de Pierre Assouline

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La République des livres
Les écrivains lisent-ils encore ?

Les écrivains lisent-ils encore ?

Un écrivain est d’abord un lecteur. Ainsi formulé cela paraît évident. On connaît peu de cas de vocations innées qui n’aient pas été d’abord enracinée dans un commerce ancien, dès le plus jeune âge, avec la littérature romanesque. Mémoires, biographies et journaux intimes nous ont suffisamment renseigné sur l’infini compagnonnage de tout écrivain bien né avec les livres des autres pour qu’on en doute. Encore faut il distinguer les classiques des contemporains. Certains ne lisent que les premiers, d’autres n’en ont que pour les seconds, plus rares sont ceux qui vont des uns aux autres. On en connaît même tels Pascal Quignard et Pierre Michon qui se présenteraient volontiers comme « lecteur » davantage que comme « écrivain » si cela ne prêtait à confusion. Les plus lucides sur leur propres limites savent que leur capacité à renouveler leur stock syntaxique s’épuise, craignent que leur curiosité ne s’émousse et que leur imaginaire ne tourne en rond.

L’attitude d’un Georges Simenon, qui se voulait anti-intellectuelle, constitue un cas extrême : lecteur compulsif de Balzac et des grands russes Dostoïevski, Gogol, Tchékhov dans sa jeunesse, il a cessé de lire par la suite afin de ne pas subir d’influence dans son écriture, et ne s’est remis à la lecture qu’à la fin de sa vie, après avoir définitivement posé sa plume. Sinon, pour la plupart, les écrivains ne cessent de s’abreuver à toutes les sources comme en témoignent leurs exercices d’admiration.

Si l’on y revient aujourd’hui, c’est qu’une interview d’Antoine Compagnon au quotidien espagnol El Pais nous y invite sous le titre :

« Je me demande si les écrivains d’aujourd’hui lisent encore ».

Or poser la question c’est déjà y répondre. On suit le professeur au Collège de France, historien de la littérature, spécialiste de Baudelaire et de Proust, lorsqu’il y soutient qu’autrefois, les écrivains se faisaient plus spontanément les passeurs de leurs glorieux anciens ; les éditeurs les sollicitaient souvent pour préfacer les rééditions et il est regrettable que cette fonction ait disparu. On le suit encore quand il déplore l’absence des écrivains français dans le débat d’idées et la dispute politique, domaines abandonnés aux seuls intellectuels. En revanche, on ne le suivra pas lorsqu’il déclare :

« Je ne crois pas que des auteurs comme Christine Angot et Virginie Despentes soient de grandes lectrices (…) Ce qu’elles font, de même que Michel Houellebecq, n’a rien de nouveau. C’est dans la grande tradition naturaliste du XIXème siècle ».

Et l’universitaire de préciser que cet été, il a lu le premier tome de la trilogie Vernon Subutex. Mais qu’est-ce qui lui permet d’affirmer que son auteur lit peu ou pas et que son écriture n’est pas irriguée par des fleuves souterrains ? L’absence de résonance de ses lectures dans ses romans ? Le défaut de citations directes ou d’intertextualité ? Ses personnages sont effectivement guère enclins à convoquer le fantôme de James Joyce ; quant à son style, il ne reflète pas vraiment un intime commerce avec Stéphane Mallarmé ; le contraire serait étonnant s’agissant de l’histoire d’un disquaire qui passe son temps sur internet, et n’en finit pas de squatter chez les uns et les autres, croisant un trader cocaïnomane, une musulmane voilée, des sans-abri, un mari violent, une mannequin transsexuelle brésilienne… Appelons cela du naturalisme punk ! Mais ce serait abusif d’en déduire quoi que ce soit quant à la culture littéraire de l’auteur. Que le professeur Compagnon se rassure sur ce point : étant voisin de Virginie Despentes à la table des Goncourt chez Drouant, je puis lui assurer qu’elle est une lectrice compulsive et que ses rapports de lecture sont d’une acuité et d’une profondeur qui en remontreraient à bien des critiques installés.

Gardons-nous des romans cultivés ! A la réflexion, autant l’idée qu’un artiste puisse être inculte du passé de son art a quelque chose de pathétique, autant un créateur saturé de l’œuvre des autres en serait bridé et comme retenu dans son élan. On aimerait si souvent changer de contemporains, on a si souvent été floué par les fausses valeurs fourguées par l’air du temps et l’esprit de l’époque, que rien ne nous rassure comme celles qui ont été filtrées par le temps et y ont résisté. Des vrais classiques d’avant jusqu’aux classiques modernes du XXème siècle. Il y a là de quoi tenir une vie et même un peu plus sans être déçu ni rassasié.

(« Raymond Carver » photo Bob Adelman)

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commentaires

720 Réponses pour Les écrivains lisent-ils encore ?

bérénice dit: à

D, puisque vous l’avez aimé, je le lirai après – Rondes de nuit -.

bouguereau dit: à

Et le renaudot au docteur Mengele…bientôt un dossier de l’écran avec Armand jamot ressuscité

c’est l’alouine franseuziche..des signature de tibia et de péronnée et d’os de cul

bouguereau dit: à

..et baroz qui dit que carvère a mauvais gout havec ses choçettes..je préfère le cable de 23heure..’l’énigme des femmes ditlère et sa demi burne’ havec von traub en guesstar..ça pulse plusse

bouguereau dit: à

D’autres l’ont-il lu depuis ?

quand qu’on me parle de guerre je sors mon luguère

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour  » les affaires « ,…de tout types,…

…il faut  » restituer  » l’intégrité des sommes, perçues, par toutes les sociétés, mêmes royales, et surtout, dans les cycles d’exploitations des peuples, par le manque accessibilité a l’ordre des avocats, en Europe,…monarchique ou républicaine,…

