de Pierre Assouline

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La République des livres
Le souci des forêts de Richard Powers

Le souci des forêts de Richard Powers

Parfois, on aimerait entrer dans un livre mais on n’y arrive pas. On ne sait pas par quel bout le prendre. Ce serait tellement plus simple de commencer par le début et de terminer par la fin. Seulement voilà, tous ne s’y prêtent pas naturellement, certains sont rétifs à cette convention, allez savoir pourquoi. Pourtant, ce livre qui résiste appelle secrètement le lecteur. Alors celui-ci essaie autre chose, y replonge à sauts et à gambades, finit par comprendre qu’il se croit exclu de cette lecture parce qu’il s’imagine être totalement étranger à son univers, ne s’en tient pas là, va au-delà, vainc son préjugé et se laisse enfin emporter vers ces rivages inconnus, dans cette terre, ce pays, ce continent qui ne sont pas les siens car il en ignore le langage. Il en sort plein de gratitude. Mon cas, je l’avoue, après avoir lu les centaines de pages de L’Arbre-monde (The Overstory, traduit de l’anglais/Etats-Unis par Serge Chauvin, 530 pages, 22 euros, cherche-midi)

Lorsqu’on s’accroche ainsi au nouveau roman d’un auteur, c’est aussi que l’on est encore dans la séduction de ses précédents. Mon cas avec Richard Powers (Evanston, Illinois, 1957)  depuis le tout premier paru en français grâce à ses éditeurs Claro & Hofmarcher dans « Lot 49 », l’une des meilleures collections de littérature étrangère en France. Trois fermiers s’en vont au bal (2004) racontait l’histoire d’un jeune journaliste américain qui changeait de vie après avoir été bouleversé par une photo d’August Sander découverte dans une rétrospective à Detroit; stupéfait par sa propre ressemblance avec l’un de ces personnages endimanchés saisis par l’objectif le 1er mai 1914 juste avant que le monde bascule, il plaquait tout pour enquêter sur leur destin, entre la mitteleuropa du monde d’avant et l’Amérique des émigrants à qui tout paraît possible.

Ce fascinant roman picaresque annonçait une œuvre prometteuse ce que la suite des événements ne démentit pas avec Le Temps où nous chantions (2006), Le Dilemme du prisonnier (2013) et d’autres romans encore jusqu’au douzième paru il y a peu. Tous témoignent de la profonde originalité de l’auteur tant sur le plan formel que dans les mondes abordés. Il n’y a que lui pour écrire de pareils livres, avec une telle liberté d’invention. Il a l’habitude de construire son récit autour d’un thème musical, mais on oublie tout cela tant c’est minutieusement agencé Son écriture métaphorique a ceci de particulier qu’elle est toujours très précise sans jamais céder un pouce de son ambition poétique ou de sa fascination pour l’irrationnel.

Des grandes étendues de pins blancs de l’Est aux trouées de chênes du Middle West, des forêts de bouleaux noirs de l’Ohio aux canopées de forêts luxuriantes, sans oublier les arborescences échappées de la théorie des graphes, il retrace cette fois le destin et les parcours de neuf personnages en huit chapitres et autant de nouvelles – il y a un couple parmi eux, totalement étranger au désarroi des forêts jusqu’au jour où… Un artiste au bord de la dépression, un fils d’immigrants indiens devenu un grand vidéaste, un ancien combattant, une garde-forestière sourde …Il est dans tous et dans chacun d’eux, ce qui correspond à ce qu’il appelle « ma schizophrénie d’écrivain ». Pour la plupart, et c’est la grande force du roman, ils n’avaient aucun intérêt pour l’avenir des arbres.  Roman-choral, c’est peu de le dire, il est agencé en quatre parties : «Racines, « Tronc », « Cime », Graines » pour dire l’histoire d’une prise de conscience. Ou comment j’ai commencé à me sentir concerné et comment j’ai fini par comprendre qu’un arbre était un être vivant.

Peu de dates dans cette histoire. Juste un rappel de l’Histoire, mais central, par le rôle fondateur tenu pour la plupart des personnages du roman, il n’y a pas si longtemps en 1990, par le « Redwood summer » : sous ce nom, des manifestations d’activistes de la défense de l’environnement trois mois durant dans le nord de la Californie sont passées dans les annales de l’écologie politique ; il s’agissait de défendre les plus anciennes forêts primaires (98% d’entre elles ont disparu aux Etats-Unis) et en particulier le Sequoia sempervirens contre les grandes compagnies du bois dans le cadre des Timber Wars qui ont eu lieu dans la dernière décennie de l’autre siècle.

« De fait, Dougie a la conviction croissante que le plus grand défaut de l’espèce humaine, c’est sa tendance dévorante à prendre le consensus pour la vérité. La première et majeure influence sur ce qu’un quidam pense ou pas, c’est ce que proclament les quidams environnants sur les ondes publiques. Mettez ensemble trois personnes, et elles décrèteront que la loi de la gravité est maléfique et devrait être abrogée, sous prétexte que l’un de leurs oncles est tombé du toit après s’être bourré la gueule ».

C’est du passé entièrement raconté au présent. On ne se demande pas si l’auteur/narrateur habite dans la nature tant il est évident que la nature l’habite. Comme dans La Chambre aux échos (2008), au fur et à mesure que l’on pénètre dans la complexité de cette histoire, on a l’impression de s’enfoncer dans des sables mouvants au sein d’un monde qui nous était familier mais qui nous paraît bizarrement étranger, ce qui est le but recherché. Avec Powers, la nature parle, la forêt est éloquente, les arbres communiquent entre eux. Et pourtant, malgré les apparences, on n’est pas chez des zozos allumés ou des écolos babas mais bien parmi des hommes et des femmes dont le destin a été modifié par la révélation de ce que les arbres avaient à leur dire.

On dira qu’il a trop lu Thoreau sauf qu’on ne lira jamais assez Thoreau. On en fera un lointain épigone de Giono et ce serait tant mieux, d’autant que, comme le rappelle Gérard de Cortanze dans son anthologie Le Goût des arbres (126 pages, 8,20 euros, Mercure de France) qui parait ces jours-ci, on peut se demander si un hêtre n’est pas le personnage principal d‘Un roi sans divertissement. De toute façon, L’Arbre-monde se nourrit bien plus de l’observation des individus et de l’imprégnation de la nature sur leur mode de vie que des livres. C’est à peine si des personnages les citent au passage, ici La Perle une nouvelle de Steinbeck, là une citation du Livre de Job (dans la version de Lemaistre de Sacy, merci au traducteur). Powers nous raconte leur histoire pleine d’histoires, étant entendu que tout ceci ne peut se dérouler que dans le hors-champ des photos, en conservant une dimension poétique, sinon onirique, à l’enquête.

Il serait dommage car réducteur d’en faire le grand roman de la cause environnementale même s’il la sert comme peu d’essais militants y parviennent ; le pire malentendu serait d’en faire un roman écolo (comme nous en prévient l’anthropologue Bruno Latour). Le fait est qu’il ne développe pas une vision du monde mais une sensation du monde, ce qui a un effet plus durable sur les consciences, les sensibilités, les imaginaires et les affects qu’un manifeste théorique, militant ou explicitement politique ; car c’est bien à un changement émotionnel qu’il appelle afin que les humains considèrent enfin les arbres comme d’autres créatures actives qu’eux, ce qui est loin d’être le cas malgré la puissance des anciens mythes :« Nous ne sommes pas seuls au monde ! » Avis à ceux qui le taxeraient d’animiste ou de panthéiste : Powers le prendrait comme un compliment, malgré cela pourrait supposer de pensée magique, car il a voulu rendre un hommage à cette croyance et cette doctrine philosophique. Jusqu’à nous émouvoir lorsqu’il verse dans une mystique du séquoia de l’Est et du châtaignier de Nouvelle-Angleterre.

“S’il y a une dimension politique dans mon roman, c’est celle-là : il y a du sens en dehors de nous, humains. Et nous devons changer notre façon de l’appréhender”

J’ignore si, comme l’assurent les Inrocks « Powers sublime l’écofiction » dans cette riche fresque qui s’écoule sur un siècleExiste-t-elle seulement au risque de lancer une école littéraire de plus (le pire n’est jamais sûr) ? Ce qui est certain, c’est que Richard Powers ne ressemble qu’à lui-même. Son roman a la vertu de sortir le débat de sa dimension binaire : d’un côté les pragmatiques, de l’autre les naïfs. A le lire, il apparaît que la naïveté relèverait du bon sens. Pas question pour autant de retourner en arrière ou de renoncer aux technologies. Il plaide plutôt pour mettre les outils de la modernité au service de la nature afin de déchiffrer et comprendre le langage des végétaux. Ce n’est pas gagné, malgré le prix Pultizer de la fiction 2019 qui a couronné L’Arbre-monde, même vu de là où il vit désormais, en bordure d’un parc national dans les Great Smoky Mountains des Appalaches, dernières poches de forêts primaires dans le Tennessee. Vraiment pas gagné dans un pays dont le président estime que le meilleur moyen d’éviter et de freiner les incendies en Californie serait d’abattre les arbres…

Ce n’est pas si courant de nos jours, un romancier qui a conservé intacte sa capacité d’émerveillement face au spectacle du monde et qui sait la transmettre. Lorsqu’il marche dans les plaines occidentales de l’Iowa, avec pour seule boussole l’arbre-sentinelle, comme disent les fermiers en évoquant celui que les familles utilisent comme repère lors de leurs promenades du dimanche, il ne peut s’empêcher d’envisager le paysage comme une école d’art primitif. Quand il enseignait à l’université de Stanford, au cœur de la Silicon valley, il se promenait un jour juste au-dessus, du côté des Santa Cruz Mountains recouverts de forêts de Sequoia qui avaient été abbatus pour construire San Francisco. La vision d’un d’eux, de dix mètres de diamètre et de cent mètres de hauteur, âgé de 2000 ans, lui a fait penser :

« L’avenir est en contrebas »

De là est née cette histoire (ainsi qu’il l’a confié à François Busnel dans un bel entretien) entre les arbres et les humains que lui, jusqu’alors ignorant de ce monde et indifférent à son sort, s’est mis à creuser parce qu’il ne l’avait jamais entendue raconter. Et pour la première fois prendre les arbres au sérieux. Un mystère demeure toutefois : non pas que les éditeurs et le traducteur Serge Chauvin aient pris le parti de traduire le titre original par L’Arbre-monde, belle trouvaille, mais comment pourrait-on bien rendre autrement en français The Overstory…

(« Dans la forêt de la Great smoky mountains » ; « Le séquoia géant General Sherman dans le parc national de Sequoia (Californie) » ; « forêt national Redwood » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

1 296 Réponses pour Le souci des forêts de Richard Powers

rose dit: à

Janssen J-J dit: 17 mai 2019 à 16 h 38 min

@ jzm et r. Je viens de revoir Douleur et Gloire.

et merci JJJ ; merci encore, merci bcp.
Revoir, je n’ai pas trop compris comment.

Chaloux dit: à

Gigi, je ne me formalise pas de tes insultes. Dans ton état, une relation quelque peu floue avec la réalité est tout à fait courante. Pour le reste, ne t’éloigne pas d’ici, continue de poster, même quand tu auras été admis à l’hospice où se trouve ta maman, je veux te voir t’effondrer. Merci!

Marie Sasseur dit: à

ne pas monter dans le bus ni en descendre

Par le grand Raymond

Lipogramme

Voici.
Au stop, l’autobus stoppa. Y monta un zazou au cou trop long, qui avait sur son caillou un galurin au ruban mou. il s’attaqua aux panards d’un quidam dont arpions, cors, durillons sont avachis d’un coup; puis il bondit sur un banc et s’assoit sur un strapontin où nul n’y figurait.
Plus tard, vis-à-vis de la station Saint-Machin ou Saint-Truc, un copain lui disait:  » Tu as à ton raglan un bouton qu’on a mis trop haut »
Voilà.

Delaporte dit: à

« Pour Emmanuel Macron, le mouvement des « gilets jaunes » n’a « plus de débouché politique ». » Franceinfo

Macron ne devrait pas se réjouir trop vite. Son analyse continue en disant qu’il a répondu aux attentes des gilets jaunes, qui en avaient gros sur la patate. Or, il n’en est rien. Un jour, ce sera la révolution intégrale, quand toutes les Ulrike Meinhof de la Terre seront coalisées et coagulées. C’est un début, que j’annonce aujourd’hui, à nous tous qui en avons gros sur la patate.

Janssen J-J dit: à

dans le film d’almodovar, Salvador lit un bouquin d’Eric Vuillard dont le titre est en espagnol. N’ai pas eu le temps de l’identifier, je me demande si c’est pas « l’ordre du jour » par hasard, plutôt que « la guerre des pauvres » (qui n’était sans doute pas encore traduit à l’époque du tournage de cette séquence). Si quelqu’erdélien peut scruter cette scène et nous dire au retour ? tous les détails comptent. Merci.

