La thèse de Don Bartolomé
Vu de l’extérieur, cela n’a l’air de rien ou presque, le choix d’un sujet de thèse. On se dit qu’il doit au hasard ou à la nécessité, aux rencontres et aux influences sinon à l’air du temps. Comme si c’était anodin alors que bien souvent, au-delà d’une carrière universitaire, il engage une vie. L’exercice d’égo-histoire, auquel il est devenu banal de se livrer depuis qu’en 1987 Pierre Nora a invité de grands historiens à se faire historiens d’eux-mêmes, est le plus souvent l’occasion de se pencher sur ce qui a engagé souterrainement, inconsciemment, confusément la décision. A la veille de sa retraite, un éminent spécialiste français de la civilisation japonaise nous confiait récemment que le visionnage durant son adolescence des Sept samouraïsavait été déterminant dans sa destinée (aveu qui provoqua aussitôt la réplique sarcastique de l’un de ses amis : « Heureusement que tu n’as pas vu les Sept mercenaires ! »).
Dans ses Pérégrinations ibériques (131 pages, 15 euros, Casa de Velàzquez), qui se présentent comme des esquisses d’esquisses d’ego-histoire, Bartolomé Bennassar (1929-2018), récemment disparu, laisse un témoignage édifiant sur la question. Bien sûr, tout le livre n’y est pas consacré. Mais à travers le récit anecdotique, coloré, relatif aux étapes d’une vie universitaire, aux passages de la ligne, aux épisodes de vache enragée, aux multiples nominations et déménagements qui s’en suivirent, tout ramène tout le long en filigrane à ce choix premier. On dira que cela allait de soi pour ce nîmois que les origines de sa famille paternelle ont fait baigner très tôt dans le liquide amniotique de la langue espagnole. Mais il aurait pu tout aussi bien réagir contre ce à quoi tout le disposait : se passionner par réaction aux grandes sagas islandaises ; ou même, sans quitter son autre langue, se consacrer au riche passé de l’Amérique latine qui l’attirait tant. Mais non. Comme si il était écrit que ce serait l’Espagne avant tout. Et en historien, naturellement, depuis qu’à 11 ans, en regardant sa mère pleurer près du poste de TSF d’où la voix de Pétain demandait aux Français de cesser le combat, il comprit que l’Histoire n’était plus réfugiée dans les livres dès lors qu’ « elle entrait dans nos vies par effraction ».
Ainsi nait une vocation. Il fit ses études à l’université de Montpellier, suivit également des cours à Toulouse, tiraillé dans son admiration pour deux maitres : Alphonse Dupront et Jacques Godechot, l’un l’entrainant vers le sacré des croisades, l’autre vers la Révolution française. Un temps, il hésita même entre l’agrégation d’histoire et celle de géographie. La personnalité du président du jury, un certain Fernand Braudel, et la lecture émerveillée tout un été durant de sa propre thèse sur la Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II produisit un choc qui le remit sur le droit chemin. Nommé jeune prof de lycée à Agen, Rodez puis Marseille, il lui fallait encore passer sa thèse de doctorat. C’était en 1954. Braudel, fraichement nommé au Collège de France, ne pouvant la patronner, lui proposa néanmoins de la recevoir pour en parler.
Impressionné par l’invite, l’impétrant était tout autant embarrassé car entretemps, il avait accepté la suggestion de Frédéric Mauro, tout à ses recherches autour des relations entre le Portugal et l’Atlantique (1570-1670), d’en faire autant à l’université de l’Etat du Minas Geraes à la demande des universitaires brésiliens. Avec une bourse d’études et de recherche et un appartement à Belo Horizonte à la clé. Le rêve pour un jeune historien qui rêvait d’horizons lointains. Il se rendit tout de même à Paris dans l’appartement de Fernand Braudel. Là, il lui fit part de son vif intérêt pour l’Amérique hispanique des temps jadis. « Vous allez passer après Chaunu, après Mauro… Il vaut mieux penser à l’Espagne… ». Bennassar ayant exprimé son appétit pour les mondes lointains, la Chine, le Japon et même la Turquie vinrent sur la table. Certes, mais la langue… Elles lui étaient toutes inconnues alors que la maitrise du castillan lui est naturellement acquise de longue date. Mme Braudel s’immisça dans la conversation : « Mais enfin Fernand, tu vois bien que ce garçon a grande envie de s’orienter vers le monde hispanique !… ». Alors le maître décréta : » Valladolid au siècle d’Or ».
Le jeune homme hésita, il n’avait jamais mis les pieds dans cette ville de Castille-et-Léon. Le maitre insista : « J’ai une hypothèse mais elle est à vérifier : je vois Valladolid comme une anticipation de Madrid ». Et pour l’emporter, il se fit fort de lui obtenir une bourse d’un mois et un séjour dans la thébaïde de la Casa de Velazquez (notre autre Villa Médicis mais en Espagne) à seule fin d’évaluer les sources. Banco ! Tout un été à s’immerger dans les registres de délibérations de la municipalité de la ville au XVIème siècle, à se cogner des écritures rigoureusement illisibles auxquelles il n’était pas préparé n’ayant jamais été formé à la paléographie, à creuser les pages de recensement des villages en 1561 aux archives de Simancas, à dépouiller les actes de ventes de rentes perpétuelles, les contrats de mariage, les testaments et autres actes notariaux sans oublier, plus étonnants, les « écritures de pardon » : des contrats arbitrés par des bonnes personnes et non par la Justice, pour mettre fin à une rixe ayant entrainé des blessures graves, avec indemnités à la clé. Un vrai gisement documentaire susceptible de combler l’imaginaire du chercheur d’or qui sommeille en tout historien. De quoi réchauffer la solitude du chercheur de fond.
Et au passage, des rencontres avec des gens remarquables, mandarins universitaires ou sans-grade dont certains deviendront des amis (l’écrivain Miguel Delibes) sans oublier les pages les plus personnelles qui soient, dans lesquelles il évoque le suicide de son fils Jean, le seul de ses enfants à être demeuré un chrétien pratiquant, un jeune homme brillant de 22 ans auquel tout souriait mais si sensible à la mythologie des poètes maudits qu’il crut atteindre un vrai délire créateur et satisfaire ses exigences spirituelles par le LSD et la datura. C’est peu dire que le père se reprochera de s’être trop investi dans ses travaux au risque qu’ils soient perçus comme une fuite en avant. D’avoir accepté de présider son université avec tout ce que cela supposait de responsabilités chronophages, charge qu’il abandonna au lendemain de la tragédie familiale. D’avoir trop cédé aux sirènes des colloques à l’étranger. De n’avoir pas suffisamment été attentif aux états d’âme de son fils. D’être coupable de sa mort.
« J’ai depuis la conviction consternante d’être passé à côté de mon fils. Quand je fais l’effort de me remémorer ces années 1970, j’éprouve la quasi-certitude d’avoir, par manque de lucidité, choisi les apparence aux dépens de l’essentiel »
Il est vrai que, tout en vaquant à son premier poste, assistant en histoire moderne à l’université de Toulouse, il s’était donné à un travail de recherche qui lui occupa l’esprit pendant dix ans jusqu’à qu’elle devienne dans l’esprit de ses enfants un « monstre mythologique » à l’égal du Minotaure simplement nommé « la thèse ». Il finira par la soutenir, avant qu’elle ne le dévore complètement en rongeant toutes les vacances familiales, à la Sorbonne en 1967 face à un jury d’éminences : Fernand Braudel, Ernest Labrousse, Pierre Vilar, Noël Salomon, Roland Mousnier, Alphonse Dupront. Valladolid en surgit, à l’issue de ses milliers de pages, non comme une capitale mais comme « un style de capitale ». L’intuition du professeur Braudel, solidement documentée, était validée. Jamais le grand mandarin des historiens n’avait cessé de suivre le cheminement de son ancien élève. Une bienveillance qui ne lui fit pas abdiquer son esprit critique. Ayant même lu le roman que celui-ci avait publié parallèlement, il l’avait reçu pour critiquer le premier jet de sa thèse sans ménagements :
« C’est à recommencer. Vous devez écrire ce que vous avez envie d’écrire, en toute liberté. Les coups de chapeau à X ou à Y sont inutiles, à proscrire… Il faut que ce soit aussi bien écrit que le roman »
La carrière du jeune historien, que la concierge de son immeuble à Valladolid n’appelait que Don Bartoloméo, était lancée. Bien plus tard, il prit la mesure du cadeau que Braudel lui avait fait en le mettant par la contrainte sur le chemin de Valladolid : « Il m’avait tout simplement offert l’occasion d’être l’un des artisans de la rénovation de l’histoire moderne en Espagne ». Bennassar appellera cela la chance, justifiant sa réussite par le hasard. Encore ne suffit-il pas de rencontrer un maitre bienveillant et éblouissant : il faut savoir se laisser fléchir contre son goût premier et mener à bien une recherche au détriment du reste. Du retentissement de la thèse naitront des livres portés par un préjugé favorable.
Cela donnera le signal à une « frénésie d’écriture » à l’origine de grands livres dont Les Chrétiens d’Allah sur les renégats convertis de force à l’islam, écrit avec sa femme Lucile, essai qui s’inscrivit dans la veine de ceux qui à l’époque concilièrent l’histoire sérielle et les études de cas (Carlo Ginzburg et son meunier du Frioul, André Zysberg et ses galériens…), l’Inquisition espagnole XVème-XXème siècle, L’Homme espagnol, une biographie de Franco, un récit de la guerre civile et de ses lendemains, une histoire de Madrid, une anthologie des voyageurs français en Espagne notamment…
En se retournant sur son passé, Bartolomé Bennassar pouvait se dire non sans fierté qu’il avait autant construit une vraie famille qu’une famille de papier autour de laquelle se retrouva une famille d’esprit : des collègues en France, en Espagne, en Amérique latine, des étudiants reconnaissants, des intellectuels devenus des amis, de fameux toreros et aficionados car, bien qu’il n’en parle guère dans ces pages, l’homme était aussi un passionné de corridas et un chroniqueur taurin apprécié. Devenu l’un des plus éminents hispanistes français, jamais il ne manqua une occasion payer sa dette à Fernand Braudel, dont l’ombre et la tutelle familières sont présentes dans presque toutes les pages, sauf la dernière, dévolue comme un tombeau à l’omniprésence d’une absence. Celle du fils disparu et du remords sans recours qui rongea le père jusqu’à son dernier souffle.
(« Patio du Palacio de Santa Cruz à l’université de Valladolid », photo Miriam Chacón ; « Patio de la Casa de Velazquez à Madrid » photo Passou)
1 084 Réponses pour La thèse de Don Bartolomé
Le Barolo, un phare qui allume, rose !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barolo_(DOC)
personne n’a donc compris que D a une vocation de *
personne n’a donc compris que D.a une vocation de marmiton ?
Aux sources d’une vocation : l’herbier chinois d’Abel Rémusat
IL Y a une video du cours aucollège de France
https://www.college-de-france.fr/site/pierre-etienne-will/symposium-2014-06-11-11h30.htm
rose,connaissez vous le chanteur Denver qui est aussi pilote amateur?, il périt un jour aux commandes d’un nouvel avion qu’il venait d’acheter. Il volait vers la Californie et semble avoir manqué de carburant.
Comme chanteur,il mit en musique le poème High Flight. d’un autre pilote John Gillespie Magee, Jr. 1922 – 1941, ,mort à la guerre;
vous trouverez la musique avec ce lien
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2018/12/lanniversaire-dun-grand-chanteur-am%C3%A9ricain.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29
@15.28, oui, mais pas vous hélas !
@15.56 Il a sciemment confondu avec Heinrich Mann, l’oncle de Klaus, Erica, Golo, Monique et Mikaël, le frère de Thomas, le professeur Unrat de l’ange bleu. Est-il farceur ce D. ! Bien sûr qu’il connait le Tournant, comme tout le monde de normalement constitué à la RDL mais il préfèrera toujours ne pas s’en prévaloir, car il a toujour préféré cacher son immense modestie. C’est pourquoi nous respectons tant cette qualité, si rare aujourd’hui, la modestie musardière. Quant à Erika, la « jumelle » de Klaus, on sait à quel point elle prit ses distances avec Klaus en se rapprochant des parents après la catastrophe de son mariage. Tous les membres de cette improbable famille vécurent pleinement leur bisexualité, y compris Mme Thomas. Et ils eurent tous beaucoup d’enfants naturels, semble-t-il. Quelle santé ! Hélas le suicide et la folie frappèrent les descendants, bien plus tard.
Signe sur le chemin — arbre balise — :
Pourquoi Bloom nous fait-il par de telles insanités pour l’une des rares fois où nous avons l’heur de le lire ?
part
Bérénice à dû aller faire des courses de Noël.
Enfin ! le suicide est une solution de vie, généralement ; parfois un incident. Ça devient problématique lorsqu’il y a harcèlement, car dans ce cas c’est un homicide.
elle a été érigée
Une tour en Lego de 36 mètres à Tel Aviv, candidate au Guinness
Constituée de plus d’un demi-million de morceaux, la tour est dédiée à Omer Sayag, un enfant de 8 ans décédé du cancer en 2014
Non, le harcèlement qui pousserait à un suicide n’est pas qualifiable d’homicide en droit pénal spécial. Il ne s’agit que de provocation au suicide, qui selon le quantum des peines relève du délit correctionnel et non du crime, relevant, lui, des assises. La notion d’homicide est trop floue, à ce sujet.
___
Article 223-13 du CP : « Le fait de provoquer au suicide d’autrui est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide. Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75000 euros d’amende lorsque la victime de l’infraction définie à l’alinéa précédent est un mineur de quinze ans ».
Cela dit, existe-t-il un suicide qui soit une solution à la vie ? Je me le suis souvent demandé, mais aujourd’hui, je pense que cet acte que la philosohie à érigée au rang d’acte le plus libre qu’il soit donné de vivre à l’être humain, a été démenti depuis des plombes par tous les sociologues qui en ont établi le déterminismes sociologiques et par tous les psy qui en ont fait de quelque façon une pathologie individuelle ou sociale.
Quant aux juristes et aux juges laïcs ou religieux, leur boulot a toujours été de trouver des responsables à qui imputer une faute quelconque à ce sujet, d’inattention, d’abstention, ou, hélas… d’aide, voire de provocation.
