de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La grande beauté de certains scénarios

La grande beauté de certains scénarios

Les livres sur le cinéma sont le plus souvent décevants- quand ils existent ! Ceci explique probablement cela, et leur médiocrité, leur rareté. Au mieux, un recueil de souvenirs, d’anecdotes, de choses vues et de bons mots correctement mis en forme par un autre que le mémorialiste. Au pire, la même chose sans même le plaisir de lecture tant l’hyperbole et les superlatifs gâchent tout (les Mémoires de Charlie Chaplin pourraient figurer dans une anthologie du ratage : moi, moi, moi et les autres). On connait bien les quelques exceptions qui confirment la règle.

 Les entretiens Hitchcock/Truffaut, un grand livre en effet que ce « Hitchbook » est le plus souvent cité mais il remonte tout de même à 1966. La collection Ramsay Poche Cinéma, dédiée au cinéma que l’éditeur Jean-Pierre Ramsay lança au milieu des années 80, combla les vœux des cinéphiles. Depuis, presque seul Capricci assure l’essentiel du travail et c’est assez remarquable par l’ambition intellectuelle et le champ historique couvert (voir ici). S’il n’évite pas toujours les écueils susnommés, Les Aventures d’un scénariste à Hollywood (Which Lie Did I Tell ? More Adventures in the Screen Trade, traduit de l’anglais par Jean Rousselot, 395 pages, 23 euros, Capricci) a attiré mon œil par le nom de l’auteur, naturellement, dont Jean-Patrick Manchette, passionné par les techniques d’écriture, admirait l’habileté.

Car l’écriture de William Goldman est derrière des films tels que Butch Cassidy et le Kid, Les Hommes du président, Marathon Man, L’Etoffe des héros, Un pont trop loin, Misery, les Pleins pouvoirs, notamment. Un scénariste travaille généralement sur comme, qu’il s’agisse d’une idée originale ou de l’adaptation d’un livre. Goldman reconnait qu’au départ, il ne sait à peu près rien du sujet ou des principaux personnages. Car tout de même, à moins de vivre en ermite sur une île coupée de toute communication, tout Américain avait entendu parler du Watergate ; mais Goldman était de ceux auxquels les noms de Bob Woodward et Carl Bernstein, les deux reporters du Washington Post à l’origine des révélations du scandale, ne disaient rien. Ce qui n’est pas plus mal au fond. De quoi assurer une certaine virginité dans la lecture de l’affaire, un je-ne-sais-quoi de recul et distance qui favorise un regard neuf sur une question rebattue.

Ainsi, la première chose qui frappa le scénariste après examen du dossier fut l’incompétence des cambrioleurs du siège du parti démocrate et il insista sur ce point. Le film respecta à peu près le scénario et il fut un succès ; mais si c’était à refaire, Goldman ne se serait jamais emparé des Hommes du président, le livre. Car tant Robert Redford, qui voulait absolument y coller trois scènes d’amour, qu’Alan Pakula, qui était l’irrésolution même, lui ont faite écrire tant de scènes finalement inutiles auxquelles il n’avait jamais crû qu’il en demeura le souvenir d’un cauchemar. Avec Un Pont trop loin, film de guerre sur la libération de l’Europe en 1944-1945 vue d’un pont stratégique en Hollande, tout avait été fidèlement et scrupuleusement respecté ; mais il y avait tellement de faits, d’évènements, d’histoires à raconter… Au fond une histoire de cavalerie qui arrive pour sauver tout le monde à ceci près qu’elle n’arrive pas à temps et reste bloquée à un km. Bref, un échec, le film aussi. Il était pourtant d’une exactitude exemplaire. Alors ?

« Nous étions trop vrais pour être vrais ».

S’agissant de Misery, l’histoire d’un écrivain immobilisé avec une jambe de plâtre au lit dans sa maison de campagne isolée et tyrannisée par une aide assez sadique (on est chez Stephen King, ça se termine dans une orgie d’hémoglobine), le principal problème fut le choix de l’acteur principal. Nul ne voulait du rôle : ni Pacino, ni Hoffmann, ni Dreyfuss, ni de Niro, ni Hackman, ni Redford, ni Beatty, ni… Jusqu’à ce que James Caan accepte avec un enthousiasme sans mélange. Malgré sa réussite à l’écran, le scénariste est convaincu avec le recul que Richard Gere aurait été le meilleur de tous pour le rôle. Un mystère demeure : pourquoi nul n’avait songé à lui proposer le rôle ?

Le livre fourmille de ce genre d’histoires édifiantes ou plaisantes à lire mais il ne faut pas lui en demande d’avantage. Si bon soit-il, un scénariste n’est qu’un scénariste. En bavardant un jour avec Graham Greene, à l’évocation de son scénario du Troisième homme de Carol Reed, un classique inépuisable, il me lâcha ceci :

« Au début du projet, tout repose sur le scénariste, il est le personnage le plus important, on est aux petits soins avec lui, on ne le lâche pas, on le flatte ; au milieu du parcours, on le bouscule car le temps presse et chacun veut mettre son grain de sel dans le texte ; à la fin, il n’est même pas invité à la projection de l’avant-première ».

On ignore si ce fut le cas d’Umberto Contarella, scénariste de La grande belleza (traduit de l’italien par Anna Colao, 200 pages, 21 euros, Séguier), l’inoubliable film de Paolo Sorrentino (oui, il y a d’autres réalisateurs que Nanni Moretti en Italie). Il n’en est pas question dans ce livre que les deux co-signent, et pour cause : il s’agit du script du film. Mais celui-ci appartient à la catégorie d’exception des textes qui se savourent autant, quoique différemment, à la lecture qu’au visionnage. Il s’agit de bien autre chose que d’un intérieur Jour/ extérieur nuit. C’est très écrit, ciselé même, et on a un plaisir fou à retrouver les saillies de ce séducteur de Jep Gambardella, le dandy qui promène son désenchantement dans les folles nuits de la dite haute société romaine, chroniqueur alimentaire baladant sa nonchalance désabusée de fête en fête peuplées de créatures néo-felliniennes sur fond sonore de Far L’Amore, auteur d’un unique livre par impuissance avouée à aller au-delà tant il est pris dans la tourbillon de la facilité et le piège de la mondanité.

La scène 29, qui se déroule sur la terrasse d’un appartement chic à l’heure d’un cocktail, est un morceau d’anthologie. Long de quelques pages, il réunit plusieurs vieux amis qui se livrent aux délices de la conversation vacharde quand le héros, après un certain nombre de gin tonic, décide de pousser le curseur et, calmement et en évitant toute gajouterie (c’est encore plus terrible sans une once d’agressivité), dit son fait à Stefania, une pédante du parti de la bien-pensance ; la tension va crescendo à mesure qu’il balance sur la vacuité de ses prétendus engagements politiques, sa vie privée chaotique, celle de son mari qui la trompe avec un autre homme, l’échec de leurs vies sur fond de glaçons tintant dans les verres et de musique d’Arvo Pärt, jusqu’à la révélation de trop qui la fait partir la tête basse, elle qui se prétendait « femme avec des cojones » pour exalter son propre courage civique dans l’Italie des années de plomb.

C’est d’une cruauté sans nom, d’une ironie mordante et d’un humour ravageur. De quoi nous envoyer revoir le film quand bien même l’aurait-on déjà vu plusieurs fois. Ne fut-ce que pour ses leçons de vie : il ne faut jamais pleurer à l’enterrement d’un ami car il serait indélicat sinon immoral de voler la vedette à la famille en de telles circonstances… Et que nous importe au fond si Jep Gambardella n’a jamais trouvé la Grande Beauté puisqu’il nous a emmenés à sa quête…

(Dustin Hoffman dans Marathon Man » et « Toni Servillo dans La grande belleza » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma.

1179

commentaires

1 179 Réponses pour La grande beauté de certains scénarios

renato dit: à

Le fait que la mère de Navalny n’ait pas obtenu le corps de son fils révèle la barbarie des criminels qui squattent le Kremlin et de leurs hommes de main.
Mais nous avons ici un bon chrétien admirateur de cette racaille : les semblables s’attirent ?

21.2 — 8.15

Jazzi dit: à

« Moi j’ai lu son journal à Maryline »

Respecter la bonne orthographe de son célèbre patronyme serait la première des politesse, rose !
Marilyn, violée, volée et exploitée, durant sa courte vie (36 ans).
Sur « Certains l’aiment chaud », elle était dix fois moins payée que Jane Russell.

renato dit: à

Oui, c’est comme Barbra que beaucoup s’obstinent à orthographier Barbara !

Janssen J-J dit: à

@ Ce point se dilate à un moment donné pour donner l’univers.

Bon, Mù^,… mais ce faisant, nous n’avons pas avancé d’un grand iota. Pourquoi cette dilatation et à quel moment ? Nous avons encore du chemin, Ariane, avec notre « big bang » sans dieu, sans temps ni gros horloger… Klein, Barrault et Hawking ou autres Tessier, Bogdanov et Roudinesco ne sont pas encore parvenus à non consueler. Et donc, pas vous non plus, des dés…, petit joueur !

@ Et pourquoi le Blé en herbe ne serait-il plus d’actualité aujourd’hui si, auparavant on n’avait jamais lu cette guimauve de Phil, Vinca et de la dame blanche ?

@ De tout cœur avec vous aujourd’hui, Mitziak, Mélinée et la fiche rouge des 23.

@ Hier, dessin des têtes de 4 bébés orangs-outangs, fort bien réussi, sa foi. Il s’améliorait de jour en jour aux crayons graphites aquarellables et à la sanguine. Il dormait moins.

Bàv (JE, 21.4.24 @ 9.07)

Phil dit: à

Cette guimauve de Phil

Toutafet d’actualité, Le blé en herbe, dear jjj. Intournable aujourd’hui, la taule pour Autant-Lara qui joue son Matzneff, déjà pendu pour mauvaise qualité française antisémite par le clan Truffaut.
Riefenstahl à Oran, c’est Boutang.

Bloom dit: à

Norman Jean Baker était tout sauf « a dumb blonde ».

« Marilyn Monroe was a huge fan of Joyce. And Magnum photographer Eve Arnold once photographed her reading Ulysses. In a bathing suit. On Long Island. »

https://time.com/3809940/marilyn-monroe-james-joyce-photo/

En train de lire le monologue de Molly Bloom du Ulysses de Joyce.

« Lis-le comme Marilyn! » nouveau slogan joycien.

Bloom dit: à

Norma JeanE Baker/Mortenson?

renato dit: à

Mû n’est que le participe passé de mouvoir (graphie d’avant 1990).

Soleil vert dit: à

renato dit: à
Le fait que la mère de Navalny n’ait pas obtenu le corps de son fils révèle la barbarie des criminels qui squattent le Kremlin et de leurs hommes de main.

Un responsable des services pénitenciers a été promu trois jours après la mort de Navalny, un déserteur liquidé en Espagne. Pendant ce temps les usines d’armement russes fonctionnent jour et nuit. Pourquoi s’arrêter à l’Ukraine ? Reconstituer l’URSS semble être l’objectif de Poutine.

Marie Sasseur dit: à

« Le blé en herbe, Intournable aujourd’hui » dit le philopède.

On se demande bien pourquoi pas.

https://youtu.be/UKB-4opKVy8?feature=shared

C’est nettement moins transgressif, qu’un film ouvertement pedopornographique, adaptation d’un roman de Darrieussecq.

Marie Sasseur dit: à

Joue-la comme Marilyn!
Trois mariages et un enterrement.

J J-J dit: à

@ Phil dit: à Cette guimauve de Phil Toutafet d’actualité, Le blé en herbe, dear jjj. Intournable aujourd’hui, la taule pour Autant-Lara qui joue son Matzneff, déjà pendu pour mauvaise qualité française antisémite par le clan Truffaut. Riefenstahl à Oran, c’est Boutang.

mdr -> : Oran-Boutang, grand dég/boutant, dwarf ! 😉

J J-J dit: à

@ des services pénitenciers

pénitentiaires, SV,…, pénitentiaires… crénom d’un cheun ! Bàv,

Jazzi dit: à

« Trois mariages et un enterrement. »

Elle, qui fut malmenée et battue par Di Maggio, s’apprêtait à se remarier avec lui le 8 août 1962.
(les voies de l’emprise et du consentement sont inconnues à rose)
Hélas, ce fut la date de son enterrement !

J J-J dit: à

Un « drapeau tricolore » pour des résistants communistes apatrides au Panthéon, accompagnés de Martine Le Pen, franco-russe de port et d’emballage. – « Un lapsus », clament-ils en choeur, donc pas une intention explicite, voyons papy Freud, tu dékonnes !… Non, nous n’avons jamais été antisémites ni frères de musulmans, ça non point ! Nous sommes de très bons citoyens intégrés à Mayotte comme au 9-3, pas question de revenir sur le droit du sol en Cisjordanie, hein !… Et comprenne qui pourra à la confusion des genres, des races et des sentiments ! Pas vrai, la rdl, la grande baise ?

Janssen J-J dit: à

On a retrouvé le vieux cinéma d’Orangeade ! merci rosanette et ma pupuce !

MC dit: à

Il fut un temps, ceci pour les téléspectatrices à la mémoire défaillante ou rongées depuis par un moralisme étroit, ou Leni Riefenstahl avait, non sans précautions, les honneurs de la télévision française. Alors pourquoi pas le Ciné-Club d’Oran?

