de Pierre Assouline

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La République des livres
Aux dépens et par les soins d’Yvon Lambert, libraire-éditeur

Aux dépens et par les soins d’Yvon Lambert, libraire-éditeur

« Libraire-éditeur ! ». C’est sa fierté désormais. Et s’il pouvait ajouter un point d’exclamation à la fin de son enseigne, au-dessus de l’entrée de sa boutique de livres et gravures,  nul doute qu’Yvon Lambert le ferait. Libraire-éditeur à la manière de José Corti. Ou plus encore dans l’esprit d’Ambroise Vollard ou Daniel-Henry Kahnweiler. Car pour avoir été le galeriste d’art contemporain le plus en vue des trente dernières années à Paris, il ne s’est pas totalement débarrassé de son ancien habit de marchand. Qui en douterait n’aurait qu’à se déplacer jusqu’au 108 de la rue Vieille-du-Temple, dans le Marais : force est de constater que sa librairie se situe très précisément en face de son ancienne galerie…

Elle existe depuis quinze ans. Les amateurs d’art et de photo, de ceux qui ne se contentent pas de regarder mais veulent aussi savoir, la fréquentent depuis. Et puis quoi, si Vollard et Kahnweiler sont ses modèles, c’est parce que ces grands marchands de tableaux ont été aussi d’avisés éditeurs ; le second des deux n’a-t-il pas édité avant tout le monde Apollinaire, Max Jacob, André Malraux et quelques autres ? Yvon Lambert n’en est pas encore là, si tant est que ce soit son but, même s’il veut s’inscrire dans cette tradition. Il a naturellement pensé à eux lorsqu’il s’est lancé dans cette voie particulière de l’édition d’art :

« J’ai voulu leur rendre hommage en confiant l’impression de mes premiers livres à l’Imprimerie nationale. J’ai été guidé par le Parallèlement que Vollard avait fait en 1900 avec des poèmes de Verlaine et des lithographies de Bonnard » confie-t-il.basquiat

Pour l’instant, il se fait plaisir. Vingt-cinq livres en quinze ans. Pas de quoi se stresser avec les cadences infernales. Cette année, c’est le tour du poète Jacques Roubaud et de l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster pour Londres (London), aller, retour, étonnant palindrome sous forme de dépliant, résultat d’une promenade effectuée dans la ville en suivant un protocole particulier. L’an dernier, il y eut le fascinant Livre de AA avec le poète Adonis et le plasticien Adel Abdessemed. Un jour, ce sera le tour de l’artiste polonais Miroslav Balka et du philosophe Georges Didi-Huberman, un projet dont il ne sait encore rien si ce n’est qu’il s’inscrira dans l’Histoire.

Pas de thème, pas de sujet et pas d’autre contrainte que la dimension. On n’est pas pressé de ce côté-ci de la rue Vieille-du-Temple. Les propositions spontanées ne manquent pas, les sollicitations non plus, mais c’est l’éditeur qui choisit et décide. Il passe commande sans exercer de pression. Ce qui n’a pas empêché Gérard Traquandi de jeter son dévolu sur les Pâques à New York de Blaise Cendrars, seul mort du catalogue.

S’il édite depuis les années 1990, il n’a fermé sa galerie que dans les derniers jours de 2014 et a fait don d’une partie de sa collection à l’Etat pour n’être déposée à Avignon qu’en 2000. La galerie se portait bien, pourtant. « Juste l’envie faire autre chose. Et puis cela devenait lourd de la diriger ». Désormais, il se sent plus libre car plus léger. Un livre par an, c’est bien suffisant. Le rêve de tout éditeur. Une douzaine de mois à ne se consacrer qu’à un auteur, qu’il soit poète ou écrivain, et qu’à un seul illustrateur, qu’il soit peintre, dessinateur, graveur ou photographe. Encore que le terme soit inadéquat : il s’agit d’une rencontre organisée par un intercesseur malicieux. A égalité comme dans tout véritable dialogue de manière à ce que nul ne soit l’accompagnateur de l’autre.

Beau-livre ? C’est peu de le dire. A croire que le genre a été créé tout exprès pour les siens. On les dit précieux, mais dans la meilleure acception du terme. Précieux dans la mesure où ils importent à celui qui les achètent. IMG_5433Disons même : à celui s’en rend propriétaire car ce sont des œuvres d’art en soi. Des objets si l’on veut mais pas des coffee table books, spectre qu’Yvon Lambert repousse des deux mains comme s’ils avaient tous l’allure et l’esprit de boîtes de chocolat lambrissées de La Marquise de Sévigné. Avec les siens, on ne risque pas la méprise. Le coffret en carton qui les protège est d’une sobriété toute janséniste.

De toute façon, leur fiche technique les distingue radicalement du lot. Le colophon vaut le détour. Justificatif : « aux dépens et par les soins de… » car le marchand Fabiani avait utilisé la formule dans le Pasiphaé et dans le Chant de Minos de Montherlant que Matisse avait illustrés (un livre que Lambert porte aux nues). Papier : Fedrigoni à Venise. Tirage : 150 exemplaires dont 108 commercialisés, la différence représentant une douzaine d’exemplaires nominatifs réservés aux fidèles, une vingtaine pour l’artiste, autant de hors commerce pour les collaborateurs. Prix : entre 2500 et 3500 euros.

Ca ne s’accroche pas au mur, cela se montre à peine. Autant dire qu’ils relèvent avant tout du plaisir solitaire. Et si vous vous étonnez qu’il n’y ait que 150 collectionneurs en France pour s’enticher de tels ouvrages, Yvon Lambert vous ramène aussitôt aux réalités du marché : « Mais les Français représentent à peine la moitié des amateurs de ces livres… » dit ce fils d’un chauffeur de taxi et d’une épicière de Vence. Il pratique de longue date cette bibliophilie bien tempérée car une telle activité lui a paru accompagner naturellement son travail auprès des artistes. De ceux qui furent « les siens » du temps de sa galerie : Wiener, Barry, Buren, Kiefer, Tuttle, Toroni, Penone…

A propos, la collection dans laquelle paraissent ces rares livres d’art s’intitule « Une Rêverie émanée de mes loisirs”, clin d’œil à un texte de l’historien et critique d’art Jean-Claude Lebensztejn qui fut le véritable point de départ de la collection. Plus qu’un programme, un esprit. L’éditeur n’y publie qu’à ses dépens et par ses soins. Manière de dire : pour son bon plaisir.

 (Photos Passou)

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1 080 Réponses pour Aux dépens et par les soins d’Yvon Lambert, libraire-éditeur

versubtil dit: à

A cet égard, il faudrait revenir sur le travail de Reverdy qui est entré dans ce débat à la hauteur de Baudelaire et de Paul Valéry;
tant avec ses propos sur l’ art ( Note éternelle du présent – écrits sur l’ art 1923 – 1960 ) que ses écrits critiques sur la poésie :  » Cette émotion appelée poésie ».

versubtil dit: à

Pierre Reverdy est un cas assez symptomatique du poète qui pendant seize ans va vivre pour créer des livres.
Ses compagnons sont Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse.Et des livres d’ artistes magnifiques.
Daniel Kahnweiler écrivait à son propos :  » Ce qui me frappe, c’ est la sûreté du jugement et le courage de Reverdy. Il ne parle jamais de « mouvements » mais d’ hommes seulement, d’ artistes. Il savait que ceux qui valent, ne peuvent être que quelques uns, et on ne trouvera, en effet, qu’ une dizaine de noms de peintres et de sculpteurs dans ses écrits sur l’ art. »

D. dit: à

Le CdF ? Qu’est-ce donc ?

versubtil dit: à

Dans son texte sur Georges Braque ( 1950 ), Une aventure méthodique, extrait de  » Note éternelle du présent « , Flammarion 1973, Pierre Reverdy nous explique assez lumineusement cette drôle d’ opération de tentative d’ écrire justement ce que l’ on ne peut dire de l’ œuvre d’ un peintre avec qui l’ on fait une œuvre commune un Livre.
Pages 67 à 69.

 » Mais l’objet que Braque projette sur sa toile je ne veux pas que ce soit ma main qu’il tente, elle n’en aurait que faire, mais mon esprit. Si c’est un verre ou un poisson, il importe que ce soit un verre ou un poisson qui s’inscrive dans mon esprit en signes de la pensée de Braque sur ces sortes de choses ; et, pour l’œil, que ce soit un beau rouge et une belle forme que ne me donnerait pas la chose au naturel et que je ne serais pas capable moi-même d’inven­ter — qui me disent enfin ce que Braque pense du rôle que peuvent jouer un verre ou un poisson dans un tableau. Et voilà le genre de conversation très particulière et très intime qui s’établit. Plus importante que peut-être il n’apparaît, car, ces objets, ils ne sont, ils ne peuvent être nulle part au monde que sur la toile de Braque et inscrits là par Braque lui-même et par nul autre. Et c’est ici que la transmutation miraculeuse s’opère. Ils sont Braque. Et ce qu’ils me livrent de Braque, c’est ce que Braque ne pourrait me livrer par aucun autre moyen, ni par la parole, ni par l’écriture, ni par les gestes libres de ses mains. Il faut le pin­ceau, la couleur et la toile pour que ces objets viennent au monde, pour que cette partie la plus secrète de l’esprit et de la sen­sibilité de Braque vienne au monde. Et c’est là que se découvre le lien le plus sensible, le plus ténu et le plus souple de cet art plastique avec la poésie.
Comme il y a des aliments d’épargne qui soutiennent le corps sans le nourrir, la poé­sie est une valeur d’attente et de remplace­ment.
La poésie est dans la formation d’un objet de remplacement susceptible de com­bler au cœur de l’homme le vide qu’y pro­duit l’absence d’un objet réel désiré, de tout le réel désiré.
Il y a, d’une part, la sensation insoute­nable de vide et d’insatisfaction que nous laisse tout le réel que nous ne pouvons embrasser ni pleinement atteindre. D’autre part, la recherche et la formation de l’objet conventionnel propre à combler ce vide par

la vertu de son origine spirituelle et sensi­ble mais purement humaine. Seul l’humain est capable de combler l’humain. Et cet objet, jailli des ressources humaines, repré­sente et supporte, en fin de compte, la partie la plus authentique et la plus personnelle­ment significative, la plus facilement assimi­lable aussi, de celui qui l’a formé. C’est pourquoi je m’occupe du Braque dont per­sonne ne s’occupe, celui que personne ne voit. A quoi servirait de comparer l’objet qu’il voit et celui que je vois pour savoir lequel est le plus ressemblant ? Celui qu’il voit n’est pas celui que je connais. Et ce n’est pas parce qu’il y a dans un tableau un pot et trois citrons que ce tableau me com­ble, mais parce qu’il y a, inexplicablement, entre ces trois citrons et ce pot, toute la quantité et toute la qualité de talent que Braque y a incluses. Ce qui me secoue et me remonte, me trouble et me rassure, c’est qu’un homme, un homme comme moi, soit capable de faire, de penser et de jeter dans mon domaine, où, sans lui, il ne serait pas, un tel tableau. J’en dirais autant d’un autre pour tel livre. Manifestations de la valeur, de la puissance humaine qui me haussent par leur présence à leur niveau. »

Widergänger dit: à

Le Romantisme allemand chez Gracq, c’est évident. Ça l’est déjà pour le Surréalisme. Pour Eugène Fromentin, comme le fait Paul Edel, c’est plus original, plus inhabituel, mais tout à fait intelligent aussi. Fromentin annonce à bien des égard, d’ailleurs, comme je l’avais déjà une fois souligné ici, le Nouveau Roman. Mais Gracq aussi, comme le dit Paul Edel, pour la minutie des détails, comme le fera plus systématiquement et dans un autre but, Robbe-Grillet.

