de Pierre Assouline

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La République des livres
La chute d’un corps par la voix de Jean Echenoz

La chute d’un corps par la voix de Jean Echenoz

Non, ca n’a rien à voir avec les états d’âme d’une carte de visite (encore qu’il serait capable d’en faire une héroïne de roman). Ni avec un palace parisien et encore moins avec une ville du sud-ouest de l’Angleterre qui s’enorgueillit d’avoir vu naitre Cary Grant et Massive Attack (idem). En fait, Bristol (204 pages, 19 euros, éditions de Minuit) a partie liée avec un écrivain né en 1947 dans le Vaucluse, auteur depuis 1979 d’une vingtaine de livres maintes fois laurés et célébrés, du nom de Jean Echenoz. Le héros de son nouveau roman s’appelle, vous l’aurez deviné Robert Bristol.

Dès les premières lignes, on comprend à qui on a affaire. Car enfin, vous et moi, lorsqu’on sort de l’immeuble où l’on vit et qu’un type tombe du cinquième étage pour s’écraser juste devant nous, on s’arrête et on regarde, d’autant qu’il est nu. Pas Robert Bristol qui poursuit son chemin par la rue des Eaux comme si de rien n’était avant d’emprunter le pont Bir-Hakeim et de rejoindre la rive gauche de la Seine. D’emblée on y est, à Paris bien sûr mais surtout dans un roman de Jean Echenoz. C’est ça, le grand art, le Graal d’un écrivain : être reconnu, identifié à la sonorité qui se dégage de la première page, sa propre voix, d’autant que plusieurs de ces livres ont déjà eu pour théâtre les artères propres, sages, cossues et agréablement haussmanniennes comprises entre Passy et le Trocadéro.

La voix d’Echenoz ? Faussement désinvolte, un brin nonchalante, qui ne sent jamais l’effort alors qu’on le sait à l’affût du bruit de chacune de ses phrases, une narration ponctuée d’apartés ironiques qui se permet d’interpeller régulièrement le lecteur afin de mieux le rendre complice sinon acteur de l’histoire dont il n’est en réalité que le spectateur, un humour léger qui doit au polar si français du regretté Jean-Patrick Manchette, un souci onomastique qui se plait à faire sonner les patronymes et s’autorise même un clins d’œil au commandant Parker (salut, Elvis ! bien que le sien fut colonel ). Bristol aurait désespéré Gérard Genette : pas le moindre paratexte, nul citation, épigraphe, épitre dédicatoire, bibliographie, remerciements, rien. Un roman tout nu comme le type tombé de là-haut et aplati en bas bras et jambes en croix.

C’est l’histoire (car il y a une vraie intrigue même si… passons) d’un réalisateur du nom de Robert Bristol, mais ça vous l’auriez deviné, obsédé par son film. Une adaptation d’un bestseller intitulé Nos cœurs au purgatoire, chère à produire mais la romancière Marjorie des Marais ( !) finance à condition d’imposer l’actrice. De quoi voyager à  travers la France et même en Afrique Australe ce que la minceur de l’ouvrage n’annonçait pas. Pourquoi ce type est-il tombé du haut de l’immeuble ? Au fond, on s’en fout car on sent très vite que son créateur lui-même n’en a rien à faire. Amateurs de whodunit, changez de trottoir. Ce qui compte ici, c’est l’atmosphère, l’ambiance, la couleur. Echenoz donne l’impression d’avoir une vision du monde assez flottante dans laquelle tout se balade dans un univers imprécis, insolite, distancié. Le lecteur aussi finalement et ça lui est bien agréable.

Souvent qualifié de romancier cinégénique en raison de ses techniques (ellipses, travelings, plans-séquences, gros-plans etc) que son style emprunte au septième art, il est le romancier du pas de côté. Ce virtuose du détachement réussit à nous rendre son héros attachant car il a le charme du daté, de l’inactuel, du décalé qui s’est trompé d’époque. Un vintage fait homme. Il n’y a que lui pour faire remarquer que les voyageurs du TGV qui aiment tant regarder par la fenêtre pour observer le passage de la ville à la campagne, eh bien ils ont de plus en plus de mal car la banlieue et ses excroissances ont fichu en l’air ce bel agencement. Lorsqu’il veut changer de décor et de chapitre, selon un procédé éprouvé depuis le premier âge de la BD, il écrit simplement : « Partons maintenant à la gare » là où Proust aurait consacré à deux pages à le faire ressentir.

Antoine Blondin disait que passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues, mais il parlait du quartier des Invalides. Robert Bristol, lui, s’il ne s’étonne pas de la chute d’un corps dans le 16ème arrondissement et le 19 ème livre de cet auteur, arrive à se passionner plusieurs pages durant pour la course d’une mouche de l’espèce Drosophila impudica (rassurez-vous passent aussi un éléphant, une tortue géante et tout un tas de gens mais rapidement, Echenoz ne s’attarde jamais sur eux).

A distance de ses fictions biographiques sur Ravel, Zatopek et Tesla, avec le Paris de Bristol, on est à nouveau dans la veine géographique de Jean Echenoz. Ah, l’ancien Kinopanorama qui avait succédé au Splendid de l’avenue de la Motte-Picquet et de la rue de Pondichéry… S’il la connait, Patrick Modiano doit adorer la rue des Eaux d’autant qu’elle se termine apparemment comme une impasse alors qu’un long escalier à demi-caché permet d’accéder à la rue Raynouard et la maison de Balzac. On retrouve le quartier que Bernardo Bertolucci avait filmé en majesté, les immeubles de l’avenue du président Kennedy, le square de l’Alboni, le métro aérien ainsi que le viaduc soutenu par des colonnes métalliques sous lequel déambulait le couple du vénéneux Dernier tango à Paris, des lieux qu’on ne peut plus voir sans entendre monter la musique entêtante de Gato Barbieri. C’était un temps où toute automobile bien née possédait un cendrier ; il parait que ce n’est plus le cas dans les voitures d’aujourd’hui d’après ce que j’ai compris mais allez savoir avec Echenoz et ses ellipses. Qu’il se méfie, à ce train-là ses prochains livres feront 52 pages ! mais sans jamais être secs. Ne pas oublier que si Jean Echenoz a porté son premier texte Le Méridien de Greenwich à Jérôme Lindon, c’est parce que Minuit était l’éditeur de Beckett.

On peut y voir une méditation sur l’art du roman mais c’est le cas de tant de fictions dont on ne sait pas quoi dire d’autre. On (Echenoz adore ça, le « on », il en met partout) y a vraiment pris un grand plaisir, on a passé un excellent moment, c’est devenu si rare de lire d’un bout à l’autre un roman le sourire aux lèvres, mais c’est tout. Ceux qui l’aiment prendront ce train, épatés une fois de plus par sa maitrise de son propre art de la fiction. Ceux qui attendent d’un roman qu’il dise aussi autre chose que ce qu’il raconte resteront à quai.

(« Jean Echenoz », Photo Roland Allard ; « L’escalier de la rue des Eaux et le viaduc du pont Bir-Hakeim », photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

646 Réponses pour La chute d’un corps par la voix de Jean Echenoz

Christiane dit: 20 janvier 2025 à 21h23

Ah, merci, J.L, pas pour cette chanson criarde à laquelle je ne comprends rien mais pour le film sur Francis Bacon (juste en dessous). Son atelier est un tas d’immondices….

Christiane dit: 20 janvier 2025 à 21h32

Best épatant ce film de David Hunter sur Francis Bacon. Je découvre ainsi qu’il ne peignait que l’envers des toiles, qu’il n’aimait pas les esquisses dans son travail. Quelques toiles vues en gros plan. Formidable. Merci jean langoncet.

Christiane dit: 20 janvier 2025 à 21h52

Le film est de David Hinton.
Je maintiens ma préférence pour le film sur Francis Bacon.

rose dit: 20 janvier 2025 à 22h19

Vu Bird de Andrea Arnold.

Jasmine Robson porte splendidement ce film d’une dureté extrême dans la ligne de Ken Loach et du Règne animal.

rose dit: 21 janvier 2025 à 5h56

Bird.
Andrea peut être une femme ou un homme (ou un lapin dit-elle,elle a le droit//).
N’empêche, l’enterrement de vie de garçon est géniale.
Le discours du père sur l’Écosse aussi.
Un film génial. N’allez pas le voir, il est supra-violent, surtout si vous êtes une petite nature.
Me réveille en pleine forme, malgré ma toux de tuberculeuse, prochain voyage à Davos.
Pas en colère, pas rancunière. La nature que l’on peut être née avec, peut espace être un cadeau.
Le happy-end, c parce que Andrea Arnold est une femme, colossale.

rose dit: 21 janvier 2025 à 6h02

Moi, je sais beaucoup me tortiller, monter, descendre, me faire toute petite, dire l’essentiel, qu’il se met à genoux au pied de mon fauteuil rouge.
Récemment, ai vu deux petits oeufs, petits mais petits dans un morceau de nid. Je les ai cherchés partout, au moins trois fois, sans les trouver, chez moi de manière métaphorique. Impossible. Finalement ils ont trouvé leur place à eux, au milieu, en haut, et au sommet d’une haute plante grimpante blanche. Ces petits nœufs. Adorables. Collés l’un contre l’autre.

rose dit: 21 janvier 2025 à 6h16

Il y a plusieurs heures de cela, un grand taré a fait un geste nazi lors de l’investiture de Donald Trump.
Deux discours //, celui de Joann Sfar qui appelle à la paix, et celui de cette jeune femme juive qui me dégoûte en écrivant sur son réseau « les maîtres du monde ». Il y a quand même, très nettement, un énorme problème de focalisation : non, les gazaouis ne sont pas des animaux, et oui, chaque peuple est un peuple de vie ; pas seulement le peuple juif.

