de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La mort, la mort, la mort…

La mort, la mort, la mort…

On en connaît qui célèbrent le culte des morts tous les jours de l’année sauf le 2 novembre, jour des Défunts. N’allez pas creuser leur psychologie. Ni fouiller dans le capharnaüm gothique. Disons qu’ils ont le goût des cimetières, ces îlots privilégiés dans une capitale où l’on enregistre le plus bas taux de décibels, ces lieux si calmes que les mamans y promènent leurs bébés entre les tombes. Rien des morbide là-dedans. On en connaît même, tel M. Landru, qui y consacre un blog. Nathalie Rheims est connu pour appartenir à l’internationale informelle des arpenteurs de cimetières. D’ailleurs on l’appelle « la Mère-Lachaise ». Pas étonnant qu’elle consacre un album à sa passion Le Père-Lachaise, jardin des ombres (215 pages, 29,95 euros, Michel Lafon), son évocation lyrique, poétique et fantomatique serpentant entre les photos de Nicolas Reitzaum : noir et blanc alternant avec la couleur, celles-ci sont tour à tour saisissantes, émouvantes, étonnantes.

C’est l’un des plus étonnants musées à ciel ouvert qui se puisse concevoir. Nathalie Rheims a eu la bonne idée de nous le faire visiter en parant à la recherche d’une petite fille morte à l’âge de 4 ans en 1804, Adélaïde Paillard de Villeneuve, première personne à être inhumée au Père-Lachaise, dont la sépulture, régulièrement fleurie, est à l’abandon. Adélaïde sera son Aurélia. Ce qui est la moindre des choses, Nerval étant enterré tout près. C’est le seul livre où l’on ne se précipite pas à la fin dans l’index des noms pour vérifier si l’on est cité. Si c’est le cas, ce n’est pas bon signe : autant dire qu’on a déjà un pied dedans. Le Père-Lachaise est son phare dans la brume, son refuge, où elle retrouve les ombres familières de son père et de son grand-père. Du gisant au sexe bien moulé du journaliste Victor Noir à celui en bronze de Fernand Arbelot tenant entre ses mains face à lui le masque de sa femme, en passant par le superbe Flying Demon Angel sculpté par Epstein pour le monument à Oscar Wilde. La façon de représenter les morts à travers leurs tombes en dit tant sur les vivants !B0Ahv7YIQAA4rky.jpg-large

Certaines étapes de ce chemin de choix, balisé par amphores et cénotaphes, inscriptions latines et mausolées, pour ne rien dire des graffiti et tags, sont purement artistiques. Certaines sculptures valent vraiment le détour.  On n’oubliera pas qu’en 1899, une fois le monument aux morts de Bartholomé inauguré, des dizaines de milliers de parisiens se rendirent au Père-Lachaise dans le seul but de le visiter. Et puis quoi, un livre qui porte en épigraphe une ligne tombée du Livre de Job ne saurait être entièrement mauvais ; surtout si elle est suivie d’une autre d’Alain Baschung. Quel couple ! A l’un la résurrection, à l’autre la disparition. Je vous ferais grâce du name dropping consubstantiel à toute évocation de ce cimetière, certainement le mieux fréquenté de Paris – encore que celui de Montparnasse soit plus intello made in XXème siècle. L’auteur y a cherché en vain la seule tombe qui ne s’y trouve pas : celle du père jésuite François d’Aix de la Chaise, confesseur de Louis XIV ; ce cimetière est là où on a le plus de chance de le trouver absent. Mais elle a fini par retrouver la trace de la petite Adélaïde. La vie, quoi.

La mort et ses spectres, je les ai trouvés aussitôt après avoir quitté le Père-Lachaise et cet album, aussi enrichissant au feuilletage qu’à la lecture ; en effet, je me suis plongé dans Ce que j’ai voulu taire (Hallgatni Akartam, traduit du hongrois par Catherine Fay, 207 pages, Albin Michel), inédit du grand écrivain hongrois Sandor Marai, le romancier des Braises et de la Conversation de Bolzano, qui constitue le troisième tome des Confessions d’un bourgeois et retrace ses dix dernières années vécues dans son pays avant l’exil de 1948. Il n’y dit pas seulement sa nostalgie du monde d’avant. Non que ce fut nécessairement mieux avant ou que la mélancolie embellisse le souvenir d’un empire Habsbourg magnifié. Il essaie surtout d’analyser avec ses propres moyens, qui ne sont pas ceux d’un historien, ce qui a fait qu’on en est arrivé là. Comment les esprits ont été consciencieusement, sournoisement, souterrainement accoutumés pour être mieux préparés au pire.

Tout tourne autour d’un moment, d’un événement, d’une date qui sont à ses yeux le vrai début de la seconde guerre mondiale (d’autres, c’est plutôt Guernica) : l’Anschluss. Autrement dit l’annexion de l’Autriche au Reich suite à un coup d’Etat monté par le parti nazi autrichien le 11 mars 1938. C’est à ce moment-là qu’a commencé la processus d’anéantissement de la culture de la Mitteleuropa et de ses valeurs. Mais seuls les poètes pouvaient le deviner ; et parmi eux, seuls ceux qui souffraient d’une anxiété folle et maladive pouvaient prendre la mesure du danger imminent. Les autres, la majorité de leurs compatriotes, crédités d’un trait de caractère national connu comme « une douce nonchalance » selon le poète Mihaly Babits, firent le dos rond, laissant la porte ouverte aux sentiments les plus vils, du ressentiment à la vengeance. La Hongrie était alors au fond de sa nuit de Walpurgis.

AVT_Sndor-Mrai_4856Sandor Marai, de son vrai nom Sandor Grosschmid, son nom de plume Marai provenant du titre nobiliaire « de Mara » attribué à sa famille au temps de l’empire, en bourgeois autoproclamé, a assisté à cette décomposition du tissu social. En y repensant, il éprouve le grand regret que son pays n’ait pas su renoncer à temps à ce qui minait le système depuis des lustres : le rapport de seigneur à serviteur. La prise du pouvoir par les communistes après la guerre ne l’a pas aboli, il s’en faut : ils ont chassé les seigneurs de Hongrie mais les serviteurs le sont restés. Lui l’écrivain n’a jamais oublié toute l’arrogance de classe contenue dans le voussoiement et dans le bref salut de la tête par lequel le seigneur s’adressait au reste de l’humanité

Quand Hitler paradait dans Vienne, à une centaine de kms des collines de Buda, Marai avait l’esprit au Settecento, il écrivait une roman sur Casanova… Chroniqueur apprécié de la vie culturelle de son pays, romancier célébré par la critique et le public, il est aux avant-postes en sa qualité d’observateur de l’impuissance des “ forces de l’esprit à maîtriser les pulsions meurtrières de la horde”. N’empêche qu’il a tout senti, tout deviné, sans que ce fut jamais politique, en humaniste conscient des périls, tout simplement.

La mort est partout dans ce « roman » poignant sur une Atlantide engloutie si près de nous qui fut le théâtre de tant de massacres, d’exterminations, de déportations. Mais on écrit parfois tout un livre pour une seule page. Il en est le secret écrin. Cette page unique n’aurait pu être écrite et imprimée autrement, sans toutes celles qui la précèdent et qui la suivent, quand bien même n’auraient-elles pas de rapport direct avec elle. Ici, c’est la page 136 qui s’achèvent deux pages plus loin. Il n’y est question que d’une seule mort, celle d’un enfant : le fils de l’auteur en son jeune âge. En l’enterrant, Marai a été traversé d’une étrange impression : il s’est senti vacciné à jamais contre la douleur et contre toute perte humaine. Rien de plus grave ne pouvait lui arriver. Il eut comme tant d’autres à affronter bien des situations dangereuses pendant la guerre, mais plutôt que du courage, il n’y vit dans son attitude qu’une « fuite en avant » (en français dans le texte, comme si cela nous caractérisait). Durant ces années terribles, il perdit tout ce qui lui importait : des biens, des personnes, un cadre, un mode de vie :

« Et, d’une certaine façon, toutes ces pertes ne m’ont pas occasionné une douleur aussi incompréhensible que celle que j’ai éprouvée en couchant mon enfant dans sa tombe. Ou alors justement cela ne m’a pas fait mal parce que le souvenir de cette douleur-là a « stérilisé » tout ce qui s’est passé après. Pendant les années qui ont suivi, j’ai ressenti de la colère, de l’indignation, de l’horreur, de la compassion mais jamais aucune souffrance dans mon âme. Tout ce qui s’est passé sur les champs de bataille et tout ce que les hommes se sont infligé les uns aux autres à l’arrière des champs de bataille était diabolique ou humain mais restait dans une logique. La mort d’un enfant n’est jamais « logique ». Aujourd’hui non plus, je ne la « comprends » pas. J’ai enterré l’enfant, j’ai attendu la guerre et j’ai continué à vivre ma vie d’avant ».8488225729bc5adf36db0e090b1d283f

Tout le livre est de cette encre. A elles seules, ces deux pages suffisent à nous faire comprendre pourquoi il a voulu taire tout cela. Par une étrange association d’idées, en y repensant plusieurs jours après l’avoir lu, un souvenir d’Henri Cartier-Bresson m’est revenu en mémoire. Il avait été montré à Gandhi un album de ses photos récentes, chez lui à Birla House. Le Mahatma avait feuilleté en silence, s’était arrête sur l’image d’un bourgeois français (« Paul Claudel, l’un de nos grands poètes catholiques tourmenté par les fins dernières de l’homme » lui expliqua le photographe) regardant passer un corbillard dans la rue d’un village, il continua puis revint encore à cette image sur laquelle il posa la main en murmurant en anglais: « La mort, la mort, la mort… ». les deux hommes se séparèrent après s’être promis de se retrouver le lendemain pour une séance photo. Quelques minutes après, la rue était en ébullition. Cartier-Bresson fit demi-tour : Gandhi venait d’être assassiné.

