La malédiction du livre-culte
Il arrive qu’un écrivain vive le succès comme une malédiction. Inutile de dresser la liste des anciens lauréats du prix Goncourt, de Jean Carrière (L’Epervier des Maheux) à Pascal Lainé (La dentellière), qui ont pu mesurer à leurs dépens le prix d’un Goncourt et ses dommages collatéraux tant sur le plan professionnel que psychologique. L’histoire de Charles Webb est à cet égard des plus édifiantes- et on imagine qu’un romancier doublé d’un scénariste ne manquera pas de s’en emparer un jour ou l’autre.
Vous vous souvenez de ce refrain fredonné par Simon & Garfunkel qui a probablement bercé votre adolescence :
« And here’s to you, Mrs. Robinson/ Jesus loves you more than you will know / Whoa, whoa, whoa/ God bless you, please, Mrs. Robinson/ Heaven holds a place for those who pray / Hey, hey, hey/ Hey, hey, hey…”
Ah, elle en aura fait rêver des lycéens et des étudiants, cette sacrée Mrs Robinson incarnée à l’écran dans le plus simple appareil par Ann Bancroft qui séduit le jeune Dustin Hoffman, fils d’un couple d’amis, assez désoeuvré après l’obtention de son diplôme, lequel finira par s’en déprendre dans les bras de sa fille…. Tous sauf Charles Webb qui est à l’origine de tout. Il est l’auteur du roman autobiographique The Graduate/Le Lauréat (1963), dont Mike Nichols a tiré un film quelques années après, l’immense succès de l’un décuplant celui de l’autre et réciproquement. Ce livre-culte, qui a beaucoup compté dans le rejet du matérialisme par toute une génération, a apporté gloire et fortune à son auteur ; mais jusqu’à sa disparition il y a quelques mois, celui-ci n’aura cessé de vouloir s’en débarrasser. De l’argent et de la notoriété comme d’un sparadrap.
Il publia huit livres en tout, notamment une suite du Lauréat dans le but avoué de payer ses dettes. Or non seulement certains se vendirent correctement mais ils furent eux aussi adaptés au cinéma. Ce qui ne manqua pas de générer de nouveaux profits qui s’ajoutèrent aux maisons, meubles, tableaux reçus en héritage (des oeuvres d’ Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, tout de même) ; ils firent l’objet de dons à la Ligue anti-diffamation et à des associations philanthropiques tout comme les droits audiovisuels du Lauréat (ils ont été rachetés depuis par Canal + qui n’est pas une œuvre de charité). Moins sauvage que J.D. Salinger, auteur d’un livre-culte plus fameux encore L’attrape-cœurs (1951), il n’en tenait pas moins la société à distance, à l’égal d’un anarchiste aux yeux de qui tout ce qu’elle touchait par le biais de l’argent était nécessairement corrompu. S’en délester revenait à se purifier. Mais il avait beau y faire, des héritages divers et variés le rattrapaient. Ce qui est dur pour qui a fait vœu de pauvreté. N’empêche qu’en y mettant du sien, il arriva finalement à tout donner ce qui l’obligea, pour vivre, à accepter des petits boulots ici ou là malgré son âge.
Il avait épousé Eve Rudd, qui était « une Mrs Robinson » lorsqu’ils se sont connus, issus du même milieu bourgeois, puis ils ont divorcé vingt ans après afin de protester contre l’institution du mariage avant de se remarier quelques temps après pour des raisons purement pratiques vis-à-vis de l’Administration. Après avoir vécu dans un bus Volkswagen en Californie avec leurs deux fils qu’ils retirèrent de l’école afin de les instruire eux-mêmes, ils s’installèrent en Angleterre ; un journaliste retrouva le couple vivant dans la chambre d’un hôtel de dernière catégorie à Londres payée par les services sociaux ; puis l’ancienne agente littéraire de Charles Webb, qui leur rendit visite du côté de Brighton puis dans un petit hôtel d’Eastbourne, observa que la maison était quasiment vide de meubles et les armoires tout aussi vides de vêtements. Un jour on apprit que Eve, qui fut internée après une grave dépression nerveuse, s’était fait officiellement rebaptiser Fred par solidarité avec un groupe d’Américains tous nommés Fred qui avaient perdu l’estime de soi ; quant à son mari, tout à son obsession de se dépouiller de tout, il avait fini par rejoindre provisoirement une colonie de nudistes.
Bref, gardez-vous de ne jamais écrire de livre-culte susceptible de bouleverser une ou deux générations : c’est trop de problèmes et de malheurs en perspective.« And here’s to you, Mrs. Robinson… » A propos, lorsque le producteur du film rendit visite à Simon & Garfunkel pour leur arracher la chanson qu’ils étaient en train d’écrire, elle s’appelait encore « Mrs Roosevelt » et il fallut l’adapter pour coller à l’histoire. « … Hey, hey, hey/ Hey, hey, hey…”
(« Charles Webb et sa femme Eve » photo Andrew Hasson/Alamy)
1 237 Réponses pour La malédiction du livre-culte
eut.
l’échange des regards de loin est doux …
les yeux de la fresque je ne m’en souviens plus bien, j’ai eu comme l’impression que le cercle de l’auréole s’était évaporé par le trou déchiqueté. Me souviens d’un plan très dépouillé, croisement de routes et un grand arbre, comme un printemps.
Cricri pantacrata…
Hurkhurkhurk!
L’avantage de Pablo75, Chaloux, c’est qu’il n’a pas besoin d’un Constantin Dimaras pour lui traduire l’espagnol de Francisco Brines !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Poemes3
Visuellement parlant, Cold War est plus fort qu’Ida et puis il y a la musique de jazz, Pablo75 !
Jazzi dit:
La musique de jazz fait partie du monde faux de l’Ouest, comme les très baux chants populaires polonais de celui, faux aussi, de l’Est. La vrai musique sonne à la fin, après le dernier plan du film. Coup de génie de Pawlikowski de l’avoir choisie: émotionnellement, après les si belles scènes finales, elle vous « achève ».
Quel livre t’a obligé à le lire jusqu’au bout ?
Jazzi dit:
Tous ceux que j’ai lu en entier par pur plaisir. Il y en a des centaines…
Je relis en ce moment les « Odes mystiques » de Rumi (dans la traduction de Eva de Vitray-Meyerovitch) et « Poésies d’Alvaro de Campos – Le Gardeur de troupeau, autres poèmes d’Alberto Caeiro » (déjà lu en bilingue portugais-espagnol), de Pessoa. Deux livres qu’on regrette qu’ils n’aient pas mille pages de plus.
Retournez limer les plombs de votre portée de blanches et noires Chaloux, le vers de gris qui les bloquent vous fait jouer 4 notes d’un coup, j’ai mal aux oreilles.
The Crock of Gold
—
Effectivement, renato, Joyce proposa à James Stephens de prendre sa suite, au cas où il ne viendrait pas au/à bout de son « Work in Progress »/Finnegans Wake. Insigne honneur.
Malheureusement, à part son remarquable conte, il ne reste plus grand chose de James Stephens, sinon peut-être son ‘Insurrection in Dublin’ (1016), qu’il aurait peut-être été utile de traduire à l’occasion du centenaire, et ses recueils de chansons traditionnelles, véritable mémoire vivante du « peuple » irlandais (Finnegans Wake est originellement une ballade irlando-américaine des année 1860…)
Fait penser à cette manière de filmer qui s’installe de manière hypnotique dans Le Miroir.
Chantal dit:
Oui, Pawlikowski connaît bien Tarkovski aussi (un autre grand « utilisateur » de la musique de Bach dans le cinéma).
« Coup de génie de Pawlikowski de l’avoir choisie: émotionnellement, après les si belles scènes finales, elle vous « achève ». »
Je n’ai pas revu le film depuis sa sortie en septembre 2018, Pablo75, c’est quel morceau de musique ?
Chantal, la source qui vous perturbe doit être plus près de chez vous. Peut-être vous-même.
@ clopine « J’ai décliné le morceau en deux interprétations différentes : une en guitare picking, une plus « vulgaire » mais diablement efficace en version piano très mode »
alors ça , j’aimerai bien l’entendre
parce que ça fait partie de mon adolescence quand même, bien que rien d’aussi important pour moi que ce que vous dites (j’avais adoré, à l’époque, 14 ans-les camel, les clarks, etc etc)
Pour moi c’est du dépassé, mais en deux autres versions, une autre sensibilité, ça me plaît
Le franquiste qui a la chiasse sur ce blog bénéficie d’une mansuétude qui a valu, pour le même » vocabulaire « , à un commentateur de se faire virer , et puis saluer, une fois mort.
No pasaran!
@ pablo « Le thème est l’Amour (impossible?) dans un monde faux (autant celui de l’Ouest libre que celui de l’Est dictatorial sont faux). Ou plutôt: l’Amour sans la foi (qui a peu à voir avec la religion) peut-il être autre chose qu’une «guerre froide» entre deux personnes »
bien vu, bien dit
Assouline ne pouvait pas durablement interdire Montaigne-à-cheval, il en avait trop besoin.
L’assasseure, cette gourde, romance le passé.
du tout, ce sont vos hurk hurk hurk répétitifs, vous les retapez à chaque fois comme un singe dactylographe. C’est pas très varié.
Non, les délinquants ici, comme l’huissier vereux de paris, qui va recevoir son p’tit courrier, c’est terminé.
Le harcèlement doit changer de camp.
Tu vas voir cette guerre froide qu’ils vont se prendre.
Ce morceau en français, sublime !
https://www.youtube.com/watch?v=fKytpeMkMvo&list=RDYIlTSOvBTiE&index=21
Pas de harcèlement, réponse à une parole publique. J’attends ce petit courrier. Ensuite, je te frotterai les oreilles avec! Mon avocat, s’il y a lieu, exigera la levée de ton anonymat.
Hurkhurkhurk! (pour Chantal)
bouguereau dit: à
mais pas que vous, je crois que chacun de nous tous, à notre petit niveau, nous commettons tous des actions qui tendent à ne pas rendre ce monde meilleur
pasque t’es que minabe tu voudrais que les autres en plus souhaite l’étre..c’est petit keupu
»
greubou je disais pas ça pour toi bien sûr, toi t’es pas un minable.
ce qui est gonflant, vois-tu greubou, c’est que maintenant quand on se pose une question sur ce blog, il se trouve toujours un imbécile pour répondre : « si tu dis ça c’est parce que tu es… »
voilà ! du coup je ne sais pas si ces concours qui mettent en compétition et en concurrence cela a encore un sens aujourd’hui ?
au début du 20è je veux bien mais aujourd’hui ? est-ce que monde a changé ?
les nouvelles générations : les millénials, les x, y et z etc… comment vont-ils aborder cette question ? j’en sais fichtre rien.
ce jeune qui avait refusé son prix serait-il le signe de quelque chose de nouveau ? j’en sais fichtre rien.
