La condition humaine, Maigret compris
Jules Maigret est impardonnable. A cause de lui, l’opinion lettrée est persuadée que Georges Simenon est un auteur de romans policiers – qu’il n’est que cela (excusez du peu et, en passant, quel mépris pour un genre qui a ses lettres de noblesse depuis longtemps). Ou même qu’il n’est rien d’autre. Et ce ne sont pas les fiestas du 90ème anniversaire de sa naissance (qui coïncideront cette année avec le 30èmeanniversaire de la mort de l’écrivain, le créateur et sa créature se retrouvant ainsi bras dessus bras dessous dans les célébrations), avec un Tout Maigret en dix volumes (Omnibus) préfacés par des écrivains reconnaissants, ni les manifestations dans le cadre du festival Bibliocité à la Bilipo qui vont arranger les choses ; d’autant que le dessinateur Loustal est une fois de plus de la partie, apportant une touche subtile et parfois exotique aux couvertures à rabats autorisant des vues panoramiques dans l’esprit d’un ruban, ce qui ne va pas sans difficulté mais a la vertu de réchauffer par l’usage de la couleur et la netteté la fameuse atmosphère Simenon plutôt réputée pour son côté poisseux.
Et voilà comment en raison de son importance durable et internationale, un personnage récurrent inventé pour sa récurrence même éclipse l’une des plus grandes œuvres de fiction du XXème siècle. Pas tout à fait mais presque. Elle a encore de beaux restes. Les enquêtes du commissaire ne représentent pourtant qu’un tiers de la somme romanesque, mais le cinéma puis la télévision lui ont offert de tels prolongements un peu partout dans le monde que pour beaucoup, Maigret c’est Simenon, et c’est Simenon c’est Maigret. Exclusivement.
Passé ce léger mouvement d’humeur, l’évidence s’impose : le personnage existe (ce blog trilingue particulièrement bien informé lui est en grande partie consacré). On l’entend respirer, on le voit déplacer sa masse, on hume le parfum de son tabac, on devine ce qu’annonce ses murmures, borborygmes et silences. On le sent arriver en devinant son pas dans l’escalier de l’immeuble du boulevard Richard-Lenoir, cette lourdeur paysanne, tout comme sa femme qui attend derrière la porte (tuyau difficile à dénicher à destination des amateurs de Trivial pursuit : elle s’appelle Louise).
Sa naissance est entourée d’une légende, comme il se doit. C’était en septembre 1929 à Delfzil, port des Pays-Bas à l’embouchure de l’Emes. L’Ostrogoth, le bateau de l’écrivain, étant au recalfatage, celui-ci s’installa sur une caisse à même le quai, posa sa machine sur une autre caisse et se mit à écrire Pietr-le-Letton. Quelques verres de genièvre plus tard, sa vision fut troublée par l’apparition dans les brumes de la silhouette puissante et impassible d’un homme qui ferait un commissaire acceptable… Du moins est-ce ainsi que son créateur a voulu s’en souvenir. Un aspect auquel le dessinateur Jacques de Loustal, l’auteur des nouvelles couvertures, est particulièrement sensible étant familier de l’œuvre de Simenon depuis, que étudiant en architecture, il s’était imprégné de la lecture de La Maison du canal et de L’Ecluse No1notamment lorsqu’il consacrait son diplôme aux… canaux !
On ne saura jamais ce qu’est une silhouette de commissaire ; il n’en demeure pas moins que Simenon, qui n’est pas du genre à se laisser envahir par le doute existentiel sur la création littéraire, lui adjoint aussitôt des accessoires indispensables à l’exercice de son ministère : pipe, chapeau, pardessus à col de velours… Bien plus tard, on corrigera la légende en précisant que lorsqu’il gâchait du plâtre en écrivant des romans populaires sous dix sept pseudonymes, Simenon avait déjà esquissé le bonhomme, testant sur ses lecteurs et sur lui-même l’effet produit par tel ou tel détail de sa personnalité.
Durant des décennies, gazettiers et thésards ont fait des recherches dans le fol espoir de découvrir comment il avait trouvé son nom. Ils ont tout imaginé sauf le plus évident : lorsqu’il vivait place des Vosges à son arrivée à Paris, il promenait son chien avec son voisin du dessus, le Docteur Maigret, jusqu’à ce que celui-ci déménage car il ne pouvait obtenir le téléphone ; voilà pourquoi les chercheurs ont épluché en vain les annuaires téléphoniques.
1,80mètres pour 110 kgs, marié sans enfant, 45 ans, natif du château de Saint-Fiacre près de Moulins (Allier) où son père était régisseur. Voilà pour l’état-civil. Mais à quoi ressemble Jules Maigret ? Au physique : face ronde un peu rouge, yeux naïfs, nez camus. Ni moustaches ni chaussures à semelles épaisses. Une charpente plébéienne. Dodeline de la tête en marchant. Balance d’énormes bras. Ne sait pas conduire. Un bloc. Au moral : patient, calme, flegmatique, obstiné, stable, instinctif, intuitif, apolitique, méfiant, routinier, chaste, mangeur, buveur, bourru, discret, sédentaire, peu liant. Il a le génie de l’imprégnation. Il résout les énigmes avec son odorat. Expressions favorites : « Je ne crois rien » ou « Rien du tout ».
Il n’a rien du flic ordinaire. Il est sympathique. Le genre de type que l’on adopterait volontiers comme père ou comme grand-père, selon les âges, à moins qu’on ne lui propose de devenir notre meilleur ami d’enfance. Ses collègues raillent ses méthodes peu orthodoxes mais lui reconnaissent une certaine efficacité. Ils n’apprécient pas tous sa manière bien à lui de se camper solidement sur ses deux jambes lorsqu’il entre dans une pièce, ce qui est plus de l’assurance mais moins que de l’orgueil. Il vient du monde des petites gens et jamais ne l’oubliera. Un humilié ne fera pas appel à lui en vain, un bourgeois c’est moins sûr. Il est issu de la France profonde mais Paris est sa ville. Maigret est unique même s’il emprunte quelques traits aux commissaires Massu, Guichard, Xavier et Guillaume.
Sa capacité d’empathie est sans mélange. Toujours plus proche de la victime que du coupable. Le suspense et la résolution de l’énigme ont si peu d’importance dans sa vie que l’on relit volontiers ses enquêtes avec un plaisir renouvelé, la fin n’ayant aucune importance. Maigret nous contamine : à sa suite, on ne cherche pas à identifier l’assassin mais à le comprendre. Seule importe la vérité romanesque. Au fond, il est grand temps d’inclure les enquêtes du commissaire Maigret parmi les « romans durs » et les « romans de la destinée » de Georges Simenon. Policier, quel roman policier ?…
C’est ainsi : chez Simenon, tout est bon. Rien n’est malaisé comme de conseiller un titre. Tout dépend du client. Il en va ainsi tant pour les romans durs que pour les enquêtes de Maigret tant désormais l’ensemble fait bloc. Celles-ci n’y échappent pas au motif qu’elles relèvent du registre du divertissement selon le désir de leur auteur même. A chacun son Maigret. Ce choix ne dit rien de l’auteur ou de son héros mais tout du lecteur qui l’a lu et élu. N’empêche que j’y ai ma préférée, ma favorite, celle que je mettrais entre presque toutes les mains : les Mémoires de Maigret. Peut-être parce qu’en sus de sa dimension policière, elle accomplit une prouesse littéraire et fait se rejoindre les deux pans du massif romanesque.
On comprend que Georges Simenon ait confié avoir une tendresse particulière pour ce roman. Car c’en est un, malgré l’ambiguïté du titre. Il a l’originalité de mettre en présence en les confrontant Maigret et le jeune Simenon, le commissaire et l’écrivain, la créature face à son créateur dès leur première rencontre dans les bureaux de la Police judiciaire au Quai des Orfèvres. L’expérience est fascinante à observer pour tout écrivain parfaitement au fait des mécanismes de la création littéraire, et passionnante à découvrir pour tout lecteur curieux de l’envers du décor. S’ensuit une mise en abyme drôle, instructive et vertigineuse. Il l’avait écrit en 1950 à l’occasion des 20 ans d’existence éditoriale du plus célèbre flic de France. C’est un livre tellement à part dans sa bibliographie qu’il avait un temps songé à le publier sans nom d’auteur sur la couverture….
Jules Maigret, policier si Français, ne pouvait s’épanouir que dans l’esprit d’un romancier-nez. Comme lui, c’est un intuitif et un instinctif, qui s’imbibe, s’imprègne, se pénètre d’un univers pour comprendre les mécanismes d’un milieu. Il est la France profonde faite homme, mais une France d’avant, celle de Moulins (Allier) telle qu’elle apparaît dans L’affaire Saint-Fiacre de Jean Delannoy. Son odorat, davantage que sa capacité de réflexion, l’amène aux plus audacieuses déductions. Il raisonne moins qu’il ne procède par association d’idées ; la transe a sa place dans ses enquêtes.
Maigret lui colle à la peau : « J’étais bel et bien pris dans un engrenage dont je ne suis jamais sorti » lit-on dans Les Mémoires de Maigret dont le narrateur est au fond un fascinant mélange du policier et de son créateur. Georges Simenon avait inauguré sa production romanesque sous patronyme par un Maigret intitulé Pietr-le-Letton (1931). Il l’a achevée avec Maigret et Monsieur Charles(1972). Ainsi la boucle était bouclée avec le succès que l’on sait. Mais a-t-on jamais vu uncréateur se plaindre ainsi des torts que lui avait causé sa créature ?
Le génie de Simenon, c’est qu’il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. Il vous fait directement accéder à l’universel. Pas de gras chez lui. On est tout de suite à l’os. De quoi parle-t-il ? De l’amour, de la haine, de l’envie, de la jalousie, du mensonge, du regret, de la honte…Mais que la rédemption est difficile à y trouver ! On devrait ceindre son oeuvre d’un bandeau intitulé « La condition humaine » et tant pis si c’est déjà pris. Toute son œuvre sans oublier tout Maigret.
(Illustrations de Loustal à la plume et à l’aquarelle, le trait rehaussé à la pierre noire)
1 325 Réponses pour La condition humaine, Maigret compris
Des impressions tout ça Renato.
Mais on en a tous.
Qu’Augustin ait lu les penseurs grecs dans le texte ne fait aucun doute. Qu’il ait été influencé par des » cercles » est hautement improbable. Merde alors, il faut remettre tous les liens ?
Lu il y a longtemps : I 7 fratelli Maccabei nella Chiesa antica d’Occidente.
Zut, voilà que j’écris n’importe quoi.