(« Au cimetière » et « Victor Noir au Père Lachaise »  photos Nicolas Reitzaum ; « Sandor Marai » photo D.R.; « Dernière image de Gandhi » photo de Henri Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans documents, Littérature étrangères.

1526

commentaires

1 526 Réponses pour La mort, la mort, la mort…

Widergänger dit: à

Non, vous devez confondre. Je n’ai jamais le moindre bien de ce roman minable, que j’ai d’emblée fait savoir comme minable après l’avoir lu. T’as pas de pot. Faut revoir tes fiches, mon petit trouduc !

ueda dit: à

Mon bon Widergänger, votre prose d’essayiste est épouvantable.
Vos quelques pages romanesques m’en paraissent d’autant meilleures.

C’est très surprenant.

chantal dit: à

Inventer des légendes c’est un acte qui s’inscrit dans une volonté de restituer un patrimoine oublié sous une forme de conte rédigé. Nous avons eu sur le tard un écrivain qui a fait cela Charles de Coster avec son Uylenspiegel .. La farce, l’épique, la chanson ne sont pas des nouvelles formes, vous êtes très classique, trop.

Adrien Bosc vient de recevoir le prix pour Constellations, je ne l’ai pas lu, mais il restitue l’ensemble des histoires des passagers de l’équipage alors que nous n’avions que l’écho du couple tragique Marcel Cerdan / Piaf.
Quid des autres, notamment d’une cantatrice qui disparaît dans le même vol, des passagers de toute origines et occupations diverses, c’est là un roman de reconstitution ?

Widergänger dit: à

Non, c’est là un roman joujou aussi insignifiant que bien d’autres. Sans doute plus Paris-Match que d’autres, c’est la seule différence.

Widergänger dit: à

ueda et son air hautain me feront toujours rire !

Évolution du sens dit: à

Have you found those six brave medicals [. . .]?

Morel :
Avez-vous déterré les six braves carabins [. . .]?

Aubert :
Avez-vous trouvé les six courageux carabins [. . .]?

D’abord :
Vîtes-vous ces six téméraires toubibs [. . .]?

D’où l’on tire enfin :
Vis-tu les trois paires de toubibs téméraires [. . .]?

polder dit: à

De Sandor Marai, à lire, entre autres, « Le premier amour » : solitude et folie grandissante d’un professeur de lycée approchant la soixantaine, qui a si peu connu l’amour.

au grand air dit: à

.. Le rapport au corps à l’amour charnel ce n’est pas ..

Laissez tomber Chantal, WG ne connaitra pas la fraicheur de l’ herbe mouillée sur les fesses lors d’ une pause bucolique en forêt.
Il est collé jour et nuit, cul de plomb, à son fauteuil pourri et à son écran.

Bienvenue chez les amers dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 19 h 11 min

Mais si Mimi, sur ‘près, loin » il suffit de relire.
Sur Leslibres aussi.
Comme quoi Alzheimer.

Widergänger dit: à

Coupable de naître, condamné à ne pas être, tel est la condition des enfants non reconnus en Chine.

Pas le droit de prendre le train.

Pas le droit de se marier ni d’avoir des enfants.

Une sorte de Shoah des paria de la société chinoise.

Pire que la condition d’esclave.

Bien pire que ne l’a été le Moyen-Âge.

Widergänger dit: à

Tu sais pas lire, mon pauv’ vieux !

Antonio Corrado dit: à

polder dit: 1 novembre 2014 à 19 h 22 min

Merci à polder, depuis si longtemps.

au grand air dit: à

..Tellement collé à son fauteuil,le WGG, que ses sujets de conversation à sens unique sentent de l’ entrejambe!
( Quelqu’un lui a déjà conseillé ici de faire du sport, ce nous semble…)

Antonio Corrado dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 19 h 30 min
Tu sais pas lire, mon pauv’ vieux !

Mais si, et tu le sais bien.
Seule l’amertume te guide.

Widergänger dit: à

C’est toujours ce que disent les impuissants en pensée. T’es trop cliché, mon pov’ vieux.

chantal dit: à

Ce n’est pas mon cas, je rentre d’une expédition citrouille, récolté les potimarons d’Halloween et les feuilles de ginkgo bilboa qui tombent comme des demi lune d’or devant la demeure de mes parents à la campagne. Aussi j’ai tout à faire sécher, éplucher en dés pour mes recettes fantaisistes d’automne.

Pas de bloempot rallye cette année, mais du fun.

La grande muraille dit: à

La Shoah Chinoise WG, c’est un vrai sushi!

bouguereau dit: à

Bien pire que ne l’a été le Moyen-Âge

qu’est ce tu racontes..c’était l’paradis dracul..y’aurait eu du boulot mais même toi t’aurais pus faire ton salut..aujourdhui tu peux judaiser à la gueule de tout l’monde..ingrat épicétou

bouguereau dit: à

si vontraube était là il te dirait comment que les allemandes de l’est était en avance sur le cul..du temps que celui de clopine était en rtard

bouguereau dit: à

La rencontre entre grands indiens et grands occidentaux serait-elle fatale aux premiers?

toujours a fais des angliches nos parengons kabloom..vadé rétro à londre satanas

bouguereau dit: à

la fuite en avant comme le courage du desespoir sont en français dans le tesque dafnoz..sont pas eux toujours à faire chier avec in godouitreust et yavé

Hébus dit: à

« Marai écrivait une roman sur Casanova »

Casanova féministe,
comme quoi Clopine doit diversifier ses lectures.

Les néocons se cassent la pipe dit: à

C’est beau la science nous dirait JC.
Faire payer des centaines de milliers de dollars pour voler à 300 km de la Terre,
le nouveau rêve capitaliste.
Malheureusement, ils se cassent la gueule.
Comme quoi l’Histoire est en marche et le capitalisme aussi.

bérénice dit: à

Bloom vous ne pouvez pas ignorer qu’elle fut assassinée en raison d’une répression sanglante envers la communauté Sikhs quelques mois auparavant dans un lieu sacré ainsi profané, pourquoi effectuez-vous volontairement un mauvais raccord historique, tout le monde connait votre science pour cette partie du monde. Une trop grande confiance en la serviabilité et le dévouement de ses gardes l’auront perdue ajoutées à cette réaction qu’elle pensait légitimée, non?

bérénice dit: à

rdv Modi-Wenders, peut-être?

Un rendez-vous de ce type fut fatal à Massoud , ami des caméras et qui je crois lui furent fatales. Une de mes collègues étaient passionnée par ce fier et beau chef de guerre. Une grande perte.

Quand Widergänger signait Michel Alba dit: à

Michel ALBA | le 06 décembre 2010 à 01:15 sur le blog de Paul Edel :
 » La Maîtresse de Brecht, que je lis en parallèle. Intérêt constamment soutenu par l’aller et retour entre des faits et la réactions des personnages, art de la transition et des clausules qui créent une atmosphère, installe un climat. Récit classique quasi parfait. »

J.-C. Azerty dit: à

D’accord avec Widergänger : les productions romanesques d’Amette et d’Assouline, c’est du second rayon; de l’art moyen, à l’intention des lecteurs pas trop regardants sur la marchandise; ce qu’on peut trouver à l’automne sur les étals des supermarchés, à mi-distance des poires blettes et des clémentines moisies. Mais la médiocrité de ces auteurs n’est en rien symptomatique d’un déclin du roman français ( il vaudrait mieux parler, d’ailleurs de « récit » que de « roman », tant le second terme désigne aujourd’hui un genre fourre-tout) : il y a Pierre Michon, Echenoz, Chevillard, Marie NDiaye (en déclin, malheureusement, depuis qu’elle est à la colle avec je ne sais plus quel sous-fifre affecté de moraline aggravée), et même Christine Angot, dont « Une semaine de vacances » est un authentique chef-d’oeuvre. Sans oublier Patrick Deville et son magnifique « Peste et choléra ». Et quelques autres encore. Rassurons-nous : il y a encore du beau monde et de solides gaillards sur le pont.

Widergänger dit: à

Ce n’était que la moitié de la vérité, l’autre étant une annulation de la première.

Widergänger dit: à

« récit classique » n’est pas à prendre comme un compliment mais comme une critique. C’est ce que vous ne savez pas lire. Vous ne savez pas lire, je vous l’avais dit.

Widergänger dit: à

les productions romanesques d’Amette et d’Assouline, c’est du second rayon; de l’art moyen, à l’intention des lecteurs pas trop regardants sur la marchandise (un abruti)
________
Cela n’a rien à voir avec ce que j’ai écrit. Ne me mêlez pas à vos élucubration du n’importe quelle merde critique.

Paul Edel dit: à

J.-C. Azerty »l’art moyen, » c’est un concept formidable, qui me plait énormement. Faut creuser ça. en attendant le chef d’oeuvre de WG.

Widergänger dit: à

Paul Edel.

Vos propos ne sont qu’infantiles, comme si la critique que je formule à l’égard de la littérature contemporaine dépendait de ma propre production !

Comme si ce que je dis de la littérature contempraine n’était pas fondé en raison.

On serait en droit d’attendre de votre part une réponse un peu plus fondée en raison et un peu plus sérieuse et non pas ces propos de cour de récréation qui tablent toujours sur la désinvolture qui ne prend rien au sérieux — quand cette attitude l’arrange et comme façon de s’en sortir à bon compte, une fois de plus.

Cette attitude me paraît typique en effet d’une « fuite en avant ».

Une hirondelle ne fait pas le printemps dit: à

J.-C. Azerty dit: 1 novembre 2014 à 21 h 30 min

Salut Jean Brun,
toujours aussi nul ?

Maria dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 21 h 39 min

Quand Mimi faché, Mimi très stupide.

