de Pierre Assouline

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La République des livres
Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

  A tous ceux qui déplorent que « Libé n’est plus ce qu’il était », le temps est venu de leur rappeler ce qu’il fut à l’origine. Un quotidien de bric et de broc à l’esprit rebelle fondé par une bande de gauchistes moins soucieux de journalisme que de militantisme. Titre né dans la Résistance, Libération devenu au fil du temps « Libé » est issu d’une nébuleuse née cinq ans après les évènements de mai 1968. Le quotidien se professionnalisa à partir de 1974 lorsque Serge July succéda à Jean-Paul Sartre. Un demi-siècle a passé. Lorsqu’un journal fait don de ses archives photographiques à un organisme officiel, c’est signe qu’il s’institutionnalise. Quand Libé sent le patrimoine, ses lecteurs prennent un coup de vieux. Signe des temps ou appel de l’anniversaire, d’autres fonds d’archives le rejoignent. Libération attend ses nouveaux historiens.

  Les Archives nationales possèdent déjà trente-deux fonds de ce type provenant de journaux (Le Petit Parisien, Le Parisien libéré, Le Journal, Le Monde etc) et d’agences en vertu d’une politique de sauvegarde qui remonte à 1956. De cette date, l’illustration n’est plus considérée comme accessoire dans la mémoire d’un journal. De fait, ce sont ses photos que Libé vient de confier aux Archives nationales. Or, si les journaux quotidiens passent pour être des « brouillons de l’Histoire », cela concerne essentiellement les articles ; les photos y échappent car elles pour vocation de figer des moments du passé sans les commenter même si le regard qui les a portées n’est jamais neutre ; par nature, elles s’inscrivent dans la durée. Elles laissent souvent dans la mémoire des lecteurs une empreinte bien profonde que des articles.

De toutes les « Unes » des quotidiens français, celle de Libé est la seule à traiter la photo en majesté lorsque l’actualité s’y prête. Elle reflète tant l’engagement de la rédaction que la vista de son directeur artistique et du chef du service photo (Christian Caujolle dans la durée). Ce sont d’ailleurs ces « unes » historiques qui sont exposées jusqu’au 18 février en l’hôtel de Soubise, site parisien des Archives nationales, celui de Pierrefitte-sur seine ayant la charge de trier, décrire, inventorier, classer 1471 boites contenant un demi-million de tirages, soit 400 mètres linéaires. De quoi libérer le journal des frais de stockage, le débarrasser de la gestion permanente des fonds et s’ôter le souci de la sécurité d’un matériel hautement inflammable et périssable (tirages et négatifs). Un certain chaos résultant d’une certaine conception du classement et une absence de description, à laquelle les différents déménagements de la rédaction n’ont rien arrangé.

   La Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP) a quant à elle hérité des fonds d’archives de l’Agence de Presse Libération (APL) créée comme « un instrument pour la défense de la vérité » et à sa suite de l’agence Fotolib (1973-1978) qui furent à l’origine du service photo de « Libé » avec ses clichés historiques de Mai 68, des grèves chez Lip, des manifestations à Creys-Malville ou celles du MLF etc Un photojournalisme de combat qui soutienne les luttes sociales. Leur rôle vient d’être retracé avec une précision, une rigueur et un luxe de détails remarquables dans Les agences photos, une histoire française (652 pages, 25 euros, les éditions de Juillet) de l’historienne de la photographie Françoise Denoyelle. Le titre dit tout car, on l’ignore bien souvent, cette histoire fut très française avant que les Getty et autres les avalent avec leurs fonds d’images exceptionnels. Seul travail de recherche consacré à ce jour à l’ensemble des agences photo en France au XXème siècle, il se focalise sur 85 agences de 1900 à nos jours. Cette somme est sans conteste appelée à devenir l’ouvrage de référence sur le sujet tout en s’offrent « le luxe » de ne comporter aucune illustration sur « la matière » de l’époque : conflits sociaux en France, occupations d’usine, mort de Franco, guerres civiles au Liban et en Irlande, coup d’Etat au Chili, révolution des œillets au Portugal… Moins un bilan qui clot que l’ouverture d’un chantier.

Une véritable épopée y est retracée à travers l’action et l’oeuvre de ceux qui ont donné ses lettres de noblesse au photo-journalisme, les Gilles Caron, Raymond Depardon, Henri Bureau, Christian Simonpietri, Jean-Claude Francolon, Abbas, Benoit Gysembergh, James Andanson, Alain Mingam, Christine Spengler, Catherine Leroy et d’autres plus anciens et souvent oubliés mais pas moins importants (Denise Bellon, Louis Dalmas etc). Celle d’une époque, à partir des années 70, où Paris en était la capitale mondiale. Gamma, Sygma, Sipa s’y livraient à une féroce bataille pour la couverture de l’actualité nationale et internationale, pour sa diffusion dans les journaux et magazines un peu partout dans le monde, ainsi que d’autres agences d’égale qualité mais de moindre puissance, à l’ombre des pères fondateurs de Magnum. C’est peu dire qu’ils ont modifié notre regard le monde en l’informant autrement autant qu’en l’enrichissant.

 C’est peu dire que la photo de presse touche à la formation de l’opinion publique et des représentations collectives. La pompe est donc amorcée. Nul doute que cela encouragera des chercheurs à se pencher davantage sur histoire de Libé. François Samuelson, auteur du premier livre consacré au sujet (Il était une fois Libé, Seuil, 1979) fera don prochainement des cassettes de la cinquantaine d’entretiens qu’il avait réalisés à l’époque avec les pionniers du journal, Sartre, Foucault, July, Gavi, Dollé, Bizot, Geismar, Le Dantec, Rolin, ainsi que des archives de Jean-Claude Vernier qui fut à la racine du projet avec Jean-René Huleu, tous soucieux « que paraisse enfin un quotidien démocratique ». Serge July a quant à lui fait don à l’IMEC de ses archives personnelles relatives à son mandat à la tête du journal (1973-2006). Les fidèles lecteurs de Libé vont pouvoir méditer à nouveaux frais une forte pensée de Groucho Marx :

« Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé ».

( » Combattant phalangiste chrétien, Beyrouth 1978″, photo Raymond Depardon ; “Bravo l’artiste ! Et c’est reparti pour un tour. François Mitterrand l’emporte largement sur Jacques Chirac. Il réussit le tour de force d’être le premier président de la Ve République à être réélu au suffrage universel pour un deuxième mandat, 9 mai 1988″, photo Thierry Chesnot; »Hammanskraal, Afrique du Sud, 1978. Le colonel Stephanus Jacobus Malan, directeur de l’école de police pour Noirs, pose devant de jeunes recrues » photo Abbas)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, photographie.

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1 139 Réponses pour Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

et alii dit: à

« Je demandai à Franz d’écrire tout ce qu’il aurait observé et d’en faire un article (…) Moi aussi, j’écrirais un article, et (…) on ne verrait qu’à la fin qui avait mis dans le mille. » Ainsi, Brod ne proposait rien moins à son ami que de le défier dans son aptitude à restituer le réel.
Kafka s’exécute, livrant du même coup à la postérité l’unique reportage qu’il eût jamais écrit : l’auteur à venir du Verdict, de La Métamorphose, du Procès, du Château, de tant d’œuvres si peu réalistes, accepte de jouer le jeu de la vérité ! Mieux encore, on l’a vu, de laisser publier le fruit de son travail !

« Nous sommes arrivés. Devant l’aérodrome s’étend encore une vaste place avec de petites cabanes en bois suspectes… »

Ainsi débute l’article que les lecteurs de Bohemia découvrent en première page de leur quotidien. Mais voici comment débutait celui que Brod avait transmis pour publication à l’écrivain Paul Wiegler, responsable des pages artistiques et littéraires :
http://www.kafka.org/index.php?aid=248

Patrice Charoulet dit: à

La peste

Albert Camus est un des écrivains français du XXe s. que je préfère
Je n’aime pas que l’écrivain , j’estime aussi …l’homme. On ne pourrait en dire autant du dénommé Céline, qui a loué Hitler plus d’une fois, et qui était vraiment un sale type.
Je préfère ses essais à ses romans, mais parmi ses romans, c’est « La Peste » que je préfère. Au point d’avoir choisi, il y a quelques années, de l’expliquer pendant plusieurs semaines dans un lycée. Le livre est de 1947 : on sortait de la guerre. La parabole était…transparente.
En 2024, si l’on peut toujours penser à l’occupation allemande et à la peste nazie, on peut aussi trouver le livre d’actualité. En Russie, la peste est Poutine, aux Etats-Unis la peste est Trump, en Israël la peste est le Hamas et en France la peste s’appelle Le Pen.
En attendant que la peste s’installe à l’Elysée et à Matignon, ce qui est , hélas, hautement probable ,il s’agit de lutter contre ceux qui favorisent la survenue de ce fléau : les animateurs des débats sur« CNews » et les journalistes du « JDD », tous salariés du sieur Bolloré et tous payés pour ce sale boulot politique.

