de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La destinée mondiale de « Bella ciao »

La destinée mondiale de « Bella ciao »

Bella ciao a-t-elle jamais été chantée par les partisans antifascistes dans l’Italie en guerre ? De toutes les questions existentielles qui nous hantent, celle-ci n’est peut-être pas prioritaire. Etrange tout de même de l’entendre traverser les coulisses du FIPADOC (Festival international du film documentaire) qui s’est tenu fin janvier comme chaque année à Biarritz. Incongru tant la réponse parait évidente. D’autant que nombre de documentaires historiques de grande qualité y étaient diffusés : Little Richard sur les origines black queer du rock’n’roll ; Joan Baez, plongée intime et politique sur la reine du folk song américain, tous deux époustouflants tant par leur réalisation que par la richesse de leurs archives ; une enquête implacable sur l’assassinat en 2005 de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri ; l’histoire des 1200 ghettos mis en place par les nazis dans les territoires de l’Est qu’ils contrôlaient ; le scandale colonial de la construction du chemin de fer Congo-Océan qui coûta la vie à quelques 20 000 africains entre 1921 et 1934 etc… Et Bella Ciao (2022)!

Ce film italien de Giulia Giapponesi dure une heure et trente-neuf minutes et aurait pu être prolongé au-delà tant sa matière est riche et … mondiale. A travers des bandes d’actualité récentes ou historiques, croisées avec des interviews d’experts de la musique populaire italienne, d’ethnomusicologues et d’anciens résistants, la réalisatrice a pris le parti de montrer Bella Ciao dans tous ses états et de la donner à entendre dans toutes les langues. En fait, si les paroles datent bien de 1944, elles ont été greffées sur une musique propre aux mondine, ces ouvrières saisonnières exploitées à désherber dans des conditions éprouvantes les rizières des plaines padane et vénète (fin XIXème-début XXème siècles). Or, bien qu’elles aient été écrites un demi-siècle après, elles célèbrent leur lutte victorieuse pour la réduction de leur temps de travail.

   Et l’antifascisme sous Mussolini ? On n’imagine pas que la question se pose tant la chanson est célèbre et sa signification, évidente. Le documentaire s’ouvre sur un scandale qui s’est produit le 20 mai 2020 dans la troisième ville de Turquie : le piratage des minarets d’une soixantaine de mosquées d’Izmir dont les hauts parleurs ont tous résonné d’une même chanson au même moment dans les rues en lieu et place du muezzin appelant à la prière en plein ramadan :

« Alla mattina appena alzata/ O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao, ciao/ Alla mattina appena alzata/ In risaia mi tocca andar… ».

On imagine l’effet sur la population stupéfaite, ravie ou horrifiée selon les cas. Même s’il y est question de rizières, d’insectes et de moustiques, il s’agit bien d’un chant de révolte. Mais de tous les anciens partisans antifascistes que la réalisatrice a rencontrés au cours de son enquête, il n’en est pas un qui assure avoir entendu Bella ciao pendant la guerre… Ce qui est fâcheux lorsqu’on sait qu’il est passé à la postérité comme leur hymne, l’équivalent de notre Chant des partisans. En revanche, le film ne manque pas de témoins qui se souviennent l’avoir découverte après la guerre dans la version historique de la chanteuse Giovanna Daffini ou dans celle très « partigiana » et en italien d’Yves Montand aux paroles adaptées à la lutte antifasciste (dès la première strophe, la rizière y est remplacée par l’envahisseur) quand ce n’est grâce à la série Netflix espagnole à grand succès…Casa de papel !

Qu’importe au fond si Bella Ciao fut ou non l’ode de la résistance italienne puisqu’elle est désormais le chant de tous ceux qui aspirent à défendre les libertés à travers le monde.  Aujourd’hui, des femmes dévoilées ont le courage de la chanter en farsi sur les réseaux sociaux ou en pleine rue à Téhéran.

(« Photo extraite de Riz amer (Riso amaro, 1949), film de Giuseppe De Santis »)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, Musique.

1171

commentaires

1 171 Réponses pour La destinée mondiale de « Bella ciao »

renato dit: à

Brève histoire du riz en Italie.

Après plusieurs tentatives infructueuses (Sicile, Campanie, Toscane), c’est en Lombardie que la culture du riz s’établit définitivement en Italie, car pour parler de riziculture, il faut que les récoltes soient stables et qu’elles donnent lieu à une économie substantielle, une caractéristique qui, à l’époque, était à la portée de la seule famille Sforza qui, dans le bas milanais, avait démarré d’importants travaux de bonification des terres et mit en œuvre des politiques protectionnistes à l’égard du riz qui, dès lors, n’était plus considérée comme une épice exotique, mais comme un élément important de la production agroalimentaire. En effet, il ne faut pas oublier que la Renaissance a stimulé les investissements agricoles et que le moteur de ceux-ci a été la croissance démographique et en conséquence, l’augmentation de la demande. Le document le plus connu sur l’introduction de la culture di riz en Italie est la lettre que Galeazzo Maria Sforza envoya en septembre 1475 à l’orateur du duc d’Este à Milan, Nicolò de Roberti, avec la promesse d’envoyer douze sacs de semences de riz à partir desquels on pourrait produire douze sacs pas sac contre sept pour le blé. En 1500, les rizières lombardes s’étendaient sur 5 500 hectares, qui devinrent 50 000 selon un recensement espagnol de 1550. Après la Lombardie, le riz se répand dans le Piémont, mais plus lentement en raison de l’absence de canalisation. Le véritable essor n’a lieu qu’après le creusement du canal de Cavour (1866).

racontpatavi dit: à

C’est assez impressionnant de se promener dans les rizières au sud de Milan.
J’y allais avec mes oncles d’ Italie, ( années 60) mais eux avec le fusil pour chasser. Ce qui était extraordinaire c’est le nombre de poisson qui y vivaient, se nourrissant sûrement pensais-je des grains de riz. Le nombre d’oiseaux aussi était impressionnant, surtout les hérons et autres échassiers.
Par erreur, un de mes oncles blessa légèrement un héron et l’animal vivace,lorsqu’il l’empoigna par les pattes, le piqua violemment avec son long bec à l’ arcade sourcilière. Cela saignait et j’étais assez effrayé. Cela aurait pu être l’ œil.
Nous fûmes obligés de rentrer fissa à Milan.

Marie Sasseur dit: à

Clopine dit: à
Mais à quel prix, Sasseur, et avec quel avenir ? Re soupir.
_______

???

Le prix du cours du riz ? ( première denrée alimentaire au niveau mondial)
Eh bien ça flambe, et avec les problèmes d’h2o, ça va pas s’arranger, inutile de faire appel à Vinci…

Riso, ça peut aussi se traduire par rire.

Ciaciao

racontpatavi dit: à

C’est assez impressionnant de se promener dans les rizières au sud de Milan.

Entre les rizières, alternaient des peupleraies aussi entourées de fossés d’eau, peuplés de poissons bien nourris.

renato dit: à

«… peuplés de poissons bien nourris » et de grenouilles — concerts nocturnes — ; dans certains canaux à fond sablonneux, on peut trouver des moules d’eau douce ; parfois, on peut compter une rainette sur chaque feuille de certains peupliers.

Clopine dit: à

Eh bien, Sasseur, je tentais d’attribuer au masculin votre déclaration « on ne naît pas objet désirable on le devient ».

Mon dieu, qu’il est donc difficile d’avoir une conversation ici ! Cela devrait être aussi simple qu’un tricot : un thème en guise de laine, et deux aiguilles-voix qui s’entrecroisent, produisant de l’étoffe. Mais ici, le résultat ressemble, on dirait inévitablement, au cadeau de Thérèse à Pierre : un truc grisâtre avec des trous pour les bras, utile pour descendre la poubelle.

Marie Sasseur dit: à

@Eh bien, Sasseur, je tentais d’attribuer au masculin votre déclaration « on ne naît pas objet désirable on le devient ».

eh bien , encore une dinguerie. Décidément, au secours !
Commencez par attribuer le message à qui de droit, car ce n’est pas le mien.

Sur ce, j’ai à faire.

Patrice Charoulet dit: à

@Jazzi
Merci du conseil : Je n’irai pas voir ce film.
P.-S.Je méprise ce petit écrivain et cet homme me répugne.
Blanche Gardin est, de très loin, la meilleure humoriste française. Quelle idée d’aller jour dans cette daube !

renato dit: à

Sur la malaria.

La culture du riz e heurte à l’opposition des habitants des villes qui lui attribuent la cause de la malaria et poussent les autorités à l’interdire, alors qu’elle est réclamée par les propriétaires terriens et le clergé, également propriétaires de nombreuses terres, qui y voient une source de profits considérables. Le 24 septembre 1575, le gouverneur de Milan émet une ordonnance exigeant que le riz soit planté à six milles de Milan et à cinq milles des limites des autres villes. De nombreuses ordonnances de ce type sont émises, ce qui montre bien qu’elles ne sont généralement pas respectées. Les médecins sont interrogés sur le problème et, le 21 avril 1584, le Collège médical de Novare, il semble à la demande de Charles Borromée, répond qu’il n’y a pas de malaria si les rizières se trouvent à un mille ou un peu moins des maisons et surtout « en veillant à ce que les eaux des rizières s’écoulent librement et ne deviennent en aucune façon stagnantes ou inondées ».

renato dit: à

Cuisine.
Avec l’extension de la culture du riz, les premières publications imprimées sont apparues. Des dessins de la plante, on passe à des publications consacrées à la culture et à la cuisine concernant l’utilisation du riz dans les soupes et la panification associée au millet et au seigle.
Il semble que ce ne soit qu’au milieu du XIXe siècle que dès la Lombardie se soit diffusé le risotto dans toute l’Italie du Nord, tant dans sa variante pauvre* que dans sa variante aristocratique, le risotto à la milanaise, avec du safran très coûteux, qui visait à reproduire l’utilisation de l’or dans l’alimentation médiévale.