Bien sûr, l’huissier va avoir besoin d’un avocat. Pour son passage en Chambre, ça va être parfait .
Son passage en chambre, pauvre chose, bien après ton passage en chambre capitonnée…
Hurkhurkhurk!
WIKI SIGNALE
La double articulation est un concept linguistique. Le langage humain se singularise par le phénomène de la double articulation : toutes les langues humaines sont des systèmes de communication doublement articulés.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Double_articulation
parmi les films « cultes » des années 60/70 il y a ceux de Bunuel : Viridiana, Nazarin etc…
contrairement au Lauréat qui est simpliste, je suis pas sûr qu’on comprenait grand chose à la pensée mystico révolutionnaire de Bunuel.
n’empêche que de ses films est née la chanson culte et la plus représentative de cette époque, (bien plus que Mrs Robinson) : The Weight.
Les paroles peu compréhensives sont source d’incompréhension, par exemple quand le 1er couplet la ville de Nazareth n’est pas, dans l’esprit du compositeur, celle de Jesus, mais celle où sont construites les guitares Martin.
Sauf que la musique : avec des couplets chantés en mode folksong et un refrain qui rappelle les chants d’église (et dont les paroles aussi renvoient à la religion) :
»
I pulled into Nazareth, was feelin’ about half past dead
I just need some place where I can lay my head
« Hey, mister, can you tell me where a man might find a bed? »
He just grinned and shook my hand, « no » was all he said »
»
autant Mrs Robinson ça ne fonctionne plus aujourd’hui, autant « the Weight » ça continue de parler aux jeunes :
A ce propos, j’ai retrouvé dans mon ordinateur, par le plus grand des hasards, le texte faisant état de ce que Bloom appelle mes « pélerinages à l’Île d’yeu », suspects bien entendu. Le voici tel que pourra le lire le Crif sur le blog d’Assouline. J’y risque pour le moins ma liberté pour de nombreuses années…
Chaloux dit: à
Il fut un temps où j’allais souvent à l’île d’Yeu où l’on nous prêtait une grande maison. D’un autre côté, je connaissais de vieilles personnes qui répondaient aux vœux de nouvel an sur une carte intitulée « Prière au Maréchal Pétain », publiée par une association qui devait se trouver du côté des Invalides. Invariablement, elle finissait en marque-page, si bien que de temps en temps, j’en retrouve une en feuilletant un livre.
Pour le reste, il arrive une chose et elle se multiplie. Notons que, dans ce cas, la fameuse règle établie par Marx, que tout le monde répète à l’envi (un phénomène ou un homme- survient une première fois comme tragédie et réapparaît comme farce), se révèle délicate d’emploi : elle n’est ni tragique, ni farcesque, elle est d’emblée ridicule. Un imbécile nommé Sartre, mais un imbécile d’une certaine envergure, s’en vient un jour, à Saint-Malo, pisser sur la tombe de Chateaubriand. Aussitôt, ou tout au moins le temps que cette scénette se fixe dans les petits esprits, d’innombrables nuées d’imbéciles, de facture beaucoup plus insignifiante, pour tout dire des aptères, se précipitent sur le plus grand nombre de tombes possible pour s’y débraguetter. Durant mes séjours à l’île d’Yeu, je suis entré une fois dans le cimetière de Port-Joinville pour voir la tombe de Pétain, sans doute parce que j’avais lu le livre de Philippe Alméras, cet essayiste passionnant, mis au ban par la niaiserie. Bien que n’ayant aucune sympathie pour celui qui y gisait, il ne me serait pas venu à l’idée de la profaner.
A l’occasion de ce prestigieux prix espagnol (premio Cervantes 2020), pourquoi ne proposerais-tu pas à un éditeur français, une traduction de l’oeuvre poétique de Francisco Brines ?
Jazzi dit:
Parce que j’ai d’autres chats à fouetter (plusieurs livres à moi à finir en priorité). Pour traduire de la poésie il faut un motif fort, comme par exemple, que cela soit l’auteur qui te le demande, ou que cela soit très bien payé par une fondation américaine, ou que cela puisse se faire dans un cadre extraordinaire (comme à la Villa Médicis de Rome pour les français ou dans une maison d’Ibiza face à la mer, pour les espagnols – grâce à une fondation ibérique).
Et avant de traduire Brines en français je préférerais traduire « Les fleurs du mal » en espagnol, puisque pour moi il n’en existe toujours pas une bonne traduction. Ou « Une Sainson en enfer » et « Les Illuminations ».
Le poème « Donde muere la muerte » Brines l’a écrit à la mort de sa mère. Ce sont des vers très forts, très émouvants. Au milieu il écrit: « J’embrasse ta chair encore tiède » et dans le derniers vers: « Mère, rende-moi ma bise », qu’on pourrait traduire aussi par: « Mère, c’est à toi de m’embrasser maintenant ».
C’est un poème difficile à traduire. Demande a Gigi la Vivi de te le traduire avec sa machine qui enchante la Chiasse.
Sinon ça parlait de quoi ce film ?
Ah, bah, de l’amour souffrant et contraint ?
C’est encore la passsion a l’ église, lol.
À Propos de livres ou romans cultes: Venant juste de terminer, en podcast sur F.C., l’audition de votre intéressante saga de la Drouant’s Cup. Je vote pour un petit update de la saga en question!^^
@Pablo. Mis hier dans ma pile de lectures le Baudelaire de Marie-christine Natta (Tempus). La préface est déjà très intéressante. Connais-tu ce livre?
On n’entend plus la Gigi. Bizarre, mon cher cousin, vous avez dit bizarre…
on retrouve dans le second couplet (Carmen et le Diable) la référence à Bunuel
I picked up my bag, I went lookin’ for a place to hide
When I saw Carmen and the Devil walkin’ side by side
I said, « Hey, Carmen, come on let’s go downtown »
She said, « I gotta go but my friend can stick around »
peu importe, ceux qui chantent cette chanson ne comprennent pas les sens des paroles, n’empêche qu’ils le font religieusement et avec ce genre de joie qui libère ceux qui ont trouvé leur chemin vers la Sainte Lumière, en 1968 comme en 2012 et sans doute encore en 2050 :
Chantal écrit : »Dureté aussi dans la passion, enfin c’est très slave. Fait penser à cette manière de filmer qui s’installe de manière hypnotique dans Le Miroir. »… . Il faut bien comprendre que le cinéma polonais d’après-guerre bénéficie d’une école de Lodz remarquable. Elle forme une génération de chefs operateurs techniquement magnifiques. Polanski a appris tout à Lodz.Jusqu’à aujourd’hui avec cette« Guerre froide »,et « Ida » ça se sent, c’est une tradition.. Le plus connu est Jerzy Lipman, il éblouit avec sa photo pour « cendres et diamants », film que les autorités polonaises à l’époque refusent d’envoyer à Cannes. Cette école de Cadrage et images polonaises dans leur cinéma reste unique. de de Wajda (« Cendres et diamant »(1958) à Kawalerowicz( « train de nuit ») à Jerzy Skolimovski(« Walk Ove »r) « Brutalité documentaire sur certains visages en même temps que chant lyrique et romantique sur les femmesd.. avec une utilisation picturale des nuances de gris doux ou à grains épais, des noirs charbonneux(avec le maquillage) et des blancs neigeux pour filmer le corps féminin ,le visage féminin. Merci les chefs operateurs de l’école de Lodz .Il suffit de voir avec quel punch Jerzy Skolimovski filme la passion amoureuse dans « Walk Over »(1965), dans « la barrière », avec la star Elzbieta Czyewska sa compagne de l’époque.
Pas encore vu le film, je le regarderai cet après-midi. Pourquoi les films de Wajda sont-ils à ce point exclus des chaînes françaises?
l’ayant-droit de Cavafy..
savez-vous dear Chaloux de qui pouvait être cette autre traduction ? une version de Robert Levesque qui connaissait un ayant-droit de Cavafy, n’a jamais été publiée.
dans le 3ème couplet il est bien question de Luc et du jugement dernier, mais c’est dans le refrain qu’on retrouve, non pas le désir d’un individu de se débarrasser du poids du monde et du péché, mais bien celui d’une nation entière, les deux visage de l’Amérique, comme plaisantait Poutine, l’aigle avec d’un côté des flèches et de l’autre des rameaux d’oliviers.
N’empêche que cette chanson est dans le film culte de cette génération, bien plus « culte » que le Lauréat :
Chantal dit:
« les yeux de la fresque je ne m’en souviens plus bien, j’ai eu comme l’impression que le cercle de l’auréole s’était évaporé par le trou déchiqueté. Me souviens d’un plan très dépouillé, croisement de routes et un grand arbre, comme un printemps. »
Oui, il ne reste que les yeux, le regard…
Dans la Mort Aux Trousses de Hitchcok un champ immense et désert dans un paysage de plaine, traversé par la ligne d’une route. Un autocar s’arrête puis repart. Je crois que c’est cette séquence que suggérait Pablo.
@Dear Phil, je vais chercher, ça doit se trouver dans la Correspondance.
Les cadrages supportent bien la couleur, Paul !
https://www.youtube.com/watch?v=w7pfyGW5vJY
Je n’ai pas revu le film depuis sa sortie en septembre 2018, Pablo75, c’est quel morceau de musique ?
Jazzi dit:
Dear Phil, sans doute celle-ci, les dates concordent :
C. Cavafy, Poèmes, traduction de Georges Papoutsakis, Paris, Les Belles Lettres, 1958
référence à BUNUEL oui!
je viens de me gourer pour poser que j’avais toujours pensé que le titre « l’inestimable objet de la transmission » était inspiré par un titre de Bunuel;je n’ai pas osé le demander ; ça me suffit comme ça
Merci pour le lien Marie Sasseur :
« In a tragic finale, Wiktor takes Zula back to a place he had visited during his travels around Poland collecting material for Mazurek’s audio recordings. It was an Orthodox-style church, most likely ruined by raids during World War II. The domed ceiling of the edifice had been bombed off, exposing the sky, and the Eastern-influenced sacred iconography painted inside had been ruptured off the walls, with only Christ’s eyes watching the two artists as they entered the sanctuary. They kneel at the fractured alter in front of a row of white pills and say their wedding vows. At the end of the exchange, Zula says, “You take more because you are bigger.” They painlessly swallowed their fistful of pills. In the next scene, they are sitting on a bench at the intersection of two dirt roads, in silence and alone, awaiting their deaths.
And then Zula finishes their story with this closing line that sits so heavily on my heart: “Let’s go to the other side. The view will be better there.”
