Jacques Drillon a cappella, a capriccio, allegro ma non troppo
Cadence (390 pages, 23,50 euros, Gallimard) : voilà au moins un titre de livre tout sauf racoleur. Au moins a-t-il le mérite de bien en refléter tant l’esprit que la lettre. On se demande déjà quel en sera celui du tome suivant annoncé. Selon le Littré, la cadence (nom féminin qui vient de cadenza, de cadente, tombant, de cadere, tomber) peut être appui ou insistance de la voix sur les syllabes accentuées qui terminent les sections des phrases ; terminaison d’une phrase musicale sur un repos ; conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l’instrument ; ou encore mesure régulière que le cheval observe dans ses mouvements. Qui est de longue date lecteur des pages « Culture » du Nouvel Observateur sinon de l’Obs, se doute qu’en l’espèce il s’agit surtout de musique, l’auteur y ayant succédé à Maurice Fleuret pour tout ce qui s’y rapporte, mais pas que…
Dans ses jeunes années, Jacques Drillon (Paris, 1954) a consacré un doctorat de linguistique sur La loi formelle et son influence sur la création artistique et littéraire. Ceux dont je suis, qui ont de longue date mêlé son indispensable Traité de la ponctuation française (Tel/ Gallimard, 1991) à leurs dictionnaires de référence au chevet de leur table d’écriture, lui en savent gré. La chronique de ses propres papiers collés en hommage à Georges Perros, décollés, recollés, redécollés et finalement découpés y fait encore écho.
Que n’a –t-il pas fait en musique ? Tout, semble-t-il, sauf l’écrire. Il l’a enseignée dans un collège de Nancy, a donné des leçons de piano et de flûte, a tenu sa place comme ténor dans l’ensemble vocal de Gérard Caillet et au sein d’un quintette vocal spécialisé dans les madrigaux de Gesualdo, a collaboré à France-Musique dès l’âge de 20 ans, en a dirigé des enregistrements intégraux chez Harmonia Mundi, l’a explorée dans des livres, racontée dans des conférences, éditée dans des collections, transcrite jusqu’à plus soif – tout sauf lui faire subir les derniers outrages. Sa seule collection concerne les fichiers PDF de partitions musicales (même pour des collectionneurs de ce type, il existe une internationale sur le web) avec une niche dans la niche : les transcriptions pour piano (seul, à quatre mains ou à deux pianos). Voilà qui déjà donne le « la » de son livre.
Qu’est-ce qui distingue une autobiographie d’un « essai autobiographique » à la Drillon, tel que son livre est sous-titré ? La composition en éclats de mémoire séparés par un blanc, un mot-clé en marge à chaque fois pour en dire la nature, et l’inscription dans le fil du texte de brefs « souvenir-tableau » qui achèvent de bousculer la chronologie. S’en dégage une sonorité particulière qui rend si attachante cette émeute de réminiscences. Passons sur les parents, le père incarné en un corps et la mère en un esprit, sur les années d’enfance à subir la disputatio familiale à l’ombre d’un géniteur ancien camelot du roi, colonialiste, raciste et ingénieur habité par le génie de Vauban (mais on peut tout pardonner à un homme fasciné par le Livre de Job), et les années d’adolescence à participer à leur conversatio.
Encore que sa mère, qui avait la haine de Voltaire et la passion du nobiliaire, vaut le détour. Peut-être pour cela qu’il vénère en lui le fondateur de la langue française moderne, le père du rythme jusqu’à ce que Proust et Céline le dynamitent. Le père ayant été muté dans une ville de hauts-fourneaux dont le prince était un Wendel, où tout était Wendel jusqu’à l’air qui y était respiré puisque dans les jardinets «on faisait pousser des légumes enrichis au minerai de fer », cela nous vaut de fortes pages sur les gens des Forges, la rivalité entre le côté des Wendel et le côté des Sidélor comme une hostilité entre Montaigu et Capulet.
Au fond, il a eu des parents, a été à l’école, a eu des crises d’adolescence, a connu gauchement ses premiers émois sexuels comme tout le monde, seulement un peu plus ce qui l’autorise à en faire une épopée. Il faut bien du talent, une ironie mordante, le goût du portrait piquant et un zeste de cruauté dans la description de certains de ses contemporains pour surprendre le lecteur en se livrant à un exercice aussi convenu. Celui du comédien Daniel Emilfork, histrion-né si laid que lorsqu’à 17 ans, s’étant couché sur une voie de chemin de fer, « le train horrifié n’a pas osé lui prendre plus qu’un morceau de talon », rend admirablement justice à la dignité que toute sa personne exprimait. Celui tout aussi affectueux et admiratif d’un autre homme qui a tant compté dans sa vie en lui faisant si profondément aimer la musique qu’il interprétait, le claveciniste, organiste et chef d’orchestre Gustav Leonhardt. A l’inverse, la philosophe féministe Geneviève Fraisse est étrillée pour avoir parlé de « sans-papières » sans rire et sans rougir : « Nous fûmes un certain nombre à lui tirer notre chapelle ».
On retiendra aussi son attachement à l’injustement négligé André Suarès. Ou à Bossuet si musicien dans ses oraisons et si pur dans l’usage de la langue qu’il n’est plus lu, entendu ni compris (on pourrait en dire autant de Giraudoux) ; mais on ne lui pardonnera pas d’injustes philippiques d’une mauvaise foi évidente contre la réunion des « plus mauvais musiciens du monde » au festival de Woodstock – et de citer Richie Havens, les Doors, Joe Cocker, les Ten Years After en oubliant entre autres le génial Jimmy Hendrix.
« Je n’étais pas tout à fait un vieux con, mais je montrais des dispositions dont j’ai su profiter depuis »
On ne saurait mieux dire, d’autant qu’il y revient de temps en temps lorsqu’il reconnaît s’être royaumé en Barrès, sa Colette Baudoche fut-elle « un Silence de la mer pour vieux cons », mais qu’importe puisque sa phrase « fluide, simple, élégante, c’est du miel ». Si Mémoires d’un vieux con n’avait déjà été pris par Topor, qui sait… Drillon a des pages fécondes pour des réflexions ultérieures sur des écrivains non musiciens tels que Maupassant ou George Sand, qui malmènent les règles du rythme et de l’harmonie ainsi que la respiration naturelle, alors qu’un Voltaire, qui ne goûtait pas davantage qu’eux la musique, n’est jamais dysharmonique ; sinon sa phrase si française ne serait pas le modèle d’équilibre qu’elle est.
Erudit sans pédanterie, précis sans être maniaque, savoureux avec toute la joyeuse liberté que lui autorise le grand art de la digression (ici les premières pages), on imagine que les préparateurs de copie et les correcteurs de Gallimard ont peu trouvé à redire à son tanuscrit – encore que la violoniste Marie Leonhardt eut gagnée à être présentée comme « romande », voire « Suisse romande », plutôt que comme « Suisse française » ! Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope. « Cet effondrement est le meilleur moteur de l’asservissement, car il a trouvé le moyen de se faire appeler progrès : une tricherie dans les termes, signature habituelle du totalitarisme en train de s’instituer » écrit-il. Une réflexion à laquelle fait écho un récent touite de Bernard Pivot :
« Après Halloween le Black Friday ! Encore un effort et nous fêterons le 4 juillet l’Independence Day.
Cadence est un délice pour qui goûte les aventures de la langue française. Son éditeur, qui l’a publié un 15 novembre, entre les prix littéraires et les fêtes de Noël, a dû penser que les amateurs ne seraient pas nombreux. Rassemblons donc nos forces pour le démentir. Tout individu porte en lui son propre mystère. Péguy est peut-être l’une des principales clés du mystère Drillon. Pas seulement celui qui dénonce, annonce et prophétise l’atroce victoire de l’argent sur toute transcendance (« Par un monstrueux dérèglement de la mécanique, ce qui ne devait servir qu’à l’échange a complètement envahi la valeur à échanger ») mais celui qui écrit :
« Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même ».
Ce Péguy de la fameuse métaphore du bâton de chaise, pour qui les catégories tranchées et binaires sont inopérantes et dénuées de sens, dont la leçon actuelle serait de refuser la logique selon laquelle ceux qui ne portent pas de gilets jaune appartiennent nécessairement au camp de l’élite et des possédants, quelque chose me dit que tous les Drillon, écrivain, musicien, linguiste, cinéaste, critique, journaliste, s’y trouvent réunis, sur fond de forêt vosgienne naturellement « puisqu’il n’est point de paysage qui ait eu d’influence plus profonde sur ce que je suis, ce que je sais, ce que je fais ». Toutes ces lectures – ces livres annotés, cette musique déchiffrée, ces partitions transcrites, toute une vie faite de tout cela pour finir par payer une dette absolue et exclusive au paysage de son enfance, et lui rendre gloire en majesté, chapeau l’artiste !
( » Forêt se situe dans le massif des Vosges à côté du col de la Chipotte », photo Michel Cart ; « Jacques Drillon lors d’un enregistrement à France Musique avec le chef d’orchestre Emmanuel Krivine » photo D.R. : « Gustave Leonhardt » photo D.R.)
1 759 Réponses pour Jacques Drillon a cappella, a capriccio, allegro ma non troppo
Les aventures de Clopine au Costa Rica sans se faire piquer son sac à main, remarquable.