Lire:
Qu’Ambroise ait lu les penseurs grecs dans le texte ne fait aucun doute. Qu’il ait été influencé par des » cercles » est hautement improbable. Sinon, les Ariens auraient donné un autre visage au christianisme.
Accord avec Petit Rapel relativement à Ficin.
Alors si comme Boucheron, il faut faire appel à un obscur copiste pour faire une démonstration foireuse, comme il le fait avec la forme de Milan, on cause pas pareil Renato.
D’autant que pour finir, Boucheron est à genoux devant la sforzinda, on comprend surtout qu’il n’a rien compris à la diffusion de la pensée d’Ambroise et du christianisme.
… cercle intellectuel milanais QUI SE FORMA autour de l’Ambrœus…
O bej o bej, oui, oui, allez, a domani, moi le parler creux je sais pas faire.
Creux pour creux, repetitio est mater studiorum : « Cela dit, le néoplatonisme a connu une diffusion considérable dans le monde chrétien — c’est grâce aux contacts avec le cercle intellectuel formé à Milan autour de la figure d’Ambrogio qu’Agostino connait la pensée des philosophes platoniciens, décisive dans son éloignement du manichéisme. »
Et moi je vous dis: lisez les confessions d’Augustin.
Je me ferais bien du colin-mayonnaise, ce soir.
Je conseille aimablement à Christiane de repérer, quand elle lit quelque chose, les guillemets : ça annonce généralement le propos d’autrui. Quant à comprendre ce qui est écrit, là, comment dire ? J’abandonne, n’est-ce pas.
Vous n’avez pas l’impression de couper la barbe d’Amboise en quatre, là ? Et surtout de faire assaut de références, comme on exhibe des médailles, avec la même vanité, pour de vrai ? (je dis ça je dis rien, hein).
Moi j’ai commencé à lire Simenon en chipant des livres à ma mère, plus précisément « l’agence O. » Si je me souviens bien, le héros -détective privé- y est aussi fluet et nerveux que Maigret est massif et calme. J’adorais l’agence O., et je ne comprends toujours pas pourquoi cette série-là n’est jamais rappelée aux bons souvenirs des admirateurs de Simenon.
dédé, la communauté en a le sifflet coupé. arrosez ça avec un sirop à la fraise.
Ambroise n’est certes pas déterminant, pour raconter lourdement avec mémé qu’est plus là, les pommiers en fleurs, que Marcel a rêvé, dans une metempsychose qui va bien aux neoplatonichiens. Allez zou, je vais aller chercher de quoi manger.
« moi le parler creux je sais pas faire. »
Et pourtant…
Puisque son école de réthorique n’a pas le succès espéré. Augustin demande à Symmaque (juste nommé préfet de Rome — avant l’été 384) un place de prof de réthorique à Milan. Il obtient la place car Symmaque espère qu’Augustin puisse contraster le succès d’Ambroise. Fasciné par la parole de l’homme de Trèves il suit régulièrement sa prédication.
En dates, Augustin arrive à Rome en 383 ; automne 384 il arrive à Milan. Selon sa chronologie il lit les livres du Platonicorum entre mai et juillet 386. Conversion 386-387.
Quant à lire Augustin, pas besoin de conseils.
Fasciné par la parole de l’homme de Trèves il suit régulièrement sa prédication.
>
Fasciné par la parole de l’homme de Trèves, Augustin suit régulièrement sa prédication.
Vous avez bien tort Renato, les confessions d’Augustin sont assez explicites sur ses relations avec les « grecs » de Rome.
M. Sasseur a galopé, ce jour, 27 février, de 8 h 07 min à 16 h 16 min. Renato de minuit et des poussières à 16 h 32. Ils auraient pu tourner dans certain film de Sydney Pollack.
Fasciné, etc, etc,
N’oubliez pas qu’Ambroise a converti Augustin. Tout simplement. Cela dit un peu la foi telle que conçue par Augustin, qui pour l’exprimer a eu besoin de dogmes dont vous ne soupconnez même pas la rigidité..
.
Vous avez vu les vestiges archeo du bassin, sous la cathedrale actuelle de Milan ?
Nous n’oublierons pas.
Phil 17h52 est ce que vous revenez d’Angleterre ,?
« Sasseur a galopé, ce jour, 27 février, de 8 h 07 min à 16 h 16 min. »
C’est rien de le dire, mais merci du lien sur Nadeau et Ambroise de mille ans.
La prochaine fois que Boucheron sort un bouquin de pseudo-histoire » grand public », ne comptez plus sur moi.
Vous nuancez peu Marie : les Libri Platonicorum ce sont une chose, les « Grecs de Rome » une autre.
Pas envie de chercher le link, vous trouvez chez Persée un papier relatif aux Confessions dans la tradition littéraire — antécédents et postérité —.
Bon, maintenant, puisque chaqu’un restera sur se position, vous avez sans doute raison.
@ Paul Edel, une réponse sur maryse condé sur votre chaîne,
@ Alexiane, attention l’histoire boucheronesque n’est plus linéaire mais simultanéifiée. Comme chez Bayard, des fils peuvent anticiper leur père dans l’influence de leur pensée…, on n’est plus tellement à ça près, à 17 siècles en arrière. Il faudrait laisser trancher l’affaire au spécialiste de la décadence chrétienne. Etonnant qu’il n’ait pas mis son grain de sel pour trancher dans le débat Fissin, Plotin, Augustin et Galurin, les pieds nikelins… Mais non, voyhons donc, je ne fais pas dans l’anti intellectualisme primaire, c’est que j’ai dû sortir, et les yeux me piquent et j’ai une toux d’irritation. Suis très en colère. Jamais j’aurais pensé que c’était pas une farce, cette histoire de particules fines. Mais où faut-il aller se mettre, bordel.le de d. pour échapper à tout ça avant la nuit nocturne et néante !?… T’as encore faim, toi, ce soir ? Soif de ste ambroisie peut-être ?…
Christianisme et néo-platonisme [note critique]
https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1922_num_2_4_1201
n’en parlons plus on en est à maigret
bonsoir
pour la toux d’irritation:hélicidine parfait
Renato, de mon côté j’ai repris les confessions d’Augustin. On peut affirmer que la conversion d’Augustin à la doctrine catholique s’est faite à la base pour des motifs tres personnels, qu’il reliera à » l’homme intérieur » de Saint Paul, demarche radicalement différente, sur le fond , de celle d’Ambroise.
Pas envie de suivre votre link, et puis j’ai d’autres choses en cours.
Je peux expliquer notre incomprehension, tres bêtement. Je suis baptisée, catholique, et n’ai pas vecu cela comme une agression, qu’elle soit des curés, ou autre… 😉
Bonne soirée
Ed,
c’était une très mauvaise idée votre question à propos de C.T.
C’était une très mauvaise que de vous répondre.
Une garce reste une garce.
Fin du dialogue.
Merci Et Al pour le lien.
« Vous avez vu les vestiges archeo du bassin, sous la cathedrale actuelle de Milan ? »
Vous parlez du battistero et de la Basilica Vetus ?
[ https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1964_num_4_1_1085 ]
« n’en parlons plus on en est à maigret »
???
J’ai parlé de la piscine sous la grande eglise, voui. J’ai même mis une video en lien…
Basta, sur le sujet, ca commence à radoter.
@Alexia Neuhoff,
nous n’avons peut-être rien de mieux à faire de notre temps… il est toutefois possible que l’on sache bien l’administrer, et qu’entre une chose et l’autre on s’autorise une distraction…
Janssen J-J .je vous réponds sur mon blog, et merci.
Renato, entre deux vous mangez des pop corn par exemple ou s’agit il de distraction plus recherchée? Si vous disposez d’exemples , ils me seraient peut être utiles bien que nos ages different puisqu’il existe une universalité de distraction, c’est une affaire de gout et de compétences.
Moi j’ai fini mon colin-mayo.
Contrairement à Pivot, il y a un domaine où Busnel est bon, dans la grande bibli, ce sont ses » monograohies » d’ecrivains américains, pour lesquels il fait le deplacement.
monographie, ou interview exclusive.
oui sous des arbres magnifiques avec des chevelures soyeuses dans leurs branches au pays du bayou, mais comment appelle-t-on ces arbres au juste : des aveux ou des confessions ?
bauman z
Et enfin un retour à l’utérus. Apeuré, le nouveau Narcisse se soucie surtout de deux choses : d’être un Narcisse efficace et de priver les autres Narcisses de leur efficacité, si pénible et anxiogène pour lui.
« Le défi de la modernité, nous rappelle Bauman, c’est de vivre sans illusion et sans être désillusionné. » Et ce livre y aide puissamment, assure la maison d’édition.
[à paraître 28/03] Zygmunt Bauman, trad. Frédéric Joly – Retrotopia – Éditions Premier Parallèle – 9791094841822 – 20 €
Enacting a posthumous reassessment, the book Percy Rainford: Duchamp’s “Invisible” Photographer has poignantly rescued the neglected Jamaican artist Percy Rainford (1901–1976) from erasure. In this mouthwatering, mango-colored, small hardcover, the Duchamp scholar and chief curator at the Virginia Museum of Fine Arts, Michael R. Taylor, brings forth, just in time for Black History Month, the life of this documented alien resident’s unique experience executing commissioned photo projects in New York for Marcel Duchamp in the 1940s and ‘50s during the prickly Jim Crow era.
https://hyperallergic.com/486277/bringing-back-from-obscurity-a-jamaican-photographer-who-worked-with-duchamp/?utm_medium=email&utm_campaign=Daily%20022719%20-%20Harvards%20Complicit&utm_content=Daily%20022719%20-%20Harvards%20Complicit+CID_82708dcaa9e898194a6c27f8eab35397&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=Bringing%20Back%20from%20Obscurity%20a%20Jamaican%20Photographer%20Who%20Worked%20with%20Duchamp
timbres!
US Postal Service Releases Vibrant Ellsworth Kelly Stamp Collection
The stamps feature tiny reproductions of ten paintings by Kelly, one of America’s great 20th-century abstractionists.
https://hyperallergic.com/486631/us-postal-service-releases-vibrant-ellsworth-kelly-stamp-collection/?utm_medium=email&utm_campaign=Daily%20022719%20-%20Harvards%20Complicit&utm_content=Daily%20022719%20-%20Harvards%20Complicit+CID_82708dcaa9e898194a6c27f8eab35397&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=US%20Postal%20Service%20Releases%20Vibrant%20Ellsworth%20Kelly%20Stamp%20Collection
L’amitié :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/02/mary-ellen-mark-and-marlon-brando.html
Kelly : le peintre est parfois ennuyeux, le dessinateur toujours surprenant.
https://blogfigures.blogspot.com/2013/05/ellsworth-kelly-magnolia.html?q=Kelly
Christiane 15h04. Il ne s’agissait que d’une remarque, en passant. Lourdeur ou non des descriptions chez Proust, c’est une tout autre question. Je suis d’accord avec vous sur un point: l’emploi du mot « pastiche », c’est la video- charmante- qui » pastiche » le texte,qui a un tout autre sens.(hors de propos d’y insister ici.)