Aucun juriste ou medécin athée au monde n’arrive facilement à croire qu’un malade programmé à périr veuille anticiper de son propre besoin d’en finir dans la dignité.
Comme si aucune « instance » (hormis celle du for intérieur) n’arrivait à croire qu’on puisse vouloir en finir, sain.e de corps et d’esprit et de gaité de coeur, c’est-à-dire de vouloir s’ôter la vie (comme on prendrait définitivement congé de la rdl, par exemple)… Un denrie mot : le suicide altruiste est le plus contraint qui ait jamais existé, comme on le comprend bien dans l’exemple actuel des jihadistes utopistes explosés, ou des sectes promises par leur gourou au bonheur millénariste, etc, et cetera. Amène.
0jjj
Pas question de modestie ici.
D. a voulu se payer le plaisir délicat(dixit la Bruyère) depasser pour un sot aux yeux d’une imbécile
je n’ai pas marché et je n’ai pas apprécié
« Non, le harcèlement qui pousserait à un suicide n’est pas qualifiable d’homicide… »
Eh bien ! voilà un bel exemple de d’objet qui pourrait être le sujet d’un référendum d’initiative populaire.
« … démenti depuis des plombes par tous les sociologues qui en ont établi le déterminismes sociologiques et par tous les psy qui en ont fait de quelque façon une pathologie individuelle ou sociale. »
— déterminismes sociologiques, c’est une expression dénué de sens ; comme ce qui en ont fait les psy, d’ailleurs.
La société à un problème avec le suicide parce que il le vit comme son propre échec ; vaut donc pour le suicide l’approche de Basaglia de la folie : « La folie est une condition humain. La folie existe en nous et elle est présente comme la raison. Le problème est que la société, pour se dire civilisée, devrait accepter la raison et la folie, mais au lieu de ça elle confie à une science, la psychiatrie, de traduire la folie en maladie au fin de l’éliminer. »
Ici la V.O. :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/10/franco-basaglia.html
Pardon :
science, la psychiatrie, de traduire > science, la psychiatrie, LA TÂCHE de traduire
A propos du suicide, Coluche disait qu’il aimerait plutôt mourir de son vivant. Ce n’est pas idiot.
Ah, les chats !
https://www.instagram.com/p/Brkm8Aui72x/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=he3lq9vrua3e
Enfonçons des portes ouvertes, il en restera bien quelque chose de solide et de sublimé. Il y a toujours un moment incontournable auquel est confrontée la condition humaine ayant conscience d’être vivante au monde et consciente que cet état d’autoreflexivité la concernant est plutôt dû au hasard et à la nécessité qu’à un grand architecte. En vertu de quoi, le « relativisme absolu » comme attitude scientifique constitue une posture intenable. On a démontré depuis longtemps que l’anarchisme épistémologique d’un Feyerabend ne valait point tripette, même s’il avait un aspect intellectuellement séduisant et bien sympathique. Car il ne reflétait tout au plus que la prédisposition ludique et moqueuse de son auteur à l’égard du « sens » trop sérieux que se donnaient ses collègues et ancêtres à l’intérieur de son tout petit monde (je pense notamment à Wittgenstein).
J’aime beaucoup la fable littéraire de l’imbécile moquée par un sot. Cela ne correspond en rien à ce que nous ressentons des protagonistes. Je vais finir par croire chez DHH un humour rentré beaucoup plus fin et subtil que celui de D. auquel nous sommes habitués, puisque ce dernier fonctionne toujours sur des ressorts désormais un brin usagés, quoique toujours dérideurs et fort braves.
Le Samu l’a transportée aux urgences, où aucun médecin ne l’a auscultée. Elle a été oubliée pendant douze heures, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’elle était morte. On ne sait de quoi. On ne sait pas non plus qui elle était, ni ce qu’elle avait. L’anonymat essentiel, radical, jusque dans la mort :
« A-t-elle été oubliée, tout simplement, sur un siège des urgences ? En tout cas, mardi, dans la zone dite de soins des urgences de l’hôpital Lariboisière, à 6h20 exactement, une femme qui avait été déposée la veille par le Samu à 18h45, a été retrouvée morte. » Libération
exemples de suicide collectif
Massada israel
Il faudrait se poser une question simple : qu’est-ce qui joue le rôle prééminent dans la pratique de la critique, l’action ou sa justification ?
@19.20 que voulez vous qu’on fasse de cette information, que nous avons tous eue par l’AFP ? Commentez-là à la rdl si vous en éprouvez le besoin, ce qui nous changera un brin des mésaventures de woddy allen ou du malheureux mariage de michel O. avec une asiatique plutôt que d’avoir embrassé les ordres.
Pour ma part, je ne sais rien de cette femme, mais j’imagine que c’est encore un coup de théâtre monté par la fachosphèe pour nous émouvoir sur le caractère naufragé des urgences hospitalières françaises, alors que d’après notre gouvernement, la situation est totalement sous contrôle et fort bien assainie, dans tout le pays.
Les deux étant totalement nouées, passons à autre chose plutôt que d’essayer de dénouer la quintessence des actes performatifs du langage dans le signifiant-fié de l’action@justification.
Proposition de RIC à 17.54 pour faire suite à la mauvaise idée où se sont embarqués certains de nos plus sympathiques et généreux GJ :
« êtes-vous pour le rétablissement de la peine de mort en cas de provocation au suicide par harcèlement sur les réseaux sociaux ? »
(NB/ la sofres conseille à jzzm de ne jamais poser de question comme icelle, avec trois ou quatre idées sous-jacentes…, voilà pourquoi son initiative passée n’a eu aucun écho à la rdl).
D’autres ont soutenu qu’ils préféraient mourir de leur belle mort. C’est pas idiot non plus, comme colucherie déchainée.
Étant donnés les liens entre les environnements politiques et sociales et les environnements artistiques et scientifiques, connaître la forme du nœud n’est pas sans intérêt ; mais d’accord, passons à autre chose.
…
Pour ce qui est de votre formulation pour un référendum etc, il y a des traités internationaux qu’il faut respecter : vraiment, nous ne sommes pa si cons !
Mes questions étaient directes et simples, JJJ. Moi, j’appelle un chat un chat. Je ne suis pas aussi cultivé et intelligent, ni bien élevé, que renato…
20.38 Non justement, aucune de vos questions n’était simple et directe, jzzz. Toute la difficulté, c’est de trouver une formulation totalement neutre et dénuée de toute ambiguïté pour le plus grand nombre possible de gens. Pas pour tout le monde, mais pour la plupart des gens susceptibles d’avoir un « intérêt » quelconque à y répondre à oui ou non, assuré qu’une décision tangible et palpable s’en suivra chez ceux qui auront initié ledit RIC.
Ne pas jouer à se faire passer pour bête, alors qu’on n’a aucunement cette image de soi-même, sur le plan sexualo-cinémato-politico-littéraire, c’est ce que je pense. Un chat, un chat ? c’est une blague.
Je ne suis pas aussi cultivé et intelligent, ni bien élevé, que renato…
–
…en effet Jazzi c’est impossible. Même pour une seule de ces qualités.
Je vais finir par croire chez DHH un humour rentré beaucoup plus fin et subtil que celui de D. auquel nous sommes habitués, puisque ce dernier fonctionne toujours sur des ressorts désormais un brin usagés, quoique toujours dérideurs et fort braves.
–
faut-il en conclure que mon humour est un peu trop sorti ?
belle mort
La gloire d’une « belle mort »
Le héros homérique recherche la « belle mort » (kalòs thánatos). Jean-Pierre Vernant a montré de manière superbe comment celle-ci était indispensable au héros qui voulait être digne de cette élite des áristoï (les « meilleurs »), hommes valeureux à qui est promis un indéfectible renom. C’est dans le cadre de cette culture aristocratique de l’honneur et de la mort héroïques que les Grecs répondent à l’angoissante question du sens de la vie, du vieillissement et de la mort, dans un univers mental où l’idée de résurrection des corps est impensable. Dieux et mortels évoluent dans le même monde mais la frontière entre eux – Héraclès étant une exception qui confirme la règle – est infranchissable.
http://classes.bnf.fr/heros/arret/02.htm
@ faut-il en conclure que mon humour est un peu trop sorti ?
oui une manière très subtile de se faire passer pour sot, une seconde nature, mais dont le caractère systématique érupte à force, re »sort » pour ainsi dire. On rit toujours, mais on finit par n’être plus étonné. Or, si vous usiez de temps à autre d’un autre registre, on se dirait : ah, du neuf, voilà D. que son humour est rentré !
Par exemple, quand vous nous dites que vous allez quitter définitivement ce blog pour y mettre un post 5 minutes plus tard, et expliquez que vous n’aviez pas dit quand, mais bientôt,… vous avez tellement fait souvent le coup qu’on éprouve un peu de lassitude. Alors que l’innovation et l’étonnement seraient de vous savoir parti déconnecté durant un mois sur le Mékong et de nous revenir à dos d’éléphant, bronzé et plein de noveaux projets dans votre vaisseau interstellaire, je sais pas moi. Enfin je dis ça sur un ton un brin paternel, car je pourrais être votre père, vous le savez, D., les qaudras ont encore pas mal de choses à apprendre de vieux. Et je vous le répète : ne mangez pas n’importe quoi, comme vous le faites trop souvent. Enfin, montrez-vous plus rigoureux dans vos options politiques et scientifiques. Parfois, vous faites honte. Bon mais que tout ceci reste entre nous, hein, pas besoin de l’exposer sur la place publique.
@21.31, tout à fait, etalii, c’est exactement cela. Merci pour ces précisions fort bienvenues sur le blog rdl.
Mais la Sagesse, où la trouver? Où est le lieu de l’Intelligence?
L’homme n’en connaît pas le prix, on ne la rencontre pas sur la terre des vivants.
Livre de Job, XXVIII, 12-13
Bonjour Rose, je vois avec plaisir et amusement que le palais Barolo vous a vraiment intéressé. Je voudrais juste ajouter quelques remarques :
le phare du palais Barolo était dans les plans de Palanti dès le début,et à cette époque il n’imaginais pas qu’il réaliserait un autre palacio de style presque identique à Montevideo. Ce n’est que plus tard que les trois frères Salvo, admiratifs devant la construction en cours du palais argentin lui commanderont leur palais à eux. Palanti imagine alors que ces deux palácios représenteraient les deux colonnes d’Hercules et que les deux phares salueraient les navigateurs entrant dans l’estuaire de la Plata (Palanti était non seulement un admirateur de Dante, mais aussi de la Rome antique, et accessoirement du Duce)
Les uruguayens disent que leur palais fait 105 mètres de hauteur, c’est un peu trop, car il ne fait exactement que 95 metres, et pour cause : les géographes de l’époque s’étaient bel et bien trompés dans leurs calculs ; lorsqu’à la fin de la construction du deuxième ouvrage on grimpa sur les derniers échafaudages de la tour centrale, jamais on ne put apercevoir le phare du palacio Barolo. Il n’y eu donc jamais de phare au sommet du palacio Salvo.
Palanti rentra en Italie où il ne put jamais réaliser d’ouvrage d’importance, si ce n’est son propre cénotaphe, et cela malgré Mussolini, qui d’ailleurs préférait la mythologie grecque et romaine à l’ésotérisme (voir la construction de l’EUR sur des anciens marais, au sud de Rome ; Renato vous me corrigez si je me trompe)
Déjà mis en ligne ici, mais là répétition à du bon.
Thèmes du pessimisme chez l’Arioste
L’amour pas apprécié et pas partagé ; les désirs recherchés par la tension anxieuse et jamais satisfaits ; le fonctionnement inutile des hommes derrière leurs illusions. La folie, la vanité, les illusions résident en permanence sur Terre, alors que la raison est sur la Lune. La prévalence de la chance (le hasard) sur la capacité de l’homme de contrôler son destin. Sans être méprisant, Arioste regarde avec ironie et détachement (il disincanto) les histoires absurdes des hommes, victimes de leurs illusions et leurs passions. Il y a aussi des éléments de la critique politique : contre la mauvaise gestion, etc.
L’Arioste lut beaucoup Horace, surtout l’Horace des Épîtres, d’ailleurs pour lui le poète latin était aussi un modèle pour le style de vie.
Leopardi et L’Arioste — parallèles : la réalité ne satisfait jamais notre désire de connaître ; qu’il ne peut trouver satisfaction que par les illusions — ou fausses conceptions, ou fausse persuasion de connaissance — et par les distractions, c’est-à-dire les occupations !
belle mort
La gloire d’une « belle mort »
Le héros homérique recherche la « belle mort »
—
Sur le thème des rêves dont on meurt et des morts dont on rêve me vient à l’esprit la charge de The O’Rahilly dans Moore Street lors de l’insurrection de Pâques 1916, célébrée par W.B. Yeats dans son tout dernier poème:
(…)
What remains to sing about
But of the death he met
Stretched under a doorway
Somewhere off Henry Street;
They that found him found upon
The door above his head
‘Here died the O’Rahilly.
R.I.P.’ writ in blood.
How goes the weather?
(Le numéro de L’Histoire qui sort demain est consacré à l’Irlande).
Le RIC est un gadget qui ne sera vraisemblablement jamais appliqué et bien vite oublié, JJJ. Aucun pays ne le pratique, à part la Suisse, sur des questions qui ne remettent pas en cause le régime politique helvétique.
Mes questions se voulaient ludiques, en posant néanmoins les questions essentielles auxquelles répondre par oui ou par non. Veut-on rester dans l’Europe ? Un régime centralisé ou fédéraliste ? Des représentants au parlement à proportion des voies obtenues aux élections ? Autant de décisions capitales pour lesquelles il faudrait prendre soin d’expliquer au préalable les enjeux aux Français…
Bloom ne s’adresse qu’aux seuls anglophones, les autres peuvent aller se faire voir ailleurs…
@sur des questions qui ne remettent pas en cause le régime politique helvétique.
Il semble que la question n’est pas dans la remise en cause du régime (!) mais dans la remise en cause de mandataires et de représentants du peuple qui lui pissent à la raie et bafouent les principes même de la république. Le problème n’est pas le régime et ses institutions mais ceux qui les singent et les dévoient : le pouvoir et sa parodie d’opposition
« Le problème n’est pas le régime et ses institutions mais ceux qui les singent et les dévoient »
Pour ça, les élections suffisent, pas besoin de RIC, JL !
