la grande poétesse cachemirie Lalla).

@3xJ. Bref et digne hommage à un historien majeur.

x dit: à

Jibé, il y a quand même un risque de circularité à interpréter des personnages (même ceux qui sont une figure de l’artiste dans le roman), des situations en fonction d’éléments biographiques quand d’autre part on raconte les événements d’une vie d’auteur en puisant dans l’œuvre en plus des journaux et de la correspondance. C’est plus fréquent qu’on ne croit.
Qu’il y ait un peu de l’auteur dans chaque personnage, bien sûr, mais ce qui intéresse le grand artiste n’est pas de parler de soi, mais la transmutation du quotidien, du personnel en œuvre détachée de lui (ou d’elle), capable de « tenir toute seule » ; dans cette perspective ce qui resterait trop reconnaissable du Moi constituerait une « paille », une scorie.

Kundera :
« D’après une métaphore célèbre, le romancier démolit la maison de sa vie pour, avec les briques, construire une autre maison : celle de son roman. D’où il résulte que les biographes d’un romancier défont ce que le romancier a fait, refont ce qu’il a défait. Leur travail purement négatif du point de vue de l’art, ne peut éclairer ni la valeur ni le sens d’un roman. Au moment où Kafka attire plus l’attention que Joseph K., le processus de la mort posthume de Kafka est amorcé. »

Marie Sasseur dit: à

On oublie de mentionner fils de JF Revel, cité dans ce livre de E. Carrere ?

hamlet dit: à

renato dit: Enfin, hamlet, la musique ce n’est pas le foot !
 »

???
ça veut dire quoi ?

JiCé..... dit: à

Enfin, DHH !
Le suicide de quelqu’un, c’est le constat de son échec personnel alors qu’il « parait » avoir réussi…

… pour ceux qui ne sont ni concernés, ni clairvoyants !

hamlet dit: à

« Il (Richter) fait ressentir (je ne sais pas comment – on dirait que ses notes sont plus chargées de sens que celles des autres pianistes) toute la détresse de Schubert,

là où avec M.J.Pires on sent plus son hypersensibilité maladive et

avec Krystian Zimerman sa terreur devant la mort.
« 

et alii dit: à

MON AMIE KINE, quine s’intéresse pas qu' »au corps »stricto sensu », m’a raconté qu’elle avait fait du yoga(spécial pour les postures) quand elle était enceinte et que ça l’avait très bien préparée;elle m’a parlé de Christophe André,et de son orientation à la suite de la mort d’un ami

renato dit: à

Pour retrouver des vieux billets mis en ligne sur le net et maintenant indisponibles —p. ex. le blog d’Assouline hébergé par Le Monde :

https://web.archive.org

Marie Sasseur dit: à

L’inspire- expire de la sophrologie, pour un accouchement sans douleur marche aussi très bien.

et alii dit: à

Elle avait 10 ans lorsque sa mère voulut l’étrangler. La petite a survécu au geste criminel, mais a étouffé tout au long de sa vie. Aujourd’hui encore, étirant le cou, elle cherche sa respiration au milieu des chênes-lièges de la forêt des Maures. Et pour donner un sens au drame qui ne cesse de la hanter, elle emprunte à Louis Althusser, le meurtrier d’Hélène, l’explication la moins cruelle: «Le désir de tuer est toujours doublé d’un immense désir d’aimer et d’être aimé.»

Comme le philosophe marxiste, la mère de Martine de Rabaudy était une PMD (psychose maniaco-dépressive). Comme lui, elle a passé sa longue existence dans les cliniques à subir des séances d’électrochocs, et à ne ressusciter que pour s’éteindre un peu plus. Jamais, pourtant, sa fille ne l’a haïe, jamais elle ne l’a abandonnée, toujours elle a voulu protéger celle qui menaçait chaque jour de se suicider.
https://bibliobs.nouvelobs.com/coup-de-coeur/20120222.OBS2034/martine-de-rabaudy-mere-dechainee.html

Marie Sasseur dit: à

@des vieux billets mis en ligne sur le net et maintenant indisponibles —p. ex. le blog d’Assouline hébergé par Le Monde :

Moi, j’espère que Passou en fera un bouquin, de tous ses billets.

Marie Sasseur dit: à

Bonne journée Et Al. On vous dirait déjà terrassé par l’effet joule.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 14 septembre 2020 à 10 h 34 min.

…le fond des histoires, à vouloir voir, connaître, comprendre,!…s’il y en a d’autres encore, comme procédés,!…de connaisseurs,!…

…c’est simple, les cultures comme des stratifications géologiques et géographiques, sur mappemonde,…( les cartes géo – politique au sens social, des populations,…)

…un seuil, à constater, c’est les zones aux cités lacustres des cultures,…

…les cultures qui sont bâties sur le sol, ou en pentes,…

…et, hélas, les cultures, sous eaux,…
…et autres marécages,…
…ceux qui vivent, comme des poissons, et tout le monde aquatique, comme exemple,!…

…écrire  » culture « , selon les intempéries, et les dommages, causées par les cyclones,…
…( variations des valeurs,…)
…enfin, les cultures, pour y faire d’une montagne de faits entrelacés, a y voir naître  » une souris « ,!…
…à se partager,!…
…pas de grenouille à devenir grosse, comme vache,!…
…l’avenir, les changements géographiques,!…
…envoyez,!…