Jazzi dit: à

« 454 – Je me souviens des gros titres annonçant la mort de Marilyn Monroe. »

Début août 1962, j’avais dix ans et j’étais en colonie de vacances à Sospel (06).
Que savais-je de Marilyn à cet âge-là ?
Et pourtant, je m’en souviens comme si c’était hier !
Quatre mois plus tard, le 5 décembre 1962, mon père mourait brutalement…

Marie Sasseur dit: à

« En 1969, Frank Cassenti aux côtés de Michèle Annie Mercier réalise son premier court métrage de fiction, Flash Parc, indirectement produit par Jean-Luc Godard, qui est sélectionné à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs. En 1972, ils tournent à Lille leur premier long métrage, Salut Voleurs[2], avec Jacques Higelin[2], Jean-Luc Bideau[2], Claude Melki[2] et László Szabó[2] qui jouera dans tous les films suivants. En 1973, L’Agression, court métrage de fiction adapté d’un fait-divers qui relate le meurtre d’un travailleur immigré est interdit par la censure[2]. Une campagne de presse en fait cependant lever l’interdiction[2]. Présenté dans de nombreux festivals, le film est diffusé dans les réseaux associatifs qui dénoncent le racisme et les violences fascistes[2].

Cette période militante durant laquelle il travaille avec le cinéaste et producteur Pascal Aubier au sein des Films de la Commune débouche sur l’écriture de L’Affiche rouge[2], tournée à La Cartoucherie de Vincennes, qui met en lumière le rôle de la résistance immigrée jusqu’alors occultée. »

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Frank_Cassenti

Marie Sasseur dit: à

Il fut un temps où les fossoyeurs de la liberté se musclaient devant la télé en regardant leni.

Il a quelque chose à redire ce vieux puceau antisémite, qui des femmes, ne connaît que la tétine de sa nourrice ?

renato dit: à

Aujourd’hui, le 21 février, c’est la Journée internationale de la langue maternelle. Promue par l’UNESCO depuis 1999, cette journée vise à célébrer la langue comme moyen de préserver le patrimoine culturel de chaque peuple.

(Oggi 21febbraio si celebra la Giornata internazionale della lingua madre. Promossa dall’Unesco a partire dal 1999, la giornata vuole celebrare la lingua come strumento di conservazione del patrimonio culturale di ogni popolo.)

Marie Sasseur dit: à

Non, aujourd’hui, en France, c’est la commémoration nationale de courageux.

Pablo75 dit: à

Au commencement de l’univers, existe un seul point énergétique, sans espace et sans temps. Ce point se dilate à un moment donné pour donner l’univers.
D. dit:

S’il y a pas d’espace il ne peut pas se dilater.

Phil dit: à

Sadoul, communiste, juif et surréaliste raté, a bien compris les films de Riefenstahl, « hymne à la beauté féroce qui va déferler sur l’Europe ». Sadoul a voulu biberoner aux sources Poutine.

D. dit: à

Tout-à-fait. C’est une façon de parler, Pablo.

D. dit: à

Il y en a au moins un qui suit.
Rose n’a rien compris avec ses nanoparticules. Mais ça n’a aucune importance.

Marie Sasseur dit: à

« Sadoul a voulu biberoner aux sources Poutine. ».
Ouh là, tu vois où ça mène la gamberge nazionale, nazi on line, biberonnee au picon bière .
Sacrés culturiSStes, qui te refont l’histoire.
Heureusement qu’on a eu nos dieux du stade, qui ont fait du pâté, de cette beauté féroce.

Janssen J-J dit: à

@ S’il y a pas d’espace il ne peut pas se dilater (RM).

Reconnaissez, D. Dé, que votre vocabulaire baigné de pseudo spiritualité mathématique reste encore un brin approximatif sur le plan scientifique. « Une façon de parler »…. quand on veut prouver et pédagogiser l’erdélie, ce genre de justif vous fout en l’air plus d’un malandrin !

FL dit: à

Bon j’ai acheté « L’Humanité » pour voir ce qu’ils racontent sur Manouchian.

Mais je me fais pas beaucoup d’illusions. Il va y avoir des non-dits.

Déjà s’ils parlent de Katia la rousse, ça va être beau. Pour le reste il faut même pas y compter.

Déjà rien que le titre c’est manipulateur : « fondateur Jean Jaurès ». Comme si Jean Jaurès avait quoi que ce soit à voir avec les communistes.

Pablo75 dit: à

Un responsable des services pénitenciers a été promu trois jours après la mort de Navalny, un déserteur liquidé en Espagne. Pendant ce temps les usines d’armement russes fonctionnent jour et nuit. Pourquoi s’arrêter à l’Ukraine ? Reconstituer l’URSS semble être l’objectif de Poutine.
Soleil vert dit

Non, l’objectif de Poutine est sortir de cette guerre (qu’il n’aurait jamais faite s’il avait su que la promenade de 3 jours allait se convertir en un enfer pour son armée) avec quelques morceaux de l’Ukraine. La Russie a perdu un peu moins de la moitié de son armée en hommes et matériel, et son économie est très durement touchée (départ de milliers d’entreprises occidentales, arrêt total des investissements étrangers – ce qui est, à long terme, catastrophique pour un pays qui a le PIB de l’Italie – inflation galopante, taux d’intérêt à 17 % pour éviter une chute du rouble, pertes gigantesques en exportations, arrêt presque total des importations de technologie occidentale, fuite de plus d’un million de jeunes diplômés, etc, etc, etc). En plus, cette « opération spéciale » de l’armée russe (qui a perdu ses meilleurs brigades les premiers jours, comme celle des parachutistes qui devait prendre Kiev et s’est fait massacrer littéralement avec tout son matériel « de haut niveau ») a réactivé l’OTAN, a permis l’entrée dans l’Alliance de la Suède et la Finlande et a relancé l’industrie d’armements dans tout l’Occident (y compris l’Australie, la Corée du Sud et le Japon). En face, la Russie doit se tourner vers la Corée du Nord et l’Iran, deux pays menacés de guerre qui ne peuvent pas se désarmer pour aider Poutine. Sans son aide, les Russes auraient perdu déjà la guerre, puisque leur production d’obus, missiles et drones est très inférieure à ce dont ils ont besoin pour maintenir le front stable.

Si les russes ont perdu plus de 30.000 hommes et des tonnes de matériel militaire pour prendre quelques kms carrés à Avdiïvka, après avoir perdu 40.000 à Bajmut, 2 villes qui n’ont pas de valeur stratégique particulier, c’est pour essayer de faire croire aux Occidentaux que l’Ukraine a perdu déjà la guerre et qu’il vaut mieux faire la paix, juste avant l’arrivée des F-16 américains et d’autres avions européens et sachant que l’industrie de l’armement occidentale est en train d’augmenter sa production de façon exponentielle. Ils savent que ni les États-Unis ni l’Europe laisseront tomber l’Ukraine (la peur allemande des Russes est réelle) et surtout ils n’oublient pas que le PIB russe représente le 3% du PIB des pays occidentaux. À moyen terme, Poutine n’a donc, aucune chance de gagner cette guerre. Et le sachant, comme un bon joueur du poker mafieux, il bluffe en permanence, il menace, il crâne, il joue le Saint qui défend le Bien contre les satanistes occidentaux.

Mais il ne trompe personne. L’assassinat de Navalny montre la peur de son propre peuple qu’a Poutine (d’où le fait qu’il n’ose plus mobiliser les jeunes russes pour renforcer son armée, préférant recruter des mercenaires). Le seul espoir de Poutine c’est que la Chine l’aide massivement, en lui vendant les armes dont il aura très vite besoin. Mais la Chine ne s’exposera jamais (surtout en ce moment de crise économique très grave – 25 % de chômage chez les jeunes chinois) à des sanctions massives de l’Occident pour aider un type qu’elle méprise.

FL dit: à

L’Histoire de France ça ressemble à « La Recherche du temps perdu ».

Ça commence comme « Le Grand Meaulnes » et plus tu avances et plus ça ressemble à un roman de James Ellroy.

FL dit: à

Il paraît qu’en souvenir de son père il laisse toujours de gros pourboires aux garçons de café.

Je le trouve très très bien.

Par contre ses chemises !

closer dit: à

« Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian. » C’est par cette formule lapidaire que le président Macron a commenté dimanche dernier, dans les colonnes de L’Humanité, l’entrée au Panthéon du résistant communiste d’origine arménienne Missak Manouchian. Parce que Vichy et son « travail, famille, patrie », c’est l’extrême droite ? Parce que Jean Moulin, Pierre Brossolette, les Aubrac et consorts viennent de la gauche ? Parce que les communistes incarnent le parti des 75 000 fusillés ? Ou un peu moins si l’on en croit les historiens, qui estiment à environ 4 000 le nombre global de fusillés en France, sous l’Occupation.

Rappels historiques
Les faits étant têtus et parfois déplaisants sur ce sujet clivant, il semble bon d’en rappeler un certain nombre, que l’on pourrait ainsi résumer à grand trait : les premiers à rallier le général de Gaulle à Londres à partir de juin 1940 viennent pour la plupart de l’extrême droite (par patriotisme et par haine de l’Allemagne), les figures marquantes de la collaboration sont bien plus souvent qu’on ne le pense issues de la gauche (par pacifisme ou par opportunisme) et les communistes sont alliés avec les nazis jusqu’en juin 1941, Pacte germano-soviétique oblige !

Commençons par l’extrême droite, concept de plus en plus fumeux par les temps qui courent. De par leurs propos ou leurs prises de positions, les deux figures emblématiques qui se sont opposées à Hitler en Europe, à savoir Winston Churchill et le général de Gaulle, seraient de nos jours rejetées à la droite de l’extrême droite et feraient presque passer Éric Zemmour ou Marine Le Pen pour des gauchistes bien-pensants. Comme le montre notamment l’historien israélien (et de gauche) Simon Epstein dans son passionnant livre Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, la France libre à l’été 1940 ne penche pas vraiment à gauche. Et même pas du tout. À l’instar de Daniel Cordier – le futur secrétaire clandestin de Jean Moulin – et du Colonel Rémy, l’homme du 18 juin accueille surtout dans les premières semaines, à Londres, des jeunes militants de l’Action française. Ce ne sont pas les seuls grands résistants à afficher leur sympathie pour Maurras ou Drumont. Emmanuel d’Astier de la Vigerie, qui va fonder le mouvement Libération-Sud puis le journal éponyme, flirte avec l’Action française avant la guerre, la presse collaborationniste ne se privant pas d’exhumer les textes antijuifs du futur compagnon de route du Parti communiste. Le créateur du réseau de renseignement la Confrérie Notre Dame, Louis de la Bardonnie, et Raymond Triboulet, qui s’engage dans l’action clandestine au sein de Ceux de la Résistance, partagent les mêmes affinités « extrême-droitières », tout comme Honoré d’Estienne d’Orves. Fusillé au mont Valérien en août 1941, ce martyr de la Résistance est proche de l’Action française durant ses années lycéennes. Cela suffira d’ailleurs à susciter l’indignation de conseillers régionaux socialistes et de syndicats enseignants d’un autre siècle, qui refusent en octobre 2018 que le département de Loire-Atlantique donne le nom de cet illustre officier de marine au lycée de Carquefou.

Le membre fondateur du Conseil national de la Résistance (CNR), Jacques Debû-Bridel, ainsi que des jeunes résistants nommés Pierre Messmer et Pierre de Bénouville sont des anciens Camelots du roi. Paul Dungler est quant à lui un cumulard : ancien dirigeant de l’Action française en Alsace, »

(Causeur)

La différence entre les résistants de la première heure, d’extrême droite, et ceux de la deuxième heure (après juin 1941), communistes, est que les premiers s’engageait par amour de la France et le second pour suivre les consignes de Staline.
Je ne dis pas qu’aucun de ces derniers n’aimait la France, mais ils ont attendu aout 1941 pour s’en apercevoir suffisamment pour s’engager.
D’après ce que j’ai lu, il semble que Manouchian aimait la France pour elle-même. Pour les autres, il faudrait examiner au cas par cas.

MLP a évidemment sa place dans cette cérémonie.

et alii dit: à

encore un scenario
« Dans le scénario « zéro émission nette 2050″, aligné sur les accords de Paris, 60 % de la demande mondiale de nickel sera destinée aux technologies vertes d’ici à 2030 », précise à L’Express PDG d’Allianz Trade, Aylin Somersan Coqui.
dans l’express;
il est aussi question d’une prison à Nouméa

MC dit: à

« Plus tu avances et plus ça ressemble à un roman de James Ellroy ». Avec, comme Dahlia Noir, Marie Sasseur??? MC

MC dit: à

Bavarde ici, la trucidée , d’ailleurs…

Clopine dit: à

Très abominé car abominable petit troll, ( je veux dire MC, mais tout le monde aura compris9, vous aurez beau vous révéler aussi pathétiquement venimeux que possible, en me réduisant à l’état de cocue auquel vous m’assignez, vous ne m’empêcherez ni de mettre mes mots sur mes maux, ni de dire ce que je pense de vous. A savoir que vous êtes l’incarnation de ce que je combats. Assis sur un tas de savoirs gardés jalousement d’autant plus qu’ils sont inutiles puisqu’inopérants, car obsolètes, vous allez rejoindre bientôt, si ce n’est déjà fait depuis longtemps, l’extrême droite : au moins, vous y serez entre pairs. (de couilles).

Marie Sasseur dit: à

@un tas de savoirs gardés jalousement

Erreur d’appréciation.