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 6h21

IMMENSE PLAISIR, HIER

J’en mourrais d’envie. Je l’ai fait ! Avec perversité ! Collé devant mon écran TV CNEWS, fasciné par le spectacle de l’investiture du Gros Canard, le 47ème aux USA !

Bien mieux qu’une étude de spécialistes verbeux, le scénario de la cérémonie a mis en lumière ce qu’est cet empire américain tellement « spécial ». Fascinante, Ô combien cette sympathique peuplade occidentale !

Bonne journée, camarade démocrates ! Euh, pardon….républicains !

Janssen J-J dit: 21 janvier 2025 à 8h37

C’est très consolant pour nous autres, @ jzmn, vos hommes nus et musclés dont la bite ne dépasse pas les couilles. De quoi faire réfléchir la trompe de Donald. (Merci pour cet excellent reportage du céleste lézard parisien qui, sauf erreur, n’existait pas encore en ligne).

Rosanette dit: 21 janvier 2025 à 9h11

#D
1)e ne sais pas ce que veut dire couper la parole dans le monde numérique ;donc je ne comprends pas le reproche que vous me faites .
2)Par ailleurs les bégaiements d’écriture que vous dénoncez chez moi sont constants; je le sais et j’en appelle à votre indulgence ;ils tiennent a ce que je ne me suis pas formée assez jeune à la dactylographie que j’ai apprise sur le tas, en autodidacte
ce qui n’empêche pas je pense ceux qui me lisent de comprendre ce que j’ai voulu dire ,comme en atteste la réponse de Christiane au post incriminé

Chaloux dit: 21 janvier 2025 à 9h16

Gallimard veut rééditer les pamphlets de Céline mais se retire de X.

Comprenne qui pourra.

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 9h19

« Bristol », refermé
Étrange impression. Quelque chose s’est complexifié jusqu’à devenir inextricable puis s’est simplifié jusqu’à disparaître. C’est tellement imprévu… Comme si l’auteur, en chemin d’écriture n’était plus intéressé par l’énigme policière qu’il avait inventée dans les premières pages et qui était excellente. Aucun des personnages n’est abandonné, quelques autres apparaissent qui, pour les besoins de l’intrigue changent de nom et de profession. Ce décor abandonné laisse la place à un autre, délicieux, un jeu de piste dans les rues de ce XVIe arrondissement. Cette rue des eaux en est le centre. Le Palais de Chaillot avec la sentence de Valéry une autre. Oui, il dépend de celui qui passe que je sois tombé ou trésor…. Un spectacle subit un échec… Peu importe, cette déception sera motif de voyages… A la fin, ils semblent s’ennuyer ces personnages, comme s’ils étaient decust par l’auteur. Comme s’ils lui demandaient de reprendre au début, de faire autre chose d’eux. L’auteur s’en moque. Il semble ranger ses marionnettes dans une boîte, pressé d’écrire le mot « Fin ». Il a joué avec eux comme avec le Mécano de son enfance, un peu triste d’avoir réussi à construire son edifice. Alors il le démonte, range ses pièces, pense déjà à son prochain projet. Mais sous la couverture du livre refermé, Bristol et Michèle font la gueule !

Janssen J-J dit: 21 janvier 2025 à 9h35

Je suis également fan de TB, merci Passou… Masi ne maîtrisant pas la langue germaique comme Paul, je me permets de faire appel à DEEPL. Voici ce qu’il donne :

Thomas Bernhard (1931-1989) compte parmi les auteurs autrichiens du 20e siècle les plus importants et les plus visibles sur le plan international. Les documents relatifs à sa vie, son œuvre et son impact sont conservés et traités depuis 2023 à l’Académie autrichienne des sciences (ÖAW). Le fonds littéraire (œuvres et lettres) est conservé aux archives littéraires de la Bibliothèque nationale d’Autriche (ÖNB).
La tâche centrale de l’unité de recherche Thomas Bernhard au sein du département Littérature & Sciences du texte de l’ACDH-CH est la mise en place d’une plateforme de recherche en ligne qui doit rendre accessible la bibliothèque privée de l’auteur et héberger de futures éditions numériques. La première base de données complète de traductions de l’œuvre complète de Thomas Bernhard est également en cours de création. De vastes collections de critiques et d’autres témoignages de réception, d’affiches de manifestations et de théâtre, de programmes et de médias audiovisuels doivent être documentées et préparées pour des recherches guidées par aspects. La plateforme s’adresse aussi bien à un public spécialisé qu’au grand public, afin d’offrir un accès aussi large que possible.
L’intérêt pour l’étude de l’œuvre de Bernhard dans le contexte de l’histoire de la littérature, de la culture et des médias, qui tirera de nouvelles impulsions de la première mise en valeur numérique des fonds, est déterminant. Des ateliers, des expositions, des manifestations et des publications contribuent à la diffusion des résultats de la recherche, dans le but d’encourager les échanges interdisciplinaires.
————-
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

Marie Sasseur dit: 21 janvier 2025 à 10h04

Pour clopine

« Des inédits du sociologue Pierre Bourdieu, écrits dans le cadre de sa collaboration avec l’historien de l’art allemand Erwin Panofsky, seront publiés par les Éditions de minuit en mars, a annoncé l’éditeur lundi 20 janvier. »

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 10h12

USA
Le Donald est un Gros Canard !

Ce que certains n’acceptent pas, tel le modérateur du blog, qui ostensiblement permutent le O et le premier A….

Les gens sont méchants, jaloux, vicieux comme un abbé de campagne à cours de rêve.

Bolibongo dit: 21 janvier 2025 à 10h27

@ Oui, j’aime cette alliance du doux (béchamel)et de l’amer ( endive). Cela ressemble à la
vie.

Cela ressemble aussi à un prénom très claudélien : douce amère! 🙂
Claudel caresse l’endive dans le sens de ses feuilles?

FL dit: 21 janvier 2025 à 10h33

« Et c’est vrai que je suis attaché à la croix, mais la croix où
je suis n’est plus attachée à rien. Elle flotte sur la mer. »

Oui voilà cher Madame, ce passage même.

je cuide dit: 21 janvier 2025 à 10h51

quotidienne:
LAFORGUE J
Complainte sur certains ennuis
Un couchant des Cosmogonies !
Ah ! que la Vie est quotidienne…
Et, du plus vrai qu’on se souvienne,
Comme on fut piètre et sans génie…

On voudrait s’avouer des choses,
Dont on s’étonnerait en route,
Qui feraient une fois pour toutes !
Qu’on s’entendrait à travers poses.

On voudrait saigner le Silence,
Secouer l’exil des causeries ;
Et non ! ces dames sont aigries
Par des questions de préséance.

puck dit: 21 janvier 2025 à 11h00

« Thomas Bernhard (1931-1989) compte parmi les auteurs autrichiens du 20e siècle les plus importants et les plus visibles sur le plan international. Les documents relatifs à sa vie, son œuvre et son impact sont conservés et traités depuis 2023 à l’Académie autrichienne des sciences (ÖAW). Le fonds littéraire (œuvres et lettres) est conservé aux archives littéraires de la Bibliothèque nationale d’Autriche (ÖNB). »

c’était le pire qui puisse lui arriver : devenir un objet d’étude comme les dinosaures ou les plantes aquatiques.

le but étant de l’édulcorer et de l’aseptiser.

alors qu’il faudrait plutôt l’utiliser comme une arme contre les élites intellectuelles et politiques qui dans leur fascisme de gauche veulent pousser l’Europe, voire le monde, à la guerre !

alors que TB est à la littérature ce que Trump est à la politique !

sans doute le camp du Bien a-t-il besoin de se trouver des « faux » alliés un peu comme Biden quand il invitait des rappeurs.

ceux qui aiment TB devraient feraient mieux de se demander si TB les aimerait, dans le cas de l’anémique Paul Edel la réponse est évidemment non.

puck dit: 21 janvier 2025 à 11h04

les élites européennes veulent la guerre parce qu’ils ont peur.

ils ont peur de Trump, ils ont on peur de Musk, ils ont peur de Poutine, et on se demande s’ils n’ont pas peur d’eux mêmes.

cette peur dégouline des lignes des journaux comme Libé, le Monde : les médias véhiculent la peur, ils diabolisent à tout va pour tenter de se convaincre qu’ils appartiennent encore au camp de Bien.

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 11h19

NEWS

A paraitre en mars prochain : « BOURDIEU POUR LES NULLES » Editions du Collectif Egaré

rose dit: 21 janvier 2025 à 11h25

Ce matin, je lisais péniblement sur Instagram, une rangeuse qui range. C sa vie.
D’autres touillent la misère, c’est leur vie.
Je ne raconte pas tout.
Une lui écrit qu’elle transpire et doit changer de soutif tous les jours.
Celle-ci lui répond « moi aussi, je transpire entre les sains ».
J’aurais écrit « entre l’essaim ».
Mais je ne transpire pas. Ouf pour l’essaim.
Tu transpires, toi, entre les saints ?

