La mort, la mort, la mort…
On en connaît qui célèbrent le culte des morts tous les jours de l’année sauf le 2 novembre, jour des Défunts. N’allez pas creuser leur psychologie. Ni fouiller dans le capharnaüm gothique. Disons qu’ils ont le goût des cimetières, ces îlots privilégiés dans une capitale où l’on enregistre le plus bas taux de décibels, ces lieux si calmes que les mamans y promènent leurs bébés entre les tombes. Rien des morbide là-dedans. On en connaît même, tel M. Landru, qui y consacre un blog. Nathalie Rheims est connu pour appartenir à l’internationale informelle des arpenteurs de cimetières. D’ailleurs on l’appelle « la Mère-Lachaise ». Pas étonnant qu’elle consacre un album à sa passion Le Père-Lachaise, jardin des ombres (215 pages, 29,95 euros, Michel Lafon), son évocation lyrique, poétique et fantomatique serpentant entre les photos de Nicolas Reitzaum : noir et blanc alternant avec la couleur, celles-ci sont tour à tour saisissantes, émouvantes, étonnantes.
C’est l’un des plus étonnants musées à ciel ouvert qui se puisse concevoir. Nathalie Rheims a eu la bonne idée de nous le faire visiter en parant à la recherche d’une petite fille morte à l’âge de 4 ans en 1804, Adélaïde Paillard de Villeneuve, première personne à être inhumée au Père-Lachaise, dont la sépulture, régulièrement fleurie, est à l’abandon. Adélaïde sera son Aurélia. Ce qui est la moindre des choses, Nerval étant enterré tout près. C’est le seul livre où l’on ne se précipite pas à la fin dans l’index des noms pour vérifier si l’on est cité. Si c’est le cas, ce n’est pas bon signe : autant dire qu’on a déjà un pied dedans. Le Père-Lachaise est son phare dans la brume, son refuge, où elle retrouve les ombres familières de son père et de son grand-père. Du gisant au sexe bien moulé du journaliste Victor Noir à celui en bronze de Fernand Arbelot tenant entre ses mains face à lui le masque de sa femme, en passant par le superbe Flying Demon Angel sculpté par Epstein pour le monument à Oscar Wilde. La façon de représenter les morts à travers leurs tombes en dit tant sur les vivants !
Certaines étapes de ce chemin de choix, balisé par amphores et cénotaphes, inscriptions latines et mausolées, pour ne rien dire des graffiti et tags, sont purement artistiques. Certaines sculptures valent vraiment le détour. On n’oubliera pas qu’en 1899, une fois le monument aux morts de Bartholomé inauguré, des dizaines de milliers de parisiens se rendirent au Père-Lachaise dans le seul but de le visiter. Et puis quoi, un livre qui porte en épigraphe une ligne tombée du Livre de Job ne saurait être entièrement mauvais ; surtout si elle est suivie d’une autre d’Alain Baschung. Quel couple ! A l’un la résurrection, à l’autre la disparition. Je vous ferais grâce du name dropping consubstantiel à toute évocation de ce cimetière, certainement le mieux fréquenté de Paris – encore que celui de Montparnasse soit plus intello made in XXème siècle. L’auteur y a cherché en vain la seule tombe qui ne s’y trouve pas : celle du père jésuite François d’Aix de la Chaise, confesseur de Louis XIV ; ce cimetière est là où on a le plus de chance de le trouver absent. Mais elle a fini par retrouver la trace de la petite Adélaïde. La vie, quoi.
La mort et ses spectres, je les ai trouvés aussitôt après avoir quitté le Père-Lachaise et cet album, aussi enrichissant au feuilletage qu’à la lecture ; en effet, je me suis plongé dans Ce que j’ai voulu taire (Hallgatni Akartam, traduit du hongrois par Catherine Fay, 207 pages, Albin Michel), inédit du grand écrivain hongrois Sandor Marai, le romancier des Braises et de la Conversation de Bolzano, qui constitue le troisième tome des Confessions d’un bourgeois et retrace ses dix dernières années vécues dans son pays avant l’exil de 1948. Il n’y dit pas seulement sa nostalgie du monde d’avant. Non que ce fut nécessairement mieux avant ou que la mélancolie embellisse le souvenir d’un empire Habsbourg magnifié. Il essaie surtout d’analyser avec ses propres moyens, qui ne sont pas ceux d’un historien, ce qui a fait qu’on en est arrivé là. Comment les esprits ont été consciencieusement, sournoisement, souterrainement accoutumés pour être mieux préparés au pire.
Tout tourne autour d’un moment, d’un événement, d’une date qui sont à ses yeux le vrai début de la seconde guerre mondiale (d’autres, c’est plutôt Guernica) : l’Anschluss. Autrement dit l’annexion de l’Autriche au Reich suite à un coup d’Etat monté par le parti nazi autrichien le 11 mars 1938. C’est à ce moment-là qu’a commencé la processus d’anéantissement de la culture de la Mitteleuropa et de ses valeurs. Mais seuls les poètes pouvaient le deviner ; et parmi eux, seuls ceux qui souffraient d’une anxiété folle et maladive pouvaient prendre la mesure du danger imminent. Les autres, la majorité de leurs compatriotes, crédités d’un trait de caractère national connu comme « une douce nonchalance » selon le poète Mihaly Babits, firent le dos rond, laissant la porte ouverte aux sentiments les plus vils, du ressentiment à la vengeance. La Hongrie était alors au fond de sa nuit de Walpurgis.
Sandor Marai, de son vrai nom Sandor Grosschmid, son nom de plume Marai provenant du titre nobiliaire « de Mara » attribué à sa famille au temps de l’empire, en bourgeois autoproclamé, a assisté à cette décomposition du tissu social. En y repensant, il éprouve le grand regret que son pays n’ait pas su renoncer à temps à ce qui minait le système depuis des lustres : le rapport de seigneur à serviteur. La prise du pouvoir par les communistes après la guerre ne l’a pas aboli, il s’en faut : ils ont chassé les seigneurs de Hongrie mais les serviteurs le sont restés. Lui l’écrivain n’a jamais oublié toute l’arrogance de classe contenue dans le voussoiement et dans le bref salut de la tête par lequel le seigneur s’adressait au reste de l’humanité
Quand Hitler paradait dans Vienne, à une centaine de kms des collines de Buda, Marai avait l’esprit au Settecento, il écrivait une roman sur Casanova… Chroniqueur apprécié de la vie culturelle de son pays, romancier célébré par la critique et le public, il est aux avant-postes en sa qualité d’observateur de l’impuissance des “ forces de l’esprit à maîtriser les pulsions meurtrières de la horde”. N’empêche qu’il a tout senti, tout deviné, sans que ce fut jamais politique, en humaniste conscient des périls, tout simplement.
La mort est partout dans ce « roman » poignant sur une Atlantide engloutie si près de nous qui fut le théâtre de tant de massacres, d’exterminations, de déportations. Mais on écrit parfois tout un livre pour une seule page. Il en est le secret écrin. Cette page unique n’aurait pu être écrite et imprimée autrement, sans toutes celles qui la précèdent et qui la suivent, quand bien même n’auraient-elles pas de rapport direct avec elle. Ici, c’est la page 136 qui s’achèvent deux pages plus loin. Il n’y est question que d’une seule mort, celle d’un enfant : le fils de l’auteur en son jeune âge. En l’enterrant, Marai a été traversé d’une étrange impression : il s’est senti vacciné à jamais contre la douleur et contre toute perte humaine. Rien de plus grave ne pouvait lui arriver. Il eut comme tant d’autres à affronter bien des situations dangereuses pendant la guerre, mais plutôt que du courage, il n’y vit dans son attitude qu’une « fuite en avant » (en français dans le texte, comme si cela nous caractérisait). Durant ces années terribles, il perdit tout ce qui lui importait : des biens, des personnes, un cadre, un mode de vie :
« Et, d’une certaine façon, toutes ces pertes ne m’ont pas occasionné une douleur aussi incompréhensible que celle que j’ai éprouvée en couchant mon enfant dans sa tombe. Ou alors justement cela ne m’a pas fait mal parce que le souvenir de cette douleur-là a « stérilisé » tout ce qui s’est passé après. Pendant les années qui ont suivi, j’ai ressenti de la colère, de l’indignation, de l’horreur, de la compassion mais jamais aucune souffrance dans mon âme. Tout ce qui s’est passé sur les champs de bataille et tout ce que les hommes se sont infligé les uns aux autres à l’arrière des champs de bataille était diabolique ou humain mais restait dans une logique. La mort d’un enfant n’est jamais « logique ». Aujourd’hui non plus, je ne la « comprends » pas. J’ai enterré l’enfant, j’ai attendu la guerre et j’ai continué à vivre ma vie d’avant ».
Tout le livre est de cette encre. A elles seules, ces deux pages suffisent à nous faire comprendre pourquoi il a voulu taire tout cela. Par une étrange association d’idées, en y repensant plusieurs jours après l’avoir lu, un souvenir d’Henri Cartier-Bresson m’est revenu en mémoire. Il avait été montré à Gandhi un album de ses photos récentes, chez lui à Birla House. Le Mahatma avait feuilleté en silence, s’était arrête sur l’image d’un bourgeois français (« Paul Claudel, l’un de nos grands poètes catholiques tourmenté par les fins dernières de l’homme » lui expliqua le photographe) regardant passer un corbillard dans la rue d’un village, il continua puis revint encore à cette image sur laquelle il posa la main en murmurant en anglais: « La mort, la mort, la mort… ». les deux hommes se séparèrent après s’être promis de se retrouver le lendemain pour une séance photo. Quelques minutes après, la rue était en ébullition. Cartier-Bresson fit demi-tour : Gandhi venait d’être assassiné.
(« Au cimetière » et « Victor Noir au Père Lachaise » photos Nicolas Reitzaum ; « Sandor Marai » photo D.R.; « Dernière image de Gandhi » photo de Henri Cartier-Bresson)
1 526 Réponses pour La mort, la mort, la mort…
C’est presque instinctif de mettre en relation Dieu et la mort, c’est plus fort que nous. Parce que c’est une interrogation, une énigme, un effroi, une angoisse, et donc instinctivement, et indépendamment de la révélation judéo-chrétienne, la révélation de ce Dieu-là les hommes ont relié le culte des morts et le culte de Dieu. Quand Jésus dit de son Père qu’Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants, il fausse définitivement cette idée un peu instinctive, un peu générale que Dieu et la mort sont des réalités qui vont ensemble. Dieu n’aime pas la mort, pas plus que nous d’ailleurs. Il n’est pas le Dieu d’après la vie sur terre. Il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu des vivants et non des morts. C’est aussi Celui qui ne veut pas être complice de nos morbidités, c’est-à-dire de l’effroi et de la fascination de nos morts intérieures. Il n’est pas le Dieu de ces morts-là. Il s’inscrit comme vivant, et Il s’inscrit tellement comme le Dieu des vivants, qu’il dit à Moïse qu’Il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le nom d’hommes ayant vécu et désignés par leurs noms. Il aurait pu dire : le Dieu de tes ancêtres qui sont maintenant auprès de moi. Mais Il se désigne comme Celui qui est le compagnon et le Maître d’hommes qui ont précédé sur le chemin et Moïse et Israël. Quelqu’un me disait récemment, et c’était quelqu’un qui venait de perdre un parent, qu’en relisant l’évangile, il avait été surpris par cette phrase : Il n’est pas le Dieu des morts, mais Il n’est pas le Dieu de mon père qui venait de mourir. C’est là une lecture un peu radicale et simpliste, mais qui met sur la voie de ce que souvent mal-croyants, ou paressant sur la foi, à un moment donné quelque chose se réveille de l’interrogation, de l’énigme de la vie qui cesse et l’on se retourne vers Dieu.
