Les écrivains sont-ils de meilleurs historiens ?
Depuis une dizaine d’années, les historiens assistent, stupéfaits ou ravis, à une dépossession de leur savoir ; le phénomène se produit au profit d’écrivains qui ont entrepris de mettre l’Histoire en situation d’étrangeté. A la lumière de récentes affaires et sans jeter d’huile sur le feu, convenons que la fiction est souhaitable aux yeux des historiens dès lors qu’elle permet d’aller là où il ne vont pas, de dire ce qu’ils n’ont pas réussi à dire avec les moyens qui étaient les leurs (archives, témoignages…), d’imaginer ce qu’ils n’avaient pas droit d’imaginer eu égard à leurs contraintes, de prolonger leur réflexion là où ils ont dû l’abandonner faute de munitions et donc d’apporter autre chose que ce que les universitaires apportent à l’Histoire. Ils comblent des blancs. Ce savoir historien, que l’on croyait si solide sur ses bases savantes, se révèle ainsi dans sa fragilité. En son temps, Georges Duby avait pris le risque de mettre ainsi en péril son autorité d’historien en cédant à un puissant tropisme littéraire.
Pour que le débat soit fécond, il ne suffit plus de se demander pourquoi la littérature en impose à l’histoire, et pourquoi le lecteur s’en remet de plus en plus à la fiction pour décrypter le passé. Encore faut-il s’interroger pour chaque cas sur ce que le romancier apporte de plus ou de neuf que l’historien était impuissant à voir ou à donner. Un supplément d’âme, une sensibilité, des intuitions, des traces plutôt que des preuves, une vérité intime en lieu et place de la recherche de l’exactitude, mais encore ?
Le genre n’est pas nouveau. Les Américains l’ont brillamment illustré avec De Sang-froid (1966), « récit véridique d’un meurtre multiple et de ses conséquences » de Truman Capote et le Chant du bourreau (1979) de Norman Mailer. On dira que ce sont des faits divers mais ils ont connu une si profonde médiatisation qu’ils se sont inscrits dans la durée. Des écrivains réinventent la réalité, s’autorisent à créer des histoires en ajoutant au réel l’invérifiable et l’imaginaire. Le vrai y côtoie l’invraisemblable jusqu’à susciter de sérieux doutes chez le lecteur ; mais c’est fait avec une telle habileté, à seule fin de produire une vérité romanesque tellement plus troublante pour nos consciences que l’exactitude, qu’il ne se demande même pas si c’est du lard ou du cochon.
Le suédois Per Olov Enquist a poussé l’expérience jusqu’à son paroxysme documentaire en truffant L’Extradition des Baltes (1985) de rapports d’instruction, procédé largement utilisé avec force photos et archives par W.G. Sebald dans ses récits (Austerlitz, Les Emigrants…), ce qui ne manque pas de déstabiliser le lecteur incapable de démêler le vrai du faux, le but recherché. Tous des romans sans fiction procédant de la non fiction novel telle que Truman Capote l’a définie : une forme narrative qui a recours à toutes les techniques de l’art de la fiction tout en demeurant absolument factuelle.Mais outre qu’il agit sur l’action en personnage principal, le romancier sans fiction, lui, en sus des pures jouissances littéraires qu’il nous procure, fait aussi œuvre de contre-historien.
Il ne s’agit pas plus d’historiciser la littérature que de romancier l’histoire. En éclatant les formes traditionnelles du récit par la fragmentation des genres et leur hybridation, la non fiction novel accorde la vieille naïveté de la narration romanesque à la forme labyrinthique de toute enquête, ainsi que le suggérait Robert Musil. La réflexion sur l’écriture de l’Histoire par les historiens, lancée dans les années 70-80 par Paul Veyne, Michel de Certeau et Paul Ricoeur, ne pouvait rester insensible à cette évolution chez les écrivains.
En Espagne, Javier Cercas en est le meilleur représentant, des Soldats de Salamine à L’Imposteur en passant par Anatomie d’un instant. Trois grands romans en prise avec l’histoire immédiate de son pays plombée par le spectre de la guerre civile. Ils ont en commun de participer d’un genre qui convoque, cannibalise et absorbe à son profit le meilleur des autres genres : le roman traditionnel, le récit littéraire, la chronique au cœur de l’essai, l’enquête historique, les techniques du scénario, l’art du portrait, l’interview et l’investigation journalistiques. Un vrai pot-au-feu littéraire que ce néo-réalisme historique.
En France, Jonathan Littell, Yannick Haenel et Laurent Binet ont bousculé l’ordre des choses avec les Bienveillantes (2006), Jan Karski (2009) et HHhH (2010). Au dos du premier, l’éditeur évoquait Vie et destin de Grossman et Les Damnés de Visconti ; en général, les éditeurs ne reculent devant aucun excès pour vendre leur auteur dans le texte de quatrième de couverture. Sauf que là, c’est juste -et on aurait pu y ajouter le terrible Kaputt de Malaparte dont il est si proche. Non que ce soit une oeuvre égale à celles-ci mais elle en a la puissance. Il s’agit de la confession de Maximilien Aue, un officier SS, dans le civil industriel de la dentelle à l’issue de solides études. Fonctionnaire du crime de masse, il se croit guidé par la seule recherche de la vérité. Le doute ne l’effleure pas. Ne se sent ni coupable ni responsable. Pas d’état d’âme, d’affect ni de pathos.
Le génocide bien sûr, mais aussi la bataille de Stalingrad, l’univers concentrationnaire, les derniers jours d’Hitler en son bunker dans Berlin en flammes et quelques éminences nazies auxquelles il règle leur compte au passage pour s’en être trop bien tirées après coup. On regretta d’autant plus qu’il n’ait pas jugé nécessaire de distraire ne fut-ce qu’une seule page à la fin pour rendre hommage aux dizaines de mémorialistes, d’historiens et d’écrivains sans lesquels son livre ne serait pas. Même si certains sont évoqués dans le récit. A commencer par l’Eschyle des Euménides, qui nomma ses divinités cruelles « les bienveillantes »,auquel il ne doit pas seulement son titre et sa structure mais bien davantage car tout le livre est irrigué par la pensée grecque.
Une page de remerciements eut suffi en lieu et place de la liste des équivalences de grades dont on se fiche un peu. Une bibliographie a-t-elle sa place à la fin d’un roman ? Autant elle apparaît indispensable dans les dernières pages d’un livre d’histoire, d’une biographie ou d’un essai, autant elle surprend encore à l’issue d’un texte de fiction. En fait, lorsqu’il s’agit de romans s’enracinant dans une riche matière historique, cela devrait être la moindre des choses : témoignage de gratitude aux sources qui l’ont nourri sinon inspiré, elle se lit comme une reconnaissance de dettes. Cela paraît naturel à un Phillip Roth pour son Complot contre l’Amérique, mais pas à un Jonathan Littell alors que son roman doit tant aux recherches de Hillberg, Browning, Kershaw. Il s’en est expliqué :
» Le corps du texte doit rester intact. Si on veut des sources, il faut aller voir ailleurs que dans le livre mais ça ne peut pas se juxtaposer. Un roman doit rester un roman, les sources le gâteraient. le livre lui-même doit rester en dehors de ça. Et puis quoi, Flaubert n’a pas mis de sources à la fin de Salambo ! »
Cette ingratitude n’est pas la seule raison pour laquelle l’historien et germaniste Edouard Husson ferrailla contre son auteur, notamment dans Le Figaro où il disqualifiait le livre en le traitant à l’égal d’une blague de potache digne d’un khagneux… Mais Littell ne voulut même pas expliquer, se contenant de rappeler que l’objet des Bienveillantes était le meurtre politique, le meurtre d’Etat. Persuadé que l’essentiel avait déjà été dit sur le Mal ordinaire non par des historiens mais par un écrivain (Georges Bataille en 1947), il a voulu réfléchir à la question de la limite lorsque les bourreaux sont nos semblables et que l’homme socialisé peut la franchir.