Le texte ,connu, me fait immanquablement penser à Flaubert; il se continue ainsi: » ce fut comme une apparition. Elle était assise au milieu du banc toute seule, ou du moins il ne distingua personne dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. »
Dans les 2 cas c’est une révélation. Pour l’anecdote,il y a longtemps, le prof d’anglais chargé du thème, ns proposa/ obligea pendant toute une année,de traduire uniquement des descriptions de Proust. Ns étions devenus accros!
¤$ Fr cult diffuse cette semaine ( 10h-11h je pense) 4 émissions consacrées à Tchekov (théâtre) 1)Platonov 2)Ivanov 3) les trois soeurs 4) demain, j’ai oublié. Les 3 diffusées étaient remarquables.
Legumes du soleil – saucisses
Pardon cricri. Vous savez, parfois on n’est pas malin en voulant rire un peu.
@Gisèle – 0 h 58 min
J’aime votre retour à Flaubert et surtout à ce texte (« Elle était assise au milieu du banc toute seule, ou du moins il ne distingua personne dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux » – la rencontre de Frédéric et madame Arnoux dans « L’éducation sentimentale »). Le « vent mou » qui dit tant, dans un autre texte de lui : »Elle reprit, en souriant, que c’était mal – de se moquer. « Mais non, je vous jure! » et du bras gauche il lui entoura la taille. Elle marchait soutenue par son étreinte; ils se ralentirent.Le vent était mou, les étoiles brillaient, l’énorme charretée de foin oscillait devant eux ». Flaubert ne décrit pas avec insistance le paysage mais plutôt le vacillement de la jeune Félicité à travers quelques notes discrètes. C’est cela que j’avais aimé : la suggestion (plus que la saturation provoquée par cette succession d’adjectifs, p.p., adverbes, dans le texte de Proust. Franchement, cette robe de bal portée par une souillon pieds crottés, c’est plutôt l’image de Peau-d’âne qui me vient à l’esprit que les élégantes des salons que fréquentait Proust !
Bon, merci de ce retour. Il se fait tard.
(A propos de « pastiche », un jeu prisé par C.T. Cela aurait pu l’être, surtout concernant cet auteur ! une façon comme une autre de se glisser dans l’esprit d’un texte)
La recherche est tellement immense que l’on n’a pas en mémoire toutes ses pages. Celle-ci a glissé dans l’oubli et la relisant, la resituant, je n’arrivais pas contrairement à vous à la trouver belle. Je la trouvais trop surchargée, trop lourde.
Découvrant la petite vidéo bucolique mise en lien, je n’arrivais pas à faire le lien avec ce texte empesé, tant au contraire elle était légère, bondissante.
La phrase d’introduction du document écrit et présenté entre guillemets évoquait une remarque qui paraissait injuste à l’auteur du commentaire : le style de Proust serait plat.
Quant aux guillemets, il sevent plutôt sur ces fils de commentaires a engendré des batailles du style : – vous avez écrit – j’ai écrit etc…
Les liens nombreux, trop nombreux servant aux citations. Pour ma part je leur préfère l’extrait d’un texte recopié avec, toujours, des références précises (livre-auteur- chapitre- page)
Une sorte de mésalliance entre les trois parties de ce commentaire de C.T. m’a laissée perplexe. Et sans la question d’Ed, il serait resté inconnu car je ne lis plus cette personne.
De Proust, je n’aime pas tout et ce texte que vous jugez superbe me laisse agacée. Comme quoi nos sensibilités de lectrice ont engrangé des plaisirs différents.
Et puis, nous étions (du moins moi) dans une plongée Simenon bien loin de ce printemps précoce ou des batailles sur Boucheron/ Ambroise.
je fatigue !
(ils servent plutôt sur ces fils de commentaires à engendrer)
@Ed dit: 28 février 2019 à 1 h 08 min
Oui, mais n’y revenez plus ! Cloisonnez !!!
Oh58 , carrefour de l’Odeon consacre quelques emissions à Sergueï Rachmaninov. Cet après midi Odeon donnait à entendre la piece musicale qu’il composa , tres belle, pour ses propres obsèques et qui pour on ne sait quelles raisons fut publiée, son souhait non respecté. Ne fut ils pas possible de réunir les voix capables de la changer … Quoi qu’il en fut et qui reste inexpliqué me suis je dit, ce fut sacrement injuste en regard de tout ce qu’il laissa à la postérité
Oh58 , carrefour de l’Odeon consacre quelques emissions à Sergueï Rachmaninov. Cet après midi F Odeon donnait à entendre la piece musicale qu’il composa , tres belle, pour ses propres obsèques et qui pour on ne sait quelles raisons fut oubliée, son souhait non respecté. Ne fut il pas possible de réunir les voix capables de la chanter … Quoi qu’il en fut et qui reste inexpliqué me suis je dit, ce fut sacrement injuste en regard de tout ce qu’il laissa à la postérité
23h20, en dehors de la métaphore mythologique, ici fleurissent sur les berges des centaines de narcisses sauvages , petite corolle d’un blanc crème et je puis vous assurer qu’aucun ne semble gëner l’autre. Dans la campagne environnante sur d’autres terrains moins humides, à ras de terre, des iris mauves et sauvages qui se protègent du vent vraisemblablement en évitant de prendre de la hauteur. Je ne sais s’ils sont issus d’un ensemencement aléatoire provenant des jardins et permis par le vent mais l’on peut constater leur adaptation aux contraintes naturelles qui réunissent des conditions assez éloignées de celles de nos jardins. La tentation tant la fleur est jolie dans son velour profond est grande de la cueillir, ces fleurs ne durent pas un fois coupées et dans le cas du sauvage la question ne se présente pas.
4h02 est à froisser jeter, il vaut mieux lire le suivant.
1810, sur la botanique
Le Figaro indique que le president n’est pas favorable à l’abandon du LDB
L’enseignement en philosophie dont il a été bénéficiaire l’aide surement à metaboliser les vingt victimes eborgnees dont on peut supposer qu’elles n’ont rien eu à devoir à la violence , le discours officiel , celui de Mr Castaner pour le change estime que 20 yeux en moins n’équivalent pas à dix morts occasionnées par absence d’organisation et l’inconscience, l’imprévoyance des GJ en matière de sécurité routière. On nous compare à la Turquie, la Grèce je crois qui ont eu avec un troisième pays recours à ces armes sub léthales pour gérer des mouvements de foules plus ou moins violents. Ceci sans souhaiter ranimer un feu . Des nouvelles du pompier bordelais qui aux dernières après neuro chirurgie n’avait pas retrouvé l’usage d’une main?
Un pompier GJ .
Le regard d’un philosophe , professeur .
http://www.philoinfo.fr/2019/01/la-beaute-dans-ses-rapports-lhumanite.html?m=1
M Sasseur, j’ai retenu l’une de ses grandes affections, Harrisson.
https://www.livraddict.com/biblio/livre/la-route-du-retour.html
Restons sur le sujet.
Simenon a–il connu Ambroise ?
La reponse est non.
« L’église, chez Simenon, n’apparaît guère comme un lieu d’accueil. C’est trop souvent ce « grand trou noir où scintill[ent] quatre cierges », avec « dans l’ombre une vieille femme […] devant un confessionnal [2] ». Au seuil des nefs, point de soleil, mais « les doigts des fidèles qui tâtonnent sur la pierre gluante de la vasque en cherchant le froid contact de l’eau bénite [3] » ; Steve Adams, le narrateur du Passage de la ligne, se souvient des jours où sa grand-mère le traînait à l’église : « Il y faisait sombre. Des vieilles comme elle, ou des plus jeunes, […] y venaient exsuder leur désespoir devant quelques bougies qui brûlaient au pied d’une vierge en plâtre [4]. » L’église est le lieu de l’angoisse ; un des rares mariages religieux évoqués par Simenon, celui de Gilles Mauvoisin, est d’une désolation lugubre : « On aurait dit que l’église ne les attendait pas. Elle était vide, comme désaffectée. […] On pouvait se demander si on ne s’était pas trompé de jour. » Quand enfin la cérémonie, hâtive, se déroule, le célébrant, « dont les lèvres s’agitaient [pour] les prières rituelles », n’est qu’une ombre [5]. Si par hasard un prêtre, chez Simenon, existe assez pour porter un nom, jouer un rôle, c’est d’une manière excessive, presque inquiétante, comme cet « abbé Doncœur […] grand, musclé, tellement vigoureux que, sur lui, la soutane et le surplis faisaient l’effet d’un travesti. »
Métaphysique de Simenon Patrick Berthier Dans Études 2003/5 (Tome 398), pages 651 à 661
Et moi je retiens que Busnel est a l’origine d’une idee aussi étonnante .
La revue à duree limitée pour découvrir l’Amerique des ecrivains présentée comme ca, c’est sympa:
« America est une revue trimestrielle qui durera 4 ans : 4 ans pour découvrir l’Amérique comme vous ne l’avez jamais lue, en compagnie des plus grands auteurs français et américains ! »
Entre désillusion et pollution, le cinéaste chinois Jia Zhangke nous offre un nouveau film où l’on constate, une fois de plus, que la Chine tout entière change plus vite que le coeur de nos villes.
« Les éternels » (Ash is purest white) est surtout l’occasion de dresser un superbe portrait de femme, taillé sur mesure pour Zhao Tao, l’épouse et muse du réalisateur.
Un peu à la manière des thrillers de John Cassavetes de jadis avec Gena Rowlands.
Face à un pays en pleine mutation, l’héroïne, que l’on suit sur 16 ans, reste fidèle à son amour pour un petit caïd de la pègre locale, qui ne le lui rend pas très bien…
Passion et morale d’une femme pour un homme inconstant, un film beau comme un théorème de Fassbinder !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581255&cfilm=258260.html
Bérénice, c’est Frédéric Lodéon. Son jeu de mots « carrefour de l’Odéon » vous a trompée.
Lu cette nuit Maigret et le clochard. Intéressant. Simenon cherche à redonner du sens aux liens sociaux perdus du clochard en reconstruisant son existence marginale.
Félicitations Renato, vous lisez Maigret aussi vite qu’il l’écrivait. avant la rédaction, Simenon faisait examiner ses enfants pour s’assurer qu’ils ne tombent pas malade pour ne pas interrompre son premier et unique jet. immédiatement après ce jet d’écriture, pause bordel.