J J-J dit: 21 janvier 2025 à 11h35

@ l’année mique…
Peut-être devriez vous aller voir le recueil qu’Albin Michel vient de faire traduire et publier sur « les blagues de guerre de Franz Kafka et ses amis » (dans un carnet récemment retrouvé à Londres) (dir Keren Mock).
Je suis étonné que Paul et Passoul ne l’aient point encore signalé. Le document ajoute une nouvelle dimension au portrait de K. par Reiner Stach. Il nous le rend encore plus sympathique, plus savoureux et plus vrai.
*** Inutile de poléniquer avec les cons sur Thomas Bernhard & Donald Trump,

D. dit: 21 janvier 2025 à 12h04

Je suis content que JJJ soit de nouveau parmi nous. Ça apporte un éclairage différent. Faible, mais différent.

je cuide dit: 21 janvier 2025 à 12h28

poléniquer
je suggère de le garder pour un dico des perles de blog;il est trop bon trop vrai pour la RDL DE poléniqueurs patentés

le baron perché dit: 21 janvier 2025 à 12h39

Trump FAIT la politique.
Musk FAIT l’avenir.
Deux choses que nos politicaillons français ne savent plus faire.

je cuide dit: 21 janvier 2025 à 12h41

d’ailleurs masseur fient sur la RDL strictement pour poléniquer et enrichir la polénique du blog a,Passou

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 12h51

FL., je suis perplexe à propos de Jacobus Vrel, ce peintre hollandais que vous présentez. D’abord merci pour la découverte ensuite, je m’interroge at propos de cet écrit magnifique de Paul Claudel,60pages, »Introduction à la
peinture hollandaise ». Cet écrit extraordinaire évoquant Vermeer, Pieter de Hooch, Rembrandt, Gerard Fou, Mieris, Borch, Frans Hals, … et soudain, Jacobus Viel.
Intriguée par vos commentaires concernant Jacobus Vrel, j’ai cherché. Il y a bien eu à Paris un certain Pierre Viel mais pas de peintre hollandais nommer Jacobus Viel.
S’agit-il d’une faute d’impression ?
Donc merci pour ces toiles et l’annonce de cette exposition.
Merci aussi à Bolibongo pour « L’Echange » de Paul Claudel et du personnage de Marthe, la douce-amère. Pièce de jeunesse, rarement jouée.

je cuide dit: 21 janvier 2025 à 12h56

la lettre de philomag:
un peu comme dans la Constitution américaine il s’agit d’instaurer la paix civile grâce aux “checks and balances”, ces “freins et contrepoids” qui empêchent les différents pouvoirs et les différentes forces sociales de s’affirmer les uns aux dépens des autres. Comme le dit le grand historien Bernard Bailyn à propos de l’originalité de la révolution américaine, “l’idée même de liberté était liée à la préservation de cet équilibre des forces”. Il reste donc à espérer, en ce jour de serment, que ce traditionnel équilibre des forces puisse encadrer la force de Donald Trump. Un maigre espoir qui en dit long sur l’incertitude dans laquelle nous nous trouvons…

rose dit: 21 janvier 2025 à 12h59

Marthe étant sœur de Marie, et de Lazare, en passant. Et faisant partie du groupe de celles qui courent au tombeau et le voient vide.

je cuide dit: 21 janvier 2025 à 13h02

intelligence et force:
Trump l’a lui-même explicitement admis dans un entretien au Wall Street Journal où il était interrogé à propos de l’usage qu’il pourrait faire de la force contre la Chine. Le président Xi Jinping, a-t-il alors affirmé, “[l]e respecte parce qu’il sait que je suis complètement fou” (“fucking crazy”). Si la folie peut être simulée et utilisée comme une arme par le Prince pour tromper ses adversaires, comme Machiavel et Shakespeare l’ont enseigné, dans tous les cas, qu’elle soit feinte ou réelle, elle atteste que pour Trump, les garanties et conventions juridiques, nationales ou internationales, n’ont plus cours. Au prix d’une imprévisibilité radicale. Preuve en est : personne ne peut dire aujourd’hui quel sera demain le visage et le fondement de la paix en Ukraine qu’il a promis de signer avec Vladimir Poutine au plus tôt, l’état du commerce ou de la guerre commerciale mondiale que risque d’enclencher la levée des tarifs douaniers, ou encore la situation des droits et libertés publiques aux États-Unis alors que des déportations massives de migrants sont annoncées et que les magnats du numérique vont avoir les coudées franches pour faire main basse sur l’information et sur l’IA.
https://www.philomag.com/articles/donald-trump-une-certaine-idee-de-la-force?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=b143321ac2-mailchimp_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-b143321ac2-217926025

renato dit: 21 janvier 2025 à 13h10

Vrel — Vermeer : cambia il modo (modo : la forma particolare di essere, di presentarsi di una cosa, o di operare, procedere).

MC dit: 21 janvier 2025 à 13h35

Cf aussi « L’Oeil Écoute « , de Paul Claudel pour la peinture en général. FL, dites à votre Garçon que Sert n’est pas séparable de sa femme Misia, qui faisait les réputations et les salles de Théâtre du Tout-Paris de l’Entre-Deux Guerres, et au delà. Cf la Biographie Misia, un peu ancienne mais non remplacée. Non Sert n’a pas peint puis repeint la Cathédrale de Vic. Il s’agissait d’une commande qui lui a pris, et la, je suis d’accord, on rejoint Rodrigue, une bonne part de sa vie. MC

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 13h37

« Je ne raconte pas tout. » (Rose)

Erreur !

Il faut raconter « plus que tout » surtout lorsque l’on est capable de mentir comme nous le faisons tous par peur d’être encore plus séduisant…

(il n’y a pas plus menteur qu’un intellectuel littéraire occidental.)

Edmond Poivre dit: 21 janvier 2025 à 13h38

Selon le journal Le Monde du 9 juin 2023, »Astrid Panosyan-Bouvet – la députée (Renaissance) de Paris, passée par le géant de l’immobilier Unibail-Rodamco-Westfield, a gagné 6,1 millions d’euros sur la période 2017-2021. »

Aujourd’hui Ministre du travail, elle propose (source tf1 info) que les retraités les plus aisés c.a.d ayant à ses yeux (mais c’est une constante de la macronie)une pension mensuelle de 2000 où 2500 euros contribuent au financement des EHPAD.

Bonne nouvelle pour ceux et celles qui comme moi contribuent déjà au financement d’un proche en EHPAD

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 13h40

EVIDENCE
Le seul point commun entre VERMEER et VREL, c’est la Hollande ! Rien de plus ! Rien de moins…

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 13h48

Cher Edmond, né de la Noblesse d’épicerie, merci pour l’info.

Félicitations à ce gouvernement de loquedus pour qui faire des économies de gestion, c’est …. TAXER par l’impôt !

FEANCE délirante, en pré-EHPAD !

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 13h58

Merci, Renato. Moi aussi.
Voici comment Paul Claudel l’évoque.
« Une peinture de Viel (Vrel), nous ne la regardons pas d’un clignement d’yeux supérieur : immédiatement nous sommes dedans, nous l’habitons. Nous sommes pris. Nous sommes contenus par elle. Nous en ressentons la forme sur nous comme un vêtement. Nous nous imprégnons de cette atmosphère qu’elle enclôt. (…) Et en effet la maison où nous sommes a une âme. Elle est toute remplie de ce silence de l’heure qu’il est. Nous assistons à ce travail par quoi la réalité extérieure se transforme au fond de nous en ombre et en reflet (…). L’enfilade des chambres et des cours, cette échappée là-bas sur le jardin par une porte ouverte ou sur le ciel par une imposte (…). Comme une touche soudaine vient faire étinceler en nous un souvenir ou une idée, comme la patiente progression de l’éclairage vient modeler une figure et lui conférer son volume (…). Cette transparence des vitrages comme une eau, cette interaction complexe des parois et ces reflets de reflets qu’elles se renvoient l’une à l’autre (…). Quelquefois aussi c’est un dialogue avec le reflet, cette femme qui se regarde dans un miroir ; avec l’absence, cette autre femme qui lit une lettre ; avec l’extérieur, cette servante dans l’encadrement d’une fenêtre qui arrose des fleurs. »
Puis il parle longuement de deux tableaux de Vermeer de Delft, la « Vue de Delft » et la « Ruelle » ( FL. la jointe à un lien. Puis Frans Hals à Harlem. Puis, Rembrandt…. Rien que du bonheur ! Donc, Vrel.

le baron perché dit: 21 janvier 2025 à 14h11

La chronique d’André Frossard dans Le Point, années 80, qui s’intitulait « l’oeil écoute », qui s’en souvient ?

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 14h19

BULLETIN METEO

Quittons ce dortoir insalubre, bien que livresque, où somnolent tant d’intelligences occidentales paisibles !

En ce moment même, il pleut sur cette isle paisible où je vis entouré de houris pétillantes, la mer est belle, mais l’on n’éprouve aucune envie de lever du tissu rn triangle, de dérouler un génois au creux bien calculé, encore moins de naviguer de nuit malgré le bonheur d’accompagner le jour qui se lèvera, retrouvé avec bonheur.

Penser à nos frères grecs qui ont inventé le commerce, le polythéisme, les langues maritimes, aussi bonnes pour le commerce que pour l’espoir d’une vie meilleure. Rien ne vaut pourtant pour les marins que toucher terre, eux qui toujours préfèreront les terrasses ensoleillées aux mers dangereuses. Surtout piratées par des adeptes de Bouddha comme par les esclavagistes d’époque, castrateurs par intérêt.

Bon vent, camarades !

rose dit: 21 janvier 2025 à 15h04

Peint puis fini de peindre puis repeint après l’incendie.
La cathédrale de Vic.
Crénom. Dans wiki.

rose dit: 21 janvier 2025 à 15h09

Je ne raconte pas tout.
L’hommage joyeux à Madame Mère au Cameroun, avec deux mille personnes.
Ses deux filles parties, une en Suisse, une en France, et puis celle qui est morte, là à ses côtés dans l’Afrique, la blessée, la malheureuse, la pas finie, la pas mal de guingois, qui lorsqu’elle a mouru, dans les six mois, sa mère, africaine, l’a suivie dans la tombe. Y aura le grand hommage joyeux pour la maman d’ici peu de jours. Je ne dis pas tout le Cameroun, mais presque. Et puis, on va revoir plein de gens qu’on ne voit pas souvent.