Paul Edel dit: à

Bloom, vous écrivez: »Seksik fait dire à Zweig que tous, Werfel, Mann et lui, se jugeaient très en dessous du « génie » qu’était Joseph Roth. » Attention, Zweig parlait de Heinrich Mann , le frère de Thomas Mann. Heinrich Mann(homme de gauche et cible des nazis) et Joseph Roth se fréquentaient, s’admiraient et vécurent proches l’un de l’autre de  juin 1934 à juin 1935 sur la Côte d’Azur dans cette colonie d’ émigrants allemands fuyant le nazisme.  Heinrich Mann, et Joseph Roth(Joseph fut un temps socialiste) adoraient picoler ensemble et avaient loué une maison à Nice.
Dans son » journal » Thomas Mann, qui prend soin de parler de toutes ses lectures, et des écrivains qu’il admire, ne dit pas un seul mot de l’œuvre de ROth. Il ne le mentionne qu’une fois pour se moquer de lui : «  L ‘histoire de la femme de Roth, femme simple qu’il a rendu folle en lui imposant un idéal de grande dame. »  

Ⓓ. dit: à

Sekzig fait dure à Zweig…moi je truve que ça fait beaucoup de Z, tout ça. Comme dans zozo, ou zizi, ou zut, ou zébu.

Ⓓ. dit: à

Camus est probablement le plus grand écrivain du 20ème siècle. Je rejoins Monsieur Charoulet et vais même plus loin.

B dit: à

La Montagne magique serait-elle à T.Mann ce que Ulysses est à Joyce?

C’est lisible et démocratiquement accessible. C’est peut-être leur monument à l’un et l’autre mais en béotienne qui dans ses rayons conserve en réserve le Joyce ( non lu), je dirai que ce me semble être le seul point commun.

renato dit: à

Ah, cet engouement de fans de football pour les arts !

Ⓓ. dit: à

Votre texte ne présente aucune difficulté, Bloom. Alors ils respectent leurs droits et se méfient des franchises douanières, Smith néolithique et Jinnyjones magdalénien, Mor mandragon et WifFeyducky faible, Morionmale et Thry-dacianmad, basilic glorieux avec sa petite saucisse, tigernack et swansgrace, lui aussi vigoureux que ses ardeurs, elle aussi pleine de verve que ses veines ; cet arsenic blanc premier allié au bissemate, péché martial avec peccadilly, libre de louer avec première hypothèque, chercheur d’eau austère et plongeur doux, arrête-cette-guerre et ressens-cette-plume, courageux nordique et lavable en terre, grand rire avec plaisir dans le coin, grand chelem avec chute de la carte, solennel et ellebby, morue et lapin, argent et emporter, dans tout cela, nous avons rêvé du rôle que nous redoutions, le corsaire associé à sa dame, biber royal mais lymphe constante, boniface et bellesfonctions, tuyau de nazil et embouchure de rivière, changez-le et battez-l’oreiller, grosse fumée et lickleyroesthy, le passeur de l’humanité par le leader de la société, voguener et vraiment, pare-chocs et elfe, Urloughmoor avec Miryburrow, fuites et affreusement, malédiction de base mais grâce abondante. Producteur de Regies avec la vedette de l’écran Vedette, fier de sa revendication et fierté de son cœur, falaise grise mais roucoulement de colombe, hodinstag sur fryggabet, baron et femme : qu’il puisse la découvrir, qu’elle puisse le dissocier, qu’un puisse venir et les froisser, qu’ils puissent bientôt se rétablir : maintenant et puis, de temps en temps, selon la périodicité ; de Neaves à Willses, de Bushmills à Enos ; vers Goerz depuis Harleem, vers les cheminées de chêne depuis les veuves timides ; via mala, hyber pass, heckhisway par alptrack : à travers des terres vagues et vaines, après de nombreux mandalays : dans leur premier cas, vers le prochain endroit, jusqu’à leurs cozenkerries, tout simplement.

B dit: à

Paul Edel, les dialogue à table avec la Chauchat se résume à rien puisque Hans ne l’approche que du regard jusqu’au Carnaval, jour où les conventions et préventions sont remisées et où chacun est autorisé à tutoyer l’autre quelle que soit sa condition, son genre, sa situation.

Bloom dit: à

4e de couverture de A Berlin, de Jospeh Roth, les Belles Lettres
« En 1920, Roth, le correspondant allemand le plus réputé de son époque, arriva à Berlin. Ses articles influencèrent toute une génération d’écrivains, parmi lesquels Thomas Mann.(…) »
JC Zylberstein, qui dirige la collection, connait bien son fait…

Bloom dit: à

Joseph

Clopine dit: à

Bon, comment dire ? On est bien, ici, sur la RDL ; y’a comme une ambiance de feu de bois après une grande promenade au soleil, la théière qui embaume, les conversations lettrées et policées…

Mais merde. Je ne sais pas comment dire, je ne sais pas vous… Je ne sais même pas par où commencer…

Peut-être s’adresser à Elisabeth Badinter, tiens ? Je veux dire, son mari s’est dressé contre la peine de mort, non ?

Un état réclamant la tête d’un criminel, et Robert se dressant pour dire que cela est inacceptable, de couper des gens en deux, juste pour appliquer une « loi du talion »…

Alors, là, ce n’est pas un « criminel ». C’est une organisation terroriste qui a fait le coup. Certes.

Mais doit-on pour autant cautionner la peine de mort appliquée à tout un peuple ? Parce que, qu’on ne vienne pas me dire le contraire, c’est bien de cela qu’il s’agit…

Si Robert Badinter était encore parmi nous, j’espère qu’il ne cautionnerait pas cette barbarie : et à bas la peine de mort appliquée aux palestiniens.

Merdalors, merdalors, merdalors…

Bloom dit: à

heckhisway par alptrack

D, voulvdorts ertroazervpoez?

Paul Edel dit: à

B. Vous oubliez les dialogues si stupéfiants entre Madame Chauchat et Hans Castorp dans « la nuit de Walpurgis », sorte de génial centre de gravité du roman dans la formation sentimentale de Castorp.

Paul Edel dit: à

Bloom, rien,mais alors rien tout au long des milliers de pages de sa correspondance et du journal, où Thomas Mann (alors qu’il parle minutieusement de ses influences littéraires, de ses rencontres, de la lecture des journaux et des articles qui le marquent) ne permet de dire ce qu’affirme JC Zylberstein.

Clopine dit: à

Eh bien, remarquable contre-offensive de la Rdl pour refuser qu’on lui pourrisse l’ambiance…

Des fois, vous êtes…

rose dit: à

Hans, à sa première apparition (les yeux en amande), s’énerve que Mme Chauchat claqua la porte. J’en suis là. Ils passent bcp de temps à table. Sinon, sur leurs chaises longues sur leur balcon. Je ne sais pas encore comment Hans va passer de trois semaines à sept ans.

B dit: à

 » Il y avait’ d’ailleurs, encore des raisons de palir. Mme Chauchat, là, derrière lui, avait fait toilette pour Carnaval. Elle portait une robe neuve, de toute façon une robe que Hans Castorp ne l’avait pas encore vue porter, en soie légère et foncée, presque noire, et qui ne brillait que de temps à autre d’un éclat brun, doré et chatoyant, une robe au décolleté rond et discret de jeune fille, qui ne découvrait le cou que jusqu’à l’attache des clavicules, et en arrière des vertèbres de la nuque légèrement saillante sous les cheveux, lorsqu’elle penchait la tête, mais qui dégageait les bras de Clawdia jusqu’aux épaules, ses bras qui étaient à la fois frêles et pleins, et en même temps frais, devait-on supposer, et dont l’extraordinaire blancheur se détachait sur la soie sombre de la robe de manière si saisissante que Hans Castorp, fermant les yeux, murmura en lui-meme:  » Mon Dieu! ». »

Paul Edel dit: à

Le seul lien qui pourrait réunir Thomas Mann et Joseph Roth, c’est que tous deux mettent en scène le déclin d’une société auix valeurs stables. Dans « les Buddenbrook », (paru en 1901) Thomas Mann observe avec une distance froide le déclin d’une famille bourgeoise entre 1835 et 1875, dans un contexte précis du protestantisme dans l’Allemagne du Nord , alors que Joseph Roth,lui, décrit la fin d’un Empire austro-hongrois catholique ,dans » La marche de Radeztki »(1932) et « la crypte des Capucins »(1938) avec une note continue de mélancolie. Mais ce thème du « déclin des valeurs traditionnelles » traverse largement toute la littérature de langue allemande de cette époque , notamment chez Hermann Broch, ou Robert Musil.

Phil dit: à

Ici vous prêchez dans le désert, Dame Clopine. Remontez sur votre chameau, tournez cosaque.

Phil dit: à

Mann, Allemand de la Hanse exilé à Munich, dédaignait Berlin, précisément à l’époque où Roth décrivait la vie berlinoise pour le compte du Frankfurter Zeitung.