Lavande, oui , j’ai vu ensuite mon erreur.
Jazzi, le cinéaste est affilié au PC chinois et député. Ce cinema est donc une transgression autorisée par le pouvoir central. Du soft power , en quelque sorte.
béré elle veut que du hardeur..et baroz il sème surtout ldoute
Simenon faisait examiner ses enfants pour s’assurer
pfiou jai cru que dirfiloo allait nous faire d’l’invasion barbabrin..
où l’on constate, une fois de plus, que la Chine tout entière change plus vite que le coeur de nos villes
baroz y s’essaie..mais pour trouver lporte monnaie consentant c’est plus dur qu’au bordel
Chez Simenon, Dutroux n’est jamais loin. Tout a commencé jeune, des articles sur « le péril juif » écrits à dix-sept ans. l’âge lui a sauvé les fesses.
« abbé Doncœur […] grand, musclé, tellement vigoureux que, sur lui, la soutane et le surplis faisaient l’effet d’un travesti. »
sapré simenon..les faux or les vieux rose du claque les cartels sur les cheminée du bourgeois et les plumes dans l’cul du faisan en galantine jouent toujours mieux..un vrai flahute comme y dirait dirfiloo
Bon eh bien allons-y !
Laissons Christiane ne pas comprendre (sans lui en vouloir, ce n’est pas un effet de volonté mais de limites ; lui dire que les accepter serait une marque d’intelligence ne sert à rien, puisque la bêtise est ici involontaire)que l’expression « les pieds dans la boue et en toilette de bal » est symptomatique d’une constante, si ce n’est LA constante, stylistique (mais à ce niveau-là cela devient métaphysique) de Marcel Proust : à savoir débusquer le réel et toucher le juste de l’expression en opposant constamment le prosaïque et l’affecté. Il l’explicite d’ailleurs dans ce même passage, et il n’est pas une page de la Recherche, même hors « description » (wouarf, d’ailleurs, la Recherche entière est une « description »), disons dans les scènes où les personnages parlent par exemple, où Proust n’emploie pas l’effet de contraste. Constamment.
Dire aussi que le rapprochement avec « l’éducation sentimentale » à propos de « l’éblouissement » me rend plus que dubitative, me paraît capillotractée et reposant sur une seule notation sensitive : l’aveuglement passager dû à un effet de lumière brusque, qu’on pourrait recenser dans tant et tant de livres (à commencer par « l’odyssée » d’ailleurs, si j’y songe) que la filiation me paraît pour le moins spéculative, hasardeuse et pour tout dire complètement foireuse, en vrai.
C’est d’ailleurs une caractéristique, non de Bérénice mais de Christiane : mettre en parallèle des textes alors que ce parallèle n’a ni queue ni tête, mais repose souvent sur une lecture presque au « mot à mot », rebondissant ainsi sur des juxtapositions dont on se demande bien, (à part montrer la soi-disant étendue des lectures de la susdite) la réelle signification…
C’en est parfois comique. (j’ajoute « hélas », parce que pour de vrai je ne suis pas méchante. Soupir !)
Ca donne des trucs comme :
« Dans Oui-Oui et la chasse aux papillons, on voit le personnage de Monsieur Potiron qui, appelant le petit chien Mirza, lance la question : « Où es-tu ? ». est-ce un appel désespéré ? Mais que cherche Monsieur Potiron ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette interrogation ? C’est avec joie que j’ai retrouvé, l’autre jour,en rentrant de la rétrospective de la galerie Tartempion qui propose une mise en abyme de la métaphysique des moeurs, ce passage du livre de Flaubert que j’aime et où Emma cherche Rodolphe (ici copiécollé du chapitre sur 45 lignes) : « où habitait-il »?
Ces deux interrogations … « où est-il », « où habitait-il ? »… sont-elles la marque d’un désarroi ? Paul Edel semble le suggérer dans sa récente évocation de Thomas Mann , que j’ai pu savourer sur son blog « près, loin ». J’aime cette incertitude qui renvoie aux grandes questions qui soulèvent ces auteurs… »
bref.
Derechef.
A part ça, comme je suis bien persuadée qu’ici la proportion d' »écrivains du tiroir » est plus grande qu’ailleurs, entre les plumitifs basiques, les reconnus, les publiés et les autres, et que, dans le tas, un certain nombre doivent partager avec moi ces moments de remise en question, de lassitude, d’à-quoi-bonisme et de doute existentiel, je me permets de signaler un livre « consolant », ou au moins qui permet de ressentir une sorte de « fraternité » entre les manieurs de mots, qu’ils soient tâcherons ou danseurs étoile.
C’est le « work in progress », en quelque sorte, le journal d’écriture de Steinbeck pendant qu’il travaille « les raisins de la colère ».
Vous me direz qu’une fois qu’on a lu la correspondance de Flaubert et de Louise Colet, on a déjà bien saisi ce qui se passe dans la tête d’un auteur quand il commence à écrire…
Sauf que Steinbeck est ici infiniment touchant, car, contrairement à Flaubert qui s’interroge sur tout, sauf sur lui-même, Steinbeck n’arrête pas de se considérer comme illégitime et ne pouvant surtout pas donner quelque conseil que ce soit à qui que ce soit.
Ce que ce sont de pauvres bougres que les écrivains, grands dieux.
Steinbeck est ici si « quotidien », entre son bras qu’il doit talquer pour éviter de tremper la page, son stylo à qui il dédie sa réussite, ses amis qui viennent le troubler mais il ne demande que ça (sauf que, pour Steinbeck, quand quelqu’un vient le voir, c’est Charlie Chaplin, et quand un projet théâtral est agité, il s’agit d’adapter des « Souris et des Homme »s, rien que ça, évidemment), ses problèmes avec les coups de marteau des voisins, ses auto-objurgations et la modestie de sa vision du monde… Ajoutez que cela se passe en 39-40, et qu’une sourde inquiétude sociale traverse ce journal, car Steinbeck se pose exactement les mêmes questions que nous nous serions posées à sa place ( Stienbeck ne sera conspué par la « gauche » américaine qu’au moment de la guerre du Vietnam, parce qu’il aura accepté « d’aller là-bas » et donc de témoigner – ce qui sera pris comme une tentative d’exalter l’entreprise).
C’est un mince bouquin qui comprend pratiquement autant de notes que de pages, cela donne envie d’appeler Steinbeck, malgré toute la distance possible, « Frérot », et cela contient tant de défaites, jours passés à se balader et à picoler, à faire la fête plutôt que de s’atteler aux pages, que toute l’humanité réside dans l’obstination d’un Steinbeck à accomplir, si modestement, sa grandiose tâche.
« Jours de travail » de John Steinbeck, Seghers, 19 euros.
il a les grandes qualités de ses hénaurmes défauts..étché homo dirfiloo
sapré Clopine..si Simenon avait connu bonne Clopine.
« non de Bérénice mais de Christiane » : qu’est-ce que Bérénice a à voir là-dedans ? C’est Gisèle qui avait fait un parallèle avec l’Education sentimentale.
« Du soft power, en quelque sorte. »
Du soft power comme ça, on en redemande, Bérénice !
« Les Eternels » était en compétition à Cannes et est reparti bredouille…
métaphysique de simenon
https://www.cairn.info/revue-etudes-2003-5-page-651.htm
Cela s’appelle une erreur, Lavande. Pas la peine de s’énerver !!!
Moi je viens de lire « Voyage avec Charley » de John Steinbeck, Clopine. Son dernier livre, publié deux ans avant sa mort. Il y raconte son périple en mobil home à travers toute l’Amérique, au début des années 1960, en compagnie de son vieux caniche Français, acheté à Bercy sur Seine. Un inénarrable récit sur nos amis américains…
Jazzi, peut être mais quand on connait l’unanimité des représentants face au chef de l’exécutif on ne se pose plus la question de l’abdication de l’homme face au chef de l’exécutif et la parti concernant entre autres les droits de l’homme en Chine et autres renoncements concernant des idées personnelles. Ce film , ai je entendu de sa part, fait la part belle à la femme ( la sienne en l’occurrence) qui petit à petit s’empare du pouvoir alors que dans cette société elles n’ont guère de place que subalternes et soumises . Cela dit la parti autorise l’enrichissement personnel dans le cadre de son autorité et l’expression dans la limite de ses règles et censure.
Clopine, vous n’avez pas de votre vie vécu cet éblouissement, c’est la raison pour laquelle vous n’y lisez qu’un effet de surexposition ou de lumière aveuglante.
Le parti X 2. Correcteur.
Ce midi c’est jambonneau-lentilles.
Voici ce qu’en dit Sophie Avon dans Sud-Ouest, Bérénice :
« Les éternels relève à la fois du portrait et du relevé topographique, l’un et l’autre s’entremêlant pour saisir la vérité d’un territoire immense. Un volcan dont on ne sait s’il est éteint ou en activité, une prairie verdoyante, des mines de charbon qui ferment, le fleuve des Trois Gorges au trafic intense, un ciel piqué d’étoiles, tout ici renvoie les personnages à leur petitesse et à leur singularité. Qiao, elle, traverse cette épopée d’une vingtaine d’années sans se laisser entamer. Ni par le chagrin, ni par le sacrifice, ni par les difficultés, ni même par un autre amour que celui de Bin. »
Et Olivier Lamm dans Libération :
« C’est toute la manière unique de Jia Zhang-ke de procéder au cinéma, sa rigueur d’écriture et sa souplesse expérimentale, qui permettent à ce récit de la marge, des provinces sacrifiées d’un pays où il est passé en une décennie de cinéaste interdit à emblématique, d’atteindre à la grandeur d’un roman national revisité. »
Jazzi, je ne doute pas de la qualité du film , de cinéaste interdit il a acquis le statut de cinéaste du parti, la Chine assouplit petit à petit la censure et c’est peut être pour lui un moyen d’obtenir des financements plus facilement. Être député cependant prouve qu’il a accepté d’être incorpore à ce système qu’il dénonçait autrefois ce qui l’autorise à exposer maintenant ce que le PC l’autorise à montrer des fonctionnements cette société en evolution. Là, la société parallèle, la pègre. J’irai le voir.
Bouguereau, vous savez, j’ai changé, les hardeurs ne me conviennent plus.😉.
Bérénice, non, c’est justement l’inverse; Le mot éblouissement est employé ici de manière métaphorique. Mais c’est déjà le cas chez Homère; alors y « lire » une filiation entre Flaubert et Proust ùe semble inadéquat, c’est tout. Mais je crois bien avoir ressenti moi aussi, comme Marcel, ce genre de sensation-sentiment devant les pommiers en fleurs.
