de Pierre Assouline

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La République des livres
Il se trouve qu’il est président…

Il se trouve qu’il est président…

C’est l’histoire d’un homme qui a un jour éprouvé un irrésistible besoin de parler. Quelqu’un d’important qui vivait dans la solitude glacée de son palais. Un autre que lui se serait confié à sa femme mais il n’en avait pas, juste des liaisons passagères. Ou à un ami mais il n’en avait pas non plus, tous étant devenus ses obligés en raison de son pouvoir. Ne lui restait plus qu’à s’en remettre à un psychanalyste, non seulement parce que celui-ci au moins saurait l’écouter mais parce qu’il saurait se taire. Seulement voilà, cet expert en autocontrôle s’avérait incapable de lâcher prise. Au lieu de quoi, inexplicablement, il accepta la proposition aussi audacieuse qu’insensé de deux journalistes, qui plus est spécialisés dans les enquêtes sur les dessous de la politique, de recueillir régulièrement ses réflexions, confidences, informations, sentiments sur les événements courants dont il était l’un des principaux acteurs si ce n’est l’instigateur.

Ce commentaire de sa propre action, en direct et à voix haute, dura près de cinq ans ; il se tint le premier vendredi de chaque mois de 19h à 20h à l’Elysée. 61 rencontres auxquelles il faut adjoindre un certain nombre de déjeuners et de dîners sans témoin soit à l’Elysée soit aux domiciles respectifs des deux journalistes toujours avec trois quart d’heure de retard. Résultat : une centaine d’heures d’entretiens en tête à tête, dûment enregistrées au magnétophone. A l’issue de cette expérience inédite, tant pour des hommes comme lui que pour des gens comme eux, l’annonce de la parution imminente de leurs conversations en librairie lui fit dire : « Je crois qu’il faut se mettre d’accord sur les citations, dans le livre… » alors que depuis le début, leur contrat oral et moral stipulait que rien de ce qu’il leur confierait ne serait off the record ; mais à la fin, il se demanda :holl

« Peut-être que je vais le regretter… Ce que vous avez enregistré, vous en prenez les éléments »…

Ce qui leur fit se demander si l’homme le plus important de France n’avait pas pété les plombs du jour même où il les avait acceptés et intégrés dans l’intimité de son cerveau en ébullition. Le résultat est là, passionnant, édifiant, ahurissant ; il galope vers les 100 000 exemplaires et ne s’arrêtera certainement pas en si bon chemin ; c’est sans aucun doute le seul livre dont on peut assurer qu’il changera le cours des prochaines élections : « Un président ne devrait pas dire ça… » (660 pages, 24,50 euros, Stock) de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. A l’origine, il s’intitulait « Collapsus ». En effet…

Amateurs de petites phrases, passez votre chemin. Oh il y en a bien ici ou là, mais il faut aller les chercher et ce sport n’a d’intérêt que pour les bulletins radio du dimanche soir. L’ambition de ce document, car c’en est un dans la meilleure acception du terme, est toute autre : éclairer les coulisses du pouvoir, disséquer les tenants et les aboutissants d’une décision qui engage le pays, comprendre les mécanismes à l’œuvre au sommet de l’Etat, se trouver au cœur du secret. Rien n’est grisant comme de se sentir et de se croire dans le secret. Nombre de journalistes se sont enivrés de leur rôle pour s’être vus un jour confier un message à remettre discrètement de la part d’un président à un autre président. Il n’en faut pas davantage pour se bercer de cette douce illusion : agir sur l’Histoire en marche.

Il y a là de quoi confirmer mais preuves à l’appui, avec un grand luxe de détails et de la bouche même du cheval, l’inquiétante psychologie de François Hollande : dépourvu d’affect, indifférent à la culture, homme du consensus, indécis, résilient permanent, tout sauf un intello, incapable d’autocritique. Mais aussi artiste de la synthèse, grand cloisonneur de ses relations, expert en constat analytique a posteriori, prince de la combinazione politique à la française, doté d’une véritable empathie, volontiers castagneur. Aussi prévisible qu’insaisissable. Et contrairement à ce que prétend la légende, il ne se teint pas les cheveux : le noir corbeau, c’est héréditaire chez lui !

Pas de familiarité, pas de copinage, pas de tutoiement, pas d’abrazos. Chacun reste dans son rôle et n’en sort pas. Pourtant, qu’est-ce qu’il se laisse aller devant eux ! Oh, rien d’intime car s’il y a bien une chose qui lui fait horreur, c’est d’avoir à s’expliquer sur sa vie privée. Qu’on n’attende pas d’épanchement ni d’exhibition. De même il ne s’énerve, ne s’emporte et ne s’encolère jamais. Ce qui est toujours inquiétant. Des confessions donc mais pas que. Il reçoit des appels importants et règle des affaires d’Etat devant eux (on comprend que Le Monde soit bien informé, parfois…) ; par lui oubliés, ils tendent l’oreille :

 « D’invités, nous sommes devenus voyeurs. Sentiment étrange ».

Etrange, pour le moins. D’autant qu’après s’être lâché à propos des medias, il est capable de dire : « Là, on n’est pas dans une conversation offf… ». Et les journalistes de conclure : « En effet. » En effet… Un seul écrivain est cité mais c’est Pierre-Louis Basse, son conseiller aux grands événements (si, si, la fonction existe avec bureau et téléphone), non pour ses livres mais pour son action à ses côtés ; soyons juste, Daniel Pennac est également cité pour une formule (« L’avenir, c’est la trahison des promesses ») mais par eux et non par lui. Sinon, rien. On croit comprendre qu’il feuillette parfois des récits historiques (bien qu’il ne regarde jamais en arrière) à l’exclusion des romans mais pas un titre n’est évoqué en cinq ans. Ah si, tout de même, un livre l’est par le président mais il avoue ne pas l’avoir lu et assure qu’il ne le lira pas (Merci pour ce moment aux éditions de la Librairie philosophique Vrin)

Un président, c’est quelqu’un qui concède ses erreurs uniquement si elles soulignent ses qualités. Celui-ci ne déteste pas les formules choc, au risque de l’ambiguïté, telle :

« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne demain ».

Traduction : si on lui offre les conditions de son épanouissement, elle se libérera de son voile et tout en demeurant religieuse pourra être le cas échéant une Française porteuse d’idéal… On apprend des choses sur les coulisses : c’est l’ancien leader communiste Robert Hue qui, au lendemain des attentats contre Charlie-Hebdo et l’Hyper casher, lui a soufflé l’idée d’organiser une grande manifestation sur le pavé parisien, les chefs d’Etat devant et les vrais gens derrière. Bien sûr il y est question de Florange, d’Arcelor Mittal, de la loi Travail, de l’inversion de la courbe du chômage, du mariage pour tous, des attentats, de l’état de guerre etc Tout y est vu de l’intérieur, jusques et y compris les absences, telle celle d’un grand projet culturel du quinquennat.

« Il se trouve que je suis président… »

holllllLa phrase qui tue revient souvent dans sa bouche, avec une variante (« Je suis d’une certaine façon président de la République…. ») mais c’est lui-même qu’elle devrait tuer. Davet et Lhomme ne sont pas en reste lorsqu’ils livrent quelques réflexions personnelles 

« Est-il sincère ? On ne peut l’exclure totalement ».

Le président Hollande s’est montré impuissant à définir sa fonction et à créer un lien avec les Français ; il a atteint des sommets d’impopularité alors que même ses adversaires s’accordent sur sa grande capacité d’écoute et qu’il aura été le plus accueillant, le plus communiquant tous azimuts et le plus disponible des présidents de l’avis des journalistes, même s’il s’en veut parfois de répondre à leurs sollicitations au vu des résultats, notamment les autres livres de confidences (mais alors, dira-t-on, pendant ce temps-là, il se souciait plus de son image que de son travail ?). Rien n’y fait : François Hollande aura été un homme invisible qui n’imprime pas.

Souvent, on se dit que ces deux enquêteurs ne sont pas très « Woodtsein » (entendez qu’ils n’ont rien des tombeurs de Nixon dans l’affaire du Watergate, du moins en la circonstance, contrairement à leurs enquêtes du Monde) car l’objet de leur investigation collabore pleinement avec eux ; mais lorsqu’ils disent consulter des notes diplomatiques prises par un conseiller de l’Elysée, ou mieux (ou pire….) la liste secrète des assassinats ciblés, c’est à dire des ennemis de la France à éliminer, terroristes à « neutraliser », on se pose des questions sur le fonctionnement des services…ou du président. De même, l’un des deux habitant tout près du Bataclan téléphone-t-il à Manuel Valls pour recueillir sa réaction et c’est lui qui apprend la nouvelle au premier ministre… Parfois, le tandem d’interviewers le concède, lorsque par exemple il affirme que l’Etat français ne verse pas de rançon aux terroristes preneurs d’otages à l’étranger, ce qui n’empêche pas les entreprises qui les emploient de le faire  :

« Difficile de savoir où se situe la vérité. Impossible de garantir que François Hollande nous ait tout dit ».

« Flanby », « Capitaine de pédalo », « Guimauve le conquérant », « Fraise des bois », « Monsieur petites blagues », « Culbuto », « Pépère ». Cela dit, tous ses prédécesseurs ont eu leur lot de ce côté-là. Méprisé pour son apparence débonnaire, pataud, patelin, chef de bureau, il a quelque chose de shakespearien lorsqu’il est évoqué seul la nuit dans son palais qui sent la mort. A côté de ces scènes d’anthologie, l’évocation de ses incontestables succès diplomatiques (Mali, crise grecque, Cop 21 etc) a l’air d’une figure imposée.

Alors, pourquoi a-t-il accepté le principe même de ce livre ? Certains ont imaginé que, comme Dominique Strauss-Kahn, reculant devant la décision de se présenter, il avait torpillé sa candidature avec cette initiative suicidaire ; mais l’hypothèse ne tient pas la durée de tout un quinquennat; à la fin peut-être, mais pas au début ni au milieu. Au vrai, nul n’en sait rien. Ce qui ne fait qu’augmenter l’énigme Hollande. Avant ce livre, on avait du mal à le déchiffrer ; à cause de ce livre qui en dit tant sur lui, on n’y comprend plus rien. Les auteurs ne sont pas naïfs : le président a voulu mettre en valeur son bilan. Mais le procédé choisi est tellement inexplicable qu’il laisse perplexe. Imprimer sa marque pour la postérité, à sa manière, en toute indépendance, en choisissant librement ses Commynes et sa façon de leur parler ? Certainement, mais encore ? Alors va pour le bilan faute de mieux, même si ce genre de choses s’établit en fin de parcours et non au fur et à mesure de l’action. Il y a de cela, même si, dans un récit très écrit, vif, alerte, rapide, imagé, jamais alourdi par les références tout en étant d’une grande densité d’information, ils ne sont guère indulgents avec lui. Ni complaisants ni agressifs. Juste une empathie critique parfois implacable :

« Ce président n’était pas fait pour cette époque, ou alors pour ce pays, voire les deux à la fois. On l’aurait bien vu en président du Conseil, sous la IVème République, ou en chef d’Etat gérant l’opulence et la quiétude des Trente Glorieuses, ou alors, aujourd’hui, chancelier en Allemagne, Premier ministre en Norvège… »

D’ailleurs, le dernier mot du livre n’est-il pas un nom, et ce nom celui de François Mitterrand ?

Emouvant car vraiment ému lorsqu’il a conscience que sa responsabilité peut entraîner la mort de citoyens Français, lorsqu’il doit consoler des familles hébétées par la disparition d’un des leurs massacré par des terroristes, il se retient encore. En fait, le seul moment en cinq ans où les deux journalistes du Monde l’ont vu se lâcher, s’abandonner même au pur plaisir, à un certain bonheur de vivre, à une réconciliation avec sa face la plus sombre, c’est quand il parle de football, qu’il regrette l’absence de formation « à la musculation du cerveau » des joueurs par la Fédération, ou les soirs de match à la télé. L’énigme des prochaines semaines n’en est que plus dense : un supporter invétéré du Red Star a-t-il ses chances pour reconquérir les Français en repartant de zéro, ou presque ?

(Photos Michel Spingler, John Thys et D.R.)