…restituer, les profits, et dommages & intérêts,…les magouilles, du pouvoir,…
…nos escrocs royalistes et républicains, qui nous gouvernent,…

…les Bourses, et les  » riches « , des bandes organisées, de piètres voleurs de grands chemins, faisant fonctions en toutes sociétés  » investisseurs,…
…l’art, des misérables, de Victor Hugo,…
…les profits, sur tout les chienys-lits,…etc,…
…nos héritiers  » dorés  » de merde,…
…etc,…les morales des trous de culs, et des lèches-bottes,…de partout et d’ailleurs,…
…les mêmes cancres d’honneurs partout,…
…les bordels en nos bio-divergences,…
…tout changer de fo,ds en combles,…

…droites ou gauches, le mêmes combat, à outrance,…à chaque seconde, pour l’éternité,…Go,!…etc,…

D. dit: à

JAZZI dit: 6 novembre 2017 à 14 h 23 min
Sur les images, Passou joue à l’homme invisible : on le voit brièvement, puis aussitôt il disparait…

J’aimerais bien vous y voir, Jazzi. Il faut être sur tous les front, c’est très difficile. Je trouve votre remarque égoïste. Le Goncourt n’est pas fait d’abord pour satisfaire les badauds dont vous faites partie.

D. dit: à

Qu’est-ce que j’ai aimé, Bérénice ? Qu’essayez-vous de me faire dire ? Sachez que je n’ai pas besoin de ventriloque. Non mais.

D. dit: à

Le thème de la femme torturée dans la cave revient quand même très souvent avec Bouguereau.
Ce n’est qu’une simple constatation sans conséquence.

bérénice dit: à

D vous avez affirmé que ce prix était justement attribué, j’en déduis que vous l’avez lu et apprécié à sa juste valeur.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un chapeau, pour Mercure,…
…Non merci,!…tout ces poux,…du profit,…
…Ah,!Ah,!…
…refaire les lois, et les ordres de toutes noblesses sr terre,…
…sur le soleil, on verra, le temps voulus,…etc,…
…suivant,…vivre avec tout ces cons,…
…un peu, la boue,…de camoristes de tout poils,…
…il n’y a qu’un homme sur terre, moi,!…

JAZZI dit: à

« Francoise Nyssen, ministre de la culture et ex-éditrice du nouveau Goncourt Eric Vuillard, chez Drouant pour le féliciter…à l’improviste ! »

Du ministère de la culture au restaurant Drouant il y a juste le Palais Royal à traverser.

JAZZI dit: à

« Il faut être sur tous les front, c’est très difficile. »

Oui, mais c’est dommage de disparaître quand on porte un aussi élégant costume noir et une si jolie cravate aux couleurs vives, D.

D. dit: à

Je n’ai rien lu, Bérénice, je n’ai pas le temps. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir un avis.

D. dit: à

Je crois que c’était une cravate Tintin et milou mais je n’ai pas eu le temps de bien voir, comme vous. Cela reste à confirmer. Je n’aime pas répandre des informations erronées.

Bloom dit: à

Je crois que c’est la première fois que je lis un livre avant qu’il ne reçoive le prix Goncourt. J’avais dévoré « 14 juillet » pendant l’été. Normal. A part quelques réserves sur le « on », j’avais beaucoup apprécié cette prose nerveuse, la parole redonnée aux sans grade, surtout. Et puis l’usage subtil d’archaïsmes et de néologismes. M’est revenu le souvenir du billet où Passou vantait les mérites de L’ordre du jour, que j’ai téléchargé illico et lu d’une seule traite. Consécration amplement méritée. Je le relirai dans la version papier, en famille, pour Noël.

D. dit: à

Le modèle moucheté de petits « Nrf » est très joli aussi, plus discret mais malheureusement interdit.

Delaporte dit: à

Il me semble que les jurés ont donné leur prix au moins pire des quatre, le pire du pire aurait été Haenel. Heureux d’avoir évité cela.

Delaporte dit: à

Les Goncourt ont décerné le prix à un livre court, et d’un prix abordable (16 €), c’est à noter. Ce sont plutôt des qualités. Le livre de Haenel était par exemple un gros pavé illisible jusqu’au bout. Ce n’est pas le cas avec Vuillard.

Delaporte dit: à

Et puis, le fonds du livre, c’est l’histoire. C’est du sérieux. Cela nous change des fantaisies débiles de tel écrivain qui se prend pour Melville ou Thomas Bernhard, comme ce pauvre Haenel.

christiane dit: à

Extrait offert par Le Point :

« Le soleil est un astre froid. Son cœur, des épines de glace. Sa lumière, sans pardon. En février, les arbres sont morts, la rivière pétrifiée, comme si la source ne vomissait plus d’eau et que la mer ne pouvait en avaler davantage. Le temps se fige. Le matin, pas un bruit, pas un chant d’oiseau, rien. Puis, une automobile, une autre, et soudain des pas, des silhouettes qu’on ne peut pas voir. Le régisseur a frappé trois coups, mais le rideau ne s’est pas levé. Nous sommes un lundi, la ville remue derrière son écran de brouillard. Les gens se rendent au travail comme les autres jours, ils prennent le tram, l’autobus, se faufilent vers l’impériale, puis rêvassent dans le grand froid. Mais le 20 février de cette année-là ne fut pas une date comme les autres. Pour – tant, la plupart passèrent leur matinée à bûcher, plongés dans ce grand mensonge décent du travail, avec ces petits gestes où se concentre une vérité muette, convenable, et où toute l’épopée de notre existence se résume en une pantomime diligente.
La journée s’écoula ainsi, paisible, normale. Et pendant que chacun faisait la navette entre la maison et l’usine, entre le marché et la petite cour où l’on pend le linge, puis, le soir, entre le bureau et le troquet, et enfin rentrait chez soi, bien loin du travail décent, bien loin de la vie familière, au bord de la Spree, des messieurs sortaient de voiture devant un palais. On leur ouvrit obséquieusement la portière, ils descendirent de leurs grosses berlines noires et défilèrent l’un après l’autre sous les lourdes colonnes de grès. »

L’Ordre du jour, d’Éric Vuillard (Actes Sud, 160 pages, 16 euros).