Autre chose qui me revient : la mère n’a pas trop cru à l’histoire de l’insolation du gamin tombé en syncope devant le beau maçon en train de faire ses ablutions (une scène un peu lourdingue…). Avait-elle compris qu’il était peut-être pédophile ce maçon, et son fiston, futur « orienté garçons » ? Quoi qu’il en soit, lui le gamin, il savait déjà pourquoi il voulait pas aller chez les curés. Et il n’a jamais compris pourquoi le dessin du maçon retrouvé à barcelone dans une galerie avait peut-être envoyé par le maçon au fait de son succès à l’émission des retrouvailles avec son ex comédien (coup de génie). La syncope ? je sais pas si c’est un élément de bio possib’, l’histoire de la dédicace au dos du joli dessin de l’enfant lisant, est en revanche une idée émouvante…
Et il y en a des paquets, comme celle-là, tout au long du film.
(NB/ J’aurais bien vu marthe villalonga dans le rôle de la vieille dame)… Tout ça me revient comme des souvenirs des petits bonheurs de mme Héritier.
Pour l’instant, ne pas les trier. Laissons les décanter.

Chaloux dit: à

« Pour Emmanuel Macron, le mouvement des « gilets jaunes » n’a « plus de débouché politique ». » Franceinfo

Je viens de voir ça aussi. Cette déclaration est hallucinante.

Janssen J-J dit: à

@ r., « Revoir, je n’ai pas trop compris comment ».

l’avais déjà vu à madrid il y a un mois, mais là avec la traduction en français, c’est une renaissance. Et je suis sûr que j’irai le revoir encore bientôt. C’est rare, mais franchement, ça vaut le coup… d’autant qu’il va être commenté à la rdl, suis sûr.
(J’avais eu le même réflexe avec la film de Nani Moretti, jadis, et rêvé sur sa vespa dans les petites rues de Rome, ville découverte plus tard grâce à lui)…

et alii dit: à

L’Organisation mondiale de la santé veut retirer la transidentité de la liste des maladies mentales

bouguereau dit: à

c’est qu’vous êtes les cibes mes couillons..mon dieu que vous avez une relation floue havec la réalité..c’est hallucinant comme hon dit en cuisine

bouguereau dit: à

ravale ta valda t’es un faux renfield..dailleurs tu sais pas bouger les oreilles

Marie Sasseur dit: à

Macron s’est choisi un adversaire qui lui ressemble, Versailles vs Montretout.
Il a endormi « ceux qui ne sont rien » avec son grand debat, son grand déballage, qui sert à rien.

Les Européens français sont tres philosophes.

Chaloux dit: à

« Nani Moretti, (…)dans les petites rues de Rome, ville découverte plus tard grâce à lui »

Pour un demeuré de cet acabit, sans doute pas d’autre raison d’aller à Rome. Hénaurme.

Marie Sasseur dit: à

« on peut se demander si un hêtre n’est pas le personnage principal d‘Un roi sans divertissement. »

C’est du même tonneau que de se demander où va le blanc, etc. quand il n’y en a plus à l’apéro, chez les fins lettrés.

Chaloux dit: à

Il faut voir que même avant de voir ses lobes se liquéfier, la Gigi était déjà quelqu’un de très limité.

Marie Sasseur dit: à

Avec un dea, on l’est forcément, limité.

et alii dit: à

JEUX VIDEO. Le trouble du jeu vidéo a de son côté été ajouté à la section sur les troubles de l’addiction.
tant que blogguer n’est pas un trouble de la santé
bonsoir

Janssen J-J dit: à

@12.14 qu’est-ce qu’on rigole !…

Tokup rigole sur son nouveau blogre. Il n’insulte pas , ô non, jamais
@ je veux te voir t’effondrer

et moi, il ne me viendrait jamais à l’idée de lui souhaiter la pareille…
En revanche, j’ai toujours eu la conviction que ce maléfique maurrait bien avant moi, quoiqu’un peu plus jeune, à une époque où ce blog aura d’ailleurs disparu depuis longtemps. C’est que la mauvaiseté foncière tue son homme plus vite qu’il ne le souhaiterait : contrairement à la légende, elle ne conserve pas. Et puis, sait-on jamais qui nait et qui meurt derrière les écrans tactiles ? Il s’en passe tellement de choses, icite. On a déjà dépassé les 1000 arbres replantés, par ex., mais sur le nouveau blogpost de tokup chalumeau 52, rien encore, toujours rien, le musicien75 n’est jamais revenu ? Etait bien la peine de réer à corps et à cri qu’on allait voir la biche qu’on allait voir !

Chaloux dit: à

Gigi, je ne suis pas comme toi une serpillière de 66 ans à la retraite,- je ne rêvasse pas sur les bords d’un vieux seau de nuit, je travaille beaucoup. Mais ne t’inquiète pas, ça vient.
Pour ce qui est de souhaiter la mort des autres, tu l’as fait bien avant moi, d’une manière bien plus brutale. Forcément, tu ne peux pas t’en souvenir. Ton cerveau ne te le permet plus.

Chaloux dit: à

 » je ne rêvasse pas sur les bords d’un vieux seau de nuit »

sans doute la résidence principale de bouguereau.

Marie Sasseur dit: à

« tant que blogguer n’est pas un trouble de la santé »

L’addiction est un problème des sociétés modernes. Sous pleins de formes. Je viens d’entendre à la radio, que c’est dû à la prise directe des individus , au monde et en continu, ce qui accroît dangereusement les stimulis. Et les pathologies qui vont avec.
Il faut savoir débrancher.
Bonsoir Et Al.

Chaloux dit: à

Merci pour la pub, grosse Gigi. Comme le disait Trenet, la seule mauvaise publicité c’est le bulletin de décès.

et alii dit: à

vous êtes des « grumpies »

Chaloux dit: à

Non, je suis fameux pour ne jamais me mettre en colère. Je réponds à la vipère sans queue sans me fâcher.

D. dit: à

Après avoir gravement blasphémé avec le saint-chrème, Bouguereau invoque Dieu.

Bérénice dit: à

Delaporte, après le neutre en avoir gros sur la patate soit avoir de la peine, en avoir moins grs s.r L ptt, il vous faudra attendre le résultats des européennes avant d’exterminer si celui ci vous fera écrire que vous en avez encore plus gros sur la patate et que vous ne supportera plus rien de plus, que c’est assez, trop, et que c’est plus que ce que vous pourrez souffrir.

Bérénice dit: à

L’enfer ce correcteur,de determiner, supporterez.

Bérénice dit: à

Chaloux, les ours ont ils une queue? Si oui cela pourrait expliquer que votre vipère pour avoir vendu la peau de l’ours après l’avoir tué ait perdu sa queue, non?

Chaloux dit: à

Bérénice, la vipère sans queue c’est le surnom de Jacques-Emile Blanche, portraitiste de Proust et de beaucoup d’autres, et fameux prosateur.

Pour en savoir davantage sur le programme à venir, L’épopée de Clochone, Clochon et du petit Clochonnet:

Cliquez sans crainte, je ne suis pas macroniste!

Bon week-end,

Chaloux dit: à

Parce que tout de même, il n’y a pas que des soucis en forêt. Il y en a aussi en plaine… et des gros!

Hurkhurkhurk!

Bérénice dit: à

Chaloux,je n’ai quasiment pas lu les commentaires précédents, d’où sortez vous cet élément biographique? Je croyais que vous adressiez ce qualificatif à une de vos ex ou ex ex ou encore future ex ou future ex ex, comme vous êtes un peu versatile et sans vouloir vous vexer bien que je doute être du genre à pouvoir vous atteindre de quelque façon.

Bérénice dit: à

En mer, en l’air et sous terre, bref toutes les dimensions créent du souci .

Bérénice dit: à

Chaloux, votre talent aurait ainsi toutes chances de continuer de s’épanouir, quelle bonne nouvelle. Je ne sais trop si cela suffit au pardon, cela dit l’une ne va pas systématiquement de pair avec l’autre ou peut être dans d’autres domaines qu’artistiques.

Bérénice dit: à

PairE
Un bon week end à vous.

Soleil vert dit: à

Sur le thème du livre de Powers, je signale La forêt des mythagos de Robert Holdstock

rose dit: à

Non Bérénice

Aller de pair

rose dit: à

JJJ
En espagnol à Madrid ?
Vous êtes pilote comme DHH.
La chance (pour le film…) !!!!!
Deux fois, bientôt trois.
Bon.
Il est déjà en salles à Paris ?

Je sors de Los silencios à la frontière du Pérou, Brésil et Colombie. Un monde en Amazonie.

rose dit: à

Avec Citadelle de Saint Ex.
Bonnard.

Delaporte dit: à

L’Arbre de Vie, c’est un un film de Terrence Malick (2011). The tree of life, en vo. Je l’ai vu. J’aime beaucoup ce cinéma neuf et chrétien de Terrence Malick. C’est toujours un ressourcement prodigieux, comme marcher dans une forêt à perte de vue. Quand on en a gros sur la patate, une petite promenade en forêt, et on retrouve la sérénité. Seul ou accompagné. A Cannes, Malick revient cette année avec un nouveau film, un film-événement. Une Palme d’Or en perspective ? C’est presque certain. On va donner son prix à Alain Deloin, et qu’il ne vienne plus nous recasser les pieds : ce qui nous intéresse, c’est des oeuvres modernes, neuves, inoventes, profondes comme les films de Malick, ouvertes à tous les commentaires et à toutes les conférences de presse. Malmick acceptera-t-il de se montrer ? C’est un invisible, qui fuit sa représentation matérielle. Il ne dit jamais rien, ne fait aucun commentaire. Il laisse parler ses films. Le Verbe s’exprime par lui. En ce sens, c’est le metteur en scène le plus important du moment. C’est l’artiste fécond et fécondant qui nous marque le plus. Le Festival de Cannes est justifié par la seule venue de Malick.

Delaporte dit: à

Le pitch du film :

« Inspiré de faits réels.
Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre. Une vie cachée raconte l’histoire de ces héros méconnus. »

Cela dure presque 3 h !

Delaporte dit: à

Evidemment, avant de dire que c’est l’extase (comme mes patates, tout à l’heure) il faudrait que je voie le film, pour être sûr. Un film se regarde, comme des patates se mangent, cela s’approprie comme processus hégélien, pour en tirer une conclusion : de bonnes patates, un bon film, et même un chef-d’oeuvre. Avec Malick, on s’attend à tout. J’espère qu’il n’est pas revenu directement à sa passion pour Heidegger, qui du reste n’était pas chrétien et était encarté au parti nazi. On verra. Si Malick nous a fait un film heideggerien, c’es-à-dire nazi, j’en aurais à nouveau gros sur la patate. Mais je fais confiance à Malick : le pitch parle plutôt de résistance. Je suis rasséréné. Mais j’irai voir la chose au cinéma, malgré le coût exorbitant d’une place.

Delaporte dit: à

C’est vraiment magnifique de parler aujourd’hui de résistance. La résistance, c’est la seule attitude humaine possible. Les gilets jaunes sont des résistants. Ils n’ont pas tenu. Demain, les gilets jaunes, c’est mort. Eh bien, au milieu de cette débandade, il y a Malick qui arrive à Cannes avec un film qui dure trois heures et qui parle de résistance (au nazisme). C’est formidable. Et de résistance « chrétienne » au nazisme. C’est magnifique. Et là, au fond, je le dis, je n’en ai plus du tout gros sur la patate, comme tout à l’heure.

Delaporte dit: à

Malick, avant, quand il était étudiant à Paris, il louait une chambre de bonne au-dessus du Flore et il passait son temps à lire du Heidegger. Peut-être est-il passé à Kant. Ce serait bien. C’est ce qui donnerait de la légèreté à son cinéma, sa fluidité, son intelligence, sa portée universelle. La résistance est une vérité universelle, quand les idéaux pour lesquels on combat sont eux-même universels et juste. Ils sont la Vérité. Ce devrait être le seul objectif de tout être humain. Et Malick, passant à Kant, le met en perspective, le raconte, le filme. Et ça fait une espèce de truc de trois heures qui va encore nous tenir en haleine. Quelle extase !!!

Soleil vert dit: à

 » « Lot 49 », l’une des meilleures collections de littérature étrangère en France ».
C’est oublier un peu vite l’historique du Cherche midi, les comptes d’auteur, les pensées de Pierre Perret et autres publications du même acabit.
Pardonnez cette ire mais j’ai un peu les boules.