Tout au plus un ou deux dico des noms propres que le pangolin s’applique à salir.

et alii dit: à

l’immense espoir suscité par l’arrivée de la cresomycin. Mais comment les chercheurs sont-ils parvenus à développer cette nouvelle arme secrète ? « Ils se sont inspirés d’antibiotiques déjà bien connus, les lincosamides, pour créer une molécule complètement inédite », précise Charles Coluzzi, microbiologiste à l’Institut Pasteur. Pour bien comprendre la pertinence de cette stratégie, il convient de rappeler que les bactéries n’ont pas attendu l’homme pour créer des antibiotiques et les résistances qui leur sont associées. Elles les utilisent tous les jours dans les guerres de territoires qui les opposent depuis la nuit des temps. En d’autres termes, la résistance aux antibiotiques existe déjà dans la nature et est souvent le fruit de millions d’années d’évolution. Quand un microbe devient réfractaire à un médicament créé par l’homme, c’est bien souvent parce qu’il a acquis un mécanisme de résistance qui était déjà
le point

renato dit: à

« @ S’il y a pas d’espace il ne peut pas se dilater (RM). »

Ce n’est pas moi qui l’ai écrit, mais P75, 3J.

et alii dit: à

lation tumultueuse et finalement fatale avec le septième art (il mourra à seulement trente-neuf ans, en pleine projection de l’adaptation de son roman à scandale, J’irai cracher sur vos tombes). Par le biais des témoignages de professionnels du cinéma (le critique Alain Riou, les cinéastes Philippe le Guay et Yves Boisset, l’écrivain et scénariste Laurent Chalumeau, qui ne manque pas de faire part de franches réserves sur le travail de Vian) et d’amis (parmi lesquels la journaliste France Roche), Le Cinéma de Boris Vian dessine avec élégance la trajectoire d’un homme dont la fascination, l’amour pour un art qui quelque part traversait déjà ses romans n’aura pas suffi à leur association heureuse.
https://www.iletaitunefoislecinema.com/le-cinema-de-boris-vian-samedi-soir-sur-cine-classic/

et alii dit: à

bon, si mon oncle JACQUES tati est rejeté par la RDL
(envoyé plus haut mais égaré: c’était sans doute dans le scnario)
L’illusionniste, scénario de Jacques Tati
Partager

non plus la letre au père, mais la letre dupère
adapté par Sylvain Chomet

L’illusionniste est une lettre d’amour d’un père à sa fille. Ce père, c’est Jacques Tati, génie français qui écrivit l’histoire il y a plus de 50 ans. Mais, il ne put la faire aboutir. Sylvain Chomet a repris le scénario et l’a adapté pour le cinéma. Sortie le 16 juin 2010.
https://www.toutpourlesfemmes.com/archive/lillusionniste-scenario-de-jacques-tati

J J-J dit: à

Mes excuses, RM.
Bravo pour la remarque @ DD, P75. –

et alii dit: à

. Dans ses mémoires François Reichenbach raconte : « À l’âge de cinq ans j’étais terrorisé par tous ses visages dans les tableaux. Et je devins faussaire. J’ajoutais des moustaches et des poils aux nus de Modigliani. Ce canular prend une autre dimension quand l’on sait que j’ai fait un film avec Orson Welles sur le faussaire Elmyr de Hory en 1973 »5.

Il est le neveu du collectionneur de manuscrits et de livres Jacques Guérin et le cousin du producteur de cinéma Pierre Braunberger ; celui-ci l’encouragea à faire du cinéma.
Sur son lit de mort, François Reichenbach confie à Danièle Thompson sa volonté d’être inhumé à Limoges où il a passé ses vacances dans sa jeunesse. Devant la remarque de la scénariste, faisant valoir qu’il ne serait pas commode de se déplacer, le cinéaste a répondu « Ceux qui m’aiment prendront le train »6.

Cette citation a inspiré à Danièle Thompson le propos et le titre du film Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau avec Jean-Louis Trintignant, Charles Berling et Vincent Perez 7. François Reichenbach meurt le 2 février 1993 à Neuilly-sur-Seine. Il est inhumé dans le cimetière de Louyat à Limoges8.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Reichenbach

Clopine dit: à

Perso, Ellroy m’a toujours foutu les jetons. Pas uniquement parce que j’ai toujours préféré les pâquerettes aux dahlias, si plus est noirs… Mais à cause de sa façon d’écrire. Vous avez remarqué sa prédilection pour l’adjectivation des verbes ? D’accord, je n’ai eu accès à ces textes que via des traductions. Mais cependant : si les traducteurs sont fidèles, il y a là comme un noircissement de la langue. Bon, je dis ça je dis rien.

et alii dit: à

in « ceux qui m’aiment »
Ceux qui m’aiment prendront le train est un film français réalisé par Patrice Chéreau, sorti en 1998.
« Je sais maintenant ce que le cinéma m’apporte, ce que je ne peux trouver qu’au cinéma. Il ne faut pas séparer violemment le cinéma du théâtre comme on le fait, même si je sais bien que nous sommes dans un pays où les frontières ont du mal à être franchies. Ainsi, lorsque je rencontre des gens qui me demandent mes projets, et que je réponds que je viens de terminer un film et que j’en écris un autre — ce qui est vrai — « Mais le théâtre ? » interrogent-ils. « Non, pas de projets immédiats. » « Quel dommage ! » s’écrient-ils alors. Il n’y a pas de dommage. Le cinéma et le théâtre ne sont pas des univers séparés et incompatibles, quoi qu’on dise. Toute révérence gardée, je préfère me rappeler l’exemple de Citizen Kane, dont le générique porte à un moment la très belle mention : Tourné avec les acteurs du Mercury Theatre… (Patrice Chéreau, à propos du film)5 »

et alii dit: à

« Je me souviens que Christian-Jaque divorça d’avec Renée Faure pour épouser Martine Carol. »

— Georges Perec, Je me souviens

et alii dit: à

Dirigée par Carole Aurouet, la collection « Le cinéma des poètes » (Nouvelles Éditions Place) réunit des études brèves et stimulantes consacrées à de nombreux auteurs et à leurs rapports au cinéma. Desnos, Picabia, Duchamp, Roussel, Duras ou encore Michaux ou Aragon (liste largement non exhaustive) figurent au catalogue du « Cinéma des poètes ». Christelle Reggiani, à laquelle on doit de nombreuses études sur Perec et la direction de ses Œuvres en Pléiade, signe un Perec et le cinéma dans cette foisonnante collection.
https://diacritik.com/2021/11/10/perec-et-le-cinema/

et alii dit: à

zagdanski :la mort dans l’oeil:
«  »Le Cinématographe ne s’est pas métamorphosé en une industrie gigantesque et omnipotente par hasard. L’idée du cinéma précéda son invention. Elle procède d’une métaphysique du regard qui régit l’Occident depuis Platon et agite aujourd’hui ses tentacules numérisés dans chaque publicité, chaque reportage, chaque reality show, chaque film d’auteur, chaque thriller hollywoodien… De cet ombilic philosophique ont surgi les pires fantasmes d’asservissement radical. Ainsi le cinéma n’est pas un art, mais la Mort se survivant sous la forme d’un zoo humain à l’échelle planétaire. Le monde mécanique de la Vision est une invasion manipulatrice du Monde. Puéril, plat, empoté, niaisement onirique à ses débuts, le cinéma s’est rattrapé en nivelant sauvagement la réalité à son image.
https://www.senscritique.com/livre/La_mort_dans_l_oeil/373145

D. dit: à

J’ten foutrais, du graphite aquarelable, moi…

closer dit: à

Big Brother m’empêche d’afficher un message sur « l’extrême droite », première force dans la Résistance en 1940, pas en mi 41…

Rosanette dit: à

Le film de Leni Riefenstahl qui nous avait été présenté date de sa période préhitlerienne;c’etait un film un peu fantastique intitulé « la lumière bleue » ce film était d’une grande qualité esthétique ;et évidemment a l’époque (53-54)pour les gamines peu averties que nous étions et peut-être même pour des adultes ,qui auraient dû savoir,cette dame ne sentait pas le soufre

Même un examen attentif de la kyrielle salles de cinema oranaises qui ont été mises lien, et que j’ai pour la plupart reconnues, ne m’a pas permis de revoir la salle Le Richelieu ou avaient lieu les projections du dimanche matin au ciné-club ‘

D. dit: à

J’ai toujours plaidé pour un cessez-le-feu, renato. Ce n’est pas votre cas.

D. dit: à

Poutine aime son pays, la Grande Russie, en tout cas.
Ce n’est pas le cas de tout le monde ici.

renato dit: à

Vous plaidez pour le cessez-le-feu, dédé, parce que, comme tous les pacifistes d’emprunt, vous voulez que le criminel que vous voudriez comme grand frère conserve les territoires qu’il a volés.

Vous êtes un traitre, la honte de l’Occident.

Incidemment, Poutine n’aime pas la Russie mais le pouvoir.

Marie Sasseur dit: à

@ Même un examen attentif de la kyrielle salles de cinema oranaises qui ont été mises lien, et que j’ai pour la plupart reconnues, ne m’a pas permis de revoir la salle Le Richelieu ou avaient lieu les projections du dimanche matin au ciné-club

Dhh je crois que le nom a changé, de Richelieu, il est devenu le Pigalle, puis El Feth, et n’est plus utilisé en salle de ciné.
Oui, une kyrielle de cinés, on peut constater le nombre impressionnant de salles de ciné à l’époque.

MC dit: à

Chercher un Cinéma Richelieu à Oran par les temps présents, et le faire par Ordinateur, belle Recherche du Temps Perdu! C est presque du Modiano inversé.
MC

et alii dit: à

ce qui me frape, chez les personnes qui s’adressent à moi pour me tester sur « ma judéité »,c’est qu’elles semblent surtout avoir à coeur de se présenter, elles, du point de vue de l’antisémitisme, et leur désir de me « convertir », et ce peut être à une entente qui est la leur du féminisme, ou d’une sorte d’écologie avec une passion pour les animaux ;je n’en attends jamais autant!

MC dit: à

A qui se reconnaitra.
Allez savoir pourquoi, mais je pense que je préfère le tas de savoirs, qui au moins surabonde, varie, est imprévu, peut vous valoir des dialogues et communications avec des gens intéressants, à un bourdieusisme érigé en chapelle, qui ne vous mènera jamais très loin, étant par lui-même cloisonné, fermé. Si ce n’est peut-être à l’image geignarde de votre propre médiocrité… MC

Marie Sasseur dit: à

« Laisse le flingue, prends les cannolis est le livre le plus complet jamais consacré à la création du Parrain, le chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola »
https://capricci.fr/wordpress/product/laisse-le-flingue-prends-les-cannolis/

Cette histoire a été racontée il n’y a pas si longtemps par F. Drouelle sur Inter, le succès inattendu de ce roman de Puzzo et la mafia qui voulait bloquer le projet.

Bloom dit: à

« Il était mon client, j’étais son client. »
Qui parle de qui?

Bloom dit: à

Corrigé
« Il était mon client, j’étais sa cliente. »
Qui parle de qui?

Rosanette dit: à

@mariesasseur
merci de ce nouveau lien et des précisions que vous m’avez apportées

Marie Sasseur dit: à

avec plaisir, Dhh.
____

A reecouter cette émission sur Inter, sur ce phénomène mondial, j’avais oublié comment des chroniqueurs du « masque et la plume » s’étaient couverts de ridicule, de bouse de mammouth et de sauce tomate, lol.

Jazzi dit: à

Impressionnant, le nombre de salles de cinéma dont vous disposiez à Oran, Rosanette !
Lien passionnant, Marie Sasseur, merci.
Qu’en reste t-il aujourd’hui et quels films peut-on voir en Algérie ?

William Boquet dit: à

selon …

J J-J dit: à

@ les personnes qui s’adressent à moi pour me tester sur « ma judéité »

et beaucoup d’hypothèses flatteuses s’ensuivent qui enrichissent et élargissent, somme toute, le spectre de votre paranoïa native, à l’aube de votre grande vieillesse. Voilà ce que l’herdélie se dit et à quoi elle sert. Merci pour elle. Bàv, Mélinée,

Janssen J-J dit: à

@ l’adjectivation des verbes
On aimerait avoir des exemples… svp.
D-D, comme elle roye, aussi, nous fout les jtons.
Les dahlias noirs, un objet spéculatif, telle la semper augustus de célèbre mémoire,
https://olivierbleys.com/livres/semper-augustus/

et alii dit: à

ciné avec des fleurs?
FANFAN la tulipe

et alii dit: à

Fanfan la Tulipe fut le premier film français de l’histoire à être doublé en chinois.
bonsoir ;je suis trop fatiguée pour vous supporter

MC dit: à

Gérard Philippe et Gina en Mandarin ! Qui l’eut cru? MC

Jazzi dit: à

Un soir du début des années 1980, en compagnie de mon ami le réalisateur Georges Bensoussan, j’ai dîné avec Micheline Presle.
Je lui avais dit que je l’avais bien aimé dans « La Comédie du bonheur » (1940) de Marcel L’Herbier, que je venais juste de voir au cinéma…

MC dit: à

Merci Et Alii! MC

et alii dit: à

« Je ne vous apprends rien mais ‘star’ en anglais veut dire étoile. En 1896, Méliès créa sa firme qu’il nomma ‘Star Film’. Mais d’où vient le mot ‘vedette’ ? Vedette vient de l’italien ‘vedetta’, qui est une sorte de fusion entre ‘veletta’, qui signifie ‘vigile’, et ‘vedere’, qui veut dire ‘voir’, car la vedette à l’origine est une sentinelle.

