de Pierre Assouline

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La République des livres
Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Au fond, qu’est-ce qu’un chef d’œuvre sinon ce livre, ce film, cette pièce de théâtre, cette sculpture ou ce tableau qui vient à point nommé dans notre vie nous expliquer ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire ? Question de kairos. Rien de plus personnel, arbitraire, subjectif, loin des canons de l’histoire de l’art. De toutes les toiles qui me hantent depuis des années, la Terrasse à Sainte-Adresse de Claude Monet est l’une des plus têtues. Elle est pourtant d’une infinie délicatesse, cette scène de genre dans l’été normand où l’on voit au premier plan un couple assis et de dos, la tante et le père du peintre, observer au centre un homme et la cousine du peintre conversant debout tandis qu’au troisième plan un bateau s’inscrit entre la mer et l’horizon. Ce tableau, qui s’intitula d’abord Jardin à Sainte-Adresse, fut acheté par Victor Frat directement à Monet ; plus tard, la veuve du collectionneur le céda au marchand historique des impressionnistes, Paul Durand-Ruel.claude-monet-3

Longtemps je ne l’ai connu qu’en reproduction, d’abord admiratif de l’équilibre de sa composition, de sa logique interne, de son admirable harmonie de couleurs ; il y a là quelque chose qui fait oublier la violence et la vulgarité du monde, ses plus bas instincts et la domination du Mal, un je-ne-sais quoi d’apaisé et de lumineux qui nous réconcilie avec lui. J’en étais là jusqu’à ce qu’un jour, à l’occasion d’une exposition impressionniste au palais du Luxembourg où je m’étais rendu sans même en avoir flairé le programme, je me retrouve soudainement face à lui, isolé en solitaire sur un pan de mur à lui dévolu comme pour en mieux souligner son caractère extraordinaire, subtilement éclairé. Ce qu’il m’a dit en ces instants-là est privé, intime ; mais en me ramenant à mon adolescence peuplée de marines de Marquet et de fenêtre sur ports de Matisse, à la nostalgie du monde de Proust, à la société de ce temps, à tout ce qui s’exprimait alors de si français lorsque je l’interrogeais, je me souviens l’avoir quitté heureux d’emporter avec moi une invitation à la légèreté. A plus de légèreté en toutes choses.

Aussi au début de cette année, lorsque j’ai reçu Falaise des fous (656 pages, 22 euros, Seuil), le nouveau roman de Patrick Grainville, je l’ai laissé reposer sur ma table pendant des mois comme si je craignais d’y découvrir les secrets de cette œuvre. Il est vrai qu’il est enveloppé d’une jaquette reproduisant non l’une des nombreuses falaises normandes qui sont comme autant de piliers du récit, mais « mon » tableau de chevet. Celui qui me raconte sans m’expliquer.

Patrick Grainville, né en 1947 à Villers-sur-mer (Calvados), est ici chez lui, dans son élément naturel. La Normandie est son domaine et sa propriété. Son narrateur, qui est censé écrire en 1927, se penche sur les soixante années écoulées., la guerre de 1870 marquant la borne du début, entre Le Havre, Etretat et Fécamp. Fils d’une modèle morte jeune, il achève ses jours dans les bras d’une autre modèle. Entre temps, blessé jeune dans la pacification de la Kabylie, installé à Etretat par les soins de son oncle et protecteur, ce jeune rentier hédoniste peut se permettre de se consacrer au culte de la beauté en art comme en femmes. Il est vrai que, comme beaucoup de non-créateurs, ledit « mystère de la création » l’intrigue. Ce tableau Jardin à Sainte-Adresse, qu’il décrit comme clair, hypnotique et peuplé de présages, le  fascine. Trente ans qu’il y rêve jusqu’à ce qu’il le voie en vrai. Comme moi, encore que lui y investisse une part de lui-même plus forte encore…

« comme s’il détenait la clé d’un mystère lié à mon enfance, à ma famille, à ma mère havraise. Une lueur de bonheur traversa le nuage de tristesse où j’étais plongé. Je n’avais vu encore de la Terrasse que des reproductions. Elle était devenue pourtant la vision finale que je devais en avoir a t elle rejailli sur tout ce récit rétrospectif de ma vie. La fin serait-elle la vérité du commencement ? »falaises d'etretat, soilel couchant 1883

Est-ce encore un roman ou déjà un tableau ? Parfois, on ne sait plus. Il est vrai que le flamboyant Grainville au lyrisme débordant s’est si bien coulé dans le moule, et si bien intégré dans le motif, qu’il a presque réussi à composer sa propre toile en élève des impressionnistes. Même si sa secrète préférence va à Courbet depuis qu’il l’a vu peindre sur la plage, Monet est incontestablement son grand homme. Il ne le lâche pas le début à la fin du récit, tant en créateur prométhéen qu’en bonhomme Monet, même si tous les autres sont également de la partie, Manet, Degas, Renoir, Boudin…

Le narrateur accompagne Monet à l’intérieur de la falaise, dans les failles du monstre où Delacroix était déjà venu poser son regard, pour prendre son pouls, entendre ses entrailles grouiller ; il enrage avec le peintre des changements d’humeur de la météo et du ciel qu’il ne sait pas qu’il pose ; il invite à se méfier de la nature lorsqu’elle présente au peintre du cousu main et peste encore contre ses métamorphoses. Rarement un groupie aura témoigné d’une telle empathie. Il a vu Hugo en septembre 1882 et ne s’en est jamais remis, le monstre précédé de sa légende un jour qu’il déjeunait avec son ami Paul Meurice au village marin de Veules-les-Roses. Quel événement que la visite du mythe en personne !

« Un détail nous fascina, Mathilde et moi. Dans la villa de son ami Meurice, Hugo travaillait face à la mer, bien sûr, comme dansles îles de son exil. Mais voilà le fait qui nous enchanta : un miroir reflétait derrière lui la fresque des vagues comme pour l’en envelopper. Il nous arrivait à Mathilde et à moi de disposer un miroirr pour contempler notre conjuguaison. Peut-être aussi pour aviver un plaisir qui s’émoussait. Mais nous ne formions pas une mer. »

La mort de Victor Hugo, le grand crocodile comme l’appelait Flaubert, celui dont la personnalité et l’œuvre surplombent son temps, est un morceau de choix mais l’exubérant Maupassant dit le taureau des alcôves n’est pas en reste et Flaubert bien sûr, la Normandie existerait-elle s’il ne l’avait écrite ? C’est aussi bien senti et restitué sur les milieux de la peinture que sur ceux des Lettres et du journalisme de ce temps. Curieusement, seul le monde de la musique manque à l’appel. A ceux qui se demandent à quoi peut bien ressembler un artiste raté, toute la vie du narrateur témoigne de ce qu’il est un homme désoeuvré dans toutes les acceptions du terme. On connaît des « écrivains » qui s’expriment du haut de leur œuvre future : lui, son œuvre l’a fui et il n’a pas cherché à la rattraper, préférant compenser par l’admiration des génies de leur art. Mais l’auteur gâte les écrivains plus encore que les peintres. Son narrateur abdique alors tout sens critique lorsque c’est de Proust qu’il s’agit :

« Qui eût deviné que cette frêle fleur d’un duel postiche, que ce gommeux, ce crevé, ce salonnard séraphique, ce lèche-comtesses, ce bulot entourbanné des algues de Balbec, était le géant absolu de la sensibilité et du verbe ? Cet asthmatique écrasé d’enfance, envahi par sa mère, sa grand-mère et les manies de sa vieille tante beauceronne, ce farfadet tombé de Saturne, marinant dans ses fumigations et ses méandres psychologiques, clipserait ces colosses de Rodin que sont Balzac, Flaubert et Zola… Ce dandy était un titan. »Eugène_Boudin_-_Étretat._La_falaise_d'Aval

Auteur prolifique à la tête d’une bibliographie forte d’une quarantaine de livres, Patrick Grainville s’est senti l’âme d’un fresquiste à qui l’invention du chemin de fer et celle de la peinture en tubes auraient donné le goût du grand air jusqu’à planter son chevalet dans la nature. On croise un monde fou, célèbres et anonymes, et aussi tout simplement des gens prêts à se damner pour un ciel de Boudin ou à perdre le sens des réalités pour une falaise d’Aval vue par Monet. Et tous les événements de l’époque, un peu trop même. Rien n’y manque des guerres et des révoltes, de la catastrophe minière de Courrières à la traversée de l’Atlantique par Lindbergh. Se méfier de l’effet catalogue lorsqu’un roman se collète à l’Histoire. Mais la plume est si virtuose qu’on se laisse avoir (ici un extrait du début). Grainville s’y révèle un portraitiste cruel tant sa pointe est acérée, notamment dans l’évocation de l’affaire Dreyfus.

C’est toujours aussi foisonnant, le baroque absolu en moins, tout de même. Sinon ses personnages se seraient révoltés contre lui. S’il a délaissé sa veine fantastique, onirique et érotique, c’est simplement que ce qu’il avait à raconter l’exigeait. Mais il y a encore des restes de ce qui fut la patte et la signature du fameux Grainville des Flamboyants (prix Goncourt, 1976). Il faut être complètement Grainville pour déceler dans l’âme de Fécamp une secrète fulmination de ténèbres. Et puis ces meules de Monet, qu’il tient pour son chef d’œuvre « fou et cosmique », évoquées comme autant d’ « avatars telluriques incandescents »… Et la falaise à Fécamp comme « un cap à tête de Moby Dick »… J’ignore ce que le récit du duel Proust-Lorrain dans un après-midi de Meudon doit à la chronique, mais sous sa plume, c’est tordant. Cela dit, si l’on peut imaginer que Gertrude Stein ait traité Picasso de « asshole », on ne croit guère qu’elle ait pu lui lancer « Hole of Ass ! »

C’est parfois un peu daté, non dans la forme mais dans les références. Faut-il avoir cette époque en tête pour comprendre l’allusion au « petit Badinguet de sa caste » ! Mais au fond qu’importe tant que cela sonne vrai et que la note est juste. Grainville est à son affaire avec la peinture : c’est le quatrième de ses romans qui y est consacré, pour ne rien dire des nombreuses préfaces et des livres d’art à deux mains qu’il a signés avec des peintres contemporains. Ici il montre bien la nature de ces artistes, et en quoi ils étaient d’abord des natures. Il ne se contente pas de décrire les tableaux : il nous les fait sentir et ressentir : on les voit. Il est vrai qu’il est sans parti pris, outre celui de la grandeur et illustration de l’impressionnisme, contrairement à L’Oeuvre gâtée par les ambiguïtés de Zola envers son ami Cézanne. Cela dit, leur marchand à tous, celui a tout risqué pour les soutenir, les entretenir, les faire connaître et les imposer au monde, méritait mieux que «ce bon Durand-Ruel ». Mais quoi : Patrick Grainville a tenté et réussi l’exploit de faire résonner l’histoire de l’art depuis Etretat en ses falaises conçu comme une chambre d’écho de la rumeur du monde. Il faut avouer que ce n’est pas rien et qu’il nous a bien eu. Mais on en sait toujours aussi peu sur le-mystère-de-la-création-artistique et c’est tant mieux. Pourvu que ça dure.