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commentaires

1 140 Réponses pour Il se trouve qu’il est président…

Lavande dit: à

Moi qui suis une ancienne du blog, je me souviens bien de Ueda, Zhu, U…Et j’aimais beaucoup son humour distancié, son calme, sa culture très vaste et universelle. Le marivaudage Daaphnée – Ueda était une des légèretés amusantes de ce blog.
Ueda, Marusa (ange et démon), Odradek je crois … Je ne retrouve pas le nom de quelqu’un qui avait son propre blog, qui était libraire il me semble et écrivait des textes très beaux (qu’il a publiés je crois) mais difficiles à lire parce que sans ponctuation.

Terrible maladie qui fait des ravages dans nos amis réels et virtuels.
Jibé, dans les commentaires du blog de Sergio il y a quelqu’un qui l’a connu dans la « vraie vie » et qui en parle.

gontrand dit: à

Christiane, je suis allé chez Sergio, mais je croyais que votre allusion se référait à son texte et non aux commentaires…et je n’ai rien trouvé évidemment.
C’est très triste en effet et c’est une perte pour le débat intelligent.

bernbard dit: à

« Il sera bien à Stockholm. En pingouin ? »

le beau monde, les génies supérieurs, qui ont leur rond de serviette où il faut, en avalent leur cravate

bérénice dit: à

Moi qui suis une ancienne du blog, je me souviens bien de Ueda, Zhu, U…Et j’aimais beaucoup son humour distancié

je ne partage pas votre avis, je le trouvais décousu, un signe vraisemblablement annonciateur de sa dispersion dans le fleuve. Un mort de plus ou de moins sans vouloir friser le cynisme au babyliss qu’est-ce que ça peut bien faire, souvent l’enveloppe survit longtemps après l’abdication de l’être avec de temps à autre des sursauts, une reprise du rythme cardiaque puis de nouveau c’est l’arrêt et branle bas à bas pour la réa, quand c’est foutu c’est foutu, plein phare très chère et la vie n’est plus qu’un éblouissement terminé.

bérénice dit: à

Ceci dit, cet endroit ressemblant de prés ou de loin à la crypte mortuaire abritant les feux de la secte je m’en vais quérir le prix de l’académie « sans chichis » est-il dit, Chaloux le Daudet est ennuyeux et répétitif, je ne sais si je le finirai; il se moque des aristo snobs, des fils de famille, des parvenus, de l’art et des salons mais un petit besoin de rejoindre l’intelligence et la pertinence de du siècle en cours. Je vous laisse à vos addictions et parties .

bernbard dit: à

bérénice

pauvre « daaphnée » ! et tout le monde marche
Et « bouguereau » lui aussi il a « disparu  » et bien d’autres inmemoriam blogum

bernbard dit: à

10 h 34 min

ce n’est qu’une blague, ne pas croire les racontards

bérénice dit: à

à vos identités multiples et vos prétentions shootées .

Lavande ou LVDLB (ne sais plus trop) Jauffret tire une de ces gueules sur les portraits, quelle amertume ! vous avez raison, vieillir ressemble à une noyade , tout y passe même l’amour maternel, on ne sait plus quoi expertiser.

Pablo75 dit: à

@ renato

« « C’est le spectateur qui fait l’œuvre », si cette proposition est fausse on peut employer les pages des livres pour emballer les sandwichs
lorsqu’on organise un déjeuner sur l’herbe. »

Elle est totalement fausse. Depuis quand un arbre en pleine Amazonie n’existe pas parce que personne ne l’a jamais vu?

Tu confonds l’art avec le chat de Schrödinger.

christiane dit: à

@renato dit: 29 octobre 2016 à 8 h 52 min
Mystère que cette toile de De Chirico que vous nous offrez et dont le titre nous rapproche de la mort de Ueda. Comment regarder cette nature morte montrant deux biscuits suspendus (que personne n’a entamés), devant un échiquier, des instruments de mesure dans une multiplication de cadrages peints dans des tons terreux. Quels liens inusités peut-on faire entre ces objets ? Toile énigmatique faisant la chronique d’un monde disparu ? Je ressens la solitude et la tristesse nimbant cette toile. Quelle douleur est enfermée en elle ? Est-ce la disparition d’une mémoire d’enfance… de traces du passé ?
De Chirico avait écrit :
« Dans le mot métaphysique, je ne vois rien de ténébreux. C’est cette même tranquille et absurde beauté de la matière qui me paraît « métaphysique » et les objets qui, grâce à la clarté de la couleur et grâce à l’exactitude des volumes, se trouvent placés aux antipodes de toute confusion et de toute obscurité me paraissent plus métaphysiques que d’autres objets. (…) Il faut qu’une oeuvre d’art sorte complètement des limites de l’humain : le bon sens et la logique y feront défaut. De cette façon elle s’approchera du rêve et de la mentalité enfantine. »
Magritte comprenait parfaitement la peinture de Chirico. Il serait un guide précieux, ici…

Paul Edel dit: à

Pierre Assouline, où avez vous lu que je « sanctifie » le petit editeur? Jamais.
je regarde plutot le nom de l’auteur et surtout le contenu du livre…parfois une collection m’attire comme « bouquins » ou « tepus » car ellle srt des textes tres originaux , mais le nom de l’éditeur, ça m’importe peu…

Paul Edel dit: à

collection de poche « Tempus »..pardon pour la faute de frappe..

christiane dit: à

@Lavande dit: 29 octobre 2016 à 10 h 08 min
Oui, Lavande, mémoire mélancolique de Ueda-Zhu et des autres amis qui nous ont quittés…. Pour l’absent je crois que c’est Di Brazza, mort de la même maladie comme Odradek. Ses textes sur son blog étaient étranges et laissaient une empreinte mystérieuse comme ses toiles et sa musique.
Serait-ce par la mort que nous prenons conscience du temps vécu ensemble, ici, et de ce lien entre tous, plus fort que les batailles ?

@gontrand dit: 29 octobre 2016 à 10 h 10 min
Désolée, j’avais oublié de préciser que c’était dans les commentaires.

christiane dit: à

@bernbard dit: 29 octobre 2016 à 10 h 34 min/36
Avez-vous lu la lettre de Daaphnée ? Hélas, ce n’est pas un canular…

Laura Delair dit: à

Une peinture ne peut JAMAIS se comprendre parfaitement. On rentre dedans ou on n’a pas envie d’y entrer, c’est simple

bernbard dit: à

christiane dit: 29 octobre 2016 à 11 h 03 min

cette ‘personne’ (daa…) est un canular

closer dit: à

« Un mort de plus ou de moins sans vouloir friser le cynisme au babyliss qu’est-ce que ça peut bien faire, »

Qu’est-ce qui vous arrive Bérénice? Vous voulez faire du Jean maintenant?

Jean-Jacques J dit: à

18.57 « s’en faire blanchir par l’oubli »…. un bel aragonisme
19.29 « avoir de la chance d’être un homme ? » Vous avez bien une petite idée derièr la tête, quand même, non ?
19.37 « bander comme un étalon noir ? ». Peut-être une calamité plutôt qu’une chance !
(matinée) Des échanges intéressants entre Jean – Delaporte et Edel sur le Monde de Cusset. Longtemps qu’on n’avait pas vu ça à la rdl; qu’est-ce qui peut bien expliquer soudain ce changement de tonalités ? que des internautes se mettent à écrire soigneusement ? Mystère.
23.40, Très en forme ce soir là, ambidexter… P.assou.l à l’oulipo, fallait oser y penser !
0.09, Sur le cours d’hérédité pour 6e, en revanche, vous oubliez le petit pois aberrant de Mandel : il existe beaucoup de corbeaux albinos.
(ce matin), Le lien donné sur le défunt ueda (?) ne fonctionne pas, dommage.
Finalement, bobdylan va aller chercher son prix, ouf la nuit risque d’être longue à Styges.

gontrand dit: à

Dexter fait très fort pour son retour! On a l’air fin avec nos commentaires qui oscillent généralement entre le besogneux, le provocateur et l’ordurier…

Continuez vos acrobaties verbales qui n’appartiennent qu’à vous et m’enchantent toujours.

Delaporte dit: à

Bob Dylan ne pourra plus chanter :

« La nouvelle du prix Nobel m’a laissé sans voix. »

bernbard dit: à

« Le roi n’est pas son cousin mais Homère un peu »
terme en baseball, de plus les titres cités ont effectivement fait date dans ce domaine
S’il y va, ça va achever les jaloux, conventionnels

Jean dit: à

Les oeuvres existent par elles-mêmes, qu’elles aient des lecteurs ou pas (Pablo 75)

Je ne le crois pas une seconde. Ce que j’ai écrit là vaut d’ailleurs pour tout écrit. Se figure-t-on, par exemple, que ce que nous écrivons, les uns et les autres, ici, existe quelque part si personne ne le lit ? Cela vaut d’ailleurs tout autant pour celles et ceux qui les écrivent. Nous n’existons que reliés.

Jean dit: à

« Un mort de plus ou de moins sans vouloir friser le cynisme au babyliss qu’est-ce que ça peut bien faire, » (Bérénice)

Mais pas du tout ! Un mort de plus ou de moins, c’est très important ! Moi, par exemple, quand j’apprends la mort de quelqu’un (surtout plus jeune que moi), je me dis : « encore un que j’aurai enterré ! ». J’ouvre une bouteille et je fête ça. C’est d’ailleurs ce qui me vaut des problèmes de foie ; faut que je me surveille.

christiane dit: à

@Laura Delair dit: 29 octobre 2016 à 11 h 04 min
Que signifie pour vous « entrer dedans » ? Pour cette toile, ne plus être captive des apparences, de ce qui l’obstrue (le visible immédiat) ? Mais comment s’abstraire de ce qu’il a regardé patiemment dans cette toute petite toile (30cmx30cm) et du titre qu’il lui a donné et du choix muet de Renato ? Fragiles chemins pour la rejoindre dans son insurrection. La terre ocre va s’ouvrir pour pour ensevelir. Que met-il en jeu pour nous arracher à ce désastre ? un assemblage dans une sorte de paix. La paix dans la fêlure. Voici « l’esprit » d’un homme, allé, et son calme même quand tout chancelle dans cet affrontement irréversible, coriace avec la mort. De Chirico peint ce coup reçu. Conscience de l’impossible. Tour de passe-passe. Extraordinairement mesuré, construit comme « La Mélancolie » de Dürer. Tout ce qui entoure cette femme pensive est sombre. Près d’elle, aussi, des instruments de mesure. Autre approche, celle de Gottfried Benn :
« Génie sans sommeil, assis à même la pierre, auréolé de patience, qui n’attend rien, les coudes sur le genou, la joue appuyée sur le poing, silencieusement en train d’accomplir ses œuvres publiques et secrètes jusqu’à ce que la douleur se soit fait entendre, que la mesure soit pleine et que les images s’éloignent de lui dans la pâleur de l’achèvement. »
Voilà, Laura, comment je suis aux prises avec cette toile énigmatique, absurde C’est comme un cri silencieux….

Jean dit: à

ean dit: 29 octobre 2016 à 11 h 53 min

Les oeuvres existent par elles-mêmes, qu’elles aient des lecteurs ou pas (Pablo 75)

Pensez-vous. J’ai toujours pleinement adhéré à cette remarque de Cioran :

On a beau dire, la mort est ce que la nature a trouvé de meilleur pour contenter tout le monde. Avec chacun de nous, tout s’évanouit, tout cesse pour toujours. Quel avantage, quel abus ! Sans le moindre effort de notre part, nous disposons de l’univers, nous l’entraînons dans notre disparition. Décidément, mourir est immoral…  »

Ainsi, en mourant, nous anéantissons la littérature universelle, sans compter le reste ! Mais même pas besoin de mourir : un simple évanouissement, une anesthésie générale, et pffuuittr ! plus de Proust, plus de Dante, plus de Shakespeare ! Mais un bon petit ronron avec ou sans rêves suffit ! Et même, à chaque instant, il suffit que je pense à autre chose, à la mort de Louis XVI ou à la pâtée de mon chat, pour que la littérature universelle s’évapore dans son entièreté ! Non seulement un livre n’existe que s’il est lu : un livre n’existe que si l’on pense qu’il existe ; c’est d’ailleurs tout aussi vrai des humains ; les chats, c’est différent.

Jean dit: à

C’est tout de même assez merveilleux : ce qui « existe » en dehors de moi n’existe que si je daigne lui donner la permission d’exister, puisque, sans la conscience que j’en ai, rien n’existe, même pas moi !

Jibé dit: à

Je me suis souvent demandé si ueda était bien réel ? Il était toujours amical avec moi. Peut-on connaitre son identité ? Le deuil d’une ombre est plus difficile à faire…
Lavande, n’oublions pas Henri, notre viticulteur passionné de littérature, ravi trop tôt à notre affection erdélienne !