(Pour Alexia et Chantal)
@ désolé JB (ou Jibé),
je vous ai encore confondu avec le JC…
ça devient un brin compliqué, déjà avec les plaintes de Jean Brun, Jembrun ou John Brown, Jacques Barozzi, Jeanne-Bérénice-Betty et Bébé Dédé…
Pourriez pas changer de pseudo, des fois ? (+ émoticone en clin d’oeil souriant)
merci Paul Edel pour cet éclairage sur l’école de Lodz, je ne connais pas bien cette époque, je ressent juste des accointances.
Deux coeurs , quatre yeux … C’est le titre d’une des chansons du film Christiane.
Bonne journée dans le nimbe crucifère
Abandonnez la traduction de Yourcenar des poèmes de Cavàfis. Je tiens de M. Volkovitch qu’avec sa manière de faire rimer à tout prix, au forceps, elle ne vaut pas un clou. Préférez :
C. Cavàfis, Tous les poèmes, traduit par Michel Volkovitch (éditions le Miel des anges)
La dernière traduction française à ce jour, Chaloux & Phil
CONSTANTIN CAVÀFIS
L’invitation au voyage méditerranéen
Paradoxalement, Constantin Cavàfis (1863-1933), le poète grec d’Alexandrie, sa ville natale, qu’il n’a pratiquement jamais quittée sa vie durant, nous invite à voyager ! Le plus lentement possible et sans précipiter le retour, à l’exemple d’Ulysse. Et en Méditerranée exclusivement, dont la plupart des poèmes de Cavàfis retracent les grands moments de l’histoire, témoignant ainsi qu’il voyageait néanmoins, en imagination, à travers l’espace et le temps méditerranéen, lieu idéal du voyage…initiatique.
Ithaque
Quand tu prendras la route vers Ithaque,
souhaite que le chemin soit long,
plein d’aventures, plein de choses apprises.
Les Lestrygons et les Cyclopes,
Poséidon et sa colère, ne les crains pas,
jamais sur ton chemin tu ne trouveras rien de semblable
si ta pensée garde sa hauteur, si une émotion rare
étreint ton âme et ton corps.
Les Lestrygons et les Cyclopes,
Et Poséidon furieux, tu ne les croiseras guère
si tu ne les transportes pas en esprit,
si ton esprit ne les dresse pas devant toi.
Souhaite que le chemin soit long.
Que soient nombreux les matins d’été
où – quel plaisir, quelle joie ! –
tu entreras dans des ports jamais vus ;
dans des comptoirs phéniciens fais halte,
et procure-toi de la bonne marchandise
nacre, corail, ambre ou ébène,
et des parfums voluptueux de toutes sortes,
le plus possible de parfums voluptueux ;
visite encore bien des villes égyptiennes,
apprends, apprends toujours auprès des savants.
Garde à l’esprit toujours Ithaque.
L’arrivée là-bas est ton but.
Mais ne hâte en rien ton voyage.
Qu’il dure des années, cela vaut mieux ;
que tu sois vieux en abordant sur l’île,
riche de ce que tu as gagné en chemin,
sans attendre de richesse d’Ithaque.
Ithaque t’a offert ce beau voyage.
Tu n’aurais pas sans elle pris la route.
Elle n’a plus rien à t’offrir.
Et si elle t’apparaît pauvre, Ithaque ne t’aura pas trompé.
Devenu sage, avec tant d’expérience,
tu dois déjà savoir ce que les Ithaques veulent dire.
(« Tous les poèmes », traduit du grec par Michel Volkovitch, Le miel des anges, 2017)
En écho à Ithaque, citons les derniers vers de La ville, qui sonnent comme une ultime complainte : « Tu hanteras sans cesse/tes rues et tes quartiers jusque dans ta vieillesse./Dans ces mêmes maisons tu blanchiras. Toujours/tu finiras dans cette ville. Aucun recours./Pas de bateau pour toi, pas de route cachée./Pas d’ailleurs. Cette vie qu’ici tu as gâchée,/dans ce coin minuscule, est perdue en tous lieux. »
https://www.mercuredefrance.fr/Catalogue/le-petit-mercure/le-gout-de-la-mediterranee
en parlant de guitare Martin le réalisateur le plus détesté par les musicos américains c’est Tarentino.
Tarentino c’était fait prêter par le musée de Chicago une Martin de la fin 19è.
Dans son film cet imbécile n’a rien d’autre que de la faire fracasser par l’acteur. Il a reçu des menaces de mort pour avoir commis le pire crime qu’on puisse commettre : fracasser une des premières Martin pour réaliser un film à la con.
ces réglements de compte ont dû lui donner l’idée de son dernier film.
Il y a un autre lien où le réalisateur indique que cold war est l’histoire de ses parents. Et le lien est pour tout le monde.
Moi, ces histoire kitchoreligieuses me gonflent.
Ca va bien pour ste Thérèse.
@Pablo. Sur le côté de ton extrait Goldberg, je trouve cette musique. Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (Eugene Ormandy & Philadelphia Orchestra), de Ralph Vaughan Williams, compositeur britannique. Par moments très influencé par la musique française. Je trouve que ça s’écoute et même très bien. Merci pour la découverte. L’Angleterre est décidément bien nourrissante!
A la deuxième écoute, c’est encore mieux!
https://www.youtube.com/watch?v=IbzxhZT6akk&ab_channel=DeniseB
(Thomas Tallis, sublime compositeur que j’écoute depuis l’adolescence).
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite) – Y’a pad’quoi…
—-
LA OÙ MEURT LA MORT
Là où la mort meurt,
vu que dans la vie elle n’a que son existence.
Dans cette tache sombre du néant
naissant dans le cerveau,
quand l’air s’écoule qui caressait la lèvre
maintenant que les cendres, comme un ciel douloureux,
pénètre les côtes en silence et douleur,
et qu’on agite un mouchoir mouillé de larmes
vers le noir.
J’embrasse ta chair encore chaude.
A l’extérieur de l’hôpital, comme si c’était la mienne,
ramassé dans tes bras,
un enfant en couches regarde la lumière tomber,
Il sourit, il crie, et déjà le monde l’ensorcelle, qu’il va devoir quitter.
Maman, rends-moi mon baiser.
Bloom, Joyce pensait que Stephens aurait pu continuer le Finnegans parce que non seulement il avait une connaissance prestigieuse de tous les registres mythiques et fantastiques d’Irlande, mais il était aussi doué d’une formidable capacité stylistique et d’une oreille rigoureuse pour le rythme.
Il est vrai que la forme de ses écrits est différente de celle du dernier Joyce ; mais il s’agit d’une apparente simplicité, car une élémentarité trompeuse du langage et des thèmes se retrouve dans toutes ses œuvres.
Il est vrais qu’on ne se souvient de lui surtout pour The Demi-Gods et The Crock of Gold, mais compte tenu de ses voyages et autres activités il a assez écrit — moi j’aime particulièrement Deirdre.
Il fut aussi l’un de fondateurs de l’Irish Academy of Letters.
Christ pantacrator souvent représenté dans le christianisme orthodoxe.
Panta rei
Jazzi, je viens de lire trois versions du poème Ithaque, plus la tienne, c’est vraiment affaire de goût. Evidemment, celle que tu cites est excellente, dans son genre pastiche du missel chrétien, -on se croirait à la messe, mais le vent arrière du voyage lui échappe complètement. Celle de Yourcenar tient parfaitement le coup.
du missel catholique.
« Celle de Yourcenar tient parfaitement le coup »
C’est aussi mon sentiment, Chaloux, même si Yourcenar fait du Yourcenar, c’est celle que je préfère. Tu ne trouves pas dommage que Pablo ne veuille pas s’attaquer à la traduction de Francisco Brines ? Moi, oui…
Tempietto longobardo, Cividale del Friuli. Témoignage architectural le plus important et le mieux conservé de l’époque lombarde. Il marque la coexistence de motifs architecturaux purement lombards avec une reprise des modèles classiques, créant une sorte de continuité courtoise ininterrompue entre l’art roman, l’art lombard et l’art carolingien.
https://pbs.twimg.com/media/EmzZ-4FXEAkB5aL?format=jpg&name=large
Jazzi, il est surtout dommage que personne (sauf peut-être dans des revues de poésie) ne traduise Francisco Brines, tant le peu qu’il est possible d’en lire mérite d’être lu. Très français (comme il fallait s’y attendre, il existe des éditions en langue anglaise).
« Très français »
Oui, c’est pourquoi je trouve que Pablo75 serait bien placé pour occuper le créneau. Je serais un des premiers à lire sa traduction et à la citer, à l’occasion, dans une de mes futures anthologies. Il se pourrait même quelle ait du succès ? Les poèmes de Francisco Brines, dont je n’avais jamais entendu parler, semblent avoir la densité et la (fausse) simplicité de ceux de Cavafis ou de Pessoa. Un auteur à découvrir et faire découvrir !
la forme de ses écrits est différente de celle du dernier Joyce
—
renato, je pense que le « dernier » Joyce, celui du Wake, constitue ne expérience limite qui procède d’une volonté assumée de dynamitage lexical et syntaxique de la langue anglaise, celle du colonisateur. Cette entreprise de démolition-détournement incarne en même temps une proclamation d’ indépendance linguistique de l’anglais d’Irlande, à l’égal de celle, politique, que Patrick Pearse déclama devant la Grande poste de Dublin, dans l’après-midi du lundi de Pâques 1916.
Joyce détestait les nationalistes irlandais, mais quelque part, il pratiquait une forme de terrorisme littéraire qui faisait voler en éclat la langue et le sens commun.
Toutes proportions gardées, seul un « animal »littéraire de la stature d’Anthony Burgess, inventeur du Nasdat, des ‘droogs real horrorshow’ etc. est parvenu à jouer de façon aussi efficace avec la langue anglaise. Pas un hasard d’ailleurs si Burgess a publié un fort utile « Shorter Finnegans Wake ».
Reste à statuer sur l’étrange coïncidence entre le prénom de l’auteur de Deidre, celui du ‘fils’ dans Ulysses, et du double de Joyce dans Le Portait, Stephen…JAM aurait probablement des choses à dire là-dessus..
BàV
Alexia Neuhoff dit: à
Abandonnez la traduction de Yourcenar des poèmes de Cavàfis. Je tiens de M. Volkovitch qu’avec sa manière de faire rimer à tout prix, au forceps, elle ne vaut pas un clou.
La traduction de Yourcenar est en prose. Toujours plus prudent de lire soi-même les livres.
en parlant de guitare Martin le réalisateur le plus détesté par les musicos américains c’est TarAntino.