…
…@,…Jazzi,!…la vie des traditions siciliennes, n’atteint pas les vices sournois des sociétés secrètes de Venise,!…of course, ad-hoc,…
…rien depuis les Frédérique de Sicile, Conrad,!…de Souabe, ou autre empereur » rouquin « , à l’humour facile,!…
…Ah, Ah,!…envoyez,!…
Lire Sciascia ; ça, par exemple :
« …rien depuis les Frédérique »
Et l’invention de la maffia ça compte pour du beurre, GS’A ?
Belle page mouvementée sportive, Clopine. On (excepté JJJ) demande la suite !
Bien, deux femmes élues au Conseil Fédéral.
cadence:le 31 décembre 2017, Emmanuel Macron avait mis la cohésion sociale au centre de ses vœux pour 2018, sans pour autant modifier ses projets de réformes qu’il entendait mener « avec la même force, le même rythme et la même intensité ». Pourtant, un an plus tard, son premier ministre a été contraint d’annoncer un coup de frein.
…
…l’invention de la maffia, est égale, à défense du territoire, contre les étrangers,!…
…çà à toujours exister, partout,!…
…
Débat : Derrière la crise des « gilets jaunes », l’échec de l’université de masse ?
Claudio Galderisi, Université de Poitiers
L’incommunicabilité croissante entre ceux qui croient tout savoir et ceux qui pensent que le savoir des élites n’est qu’une forme d’oppression déguisée mine toutes les sociétés occidentales.
ceux qui croient tout savoir: c’est sur la Rdl qu’on essaie de les contourner
« Le terme de mafia est polysémique : au sens large il désigne toute forme de crime organisé n’importe où sur la planète (c’est ainsi qu’on parle des mafias américaine, russe, irlandaise, italienne, turque, albanaise, corse, chinoise, japonaise, marocaine, etc.) ; mais le sens premier désigne l’organisation du crime sicilienne ; la Sicile est le berceau de la mafia. »
De quoi inspirer les gilets jaunes ?
Avec ou sans beurre, GS’A ?
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19414100&cfilm=1628.html
@rose dit: 5 décembre 2018 à 4 h 52 min
Dans vos fragments nocturnes, j’ai retenu celui-ci : « je les écoute et les regarde. […]
Ce qui compte, c’est leur colère d’être pris pour des abrutis. Dans la lutte, ils sont heureux. C’est comme rompre un silence. […] »
Ce matin, Augustin Trapenard recevait la philosophe Elizabeth de Fontenay (dont je garde en mémoire le troublant Gaspard de la nuit) dans son émission « Boomerang » sur France Inter.
Bien sûr il a évoqué avec elle l’actualité en France. Elle a prononcé quelques paroles tranchantes et lucides (et l’on sait que tout fragment de parole est un miroir) :
« folie de spontanéité de la foule – réponse catastrophiques du Président et d’Édouard Philippe – ils ont fait « dégagé » les corps intermédiaires et les partis – mauvaise manœuvre cette alternative entre climat et fin du mois / zones périphériques et banlieues »
Beaucoup apprécié cette approche d’une parole impossible des acteurs de l’actualité et les siennes, parfois incertaines, car elle se perdait dans ses notes et c’était émouvant.
En face, dans la colonne de droite de ce blog : Marguerite Yourcenar face à Bernard Pivot. Beau visage vrai, œil malicieux, sourire et cette citation d’une réponse de Cocteau qu’elle trouve à son goût, à qui on demandait – Qu’est-ce que vous emporteriez si votre maison brûlait ? et qui répondit – J’emporterai le feu.
Entre deux, donc…
Voilà, c’est tout ce qui m’a retenu sur ce fil de commentaires : un soulèvement serein et mouvementé…
mon ordi marche mal,ce matin;s’il est mafieux, lui aussi,je vais me recoucher
christiane, voyez sérénité chez heidegger;mon ordi est récalcitrant et je vous laisse choisir le lien
Un vieux livre (1947) :
…
…trop déterminé, mon Jazzi, avec vos culpabilisations semées à tout vents,!…
…
…vas voir mon compte en banque, il te dira, que même, Dieu, n’est pas, plus honnête, que moi,!…etc,!…
…mais, Venise, c’est du cochon, de première classe,!…
il y a aussi la mer de la sérénité sur la lune;c’est de là que vous commentez christiane?attention aux volcans demandez conseil à Clopine:elle est aguerrie
@et alii dit: 5 décembre 2018 à 10 h 44 min
Vous écrivez : « il y a aussi la mer de la sérénité sur la lune;c’est de là que vous commentez christiane? »
Elizabeth de Fontenay est une philosophe tourmentée et je la trouve très lucide sur l’actualité.
Non, je ne commente pas de ce lieu que vous situez à l’écart de la terre.
Je vous laisse à vos enthousiasmes qui ne sont pas les miens.
ne soyez pas jalouse christiane si je ne m’enthousiasme pas!mais laissez moi préférer le thumos de sloterdijk qui ne s’émeut pas d’une caleçonnade:il en a vus dans son école et ses émissions
Rose, Clopin m’a fait l’honneur de ne pas me demander ma main, et réciproquement : j’ai bien trop d’estime pour lui pour lui infliger un quelconque anneau. Notre couple n’est pas conjugal, nous nous gardons soigneusement de passer devant le Maire ou une quelconque autorité. Ce n’est pas si évident d’avoir, finalement, « le talent (qu’il faut) pour être vieux, sans être adulte ». Et je n’ai jamais oublié l’analyse de Beauvoir, pour qui le mariage n’est qu’une catégorie de la prostitution qui règne entre hommes et femmes. La preuve ? Certaines de mes connaissances filles considèrent le mariage comme une sorte de placement, et « félicitent » les jeunes mariées, comme si elles venaient d’accomplir quelque chose qui les valorise… C’est totalement pathétique à mes yeux.
Les trois guides du récit n’étaient pas là pour « pomper le touriste sur fond de misère sociale ». Au Costa Rica, et c’est bien pour ça que nous y sommes allés, le niveau de vie de la population est tel que l’échange est -relativement, bien sûr, m’enfin- « équitable ». C’est une destination « chère », entendez que l’on y paie correctement l’autochtone, pas question ici de vivre luxueusement pour trois fois rien au milieu d’une misère généralisée. Le Costa Rica ne possède pas d’armée et investit donc son pognon dans l’éducation, c’est le seul pays au monde où 30 % du territoire national est constitué de réserves animalières ultra-protégées, son énergie électrique est à plus de 90 % constituée par du renouvelable, hors charbon, nucléaire et autres saloperies, et les cultures vivrières, favorisées par l’excellence du sol il est vrai, sont de plus en plus « organiques » (=bio), ce qui en fait une sorte de paradis pour ananas. Le Costa Rica aurait pu déjà être déformé par le tourisme de luxe, les occidentaux adorent venir y faire du surf sur les rouleaux du Pacifique. IL n’en est rien, la prise de conscience de ce petit pays est remarquable…
Et mes trois guides étaient constitués de Roberto, l’officiel, flanqué de son assistant et d’un stagiaire. Nous étions à la fin de la saison des pluies, l’agence qui exploite le volcan Arenal version « sports » (mais qui organise aussi des visites guidées du parc attenant) mettait simplement en place l’équipe pour la saison. Ce jour-là, nous étions seulement deux. Il est à prévoir qu’en décembre, quand l’afflux de touristes enfle comme une baudruche, les kayakistes soient bien plus nombreux, d’où le renforcement de l’équipe.
Ce serait bien, parfois, si les stéréotypes, ici, étaient vérifiés avant que les uns et les autres prennent la parole…
Phil, et encore, vous n’avez rien lu. Et version sac à main, parfois, on peut imaginer des manières assez violentes de s’en servir…
que vous situez à l’écart de la terre.
ça, c’est vous qui le dites, chère christiane!mais si on vous laisse dire, je ne vois pas pourquoi je me mêlerais de vos émotions et vos caractérisations
La constitution vénitienne est un modèle du genre, GS’A
« République, Venise a toujours refusé l’idée d’une royauté de droit divin. Sa constitution et les nombreux conseils mis en place au cours des siècles semblent avoir pour but d’empêcher qu’un parti ou un homme s’empare du pouvoir.
Montesquieu dira au XVIII°siècle :
« Venise est une des républiques qui ont le mieux corrigé, par ses lois, les inconvénients d’une aristocratie héréditaire . » »
@21.45 « j’ai donc décidé de m’intégrer aux groupes les plus violents et les plus antisociaux qui se camouflent sous la défroque commode des gilets jaunes, après être passé la voir à l’EHPAD pour l’aider et la faire rire un peu ». Elle est émouvante la prose de ce Pierre-Herni Castel.
@4.23, r., Je ne manquerai pas de lui faire une bise de votre part. Mais pas avant Noel, car ne peux aller la visiter avant, ses PSDP sont situées à 480 km d’ici et à 620 km au nord-ouest de Marseille. Je crois qu’elle m’y attend, mais n’a pas conscience du temps d’attente. Me reconnaîtra-t-elle encore, cette fois-ci ?
