Laissez partir les morts…
Il y a des écrivains avec qui des lecteurs ont passé un pacte. Ils les suivent depuis longtemps, parfois depuis leurs débuts, leur demeurent fidèles avec plus ou moins de bonheur, les retrouvent à chaque nouveau livre avec un plaisir mêlé d’appréhension non par crainte d’être surpris mais par peur d’être déçu. Et cela dure ainsi pendant toute une vie de lecteur… Entendons-nous bien : quoiqu’on attende de lui, et certains même se croient en droit d’en attendre une certaine qualité d’écriture voire un certain type de livre, un auteur ne nous doit rien, il n’a aucun compte à nous rendre. Le pacte entre l’un et l’autre existe pourtant bien. Implicite, il ne procède d’aucun contrat. Aussi invisible que mystérieux, il relève d’une promesse non formulée. Jusqu’à ce que le lecteur de décide de le rompre- ou pas.
Ce pacte, c’est ce qui m’a fait lire Le Lièvre (148 pages, 15 euros, Gallimard), bref texte dont le titre ne dit rien et la quatrième de couverture pas grand-chose. Faut-il que ses romans (Des choses idiotes et douces), ses essais, ses poèmes, ses directions d’ouvrage (la Bible des écrivains) et ses traductions (Virgile, Shakespeare, saint Augustin) m’aient souvent emporté plus loin que moi, qu’ils m’aient aidé à me dépasser, pour qu’une fois de plus je fasse confiance à Frédéric Boyer au point de lui accorder quelques heures de ma vie. Car c’est bien cela que l’on sacrifie en choisissant d’entrer dans un livre : un saut dans l’inconnu et une part de notre existence.
Tout écrivain devrait le savoir : ce qui a été écrit les larmes aux yeux se lit les larmes aux yeux. C’était déjà vrai de peut-être pas immortelle que Boyer avait écrit après le décès accidentel que sa compagne la philosophe Anne Dufourmantelle. Si ça l’est un peu moins du Lièvre, c’est que les larmes sont elles-mêmes au centre de ce récit. Les larmes, leur retenue, leur refoulement et cet irrépressible empêchement de pleurer quand on est un homme au motif que Dieu vomit les tièdes. Tant pis pour Lui : il fait bon demeurer parmi eux :
« Les rescapés. Les enfants qui n’ont pas grandi. Les familles qui n’ont pas toujours eu les mots ni les gestes qu’il aurait fallu ».
Qui sait si le salut de leur âme ne les guette pas aussi. C’est si difficile de laisser partir les morts. Pourtant, la quête de la légèreté est à ce prix.
A la faveur d’une consultation chez un thérapeute qu’il appelle « le chaman », un parisien à l’approche de la soixantaine, effondré par deux violents deuils successifs, retrouve en lui l’enfant de 12 ans qu’il était au début des années 70. Son héros était alors le voisin de la maison familiale quelque part dans la banlieue de Toulouse. Une grande gueule, trouble, louche, ambigüe et charismatique, qui l’emmenait avec lui dans sa Renault Torino à la chasse dans les forêts gasconnes. Un jour, ils tuent un lièvre. Son baptême du feu. L’homme l’attribue à l’enfant pour le rendre fier de cette victoire, mais l’enfant en est embarrassé, il la rejette, il ne veut pas de ce sang de l’animal blessé à mort. Le voisin clame partout avec fierté que l’enfant a eu le lièvre mais l’enfant, qui sait que ce n’est pas vrai, fait semblant alors qu’il aimerait tant ramener à la vie l’encombrant cadavre de ce petit animal que les Anciens avaient érigé en totem de l’amour et de la résurrection. Avec une touche de pensée magique, le lièvre est fait agnus Dei.
Un jour le voisin disparait sous ses yeux. La police l’emmène on ne sait pas pourquoi. Dès qu’il a gagné la prison, sa femme a déménagé. Finies les grandes virées. Il disait que tuer n’était pas une décision mais une chance, un cadeau qu’on ne peut refuser, il suffit de mettre de côté la conscience et ses échappatoires. Cet homme était son professeur de liberté. Il fut le premier à le confronter à la violence des hommes et à la perte de l’innocence- mais à quel âge découvre-t-on vraiment l’idée de la perte ? Ce moment de sa vie y fit entrer le Mal et la mort. Le lièvre, dépecé et mangé, est mort et ressuscité. Telle est la dramaturgie tissée autour de ce souvenir remonté des ténèbres de ce pays perdu qu’est l’enfance longtemps après à la faveur de la mort des proches.
Ce récit plus poétique que réaliste, d’une beauté aussi discrète que saisissante, est bourré de remords et de regrets, d’émotions et de sensibilités, de larmes réprimées et de culpabilités, de terreurs intimes et de petites trahisons, de sacrifices et de renoncements, de nœuds et de dénouements -et de fantômes apaisés. Une telle osmose avec la nature, les animaux et les végétaux, ramène au Nouveau monde bien que le paysage très français d’un Lièvre se situe loin de la Virginie où le film de Terrence Malick fut tourné. Un filet d’eau l’irrigue de bout en bout. Des larmes le constituent. En s’écoulant, elles renvoient un seul et même écho : « Laissez partir les morts… ». Pas sûr que l’on s’en débarrasse jamais quand ils ont fait ce que nous sommes.
