Les bouquinistes n’ont pas la forme olympique
A Paris, la Seine coule entre des livres et des gravures depuis quelques siècles. On dit qu’ils l’empêchent de déborder. Combien d’autres villes à travers le monde peuvent s’enorgueillir d’un pareil privilège ? C’est une façon de voir les choses. Une autre consisterait à préciser que d’un côté du fleuve siège la mairie de Paris et de l’autre, la Préfecture de police. En ce moment et pour les douze mois à venir, elles ont un souci commun : les Jeux olympiques d’été Paris 2024.
Puisque pour la première fois de leur histoire la cérémonie d’ouverture se déroulera hors stade, ce ne pourra être que sur la Seine. Il n’est pas de plus bel écrin pour ce défilé. En principe, malgré leur excellence dans la performance, il n’est pas prévu que les athlètes marchent sur l’eau. Les 10 500 sportifs navigueront donc d’est en ouest, du pont d’Austerlitz au pont d’Iéna, sur des embarcations prévues à cet effet sous les yeux de 600 000 spectateurs. Entre des livres et des gravures, ce serait bien le moins pour la capitale d’une nation qui passe pour littéraire. Cela aurait de la gueule. Sauf que les organisateurs ont averti à la mi-juillet que les bouquinistes devaient démonter leurs boîtes, dégager et faire place nette.
Tollé ! Haro sur les bouquinistophobes ! Après une pétition rappelant que les bouquinistes étaient « l’âme de Paris » et que sans eux Paris ne serait plus Paris, on a pu lire dans Le Monde un appel d’intellectuels avertissant gravement et solennellement, avec un sens inédit de la nuance :
« C’est là un enjeu, l’un des plus nobles et sacrés qui soient, de civilisation face à la barbarie montante en ces temps troublés, y compris sur le plan politico-idéologique, par une croissante, inquiétante et parfois agressive, inculture ! «
Rien de moins ! La mairie se défend : il s’agit de sécuriser l’espace à commencer par les gradins et de libérer la vue pour accueillir les spectateurs de la fameuse cérémonie d’ouverture et ceux des épreuves nautiques. La préfecture itou : il faut parer à la menace terroriste et permettre aux démineurs de déminer le long des parapets en vertu d’un article du Code de la sécurité intérieure. On le sait : le problème dans la vie, c’est que chacun a ses raisons. Les intéressés aussi. Ce qui les révolte, ce n’est pas de fermer boutique (tout Parisien doué de raison devrait fuir Paris en juillet prochain) mais de la déplacer. Sur les 230 bouquinistes inscrits au registre du commerce, environ 150 de ces autoentrepreneurs sont donc priés d’aller voir ailleurs avec leurs quatre boîtes, maximum autorisé. Or celles-ci sont aussi anciennes que ce qu’on y trouve. Leur fragilité les rend difficilement démontables, transportables et remontables.
Souvent leurs boulons sont rouillés ; leur étanchéité tient à un réglage millimétré hérité d’un savoir-faire ignoré des déménageurs ; à la moindre indélicatesse, elles peuvent se briser ; chacune est unique. A la préfecture, « le bureau des interventions et de la synthèse » (un nom pareil, il fallait y penser) qui gère le dossier a dû s’en délester auprès d’un algorithme fou avant de demander à l’Intelligence artificielle comment rendre les parapets orphelins sans se les mettre à dos. De partout on s’indigne. C’est l’âme de Paris qu’on assassine !
D’un côté, des bouquinistes raillent les beaux esprits qui s’enflamment pour leur cause en observant que si ces derniers s’étaient faits moins rares, ils n’auraient pas de problèmes de fins de mois en début de mois (sans oublier que les plus fidèles clients des bouquinistes exclusivement littéraires sont avant tout des amateurs d’éditions originales de Céline, Rebatet, Drieu La Rochelle, Morand…) ; de l’autre, on remarquera que la majorité des lecteurs le sont avant tout de nouveautés qu’ils ne sont pas censés trouver dans les boîtes (en principe…). De plus, tourisme oblige et nécessité faisant loi, les livres anciens ont de plus en plus tendance à laisser la place aux images en tout genre (cartes postales, photos, estampes, gravures, affiches, Unes historiques de journaux, etc.) sur les étals des bords de Seine, même si une boîte sur quatre a le droit de vendre plus de souvenirs que de livres et d’estampes.
Certains bouquinistes menacent de s’enchaîner à leurs boîtes, d’autres d’y mettre une enclume. Leur emblème est ainsi blasonné : « D’azur party de gueules à la boîte à bouquins soutenue de pierres, au chef d’argent au lézard convoitant l’épée ». Car à l’instar du reptile, ils cherchent le soleil ; quant à l’arme blanche, les libraires avaient autrefois le privilège de la porter. Les bouquinistes de la Seine, combien de divisions ? Pour l’instant, ils présentent un front uni. Mais le temps presse. Un ultimatum leur a été lancé par la mairie : d’ici la fin de ce mois, l’affaire doit être réglée. Qu’ils acceptent de s’exiler ailleurs dans Paris ou pas, on ne leur propose pour toute indemnité que de rénover leurs boîtes alors que tout le processus les empêchera de travailler pendant des mois. La mairie propose, la Préfecture dispose. Or celle-ci n’en a que pour la sécurité. Tout le reste n’est que littérature.
1 276 Réponses pour Les bouquinistes n’ont pas la forme olympique
(sans oublier que les plus fidèles clients des bouquinistes exclusivement littéraires sont avant tout des amateurs d’éditions originales de Céline, Rebatet, Drieu La Rochelle, Morand…)
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Hitler aussi.
Et les Protocoles des sales du fion.
De vrais pros.
Mopi, je suis pour l’annulation des JO et le démontage définitif des boites.
Bande de feignasses désagréables qui bossent quand ça leur chante.
L’âme de Paris, tu parles. Ca fait bien longtemps qu’elle a vendu son arme et ses charmes, la ville lumière éteinte.
Moi. Mopi, c’est pour le Grand Dégagement. Allez Ouste, les collectionneurs de magazines pornos et autres magazines de rock démodés.
Qu’il aillent au Puces comme d’autres vont aux etc.
tout le processus les empêchera de travailler pendant des mois.
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Au contraire, ça va les obliger à travailler. Et à parfaire leur compétences relationnelles, plus que nulles.
Les saloperies que certains vendent sous le manteau. Crapules.
qu’elle a vendu son âme et ses charmes
En 2019, les bouquinistes de Paris sont inscrits à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Wiki
Les bouquinistes pour les librairies ce sont l’équivalent des peintres de Montmartre pour les galeries d’art à Paris!
Les bouquinistes sont pour les librairies l’équivalent des peintres de Montmartre pour les galeries d’art à Paris!
Que ce patrimoine devienne VRAIMENT immmatériel et qu’on dégage le matos qui prend de la place et obstrue la vue du beau fleuve bien vivant et bien matériel, lui.
BOUQUINISTES
Ce sont aujourd’hui les cadavres -vendeurs de pacotilles de merde- des amis que nous avions à l’époque lointaine où les mégots jetés en l’air ne foutaient pas le feu à la charpente ignifugée de Notre Dame…
C’était mieux avant, cornecul ! CHIRAC ! TIBERI ! Revenez… !
Paris se meurt sous la férule molle des Popov HIDALGO, la pitoyable clownette de cette cité à l’agonie olympique !
ebé @ rbl., je m’apprêtions à aller en votre sens, pas avec autant de violence, certes, mais un peu quand même!… or, vous avez développé tous mes arguments, doinc à quoibon ?. J’ajouterai juste cette remarque un brin perfide à notre ami du léZard vert pro-hidalguien-nunezien, rebondissant sur cette curieuse remarque :
***tout Parisien doué de raison devrait fuir Paris en juillet prochain***
Que va-t-il nous faire en juillet 24, le « doué de raison » ? Déserter sa CAP-itale comme Passoul, ou tâcher de se mettre aux premières loges, dans la cabine d’essuyage, comme je l’imaginerions volontiers ?
*** Il est vrai que Passoul ne préjuge pas de sa décision propre… Se contente de plaindre en détail le boulot à venir des bouquinistes sans vraiment les pleurer, juste pour la gloire de la « littérature sécuritaire » qui existe bel et bien, mais que l’on ne trouve pas trop sur les quais Dorset 🙂
(RDL, 14.8.23_10.08)
WALTER BENJAMIN
Natif de Berlin, lieu de ses premières promenades, l’écrivain et philosophe juif-allemand Walter Benjamin (1892-1940) fut contraint à l’exil et acculé au suicide pour échapper aux nazis. Connu principalement pour son livre consacré aux passages parisiens, cet inlassable piéton avait publié plusieurs articles sociologiques et descriptifs sur quelques grandes villes d’Europe. Rédigés à la fin des années vingt, ces textes ont été regroupés et traduits en français sous le titre générique de « Paysages urbains ». Des croquis savoureux et érudits, toujours d’actualité, tel celui-ci sur Paris.
PARIS A LIVRE OUVERT
« Aucune ville n’est liée aussi intimement au livre que Paris. Si Giraudoux a raison quand il dit que l’homme a le plus haut sentiment de liberté en flânant le long d’un fleuve, le flânerie la plus achevée, par conséquent la plus heureuse, conduit ici encore vers le livre, et dans le livre. Car depuis des siècles le lierre des feuilles savantes s’est attaché sur les quais de la Seine : Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothèque que traverse la Seine.
Pas un monument de cette ville qui n’ait inspiré un chef-d’œuvre de la
littérature. Notre-Dame, nous pensons au roman de Victor Hugo. La Tour Eiffel – Les mariés de la Tour Eiffel de Cocteau ; avec la « Prière sur la Tour Eiffel » de Giraudoux, nous sommes déjà sur les hauteurs vertigineuses de la littérature moderne. L’Opéra : avec le célèbre roman policier de Gaston Leroux, Le Fantôme de l’Opéra, nous nous trouvons dans les souterrains de cet édifice et, aussi bien, de la littérature. L’arc de Triomphe fait le tour du monde avec le Tombeau du soldat inconnu de Raynal. Cette ville s’est indissolublement inscrite dans l’écrit parce qu’elle-même est animée d’un esprit qui est proche des livres. N’a-t-elle pas, comme un romancier expérimenté, préparé de longues dates les thèmes les plus fascinants de sa construction ? Voilà les grandes routes stratégiques qui devaient jadis assurer aux troupes l’entrée dans Paris, à partir de la Porte Maillot, de la Porte de Vincennes, de la Porte de Versailles. Et, un beau matin, du jour au lendemain, Paris eut pour ses voitures les plus belles avenues parmi toutes les villes d’Europe. Voilà la Tour Eiffel – pur et libre monument de
la technique, au sens sportif – et un beau jour, en une nuit, une station de radio européenne. Et les places vides à l’infini : ne sont-ce point les pages solennelles, des hors-textes dans les volumes de l’histoire mondiale ? »
(traduit de l’allemand par Jean Lacoste, Les Lettres Nouvelles/Maurice Nadeau, 1978, 1988)
sur le tas d’Israel, ilya des messages en suspens sur le post précédent, etc.
oups, l’Etat d’Israël, sorry.
3J, il est des Parisiens de raison qui quitteront Paname en juillet prochain, mais quiv auront eu le temps de louer leur logement à un prix au moins 7 fois supérieur au tarif habituel.
Perso, je resterai juste pour regarder mes voisins Américains s’entrainer, même si quelque chose me dit que jamais cette manifestation n’aura lieu. Et pas seulement parce que c’est la saison des émeutes.