Paul Edel dit: à

ce ne sont que des romans , des histoires que Assouline et moi nous écrivons . Pas de quoi vous mettre dans ces états là, Homère de l’insulte.aprés m’avoir couvert d ‘éloge sur mon blog vius me crachez dessus, bof.. .souriez un peu.et écrivez votre roman.vos convulsions sont ridicules.

Miroir, mon beau miroir dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 21 h 58 min
Vos propos ne sont qu’infantiles

Widergänger dit: à

Vous êtes un médiocre Paul Edel pour répondre sur ce niveau aussi bas. Vous ne méritez qu’un parfait mépris critique.

Widergänger dit: à

Mes convulsions n’ont rien de ridicules. Elles sont celles de Jean Bessière, pauvre ignorant !

Vous n’êtes qu’un petit écrivaillon médiocre et un piètre critique.

C’est tout ce que j’ai à vous dire. Vous êtes littérairement parlant un écrivain mort-né.

Widergänger dit: à

Jean Bessière, Qu’est-il arrivé aux écrivains français ? D’Alain Robbe-Grillet à Jonathan Littell, Editions Labor, 2006.

Jean Bessière, Histoire des poétiques, Puf fondamental, 1997.

Aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh aaaahhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J.-C. Azerty dit: à

J.-C. Azerty »l’art moyen, » c’est un concept formidable, qui me plait énormement. (Paul Edel)

Effectivement, un art moyen, c’est déjà de l’art. C’est Bourdieu, je crois qui parlait d’art moyen à propos de la photographie. Que serait un art moyen en littérature : un art accessible au plus grand nombre, sans trop de difficulté ? Nos libraires vivent essentiellement de la vente d’oeuvres qui relèvent de cette catégorie. Peut-être la mission d’un écrivain conscient de n’être qu’un artiste « moyen » serait-elle d’aider ses lecteurs à relever progressivement leur niveau d’exigence, en relevant lui-même les siennes, d’oeuvre en oeuvre. Le concept d’art moyen est à creuser, en effet.

Widergänger dit: à

Tas de crétins ! Bande de veaux en décomposition !

Miroir, mon beau miroir dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h 23 min
Vous êtes un médiocre Paul Edel

Que penser de vos éloges à la Maîtresse de Brecht et à leur reniement actuel ?
Une erreur de jeunesse ou une preuve de la victoire d’Alzheimer?

Widergänger dit: à

De la position du missionnaire en littérature :

« Peut-être la mission d’un écrivain conscient de n’être qu’un artiste « moyen » serait-elle d’aider ses lecteurs à relever progressivement leur niveau d’exigence, en relevant lui-même les siennes, d’oeuvre en oeuvre. Le concept d’art moyen est à creuser, en effet. »

Le top ten de la rdl ! Faut l’encadrer celui-là.

Widergänger dit: à

Il suffit qu’on les critique pour se faire insulter. La médiocrité de cette époque de ploucs est incroyable ! Quelle époque de sinistres imbéciles !

Pauvre Colette dit: à

J.-C. Azerty dit: 1 novembre 2014 à 22 h 30 min

Jean Brun s’épanche,
défaite de l’esprit sur l’âge ?

Widergänger dit: à

Paul Edel depuis un certain temps a tombé le masque en tout cas. Il s’est montré tel qu’il est : un lâche, un médiocre, un sinistre imbécile, un crique minable incapable de comprendre quoi que ce soit aux enjeux véritables et profonds de la littérature. Il joue ici le petit coq dans la basse-cour des imbéciles. On voit ce qui se cache derrière cette façade bien trompeuse. La vulgarité même.

J.-C. Azerty dit: à

Mes convulsions n’ont rien de ridicules. Elles sont celles de Jean Bessière, pauvre ignorant ! (Widergänger)

Alors, on avoue ? Vilain plagiaire. Perroquet. Tâcheron du copîé-collé.

Les écrits ont la vie dure dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h 31 min
Tas de crétins ! Bande de veaux en décomposition !

Quand Mimi faché, Mimi insulter.
La défense des inaptes à la reconnaissance de leurs écrits.

Widergänger dit: à

Je vous ai bien eu, tas d’imbéciles !

Sergio dit: à

Hon dit bien con comme la mort, nicht wahr ?

Widergänger dit: à

Moi, je me marais en lisant vos commentaires des propos de Jean Bessière qui est un très éminent penseur de la littérature contemporaine. Ah, je me suis bien marré ! Et c’est ce pauvre ueda qui m’a fait le plus rire.

J.-C. Azerty dit: à

Je vous ai bien eu, tas d’imbéciles ! (Widergänger)

 » Je vous ai bien eus  »

Toujours des problèmes avec l’orthographe ? Le problème avec le copié-collé, c’est que ça ne marche pas pour les règles d’accord.

staying alive dit: à

Le top ten de la rdl ! Faut l’encadrer

et jamais le dernier pour en faire un concours

Widergänger dit: à

Je vous recommande aussi de Jean Bessière un très remarquable bouquin :
— Le Roman contemporain ou la problématicité du monde, Paris, Presses Universitaires de France, 2010.

Pour penser la crise actuelle du roman, c’est un excellent ouvrage, difficile à lire mais riche de très nombreuses pistes de réflexion.

La vie rêvée de Mimi, solitude et incompréhension plutôt qu'insulte et oubli, perdu, dommage dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h 36 min
Il suffit qu’on les critique pour se faire insulter.

Ne retournons pas les propos,
ici le seul insulteur c’est vous mon cher Mimi.
Votre seule défense ?

staying alive dit: à

bon là je voudrais bien voir quelqu’un disposé à laisser filmer son caniche dans les rues de NY pour montrer combien de fois il se fait siffler histoire de changer un peu du côté des gens qui souffrent toujours le plus (snif)

Sergio dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h Bande de veaux en décomposition !

Il y a plusieurs milliards d’années, lorsque les écrans de télévision étaient encore pratiquement circulaires, passait une réclame pour le veau Marengo…

Précisons que, parmi les victoires de l’Ogre, c’est l’une des rares où nous étions en infériorité numérique…

Qui se resemble...... dit: à

J.-C. Azerty (Jean Brun) se retrouve en Mimi.

Dure la vie, hein ma Colette.

Widergänger dit: à

Non, moi je n’insulte jamais personne. Je ne fais que répondre aux insultes. Ce qui n’est pas du tout pareil. Vous-même êtes un des grands insulteurs du Mimi en question…

J.-C. Azerty dit: à

 » la problématicité du monde  »

Comme c’est joli.

Le penchant au jargon est le péché mignon du cuistre.

Widergänger dit: à

Les néologisme ont toujours l’art d’énerver les imbéciles qui ne cherchent jamais à comprendre pourquoi des penseurs de la littérature sentent la nécessité d’en inventer. Ils se noient dans une goutte d’eau.

Qui se ressemble...... dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h 51 min
Non, moi je n’insulte jamais personne. Je ne fais que répondre aux insultes. Ce qui n’est pas du tout pareil.

Mais non mon Mimi,
vérifie,
ce soir encore c’est toi qui débute,
et à part Jean Brun (qui te soutient) personne ne profère d’insultes.

B comme BERLIN dit: à

« Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 22 h 51 min
Non, moi je n’insulte jamais personne. Je ne fais que répondre aux insultes. »,

Noté !.

Miroir, mon beau miroir dit: à

J.-C. Azerty dit: 1 novembre 2014 à 22 h 53 min
Le penchant au jargon est le péché mignon du cuistre

Widergänger dit: à

Jean Bessière est un penseur de la littérature qui a inventé (avec d’autres, il n’est pas le seul à parler de « problématicité », qui est un concept venu de la critique américaine) des concepts qui permettent de reposer les grands enjeux de la modernité.

Widergänger dit: à

L’insulte et le déni de vos insultes vous sont tellement consubstantiels que vous ne vous en apercevez même plus ! Il faut que quelqu’un vous le fasse remarquer pour que vous commenciez à vous poser quelques petites questions… mais c’est sans grand espoir…

Miroir, mon beau miroir dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 23 h 01 min
L’insulte et le déni de vos insultes vous sont tellement consubstantiels que vous ne vous en apercevez même plus !

J.-C. Azerty dit: à

Jean Bessière est un penseur de la littérature qui a inventé (avec d’autres, il n’est pas le seul à parler de « problématicité », qui est un concept venu de la critique américaine) des concepts qui permettent de reposer les grands enjeux de la modernité. (Widergänger)

La syntaxe de cette phrase est totalement incohérente. A moins qu’il ne s’agisse d’une syntaxe à l’américaine.

Essaie dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 23 h 01 min

Il faut te relire mon Mimi,
je te promets, c’est un exercice salutaire.

Widergänger dit: à

Il n’y en a pas tant que ça de grands penseurs de la littérature. À part Jean Bessière, il faudrait citer Stéphane Lojkine. Il faudra que je vous ménage une petite blague pas piqué des hannetons avec Lojkine. On va se marrer encore, j’en suis sûr…

Widergänger dit: à

Oui, jean Bessière est un peu difficile à lire au début. Ça surprend. Mais on s’y habitue assez vite. Et puis, c’est tellement intelligent et pertinent. Il éclaire vraiment la littérature telle qu’elle s’invente aujourd’hui.

Colette et Mimi sont dans un bateau dit: à

J.-C. Azerty dit: 1 novembre 2014 à 23 h 04 min

Arrête Jeannot,
tu penses et réagis comme lui.

Widergänger dit: à

Et encore j’ai arrondi un peu sa syntaxe, mettant des liens qui n’étaient pas dans le texte original pour vous en rendre la lecture plus aisée. Et en le complétant par mes propres réflexion en adoptant son style. C’est un exercice très agréable, très drôle… que les imbéciles comme Popaul ont pris en pleine figure. Piégés !