Laura Delair dit: à

Pour fréquenter nombre de peintres jeunes et moins jeunes, très bons et moins bons, je peux vous affirmer qu’à vous lire à 12:01, ça les fait bien rigoler ; regardez (et relisez) Pollock, c’est parfaitement simple, plus simple que toutes vos digressions

christiane dit: à

@Laura Delair dit: 29 octobre 2016 à 12 h 21 min
Pouvez-vous éclaircir votre point de vue ?

Jean dit: à

Ce privilège qui est le mien d’anéantir toute chose et tout un chacun par le simple fait d’éteindre la conscience que j’en ai m’a d’ailleurs convaincu de mon essence divine ; à condition d’ajouter aussitôt que Dieu (le seul qui existe) c’est moi.

Jean dit: à

Jibé dit: 29 octobre 2016 à 12 h 21 min

Je me suis souvent demandé si ueda était bien réel ?

Il n’avait d’autre réalité que fictionnelle. Comme nous tous ici.

Jean dit: à

Le réel se réduit à ma seule conscience, et Dieu, c’est moi. Impeccable monisme !

Pablo75 dit: à

@ Laura Delair

« Une peinture ne peut JAMAIS se comprendre parfaitement. On rentre dedans ou on n’a pas envie d’y entrer, c’est simple. »

Grosse bêtise. Il y a des tableaux mystérieux, mais la plupart sont parfaitement compréhensibles, même si beaucoup ont besoin d’être
décodés (comme le montre si bien Federico Zeri dans son « Derrière l’image. Conversations sur l’art de lire l’art »).

Pablo75 dit: à

@ Laura Delair

@ Laura Delair

« Pour fréquenter nombre de peintres jeunes et moins jeunes […] regardez (et relisez) Pollock, c’est parfaitement simple, plus simple que toutes vos digressions »

Vous connaissez des vrais peintres ou des barbouilleurs à la Pollock, qui est, tout au plus, comme tous les peintres abstraits, un décorateur
– et dans son cas très mauvais?

Vous n’avez raison que quand vous dites que la peinture de l’ami Jackson est simple, même si j’aurais dit nulle. Ou simplement nulle.

(On revient à nous « moutons » d’hier soir – à 1 h 33 min – : « Pollock a dit… »).

D. dit: à

Je me suis souvent amusé avec Zhu-Ueda, qui était une « pointure ». Ses réponses étaient en béton armé. J’apprends sa disparition avec peine.
Évidemment.

Pablo75 dit: à

@ Jean

Penser qu’avec la mort « tout s’évanouit, tout cesse pour toujours » ce n’est que de la foi. Et je vois que tu es très croyant.

christiane dit: à

@Jean dit: 29 octobre 2016 à 12 h 31 min
En attendant que Laura Delair étaye sa pensée ironique par des explications claires en résumant la pensée de Pollock à… un non-dit, je me tourne vers vous, Jean.
Bien sûr que « notre monde » s’éteint d’une certaine façon avec nous quand le soir tombe… mais pouvons-nous l’empêcher d’exister pour les autres ? Pouvons-nous empêcher la mémoire de continuer la pensée de ceux qui ne sont plus. Nous sommes poussières mais toutes ces poussières font l’histoire de l’humanité, de la vaillante petite humanité perdue au milieu de l’espace sur cette planète merveilleuse et tragique ?
« C’est le mois de novembre. Tranquille, notre homme distingue un chasseur (Sagittaire) à l’affût à la lisière du bois ; il entend également le trait sifflant et l’aboiement du chien qui voit la mort s’approcher. Puis, tout devient sombre et silencieux. Un bateau le prend à son bord et l’emmène sur l’île des morts… » (Le chant des pierres de Marius Schneider – Arché Milano – 1976 – traduit de l’allemand par François Rüegg))
Je pense à la toile du peintre suisse Arnold Böcklin. « L’île des morts » au coucher du soleil, vers laquelle se dirige une embarcation conduite par Charon, le guide des morts.
Sur le site musical de Jean-Ollivier (ami fidèle du blog de Paul Edel), une belle approche de la toile par J-B. Garré :
http://brittany-melodies.over-blog.com/article-l-ile-des-morts-arnold-bocklin-1880-55788817.html

J.D dit: à

P.Edel sur C.Cusset 22.12: lu le livre comme vous ; pas ressenti du tout la critique du Monde comme ça .Le défaut de passer en apparence le texte à la trappe -paradoxe pour un critique ,okay-de focaliser sur ce que vous qualifiez de « haine des normaliens ».L’ai senti comme le ras le bol de ces romans bien faits ,œuvre de bons artisans de la langue bons profs de fac dont les élèves seront tentés d’acheter le bouquin ,mais à part ça? quid de la littérature?
Ce sont des livres de la professionnalisation du roman .En quoi le fait que Darrieussecq le soit lui fait écrire de meilleurs livres? Pour etre profs, je ne dis pas…mais auteure quel lien ? Pas confondre .Et tout respect pour les normaliens(fille à Saclay)!

Jean dit: à

Pablo75 dit: 29 octobre 2016 à 13 h 10 min

@ Jean

Penser qu’avec la mort « tout s’évanouit, tout cesse pour toujours » ce n’est que de la foi.

Une solide conviction, tout au plus. En bon schopenhauérien, je suis agnostique.

Jean dit: à

@christinae

Ma chère Christiane, je me fous de l’humanité, présente, passée (surtout passée), future. Je ne me sens pas solidaire d’une espèce qui, en quarante ans, a fait disparaître de la Terre près de 60% des vertébrés. La plupart des humains ont infiniment moins d’importance à mes yeux que mon chat (pour qui,il est vrai, mon adoration dépasse les bornes de la décence).Seuls quelques uns de mes congénères retiennent mon attention, mon intérêt, mon estime, dont vous.

Widergänger dit: à

Je connais bien en effet l’affaire Al Dura que je suis depuis le début, étant abonné à la lettre d’information de Ph. Karsenty qui, depuis quinze ans a multiplié les conférences sur cette affaire en France comme aux États-Unis. Ce n’est pas seulement France2 et son journaliste attitré à Jérusalem et son caméraman palestinien, bien connu, qui sont les seuls responsables de cette manipulations aux conséquences tragiques pour les Juifs assassinés, mais aussi la justice française qui a condamné Ph. Karsenty, le plaignant. Il ne faut pas l’oublier à l’heure où Fr. Hollande reconnaît la responsabilité de la France de Vichy dans la déportation et l’assassinat de Tziganes à Auschwitz-Birkenau pendant la guerre.

Widergänger dit: à

Jean parle à tort et à travers de problèmes philosophiques qu’il ne maîtrise pas. Tout les âneries qu’il énonce depuis 48h relèvent de l’immatérislisme de Berkeley résumé par la formule « esse est percipi aut percipere » (« être c’est être perçu ou percevoir »). Qui n’a pas manqué de recevoir depuis lors les contre-attaques qui s’imposaient et qu’il serait par trop fastidieux de mentionner ici. Cessez donc ces jeux idiots et parlons de littérature, ça vaudrait mille fois mieux.

bernbard dit: à

Pablo75 dit: 29 octobre 2016 à 13 h 10 minµ

« conviction » plutôt que « foi » (Tout le monde n’a pas été levé chez les curés ou équivalent)

bernbard dit: à

Elevé
(sacré machine)

bernbard dit: à

sacréE
décidement!

gontrand dit: à

Pour Rose:

« Sin ceremonia alguna, al caer la tarde, sin darle publicidad y con algunos representantes de las tres principales confesiones que guardan el Santo Sepulcro de Jerusalén —franciscanos, greco-ortodoxos y armenios—, el equipo griego que está restaurando el complejo religioso retiró la pesada losa de mármol que cubre el lugar donde, según la tradición cristiana, fue enterrado Jesucristo.

L’article complet:

http://cultura.elpais.com/cultura/2016/10/28/actualidad/1477671780_437738.html?rel=lom

Paul Edel dit: à

J.D.
Je vous rappelle le titre de l’article :
« Oraison pour un privilégié qui a failli. » Sympa..
Pour le critique du « Monde » l’essentiel de son article consiste à se focaliser sur une caste de « privilégiés » , ces s.alauds de profs de Normal sup… c’est son angle d’attaque.
Le reste, il oublie. et il dénonce deux profs de haut niveau parce qu’ils ont des voyages, de l’argent et une vraie culture !.. et des postes sur des campus americains.. ; et écoutent du jazz…. si ce n’est pas du populisme brut de cooffrage, et de la sociologie à l emporte pièce !car il cible autant celui qui s’est suicidé que celle qui écrit.. Joli paquet cadeau ! qui donne la mesure de la nuance de sa lecture..
L’extrême sérieux avec lequel Catherine Cusset raconte le parcours professionnel du suicidé est évident. Elle présente les pièces de l’affaire avec une belle distance. les tourments professionnels et sentimentaux , la solitude grandissante d’une vie de prof ,tout ça est développé avec maitrise, comme dans ses précédents romans..(j’espère que vous les avez lu, ils sont excellents..) comme il y a des romans de » formation, » elle présente un cas de roman de formation impossible, une désagrégation..
l’insuccès dans son ambition littéraire joue un rôle capital., s’ajoute son don juanisme qui apparait comme un « bovarysme » ..ça ne se réduit pas à une problème de « privilégié »..
Cusset a rigoureusement observé une personne humaine, dans un milieu professoral qu’elle connait parfaitement . elle met en évidence une discordance, une disproportion qui existe entre l‘idée que ce garçn brillant intellectuellement se fait de la vie, et ce que la vie lui propose. C’est exemplaire de justesse. Beau travail.

Paul Edel dit: à

Aprés le choc de cultures, nous arrivons dans l’ère du choc des incultures.

Widergänger dit: à

À Sitges, on se baigne encore un 29 octobre tellement il fait beau. Plein soleil !

la vie dans les bois dit: à

Daaphnee a fait part ici sur la RDL, le 12 octobre à 9h05, de son hiver qui commence. Toutes choses qui auront échappé aux grenouilles de bénitier. Reste que l’inauguration d’un cimetière virtuel est une new expérience pr les no life.
Baci, je vous écris d’un pays lointain.

christiane dit: à

@ Laure Delair
Si vous aimez Pollock, il existe un très profond roman écrit par John Updike Tu chercheras mon visage (Seuil),( traduit de l’anglais par Claude Demanuelli). Dans ce roman, Hope, une femme peintre vieillissante, se souvient… car une journaliste new-yorkaise vient dans sa maison du Vermont recueillir ses souvenirs. N’a-t-elle pas été la femme de Zack McCoy alias Jackson Pollock ? Roman éblouissant, rude, sans concession. Updike s’y montre un critique d’art provocateur et lucide sur cette école new-yorkaise. Il est très fin pour mettre dans la bouche de Hope des questionnements sur l’abstraction, sur l’opposition figuration / non figuration. Ces pionniers de l’art abstrait qu’ont-ils fait, qu’ont-ils rejeté ? La question à leurs yeux n’était plus de savoir ce que l’on pouvait peindre, mais plutôt ce qu’on ne pouvait plus peindre. .l’exposition du MoMA de 1951 est évoquée « Abstract painting and Sculpture in America »…

Pollock, Mondrian, Malevitch, Kandinsky, De Kooning, Motherwell, Rothko, Newman… les rapports entre l’art abstrait et le langage se rejoignent sur un système de signes. L’écriture est la trace de ce travail, elle le prolonge. Voir n’est pas si facile, maitriser le visible nous laisse souvent sans mots…

Widergänger dit: à

La peinture abstraite peint précisément l’invisible.