Ce PR porte la poisse au pays depuis le début et ce n’est pas terminé…
Le léZard ne désertera pas en juillet prochain et résiste déjà contre l’ignorance et la barbarie !
https://www.lelezarddeparis.fr
Le jeune homme de la photo prend des risques, il n’a pas fermé la poche de son sac à dos.
Il faudrait que quelqu’un lui dise.
J’ai lu que ça faisait 450 ans qu’ils sont là les bouquinistes. Je comprends mieux pourquoi ils sont pour la plupart si décatis. Mea Culpa (à vendre, édition originale, 21 pages, 700,00 euros).
Dear Bloom est en colère olympique. Liquidez volontiers les bouquinistes mais conservez les éditions originales, comme fit le journaliste célinien du front de Libération.
Les bouquinistes, c’est une tradition. Ils sont là pour représenter un capital culturel et historiques de la France, mais surtout pour les touristes. C’est presque de la figuration. Moi, je n’ai jamais acheté un livre là. J’ai feuilleté, bien sûr, mais acheté, jamais ! Ce sont gens imbus d’eux-mêmes, des dinosaures au mauvais caractère, en général. Ils crient famine ! Ce sont des miséreux, aussi. Ils n’ont pas assez d’argent pour se faire un stock intéressant, question d’achalander leurs boîtes à bouquins. Quand j’y passe, je regarde, et ça me déprime. Je n’aime pas parler avec eux. Ils ne savent pas l’art de la conversation, avec leurs gros sabots. Quelle drôle d’idée de faire ce job ! Et ça m’en rappelle une : c’est l’histoire d’un jeune gars qui habite à Jérusalem. Il perd son emploi et va chez le rabbin pour voir ce qu’on peut faire. Le rabbin lui dit qu’il fera pour lui une prière spéciale. On est à Jérusalem, il y a beaucoup de rabbins, et en général très bons. Le lendemain, le petit gars revient. Le rabbin lui lance : « C’est gagné ! Dieu, dans sa miséricorde infinie, nous a répondu ! C’est un miracle ! » Puis il explique : « Voilà ce qu tu dois faire : tu vas aller à la porte de la ville et… attendre que le Christ revienne ! » L’autre réfléchit, mais demande quand même : « Dis-moi, Rabbin, c’est un bon job ? » Le rabbin lui répond avec le même enthousiasme : « Bien sûr ! Et puis tu sais : C’EST UNE SITUATION STABLE ! » Bonne journée !
@ même si quelque chose me dit que jamais cette manifestation n’aura lieu
je sais pas pourquoi, mais depuis le début, j’ai le même soupçon. Cela dit, à pareille époque, si je suis encore là sur terre, dans ma contrée chachar, je ne regarderai même pas la télé de mon voisin.
Il y aura du grabuge à Paname, cela ne fait aucun doute !
« Ce PR porte la poisse au pays depuis le début et ce n’est pas terminé… »
Ne pas se tromper d’adversaire.
S’agissant de Paris, dont près de 200 000 habitants ont déjà déserté définitivement la ville, il convient de s’adresser à sa maire.
Sur Israel aujourd’hui (my my my…) le premier interview de Yuval Noah Harari (1h), dans The Rest Is Politics, Leading, l’excellent podcast animé par Alastair Campbell,ex-conseiller de T. Blair et Rory Stewart, ancien ministre de T. May devenu indépendant.
Guerre mondiale au pire, guerre civile possible, schisme au sein du judaïsme et des communautés juives au mieux.
Yuval NH, brillant, réaliste & pleinement engagé contre les fascistes israéliens.
Lève le nez de ton pré carré, Baroz, et cesse de t’en prendre à Hidalgo pour monter en neige des crapules comme Tibéri ton copain.
C’est la cohésion d’un pays entier qui est menacée de façon sans précédent depuis des décennies au cas où tu n’aurais pas compris.
200 000 habitants ont déjà déserté définitivement la ville,
Hier soir apéritif en terrasse avec l’une d’entre elle ( elle a quitté un super appartement rue Richard Lenoir) active auparavant dans le design contemporain italien et puis attachée de presse dans un musée parisien.
Désormais la province avec terrasse et vue imprenable!
Plus belle la vie.
Pourquoi tant de mépris sur les bouquinistes !
Le photographe Alain Cornu expose les portraits qu’il a fait d’eux…
https://www.alaincornu.com/art/les-bouquinistes-de-paris/#21
Bloom, JJJ, cessez de parler au nom des Parisiens dont vous n’êtes pas !
Pourquoi tant de mépris sur les bouquinistes !
Vous avez raison jazzi, l’excès ne décrit pas une vraie situation.
Mais comme image caricaturale du tourisme, qu’en dites-vous?
du tourisme à Paris..
Ils font partie du folklore, comme les gondoles à Venise, Bolibongo.
« C’est la cohésion d’un pays entier qui est menacée de façon sans précédent »
T’as raison, Bloom, pour sûr qu’avec Mélenchon ou Le Pen, la cohésion serait garantie !
La cérémonie d’ouverture des jeux olympique se déroulera sur 6 kilometres et aura lieu le 26 juillet à partir de 20heures, elle durera environ 3heure ½. Les places sur les quais bas seront payantes (de 90€, debout, à 2 700€ ) et gratuites sur les quais hauts (où sont les boites des bouquinistes).
Qui fait chier qui ? La question mérite une réponse (et le contenu des boites n’entre pas en jeux).
Vu, hier, un très bon film que je recommande tout spécialement à Rosanette, rose et Clopine.
Il semble que l’ascenseur social fonctionne encore !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19601801&cfilm=295616.html
« Qui fait chier qui ? »
Les bobo-socialo-écolo prétendument de gauche, comme Bloom ou JJJ ?
….mais qui font-ils chier?
comme les gondoles à Venise, Bolibongo.
Les gondoles à Venise c’est plutôt la tour Eiffel à Paris, non, 😉
…ou bien, qui les fait chier?
Dans cet article à charge, on remarquera la réduction des »plus fidèles clients » aux amateurs de Celine, Rebatet, Morand,Drieu, etc. Ceci est loin d’être vrai et ne vous fait pas honneur. L’auteur de ces lignes, fidèle client, n’en a jamais pris qu’ un seul. Le Tetramazzi. Mais le reste du temps, c’est plutôt Zumthor, chez Luis, le Bibliophile Jacob, chez Merlin,je-ne-sais-quoi sur l’ésotérisme chez Ichard-Castiglia, un La Tour d’ Auvergne chez Matthieu, du Roger Chartier avec envoi à Fumaroli chez Remi Nieto. Les Memoires de La Porte chez Gueit. Les Lemerre, à l’emplacement approximatif de la boîte de J Gallais, les Cortazar chez Guillaume ,le Toussaint du Breuil chez le Monsieur Kabyle , ( j’ignore son prénom!)les biographies chez Herve ou près de l’ IMA, des pièces sortant de l’ordinaire chez Horatio. Que les autres me pardonnent de ne les avoir pas cités! En tous cas,la Bibliothèque a ciel ouvert n’est pas un cliché à Paris, et on ne voit pas pourquoi elle serait menacée par un ministre nordiste et une lmairesse incapable qui ont tous deux le point commun de ne jamais avoir vus de bouquinistes , ni donc de culture de leur vie. MC
comme les gondoles à Venise
Déjà que les galeries de gravures du quai St. Michel étaient un piège à touristes américains…existent-elles encore?
Sky! On a oublié L grande édition des Mabinigion par Joseph Loth autrefois chez Michel, près du Pont Neuf’
ne jamais avoir vus de bouquinistes , ni donc de culture de leur vie.
Cela – la culture – se passe ailleurs…
Disons alors les gondoliers, Bolibongo.
Bouquiniste est un petit métier de Paris en voie de disparition ?
Des libertaires, qui se pèlent le cul à longueur d’année pour peu de pognon…
Pas des privilégiés à forte pension de retraite !
La question est : au profit de qui, de quoi, l’espace public est-il chamboulé :
Jazzi vous avez, je crois, rappelé sur le billet précédent les réflexions de Walter Benjamin sur la ville.
Je signale un petit livre, Mais de quoi ont-ils eu si peur ? (les éditions commune):
Walter Benjamin Ernst Bloch et Siegfried Kracauer se sont promenés à Marseille en 1926.
http://www.editionscommune.org/2016/10/mais-de-quoi-ont-ils-eu-si-peur.html
(à mettre en parallèle avec la vision de Claude McKay, Banjo, qui ne voit pas les même choses.
@ Les bobo-socialo-écolo prétendument de gauche ? (jzmn)
y’aura tjs de prétendus parigots pour se faire enkuler par les tibérismes, et on-j les emmerde, même après avoir migré aux charentes mais néanmoins fréquenté la chapitale durant 39 balais (de 1981 à 2020), 4 ans dans le 17e arr,-et, et, faute de mieux, aux périphéries… de Fresnes et Meudon-, ce qui, entre nousj, leur donne un brin le droit d’en kauser ! Cette ville prétentieuse au monde reste la capitale de la Corse, tout national peut se l’approprier, y compris pour conchier le siège de la LR profacho & anti-écolo qui y sévit plus que jamais, hen !
Bàv, jzmn, le petit saladoux niçois qui se la pète a paname en amoureux tibaigri anti-provincial ! 🙂
marre de se faire insulter par les amis du blog, les pires salauds quoi soient… hein, koi, ouij !
marre de se faire insulter par les amis du blog, les pires salauds quoi soyent… hein, koi, ouij !
Cannois, JJJ, de mère niçoise.
Amoureux de Paris mais sans haine pour les belles provinces de France.
Peut-être un peu moins amical pour l’esprit provincial ?
« rappelé sur le billet précédent »
Sur celui-ci, lmd.
Vous aussi vous balayez, comme rose, JJJ !
Pour les insultes, voyez plutôt du côté de Bloom, de Sasseur ou de vous-même ?
Non je n’insulte pas, ce n’est pas mon habitude. Ni ne balaie. Parfois, le lundi, j’ai un peu d’exaspération, voilàge. Bien des choses à Christiane !
Vous bégayez !
Personne pour saluer la mémoire de Kenneth White ?
https://www.lefigaro.fr/livres/l-ecrivain-franco-ecossais-kenneth-white-est-mort-20230814
Pourquoi « Le Bouquiniste Mendel » de Stefan Zweig est la nouvelle la plus émouvante et la plus tragique qu’on puisse lire sur ces gens qui ont choisi ce très vieux métier noblement ingrat de bouquiniste ?
Merci MC de rétablir la vérité.
Le perfide Passou jette le discrédit sur les bouquinistes en suggérant qu’ils seraient surtout fréquentés par les amateurs de Rebatet, des pamphlets de Céline et autres infréquentables. Il oublie de dire que c’est le cas de TOUS les revendeurs de livres d’occasion, à Georges Brassens comme ailleurs.
Les livres qui sentent le souffre (politiques ou pornos) et d’autant plus s’ils ne sont pas réédités, on ne va pas les chercher à la FNAC!!!
Comme le marché aux fleurs, lui aussi menacé, les bouquinistes font partie du paysage parisien. Ils sont probablement uniques au monde, pittoresques, aimés des touristes. Il ne vendent pas que des merdes et il faut les défendre bec et ongles.
le lézard niçois ressemble comme 2 gouttes d’eau à son père, sur la photo des noces de 1947 c’est frappant.
Tous les écrivains ne sont pas ingrats !
