de Pierre Assouline

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La République des livres
La guerre vue par le regard des appelés d’Algérie

La guerre vue par le regard des appelés d’Algérie

De tous les points de vue exprimés dans des livres sur la guerre d’Algérie, c’est encore celui des appelés qui fait le plus défaut. Il y a bien des témoignages mais isolés, parcellaires et le plus souvent littéraires. L’originalité de Lettres filmées d’Algérie (inclus un DVD-vidéo de plus de 2 heures d’archives, 360 pages, 35 euros, nouveau monde éditions) est de nous inviter à faire un pas de côté car on voit toujours mieux de biais. Grâce à l’historien Jean-Pierre Bertin-Maghit, auteur déjà remarqué pour ses recherches sur les documenteurs de l’Occupation, on ne contente pas de les écouter parler : on voit ce qu’ils ont vu. Le contre-champ de la guerre d’Algérie.

Par « lettres filmées », il faut donc entendre des films conçus sur un mode intimiste et autobiographique. Des instants de vie, des fragments de réel, des instantanés de l’intime, des ressentis d’anonymes, exemple de micro-histoire qui permet de se livrer à une contre-analyse de la société. Le corpus, tenu par l’auteur non pour une source mais bien comme un objet d’histoire, réunit 72 films réalisés par 38 soldats du contingent. L’auteur leur a projeté leur propre film, en se servant parfois à leur demande de leur propre projecteur, et ils les a fait réagir.Parachutistes blessés Ségalen - copie

Ces appelés, parmi lesquels les hommes de troupe côtoient officiers et sous-officiers, ont préféré la caméra 8 mm à l’appareil photo. Ce qui était rare à l’époque. Ils privilégiaient le mouvement, fût-ce pour montrer l’inertie, l’immobilité, la stagnation du temps qui ne passe pas ou si lentement. La matière de leurs films peut se diviser en trois catégories : le temps du loisir et du repos (méchoui et compagnie), le regard porté sur l’Autre (les Algériens musulmans), la guerre (opérations commandos, fouille des prisonniers etc). Mais si tout ou presque y est des instants d’avant et des instants d’après, l’acte de guerre dans ce qu’il a de plus spectaculaire est absent. Au feu, ils ne filment pas : ils tirent, contrairement aux futurs cinéastes sous les drapeaux, armés d’Arriflex 35 mm, frais émoulus de l’IDHEC tel Robert Enrico, Claude Lelouch, Philippe de Broca à la suite d’un Pierre Schoendorffer en Indochine.

Quand la mort entre dans les images des appelés, c’est par effraction. Ils étaient venus maintenir l’ordre, pacifier et puis… Les images qu’ils ont envoyées en métropole forment, une fois colligées, un saisissant décor de guerre : Atlas sahraoui, montagnes du Hoggar, relief de la Kabylie, gorges des Aurès… Un théâtre dont l’historien souligne qu’il dispose de « sa propre consistance », laquelle lui confère déjà sa singularité par-delà la nature des événements. Cette topographie fantastique est la première vedette de leurs films d’amateurs, non les embuscades, les combats au corps à corps, la torture. S’ils ont vu ces scènes, ils ne les ont pas retenues. Pas voulu plutôt que pas pu. Parfois un cadavre de fellagha gît au sol : on le voit mais on ne voit pas ce qui l’a précipité là. Mais l’indifférence des soldats français face aux cadavres est frappante. On dira que c’est la guerre, pareille des deux côtés. Mais rien à voir avec la violence des années 39-45, ces appelés en sont plus que conscients.

Rassemblement population Lemaître - copie« Pour celui qui a été tué, c’était la guerre, pour celui qui est revenu avec ses souvenirs, c’était une guéguerre » dit l’un d’eux.

Insatisfaits de leurs « tournages », ils se reprochent de n’avoir enregistré qu’une petite partie de leur vécu. Ils ont fait cela pendant vingt-sept mois entre 1955 et 1962. Jeunes pour la plupart, à peine 20 ans, à l’exception des rappelés, sursitaires, gradés d’active, réservistes. Ils n’avaient d’autre ambition que de donner des nouvelles à leurs familles, voire de les rassurer. Alors la pétanque à Blida, l’élection de Miss Metlili le marché de Télergma sont mises en valeur sans pour autant masquer les patrouilles dans les djebel, les retours d’accrochage avec l’ennemi, le quadrillage et la contre-guérilla.

L’air de rien, en confrontant les images d’hier aux paroles d’aujourd’hui, le livre de Jean-Pierre Bertin-Maghit écrit la chronique des appelés d’Algérie, mais avec les yeux. Il donne bien la mesure de ce temps long, très long, vingt-sept mois interminables. Son récit, et surtout le DVD qui y est joint, recueillant les films en question, livrent une vérité de la guerre des appelés en Algérie que les archives ignorent : leur regard.

(« Images extraites du DVD Lettres d’appelés »)

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990 Réponses pour La guerre vue par le regard des appelés d’Algérie

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 23h17

« Il y a bien des témoignages mais isolés, parcellaires et le plus souvent littéraires. »

Je vais y réfléchir.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 23h20

« On dira que c’est la guerre, pareille des deux côtés. Mais rien à voir avec la violence des années 39-45, ces appelés en sont plus que conscients. »
Je ne sais pas pourquoi; je sens que ça va m’énerver.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 3h38

Vu l’adaptation télévisée de Boule de Suif de Maupassant. Toute la mentalité de « l’accommodement » (pour parler Burin/Azéma et co.) des années 40 y est, un demi-siècle avant. Structure profonde.
Pour la guerre d’Algérie, je suis sûr qu’on trouve encore des révisionnistes qui auraient suivi le quarteron de 4 (et non 25) généraux, jusque dans ces colonnes. Le documentaire a fait son oeuvre pie, mais au cinémascope, on attend toujours l’équivalent guerre d’Algérie des Apocalypse Now, Deer Hunter, Platoon & Full Metal Jacket…Vous reprendrez bien un peu de Guronsan mémoriel?

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 4h29

Enfin Bloom, vous charriez gentiment en Cinemascope !

Comment comparer les Ricains en Asie en guerre géo-tratégique contre les Viets et les Chinois, et les Français contre d’autres Français maghrébins, dans une guerre civile en face de la mère patrie ?

Vous y êtes allé un peu fort, non ? A vos cameras, pour la prochaine ….

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 4h38

…et puis, n’hésitons pas à rappeler qu’il n’y a pas eu de « Guerre d’Algérie », mais simplement un ensemble d’opérations de maintien de l’ordre sur le territoire national, gagné par l’armée, perdu par le politique.

Ou alors, il va nous falloir inventer, pour les jours heureux qui se préparent dans l’hexagone, le concept de « Guerre de France » ….uhuhu !

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 4h41

…. et si l’on revient sur ces « évènements », ce n’est pas pour rien : contemplation idiote du gosse qui vient de tuer son petit frère avec le fusil de chasse de papa : « Qu’est ce que j’ai fait…? »

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 4h53

Lorsque les soudards de Madrid, brutes avinées, attaquerons Barcelone et ses joyeux indépendantistes catalans faisant sécession, vous parlerez de guerre coloniale, mon cher Bloom ?

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 4h55

…. quelque chose me dit que ce billet va gagner en rigolade criminelle, ce qu’il aura perdu en littérature passéiste !

…. mais qui s’en soucie ? Pas moi.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 5h35

Même les contemporains avaient le courage, l’honneur & l’honnêteté intellectuelle d’appeler un chat un chat:
« En 1853, Dunant visite, au nom de la Compagnie genevoise des colonies suisses qui a reçu un terrain à Sétif par concession du gouvernement français, l’Algérie, la Tunisie et la Sicile. »
Votre réécriture de l’histoire ne berne personne.

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 5h42

Mais enfin, Bloom !

Quand allez vous admettre qu’il n’y a pas une Histoire mais des histoires … Vous avez les vôtres, j’ai les miennes !!!

Là où vous voyez une guerre coloniale, je vois une guerre civile. Et alors ?
(ce que vous êtes raide… détendez-vous !)

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 5h47

Quittons nous sur un compliment !