Sergio dit: à

bérénice dit: 29 octobre 2016 à 10 h 25 min
souvent l’enveloppe survit longtemps après l’abdication de l’être avec de temps à autre des sursauts, une reprise du rythme cardiaque puis de nouveau c’est l’arrêt et branle bas à bas pour la réa

Oh ben j’y vais pas ! Plutôt le bistrot d’en face, où la Mort paye l’apéro comme dirait Renaud…

la vie dans les bois dit: à

Perso, jamais apprécié ‘l’humour » de zouzou. Faut dire que la danse des 7 voiles… En tout cas, il semble avoir ici un hommage d’amitié à hauteur de celle dont il était capable. Pas grand chose, indeed.

christiane dit: à

@ Jean,
Sur la cheminée d’André Malraux était posé un maneki-neko noir (chat de bois levant la patte pour porter bonheur) que Balthus lui avait rapporté du Japon.
Pour ses obsèques, dans la cour carrée du Louvre où un hommage lui fut rendu, on avait posé la statue d’un chat égyptien, sortie pour l’occasion du musée. Elle semblait garder le cercueil…

christiane dit: à

@Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 15 h 07
… dont il révèle la présence…

bérénice dit: à

L’écriture est la trace de ce travail, elle le prolonge. Voir n’est pas si facile, maitriser le visible nous laisse souvent sans mots…

L’écriture alors même qu’elle accroche de ci de là des tableaux n’a pas besoin du peintre pour laisser au lecteur de pénétrer le sens en se servant de son propre réseau ou tissage d’expériences sensorielles et affectives, elle est autonome et se suffit à elle même pour les buts qu’elle se fixe en explorant différentes thématiques ; la difficulté avec l’abstraction ou l’art conceptuel réside dans le fait justement qu’il ne cherche plus dans la plasticité l’expression, l’expressivité dans l’assemblage de matières et des formes la maîtrise de la représentation , mais qu’il fait appel à à la pensée qui doit permettre d’analyser la démarche philosophique ou mystique du plasticien qui n’appartiennent plus au domaine des arts plastiques mais en empruntent le support et ne s’exonèrent pas d’un recours obligatoire à l’articulation avec le langage pour en apprécier la portée, en découvrir le signification , c’est une croisée que peu peuvent seuls emprunter . Ce serait ainsi un langage qui ne peut parler à celui à qui il s’adresse qu’au moyen d’un relai, d’une espèce de carte indiquant le cheminement et montrant le symbole qui ne fait pas signe à première vue, une forme de poésie ?

la vie dans les bois dit: à

Si Cusset obtient le prix Goncourt, ce sera le triomphe de la littérature fabriquée. Comme il sied sous la présidence Pivot.

Widergänger dit: à

Je trouve que les arguments de Yan Moix contre le roman de Catherine Cusset sont intéressants et à approfondir, sans savoir s’ils sont pertinents puisque je n’ai pas (encore?) lu ce roman. Mais, après avoir entendu Yan Moix en parler, je crois que je serais déçu comme lui s’il a raison. Parler de la vie intérieure d’un ami n’est pas en effet une chose aisée. C’est prendre de bien gros risque que l’évitement ne compense pas. Même avec l’idée, fort intéressante développée par Paul Edel dans son commentaire, d’un roman de formation à l’envers, ce que je ne crois pâs qu’il soit non plus au regard de ce que j’entends à son propos. Roman de l’échec peut-être plutôt. Qui, à mon sens, ne parle pas non plus de ce qu’est l’échec, dont seul Beckett au fond nous parle vraiment, car le véritable échec est métaphysique et inclut nécessaire toute forme de succès, qui n’est qu’un leurre, comme de rentrer à Normale Sup, d’être prof de fac ici ou aux Etats-Unis. Tout cela n’est qu’un théâtre social, où l’on est manipulé mais on ne sait pas par qui, c’est là la question. La psychologie comme la sociologie ne vont jamais au fond de l’échec, qui a à voir avec le tragique inhérent à l’existence humaine. La grande différence chez Beckett, c’est que cet échec radical, car vu sous le seul angle qui vaille, la métaphysique, s’accompagne d’une joie qu’il faut bien qualifier de tragique, et qui fait précisément toute la grandeur des livres de Beckett. Alors qu’un échec d’un type si brillant soit-il, n’a rien de profond à nous révéler sinon un échec d’un type brillant par ailleurs. on est bien malheureux pour lui, mais cela ne fait pas la grande littérature.

Laura Delair dit: à

Il y a encore mieux pour moi, Christiane à 15:02 (car je n’aime pas beaucoup Updike) : le film de Ed Harris « Pollock », superbe (existe de DVD). Quant à « comprendre », comprend-t-on un arbre, une source, le vol d’un oiseau, Bach ou John Coltrane, le geste du peintre, du créateur, que lui-même ne cherche surtout pas à comprendre (lire les écrits de Picasso), je n’ai pas besoin de comprendre pour comprendre, je me laisse aller, je participe ou je sors, vite.

bérénice dit: à

LVDLB: Il en est écrit du bien, du mal comme pour les autres en lice. S’orienter dans le labyrinthe des publications relève de l’exploit et se renseigner avant d’acheter n’est d’aucune utilité, c’est 50/50, alors tester. Quand même la vague impression qu’on nage dans le glauque entre un infanticide, une sorte de complot oedipien, Petit pays garde une chance si le choix se teinte de politique pour une innocence et un bonheur saccagés , l’autre qu’on adorait aussi douloureux mais moins criminel que les deux premiers cités, la mort au programme .

Widergänger dit: à

Il faut dire, bérénice, que la littérature romanesque est rarement celle du bonheur, qui reste muet.

christiane dit: à

@ bérénice dit: 29 octobre 2016 à 15 h 38 min
Oui, Bérénice, dans le silence du regard s’ouvre un dialogue fragile où les sensations se mêlent aux pensées, où la mémoire laisse la place au présent d’être là, dans l’absence de celui qui a peint ou sculpté l’œuvre mais qui la cerne. Comme le dit Laure, nous sommes pris en elle et elle reste inconnue, impossédable. Visible et invisible, donnée et voilée. Le reste disparait…

Jibé dit: à

« la vie dans les bois dit: 29 octobre 2016 à 15 h 21 »

Apparement, et contrairement à ce que j’avais cru à un moment, Daaphnée et LVDLB sont deux entités différentes !

Widergänger dit: à

Yan Moix dit du roman de Catherine Cusset qu’elle n’arrive jamais  » à faire décoller l’engin »… C’est assez drôle, non !

Widergänger dit: à

Deux entités extraterrestres, jibé.

bérénice dit: à

Oui c’est exact, il reste à côté la pauvreté, l’ennui chez les riches, le dernier livre porteur d’espoir et vivifiant que j’ai lu assez récemment: Terre des hommes_ sinon pour la drôlerie il faut changer de siècle ou choisir au rayon policier qui cultive l’humour noir , chercher chez des auteurs disparus du XX ème siècle mais la littérature d’aujourd’hui nous dit du monde comme il va alors que jusqu’aux années 80 maximum 90 il était permis d’espérer, là nos pensées et projections s’obscurcissent à moins d’être résolument optimiste ou égoïste et d’accepter ces changements qu’on nous annonce et qui ne seront sans doute que pertes et réductions pour le vivant.

Widergänger dit: à

Je vais vous dire, moi ce qui m’énerve prodigieusement chez les gens comme Catherine Cusset, c’est quand elle vient vous dire qu’elle a écrit son roman pour « ces gens-là », c’est-à-dire les gens qui souffrent de bipolarité. Cette confusion entre la charité et l’hôpital a je ne sais quoi de profondément répugnant. La littérature n’a pas pour fonction essentielle la charité envers les malades mentaux. La maladie mentale est fascinante à bien des égards pour la littérature mais pas du tout en la ramenant à l’éthos de la charité. Quelle dégénérescence de la littérature !

christiane dit: à

@Laura Delair dit: 29 octobre 2016 à 15 h 55
Merci, Laure. Je vais essayer de trouver ce DVD. J’aime votre formule : « je n’ai pas besoin de comprendre pour comprendre ». Cette affirmation pleine de dualité semble extraite d’un sutra du dévoilement. L’indifférencié ?
Wittgenstein le dit autrement : » Il y a deux parties dans mon œuvre : celle que j’ai écrite et celle que je n’ai pas écrite. Peut-être celle que je n’ai pas écrite est-elle la plus importante… »

Jean dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 14 h 30 min

Jean parle à tort et à travers de problèmes philosophiques qu’il ne maîtrise pas. Tout les âneries qu’il énonce depuis 48h relèvent de l’immatérislisme de Berkeley

Je suis fort honoré de partager quelques âneries avec Berkeley, dont on ne lit pas assez les beaux « Dialogues de Hylas et de Philonoüs ». De Berkeley, je serais tenté de dire ce que Marx disait de Hegel : que sa philosophie est vraie d’un bout à l’autre, sauf qu’elle marche sur la tête. Mon matérialisme radical (celui de Lucrèce) s’accommode fort bien de l’ « esse est percipere / esse est percipi » de Berkeley.

Widergänger dit: à

Pour être dans le ton je dirais que le roman de Catherine Cusset m’apparaît comme typique d’une ancienne élève de Normale Sup… Quelqu’un qui aborde des sujets grandioses mais qui le voit à l’aune de sa culture livresque immense, qui lui bouche l’horizon de la folie qui aurait dû être son point de départ. Elle aurait dû s’efforcer de rentrer dans la folie de l’autre. Mais ça, c’est un psort dangereux ! Mais écrire c’est dangereux.

Widergänger dit: à

Mais mon brave Jeanjean, ne parle donc pas de ce que tu ne connais que de manière très incertaine, comme le matérialisme de Lucrèce. Tu ne sais même pas de quoi ça cause. Et confondre Berkeley et Lucrèce…! C’est vraiment le café du commerce, ici.

Widergänger dit: à

Quelle outrecuidance quand même de la part de Catherine Cusset de dire que son ami suicidé est comparable à Marcel Proust à l’œuvre près… C’est affligeant qu’on puisse en arriver à ce degré d’inanité, d’ineptie accablant. Mais, il est vrai, très typique d’un certain état d’esprit qui règne à Normale Sup, et dont certains souffrent (qu’il m’est arrivé de fréquenter), cette outrecuidance inconsciente d’elle-même et qui n’est pas tant une marque de classe sociale qu’un signe d’appartenance à une secte, la secte des bien nés et des bien nantis par le destin. On est dans le ridicule le plus achevé.

Jean dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 16 h 08 min

Je vais vous dire, moi ce qui m’énerve prodigieusement chez les gens comme Catherine Cusset, c’est quand elle vient vous dire qu’elle a écrit son roman pour « ces gens-là », c’est-à-dire les gens qui souffrent de bipolarité. Cette confusion entre la charité et l’hôpital a je ne sais quoi de profondément répugnant

De quoi justifier la « haine de classe » que porterait le critique du « Monde des livres » à Catherine Cusset et à ses petits camarades, si j’en crois Paul Edel. Notons que le malheureux suicidé ne faisait pas partie des petits camarades, il n’a pas dépassé le grade d’aspirant.On (Catherine Cusset et les heureux élus) peut donc le regarder avec une certaine condescendance.
Eric Loret écrit que le bouquin de Cusset fait parfois penser aux « Choses » de Perec « avec la distance flaubertienne et le recul sociologique en moins ». C’est carrément méchant : ça veut clairement dire que Cusset a été incapable de s’élever au-dessus de ses préjugés de privilégiée, qu’elle ne sort pas de sa caste, reste prisonnière de ses oeillères pour regarder le monde. Cela me donne envie de lire à la fois son livre et celui de Marielle Macé, « Styles » : le compte-rendu élogieux qu’en proposait Jean Birnbaum dans « le Monde des livres » du 21 octobre suggère que Macé livre une grille de lecture propre à situer le livre de Cusset.

Widergänger dit: à

Décidément je comprends mieux les critiques de Yan Moix et du journaliste du Monde dans leur lecture du roman de Catherine Cusset, que finalement je ne lirai pas…

Pat V dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 15 h 07 min

La peinture abstraite peint précisément l’invisible.

Mais quel pavé sur la plage de Sitgès!

Widergänger dit: à

À mon avis, ce qui manque à tous ces écrivains comme Catherine Cusset, c’est d’avoir connu un jour le malheur, le vrai malheur, celui qui rend fou ou vous précipite au bord du suicide. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. C’est le défaut majeur de la littérature qui se publie actuellement. Mais je suis peut-être très injuste et juste un vieux c…. Mais je le pense profondément.

bérénice dit: à

ça veut clairement dire que Cusset a été incapable de s’élever au-dessus de ses préjugés de privilégiée, qu’elle ne sort pas de sa caste, reste prisonnière de ses oeillères pour regarder le monde.

Ou qu’elle n’est pas Flaubert, un Flaubert par siècle ? Quel serait notre Flaubert aujourd’hui?