La décision de déplacer les étals des bouquinistes pendant les Jeux olympiques 2024 est révélatrice des préoccupations nouvelles de la mairie de Paris, analyse l’écrivain Benoît Duteurtre
« Ces boîtes vertes alignées sur les quais de la Seine sont l’image de la poésie parisienne. Plus encore que les entrées de métro, les bancs publics ou les escaliers de la Butte, elles incarnent le style de cette ville où les livres ont toujours beaucoup compté, jusque dans les promenades du Piéton de Paris. Les étals des bouquinistes nous invitent à découvrir des auteurs oubliés, des magazines d’autrefois, de jolis volumes à bon marché. Quant aux bouquinistes eux-mêmes, ils forment un singulier peuple des berges, constitué de passionnés et d’experts qui vous renvoient l’un à l’autre, au gré de leurs spécialités. On pouvait donc supposer qu’un événement mondial ayant pour décor Paris, et plus spécialement le fil de la Seine, s’attacherait à mettre en valeur ce bijou patrimonial, tout comme les caméras du Tour de France nous révèlent les routes d’un pays qui fait encore rêver… »
https://www.lefigaro.fr/vox/culture/benoit-duteurtre-bouquinistes-deplaces-la-poesie-de-paris-sacrifiee-20230804
Ben oui, Chantal, je ne suis pas le fils du facteur !
Mais désormais j’ai plutôt la gueule de mon grand-père italien, voir la dernière photo…
D’ailleurs, dès mon retour à Paris, j’irai leur acheter un ou deux livres, de ces livres d’auteurs oubliés dont le nom vous rappelle soudain quelque chose et qui sentent bon la poussière d’un grenier…
Vive JB! Vive Benoit Duteurtre!
ce qui est surtout inquiétant c’est que n’importe quel drone malveillant peut venir déclencher un carnage sur ces jeux de Paris, alors déplacer les bouquinistes c’est une manoeuvre préventive à la Cruchot. Ce sera un enfer pour les résidents. On suppose bien que l’émirent du Quatar dans son hôtel Lambert aura une place bien large pour ses fesses …
Il me semble avoir dit ici que j’avais vu dans une petite foire aux livres en province, un exemplaire d’un pamphlet interdit de Céline très abîmé en vente pour 100 euros!
Interdisons les foire aux livres et les bouquinistes (sans oublier le JDD)!!!
André Kertész.
Les bouquinistes
1928. Paris
Bloom, JJJ, cessez de parler au nom des Parisiens dont vous n’êtes pas !
—
La ferme, Barozzi. De quel droit me donnez vous des ordres, minable arrogant que vous êtes.
Je n’ai que faire de vos chroniques de provincial à la recherche de légitimité parisienne.
Eric Hazan a mille fois plus de choses intéressantes à dire que vous. Et d’autres encore.
Vous n’avez aucun monopole, ce qui montre que vous n’avez rien compris à Paris.
Le blogapassou est pour vous une façon de vous auto-promouvoir, de vous faire mousser.
Quand on a voté Sarko & Tibéri, on la joue un peu moins fanfaron.
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« L’auteur de ces lignes, fidèle client, n’en a jamais pris qu’ un seul. Le Tetramazzi. »
MC, vous voulez parler de Régis Tettamanzi, I suppose.
Jazzi, Benjamin n’est pas connus principalement pour Paris, capitale du XIXe siècle qui n’est par ailleurs pas son œuvre la plus importante, intéressant comme travail inachevé, certes, mais selon les intérêts de chacun, L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique et L’Origine du drame baroque allemand, pour ne citer que ce deux, sont sans doute ses textes les plus connus.
Pour ce qui est de son suicide, dire « acculé au suicide pour échapper aux nazis » est vrais et il ne l’est pas. C’est selon les interprétations… pas le temps aujourd’hui. Toutefois, Stephen Schwartz (The Mysterious Death of Walter Benjamin) met en lumière une série d’incohérences et de circonstances suspectes entourant la mort de WB : la disparition d’un manuscrit contenu dans les bagages de Benjamin, qu’il avait décrit à ses compagnons comme « plus important que moi-même » ; l’absence de toute référence à l’empoisonnement, tant dans le document de la justice espagnole attestant de son décès que dans le certificat médical où la mort par hémorragie cérébrale est mentionnée ; la reconstruction peu crédible d’un compagnon d’évasion, Henny Gurland, à qui Benjamin aurait déclaré à 7 heures du matin le jour de sa mort qu’il avait été empoisonné la veille à 22 heures ; la destruction par Gurland des deux lettres que Benjamin lui avait remises et leur reconstruction « de mémoire » par celui-ci [Gurland]; le fait que l’Emergency Rescue Committee américain impliqué dans l’expatriation de Benjamin était infiltré par des agents soviétiques, et que certains opposants antinazis également connus comme antistaliniens avaient été persécutés et forcés d’avouer une trahison inexistante en Catalogne en 1937 précisément à l’initiative d’agents soviétiques. Rien de concluant, comme vous pouvez le constater, mais il y a plus qu’assez pour se poser des questions.
Depuis les années 70 , les bouquinistes, c’est fini! 🙂
En effet ce n’est pas très loyal de faire des bouquinistes des quais de Seine des revendeurs uniquement de vieux Céline et d’étendards de Rebatet, il y a aussi des vieux polars et des pépites parfois …mais parfois hélàs cher et vilain.
Va pour la mise à jour sur le grand-père italien.
d’évasion > de fuite !
C’est bien de mettre les points sur les i en ce qui concerne WB, renato; j’ajouterais ses réflexions ‘Sur le concept d’histoire’, où Benjamin développe sa métaphore de l’Ange de l’Histoire à partir du tableau de Paul Klee (concept repris par l’historien anglais Simon Schama lors de sa leçon d’introduction à A History of Britain, BBC), et les travaux du regretté Jean-Michel Palmier, notamment « Le Chiffonnier, l’Ange et le Petit bossu ».
@L’auteur de ces lignes, fidèle client, n’en a jamais pris qu’ un seul. Le Tetramazzi
Mais le Tettarmoizi les réunit tous, non ?
Je balaye volontiers devant m porte.
Les autres sont responsables de la leur.
Rien de la naïveté imbécile du péquenot monté à Paris.
ma porte
N’oubliez pas de vous laver la bouche, rose !
Vous devenez aussi insultante que ce pauvre Bloom…
Certes Bloom, mais une accumulation de petits engagements qui l’un après l’autre occupent ma journée – donc peu présents -.
Les thèses devaient être l’introduction au Passagen-Werk, que Benjamin n’a pas pu achever et que Georges Bataille avait caché. Conservés à la Bibliothèque nationale, les brouillons ont été retrouvés par Agamben en 1981 parmi les papiers de Bataille.
on a pu lire dans Le Monde un appel d’intellectuels
—
45 en tout.
Pas foule au chevet des rentiers du vieux papier malodorant
je pense quitter pais pendant les JO -si je suis encore en vie evidemment; or je ne souhaite pas louer mon chez-moi pour y installer des inconnus
Mais deux de mes petits enfants ont prevu de tirer parti de cette situation et de venir y habiter le temps des jeux ,ce qui leur permettra de louer au prix fort les appartements où ils vivent actuellemnt tout en restant sur place pour profiter des spectacles olympiques
WB est bien l’homme des fragments, renato…
Les bouquinistes en peinture
https://www.pinterest.fr/pin/359584351497298403/
Ah ! les fragments, Bloom. C’est dans cette structure-non-structure littéraire historiquement donnée de la forme fragmentaire, légitimée par d’illustres prédécesseurs, que ses goûts rencontrent tangentiellement ceux des Journaux de Paul Valéry (l’une de ses sources d’inspiration), ou ceux des Minima Moralia de son ami Theodor Adorno. On pourrait dire que la plupart de ses essais critiques sont virtuellement reconstructibles à partir des fragments dont ils sont issus, en les reliant comme des points.
Les fureteurs avisés du calibre Mr Court sont grandement remplacés par les selfieurs à livres en cale-chaise depuis belle lurette, race qui mène au casse-pipe plus sûrement que les rebateurs à châteaux lézardés. Dear Bloom voit un peu trouble sur cette affaire
La nouvelle de Zweig est magnifique, et va dans mon sens. Zweig a su décrypter la spécificité des bouquinistes, qui ne sont pas des lecteurs, encore moins des érudits, mais qui connaissent leurs produits. Du coup, il ne survit pas. Celui qui survit, c’est le lettré, aux connaissances sérieuses. Zweig a survécu à la guerre, à la Shoah… sauf qu’il en a eu ras-le-bol de tout ça, qu’il a senti que l’Europe, c’était fini. Et donc il a préféré se suicider. Je trouve que les bouquinistes des quais devraient faire pareil. Mais je ne veux pas en rajouter. — Et ma blague juive vous avez aimé ? Vous la connaissiez déjà ? C’est possible. Dites-moi, Bloom, est-ce que vous seriez capable, là, d’en raconter une aussi bonne ? On fait le pari ? Bonne soirée.
J’ai demandé à ChatGPT de me raconter une blague juive. Il m’en a sorti une, mais antisémite. Il faut vraiment le débrancher, vous ne trouvez pas ?
Un Céline a 1200 euros, il vaut mieux que la boîte soit étanche.
https://bouquinistesdeparis.com/?s=C%C3%A9line&post_type=product
« Sur les quais du vieux Paris,
Le long de la Seine
Le bonheur sourit,
Sur les quais du vieux Paris,
L’amour se promène
En cherchant un nid.
Vieux bouquiniste,
Belle fleuriste
Comme on vous aime,
Vivant poème ! »
rose,
des aigreurs d’estomac ?
La naïveté imbécile, comme tu es toi-même ?
Ni l’un, ni l’autre.
Ce sont
« Des libertaires, qui se pèlent le cul à longueur d’année pour peu de pognon… »
Ai commencé une collection avec un, assidûment : très beaux livres enveloppés avec soin dans du papier cristal, de 60 à 120€.
Un jour, rentrée chez moi, découvrant les recettes, collection menée par Gonzague Saint Bris, ai trouvé le ticket d’achat de mon exemplaire chez Joseph Gibert, 50 m.plus bas : 10,50€.
Des brigands, sans scrupules.
De mon côté Chatgpt à refusé de me sortir une blague juive.
J’ai tapé : « Une blague juive »
Réponse : – Je m’excuse, mais je ne peux pas partager de blagues potentiellement offensantes ou discriminatoires. Cependant, je serais heureux de vous aider avec une blague appropriée et amusante si vous le souhaitez !
Alors que si je tape « Une blague belge » :
–> – Bien sûr, voici une blague pour vous :
« Pourquoi les Belges ne lisent-ils jamais le journal à l’église ?
Parce qu’ils ont déjà « la messe » ! »
… ce qui est tordant.
– Une autre, je lui demande.
– Bien sûr, voici une autre blague pour vous :
Pourquoi les Belges apportent-ils un seau d’eau lorsqu’ils vont au cinéma ?
Parce qu’ils veulent voir un film d’eau !
– encore, c’est trop marrant !
– Je suis ravi que vous les trouviez amusantes ! Voici une autre pour vous :
Pourquoi les Belges mettent-ils une échelle dans le frigo ?
Pour attraper la boîte de lait en poudre qui dit « concentré » !
Bouquiniste,
Regis Tettammanzi a assuré au Quebec une édition universitaire des Pamphlets de LFC , auquel il joint « Rabelais a raté son coup » et le « Toast aux amis d’ Emile Zola. ». Cette édition, interdite en France par l’inevitable Maître Gibault, a été diffusée partiellement par un bouquiniste proche de Chatelet. J’ajoute que l’editeur n’est pas connu pour son antisemitisme , ne publiant qu’un livre par an, en général en rapport avec l’ Histoire de la Belle Province. Mais lui connaît les bouquinistes parisiens! Pour leur présence dans ma bibliothèque, elle remonte à un temps pas si lointain ou sur la Rdl, on s’entredechirait à coup de Pamphlets Celiniens! Sur l’état actuel de Gibault et sur l’Ayant Droit Celinienne, couchée sur le testament de Lucette, on peut consulter Jean-Pierre Thibaudat, Celine ou le Trésor retrouvé, il les a eus en face de lui. Je recommande les pages 34-35. Je remercie Jean Castiglia, dont la Boîte n’etait pas nourrie des écrivains de la Collaboration de m’avoir procuré cet exemplaire. Même s’il n’exerce plus aujourd’hui . MC
J’ai eu deux réactions devant le post de notre hôte.