Le Dieu d’Abraham d’Isaac et de Jacob de pose d’emblée comme le Dieu de la vie. C’est le premier point.
Deuxième point, en disant cela, on est un peu obligé finalement de sentir ou d’inventer une continuité de la vie d’aujourd’hui et la vie de demain. Continuité, oui, et discontinuité, en tout cas affirmée dans cet évangile puisqu’ils n’auront ni femmes ni maris. Il y en a certains pour qui cela pose un problème, pas pour moi, et cela crée une sorte de discontinuité. Il y a des choses de la vie qui apparemment sont prises en compte et déployées dans le Royaume et d’autres pourtant très importants, que certains vivent avec joie et douleur, et qui apparemment ne sont pas prises en compte, nous serons comme des anges dans les cieux. Et là, mon imagination galope, je vous vois tous avec six paires d’ailes, en train de gambader de nuages en nuages.
Il y a une façon dont Jésus esquive la réponse nous laissant le soin, de fait d’imaginer à tire d’aile ce que nous pourrions faire là-haut ou là-bas, ce n’est pas tellement cela, mais c’est « avec ». Que pourrons-nous faire quand nous serons vraiment vivants ? C’est un peu comme cela qu’il faut imaginer la suite. Quand cette mort sous tant de formes, menace, inhibe, nous fait trébucher cessera enfin d’être un horizon douloureux, dont parfois nous sommes complices, et qu’enfin elle sera vaincu et annulée, et que nous serons en train de goûter cette vie qui n’a pas de limites. Une sorte d’élargissement permanent, d’épanouissement de notre être, qui recevra petit à petit cette plénitude qui nous est promise.
Quand nous essayons ici de vivre, parce que ce n’est qu’un essai, ce n’est qu’un petit brouillon, nous nous apprêtons à entrer un jour dans la Vie, à être un jour avec Celui qui est source, maître, puissance de Vie. Et ce nouvel ordre de chose ne rendra pas désuètes nos relations humaines, mais les déploierons sur un autre registre, comme cette femme qui avait sept maris, ne courra pas d’un mari à l’autre ne sachant à qui se donner, mais il y aura une sorte de hauteur, de grandeur, qui fera passer par-delà toutes les nécessités, les contingences que nous sommes, que nous aimons, et ces contingences sont vraies, mais sont autant de mythes qui un jour disparaîtront. Donc, continuité et discontinuité, nous permettent d’imaginer à souhait selon l’évangile, de ce qui se passera après, mais surtout de l’imaginer dans le registre de Dieu vivant.
Puissions-nous être vivants lorsque nous mourrons, ce qui à mon avis est une très bonne définition de la vie chrétienne, pour que nous apprenions que cette vie nous la recevons dans la vie du Christ et qu’un jour nous la goûtions plus pleinement, avec ce que Dieu nous promet depuis longtemps, qui commence à germer en nous et qui ne cessera jamais de nous donner.
AMEN
Frère Jean-François Noël
Pierre Assouline commet une petite erreur : le « jour des morts (des défunts) » est le 2 novembre, le 1er étant la fête de tous les Saints, ce qui est fort différent.
Merci D., bien sûr… c’est corrigé !
pour se mettre dans l’ambiance
https://www.youtube.com/watch?v=_gl8ylw4INo
La mort tue l’amertume !.
« Jack Kerouak « sur la route » :
traduit désormais par « de la côte ouest à l’alcootest ». »,
Tue Dieu,…
Et pour le Mexique ?.
Horreur, horreur, horreur,
la Barranca !.
Mescal pour tous.
« père jésuite François d’Aix de la Chaise, »,
Merci Monsieur P.Assouline,
j’apprends.
« Tout tourne autour d’un moment, d’un événement, d’une date qui sont à ses yeux le vrai début de la seconde guerre mondiale (d’autres, c’est plutôt Guernica) : l’Anschluss. »,
Pour Elias Canetti c’est :
Le 15 juillet 1927, un évènement marque à jamais sa vie et son œuvre : une manifestation populaire qui tourne à l’incendie du palais de justice de Vienne. Cela provoque en lui le désir d’analyser et de comprendre le rapport entre les comportements de masse et le pouvoir. Il étudie alors cette problématique centrale de l’histoire du XXe siècle jusqu’en 1960, date de la publication de l’œuvre majeure de sa vie, Masse und Macht (Masse et puissance), presque exclusivement consacrée à cette phénoménologie des masses ainsi qu’à l’illustration de toutes les manifestations du pouvoir politique : « Il se peut que toute la substance du 15 juillet soit entièrement passée dans Masse et puissance. ». Canetti s’y débarrasse de toutes les théories préexistantes à l’époque et cherche à « arracher le masque » de la figure centrale du pouvoir qu’il nomme le « survivant », pour « prendre le siècle à la gorge ».
Je me sers de Wikipedia car je n’ai pas de bibliothèque sous la main.
M’enfin,
Les Hongrois…
Fin de race…
Je sais un merveilleux poète Hongrois,
qui s’est terminé façon Anna Karénine.
Quant à la jeunesse à tresses blondes, brunes, auburns, carottes bien mures, platines, à rayures, tondues façon le Sakaline de Tchekov, tressées rastaquouères, crêpées du chignon que le JC il y perdrait ses doigts, noires de jais jusqu’au mont de vénus pour renier sa race et s’écrier par les rues : je suis bridé !!!
Je n’en sais rien.
Skool!.
…
…Non,!…la mort à rien foutre,!…quel horreur et damnation,!…
…
…il faut être une grande cloche, pour prendre ce métier,!…
…et pourtant, j’en ai déjà connu, des gens et des proches, qui était très actif,!…
…avant d’être emporter par ce souffle de solennité,…
…
…quels combats dans le feu de la vie,…pour laisser à réfléchir un manque inutile de souffle d’ingéniosité,!…pour se mettre à l’abri du ciel, qui reprend son souffle,!…
…
…ou vît tu,!…dans un coffre-fort,!…déjà de son vivant,!…c’est beau la vie,!…une fois,!…de trop,!…
…Ah,!…Ah,i…etc,!…envoyez,!…
…
Le Virgin Galactic s’écrase dans le désert de Californie, un nouveau rêve d’immortalité vénal fait long feu. Les grands mythes, Faust etc, ont la vie dure. Can’t Buy Me Life.
Le cimetière ? Les tombes ?
Ce sont des tapées de post-it en pierres dures que les défunts laissent derrière eux, messages pour ceux qui suivent, quand ce n’est pas l’orgueil des familles, qui s’en empare.
Dessus écrit tout petit, misérablement, toujours la même supplique :
« Ne m’oubliez pas ! Par pitié ! Ne m’oubliez pas … Aimez moi toujours ! »
La plupart d’entre nous ne méritent que la fosse commune, et l’oubli, mais le mensonge protège longtemps.
Comme disait Ravaillac, immobile dans sa 4CV place de Grève : « Finalement, la vie ce n’est qu’un mauvais moment à passer … »
Ravi d’apprendre que la belle Nathalie considère, elle aussi, que les cimetières sont avant tout des jardins de vie qu’aiment à arpenter inlassablement les passeurs de mémoire afin d’en conter toute l’histoire, celle des lieux et de chacun de leurs habitants, morts ou vivants.
Quelle soupe musicale, ce Dark Waltz. C’est du niveau de Céline Dion.
Puisqu’il est question du Père Lachaise, The End des Doors aurait été plus approprié.
« J’ai vu tout de suite que ce cimetière n’était pas comme les autres »
L’Humeur vagabonde – ANTOINE BLONDIN (74e division du Père-Lachaise).
6e DIVISION
– Jim Morrison (1943-1971)
Animateur du groupe rock The Doors ; c’est l’une des tombes les plus visitées du Père-Lachaise.
Le cimetière de l’Est, communément appelé cimetière du Père-Lachaise, est la nécropole la plus prestigieuse et la plus visitée de la capitale. Un million de personnes y ont été inhumées à ce jour et plus de deux millions de visiteurs s’y rendent chaque année. Pourtant, lorsque le cimetière ouvre ses portes le 21 mai 1804, les Parisiens se montrent réticents. En effet, onze ans plus tard, en 1815, on ne compte même pas 2 000 tombes sur 17 hectares, au point que les responsables imaginent une opération publicitaire d’envergure.
En 1817, les corps supposés être ceux de La Fontaine et de Molière sont rapatriés au Père-Lachaise (25e div.), ainsi que ceux d’Héloïse et d’Abélard (7e div.). Dès lors, les chiffres s’envolent. En 1830, 33 000 tombes sont dénombrées. Il faut songer à accroître le terrain. Entre 1824 et 1850, six agrandissements successifs permettent au Père-Lachaise d’atteindre sa surface actuelle, soit 44 hectares. Aujourd’hui le cimetière totalise 70 000 concessions environ.
2 – Des vignes de l’évêque au domaine des jésuites
Mais le succès de cette nécropole est sans aucun doute lié à la beauté du site. Au XIIe siècle, la colline sur laquelle s’étend le cimetière est un vaste terrain cultivé. L’évêque de Paris y possède des vignes et un pressoir. En 1430, ce lieu-dit, « le Champ-l’Évêque », est racheté par un riche négociant en épices nommé Regnault de Wandonne. Il y installe sa maison de campagne, la Folie- Regnault, dont une rue du quartier perpétue le souvenir. En 1626, les jésuites de la rue Saint-Antoine acquièrent la propriété pour en faire leur maison de repos. C’est de là que, le 2 juillet 1652, Louis XIV, âgé de 14 ans, assiste aux combats de la Fronde qui font rage dans le faubourg Saint-Antoine. C’est en raison de cette visite royale que la colline aurait, d’après certains auteurs, pris le nom de Mont-Louis.
Plus tard, le père François d’Aix de La Chaise, confesseur de Louis XIV depuis 1675, vient souvent s’y reposer. Il contribue largement, grâce aux libéralités du roi, à l’embellissement et à l’agrandissement du domaine auquel son nom reste attaché. En août 1763, après l’expulsion des jésuites, le domaine est adjugé à un nommé Gratin qui le revend à la famille Baron en 1771. En 1803, ruiné par la Révolution, Jacques Baron cède le domaine à la Ville de Paris.
C’est à Brongniart (1739-1813), l’architecte de la Bourse, que Nicolas Frochot, préfet de la Seine sous l’Empire, confie les plans de la future nécropole. A partir du jardin à la française des jésuites, celui-ci conçoit un nouveau type de cimetière mêlant étroitement parc à l’anglaise et lieu de recueillement.
8h03: A ce propos l’excellent documentaire qui lui est dédié, recommandable en tous points: image, qualité du son, voix off.
When You’re Strange, de Tom DiCillo
Le mythe des Doors raconté par Johnny Depp
LE MONDE | 08.06.2010 à 16h09 • Mis à jour le 15.06.2010 à 09h51 |
Un homme ratisse des feuilles
en tas dans la cour, un monceau,
appuyé sur son râteau, il
les brûle absolument toutes.
Le parfum emplit la forêt,
des enfants s’arrêtent et respirent
l’odeur qui, dans quelques années,
deviendra nostalgie.
Jim Morrison, Wilderness.