Claudio,
l’EUR est le plus beau exemple de la double image du fascisme, car envers et contre l’identification de BM avec le pouvoir impérial romain ; probablement, encore sous l’influence de M Sarfatti, il laissa aux architectes un certain marge de jeu. Piacentini, représentant du classicisme essentialisé, coordona les travaux et le résultat n’est pas désagréable.
Enfin, Mario Parlanti n’avait pas de grandes possibilités avec la Sarfatti inspiratrice de la politique culturelle.
Des Palanti architectes je préfère son neveu Giancarlo, quelques belles réalisations et puis il fut rédacteur de la revue Domus… la même où j’ai un temps travaillé — bon, époque-là différentes.
À Turin aussi il y a un palais Barolo, mais une toute autre histoire :
C’est l’evidence même !
Il suffit d’interroger l’immense majorité des députés bravement dévoués à la cause de leur parti pour comprendre qu’ils ont besoin d’un soutien citoyen réel au quotidien et non pas une fois tous les cinq ans, pour faire entendre la voix du peuple dont tout procède ; du moins en principe
On peut prendre le parti d’en rire mais parfois ça ne suffit plus
J’ai passé un bon moment en allant voir « L’Empereur de Paris » de Jean-François Richet, avec Vincent Cassel dans le rôle de Vidocq et Fabrice Luchini dans celui de Fouché. Belle épopée historique dans la tradition du théâtre du Boulevard du Crime et du cinoche familial du samedi soir. Entre le « Bossu » avec Jean-Marais et Louis de Funès et les « Misérables » avec Gabin. Ici, Cassel, à la gueule couturée de l’emploi en ex bagnard reconverti chef de la police et Luchini est cynique à souhait. On rit, on pleure, on frémit, bagarres et bluette romantique garanties. Une bonne occasion aussi pour retrouver le Paris de l’Empire, avec ses palais officiels et ses bas-fonds populaires, en décors artificiels ou reconstitutions en 3D. Le film commence par l’érection de l’Arc de Triomphe et s’achève par une superbe parade militaire à cheval autour du Carrousel du Louvre. Le public en a pour son argent.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580218&cfilm=258914.html
« La gloire d’une « belle mort » » — déjà mis en ligne ici, mais là répétition à du bon.
De l’image renvoyée par le miroir de la salle d’eau, chacun fait ce que bon lui semble — ou ce qu’il peut —, ce qui n’est pas le cas de celle que nous nous faisons de notre espèce, ce mirage construit dans nos têtes par la distorsion du sens des expériences et des défis existentiels, des instruments et des catégories. La morale des héros renvoie à la mort, mais peut-être parce qu’un mort n’a aucune valeur, Achille la renie et confesse à Ulysse qu’il aurait préféré être un serf vivant plutôt que vaguer parmi les ombres, ce qui en dit long relativement aux douces et déliquescentes illusions qui bercent le subconscient collectif depuis qu’un primate prit conscience de l’énormité de l’acte de tuer — la dose d’obvie propre à chacun bien à part, le décalage entre l’acte de tuer et la fuite dans la contemplation du ciel étoilé est précieux à qui sait l’explorer.
et alii à 16h55
non.je ne le connais pas. j’ écouterai demain.
claudio bahia
300 000 bougies (lampes) ; le palais tourne le dos au rio de la plata.
Les deux colonnes d’ Hercule !!!
les marches en marbre. j’ irai le visiter et lirai Dante en amont. Cela semble rococco, pensr à Gaudi ; ne sais si j’ ai raison.
vu « mon père. »
Ce n’ est pas le Pérou.
Âmes sensibles s’ abstenir.
Avons mangé sud américain avant. belle ambiance à Saint Henri.
sujet des gilets jaunes à manier avec modération.
Ah, Jazzi, il y a des fois où tu fais frémir… Ce « le public en a pour son argent », franchement…
D’un seul coup, derrière l’homme plein d’urbanité, l’arpenteur de Paris, le pacifique et le cultivé, le prudent et l’ingénieux, le bon camarade et le modeste compagnon, l’insatiable curieux et le partageur, bref derrière « notre » Jazzi, derrière même le cru voyeur des petits arrangements avec le sexe des uns et des autres, qui n’hésite jamais, avec humour et bonhomie, à relever tel ou tel signe scabreux ici ou là, derrière tout ce mélange plein de charme et de goût pour l’art, voici qu’au détour d’une expression, quelqu’un de parfaitement inconnu jusque là se dévoile, presque de manière proustienne : un petit provincial qui veut avant tout en « avoir pour son argent » !!!
De quelle portion d’enfance gênée cette soudaine revendication sort-elle ? De quelle partie de bille interrompue, sous quel préau d’école, par des piécettes revendiquées et prétextes à bataille ? De quelles fins de mois nécessiteuses et revendiquées ?
Décidément, si ingénu soit-il, on n’en aura jamais fini de faire le tour d’un homme…
(bon, allez, ne me fais pas la gueule, hein. Considère le nombre de compliments que, finalement, je te fais là, Jazzi…)
et alii à 16h55
plus de carburant 😮
emmener des sacs de sable futés et compétents.
vieille histoire ds un coucou : un sac de sable dit » mais on n’ avance pas ». Le pilote reste coi.
Plus tard il dira avoir oublié involontairement de fermer tous les volets destinés à freiner l’ avion lors de l’ atterrissage.
C’était le petit Jacky qui en avait pour son comptant (content) en allant au cinéma du samedi soir ou du dimanche après-midi dans son faubourg populaire de Cannes, Clopine…
Certes, mais bon :
« ne viens pas nous chanter ta chanson morose,
celle du temps où tu t’appelais Jacky :
être une heure, une heure seulement,
être une heure, une heure quelquefois
être une heure, rien qu’une heure durant,
beau, beau, beau et con à la fois »
Car ce n’est certes pas « ta » chanson. Toi, tu es un Jacky d’un autre genre. Ni la beauté physique (je ne peux témoigner de celle de ta jeunesse, m’enfin franchement, à te voir aujourd’hui, je pense que tu n’as pas eu trop à te plaindre du sort !) ni l’esprit ne te manquaient. Bon, on va donc dire que tu étais « un type dans ce genre-là », comme le petit héros des 400 coups, là, toujours en train de rôder autour des salles de cinéma, parce que chez lui, le cinéma était un peu trop réel, incarné, incontournable et palpable à son goût.
N’empêche. Dire « le public en a pour son argent » d’un film qu’on prétend recommander, c’est vraiment l’équivalent du bruit des pelletées de terre sur un cercueil fraîchement enterré. A mon sens au moins !!!
le cinéphile est exigeant et pauvre, un profil que le gilet jaune de base a du mal à comprendre.
certes jjj, on ne prête qu’aux riches, mais Katia Mann n’était pas « bisexuelle ».
@Jackie Curtis
https://www.youtube.com/watch?v=0KaWSOlASWc
Mais Clopine « le public en a pour son argent » est une formule amusée et humoristique qui s’emploie couramment, à prendre au second degré ! Pas de quoi en faire une analyse sociologique tirée par les cheveux.
Le référendum d’initiative populaire n’est pas pratiqué que par la Suisse, mais aussi par la Croatie, l’Italie, le Liechtenstein, la Lettonie, la Macédoine, la Nouvelle Zélande, la Slovénie, Taïwan ; quelques länder allemands et quelques États américains.
jean Lagoncet, 23 h 44
ah merci ! je ne le savais pas, mais en l’entendant là, je m’aperçois que c’est bel et bien ma chanson préférée de Lou Reed…
à Lavande :
euh, dites… Etes-vous sûre, vraiment vraiment, que vous aimez la littérature, au fait ??? N’était-ce pas plutôt votre mari qui l’aimait ?
Vous devez confondre avec canned heat
Ce soir ce sera la relecture de ça :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/11/tolkien-conversation-with-smaug.html
Bonne nuit.
C’est pour dire que c’est un film sans prétention, Clopine. Un pur film de distraction, du cinoche, un « produit culturel » comme dirait le distingué renato. Un film que Phil n’ira jamais voir dans une rétrospective à la cinémathèque. Et pourtant, il offre aussi un regard plus aigu sur le monde politique chaotique de l’époque et sa nécessité d’une police moderne et efficace, ses promotions au mérite : on voit la nouvelle aristocratie des maréchaux d’Empire en place et des personnages interlopes à leur suite. Des détails justes ponctuent également ce film historique, telle l’apparition du réseau des premières fontaines installées dans la capitale selon la volonté de Napoléon. On voit même passer l’Empereur en personne, au détour d’un plan : un infâme petit gros au regard d’aigle !
A Clopine : no comment.
Et on a jamais demandé aux Italiens s’ils étaient d’accord pour le mariage homo, renato ?
@ le monde politique chaotique de l’époque et sa nécessité d’une police moderne et efficace,
Très beaux costumes dans ce film, Lavande, notamment un superbe uniforme de hussard, bleu lavande et rouge sang !
Avez-vous vu Leto, Jazzi ? Je ne me souviens plus si vous aviez fait un commentaire à ce sujet.
Oui, Lavande. J’ai beaucoup aimé et pourtant ce n’est pas vraiment ma musique. Plutôt celle de Ed ou Jean Langoncet. La musique rock, pop, punk anglo-saxonne des années 60-70, revue et corrigée par l’underground russe au début de la décennie suivante dans l’URSS d’avant la glasnot.
Il faudrait, Jacques, que des Italiens décident de poser la question aux autres Italiens.
Pour le nucléaire ils ont dit non 2 fois.
@La musique rock, pop, punk anglo-saxonne des années 60-70
Unique, comme la république est une et indivisile. Coquet
> indivisible
les années 60
https://www.youtube.com/watch?v=6l3owsZJRAs
les années 70
https://www.youtube.com/watch?v=Lit-x30bTow
quand le suicide commande de vivre ; avoir alors 18-27 ans et passer à côté de ça
aujourd’hui le tandem gauvain-sarko dit la tendance de ceux qui ont su se préserver
Eh merde. J’ai été piquée au vif par Lavande, alors je vais finalement tente d’expliquer. Je ne devrais pas, je risque de ne pas être comprise et d’apparaître comme donneuse de leçons, m’enfin je ne fais que répondre, nom de zeus, » c’est pas moi qu’ai commencé » dans le genre je vais donner une leçon, et puis finalement quand on compte le nombre de choses que je n’aurais pas dû faire ici, finalement, une de plus ou de moins…
Par exemple.
j’ai écrit, prenant appui sur une expression qu’il avait employée, « Jazzi est plein d’urbanité ». J’ai même commencé mon « portrait » par ça.
urbanité veut dire « politesse ».
Mais aussi cela veut dire « caractère de ce qui est citadin ».
Quand on pratique un peu la rdl, on sait que Jazzi n’est certes pas ni le plus ordurier, ni le plus indigne, de ses composant.e.s.
Et on sait en plus qu’il est incapable de vivre ailleurs qu’à Paris.
L’emploi du mot « urbanité », ici, faisait donc coup double…
Et c’était le premier du portrait.
Alors, attention : je ne veux pas dire que j’étais en train de faire de la littérature. Je n’en ai pas vraiment le droit. Et mon petit travail autour du mot « urbanité » est parfaitement insignifiant, certes, ou risible, ou… M’enfin !!!
Je veux dire simplement qu’une « analyse sociologique tirée par les cheveux » est bien souvent le premier pas d’un vrai travail littéraire, et ça, c’ est une évidence…Folle, en fait.
Sauf pour ceux qui en sont agacés, évidemment, ce qui est leur droit le plus strict.
Mais bon, si on ne peut plus utiliser (ou au moins, modestement, chercher à utiliser) les mots comme les jongleurs leurs balles, à quoi bon venir sur une « république des livres », hein ?
Sheik Yerbouti
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/3a/Sheik_Yerbouti.jpeg
Franchement, Clopine, ce que vous dites de Lavande est indéfendable, comme est profondément mesquine votre « analyse » à prétentions sociologiques de Jacques Barozzi.
Remarquez, si vous voulez vous brouiller avec votre entourage, pourtant bien indulgent, c’est votre affaire pas la mienne.
MC
Franchement, Clopine, ce que vous dites de Lavande est indéfendable, de meme que votre analyse à prétention sociologisante du pauvre Barozzi!
Notez, si vous voulez vous brouiller avec votre entourage, c’est votre affaire. Mais ici, elle atteint les sommets du ridicule.
MC
Claudio Bahia, j’ai lu avec un vif intérêt vos considérations envoyées à Rose sur ce Palais. L’avez-vous étudié? Ceci pourrait intéresser du monde que je connais.
Bien à vous.
MC
A part me dire que je suis indéfendable (devant quel tribunal ? Et pour quels chefs d’accusation ?), à part vos affirmations, vous ne dites pas grand’chose, Court le bien nommé. (dites voir, allez voir un psy autour de cette histoire de centimètres manquant, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée ?)
La presse putride commence à dévoiler le contenue du nouveau Houellebecq. Mais je vous conseille de ne pas trop vous attarder sur ces articles bâclés, et d’attendre sagement la parution du roman, pour le lire, et vous faire une idée par vous-même. En attendant, prières et méditation !
« A la fin de Soumission, le narrateur, François, se convertissait à l’islam pour survivre. Quatre ans plus tard, il s’appelle Florent-Claude, a 46 ans, et va encore un peu plus mal. Ingénieur agronome (comme le fut d’ailleurs Michel Houellebecq), il est bien entendu célibataire et malheureux. Pour couronner le tout, il n’a plus de désir que pour un antidépresseur à base de sérotonine, le Captorix. » Les Inrocks
France-Culture, inepte comme toujours, joue les précieuses ridicules pour nous dire qu’ils ne l’ont toujours pas lu. Il serait temps de vous y mettre, les enfants ! Les services de presse, ce n’est pas fait pour les chiens :
« Son prochain roman, dont on ne connait que le titre, Sérotonine, et le sujet, la dépression, ressemble pour l’instant à un changement d’échelle, à une introspection, comme si après être monté trop haut, le romancier nous promettait de décrire, de façon intimiste, la plus petit boucle de rétroaction qu’il ait jamais évoquée, celle de la sérotonine, et de sa recapture. » France-Culture
France-Culture est vraiment la radio paresseuse, où l’on prend son temps, où l’on se repose. C’est une sinécure. On est payé à ne rien faire. Le nouveau Houellebecq ? J’en lirai quelques lignes plus tard, ça peut attendre… C’est d’ailleurs vrai. Les auditeurs de cette radio s’en branlent, de vos avis. Allez, bon roupillon. A 2019 !