Sergio dit: à

L’enjeu ne fait pas le moine… Euh non…

Elles sont bien belles, ces tombes… Un bon corps-à-corps là-dedans comme à Eylau…

Widergänger dit: à

Hongrie: le Congrès juif mondial soutient le boycott des commémorations de l’holocauste

La Hongrie est accusée de minimiser son rôle dans les déportations de juifs pendant l’Holocauste

Le boycott des commémorations de l’Holocauste en Hongrie par la principale organisation juive hongroise Mazsihisz, a reçu le soutien du Congrès juif mondial (WJC), a déclaré l’organisation samedi dans un journal à Budapest.

Mazsihisz, qui accuse le gouvernement de minimiser le rôle de la Hongrie dans les déportations de juifs, « a notre soutien total tant que le gouvernement ne revoit pas ses décisions controversées », a affirmé le président du WJC Ronald S. Lauder dans une lettre publiée par le quotidien Nepszabadsag.

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/140215-hongrie-le-congres-juif-mondial-soutient-le-boycott-des-commemorations-de-l-holocauste

Fons dit: à

@ Abdel 10:52

en effet! Encore une fois un grand merci pour l’acceuil chaleureux et l’agréable soirée passée ensemble. J’espère que ce n’était pas trop dur pour le travail au matin. Aussi mes excuses pour t’avoir mis le costume et tout sur le dos dans mon petit rapport vendredi matin dans le billet « minuit ». Oui je suis retourné chez Daunts avec le yankee London girl qui habite vraiment tout près. Aussi nous sommes bien arrivé à la maison il y quelques heures, après une escapade trop courte Brux-Ostende pour une promenade sur la digue et un carnet de frites avec « le plat pays » de monsieur Jacques dans ma tête. Comme j’imagine que ‘vie’ est curieuse de savoir un peu plus sur notre blind date on pourra toujours lui raconter un peu sous Kafka, pour ne pas trop déranger le sujet de la mort. Un sujet qui me fait tellement de la peine depuis mois, comme tu sais.

Fons dit: à

@ mon 1:11

nous sommes bien arrivés;

dernière ligne: depuis deux mois

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je sort prendre l’air,!…

…il n’y a rien qui m’accroche,!…by,!…

Bloom dit: à

Un rendez-vous de ce type fut fatal à Massoud ,
—–
La pseudo équipe de télévision venue le 10 septembre 2001 filmer Ahmes Shah Massoud le 10 , le « lion du Panchir », chef de l’armée du nord, que Védrine avait reçu en grande pompe au Quai quelques mois plutôt, était algérienne, et donc pas franchement occidentale, stricto sensu. C’était plutôt une rencontre sud-sud, qui a tourné au désavantage et du nord et du sud. Massoud dessoudé…
Indéniablement, le Lion du Panchir avait du charme, il plaisait fort aux dames (« Dieu, qu’il est beau », s’était esclaffée une ponte du Quai dont je tairai le nom); aux hommes aussi (d’une autre façon que Karzai, plus directement « promiscuous »). Voir les photos de BHL se recueillant sur sa tombe, le film de Christophe de Ponfilly, etc.
Ne jamais oublier que c’est Massoud et son armée qui ont quasiment rasé la bonne ville de Kaboul, lors de la guerre civile afghane pendant laquelle ses relations troubles avec le jusqu’au-boutiste Gulbuddin Hekmatyar firent beaucoup pour brouiller son action et son image. C’est un peu par défaut qu’il s’imposa comme allié de l’occident.
Enfin, ce que j’en dis…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…de retour,!…j’ai trouver un snack à frittes a côté d’un bistrot encore éveillé,!…

…qu’est ce que çà peut nous foutre,!…etc,!…
…enfin un Aeromobil,…www.aeromobil.com

Marcel D dit: à

Terrible le WGG, mauvaise foi inébranlable etc…Il devrait faire du sport!

Jacques Barozzi dit: à

Mes excuses à Abdel et Fons dont j’avais cru que le rendez-vous londonien était bidon et bravo à vous deux de témoigner qu’il peut y avoir de la sympathie au-delà des prises de bec du commentarium !

D.A.F. dit: à

Bon les commentaires de cette journée étaient bien en dessous de la moyenne

Surtout celui de OhO6. Quel bavardage insignifiant, quelle sottise évangélique. Encore un ignorant qui parle de ce qu’il ignore et de choses qui le dépassent. Les prétentions à la haute pensée de certains curés de province étonneront toujours.

Comment ne pas se réprimer un fou rire en lisant des phrase comme celles-ci : « nous serons comme des anges dans les cieux. Et là, mon imagina­tion galope, je vous vois tous avec six paires d’ailes, en train de gambader de nuages en nuages. »

Pauvre Dédé qui confond cette prose sulpicienne mal ficelée avec Bossuet, et telle bluette avec une cantate de Bach. C’est le genre de faute de goût qui juge son homme. Il est temps d’en finir avec cette punaise de sacristie nuisible et venimeuse sous ses airs patelins.

Jacques Barozzi dit: à

De retour de la manif et après avoir repassé son linge en retard, Clopine nous fera peut-être un compte-rendu sur son blog, illustré de photos de Clopin, de la non moins sympathique visite du cimetière de Montmartre qui a réuni quelques irréductibles erdéliens…

bérénice dit: à

Bloom je vous remercie pour ces éclaircissements qui ouvrent la voies à différentes recherches quand on est comme moi ignorante, trouble bouillon, bouillon trouble, court brouillon en cuisine, autant de suggestions pour une tragi comédie rétrécie à la taille de la casserole mais j’estime qu’à y perdre mieux vaut réduire le périmètre de l’action.

Court dit: à

On veut de l théorie, du jargon, du sabir. On veut etre comme ce personnage de Crébillon père: « Il sera toujours grand s’il est impénétrable »
On n’aime pas la figure du romancier, coupable d’écrire simplement, si tant est qu’écrire soit un acte simple. Mais il fascine, lui ou sa réussite,et l’on se souvient ici d’un opus de Paul Edel situé à Rome passé à la moulinette des champs lexicaux, histoire de le glorifier et de s’en faire bien voir.
La théorie qui n’est pas neuve, post-adornienne, d’un intégriste de la Shoah, est une impasse nombrilique obscène. Mais il ne s’en rend meme plus compte. Effectivement, CP, la problématique littéraire américaine est bien loin face à ce nécromant assis sur son Himalaya de mauvaise foi qui veut sinistrer le roman et le plier à ses diktats. Triste spectacle.
MC

staying alive dit: à

ok donc c’est clairement bobo faux ferche

Sirius dit: à

Etant complètement inculte à l’aune des critères de WG, je ne connaissais évidemment pas Jean Bessière….mais j’avais tout de même subodoré le copier/coller de qqun d’autre car j’ai un assez bon coup d’oeil sur les styles des uns et des autres…

ueda dit: à

Widergänger dit: 1 novembre 2014 à 23 h 10 min
Et encore j’ai arrondi un peu sa syntaxe, mettant des liens qui n’étaient pas dans le texte original pour vous en rendre la lecture plus aisée. Et en le complétant par mes propres réflexion en adoptant son style.

Vous avez fait un travail de cochon, mon ami.

Et déloyal à l’égard de J. Bessière puisque faites passer vos phrases incohérentes (une sur deux est agrammaticale!) sous son autorité, ou ce que vous considérez être tel.

Je suis allé lire un article ou deux de Bessière (et je vous remercie, je ne l’aurais pas fait par moi-même), j’ai trouvé sa prose épouvantable.

Elle était rendue encore plus atroce par vos interpolations: un peu de mauvaise graisse sur un saucisson sec me le rend pas plus comestible.

Bessière a probablement été un excellent khâgneux français (voir son discours à l’Association de littérature comparée, recueilli dans TRANS).
Un véritable enfant de la balle, professionnellement formé à synthétiser le non-synthétisable.
Notre nation est fière de la production et de l’exportation de ces rhéteurs, lointains héritiers de Quintilien.

Il y a plusieurs figures de littéraires saisis par un l’extravagance théorique.
Il peut revêtir la blouse blanche du laborantin et édifier une pseudo-science, il peut aussi endosser la toge du penseur et proférer une pseudo-philosophie, il peut encore à l’occasion de ses voyages de colloques en colloques se frotter de différence culturelle et proposer une pseudo-anthropologie.

Il me semble que Bessière fait les trois.

Maintenant, si vous voulez suggérer que cet « éminent penseur de la littérature » (your words) vous est très supérieur, je suis prêt à l’accepter.

Et même à le lire un peu plus: des résumés et des citations sans contextes ne font justice à personne
Que veut dire pour lui « actualité » opposé à « modernité »? une « société sans référent »? On peut entendre ces mots de multiples manières. On ne peut donc rien dire sur le bien-fondé de ses propositions, telle que les proposent vos posts, qui ne sont que des génuflexions d’écolier devant un maître imaginaire.

J.-C. Azerty dit: à

Etant complètement inculte à l’aune des critères de WG, je ne connaissais évidemment pas Jean Bessière….mais j’avais tout de même subodoré le copier/coller de qqun d’autre car j’ai un assez bon coup d’oeil sur les styles des uns et des autres… (Sirius)

C’est du Jean Bessière à la sauce Widergänger, comme l’intéressé l’a reconnu lui-même, dans son post mis en ligne à 23h10.

JC..... dit: à

Replonger dans Gracq le Magnifique ….. mmmh !

N’hésitez pas à dépenser vos thunes pour « Les terres du couchant », l’inédit qui écrasera forcément le Goncourt à venir, tant son chant est beau !

J.-C. Azerty dit: à

C’est du Jean Bessière à la sauce Widergänger (moi)

En fait de sauce, le Widergänger est plutôt un gâte-sauce, si j’en crois ce que nous en dit Ueda.