3 – Des combats de 1814 aux massacres de la Commune
Au XIXe siècle, deux événements tragiques viennent troubler la sérénité des lieux, transformant ce champ de repos en véritable champ de… bataille.
Le premier se déroule le 30 mars 1814, après l’abdication de Napoléon, lors de l’invasion de Paris par les troupes alliées. Ce jour-là, les élèves des écoles militaires de Polytechnique et d’Alfort se retranchent dans le cimetière et y établissent leur ligne de défense en utilisant le mur d’enceinte, afin de repousser l’assaut des Russes. Les forces étant par trop inégales, ils sont écrasés. Les Russes, alors maîtres du terrain, installent leur bivouac au milieu des tombes, abattant de nombreux arbres.
Le second événement est plus tragique encore, car il est lié à l’histoire de la Commune, véritable guerre civile. Du 21 au 28 mai 1871, tous les Fédérés retranchés dans la nécropole y sont exécutés par les troupes gouvernementales. Ils sont ensuite sommairement inhumés dans des fosses creusées aux abords du mur qui porte leur nom, au nord-est du cimetière. Mur devant lequel 147 d’entre eux, qui n’ont pas été tués au cours des combats, sont fusillés le 28 mai 1871. Au même endroit, début juin, d’autres communards sont encore passés par les armes. Avec les derniers Fédérés fusillés rue de la Roquette et place Voltaire, ce sont 1 018 cadavres qui auraient été entassés dans ce coin du cimetière.
4 – Le plus beau et le plus grand jardin de Paris
Même si les plans de Brongniart n’ont pas été suivis à la lettre, il n’en reste pas moins que le Père-Lachaise est aujourd’hui l’un des plus beaux espaces verts paysagers de la capitale, à coup sûr le plus grand (44 hectares). Ombragé de plus de 4 200 arbres, essentiellement des érables, des frênes, des thuyas et des marronniers auxquels s’ajoutent quelques platanes, robiniers, hêtres, tilleuls, acacias, sophoras, noyers…
Paradis des oiseaux et des chats, le Père-Lachaise dispose, depuis le 1er avril 1986, d’un « jardin du souvenir ». C’est une pelouse bordée d’arbustes, qui s’étire le long du mur situé du côté de la rue des Rondeaux (77e div.). Là sont répandues, à la demande des familles, les cendres des morts incinérés qui n’ont pas été déposées au Columbarium ni conservées par leurs proches.
5 – Un musée en plein air
L’heureuse harmonie qui règne ici entre la nature et la sculpture fait de la nécropole un remarquable musée en plein air de l’art funéraire du XIXe siècle. Tous les styles y sont représentés. Entre la flamboyante chapelle gothique, le pompeux caveau haussmannien, le somptueux mausolée à l’antique, la simple pierre tombale, les marbres les plus rares, les fers forgés délicats et les vitraux polychromes, le visiteur n’a que l’embarras du choix. De plus, le cimetière compte de nombreux monuments funéraires signés par les architectes et les sculpteurs les plus représentatifs de leur époque. Enfin, certaines tombes, du fait de l’inspiration « délirante » de leurs créateurs ou de leurs commanditaires, sont de véritables curiosités.
Avant de vous convier à une promenade qui vous permettra de faire un tour complet de la nécropole et de découvrir les plus belles de ses sépultures et les personnalités les plus célèbres qui y reposent, signalons que la partie la plus ancienne du cimetière, la plus proche de l’entrée principale, a été classée en 1962 au titre des sites historiques et pittoresques. Là, 33 000 tombes sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. A l’intérieur de ce secteur, une zone importante d’environ dix hectares, la plus accidentée de la nécropole, est dite « romantique » en raison des nombreux représentants de ce courant qui y sont inhumés, tels Chopin ou Géricault. Enfin, ont été classés monuments historiques : le mur des Fédérés, la chapelle construite en 1823 par l’architecte Etienne -Hippolyte Godde (1781-1869) sur l’emplacement de l’ancienne maison des jésuites, la porte monumentale, boulevard de Ménilmontant, élevée par le même Godde en 1825, le monument aux morts de Bartholomé, ainsi que les tombes d’Héloïse et d’Abélard, de Molière, de La Fontaine et de l’abbé Delille.
Mentionnons encore le crématorium, de style néobyzantin, construit en 1886-1887, et le columbarium, dont les travaux ont débuté en 1894, deux œuvres de l’architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926).
Rappelons enfin que, avant que la mixité confessionnelle ne soit la règle, la 7e division correspondait à l’ancien enclos juif et la 85e division à l’ancien enclos musulman. Tandis que les protestants se regroupaient plus volontiers dans les 39e et 40e divisions. A deux pas de la 28e division et de celles alentours où reposent, sous de remarquables monuments ornementés pour la plupart par le sculpteur David d’Angers, les principaux maréchaux et généraux de l’Empire.
Sans oublier de mentionner, pour terminer, à l’attention des amateurs d’art sculptural, les spectaculaires et dernières créations réalisés en la matière au Père-Lachaise, à la mémoire des victimes des camps de concentration et d’extermination allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Toutes regroupées dans la 97e division, là où sont rassemblées les principales personnalités du parti communiste français, face au mur des Fédérés.
5 – Un musée en plein air
(en attente de modération)
JB plutôt qu’à s’éterniser sur l’une des tombes les plus visitées voyez ce film, mieux qu’un lieu, un film. Et concernant le deuil quand le cinéma d’art et essai ferma là où je suis installée j’ai pensé que j’allais mourir d’ennui ce qui n’est à ce jour pas tout à fait vérifié, flottent quelques planches de salut au beau milieu d’une distribution pour le moins incomplète.
Le film, Bérénice, le voilà, mais ce n’est qu’une petite histoire parmi les innombrables histoires du Père-Lachaise !
http://video.search.yahoo.com/video/play;_ylt=A2KLqIUTjlRUzHsAj6D7w8QF;_ylu=X3oDMTB2MzdlMGpzBHNlYwNzcgRzbGsDdmlkBHZ0aWQDVjE3OQRncG9zAzE-?p=when+you%27re+strange+de+tom+dicillo+wikipedia&vid=bb507cf4681b9252c796f8f3123be33e&l=1%3A41&turl=http%3A%2F%2Fts2.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DVN.608055696007431585%26pid%3D15.1&rurl=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fxnsct7_when-you-re-strange-de-tom-dicillo-avec-the-doors-trailer_shortfilms&tit=%3Cb%3EWhen+You%3C%2Fb%3E%26%2339%3B%3Cb%3Ere+Strange+de+Tom+DiCillo+%3C%2Fb%3Eavec+The+Doors+-+Trailer&c=0&sigr=13curr8d3&sigt=12du26qms&age=0&&tt=b
La tombe la plus visitée et la plus fleurie du Père-Lachaise
http://video.search.yahoo.com/video/play;_ylt=A2KLqIPkkFRU73QAJBP7w8QF;_ylu=X3oDMTB2cXF2NmU1BHNlYwNzcgRzbGsDdmlkBHZ0aWQDVjE3OQRncG9zAzI-?p=alan+kardec+français&vid=2926a26087eef15588854e7ae2d71e88&l=2%3A05&turl=http%3A%2F%2Fts1.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DVN.608001446284955304%26pid%3D15.1&rurl=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D8uF2uRsjpTY&tit=Allan+%3Cb%3EKardec+%3C%2Fb%3E-+Père+de+la+Philosophie+spirite+-+Père+Lachaise+Paris&c=1&sigr=11a1udim8&sigt=12ce2fued&age=0&fr=aaplw&tt=b
A propos de la Mère Lachaise
http://www.lamerelachaise.fr
« Plusieurs manifestations sont prévues aujourd’hui pour rendre hommage à Rémi Fraisse, mort le 25 octobre près du barrage constesté de Sivens, dans le Tarn. » AFP
Il semble que, dans son intelligence extrême, le peuple de gauche sache distinguer le bon mort, du mort oublié sans importance. Ce bon peuple va donc manifester pour un gamin tué accidentellement en attaquant les forces de l’ordre et ne manifestera pas pour un soldat mort en mission en Afrique !
La bonne nouvelle, c’est que le ridicule ne tue pas en masse les bons récupérateurs de cadavres….
JC on ne pourra pas manifester contre les morts au champ d’honneur ou si stupides soient-elles, on peut aussi respecter l’engagement qu’il s’agisse de celui d’un jeune homme ou d’un soldat, êtes-vous certain de récupérer toutes les morts pour faire suivre l’idée qu’il s’en ferait des plus souhaitables, une vie n’en vaudrait pas une autre, ce dont d’ailleurs nous sommes bien obligés d’admettre l’évidence. Aucune vie ne peut grandir sans protection.
Et l’ art me direz-vous, n’ est-ce pas une façon de tirer sa révérence?
D’ailleurs on l’appelle « la Mère-Lachaise ». Pas étonnant qu’elle consacre un album à sa passion Le Père-Lachaise, jardin des ombres (215 pages, 29,95 euros, Michel Lafon), son évocation lyrique, poétique et fantomatique
__________
Il faudrait ajouter : …et chérique…
Jim Morrison (1943-1971)
Animateur du groupe rock The Doors
—
Un peu léger, Baroz. Jim Morrison fut poète et sexe symbole, et (quel) chanteur plus « qu’animateur », qui fait MJC.
Faudrait dire ce qu’il fait à Paris, l’hôtel de la rue Charles V, la baignoire…
Les notices nécros tuent une deuxième fois.
« La mère Lachaise », je croyais que c’était Brialy : les temps changent.
« Angot serait «totalement effondrée» car elle estime que c’est une remise en question de sa création. »
Hurhurkhurk.
Bon week-end,
Bérénice,
il ne s’agit pas de « respecter un engagement » ou non, mais de trouver, dans ce cas, qu’il y a « récupérateurs de cadavres »
Et que cela est, à mes yeux, parfaitement dégueulasse …
Ce « gamin attaquant les forces de l’ordre » était un jeune scientifique, et j’ai du mal à supporter, je vous l’avoue, la façon qu’a Jc de salir sa dépouille. Moi, je serai au rassemblement silencieux, dimanche au champ de Mars à 16 H, organisé en sa mémoire.
Il essaie surtout d’analyser avec ses propres moyens, qui ne sont pas ceux d’un historien, ce qui a fait qu’on en est arrivé là. Comment les esprits ont été consciencieusement, sournoisement, souterrainement accoutumés pour être mieux préparés au pire.
__________
Voilà comment on peut se préparer au pire :
Le Comité des droits de l’Homme et le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sont les deux organes de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Pour mémoire, le Comité des droits de l’Homme est composé de 18 « experts indépendants », dont celui de la Tunisie, du Maroc, de l’Egypte, de l’Algérie . Le Conseil des droits de l’Homme comporte 47 membres, dont :
L’Algérie
Le Bukina Faso
L’Ethiopie
Le Gabon
Le Maroc
La République du Congo
L’Arabie saoudite
La Chine
Les Émirats arabes unis
Le Kazakhstan
Le Koweit
Le Viet Nam
Cuba
Il n’y a pas la Corée du nord. Ce doit être un oubli.
Et une petite faute de notre hôte : « il avait été montreR… »
Dites, quel beau temps, aujourd’hui pour les arpenteurs de cimetière.
notre confrère Le Point-Virgule donne un bon conseil à l’intention des sieurs JC et bougue-rototo : « Comment muscler son intelligence » !…
Toussaint, fête religieuse dans un état laïque, cherchez l’erreur
« gamin attaquant les forces de l’ordre » était un jeune scientifique
Cela exempte t-il d’ être éventuellement un individu violent?