En littérature américaine je citerai Gallmeister

SV un peu rancunier

Delaporte dit: à

Certains jours, vous trouvez que vous en avez gros sur la patate. Un remède idéaliste existe : Kant. Un metteur en scène le filme : Malick. Un cuisinier vous y aide : Robuchon, ou comment faire cuite ses patates (des rattes) pour les manger nature, juste avec un peu de beurre. C’est mon ordonnance, ma prescription kantienne. Vous verrez, après, cela va aller mieux.

Delaporte dit: à

Le film de Malick raconte une histoire catholique :

« L’histoire de Franz Jägerstätter, fervent opposant au régime hitlérien, qui fut exécuté à l’âge de 36 ans par les Nazis en 1943 puis reconnu martyre en 2007 par Benoit XVI et béatifié par l’Eglise catholique. »

Chaloux dit: à

Pierre Assouline : (le style trahit).

Et son absence aussi.

rose dit: à

Bon week end Chaloux

rose dit: à

plus du tout gros sur la patate, comme tout à l’heure.

Vraiment contente Delaporte.
M’y suis précipitée.
Peu de souvenirs restent.
Pourvu qu’il ne soit pas devenu un moralisateur à deux balles, j’espère bien que non. On en parlera comme d’Almodovar.

Marie Sasseur dit: à

« En littérature américaine je citerai Gallmeister »
Un must Soleil Vert, pour le nature writing.
Petit jeu de connaisseur, auquel j’aimais bien m’adonner, repérer dans les rayons de la bibli, ou de la librairie, la petite patte d’ours, sur la tranche.
Et des découvertes extra . Le premier dont je me souvienne est Trevanian.

le lot 49, c’est surtout Pynchon, leur produit d’appel.

Je pense que votre pb de bug, vient du fait que vous soyez lecteur de Houellebecq. Ici, ça fait disjoncter le robot.

et alii dit: à

dans le vent:
renato,dans la page, il y en a qui ont été sculptés de mainn d’homme;mais ils sont quand même très photogéniques!
bonne journée

Marie Sasseur dit: à

@ « Le style trahit », à completer par : ceux ( au-delà de propos passibles de poursuites pénales, ceux là virés et heureusement ) qui ont une volonté de nuire aux erdeliens (la poignée qui survit) et à Passou , avec des critères relatifs à l’intention prêtée qui ne sont pas identifiés, sauf par Passou.
Et qui dépendent de comment il est luné. Mais d’une manière générale, beaucoup plus intolerant avec la violence verbale, celle immédiatement reconnaissable, qu’il ne l’a été par le passé, où elle etait presque encouragée, et que poussière pr ne citer que lui essaie de faire revivre. Ce qui n’a rien à voir avec la violence insidieuse qui s’est établie entre les erdeliens qui se connaissent et ne se supportent plus. C’est mon point de vue personnel, Passou.

En littérature , des jures Goncourt ,- de l’époque où ils ne decernaient pas, comme de plus en plus, un prix d’instituteur, tres 3eme, pour collégiennes de 3eme- pour reconnaitre un « style », s’etaient-ils montrés comme des fins limiers. Deux prix pour R. Gary. Oui, car au-delà du style, il y avait un talent.

Pour les vrais littéraires , bien malin qui y trouverait à redire.
Le plaisir du jeu oulipien.

Ne pas monter dans le bus, ni en descendre.

Par le grand Raymond.

« Injurieux
Après une attente infecte sous un soleil ignoble, je finis par monter dans un autobus immonde ou se serrait une bande de cons. Le plus con d’entre ces cons était un boutonneux au sifflet démesuré qui exhibait un galurin grotesque avec un cordonnet au lieu de ruban. Ce prétentiard se mit à râler parce qu’un vieux con lui piétinait les panards avec une fureur sénile; mais il ne tarda pas à se dégonfler et se débina dans la direction d’une place vide encore humide de la sueur des fesses du précédent occupant.

Deux heures plus tard, pas de chance, je retombe sur le même con en train de pérorer avec un autre con devant ce monument dégueulasse qu’on appelle la gare Saint-Lazare. Ils bavardochaient à propos d’un bouton. Je me dis: qu’il le fasse monter ou descendre, son furoncle, il sera toujours aussi moche, ce con. »

Janssen J-J dit: à

@ O.O1 – oui, r. ce film était sorti à Madrid il y a un mois et demi, subventionné par tve. De passage là-bas pour boulot, l’avais vu. Et puis hier, est sorti en France dans pas mal de salles. Donc, l’ai revu en VO sous titrée en français. Pas de mystère. Pense qu’il vous plaira (?). DHH est pilote ? S’est pas écrasée dans le désert rdl j’espère, même si ell’a déserté. Va revenir, non ? BJ à vous.

et alii dit: à

une échappée en philosophie pour sortir le mot français de clairière
La Domestication de l’Être. Pour un éclaircissement de la clairière, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni, Paris, Mille et une nuits, 2000. (ISBN 2-84205-503-9)
bonne journée

Marie Sasseur dit: à

Bernard Minier et son livre « Glacé  » (XO, 2011) parmi les 100 meilleurs polars depuis 1945, selon un classement du Sunday Times.

Je ne sais pas comment est établie cette liste, mais c’est une bonne idée de mettre en lumière une bien étrange et captivante histoire. Adaptée en film ou telefilm, vu récemment.

et alii dit: à

je commençais à rever dans mes souvenirs de forets en Ecosse lorsque m’a reprise cette idée que je voulais vous soumettre:les maisons dans les arbres:c’est fascinant;
Mais c’est surtout au moment de la Renaissance que les cabanes dans les arbres connurent en Europe leur premier âge d’or. Les jardins de la famille Médicis étaient ainsi parfois agrémentés de constructions dans les arbres qui surprenaient et ravissaient leurs visiteurs. Dans une de leur villa à Pratolino, un escalier à colimaçon permettait par exemple d’accéder à une plateforme installée au sommet d’un grand chêne où les Médicis pouvaient accueillir leurs invités autour d’une fontaine qui aspergeaient toutes les personnes présentes si on l’actionnait !

A la même époque, les jardins en Angleterre se parent de cabanes perchées dans les arbres comme en témoignent de nombreuses gravures. On parle même d’une maison de plusieurs étages construites dans un tilleul par Lord Cobham à la fin du XVIe siècle… Et si cette dernière n’a pas survécu aux caprices de la météo anglaise, les Britanniques peuvent s’enorgueillir d’avoir sur leurs terres la cabane dans les arbres la plus ancienne du monde à Pitchford Hall. Elle daterait du XVIIè siècle, et doit sa « survie » à de multiples rénovations réussies.
https://www.sur-un-arbre-perche.com/histoire-des-cabanes/

Janssen J-J dit: à

Toujours pas compris ce qu’était la bestiole noire se détachant au fond du sentier de la forêt. Cela m’intrigue tjs à chaque fois que j’ouvre la rdl.

closer dit: à

Du grand Popaul, du grand Opitz, les épaules des femmes romaines et tout ce qui va avec…il n’y a que lui pour en parler de cette manière. Unique!

« Je m’approche. Elles ont les épaules plantureuses magnifiques, ces femmes, et leurs bras nus suscitent des idées d’abandon . Ces belles femmes, je n’ai jamais osé les aborder.
Et pourtant quelle vitalité heureuse ,quel îlot brasillant et frêle de désirs si naturels, jeunes accouchées aux crinières brillantinées, qui rient entre elles , ronde des bavardages de si jeunes mères, couleurs éclatantes et dures, avec des robes de rien du tout, mal boutonnées, petits pulls qui serrent des poitrines pleines de lait, jambes nues, genoux exhibés, ceinturons qui choient nonchalamment sur les hanches, et au milieu de tout ça un ciel devenu de plomb dans sa touffeur, comme on ne le sent qu’à Rome. Beaucoup de jeunes mères portent des sandalettes en plastique ornées de faux rubis , ongles de doigts poussiéreux de pied peints sang –de-bœuf. .Sourire de louves, voix rauques, voilées, même dans le rire aigu. .. Elles comparent leurs jambes, leurs bracelets ,leurs poignets, leurs pieds nus, toutes débraillées, négligentes, suaves, spontanées, d’une infernale innocence.. Quel groupe d’hommes pourrait exprimer cette intimité antique, cette puissance charnelle si ardente, brûlante, complice, ce feu juvénile dans un si pur mystère ? »

Ne les abordez jamais Paul, le charme serait rompu…
(voir tout le texte sur son blog « Près, loin »)

christiane dit: à

Et Alii,
Les photos d’arbres d’Hiroshi Sugimoto, en noir et blanc, confinant à l’abstrait, sont d’une beauté hors du temps, raffinées.
Il travaille par séries. J’avais contemplé certaines d’entre elles à la galerie Marian Goodman,(une galeriste américains), rue du Temple, en 2017. C’était une série très épurée, intitulée « Seascapes » des grands tirages en noir d’encre et blanc immaculé, des gris veloutés aussi, sur le thème de la rencontre de l’eau et du ciel, de la mer. Une captation de la lumière extraordinaire. Aucune trace humaine, comme pour les arbres. Cela ressemblait à de l’éternité, un écoulement infini, une fossilisation du temps (comme pour ces arbres que vous nous offrez). Seule la ligne d’horizon séparait le ciel de la mer. Des compositions presque mystiques, je pensais beaucoup aux toiles de Rothko. Il me semblait découvrir le matin du monde, un paysage marin à l’origine de l’humanité.

Bérénice dit: à

9h14 vous n’êtes pas trop photogênée , le temps de pause, la surexposition ne sont jamais pour vous que des avantages. J’en suis toujours à trop de … tue le ou la… Ce qui reste à prouver si l’on pense à combler le texte à trou avec connaissance par exemple. Le débat deviendrait contradictoire cependant une crue n’est pas toujours très bénéfique , ici vous en figurez un des exemples . Je me suis souvent demandé comment il était possible qu’un individu chargé de bagages lourds compacts et profus pouvait être aussi con d’un point de vue éthique et comportemental. Vous ne pardonnerez pas ce jugement de valeur ce qui étant donné le peu d’estime [ qui n’est absolument pas lié au degré d’impregnation d’une culture affichée et ou jalousement, orgueilleusement, savamment, dûment, laborieusement, minutieusement, circonstancieusement sans relâche de jour comme de nuit exposée ] que je vous accorde n’a strictement aucune importance. La réciproque surement valide. » Le trop de… tue la  » m’avait traversé par une tempête de neige alors que je suivais une voiture de sport sur une route montagne, je me souviens que la radio diffusait un Lou reed , celui ci:

https://youtu.be/0KaWSOlASWc

Janssen J-J dit: à

je crois que Fr. Héritier s’est trompée quand elle évoque une tempête effroyable sur la Concorde aux cérémonies du bicentenaire de la Révolution française. Juché sur un toit de Paris, au 4 rue de Mondovi, j’ai vu aux jumelles Jessie Norman chanter la Marseillaise, endrapée bleu blanc rouge, mais ne me souviens pas avoir gardé le souvenir de cette tempête. Un peu de vent, peut-être. Des télescopages mémoriels. Ce qu’en rapport le figmag http://www.lefigaro.fr/debats/2007/07/14/01005-20070714ARTFIG90559-ce_jour_la_le_juillet_.php
‘Je me souviens’ bien de certains souvenirs de Georges Pérec, un peu moins des autres nouvelles de la gorgée de bière de Philippe Delerm. Je crois que ‘le sel de la vie, lettre à un ami’ procède un peu de leurs deux démarches.

P. comme Paris dit: à

Dindon sauvage femelle.

Janssen J-J dit: à

(sic) « On peut pas dire que la prison ait déjà été une réponse aux problématiques masculines et elle ne sera jamais la solution pour un violeur ».

je l’aime, moi, bien cette Despentes, clope au bec, parfois, mais enfin pas toujours. Moi, les « problématiques masculines » tupperware, je sais pas trop ce que c’est, tu’wois, en général je les laisse au logos de la bourgeoisie macronisée néo libérale…

Une dindonne noire ? Z’êtes sûr de vous, là, PCP ?

P. comme Paris dit: à

C’est l’oiseau que rencontre Asterix et Obelix arrivant au Nouveau Monde.

et alii dit: à

m’avait traversé /ON S’en doutait!

et alii dit: à

christiane, c’est renato qui m’a fait penser à Sugimoto, un photographe que j’aime particulièrement;j’espère que renato l’a dans sa photothèque ;
je suis de bonne humeur;je viens de recevoir un mail d’Helsinski que j’attendais en comptant les jours

et alii dit: à

La Majestueuse Histoire du nom des arbres(Robert Laffont, 2017) est un ouvrage à la fois savant et distrayant, œuvre conjuguée d’une linguiste renommée, Henriette Walter, et d’un passionné de sciences naturelles et d’étymologie, Pierre Avenas. Ce n’est pas la première fois qu’ils travaillent ensemble : ils ont écrit sur le nom des poissons et autres noms d’oiseaux. On apprend beaucoup et souvent de façon ludique, avec des devinettes. Saviez-vous que beaucoup de nos noms de famille viennent d’un nom d’arbre ? Qu’en latin ou en grec, les noms d’arbres sont presque tous féminins, et que seuls les Français les ont entièrement masculinisés ?