(« Terrasse à Sainte-Adresse », 1867, huile sur toile de 98 x 130, de Claude Monet, Metropolitan Museum of Art, New York ; « Claude Monet », photo D.R. ;  « Falaise d’Etretat, soleil couchant », 1883, de Claude Monet, Raleigh, North Carolina Museum of Art ; « Etretat. La falaise d’Aval », 1890 d’Eugène Boudin, Museo nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 176 Réponses pour Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Bloom dit: à

Les choix du comité « Nobel alternatif » sont effectivement atterrants. Si Maryse Condé st l’auteur d’une oeuvre parfaitement digne de respect (mais qui est loin d’être à la hauteur de celle de Toni Morrisson), Edouard Louis et Nina Bouraoui sont des poids plume. La centaine d’écrivains, d’acteurs et autres personnalités suédoises (dont peu d’entre eux rayonnent au-delà du cercle polaire) formant cette « New Academy » sont l’incarnation caricaturale du « politiquement correct », si magistralement dénoncé par Philip Roth dans The Human Stain, expression doucereuse d’une perversion de la pensée de gauche devenue le miroir exact des expressions identitaires fascistoïdes.
…tout le monde n’est pas Wole Soyinka, Najib Mahfouz ou Patrick White, pour ne citer que ces trois-là…

Chaloux dit: à

Resterait à expliquer pourquoi l’Occident se mue en cette grosse rigolade dérisoire de contrevaleurs toujours plus médiocres, en entreprise d’auto-démolition. C’est incroyable.

hamlet dit: à

Bloom vient d’arriver sur la planète terre… il découvre les charmes de la bien pensance et du politiquement correct dont il avait déjà lu quelques lignes chez Roth, du coup Bloom s’indigne : Maryse Condé n’est pas Toni Morrison !

et Toni Morrison ce n’est pas Self, et Self n’est pas Pynchon, et Pynchon n’est pas Patrick Grainville…

unissons nos voix pour souhaiter la bienvenue à Bloom dans le monde de la culture !!!

Clopine dit: à

Mais arrêtez donc de grincer comme ça, Hamlet, on va finir par vous prendre pour une girouette… Je préférais encore votre manière doucereuse de vous f..outre des gens… Quelle mouche vous pique donc, pour que l’amertume vous pousse ainsi à baisser le masque ? Le dépit ?

hamlet dit: à

surtout pas ! surtout pas !!! « vol au dessus d’un nid de coucous » nous y sommes, mais pas de Nicholson à l’horizon, personne pour secouer le cocotier !

à la place, la langue de Grainville, tout droit sorti du 19è siècle, avec son sujet tout droit sorti du 19è s., la grande ouate culturelle, pour que chacun trouve son petit coin tranquille, il faut le mériter, se taper ces longues files d’attente devant le musée pour avoir droit d’admirer ces belles toiles de Monet.

d’un côté le foot, de l’autre des espèces de momies, l’ensemble (bien cohérent) visant à maintenir un peuple en état de léthargie.

sûr que les puissants, ceux qui dirigent le monde peuvent dormir tranquille : le peuple fait la queue devant l’expo Monet.

voilà l’unique but de la culture : endormir les gens !

et là-dessus Bloom qui se pointe la gueule enfarinée : le jury bis du Nobel, ouai, les choix pas terribles…

on vient d’apprendre que cette grande mascarade suédoise consistait principalemement dans le placement immobilier et l’autre qui vient nous dire que Maryse Condé n’est pas le meilleur choix…

quelle misère.

rose dit: à

Clopine
Il s’auto-flagelle.C’est pour se préparer à être moine. Ds le livre que je ils ils appellent cela la discipline.

hamlet dit: à

le regard c’est pour l’écrivain,
le nez pour le sommelier,
l’oeil pour le peintre,
l’oreille pour le musicien
et le toucher rectal pour les consommateurs de produits culturels

hamlet dit: à

« Qui eût deviné que cette frêle fleur d’un duel postiche, que ce gommeux, ce crevé, ce salonnard séraphique, ce lèche-comtesses, ce bulot entourbanné des algues de Balbec, était le géant absolu de la sensibilité et du verbe ? Cet asthmatique écrasé d’enfance, envahi par sa mère, sa grand-mère et les manies de sa vieille tante beauceronne, ce farfadet tombé de Saturne, marinant dans ses fumigations et ses méandres psychologiques, clipserait ces colosses de Rodin que sont Balzac, Flaubert et Zola… Ce dandy était un titan. »

sérieux qui écrit encore comme ça de nos jours ?

ça lui arrvie à ce type de mettre le nez dehors ?

sauf que bien sûr : « ce dandy était un titan »

là on retrouve la fonction religieuse de la culture, le nouveau clergé culturel doit réussir à placer au plus haut nos grands maitres anciens, l’adoration, la sainteté, on sent bien que « titan » n’est pas le mot qu’il voulait mettre, « ce dandy était un Dieu ! », c’est pas grave, titan – Dieu, les lecteurs comprendront.

l’histoire d’un monde en passe de muséification ?
non ! pas du tout ! le monde continue de vivre et de se battre, malgré tous ces rabougris qui essaient de nous attirer dans leur somnolence le monde continue de vivre, avec un présent mais surtout avec un futur qui se construit, sauf que la littérature n’en fait plus partie !

Clopine dit: à

Eh bien, quel sac, Hamlet, nous n’en voyons plus le fond depuis que vous avez décidé de le vider (c’est-à-dire à peu près au même moment où ce blog ne voit plus les messages haineux de Jean/Goering/JC : auriez-vous l’intention de les remplacer ?)

Mais j’ai cependant une question qui me trotte : si vraiment les « consommateurs de produits culturels » sont la lie de la terre, et si « la littérature ne fait plus partie du monde qui se construit » (sans doute grâce au béton vendu par Bouygues, un mec bien qui ne se risque pas à proposer des produits culturels aux « vrais gens », n’est-ce pas…), pourquoi, mais pourquoi donc venir ici fréquenter les erdéliens ?

Certes, le désoeuvrement peut entrainer quiconque sur d’étranges chemins… M’enfin si vous venez ici juste pour vous conforter dans l’opinion lamentable que vous avez et de notre hôte, et de ceux qu’il chronique (Grainville) et de ceux qui le commentent, eh bien cela commence à ressembler à du masochisme, non ?

Chaloux dit: à

Il faut commencer par relever les sottises. Ensuite, on peut causer. Proust n’éclipse ni Balzac ni Flaubert, il s’y égale, et on se demande ce que Zola vient faire dans cette liste. De plus, il est fâcheux d’évoquer Proust comme un titan, ça fait louchon, et ce n’est qu’un jugement de valeur bon pour les boutiquiers, lesquels, pour la plupart, sont d’ailleurs morts depuis longtemps. Un titan, vous pensez. Le romancier aurait été mieux inspiré de chercher le détail tendant à faire penser qu’il connait La Recherche à fond et de le placer au bon endroit. Il a économisé sa sueur. C’est immoral.

rose dit: à

Ce que vous écrivez, vous le saviez avant que de lire ce livre.
Vous êtes piégé par vos bons sentiments.
deux solutions (la troisième será sans douze la meilleure) :
Vous le ramenez au libraire, vous vous faites rembourser. j’ espère que vous n’ avez pas gribouillé dedans.
Vous lisez le goncourt de Paule Constant. Cela vous guérira à jamais.

(et répétez en boucle  » gentil n’ a qu’ un oeil, gentil n’ a…).

rose dit: à

sans doute.
p. de correcteur chinois .

Chaloux dit: à

C’est curieux, Rose, je n’ai jamais rapporté de livre à un libraire, même s’il s’agit d’une daube innommable, un truc qui pue même refermé. En rangeant un peu avant de repartir très en retard, je suis tombé sur Oscar Wilde, les années maudites, Mercure de France 1968. Relu les premières pages, bouleversant.

rose dit: à

mío je l’ ai fait une fois Chaloux. Sans regret aucun. La daube pas possible chez soi. Z’ êtes pas un peu trop bien éduqué, vous ?

Chaloux dit: à

Sans doute, Rose, mais il faut dire que j’achète peu de daube. Le prétendu roman-découverte en général je me le fais prêter. Et puis les romans, mis à part les classiques que je découvre encore, j’en lis très peu. La bête est faite. On ne la changera plus.

Chaloux dit: à

Mais j’avoue, on m’a dit tellement de bien d’Au revoir la-haut, des gens en qui j’ai toute confiance, que je crois que je vais finir par le lire. Et puis Pierre Lemaître ce n’est pas n’importe qui.

Delaporte dit: à

Moi, je l’ai fait ; j’ai rapporté, furax, le dernier livre de Rémi Brague – impropre à la lecture. C’est une solution extrême, mais qui dans ce cas, s’imposait. Je l’ai raconté ici même, en direct live.

Delaporte dit: à

Un livre a encore de la valeur, dès qu’on vient de l’acheter. Ensuite, quand on ne peut plus le rapporter, il ne vaut désormais plus rien. Il perd 70 % de sa valeur, même sur Internet. Il devient invendable. C’est frappant quand on regarde par exemple un roman de Philippe Sollers. Cela vaut littéralement zéro sur un site de revente. La valeur marchande rejoint la valeur intellectuelle.

Delaporte dit: à

Même un San Antonio, on pourra toujours le refourguer. Dard s’extasiait un jour d’avoir vu un de ses livres en vente, en Afrique, sur un étal de revendeur. En revanche, un roman de Sollers, ce serait impossible.

Pablo75 dit: à

Resterait à expliquer pourquoi l’Occident se mue en cette grosse rigolade dérisoire de contrevaleurs toujours plus médiocres, en entreprise d’auto-démolition. C’est incroyable.
Chaloux dit: 14 juillet 2018 à 20 h 20 min

Ça c’est la grande question. Un Bloy, un Cioran ou un René Girard, entre autres, ont essayé d’y répondre. Pour les anciens taoïstes, rien de plus normal (il faut relire le Tao te king, qui est le livre le plus actuel qui existe).

Et tous les ésotéristes savent que tout ce qui arrive est nécessaire.

Jazzi dit: à

« à l’exception du chapitre I du Tome II du Côté de Guermantes. »

La Recherche du temps perdu à la carte, selon Bloom ! Proust, où tu le prends en bloc ou tu te tires en Irlande avec Joyce !

Pablo75 dit: à

Rendre un livre qu’on a acheté parce que c’est de la daube? Quelle drôle d’idée ! Moi je ne savais pas qu’il y avait des gens qui le faisaient. C’est comme si on rendait un melon, déjà entamé, au vendeur du marché, parce qu’il n’est pas bon.

Quand on se trompe en achetant un livre on le vend chez Gibert ou sur Amazon, ou on le laisse sur un banc dans le métro ou dans un parc, ou on le donne a un voisin, ou on le jette carrément à la poubelle. Mais le rendre à son libraire… Si tout le monde faisait ça, étant donné que 90 % des livres publiés sont de la daube, il n’y aurait plus de libraires.