Félicitations à propos de votre enchainement tout à fait réussi :
– Dunant et les suisses
– « ne berne personne »

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 6h49

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 4 h 38 min

Bloomy, le plus c… de la bande, n’est pas opposé à une petite séance d’autoflagellation de temps en temps, à condition que ce soit les autres qui prennent les coups.

roger dit: 10 novembre 2015 à 7h02

Bloom « Pour la guerre d’Algérie, je suis sûr qu’on trouve encore des révisionnistes qui auraient suivi le quarteron de 4 (et non 25) généraux, jusque dans ces colonnes.  »

Mais l’Algérie était une colonie de peuplement depus plus d’unsiècle (pas d’équivalent avec le VN ni les arrière-cours iouèsses)
Ce qui est cocasse dans tout ça c’est que ce sont les ultras -les jc pères et grand-pères (et dire que le pauvre jc se croit au-dessus du troupeau) – qui ont favorisé le putsch de 58 de mongénéral

roger dit: 10 novembre 2015 à 7h06

« rien à voir avec la violence des années 39-45, ces appelés en sont plus que conscients. »

Euh alors en réalité rien n’est moins sûr
De plus beaucoup d’appelés en sont revenus traumatisés voire silencieux à vie

ZEUS..... dit: 10 novembre 2015 à 7h08

La France est un troupeau de paysans écouillés, volontairement soumis à un berger de nature royale, impériale, militaire ou présidentielle, mais nécessairement despotique !

norbert dit: 10 novembre 2015 à 7h17

Voir et revoir ce film de René Vautrer d’après témoignages d’appelés « Avoir Vingt ans dans les Aurès » (avec le génial Philippe Léotard entre autres)

norbert dit: 10 novembre 2015 à 7h19

JC « Là où vous voyez une guerre coloniale, je vois une guerre civile. Et alors ? »

On sait que vous n’avez aucune notion de la réalité

317e section dit: 10 novembre 2015 à 8h15

on attend toujours l’équivalent guerre d’Algérie des Apocalypse Now, Deer Hunter, Platoon & Full Metal Jacket

Remballe tes clichés faisandés, ducon. Des films sur la guerre d’Algérie ou d’Indochine, il y en a plein, souvent plus subtils que les bouses hollywoodiennes susmentionnées, il suffit de les connaître.

317e section dit: 10 novembre 2015 à 8h40

Et puis, s’il y a bien quelque chose d’indécent et de scandaleux, c’est l’exploitation systématique que les Américains font des guerres qui ensanglantent la planète, à travers des films à grands spectacle, sur fond de rock n’ roll.
Guerres dont les Américains sont souvent les premiers responsables, et qu’ils mettent en scène avec complaisance, pour se dédouaner à peu de frais de leur connerie, au point qu’on en finit par se demander si les Américains ne déclenchent pas des guerres pour pouvoir ensuite en tirer des films. Mais ça, un colonisé mental comme Bloom est bien incapable de le voir, tout à sa stupide américanolâtrie.

317e section dit: 10 novembre 2015 à 8h41

Et puis, s’il y a bien quelque chose d’indécent et de scandaleux, c’est l’exploitation systématique que les Américains font des guerres qui ensanglantent la planète, à travers des films à grand spectacle, sur fond de rock n’ roll.
Guerres dont les Américains sont souvent les premiers responsables, et qu’ils mettent en scène avec complaisance, pour se dédouaner à peu de frais, au point qu’on en finit par se demander si les Américains ne déclenchent pas des guerres pour pouvoir ensuite en tirer des films. Mais ça, un colonisé mental comme Bloom est bien incapable de le voir, tout à sa stupide américanolâtrie.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 9h13

Heureusement, la République s’est dotée de lois réprimant le délit de provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
On va voir ce que Passou en dit, hors micro.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 9h16

Bloomy, canichou, il n’y a pas encore de « loi » qui interdise de répondre à un perdreau de ton acabit.

317e section dit: 10 novembre 2015 à 9h24

Je pourrais vous en citer par dizaines, mais non, vraiment, je préfère vous laisser mariner dans votre bêtise et votre ignorance satisfaites. Allez, un beau geste quand même, le dernier en date que j’ai vu : Loin des hommes, avec Viggo Mortensen et Redda Kateb. Superbe. Une réussite à tout point de vue. Le jour où ces brutes d’Américains feront preuve d’autant de finesse, faites-moi signe.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 9h24

Vu une vieille chouette décatie dont le pus aigre ne cesse de suinter. On aurait dit un auxiliaire de police à la solde des possédants.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 9h25

Je pourrais vous en citer par dizaines, mais non, vraiment, je préfère vous laisser mariner dans votre bêtise et votre ignorance satisfaites.

Dégonflé. Ma parole, il n’y a que ça ici, des sans burnes….

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 9h28

Dès qu’il y a un lieu commun quelque part, il est pour Bloomy. Doit avoir une cervelle en papier journal à emballer le poisson, comme dans les chroniques de Jarry.

Polémikoeur. dit: 10 novembre 2015 à 9h29

Voici une proposition :
« – La guerre, c’est (ce sont) ceux qui la font
qui en parlent le mieux ! ».
(Ceux qui la font ou ceux qui la provoquent,
la favorisent et la couvent ?).
En voici une autre :
« – En situation de guerre, il n’y a pas de limite ! ».
Et une autre :
« – Il n’est de guerre qui ne se termine,
sur un monceau de cadavres et de ruines ! ».
Une dernière (la der des der), pour l’instant :
« – La guerre n’est une solution
que pour les marchands de mort ! ».
Bien sûr, à la victoire et à la défaite,
il faudrait encore ajouter
la défaite des vainqueurs
et la victoire des vaincus !
Bellicausement.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 9h45

« Mais l’indifférence des soldats français face aux cadavres est frappante. »

Pierre Assouline, je trouve cette affirmation assez douteuse. La Guerre d’Algérie, mon père m’en parlait des après-midi entières, et ni lui-même ni ses amis rencontrés à cette époque et qui sont devenus les miens, n’ont jamais manifesté la moindre indifférence vis-vis des cadavres, en particulier ceux des algériens. Les conscrits de cette époque que je connais, à part quelques va-t-en guerre abrutis, en ont été marqués au fer rouge.Il y aurait plutôt à s’interroger sur le non-dit de l’image, sur la réserve de traumatisme que constitue bien souvent une apparente « indifférence ». Cela mènerait sans doute un peu plus loin et serait plus juste.

D. dit: 10 novembre 2015 à 9h51

L’Algérie est un beau pays. Autrefois, il y a environ 8000 ans, elle appartenait aux Atlantes lesquels l’ont largement colonisée, les populations autochtones de l’époque n’étant composées que de chasseurs cueilleurs en savane humide.

Clopine dit: 10 novembre 2015 à 9h52

Le livre fait-il référence au film « avoir 20 ans dans les Aurès »- qui témoigne lui aussi des parcours d’appelés et qui n’a laissé insensible aucun spectateur – à cause du retournement psychologique des héros, qui abandonnent peu à peu leurs libres arbitres, leurs refus, leurs répugnances, pour « faire corps » avec leur compagnie, leur hiérarchie ?

… Il y avait aussi cette scène inoubliable où un soldat violeur revient sur son passage à l’acte, et furtivement, évoque une « caresse » (imaginaire ou réelle ?) – la détresse est ici palpable…

Le problème du livre et du dvd conseillés par notre hôte va se heurter, je pense, aux souvenirs déposés par ce film. Le personnage que Léotard joue (un gradé qui « embobine » les appelés, mi-sincère, mi-manipulateur) est inoubliable.

Du coup, je ne sais si j’ai envie de « mettre en perspective » mes souvenirs du film et les souvenirs réels des 38 appelés fimeurs. Cependant, une question : leur hiérarchie militaire les laissait filmer « librement » ? Comment cela peut-il se concevoir ???

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 9h58

On va voir ce que Passou en dit, hors micro

Bloom avec ou sans lois, les êtres humains se regroupent par affinités sans trop faire mentir  » qui se ressemble s’assemble » et ceci jusqu’à un mode de sélection sociale qui reproduit une sorte d’eugénisme avec toutefois des irrégularités qui laissent une chance à l’échappée.

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 10h01

il y a environ 8000 ans

D la savane humide? C’est une blague ou les musées d’archéologie encore en vie en gardent-ils une trace?