J.-C. Azerty dit: à

N’hésitez pas à dépenser vos thunes pour « Les terres du couchant » (JC)

Sur « Les terres du couchant » , récit inachevé, abandonné par son auteur au milieu des années 50, lire l’article publié dans « Libération ».

keupu et compagnie dit: à

ahahahah qu’elle est bonne, celle-là, JC le fourbe qui essaie de se donner une bonne conscience littéraire en lisant Gracq pour se rabibocher avec Popaul… ça ne prend pas bonhomme, retourne lire Maurras, c’est dans plus tes cordes

DHH dit: à

@jacques barozzi
pour vous adresser un mot de remerciement ,sans encombrer ce blog et sans etre indiscrete en vous demandant votre adresse ,peut -on compter sur les « bons soins » de votre editeur?

JC..... dit: à

La mort, la mort, la mort….cérébrale pour cette raclure de keupu, la honte de son immeuble !

bouguereau dit: à

c’est toi qui crées l’événement a sa radio jicé..tu reveilles la dernière étincelle de vie en lui

Lavande dit: à

Une petite anecdote bien dans le sujet.
Le gardien du Père Lachaise raconte qu’il a trouvé un jour sur la tombe d’Alfred de Musset un petit papier plié en quatre sur lequel on pouvait lire:
« Merci Alfred, t’es un vrai pote! Je te serai éternellement reconnaissante pour mon 14 au bac de Français »

bouguereau dit: à

JC le fourbe

pépèpe n’affuble pas les autres de tes oripo de larbin mon scrétaire..c’est dimanche cache ta misère!

bouguereau dit: à

pompompom keupu est seule devant et mon larbin est seule derrière..s’il pouvait se jeter dans un trou enterrer la connerie..révons mes frères!

bouguereau dit: à

Vous avez fait un travail de cochon, mon ami.

les oiseaux ni ne sèment ni ne moissonnent la haut dessur le cochon qui ne travaille pas..loué soit son gras!

Le Chaloux qui passe dit: à

keupu et compagnie dit: 2 novembre 2014 à 10 h 37 min

Aude Radèque dit: à

Mais quel plaisir de retrouver mon MàC chéri en pleine forme, toujours flamboyant l’insulte aux lèvres avec le bavoir repassé et le gode-ceinture arrimé.. mais aussi quelle drôle d’idée d’avoir choisi le nom d’un peintre pompier célèbre pour te camoufler, je t’embrasse bien fortmon Màc adoré

bouguereau dit: à

Il devrait faire du sport!

toi qu’as pas osé réponde a depuis quand t’as pas touché un tatami..hableur et lââââche

bouguereau dit: à

tu cognes dans un arbe du cimetière tombe un drole de fruit pourri..a toutes heures tout temps toujours le même..phatiguant

bérénice dit: à

DHH dit: 2 novembre 2014 à 10 h 45 min
@jacques barozzi
pour vous adresser un mot de remerciement ,sans encombrer ce blog et sans etre indiscrete en vous demandant votre adresse ,peut -on compter sur les « bons soins » de votre editeur?

DHH le dernier eut été thanato qu’on eut pu croire à un de ces billets glissés discrètement au sortir du cortège quand la foule venue se recueillir s’égraine ne réussissant pourtant pas à dissoudre sa peine dans l’anonymat des rues et des jours et laissant à l’amitié le temps d’accrocher quelques murmures discrets de voiles noirs à visages fermés par la douleur alors insurmontable qui vient comme une rosée se déposer sur la terre tout juste déposée sur l’ébène du cercueil chargé de ce corps d’une bien-aimée partie trop tôt comme c’est toujours quand le chagrin suit la ligne parallèle d’un bonheur sans ombre et partagé.

radio keupu dit: à

radio keupu, un belle invention de bougue-rototo lui-même, vous souhaite un joyeux dimanche de fête des très passés… comme JC et notre parrain

de nota dit: à

« Ma femme, accompagnée d’une de ses filles, vient de partir pour aller à la cérémonie d’un bout de mois, c’est-à-dire d’un service pour un de ses cousins germains. Je ne puis m’empêcher de dire que la coutume des campagnes, nullement en usage dans les villes, est bien triste et fatigante pour tous ceux qui, comme parents, amis ou voisins doivent s’y rendre, et encore plus pour les affligés qui, malgré leur douleur, qui se renouvelle chaque fois que l’on fait des cérémonies, doivent faire grande et bonne chère à trente et quarante personnes, sans compter les domestiques. Les parents ou amis cherchent à consoler, mais les dix ou douze prêtres qui s’y trouvent veulent profiter du bon repas en se réjouissant. On a fait tant de bruit qu’on ne s’entend pas, on y parle de nouvelles et de rien moins que de ce qu’on devrait y dire. La coutume était de ne point donner de dessert à ces sortes de repas, les prêtres s’en sont expliqués, et ils ont dit que si on ne leur en servait pas, ils n’y viendraient plus. Je passe que l’on se mette en mouvement quand il est question d’un enterrement, mais ce n’est pas cela dans ce pays-ci, on s’assemble cinq fois pour un même défunt, l’enterrement, le service du lendemain, un neuvain au bout d’une semaine, le bout du mois et le bout de l’an. Les moindres paysans en font autant et se ruinent pour cela »

Extrait des Mémoires du marquis de Franclieu(1680-1745)gentilhomme gascon.

bouguereau dit: à

On n’aime pas la figure du romancier, coupable d’écrire simplement, si tant est qu’écrire soit un acte simple. Mais il fascine

la tradition est immortelle meusieu courte..immortelle..bien plus forte que la mort

bouguereau dit: à

radio keupu, un belle invention de bougue-rototo lui-même

qu’as tu inventé répétiteur

bouguereau dit: à

Encore un ignorant qui parle de ce qu’il ignore et de choses qui le dépassent. Les prétentions à la haute pensée de certains curés de province étonneront toujours.

bouteur de diabe au mou de veau ?..mon cheuloux..

radio keupu dit: à

c’est vous le premier qui a employé cette expression qui nous a bien plu ainsi qu’à nos fidèles auditeurs comme vous, encore merci, vraiment

Lavande dit: à

Ma pauvre petite anecdote parait bien incongrue dans cet océan d’insultes. Désolée d’être à contre-courant et bêtement dans le sujet du jour.

bouguereau dit: à

» la problématicité du monde »

Comme c’est joli

un plaisantin a fait un moulage de la durandal a dracul en paté de foi!

bouguereau dit: à

..ousque t’as foutu celle en acier damasquée rougi au feu de l’enfer et incontiennemment fourré dans le trou d’ balle d’un goye aussitôt zapé par le rayon vert de yavé parcequ’il n’aime pas voir souffir les bêêêtes ?

de nota dit: à

Le menu du 5 novembre chez Drouant, le dessert est une omelette norvégienne ou omelette surprise, de bon augure pour la remise du prix Goncourt?

Amuse-bouche

Coquilles Saint-Jacques et gelée de poule au poivre noir de Madagascar

Homard breton rôti aux pommes de reinette

Bar à la vapeur d’algues et tartare d’huîtres, betteraves rouges confites et foie de canard poêlé au vinaigre de xérès

Boudin et râble de lièvre, sauce civet et mousseline de céleri

Fromage de chèvre de chez Dominique Fabre

Omelette norvégienne

C.P. dit: à

ueda, Jean Bessière admet (encore heureux !) dans « Le Roman contemporain… » qu’il y a bel et bien des oeuvres « actually » (je sais bien que vous ne ferez pas le faux-sens) en accord avec une réalité sociale complexe. Il ne pouvait, en 2010, citer « Lost Memory of Skin » de Russell Banks, qui m’en semble un très bon exemple.
Aller chercher du côté du roman policier et de la science-fiction pour faire pièce à la légitimation obstinée (?) n’est pas vraiment nouveau.

Juste comme ça : quoi que l’on pense des prix, pitié ! pas le Goncourt à « Charlotte Salomon ». J’en ai lu en ligne six ou sept pages, et les yeux m’en tombent, à la ligne à la ligne.

keupu dit: à

de nota, votre menu a fait baver grave ce pauvre bougue-rototo qui est en train de se noyer

Aude Radèque dit: à

dèjà bourré mon Màc ?

Widergänger dit: à

Drôle le spectacle de ce matin :

Ueda humilié par Jean Bessière qui gueule comme un putois (mes apports son extrêmement faibles dans le texte, deux ou trois phrases tout au plus, celles concernant P. Assouline qui illustre parfaitement bien la théorie de Jean Bessière, et une sur J. P. Amette, ce sont les phrases les plus convenables…).

Marc Court qui accuse Jean Bessière d’être un « intégriste de la Shoah », ce qui est fort comique ! Et montre le veulerie de tout ce petit personnel.

Je renouvellerai cette bonne blague parce qu’elle fait ressortir la haine qui se projette sur moi alors que ces écrits ne sont absolument pas de moi. C’est très éclairants de la haine de ueda et de Marc Court et de tant d’autres. Je leur suis simplement un puits à fantasmes, c’est clair. La vérité sort du puits…

Widergänger dit: à

C.P. veut nous faire croire qu’il a lu Jean Bessière…! qui ne se réduit pas à ce qu’il dit de la science-fiction et du roman policier, très loin s’en faut. Aussi faux-cul que le ueda, le C.P. ! On s’y attendait…

bérénice dit: à

Omelette norvégienne

oh non pas ça! Où sont nos grands pâtissiers? C’est dommage le dessert discrédite cet incroyable menu si tant est que l’appétit littéraire trouve un équivalent gastronomique, je mourrais d’indigestion dès le homard breton s’il m’était donné de l’engloutir comme une sauvage munie des bons couverts, la suite se propose tout bonnement de soulever le cœur à moins que l’éternité s’offre en repère spatio-temporelle dans le but logique de concéder au sacre le massacre en dévorant la nuit après minuit.

robert dit: à

« la haine qui se projette sur moi…. Je leur suis simplement un puits à fantasmes, c’est clair. La vérité sort du puits… »

oh la la mon dieu le delirium – ml plus inspiré que jamais

Widergänger dit: à

Jean Bessière est un grand penseur du roman contemporain. Sa pensée est difficile mais très riche. Elle s’alimente à quasiment toute la production romanesque des vingt-cinq dernières années. Il a tout lu. Et il est capable de le penser.