JC..... dit: 21 janvier 2025 à 15h13

Divine Christiane, vous me surprenez ! J

e quitterai volontiers l’Olympe pour vivre une navigation sur Terre : voilier sur plan récent, foils tumultueux, cœur battant…

En équipage mixte, évidemment !

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 15h17

Le baron perché, la chronique d’André Frossard ? Je n’en ai aucun souvenir mais ces textes de Claudel ont été regroupés dans un livre qui port ce titre : « L’œil écoute », regroupant La peinture hollandaise, La peinture espagnole Aegri Sonia, Les vitraux des cathédrales de France,Le chemin dans l’art, cinq exégèses sur des tableaux ou des peintres, encore une cathédrale (Strasbourg) La musique, Honegger, Les psaumes et la photographie, les ossements, les pierres précieuses et Le Palais de la Société des Nations.
Y a-t-il un rapport de l’un à l’autre ?

MC dit: 21 janvier 2025 à 16h03

L’incendie n’était certes pas prévu au cahier des Charges, Rose! Christiane, merci d’avoir jeté un coup d’œil dans l’Oeil Écoute!

rose dit: 21 janvier 2025 à 16h21

Pas d’incendie au cahier des charges, et pourtant !
P.S
Je connais un Froissard, pas le même. Un chrétien sans doute.

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 16h34

C’est un livre que je chéris, MC. Déjà le titre incroyable : l’œil écoute. Quel mystère. C’est souvent très mystique mais aussi très nouveau dans la façon d’approcher une oeuvre d’art.
Je viens de relire le très court texte intitulé « La Lecture » par Fragonard.
« (…) Un homme lit, et comme il convient au lecteur, à l’auteur aussi peut-être (…) il tourne carrément le dos à la réalité. C’est son rêve au contraire qui s’épanouit et se présente à nous, mais tout à fait de face, du fait de cette jeune femme assise (…) mais l’attention de la pensive qui ne nous livre qu’un profil effacé est tout entière, là-bas, par derrière, adhérente au site imaginaire qu’elle hésite ay joindre ou à quitter. (…) Mais le lecteur a cessé de lire, il interroge, les lignes ont disparu de ce petit livre qu’il tient entre les mains, et la sonorité d’une phrase non prononcée emplit toute la scène. »

puck dit: 21 janvier 2025 à 16h55

en fait on pourrait trouver un tas de points communs entre l’attitude de Thomas Bernhard vis à vis de la société autrichienne d’après guerre et celle de Donald Trump vis à vis de « politiquement correct » cachant mal l’hypocrisie et le mensonge des élites américaines.

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h00

ou même ici avec la guerre en Ukraine : tous les médias ont dit que ce conflit était une suuprise pour tout le monde et en même temps on a Hollande qui dit (aprce qu’il s’est fait piéger par des humoristes russes) : il n’était pas question pour nous de faire respecter les accords de Minsk, c’était juste un prétexte pour armer l’Ukraine afin de les préparer à un conflit avec les russes.

ah bon ? du coup pour toi François ce conflit n’était pas une surprise ?

sauf que non, ni Libé ni le Monde n’ont écrit d’article sur ces propos de Hollande, il faut vite passer à autre chose et dissimuler ces propos qui révèle une vérité pas très belle à voir quand on se veut représenter le camp du Bien…

Thomas Bernhard était exactement dans cette même situation dans une société autrichienne où il s’agissait de vite passer le balai pour dissimuler les vérités sous le tapis…

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h02

sauf que Thomas Bernhard aura joué un rôle bénéfique pour l’Autriche comme on peut le voir aujourd’hui : pays neutre en Europe qui contrairement à la Suisse se sert de sa neutralité pour être parmi les seuls à oser parler de « Paix ».

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 17h04

Donc, ce qu’il manque au début du texte : « Dans le livre intéressant que M. François Foscari vient de consacrer aux frères de Goncourt, j’ai trouvé une charmante eau-forte de l’un d’eux reproduisant ce chef d’œuvre de Fragonard : La Lecture. »
Je l’avais réservé en différé pour porter l’attention sur l’œuvre.

Exactement comme la dernière phrase que je naiy pas citée non plus et qui peut-être éclairé ce titre : l’œil écoute.
Voici cette phrase :  » Ce sont de trited tableaux, ceux auxquels il est impossible de prêter l’oreille. « 

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h05

hélas la France n’a pas eu son Thomas Bernhard.
à la limite moi j’aurais pu en être un assez bon, en tout cas assez pour savoir que la France n’en aura pas eu un.

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h07

concernant Donald John Trump on imagine mal le courage qu’il faut avoir pour être président américain et oser vouloir s’attaquer à l’état profond.

encore qu’on a eu un aperçu de ce courage quand il s’est pris une balle dans l’oreille, mais il en faut encore plus pour s’attaquer à l’état profond américain.

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 17h11

Je reprends le dernier paragraphe du commentaire précédent :
la dernière phrase que je n’ai pas citée et qui peut-être éclaire le titre : Ce sont de tristes tableaux…

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h15

le truc assez marrant c’est de voir chez les démocrates la peur panique de subir la même chose qu’ils ont tenté de lui faire subir.

exemple au hasard : c’est à la fois drôle et jouissif de voir la façon dont Joe Biden s’est vite empressé de gracier toute sa famille pour les mettre à l’abri de poursuites.

pourtant ce n’était pas utilise parce que le camp Trump ne perdra pas de temps à poursuivre ces pauvres gens avec leur tristes corruptions.

quelque part c’est dommage quand on est un peu curieux : sait pourquoi Trump est riche, on sait pourquoi Musk est riche, mais on ne sait pas par quel miracle Joe Biedn s’est enrichi de 60 millions de dollars les 2 dernières années où il était vice président d’Obama.

MC dit: 21 janvier 2025 à 17h17

Les Goncourt , ce devait être l’appartement de Ducis! Sauf que je ne les vois pas mettre vis-à vis, comme leur devancier. « Le portrait de la Sainte Vierge avec celui de Mademoiselle Clairon ». Plutôt un Hokusai et la Saint Huberty..,d’ailleurs, Edmond de Goncourt l’a décrit, cet appartement, dans «  La Maison d’ un Artiste ».

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h29

tout le monde dit que Trump est un fou cinglé.

sauf que quand on lit ou on écoute tous les journalistes dire que Musk est nazi la preuve c’est qu’il a fait le salut nazi lors de l’inauguration de Trump.

et là on se dit que Trump est peut-être cinglé, mais ces journalistes sont bien plus cinglés que Trump.

c’est qu’un exemple parmi d’autres parce que les journalistes donnent chaque minutes des raisons de croire qu’ils sont complètement cinglés.

du coup c’est tout de même hyper drôle de voir traité Trump de fou par des gens qui sont bien plus cinglés que lui.

je veux dire c’est pas la peine d’avoir lu tout Thomas Bernhard pour en avoir conscience.

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h34

quand Trump dit qu’il veut acheter le Groenland ça me parait bien plus logique et cohérent que quand des dizaines de journalistes racontent à longueur de journée que Poutine veut envahir l’Europe.

je veux dire y’a pas photo.

d’ailleurs il est plus que probable que les danois vendent le Groenland aux américains d’ici la fin de l’année pour pouvoir payer leur gaz et leur pétrole.

même que c’est dommage que Trump ne veuille pas acheter la Guyane ou d’autres colonies à la France.
ce serait la solution pour réduire notre dette.

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h49

encore que Trump est responsable de la partie de la dette française contractée pendant le covid.

les mecs ils sont malins : pendant le covid les américains ont imprimé pour des dizaines de milliards de dollars qu’ils ont prêté aux pays européens pour acheter des vaccins, et maintenant il faut leur rembourser.

c’est fou de savoir qu’on peut couler un pays comme la France juste avec une imprimante.

puck dit: 21 janvier 2025 à 17h59

pour info même Gallimard vient de quitter X…

un mathématicien du CNRS a pondu un truc pour aider à quitter X et aller sur d’autres réseaux sociaux où toutes les personnes pensent pareil un peu comme dans les débats sur LCI ou Arte et pour mieux se protéger du monde extérieur où des gens pensent pas la même chose qu’eux.

sérieux c’est hyper drôle.

c’est la version burlesque d’Orwell.

puck dit: 21 janvier 2025 à 18h06

le plus drôle c’est que la quasi totalité des vaccins achetés par Ursula avec les millions de dollars prêtés par les américains sont inutilisables parce qu’ils viennent de passer la date de péremption.

Ursula est obligée de balancer ses vaccins à la poubelles par contre les dollars il faut les rembourser…

sérieux on vit dans un monde hyper drôle d’autant plus drôle que le plus cinglé de la bande c’est pas Trump…

D. dit: 21 janvier 2025 à 19h18

N’ayant jamais été sur X ni sur Twitter, son précédent nom, je ne peux pas le quitter.