D. dit: 10 novembre 2015 à 10h50

Bérénice, voyons, à la fin de l’époque glaciaire, il y a 8000 ans, toute l’Afrique du Nord, le Sahel, constituaient une savane humide. Je suis pour le moins surpris que vous ne sachiez pas ça. Les chasseurs cueilleurs qui la peuplaient ont alors été colonisés par les Atlantes, le peuple rouge. Tous les algériens ont un peu de sang Atlantes.

dupont et dupont dit: 10 novembre 2015 à 10h55

« Les chasseurs cueilleurs qui la peuplaient ont alors été colonisés par les Atlantes, le peuple rouge. Tous les algériens ont un peu de sang Atlantes. »

pareil pour les habitants d’Atlanta aux usa

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 10h56

Glucksmann, le mao passé de Sartre à Nicolas Sarkozy… L’homme du bonheur…! Une génération de gaucho qui s’est complètement fourvoyée tout au long de sa vie. Une génération tragique !

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 11h03

Le problème reste intact de savoir comment des soldats couverts de gloire en 1945 se sont retrouvés quinze ans plus tard en train de torturer des Algériens en se comportant comme des nazis.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 11h04

Hommage à « la vieille dame ». A la station Gare de l’Est, dernier wagon comme autrefois dernier métro, jusqu’à St Michel pour une remontée du boulevard, vêtu de la même veste de cuir & de l’éternel jean noir.
Bonne connaissance des Allemands (philosophes).

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 11h05

Le problème reste intact de savoir comment des soldats couverts de gloire en 1945 se sont retrouvés quinze ans plus tard en train de torturer des Algériens en se comportant comme des nazis.

Dilemme que connaissent bien certains soldats de Tsahal.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 11h06

« des soldats couverts de gloire ».

Alba, celle-là est particulièrement gratinée.
Bravo.

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 11h07

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 4 h 38 min
_____________

Il me semble que La bataille d’Alger en est une réponse.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 11h10

« sénile ».

Je suppose que cet adjectif signifie dans le vocabulaire abablablesque complètement démonté, « précis », « rigoureux ». Sinon, je ne comprends pas.

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 11h13

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 12 h 05 min
__________

Il ne faut pas tout confondre, mon cher Bloom ! Les soldats de Tsahal n’organisent pas la torture.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 11h14

J’aurais plutôt écrit : »« des soldats couverts de malheur ». D’ailleurs, ce n’était évidemment « les mêmes ». Cette manière de faire de l’histoire pour les paquets de chocolat est assez étonnante. Sinon, pourquoi ne pas ajouter qu’il y eut aussi quelques fortes têtes assez intéressantes pendant la Guerre de Cent Ans? Absurde.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 11h16

ce n’était évidemment PAS « les mêmes ».

Bonne journée, j’ai lu assez de bêtises pour aujourd’hui.

DHH dit: 10 novembre 2015 à 11h27

J’aimerais savoir si ce document montre aussi ce que fut la rencontre de ces appelés avec la société pied-noir
Pour ces garçons qui appartenaient encore pour la plupart au monde rural et dont l’horizon était souvent borné à leur village à cette époque sans television, la découverte d’une certaine dolce vita , qui s’épanouissait sur un fond d’inconscience a été une decouverte et même un choc .
Combien à la faveur de permissions à Oran Bel-abbes ou Mostaganem ont oublié les pataudes fiancées restées au village pour décider convoler une de ces accortes jeunes filles rencontréees en ville ,les mêmes dont Camus dit dans Noces que chaque eté en faisait éclore une floraison nouvelle sur les plages
Toutes, dans ce monde, habité par le souci du paraître qui traversait toutes les classes sociales chez « europeens » ,elles étaient mignonnes ,soignées,tres joliment habillées et coiffées ;, et puis elles leur on fait découvrir leurs chaleureuses familles, le paseo des fins d’apres-midi et les saveurs du couscous et de la frita et de la calentica ,

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 11h28

Combien de bons films produits par l’Algérie, qui aillent au-delà des platitudes patriotiques à la Lakhdar-Hamina?

Combien pour analyser les crimes du Parti Unique au pouvoir, à l’idéologie aussi mortifère que celle des ultras d’en face?

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 11h33

merci pour cet article Monsieur Assouline, c’est effectivement une découverte incroyable de s’être aperçu qu’il y avait 21 livres en italien dans la bibliothèque de Montaigne, dont le fameux « Dell’unione del Regno di Portogallo alla Corona di Castiglia » de Franchi Conestaggio Ieronimo publié à Gênes en 1585.

Jusque-là tous les spécialistes qui s’étaient penchés sur cette question en avaient recensé 20, il semble qu’ils viennent de découvrir de 21ème qui s’était malicieusement glissé derrière « Boussole » de Mathias Enard, et de fait n’était pas visible.

Pourtant, ceci avait été signalé en 1924 par la femme de ménage qui faisait la poussière, elle écrit dans une lettre adressée à sa nièce « en faisant la poussière dans la bibliothèque de Montaigne, il me semble avoir aperçu un livre qui est tombé derrière, mais comme on m’a interdit d’y touché je n’ai pas osé le remettre à sa place ».

Cela nous renvoie aux droits accordés aux gens de maison à cette époque, il semble en effet évident que si les gens de maison s’étaient vus accordés plus tôt le droit de remettre les livres à leur place (droit accordé par un arrêté ministériel le 24 janvier 1964) ceci ne serait pas arrivé, et nous aurions pu ainsi savoir plus tôt qu’il existait bien un 21ème livre en italien dans la bibliothèque de Montaigne.

mais comme le disent les historiens avec ce sens de l’à propos qu’on leur connait et qui a fait leur gloire : « on ne refait pas l’histoire »…

il semble en effet évident qu s’il était possible de refaire l’histoire, cette dernière ne serait plus ce qu’elle est, mais elle serait autre chose que ce qu’elle est, une autre chose dont nous ne savons rien dans la mesure où, si elle était ainsi elle serait autre que telle que nous la connaissons.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 11h36

Quelques chiffres:

Entre 1952 et 1962 ce sont 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires d’active (soit 1 750 000 militaires) qui participeront « au maintien de l’ordre en Afrique du Nord », opérations qui seront reconnues « Guerre d’Algérie » le 5 octobre 1999. Sur ce nombre d’appelés, 12 000 réfractaires ont été déclarés, dont 10 831 insoumis (appelés qui ne se sont pas présentés lors de leur appel), 886 déserteurs et 420 objecteurs de conscience.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Appel%C3%A9_du_contingent_lors_de_la_guerre_d'Alg%C3%A9rie

PMB dit: 10 novembre 2015 à 11h59

Parmi ces appelés, certains se sont retrouvés pris au piège de la torture, des assassinats. Pendant longtemps, ils ont caché le souvenir de ça*. Et puis, la vieillesse arrivant, les fantômes sont ressortis, et les cauchemars avec.

Les donneurs d’ordres, tant des états-majors que des ministères, ceux qui n’ont pas mis la main à la sale pâte, eux, ont dormi comme des bébés jusqu’à la fin de leur vie.

*Pas tous. A la fin des années 60, un de mes frères va travailler chez un client, qui se met à lui raconter ces saloperies. Et sa femme, d’un ton las : mais arrête de raconter ça, arrête… Un autre l’avait dit aussi : Bernard Lambert.

http://www.chateaubriant.org/20-bernard-lambert

daniel dit: 10 novembre 2015 à 12h03

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 12 h 03 min

Quelques uns ont démissionné, et, quelques appelés ont déserté (cf le film de Vautier /le livre mentionné par Clopine)
Un ou deux cinémas à Paris où passait La Bataille d’Alger fin des années 70 ont été plastiqués

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h06

« Et puis, la vieillesse arrivant, les fantômes sont ressortis, et les cauchemars avec. »

Alors attendons quelques témoignages, « témoignages mais isolés, parcellaires et le plus souvent littéraires » dans ces colonnes.
Si le compte est juste, ceux d’entre vous qui ont plus de septante ans, sans attendre d’être appelés, devraient pouvoir témoigner.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h08

norbert et daniel, replie ton parachute, tu te goures de date.
Le monsieur te dit: entre 1952 et 1962.
Raconte nous ta guerre, pas ton cinoche.

daniel dit: 10 novembre 2015 à 12h12

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 12 h 28 min

Le film « Les sacrifiés », d’ Okacha Touita, n’a été montré qu’1/2 journée, à la cinémathèque d’Alger
Le MNA enter autres a été liquidé par le Parti
Les cadres et futurs dirigeants restaient planqués en Tunisie ou Egypte en attendant la fin des hostilités…

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 12h14

Dilemme Bloom

pour résumer, toutes les guerres transforment les soldats en tueurs, en tortionnaires, en destructeurs, qui agissent pour la justice et la liberté campant de chaque côté du front. C’est un peu la question de savoir qu’elle serait celle qui par la force imposerait à l’autre qu’elle est meilleure. Pour l’épineux problème du conflit Israelo-palestinien chaque partie traîne comme de vielles savates sa haine du camp adverse et quand par malheur un réformateur se pointe il se fait assassiner par un ultra de son propre camp.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h14

« Son récit, et surtout le DVD qui y est joint, recueillant les films en question ( 38 soldats du contingent, 72 films), livrent une vérité de la guerre des appelés en Algérie que les archives ignorent »

De quelles archives parle-t-on ?