Trois ans après, Yannick Haenel exaltait la haute figure de Jan Karski, modèle de courage, de pugnacité, de sens de l’honneur, patriote, polonais et catholique, tôt entré dans la clandestinité pendant la guerre. Déporté par les Soviétiques à l’époque du Pacte, évadé, il avait été l’émissaire de la résistance polonaise de l’intérieur auprès du gouvernement polonais en exil du général Sikorski. Arrêté par la Gestapo, torturé, à nouveau évadé, il est contacté à l’été 1942 par des résistants juifs qui lui révèlent le génocide à l’oeuvre. Ils vont jusqu’à l’infiltrer dans le ghetto de Varsovie puis dans un camp d’extermination afin qu’il voit et qu’il raconte, qu’il témoigne et qu’il alerte. Ce qu’il fait aussitôt. Ce qu’il fait auprès des plus hautes instances, à Londres et à Washington. On ne le croit pas. Ou plutôt : on ne veut pas le croire. Il publie un livre à grand succès mais cela ne fait pas avancer sa cause pour autant.
Qu’est-ce qui pose alors problème dans ce livre vibrant, « »roman » » si l’on veut ? Sa structure. Trois chapitres : le premier se présente comme une transcription du témoignage de Karski recueilli par Lanzmann pour Shoah ; le deuxième est un résumé des mémoires de Karski ; ce n’est que dans le troisième chapitre que le romancier entre vraiment en scène en organisant sa réflexion sur cette vie à travers les pensées qu’il lui prête etrelèvent de sa pure invention, ce qui pose problème lorsque le roman décharge les Polonais de toute accusation d’antisémitisme pour mieux charger les Américains de la maxima culpa.Formellement éblouissant même s’il est historiquement mensonger car l’anti-américanisme qui s’en dégage ne correspond absolument pas aux opinions de Karski, le livre fut qualifié de travail de faussaire aux yeux du documentariste Claude Lanzmann et de « détournement » inadmissible par l’historienne Annette Wieviorka. Plus encore que les polémiques qui ont entouré Les Bienveillantes de Jonathan Littell, l’affaire a agité tant les romanciers que les historiens car elle a poussé les seconds à demander aux premiers s’ils ont vraiment tous les droits au nom des prérogatives de la fiction. Ce qui ne serait pas arrivé si Yannick Haenel, contrairement à Jonathan Littell plus net dans son parti pris, n’avait pas usé d’un double registre d’écriture, s’engageant ainsi sur le terrain mouvant de l’ambiguïté.
En revanche, la parution peu après de HHHhH de Laurent Binet ne provoqua pas de polémique car le contrat de lecture, pour original qu’il fut, était précis. Une vraie tentative de renouveler une forme qui s’essouffle que ce récit très enlevé, à mi-chemin entre l’Histoire et la fiction. L’auteur est de longue date habité par Prague où il a vécu, littéralement obsédé par l’assassinat du SS-Obergruppenführer Reinhnard Heydrich, 38 ans, le second de Himmler à la tête de la SS, protecteur-adjoint du Reich en Bohême-Moravie, le 27 mai 1942 à Prague, par deux parachutistes l’un tchèque l’autre slovaque, envoyés par Londres. Sur la quatrième de couverture du livre, ces lignes reflètent bien le projet littéraire de l’auteur :
« Tous les personnages de ce livre ont existé ou existent encore. Tous les faits relatés sont authentiques. Mais derrière les préparatifs de l’attentat, une autre guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique ».
L’auteur, emporté par son sujet, doit résister à la tentation de romancer. Le plus épatant est encore sa liberté de ton. anachronismes, familiarités, allers et retours, digressions, marionnettisations des morts, instrumentalisations des sources dans le corps du texte même à des fins narratives, commentaires marginaux, introspections, confessions. Dès l’incipit, il réussit en une page à mêler les trois temps de son histoire en embarquant d’un même élan Gabcik préparant son coup, Binet retournant sur les lieux soixante ans après et Milan Kundera s’interrogeant sur le nom de baptême de ses personnages. Rien ne lui importe comme de nous faire traverser le miroir sans tain de la réalité historique. En 257 très brefs chapitres, d’un récit vif, rythmé, drôle, édifiant, Laurent Binet a réussi son coup, sur le plan formel. Car il nous oblige à observer avec lui comment une écriture peut se colleter à l’Histoire.
L’important, c’est l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire. Au fond, une question de morale. Sans quoi l’écrivain court le risque d’être poursuivi pour faux-témoignage par les lecteurs. On peut attendre des romanciers qu’ils tonifient l’écriture de l’Histoire et ne se content pas de jouir du privilège de l’impunité fictionnelle, lequel désamorce toute expertise critique des historiens. Le roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit. On peut tout s’y permettre à condition de demeurer dans le domaine de l’imaginaire. La vocation de la fiction étant d’introduire le doute, l’inquiétude et l’intranquillité dans les esprits, on voit ce que les certitudes académiques gagneraient à en être déstabilisées.
Ce trouble dans la proportion des faits est désormais sollicité par les lecteurs épris d’histoire en un temps de brouillage général de frontières de plus en plus poreuses.Toute littérature n’est-elle pas justement assaut contre la frontière,pour reprendre la proclamation de Kafka en son Journal ? Le succès des récits historiques d’Eric Vuillard, et pas seulement de L’Ordre du jour (Goncourt, 2017), en témoigne. Mais dès lors que les faits, les événements et leurs acteurs y sont convoqués et nommés, le champ de sa liberté s’en trouve réduit. Même et surtout si le romancier d’histoire prétend témoigner pour le témoin, représenter l’irreprésentable, dire l’indicible. Qu’il le veuille ou non, plus que jamais, l’Histoire oblige désormais le romancier.
(Photos Stanley Greene, Brassaï, Willy Ronis)
1 322 Réponses pour Les écrivains sont-ils de meilleurs historiens ?
Blabla, tes amalgames crétinisants c’est bon pour tes 5e (entre deux parties de cartes). Mais on n’assimile pas un romancier-témoin, avec un autre né vingt-cinq ou trente ans après les évènements dont il parle. Simple bon sens, vertu dont nous sommes quelques uns à savoir que la nature t’a chichement paré. Et pourtant, paré, tu l’es.
Quant à la Gigi et son p…, que lui répondre sinon que la caque sent le hareng?
Janssen J-J dit: 17 juin 2018 à 11 h 54 min
JJJ, vous savez ce que j’aimerais, c’est que vous relisiez vous-même ce que vous écrivez là, que vous-même vous releviez toutes les âneries que vous accumulez dans ces quelques lignes, que vous-même vous adméttiez que vous avez sans doute battu là le record du ratio du nombre d’âneries par rapport au nombre de mots, et ensuite que corrigiez vous-même toutes ces âneries, vous vous en sentez capable ou vous préférez que je le fasse à votre place ?
je vous le propose parce que je crois vraiment que pour trouver des solutions aujourd’hui il faut demander, même aux plus idiots comme vous, de trouver les corrections eux-mêmes, et ne pas les leur apporter sur un plateau.
comme le dit WGG : revenir au projet initial des Lumières, il est évident que nous n’avons jamais été modernes, nous sommes passés au stade du post moderne en ayant zapper le stade « moderne », le mieux qu’on puisse espérer serait que l’homme devienne un jour « moderne », et ce n’est pas en accordant notre confiance à des écrivains qui comblent les blancs du passé que nous y parviendrons, ça c’est une évidence.
à ce titre il parait évident que tout le travail éditorial actuel vise à nous berner et nous empêcher d’accéder à cette modernité des Lumières, il est regrettable que que des critiques se fassent complice de cette duperie, au lieu de nous en avertir.
Films de guerre,jeux vidéo, romans de guerre -comme il y avait des romans de gare-, rien de tout cela n’est plus de la littérature, c’est du divertissement. Généralisé. On plaint seulement les pauvres types qui sont tombés la-dedans, à seule fin de maintenir leur visibilité et leur standing.