A VOIR LE DIAPORAMA
Ses majestés des arbres, par Beth Moon

Pourquoi le nom des arbres est-il toujours masculin en français ?
Henriette Walter : Même les noms d’arbres se terminant en «a», donc féminins en latin, sont devenus masculins en français. Par exemple on dit «un» magnolia ! Les Anciens considéraient les arbres comme des créatures nourricières. Donc ils les féminisaient comme des êtres maternels, portant des fruits. Les Français y ont peut-être vu davantage les pourvoyeurs de bois solide et résistant. Aucune des deux visions n’est fausse, elles se complètent.

Pierre Avenas : Autre aspect féminisant, dans la mythologie, les arbres étaient souvent d’anciennes nymphes métamorphosées pour échapper au harcèlement des dieux. En latin, c’est grâce à ce féminin que l’on sait si l’on parle du peuple ou du peuplier, les deux s’écrivent populus mais au masculin, c’est le peuple, et au féminin, c’est le peuplier. Le changement de genre est intervenu dès le bas latin. Fagus (le «hêtre») est féminin en latin et devient masculin en bas latin. Cette transformation, qui s’est prolongée en français, nous a frappés car d’autres langues latines, comme l’italien ou l’espagnol, ont conservé des noms d’arbres féminins, tout comme l’allemand.

Parmi les conifères, il y a le séquoia, et l’histoire même du nom de cet arbre est étonnante…
H.W. : Je pense même que c’est la plus belle histoire de nom d’arbre. Car elle mêle la linguistique, la botanique et l’histoire des Etats-Unis. Le botaniste autrichien Endlicher, aussi linguiste à ses heures, a découvert et nommé cet arbre, et a rendu hommage à un personnage exceptionnel : Sequoyah (1760-1843). Né d’un père d’origine européenne et d’une mère cherokee, Sequoyah partage son temps entre la chasse et le commerce et en apprenant l’anglais, il a l’intuition que tant que la langue cherokee ne sera pas écrite, elle sera en infériorité. Il élabore donc un alphabet cherokee qui sera publié en 1821, et le cherokee est, en définitive, l’une des rares langues amérindiennes dotée d’un alphabet.

L’un des arbres les plus étonnants du livre est le ginkgo…
H.W. : On l’appelle aussi l’«arbre aux quarante écus», ou l’«arbre aux abricots d’argent». Sa feuille est le symbole de Tokyo et elle évoque le Japon. C’est un botaniste allemand, Engelbert Kaempfer, qui l’a «découvert» au Japon à la fin du XVIIe siècle. Des fossiles montrent qu’il est resté inchangé depuis 150 millions d’années. Il a une résistance exceptionnelle aux virus et aux agents mutagènes, c’est l’un des seuls végétaux à avoir survécu après Hiroshima. Mais on peut en voir dans les parcs et les jardins du monde entier.

Ce sont les botanistes qui ont la charge de nommer les végétaux ?
P.A. : Le prince des botanistes est le Suédois Linné. Il est l’auteur de la nomenclature binominale en latin (genre et espèce) du monde vivant, encore utilisée aujourd’hui dans le monde entier, et qui permet à un botaniste chilien d’échanger avec un confrère chinois. Cela ne concerne pas seulement les végétaux, c’est aussi grâce à Linné que nous nous appelons Homo sapiens.

H.W. : Linné est un pur scientifique, il dresse des constats, alors que Buffon raconte des histoires. Mais Buffon était à l’Académie française et non à l’Académie des sciences. C’était un écrivain !

Qui est le Buffon des arbres ?
P.A. : On doit citer, en premier lieu, les Anciens : Théophraste, le successeur d’Aristote, qui est le premier botaniste de l’histoire, mais aussi Pline l’Ancien qui est vraiment un conteur, quitte à exagérer parfois. C’est le seul, avec son Histoire naturelle, à couvrir entièrement le règne vivant, et même les minéraux. C’est le plus universel de tous.

Les arbres vous fascinent par leur ancienneté sur la planète mais aussi parce que ce sont les plus grands êtres vivants sur Terre. Un séquoia peut représenter en poids huit baleines bleues.
P.A. : C’est la plus grande créature fabriquée par la nature, mais le cœur de l’arbre est du tissu mort, seules l’écorce et les feuilles sont vivantes. Nous sommes fascinés par les arbres, mais sans y appliquer la sorte d’anthropomorphisme qui constitue actuellement une tendance très affirmée : les arbres communiquent, pensent, souffrent… ce qui fait presque un écho aux récits mythologiques des Anciens.

Leur longévité est étonnante…
P.A. : Les conifères, qui sont les premiers arbres qui apparaissent sur Terre, juste après les fougères arborescentes, ont souvent une durée de vie incroyable. Nous citons l’exemple d’un pin dans les Rocheuses aux Etats-Unis dont l’âge est estimé à 4 600 ans. Un article scientifique a été publié récemment sur un épicéa en Suède qui a plus de 9 000 ans. Les ifs aussi sont souvent multimillénaires.

Des noms d’arbres ont été repris pour signifier la gloire…
P.A. : On peut citer les palmes académiques, les lauriers… Les significations glorieuses viennent essentiellement des Romains. Le laurier était une plante sacrée pour les premiers latins. Le roi Latinus avait, selon la légende, un laurier magique, et il avait nommé son peuple les «Laurentes». Laurent est resté un patronyme et un prénom très courant. Selon la mythologie, la nymphe Daphné a été transformée en laurier pour échapper à Apollon qui la poursuivait. A défaut de conquérir la nymphe, Apollon portera une couronne de laurier. Le terme «baccalauréat» rappelle le nom du laurier, et, plus précisément, en latin, le nom de la baie de laurier.

Vous vous attachez aussi aux arbres qui ornent nos villes…
H.W. : On cite souvent Paris pour ses monuments, mais on oublie que c’est aussi un immense arboretum. En plus des 300 000 arbres du Bois-de-Boulogne, il y a plus de 200 000 arbres dans Paris intra-muros. Les arbres les plus courants les platanes, suivis par les marronniers, et les tilleuls, vient ensuite le moins connu, le sophora du Japon, puis les érables, les micocouliers de Provence et les frênes.

P.A. : Curieusement, les arbres de nos rues viennent tous de loin, nos tilleuls argentés viennent d’Asie, le platane aussi, avant d’être hybridé avec un platane d’Amérique. L’importation d’arbres est une histoire très ancienne, les Grecs transplantaient déjà des arbres en masse. Pline l’Ancien se demandait pourquoi on s’était donné autant de mal pour importer des platanes, dont le bois est sans valeur et qui ne donnent pas de fruits comestibles, juste pour faire de l’ombre. Il reconnaissait aussi que l’arbre était astucieux puisqu’il perdait ses feuilles au moment où les hommes ont besoin de lumière.

Pour conclure, les livres viennent des arbres même pour leur étymologie !
H.W. : Le mot «livre» vient du latin liber qui désignait une partie souple de l’écorce, et, plus particulièrement, de l’écorce du hêtre dont on faisait les meilleurs supports d’écriture. C’est pourquoi book en anglais et buch en allemand ont un rapport avec le hêtre. Donc le livre vient du hêtre.

Catherine Calvet
Henriette Walter et Pierre Avenas La majestueuse histoire du nom des arbres Robert Laffont 564 pp., 24 €.

libération

christiane dit: à

@et alii dit: 18 mai 2019 à 11 h 40 min
Cette réflexion sur les noms d’arbres, tous au masculin, m’épate. Je n’y avais jamais porté attention.
J’aime que le ginkgo soit présent dans vos remarques. j’ai découvert mon premier ginkgo au Jardin des Plantes. J’avais 15 ans. J’étais émerveillée. Je recueillais avec précaution quelques unes de ses feuilles jaunes en forme d’éventail sur le sol autour de ses racines.
Helsinki ? La Finlande… C’est si loin. Pas très loin de la ville le parc national de Nuuksio dont l’emblème est un écureuil volant.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=h27Rj0BlDLU

Soleil vert dit: à

Marie Sasseur

Ma dernière découverte chez Gallmeister : Tobias Wolff – Dans le jardin des martyrs nord-américains

Marie Sasseur dit: à

À l »ombre des grands arbres.
Pour certaines ethnies africaines, l’ombre des grands arbres est le lieu où se règlent les conflits, où se tiennent les audiences .
Voir de Hampate Ba, Amkoullel, l’enfant peul.

renato dit: à

« … se demander si un hêtre n’est pas le personnage principal d‘Un roi sans divertissement. »

Dans les faits l’hêtre sert, il me semble, pour mettre en scène le personnage de l’artiste comme celui qui cherche. Giorno dessine quelque chose comme un autoportrait de l’écrivain comme ébéniste.

renato dit: à

Et voilà, tremblement de terre politique en Autriche.

Janssen J-J dit: à

@ Et c’est ainsi que « Douleur et gloire » se métamorphose peu à peu sous nos yeux, quelque peu humides, en « Douceur et bonheur »…

Ça vaudrait le coup de revenir de pleurer à la rdl, plutôt que de bouder ailleurs, à cause du malheur des arbres quelque peu humides,

Alan B. dit: à

Powers, c’est l’hêtre ou le néant.

rose dit: à

Renato
C’est drôle les perspectives.
De mémoire du film, je le vois, le hêtre, comme un tombeau. En son sein creux, deux corps de femmes, allongés.
En bas, la neige.

et alii dit: à

@christiane dit: 18 mai 2019 à 12 h 09 min
j’ai longtemps fait sécher et conservé des feuilles et des pétales de fleurs dans le livres;
il y a un arbre qui est lié à l’histoire de traduction de la Bible :le pommier:je cherche un lien pour les sceptiques

et alii dit: à

au plus vite ,wiki:
La référence fréquente à la pomme pourrait être due au fait qu’en latin, pomum signifie « fruit », le terme propre pour désigner les pommes étant malum, mala. Ainsi, quand les peintres ont illustré le fruit défendu ils ont le plus souvent choisi celui qui paraissait le mieux correspondre au terme pomum, la pomme, mais Dürer dans son tableau la Vierge à la poire utilise la poire.

Selon d’autres interprétations, la pomme est restée associée au péché originel, du fait de la traduction latine de la Vulgate et du nom latin de l’arbre malus, qui désigne aussi bien un arbre « mauvais », c’est-à-dire interdit, qu’un simple pommier4. Du fait de cette confusion, la pomme peut symboliser aussi bien l’acte sexuel que la connaissance interdite[réf. nécessaire].

Depuis des siècles, le fruit défendu est parfois présenté comme un symbole du péché de chair. Pourtant, dans le texte de la Genèse, Adam et Ève sont mariés par Dieu qui leur ordonne de se reproduire5.

rose dit: à

Et alii à 11h 40, merci, magnifique évocation.

Aussi la canopée de la jungle amazonienne.
Et qq. films cités ds un bref moment, roboratif, je le souhaite, <{;-)

christiane dit: à

A propos du hêtre dans Un roi sans divertissement :
Entretiens de Jean Giono avec Jean et Taos Amrouche (1953).
« JEAN GIONO — Après la prison de 1939, j’ai écrit Pour saluer Melville ; après la prison de 1944, j’ai écrit Un roi sans divertissement. Dans Un roi sans divertissement, nous trouvons précisément les pensées auxquelles je me suis livré pendant toute cette période d’expériences. C’est, en tout cas, un livre dans lequel j’essaie de voir l’homme avec des yeux différents.

JEAN AMROUCHE — Quel est le thème de ce livre ?