Roman, récit, conte ou fable, peu importe : ce n’est pas un livre touchant mais un livre qui nous touche et nous trouble durablement. Car c’est bien de la mort qu’il s’agit, celle des autres. L’arrière-pays de Frédéric Boyer, c’est l’entre-deux morts. Son Lièvre a la vertu et la générosité de ces grands petits livres qui ressuscitent d’anciens et toujours vifs bonheurs de lecture. Dans mon cas, c’est L’éloquence des larmes (Desclée de Brouwer, 2000), essai croisant peinture, musique, littérature qui disait comment la beauté, comme la mort, peut mystérieusement aider à vivre. Bref, limpide, cristallin, le livre avait été écrit à la lumière des tragédies de Shakespeare et de La Pesanteur et la grâce de Simone Weil. Son auteur Jean-Loup Charvet, historien de l’art et haute-contre formé par James Bowman, dirigea l’ensemble baroque « Les passions de l’âme ». Comme l’écrivait son éditeur Benoit Chantre, qui se chargea du manuscrit : « c’est un chant devenu pensée ». Car Charvet avait laissé son livre inachevé, emporté à 37 ans par une tumeur au cerveau. Plus de vingt ans ont passé mais certains passages n’ont jamais quitté ma mémoire :
« Si la musique a tant de force dans la représentation des larmes, c’est qu’elle rend le silence sensible … On ne s’élève pas en larmes car il est faux de dire qu’on tombe en larmes : on ne peut que fondre en larmes… Retient-t-on ses larmes où sommes-nous retenus par elles ?… Le gémissement, emblème sonore de la larme… La larme calligraphie de l’émotion… De l’éloquence muette et de cette sorte de joie qui fait pleurer… »
Mais vous pleurez, Milord ? Ça j’l’aurais jamais cru…
(« Funérailles shinto de l’acteur de Kabuki Danjuro, Tokyo, 1965 » photo de Henri Cartier-Bresson ;
1 093 Réponses pour Laissez partir les morts…
« Pprrpffrrppfff »
Superbe pour un pseudo, et alii !
JOYCE AGNUS DEI(billet)
Pourtant, en 1923, le peintre Patrick
Touhey est mandaté par James Joyce pour peindre le portrait du vieux John Stal’évangile selon james joyce 91
fils unique, l’Agnus Dei, l’élu, la victime sacrificielle appelée à racheter
les péchés, non seulement du pater familias, mais de la patrie. Autrement dit, James est à la fois un jeune homme meurtri et un illuminé.
Si cette analyse semble aller de soi pour ses compatriotes de culture catholique, elle tend à mettre mal à l’aise la critique anglosaxonne, majoritairement de culture protestante (voir Patrick
Parrinder, 1987).
même lien
« Ils devraient réapprendre à danser la scottish »
Oui, mais le port du kilt (sans culotte, of course), devrait être obligatoire en place du jean !
Iran, paradis artificiel aussi, dans « La Loi de Téhéran », film dont je vous ai récemment parlé.
joyce:
« Les conversations du chant « Charybde et Scylla » montrent que
ce désir ardent de renouer avec les croyances et les formes d’expression de l’ancienne culture gaélique n’est pas propre à Joyce. Il s’inscrit
dans le courant des idées de l’époque :
[13] People do not know how dangerous lovesongs can be, the auric egg of
Russell warned occultly. The movements which work revolutions in the
world are born out of the dreams and visions in a peasant’s heart on the
hillside. For them the earth is not an exploitable ground but the living
mother. The rarefied air of the academy and the arena produce the sixshilling novel, the musichall song. France produces the finest flower of
corruption in Mallarmé, but the desirable life is revealed only to the poor
of heart, the life of Homer’s Phaeacians (179).
amitié:
« Le choix du personnage de Leopold Bloom pour le rôle d’alter ego
de Stephen s’explique en partie par son amitié avec Aron Ettore
Schmitz, alias Italo Svevo, que Joyce a eu comme élève à l’École
Berlitz de Trieste. Joyce doit sa connaissance de la culture juive à ses
conversations avec son ami, auquel il est resté lié jusqu’à la mort de
celui-ci en 1928. Joyce a d’ailleurs joué un rôle important dans la promotion, la diffusion et la traduction de son chef-d’œuvre La coscienza
de Zeno (1923).