Delaporte dit: à

D’ailleurs, c’est un peu fort de café que Haenel ait figuré dans la dernière sélection. C’est dire le niveau général de la production, qui est bien bas. Mais Vuillard était là, depuis l’été, pour sauver les meubles…

Delaporte dit: à

Une information pour notre gastronome, D :

« Le géant italien du chocolat, Ferrero, a modifié la recette du Nutella. »

Phil dit: à

A Berlin il n’a jamais été d’usage d’enguirlander les cours intérieures d’immeubles avec du linge à sécher. Malgré ce tropisme italien d’écrivain français, qui perdure autant que la mode des soties nazies, l’évocation n’est pas si mal. Surprenant tout de même que dear Bloom en garnisse son sapin de Noël.

Bloom dit: à

Le style Vuillard, pour le plaisir « (Krupp) graillonne religieusement dans son tire-jus, il a un rhume »
« L’aristocrate anglais*, le diplomate qui se tient fièrement debout derrière sa petite rangée d’ancêtres, sourds comme des trombones, c.ons comme des buses, bornés comme des ‘fields’, voilà qui me laisse froid. N’est-ce pas le très honorable vicomte Halifax qui, en tant que chancelier, de l’Echiquier, s’opposa fermement à toute aide supplémentaire à l’Irlande (…) La famine fit un million de morts. »
*Lord Halifax, ministre des affaires étrangères de Chamberlain.

France 2017: gaspillage d’une dizaine de feuilles de papier à en-tête. Faut dire que la particule était en majuscules! Non mais ça va pas l’en-tête! Qu’on me jette cet abusage! Et vite!

L’avant-dernier Vuillard, s’appelle comment, déjà? « 14 juillet ».

D. dit: à

Delaporte dit: 6 novembre 2017 à 16 h 05 min
Une information pour notre gastronome, D :
« Le géant italien du chocolat, Ferrero, a modifié la recette du Nutella. »

Tant que celle du Rocher ne change pas, tout va bien; n’est-ce pas, Bloom ?

D. dit: à

Merci pour cet extrait, Christiane.
Pour ne juger que du style : correct mais d’un sommaire contemporain.
Petites phrases courtes jetées.
Je ne peux que constater que celui de Millet lui est très supérieur. Lui qui n’a jamais eu le Goncourt.

D. dit: à

Millet était cher en 1995. 130 balles.

zerbinette dit: à

Phil à 16 h 11 min : »A Berlin il n’a jamais été d’usage d’enguirlander les cours intérieures d’immeubles avec du linge à sécher. »

Natürlich ! Es regnet immer….

D. dit: à

Ce soir je mange du concombre à la crème.

C.P. dit: à

Ce n’est pas du tout Eric Vuillard que je critique, j’avais lu avec plaisir « 14 juillet ». Mais Jacques Barozzi a bien fait de donner la vidéo du Figaro sur la remise du prix : elle est navrante de bout en bout, des bafouillages commerciaux d’Aissaoui à Bernard Pivot : « L’écriture, l’écriture… » Alors, quelle écriture ?

Phil dit: à

aber doch nicht im Sommer, liebe Zerbinette ! Les cours intérieures des « Mietskasernen » donnent la déprimette aux écrivains français importés. Marie N’diaye berlinise depuis l’ére Hollande, parle-t-elle allemand ?

DHH dit: à

Le goncourt d’aujourd’hui m’inspier deux reflexions ;
Premoerement
On al’impression que les jurés ont voulu avec ce choix faire taire leur lauvaise conscience de ne pas avoir distingué bvuillard plus tô et qu’ils l’on t fait aujourd’hui parce qu’il était temps de le faire et tant pis si ce n’est pas une des meilleures oevres de l’auteur
En effet ce livre n’est opas u roman ,ce sont intelligemment racontéees bavec une vraie plume d’ecctivain deux instantanés relarif à la montée de l’hitklerisme situés à 6 ans de distance et sans autre lien entre eux que d’etre des etapes dans l’avenement du reich
On lit avec plaisir ces deux reportages vivants et troussés avec humouur.
Mais cela ne fait pas un roman
Deuxiemement
Les premiers chapitres nous invitent à constater la veulerie et l’absence de scrupules de ces grands capitaines d’industrie prets à repondre sans reticence aux demandes d’aide financiere de ce regime que l’histoire a a juste titre voué aux gémonies
Mais en 1933 le comportement qu’il adoptent releve t-il du cynisme ,du souci de faire prévaloir leurs interets en jetant un voile pudique sur les principes moraux, ou du manque de perspicacité ,
Or celui-ci était apparemment largement partagé non seulembnt en Allemagne mais en Europe
A cet egard cet extrait du Figaro de l’epoque qui montre comment à l’occasion de l’exposition de 1937 la France faisait fête aux représentants du regime hitleroien
« MONDE OFFICIEL
M. Chautemps, ministre d’Etat, et Mme Chautemps ont offert, hier, au Quai d’Orsay, un grand dîner en l’honneur de M. Schacht, ministre de l’économie nationale du Reich, et Mme Schacht.
Assistaient à ce dîner
S. Exc. l’ambassadeur d’Allemagne h Paris et la comtesse de Welezerk, le commissaire général allemand à l’Exposition et lïme.Rupel, le conseiller de l’ambassade d’Allemagne et Mme Forster, le chef de la délégation allemande aux négociations commerciales et Mme Hélnnieu, le conseiller de légation et Mmevoti Campe, le président du conseil et Mme Léon Blum, le ministre de l’économie nationale et Mme Splnasse, le ministre du commerce et Mme Paul Bastid, M. et Mme Henry Bérengcr, M. Sctipiui, député; le commissaire gé» néral de l’Exposition et Mme Labbé, marquis et marquise de Vogiié, comte et comtesse Jean de Castellane, M. Tirard, le gouverneur de la Banque de France et Mme Labcyrie, le directeur du mouvement général des fonds et Mme Rueff, M. et Mme de Peyei’imhoff, M. Henri Lichtenberger, le professeur Fouriicitu, M. Vermeil, professeur à la Sorbono* rie ̃professeur « a la Sorbonne et Mme Boucher, M. et Mme Jules Romains, M. et Mme Bonvôisin, M. et Mme de Brlùott, M. Blumcl, le directeur des accords commerciaux au ministère du commerce et Mnio Hervé Alphand, , Alexis Léger, S. Exe. l’ambassadeur de France à Berlin et Mme François Pôncet, M. Làbonne, directeur politique adjoint, et Mme Labonne; Mme de Fouquièrés, »
Que le quai d’orsay ait organisé ce dîner et que Leon Blum ,Paul Bastid ,Sain John Perse ,jules Romain et Jacques Rueff aienr répondu à l’invitation montre qu’en 1937 encore cet aveuglement était largement partagé