Et si il était un fils d’ ouvrier, un émigré du neuf trois ou de la cité de Fleury Mérogis?
fête religieuse dans un état laïque
La laïcité c’est d’ être neutre face à l’ expression des convictions religieuses de chacun.
Clopine dit: 1 novembre 2014 à 9 h 47 min
Si Clopine y va, JC a donc raison.
Récupération.
radio keupu dit: 1 novembre 2014 à 10 h 04 min
« Jeune scientifique »
fête religieuse dans un état kaïque : à quand un jour férié pour la religion musulmane ?
notre radio est libre est indépendante, nous ne comptons pas de M. Chaloux parmi les membres de notre équipe de pros
D’ ailleurs dans les cimetières, coexistent les diverses religions, les athées, les amateurs de sexe frotté (cf. l’ image proposée par Passou…)et déjà les cercueils peints à la demande selon les convictions de chacun ( entendu à France Inter ce matin).
Pourquoi pas une tombe en forme de tree/anal plug? Qu’ en pensez-vous Jacques Barozzi?
Soyez créatif pour après votre mort, bon sang!
Se rappeler l’ enterrement du peintre suprématiste Boris Tatline.
Ce « gamin attaquant les forces de l’ordre » était un jeune scientifique, et j’ai du mal à supporter, je vous l’avoue, la façon qu’a Jc de salir sa dépouille. (Clopine quantique)
N’en déplaise aux comparses écolos récupérateurs de cadavres, et après avoir assuré sa famille de toute ma compassion, le « jeune scientifique » est mort comme un « jeune con », et d’une mort conne, pour des motifs cons !
à signaler aujourd’hui quelques manifestations interdites sur le thème : A MORT LA MORT NOM DE DIEU
Il s’ agit de la tombe de Kazimir Malévitch, sorry!
à 10:23, JC n’a pas encore musclé son intelligence !
JC a oublié de dire que le soldat tombé mort au combat était un peu « négroïde » !
Buztère Quitonne dit: 1 novembre 2014 à 10 h 18 min
à quand un jour férié pour la religion musulmane ?
Ah, pour ne rien foutre il y a toujours des volontaires.
« Le mystère d’Israël exaspère parce que l’histoire des Juifs enferme dans sa durée celle de toutes nos histoires. » (Pascal)
« Le chiffre ‘4’, dit-il, est celui de notre perte. Ne me crois pas fou. Le chiffre ‘4’, c’est 2 fois 2 et c’est au nom de cette logique désuète que nous sommes persécutés ; car nous témoignons que 2 fois 2 font aussi 5 ou 7 ou 9. Il n’y a qu’à se référer pour le constater aux commentaires de nos sages. Tout n’est pas si simple dans la simplicité. L’on nous hait parce que nous n’entrons pas dans le calcul simple des mathématiques. On leur a appris que 2 + 2 = 4 et ils ont, du coup, déduit que nous étions de trop. Leur dernière invention, la croix gammée, n’est-elle pas l’ombre sur nos linceuls de deux ‘4’ accolés ? Nous mourons pour que règne le chiffre ‘4’ deux fois, sur les hommes et sur les plantes. Un caillou sur nos tombes. Les chrysanthèmes pour ceux qui s’éteignent en paix. »
(Edmond Jabès, Le Livre des Questions I)
Les phrases de l’antisémitisme indiquent une progression vers toujours plus de performativité dans le discours ; ces phrases ont circuler et ont fait sens et font toujours sens par référence à ce que Raoul Hilberg appelle la « cumulation » tacite de la violence qui s’achemine vers l’édit muet de la conférence de Wannsee :
Phrase 1 : (Maupassant) « Ces Juifs (sépharades), on pourrait bien en exterminer quelques milliers. »
Phrase 2 : (Dostoïevsky) « Les Juifs (ashkénazes), s’ils étaient la majorité, il se pourrait qu’ils exterminent les Russes ».
Phrase 3 (Hitler) : « Ces Hébreux, on aurait dû en gazer quelque douze mille ».
Phrase 4 (Blüher) : « Les Juifs (ashkenazes et sépharades) vont être exterminés. »
Phrase 5 : Hitler nommé chancelier.
Phrase 6 : décret silencieux de Wannsee.
Du conditionnel (Maupassant) à l’indicatif, de l’optatif au prédicatif, du partitif à l’article défini, de la partie vers le tout, le discours antisémite s’est construit par auto-abréviations répétées, jusqu’au stade de l’acte sans phrase enjoint à la conférence de Wannsee qui n’avait même plus besoin d’énoncer la majeure : « Maintenant nous allons tuer tous les Juifs. »
radio keupu dit: 1 novembre 2014 à 10 h 20 min
On s’en fout, vous écrivez comme Chaloux et reprenez les propos de Chaloux, donc vous êtes Chaloux, point.
Une tombe genre sculpture avec de couleur et des miroirs Niki de ST. Phalle, ce serait pas mal non plus!
Jacques Barozzi, l’honneur de ce blog, JC et bougue-rototo les déchets
une imitation réussie : quand JC ne signe pas JC, on le reconnaît tout de suite
En forme d’ étron avec l’ inscription : » je suis les selles de la terre. »
Parce que vous avez une conception totalitaire et intégriste de la laïcité. Vous êtes simplement des intégristes de la laïcité pour critiquer les fêtes religieuses de notre culture judéo-chrétienne : Noël, Pâques, la Pentecôte, etc.
La laïcité telle qu’elle est définie dans les textes de la loi de 1905 ne contredit nullement les fêtes religieuses communes à une nation d’origine judéo-chrétienne.
La laïcité autorise aussi pour les élèves qui le souhaitent l’absence pour raison religieuse pour les musulmans comme pour les juifs. C’est dans la loi de la République laïque !
radio keupu dit: 1 novembre 2014 à 10 h 36 min
Je te l’ai déjà dit, tu ne sais pas lire.
Que fais-tu ici ?
Comment ?
D’habitude tu signes Chaloux.
D’accord.
une conception totalitaire et intégriste de la laïcité.
C’est vrai.
Bravo WGG!
Spécificité bien franchouillarde.
Les fêtes religieuses de notre France, sœur mémée de l’Eglise, doivent rester exclusivement judéo-chrétiennes. C’est l’Histoire qui commande, bandes de crapauds collaborationnistes…
Pensons, demain, à honorer la mémoire de ceux qui sont morts autour du vaillant Charles Martel en 732 afin d’arrêter les hordes sauvages d’infidèles musulmans !
« les fêtes religieuses de notre culture judéo-chrétienne : Noël, Pâques, la Pentecôte, etc. »
Mimi s’égare, il devrait revoir ses croyances.
On connaît la thèse de Soljénitsyne : Si les Russes se saoulent à la vodka comme des Polonais c’est à cause des Juifs qui s’enrichissent sur la misère des Russes :
« C’est incontestable : l’instauration d’un monopole d’Etat sur les alcools a porté un coup très dur à l’activité économique des Juifs de Russie. »
(A. Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, Juifs et Russes avant la révolution, Fayard, tome I, p. 326)
Bah, nous finirons tous au cimeterre…
Prolétaires…, la tombe de Félix Beaujour, au père-Lachaise, en forme de bite de 48 m de hauteur et deux Niki de Saint Phalle au cimetière du Montparnasse !
« Charles Martel en 732 afin d’arrêter les hordes sauvages d’infidèles musulmans «
Même par un jour de Toussaint, la fiente de pq ne peut pas se la fermer et laisser les morts (et les vivants) tranquilles…non madame, il faut qu’il saute sur ses petites pattes et crie : et moi et moi, regardez moi….je crie des obscénités, je dis cul, pipi, caca boudin…suis un nanar…je pisse par terre même et je rote et pete dans le metro…
fuckface…
apparemment nathalie rheims a plus de succès que sandor maraï. C’est dommage, faut dire qu’on n’a pas idée de mettre ça dans le même cimetière. Dites donc, il fait beau, non ?
A Fons, tout le plaisir était pour moi…désolé de vous avoir détourné du droit chemin…anyways, j’espère que votre visite au bookshop Daunts fut agréable et que vous êtes bien rentrés, avec madame, chez vous…
« … en forme de bite de 48 m de hauteur et deux Niki de Saint Phalle en dessous… » (JB)
Jacky, t’es vraiment un obsédé ! Non pas l’honneur de ce blog, mais un boulet qui l’entraîne au fond, là où clapotent vices divers, lubricité débridée et luxure négroïde sodomitée !
Jacques Barozzi dit: 1 novembre 2014 à 10 h 47 min
la tombe de Félix Beaujour, au père-Lachaise, en forme de bite de 48 m de hauteur
21, 22, 28, les avis dixverges, mais 42 aucun.
Jacky vit dans un rêve de grandeur permanent.
Cimetière du Père Lachaise – Felix De Beaujour
Avec ces 22 mètres de haut, l’inconnu Felix De Beaujour, passionné de voyages, et de l’Egypte, habite un monument à la démesure d’un pharaon, puisque c’est le plus haut monument du cimetière. Il n’eut pas de descendance et ne fut jamais marié .. il est donc tout seul dans sa tombe.
Tout seul, par toujours, puisque l’on dit que de nombreuses femmes retrouvaient autrefois leur amant dans le vaste sous-sol de ce monument afin de s’encanailler…
10:53 : encre une preuve du déchet musculaire de JC
Pas 42 mais 48.
J’arrive pas à me faire aux fantasmes de Jacky.
On fait la queue chez Beaujour dit: 1 novembre 2014 à 10 h 56 min
Autant dire que la queue à De Beaujour devant elle!
Oui, 22, ma mémoire me joue des tours !
Bah, nous finirons tous au cimeterre…
non bien sûr..et probablement pas la plupart d’entre nous..les macabes changent de costard il se font plus vaporeux façon nuisette dans les courants d’air..quant au « souvenez vous de moi » de jicé je crois que ça aussi ça change..pas mal dviennent sadien..sflattent qu’on les oublite et qu’on plante des glands sur leur vente..n’est ce pas que le pestacle du cimetière lui même est une nostalgie..à la foucald tiendre
En réalité la Shoah a été préparée de longue date en Allemagne comme l’affirme Yves Ternon dans son livre majeur : « L’Etat criminel », Le Seuil, 1995, l’antisémitisme hitlérien s’appuyait sur celui de « larges cercles de pensées ; et au centre du premier de ces cercles, premier par le prestige, était le cercle du poète Stefan George qui a fait de la swastika très tôt sous la république de Weimar. Lire à ce sujet :
— Jean-Luc Evard, Signes et insignes de la catastrophe De la swastika à la Shoah, éditions de l’éclat, 2005.
Sympa, la mort joyeuse, comme une veuve du même nom.
Mais les 22 cm de Victor Noir sont plus impressionnants !
En forme d’ étron avec l’ inscription : » je suis les selles de la terre. »
avoue qu’ça redondrait au finiche..et pas possib de faire plus puant qu’un macab..c’est même complétement dingue
Widergänger pourrait-il changer de disque?
Être discret et muet comme une tombe?
Et ce qui peut se dire de l’Allemagne se répète à l’identique pour les autres pays d’Europe de l’Est. Mihail Sebastian, dans son Journal (1935-1944) le décrit à l’identique pour la Roumanie des années 1930 à propos de Mircea Eliade et de Cioran qui étaient tous deux à l’époque des fascistes antisémites.
Sur sa tombe, Oscar Wilde a été émasculé !
je suis les selles de la terre.