Bloom, comme Schmitz, a un père juif et une mère chrétienne et,
par conséquent, le poids d’une identité hybride. Bien que plus au
moins agnostiques, et à cheval entre les deux communautés, l’un et
l’autre (le personnage réel et le personnage fictif) sont victimes de
l’antisémitisme ordinaire – bête et méchant. La ressemblance s’arrête
là. Joyce dote Bloom d’un père hongrois (Rudolf Virag) qui se suicide
et d’une mère protestante (Ellen Higgins), dont l’alcoolisme
provoque le suicide du père. Pour épouser Molly, Leopold se convertit au catholicisme, mais reste agnostique. Pour faire simple,
Bloom représente le corps, alors que Dedalus représente l’esprit – en
termes musicaux, thème et contre-thème.
1.6.1. Le leitmotiv de l’antisémitisme : indice révélateur d’abjection
« Mais comme l’avait déjà noté Tocqueville dans un tout autre contexte, c’est dans les périodes de transition vers plus d’égalité que ce qui reste d’inégalité paraît le plus insupportable. »
je suis tout à fait d’accord, closer, et d’ailleurs en partie aussi avec ce que vous écrivez précédemment sur l’inscription culturelle pluriséculaire des comportements. Quant à la « reproduction communautaire », telle que l’entendent les paléoanthropologues, je reste sur les dernières recherches, mais je suis toujours prêt à remettre en question toute recherche, c’est le principe même de la chose.
La vision évolutive d’un pire vers un mieux me semble pa contre très marquée et datée, très hégelienne. Celle du bon sauvage vers l’affreux civilisé aussi. Je crois que la réalité est dans la capacité adaptative, qui change avec les conditions de l’espèce considérée et les modalités de cette réalité m’intéressent au-delà du jugement sur la triste condition humaine et sa lutte (évidente) pour la survie.
« Scotland continues to have by far the highest drug death rate recorded by any country in Europe. »
Intéressant, Bloom
Triste constat, mais quand on connaît Glasgow, sa lumière et ses ruelles, ses casses sociales, on voit bien les facteurs de risque, comme on dit.
J’aime beaucoup l’Ecosse, beaux moments et belles gens. Mais bien déglingués depuis Thatcher, comme si le pays ne s’était jamais remis. Pourtant, quels changements aussi.
« Bloom, comme Schmitz, a un père juif et une mère chrétienne et,
par conséquent, le poids d’une identité hybride. Bien que plus au
moins agnostiques, et à cheval entre les deux communautés, l’un et
l’autre (le personnage réel et le personnage fictif) sont victimes de
l’antisémitisme ordinaire – bête et méchant »
…c’est pas hybride, le problème, c’est que dans les deux origines, il y a « juif ».
RV, encore un p’tit con qui se prend pour julien doré, chat roulé
https://www.youtube.com/watch?v=aQUd7QQjyvQ
Samedi 31 juillet 2021, 10h17, soleil pastel, 26°, brise légère de sud-est
L’Ecosse est tout le contraire d’un artifice paradisiaque : ce sont ces couillons de Rosbeefs qui vivent dans un rêve lointain, engoncés, parqués, étouffés, dans leur rocher minable se prenant pour le centre du monde, contrairement à notre légendaire humilité.
Bon week-end (?), mes petits chéris anglophiles.
@ PC / Mais un blog en vacances a le droit de s’aventurer sur des chemins plus personnels, plus intimes, comme si son responsable, un temps délié de l’obligation d’être sérieux, pouvait vagabonder en soi ou non loin de soi, dans des confidences fuyant cependant l’impudeur.
(Ava Gardner, le juge Falcone, ma mère et moij).
@ D. & Filipo, – Sur quelques banalités à rappeler aux incroyants en vue de nourrir les complots ourdis par l’inserm …
https://www.nouvelobs.com/vaccination-anti-covid-19/20210731.OBS47096/que-repondre-a-votre-tante-qui-pense-avoir-plein-de-bons-arguments-pour-ne-pas-se-faire-vacciner.html
Bàv,
Michèle Arnaud – Les lauriers sont coupés
https://www.youtube.com/watch?v=QXxx03d9ZUA
les lauriers
https://www.youtube.com/watch?v=LqLoX3owOf0
Julien Pourmapar me semble un peu bibendum sur les bords mais avisé du bonnet. J’ai bien fait de suggérer son emploi! 😉
Un père Ubu qui ne prendra pas de vacances pour cause de surmenage cronarien. 😉
coronarien!
« … Joyce a eu comme élève [d’anglais] à l’École Berlitz de Trieste. »
Joyce, caricature of Leopold Bloom
https://blogfigures.blogspot.com/2012/05/sengai-and-joyce_17.html.
31 juillet 2021 à 10 h 50.
« True Mothers » de Naomi Kawase.
Le dernier film de la cinéaste « naturaliste » japonaise des « Délices de Tokyo », labelisé Cannes 2020, nous propose ici une histoire toute en douceur et subtilité sur le thème de l’adoption.
D’un côté, Hikari, jeune collégienne de 14 ans, tombe amoureuse et enceinte d’un garçon du lycée, qui l’aime tout autant. Mais, contexte familial oblige, il ne leur sera pas possible de fonder une famille.