@et alii dit: 28 février 2019 à 9 h 52 min
Votre lien est étonnant (« Métaphysique de Simenon » de Patrick Berthier). Voilà une approche absente de la biographie écrite par P.Assouline sur Simenon. En particulier cette interrogation :
« Il suffit d’évoquer « une de ces journées mornes par lesquelles on se demande ce qu’on est venu faire sur la terre et pourquoi on se donne tant de mal pour y rester . » (Maigret au « Picratt’s », 2, TS 5, p. 240.), pour se remémorer toute une série de personnages déroutés — c’est trop peu dire — par l’allure du monde. Cette incertitude ou ce désarroi prennent dans certains textes l’allure d’une angoisse existentielle pure, comme dans la Lettre à mon juge, ce chef-d’œuvre. »
Il revient aussi à Mauriac, refermant Les Anneaux de Bicêtre. Je n’avais pas cité cette phrase qui se situait à la fin de l’extrait dans le livre de P.Assouline : «Comment, dans ce vide que le romancier creuse sous notre regard, l’espérance chrétienne peut-elle ne pas déferler ? » (« Bloc notes » du Figaro Littéraire du 11/05/1963), peut-être parce que comme P.Berthier , « je pense que ce n’est pas la bonne question. »
J’aime sa conclusion : « C’est le dernier mot cité qui nous guidera le mieux : ce qui est en jeu, c’est en effet une relation sacrée, celle de l’homme à l’univers et à lui-même, celle qui pousse Simenon à émettre de ces paradoxes qui sont pour lui des vérités profondes, et tant pis si cela choque les « assidu[s] de l’église et du confessionnal. » (Antoine et Julie, II, 2 – TS 6, p.508)
Simenon se moque des bigots et des bigotes, En bon enfant de choeur il sait de quoi il cause.
Clopinettes, j’ai compris la métaphore mais vous écriviez qu’elle vous laissait dubitative aussi j’en concluais que vous ne pouviez envisager ce genre de phenomene dans la réalité des rencontres.
Clopine, correcteur. J’ai acquis une tablette et je ne sais pourquoi quand je poste à partir de cet appareil, le post disparait, sur le portable c’est fastidieux.
Simenon a le vide cosmique bien noir.
thérapie:
https://www.ina.fr/video/CPF86638350
D’un côté l’émerveillement causée par la rencontre avec les fleurs , de l’autre l’éblouissement dû à la rencontre du regard. Dans les deux cas, un transport aussi soudain qu’inattendu et éphémère .
Clopine, j’ajoute qu’avec les fleurs c’est renouvelable alors qu’avec les hommes cela tient du miracle.
Mon dernier transport à au moins dix ans et fut pour finir décevant. Avant, un autre, un homme incroyablement séduisant qui me regardait avec insistance alors que je négociais un créneau à 15 ou 20 centimetres et qui obtint de cette insistance mon regard en retour, le feu passa au vert, il disparut dans le flux, jamais revu. En rentrant comme une idiote je ne cessai de me dire, qu’est ce qu’il est beau en ajoutant pour reserve qu’il était vraisemblablement le genre à aimer les blondes sophistiquées.
1970, quel age aviez vous si vous étiez parmi nous comme un espoir , une possibilité, une probabilité supplémentaire entre toutes, innombrables et hasardeuses?
@ et alii, 11h19.
Et alii, en regardant l’homme et la ville je pense à cela
Non, Béré, je suis dubitative sur le fait d’associer l’usage que Flaubert en fait de l’usage que Proust en fait.
Car si vous y réfléchissez, cette métaphore vieille comme le monde a servi aussi bien dans la bible (l’épisode du « buisson ardent » ressemble fort à cette association de la clarté d’une flamme et l’éblouissement de la présence divine) quand le conte d’Andersen la « petite fille aux allumettes », où la gamine est éblouie par le souvenir de sa grand’mère associé à la flamme de ses allumettes.
Et donc faire découler le choix, par Proust, du mot éblouissement d’une lecture-reprise de Flaubert est à mon sens complètement à côté de la plaque; chez Proust, la métaphore de l’éblouissement est placée là pour souligner le côté pictural et esthétique de la vision des pommiers. Chez Flaubert, il s’agit d’amour… Rien à voir, enfin. Gisèle et Christiane se fourvoient à mon sens. Chez Christiane, c’est constant, mais elle ne s’en rend jamais compte et tente d’emporter la conviction des participants en accumulant le max de références, ah là là, ce que ça me fatigue et me déplaît. Mais le dire, c’est être une garce, alors, comme d’avoir raison…
1999 par Pierre Marcel, Libé
Mots clés : journal extime – 28.2.2019 – erdélien/nes – filets de pêche remontés – G. Saunders – Michel Serres – droit civil – La Fontaine – corvidés – usagers captifs des transports – A. Volodine.
@ En 1973-74 à l’orée de mes études de droit, on nous enseignait encore dans les cours de droit civil, le précepte romain de la présomption pater is est quem nuptiae démonstrant (l’enfant a pour père celui que le mariage désigne). 40 ans plus tard, on enseigne : « l’enfant a pour pères ceux que le mariage désigne ».
@ Dans les yeux rougis de Michel Serres, se reflétaient tout l’amour que lui vouaient ses amis, cette cantatrice, ce navigateur, cette parachutiste.
@Dès que je débarquerai dans un aéroport désormais, je penserai toujours être épié par une troll déguisée en douanière. Elle sentira de loin ma mauvaise conscience habituelle de survivant de l’atterrissage, et pourtant, je n’irai jamais cacher ma clé USB compromissoire dans l’enveloppe de mon smartphone, n’ayant l’usage ni de l’un ni de l’autre. On sait maintenant que les horreurs pédophiliques qui circulent de par le monde sur la toile (cirée) proviennent aussi d’une fabrique de trolls malveillants. Ils vendent des bébés fabriqués à la pelle aux pervers de l’espèce humaine. Cherchent, ce faisant, à déstabiliser la race humaine en général et le clergé catholique en particulier. Voilà le message de ce film, son intention ultime : chassons le mal et croyons au triomhe du bien. C’est comme une parabole, une sourate de la vache.
@ au bouffon qui aimait les corbeaux, un gros menteur invétéré, cette fable exemplaire retrouvée dans un cul de basse fosse :
/// Une Montagne en mal d’enfant Jetait une clameur si haute, Que chacun, au bruit accourant, Crut qu’elle accoucherait, sans faute, D’une cité plus grosse que Paris ; Elle accoucha d’une souris. Quand je songe à cette fable, Dont le récit est menteur Et le sens est véritable, Je me figure un CHACHAL Qui dit : Je chanterai la guerre Que firent les ERDELIENS au Maître BOUCHERON, C’est promettre beaucoup : mais qu’en sort-il souvent ? Du vent ///
@ Quand le jeune Willie Lincoln mourut à l’âge de 12 ans (en février 1962), à la Maison (de la pierre) blanche, emporté par la fièvre typhoïde, son père de président, accablé de chagrin devant son caisson de souffrance, ne fut plus jamais rassasié de son inlassable besoin de consolation. Trois pasteurs, dans le bardo, agités et émus par le poids d’une telle souffrance, voulurent tout mettre en œuvre pour aider le père et le fils à recoudre le canal de leur communication aimante. C’est alors que l’enfant put se projeter dans la vision de l’avenir que son père avait imaginé pour lui, à rebours des images habituelles du récapitulatif de vie qu’éprouve tout mourant « au moment de partir ». Telle la supernova, voici le passage de la substanluminoéclosion avant l’explosion finale (la traduction SGDG mais approuvée par Claro, est de Pierre Demarty) /// Hans Vollman : « Sa forme (il arrive parfois à ceux qui s’apprêtent à partir) se mit à osciller entre les diverses incarnations qu’il avait revêtues dans cet endroit précédent : nouveau-né violacé, nourrisson nu et braillant, poupon joufflu, garçon fiévreux sur son lit de souffrances) », ensuite, au tour de Roger Bevins iii : « Puis, sans que se produise le moindre changement d’échelle (c’est-à-dire en conservant sa taille d’enfant), il endossa l’une après l’autre ses diverses formes futures (ces formes qu’il n’avait, hélas, jamais réussi à atteindre) : jeune homme nerveux en redingote de marié ; époux dénudé, les reins humides d’une récente jouissance ; jeune père bondissant du lit pour allumer une chandelle en entendant les pleurs d’un enfant ; veuf inconsolé aux cheveux blanchis ; vieillard cacochyme et voûté, cornet à l’oreille, avachi sur une souche, en train de chasser les mouches » (p. 336-337).
Un roman très étrange et beau (Lincoln au bardo – Fayard), voyhons donc, telle une entrevoûte, et plus subtil que celui d’un Volodine, quoique d’une inspiration post exotique commune. Etonnant et tout à fait frappant que ces deux romanciers -ils n’ont vraiment aucune raison de se connaître- soient autant inspirés l’un par l’autre. Ils convergent par delà les Atlantiques. N’est-ce pas, PE et PA ?…
@ « Une garce reste une garce ». En voilà une sentence ! Je l’ai toujours pensé, mais n’avais jamais osé la formuler ainsi. Nous n’avons pas le droit, nous autres les hommes d’aujourd’hui.
@ Ci-joint la dernière étude d’Hugo d’Arbois de Jubainville, susceptible d’intéresser d’autres voyageurs captifs, https://inhesj.fr/sites/default/files/ondrp_files/publications/pdf/note_33.pdf
@ R., où êtes–vous passée ? Vous nous manquez tellement. Amitiés à Ch. et B., (à béré /zina/ de nice => je ne sais pas encore si je vais voter ni pour quels européens, ils sont tous rattrapés par la gangrène nationalitaire, même les écologistes, car ils n’ont pas connu la guerre. (Et pourquoi voudrait-on que j’aille voter pour monsieur Bellamy ? Il a bel et bien raté le coche du nouveau droit civil, celui-là !).
Clopine, j’ai mélangé, à Proust l’eblouissement et à Flaubert l’apparition qui ajoute au cote magique de la rencontre amoureuse et même mystique
L’eblouissement cependant possède un aspect superlatif, ce serait comme un des sommets qu’il est possible d’éprouver à la découverte ou vision d’un objet de contemplation quel qu’il soit.
Environ 120 pages d’une écriture plutôt plate Phil, ce n’est pas un exploit — Ed. it. —. Maintenant, le temps de lire la carte, un crémant, le gin tonic ce midi ce serait de trop.
en février 1862, merd’alors (en pleine guerre de Sécession)…
JJJ, Brice est un parent, j’ai oublié mon surf mais je compte bien un jour devenir blonde.