Marie Sasseur dit: 21 janvier 2025 à 19h50

Terminé ce petit périple avec Robert Bristol.
Evidemment c’est bourré de talent.
Votre chute, Passou, est assez drôle à relire finalement après lecture de ce roman.
Car des lecteurs auront ri de se trouver à quai dans un parking à bateaux, se croyant en haute mer…fuyant avec Robert, le policier lancé à ses trousses.
Rue des eaux. Plus que du Zola, du Bolano, du Bertolucci, du Rivette, ou du Lautner qui tous l’ont mise en scène, c’est véritablement du Audiard qu’Echenoz a propulsé dans cet imeuble de la rue des Eaux, adresse où loge Robert Bristol et où tout se noue, depuis le suicide par la fenêtre d’un homme nu, jusqu’à des relations fortes, lol. Comme un trouple, formé d’une ancienne actrice porno, dont le rôle-titre le plus emblématique est tout un programme : « retourne-moi » , d’un flic taciturne, et d’un Bob Denard – commandant Parker, de retour d’Afrique.
On suit Robert Bristol avec d’autant plus de d’intérêt que sa vie, disons-le, est un roman. Où tout peut arriver.
Y compris de renconter une auteure à succès de romans damour et d’aventure, haute en couleur et en bijoux sonores, dont la voix plutôt au goût d’agrumes, annonce mal le corps qui la porte.
Le tournage de son film au Bostwana, à la suite de cette rencontre, est un sommet dans le genre. Et Robert sur les traces de Rudyard Kipling , dans un tableau tout droit sorti de chez le Douanier Rousseau, ça a de la gueule.
Rien que pour la scène du proboscidien qui dévaste le village et se conduit ensuite comme une star pleine de coquetterie, et ne ménageons pas notre gratitude pour toute cette recherche de vocabulaire ( quid de apozème d’harpagophyton ?), cette scène donc où le pachyderme dévaste le village , est un morceau de littérature jubilatoire.
Et ne parlons pas de la scène, hors scenario, avec Céleste, qui vaut toutes les ellipses narratives…
On suit Robert Bristol dans sa longue errance de blues post-partum, echec cuisant de son film, retrouvant alors ce qui fait la patte de certains auteurs Minuit, dans ce qu’ils savent raconter, la solitude du routard de fond…ou plutôt du routard au fond de sa life… « préférons l’ellipse à l’hypotypose ».
Pour un apaisement final. Tout semble rentrer dans l’ordre. Enfin, presque, s’il n’y avait cette image publicitaire, le bonheur affiché de Céleste, qui ne se doute de rien.
Alors oui, c’est drôle, et l’effet comique vient autant des tournures de phrase avec l’emploi du pronom on, et on lève le camp souvent, que des choix anthropomorphiques ( ? c’est bon, ça ?), un ascenseur caractériel , des arbres en rangs serrés prêts à en découdre, des immeubles avec un ventre plat au RDC et des étages en bustier arrogant, etc.
« Ceux qui attendent d’un roman qu’il dise aussi autre chose que ce qu’il raconte resteront à quai. »
Je prends cette phrase en vous mettant au défi de répondre à ces deux questions, dont la réponse n’est pas dite, ou si rapidement, que si vous n’y prenez garde, vous passez à côté de quelque chose d’essentiel.
De quel cinéaste allemand prénommé Werner, le commandant Milton Parker sorte de Bob Denard de Bob City, est-il un inconditionnel ?
Il faut être honnête, si je n’avais pas vu récemment une rétrospective à la télé, de ce réalisateur allemand plein de talent, que je ne connaissais pas, je n’aurais pas pu répondre cette question, posée par le commandant Parker.

Et la seule question qui vaille, ne nous mentons pas : Pourquoi le suicidé par la fenêtre ? Ou plutôt pourquoi lui, dans cet immeuble, où habite justement Bristol ?
Vous aviez fait un billet sur l’ellipse narrative. Il se trouve que celle d’Echenoz , dans ce roman, est très intrigante.

Marie Sasseur dit: 21 janvier 2025 à 20h52

Pour ceux , trop jeunes, qui ne connaissent pas spécialement W. Herzog, plusieurs de ses films sont disponibles sur un bouquet tv Orange.

closer dit: 21 janvier 2025 à 20h56

« À première vue, rien ne semble relier Jacobus Vrel au célèbre Johannes Vermeer hormis leurs initiales « JV ». Pourtant, nombre de leurs tableaux partagent un même calme contemplatif, le rôle central joué par des figures féminines et, bien souvent, un certain mystère. Ainsi, beaucoup d’œuvres de Jacobus Vrel furent longtemps attribuées à Vermeer. Inconnues du grand public, elles intriguent et fascinent les historiens d’art depuis plus d’un siècle. Qui était donc cet énigmatique peintre du XVIIe siècle hollandais ? »

J’ai vu cette expo à la Fondation Custodia, Christiane. On sait peu de choses sur la vie de Vrel, mais le rapprochement avec Vermeer est évident.

Il ne faut manquer aucune exposition de Custodia. Toujours très belles et originales.

Marie Sasseur dit: 21 janvier 2025 à 21h36

Correction : il s’agit de Werner Schroeter clairement indiqué dans ce roman d’Echenoz, et pas de Werner Herzog.

Christiane dit: 21 janvier 2025 à 21h49

Merci, Closer.
Je pense que peut-être Paul Claudel a juger d’après la signature du peintre. Un r pouvant passer pour un i. D’autant plus que dans le paragraphe leurs deux noms de suivent : « Une peinture de Viel, de Vermeer, de Pierre de Hooch, nous ne regardons pas … » Et ce que vous dîtes des tableaux de Vrel souvent attribués à Vermeer accentuent cette possible méprise. Entre vous, FL et Renato , il me tarde d’aller voir les tableaux de ce peintre. Merci.

Marie Sasseur dit: 21 janvier 2025 à 22h58

Le ton de ce roman d’Echenoz est aussi remarquable par le rendu des dialogues.
Car ils sont très nombreux et fondus dans les passages narratifs. Il s’agit sauf erreur d’un style indirect libre, avec incises, sans tirets ni guillemets.
Cela accentue la dynamique du dialogue, et souvent le comique de la situation,
comme lorsque que Robert et Geneviève (sorte de gouvernante queer à badine ) se desapent , a la surprise générale:  » Et tu as fait bon voyage? s’inquiète-t-elle en défaisant son foulard. Oui, la rassure Bristol qui defait ses lacets, pas trop de monde dans le train. Tu as pris de quoi te couvrir j’espere, suppose-t-elle en deboutonnant sa veste de tailleur »
puisque le verbe de parole porte une indication de comportement dans l’énoncé.

Rien que l’on ne sache déjà , au milieu de tous ces sachants, vous vous en doutez bien,Passou.

https://blogatelieremanence.com/comment-ecrire-un-dialogue/#regle-simplifiee-avec-incises

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 8h08

Y’a de nouveau un trou d’air dans les commentaires.
A propos de mort à identifier, ce roman d’Echenoz fait inévitablement penser au dernier opus de M. de Kerangal, jour de ressassement, intitulé  » jour de ressac ».
Sauf que le lecteur dans son roman à elle est pris pour un pigeon , puisque la narratrice qui a tout moyen de mettre un terme à ses doutes quant aux liens qui pourraient donner un avenir à son passé en allant identifier ce cadavre, laisse le lecteur en berne à la morgue, essayant de donner une fin présentable à son roman.
Bien différent d’Echenoz, qui lui, nous donne à comprendre, l’indication est très discrète, les liens qui unissent le suicidé et des personnages, mais n’explique pas son genre, ou alors il faudra se contenter du rapport du flic.

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 8h34

A propos de style, et puisque le roman de M. Barbery est en bandeau pub sur cette page , il faut souligner que ce roman  » Thomas Elder » est la limite de ce qui peut être fait avec un récit constitué presque exclusivement de dialogues, à la forme indirecte libre, mais avec tirets.
Ce qui peut sur la longueur perdre le lecteur , dans un texte qui demande une attention soutenue, qui parle ? et noyer finalement le fond de l’histoire dans un formalisme compliqué.
C’était pourtant une bonne idée, l’auteure revenue du Japon, nous entraîne dans un huis-clos très shakespearien, au cœur de l’Aubrac, dans une maison  » hantée  » , où quelques personnes venues d’Amsterdam, enfin ne vous fiez pas aux apparences, sont réubies autour d’un jeune homme , ami, frère fils,qui vient de décéder
Ce « What about Thomas  » au travers de ces dialogues libere bien des non-dits, pourtant il faudra relire ce qui relève véritablement de la trahison , a plusieurs reprises, pour comprendre pourquoi il fallait qu’un dialogue s’instaure avec un fantôme.

J J-J dit: 22 janvier 2025 à 8h57

@ MS, Vos posts sont devenus très agréables à lire en ce début d’année 2025. Que s’est-il donc passé ?
Barbet Schroeder… plutôt que Werner, non ?

Janssen J-J dit: 22 janvier 2025 à 9h09

Anéfé, Werner Schroeter, sorry… Je viens de relire leur conversation du 2.12.1981 avec Foucault au sujet de ses films : « La mort de Maria Malibran » et « Willow Springs ». WS estime que MF fut le spectateur analyste le plus avisé de ses films (cf. Dits et écrits, IV, p. 251-260).

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 9h15

Il s’agit bien de Werner Shroeter, c’est moi qui a lu trop vite.
Werner Herzog aurait tout aussi bien pu être cité par le commandant Parker, fin cinéphile, et inconditionnel du kinos des années 70’s.
Le mérite en revient à Echenoz qui sait tout a la fois rappeler Chantal. Akerman rue des Eaux mais aussi D. Schmid, parfait inconnu… mais après tout, Bristol est cinéaste.

https://www.cinematheque.fr/cycle/daniel-schmid-626.html

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 10h10

C’est un drôle d’écrivain Jean Echenoz. Il nous offre un roman-jazz plein desyncopes, de coupures. Les personnages apparaissent disparaissent, se transforment. Un roman de la disparition. Ludique, mélancolique. Des ellipses temporelles qui elucident le mystère mais n »ôtent pas la possibilité d’un rebondissement si l’auteur le désirait. C’est un grand jeu d’écarts dans la narration qui dit autre chose que ce qui est écrit, une fiction à double fond…. Les chapitres se coupent la parole. Et ce ton détaché, oui, qui soupoudre la fiction de dérilection. Étranges liens entre les personnages qui s’absentent souvent du rôle qui leur est donné. Ils semblent flotter dans le vide. La lecture nous invite au fantastiques du décalage d’un récit à double sens que la logique retourne. Un léger décalage… Et les mots nous tombent dessus comme l’homme nu. Le début n’était pas un début, c’était déjà la fin.
Le délire de Robert Bristol dans ke chapitre 30 est savoureux. Un port à sec sur son bateau « Mademoiselle 22 » plutôt que les tropiques et les méridiens, des goélands imaginaires, une bête immonde, sorte de tortue géante, le Dermochelys coriacea qui est lourd comme un panneau mobile qui se serait détaché d’une cloison.. ce qui n’est pas dit de ces paraboles… Et si c’était une brume poétique qui investissait ce roman policier. Un jeu de narrateur qui ne cesse de perdre ses personnages dans des scènes folles.