Parallèlement, Satoko et son mari, qui ont déjà un petit garçon devenant difficile, rêvent de lui donner un petit frère ou une petite soeur.
Mais il n’y arrivent plus de façon naturelle et décident alors de recourir à l’adoption.
Grâce à l’association « Baby Baton », fondée par une femme remarquable, sur une île face à Nagasaki (tout un symbole !), Hikari pourra accoucher en toute sérénité d’un petit garçon, Asato, qu’elle confiera, à contre-coeur, à Sakato et son mari.
Sur cette trame mélodramatique, depuis la naissance jusqu’aux six ans d’Asato, Naomi Kawase, qui fut elle-même une enfant adoptée, construit un film tout en lenteur et délicatesse.
Le scénario s’attachant à décrire le point de vue de chacun des protagonistes de l’histoire.
Son film, qui propose une vision idéalisée et une résolution apaisée sur le délicat problème de l’adoption, est particulièrement émouvant.
J’ai beaucoup aimé et un peu pleuré…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19592356&cfilm=274683.html
Un livre qui pourrait vous intéresser, Jacques :
Jacob Desvarieux, encore un zouk que je connaissions point… Tous ces gens qui meurent en ce moment et consternent notre planète musicale. Herdélie en larges deuils pour salutations.
(Paraitrait, d’après SMS-l’OMS, que le ratio cercueils/berceaux serait encore largement an bénéfice des seconds? Pas d quoi s’en faire al’hors, hein, Palomar pourmapar ?).
hikari est aussi le prénom du fils handicapé et musicien de OE;
« L’importance de cette anecdote fondatrice et fondamentale du « râle d’eau » est frappante puis qu’elle revient comme un leitmotiv dans le recueil Une famille en voie de guérison [19]
[19]
On la retrouve, dans Une famille en voie de guérison, pages 54,… mais aussi dans nombre d’entretiens et même dans le discours prononcé lors de la cérémonie d’attribution du Prix Nobel [20]
[20]
En voici la version anglaise donnée dans le discours tenu à….
17Mais mieux encore, si la musique permet à Hikari d’entrer en contact avec le monde, elle va lui permettre d’y prendre place et c’est ça aussi que met en avant le texte : la musique pour Hikari comme renaissance au monde mais également dans le monde.
18Malgré son handicap – à moins que ce ne soit grâce à lui –, Hikari parvient en effet, en composant, à se construire dans et avec la musique. A tel point qu’il est maintenant un artiste de grande renommée. Philippe Forest, dans sa récente étude sur Kenzaburô Ôé, rapporte que la musique d’Hikari connaît un réel succès, si « phénoménal qu’il est difficile d’en concevoir l’ampleur en Europe » (212) et souligne que le « raz de marée commercial qui porte les disques du fils est largement antérieur à la consécration du Nobel, [touchant] des auditeurs qui, parfois, ignorent superbement, jusqu’aux œuvres de l’écrivain. Hikari a trouvé avec la musique un langage qui lui est propre et lui permet d’affirmer obliquement l’évidence de sa propre sensibilité ». Kenzaburô Ôé insiste ainsi tout au long du recueil sur l’importance de la musique dans la vie d’Hikari et sur son rôle essentiel de partage : « C’est une vie qui, sans la musique, serait restée cachée, nous serait demeurée totalement inconnue, à ma femme et à moi, et au petit frère et à la petite sœur d’Hikari. » (13).
https://www.cairn.info/revue-recherches-en-psychanalyse-2006-2-page-109.htm
un lien, pour mémoire (?) :
https://www.youtube.com/watch?v=F25D5CLftV8
hikari OE est maintenant connu:
Hikari Ōe est né avec une déficience intellectuelle . Les médecins ont essayé de convaincre ses parents de laisser leur fils mourir, mais ils ont refusé de le faire. Même après une opération, il restait malvoyant , avec un retard de développement, épileptique et avec une coordination physique limitée. Il ne parle pas beaucoup. [1]
https://en.wikipedia.org/wiki/Hikari_%C5%8Ce
OE un auteur que je suis et qui ne m’a jamais déçue:
sur la toile:
Kenzaburô Ôé
Dites-nous comment survivre à notre folie
» la dernière nouvelle du recueil intitulée « Le jour où Il daignera Lui-même essuyer mes larmes », je décide de la lire à haute voix. D’ailleurs, il s’agit bien de cela : « Il », raconte son histoire à quelqu’un qui la transcrit. J’ai ma clé. Grâce à la lecture à haute voix, je peux alors suivre les méandres de la parole (du souvenir, du cheminement de la pensée, de l’investigation psychologique) et revoir mon jugement hâtif : le style n’est nullement « relâché, etc. » !
http://www.voixauchapitre.com/archives/2015/oe_kenzaburo.htm
L’Ecosse c’est bien. Très revigorant. Pays d’Histoire et d’Esprit.
Contrairement à l’Irlande, que je trouve déprimante, franchement ennuyeuse.
Merci, renato.