C’est quoi être moderne, hamlet ?
On ne prnd jamais assez en compte le fait que, pour reprendre les idées de I. Patocka, le philosophe tchèque mort sous la torture, la philosophie, la politique, et il faudrait y ajouter la tragédie et la littérature sont nées en Grèce à un moment où se pose la question du sens, où la problématicité du sens émerge dans la culture occidentale après une époque qu’il appelle « préhistorique » où les dieux et les mythes assignent à l’homme sa place dans le grand tout qui donne un sens à l’existence humaine.
On ne peut penser en réalité le sens de la littérature sans dans un même mouvement penser le politique, l’historique, le philosophique qui ont été précisément inventés pour accéder au sens comme un problème. Or, ce qu’on constate avec les récits de littérature-histoire, c’est qu’ils sont post-historiques, post-moderne, qu’ils n’interrogent plus le sens mais régressent en le donnant comme une donnée, et qui plus est une farce. Une forme de retour à la « préhistoire » mais sur le mode farcesque. Ce ne sont pas des romans qui ont « souci de l’âme » pour reprendre la formule de I. Patocka, mais se situent dans une « anthropologie de régression » et de consommation de la culture du passé.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 12 h 30 min
Tais-toi, tu ne dis que sottises sur sottises. Tes commentaires illisibles ne peuvent que faire sourire.
il y a aussi les romans de faits divers, Chaloux.
A Cannes, une mère de 39 ans a battu à mort son bébé de 4 mois. Ce bébé avait une soeur jumelle et une soeur ainée de 2 ans. Peut-on imaginer le départ dans la vie de cette gamine amputée de son double par leur propre mère ? Avec ou sans littérature !
Le tragique lien
http://www.nicematin.com/faits-divers/un-bebe-de-4-mois-battu-a-mort-par-sa-mere-a-cannes-238638
Fait sourire un imb.é.cile de pion comme le pauvre Blabla? Je prends!
Tout autre chose, la Merkel, débordée par sa droite, semble au bord du gouffre.
A qui le tour?
Tous ces ultra-libéraux de m…, ces gens à flux, n’auront obtenu qu’un résultat, faire refleurir l’extrême droite partout en Europe.
Je propose qu’ils en répondent personnellement un de ces jours.
Pendant ce temps, continuons à romancer l’Occupation…
Le projet des Lumières, c’est précisément le contraire de la consommation du passé, c’est un incessant questionnement du sens de l’Histoire.
jazzi Stendhal s est bcp inspiré de l affaire Berthet pour écrire Le rouge et le noir.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 12 h 52 min
Tu ne prends rien du tout mon pauvre chéri. En me traitant de pion, tu ne fais que montrer l’étendue de ta bêtise et de ta puérile méchanceté, c’est tout.
Jazzi, est-ce qu’on a besoin de faire du roman avec tout? Du pouvoir totalitaire et meurtrier de la mère, on sait tout depuis les Atrides, Montaigne qui ne semble pas s’être beaucoup entendu avec la sienne, et tant d’autres jusqu’à Vipère au Poing que j’ai relu il y a quelques années et qui m’a semblé encore bien tenir la route.
excellent le Wgg de 12heures 43 c est pour ça qu’on lit la Rdl
La vrounze a gagne de justesse.sans ses mercenaires nekrao-bouguenool, que serait cette equipe ? Vive le grand remplacement !
Pauvre Blabla, ce n’est pas ma faute si tu es sot comme un panier, si tu entasses tout et n’importe quoi sans examen, sans intelligence analytique.
Chaloux oui vipère au poing est excellent dans la lignée de Jules Renard
Paul Edel dit: 17 juin 2018 à 12 h 57 min
excellent le Wgg de 12heures 43 c est pour ça qu’on lit la Rdl
Dans les Epahd bretons? Un rhabillage de Hegel résumé par Marx (je l’ai retrouvé dans mes piles : Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Karl Marx, éditions Chronos, 6 euros).
Et encore, seulement de l’idée de départ, car il est évident que Blabla n’a pas lu ce livre.
Bref, un plagiat de plus.
Et Flaubert s’est inspiré de l’affaire Delamare pour Madame Bovary, Paul. Mais encore ?
et L huile sur le feu de Bazin est excellent avec le personnage de Tête de Drap. Comme Balzac ,Bazin sait créer des caractères comme Folcoche et à un ton virulent Chabrolien sur une province qu’ il connaît en Anjou.
« Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands évènements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ».
Marx.
Même pas besoin d’ouvrir le livre -un truc pour ravir le Blabla-, c’est sur la quatrième de couverture.
Hurkhurkhurk!
Hegel ? Une phrase de lui qui m’interpelle :
« Putain ! ma glacière est en panne »
Les écologistes hégéliens :
« Putain ! le réchauffement climatique »
Jazzi dit: 17 juin 2018 à 12 h 39 min
« C’est quoi être moderne, hamlet ? »
Réponse facile ! C’est être PRESENT.
FOOTBALL COOKIES
Les Bleus sont noirs !
(…je vois rouge…)
Je préfère encore un hégelien, bien borné, bien débilisé par ses lectures, aux petites ripopées immondes préparées par le pauvre Blabla sur le réchaud de camping qu’il essaie de faire prendre pour le piano d’un grand grand chef.
Pauvre chaloux ! Comment peut-on être aussi mesquin et débile ?
Popaul !!!!
Hervé Bazin et Folcoche, c’est le Minitel …
Le passé désuet !
Dieu merci, on a les Guerres Mé(r)diques actuelles.
JC….. dit: 17 juin 2018 à 13 h 28 min
Tout à fait ! Stendhal disait même que le Romantisme=l’actualité.
Cher Chaloux, la tête en bas …. vous n’arriverez pas à la cheville de notre ami Wiwi !
Tout le mond connaît la formul de Marx. Mais quand je pense à « farce », je me réfère au récit d’Eric Vuillard, pauvre ignare…qui n’a jamais rien lu et pérore la queue en l’air… tel un satyre de blog…
C’est sûr, le récit de Vuillard… Pour une référence, c’est une référence. Toujours prêt à s’échapper par le bas, le Blabla, y compris par les égouts.
Comme disait Ph. Muray, L’Occident s’achève en bermuda, il faudrait rajouter, porté par chaloux…
Lire Vuillard, je te le concède, ça ne risque pas de m’arriver.
@excellent le Wgg de 12heures 43 c est pour ça qu’on lit la Rdl
Ne pad oubliet non plus que « on » est un con…de journaliste.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 13 h 47 min
C’est de ça qu’on parle, eh cornard !
Meuh non, Blabla, tu ripopètes sur tout et rien, comme d’hab.
la vie dans les bois dit: 17 juin 2018 à 13 h 49 min
t toi, t’es un grosse cornasse de quoi au juste ?
Ferme-la, t’es trop con !
Vulgaire, incompetent, vicieux et dément. C’est pour ca que je ne me salis plus les yeux a le lire.
Et plein de bière.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 13 h 49 min
Alors boucle-la ! Et ne viens nous faire chhier avec tes commentaires de cacographe maniaque, et de nabot impulsif et malsain.
la vie dans les bois dit: 17 juin 2018 à 13 h 53 min
Vieille pisseuse !
Pour continuer à exister le pauvre Blabla n’avait qu’une chose à faire, sacrifier toute dignité intellectuelle. Moins douloureux qu’il n’aurait cru. Et puis maintenant que c’est fait, il se sent vachement mieux. C’est qu’il s’allège en vieillissant.
T’es nul comme tes commentaires puérils. Âge mental 3 ans, l’âge du pipi caca.
Avec chaloux, il ne s’agit pas « régression anthropologique, mais de régression tout court. Baveuse.
Avec Blabla, nul risque de régression. Il n’y eut jamais progression.