Jazzi dit: à

Emouvante, la cérémonie du transfert des cendres de Missak Manouchian au Panthéon.

et alii dit: à

i elle reste marginale et parfois frappée d’ostracisme dans certains départements de Film Studies, l’œuvre de Stanley Cavell consacrée au cinéma (trois livres et de nombreux articles) occupe une place capitale dans l’histoire de la philosophie américaine au vingtième siècle. Cavell est tout simplement le philosophe qui a su reconnaître la double importance du cinéma : pour lui-même et pour l’Amérique. Puissant révélateur – plus photographique que sociologique – le cinéma parlant hollywoodien, le tout-venant des salles obscures des années 1930-1960, offre une situation particulièrement privilégiée pour nous faire comprendre et surtout entendre ces voix qui constituent l’Amérique. Passer à côté du cinéma quand on prétend s’intéresser à la res americana constitue pour Stanley Cavell la faute philosophique par excellence, l’ultime chapitre de l’histoire du recouvrement d’autres « voix américaines » (celles d’Emerson et de Thoreau) dont la cause n’est plus seulement à chercher dans une éventuelle contamination européenne mais surtout dans un déni par l’Amérique de son propre héritage.
https://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines-2001-2-page-53.htm

Jazzi dit: à

« bonsoir ;je suis trop fatiguée pour vous supporter »

Apparement, ça va mieux, et alii !

Rosanette dit: à

Sur le monde du cinema d’autrefois, un souvenirI
Il se trouve que dans ma vie professionnelle j’ai eu l’occasion de rencontrer alors qu’il était déjà âgé , et alors un peu en panne , un producteur à l’ancienne , un de ces personnages venus d’ ailleurs, fascinants et flamboyants , un peu aventuriers, ,entreprenants et visionnaires ,qui sont passés plusieurs fois dans leur vie de la richesses fastueuse et gaspilleuse à la ruine vertigineuse ,au hasard des succès ou des échecs rencontrés par leurs films
il s’appelait Anatole Dauman ;il est mort il y a peu
La première fois que nous nous étions vus , il se présentait en solliciteur auprès de l’administration .,
C’était l’eté ;il portait un impeccable costume en tussor ivoire ,une cravate un peu trop voyante et était coiffé d’un élégant panama ,dont il se découvrit avec déférence en entrant dans mon bureau; Il n’y manquait que le gros cigare , qui devait compléter son look, quand il retournait dans son monde.
Quelques jours plus tard Il m’avait invitée à déjeuner avec un de mes collaborateurs chez lui, dans son petit hôtel particulier, où il vivait apparemment seul seul ; ce vestige d’une splendeur passée etait niché dans une allée tranquille des beaux quartiers, et ressemblait à celui où devait vivre Odette.
Il nous salua avec cordialité , puis après quelques échanges convenus, il nous installa avec simplicité à table avec lui .
Ce qui m’apparut alors, en cet instant inoui pour moi à tant de titres ,qu’il s’agisse du lieu, du personnage , et de l’aura mythifié qui nimbait la scène, c’est que j’avais sous les yeux ,comme inscrit dans le décor, un résumé des alternance de vaches grasses et de vaches maigres qu’avait dû connaitre notre hôte
Cette petite salle à manger douillette et un peu poussiéreuse avait un air à la fois accueillant mais aussi vieillot et negligé ; lourdes tentures de velours passées de mode ;sur les murs un papier peint à ramages aux couleurs fatiguées ; fils électriques apparents à l’air bricolé
La chère fut minimaliste, trois côtelettes -puisque nous étions trois-,une purée ,une salade ,des fruits, le tout préparé et servi par une chaleureuse matrone , au corps généreux, un peu pataude , sans doute marocaine, car habillée comme là-bas, la même qui devait veiller maternellement sur cette maison et le maître ;
Et captant nos regards médusés ,comme venues d’un autre univers, deux immenses images qui occupaient tout un pan de mur :l’une, c’est un tableau – authentique- de Chirico à dominante rouge, dont, me fut-il précisé, il existe un second exemplaire de la main du peintre dans les collections de Peggy Guggenheim, l’autre c’est une affiche splendide, très célèbre , celle du TAMBOUR , le dernier « gros coup »du maître de maison

Bloom dit: à

Les cercueils se sont arrêtés à notre hauteur, la deuxième fois.
Slogans en arméniens, des « No pasarán » qui fusent, des applaudissement nourris et recueillis.
A côté de nous, trois frères, tenant la photo encadrée de leur grand-oncle, un gamin, avec écrit en lettres blanches « Maurice Brzezinski, 1926-1944, dit « Tony », FTP-MOI, Liberté ».
Maurice Brzezinski quitta Paris après avoir réchappé à la rafle du Vel d’Hiv. Il rejoignit le groupe FTP-MOI de Grenoble avant d’être arrêté et fusillé, à 18 ans.

et alii dit: à

le célèbre essai (qui ne connut pas moins de vingt-deux éditions) « Style et matière du septième art », in Panofsky, 1996.

FL dit: à

« Anatole Dauman »

Oh ! c’est le producteur des « Ailes du désir ». Mais cet homme est un bienfaiteur de l’humanité.

Clopine dit: à

Et alors Rosanette ? Vous nous laissez plantés là, un pied en l’air… Nous y étions si bien, dans vos souvenirs ! Reprenez en le fil, s’il vous plaît. Et n’omettez rien ! C’est juste parfait !

A part, peut-être… Vous mentionnez la demeure d’Odette de Crécy. Il me semble que dans la Recherche, elle est décrite comme bourrée de chinoiseries… T’en avait il autour de vous ?

Juste,

et alii dit: à

telles sont les conversations des erdéliens entre eux
que je n’ai aucun désir « d’échanger » avec eux;et il me semble stupide de m’obliger à justifier ma position quant à leurs jeux;je conçois tres bien qu’ils commentent la vie politique telle que les media la communiquent et profitent de la chance du blog de P.Assouline pour ne pas rester repliés sur eux mêmes; il n’y a guère, la mère d’une journaliste (italiennes et françaises) à la retraite disait devant moi « ça fait du bien de parler »; je suppose que les erdéliens qui « échangent » trouvent que cela leur fait du bien d’échanger ainsi ;et rien que pour cela, on pourrait dire que c’est utile; c’est une « invention » de notre temps quand même! et cela me semble très intéressant;
bonne nuit

FL dit: à

* le Maitron

J J-J dit: à

Je n’ai jamais diné avec Micheline Presle, mais je sais que je l’aimais bien, cette actrice. Je crois qu’elle mourut le même jour que Roland Bertin. Les erdélien.nes échangent leurs impressions politiques car ça leur fait du bien de parler au lieu de rester pliés sur eux-mêmes, c’est une invention utile. Devant une telle révélation, il vaut mieux aller se coucher aussitôt après avoir dîné avec les cons, d’après ma sœur la juive et fière de l’hêtre. Bon Soir.

Pablo75 dit: à

Il se trouve que dans ma vie professionnelle j’ai eu l’occasion de rencontrer alors qu’il était déjà âgé , et alors un peu en panne , un producteur à l’ancienne , un de ces personnages venus d’ ailleurs, fascinants et flamboyants […] il s’appelait Anatole Dauman ;il est mort il y a peu
Rosanette dit:

Dauman est mort il y a plus de 25 ans.. 😉

Anatole Dauman, né le 7 février 1925 à Varsovie (Pologne) et mort le 8 avril 1998 à Paris.
(Wikipédia)

Dauman c’était un très grand producteur. Ces 3 derniers films:

1984 : Paris, Texas de Wim Wenders
1987 : Les Ailes du désir de Wim Wenders
1997 : Level Five de Chris Marker

Sa filmographie est impressionnante:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_Dauman

J J-J dit: à

@ La première fois que nous nous étions vus, il se présentait en solliciteur auprès de l’administration,
___
Et la 2e, donc, c’était au resto où il y avait une fresque de Chirico en double dans un autre musée ?… et une affiche du Crabe Tambour ?… Mais quel rapport avec Odette de Crécy et René Daumal ?

Comme CT, on ne voit pas toujours clairement les enchainements séquentiels, mais on les devine mieux que chezalii. Des doutes subsistent néanmoins. Reprenez le Phil sur l’aiguillée, comme elle vous l’a gentiment suggéré. Oui.

et alii dit: à

de la part de cette dame italienne,je ne crois pas qu’elle ait imaginé faire une révélation; cela m’étonna qu’elle l’ait dit ;non que ce soit une femme sèche;n’importe!
je suppose aussi que toutes les juives ne sont pas « fières de l’être »;peut-être vaut-il mieux qu’elles l’aient dit; après, les autres qui ne sont pas juifs peuvent la ramener sur le judaÏsme: si ça leur fait du bien !ou si ça leur est utile!!allez savoir!(moi, j’irai pas!)

Clopine dit: à

Ben oui, moi j’ai envie de savoir qu’elle a été la conversation, dans cette appartement « bourgeois-bohème »si bien décrit par Rosanette. Si on l’a comprend bien, c’est dans le cadre de sa vie professionnelle qu’elle a été amenée à déjeuner avec ce prestigieux producteur ? Était-ce courant d’ainsi fréquenter les domiciles mêmes des solliciteurs ? Moeurs étranges… Moi aussi , à mon très modestes niveaux, j’ai eu dans ma carrière de petite fonctionnaire des déjeuners professionnels, notamment avec des architectes. Mais c’était toujours au restaurant, avec note de frais. J’aurais adoré pouvoir déjeuner ainsi u domicile d’un « solliciteur »(allez, soyez pas vache Rosanette, dites nous ce que votre hôte sollicitait).

Clopine dit: à

Merdum je HAIS le logarithme qui transforme tout ce que j’écris en y collant des accents, des espaces, des mots mêmes, différents de ce que j’ai tapé mais qui sont remplacés par lui !

MC dit: à

Mais quelle utilité de redemander à Rosanette ce qu’elle a dit une fois et fort bien? Ceci pour la Trouillefou comme le JJJ.,.

rose dit: à

Nuit et brouillard
Hiroshima mon amour
Etc.
Etc.
Etc.

rose dit: à

Une toile à dominante rouge de Giorgio Di Chirico dont le double est dans une collection de Peggy Guggenheim.
Peut-être à San Francisco.

rose dit: à

Si c’est celle -ci, elle est à Venise la seconde toile.

D. dit: à

Vous êtes un traitre, la honte de l’Occident.

Déjà, je ne reconnais « l’Occident » qu’en terme de culture globale judéo-chrétienne avec ses influences grecques et latine.
Et secundo, justement, le traitre en ce domaine (et il y en des centaines de millions d’autres, rassurez-vous vous n’êtes pas le seul), c’est bien vous, avec votre reniement religieux et vos allégeance à l’Europe communautaire véritable destructrice de « l’Occident ».
Le traitre n’est pas là où on croit qu’il est.
Et quand vous dites « volé », oui, c’est bel et bien une invasion guerrière, meurtrière et destructrice à la base, on ne peut l’encourager, mais encore une fois qui sème le vent finit par récolter la tempête. Lors de la révolution orange soutenue à coups de dizaines de milliards de dollars par les Usa, ne me dites pas qu’on ignorait qui était Poutine ? Ils ont joué avec le feu comme des gamins et maintenant ils se brûlent. Que l’on soigne leurs brulures je veux bien, mais qu’on jette des jerricans d’essence en même temps, merci bien.

D. dit: à

Ce sont les USA et leur vassal, l’EU, qui sont co-responsables de cette situation et qui entraînent illégalement des peuples souverains tels que le nôtre vers la 3ème guerre mondiale qui n’a hélas jamais été aussi proche.

D. dit: à

Aucun Français, depuis 2 ans, n’a eu le droit de s’exprimer démocratiquement sur l’opportunité de soutenir logistiquement, militairement ou financièrement l’Ukraine, ni même sur le sujet de la nature et de l’ampleur des sanctions contre la Russie, alors que les conséquences qui découlent de ces actions sont extrêmement graves.

C’est un scandale inacceptable. Je le répèterai toujours et encore.

rose dit: à

Peggy Guggenheim a vécu les trente dernières années de sa vie à Venise, dans un palais, le long du grand canal. Grosso modo de cinquante à quatre vingts ans.

B dit: à

D, est-ce que votre sympathie s’étend jusqu’à la Syrie escortée par la Russie, indépendamment des mouvements islamistes qui ont gangréné la révolte initiale contre cet humaniste de Bachar soutenu par cet autre immense ami des libertés qu’est Poutine? Et en poussant votre reflexion geo-politique, iriez-vous jusqu’à vous soumettre au bloc des plus attrayant qui se dessine : Russie Chine Iran Corée du nord?

rose dit: à

Enfance volée.
À douze ans, est-on encore un enfant ? On tend déjà à grandir à cet âge là, impatient d’entrer dans le monde des adultes, sans avoir aucune idée de ce qui nous attend.
Aujourd’hui, nous dirions pré-adolescent.
Comment se construit-on ensuite ?
J’vous lis sans être ni fatiguée, ni épuisée ; mes références sont sous carton, tous mes bouquins, aimés, pas lus in extenso du cinéma de Tarkovski et les films grandioses qui ont été créés par icelui.
Moi,je aussi ai ma part de célébrités. Ai croisé à l’aéroport de Marignane, dans une situation personnelle scabreuse, Élie Kakou : et bien, il n’était pas une mère juive avec les seins aux genoux. Non. Il était triste et inquiet et accompagné par un « imprésario » qui était là pour le consoler. Triste souvenir. Peu de temps après, il mourait, le 10 juin 1999. L’est enterré à Marseille.