Très français (comme il fallait s’y attendre, il existe des éditions en langue anglaise)
il prèche à sidné haussi mon larbin..
ma paraole c’est lanouna dla chaine mon larbin..viens ici télécharger ta claque faignant
le son d’une Martin D45 (un des modèles les plus chers avec les nacres et herrigbone) du début des années 70, l’instrument culte :
Étrange coïncidence effectivement, bloom, car l’amitié Joyce-Stephens date de 1927. Il est naturellement possible qu’ils se soient connus et appreciés bien avant car les deux de Dublin frequentaient probablement les mêmes lieux et les mêmes personnes — George William Russell, p. ex.
l’instrument culte
tout l’monde en a un keupu..dirflou s’est fait tirer l’oreille mais livré pas ali au finiche..
car l’amitié Joyce-Stephens date de 1927
.cette mémoire chez rénateau..prends en hun peu dla graine kabloom
Panta rei
de l’or comac..jaune devant..la sueur du soleil!..comme à cuzco
ce qui est gonflant, vois-tu greubou, c’est que maintenant quand on se pose une question sur ce blog, il se trouve toujours un imbécile pour répondre : « si tu dis ça c’est parce que tu es… »
je hais le dénigrement de tout ce qui n’est pas moi keupu..a que c’est moise qui parle en moi keupu..on a tous quelquechose des coneries à moise..dis hun peu l’contraire..spèce de raclure
et tout ceux qui diront ‘ce’ pays en parlant du leur sont à vomir keupu..vdqs qu’il disait djizeus
@renato, je crois que Joyce ne supportait pas la ‘scène littéraire’ de Dublin. Il ne fréquentait pas grand monde, AE, probablement et Oliver St John Gogarty (modèle du ‘stately, plump’, Buck Mulligan de Ulysses) avec qui il s’est méchamment brouillé avant de quitter le pays en 1904 pour n’y revenir que trois ou quatre fois, brièvement, la dernière en 1912…
Je crois bloom que Æ est le lien dublinois entre Joyce et Stephens — Insurrections fut publié grâce à lui.
MACRONISME
Le Président est tombé du ciel.
LaRem est un parti en carton.
Les députés LaRem, presque tous novices, ont été recrutés sur Internet en proposant des CV.
Le gouvernement est composé de bric et de broc, en piochant dans les partis existants, du PS à l’UMP, des gens qui ont abandonné leurs partis.
c’est quand même plus sympa d’avoir un pedro cool qui participe à la discussion !
comme quoi parfois ça fait pas de mal de remettre les choses à leur place.
Mis hier dans ma pile de lectures le Baudelaire de Marie-Christine Natta (Tempus). La préface est déjà très intéressante. Connais-tu ce livre?
Chaloux dit:
Jamais entendu parler. Je marque…
Je vois qu’il est dans les Bibliothèques Municipales parisiennes. Il y en a aussi d’elle un Delacroix. Tu connais?
La « Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (Eugene Ormandy & Philadelphia Orchestra), de Ralph Vaughan Williams, compositeur britannique. Par moments très influencé par la musique française. Je trouve que ça s’écoute et même très bien. »
Chaloux dit
Je connais bien, ainsi que son célèbre « The Lark Ascending » (ce sont ses 2 oeuvres les plus jouées et enregistrées). Il y a quelques années j’ai eu une période musique anglaise, dans laquelle j’ai écouté pratiquement toute l’oeuvre de R.V.W. surtout ses Symphonies, très bien enregistrées par Haitink, mais aussi d’oeuvres de Delius, Walton, Elgar, Holst, Britten et quelques autres que j’oublie maintenant. Malgré cela, de cette musique anglaise de la 2eme partie du XIXe siècle et 1ème du XXe ne me reste pas grand chose. Je n’en réécoute que quelques oeuvres, comme Les Planètes de Holst ou ledit « Envol de l’alouette » de R.V.W. plus 4 ou 5 oeuvres d’Elgar, pour moi le compositeur anglais le plus important des 2 derniers siècles.
Vaughan Williams: The Lark Ascending, dans la très belle version de Hilary Hahn avec Colin Davis (qui est d’ailleurs, pour moi, le meilleur interpréte d’Elgar)
https://www.youtube.com/watch?v=igm8TPhqwE0
Par contre Tallis, on s’en lasse jamais…
mais aussi des oeuvres
greubou qu’est-ce tu veux que je dise : une fois de plus t’as raison ! le problème avec toi c’est que t’as toujours raison.
sauf que tu prends le « ce » dans le sens géographique / national alors que je le prenais dans le sens temporel : qu’est-ce qu’il adviendra de cette compétition et de cette mise en concurrence des écrivains ? quel en est le devenir ?
greubou ton problème c’est que t’aimes pas trop te projeter dans l’avenir.
avec toi on pourrait, non pas mettre Paris en bouteille, mais refilez à retardement le Goncourt à Joyce pour son « Ulysse ».
Refiler le Goncourt pour Ulysse : t’imagines un peu la claque institutionnelle, on se demande à quoi tu penses…
Tu as l’air égaré ici, Pétomane, avec tes histoires de guitare Martin qui ont l’air de n’intéresser personne.
Qu’est-ce qui t’arrive?
Tu provoques parce que tu préfères qu’on te gifle à qu’on t’ignore?
Patrice Charoulet dit: La Rem est un parti en carton.
»
du coup faudrait l’appeler la REC ?
encore qu’avec le « C » on pourrait croire que c’est la la République, non pas en Marche, mais en Courant ?
Mr Charoulet : vous êtes comme Mr Greubou : vous posez des questions philosophiques trop compliquées !
comme Greubou y dit : « je hais le dénigrement de tout ce qui n’est pas moi »
pedro j’ai toujours été égaré ici et personne à part moi s’intéresse à ce que je dis, c’est pas nouveau…
par contre vous c’est quand même plus cool quand vous n’insultez pas les autres et que vous participez « normalement » à la discussion.
non ?
pedro vous savez quoi ? je hais le dénigrement de tout ce qui n’est pas moi !
@christiane
Sous le fil précèdent , à propos de Rudnicki ,mon étonnement devant la reaction suscitée par la réponse que vous m’avez adressée
« quant à son mari, tout à son obsession de se dépouiller de tout, il avait fini par rejoindre provisoirement une colonie de nudistes. »
c’est plutôt pas mal de finir sa vie comme ça ?
t’en penses quoi greubou ?
encore un qui haissait le dénigrement de tout ce qui n’est pas lui ?
@comme quoi parfois ça fait pas de mal de remettre les choses à leur place.
Tu peux reprendre la traduction, steplai ?
greubou t’en penses quoi de ceux qui tenaient la société à distance, à l’égal d’anarchistes aux yeux de qui tout ce qu’elle touchait par le biais de l’argent était nécessairement corrompu ?
le problème des auteurs c’est quand ils ressemblent trop à ce qu’ils écrivent.
l’éthique ça mène toujours à la misère qui dirait Arystaute.
Sasseur !!! prends en de la graine, t’as vu la vie de ce type qu’a écrit ce bouquin ? il vivait en accord avec ses idées : tout le contraire de ton faux-cul d’Emmanuel !
même passou il a l’air de trouver que c’est pas bien de finir nudiste.
passou l’a même écrit dans son titre, c’est une « malédiction ».
alors qu’il a eu une vie de saint homme, au contraire c’est une bénédiction, il serait bienvenu au Royaume des Cieux !
alors que ton Carrère il sera voué aux Enfers !
@pantacrator
Allez, pub culte : pantashop
https://www.dailymotion.com/video/x98slg
@Pablo. Je trouve le profil de Baudelaire esquissé dans la préface à son livre par MC Natta intéressant.
Merci de ton commentaire sur la musique anglaise. Je connais assez bien Elgar que j’ai un peu joué à l’orgue; les autres, connais point, je vais écouter.
Et maintenant, Arte replay…
@t’as vu la vie de ce type qu’a écrit ce bouquin ?
il ressemble à un Ricain de San Jose, que j’ai bien connu.
Evidemment, c’est PANTOCRATOR ET non « pantacrator ».
C’est le Christ tout puissant, invincible.
@DHH dit à christiane :
« Sous le fil précèdent, à propos de Rudnicki, mon étonnement devant la réaction suscitée par la réponse que vous m’avez adressée »
Oui, j’ai vu. Cela ne m’a pas étonnée. Son problème récurent : avoir été le premier (la première) à évoquer tel artiste ou écrivain ou livre. Comme vous le dites : infantile.
Comme l’écrit John B à propos du Christ Pantocrator souvent représenté dans le christianisme orthodoxe : Panta rei…
Tout passe comme le temps, comme l’eau qui coule. Prendre le meilleur de chacun(e) pour connaître ici des moments de joie et laisser couler les remarques agressives, moqueuses, méchantes.
Ce billet ne m’avait pas plus réjouie que le précédent. Mais le poème de Francisco Brines traduit par Pablo, le lien de Marie Sasseur (pour tous), le film de Pawlikowski (« Cold War », que j’ai revu hier au soir) dont il a si bien parlé ont éclairé ces fils de commentaire comme le regard dans cette église en ruine du Christ, des anges ou de quelque apôtre.
Panta rei…
Et comme l’écrit Chantal :
« Deux cœurs, quatre yeux … C’est le titre d’une des chansons du film »
Ecoutons la :
https://www.youtube.com/watch?v=6RfrCfx7Se4&feature=emb_title
Petit monde que celui de Dublin, à l’époque, renato. Aujourd’hui aussi, d’ailleurs. Deux rives, deux gangs (Hutch–Kinahan) deux slogans (mot irlandais qui signifie ‘cri de guerre’ – Enrichissez-vous et Vae victis!), encore mais quelques personnalités littéraires de tout premier plan: David Norris (fin joycien), Theo Dorgan et son épouse Paula Meehan (poètes et francophones ‘extraordinaire(s)’), et le grand Roddy Doyle (anti-Joyce militant).
« alors que ton Carrère il sera voué aux Enfers ! »
Enfin, hamlet ! vous ne connaissez pas les intentions de Carrère ni la decision de Dieu. Imaginez* la possibilité que Carrère ait choisi la « voie de velour » et que la fausse modestie soit le péché Webb. Il faudrait jetter un œil au catéchisme avant d’affirmer que quelqu’un est voué aux Enfers.
*C’est vrai que « Imagination morte » !
« pantacrator » ?! ce qui demontre qu’ici les études classiques ce ne sont pas à la mode autrement le souvenir de Παντοκράτωρ aurait donné le sens du chemin.
Deux sommets de la musique anglaise pour orchestre:
Le très beau début de la Symphonie nº 1 d’Elgar (les premiers 3 min 30). Et son si beau Adagio, avec sa sublime mélodie à 29 min 55 (avec de bons casques on entend C.Davis la chantonner), qui revient après avec des variations.