Un, « si la France n’a que ça comme problème, ça va encore… » (mais je ne crois pas que nous n’ayons collectivement que cela comme problème).
Deux, notre hôte aurait dû dédier son billet à notre camarade Jazzy.
Et puis, un vieux souvenir (j’avais seize ans, ma mère ne me supportait plus, et c’était réciproque, donc j’avais été envoyée une semaine chez sa vieille amie, qui habitait la banlieue, avait un jardinet où l’on pouvait cueillir des framboises, et m’expédiait tous les jours, via le bus et le métro, vers Paris « pour visiter »). Je n’avais rien d’autre à faire, pendant ce séjour, que d’arpenter la Ville, visiter des musées, tenter d’éviter les « dragueurs » qui ne semblait pas comprendre que j’étais encore une petite fille et me parlaient de mes seins ou de mes jambes (« tsss, tsss… »), ce qui me couvrait de honte car je n’avais absolument pas conscience que TOUTES les filles en passent par ce harcèlement de rue, et me paumer dans Paris. Et le seul point où je « me repérais », c’étaient les bouquinistes de la Seine.
J’ai fini par acheter un livre, parce que la boîte à livres était le seul endroit où je pouvais un peu respirer dans une ville qui haletait tant qu’elle me faisait haleter aussi, qu’elle m’étourdissait, que j’y suffoquais (je crois bien, en vrai, que je n’ai jamais aimé Paris, pardon Jazzy !), tant je n’avais pas la capacité à la comprendre, et tant j’y étais seule.
Le livre acheté chez le bouquiniste, c’était le rivage des syrtes de Gracq. Je crois bien l’avoir acheté sur un malentendu : je ne savais absolument pas que les syrtes sont des sables mouvants. J’ai cru qu’il s’agissait d’une sorte de plante, comme on peut en trouver sur le littoral de la manche, auprès des plages. (par exemple, quand on s’éloigne de la plage pour trouver un endroit où faire pipi, et qu’on s’exaspère de ne pas trouver de buisson touffu, mais juste des plantes trop basses pour servir de protection aux regards…)
J’ai lu le livre (je lisais absolument n’importe quoi à l’époque, sans ordre, ni méthode, ni goût, il s’agissait simplement d’oublier mon existence), et je n’y ai rien compris, bien sûr. Mais il s’agissait d’autre chose : d’un remerciement au bouquiniste des bords de Seine, qui me « remettait dans le droit chemin » et m’indiquait la station de métro la plus proche.
Allez, hop, je signe la pétition !!!
Je note aussi Faulkner et Hemingway sur votre lien , Sasseur. Vendus? MC
Comment ça, y’a pas de pétition en ligne ???
@ merci jzman pour la mauvaise nouvelle du jour
Je m’honore d’avoir dans ma bibli un seul livre de Kenneth W qui m’avait durablement marqué lors que j’étais bab à coule : « Lettres de Gourgounel », peu répertorié dans les nécros du jour… Ah, en voilà un plus authentique que Lanza del Vasto, m’étais-je écrié alors !
Je ne dis pas non, quand ses mémoires seront publiés incessamment, à ce sympathique globe trotteur immobile. Il a beaucoup marché et médité dans la nature, il est heureux dans son immensité céleste maintenant. Je le crois.
L’amie de ma mère s’appelait Lisette, et « elle avait des sous », contrairement à nous. Du coup, elle envoyait tous les ans, pour Noël, une boîte de bonbons capable de rassasier toute notre famille, qui était nombreuse. Elle y était donc vénérée… D’où lui venait son argent ? De son mari, pardine. Il était l’inventeur, me disait-on, du système de « vide-ordures » dans les immeubles parisiens…
Vous avez raison Rosanette. Louer à des inconnus, surtout à des supporters sportifs qui peuvent avoir tendance à fêter la victoire de leurs favoris ou à se consoler de leur défaite dans l’alcool, n’est pas prudent.
Aujourd’hui, je pense que la légende familiale exagérait, bien sûr.Le mari de Lisette devait simplement commercialiser le vide-ordures, et il avait juste participé aux trente glorieuses (qui sont définitivement, pour moi, les trente honteuses).
Quant aux jeux olympiques. Soupir. Qu’en dire ? C’était peut-être, dans l’ancien monde, l’équivalent du diadème de laurier des Césars. C’est aujourd’hui tellement consternant, de voir qu’on continue encore et encore à aller dans le mur…
Comme si l’on n’avait que ça à faire, alors que ça brûle de partout…
Après le vide-ordure de Lisette,somme toute Bénin et utile, le Vide-Culture d’ Hidalgo And co…Désert assuré sur les quais au nom de la Déesse Sécurité. On a le culte et les Grands Prêtres que l’on mérite…. (Qui n’a pas acheté le Rivage des Syrtes sur un malentendu? Je ne m’en exclus pas, d’ailleurs! )
Qu’est-ce qui pouvait bien motiver un bouquiniste des années 70 à ficher dans les mains d’une petite provinciale fraîchement débarquée, et en recherche désespérée d’une station de métro (où l’on sentait bien qu’elle ne serait pas trop à l’aise) un bouquin comme celui de Gracq ? Je lui étais tellement reconnaissante, à ce marchand, que j’aurais volontiers acheté un bouquin plus cher… Mais bon. Quelque part, mon orgueil, ou bien, disons plus honnêtement ma vanité, me pousse à croire qu’il a cherché à me vendre le bouquin le plus « velu » de sa boîte, sans doute parce qu’il était un peu invendable, d’un côté, et que j’étais une proie idéale, du point de vu commercial, de l’autre. Mais d’un autre côté, plus favorable, peut-être que ma manière d’être, le goût que je manifestais vis-à-vis des livres, ma maladresse et en même temps ma curiosité indéniable, lui a soufflé ce « je-ne-sais-quoi » qui parfois, de temps en temps, te fait dire que, oui, celui-ci, ou celle-là, « mérite un effort ». Et au lieu de me vendre un colifichet, il m’a vendu ce bouquin.
Je l’ai encore, bien entendu.
Ahaha.
Clopine, c’est aussi une région géographique. Sans savoir si c’est juste ou pas je l’associe à la Lybie actuelle peut-être aussi en raison de l’interdit qui figure dans ce roman et de l’actuel pouvoir à deux têtes à moins que cela ait changé sans que j’en prenne note.
Cela fait plus de 35 ans que j’habite Paris. Dans cette ville j’ai acheté plus de 15.000 livres. Aucun, chez les bouquinistes des quais de la Seine.
La main coupée, Cendrars, récit des aventures et mésaventures sur le front en 14/18 en hommage aux compagnons de combat morts pour la France. J’ai renaclé jusqu’à l’étudiant portrait du général en robe de chambre à qui est présenté le prisonnier allemand attendu.
L’auteur de ces lignes, fidèle client, n’en a jamais pris qu’un seul. Le Tetramazzi (qui) a assuré au Quebec une édition universitaire des Pamphlets de LFC.
– MC
Quel heureux achat!
Et dans l’édition Tetramazzi. Incontestablement la beilleure avec la Gervase de Brumer.
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Liquidez volontiers les bouquinistes mais conservez les éditions originales, comme fit le journaliste célinien du front de Libération.
-Phil
Dear Phil, nous nous sommes cotisés, entre copains, pour acquérir toutes les éditions originales de vos gloires littéraires (Degrelle y compris) à vil prix avant que les boîteux se fassent bouter hors les bords de Seine.
J’espère que vous nous ferez l’honneur d’entreprendre le déplacement pour notre modeste feu de joie accompâgnés de chants motivés, motivés.
Ce sera soit rue Lauriston, soit rue des Saussaies, ou encore avenue Boche, bref, dans un de vos lieux de pélérinage.
Bien à vous
L’édifiant portrait*
Pourquoi nos pensées intimes, nos soliloques du dedans et notre langage intérieur sont incommunicables ?
Pourquoi les grands romanciers sont les véritables investigateurs de l’âme humaine ?
Jésus est un grand romancier ?!
Tu as acheté beaucoup trop de livres, Pablo. Ce n’est pas raisonnable.
Étrange hasard: ce matin je suis allé à Paris Plages avec des touristes amis, vers 11 h. Il faisait beau et frais et il y avait très peu de monde (personne prenant le soleil). Des gens lisaient à l’ombre ou faisaient leur jogging. On s’est assis face au Quai des Bourbons de l’île de St. Louis et sa pointe (Pl. Louis Aragon). Il y avait une vue et une lumière splendides, presque irréelles (l’air étant très propre on voyait très net, très loin). Je me suis dit que les parisiens ont est souvent très cons de ne pas profiter de Paris, de ne pas aller lire ou même travailler dans des endroits pareils… (ou tout simplement se promener).
Mais il faut dire que, tout en habitant Paris, on habite pas Paris. On habite des petites villes de province qui sont à l’intérieur de Paris. D’ailleurs, moi quand je reviens dans mon quartier et je descends au Mº Jourdain, j’ai tjs l’impression d’habiter la province (il y a là l’église, les commerces de la rue principale – rue de Belleville -, l’absence totale de touristes, les gens qu’on croise et qu’on connaît de vue, et même un silence étonnant qui n’existe pas dans le centre de Paris).
En arrivant et en partant de ce Paris Plages très au rabais par rapport à ce que j’ai vu d’autres années, j’ai croisé les bouquinistes des quais, comme d’habitude sans les voir. Pour moi ils ont tjs été un pur décor pour touristes (faits pour les photographier que pour les explorer). Il y a très longtemps, en arrivant à Paris, j’ai regardé 1 ou 2 fois dans leurs boîtes et je me suis rendu compte que c’étaient des arnaqueurs pour touristes. Juste à côté, chez Gibert Jeune, on trouvait beaucoup plus de livres et bien moins chers.
D, c’est un agitateur de gauche.
Pourquoi les bouquinistes à l’instar de Jésus qui ressuscitait les morts, ressuscitent eux aussi les défunts bouquins ?
Rions un peu
https://pbs.twimg.com/media/FLgiNCtVUAEWUlr?format=webp&name=small
Kenneth White nous avait gratifié d’un magnifique cours sur les poèmes de DH Lawrence.
Il était aussi un des rares passeurs entre l’Ecosse et la France. Pour mémoire, « Écosse. Pierre, vent et lumière », éd. Kenneth White, Éditions Autrement, 1988
une photo du ténor et chanteur d’opérette basque Luis Mariano (1914-1970), surpris en avril 1950 en train de chiner dans les fameuses boîtes vertes…
Jean, bien que je ne sois ni un rock ni une star, subsiste une photo de moi enfant à trois ans peut-être, vous tomberez amoureux de la petite fille du portrait alors que là maintenant vous ne donneriez pas une roupie pour voir le reste.
Something in me remembers
And will not forget
The stream of (his) life in the darkness
Deathward set
Quelque chose en moi se rappelle
Et ne veut oublier
Le cours de (sa) vie dans le noir
Tendu vers la mort!
DH Lawrence, Hymn to Priapus
TomberIez * , ce correcteur!!!!!
Les bouquinistes vers 1900…La belle époque!