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 12h21

les Atlantes D

Excusez mais les Atlantes sont ils sortis de l’Atlantique ou de l’Atlantide où blottis sous les rochers ils surgirent telles des murènes affamées de sang et de chair fraîche?

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h21

« Des appelés ont déserté (pas le temps de faire des recherches »

fais un effort, daniel, on te demande pas de faire de la propagande.
Je t’ai donné les indications wiki:
886 déserteurs et 420 objecteurs de conscience.

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 12h25

« Sa voix manquera, a réagi le premier ministre Manuel Valls sur Twitter. L’indignation, le sort des peuples, la rigueur de l’intellectuel : André Glucksmann guidait les consciences. »

Un guide pour les consciences?
Mais non, un homme passionné, un pote pour certains, c’est déjà très bien.
Quant à ses engagements….

Tenez, quel souvenir laisse Jacques Soustelle, au regard des quelques mois où il a soutenu l’OAS?
C’était un homme à bien des égards remarquable, courageux, savant…

Et puis tout le monde n’est pas capable d’entretenir une correspondance secrète avec sa femme rédigée en nahuatl.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 12h25

ML, je vous invite à venir recueillir les confidences des jeunes israéliens qui viennent se péter la ruche à Goa (et qui parfois y laissent stupidement leur vie) après avoir servi dans les territoires occupés. Ce pourrait être un projet littéraire passionnant. Et comme vous le savez Goa a sa rue aux Juifs & Cochin/Kochi sa superbe synagogue.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h26

daniel, dis nous un peu comment les choses se passaient en Algérie avant 1958. Je t’aide un peu: vers 1954

daniel dit: 10 novembre 2015 à 12h29

« Je t’ai donné les indications wiki:
886 déserteurs et 420 objecteurs de conscience. »

si wiki a dit, alors…

« dis nous un peu comment les choses se passaient en Algérie avant 1958. Je t’aide un peu: vers 1954
wiki devrait vous renseigner
(pour info, dès 1830…)

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 12h31

ceci dit, Bloom, il existe des causes à défendre mais si vous expliquez à un islamiste ouvert au dialogue ayant déposé sa hache dans un coin du salon que tuer pour un Dieu est une faute et qu’aucun Dieu ne lui pardonnerait et que sa revisitation du Coran est hérétique et qu’il est l’instrument d’un appareil de pouvoir qui lui confère une dimension momentanée qui peu-être à la faveur d’un prompt revirement lui sera ôtée quand il ne sera pas de nouveau le pauvre hère oublié de tous et de Dieu dans son pauvre désert quand on n’aura plus besoin de ses services, il risque fort de ne pas pouvoir comprendre votre argumentation , une question de programmation , may be?

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h31

daniel, ne fais pas l’âne pour avoir du son.
Tu en veux du wiki ?
En voilà:

Président du Conseil depuis le 18 juin 1954, Pierre Mendès France est surpris par la révolte algérienne. Il affirme aussitôt avec force que « l’on ne transige pas quand il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité et l’intégrité de la République » Son ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, en visite en Algérie le 12 novembre 1954, juste après le lancement de l’insurrection armée, à son arrivée il réagit brutalement : «l’Algérie, c’est la France !, la négociation avec les rebelles c’est la guerre.»

daniel dit: 10 novembre 2015 à 12h34

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 13 h 31 min

pfff mais tout le monde sait ça –
bon, yen a qui bossent

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h35

@restons zen

Pour une fois que des vieux comme toi peuvent se la raconter, ici, on va s’gêner, tiens.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 12h36

« pfff mais tout le monde sait ça – »

ça quoi ?
Que la guerre a commencé avec des idées de gauchiss ?

bérénice dit: 10 novembre 2015 à 12h56

Bon allez je laisse le pavé pour courir battre la campagne à qui voudra couvrir ce conflit . Bonne guéguerre à l’instinct grégaire.

317e section dit: 10 novembre 2015 à 13h00

Il va sans dire qu’aux films de guerre le spectateur intelligent préfère les films sur la guerre, comme le petit soldat de Godard ou l’Insoumis d’Alain Cavalier. Evidemment pour le péquenaud américanisé il n’existe que des films à la Apocalypse now, Apocalypse Hitler, Apocalypse Staline, Apocalypse Rambo, le reste n’existe pas. Un simple tour sur Wiki fait pourtant état d’une bonne trentaine de films sur la seule guerre d’Algérie, parmi eux signalons : Avoir 20 ans dans les Aurès, la bataille d’Alger, les Centurions, Chroniques des années ce braise, RAS, Le Crabe-Tambour, la Trahison, l’Ennemi intime, Indigènes, etc.

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 13h05

« Pour celui qui a été tué, c’était la guerre, pour celui qui est revenu avec ses souvenirs, c’était une guéguerre » dit l’un d’eux.

ce n’est pas pour chipoter mais il faut rappeler à ce monsieur, ou cette dame, qui a dit ça que pour celui qui est tué ce n’est plus rien, dans la mesure où quand on est mort il est très difficile d’émettre une opinion sur ses idées personnelles, c’est même, dans une certaine mesure, ce qui définit la mort, et permet de la différencier de cet autre situation qu’est la vie où il est tout à fait d’émettre des opinions sur ses idées personnels, non seulement le mort ne dit rien, mais en plus il est fort probable qu’il ne pense pas, ou alors si il pense il ne pense pas à la guerre, dans la mesure où, la guerre est essentiellement rapportée par des vivants, et rarement pas des morts, si nous prenios, en effet, le cas extrême d’une guerre où toute la population humaine disparaitrait il semble évident qu’il n’y aurait plus personne pour en écrire l’histoire, et notamment il n’y aurait plus d’historiens, car l’historien, malgré tous les mérites que nous pouvons lui accorder par ailleurs, n’échappe pas à cette règle, à savoir qu’un histoire mort n’écrit plus de livres d’histoire, pas plus qu’il ne parle ou ne pense, c’est d’ailleurs ce qui rapporoche l’historien des autres humains, même ceux qui ne le sont pas, en effet, d’un point de vue statistique il est notalbe de remarquer qu’il exsite plus de vivants qui écrivent sur les morts que l’inverse, on peut même dire que cela concerne cent pour cent des cas, d’ailleurs à ce niveau on peut ligitimement se demander s’il est souhaitable, à ce niveau, de parler encore de statistiques, dans la mesure où cette science est rarement utilisée pour des cas semblables, en effet lorsque tous les cas sont identiques, comme l’ont prouvé Leibniz et Pascal, l’espérance mathématique est nulle, dans la mesure où pour qu’on puisse parler d’espérance mathématique il faut avoir des situations probables se différenciant avec une plus ou moins grand probabilité des autres, dans le cas des morts et des vivants leur espérance mathématique est égale à zéro, à la différence toutfois que pour les morts l’espérance est bien plus égale à zéro que pour l’espérance des vivants, il n’est pas nécessaire d’avoir été pendant près de quarante professeur de mathématiques, comme j’ai eu la chance de l’être moi-même, pour le savoir.

les Français veulent savoir dit: 10 novembre 2015 à 13h21

lvdb
« la guerre a commencé avec des idées de gauchiss »
« Pour une fois que des vieux comme toi peuvent se la raconter, »

c’est qui cette c.nne qui signe ‘la vie dans les bois’?

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 13h26

Et je dirais même plus: continue ta guéguerre de fake devant ton petit écran.
Je reviens plus tard, voir où tu en es.

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 13h32

La France a fait un mauvais choix pour ce département français en rébellion. Socialistes en tête …

Les crapules qui gouvernent, càd se servent à des fins personnelles, de l’Algérie indépendante aujourd’hui démontrent que nos frères algériens, nos compatriotes français ont fait « le mauvais choix » à l’époque !