Jibé dit: à

les Phares
La promenade au phare ?
« Effarante » mise en scène de VW qui manqua l’occasion d’accompagner son mari en cette promenade rituelle. Qu’il accomplit dix ans (?) après sa mort avec ses enfants, sans bien comprendre que son âme était avec eux.

oui JJJ, la Promenade au Phare,
Vers le phare, tel est le titre en français, je l’ai lu en anglais et seulement en anglais « to the lighthouse », je croyais que Le Phare était le titre en français (je ne sais pas pourquoi j’ai mis un pluriel
scusi)
Ou alors c’est un lapsus, ce pluriel, parce qu’il y a des correspondances qui se répondent chez les personnages de la famille Ramsay, des éclats de VW et de sa famille et de ses amis.

hamlet dit: à

hamlet dit: renato dit: Enfin, hamlet, la musique ce n’est pas le foot !
 »

renato, vous pourriez préciser votre pensée svp ?

rose dit: à

Janssen J-J

Mon psychiatre « Parol Dévangil » m’a dit que j’avais la piété filiale.

L’instinct maternel à en croire ma progéniture, c pas gagné. On verra.

rose dit: à

,quelle pulsion peut précipiter dans la mort quelqu’un a qui tout a paru réussir ?

DHH

Un désespoir profond.

renato dit: à

« ça veut dire quoi ? »

Réfléchissez, hamlet, si cela ne vous fatigue pas trop.

Cela dit, on a déjà établi que Rostropovitch, admirateur d’Anne-Sophie Mutter, n’a pas votre niveau de kulture musicale, que probablement il en a aucune — de kulture musicale — ; on peut inclure dans ce lot d’incultes musicaux Oïstrakh et Richter qu’avec Rostropovitch ont accepté d’être dirigés pas ce chef à deux balle dans une interprétation que je suppose vous trouvez nulle à chier :

https://youtu.be/cmpjXrS6ekk

En d’autres mots : tous des cons sauf vous.

Jibé dit: à

« Qu’il y ait un peu de l’auteur dans chaque personnage, bien sûr, mais ce qui intéresse le grand artiste n’est pas de parler de soi, mais la transmutation du quotidien, du personnel en œuvre détachée de lui (ou d’elle), capable de « tenir toute seule » ; dans cette perspective ce qui resterait trop reconnaissable du Moi constituerait une « paille », une scorie. »
oui, x, et c’est exactement pourquoi je disait qu’il fallait un talent immense pour faire disparaître ce Moi des diverses occurrences où il est pourtant. Ainsi Virginia Woolf sans avoir l’air d’y toucher et en portant une œuvre qui se tient par elle-même.
Merci de votre réponse, tt à fait d’accord.

Jibé dit: à

je disaiS
scusi

et alii dit: à

L’expérience de la mélancolie fut décisive dans la vie et l’oeuvre d’Althusser. Ni la psychanalyse, ni l’amour des femmes, ni le désir de révolution, ni le génie théorique ne purent venir à bout de cette perpétuelle bipolarité (dépression/exaltation) qui fut si créatrice pour la génération intellectuelle des années 1965-1975.

C’est pourquoi la publication des lettres à Hélène Rytmann, sa femme, douze ans après celles à Franca Madonia, son amante italienne, permet de saisir comment le philosophe ne cessa d’osciller entre deux modèles de féminité : l’un, coupable et déprimant, représenté par Hélène, substitut rêvé de sa soeur Georgette, objet d’une compassion protectrice et infantile ; l’autre, initiatique et incandescent, incarné par l' »étrangère », toujours à demi clandestine et parfois porteuse d’une italianité flamboyante.

La relation de plus en plus délirante qui le liait à Hélène ressemblait à un autre lien tout aussi passionnel, celui de l’enfermement symbolisé par trois lieux : le Parti communiste français, l’Ecole normale supérieure, l’institution asilaire.
Souffrant depuis 1938 de crises mélancoliques qui le frappaient, chaque année, au mois de février, Althusser fut confronté plus de vingt fois à cette saga de l’internement psychiatrique si bien décrite par son élève Michel Foucault : neuroleptiques, électrochocs, sels de lithium. A quoi s’ajoutèrent les diverses cures psychanalytiques, marquées elles aussi par un clivage. Car Althusser entretenait avec la psychanalyse un rapport ambivalent, séparant toujours son statut d’analysant/psychiatrisé de sa position de théoricien du freudisme : d’un côté, il se décrivait comme la victime consentante d’une chimiothérapie contre laquelle il manifestait une rébellion permanente ; d’un autre côté, il se voulait le défenseur d’une lecture de Freud (celle de Jacques Lacan) qui dénonçait les principes
thérapeutiques auxquels il se soumettait lui-même.