Désolé de casser l’ambiance mais les JO comme leur nom ne l’indique pas ce n’est pas Paris, c’est beaucoup la banlieue et de façon plus général, la France, Hidalgo surf sur la vague comme l’arriviste qu’elle est. Et ils auront bien lieu quitte à rameuter l’armée si il faut et à virer les bouquinistes. Bref comme je vais rarement du côté d’où qu’ils sont, je n’ai pas d’avis. Mais cette petite polémique parigoparisienne me les a fait découvrir dans leur éclectisme tout comme les signataires de l’article qui comme chacun sait sont de fervent défenseurs de la mixité social et font tout leur possible pour les pauvres petits enfants pauvres intègrent les grandes écoles de la culture de l’élite.
Dear Bloom, cette affaire rebattue de bouquinistes nazis vous donne le délire, vous rappelez un personnage hirsute sorti de l’imagination du commandeur Céline. Offrez-vous un galop dans vos bois de Montmorency !
@Dans cet article à charge
Je le trouve drôle et, au fond, un hommage à la profession (les boîtes, les emplacements sont-il cessibles ? A quelles conditions ? La Mairie dispose-t-elle d’un droit de véto ? …)
Je m’amuse, dear Phil. Je fais des variations à la Gervase de Brumer. Pas un manchot, le mec.
La forêt, c’est tout les jours quand je suis sur base…!
Belle émission sur France Q il y a peu. Manquent juste la faune, ignorée ou prise pour cible par des connards en arme.
(sans oublier que les plus fidèles clients des bouquinistes exclusivement littéraires sont avant tout des amateurs d’éditions originales de Céline, Rebatet, Drieu La Rochelle, Morand…)
Passou
Hitler aussi.
Et les Protocoles des sales du fion.
Bloom dit:
Quand cela faisait 2 ou 3 ans que j’habitais Paris, un vieux cousin bordelais de mon beau-père m’a demandé de lui trouver les pamphlets de Céline, le Protocole des sages de Sion et d’autres livres antisémites interdits, dont je ne me rappelle pas les noms (peut-être, entre eux, la traduction de « Mein Kampf »). J’ai demandé où je pouvais trouver cela au propriétaire d’une libraire d’occasion que je fréquentais à l’époque et il m’a dit: – Tout le monde va vous dire d’aller chez les bouquinistes des quais, mais ce sont des arnaqueurs. Allez plutôt dans les librairies musulmanes qu’il y a autour du Mº Couronnes. Le lendemain, dans la première où je suis rentré et montré le papier avec les titres, le vendeur, un vieux à longue barbe grise d’islamiste et habillé en djellaba, m’a dit: -« Vous avez un accent… Vous êtes d’où? » Je lui ai dit qu’Espagnol et que c’était pour un ami espagnol que je cherchais ces livres, tout en faisant l’innocent et lui disant que je ne comprenait pas pourquoi en France, pays des libertés, il y avait autant de livres interdits. Le type a rigolé et m’a dit: – « Vous êtes trop jeune pour le comprendre… Je peux avoir plusieurs de ces livres, mais pas tous. Revenez demain. Ils sont tous au même prix: 10 francs. »
Le lendemain, il les avait dans une poche blanche qui est allé chercher dans sa réserve. Les livres étaient blancs, sans texte en 4e de couverture, tous au même format de poche et avec une seule indication à l’intérieur: « Imprimé au Liban ».
Bien des années après, mon fils de 17 ans, qui était en Terminale au lycée, m’a dit un jour: « – Mon copain Momo m’a demandé si cela m’intéressait d’avoir un cd avec des dizaines de livres en format doc interdits en France, plus des livres religieux musulmans anciens et plusieurs traductions du Coran. Il les vend 5 € ». Je lui ai que oui, et j’ai découvert ainsi une collection énorme de livres antisémites, classiques et modernes, mais surtout du XIXe siècle. Les soi-disant livres de théologie musulmane étaient des livres de propagande salafiste pour des analphabètes.
Il y a quelques années circulaient sur le Net des paquets énormes de livres, de plusieurs Go, avec une Bibliothèque d’Extrême Droite de plusieurs milliers de volumes en pdf, ordonnée par thèmes. Maintenant, avec l’essor du complotisme depuis le covid et l’invasion de l’Ukraine par les fascistes russes, les paquets ont dû beaucoup grossir.
(Entre parenthèses, j’ai trouvé, il y a quelques années, pour 0’50 €, au Puces de Montreuil, une version abrégée de « Mein Kampf » de 1938 -si mes souvenirs sont bons- pas en très bon état, un livre que dans sa version électronique ou en papier est, d’ailleurs, illisible, tellement il est médiocre, en plus de délirant – n’étant pas un grand lecteur d’Histoire, cela m’est tombé des mains très vite).
à Monsieur Langoncet
On reconnaît …un peu Freddy Mercury
@Mes devoirs Mon Charoulet du Préau
Vous savez avoir la dent dure, quand il le faut
ceux des Journaux de Paul Valéry (l’une de ses sources d’inspiration)
renato dit:
P.Valéry, dont les 4 vols. de la Pléiade sont pour moi l’un des principaux monuments littéraires du XXe siècle, a écrit des « Journaux »? Première nouvelle.
En Inde, les écrits du Petit peintre viennois sont au programme des études de commerce des vrais Aryens. (A quoi tu sers, Aryen?) En comparaison, les boîteux de bord de Seine font petits bras.
Article de The Jewish Chronicle (April 22, 2009), le plus vieux journal juif au monde, fondé en 1841, plus de 30 ans avant que Disraeli devienne premier ministre.
« Hitler is being promoted as a management guru for business studies students in India, who are advised by lecturers to read Mein Kampf and Hitler’s autobiography for educational purposes.
Sales of Mein Kampf topped 10,000 in New Delhi alone in the past six months and are expected to rise further.
A spokesman for Embassy Books in Mumbai, who publish Mein Kampf, said: “People are looking at it from a business angle, especially as Hitler had such a strong influence on the world.
“Students are told to use Mein Kampf and draw parallels with India to learn business strategies. Even for non-students Hitler’s books are popular texts and are clearly displayed in most book stores around India.”
A business student living in Mumbai said that many people in India see Hitler as a good role model for directing a company and cite him as an inspiration in people management. »
Paris plage ? Jamais y ai foutu les pieds depuis que ça existe. J’ai regardé d’en haut, y ai vu des gens que je n’aurais pas voulu côtoyer vautrés près du goudron chaud et puant, quelques plaques d’herbe rase jaune, des détritus, des échoppes manquant tellement de naturel qu’on se serait cru dans la série Le Prisonnier. Rien à voir avec une plage, rien de rien, à commencer par l’absence totake d’air et d’horizon. Tout ça depuis bien trop longtemps avec les impôts que je payais, pour des gens qui en payaient beaucoup moins que moi, la plupart parfaitement ingrats et méconnaissent l’âme profonde de Paris, désormais presque morte.
Tu as acheté beaucoup trop de livres, Pablo. Ce n’est pas raisonnable.
D. dit:
Non. Et je me suis rendu compte il y a 3 ans quand on m’a dit un lundi matin: – Pour faire les travaux d’électricité et changer toutes les prises, vous avez 2 jours pour séparer d’un mètre par rapport au mur les 8 bibliothèques du salon, d’un mètre de large chacune, hautes jusqu’au plafond, et remplies en double et triple file de livres.
Là, pour la première fois de ma vie j’ai dit à ma femme, qui me le répète souvent depuis au moins 20 ans: – Tu as raison, on a trop de livres… (en vidant les bibliothèques pour pouvoir les bouger et en mettant les livres sur une grande table et par terre c’est la première fois de ma vie que les livres m’ont dégoûté physiquement).
« P.Valéry, dont les 4 vols. de la Pléiade sont pour moi l’un des principaux monuments littéraires du XXe siècle, a écrit des « Journaux »? Première nouvelle. »
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réponse, dans « Le goût de Nice »
PAUL VALERY
Fermé la nuit
Né à Sète, d’ascendance corse par son père et génoise par sa mère, Paul Valéry (1871-1945) fut nommé administrateur du centre universitaire méditerranéen (CUM – 65, Promenade des Anglais) à Nice, en 1933. Un poste dont il sera démis, par le gouvernement de Vichy, en 1941, et qu’il récupérera en 1944. Dans son livre, Méditerranée, mer des surprises, son ami Paul Morand, omettant deux raisons supplémentaires, le qualifie de : « triplement méditerranéen puisque Sète, Trieste, Nice le réclament.» Chaque matin, dans la solitude de l’aube, Paul Valéry a consigné « religieusement » ses pensées, réflexions et rêveries du jour. Plutôt qu’un simple Journal, les Cahiers de Paul Valéry, publiés après sa mort, constituent, sur plus d’un demi siècle, la somme de toute une vie de méditation, classés ensuite selon leur thème ou leur forme. C’est cependant dans Mélange, publié de son vivant, que fut rangé le poème métaphysique sur Nice reproduit ici.
« MOMENTS
I
Nice – Ciel avec peu d’astres, mais l’un splendide dans le pur. Je ne sais qui est celui-ci. Il me semble voisin de l’équateur. Planète sans doute.
Il y a une modification de la nuit qui n’est pas encore l’aube.
Le tableau est beau, noble.
Les feux à éclipse, les lignes de la ville marquées par les points de feu.
L’homme pèse ce qu’il voit et en est pesé.
Quand il ne peut égaler ni fuir ce qui est dans l’autre plateau, c’est beau.
Je pense au poème de l’Intellect.
II
Aube – Ce n’est pas l’aube. Mais le déclin de la lune, perle rongée, glace fondante, et une lueur mourante à qui le jour naissant se substitue peu à peu – J’aime ce moment si pur, final, initial. Mélange de calme, de renoncement, de négation.
Abandon – On referme respectueusement la nuit. On la replie, on la borde. C’est le coucher et l’assoupissement du moi le plus seul. Le sommeil va se reposer. Les songes le cèdent au rêve réel. L’agitation et l’animation vont naître. Les muscles, les machines vont envahir le pays de l’être. Le réel semble hésiter encore.
Le Zaïmph se déroule, et, au coup de sifflet, va être hissé aux vergues, aux arbres, aux toits, occuper le ciel. »
(« Mélange », 1941)
STEFAN ZWEIG
Dernière valse à Vienne
Stefan Zweig a beaucoup fréquenté les cafés, hauts lieux de civilité, selon lui, et dont il garda toujours la nostalgie. En particulier ceux de Vienne, mais aussi ceux de Berlin, de Londres ou de Paris. Avant de se suicider, en 1942, avec sa femme, au Brésil, où il avait fui les nazis, l’auteur posthume de l’autobiographie Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen (1948), écrivit, en 1929, Le Bouquiniste Mendel, une troublante nouvelle, prémonitoire du sombre destin qui allait s’abattre sur les Juifs, et qui a pour cadre exclusif un café viennois. Suivons-le…
« De retour à Vienne, après une visite dans la banlieue, je fus surpris par une averse. Fouettés par la pluie, les passants s’enfuyaient sous les porches et les marquises, et moi aussi, je cherchai un abri. Heureusement, à Vienne, un café vous attend à chaque coin de rue. C’est ainsi que je me réfugiai dans celui d’en face, le chapeau déjà ruisselant et les épaules trempées. A l’intérieur il s’avéra que c’était un de ces cabarets de faubourg, typique de la tradition viennoise. Là, pas de clinquant moderne comme dans les cabarets du centre, où l’on singe l’Allemagne ; à la mode de la bonne vieille ville de Vienne, il regorgeait de petites gens qui faisaient une plus grande consommation de journaux que de pâtisseries. A cette heure de la soirée, y régnait un air épais, tout marbré de volutes de fumée bleue. Malgré cela, ce café avait un air propret, avec ses banquettes en velours et sa caisse brillante, en aluminium. Dans ma hâte, je n’avais même pas pris la peine de lire l’enseigne avant d’entrer. A quoi bon d’ailleurs ? – J’étais assis au chaud. Je regardais impatiemment à travers les vitres couvertes de buée, attendant que cette fâcheuse averse voulût bien s’éloigner de quelques kilomètres.