« Mais encore? » Jazzi? l’intelligence et le travail sur la Forme de Stendhal ou_ Flaubert et une vue lucide sur leur société .arrête de faire le C…avec des questions auxquelles tu sais parfaitement répondre.
Une loque , un imposteur, il passe son temps sur le net a copier-coller; on plaint les eleves qui ont affaire à ce gros porc. Est-il dieu possible qu’un gros naze pareil ait jamais pu acceder a ce qui compte en premier dans une société organisée. Y’a que des vieux hors sujet et fatigués comme paul edel, aupres desquels il peut encore faire illusion. Bon a enfermer et a eloigner de toute charge éducative, c’est urgent.
Avec chaloux, c’est la régression qui consiste à substituer au désir d’être enseigné le désir d’être reconnu ! Et quand on voit ce qu’il pond comme sottises, on comprend pourquoi. Trop con pour avoir la modestie d’écoutr ceux qui aurait à lui apprendre à penser. Ne put donc que les mépriser, bon qu’à ça comm tous ls minables, tel Hitler quand il a le pouvoir. Le chaloux n’est guère différent dans sa nature.
Le désir de reconnaissance de la bêtise est ce qui rend notr époque particulièrement pathétique. Lire à ce sujet le grand livre qui vient de sortir de Armand Farrachi : Le triomphe de la bêtise, Actes-Sud.
A vivre dans les bois, on bouffe des pissenlits par la racine avant les syndicalistes CGT, Sud rail, et autres glands …
Hélas ! Hélas ! Hélas !
Un de ces jours, Blabla, je monterai dans le XVIIIe te mettre mon pied au c… pour te faire voir un peu si je ressemble à Hitler.
(On m’appelle pour le déjeuner en me disant c’est cuit. Cuicuicui. A bientôt).
A avoir vecu dans les bois, nuance, deux ans, deux mois et deux jours, ou meme moins, ou même un instant : les fleurs de pissenlits , faut eviter celles de la pelouse, lol.
J’ai pris Hitler comme mblème, mais j’aurais tout aussi bien pu dire Himmler, Borman, Eichmann. Je te laisse le choix des armes…
la vie dans les bois dit: 17 juin 2018 à 14 h 20 min
T’es juste une larve.
J’espere pour l’imposteur qu’il y aura une justce divine. Paradoxalement, j’ai de bonnes raisons d’y croire.
On peut constater que les insultes de Blabla, si pauvres, si plates, si dénuées d’esprit, sont aussi exemptes de tout copier-coller et de plagiat. Il est donc permis de considérer que le fait de le provoquer est une mesure curative exercée pour son bien.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 14 h 27 min
T’as vraiment pas de pot, c’est justement là que je copie-colle !
la vie dans les bois dit: 17 juin 2018 à 14 h 27 min
Cache-toi, tu fais honte à mon humanité !
@ 12.17 (WS) « vous fonctionnez ainsi, comme la plupart des commentaires lus ici, les deux mamelles de notre présent serait l’impuissance et ce sens de la litote »
Mais non, et vous le savez très bien, amlette ! Pourquoi tant de haine ?
@ 12.23 « Ce que tu appelles faussement ma « fatuité sorbonnarde », »… M’enfin, GWG !… ce qualifiatif ne vous était pas adressé, bien au contraire, il l’était à votre ami chachal en réponse à cette pique ! « (0.16 : Gigi me rappelle un peu par ses procédés un vieux prof de Sorbonne. Je ne dis pas son nom, il est toujours en vie. Mais quelle plaie…). Pourquoi tant d’aveuglement ? Et en plus, il vous rendait hommage ! c incroyab !…
@ Jazzman, « Les braises demeurent toujours prêtes à d’enflammer, JJJ, ne souffle pas sur le feu ! »
Oui je le regrette un peu, mais enfin comme dirait notre amie CT, on n’est pas entièrement responsables de l’amour/haine que se portent les frères ou les soeurs ennemies, sauf à la détourner sur soi, ce qui équivaut à un brin de masochisme. Et ce n’est pas apparemment pas votre philo que je rappelle icite : « chacun sa merde »… Je la médite tous les jours… et pourtant, je n’y crois pas vraiment, chez vous.
… tout d’un coup, tout part en couilles, comme un tsunami, et personne ne l’avait prévu. On le pressentait, mais on préférait participer collectivement à la politique du pire. Et après, il faut attendre que ça se calme… C’et la France, rien de bine nouveau sous le soleil.
Au fait, comment ça se passe à Bahia Brésil ? on n’a plus de vos nouvelles depuis longtemps, Claude. On s’inquiète un brin…
« Fatuité sorbonnarde »? Je me demande bien où. Mais de la part d’une vieille c.nn.ss.e infatuée comme Gigi, il faut s’attendre à tout.
Or voici, les deux pires pions de la RDL se rabibochent. Une comédie humaine en miniature, et même au microscope, une répugnante histoire de bacilles.
Je retourne à table.
Pas la conjuration des imbé.ciles, mais la conjurations des po.ts fes.sus!
(Exemple : Blabla est p.ot fe.ssus de français).
PE : « La leçon de Stendhal consiste à nous prouver que sous Napoléon, les caractères énergiques pouvaient s’exprimer et s’épanouir sur les champs de bataille et devenir des héros très jeunes et monter dans la hiérarchie sociale. L’ascenseur social se montrait vertigineusement rapide.. Sous la Restauration, les jeunes gens énergiques, ambitieux, intelligents, comme Julien Sorel, étouffent . la société est bouclée, figée dans une hiérarchie immuable qui se sclérose sous l’influence du clergé. »
Excellent point de vue comme toujours.
C’est ce décalage que l’on retrouve dans « Le colonel Chabert »
Je dirais plutôt fatuité de la bêtise sûre d’elle-même, tel est ce pauvre chaloux qui n manqu pas une occasion de le souligner.
Un autre livre sur la bêtise pour mieux comprendre notre époque (une époque qui voit émerger le chaloux comme celle de Flaubert le Homais) :
— Bernard Stiegler, États de choc, bêtise et savoir au XXIè siècle, 1001 Nuits, 2012.
À lire d’urgence face à l’invasion des chaloux et des pisseuses comme lvdb.
Je ne reconnais pas a paul edel le droit de se revendiquer de Stendhal. Il y y des OPA comme ça, faudrait que ca cesse.
Il y y.
Oui da. Paul Edel n’a pas plus compris Stendhal en son temps que le premier salonnard qui passe en salle de redac’.
Bernard Stiegler, États de choc, bêtise et savoir au XXIè siècle, 1001 Nuits, 2012.
A mon avis, Blabla devrait chercher son nom dans l’index, à la rubrique bêtise. Sinon, oubli fâcheux.
Vous êtes assez drôle LVDLB, Bien sûr Stendhal appartient à tout le monde.Vous? dans vos interventions, a on l’impression que vous êtes ligotée par on ne sait qui dans un placard exigu et qu’il ne vous reste que la RDL pour invectiver et appeler au secours.
La bêtise se voit à tous les niveaux. On pourrait dire que la conférence qui a eu lieu mercrdi dernier à Janson sur les sciences cognitives en est un exemple particulièrement frappant, comme l’emblème de la bêtise de haut niveau d’aujourd’hui, qui atteint non seulement le sommet de l’État mais le sommet de la recherche scientifique et de ses applications dans l’enseignment.
Par exemple, la cognition nous dit que la mémoire est indispensable à la compréhension d’un savoir nouveau. Il faut ainsi s’assurer ds « pré-rquis », mot magique des sciences cognitives. Le grand spécialiste national de la cognition dans l’apprentissage, ancien prof, ancien proviseur, nous présente ça comme une avancée de ces quinze dernières années. Donc, il faudrait insuffler aux élèvs qui manquent de repères culturels en un éclair au début de cours le contenu mémoriel qui leur manque pour comprendre le cours qu’on va faire… C’est à l’évidence impossible ! La mémoire n’est intégrable au savoir que si on l’a compris dans les deux sens du mot : saisir par l’intlligence et assimiler, prendre avec soi. On nage en pleine bêtise.