A la fin de l’année 1963, Lacan se trouvait en grande difficulté dans ses relations avec la communauté psychanalytique française et internationale. Déprimé, menaçant de se suicider, il fut contacté par Althusser, qui joua avec lui, consciemment, le rôle d’un analyste « protecteur » en l’invitant à tenir son séminaire à Normale-Sup et en lui offrant ainsi une tribune auprès d’une nouvelle génération de normaliens, parmi lesquels il recruta de nouveaux disciples. Lacan comprit aussitôt ce que signifiait ce jeu (« l’analyste de l’analyste ») et il se garda bien de lui proposer de le prendre sur son divan, séparant lui aussi le travail théorique de la cure. D’ailleurs, Althusser avait déjà choisi son thérapeute : René Diatkine (1918-1998), ancien analysant de Lacan, déjà connu de Georgette, sa soeur, atteinte elle aussi, et depuis longtemps, des mêmes symptômes que son frère.
https://www.lemonde.fr/livres/article/2011/05/26/un-rapport-ambivalent-a-la-psychanalyse_1527519_3260.html

Pablo75 dit: à

LES NOUVELLES PERLES DU VIEUX PÉTOMANE

Collection d’Automne

(Taille et qualité garanties à vie par la société Perles Desborels S.A.)

« cette vidéo du Requiem de Brahms par le Berliner c’est super, j’applaudis le Berliner ! mais pas Karajan »

« Cedibidache a pris l’orchestre de Munich qui était un orchestre nullissime » [évidemment il s’agit de l’un des plus grands orchestres allemands depuis 1893, dirigé, entre autres, par Mahler, Bruno Walter, Felix Weingartner, Furtwängler, Hans Pfitzner, Hans Rosbaud et le très grand Rudolf Kempe entre 1967-1976, juste avant Celibidache]

« dans 50 ans il ne restera des choses du Berliner ou de l’orchestre de Vienne, mais absolument rien de Karajan »

« Karajan le plus pompeux et le plus pompier de tous les chefs d’orchestre du XXè s. »

« [sur Karajan] dans 100 ans on aura oublié tous ses disques DG, parce qu’ils sont lourds »

« Karajan a littéralement assassiné Bruckner » [évidemment, c’est l’un des meilleurs chefs bruckneriens]

« Karajan lui-même savait qu’il n’était le meilleur, sinon il n’aurait pas exigé son contrat à vie et il n’aurait pas écarté Harnoncourt, par peur que les gens découvrent qu’il était meilleur que lui, ce en quoi il a eu raison : même Hanoncourt est meilleur que lui. » [Harnoncourt, chef spécialisé dans la musique baroque, n’a jamais postulé pour diriger la Philharmonie de Berlin ; il avait 25 ans quand Karajan a été nommé et l’aurait soi-disant « écarté »]

« Karjan […] ce n’est pas lui qui dirigeait ses musiciens : c’est ses musiciens qui le dirigeaient »

« Karjan a eu la chance immense d’avoir à sa disposition deux des meilleures orchestres de l’époque […] si on lui avait refilé un autre orchestre là on se serait rendu vit compte que ce type était nul ! » [Karajan a dirigé des douzaines d’orchestres allemands et étrangers avant de prendre à 48 ans le Berliner Philharmoniker. On lui a « refilé » le Philharmonia Orchestra de Londres, avec lequel il a fait des disques extraordinaires pour EMI, mais aussi les orchestres des Festivals de Festivals de Salzbourg et de Bayreuth ou l’Orchestre de Paris, entre autres]

« Karjan […] tout dans l’emphase, l’exagération de tout, le trop de trop, comme s’il essayait de dissimuler ses qualités derrière la quantité ! »

« plus bouffi que Karajan tu meurs ! »

« la musique je la connais avec des musiciens que j’ai rencontrés »

« la notion de « livre médicament » a des origines politiques. Cette notion est née dans les années 80 après le fiasco du PS au pouvoir. […] ces histoires de « livres médicaments » ont aussi une origine économique. c’est né dans les année 90, après la chute du mur. »

« les vrais riches personne ne connait leur nom. » [C’est vrai, Bill Gates, Jeff Bezos, Warren Buffett, Mark Zuckerberg sont totalement inconnus]

« Darrieusseqc a écrit « Truisme », un livre dont le succès restera la plus grand énigme de toute la littérature. » [Après le non succès des romans de Maurice Desborels, quand même]

« le temps hors de ses gonds c’est […] une histoire de temporalité »

« aucun écrivain n’a jamais pensé à ses lecteurs en écrivant ses livres […] c’est un truc hyper récent, un truc sans né dans l’esprit malade d’éditeurs »

« aujourd’hui quand on entre dans une libraire ça sent l’hôpital et la pharmacie. »

« je connais le Schopenhauer sur le bout des doigts »

« la 8ème de Bruckner est tellement supérieure aux autres qu’on se demande si c’est bien lui qui l’a écrite »

« Chez Bruckner le reste est tellement nul que sa 8ème semble être un coup de bol. »

« la 8ème de Bruckner qui est pour son cas quasiment le fruit du hasard ou un coup de bol »

« tout le monde est d’accord pour dire que la 8ème de Bruckner est de loin sa meilleure symphonie. à tel point que l’on serait en droit de se demander si cette 8èm n’est le fruit du hasard, ou qu’il ne la piquée à un autre. »

« Karajan était tellement l’homme de toutes compromissions qu’il aurait bien été capable de jouer pour Hitler pour ne pas déplaire à son entourage […] tout le monde sait que Karajan a joué pour Hitler ! »

« Jaroussky et Mutter sont des daubes »

« [Karajan] c’est même plus une erreur de casting c’est carrément une erreur de la nature »