B dit: à

 » N’aurais-tu pas par hasard un crayon? »
Il était d’une pâleur mortelle, aussi pâle qu’autrefois lorsque, barbouillé de sang, il était revenu de sa promenade solitaire à la conférence. Le système des nerfs et des vaisseaux qui commandait son visage joua avec ce résultat de la peau exsangue de ce jeune visage se creusa, que le nez parut pointu et que la partie située sous les yeux prit la couleur plombée d’un cadavre. Mais le nerf sympathique faisait tambouriner le coeur de Hans Castorp de telle façon qu’il ne pouvait même plus être question d’une respiration régulière et que des frissons parcoururent le jeune homme, oeuvre des glandes de son corps qui se dressèrent en même temps que les bulbes des poils. »

Paul Edel dit: à

Rose, chapitre VI:
« Qu’est-ce que le temps? Un mystère! Sans réalité propre, il est tout-puissant.Il est une condition du monde phénoménal, un mouvement mêlé et lié..et etc.. » »page 471 livre de poche, traduction Maurice Betz
Dans « la montagne magique », sans cesse, Mann s’interroge et se questionne le temps, le Temps intérieur, le temps des horloges, le temps des auscultations médicales, le temps des siestes, le temps des rêves, le temps météo , le temps du Désir érotique, le temps biologique, le temps de la maladie et des prises de température à heure fixes, le temps de la rêverie au milieu des nuages et de la neige, , le temps de l’immaturité, de la distraction, de l’angoisse, le temps des civilisations qui meurent , on pourrait même affirmer qu’il fait des nœuds avec cette notion tout au long de son tempo narratif ,car le temps des infirmières n’est pas le temps du malade, il s’amuse à le comprimer(des années en trois pages) ou à l’étirer si bien que finalement il dissout nos certitudes. Le Temps est le vertige de cette Montagne .

rose dit: à

Ⓓ. dit: à
Votre texte ne présente aucune difficulté, Bloom. Alors ils respectent leurs droits et se méfient des franchises douanières, Smith néolithique et Jinnyjones magdalénien, Mor mandragon et WifFeyducky faible, Morionmale et Thry-dacianmad, basilic glorieux avec sa petite saucisse, tigernack et swansgrace, lui aussi vigoureux que ses ardeurs, elle aussi pleine de verve que ses veines ; cet arsenic blanc premier allié au bissemate, péché martial avec peccadilly, libre de louer avec première hypothèque, chercheur d’eau austère et plongeur doux, arrête-cette-guerre et ressens-cette-plume, courageux nordique et lavable en terre, grand rire avec plaisir dans le coin, grand chelem avec chute de la carte, solennel et ellebby, morue et lapin, argent et emporter, dans tout cela, nous avons rêvé du rôle que nous redoutions, le corsaire associé à sa dame, biber royal mais lymphe constante, boniface et bellesfonctions, tuyau de nazil et embouchure de rivière, changez-le et battez-l’oreiller, grosse fumée et lickleyroesthy, le passeur de l’humanité par le leader de la société, voguener et vraiment, pare-chocs et elfe, Urloughmoor avec Miryburrow, fuites et affreusement, malédiction de base mais grâce abondante. Producteur de Regies avec la vedette de l’écran Vedette, fier de sa revendication et fierté de son cœur, falaise grise mais roucoulement de colombe, hodinstag sur fryggabet, baron et femme : qu’il puisse la découvrir, qu’elle puisse le dissocier, qu’un puisse venir et les froisser, qu’ils puissent bientôt se rétablir : maintenant et puis, de temps en temps, selon la périodicité ; de Neaves à Willses, de Bushmills à Enos ; vers Goerz depuis Harleem, vers les cheminées de chêne depuis les veuves timides ; via mala, hyber pass, heckhisway par alptrack : à travers des terres vagues et vaines, après de nombreux mandalays : dans leur premier cas, vers le prochain endroit, jusqu’à leurs cozenkerries, tout simplement.

Superbe traduction, Ⓓ, mais qui, hélas supprime bon nombre d’assonnances et allitérations, jouissives dans la langue -mère !

B dit: à

Le Temps est le vertige de cette Montagne .

Tout à fait d’accord, jusqu’à l’accélération finale. Et cela est sensible dès les premières pages.

De Roth Joseph, lu Gauche et Droite, qui se situe à un moment où le pays se trouble politiquement.

closer dit: à

Et pourtant la Jordanie n’a pas l’image d’un pays musulman particulièrement rigoriste, JB. Mais les féministes occidentales se foutent royalement du sort de leurs soeurs d’orient.

Dommage pour Sévigné. J’espérais au moins qu’on y entendait en abondance la belle langue du 17ième siècle, mais je suppose que non, puisque ni toi, ni Rose n’en font mention…
J’aurais payer cher pour écouter les conversations entre la Marquise, Madame de Lafayette et La Rochefoucauld!

Le crétin politique dieppois a encore frappé: Poutine=Trump=Hamas=MLP (je ne garantis pas l’ordre des facteurs).

J’ai laissé tomber « La Peste » sur la 2 au bout d’un quart d’heure. Ridicule!

Continuez de grimper La Montagne, Rose et ne vous perdez pas dans la sublime tempête de neige qui vous attend…

B dit: à

,car le temps des infirmières n’est pas le temps du malade,

les infirmières sont quasi absentes du roman en dehors de la vieille fille à la verrue qui distribue les thermomètres. Le médecin, en revanche, est une figure incontournable et cyanosée!

Pablo75 dit: à

L’ami Passou est passé nuitament avec son aspirateur à déjections pabloviennes. La prochaine fois on verbalise.
Bloom dit:

Tu rêves, Pauvre Diable… Tu t’es trompé de page, tout simplement.

renato dit: à

« Zeitgeist, etc., »

Vous n’étiez pas visé, Janssen J-J — désolé que vous ayez eu l’impression de l’être.

renato dit: à

« Eh bien, remarquable contre-offensive de la Rdl pour refuser qu’on lui pourrisse l’ambiance… »

Marre des pseudo-féministes qui se cachent derrière les Palestiniens afin qu’on ne les envoie pas à se faire foutre. Où étiez-vous lorsque les fascistes islamistes violaient les femmes israéliennes ?

B dit: à

Il faut admettre, renato, que ce qui s’est passé et se passe nous écartèle. Je demandais à une femme dont le mari a été fonctionnaire pour l’ONU ce qu’il pensait de la situation. J’entendais pour réponse que la riposte d’Israël, de l’état d’Israël était justifiée par la nature du massacre mais bien qu’estimant que réduire le Hamas à néant est nécessaire, je ne peux m’empêcher de penser que le peuple paye trés cher la folie haineuse du Hamas et la réponse non moins haineuse de Tsahal. Il parait que sur place le Hamas a tout infiltré.

B dit: à

En attendant, les rebelles houthis ont envoyé par le fond un vraquier , menaçant d’une pollution grave la mer rouge , ses rivages, ses habitants . Des tonnes d’engrais attendent de pouvoir être remontées, dans les cas contraire, ils se dissoudront avec des conséquences en chaîne .

renato dit: à

La réponse d’Israël est clairement disproportionnée, B, mais que de l’action menée par le Hamas le 7 octobre, est-elle justifiable ? si oui, pour quelle raison le serait ?

B dit: à

D, estimez-vous que la traduction ( est-ce la votre?) rend plus accessible à la compréhension cette littérature? Faut-il s’en laisser imprégner pour mieux la pénétrer comme le baba avec un rhum?

renato dit: à

Pendant ce temps, on accorde trop d’espace aux criminels russes et iraniens. Qu’est-ce que c’est, du « respect » déplacé pour la racaille monothéiste ?

rose dit: à

Dommage pour Sévigné. J’espérais au moins qu’on y entendait en abondance la belle langue du 17ième siècle, mais je suppose que non, puisque ni toi, ni Rose n’en font mention…

Les lettres sont lues. Mais ce qui cohabite est tellement pesant que ! Lorsque le duc de La Rochefoucaut meurt, la marquise a du chagrin alors que l’on eût pu l’en croire incapable !
El lorsqu’elle finit pas concéder aux avances de son courtisan, ensuite, elle lui dit « j’ai abusé de vous » et lui lui répond qu’elle n’était pas partante ce qui était vrai.

Jazzi
Ai trouvé un reader digest de votre critique pas l’entière et donc pas de remarque sur Noémie Lowsky.

Vous notez les films maintenant ?

FL dit: à

Très juste, FL. L’important est ce que chacun y met, à son gré.

Je n’irai pas jusque là. Je ne pense pas qu’on puisse tout se permettre en matière de lecture. Mais on peut quand même Joyce, « Ulysses » en tout cas, de manière ingénue.

FL dit: à

* Mais on peut quand même lire Joyce, « Ulysses » en tout cas, de manière ingénue.

FL dit: à

« Vous pouvez, Messieurs, juger de l’estime que je fais de vous puisque je vous confie la chose du monde qui m’est la plus précieuse, qui est ma gloire. »

Je compte deux fautes. Peut-être trois.

rose dit: à

le peuple paye très cher la folie haineuse du Hamas et la réponse non moins haineuse de Tsahal. Il parait que sur place le Hamas a tout infiltré.

Lorsque je suis allée à Jérusalem en novembre 2016, une scène m’a marquée.
Dans l’auberge de jeunesse, une foultitude de jeunes hommes palestiniens à tous les postes : ménage, petit.déj.etc.
Pas aux postes majeurs :AJ tenue par des juifs.
Alors que je soutenais une conversation avec un homme jeune palestinien au petit déj.le patron de l’auberge s’est avancé pour contrôler et écouter.
Ensuite, lorsque je suis allée au tombeau de Rachel, aux portes de Bethléem, j’ai vu les miradors et les haies de barbelés qui séparent la Palestine d’Israël et les jeunes gens qui franchissaient des passages obligés pour aller bosser en Israël et en revenir le soir.
Sur l’esplanade des mosquées, je fus choquée. Des soldats israéliens veillent. Je me suis collée contre un petit bâtiment pour régler mon appareil photo et un soldat est arrivé vers moi en hurlant. J’aurais pu être en train de poser une bombe.

Ces deux pays me serrent le cœur. J’ai pris Électre dans une boîte à livres en rendant Merci pour ce moment. Une m’a dit récemment « cela fait beaucoup de dégâts ». Des deux côtés in fine. Un rapport de l’ONU vient de certifier les viols et exactions sexuelles commises par la Hamas le 7 octobre.