D. dit: à

Moi je rends mes melons quand ils ne sont pas bon, Pablo75. Je suis surpris que vous soyez étonné de cela.

D. dit: à

Demain on va se prendre la tripotée croate, une spécialité des Balkans.

Jazzi dit: à

« je n’ai pas encore exploré tous les B »

Bécassine !!!

D. dit: à

Suis impatient de voir la tête défaite de Macaron. Déjà que la PAF a fumé du rouge, les voltigeurs collisionnés en direct, jamais deux sans trois.

Delaporte dit: à

« Si tout le monde faisait ça, étant donné que 90 % des livres publiés sont de la daube, il n’y aurait plus de libraires. »

Ce serait au contraire très positif que les lecteurs soient plus exigeants. Les libraires se retourneraient vers les éditeurs, et les éditeurs vers les auteurs. Et tout le monde dirait : « Désormais, fini la plaisanterie ! » Et la qualité augmenterait peut-être, je dis bien, peut-être.

Delaporte dit: à

Jeter un livre à la poubelle, ça ne se fait vraiment pas. Moi, je n’ai, de toute ma vie, jeté qu’un livre (Partouz de Yann Moix) qu’on m’avait donné (je ne pouvait plus aller le rendre au libraire). Je ne savais comment m’en débarrasser, je l’ai mis à la corbeille. Impossible d’offrir, même à quelqu’un qu’on n’aime pas, un livre qui s’appelle Partouz. C’est pas sérieux. La personne qui me l’avait donné était alors très âgé et atteint de la maladie de Parkinson, je crois. J’ignore comment ce livre (Partouz !) était arrivé entre ses mains. Un mauvais plaisant ?

Delaporte dit: à

Pour le livre de Rémi Brague, le cas était plus simple. La librairie dans lequel je l’avais acheté (grave erreur !) acceptait les retours et donnait un avoir du montant du livre. Après l’avoir pendant le week-end, et en avoir été fortement dépité, j’ai ramené le livre séance tenante dès le lundi. Je n’ai donné aucune raison, mais si le libraire me l’avait demandé, j’aurais eu toute une liste de griefs à lui donner. Bref, cela s’est bien passé, j’ai eu mon à-valoir et, surtout, j’était débarrassé de ce mauvais livre pour toujours !

rose dit: à

qq commentaires rapidez

S à oh33 et oh43 vous atteignez un sommet.

Chaloux
la bête est faite et on ne me la changera pas.
je croyais, aviez-vous écrit, que c’était un été sans alcool. Alors, ce que vous écrivez, vous j’en profitez pas pour passer à l’acte ?

mettre sur un banc ou offrir un livre que l’ont déteste ou nullissime, n’est guère fair-play.

in les Pierres sauvages
la difficulté est l’un des plus sûrs éléments de la beauté.

rose dit: à

je ne corrige Plus les erreurs du correcteur. je vais le désactiver. s’il gémit comme Hal non non, je le désctiverai quand même. je suis contre l’intelligence robotique.

rose dit: à

de ttes manières, les filles n’aiment pas être draguées comme ça.
je peux voir tes melons, j’aime le sexe, tu craches ou tu avales, sont des trucs de beauf .
Et un correcteur automatique qui se croit sorti d’une grande école, s’il est définitivement supprimé, avec une satisfaction certaine, il l’ a bien cherché.

Beltegeuse dit: à

Pablo, l’ésotérisme est ce que ce n’est pas ce qui reste quand on a le sentiment que tout est fichu? Fatalité du mal dans tout le prisme et sur toutes nos dimensions? C’est pratique pour expliquer , l’ésotérisme a-t-il prevuvu la force de destruction de l’atome? Je suppose car je n’y connais rien que les traités auxquels vous vous référez sont anciens. Quelles sont vos sources en ce domaine ?

Chaloux dit: à

« que c’était un été »

Une vie, pas un été. Passer à l’acte? Pourquoi faire? Aucune fascination pour ça.

rose dit: à

mais vous aviez écrit
cet été sans alcool.

me reste une grosse pile de papiers- étalés désormais Sur le lít avant que l’ amant ne déboule.
une petite là.
une autre petite là.
Deux bureaux.
Et j’ ai fini.
J’ y suis depuis nov. 2016. Comme j’ ai bos sé. Avant et depuis.

Allez zou.

Beltegeuse dit: à

Une vie sans alcool, facile. Il suffit de ne pas tomber dans le tonneau comme d’ailleurs pour toutes les addictions nuisant à la santé. Ensuite il faudrait tomber d’accord sur ce qui est nuisible ou non. La culture ne me semble pas forcément profitable, elle peut parvenir à embrouiller les esprits même les plus brillants, doit elle être comptée au nombre des addictions qui se présentent comme des béquilles en étant tout à la fois des armes qui après avoir été pointé en direction de l’adversaire peuvent se retourner contre celui qui les emploie. Si elle parvient à compléter les intelligences elle ne parfait pas toujours les individus.

Beltegeuse dit: à

Je ne connais pas de fascination, captation , admiration, émerveillement, mais fascination sous entend qu’un mécanisme de compréhension s’engage et trop de choses sont hors ma portée pour que j’éprouve de la fascination.

Beltegeuse dit: à

Pointées.

Beltegeuse dit: à

Delaporte, j’ai bien aimé quand je l’ai lu ce livre de Moix, il l’a écrit après les attentats des tours pour se venger et exprimer une liberté à laquelle nous ne sommes pas obligés de souscrire, contrairement au récit de MH dans les particules ou peut être plateforme je n’ai pas éprouvé le dégoût inspiré par la vision transmise par les descriptions. J’ai été surprise de n’y relever aucune répétition si ce n’est cette course effrénée à la poursuite de la femme aimée en traversant ces lieux de perdition et de dépravation que sont les ( je présume) les boîtes échangistes.

rose dit: à

facile si on n’ a pas commencé. Ds le cas contrario, très difficile.
pourtant, je conçois facilement que, lorsqu’ on écrit qq chiste, l’ on passe ensuite à l’ acte.
Suis contente pour Lavande, va faire moins chaud aujourd’ hui.

rose dit: à

qq. chose

rose dit: à

écrire qq. chose come un été passé sans boire.

renato dit: à

« Une vie sans alcool… » ?!

Et pourquoi au juste ?

Chaloux dit: à

Non, Rose, je n’ai jamais écrit ça. J’ai écrit JAMAIS. Un été sans alcool, ça fait très Duras. Anne-Marie Machinston et ses problèmes de petits verres, on boit parce que Dieu n’existe pas, etc.

JC..... dit: à

Le dernier souvenir d’Avignon : une cinglée, dans une cave vide devant une douzaine de corniauds, qui racontait la vie d’un gabian (goéland) en remuant de ses moignons qu’elle espérait nous faire passer pour ses ailes…
Je lui laissé 1 euro pour les soins.

JC..... dit: à

Merci, Pierre !
Je vois que nous sommes d’accord sur l’essentiel…

rose dit: à

Chaloux

je ne vais pas le rechercher.
Néanmoins, me souviens m’ être prise à rêver.

Renato

pourquoi exactement?

une seule chose à dire :
ce n’ est pas pour moi. C’ est pour vous.

nota : Anne Marie Stretter.
Ríen à voir ávec dieu.
La mousson
la misère dont la mendiante
son mari

Chaloux dit: à

Non, Rose, je vous assure. Pas du tout ma thématique. Plus bas, une petite blague entre P. Edel et moi.

rose dit: à

Chaloux
Vous n’ en êtes pas à une approximation près.

pour moi, un des derniers spectacles – anciens, Le monologue du vagin. Pas de folles: trois femmes, 30, 50, 70 ans parlent des hommes. Avec tendresse mais lucidité.

rose dit: à

Renato
Ríen de trop même l’ abstinwnce est une phrase difficile à comprendre

renato dit: à

« Rien de trop », maxime inscrite au fronton du temple d’Apollon à Delphes.
« Même l’abstinence », il vaut mieux ne pas exagérer avec l’abstinence.

Chaloux dit: à

Rose, à la réflexion j’ai pu parler d’un été sans tarte aux fraises.

Bison Futé est tout vert aujourd’hui…

William Legrand dit: à

L’incohérence d’un fourbe :
après l’avoir insulté sur la RdC le 6/07 à 18:57 :
Allez vous faire foutttre, vous et votre censure, JC revient pour lui dire merci aujourd’hui

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…d’une coquille à l’autre,…
…l’indépendance,…l’individualisme, dans le groupe,…

…c’est, dire, l’esprit de famille,…

…un moule, né, d’avant-garde, qui se goinfre, précurseur, sur les suivantes, victimes, encore en coquille,…

…des moules, aux paradis,…la nourriture pour gros parasite,…
…me direz-vous,!…mais, qui, est qui, dans ses histoires,…
…bon, appétit aux goinfres du capital, aux chiffres,…etc,…

…ridicules accumulations, quand, cela, ne sert plus à rien,…
…à se chercher, des vases communicants,…
…comme, les machines pour la cuisine déjà à la vapeur,…mises en formes, et bain-marie,…
…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…Go,!…

closer dit: à

« ce farfadet tombé de Saturne, marinant dans ses fumigations et ses méandres psychologiques, Eclipserait ces colosses de Rodin que sont Balzac, Flaubert et Zola… Ce dandy était un titan. »

N’importe quoi! Passou a le génie pour nous coller des extraits qui nous dissuadent de lire le bouquin dont il parle. Il joue petits bras cependant ici le Grainville. Il aurait pu ajouter Homère, Shakespeare et Dostoïevski pour faire bonne mesure…

Je viens de relire, de dévorer devrais-je dire, « Passe Temps » de Léautaud. Il a beau être parfois excessif et exaspérant, quelle leçon d’écriture, quelle acuité, beaucoup d’humour et finalement de la bonté et de la générosité aussi et pas seulement pour les animaux.

Pour se récurer l’esprit encrassé par les daubes indigestes que nous inflige si souvent Passou.

Bloom dit: à

La Recherche du temps perdu à la carte, selon Bloom ! Proust, où tu le prends en bloc ou tu te tires en Irlande avec Joyce !

En réponse à l’expression toute en nuance de Baroz, ancien électeur sarkoziste, je maintiens que Proust peut se réduire à 300 pages de haute tenue, le reste étant superfétatoire.
Le Petit Proust Maniable ferait un tabac en librairie.

Lacenaire dit: à

Entièrement d’accord avec vous, Bloom, il y a longtemps que je me suis tiré avec Molly, mon troupeau aussi qui frétille d’admiration, mes moutons exultent, surtout Arnold
bien à vous
CM

N'Golo dit: à

N’Golo va shooter la France jusqu’au 7e ciel, je ne vous dis que ça !

Bloom dit: à

voilà l’unique but de la culture : endormir les gens !

Pas franchement original, votre jérémiade à 2 balles. Le but premier de la culture est de satisfaire l’égo du créateur.
Vos indignations reniflent fort le feint, le faux, la pose, le toc, hamlet, un carnaval de faux masques.

Bloom dit: à

on m’a dit tellement de bien d’Au revoir la-haut, des gens en qui j’ai toute confiance, que je crois que je vais finir par le lire. Et puis Pierre Lemaître ce n’est pas n’importe qui.