* (Risotto à la chartreuse, assaisonné avec ce que l’on avait et peut-être inventé par les moines de la Chartreuse de Pavie.
Je l’ai essayé une fois par curiosité et je ne le conseille pas, mais c’est un bon exemple de cuisine ancienne :
Ingrédients : 300 g de riz/400 g d’écrevisses/300 g de petits pois/100 g de champignons/6 grenouilles/4 filets de perche/1 verre de vin blanc sec/80 g de beurre/2 tomates/2 poireaux/1 carotte/1 oignon/feuilles de céleri/huile/sel.
Préparation :
Dans une casserole, faire chauffer une cuillère à soupe d’huile et 20 grammes de beurre, assaisonner les poireaux hachés, quelques feuilles de céleri et la carotte coupée en tranches. Remuer et, après quelques minutes, saler.
Ajouter les grenouilles. Les faire légèrement dorer, arroser avec la moitié du vin, laisser évaporer et retirer du feu. Retirer les cuisses et les réserver. Dans la même casserole, porter à ébullition 1 1/2 litre d’eau salée.
Faire bouillir les écrevisses dans de l’eau salée pendant quelques minutes, les éplucher, réserver la chair, hacher les carapaces, les ajouter au bouillon de grenouille puis le filtrer.
Préparer le risotto : dans une casserole, faire chauffer 30 grammes de beurre avec une cuillère à soupe d’huile, assaisonner avec un demi-oignon haché, ajouter le riz et le faire cuire pendant environ 18 minutes, en versant un peu de bouillon de grenouille à chaque fois.
Faire fondre le reste du beurre dans une poêle, assaisonner un quart de l’oignon haché, puis ajouter les filets de poisson, arroser avec le reste du vin blanc et le laisser s’évaporer. Ajouter les tomates pelées coupées en tranches, les champignons coupés en tranches, la chair de crevettes, les cuisses de grenouilles et les petits pois. Couvrir et laisser cuire pendant environ 10 à 15 minutes.
Dresser le risotto sur des assiettes individuelles, placer au centre un filet de poisson, des cuisses de grenouille, quelques écrevisses et des champignons. Arrosez de sauce et servez.

Clopine dit: à

Bah, Sasseur, c’est pas une dinguerie, juste une erreur. Je vous ai attribué un commentaire qui n’était pas de vous : ça arrive tout le temps.

B dit: à

Clopine, le Che n’était il pas aussi un assassin ?

« En 1959, la Cabaña était la plus sinistre prison avec le plus sinistre peloton d’exécution. Le Che supervisait ces exécutions. Il amenait même parfois des intellectuels étrangers, pour voir comment étaient les exécutions, pour montrer ce qu’était la justice révolutionnaire. Il présidait le tribunal… »

Il nous faut des idoles et des idéologies pour lesquelles d’ailleurs les hommes sont excusés d’être devenus des criminels de sang mais ce détail de son parcours est gênant . On ne saura pas à quel niveau Delon a été impliqué dans l’affaire Markovic mais je veux bien continuer de croire qu’il ne l’a pas tué.

B dit: à

et puis le Che physiquement ne m’émoustille pas plus qu’un boite d’allumettes vide.

renato dit: à

B, en 1974 Pasoloni publia un papier dont le titre disait « Le fascisme des antifascistes ». Il me semble qu’on le trouve dans Écrits corsaires.

B dit: à

merci renato, je chercherai.

B dit: à

Clopine pour votre citation, elle n’est pas tout à fait juste. Bien sur il y a l’exemple de la mère qui apprendra par l’exemple à ses filles à se mettre en valeur cependant dame nature ne se montre pas très équitable, nous ne sommes pas toutes dotées d’un potentiel physique avantageux. Être un objet de désir ne signifie pas non plus que l’on est que cela , pour moi ce n’est pas péjoratif. L’esprit et bien d’autres éléments interviennent dans la séduction exercée . Je précise que ma mère par exemple n’avait ni le temps ni les moyens de s’occuper d’elle aussi nous nous sommes débrouillées sans le secours d’un modèle de féminité familiale.

FL dit: à

* détruits

FL dit: à

Je trouve que l’église de Saint-Germain des Prés est très belle.

FL dit: à

L’hôtel de Bauffremont existe toujours.

Il appartient à ?

et alii dit: à

Toute personne en âge de se souvenir a encore forcément quelques images en tête. C’était un matin d’octobre 1992. Ce jour-là, sur le chemin de l’école, du collège et du lycée, les enfants et adolescents français, en plus de leur cartable, tenait dans leur main un petit sac de riz. Ils répondaient à l’opération « du riz pour la Somalie » lancée quelques semaines plus tôt par le ministre de la santé et de l’action humanitaire, Bernard Kouchner. Une fois collectées, les tonnes de riz étaient envoyées en direction d’un pays lointain, la Somalie, rongé par la guerre et la famine, dont les images, à la télévision, avaient ému tous les foyers du pays.
À cette époque, la Somalie est plongée dans une guerre civile et confronté à un épisode de sécheresse particulièrement difficile. Ce contexte provoque, à partir de 1992, une famine de vaste ampleur. Les organisations humanitaires, présentes sur place depuis plusieurs mois, sont rapidement dépassées, et le bilan humain s’accroit au fil des mois. Il faudra l’intervention du ministre de la santé Bernard Kouchner, pour que la situation somalienne s’invite au cœur de l’actualité. Dans la foulée, l’ONU vote une résolution pour une intervention militaro-humanitaire sur place.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/1992-du-riz-pour-la-somalie-le-droit-d-ingerence-en-question-9019203

et alii dit: à

Creusées il y a plus d’un millénaire par les paysans du peuple Hani, ces rizières en terrasses s’étendent à perte de vue au sommet des montagnes du Yunnan, au sud ouest de la Chine.
Génération après génération, ils ont inlassablement modelé la montagne pour agrandir leurs champs, utilisant le moindre centimètre carré disponible. Certaines terrasses ont ainsi été creusées sur des pentes à plus de 75%. Une prouesse technique unique au monde. Chaque année,du mois d’avril au mois de septembre, les Hanis y cultivent toujours le riz.Après chaque récolte, les bassins sont inondés pour préparer la culture suivante.Rituel immuable, l’inondation des rizières attire des milliers de touristes venus du monde entier.
http://jcn54.unblog.fr/2013/02/17/riziere-de-diamant/

D. dit: à

Je t’en foutrais du bouillon de grenouille, moi…

et alii dit: à

Les rizières de Bali, en Indonésie, pourraient être victimes de leur succès. Les deux millions de touristes annuels et les constructions de villas ou autres hôtels qui se multiplient pour accueillir tout ce monde, menacent directement le système d’irrigation centenaire balinais, les « subak ». Et loin d’être de simples canaux d’irrigation pour des rizières en terrasses, les subak, c’est en fait toute la base de la société balinaise. Ils ont été placés sur la liste du patrimoine historique de l’Unesco il y a quelques mois, mais continuent à menacer de s’effondrer.
https://www.rfi.fr/fr/emission/20131027-indonesie-rizieres-bali-menace-effondrement-subak

et alii dit: à

Etalé sur 19 500 hectares, le paysage culturel de Bali comprend cinq rizières en terrasses et des temples d’eau qui illustrent le système des subak, une institution coopérative de gestion de l’eau par des canaux et des barrages qui remonte au IXe siècle. On y trouve aussi le temple d’eau royal Pura Taman Ayun, datant du XVIIIe siècle, le plus grand de Bali mais aussi le plus original du point de vue architectural. Le subak reflète le concept philosophique de Tri Hita Karana qui vise à une relation harmonieuse entre les domaines de l’esprit, du monde humain et de la nature. Cette philosophie, issue de l’échange culturel existant entre l’Inde et Bali depuis plus de deux mille ans, a façonné le paysage de Bali. Le système subak recouvre des pratiques agricoles démocratiques et égalitaires qui ont permis aux habitants de Bali de devenir les plus efficaces producteurs de riz de tout l’archipel, malgré la pression d’une grande densité de population.
https://whc.unesco.org/fr/list/1194/

D. dit: à

Bouillon de grenouille mes couilles, oui…

B dit: à

Il appartient à ?

Free, il a tout compris. Vous pensez que XN y séjourne? c’est habitable?

MC dit: à

Que des films soient coupés par les distributeurs, cela arrive. Je me souviens d’une « Fosse au Serpents » ou l’un des plus beaux plans, le visage d’ Olivia de Haviland face aux serpents fantasmes, n’apparut que dans les photos du film. Nous étions vers 1995, ce qui ne justifiait en rien, Rosanette, un procédé si cavalier…. Bien à vous. MC

Marie Sasseur dit: à

Stamattina….Analyse d’un texte complotiste.