B dit: à

Aucun Français, depuis 2 ans, n’a eu le droit de s’exprimer démocratiquement sur l’opportunité de soutenir logistiquement, militairement ou financièrement l’Ukraine

La mollesse des réactions envers Hitler a conduit là où vous savez, choisir entre la guerre et le déshonneur ou optez pour les deux?

B dit: à

ceci dit, excellente journée à tous, ciao bye bye.

renato dit: à

Vous lamentez, D., de na pas avoie été consulté etc. Or, puisque le système politique de la Ve République reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter le peuple français et de prendre des décisions le concernant, votre prétention à être consulté est sans fondement. Commencez donc par vous faire une culture sur le sujet, puis nous discuterons, éventuellement.

Cela dit, vous ne rapportez que la propagande poutinienne, donc non pertinente.

renato dit: à

Mon post à 7.37 du 22.2

Marie Sasseur dit: à

Scenario
Je trouve moyen cette histoire de domesticité par temps de peste soviétique…
D’un côté, le producteur – vaguement weinsteinien, gros cigare, sans sky ni p’tite pepée, vaguement en délicatesse avec le fisc, avec un tableau qui se révélera être un faux vrai de Chirico’, et sa bonne marocaine, un cordon bleu qui cuisine au noir,
et de l’autre, une représentante de l’administration avec son collaborateur,
qui se laissera corrompre avec un plateau repas frugal, une petite côtelette, servi par la  » matrone  » .
Deal ?

Marie Sasseur dit: à

Je préfère les invités de Passou, au moins la bonne a eu de l’avenir…( private joke)

Marie Sasseur dit: à

« La chère(!) fut minimaliste » 🤪

Marie Sasseur dit: à

@ » Lis-le comme Marilyn! »

Vu hier, avec Augustin dans sa grande bibli sur Fr5, la présentation de  » poussière blonde « , par T De Rosnay,: Marilyn et la femme de chambre.
Scenario romanesque, une sorte de making off du film  » les misfits « , film que je considère pour ma part fondamental dans l’issue fatale pour la star, après avoir vu l’expo photo de l’équipe prestigieuse dépêchée par l’agence Magnum.

Janssen J-J dit: à

Mon post à 8.42 du 22.2 ->> remontée des remugles.

@ pour la Trouillefou comme le JJJ///

… tels des noms communs apparentés, sujets d’un Verbe qui s’est fait Chair(e). Leur curiosité bien au chaud, sous la couette, à l’abri de ses crachats.

@ les autres qui ne sont pas juifs peuvent la ramener sur le judaïsme : si ça leur fait du bien ! ou si ça leur est utile !! allez savoir ! (moi, j’irai pas!) ///

Allez-y quand même, sait-on jamais ? vous pourriez découvrir un monde sans Juives pro palestiniennes, courant à sa perte.

@ le blé en herbe, Hans Bellmer ///

Comment avait-il pu passer à côté de centaines de lectures inutiles (genre Céline ou Proust, etc.) à méconnaître cette prose étincelante de poussière, détourner si longtemps son regard du tapis de l’amertume de la dame blanche, Camille Dalleray ?
« Ainsi chargée, elle se hâta vers l’étroit et obscur royaume où son orgueil pouvait croire que la plainte est l’aveu de la détresse, et où les quémandeuses de sa sorte boivent l’illusion de la libéralité ».

@ Daniel Gelin dans les Saintes Chéries ?

Je me souviens de Georges Perec. C’était il y a bien longtemps… Allons de l’avant, maintenant. Bàv

Clopine dit: à

Rose, pour moi, le problème n’est pas la place du curseur entre « enfance », « adolescence », « âge adulte », ni même dans ce terme de « consentement » qui contient, à mes yeux, en lui-même, une partie du problème (car « consentir » implique qu’on vous pose une question, et donc, déjà, une différence de statut entre le demandeur et celui ou celle qu’on somme de répondre).
Le problème n’est d’ailleurs même pas ce milieu du cinéma que meToo est en train (enfin) d’attaquer au marteau-piqueur de la législation en vigueur.

Le problème est partout, en fait, et surtout, surtout, quand il s’agit d’art, n’est-ce pas.

Est-il besoin de rappeler à quel point l’art a été l’apanage des hommes, pendant des siècles et des siècles, amen ? Et ce, parfois en contradiction de la réalité…

Ce n’est que tout récemment, et grâce à la découverte scientifique (une histoire de proportion de longueur de doigts) qui permet désormais de différencier les mains d’homme des mains de femme, qu’on s’est rendu compte que les mains pariétales n’étaient pas exclusivement que des mains d’homme – tant nous acceptions tous et toutes, moi la première, que c’était forcément des hommes qui décoraient ainsi les grottes souterraines.

Je voudrais vous proposer un truc, Rose. Vous écoutez ceci :

« https://www.youtube.com/watch?v=VB0X3wx3fX0 ».

Je crois que tout y est, jusque dans les moindres détails.
L’âge de la gamine, 14-15 ans,
le dandysme du prédateur ( préciosité des textes et ambiance « volutes de fumée » que vous pouvez écouter par exemple dans les morceaux dévolus aux violons),
son pouvoir social (la rolls),

l’obsession sexuelle (sexualisation immédiate de l’enfant qui tombe « découvrant des pantalons blancs »),

l’utilisation des lieux de prostitution (le viol aura lieu dans une maison de passe),

l’obsession pour la virginité (gare à la gamine si elle n’a pas dit la vérité à ce sujet, bref si le prédateur n’est pas « le premier »),

le traitement euphémismé du viol (si la musique est tout sauf « douce », les cris de l’enfant violé sont atténués jusqu’aux gémissements et à une sorte de ricanement, qui font tout de même froid dans le dos. On nous précise que le tout se déroule sous un miroir qui reflète toute la scène…)

La situation paradoxale du prédateur, qui d’une part méprise cordialement sa proie (« petite conne ») mais en même temps bâtit une sorte de récit romantique autour de la pratique sordide (je déflore une gamine de 14 automnes et 15 étés dans une maison de passe, mais j’en suis amoureux, sans d’ailleurs jamais réellement me l’avouer à moi-même, juste en parant mes actes d’un esthétisme décadent, voir l’utilisation de l’orchestre !)

L’impunité (mort de la gamine après utilisation).

Bien sûr, il n’est pas question du tout de vouloir censurer cette oeuvre, mais on peut reconnaître à Gainsbourg le talent de réunir absolument tous les ingrédients du problème, et de nous les mettre exactement sous le nez.

Sauf que, contrairement à Nabokov qui soupirait : « on croit que Humbert Humbert a toute ma sympathie et que Lolita est consentante, mais non, c’est juste une victime et Humbert Humbert n’est qu’un prédateur », l’auteur est ici totalement en phase avec son personnage, il revendique sa légitimité. Alors que, tout de même, toutes les victimes qui prennent la parole aujourd’hui disent la même chose : leur souffrance, et leur colère… Des années et des années de souffrance et de colère, des vies abîmées, et, pour celles qui tentaient de raconter leur histoire avant me-too, une réception de leur récit qui se bornait à la posture des trois petits singes de la sagesse, qui ne voient rien, n’entendent rien, ne disent rien…

Mais l’art, n’est-ce pas, l’art… Ah là là.

Janssen J-J dit: à

@ la Philippe… -> Pour le reste, no comment. Les gens s’enfoncent dans leurs problématiques guidonnées… Qu’ils y roulent avec leur jante de travers ! – Bàe.

Clopine dit: à

… D’ailleurs, ça a même dépassé, pour Lolita, le terme de « consentement ». La méprise des lecteurs est allée jusqu’à transformer la gamine en « provocatrice », la célèbre affiche avec les lunettes en forme de coeur et la sucette en témoigne, alors que cette affiche n’a rien à voir avec le livre de Nabokov (aucun colifichet en vue…)

C’est donc bien de la complaisance de Gainsbourg (contrairement à Nabokov, qui lui n’était pas en phase avec son personnage) vis-à-vis de la propagation du mythe dévoyé de la Lolita et de son acceptation morale, qu’il est question.

Nul doute que si la petite Charlotte avait eu l’âge requis, c’est sa voix, et ses petits cris, qu’on entendrait sur l’album. Enfin, Jane fait l’affaire… Et Charlotte devra attendre avant de tourner « lemon inceste » avec son papounet…

Janssen J-J dit: à

@ C’est tout pour aujourd’hui.

On verra bien…, tout comme pour D-D etalii et autres addicts qui menacent de cesser, hein ?
C’est la rechute finaaaaaaaaaaaaaaaaale…

Bàv,

J J-J dit: à

@ Jane fait l’affaire

Pour Doillon aussite, apparemment… Hein, mais de quoi que-j’m’en mêle ?
Et la présomption d’innocence avant que la Justice passe, hein, c’est pour les chiens, mébi ?

J J-J dit: à

@ Mais l’art, n’est-ce pas, l’art… Ah là là.

Pourrait-on enlever à l’avenir tous ces tr’Ah là là au somment du Walhalla, alHakbar ? Ce serait tellement plus chouette que ces horribles ponctuations qui nous gâchent le plaisir du tex-mex ? Merci d’y penser, il serait un très grand progrès collectif pour la mère d’hélie (Kakou-net de l’rdl), non ?—

Clopine dit: à

Jjj, ce n’est pas aux plaignantes de faire respecter la présomption d’innocence, mais à la justice. Sinon, imaginez ! Aucun dépôt de plainte ne serait plus possible… Un exemple : Sarkozy, reconnu coupable. Aurait-il fallu NE PAS porter plainte, au nom de la présomption d’innocence et du « lynchage médiatique »consécutif à la plainte ?

Adèle Haenel, elle, est si parfaitement désabusée sur le système judiciaire français par rapport au système de violences à l’égard des femmes qu’elle ne veut pas porter plainte. Elle veut que la parole soit entendue, que la prise de conscience soit effective, que le débat s’engage sur ce qu’il convient de faire…On en est loin.

Clopine dit: à

Jjj, ben, je vous aime beaucoup mais j’aimerais bien pouvoir continuer à écrire ce que je veux comme je l’entends, même si je suis agaçante, ahaha…

Bloom dit: à

Si ce pays souffre d’une forme bénigne de rachidatisme, la Grande Bretagne du Brexit connait elle une recrudescence de rachitisme, de gale et de scorbut qui la renvoie à l’ère victorienne.
Les Con-servateurs, la droite post-thatchérienne, au pouvojr depujis 2010, avec Cameron, May, Johnson, Truss et Sunak, a démoli le système de protection médicale et sociale. Que cela serve de matière à réflexion pour ceux qui seraient tentés par les sirènes de droite et d’extrême droite.
L’article de France Q (lien ci-dessous) comporte un lien vers celui du Guardian/Observer, dont la lecture est une épreuve salutaire:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-mardi-20-fevrier-2024-9447951

14 millions de pauvres en GB, dont 6 sous le seuil de pauvreté!

« According to a recent report by the Joseph Rowntree Foundation, 14.4 million Britons – or one in five people – were living in poverty in 2021-22 and 6 million people – or four in 10 of those in poverty – were in “very deep” poverty, with an income way below the poverty line. »

Janssen J-J dit: à

Certes, faites ce que vous voulez, CT, ah ah ah ah mais au moinsss, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. (MC finirait par nous assimiler dans une abjection commune. Trop d’honneurs, ce serait lui faire). Comme si la présomption d’innocence que devaient tenter de respecter un brin erdéliennes, medias de masse ou autres réseaux sociaux, avait jamais interdit à quiconque de porter plainte contre X ou personne nommément désignée. N’importe quoi. Bàv, merci.

D. dit: à

Il n’y a pas de sympathie, Bérénice. Il y a que je n’aime pas qu’on occulte incessament des faits indéniables dans l’enchaînement des événements pour ne faire peser les responsabilités que du côté qui arrange. Ça c’est inacceptable.
Je n’aime pas non plus qu’on prenne le peuple français en otage pendant 2 ans en lui pompant son fric directement et indirectement, comme les sangsues pompent le sang, pour payer des canons à des gens qu’on ne connaît qu’à peine, qui nous ignoraient plus ou moins avant, et plutôt plus que moins, qui nomment leurs avenues du noms de nazis patentés et qui ont élu un dirigeant corrompu et etrangement fortuné, presque aussi pourri que Poutine quoique moins criminel sans aucun doute il est vrai. Voili voilà. J’ai dit quelque chose de mensonger ? M’étonnerait bien que vous puissiez me dire quoi ????

Bloom dit: à

Mes blagues à 2 balles n’ont pas trouvé d’écho.

« More Adventures in the Screen Trade », l’ouvrage dont il question dans le billet tire son titre du roman inachevé (et non traduit en fr.) de Dylan Thomas le grand poète gallois, « Adventures in the Skin Trade » (Aventures dans le commerce de la peau) qui narre les aventures de Samuel Bennet, qui quitte le Pays de Galles pour aller chercher fortune à Londres, où, le doigt coincé dans une bouteille de bière, il fréquente un groupe de personnages tous plus fantasques les uns que les autres ….Flann O’Brien, here I come!