Allez-y les yeux grand ouverts, Chaloux: Lemaître porte fort bien son nom!

N'Golo dit: à

Bloom dit: 15 juillet 2018 à 9 h 54 min
Le Petit Proust Maniable ferait un tabac en librairie.

Y a longtemps que ça se fait, et pas seulement pour Proust. C’est une pratique qui remonte à la plus haute antiquité. Tout un tas de cuistres, à toutes les époques, ont jugé que les classiques pouvaient se réduire à 5% de leur production : ça donne les morceaux choisis de nos Lagarde et Micheton. C’est comme ça que les trois-quarts de la littérature grecque ont sombré aux oubliettes. Toute la question est de savoir quelles 300 pages de Proust on va sélectionner. On se doute que ce ne seront pas les mêmes pour tout le monde. Au total, on se retrouve avec un Proust intégral. Tant mieux. Moi, je suis de ceux qui pensent que, dans Proust, y a rien à jeter.

N'Golo dit: à

En matière de lecture, Proust incarne pour moi l’apothéose de l’onanisme. Longtemps je me suis touché de bonheur.

closer dit: à

Il y a dans Passe Temps un chapitre intitulé « Salon Littéraire » qui décrit un salon bourgeois prétentieux de type Verdurin en quelques pages qui nous en disent à peu près autant que les dizaines (centaines?) de pages de Proust sur le même sujet.

J’ai lu intégralement la Recherche et en ai relu pas mal. J’y ai pris beaucoup de plaisir, mais parfois beaucoup d’ennui. Je l’admire. Mais il manquera toujours à Proust la connaissance de la vraie vie, de l’intérieur, par expérience, qui lui aurait évité de nous emmerd. sur des centaines de pages avec la jalousie absurde du narrateur qui s’inquiète de savoir si Albertine tripotait des copines dans des bains douches. Il ne connaissait à peu près rien à l’amour réel et cela se sent très vite. De même qu’il ne connaissait rien de la vie du peuple, sinon les lointains échos qu’il en avait par Françoise, les chauffeurs ou les garçons d’ascenseur.

Loin de moi l’idée de mettre Léautaud au-dessus de Proust, ce qui serait idiot. Mais sa lecture est un plaisir et une hygiène salutaire.

Phil dit: à

« l’immonde érotisme des vieillards », Mauriac à propos de Léautaud, en lisant le dernier volume de son Journal.
C’est du Mauriac, donc il y aura pesage équitable des âmes, celle de Léautaud est donnée comme existante, par la grâce du sacrifice de sa vie aux animaux, mais « marchant les yeux crevés ».

N'Golo dit: à

Il ne connaissait à peu près rien à l’amour réel , dit Closer. Mais qu’est-ce au juste que « l’amour réel » ? Il y a autant de variétés d’amour qu’il y a d’amoureuses et d’amoureux. Proust a témoigné sur la variété d’amour qu’il connaissait. Quant aux autres, mieux valait laisser à d’autres le soin d’en parler. De Racine à Shakespeare, de Duras à Mauriac et de Dunkerque à Tamanrasset, en matière d’amour réel, on n’a que l’embarras du choix.

P. comme Paris dit: à

A Dunkerque, j’en doute.

Bloom dit: à

@Faux N’Golo
Les Américains ont une collection qui s’appelle : The Portable X,Y,Z.
Cette collection permet aux béotiens de découvrir des extraits parfois complets (nouvelles, essais) de certains auteurs importants sont les oeuvres individuelles sont parfois difficiles d’accès dans leur intégralité. Si le lecteur a envie, il a tout le loisir de poursuivre son exploration. Je dois beaucoup à 3 Portables (qui existaient avant l téléphone baladeur) The Portable Hawthorne, The Portable Henry James, The Portable Hannah Arendt.
Il ne s’agit pas d’une pensée binaire exclusive « ou x ou y », mais d’une pensée inclusive « et x et y », le Proust portable coexistant sans drame avec l’intégrale de la Recherche.
Le tout dans un but pédagogique permettant un premier contact avec l’oeuvre.
Bien sûr, pour les snobs, les sectaires et/ou les faux N’Golo, c’est trop démocratique, trop « peuple ». Faut tout de suite qu’ils vous envoient à la face de l’autre leur supériorité fantasmée de lecteur « d’intégrale ».
Qu’importe, je défends l’idée d’un digest de Proust qui serait réalisé par les meilleurs spécialistes français et étrangers, et qui permettrait au plus grand nombre de savourer les aventures salonnardes du p’tit Marcel & des déconvenues amoureuses du gros Swann.
Le Shorter Finnegans Wake d’Anthony Burgess est dans le même registre- la haute culture pour tous, ways & means.

rose dit: à

Renato à 8h50
Ríen de trop

Et même, pas trop d’ abstinwnce.

merci.
bien compris
bien noté

rose dit: à

Chaloux

Il ne s’ agissait paz de tarte aux fraises.

voilà ce que donne le délai de la réponse. un truc foireux sans preuve .

bien fait pour moi. Sur ce coup là, j’ ai raison

N'Golo dit: à

@ Faux Bloom
un digest de Proust qui serait réalisé par les meilleurs spécialistes français et étrangers

La barbe avec les « spécialistes ». Il y a autant de spécialistes que de lecteurs de bonne foi.

christiane dit: à

@hamlet dit: 14 juillet 2018 à 15 h 11 et 13h03
Je vous cherchais, c’était donc hier. Pas mal vos deux commentaires ! Cette toile me ramène à un autre jardin, à une demeure, celle du prince Salina, Don Fabrizio Salina, Le Guépard flamboyant et triste de Giuseppe Tomasi di Lampedusa ou celui de Visconti.
Oui, il y a un monde qui se meurt dans ce tableau, contemplé par l’homme assis hors cadre (celui tracé par les mâts des drapeaux et les horizontales du tableau), face à la mer. Un homme peut-être pris de vertige devant l’accélération de l’histoire (allégorie des bateaux à vapeur contre voiliers et celui noir que vous nommez « corbeau » (Nevermore…)en premier plan, un monde en marche, en mutation. La Sicile au milieu du XIXe S. ou la France…
Donc cet homme s’isole dans la contemplation de la mer ou de ce jeune couple :
«  »C’est beau, don Calogero, c’est beau. Mais ce qui dépasse tout ce sont nos deux enfants. » Angelica et Tancredi passaient en ce moment devant eux, la main droite gantée du jeune homme posée à la hauteur de la taille d’Angelica, les bras tendus et entrelacés, les yeux de chacun fixés dans ceux de l’autre. Le noir du frac, le rose de la robe, mêlés, formaient un étrange bijou. Ils offraient le plus pathétiques des spectacles, celui de deux très jeunes amoureux qui dansent ensemble, aveugles à leurs défauts respectifs, sourds aux avertissements du destin, dans l’illusion que tout le chemin de la vie sera aussi lisse que les dalles du salon, acteurs inconscients qu’un metteur en scène fait jouer dans les rôles de Roméo et Juliette en cachant la crypte et le poison, déjà prévus dans l’œuvre. Ni l’un ni l’autre n’était bon, chacun était plein de calculs, gros de visées secrètes ; mais ils étaient tous les deux aimables et émouvants tandis que leurs ambitions, peu limpides mais ingénues, étaient effacées par les mots de joyeuse tendresse qu’il lui murmurait à l’oreille, par le parfum de ses cheveux à elle, par l’étreinte réciproque de leurs corps destinés à mourir.
Les deux jeunes gens s’éloignaient, d’autres couples passaient, moins beaux, tout aussi émouvants, chacun plongé dans sa cécité passagère. Don Fabrizio sentit son cœur perdre sa dureté : son dégoût faisait place à la compassion pour ces êtres éphémères qui cherchaient à jouir du mince rayon de lumière qui leur avait été accordé entre les deux ténèbres, avant le berceau, après les dernières saccades. »
Et pour les drapeaux qui claquent au vent, celui de gauche, rouge et or m’a rappelé la couverture d’un livre paru récemment Retour à Séfarade ».
Nostalgie, quand tu le tiens…

Pablo75 dit: à

« Pablo, l’ésotérisme est ce que ce n’est pas ce qui reste quand on a le sentiment que tout est fichu? Fatalité du mal dans tout le prisme… »
Beltegeuse dit: 15 juillet 2018 à 7 h 02 min

Quand je ne te réponds pas, ex Bérénice, ce n’est pas par manque de politesse (je suis quelqu’un, malgré les apparences, de très poli dans la vie) mais parce que je ne comprends rien à ce que tu écris. Mon décodeur pour comprendre le pur langage féminin (le tien et celui de Rose en ce moment, mais il y en a d’autres, comme celui de Janssen J-J, par exemple) marche de plus en plus mal et je n’ai aucune intention de perdre mon temps à le réparer.

Clopine dit: à

Bloom, je m’insurge ! Swann n’est pas gros ! C’est Charlus qui devient énorme (j’ai toujours pensé qu’un seul acteur pouvait incarner parfaitement Charlus, et que c’est Jean-Claue Dreyfus.

Swann est roux, avec des maladies de peau, il a des yeux verts et le narrateur voudrait lui ressembler !

Pablo75 dit: à

@ Closer sur Proust

Hier aux Puces j’ai trouvé « Chaque homme est lié au monde. Carnets août-1939 / août-1944 » de Roger Stéphane (Editions du Sagittaire, 1946).

Le soir, je l’ai ouvert au hasard et je suis tombé sur ça: « Le 5 avril [1944]. Relecture du « Temps retrouvé ». Impression d’atteindre vraiment des sommets de l’intelligence. Il y a des peintres qui peignent grandeur nature. Proust, lui, décrit grandeur nature. Un diner dure le temps d’un diner. » (p.270).

Mais aussi sur ça: « Le 24 août [1943]. Pour bien comprendre une idée, un système, se libérer de son aspect excessif, caricatural. Ne pas plus juger le nazisme sur Dachau que le communisme sur les bagnes de Sibérie. S’efforcer de ne juger une doctrine que sur ses intentions, sur ses ambitions. » (p. 232).

J’ai acheté aussi (les 2 livres 2 €) « Au pas feutré du songe. Choix de vers et de proses » (1967) d’Emmanuel Lochac, auteur admiré par Valéry Larbaud dont je me rappelle avoir lu, il y a 20-25 ans, d’excellents aphorismes. Dans ce livre, la poésie est mauvaise (sauf les « Monostiches »), mais il y a des aphorismes vraiment bons. Au hasard:

– Le néant total nous assiège; la pleine éternité nous habite.
– Il est curieux que les grands écrivains aient eu soin de composer des pages médiocres pour figurer dans les florilèges.
-Enfouissons l’impossible sous le vertigineux.
– Nous bâillons avec impertinence entre deux assauts du Destin.
-Aux sons de l’orgue, on revit une attente.