Le fait qualité d’ un enterrement…
Citez nous les prosémites, ML, ça ira plus vite et qu’on en finisse !
C’est la fête de tous les saints ou de tous les antisémites aujourd’hui ?
Plutôt mourir que d’être enfermé dans le monument de merde qui lui sert de tombeau, à ce pauvre OW !!! Beurk ….
Jeudi, 2 janvier 1941
Je rencontre Cioran dans la rue, ce matin. Il est radieux :
— On m’a nommé.
Attaché culturel à Paris.
— Tu comprends, me dit-il, si on ne m’avait pas nommé, si j’étais resté là, j’aurais dû partir comme réserviste. J’ai reçu l’ordre aujourd’hui même. Je ne voulais d’ailleurs pas me présenter. Alors, comme ça, tout est réglé. Tu comprends ,
Je comprends, bien sûr. Je ne veux pas être méchant avec lui (et surtout pas ici — cela servirait à quoi ?). Il est un cas intéressant, remarquablement intelligent, sans préjugés, qui réunit de façon amusante une double dose de cynisme et de lâcheté. J’aurais dû consigner — elles en valaient la peine — les deux longues conversations que j’ai eues avec lui en décembre.
(Mihail Sebastian, Journal)
Jacques Barozzi dit: 1 novembre 2014 à 11 h 14 min
C’est la fête de tous les saints ou de tous les antisémites aujourd’hui ?
C’est la fête à Barozzi ?
Philosémites, vous voulez sans doute dire !
Il n’y en a pas en France.
En Allemagne, seul Lessing, le grand ami de Mendelssohn.
Ça fait peu.
Les Juifs ont toujours été seuls face au diable.
pauvre OW !!! Beurk ….
c’est assez repoussant faux reconnaite..genre pompier piromane..ça donne envie de pisser..une colonne moris pour toi jicé?
Les Juifs ont toujours été seuls face au diable
a force de marcher en crabe et de cuire les petits enfants ça finit par se savoir dracul..et pourtant tu sais combien les gens sont pire que saint thomas..mais voilà faut être plus discret
Ah, pour ne rien foutre il y a toujours des volontaires.
ha c’est pas dans les cimetières que ça se lève tôt
Et, d’une certaine façon, toutes ces pertes ne m’ont pas occasionné une douleur aussi incompréhensible que celle que j’ai éprouvée en couchant mon enfant dans sa tombe
à peine une idée de la vie du temps de la mortalité infantile de masse..z’étaient tous vaxinés
Le culte des morts etd es cimetières va de pair avec les paradoxes de la littérature contemporaine.
Le contemporain ne peut plus se confondre avec la citation culturelle qui veut simplement déclencher du nouveau en se référant à la norme de l’ancien — on est hors du modernisme. Penser la littérature comme constante et capable d’actualité pose une contradiction : cette pensée de la littérature, qui se veut une pensée contemporaine, est tout autant la possibilité de sa propre négation. La littérature, identifiée à une totalité imaginée — ce à quoi équivaut sa caractérisation comme littérature puissance —, et la reconnaissance de la garantie qu’elle constituerait, se confondent avec l’ignorance des conditions contemporaines de la littérature : l’obsession, avouée par les écrivains et les critiques, de la modernité équivaut à un refus de l’actualité. C’est là une façon de se ranger du côté de Barthes, que les anti-modernes aiment citer : « Tout à coup, je me suis aperçu qu’il m’était indifférent d’être moderne. »
Le refus de l’actualité par la modernité qui requiert la citation culturelle a une autre conséquence fâcheuse : la substitution du culturel à la culture, comme le montre très bien Michel Deguy dans un chapitre de La Poétique.
la Toussaint a une belle influence sur bougue-rototo, il est descendu très tôt à la cave, yavé le sent d’ici
1°) Jacques Barozzi il n’y a pas qu’aujourd’hui, que les antisémites sont à la fête ! Ainsi lors d’une garde-à-vue à la PJ, dans le cadre de poursuites engagées contre moi (car j’ai pincé en flagrant délit de faux en écriture publique des magistrats que la sordide intrigante Taubira protège) j’ai eu la surprise de m’entendre demander :
– monsieur Nemeth : vous êtes de confession juive ?
Vu qu’il n’y avait pas vraiment matière à « plainte » j’ai simplement écrit au nommé Cazeneuve pour signaler le fait. Mais, comme pouvait le laisser prévoir un simple regard sur la photo de l’intéressé : je n’ai pas même eu droit à une réponse.
2°) et attendez : c’est pas tout, Jacques Barozzi ! Faisant allusion à des frais de serrurerie qu’avait occasionnés une visite domiciliaire sans raison d’être un collègue du précédent, encore un de ceux qui nous disent « de toute façon on ferait le même métier sous un autre régime » (mais hélas oublient de préciser de quel régime il s’agit), a osé me prendre à témoin :
– et c’est les français qui payent ! (sic)
Je n’avais aucune envie de répondre que je suis… aussi français que lui, je ne souhaitais pas non plus jeter de l’huile sur le feu en rétorquant que « les français » ne payent pas pour que des gens de son espèce se dandinent, je me sui donc contenté de manifester ma surprise et là le petit m… eux, un peu gêné, a rectifié :
– enfin bon… je voulais dire, les contribuables !
Mais le plus navrant en cette affaire est que l’avocate commise d’office et qui assistait à la scène, M° Laure Boulègue : n’a rien trouvé à redire.
Wien est à trois cents kilomètres de Buda (Pesth), dear passou, et continuera longtemps de lui envier son considérable enchâssement sur le Danube.
Maraï a tout supporté jusqu’à la déferlante communiste de 47 (dix ans avant celle des chars) qui sonne le début de quarante annnées de démocratie délétère. Indeed, le baise-main est encore une pratique verbale de certains jeunes gens en révérence à leurs ainés; les journalistes américains sortis des écoles starbuques n’y voient que de l’arrogance, alors qu’il s’agit d’une survivance de civilisation qu’aucun traité trianesque ne parvient à anéantir depuis mille ans. Les articulets fielleux de Mme Stolz, distillés depuis sa pérenne permanence pour le compte du Monde à Vienne, n’y changeront rien.
Madame Rheims promène sa coiffure Halloween dans les cimetières; qu’elle aille donc bénir celui de Trieste où repose le défunt très cher ami de son père.
Par la notation de son indifférence à la modernité, Roland Barthes traduit le sentiment qu’il a d’être entré dans la constance de la littérature. Ce faisant, il faut constater plus nettement : il est entré dans l’ignorance du contemporain. Il n’a d’ailleurs jamais réussi à commencer le roman qu’il avait projeté d’écrire. L’espace littéraire était comble tandis que l’espace de la littérature, vide.
Aussi les écrivains ne caractérisent-ils pas le moderne comme il devrait l’être : selon un projet humain et social infini qui suppose une base finie, celle de ses conditions historiques. Aussi ne répondent-ils pas à la question : de quel type d’écrivain avons-nous besoin pour remplir l’espace de la littérature ?, et ainsi ne font-ils pas de la littérature ce qui peut répondre de l’actualité et d’une société sans référent. Ils voient le moderne comme ce qui autorise l’allégorie de l’écrivain, de la littérature, de la mémoire. Loin de considérer le contemporain selon ses propres caractères, y compris ceux de la littérature, ils ne cessent de dire la littérature comme ce qui impose la question du moderne (« il faut être absolument moderne », dit Rimbaud, figure emblématique de la modernité et reprise comme telle par nombre d’écrivains contemporains), dans le constat de l’impossibilité ou de la vanité des commencements.
Cela se résume selon deux dualités :
1ère dualité : d’une part, cette littérature se conçoit comme autonome ; d’autre part, elle se pense comme un processus continu — la référence au moderne permet de dire les deux choses à la fois. Cette double lecture est l’obsession de Pascal Quignard qui peut ainsi égaler le moderne au plus ancien.
2ème dualité : d’une part, la littérature contemporaine se veut explicitement contemporaine ; d’autre part, elle ne peut cependant se vouloir telle que dans la reconnaissance que cette exigence fait lien avec la littérature des années 1950, 60, 70, et avec toute la littérature de la novation, telle qu’elle peut être identifiée depuis le 19è siècle.
luc nemeth dit: 1 novembre 2014 à 11 h 45 min
__________
Je vous comprends tout à fait. J’ai moi-même été victime d’une telle dénonciation dans une lettre d’un de mes chefs d’établissement dans le passé qui a écrit au Recteur de l’Académie de Créteil que j’étais juif.
« Philosémites, vous voulez sans doute dire !
Il n’y en a pas en France. »
Barthes, que vous citez justement, ne me semble pas particulièrement antisémite, ML.
luc nemeth, ce que vous nous racontez est assez triste et pas étonnant, mais vous auriez été noir ou arabe, ça aurait été pareil, voire pire, et vous auriez eu droit en prime au tutoiement !
Ainsi s’explique aussi la vogue des romans historiques (sur la guerre de 1914-1918) : Jean Rouaud, Echenoz qui profite de l’année anniversaire comme un produit de marque ; les romans comme Sigmaringen de P. Assouline : le trauma est ici entièrement au passé : il ne permet pas de dire le défaut d’orientation temporelle de la société et le défaut de société.
Il en va tout autrement des Bienveillantes de J. Littell, qui constitue un départ historique, explorant le paradigme du défaut de référent, de société et d’orientation temporelle à la société.
C’est vrai du tout ! Si les Juifs sont dénoncé par leur administration comme juifs, c’est précisément qu’on veut protéger les Arabes musulmans et surtout empêcher tout débordement des musulmans dans nos banlieues !
Il ne faut pas inverser la logique de la persécution dont les Juifs sont aujourd’hui l’objet par leur administration à l’occasion.
…c’est pas vrai du tout… ai-je voulu écrire…
R. Barthes ne s’est jamais déclaré philosémite ! Lessing, si !
Belle évocation de Sandor Marai. (On peut regretter qu’il ne soit pas mis à l’honneur par un billet pour lui tout seul…)
Les romans que j’ai lus de lui (« Les braises », « Libération », « L’étrangère », « Premier amour ») sont incroyablement « bavards », copieux en psychologie, mais tout y est tellement juste et précis qu’on reste complètement accro…
(au fait, cf « fuite en avant », dans cette phrase du billet : « …il n’y vit dans son attitude qu’une « fuite en avant » (en français dans le texte, comme si cela nous caractérisait)… », pas vraiment compris ce « comme si cela nous caractérisait », n’est-ce pas en français dans le texte simplement parce que le français a eu la perspicacité d’avoir une expression spécifique pour décrire cela, et qu’elle n’existe pas (?) en tant qu’expression dans les autres langues…)
merci aux edtions Albin Michel d’avoir entrepris de publier ses oeuvres completes,magré une relative indiffrence du public.oui, il mérite d’être ku,car dans l’échiquer des austro hongrois, entre Mudsil, Canettei, et d’autres, il est un écrivain capital.ses dernierses années d’exil sont terribles.En 1986, son épouse Lola, qui était devenue aveugle, meurt d’un cancer. Une année plus tard, son fils János décède également, à l’âge de 46 ans. Brisé par la disparition de ses proches et vivant dans un isolement de plus en plus complet, Márai se donne la mort huit mois seulement avant la chute du Mur.