Le niveau ici des réponses à ce penseur sont parfaitement médiocres. Il est clair que comme toute pensée on peut en contester les a priori, les tenants et les aboutissants, mais ici le niveau de cette contestation est simplement d’une vulgarité accablante, d’une médiocrité intellectuelle sans conteste, on en ressort accablé !

Jacques Barozzi dit: à

(@DHH, Le Mercure de France fait suivre le courrier, DHH, mais je suis dans les pages blanches au prénom de Jacky. Le diner au Wepler était succullent !)

J.-C. Azerty dit: à

Il ne pouvait, en 2010, citer « Lost Memory of Skin » de Russell Banks, qui m’en semble un très bon exemple. (C.P.)

Russell Banks… Une autre envergure que celle d’un Modiano , ne trouvez-vous pas ? Peter Handke a décidément raison, le Nobel est une insignifiante loterie.

hilarium dit: à

@Lavande « Désolée d’être à contre-courant et bêtement dans le sujet du jour. »

quelle faute de goût en effet !

Lavande dit: à

« La théorie qui n’est pas neuve, post-adornienne, d’un intégriste de la Shoah, est une impasse nombrilique obscène. Mais il ne s’en rend meme plus compte. »
Wiederganger, vous qui accusez les autres de ne pas savoir lire et de ne pas comprendre ce que vous écrivez, VOUS n’avez même pas compris que c’est de VOUS qu’il s’agissait ici sous la plume de M.Court (et non de Bessière)

Milena et Dora dit: à

« Fitzgerald, la vocation de l’échec » de Jean Bessière est une très belle étude de notre écrivain favori

Sommelier! svp dit: à

le problème à la table des Goncourt chez Drouant, c’est que les vins sont mis en carafe même pas cinq minutes avant d’être servis, vous imaginez le gâchis sur certains grands Bordeaux…

C.P. dit: à

Contrevenant, oui, j’ai bien lu « Le Roman contemporain… » et n’ai pas réduit la « problématicité » au roman policier. Mais je ne crois pas que vous connaissiez le roman américain. Mon « 13h 52 » d’hier, retardé pour attente de modération était pourtant attentif à vos remarques.

Cela ne m’ennuie pas d’être traité au même régime que ueda.

Chaloux dit: à

Ueda à albablabla.
« Je suis allé lire un article ou deux de Bessière (…)j’ai trouvé sa prose épouvantable.
Elle était rendue encore plus atroce par vos interpolations: un peu de mauvaise graisse sur un saucisson sec me le rend pas plus comestible. »

au lieu d’être prof, Albablabla aurait dû faire le concours des postes.
Il aurait fait un excellent facteur aggravant.

Quant à boumou, le perfide appendice, il croit que je lui cause. Mais j’ai autre chose à faire de mon dimanche matin. Que ce vieux porc sénile n’est-il allé faire un tour? Cela lui aurait évité de parler tout seul.

Bon, un déjeuner du dimanche, ça se prépare.

« Bonne journée ».

(Ce qu’on peut dire de Pierre Assouline écrivain, dont je n’ai pas tout lu, mais tout de même six ou sept livres et même sans doute un peu plus, c’est que c’est un gros travailleur qui respecte son lecteur comme un frère. Suffisamment rare pour être souligné, et digne d’une haute estime, même si on trouve le volet « chronique littéraire » souvent discutable.)

Le Chaloux qui lèche dit: à

Chaloux dit: 2 novembre 2014 à 12 h 04 min

Encore plus fayot que Clopine.
C’est dire.

luc nemeth dit: à

Paul Clement n’a pas tort, le 1 novembre 2014 à 12 h 31 min, lorsqu’il parle de « relative indifférence du public » à ce qui concerne la Hongrie. Serait-ce à cause du facho précédent, constitué par un récent président de notre pays ? Toujours est-il que l’indifférence apparente du public, au très beau livre Neuf valises de Béla Zsolt, a pour moi quelque chose d’incompréhensible.

de nota dit: à

La littérature a-t-elle ses amuse bouches?
Une littérature qui se grignote?
La littérature à ses coquilles, c’est certain.
Elle a aussi son homard, celui de Gérard.
La littérature a ses bars et ses canards
ah!elle a aussi ses boudins et ses lièvres.
et en France on fait tout un fromage de la littérature.
Quant à l’omellete norvégienne ou surprise elle est dans la « Nausée »…

Widergänger dit: à

Il met en avant par exemple le concept d’ « intéressant » pour penser le romanesque.

Voilà un concept qui lui est propre. Ce qu’il en fait est réellement intéressant pour comprendre la production romanesque. Il faut partir de sa pensée si on veut la mettre à mal. Et faire d’abord l’effort de le comprendre au lieu de vociférer comme un veau à la C.P/ueda qui s’entendent comme larrons en foire…

Voilà à peu près comment il l’amène, ce concept.

Le roman contemporain autorise une problématique originale : elle résulte de la construction du récit suivant la rhétorique de l’intéressant. Dès lors que le hasard ne doit pas contredire la nécessité, que la nécessité ne doit pas contredire le hasard (il se réfère ici explicitement à la théorie de Northrop Frye sur le roman et le romanesque dans L’écriture profane Essai sur la structure du romanesque, dont j’ai déjà parlé à l’occasion), le roman, même s’il donne les représentations d’événements, d’actions, pour véridiques, ne peut jouer, à cause de cette contrainte, qu’impose la dualité du hasard et de la nécessité, sur son effet de vérité. Il joue alors sur l’intéressant, sur la possibilité de la vérité, sur les questions et plus largement, le questionnement que suppose cette possibilité.
________
Il me semble qu’il y a là une avancée intéressante de la théorie du roman par rapport, par exemple, à la tradition romanesque du mentir-vrai telle qu’Aragon a pu la synthétiser ou un Michel Tournier. Il pense le roman tel qu’il s’énonce chez Pynchon par exemple. C’est un apport très loin d’être négligeable. Seuls les crétins comme ueda peuvent trouver à y redire.

Widergänger dit: à

Ah oui, c’était extrait d’une page de son ouvrage :
— Le roman contemporain ou la problématicité du monde, puf « L’interrogation philosophique », 2010.

Vous avez de quoi vous aiguiser les crocs, bande de hyènes…!

Chaloux dit: à

A mon -très humble- avis l’écrivain ne doit se laisser coloniser par aucun discours technique, aucune préoccupation d’historicité, mais « écrire tout bonnement » comme disait Gracq, même s’il le fait, en grande partie, avec son histoire de lecteur, et quoiqu’il fasse, submergé par les conditions historiques de son temps. La littérature révèle la signification du voyage, le voyage révèle la signification de la littérature, c’est tout simple. Mais en France surtout, où chacun veut être le Messie de son temps, on a tendance à oublier que celui que nous avons ne s’est pas autoproclamé.

J.-C. Azerty dit: à

au lieu d’être prof, Albablabla aurait dû faire le concours des postes. (Chaloux)

Missel Blabla ne l’aurait pas réussi. On y est très exigeant sur l’orthographe et la syntaxe.

rose dit: à

C mon dessert préféré avec île flottante, l’omelette norvegiznn

Miroir, mon beau miroir dit: à

Widergänger dit: 2 novembre 2014 à 12 h 09 min
vociférer comme un veau

rose dit: à

C mon dessert préféré avec île flottante l’omelette norvégienne.
Bonjour à tous

Widergänger dit: à

Aller chercher du côté du roman policier et de la science-fiction pour faire pièce à la légitimation obstinée (?) n’est pas vraiment nouveau.
_________
C’est pourtant ce que vous avez écrit, C.P. laissant entendre que la théorie de Bessière est une ineptie. Vous la dévalorisez bassement par un tel propos en la réduisant à ce qu’elle n’est pas du tout. C’est pas du tout honnête intellectuellement.

J.-C. Azerty dit: à

La littérature révèle la signification du voyage, le voyage révèle la signification de la littérature, c’est tout simple. (Chaloux)

C’est tout le sujet du dernier livre de Laurent Mauvignier , « Autour du monde ». Quelques bonnes pages sur Mauvignier dans un récent « Magazine littéraire ».

Jacques Barozzi dit: à

Mieux que le concept d’intéressant, celui de l’utilité ma paraitrait le mieux approprié, ML : « Ce roman est-il utile ou inutile ? »

Widergänger dit: à

Mais je ne crois pas que vous connaissiez le roman américain.
___________
Qu’est-ce que vous en savez d’abord !? Pauvre hyène infâme et injurieuse gratuitement !

Et quand bien même, en quoi cela m’empêcherait-il de parler du roman contemporain ?

Vous êtes simplement un type injuste et injurieux, comme les autres.

Jacques Barozzi dit: à

« Vous êtes simplement un type injuste et injurieux, comme les autres. »

Etait-ce bien utile ?

Widergänger dit: à

Barozzi, si c’est pour dire de telles idioties, c’est vraiment pas la peine ! Vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est une théorie du roman, ni de celle qu’énonce Jean Bessière. Vos propos sont simplement comiques et sans le moindre intérêt dans le débat.

Jacques Barozzi dit: à

« Vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est une théorie du roman »

Exact !

Chaloux dit: à

« Voyage » est à prendre au sens large
(« Notre vie est un voyage
Dans l’hiver et dans la nuit,
Nous cherchons notre passage
Dans le ciel ou rien ne luit »).

Quant à Mauvignier, j’ai cessé de le lire sur les ordres de mon épouse. Il parait que je ronfle plus fort après l’avoir lu.