« Mutter est une instrumentiste exceptionnelle, seul problème ce n’est pas une musicienne, je ne l’ai jamais entendu faire de la musique[…] Mutter c’est de la technique à l’état pur »

« Barenboïm voila encore une erreur de casting. comme Jarrousky, comme Anne Sophie Mutter, comme Cécilia Bartoli  »

« [Barenboïm] mauvais musicien. bon techniquement, mais abominable musicalement. »

« quand Barenboïm joue du Bach c’est de la daube ! »

« Telemann comme Albinoni et d’autres ont été des moyens de vente du baroque »

« trouvez-vous chez Telemann une quelconque richesse d’écriture musicale, un truc qui vous fasse grimper aux rideaux ? non ! ce n’est pas à mépriser, mais cela n’a pas un intérêt énorme, sinon celui d’être « facile » à écouter, comme Albinoni : c’est sympa à écouter, mais c’est assez « pauvre » musicalement. »

« Telemann c’est Telemann, et Bach c’est Bach, et Telemann n’est pas Bach »

« j’ai le plus grand respect pour Mr Court […] les discussions avec Mr Court se font dans ce que l’on pourrait appeler l’art français de la conversation, un art qui suppose de la courtoisie, de l’ « après-vous », du « je vous en prie », de l’élégance, de la finesse etc […]je suis un fan absolu d’une personne comme Mr Court » [et il ne blague pas du tout en disant cela]

« les commentaires de x qui sont d’une précision nanométrique. »

« c’est vrai, étant un musilien de formation j’ai un don pour savoir lire mieux que les autres… disons que les autres lisent et moi je comprends de suite ce que je lis…  »

« Bach n’a pas placé chaque voix au hasard, en jetant une paire de dés. »

« je vous ai aussi donné une leçon sur Onfray, ensuite sur Jankélévitch, maintenant sur Haendel »

« depuis que j’ai dit que je méprisais tout le monde sur ce blog plus personne ne parle avec moi… »

« dommage qu’on ne puisse gommer ce 19è siècle de l’histoire de l’humanité. »

« ces romantiques quelle catastrophe !!! »

« 3j, mon ami, l’avez-vous entendue par Vengerov qui la joue à Auschwitz, longtemps je n’ai su qu’en penser, peut-on faire de la musique en ce lieu ? est-ce le profaner ?  »

« le problème voyez-vous mon cher ami est que le piano ne rend pas vraiment le côté plaintif de cette pièce funèbre. »

« un piano même accordé sonne toujours faux, cela ne dérange pas 99,9% des auditeurs, mais cela peut vitre devenir insupportable pour les 0,1% restant. »

Et la Perle Finale de la série:

« génial ! je me demande comment je peux avoir de telles fulgurances, incroyable »

et alii dit: à

Un an plus tard, Diatkine prit en analyse Hélène, elle-même dépressive, rejetée par le PCF et victime d’une enfance sans affect. Et il se chargea, dans le même temps, du suivi psychiatrique d’Althusser, lequel se trouva alors galvanisé dans sa toute-puissance : le philosophe adorait ce genre de parcours endogamique consistant à faire entrer dans son cercle psychique tous ses proches, et notamment sa compagne, ses amis, ses élèves, ses amantes. Il joua donc à l’analyste avec Hélène en lui expliquant son « cas » et en la poussant à comprendre son « Œdipe archaïque », selon la méthode de Melanie Klein. Il fit ensuite de même avec Franca en lui exposant le cas d’Hélène, et enfin avec Diatkine en lui donnant des leçons de lacanisme : « Pourquoi vous laissez-vous aller à refouler l’oeuvre de Lacan ? C’est une erreur. »

Tout au long de cette interminable cure, Althusser occupa encore la place de « l’analyste de l’analyste », ou du « père du père », ce qui le conduisit à une fusion intense et consentie avec Hélène et à une accentuation effarante de toutes sortes de thérapies médicamenteuses. Au terme de ce parcours, où chacun était imbibé de drogues, d’alcool et de désespoir, et après avoir songé à un suicide à deux ou à un incendie de Normale-Sup, Althusser étrangla celle qu’il considérait « comme son seul point fixe dans une mer sans horizon », croyant la masser comme à l’ordinaire : ce fut la scène du meurtre du 16 novembre 1980. Interné à Sainte-Anne, il bénéficia alors de l’article 64 du code pénal (aujourd’hui 122-1), qui stipulait qu’il n’y a « ni crime ni délit lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action ».

Dès l’annonce du meurtre et pendant des années, Althusser devint l’objet d’une violente campagne de presse, où se mêlaient accusations sans fondements et interprétations psychanalytiques grotesques : « anormal supérieur », « Halte, tu serres »… Certains

rose dit: à

rose dit: à
,quelle pulsion peut précipiter dans la mort quelqu’un a qui tout a paru réussir ?

DHH

Un désespoir profond.

Nota :
Personne n’a à se sentir responsable.
Cela appartient à celui qui en est possédé.

et alii dit: à

l’article du monde est signé E.R
Pour avoir eu avec Althusser une longue relation d’amitié, durant les vingt dernières années de sa vie, j’ai toujours su que l’explication qu’il donnait lui-même de son acte était beaucoup plus vraie que toutes les interprétations dont on l’avait affublé. Tuer celle qu’il aimait et qui avait tant envie de mourir, au point de ne pas se défendre, fut une manière de la libérer de ce désir puis d’instruire ensuite, par la plume et pour l’éternité, le procès que la justice des hommes n’avait pas pu lui intenter.