Le Romantisme a fait de la figure du Génie une figure de proue, qu’on retrouve souvent liée à la rêverie des sommets en montagne (C.D. Friedrich et son fameux tableau est typique à cet égard. Novalis, lui, avec H. von Ofterdingen, initie la rêverie des profondeurs de la terre comme symbole de l’inconscient.

Widergänger dit: à

Texte intéressant de Reverdy en effet.

Widergänger dit: à

Je trouve assez irritant cette façon de parler de la critique. On pourrait en dire autant de la critique littéraire.

Est-ce que la critique a jamais prétendu dire le dernier mot d’une œuvre d’art ou d’un roman ? Bien sûr que non !

C’est faire un procès d’intention à la critique qui est stupide ! On peut éclairer une œuvre, et c’est déjà pas mal !

Toute œuvre de tuote façon est le produit du hasard. Elle est unique et donc inintelligible par définition et par nature. Elle est, au sens grec du terme, une idiotie. On ne peut tenir sur une idiotie qu’un discours tautologique : ce chef-d’œuvre est un chef d’œuvre.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…une certaine idée du social,!…( endoctriné ),!…

…vous pouvez vous achetez une maison,!…
…Ah,!…Oui,!…
…et, j’en serais ou,!…de ma culture, et de mes dévelopements artistiques, de mes jugements sur les politiques économiques,!…

…un plouc, avec sa maison,!…avec tant de sacrifices sur sa santé, à l’esprit vise,!…
…se cotisé la vie en épargne de reclu,!…

…alors que par mon l’élan de spontanéité dans l’art & techniques,!…couvre tout l’humanisme des esprits,!…
…des enferts, pas du tout,…chacun les siens, pour se tenir au chaud de ses immaginations,!…
…une société encore du moyen-âge,…à se chercher par des conflits,!…pour l’intérêt des états, à manager les peuples-soumis, par dans un contexte ou un autre, à les privés de liberté,!…
…aussi, réussir à vivre dans les pires enfers des autres, luxures et coffres-forts,!…l’héritage les cultures des psy-inquisiteurs,!…
…et ces grenats-démandoïdes, me direz-vous,!…
…comme des appâts pour lectrices au beurre, hors saison,!…
…pas encore vingt-ans,…faut voir l’état du choux aux roses,!…etc,!…par exemble,!…
…les cottages aux Bourses soumises,!…
…etc,!…

versubtil dit: à

 » Comme il y a des aliments d’épargne qui soutiennent le corps sans le nourrir, la poé­sie est une valeur d’attente et de remplace­ment.
La poésie est dans la formation d’un objet de remplacement susceptible de com­bler au cœur de l’homme le vide qu’y pro­duit l’absence d’un objet réel désiré, de tout le réel désiré. »
Reverdy semble bien indiquer que le critique, (le point d’ exclamation de Valéry )ne peut écrire que l’ impossibilité de « dire » l’ objet.

Widergänger dit: à

Pas seulement la poésie !

La langue elle-même ne peut rien dire de l’objet. Lire à ce sujet ce qu’en dit Clément Rosset dans je ne sais plus lequel de ses bouquins à propos de l’odeur du camembert…

On ne peut rien dire de l’odeur du Camembert sinon qu’elle est l’odeur du Camembert. On ne peut tenir qu’un discours tautologique. Lire à nouveau Clément Rosset, qui a même écrit un bouquin qui porte ce titre.

Mais comme le dit très bien Reverdy, on peut recréer un objet littéraire ou pictural. Par exemple, l’objeu de Francis Ponge correspond exactement à ce que dit Reverdy des objets dans les tableaux de Braque.

Le fameux « cageot » est un tel objeu.

versubtil dit: à

« Toute œuvre de tuote façon est le produit du hasard. Elle est unique et donc inintelligible par définition et par nature. Elle est, au sens grec du terme, une idiotie. On ne peut tenir sur une idiotie qu’un discours tautologique : ce chef-d’œuvre est un chef d’œuvre. »

Ce que vous affirmez est nul et non avenu.
Une œuvre d’ art n’ est pas le fruit du hasard, elle est volonté d’ un être humai. Que l’ artiste puisse recourir à des techniques qui incluent le hasard, cela est tout à fait possible, mais on ne crée pas par hasard.
Tout œuvre n’ est pas inintelligible par définition ou par nature, cette affirmation est stupide.
Il existe des degrés d’ intelligibilités et d’ appréhensions de l’ œuvre d’ art.
Une fois posé dans le monde, l’ objet n’ est plus idiot, il est polysémique et vit par nos regard et même paradoxalement par notre non-regard.

Widergänger dit: à

Comme le dit si bien Flaubert, notre grand Flaubert dans cette fameuse lettre à Louise Collet sur l’art : L’art vise à agir à la façon de la nature.

Il me semble qu’on ne peut pas dire mieux !

C’est toute la théologie de l’art moderne qui est concentré dans cette formulation.

Le minimalisme est venu mettre à mal cette théologie. Mais c’est une autre histoire.

Nous sommes une époque de désenchantement où nous ne croyons plus à la métaphysique. Mais ça changera parce qu’il n’y a pas de grand art sans une métaphysique. Pour écrire une grand œuvre il est nécessaire que le monde croit à une métaphysique.

Widergänger dit: à

Non, loin d’être nul, c’est ce que Clément Rosset explique fort bien dans ses bouquins quand il parle de la création littéraire !

Widergänger dit: à

Une œuvre, bien sûr, n’est pas sans être le fruit d’influences diverses. Mais au bout du compte, elle est le fruit du pur hasard. Rien ne peut l’expliquer. La paraphrase est au fond l’horizon de toute critique comme son premier mot. Entre les deux mon cœur varie…

Chaloux dit: à

Ici, Mme Bernhild Boie, spécialiste de Gracq et éditeur de son oeuvre dans La Pléiade, tempère l’influence sur Gracq écrivain du Surréalisme. Elle explique également qu’il abandonne après Le Rivage des Syrtes ce qu’elle appelle une certaine « théâtralité » dont il n’a plus besoin, trouvant « près de lui » ce qui l’intéresse. C’est à dire au moment où il entame la part peut-être la plus décisive et la moins datée de son oeuvre, celle à laquelle on revient : Un Balcon en Forêt, Lettrines I et II, La Presqu’île et Le Roi Cophétua, Les Eaux Étroites, En Lisant En Écrivant, La Forme d’une Ville, Les Carnets du Grand Chemin etc. On ne voit pas très bien dans ces livres ce qui pourrait le rattacher au romantisme allemand tel qu’il l’exalte, d’ailleurs plutôt comme un souvenir pavoisé, comme une tentation ancienne, dans sa préface à Novalis.
Comme le fait plus ou moins remarquer Quignard, en le lui reprochant, dans le petit livre où il relate ses mésaventures avec lui et où il compare leurs familles, le Gracq de cette époque est devenu l’homme du retour aux sources, un rejeton bien implanté de la moyenne bourgeoisie angevine,- et c’est lui qui écrit les meilleurs textes.

https://www.youtube.com/watch?v=rlR-nxHUb9k

Widergänger dit: à

Si on ne voit pas ce que rattache Un Balcon en forêt au Surréalisme, c’est qu’on ne sait pas lire ! Le Surréalisme est omniprésent, y compris dans Le roi Cophétua. Et Alice même dans Un Balcon !

versubtil dit: à

Mais comme le dit très bien Reverdy, on peut recréer un objet littéraire ou pictural.

Vous lisez mal.
Il s’ agit ici de rendre compte de l’ œuvre d’ un autre à l’ aide de nos moyens propres et non pas de recréer ce que fait l’ autre…!

Widergänger dit: à

Reverdy explique que les tableaux de Braque recrée un objet pictural à la place de l’objet réel, et que c’est ça qui compte, un objet pour l’homme. Et il a parfaitement dit ainsi l’essence de l’art.

On voit bien que Francis Ponge vient en grande partie de là. Et qu’il n’est pas un jour descendu du ciel matérialiste communiste. Il est comme l’aboutissement de tout une théologie de l’art, tout un courant de pensée, dont Reverdy est un éminent représentant.

Widergänger dit: à

On peut aussi rattacher Novalis à ce que Barbara Cassin a appelé « l’effet sophistique ». Il y a de grande analogie entre les aphorismes de Novalis sur l’art et l’esthétique et les caractéritiques de l’effet sophitique qu’analyse Barbara Cassin dans son épais ouvrage.

versubtil dit: à

Je vous signale que Francis Ponge NE CRÉE PAS le cageot, il nous en rend compte par le compte tenu des mots, selon sa propre expression.

Widergänger dit: à

Novalis est le premier à avoir parler de quelque chose qu’on peut assimiler à une conception moderne du langage, qu’on peut nommer en rappel des Sophistes, la logologie.

C’est ce que fait à sa manière Flaubert sans le dire, dans sa fameuse lettre. Sauf qu’en plus, lui rattache cette conception du logos, du langage à une métaphysique de la Nature.

Widergänger dit: à

Ben si ! Il crée un « cageot » qui est le poème intitulé « Cageot » ! Lisez ce qu’il en dit dans les entretiens radiophoniques qu’il avait accordés à Philippe Sollers, où il parle longuement de ce poème.

Widergänger dit: à

Ces entretiens furent publiés au Seuil.

Widergänger dit: à

D’ailleurs, si l’art moderne est dans une impasse, c’est parce qu’il lui manque une métaphysique.