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 10h11

« D. Schmid, parfait inconnu »

Pas du tout.
Daniel Schmid, cinéaste Suisse, qui a réalisé le superbe « L’Année des 13 lunes » de son ami Rainer Werner Fassbinder.

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 10h38

Non, l’année des 13 lunes c’est de Fassbinder.
Les films de D. Schmid c’est ici :

1972 : Cette nuit ou jamais (Heute nacht oder nie)
1974 : La Paloma
1976 : L’Ombre des anges (Schatten der Engel)
1977 : Violanta
1981 : Notre-Dame de la Croisette
1982 : Hécate, maîtresse de la nuit (Hécate)
1984 : Le Baiser de Tosca (Il bacio di Tosca)
1987 : Jenatsch
1990 : Les Amateurs (court métrage)
1992 : Hors saison (Zwischensaison)
1995 : Le Visage écrit (Das Geschriebene Gesicht)
1999 : Berezina ou les Derniers Jours de la Suisse (Beresina oder Die letzten Tage der Schweiz)

Autant de films que j’ai vu à leur sortie.

renato dit: 22 janvier 2025 à 10h48

Julio Cortazar, N’accusez personne, dans le recueil Fin d’un jeu, 1958

L’action : un homme enfile à la hâte son pullover, il doit retrouver sa femme et il est en retard.
Une chambre, une fenêtre grande ouverte.
Difficulté : enfiler un pullover qui lui colle à la chemise et se trouve empêtré de manière à ne plus pouvoir sortir la tête. Perte des repères, ses jambes le trahissent, et douze étages.

renato dit: 22 janvier 2025 à 11h03

« Parmi mes lecteurs, je compte un véritable génie, le Suédois August Strindberg »
Friedrich Nietzsche à Meta von Salis, 29 décembre 1888.

August Strindberg, 22 jenvier 1849 — 14 mai 1912.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 11h55

Je reviens au charme géographique et géométrique de ce récit de Jean Echenoz. Ce début du neuvième chapitre est incontournable pour la lectrice que je suis. C’est un véritable bonheur presque cinématographique.
« Si la rue des Eaux n’est pas longue, elle n’est pas bien large non plus. S’ouvrant perpendiculairement à la Seine sur un quai de sa rive droite, on dirait que cette voie se ferme en cul-de-sac sur un square mais ce n’est qu’une apparence : un long escalier serré la prolonge en réalité jusqu’à la rue Raynouard, soixante-trois mètres et dix marches plus haut.
En contrebas, l’entrée de la rue des Eaux consiste en deux suites d’immeubles haussmanniens parallèles, presque identiques et qui se font étroitement face en miroir. Au-dessus de leurs rez-de-chaussée aux ventres plats, surplombant des entresols renfoncés, les balcons de leurs étages s’avancent en perspective telles des poitrines de femmes alignées : corsages impérieux ou cache-cœurs impavides ou bustiers arrogants, comme on veut. puis cette aimable symétrie est rompue (…)
Robert Bristol est venu s’y installer et le voici maintenant, retour de son expédition en Bourgogne, qui rejoint son domicile au quatrième étage. »
Un bonheur, oui, commenté par le narrateur, l’auteur même.

MC dit: 22 janvier 2025 à 12h02

« Style plus agréable ? » Oui, quand elle trouve un roman qui lui plaît , de préférence avec une micro-allusion capable de nourrir ce grand esprit ( Syndrome dit de « l’Anomalie ») et de la persuader qu’elle a , mais toute seule, comprise l’essentiel du roman..,,

J J-J dit: 22 janvier 2025 à 13h15

@ MC, ne LA relancez pas…! Soyez plus coule, et tout ira bien (all shall be well).
Jzmn a-t-il redu compte de ce film épatant venu de Hong Kong ?… Si non…, je le conseille à son palmarès des films à visiter.

je cuide dit: 22 janvier 2025 à 13h36

bonjour;
malade, encore ,et épuisée par les antibiotiques;
mais merci pour vos posts dont l’approche est si précise , toujours relative à Echenoz , et au billet ;on ne pense plus qu’à lire Bristol, sauf, si on est à Paris, à une petite promenade rue des eaux , et encore, en regardant bien à ses pieds;
bonne journée

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 13h50

C’est L’Annonce faite à Marie (Sasseur) !
Un livre qui s’annonce maousse costaud…

x dit: 22 janvier 2025 à 14h19

On signalera simplement à MS qu’il ne s’agit pas, dans le passage du roman d’Echenoz qu’elle donne en exemple, de style indirect libre, mais d’un dialogue de structure très « classique », qui cite les paroles au discours direct (« tu ») — tirets, retours à la ligne ou pas — et utilise des verbes permettant d’assigner très clairement telles paroles à tel personnage (à ce titre, s’inquiéter et rassurer fonctionnent comme demander et répondre, même si sémantiquement ils apportent une information supplémentaire). Le jeu dialogue/ didascalies n’aurait pas été possible sous cette forme.

rose dit: 22 janvier 2025 à 14h46

Passou qui élève deux mille dindons, on aurai tout lu !
À la morgue, ils sont sympathiques et distants.

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 14h49

@le style indirect libre, il n’y a pas de guillemets et le dialogue est inséré dans la narration.
Oui le lien donné, qui liste toutes les formes de dialogues, est très très complet, on peut dire que ce sont des pros, je choisis encore et heureusement qui je considère digne d’intérêt.

Ce style indirect libre sans tirets ni guillemets mais avec incises est exactement ce qu’emploie Echenoz, mais pour l’affirmer encore faut-il le lire.

rose dit: 22 janvier 2025 à 14h56

Et saluer Bertrand Blier, son buffet froid, exquis.
Excellent extrait, déjà mis, ici.
Ils pourraient aller vivre à Paris. Sinon, le risque est qu’un cerf s’arrête, à l’orée de la futaie, un lièvre pourrait débouler dans la clairière, et un couple de tourterelles turques nidifier pas loin. Mais, ils sont au vert, c’est sûrement qu’il y a quelque chose de pas clair derrière.

rose dit: 22 janvier 2025 à 14h59

Pierre Assouline, retourner en Israël après le 7 octobre 2023, il s’agit d’avoir du cran.
Pour la part, pas encore repris l’avion depuis août 2019. Et fuite des pays en guerre => territoire bien réduit.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 15h53

Je suis heureuse, Rose, que vous évoquez Bertrand Blier. J’écoutais, hier, sur France Inter une émission d’Eva Bester que j’aime écouter. Elle a su réunir dans l’urgence ses amis qui l’évoquent avec justesse et discrétion puis, elle termine l’émission par un entretien enregistré il y a dix ans où il parle de lui, de sa façon de filmer, de se conduire dans la vie, regardant vers l’avenir plus que vers le passé où tant de morts le rendent mélancolique, grâce à ses enfants dit-il. J’ai mis le lien de l’émission chez Soleil vert. Une belle méditation sur la vie et la tendresse. Sa provocation ? Une réponse à l’émotion qui le submerge. Écoutez, c’est émouvant sans être larmoyant ce qu’il aurait détesté. Il évoque son père, Bernard Blier avec tant de tendresse, les femmes aussi, un peu enfantines.

J J-J dit: 22 janvier 2025 à 16h04

« Espérons n’être pas une fois de plus, les dindons de la farce »
(disait Camille à Paul, en dévorant leurs marrons d’Inde /// humour non juif garanti)

je cuide dit: 22 janvier 2025 à 16h16

La démence m’a donné une vision différente de la Torah
Depuis mon diagnostic de déficience cognitive légère, j’ai commencé à trouver un nouveau sens aux mots de la parasha de chaque semaine.
sur tablet! hiiu*our juif!
https://www.tabletmag.com/sections/belief/articles/dementia-different-view-torah-portion

J’ai fini par accepter le déclin de ma santé mentale. Je suis même devenue une figure emblématique de la démence, en donnant des conférences , en publiant des vidéos et en écrivant sur le sujet.

je cuide dit: 22 janvier 2025 à 16h18

suite:
, cette rencontre dans la salle d’attente de l’hôpital m’a inspiré à créer deMENSCHia.com , un site sur lequel j’écris chaque semaine comment la section de la Torah de la semaine fait référence à la démence d’une manière ou d’une autre.