Et alii, c’est ce lien que je souhaitais donner
Bon allez, je vous laisse, j’ai de nouveau un rendez-vous, cet après-midi, à Rouen, auprès des « subventionneurs »… pour tenter de ramener du pognon pour un projet cinématographique. C’est totalement épuisant, même si très très formateur. Il paraît en plus qu’il y a une sorte de « conférence-raout » où ma présence pourrait être bénéfique au projet en question…
« De l’entre-soi, ce raout », ai-je in-petté (*), quand on m’y a invitée.
Or, s’il y a une constance toujours vérifiée dans ma vie, c’est mon incapacité notoire à trouver ma place dans un groupe, quel qu’il soit. Au contraire : ma seule présence agit généralement comme un dissolvant…
Bon, je dis ça, et puis je vais quand même mettre ma petite jupe noire. On ne pourra pas dire que je ne fais pas d’efforts, hein.
(*) : oui, ça m’arrive d’in-petter. Surtout quand je trouve qu’on fait trop de bruit, ou bien que cela ne sent pas très bon. Là, j’in-pette un maximum.
« Je chanterai la guerre Que firent les ERDELIENS au Maître BOUCHERON »
Moi pas avoir lu Maître Boucheron, ne lui ai donc fait aucune guerre, même pas le début d’une escarmouche ! suis-je encore un erdelien — ère du lien — ?
Bėrėnice dit: 28 février 2019 à 11 h 35 min
Et alii, en regardant l’homme et la ville je pense à cela
J’ai tenté ceci :
Poètes du métro
Qui ferraillez contre les courants d’air
Et les camés du portable
Prophètes de vos vies déraillées
Qui colportez en vain dans les convois de viandes [résignées
Vos mots gercés d’ozone
Je pense à vous
Dans les matins gris aciers
Et les tunnels du vivre
Au-delà de la guéguerre de personnes, je trouve les propos de Clopine très intéressants. J ai souvent été éblouie par la nature, jamais par un homme. Mais je suis également heureuse de relire l’une des plus célèbres scènes de rencontre de la littérature française. Et si c’était ca le bonheur ?
oui Renato la minceur du livre et la simplicité des dialogues sont assez décourageantes chez Simenon mais il paraît que l’introspection du peuple y gagne.
« Les inconnus dans la maison », vanté par Gide, adapté au cinéma avec Raimu et Mouloudji est légèrement antisémite, c’est une variation chez Simenon qui relance l’intérêt, comme vous qui passez du gin au Crémant.
Ce soir, 20.05, RTS1 : les religieuses abusées — le vaudeville nouveau au Vatican est arrivé. Tiens ! il faudra que lundi prochain je prévoie un passage chez Hautlé pour une religieuse au citron.
si votre pâtissier est orthodoxe, il ne doit pas oublier le chapeau blanc sur la religieuse, quel que soit son parfum. Sinon c’est une fausse religieuse.
Pas facile à manger au débotté, une Religieuse,
pire qu’un Paris-Brest.
DIAGNOSTIQUEZ les mimosas
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Neurosciences
Ces maladies psychiatriques qui n’en sont pas
Alexis Bourla, Florian Ferreri et Stéphane Mouchabac
Dépression sévère ? Schizophrénie ?
Non : carence en vitamines. Tel est l’étonnant diagnostic que reçoivent certains patients, victimes de pathologies dites organopsychiatriques. Véritables caméléons, ces pathologies miment toutes sortes de maladies mentales et provoquent souvent une longue errance médicale.
Si vous passez par Genève, Phil, un passage chez Hautlé reste un grand moment ; après la fermeture de la vielle Librairie Descombes — la nouvelle, un vrai désastre —, c’est l’une des bonnes adresses genevoises qui s’obstine à tenir bon sur la qualité.
Paris-Brest, Tanguy Viel
Ecrit par David Campisi 11.12.13 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Les éditions de Minuit
roman que j’ai aimé!
Simenon et dutroux
Simenon antisémite
C’est vrai qu’entre la poire et le fromage, ça permet aux vieux salonnards de ne pas s’endormir après dejeuner.
Passou n’aurait pas vu l’influence du catholicisme chez Simenon.
Voilà ce que c’est de se – et de nous- gaver d’extraitss-auteur-page-citation-
Du coup on passe à côté de l’essentiel et on se retrouve avec les seniles qui retombent en enfance: en voiture avec Oui-Oui.
Mais Passou ne l’a pas inventé. Simenon se destinait a la prêtrise. Et puis il a fait une mauvaise rencontre…;-)
Ca donne des trucs comme :
« Dans Oui-Oui et la chasse aux papillons, on voit le personnage de Monsieur Potiron qui, appelant le petit chien Mirza, lance la question : « Où es-tu ? ». est-ce un appel désespéré ? Mais que cherche Monsieur Potiron ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette interrogation ? C’est avec joie que j’ai retrouvé, l’autre jour,en rentrant de la rétrospective de la galerie Tartempion qui propose une mise en abyme de la métaphysique des moeurs, ce passage du livre de Flaubert que j’aime et où Emma cherche Rodolphe (ici copiécollé du chapitre sur 45 lignes) : « où habitait-il »?
Voilà le niveau de l’emplatre de 10h46.
Au secours.
Etonamment la tête de veau, que je préfère au jambonneau soit dit en passant mais de toutes façons j’aime beaucoup les deux peut se faire en friture, ce mode de cuisson n’étant plus pratiqué de nos jours pour ce succulent met alors qu’il semblait beaucoup plus courant dans les cuisines bourgeoises du 19ème siècle.
On pourrait dire que la Madone-Arnoux et le Buisson_ardent n’appartiennent pas tout à fait à la meme symbolique. Que dans le premier cas, c’est la Madone et que par définition, on ne couche pas avec elle. De fait Frédéric sera l’Amoureux transi de Madame Arnoux.
La symbolique du Buisson Ardent se déploie sur un autre plan, celui, pour faire très bref, du Dieu Inconnaissable,et on ne peut dire que Moise soit Frédéric Moreau.Non plus que Steinbeck Flaubert.
Mais on en a entendu, et on en entendra, tant d’autres…
MC
Sur l’antisémitisme de Simenon Mai
4
par stephaneguillou
Chez Maigret aussi…
https://orpheonxix.wordpress.com/2010/05/04/sur-lantisemitisme-de-simenon/
150 personnes sont venues écouter à Lausanne Pierre Assouline défendre la mémoire de Georges Simenon, attaqué dans le roman «L’Autre Simenon» de Patrick Roegiers dans une conférence intitulée «La vie de Georges Simenon, ce n’est pas du roman ». Une affluence record pour le Cercle littéraire de Lausanne qui accueillait l’événement organisé par Galartis Events.
Depuis plusieurs semaines, «L’Autre Simenon» suscite une vive polémique quant à l’attitude du père de Maigret pendant la guerre. Patrick Roegiers utilise sa liberté de romancier pour signer un portrait à charge de Georges Simenon qui apparaît dans le roman comme un sinistre sire antisémite et collabo. L’association des
le même article dans le temps
Pour contester la thèse du roman de Patrick Roegiers qui voudrait que Georges Simenon ait envoyé son frère encombrant à la Légion pour s’en débarrasser, Pierre Assouline a lu un extrait d’une lettre de Georges à sa mère, où il lui confirmait le décès de Christian: «Que personne ne se permette une critique sur son compte. Il a payé. Non sa faute qui j’en suis persuadé était vénielle sinon inexistante mais la faute d’un tas de crapules qui n’ont même pas su faire face à leurs responsabilités. Je sais que je ne le remplacerai pas auprès de toi, il n’avait pas mes gaucheries dans la tendresse, il savait, lui, les mots d’amour pour te consoler.» Pierre Assouline: «Je regrette de ne pas avoir lu cette phrase dans le roman de Patrick Roegiers.»
P.Assouline a déjà écrit un billet sur cette histoire
Qui connaît encore de nos jours cette remarquable recette de la tête de veau à la Sainte Menehoulde ? Pourtant elle n’est pas si difficile à exécuter.
Il faut demander des morceaux de tête de veau cuite à votre tripier puis faire une sauce avec un beau morceau de beurre, une demi-cuillerée de farine, du sel, du poivre, 3 jaunes d’œufs et un peu de jus de citron. Faire cette sauce bien liée et nappante dans laquelle vous tremperez les morceaux puis vous les roulerez dans une panure. Les dorer ensuite au beurre dans la poêle adhoc avant de les enfourner à four doux pour les rendre bien chauds, vous accompagnerez d’une sauce puquante au service.
Vous pouvez procéder de façon semblable avec la langue seule ou de l’oreille seule voire de la tétine de génisse qui n’est pas toujours à l’étalage mais qu’il ne faut pas hésiter à commander l’avant-veille.
Il est bien sûr possible de cuire soi-meme ces morceaux de choix, cela demande néanmoins du temps. C’est l’une des meilleures odeurs qu’il m’ait été donné de sentir dans une cuisine, par ailleurs.
Le mou de veau est très injustement déprécié et négligé depuis de trop nombreuses décennies alors que bien préparé il peut constituer une délicieuse petite entrée.
Par exemple, accomodé en matelotte.
Il faut le faire dégorger dzns de l’eau et du sel puis le cuire à moitié dans un nouveau volume d’eau et de sel en ajoutant un peu de vinaigre du poivre et un oignon émincé.
Vous le servirez ensuite avec la sauce matelotte que vous aurez préparée pendant ce temps. Peu de gens n’y reviennent pas.
Obaldia prétend dans ses Mémoires écrits cum grano salis que c’était le plat préféré de Louis XVI, et qu’il lui fut fatal à Ste Ménéhould sur la route de Varennes: « Louis XVI, mes enfants, aimait trop les pieds de cochon, c’est ce qui l’a perdu! »
Version bourbonnienne du Nez de Cléopâtre?
Un merveilleux recueil sur ces plats , La Cuisinière Bourgeoise, pas si Bourgeoise que cela puisque conçue par Menou, cuisinier du Prince de Conti et publiée vers 1770v chez Foppens, je crois. Nombreuses rééditions par la suite. Aucune quantité n’est indiquée -les cuisiniers alors formaient corporation et se transmettaient leurs secrets- mais c’est fort appétissant, et, pour les gens du métier, parfois reconstituable. Un bémol: nous n’avons plus ou presque plus les énormes cuisines de ce temps-là…
MC
Après coup d’oeil à droite, j’ai refait mes comptes : je suis « billionaire »… en dongs (du Viet-Nam).
Même les piastres ont foutu le camp.