Paul Edel dit: à

Chantal 2, l’émission sur les prix littéraires de France- Culture enfonce pas mal de portes ouvertes, avec des propos qui partent dans tous les sens.
Il y est même asséné des contre- vérités flagrantes à propos de choix des jurés qui iraient vers la facilité. . la théorie du « livre moyen »,(quel notion sociologique !..)qu’imposeraient les » jurés d’automne », sans recherche littéraire exigeante.. Ces jurés choisiraient un livre pre- formaté destiné dés leur conception à un large public : c’est une vaste blague.
Ces prix d’automne-selon ceretains participants- feraient passer en priorité dans leur tamis une littérature dite « traditionnelle », ou « facile. » (Mots fourre-tout..)quelle théorie démentie par les faits ! les Goncourt depuis quinze ans ont choisi et imposé et donné leur prix à des écrivains singuliers, inventifs, hors de toute mode, et ,par leurs écritures si originales, ont imposé des territoires personnels et des snesibilités bien singulières. Je pense à des écrivains comme Jean- Jacques Schuhl, ou Marie Ndiaye, ou Pascal Quignard ou Jonathan Littell. Ces « goncourisés » sont tous des vrais écrivains qui marqueront l’histoire littéraire française .Oui, émission bien confuse et décevante..

closer dit: à

Bien sûr DHH, vous avez raison (j’ai envie d’ajouter « comme d’habitude »). Une fois de plus on juge des évènements d’il y a 80 ans avec les yeux de gens qui ont tout appris et jusqu’à la nausée, d’une histoire que les acteurs de l’époque ne comprenaient pas et ne pouvaient pas comprendre.

Bien entendu , je ne lirai pas ce Goncourt, pas plus que les précédents. Je lirai celui qui nous fera découvrir une véritable oeuvre de fiction qui ne sera, ni de l’auto-fiction, ni de la docu-fiction, ni de l’histoire fiction, ni du fait divers fiction…

Autrement dit je ne suis pas prêt de lire un Goncourt.

l'ombelle des talus dit: à

Parfois, les choses se passent ainsi. Vous êtes en voiture, la lassitude du soir s’est emparée de vous et, machinalement, vous avez allumé la radio pour vous maintenir en éveil le temps du trajet. La discussion entre les critiques littéraires est déjà commencée. Le sujet du livre dont il est question est le suivant : 24 industriels allemands sont invités par le nouveau chancelier. Celui-ci les fait attendre histoire de montrer qui est le boss. Puis il leur demande de signer des chèques pour financer ses réformes. Ces patrons, qui signent en cœur, vont voir leurs affaires prospérer sous le régime nazi – grâce notamment à la main d’œuvre fournie par les camps de concentration. Viendra ensuite le temps des proclamations d’innocence, les « on ne savait pas ». Les vieux barons du capitalisme ont disparu ; les entreprises sont toujours là et se portent très bien. J’ai soigneusement noté le livre dans ma liste. Eric Vuillard, L’ordre du jour (Actes Sud)

https://journaldejane.wordpress.com/2017/05/06/les-24-salopards/

la vie dans les bois dit: à

coup de chapeau par ci, coup de chapeau par là, mais enfin il s’agit de distinguer un livre.

Et en Suisse, ils avaient déjà bien vu cette fixette.
https://www.tdg.ch/culture/livresauteurs-rentree-litteraire-2017-remchent/story/12331980

Vous avez oublié ?

Moi je dis merci à cricri. Un style nul à iech. Après l’extrait du  » Point » on en arrive à la mystique…
Et Opel, son premier business, c’était les machines à coudre, vous le saviez ?

JAZZI dit: à

Le roman a beaucoup changé, DHH, il n’est plus ce qu’il était. Les frontières entre roman de fiction et récit autobiographique ne sont plus aussi étanchent que jadis. On distingue aujourd’hui entre l’autofiction et l’exofiction…

JAZZI dit: à

étanches

la vie dans les bois dit: à

deachach a changé d’ordi?
On dirait qu’elle bat du clavier.