De Dunkerque à Tamanrasset …. l’homme est un animal nuisible, en plus d’être méchant et bête.

christiane dit: 10 novembre 2015 à 13h36

Je me demande ce qu’un homme jeune enrôlé dans cette guerre moche et pour de longues années pouvait filmer et pour qui ? Pas cinéaste mais sachant que ce qu’il filmait, là, deviendrait sa mémoire : ses copains, les moments de sa vie au repos, des paysages, des visages, des petites fêtes malgré la guerre. Ces images ont dû être regardées en famille, devaient avoir vocation de rassurer. Je ne pense pas qu’il y avait des images d’affrontement, de morts en direct. Une intimité loin de l’assaut. Les regardant, plus tard, des visages ont dû leur rappeler ceux qui ne sont plus, ceux qui y sont restés. Déchirures…
Qu’un cinéaste-historien travaille sur ces films d’amateurs, convoquent ceux qui ont filmé ces scènes, les confronte à un passé lointain, les écoute, écrit leurs réactions, ne doit pas être simple.
Et puis, le poids de certains souvenirs qu’ils voudraient oublier et qu’ils ne peuvent oublier, ceux qu’ils n’ont pas filmer parce que c’était juste avant ou juste après la scène filmée.
Ces hommes sont vieux maintenant, avec tout ça en eux qu’ils n’ont pas voulu… dans cette sale guerre.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: 10 novembre 2015 à 13h37

c’est qui cette c.nne

Aucune idée… Continuons à laisser les enfants réciter les propagandes, comme toujours…

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 13h41

Ah, ce n’était donc que le toquard du C.U.D., fils de milicien qui voulait savoir.

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 13h55

s’il n’est pas rare d’entendre quelqu’un dire « comment autant de temps a-t-il pu s’écouler en aussi peu d’années, il n’est pas rare d’entendre dire aussi « comment si de temps a-t-il pu s’écouler en tant d’années ».
en fait c’est un phénomène bien connu, qu’on appelle la relativité restreinte.
cette relativité assez restreinte et assez peu intéressante, possède une variante qui la généralise, dans ce cas on appelle cette relativité restreinte la relativité générale.
La générale est plus intéressante que la restreinte, par bien des aspects dont un qui n’est pas le moindre de ces aspects est ce qu’on appelle la relativité gravitationnelle qui est décrite par un exercice de pensée nommé l’expérience du chat de Schrödinger.
En fait il s’agit d’enfermer un chat dans une boîte noire à l’intérieur de laquelle le chat de tarde pas à finir par trouver le temps long, d’autant plus long qu’il y fait noir et que ceux qui se sont livrés à cette xpérience ont oublié de lui laisser quelque croquettes à se mettre sous la dent histoire de passer le temps.
Passé ce temps où le chat commence à trouver le temps long, arrive un nouvel état où le chat commence à trouver que les types qui l’ont enfermé dans cette boite sont vraiment lourds, voire très lourd.
Cette sensation du temps long et d’une lourdeur qui fait référence à une relativité gravitationnelle, dans la mesure où ceux qui l’ont mis dans la boîte ne sont pas plus avant qu’après l’avoir fait, est ce qu’on appelle la relativité générale.
Le point le inouïe touchant ce phénomène est de se dire que cette découverte a été faite par un chat, c’est en effet dans l’histoire des sciences la seule découverte attribuée à un chat qui, entre parenthèses, fait la gloire de tous les chats, et il suffit de raconter l’histoire de ce chat à n’importe quel chat pour remarquer dans on regard une pointe d’orgueil.

Attila dit: 10 novembre 2015 à 14h02

DHH, c’est à l’occasion de la guerre d’Algérie que vous avez rencontré votre mari, vu le lyrisme que vous déployez sur cette période qui fut avant tout tragique !

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 14h03

on peut voir de suite, sur cette photo (très belle) où l’on voit ces type habillés en treillis avec un beret sur la tête que l’homme est un animal très différent de tous les autres animaux.
il ne viendrait, en effet, à l’idée d’aucun autre animal, même ceux qui changent d’aspect pour passer inaperçus, ou change de peau, ou de couleur de plumage, de porter sur la tête un truc aussi ridicule pour séduire les femelles de la même espèce dans le but de se reproduire et perpétuer l’espèce.

résolvons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h07

14 h 32, JC écrit : « l’homme est un animal nuisible, en plus d’être méchant et bête »… SON AUTOPORTRAIT TOUT CRACHÉ

charles dit: 10 novembre 2015 à 14h15

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 14 h 41 min
Ah, ce n’était donc que le toquard du C.U.D., fils de milicien qui voulait savoir.

elle a vraiment un grain cette cloche de lvdlb!

charles dit: 10 novembre 2015 à 14h17

Frère JC est sur la voie de la sagesse. Ce n’est pas Frère ueda (un pur, qui ne connaît pas la tentation de l’idéologie) qui dira le contraire

Cornecul..... dit: 10 novembre 2015 à 14h18

Voici un commentaire révélateur :
masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 13 h 25 min

Moi qui prenais le camarade Zouzou pour un quinquagénaire, je découvre là qu’il en a moins 70 piges.

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h20

Hamlet,
dieu merci, JC est mort corps et âme, argent à l’abri, depuis quelques semaines car vous êtes scandaleux dans vos délires relativistes.

Il n’aurait jamais rien lu de plus faux !

Car, même le Grand Albert n’aurait jamais pensé à coller le chat de l’autre zouave dans un ascenseur relativiste …. Où êtes vous allé chercher tout ça ? au bar du coin ? Comme j’envie l’imaginaire qui vous possède ardemment !

Je vous lis toujours avec autant de plaisir, Hamlet : je crois que c’est une mauvaise nouvelle pour vous.

Relais Info dit: 10 novembre 2015 à 14h21

Le commentateur Attila veut savoir quand et où DHH a rencontré son mari.

Nous répétons : Le commentateur Attila veut savoir quand et où DHH a rencontré son mari.

PS : si informations sur nuit de noces, prière de faire connaître.

résolvons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h24

Frère JC sur la voie de la sagesse ?… il fouette de trouille selon Madame Verniglia qui l’a vu hier tout penaud, ce qu’il lui reste de queue entre le jambes

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h32

Les appelés étaient rarement amenés à torturer ! La faute à une formation morale et technique insuffisante. Ne revenons pas sur les problèmes de l’instruction civique en France.

De même, ne jetons pas la pierre à ceux qui tentèrent malgré tout de travailler le bougnoule séditieux à la gégène afin d’apprendre à temps, où et quand² et en quel lieu public, la bombe allait faire morts et blessés parmi le populo.

Bref, ces pauvres jeunes gens ont fait ce qu’ils pouvaient dans le cadre d’une grande fête cruelle organisée par des puissances extérieures qui dépassaient leur entendement !

Beaucoup sont revenus vivants, mais morts.

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 14h34

Ce qu’on appelle « guerre » d’Algérie était en fait une opération de police ratée.

Je le répète : souvenons-nous de Jacques Soustelle.

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 14h39

Relais Info dit: 10 novembre 2015 à 15 h 21 min

La République des livres est un club d’amis.

Si notre ami Jacques veut des renseignements sur la nuit de noces de Judith, c’est parce qu’il a de l’empathie. C’est humain, disait le regretté bouguereau.

en passant dit: 10 novembre 2015 à 14h39

« une opération de police ratée. »
de gaulle voulait rétablir l’honneur de l’armée après la défaire de DBP et naviguait à vue tout en lorgnant sur le pétrole

« Je le répète : souvenons-nous de Jacques Soustelle. »
il a été légèrement débordé, comme tout le monde

Jacques-Pierre Amette dit: 10 novembre 2015 à 14h40

mes amis qui étaient partis en algérie, deux ou trois ans plus âgés que moi, sont tous revenus muets, décalés, « ailleurs, désoorientés,pour des mois, voire des années.. car le décalage entre ce qu’ils avaient vécu et ce que montrait la tv de cette « pacification » était si énorme qu’ils n’en « revenaient » pas.dans leur esprit, il restaient là bas.une honte leur ollait à la peau, alors que ceux de 14 ou de 4O avaient, eux, un statut.eux, non, ils n’avaient que la honte devant le discours officiel. le film « muriel » est sans doute celui qui dit le mieux ce « retour impossible » en « métropole »n dans la famille.
Merci
Alain Resnais et Jean Cayrol.