Elgar: Symphony No.1 – C. Davis – Staatskapelle Dresden
Il y a aussi le beau Larghetto de la symphonie 2 d’Elgar, surtout dirigé par Barbirolli:
Symphony No. 2 in E-Flat Major, Op. 63: II. Larghetto
Orchestra: Hallé Orchestra Conductor: Sir John Barbirolli
« puck dit: à
en parlant de guitare Martin le réalisateur le plus détesté par les musicos américains c’est TarAntino. »
ouais, fracasser une Martin, c’est pas la classe. Comme certains grands pianos, ou violons, ça n’est pas fabriqué n’importe comment ni pour n’importe qui
Merci pour le lien, le son
Sans oublier le si célèbre, à juste titre, « Nimrod »:
Enigma Variations: Variation IX. Nimrod – Adagio
Sir Colin Davis · London Symphony Orchestra
@JJJ
désolé je ne vois pas changer de pseudo, je m’appelle Jean-Baptiste, donc Jibé, faites un effort cher ami, pour ne pas me confondre. Mais ce n’est pas grave indeed
@ puck
Je n’insulte que ceux qui me cherchent. Et tu es bien placé pour le savoir. Tu m’as cherché un jour et tu n’as pas fini de me trouver.
sur ce blog où les gens se disent » comme » et prétendent Savoir AU NOM De , quelle pitié que leur kratein! ils sont toute demande ,veulent tout interdire, une lettre carrée -impuissants qu’ils sont à apprendre, faire le moindre effort – c’est quoi la BPI? l’articulation? ET l’alternance vocaliqueO/A ? HEY HEY HEY ? avec le concept « snobisme » et pourquoi pas « portée » d’une femme : à
4 pattes ?comme dit Zag en racontant l’histoire d’une « malédiction »-je ne dis pas la première-ça se fabrique des clones!!!
@t’as vu la vie de ce type qu’a écrit ce bouquin ?
Non, je regarde sa photo.
J’arrive bien tard pour parler de Cold War, tout a été dit par pablo75, je l’ai signalé ce matin. e ne suis pas convaincu par le noir et blanc qui, souvent, est comme un effet de manche, un peu comme quand on photoshope une image en sépia; le noir et blanc est un des codes du bon goût et du classieux. Sauf que dans Cold War, ça marche.
Très difficile, je trouve, de faire une très belle photo en couleurs d’ailleurs. Mais c’est un autre sujet (grande maîtrise de Chéreau à ce titre, par exemple)
impuissants qu’ils sont à apprendre
renfield elle va lui carrer son sabre lazère dans l’cul à baroz..ça lui fra les pieds qu’il dit polo
AEn linguistique, le processus d’alternance vocalique, appelé aussi gradation vocalique ou ablaut désigne un système de gradations des timbres vocaliques en indo-européen qui a encore des effets dans les langues indo-européennes modernes. Ainsi, un même radical ou morphème indo-européen peut se présenter sous trois formes (ce n’est pas le cas pour tous), chacune comprenant des variantes : degré zéro, degré plein et degré long.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alternance_vocalique
le noir et blanc est un des codes du bon goût et du classieux. Sauf que dans Cold War, ça marche
t’as sauvé ton mauvais gout jibé..mais les pieds sale tu garderas
» une sorte de continuité courtoise ininterrompue entre l’art roman, l’art lombard et l’art carolingien. »
panta rhei ; et que vogue la mandorle! 😉
AEn linguistique
c’est du code avec rénateau..hon mlfait pas quil dirait kabloom
QUELQU UN QUI AURAIT ENTENDU Derrida expliquer et faire O/A ne dénigrerait pas « snobisme » !
et que vogue la mandorle!
Laisse les mandorles à Venise, on est si bien!
Je n’insulte que ceux qui me cherchent
quand j’ai pas dmaron je prends du pédreau qu’il dit djon brown
Voila un polonais chef de l’Église, franchement c’est l’amour de dieu, total. Dans ces conditions, je vais à l’église à genou ! 😊
oui, renato, lui aussi sait lire les clefs sur une portée , n’est-ce pas renato?
UT PICTURA POESIS
UT COMME LA CLE
Derrida expliquer et faire O/A
Encore une saloperie à la douane pour accuser le philosophe d’avoir de la drogue dans les poches!
Le plus ancien témoignage de l’idée d’une correspondance des arts est attribué à Simonide de Céos cité par Plutarque2 : « la poésie est une peinture parlante, la peinture une poésie muette ». Aristote, dans sa Poétique3, déclare que les poètes et les peintres ont en commun d’imiter les hommes et leurs actions. Horace, dans l’Art poétique, fait à deux reprises une comparaison entre le peintre et le poète4. Les deux auteurs ont comme objet principal de leur traité la poésie ; la comparaison avec la peinture est destinée à mieux faire comprendre leur pensée sur l’art du poète. La formule d’Horace s’inscrit dans une argumentation ponctuelle ; il ne s’agit pas d’une théorie générale.
PAGE WIKI
Sasseur !!!!!!!!!!!!! tu sais qui disait « Dieu a sa façon de vous faire sentir qu’il est temps de changer vos cordes de guitare ».
il s’appelait Dave Von Ronk, je me demande qui se souvient encore de ce type ?
nous avons tous tellement carburé à la culture américaine.
sa vie ? un peu comme ce type qui écrit ce bouquin « le Lauréat », tellement d’existences et de talents fracassés, ce Dave qui n’avait jamais appris à conduire une voiture, un type fascinant, admirés des plus grands : Dylan, Guthrie, et aussi de Joni Mitchell qui disait que c’était la plus belle interprétation de sa chanson culte :
CESSEZ DONC DE VOUS PROJETER INCONSIDEREMENT!
Franchement pour des histoires d’adultère en ce moment c’est pas gagné, autant dire une ça tombe pas à pic!
Tant pis https://youtu.be/BNMKGYiJpvg
@ faites un effort cher ami
oui je comprends, je vais faire… peut-être en vous surnommant jamba. J’aime bien écorcher un brin les pseudo, parfois. N’y voyez pas ma lice.
https://www.youtube.com/watch?v=VtwMmMP9hW0
La formule d’Horace s’inscrit dans une argumentation ponctuelle
Oh race, oh pinceaux ennemies!
@ »nous avons tous tellement carburé à la culture américaine. »
Et tes grosses vagos, elles prenaient quoi à la pompe ?
Tu as l’air égaré ici, Pétomane, avec tes histoires de guitare Martin qui ont l’air de n’intéresser personne
quel nez ce pédreau..c’est l’turbo a keupu
ennemis, amis du bien.
Æ, bouguereau, c’est le pseudo de George William Russell…
Derrida expliquer et faire O/A
O/A Madame, O/A Monsieur.
( En pensée avec Giscard qui va pas très bien.)
Moi j’économise pour m’acheter une guitare, de toute façon on peut pas claquer son fric, une Martin ça m’irait, faut toucher avant.
Keskila le dr Lecter?
Je ne lis plus ses posts. Ca repose.
faut toucher avant.
Qui touche un œuf, touche un bœuf! 😉
ae est une vieille guimbarde de ce gros batard de ouyam rénateau..dsa femme exactement
touche un bœuf!
Un bœuf Martin, siouplait, Nicolas!
@ »nous avons tous tellement carburé à la culture américaine. »
faux! j’avais hérité dun paquet de 45 de l’armée rouge..c’est hun peu ote chose que ces soulots d’irlandais
Et Alii doit dîner à L’ Aubergyne ce soir ? on ne l’entend plus.
Elle a chanté Woodstock sans y jouer. En 1970, Joni Mitchell compose cette chanson à la gloire d’un événement qu’elle a manqué. En 1969, la Canadienne devait participer au festival mais son manager met son veto car sa protégée a un impératif : se produire dans une émission de télévision enregistrée le lundi suivant le week-end de fête. En effet David Geffen craint que le laps de temps ne soit trop court pour faire la route Bethel-New York. Comme tous les autres, elle manquera un rendez-vous qu’ils n’imaginaient pas entrer dans la légende.
Dans la vidéo ci-dessous, avec un sourire empreint de regret, elle explique les problèmes d’agenda qui lui ont valu de rater ce grand rendez-vous. Juste avant le festival, elle avait joué à Chicago avec Crosby, Stills, Nash and Young. Elle aurait dû ensuite jouer à Woodstock tout comme eux, mais le show TV sur
https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/woodstock-les-six-grands-absents-du-festival-mythique_3577659.html
Et l’autre, (qui sait?) qui se réjouit de la sonde du silence.
Tout le monde ne peut pas » être un roc » sur la face B du tourne disque.
Neil Young and Martin Acoustic Guitars
https://spinditty.com/industry/Neil-Young-and-Martin-Acoustic-Guitars
Russell etait Æ ou A. E. déjà vers fin XIXe, bouguereau. Ce ouyam qui est-il, au juste ?
Crosby, Stills, Nash and Young.
J’ai le 78 tours vintage!
Comme le sound of silence avec le i am a rock en face B.
Déjà vu.
moi, je n’veux pas me farcir ces trépanés de l’IA ERDELIEN
BONSOIR
Petit Rappelons à txfl que…
le Surmoi, chez Freud, désigne l’intériorisation des exigences et des interdits parentaux. Le terme est introduit en 1923 dans Le Moi et le Ça. Le Surmoi correspond plus particulièrement à une partie de l’appareil psychique qui sert à la fois de modèle et de censeur pour le Moi (entendu, lui, comme partie de la personnalité qui assure les fonctions conscientes et la protège des événements angoissants). Ainsi le Surmoi incarne un genre de tribunal intérieur qui est le reflet de la loi comme bien moral. Par conséquent le Surmoi joue un rôle critique éminent et nous empêche de prendre conscience de nos désirs les plus transgressifs. Il faut donc retenir que la critique du Surmoi s’applique sur notre réalité intérieure de manière inconsciente tandis que le Moi, à l’inverse, émet une critique de la réalité extérieure.
Déjà vu.
J’ai vu Cold War, très belles scènes au début (le visage de la comédienne magnifiquement filmé en toutes circonstances), mais ensuite, à part la photo, je ne vois pas ce qui en ferait un chef-d’œuvre. Pour moi un bon film, sans plus.
Le scénario m’a un peu rappelé, en beaucoup moins bien, quoique les histoires n’aient rien à voir (mais il s’agit d’émigrés de l’Est) le récit d’Agota Kristof, Hier.
Le ruban blanc n’est pas près d’être détrôné dans mon esprit.
From the Archive: A Specially Adapted Underwater Wheelchair Brings Artist Sue Austin Beneath the Earth’s Surface
COLOSSAL
Merde, il est mort didon, et on ne nous disait rien
https://www.latimes.com/obituaries/story/2020-06-26/charles-webb-the-graduate-dies?_amp=true
L’ Aubergyne ce soir ?