Jean dit: à

Eric Loret écrit que le bouquin de Cusset fait parfois penser aux « Choses » de Perec « avec la distance flaubertienne et le recul sociologique en moins » (moi)

J’aurais pu écrire que, si je comprends bien Eric Loret, Catherine Cusset écrit son livre comme le ferait un personnage du roman de Perec. La distance critique à l’égard de ses personnages, qui situe Perec, dès son premier livre, comme un écrivain de grande classe lui manquerait, à elle, radicalement, si j’en crois le critique du « Monde ». Ceci dit, les remarques de Paul Edel, à 14h47, sont à prendre en considération ; après tout, comparer le travail de Cusset à celui de Perec peut-être perçu comme un choix arbitraire conduisant nécessairement à une appréciation complètement erronée de la démarche de Cusset : c’est à cela, me semble-t-il, que tend la critique de Paul Edel. Il me semble cependant qu’il prête à Eric Loret une malveillance et une hostilité de principe à l’égard du petit monde normalien que, pour ma part, je n’ai pas perçue dans son article, d’ailleurs succinct.

Jean dit: à

Ceci dit, les remarques de Paul Edel, à 14h47, sont à prendre en considération ; après tout, comparer le travail de Cusset à celui de Perec peut-être perçu comme un choix arbitraire conduisant nécessairement à une appréciation complètement erronée de la démarche de Cusset (moi)

Ce débat sur le livre de Cusset et les remarques de Paul Edel me font mieux comprendre et quasiment approuver le choix qui fut jadis celui d’Albert Thibaudet en matière de critique : ne pratiquer qu’une critique a priori favorable ; elle a bien plus de chances de toucher juste, de rendre justice à l’originalité du travail de l’écrivain. Ce qui implique évidemment que, les livres qu’on n’aime pas, qu’on juge médiocres, on n’en parle pas !

la fille à la voilette dit: à

WGG 16h35. Si vous le pouvez,écoutez ou achetez « l’office des naufragés » de Olivier Greif, qui est (était) un musicien. »les chants de l’âme » « les lettres de Westerbork ».Il traduisit des poèmes de Paul Celan. Grand musicien.Très grande beauté. Bouleversant.
(sa biographie se trouve sur le net)

Jean dit: à

Ou qu’elle n’est pas Flaubert, un Flaubert par siècle ? Quel serait notre Flaubert aujourd’hui? (Bérénice)

Votre remarque m’amène à me dire que là réside peut-être l’erreur d’appréciation d’Eric Loret jugeant le livre de Cusset à partir d’une référence au roman de Georges Perec, « Les Choses ». Il est clair que le travail de Perec (romancier débutant à l’époque) s’inscrit dans la tradition de la démarche flaubertienne ; or le point de vue de Catherine Cusset est sans doute radicalement différent et ses références complètement différentes aussi. En lisant ce que les uns et les autres disent de son livre, je ne pense pas à Flaubert ni au Perec des « Choses », mais à Angot, à Ernaux ou à Edouard Louis. L’autofiction, ce n’est plus exactement la démarche flaubertienne, en dépit du fameux « Madame Bovary, c’est moi » (dont on ne sait d’ailleurs pas bien s’il l’a dit ou pas).

D. dit: à

Faites-vous allusion à Cusset Catherine, Bérénice ?

Widergänger dit: à

Le Perec des Choses est très loin d’être un romancier débutant.

Jibé dit: à

Tu serais pas un peu bipolaire, WGG ?

Laura Delair dit: à

sur Libé.fr
Beau billet (comme d’habitude) de Philippe Lançon sur un livre de Tchekov « Vivre ses rêves. Lettres d’une vie » (Bouquins, Laffont)

closer dit: à

« Apparement, et contrairement à ce que j’avais cru à un moment, Daaphnée et LVDLB sont deux entités différentes ! »

Il faut dire, Jibé, que vous n’êtes pas très bon pour démasquer les intervenants planqués sous des pseudos pseudos…Sans vouloir vous vexer.

closer dit: à

« Tu serais pas un peu bipolaire, WGG ?Tu serais pas un peu bipolaire, WGG ? »

Ah bon, qu’est-ce qui te fait poser cette question Jibé? Dis nous le fond de ta pensée.

christiane dit: à

L’humour d’Ueda retrouvé au fil du temps…
C’était le 25 avril 2015 à 10 h 00
(il répondait à Sophie qui écrivait : Ils écrivent tout de suite après, voire pendant!)

« Ça fait penser aux gens qui tiennent un journal (diary). Ils commencent par vivre et écrire plus tard. Et puis, ils finissent par s’obliger à vivre de telle ou telle manière, dans l’anticipation de ce qu’il devront écrire.
Il existe peut-être des gens qui procèdent de manière inverse. Ils écrivent le samedi 25: « Aujourd’hui dimanche 26 j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai embrassé Germaine. »
C’est courageux mais ça plombe un peu le week-end. »

Widergänger dit: à

Comme tout le monde sans plus, jubé.

Mais j’aurais pu sombrer dans une grave problématique psychique dans ma jeunesse à cause du fantôme d’Auschwitz, que je ne maîtrisais pas alors, ni ne connaissait. C’est d’ailleurs ce que je suis en train de raconter précisément tous ces jours-ci, et c’était une sorte de roman de formation à l’envers, un roman de déformation, pour me déprendre de tous les repères de la culture et du savoir pour m’aider à sombrer alors que par ailleurs je préparais Normale Sup et avait besoin de tout mon savoir et de tous les repères. Sacrée période pour moi quand j’y repense ! Heureusement que je suis solide pour avoir pu ainsi sombrer en manœuvrant au plus près jusqu’à la révélation que fut pour moi l’autoportrait de Rembrandt à l’atelier au Louvre. Sans cet événement qui fut pour moi une véritable épiphanie, je ne serais sans doute pas là aujourd’hui pour l’écrire.

C’est Paul Nizon dont j’ai découvert avant-hier ce qu’il dit à propos de Goya qui me semble très proche de mon expérience propre devant cette toile de Rembrandt quand il écrit :

Es gibt Bilder, die nichts anderes als ein Ereignis sind – Bilder, die beim Betrachter einen Sturz in die tiefste Erinnerung auslösen, die Erinnerung an den erschütternden Traum, den man hatte und eben verliert; Bilder, die einer Offenbarung gleichkommen, uns in einen Zustand der Beteiligung versetzen, der mit Erleuchtung, mit Liebe zu tun hat.
(Paul Nizon, Goya)

Il est des images qui par elles-mêmes constituent un événement — des images qui provoquent chez celui qui les contemple une plongée dans les profondeurs de la mémoire, mémoire nourrie d’un rêve déchirant, qui nous a habité et qu’on a juste oublié ; des images qui ont la valeur d’une révélation, et nous mettent dans un état où on a l’impression de participer à son épiphanie, à son amour.
(Paul Nizon, Goya, traduction perso)

Quant à moi, je devrais dire « dans les profondeurs de l’inconscient », et pas seulement de la mémoire. Une mémoire inconsciente, fantomatique. Que j’essaie de rendre à travers une écriture elle-même fantomatique, dont j’ai trouvé le ressort désormais pour me sentir au plus près de ce qu’il m’a été donné de vivre à cette époque, une expérience singulière et universelle à la fois.

boudegras dit: à

Catherine Cusset : cul sec, le Goncourt à Jauffret

Jibé dit: à

Il voulait lire le roman de CC avec Paul, il ne le veut plus avec Yan Moix, closer.

Jean dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 17 h 24 min

Le Perec des Choses est très loin d’être un romancier débutant.

A ma connaissance, « Les Choses » est son premier roman publié.

gontrand dit: à

Quelqu’un connaît DOA (Dead On Arrival) ici?

Page de couverture et deux pages dans le Figaro Littéraire de jeudi dernier.

On parle de James Ellroy, de Dantec et même de Tolstoï…

Ça a l’air énoooooorme! Et pas seulement pour l’épaisseur du bouquin.

Widergänger dit: à

Il avait écrit un roman avant, Le Condotiere, publié tout récemment, qui contient déjà la touche Perec.

Widergänger dit: à

Pour le Goncourt, oui, je dirais moi aussi Jauffret ou le petit jeune, l’autre dont j’oublie le nom, qu’il me pardonne.

Cusset ne mérite pas le Goncourt.

Widergänger dit: à

En effet, je ne pense non plus qu’il puisse en être autrement. J’ai vécu tout ça.

Nicolas dit: à

Solitude de Maupassant, sublime.

Delaporte dit: à

On pourrait éventuellement donner le Goncourt à l’ami de Catherine Cusset, par contumace.

Widergänger dit: à

De toute façon, les grandes choses, les choses vitales et importantes qui comptent pour soi dans une vie ne peuvent se faire que dans la solitude.

Ce qui manque aux écrivains d’aujourd’hui, c’est d’avoir un jour le courage d’affronter cette solitude, car il faut du courage pour ce genre d’expérience intérieure. Elle peut vous tuer ou vous conduire très loin. Moi, elle m’a conduit jusqu’à Tel-Aviv, où j’ai désormais une cousine, que je n’aurais jamais connue autrement, sans cette expérience intérieure du fantôme d’Auschwitz qui a complètement bouleversé ma vie.

berguenzinc dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 17 h 48 min

Comme tout le monde sans plus, jubé.

foultre ! voilà que la trés mystique Espagne a conduit notre WGG au pied d’un jubé. Crise de foi due à l’abus de tourrrrrrrrrrron ?

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

(bon, je tente à nouveau de poser une question…)

Dites, Pierre Assouline, ça vous fait quoi d’être l’objet d’une bande dessinée dans Chharlie HHebdo ? En plus, il est écrit que l’épisode est « à suivre »… Et vous y êtes désigné comme le porte-parole des germanopratins… Bah, moi qui suis un petit plus Chharlie que les autres, je vous donne raison sur ce coup-là (le Nobel à Dylan, adoubé par le journal). Et puis le dessin censé vous représenter, c’est n’importe nawak : vous y fumez la pipe et semblez affublé d’une fausse barbe (???). Bon, je suivrai cependant l’épisode suivant, et, si vous ne voulez pas le lire pour cause d’énervement probable, je vous le raconterai, si ça vous dit !

Widergänger dit: à

Oui, ça doit être ça, mon bon Bergui !

de nota dit: à

S’il s’agit de pouvoir déposer le Goncourt au pied du sapin, c’est Cusset qui gagne, cette histoire d’un bipolaire vivant à nouillorc et qui se suicide est impeccable pour toute la presse féminine, les émissions de tivi, et les médias complaisants, vient ensuite le livre de Fay « Petit pays » l’histoire d’un gamin qui vit au Burundi, le papa est français, la maman, rwandaise, ils se séparent, la guerre survient…bref, ça peut le faire au pied du sapin, reste deux livres plus délicats pour le pied fragile du sapin, celui de Slimani narrant l’histoire atroce d’une bonne nounou qui zigouille les marmots, on ne voit pas comment les libraires pourraient se débrouiller pour refiler un bouquin pareil à fiche dans la hôte du père noel, épargnons les libraires! mes frères…enfin, le Jauffret, un livre « cruel », « brutal », « un roman épistolaire ébouriffant » selon la presse, un roman épistolaire c’est pas facile à vendre, mais enfin le livre de Jauffret parle quand même de la passion amoureuse, ça devrait aider…bref, moi aussi je vois Jauffret très Goncourtisé…

Passou dit: à

Pour saluer Ueda, l’un de ses tous derniers post sous le billet « Big Orwell ». . Après, il n’émit plus qu’un post stipulant : »Je rappelle que les post signés Ueda ne sont plus de moi ».

Ueda
810 approved
zhugl@

Attali dit: 25 octobre 2015 à 19 h 29 min
Même Ueda aura droit à une oraison funèbre.

On a le droit, par écrit, de refuser.

Attila dit: 25 octobre 2015 à 19 h 22 min
le coeur à ses raisons que…

…que le cul ne connaît pas.
Je suis suis d’accord, et en ai souffert, allez!

Widergänger dit: 25 octobre 2015 à 19 h 10 min
Ça me paraît très excessif.

L’Européen?
L’homme qui riait sous les cimeterres.

(593 commentaires)
25/10/2015 à 19 h 45 min

Sergio dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 29 octobre 2016 à 18 h 28 min
vous y fumez la pipe

Houi mais une Chacom, ou une Butz-Choquin ? Y a une nuance bon Dieu !

Delaporte dit: à

Avec les prix littéraires, il faut s’attendre à tout. Le Femina 2016 a bien été attribué à Marcus Malte, pour « Le Garçon », dont voici le résumé sur un encart publicitaire : « Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane… » Sincèrement, ce n’est pas très engageant, en tout cas pas joué d’avance, surtout avec une telle pub… Ceci dit, je ne l’ai pas lu et, si ça se trouve, c’est très beau.