Widergänger dit: à

La langue de Gracq doit aussi beaucoup à la littérature de la fin du XIXè siècle, la littérature symboliste en particulier, avec son usage des article indéfini : UN Balcon en forêt. Le linguiste Dominique Maingueneau a écrit un très bon article sur le sujet.

versubtil dit: à

D’ailleurs, si l’art moderne est dans une impasse, c’est parce qu’il lui manque une métaphysique.

Bon, là les gros mots sont lâchés, il est temps de faire prendre l’ air au chien!
A demain.

Widergänger dit: à

Ne soyez pas fâché parce que j’énonce quelque banales évidences pour qui sait les choses dont il parle.

Chaloux dit: à

Albablabla entasse comme d’habitude les livres les uns sur les autres, méthode qui ne sert pas à grand chose. aucune trace de lecture véritable dans ses proclamations. quelle importance… Laissons-le faire. Il est trop tard pour ferrailler.

A bientôt,

versubtil dit: à

Mais je ne suis aucunement fâché mon pauvre WGG.
Vous ne vous souvenez même pas que je possède La chèvre de Francis Ponge lue par votre pote Thomas Aron, le Ponge/Sollers aussi, j’ en possède un rayon de livres sur Ponge si vous voulez le savoir et même en éditions originales et pour clore le débât je laisse à la sagacité de nos lecteurs cette passionnante thèse sur Ponge :

UNIVERSITÉ
DU
QUÉBEC
À
MONTRÉAL

LA
REPRÉSENTATION
DE
L’OBJET
CHEZ FRANCIS
PONGE:

UNE
PRATIQUE
TRANSPARENTE
DU
SENS
SPÉCIFIQUE

http://www.archipel.uqam.ca/785/1/M9996.pdf

Bonne nuit et bonne lecture!

Widergänger dit: à

Je ne vois pas très bien à quoi vous sert la lecture d’une thèse puisque vous n’avez visiblement rien compris à la poétique de Ponge…

Chaloux dit: à

@Versubtil.
L’extrait du « Voyage en Grèce » de Zadkine que vous donnez sur votre blog donne envie de lire le texte entier. Prose aussi puissante que sa sculpture.

lola dit: à

@versubtil ( chaloux) Le texte de Zadkine qui figure dans votre blog est remarquable. Vous donnez des références précises et il semble que ce texte ne puisse se trouver qu’en bibliothèque -bien approvisionnée ?

lola dit: à

Christiane, dans l’un de vos posts (à propos de Zadkine) vous parlez d’A.Suarès .C’est un auteur bien oublié, très injustement. Beau sujet de réflexion..

lola dit: à

Pour revenir à Gracq- Novalis, « Henri d’Ofterdingen » est publié -en fr-chez garnier-flammarion.

Daaphnée dit: à

je suis un homme ouvert et reviens de la mosquée

Dites, U., inutile, avec moi, d’agiter le chiffon des évidences .
Alors, cette révision du droit d’asile que vont probablement adopter les Allemands, qu’en pensez-vous ?

Bloom dit: à

Ambroise Vollard

Il est le sujet d’un merveilleux chapitre de Sympathie pour le fantôme, le beau roman de Michael Ferrier. Les circonstances de la mort du grand marchand d’art originaire de la Réunion appellent à l’humilité.

JC..... dit: à

KÖLN

Un demi-millier de plaintes enregistrées par la Police, 500 cas particuliers, graves, lourds de conséquence sur le vivre-ensemble allemand, rendant impossible l’accueil des barbares en Europe.

Ne pas se cacher la vérité : la culture venue de terres d’islam est incompatible avec les lois européennes, aboutissement de siècles de progrès, de tolérance, de laïcité et d’égalité homme/femme.

Accueillir, surveiller, éduquer, sélecter, ces arrivants illégaux dans des camps confortables, et reconduire dans leur pays la majorité des migrants, en libérant les pays européens de ce fardeau non-profitable, et mortel, à long-terme.

renato dit: à

« Qui ne dit mot consent »

Désolé, qui ne dit mot se tait…

bouguereau dit: à

il est plus fardé qu’vous qu’il disait dali à amanda

bouguereau dit: à

..le petit salé aux lentilles lui raplait pas l’armée lui

bouguereau dit: à

mortel, à long-terme

..à long terme on ne dira mot..rénateau y consent

bouguereau dit: à

qu’en pensez-vous ?

zouz y ne pense pus..dsous la peau dsa cervelle c’est des 39 3 des oukazes et des decrets..

de nota dit: à

Mort de Boulez, de Paul Bley… et mort de Bowie; Dieu ne tape plus au hasard, il procède désormais par ordre alphabétique, les musiciens dont le patronyme commence par la lettre « C » peuvent légitimement s’inquiéter.

Pas d'éclair dit: à

Mais pas bouguereau. Yalongtempquipeupu

de nota dit: à

lemmy t’hencule dénota

pas maintenant! je fais la vaisselle

bouguereau dit: à

Les circonstances de la mort du grand marchand d’art originaire de la Réunion appellent à l’humilité

dédé disoit que mourir dans son sommeil ça rendait jaloux et nerveux les vivants..

bouguereau dit: à

Yvon Lambert vous ramène aussitôt aux réalités du marché

houi..

Pas d'éclair dit: à

Bon, ce sera pour un autre jour, bouguereau a pu de chèk empoi service.

JC..... dit: à

« Bowie mort, càd un Anglais de moins, ça fait de la place pour un cousin ! » me disait un Pakistanais hilare …

bouguereau dit: à

pas maintenant! je fais la vaisselle

j’ai lu un fime de bowie « pourquoi zêtes allé à berline » (70’s..tout ça) david a répondu « je m’étais aperçu que je n’avais jamais fait la vaisselle de ma vie »..dans la salle une gonzesse : « jamais j’irai à berline »

christiane dit: à

Lola dit: 11 janvier 2016 à 2 h 09 min
A cette heure de la nuit, vous écriviez, je lisais.
Suarès, oui, il y a eu un temps d’immersion dans son écriture somptueuse
mais là autre chose me tenait en éveil…
De quoi sont faites les collections d’Yvon Lambert ?
J’ai consulté pas mal de pages d’internet. Tout ceci après avoir regardé longuement l’affiche « supercomb » présente dans le billet.
Jean-Michel Basquiat… (je me souviens de l’expo au musée d’art moderne en 2011). Le choc. Gueule d’ange. Clown triste. Mort foudroyante à 27 ans (Injection simultanée d’héroïne et de cocaïne). Une œuvre née dans la rue, pour la rue. J-M.B a longtemps squatté dans les bas-fonds de New-York. Culture « uptown des Noirs/ dowtown des Blancs ». Racisme… poésie du tag. Teintes pures et sauvages. Bomber les mots ! Poète autant que peintre.
« Je biffe les mots pour que vous les voyiez mieux. Le fait qu’ils sont à demi effacés vous donne envie de les lire. » (Basquiat)
Il peint comme il boxe !
Repéré par Andy Warhol. Années 80 : leur faire ensemble (« New York/New Wave »). La gloire. Un mentor et un disciple ? Expositions dans le monde entier : Edimbourg, Londres, Rotterdam et Paris au Musée d’Art Moderne… Mais J-M.B. toujours aussi déchiré, tanguant entre alcool et drogue. Cherchant, trouvant comment évoluer dans son art.
L’amitié et la reconnaissance d’Yvon Lambert. 1988 : Exposition personnelle à la Galerie Yvon Lambert à Paris… et mort de l’artiste le 12 août à l’âge de 27 ans…

L’exceptionnelle collection à Avignon… La fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle… Sa passion, ses coups de cœur et ses coups de folie : Andres Serrano, Douglas Gordon, Bertrand Lavier, Jonathan Monk, Jean-Michel Basquiat, Christian Boltanski, Daniel Buren, Anselm Kiefer, Claude Lévêque, Richard Serra, Andres Serrano, Cy Twombly,…
Ce très beau papier de Nathalie Jauffret dans L’Huma, sur « la tribu d’Yvon Lambert » :
http://www.humanite.fr/collection-lambert-trente-annees-de-beaute-deposees-en-avignon-582083
avec cette photo troublante de Jean-Michel Basquiat.
Et cette lettre magnifique (JC, tu te tais !) de Patrick Scemama :
http://larepubliquedelart.com/yvon-lambert/
En plus de l’Hôtel de Caumont, l’Hôtel de Montfaucon mitoyen. Une grande exposition et l’exil de l’école des Beaux-Arts dans les quartiers périphériques d’Avignon.
A travers ces œuvres exposées, collectionnées avec déraison, passion, c’est le portrait d’Yvon Lambert qui se dessine, « en filigrane », pour reprendre les mots de Daniel Arasse.
Donc un homme passionnant comme un routard qui aurait amassé dans ses sacoches des toiles, des écritures. Le fric ? c’est me semble-t-il pour lui, secondaire. C’est venu hors de lui, autour de lui, alors qu’il restait des heures à contempler ses toiles, ses livres. A écouter ses amis peintres.

D. dit: à

Pourquoi établir une relation entre désenchantement et metaphysique?

christiane dit: à

Lola,je vous ai répondu par un long commentaire, loin de Suarès, près de J-M.Basquiat. Il contient 2 liens. Ce qui explique certainement qu’il est en attente de modération. A plus tard…

versubtil dit: à

@Lola
@Chaloux,

Le libraire spécialiste auprès duquel je me suis procuré ce précieux livre de Zadkine m’ a bien confirmé sa rareté. Il l’ a cherché pour un collectionneur pendant 20 ans!
Il existe une cause objective à sa rareté : son édition truffée de deux pages d’ errata a dû être dispersée à la va comme je te pousse et peut-être en partie pilonnée.
Zadkine ayant peut-être même pris ses distance avec ce drôle de cadeau empoisonné…

D. dit: à

Non ce n’est absolument pas en raison des liens contenus dans vos messages, Christiane, mais à cause de leur aspect subversif récurrent.

Zoon dit: à

On ne peut tenir qu’un discours tautologique. Lire à nouveau Clément Rosset, qui a même écrit un bouquin qui porte ce titre.