Apparemment, Houellebecq a inventé un médicament, le « captorix », sorte d’antidépresseur à la sérotonine, auquel son héros serait accroc. Ce n’est donc pas la peine de demander à votre médecin de vous le prescrire (histoire de le tester, et du même coup d’entrer dans la fiction de Houellebecq par la grande porte). Vous vous contenterez d’en lire les effets dans le roman, et de découvrir tout ce que cette substance magique apporte au personnage principal, car la sérotonine existe, elle, réellement. Bref, encore un héros zombie, qui marche au radar. Il doit passer ses journées au lit, en cure de sommeil. Il n’y a sans doute pas beaucoup d’action, dans ce roman, ni de sexe : les somnifères, cela rend impuissant.
Houellebecq s’est-il encore inspiré de Wikipédia pour nous faire un topo descriptif sur la sérotonine ?
« La sérotonine est ainsi la cible de certains outils thérapeutiques, notamment les antidépresseurs, utilisés pour soigner ces maladies mais son activité est également modifiée par certains psychotropes comme par exemple l’ecstasy. » Wikipédia
France-Culture devrait embaucher Beigbeder, pour une nouvelle chronique : le jet-setteur alcoolique et drogué, sortant de boîte de nuit, ne prépare jamais rien, improvise lamentablement, bafouille, juste avant de rentrer chez lui dormir. C’est l’archétype du journaliste sur France-Culture. C’est vrai aussi que c’est une radio qui paie particulièrement mal ses fainéants. Mais enfin, on ne peut pas tout avoir.
et alii à 16h57
ai tout lu.
vais m’intéresser à High Flight.
Sur St Ex c’est faux. il est un écrivain plein pot, pas dévolu aux enfants.
L’autre article lu il y a peu, ici, démontrait que généralement les gens ne savent rien sur lui : connaissance superficielle.
moi, j’ai remballé ma conférence, en catimini 27 + 47 personnes en auront profité. Être plus royaliste que le roi ne surpasse pas la nécessité impérieuse d’être discrète.
quand le suicide commande de vivre ; avoir alors 18-27 ans et passer à côté de ça
je ne compr3nds pas trop cette phrase ni ce que l’on en déduit.
Rien sur l’omerta ?
En l’absence de preuves, un fait n’existe pas sauf dans la conscience individuelle qui est implacable.
claudio bahia
je valdingue dans les étages. Munie de mon seul santon aviateur.d’un plaid, de la Divine Comédie avec en tête ce qu’un a dit à Bérénice hier
peu importe le.seul intérêt est de progresser. Petit à petit. Pas à pas. Millimètre par millimètre.
L’intérêt de visiter tous les étages du palacio Barolo.
De varier les séjours. De stationner ou ne faire que passer.
En ce moment, longue déambulation en enfer. Douleur et damnation.
Ma maman qui a une force morale inouïe, hier au repas organisé par le cinoche, elle entame la conversation avec de parfaits inconnus et la maintient durant tout le repas, vivra dans les derniers étages, plein sud, grande terrasse. Son appartement sera modeste, mais confortable et aura porte ouverte : lumineux, blanc.
ai rangé le bureau, pour partie.
Hier, un canard. De barbarie assez gros, devant la porte d’entrée.
Les femmes, allant, venant discutent de le manger. Ma maman aux olives. L’autre, son mari refuse de le tuer.
Je descends lui donner des graines, lentilles vertes blondes et pois cassés. Une a donné du pain. De grosses miettes. Il boit l’eau des flaques de la pluie.
À 18h, il a disparu.
Maman voulait l’adopter, le mettre sur sa terrasse.
La société à un problème avec le suicide parce que il le vit comme son propre échec ; vaut donc pour le suicide l’approche de Basaglia de la folie : « La folie est une condition humain. La folie existe en nous et elle est présente comme la raison. Le problème est que la société, pour se dire civilisée, devrait accepter la raison et la folie, mais au lieu de ça elle confie à une science, la psychiatrie, de traduire la folie en maladie au fin de l’éliminer. »
merci renato à 18h17
ainsi que la vieillesse : le désir de l’éliminer se heurte à son appartenance inhérente à la condition humaine.
Ne pouvant l’éliminer, l’apprivoiser ?
renato dit: 19 décembre 2018 à 21 h 38 min
Mais la Sagesse, où la trouver? Où est le lieu de l’Intelligence?
La sagesse dans l’acceptation des faits.
L’intelligence dans la capacité d’adaptation.
Hier soir, beaucoup d’autoroute fermé : vers l1 Joliette et le centre ville.
Je sens une puissance énorme se soulever.
Si la réponse des autorités, de Vinci etc. est de mettre en place un état policier dictatorial, la violence va être décuplée. Le ras le bol est une lame de fond. Ce ne sont pas 100 euros qui vont abattre cela.
nota : à 37 ans, vivre encore chez ses parents c’est pathologique.
Vaudrait pas mieux se suicider ?
@rose
Belle maman les emmenait chez le veto qet il prescrivait des attelles contre l’arthrose(la Normandie il faut dire)
Malheureusement et ce n’est pas du Marx Brother il en fut un pour monter et se noyer dans une bassine il avait manqué d’aire pour son envol …
J’avais offert un caneton en Bretagne à mon jeune fils Nous y allions tous les ans Je garde un souvenir emu du jeune garçon portant au bout d’un an la grosse bête dans ses bras
100 euros pour les.smicards
40 pour les poulets
aire d’Etat, Laurent Nuñez, précisant qu’une première revalorisation de 40 euros par mois aurait lieu dès le 1er janvier. « C’est ce qu’on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d’achat », s’est félicité le secrétaire général d’Unité-Syndicat général de la police (SGP), Yves Lefebvre.
moi, je ne bénéficierai pas de la suppression de la csg : je suis au dessus du plafond. Je continuerai à payer pour encourager les.gens qui travaillent : contre mon gré.
m’enfin
se noýer dans une bassine 😔
je me suis attachée à ce canard.
espère qu’il n’est pas passé à la casserole.
« Il n’y a sans doute pas beaucoup d’action, dans ce roman, ni de sexe : les somnifères, cela rend impuissant. »
Mais ça favorise les rêves érotiques, Delaporte !
Moi, ça m’avait beaucoup amusé la réaction de Clopine à l’expression « on en a pour son argent ». A part que son portrait me concernant était un peu trop élogieux (on aurait dit du Christiane), il n’y avait pas de quoi faire un drame à propos de son commentaire !
Peintre lauréat :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/irving-penn-giorgio-de-chirico-roma.html
Coucou, me revoilou, c’est pas pour dire, mais ici c’est devenu le dernier salon où on cause de tout… sauf de littérature, tiens, je vais aller voir ailleurs
Je note avec intérêt que Bartolomé Baldassar était ami avec Miguel Delibes. C’est un grand écrivain espagnol que j’apprécie. Il se trouve que le premier texte espagnol « en VO » que j’ai lu à mes débuts d’apprentissage de cette langue est une nouvelle de Miguel Delibes : « El principe destronado » que j’avais bien aimée. Après je crois que j’en ai lu un ou deux autres. Mais c’est celui-là qui m’est resté en mémoire.
Miguel Delibes est un lointain cousin de Léo Delibes.
Bartolomé Bennassar, Lavande…
Oui, j’aurais pu au minimum vérifier !
D’accord avec Lavande. Miguel Delibes est un excellent auteur (essentiellement publié chez Verdier (en France) : bon signe ! S’il fallait n’en retenir qu’un : Cinq heures avec Mario.
vous avez bien raison, dear Baroz, du numérique en multiplex, assis à côté de mastiqueurs, c’est justement ne pas en avoir pour son argent. Dans cinq ans ce film passera en cinémathèque, malheureusement en numérique mais sans mastiqueurs.
« Mais ça favorise les rêves érotiques, Delaporte ! »
C’est vrai qu’un roman de Houellebecq sans sexe serait considéré comme une décadence. Il manquerait quelque chose. On va voir comment il se débrouille avec ce roman-là. Sur un site catholique, il y avait un article sur la possibilité de Houellebecq à se convertir. Cela finira par arriver un jour. Il est actuellement dans une phase « chinoise », qui préfigure un retour à Dieu complet et total. Il mourra dans un monastère, en odeur de sainteté, dans l’ascèse finale. Il lira Origène.
Phil vous avez raison. J’avais conseillé à une amie d’emmener sa fille, qui aimerait devenir infirmière, voir le film « De chaque instant ».
Le film passait au Mélies et la gamine a dit à sa mère :
« C’est des intellectuels ici »
« Ah bon ? Pourquoi tu dis ça ? »
« Personne ne mange de popcorn »
« C’est des intellectuels ici »
« Ah bon ? Pourquoi tu dis ça ? »
« Personne ne mange de popcorn »
Au cinéma, le public est un problème. Les gens font du bruit, rient au mauvais moment, toussent. Mais le pire, c’est à la messe, avec ceux qui arrivent en retard, ceux qui ont des enfants qui courent dans les travées, ceux qui chantent faux ou qui parlent entre eux. Impossible de se recueillir et d’être avec Dieu. L’être humain est un obstacle à Dieu, et pourtant l’homme est le seul chemin qui conduit à Dieu.
Houellebecq est une excellent agent d’exportation, Delaporte, il représente la France mieux qu’aucune autre de ses productions, toutes sévèrement plombées par l’incurie de ses gilets jaunes qui tournent en rond.
Certes l’écrivain fait la promotion d’une France sans dents mais il faut voir l’auditoire de ces pays européens rêvant d’avoir la pareille (l’appareil, ha !) dans leurs pays à la vie intellectuelle languide.
Son livre « Soumisson » s’est très bien vendu en Hongrie honnie des médias français. Houellebecq est un Godard de la littérature.
Excellent, Lavande ! l’intellectuel discriminé au popcorn, qui dit mieux ? quelle bourde, Dieu !
En fait, quand je dis gamine, en réalité elle a quatorze ans et elle est justement en train de faire son stage de troisième avec une infirmière libérale. Sa mère me dit qu’elle est ravie, à un détail près c’est que la dite infirmière fait sa tournée en vélo et la petite stagiaire a du mal avec ce mode de déplacement !
Double découverte : un métier et un mode de déplacement ! Elle aura rentabilisé sa semaine.
« Houellebecq est une excellent agent d’exportation, Delaporte »
Avec Badiou. le philosophe a de moins gros tirages, mais sa réputation est planétaire. Passou ne l’aime pas beaucoup, mais il a tort : Badiou fait énormément sur le plan intellectuel pour le rayonnement de la France. C’est vrai que Badiou, en tant que maoïste, est déjà chinois. Cela ouvre toutes les portes de l’avenir.
Delaporte vous m’avez fait peur. J’ai cru que vous alliez dire que certains mangeaient du popcorn pendant la messe !
« la petite stagiaire a du mal avec ce mode de déplacement ! »
Ne le dites pas à sa mère Lavande, mais j’ai l’impression que la gamine finira coiffeuse et retournera manger du pop corn dans les multiplex avec son amoureux !
« Delaporte vous m’avez fait peur. J’ai cru que vous alliez dire que certains mangeaient du popcorn pendant la messe ! »
J’ai vu récemment une très jeune mère de famille ouvrir un petit pot et donner à manger la cuillère à son enfant. Elle avait transformée les travées de l’église en jardin d’enfants et en cantine. Les enfants en bas âge à l’église, qui courent partout, sont une plaie. Leurs parents n’ont même pas de baby sitter pour les garder chez eux ! Résultat : les parents ne suivent pas la messe (ils ne s’occupent que de leurs chiards) et cela perturbe les paroissiens honnêtes et attentifs à la cérémonie. C’est un gros problème.
Bennassar : quel nom ignoble ! Quelque part entre bénard sale et benne à chiards. Comment un honnête homme tel que moi pourrait-il se résoudre à faire figurer dans sa bibliothèque un auteur au nom aussi abject ? On m »objectera que peu importe le nom de l’auteur si le fond de l’ouvrage est estimable. Fond de culotte, oui ! Le lecteur sensible que je suis se révulserait à chaque page, à chaque mot, en reniflant l’immonde parfum de ce nom. On comprend que, condamné à traîner à vie un tel patronyme, le fils se soit suicidé. Un RIC-RAC particulièrement bien venu serait de revendiquer le droit de changer de nom pour en prendre un qui corresponde enfin à ses préférences intimes.
Juste après ma première communion, Delaporte, j’ai abandonné la messe dominicale au profit du cinéma. Comme bon nombre de mes contemporains. De sorte que l’on pourrait dire : « L’être humain est un obstacle au cinéma, et pourtant l’homme est le seul chemin qui conduit au cinéma. »
« cela perturbe les paroissiens honnêtes et attentifs à la cérémonie. »
Et pas le prêtre, Delaporte ?
Pas sûr, Jazzi. C’est une famille portugaise et ils soutiennent et encouragent vivement leurs deux enfants. Leur fille est en troisième au collège international, en section portugais.
« j’ai abandonné la messe dominicale au profit du cinéma »
Et que pensez-vous du rite tridentin ? Vous, l’esthète, ce spectacle pourrait vous plaire ?
Phil, je ne suis pas sûr que Godard fasse autant recette, en France et à l’étranger, que Houellebecq ? Mais sa notoriété est aussi grande, il n’y a qu’à voir la grand messe universelle que fut sa dernière conférence de presse au festival de Cannes !
« Et pas le prêtre, Delaporte ? »
Le prêtre fait comme si tout allait bien, comme si c’était normal. Mais ce serait en réalité à la paroisse d’organiser une garderie d’enfants pendant la messe. L’autre jour, le prêtre a fait une remarque, en fin de messe, à trois jeunes filles qui n’avaient cessé de parler durant tout l’office : il leur a signifié que la messe du dimanche n’était pas le dernier salon où l’on cause et que cela empêchait les paroissiens de prier. Il a eu bien raison !
« Et que pensez-vous du rite tridentin ? »
C’est quoi ce truc-là, Delaporte ?
« C’est quoi ce truc-là, Delaporte ? »
C’est la messe traditionnelle en latin, Jacuzzi.