Jean Langoncet dit: 22 janvier 2025 à 16h33

@Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 12h16
A bientôt Passou, je file, ça devient de nouveau irrespirable dans le coin.
Vous ne perdez rien pour attendre, ce sera bientôt votre tour de (re)passer à la moulinette de lecteurs avisés, ce que je vous souhaite.
https://youtu.be/9RYy_8u4blk?feature=shared

Après l’effort, le réconfort ; à chaque époque ses « soldats perdus »

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 16h49

Oui, Rose j’ai aimer évoquer le roman étrange de Jean Echenoz, « Bristol » et j’ai lu avec attention les commentaires de Marie Sasseur. Belle recension et lien fascinant sur les dialogues dans les romans. Je n’ai lu de lui que le Méridien de Greenwich. J’avais à cette occasion fait une escapade à Viller sur mer, où sur une petite terrasse face à la mer, une ligne bleue concrétise son existence. Après la visite au musée de paléontologie est indispensable. Une salle est réservée où on comprend mieux cette ligne imaginaire qui sépare les heures. Mais ce sont ces traces du passé qui m’ont le plus émue. J’ai cherché dans les galets de la grevey au bas de la falaise des Roches noires, à l’arrêt basse des débris de fossiles. Petits morceaux de coquillages enfermant parfois une empreinte d’une vie aquatique préservée depuis un si lointain passé. Mais Jean Echenoz fait de cette ligne un lieu de séparation, de disparition, d’épuisement dans les années 1970 du désir d’écrire car tout semble avoir été dit…. Peut-on changer le fuseau horaire de l’écriture
du roman ? (« Un regard distrait d’ethnographe en vacances ». Le décalage horaire est sa marque, y compris dans « Bristol ». J’ai beaucoup aimé ce roman insolite. Passou en parlait bien dans son billet. Puis j’ai eu la surprise d’une découverte grâce à FL, Closer et Renato. Vrel, un artiste hollandais très proche de Vermeer. Alors je me suis souvenu d’un écrit de Paul Claudel, « Introduction à la peinture hollandaise » (dans « L’œil écoute »). Formidable parenthèses. Les journées passent vite quand on lit…
Michèle Severinsen est un personnage intéressant auprès de Robert Bristol. Mais il y a Céleste Oppenheimer, une actrice de petits rôles. Geneviève, une amie de Bristol. Des éléphants et des crocodiles, le temps d’écrire le nom de Rudyard Kipling. C’est pour un film à tourner en Afrique. L’éléphant est rageux ou en rut. Il renverse tout en barrissant furieusement et en urinant partout. Un hélicoptère le fait fuir. Et Claveau , quel beau personnage tonitruant. C’est l’officier de police judiciaire. Il est gros et lourd, assez nul. Julien Claveau, le préposé à l’enquête sur le mort du début. Jean Echenoz s’amuse et nous amuse. Donc la jungle et Paris. Bristol aime bien l’éléphant. Il trouve qu’il joue bien ! « Car ainsi va le cinématographe où le moins doit faire imaginer le plus. » Et puis il y a l’auteur qui n’arrête pas de prendre le lecteur à partir. Il est très drôle.
Dans la deuxième partie, tout se passe six mois plus tard. Le film ne sera pas dans les chroniques de Jazzi. Même Robert Bristol n’a pas assisté à la première séance ! Et hop retour à la rue des Eaux ! Il cherche un Lavomatic…. pour faire tourner son linge. En rentrant il ouvre son courrier. Claveau aime bien trouver des prétextes pour rendre visite à Michèle, soi-disant pour lui parler de son voisin du dessus, robert Bristol. ( L’auteur dit Coupnd. Fondu au noir. Le film est un four ! Le mort n’a toujours pas d’identité .
Vous verrez, Michèle, c’est très agréable ce roman.

Jean Langoncet dit: 22 janvier 2025 à 16h53

Et toutes n’impliquent pas des qualifications de crimes de guerre et de crime contre l’humanité

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 16h55

J’ai aimé – à marée basse -parenthèse – Céleste Oppen – à partie – dit Coupez ! –

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 16h59

Qu’on se rassure Passou, Echenoz, comme je l’ai déjà signalé et comme vous l’avezsabs doute relevé, donne (évidemment)l’identité du macchabé, sinon cet épisode de la chute d’un corps *par la fenêtre n’aurait aucun sens dans cette histoire. Mais ne dit rien du pourquoi.

Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 17h03

comme vous l’avez sans doute relevé, sinon, vous ratez une partie de l’ellipse.
A toutes fins utiles, Passou, si tel n’était pas le cas, je vous donnerai ultérieurement le fin mot de cette histoire de cadavre.

je cuide dit: 22 janvier 2025 à 20h14

C EST PEUT ¨TRE TROP FACILE D’ ASSOCIER me philosophe Deleuze au roman Bristol pour cause de la défenestration par laquelle Deleuze mit fin à ses jours

Jean Langoncet dit: 22 janvier 2025 à 20h22

Il y a ceux qui se suicident et ceux qui se cuicuident -> la stratégie du coucou en ce cul de basse fosse (easy there)

rose dit: 22 janvier 2025 à 21h48

Je ne peux pas lire la fin, tellement je suis en colère (et pas commencé la saga, merdalors) :
Comment analysez-vous son dernier geste ?

« Je crois profondément qu’il a accompli là un dernier grand acte de liberté,
le dernier possible. Je dis cela avec beaucoup de déférence et beaucoup
d’amour.  »

Non. Se suicider est un acte de total désespoir.
Je propose une loi :
Parler de ce qu’on connait.
Lorsqu’on ne connait pas, ITA est, que l’on n’a pas vécu cela, on se tait.

rose dit: 22 janvier 2025 à 21h54

Christiane
Ce n’était pas moi
Marie Sasseur dit: 22 janvier 2025 à 12h06
Pour rester dans l’humour noir.

Et saluer Bertrand Blier, son buffet froid, exquis

https://www.dailymotion.com/video/x5xkcv

Et pour compléter mon commentaire d’ironie caustique, au crépuscule, un grand loup gris, avec sa gorde planquée derrière, qui se demande comment va -t-il les manger, alors que le cerf, lui, a rejoint sa garde à l’abri.

rose dit: 22 janvier 2025 à 21h57

Je cuide

Depuis mon diagnostic de déficience cognitive légère, j’ai commencé à trouver un nouveau sens aux mots de la parasha de chaque semaine.

Je peux être témoin de tous les faux diagnostics et de tous les abus faits dans ce domaine.

Sujet passionnant. Je viens de copier/coller votre site et je vous remercie.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h02

Je cuide

Désolée, j’ai eu cru que c’était en votre nom. Mettez des guillemets crénom ! Jusqu’à semaine !

« Depuis mon diagnostic de déficience cognitive légère, j’ai commencé à trouver un nouveau sens aux mots de la parasha de chaque semaine.

Je peux être témoin de tous lesfaux diagnostics et de tous les abus faits dans ce domaine.

Sujet passionnant. Je viens de copier/coller votre site et je vous remercie.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h04

>je cuide

« Depuis mon diagnostic de déficience cognitive légère, j’ai commencé à trouver un nouveau sens aux mots de la parasha de chaque semaine ».

Donc, le site est-il le vôtre ou pas ?

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h08

Christiane

Pas sûre du tout de lire Échenoz.

Michèle -mon vrai prénom est Joséphine. Un jour, je changerai à l’État civil.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 22h10

Merci , Rose. Je n’avais pas lu son commentaire (repris par vous) et cet extrait du film, irrésistible. Un film que j’aimerais bien découvrir. J’ai parfois du mal à apprécier son cinéma très rude mais j’aime le tendre parler, le voir fumer sa pipe en réfléchissant. Eva Bester se dit sa fille spirituelle. Ce n’est pas rien…
Réunir Depardieu, Carnet Blier (père), un trio de choix pour ce film « Buffet froid ».
Merci donc à Marie Sasseur.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 22h16

Michèle… J’aimais bien. Joséphine c’est la souris de Kafka.
Rose, c’est ici.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h23

Je ne connais pas la souris de Kafka. C’est aussi une chanson surprenante.
Ma mère, jeune femme follement amoureuse et dévouée, qui n’en fait qu’à sa tête devait appeler sa première née Catherine, qui est le prénom de sa maman aimée. Cela impliquait que je m’appelle Joséphine qui est le prénom de la maman de mon père. Comme Joséphine a passé sa vie à dire à ma mère « tu m’as volé mon fils », elle a vécu 105 ans, moins huit jours, ma mère, qui avait vingt deux ans a changé le prénom de son aînée, le monde en eût été changé, et a changé le mien en deux prénoms de combattants armés, un du sabre & l’autre de l’épée, du dragon. Elle en a récupéré grands bénéfices. Pas sûr qu’elle le sache.
C’est ainsi que je ne m’appelle pas Joséphine.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h25

C’est ainsi que je ne m’appella pas Joséphine.
J’ai fait ma route.
Mon vrai prénom c’est rose : et mon grand bonheur, c’est que jamais ici je n’ai expliqué pourquoi. Chance inouïe que j’ai eu cette prescience.

je cuide dit: 22 janvier 2025 à 23h36

Donc, le site est-il le vôtre ou pas ?
rose, merci
je dois dire que j’aime énormément!

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 12h24

Alors, Rose, vous êtes comme Laurent Mauvignier qui écrit : « Ce n’est un secret pour personne que, pour ma part,je n’ai jamais été echenozien, mes livres m’ayant emmené ailleurs dès le départ. Mon écriture a toujours senti la sous-préfecture, la terre un peu sale d’un champ de patates, la senteur de deux tilleuls géants sur la place d’une église de campagne (…) – et je le dis comme je le pense depuis toujours, c’est tant pis pour moi, j’aurais préféré écrire du côté d’une distanciation ironique qui a toujours eu à mes yeux cette qualité que je ne toucherai sans doute jamais : la grâce du détachement. Mais les livres sont venus avec ce qu’ils avaient, et, au pied de mon mur, ils ne m’ont laissé que l’échappée violente du fait divers et du ras de réel, l’âpreté du premier degré, des émotions, les larmes et le malheur ; la littérature pour moi, ne pouvait venir qu’en n’ayant pas peur d’assumer le monde où elle a trouvé d’abord sa nourriture (….) »
(Extrait d’un long article formidable écrit pour ce Cahier de l’Herne « Jean Echenoz », dirigé par Johan Faerber.
Echenoz… « Un écrivain mesuré, feutré et discret qui aurait fait le choix de la modestie et de l’effacement de l’arène médiatique. »(1979/2021)

x dit: 23 janvier 2025 à 14h51

MS, vous n’y connaissez rien et mélangez tout. J’avais répondu à votre « sauf erreur » (doute inhabituel chez vous, et parfaitement justifié en l’occurrence).
Le site auquel vous renvoyez en lien est surtout un attrape-gogos (rêvant de devenir écrivains). Ce qu’ils présentent (en vrac) c’est le dialogue dans le roman — pas le Discours Indirect Libre (D.I.L.). Il en est fait mention une fois, à propos de Kerangal, sans aucune tentative de définition.
Il y est beaucoup question de présentation et de conventions typographiques (qui ont évolué au fil du temps), mais ce n’est pas parce qu’un discours rapporté sous la forme de D.I.L. est (obligatoirement) inséré dans le texte (sans guillemets, ni tiret, ni retour à la ligne), qu’inversement TOUT discours rapporté disposé ainsi dans la prose contemporaine relèverait automatiquement de cette catégorie.