DHH dit: à

Nouvel envoi de mon post précèdent corrigé des fautes de frappe qui rendaient certaines phrases incompréhensibles;
Le goncourt d’aujourd’hui m’inspire deux réflexions ;
Premièrement
On a l’impression que les jurés ont voulu avec ce choix faire taire leur mauvaise conscience de ne pas avoir distingué Vuillard plus tôt et qu’ils l’on t fait aujourd’hui parce qu’il était temps de le faire et tant pis si ce n’est pas une des meilleures œuvres de l’auteur
En effet ce livre n’est pas u roman ,Ce sont intelligemment racontés avec une vraie plume d’écrivain deux instantanés relatifs à la montée de l’hitlérisme situés à 6 ans de distance et sans autre lien entre eux que d’être des etapes dans l’avenement du Reich
On lit avec plaisir ces deux reportages vivants et troussés avec humour.
Mais cela ne fait pas un roman
Deuxiemement
Les premiers chapitres nous invitent à constater la veulerie et l’absence de scrupules de ces grands capitaines d’industrie prêts à repondre sans réticence aux demandes d’aide financière de ce regime que l’histoire a à juste titre voué aux gémonies
Mais en 1933 le comportement qu’il adoptent relève t-il du cynisme ,du souci de faire prévaloir leurs intérêts en jetant un voile pudique sur les principes moraux, ou du manque de perspicacité ,
Or celui-ci était apparemment largement partagé non seulement en Allemagne mais en Europe
A cet egard cet extrait du Figaro de l’époque qui montre comment à l’occasion de l’exposition de 1937 la France faisait fête aux représentants du régime hitleroien
« MONDE OFFICIEL
M. Chautemps, ministre d’Etat, et Mme Chautemps ont offert, hier, au Quai d’Orsay, un grand dîner en l’honneur de M. Schacht, ministre de l’économie nationale du Reich, et Mme Schacht.
Assistaient à ce dîner
S. Exc. l’ambassadeur d’Allemagne h Paris et la comtesse de Welezerk, le commissaire général allemand à l’Exposition et lïme.Rupel, le conseiller de l’ambassade d’Allemagne et Mme Forster, le chef de la délégation allemande aux négociations commerciales et Mme Hélnnieu, le conseiller de légation et Mmevoti Campe, le président du conseil et Mme Léon Blum, le ministre de l’économie nationale et Mme Splnasse, le ministre du commerce et Mme Paul Bastid, M. et Mme Henry Bérengcr, M. Sctipiui, député; le commissaire gé» néral de l’Exposition et Mme Labbé, marquis et marquise de Vogiié, comte et comtesse Jean de Castellane, M. Tirard, le gouverneur de la Banque de France et Mme Labcyrie, le directeur du mouvement général des fonds et Mme Rueff, M. et Mme de Peyei’imhoff, M. Henri Lichtenberger, le professeur Fouriicitu, M. Vermeil, professeur à la Sorbono* rie ̃professeur « a la Sorbonne et Mme Boucher, M. et Mme Jules Romains, M. et Mme Bonvôisin, M. et Mme de Brlùott, M. Blumcl, le directeur des accords commerciaux au ministère du commerce et Mnio Hervé Alphand, , Alexis Léger, S. Exe. l’ambassadeur de France à Berlin et Mme François Pôncet, M. Làbonne, directeur politique adjoint, et Mme Labonne; Mme de Fouquièrés, »
Que le quai d’Orsay ait organisé ce dîner et que Léon Blum ,Paul Bastid ,Saint John Perse ,jules Romains et Jacques Rueff aient répondu à l’invitation montre qu’en 1937 encore cet aveuglement était largement partagé.

la vie dans les bois dit: à

deachach a raison. Moi je me souviens d’avoir visité un salon sur une île italienne, où tout le monde y avait eu de bonnes intentions… en 1935, lors de la conférence de Stresa.

Et puis quoi, que l’allemagne soit maintenant le fer de la lance européen de la mondialisation enchantée avec ses fermes d’élevage de  » das auto », ça ne gène personne…

bouguereau dit: à

Je lirai celui qui nous fera découvrir une véritable oeuvre de fiction qui ne sera, ni de l’auto-fiction, ni de la docu-fiction, ni de l’histoire fiction, ni du fait divers fiction…

..et havec du cul cloclo..pactisons

bouguereau dit: à

pas des de gueunons a la tarzoune..ça génerait

la vie dans les bois dit: à

exact, la faute d’accent est, ma foi, tout à fait bienvenue…

bouguereau dit: à

selon ceretains participants

y’a des tentatives stylistique hinteressante chez polo..mais il est pas constant

bouguereau dit: à

ton premier post drh était bien meilleur..

Phil dit: à

dhh faisait du pauledel, bien sympatique.
il semble que l’aveuglement de Blum ait commencé avec l’Espagne avant l’Allemagne mais les compteurs fictionnels démarrent en germany. que gagne l’histoire avec ces romans reconstituants lus par la génération régressive? nos amis suisses toujours en avance d’un coucou psychologique comparent le roman de mengele à une aventure de tintin.

bouguereau dit: à

ne sont plus aussi étanchent que jadis

baroz fait picoler les mots..c’t’une piste

Chaloux. dit: à

@Closer.