Godard voyage moins que Houellebecq, dear Baroz, le grand âge, que notre écrivain est mal parti pour atteindre.
Mais sa voix du Mépris suffit à lui donner un considérable écho.
Quelle purge, Delaporte, je préfère encore voir un mauvais film !
https://www.youtube.com/watch?v=aFgMBXJygn4
En effet Delaporte, les fidèles perdent beaucoup le sens du recueillement et de plus ne le transmettent plus à leurs enfants.
Les enfants en bas-âge sont un problème mais nous devons prendre sur nous pour les accepter jusqu’à une certaine limute laquelle est trop fréquemment dépassée.
L’inadmissible, ce sont les adultes qui se déplacent pendant la lecture de l’Evangile, préoccupés par la recherche d’une bonne place dans les premiers rangs alors qu’ils ont déjà et la plupart, regulièrement, un bon 1/4 d’heure de retard. Ceux-ci ne devraient pas être admis à la communion.
Mais oui j’ai vu de tout, enfants déguisés en mousquetaire épée à la main en train de courir dans une allée pendant l’élévation sous le regard attendri des parents, certains arrivant SUR la trottinette (je n’ai pas encore vu le vélo mais je m’attends à tout), jeunes enfants attrapant une poignée de feuilles de messe et les réduisant en morceaux jonchés sur le sol, sans que les parents bougent d’un millimètre.
Il y a aussi des séniors qui arrivent 5 minutes avant la communion et repartent après l’avoir reçue.
Un gros problème d’éducation donc, de connaissance aussi, et de transmission.
Tu ne préfères pas cette grand messe traditionnelle, Delaporte ?
https://www.youtube.com/watch?v=NIyyyGxL4lw
Excellente cinémathèque à Lisbonne, dear Lavande, dans une transversale à la magnifique avenue de la Libertad, où se trouve aussi le cinéma « Sao Jorge », balcon au-dessus des palmiers et salle magistrale construite sous Salazar, dictature de l’exigence. Même les navets semblent y gagner en qualité à la projection.
Quand j’avais des bavard(e)s dans un groupe de TD, je leur disais « Si je vous dérange, X et Y, dites-le moi, je peux parler moins fort ». En général c’était efficace.
Delaporte, franchement je ne pense pas que se mettre à l’écart pour donner à manger à son bébé soit un problème, surtout si ça a pour effet de le calmer.
Par contre ne pas montrer les limites à un enfant ou se placer sous sa dictature est une faute.
sans oublier le spectateur lambda portugais qui sait se tenir. Le Marquis des Frontières a bien agi.
En tout cas, le spectacle à Saint Nicolas du Chardonnet affiche complet ! Est-ce parce que le prêtre ressemble à Mr. Bean ?
Vous croyez que les flics et les gilets jaunes manifesteront coude-à-coude samedi ?
Fait curieux le concile de Trente instaure le rite tridentin, mais l’archidiocèse de Milan — ville de Pie IV (qui ouvrit le concile, voir Ad ecclesiae regimen) et de son neveu Charles Borromée, âme du concile — resta fidèle au rite ambrosien.
A la mort de Bartolomé Bennassar, j’avais dit ici combien j’avais apprécié son « Homme espagnol », lu dans ma jeunesse, et plus récemment (à l’occasion de la préparation de mon « Goût des îles Baléares »), son « Anthologie des voyageurs francophones du XVIème au XIXème siècle », toujours avec le même intérêt et le même profit. Mais déjà, je m’étais dit qu’avec son nom de fils de…, il aurait dû étendre ses recherches historiques au-delà de l’Espagne. Braudel n’aurait-il pas dû le lui conseiller ? Lui qui écrivit :
« Qu’est-ce que la Méditerranée ? Mille choses à la fois. Non pas un paysage, mais d’innombrables paysages. Non pas une mer, mais une succession de mers. Non pas une civilisation, mais des civilisations entassées les unes sur les autres. Voyager en Méditerranée, c’est trouver le monde romain au Liban, la préhistoire en Sardaigne, les villes grecques en Sicile, la présence arabe en Espagne, l’islam turc en Yougoslavie. C’est plonger au plus profond des siècles, jusqu’aux constructions mégalithiques de Malte ou jusqu’aux pyramides d’Égypte. C’est rencontrer de très vieilles choses, encore vivantes, qui côtoient l’ultra-moderne : à côté de Venise, faussement immobile, la lourde agglomération industrielle de Mestre ; à côté de la barque du pêcheur, qui est encore celle d’Ulysse, le chalutier dévastateur des fonds marins ou les énormes pétroliers. C’est tout à la fois s’immerger dans l’archaïsme des mondes insulaires et s’étonner devant l’extrême jeunesse de très vieilles villes, ouvertes à tous les vents de la culture et du profit, et qui, depuis des siècles, surveillent et mangent la mer.
Tout cela parce que la Méditerranée est un très vieux carrefour. Depuis des millénaires tout a conflué vers elle, brouillant, enrichissant son histoire : hommes, bêtes de charge, voitures, marchandises, navires, idées, religion, arts de vivre. Et même les plantes. Vous les croyez méditerranéennes. Or, à l’exception de l’olivier, de la vigne et du blé – les autochtones très tôt en place – elles sont presque toutes nées loin de la mer. Si Hérodote, le père de l’histoire qui a vécu au Ve siècle avant notre ère, revenait mêlé aux touristes d’aujourd’hui, il irait de surprise en surprise. Je l’imagine, écrit Lucien Febvre, « refaisant aujourd’hui son périple de la Méditerranée orientale. Que d’étonnements ! Ces fruits d’or, dans des arbustes vert sombre, orangers, citronniers, mandariniers, mais il n’a pas le souvenir d’en avoir vu de son vivant. Parbleu ! Ce sont des Extrême-Orientaux, véhiculés par les Arabes. Ces plantes bizarres aux silhouettes insolites, piquants, hampes fleuries, noms étrangers, cactus, agaves, aloès, figuiers de Barbarie – mais il n’en vit jamais de son vivant. Parbleu ! Ce sont des Américains. Ces grands arbres au feuillage pâle qui, cependant, portent un nom grec, eucalyptus : oncques n’en a contemplé de pareil. Parbleu ! Ce sont des Australiens. Et les cyprès, jamais non plus, ce sont des Persans. Tout ceci pour le décor. Mais, quand au moindre repas, que de surprises encore – qu’il s’agisse e la tomate, cette péruvienne ; de l’aubergine, cette indienne ; du piment, ce guyanais ; du maïs, ce mexicain ; du riz, ce bienfait des Arabes, pour ne pas parler du haricot, de la pomme de terre, du pêcher, montagnard chinois devenu iranien, ni du tabac. » Pourtant, tout cela est devenu le paysage même de la Méditerranée : « Une Riviera sans oranger, une Toscane sans cyprès, des éventaires sans piments… quoi de plus inconcevable, aujourd’hui, pour nous ? (Lucien Febvre, Annales, XII, 29).
Et si l’on dressait le catalogue des hommes de Méditerranée, ceux nés sur ses rives ou descendant de ceux qui, au temps lointain, ont navigué sur ses eaux ou cultivé ses terres et ses champs en terrasses, puis tous les nouveaux venus qui tour à tour l’envahirent, n’aurait-on pas la même impression qu’en dressant la liste de ses plantes et de ses fruits ? »
(La Méditerranée. L’espace et l‘histoire)
« sous Salazar, dictature de l’exigence »
Encore une larme versée pour le bel António au Cemitério de Vimieiro. L’Estado novo, 36 ans de bonheur !
Todd sur Atlantico
‘Emmanuel Macron va enrichir nos typologies du concept de président anti-charismatique. Je m’explique. Il faut reprendre la séquence. Il y a eu un élément charismatique lors de l’élection de Macron, qui fascinait les classes moyennes supérieures. J’ai vu cela autour de moi. Il parlait avec un air un peu halluciné, d’une façon que je percevais comme absolument inintéressante, mais qui, dans le milieu plutôt macroniste dans lequel je vis, transportait les gens. Il était perçu comme jeune et supérieurement intelligent. Je crois que la question de son intelligence supérieure est réglée pour tout le monde, il a quand même produit une crise sociale d’une ampleur sans précédent en France. Mais il reste jeune. Et, de fait, lorsqu’on entend les gens parler de lui, les manifestants ou même les journalistes, il est clair qu’il a maintenant pour nous tous Français une image d’enfant. « C’est un gamin » « C’est un gamin mal élevé, vicieux ». L’exemple le plus étonnant que j’ai vu a été Vanessa Schneider, dans une émission de télévision, qui disait en gros qu’il faisait semblant d’avoir l’air d’un enfant, c’est-à-dire qu’elle-même le percevait comme un enfant mais voulait toujours adhérer au mythe d’Emmanuel Macron bon comédien et dans la maitrise des choses.
Or la possibilité théorique d’une incarnation stable de l’État par un enfant n’existe pas. Dans la fonction dirigeante, il y a la fonction paternelle, cela est d’une banalité qui n’a pas attendu Freud et la psychanalyse. Le Roi, le président, le chef, doit être un père. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation inversée structurellement où le chef est un enfant et où il n’est pas impossible que, symétriquement, les Gilets Jaunes représentent une forme de père collectif.
Dear Alexia, vous préférez le bonheur en Angola d’aujourd’hui ?
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Parce ce que ce qui est était très frappant, sur ces ronds-points, c’était l’âge des gens. Ils étaient occupés, entre autres, par des gens à cheveux blancs, des retraités, de pères au sens générique du terme. Un pays ne peut pas vivre avec une contestation qui représente une image paternelle et un leader qui représente une image d’enfant. C’est un élément nouveau d’instabilité psycho-politique, métaphysique même, avec lequel il va falloir compter.
Dès lors, comment interprétez-vous le fait d’un mouvement aux effectifs réduits, mais soutenu par une large majorité de la population, dans un climat inhabituellement violent ?
Peut-être que l’une des raisons de l’approbation générale des revendications des Gilets Jaunes par la population correspond à ce modèle d’une autorité inversée. Si les Gilets jaunes sont le père, alors il est normal qu’ils représentent, eux, un pouvoir charismatique collectif et qu’ils soient soutenus par 70-75% de l’opinion. Ils sont la légitimité. Le modèle interprétatif marche ici très bien. Il expliquerait également la tolérance à la violence, qui était plus surprenante. Il s’agirait d’u
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réformes radicales, voulait que les Français se comportent comme des enfants sages, et que les Allemands lui donnent un bon point. La politique d’Emmanuel Macron est d’un bout à l’autre complètement enfantine. Le débat actuel auquel nous assistons concernant la résistance de Bercy renforce cette image d’un président enfant. Un président adulte aurait déjà décimé Bercy.
Voyez-vous ce mouvement trouver la voie de la structuration politique ?
Au-delà d’Emmanuel Macron, ce que l’on a pu voir, notamment sur les plateaux télévisés, c’était un inversement généralisé du rapport d’autorité intellectuelle. On a vu des macronistes, énarques ou non, des députés LREM, des gens ayant fait un minimum d’études et propres sur eux, confrontés à des Gilets Jaunes issus de la base. Mais il était tellement évident que ces derniers étaient plus intelligents et dynamiques que les éduqués supérieurs qui étaient en face d’eux ! Nous sommes ici à nouveau dans un problème d’inversion de l’autorité. J’ai été très impressionné par le niveau de cohérence et de détermination de ces personnes, pourtant présentées par le système média comme incohérentes et incapables de s’unir. On pourrait donc imaginer l’émergence d’un parti politique. Daniel Schneidermann, dans ses commentaires à RT France, tendait plutôt vers cette hypothèse. Mais les derniers sondages d’opinion n’évoquent pas cette voie.
Lors de vos premières interventions sur ce mouvement, vous regrettiez que les Gilets Jaunes ne s’en prennent pas à l’Europe. Cependant, on peut voir que les Gilets Jaunes sont surreprésentés dans les partis dit « eurosceptiques ». Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
J’ai déploré que les Gilets Jaunes ne mettent pas directement en accusation, non pas simplement l’euro comme carcan monétaire européen, responsable d’une bonne partie des maux de l’économie française, mais aussi l’impossibilité d’une protection commerciale nationale dans l’Union européenne. J’ai effectivement déploré qu’il n’y ait aucune référence à l’Europe. Par contre, ce qui était très frappant, c’était l’abondance des références à la nation révolutionnaire. Il y avait des drapeaux français partout, on chantait la Marseillaise, il y avait une revendication explicite de la nation en tant que processus révolutionnaire. Cela est très important parce que si nous sommes dans un processus de renaissance nationale, le mouvement marche de lui-même au choc frontal avec le concept européen.
Quelque chose est lancé à un niveau idéologique profond. Je pense avoir été un peu naïf, un peu techno, dans ma conception des choses, en disant seulement qu’il fallait sortir de l’euro, ce qui est un discours technique. Ce qui se passe est beaucoup plus profond et nous met sur une trajectoire de rupture avec l’euro. Et bien entendu, il s’agit d’un processus général en Europe. Chacune des nations européennes est en cours de renationalisation : les Allemands ont commencé le processus, puis les Anglais avec le Brexit, et aujourd’hui les Italiens et les Français. Chacun son style, c’est le propre de la multiplication des nations. Je crois que ce que nous devons intégrer en France, c’est cette idée de la renaissance de la nation révolutionnaire.
Je n’ai pas une vision abstraite des nations, je ne les ramène pas à une essence des peuples comme on le faisait autrefois dans les délires nationalistes, mais à des structures familiales traditionnelles sous-jacentes qui ont légué leurs valeurs au monde moderne ou post-moderne. L’Allemagne reste conditionnée parles valeurs autoritaires et inégalitaires de la famille souche, avec sa primogéniture masculine ; le libéralisme anglais renvoie à une famille nucléaire individualiste qui fait un large usage du testament ; la tradition révolutionnaire française renvoie à la famille nucléaire égalitaire du bassin parisien, c’est-à-dire à une autonomie précoce des enfants et un égalitarisme intransigeant des règles d’héritages. Ces dernières années, face à une France inerte, comme arrêtée dans l’histoire, avec ses classes dirigeantes germanophiles, son taux de chômage de 10%, et sa population passive, je n’étais pas loin d’imaginer que la culture française traditionnelle était morte. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, cette formidable contestation spontanée qui se dresse contre l’État, c’est bien la résurgence puissante de la culture libérale égalitaire française, approuvée par une majorité de la population. Ce que l’on vient de redécouvrir, c’est que, au sein de l’Union européenne, la France existe toujours. Et maintenant, les politiques, s’ils ont un minimum d’intelligence, vont devoir arrêter de rêver de transformer les Français en Allemands, et accepter l’idée que c’est toujours la France qu’il s’agit de gouverner.