@12.21 Jamais ne songerais à vous assimiler à un vulgaire chalumeau, voyhons donc ! Cher erdélien à part entière, indifférent (?) à St Ambroise… Au fait, comment se porte le diplomate Bloom, la rumeur dit qu’il fréquente souvent la maison Hautlé, mais s’il ne revient pas, va finir par être supplanté par le retour du fracassant bourg’mestre (à la braguette et au sextoy toujours bien pendus, malgré son assignation à l’eau pétillante).
@ Aux deux erdéliennes provinciales, ne pactisez pas contre une troisième de Paris, c’est toujours très mauvais… il faut craindre les retours de manivelles bredouilles dans la recherche du pognon. Jetées en sort. Croâ, croâ.
Le buisson ardent existe toujours au monastère de ste Catherine, au pied du Sinaï. Je l’ai photographié sous toutes ses coutures lors d’un trek inoubliable dans ce désert, voici une quinzaine d’années. Ce buisson, siuté à l’entrée en prenant sur main gauche, m’avait alhors paru bien banal, une clématite ?
https://www.youtube.com/watch?v=sjIiB7_WvD4
(Les moines orthodoxes nous en avaient raconté des salades). M’a-t-il pourtant fait fantasmer par la suite ! Car je me suis jeté sur d’autres buissons ardents enflammés, un bon réservoir à fantasmes quand même. Au moins aura-t-il servi à quelque chose. De l’utilité en toutes occasions durant les voyages, pas vrai, Claudio B. ?
Lavande 9h47 écrit: » gisèle avait fait un parallèle avec l’Education Sentimentale ». Que non, je ne me serais pas lancée dans une telle entreprise !
Clopine 10h46 écrit; » y voir une filiation entre Flaubert et Proust me semble inadéquat.. » Tout à fait Je n’ai pas parlé de filiation,j’ai di écrit qu’il y avait comme un écho ; c’est tout.
** j’ai relevé que le texte rapporté par Clopine était bien l’original de Proust et non un pastiche.
Qu’il était possible de considérer la video-charmante- comme « un pastiche » du texte,sans développer.C’est tout.
Simple remarque en passant, dont je n’ai pas mesuré les conséquences. Pan sur le bec !
… et le mou du genou chez ma tripière de ste minouch-oulde, vous pourriez m’en dire des nouvelles !
@ « Or, s’il y a une constance toujours vérifiée dans ma vie, c’est mon incapacité notoire à trouver ma place dans un groupe, quel qu’il soit. Au contraire : ma seule présence agit généralement comme un dissolvant »…
On ne saurait mieux dire, c’est avéré même dans les espaces virtuels : quelle lucidité sur soi-même, comme dirait MC !
Bien à vous
MC
Allez, encore un brin de poésie scolaire avant de lever le camp à 17.29… Soupir d’olympien.
_____
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Pour Petit Rappel et quelques curieux
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/4bcd12b3fa4e0254ebae4c340d4bfe8c.pdf
Rien trouvé sur la Cuisine Bourgeoise, mais ai fait la rencontre hasardeuse, dans la Revue des 2 Mondes,d’ un certain Général Menou, parti en Egypte avec Bonaparte, et dont le récit de ses aventures vaut le détour, devenu Abdhalla. Instructif et divertissant
le buisson ardent qui fait fantasmer:
https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41XWZJF2K9L._SX210_.jpg
Renato, la librairie Descombes à fermé?? celle qui se trouvait au bas de la rue Verdaine?
ryracantha:
Le Pyracantha va transformer votre jardin. Cette plante de haie a un feuillage persistant de couleur verte, composée de baies rouge vif, jaunes ou orangées qui colorera votre jardin. Elle est une plante très résistante aux diverses maladies. Une fois planté, vous ne le retrouverez donc pas en mauvais état. De plus, le Buisson Ardent vous protégera des regards indiscrets grâce à son feuillage dense.
Claudio, la vieille librairie Descombes a fermé, maintenant il y a la nouvelle librairie Descombes, on y respire plus le même air : c’est très frustrant.
Sur l’antisémitisme de Simenon Mai
4
Sur les articles de journaux rédigés par Simenon sur les « Protocoles », dans un climat » d’antijudaisme », voir Passou dans le chapitre « petit reporter », 1919/1922.
On apprend que les articles de Simenon sur les Juifs relèvent de 2 traditions.
L’antijudaisme ancré dans les milieux catholiques conservateurs
Et l’anticapitaliisme développé par certains théoriciens socialistes.
Cela a le merite d’etre tres clair sur la 2ème « tradition ».
Le milieu catholique » conservateur » fait sans doute reference aux militants de l »extreme-droite catho de St Nicolas du Chardonnet ou toute » communauté » fanatique du meme genre.
Car pour la tradition chez les cathos, à laquelle il a été mis le hola vite fait bien fait, tradition que je n’ai pas connue, elle avait lieu le vendredi saint, où les enfants devraient imiter le lynchage public de Jesus, avant d’etre libérés de la messe et gagner des friandises. Rien de bien intellectuel dans ce folklore , qui ne se soit éteint, en meme temps que celui des sucreries.
17h29, bonnes vacances !
http://parisdansmacuisine.com/le-poulet-roti-des-vacances.html
17h33 , c’est Menon et non Menou, le livre est assez cher, il y a des offres en lignes.
Ce site offre des recettes approximatives et émaillées de petits faits historiques jusqu’à l’origine de quelques recettes du patrimoine gastronomique.
http://un-plat-une-histoire.blogspot.com/p/blog-page_23.html?m=1
Donc, maintenant 2 Maigret au compteur : La guinguettes à deux sous en fr. et Maigret et le clochard en it.
Le Commissaire semble créer autour de soi un monde autonome et confortablement habitable, louche et trouble — souvent empreints d’un pouvoir sordide, menaçant —, mais étonnant et jamais énigmatique.
Simenon a peur, il me semble, du désarroi cognitif du lecteur, ce qui explique l’usage de beaucoup de poncifs : « vieux bonhomme répugnant », « une odeur rance s’échappa. Le Juif avait une calotte noire sur la tête », « une odeur écœurante », « vous n’avez pas le type israélite très prononcé ! », et ainsi de suite. L’usage de poncifs est toujours une solution facile ; souvent stupides, conduisent celui qui en fait usage dans le racisme plus con envers et contre sa volonté.
Cela dit, clair de lune : https://pin.it/ltixkdsw2jbnzl
« L’usage de poncifs est toujours une solution facile ; souvent stupides, conduisent celui qui en fait usage dans le racisme plus con envers et contre sa volonté. »
Bof, preuve en est que vous y succombez faiblement.
Marie Sasseur à 14 h 09 : vous criez « au secours »… Eh bien, j’ai bien peur de vous voir noyée définitivement, car je m’en vais ajouter deux-trois mots à mon emplâtre ! :
« Quelle joie, cher Paul, de lire votre commentaire plein de clarté et de profondeur sur ce Oui-Oui ! Merci, ami. Vous me faites penser à cette conférence donnée l’autre jour dans un cercle où se côtoient les esprits si éclairés de la rdl, et où il était question de Babar… Son rapport à la porcelaine… Interrogation qui nous fait vibrer ? … Quel rapport entre la voiture du premier et la rondeur du second ? La trompe ? Sur ce, j’y vais… »
Marie Sasseur à 14 h 09 : vous criez « au secours »… Eh bien, j’ai bien peur de vous voir noyée définitivement, car je m’en vais ajouter deux-trois mots à mon emplâtre ! :
« Quelle joie, cher Paul, de lire votre commentaire plein de clarté et de profondeur sur ce Oui-Oui ! Merci, ami. Vous me faites penser à cette conférence donnée l’autre jour dans un cercle où se côtoient les esprits si éclairés de la rdl, et où il était question de Babar… Son rapport à la porcelaine… Interrogation qui nous fait vibrer ? … Quel rapport entre la voiture du premier et la rondeur du second ? La trompe ? Sur ce, j’y vais… »
Stratégies de viol, instructif et édifiant :
https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/10137557-esclaves-sexuelles-de-leglise.html#10194468
On croirait lire le marquis de Sade, renato ?
Je déteste les corbeaux !
Ce qu’il y a de bon chez Simenon, c’est que dès qu’on a commencé de le lire on ne peux plus lâcher le livre des mains…
tsais rénateau..jreconnais à l’église une grande qualité..elle est ponsabe de tous jusqu’à la lune comme les cocos..et comme ce gilet jone boxer qui s’en prend plein la gueule..les responsabes de rien savent de quoi chparle
Bof, preuve en est que vous y succombez faiblement
cépafo rénateau..la littérature est une galrie de cliché..mate un peu loustal..simenon de droite et dachiel amète de gauche..peut ête que ça fume ça picole et ça baise..mais c’est pas pareil qu’il dirait dirfiloo
Bouguereau ! Vous ! Ici ! Inchangé ! Dites-moi pas que c’est vrai !
où les enfants devraient imiter le lynchage public de Jesus, avant d’etre libérés de la messe et gagner des friandises
archi mino j’ai connu les enfants de coeurs quettant comme les poubelleux..les familles cocos ns’en formalisaient pas et leur donnaient trois sous..je crois qutu tfais une idée trés érronée du ‘conservatisme’..c’était avant tout dla commodités sociales..des pauvres petites hutilités hoù on avaient pas beaucoup a échanger..en sonnant et trébuchant je veux dire..la plus mauvaise monaie chasse la bonne
t’es une femme de peu de foi bonne clopine..
Le Pyracantha va transformer votre jardin
la vraie chienlit invasive du hlm brutaliss de papa..derrière l’église c’était plus doux pour mon cul qu’elle dirait bonne clopine si elle n’avait pas changé
Eh bien Renato, vous avez bien fait de vous barrer de l’internat, pour ne pas aller en prison, vous n’avez rien à envier aux pensionnats de la « folle du regiment » …qui sait si aujourd’hui vous ne seriez pas dans le casting de la cage aux folles ?
Ni vague imitation stylistique, ni pure citation textuelle, la technique de l’emprunt consiste ainsi à prélever au sein d’œuvres préexistantes des matériaux mélodiques, harmoniques ou rythmiques bien délimités – les trois principaux paramètres qui structurent la pensée musicale de Messiaen – puis à les faire passer par un « prisme déformant » (l’expression est du compositeur), par exemple les modifications de hauteurs par l’usage des modes à transposition limitée [2], les transpositions ou les renversements des accords, les ajouts de notes, les adjonctions de « valeurs ajoutées » [3], etc. Le compositeur se constitue ainsi un grand stock de matériaux « prêts-à-composer » (p. 456) dont les listes d’exemples musicaux ne sont que la partie la plus visible, matériaux qu’il pourra ensuite agencer, articuler, « monter » à sa guise.