Mais, en outre, qui ne sait que la compréhension présuppose tout un savoir mémorisé ? C’est valable tout autant dans l’enseignement d’une science que dans l’enseignement de la littérature ou de la grammaire. En grammaire, en 3ème, j’ai un élève qui me dit sans cesse qu’il n’y comprend rien alors que j répèt pour la nième fois ls valeurs du présent ou de l’imparfait. C’est tout simplment qu’il n sait pas c qu vut dire en grammaire le mot « valeur », que j lui ai expliqué je ne sais combien de fois en vain. Il va faire un stage cet été de remise à niveau… Je lui ai demandé s’il voulait que je lui concocte un petit programme de révision… Il arrive un moment où les lacunes accumulées d’année en année à force de ne rien faire, de passer son temps à jouer, à bavarder, à raconter sa vi au lieu d’écouter les profs et de participer à la construction du cours, ne permttent plus de rattraper le vide abyssal du savoir.
La science cognitive nous indique qu’on ne mémorise le savoir nouveau qu’en le répétant mais à des périodes désormais connues. Je le faisais instinctivement pour apprendre l’allemand par exemple et les listes de vocabulaire, je n’ai jamais eu besoin qu’on me prenne par la main pour savoir quand je devais réviser ms leçons, reprendre ma liste de mots à savoir, réviser mes théorèmes de mathématiques.
On découvre aussi maintenant qu’on ne sait que ce qu’on sait expliquer à autrui. Mais je le savais déjà quand durant l’heur d’étude du soir, au collège de la rue Molière, j’expliquais la leçon d mathématique à ms copains, j’apprenais en même temps ma leçon. Mais aujourd’hui il n’y a plus d’heure d’étude le soir. C’est là la cause de la catastrophe que tout le monde constate en fin de 3ème, même à Janson, où les résultats au Brevet Blanc ont été très mauvais aussi bien en maths qu’en français, alors que leurs professeurs n’ont jamais été aussi excellents dans leurs savoirs, leurs savoir-faire ou leur compétences didactiques. L’éducation des enfants ne les prépare plus à être des élèves comme c’était le cas à ma génération. La cognition part d’un terrain miné par l’incompétnces des parents qui tendent hélas à prndre le pouvoir et à scléroser totalement le système scolaire, qui est en train de pourrir sur pied.
Un exemple de ce que ne devrait jamais être un ouvrage d’historien digne de ce nom : le livre récent d’Eric Seydoux sur la Norvège sous Quisling. Son titre : « Le chemin de la trahison. La Norvège à l’heure de Quisling ». Ce titre seul disqualifie l’ouvrage en tant qu’ouvrage d’histoire. Je ne sais pas si l’auteur se présente comme un historien, mais, en tout cas, dans ce livre au moins, il n’en est pas un. En effet, la formule « le chemin de la trahison » oriente la lecture vers un jugement de valeur, lequel est formulé dès le titre. Or le propos d’un historien n’est pas d’orienter ses lecteurs vers des jugements de valeur, quels qu’ils soient (ces jugements étant d’ailleurs ceux de l’auteur), mais de lui fournir des informations exactes et objectives, à partir desquelles le lecteur, et lui seul, pourra formuler son propre jugement. Que Quisling ait été ce qu’on appelle un traître, ce n’est pas à Eric Seydoux de guider son lecteur vers ce jugement, c’est au lecteur de se faire son opinion, pièces à l’appui. Nous ne sommes plus des enfants des écoles auxquels le brave professeur délivre sa leçon de morale, largement influencée par l’idéologie dominante et l’état des forces en présence. Si l’Allemagne nazie avait gagné la guerre et si l’idéologie nazie dominait l’Europe, dont la Norvège et la France, il est clair que les ouvrages sur la question disponibles aujourd’hui présenteraient Quisling comme un héros.
Il me semble que, globalement, la recherche historique sur les événements du XXe siècle — en particulier l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, la France de Pétain, la Shoah —- a été largement polluée par des considérations non-historiques (jugements de valeur conformes au moralement, politiquement, idéologiquement correct). Si le romancier peut très légitimement faire une large place à cet ordre de considérations, l’historien, lui, devrait se l’interdire.
Un exemple de ce que ne devrait jamais être un ouvrage d’historien digne de ce nom : le livre récent d’Eric Seydoux sur la Norvège sous Quisling. Son titre : « Le chemin de la trahison. La Norvège à l’heure de Quisling ». Ce titre seul disqualifie l’ouvrage en tant qu’ouvrage d’histoire. Je ne sais pas si l’auteur se présente comme un historien, mais, en tout cas, dans ce livre au moins, il n’en est pas un. En effet, la formule « le chemin de la trahison » oriente la lecture vers un jugement de valeur, lequel est formulé dès le titre. Or le propos d’un historien n’est pas d’orienter ses lecteurs vers des jugements de valeur, quels qu’ils soient (ces jugements étant d’ailleurs ceux de l’auteur), mais de lui fournir des informations exactes et objectives, à partir desquelles le lecteur, et lui seul, pourra formuler son propre jugement. Que Quisling ait été ce qu’on appelle un traître, ce n’est pas à Eric Seydoux de guider son lecteur vers ce jugement, c’est au lecteur de se faire son opinion, pièces à l’appui. Nous ne sommes plus des enfants des écoles auxquels le brave professeur délivre sa leçon de morale, largement influencée par l’idéologie dominante et l’état des forces en présence. Si l’Allemagne nazie avait gagné la guerre et si l’idéologie nazie dominait l’Europe, dont la Norvège et la France, il est clair que les ouvrages sur la question disponibles aujourd’hui présenteraient Quisling comme un héros.
Il me semble que, globalement, la recherche historique sur les événements du XXe siècle — en particulier l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, la France de Pétain, la Shoah —- a été largement polluée par des considérations non-historiques (jugements de valeur conformes au moralement, politiquement, idéologiquement correct). Si le romancier peut très légitimement faire une large place à cet ordre de considérations, l’historien, lui, devrait se l’interdire.
Un exemple de ce que ne devrait jamais être un ouvrage d’historien digne de ce nom : le livre récent d’Eric Seydoux sur la Norvège sous Quisling. Son titre : « Le chemin de la trahison. -moi)
Je précise que le compte-rendu du livre, publié dans « Le Monde des livres » de vendredi, le présente manifestement comme un travail d’historien.
Un historien défend un thèse sur ds événements historiques. Par exemple, Annie Lacroix-Riz défend la thèse de la synarchie des grands banquiers et grandes entreprises dans les années 30 et leur soutien au régime d’Hitler bin avant la guerre. lle se fonde pour ce faire sur ls Archives. Les historiens qui lui contestent cette thèse sont ds historiens sans archives, qui visent à nier la réalité des complicité de la grand bourgeoisie avec les régimes fascistes pour des raisons qu’il est facile de deviner.
Le caractère objectif de l’historien n’a jamais voulu dire qu’il devait tenir un discours sans parti pris. Le croire c’est tenir le discours typique de la « régression anthropologique » que dénonce Ph. Muray à juste titre.
« arrête de faire le C…avec des questions auxquelles tu sais parfaitement répondre. »
N’est-on pas là pour faire de la dialectique et retrouver, en tâtonnant, un peu de lumière, Paul ?
WGG « On découvre aussi maintenant qu’on ne sait que ce qu’on sait expliquer à autrui. »
Vieille leçon de Boileau …
Pourquoi tous les historiens sont-ils royalistes d’ailleurs ?
Je pose ca là.
Ed dit: 17 juin 2018 à 15 h 39 min
Pourquoi tous les historiens sont-ils royalistes d’ailleurs ?
Je pose ca là.