« Il était mon client, j’étais sa cliente ».
Qui parle de qui?

C’est Kajla (Lucienne) Goldfarb, dite « Katia la rouquine », la balance des militants juifs de la MOI, qui connut après-guerre une belle carrière de prostituée et d’indic de la police, avant de terminer patronne d’un claque high-class dans le 17e.
La personne dont elle parle est…Roland Dumas.

J J-J dit: à

Comme d’habitude, vous mélangez tout… Sarkozy, Haenel, ce que doit faire ou non la Justice, à la différence du bon peuple vindicatif, etc. Bouh, autant donner de la confiote à un goret. Bàv, des fois non, je vous aime pas beaucoup. Voyez, non seulement vous êtes agaçante, mais surtout vous m’énervez un brin, et c’est pas peu dire ! Mais bof, c pas très grave et surtout il y a plus pire au monde erdélien. hein 🙂 C’est quoi, votre petit nom pour nous changer un peu : Marie, euh ?
Bàv,

D. dit: à

Vos propos plaident en faveur de la 6ème république française, renato ! Vous mettez bien le doigt sur un problème de taille. Et vous ça vous va ?! Eh bien pas moi, mon cher. Et sans doute a-t-il fallu que l’Histoire avance pour révéler certaines faille de la 5ème qui, je le souligne n’est pas un kilogramme étalon sous cloche. Bien que ce concept semble en arranger beaucoup, et en conservant la vénération que j’ai à l’égard du Général De Gaulle.

Jazzi dit: à

Tout n’est pas a jeter dans la révolution sexuelle des années 1970, que nous avons tant aimée !
Sans parler de 69, année érotique…

D. dit: à

« Cela dit, vous ne rapportez que la propagande poutinienne, donc non pertinente. »

Abruti ! Je ne fais aucune propagande, je n’ai aucun intérêt dans la Russie, mais je suis Français et j’en ai assez qu’on implique malgré nous là-dedans.

Mais qu’il est con. C’est pas possible d’être intelligent et con à la fois comme ça, ça me fait pitié, tiens.

D. dit: à

Si le peuple Français doit être impliqué et impliqué durablement, il faut qu’il le décide démocratiquement, ô imbécile ! C’est facile à comprendre. Jusqu’à présent on ne fait que comme si. Le sujet est énormément grave et mérite, sur un long terme déjà atteint, consultation. Et on serait sans doute brn surpris du résultat.
Vous savez, renato, je ne suis pas un révolutionnaire et la révolution ne viendra pas par moi, mais c’est en se comportant comme ça qu’on hâte considérablement sa venue.

Jazzi dit: à

S’agissant de cinéma, ne faut-il pas rappeler ici que Hollywood, usine à rêves et industrie, est une création essentiellement juive, où est-ce politiquement incorrect ?

Janssen J-J dit: à

Quand il se met en colère, le naïf aux 40 enfants, il devient un peu plus crédibe, cela dit, ses arguments et injures restent un peu faiblards, et son positionnement sur l’échiquier politique français lepéniste reste toujours aussi éminemment suspect. En matière de RI, ce qu’il raconte d’apparemment « russo-pro-poutiniste » ne mange pas de pain. Que Zelinski ne soit pas un saint, certes, mais de là à le f… sur un pied d’égalité avec la Belette du Gremlin… hein !… et ne rien dire sur le combat de Navalny, etc. Bonjour…
En revanche, sur la 6e Répub. hexagonale, il pourrait devenir intéressant. Serait-il en train virer sa cuti-kul mélanchoniste, ma parole ?

Bàv et @ RM, italianiste dévoué, éloigné de chaville, dieu merci. Ca n’y sent pas toujours très bon.

J J-J dit: à

@ une création essentiellement juive,

Askhéna-t-on des exemples de quelque chose qui n’en serait point, mon goy politiquement incorrèque ?

Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ RPTV-D /// Mais qu’il est con.
Ecrivez plutôt selon l’usage consacré par l’herdélie : kilékon. Voilàj, merci pour elle.

Jazzi dit: à

LE ROYAUME DE LEURS RÊVES. La saga des juifs qui ont fondé Hollywood de Neal Gabler. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Johan-Frédérik Hel Guedj, Calmann-Lévy, 568 p., 25 €.

« Ces hommes de cinéma juifs sortaient du même moule. Immigrants ou fils d’immigrants, issus de familles de douze enfants, parfois davantage, ils avaient été effroyablement pauvres. Carl Laemmle (1867-1939), le fondateur des studios Universal, était le dixième d’une famille de treize enfants. Marcus Loew (1872-1927), l’un des plus solides exploitants de salles du pays, qui allait devenir l’un des partenaires de la Metro Goldwyn Mayer (MGM), vendait des journaux à 6 ans, quittait l’école à 12 pour travailler dans une imprimerie. William Fox (1879-1952), patron de la Twentieth Century Fox, avait abandonné l’école à 11 ans pour rejoindre l’atelier d’un confectionneur. Louis B. Mayer (1885-1957) commença à travailler pour un ferrailleur à l’âge de 8 ans. Les frères Warner étaient les fils d’un cordonnier polonais. Avant de monter leur premier spectacle, ils vendaient de la viande et de la glace et réparaient des bicyclettes. Samuel Goldwyn (1882-1974) avait été apprenti forgeron, puis vendeur de gants. Harry Cohn (1891-1958), patron des studios Columbia, avait commencé comme conducteur de tram, avant de se lancer dans le vaudeville. Adolph Zukor (1873-1976), le légendaire fondateur des studios Paramount, issu d’une famille de rabbins, avait résumé en quelques mots sa destinée et celle de ses pairs : « Je suis arrivé de Hongrie, orphelin de 16 ans, avec quelques dollars cousus dans la poche de mon gilet. J’étais enivré de respirer l’air vif et frais de la liberté, et l’Amérique a été bonne pour moi. » »

Janssen J-J dit: à

Je vais bientôt sur mes 69 avec CT, et n’ai-j plus beaucoup d’érotisme. Le cunnilingus et la pipe sont hélas un peu derrière nous autres. En dehors des video porno, y’a pu grand chose à brouter. En plus, elles sont tellement tristes et peu bandantes en dépit du viagram. Alors @ quoi bon même les regarder hein, jzmn ?

et alii dit: à

Le cinéma hollywoodien constitue l’un des meilleurs exemples de la réussite des Juifs aux États-Unis et de leurs apports à la culture et à l’imaginaire américain.

Pourtant, paradoxalement, les personnages juifs sont relativement rares dans les productions, alors que le succès des immigrés juifs qui ont fondé Hollywood s’est construit sur le refoulement brutal du judaïsme et des thématiques juives.

Seuls quelques films portent la trace des contradictions internes des « Juifs d’Hollywood », tiraillés entre assimilation et affirmation d’une identité juive, entre haine de soi et résistance à l’antisémitisme, entre espoir et
https://fr.timesofisrael.com/la-representation-des-juifs-dans-le-cinema-classique-hollywoodien/

Bloom dit: à

Hollywood, pur produit de l’antisémitisme américain.
Le réel est problématique, fabriquons du rêve.

Irving Thalberg, d’une famille juive allemande de NY, dirigea la MGM (Louis Burt Mayer, juif russe), le « prince d’Hollywood », dont Francis Scott Fitzgerald s’inspira pour Le Dernier des Nababs / The Last Tycoon.
Une histoire parmi d’autres.

« At the time that Hollywood was developing, antisemitism was widespread in the United States, and due to that, it played a major role in the development of the film industry.

Jews were drawn to the film industry, partly because they were accepted in it. As first and second generation Jewish immigrants attempted to assimilate into American culture, they found many avenues barred to them. The power structures of the country were closed to them, occupied by the « New England-Wall Street-Middle West money ». The film industry was not one of them. Roadblocks found in other professions were not present in movies. »

Wiki

Jazzi dit: à

Too late, et alii !

Jazzi dit: à

Dans son ouvrage, Lorenzo Leschi traite aussi de la collaboration d’Hollywood avec le Troisième Reich, dans les années 1930, ou encore du traitement de l’antisémitisme dans le cinéma hollywoodien au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

« À mon avis, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, et c’est aussi ce qu’explique Neal Gabler dans son ouvrage, il y a quand même une certaine honte de la part de la communauté juive américaine qui, globalement, a complètement échoué à sauver les Juifs d’Europe, et de la part des Juifs d’Hollywood, qui ont collaboré pendant à peu près six ans avec l’Allemagne nazie. »

Je me suis souvenu d’une phrase d’un de mes professeurs, Pierre Berthomieu, qui avait dit en cours : « Le cinéma hollywoodien, c’est un cinéma fait par des Juifs, avec un code moral catholique, pour un public majoritairement protestant. »

et alii dit: à

Comme il n’existait pas encore d’école de cinéma, Altman entra dans la Calvin Company, la plus importante maison de production de l’époque dont le siège était à Kansas City et qui possédait le plus grand laboratoire de développement de films en 16 mm. Altman, fasciné par cette énorme machinerie, fit d’abord ses preuves en tant que scénariste avant de commencer à réaliser des films. Pendant les six ans que dura sa collaboration en tant que réalisateur avec la Calvin Company, Altman réalisa entre 60 et 65 courts-métrages qui lui permirent de se faire la main tout en gagnant 250 $ la semaine. Il apprit également à tourner des films rapidement et dans les délais imposés autant par les petites que par les grosses productions. D’un point de vue technique, il se familiarisa avec tous les outils du réalisateur : la caméra, la perche de prise de son, les éclairages, etc.

Cependant, Altman se lassa du format cinématographique industriel et se mit à la recherche de projets plus risqués. Il partit plusieurs fois pour Hollywood où il essaya d’écrire des scénarios mais revint à chaque fois à la Calvin Company. Selon Altman, les dirigeants de la Calvin Company baissaient un peu son salaire à chaque fois qu’il revenait. Après sa troisième tentative, à l’occasion d’une réunion de travail, ils annoncèrent qu’ils ne le reprendraient pas s’il recommençait.

Rosanette dit: à

Sur le monde du cinema d’autrefois un souvenirI
Il se trouve que dans ma vie professionnelle j’ai eu l’occasion de rencontrer alors qu’il était déjà âgé , et alors un peu en panne , un producteur à l’ancienne , un de ces personnages venus d’ ailleurs, fascinants et flamboyants , un peu aventuriers, ,entreprenants et visionnaires ,qui sont passés plusieurs fois dans leur vie de la richesses fastueuse et gaspilleuse à la ruine vertigineuse ,au hasard des succès ou des échecs rencontrés par leurs films es
il s’appelait Anatole Dauman ;il est mort il y a peu
La première fois que nous nous étions vus , il se présentait en solliciteur auprès de l’administration .,
C’était l’eté ;il portait un impeccable costume en tussor ivoire ,une cravate un peu trop voyante et était coiffé d’un élégant panama ,dont il se découvrit avec déférence en entrant dans mon bureau; Il n’y manquait que le gros cigare , qui devait compléter son look, quand il retournait dans son monde.
Quelques jours plus tard Il m’avait invitée à déjeuner avec un de mes collaborateurs, chez lui, dans son petit hôtel particulier, où il vivait seul ; ce vestige d’une splendeur passée etait niché dans une allée tranquille des beaux quartiers, et ressemblait ressemblait à celui où devait vivre Odette.
Il nous salua avec cordialité , puis après quelques échanges convenus, il nous installa avec simplicité à table avec lui .
Ce qui m’apparut alors, en cet instant inoui pour moi à tant de titres inouï ,qu’il s’agisse du lieu, , du personnage , et de l’aura mythifié qui nimbait la scène, c’est que j’avais sous les yeux ,comme inscrit dans le décor, un résumé des alternance de vaches grasses et de vaches maigres qu’avait dû connaitre notre hôte
Cette petite salle à manger douillette et un peu poussiéreuse avait un air à la fois accueillant mais aussi vieillot et negligé ; lourdes tentures de velours passées de mode ;sur les murs un papier peint à ramages aux couleurs fatiguées ; fils électriques apparents a l’air bricolé
La chère fut minimaliste, trois côtelettes -puisque nous étions trois-,une purée ,une salade ,des fruits, le tout préparé et servi par une chaleureuse matrone , au corps généreux, un peu pataude , sans doute marocaine, car habillée comme là-bas, la même qui devait veiller maternellement sur cette maison et le maître ;
Et captant nos regards médusés ,comme venues d’un autre univers, deux immenses images qui occupaient tout un pan de mur :l’une c’est un tableau – authentique- de Chirico à dominante rouge, dont, me fut-il précisé, il existe un second exemplaire de la main du peintre dans les collections de Peggy Guggenheim, l’autre c’est une affiche splendide, très célèbre , celle du TAMBOUR , le dernier « gros coup »du maître de maison