La deuxième partie montre « l’ampleur réelle » de la technique de l’emprunt et « cartographie » (p. 113) les nombreuses sources auxquelles Messiaen puise sans (presque) jamais les révéler clairement. De ses prédécesseurs récents (Debussy, Ravel, Massenet) ou anciens (Rameau, Mozart) à ses contemporains (Honegger, Stravinski, Prokofiev, Tournemire, Falla, Schoenberg, Berg, Webern) en passant par des répertoires « traditionnels » (le plain-chant, les decî-tâlas hindous, les mélodies populaires andines, russes, balinaises, coréennes, papous et françaises), Messiaen semble faire feu de tout bois, prélevant et transformant des matériaux aux origines variées pour en faire la matière première de ses propres œuvres. Toutes ces sources ne sont pas égales en importance et font l’objet de traitements différenciés, comme le précisent les auteurs. L’œuvre de Debussy, par exemple, constitue pour Messiaen un fonds inépuisable de formules rythmiques et harmoniques. D’autres, comme ceux de Prokofiev ou de Berg, ne semblent faire l’objet que d’un intérêt très ponctuel. Cette partie s’achève sur un tableau recensant les « auto-citations » harmoniques de Messiaen, c’est-à-dire les formules harmoniques issues d’emprunts et réapparaissant dans plusieurs de ses œuvres sous des formes très proches.
Enfin l’étape compositionnelle qui succède à la collecte est celle du « montage » : après avoir accumulé des « briques » de matériaux prêt-à-composer (les fragments prélevés puis transformés que constituent les emprunts), Messiaen s’attèle à les agencer dans un cadre formel plus large, c’est-à-dire à composer ses œuvres. Les auteurs se penchent sur quatre extraits d’œuvres dont la quasi-intégralité du discours musical repose sur des emprunts identifiés : « L’Ange aux parfums » issu du cycle pour orgue Les corps glorieux ; le quatrième des Cinq Rechants ; la quatrième section de « Turangalîla I », troisième mouvement de la Turangalîla-Symphonie ; « Amen des Anges, des Saints, du chant des oiseaux », cinquième des Visions de l’Amen. Ceci permet, par reconstruction, d’observer Messiaen au travail, articulant ses emprunts les uns avec les autres, liant ensemble des éléments a priori hétérogènes via les règles syntaxiques concernant l’organisation des hauteurs et des rythmes qui constituent son « prisme déformant ».
Ni imitation, ni citation, ni plagiat, l’emprunt joue un rôle essentiel dans la création artistique, rarement étudié en tant que tel. Un ouvrage se penche avec érudition sur le cas du compositeur Olivier Messiaen, grand emprunteur devant l’Éternel.
https://laviedesidees.fr/Dans-l-atelier-d-Olivier-Messiaen.html
Je déteste les corbeaux !
pasqu’y sont oportuniss et hinteligent tu les jalouses..tsais baroz..damande a dirfiloo..slon la théorie darwinienne on ne hait rien tant que le concurent de sa niche..pasqu’on l’connait comme un frère
Les jardins de curés provinciaux sont plus beaux que les jardins partagés de madame Hidalgo, le Boug !
quand renfield y bouge les oreilles..ça fait flipper
hidalgo elle doit havoir des « ascendances » comme toi à venise..comme elle est arrivée t’en fait une arriviss..et toi t’en es où baroz
…
…la condition humaine, par les comédies sociales,!…etc,…
…
Le modèle et l’invention est un ouvrage qui force l’admiration tant par son ambition – rendre compte avec précision de la forme que prend le processus de création chez un compositeur comme Messiaen – que par la somme colossale de travail qui a permis de la réaliser. La tâche était pourtant ardue et le chemin semé d’embûches empiriques. D’une part, on l’a dit, les « couches » successives de discours et de travaux sur Messiaen n’avaient que peu favorisé la découverte de la technique de l’emprunt ; mais ce sont surtout les écrits du compositeur lui-même qui ont largement contribué à en barrer l’accès aux observateurs. L’usage méthodologique de ses écrits auto-analytiques, en particulier, s’apparentait à un délicat jeu de cache-cache : il s’agissait de contourner leurs non-dits (à aucun moment Messiaen ne livre explicitement la clé de cet aspect de sa pratique) tout en prenant appui sur certains indices susceptibles de le « trahir » (ainsi telle allusion à un pair, ou telle explicitation d’une modalité de transformation du matériau). D’autre part, la quasi-totalité des esquisses et des brouillons des œuvres – qui constituent habituellement le principal matériau des analyses génétiques – était inaccessible au moment de l’enquête [4], privant les auteurs de précieuses traces intermédiaires de l’action compositionnelle.
C’est donc par une lecture extrêmement serrée et une articulation inventive de divers types de sources (les partitions des œuvres de Messiaen comme des compositeurs à qui il emprunte des fragments musicaux, ses écrits théoriques, les entretiens qu’il a donnés, ses carnets, ses analyses musicales, ses documents pédagogiques, ses annotations de partitions, ses textes de critique musicale, les travaux (ethno)musicologiques qu’il a été amené à consulté, etc.) que BL&M ont pu mettre en évidence la systématicité de cette technique de composition.
20h43
Oui, oui j’ai oublié de mettre un pluriel aux emplatres de 10h 46. Blanc bonnet et bonnet blanc les deux mat’ sup.
Ce qu’il y a de bon chez Simenon, c’est que dès qu’on a commencé de le lire on ne peux plus lâcher le livre des mains…
..hon est comme une espèce d’orgue de barbarie dans ses mains..pas de barbarin attation..y’a une nuance qu’il aurait dit serdgio
On ne naît pas soumise, on le devient accomplit le tour de force qui consiste à ne prêter le flanc à aucune des deux. Pour faire cela, l’autrice choisit de travailler à partir de la pensée de Simone de Beauvoir. L’ouvrage propose ainsi une forme d’exégèse appliquée de l’œuvre de la philosophe : Manon Garcia détaille de manière à la fois limpide et précise la pensée beauvoirienne à partir de la problématique du consentement à la soumission.
https://laviedesidees.fr/Peut-on-ne-pas-vouloir-etre-libre.html
Messiaen :
Faut vous détendre du string, Renato.
L’ouvrage propose de penser à nouveaux frais ce en quoi consiste l’émancipation féministe en donnant des clés pour identifier ce qui n’en est pas. Ce faisant, il ouvre des pistes qui permettent de repenser nos pratiques individuelles, malgré un nombre peut-être trop faible d’exemples qui auraient permis de les rendre plus concrètes. Enfin, il réussit un pari que trop peu de philosophes se donnent la peine de tenter : produire un ouvrage tout à la fois rigoureux et accessible à destination d’un public de non-spécialistes. C’est une de ses premières qualités, et non des moindres, puisqu’à travers cette manière d’écrire, c’est toute une conception de la philosophie qui est en jeu. Manon Garcia refuse en effet de se réclamer de la vulgarisation philosophique : il s’agit bel et bien pour elle de philosophie, et non d’une simplification de la méthode philosophique destinée au grand public. L’autrice donne l’exemple d’une méthode philosophique qui refuse de considérer que rigueur et pédagogie sont incompatibles : c’est au contraire la capacité à rendre accessibles des arguments et des théories qui est gage d’un bon travail philosophique.
https://laviedesidees.fr/Peut-on-ne-pas-vouloir-etre-libre.html
Sasseur, j’en parlais à ma mère. Jamais aimé ce vêtement sur moi et rarement vu bien porté. Il faut une anatomie avantageuse sinon c’est un cauchemar. Chez les hommes carrément vulgaire et ridicule, porno.
Et alii. Vous époumonez pour Messian, que nous vaut cet hommage?
Messiaen, mes excuses
bouguereau dit: 28 février 2019 à 21 h 13 min
Tu as raté ton train?
Ne nous fais pas de fausses joies.
Sasseur, il dit que Simenon se joue de nous pour en plus faire entendre un lamentation, surement les râles de agonie, les hurlements des victimes, cris d’effroi. Blow up version. 1950.
« Faut vous détendre du string… »
Traduction ?
La chômeuse en fin de droit de 21h50 et virée
à bon escient , qui me les brise menu, aura bien encore quelques euros ?
Dites, Sasseur, je ne sais pas si c’est un effet d’optique mais on dirait que votre type fait pipi un éclair, pour faire court, qu’il pisse en l’air d’un éclair( long fin mais puissant!). Un peu dans le style des concours de scouts
Je n’ai pas la trad en rital , Renato.
Sasseur,qu’ai je dit à 20h50 qui vous dérange? Je reformulation et comme j’avais commencé en pensée je me suis autorisée à écrire avec ajouts pour tenter d’en rire. J’ai horreur de l’orgue de barbarie. Je n’y suis pour rien. J’ai lu votre remarque après l’éclair.
Reformulais, correcteur.
Décidément, il pleut des cons. Je n’achète plus de livres. Votre avis de prof vaut celui des autres. Objectif, nickel chrome.
Une traduction en un français qui ne soit pas de trottoir suffit largement.
Renato, je n’ai rien à ajouter à mes – nombreuses- contributions sur ce billet.
So , je quitte.
Essayez le boxer, plutot que le string.
Bonsoir.
Coucher de soleil, chabadabada.
. Vous époumonez
s’époumoner verbe pronominal
Aujourd’hui, c’est la date d’anniversaire de Pagnol.
« et toi t’en es où baroz »
Toujours dans le caniveau, le Boug, je m’y trouve bien…
Toujours goujat sur les bords la nana.
Vous vous epoumoniez, donc
Les insultes
https://www.youtube.com/watch?v=Z9zJJerzkUU
Tu aimes la tête de veau, Bouguereau ?
Aimer les oiseaux
https://blogfigures.blogspot.com/2019/03/uma-thurman-richard-avedon.html
« Aujourd’hui, c’est la date d’anniversaire de Pagnol. »
Et vous, Ed, vous aimez la tête de veau ? Je crois qu’ils en mangent, en Allemagne. Beaucoup de personnes sont mortes, ces jours-ci. L’écrivain Pierrette Fleutiaux, dont je n’ai jamais rien lu. Egalement, un productrice, dont je ne me souviens plus du nom. Et surtout, la divine Marella Agnelli, dont on se demande ce qu’elle faisait avec un mari si con, qui n’aimait que le football, les courses automobiles, et mettre sa montre luxueuse sur la manchette de sa chemise. Quel crétin, emblématique des mâles virils de toute époque ! Il ne méritait pas sa divine épouse, qui était elle-même une princesse italienne, révérée par la jet set internationale, et notamment par Truman Capote. Dans le film sur cet écrivain dégénéré, Marella était jouée par Isabella Rossellini. Excusez du peu !
Prévin…
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