Tout à fait d’accord avec vous sur Arcadi Volodos. J’apprécie Kissin pour sa probité.
Aussi Ignaz Friedman, immense pianiste qui a écrit des choses très intéressantes.
Rachmaninov et Prokofiev dans leurs propres œuvres, inégalables.
Clara Haskil, Yakov Flier etc.

bérénice dit: à

ça ne gène personne

avis tout personnel, c’est une question de pouvoir et je pense qu’il ne plaît pas plus maintenant qu’avant que ce pays par sa puissance d’organisation et la docilité de sa population conserve le leader ship et propose un modèle économique et social ( la sociale démocratie) à l’Europe dont il est difficile de se soustraire sauf à sortir de l’Europe mais pour quoi d’autre, avec en perspective d’affronter seul des géants plus puissants encore et voraces.

la vie dans les bois dit: à

« que gagne l’histoire avec ces romans reconstituants lus par la génération régressive? »

Boh, Phil, je pense, comparativement à la méthode de travail, que les livres d’Olivier Guez, prix Renaudot 2017, et celui de Sebastien Spitzer , méritent, eux, un coup de chapeau.

bouguereau dit: à

..par exempe mon larbin fait son jean yann dans son bahut..il eupdéte

bouguereau dit: à

tarzoune sait bien que son fiancé phil a un faibe pour les culs dsinges..c’est pas hencore cornélien mais ça pourrait ldevnir..faudrait dmander son avis à cloclo

la vie dans les bois dit: à

bon, la chatbot magnagna ne va pas nous en iech une pendule pendant des heures. Le verbe gêner prend l’accent qu’il convient.
Celui du chapeau.

olga dit: à

jazzy 14h25 merci pour l’article : » E.Vuillard auteur-actes sud, maison fondée par Hubert Nyssen ,l’époux de la Ministre de la Culture … »
« peut mieux faire, comme on dit lors des conseils de classe.. »

Chaloux. dit: à

C’est vrai que le Goncourt à Actes-Sud fait un peu république des livrées. Courage!

bérénice dit: à

20h26, chère, je ne saisis pas ce qui vous autorise à m’interpeller de la sorte, ma réponse était correcte contrairement à la vôtre mais de vous au point de décomposition que je vous concède, rien n’étonne, vous puez autant que votre état de décomposition vous le permet, je suis assez satisfaite de n’avoir pas à être responsable de vos déga^ts et d’avoir à ramasser les bris de porcelaine blanche irrémédiablement éparpillés et qui plus jamais ne s’assembleront pour ressembler à l’objet que vous avez par cupidité et vice jeté dans une drôle de dynamique et bien que tout ceci ne regarde que vous si toutefois il est encore possible de vous percevoir comme un ensemble s’associant à un sujet pronominal.

Soleil vert dit: à

Argh, lecture de la chronique hebdomadaire du Président Bernard Pivot dans le JDD. Pourquoi raconte t-il (on dit spoiler parait-il) de A à Z «L’affaire des bouddhas hurlants», une des trois nouvelles du recueil et si ça se trouve la meilleure ? Certes c’est la dernière, mais tout de même !

bérénice dit: à

et toujours cette suffisance de part et d’autre, quelle cuvée de picrate. Bonsoir.

la vie dans les bois dit: à

c’est cela, la chatbot magngnase décompose à mesure que les arguments visant à dénoncer cette mystification de l’ istoire lui échappent.
Celles de 24  » chapeaux de feutres », qui font halluciner monsieur Vuillard.

Jean Langoncet dit: à

666?

Jean Langoncet dit: à

7

la vie dans les bois dit: à

oups, chatbot magnagna, s’cusez, une petite faute de clavier. C’est contagieux, ce soir.

closer dit: à

« Près d’un quart des livres ayant reçu un prix littéraire depuis 20 ans traitent de la guerre »

Constat pitoyable du Huffington Post.
Le jury de cette année n’a pas eu le courage d’infléchir si peu que ce soit la tendance. Il couronne un livre qui n’est pas un roman, qui traite une fois de plus « des heures les plus sombres de notre histoire » et qui est publié par la maison d’édition de la Ministre de la Culture (ou de son mari, peu importe)!

Jusqu’où descendra-t-on dans la complaisance et la soumission?

Nicolas dit: à

L’Academie française « enregistre les évolutions liées à une époque. » Cet aveu d’impuissance.

Sergio dit: à

DHH dit: 6 novembre 2017 à 19 h 58 min
Mais en 1933 le comportement qu’il adoptent relève t-il du cynisme ,du souci de faire prévaloir leurs intérêts en jetant un voile pudique sur les principes moraux, ou du manque de perspicacité

La peur des Rouges… Même si c’est du kif, le nazisme était le seul rempart contre le communisme…

Nicolas dit: à

Qu’est ce que tu fais dans la vie? Je constate.

la vie dans les bois dit: à

Voui, m’sieur Vuillard « la littérature permet tout ». Mais vos errements dans l’escalier sont une piètre montée des marches.
C’est dit !

Jean Langoncet dit: à

@des heures les plus sombres de notre histoire

cette expression de la sombritude est une tendance de toujours ou à tout le moins actuelle, causeur ; l’histoire en marche

JAZZI dit: à

« Près d’un quart des livres ayant reçu un prix littéraire depuis 20 ans traitent de la guerre »

ça fait trois quarts pour la paix !

Soleil vert dit: à

Carver : quel est le vrai style de Carver ? Celui – minimaliste – inventé par son éditeur, où l’autre ?
Je ne sais pas.

Jean Langoncet dit: à

@je constate

je me défile

la vie dans les bois dit: à

quel est le vrai style de Carver ?

… la cruauté domestique, si je me souviens bien d’un post de bloom.

JAZZI dit: à

« … la cruauté domestique »

ça fait pas un style, une thématique tout au plus, LVDLB !

la vie dans les bois dit: à

Faut redemander l’extrait à bloom, pas à moi.