Comment analyser vous les difficultés de la gauche dans cette entreprise d’incarnation des Gilets Jaunes ?
Si l’on prend les derniers sondages pour les prochaines européennes, on voit le Rassemblement national à 24%, Debout la France est à 8%, tandis que la France Insoumise est à 9%. Ce que nous sommes en train de vivre, sera peut-être pour moi un combat perdu de plus. Je me suis battu pour une renaissance de la nation à gauche, mais ce qui semble se dessiner est une incapacité de la France Insoumise à incarner l’idée nationale. Ils viennent d’ailleurs de se séparer de Djordje Kuzmanovic qui représentait ce courant souverainiste. C’est vraiment triste pour moi, cette incapacité de la gauche -même contestataire- à incarner et à prendre en charge l’idée de nation.
En suivant la logique de l’élection de Donald Trump ou du Brexit, c’est la droite « de gouvernement » qui est parvenue à canaliser et à incarner ce que l’on pourrait appeler les Gilets Jaunes anglo-saxons, alors ce rôle devrait revenir aux LR ?
Il y a une généralité occidentale de la prise en charge de l’aspiration nationale par la droite, avec Trump et le Brexit par exemple. Mais en France, la servitude volontaire des classes supérieures vis-à-vis de l’Allemagne fragmente le modèle. Les LR me semblent de plus en plus proches de LREM, tentés sans doute par une fusion des européistes, c’est-à-dire des antinationaux, dans une force unique. C’est le sens de la consultation de Sarkozy par Macron avant son oral de rattrapage devant les Français. Je note en passant que Wauquiez aussi souffre de son image de gamin.
Pourquoi seules des forces de droite, sont-elles capables aujourd’hui de prendre en charge aujourd’hui l’aspiration populaire ? Il y a là une contradiction apparente. Mais tout devient surprenant. Le monde idéologique vacille, bascule. On entend des jeunes souverainistes de droite reprendre un discours de lutte des classes, parler comme le Marx des « Luttes de classes en France ». Il y a cependant une logique de symétrie dans la confusion : la réalité socialiste avant Macron, c’était des gens qui se pensaient de gauche alors qu’ils étaient devenus de droite. Alors pourquoi pas maintenant des gens qui se pensent de droite et qui deviennent de gauche ? L’absurde frappe à la forte : la science politique va avoir besoin d’une large infusion de psychanalyse, de science-fiction et d’humour.
J’ai donc un peu de mal à imaginer une traduction politique des Gilets Jaunes. Ce que j’observe, c’est plutôt une montée du souverainisme de droite s’incarnant dans DLF et le RN et accessoirement Florian Philippot à son petit niveau. Il serait dangereux pour les Européistes de se réjouir de cette reconduction implicite du clivage de la dernière présidentielle. La situation devient tellement sérieuse qu’il n’est plus certain que « l’enfant » serait réélu.
Quelles sont les particularités françaises de cette tendance « Brexit et du vote Trump » ?
La plus importante d’entre elle est la violence en France de l’affrontement entre un monde populaire et de classes moyennes qui aspirent à la renationalisation, et des classes supérieures qui atteignent un niveau d’universalisme post-national exceptionnel. Je perçois ce dernier comme une perversion de l’universalisme français par ses classes supérieures, un rêve d’homme universel pour les puissants seuls. « Éduqués supérieurs de tous les pays, unissez-vous », c’est bien sûr en général le rêve de la globalisation mais il est probable qu’en France, avec notre concept d’homme universel, ce mythe a pris une forme hystérisée, qui se mélange d’ailleurs d’une façon subtile à notre besoin de soumission à l’Allemagne. « Homme universel bourgeois plus traumatisme de 1940 » : la voie royale pour une dénationalisation des classes dirigeantes française. Oh, et puis autant dire « leur trahison ».
Comment anticipez-vous les conséquences de ce mouvement sur le moyen-long terme ?
Le mouvement actuel peut conduire à autre chose que ce que nous avons vécu à la présidentielle de 2017. L’orthodoxie politologique bien-pensante nous dit : d’un côté existerait une force fascisto-xénophobe, le Rassemblement national, et de l’autre une force démocratique, modérée et universaliste, l’Européisme. Mais ce n’est pas la réalité. C’est ce que révélait David Adler dans le New York Times en mai dernier : les centristes sont les plus hostiles à la démocratie. La réalité du monde est que les forces européistes sont autoritaires et antidémocratiques, les vecteurs d’un fascisme 2.0. Les référendums ne valent plus rien dans l’Union, et le grand tournant, pour la France, dans ce domaine a été 2005. En 2018, la personnalité d’Emmanuel Macron a dévoilé un caractère autoritaire et violent de l’européisme, censé représenter des valeurs démocratiques et libérales. Le macronisme est un extrémisme.
Il me semble que la polarité qui s’installe est une opposition entre la « Nation révolutionnaire », avec c’est vrai une dimension xénophobe, évidente dans la doctrine du Rassemblement national », et un « Empire européen autoritaire ». Démocratie xénophobe contre système impérial. Dans mon dernier livre, « Où en sommes-nous ? » je revenais aux origines de la démocratie, et je constatais que celle-ci était toujours, au départ plus ou moins xénophobe. Un peuple particulier s’organisant librement en interne mais contre un Autre. Ce fut le cas de la démocratie athénienne, de la démocratie américaine, raciste envers les noirs et les indiens, de la proto-démocratie anglaise, anticatholique. En revanche, l’idée d’homme universel nous vient de Rome, dérivée du principe de domination impériale.
La polarité qui est en train de s’installer en Europe est donc un retour à la case départ. L’Empire européen agite le concept universel, avec cette réserve que tous les hommes ne sont pas vraiment égaux dans l’espace européen. Le vote d’un Français vaut moins que celui d’un Allemand, celui d’un Italien moins que celui d’un Français, celui d’un Grec ne vaut rien du tout. En revanche, l’Empire européen semble affirmer un universalisme sans gradation dans son rêve d’ouverture aux réfugiés. Nous sentons, paradoxalement, face à une montée de l’anxiété de peuples qui e veulent plus de contrôle des frontières, une montée en puissance de l’immigrationnisme des classes éduquées. Cette polarisation supplémentaire et totalement déraisonnable est fascinante pour l’historien.
Nous allons vivre une année 2019 étonnante. On ne sait pas comment va tourner le Brexit, mais on imagine mal les Américains acceptant une Europe dominée par les Allemands ; on ne sait pas non plus comment les choses vont tourner en Italie. La France est paralysée, et l’Allemagne montre des signes d’instabilité. Notre seule certitude est que le niveau de vie va continuer de baisser pour les gens ordinaires. Dans un tel contexte, l’idée pourrait effectivement s’imposer que l’affrontement réel n’est plus entre « fascisme xénophobe » et « démocratie libérale » (l’orthodoxie des vingt dernières années), mais entre« démocratie xénophobe » et « empire autoritaire. Et la mutation envisageable ne s’arrête pas là : l’immigrationnisme des élites, avec des démographes officiels du régime qui continuent d’affirmer qu’il n’y a aucun problème d’immigration ou d’intégration, pourrait transformer dans l’esprit des gens modérés la « xénophobie » originelle du Front National en désir légitime d’un minimum de sécurité territoriale pour la population française, enfants et petits enfants d’immigrés maghrébins compris. Aucune démocratie représentative n’est possible sans un minimum de sécurité territoriale. Seul l’Empire peut s’accommoder du chaos migratoire. Et si, de plus, dans un tel contexte, le candidat de l’Empire européen autoritaire a une image d’enfant, alors on ne pourra plus exclure la victoire au deuxième tour des forces combinées du Rassemblement National et de Dupont-Aignan.
Vous excluez donc l’hypothèse que les élites actuelles prennent en compte les aspirations des classes populaires et moyennes ?
J’envisage le pire, mais c’est bien entendu pour éviter le pire. L’idée que je défends dans le postscript de mon dernier livre, c’est celle d’une nouvelle négociation entre classe supérieure et monde populaire, avec une prise en charge du besoin de Nation par les élites traditionnelles. Si j’évoque des situations de polarisation dramatique, c’est, bien entendu, avec l’espoir que les gens prennent conscience des risques et fassent ce qu’il faut pour les éviter. Il apparaît toutefois qu’Emmanuel Macron est maintenant un handicap supplémentaire dans cette démarche. On se demande s’il va être en état intellectuel, psychologique et de légitimité, de gouverner dans les trois ans qui viennent. On peut rêver d’un miracle : l’Esprit Saint tombant sur Emmanuel Macron, qui comprendrait qu’il faut sortir de l’euro. Mais je ne vois nulle part, ni en économie, ni dans sa relation avec Donald Trump, ou avec Vladimir Poutine, ou dans son approche du Brexit, un quelconque élément de souplesse mentale et d’originalité. Je vois un électro-encéphalogramme plat. Mon sentiment est que le choc libérateur viendra pour nous de l’extérieur, soit d’un Brexit mal géré dévastant l’économie européenne, soit d’une Allemagne devenant tellement exigeante et raide qu’elle contraindrait les classes supérieures italiennes et françaises à l’indépendance.
Dans l’épisode des Gilets jaunes, l’élément le plus inquiétant a été la montée de la violence, des deux côtés, et d’une tolérance de la société française à cette violence qui augmente. L’élément le plus rassurant a été la sympathie de70-75% de la population pour les Gilets Jaunes, sympathie qui, à des degrés certes divers, a englobé quand même toute la société française, toutes les catégories sociales, qui a même entraîné bien des gens qui avaient voté pour Emmanuel Macron. Cette sympathie globale signifie que la possibilité d’une réconciliation existe en France. La vérité de la société française n’est pas la haine universelle. Mais pour qu’une réconciliation entre les élites et le peuple puisse fonctionner, il faut larguer les amarres européennes, se retrouver entre Français, retrousser nos manches pour faire redémarrer l’économie et la société. Ce sera dur, mais une société libre peut affronter un tel défi.
Ce M. Todd attise les braises, souffle le faux aux oreilles des faibles, déprécie sans limite ni vergogne et ne comprend rien aux ressorts d’une éducation reçue chez les jésuites. Il se rattache à un courant bien représenté en France de crypto-intellectuels vatenguerre, révolutionnaires de salons en hôtels particuliers.
Il rappelle le théâtre de Henry Bernstein qui connu un grand succès public en son temps, complétement oublié aujourd’hui.
La PIDE l’eût remis à sa place.
Ne sachant pas qui est ce Todd, j’ai regardé sa fiche Wiki, et j’ai lu « historien, sociologue et anthropologue ». Bon, historien ça va, il suffit de mettre un fait après l’autre et dans le bons ordre ; sociologue c’est comme psy, un métier pour fainéants ; mais anthropologue ne tourne pas rond : on peut se demander s’il a eu affaire avec les os.
jazzi dit: 20 décembre 2018 à 11 h 25 min
Magnifique !
@ Clopine
pour vous et peut-être d’autres
Sur URBANITE
Vous avez ajouté à l’unique sens de ce mot en en français (=politesse élégance de comportement) un autre sens que vous fabriquez à partir de l’étymologie du mot , urbs (la ville ) et de l’adjectif urbain qui en dérive et qui désigne entre autres l’habitant des villes par opposition au rural
En cela par votre ajout de sens vous donnez au mot « urbanité » le sens de « statut du citadin « ce qui dans la prose ordinaire n’est pas pertinent .
En revanche cette fabrication d’un sens à partir de son étymologie est un tour poétique porteur de connotations riches, que j’ai trouvé très présent chez Césaire et Valery
Des exemples :
Chez Valery, dans le cimetière marin, pour designer les petites taches de lumière sur la mer, il écrit « mille et mille idoles de soleil » prenant « idole » au sens de « miroir » qu’a ce mot grec(eidolon) dont il dérive , ce qui avec le sens ordinaire du mot fait coexister dans la vision de Valery le monde grec et les paganismes exotiques
Chez Cesaire dans ce magnifique poème sur Toussaint Louverture on trouve à propos des souffrances subies par les esclaves venus de partout , qu’ils deviennent parents (avec le mot consanguins pris au sens ordinaires ),par le sang qu’ ils ont versé ensemble (sens tiré du prefixe « con » qui sous sa forme latine « cum « signifie « avec « )
Dans le même poème la Caraïbe est dite Polynésie (mot à mot étymologique :plusieurs îles ) alors que ce nom est dans notre langue porté par une autre zone géographique ;et Césaire joue ainsi de la différences entre sa Polynésie marquée par la douleur ,et l’autre Polynésie la vraie ,avec les clichés de douceur de vivre qui y sont attachés
Clopine ,vous aviez raison ,avec votre « urbanité » vous faisiez de la littérature puisque vous utilisiez un procédé poétique
Héritier(françoise)était anthropologue;et P.Legendre se définit lui-mêmecomme anthropologue dogmatique;il s’explique :lisez mieux et plus renato
− Empl. subst. Habitant de la ville. Synon. citadin.C’est un urbain. Il ne comprend rien aux paysans (Barrès, Cahiers, t. 14, 1923, p. 172).L’urbain n’est souvent urbain que depuis une ou deux générations (Mounier, Traité caract., 1946, p. 83).