Elisabeth Roudinesco

et alii dit: à

INFORMATION POUR les « psychologues » de la RDL
Journal Français de Psychiatrie 42
Jean-Marc Faucher (Coordinateur du numéro 42)

Erès
Les psychiatres du Journal Français de Psychiatrie alarment sur le caractère trompeur d’une évaluation de la dépression qui, trop superficielle, s’en tiendrait uniquement aux symptômes dépressifs visibles, comme l’humeur. Dans l’éditorial de ce numéro 42, intitulé Psychose maniaco-dépressive ou troubles bipolaires ? , Jean-Marc Faucher parle de la « décorrélation fréquente entre mélancolie et degré de dépression ». Cela signifie qu’un patient peut très bien avoir un comportement normal, n’avoir pas l’air déprimé, tout en étant complètement désespéré et au bord du suicide. Il est en fait « mélancolique », ce terme étant utilisé dans un contexte psychiatrique pour désigner, non un vague sentiment, mais une atteinte profonde de la personne, qui se déconsidère très gravement. « Il est bien connu (…), poursuit l’éditorialiste, qu’un suicide peut survenir dans le contexte de ce qu’on appelle une queue de mélancolie, alors qu’aucun signe dépressif ne peut plus être relevé. (…) Il est possible (…) d’être leurré par un mélancolique non déprimé (…) ».

L’intérêt du numéro est de discuter l’utilisation du diagnostic de « troubles bipolaires » et montrer en quoi il peut mener à des impasses.
https://www.nonfiction.fr/article-9055-la-bipolarite-ou-se-noie-la-melancolie.htm

christiane dit: à

[GÉMEAU]

« Gémeau
je vis dans un monde
où tout est double
Comme la parole
et son écho
Je possède
une double existence
À deux
nous glissons
à travers les événements »

Anise Koltz, Soleils chauves, Éditions Arfuyen, Collection « Les Cahiers d’Arfuyen », 2012, page 72. (Trouvé dans la revue de poésie et de critique poétique d’Angèle Paoli : « Terres de femmes »)

Peut-être une possibilité de réponse à DHH.
Hier, durant l’émission « Le masque et la plume » (France inter), le livre d’E.Carrère a été évoqué. Olivia de Lamberterie qui pense que c’est le livre le plus bouleversant et le plus intéressant de la rentrée, pose une question qui rejoint celle de DHH : « Pourquoi alors que tout va bien, certains êtres transforment leur bonheur en enfer sur terre ? »
On y entend des jugements intéressants et contradictoires sur l’écriture d’E.Carrère et sur ce livre « Yoga » (P.O-L.) et sur d’autres romans. Les Aérostats » d’Amélie Nothomb (Albin Michel) emporte l’adhésion de tous.
Avec Olivia de Lamberterie, Frédéric Beigbeder, Michel Crépu, Arnaud Viviant.

https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-13-septembre-2020

et alii dit: à

Pour Allilaire, un système diagnostic ne doit jamais être figé ; il doit être évolutif. On peut être sensible à l’idée. Qui ne désigne pas le nouveau diagnostic comme nécessairement meilleur que le précédent, mais rappelle à notre bon souvenir qu’à force d’utiliser toujours les mêmes mots, la pensée finit par se scléroser.

et alii dit: à

Nous vous livrons ici quelques morceaux choisis, où Czermak livre crûment ce qu’il en est de la difficulté de reconnaître la psychose chez des gens qui, pendant de longs intervalles, se comportent tout à fait normalement. On peut également lire dans ce qu’il dit que la psychose de l’autre est quelque chose qui peut vous rendre fou (ou idiot !) :

« Des fois on se demande, comme toujours dans la psychose, si on n’a pas rêvé. Puisque dans les intervalles dits libres, est-ce que cela ne serait pas une névrose ? »

« Outre la variété des formes, c’est toujours plus facile de savoir pourquoi quelque chose se déclenche que de savoir pourquoi ça s’arrange. Il y de ces cas qui se déclenchent, ça peut durer quelques instants, quelques heures, quelques jours et ça se referme. On se demande si on n’est pas tombé sur la tête, si on n’a pas complètement déconné. »
Il est cependant vrai que certains analystes, au nom de ce qu’ils sont analystes, s’expriment parfois sur des pathologies auxquelles ils ne connaissent rien… Czermak a le mérite d’adresser le compliment sans détour à son compère Paul-Laurent Assoun… ce qui est carrément truculent.

En tous cas, l’entretien avec Czermak vaut le détour.

et alii dit: à

Largement plus glaçant encore est l’article de Michel Dubec sur la mélancolie meurtrière (de Louis Althusser et Jean-Claude Roman), qui entame la clôture du journal comme pour mieux nous avertir qu’il s’agit de prendre très au sérieux la mélancolie possiblement cachée derrière une dépression ou une bipolarité modérées.