Le procédé : d’abord le flou, la généralisation abusive, qui comporte une intention; laissons de côté cette malhonnêteté du pangolin de rebondir sur des topics commentés , pour y apporter un développement sans rapport avec le propos initial et polémique.

______
« Que des films soient coupés par les distributeurs, cela arrive »

Rappelons que cela n’a pas été affirmé par Deachach dans son propos sur le film riz amer, qui a affirmé avoir vu deux versions en diffusion publique du film riz amer, c’est dire film terminé .
Ce à quoi j’ai d’abord répondu que si c’était le cas, cette révélation était intéressante à documenter , ie: à prouver, par des éléments tangibles.
Cela n’a pas été le cas, pire on a constaté que la durée du film en projection publique, de 1949 à nos jours, n’avait pas varié d’un iota.
______

Un détail anecdotique ensuite, destiné à emporter la conviction, une forme de synecdoque ( remember ) censé être representatif du tout :

« . Je me souviens d’une « Fosse au Serpents » ou l’un des plus beaux plans, le visage d’ Olivia de Haviland face aux serpents fantasmes, n’apparut que dans les photos du film. Nous étions vers 1995, ce qui ne justifiait en rien, Rosanette, un procédé si cavalier »

Que relève-t-on dans cette dinguerie :

Le pangolin a vu une photo prise lors d’un tournage du film, photo plan séquence ? , photojournalisme ? Robert Capa envoyé par Life magazine sur le tournage ? et qui n’apparaît pas au montage final?

Le complot : c’est le distributeur qui a fait le coup.
_____
Fantasme du pangolin ? Lui, comme deachach, en stupeur stupéfaite.
Je dirais aussi la manifestation d’une débilité assortie d’une putasserie intellectuelle pour le pangolin, dont le but est moins d’apporter de l’intelligence que de faire perdurer un climat d’insanité.

Ajoutons que comme pour tout ce qu’il « commente », cet imposteur fait preuve d’ignardise crasse.

_____

Ma question intelligente : que deviennent les rushes(*) des tournages de films ? Et à qui appartiennent-ils, conservés par les producteurs ? Les réalisateurs ? Un institut?

(*)
Petit rappel de ce que sont les rushes ( avec les excuses, pour les autres, mais vu le niveau…)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Rushes_(cin%C3%A9ma)#cite_ref-6

Marie Sasseur dit: à

L’avancée technologique au service du cinéma:

« Depuis l’arrivée du DVD, on a l’habitude de voir défiler les versions longues, director’s cut, scènes coupées ou autres bonii.
Parfois, ces nouvelles versions apportent vraiment des scènes intéressantes. Elles peuvent même changer la vision que l’on a d’un film.
Et parfois, c’est lourd et ça ne fait que gâcher le film.
Quelques exemples. »

https://www.senscritique.com/liste/versions_courtes_ou_longues/162779?page=2

renato dit: à

« Je t’en foutrais » … « mes couilles, oui… »

Accommodements obsessionnels d’un bon-à-rien.

Marie Sasseur dit: à

Petit détail piquant, godardien, lol. Silvana Mangano à été mariée pendant 40 ans, au producteur du film riz amer.

Bolibongo dit: à

riz amer, risotto, cuisse de grenouille,

Que mange donc la Mangano?

Jazzi dit: à

Qu’est-ce que je me fais engueuler sur les réseaux sociaux pour cet article !

Une journée bien peu particulière

« Il reste encore demain » de Paola Cortellesi, avec Paola Cortellesi, Valerio Mastandrea et Romana Maggiora Vergano.

On nous annonçait une curiosité vue par 5 millions de spectateurs en Italie.
Je m’étais dit : « tiens, allons donc voir ce qui se passe dans le cinéma italien ! »
En guise de nouveauté, j’ai découvert un film passablement vieillot tant dans le fond que dans la forme.
Un film passéiste et daté, en noir et blanc, qui relève plus du théâtre de guignol que de la comédie italienne ou la commedia Del Arte.
Certes, j’ai ri et la réalisatrice-comédienne principale est émouvante, efficace et fort douée, mais son personnage par trop caricatural m’a curieusement mis mal à l’aise, plus qu’autre chose.
Le film se situe dans l’Italie d’après la Seconde Guerre mondiale, le jour où les Italiennes ont acquis le droit de vote.
On y voit une honorable mère de famille Romaine, qui dès son réveil reçoit une formidable baffe de son macho de mari mal luné.
Après quoi, elle doit se démener sans répit tout au long de la journée pour préparer le petit déjeuner de ses trois enfants : une fille et deux garçons, dont le cadet ne cesse de dire à son frère : « fils de pute ».
Il lui faut aussi torcher son beau-père, invalide et veuf, qui habite avec eux et conseille à son fils de ne pas trop battre sa femme, car elle pourrait y prendre goût.
Sans compter qu’il lui faut encore travailler à l’extérieur, afin de faire bouillir la marmite de toute la maisonnée.
Le tout sous l’oeil navré de sa grande fille, qui lui reproche de se laisser faire.
Cette dernière, plutôt que de s’enfuir avec son soupirant qui l’aime en secret depuis leur enfance, préférant, au prix de mille et une ruses et difficultés pour contourner l’autorité tyrannique de son mari, aller faire jouer son… droit de vote.
Incontestablement, la voie démocratique de la liberté pour les femmes.
A part que demain c’est aujourd’hui.
Et que si aujourd’hui une femme a bien été élue à la tête du gouvernement Italien, celle-ci est d’extrême droite.
Tout ça pour ça ?
Une situation qui pourrait nous arriver aussi, si on n’y prend pas garde.
Sans oublier non plus que l’Italie, proximité du Vatican oblige, est l’un des derniers pays d’Europe à ne pas avoir voté le mariage pour tous.
Régression ou progrès ?

une main dit: à

Excusez-nous de vous le dire, jazzi, mais dans votre recension vous parlez et jugez du haut de vos fesses.
Et ça cela se nomme partialité communautariste, non?

Jazzi dit: à

Qu’est-ce qu’elles ont mes fesses, elles ne vous plaisent pas, une main ?

Clopine dit: à

Oh, nooonnn ! On ne va pas commencer à parler des fesses de Jazzy ? Si ?

Clopine dit: à

L’obsession sexuelle de ce blog ne va tout de même pas envahir TOUT l’espace ?

Perso, je suis pour qu’on foute la paix aux fesses de Jazzy, même si l’intéressé ne serait pas, finalement, trop contre (tout contre).

Clopine dit: à

Par contre, si quelqu’un des participants de ce blog pourrait, via les téléchargements, me fournir gratuitement le dernier livre de Mordillat, je suis preneuse. A la bibliothèque de mon quartier (je ne sais pas si je suis parano, mais je crois déceler comme une sorte de retrait fatigué de la part des employés quand je rentre dans les lieux, du genre « mais qu’est-ce qu’elle va encore nous demander celle-là »), ils ne connaissent même pas encore l’existence du bouquin en question. Alors je suis juste inscrite sur « les voeux d’acquisition ». Mais je ne veux surtout pas dire du mal des bibliothèques municipales, hein. Maintenant que je n’ai plus les moyens d’acquérir en librairie les livres susceptibles de m’intéresser, elles sont les seuls lieux où je peux me procurer de la nourriture. Les bibliothèques municipales, ce sont les restaus du coeur de la lectrice désargentée.

Clopine dit: à

Ca s’appelle « les exaltés ». ahaha.

Clopine dit: à

Et on ne va pas demander au restaus du coeur de servir du caviar, faudrait pas pousser…

D. dit: à

si quelqu’un des participants de ce blog pouvait… non ?

Jazzi dit: à

C’est qui Jazzy ?

renato dit: à

« Il reste encore demain »
Je n’ai pas vu le film, donc je n’ai pas d’avis, mais si j’ai bien compris ce qui m’a été dit par certains spectateurs, Cortellesi, qui s’est penchée sur les souvenirs de sa grand-mère et plus généralement sur la vie des femmes dans l’immédiat après-guerre, a voulu tourner en noir et blanc en hommage au néo-réalisme parce que c’est ainsi qu’elle imaginait les souvenirs de sa grand-mère — un bon observateur aura remarqué que le début du film est tourné en 4:3, qui est précisément le format de l’époque. En somme, il s’agirait de la reconstitution d’un moment historique accompagné d’une interprétation dans le but d’élargir, d’approfondir et comprendre le témoignage que lui a été transmis.

Pour le titre, peut-être « il y a encore des lendemains ».

Jazzi dit: à

« Pour le titre, peut-être « il y a encore des lendemains ». »

Non, renato, mais l’explication du titre dévoilerait la fin du film…
Trop caricatural et guignolesque pour des souvenirs !

B dit: à

Clopine, de quel livre de GM est-il question?

D. dit: à

Je pense que vous pouvez très facilement vous passer de ce livre, Clopine. Encore une façon de vous rendre intéressante que vous avez trouvée. Avec moi ça ne prend pas.
Ahahah.

renato dit: à

« Il y a encore des lendemains », car « demain » vaut, par extension, « futur », « l’avenir » (le temps à venir).
Puis si ce n’est pas ça tant pis.