Delaporte dit: à

« l’histoire atroce d’une bonne nounou qui zigouille les marmots »

Dans un tel contexte général, pourquoi pas ?

bérénice dit: à

D 17h17 oui, d’ailleurs je l’ai sous le nez, et le style et le fond n’ont rien de comparables à ce que j’ai pu percevoir soit chez Flaubert soit chez Perec. On ne devrait pas comme l’écrit Jean comparer pour critiquer un livre. J’aurais aimé trouvé une traduction d’un de Jaume Cabré tant j’ai été imressionnée par celui qui nous parvint en 2013 ou un travail qui ait cette intensité, en connaissez-vous? Pris aussi le premier tome de la tetralogie d’Elena Ferrante, l’amie prodigieuse, le second,- le nouveau nom- devrait paraître en folio bientôt.

bérénice dit: à

trouver, impressionnée.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

De nota, « S’il s’agit de pouvoir déposer le Goncourt au pied du sapin » : ben ouais. C’est précisément à cela qu’il sert, non ?

Le premier mec sorti d’une école de commerce qui aura l’idée d’enfermer un bouquin dans un oeuf de Pâques, engendrant du même coup un prix littéraire de printemps, aura gagné le first price of marketing de l’année.

Je m’en vais écrire à mon hebdo favori pour protester contre le traitement inique infligé à notre hôte. Qu’on le caricature, certes. Qu’on le désigne du doigt comme défenseur un peu benêt d’une conception littéraire désuète, soit. Qu’on lui attribue une mauvaise foi inhérente, soi disant, aux membres du jury Goncourt, bien entendu…

Mais qu’on le représente avec une pipe ! Alors là, sacrebleu ! Pourquoi pas avec une tasse de café fumante (*) à la main, tant qu’on y est ?

(*) : private joke pour les anciens de ce blog.

Widergänger dit: à

C’est à la page combien, Clopine ?

Widergänger dit: à

Que faisait-il Ueda dans la vie ? Il était anthropologue au Japon, c’est ça ? Prof de fac, quoi ?

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

page 12, article « Desplechin, l’homme qui détestait les femmes », article signé Marie Darrieussecq, 3 cases « pendant ce temps… Dans la jungle des livres, le sous-commandant insurgé Assouline (juré Goncourt) a pris le maquis ».

bérénice dit: à

Pour saluer Ueda,

j’ai écumé toutes les rubriques nécrologiques, rien. A mon avis il est parti dans la montagne et se laisse pousser la barbe en cultivant des pommes de terre biologiques et apprivoisant la fabrication du fromage, il doit en être au lait caillé. Ou seconde hypothèse, il s’est offert un nouveau canapé avec home cinéma et fait un stage dans l’autre dimension celle-ci lui apparaissant définitivement trop cuite et déprimante, les humains sans intérêt, le dialogue vain et l’écrit fatigant .

berguenzinc dit: à

Bah, moi qui suis un petit plus Chharlie que les autres, je vous donne raison sur ce coup-là (le Nobel à Dylan, adoubé par le journal). Et puis le dessin censé vous représenter, c’est n’importe nawak : vous y fumez la pipe et semblez affublé d’une fausse barbe (???). Bon, je suivrai cependant l’épisode suivant, et, si vous ne voulez pas le lire pour cause d’énervement probable, je vous le raconterai, si ça vous dit !

saprée lèche-botte brayonne !! des comme toi, on n’en fait plus: on a cassé le moule à neufchâtel ! Miss Caniche, qui fait semblant de branler du chef quand ce dernier nous abreuve de litanies offfffffffffffffffffffusquées contre le troubidour Dilan…Amusant, et scolaire !

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Perso, j’ai depuis longtemps flanqué tous les nobels dans la catégorie « hypocrites incompétents », parce que Roth n’a JAMAIS eu ce prix, qu’il mérite cent fois…

Mais d’un autre côté, je les aurais embrassés tous quand ils l’ont décerné à la grande Doris Lessing…

(ce qui me sauve, il me semble, de toutes les accusations diverses et variées qu’on peut émettre à mon endroit, c’est mon insignifiance même. Du coup, à moi la liberté… Quand je pense que notre hôte ne peut l’ouvrir sans prêter le flanc aux interprétations malveillantes, mon empathie me pousse à m’assimiler à lui. Mais heureusement, ce ne sont que trois internautes et demie, devisant sur ce blog, qui opèrent ainsi à mon égard. N’être rien, finalement, a l’avantage de vous préserver d’être quelqu’un – ce qui comporte quelques inconvénients.)

Widergänger dit: à

Mais non, Berzik, t’as rien compris. Dylan d’abord c’est pas un écrivain, et pis Sollers il a dit que c’était bien fait pour Trump. Alors, avec ça, la littérature est bien servie, hein !

bérénice dit: à

Berguenzinc vous allez me trouver timorée mais enfin Dylan n’est pas écrivain et il n’a produit que 600 pages certes d’une qualité digne d’un Rimbaud car personne ne se prononce pour les traduire et les restituer , André Markowicz s’y attaquerait que nous en verrions le bénéfice.

Widergänger dit: à

Passou fait de la résistance, il méritait bien une caricature chez Charlie qui lui rend ainsi hommage en somme. On aurait pu le donner à Tino Rossi pendant qu’on y est. Marinella…
https://www.youtube.com/watch?v=EpuaIQL0BFU

Je vais me l’acheter, ce numéro, tiens, merci Clopine pour l’info.

Jean Langoncet dit: à

600 pages c’est déjà beaucoup trop ; pourquoi Ducasse, auteur de six chants et de quelques fragments destinés à un livre futur jamais abouti n’aurait jamais obtenu le Nobel ? Car il n’avait et, malgré les efforts déployés par la critique, n’a toujours pas une oeuvre à son actif

berguenzinc dit: à

oui mais non ! bérénice, Rimbaud n’a , et pour cause, jamais eu le Nobel,mais le Prix Chassepot modèle 1872, oui !

berguenzinc dit: à

maldoror…ça fait pub émaillée rouge et blanche pour le métro « Avec Maldoror, votre métro, c’est de l’or » années…50

J’ai écrit ça avec l’aval de l’autre et amont, comme Marcel.

Widergänger dit: à

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que Les Chants de Maldoror auront eu sur le destin de la littérature du XXè siècle plus d’influence et d’importance que n’en aura jamais Dylan sur la littérature du XXIè.

Je dirais même que Ducasse est plus que jamais vivant quand Dylan est déjà mort.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Charlie a bien baissé, depuis.. Enfin, depuis qu’il manque certains de ceux qui étaient là, mais il résiste quand même, peu ou prou. La chronique, terrible et si humaine, de Lançon est le premier texte que je file lire. Il y rend compte de ses (divers) traitements, détaillés, ce qui fait frémir de la tête au pied tant la chirurgie réparatrice ne répare, finalement, que si peu de choses… Ces textes introspectifs qui témoignent du parcours d’un homme confronté à l’horreur, et notamment l’horreur de sa vie « après », seront très certainement, un jour, LE texte d’une époque _ la nôtre.

Globalement, la ligne éditoriale, les idées exprimées là, les récits et la dérision sont restés les mêmes, à Charlie. Mais les dessins -sauf ceux de Luz, mais il s’épuise – ont carrément descendu d’un cran.

Jean Langoncet dit: à

A qui le dites vous ! Je viens de lui donner l’extrême onction dans son lit d’hôpital. Incidemment, il a une devancière en Sagan, que j’ai croisée en des circonstances similaires au siècle passé

Jean Langoncet dit: à

Eh oui, Dylan est souffrant et pourrait passer de vie à trépas d’ici au 10 décembre

Pat V dit: à

Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 15 h 07 min

La peinture abstraite peint précisément l’invisible.

WGG n’ a toujours pas répondu – depuis 16h 08 – ni explicité cette énhaurme affirmation.
Comme si la peinture figurative ne rendait pas aussi compte l’ invisible!
Je lui laisse l’ expression de la  » peinture qui peint « , ses mots sont quelque peu en vacances!

Pat V dit: à

 » de  » l’ invisible, fallait-il lire…

Pablo75 dit: à

@ christiane

Merci pour le tuyau sur le roman « Tu chercheras mon visage » de John Updike, que, ne lisant pas des romans contemporains, je ne connaissais pas (même si je connais son nom depuis l’âge de 15 ans – il y avait dans le collège où j’étais un jeune jésuite qui aimait beaucoup Updike et je lui avais demandé qui il était un jour que je l’avais vu avec l’un de ses livres dont le titre m’avais étonné: « Corre, conejo » (Rabbit, run).

Mais comme j’ai lu de lui (il y a 20 ans) « Navigation littéraire. Essais et critique », un livre qui m’a paru très intelligent, et comme le thème du roman m’intéresse beaucoup, je suis allé le chercher chez Gibert cet après-midi (3,90 euros en poche). Il a 3 très bons épigraphes (ce qui est déjà un excellent signe), dont ces vers du poète américain Karl Shapiro (1913-2000), que devraient bien lire tous les moutons qui « aiment » l’art abstrait:

« Que diront de nos idoles artistiques d’aujourd’hui
les enfants de nos enfants dans les années à venir,
quand la paix chrétienne s’étendra sur les nations
et que, comme au temps du soleil de la Renaissance,
la peinture sera superbe et, je l’espère, sacrée? ».

Pat V dit: à

Oui, Ueda était un homme extrêmement sympathique,centriste avec modération, du moins par ce que l’ on pouvait en lire ici.

Par ailleurs,et pour changer de sujet, il est assez drôle de lire sur leur facebook respectifs Clopine et/avec TKT.
Ce qui fait qu’ ici aussi, on a envie de liker certaines intervention, ça devient machinal. Mais on peut aussi pousser un « grrr » minimal…

Pablo75 dit: à

« La peinture abstraite peint précisément l’invisible. »
(Widergänger)

Cliché éculé. L’invisible que contient le visible c’est les grands peintres qui le peignent: Velázquez, Vermeer, Rembrandt… La décoration
abstraite on l’a appelé peinture pour la vendre, et c’est l’oeuvre de nuls – sans exception. Jamais on a vu un peintre très doué, un grand dessinateur (comme Picasso ou
Matisse, par exemple) gâcher son talent dans la décoration abstraite. Quant on voit les oeuvres figuratives faites par les peintres abstraits
avant de passer « de l’autre côté du miroir » (comme dirait un critique qui n’a pas peur des poncifs) on comprend pourquoi ils ont renoncé à peindre et ont préféré barbouiller. Tant qu’il y a des cré.tins pour acheter de la mer.de, y compris de la vraie (comme celle qui vend « l’artiste » italien
Piero Manzoni), pourquoi se gêner?

« Merde d’Artiste (ou en italien Merda d’artista) est une œuvre [sic] de l’artiste italien Piero Manzoni influencée par les ready-mades de
Marcel Duchamp. L’œuvre réalisée en 1961 se compose de 90 boîtes de conserve cylindriques en métal (4,8 × 6 cm), hermétiquement fermées, prétendues contenir les excréments de l’artiste, étiquetées, numérotées et signées. Aucun historien de l’art [sic] n’a pu jusqu’à présent déterminer le modus operandi des boîtes. Il est écrit dessus en italien, anglais, français et allemand :
Merde d’Artiste
contenu net gr 30
conservée au naturel
produite et mise en boite
au mois de mai 1961
[…]
Manzoni avait initialement fixé le prix de ces boîtes de 30 grammes d’excréments à celui de 30 grammes d’or au cours du jour. La cote
des boîtes est montée dans les années 1960, des années après la mort de l’artiste, grâce à d’avisés marchands italiens, parisiens puis américains. Certaines ont atteint le prix de 3 000 grammes d’or, et les boîtes dont on riait ont commencé à circuler sur le marché de l’art. Aujourd’hui, un grand nombre d’entre elles ont été vendues (la famille Manzoni en possédant encore 5) et se retrouvent dans diverses collections d’art contemporain dans le monde entier. Elles se négocient à un prix élevé, comparé à celui qu’avait fixé l’artiste, à l’exception toutefois de quelques-unes qui se mirent à fuir probablement à cause de la corrosion et de la pression du gaz…[sic]
Le 16 Octobre 2015 une boîte a été adjugée pour 182 500 £ (soit environ 202 980 €) lors d’une vente aux enchères chez Christie’s à Londres. Le 28 Octobre 2014 une boîte avait été adjugée 129 000 € (soit en incluant les frais d’enchères 160 920 €) lors d’une vente effectuée par l’étude Cornette de Saint Cyr à Paris.