Aubergyne : pension de famille méridionale farcie de femmes seules; ( Gérard Genette.) 😉
Essais et documents
Parution :
7 Mars 2001
Du «temps»
François Jullien
François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l’Université Paris 7 Denis Diderot, directeur de l’Institut Marcel Granet. Son travail est traduit dans une quinzaine de pays. Il a publié chez Grasset : Le détour et l’accès, Figures de l’Immanence, Fonder la morale, Traité de l’efficacité. « Qu’est-ce donc que le temps ? demandait Augustin. Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus… ». Depuis ses débuts, la philosophie a beau se battre contre le concept de temps, elle n’en sort pas. Nous voici installés à demeure, en faisant notre demeure, dans ce concept étrange : le « temps ». Le plus familier – le plus étrange ; or, c’est d’après lui que nous concevons ce qui ferait l’essence de la « vie ». Empruntant le chemin de la pensée chinoise, François Jullien tente de sortir de ce grand pli du « temps ». Car la Chine a pensé le « moment » saisonnier et la « durée », mais non pas une enveloppe qui les contienne également tous deux, et qui serait le « temps » homogène – abstrait. Quelle est donc cette pensée qui n’a pas pensé les « corps » en « mouvement » ? Quelle est donc cette pensée qui n’a pas opposé le temporel à l’éternel, l’être au devenir, d’où naît la métaphysique, et dont la langue, enfin, ne conjuguant pas, ne donne pas à opposer des temps – futur, présent et passé ? Au terme des Essais, Montaigne suggère, non de vivre au présent, mais « à propos ». Discrètement, cet à propos nous sort de la pensée du temps ; il fait envisager le moment, non comme un laps de temps, mais comme une occasion, ou plutôt comme une « occurrence », le concept en est à forger. « Un bon moment », disons-nous ; mais de quoi celui-ci est-il fait ? Comment donner une consistance théorique à l’opportunité selon laquelle il « vient » à nous, comme à la disponibilité selon laquelle nous nous « ouvrons » à lui ? Cet essai voudrait donc dégager une autre perspective que celle du surplomb du Temps et du grand drame – « existentiel » – qu’elle organise ; prenant le parti d’une pensée qui, dans son ouverture au « moment », et face à l’angoisse de la mort, dirait une insouciance qui ne soit pas une fuite, il tente d’élaborer des éléments du vivre qui ouvrent la philosophie à la possibilité de la sagesse.
Le plus beau que j’ai pu voir, c’est çui-ci…, à Palerme, en 1973.
« An enigma to the end, Webb died June 16 in Eastbourne, a seaside town in southeast England. He was 81. The Times of London first reported his death. Jack Malvern, a friend and journalist, told the Washington Post that Webb’s death was related to complications from a blood disorder. »
Meme lien
La crise sanitaire est l’état présent du monde. Après avoir tant servi dans les domaines économique et financier, voici que ce mot nous atteint aujourd’hui en plein cœur de nos vies. Mais qu’est-ce, selon vous, qu’une crise ?
Selon sa racine grecque, la crise est ce qui « tranche ». Elle est le moment critique et dramatique qui tranche entre des possibles opposés. En médecine, entre la mort et la vie. Au théâtre, quand culmine la tension engendrée par l’action, avant l’acte du dénouement. Or on peut proposer une autre approche de la « crise », notamment à partir d’une autre tradition de langue et de pensée, telle la chinoise. En chinois – c’est même devenu aujourd’hui une banalité dans les milieux du management – « crise » se traduit par wei-ji : « danger-opportunité ». La crise s’aborde comme un temps de danger à traverser en même temps qu’il peut s’y découvrir une opportunité favorable ; et c’est à déceler cet aspect favorable, qui d’abord peut passer inaperçu, qu’il faut s’attacher, de sorte qu’il puisse prospérer. Aussi le danger vient-il à se renverser dans son contraire. De tragique, le concept se dialectise et devient stratégique.
Tel serait donc le « bon usage » de la crise aujourd’hui. Et d’abord à titre personnel et existentiel, dans ce sauve qui peut du malheur ?
Il y a, pour chacun de nous et collectivement, une situation négative à traverser. Mais ce peut – et même se doit (d’un devoir éthique et politique) – être l’occasion de faire surgir de nouveaux possibles, « inouïs » au sens propre, que peut être même on ne soupçonne pas. Il n’y va pas là d’une morale de consolation ou de compensation, de boniment, mais du concept rigoureux de la « vraie vie ». Car nos vies ne cessent, au fil des jours, de se rabattre, de se rétrécir et de s’étioler : de laisser leurs possibles inouïs se rétracter. Elles se résignent et s’enlisent, se laissent aliéner et deviennent « choses », versant dans une vie factice, c’est-à-dire qui n’est plus qu’une apparence de vie, une pseudo-vie qui ne vit plus « vraiment ». Or la vraie vie n’est pas une vie idéale ou une autre vie, mais la vie qui résiste à cette vie perdue, fait front contre cette résignation et cet enlisement, cette aliénation et réification de la vie menaçant la vie, à l’insu même de la vie. Or comment commencer de dire non à cette vie qui – au fil des jours, ou n’est-ce pas plutôt depuis toujours ? – n’est plus qu’un semblant de vie ? Peut-être est-ce justement l’opportunité de la crise, son côté « favorable », que de nous donner un appui, une occasion – dans ce retrait, parce que nous sommes remis brutalement devant nous-mêmes – de répudier la vie factice qui par trop se lézarde et de reprendre pied dans de la vraie vie.
On dit néanmoins beaucoup aujourd’hui que, à se trouver ainsi confiner et pour certain désoeuvrer, bien des couples sont menacés de « crises » jusqu’à la séparation…
C’est peut-être retrouver là le sens grec, salutaire, de la « crise » qui tranche dans ce qui ne serait plus vivable. Deux personnes qui déjà s’ennuyaient entre elles sans oser se le dire, peut-être même sans le remarquer, qui s’y étaient habituées et même s’étaient habituées à le supporter, dont la vie de « couple » s’était donc à ce point résignée et perdue, se voit effectivement enfin forcée de réagir et de choisir. Dans cette situation de tension, enfermées comme elles sont… Peut-être la situation est-elle en effet déjà trop dégradée, révélatrice d’un « invivable », et devra déboucher sur une séparation comme seule issue. Soit se découvre du sein même de cette relation qui s’endormait, du fait même de l’épreuve partagée, du face à face imposé, un « nouveau possible » : ils peuvent à nouveau se rencontrer. On dira alors « vivre à deux » comme on dit « porter à deux » (une charge). Dans cet enfermement forcé il peut se découvrir le possible infini de l’intime. L’intime que découvrent enfin Madame de Reynal et Julien dans le donjon de la prison de Besançon.
Ce que vous appelez une « seconde vie » ?
Non pas une nouvelle vie, en effet, dont on ne voit pas de quelle coupure – de quel miracle – elle procèderait, mais une seconde vie qui, découlant de la vie précédente, mais s’en décalant, en dé-coïncidant d’elle par l’épreuve traversée, peut effectivement s’en dégager. Elle gagne en lucidité : la lucidité n’est ni l’intelligence ni la connaissance, mais la capacité de tirer partie du négatif traversé. Elle permet de choisir plus effectivement sa vie : de désinvestir ce qui dans sa vie n’est plus porteur ou est tari ; et, par suite, de mieux investir, en revanche, ce qui, passé au crible de la vie, apparaît, non plus illusoire, mais comme initiant de la vraie vie. Voilà que, ayant déjà « vécu », je suis en mesure enfin de commencer de comparer et de choisir effectivement, donc d’engager concrètement ma liberté. A l’époque classique, on appelait cela « réformer sa vie ». J’aime beaucoup la formule de Rousseau à cet égard : « Je persistai : pour la première fois de ma vie, j’eus du courage… » Car on peut aussi ne pas avoir ce courage, passer à côté de cette possibilité se dégageant discrètement en cours de vie, continuer de vivre une vie qui s’étiole, rater la possibilité d’une seconde vie.
Mais le « confinement », c’est l’enfermement forcé, la perte d’un plus vaste horizon et de la liberté. Et même de la liberté la plus élémentaire : ne plus être tenu au piqué par une longe réglementaire, marcher à plus de 500 mètres de chez soi…
Mais ne sommes-nous pas toujours dans un certain confinement ? Ne sommes-nous pas toujours bordés – bornés – par le monde environnant ? A quoi répond, je crois, la capacité d’ « existence ». Car exister, c’est « se tenir hors », dit le latin. En même temps que je demeure dans le monde, limité par lui, confiné en lui, je peux me tenir hors de lui, déborder de sa clôturation. En quoi exister est proprement éthique. Il est ce qui fait l’humain, bien avant toute morale : le propre de l’humain, ce qui l’a promu en humain, est qu’il a pu dé-coïncider des conditions imparties et s’aventurer hors des limites de son confinement. Ce pourquoi l’on dit que « seul l’homme existe ». La rigueur du confinement actuel imposé peut raviver cette exigence : déborder par la conscience de la claustration physique.
A titre personnel et existentiel. Mais à titre collectif ? Il y a aussi le monde, les contraintes géopolitiques. Peut-on aussi trouver, au danger que nous traversons, une opportunité favorable, comme le dit si bien « crise » en chinois ?
Le pouvoir chinois, à sa façon, l’a déjà fait. Dans un premier temps et qui n’est pas court, près de deux mois, la Chine s’est enfoncée dans le danger sans en vouloir prendre la mesure. Cela par pur déni idéologique : le Pouvoir se bouchant les yeux et faisant taire la vérité, la Chine a laissé développer une épidémie devenant pandémie qui aurait pu clairement être évitée. C’est là une réalité, et donc une responsabilité, que le Pouvoir chinois doit reconnaître et assumer. Mais il est vrai que le Pouvoir autoritaire qui dirige aujourd’hui la Chine a su renverser ce négatif en opportunité à son profit, à la fois sur le plan intérieur et extérieur. Sur le plan intérieur, les mesures de confinement qui lui a fallu ensuite imposer ont servi à renforcer le contrôle des populations – de façon, cette fois, apparemment exceptionnelle et hautement justifiée – que le régime chinois, surtout depuis l’instauration de l’ère Xi Jinping, cherche méthodiquement (numériquement) à imposer. Au nom de l’unité nationale et de la solidarité revendiquées à juste titre, dans cette urgence historique, l’autoritarisme du Prince a trouvé une occasion vertueuse de se renforcer. Ceux qui admirent un ordre si bien instauré qu’il a pu enrayer l’épidémie ne devraient pas être dupes des slogans de propagande qui tendent à faire de la Chine un exemple face aux « débiles » démocraties. D’autre part, sur le plan extérieur, la Chine a offert la pandémie au monde et, remettant maintenant son économie en marche, va tirer profit de notre affaissement. Elle va pouvoir faire avantageusement la leçon et s’acheter l’Europe à meilleur marché.
N’est-ce pas là être trop critique ?