Mais entre les films à visionner, les romans à lire et mon travail personnel, je ne vois plus les journées ni les années passer.
J’achève la lecture du « Le rouge et le noir » dont le maître-mot des classes supérieures de la France de 1830 était… « l’ennui ».
Comment faisaient-ils, j’en ai presque la nostalgie !
il faut rappeler que
Le titre « Dites-moi comment survivre à la folie » vient d’un poème anglais de W.H. Auden, très concerné lui aussi par les changements du monde. Je vous traduis les vers où se trouve cette phrase* « O teach me to outgrow my madness ».
Désormais, dès qu’un père ou une mère enlève son enfant, on déclenche l’alerte enlèvement !
« O teach me to outgrow my madness »
« Ô apprends-moi à dépasser ma folie »
Pourquoi les gens mordent-ils dans leur médaille ?…
Tester qu’elles sont pas au chocolat ?
https://www.lefigaro.fr/sports/jeux-olympiques/jeux-olympiques-tous-les-medailles-francais-a-tokyo-en-photo-20210724
« en chocolat », JJJ.
autant que je me souvienne, il y a eu un appel à s’occuper d’un enfant d’un pays en détresse figuré par une fillette avec un bec de lièvre
@ jzman, ne perdez pas votre temps à me rectifier, avec tout ce que vous avez à faire aujourd’hui ! C’est quoi le prochain film ? Et le nom de l’assoce et son lancement, finalement ? et le prochain bouquin ?… ‘la grande chartreuse EN Parmesan’ ? 🙂
Bàv,
L’Ecosse c’est bien. Très revigorant. Pays d’Histoire et d’Esprit.
Contrairement à l’Irlande, que je trouve déprimante, franchement ennuyeuse.
—
Parlez-en aux toxicos écossais; Ils en connaissent un bout sur l’histoire de l’esprit, presbytérien, calviniste et sabbatarianiste.
Fa’s yar douz?
Chafin away, aye pickin!
Le Lézard de Paris ira se faire dorer sous l’Acacia, JJJ. Je répète Le Lézard de Paris ira se faire dorer sous l’Acacia…
Pour le prochain film, vous le saurez assez tôt !
les journalistes s’intéressent donc aux larmes des « grands écrivains » pères:
on a demandé à OE
La dernière fois que vous avez pleuré?
Lorsque j’ai appris la mort d’Edward Said, j’ai pleuré toute la nuit.
A quelle figure historique vous identifiez-vous le plus?
Je n’ose pas vous le dire. C’est Ambroise Paré.
ICI EN FRANCE,comme sur la RDL? beaucoup s’identifient à Freud (ou Lacan? je ne sais)
http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lexpress.fr%2Fculture%2Flivre%2Fquestionnaire-de-proust-kenzaburo-oe_811076.html
oe répond:
La chanson que vous sifflez sous la douche?
Le temps des cerises (Kenzaburô Ôé chantonne cet air).
uand on connaît Glasgow, sa lumière et ses ruelles, ses casses sociales, on voit bien les facteurs de risque, comme on dit.
J’aime beaucoup l’Ecosse, beaux moments et belles gens. Mais bien déglingués depuis Thatcher, comme si le pays ne s’était jamais remis. Pourtant, quels changements aussi.
—
Effectivement, Jibé,la casse date du début des années 80, avec l’autre folle & ses clones.
J’ai vécu un an à Aberdeen au tout début de son long rèbgne catastrophique, c’était très sympa, malgré un hiver glacial et des scènes d’alcoolisme collectif que je n’ai retrouvé ensuite que les vendredis soir à Sydney.
Trainspotting 1 & 2 sont de précieux viatiques pour qui s’intéresse vraiment à l’état de cette société par ailleurs bien plus humaniste que celle de son voisin du sud …
» (…) Thatcher’s administration prioritized the material desires of neoliberalism over the frequently suppressed principles of the welfare state. In this way, Thatcherism further oppressed Trainspotting’s underclass by pushing policies that often inspired adverse emotions in those who could not adapt, which I propose encouraged subsequent substance abuse as a method of self-preservation. Specifically, these policies contributed to deindustrialization, mass unemployment, uninhabitable housing conditions and an overall sense of deprivation and disenfranchisement among the Trainspotters (…) »
Le reste sur:
https://open.library.ubc.ca/soa/cIRcle/collections/ubctheses/24/items/1.0389898
@ma mère et moij
Janssen J-J dit: à
[…]
(Ava Gardner, le juge Falcone, ma mère et moij).
Moi, si j’étais vous, je parlerai à votre mère normalement.
Un gériatre m’a dit en février 2020 « mais elle, elle sait ».
Après que »elle ne veule pas entendre ni comprendre, c son histoire.
Mais vous, la votre d’histoire c’est qu’elle est votre mère.
Ni Freud, ni Lacan.
Me suis métaphorisée : moi je suis la petite poule aux oeufs d’or. Naine et petite et de collection.
Une petite poule naine de collection qui pond des oeufs d’or.