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h43

Oui, Jacques Pierre Amette : « Beaucoup sont revenus vivants, mais morts. »
(…on se connaît ? Vous m’êtes très sympathique sur ce coup là …)

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 14h47

Impossible retour de ceux qui vécurent cette guerre civile, et qui arrivant en métropole replongeaient dans un monde faux. Entièrement faux. Totalement dégueulasse.

Le même que celui où vous vivez chacun de vos jours actuels : le monde du mensonge et de la propagande

Jacques-Pierre Amette dit: 10 novembre 2015 à 14h50

dans « muriel », c’est le personnage de bernard aughain,qui joue « le fils » revenu d ‘algerie et que comprend mal delphyne Seyrign censée joeur sa mère adoptuve.. Lui garde ses films amateurs tournés là bas…il les montre dans son grenier.. Il garde aussi dans une boite d’allumettes, un scorpion, symbole de ce qui se « passait là bas »,quelle image ! le film analyse cette honte métropolitaine ,ces familles désemparées devant le fils « revenu » ,muet, à lécart,d’algerie.il suffisait de voir dans quel coin d’un cimetière on mettait les soldats morts en algerie pour tout comprendre..

D. dit: 10 novembre 2015 à 14h52

Quand Hamlet nous parle de la relativité générale avec dérision, c’est parce qu’il n’y connaît strictement rien. Moi je peux vous en parler sans dérision aucune, et dans tous les référentiels accélérés ou pas. C’est ce qui fait toute la différence entre ce petit rigolo et moi.

Sergio dit: 10 novembre 2015 à 14h56

Déserter dans le désert… On pouvait même pas y avait la Herse ! Enfin… C’est comme tout faut voir…

En tous cas il y a un truc, la kalache, qui est user friendly du communisme (algérien ?) à l’Hitlam ça fait plaisir à voir…

317e section dit: 10 novembre 2015 à 14h56

Le Crabe-Tambour’, c’est « l’Indo », stronzo!

C’est l’Indo et c’est l’Algérie aussi. C’est tout le drame du héros, qui traverse toutes les guerres coloniales, de l’Indochine à l’Algérie où il participe au putsh des généraux et en ressort condamné à mort avant d’être gracié. Le tout évoqué très subtilement, avec ce qui vous manque le plus, Bloom : de la pudeur. Fin de la mise au point.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 14h56

Il semble qu’il existe en France une culture de l’oubli instantané qui a probablement partie liée avec le vieux substrat catholique d’auto-absolution. Résultat, les guerres, civles où autres, ne sont jamais « soldées ». Même chose en Irlande, d’ailleurs.

Rien à voir, mais Paul Veyne chez Ono-dit-Bio le weekend dernier: grand moment d’intelligence & pas seulement palmyréen.

D. dit: 10 novembre 2015 à 14h57

Hamlet, avez-vous seulement fait votre service militaire, mon petit ? Vous semblez bien sûr de vous sur la chose militaire.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 15h02

Bon témoignage de J-P Amette.
C’est très intéressant, ce vécu du retour en famille.Il devait y avoir des silences plus bruyants que d’autres.

Jacques-Pierre Amette dit: 10 novembre 2015 à 15h02

texte un peu nettoyé.
dans « muriel », c’est le personnage de bernard aughain,qui joue « le fils » revenu d ‘algerie et que comprend mal delphine Seyrig, censée jouer sa mère adoptive.. Lui,bernard garde ses films amateurs de guerre dr’algerie pour lui. le soir, dans Boulogne sur mer, il filme! les français de métropole bavardant dans les cafés comme si tout était normal.. avec sa camera amateur pour garder une preuve, montrer le décalage entre vie « apparement » normale en métropole, et ce que lui avait vécu..là bas..dans les Aures.. les films de bernard tournés là bas…il les montre dans son grenier..quand il a confiance.. Il garde aussi dans une boite d’allumettes, un scorpion, symbole de ce qui se « passait là bas »,quelle image ! le film analyse cette fausse vie normale métropolitaine et aussi,ces familles désemparées devant le fils « revenu » ,muet.
Ailleurs.
Traumatisé.
les fiancées, les familles,les épouses avaient devant eux un zombie.Un inconnu.
.il suffisait de voir dans quel coin d’un cimetière en normandie on mettait les soldats morts en algerie pour tout comprendre..je n’oublierai jamais le silence absolu de deux de mes amis.c’était infracassable.Insupportable.

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 15h05

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15 h 56 min
Il semble qu’il existe en France une culture de l’oubli instantané qui a probablement partie liée avec le vieux substrat catholique d’auto-absolution.

le vieux substrat stalinien d’auto-absolution?

« Muriel »
Tout est parfait dans ce film, jusqu’à la musique de Hans Werner Henze.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15h06

Le tout évoqué très subtilement, avec ce qui vous manque le plus, Bloom : de la pudeur. Fin de la mise au point.

Remballez vos leçons de morale à 2 balles, digne du porte coton des bidasses en folie.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15h07

le vieux substrat stalinien d’auto-absolution?

Certes. Ce qui n’enlève rien au vieux substrat hexagonal. 1+1= …

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 15h11

masud al-bukhari dit: 10 novembre 2015 à 16 h 08 min
Je suis comme tout le monde, je crois que je ne supporte plus Bloom.

Les modérateurs devraient intégrer un message automatique « Ta gueule Keupu! ».
Oh une fois par jour, pas davantage.

D. dit: 10 novembre 2015 à 15h12

D. dit: 10 novembre 2015 à 15 h 47 min
Je rappelle que les commentaires signés D. peuvent être soit de moi soit pas de moi

C’est exact. Celui-ci par exemple, qui n’est pas vraiment un commentaire mais une mise au point, n’est pas de D.

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 15h16

Les Ricains ont tenté de traduire en 2 dimensions couleurs l’impossible retour du soldat déboussolé qui a voyagé au hasard de la politique étrangère américaine décidée au Pentagone.

Rambo. J’adore ce film. Et Stallone, dans ce film…

Les suites Rambolesques sont bien entendu comme souvent, nulles à ch.ier, d’une profondeur de bêtise difficile à égaler : encore que si on me donnait des sous, j’essaierai de le faire, en comédie musicale…

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15h17

Nous sommes comme masud, nous ne supportons plus Bloom.

Non?
Dommage: Bloom is here to stay.

Lointaine basse-cour dit: 10 novembre 2015 à 15h22

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16 h 17 min
« Nous sommes comme masud, nous ne supportons plus Bloom. »

« Non?
Dommage: Bloom is here to stay. »

Tant que nous ne serons pas tous devenus végétariens, la présence de cette volaille demeurera un mal nécessaire.

J. Soustelle dit: 10 novembre 2015 à 15h25

@ masud al-bukhari

Merci d’exister, monsieur.
Ma nation a besoin d’hommes comme vous.

D. mais le vrai dit: 10 novembre 2015 à 15h30

Bloom, les catholiques ne pratiquent pas l’auto-absolution. J’ai l’impression que dans ce domaine également vous n’y connaissez rien.
L’absolution est donnée par Dieu le Fils, par l’intermédiaire du prêtre en sa qualité d’alter Christus.

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15h33

L’absolution est donnée par Dieu le Fils, par l’intermédiaire du prêtre en sa qualité d’alter Christus.

Ta gueule, keupu!

Résumons..... dit: 10 novembre 2015 à 15h33

Quittons nous sur une supplique homophobe.

Quand va t on nous épargner la vue de cette fiotte de Blaise PASCAL en illustration immonde, esquissant un sourire d’andouille car Arnauld lui a mis, en préambule théologique, un doigt au culte ?….

Bien à vous, folks !

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 15h34

« D. dit: 10 novembre 2015 à 15 h 57 min
Hamlet, avez-vous seulement fait votre service militaire, mon petit ? »

non j’étais P7, ou 8, ou 12 ?

non, j’étais P12.

D. mais le vrai dit: 10 novembre 2015 à 15h35

J’ajoute que ça vaut beaucoup mieux que pas d’absolution du tout, ce qui crée un sacré passif à traîner.

Lointaine basse-cour dit: 10 novembre 2015 à 15h38

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15 h 56 min
« le vieux substrat catholique d’auto-absolution. »

N’importe quoi. Affaire réglée par D.

 » Paul Veyne chez Ono-dit-Bio le weekend dernier: grand moment d’intelligence. »

On se demande quelle partie de l’individu Bloom peut juger de ce qu’est « un grand moment d’intelligence ».