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T’aurais même pu écrire : je pose caca là…
L’Histoire, romancée ? Mélange entre histoire et roman ? C’est l’occasion de rappeler qu’il y a un an le 16 juin 2017, disparaissait Régis Boyer, grand traducteur de littérature scandinave « historique » devant l’éternel, depuis Snorri Sturluson (XIIeme siècle) à Knut Hamsun, en passant par Ibsen, Andersen, etc.
« Il y avait un bel homme, avec de beaux cheveux. Il les rejeta vers l’avant, par-dessus sa tête, et tendit le cou en disant ; : « Ne m’ensanglantez pas les cheveux. » U n homme prit ses cheveux et les tint ferme. [Th]orkell brandit sa hache et frappa. Le viking tira un coup sec sur la tête. Celui qui tenait les cheveux suivit et la hache tomba sur ses deux mains, les lui trancha et s’enfonça dans le sol. AAlors le jarl Eirikr survint et il demanda : « qui est cet homme ? » » On m’appelle Sigur[d]r, et je suis le fils putatif de Bùi. Tous les vikings de Jomsborg ne nont pas morts encore. » Eirikr lui dit : « Tu dois être un vrai fils de Bùi. Veux-tu obtenir grâce ? » « Cela dépend de celui qui l’offre », dit Sigur[d]r.
En quelques mots, une étonnante vision de l’honneur…..
La saga d’Olaff Tryggvason, tirée de la Heimskringla de Snorri Sturluso , trad R. Boyer, Imp Nat. 1992, p. 95
« on l’impression que »
Hallucination , paul edel. Encore ce on ,qu’est con a se laisser aller a des impressions.
Rien a voir avec l’exaspération que procure la lecture, parfois. Bien sur que Stendhal, son oeuvre, ne vous appartient pas. Pas plus que vous en etes un spécialiste. Le coma florentin, ca va cinq minutes. Et on passe a autre chose.
Et maintnant, sous prétexte qu’on ne sait vraiment que ce qu’on est capable d’expliquer à autrui, on se met à inverser les rôles : le prof dmande à ses élèves ou à ses étudiants (un exemple fourni en fac de médecine; mais j’ai pour ma part des exemples en IUT) d’expliquer le cours au lieu de le faire. C’est aberrant ! D’un principe positif, on en fait une farce didactique.
C’est comme à l’école primaire, on part de l’idée que ls élèves savent intuitivement ce qu’est un ordre pour lur apprendre à conjuguer ls verbes à l’impératif sans jamais leur avoir parlé de l’impératif, qu’il découvre eux-mêmes.
On leur apprend aussi en primaire le « schéma actanciel » ds personnages d’un conte, notion qui a été inventé par Gerimas dans les années 60 à la suite de Propp. Mais on ne leur apprend pas d’abord à savourer le plaisir de conter et d’écouter silencieusement un conte.
Ls classes d’aujourd’hui dès la Sixième sont des classes anormalement bruyantes, où les élèves passent leur temps à bavarder au lieu d’apprendre à se concentrer sur les problèmes traités. J’ai par exemple aussi dans l’une de mes deux classe de Sixième des élèves qui ne prennent jamais un cours, n’ont jamais ni feuilles ni stylos pour écrire. Et ils vont passer en 5ème sans aucun problème. Le système est devenu totalement sclérosé, mort.
la vie dans les bois dit: 17 juin 2018 à 15 h 45 min
C’est toi qui es dans le coma à force de pisser tes commentaires insipides et débiles, pauvre pisseuse !
A vivre dans les bois…
Voilà une legende nationale d’un converti, en train de s’ecrire :
« Il s’intéresse aussi au druidisme, aux rituels forestiers, au celtisme, mais aussi au magnétisme. »
http://amp.parismatch.com/Actu/Societe/Arnaud-Beltrame-le-destin-brise-d-un-heros-1540814
Un historien défend un thèse sur ds événements historiques. Par exemple, Annie Lacroix-Riz défend la thèse de la synarchie des grands banquiers et grandes entreprises dans les années 30 et leur soutien au régime d’Hitler bin avant la guerre (Widergänger)
Il faudrait s’entendre sur ce qu’on entend par « thèse » et par « parti pris ». La thèse défendue par Annie Lacroix-Riz sur la synarchie décrite par Widergânger est parfaitement légitime et productive, et, dans ce sens, un historien est parfaitement fondé à défendre une thèse étayée sur les faits qu’il observe, et c’est ce qu’il fait presque toujours. Mais cette thèse n’implique nullement qu’elle se double de jugements de valeur. Encore une fois, ce n’est pas à l’historien à porter des jugements de valeur, c’est au lecteur et à lui seul. L’historien n’est pas un professeur de morale.
L’excellent billet d’Assouline porte, pour l’essentiel, sur ce que des écrivains font du matériau historique qu’ils exploitent. Il amène cependant, in directement, à réfléchir à ce que devraient être le territoire de l’historien et la spécificité de sa recherche. Je soutiens que l’historien devrait exclure de son propos tout jugement de valeur. Mais il est certain que l’historien ne saurait s’affranchir totalement de l’influence de son époque, à la fois sur le choix de ses recherches et sur sa manière d’en parler.
Flaubert écrivait en 1850 lors de son voyage en Égypte : « Avez-vous déjà réfléchi, cher vieux compagnon, à la sérénité des imbéciles ? La bêtise est quelque chose d’inébranlable, rien ne l’attaque sans se briser contre elle. Elle est de la nature du granit, dure et résistante. »
Propos qu’on pourrait appliquer tels quels ici à chaloux et à lvdlb. Il n’y a rien à y changer.
Et concluait : « Et puis, c’est qu’ils vous enfoncent toujours ; ils sont si nombreux, ils sont si heureux, ils reviennent si souvent, ils ont si bonne santé. »
Un historien sait qu’il n peut s’en abstraire, même s’il fait tout pour ce faire. Il apprend la modestie. Il ne fournit pas xplicitment des jugments de valeur, certes. Mais son jugment découle de son travail.
La grande bourgeoisie a collaboré avec les forces du Mal bien avant la guerre. Le jugement quoiqu’implicite n’en demeure pas moins très clair dans les pages d’Annie-Lacroix-Riz.
« Pourquoi tous les historiens sont-ils royalistes d’ailleurs ? »
Euh, Ed, d’où tenez-vous cela?
Pour ragaillardir votre lecture du Grand Meaulnes, je vous conseille, si un jour vous avez la chance de tomber sur ces livres, Mystère d’Alain Fournier chez Nizet, ainsi que Les mauvaises pensées du Grand Meaulnes du regretté Alain Buisine, par ailleurs l’un des organisateurs du colloque de Cerisy/ Nizet cité plus haut. Avec une petite embardée dans les mémoires de Madame Simone, particulièrement Sous de nouveaux soleils et une petite note assez rigolote dans le Journal de Matthieu Galey.
Je serais tout de même assez curieux de savoir ce qu’on a bien pu retrancher dans votre édition abrégée. Les pédagogues sont décidément sans scrupule aucun, ce que nous savions du reste depuis Pangloss, sans compter les quelques exemplaires que nous avons ici.
Mystères, car il en a plus d’un.
Plus les événements relatés par l’historien sont proches de lui dans le temps, plus ses thèses risquent d’être contaminées par des jugements de valeur. En revanche, si j’adresse à la Direction Régionale des Antiquités un modeste rapport sur le résultat des fouilles que nous avons menée, mon équipe et moi, sur une huilerie gallo-romaine active, pour l’essentiel, aux Ier et IIe siècles, il s’agit bien, si modeste soit-il, d’un travail de nature historique. Je suis bien amené à formuler quelques thèses : sur la durée de l’occupation du site, sur son évolution au cours du temps, sur la présence d’un habitat ou pas, etc. Mais ces thèses n’entraînent, évidemment, aucun jugement de valeur.
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 14 h 00 min
T’es nul comme tes commentaires puérils. Âge mental 3 ans, l’âge du pipi caca.
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 15 h 43 min
T’aurais même pu écrire : je pose caca là…
Fin de l’énigme. Il ne nous parle pas, il chante pour lui-même.