Voilà qui je suis.
Jazzi
J’ai cru lire le léZard de Paris.
Avez-vous majusculé différemment ?
Où est sous l’acacia ?
qu’elle ne veuille pas etc.
L’Acacia de Claude Simon, en haut de la pile des livres en attente, rose.
Il y aura un travail de graphisme sur le titre, dès que j’aurai trouvé l’argent pour payer le webmaster ou que je m’y mette moi-même…
simon et Oé:
Un événement politique majeur, l’annonce de la reprise des essais nucléaires par la France, a secoué l’opinion mondiale et a provoqué la réaction plus ou moins nuancée des grandes capitales. Cette décision a frappé de plein fouet Kenzaburô Ôe, aussi bien dans l’esprit de son oeuvre que dans sa pensée profonde. On sait combien ses écrits sont intimement marqués par le fléau atomique et ses conséquences. C’est alors (16 août) qu’il m’a écrit pour me faire part, avec une grande tristesse, de sa décision de renoncer à sa venue à Aix-en-Provence.
Il allait de soi que la Fête du livre n’avait plus sa raison d’être. Je pense pouvoir dire ici, en tant qu’interlocutrice privilégiée de Kenzaburô Ôe, que rien, ni dans son attitude ni dans ses écrits, n’a laissé apparaître la moindre « grossièreté » ou le moindre chauvinisme anti-français.
Le retentissement de son geste ne pouvait rester sans écho. Il a été perçu ici comme relevant uniquement de son éthique personnelle et non d’un mouvement concerté de réprobation au niveau international : il s’est toujours insurgé contre toute atteinte à la dignité humaine, qu’elle soit l’oeuvre du passé, de son pays en particulier (il n’est pas de ceux qui veulent disculper l’armée japonaise) ou dans la perspective apocalyptique de notre époque.
Claude Simon (Le Monde du 21 septembre), dans la défection de Kenzaburô Ôe, a trouvé prétexte à opposer nation contre nation, alors qu’il s’agissait d’opposer la pensée universelle à la violence, qu’elle s’appelle agression ou dissuasion. Son interprétation
https://www.lemonde.fr/archives/article/1995/10/20/claude-simon-et-kenzaburo-oe_3892492_1819218.html
Jazzi dit: à
Désormais, dès qu’un père ou une mère enlève son enfant, on déclenche l’alerte enlèvement !
–
Ben évidemment puisqu’il est enlevé. Té.
j’admire K.OE.je me souviens de son refus de venir en France;
https://laviedesidees.fr/Kenzaburo-Oe-ou-la-barbarie-du-reel.html
Désormais, dès qu’un père ou une mère enlève son enfant, on déclenche l’alerte enlèvement !
Barozzi
Pas que.
Pourquoi dit-on kidnapping ?
To catch somebody who is napping, means that he is caught par surprise,
Et a kidnapping veut dire que c’est l’enlèvement par surprise ou par force, d’un enfant qui faisait un somme ou la sieste.
C’est juste bloom ?
pourquoi ne pas laisser à un vrai angliciste le souci d’apprécier, corriger une traduction de l’anglais,et le lui demander avec des « explications » ?
Pourquoi dit- on kidnapping, bloom ?
Pourquoi Et Alien est un vieux pénible, donneur de leçon quelconque, comme les autres ?
c’est à la longue insupportable que certain-e-s prétendent répondre « à la place d’un-e autre ce que cette dernière personne dirait ;
je sais ce que « veut dire « hikari » en japonais!
Maggie reste pour les gens intelligents, dont nous sommes nous autres, un modèle de l’homme d’Etat. A célébrer, éternellement !
Ensevelir sous terre tant de mineurs chiants ?
Maggiestral !
Ce qui est insupportable, c’est ce vieux schnock, encore en crise.
voir l’écriture sur la photo du billet
ひかり
光
hikari
Danjūrō (市川 團十郎?) est un nom de scène porté par une série d’acteurs kabuki de la famille Ichikawa. La plupart sont des parents de sang, même si certains ont été adoptés dans la famille. C’est un nom célèbre et important et le recevoir est un honneur. Il existe un certain nombre de rôles dont la lignée Danjūrō est spécialiste ainsi qu’une série de pièces de théâtre, les Kabuki Jūhachiban (« Dix-huit meilleures pièces kabuki »), qui mettent en valeur les spécialités de la famille Ichikawa.
sur wiki
Je considère comme un droit intangible que le père de famille ait un droit de vie ou de mort sur l’évolution de sa semence développée en un organisme balbutiant.
Evidemment, si l’enfant décède il faut le manger en famille, dans un acte de cannibalisme rituel tout à fait respectable.
Son incinération dans un four à pizza serait un acte atroce, tout à fait répréhensible.
J’avais trouvé « Les Délices de Tokyo » très sentimental, limite gnangnan. Un bon film tout de même.
Ce que tu dis de « True Mothers », JB, laisse pressentir un défaut du même genre; sauf que si c’est très (trop) bien fait, je vais pleurer comme une madeleine…
Que faire ? To go or not to go ?