Je ne sais, je ne vois pas où il y a des solutions. Ce serait bien de ne pas mettre le féminisme au milieu, avec et sans Judith B.

rose dit: à

Deux erreurs.
On supprime le second qui est ?

« Vous pouvez, Messieurs, juger de l’estime que je fais de vous puisque je vous confie la chose du monde qui m’est la plus précieuse, ma gloire. »

rose dit: à

Et puis
« la chose au monde » ?

rose dit: à

B.
Si vous dites/écrivez, le Hamas est infiltré partout, en Israël, moi j’ai peur.
Nous n’aurons pas assez de nos deux yeux pour pleurer.

FL dit: à

« la chose au monde » ?

Je le crois aussi.

rose dit: à

Merci FL.

rose dit: à

Celle qui m’a dit « cela fait bcp de dégâts », le sujet n’était pas Israël et la Palestine, m’a dit aussi « c’est dans ces moments là que l’on voit les gens comment ils se comportent ».
C’est vrai ; mais moi, je ne veux pas de guerre : ni ici, ni ailleurs.

renato dit: à

Cent étudiants enlevés dans le nord-ouest du Nigeria.

MC dit: à

On lit dans le texte: «Vous pouvez, Messieurs, jugez de l’estime que j’ai de vous, puisque je vous confie la chose du monde qui m’est la plus précieuse, qui est ma gloire ». MC

Ⓓ. dit: à

Bloom dit: à

heckhisway par alptrack

D, voulvdorts ertroazervpoez?

Chais pas. Je demande à GPT et reviens de suite.

Ⓓ. dit: à

Allons bon :

« It seems like your message is a bit garbled. Could you please clarify or rephrase it? »

Janssen J-J dit: à

Instagram : pourkoi mettre tous ces liens ? et Mme Chauchat dans tout ça…? Personne parle de Paperkorn,… pourtant ils eurent une relation torride —- de quoi décongeléer le Castorp… Le ciel peut bien attendre.

et alii dit: à

j’ai entendu dire que dès demain, il n’y aurait plus de femmes aux paradis ;ni en enfer;
la plupart ont décidé d’en partir ,seules, et ont signé un contrat par lequel elles s’engageaient à ne rien publier sur la vie qu’elles y avaient passée, même sous pseudonymes

Janssen J-J dit: à

‘avais lu tou tun égé ULysses, resté pour moi associé à la terrasse du « i de crotte » Hormis le monologue de Molly, qui m’avait tant frappé, il ne m’en reste plus rien… C’est pkoi, quand j’entends parler de FW, je suis étonné. Chacun s’accorde à dire que c’est proprement illisible sinon intraduisib’, mais y a des gens assez courageux pour nous expliquer la trame, chapitre après chapitre. Dès lors, je CC ceci, un résumé qui m’intrigue assez, il s’agit de lavandières qui bavarderaient…
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 » Le chapitre suivant sur la mère de Shem, connu sous le nom d' »Anna Livia Plurabelle », est entrelacé de milliers de noms de rivières du monde entier, et est largement considéré comme le passage le plus célèbre du livre. Ce chapitre a été décrit par Joyce en 1924 comme « un dialogue bavard de l’autre côté de la rivière entre deux lavandières qui, à la nuit tombée, deviennent un arbre et une pierre. Ces deux lavandières discutent de la réponse d’ALP aux allégations contre son mari HCE, alors qu’elles lavent leur linge dans la Liffey. On dit qu’ALP a écrit une lettre dans laquelle elle se déclare fatiguée de son compagnon. Leur bavardage dévie ensuite sur ses aventures de jeunesse et ses rencontres sexuelles, avant de revenir à la publication de la culpabilité de HCE dans le journal du matin, et à la vengeance de sa femme sur ses ennemis : empruntant un « mailsack » à son fils Shaun the Post, elle livre des cadeaux à ses 111 enfants. À la fin du chapitre, les lavandières tentent de reprendre le fil de l’histoire, mais leur conversation devient de plus en plus difficile alors qu’elles se trouvent de part et d’autre de la Liffey qui s’élargit, et que la nuit tombe. Finalement, alors qu’elles se transforment en arbre et en pierre, elles demandent qu’on leur raconte une histoire de Shem ou de Shaun.
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Passionnant du pensionnat, le work in progress, hein ? Bàv,

Rosanette dit: à

@M .Charoulet
J’ai souvent fait lire la Peste à mes élèves dans les lointaines annelée où j’ai enseigné
Mais les grandes qualités littéraires que je reconnais à ce texte n’empêchent pas de ma part certaines réserves, ;Elles tiennent au fait que cette œuvre ne trouve pas le registre adéquat pour exprimer le message qui lui donne son sens.
En n effet c’est un roman a thèse, dont l’objet est de délivrer sous forme d’apologue une réflexion de morale politique, très actuelle au moment de sa parution . Mais le problème c’est que son écriture, certes splendide est celle d’un roman réaliste,
De sorte que le lecteur y entre, comme tout lecteur ordinaire de ce genre de roman, dans une histoire qui a l’air d’être vraiment arrivée, avec de vrais gens dans une ville réelle , Au point que par l’effet de ce prisme de lecture qui s’impose à lui , l’apologue qui donne son sens à ce récit ,même s’il est bien repéré (ce qui n’est pas toujours le cas*) se trouve néanmoins mis à distance .
De plus cette confusion des genres entre apologue et roman affecte le roman lui-même de faiblesses, qui sont les sous-produits obligés du choix de l’apologue comme véhicule du message: A savoir schématisation des profils et des comportements, postures et paroles signifiantes conférées aux personnages , bref les défauts classiques d’une littérature à base de bons sentiments
Donc un roman trop vrai, qui perd de sa force à vouloir être aussi un apologue . Camus ne réussit pas avec la Peste ce que Ionesco réussira avec le Rhinoceros, cette histoire assez loufoque pour qu’on s’attache non à ce qu’elle raconte, mais à ce qu’elle nous donne à comprendre .
*plus d’une fois j’ai eu des élèves qui m’ont demandé si j’avais des souvenirs de cette épidémie survenue dans ma ville natale

B dit: à

Rose, il était question de Gaza et je rapporte ce qui m’a était dit et qui ne rend pas à mes yeux plus acceptables les milliers de morts occasionnées ni ne rend plus lisible la politique d’Israël pour l’avenir des palestiniens. Difficile de croire qu’après cette guerre table rase sera faite des haines et des rancunes.

rose dit: à

B.
J’avais compris en vous lisant que Israël était infiltrée par le Hamas ce qui me semble imaginable. Jérusalem est une poudrière. Tâchez d’avoir encore des renseignements sur la situation géopolitique.
À Gaza, il y a aussi des centaines de milliers de civils. Bouclier humain pour le Hamas ?
Le soldat qui a hurlé, sur l’esplanade des mosquées est arrivé sur moi arme au poing. Amen qu’il ait eu du sang froid.
Pourtant, jamais et nulle part, ne me suis sentie autant chez moi que à Jérusalem qui représente à mes yeux le centre du monde.
On ne parle pas de l’Afrique noire, c’est vrai, mais les deux autres guerres nous broient le cœur déjà fragile. Même si pas de petite santé parce que l’on y veille.

rose dit: à

est arrivé sur moi en courant.

rose dit: à

La peste, Rosanette et M. Charoulet est ce qui terrasse la population dans Le Hussard sur le toit de Jean Giono.

On dit La peste et le choléra.
En termes de nombre de morts, la grippe espagnole, au début du XXème a fait des dégâts considérables.

rose dit: à

Erratum après vérification, c’est le choléra dans Le Hussard sur le toit.
La contagiosité est le premier terrifiant facteur.

rose dit: à

Clopine, Valérie T., des milliers, moi-m, ne sommes pas pauvres, mais terrassées, par des compagnons de route qui nous ont toutes tailladées, et tout, le cœur, les membres, le cerveau la chevelure nous laissant exsangues sur le sol et éperdues dans la vie.
Ces hommes, ras le bitume, n’ont pas connu les femmes qui partageaient leur vie, qui ont commis l’erreur gravissime de tomber raides dingues amoureuses d’eux et à leur cause se sont dévouées.
C’est à nous de nous soigner : cela ne fait pas de nous de pauvres femmes. Pas plus que Fantine, ou Cosette.

rose dit: à

Éperdues et perdues gravement
Dans la liste des maladies graves, au-dessus de l’argent, je range le pouvoir. Celle d’Alzheimer recule d’un cran.

rose dit: à

Pourquoi tous ces liens et pourquoi celui-ci : pck ce jeune homme connaît tous les compositeurs et avance, comme ça, tranquillou, de deux en deux, jusqu’à un. J’ai trouvé cela passionnant et je vous le partage. Serai totalement incapable de faire ce jeu.

rose dit: à

Un compagnon de route pour.
Première fois que je fais cela, je ne lis pas les notes au fur et à mesure, mais d’un coup, après qq. chapitres et je reviens en arrière si nécessaire.
Les notes sont de la traductrice.

B dit: à

il y a aussi des centaines de milliers de civils.

Plus de deux millions.

closer dit: à

Rosanette analyse parfaitement le problème du roman philosophique ou démonstratif ou « à idées », sous le nom d' »apologue ». C’est forcément raté, un peu ou beaucoup selon le talent de l’écrivain.
Dans le cas de Camus, un peu ou beaucoup?