Comme Carmen.
Flaubert aurait-il raté Blabla? Peu probable.
Pour lui être agréable, Bouvard voulut faire à Pécuchet la connaissance de Barberou. C’était un ancien commis voyageur, actuellement boursier, très bon enfant, patriote, ami des dames, et qui affectait le langage faubourien. Pécuchet le trouva déplaisant et il conduisit Bouvard chez Dumouchel. Cet auteur (car il avait publié une petite mnémotechnie) donnait des leçons de littérature dans un pensionnat de jeunes personnes, avait des opinions orthodoxes et la tenue sérieuse. Il ennuya Bouvard.
Aucun des deux n’avait caché à l’autre son opinion. Chacun en reconnut la justesse.
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 16 h 22 min
Quel charabia! On sait très bien que la plupart des centres de recherche historique, consacrés à ceci ou à cela, sont tenus politiquement, et par qui. Le chercheur qui veut entrer dans le sérail doit se soumettre au crédo professé, faute de quoi il sera, dans le meilleur des cas, jeté dehors, sinon détruit. C’est la grande misère des instituts historiques français, et la grande misère de cette discipline en France. Et personne, curieusement, pour songer à y mettre fin.
Flaubert : « la sérénité des imbéciles »… quand on lit les derniers posts de JC, bel exemple
Quant à l’orientation politique des historiens, c’est une tarte à la crème depuis l’Antiquité. On sait bien que la plupart, pour ne pas dire tous, sont solidaires du Sénat. Aujourd’hui encore, le plus souvent, il s’agit de politique et de rien d’autre. La prétendue objectivité de l’historien est une plaisanterie, même si ses pratiques devraient l’y faire tendre. Lacroix-Riz, bruyamment soutenue par le PC -on voit ce que ça peut donner en matière d’objectivité-, est très contestée.
* A Rome, bien entendu.
« Mystères d’Alain Fournier ». J’avoue que cela me tente bien. Quant à l’édition abrégée, ne soyez pas si péremptoire car, comme je le précise dans mon article (et cela a été confirmé par l’un des commentaire), elle se révèle plus efficace en fin de compte. L’efficacité, pour un roman d’aventures, ce n’est pas rien.
« elle se révèle plus efficace en fin de compte »
Non, Ed, pas possible, d’où peut bien vous venir ce credo? Efficace? Pauvre Alain-Fournier a qui on laissa à peine le temps de vivre… On lit ce que l’écrivain a voulu écrire à la place où il l’a mis. Offrez-vous une édition complète et vous verrez.
Le seul écrivain qu’il soit permis d’aborder d’abord en extraits (les deux volumes des éditions Complexe très bien faits), c’est Saint-Simon. Sinon, on risquerait de se noyer dans les Mémoires. Pour les autres, le mieux est d’éviter.
Le chercheur qui veut entrer dans le sérail doit se soumettre au crédo professé, faute de quoi il sera, dans le meilleur des cas, jeté dehors, sinon détruit. (Chaloux)
Cette règle ne doit pas s’appliquer au seul secteur des historiens. Aussi, à notre époque si éprise de « liberté de conscience », de « liberté d’opinion » et de « liberté de parole », est-il nécessaire, si l’on ne veut pas être irrémédiablement mis sur la touche, de dissimuler soigneusement ce que l’on pense vraiment et d’adhérer benoîtement, quoique mollement, au credo en vigueur. Notre époque est, plus qu’aucune autre, l’époque de Tartuffe. Nécessaire politique de Tartuffe, surtout si l’on songe aux dégâts engendrés par les « réseaux sociaux ». Restons corrects, ou ça va barder pour notre matricule !
« Pauvre Alain-Fournier a qui on laissa à peine le temps de vivre… »
Oui.
« On lit ce que l’écrivain a voulu écrire à la place où il l’a mis. »
J’ai aimé la version abrégée, j’ai aimé la version abrégée. Pas la peine d’en faire un foin. On dirait mon papy.
Le grand Meaulnes, des enfants avec des problèmes d’adultes et des adultes avec des problèmes d’enfants. On lui reproche souvent ce mélange qui fonctionne bien chez un lecteur de 15 ans, Mais certainement moins bien plus tard. Il me semble, si je me souviens bien, que la thèse de Buisine est que le narrateur éloigne Meaulnes et dégrade son image (son aventure ambigüe, d’ailleurs apparemment pas physique, il s’agirait d’une simple cohabitation, la morale est sauve, avec la fiancée de Frantz etc.) pour garder pour lui Yvonne qu’il aime. J’en aurais volontiers une autre mais il faudrait que je relise le livre la plume à la main pour vérifier si elle tient.
16.07 / tiens là vlà qui s’éprend d’un pandore après avoir vilipendé la corpo, pauvre’f…, l’odeur des bois dans le dark web lui sourient pas non plus,
Malheureusement, Ed, on a dû retirer dans cette édition tout ce qui en fait un roman assez trouble, sa part adulte et un rien perverse, qui aurait pu vous alerter, vous ouvrir les horizons qui font de ce livre un véritable problème.
Papy? Adieu, jeunesse. Décidément, c’est tous les jours.
C’était, non pas ma thèse, mais mon intuition, largement encouragée par ma decouverte de l’origine biographique du personnage d’Yvonne de Galais.
A moins que…
Non. Ce que vous dites ne me semble pas éloigné de ce que j’ai lu, je vois très bien même. Mais j’arrête là car je ne débats jamais avec les gens qui campent sur leurs positions (soit 95% des gens).
Mauvaise joueuse…
Signé Papy.
Jean dit: 17 juin 2018 à 17 h 21 min
Tout à fait d’accord.
Je n’ai jamais lu Le Grand Meaulnes… et je n’en suis pas mort.
C’est fascinant de voir le nombre de gens littéralement fascinés par ce roman culte, qui a même fait l’objet de plusieurs adaptations au cinéma (dont je n’ai vu aucune, là non plus).
Chaloux bat les records de publications de conrneries à la minute. Sur le Grand Meaulnes, il en dit autant que sur n’importe quel sujet qui le dépasse. Triste sire. Un cornard de blog !
Quand quelqu’un vous parle du Grand Meaulnes, ça juge tout de suite à qui on a affaire. C’est une sorte de révélateur.
Beaucoup qui n’ont lu qu’un seul livre dans leur vie ont lu celui-là. C’est une alchimie extraordinaire, dont on chercherait en vain la cause…
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 17 h 27 min
Le grand Meaulnes, des enfants avec des problèmes d’adultes et des adultes avec des problèmes d’enfants.
______________
Mais c’est d’une bêtise !
Pierre Petitfils a écrit un excellent bouquin sur Alain Fournier. Lisz-le, d, au lieu de perdre votre temps à lire les énormités de ce pauvre chaloux !
Lisz-le, d >>>>>> Ed
Delaporte,
Parce que c’est un roman initiatique. D’où la place particulière qu’il tient dans le coeur de ses jeunes lecteurs j’imagine.
Vous ne l’avez pas lu et personne ne vous en voudra pour cela.
Annie Lacroix-Riz est heureusement contestée par les cornards d’historiens comme ce Dard de la Sorbonne, qui ne mettent jamais le nez dans les archives ! Heureusment qu’il existe des historiens comme Annie Lacroix-Riz pour sauver l’honneur de l’historiographie française, parce qu’autrement c’est pas beau à voir toute cette bande de trouduculs de Sorbonnagres rampant devant la grande bourgeoisie le cul à l’air.
C’est un roman initiatique. C’est surtout un roman sur l’adolescence et la magie de la Sologne, dont ce malheureux chaloux ignore encore à ce jour les frontières…
Delaporte dit: 17 juin 2018 à 18 h 08 min
C’est une sorte de révélateur.
____________
Révélateur de quoi ? Ton commentaire est surtout révélateur de ta cornerie, ça oui !