Parmi les boîtes ayant connu des problèmes d’étanchéité, il y aurait celle donnée à Jens Jorgen Thorsen, artiste danois mort en 2000. Peu de temps avant sa mort, il déclarait l’avoir jetée à cause de l’odeur. Le musée municipal de Randers (Danemark) a connu un grave problème, en 1998, quand une boîte prêtée par un collectionneur s’est mise à fuir. Le collectionneur a d’abord demandé un
dédommagement, puis un artiste généreux l’a offerte au musée et payé les 30 000 € réclamés par le collectionneur. Les analyses
effectuées à l’époque par la compagnie d’assurance ont montré qu’il s’agissait effectivement d’excréments, sans que l’on puisse dire si leur provenance était humaine ou animale. Marina Fossati, collectionneuse et consultante en stratégie auprès de multinationales, a eu tellement peur que sa boîte ne se mette à fuir, qu’elle la laissa quelque temps dans son réfrigérateur, sur les conseils d’un de ses amis
spécialistes, avant, poussée par son mari, de réussir à l’échanger.

Une boîte prêtée au musée Serpentine de Londres, lors de la grande exposition consacrée à Manzoni à la fin du XXe siècle, a été renvoyée à son propriétaire, le notaire milanais Consolandi. L’odeur dégagée ne laissait pas de doutes sur l’origine des matières incluses. En ce qui
concerne le problème de la valeur des boîtes fuyantes, pour le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint Cyr, si beaucoup de boîtes se mettent à fuir, alors c’est que cela fait partie de la nature de l’œuvre. Dans ce cas, cela ne changerait rien à leur valeur. C’est-à-dire que l’œuvre devient « performance » : l’objet évolue. S’il n’y avait qu’une seule boîte à fuir, ce serait simplement un problème. Or si elles s’y mettent toutes, on peut considérer que cela fait partie de l’œuvre. Peut-être l’artiste souhaitait-il cette évolution, ce d’autant qu’elle peuvent être exposées dans une vitrine transparente et bien étanche. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Merde_d%27Artiste

Voilà où débouchent les con.neries de Duchamp et la bêtise infinie de l’homme du XXe siècle…

christiane dit: à

Ce commentaire de Ueda (29 octobre 2016 à 17 h 42 min) était sur la République du cinéma. Il répondait à Sophie Avon sur le moment où elle prenait des notes pour se souvenir des impressions sur les films vus. Il semble authentifié par la remarque de Passou (date et horaire de validation de ses commentaires). Celui-ci est teinté de son humour et balance bien avec celui mis en ligne par Passou…
Quant à la caricature de Passou évoquée par Clopine sur Charlie Hebdo, se souvenir de la série de toiles célèbres « La trahison des images » (1929) de Magritte et les mots paradoxaux écrits sur lune d’elle : « Ceci n’est pas une pipe ». (Dans la même série « Ceci n’est pas une pomme »…). Cette parodie serait complète avec le chapeau melon et un complet sombre. Face aux miroirs on a une image inversée…Certitudes… que lui veulent-ils. Les portraits sont des passerelles entre l’individu et la société entre identité et image.
Tout ça pour le baladin à la guitare qui ne demandait rien à personne… l’homme qui ne parle jamais… Liberté d’un homme sans attaches et clochard libertaire à ses débuts.

christiane dit: à

« L’invisible que contient le visible c’est les grands peintres qui le peignent: Velázquez, Vermeer, Rembrandt… »
Formidable pensée, Pablo !

artpresse. dit: à

La peinture abstraite peint précisément l’invisible.

la peinture précise peint abstraitement l’invisible

invisible, la peinture peint précisément l’abstrait

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la peinture peinte abstraitement précise l’invisible

invisible et peint, la peinture précise l’abstrait

Widergänger dit: à

Manifestement toute la grande peinture du XXè siècle met un type comme Pablo75 dans une fureur noire…! C’est assez drôle à lire… Il n’a même pas compris, ce pauvre diable, ce que peut bien vouloir dire le mot « invisible ». Manque de formation philosophique sans doute ? Arragance de la bêtise toujours sûre d’elle-même ? En tout cas, peu d’ouverture d’esprit chez un Pablo75. Il en est encore aux cris d’un bonobo devant une grande toile abstraite de Bram van Velde qui a souffert le martyre toute sa vie de ne rencontrer sur sa route que des Pablo75 pour le dénigrer, le mépriser, le conspuer, le ridiculiser. Seul Beckett a su lui redonner toute sa dignité et la grandeur qu’il mérite comme un des plus grand peintre de l’invisible du XXè siècle. Les sinistres imbéciles seront malheureusement toujours là pour écraser le génie, mais, en fin de compte, c’est le génie qui finira toujours par triompher des sinistres imbéciles. Il y a quand même une justice en ce monde.

dexter dit: à

passou ! votre article est vraiment super, juste peut-être une petite chose, si je peux me permettre : le titre « il se trouve qu’il est président »,
perso comme titre j’aurais plutôt mis, ça vaut ce que ça vaut, mais compte tenu des éléments que vous développez par la suite dans votre article j’aurais plutôt pris comme titre :
« il se trouve qu’ils sont journalistes ».

christiane dit: à

@Pablo75 dit: 29 octobre 2016 à 21 h 06 min
Oui, Pablo, un très beau roman que j’ai découvert en 2006. C’est Paul Edel qui m’a fait découvrir les livres d’Updike. Je ne regrette pas ce voyage !
Hope, dans ce roman est un personnage attachant et Updike restitue bien sa vie compliquée avec ce peintre et d’autres.
P.E avait écrit un (peut-être même plusieurs) billet(s) sur les personnages de Updike mais maintenant on ne les retrouve plus sur le Net… Dommage

Widergänger dit: à

Avec christiane qui s’en mêle, c’est le festival de la sottise ce soir. Elle non plus n’a jamais eu la moindre idée de ce que veut dire « peinture de l’invisible ». Pas la moindre. Le grand art reste inaccessible au commun des mortels.

dexter dit: à

ou alors un titre du genre :
« c’est pas de bol d’être journaliste »

dexter dit: à

ou alors un titre du genre :
« il n’y a qu’au journaliste que ce genre d’histoire arrive… »

dexter dit: à

ou alors un titre du genre :
« il n’y a qu’aux journalistes que ce genre d’histoire arrive… »

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Euh, Christiane, je pense que c’est ma faute : j’ai voulu faire un peu la maline, alors que le dessin était explicite : on assimile notre hôte au « sous-commandant Marcos », vous savez, ce militant altermondialiste mexicain zapatiste qui n’apparaissait que masqué (et fumant la pipe). Pierre Assouline étant traité de « sous-commandant Marcos » de la littérature, il est dessiné comme une caricature de ce qui était déjà un masque – affublé d’une fausse barbe et d’une pipe énorme. Je soupçonne le dessinateur de n’avoir pas su représenter notre hôte, dont la figure ronde et le goût pour la bande dessinée belge amènent cependant, tout naturellement, une caricature bien plus « tintinesque » que ce que Charlie nous propose , assez maladroitement.

Ca me fait penser que je n’ai jamais croisé de dessin de Pierre Assouline, comme il peut y avoir, dans le journal « les échos » par exemple, de dessins des chroniqueurs…

En tout cas, n’allons pas chercher midi à quatorze heures. On se moque (assez gentiment cependant, à mon sens, sans pourtant aller jusqu’à « l’hommage » discerné par Wgg) de notre hôte, c’est tout !

Pablo75 dit: à

@ Laura Delair

« Quant à « comprendre », comprend-t-on un arbre, une source, le vol d’un oiseau, Bach ou John Coltrane, le geste du peintre, du créateur… »

Et comment savez-vous que Pollock est un créateur? On vous l’a dit? C’est le contexte de sa vie qui vous a convaincu de ça, sa mythologie, son histoire, si cinématographique?

Moi quand j’écoute la Cantate BWV 21 de Bach ou je vois le regard de Rembrandt dans ses derniers autoportraits, je sais que ce que j’entends et je vois a été fait par des créateurs géniales. Quand je vois les barbouillages de Pollock je me dis que je suis devant un très mauvais décorateur à l’imagination très courte.

« je n’ai pas besoin de comprendre pour comprendre »

Vous n’avez pas non plus besoin de voir pour voir ni d’entendre pour entendre, j’imagine, alors…

« je n’ai pas besoin de comprendre pour comprendre, je me laisse aller, je participe ou je sors, vite. »

C’est toujours la même chanson avec les amateurs d’abstrait. Pour eux il n’y a aucun doute: l’art est subjectif. « Je me laisse aller, je participe », c’est du grand art. « Je sors, vite », c’est du mauvais. Tout dépend de ma subjectivité, de mon état d’esprit du moment. L’art, denrée consommable ou pas, selon mon humeur.

Ça ne vous paraît un peu faible comme raisonnement? Il y a quand même l’histoire de l’art derrière nous pour nous indiquer ce qu’est l’art, non?

dexter dit: à

ou alors un truc du genre :
« qu’est-ce qui faut pas faire pour se faire remarquer quand on est journaliste »

bof dit: à

quand on voit la somme de co..nneries écrites depuis des années par un WGG imperturbable on se dit qu’il mériterait bien un Ig Nobel pour l’ensemble de son oeuvres

D. dit: à

En ce qui me concerne, j’aurais mis comme titre : « Lui Président », suivi de « Pfff… ».

Widergänger dit: à

Manifestement un type comme Pablo75 n’a absolument aucune sensibilité pour écraser ainsi de sa superbe un aussi grand peintre comme J. Pollock.

Ce que ne comprend pas Pablo75 le met dans une fureur noire… C’est comique. Pas la moindre humilité chez ce type, un orgueil démentiel et d’une arrogance folle. Bon pour le cabanon lui aussi…

dexter dit: à

Roland Dyens est mort.
c’était le français le plus populaire en Chine, et ailleurs.

D. dit: à

Mais bon, je me tais. Il n’est pas loyal de tirer sur une ambulance à 3 roues crevées qui a coulé une bielle qui fume du radiateur, du pot d’échappement qui est en panne d’essence qui a fait une sortie de virage dans le ravin parce que son pare-brise était pêté alors que Carglass répare, Carglass remplace.

ribouldingue dit: à

J’ai regardé et re-regardé beaucoup d’oeuvres de Bram van Velde, je n’ai toujours pas vu l’invisible.

C’est grave docteur?

christiane dit: à

@Widergänger dit: 29 octobre 2016 à 21 h 29 min
L’un n’empêche pas l’autre mais Pablo a raison de rappeler le mystère de toute peinture même celles dites classiques. J’ai longuement étudié à Harlem (Hollande) les toiles de Frans Hals puis à Asterdam, les Rembrandt. Monet et Manet aimaient les toiles de F.Hals. Même fascination que devant les Rothko ou les Bram Van Velde. Comment dire la vibration de ces toiles ? Elles s’animent de notre relation à elles. La couleur n’est qu’une surface, une matière de silence qui résiste qui fait refluer le regard, douter. Il faut y revenir encore et encore. l’artiste aussi se heurte à l’obstacle. l’impossible de peindre, jusqu’au désespoir pour B.V.Velde.

Widergänger dit: à

Un docu qui ouvrira peut-être le cœur et l’esprit des bœufs arrogants et déments qui n’ont pas encore été touchés par la grâce qui s’exprime dans la peinture d’un Jackson Pollock, héritier de la grande peinture classique lui aussi comme tous les grands peintres abstraits ; de même Bram van Velde serait inconcevable sans Rembrandt à qui il dit lui-même devoir tant :
https://www.youtube.com/watch?v=lfwUxQrDGqw

bérénice dit: à

, je n’ai toujours pas vu l’invisible.

c’est parce que l’invisible s’entend.n’avez qu’à louer le matériel prévu à cet effet.