Bloom dit: à

Lisez le portrait de l’artiste, c’est pour moi un vrai grand bildungsroman roman de formation.
FW est une expérience limite qui correspond à l’emmurement de plus en plus profond de Joyce dans son monde intérieur
avec la progression inexorable de la cécité et la folie de Lucia…
Ensuite lisez la version galloise et abierée de Dylan Thomas, portrait de l’artiste en jeune chien, frais comme un matin de printemps dans un verger de Swansea. Go on Wales!
Allez Molly, envoie toi en l’air avec ton marinier quand Poldy s’astique le Chinois en compagnie de Telemaque à Monto.

Rosanette dit: à

Avec mes élèves d’Aulnay au moment du SRAS nous avions largement exploré le thème « épidémie et littérature » sous les angles, descriptif , moral et symbolique .
A partir des textes fondateurs de Thucydide et Lucrèce, ils ont abordé »mort à Venise » ,La peste ,le hussard.. des extraits des Fiancés, le Rhinocéros
En préparant ce travail j’ai découvert sur le sujet une magnifique page des MOT que je ne connaissais pas , une somptueuse et violente description de la peste à Marseille par Chateaubriand

J J-J dit: à

Au prochain Mercure de France, un « goût des épidémies en littérature »… ? Ca manque un brin, et ça récapitulerait bien mes lacunes en culture gé, @ jzmn !
Peut-on lire le Dylan Thomas sans avoir lu FW, -j’y arrive pas-, histoire de paraitre dans le coup, à mon prochain diner en ville et à ma partie de pétanque ? @ rBl
Bien à vous tous.tes, vous êtes formidab’. Les femmes ? – Fortes, toutes? Non !… pas des victimes… Elles vont bientôt gagner
(8.3.24_8.55)

Rosanette dit: à

Bloom ecrit
« C’’est pour moi un vrai grand bildungsroman roman de formation. »

Doit on parler de pléonasme lorsqu’il y a répétition de l’idée dans deux langues différentes ?

Rosaénette dit: à

@closer
je n’ose céder à la tentation iconoclaste de répondre : « beaucoup »

Jazzi dit: à

Non, seulement de traduction, Rosanette.

Patrtice Charoulet dit: à

@à Madame ou Monsieur Closer

A vous en croire, je serais un « crétin politique », car je ne voterai jamais pour Le Pen fille et son parti.
Très aimable à vous de dire au lectorat d’ici que vous allez voter pour elle et que, ce faisant, vous allez prouver votre grande lucidité politique.

Rosanette dit: à

@closer
dois-je ceder à la rentaron d’une réponse iconoclaste et vous dire: »Beaucoup »

closer dit: à

Figurez vous Rosanette que j’ai lu pas mal de livres de Camus mais pas La Peste. Pourquoi, je n’en sais rien. Je préférais avoir votre avis. Evidemment il ne me surprend pas mais les plus grands ont parfois des petites pannes de talent.

Samuel dit: à

Pourquoi quand on tombe malade on s’élève l’esprit ?

Samuel dit: à

Pourquoi même l’espérance parfois est désespérée ?

closer dit: à

Monsieur Charoulet, mettre dans la même liste le Hamas, Poutine et MLP, si ce n’est pas un signe de crétinisme politique, je ne sais pas ce que c’est.
Pour la énième fois, je vous dis que je ne vote pas RN. Aux européennes, je voterai bien sûr pour Bellamy, qui domine de quinze pointures toutes les autre tête de liste par son intelligence, sa compétence, sa culture, son honnêteté et sa conscience professionnelle.
Vous êtes content?

closer dit: à

autres têtes de liste, pardon

Rosanette dit: à

Camus est un humaniste et un merveilleux styliste ; et il et magnifique lorsqu’il donne a voir a découvrir a travers la subtilité de ses impressions, des sociétés des caractères ,des paysages des des atmosphères
ET il excelle lorsque précisément quand il écrit sans autre objectif que de nous faire partager son regard ses impressions sur les hommes et les choses
c’est pourquoi le textes qui représentent pour moi le « sommet  » de son oeuvre ce sont Noces , l’Eté et les nouvelles du Minotaure

Alexia Neuhoff dit: à

Le roman de Camus, la Peste, ne présente aucune des caractéristiques de l’apologue.

lmd dit: à

Renato, merci pour votre compagnon de route pour le Finnegans http://finwake.com/1024chapter1/1024finn1.htm
Cette présentation où chaque mot sur lequel on bute trouve un sensillustre bien ce que vous avez dit plus haut, il faut de la mémoire, pour traduire en mot intelligible et relire chaque phrase. Mais c’est bien le contraire d’une lecture, offerte à un lecteur. On ne peut que rester en dehors (ce que Bloom a qualifié d’emmurement de plus en plus profond de Joyce dans son monde intérieur.

renato dit: à

lmd, comprendre l’emmurement peut être une expérience… exactement comme le simple fait de s’emmurer.

et alii dit: à

rosanette,
lorsque j’ai dû travailler sur les cagots et »la peste » à Marseille,(aussi le point de vue médical)j’ai trouvé les recherches d’un médecin marseillais BIRABEN;c’était en 1989 ET JE N’AVAIS PAS INTERNET;aujourd’hui on trouve sur internet

Rechercher dans tout Persée…
search
Chercher dans le texte
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Couverture fascicule Jean-Noël Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays européens et méditerranéens ; t. I, La peste dans l’histoire, t. II, Les hommes face à la peste. [compte-rendu]
sem-link Bardet Jean-Pierre
ce qui peut vous intéresser;
bonne journée à tous

et alii dit: à

aujourd’hui:
La réorganisation d’un groupe professionnel
Les chirurgiens de peste à Marseille aux xviie-xviiie siècles
Le système marseillais de la lutte contre peste est mis en place depuis le xviie siècle, il repose sur une organisation préventive en se focalisant sur le contrôle strict des navires qui viennent à Marseille. Depuis 10 janvier 1622, un arrêt du Parlement de Provence a rendu obligatoire la patente de santé5 pour tous les patrons et mariniers conduisant vaisseaux ou barques venant des parties du Levant ou Barbarie à Marseille et Toulon6. Par ailleurs, le monopole sanitaire précède le monopole commercial établi en 16697. Pour faire face à la peste, Marseille a établi un Bureau de la Santé8 pour contrôler le mouvement des personnes et des marchandises susceptibles de transmettre la contagion, ainsi que pour gérer le lazaret destiné à les renfermer9. Dans ce système de santé une catégorie est occultée par les études, malgré son rôle, à savoir les chirurgiens de peste.
https://journals.openedition.org/rives/5235?lang=en

pourmapar dit: à

J.B. reçue à l’ E N S…

« Aux États-Unis, cependant, les choses ont changé. On peut y observer une nouvelle tendance, inquiétante. La théorie féministe ne prête pas seulement peu d’attention aux luttes des femmes hors des États-Unis (cela a toujours été le cas, hélas, même dans la plupart des meilleurs travaux de la période antérieure). Quelque chose de plus insidieux que le provincialisme s’est affirmé dans le monde académique américain : il s’agit du désintérêt quasi complet pour les conditions matérielles d’existence, au profit d’une politique verbale et symbolique qui n’a que des liens très ténus avec la situation réelle des femmes.

Les penseuses féministes de cette nouvelle vague symbolique semblent convaincues que la façon de faire de la politique féministe consiste à utiliser les mots de façon subversive, dans des publications académiques élégamment obscures et dédaigneusement abstraites. Ces gesticulations symboliques sont censées représenter elles-mêmes des formes de résistance politique ; et, de ce fait, il n’y a nul besoin de se salir les mains en s’investissant dans des luttes pour changer les législations ou dans des mouvements pour agir courageusement. De plus, le nouveau féminisme apprend à ses adeptes qu’il y a très peu de marge, peut-être même pas du tout, pour un changement social à grande échelle. Nous sommes tous, plus ou moins, prisonniers des structures de pouvoir qui ont défini notre identité féminine ; nous ne pourrons jamais changer ces structures dans leur totalité et nous ne pourrons jamais y échapper. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est de trouver des espaces au sein des structures de pouvoir dans lesquels nous pouvons parodier celles-ci, nous en moquer et les transgresser par le discours. De ce fait, la politique verbale symbolique est non seulement présentée comme un type de politique concrète, mais comme la seule politique possible. »

Martha Nussbaum, opus cité en lien supra.

et alii dit: à

rémanence de peste:
la peste est restée un élément rémanent du langage courant et populaire depuis des siècles, comme le recensent Albert Dauzat et plus récemment Alain Rey dans son Dictionnaire historique de la langue française.
Le mot peste est apparu dans la langue française au xve siècle. Il est issu du latin pestis, « fléau », et a été rapidement associé aux épidémies à grande mortalité, puis à la peste proprement dite dès les descriptions précises des médecins avignonnais au début de la peste noire en 1348. Il a très vite été repris dans le sens propre et dans le sens figuré dans de nombreux proverbes et expressions : on fuit toujours quelqu’un « comme la peste » ; en revanche, « la peste soit de quelqu’un » a un peu vieilli. Mais on parle toujours, surtout pour une petite fille ou une femme, d’« une petite peste » ou bien on s’exclame : « Quelle peste ! » Au xviie siècle, l’interjection « Peste ! » était employée de façon très fréquente, le plus souvent dans un sens péjoratif : « La peste soit du sot et de l’impertinent », ou « la peste soit du fou » (Molière), mais parfois même dans un sens admiratif : « Peste qu’elle est belle », pouvait-on dire d’une jolie femme. Quand on en voulait à quelqu’un, on pouvait lui dire : « Peste de vous ! » L’interjection juratoire (Pierre Larousse) « La peste m’étouffe » était aussi utilisée par Molière. Peste était le plus souvent usité dans le sens de « catastrophe » ou de « destruction », comme dans le proverbe « La famine amène la peste »…
aujourd’hui, nous savons où il y a une sérieuse question de famine qui demande solution

Jazzi dit: à

Il est bien beau le Bolero d’Anne Fontaine, le léZard en a été tout enchanté !