Sa caractéristique première, comme son nom l’indique, reste tout de même d’être un discours INDIRECT (dont il conserve un certain nombre de caractéristiques, comme la transposition des pronoms personnels, des possessifs, etc., et des temps).
Tout aussi essentielle (là c’est le côté « libre »), celle de se passer d’accompagnement, de verbes introductifs et de discours attributif (des phrases ou locutions établissant qui dit quoi dans le récit) et ce, quelle que soit leur position — qu’ils précèdent, interrompent ou suivent le discours rapporté. Donc PAS non plus D’INCISES du type « dit-il », « reprit-elle ».
Au D.I.L., pas d’escorte. « Elle déboutonnait sa veste de tailleur ; avait-il pris de quoi se couvrir ? »
Double erreur d’étiquetage, donc : dans l’extrait que vous avez fourni on a affaire à du Discours Direct, non libre (la forme D.D.L. existe aussi) mais accompagné d’un discours attributif.

Marie Sasseur dit: 23 janvier 2025 à 15h18

Petitix encule les mouches, c’est oas nouveau, frustration de vieille maîtresse..
chaque parole rapportée dans l’extrait est l’attribut d’un pronom ou d’un nom identifiant le locuteur,et chaque parole est rapportée avec un verbe. Le tout sans guillemets ni tirets. Il s’agit d’un discours indirect libre avec incises. Ce passage s’inscrit de manière fluide dans la narration, sans dialogue.

Merci pour les gogos, mais au moins on sait discerner ceux qui savent expliquer,  » comment écrire », hein Passou.

Pour l’instant ce que je comprends, c’est que pour la lecture, il y en a qui sont très loin de l’avoir acquise…et vu leur âge canonique, c’est cuit.

Marie Sasseur dit: 23 janvier 2025 à 15h26

Pour le discours direct prendre n’importe quel texte de théâtre classique. Vous verrez la différence.

Marie Sasseur dit: 23 janvier 2025 à 15h53

Ouais ouais, faites bien des manières, petitix, avec vos dil et ddl. Encore du jargon à genette pour branleurs à bac +50. Alors que la France, comme le disait Borne ce matin est bien bas dans le classe ment pour ce qui est du niveau des élèves au collège.

Comme je n’ai plus le temps, et que j’ai lu ce roman, et que je sais QUI est le suicidé par la fenêtre, donnez nous plutôt le vitesse à laquelle le suicidé est arrivé à terre, sachant qu’il est parti , sans élan admettons, et précisément du 5eme étage, arrondissons à 15 m de hauteur de chute, pour faire simple.

rose dit: 24 janvier 2025 à 3h11

donnez nous plutôt le vitesse à laquelle le suicidé est arrivé à terre, sachant
Rapidement.*

G fini le tome 1 à 4h04.
J’ai pleuré et ri à vous lire.
L’aînée de Jane aussi a choisi cela. Mais choisit-on ou bien est-on choisi ?

*Trop vite : les copains on est tous en bas, on a quinze matelas des voiles épaisses, on est prêts à réceptionner.

Marie Sasseur dit: 24 janvier 2025 à 15h32

La vitesse à laquelle le suicidé par la fenêtre, négligeant les effets de frottement, au bout de 3 secondes en chute libre, est approximativement de 18 km/h.
Dire que ce roman d’Echenoz finit dans l’irrationnel comme on peut le lire d’une vieille siphonnée toujours dans un état de catatonie dort-debout, qui ne comprend rien de ce qu’elle lit, est d’une connerie sans nom.

Enfin Passou, j’espère que vous, au moins, avez pigé a qui appartient le corps tombé par terre, lol.
Ne comptez pas sur moi, pour spoiler l’affaire.

Marie Sasseur dit: 24 janvier 2025 à 15h34

La vitesse à laquelle le suicidé par la fenêtre, négligeant les effets de frottement, atteint le sol, au bout de 3 secondes en chute libre, est approximativement de 18 km/h.

Marie Sasseur dit: 24 janvier 2025 à 15h45

« Sur les 85 pays participants, en mathématiques, la France occupe la 26e place du classement PISA 2022. En lecture, elle se classe 29e et, en sciences, 26e également.  »
Le Figaro

Tu me diras, vu l’échantillon d’  » enseignants » qui squattent ce commentarium , et leurs  » commentaires » , c’est pas très étonnant, même pas honte.

x dit: 28 janvier 2025 à 13h46

Mon commentaire est bloqué depuis hier, on se demande bien pourquoi.
J’y répondais (poliment) à MS que les seules prétentions étaient les siennes.
Que si elle n’avait pas essayé de « jargonner » en mentionnant — mal à propos — le discours indirect libre, je n’aurais eu aucune raison d’intervenir.
J’y signalais ma perplexité : pourquoi donc tenait-elle absolument à utiliser les outils d’une corporation qu’elle affecte de mépriser ?

x dit: 28 janvier 2025 à 13h59

Je précisais que tout cela n’avait strictement rien à voir avec le fait d’apprécier les romans d’Echenoz.
Personne ne conteste à MS le droit de faire l’éloge du type de dialogue qu’elle a cité ; en revanche, les autres intervenants ont tout autant le droit de remettre en cause la pertinence de ses arguments en faveur de ce dialogue. Ce qu’on lui déclare alors, c’est qu’ELLE est à côté de la plaque — et non pas que l’auteur aurait raté ses effets, ou que le passage en question ne serait pas drôle.

x dit: 28 janvier 2025 à 14h07

Bref : si vous croyez bon (valorisant ?) d’avoir recours à des appellations spécifiques, correspondant à une définition précise, assurez-vous auparavant de le faire à bon escient.
Sinon, ne vous étonnez pas que l’on rectifie votre erreur.

Marie Sasseur dit: 28 janvier 2025 à 18h16

Discours indirect libre, pas de tirets,
pas de guillemets, verbes de parole avec incises.

Pour mémoire:

https://blogatelieremanence.com/comment-ecrire-un-dialogue/#regles-de-ponctuation-deviees-mais-admises

En illustration dans ce lien, ce qui est dit d’un passage d’un roman de Kerangal, est formellement IDENTIQUE à ce que fait Echenoz pour reproduire un dialogue.

J’ajoutais que M. Barbery pousse l’exercice à l’extrême, car pratiquer cela pour des dialogues à plus de deux interlocuteurs mobilise une attention soutenue du lecteur.

x dit: 29 janvier 2025 à 2h08

Jetez donc un coup d’œil à l’article de wiki sur la question, plus pédagogique en l’occurrence que votre site (lequel, pour prévenir toute protestation, prend soin de préciser qu’il n’a pas de prétention académique).

Je n’irai pas jusqu’à vous proposer de lire Conscience et roman du très regretté Jean-Louis Chrétien, notamment le deuxième volume « La conscience à mi-voix » (après « La conscience au grand jour » consacré au monologue intérieur) ; il comporte pourtant une brève mise au point initiale (très drôle lorsqu’il évoque l’emploi du discours indirect libre pour les pensées de Richelieu « dans un ouvrage qui se prétend d’histoire », signe d’un basculement dans l’imaginaire et la fiction), rappel qui pourrait vous être utile.
Ce n’est pas la passion taxinomique qui l’anime ; l’essentiel, susceptible d’intéresser tout lecteur, se situe ailleurs : dans une réflexion sur les différentes façons qu’ont les romans de nous faire faire par l’imagination « cette expérience impossible de la conscience d’autrui vue de l’intérieur », notamment à travers le style indirect libre — lequel permet indifféremment de « transposer des paroles prononcées ou des pensées secrètement formulées ».
Sa particularité, son intérêt spécifique, réside dans sa forme « oblique » qui permet deux effets a priori contradictoires : interpréter le discours rapporté tout en laissant passer, en faisant entendre, sa subjectivité (alors que le Discours Direct constitue une citation).

Marie Sasseur dit: 29 janvier 2025 à 5h18

Petitix confond dialogue indirect libre et monologue intérieur de don Camillo et renvoie à wiki, so what.
Surtout qu’elle n’a pas lu le roman d’Echenoz. Mais jargonne du creux à tour de bras.
Jetez donc un œil à la définition de taxonomie, qui vous fera regretter d’avoir zappé les cours de svt.

Laissez donc les lecteurs d’Echenoz se délecter des dialogues rapportés, vivants, drôles.
Au fait, le suicidé est… ?

Marie Sasseur dit: 29 janvier 2025 à 5h52

dialogue indirect libre avec incises.
C’est une caractéristique formelle qui frappe le lecteur, dans ce roman d’Echenoz. Insérés dans la narration conventionnelle,ces dialogues rapportés animent le récit, lui donnent un rythme
C’est remarquable, comme le sont d’autres effets de style dans ce roman » Bristol », l’usage de propositions conjuguées avec le pronom on, ou nous pour le narrateur , ou un anthropomorphisme débridé; le tout confère animation et dynamique au récit, servi par la richesse du vocabulaire.
Ne boudons pas notre plaisir , ni ne perdons du temps avec des rabat-joie qui ne l’ont pas lu et prétendent causer comme Genette, leur maître.

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