J. G. — Eh bien, c’est tout simplement le drame du justicier qui porte en lui-même les turpitudes qu’il entend punir chez les autres. Il ne se livre à aucune turpitude, et au moment même où il sent qu’il est capable de s’y livrer, il se tue ! Il n’est pas dans une situation sans issue, il est dans une situation qui laisse encore l’issue de Monsieur X, l’issue de tuer. C’est celle-là qu’il refuse. […] Je vais essayer de vous expliquer comment s’est créé Un roi sans divertissement. Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l’Arbre, le Hêtre. Pourquoi ? C’est parce que, au moment où j’ai écrit ce livre-là, j’étais à ma ferme, à la Margotte, je passais des vacances admirables avec Élise. Comment j’ai commencé ce livre ? Au départ, je suis allé me promener, dans un endroit qui est très extraordinaire, et où il y a un hêtre magnifique. En retournant, j’ai commencé à écrire sur ce hêtre. Et, si l’on examine bien les premières pages d‘Un roi sans divertissement, on pourra constater qu’à ce moment-là ma pensée tourne en rond, ou peut-être en spirale, jusqu’à un centre qu’elle imagine, qui va, peut-être, lui donner le départ. Le départ, brusquement, c’est la découverte d’un crime, d’un cadavre qui se trouve dans les branches de cet arbre. À partir de ce moment-là, Langlois est venu. Mais, au début, c’était surtout l’assassin qui m’intéressait. Remarquez, il n’est plus le personnage principal, il s’efface presque tout de suite, il a été remplacé par le personnage de Langlois, qui, lui, portait exactement ce que je voulais dire. Il est arrivé, non pas en second, mais en trois ou quatrième, il y a eu d’abord l’Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d’un cadavre, le cadavre a suscité l’assassin tout simplement, et après, l’assassin a suscité le justicier. C’était le roman du justicier que j’ai écrit. C’était celui-là que je voulais écrire, mais, en partant d’un arbre qui n’avait rien à faire dans l’histoire.

J. A. —Ce hêtre qu’il vous a semblé rencontrer tout d’un coup, qui vous a donné une espèce de révélation, il me semble que c’est un hêtre que vous connaissiez.

J. G. — Mais oui, je le connaissais depuis très longtemps. Il avait suscité déjà, pour ne rien vous cacher, dix ou douze autres histoires qui n’ont pas été écrites, et il a figuré comme décor très souvent dans des livres écrits. Il a dû figurer dans Le Chant du monde et encore une fois dans Batailles dans la montagne. Il était placé dans un autre paysage, mais c’était le souvenir de cet arbre-là qui avait suscité, non seulement le hêtre, mais la forêt de hêtres. Par conséquent, c’était un hêtre que je connaissais parfaitement. Pourquoi, ce jour-là, le hêtre a suscité la victime qu’il portait dans ses branches ? Pourquoi a-t-il suscité, par la suite, l’assassin et le justicier ? Ça, je suis incapable de vous l’expliquer, parce que ce sont des notes qui jouent, ce sont des pinces de cordes extraordinairement légères.
Ennui et divertissement […]
Vous partez d’une idée fausse en croyant que j’invente pour créer les personnages de roman. C’est beaucoup plus important que ça. Si j’invente des personnages et si j’écris, c’est tout simplement parce que je suis aux prises avec la grande malédiction de l’univers, à laquelle personne ne fait jamais attention: c’est l’ennui.
Au fond, pour moi, si on voulait une description de l’homme, l’homme est un animal avec une capacité d’ennui. Les chiens ne s’ennuient pas, les animaux ne s’ennuient pas, les animaux domestiques ne s’ennuient pas, même pas les moutons, mais les hommes s’ennuient, ils ont la capacité d’ennui. De là, la création de tous les vices, de là, la création de tout ce que vous pouvez imaginer, de là, les crimes, parce qu’il n’y a pas de distraction plus grande que de tuer ; c’est admirable ; la vue du sang est admirable pour tout le monde. […] Et jamais on n’éprouve autant de plaisir qu’à tuer. C’est ça la grande distraction. Il y a des quantités de gens qui désirent tuer ! La proportion est moins grande parce qu’il y a un petit barrage qui est la police, et que l’on craint d’être tué soi-même ! C’est tout. Enlevez la police et vous verrez si l’on s’étripaillera avec une joie sans égale ! »

et alii dit: à

merci, christiane pour ce hêtre de giono et ce qu’il dit de l’ennui qui m’a fait penser à ce qu’aurait réponu un infirmier allemand sur ses meurtres
Le procès de cet ancien soignant s’est ouvert ce mardi à Oldenbourg, dans le nord de l’Allemagne. Il est soupçonné d’avoir tué ses patients par «ennui» en leur administrant des doses mortelles de médicaments.
http://www.lefigaro.fr/international/2018/10/30/01003-20181030ARTFIG00002-niels-hogel-l-infirmier-du-diable-accuse-d-une-centaine-de-meurtres.php

Bérénice dit: à

11h11 c’est une faute , personne n’interdit dans les faits, dans la réalité de se sentir indéfini en dépit d’un état civil .

rose dit: à

Et alii à 11h40 et Christiane, Bérénice jazzi and so on

Films :
Les arbres remarquables. Un patrimoine à protéger.
Feterman, Duval et Breton
Dans les bois de Mindaugas Survila

L’esprit des lieux (sur les sons, mais une partie tournee sur la canopée d’une jungle en Guyane. De Steyer et Manchematin

Le chant de la forêt de Salaviza et Messora (au Nord du Brésil : Claudio Bahia, lo connosso ?)

rose dit: à

La bestiole noire au fond de l’image, ciel, m’avait échappé.
Un dindon noir ?

Un gros volatile qui vit dans les bois.

rose dit: à

P comme Paris à 10h51
D’accord avec vous. Un dindon femelle sauvage jeune (pck sans couleurs).

JJJ et Christiane

DHH n’avait pas du tout aimé ce livre de F. Héritier.

Pat V dit: à

Brève de lecture :

 » Voilà pourquoi toutes les critiques de Serotonine que je me suis appuyé à survoler, les enthousiastes, les éreintantes, les minimalistes : « çà se passe en Normandie », toutes sont intrinsèquement bonnes. Les meilleures sont celles d’Assouline et de Jean-Yves Nau. La raison en est simple : il y en a pour tout le monde, l’opinion de tout un chacun peut y trouver sa contrepartie. Houellebecq coche toutes les cases (l’euthanasie de ses parents, la révolte des éleveurs laitiers, la France dépaysagée, l’accident du Vol AF Paris-Rio, les vieilles lunes de France-Culture, les fonctionnaires, le parcellaire, la laideur de l’immobilier neuf, la carte des restaurants). »
(…/…)
Jean-Maurice Monnoyer
😉
http://semaihp.blogspot.com/

et alii dit: à

dans le même champ d’activité:
Une aide-soignante de l’hôpital de Lille vient d’être mise en examen pour tentative d’assassinat et tentative d’empoisonnement sur au moins quatre patients, qui ont frôlé la mort. L’employée est soupçonnée d’avoir volontairement mis en danger la vie de certains de ses patients pour se venger de sa direction. Si elle reconnait des maladresses, elle nie toute malveillance, alors que des perfusions ont notamment été retrouvées débranchées.
débranchement que j’ai entendu constater une fois par une infirmière entrant dans une chambre d’un grand opéré dans une clinique

poussière dit: à

Un petit mot pour Sasseur et ses convives en passant, elle qui se souciait tant de mes amitiés – mais quel genre de personne se mêle de ça ???… Les abrutis à qui l’on dit quoi penser ne sont pas mes amis. C’est un fait. Avéré.

Bérénice dit: à

« Soudain parurent et l’arbre de Chaonie, et les Héliades du bocage, et le chêne au feuillage superbe, et le gracieux tilleul, et le hêtre, et le laurier virginal. On vit paraître en même temps le coudrier fragile et le frêne guerrier, et le sapin sans nœuds, et l’yeuse courbée sous le poids de ses glands, et le platane ami de la joie, et l’érable aux nuances variées, et le saule des fleuves, et le lotus des eaux, et le buis toujours vert, et les bruyères timides, et les myrtes à deux couleurs, et le tinus aux baies d’azur. Vous accourûtes à l’envi, lierres dont les pieds se tordent ; vignes chargées de pampres, ormeaux que la vigne décore, frênes sauvages, arbres résineux. Puis vinrent l’arboisier couvert de fruits rouges, le palmier flexible, prix glorieux de la victoire, le pin, dont la tête se hérisse d’une âpre chevelure, le pin cher á Cybèle, à la mère des Dieux. »

Delaporte dit: à

La bonne volonté de l’Eglise catholique, qui reconnaît la paternité de certains de ses prêtres. C’est une avancée considérable, qui montre la volonté de justice et de paix de l’Eglise, sa haine effective de toute réaction violente. En tant que grand catholique, je m’en réjouis très positivement :

« Après des siècles de déni, l’Eglise catholique de France fait un pas timide mais sans précédent vers la reconnaissance des enfants de prêtre. Trois d’entre eux, membres de l’association française Les Enfants du silence, qui compte une cinquantaine d’enfants d’ecclésiastiques, ont été reçus pour la première fois – à leur demande – par un responsable ecclésiastique, selon les informations du Monde. »

rose dit: à

Les eucalyptus regnance, en Tasmanie, peuvent atteindre 100 mètres de haut o =
/ – ÷
o =

Un tiers de la forêt originale a disparu en Tasmanie => la guerre des arbres.

Merci pour Houellebecq sous la 0lume de Monnoyer.

rose dit: à

o =
/ – ÷
o =

Bérénice dit: à

 » Si la Bible ne fait pas référence à quel fruit le fruit défendu correspond, il fut admis que ce fruit était une pomme. D’abord pour des raisons étymologiques, car en latin pomum signifie le fruit. De plus, la définition de l’arbre qui connaît le bien et le mal est traduit en latin par lignum scientae boni et mali, or mali renvoit au mal mais aussi à la pomme. Puis la tradition et l’art ont participé à la représentation de ce fruit comme étant une pomme. Pourtant, la Bible ne fait pas de référence claire à la pomme, c’est pourquoi des autres interprétations de celle-ci ont conclu que le fruit défendu pouvait être une figue. En effet, dans le texte, lorsque Adam et Eve se retrouve nu, il est inscrit qu’ils ont saisi des feuilles de figuier pour se cacher le corps. »

rose dit: à

Bérénice
Vos photos.

Cela confirme ce qu’écrit P comme Paris

Delaporte dit: à

Cela a vraiment été une fin de semaine tout entière consacrée à Romain Gary, dans la presse littéraire. Quelques bons articles ici ou là, quelques loupés (dans le Monde). Gary en avait gros sur la patate avec la critique de son temps, qui ne lui a pas pardonné son talent et sa réussite auprès d’un large public. Aujourd’hui, cette critique (hormis Assouline !) fait son mea culpa. Tant mieux ! On en aurait eu gros sur la patate, sans cela.

Delaporte dit: à

Il n’ya pratiquement moi Delaporte qui parle de Gary sur ce blog. Ce n’est pas normal. Vous n’osez pas crier votre admiration ? Ou vous ne l’avez pas lu ? Ce serait incroyable. Tout le monde a lu La Promesse de l’aube. Même Passou doit lire Gary en cachette.

Bérénice dit: à

Delaporte, votre générosité en patates m’intrigue, combien de filets avez vous à votre disposition pour nous les distribuer?

Marie Sasseur dit: à

Soleil Vert, chez Gallmeister, j’ai lu beaucoup d’aventures du shérif Longmire(Craig Johnson), David Vann , pour son inoubliable Sukkwan Island, les Trevanian pour les expé de J. Hemlock , L’homme qui marchait sur la lune, d’H. McCord, petit conte philo.
Et puis ce chef d’oeuvre inattendu que j’ai signalé sur ce fil de comments : My absolute darling, de G.Tallent.
Acquis avec deux autres coups de coeur de la libraire que je me réserve pour quand j’aurais un grand moment à moi:
Mon plus ardent désir, de Pete Fromm
et , une femme, au milieu de ces mecs, Emily Fridlund, pour une histoire de loups.
Merci du partage.

Delaporte, je reviendrai sous peu, vous narrer des nouvelles d’un personnage de roman, qui a vecu ses dernières heures de liberté comme un homme des bois, ayant à son actif, une histoire bien sanglante, comme Ulrike, Ternera, tête du mouvement Euskadi ta askatasuna, et qui rappelle ce tres grand roman « Patria », que Passou avait fini par chroniquer, presque contraint et forcé. Oui.

Delaporte dit: à

Comme le disait le Figaro de jeudi, avant d’aller voter la semaine prochaine aux élections européennes, il faut lire le roman de Gary « Europa ». C’est quand même le minimum. Et là votre risque de prendre une configuration nouvelle : vous allez vous retrouver comme moi Delaporte un électeur de Hamon. Ce serait extraordinaire ! L’écologie (les éléphants d’Afrique), l’abolition légale du travail, etc., tout ça, c’est Hamon !!!

Bérénice dit: à

J’ai lu l’éducation européenne, la vie devant soi, les racines du ciel , d’autres qui ne me viennent pas là. J’aime beaucoup Gary mais c’est tout ce que je suis capable d’en dire.

Marie Sasseur dit: à

La promesse de l’aube, c’est le seul que j’ai dans la bibli. C’est surtout pour l’entame, Delaporte, que je l’ai gardé.
A plus tard, on m’attend.

Delaporte dit: à

Hamon, il est capable de Bruxelles de sauver ce qu’il reste des éléphants d’Afrique !