Paul Edel dit: à

Ce qui est intéressant avec les écrivains, c’est que chaque génération revisite, par exemple, l’Allemagne nazie. Il y eut la génération des témoins, avec , entre autres, « le temps des morts »(Prix Goncourt 1953) qui consigne l’expérience personnelle de l’auteur au camp de Rawa Ruska. Le narrateur découvre les cadavres de partisans abattus par les allemands et voit des convois promis aux fours crématoires. Il y a le grand jean Cayrol, qui raconte sa déportation avec le cycle du « romanesque lazaréen » qui veut exprimer le retour si difficile,voire impossible, après l’expérience des camps . tout le monde se souvient du films de Resnais sur un texte de Cayrol « Nuit et brouillard »..Il y a aussi l ‘expérience de Jorge Semprun,lui aussi souvenirs et aussi témoin.. Il y a en 1959, un romancier, non témoin, le prix Goncourt Le Dernier des Justes est un roman d’André Schwarz-Bart publié le 1er juillet à une époque l’on parlait beaucoup moins de la Shoah qu’aujourd’hui . Enfin, Tournier vint un « inquieteur » assez stupéfiant.. qui nous met en osmose et découvre tout un pan de l’idéologie nazie avec « le roi des aulnes » et son Abel Tiffauges, qui rencontre l’ogre Goering…cet Abel Tiffauges qui recrute les adolescents pour la Hitler Jugend ,livre parabole qui laisse une trace profonde.
le Goncourt 2006 est attribué a Jonathan Littell, qui nous entraine directement en enfer avec son officier SS inventé, Maximilien Aue. De la Shoah par balles en 1941 aux camps d’extermination des Juifs en passant par la bataille de Stalingrad pour s’achever à la chute de Berlin en 1945. Donc, le récit de Vuillard est dans cette ligne continue des auteurs qui revisitent cette Allemagne là. du témoignage à l’imaginaire.. Ce Vuillard, visiblement beaucoup moins inquiétant et plus politiquement correct que Tournier ou Littell.

la vie dans les bois dit: à

Paul Edel, lui, il roule en simca 1000; à cette allure c’est moins risqué.

bérénice dit: à

LVDLB, désormais je ne tenterai plus aucune réponse à vos envois, j’ai du temps à perdre mais pas avec les gens de votre espèce qui d’ailleurs pullulent comme vermines. Les apparences sont sauves si cela rassure, la bourgeoisie de votre espèce est loin d’avoir fini son travail quand bien même derrière ses façades tout n’est que ruines , faux semblants, dessous chics pour messieurs en quête de frissons, mais peut-on y percevoir une des mystification de l’histoire orchestrée par des gens si peu intègres qu’ils n’n apparaissent que plus suspects, l’essentiel se situant dans la pérénnisation d’un système qui a fait ses preuves et qui aidé d’instances soit disant garantes de valeurs respectables continue de fonctionner pour le malheur . je n’ai toujours l’homme public louangeable, admirable de courage de l’homme privé décadent.

Phil dit: à

un tour en simca permet d’admirer le paysage, lavie. les mordus entouraient le volant d’une fourrure blanche.
les romans de la seconde guerre font du trampline, pauledel oublie Merle en son métier de la mort, moins tortillant que Mr Littell.

JAZZI dit: à

Sans parler de la Grande Guerre, Paul Edel…

la vie dans les bois dit: à

Right, Phil, à cette allure Littel pourrait passer pour un romancier.
on se souvient de cette sortie istérique:  » tout y est ! »

Sergio dit: à

bérénice dit: 6 novembre 2017 à 20 h 37 min
m’interpeller de la sorte

Le mieux la black-outer qu’elle s’en aille qu’elle se trisse elle est de trop…

la vie dans les bois dit: à

pas lu la magnagna qui ne me lit plus. Joie, joie, joie.

la vie dans les bois dit: à

et le toquard de sergio qui n’a pas fait son coming out à temps, il est bien à plaindre…

la vie dans les bois dit: à

C’est vrai koi. Tu prends un vieux, mettons qu’il est grand-père, un peu anar à mobylette débridée, et qui tombe raide dingue amoureux- sur le net hein, passque aller plus loin, ça d’mande de l’invesstissement- et qui ne peut plus plus déclarer sa flamme vu que l’élu a calanché. Alors il se bourre la gueule tout seul, dans la boîte à gant. C’est trisste.

On dirait du Jaccottet, tiens,qui ne faisait d’éloge boétien, que lorsque l’admiré était mort.

Jean Langoncet dit: à

@sagan

la boîte à gant est optionnelle dans la plupart des sportives allemandes

Paul Edel dit: à

Phil je donnais quelques jalons. pas davantage.. mais la liste est longue..fascinante. jusqu’à Anna Langfus.

D. dit: à

La 504 est une excellente voiture mais qu’est-ce qu’elle suce… mazette.

Jean Langoncet dit: à

Surtout dans sa version plateau

Sergio dit: à

Jean Langoncet dit: 6 novembre 2017 à 21 h 41 min
@sagan

la boîte à gant est optionnelle dans la plupart des sportives allemandes

Faut voir… Si ça peut soulager le porte-à-faux arrière des Porsche…

bérénice dit: à

et le toquard de sergio, et vous seriez jument bréhaigne qui contrairement à la légende peuvent être gravides .

bérénice dit: à

21h48 modération, interlude, Gainsbourg, viens petite fille dans mon comic streap, pour détendre l’atmosphère.

bérénice dit: à

En attendant je vais m’atteler à Meville pour « Moby dick », le great à propos duquel je me suis demandée sil n’était pas possible d’y voir une allusion irréverencieuse à « the great gastby » .