Les paradoxes de la littérature moderniste contemporaine expliquent que cette littérature ne sépare pas la reprise de l’idéologie littéraire des avant-gardes des années 1950, 60, 70, d’une fidélité à une autre idéologie littéraire, celle de la déconstruction (Echenoz est l’écrivain type de la déconstruction, se plaisant à réécrire des romans d’aventures qui veulent parodier le roman d’aventure, etc.). La conviction de la déconstruction — le langage ne renvoie à rien d’autre que lui-même — n’est pas dissociable de cette idée : puisque plus rien ne le fonde, il lui appartient de prendre la place d’une fondation. L’œuvre littéraire, qui est exemplairement du langage, est, en conséquence, un jeu sur ce défaut de fondation et un substitut de la fondation. Il y a là une contradiction qui, dans la majeure partie de la littérature contemporaine, fût-ce dans la littérature minimaliste (Toussait, Delerm), est exactement fonctionnelle. Elle donne cette littérature pour essentielle et d’une pleine autorité. Elle fait prévaloir une perspective historique et une représentation qui suppose leur propre validité. Elle fait caractériser la littérature contemporaine comme un medium universel : celle-ci dit la réserve de la littérature, la réserve du réel ; elle ne s’écrit pas nécessairement selon la contrainte spécifique d’une extériorité. L’alliance de l’idéologie littéraire des avant-gardes des années 1950, 60, 70, et de celle de la déconstruction permet à cette littérature de se présenter comme pleinement actuelle, comme une réponse à l’histoire, et de n’être d’une telle actualité et de n’offrir une telle réponse que selon l’interprétant, auquel elle est identifiable, de n’importe quel contexte. Ce statut d’interprétant légitime la représentation de l’historicité, du réel, des sujets et de leur communauté, selon l’autorité d’un écrivain (P. Assouline décrétant qu’il s’intéresse à Sigmaringen pour le légitimer, Philippe Toussaint à la Chine, Olivier Rolin à l’URSS des camps, etc.) et de son œuvre, selon celui qui, en conséquence, dispose par principe, de ses propres orientations temporelles, de ses propres identifications du réel, de ses propres figurations du sujet. À ces orientations, à ces identifications, à ces figurations sont opposables toutes les autres orientations (ou tous les défauts d’orientation), toutes les autres identifications (ou tous les défauts d’identification), toutes les autres figurations (ou tous les défauts de figuration), tout en posant par principe une conception holiste de la litérature, prise pourtant en flagrant délit d’explosion interne dans une grande déflagration d’ensemble.
Passou dit la mort, la mort, la mort…
Mais de quoi ?
De la littérature, lui répond en écho ML !
C’est très judicieux de noter la parution de ce deuxième tome des Mémoires de Sandor Marai, témoin capital et lucide d’une Hongrie intellectuelle qui faisait l’honneur de l’Europe d’avant guerre. Cette grande époque ne reviendra probablement jamais, ni ces esprits acérés d’un autre temps !
Non ! Non pas de la littérature ! C’est la thèse de William Marx, pas la mienne. Je l’avais déjà signaler pour prévenir toute confusion. Peine perdue, évidemment…
En faisant du sujet biographique (Baudelaire, Rimbaud, Brecht avec le roman primé au Goncourt de J.P. Amette, etc.) — existentiel — et du sujet cognitif les supports du dessin de la concordance sociale des temps et de l’accord sur le réel, la majeure partie de la littérature contemporaine dégage, sans doute, l’implicite de la critique symbolique et idéologique que portait la littérature, la pensée de la littérature des années 1950, 60, 70, ainsi que la déconstruction. Elle livre aussi une leçon contre elle-même. Devient vain l’écrivain qui, par sa propre autorité et par le statut d’exception qu’il prête à la littérature, désamorce la pensée de toute communauté — que des singularités puissent aller ensemble. Deviennent vaines la vision canonique de la littérature des années 1950, 60, 70, la pensée qu’il tire de cette vision, et qui contribue à faire imaginer la littérature, à faire que la société imagine qu’elle est une société, ou à faire imaginer que la société n’est pas une société — cela même confirme l’autorité de l’œuvre tout en la condamnant ce faisant à être au même rang, nonobstant la sophistication des procédures publicitaires, qu’une marque de lessive.
Excusez-moi: qu’est-ce que peut bien vouloir dire le « dessin de la concordance sociale des temps et de l’accord sur le réel »? Et quel rapport avec le Père-Lachaise – ou avec Gandhi ?
Mort alitée : ne pas laisser
entrer Cartier-Bresson
qui vient faire un album
sur la maison !
Ravitalement.
Polder à ceci près qu’il n’écrivit guère qu’en hongrois? qui si l’on en croit l’éloge ne lui échappait pas, curieux qu’il ait opéré ce choix pour dire sa fuite. Son attention aux évènements qui ont atteint la France, l’exode, en plus d’une connaissance de notre langue tout à fait envisageable ne l’ont-elles pas influencé pour d’une élégance traduire son mouvement sans autres alternatives.
« Né à Kassa (Kaschau en allemand, Kosice en slovaque), dans une ville hongroise multilingue, formé dans la tradition de la bourgeoisie austro-hongroise, Sándor Márai fait ses études de journalisme en Allemagne. Dès 1923, il est correspondant de la Frankfurter Allgemeine Zeitung à Paris, où il fréquente la bohème intellectuelle. En 1928, il retourne en Hongrie. Attiré par l’expressionnisme allemand, il publie poèmes, romans et pièces de théâtre. En 1948, devant la situation sociale et politique que connaît la Hongrie, Márai décide de quitter définitivement son pays. Après de longues errances (la Suisse, Naples, New York, Salerne, le Canada), il s’installe à San Diego. Il se suicide en 1989. »
Voilà ce que ça veut dire :
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L’image du rabbin plongé dans la lecture de la Torah se reflétait dans la vitre tel un miroir mouvant et instable d’où rayonnait le paysage d’un seul coup absorbé par le silence de ses prières. Elle semblait s’allonger à la dimension du monde et grimper jusqu’aux sommets des montagnes qu’elle venait peupler de songes millénaires sans pour autant réconcilier l’étrangeté réciproque de notre commune présence. Qu’entendait-il en lui-même les yeux à demi clos récitant peut-être la prière des morts ? Entendait-il les cris de Marusa, la nuit, qui se traînait de douleur sur son lit cherchant désespérément un soulagement qui ne viendrait pas ? Tout ce que j’aurais à en dire ne serait-il pas que vaine parlote face à la souffrance dont elle disait qu’elle nous avait déjà séparés avant même de l’être ? Je ne pourrais jamais en écrire que l’impossibilité de l’écrire. Quelque chose nous traverse et creuse en nous des abîmes d’incertitudes avant de nous laisser à l’abandon, démuni, seul. Ni la représentation que je pourrais jamais m’en faire ni la littérature ni le récit que je me suis mis à écrire ni les prières que je balbutiais en suivant les lèvres du rabbin ne réussiraient à les surmonter. La littérature est impuissante et le réel nous échappe de toutes parts, nous sommes étrangers les uns aux autres, et chacun de nous est seul, irrémédiablement seul, sans secours, sans recours.
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Paul Clément, Pauk Edel ? le même ? pourquoi Popaul change-t-il de patronyme ? JP Alumettes c’était pas mal
Jacques, prudence ! Ma petite-fille Sarah Cohen nous a transmis un mot d’enquête de l’administration de son lycée parisien. J’ai été étonné de ce que cette enquête soit SPECIFIQUE ; SES parents demanderaient-ils des autorisations d’absence à l’occasion des fêtes religieuses juives ? Admettons le souci concernant un éventuel absentéisme (valable pour des musulmans aussi bien ?). Mais Sarah ne reçoit pas d’éducation religieuse, et nous n’avions RIEN demandé. L’enquête part donc d’un NOM.
Bien autrement important : j’ai été très attentif à ce que dit Michel depuis deux jours sur la littérature moderne et contemporaine, notamment sur la « légitimation » obstinée. Une contradiction peut-être
à propos des exils, celui d’Olivier Rolin par exemple (c’est un écrivain depuis toujours voyageur et que je connais bien) : autre légitimation ou abandon derrière soi d’une littérature désymbolisée, désocialisée, déréalisée (si le réel est plus complexe que ne le figurent les « romans de journalistes » que pointait Deleuze), sous le regard mort des parrains ?
Enfin, le point de vue de départ de la critique de Michel est « français », et je n’ai pas le même sentiment de « crise » aux Etats-Unis, peut-être parce que l’espace du « roman d’aventures » -pour user d’un terme large- y est plus vivant. En même temps d’ailleurs que ce roman s’est esthétisé de plus en plus depuis une cinquantaine d’années au moins, de James Salter à Colum McCann, pour prendre des exemples ces temps-ci mis en valeur. Il y en a bien d’autres.
AU FOU, LE WIWI PERD LA BOULE –
Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 12 h 48 min
Non ! Non pas de la littérature ! C’est la thèse de William Marx, pas la mienne. Je l’avais déjà signaler pour prévenir toute confusion.
Oui, ça tombait de la lune sous un autre billet il y a 2 JOURS!!!
Les alumettes en faute brûlent elles aussi bien que celles qui ont gardé leurs « L »? Paul Clément est un porte-avion.
Vous voyez, là c’est limpide, ML, pas besoin de traduction, juste partager l’émotion !
nous mettrons des s sur toutes les fins
C’est la différence entre la théorie et la pratique. Mais la pratique ne sort vivante que d’une réflexion qui explore les paradoxes du contemporain et cherche un dépassement de ces paradoxes pour tenter de créer une littérature qui se défait de l’autorité de la littérature et de celle de l’écrivain. Elle passe outre les débats usuels sur la représentation pour caractériser l’œuvre comme ce qui exclut à la fois le dessin d’une accord avec ce monde, le dessin d’un désaccord, et comme la question même de cet accord.
La littérature de la Shoah est la littérature qui affronte précisément le plus radicalement, au sein même de la société, l’expérience radicale du défaut de société et du défaut d’avenir de cette société, manifestes dans l’invisibilité même des fantômes d’Auschwitz qui la hantent et nous traversent. Elle identifie l’historicité à l’épreuve même de la rupture historique (rupture des filiations dans les familles comme dans la mienne où je raconte que je ne sais plus qui dit quoi à qui en passant mon temps à déchiffrer ce qui n’a plus de sens et ne fait plus famille ni société) qui a alors défini nos sociétés, et la victime des camps à l’homme ultime. C’est une telle figuration que tente de son côté aussi par un autre biais Peter Härtling dans l’une de ses nouvelles que j’ai traduites, Les Livres ultimes. Cette littérature fait de cette rupture et de la réalité des conséquences de cet homme ultime sur nos vies contemporaines les moyens de dessiner le contexte élargi de la lecture de l’historicité contemporaine telle qu’elle s’appréhende dans un monde sans société, sans futur, sans référent et où les identités sont éclatées et incertaines dans le jeu social tel qu’il se donne : mon identité juive revendiquée étant contestée par ceux-là même qui se réclament d’une définition rabbinique de l’identité juive).
keupu, quand j’étais à l’école primaire, « allumettes »,c’était déjà là, peu d’originalité donc . ‘était pus amusant dans une cour de récré
..Paul Clément est dans la « série noire »..avec deux titres « Exit » et « je tue à la campagne », deux tirtes passés en version télé.. vous pouvez allez vérifier catalogue Gallimard.. Peu d’humour à ce que je vois sur ce blog..la joie tragique oublie visiblemnt « la joie » ..
Non. C’est simplement que vous ne savez pas la lire.