« Une telle osmose avec la nature, les animaux et les végétaux, ramène au Nouveau monde bien que le paysage très français d’un Lièvre se situe loin de la Virginie où le film de Terrence Malick fut tourné »
Ah ben on n’a pas vu le même film non plus.
Le pseudo- chamanisme, très parisien branchouille de M. Boyer, aurait donc un quelconque rapport avec Pocahontas ??
https://encyclopediavirginia.org/entries/religion-in-early-virginia-indian-society/
« je vais pleurer comme une madeleine… »
ça nettoie le regard et purge l’âme, closer.
Mieux que le collyre, qui n’est pas remboursé par la sécu !
@ MT, ai pris bonne note, merci pour votre conseil… J’en apprécie la bienveillance… Je ne me détourne pas de cette femme qui fut ma mère, bien sûr, où qu’elle se trouve. J’aimerais que vous ayez raison. @ SMS, merci pour les roses blanches, je prends bien le clin d’oeil… car je sais mieux comment vous fonctionnez en dépit de vos saloperies forcées, il reste quelque chose de bien en votre for, mais vous avez trop souffert, je ne sais pas pourquoi., & là je rpmv… inutile de me renvoyez paître…
(@ nb/… l’extrait « Ava Gardner » était issu d’une récente chronique singée de Ph. Bilger, ce qui n’avait point échappé à Patrice Charoulet).
BJ à toutes celles et ceux qui s’acheminent vers le mois d’août.
@car je sais mieux comment vous fonctionnez en dépit de vos saloperies forcées, il reste quelque chose de bien en votre for, mais vous avez trop souffert, je ne sais pas pourquoi.,
Mondieu que c’est larmoyant, ce fantasme.
En revanche tes saloperies non forcées ici, elles n’ ont pas disparu, comme enchantement.
ai toujours préféré les larmes de douleur aux larmes du rire, celles là sont plus profondes et plus authentiques. Mon dieu, mes fantasmes, mes fesses et mes phasmes !… toujours ceux du poulet, il en faut…
@ il reste quelque chose de bien en votre for, mais vous avez trop souffert, je ne sais pas pourquoi.
…. Oui, les souffrances subies et refoulées de l’enfance de certaines jeunes femmes de talent expliquent très souvent leur propension à endosser une image de sale teigne revancharde de nerd crachant sur tout ce qui bouge… mais obligée de colmater rapido les inévitables brèches détectées par les internautes moyens, inhérentes à semblable attitude. C’est la vie, on se la raconte pas…
Bàv
@ & là je rpmv… inutile de me renvoyer paître…
… je répète (au léZard de Paris) : inutile de me renvoyer paître !
Tu te fais trop de films. Et je n’ai aucun interet , ni curiosité, a ce que tu veuilles enfermer quelque chose, ou quiconque, qui t’échappe, et comment tu t’y prends.
Oui j’ai eu du talent, et il a été monnayé, il l’est encore. Donc motus.
D’ailleurs, et ça m’y fait penser, la prise de risque, changer de vie, c’eût été un excellent sujet de philo, si le tout n’avait pas été enrobé de langueur psycho-dramatique l’usage des immobiles souffrants.
Le sujet traité par madame Dufourmantelle, donc.
https://le1hebdo.fr/journal/peut-on-se-protger-de-tout/315/article/loge-du-risque-4088.html
« La vie est un risque inconsidéré pris par nous, les vivants » Anne Dufourmantelle
Quelle belle phrase creuse !
Magnifique !
Ben pas trop, non. Elle ouvre à une réflexion sur le sens de la vie, le don de la vie, ce qu’on en fait.
D’ailleurs sa fin tragique et en quelque sorte héroïque illustre d’une certaine façon cette phrase. J’ai un collègue et ami qui est mort exactement de la même façon il y a une vingtaine d’année. Il était encore plus jeune.
« Life is like riding a bicycle. To keep your balance, you must keep moving », banalement.
renato:
https://live.staticflickr.com/6100/6347462420_c6bf99779d_b.jpg
La vie n’a aucun sens, bordel !
Foin de ces couillonnades intellectuelles à la mord moi l’incipit philosophique ?
@ Oui j’ai eu du talent, et il a été monnayé, il l’est encore…
Il faut toujours garder espoir, le talent reviendra tout naturellement, pas question de l’enfermer dans une nostalgie ayant vécu, quand bien même les retombées en sonneraient et trébucheraient encore, comme le disait fort justement Will Faulkner. Il n’y a aucun intérêt ni risque à garder pareil espoir. Ni à sa découverte, ni à sa capture, ni à sa rétention. Ce qui doit advenir advient, sans besoin d’aucun coup de pouce fait au destin, ni de violences faites aux femmes. Bàv,
« Oui j’ai eu du talent, et il a été monnayé, il l’est encore… »
Just a gigolette, like me !