Jean Langoncet dit: à

hélas … pour les concurrents

la vie dans les bois dit: à

ce soir, vous laissant à vos jaunisses éthyliques, mauvaise compagnie ! je souhaite (re)saluer les arts de la Table. Au bord d’un lac.
J’avais narré cette petite histoire  » il arrivait parfois à des artistes de payer leur repas avec une toile » rapportée par un écrivain, un Ricain, qui reste très cher à mon souvenir, celle à propos de Cézanne qui avait offert un tableau en échange-refusé- d’un repas.
http://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/201711/06/01-5142546-le-chef-jean-sulpice-sacre-par-gault-et-millau.php

Jean Langoncet dit: à

@la tortilla

quelques motifs griffonnés sur une nappe en papier valait cent fois la taule ; cela n’avait pas échappé à la tenancière ni au gribouilleur fine gueule

Jean Langoncet dit: à

valaient

bérénice dit: à

joie joie joie, les temps sont si incertains qu’on se passe aisément de vos couches toxiques et ô combien prétentieuses quand elles ne négativent l’effort des contemporains desquels vous ne faites partie, simple consommatrice avertie et en quête insatiable ,je n’ai toutefois vous concernant pas à ce jour hormis sur des blogs, enregistré la moindre trace de publication par l’édition si petite et de moindre envergure qu »elles puissent être, du retard dans vos édifiants travaux? Est-il possible d’espérer un jour vous voir admise ailleurs que dans un baldaquin ou au pied d’un fauteuil dans ce monde difficile de l’édition autrement que ces précieuses tout en chapeau et fanfreluches?

bérénice dit: à

Jean Langoncet, Picasso un peu sadique dont je ne sais si c’est une mythologie avait cettefâcheuse habitude de griffonner les nappes en papiers sur lesquelles il partageait ses repas, les convives hésitaient à s’emparer des traces du maître laissées à la convoitise des invités et qui sans conteste acquèreraient une valeur post mortem ? mise à l’épreuve de la cupidité, du désintéressement d’un amitié vraie reposant sur autre chose qu’une notoriété artistique ? un test?

renato dit: à

Le Banquet, livre dont beaucoup parlent sans l’avoir lu, peut être parce que l’infantile rêverie suscitée par les somptueux banquets des empereurs du Ier siècle après. J.-C. (l’on observera l’usage ironique de l’écart temporel) l’emporte sur le minimum de bon sens ; en d’autres mots, sans tenir en compte que dans Le Banquet la philosophie entre en relation avec d’autres thèmes, en particulier l’amour, la morale, le salut comme instruments de la construction d’un univers poétique.

la vie dans les bois dit: à

bravo renato.
Un beau commentaire  » platonique ».

D. dit: à

Seuls les papes Grégoire Ier et Léon Ier ont reçu le titre de Docteur de l’Église.

et alii dit: à

« À cause de ma propre pratique, je me suis intéressée aux pratiques d’écrivains que je connaissais et me suis rendu compte que nous n’étions pas nombreux à écrire dans notre lit. Je suis donc remontée plus loin et me suis intéressée aux auteurs du passé. J’en ai trouvé quelques-uns avec parfois image à l’appui. Voici leur nom et les raisons pratiques qui les ont poussées à écrire dans leur lit. »
« Bien qu’elle ait été photographiée maintes fois en train d’écrire devant un petit secrétaire, Edith Wharton, passait ses matinées dans son lit à écrire, équipée d’un encrier, son petit chien à ses côtés. Elle remplissait des feuilles qu’elle laissait tomber sur le plancher jusqu’à l’heure du déjeuner. Sa femme de chambre venait ensuite ramasser les copies et les envoyait à un secrétaire pour les taper à la machine. Edith Wharton préférait écrire dans son lit pour ne pas avoir à s’habiller dans des vêtements qu’elle trouvait inconfortables. Le port du corset, robe à paniers et nombreux jupons étaient de rigueur pour les femmes de cette époque. »
« Lors d’un entretien pour le New York Times en 1902, Mark Twain, déclarait : « J’ai cru pendant longtemps que je ne pouvais écrire que dans ma maison d’Elmira (État de New York) où j’avais l’habitude de passer mes étés, mais j’ai dû changer d’avis, car je me suis rendu compte que je pouvais écrire n’importe où. Mark Twain n’avait pas besoin d’un bureau pour écrire, il écrivait dans son lit la plupart du temps, fumant : « Essayez d’écrire dans votre lit, vous verrez. Je m’assois, pipe à la bouche et une planche sur les genoux et j’écris. Ça facilite le flot des pensées et la position nécessite peu d’efforts aux doigts pour que les mots apparaissent sur le papier. »

Référence : How Mark Twain Writes in Bed. The New York Times, April 12, 1902.

et alii dit: à

celle qui s’est intéressée aux écrivains horizontaux comme elle se justifie ainsi:
« crire tôt, avant que le monde ne se réveille, et dans mon lit, offrant une position plus confortable dans le calme de ma chambre, m’aide à rester reliée avec l’univers que j’ai laissé la vieille. Écrire ne me semble pas obéir aux mêmes lois que d’aller travailler dans une entreprise. Je ne ressens pas le besoin de prendre une douche, de déjeuner, de m’habiller pour écrire, au contraire, rester le plus près possible du monde du sommeil me semble être le meilleur chemin vers ma créativité.
Dans un essai datant de 1951, Objets transitionnels et phénomènes transitionnels (Transitional Objects and Transitional Phenomena), D. W. Winnicott, pédiatre et psychanalyste écrit : « C’est dans la mise en rapport de la réalité intérieure et de la réalité extérieure ; qui est aussi l’espace entre les gens – ou l’espace transitionnel – que les relations intimes et la créativité se font ». Winnicott s’intéresse à l’enfance et la construction de l’individu, mais ce concept de zone intermédiaire fait sens pour l’auteur que je suis. Freud ne prônait-il pas la position allongée du patient dans la psychanalyse afin de faciliter le lâcher-prise et libérer l’inconscient ? Inconscient qui surgit toujours par surprise, quand le patient cesse de contrôler ses propos et ses pensées.

Pour écrire, je dois me rendre dans un espace qui n’est ni un lieu concret, ni une pièce, mais bien un état psychique qu’au réveil, il me semble, je rejoins sans obstacle ou difficulté. Ainsi, chaque matin, je glisse dans mon monde et écris mes 1000 mots (un minimum que je m’impose quand je commence la phase d’écriture d’un projet), sans heurts. »
http://chrisimon.com/ecrire-dans-son-lit-la-creativite-et-linconscient/

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