Rosanette dit: à

erreur
je me suis trompée de texte a copier coller mon post est nul et non avenu

Rosanette dit: à

le post que je voulais envoyer
Pour en finir avec Anatole Dauman
La scène que je raconte date de 1974 ou 1975 et à l’époque Dauman m’avait paru âgé car j’étais encore assez jeune
Et maintenant que je suis très vieille , à un âge où « les heures sont longues et les années brèves »(Pavese) l’annonce de sa mort me semblait un évènement vieux à peine d’une dizaine d’années
Anatole Dauman ne venait rien demander pour lui , mais était mandaté par la profession pour essayer de démêler avec les pouvoirs publics un imbroglio juridique portant si je me souviens bien sur les modalités de partage de la recette entre les salles et la production ;sans doute les intéresses avaient trouvé utile de confier cette démarche àun interlocuteur de poids ;nous avons fait le boulot, et comme il nous a trouvés gentils ,il nous a invités chez lui, peut être par économie , étant sans doute alors dans une passe qui ne lui permettait pas de nous traiter au restaurant
Je précise donc que c’est chez lui et non au resto que nous avons vu le Chirico, car je constate d’après les réactions ici que cela n’était pas clair dans mon laborieux « je me souviens » (ah si Clopine m’avait accompagnée quelle narration vous auriez eue !)
L’affiche était la célébrissime affiche du Tambour, d’après Gunther Grass, et non celle du crabe-tambour, dont je ne crois pas qu’il ait été le producteur, ce film dans lequel la marine française a trouvé un emploi provisoire pour un rafiot qu’elle allait mettre à la casse
@Clopine
Au risque de vous décevoir la conversation fut plate et insipide une fois épuisées les potentialités offertes par Chirico et le Tambour et je n’en ai pas grand souvenir.
Car cet homme délicat a eu l’élégance devant ces sympathiques mais ternes bureaucrates de ne pas se pavaner, avec des récits logorrhéiques bourrés de souvenirs flamboyants et de rencontres avec des célébrités .
@Rose
Non ce n’était pas ce tableau ; celui que j’ai vu, (à moins que ma mémoire me trahisse) était un ensemble architectural avec beaucoup de lignes droites dessinant deux immeubles à étages ,se faisant face
@JJJ
Pourquoi Odette ?
Parce que c’est à elle, à sa maison, que j’ai pensé lorsque nous sommes arrivés dans cette petite allée privée dans laquelle s’alignaient une dizaines de petites maisons a un étage du même type que celle dans laquelle nous étions conviés , et dont l’une aurait pu, d’après mes réminiscences proustiennes, ressembler à celle d’Odette .(j’ai peut-être eu tort de parler d’hôtel particulier)
Un tel besoin de mise au point de cette histoire mal racontée montre qu’il ne suffit pas d’avoir un souvenir en tête pour trouver les mots qui en rendent la chair et ressuscitent son ambiance :cela c’est le don d’écrire, et moi je suis comptente pour expliquer le pourquoi d’une règle de grammaire mais pas pour faire ,avec des mots ,revivre un « Erlebnis »

et alii dit: à

Pourquoi les films comptent-ils ? Discussion entre Stanley Cavell et Arnaud Desplechin
4Sandra Laugier : L’œuvre de Stanley Cavell témoigne de l’importance du cinéma comme œuvre de pensée et comme américaine. Cavell s’interroge sur la possibilité d’une voix philosophique proprement américaine telle qu’Emerson, par exemple, l’a revendiquée. Au-delà de cette revendication, l’originalité et la signification de sa pensée sont liées à une réflexion sur le scepticisme qui domine son œuvre, de son ouvrage sur Shakespeare (Le déni de savoir) à ses travaux sur Emerson et Thoreau, sur Wittgenstein ou sur le cinéma de Hollywood, sur la comédie du remariage (À la recherche du bonheur), et sur le mélodrame (La protestation des larmes).

5Une étape importante dans l’introduction de sa pensée en France a été la traduction de son ouvrage majeur, Les voix de la raison, consacré à Wittgenstein. Mais c’est À la recherche du bonheur qui avait déjà permis au public français, dès 1993, de mesurer l’originalité d’une œuvre d’emblée centrée sur la pensée du cinéma, où le cinéma n’apparaît pas comme un thème supplémentaire, un ajout à son œuvre, mais comme son objet premier – ce que confirment deux ouvrages de Cavell traduits ultérieurement : La projection du monde et le recueil d’articles Le cinéma nous rend-il meilleurs ?. Ce livre, À la recherche du bonheur, a-t-il compté pour vous, et comment ?

6Arnaud Desplechin :Comme beaucoup de lecteurs français, j’ai d’abord découvert Stanley Cavell par son livre sur les comédies du remariage. Cet ouvrage a été un outil de travail décisif pour moi pendant le tournage de Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle). J’ai ensuite lu ses autres ouvrages, en particulier La projection du monde, où est traitée une question qui m’importe beaucoup : comment la signification arrive-t-elle au film ? Que le film signifie, c’est ce qui m’avait frappé étant jeune. Or, je
https://books.openedition.org/enseditions/40541?lang=fr

Marie Sasseur dit: à

@S’agissant de cinéma, ne faut-il pas rappeler ici ?

Une success story d’immigrés juifs venus d’Europe, fin XIXeme, début XXeme avec au départ des petites installations implantées dans l’est, pour devenir ensuite des majors du cinéma, les grands studios hollywoodiens, à L.A.

Ça vous pose un problème ?

Clopine dit: à

Jjj, moi je ne suis pas juge, pas avocat, je ne vois pas au nom de quoi je devrais « respecter la présomption d’innocence ». Moi je crois que les Ruggia, Depardieu, Miller, Jacquot, Doillon sont coupables, et je ne vois pas ce qui m’empêcherait de soutenir à 100 % le combat pour le changement ddu monde dans lequel je vis. Bien sûr, si la justice les décrète innocents, j’en prendrai acte et ferai un mea culpa. Mais là, excusez-moi, mais j’ai comme une tendance à les croire, les ctrices de notre cinéma français. Les viols ont vraiment existé…

Clopine dit: à

Je ne suis pas non plus journaliste : j’ai donc le droit d’expliquer ( de manière, je l’espère, argumentée) pourquoi je prends parti et crois profondément à la culpabilité des mis en examen.

et alii dit: à

La question fondamentale du scepticisme intervient ici, et la réponse américaine au scepticisme. Tous ceux qui travaillent sur le cinéma ont lu ou doivent lire l’ouvrage de Cavell sur Shakespeare – à mon sens l’un des plus beaux livres sur le cinéma. Le scepticisme, à partir de Descartes, implique qu’on peut douter que le monde existe, que j’existe moi-même. Je peux douter que je sois face à vous, que je vous connaisse. N’ai-je pas devant moi juste une image, qui n’est pas encore une connaissance de vous ?
Or, le cinéma est d’une part un outil de combat contre le scepticisme, et d’autre part le récit de ce combat avec le scepticisme. Chacun des personnages – ou chacun d’entre nous quand le monde nous semble fade – a besoin de croire au monde, c’est-à-dire parfois de voir un film pour, en sortant de la salle, croire au monde. Je suis un spectateur ordinaire. Je vais au cinéma voir n’importe quoi et, en sortant, je me sens appartenir au monde. Je ne saurais expliquer pourquoi. Tout se passe comme s’il y avait une sorte de contrat ou de promesse dans la projection du monde au cinéma. La machine cinéma met en échec nos doutes, notre scepticisme. D’autre part, elle met en scène des personnages qui sont eux-mêmes en proie au scepticisme. Ils y parviennent par des voies différentes ; rarement par la voie philosophique, celle qui affirme « je

Bloom dit: à

Intéressant de noter le mythe du « from rags to riches » (des haillons à la richesse) incarné par les individus qui suivent:
Mayer (MGM): ferrailleur
Zukor (Paramount) et Cohn (Columbia): fourreurs
Warner: cordonnier, puis boucher et marchand de bicyclette
Goldwyn (MGM): gantier (comme le père de Shakespeare).
Mais, Harry Cohn, co-fondateur de Columbia Pictures rejette un acteur sous prétexte qu’il fait « trop juif », et ajoute que dans son studio, les seuls juifs admis à tourner tiennent des rôles d’Indiens. A Danny Kaye, il donne ce conseil: « Je vous signerais bien ce contrat, mais vous faites trop juif. Demandez à un chirurgien de vous arranger le nez. Nous parlerons ensuite. »
America first, Jews second…
Car « concentration » de personnalités dirigeantes dans l’industrie & la production ne signifie pas ethnicisation du produit artistique: même les Marx Brothers, qui pourtant puisent leur inspiration dans l’humour juif (shlemiel, schliemazel, absurde déabusé), témoignent d’une volonté de se fondre dans le « melting-pot » (cf la pièce d’Israel Zangwill), de devenir des Américains comme les autres (Harpo, muet, c’est l’émigrant qui a des difficultés à s’intégrer, Chico, lui, garde un fort accent italien, Groucho, prétend avoir atteint le sommet de la sophistication, Zeppo le plus jeune, bellâtre, est totalement américanisé).
Les films des années 50 en technicolor de Cecil B. DE Mille et d’autres réalisateurs n’appartiennent en rien à une hypothétique catégorie de « films juifs ».
Quant au cas du Charlot des années 30, il mérite un développement à part.

et alii dit: à

L’expression « Dix d’Hollywood » (en anglais Hollywood Ten) désigne dix producteurs, scénaristes ou réalisateurs de cinéma qui furent convoqués en 1947 par la Commission sur les activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee, HUAC) de la Chambre des représentants.
wiki

et alii dit: à

Pour l’acteur et réalisateur Mel Brooks, l’humour est un sport de combat. À partir des années 1970, il est devenu le maître d’une comédie grasse, sans limites pourvu qu’elle fustige la bien-pensance, qui a permis à ce descendant de juifs persécutés de conquérir Hollywood. Arte diffuse son “Grand Frisson” lundi 12 avril.
Par Laurent Rigoulet

duralex said laisse dit: à

Mais l’art, n’est-ce pas, l’art… Ah là là.

Restez-en à votre conception étriquée de Bourdieu, Clopine.
Une prière apologétique, la vôtre.
Pareil pour Haenel.
Une psychanalyste et galeriste parisienne à osé poser la question : qu’en est-il en matière d’ emprise entre la metteure en scène adulte et la gamine de moins ou juste quinze ans, Haenel?
Une grande histoire d’amour, évidemment.

et alii dit: à

vous souvenez vous de:
Cybèle ou les Dimanches de Ville-d’Avray, souvent abrégé en Les Dimanches de Ville-d’Avray, est un film dramatique français réalisé par Serge Bourguignon, sorti en 1962.

Ce film obtient un immense succès au Japon et aux États-Unis1 où il reçoit l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1963.

MC dit: à

« Ni Juge ni Avocate. «  Plutôt «  Procureuse » tendance Fouquier-Tinville. Notez qu’il était aussi, mais en dehors de ses heures de travail, le prototype du SansCulotte sensible…. MC

Damien dit: à

Terrible article du Figaro sur Gérard Miller. Aucun détail ne nous est épargné. Les mots du journaliste disent le viol, même si Duras aurait dit : « Sublime ! Forcément sublime ! » Voici le passage :

« Selon le témoignage de la jeune femme, Gérard Miller lui aurait dit : «Je ne serai pas ton premier», ainsi que : «est-ce que tu as déjà couché avec un garçon?». Aude G. certifie avoir répondu «non» au psychanalyste. Elle est vierge. «Juste après cette réponse, Gérard Miller sortait son sexe, le mettait dans la main de Madame Aude G. pour qu’elle le masturbe, puis il mettait son sexe dans sa bouche, lui imposant une fellation. Acte qui était totalement inconnu de ma cliente», rapporte Me Paoli. »

Jazzi dit: à

« Ça vous pose un problème ? »

Non, mais il est bon de se souvenir que par ailleurs le cinéma est une industrie, Marie Sasseur.
___________________

ANDRE MALRAUX

Tout d’abord, le cinéma est un art

En 1939, un an après avoir réalisé L’Espoir, adapté de son roman éponyme sur la guerre civile espagnole, André Malraux rédigea Esquisse d’une psychologie du cinéma. Un texte fondamental sur le 7e art, et dont on ne cite généralement que la dernière phrase : « Par ailleurs, le cinéma est une industrie.» C’était oublier un peu trop vite tout ce qui précède et qui trouvera son plein achèvement en 1959 lorsque, devenu ministre du général De Gaulle, il fera passer le cinéma, qui relevait jusqu’alors du ministère de l’Industrie, sous le contrôle du ministère de la Culture. Malraux, père de l’exception culturelle française ? Morceaux choisis.