Mais comme le dit très bien Reverdy, on peut recréer un objet littéraire ou pictural. (Widergänger)

Si le discours critique se réduit à un discours tautologique, c’est plutôt décourageant. Heureusement, quand Char écrit sur Nicolas de Staël ou Ponge sur Giacometti, ils ne prétendent pas rendre compte objectivement de telle ou telle oeuvre de ces artistes. Leur discours « critique » est lui-même un nouvel objet littéraire, un « objeu », au sens où Ponge l’entend. Quelqu’un, plus haut, disait que la contemplation d’une oeuvre de Dubuffet valait la lecture de toute l’oeuvre de Gracq ; c’était là dire, de façon un peu simplette à mon avis, que l’oeuvre peinte ou sculptée est, de toute façon inatteignable par les mots. Et réciproquement. De toute façon, lorsqu’un écrivain, qu’il soit poète ou prosateur, parle d’un tableau de Delacroix, de Nicolas de Staël ou d’une sculpture de Giacometti, il ne parle jamais que de lui-même. Le cas de figure du spécialiste de l’histoire de l’art est différent.

versubtil dit: à

Pour en revenir à Francis Ponge et au sujet qui nous occupe sur ce post, c’ est à dire le livre d’ artiste, il faut remarquer qu’ il fut un grand praticien de l’ élaboration de ces objets que l’ on expose pas.
Et cela avec les plus grands.
La thèse mise en lien en parle savamment aux pages 58 à 60 sur 102.
( Wgg devrait la lire avant de parler en l’ air, comme d’ habitude, sur certains sujets…)

versubtil dit: à

Zoon dit: 11 janvier 2016 à 9 h 48 min

Exact zoon et  » écrire sur le fait que l’ on ne peut pas dire  » l’ œuvre d’ art contemplée n’ est en aucune manière une tautologie.

versubtil dit: à

il ne parle jamais que de lui-même. Le cas de figure du spécialiste de l’histoire de l’art est différent.

Il arrive souvent que le critique d’ art ou l’ historien d’ art écrive en poète pour parler d’ une œuvre d’ art.
C ‘est le cas pour Didi-Huberman dans un livre d ‘artiste qui sera publié par Yvon Lambert.
Ce fut le cas avec Alain Jouffroy et bien d’ autres encore…

D. dit: à

Renatotaulogique serait plus précis, Zoon.

William Legrand dit: à

Toute réjouie, Madame Verniglia décrit : « Hier soir, JC le lombric a voulu traverse la rue Fournier à hauteur du Camp à Nella; il a emprunté le passage piéton et a mis plus d’une demi-heure pour ce long voyage, encouragé par une foule immense »

Eden Burg dit: à

« Ouf ! La revue spécialisée Chess and Strategy a aimé « Golem » et son héros, grand maître international d’échecs. »

Il est rare que Passou fasse l’éloge de ses propres romans à travers ce qu’en dit positivement la critique !
Les échecs, est-ce métaphysique, WGG ?

versubtil dit: à

Michel Butor, Jacques Dupin en sont des cas exemplaires aussi.
Jean Clarence Lambert, etc, etc…

Il existe un cas merveilleux, celui d’ Henri Michaux qui se dédouble pour penser poétiquement sa peinture dans un recueil extraordinaire, PASSAGE en 1950:1963 chez Gallimard.
Et il annonce dès l’ incipit cette tâche aveugle ( même pour lui-même!)d’ écrire sur l’ impossibilité de dire l’ œuvre d’ art dans sa complétude :
 » Koyu, le religieux, dit : seule une personne de compréhension réduite désire arranger les choses en séries complètes.
C’ est l’ incomplétude qui est désirable.
En tout, mauvaise est la régularité.
Dans les palais d’ autrefois, on laissait toujours un bâtiment inachevé, obligatoirement.
( Tsuredzure Gusa, par Yoshida No Kanezoshi, XIVè siècle.)

bouguereau dit: à

t’es un ane versub..sagit du travail collectif et dson probloc..l’éditeur à l’occase d’y rajouter son nom avec des gros numéros..pas seulement en dollar et en euro..

bouguereau dit: à

il faut remarquer qu’ il fut un grand praticien de l’ élaboration de ces objets que l’ on expose pas

houi..le numérique changerait ça mais ossi mais les réalités du marché srait pas les mêmes..c’est un objet pour collectionneur hévidemment..

bouguereau dit: à

beaucoup dfatuité landans..xactement la production des 3 quarts des lives de bédé..d’l’arrangement

bouguereau dit: à

D’ailleurs, si l’art moderne est dans une impasse, c’est parce qu’il lui manque une métaphysique.

hof suffit dchanger l’nom en ‘contemporain’..un jour haprés l’ot..les jours se suivent et sressembent

christiane dit: à

@D. dit: 11 janvier 2016 à 9 h 40 min
Possible pour une phrase…

JC..... dit: à

Parmi les p.utes qui font l’artiste, les plus cochonnes, les plus dérisoires si vous préférez sont les écrivain(e)s, c’est une certitude !

Un livre n’est qu’une longue éjaculation, plus ou moins nourrie, plus ou moins plaisante, plus ou moins sèche, suivant la noblesse du cantor magister, priapique sur commande ou étriqué.

Un peintre, un sculpteur donne. Il donne une œuvre à voir, ce qui est tout le contraire de l’égotisme du bavard qui éjacule son ego dans un livre …

Il accouche d’un enfant. Vivant. Sans maître, le peintre ou le sculpteur.

Pas du sperme dilué, de la semence molle sur papier bible, pas de trouduc narcissique, toujours narcissique, non ! Du solide … des doigts qui rentrent dans le marbre !

Echange 90% des écrivains contre L’enlèvement de Perséphone, un marbre du napolitain Gian Lorenzo Bernini, villa Borghèse …

Javert dit: à

Foultitude de miettes avant d’entamer la journée bon pied bon oeil au séminaire du 3e âge du lundi matin… Dans la nuit, des arguments d’autorité hallucinatoires furent assénés martelés et enfoncés (0.08/ si on ne voit pas ; 0.13 on voit bien que Fr. Ponge/ 0.18 on peut aussi rattacher/ O.22 lui rattache cette conception du logos/ 0.31, pour qui sait les choses dont on parle). Dans la matinée, un nouveau mort du cancer à 69 ans à déplorer, David Bowie. On pressent les tartines à venir dans ce blog sur la nature exacte de sa bisexualité. Autant dire tout de suite que c’est une affaire classée, maintenant qu’elle a contribué à bien bouger les lignes du genre de la culture musicale occidentale. Mais enfin, Madame Fernande Grudet y a également contribué quelques décades auparavant, seulement qui s’est soucié de sa perte à 93 ans ? On ne sait toujours pas à quoi s’en tenir au sujet des blogs de WGG Alba-Blablabla (?) et de Chaloux, ô Ver Subtil (?). Qui aurait assez de charité ici pour nous dire à quoi s’en tenir au juste. Ce dernier à raison, tel que je le sens : Maingueneau s’est loupé, il n’y a pas un poil d’influence des Symbolistes parnassiens chez Gracq. Quant à Ponge, je préfère nous renvoyer aux Chèvres belles et butées, à défaut de nous laisser dans l’expectative de savoir comment au juste une figue de parole et pourquoi. Réponse au Cdf (COLLEGE DE FRANCE, pour les intimes). Bon, je pars travailler, mon nouveau cours étant au point, je pense faire un carton ce matin.

Bloom dit: à

Voilà Ziggie devenu poussière d’étoile (d’où le Black Star du dernier album).
« All the young dudes, carry the blues ».

Zoon dit: à

Et il annonce dès l’ incipit cette tâche aveugle ( même pour lui-même!)d’ écrire sur l’ impossibilité de dire l’ œuvre d’ art dans sa complétude :
» Koyu, le religieux, dit : seule une personne de compréhension réduite désire arranger les choses en séries complètes.
C’ est l’ incomplétude qui est désirable. (cité par Versubtil)

 » Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours verts,
Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent, comme un soupir étouffé de Weber  »

Si l’on essaie de réduire à un discours « tautologique » visant la « complétude » cette « synthèse » (?) ou « équivalent » (?) de la peinture de Delacroix (et pas seulement de sa peinture), on aboutira à quelques platitudes du genre  » le vert et le rouge, couleurs complémentaires, prédominent dans la peinture de Delacroix » ou « Delacroix et Weber furent de hautes figures du Romantisme » (!!!). Mais ce qui fait la magie de ce quatrain, c’est bien moins son « objet » (la peinture de Delacroix) que l’agencement des mots et leur musique, que ce parfum (pour moi) de langueur et de lenteur qui me fait pressentir (à moi seul ?), bien plus qu’une vérité de Delacroix, une idiosyncrasie baudelairienne, très mystérieuse et d’ailleurs un peu accessible dans ces seuls vers. Le plus étonnant est que, pour beaucoup d’entre nous, ce quatrain en dit plus sur Delacroix que des kilomètres d’exégèses savantes pondues par des historiens de lart hautement qualifiés !

Vive l’incomplétude, sans laquelle toute tentative de réflexion sur l’art débouche sur des « certitudes » sans intérêt.

D. dit: à

Bon, nous ne tenons pas à polémiquer davantage là-dessus, Christiane.

D. dit: à

Zoon, je pense qu’ici personne ne donnera de réponse acceptable aux problematiques que vous soulevez. Mais si vous le souhaitez, je peux vous mettre en relation avec des personnes qui sauront.

JC..... dit: à

Zoon nous propose la certitude de l’incomplétude : nous voilà bien partis pour ressusciter Bowie ! …

bouguereau dit: à

Mais Johnny est toujours là

houi..les françé n’aiment pas les éditeurs qui la ramènent

bouguereau dit: à

Mais ce qui fait la magie de ce quatrain, c’est bien moins son « objet » (la peinture de Delacroix) que l’agencement des mots et leur musique, que ce parfum (pour moi) de langueur et de lenteur qui me fait pressentir (à moi seul ?), bien plus qu’une vérité de Delacroix, une idiosyncrasie baudelairienne, très mystérieuse et d’ailleurs un peu accessible dans ces seuls vers. Le plus étonnant est que, pour beaucoup d’entre nous, ce quatrain en dit plus sur Delacroix que des kilomètres d’exégèses savantes pondues par des historiens de lart hautement qualifiés !

c’est bien dit yan braun..mais c’est paradoxal dans l’sens ou lsujet singulier importe, delacroix, et faut un brin l’havoir en tête..et c’est motivé..y’a rencontre et bsoin dle partager et surtout dse croire assez avisé et fortiche pour en faire un brin de poésie..là où jcomprends pas c’est que tu dises ton étonnement qu’la poésie soit une connaissance..c’est à ça qu’on la jauge et dpuis toujours..heideger et nietzlche sont sur ce sujet des hénaurmes charlattan..tiens hon peut dire qu’heidegger a hédité qui tu sais..et pour le bien de personne..l’a hédité litler aussi..houi houi.. »rencontre » métaphysique..à fait des dessins dsa main..tout ça ça doit être casse gueule, ça coute un bras..c’est à son crédit..il a au moins pas dit « j’ai 300 acheteurs..plus ma com..etc. »