Delaporte dit: à

Gary nous a appris que lorsqu’on en a gros sur la patate, il faut manger quelques cornichons polonais. Dans le Figaro, Amélie Nothomb nous a parlé de ça. C’est mieux que rien. Nothomb, elle a plutôt pastiché Montherlant – mais chut ! il ne faut pas le dire. Un jour elle grandira, elle deviendra adulte, et alors elle se mettra à lire Gary. La face du monde en sera changé, la face de la patate aussi…

Bérénice dit: à

Pseudo, les clowns lyriques, les oiseaux vont mourir au Pérou, pas réussi à lire Lady L.

Alan B. dit: à

Tasmanie: l’hêtre après les êtres?
wipékidia:
En l’espace de 30 ans (1803-1833), la population des aborigènes de Tasmanie a été réduite de 5 000 à 300 individus. Cette chute de la population s’explique largement par les maladies apportées par les colons britanniques mais aussi par les conflits entre colons et aborigènes. Depuis 1876 on les considère comme une ethnie éteinte puisque la dernière femme à avoir des ancêtres entièrement indigènes est morte à cette date. Elle se nommait Truganini. Il existe cependant encore des individus ayant plusieurs ancêtres aborigènes.

(voir A. Benmalek, l’Enfant du peuple ancien)

et alii dit: à

j’ai même offert gros calin

rose dit: à

Alan B

Tasmanie on arte, juste avant Napoli.

Marie Sasseur dit: à

C’est un vieux folio de 1986, tout racorni, que j’ai gardé Delaporte
Il commence et fini a Big Sur. La promesse de la vie, à mon sens, a été plus que tenue, concernant R. Gary.

Bérénice dit: à

A propos d’un autre territoire, Bali, une femme m’avait raconté qu’á sa découverte le capitaine du navire – il s’agirait de sir Francis Drake – avait interdit le débarquement pour épargner les habitants du pillage et violences en tout cas des agissements habituels tant l’île ressemblait au Paradis. Voyez maintenant, une poubelle pour plastiques et touristes.

DHH dit: à

@Rose 14h44
ce que vous dites de ma rencontre avec le « sel de la vie »est exact ?c’est un livre que je n’ai pas apprecié.
En effet il ne suffit pas d’etre une grande dame du monde scientifique ,de plus dotée d’une personnalité attachante petrie d’empathie de générosité de finesse et d’élégance intellectuelle, pour qu’un livre où elle parle d’elle de ses sentiments et de ses emotions soit un bon livre
Voici pour preciser mon point de vue en quels termes j’expliquais ma reticence il y a quelques années à la parution de l’ouvrage
« Françoise Heritier est une grande dame, une ethnologue de notoriété mondiale, professeur au collège de France ,où elle a hérité de la chaire de Levy-Strauss ,par qui elle fut intronisée
Et , comme tout le monde ,elle a des moments de bonheur banal, de divines surprises illuminant la grisaille quotidienne, apparues au hasard de l’existence ,ce qu’elle a appelé le « sel de la vie »,ce condiment qui en assaisonne l’austérité studieuse ou la banalité incolore.
Cela va d’une rencontre inattendue au plaisir de sortir bien coiffée des mains de sa coiffeuse habituelle, et il y a aussi aussi des éclairs d’emotion dense en face de situations ou d’événements dont elle a pu se trouver spectatrice ou actrice
Mais ces « je me souviens », tout plaisants qu’ils soient, et quelle que sympathie qu’ils inspirent pour cette femme attachante, méritaient -ils d’être livrés à la publication ?
Cette énumération allusive de moments marquants, vécus non dans sa vie de savant ,mais dans son existence de femme ordinaire ,cet inventaire hétéroclite des petits bonheurs retrouvés dans sa mémoire affective, cette juxtaposition désordonnée de phrases brèves , qui les rappellent sans autrement les raconter ,simplement en les citant, a -t-il de l’intérêt pour quiconque en dehors de l’auteure , qui elle , sans doute, en retrouve la chair et le goût en les nommant
Quel éditeur aurait accepté, de transformer en livre ,même encadré comme c’est le cas d’une introduction et d’une conclusion en forme de justification de l’entreprise, cet égrenage du long chapelet de faits et d’émotions banals qui ont jalonné une vie,s’il n’était signé Françoise Héritier
Cet ouvrage ne vaut que parce qu’il véhicule en arrière-plan un message dont le Roland Barthes de Mythologies aurait fait son miel : « voyez comme un grand savant, une figure du monde scientifique , qu’on imagine pur esprit, est aussi une femme ordinaire qui se meut dans le même univers materiel que vous et peut y trouver les mêmes joies simples que tout un chacun ,que vous lecteurs  » .
Il n’y a que pour les tenants des « idées reçues » que cela représente un paradoxe méritant d’être souligné.

Delaporte dit: à

« C’est un vieux folio de 1986, tout racorni, que j’ai gardé Delaporte »

Oui, j’ai lu aussi ce roman de Gary en Folio, avec la photo de Gary en aviateur (une photo France Soir, nous dit la 4e). Le mien date de 1983. J’ai lu Gary juste après sa mort, à contre-courant de ce qu’en disait la critique. Néanmoins, certains journalistes (comme Pivot) avaient du respect pour ses tirages conséquents. Les autres auteurs aussi évitaient d’en dire du mal. Quant à la critique de cette époque (Passou était encore très jeune) elle ne lisait pas Gary. Mais que lisait-elle ? Lisait-elle ?

Delaporte dit: à

Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, je ferais remarquer à notre cher Passou que l’Académie Goncourt a honoré par deux fois Romain Gary, seul double lauréat de cette vénérable assemblée. L’hommage – ultime, rare, sublime – se passe de tout commentaire quant à la valeur que les Goncourt ont objectivement accordée à Gary. Gary a pu être ainsi rassuré sur son talent, et mourir en toute tranquillité, tel un stoïcien, avec la conscience du devoir accompli. Cette entrée en Pléiade n’est que la confirmation de ce triomphe.

christiane dit: à

@Pat V dit: 18 mai 2019 à 14 h 50 min

Cette recension de Serotonine de Michel Houellebecq (votre lien) par Jean-Maurice Monnoyer est remarquable. Elle m’explique ce que je n’avais pu démêler dans mes réactions contradictoires à la lecture de ce roman.

Bérénice dit: à

Sauf que les parents dans sérotonine se suicident.

christiane dit: à

Rose,
j’avais déjà lu cette réaction de DHH au livre de Françoise Héritier Le sel de la vie. Elle est très juste sauf sur l’essentiel (pour moi) car c’est justement pour ces raisons que j’aime ce livre.
(Cela fait plaisir de relire DHH).
Quand une amie me l’a offert (un autre top niveau intellectuel), je l’ai feuilleté dans le métro puis je l’ai refermé me demandant bien ce qu’elle trouvait de si important dans ce livre.
Plus tard, je l’ai repris, cette fois en le lisant du début à la fin. J’ai compris que c’était une lettre adressée à un ami qui ne prenait pas le temps de se poser, de lâcher prise. Lettre qu’elle avait continuer pour elle, pour se parler, pour se rappeler. Je me suis demandée comment ces souvenirs pourraient inciter cet ami à changer de rythme de vie ? Et puis j’ai compris qu’au soir de la vie (c’était son cas), on aime se rappeler ça, ces petits riens qui ont été notre bonheur et dont on aime le souvenir.
Ce livre m’en a rappelé un autre de Jacqueline de Romilly Les roses de la solitude. Un livre fait aussi de souvenirs.
J. de Romilly en disait :
« Ce livre est fait de souvenirs et de rêveries : il évoque des objets familiers dont chacun porte la trace de ce qui fut ma vie. D’ordinaire, on les voit à peine ; on y est habitué, on ne fait pas attention. Mais il se trouve que, parfois, à l’occasion de n’importe quoi et d’un simple instant d’attention donné au passage, on retrouve un peu des souvenirs qui, avec les années, s’y sont attachés. C’est une expérience très simple et très singulière. J’ai voulu tenter de la décrire, sans modifier en rien la vérité ; elle est parfois simplette, parfois naïve, mais peu importe : pour une fois j’ai voulu la dire juste comme elle était, sans rien inventer, sans rien ajouter ni corriger.
Je devrais sans doute m’excuser de cette indiscrétion, mais de telles expériences n’ont de sens que si elles reflètent quelque chose d’authentique et sont capables de trouver un écho chez d’autres. »
Deux grandes dames. Deux récits du grand âge. L’évocation d’évènements, d’objets, d’instants de vie qui leur ont inspiré des sentiments tellement profonds…

Lucien Bergeret dit: à

De Gary, avez-vous lu Pour Sganarelle, Delaporte?

vedo dit: à

A propos de Jägerstätter, j’avais mentionné ici, il y a quelque temps, l’extraordinaire représentation au Theater in der Josefstadt (Vienne), créée par Felix Mitterer. (De toutes les représentations théâtrales que j’ai vues–pas si nombreuses en fait–celle qui m’a le plus « ravi »). Cela commence, le rideau encore fermé, par le son de la chute de la guillotine. Sur scène, les éléments les plus simples, comme quand nous jouons au théâtre à 6 ans. Lavande aurait du le voir.
https://www.youtube.com/watch?v=B0JHn3bwzfw

christiane dit: à

@et alii dit: 18 mai 2019 à 13 h 03 min
« […]il y a un arbre qui est lié à l’histoire de traduction de la Bible :le pommier:je cherche un lien pour les sceptiques »
Pommier… Vigne… Figuier…
A propos de cet arbre et de ce fruit, Delphine Horvilleur* écrivit le 2/10/2043, sous le titre « Le fruit défendu, une savoureuse énigme », un article très intéressant pour « Le Monde des Religions » :
http://www.lemondedesreligions.fr/savoir/le-fruit-defendu-une-savoureuse-enigme-02-10-2013-3414_110.php

*Rabbin du Mouvement juif libéral de France, Delphine Horvilleur a publié En tenue d’Ève : féminin, pudeur et judaïsme – (Grasset).

christiane dit: à

@Bérénice dit: 18 mai 2019 à 15 h 56 min
L’article que je signale à Et Alii (ci-dessous) pourrait vous intéresser…

Delaporte dit: à

« De Gary, avez-vous lu Pour Sganarelle, Delaporte? »

Non, pourquoi ? Mais je vais m’y mettre. Je vais lire tout Gary, bientôt. Si j’y arrive.

et alii dit: à

sans plaisir, mais la langue étant ce qu’elle est
quelle que sympathie ???
et LEVI point sur le I-pas y!- STRAUSS;
merci pour les conseils

et alii dit: à

mon souvenir est trop vague pour rien retrouver sur internet-c’est un texte que j’avais lu en bibliothèque-il y a dans la mythologie indienne un arbre originaire du mensonge, et du faux; mais je ne sais plus la suite, ni nom en sanscrit, rien;mais c’est un arbre ! qu’est ce qui le cache? Je ne sais,aucun souvenir d’image, rien;
donc bonne soirée à tous et toutes

et alii dit: à

précision sur la carrière universitaire deF.Héritier donnée par wiki
Comme Claude Lévi-Strauss et comme son successeur Philippe Descola, Françoise Héritier fut d’abord directrice d’études à l’EHESS, puis le resta après son élection au Collège de France à la chaire d’anthropologie (succédant à Claude Lévi-Strauss)5.

De 1998 à 2001, elle est membre du Comité d’éthique du CNRS6.

D. dit: à

Ce soir je mange des gésiers de poulet bio à l’ail et au persil.

et alii dit: à

je signale un institut intéressé au sort des femmes qui connut bien F.Héritier et qui passa une annonce sur fabula:
Le 28 novembre 2006,
l’INSTITUT ÉMILIE DU CHÂTELET
pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre
organise sa MANIFESTATION INAUGURALE.
http://www.institutemilieduchatelet.org/

Janssen J-J dit: à

Très étonné des arguments de DHH sur le sel de la vie… Je partage beaucoup plus la réaction de Ch. J’ai lu ce petit livre qu’une jeune amie m’a mis dans les mains, comme le témoignage d’une vieille dame au soir de sa vie, encouragée par un ami qui lui demande de faire part du souvenir des émotions de sa longue vie privée et de sa carrière publique… FH s’est alors payé le luxe d’en étaler le fatras comme d’une égo histoire libérée des contraintes du scrupule d’une écriture scientifique dument bridée. Le plaisir du lecteur au sel de la vie n’est pas « barthien » à proprement parler, il réside tout simplement dans l’expérience que chacun, célèbre ou non, a pu éprouver quelque jour de l’envie de pulvériser en soi les barrières des deux écritures auxquelles certains ont dû s’astreindre. Pourquoi jalouser donc cette femme ? Certainement pas pour les mauvaises raisons données par DHH. Je me souviens qu’au CNS, par ex., je l’ai ressentie comme très humble dans son écoute, elle n’avait pas peur de dire des bêtises, n’étant pas une spécialiste de la maladie… Elle était humaine et ne cherchait pas à paraitre autre chose, tel que ne le fût jamais un CLS, son mentor, dont elle avoue sans ambage comment il sut également l’humilier en public, etc… C’est ce qu’elle donne à voir, et elle touche souvent juste. Bien sûr, c’est toujours plus facile de débouler des mandarins quand on passe pour en avoir été. Mais non, FH ne s’est jamais sentie telle. Car, comme par hasard, les mandarines en anthropologie, ça n’existe pas… Le sel de la vie, c’est bien plus humle et authentique que « tristes tropiques ». Et dieu sait que j’ai longtemps porté TP aux nues en son temps. Aujourd’hui, ce livre est devenu totalement illisible, et il a été très surfait. D’un mélange des « genres » pas très honnête qui abusa des milliers de gogos de par le monde dit « scientifique »… etc. FH, elle, ne prétend abuser personne avec le sel de la vie… Franchement !