CNRTL
« Je n’ai pas osé », répondit Françoise Héritier à ma question de savoir pourquoi elle n’avait pas plutôt intitulé son livre « L’inceste du deuxième type », ce qui aurait été un titre autrement plus efficace et fidèle à son propos que Les deux sœurs et leur mère. « Je n’ai pas osé », reconnaît en privé un professeur au Collège de France, âgée à l’époque d’une soixantaine d’années, déjà auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques sur la parenté. Mais dans l’ombre du grand prédécesseur – Claude Lévi-Strauss, bien sûr –, il n’est pas facile, surtout lorsqu’on est une femme, de s’affirmer non seulement comme une habile applicatrice des concepts d’autrui, mais aussi comme une créatrice de concepts, une théoricienne à part entière.
http://40ans.ehess.fr/2015/03/04/1994-francoise-heritier-et-linceste-du-deuxieme-type/
Philippe Descola, né le 19 juin 1949 à Paris, est un anthropologue français. Ses recherches de terrain en Amazonie équatorienne, auprès des Jivaros Achuar, ont fait de lui une des grandes figures américanistes de l’anthropologie
Petit Rappel dit: 20 décembre 2018 à 1 h 24 min
Bonjour, je n’ai pas étudié le palais Barolo, je l’ai simplement visité (la semaine passée durant ma semaine de visite à B-A en compagnie de mon fils) avec une guide privée, qui parlait l’anglais avec fort accent castillan; je ne suis pas architecte et n’ai donc aucune compétence pour analyser l’ouvrage. Navré
Phil dit: 20 décembre 2018 à 11 h 38 min
« L’Angola » ? Pourquoi l’Angola ? Voudriez-vous insinuer que l’on y était plus heureux au temps béni des colonies ? Notamment sous la (douce) férule de Salazar ? Ou l’occasion de vous faire peur en exhumant les spectres horrifiques de Moscou et La Havane ?
Souvenir de l’Angola par Antonio Lobo Antunes :
« Pourtant, à l’époque dont je vous parle, j’avais des cheveux, bien que ratiboisés selon le règlement, courts ou cachés dans la soucoupe du béret militaire, et je descendais de Luanda à Nova Lisboa, en direction de la guerre, au milieu d’incroyables horizons sans limites. Comprenez-moi : je suis l’homme d’un pays étroit et vieux, d’une ville noyée dans les maisons qui se multiplient et se reflètent mutuellement dans leurs façades d’ « azulejos » et dans l’ovale des bassins, et l’illusion d’espace que je connais ici, à Lisbonne, parce que le ciel est fait de pigeons tout proches, se réduit à une maigre portion de fleuve, serrée entre les tranchants des angles des maisons et traversée obliquement, dans un transport héroïque, par le bras de bronze d’un navigateur. Je suis né, j’ai grandi dans un univers étriqué de crochet, crochet de ma grand-tante et crochet du gothique manuélin ; dès l’enfance on a fait de ma tête un filigrane, on m’a habitué à la petitesse du bibelot, on m’a interdit le chant IX des « Lusiades » et on m’a depuis toujours appris à dire adieu avec mon mouchoir, au lieu de partir. On m’a policé l’esprit, bref, on a réduit ma géographie à des problèmes de fuseaux horaires, à des calculs d’employé de bureau dont la caravelle destinée à aborder les Indes s’est métamorphosée en une table de formica avec, dessus, une éponge pour mouiller les timbres et la langue. Vous est-il déjà arrivé de rêver, les coudes sur une de ces horribles tables, et de terminer la journée dans un troisième étage du Campo de Ourique ou de la Povoa de Santo Adrião à écouter pousser votre propre barbe pendant les longues soirées vides. Avez-vous déjà souffert la mort quotidienne de vous réveiller tous les jours auprès de quelqu’un que vous détestez tièdement ? Aller tous les deux en voiture au travail, les yeux cernés de sommeil, lourds de déception et de fatigue anticipées, sans mots, ni sentiments, ni vie ? Alors imaginez que, brusquement, sans avertir, tout ce monde en diminutif, tout ce réseau de tristes habitudes, toute cette mélancolie réduite à des presse-papiers dans lesquels une neige monotone se renverse, tout s’évapore, les racines qui vous accrochent à des résignations de coussin brodé, disparaissent, les liens qui vous attachent à des gens qui vous ennuient se brisent, et vous vous réveillez dans une camionnette pas très confortable, c’est sûr, et pleine de bidasses, c’est vrai, mais qui circulent dans un paysage inimaginable où tout flotte, les couleurs, les arbres, les contours gigantesques des choses, le ciel qui ouvre et ferme sur de grands escaliers de nuages dans lesquels le regard trébuche et tombe sur le dos comme un grand oiseau extasié.
Néanmoins, de temps en temps, le Portugal réapparait au bord de la route, sous la forme de petites bourgades, dans lesquelles de rares blancs, devenus translucides de paludisme, essayaient désespérément de recréer des banlieues de Lisbonne perdues, collant des hirondelles de faïence entre les fenêtres ou suspendant des lanternes de fer forgé sous les auvents des portes : qui sème des églises pendant des siècles finit, inévitablement, par placer des vases avec des fleurs en plastique sur les frigos, de la même façon que Tolstoï, moribond, répétait, sur le drap, de ses doigts aveugles l’acte d’écrire, à cette différence près que nos phrases se résument à des bienvenues sur des « azulejos » et à un mot d’accueil décoloré sur le paillasson de l’entrée. Jusqu’à ce qu’à la fin du jour, une de ces fins de jour sans crépuscule, la nuit succédant abruptement au jour, nous arrivions à Nova Lisboa, ville ferroviaire sur le plateau dont je garde un souvenir confus de cafés provinciaux et de vitrines poussiéreuses et du restaurant où nous avons dîné, le fusil entre les genoux, observés par des métis aux lunettes noires, immobiles devant des bières immémoriales et dont les traits fixes possédaient la consistance opaque des cicatrices : pendant tout le steak je me suis senti comme à la préface d’un massacre de Saint Valentin, prêt à des fusillades de Loi de la Prohibition, et je portais ma fourchette à la bouche dans un ennui mou d’Al Capone, composant dans les miroirs des sourires d’une manifeste cruauté ; encore aujourd’hui, savez-vous, je sors du cinéma en allumant ma cigarette à la façon d’Humphrey Bogart jusqu’au moment où la vision de ma propre image dans une vitre m’enlève mes illusions : au lieu de marcher vers les bras de Lauren Bacall, je me dirige, en fait vers mon quartier de la Picheleira, et l’illusion s’écroule dans le fracas lancinant des mythes défaits. »
(« Le cul de Judas », traduit du portugais par Pierre Léglise-Costa,
éditions Métailié, 1983)
Soleil-vert, avec Fernand Braudel on est aussitôt emporté par le grand souffle de l’Histoire ! Autre chose que l’historiographie sociologisante d’un Emmanuel Todd, qui nous refait le coup de l’Enfant-Roi effrayé par la Fronde. On sait pourtant ce que cela a donné par la suite…
Clopine vous savez très bien que ce n’est pas votre « portrait » et votre utilisation du mot « urbanité » que je qualifie d’analyse sociologique tirée par les cheveux.
Je tique simplement quand faisant appel aux mânes de Proust, vous écrivez :
« De quelle portion d’enfance gênée cette soudaine revendication sort-elle ? De quelle partie de bille interrompue, sous quel préau d’école, par des piécettes revendiquées et prétextes à bataille ? De quelles fins de mois nécessiteuses et revendiquées ?
Quant au commentaire me concernant :
Clopine dit: 19 décembre 2018 à 23 h 50 min
à Lavande : euh, dites… Etes-vous sûre, vraiment vraiment, que vous aimez la littérature, au fait ??? N’était-ce pas plutôt votre mari qui l’aimait ?
C’est simplement bête et méchant et ne mérite pas d’explication ni de réponse.
la fronde?
ça a donné ça
https://www.google.com/search?q=david+et+sa+fronde&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj2kfvLv67fAhVDzYUKHfr-DiAQ_AUIDigB&biw=1202&bih=824#imgrc=pG9gRzwHHWTkSM:
à quand des historiens qui feront l’histoire des historiens qui ont fait l’histoire des historiens d’eux-mêmes ?
la seule chose dont notre époque n’a pas peur c’est du ridicule…
« un appartement à Belo Horizonte à la clé. Le rêve pour un jeune historien qui rêvait d’horizons lointains. »
c’est voulu ?
bel horizon lointain ?
« belo horizonte distante » en portugais ?
Macron résistera-t-il à la tentation de Versailles ?
Extrait de mon introduction au goût du même nom :
« Grand admirateur du règne qui précéda le sien, et qu’il vit s’éteindre alors qu’il était déjà adolescent, Voltaire, pour qui, à l’égal du Roi-Soleil, tout fait symbole, écrit dans Le Siècle de Louis XIV, qu’il considérait être le livre de sa vie : « Un antiquaire, nommé Douvrier, imagina dès lors pour Louis XIV l’emblème d’un soleil dardant ses rayons sur un globe, avec ces mots : Nec pluribus impar. L’idée était un peu imitée d’une devise espagnole faite pour Philippe II, et plus convenable à ce roi qui possédait la plus belle partie du nouveau monde et tant d’États dans l’ancien, qu’à un jeune roi de France qui ne donnait encore que des espérances. Cette devise eut un succès prodigieux. Les armoiries du roi, les meubles de la couronne, les tapisseries, les sculptures, en furent ornées. »
Je ne sais pas si cette pompeuse devise, que l’on peut traduire par « A nul autre pareil ! », a encore un retentissement prodigieux de nos jours ? Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle fait encore recette.
Aujourd’hui, le château de Versailles et son parc accueillent plus de 4 millions de visiteurs chaque année. C’est l’un des quatre sites les plus visités de France. Avec un public en provenance du monde entier !
Louis XIV aurait-il pu imaginer une telle destinée pour son royal logis ?
Avait-il pressenti que son splendide palais et ses incomparables jardins survivraient plus sûrement que sa propre dynastie ?
On se souvient que les combats de la Fronde, qui agitèrent la capitale au milieu du XVIIe siècle, l’avaient laissé passablement traumatisé. Quand, notamment, à dix ans, dans la nuit du 6 janvier 1649, sa mère et lui durent quitter en toute hâte le Palais-Royal, pour venir se réfugier à Saint-Germain, et se placer sous la protection du prince de Condé. C’est, dès cette époque, que « le rêve de Versailles » de Louis XIV se situerait, ainsi que le rappelle Erik Orsenna : « Les grands desseins d’une vie, le plus souvent des revanches, se forgent dans l’enfance. On peut parier que le rêve de Versailles est né à Saint-Germain, cet hiver-là qu’il gelait à pierre fendre : un jour je construirai un château pour le soleil, un jour les Grands, tous les Grands orgueilleux du royaume, viendront en foule m’y faire leur révérence et balaieront devant moi le sol de leurs chapeaux. » (Portrait d’un homme heureux – André Le Nôtre 1613-1700, Fayard, 2000).
En 1661, dégagé de la tutelle de Mazarin, et jalousement aiguillonné par l’exemple, intolérable, de la magnificence de Vaux-le-Vicomte, le jeune Louis XIV put enfin donner corps à son rêve.
C’est ainsi que l’ancien pavillon de chasse de Louis XIII, deviendra, pour son fils, le lieu idéal du pouvoir absolu. (…)
Dès lors commencent à Versailles, où Louis XIV installa officiellement la Cour et le gouvernement de la France seulement en 1682, la première série de travaux d’agrandissements et d’embellissements, qui en feront pratiquement un chantier toujours inachevé…
« En ce pays-ci », ainsi que l’on désignait la Cour, au-dessus des « logeants », comme on nommaient alors ceux qui avaient le privilège de demeurer au château, longtemps régnèrent des femmes, dont la plupart n’étaient pas la Reine, mais bien plutôt la Favorite du moment : Au Versailles léger et dansant de la La Vallière succéda le Versailles hautain et capricieux de la Montespan, suivit, durablement, par celui plus austère de Madame de Maintenon.
(à suivre…)
« Tu ne préfères pas cette grand messe traditionnelle, Delaporte ? »
J’aime toutes les liturgies. Celle de Vatican II est très janséniste, il faut savoir l’apprécier. Elle repose en intégralité sur les épaules du prêtre.
Au fait, Delaporte, que dit l’Eglise de France à propos des Gilets jaunes ?
Vous avez raison, Bloom,
« comme toute vie »… inachevée. Ce livre est-il une dictée intérieure au seuil de la mort ? Il semble écouter sa vie, la laisser se déployer et noter, sans feinte et sans masque.
Comme nous sommes loin de ses activités de recherche historique sur l’Espagne, sur la Méditerranée. Après avoir parcouru bien des pays, enseigné à Toulouse, laissé des thèses et essais remarquables, voici Bartolomé Bennassar au pied de sa construction. Il saisit patiemment et avec rigueur, brique après brique, ses éléments, choisissant dans cet amas ce qui fait sens avant de quitter ce monde et le monde des mots.
Quelle stratégie, quels mécanismes choisit-il dans son livre ? Quelle digue cherche-t-il à abattre qui a retenu les eaux tumultueuses de sa mémoire ? C’est un travail, un désir d’impossible…
« Le tout est de tout dire et je manque de mots
Et je manque de temps et je manque d’audace
Je rêve et je dévide au hasard mes images […] » écrivait Paul Eluard.
Utiliser sa propre vie comme matériau… un genre tauromachique, comme dirait Michel Leiris… Tour inachevée, bien sûr, mais il a eu le courage de rappeler la mort de Jean, la part du hasard et des doutes dans ses choix. Les précisions temporelles semblent abonder dans le souci de placer le plus justement possible chaque évènement, chaque espace topographique. Mais l’introspection n’est-elle pas une chimère ? Il reste que par la « fabrication » de cette autobiographie intermittente il essaie d’atteindre sa vérité, l’empreinte de son possible vécu.
J’ai beaucoup aimé votre Lego-histoire.
Oui, mais alors comment expliques-tu qu’il ait fait l’impasse sur les origines sémites de sa famille, Christiane ?
Tant qu’à faire de l’égo-histoire, on le fait en grand.
Regarde, moi, petit vermisseau, je n’ai pas hésité à m’arrimer à la Sérénissime !
https://michelonfray.com/upc/videos/peter-sloterdijk-un-diagnostic-sur-notre-epoque?autoplay=true&mode=video
sloterdijk!
Enfin, et alii, n’avez vous jamais entendu parler d’ironie ? Ou vous êtes si bouché qu’il vous faut des trucs sous-titrés ? D’ailleurs, si vous étiez moins égo-centré, vous vous rappelleriez d’une ancienne conversation — à laquelle vous aviez participé avec quelques-uns de vos barbouillages — où je défendais le rôle de l’artiste comme anthropologue — non parce que certains d’entre nous ont étudié les os, mais parce que observons le monde.