@jzzm. Non, je n’ai pas lu le témoignage du voyage costa-ricain. Mais n’ai jamais empêché quiconque d’y trouver matière à réjouissante lecture, voyhons donc.
NB/ La question qui me soucie et tauraude ce matin est celle posée par de D., parti en catastrophe à Baden-Baden, à ce que je sache.
D., si vous nous revenez, êtes-vous en faveur de l’apparition d’un homme fort à la tête du pays, le Général de Villiers par exemple, le tombeur de Macron, pour faire cesser tout ce désordre ? Est-ce cela qu’on doit retenir de votre plume paniquée ? J’ai cru comprendre que vous avez toujours préféré de grandes injustices sociales à un léger désordre, mais peut-être me suis-je trompé.
Clopine = plus belle plume de la RDL.
clopine, j’apprécie vos interventions mais je me demande si nous ne sommes pas tous piégés par les mots, vieux, adultes, etc;on a inventé adulescent ,et alors?J’aperçois,si peu que foctionne mon ordi » hanouna un enfant » et les enfants tyrans ; allons si le climat est à la sérénité,vous êtes quand même l’air frais de ce blog
Jacques R. dit: 4 décembre 2018 à 22 h 00 min
Vous n’avez pas trouvé, tas d’incultes ? ça ne m’étonne pas. A moi donc le carambar. L’ouvrage a pour titre « Le Mal qui vient ». L’auteur s’appelle Pierre-Henri Castel. L’ouvrage a été publié aux éditions du Cerf.
Clopine dit: 4 décembre 2018 à 23 h 32 min
Pour Jacques r. : Pierre-Henri Castel, « le mal qui vient », bref essai sur la fin du monde. Ne m’applaudissez surtout pas, c’est juste que je sais manipuler les moteurs de recherche.
____
L’effet du décalage horaire, sans doute, en effet, c’est pas vraiment applaudissab’…
@ED
tout à fait d’accord avec vous (pour une fois seulement?)
clopine est une extraordinaire conteuse.lisez ces mini nouvelles où elle vous raconte de evenements on ne peut plus banals avec un zllant un brio extraordinaire
Me reconnaîtra-t-elle encore, cette fois-ci ?je me souviens d’une femme désolée que sa mère hospitalisée ne la reconnût plus;moi même, je ne prête pas assez attention à tous les gens « en représentation » comme je les qualifie et qui me demandent vous me reconnaissez?c’est dur de dire non, mais au fond ces gens vous prennent pour des débiles, comme eux, malades, comme eux ils veulent vous normer conformes à leurs clichés appris de quelle bouche ?alors ce n’est pas si grave de ne pas reconnaitre les gens sur la Rdlc’est qu’on ne participe pas à la comédie des alliances derrière l’écran; avec ou sans anneau , par prostitution ou infantilisme ;
bonne journée les babillards babyloniens
@clopine
je constate que ça va mieux
Quand les mots vous viennent si facilement pour raconter quelque chose cela veut dire qu’on n’est pas déprimé
clopine est la seule qui essaie-et réussit-à écrire un peu en tenant compte des différents et inconnus lecteurs de ce blog de lettres et sciences humaines ;
comme je ne fais pas d’exercice illégal de la médecine et de la direction de conscience, je souhaite à tous de la réflexion, de la lucidité, et de se trouver au détour d’un billet et même tout le long et parfois dans un improbable commentaire,avec ou sans lien pour s »éclairer,luminothérapeutiquement ou pas
L’écriture est la meilleure des lumières, DHH. Et l’hiver est la plus belle des saisons… pour écrire.
Pour moi aussi, la traversée des décembres a toujours été une période difficile. Depuis la mort de mon père, un 5 décembre (1961), suivie quatre décennies plus tard par celle de ma mère un 28 (2003) et de mon premier compagnon le 29 (2003).
Cependant, il faut vivre toutes les saisons et j’apprends à aimer l’hiver.
Ayant publié un goût de l’été, et prochainement un goût du printemps, j’espère bien poursuivre par un goût de l’automne et un goût de l’hiver. « Les Quatre Saisons » de Barozzi, que l’on pourrait regrouper dans un coffret et dont l’incipit du premier volume, n’en déplaise à JJJ, rendra hommage à celles de Vivaldi. La musique du violon remplacée ici par la musique des mots…
@11.40, Je ne comprends rien à vos propos, mais crois y percevoir comme de la sympathie en rebond. Au fond, la comédie des alliances derrière les écrans (jolie formule) ne se résume qu’à cela : m’aime-t-il/m’aime-t-elle ? me déteste-t-il/me déteste-t-elle ?/ m’estime-t-il/elle ?/ m’indiffère-t-il/elle ?
Oui, une bande d’adolescents affectifs et sentimentaux qui crèvent d’ennui et de peur, avec cette irrépressible envie commune de se faire remarquer à n’importe quel prix, jusqu’au départ définitif de chacun de leurs membres.
(Captures d’écrans et captations d’héritages à Solenzara, NB/).
@ n’en déplaise à JJJ
Ne tenez pas trop compte de ce que pense ce maso-là (mozart est là, AN ?), ça n’a pas grande importance. Votre sensibilité à la photo-luminescence est trop forte. Et la sienne, pas assez. Voilà toute la différence.
« Quand les mots vous viennent si facilement pour raconter quelque chose cela veut dire qu’on n’est pas déprimé »
Pas tout à fait. Je dirais que le moment où ils sortent concorde avec une remontée vers la surface.
il y a trois Levinas
cle premier celui qu’on cite souvent et qui a eté cité ici,un huamniste lumineux epris de justice ,d’une haute tenue morale et dont les uns et les autres nous goutons la subtilité des analyses et l’elegance de l’expression
il y a l’autre Levinas le très grand philosophe, celui dont la pensée ne m’est pas accessible ,dont les écrits sont abscons pour moi quand je me heurte à eux au cours de ma lecture mais dont les spécialistes s’accordent a considérer l »apport comme fondamental
enfin il y a un Levinas moins connu ;c’est le discret et modeste directeur de l’ecole normale israélite qui formait encore il y a peu ces instituteurs qui partaient en terre arabe apporter aux juifs de Tanger ou de Chiraz le lumières de la France
Et Alii – 11h02
Jalouse de votre comparaison ? mais Peter Sloterdijk n’est pas comparable avec Elizabeth de Fontenay !
Si la colère (thumos) est pour lui le moteur de l’action politique, il la dénonce aussi quand elle n’est pas encadrée, devenant un empêchement du fonctionnement harmonieux de la société et en cela il est pas très éloigné de cette « folie de spontanéité de la foule » dénoncée par E.de Fontenay. Lui, analyse la révolution prolétarienne née de la colère des humiliés et des exclus mais il en scrute aussi la dynamique de l’avidité et la tyrannie de ses désirs. Il dénonce la violence gratuite qui entraîne vers la brutalité, la férocité et la destruction sans oublier qu’elle apparaît à cause d’une absence de reconnaissance qui se transforme en ressentiment, en une sorte de haine rentrée, une volonté de vengeance. Sloterdijk étudie la face sombre du thumos, celle de l’histoire ténébreuse des révolutions (Staline – Mao Zedong habiles à manipuler un collectif de ressentiment).
J’aime assez sa mise en garde : « Il faut retenir comme un axiome l’idée suivante : dans la situation globalisée, aucune politique voulant équilibrer les souffrances humaines ne sera possible si elle se fonde sur le ressentiment contre l’injustice passée, qu’elle soit enjolivée pour prendre les accents de la rédemption du monde, du messianisme social ou du messianisme démocratique. Cette découverte fixe des limites étroites à la productivité morale des mouvements de reproche, même si- comme le socialisme, le féminisme, le postcolonialisme – ils sont tous intervenus au profit d’une cause respectable .Il est bien plus important désormais de délégitimer l’alliance antique et fatale entre l’intelligence et le ressentiment, afin de faire place à des paradigmes fondés sur une sagesse de la vie décontaminée de son venin et capable de faire face à l’avenir. »
PS : la mer de la tranquillité est sur la lune, donc hors de la terre !
Fantastico! Gli italioti (seconda accezione) riescono a annoiare opponendosi per tramite di vecchi conflitti anche quando italiani realmente più non sono.
PS : la mer de la tranquillité est sur la lune, donc hors de la terre ! christiane
c’est pas possible!jenele savais pas!
Oui, une bande d’adolescents affectifs et sentimentaux qui crèvent d’ennui et de peur, avec cette irrépressible envie commune de se faire remarquer à n’importe quel prix, jusqu’au départ définitif de chacun de leurs membres.
vous n’avez pas tout à fait tort mais je vous préviens:pas moi!je tiens pour peu cette comédie que je trouve dépassée aujourd’hui avec internet
Et Alii,
et non, c’est vous : ( et alii dit: 5 décembre 2018 à 11 h 05 min : « que vous situez à l’écart de la terre. ça, c’est vous qui le dites […] »)
De quoi sourire, cher ami car j’aime beaucoup cette image et cette mer de la tranquillité !
Jalouse de votre comparaison ?
surement pas de moi! je ne ramène pas tout à moi, loin s’en faut!
peignez bien, même la giraphe:je crois qu’elle s’appelait sophie;
le témoin’attend pas ça doit être DERRIDA,ça
gardez vos cher ami,chère christiane:moi je n’ai « parlé » que de sérénité sur votre serein ;je ne suis pas un serin ni un coucou!donc c’est stop!