Soleil vert dit: à

Bon je rajoute Tallent et Vann à mes projets de lectures, avec Grace de Paul Lynch
Merci MS !

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 18 mai 2019 à 20 h 32 min
Bonheur de vous lire. Vous avez du cœur…

Delaporte dit: à

« Ce soir je mange des gésiers de poulet bio à l’ail et au persil. »

C’est bon, les gésiers, quand c’est fondant. Par exemple, dans une salade avec du foie gras. C’est l’extase, ça aussi. C’est extra, comme chantait Ferré. Ce soir, moi, ce sera chipolatas et patates nouvelles. Je suis dans ma phase patates, et j’aime ça. Je me nourrirais de patates. Rien n’égale la patate, quand on en a gros sur la patate, comme nous tous ! Hommage à Miss France, avec sa tête en forme de patate.

christiane dit: à

@et alii dit: 18 mai 2019 à 19 h 43 min
J’aime, quand seuls vos souvenirs affleurent. Qu’importe internet. Cette trace symbolique fait rêver. Bonne soirée.

Très beau programme sur Mezzo 20h30/23h45 (j’enregistre pour le voir en différé)
Atys
Opéra de Jean-Baptiste Lully
Metteur en scène : Jean-Marie Villégier
Solistes : Bernard Richter, Stéphanie d’Oustrac, Emmanuelle de Negri, Nicolas Rivenq, Marc Mauillon , Sophie Daneman, Jaël Azzaretti, Gil Isoart
Chef d’orchestre : William Christie
Compagnie : les Fêtes galantes

rose dit: à

Chaloux
Las ordas
Éric Vuillard

Delaporte dit: à

Une chanson sur la patate, pour ceux qui en gros sur la patate, et que j’ai apprise à la radio chantée par Jean-Claude Carrière, qui aimait beaucoup cela (oui, le scénariste de Bunuel) :

« Lundi, des patates
Mardi, des patates
Mercredi, des patates
Jeudi, des patates
Vendredi, des patates
Samedi, des patates aussi
Et le dimanche, le jour du Seigneur
Chez nous, on mange
Des patates au beurre »

D. dit: à

C’est très beau, Delaporte, et je regrette de ne pouvoir vous entendre. Qui sait, peut-être un jour ? ♻

D. dit: à

Comme chaque année je regarde avec délectation le concours Eurovision de la chanson.

Delaporte dit: à

« C’est très beau, Delaporte, et je regrette de ne pouvoir vous entendre. »

Oui, comme c’est beau ! Tout ce qu’on doit à la patate ! Vous pouvez écouter cette chanson en intégralité sur Youtube, où elle fait un tabac. C’est un grand succès dans des versions multiples, notamment en jazz. Jusqu’en Australie, on nous envie « Lundi des patates, etc. » !

Delaporte dit: à

La Vie criminelle d’Archibald de la Cruz est un film de Bunuel, aussi. Les parents d’Archie ont-ils pensé à cette référence cinématographique ? Je veux bien le croire, quoique Meghan n’ait rien dans le ciboulot, l’actrice de séries TV nulles et non avenues. Et si ce film devenait le film fétiche d’Archie, plus tard ? Sacré Archie !

D. dit: à

La regrettée Ed affectionnait particulièrement la patate-saucisse. Elle nous en avait parlé plusieurs fois. Je suis ému.

Delaporte dit: à

« La regrettée Ed affectionnait particulièrement la patate-saucisse. Elle nous en avait parlé plusieurs fois. »

Cette enfant perdue (à Hambourg) avait beaucoup de qualités, à défaut de goût. C’était sans doute une bonne vivante qui en avait malgré tout gros sur la patate. Je suis sûr qu’elle reviendra. Ne serait-ce que pour le dialogue avec les autres, qui était sa passion.

Delaporte dit: à

Sinon, mon cher D, ce gésier était bon ? Fondant ? Un gésier trois étoiles, à la Robuchon ? Voilà tout ce que je vous souhaite, en plus de quelques bonnes patates nouvelles pour aller avec.

Delaporte dit: à

Je souhaite à Ed de belles saucisses, sincèrement. Et de bonnes patates pour les accompagner. J’espère qu’elle ira voter, dimanche prochain. J’espère qu’elle aura bientôt achever sa lecture de Proust, et qu’elle va nous faire une fiche du tonnerre !

Delaporte dit: à

« la patate de la connaissance était empoisonnée »

Très beau morceau. De la patate de roi !

Janssen J-J dit: à

@21.18 Merci pour le destinataire, r., c’est l’intention qui compte et la RDL n’est pas ingrate 🙂 las ordas (l’ordre du jour). BN

D. dit: à

Oui excellents gésiers bien tendre et goûteux mais dont la dégustation fut quelque peu gâchée d’avoir appris que Macron avait été fait Meilleur ouvrier de France. Il s’agit d’une tradition de décerner ce titre au président de la République mais dans le cas de Macron qui est particulièrement mauvais dans l’exercice de sa fonction, ce titre de « meilleur ouvrier » est particulièrement choquant, l’immense majorité des ouvriers y compris les plus ordinaires étant déjà bien meilleurs que lui et ce sans difficulté.

Bérénice dit: à

18h50 je comprends tout à fait votre utilisation des guillemets, je ne sais de quoi il est question pour ce « théâtre » mais à premiere vue c’est austere et sinistre, une gravité qui doit hanter la représentation de pied en cape. Si vous nous en disiez plus sur la thématique abordée ? En cherchant le celebre Shankar je découvre cet autre Ravi :

https://m.youtube.com/watch?v=fnVqGGQQVgM

Mais c’est Trilok Gurtu qu’il m’aurait plu de vous donner, rien entendu de lui qui me ravisse plus qu’un live, le seul auquel j’ai assisté jadis quand encore je ne souffrais d’aucune paralysie, non listé ou référencé.

Delaporte dit: à

« … mais dont la dégustation fut quelque peu gâchée d’avoir appris que…  »

Vous en avez gros sur la patate, mon cher D. A cause de qui ? De macron. Comme je vous comprends.

Bérénice dit: à

20h34 soleil vert, le Vann avait reçu un prix , pour ma part ce père m’a rapidement pompé l’air et je ne suis pas parvenuE au bout de son entreprise. C’est sinistre aussi. Bon, les gouts et les couleurs ne se discutant pas je n’irai pas jusqu’à déconseiller de le decouvrir.

Bérénice dit: à

Christiane, parcouru rapidement votre lien, les deux references ( la vôtre et ce court passage que précédemment je transmets )s’accordent sur la figue comme fruit probable et interdit, le votre mentionne également les fruits de la vigne , il n’en demeure pas moins qu’Adam et Eve tentent de couvrir leur nudité à l’aide des feuilles du figuier qui les abritait. Feuille de vigne et feuille de figuier se ressemblent au moins par leur surface et si l’on n’est pas trop regardant offrent un dessin qui peu prêter à confusion.

Bérénice dit: à

DHH, je ne sais rien de l’éminente scientifique disparue cependant l’ idée du paradoxe me semble inappropriée. Les scientifiques ou autres cerveaux seraient il privés du droit à une vie simple, ordinaire, ponctuée des joies , des peines et des découvertes propres à tout un chacun avec peut être ( je n’ai pas lu ce livre) une façon de l’exprimer qui elle pourrait s’apparier à de la littérature? Pour sortir de leur champ de competence et entièrement sans faire oeuvre de vulgarisation?

Marie Sasseur dit: à

Delaporte, pour l’edition folio 1986 de « La promesse de l’aube » de Gary, la photo de couverture est la même que celle de votre édition. Photo France soir. Une belle photo d’aviateur, à l’époque où ils tenaient le manche sans pilotage automatique. Le problème des photos, il m’en vient une autre en tête, par association d’idée pour des petits princes du ciel, une photo de James Salter.
J’ai corné plusieurs pages, une sale habitude ; au moins pour ce passage : « l’appel du général de Gaulle à la continuation de la lutte date du 18 juin 1940. Sans vouloir compliquer la tâche des historiens, je tiens à préciser que l’appel de ma mère à continuer le combat se situe le 15 ou le 16 juin- au moins deux jours auparavant. De nombreux témoignages existent sur ce point et peuvent être recueillis aujourd’hui encore au marché de la Buffa »
Et je ne suis capable de citer de mémoire que cette citation tronquée, car je suis née tôt. « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. »
Une histoire de photo, encore Delaporte. Pour vous qui admirez Ulrike.
Elle concerne ce chef d’Euskadi ta askatasuna, et on se souvient que Passous tout inféodé au roi impopulaire, avait eu du mal à s’y coller à ce grand roman qu’est « Patria », d’Aramburu.
Alors que voit-on sur cette photo de journal, allez-vous me demander Delaporte.
Eh bien pas mal de choses.
On y voit le dernier refuge d’un terroriste en cavale comme le film du même nom. En cavale depuis 17 ans. Un chalet de montagne, bardé de vieux bois, que jouxte un boulot, à l’orée d’une forêt ;et là on a presque envie d’entonner, avec le troubadour du sud-ouest, et à plein tube, en se souvenant des arabesques hors- piste en venant du Mont Joly :
« Y’a les étoiles qui courent
Dans la neige autour
De son chalet de bois »
Mais c’est une erreur Delaporte.
Au village proche, proche aussi d’une église baroque d’une rare beauté et pas loin du paradis blanc du Goncourt 2001, ils ne chantent pas.

Ils n’en reviennent pas.

Comme l’écrit le journaliste (Pierre Charles, DL) :
»A la pizzéria, les ouvriers profitent de la pause déjeuner pour discuter « l’affaire ». et le ton est plutôt léger. Entre les lasagnes et la tarte aux mirabelles, on s’amuse à imaginer le terroriste reconverti en perchman ou en agriculteur .
« C’était une belle ordure. Il a quand même tué des gamins » tempère un client. Un autre se montre plus indulgent(…) »
Et « l’affaire » se termina sur un parking d’hôpital.
Voilà, Delaporte, c’était l’histoire d’une photo.

Marie Sasseur dit: à

tss, et on se souvient que Passou, etc

Delaporte dit: à

« ce chef d’Euskadi ta askatasuna »

Sublime sasseur, vous avez très raison de vous intéresser à cette personnalité et d’attirer notre attention à tous sur elle, comme je peux le faire pour Ulrike Meinhof. C’est une même famille de héros et d’héroïnes alternatives, politiquement très passionnantes et passionnées, des amoureux et des défenseurs de la vie. Des résistants, à leur manière, dont le propos se diffuse encore malgré la dictature idéologique que font régner les médias putrides.
J’ai cette nuit une pensée pour Romain Gary, le défenseur des éléphants d’Afrique. Lui aussi menait un combat humain qui prend aujourd’hui toute sa profondeur et son efficacité. Quel mouvement dans la presse ! Toute la critique, dans les principaux journaux, disent maintenant du bien de Gary, après en avoir dit du mal. Le sale petit monde parisianiste de l’époque, qui se démarquait du gaullisme de manière aberrante pour sombrer dans une prédilection soviétique et stalinienne peu aimable. Gary était un héros de la pensée, voilà pourquoi il fut lu par le public, nonobstant la critique insane et les médias putrides qui le haïssaient. Ne reste plus qu’à aller chez notre libraire favori et acheter ces deux volumes de la Pléiade qui sont le triomphe gigantesque de Gary. Pour moi, lundi, ce sera fait, même si cela doit me coûter cher financièrement. C’est l’occasion ou jamais de placer mon argent dans un investissement à long terme et durable… Gary aimait les arbres, et les éléphants d’Afrique et les pythons, mais surtout les êtres humains et la belle prose échevelée qui racontait des histoires magnifiques – quoiqu’en ait dit la critique stupide. En 2019, c’est la vérité sur l’affaire Gary, un couronnement littéraire, et c’est très bien. Et qu’un grand catholique comme moi puisse le dire, voilà qui confirme le côté grandiose de l’événement. Sublime Sasseur, vous pouvez relire sans crainte la Promesse de l’aube. Désormais Gary est un classique inoxydable. Et gloire à Ulrike Meinhof et à ce chef d’Euskadi ta askatasuna. Bon soir à tous.

rose dit: à

Que jouxte un bouleau.