« Tant que le cinéma n’était que le moyen de reproduction de personnages en mouvement, il n’était pas plus un art que la phonographie ou la photographie de reproduction. Dans un espace, généralement une scène de théâtre véritable ou imaginaire, des acteurs évoluaient, représentaient une pièce ou une farce que l’appareil se bornait à enregistrer. La naissance du cinéma en tant que moyen d’expression (et non de reproduction) date de la destruction de cet espace circonscrit, de l’époque où le découpeur imagina la division de son récit en plans,envisagea, au lieu de photographier une pièce de théâtre, d’enregistrer une succession d’instants ; d’approcher son appareil, (donc de faire grandir les personnages dans l’écran quand c’était nécessaire), – de le reculer ; surtout de substituer au plateau d’un théâtre le « champ », l’espace qui sera limité par l’écran – le champ où l’acteur entre, d’où il sort, et que le metteur en scène choisit, au lieu d’en être prisonnier. Le moyen de reproduction du cinéma était la photo qui bougeait, mais son moyen d’expression, c’est la succession des plans.
La légende veut que Griffith ait été si ému par la beauté d’une actrice en train de tourner un de ses films, qu’il ait fait tourner à nouveau, de tout près, l’instant qui venait de le bouleverser, et que, tentant de l’introduire en son lieu, et y parvenant, il ait inventé le gros plan. L’anecdote montre bien en quel sens s’exerçait le talent d’un des grands metteurs en scène du cinéma primitif, comment il cherchait moins à agir sur l’acteur (en modifiant son jeu par exemple) qu’à modifier la relation de celui-ci avec le spectateur (en augmentant la dimension de son visage). Et elle contraint à prendre conscience de ceci : des dizaines d’années après que les photographes les plus médiocres, abandonnant l’habitude de photographier leurs modèles « en pied », eurent pris celle de les photographier à mi-corps, ou d’en isoler le visage, oser couper un personnage à mi-corps transforma celui-ci. Parce que l’appareil et le champ étaient fixes, tourner deux personnages à mi-corps eût contraint à tourner ainsi tout le film. Jusqu’à l’instant où, précisément, on découvrit plans et découpage.
C’est donc de la division en plans, c’est-à-dire de l’indépendance de l’opérateur et du metteur en scène même, que naquit la possibilité d’expression du cinéma – que le cinéma naquit en tant qu’art. A partir de là, il put chercher la succession d’images significatives, suppléer par ce choix à son mutisme.
Le cinéma parlant devait modifier les données de ce problème. Non pas, comme on l’a dit, en « perfectionnant » le cinéma muet. Le parlant n’est pas plus un perfectionnement du muet que l’ascenseur n’est un perfectionnement du gratte-ciel. Le gratte-ciel est né de la découverte du béton armé et de celle de l’ascenseur ; le cinéma moderne est né, non pas de la possibilité de faire entendre des paroles lorsque parlaient les personnages du muet, mais des possibilités d’expression conjuguées de l’image et du son. Tant que celui-ci ne fut qu’une phonographie, il resta aussi dérisoire que le fut le film muet tant qu’il demeura une photographie. Il devint un art quand les metteurs en scène comprirent que le grand-père du son des films parlants n’était pas le disque, mais la composition radiophonique.
Le cinéma peut raconter une histoire, et là est sa puissance. Lui, et le roman ; et, lorsque le parlant fut inventé, le muet avait beaucoup pris au roman.
De ces débuts puérils aux derniers films muets, le cinéma semblait avoir conquis des domaines immenses ; depuis, qu’à-t-il gagné ? Il a perfectionné son éclairage et son récit, sa technique : mais dans l’ordre de l’art…
J’appelle art, ici, l’expression de rapports inconnus et soudain convaincants entre les êtres, ou entre les êtres et les choses. Le grand cinéma muet* n’a pas ignoré ce domaine. Le cinéma américain de 1939, suivi par les autres, s’occupe avant tout (ce qui lui est naturel en tant qu’industrie) de perfectionner sa puissance de distraction et de divertissement. Il n’est pas une littérature, il est un journalisme. Mais, en tant que journalisme, il retrouve, qu’il le veuille ou non, un domaine d’où l’art ne peut rester à jamais absent : le mythe. Et la vie du meilleur cinéma, depuis une dizaine d’années, consiste à ruser avec le mythe.
Le premier symptôme de ce jeu de cache-cache, c’est le rapport du scénario et des stars, hommes et femmes – femmes de préférence. Une star n’est en aucune façon une actrice qui fait du cinéma. C’est une personne capable d’un minimum de talent dramatique dont le visage exprime, symbolise, incarne un instinct collectif : Marlène Dietrich n’est pas une actrice comme Sarah Bernhardt, c’est un mythe comme Phryné. »

(« Esquisse d’une psychologie du cinéma », Editions Gallimard)

* Malraux prisait par-dessus tout l’expressionnisme allemand et le cinéma révolutionnaire soviétique.

Marie Sasseur dit: à

@Non, mais il est bon de se souvenir que par ailleurs le cinéma est une industrie, Marie Sasseur.

Non, dit le courageux.

Une  » industrie  »
Et alors ? C’est bien une remarque de petit fonctionnaire subventionné, ça.
Le genre art et essai un peu cheap, comme la dernière palme française…

J’ajoute que sans les grands studios de Cinéma, je vous pas trop ce que serait devenue la ville de Los Angeles .

Les vendeurs de rêve sont maintenant un peu au nord, à San José, ça vous aura pas échappé.

Marie Sasseur dit: à

palme subventionnée.

Jazzi dit: à

Les vendeurs de rêves sont descendus depuis longtemps au sud, MS.
Que serait devenue Cannes, l’autre Mecque du cinéma, la ville où j’ai été contaminé (avec mon consentement) !

Marie Sasseur dit: à

En ce moment dans le sud de la france, ça pleut, c’est pas le rêve.

rose dit: à

 » un peu au nord, à San José, ça vous aura pas échappé « .
Si, crénom !

FL dit: à

« Malraux prisait par-dessus tout l’expressionnisme allemand et le cinéma révolutionnaire soviétique. »

Il est bien de son époque.

Ah ! les réflexions de Barthes sur Eisenstein. Je vais les relire tiens.

Marie Sasseur dit: à

Plantons le décor

« L’époque classique – années trente et quarante – des studios renvoie moins au business qu’à l’histoire de l’art et de la peinture, par exemple à ces ateliers vénitiens, florentins ou romains qui produisaient en série et sur commande de familles aristocratiques ou de confréries religieuses de tableaux qui n’en sont pas moins légitiment considérés aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre du Titien ou du Tintoret. Les studios hollywoodiens ne sont pas alors des abstractions, ni des conglomérats financiers que des entreprises effectivement chargées de la fabrication des films et qui sont principalement et « littéralement » situés à Hollywood ou dans d’autres lieux-dits de Los Angeles (Burbank pour la Warner et Disney, Culver City pour la MGM, etc.) »

https://www.cineclubdecaen.com/analyse/hollywood.htm

FL dit: à

« Finir, ça va finir, ça va peut-être être fini. » – Samuel Beckett

Ca mérite une explication stylistique non ?

FL dit: à

Elle a toujours souffert d’un manque affectif de la part de ses parents. C’est dit dans l’article. Les wokes ne relèvent pas. Ils choisissent dans le réel que ce qui va dans le sens de leur idéologie.

C’est quand même malsains ces manipulations.

J J-J dit: à

@ cela c’est le don d’écrire, et moi je suis comptente pour expliquer le pourquoi d’une règle de grammaire mais pas pour faire ,avec des mots ,revivre un « Erlebnis » (rznette)
____
Je ne comprends toujours pas tout, mais j’admire votre civilité. Vous vous efforcez toujours de répondre aux gens, à chacun.e, avec vos moyens… Ce dont pmp, je me dispense souvent allègrement. Je vous remercie infiniment pour votre triple mise au point sur le souvenir évoqué.

@ j’ai donc le droit d’expliquer (de manière, je l’espère, argumentée) pourquoi je prends parti et crois profondément à la culpabilité des mis en examen.

Icite, on a tous les droits de dire ce que l’on pense. Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Vous avez vos croyances, et vous les défendez, ce n’est pas de cela dont il s’agit… Ce dont il s’agit, c’est que vous espérez « argumenter »… Or, vous n’argumentez jamais vraiment. Vous assénez, et ce faisant, vous assommez. Et quand vous essayez de vous « justifier », vous le faites souvent avec une maladresse tellement insigne qu’elle nous fait mal pour vous, sachant comment les tire-au flanc vont vous inévitablement vous tomber dessus. Et on n’y peut rien, nous autres, qui vous aimons bien, malgré tout. – Voilàj… Et sachez que je ne quémande certainement pas votre amitié… Que nenni, j’aurais même tendance à fuir les gens comme vous, dans la vraie vie. J’en connais déjà bien assez, hélas pour moij et pour euxj… hein ! 🙂

J J-J dit: à

@ la ville où j’ai été contaminé (avec mon consentement)

et vous avez réchappé au fléau du sida, euh…, du cinéma, jzmn ?

FL dit: à

« et vous avez réchappé au fléau du sida, euh…, du cinéma, jzmn ? »

Très limite, cher Monsieur, très limite. Même en dessous des limites. Vous ne savez pas de quoi vous parlez.

Janssen J-J dit: à

le deuxième message du même post ne s’adressait évidemment pas à rozanett. Oubli de mentionner la destinataire qui se sera sans doute et néanmoins recornue (sic) !

nb/// et je déteste le terme de « cocue », le plus laid de la langue française, à mes yeux. Je ne comprends pas comment on peut encore l’éployer quand on se sent concernée. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Vous ne savez pas de quoi vous parlez.

Ô, que si, FL, ma pauvre amie ou mon pauvre ami !…

Marie Sasseur dit: à

FL est du genre à reprocher aux autres ce qu’iel pratique ici, avec componction.
Les relations dites dissymétriques- dans la novlangue psy de G. Miller, tiens un autre serial violeur !-, ne sont pas l’apanage du show biz, ni des gourous de sectes, ni des terroristes, y’a la curaille aussi.

rose dit: à

En Amérique, et côte ouest, il y a beaucoup de protestants ?

duralex said laisse dit: à

Eric Deschavanne exprime ici, mieux que je ne saurais le faire, ce qui me paraît sous-tendre cette affaire.
D’un mensonge l’autre…
La palinodie de Judith Godrèche illustre les apories du discours néo-féministe sur le « consentement ». Extérieurement, ou objectivement, le consentement ou son absence peuvent être observés. Cela devient plus difficile, voire impossible, lorsqu’on prétend fonder l’objectivité du consentement sur la subjectivité. Car souvent subjectivité varie. La multiplication des ex-consentantes qui, rétroactivement, 20 ou 30 ans après la relation, ne consentent plus, s’explique par la nouvelle idéologie du consentement.
L’idéologie est d’autant plus déterminante qu’on a affaire à des personnalités dont le métier est l’image. La valorisation de soi dépend de l’interprétation de soi sous le regard de l’autre. En 2010, Judith Godrèche fait face à une intervieweuse qui ne se montre pas choquée, ni non plus révoltée ou compatissante, en évoquant la différence d’âge entre l’actrice et le cinéaste. La relation apparaît singulière, nimbée de l’aura de la transgression, de sorte que si Judith Godrèche reconnaît « l’emprise », celle-ci peut être valorisée, présentée sous un jour romanesque comme « inspirante » et formatrice. A la même époque (2011), Benoît Jacquot, répondant aux questions complaisantes de Gérard Miller, présentait ses amours avec les jeunes actrices comme un fait non seulement connu dans le « landerneau du cinéma », mais comme source d’estime et d’envie. Il ajoutait en outre que le caractère transgressif de la relation, dont Judith Godrèche et lui avaient conscience, avait sans doute été l’élément déclencheur du désir et, surtout, ce qui avait constitué à leurs propres yeux le sel et la valeur de leur relation.
En ce début de décennie 2010, on vivait encore sur les acquis de l’idéologie libertaire des années 70-80 pour laquelle la loi du désir, supérieure à la loi et aux normes morales, justifiait la transgression de l’interdit. https://www.youtube.com/watch?v=mY1mm7rSakQ
A l’ère post-Metoo, la différence d’âge est devenue le symptôme d’un rapport de domination et d’une relation d’emprise dégradante. La victime de ladite emprise n’a d’autre choix, si elle veut retrouver le beau rôle et la gratification médiatique qui va avec, que d’assumer le statut de la victime courageuse qui dénonce à la fois son prédateur et le caractère factice d’un consentement pathologiquement extorqué. Cela, bien sûr, au nom de la lutte contre le patriarcat et de la défense de « toutes les femmes » victimes de la domination masculine. Judith Godrèche l’a parfaitement compris et intégré.
Le patriarcat a bon dos. Rappelons que Simone de Beauvoir a signé une pétition rédigée par Gabriel Matzneff, publiée dans le Monde le 26 janvier 1977 (https://www.lemonde.fr/…/a-propos-d-un-proces_2854399…), avant de se joindre à la lettre ouverte du 23 mai 1977 par laquelle nombre des intellectuels les plus en vue de l’époque appelaient à la décriminalisation des rapports sexuels entre adultes et mineurs de moins de 15 ans, à »la reconnaissance du droit de l’enfant et de l’adolescent à entretenir des relations avec des personnes de son choix ». En ce temps-là existait une « convergence des luttes » contre le patriarcat, l’ambition commune étant de tuer le père et l’ordre moral familial afin d’émanciper d’un même mouvement la femme, l’homosexuel et l’adolescent (voire l’enfant).
Dans le cas de Judith Godrèche comme dans celui de Vanessa Springora, on peut d’ailleurs poser la question : où étaient les parents ? La réponse est simple : ils consentaient au consentement de leur fille, au nom de l’idéologie de l’émancipation de la jeunesse.
Mon intention n’est pas de défendre Jacquot ou Doillon, que je n’estime guère (pour le coup je ne sépare pas l’homme de l’artiste). Il y avait autant de mauvaise foi à se réfugier sous la « couverture » de l’artiste pour s’affranchir de la décence commune qu’il y en a aujourd’hui dans le déni néo-féministe du consentement féminin au motif que la relation est inégalitaire. Jacquot dit vrai lorsqu’il affirme que l’actrice « jette » après s’être servie. Tout rapport de séduction est toujours un rapport de manipulation réciproque.
La loi fixe l’âge de majorité sexuelle et la déontologie devrait interdire au cinéaste de coucher avec ses actrices. On ne peut cependant pas, sans absurdité, ériger en règle générale l’idée selon laquelle la légitimité du consentement dépendrait d’un certificat d’égalité dans la relation en bonne et due forme, certificat dont on ne voit d’ailleurs pas quelle instance serait habilitée à le délivrer.

FL dit: à

* malsains

malsain

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*