Il faut se garder également des deux : de la sinophobie comme de la sinophilie, deux écueils que la France notamment, depuis des siècles, sait mal éviter : le « Catéchisme chinois » des lettrés ou le « péril jaune ». Mais je crois avoir fait moi-même autant que j’ai pu pour faire connaître les ressources de la pensée chinoise en Europe – comme aussi les faire travailler pour réinterroger à partir d’elles la philosophie européenne et découvrir notre propre « impensé » – pour pouvoir me permettre aussi de dire ce qu’on sait bien mais que, par « réalisme » politique et menace de rétorsion, on n’ose pas dire… Car il y a ce qu’on n’a pas le droit d’ignorer : l’oppression que subissent les Ouïghours – rendons hommage au Monde d’en avoir traité. Ou la censure de moins en moins discrète que subissent l’édition et l’Université. Ou la situation sous pression de Taïwan, qui est bien une véritable démocratie et a su, exclue de l’OMS, parer sans emphase, mais avec une scrupuleuse efficacité, au danger de l’épidémie.
. Car l’idée de l’Europe, telle qu’elle a été conçue au sortir de la guerre et a porté notre histoire jusqu’à la fin du siècle dernier – l’Europe de la paix et de la coopération économique – est sans doute épuisée. La « crise » actuelle risque bien de l’achever : le repli nationaliste du sauve qui peut est la première évidence des « temps de crise ». Il ne faut donc pas brandir l’Europe comme un slogan ou comme une panacée, mais penser à partir de quelles ressources, à nouveau frais, en relancer la nécessité.
« Ressources » européennes ?
Oui, la question est celle non pas de l’ « identité » européenne, mais des ressources européennes. C’est ce débat que nous devons ouvrir aujourd’hui pour remobiliser l’Europe : non pas ce qui la définirait – le christianisme ou les Lumières ? – Mais ce qui « fait » Europe. Le mot « idéal » par exemple, est un mot que l’on trouve dans toutes les langues européennes et qui dessine ainsi comme une géographie théorique de l’Europe. Or qui a dit que cette ressource de l’idéalité est tarie et ne peut plus porter une histoire commune ? Ou bien la diversité des langues, en Europe, est une ressource qui fait Europe. Je ne défends pas là chauvinement le français, mais la traduction qui, comme on sait, est la « langue de l’Europe », à l’encontre du rabattement dans un anglais bâtard devenu globiSH
L’Europe a-t-elle encore une chance ?
Nous sommes entrés dans l’âge des nouveaux Empires : chinois, américain, russe, turc, indien. L’Europe est en retrait et même au bord de la faillite. Mais si elle sait traverser la décennie à venir, sans tomber en morceau, elle retrouvera une initiative dans l’Histoire, quand ces Empires seront usés, mais qui ne soit pas de l’impérialisme. L’Europe peut entrer dans une « seconde vie ». Le tragique tranchant de la crise nous contraint heureusement aujourd’hui à sortir de la passivité.
Il ne t’a pas pantodécrassé, pas davantage que ton amie la pantacrasse.
Les réponses d’etalii dans sa dernière interview donnée à Ruth Elkrieff sur CBNews ?
Le panda s’gratte?
Le Christ en gloire est essentiellement vénéré en Europe de l’Est, où la pratique du culte orthodoxe relève dans des familles, parfois de sacrifices incompréhensibles aux cathos romains.
@ Jazzi
LA OÙ MEURT LA MORT
Là où meurt la mort,
parce que dans la vie elle n’a que son existence.
Dans ce point obscur du néant
qui naît dans le cerveau,
quand disparaît l’air qui caressait la lèvre,
maintenant que la cendre, comme un ciel écorché,
pénètre dans les côtes en silence, douloureusement,
et qu’un mouchoir mouillé de larmes s’agite
vers le noir.
J’embrasse ta chair encore tiède.
A l’extérieur de l’hôpital, comme si c’était moi,
réfugié dans tes bras,
un enfant avec des couches regarde la lumière tomber,
il sourit, il crie, et déjà il est ensorcelé par le monde,
qui va devoir le quitter.
Mère, rends-moi mon baiser.
__________
Le manuscrit de ce poème:
https://www.abc.es/cultura/libros/abci-poema-inedito-francisco-brines-y-cuatro-propina-202011161954_noticia.html?ref=https:%2F%2Fwww.google.com%2F
A noter en une ce soir (2. p.m., locale), une passionnante itw de Michelle Obama dans l’Atlantic Monthly, relative à l’expansion des phénomènes de désinformation sur les réseaux sociaux littéraires.
Il nous manque un grand catholique, disparu de ce blog, pour renvoyer tous ces culs bénis qui se tordent de compassion hystérique devant un film.
Est-au-lit a encore tartiné tout le pot.
comme d’habitude, ceux qui se prennent pour Dieu et le psy commis d’office se plantent dans leurs identifications :vive l’altérité!
chaloux votre amie christiane vous attend où vous savez
Marie Sasseur dit: à
Il nous manque un grand catholique, disparu de ce blog, pour renvoyer tous ces culs bénis qui se tordent de compassion hystérique devant un film.
–
un film putride ?
Le Christ n’est pas vénéré mais adoré.
Ça y est, et alii vient de dérouler un drap de lit.
@ Chaloux
En plus d’être un film formellement très beau, où il n’y a pas une seule image de trop et toutes ont été pensées jusqu’au moindre détaille, c’est un film très profond, métaphysique, pour ne pas dire mystique. Il montre que l’Amour ne peut pas exister dans ce monde-ci. L’Amour n’est possible que dans l’Éternité. C’est le sens de la scène finale du mariage avant le suicide. Le couple se suicide pour pouvoir s’aimer.
Rien à voir avec la politique, ni l’Histoire, ni l’émigration. Ça c’est le cadre anecdotique, la scène sur laquelle se joue la pièce.
On sent que Paweł Pawlikowski, grand cinéphile connaissant bien les grands cinéastes métaphysiques (Dreyer, Bergman, Tarkovski…), a médité son film pendant des années et que son thème l’obsède depuis longtemps.
Oui mais.
L’Eternité est déjà commencée.
Et toc.
Le cinéaste a bien expliqué l’aspect politique de son film cold war.
En 1932, un médecin de trente-huit ans publie un premier roman qui sera un évènement et un succès à la fois critique (Prix Renaudot) et public. Au lieu d’écrire un roman du même style dans la foulée, il mettra quatre ans à écrire un deuxième chef-d’oeuvre, cette fois mal accueilli par la critique. Vous savez, je suppose, de qui il s’agit ?…
@un film putride ?
Il semble bien. De la veine saraniste a Polanski.
Bouh
sataniste
nous avons tous tellement carburé à la culture américaine.
puck dit:
Mais comment un stalinien comme toi pouvait carburer à la culture américaine?
@Vous savez, je suppose, de qui il s’agit ?…
C’est une question pour rexiste, avec la forme d’une blague belge.
oui c’est pas pour rien que les guitares que les guitares Martin sont fabriquées à Nazareth dans l’état de Pennsylvanie qui, je le rappelle, a voté à plus de 60% pour Biden.
le destin d’un type comme Webb on en retrouve à la pelle parmi tous ces gens qui jouaient des Martin dans les années 60 et 70 !
une Martin c’est plus qu’une guitare, c’est bien plus qu’un simple instrument de musique, c’est un pan de la culture américaine de cette époque, un objet qui s’inscrit dans l’espace et le temps et dans un contexte culturel qui a failli changer l’histoire.
Il s’appelait comment ce groupe identitaire ultra intégriste catho, le bras armé de Franco ?
Le nom m’échappe.
sur quoi les types ont chanté ce moment où les militaires de Nixon ont tiré sur la foule de jeunes qui manifestaient contre le Vietnam ?
sur 2 Matin D28 et une Martin D45 qui comme des fleurs décorent les tombent de ces gamins morts pour leurs idées et leur idéal :
Ton lien est vérolé.
« LA OÙ MEURT LA MORT »
Belle trad, Pablo75. J’avais vu le manuscrit, probablement recopié après coup. Il n’y a pas des poèmes plus sensuels, comme chez Cavafis ?
Mais comment un stalinien comme toi pouvait carburer à la culture américaine?
..staline était accro à oliood..c’est bien gentil tes jingeul de pub pédreau..et tes traducs de recettes de chorizo qui himpressionnent mon larbin qui aboie a la porte de ce blog prestigieux..
Oui, j’ai bien compris, Pablo, mais je ne trouve pas que ce soit un grand film (d’ailleurs l’aspect idéologique, peut-être juste mais tellement convenu, altère le scénario). A mon avis, il aurait été plus intéressant de montrer dans le contexte du début, à l’aide de la poésie populaire si extraordinaire, si profonde, et au fond si réaliste, qui irrigue tout l’Est de l’Europe jusqu’en ses confins, et dont la jonction avec le scénario est malheureusement mal exploitée, que tout amour est impossible. Pas besoin de raconter toute l’histoire, de mener à Paris, de faire ces allers-retours qui ne mènent finalement nulle part. Juste la danse, les chansons, les textes si simples et tragiques, cette jeune fille au visage extraordinaire, et le contrepoint qu’offrent les deux personnages du responsable administratif et de la femme qui accompagne « le héros » au début dans sa mission. Il a voulu trop en montrer, trop raconter, alors que tout était là dans sa simplicité. Je trouve que c’est dommage.
Qu’est-ce qu’on en a à foutre des Mémoires d’Obama ! Avec celles de sa femme et les conférences qu’il donne, leur petite entreprise est des plus prospères !
Marie la Chiasse est la mouche qui se pose sur la table où parlent des gens qui ont partagé un bon repas. Tout en cherchant des miettes en essayant d’éviter les coups de tapette à mouches, elle tente de comprendre le thème de la conversation. Mais avec son cerveau de mouche elle ne comprend rien.
comme l’écrit passou : « S’en délester revenait à se purifier. Mais il avait beau y faire, des héritages divers et variés le rattrapaient. Ce qui est dur pour qui a fait vœu de pauvreté. »
pourquoi donc parler de voeu de pauvreté ? pour tous ces types il n’a jamais été question de voeux de pauvreté.
pourquoi utiliser ce vocabulaire ? est-ce le seul héritage qu’ils nous laissé ?
Belle trad
ha c’est comme baroz..pour le jargon biznèce de gras d’jambon au col de prat des mollo du temps dfranco..toujours présent
qui irrigue tout l’Est de l’Europe jusqu’en ses confins, et dont la jonction avec le scénario est malheureusement mal exploitée, que tout amour est impossible
hon dirait du margueritte traduit du serbocroate par un bot 8 bits..
Pablo75 dit: Marie la Chiasse…
»
pedro, pourquoi ne pas continuer de parler de poésie comme vous savez si bien le faire ?
restez donc concentré sur vos traductions de Baudelaire, sur le Vrai et le Beau, sinon vous allez finir par perdre votre inspiration.
Il n’y a pas des poèmes plus sensuels, comme chez Cavafis ?
Jazzi dit:
Presque tous les poèmes de Brines sont érotiques.