Zoon dit: à

c’est bien dit yan braun..mais c’est paradoxal dans l’sens ou lsujet singulier importe, delacroix, et faut un brin l’havoir en tête..et c’est motivé..y’a rencontre et bsoin dle partager et surtout dse croire assez avisé et fortiche pour en faire un brin de poésie (Bouguereau)

Tu as raison, mais je pense que notre rapport de lecteurs au discours d’un écrivain, quel que soit le sujet qu’il aborde, qu’il parle de l’art d’un peintre, d’un sculpteur, de sa propre création ou, d’ailleurs, de tout ce qu’on voudra, n’est pas un rapport motivé en nous au premier chef par une quête de vérité, mais un rapport essentiellement régi par la séduction. Si la vérité y est aussi, tant mieux, et c’est le cas chez les meilleurs, mais ce qui est premier, c’est la musique, c’est l’enchantement, c’est la force de l’émotion. C’est, en ce qui me concerne, le rapport que, dès l’enfance, j’ai toujours entretenu avec la littérature, un rapport de jouissance. Et, de ce point de vue, les goûts et les couleurs ne connaissent pas de limites. A ce propos, puisque, récemment, il était question de Gracq, j’ai remis le nez dans « Autour des sept collines » ; ce n’est pas que les notations de Gracq sur Venise, Florence et Rome m’aient paru dépourvues de justesse, mais j’ai trouvé ça plutôt étriqué, ronchon, là où un Pal Edel aurait peut-être discerné d’exquises réminiscences de Novalis. La relativité des jugements critiques est sans limites. La critique est vraiment le domaine de l’incomplétude.

al-bukhari dit: à

j’ai remis le nez là où un Pal Edel aurait peut-être mis autre chose

(Comment peut-on écrire des trucs aussi cons, après le festival ouvert par versubtil?)

al-bukhari dit: à

Kouyu le religieux est pour l’incomplétude, c’est de culture, coïtus reservatus.

(De plou en plou con)

Bloom dit: à

Ouf ! La revue spécialisée Chess and Strategy a aimé « Golem » et son héros, grand maître international d’échecs

Ça fait plaisir d’être reconnu (adoubé) par les spécialistes, n’est-il pas, Passou?

Bloom dit: à

Ouf ! La revue spécialisée Chess and Strategy a aimé « Golem » et son héros, grand maître international d’échecs

En lice pour le Golem Globe?

al-bukhari dit: à

Ombragé par un bois de sapins toujours verts,
Passent, comme un soupir étouffé de Weber (Brown)

Mon esprit d’écolier garde le souvenir de poèmes où Weber était prononcé Webre (comme funèbre).

Cette remarque est insipide et inutile, mais c’est que je suis confronté à une difficulté dans une traduction et que personne ne peut m’aider

Bloom dit: à

je suis confronté à une difficulté dans une traduction et que personne ne peut m’aider

Je connais…
Une très grande fée parfaitement versée dans les arcanes de l’écriture joycienne, m’a sorti il y a peu d’une impossible recréation de la poésie du Maitre. J’ai beaucoup de chance.

Widergänger dit: à

Dans les pages 58-60 il n’y a rien d’extraordinaire sur Ponge sinon des banalités sur Ponge que Ponge a explicité depuis fort longtemps, notamment dans es entretiens avec Sollers, à savoir que toute sa poétique s’inscrit contre le lyrisme romantique du Moi pour chercher une poésie de la matière. Il revendique à cet égard son matérialisme communiste. Tout cela est fort bien. Mais tout cela n’aide en rien à lire ses textes du Parti pris des choses. Qui reposent sur un travail de la langue à partir d’un dictionnaire, Le Littré. Tout ce blabla thésard mal digéré qui est le tout venant des thèses m’a toujours rebuté d’ailleurs. Le rapprochement avec la peinture cubiste me semble tout à fait hors de propos pour comprendre la poétique de Ponge. C’est le climat d’une époque, le fond sur lequel se détache Ponge précisément pour faire quelque chose d’original qu’il s’agit de comprendre dans son originalité. Ce que j’ai expliqué déjà dans mes commentaires ici ou là.

Widergänger dit: à

Le roman d’Assouline semble bien dans l’air du temps.

Widergänger dit: à

Le roman d’Assouline tel qu’on le perçoit à travers la critique donne le sentiment qu’il a été écrit pour qu’on en fasse un film. Il faut vous attendre à le voir sortir un jour en film. Pour le meilleur et pour le pire.

al-bukhari dit: à

Bloom dit: 11 janvier 2016 à 12 h 47 min
Je connais…

No gain without pain.

Widergänger dit: à

Zon Zon n’a pas tort dans son commentaire sur le poème de Baudelaire. Mais pourquoi l’opposer au discours de la critique esthétique ? Les deux se complètent sans pour autant s’opposer. Ils ne travaillent pas au même étage…

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 12 h 47 min
Tout ce blabla thésard mal digéré qui est le tout venant des thèses m’a toujours rebuté d’ailleurs.

Mais la thésarde?

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 12 h 54 min
Zon Zon n’a pas tort Les deux se complètent

C’est pour ça qu’il y a deux Zon, et pas un seul.

(La solution du traducteur?
La marche…)

christiane dit: à

@D. dit: 11 janvier 2016 à 10 h 57 min
Vous avez raison, D, « quelqu’un qui est absent, qui est à constituer, laisse parler, hors de lui vers lui, quelqu’un d’autre, qui est là, qui vient de loin et de profond, tissé de mensonges, de démentis, de désirs. »
p.86

Widergänger dit: à

Gisela Pankow a écrit des pages stimulantes sur la sculpture de Sadkine, comme une sculpture du corps psychotique. Zadkine est un des rares sculpteurs qui ne m’ennuie pas, probablement en raison de cet aspect très puissant de sa sculpture qui traduit quelque chose de très fort du XXè siècle et de son esprit.

Bloom dit: à

No gain without pain.

« No pain, no gain », est l’expression idiomatique.

al-bukhari dit: à

« quelqu’un qui est absent, qui est à constituer, laisse parler, hors de lui vers lui, quelqu’un d’autre, qui est là, qui vient de loin et de profond, tissé de mensonges, de démentis, de désirs. »

« Je n’sais pas c’que c’est, mais ça m’fait peur »
(J. Chirac, candidat anti-socialiste)

Widergänger dit: à

Zadkine comme Francis Becon pour la peinture sont des artistes très proches. Tous deux nous parlent du corps psychotique, et de ses trous de la sensibilité. C’est en cela qu’ils nous mettent face à nous-mêmes et à l’esprit du temps.

Bloom dit: à

« Bowie was born David Robert Jones on 8 January 1947 in Brixton, south London, to mother Margaret “Peggy”, a waitress, and charity worker Haywood “John” Jones. His older brother’s record collection introduced him to rock music at an early age.

After the family moved to southeast London, he graduated from Bromley technical high school at 16, forming a number of bands and led a group. He called himself Davy Jones, later changing his name to David Bowie to avoid confusion with Davy Jones of The Monkees. The name was reportedly inspired by a knife developed by the 19th century American pioneer Jim Bowie. »
The Guardian

Le reste sur
http://www.theguardian.com/music/2016/jan/11/david-bowie-dies-at-the-age-of-69

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 03 min
corps psychotique, et de ses trous de la sensibilité. C’est en cela qu’ils nous mettent face à nous-mêmes et à l’esprit du temps.

Le trou noir de la politique allemande s’appelle Angela Merkel.

(Il est certain que ces passages en blog, parfaitement intempestifs sont des attitudes de fuite.
« Craint l’effort »)

Bloom dit: à

Francis Becon

Bacon, ML, comme dans « Today’s pigs are tomorrow’s bacon ».

al-bukhari dit: à

Ach Bowie er war ein Genie

Widergänger dit: à

Il est clair que Gracq, sur Rome, a voulu s’en prendre à un mythe pour lui faire la peau. C’est un jeu amusant, qui ne va pas très loin à mon sens. Mais c’est un superbe exercice de style.

C’est d’ailleurs ce qui me rebute le plus souvent chez Gracq, c’est qu’on y sent par trop, sauf dans Un Balcon en forêt très équilibré à cet égard, l’exercice de style. Au bout du compte, ça fatigue… On aspire à manger une nourriture un peu plus saine… ça fait décadent, c’est pénible.

Widergänger dit: à

Oui, enfin, vous m’aurez compris, Bacon… Francis ! Mais pas le grand penseur britannique, le peintre.

en plein boulot dit: à

« C’est pour ça qu’il y a deux Zon, et pas un seul. »
ça c’est fort!!!

« No pain, no gain »
Traduc automatique : même sans pain, no pépins, no soucis (l’expression française toujours plus bavarde que l’anglaise)

Bloom dit: à

pas de pétrin, pas de pain

le bas peuple dit: à

« Le trou noir de la politique allemande s’appelle Angela Merkel. »

ueda president de l’europe

al-bukhari dit: à

le bas peuple dit: 11 janvier 2016 à 13 h 12 min
ueda president de l’Europe

Up yours.

(Pas de traduction, je ne me permettrais pas)

Widergänger dit: à

Je ne sais pas qui est le plus bavard des deux. Les dictionnaires anglais sont deux fois plus épais que les français.

Widergänger dit: à

On voit se mettre en place gentiment le futur chaos de l’Europe. Attentats, viols, banlieues pourries ghettoisées, usw.

christiane dit: à

@al-bukhari dit: 11 janvier 2016 à 13 h 01 min
Ce n’est qu’une phrase prise au hasard dans un livre de Ludovic Janvier « Beckett » (Seuil) pour répondre à D qui répond toujours n’importe quoi !
J’ai trouvé la phrase particulièrement…

Widergänger dit: à

En attendant les Juifs foutent peu à peu le camp de la vieille Europe. C’est bien la fin d’un monde et sans doute aussi la fin du monde…

Chaos en Europe. Chaos au Moyen-Orient. Chaos au Proche-Orient. Chaos aux Etats-Unis.

al-bukhari dit: à

christiane dit: 11 janvier 2016 à 13 h 16 min
pour répondre à D qui répond toujours n’importe quoi !

C’est vrai que c’est un garçon particulier, il n’est pas comme nous.

les Français veulent savoir dit: à

al-bukhari dit: 11 janvier 2016 à 13 h 14 min
« je ne me permettrais pas »
on vous croit sur parole

Bloom 13h03
Brixton
Sout-east London

Il avait quel l’accent ?

Panpan dit: à

Plus culcul, ça sert à rien

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 18 min
Chaos en Europe. Chaos au Moyen-Orient. Chaos au Proche-Orient. Chaos aux Etats-Unis.

Bah, allez prendre une bière dans le 11ème, c’est le lieu le plus sécurisé au monde.