B dit: à

Ma question intelligente

Nous ne blâmons pas votre modestie tout comme cette façon de vous situer dans la mêlée ici ingrate en plus que ignare sans échapper au principe de relativité en gratifiant ceux qui munis de minces bagages osent encore se présenter à vous sans se prosterner ni regretter en une espèce d’autocritique digne des tribunaux soviétiques leurs audaces et autres péremptoires affirmations. Vous revêtez quelquefois l’habit de grande inquisitrice, aucune clémence, ça ne discute plus, ça fusille d’un trait de plume magistral. A chacun ses guerres, la paix , la tentation du dialogue, c’est ennuyeux.

B dit: à

Salle des prof, avez-vous aimez, Jazzi?

B dit: à

Clopine, si vous avez assez de patience pour attendre ce bouquins quelques semaines ou quelques mois vous pourrez vous l’offrir pour quelques euros sur un site de seconde main, sacrifiez votre Bordeaux!

Marie Sasseur dit: à

Histoire d’un hymne.

Autre question intelligente :

Quid de celui des JO de Paris 2024 ?

Djadja, dead ça, genre, la danse des canards sur une musique de Gotan Project, paroles confuses…

Etienne Guéreau n’a pas aimé, et on le comprend.

https://youtu.be/Fp1oF1wNq18?feature=shared

Jazzi dit: à

renato, c’est un très bon titre, que l’on peut prendre au sens propre et au sens figuré.

Au sens propre, car il semblerait, d’après le film, que les femmes disposèrent d’un droit de vote réparti sur deux jours.
Nombreuses furent celles qui, allèrent aux urnes en cachette, et ne purent s’absenter de la maison le dimanche, jour du Seigneur et jour de repos de leurs maris…

« Les femmes obtiennent tout de même le droit de vote en 1925, même si celui-ci se limite aux élections locales. Ce n’est qu’en 1945 qu’elles obtiennent le droit total. »

Jazzi dit: à

« sacrifiez votre Bordeaux ! »

Oui, mais pour s’acheter d’abord de nouvelles lunettes, B, Clopine ne distinguant plus les « I » des « Y » !

B dit: à

Quid de celui des JO de Paris 2024 ?

bien que suiviste les JO m’indiffèrent plus encore parce qu’ils ont lieu à Paris et que quoi qu’il soit dit des retombées économiques d’une telle vitrine, ils emmerdent jusqu’aux étudiants contraints de quitter leurs chambres, les habitants contraints de quitter leur locations, et les usagers de transport en commun à qui je souhaite bon courage. Ces jeux bien que tout ce qui concerne le volet financier soit démenti coûtent cher à un pays qui ne va pas bien fort. Personne n’en voulait comme personne excepté la France ne veut des Olympiades d’Hiver, pas même l’Autriche qui pourtant va mieux que nous. Bis repetita, pourvu qu’il ne se commettent pas d’attentats .

B dit: à

Pour couronner le tout, les tarifs sont assez loin des standards de la démocratie. Les palaces aux Emirs, les jeux pour les riches.

Marie Sasseur dit: à

Histoire de l’hymne olympique, composé en 1896 pour les jeux d’Athènes et qui , après quelques années où il a pris une allure plus  » régionale « que mondiale, deviendra officiel à partir de 1960, sur un texte du poète grec Kostis Palamas.

https://olympics.com/cio/l-hymne-olympique

B dit: à

faute d’accord,commette.

une main dit: à

Mordillat, de la daube LFI.
La clopine adoube.

D. dit: à

Clopine ne distinguant plus les « I » des « Y » !

…poil au zyzy.

D. dit: à

sacrifiez votre Bordeaux!

poil au dos

et alii dit: à

ses fesses?
elles ne sont même pas cuisse de nymphe émue!

une main dit: à

et alii dit: à

ses fesses?

C’est une idée fisse.

et alii dit: à

Les frères Goncourt attribuent au modiste Beaulard l’invention vers 1775 du nom de la nuance cuisse de nymphe émue, parmi une quantité d’autres noms évocateurs.

et alii dit: à

« Les femmes (…) demandèrent au Chevalier quelles étaient les couleurs les plus en vogue ; il leur répondit qu’on portait maintenant
le Soupir étouffé, la cuisse de Nymphe émue, les désirs satisfaits, la passion dévorante, le lendemain de noces. On raisonna beaucoup sur toutes ces couleurs (…) » — Lettres iroquoises (1783)

Les frères Goncourt attribuent au modiste Beaulard l’utilisation vers 1775 du nom de la nuance cuisse de nymphe émue, parmi une
quantité d’autres noms évocateurs. En 1885, Félix Bracquemond écrit « La nomenclature des couleurs est (…) variée par la fantaisie et l’allure d’esprit d’une époque. Elle augmente sans cesse. Elle diminue de même par l’abandon des noms de nuances qui désignent pendant un moment une teinte bien définie pour tout le monde. Quel rose, quel orangé, quel jaune, quel lilas, était-ce que cuisse de nymphe émue ?
le « soupir étouffé », c’est Clopine

MC dit: à

Du Complotisme pourquoi et pour qui ? Il serait plus enrichissant pour Sasseur de constater de visu l’absence d’un plan de cauchemar dans le film, pourtant représenté par une photo dans la salle, elle même issue du film projeté. Mais ce n’est pas concevable pour Sa Majesté qui , elle, ne se trompe jamais! MC

Marie Sasseur dit: à

Le pangolin fait tout un pataquès sur une photo qui le fait cauchemarder, et accuse le distributeur de l’avoir montrée, enfin cachée, on sait plus trop dans quel délire ce cinglé fantasme.

comme dit Passou, à chacun ses questions existentielles, le bouffon a les siennes, ridicules, complotistes, débiles.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

J’entends un des deux ou trois penseurs français les plus célèbres. On lui demande s’il a déjà songé à « un épitaphe ». Réponse : « Vous me demandez un épitaphe? ».
Il n’y a qu’un malheur, le nom « épitaphe » est…féminin.

renato dit: à

Obsession sexuelle ?! des musiciens d’orchestre refusaient Clara Schumann comme cheffe en imaginant ce que le public aurait pu imaginer en la voyant en mouvement, etc… mais c’était le XIXe siècle ! nous avons eu de meilleurs moments.

La reine Arsinoé II, fille de Ptolémée Ier, sous l’apparence d’Isis-Aphrodite, la statue remonte à l’ère ptolémaïque en Égypte, ca. 305-30 av. J.-C.

https://minnevangelist.com/wp-content/uploads/2019/02/MIA-7-1280×1920.jpeg

et alii dit: à

nouvelles accusations contre une professeure de chant lyrique à Marseille, déjà visée par des plaintes pour agressions sexuelles et viol
Elle nous a dit : ‘vous allez voir, je parle beaucoup en faisant des allusions cochonnes’ ou ‘le son, il faut que ça sorte par votre cul' ».
https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/marseille-de-nouvelles-accusations-contre-une-professeure-du-conservatoire-deja-visee-par-des-plaintes-pour-agressions-sexuelles-et-viol_6424180.html
ça me choque aussi

racontpatavi dit: à

‘le son, il faut que ça sorte par votre cul’ ».
Pourquoi cela vous choque et al ?

De nombreuses chanteuses lyriques ont noté que le chant passe par le ventre et plus bas encore selon l’intensité des morceaux musicaux et le travail physique de la voix.
C’est d’une banalité d’ expérience.
Une chanteuse de l’opéra de Toulouse et d’ailleurs m’avait fait ce témoignage lors d’une émission de radio en direct déjà dans les années 80…

D. dit: à

Une chanteuse est lyrique, ordinairement.

et alii dit: à

je n’ai sans doute pas assez écouté assez de chanteuses,et ne suis certainement pas des personnes qui en ont entendues le moins

Patrice Charoulet dit: à

Dès le début de votre livre, vous écrivez que le 7 Octobre ouvre une nouvelle ère. Laquelle ?

BERNARD-HENRI LÉVY. Le retour du mal radical. Un mal qui n’est lié ni à une volonté de puissance, ni à une querelle de nations, ni à rien. Le mal pour le mal. La barbarie pour la barbarie. Égorger des femmes, les charcuter, les dépecer pendant qu’un autre les viole, pour le seul plaisir de le faire. Le monde s’est employé, dès le lendemain, à effacer l’événement. Il l’a transformé, pour reprendre une expression tristement célèbre, en un détail de l’histoire. Il s’est même trouvé des salauds pour voir dans cette inimaginable sauvagerie un « acte de résistance ». C’est pourquoi il faut rappeler, et rappeler encore, l’énormité de ce qui s’est produit là.

Vous évoquez à la fois l’invasion de l’Ukraine, en 2022, et les massacres du 7 octobre 2023 : deux guerres à nos portes. Vit-on un moment de bascule ?

Oui. Et il n’y a que les autruches et les lâches pour refuser de le voir. Vous avez d’un côté l’Iran, la Russie, l’islam radical sunnite, la Turquie et, en arrière-plan, la Chine qui entraînent dans leurs folies néo-impériales une grande part du « Sud global ». Vous avez, en face, ce que j’appelle « l’Occident global ». Israël est, comme l’Ukraine ou comme Taïwan, en première ligne de cet Occident global. C’est peut-être ça, la troisième guerre mondiale.