Pablo75 dit: à

Demain on va se prendre la tripotée croate, une spécialité des Balkans.
D. dit: 15 juillet 2018 à 0 h 19 min

Hier j’ai lu dans la presse espagnole, qu’en 1998 Israël avait gagné l’Eurovision (comme cette année), le Real Madrid la Champions League (comme cette année) et la France le mondial sans que son avant-centre (Guivarch) ait marqué un seul but. Donc, il suffit que cet après-midi Giroud ne marque pas pour que les français gagnent… 😉

closer dit: à

« Il ne connaissait à peu près rien à l’amour réel , dit Closer. »

J’aurais du me douter que quelqu’un m’allumerait sur cette histoire d’amour réel…Il est évident que je ne faisais aucune allusion à l’homosexualité de Proust. Plutôt à son impuissance probable (c’était l’opinion de Gide) et à l’inexistence dans sa vie d’une relation durable, profonde, impliquant une connaissance intime réciproque des partenaires allant bien au-delà du sexe…

closer dit: à

Pablo, Le Temps Retrouvé est l’une des parties de la Recherche que j’ai relue assez récemment. Stéphane a bien sûr raison. Mais ma préférence ira toujours à Combray, Swann, Odette, Gilberte…Proust y décrit les seuls amours qu’il ait vécus, ceux pour sa mère et sa grand-mère et ses amours enfantines. On y rencontre une émotion et un accent de vérité, complètement absents des développements interminables et filandreux sur Albertine.

closer dit: à

La prédiction de D est quasiment une garantie de victoire pour les bleus…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…dès, que vous réaliser, que vous êtes,…et qui vous pouvez être de plus,…

…cela, porte le sens,…de  » suivant, que vous êtes riches ou pauvres « ,…vous, êtes, vous pouvez,…tout ceci, et cela,…

…autant, dire,…pour faire court, et facile,… » ne nous laissons pas sucer, le cerveau, avec des opinions, et des souhaits, qui ne sont pas, à notre portés…

…laissons, tout faire, et, ne participons, à rien,…

…vous garder,votre  » génie « , au frais,…
…si, les affaires, le remue mieux, en traitements fiduciaires,…

…autrement, avec  » rien « , vous en avez pour votre argent,…avec, la mort, en prime,…
…et, c’est pas, de Tite Live,…etc,…
…brefs, dormir, en paix,…
…et, tourner, le monde, à votre guise,…

…suffit, la bête,…et foie de morue,…

D. dit: à

loser dit: 15 juillet 2018 à 12 h 37 min

La prédiction de D est quasiment une garantie de victoire pour les bleus…

Closer, je suis patriote et je souhaite évidemment la victoire aux bleus en dépit de mes plaisanteries.
Mais que le meilleur gagne, tout simplement parce que c’est ainsi juste.
Et j’ai le regret de vous confirmer que les Bleus ne gagneront pas.

Petit Rappel dit: à

« Un peintre qu’il faut voir en vrai, c’est Bonnard. »
D’où on doit déduire qu’il en est d’autres qu’il vaut mieux voir en faux?!

MC

Paul Edel dit: à

« je suis quelqu un de très poli dans la vie. »alors dans les commentaires on doit être dans votre zone de mort

l

Beltegeuse dit: à

Pablo c’était un pastiche de Sagan, la culture est ce qui reste quand on a plus rien à faire, transposé cela donne l’ésotérisme c’est ce qu’on a quand on a le sentiment que tout est fichu puisque vous exprimez l’idée d’une fatalité déjà annoncée par l’ésotérisme.

Beltegeuse dit: à

Sagan pensait plus précisément, c’est ce qui reste quand on ne sait rien faire.

christiane dit: à

Hier, j’évoquais les deux autres reproductions d’art incluses dans le billet en me trompant. La première falaise est bien de Monet (magnifique palette lumineuse et chaude) la deuxième est de Boudin (subtilité des demi-teintes, palette plus sombre, plus froide , âpreté de la falaise).
Boudin dira, humblement: «Je suis un isolé, un rêvasseur qui s’est trop complu à rester dans son coin et à regarder le ciel. L’avenir fera de moi ce qu’il fait de nous tous. J’ai bien peur que ce soit de l’oubli.»

christiane dit: à

Petit Rappel dit: 15 juillet 2018 à 13 h 16 min
Paul Edel dit: 15 juillet 2018 à 13 h 38 min
Comme Cyrano, en quelques mots, à la fin de l’envoi, ils touchent !

D. dit: à

Ce soir au menu : tri-potée croate.

rose dit: à

Paul Edel
tête dans le corner à 13h38 ✌

rose dit: à

Beltegeuse
me ríen savoir faire et conduire des Ferrarri, je suis partante

Christiane
Il restera toujours les bons moments que nous aurons passés ensemble 😊

raymond dit: à

Moi, je serais croate j’aurais l’élégance de laisser les français gagner, car la Croatie c’est quoi ?…cinq millions d’habitants grand maximum… alors que si la France perd c’est plus de soixante millions qui vont être désolés… A notre époque ça devrait être le nombre qui fait la loi, c’est un minimum, bon sang !

Bloom dit: à

Bloom, je m’insurge ! Swann n’est pas gros !

Et vous aurez raison, Clopine.
C’était un test, que vous passez haut la main.
Et donc:
« les aventures salonnardes du p’tit Marcel & les déconvenues amoureuses de Swann le cocu ».

christiane dit: à

Rose,
pourquoi me dites-vous cela, comme si vous deviez partir et ne pas revenir ?

Bloom dit: à

Il n’y aura qu’un seul gagnant ce soir, l’Ours russe, dont le monde entier est venu servilement lécher la grosse pattoune prise dans le pot de déconfiture.
Une Coupe du monde qui n’était dédiée ni aux victimes syriennes (homme, femmes, enfants) des supplétifs russes d’Assad, ni aux opposants de Poutine, journalistes, politiciens, anciens barbouzes, morts ou en passe de l’être.
Quand les autruches se mettent la tête dans le sable, les Krétins se cachent derrière un ballon rond – certains félons au grand courage en profitant au passage pour donner un coup en traitre au pays qui les fait bouffer.

N'Golo dit: à

closer dit: 15 juillet 2018 à 12 h 35 min
Le Temps Retrouvé est l’une des parties de la Recherche que j’ai relue assez récemment. Stéphane a bien sûr raison. Mais ma préférence ira toujours à Combray, Swann,

Ne pas oublier que « Le Temps retrouvé » appartient à la partie de la « Recherche » ( avec « La Fugitive » ) à laquelle Proust n’a pas eu le temps de mettre la dernière main. Le lecteur proustolâtre lui-même ne manquera pas d’y constater l’absence de ce je-ne-sais-quoi ineffable qui, dans tout ce qui précède, le rend tout ému.

Bloom dit: à

La barbe avec les « spécialistes ». Il y a autant de spécialistes que de lecteurs de bonne foi.

Ce ne sont pas les lecteurs qui font les livres, en tout cas, en l’objet.

Et puis vivent les spécialistes, vive Tadié senior, vive le Cerceuil en plomb de Faulkner, vive le Barbéris de Balzac, le Gabriel Boucé de Smollett, le Suhamy de Scoot, le Marienstras de Shakespeare, le Clément de Beckett, le David Norris de Joyce, etc. etc.
Le spécialiste offre au monde, le lecteur est un isolat.

gisèle dit: à

christiane 11h31 . Vous vous shootez à la Vodka,russe bien sûr, ou vous empruntez un alphajet avec la Paf ? une comparaison très élaborée entre la terrasse à Sainte Adresse de Monet, et le jardin du Prince Salina dans « le Guépard » …ç’est très..impressionnant.
La gardienne époustouflée du jardin de Gisèle.

rose dit: à

Christiane

pck je ressens un peu de nostalgie ds vos derniers commentaires, la neige es la pie, les amours des jeunes gens; il reste que nous aurons passé de bons moments ensemble… Pour l’ instant, pas de départ en perspective.

christiane dit: à

Rose,
j’aime le clair-obscur de la palette de Manet. Heureuse que vous ne partiez pas.

N'Golo dit: à

La Une du « Monde » de ce week-end est assez représentative de ce délire patriotico-chauvin qui s’est emparé de nos médias à l’approche du Grand soir. On a les grands soirs qu’on peut. Un grand salut à tous les spectateurs (téléspectateurs surtout) qui seront capables d’apprécier le spectacle pour ce que, de toute façon, il sera : une partie de jeu de ballon comme il y en a tant, avec ses qualités et ses défauts, avec ses bons moments et ses quarts d’heure sans. Quant à moi, je m’en vais me programmer l’intégralité de la Tétralogie wagnérienne avant d’aller me coucher. Ainsi, demain matin( vers onze heures ), pourrai-je m’enquérir de l’identité du vainqueur; — « Ah ? bon … »

N'Golo dit: à

le lecteur est un isolat, dit Bloom.

Le lecteur n’est un isolat que tant qu’il garde pour lui ses impressions. Considérons le « spécialiste » comme un lecteur qui insiste pour cesser d’être un isolat et pour communiquer ses impressions, et qui s’en donne les moyens (pratiquement toujours avec l’aide d’autrui). Pas question, bien sûr, de nier la grande qualité des impressions d’un Barberis ou d’un Tadié, dont j’ai fait mon profit. Mais le lecteur — le lecteur lambda, aussi inculte qu’on voudra — est toujours celui qui juge, en premier ressort, en toute liberté. Mes grands moments de lecteur, je ne les dois qu’à moi ; je ne suis venu aux spécialistes qu’après.

christiane dit: à

Gisèle,
c’est ma façon de voyager entre toiles peintes et celles du cinéma grâce toujours aux romans que j’ai aimés. Les toiles que Passou choisit sont toujours un rébus qui parlent de choses tues. Lire ses romans c’est s’en approcher. Si je pouvais – et je le fais pour vous – continuer le voyage, j’irais volontiers près des toiles d’Edward Hopper. Deux, surtout « People in the sun » où justement des personnages assis sur des chaises à croisillons, face à un ciel vide semblent attendre. Une image beckettienne d’êtres passifs acceptant une sorte de fatalité. Ils sont alignés face à un horizon fermé par une barre de montagnes noires. Même impression face à l’homme assis dans « Four Lane Road ». Mains crispées sur les accoudoirs, regard vide. Une vacuité irrémédiable de personnages parfois sans espoir. Des solitaires cherchant des réponses aux mystères de l’existence. Monet a perdu sa légèreté dans cette toile de la Terrasse. Il les enferme tous dans un cadre plus oppressant que lyrique, écrasé par le parfum entêtant de fleurs écarlates. Séparés comme autant de cadrans solaires dont ils seraient le style, indiquant par leur ombre l’écoulement du temps. Hamlet a parfaitement percé ces ombres mélancoliques et menaçantes que De Chirico a perpétué dans d’autres toiles.
Voyage infini, donc, dans la touffeur de cet été précoce. Ailleurs encore, Olga offre un masque népalais étrange…

Paul Edel dit: à

Pierre Barberis, universitaire tres érudit sur Balzac mais voulant à toute force , avec un chausse-pied, faire entrer « la comédie humaine » dans le moule idéologique communiste.

N'Golo dit: à

A l’approche d’une confrontation historique majeure, doit-on considérer tout porteur de cravate comme un soutien de l’anti-France, stipendié par l’ennemi ? Taillons-leur des costards !