Widergänger dit: à

Ne confondons pas tout et n’importe quoi, christiane. Il ne s’agit pas de mystère ici. Il s’agit d’invisible. Bram van Velde est un peintre qui se tient au plus près des grandes pulsions humaine, Eros et Thanatos, c’est ça l’invisible. J. Pollock est le grand peintre du trait et de la grâce. Mais ce bourru, cet ours mal léché de Pablo75 est tellement grossier qu’il est info.utu de sentir la grandeur, le génie et la beauté de tels peintres. Je le plains d’être comme il est. Il doit souffrir pour se mettre ainsi dans une telle colère noire face à toute la peinture du XXè siècle. Il doit être dans une sacrée phase dépressive…

berguenzinc dit: à

Moi quand j’écoute la Cantate BWV 21 de Bach

Ich hatte viel Bekümmernis…un émerveillement !

bérénice dit: à

Christiane avec tout ça on se demande quand même s’il vous reste un peu de temps pour faire ploum ploum tagadé sur un épéda ou autre support-surface à moins que vous bannissiez à jamais cette quête spirituelle s’inscrivant dans le corps corps et présentant l’avantage de visiter elle aussi toutes les gammes de l’invisibilité tantôt silence et tant qu’on y est bruissante jusqu’au bruit, vacarme , choc, file moi un clop.

Widergänger dit: à

En effet, dexter, c’est très beau. Merci de me l’avoir fait découvrir !

ribouldingue dit: à

Si vous aviez une formation philosophique, vous sauriez ce qu’est l’invisible, Pablo! Si vous saviez ce qu’est l’invisible, vous le verriez là où il est, Pablo! Où est-il? Je ne le vois pas! Normal, il est invisible! Mais WG dit qu’il est dans les toiles de Bram van Velde…Pourquoi serait-il là plutôt qu’ailleurs? Parce que Bram van Velde a souffert le martyr toute sa vie! La souffrance rend l’invisible, visible! Mais ce n’est plus l’invisible alors! T’inquiète Pablo, WG dit que l’invisible devient visible quant on a la formation philosophique nécessaire et que le peintre a souffert le martyr.

C’est pourtant simple.

bérénice dit: à

Eros et Thanatos, c’est ça l’invisible.

Vous plaisantez? Bottero en serait l’illustration superlative? je n’ai rien contre les gros mais enfin c’est thanatos qui tue eros , il n’y a rien d’autre à percevoir.

dexter dit: à

enfin, tout ça pour dire qu’à l’heure qu’il est des millions d’individus répartis sur toute la planète, toutes ethnies et religions confondues pleurent ensemble la mort d’un français.
c’est quand même pas tous les jours que ça arrive, non ?

Widergänger dit: à

Ce que sont incapables de comprendre les déments d’arrogance et d’orgueil comme Pablo75, c’est que la grande peinture abstraite du XXè siècle et l’écriture d’un Céline ou d’un Th. Bernhard suivent au fond la même pente. Cette pente, c’est celle qui amène la peinture comme la littérature à se tenir au plus près des forces de l’inconscient et d’essayer, avec les moyens du bord, d’exprimer l’émotion au plus près, l’émotion invisible, y compris les grandes émotions cachées, les grandes pulsions. C’est déjà l’objectif de la grande révolution poétique de la fin du XIXè siècle d’ailleurs avec Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Ducasse, Laforgue, Corbière, et alii.

christiane dit: à

@ribouldingue dit: 29 octobre 2016 à 21 h 47 min
Quand je suis allée au musée d’art moderne du Centre Pompidou en 89, découvrir la rétrospective de l’œuvre de Bram Van Velde, dans une salle, par hasard, je me suis trouvée assise dos à dos avec un couple silencieux, un homme et une femme assez âgés. Ils se sont levés avant moi. La femme pleurait. Elle a murmuré à son compagnon : C’était comme là-bas…. Dans une grande toile accrochée face à elle, aux couleurs violentes et somptueuses, qu’elle avait regardée longuement en silence, qu’avait-elle retrouvé ? un épisode particulièrement douloureux de sa vie… Quelque chose d’impalpable était passé de l’un à l’autre, comme un désastre.
Il faut imaginer la toile blanche, immense, et le défi qu’elle représentait pour l’artiste. La toile était attente.
La salle était incandescente. Une dizaine de toiles immenses couvraient les murs jusqu’à saturation des chocs colorés. J’ai dû partir, saisie de vertiges… que de solitude enfouie dans ces toiles. Que cherchent les peintres dans nos regards ?
Beckett disait des toiles de son ami Bram van Velde, qu’elles étaient « un dévoilement sans fin vers l’indévoilable (…) parmi ces masses inébranlables d’un être écarté, enfermé et rentré pour toujours en lui-même… »

Delaporte dit: à

Le cinéma aussi a montré l’invisible, peut-être avec Antonioni, sûrement avec Tarkovski (dans « Stalker », notamment).

Delaporte dit: à

Le cinéma aussi a montré l’invisible, peut-être avec Antonioni, sûrement avec Tarkovski.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Après c’est moi qui te harcèle… Ta citation est déjà dans le dossier « Harcèlement ». Je te rappelle que tu n’as pas intérêt à continuer de pourrir ce blog, vu ce que tu as écrit ici de raciste et la facilité avec laquelle on peut te dénoncer auprès des associations antiracistes. Le jour où j’en aurais ras-la-casquette de toi et que ça ne m’amusera plus de te remonter les bretelles, je vais leur envoyer la collection que j’ai de tes messages récents les plus anti-arabes.

Puisque tu es maso et cynique jusqu’à l’écoeurement (tu accuses d’insultes et de harcèlement ceux que tu insultes et harcèles constamment), puisque tu réclames ta dose de gifles hebdomadaire, disons pour commencer que, étant analphabète comme tu l’es et non-comprénant de naissance tu ne sais pas ce que tu écris.

« Manifestement toute la grande peinture du XXè siècle met un type comme Pablo75 dans une fureur noire »… Non, mon con.nard: toute la NON PEINTURE. Ou tu ne sais pas encore qu’il y a des grands peintres au XXe siècle? Tu n’as jamais entendu parler de Picasso, Matisse, Bonnard, ou plus près de nous Lucien Freud ou Antonio López, entre des centaines d’autres, abru.ti?

Et qui il ose mettre notre arriéré mental, comme exemple de peintre absolu? La nullité totale de Bram van Velde, dont la seule « preuve » qu’il est un peintre est le jugement de Beckett et de Charles Juliet (j’ai lu son livre – en plus de son Journal, gros mong.olien, quand tu ne savais même pas que Juliet existait !). Du baratin pseudo-métaphysique qui n’impressionne que les moutons comme toi, qui ont toujours besoin d’une supposée autorité pour faire semblant de penser quelque chose: Heidegger a dit, Derrida a dit, Blanchot a dit, Beckett a dit. Avec ta bêtise crasse inguérissable, tu confonds la façon d’être de Bram Van Velde, son ascétisme et sa concentration, ses bonnes phrases, avec la qualité picturale de ses tableaux. Tu as au moins vu dans ta vie un Bram Van Velde de près, grosse ando.uille pu.ante? C’est un type qui n’avait la moindre qualité de peintre mais qui aurait pu être un bon écrivain.

C’est quoi la preuve que Bram Van Velde est un « génie » et l' »un des plus grand peintre de l’invisible du XXè siècle » (sic)? Son amitié avec Beckett.

Tu es si c.on, Widergänger, que si tu voulais l’être encore plus, tu ne pourrais pas.

angelo dit: à

les Goncourt vont finir par prendre un outsider aprés une discussion à haute tension pour ou contre Jauffret

Widergänger dit: à

« Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir »,

écrira Rimbaud, qui constitue, au-delà du Bateau ivre, d’où ce vers est extrait, un véritable programme poétique et une poétique.

Pablo75 dit: à

« Les sinistres imbéciles seront malheureusement toujours là pour écraser le génie, mais, en fin de compte, c’est le génie qui finira toujours par triompher des sinistres imbéciles. Il y a quand même une justice en ce monde. »

Ici notre Grand Raté nous parle de lui (depuis Sitges-sur-Marne).

la vie dans les bois dit: à

How strange, le pitch du roman de Marcus Malte , « le garçon » me rappelle un échange ici à propos d’un romancier american qui a écrit l’histoire d’un enfant sauvage en 1797…dans le sud de la France, en Aveyron. À la base, un fait historique. Ce roman n’est pas celui que je suis en train de lire, réservant à ce Ricain de talent, un temps choisi pour « les vrais durs ».
____________

Ah oui zouzou a aussi beaucoup usurpé des pseudos, un trait de son « humour »

christiane dit: à

@bérénice dit: 29 octobre 2016 à 21 h 58 min
Bonne question ! Cela a été… Maintenant mes joies les plus intenses passent par la lecture, l’art, l’écriture et l’amitié qui n’a pas besoin d’Epeda !

Delaporte dit: à

(Quand on écrit St.al..ker, on passe à la modération…)

Widergänger dit: à

Mais envoie donc, mon pauvre Pablo75, si t’as du temps à perdre !

Les crétins prétentieux de ton genre, le blog en ch.ie régulièrement depuis dix ans. T'(es pas le premier et pas le dernier non plus. C’est co.génital, t’y peux rien…

christiane dit: à

Pablo,
si un jour vous passez par Paris, je partagerais bien avec vous une expo Bram Van Velde. Un jour où vous ne seriez pas en colère. Juste les regarder, toiles, litho, aquarelles et sentir qu’il vous atteint en plein cœur… même s’il vous faut bougonner un peu.

Widergänger dit: à

Christiane fait de la provocation avec Pablo75, ou de l’humour noir… Faites gaffe, Christiane, si le bourru sort de sa grotte… courage, fuyez…!

christiane dit: à

@Delaporte dit: 29 octobre 2016 à 22 h 18 min
Oui,vous avez raison. Y ajouter quelques concerts et un coucher de soleil sur la Seine vu du pont au Change.

Widergänger dit: à

Le Pont au Change, c’est là où pousse le Tournesol…

Paul Edel dit: à

Pour Christiane :
Voilà le texte :
« Si vous aimez la grande peinture americaine des années 5O, les peintres comme Jackson Pollock ,Jaspers Johns,etc..il ne faut absolument pas rater le roman de John Updike, « tu chercheras mon visage »(seuil-2006) qui fait revivre cette époque grâce à une épouse de pollock,Hope, vieille dame interrogée par une journaliste de new york pendant une journée entière sur ces années 44- 50 quand le jeune Pollock commence ses immenses toiles giclées…. dans le roman Pollock s’appelle Zack et Jaspers John s’apelle Guy. extrait:
« ce n’est que dans les plus grandes toiles de Zack, les trois qu’il a peintes en 1950, que ça fonctionne vraiment, qu’on se perd littéralement dans la peinture, comme il disait le faire lui même. Et même là, on tombe à un moment ou à un autre sur quelque chose, un bourdon, l’éclairage nocturne d’une station- service, , l’intérieur d’une Toyota,,l’air plus froid un certain matin, une plaque de boutons à l’’interieur des cuisses..l’empreinte d’une basket sur du sable mouillé, , un mégot pris dans la peinture, des petites oreilles pleines de pis, ,la poussière sur une vitrine, une tache claire sur une diapositive ,la luxuriance d’un paysage de nouvelle Angleterre, ;il nous rappelle que ce que nous sommes en train de regarder, c’est une grande toile avec des bords en expansion.. ».. c’est un roman dans lequel on sent l’odeur résineuse et alcoolisée de la peinture fraiche , on la sent « durcir ».. la peinture… jamais lu un truc pareil.il faut préciser que Updike a longtemps suivi lui même, fin années 5O..des études de dessin à new- york et il a connu tout ce milieu là.. son œuvre littéraire est un perpétuel dessin, esquisse finesse des visages, des situations américaines , de l’érotisme. Son obsession ? celle d’un dessiner, noter, humer, suivre , les femmes, leurs hanches, leurs dos, leurs jambes, ,dans un crayonnage ébouriffant de dynamisme, avec toujours une distance narquoise et complice avec le lecteur ….il est le seul à désigner la moindre craquelure dans une porte ou l ‘arc d’un sourcil ou l’intérieur d’une paupière fermée éclairée de rose; c’est une œuvre à miroitement de neige et imprégnée du bleu indigo du ciel dans le Vermont où il vit…… bref Updike écrit comme si le papier était de la fine porcelaine filtrant une belle lumière de matinée.
C’est un œil sur l’Amérique blanche, comme Hopper en fut en peinture.

christiane dit: à

Mais, W., Kant n’a-t-il pas écrit qu’on mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter ? Et Albert Einstein ajouterait bien que la seule chose absolue dans un monde comme le nôtre, c’est l’humour ?

Delaporte dit: à

Avec toutes nos inepties, on a fini par mettre Christiane de mauvais poil…

Widergänger dit: à

Pas son intelligence, christiane, mais son courage, et son sens du tragique.

closer dit: à

Si j’ai bien compris, Christiane, Pablo habite Paris…Il n’y a plus qu’à fixer un rancart….

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