Est-ce un conflit de civilisation ?

Oui. Mais pas l’Ouest contre l’Est. Pas le Sud contre le Nord. La liberté contre la tyrannie. Et, dans chacun des grands blocs, le goût de la démocratie contre celui de l’autocratie. Prenez les dissidents chinois. Les blogueurs pakistanais ou afghans. Les avocats turcs persécutés. Les femmes iraniennes. Les dissidents russes pour lesquels Navalny s’est sacrifié. Ils font partie de l’Occident global. Pour eux aussi, une défaite d’Israël, ou de l’Ukraine, serait une catastrophe.

Comment interprétez-vous le possible retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ?

Comme la preuve que les États-Unis sont prêts à lâcher. Pour l’Occident global, ce retour serait une défaite terrible, une déflagration.

Êtes-vous pessimiste ?

Bien sûr. La guerre est possible quand des acteurs puissants la désirent. C’est le cas de Poutine qui, par-delà l’Ukraine, veut mettre l’Europe à genoux. C’est le cas de l’Iran qui, en attaquant Israël par Hamas interposé, veut mettre le feu au monde. Face à ces volontés de puissance, il faut un esprit de résistance à toute épreuve.

Cette résistance est, dites-vous, incertaine…

Oui. Car, dans la langue d’aujourd’hui, on ne dit plus “résistant” mais “va-t-en-guerre”. Emmanuel Macron (en n’excluant pas d’envoyer des troupes au sol en Ukraine) a tenu des propos d’une sagesse stratégique élémentaire. De Thucydide à Clausewitz, tous ceux qui ont réfléchi à la guerre savent que, si on veut la paix, il ne faut pas exclure la guerre. Vous avez vu le tollé ? La surenchère dans la veulerie à l’Assemblée ? Fabien Roussel, les Insoumis, les lepénistes, retrouvant jusqu’aux intonations de ceux qui, dans les années 1930, ne voulaient pas “mourir pour Dantzig” ?

Jeudi soir, Emmanuel Macron a indiqué que ce début d’année 2024 devait être “celui du sursaut”. Concrètement, que faut-il faire ?

Livrer à l’Ukraine les F 16 et les munitions dont elle a besoin. Tout de suite. Car Poutine, depuis dix ans, n’est fort que de nos faiblesses. Et il faut, bien sûr, aider Israël à vaincre le Hamas. Exactement comme on a aidé les Irakiens et les Kurdes à vaincre Daech. Ou les Afghans, il y a vingt ans, à détruire Al-Qaïda. C’est le même combat.

Bernard-Henri Lévy : «La vague antisémite est là mais les digues sont plus fortes qu’aux États-Unis ou en Angleterre.»
Bernard-Henri Lévy : “La vague antisémite est là mais les digues sont plus fortes qu’aux États-Unis ou en Angleterre”.
LP/Delphine Goldsztejn
À Paris, plus de 100 000 personnes ont défilé contre l’antisémitisme le 12 novembre. La France est-elle exemplaire dans la lutte contre l’antisémitisme ?

Exemplaire, je ne sais pas. Mais ses institutions, ses élites, sa presse tiennent bon. La vague antisémite est là mais les digues sont plus fortes qu’aux États-Unis ou en Angleterre. Peut-être parce que nous avons connu le nazisme, la collaboration… Peut-être parce que la France a vécu dans sa chair la soumission à la barbarie…

Emmanuel Macron ne s’est pas joint à cette manifestation…

C’est vrai. Et c’est dommage. Car sa place était là.

Une parole antisémite se libère-t-elle dans la classe politique ?

Oui. Trouver, comme le font les Insoumis, que les violeurs du Hamas sont des « résistants » était impensable il y a cinq ans.

Jean-Luc Mélenchon est-il antisémite ?

Je ne veux pas vous faire risquer un procès en diffamation. Alors voilà : quand on dit que Mélenchon est un Machiavel qui veut draguer les voix des banlieues, on insulte Machiavel et on est trop indulgent avec Mélenchon.

Vous évoquez également Dominique de Villepin et ses « clichés rances »…

C’est infiniment triste, mais c’est ainsi. Un ancien Premier ministre, qui n’a pas été sans mérite, ne peut pas épouser de cette manière les pires dérives complotistes.

« Ce qui est terrible avec ces mouvements woke, c’est qu’ils sont racistes et qu’ils sont bêtes »

Bernard-Henri Lévy

Les actes antisémites ont explosé depuis le 7 Octobre. Craignez-vous des attentats ?

On sent bien qu’il s’en faut de peu que les dernières digues cèdent. Cette façon, par exemple, de dépeindre un Israël vengeur, assassin, génocidaire… C’est comme ça qu’on met le feu aux esprits. Et c’est comme ça que ce haut lieu de l’excellence républicaine qu’est Sciences-po peut devenir un endroit où on ostracise une étudiante “sioniste”. La terre est sèche et bonne pour tous les incendies, écrivait Louis Aragon.

Vous parlez du phénomène woke aux États-Unis, de ces universités dans lesquelles toutes les minorités sont protégées, “sauf la communauté juive”…

L’idée, là, c’est que les juifs seraient l’incarnation du Blanc dominateur. C’est immonde. Mais c’est surtout idiot. Il y a bien plus de juifs dominés, pauvres, fragiles, que de juifs prospères. Et il suffit de passer trois minutes en Israël pour voir que c’est l’exemple même de la société multiethnique. Ce qui est terrible avec ces mouvements woke, c’est qu’ils sont racistes et qu’ils sont bêtes.

Sommes-nous préservés de ce wokisme américain en France ?

Hélas non. Cet enfermement des sujets dans leur prison identitaire, cette nouvelle gauche réactionnaire et raciste, ce refus de l’universel, de la république, de la citoyenneté dans ce qu’elles avaient de libérateur : tout cela est une insulte aux idéaux de la gauche mais, ici aussi, cela progresse. Voyez l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, mon école : Judith Butler, la grande prêtresse du wokisme américain, devait y donner une série de conférences. Et ce, quelques jours après avoir qualifié le pogrom du 7 Octobre d’« acte de résistance ». Les conférences, sous la pression d’anciens élèves indignés, ont été annulées in extremis. Mais le symbole est là.

Le 12 octobre, Bernard-Henri Lévy s’est rendu à la frontière de la bande Gaza.
Le 12 octobre, Bernard-Henri Lévy s’est rendu à la frontière de la bande Gaza. Benjamin Touati
Vous décrivez une armée israélienne exemplaire, qui prévient les civils, leur laisse le temps de quitter les zones de danger et dont l’engagement est régi par un code extrêmement rigoureux… C’est réellement votre sentiment ?

En effet. J’ai rarement vu une armée à ce point soucieuse, dans une guerre atroce, d’éviter les victimes civiles. Il ne faut pas se lasser de le rappeler : Tsahal ne vise pas intentionnellement les civils ; Tsahal, en ce moment même, retarde son offensive à Rafah pour pouvoir évacuer d’abord les civils.

Et pourtant, on évoque déjà près de 30 000 morts, dont d’innombrables civils et des enfants…

C’est le chiffre du Hamas. Et il ne fait pas la différence entre les civils et les combattants. Mais peu importe le nombre. C’est, de toute façon, abominable. Mais qui est le premier responsable de cette abomination ? Les Israéliens qui adjurent les Gazaouis de quitter les zones de combat ou le Hamas qui s’en sert comme de boucliers humains, leur interdit l’accès à ses tunnels et leur tire dessus quand ils tentent de partir ? C’est toute la stratégie du Hamas : faire qu’il y ait, à Gaza, suffisamment de morts pour que l’opinion mondiale, révulsée, se révolte contre cette guerre et l’arrête. C’est une arme atroce, monstrueuse, mais c’est l’arme du Hamas.

Israël est-il en train de perdre cette bataille de l’opinion mondiale ?

Sans doute. Et Israël, du coup, est de plus en plus seul. Seul à mener cette bataille qui est aussi, pourtant, la nôtre. Seul, face, je le répète, à ce troisième avatar de l’islamisme radical qu’est le Hamas, après Al-Qaïda et Daech.

“82 % des États de la planète exigent d’Israël la retenue qu’ils n’ont jamais demandée à aucun autre État agressé et menacé d’être détruit”, écrivez-vous. Voyez-vous dans ces réserves une forme d’antisémitisme ?

Un “deux poids et deux mesures”, oui, c’est certain. Israël est le seul État au monde auquel autant de pays interdisent de se défendre. J’y reviens toujours : personne ne demandait de cessez-le-feu quand on allait, il y a vingt ans, à Kaboul, détruire les bases de Ben Laden ; et quand la bataille de Mossoul réduisait la ville en cendres, personne ne disait qu’il fallait faire la paix avec Daech… J’étais sur place pour tourner un documentaire. La situation, croyez-moi, était assez comparable à ce qu’elle est à Gaza.

«Solitude d’Israël» de Bernard-Henri Lévy, chez Grasset, 17 euros.
“Solitude d’Israël” de Bernard-Henri Lévy, chez Grasset, 17 euros. DR
Une solution à deux États est-elle encore possible ?