Pablo75 dit: à

Les femmes du classique:

Lili Boulanger (1893-1918, morte à 24 ans):

Vielle prière bouddhique (Prière quotidienne pour tout l’Univers). Oeuvre de 1917.

Version de J.E.Gardiner
https://www.youtube.com/watch?v=VNCZ5_KeK9U

Clopine dit: à

Ben, je suis plutôt contente des femmes de ce blog. Prise de consciences et dignité. Peut-être parce que, comment dire ? Sans vouloir heurter quiconque, nous sommes toutes des mères palestiniennes regardant leurs enfants mourir littéralement de faim. Merdalors.

Bloom dit: à

Doit on parler de pléonasme lorsqu’il y a répétition de l’idée dans deux langues différentes ?

Peut-être, mais en l’occurence, c’était pour expliciter le terme allemand que tout le monde ne connait pas (?). On m’a fait le grief de ne pas toujours expliquer mes propos, d’être parfois trop allusif etc., alors je mets les points sur les i et je barre les t (comme on dit en anglais).
Ce roman contient le projet existentiel joycien tel qu’en articule dans ses diverses composantes Stephen Dedalus, un des avatars de l’auteur avec L.Bloom : « silence, exile, and cunning » (…) to forge in the smithy of my soul the uncreated conscience of my race » (as) « History…is a nightmare from which I am trying to awake. »
Il est plein de passages inspirés des écrits du Cardinal John Henry Newman, leader du mouvement d’Oxford (Tractarianism), qui prônait le retour de la High Church anglicane dans le giron du catholicisme au milieu du 19es. anglais. Pasteur anglican, Newman finit par se convertit au catholicisme en important du protestantisme la nécessité de l’examen de conscience, ce qui fit beaucoup pour préparer les esprits aux évolutions de Vatican II. C’était aussi un très grand écrivain, que Joyce préférait entre tous…Il a été récemment canonisé.
La plaque à gauche de l’entrée du bâtiment bordant Stephen’s Green qui accueillit la première université catholique d’Irlande (pendant du Trinity College protestant), fait figurer trois grand noms de la littérature anglaise: John Henry Newman, le grand poète Gerard Manley Hopkins (notable pour son utilisation majoritaire du registre saxon de la langue anglaise) et James Joyce.
https://openplaques.org/plaques/2000

Patrice Charoulet dit: à

LE NOUVEAU LUC FERRY

On connaissait l’universitaire annotateur de Kant, l’ancien ministre, le polygraphe prolixe, le débatteur qui-ne peut-pas vivre- avec- sa retraite -de-3000 euros par mois et qui fait bouillir la marmite, l’ancien gaulliste proclamé, celui qui a beaucoup d’amis à LR. Luc Ferry, je le note en passant, beaucoup de mansuétude pour Poutine, rejoint un autre groupe : celui-ci.
Mme Le Pen et ses proches, M. Zemmour et ses proches, les animateurs de débats sur CNews, chaîne de Bolloré, tous les journalistes du nouveau «JDD », journal racheté par Bolloré, tous ces gens ont dit et répété, q’il ne fallait pas dire « extrême droite » quand on parle du parti de Mme Le
Pen ou du parti de M. Zemmour.
En effet, dans son débat du dimanche soir, non sur CNews, mais surLCI, l’ancien ministre a dit et répété qu’il ne fallait pas dire « extrême droite » , quand on parle du RN  .Plusieurs fois, il a dit qu’il était ridicule de songer à Hitler pour ce parti français. Il vient d’avancer un argument un peu surprenant : un lieutenant de Mme Le Pen, Sébastien Chenu, serait , je cite » « président de GayLib » ! C’est la meilleure, celle-là ! Son interlocuteur, bon connaisseur de l’Allemagne, et pour cause, lui a opposé ceci : la présidente de l’AFD (parti néo-nazi en pleine ascension en Allemagne) se proclame lesbienne.
J’objecte à ce groupe très fourni comme à Luc Ferry ceci : « extrême droite », en science politique française et en 2024, ne veut dire ni « parti hitlérien », ni « parti mussolinien », mais veut dire « parti ou groupe à la droite de la droite »  tout simplement. De même que « zxtrêmee gauche »veut dire « parti ou groupe à la gauche de la gauche ».
Qui peut nier que le parti de Mme Le Pen et le parti de M. Zemmour soient «  à la droite du parti présidentiel » et de LR ? « Extrême droite » n’a rien de polémique ou d’excessif, mais est approprié, pertinent, objectif. Il faut vraiment être d’extrême droite soi-même pour se récrier.

et alii dit: à

La peste est présente au Proche-Orient dès le premier pas de la conquête arabe. En 638, en effet, alors que le calife Omar envahit la Syrie et la Palestine, une terrible épidémie de peste ravage le pays. Elle est désignée par les auteurs arabes sous le nom de « peste d’Emmaüs », village de Palestine dans lequel elle a commencé à se manifester. Plus de 25 000 soldats sont emportés. La famine s’y ajoute l’année suivante, et l’élan de l’offensive contre les Byzantins est brisé. Omar rassemble à Sargh tous les chefs militaires et, après une longue conférence, l’avis des chefs de la tribu de Quraysh (la tribu du Prophète) est adopté. Se référant à l’interdiction faite par Mahomet de pénétrer dans un territoire où règne une épidémie, ils conseillent de retirer l’armée de toutes les régions infectées. Abou Oubaydah, chef des armées, proteste, mais doit finalement se soumettre : il retire ses troupes de Syrie et attend dans le désert que l’épidémie ait cessé pour reprendre l’offensive. Cette décision d’Omar, dite de l’évitement, est capitale car elle va, pendant des siècles, servir de référence et conditionner l’attitude générale des musulmans devant la peste. Elle est interprétée de nos jours par certains auteurs musulmans comme une des premières applications de l’isolement. On doit cependant observer que cet isolement, très relatif puisqu’il n’est pas individuel, n’a qu’une relation assez imprécise avec le concept moderne de contagion.
La peste continue à sévir ensuite périodiquement au Proche-Orient, jusqu’en 763 où elle atteint Bagdad, la nouvelle capitale fondée depuis deux ans seulement. Puis, mystérieusement, elle disparaît. Remarquée à l’époque, cette disparition est confirmée par une anecdote célèbre rapportée par les chroniqueurs arabes : parlant en public à Damas, un homme d’État abbasside[1] déclare qu’il faut considérer comme une marque de la faveur divine que la peste ait disparu depuis que les Abbassides ont pris le pouvoir. Ce qu’entendant, un homme présent, partisan des Ommeyades, relève ce propos et répond avec ironie, mais non sans courage, que Dieu disposant de deux fléaux pour châtier les hommes avait daigné, dans sa bonté, remplacer la peste par les Abbassides.
https://www.lhistoire.fr/la-peste-noire-en-terre-dislam

Bloom dit: à

Je me joins à vous, lmd, pour remercier renato de le lien vers ce travail de bénédictin (a labour of love) qui m’apparait de tout premier ordre.
Avec le Shorter FW de Burgess (Faber), et la traduction/adaptation de Philippe Lavergne en Folio, voilà les joyciens bien armés pour aller butiner, lorsque bon leur semble, dans les riches étendues où s’ébattent HCO et ALP, Shem et Shaun, Kate, Joe, Tom Dick and Harry et les autres…

J’avais je crois déjà mentionné la réception critique de la sculpture d’Anna Livia Plurabelle le long d’elle-même (la Liffey) par le public dublinois, réputé pour son humour au vitriol – le slagging-, qui l’avait surnommée « The Floozy In The Jacuzzy »…
(Et non pas The Floozy IS the Jacuzzi, meaning you guess who…)

Ⓓ. dit: à

Si, extrême droite est excessif. Tout comme extrême gauche, qui suppose le communisme voire le communisme révolutionnaire. Identitaire est beaucoup plus adapté. Et il y a plusieurs courants chez les identitaires, plus ou moins sociaux ou libéraux, européo-compatibles ou non etc.
Extrême droite arrange bien les autres partis parce que renvoyant aux collaborateurs des nazis ou à certaines factions impliquées dans le conflit algérien, avec évidemment JM Le Pen.
Tout cela est bien loin, plusieurs décennies. S’il fallait examiner l’arbre généalogique et les services faits de chaque parti du présent, on rigolerait bien, y compris avec les « gaullistes » , les Pasqua-Pandraud, les Fillons, les Sarkozy et même Chirac et leurs innombrables casseroles bruyantes.
Aujourd’hui les identitaires ont parfaitement leur place dans le paysage politique français et n’ont pas grand chose de plus à se reprocher que beaucoup d’autres.

et alii dit: à

Puis elle se tourna vers la Haute-Égypte. Elle dirigea aussi ses orages sur Barqa. La peste attaqua Gaza, elle secoua sévèrement Ascalon. La peste opprima Acre. Le fléau arriva à Jérusalem qui paya l’impôt en âmes humaines. Elle saisit le peuple qui cherchait refuge dans la mosquée al-Aqsa près du Dôme du Rocher. Si la porte de la miséricorde ne s’était pas ouverte alors, la fin du monde serait survenue à ce moment. »
De même au Caire, al-Maqrizi et son compilateur Ibn Tagribirdi ont, parmi les auteurs arabes, fait la description la plus longue et la plus complète de la Peste Noire, mais aussi la plus embrouillée, car al-Maqrizi écrivait sur des petits bouts de papier les faits qui lui revenaient à la mémoire ou qu’on lui contait, mais ne prenait pas la peine de mettre ses notes en ordre. Voici ce qu’ils disent sur l’origine, l’étiologie et la description de la maladie :
« C’est alors qu’éclata une épidémie de peste comme on n’en avait encore jamais vu depuis l’Islam […].» Cette épidémie était sans précédent, en ce sens qu’elle n’affecta pas une région à l’exclusion d’une autre, mais qu’elle s’étendit à toutes les parties de la terre, à l’Orient comme à l’Occident, au nord comme au sud ; en outre, elle engloba non seulement toute l’espèce humaine, mais aussi les poissons dans la mer, les oiseaux du ciel et les bêtes sauvages.»