Mickey Mouse :
https://static.posters.cz/image/1300/poster/mickey-mouse-topolino-evolution-i16516.jpg
@et alii dit: 5 décembre 2018 à 13 h 14 min
Euh, là, vous devenez incohérent. Oui, cessons de nous lire pour plus de sérénité !
@Janssen J-J dit: 5 décembre 2018 à 12 h 05 min
« @11.40 (et alii), Je ne comprends rien à vos propos »
Idem ! je ne comprends plus rien à ses propos !
@ 13.35, ch., il y a aussi un intérêt certain (perso) à ne pas vouloir être compris de (ou ressembler à) celzéceux dont on veut faire comprendre qu’on ne les aime pas, pour des raisons étrangères aux alter, et qui au fond, ne regardent personne. C’est le cas d’Et alii, par ex. Quoiqu’il en pense, lui voilà un autre moyen de se singulariser sur la rdl.
Et vous avez raison, ch. de ne point vous en effaroucher, car peu importe les diverses tactiques et stratégies de capttations de l’attention.
C’est à Yukio Mishima que votre non-dialogue (lunaire ? lunatique ? ésotérique ?)… m’a fait penser : je me souviens d’une grande saga en quatre tomes, une sorte de tétralogie, avidement dévorée il y a 25 ans, qui était sous-titrée ‘la mer de la fertilité’. Et je me souviens très bien de leur ordre : neige de printemps, chevaux échappés, le temple de l’aube et l’ange en décomposition.
Pas sûr que je la relirais, mais je me demande bien qui irait défendre aujourd’hui ce quatuor d’alexandrie ? Edel ?… En dépit de sa fascination pour Mishima, je ne crois pas que Yourcenar y ait jamais fait la moindre allusion dans « le soleil et l’acier ». Là encore, il faudrait avoir le bouquin sous la main. Faut que j’aille bosser.
Pour ma part et nonobstant, j’apprécie toujours les réflexes pédagogiques des internautes qui jamais ne se vexent et donnent immédiatement dans une pulsion apparemment gratuite. Par ex., DHH sur ses trois lectures de Lévinas. Je trouve ses explications intéressantes, qu’elle soit dans l’objectivation de ce qu’elle sait et/ou dans son rapport intime avec les limites de son propre savoir. Il y en a d’autres comme ça, mais pas beaucoup.
Brahms — Haydn
christiane, la sérénité n’est pas la tranquillité;
pour l’intranquillité,je me passe très bien de votre prose;pour la philosophie, il ne fallait pas chasser le professeur qui s’y entendait;pour la cohérence, je
préfère retourner aux auteurs;et non à ceux qui se jettent sur les noms propres quand on leur a soufflé une articulation cohérente
« Ne tenez pas trop compte de ce que pense ce maso-là (mozart est là) »
Tu te désolidarises de toi-même en parlant de toi à la troisième personne, JJJ ?
Snob jusque dans l’autocritique, mais chic !
je n’avais pas compris que la plupart des commentateursdisent autyre chose que « lisez mes livres » ou donnez moi des idées pour mes livres;ou, soyez tolérant si je suis LGBT,homo, ou grand père;ce qui n’est pas mon cas;je ne conçois pas qu’on vienne chercher de la reconnaissance parce qu’on est sicilien ou juif sur un blog ou même dans un amphi où on va pour écouter des auteurs qui enseignent;certain-e-s se font moucher quand ils vont y chercher des choses indues selon les tègles du jeu universitaire ou qu’ils se méprennent par trop sur les enjeux;comme justement la reconnaissance par la salle ou les voisins du ministère de la brosse à reluire!
Allez, JJJ, rien que pour toi, un extrait de mon prochain goût de…
YUKIO MISHIMA
L’amour dans les cerisiers en fleur
Neige de printemps, est le premier volume de la tétralogie de La Mer de fertilité de Yukio Mishima. Superbe et ultime cycle romanesque de l’écrivain japonais, daté du 25 novembre 1970, jour de son spectaculaire suicide par seppuku, à l’âge de quarante cinq ans !
« (…) Kiyoaki se retourna délibérément pour regarder en direction de Satoko et il vit qu’elle prenait soin de le suivre à distance convenable. À un endroit où le sentier qui descendait la colline bifurquait – l’une des branches menant à la pièce d’eau, l’autre au portail d’entrée – il y avait une ouverture dans la tenture rouge et blanc. S’y dressait un grand cerisier au tronc assez épais pour offrir quelque protection contre les regards indiscrets. Kiyoaki passa de l’autre côté du rideau et attendit derrière l’arbre. Avant que Satoko pût le rejoindre cependant, elle se trouva prise dans un groupe de dames de la Cour, de la suite de la princesse Toin, revenant du lac après avoir fait le tour de la colline aux érables. Kiyoaki ne pouvant sortir de sa cachette à ce moment, il ne lui restait rien d’autre à faire que d’attendre à l’abri de l’arbre jusqu’à ce que Satoko pût trouver un prétexte pour s’échapper.
Laissé à lui-même, Kiyoaki leva les yeux vers l’arbre au-dessus de lui et, pour la première fois en cette journée, il eut une pensée pour les fleurs de cerisier. Elles pendaient par grappes énormes dans le noir austère des rameaux comme un monceau de coquillages blancs au travers d’un récif. Le vent du soir faisait onduler les rideaux le long du sentier et, quand il atteignit l’extrémité des branches, celles-ci s’inclinaient avec grâce dans un frou-frou de fleurs. Puis les grands rameaux déployés se mettaient eux-mêmes à osciller avec une naturelle majesté sous leur fardeau de blancheur. La teinte pâle des fleurs se nuançait ici et là des bouquets roses des bourgeons. Avec une délicatesse à peine visible, le cœur en étoile de chaque fleur était souligné de rose en traits ténus et grêles, tels les points de couture qui attachent un bouton.
Le ciel s’était obscurci et le contour des nuages commença de s’estomper tandis qu’ils s’absorbaient en lui ; les fleurs mêmes, déjà fondues en une masse unique, perdirent bientôt leurs coloris distincts, pour acquérir une teinte qui se distinguait à peine du ciel au crépuscule. Pendant qu’il regardait, le noir du tronc de l’arbre et des branches lui parut se faire toujours plus épais et plus sombres.
À chaque minute, chaque seconde qui passait, les fleurs de cerisier s’abîmaient dans l’intimité plus profonde, plus opaque du ciel nocturne. Kiyoaki se sentit envahi de pressentiments.
Du coin de l’œil, il crut voir le rideau se gonfler de nouveau dans le vent, mais c’était Satoko qui le frôlait en se glissant par l’ouverture. Il lui prit la main, qu’il sentit toute refroidie par la fraîche brise du soir.
Elle lui résista, regarda avec anxiété alentour, quand il chercha ses lèvres mais, comme elle essayait en même temps de protéger son kimono de la mousse zébrée de poussière du tronc de l’arbre, il n’eut aucune peine à la prendre dans ses bras.
« Cela me brise le cœur. Je t’en prie, lâche-moi, Kiyo. » Satoko parlait à voix basse, de peur qu’on pût l’entendre. Kiyoaki s’irritait qu’elle restât maîtresse d’elle-même, car il était résolu à rien moins qu’à atteindre l‘extase, la consommation suprême en cet instant et en ce lieu, parmi les fleurs. Son malaise empirait à mesure qu’on entendait, plus proche, gémir le vent du soir ; et voilà que, par désespoir, il avait cru devoir tenir la certitude d’un bonheur un instant partagé, exclusif de tout le reste. Quel dépit de découvrir que ses pensées à elle, à l’évidence, s’en détournaient ! Il ressemblait à ces maris jaloux qui voudraient que leurs femmes eussent des rêves semblables aux leurs.
Satoko n’avait jamais paru plus belle qu’en ce moment où, les yeux fermés, elle se débattait encore dans ses bras. Mais bien qu’aucun de ses traits, aucun dessin ne vînt gâter la délicatesse de son visage, on y voyait passer parfois la marque subtile d’une expression volontaire. Les commissures de ses lèvres se retroussaient légèrement. L’envie lui prit de tenter d’apercevoir un sourire ou des larmes, mais la figure était déjà plongée dans l’obscurité, signe avant-coureur des ténèbres qui menaçaient de les recouvrir. Il regarda son oreille, à demi cachée par ses cheveux. Teintée de rose et son ovale finement dessiné, cette merveille lui fit penser à une douce niche de corail, telle qu’on pourrait la voir en rêve, et qui contiendrait une statuette admirablement sculptée du Bouddha. Il y avait du mystère dans le creux de son oreille qui maintenant disparaissait dans l’ombre. Il se demandait si c’était là qu’était caché son cœur, ou bien s’il se dissimulait derrière ses lèvres un peu minces et ses dents étincelantes.
Crispé par sa déconvenue, il tâchait de trouver comment pouvoir jamais pénétrer les défenses de Satoko. C’est alors que, soudain, comme incapable de supporter plus longtemps son regard, elle avança la tête et lui donna un baiser. Il avait passé un bras autour de sa taille. Il perçut une chaleur qui s’insinuait sous les doigts qu’il avait posés sur sa hanche et cela lui rappelait un peu l’atmosphère étouffante et douce d’une serre où les fleurs se mouraient.