Si le Hamas l’emporte, non. Le Hamas ne veut pas d’un État, il veut la disparition d’Israël. Et s’il sort de cette guerre avec l’aura du martyr qui a tenu tête à Israël, alors la solution à deux États sera enterrée pour très longtemps. Imaginez, maintenant, l’hypothèse inverse. Imaginez que les Palestiniens soient libérés, une fois pour toutes, de ces dirigeants qui se moquent éperdument de leur sort. Alors, tout redeviendra possible. À commencer par cet État auquel ils ont droit et dont je suis partisan depuis toujours.

Votre livre, finalement, peut se lire comme un plaidoyer pour un soutien à Israël. Doit-il être inconditionnel ?

Dans la guerre qu’il mène contre le Hamas et ses alliés, oui, je crois que ce soutien doit être inconditionnel. Vous avez là un petit pays ami, entouré d’ennemis qui veulent sa mort. Vous avez l’Iran qui observe, qui brûle d’ouvrir un nouveau front au Nord et qui, en attendant, se prépare tranquillement à franchir le seuil du nucléaire. Il porte sur ses épaules, ce petit pays, une responsabilité historique immense. Et nous avons, nous, la responsabilité de ne pas le trahir.

Entretien mené par Charles de Saint Sauveur et Robin Korda

Source: Le Parisien

FL dit: à

* versification

* le « sonnet boiteux » de Verlaine

B dit: à

retarde son offensive à Rafah pour pouvoir évacuer d’abord les civils.

BHL donne-t-il des pistes pour le choix des lieux, de la région où ils leur faudrait aller? au nord,c’est exclus, au sud zone de combats, Cisjordanie insécurisée également. L’Egypte n’en veut pas.

MC dit: à

Le Pangolin ( P majuscule!) est heureux de rappeler à Sasseur qu’il ne fait qu’avaliser ce que pense Rosanette. Mais de Rosanette, il n’est mystérieusement plus question . Il delirerait donc? Facile ! MC

D. dit: à

Ce soir je me suis tapé des endives braisées.

Bloom dit: à

Hell is a City very much like London
London is a City very much like Hell
A City very much like London is Hell
London is Hell very much like a City

D. dit: à

Ah vous voilà enfin, Bloom. Tout le monde vous attendait

D. dit: à

Je crois que vous manquiez à Pablo.

Phil dit: à

Toutes ses paires de cuisses réjouissent tant que l’on se fiche comme d’une guigne du riz, des hymnes à partisaneries et des théories du philosophe déboutonné. Bravo Passou, l’oncle ben’s peut aller faire son cinéma ailleurs.

Marie Sasseur dit: à

C’est bientôt le printemps.

En lisant comment un journal de vulgarisation scientifique, peu connu pour raconter des histoires, même si l’un de ses anciens directeurs a su conquérir un lectorat avec l’histoire d’une morte de faim, je reste très perplexe du repère choisi, qui n’est plus en vigueur depuis au moins Galilee.

« Selon l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides (IMCCE), l’équinoxe de printemps débutera très précisément à 04h06 et 21 secondes du matin. Le soleil sera alors placé verticalement au-dessus de l’Équateur terrestre, se couchera à l’ouest et se lèvera à l’est.  »

En allant sur le site de l’IMCCE, la perplexité devient effarement, en découvrant un schéma illustrant l’équinoxe, légendé à partir de « la course apparente du soleil » autour de la terre.
https://www.imcce.fr/newsletter/html/newsletter.html#current-article3

Le prochain équinoxe sera raconté par les platistes…

Bloom dit: à

D. vous parlez du gus qui incarne le vieil adage:
« l’homme est un relou pour l’homme (et encore plus pour la femme) »?…
Vague souvenir…

renato dit: à

Clameurs étouffées par le silence dans les espaces de la métaphysique dechirichienne retrouvée, faux départs et organisation du vide : lieux racontés, rêvés, inventés ; fixations kitsch — les appeler autrement ne change pas la substance — ; vestiges de mondes qui perturbent la perception : nous attendons que quelque chose se passe, sans autre justification qu’une libre association.

Prophétie auto-réalisatrice : le meilleur forgeron reste le spectateur. « Écrivains multilingues et écriture interculturelle », heureusement je ne suis pas écrivain, plutôt lecteur ; étant donné la « dispersion après Babel », lecteur errant dans les friches de l’entre-deux des langues, de leur « hospitalité » — contre les préjugés, à bonne distance des idéologies et des mythologies : absit iniuria verbis.

Des morceaux de vie, proches de la réalité : souvenir d’un mode d’emploi avec des chiffres — aujourd’hui ce pourrait être : Sapin, Maison, Oca – Oco (aussi le péjoratif), Poire – Poirier, Xylophone, Moustique ¬; la voix de Cathy Berberian ; les rivages de la mer et les sommets des montagnes ; Anna Göldi et Anni Albers ; l’action sans effort ; empathie ; le Great Ape Project ; distance de fuite ; Little Nemo ; Grace Slick ; Levi’s ; Ayn Rand ; The Wall ; Cosimo de’ Medici ; Pater Patriae ; Glastonbury ; smoke and mirrors ; Krazy Kat & Ignatz Mouse ; ZZ Ward — https://youtu.be/y7RrsPgz980?si=lc4Rfm0-OladYTzs —.

La marginalité protège ; nier et cacher, deux actions qui ne résoudront jamais rien ; tourner le dos aux désirs préconçus ; ne jamais s’épargner un ailleurs ; apprendre à vivre avec ses propres contradictions les plus stupides ; attention au surmenage !

« Un jour, la poésie finira », écrivait Tommaso Landolfi ; pour l’heure, lire Emily Dickinson comme si elle avait lu Dōgen :
A sepal, petal, and a thorn
Upon a common summer’s morn –
A flask of Dew – A Bee or two –
A Breeze – a caper in the trees –
And I’m a Rose!

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

Je constate une épidémie désolante. « XXL » s’emploie de plus en plus dans la presse écrite , à la radio, à la télé..à propos de tout et n’importe quoi. Ce mercredi matin, j’entends parler une bonne dizaine de fois d’ «opération XXL ». On le sait, « XXL » indique une certaine taille de vêtement comme « S ,M , L , XL, etc. » Mais les mots français ne manquent pas pour exprimer ce que l’on souhaite dans toutes les situations. Ouvrant mon ordinateur, j’apprends même qu’une chanteuse française (que je n’aime pas) vend un album « Amour XXL » !

lmd dit: à

Mais parfaitement, tout est relatif, il n’y a pas que belaciaociaociao il y a aussi
alioliola ………
la lega vincera
https://www.youtube.com/watch?v=QbrRMSYtkvI
…si l’observatoire de Paris le dit :
Comme tout n’est qu’une question de point de vue relatif, il est tout à fait équivalent de considérer que le Soleil décrit dans l’espace cette même orbite autour de la Terre considérée comme fixe.

Marie Sasseur dit: à

@il est tout à fait équivalent de considérer que le Soleil décrit dans l’espace cette même orbite autour de la Terre considérée comme fixe.

Eh oui lmd, e pur si muove…
Ciao les artristes !

lmd dit: à

renato, absolument d’accord (!)… pour Krazy Kat & Ignatz Mouse ; toujours à la limite de l’équilibre, sommet de la BD, la plus élaborée, le plus beau dessin, les plus beaux décors.

closer dit: à

« BERNARD-HENRI LÉVY. Le retour du mal radical. Un mal qui n’est lié ni à une volonté de puissance, ni à une querelle de nations, ni à rien. Le mal pour le mal. La barbarie pour la barbarie. »

Le mal pour le mal, lié à rien, n’existe pas. Le mal radical découle de la haine de l’autre, ou, plus exactement, d’un autre. Il couve partout depuis toujours. Il explose comme un volcan pour une faille qui s’écarte, la dérive d’un continent, un tremblement.
Il n’y a pas de « retour » du mal. Il sévit partout et toujours sur la planète comme une endémie qui peut se transformer ça et là en épidémie. On est plus ou moins ému par lui suivant sa proximité ou son éloignement culturel ou géographique.

Mutatis mutandis on pourrait dire à peu près la même chose du bien…

Mais Jean Baptiste Botul a peut-être une autre idée.

et alii dit: à

lmd : le plus beau
vous n’y êtes pas! voyez l’ex ministre passé de la neurologie à la médecine esthétique (le monde)
guérir ou sourire, il faut choisir

et alii dit: à

les paroles:
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l’Émile, je vais mourir
C’est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j’pars aux fleurs, la paix dans l’âme
Car vu qu’t’es bon comme du pain blanc
Je sais qu’tu prendras soin de ma femme

Et j’veux qu’on rie
J’veux qu’on danse
J’veux qu’on s’amuse comme des fous
J’veux qu’on rie
J’veux qu’on danse

Jazzi dit: à

« Vous aurez beau faire, dit Marie Sasseur a Marc Court, vous n’aurez jamais mon cœur.
— Madame, répliqua celui-ci avec une feinte modestie, je ne visais pas si haut.
— Sachez, Monsieur l’impertinent, reprit Marie Sasseur, que, quel que soit le niveau de vos visées, il faut toujours chez moi prendre le chemin du cœur pour y parvenir. »

renato dit: à

lmd, George Herriman étai un dessinateur subtil, une espèce de Doctor Subtilis de la Louisiane Profonde.