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « Mon collègue et ami Domnique KALIFA a décidé de s’en aller le jour de ses 63 ans. Les erdélien.nes des chrononymes vont le regretter, mais comme il a su faire preuve de courage, je veux le saluer. Dire bonjour à M. C. qui partagera la douleur de sa perte. Nous nous réchaufferons à la relecture de ses splendides livres d’histoire.
Bàv,
14.9.20_9.19 »

J’apprends à le connaître :
https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-emission-du-lundi-14-septembre-2020
Devant ce grand mystère, cette décision, je m’incline.
Merci, Janssen J-J.

Jibé dit: à

Salut confraternel à Dominique Kalifa.
Que la terre lui soit légère.
JB

et alii dit: à

L’Adversaire est finalement publié en 2000 après sept ans de recherche, de questionnement et de travail. Depuis, il continue d’écrire et a publié en 2009, D’autres vies que la mienne. Dans ce livre, il met sa plume au service d’autres individus :des hommes, des femmes croisés sur son chemin ; des êtres dont les vies sont marquées par la maladie, le handicap, la perte, le deuil… Il y réfléchit sur sa propre existence, sa façon d’être au monde et son rapport aux autres.

Le titre du roman : pourquoi “L’Adversaire” ?
Qui est « L’ADVERSAIRE » ? : Pourquoi ce titre ?

Entretien avec l’auteur : Comment est venu le choix du titre, L’Adversaire ?

D’une lecture de la Bible qui était liée à mon interrogation religieuse. Dans la Bible, il y a ce qu’on appelle le satan, en hébreu. Ce n’est pas, comme Belzébuth ou Lucifer, un nom propre, mais un nom commun. La définition terminale du diable, c’est le menteur. Il va de soi que l’« adversaire » n’est pas Jean-Claude Romand. Mais j’ai l’impression que c’est à cet adversaire que lui, sous une forme paroxystique et atroce, a été confronté toute sa vie. Et c’est à lui que je me suis confronté pendant tout ce travail. Et que le lecteur, à son tour, est confronté. On peut aussi le considérer comme une instance psychique non religieuse. C’est ce qui, en nous, ment.
http://philofrancais.fr/ladversaire-e-carrere-oeuvre-integrale

et alii dit: à

Mais l’histoire de cette pratique montre que la cure est dangereuse, porteuse de risque de morbidité, non seulement pour le patient – nos détracteurs insistent là-dessus, aujourd’hui comme hier– mais également pour la personne qui l’exerce : c’est sur ce dernier point que nous nous centrerons.

2L’une des raisons de la professionnalisation de la psychothérapie psychanalytique en passe d’être réglementé en France (et dans le monde), raison affichée comme telle par le politique, est de ne pas nuire au patient, de le protéger d’éventuels charlatans, comme en 1926 à Vienne [2]
[2]
Reik fut relaxé; Freud avait pris sa défense dans (Die Frage… où, un procès avait été intenté à Th. Reik, analyste non médecin, par un patient devenu délirant en début de cure.
inLe contre-transfert : une névrose passagère de l’analyste ?
Michelle Moreau Ricaud
https://www.cairn.info/revue-topique-2008-2-page-89.htm

et alii dit: à

Daniel Lagache croit encore nécessaire dans les années soixante de souligner que transfert et contre-transfert « ne sont pas (…) des fautes »; ils sont inévitables et c’est l’indifférence ignorante qui est une faute : méconnaître ses propres intentions narcissiques, sadiques et dominatrices, masochistes et passives, interventionnistes, sexuelles, non moins que l’emprise de préjugés théoriques ». [8]
lien donné

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 14 septembre 2020 à 12 h 52 min.

…un livre  » La Folle histoire des idées folles en psychiatrie  » 2016, par Boris Cyrulnik, Patrick Lemoine. Odile Jacob

…les limites des comportements ?!…
…est ce possible,…dans quels cadres,!…

christiane dit: à

Marie Sasseur dit: « On oublie de mentionner fils de JF Revel, cité dans ce livre de E. Carrere ? »

Des petits clignotants de loin en loin. Vous avez tout pour écrire une billet personnel sur E.Carrère et vous ne le faites pas.
La fuite n’est pas dans votre comportement. Alors quoi ?
Je pense soudain que vous pourriez faire partie d’un jury littéraire et qu’à ce titre vous seriez tenue à la discrétion.
Enfin, qu’importe…
J’aurais bien aimé lire votre avis sur ce roman que vous semblez bien connaître.

D dit: à

Ce soir c’est petit-salé aux lentilles.

et alii dit: à

Du Tai Chi au Yoga en passant par le Zen, la méditation de pleine conscience ou le Qi Gong, les techniques sont variées mais reposent sur des piliers assez proches : un état de relaxation musculaire (mais pas de la mollesse), une posture ou un mouvement ancré (en connexion avec le sol), une respiration consciente, une présence attentive à l’instant.

Dans une pratique énergétique, on y ajoute un travail essentiel sur le centre du corps : le « hara » en japonais ou « tantien » en chinois.

Marie Sasseur dit: à

Je laisserai un commentaire digne de nom, pour un écrivain digne de ce nom, qu’est E. Carrère, sur ce livre  » yoga » quand il me plaira. Et il pourra se passer des mois. Suis a la solde de personne ici.
Et puis E. Carrere est sorti d’affaire, non ?

B dit: à

Pas de levitation? Ah merdalors!

et alii dit: à

vous pouvez faire un retraite de méditation:
Du jeudi 29 octobre18h au lundi 2 novembre 2020 14h
À 114 km de Caen, 347km de Paris, 208km du Havre.