S’y mêlait un parfum qui vint frapper ses narines, lui donnant la sensation délicieuse de suffoquer. Bien qu’elle n’eût pas prononcé un mot, il était happé par ses propres images et tout à fait convaincu d’être au seuil d’un instant d’incomparable beauté.
Elle retira ses lèvres, laissant toutefois sa volumineuse chevelure pressée contre le devant de sa tunique d’uniforme. Observant, par-dessus sa tête à elle, les cerisiers qui, à quelque distance au-delà du rideau, se bordaient d’un ourlet argenté, le parfum de l’huile capillaire qu’on ne distinguait plus de l’odeur même des fleurs lui tournait la tête ; elles se détachaient aux derniers feux du soleil comme une laine blanche, épaisse et ébouriffée, mais leur teinte poudreuse, virant presque au gris argenté, ne pouvait effacer complètement une légère nuance rosée, de mauvais augure aux yeux de Kiyoaki. Cela lui fit penser aux cosmétiques des pompes funèbres. »
(« Neige de printemps », in « La Mer de fertilit »é, Quarto Gallimard, traduit de l’anglais par Tanguy Kenec’hdu, Éditions Gallimard, 2004)
selon les règles
il se peut qu’un auteur enseignant dise aussi « aimez moi »;ce n’est peut-être pas si simple la question du témoignage,il suffit de lire avec attention quelques pages wiki pour s’en convaincre
Catherine Deneuve a écrit une lettre ouverte à Laurent Delahousse, après la diffusion de son portrait réalisé par l’apprenti-cinéaste, qui vient de commettre un documentaire sur Jean d’Ormesson qui passe dans les salles de cinéma :
« Vous l’avez produit, ce film, visionné et commenté, cela me sera toujours insupportable. Abstenez-vous peut-être d’une deuxième partie que vous avez annoncée ».
la lutte pour la reconnaissance d’axel HONNETH.mon ordine foctionne pas je ne peux pas sortir le lien que j’ai trouvé dans la revue des sciences religieuses; donc prêchez en paix ou en conflit!
« je n’avais pas compris que la plupart des commentateurs disent autre chose que « lisez mes livres » ou donnez moi des idées pour mes livres ; ou, soyez tolérant si je suis LGBT,homo »
Mais de qui donc Et Alii peut-elle bien parler ? Je ne vois pas du tout !
« mon ordi ne foctionne pas »
S’il n’y avait que l’ordi…
d’Honneth,il y a aussi la société du mépris qui intéressera les « thérapeutes dumonde »
ce n’est pas nouveau
C’est ma journée de bonté à ton égard, JJJ. Je vais voir « Pupille » et je t’en recause plus tard…
on ne se demande plus qui ici parlait ad nauseam de ses gouts
il y en a qui n’ont pas de mémoire de ce qu’ils écrivent;mais si c’est un blog soit homo, soit cinéma, soit LGBT? il faut le préciser noir sur blanc, direses maitres comme d’aucuns disent leur repas ou conseillent des plats à rechercher comme des étymologies;si c’est un blog d’autobiographies émiettées,ou de thérapeutique de café crépusculaire
allez découvrez vous ,otez vos voiles
en tout cas,moi je ne fonctionne pas en foction de vos désiderata particuliers, il y en a d’autres ,et qui avaient plus de talent que vous tous réunis, qui ont préféré vous oublier,et ne plus fonctionner « pour » vous:les guillemets parce que ce « pour » a été étudié par un philosophe
un prof tué par un ancien élève !
Dame Clopine, le Costa Rica est un magnifique petit pays, que l’on voudrait grandi par son armée inexistante, où toutes les fenêtres des maisons sont barrées de fer jusqu’aux étages supérieurs. Sans recours aux guides du cru, il arrive souvent aux touristes non avertis de se faire dépouiller « rapidos ». Comme un peu plus bas au Brésil, mieux vaut ne pas résister.
Non seulement le Macron n’a pas de flair, mais il n’a pas non plus de couilles. Il tire sur la limace ou le colimaçon.
@14.42, merci jazzm. Bonne séance, halors. Aplusse. « snob jusque deans l’autocritique, mais chic »… suis flattulé, là. Aussite.
J’y retourne… suis en train de bosser sur la mise en forme d’une critique incendiaire de Hartmut Rosa à l’égard de son ancien maître Axel Honneth. Je dois leur en parler à mon prochain cours, et je ferai pas réf. aux égrotages d’etalii, il donne pas assez de biscuits, à mon goût…
Vous voyez cet-te internaute en meuf, vous ? Bizarre, j’avais juste ressenti un vieux grincheux déglingué comme son ordi. Comme quoi hein, les perceptions. Allez, en route !
…vélocipédiste…
ça vous a donné des idées en attendant les 3J ;non mais vous ne voulez pas qu’on vous le fasse votre boulot;ce n’est pas devous tripoter sur l’orientation sexuelle d’ un commentateur qui vous aidera à ^tre intéressant!les étudiants sont devenus si condescendants que vous risquez au mieux des ricanements sincères
@15.25 Ne me cherchez pas, en plus. Je connaissais bien le prof d’anglais qui vient de se faire buter par l’un de ses élèves traumatisés qui venait de s’entretenir avec lui hier, hélas… Et je sais les précautions qu’il faut prendre avec les différents publics qui composent les cours de fac. Et croyez-moi, c pas simple. Donc merci de pas votre aide. On vous demandait rien. Méditez donc pour vous même à l’aune de ce tragique fait divers, la société du mépris. On en recausera plus tard, le cas échéant, comme de Pupille.
@ Janssen J-J dit: 5 décembre 2018 à 15 h 50 min
Ourgh. Il faut remettre une virgule après « vient de se faire buter » sans quoi, hein… ça va pas le faire (comme ils disent) : on va confondre le sujet du verbe. Bastak et Ombabarak !
Un Pholcus phalangioides s’est installé chez moi, dans un coin près d’une fenêtre ; très informelle, sa toile occupe de plus en plus de place, il serait dommage la detruire.
recauser que non pas! il faut d’abord avoir parlé;plutôt laisser les causeries aux bavards:il n’y a pas lieu de bavarder en oubliant le billet et ce qu’il rappelle comme un souhait pour le fil
Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope.
bonsoir et lamentez vous bien sur vous qui avez tant besoin de soins
@ « Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope ».
Mais qu’est-ce que ce funeste charabia ?
Vous parlez (ou causez) de qui, là, au juste ? De vous-même en apocope ? de Passoul ? de Jacques Drillon ? On n’y voit vraiment rien. Au secours, Daniel Arasse. Ce qui se conçoit mal s’énonce etc… Fermez le ban, ite missa est.
Au moins a-t-il le mérite de bien en refléter tant l’esprit que la lettre.
ça c’est ce qu’on peut souhaiter aux commentaires de refléter le billet,esprit et lettre;
ledit charabia étaitnune citation du billet :il ;est explicité dans le billet;
regardez avant de poster, et si vous n’y voyez pas, comme on dit sur ce blog consultez
@JJJ
pourquoi est-ce Daniel Arasse que vous appelez à la rescousse sur une question d’intelligibilité d’un propos ?
Le Costa Rica est une destination pas idiote, ce pays réunissant beaucoup d’avantages.
Je n’y mettrai cependant jamais les pieds. Trop chaud, trop de bestioles dangereuses et surtout trop loin.
madame DHH,revoyez les titres de Arasse!les subtilités vous échapperaient donc?Ou ce n’est pas du tout subtil ça se complique on vous répondra!
@17.24 vous pensez bien qu’après 1500 posts et 20 jours de gilets jaunes, on a oublié jacques Drillon Dumoulin. Il se trouve que les (d)ébats (????) suscités par chaque nouveau post de la rdl sont en général épuisés au bout de deux jours ou de 100 à 150 commentaires. Sauf pour celzéceux qui se sont mis à lire le bouquin proposé et qui souhaitent s’en entretenir au delà du feuilletage en librairie. Ce qui est très rare, convenez-en ! C’est le malstroem de l’accélération du cycle des publications frénétiques qui le veut. Si vous n’avez pas lu le book proposé par Passoul avant lui (parmi les 500 romans publiés à chaque rentrée par ex.), vous êtes condamné à « causer » de n’importe quoi d’autre, càd de vous-même, mon bon ! Mais effectivement, personne n’oblige quiconque à lire quoi que ce soit, si surtout à poster des erzats de films, de bouquins, d’actus, de rêves et autres vagabondages et insultes, et surtout de la musique et des links de toutes natures.
Les erdéliens ne sont pas là pour entretenir un dialogue éclairé avec les lectures de Passoul, ça se saurait quand même depuis le temps, nom d’un chien !
Le président de l’association des médecins urgentistes Patrick Pelloux, prévoit une « très forte épidémie » de grippe, a-t-il annoncé sur France Bleu mardi 4 décembre 2018.
a vos médecins ! vous êtes prévenus, tous
Je trouve que la France offre suffisamment de très beaux coins. Je ne comprends guère ces voyages à l’Etranger et encore moins ceux qui vont y travailler. Ça me dépasse totalement.