Dans mon oisiveté, je commençais déjà à m’abandonner à la molle passivité qui émane subrepticement de tout véritable café viennois. Dans cet état incertain, je dévisageais un par un les gens dont les yeux, dans cet air enfumé et sous cette lumière artificielle, se cernaient d’un halo gris maladif. J’observais la demoiselle de la caisse, qui distribuait mécaniquement aux garçons le sucre et les cuillères pour chaque tasse de café. Somnolent, à demi conscient, je lisais les réclames ineptes qui couvraient les murs, et cette sorte d’engourdissement me procurait un certain bien-être. Mais soudain, je fus arraché à mes rêveries de la manière la plus étrange. Une vague émotion, une sorte d’inquiétude m’envahit, comme une petite douleur dentaire qui commence, sans qu’on sache au juste si elle vient de la joue droite ou de la gauche, d’en haut ou bien d’en bas. J’éprouvais seulement une sourde tension, une préoccupation, car je me rendais compte, sans deviner pourquoi, que j’étais déjà venu ici une fois, des années auparavant, et qu’une obscure réminiscence me liait à ces murs, à ces chaises, à ces tables et à cette salle enfumée.
Mais plus je m’efforçais de saisir ce vague souvenir, plus il se dérobait et glissait avec malignité, luisant vaguement comme une méduse au plus profond de ma conscience, et pourtant impossible à atteindre ou à saisir. En vain, j’essayais de fixer du regard tous les objets qui m’entouraient. Certes, je n’avais jamais vu cette caisse qui tintait à chaque paiement, ni cette boiserie brune en faux palissandre, car tout cela avait dû être installé plus tard. Mais pourtant, j’étais déjà venu là, il y a vingt ans ou davantage. Ici demeurait, cachée et invisible comme une pointe dans le bois, une bribe de mon âme d’autrefois recouverte depuis longtemps. Mes sens fouillèrent avec force autour de moi et en moi-même. Et pourtant – bon sang ! impossible de l’atteindre, ce souvenir disparu, englouti au fond de moi. […]
Dans un angle, tout près du calorifère, à l’entrée de la cabine téléphonique, se trouvait une petite table carrée. Alors ce fut comme un éclair qui me traversa de part en part. Je sus aussitôt, sur le champ, dans un seul frémissement brûlant, qui me bouleversa de bonheur : mon Dieu ! Mais c’était la place de Mendel, du bouquiniste Jakob Mendel ! Après vingt ans j’étais entré, sans m’en douter, dans son quartier général, le café Gluck, dans le haut de l’Alserstrasse. Jakob Mendel ! Comment avais-je pu l’oublier tout ce temps, cet homme extraordinaire, ce phénomène, ce prodige insensé, cet homme légendaire, célèbre à l’Université et parmi un petit cercle de gens qui le respectaient fort, ce magicien, ce prestigieux bouquiniste qui, assis là sans désemparer tous les jours, du matin au soir, avait fait la gloire et la renommée du café Gluck ! »
Le Bouquiniste Mendel in La Peur,
(traduction par Manfred Schenker, révisée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent, éditions Bernard Grasset, 1935)
Ce bouquiniste, qui ne parlait à personne et ne lisait pas les journaux, était toute la journée plongé dans la lecture de ses livres et des catalogues des libraires du monde entier. Véritable puits d’érudition, il n’interrompait sa lecture que pour répondre aux étudiants et aux chercheurs venus le consulter ou lui commander un ouvrage spécialisé, que toujours il réussissait à trouver. Voulant savoir ce qu’il était devenu, le narrateur, interroge, en vain, les garçons de café et le nouveau patron de l’établissement. Devant son insistance, on lui emmène finalement la vieille dame-pipi, seule employée à être entrée dans l’établissement avant la Première Guerre mondiale, période durant laquelle le narrateur, alors étudiant, fréquentait le café Gluck. De sa bouche, il apprit que le bouquiniste Mendel, juif d’origine Russe, fut arrêté dans le café, en 1915, et envoyé dans un camp de concentration. Grâce à la protection de puissants clients bibliophiles viennois, il en sortit en 1917. Mais le doux rêveur érudit, complètement détruit, ne remonta jamais la pente et finit dans la misère : il mourut à la suite d’une crise cardiaque advenue à la table du café, qu’il avait occupée pendant trente-six ans.
Pour les Jo il y aura de grands dispositifs populaires avec écrans géants, animation pour les enfants et tout le toutime,, notamment du côté du parc départemental Georges Valbon de La Courneuve ou dans la parc de la Villette, merci Tonton. J’espère vous y croiser, au grand air, dans la liesses populaire et l’envie d’être ensemble.
Mon cil, oui.
Tu aimes les saucisses béninoises, Jazz ?
viennoises, pardon.
@TomberIez * , ce correcteur!!!!!
Hors-classe ; des bisous XL
https://youtu.be/v3dydcieG_E?t=604
**une bonne nouvelle,
https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-suspend-la-dissolution-des-Soulevements-de-la-Terre?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdo
**une mauvaise nouvelle, Kenneth White
**une mauvaise nouvelle : le film de Dupîeux est naufrageant… Sans la prise en otage avec le pistolet et le retournement insensé de la situation qui fait perlocuter le film en une farce ridicule, on aurait pu en faire qq chose de bien plus fin chez le sympathique benêt. Mais Dupieux n’a aucune imagination, il noie son poisson en queue-nouille, c’est un loufiat. Pourquoi en faire de telles tartines ? ________
**une bonne nouvelle : se trouver dégoûté de ses 15 000 livres dégorgées des puces de montreuil, et sur les remarques de sa femme, voilà en somme un erdélien qui a su enfin s’adulter à la fin de sa vie. Comme quoi, rien n’est jamais définitif chez les hispanisants, fils de quelqu’un de par la Mancha.
**un bon conseil @ Nicolas, il vaudrait mieux corriger l’accord de vos mots, car en dépit de remarques parfois judicieuses, la lecture de l’ensemble devient vite éprouvante.
***mon cil n’est pas mon cul, oui, certes. Le correcteur ne corrige pas.
** le mot de passe est V.A.G.I.N.A.L, mais je sais pas bien l’écrire.
Pourquoi les bouquinistes n’ont-ils pas la forme olympique ?
Parce qu’il leur manque la flamme.
le film de Dupieux est naufrageant… Sans la prise en otage avec le pistolet et le retournement insensé de la situation qui fait perlocuter le film en une farce ridicule, on aurait […]
On ne parle que de ce film.
S’il est nul, pourquoi ?
Vu cet après midi deux films documentaires de Louis Malle sur l’Inde.N°4 et N°5. Filmés sur le terrain, dans les villages, parfois un peu en ville.
Vous pouvez raccourcir en VAGAL (malaise).
Bonne soirée,
@ Jazzi
« …tout comme les caméras du Tour de France nous révèlent les routes d’un pays qui fait encore rêver… »
oui, ce pays fait encore rêver, mais pas Paris. Des 4 de mes amis ayant visité Paris dans le cours des 5 dernières années m’ont dit leur déception, leurs déboires et mauvaises expériences. Tous ces gens sont venus à Paris hors saison et m’ont raconté l’arrogance des gens.
Gibert c’est Gibert, les bords de Seine, c’est autre chose. Quant à l’attraction touristique façon Gondoles à Venise, les bouquinistes se plaignent d’être assaillis par des touristes qui leur demandent leur chemin. J’ ai vu souvent cette scène. Ajoutez les mufles qui photographient les livres comme Souvenirs et disparaissent ensuite, et vous aurez une petite idée , bien faible, des rapports pouvant exister entre Bouquinistes et touristes. On ne parle pas de ceux qui connaissent les livres.
Plutôt qu’un simple Journal, les Cahiers de Paul Valéry, publiés après sa mort, constituent, sur plus d’un demi siècle, la somme de toute une vie de méditation
Jazzi dit:
Des cahiers de notes n’ont rien d’un Journal. Il n’y personne de plus incapable d’écrire un Journal intime que Valéry.
Je crois me rappeler qu’il se moquait de celui de son ami Gide (c’est Léautaud qui le raconte?).
Des 4 de mes amis ayant visité Paris dans le cours des 5 dernières années m’ont dit leur déception, leurs déboires et mauvaises expériences. Tous ces gens sont venus à Paris hors saison et m’ont raconté l’arrogance des gens.
Claudio Bahia dit
Cela fait au moins deux siècles qu’on dit la même chose contre Paris et les parisiens…
Gibert c’est Gibert, les bords de Seine, c’est autre chose.
MC dit:
Non, les deux sont la même chose: des endroits qui vendent des livres d’occasion.
@On ne parle pas de ceux qui connaissent les livres
Ni de ceux qui méconnaissent les odes pindariques
Bonne nuit aux olympiens en pyjamas
Assomption
(le 15 août fut un temps la date de la fête nationale …)
@Chateaubriand se pose la même question en ces termes :
« Les Perses, les Grecs, les Romains,ont disparu de la terre .Et un petit peuple dont l’origine précéda celle de ces grands peuples existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie .Si quelque chose parmi les nations porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici ».
Moins on est intelligent, plus on a de chance d’être romancier. Sinon, on écrit des thèses.
Georges Simenon
(Comme si les Grecs et les Romains, auxquels nous devons tant sinon tout, avaient eu pour perspective la perpétuation sectaire et étriquée d’un entre soi « sans mélange »…)
Qu’est ce qu’il disait ce Renan, que tout ce construit sur les défaites, idée facile le tour est joué.
Kenneth White est mort, et ça fait beaucoup moins de bruit que la mort de Kundera ou le Nobel à Annie (Ernaux). White, ça partait en sucette, son projet écolo résidu des poètes engagés du siècle. White a voulu être un animal dans la nature. Facile ! Il était perdu en Bretagne, parmi les druides et les sylphes des forêts. Toute son inspiration. Il était passé à Apostrophes avec Maurice Genevoix. Il a souffert. genevoix racontait interminablement ses histoires de mulots, et lui n’arrivait pas à en placer une. Aussi bien, qui ça pouvait intéresser ? Moi, j’avais une même répulsion envers Genevoix et White. Encore, Genevoix il y a son livre sur la guerre. Mais de White, de quoi se rappelle-t-on ? De rien. Et pourtant, ce vaniteux mégalo avait écrit un copieux volume de mémoires. Il s’analysait sans doute avec complaisance — mais je ne l’ai pas lu, pas eu le temps. Je préférais lire « La côte sauvage » de Huguenin, un bel écrivain mort dans un accident de voiture, comme Camus. Comme Nimier. Celui-là, on l’oublie, aujourd’hui. Finalement, Huguenin, c’est dommage, sa mort précoce : du coup, ont survécu à eux-mêmes Edern Hallier et Sollers, avec « Tel Quel » et le maoïsme. Huguenin aurait redressé le niveau, s’il avait vécu davantage. On aurait accordé moins d’importance à Sollers. Kristeva aurait écrit un essai brûlant sur Huguenin, aurait divorcé de Sollers, et aurait convolé en justes noces avec ce pauvre Huguin, vampé par la psy. Décidément, Hugenin était voué à toutes sortes de malheurs… Comme Elisabeth Barillé, excellente romancière, mais qui a eu du mal à se remettre de sa jeunesse perdue… En ce 15 août, j’enregistre que Kenneth White est mort. Ce n’est pas un tremblement de terre. Y a-t-il d’autres poètes en 2023 ? Les gros sabots d’Yves Bonnefoy ? Ou alors Michel Deguy ? Bonne journée !