J.-C. Azerty dit: à

Et quand bien même, en quoi cela m’empêcherait-il de parler du roman contemporain ? (Widergänger)

Amusant. Surtout à tort et à travers. J’imagine que, lisant pareille énormité, C.P. doit rire à s’en tenir les côte.

fête foraine dit: à

Réjouissant numéro de contorsions nocturnes offert par Widergänger pris la main dans le sac, refusant de convenir qu’il méprisait ce qu’il avait applaudi (« La maîtresse de Brecht »).

Chaloux dit: à

Albablabla, vous oubliez un simple détail : un écrivain fait ce qu’il peut.
Quand on lit vos brouillons, on constate que vous n’êtes même pas encore écrivant (« Écrivain, écriveur, écrivant », selon le mot d’Audiberti).
Vous mettez la charrue avant les bœufs, ce qui est d’autant plus paradoxal que vous avez déjà le bœuf!

J.-C. Azerty dit: à

« Voyage » est à prendre au sens large (Chaloux)

C’est bien comme ça, me semble-t-il, que l’entend Mauvignier. Au fait, ce matin au petit dej, ma fille me dit :  » C’est fou ce que tu ronflais fort hier soir; en plus tu avais oublié d’éteindre ta lampe de chevet ». Sur la couette reposait à l’envers, ouvert à la page où je l’avais abandonné, « Autour du monde », de Laurent Mauvignier.

ueda dit: à

Le beau temps m’interdit de vous répondre, mon vieux WG!

Puisque vous êtes familier de son oeuvre, vous auriez pu donner à vos camarades de blog la référence de son site (Forum Bessières), où il y a des textes et aussi son petit glossaire portatif.

Je ne pense pas du bien de ce que j’ai lu (conférence en Corée sur l’universalisme, trop molle et bavarde), mais je suis prêt à continuer, lorsque je trouverai le temps.
Il y a, au moins, de l’ambition.

Merci en tout cas de me donner l’occasion de le connaître, même s’il ne m’arrêtera pas longtemps (question d’économie générale)!

Widergänger dit: à

Toute présentation (il veut dire : des événements dans un roman, du monde) selon le hasard et la nécessité est recevable pour une double raison : en toutes circonstances, sont observables le hasard et la nécessité, comme est manifeste, dès lors qu’ils sont observables, la question d’une propriété pragmatique des conduites humaines. Tous les romans contemporains, cités depuis l’ouverture de cet essai, sont de la complexité que fait l’alliance constante du hasard et de la nécessité (ces notions de hasard etd e nécessité viennent de la théorie de Northrop Frye, je le rappelle, pour penser la notion de romanesque), et qui autorise préripéties, digressions, sans les donner pour contraires à la cohésion du roman. Toute présentation selon le hasard et la nécessité est la question même de l’action — la propriété de médiation du roman est selon cette question.
_________
Voilà le point de départ de sa pensée critique. C’est très compréhensible, et c’est du solide intellectuellement. On ne peut guère la récuser.

Widergänger dit: à

ueda dit: 2 novembre 2014 à 12 h 33 min
Le beau temps m’interdit de vous répondre, mon vieux WG!
________
La belle affaire. Vous sortez la queue entre les jambes, comme un goupil humilié… Bonne promenade, espèce de faux-derche !

J.-C. Azerty dit: à

Je leur suis simplement un puits à fantasmes (Widergänger)

De fait, Widergänger est un puits d’imposture, de mauvaise foi, de haine et de grossièreté, qui épanche incessamment ses produits sur les espaces de la RdL. Plus productif, dans son genre, qu’un puits de pétrole des déserts d’Arabie.

Miroir, mon beau miroir dit: à

Widergänger dit: 2 novembre 2014 à 12 h 38 min
espèce de faux-derche

Widergänger dit: à

Arrête de te cacher, jeanbrun, c’est minable. Aie au moins le courage un jour d’apparaître en pleine lumière au lieu de te cacher dans le puits à fantasmes de la rdl comme les autres. T’es un cloporte qui vit de l’ombre ou un vampire qui ne sort que la nuit.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 2 novembre 2014 à 12 h 35 min

Ce que ne voit pas Albablabla, ce que ces notions sont valables pour toute action humaine, y compris la plus élémentaire. Par exemple, je viens de sortir ma poubelle (je vous le dis). Pourquoi précisément maintenant, à cette heure précise? Hasard, nécessité… Il nous faudrait un Bessière du déchet de cuisine pour trancher cette question.

Chaloux dit: à

En revanche, quand j’ouvre une bouteille de Saint-Emilion, ce que je viens de faire à l’instant, c’est pure nécessité.

Au mieux dit: à

Chaloux dit: 2 novembre 2014 à 12 h 48 min
je viens de sortir ma poubelle

Un dimanche à 13h00 !!!!
Pollueur visuel.

Widergänger dit: à

Il part aussi d’une remarque de Northrop Frye :

Le roman réaliste du XIXè siècle n’a pas rendu manifeste ce jeu du hasard et de la nécessité, qu’il portait cependant — c’est une forte remarque de Northrop Frye. Ce défaut permet de reformuler la dualité du singulier et du paradigmatique. La tradition du roman européen, occidental, telle qu’elle se développe du XIXè siècle au postmoderne, réduit l’identification du roman à l’exposé d’un processus cognitif. La littérature sur la littérature, le roman sur le roman ne contredisent pas cette notation : ils illustrent que les perspectives cognitives se confondent avec la seule assertion de la littérature. Ce processus cognitif se caractérise par une casuistique — manifeste par exemple dans Madame Bovary —, et qui, de plus, n’est pas dissocié du « représentationnisme ». Ainsi du réalisme : il n’est de réalisme que d’objets, d’agents, de lieux singuliers ; ce réalisme de la singularité se donne cependant pour un savoir général du réel, qui permet de cadrer la représentation. Dans cette perspective, le naturalisme littéraire de la fin du XIXè siècle, sans défaire le singulier, expose explicitement les lois du réel, de la société, qui autorise à placer le singulier sous le signe du paradigmatique et à le traiter comme un « cas » — un cas qui est de toute réalité.
___________
C’est exactement soit dit en passant ce que fait Proust en généralisant la méthode du naturalisme à un dogmatisme comme il le déclare lui-même.

Chaloux boit par hasard dit: à

Chaloux dit: 2 novembre 2014 à 12 h 50 min
c’est pure nécessité.

Mais non, c’est un hasard.
Pourquoi pas un Médoc.
Ou un Santenay.

Jacques Barozzi dit: à

« Vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est une théorie du roman. »

« Et quand bien même, en quoi cela m’empêcherait-il de parler du roman contemporain ? »

Chaloux dit: à

Pas dans la rue, pollueur dominical…

Jacques Barozzi dit: à

Théoriser n’est pas terroriser, ML !

bouguereau dit: à

Mais non, c’est un hasard.

la nécessité rachitique de dire je bois meilleur que vous..alors que drac’hül dans sa bonne promenade il y a comme un surplus.. »ha si les ours étaient aussi de sorti »..toujours de l’épique chez drac’hul..dla racrapote chez cheuloux

bouguereau dit: à

Bon, un déjeuner du dimanche, ça se prépare.
« Bonne journée ».

l’amertume passe avant..toujours chez mon scrétaire

Widergänger dit: à

Barozzi, vous êtes comme le tigre terrorisé par une simple souris… Vous me faites rire !

Jacques Barozzi dit: à

Le boug, toi tu ne fais pas de l’explication de texte, mais du commentaire de texte, plus fort que dracul !

Jacques Barozzi dit: à

Mimi la petite souris !

Jacques Barozzi dit: à

Me concernant, terrorisé n’est pas le bon terme, plutôt terrassé d’ennui !

Chaloux dit: à

Non, boumou, vieux porc, perfide appendice, d’autant que je viens de le goûter et que c’est une bouteille qu’on oubliera vite, aussi vite que le bas rose qui depuis quelques temps te pend continuellement au fion. Reconnaissance????
Bon appétit,

On en rêve dit: à

Ah le bonheur du gigot du dimanche avec belle-maman.
Le Saint-Emilion du Lidl qui décante dans la carafe arcopal.
La poubelle voisinant la volvo dans le garage.
Pas belle la vie rêvée de Chaloux dans son petit Sam’Sufy de grande banlieue ?

Widergänger dit: à

Jean Bessière part de problèmes pourtant archi simples à comprendre.

Il part de l’idée évidente qu’un roman est par nature un paradoxe. Ce paradoxe consiste dans le fait lui aussi évident qu’un roman nous parle de cas singuliers, d’une histoire singulière et qu’en même temps cette singularité prétend passer pour exemplaire, pour universel. C’est ce qu’il théorise en opposant deux concepts qui synthétise cette évidence : le singulier et le paradigmatique. Dans le discours qu’est le roman, toute singularité est en même temps paradigmatique. C’est à partir d’une telle constatation, qui n’a absolument rien de terroriste mais au contraire qui relève du simple bon sens, qu’il essaie de penser les apports du roman contemporain. Comment le roman contemporain se débrouille-t-il avec ce paradoxe du singulier et du paradigmatique ; on pourrait tout aussi bien dire : du singulier et de l’exemplaire (histoires exemplaires de Cervantès), du singulier et de l’universel, ou encore de l’universel singulier. Ce sont autant de formulation qui reviennent au même, et qui constitue la nature paradoxale de ce qu’est un roman. Il n’y a rien là de compliqué à comprendre.