Marie Sasseur dit: à

le pangolin peut avoir le cul du prostitué, c’est déjà ça.

renato dit: à

«… passé de la neurologie à la médecine esthétique… »

Bon, il est vrai que la conversation est morte et le commérage est plus vivant que jamais, mais est-ce que vous aussi vous vous lancez dans le moralisme à deux cents ?

Marie Sasseur dit: à

Tout est relatif, mais quand le relativisme devient croyance, ça rigole plus.

« Galileo Was Wrong : The Church Was Right » 2, tel est le titre surprenant du congrès 3 se baptisant « scientifique », qui a réuni le 6 novembre 2010 à l’Hôtel Garden Inn de South Bend, Indiana, à 150 kms de Chicago, dix conférenciers se présentant comme « experts ». Ils ont tenté de prouver que le Soleil tourne autour de la Terre, selon le système géocentrique, alors que, depuis Copernic, Galilée, Kepler et Newton, la science a montré que la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil, selon le système héliocentrique. »

https://www.afis.org/Galilee-avait-tort-l-Eglise-avait-raison

et alii dit: à

renato, j’ai été tracassée pour trouver un nom grace à un suffixe,comme:
Baptiste Porcher
s’était amusé à ajouter le suffixe « -tion » derrière le nom d’un monsieur « Fella » qui figure dans une liste de gardés à vue. Toujours devant cette même collègue, il avait déclaré à la cantonade avant une séance de tir au pistolet qu’il n’était pas sûr qu’elle veuille aller « tirer un coup » avec lui. obs
je l’ai trouvé et ce n’était pas simple parce que c’était pour « macron »,et voilà, j’ai trouvé !
c’est:Cronstadt !
et l’histoire pour nous, c’est
28 février 1921, la situation est tendue à Cronstadt. Les marins de cette célèbre base navale russe, en face de Petrograd (Saint-Pétersbourg), ont témoigné plusieurs fois dans le passé de leur engagement en faveur de la démocratie et du socialisme.

Cette fois, ils s’insurgent contre la dictature du parti communiste. Trois ans après la Révolution d’Octobre, ils ne supportent plus Lénine et les bolcheviques. Ces derniers subjuguent les conseils d’ouvriers, de paysans et de soldats (en russe, conseil se dit « soviet »). Bien que la guerre civile soit terminée, ils multiplient les exécutions sommaires, réquisitionnent les récoltes et réduisent les paysans et les prolétaires des villes à la famine.
https://www.herodote.net/28_fevrier_1921-evenement-19210228.php

Jazzi dit: à

« Notre printemps est un printemps qui a raison. »
Paul Eluard

MC dit: à

On dit toujours, je crois, du Soleil qu’il se lève ou se couche, n’en déplaise à Marie Sasseur. MC

B dit: à

, il faut toujours chez moi prendre le chemin du cœur pour y parvenir

Hélas, Jazzi, cela devient un problème quand on n’est pas pour un sous vénale; l’argument du confort, de la sécurité voir de la rente assurée, les voyages offerts aux frais du prince n’y feront rien, le coeur décide, l’élan absent répond en place de raison. Personnellement pour des raisons purement matérielles j’aurais apprécié d’être plus à acheter, du moins plus sexuellement négociable.

lmd dit: à

La perception de la course du soleil est tellement ancrée dans la perception physique intime de chacun, le «sens de l’orientation», qu’en regardant ce schéma de l’équinoxe de printemps j’ai commencé par me dire, mais le soleil ne tourne pas dans le sens indiqué sur le dessin ! Ce «point de vue», atteste simplement d’une agile abstraction d’astronome. Et je me suis étonné de votre effarement, Marie Sasseur.

et alii dit: à

plutôt trouver son must dans une potée que de rejoindre la liste des tripotées

Marie Sasseur dit: à

« Ce «point de vue», atteste simplement d’une agile abstraction d’astronome. Et je me suis étonné de votre effarement, Marie Sasseur. »

Tu te fous de ma gueule, lmd?

Tu veux un cours sur les repères orthonormés, sur les projections, de géométrie, d’astronomie , la relativité ?
Tiens amuse-toi avec ça et prédis nous l’heure du prochain.

http://www.meridienne.org/atelier/glossaire/images/equinoxes-2.png

lmd dit: à

Marie Sasseur, vouii, sur votre schéma la terre tourne dans le bon sens,
(manqueriez-vous d’agilité).

Bloom dit: à

La Complainte du partisan, B, pas le Chant. A different animal.
Leo Cohen en majesté, comme dans les Arènes de Nîmes où, pendant 3 heures de concert, il avait mesmérisé le public, en duo avec la chanteuse noire Sharon Robinson.

D. dit: à

XXL ne plaît pas à Pat.
Et gros bonnet ?

B dit: à

Comme si Coco pouvait être raciste, le sens de l’humour ( noir) fait défaut à beaucoup. Après la perte de ses compagnons dans les circonstances que chacun sait la riposte est de mauvais goût. A l’heure du  » décryptage » tous azimuts ( ce que ce mot m’agace, comme si nous étions trop cons pour comprendre), il faut bien admettre que dans ce cas précis légender le dessin d’explications aurait été utile à certains et certaines. A gaza la stricte observance du jeûne a déjà malheureusement bien avant cette fete religieuse semé ses conséquences, malnutrition des plus fragiles et des moins chanceux. J’ai vaguement lu que des gens s’enrichissaient par le trafic des denrées, marché noir comme en France sous l’occupation.

B dit: à

Leo Cohen en majesté

Le Nobel ( postume) à Cohen!

B dit: à

lecteurs.

B dit: à

Et posthume. scusi.

D. dit: à

Ce blog est mort. Il ne s’y dit plus rien d’intéressant.

D. dit: à

Ce matin dans le métro ligne 8, il y avait un défilé de jeunes grandes perches, j’en ai comptées au moins 6 en 15 minutes.
Elles étaient obligées de se baisser pour ne pas se cogner, tentaient de s’asseoir mais ne savaient plus quoi faire de leurs immenses jambes. Je trouve ça triste, de pousser comme ça, comme une asperge, de façon disgracieuse et gênante au quotidien. Ce n’est pas de leur faute, mais engin pourquoi ? Pourquoi faire ?

D. dit: à

En plus c’est pour toute leur vie. Alors que des grosses gardent un espoir de maigrir ou à l’inverse des maigres gardent un espoir de grossir. Même des petites, il y a toujours moyen de les allonger un peu avec des comprimés quand c’est le bon moment. Eh oui.

renato dit: à

L’on trouve toujours un volontaire pour dire une connerie. « Ce blog est mort. Il ne s’y dit plus rien d’intéressant. » ne sera pas la dernière… à bien regarder 2 conneries !

D. dit: à

Je vous en prie, renato, cessez de me harceler.

renato dit: à

Il ne s’agit que d’un simple constat, D. !

D. dit: à

Oui mais bon.

D. dit: à

Vous n’avez qu’à raconter des choses plus intéressantes.

D. dit: à

Ce blog est foutu, il est tout usé, pleins de trous. Je ne suis pas le seul à le dire.

D. dit: à

Alors que celui de Paul Edel resplendit et vrille de mille feux.

renato dit: à

Plus intéressant pour qui, D. ? Si, au lieu de juger les porteurs de chapeau et de barbe ou l’apparence physique des jeunes filles comme le ferait une vieille tante, vous prêtiez attention à ce que les autres écrivent, vous pourriez peut-être apprendre quelque chose.

D. dit: à

Oh là là… ce n’est pas de ma faute si Vladimir Poutine a été brillamment réélu et que ça vous déplaît.

D. dit: à

En Russie, les gens ne sont pas anormalement grands. Pour commencer.

D. dit: à

Je juge également les porteurs de bonnets et mangeurs d’olives en bocaux dans les églises. Très sévèrement.

renato dit: à

Les opinions relatives à l’état de santé de ce forum sont des leitmotivs plutôt rébarbatifs, certains je les lis depuis l’époque désormais lointaine d’arrêteztout, et je me suis formé le jugement que ceux qui les employant ce ne sont que de Gregor Samsa qui s’ignorent nonobstant le fruit désormais pourri qui a élu domicile dans la boîte à chaussure qui leur sert de crâne.

D. dit: à

Parce que moi, de ma vie je n’ai fait telle chose.

D. dit: à

Bon allez vous coucher, renato. Il est tard et on devine que votre journée vous a éreinté.

renato dit: à

« Parce que moi, de ma vie je n’ai fait telle chose. »

Une preuve ?

D. dit: à

brillantèrent élu.
Ah mais moi je dis qu’il doit se reposer.

renato dit: à

Et il est aussi malpoli.

D. dit: à

Bon d’accord, une fois j’ai mangé du cake en douce dans le narthex. Je l’ai confessé et j’ai été absous. Alors, hein. Ferme ton clapet.

renato dit: à

Fermez plutôt le vôtre, on a lu assez de bêtises venant de vous.

D. dit: à

Bon d’accord.

Jazzi dit: à

« renato dit:
– Fermez plutôt le vôtre, on a lu assez de bêtises venant de vous.
D. dit:
– Bon d’accord. »

Quoi, D. se soumet !

Jazzi dit: à

JJJ et rose sont partis en voyage de noces ?

Jazzi dit: à

Demandez le dernier Angot, le film !