La littérature de la Shoah enseigne précisément la joie tragique, et que l’on peut écrire selon un mouvement réflexif qui n’a plus rien à voir avec celui que pratique la littérature contemporaine, attachée à la réflexivité et à l’allégorie du sujet, à la mémoire (Sigmaringen) inutile, à la littérature puissance. La réflexivité fait alors ici spécifiquement du sujet un sujet qui sait la rupture historique et la vit de l’intérieur par le récit su fantôme d’Auschwitz dans sa vie la plus intime, sa vie inconsciente jusque dans ses conséquences les plus concrètes dans la vie sociale, et le défaut de référents dont il participe dans le déchirement de ces ruptures de filiation, de ses incertitudes en abîme dans le jeu social où affleurent à vif les tensions de l’historicité dans le contemporain même de ce temps qui ne passe pas.
«Ce que vous êtes, je l’ai été;
ce que je suis, vous le serez.»
«Surtout, qu’on ne me réveille pas!»
«Je vous attends…»
Ca casse le moral, ce fourbi ! Vaut mieux la trompette sur les toits comme Nini Rosso…
Si votre moral est cassé, c’est que vous n’êtes pas habité par la joie tragique qui permet de rester en vie et en joie en dépit de ce qui vous casse le moral. Comme disait Kafka au cœur même de sa détresse : rien ne peut me détruire. C’est précisément ça la joie tragique. Mais il faut sans doute la connaître pour savoir ce qu’elle est. Elle n’est pas d’ordre cognitif, mais existentiel. Elle ne s’appréhende pas par l’esprit mais par le cœur. Pascal a déjà tout dit à ce sujet.
Le premier novembre, tous les Saints, le lendemain, tous les morts. C’est aux vivants de penser à eux. Mes parents, mes grand-parents, ça va, je les ai connus, mais les autres? Des photos, quelques tableaux d’ancêtres, des documents, des extraits de l’État civil, quelques biographies pour se rendre aux lointains ancêtres célèbres, rois, princes, ducs et autres nobles ayant laissé une trace, mais ces innombrables humbles, paysans, artisans? Nous tous, sans exception, sommes là: l’Humanité entière coule dans nos veines. Donc, demain, prions pour nous tous, Dieu saint si nous en avons besoin.
Ce soir: soupe choux-carottes, pavé de porc aux pommes et chanterelles, pouding aux framboises.
Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 14 h 50 min
Comme disait Kafka au cœur même de sa détresse
Oui ben oui je vois l’affaire c’est comme Nietzsche ou tant d’autres on ne crée bien que lorsque l’on est malade affublé au cent douzième degré, et encore, avec des pointes à huit cents noeuds… Et puis alors le cognitif, quand même, il est plus fort que l’existentiel, un peu à la manière d’une balle de revolver, guère plus intelligente qu’un crocodile.
Mais puisqu’on en est là, il faut bien espérer que les toubibs vont se secouer un peu, et que dans un premier temps on va se mettre à vivre cinq cents ans comme les séquoias, ou les premiers gars de la Bible…
Et hon enterrera la mort !
Et hon enterrera la mort !
elle donnera sa vie sa vie pour boire
http://www.youtube.com/watch?v=Dv-vqcR4GY4
pavé de porc aux pommes
à la mort du cochon tout le monde est content..tout le monde!..sauf le cochon
Widergänger
En écrivant « la maitresse de Brecht » j’ai voulu faire comprendre aux français que l’ attirance de Brecht vers la RDA, (en croyant qu’une société enfin llait naitre sur les ruines du nazisme.) était dû en parti à son gout d’un retour dans son pays d’origine .il ne supportait plus la vie à Santa Monica ni la surveillance jour et nuit du FBI devant sa villa pendant qu’il s’agissait selon leurs termes officiels d’un « commu-nnazi » . de pus il n’étaiut pus en phase avec Fritz lang qui puvait lui oubrir les portes d’hollywood (ce qu’ik fit avec « les bourreaux meurent aussi..) et ses films trop américanisés selon lui..
LA RDA lui offrit -grâce à la carte du parti communiste de sa femme Hélène Weigel, juive de Vienne, – la direction du Théâtre officiel allemand de RDA.
Donc, sur un plateau d’argent un grand théâtre et ses considérables subventions.. Cela devint le « Berliner Ensemble » outil magique qui a changé l écriture théâtrale européenne (voire Roland Barthes et Bernard Dort, témoins français intelligents de cette révolution théâtrale..).. ce qui était son rêve. Très vite il fut coincé. le gouvernement communiste de Wilhelm Pieck ,le premier chef d’État de la République démocratique allemande, que Brecht croyait être son ami l’abandonna.. le ministre de la culture et surtout les consignes du journal officiel « Neues Deutschland » stigmatiserent de + en + ses productions, textes,mises en scène et ne comprirent pas son « théâtre épique » .ce fut d’une grande violence surtout en 1952- 1953 avant et après le mort de Staline.. Les textes de brecht ( « surtout « têtes rondes et têtes pointues », » Turandot »ou le « congrès de blanchisseurs «) scandalisèrent les membres du parti communiste.
Dans son « Arbeitsjournal » longtemps tenu secret, Brcehgt aviue qu’il est devenu l’otage du parti communiste, »(et de ce qu’il appelait avec un grand mépris justifié, leur « provincialisme »..),otage des directives et la doctrine officielle ,le « réalisme socialiste ».. Curieusement, Brecht est mort dans des circonstances suspectes, sans pouvoir joindre son médecin habituel. ce que tous ses biographes confirment .. cela se passa au moment où il avait mis son argent dans une banque suisse avec l projet de quitter la Rda pur vivre définitivement en suisse. Voilà ce qui m’intéressait :montrer cela a partir d’une comédienne naïve et passionnée devenue jouet de la police politique .le cas de Brecht ,écrivain officiel de la RDA qui confesse qu’il vit une déception,et mêle un effondrement de ses utopies en tant qu’artiste « officiel » était selon moi un tres beau sujet de roman
le film « la vie des autres » confirme cette ambiance policière avec une grande rigueur et honnêteté.
Restons dans le sujet. A l’heure qu’il est, le message du bonhomme Widergänger insultant pour l’Islam et les Musulmans — « Mort à la peste verte islamique » ( le 22/10 à 0h46) — est toujours en ligne avec la bénédiction de pépère Tassoupline-Patchouline (de l’ah caca endémique Congourd ).
Par ces temps de Halloween et de clowns cheloux, je ne serais qu’à moitié étonnée si un commando débarquait chez les intéressés, entonnant l’hymne islamiste bien connu :
» Une bonne paire de claques
Dans la gueule
Un bon coup d’tatane
Dans les fesses
Un marron dans les
Mandibules
C’est ça qui vous r’fait un’ jeune-è -sseuh !
partager l’émotion
et bouder philosophiquement pour recoudre
Devient vain l’écrivain (Widergänger)
Vingt dieux d’vingt dieux !
Quoi de plus innocent et plus factuel que de s’écrier, un premier novembre, en terre de libre expression :
« Par tous les Saint du Paradis, mort à la peste bruno-verte islamique ! »
Bien à vous…
Nous profitons du retour de bougue-rototo remonté de la cave, qu’il est le parrain de « radio keupu », terme qu’il avait employé à notre égard alors que nous cherchions le nom de notre station; un grand merci à lui dont le portrait figure en place place à côté de sa bouteille de ricard, de son cochon, de son gode-ceinture, de yavé et de son cher goering
Faut dire que brun-vert, ça fait humide, pas numide, pas tellement sablonneux…
le portrait de JC a été refusé en comité de rédaction : trop répugnant
Un pseudo comme celui-là, j’en rigole encore comme un cossu une bonne heure après l’avoir trouvé. C’est fou comme on peut rester gamin jusqu’à un âge avancé.
si j’ai bien vérifié, pépère Tassoupline-Patchouline a sucré le message de Widergangsta (28/10/ à 0h19) : « lâche et Arabe ». Comme quoi, rien n’est perdu, on peut se bonifier avec l’âge. Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! C’est tout comme moi, tiens : ce que j’ai perdu en fraîcheur, je l’ai regagné en saumure (je l’ai piquée à Obaldia, celle-là).
Bon billet, qui donne envie de lire ces livres!
Cop et Liar,
Le noble taulier de cette taverne improbable l’a peut être supprimé pour cause de redondance intempestive …uhuhu !
Oui bon ben l’humour vautré dans la dépendance de prétendre le vider ailleurs à seule fin d’optimiser les chances de passer pour quelqu’un en ayant mémé quel drôle d’aveu hmmm… (Mais naaaan je rigole)
Paul Edel dit: 1 novembre 2014 à 15 h 32 min
cette ambiance policière…
Il faudrait plutôt parler de véritable bain de culture policière, Herr Klement, hein…
100.000 agents, 300.000 mitarbeiter officiaux, la Stasi n’était en rien le ressort d’une ambiance, mister Clemence.
Ambiance, ambiance, elle a bon dos votre ambiance monsieur Clément.
Et pourquoi pas parler d’atmosphère pendant que vous y êtes monsignore ?
non mais vois comme je pense correctement quoi
Ceux que je connais, les proches, qui ont tâté du paradis communiste vous diront sobrement : « C’était inimaginable… ! »
Les vivants étaient morts, morts-vivants. La peur, omniprésente…
« Les Croix de Bois » de Roland Dorgeles
Coppélia Léquouille-Halalatchouline ( 1 novembre 2014 à 15 h 55 min)
on ne lit plus les commentaires (radoteurs) de wg ni les crachotis de son pitoyable toutou de pq
« le film « la vie des autres » confirme cette ambiance policière avec une grande rigueur et honnêteté. »
ah oui, très fort ce film!
véritable bain de culture policière, Herr Klement, hein…
100.000 agents, 300.000 mitarbeiter officiaux, la Stasi n’était en rien le ressort d’une ambiance, mister Clemence.
Ambiance, ambiance, elle a bon dos votre ambiance monsieur Clément.
Et pourquoi pas parler d’atmosphère pendant que vous y êtes monsignore ?
pov c, l’un n’empêche pas l’autre
« Les maisons renaîtront sous leurs toits rouges, les ruines redeviendront des villes et les tranchées des champs, les soldats victorieux et las rentreront chez eux. Mais Vous ne rentrerez jamais. »
Les Croix de Bois – Roland Dorgeles
ceux qui lisent JC, vous diront : c’est inimaginable et minable
Bihoreau de Bellerente dit: 1 novembre 2014 à 14 h 45 min
«Ce que vous êtes, je l’ai été;
ce que je suis, vous le serez.»
Variante grecque, Anthologie Palatine :
« Je suis mort, mais je t’attends.
Attendre aussi sera ton sort,
Tu attendras d’autres vivants :
Un seul chemin pour ceux meurent,
Un seul pays, une seule demeure. »
en ce jour de Toussaint, notre éditorial s’intitule :
« L’amour, l’amour, l’amour »
Radio keupu ne peut émettre clairement, et c’est dommage, car il est terriblement intelligent !
En effet, il est inaudible car il parle dans son vibromasseur qu’il a pris pour un micro….
à JC de la part du vibromasseur si vous connaissiez le nombre de nos fidèles auditeurs alors que vous n’en avez aucun !
Radio keupu, la radio qui pue !
radio kipu ? demandez à son parrain, notre bienfaiteur bougue-rototo
Ces violences anticapitalistes menées par des casseurs récupérateurs de cadavres sont insupportables !
S’attaquer au Capital ? Mais c’est une folie ! Même François Hollande est capitaliste…
Protégez la Police, les CRS, l’armée !