 Un chalet de montagne, bardé de vieux bois, que jouxte un boulot, à l’orée d’une forêt.

Lorsqu’il s’agit d’un bouquet de.bouleaux comme dans oncle Vania, ou sur les flancs de l’Etna, c’est splendide. Arbre au tronc blanc strié de noir vivant en groupe.
Élancé.

Je ne mange plus. Je n’ai plus faim. Silhouette reprend ses droits.

De rien, JJJ, jusque là n’ai pas regardé le film pck scruté patiemment chacun des bouquins lus desquels on ne voit pas l’auteur (au moins trois).

Quelle drôle d’idée de lire Vuillard ! Mais c’était le Goncourt cette année là.

rose dit: à

Adam et Eve tentent de couvrir leur nudité à l’aide des feuilles du figuier qui les abritait. Feuille de vigne et feuille de figuier se ressemblent au moins par leur surface et si l’on n’est pas trop

Christiane et Bérénice
Non. La forme seulement (vu de loin).
Ni par la taille, plus grande pour le figuier ni par la texture, plus épaisse chez le figuier, ni par la couleur plus tendre chez la vigne.

Le fruit, c’est la grenade (appris au musée juif de Berlin) ; (Adam pouvait dire non, c’eût été son libre arbitre.).

rose dit: à

Bérénice

De pied en cap.
Moyen mnémotechnique : « c’est un roc, c’est un pic, c’est une péninsule ».

rose dit: à

DHH

Je me souviens fort bien de votre argumentation que vous reprenez de même manière en la développant.
Souvent, à vous lire, je perçois comme un éloge de la discrétion et de la vie quotidienne assumée dans la.bonne humeur. Comme si cette tâche constante et répétitive, de grande ampleur, devait s’assumer loin des clairons et des trompettes de la renommée.
Pour ma part, ai acheté et lu ce livre, n’en ai aucun souvenir, c’est votre vie, c’est ma vie, c’est la vie de chacun.
C’est comme Paul Veyne, si savant et à la vie si ordinaire que l’on se surprend à apprécier de ne pas être aussi savant et d’avoir une vie ordinaire bien plus équilibrée.

Je la comprends votre argumentation DHH.
Comme l’éloge de la simplicité ; me fait penser aux pois de senteur, dans les talus, au printemps.

rose dit: à

Delaporte à 2h55
(vous ne dormez pas ?)
Je connais le passage par ♡.
Le contexte :
il surprend sa mère Mina dans la.cuisine, assise, une poêle sur les genoux, en train de saucer avidement avec un bout de pain, le jus du steak que lui vient de manger.
Il comprend d’un coup et la pauvreté de sa mère -comme Almodovar- et l’amour inconditionnel et dévoué dont il bénéficie.
Il se sauve en courant. Va se réfugier sur un talus de chemin de fer. Pleure.
Suffira de partir de la pension Mermont et d’aller vers la ligne de chemin de fer. Sans courir sans doute.
Là, il admire la beauté du monde : un mimosa jaune, un ciel bleu électrique.
Et soudain, il est confronté à la cruauté du monde : beau, en apparence, et sa mère n’a pas de quoi acheter deux steaks, un pour elle et un pour son fils, alors, elle se contente du jus dans la poêle.
À l’aube de la vie, celle-ci ne tiendra jamais sa promesse.

Un must, ce livre, et tout Gary ensuite. Jusqu’à Émile Ajar.
Alexandre Diego doit être heureux.

rose dit: à

Il en faut du temps pour arriver à être heureux.

Marie Sasseur dit: à

C’etait bien un bouleau.

rose dit: à

Nous étions cent sur le trottoir en double file indienne.Une longue pour entrer. Une courte pour acheter les billets.
Tout Marseille s’ était rué au César.

Comment dire et par où commencer ?

Les couleurs flamboyantes : extraordinaire.

Comment ne pas spolier aussi ?

Première fois de ma vie que j’ éprouve, avec immense douceur, acceptation compréhension et tolérance envers le lien amoureux qui unit deux hommes du même sexe.
Waouh.
Sortie de là ébranlée, mais toujours pas convaincue des hypothèses envisagées.

rose dit: à

Spoiler Dolor y gloria d’ Almodovar

rose dit: à

@ O.O1 – oui, r. ce film était sorti à Madrid il y a un mois et demi, subventionné par tve. De passage là-bas pour boulot, l’avais vu. Et puis hier, est sorti en France dans pas mal de salles. Donc, l’ai revu en VO sous titrée en français. Pas de mystère. Pense qu’il vous plaira (?). DHH est pilote ? S’est pas écrasée dans le désert rdl j’espère, même si ell’a déserté. Va revenir, non ? BJ à vous.

Oui. M’a plu.
DHH a planché sur un projet, il y a plusieurs années de cela. Jeune felle moderne dans la haute administration, son dossier fut enterré dans un placard.
Et aujourd’ hui, l’ idée, dont elle a la maternité, ressort des oubliettes. Parce qu’ importante.
DHH est pilote, oui.

De passage à Madrid pour bouleau ? 😉
La chance.

rose dit: à

Jeune femme moderne

(Dslée, dois changer de lunettes)

renato dit: à

« … se demander si un hêtre n’est pas le personnage principal d‘Un roi sans divertissement. »

Dans les faits l’hêtre sert, il me semble, pour mettre en scène le personnage de l’artiste comme celui qui cherche. Giorno dessine quelque chose comme un autoportrait de l’écrivain comme ébéniste.

Suite.

Frédéric voit un inconnu descendre du hêtre planté en face de sa scierie et s’éloigner dans la neige en direction de la montagne ; il monte à son tour dans l’arbre — intuition — et au creux d’une maîtresse branche, il découvre, déposé sur un monceau d’ossements, le cadavre d’une jeune fille — identification des matériaux —. Frédéric suit à les trace l’inconnu qui le conduisent jusqu’à un autre village, Chichilianne, et jusqu’à sa maison — processus —. D’un passant, Frédéric apprend le nom de l’inconnu — etc. —.

christiane dit: à

@Bérénice dit: 19 mai 2019 à 0 h 12 min

« la vôtre » ? Que nenni, c’est celle d’un rabbin, Delphine Horvilleur*. Sa pensée ne cesse d’interroger les textes bibliques.
« Adam et Eve tentent de couvrir leur nudité »…
Ce texte (Genèse III, 2 à III, 5) n’est pas à prendre dans son sens littéral, il est allégorique.
L’arbre et le serpent qu’on trouve dans la Genèse étaient des symboles de la sagesse et de la puissance oraculaire de la Pythie à Delphes.)
Je crois que D.H. partant de la représentation de Cranach l’ancien mettant en scène l’épisode du péché originel et où ils semblent avoir déjà découvert qu’ils sont nus, ainsi qu’en témoignent la branche de l’arbre dissimulant le sexe de l’homme et la posture pudique de la femme. Pourquoi la nudité, c’est-à-dire l’exposition de soi à la vue de l’autre, serait-elle source de tragédie ? Elle s’interroge, analyse ce texte (Genèse III, 7 et III, 8), en imagine des variations quant à cet arbre de la connaissance allégorique et à la nature des deux personnages représentés.
Pour elle, ce mythe est à prendre sur le plan philosophique.

Je m’intéresse davantage aux représentations d’Eve dans la peinture. Ici le billet passionnant de Lunettes Rouges :
http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2007/09/19/la-tentation/

Par ailleurs, pour Delphine Horvilleur, une des deux seules femmes rabbins en France (Pauline Bèbe est la première femme ordonnée rabbin en France), les textes sacrés peuvent être lus autrement, on peut se les réapproprier, les revisiter et elle lit et commente avec une distance interprétative intéressante. Elle n’hésite pas à dire que les trois monothéismes sont également misogynes et patriarcaux.
D’Eve, cette « première femme », elle remarque que si elle est née de la côte d’Adam, c’est la mettre dans une relation de dépendance par rapport à l’homme, issue d’un os de soutien elle ne serait pas sujet. Le Dieu de la Torah serait-il misogyne ? Elle reprend le texte originel : «Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, masculin et féminin il les créa» (Genèse I) où l’homme et la femme sont complémentaires. Eve est-elle faite à partir d’une «côte» d’Adam, donc dépendante du corps masculin ou a -t-elle été créée «à côté d’Adam», ? (le mot Tzela étant traduit dans le reste de la Bible par «côté»). (La langue hébraïque de par sa structure même se prête parfaitement à cette interprétation plurielle puisque les mots y sont constitués à partir de racines trilitères et que l’ajout de voyelles ou de suffixes ou préfixes en modifie le sens.)
La Torah dont la racine vient du mot enseigner n’est ni un livre d’histoire ni un livre de géographie ; elle n’a pas pour fonction de nous raconter ce qui s’est exactement passé. La Torah est composée de récits oraux qui ont été mis par écrit.
D.H. appuie son argumentaire sur l’étude de textes religieux, bibliques, talmudistes, kabbalistes, puise aussi dans l’ethnologie (Lévi-Strauss), la psychanalyse, l’histoire, la philosophie (Derrida).
Les hiérarchies religieuses, selon elle, se servent des textes comme outil politique pour faire croire que «telle était toujours la pratique». Dans toutes les religions, il y aurait la version officielle et la subversion possible selon les différentes interprétations qu’on leur donne.
Les religieux sont-ils en retard ?
« On est deux femmes rabbins, il n’y a pas de femme prêtre, pas d’imam femme. Chez les protestants, il y a des femmes pasteurs, et aux États-Unis, des femmes rabbins. Derrière la question des femmes, du féminin, il y a celle de l’altérité avec un A majuscule. » dit-elle.
Retenue et pudeur seraient imposées aux femmes pour les contrôler et les exclure de l’espace public, politique, de tout lieu de pouvoir.
Dans son livre En tenue d’Eve : féminin, pudeur et judaïsme (Grasset – 2013), il y a de beaux portraits de femmes jouant un rôle public et politique, menant ou sauvant leur peuple, comme Esther, Déborah, Ruth ou encore la bergère du Cantique des Cantiques, femme libre, amoureuse et très sensuelle.
Elle entre courageusement en résonance avec les discours émancipateurs sur la femme, se situant toutefois, dans un entre-deux raisonnable. « Pour ne pas tomber dans la misogynie, on doit, disait-elle, laisser les femmes étudier, interpréter et relire les textes. La religion est relecture. »
Rashi, le plus illustre des commentateurs de la Torah et du Talmud, né à Troyes en 1040, écrit dans Yevamot 63a que « si l’homme le mérite, son épouse lui sera une aide, s’il ne le mérite pas, elle sera contre lui. »

*Juive d’origine séfarade, née en Tunisie, d’une famille traditionaliste implantée depuis des centaines d’années en Afrique du Nord, elle a renoué avec sa tradition grâce à sa rencontre avec la communauté libérale à laquelle elle appartient depuis 20 ans.
Le qualificatif « libéral » est une traduction approximative du mot anglais «progressive», ce mouvement est né dans le monde anglo-saxon au XIXème siècle : le judaïsme libéral n’est pas un judaïsme qui s’est permis de prendre des «libertés » avec la tradition mais qui au contraire s’est inscrit dans cette tradition en la réinterprétant afin qu’elle puisse continuer à vivre en faisant sens aujourd’hui.
La parfaite égalité entre hommes et femmes est la règle dans ces communautés libérales.

Janssen J-J dit: à

@8.44 Oui, j’ai dû faire un A/R à Madrid pour le boulot, c’était plus sympa qu’à Birkenau(bouleau) où je ne me rendrai jamais, même pour le travail. Souvenez-vous de l’histoire de l’Imposteur, Enric Marco, ce grand roman espagnol de Cercas. Il avait, comme l’un des erdéliens d’icite, « principalement, un problème moral dont il m’est devenu impossible de différer la résolution ».
C’est beau ce que vous dites du baiser des deux hommes, avez eu l’air tellement émue qu’avez ajouté « du même sexe » 🙂 Merci surtout d’avoir concentré l’attention sur les livres du film. Z’êtes incroyable de générosité, en reviens pas. Et DHH en pilote de ligne grammairienne, c pas des blag ?… On pourrait en trousser un roman, non ? Belle journée.

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