Je serais belge ou néerlandais, c’est à dire vivant dans un pays sommes toute assez moche et très plat peut-être l’envie me viendrait-elle de voir une montagne. Et encore.
Faisons payer très cher à ces gens-là l’accès à la France puisqu’ils le demandent. Surtout qu’ils sont ruched, c’est connu.
@ 17.41 juste une association d’idée avec le titre de l’un de ses fameux bouquins, dans la foulée d’une réponse à edalii, DHH. Remember :
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/On-n-y-voit-rien
Non, Clopine n’est certainement pas la plus belle plume de la RdL. Paul Edel la dépasse de très loin. Et puis Pierre Assouline aussi, bien souvent, seulement on y fait moins attention. DHH est meilleure aussi et même Lavande qui, assidûment pénible sur le fond, n’en est pas moins très agréable sur la forme.
Par contre si vous voulez du lourd au sens propre, lisez Jazzi.
@et alli
moins cultivée que vous je n’ai lu de Daniel Arasse que des textes divers concernant la peinture, ses ouvrages sur la guillotine et sur saint bernardin de sienne enfin sa traduction du luvre de frances yates
pouvez vous m’indiquer car le langage est un domaine qui m’intéresse ce que je pourrais lire cet auteur sur le sujet ? merci
Christiane se défend bien aussi, je l’ai oubliée. Elle construit bien mais j’aime moins la façon dont elle choisit son vocabulaire qui sous prétexte de richesse et de précision donne à ses texte un caractère precieux devenant vite pénible.
@ DHH, mais laissez vous guider déjà par le titre donné et vous verrez bien et vous laisserez tenter! c’est un grand plaisir que vous avez devant vous !
bonsoir
De Daniel Arasse j’ai lu Le Sujet dans le tableau. Essais d’iconographie analytique ; La Renaissance maniériste ; On n’y voit rien. Descriptions ; Le Détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture. J’ai autres choses dans la pile, mais la pile-temps s’amenuise chaque jour un peu plus. Pourquoi est-il cité ici ?
D, est ce que la cuisine ne vous suffit pas que vous intrduisiez encore ce jeu de notations?
ALLONS? Que conseillez vous ce soir?
mettez bien un tablier pour ne pas vous salir , la serviette autour du cou, et bon appétit!
je suis en panne de cigarettes ,l’horreur!
. Mais la langue égyptienne ne connaît pas de mot pour désigner « l’art » et, si les artisans étaient par ailleurs très demandés et particulièrement bien traités par la couronne et leurs « clients » privés, peu d’individus sont réellement discernables. 17e et avant-dernier épisode des carnets d’Égypte.
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/carnets-artistes-ou-artisans_130019#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20181205
Avant la curée, l’Hallali.
Assemblée nationale, 16h 02
Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, cible Emmanuel Macron plutôt qu’Édouard Philippe : « En mai 2017, les Français ont élu un jeune président qui disait avoir compris ce qui était bon pour le peuple français. 18 mois plus tard, le voilà pétrifié. Le vrai responsable est le président ». « C’est lui qui devra rendre des comptes aux Français. Sa légitimité démocratique est gravement entachée, il vous envoie donc au front pour servir de fusible institutionnel. Vous voilà devant une majorité K.O. debout », assène-t-il en s’adressant au premier ministre.
Christian Jacob poursuit son réquisitoire : « Quand on est obligé de vociférer pour se faire entendre, ça sent le début de la fin. Puisse cette crise ouvrir les yeux d’Emmanuel Macron. Son comportement est dangereux. Le macronisme est une jactance : on parle beaucoup, personne ne comprend rien, c’est souvent le but recherché. Ça donne des motifs de colère. Derrière une communication qui a pu donner l’illusion, vous n’avez engagé aucune réforme. Tout l’effort repose sur les Français (…) Votre méthode repose sur le mépris ».
Le président Jacob conclut en déclarant que son groupe ne votera pas les propositions de la majorité.
(France Info)
Et bien voilà, et alli, je vous propose du gibier ! Faisandé et mariné. C’est bientôt les fêtes !
@D
vous avez raison pour Paul Edel et Passou,je parlais en effet des non professionnels du blog.
Mais en ce qui me concerne vous vous trompez ;j’écris clairement mais laborieusement dans un style correct et sans couleur qui s’est fabriqué à coups de notes administratives ,une écriture dont l’objectif était d’être precise et bien structurées ,et ce au prix d’une inevitable lourdeur
Rien a voir avec le talent de ces gens ,telle clopine, et a un moindre degré Jazzi, qui possèdent le don d’écrire, cette grâce échue à quelques élus , Ceux -la , s’ils veulent rendre une impression faire vivre aux lecteurs un moment particulier , verront quant à eux les mots les phrases adéquats capables de faire passer leur vision chez le lecteur , leur arriver sans effort , selon la formule de Catherine Clément comme des petits moutons qui bondissent sur eux
Ce soir, je vais manger un potage aux légumes artisanal, une de ces soupes dont Louis XIV raffolait, lui qui avait un potager à Versailles, le « potager du roi ». Si Louis XIV a vécu si longtemps, c’est peut-être à cause de ce régime à base de légumes bio.
Jazzi et JJJ,
Vu « Pupille » sur vos conseils. Hâte de te lire, Jazzi.
Quelle bonne idée de faire se croiser et s’épauler tous ces êtres autour des enfants adoptés : Théo et pas seulement. Les deux frères au-début nous font entrer dans le vif du sujet. C’est un film sensible, intelligent, posant les bonnes questions. Jeanne Herry fait là un extraordinaire reportage/fiction sur ce collectif qui rend ce miracle possible : la « greffe » d’une adoption et mène brillamment sa direction d’acteurs. Gilles Lellouche en père d’accueil (qui ne voulait plus accueillir) est bouleversant. Le parcours de la mère qui abandonne son bébé à la naissance trouve son énigme de silence dans le désir de non-vivre de son bébé. Que d’incertitude dans ces histoires qui se croisent… Alice / Elodie Bouchez est convaincante dans son parcours difficile et son explosion de bonheur à la fin du film. Le plus bouleversant que j’ai vu ces derniers mois, à hauteur d’un regard perdu : celui de l’enfant. Bien aimé un rôle très étrange, celui de Mathilde (Clotilde Mollet) dans le rôle de l’assistante sociale à égalité avec celui de Karin (Sandrine Kiberlain) et Olivia Côte (Lydie), les trois passeuses qui font lien et qui parlent au tout-petit qui les fixe avec intensité et aux deux mères, celle qui dit non, celle qui dit oui.
Merci, pour ce conseil.
Bonne soirée.
Euh d’ailleurs qui a commencé à donner notes ?
A cette époque, on mangeait aussi du potage au chou-fleur. C’était aristocratique et délicieux. Pourquoi aujourd’hui n’en fait-on plus ? Quelqu’un sur ce blog a-t-il déjà mangé du potage au chou-fleur ?
@D. dit: 5 décembre 2018 à 18 h 06 min
Je ne suis pas là pour rédiger de belles rédactions mais pour m’exprimer au plus précis sur un livre, un film, une toile et je suis insensible à ceux qui n’aiment pas ma façon de m’exprimer, dont vous. Vous avez le choix ici… Passez donc mes commentaires et cuisinez.
Alors, les taxeurs et les taxés, quels moyens pour la transition énergétique qui est d’une autre importance que votre conformisme aux uns et aux autres ?
https://www.youtube.com/watch?v=y8OgkjcW0g4
« La Quintinie, le jardinier du roi, se met à produire les premiers légumes hors saison. Les primeurs deviennent dès lors pour les élites un aliment de distinction. » Larousse
merdum
pape françois dit: Votre commentaire est en attente de modération.
5 décembre 2018 à 18 h 38 min
Alors, les taxeurs et les taxés, quels moyens pour la transition énergétique qui est d’une autre importance que votre conformisme aux uns et aux autres ?
https://www.youtube.com/watch?v=y8OgkjcW0g4
@ et alii
un titre de Daniel Arasse svp qui parle de langue !
compte tenu de la qualité de tout ce que j’ai lu de lui (tout ce que cite Renato et encore bien d »autres textes mais encore rien sur la langue )je suis très friande de ses ecrits linguistiques
Il y a une recette du potage au chou-fleur qui s’appelle la « dubarry », du nom de la célèbre favorite. C’est simple à faire et ça a l’air délicieux. Serait-ce du goût des Gilets jaunes ?
J’aime beaucoup le chou-fleur, Delaporte, seulement il me fait péter.
Pensez-vous que la Dubarry pétait aussi ?
« même Lavande qui, assidûment pénible sur le fond, n’en est pas moins très agréable sur la forme ».
Merci D. j’adore ! Je ferai de mon mieux pour persévérer dans l’assiduité.
Jazzi bénéficierait d’une grâce échue ?
Je vais y réfléchir un moment.
Le chou-fleur est délicieux cru, en salade : sel, poivre, huile. Une tranche de Pumpernickel légèrement beurré. Un verre de Riesling.
« Le chou-fleur est délicieux cru, en salade »
Je suis bien d’accord.
« Delaporte dit: 5 décembre 2018 à 18 h 32 min »
Il est vrai que la fumure ne manquait pas à Versailles.