Michel Liliane Juliette dit: 10 novembre 2015 à 15h39

L’air du temps, avant de partir.
Adieu Philippine, de Jacques Rozier, est-ce que cela dit encore quelque chose à quelqu’un ?

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 15h50

D. mais non je m’en fous pas !

c’est juste que je ne comprends pas quel statut il faut donner à ce genre de chose, aujourd’hui, en 2016.

en fait je ne comprends rien à l’histoire, autant je comprends un peu la géographie, autant l’histoire me passe par dessus la tête, je ne comprends pas ce qu’il faut penser de tout ça, comment il faut le prendre, s’il faut en rire ou bien en pleurer.

et ça, le problème c’est que ce n’est pas dit, on a envie de dire : oui et alors ? what else ?

j’aime bien les choses dont on sait à quoi elles servent, comme une tasse à café, ou une fourchette, ou un avion, ou un trolley-bus, mais ces trucs d’histoire, de guerre, de misère humaine, je ne comprends pas à quoi ça sert.

comme ce que dit Monsieur Amette : ils sont revenus cassés, désorientés, traumatisés…

tu parles d’un scoop.

à la limite monsieur Amette écrirait ils sont revenus de la guerre heureux, joyeux d’avoir tuer et vu leurs copains mourir à la limite ce serait un témoignage intéressant.

mais si c’est pour redire que la guerre c’est pas bien je comprends pas trop l’intérêt denfoncer des portes ouvertes.

d’autant que, vous comprenez, nous vivons une situation actuelle où personne n’a intérêt à enfoncer des portes ouvertes.

et puis qui nous sommes pour imaginer que nous sommes dignes d’écouter ces témoignages, c’est se faire une trop haute opinion de ce que nous sommes.

au contraire : nous n’en sommes pas dignes, tous ces types qui sont morts pour la France, nous n’en sommes pas dignes, c’est comme les résistants, et même les grognards de l’armée napoléonnienne, et même ceux qui ont combattu aux côté de Vercingétorix !!!

à moins que, tout ceci soit fait pour nous redonner, à nous, aujourd’hui, en 2016, un peu de dignité, penser que nous sommes bien placés pour entendre ce que ces gens ont à nous dire.

auquel cas je le comprendrais, si c’est dans le but de nous redonner, à nous, un peu d’estime sur ce que nous sommes, je le comprends.

mais alors il faut le dire, il faut afficher la couleur, dire voilà non seulement ces types en ont bavé mais en plus ils vont encore nous servir à quelque chose, à nous.

auquel ils auront fait 2 services militaires !
un en Algérie, et un autre en librairie !

mais tout ça il faut bien le dire, et l’expliquer, ne pas prendre les gens que pour des imbéciles, parce que sinon on le voit pas, vous comprenez ? dit comme ça on ne le voit pas et on ne le comprend pas.

DHH dit: 10 novembre 2015 à 15h54

@Attila 15 h 02
vous parlez du lyrisme avec lequel j’évoque cette periode tragique
Non je fais seulemnt un constat ; loin de moi l’idee de dire que « c’etait le bon temps » .
A partir de 1956 j’etais étudiante à Paris et comme mes condisciples la guerre d’Algérie nous la voyions a travers le prisme de la doxa anticolonialiste ;nos références etaient Henri Alleg et la Question, l’affaire Audin ,Germaine Tillon .
Mais lorsque deux fois par an je retournais dans ma famille en Algerie je retrouvais avec stupéfaction dans toutes les classes de la societé une majorité de gens sourds et aveugles à la tragedie qui se jouait autour d’eux;il continuaient à vivre , lovés dans leur confort tranquille ,fidèles à leurs habitudes de farniente sur les plages ,ou s’abimant dans les soucis futiles de choix de tenues et de menus de réveillons ou de fêtes .,Comme si rien ne s’était passé ,rien n’avait changé alors que ,à quelques kilomètres de cette monumentale insouciance , des gamins quand ils découvraient cela devaient se demande pourquoi ils risquaient leur peau .

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 15h56

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 15 h 56 min
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Tout à fait d’accord avec Bloom pour la capacité d’oubli de ses crimes par la France. Catholicarde, en plus : la cerise sur le gâteau… Chez Autrement, on en a même fait un volume entier de ces crimes oubliés. La France honteuse.

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 16h01

Bloom, je ne suis quand même pas né de la dernière pluie. Mais les activités de Tsahal pour défendre Israël ne sont en aucune manière comparable aux crimes de l’armée française contre des Arabes qui étaient dans leur bon droit. Ce qui n’est pas le cas des prétendus Palestiniens.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 16h01

Le mot guerre a été reconnu officiellement 37 ans après qu’elle ait été terminée. Tu trouves pas ça intéressant, Javert?

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16h04

Comme disait le Wilde Oscar, « the best way to resist temptation is to yield to it » : l’auto-absolution, pour le prêtre (ou tout autre hiérarque de la secte catholique), c’est après le passage de la veuve poignet, excellente paroissienne. Ah, ces Irlandais!

ML, rendez-vous compte du chemin parcouru à reculons par ce pays. Boule de Suif a bien valeur paradigmatique.

la vie dans les bois dit: 10 novembre 2015 à 16h05

Maintenant, si on est puriste du langage, dire que la France était en guerre en 40/45, c’est plus compliqué, nan?

D. mais le vrai dit: 10 novembre 2015 à 16h05

Mais Hamlet, reconnaissez qu’il y a eu beaucoup de guerres utiles : les guerres napoléoniennes, la guerre des Gaules, la guerre du Golfe. Une guerre peut tout à fait être bénéfique. Et puis d’abord, la guerre d’Algérie, qui la initiée alors même que 150 ans de colonisation

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16h07

Ce qui n’est pas le cas des prétendus Palestiniens.

Je ne vous rejoins pas là-dessus. C’est trop simple. Et j’ai comme vous de la famille en Israel, à Tel Aviv & Ashkelon (parents élévés dans un moshav, enfants & petits enfants vivant dans des lotissements simples mais pimpants).

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 16h19

Vous savez bien, Bloom, qu’on n’est pas d’accord sur ces questions. Ce qui ne fait pas de moi, pour autant un adepte de Netanyahou. Je le précise pour les débiles mentaux qui hantent ce blog.

Chaloux dit: 10 novembre 2015 à 16h27

Bloom et Alba, vous êtes vraiment deux truffes. Taper sur le Christianisme comme deux crétins 1905, ça vous va à chacun comme un gant. Une vraie paire. Pour le reste, qu’est-ce qu’on a faire du discours officiel de la République auquel rigoureusement personne n’est tenu de croire? Presque tout finit par sortir un jour ou l’autre : voyez l’histoire hilarante de « la taupe élyséenne » pour ce qui concerne l’attentat du Petit-Clamart. Mais le jour où la liberté d’expression sera retirée aux historiens, aux démographes, aux sociologues, aux écrivains, aux journalistes, comme c’est le cas un peu partout sur la planète, que pèseront vos saillies de piliers de comptoirs abrutis?

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16h29

Evidemment, mais il ne faut pas prêter attention à ces « débiles », les traiter au permanganate de mépris.

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 16h30

317e section dit: 10 novembre 2015 à 17 h 23 min
Mon pauvre ami, c’est plutôt la canaille de ton espèce que les Juifs dès à présent ! convoque devant le tribunal de l’histoire en vous traitant d’antisémite sous couvert d’antisionisme. Votre couverture est déjà en haillons. Et le bâton, méfie-toi de ne pas en recevoir un sur le coin de ta sale gueule de con un jour…

Widergänger dit: 10 novembre 2015 à 16h32

le jour où la liberté d’expression sera retirée aux historiens, aux démographes, aux sociologues, aux écrivains, aux journalistes, comme c’est le cas un peu partout sur la planète
(Chaloux le parano)

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16h36

17h23, obscur poète normand tombe le masque & profère des menaces qui tombent sous le coup de la dure loi du blog. Dura blogam lex, sed lex.
Un bonne dose de permanganate & hop, il n’y paraitra plus.

ZEUS..... dit: 10 novembre 2015 à 16h43

Regardant tout cela, nous nous amusons vraiment, vu de là-haut : çà déc.onne à plein tube chez certains sémites de haut niveau en bas chez vous, et ça capote dans le virage guerrier algérien … ! Palestine oblige.