Jazzi dit: à

BOCCACE

Le mortel printemps de Florence

Le Décaméron de Boccace (1313-1375) se situe au printemps 1348, alors que Florence est dévastée par la peste. Face à cette situation sans précédent dans l’histoire de la ville, dix rescapés de bonnes familles : sept dames, âgées de 18 à 28 ans, et trois jeunes hommes se réfugièrent dans la campagne toscane, accompagnés de leurs domestiques. Là, durant dix jours, chacun des membres de cet aimable phalanstère, est invité à raconter une histoire. Soit au total cent histoires, vantant toutes les plaisirs de la chair : éros contre thanatos ! Ce roman pour lequel Boccace inventa une prose en langue vulgaire, malgré son titre grec que l’on peut traduire par « dix jours », est devenu un classique de la littérature universelle. Ouvrage finement structuré dans sa forme, le Décaméron se présente comme une sorte d’anthologie de nouvelles, tout à la fois anticléricales et grivoises dans leurs propos. Nourri de littérature grecque et latine, Boccace s’est inspiré, pour les plus savoureuses d’entre elles, des fabliaux français et provençaux de la littérature médiévale. Véritable hymne à la vie et à la jeunesse, le lecteur du Décaméron, plusieurs fois adapté au cinéma, notamment par Pier Paolo Pasolini en 1971, oublie dans quel contexte ce roman a vu le jour. Au point que dans son introduction, Boccace semble presque s’excuser d’avoir à nous le rappeler !

« En vérité, si j’avais pu honnêtement vous mener vers ce que je désire par un autre chemin que cet âpre sentier, je l’aurais fait volontiers : mais parce qu’il était impossible, sans un tel rappel, de montrer la cause des évènements dont on lira ci-après le récit, j’ai été presque contraint à l’écrire par la nécessité.
Je fis donc que les années de la fructueuse incarnation du Fils de Dieu avaient déjà atteint le nombre de mille trois cent quarante-huit lorsque, dans l’excellente cité de Florence, belle par-dessus toute autre d’Italie, parvint la mortelle pestilence. Qu’elle fût l’œuvre des corps célestes, ou que la juste colère de Dieu l’eût envoyée aux mortels en punition de nos iniquités, elle était apparue quelques années plus tôt dans les régions orientales, qu’elle avait dépouillées d’une quantité innombrable de vivants, puis gagnant sans cesse de proche en proche, avait malheureusement progressé vers l’Occident. Or, comme nulle mesure de sagesse ou précaution humaine n’était efficace pour la combattre (…), presque au début du printemps de ladite année, le mal développa horriblement ses effets douloureux et les manifesta d’une prodigieuse manière. (…)
Pour soigner ces maladies, il n’y avait ni diagnostic de médecin, ni vertu de médicament qui parût efficace ou portât profit. (…) Cette pestilence fut d’autant plus forte qu’elle se propageait soudainement des malades aux personnes saines, comme le feu prend quand les objets secs ou gras en sont approchés tout près. Et le fléau s’étendit plus encore : car non seulement la fréquentation et la conversation des malades contaminait les bien portants, leur causant une mort identique, mais encore le contact des vêtements et des objets touchés ou utilisés par les pestiférés semblait transmettre le mal à ceux qui les touchaient. (…)
De ces choses, et de beaucoup d’autres semblables ou pires, naquirent diverses peurs et imaginations chez ceux qui restaient en vie, et presque tous tendaient cruellement à éviter et à fuir les malades ainsi que leurs affaires : chacun, de cette manière, croyait assurer son propre salut. (…) Cette tribulation avait pénétré d’une telle épouvante les cœurs des hommes et des femmes, que le frère abandonnait le frère, l’oncle le neveu, la sœur le frère et souvent l’épouse son mari. Chose plus forte et presque incroyable, les pères et les mères évitaient de rendre visite et service à leurs enfants, comme s’ils n’eussent pas été à eux. Pour tous ceux, hommes et femmes, qui contractaient le mal – et la foule en était innombrable –, il ne resta donc d’autre ressource que la charité des amis (et il y en eut peu) ou l’avidité des serviteurs, attirés par des salaires élevés et disproportionnés (mais le nombre de ces serviteurs n’augmenta pas pour autant). (…)
Le menu peuple et, peut-être, nombre de gens de la classe moyenne, offraient un spectacle beaucoup plus misérable : car, l’espérance ou la pauvreté les maintenant pour la plupart dans leurs maisons, dans leurs quartiers, c’est par milliers qu’ils tombaient malades chaque jour et, n’étant servis ni assistés en rien, tous mouraient presque sans rémission. Beaucoup d’entre eux, de jour comme de nuit, succombaient sur la voie publique ; beaucoup, quoique morts chez eux, faisaient d’abord connaître aux voisins leur décès par la puanteur de leurs corps corrompus : et de ceux-ci, et des autres qui partout mouraient, quelle multitude ! (…) La terre sainte ne suffisant plus à cette grande multitude de cadavres étalés aux yeux de tous, que les porteurs faisaient converger vers chaque église, chaque jour et presque chaque heure (…), on creusait dans les cimetières des églises – toutes les tombes étant pleines – de très grandes fosses dans lesquelles on mettait les nouveaux arrivants par centaines ; et, entassés là comme les marchandises qu’on empile dans les navires, ils étaient recouverts d’un peu de terre, jusqu’à ce qu’on parvînt en haut de la fosse.
Désireux de ne pas scruter davantage dans leurs moindres détails les maux qui survinrent alors dans notre cité, je dis qu’un malheur si implacable n’épargna pas davantage la campagne environnante. (…) Il s’ensuivit que les bœufs, les ânes, les brebis, les chèvres, les porcs, les poulets et les chiens mêmes, si fidèles à l’homme, chassés de leurs demeures, s’en allaient à leur gré à travers les champs où l’on laissait les blés à l’abandon, sans les récolter ni même les couper (…).
Que peut-on dire de plus – laissant la campagne pour retourner à la ville –, sinon que la cruauté du ciel, et peut-être en partie celle des hommes, fut telle et si grande qu’entre mars et le mois de juillet suivant, tant par la force de la peste que par le nombre des malades mal servis ou abandonnés dans leurs besoins par suite de la crainte qu’ils inspiraient aux gens en bonne santé, plus de cent mille créatures humaines perdirent certainement la vie dans les murs de la ville de Florence, alors qu’avant cet événement mortel on ne les eût point estimés si nombreux ? »

(« Décaméron », traduction collective sous la direction de Christian Bec,
Le Livre de Poche 702, 1994)

Ⓓ. dit: à

Voir Dupond-Moretti actionner la presse à sceaux place Vendôme dans le cadre de l’inscription de l’IVG dans la constitution de la République française est un spectacle des plus affligeants. Surtout avec la Marseillaise modifiée interprétée par une ancienne actrice pornographe heureusement reconvertie dans la variété.
C’est en France, le 8 mars 2024. On efface pas l’Histoire. Ce que vous avez osé faire, vous l’avez fait devant le monde entier, au nom de la France et pour toujours.

Jazzi dit: à

Une ravissante idiote, dites-vous ?