@ « Le macronisme est une jactance : on parle beaucoup, personne ne comprend rien, c’est souvent le but recherché ».
… c un peu comme à la rdl, quoi. Et en même temps.
Christian Jacob ou Jaquerre, le début de la fin avant d’être viré une 2e fois de l’Assemblée, peut-être ? Un peu de clacla pour fêter tout ça :
https://www.youtube.com/watch?v=YFftkRDhNqQ
Un dialogue entre l’apprenti-boucher Desnot et Mme du Barry n’aurait par contre rien donné. Ils n’auraient su quoi se dire, et Desnot aurait-il été ébloui par la beauté de la favorite ? Desnot aimait mieux les têtes de gouverneur, genre tête de veau, à apprêter artistiquement, et certes la tête de la du Barry aurait mieux fait de rester en place. C’est mon avis.
Quelqu’un qui invente le potage au chou-fleur, même une écervelée, une courtisane, ne peut être définitivement mauvaise. Voltaire lui a adressé un quatrain, qui était un hommage à sa beauté intrinsèque.
« Pensez-vous que la Dubarry pétait aussi ? »
Voilà une question insolente, bien digne de Desnot et des Gilets jaunes. Mais il y a un temps pour tout. En attendant samedi, et le bouquet final de violences révolutionnaires, et peut-être la chute de Macron, respectons pour le moment et la du Barry et le potager du roi. Chaque chose en son temps, et que Desnot aille ronger son frein, en attendant la prochaine furie.
Les Gilets jaunes pensent sans doute que samedi devra être une journée encore plus forte que les précédentes. C’est là que les Desnot auront leur rôle à jouer, peut-être pas en coupant des têtes (nous sommes en 2018 !), mais en inventant une violence inédite et raffinée qui va signer un mouvement extraordinaire, qui restera dans les annales. Oui, Desnot est l’homme de l’avenir ! Et samedi sera sa journée.
non,DHH,je ne peux rien vous indiquer de spécifique;vous pourrez vous faire vousmême une anthologie en lisant à votre guise,et qui sait un beau projet couronnera cette lecture ?
18.40 mais vous l’auriez vu passer, DHH, et « j’ai lu tous les livres », comme disait le poète, alors que l’edalii, pas grand chose.
Je ne verrais guère pour vous guider en thème approchant que la ‘peinture comme pensée non verbale’ (3) et ‘de la mémoire à la rhétorique’ (13) dans les émissions « Un autre jour est possible ». Mais vous connaissez tout ça parchoeur, y compris la recette du chou-fleur martingote. Pardon de m’immiscer.
(fluxion de poitrine).
…
…pas de soucis, vie tranquille,!…
…rien à écrire, et déjà de trop,!…
…la trigonométrie 3D, et basta,!…etc,!…
…
Je serais assez d’accord avec votre moindre degré, DHH.
Clopine est une conteuse-née, une bergère qui rassemble avec aisance le troupeau des « petits moutons qui bondissent » sagement devant sa plume inspirée. Chez moi, c’est beaucoup plus désordonné, chaotique, indiscipliné. En ce qui me concerne, D., DHH aura voulu parler de grâce déchue (oxymore) ?
Si vous voulez lire un beau texte littéraire, rendez-vous chez Paul Edel. Sa « Villa » est une nouvelle à la Carver, mâtinée d’un soupçon de Modiano. Le narrateur y est le premier personnage d’une fiction où, sous la description, l’auteur interroge sa mémoire et laisse remonter à la surface l’étrangeté de son ressenti. Du beau travail d’impressionniste, comme toujours chez lui…
VOUS VOYES DHH,il y en a qi ne savent pas recopier un « nom »;mais ils veulent vous répondre;excusez moi, je suis malade depuis plusieurs jours, antibio, et tout, donc je fais une pose d’autant que demain soir, je sors
bonne soirée ; ce n’est pas grave sije n’ai pas l’espritRdL ? j’ai une vie avec du monde qui m’est à souci
vous voyez!
j’ai connu une pianiste dont le mari n’alla jamais à ses concerts et dont la fille détestait le piano;des compositeurs célèbres avaient composé pour elle qui eut une triste vieillesse,à la limite de la folie et sans soins,sinon la haine de son gendre juriste(avocat?)grec;j’aimais beaucoup cette femme et pense souvent à elle
@JJJ
je viens de comprendre à la relecture de votre post que votre appel à Daniel Arasse n’était pas une indication sur le contenu de son œuvre en matières de langage, mais un clin d’œil au titre d’un de ses recueils d’articles intitulé « on n’y voit rien , précisément le cri que vous arrachait la prose charabiesque que vous dénonciez et vous convoquiez Arasse à son décryptage comme il décrypte les tableaux .
je m’inquietais ayant lu pas mal de livres de lui d’en avoir laissé passer un sur le langage ;mais si et alii peut m’en indiquer un je suis evidemment preneur
DHH,pourquoi preneur et pas preneuse?
DHH,il semble que vous n’ayez pas réalisé que ladite prose était une citation du billet de P.Assouline;mais je peux me tromper !préférez les purs erdéliens !
Les géants du Salut ont des problèmes d’image
Crise de management dans les « multinationales » religieuses philonomist
Notre documentation est en effet totalement mutique sur les considérations purement artistiques pouvant entrer dans le jugement d’un artiste sur sa production. Le terme « beau » est de fait inconnu au dictionnaire égyptien. Des « monuments » sont décrits par le terme « néfer » qu’il est possible de traduire par « parfait », mais cela peut tout aussi bien signifier « dispendieux » ou « impressionnant » et en ce cas plutôt par la taille. Ces commentaires semblent plutôt déteindre sur le prestige que peut en attendre le commanditaire. Mais il est rassurant de noter qu’un mot « néfer » a été gravé par un visiteur en bas de colonnes de texte décorant l’entrée de la tombe de Ramsès II dans la Vallée des Rois. En ce cas néanmoins, ce commentaire est-il une réaction à la beauté de cette réalisation ou tout simplement à sa perfection technique ?
Eh bien, merci pour ceux qui aiment ce que j’écris… Et merci aussi pour ceux qui n’aiment pas, mais « n’en dégoûtent pas les autres », comme le recommandait ma mère !!!
(de toute façon, je ne peux pas plus m’empêcher d’écrire que la grenouille de coasser(j’aurais pu trouver un truc plus « noble », comme le rugissement du lion, mais j’aime bien les grenouilles, en fait, et les oiseaux disparaissent tant que jacasser comme une pie ou chanter comme un rossignol deviennent aléatoires, ahaha).
Si les études du chercheur ont résisté si longtemps à une expertise c’est que les sujets traités étaient alléchants et leurs conclusions logiques et intuitives, comme on dit « frappées au coin du bon sens »
on a déjà dit qui était ce grand entre les grands
. La prestigieuse revue médicale américaine JAMA a retiré six d’entre elles de ses archives le 19 septembre dernier. Dans un communiqué de presse, le journal a déclaré ne pas être en mesure de vérifier la validité scientifique de ces études étant donné que Wansink n’a pas pu fournir les données brutes de ses travaux.
Égypte, je me souviens de cette expo — années 90 :
« (de toute façon, je ne peux pas plus m’empêcher d’écrire que la grenouille de coasser(j’aurais pu trouver un truc plus « noble », comme le rugissement du lion, mais j’aime bien les grenouilles, en fait, et les oiseaux disparaissent tant que jacasser comme une pie ou chanter comme un rossignol deviennent aléatoires, ahaha) »
C’est sympa, les grenouilles. Mais, sous l’Ancien régime, les aristocrates n’aimaient pas ça. C’est bien connu. Les paysans devaient passer des heures auprès des étangs, à battre l’eau, pour que les grenouilles ne coassent pas et qu’ils puissent dormir en paix. C’est marrant, mais on imagine bien Macron avec sa femme, et Castaner, et même Philippe, rivés à ces privilèges d’un autre temps. Après, c’est important de bien dormir, non ? Mais attention au retour de manivelle : samedi prochain, cela risque d’être beaucoup poins marrant pour eux.
Christiane, on pouvait craindre que « Pupille », qui se présente comme un documentaire didactique, précis et documenté, à destination de la formation des personnels liés au métiers de la protection de la petite enfance : de l’abandon à l’adoption, n’atteigne jamais au niveau de la fiction cinématographique. Fort heureusement, il n’en est rien. Filmée au plus près, portée par des acteurs solides et convaincants (mention spéciale pour Elodie Bouchez), cette histoire édifiante, malgré une vision idéalisée autour de l’enfant-roi, est émouvante de bout en bout. Jeanne Herry, la fille de Julien Clerc et Miou-Miou, que l’on retrouve dans la distribution, a évité les écueils, et on a la larme à l’oeil…
A la RDL, je n’ai connu qu’une seule grande plume, c’est celle de notre regretté ami Zhou.