MARDI 15 AOUT 2023, 5h48
ASSOMPTION
Comment ne pas respecter, aujourd’hui, de si belles légendes ? Certes vieillissantes, incroyables, démesurées, mais qui, courant à travers les millénaires, méritent l’attention des mécréants que nous sommes devenus, incorrigibles incrédules ?
Bonne célébration, camarades pétris de foi ! Bonne fête, les amis….
Y a-t-il d’autres poètes en 2023 ? Les gros sabots d’Yves Bonnefoy ? Ou alors Michel Deguy ? Bonne journée !
—
Bonnefoy, mort en 2016
Deguy, mort en 2022
Le name dropping sonne de plus en plus creux.
« Mais de White, de quoi se rappelle-t-on ? De rien. Et pourtant, ce vaniteux mégalo avait écrit un copieux volume de mémoires. Il s’analysait sans doute avec complaisance — mais je ne l’ai pas lu, pas eu le temps. »
J’ai transmis ce remarquable éloge de son oeuvre, gage d’une lecture attentive à qui de droit. On ne traine pas dans la boue impunément.
Mardi 15 août 2023
7h07
C’est la fête à Marie
M’enfin, quand même, je veux bien que l’on ait un bon fond, que l’on soit brave (bravasse) et tout le toutim mais dire de privilégiés -c’est un luxe rarissime de posséder une caisse sur les quais- que ce sont des libertaires qui gagnent peu de pognon !!!!!!!
Un commerçant gagne du 300% sur les fringues qu’il revend.
Là, il gagne, ce bouquiniste, du 500% en revendant du acheté chez Gibert. S’il allait aux puces de Saint Ouen, il paierait le livre un euro et il gagnerait du 599%. Et s’il allait dans une boîte à livres, il aurait eu le livre gratos.
Des truands, ces types et des privilégiés : Je te me l’enverrai balader moi, ce bouquiniste spécialisé dans les livres de cuisine emballés dans du papier cristal.
Je ne traîne personne dans la boue, Bloom. Vous ne savez pas lire, et l’esprit de sérieux vous asphyxie. Vous auriez mieux fait de rester couché, ce matin. Vous me menacez ? Vous savez que cela tombe sous le coup de la loi ?
Au moins grâce a vous cher Damien on a envie d’en savoir plus sur ce concept ? de la geopoetique. ( Heidegger au coin du bois ? Cela suffirait amplement à ruiner sa nécrologie…)
Et ne vous tenons pas rigueur des gros sabots de Bonnefoy, lequel, paysan né, en eût fait quelques rimes.
Bonne journée cher Damien.
Comme chaque année, je vais pour ma part, m’elever un peu, avec la traditionnelle fête des guides.
Il se trouve en réalité que, si j’éprouve en effet de l’agacement pour Kenneth White, ce qui est mon droit le plus strict, je cultive une certaine admiration pour Yves Bonnefoy, que j’ai lu, et une franche fascination pour Deguy (je suis un lecteur de la revue « Poésie » qu’il dirigeait de main de maître). Je connais tout ceci mieux que vous, Bloom ! Je sais très bien qu’ils sont morts, désormais, tous. Qui les remplacera ?
Oui, cher sasseur, vous avez raison : Heidegger ! Deguy a parfaitement démontré le bien-fondé de sa théorie sur l’acheminement vers la Parole poétique. Bonne journée, et belle escalade vers cette pureté des cimes qui vous ressemble !
Doucement DAMIEN !
Amoureux fou de Soeur SASSEUR, la femme idéale à mes yeux sartrien, je ne tolère pas ce harcèlement de votre part, petit porcelet lubrique n’écoutant que sa conscience située au milieu du corps !
On ne va pas régler ça par un duel à l’épée, façon DEFERRE, hein ?! Bonne fête…
Sasseur lévite, Damien aux anges, les bouquiniss de pariss trinquent.
@ VAGAL – S’il est nul, pourquoi ?
parce qu’il aurait dû (pu) construire la même histoire sans la menace du révolver, retourner la situation par la seule force duétermination du jeune vigile idéaliste. Au lieu de qui il s’en tire par une pirouette ridicule, pour retomber dans un naufrage. VAGUALAM…
Les Cahiers de Valery, évidemment !!! Se rappeler toutefois que Valery lui-même, séduit dès l’origine par l’idée d’un Journal de bord (association écrivain-navigateur), choisit l’intitulé Journal de moi. C’est en effet par ce vrai-faux journal intellectuel que Valery dévoile sa présence au monde.
Incidemment, dans mon post il était plutôt question de « fragments », ce qui n’était pas difficile à comprendre, car les Cahiers de Valery seront publié après sa mort et Minima Moralia est de 1951.
Je suis parisien expatrié à Chaville et il est très clair que les parisiens sont arrogants parce que malheureux et frustrés sans en être la plupart du temps conscients. Après le déferlement du tourisme de masse dans beaucoup de quartier de Paris, l’obligation pour les parisiens d’entendre sens cesse des langues non françaises parlées haut et fort sans retenue, disons même bruyamment, et souvent sans modération de la quantité (certains étrangers parlent en permanence), concourebt à cette frustration et cet agacement.
parce qu’il aurait dû (pu) construire la même histoire
S’il avait su, J-JJ.
M.bcp vagualam.
D.
Vous n’êtes pas plus parisien que jazzi.
Est parisien celui qui est né à Paris et y vit encore.
Mon amie J.W, 97 ans le 10 novembre, est, elle, parisienne.
rose xenophobe ?
Traduction : « Est Français celui qui est né en France et y vit encore. »
Disons que je suis naturalisé Parisien.
Valéry écrivait tout les matins à l’aube.
Journal ou pas journal ?
C’est du pinaillage et un peu de coquetterie de sa part.
« Je suis parisien expatrié à Chaville »
Je suis méditerranéen exilé volontaire à Paris.
bonjour;
j’ai lu le tweet du libraire canadien à qui je peux répondre que je connais et que j’ai employé moi-même
presque toutes les expressions qu’il signale;
mais je n’ai pas vu la fontaine, et j’enrage;qui peut en trouver une photo? MERCI!
et pourtous:
https://www.livreshebdo.fr/article/normandie-des-bancs-en-forme-de-livres-peints-par-des-artistes
c’est à Pont l’évêque mas n’en faites pas un fromage
à propos de Pont l’évêque:
Le pont-l’évêque est un fromage à pâte molle à croûte lavée de lait de vache produit et affiné en France sur le territoire de la Normandie historique. Il est protégé par une appellation d’origine.
Sa meilleure période de consommation s’étend de juin à mars2.
Histoire
Un des plus anciens fromages de Normandie3, dont l’appellation a pour origine géographique le bourg de Pont-l’Évêque dans le Calvados, où il est fabriqué. La recette aurait été conçue par des moines cisterciens au xiie siècle4.
Il est connu au pays d’Auge en 1230, sous le nom de « angelot »5 ou « augelot » 6. L’angelot serait cité[Où ?] dans Le Roman de la Rose3[Lequel ?][source insuffisante]. C’est à partir du xviie siècle qu’il est nommé pont-l’évêque, car on le trouvait sur le marché de la ville éponyme3.
Le pont-l’évêque est également cité plus tardivement dans un poème qui lui est dédié par Hélie le Cordier en 1622. Dans ce poème figure un vers sur la popularité du fromage : « Tout le monde également l’aime car il est fait avec tant d’art que, jeune ou vieux, il n’est que crème ».
L’essor du fromage en dehors de la Normandie est lié à l’arrivée du chemin de fer, qui lui permet de rejoindre la capitale et les halles de Paris, où il est vendu comme un fromage de luxe3.
à propos d’AUGE/N’oubliez pas Queneau!
avec Les fleurs bleues!
https://books.openedition.org/purh/6613?lang=fr
« Non , ils font tous deux du livre d’ occasion ». Je suppose que vous y trouvez donc aussi des livres du dix-huit ou dix-septième siècle, dont certaines boites sont friandes et que je ne me souviens pas avoir vu chez Gibert! MC
Par aillleurs , je connais assez le milieu pour savoir que ces gens-là s’ approvisionnent plus dans des librairies dignes de ce nom qu’ à l’épicerie Gibert. Certains , et pas des moindres, sont même à Drouot. Les livres en manettes, ça vous dit quelque chose, Pablo? Pour le reste, Rose, les livres ne sont pas des fringues, et le livre Ancien traverse une crise se traduisant à Drouot par la diminution du Prix d’ achat. Ajoutez-y la disparition programmée de la Bibliothèque comme meuble et objectif, et vous avez l’explication du marasme actuel chez les bouquinistes et leurs fournisseurs. Bien à vous. MC
Je ne traîne personne dans la boue, Bloom.
—
Tout plaidoyer pro domo est nul et non avenu, un peu comme vous, Delaporte.
Aux autres d’en juger.
Là, questions bouquinistes, et crise du livre Ancien MC a raison.
Bloom en quelques jours vous passez du boycottage ( Autrement) à l’ Autodafé. Que devient alors le mot prête à Voltaire: « je ne suis pas de votre opinion, mais je me battrai pour que vous puissiez la faire entendre ? » Que Degrelle ou tel autre vous deplaise,on le conçoit, mais faut-il lui accorder l’honneur de le brûler? Ne vaut-il pas mieux laisser le livre en paix? Il ne s’ arrache pas, à ce que j’ai cru comprendre. Il ne s’arrachera pas tant qu’il ne sera pas rare! Et que faire de Rebatet dont les droits ont été rachetés par les d’ Estienne d’ Orves? Bien à vous. MC
En ce jour de l’Assomption, prenon un peu de hauteur grâce à ces extraits d’un auteur qui souhaitait rester anonyme à l’époque.
« Un vrai Chrétien est humble; l’évangile lui a appris qu’il n’est qu’un faible vermisseau qui rampe sur la terre (…)
Un vrai Chrérien est chaste; il ne séduit ni ne débauche la femme ou la fille de son prochain (…)
Un vrai Chétien est sobre, parce qu’il sait que la gourmandise abrège une vie qui n’appartient squ’à Dieu, à la patrie, à sa famille (…)
Un vrai Chrétien est désintéressé, généreux, humain, bienfaisant, pacifique (…)
Mais, dira-t-on, un athée peut être tout cela….Je n’entreprends point de discuter s’il est possible qu’un athée puisse vêtre tout cela (…)
Mais le vrai Chrétien reconnoît un Dieu, un créateur un père auquel il doit tout ce qu’il est, tout ce qu’il possède, un Dieu juste, bon, bienfaisant; or ce Chrétien, pénétré d’amour, de respect, de reconnoissance, se conformera, autant qu’il le pourra, aux volontés d’un tel maitre (…)
(Pp 103-107)
Le Compère Mathieu, ou les Bigarrures de l’esprit humain, Tome quatrième, A Paris, chez Leprieur, , Librairie,rue Savoye, N°12
AN V. – 1797.
N’en déplaise à Bloom
« Pétition : près de 50 000 signataires en soutien des bouquinistes »
https://actualitte.com/article/112893/politique-publique/petition-pres-de-50-000-signataires-en-soutien-des-bouquinistes
Fête nationale : ça date de Louis XIII qui a intercédé auprès de Marie pour avoir une progéniture.