MC dit: à

Banville vaut au mieux pour les Classiques, me semble-t-il…. MC

MC dit: à

Lmd il faut que Marie Sasseur soit effarée. C’est comme cela qu’elle fonctionne. Qu’on se le dise!

Clopine dit: à

Débat autour de la recherche scientifique, hier. (ça change de la Recherche proustienne, notez). C’est autour d’une tribune d’un certain François Graner, directeur de recherches au CNRS et qui plaide pour la décroissance, ce qui est tout à son honneur. Le problème, c’est que son article est plein de sophismes et qu’il essentialise une recherche scientifique tout entière placée, selon lui, sous une « volonté de puissance » non vraiment définie, d’ailleurs. De plus, il englobe toutes les disciplines sous la même opprobre, dont les sciences sociales qui n’ont rien demandé et ne vont pas,elles, débarquer dans les labos des physiciens pour affirmer qu’à leur avis, les électrons c’est de la daube et l’astrophysique sert une volonté de puissance… C’est difficile de ne pas essentialiser, pas vrai ? Quant un directeur de recherches au CNRS fait son Charoulet (= du moment que j’ai une opinion, elle a force de loi), qu’il assène une connerie aussi énorme (la recherche serait par essence nocive car volonté de puissance) comme Madame Michu pense que ce n’est pas vrai qu’on a marché sur la lune, c’est à désespérer. D’autant que Madame Michu, elle, ne répand son opinion que sur sa page Facebook, entre deux photos de son chiwawa. Tandis que si Monsieur Graner l’ouvre sur la recherche scientifique, pour cracher dessus donc, ce sera dans Le Monde, et précisément (humour) parce qu’il est directeur de Recherche… Bref, je crois que pour comprendre les dangers de l’essentialisation, il faut d’abord se faire une image de ce que ce processus signifie.

Une qui a parfaitement compris le phénomène, c’est Beauvoir avec son « on ne naît pas femme on le devient » qui clouait définitivement le bec à ceux qui croient qu’une femme est « par essence » une femme.

Pour moi, le deuxième sexe n’est donc pas un livre « féministe », mais avant tout un livre « existentialiste ». Le paradoxe, c’est que si « le deuxième sexe » n’est pas né féministe, il l’est devenu…

Si je peux me permettre, ahaha.

Marie Sasseur dit: à

« équinoxe d’une heure entre la Terre et l’homme. »

@ »sur votre schéma la terre tourne dans le bon sens »

lmd, le mieux c’est d’y aller voir

https://festival-astronomie-provence.lam.fr/
La belle journée à vous

Nicephore dit: à

Clopine : bon post.
Mais un opprobre et non une opprobre.

Bloom dit: à

A bas la gravité!

Je reviens dans 5mns. Godot.

Dans la vie, les femmes aiment les choses les plus simples – les hommes, par exemple.

Protégez les arbres – mangez un castor.

La prochaine réunion des apathiques anonymes a été annulée.

Quand Dieu a crée l’Homme, elle ne faisait qu’expérimenter.

Jésus épargne, Moïse investit, Onan dépense.

Envoyez-vous en l’air, fumez de la dynamite.

(Chez le boucher) Merci de ne pas donner à manger aux animaux-ils sont morts.

Si la sodomie, c’est peut-être chiant, mais la nécrophilie, c’est à mourir d’ennui.

Je bois, donc je suis, j’ai bu donc, j’étais.

Bloom dit: à

correction
La sodomie, c’est peut-être chiant, mais la nécrophilie, c’est à mourir d’ennui.

Bloom dit: à

id.
Je bois, donc je suis, j’ai bu, donc j’étais.

B dit: à

Bloom, j’en suis au  » Dernier des justes  » ( ce n’est peut-être pas le bon moment vu le contexte )
vous l’avais lu, j’en suis certaine, m’encouragez-vous?

B dit: à

vous l’avez!!! ( les benzos)

Jazzi dit: à

Angot, le film !

Sans ce viol incestueux à l’âge de 13 ans, Christine Angot serait-elle l’écrivain qu’elle est devenue aujourd’hui ?

Il m’est impossible de l’imaginer en bonne bourgeoise de la middle class !
Depuis la révélation de son inceste, en 1999, elle creuse obsessionnellement le même sillon.
Avec talent et non sans un succès parfaitement justifié, autant du point de vue littéraire que sur le plan humain.
Elle est la pionnière incontestée du meToo français.
La Jeanne d’Arc des jeunes filles pré pubères violées.
Une guerrière non voilée.
Elle porte haut l’étendard pour faire savoir à tous ce que personne ne veut entendre.
Après plusieurs romans, le film !
Ni fiction ni documentaire.
Un vrai film à part entière.
Comme une invitation à un voyage au plus profond de l’intime des principaux protagonistes de l’inceste dont Christine Angot fut la victime : son père, sa mère, la femme de son père, le père de sa fille et sa fille elle-même.
Une famille au sens large.
Intelligemment architecturé, le film va à l’essentiel.
La cinéaste veut absolument entendre de la bouche de chacun d’entre eux, hormis le père devenu alzheimer et disparu à la sortie du livre homonyme, ce qu’ils ont à dire sur son Inceste.
Avec sa « belle-mère », c’est violent !
Avec sa propre mère, c’est guère moins rude (Angot est une avocate générale impitoyable), mais c’est plein d’émotion.
Avec le père de sa fille, c’est plus tendre, il y a de l’amour et de la complicité : une complicité d’enfants violés (une révélation du film)…
Avec sa fille c’est plus compliqué : le lien d’amour entre elles bât très fort mais l’on constate aussi les ravages causés par le grand-père maternel sur sa petite fille.
Le film nous permet d’entrer de plain-pied dans l’intimité des principaux témoins de ce drame familial, au point que l’on se sent un peu délicieusement transformé en voyeur.
Mais c’est pour la bonne cause !
Celle de la morale ou de la littérature ?

Bloom dit: à

« Le Dernier des justes » est un de mes livres de chevet, B. ; je l’ouvre de temps en temps, pour en lire quelques paragraphes, notamment la fin, paroxystique…
Allez-y sans retenue ni réserve!

Bloom dit: à

La photo d’Emmanuel « Carpentier » Macron en boxeur est à la une du Guardian.
Prépare-t-il un combat avec Putin?
Si c’est le cas, Netanyamachin pourrait faire de même avec Yahya-mon-général-Sinwar.
Comme au Moyen-Age, les champions de chaque camp décideraient du sort des guerres en combat singulier et l’affaire serait pliée en deux temps trois mouvements.
Quelque chose me dit que ce n’est pas vraiment le but de l’exercice. Il faut plutôt se tourner du côté du paradigme « qu’ils viennent me chercher! »…
https://www.youtube.com/watch?v=Z52V_65BV-o

D. dit: à

La tomate gravitait depuis un bon moment et paf elle fait sa rentrée atmoblogosphérique.

une main dit: à

Je trouve ça triste, de pousser comme ça, comme une asperge,

Normal, nous le savons tous ici que l’endive est votre préférence exclusive.
Sinon, c’est vrai que ça ronronne ici.

D. dit: à

Mais bien entendu que ça ronronne. Avec renato et Jazzi en tête, les champions du ronron. Et ce n’est pas la tomate hamburgeoise qui va changer ça.

une main dit: à

Je bois, donc je suis, j’ai bu donc, j’étais.

Je bois donc je m’allume, j’ai bu donc je m’éteins.
Ça ronronne aussi.

une main dit: à

Ça ronronne aussi.

Renato, mets de l’huile!

( Ai mangé ce midi, des endives cuites à l’ huile d’ olive italienne avec un boudin fermier, coupé en rondelles, une fureur comme disent les d’jeuns!)

D. dit: à

Quand on renverse ça devient Je bois donc j’essuye. Hips !

une main dit: à

un boudin fermier, coupé en rondelles,

Rapidement, cuit d’un côté puis de l’autre, au milieu des endives légèrement grillées mais douces sous la dent à cause du couvercle qui a permit de garder toute la saveur par la vapeur.
De plus, la cuisson en rondelles permet très aisément à la peau dudit boudin de se détacher une fois cuite.
Détachée, la peau une bonne fois cuite, on peut cependant la mâcher par gourmandise avant de la recracher.
Un verre de Pécharmant du domaine  » Terre Vieille » du philosophe Maine de Biran 2016 là-dessus, et hop, on a tout l’après-midi libéré! 🙂

une main dit: à

et hop, on a tout l’après-midi libéré! 🙂

Bon, pas de ronron ici.
Ciao pantins! 😉

Jazzi dit: à

« Avec renato et Jazzi en tête, les champions du ronron. »

Si peu, quasi rien contrairement au monologue en solo de Bloom, D. !

Bloom dit: à

Yes Adam Smith (la main invisible),ça marche, mais c’est un tantinet moins descartien. L’être et le néon, comme disent les piliers de bar

MC dit: à

On fera observer à notre Clopinette que François Graner n’est pas tout à fait un inconnu, vu son travail en collaboration sur le génocide au Rwanda. Après, ce qu’il peut faire au CNRS mériterait peut-être une seconde de (bienveillante ) attention. Je ne sais pourquoi, mais je verrais bien Marie Sasseur dans ce rôle de vestale outragée…. MC

MC dit: à

Outragée juste ce qu’il faut, bien entendu. Hors de question de surjouer!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*