@ et alii 20h08
je ne portais pas de jugement sur ce texte je me contentais de citer à son propos le point de vue de JJJ qui suscite le » on n’y voit rien » clin d’œil à Daniel Arasse
Moi, je crois que, samedi prochain, les Gilets jaunes vont mettre leurs habits du dimanche. Ils vont s’y croire vraiment. Ce sera la révolution ou rien. Ils ne vont pas prendre la Bastille, ils vont prendre, après l’Arc de Triomphe, un symbole révolutionnaire adéquat. Les CRS seront plus réactifs, nous apprend-on ? Qu’à cela ne tienne ! Les Gilets jaunes vont montrer de quoi ils sont capables, en dignes descendants des révolutionnaires du temps passé. L’histoire de France ne manque pas d’exemples !
Vendue 2 millions 400 mille $ la lettre sur Dieu d’Einstein.
C’est vrai qu’avec l’Arc de Triomphe, les Gilets jaunes se sont emparés d’un symbole grandiose de la France, et de son histoire. Que peuvent-ils faire de plus ? Faisons-leur confiance. Ils sauront graduer l’effort, et les effets.
Je pense que ce samedi, il faudrait que tous les apprentis-bouchers de France et de Navarre se réunissent sur les Champs-Elysées, et manifestent, en hommage à leur illustre devancier, Desnot, qui, lors de la prise de la Bastille, a décollé artistiquement la tête du malheureux gouverneur, massacré par une foule en liesse.
à la roque d’anthéron festival
Car La Roque possède, outre les cigales, qui sont le premier public jusqu’aux alentours de 21 heures, l’une des plus belles chorales de grenouilles vertes de la région.
https://www.lemonde.fr/ete/article/2011/08/17/a-la-roque-d-antheron-le-piano-a-su-dompter-mistral-grenouilles-et-criquets_1560478_1383719.html
@jazzi @D
j’ai bien ecrit « échue’ parlant de cette grâce-le don d’ecrire– comme le lot qui est échu aux bénéficiaires que je citais (du verbe échoir derivé de choir qui indique entre autre sens ce qui vous tombe dessus )
Deux rôles de batracien dans une carrière, c’est beaucoup. On ne saurait y réduire celle de Michel Sénéchal, mais force est de reconnaître que ces deux grenouilles définissent assez bien les deux grandes tendances du parcours du ténor français décédé dans la nuit du 30 mars au 1er avril. La Rainette dans L’Enfant et les sortilèges et le rôle-titre de Platée : autrement dit les rôles de caractères et les rôles aigus, les rôles où il fallait en quelques répliques conférer une épaisseur à ce qui aurait pu n’être qu’une silhouette et les rôles qui auraient pu rester longtemps oubliés faute de titulaire capable d’atteindre des notes d’autant plus hautes que l’on jouait ces œuvres avec un diapason moderne.
@love me 2 times
Revolution 1
https://www.youtube.com/watch?v=_YNhGMq3qhc
Gérard Mannoni – 2018 – Music
très chaud à Aix en été et, à peine arrivés, nous allons faire nos courses au grand … Je compris d’emblée qu’un festival, c’était aussi cela, la vie quotidienne dans … pour faire taire les grenouilles dont les croassements couvraient la musique.
Christiane et Jazzi merci de vos commentaires sur « Pupille ».
Je compte aller le voir sous peu. J’appréhende la charge émotionnelle due à la similitude avec mon vécu, avec notre histoire.
Je vous donnerai mes impressions.
je crois que les grenouilles coassent et que ce sont les cobeaux qui croassent
Delaporte, j’habitude en face de l’école de la Boucherie de Paris. Je vois les jeunes apprentis bouchers prendre leur douche le soir, depuis mon balcon. Ils se couchent et se lèvent tôt. Des jeunes gens, sérieux et pondérés, qui vaquent pacifiquement à leur étudesl…
https://ecole-boucherie.com/qui-sommes-nous/
De Drillon en grillons, ça coasse, ça cancane, ça stridule
J’aimais beaucoup Zhou, Chaloux. Mais je ne me souviens pas de lui comme une plume particulière. Plutôt comme une personnalité adorable, plein d’humour, finement cultivé, respectueux et correct avec tout le monde. Chose rare sur ce blog !
Ce n’est que mon avis, Jazzi, il ne demande pas à être partagé. Mais s’agissant de grandes plumes, encore faut-il que le lecteur soit en mesure de parcourir la moitié du chemin.
« Des jeunes gens, sérieux et pondérés, qui vaquent pacifiquement à leur étudesl… »
Mon cher Jacuzzi, merci de me faire une leçon de morale (ça vous va bien !), mais j’ai beaucoup, beaucoup d’estime pour les apprentis-bouchers, qui font un métier d’avenir et que j’admire personnellement: quand je les vois travailler, dans la boucherie ou je vais acheter ma viande, je suis aux anges, et pas pour les mêmes raisons que vous, Jacuzzi, qui vous rincer l’oeil quand ils prennent leur douche. En tant que gastronome, les métiers de bouche me fascinent. C’était en hommage aux garçons-bouchers de France et de Navarre que j’évoquais si longuement, dans mes commentaires, l’apprenti-boucher Desnot qui découpa artistiquement la tête du gouverneur de la Bastille, en 1789. Cette profession est devenue sage et pondérée, dites, j’espère néanmoins qu’elle saura se perpétuer, et, pour ce faire, manifester, – sans pour autant couper de nouvelles têtes, sauf les têtes de veau. Voilà tout.
@ jzm « Jeanne Herry, la fille de Julien Clerc et Miou-Miou, que l’on retrouve dans la distribution, a évité les écueils, et on a la larme à l’oeil »… Allons bon, c’est quoi encore cette histoire de Gala ? J’avais bien pensé que vous auriez la larme. Merci pour ce CR impeccable, vous l’aviez promis.
Tous comptes faits, je pense que j’irai le voir samedi si je ne vais pas inspecter mes GJ et étudier le nouveau MO. J’aime beaucoup le comédien qui joue le bébé dont j’ai vu qq images. Je lui prédis un grand avenir dans le chobiz et les futures colonnes de Gala.
Ah, merci DHH de m’avoir enfin compris sur Arasse. Je m’étonnais aussi. Je sais que mon humour n’est pas tjs des plus lisibles, mais le « méchant » et alii l’avait suivi, puis introduit d’autres malentendus. Depuis qu’il a laissé son smartphone tranquille et retrouvé son paquet de clopes, ses interventions se sont incroyablement améliorées (il super contrôle son écriture). Redevient digne de la hauteur de vue où il estime devoir relever la rdl. Moins orageux en fin de journée. Tout s’apaise.
@ DLP et Jazz… vos histoires de louchebems viennent de me rappeler à quel point tripoter de la viande sanguinolente avait été l’objet d’un premier roman violemment érotique d’une fille que j’avais bien connue à Bordeaux : Alina Reyes (un pseudo). Son succès foudroyant (ça remonte aux années 1980 ?), qui la propulsa à Paris et l’éloigna de nous autres, ses copains, lui fut cependant fatal. Car toute son œuvre ultérieure ne fut qu’un lent naufrage. Un peu à l’image de sa vie…, je crois. Et d’ailleurs, qu’est-elle devenue, au juste ? Rangée des voitures, j’espère. Nul d’entre nous ne le sait plus.
Il ya plusieurs bébés, de quelques jours à deux mois et plus, JJJ. Tous incroyablement étonnants !
Lavande,se sera passionnant d’en parler avec vous, si vous êtes concernée par le problème. Le film pose beaucoup de questions. Mais l’émotion est très contenue. C’est tourné avec tact, pudeur, justesse et, du début à la fin, on flotte dans une bulle protectrice.
Zhou = ueda était en effet une plume remarquable.
Je sais que mon humour n’est pas tjs des plus lisibles, mais le « méchant » et alii l’avait suivi, puis introduit d’autres malentendus
il n’y avai aucun humour dans cette introduction d’Arasse:c’était une ficelle des plus convenues et pédantes pour faire dériver les commentaires.je l’ai promptement éclairée d’autres, non moins cultivés ont été plus longs à la détente comme ils sont restés à la traine sur le plan « musique » que j’ai rouvert pour revenir au billet :si c’est méchant pour vous,j’aurais pu l’être davantage mais j’en ai marre de votre système de justifications et contre vérités pour vous défiler devant le billet,jusqu’à inclure un certain désir de faire de la « littérature » ,être la plume du blog pour dire que vous avez la grippe ou la courante;c’est tout du pseudo!donc je me tire de votre compagnie haineuse et méprisante; j’en ai d’autres et je ne crains pas la solitude autant que vous ignorez « la musique »pour confronter mes réflexions; bon week end pour vos pets vantards et ennuyez vous les uns les autres de votre pseudo respect :je sais à quoi m’en tenir sur ce chapitre des chers amis!
,se sera passionnant
etce sera encore mieux si vous apprenez l’orthographe
ah oui, c’est le cacochyme qui avait cette personnalité dédoublée aux multiples pseudopodes qui essayaient toujours de se parler à eux-mêmes sans jamais bien y arriver.
Tu m’étonnes qu’il nous les chamboulait à donf…
et alii à 19h56
eh bien, ce n’ est pas comme le mari de Berthe Morizot, Eugène Manet !
Mes frères (Alain et Yves Ferry) me parlent souvent de vos réflexions, de vos réactions, de vos indignations, de vos enthousiasmes que je partage le plus souvent pour ne pas dire toujours. J’aimerais les recevoir régulièrement puisqu’ils me disent que c’est possible.
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