Delaporte dit: à

Champs de Mars, des incidents entre supporters surexcités par l’alcool et forces de l’ordre ont déjà débuté, avant même que le match ne commence. Cela promet :

« Selon une journaliste de LCI, des supporters ont jeté des projectiles sur des gendarmes, notamment des bouteilles de bière. Ce derniers ont dû répliquer. »

ribouldingue dit: à

« En réponse à l’expression toute en nuance de Baroz, ancien électeur sarkoziste, »

T’es fiché Zizzi, marqué avec un tampon rouge dans les papiers du commissaire politique…T’as intérêt à te tenir à carreau.

Rase les murs…

Delaporte dit: à

Le football est devenu un sport de brutes depuis plusieurs décennies. Il n’y a pas de raison que cela s’arrête en 2018. Peut-être que s’il y au bout du compte plusieurs morts, on commencera à réfléchir et à interdire tout hooliganisme et peut-être toute manifestation sportive footbalistique.

N'Golo dit: à

C’est dommage : si j’avais été Péruvien ou Norvégien, j’aurais pu regarder ce match avec plaisir ; le spectacle n’aurait pas manqué d’intérêt, d’autant que j’aime bien le football. Mais, étant Français, pas question. Je ne me vois pas mêlé de plus ou moins près à ces hordes de supporteurs haletant dans l’attente DU but, subissant les commentaires braillards de ces journalistes de télé. Merci bien. Heureusement,j’ai du linge à étendre, mettre une autre lessive en route, donner à manger au chat etc. etc. Des divertissements autrement plus enrichissants.

closer dit: à

L’hystérie collective monte à Paris…les litres de bière descendent déjà…les voitures klaxonnent…quelques pauvres filles pas trop jolies se sont peinturlurées dans l’espoir qu’un supporter bourré s’intéresse à elles dans l’euphorie de la victoire…

Mizaire! « Pauvre France » comme disait un absent.

Pendant ce temps, nous glissons à la 7ième place dans le classement éco mondial. Le foot a souvent été la consolation des pays pauvres.

x dit: à

Bloom 15h 12 Mais le spécialiste commence par être un lecteur (et le reste, if he’s worth his salt) !
Et le champ universitaire est ainsi fait, y compris dans les études anglaises, qu’à chaque auteur on peut associer plusieurs spécialistes qui l’abordent différemment et se trouvent d’une certaine façon en concurrence : concurrence directe lorsqu’ils sont contemporains (pour les postes mais aussi vis-à-vis des éditeurs), concurrence indirecte pour le temps de lecture disponible des étudiants.
Or toutes les approches ne sont pas compatibles entre elles: à quel maître alors se vouera le lecteur prié d’abdiquer toute ambition d’une rencontre d’abord personnelle avec un texte ?
Inutile de m’accuser d’anti-intellectualisme, vous seriez très, très loin du compte. De mon côté j’éviterai d’insister sur le caractère peu désintéressé de la référence exclusive à ses propres maîtres, où la reconnaissance (que je ne mets pas en doute) trouve à se mêler au prestige que l’on entend retirer de leur fréquentation (en personne ou seulement livresque).
Sur le fond d’un problème important, celui de la difficulté de certaines transmissions : des extraits valent sans doute mieux qu’un résumé, mais
1) le choix des passages relève déjà de l’interprétation (ce qui nous renvoie à la concurrence des spécialistes)
2) se pose le problème du rapport de la partie au tout de l’œuvre, et de façon particulièrement aiguë chez Proust (voir par exemple : Le Hors-sujet Proust et la digression de Pierre Bayard)
3) dans l’idéal le lecteur apprivoisé découvrira ensuite l’œuvre complète. Et je suis d’accord avec vous, même s’il n’y en a qu’un ou deux, c’est déjà ça. Il faut bien commencer.
Mais dans la pratique, quel pourcentage de « crammers » ou de paresseux ou de frimeurs passera un jour à l’œuvre complète ? Et pour combien le digest, l’anthologie, la collection d’échantillons se substitueront-ils définitivement à l’œuvre dans son intégralité puisqu’ils (les demi-lecteurs, comme il y a des demi-habiles) seront moins susceptibles d’en ressentir le manque ?
4) Et si par malheur le spécialiste, qui aussi excellent soit-il reste humain, impose sa marque, la vision de son école d’interprétation, déforme quelque peu avec ce qui reste un texte tronqué, une totalité mutilée, modifie la réception, l’enferme, la confisque (probablement malgré lui) ?
Déposséder l’auteur pour consacrer l’intermédiaire ?
— Allez, allez, mon petit Marcel, on sait mieux que toi ce qui est bon pour ton « bouquin ». Laisse faire ceux qui savent faire la part des choses entre le superfétatoire et l’essentiel.
— Ah bon, il y a des gens qui se sont battus pour le director’s cut ? Jamais entendu parler.
5) Démarche vraiment démocratique ou confiscation insidieuse de la culture par ses grands prêtres ?
Vous taxez ceux qui ne sont pas d’accord avec vous de snobisme, on pourrait vous renvoyer l’accusation de paternalisme.

Pas de réponse tranchée tant sont nombreux les facteurs en jeu, les conséquences non voulues d’intentions louables.
Toujours le problème de la domination « light », sympa : on ne la perçoit pas, contrairement à l’autre. Dire cela ce n’est pas avoir la nostalgie de la seconde, première dans la chronologie : c’est constater que la domination « light » empêche très efficacement la prise de conscience et la révolte.
Il n’est pas stupide de penser que « l’appétit vient en mangeant » ; encore faut-il se poser la question de la fourniture d’ersatz. Pour les œuvres littéraires, des extraits conséquents constituent probablement un moins mauvais ersatz que bien d’autres. Mais si l’on veut filer la métaphore cuisinière, ce n’est pas tout à fait la même chose que servir une « farandole des desserts » (miniaturisation mais conservation des proportions) ; ce serait un petit peu comme donner à goûter le chocolat et le café qui imbibe le biscuit sans garantie de l’équilibre des goûts en bouche.
C’est justement pour tous ceux qui n’ont pas grandi dans le sérail qu’il convient de réclamer le meilleur (et pas ce qu’on juge suffisant pour eux et à la hauteur de leurs capacités).

Ed dit: à

Je reviens du parc. Tous les dimanches, des boxeurs canons s’y entraînent pendant que l’Allemagne bidonnante agrave son cas en buvant des bières devant un match de football. Ed : toujours dans les bons plans.

D. dit: à

L’Ours russe ? Un pays bien gouverné, par un véritable homme d’état. Trump l’est aussi par ailleurs. Évidemment en France ça peut faire des envieux.

Paul Edel dit: à

Je présente mes excuses. J’ai un peu nettoyé mon texte. . Donc Belle analyse X.
ce qui m’a toujours surpris, c’est qu’à la publication d’une œuvre grand format, par son originalité les premières lectures et analyses sont faites par des journalistes des grands journaux pas particulièrement spécialistes en littérature. Ils ouvrent souvent des pistes étonnantes, personnelles, originales, printanière, avec la secousse initiale qu’on éprouve devant un nouvel auteur.. Comme si la première lecture immédiate, instinctive, libre de tout cliché ressassé, laissait encore un champ très ouvert. . on le constate à la réception d’une œuvre comme « voyage au bout de la nuit » ou les premiers volumes de « la Recherche » qui modifient, à chaque volume, les réactions de la presse (tollé chez certains cathos avec la publication de « Sodome et Gomorrhe »
Ensuite, arrive la vague, plus tardive des universitaires. Ils approfondissent tel ou tel aspect particulier ; mais l’accueil premier, immédiat, global, et surtout sans influence des autres ,reste à méditer.. Un exemple est pris dans les cahiers Marcel Proust 11, quand la presse anglaise a reçu les premières traductions de »la Recherche », les premiers critiques anglo- saxons n’ont pas vu du tout la même chose que les français. Certains, dès 1921 se révèlent intelligents voire prophétiques. C’est le cas de John Middleton sur Murry. Il affirme que cette « Recherche » est le premier livre dont l’intrigue azura été « l’histoire de sa propre création et la justification philosophique de sa propre nécessité » alors que l’auteur n a pas encore lu « le Temps retrouvé » !.. A la mort de Proust ce sont 19 romanciers britanniques qui disent leur admiration absolue (avec tellement de réticences sur la phrase..) dans le « Times Literary Supplement » en fin janvier 1923. Plusieurs remarquent avec franchise que certaines phrases sont « interminables et rampent aussi maladroitement qu’un mille-pattes ». En général de Katherine Mansfield à V. Woolf, dans les correspondances privées, on ne parle que de ce Proust. On le compare à Dickens par son gout de l’enfance et son humour si détaillé sur la vie sociale et mondaine. On s’étripe sur le style ..bcp de violence ..ensuite, avec les années qui passent, l’œuvre devient un « classique » et prend hélas quelque chose d’une vénération sacerdotale. La pire chose qui, puisse arriver à un auteur. Embaumé sous l’admiration…c’est le temps de la génuflexion obligatoire. Sauf, pour le lecteur de base qui a le droit de dire qu’il s’empêtre dans les haies d’aubépines ou s’en tape des déclarations de madame Verdurin (la correction automatique veut absolument écrire : Védrine )ou se sent horriblement coincé dans le lit entre Albertine et le narrateur.

Lavande dit: à

« Et j’ai le regret de vous confirmer que les Bleus ne gagneront pas. »

MERCI D. !

D. dit: à

Il se trouve que des influences astrales de dernière minute (de type astéroïde subreptice amplifié par une éruption solaire locale) ont modifié la conjecture astrale, Lavande. Je tiens les preuves à votre disposition. Je n’y peux rien et cela n’enlève absolument que dalle à la qualité de mes travaux.

P. comme Paris dit: à

D, vous avez soudoyé le gardien Français ?

P. comme Paris dit: à

Ou est-ce un de vos gri-gri intergalactique ?

Ed dit: à

En ce moment, je lis La reine Margot. Quel régal, quel humour. Je souris à chaque page et ai grande peine à quitter ce pavé. Cela ne m’étais pas arrivée depuis longtemps. Merci Alex.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…alors, là,…le drapeau, à senestre,!…
…qu’est ce que çà peut-être,…

…à tout hasards,…vus le tricolore,…rouge, jaune et blanc,…( donc, gueule , or et argent ),…

…quelque chose, de chrétien, de la papauté,…

…pourquoi,!,…du temps, avant, Napoléon,!…le rouge, ( gueule ), était la couleur, de la papauté,…et, ensuite, or et argent, les couleurs des clefs,…

…çà doit -être, de ce maillons de filet , et milieux de sauce,…pour en être à côté,…des couleurs de la France républicaine,…
…suivant,…etc,…

D. dit: à

P. comme Paris dit: 15 juillet 2018 à 19 h 16 min

Ou est-ce un de vos gri-gri intergalactique ?

J’en possède en effet. Notamment un poil de l’Empereur Palpatine, chargé magnétiquement.

D. dit: à

Ed, merci de ne pas nous bassiner avec de littérature quand la France est en liesse. C’est totalement inconvenant.