Oui, en effet. Le roman de J.P. Amette paraît au regard de la réalité sordide de la RDA une bluette centrée sur le sexe en plus. On voit sans arrêt Brecht en train de forniquer… C’est d’autant plus déréalisant ! On roman qui paraît complètement allumé…
Et de toute façon, la question pas du tout là, comme je l’ai longuement expliqué.
Puisque l’on est dans la mort jusqu’aux Hessel , braillons mes frères et mes sœurs, notre cri de guerre : « Mort aux cons » !
Sans oublier que c’était le nom de la première jeep qui entra dans Paris libéré, et que, regardant cette inscription peinte sur le véhicule, le général De Gaulle aurait murmuré « …Vaste programme ! »
Bonne soirée, mes petit choux !
C’est exactement l’impression que j’ai retiré de la lecture de « La maitresse de Brecht » d’Amette : un roman qui est à la vérité en RDA, ce que Barbara Cartland est à Yourcenar !
« C’est exactement l’impression que j’ai retiré de »
jc caniche à ML-l’esprit-fort-qui- connaît tout- a tout- vécu
JC
J’aurais bien aimé avoir les tirages de barbara cartland.
dernière vacherie de JC sur Amette : il déclaré il y a peu qu’il e lisait ps du tout, trop ardu, quelle saleté ce cornichon
Contre la majeure partie de la littérature contemporaine, , la littératured e la Shoah enseigne que le présent ne se pense et ne se représente que selon un départ historique qui fait le plus largement sens : Brecht ne fait en aucun cas sens, c’est la littérature joujou et non pas réaliste comme elle le prétend, qui s’accorde d’ailleurs très bien avec ce formidable cirque médiatique qu’est devenu le prix Goncourt qui n’a jamais rempli son rôle qui est d’aider un jeune écrivain inconnu à vivre de son art — selon un départ qui permette l’élargissement du point de vue sur l’histoire contemporaine et, par là, un point de vue futur. C’est là retrouver la pensée historique, temporelle, de la modernité — le projet moderne est un projet infini sur une base finie —, d’une manière spécifique cependant. Cela peut se dire en deux moments.
Premier moment : il a été fait, dans les sociétés occidentales, un usage que l’on peut dire à la fois éclairé, insouciant et brutal de ce projet. Celui-ci est devenu aujourd’hui sa propre allégorie (c’est d’ailleurs aussi ce que Eric Rohmer reprochait à la fin de sa fin à ce qu’était devenu le cinéma) et n’en finit pas, bien qu’il ne se soit jamais reconnu aucun autre départ que celui qu’il s’est reconnu avec la rupture des Lumières (ce n’est d’ailleurs pas un hasard si J.P. Amette a également écrit un récit sur Voltaire, mimant ainsi le départ de la littérature moderniste). Or, l’histoire des sociétés occidentales et, particulièrement, de la société française, par ses propres effets, par ses propres conséquences, porte de nouveaux départ (on le voit récemment encore avec le succès du livre de Zemmour que n’éclaire en rien le roman d’Assouline qui n’a strictement rien à dire sur ce nouveau départ de l’histoire pour la France alors que le livre de Zemmour fait branler tout l’édifice fantasmatique français).
Deuxième moment : reconnaître un nouveau départ, particulièrement dans les moments négatifs de l’histoire occidentale, comme le fait la littérature de la Shoah (et aussi dans une moindre mesure la littérature de la colonisation/décolonisation avec Patrick Chamoiseau notamment), revient à caractériser les sujets qui ont été victimes et leurs descendants de ce moment négatif comme des unités symboliques, indissolublement mélangées à la réalité française, occidentale, en même temps qu’est affirmé l’alliance de la négation du sujet et de la reconnaissance de son identité culturelle.
Paul, vous auriez du taper au niveau des glandes, pas des neurones, pour avoir le tirage de Barbara Cartland !
(pardonnez ma franchise sur l’autre côté du rideau de fer : l’influence sordide des Jésuites, j’imagine …)
Ne jamais bouder son plaisir, celui de découvrir un écrivain, Sandor Marai.
Ce matin, Le Temps écrit ça:
Sous son mandat précédent, Viktor Orbán s’est attaché à affaiblir chacune des institutions qui animent la délibération politique et la formation des opinions et qui assurent l’équilibre des pouvoirs. Il a asséché les ressources des médias indépendants et confié le service public à ses proches afin d’éliminer les voix discordantes. Il a mis à la retraite des centaines de juges, remplacés par d’autres choisis par un service dirigé par la marraine de ses enfants. Il a taillé dans les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, à laquelle les personnes privées n’ont pratiquement plus accès. Le gouvernement est seul à nommer ses membres. La Constitution elle-même a été réécrite et approuvée sans débat. La Hongrie n’y est plus appelée «république», le forint, la monnaie nationale, y est déclarée intouchable, de même que l’embryon humain et le mariage, valable seulement entre un homme et une femme. Le texte se mêle aussi du taux d’imposition des revenus, fixé à 16% pour tout le monde.
Cette évolution l’a naturellement amené à trouver des modèles hors de la culture occidentale, comme il l’a déclaré dans son fameux discours de juillet en Roumanie: il s’agit, a-t-il dit, «de comprendre les systèmes qui ne sont pas libéraux, pas des démocraties libérales, peut-être même pas des démocraties, et qui apportent quand même le succès à leurs nations, Singapour, la Chine, l’Inde, la Russie». Et d’annoncer: «La nation hongroise n’est pas seulement une agrégation d’individus mais une communauté qui doit être organisée, renforcée et construite. En ce sens, le nouvel Etat que nous construisons en Hongrie est un Etat illibéral, non libéral.»
Il suit sa logique…
A force de se déclarer anti-démocrate, il va finir par se dire non-européen.
Qui c’est, Jean-Paul Amette ?
Camarade ueda,
Orban, comme tout tyran honnête, a compris comment fonctionne le monde. La Hongrie n’en souffrira pas : elle sait comment courber l’échine, et depuis longtemps. La démocratie n’est qu’un mot, très proche de tyrannie disait le vieux Grec !
J’ai confiance dans nos institutions démocratiques et républicaines nationales : nous irons dans le mur l’âme en paix !
Je vous souhaite une bonne soirée !
taper au niveau des glandes : le style inimitable de JC le fourbe
radio keupu dit: 1 novembre 2014 à 18 h 24 min
A Martinon 12.24, Si j’ai précisé ça à propos de « fuite en avant », c’est parce que lui-même en fait un trait national des Français, en disant que c’est typique.
A force de se déclarer anti-démocrate, il va finir par se dire non-européen.
Je ne sais pas s’il faut là ..
Vous savez, U., parfois à l’occasion d’une boutade, la réflexion nous fait dire qu’il y avait là une intuition ..
Et ..
Et, s’il nous fallait envisager d’aller poser nos valises ailleurs pour vivre sereinement,
où iriez-vous poser les vôtres ?
Coppélia Léquouille-Halalatchouline dit: 1 novembre 2014 à 15 h 48 min
Un pseudo comme celui-là, j’en rigole encore comme un cossu une bonne heure
Comme quoi Jean Brun s’aime, c’est déjà cela à défaut de n’aimer personne d’autre.
« fuite en avant », c’est parce que lui-même en fait un trait national des Français, en disant que c’est typique.
Oh, l’insulte !
W c’est faux ce que vous dites à propos du roman la Maîtresse de Brecht ( Maria je crois ) que j’ai lu il y a de cela quelques années déjà, il y a dans ce récit l’estompe d’un personnage de femme agent de la stasi qui doit dérober une de bobine de pellicule secrète. C’est beaucoup plus subtil que ce que vous voulez nous faire accroire, certes il y a ce ménage à trois, et la fraicheur troublante d’une actrice qui se perd dans le jeu pervers d’un couple puissant. Il revient d’Amérique / Elle est tout simplement Allemande, de cette nation de derrière le rideau ( dirais -je le paravent ) ? Mais surtout elle est ce témoin par lequel le lecteur à accès au secret, puis disparaît .. Reste la légende du grand Brecht celui qui a usé de ruse pour transmettre une forme de vérité par l’écart. Celui de l’homme parti d’une patrie dévastée, déçu par une terre d’exil, et de retour dans une autre Allemagne, celle de derrière le mur. La maîtresse est le plus souvent la femme de l’ombre, elle symbolise bien cette impression de pièce qui se joue en comité restreint derrière le dos des peuples.
Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 17 h 47 min
On voit sans arrêt Brecht en train de forniquer…
Comme quoi, quand Mimi faché, Mimi frappé par Alzheimer.
Etonnante cette anecdote au sujet de la rencontre Ghandi-Claudel-Cartier-Bresson. Connaissance de l’Orient…
Une autre Ghandi, Indira, fut abattue par ses garde du corps (sic) sikhs alors qu’elle s’apprêtait à être interviewée par Peter Ustinov. Ses dernières paroles furent nettement moins prophétiques que celles du « fakir à demi-nu », comme l’appelait avec mépris Churchill, puis qu’elle avait demandé à un factotum qu’on change le service à thé en l’honneur du grand acteur.
La rencontre entre grands indiens et grands occidentaux serait-elle fatale aux premiers? Un rdv Modi-Wenders, peut-être?
Vous ne contredisez pas du tout ce que j’ai écrit de La Maîtresse de Brecht, qui n’a rien de faux. Ce roman médiocre ne m’intéresse que comme symptôme de la maladie française, comme le roman d’Assouline. En eux-même ils n’ont aucune valeur littéraire.Le légendaire est un substitut de pacotille pour supermarché de la littérature de grande surface.
radio keupu dit: 1 novembre 2014 à 18 h 05 min
radio keupu d’accord avec Mimi, comme quoi il faut des ennemis communs aux aigris de tous bords.
L’écrivain digne de ce nom est celui qui invente des légendes — et pas pour lui mais pour tous —, ce n’est en aucun cas quelqu’un qui se sert de la légende inventée par d’autres pour se faire un succès à bon compte, et immérité qui plus est.
Vous écrivez « ils forniquent tout le temps », ils discutent beaucoup me semble – il, et l’on entend pas tout. De plus cela n’a rien d’un roman français, il est tout imprégné de paysages et d’ambiances de bord de lac où l’on se baigne en liberté. Vous n’avez pas la sensibilité pour çà .. Le rapport au corps à l’amour charnel ce n’est pas .. du Barbara Cartland, mais le rendu d’une réalité humaine ..
Je l’ai lu aussi Sigmaringen, il n’y y a pas cette fantaisie créative, on sent chez Assouline une sorte de chiasme entre son admiration pour le faste et la dérision qu’il y porte.
Je vous laisse à votre empilage théorique comme des poupées russes.
JC….. dit: 1 novembre 2014 à 18 h 24 min
J’ai confiance dans nos institutions démocratiques et républicaines nationales : nous irons dans le mur l’âme en paix !
Nous y allons en pédalo, moins vite que sous un régime à poigne!
Pas de fuite, Daaphnée, ce que nous vivons est bien triste mais ma curiosité reste intacte.
Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 18 h 59 min
L’écrivain digne de ce nom
Il fut un temps Mimi où vous disiez du bien de la Maîtresse de Brecht, comme quoi les aigreurs d’estomac engendrent une perte de mémoire.
Mais Barbara Cartland est certainement plus digne écrivain que J.P. Amette.
J’aurais lu davantage de prose romanesque de Widergänger que de MM. Assouline et Amette.
Quelque chose ne va pas dans cette histoire.
Oh, je n’en suis pas fier.
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