Widergänger dit: à

Mais il m’est arrivé d’en prendre une juste en bas de chez Flaubert presque au coin de la place de la République. Il a habité là quelques bonnes années, c’était même une espèce de salon littéraire.

Bloom dit: à

On est pas Dècon, ML.
En ce 400 e anniversaire de la mort du Barde, il n’est pas inutile de rappeler que le Bacon philosophe et homme d’état est considéré par certains comme le vrai Shakespeare.
L’hypothèse « baconnienne » s’appuie sur des études stylistiques, des conjectures improuvables et parfois des analogies quasiment farfelues: Hamlet = little ham = bacon (and eggs) = le Bacon du Novum Organum Scientiarum…

Widergänger dit: à

Le jour où ces abrutis vont assassiner une personnalité juive en vue, ce sera la fin du monde. Tous les Juifs foutront le camp. Je vois ça arriver comme le nez au milieu de la figure, hélas.

la vie dans les bois dit: à

« Le plus étonnant est que, pour beaucoup d’entre nous, ce quatrain en dit plus sur Delacroix que des kilomètres d’exégèses savantes pondues par des historiens de lart hautement qualifiés ! »

Moi, ce quatrain ne me dit rien qui vaille, sur les tableaux de Delacroix.

Mais ce livre m’en a appris beaucoup :
« Fini de se promener dans les expositions, musées et galeries avec cet air inspiré qui ne trompe personne. Faut-il chuchoter ? Discourir à la cantonade ? Griffonner des notes ? De la position de l’amateur éclairé à celle du spectateur présumé innocent, voici un livre qui va en sauver plus d’un »
http://archives.lesoir.be/les-tableaux-l-art-la-palette-des-mots-titre-pour-le-di_t-20070711-00CAYF.html

Bloom dit: à

Il avait quel l’accent ?

A blend of posh & broad London twang. Lovely voice.

Widergänger dit: à

Oui, je suis au courant, Bloom.

N’empêche que le penseur Francis Bacon est un très grand penseur. Clément Rosset a écrit sur lui des pages fort éclairantes et qui en font un penseur aussi important que Pascal.

Philarques dit: à

Gisela Pankow n’ est pas une thésarde taiseuse, elle condimente Sadkine à la saccarine, surtout les trous de sa ensibilité.
Qu’ est-ce qu’ il ne faut pas entendre!

closer dit: à

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/01/11/31002-20160111ARTFIG00143-cologne-o-sont-passees-les-feministes.php

Un extrait:

« Pour peu qu’on y réfléchisse, la nouvelle des agressions de Cologne représente l’envers absolu du grand récit de l’ouverture à l’autre, où ce dernier est chanté à la manière d’un rédempteur. On somme les sociétés occidentales d’embrasser une diversité qui pourrait les régénérer de l’extérieur, d’autant qu’elle serait toujours une richesse. On voit désormais qu’elle peut aussi prendre le visage d’une barbarie agressive, où des bandes organisées entendent imposer leur présence sur le territoire, avec la plus archaïque et la plus primitive des techniques de guerre, celle de la prise des femmes, à qui on indique qu’un nouveau pouvoir s’installe et qu’il s’exercera d’abord sur elles.

C’est une régression civilisationnelle épouvantable qui heurte nos valeurs les plus intimes. La femme, ici, redevient une prise de guerre, comme un bien à prendre. On ne peut parler de simple délinquance. Qu’il s’agisse de bandes organisées ou non n’est pas l’essentiel. C’est d’une offensive brutale, dont on doit parler, où on cherche consciemment ou inconsciemment à faire comprendre à l’hôte qui est le nouveau maître des lieux. Il ne s’agit évidemment pas de faire porter la responsabilité de ces agressions à l’ensemble des migrants, ce qui serait aussi faux que cruel et imbécile. Mais manifestement, parmi ceux-ci, on trouve un nombre significatif de jeunes hommes qui arrivent en Europe avec une attitude conquérante et prédatrice. »

closer dit: à

« Je ne sais pas qui est le plus bavard des deux. Les dictionnaires anglais sont deux fois plus épais que les français. »

WG, tu peux avoir plus de mots à ta disposition sans être plus bavard pour autant…

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 24 min

Deux indices qui indiqueraient la fin de l’Europe:

(1) l’aliya des Français juifs dépasse un certain seuil (à préciser)
(2) un parlement européen promulgue une loi sur le crime d’islamophobie.

Je planque mes valises dans le cercueil.

la vie dans les bois dit: à

un troupeau de 500 mâles en rut et ivres en gare de Cologne.
Mais que faisait donc la police ?
Rien, comme le dit un ministre ?

Widergänger dit: à

Un haut responsable allemand a parlé de plan concerté, comme je l’avais fait d’ailleurs en parlant de complot.

Heureusement les responsables allemands sont en train de réagir en mettant au point une législation répressive. Mais c’est autant de nos valeurs qui sont en train de partir en fumée. D’une manière ou d’une autre, les islamistes gagnent du terrain en Europe. C’est ça l’essentiel. La situation s’aggrave.

Widergänger dit: à

Quel parlement ?

Widergänger dit: à

Le nombre d’aliya augmente sans cesse.

Widergänger dit: à

Une jeune femme dont le père a été tué à l’hypercasher, se trouvait l’autre jour en face du café à Tel-Aviv où a eu lieu l’attentat. Juste en face. Elle a fait son aliya pour se protéger et elle a failli mourir sous les balles d’un assassin en Israël où elle vit désormais. Une histoire typique de notre temps. Les Juifs recommencent à être persécutés partout dans le monde.

la vie dans les bois dit: à

Il parait qu’en France les militaires sur zone d’intervention d’aide aux réfugiés sont moins bien traités que les policiers.
Outre les problèmes d’insalubrité auxquels sont confrontés les réfugiés, comme les militaires, la présence de rats est signalée dans des centres d’accueil parisiens, à l’indifférence la plus complète de la population, les militaires doivent s’inscrire dans des clubs de sport et à leur frais pour pouvoir prendre une douche. Les policiers sont logés à l’hôtel.

al-bukhari dit: à

La mairesse de Cologne, Henriette Reker, a ainsi invité les femmes à adapter leurs comportements aux nouveaux venus. Elles devraient garder plus d’un bras de distance pour ne pas exciter des hommes qui ne sont pas encore habitués à la liberté sexuelle caractérisant la modernité occidentale.

Pour surmonter le cafard, lisons le livre de Coralie, la copine de Virginie, de l’Académie Goncourt.

J’apprécie beaucoup son bon sens, un bon sens post-féministe.
A distribuer dans les mosquées!

https://www.youtube.com/watch?v=eYbJXdsk6AU

Philarques dit: à

WGG est un trou (de science?) sans bords, selon Gisela Pankow..?

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 33 min
Un haut responsable allemand a parlé de plan concerté, comme je l’avais fait d’ailleurs en parlant de complot.

Il n’y a pas de complot, seulement les effets prévisibles d’un plan rationnel du patronat allemand et de la technocratie nationale et internationale.
Tout a été écrit noir sur blanc!

« Nous aurons besoin de 5, 1 millions de corps humains pour les x prochaines années ».

Une Europe « vieillie », qui manque de « dynamisme », qui doit attirer les « jeunes talents »…
La démographie comme fatalisme.
Ils ne sont jamais allés au Japon!

Widergänger dit: à

Le journaliste Paul Amar est maintenant à i24news, il a fait lui aussi son aliya.

al-bukhari dit: à

Ça y est, j’ai trouvé (traduction)

Bonne après-midi

D. dit: à

Les gens qui se comportent comme des bêtes et font des victimesven nombre, nous n’avons pas les moyens en ce moment de leur redonner une humanité. Il faut donc les traiter comme des bêtes. La solution est là. Or nos lois et notre héritage culturel font barrage à cela. C’est un sacré problème.

Widergänger dit: à

Un plan concerté de viols. C’est évident.

les Français veulent savoir dit: à

Bloom dit: 11 janvier 2016 à 13 h 25 min
C’est vrai
(cf un interview sur youtube -Il était super sympa en plus !

la vie dans les bois dit: à

« a ainsi invité les femmes à adapter leurs comportements aux nouveaux venus. »

le dondon devrait dire à sa dinde que ce même conseil est inversement donné par le ministère français des affaires étrangères français aux nouvelles migrantes, selon la destination.

la vie dans les bois dit: à

Deux fois français, j’ai vu.

Widergänger dit: à

Ça fait au moins vingt ans que les spécialistes de la démographie tirent le signal d’alarme au sujet du différentiel entre l’Europe et les pays d’Afrique !

Qu’ont fait les politiques ? Elles ont diminué les crédits de la coopération entre les pays… On voit aujourd’hui les conséquences de cette politique irresponsable.

daniel dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 33 min
l’extrême-droite compte là-dessus

D. dit: à

La moindre des choses est en tout cas d’ériger de solides remparts et d’atteindre physiquement ceux qui tentent de les casser, et s’ils passent, les atteindre mortellement.
C’est un droit, il s’agit de notre survie.
Nous attendons toujours la construction de ces remparts et que nos gouvernants legiferent pour permettre leur protection par les armes.

ayons pitié dit: à

closer et son pathétique radotage propagandiste …

al-bukhari dit: à

Pourquoi, Alain, êtes vous si con devant les nouveautés du 21e siècle?
– C’est une question de méthode.

Poilant.
A quand le permis de philosopher à points?