Chaloux dit: à

On en rêve dit: 2 novembre 2014 à 13 h 14 min

Grande banlieue, surement pas, mais je convoite à Chevreuse… Bonne journée,

Widergänger dit: à

Vous vous ennuyez, Barozzi, parce que fondamentzalement vous n’êtes pas un littéraire, qui s’intéresse à comment ça se construit un roman, de quoi c’est fait. C’est pour ça que vous vous rabattez sur le cinéma sans plus le comprendre davantage d’ailleurs. Vous fuyez, vous est dans cette fuite en avant qui caractérise le tempérament français. Expression d’un profond vide intérieur que rien ne peut jamais combler.
________

Il rappelle encore quelques évidences :

La tradition de la poétique et de la critique du roman, particulièrement depuis le XIXè siècle en Occident, traduit ce paradoxe par la dualité du singulier et du paradigmatique.

C’est en effet sans arrêt ce que Proust fait dans son roman.

On dit le personnage romanesque à la fois singulier et typique. L’identité et la caractérisation individuelles du personnage peuvent aussi se lire comme illustratrices de ce qui fait leur essence : il suffit de rappeler Balzac — le père Goriot est le Père… Noter cette dualité est le moyen le plus direct de dire la constance, la pertinence du roman, sans effacer son paradoxe constitutif : reformuler, réénoncer pour dessiner le tissu des savoirs et des représentations, qui vaut comme supplément d’énonciation, comme supplément cognitif, alors que cette reformuation et cette réénonciation sont singulières, spécifiques de chaque roman.
————————
Tout ce qu’il dit là n’est que le rappel des évidences sans quoi on ne peut pas penser l’art romanesque. Aucun terrorisme là-dedans.

Buvons plutôt un coup de rouge dit: à

Widergänger dit: 2 novembre 2014 à 13 h 14 min
Il n’y a rien là de compliqué à comprendre

Alors pourquoi en faire des centaines de pages ?

Jacques Barozzi dit: à

« Il n’y a rien là de compliqué à comprendre. »

Tant de banalité me fait bailler, ML, surtout que vous donnez des exemples qui montrent bien que ce n’est pas un problème lié au « roman contemporain » !

Oxymoral dit: à

Chaloux dit: 2 novembre 2014 à 13 h 19 min
Grande banlieue, surement pas, mais je convoite à Chevreuse

Jacques Barozzi dit: à

Vous voulez construire un roman comme on monte un meuble en kit de chez Habitat, ML ! On n’est pas des suédois !

Widergänger dit: à

Il en vient peu à peu à l’essentiel. C’est que le lecteur est pris au jeu de ce paradoxe et l’oublie pour lire des discours sur le monde en général en lisant des romans, alors qu’il n’a jamais lu que des cas.
_____
Cette redéfinition de la pertinence selon la dualité du singulier et du paradigmatique permet encore d’expliquer pourquoi le lecteur d’un roman pense lire des discours qui portent des thèmes, des présentations évidents. Il suffit de rappeler que cette notation de l’évidence que constitue le discours romanesque, est une hypothèse implicite chez Giorgy Lukacs et Mikhaïl Bakhtine.
_______
Il rappelle les théories du roman de ces deux critiques célèbres, qui ne prennent pas des constructions de l’esprit pour des choses évidentes mais rappellent à juste titre que c’est une construction de l’esprit, une hypothèse et pas un fait.

Jacques Barozzi dit: à

Le cinéma c’est trois fois plus complexe, ML : texte, images, sons…

Widergänger dit: à

Si vous pensez ça, Barozzi, c’est que vous n’avez rien compris. La théorie du roman n’a pas du tout une telle ambition.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Glu-Glu-Glu,!…Machin d’héritier à deux-balles,!…à Bourre-Dieux,!…

…vous monopolisé autour d’un nombrilisme à diversions abruties,!…qui çà,!…

…c’est plus de la culture,!…
…c’est du bourrage de crânes, pour désensibilisés les lecteurs de leurs préoccupations immédiates à la vie de tout les jours !…
…sur un blog multimédia,!…
…çà mérite une  » grosse  » amende,!…
…votre ethnie à surement les moyens,!…puisque vous travaillez pour elle, en faire-valoir,!…à moins que vous contrôlez aussi, la justice et les paradis fiscaux, pour vos avocats avocats et la jurisprudence aussi,!…
…c’est la  » french-démocratie « , from N-Y & Trust C°, à la pensée-unique des Ratata-voleurs,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…Go,!…etc,!…
…encore une couche,!…avec mini-jupe et talon-hauts,!…un hot-dog,!…etc,!…

Widergänger dit: à

Non, c’est pas plus complexe. C’est aussi compliqué, c’est tout, autrement compliqué. Vous n’y pas pas davantage !

Jacques Barozzi dit: à

Vous êtes une nouvelle Pénélope, ML, vous déconstruisez chaque jour le roman que vous avez à peine ébauché la veille. Quel est donc cet Ulysse que vous attendez !

Chaloux dit: à

Oxymoral dit: 2 novembre 2014 à 13 h 28 min

Pour te donner une idée, courageux Oxymoral, nous sommes pour le moment à 55 minutes à pied de Notre Dame de Paris.

Widergänger dit: à

Il rappelle aussi ce qu’est le singulier :

Singulier, le roman est une alliance et une polémique de données cognitives et de données axiologiques.
_______
On peut guère dire mieux. Il définit là en quelques mots tout l’art romanesque d’un Balzac avec ses fameuses motivations qu’il invente, ces données axiologiques fictives qui sont censées rendre compte, motiver, l’action de ses personnages au gré de des hasards et des nécessités qu’il leur impose. C’est passionnant à comprendre.

Widergänger dit: à

Arrêtez de fanatasmer sur moi à bon compte. Tout ce que vous dites est stupide.

J.-C. Azerty dit: à

Toute présentation (il veut dire : des événements dans un roman, du monde) selon le hasard et la nécessité est recevable pour une double raison : en toutes circonstances, sont observables le hasard et la nécessité (Widergänger)

Que les deux concepts indissociables de hasard et de nécessité se révèlent opératoires dans le cadre d’une théorie de la littérature, quoi d’étonnant à cela ? On ne voit pas en effet comment la littérature pourrait échapper à l’action de deux principes qui régissent le vaste univers, ainsi que notre existence, depuis la rencontre avec l’ovule du spermatozoïde « élu » jusqu’à notre dernier souffle. Avant de lire Jean Bessières , lire ou relire Jacques Monod.

Widergänger dit: à

Et il en vient à énoncer une vraie pensée critique profonde sur l’art du roman, qu’il situe — en se servant de ces deux concepts de « singulier » et de « paradigmatique » — entre la fable et la tragédie ou la comédie. C’est exactement ce que je fais avec mes élèves de 5ème ou de 4ème quand ils font une synthèse d’explication de texte, ils apprennent à leur niveau à manier des concepts littéraires pour penser un texte et le sens profond d’un texte. C’est ce que fait ici à un niveau supérieur (mais la nature de l’exercice d’abstraction est parfaitement identique).
______
Pour que la dualité du singulier et du paradigmatique soit manifeste, il convient que le roman ne se construise ni selon un jeu d’illustration du paradigmatique — la fable —, ni selon un jeu qui entraîne que le paradigmatique commande l’élaboration des représentations littéraires ainsi qu’il en est dans la tragédie et dans la comédie.
________
C’est très pertinent. Un roman ne saurait être l’illustration d’une morale comme dans l’est le récit d’une fable de La Fontaine. Le discours universel qu’ambitionne le roman ne peut pas non plus le transformer en discours dogmatique qui impose sa nécessité au monde. C’est tout le problème de Proust et de son dogmatisme affiché qui est « géré » de manière complexe justement par le narrateur et n’aboutie jamais à un dogmatisme. C’est toute la question de l’universel singulier qui est ainsi ici théorisé avec des concepts qui nous servent à penser ces problèmes compliqués.

[Elena] dit: à

@ Chaloux 12 h 48 min : pas de théoricien à proposer, mais un écrivain : Christian Gailly (dans Dit-il) fait de la sortie de la poubelle une petite épopée ds la vie de solitude et de procrastination de celui qui tente d’écrire sans se sentir autorisé.
@ Jacques Barozzi 11 h 55 min :
« Place Clichy, nous ne passions jamais devant la brasserie Wepler. La salle et la terrasse,jour et nuit, étaient occupées par des dizaines de soldats allemands en uniforme, l’établissement ayant été réquisitionné pour la troupe. On ne craignait rien puisque ces hommes n’étaient pas en service. Cependant, Juifs et femmes seules s’exposaient aux quolibets et aux sifflements des dizaines de consommateurs désœuvrés.
Je découvre, en écrivant le nom ‘Wepler’, que, sans en avoir le moins du monde conscience, je continue à emprunter, place Clichy, le trottoir opposé, quelles que soient ma destination et ma provenance. » (Marcel Cohen, Sur la Scène intérieure Faits, 26)

Jacques Barozzi dit: à

« Tout ce que vous dites est stupide. »

Certes, permettez-moi cependant de vous parler sincèrement, ML.
J’ai trouvé votre extrait d’hier superbe, celui où vous montriez que l’invocation du rabbin était impuissante à apaiser la douleur de Marussa. On sentez parfaitement le désarroi du narrateur. Pas nécessaire là-dessus de rajouter un discours sur le concept de l’amour. Tout était dit et donné à voir au lecteur, une parfaite illustration du singulier-universel !

Widergänger dit: à

Il nous dit simplement : pour qu’un roman fonctionne, il doit préserver à tout prix la dualité du singulier et du paradigmatique. Et c’est tout à fait ça. C’est exactement ce que fait Proust précisément par tout un ensemble de procédés romanesques qu’on peut parfaitement identifier et qui tissent la trame de l’histoire (je me souviens d’une dissertation de préparation à l’agrégation sur Proust qui portait exactement sur ce problème du dogmatisme dans La Recherche. Ce sont des problèmes de fond, incontournables à qui veut comprendre la littérature. On peut aussi se contenter de lire pour le simple plaisir. Mais le plaisir est encore plus grand quand on a saisi les tenants et les aboutissants de l’art romanesques !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*