D. dit: à

Et puis on ne commence pas un commentaire par « je reviens du parc ». Tout le monde revient forcément de quelque part ou de quelque chose et si chacun commençait à le raconter on en finirait pas.
Maintenant vous faites comme vous voulez.

D. dit: à

Les bleus ont gagné mais ont eu une chance insolente. Et leur défaut de maitrise du ballon était patent. Les croates conservaient le ballon avec beaucoup plus de facilité.
Donc il faut relativiser cette victoire, bien évidemment, laquelle de plus est, à l’échelle de notre univers, totalement dérisoire.

D. dit: à

Quel beau sentiment de fraternité ce soir grâce à la victoire des bleus. D’un seul coup j’aime tout le monde mois aussi. Je vous aime, Delaporte, Lavande, Paul Edel, Pierre Assouline, Rose, Ed, Bloom, Chaloux, hamlet, x, y, B. Belletégueuse, Clopine, Jean Langoncet, pablo75, JC…., N’Golo !!!

Bloom dit: à

Les augures (sic) de ce blog sont aussi bons en pronostics qu’en appréciation littéraire.
Cela dit, les Croates ont pratiqué un bien meilleur football, ce qui fut paradoxalement leur nemesis, en un renversement des valeurs qui rappelle certaines pièces de Shakespeare (« Fair is foul and foul is fair »- Macbeth). Les Français ont gagné à l’italienne, c’est à dire en pratiquant le ‘catenaccio’, dans la douleur, sans panache mais avec réalisme, précision et « with a little help from » the Argentinian ref. (le penalty est le tournant du match). Deschamps aura beaucoup appris à la Juve (merci Agnelli).
On aura remarqué que Macron était plus chaleureux avec la présidente croate, la gracieuse Kolinda Grabar-Kitarovic, qu’avec le czsar Poutine dont le visage est presque aussi gonflé que celui de Kennedy. Il préfèrerait donc les blondes aux blonds.
In fine, la Nation peut être reconnaissante à ses banlieues, à ses « quartiers », qui produisent aussi des sportifs de très haut niveau, qui ont la « niaque »/ »gniaque ».

Delaporte dit: à

« En ce moment, je lis La reine Margot. Quel régal, quel humour. Je souris à chaque page et ai grande peine à quitter ce pavé. Cela ne m’étais pas arrivée depuis longtemps. Merci Alex. »

Un post loufoque et déjanté, en effet. Elle plane, la môme…

Delaporte dit: à

Les Français ont eu beaucoup de chance, comme c’est pas permis. Certains commentaires à froid considèrent que les Croates jouaient mieux, mais sans réussite. Un match bizarre, pour ceux qui l’ont vu, et qui m’en parlent avec des pincettes – surtout en voyant le chahut que ça fait, et sans doute des débordements dans la soirée…

Delaporte dit: à

Macron nous fait avec cette victoire un joli coup de poker symbolique. Mais ça ne durera évidemment pas. On va oublier et remettre le nez dans la crise. Les problèmes vont à nouveau jaillir. Tout va reprendre – en mal, jusqu’à ce qu’on abolisse le travail, et le foot…

hamlet dit: à

« Bloom dit: 15 juillet 2018 à 10 h 20 min
voilà l’unique but de la culture : endormir les gens !

Pas franchement original, votre jérémiade à 2 balles. Le but premier de la culture est de satisfaire l’égo du créateur.
Vos indignations reniflent fort le feint, le faux, la pose, le toc, hamlet, un carnaval de faux masques. »

Jeremiade Johnson…

Bloom sur ce coup vous avez totalement raison !

par contre culture comme moyen de satisfaire l’ego de l’artiste, pas trop d’accord.

d’ailleurs, sans le vouloir, vous donnez une autre définition de la culture, qui vous correspond mieux, une approche plus marketinge :

Proust produit phare, avec tous ses produits dérivés :

– Proust modèle réduit 300 pages
– Proust modèle réduit 200 pages
– Proust modèle réduit 100 pages
– Proust modèle réduit 3 pages
– Proust pour les nuls
– série « les dictionnaires amoureux de Proust »

Delaporte dit: à

Dieu n’aurait vraiment pas dû inventer 1° les joueurs de foot, et 2° les femmes. Deux erreurs métaphysiques de première splendeur…

Bloom dit: à

X, vous n’avez pas entièrement tort, mais il faut bien commencer, non? J’ai d’abord goûté à Hawthorne, James & Arendt par le leur version The Portable. Je n’ai pas eu le sentiment d’être mené en bateau par un quelconque directeur de pensée, ni trahi par un éditeur fourbe. Ce que je lisais était bien du Hawthorne etc…
Pour filer la métaphore culinaire, on m’a mis l’eau à la bouche.
Quant au rôle de passeur des spécialistes, je maintiens qu’il est crucial: je n’aurais jamais réussi les concours sans quelques lignes lumineuses d’Olga Vickery sur Faulkner ou de Dixaut sur Austen…Pédago de formation et de coeur, je fais mienne la maxime levinassienne (issu des confins baltes, comme mes aïeux): « recevoir, célébrer, transmettre ».
Je laisse le génie aux alpages & note que les jeunes ne lisent plus.

hamlet dit: à

pourquoi la suite de la liste des produits dérivés Proust ne passe pas !!!

Delaporte dit: à

« Je reviens du parc. »

Oui, c’est assez gratiné, comme la confusion entre « bidonnant » et « bedonnant ». On en redemande, histoire de se marrer.

hamlet dit: à

ma liste de 300 produits dérivés Proust vient de disparaitre, misère quelle erreur marketing de débutant !

hamlet dit: à

et mes 150 produits dérivés Monet non plus !

c’est quoi cette arnaque !

Beltegeuse dit: à

D, vous êtes injuste, le capitaine de l’équipe souvent sollicité a su contrer quelques tirs tandis que d’autres à l’offensive ont su viser juste. Les croates ont été offensifs et résistants, au final je suis triste pour eux qui selon les commentateurs ont dominé le jeu et contente pour l’équipe nationale. La Croatie, petit pays, ne bénéficiant pas de plus du large choix de sélection de la France, elle s’en sort bien et a réussi à inquiéter les bleus jusqu’à la fin du match. Sacré réflexe pour leur second but.

hamlet dit: à

x dit: 15 juillet 2018 à 17 h 36 min

magnifique ! une fois de plus !

Clopine dit: à

Delaporte, il est normal que Macron profite du mondial de football – nous n’avons plus de divertissement sans roi, semble-t-il…

Lavande dit: à

Delaporte 20h39 !?!?!?

Beltegeuse dit: à

Allez Delaporte sans la plastique des femmes où poseriez vous le regard, êtes vous Homo? La David de Michel Ange vous va_t_il mieux? Cela dit il faut reconnaître qu’il est plaisant et oublions nos orientations respectives pour pleurer d’émotion à ses pieds.

hamlet dit: à

x dit: 15 juillet 2018 à 17 h 36 min

analyse sous l’angle du lecteur.

quelle serait celle sous l’angle de l’éditeur ?

c’est comme pour le bio : il faut aussi voir les choses côté consommateur et côté producteur.

ne serait-ce que pour démontrer que la culture n’est pas juste une question de satisfaire l’égo de l’artiste…

l’artiste est souvent lui-même un produit fabriqué. (cf livre d’Annie Lebrun)

Bloom dit: à

Le foot a souvent été la consolation des pays pauvres.


Des pays comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne.
Croatie, 50e économie au monde.

Beltegeuse dit: à

Hamlet, x fait toujours dans le magnifique, un sérieux amarrage lesté d’une encre qui ne bave pas.

hamlet dit: à

ou le livre de Françoise Benhamou sur l’économie de la culture.

dire que le culture est juste là pour satisfaire l’égo des artistes me semble relever d’une débilité sans nom…

hamlet dit: à

Beltegeuse dit: 15 juillet 2018 à 20 h 56 min

magnifique !

Jazzi dit: à

C’est plutôt la présidente croate, une fausse blonde mignonne, qui a dragué inconsidérément le président Macron, Bloom. Et sous les yeux de Brigitte, en plus ! Les relations culturelles, entre autres, vont se développer entre les deux pays…
Les joueurs Croates sortent avec les honneurs. Ils ont dominé le jeu tout en perdant. Mais le plus important est le résultat final et les Français ont, incontestablement, gagné. A l’arrivée, ce sont les meilleurs, c’était pas évident au départ !

hamlet dit: à

Beltegeuse dit: 15 juillet 2018 à 20 h 56 min

désolé, c’est vrai, c’est que j’ai gardé sur le monde, parfois, un regard d’enfant émerveillé.

Bloom dit: à

et mes 150 produits dérivés Monet non plus !

c’est quoi cette arnaque !

hamlet, vous devriez vous lamenter sur l’essentiel: votre oncle a buté votre père et votre mère couche avec lui. Le monde? ‘its an unweeded garden that grows to seed/ things rank and gross in nature possess it merely »
N’oubliez pas aussi de causer la mort d’Ophélie, de son frère Laertes, de leur père Polonius (pas polonium), de vos ex-amis Rosencrantz & Guildenstern…RDV est pris.
Laissez le marketing ou il est, que diable!

Beltegeuse dit: à

Hamlet, je crois que l’oeuvre pour un artiste reste une raison d’exister, son oxygène, un besoin et un moyen par lequel il se réalise. D’ailleurs ce mot moyen dans une autre acceptation signifie aussi médiocre. Bouh, je suis donc une médiocre qui peine à lire l’excellence.

Beltegeuse dit: à

Par lesquels.

Bloom dit: à

j’ai gardé sur le monde, parfois, un regard d’enfant émerveillé.

ce qui fait de parfait serial killers, cf Hamlet, le personnage.

hamlet dit: à

Bloom, vous n’avez pas totalement tort, toutefois je crois qu’on ne peut pas ignorer dans l’expression « industrie culturelle » le mot « industrie ».

exemple : vos « Portable » qui vous ont tant aidé, vous croyez qu’ils n’ont été faits que pour vous ? que la décision de les faire a été prise par un type qui s’est dit : « ce serait sympa de faire des Portable pour Bloom ».

vous pensez qu’un bouquin sur Monet a les même chances de sortir qu’un bouquin sur un peintre que personne ne connait ?

je ne dis pas qu’il ne faille prendre que ce point de vue, je dis juste qu’il ne faut pas totalement l’ignorer, parce qu’il a son importance.

et le fait qu’il soit ignoré par des gens comme vous ne fait que renforcer son importance.

ai-je besoin de vous le prouver ? vous n’êtes tout de même pas totalement idiot Bloom, non ?

hamlet dit: à

Bloom, ou alors si vous tenez vraiment à ignorer cet aspect des choses, il faut essayer de comprendre pourquoi.

je veux dire que le monde le culture existe en essayant de nous faire oublier cet aspect économique et industriel.

hamlet dit: à

c’est presque une forme d’infantilisation.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…comme, pour les hommes d’affaires,…les sommités habituelles,…en liesses,…

… » pile, je gagne, et face, tu perd,!… »,…

…les paris, sont ouvert, aux fêtes,…

…je n’irais pas aux moules,…etc,…

Bloom dit: à

Interlude protest punk: c’était donc les Pussy Riot…

Delaporte dit: à

Lavande et Beltegeuse : « Allez Delaporte sans la plastique des femmes où poseriez vous le regard, êtes vous Homo? »

Oui, je suis allé trop loin par dérision, pour prouver que c’est impossible. La femme est née d’une côte de l’homme, ce n’est pas pour rien. En fait, j’aime beaucoup les femmes comme vous, mais moins comme Ed, qui m’a inspiré ce commentaire.