Cela dit, étant donné ses observations, il est difficile de croire que Todd puisse se dire anthropologue.
regret renato, je n’ai pas telle mémoire de vos crayonnages et rengaines ;bonne journée,avec ou sans squelette pour vous faire sourire
« Au fait, Delaporte, que dit l’Eglise de France à propos des Gilets jaunes ? »
L’Eglise de France est restée relativement discrète, si l’on excepte quelques déclarations d’évêques plutôt favorables, évidemment, aux Gilets jaunes. La doctrine sociale de l’Eglise, les encycliques des papes depuis Paul VI, etc., tout va dans le sens d’un soutien à cette révolte. L’Eglise actuelle est celle des pauvres, critique de l’ultra-libéralisme, en faveur de davantage de justice sociale. C’est une position claire et nette.
L’encyclique Laudato si’ du pape François est un texte très à gauche. C’est un texte qui prône selon moi la révolution, et qui s’oppose en tout cas aux politiques libérales menées dans toutes sortes d’Etats, y compris la France. Macron est même un symbole qu’il faut abattre.
Dans toutes les églises de France, la messe de Noël 2018 a toutes chances de rester dans les annales. L’Eglise a en effet décidé que, pour la première fois depuis la rédaction des Evangiles, la véritable parole du Christ serait proférée en chaire par l’officiant. En effet, la prescription connue de tous — « Aimez-vous les uns les autres » — a été initialement communiquée par le Christ sous une forme quelque peu différente qui, afin de ne pas fournir aux persécuteurs une raison de plus de se déchaîner, a de plus été cryptée. C’est cette version cryptée que, lundi 24 au soir, le prêtre utilisera quand, monté en chaire et dominant la foule des fidèles réunis dans l’espace de la nef débarrassé des ses bancs et de ses prie-dieu afin de procéder convenablement à l’accomplissement du rituel, il proclamera :
» Taisez-vous tous en bas ! »
(NB — Je précise cependant qu’un certain nombre de bancs et de prie-dieu seront réservés à des fidèles soucieux d’accomplir le rituel sous une forme attestée dans l’Antiquité. )
… il était une fois…
https://blogfigures.blogspot.com/2012/01/lawrence-weiner-giorgio-colombo.html
» Taisez-vous tous en bas ! »
La variante « Taisez-vous touche en bas », attestée dans quelques évangiles apocryphes, n’a pas été retenue par la Tradition, car quelque peu redondante.
Lavande, justement : la majorité de la littérature n’est que le résultat du travail littéraire à partir d’analyse sociologique tirée par les cheveux… A commencer par la Recherche du Temps Perdu… En passant par Hugo, Balzac ou Zola, excusez du peu.
Ne pas avoir vu que mon petit portrait de Jazzi « s’emparait » de l’expression triviale qu’il employait pour un film, pour broder effectivement entre le présent et le passé était tout autre chose qu’une opinion « sociale » ou « sociologisante », mais une tentative, au moins, de faire jaillir une sorte d’émotion littéraire, c’est dommage, et surtout ça ne convient pas. Vous auriez pu me taxer de maladresse, ou me dire que cela ne fonctionne pas. Mais là, vous passez tout simplement du côté de ceux qui, d’habitude, dénigrent la littérature, justement à cause de ce type de travail de « rapprochement incongru », si vous voulez. Ne pas l’avoir, je ne dis pas compris mais senti, ou bien l’avoir senti mais rejeté, non au motif que c’était mal fait mais parce que cela vous insupporte, c’est, je ne sais pas moi, rejeter le travail littéraire en général, et en particulier. Notez que vous en avez parfaitement le droit. M’enfin, prenons un exemple prestigieux. La mort de Bergotte dans la Recherche du Temps Perdu. A ce train-là, Lavande, vous pourriez tout aussi bien hausser les épaules et accuser Proust de notation sociologisante déplacée : pensez donc, un assassinat via un petit pan de mur jaune, si c’est pertinent ou adéquat ! Et pourtant, à moins que vous n’ayez pas compris où Proust voulait en venir, et avec quelle remarquable économie de moyens il y parvient, c’est pourtant précisément cela, la littérature ; car derrière le petit pan de mur jaune, c’est bien la profondeur, l’exactitude et la passion proustiennes de la littérature qui se dévoilent.
Soupir.
Ma toute petite tentative, si modeste soit-elle, relevait pourtant de ce défi-là. Et quelqu’un qui hausse les épaules, agacée, devant cette sociologie déplacée n’a effectivement, d’après moi, pas grand chance d’aimer en général la littérature, et en particulier mes petits bouts d’essai !D’où ma question, mais bien entendu je comprends que vous en soyez outrée.
« Peut-on se faire une idée de ce qui est digne de foi dans le panorama contemporain ? De quoi est-il réellement composé ? Prendre du recul et déconstruire serait long et ennuyeux, mais déjà comme ça, d’un coup d’œil distrait, on voit que l’on a affaire avec quelque chose qui se fonde sur un déficit d’exigence; sur des approches irrationnelles: prophètes et écornifleurs, distributeurs de croyances, de certitudes et d’idées d’emprunt — fausses, mais fascinantes ; de quelques dogmes mal fichus et de charlataneries en tous genres — les mythes de l’amitié, de la santé, de la sécurité ; des justifications mythologiques de l’agressivité et de la violence, ce qui est une honte politique ; le provincialisme comme vocation ou aspiration ; observateurs désenchantés qui tombent des nues à la moindre nouveauté ; victimes de l’angoisse dès que le moindre risque apparaît à l’horizon ; mémoires courtes ; spectacles d’illusion. Au bout d’un certain temps, les mots finissent pour perdre leur sens : les aventures du Baron Münchhausen sont plus crédibles. C’était mieux avant ? No, ça se voyait moins. »
La variante « Taisez-vous touche en bas », attestée dans quelques évangiles apocryphes, n’a pas été retenue par la Tradition, car quelque peu redondante
… ou trop explicite. Elle aurait offert aux persécuteurs une occasion de sévir trop facile à saisir
.
tiens donc:
« Mais que signifie débattre ? Et quelles sont les conditions de possibilité d’un débat qui soit à la fois libre et fructueux ? »
pour l’article:
https://theconversation.com/un-debat-democratique-est-il-vraiment-possible-108966?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2020%20dcembre%202018%20-%201192510879&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2020%20dcembre%202018%20-%201192510879+CID_48a1e44501378f7805f2d03ab3ed6085&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Un%20dbat%20dmocratique%20est-il%20vraiment%20possible
Ce soir je mange des hot-dogs-moutarde de Dijon.
Vous aimez les hot-dogs, et alli ?
non,D,je n’aime pas les chiens chauds, ni la charcuterie de manière générale;mais bon appétit et attention à la moutarde ça monte si vite au nez!
D,a propos de Dijon,j’aime les tuiles
https://www.google.com/search?q=dijon+tuiles&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjWuJLd367fAhVJXBoKHSwHDAEQ_AUIDigB&biw=1202&bih=824#imgrc=Vvl_Bl8AtJTDaM:
je les aime aussi en patisserie avec une glace .quel est le dessert?
Vous me décevez.
Les meilleurs hot dogs sont parisiens.
Baguette de qualité, saucisse de Strasbourg premier choix, emmental.
Contrairement à ce qu’on raconte, c’est très équilibré : vous avez dedans une bonne répartition sucres lent / protéines /lipides et même un certain nombre de vitamines.
Vous pouvez compléter par une assiette de fromage et une gaufre fourrée à la crème brûlée si vous avez encore faim.
C’est un bon moyen de préparer l’organisme pour les fêtes.
Je n’en sais rien , Jazzi. Pour ta supposition liée à son nom, DHH et Passou t’ont répondu le 18/12 sur ce fil.
Je n’ai lu que le chapitre 11 de Pérégrinations ibériques. Esquisse d’ego-histoire offert par Google-Books et il ne concerne pas les origines.
Le sommaire ne semble pas faire état de cette recherche :
– Les années de formation
– Invitation au voyage
– L’ effet Braudel
– La Vieille Castille
– Jeune chercheur
– Assistant
– Des années particulières
– Un homme trop occupé
– Membre de l’Internationale des historiens
– Il n’ est pas de fin au voyage
– Fin de parcours
Donc, il semblerait que le plan suivi est chronologique, (depuis l’enfance jusqu’à sa retraite), et l’essai s’achèverait sur ce qui ressemble au « crépuscule de l’individu », sa «fin de parcours». Son ouvrage porterait sur « ce que faire de l’histoire signifie, intégré dans son temps, dans sa vie et interrogation sur la place que doit occuper la vie professionnelle dans la vie familiale et amicale »
Pourquoi est-ce important pour toi ?
Ce nom de Bennassar semble d’origine arabe : Ben Nasser ? L’intéressé descendrait, dans ce cas, de ces Musulmans contraints de se convertir lors de la Reconquista pour échapper aux persécutions ou à l’exil.
@ Clopine
j’ai mis un post pour vous vers 13 heures
ilya aussi ,occitan
assar
Rôtir
pour ceux qui savent lire l’arabe voici écrit le nom auquel j’avais pensé d’abord
Assarhaddon
HeiNER-the-Heidelberg-Named-Entity-…
آسرحدون
DHH, oui, merci pour le post et comme d’habitude, vos propos sont on ne peut plus éclairants. Sur le côté « poétique », je crains, hélas, de ne pas posséder la musicalité nécessaire pour m’y risquer. Je me console avec mon poète si préféré qu’il en devient, au fur et à mesure des années qui passent, le seul vers qui je reviens sans arrêt : Guillaume Apollinaire.
Je trouve que ce dernier s’amusait à la préciosité de l’érudition confrontée au prosaïque le plus déchaîné (la « réponse des cosaques zaporogues », faisant allusion à un tableau célèbre, mais alignant la crudité du vocabulaire à la rudesse du message) – et en ce sens, (en ce sens seulement, parce que pour le reste ce n’est pas vrai du tout), il est « proustien »…
Bref.
Je crois que j’aurais intérêt à freiner un peu ma consommation de Recherche, moi, en ce moment. J’ai comme l’impression de ne plus être vraiment moi-même, mais dans un de ces états particuliers où tout semble vous concerner. Vous savez, comme quand on est enceinte, et qu’on trouve d’un coup que le nombre des femmes enceintes dans les rues a explosé. Tout simplement parce que, avant d’être dans cet état-là, vous n’y prêtiez pas attention…
Ou alors je vais imploser. Faire « pschiiiitttt », et m’anéantir au détour d’une phrase proustienne, faisant le chemin, mais à l’envers, des Génies des contes d’Orient. Enfermée à jamais dans la bouteille de porto, elle-même posée sur la table du wagon de première classe, qui transporte un Narrateur souffreteux, enveloppé dans son manteau de vigogne, et torturant sa grand’mère en sirotant à l’excès le dangereux alcool.
Voilà, c’est ça. C’est l’addiction qui me guette. Je sais pourtant qu’on finit toujours par la payer, celle-là…
« Oui, mais alors comment expliques-tu qu’il ait fait l’impasse sur les origines sémites de sa famille, Christiane ? »
Qu’est-ce qui te dit qu’il a « fait l’impasse »? Est-on obligé de s’expliquer sur l’origine de son nom de famille quelle qu’elle soit?
Il n’y attache peut-être tout simplement aucune importance…
Clopine, à propos de votre polémique relative à une observation de Lavande : c’est vrai que par le passé quelques théoriciens ont cru possible objectiver la perception et, en conséquence, limiter le champ de l’interprétation, mais ce fut plus un fantasme idéologique qu’une réalité esthétique ; il ne faudrait pas oublier que les art & les lettre sont les lieux du subjectif ; que le lecteur jouit d’un droit d’interprétation.
Très bonne citation de Braudel. C’est dans ce genre qu’il me semble exceller (plus qu’en histoire économique). Cela donne envie d’en lire plus.
Merci.
« Aspect technique du Kaefferkopf d’Alsace Grand Cru
Cépage : Assemblage de 60 % Gewurztraminer / 23% Riesling / 17% Pinot Gris »
Vous connaissez Renato? Qu’en dites-vous?
@ clopine
Et je vivrais dans l’anxiété de ne pas savoir
Si le maître de la Destinée
Moins indulgent que le Sultan Sheriar
Le matin quand j’interromprais mon récit
Voudrait bien surseoir à mon arrêt de mort
Et me permettrait de reprendre la suite le prochain soir
Avez – vous reconnu dans ces six vers d’ ibn Zaydoun , cités dans La vie mode d’emploi , une phrase de Proust transformée en poème arabe par la magie de la typographie ?
C’est le vin alsacien préfèré de ma compagne, closer ; moi, je n’aime pas les vins composés, suis plutôt Sylvaner, d’ailleurs.
« Est-on obligé de s’expliquer sur l’origine de son nom de famille quelle qu’elle soit ? »
Quand on fait de l’égo-histoire, c’est élémentaire, mon cher closer !
@ le nombre des femmes enceintes dans les rues a explosé (surtout parmi les jihadistes) – Bon, rentrons à la maison, tous aux abris.
@ Est-on obligé de s’expliquer sur l’origine de son nom de famille quelle qu’elle soit ?
Certes non, bien qu’on ait récemment compris qu’une querelle ayant opposé durant des mois 2 frères ennemis de ce blog était précisément liée à une affaire intime de noblesse oblige de robe. Deux cogs s’accusèrent indirectement d’usurpations de titres, au point que l’un d’entre eux, A, finit par jeter l’éponge, détrôné par C, doté d’une hérédité plus ancestrale et apparemment moins suspecte.
@ Katia Pringstein ?… Je conseille toujours de consulter la biographie très informée de Marianne Krüll sur cette incroyable saga des Magiciens
http://www.seuil.com/ouvrage/les-magiciens-une-autre-histoire-de-la-famille-mann-marianne-kr-ll/9782020183246
@CB, N’y connaissant goute en matières d’architectures mondiales en général et latino en particulier, j’ai lu avec bonne volonté le CR du voyage de Buenos-Aires, mais n’en ai rien ressenti de spécial et partant n’ai rien à dire : je préfère m’effacer devant des spécialistes à Marseille qui s’y retrouvent un brin & que je salue au passage. Pour avoir également tenté un pas – ternel, quand même formdidab’, car moi, je ne peux plus le faire, il est bien trop tard maintenant.
« Cela donne envie d’en lire plus »
Dans mon « Goût de la Méditerranée », à paraître en mai 2019, mon cher vedo.
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