Lieu : Face à la baie du Mont Saint Michel, le centre l’Etoile de la Mer est situé à Saint Jean le Thomas, petit village jouissant d’un micro climat qui lui vaut le surnom de « Petit Nice ». Adossée au plateau de Champeaux, « un des plus beaux kilomètre de France », cette maison d’accueil offre un panorama unique sur la Baie du Mont Saint Michel. Vous aurez ainsi la possibilité de profiter des célèbres couchers et levers de soleil sur la baie Pour y accéder
https://meditation-paris.com/agenda/retraite-saint-michel/?gclid=Cj0KCQjwqfz6BRD8ARIsAIXQCf05wlq1hiWypU806kF2-zLnv4sXvtnSr4B-qEhaOIE3X7AORwjtW6UaAl55EALw_wcB

B dit: à

J’ai lu les quelques lignes offertes gratuitement, c’est engageant. Cela donne l’idée d’un livre honnête.

x dit: à

Autre version de All work and no play…, dans un registre un peu trop familier, où entre cette fois enfin le prénom (ce devrait être Jeannot), mais il s’agit d’être raccord avec « Jack »)

Pauvre Jacquot !
Trop de boulot
Sans récréation
C’est (vraiment) pas bon
Pour le ciboulot.

B dit: à

A 114km de Caen, ça coûte combien, transport et faux-frais compris? J’ai besoin d’un cadeau, vous pourrez déduire la somme de votre revenu imposable comme si c’était un don, je vais me constituer en société, tel est mon but.

christiane dit: à

Jibé dit: « Quand les poussières médiatiques seront un peu retombées, il est probable que je lise Yogi, et alors je vous dirai. Mais pas tout de suite, tout ce bruit autour de Carrère, qui certainement en effet s’épuise à en parler, me dérange. »
Oui, je comprends.

Parlons donc d’un autre livre. Celui que je lis par intermittence depuis une semaine, de Chantal Thomas Café Vivre – Chroniques en passant (Seuil).
Pendant quatre ans, de 2014 à 2018, au rythme d’une chronique par mois, elle a écrit pour le journal Sud Ouest des petites chroniques, regroupées en ce livre. Une sorte de journal de voyage. Des choses qui passent…
J’ai lu ici des émois quant à déranger Rimbaud et Verlaine dans la terre où ils reposent.
J’ai donc choisi un passage émouvant évoquant Rimbaud dans la chronique « Nos livres de chevet », p. 184.

« Patti Smith raconte dans Just Kids, récit de sa jeunesse et de sa liaison avec le photographe Robert Mapplethorpe, comment sa découverte de Rimbaud fut pour elle, à seize ans, une révélation. Elle marchait près de la gare routière de Philadelphie et est passée devant l’étal d’un bouquiniste où se trouvait un livre du poète : « Son regard hautain sur la couverture des Illuminations accrocha le mien. Il était doté d’une intelligence irrévérencieuse qui m’enflamma, et je l’adoptai comme mon compatriote, mon frère et même mon amant secret. » Comme elle n’a pas les sous pour acheter le livre, elle le vole. La pulsion est irrésistible : ce n’est pas un livre parmi d’autres, c’est celui qui va l’accompagner toute son existence. Un peu plus tard, alors qu’elle travaille dans une usine, les ouvrières la soupçonnent d’être communiste, parce qu’elle lit sans arrêt un petit volume dans une langue étrangère. Il s’agit, on l’a deviné, des Illuminations. Elles la violentent pour la forcer à avouer. Patti Smith, indignée, dégoûtée, décide de tout quitter, le South Jersey, la famille, l’usine, et de tenter New York. Elle le fait pour et avec Rimbaud : « Savoir qu’il existait conférait de l’assurance à mon pas et cette assurance-là ne pouvait m’être retirée. Je jetai mon exemplaire des Illuminations dans une valise écossaise. On allait s’échapper ensemble. »
Les livres fétiches jouent le rôle de révélateurs. Telle une présence amie, ils nous aident à démêler qui nous sommes (pour Patti Smith, pauvre, démunie, sans repères culturels, Rimbaud la guide vers la création artistique) et nous soutiennent dans les épisodes clefs de l’existence. Ils nous communiquent l’énergie d’un départ, d’un amour, d’un affrontement. Ils nous confortent dans une révolte, nous aident à traverser la solitude. […] »
(suit la rencontre de Mona Ozouf avec le livre L’Autre George. A la rencontre de George Eliot, une romancière anglaise du XIXe siècle majeure et méconnue.)

B dit: à

Pour sûr, apres lui avoir promis pas de Goncourt au Manu , il va se rejouir d’apprendre que son nom redevient digne d’un commentaire d’une personne sui pzr là illustre le sien. De la constance, en toute amitié.