MARILYN MONROE

« La nuit dernière, je suis encore restée éveillée toute la nuit. Parfois je me demande à quoi sert le temps de la nuit. Pour moi, il n’existe presque pas, et tout me semble n’être qu’un long et affreux jour sans fin. Enfin, j’ai essayé de profiter de mon insomnie pour être constructive et j’ai commencé à lire la correspondance de Sigmund Freud. En ouvrant le livre pour la première fois, j’ai vu la photographie de Freud et j’ai éclaté en sanglots: il avait l’air très déprimé, comme s’il était mort en homme désabusé… Mais le Dr Kris m’a dit qu’il souffrait énormément physiquement, ce que j’avais appris dans le livre de Jones. Mais je pense avoir raison aussi, je fais confiance à mon intuition car je sens une triste lassitude sur son doux visage. Le livre prouve (même si je ne suis pas sûre que l’on doive publier les lettres d’amour de quelqu’un) qu’il était loin d’être coincé! J’aime son humour doux et un peu triste , son esprit combatif qui ne l’a jamais quitté. (…)
Il n’y avait aucune empathie à la clinique Paine Whitney, et cela m’a fait beaucoup de mal. On m’a interrogée après m’avoir mise dans une cellule (une vraie cellule en béton et tout) pour personnes vraiment dérangées, les grands dépressifs, (sauf que j’avais l’impression d’être dans une sorte de prison pour un crime que je n’avais pas commis). J’ai trouvé ce manque d’humanité plus que barbare. On m’a demandé pourquoi je n’étais pas bien ici (tout était fermé à clefs: (…))
J’ai répondu: « Eh bien, il faudrait que je sois cinglée pour me plaire ici. » Puis des femmes se sont mises à crier dans leur cellule, enfin j’imagine qu’elles hurlaient parce que la vie leur était insupportable… Dans ces moments-là, je me disais qu’un psychiatre digne de ce nom aurait dû leur parler. Pour alléger leur misère et leur peine, ne serait-ce que temporairement. Je pense que les médecins pourraient même apprendre quelque chose… Mais ils ne sont intéressés que par ce qu’ils ont étudié dans les livres. J’étais surprise parce qu’ils savaient déjà tout ça. Peut-être qu’ils pourraient en apprendre davantage en écoutant des êtres humains vivants et en souffrance. J’ai le sentiment qu’ils se soucient plus de leur discipline et qu’ils laissent tomber leurs patients après les avoir fait « plier ». (…)»

(Extrait de la Lettre que Marilyn Monroe envoya à son psychiatre un an avant son suicide, le 5 août 1962.)

renato dit: à

«… nous sommes toutes des mères palestiniennes regardant leurs enfants mourir littéralement de faim. »

Et bien sûr, pas un mot pour les femmes juives otages des terroristes fascistes du Hamas.

lmd dit: à

ntrigué par l’observation de FL (…qui est ma gloire.  Je compte deux fautes. Peut-être trois.) et par la réponse de MC, j’ai cherché de quoi il est question :
«…Peu de temps après que Colbert les eut assemblés, explique Charles Perrault, il les mena faire la révérence au roi, qui leur dit ces paroles : « Vous pouvez, Messieurs, juger de l’estime que je fais de vous, puisque je vous confie la chose au monde qui m’est la plus précieuse, qui est ma gloire. Je suis sûr que vous ferez des merveilles. Je tâcherai de ma part de vous fournir la matière qui mérite d’être mise en œuvre par des gens aussi habiles que vous êtes. »
https://www.cairn.info/le-siecle-de-louis-xiv–9782262072698-page-331.htm
FL corrige Louis XIV.

lmd dit: à

……la trompette,c’est à 1:20

Rosanette dit: à

@et alii
ceci de ces indications j’irai voir
@jazzi
merci pour le texte de Boccace,blle description des ravages matériels humains et moraux de la peste
mais reconnaissez qu’a l’exception de quelques contes ou nouvelles assez bien enlevées, et lsouvent peu salaces ,comme la matrone d’Ephese ou l’histoire du jardinier muet, la lecture in extenso du Decameron reste très ennuyeuse
Peut être le texte doit-il sa renommée d’une part à son écriture en langue vulgaire ce qui n’etait pas la règle l’époque pour la chose écrite, d’autre part à une certaine irrévérence, courageuse à l’époque, à l’egard de la religion et de ses serviteurs
Utilisant la meme structure mais encore plus ennuyeux et bien vertueux l’Heptameron écrit par la soeur de François premier ,

Rosanette dit: à

correction et alii
lire: Merci de ces indications

closer dit: à

ça continue; voilà maintenant que Luc Ferry est d’extrême droite!

et alii dit: à

freud chien
je n’ai pas lu le dernier BORIS CYRULNIK.C4EST DANS LA RECENTE VIDEO QU’IL RACONTE QUE FREUD AURAIT EMPRUNTE A UN VETERINAIRE LE CONCEPT D’INCONSCIENT;
impossible pour moi de ne pas pensé qu’il introduisit la zoothérapie, à la fin de sa vie, après avoir travaillé avec sa chienne Jofi (יפי, « beauté » en hébreu),

Paul Edel dit: à

Rose, vous qui lisez cette « Montagne magique «  gardez à l’esprit pendant votre lecture que cette œuvre est commencée en 1913, poursuivie tout au long des terrifiantes hécatombes de 14-18, et achevée en… 1924!Le Mann qui achève son roman n’est plus le même que celui qui a commencé les premiers chapitres. Ce n’est pas un hasard si Mann déploie un chant de l’ Ironie Macabre sur paysage étincelant de neige. Il écrit pendant que plusieurs générations de jeunes gens de toute l’Europe meurent en Argonne ou en Champagne . Une haute bourgeoisie meurt et s’exalte dans le confort et le luxe.  Panorama sublime,  nature splendide, lumière de cristal qui baigne des corps pourrissants.Ce Sanatorium de Davos   est face à un ciel pur. Et par un retournement dialectique du romancier ces malades forment une aristocratie qui méprise  ceux d’en bas. C’est le   paradoxe si mannien dans son ironie que les gens de la plaine   sont vus par les tuberculeux  comme  des    malades qui s’ignorent, des gens qui n’ont pas le privilège d’être entrés dans la lucidité des cercles de la Mort , et qui vivent dans une sorte de sotte inconscience. En haut,on lit, on flirte, on médite en  s’empiffre de rôtis  en sauce,  d’oies truffées  et de pâtisseries meringuées ,on fait carnaval, on écoute Tristan et Isolde dans les premiers 78 tours, dans le salon, on se vautre dans les commérages, on refait le monde entre Nietzsche et le docteur Faust de Goethe (qui n’st jamais loin) , tout en regardant les cadavres encore tièdes dévaler les pentes du bobsleigh à travers de somptueux sapins. Bref, en bas, l’humanité d’en bas n’a rien compris. La république de Weimar va faire le reste.

et alii dit: à

et bien sur:lié étymologiquement au mot hébraïque yoffi (écrit יופי) (Joppé) qui signifie « beauté »; yaffa, en hébreu signifie « belle ») (Japho)1 (ou agréable,- c’est le port du levant! je crois qu’on dit en français « jaffa »

et alii dit: à

de ne pas penser excuse

rose dit: à

Raté.
Candide de Voltaire, apologue, raté lui aussi ?

rose dit: à

Paul,

Je suis dedans et grâce à vous précisément.
J’ai déjà compris que l’on y mange très bien. Trop pour Hans Castorp lors de son premier repas.

rose dit: à

Jazzi
Merci pour cet extrait du journal de Marylin.

rose dit: à

Et alii
Jaffa au sud de Tel Aviv, bordant la mer au centre des terres.
Merci et alii pour l’hébreu.

Bloom dit: à

Paul Edel, vous confirmez que Thomas Mann a déclaré: „Wo ich bin, ist deutsche Kultur“.
Savez-vous comment d’autres, notamment Brecht, ont réagi à cet excès d’immodestie?

Bloom dit: à

Je suis allé un peu vite, Bonaparte arrive à Jaffa par Gaza. Avait-il le « Samson Agonistes » de Milton à l’esprit?
« Eyeless in Gaza, at the mill with slaves,
Himself in bonds under Philistian yoke. »

Pablo75 dit: à

Ethel Smyth (de mère française) est l’une des femmes les plus étonnantes des deux derniers siècles. En plus de compositrice et féministe, elle était très sportive, pratiquant plein de sports différents, dont le cyclisme et l’alpinisme; elle a dit: « Si j’avais joué moins au golf j’aurai pu composer bien plus » (pourtant elle a composé une centaine d’oeuvres).

Elle était aussi lesbienne. À 71 ans elle est tombée amoureuse de Virgina Wolf.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ethel_Smyth

Paul Edel dit: à

Bloom, le mépris de Brecht , jeune, pour Thomas Mann, fut très vite déclaré et agressif dans son entourage. Thomas Mann,lui, restait à une distance assez patricienne face à cet auteur « marxiste ».Les deux écrivains, en exil sur la côte ouest des états-unis se rencontraient souvent à des soirées en Californie, à Pacific palissades; la petite colonie allemande -de Peter lorre à Fritz lang- fréquentait les écrivains et cinéastes d’Hollywood. Brecht et Mann avaient des amis communs ( Adorn, Feuchtwanger, entre autres, Renoir ou Chaplin).
Mais il y eut une querelle qui rendit Brecht fou de rage, ce fut quand il y eut le premier août 1943, une réunion d’intellectuels allemands pour rédiger un communiqué tres officiel de ces exilés saluant les prisonniers de guerre et émigrés allemands en Union soviétique qui appelaient le peuple alemand à se soulever et imposer une capitulation sans condition des « oppresseurs » .Le communiqué finissait en exigeant « une démocratie forte. » Thomas Mann signa cet appel, mais le lendemain, Thomas mann retira sa signature car il voulait « punir » l’Allemagne et souhaitait que les, »Alliés » châtient l’Allemagne pendant dix ou vingt bonnes années ». Scandale de Brecht qui repondit qu’il n’était pas question de punir l’Allemagne, mais une certaine catégorie d’allemands-les nazis ,bien sûr. Jamais Brecht ne pardonna le revirement de Mann et son refus final de signer ! Que Mann ne fasse pas la distinction entre ceux qui furent nazis et ceux qui combattirent les nazis le mettait hors de lui. Dans un mouvement de rage Brecht s’est même laissé aller à écrire le 2 août 43 : « comment le peuple allemand pourrait se justifier d’avoir toléré non seulement les méfaits du régime hitlérien, mais aussi les romans de monsieur Mann. » .

Bloom dit: à

Eclairant, Paul Edel, merci d’avoir pris le temps de répondre.
« Patricien », oui, j’ai déjà vu ce qualificatif le concernant.

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