« Dans votre analyse, vous évacuez la question de la religion et de l’islam en particulier…
C’est une question de méthode. Si l’on considère que la religion est le point de départ de l’analyse, on ne s’en sort pas, on est pris dans le schéma aussi creux que réactionnaire de «la guerre des civilisations». Je propose des catégories politiques neutres, de portée universelle, qui peuvent s’appliquer à des situations différentes. La possible fascisation d’une partie de la jeunesse, qui se donne à la fois dans la gloriole absurde de l’assassinat pour des motifs «idéologiques» et dans le nihilisme suicidaire, se colore et se formalise dans l’islam à un moment donné, je ne le nie pas. Mais la religion comme telle ne produit pas ces comportements. Même s’ils ne sont que trop nombreux, ce ne sont jamais que de très rares exceptions, en particulier dans l’islam français qui est massivement ­conservateur. Il faut en venir à la question religieuse, à l’islam, uniquement quand on sait que les conditions subjectives de cette islamisation ultime ont été d’abord constituées dans la subjectivité des assassins. C’est pourquoi je propose de dire que c’est la fascisation qui islamise, et non l’islamisation qui fascise. Et contre la fascisation, ce qui fera force est une proposition communiste neuve, à laquelle puisse se rallier la jeunesse populaire, quelle que soit sa provenance.•

bouguereau dit: à

il a fait lui aussi son aliya

chaucn a ldroit dse barrer à l’anglaise dracul..

gégé dit: à

al-bukhari dit: 11 janvier 2016 à 13 h 47 min
Ça y est, j’ai trouvé (traduction)

Bravo
(faut dire aussi qu’on vous a beaucoup aidé ici )

bouguereau dit: à

C’est pourquoi je propose de dire que c’est la fascisation qui islamise, et non l’islamisation qui fascise

c’est pas trés classieux dans la formule mais l’esprit y est

est-ce mieux ailleurs dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 38 min
Une autre dont le mari a été tué au même endroit (hypercacher)refuse de partir, pour ne pas ‘leur’ donner raison

bouguereau dit: à

Un plan concerté de viols. C’est évident

protocole

ça fait rêver dit: à

closer dit: 11 janvier 2016 à 13 h 58 min
Plus fort que Badiou, il y a Raphaël Liogier:

closer ou l’extrême phare de la pensée de droite

Widergänger dit: à

Badiou n’a pas tort.

bouguereau dit: à

putain jean marron et ma bosse hon parlait d’art..et vla les barbabres qui déboulent avec leurs casquettes de baisebole

Daaphnée dit: à

« a ainsi invité les femmes à adapter leurs comportements aux nouveaux venus. »

Porter la Burqa !
Bon, mais AVEC ou SANS, la grille pour respirer ?

bouguereau dit: à

tl’as met tout à l’envers dafnoz..c’est pour péter

Widergänger dit: à

Liogier n’a pas tort non plus.

Et seule une gouvernance mondiale peut sauver la civilisation de la barbarie où on est en train de s’enfoncer.

Attali l’a dit voilà plus de dix ans.

Daaphnée dit: à

Notre Wiwi !
Ah, c’est dommage .. je ne me souviens plus comment s’appelle le journal de ces juifs hyper-parano qui verraient un complot même dans la chute des feuilles mortes en automne ..
Comment est-ce, déjà ?

où va-t-on dit: à

Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 50 min
« Qu’ont fait les politiques ? Elles ont diminué les crédits de la coopération entre les pays… »

…au lieu de croître et se multiplier . Même le pape sentant le danger a dit d’arrêter de faire des gosses comme des lapins

D. dit: à

Nous pensons que le retour aux structures défensives du Moyen-âge est impensable?
Mais qui nous impose le Moyen-âge?
Ceux qui nous envahissent.
Au Moyen-Âge qui frappe à nos portes, je propose le Moyen-âge : des remparts, des pont-Lévi(pour WGG), de la poix brûlante, des meurtrières, des gibets.
Du moins tant que ça n’aura pas cessé.

où va-t-on dit: à

où va-t-on dit: 11 janvier 2016 à 14 h 11 min
Widergänger dit: 11 janvier 2016 à 13 h 50 min
« Qu’ont fait les politiques ? Elles ont diminué les crédits de la coopération entre les pays… »

…au lieu de croître et se multiplier . Même le pape sentant venir le danger d’outre-mer leur a dit d’arrêter de faire des gosses comme des lapins

D. dit: à

Bien entendu, la démographie est responsable, mais n’oublions pas la colonisation qui fut bien réelle et constitua une faute grave et majeure (autant que son refus et le désir d’indépendance, par ailleurs), mais aussi les lobbies pétroliers et de l’armement, américains, russes…français, etc..

D. dit: à

La bestialité, c’est d’abord un problème d’éducation, que le fondamentalisme peut souhaiter entretenir à ses propres fins.

Widergänger dit: à

Oui, mais comme l’Education bat de l’aile…

D. dit: à

On sait bien que sans repères, ont a fortiori aigri par lindigence, stimulé par la propagande, on a très peu de chance de se comporter autrement que comme une bête. C’est sans doute ce qui me serait arrivé si j’étais né là-bas. Je ne pense pas être mieux à la base que ces types devenus bestiaux. Bien sûr à cinq ans quand on aime pas jouer à la guère et qu’on s’isole des autres enfants à cause de ça, on a peut être plus de chance de se retrouver à écrire des bouquins. Encore que. Et vice-versa. Encore que.

où va-t-on dit: à

« Même le pape sentant venir le danger d’outre-mer leur a dit d’arrêter de faire des gosses comme des lapins »

le pape et closer lui-même le leur ont dit ! c’est dire !

Zoon dit: à

Zon Zon n’a pas tort dans son commentaire sur le poème de Baudelaire. Mais pourquoi l’opposer au discours de la critique esthétique ? Les deux se complètent sans pour autant s’opposer. Ils ne travaillent pas au même étage… (Widergänger)

Je n’ai pas eu l’impression de ménager cette opposition. Il est vrai que, pour moi, les termes de « commentaire », « exégèse », « critique », désignant, au fond, la même activité, sont équivalents.

Ponge avait l’ambition méritoire de prendre le parti des choses, de leur donner la parole en somme, et, ce faisant, d’en finir avec un anthropocentrisme millénaire. Il n’en était pas moins bridé dans la réalisation de son projet par la nécessité de passer par le langage. Son rêve d’inventer, pour mieux cerner la vérité de l’objet, une rhétorique par objet, révèle à quel point il restait tributaire de la rhétorique, activité, sinon anthropocentrique, du moins anthropocentrée. Le poète n’est évidemment pas le seul à être contraint d’approcher le réel par le moyen du langage ; c’est aussi bien le lot du scientifique, c’est notre lot à tous. Mais, face à l’inépuisable complexité du réel, le langage, même poétique, est d’une extraordinaire pauvreté. Ce n’est même pas une affaire de rhétorique; c’est une affaire de grammaire : que l’on songe au profit que nous pouvons espérer tirer, pour rendre compte du réel, de la simple relation sujet / prédicat; elle suppose l’exclusion vertigineuse d’une infinité de propriétés de l’objet. Y a-t-il là de quoi se décourager ? de s’exalter au contraire ? En tout cas, il faut faire avec. Certains poètes et critiques ont manifestement surestimé les possibilités du langage poétique, seul capable, selon eux, de dire sur le monde ce que le langage ordinaire est incapable de dire. Mais contourner, ne serait-ce qu’un peu, les contraintes de ce dernier, c’est déjà pas mal.

al-bukhari dit: à

Liogier, c’est la globalisation expliquée à ma fille

C’est ainsi que ma fille peut se sentir plus proche d’une Mexicaine ou d’une Japonaise rencontrée sur Internet, immergée comme elle dans la culture manga, que de notre voisine de palier.

Selon les théories différentialistes, porteuses du choc des civilisations, l’autre est toujours autre, qu’il soit admiré ou détesté. Il doit rester à distance. C’est un peu comme un zoologue fasciné par les gorilles qui n’imaginerait pas que sa fille puisse en épouser un.

C’est pas un garçon un peu niou age?

Comment peut-on publier de telles niaiseries….

Widergänger dit: à

Zon Zon, tout ce que vous dites n’est pas vraiment insensé, mais c’est pensé en dépit du bon sens. On ne peut pas y répondre tellement c’est confus. Peu importe, vous me direz, on est là pour causer… mais quand même Zon Zon, un petit effort de clarté ne nuirait pas…

À vous lire, il me semble que vous n’avez jamais vraiment lu un poème de Ponge comme on le lit d’ordinaire.

JC..... dit: à

Quittons nous sur un point de vue parfaitement réjouissant !

Puisque le but de toute Civilisation est d’élever l’Homme au dessus des mammifères, le devoir de la dite civilisation occidentale est de combattre chez la jeunesse toute combativité …

Etudions les poètes, la littérature, pas le sport, pas les armes, pas d’efforts, pas de vagues…

Ainsi, attaqué comme nous sommes par des animaux nuisibles, il nous est impossible, engoncés dans notre suaire de lois, affadis par la consommation d’inutilités, de retrouver la vigueur des barbares qui nous attaquent.

Darwin dirait que l’évolution ne nous est pas favorable… Nous, notre civilisation, nous sommes condamnés à mort, ne pouvant régresser, en masse, au niveau des barbares.

Paul Edel dit: à

bien sûr que Gracq s’amuse à dégommer Rome et sa mythologie, oui, le celte, consacre 5 fois plus de textes à Nantes qu’à Rome qu’il méprise et connait que quelques jours…et je me fais corriger par berhnild machin dans la pleiade pour avoir écrit que son Rome était une rigolade..

D. dit: à

Sans vouloir me lancer dans une interprétation personnelle de la parole divine, le ‘Croissez et multipliez’ peut, peut-être, se comprendre intelligemment : tant que cela ne menace pas l’homme; ou encore Croissez et multipliez autant que votre sainteté et votre sagesse croissent. Là il y aurait du boulot…
Maintenant je me refuse à réécrire la Bible. Mais je veux bien aider à la lire comme il faut.

D. dit: à

JC, on ne peut pas élever l’homme au dessus de lui-même. Nous sommes aussi des mammifères. Encore qu’un certain nombre de femmes refusent d’allaiter naturellement leur enfant en l’absence de contre-indication médicale, ce que certains médecins considerent comme une sorte de maltraitance (privation affective pouvant laisser des séquelles psychologiques), privation des anticorps etc..)

fabien dit: à

Le forcené de pq bat ses records de c.nnerie

christiane dit: à

@al-bukhari dit: 11 janvier 2016 à 14 h 45 min
Dans cette collection célèbre (« écrivains de toujours »), Ludovic Janvier a construit son approche de Beckett comme s’il s’agissait d’un dictionnaire (c’est devenu très à la mode !)
Là, il explorait « es »
« Wo Es war, Soll Ich werden ? »
« Où Ça était, Je dois être ? » (Freud)
Cette phrase, hors de son contexte semble absurde mais pas niaise. C’est le dédoublement psychanalytique, le lien avec cet autre inconnu qui se cache en nous, que d’autres appellent l’inconscient. Cette brume où se cachent nos peurs, nos désirs tus.
Pour Beckett, voir ses personnages Molloy, Malone ou ce livre superbe « l’Innommable ».
Comme D répond toujours à côté de la plaque… volontairement, il met à jour un dialogue avec des absents ou à contre-temps et ma foi, quand on y réfléchit, dans cet échange opaque de commentaires (sur cette page) sur l’impossible de dire l’œuvre d’art, approcher l’impossible de se dire soi-même, de se connaître soi-même, pensez-vous vraiment que ce soit une niaiserie ?

tant qu'on a la santé dit: à

al-bukhari dit: 11 janvier 2016 à 14 h 45 min
encore une panne de traduction

Zoon dit: à

bien sûr que Gracq s’amuse à dégommer Rome et sa mythologie, oui, le celte, consacre 5 fois plus de textes à Nantes qu’à Rome qu’il méprise et connait que quelques jours… (Paul Edel)

Je ne suis pas sûr que le propos de Gracq dans ce livre soit de « dégommer Rome et sa mythologie ». Gracq signale qu’il a attendu l’âge de 66 ans pour visiter Rome et l’Italie. J’ai plutôt été rebuté, quant à moi, dans « Autour des sept collines », par le regard d’un touriste solitaire et morose. Dans ce livre, on n’aperçoit des villes italiennes que des monuments, quelques vues d’ensemble. Les Italiens, sauf sous les espèces de foules ou de passants anonymes, en sont extraordinairement absents. Heureusement que d’autres écrivains français contemporains, Dominique Fernandez par exemple, ont su évoquer l’Italie avec plus de chaleur.

jem dit: à

Pour aimer l’Italie, il faut déjà aimer passionnément Stendhal : ce qui n’était pas exactement le cas de Gracq, qui a relu « Le Rouge » de multiples fois lorsqu’il était jeune, mais s’était en somme arrêté là en stendhalie.

al-bukhari dit: à

christiane dit: 11 janvier 2016 à 15 h 05 min

Je parle de niaiserie à propos de ce que je lis de Liogier.