Jibé dit:
« J’arrive bien tard pour parler de Cold War, tout a été dit par pablo75, je l’ai signalé ce matin. e ne suis pas convaincu par le noir et blanc qui, souvent, est comme un effet de manche, un peu comme quand on photoshope une image en sépia; le noir et blanc est un des codes du bon goût et du classieux. Sauf que dans Cold War, ça marche. »
Heureuse de vous lire, Jibé. J’ai eu plaisir à revoir ce film hier. J’aime les films en noir et blanc et toutes leurs nuances de gris.
Mais je reste attachée à Ida (le film précédent) de Pawel Pawlikowski.
Anna (Agata Trzebuchowska), une jeune religieuse arrivée à la fin de son noviciat, orpheline, sort du couvent (quatre jours) pour revoir sa tante avant de prononcer ses vœux définitifs. Elle découvrira qui étaient ses parents, qu’elle n’a pas connus et qu’en fait, ils ont été assassinés par des voisins antisémites désireux d’accaparer leurs biens, après les avoir cachés.
Un autre personnage, très intéressant, cette tante maternelle, Wanda, (Agata Kulesza qui crève l’écran) alcoolique, passionaria libre et amère, dure, qui l’accompagne dans sa quête silencieuse et têtue. Celle qui lui révèlera son nom « Ida » et qu’elle n’est pas catholique, mais juive. Deux personnages solitaires.
Une musique remarquablement choisie ou du jazz (Naima de Coltrane) ou Mozart (la symphonie « Jupiter »).
Un film très court (80mn), austère, éblouissant, poignant, qui m’a paru long parce qu’il est très lent. Je pensais par sa beauté minimaliste aux photos de Cartier-Bresson.
Quel choix fera Anna/Ida à la fin du film ?
Oui mais.
L’Eternité est déjà commencée.
Et toc
et sur la fin..on dvient hantisémite..c’est obligé..qu’il dirait dirfilou
Pablo 75 écrit :
« L’Amour n’est possible que dans l’Éternité. C’est le sens de la scène finale du mariage avant le suicide. Le couple se suicide pour pouvoir s’aimer. »
Lumineux ! et très proche du choix d’Ida (à la fin de cet autre film).
Ida te plaira mieux, ainsi qu’à et alii, Chaloux. L’histoire d’une religieuse qui découvre qu’elle est… juive ! Pour Passou, il est là son son chez-d’oeuvre.
Le nom m’échappe
il me fuit..à térezoune y va lui falloir hune éternité
Est-au-lit a encore tartiné tout le pot
..il est toujours a déborder d’himagination mon larbin
@..staline était accro à oliood
Joseph mangeait des hollywood, Gromiko en avait plein ses semelles de vent
https://www.youtube.com/watch?v=q-Zg7Zoxcyc
L’Amour n’est possible que dans l’Éternité
propos déjaculateur précoce..qu’elle dirait térezoune
https://www.youtube.com/watch?v=dpl_8N6647M
qui se souvient par exemple de Nike Drake ? beau, talentueux, une voix magnifique, sauf que lui aussi quand le succès est arrivé il s’est coupé du monde, sombré dans l’alcool, la drogue… il était cent meilleur que Donovan et bien d’autres, qui se souvient de lui ?
Le confinement de l’automne ne ressemble en rien à celui du printemps. En mars-avril, la peur du covid 19 fut à la source d’une profonde résignation et d’un consensus en faveur d’une suspension générale de la liberté d’aller-et-venir. En témoignait la ferveur populaire autour de l’acclamation des soignants, chaque soir aux fenêtres des appartements. A 20 heures désormais, aucune clameur ne rompt le silence : cet élan unanime a disparu.
Un climat de défiance s’est, bien au contraire, installé à sa place. 75% des Français – ballottés par la houle des ordres et des contre-ordres – estime que le pays n’était pas prêt face à la « deuxième vague » (Elabe 29 octobre). Un doute s’exprime désormais sans complexe quant à l’efficacité de solutions autoritaires : « Vouloir arrêter une épidémie par le confinement revient à arrêter la mer avec les bras » déclare M. Jean-Loup Bonnamy, le 6 novembre, au Figaro. Des voix s’élèvent pour déplorer le recul de la démocratie parlementaire au profit d’une gouvernance sanitaire. L’influence d’une poignée de médecins médiatiques, la toute-puissance d’un comité scientifique composé d’experts non élus et d’un « conseil de défense », habilité par l’état d’urgence à suspendre les libertés en dehors de tout contrôle politique, bousculent la tradition démocratique française, achevant de marginaliser le suffrage universel. Dans les éditoriaux et les discours, sur les murs de la cité, la formule de « dictature sanitaire » n’est désormais plus taboue. « Vous êtes rétive aux remèdes ; mais nous saurons vous soumettre à la raison ! » jette Sganarelle, le médecin de Molière, à Jacqueline la servante[1].
D’ailleurs, dans les profondeurs de la nation, les restrictions aux libertés sont de moins en moins supportées, comme si, pour la première fois, l’attachement à la liberté l’emportait, chez les Français, sur la peur du covid-19, malgré une situation sanitaire alarmante. Ainsi, 60% d’entre eux reconnaissent avoir violé les règles du second confinement (Ifop, 12 novembre). La même enquête souligne l’ampleur des dégâts psychologiques qui affectent 52% des personnes interrogées. Jusqu’où la vie quotidienne, la vie confinée, privée de mobilité, de perspectives sociales, professionnelles et familiales, vaut-elle la peine d’être vécue ? Et que dire de l’honneur bafoué d’une nation qui se sent infantilisée par ses élites dirigeantes ? Le regard que portent les voisins européens sur un peuple dont les habitants sont condamnés à remplir une attestation bureaucratique pour sortir de leur domicile, et devoir justifier, comme des gamins immatures, chacune de leur sortie, est ravageur pour la dignité des Français, comme en témoigne l’article du journal allemand Die Zeit du 12 novembre qui parle d’Absurdistan.
Les Français ressentent comme une humiliation supplémentaire de se voir imposer, comme à des enfants ou des « majeurs incapables » privés de discernement, des règles fixant leurs besoins « essentiels » et non « essentiels ». Ils ne comprennent pas le choix arbitraire – et tellement emblématique de l’obscurantisme bureaucratique – d’autoriser la vente de tabac ou de chocolats mais de leur interdire d’acheter des livres en librairie. Ils n’acceptent pas le chantage permanent sur « Noël et les fêtes de fin d’année », l’ingérence dans leur vie privée d’un ordre sanitaire qui prétend leur dicter jusqu’au nombre des convives à leur table. D’ailleurs, cet ordre sanitaire, par son contraste avec la violence et le chaos qui rongent les zones de non droit, donne l’image d’une autorité à géométrie variable qui nourrit le sentiment d’injustice.
Face à l’épidémie, le choix de privilégier une logique de pénitence collective atteint désormais ses limites. Un grondement sourd remonte en ce moment des entrailles du pays. Des chrétiens bravent les interdits et les menaces en se réunissant malgré l’interdiction devant les églises. Les associations culturelles et sportives manifestent leur désarroi. Les commerçants, les artisans, les restaurateurs ruinés se mobilisent face au mépris d’une France dite « d’en haut » qui les taxe de « poujadisme » et ferme les yeux sur leur détresse, celle de femmes et d’hommes de tous les âges, de toutes les opinions et de toutes les origines, ayant consacré des années à bâtir leur gagne-pain. Un vaste élan national de solidarité (par-delà quelques récupérations infamantes), est en train de naître dans le pays autour de cette détresse comme en témoigne le succès de plusieurs pétitions réclamant la réouverture des magasins.
La crise sanitaire exacerbe la fracture démocratique entre la sphère dirigeante qui offre une image de déconnexion ou d’intransigeance obtuse et l’immense majorité silencieuse, des sans-dents aux Gaulois réfractaires, blessée dans sa dignité. Quand l’exaspération commence à prendre le pas sur la peur du covid-19, dans un contexte économique et social désastreux, condamnant une génération à l’enfer du chômage et 10 millions de personnes à la pauvreté, l’heure de tous les dangers approche.
Maxime Tandonnet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, essayiste, auteur de nombreux ouvrages dont André Tardieu, l’Incompris, Perrin, 2019.
Le franquiste a de nouveau la chiasse.
Oarcexqu’on a compris qu’il est un partisan nostalgique de ce groupe identitaire ultra catho, bras armé de Franco?
Relisez le bien a l’église :
« Imposer » est le mot. Étant un très mauvais spectateur (comme un très mauvais lecteur) j’admire les cinéastes et les écrivains qui m’obligent à voir leurs films et à lire leurs livres. C’est le propre des chefs-d’oeuvre: ils vous dominent en vous hypnotisant.
Et comme il hablar bien le francais, cette boniche espaniole :
« Aujourd’hui, il semble une tromperie le fait d’avoir été heureux »
Une pensée émue pour les émules de Nikita ; scène culte : https://www.youtube.com/watch?v=_RFH7C3vkK4
et Judee Sill qui imaginerait voir cette fille bien propre surelle, avec sa voix douce et ses textes christiques sur l’amour finir sa vie en braquant des banques :
Peut-être, Jazzi, je vais essayer de le voir.
Je trouve surtout que le scénario de Cold war est assez maladroit, trop axé sur les personnages principaux alors que très souvent ce sont les seconds rôles qui tiennent un film, et souvent aussi un roman.
Dans L’Eternel Retour, que seraient Jean Marais et Madeleine Sologne sans Piéral? (Un exemple, cent mille autres), ou <i<Le magicien d'Oz sans la cruelle voisine qui devient sorcière?
Le réalisateur avait d’excellents seconds rôles au début du scénario, et il les escamote aussitôt que possible. La tension narrative n’existe plus qu’entre les deux amants. A partir de là, le film à mon avis est foutu.
« Aujourd’hui, il semble une tromperie le fait d’avoir été heureux »
La boniche espaniole qui a la chiasse, y’en a causer français comme une diseuse de bonne aventure qui vend ses salades esoteriques aux puces.
Patrice Charoulet dit: Le confinement de l’automne ne ressemble en rien à celui du printemps
»
belle pensée Mr Charoulet, tellement vrai, celui du printemps les fleurs apparaissaient dans les champs et sur les arbres abritant le chant des oiseaux. Le confinement de l’automne est plus, comment dire, automnal ? ces feuilles qui décoraient les arbres se sont mises à tomber durant ce confinement, il ne reste maintenant que des branches nues et des sols juchées de ces témoins d’un confinement passé, parfois on voit un lapin surgir, courir sur ce tapis de feuilles dorées, il court joyeux, nous rappelant que le monde contniue de tourner et les saisons de passer, quand les hommes auront disparu de cette Mr Charoulet, morts du Covid, ces lapins contniueront de courir entre les feuilles d’automne, et le saisons continueront de passer, pour l’éternité Mr Charoulet.
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