Avant lui. y avait eu Clovis déjà : je n’en sais pas plus.
Il se trouve en réalité que, si j’éprouve en effet de l’agacement pour Kenneth White, ce qui est mon droit le plus strict, je cultive une certaine admiration pour Yves Bonnefoy, que j’ai lu, et une franche fascination pour Deguy
Damien dit:
Quelqu’un qui éprouve « une franche fascination » pour Deguy, qui n’a pas écrit un seul bon vers dans sa vie (j’attends qu’on m’en cite un seul), qui souffrait d’une diarrhée verbale pseudo-poétique inguérissable et qui admirait la logorrhée d’un nazi convaincu comme Heidegger, ne peut être « qu’agacé » par un admirateur des philosophies orientales qui fuyait le verbiage le plus creux comme Kenneth White.
@ D
« …l’obligation pour les parisiens d’entendre sens cesse des langues non françaises parlées haut et fort sans retenue, disons même bruyamment, et souvent sans modération de la quantité (certains étrangers parlent en permanence), concourebt à cette frustration et cet agacement. »
très finement observé, D. D’ailleurs, Uderzo et Goscinny s’en sont inspiré pour composer « Astérix aux jeux olympiques »; relisez-le, vous en serez tout conforté.
Marc Court,
Merci mille fois de me préciser que des livres, ce ne sont pas des fringues.
Vous faire six fois le bénéfice à la revente cela ne vous dérange pas ?
Vous, faire six fois le bénéfice à la revente cela ne vous dérange pas
50 000 pétitionnaires nostalgiques et romantiques pour, à Paris intra-muros: 2.175.601 habitants.
Vous n’êtes pas plus parisien que jazzi.
Est parisien celui qui est né à Paris et y vit encore.
rose dit:
Donc, quelqu’un qui naît à Poitiers, par exemple, et une semaine après les parents emmènent à Paris, où il vit 80 ans et meurt, n’est pas parisien.
Avant d’envoyer tes messages, il faudrait que tu te demandes si le contraire de ce que tu y dis peut être vrai. Ça ne prend que quelques secondes et ça évite de dire beaucoup de conneries.
Et écoute Sacha Guitry, un pur parisien né à Saint-Pétersbourg:
« Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître ».
Valéry écrivait tout les matins à l’aube.
Journal ou pas journal ?
Jazzi dit:
Donc, tous les romanciers qui écrivent à l’aube écrivent un Journal sans s’en rendre compte…
(Tu as déjà ouvert les Cahiers de Valéry?).
pas très original (forcément)
https://www.youtube.com/watch?v=MOTO_6vQLYc
MC, l’antisémitisme n’est pas une opinion, vous en conviendrez, non plus que le racisme etc.
De nos jours, c’est un délit. L’adage voltairien est caduc en ce cas.
Et puis il me plaisait d’imaginer un grand feu de joie avec toutes les saloperies écrites par les salauds qui ont conduit des millions à d’autres feux.
Le commissariat de la rue des Saussaies, qui fut un des deux sièges de la Gestapo allemande est aujourd’hui l’endroit où l’on confectionne les passeports diplomatiques ou de service. Tendez l’oreille, vous y entendrez les cris des suppliciés.
L’ancienne Carlingue de la rue Lauriston, la Gestapo française, abrita un temps la chambre de commerce franco-saoudienne.
Quant à l’avenue Boch, où la Gestapo allemande occuppait les immeubles du N°72 au 86, je n’oublie pas que c’est là que Laure Moulin vint s’enquérir du sort de son frère assassiné; que c’est là que Pierre Brossolette se jeta d’une fenêtre du 84 après avoir été torturé au 86 qui comprtzait plusieurs pièces à cet effet.
Cette avenue putassièrement bourgeoise, est toujours aussi mal fréquentée, surtout à certaines heures.
Comme Gille P. , j’éprouve une haine violente pour cette racaille qui se voulait supérieure, surtout la racaille née française qui léchait goulûment les bottes des junkers. C’est aussi pour cela que nous étions proches.
« Pétition : près de 50 000 signataires en soutien des bouquinistes »
Jazzi dit:
En France il y a des millions de gens qui sont « pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour ». Sans compter ceux qui, plus une pétition est loufoque et même incompréhensible, plus ils ont envie de la signer… pour déconner (j’en connais dans mon entourage proche).
La France est le pays des râleurs, y compris de ceux qui râlent contre quelque chose dont ils n’ont strictement rien à foutre. On connaît tous des gens qui râlent pour le seul plaisir de râler.
Discussion sur les bouquinistes ?
Sans importance !
Perdez pas votre temps, camarades
Le vrai parisien, Pablo, doit être né à Paris et avoir un parent plus un grand parent plus un arrière grand parent né à Paris.
Pourquoi autrefois le Paris d’Ernest Hemingway était une fête tandis que le Paris d’aujourd’hui de Michel Houellebecq est « morose et bête » ?
L’OUVRE-BOÎTE
20 rue des Petites Ecuries
75010 PARIS
c’est donc bien une librairie et non un bouquiniste
parisien qu’on appelle ouvre boite
ouvre boite:
Revenir en haut
Lettre par lettre, mot par mot, remontez le fil de l’histoire des bouquinistes et de la plus grande librairie à ciel ouvert de Paris. Et puis partez à leur rencontre sur les quais : passion et expertise seront au rendez-vous.
En 2023, la Ville de Paris a reçu 42 candidatures pour 17 emplacements vacants de bouquinistes . Le Comité de sélection s’est réuni le 11 avril 2023 pour étudier l’ensemble des candidatures. Tous les emplacements ont été attribués.
Bouquin
A l’origine des bouquinistes, il y a le mot bouquin, forme familière de livre. Imprimé pour la première fois en 1459, il est nommé alors « boucquain » et devient « bouquin » vers la fin du XVIe. Il est issu du mot flamand « boeckin » signifiant petit livre (au sens de livre de peu de valeur ou peu estimé), dérivé lui-même du moyen néerlandais médiéval « boek » : livre.
La première apparition du terme « bouquiniste » est relevée dans le Dictionnaire de Trévoux en 1752, avec cette définition : « Qui se dit des vendeurs de vieux livres, de bouquins. » L’exercice de la profession est alors majoritairement masculin. Mais le terme « bouquiniste » apparaît sous les deux genres dans la 8e édition du dictionnaire de l’Académie française, en 1932.
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Ouvre-boîte
Le bouquiniste est bien plus qu’un « ouvre-boite », appellation qui désigne les salariés des bouquinistes qui ne sont pas vraiment du métier. Néanmoins, la boîte, si caractéristique de la profession, est au cœur du métier et a évolué au fil du temps. Les boîtes actuelles sont officialisées en 1891, lorsqu’un arrêté municipal autorise les bouquinistes à laisser leur marchandise la nuit sur le lieu de vente qui leur est concédé. Jusque-là, les livres étaient proposés dans de petites caisses en bois manipulables facilement.
https://www.paris.fr/pages/les-bouquinistes-et-paris-histoire-d-amour-en-majuscules-7886
Je suppose que vous y trouvez donc aussi des livres du dix-huit ou dix-septième siècle, dont certaines boites sont friandes et que je ne me souviens pas avoir vu chez Gibert!
MC dit: à
Tu as une mauvaise mémoire ou tu n’as pas beaucoup fréquenté Gibert. Chez Gibert Jeune et chez Joseph Gibert j’ai vu souvent une vitrine fermée à clé avec des livres anciens pour des bibliophiles.
Quant à « la disparition programmée de la Bibliothèque comme meuble », je ne sais pas d’où tu sors ça, parce que les catalogues de meubles sont plein de bibliothèques (regarde celui d’Ikea).
Aux explications de la crise du livre ancien, il faut ajouter quelque chose de très important: les sites qui offrent gratuitement en version digitale tous les livres anciens libres de droits. Avant, un fou de théologie, par exemple, achetait l' »Encyclopédie Théologique » de l’Abbé Migne publiée au milieu du XIXe siècle, parce qu’elle n’avait pas été rééditée. S’il voulait la lire tranquillement chez lui, il n’avait que ça comme solution. Aujourd’hui il préfère avoir ses 168 vols en pdf, non seulement parce qu’elle n’occupe pas d’espace, mais parce que pour y chercher quelque chose et faire des copiers-collés c’est beaucoup plus facile.
Des sites comme https://web.archive.org/ sont une vraie caverne d’Ali Baba, où on peut trouver des merveilles. L’autre jour, voulant lire l’abbé Galiani, qui est très mal édité en France, j’ai téléchargé en 5 min. 4 vols. de ses très intéressantes « Lettres » (éditions de 1818, 1881, 1903) et son « Contes, lettres et pensées (1866) ».
Ben non. Être né à Poitiers, tu es poitevin, pas de Q.
Tu es né à Maurice, tu es mauricien, a la Guadeloupe tu es guadeloupéen.
Bien sûr que si ensuite tu vis 102 ans à Paris, tu n’es pas parisien.
Pareil pour ailleurs, je ne vais pas détailler. Mets-toi en branle.
Pareil pour Marseille pour New-York et pour Los Angeles.
Maintenant si tu adoptes ta ville d’accueil (au prix de gros déséquilibres en ce qui concerne les mégapoles) tant mieux pour toi ; mais bien évidemment que, ni jazzi, ni toi-même n’êtes des parisiens. Vous êtes des immigrés.
Eh ouais.
Je vais appeler J.W pour savoir pour ses parents et ses grands-parents.
Parce que, s’il faut trois siècles, alors là, plus personne n’est parisien.
Le vrai parisien, Pablo, doit être né à Paris et avoir un parent plus un grand parent plus un arrière grand parent né à Paris.
D. dit:
On dit que seulement 10 % des parisiens sont nés à Paris. Si tu as raison, il n’y aucun vrai parisien dans cette ville.
Ikea, ce n’est pas un catalogue de meubles : c’est du kit en toc.
On dit que seulement 10 % des parisiens sont nés à Paris. Si tu as raison, il n’y aucun vrai parisien dans cette ville.
Il y en a très peu.
Même Christian Pouillon qui est américain.
Passou qui est marocain.
C’est une ville composée d’immigrés.
être parisien sans être un « titi »
« Titi parisien » est une expression familière française pour désigner un « enfant de Paris », déluré, dégourdi, farceur avec une connaissance approfondie de Paris et ses rues1, dont l’archétype est le personnage de Gavroche dans le roman Les Misérables de Victor Hugo.
Par extension, le titi est un adulte issu des classes populaires parisiennes2.
On connaît tous des gens qui râlent pour le seul plaisir de râler.
Oui, bien.
titi (suite wiki)
Présent dans les Études de philologie comparée sur l’argot et sur les idiomes analogues en 1856, le terme désignait alors une « espèce de personnage de mascarade »4.
Bescherelle indique en 1871 dans son Dictionnaire national5 que le titi est le « nom populaire donné à Paris aux jeunes ouvriers des faubourgs ». Il est ensuite mentionné en 1925 dans Deux cents locutions et proverbes, indiquant que le terme serait originaire de Picardie (didi, les d se transformant en t à Paris) et aurait le sens d’enfant de la rue déluré et débrouillard6. Son usage a commencé à se perdre entre les années 1950 et 19607
Clôturons la discussion:
PARISIEN, -IENNE, adj. et subst.
A. Adj. et subst. (Celui, celle) qui est né(e) à Paris et/ou qui y habite.
Parisien de Paris. (Celui, celle) qui est né(e) à Paris et qui y habite.
(Trésor de la Langue Française)
Vous allez oser contredire un dictionnaire des XIXe et XXe siècles en 16 volumes et 1 supplément qui contient 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions et 430 000 exemples?
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