Bloom dit: à

je veux dire que le monde le culture existe en essayant de nous faire oublier cet aspect économique et industriel.

Gentil romantisme qu’un « professionnel du milieu » aimerait pouvoir cautionner.

Beltegeuse dit: à

Delaporte il faut voir cette version de la genèse avec D , c’est l’ancien testament que vous sortez là. Cet après midi entendu M Onfray à propos de St Paul. Pas cool ce Paul d’après les faits rapportés.

Bloom dit: à

vous n’êtes tout de même pas totalement idiot Bloom, non ?

Si, si. Totalement. Parfaitement. Complètement. Irrémédiablement. Nous sommes plusieurs dans ce cas, ça me rassure (ça ne devrait pas, mais c’est comme ça…)

Delaporte dit: à

« Cet après midi entendu M Onfray à propos de St Paul. Pas cool ce Paul d’après les faits rapportés. »

La radio repasse chaque été les propos ineptes d’Onfray sur la religion. Onfray avance par exemple que le Christ n’a pas existé, ce que contredit le jugement de la plupart des historiens, de diverses tendances. Onfray n’est pas du tout crédible. regardez plutôt ce que dit Alain Badiou de saint Paul, il lui a consacré un très beau livre. Là, on retombe dans le rationnel.

Beltegeuse dit: à

Bloom, vous êtes un Gargantua des lettres comme d’autres ici. Je suis impressionnée par la quantité d’auteurs et titres en votre possession. Cessez votre ironie où je risque de faire une crise de parano et penser que vous vous moquez de moi essentiellement.

Beltegeuse dit: à

Delaporte , le débat portait sur la conversion et l’approche jésuite ou paulinienne de celle ci. Sur le judaïsme, le judeo christianisme puis le christianisme affranchi. À aucun moment n’était remis en cause l’existence du Christ, au contraire.

Beltegeuse dit: à

Jésuitique. En mettant en opposition la douceur du Christ et la fin cruelle qui fut récupérée à des fins spirituelles.

rose dit: à

des déclarations de madame Verdurin (la correction automatique veut absolument écrire : Védrine )

il faut constater cela : la correction automatique se tape de ce que vous, écrivez.

Reviens depuis un moment du cinéma : ai vu Leaning into the wind, second film sur Andy Goldsworthy. En entrant je savais que l’on avait gagné aux hurlements, en sortant je l’ai vu à la liesse populaire, qui continue d’ailleurs. Ce soir, baby boom footbalistique en perspective.

hamlet dit: à

« Bloom dit: 15 juillet 2018 à 21 h 41 min

vous n’êtes tout de même pas totalement idiot Bloom, non ?

Si, si. Totalement. Parfaitement. Complètement. Irrémédiablement. Nous sommes plusieurs dans ce cas, ça me rassure (ça ne devrait pas, mais c’est comme ça…) »

Bloom, je suis désolé je n’aurais pas dû dire ça, je veux dire que bien sûr je suis pour défendre la diversité humaine.

la diversité c’est la richesse de notre humanité.

par contre le fait que vous soyez aussi nombreux à penser comme vous je trouve ça hyper flippant.

hamlet dit: à

sûr que même les critiques devraient prendre plus souvent le problème sous cet angle.

du genre Grainville a écrit un bouquin sur Monet, quand on voit les files d’attente devant les expos Monet on comprend le choix de son éditeur.

si ça se trouve c’était même une commende.

l’industrie culturelle c’est un truc hyper cheloux.

Claudio Bahia dit: à

Tous les commentateurs brésiliens connaissent très bien la fameuse expression « Allez les Bleus »! Mais comme tout bon brésilien ils n’arrivent pas à terminer un mot sans y mettre une voyelle. Alors tous les trois, devant notre télé, on rit bien à les entendre crier « allez les blé »!
Sur le match? oui, bon, les blés ont gagné, bien, très bien, content pour tous mes amis français. Mais ce fut un match sans grinta, sans electricité dans l’air. Beaucoup de mousse et peu de bière dans le verre, comme souvent. Mais je ne veux rien enlever aux mérites de la France, et que la fête soit belle.

Bloom dit: à

Cela dit, si l’on peut imaginer que Gertrude Stein ait traité Picasso de « asshole », on ne croit guère qu’elle ait pu lui lancer « Hole of Ass ! »

Plus personne ne lit l’atrabilaire & richissime Gertrude Stein (qui détestait Joyce, lequel lui rendait bien). Ses textes bancals ont pris la direction de l’anus mundi où ils sont allés retrouver ceux de son égérie Alice Tolkas.
Vivre à Paris pendant des années sans jamais faire l’effort d’apprendre le français, voilà qui en dit long sur cette « whole lotta as.hole »

hamlet dit: à

Bloom, voilà ! c’est bien ! on est loin du « la culture sert à satisfaire l’égo de l’artiste »

encore un petit effort et on va y arriver !

Ed dit: à

ze vé remonter dans les zondaaages en encore pluz voler aux pauvres pour donner aux rizes !!!

Delaporte dit: à

Saint Paul c’est au contraire très « cool », regardez la sublime Marion Cotillard en lire un extrait sur l’AMOUR aux obsèques de Johnny, j’ai plaisir à vous le remettre (vous n’avez pas encore eu votre dose) :

https://youtu.be/_DZlcbFpR3M

hamlet dit: à

Delaporte dit: 15 juillet 2018 à 23 h 09 min

ce passage est devenu hyper célèbre : on le lit à tous les obsèques et les mariages, et même aux anniversaires.

les gens voient ça dans les films, genre « quatre mariages et un enterrement » et du coup ils refont pareil.

avant c’était plutôt un truc protestant, avec l’hégémonie hollywoodienne c’eszt devenu un truc planétaire.

Saint Paul super star ! l’extrait de son épitre sur l’amour est devenu un des outils du système ultra libéral…

le pauvre vieux, s’il avait prévu cette destinée je pense qu’il serait resté pénard chez lui.

hamlet dit: à

en plus avec Marion Cotillard c’est irrésistible.

hamlet dit: à

si vous posez la question à Bloom il vous dira sans doute que Saint Paul sert à satisfaire son égo, à Marion.

hamlet dit: à

on pourrait aussi dire que Saint Paul sert à satisfaire l’égo d’Onfray.

sauf que depuis qu’il a écrit dans son dernier bouquin que les vikings ont découvert l’Amérique parce qu’on avait retrouvé les restes d’un drakkar sur les bords du Mississippi son égo est hyper difficile à remonter le pauvre.

Abdelkader dit: à

Mes congratulations a mes amis francais pour cette 2eme coupe du monde! Vous l’avez bien meritee…je maintiens aussi que l’equipe de France est la seule meritocracie en France et regardez ou ca vous a mene…vogue la galere…votre serviteur Abdelkader

hamlet dit: à

bhl avait eu l’histoire JB Botul, il s’en est pas remis.

et Onfray avec son drakkar il s’en remettra non plus jamais.

pas évident de satisfaire son égo quand on est philosophe, il arrive toujours un moment où on se vautre.

hamlet dit: à

« la culture ça sert à satisfaire l’égo des artistes »

Pablo75 dit: à

Mais qu’est-ce qu’elle est lourde l’homelette danoise avec son histoire de la culture, dont on s’en fo.ut éperdument !! Le mec insiste, 1, 2, 3, 4, 5, 6 fois avec une obstination de vieillard cacochyme…

Personne va lui dire de la fermer un peu, ou au moins de changer de disque?

Sa lourdeur pachydermique m’a rappellé la meilleure chanson de Manolo García, chanteur espagnol dont les chansons ont souvent de très bonnes paroles:

« Somos levedad » [Nous sommes légèreté-insouciance]

https://www.youtube.com/watch?v=ts_wbaitsG4

Ed dit: à

Où est Chaloupe ? Le seul ici à me faire rire ! Ne me dites pas qu’il est torse nu en train de sauter sur une Clio avenue Deschamps Élysées ?

Ed dit: à

Onfray s’est perdu depuis bien longtemps, aveuglé par les projecteurs. Apothéose à mes yeux : une vidéo sur YouTube qui date d’il y a quelques mois et dans laquelle il explique que l’héritage de Johnny doit revenir à ses enfants naturels. C’est bien là la place d’un philosophe.

Outre le fait qu’il est techniquement impossible qu’il écrive lui-même ses livres.

Delaporte dit: à

« ce passage est devenu hyper célèbre : on le lit à tous les obsèques et les mariages, et même aux anniversaires. »

On a beau repasser ce texte de saint Paul, il ne s’use pas. Il reste intact de fraîcheur, et il faut dire que Marion Cotillard le dit merveilleusement, avec sa petite voix frêle. Visiblement saint Paul l’inspire, comme si c’était la première fois de sa vie.

Pablo75 dit: à

« Outre le fait qu’il est techniquement impossible qu’il écrive lui-même ses livres. » (Ed)

On voit que tu n’as pas vu son thème astral: Capricorne ascendant Capricorne avec Vénus en Capricorne, la Lune en Vierge, Mars en Taureau, Jupiter en Scorpion, Saturne en Sagittaire… C’est-à-dire une capacité de travail et une volonté colossales. Autant que sa lourdeur en tant que « penseur ».

Ed dit: à

C’est ironique Pablo ?
Pour être plus claire : on ne peut pas passer sa vie sous les spotlights cathodiques, donner des cours à l’université libre de Caen ( très bonne chose ceci dit) ET sortir un pavé par an.

Pablo75 dit: à

On a beau repasser ce texte de saint Paul, il ne s’use pas. Il reste intact de fraîcheur…
Delaporte

Le problème est que ce texte est contredit par le reste des écrits de St.Paul en général et par les salo.peries qui dit sur les femmes en particulier. Il était encore plus misogyne que toi, c’est dire…

Delaporte dit: à

Et puis saint Paul est un auteur beaucoup plus complexe qu’on ne croit. Quand on l’étudie en profondeur, comme ça m’est arrivé, on perçoit une richesse époustouflante. wgg essayait parfois d’en causer, mais il le connaissait mal, et n’arrivait pas à nous démontrer sa thèse – très faible, au demeurant. Hamlet, vous rester à la surface des choses, comme l’ignoble et disparu wgg.

Ed dit: à

Université populaire

Ed dit: à

Saint Paul est le plus grand porte-voix de la misogynie de la religion catholique (cf. Le deuxième sexe I).

Delaporte dit: à

Quand on lit saint Paul attentivement, il est impossible de prétendre qu’il était misogyne. Au contraire ! Tout ça, c’est de la légende pour les anticléricaux incultes que vous êtes ! Badiou, dans son livre, a bien fait justice de ce lieu commun éculé et faux. Fake new, Pablo !

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