JUST A GIGOLO
https://www.youtube.com/watch?v=Kkrb4h4weW4
La gigolette nous vient donc de la cuisine et plus précisément du lapin, qu’il soit géant blanc du Bouscat ou même géant des Flandres, lièvre belge, fauve de Bourgogne ou rex du Poitou. En novice des fourneaux je ne prétendrai pas ici vous confier la recette de ce morceau de choix qui propose une viande tendre et savoureuse. Je vous engage simplement à le goûter lors d’un passage chez mamie (oui, la gigolette est une spécialité de grand-mère), ce qui vous permettra au passage de lui faire un bisou. Si vous possédez quelque belle-mère n’hésitez pas non plus à commander une gigolette de lapin, de canard ou de poulet pour dimanche prochain, avec des girolles et un petit Bourgogne vous devriez aimer. Mais ceci est une autre histoire.
Car la vraie gigolette, qui possède tout comme son homologue lagomorphe à longues oreilles une chair fraîche et savoureuse, celle dont il me faut bien vous parler, celle que vous attendez (bande de coquins), se trouve plutôt dans les bals populaires. Bien entendu on est dans des temps surannés puisque le baloche a disparu (en dehors de celui du 14 juillet) et qu’on ne danse plus la java dans les rues.
… une histoire classique d’union d’une carpe et d’un lapin… Depuis le temps que ça nous couvait sous les braises de l’rdl ! …
Faudrait xa’dure, gardons raisonnablement bon espoir, Blanche.
@ »Il faut toujours garder espoir, le talent reviendra tout naturellement, pas question de l’enfermer dans une nostalgie ayant vécu »
pppfff, prends des médocs, ou fais autre chose !
@ J’ai un collègue et ami qui est mort exactement de la même façon il y a une vingtaine d’annéeS
Il avait réussi à vous tirer de là, avant de périr ?…, rptav au chaos calme…
C’affaiblit un brin… Allez, remettez-vous du nerf de beuh, que diab !…
le Yoga…, c comme les médocs, faut en prendre et en laisser aux Manu Défaillants.
@Just a gigolette, like me !
Être la mesure de toute chose…
Pas du tout, moi je joue en équipe. C’est du sport co, lol.
Le billet a été essoré, ne reste plus une larme à en tirer.
A la prochaine.
« Pas du tout, moi je joue en équipe. »
Quoi, dans les clubs échangistes !
Clopine ne sera pas votre copine…
Claude François « Le téléphone pleure »
https://www.google.com/search?q=PLEUR+CHANSON&oq=PLEUR+CHANSON&aqs=chrome..69i57j0i22i30.10998j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Kidnapping, bonne question!
« napper », est est un terme archaïque équivalent de « thief », voleur.
« a kid », qui voulait dire chevreau/chevrette, en vint à désigner un(e) môme, gosse, avant la Renaissance.
« Kidnapped! » est un grand texte de Stevenson où les ravisseurs sont tout sauf ravissants…
Il existe en anglais un autre terme, d’origine latine: « abduction »/ « to abduct »
anglais: 2 français: 3 (rapt, enlèvement, kidnapping)
JiCé….. dit: à
La vie n’a aucun sens, bordel !
Foin de ces couillonnades intellectuelles à la mord moi l’incipit philosophique ?
–
Meuhnon mon JiCé. Si tu n’étais pas vivant tu me manquerais. Tu vois que la vie a un sens.
Merci bloom.
Well done.
Trainspotting, oui Bloom, et merci pour le lien.
L’Ecosse, j’ai vécu un quelques mois à Edimbourg pour des recherches, dans une chambre d’hôtes avant qu’on les appelle comme ça. Quartier populaire dans les années 80, beaucoup de bière, trottoirs collants en permanence et des gens du petit matin allant chercher du travail, sapés de manteaux qui avaient connu la guerre d’avant. A la radio, c’était les Falklands sur tous les tons, totalement décalé, hors sujet. Heureusement, le rugby du samedi !
Hadrien, après avoir rayé la judée, leur a fait le coup du mur.
—
La peur du « wod », dear Phil. Qui s’y frotte s’y picte.
A la radio, c’était les Falklands sur tous les tons, totalement décalé, hors sujet.
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J’étais à Belfast à l’époque…Just surreal! Salle des profs très partagée, et pas seulement sur des lignes identitaires…J’ai récemment retrouvé une série de cartes postales publiées par les librairies radicales de l’époque, où pingouins, baleines et Union Jack se côtoient pour signifier l’inanité de l’entreprise…
C’est vrai, Bloom, sur place on se rendait compte à quel point Maggie était considérée comme folle de se lancer dans cette entreprise comme à contre-temps. Les syndicalistes y voyaient une manoeuvre de diversion, la gauche (pas que radicale), une vision de l’empire dépassée et affreusement coûteuse. Le coût humain était ressenti comme insupportable et injustifié. Mais les conservateurs suivaient la patronne, encore à ce moment là. En tout cas, ça tanguait dans les pubs, ça oui!
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