Pendant la tentative de pacification de ce département merveilleux, si bien « colonisé » par des civilisateurs entreprenants les crimes de guerre étaient des deux côtés. Forcément, en temps de guerre, il n’y a plus de règles, contrairement à ce que croient les naïfs, restés enfants de chœur dans leur Eglise.

De même pour la justesse des motivations des guerriers-tueurs des deux camps : chacun était chez lui, les Français chrétiens, les Français juifs et les Français musulmans tous nés en Algérie, devenu un pays pour tous….

S’il est vrai que certains étaient plus français que d’autres, il est faux d’exonérer les terroristes algériens de crime de guerre. Les témoignages photographiques existent …

En outre, n’oublions jamais que les perdants ont toujours tort, et les vainqueurs toujours raison.

Ou le contraire ….. à l’usage, avec le temps les vainqueurs finissent souvent vaincus, ou le contraire !

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 16h46

çà déc.onne à plein tube chez certains sémites de haut niveau en bas chez vous,

JC n’a pas lu la 13e tribu d’A.Koestler ni partagé un falafel avec un Falasha…
Pas de bibliothèque à PQ?

Observatoire de la bêtise dit: 10 novembre 2015 à 16h46

‘l’homme est un animal nuisible, en plus d’être méchant et bête.’

L’homme en général, pas forcément.

L’homme JC, totalement.

317e section dit: 10 novembre 2015 à 16h47

Je ne suis pas antisioniste, j’ai bien d’autres chats à fouetter. Mais qu’y puis-je si Israël est accusé de crimes de guerre et bafoue quotidiennement le droit international ? Que de crimes pèsent sur la conscience de ce petit état en seulement 60 années d’existence ! J’aurais un peu honte d’être juif, moi, pas vous ?

317e section dit: 10 novembre 2015 à 16h50

obscur poète normand tombe le masque & profère des menaces qui tombent sous le coup de la dure loi du blog

Je retourne les dards contre le dieu vainqueur, ni plus ni moins.

ZEUS..... dit: 10 novembre 2015 à 16h55

« Pas de bibliothèque à PQ? »

On peut se demander si ce respect religieux du livre est sain … ou abrutissant. Et PQ, qu’est ce que c’est ?

Lointaine basse-cour dit: 10 novembre 2015 à 16h58

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 17 h 53 min
Va falloir lui remettre une dose. Il est obtus &/ou veut vraiment se faire coffrer.

Dommage que la connerie humaine ne tombe pas sous le coup de la loi.

Effet Boomerang dit: 10 novembre 2015 à 17h01

Je ne sais pas si c’est catholique. C’est à coup sur politique et lié à la figure royale…Déjà sous Louis XII « Le Roi de France doit oublier les insultes du Duc d’Orléans », et, sans remonter si loin, l’interdiction d’Henri IV d’évoquer les crimes de la période des Guerres de Religion, une fois la paix faite. On pourrait continuer via Louis XVIII et De Gaulle. C’est vau moinsa

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 17h01

« Chef, chef, la 317e se fait bigorner! »
« Laisse donc, sergent, c’est tous des têtes brûlés, y ont que c’qui méritent »
Peter Bösendorfer

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 17h05

PQ, qu’est ce que c’est ?

Nom de code de l’Olympe, enfin à ce qu’en disent les habitants.

Sergio dit: 10 novembre 2015 à 17h06

En quatorze (ou en seize, plutôt), un concours de photos avait été ouvert par un organe de presse, et les combattants s’étaient précipités pour y participer ; il y en a, paraît-il, qui sont quand même très fortes, comme on peut l’imaginer.

J'insiste dit: 10 novembre 2015 à 17h09

L’oblique, la délicatesse, le sans y toucher évitent d’enfoncer les portes ouvertes.
Au cinéma
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/rozier/adieuphilippine.htm
et en littérature, un magnifique récit d’après (qui pourrait aussi bien parler du retour d’un veteran américain, rien n’est précisé et les noms sont de consonance anglo-saxonne, comme dans une série noire) : Lily et Braine de Christian Gailly.

massage énigmatique dit: 10 novembre 2015 à 17h10

l’autre qui fait son malin : passer de JC Résumons à JC Zeus, comme si on ne savait pas que c’est le même trouduc… et c’est quoi le PQ ? non, j’vous jure yen a des…

faut pas pousser non plus quoi dit: 10 novembre 2015 à 17h10

« des gamins quand ils découvraient cela devaient se demande pourquoi ils risquaient leur peau . »

ls avaient qu’à pas y aller épicétout

Bloom dit: 10 novembre 2015 à 17h11

Je retourne les dards contre le dieu vainqueur, ni plus ni moins.

Goldorak? (Dé)Conan le Barbare? Arnaud de Chassis-Poulet? Jérémie Ménerlache? Un des frères Burnesmauve?

Attila dit: 10 novembre 2015 à 17h16

Double décalage, donc !
Décalage entre les pieds noirs et les soldats envoyés en Algérie, nous dit DHH, et décalage entre ces derniers et leur famille en métropole, nous rappelle Paul Edel à travers le film « Muriel » de Resnais.
Pourquoi et surtout pour qui se battaient-ils ? devaient se demander les pauvres appelés du contingent, avec le sentiment sans doute d’être une génération sacrifiée !

ambiance dit: 10 novembre 2015 à 17h17

DHH 16h54 « ;il continuaient à vivre  »

sauf quand ils se faisaient tuer ..La pauvre dhh toujours à côté de la plaque

papi zinzin dit: 10 novembre 2015 à 17h19

Attila
Tous ont été dans la Résistance, et tous pour l’Indépendance des colonies

alfred dit: 10 novembre 2015 à 17h30

DHH rien à voir avec votre vision superficielle ni l’insouciance dans laquelle vous évoluiez de l’autre côté de la mer

Bihoreau duc de Bellerente dit: 10 novembre 2015 à 18h37

Un autre ancien maoïste est mort: André L’Heureux,
Glucksman pour les intimes. Que d’heures à se coiffer comme Mireille Mathieu…

hamlet dit: 10 novembre 2015 à 18h47

D. vous ne connaissez rien à ces histoires d’histoire, l’histoire est une chose très complexe.

par exemple prenez la guerre d’Algérie, la résistance algérienne était coupée en 2, une armée officielle que l’armée française arrivait à maintenir à l’extérieure des frontières et une résistance intérieure dont faisait partie la plupart des algériens vivant en France et dont le travail permettait de financer cette résistance.
vous me suivez ?
à l’indépendance, l’armée algérienne est entrée en Algérie, ils ont dégommé les résistants algériens de l’intérieur, ceux qui s’étaient fait torturer et hop !ils ont pris le pouvoir.
résultats des courses les résistants algériens qui vivaient en France et dont le travail servaient à financer la résistance n’ont pas pu revenir au pays ! parce que s’ils étaient rentrés hop et hop ! ils se faisaient zigouiller par l’armée algérienne qui entre temps avaient pris le pouvoir.
vous me suivez D.
ce qui fait que les algériens qui sont restés en France étaient des résistants qui avaient combattu la France mais ne pouvaient plus rentrer chez eux !
et après ils ont eu des enfants, en France, qui eux nonplus ne sont pas rentrés mais qui ont été élevé par des parents qui avaient été des résistants algériens qui n’avaient pas pu revenir dans le pays sinon hop hop et hop ! ils se faisaient zigouiller par l’armée qui entre temps avaient zigouiller les résistants algériens qui avaient combattu l’armée française, ceux-là même qui avaient subi la torture.
et là, vous imaginez l’éducation que ces résistants algériens qui n’ont pas pu rentrer dans leur pays sous peur de se faire zigouiller, vous imaginez l’éducation qu’ils ont donnée à leurs enfants, dans la mesure où ces résistants n’étaient pas restés en France par amour de la France mais parce qu’ils ne pouvaient rentrés chez eux de craiente de se faire zigouiller par l’armée officielle qui entre temps avait pris le pouvoir,
vous me suivez ?
vous imaginez la situation cornélienne, schizophrénique.
et maintenant nous continuons d’en vivre les conséquences.
ces histoires c’est très compliqué, l’histoire c’est compliqué, suivant ll’angle par lequel vous la prenez ça peut de suite devenir très compliqué.
tellement compliqué que cette histoire-là vous ne trouverez pas dans les livres d’histoire qu’on apprend à l’école en Algérie.
un vrai sac de neouds que l’histoire.

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