B dit: à

qui par. Mes excuses grandes comme une île.

x dit: à

J’ignore (comprendre : j’ai la flemme de vérifier) si le lien avec l’article d’En attendant Nadeau a déjà été donné (il me semble que JJJ l’avait évoqué, mais avant la parution de ce billet)
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/08/26/vie-sain-carrere/

« Depuis Un roman russe, l’écrivain se fait fort de hisser le narcissisme au rang de genre littéraire : : il le sait, il le revendique et s’en explique largement dans Yoga, interpellant directement le lecteur qui s’en trouve désarmé. Il interdit d’emblée les reproches et assume l’entière responsabilité de cette pente.
Jusqu’à un certain point seulement, lecteur, rassure-toi. Tu es libre, tu peux refermer le livre et aller boire un verre s’il fait trop chaud. Tu peux aussi esquisser un sourire quand Emmanuel Carrère évoque Montaigne, « notre saint patron » à eux, nous, « les écrivains qui écrivent ce qui passe par leur tête ». La référence est d’une noblesse imparable. Mais Montaigne était-il « un homme ordinaire », comme il l’affirme ? »
Yoga est un livre de développement personnel taillé à sa mesure. »

« Ce n’est pas étonnant. Ce qui l’est, ce qui ne laisse pas de nous étonner, c’est cette capacité à dire aussi docilement l’époque, à adhérer à son temps, y correspondre, l’embrasser et le serrer contre sa poitrine. L’écrivain évacue la tragédie et le non-sens. »

Entre les deux, c’est moins sévère.

rose dit: à

Et pour vous Christiane quel est votre livre fétiche ?

rose dit: à

Patti Smith est de Philadelphie.
Et la fille d’un de nous y vit.

Philadelphie !

Philadelphia Museum of Art

2600 Benjamin Franklin Pkwy, Philadelphia, PA 19130, États-Unis
+1 215-763-8100

https://g.co/kgs/GZmWMR

rose dit: à

il est sorti de Saint Anne et c une grande chance pour lui.

rose dit: à

le « hara » en japonais ou « tantien » en chinois.

Le haras.
Eu égard à ce qui est fait aux chevaux, dormir à la porte de l’écurie, la carabine au poing.
Le tantien.
Un tantien vaut deux tu l’auras.

rose tu vas te retrouver célibataire à vie, t’es bien partie pour.

et alii dit: à

ROSE, et le beau frère de cette fille est épileptique;j’ai conclu que cela expliquait pourquoi ils étaient branchés yoga

Marie Sasseur dit: à

« De la constance, en toute amitié. »

Tata mégot  » médite » bourrée.

kss kss, si E. Carrère était un de mes amis, il n’aurait pas eu besoin d’un moniteur de ski canadien… lol.

Je note qu’il a le même agent littéraire que deux autres écrivains que je lis. Faut il y voir quelque chose…😝

rose dit: à

Et alii
Le beau-frère de la fille qui fait les stages en baie saint michel ?

rose dit: à

B dit: à
Pas de lévitation? Ah merdalors!

😅🤣😂😅🤣😂😅
😇

et alii dit: à

rose la fille qui fait les stages en baie saint michel ?
non, qui habite philadelphie ;le fils de cette fille a fondé un groupe de jazz

rose dit: à

Ah.
Et alii

Pensez-vous que le jazz puisse aider pour le beau-frère épileptique ?

Janssen J-J dit: à

@ MS / Suis a la solde de personne ici.
Mais personne n’a prétendu le contraire. Personne ne vous prend pour Despentes Virginie non plus. C’était juste histoire d’avoir votre avis, ma soeur, car on n’a pas toujours confiance en celui de Passoul ou d’EAN, en effet. Gardez-le le temps qu’il vous bon plaira.

@ Il est des gens qui décident d’en finir pour des raisons bien plus prosaïques, DHH. Par exemple, s’ôter la vie avant d’avoir à subir les affres et avanies d’une maladie incurable que l’on sait vous accorder peu de répit ou de sursis.

@ x, Vers le phare ou La promenade au phare, oui… L’un des plus beaux romans de la littérature anglaise qui sut même faire vibrer et gamberger un Pierre Bourdieu inspiré, pourtant non spécialiste woolfien.
https://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_2003_num_150_1_2770
(cf. spécialement pp 54-55).
Bàv,

et alii dit: à

rose, pas la moindre idée:je ne le connais pas, j’ai juste compris que cela tracassait son frère; mais c’est un « milieu médical »,et journalisme :j’en déduis qu’ils ne sont pas en manque de « littérature »sur leurs questions, même si ce sont les cordonniers les plus mal chaussés;

rose dit: à

@ Il est des gens qui décident d’en finir pour des raisons bien plus prosaïques, DHH. Par exemple, s’ôter la vie avant d’avoir à subir les affres et avanies d’une maladie incurable que l’on sait vous accorder peu de répit ou de sursis.

Oui.
C vrai.
C une manière d’accélérer la mort programmée.

et alii dit: à

mourir dans la dignité,déjà avant le père de HOUELLEBECQ
Mourir dans la dignité,
c’est bien à condition de ne pas vivre dans l’indignité.
« La dernière leçon » de Nicole Chatelet, fille de Mireille Jospin-Dandieu. L’auteur y exprime, d’une manière parfaitement tragique, le supplice que représente pour l’entourage l’annonce d’un suicide programmé à l’avance : mais comment anticiper le deuil lorsque la mort pourrait être évitée ? Est-ce cela la dignité, toute cette violence consciemment infligée à l’entourage « en toute sérénité » ?

(*) Peut-être était-ce la crainte de voir son fils se rendre utile après son échec du 21 avril ?

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