Je ne me permettrais pas de le faire à propos de D., qui est un maître, héritier d’une lignée qui dépasse notre imagination et qui n’est pas étrangère aux secrets de la Force.

Sergio dit: à

D. dit: 11 janvier 2016 à 14 h 13 min
le Moyen-âge : des remparts, des pont-

On a encore nos quatre portes, à Nancy, on peut vous filer les plans… D’ailleurs tout le monde ici l’est un peu, moyenâgeux… On n’a rien besoin d’importer !

Diagonal dit: à

@Nous attendons toujours la construction de ces remparts.

Pour une poliorcétique postmoderne, voir Regis Debray à défaut de Julien Poirier.
Je suis pour une totale ouverture des frontières de l’EI et de la Corée du Nord par la force, seule façon d’en finir avec ça. Quant à Francis P., rappelons ce magnifique passage du parti pris…, il y est question de décrire un verre d’eau qui devrait assoiffer pas mal des internautes par trop portés sur la bibine de chien vert.

Le mot V E R R E D’E A U serait en quelque façon adéquat à l’objet qu’il désigne… Commençant par un v, finissant par un u, les deux seules lettres en forme de vase ou de verre. Par ailleurs, j’aime assez que dans V E R R E, après la forme (donnée par le V), soit donnée la matière par les deux syllabes E R R E, parfaitement symétriques comme si, placées de part et d’autre de la paroi du verre, l’une à l’intérieur, l’autre à l’extérieur, elles se reflétaient l’une en l’autre. Le fait que la voyelle utilisée soit la plus muette, la plus grise, le E, fait également très adéquat. Enfin, quant à la consonne utilisée, le R, le roulement produit par son redoublement est excellent aussi, car il semble qu’il suffirait de prononcer très fort ou très intensément le mot V E R R E en présence de l’objet qu’il désigne pour que, la matière de l’objet violemment secouée par les vibrations de la voix prononçant son nom, l’objet lui-même vole en éclats. (Ce qui rendrait bien compte d’une des principales propriétés du verre : sa fragilité.)
Ce n’est pas tout. Dans V E R R E D’E A U, après V E R R E (et ce que je viens d’en dire) il y a E A U. Eh bien, E A U à cette place est très bien aussi : à cause d’abord des voyelles qui le forment. Dont la première, le E, venant après celui répété qui est dans V E R R E, rend bien compte de la parenté de matière entre le contenant et le contenu, – et la seconde, le A (le fait aussi que comme dans OE I L il y ait là diphtongue suivie d’une troisième voyelle) – rend compte de l’oeil que la présence de l’eau donne au verre qu’elle emplit (l’oeil, ici, au sens de lustre mouvant, de poli mouvant). Enfin, après le côté suspendu du mot V E R R E (convenant bien au verre vide), le côté lourd, pesant sur le sol, du mot E A U fait s’asseoir le verre et rend compte de l’accroissement de poids (et d’intérêt) du verre empli d’eau. J’ai donné mes louanges à la forme du U.

D. dit: à

Diagonale, vous vous sentez bien ?

Lombric.lubric..... dit: à

Le texte proposé par Diagonal est d’une débilité sans nom : la France a peur.

D. dit: à

Il est 15h 49, il faut que je téléphone à Bouguereau, sinon il ne se réveille pas de sa sieste. Excusez-moi.

D. dit: à

Je sais bien ce qui vous dérange, tous : je suis le seul à poser les bonnes questions. Et ça ça dérange.

Hadrien dit: à

La France n’a pas peur. Ici, on a seulement peur de la c.onnerie du JC rampant, c’est tout

Lombric.lubric..... dit: à

On a besoin de réponses, Dédé, pas de questions. Les questions, on les a…

Sergio dit: à

Pour les remparts, il faut des types qui ont du svoir-faire : il doit bien rester des anciens de l’organisation Todt ? Ils étaient recrutés sur place… Et alors un peu genre Le Corbusier pour rendre ça plus gouleyant… On les fait à péage comme les autoroutes !

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

« un complot même dans la chute des feuilles mortes en automne »

et l’aut’ grosse vache à foin là qui fait voler de vieilles pierres comme une statue…

Philarques dit: à

À vous lire, il me semble que vous n’avez jamais vraiment lu un poème de Ponge comme on le lit d’ordinaire.WGG à Zoon

Albadelaire va nous expliquer la lecture en langage ordinaire, Albatros!

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

langage ordinaire

l’arche orale ?…

Sergio dit: à

C’est pas idiot, ce qui dit le Badiou ? Mais ça va hencore foirer, ça c’est sûr…

Javert dit: à

Je ne me sens pas trop d’entreprendre la lecture de ce nouveau roman de vulgarisation salutaire sur l’apport des neurosciences à la littérature. Et pourtant il le mériterait sans doute. A vos blogs, prêts ? partez !
————–
(pitch)« Hier soir au cocktail, quand vous avez cru apercevoir quelqu’un que vous connaissez, vous vous rappelez… »
Il laissa passer une poignée de minutes avant de réagir.
« Le type qui téléphonait dans un coin ?
– Je me suis approchée. Et j’ai vu : avec sa main libre, il a sorti une sorte de télécommande de sa poche qu’il a tripotée, comme s’il suivait des ordres au téléphone.
– Je crois qu’on m’a reprogrammé. »

Le personnage central, Gustave Meyer, n’a pas le cerveau de tout le monde, dans tous les sens du terme…
C’est un grand maître international d’échecs, donc quelqu’un qui fait partie d’une catégorie un peu particulière. Ce ne sont pas des surdoués, mais des gens à part. Ils ont soixante-quatre cases dans la tête et ne voient le monde qu’à travers ces soixante-quatre cases ! De toute façon, c’est un solitaire. Il est divorcé, sans vrais amis. Sa fille, qu’il adore, reste son seul lien avec la société.

Son originalité va jusqu’à ne posséder aucun échiquier…
En effet, son échiquier est en lui. Il s’entraîne en ligne avec son ordinateur et ça lui suffit. De même qu’il n’a pas d’échiquier, il est détaché des biens matériels. Cet excellent informaticien aurait pu devenir très riche en montant une société combinant les échecs à l’informatique, mais ça ne l’intéresse pas. Il se contente de gagner sa vie en multipliant les tournois, n’a pas besoin de beaucoup d’argent. Il préserve une forte identité juive d’Europe centrale sans être religieux, mais reste attaché aux traditions. Bref, il passe pour un type un peu bizarre, un peu flottant… Enfin, il est épileptique. Cette épilepsie, soignée de longue date, ne l’empêche pas de vivre, mais elle va quand même tout déclencher.

Tout bascule pour lui le jour où il découvre que son cerveau a été modifié à son insu, le transformant en Golem…
La légende du Golem — en hébreu, cela signifie « masse informe » — est tirée de la Kabbale, qui raconte la création, au xvie siècle, d’un être artificiel par un rabbin de Prague. Je me suis emparé de cette vieille légende pour en tirer une histoire très contemporaine, un peu futuriste même, où se mêlent des préoccupations médicales, éthiques, philosophiques, liées à l’humanisme, au posthumanisme et aux théories avant-gardistes du transhumanisme.

À la différence du Golem, être inachevé, Gustave Meyer est en quelque sorte « sur-achevé »…
Oui, le transhumanisme préconise l’homme augmenté, c’est-à-dire dont le corps est modifié de manière scientifique avec des technologies de pointe pour améliorer ses capacités physiques et mentales. On « golemise » quelqu’un que l’on juge inachevé, et une fois « golemisé », il devient sur-achevé. L’homme augmenté, c’est en quelque sorte l’anti-Golem.

Gustave Meyer est-il un homme en fuite à la recherche de lui-même parce qu’il ne sait plus qui il est, ou parce qu’il le sait trop bien ?
Pour moi, c’est d’abord un fugitif, et aussi un homme en fuite. J’emploie les deux expressions. Homme en fuite est un clin d’œil à Simenon et à La Fuite de Monsieur Monde. Fugitif, c’est ma dette au film du même nom avec Harrison Ford. Deux œuvres qui hantent le roman de manière subliminale.
Effectivement, il est à la recherche de lui-même. Dès le début du livre, il est accusé, mais il ne sait ni de quoi, ni pourquoi. C’est pour ça qu’il fuit. Paradoxalement, cet homme très cultivé et très asocial qui se retrouve dans une situation kafkaïenne ne vit pas sa fuite comme une épreuve, mais comme une chance.

S’agit-il d’un authentique thriller, ou d’un essai en forme de thriller ?
Les deux, tout dépend du lecteur. Je pense que le lecteur intéressé par des questions éthiques sur les neurosciences le verra d’abord comme un essai. Pour ma part, je l’ai conçu comme un thriller, tout simplement parce que j’aime les thrillers et qu’avec ce genre de livre ma liberté d’invention, de recréation, est totale, c’est un grand plaisir d’écriture. Ce qui ne m’a pas empêché de réunir une solide documentation, d’assister à une opération du cerveau… Au fond, c’est une manière de faire passer des réflexions sur un sujet un peu âpre et un peu complexe de manière moins complexe ».

Gogolème dit: à

@Fugitif, c’est ma dette au film du même nom avec Harrison Ford.
Dans « le revéil de la force » (7e épisode) avant d’être embroché à l’épée laser par son fils démasqué qui avait besoin de « tuer le père », Harrison Ford s’était embarqué dans un engin capable de dépasser la vitesse de la lumière. Mais comment est-ce dieu possible et concevable, D. ?

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