« Aucun des deux n’avait caché à l’autre son opinion. Chacun en reconnut la justesse. »
Quand WGG et Chaloux s’entendront comme Bouvard et Pécuchet, les poules auront des dents !
« J’ai été frappée, dès le début du roman, par le fait que les principaux personnages qui sont des adolescents sont qualifiés très souvent d’enfants et décrits comme des enfants. Je me suis même demandé, un moment, s’ils étaient vraiment des enfants et j’ai cherché des précisions concernant leur âge. Au début du roman, le narrateur a quinze ans, plus tard il est question de dix-sept-ans. Lui et son camarade sont dans les classes supérieures de l’école, certains se préparent à entrer à l’université, or ils sont décrits comme des enfants qui fréquenteraient l’école primaire. Leurs pensées et leurs comportements sont souvent enfantins. Le maître lui-même, est parfois présenté comme quelqu’un de puéril. Il ne manifeste pas beaucoup d’autorité vis-à-vis des élèves, souvent il partage leurs jeux et se montre un enfant comme eux. Cela m’a paru illogique. Plus tard quand ils ont des aventures sentimentales, quand certains personnages ont des liaisons féminines ou se marient, leur comportement reste souvent paradoxal : ils ont des impulsions comme pourraient en avoir des enfants irréfléchis ou des adultes immatures. Par exemple, le départ précipité de Meaulnes le soir de son mariage parait complètement irrationnel. Ces personnages continuent, lorsqu’ils seront devenus plus âgés, à avoir des comportements puérils. On dirait qu’ils ne murissent pas, que la vie, leurs expériences ne leur apprennent rien et qu’ils continuent à poursuivre des rêveries enfantines, des fantasmes sans rapport avec la réalité et que, ce faisant, ils gâchent leur vie d’adulte, ce qui implique un certain masochisme. »
Anne Clancier, « Alain-Fournier et l’enfance », in Mystères d’Alain-Fournier, Nizet 1999. Page 19.
Anne Clancier a été notamment médecin dans des services de psychiatrie. Elle est décédée à 101 ans, fin 2014. Elle était l’épouse du romancier Georges-Emmanuel Clancier, âgé aujourd’hui de 104 ans.
Le problème avec Blabla, le roi de l’insulte gratuite, pignocheuse et sc.at.ologique c’est qu’il n’a pas de bibliothèque. La mienne est assez bien fournie, et il est rare que je parle d’un livre quand je ne l’ai pas lu et si je ne l’ai pas sous les yeux. Comment voulez-vous qu’on s’entende? Évidemment, cela ne m’incite à développer des théories fumeuses, bricolées avec des bouts de textes mal digérés, des plagiats manifestes, de petits arrangements avec Internet. Mais quoi, les Blabla sont une immense majorité, il a bien fallu s’y faire.
cela ne m’incite pas
C’est vrai qu’il y a un mystère ou plutôt une incohérence sur l’âge des gamins. Des jeunes de 15-17 ans dans une école qui a tout d’une école primaire…Ca m’avait quelque peu turlupine.
Quant au reste, elle délire. Les adultes n’ont pas de comportement enfantins, mais chevaleresque (cf. mon analyse sur tomtomlatomate).
Ed, je suis allé lire ton truc. Je crois qu’on succombe plutôt à que de, et cette histoire de caramel qu’on lirait (« Je viens de lire le caramel à Mémé?) ne me semble pas très claire. Ce que j’en dirais, c’est que c’est une première lecture.
« Jazzi dit: 17 juin 2018 à 12 h 39 min
C’est quoi être moderne, hamlet ? »
enfin ! quelqu’un qui ose poser la question qui aurait dû être posée bien plus tôt !
sérieux Jazzi, ça me fait plaisir que ce soit vous qui posiez cette question ! vous êtes le seul à avoir eu ce courage ! je suis hyper fier de vous ! j’aurais presque envie de vous embrasser tellement vous me faites plaisir !
c’est quoi être moderne ?
Jazzi vous ne pouvez pas savoir à quel point entendre cette question provoque en moi des tas de petits frissons de plaisir !
c’est quoi être moderne ?
Dieu que cette question est belle ! de toutes les questions qui peuvent être posées, aujourd’hui, de nos jours, dans nos sociétés, c’est peut-être la plus belle, la plus dense, la plus profonde, la plus lourde, et en même temps la plus frivole, la plus légère, la plus plaisante !!!
c’est quoi être moderne ?
Je relis rarement. Exception : une vie. D’où l’analyse plus poussée.
Quant au reste, c’est de la mauvaise foi pure et simple. Sans doute guidée par la jalousie de celui qui n’ose rien face à celle qui ose (tout ? C’est à ça qu’on me reconnaît).
c’est quoi être moderne ?
cette question ne fera jamais partie des sujets du bac philo : elle est trop subversive
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 18 h 44 min
Mais mon pauvr chaloux, ta psychiatr n dit rien qui ressemble aux âneries que tu as bien pu écrire ! T’es un vaste con… comme il en existe rarement sur terre !
Ed, il ne faut pas le prendre mal. Une première lecture n’est pas nécessairement une mauvaise lecture. C’est plus tard dans le temps qu’on relit et qu’on peut voir ce qu’on n’avait pas vu. Les relectures délivrent en quelque sorte les personnages. Les fautes de syntaxe ou autres sont des fautes et tout le monde en fait. Il n’y a pas qu’une étourdie sur terre. Quant à oser, je ne fais de commentaire, si ce n’est que chacun ose à sa façon et en son temps.
c’est quoi être moderne ?
passou donne quelques éléments de réponse dans cet extrait :
« l’important, c’est l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire. Au fond, une question de morale. Sans quoi l’écrivain court le risque d’être poursuivi pour faux-témoignage par les lecteurs. »
« l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire » : cette phrase est magnifique parce qu’elle mélange tous les registres de la modernité.
par exemple Max Weber, lui a essayé de départagé le savant et le politique, il aurait adoré lire cette phrase !
« l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire »
c’est quoi « l’honnêteté du bricolage littéraire de l’Histoire ! » ???
l’honnêteté on voit à peu près ce que c’est.
le bricolage, tous les habitués de Castorama ont une idée de ce que ça peut être.
« littéraire », bon d’accord
l’Histoire avec une grande H, excusez du peu !
« l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire »
cette phrase est magnifique, ça aurait pu faire un bon titre pour un sketch des Monthy Python…
Ed dit: 17 juin 2018 à 18 h 59 min
Parce que vous ignorez tout de la campagne de l’école et tout du systèm scolaire de l’époque. En plus la psychiatre Clancier s’emmêle les pinceaux sur les âges et les époques, elle aussi.
j’ai oublié :
« l’écrivain court le risque d’être poursuivi pour faux-témoignage par les lecteurs »
magnifique !
Blabla » T’es un vaste con… comme il en existe rarement sur terre ! »
Mon pauvre Blabla, tu es si commun que cela produit une sorte d’équilibre.
d’autant que quelques mots plus loin on peut lire :
« Le roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit. »
une liberté d’accord, mais conditionnelle, car sinon :
« l’écrivain court le risque d’être poursuivi pour faux-témoignage par les lecteurs »
le lieu de la liberté à condition de bien se tenir !
on rigole pas avec ces Histoires
J’ai pas de bibliothèque…! Quel pauvre imbécile ! Mais qui se prend-il ce trouducul !
Élisabeth Borne ou Édouard Philippe devraient démissionner, voire les deux.
Cette réforme de la SNCF est un lamentable fiasco, il n’y a eu aucun dialogue syndical valable et constructif et pour moi le gouvernement porte au 3/4 la responsabilité de l’enlisement, les candidats au bac qui ce soir ne savent pas s’ils vont pouvoir rejoindre leurs centres d’examen, la grève va se poursuivre cet été avec un 28 juin très dur.
Ce n’est pas cela gouverner, ce qui se passe est digne d’une dictature, les français n’ont évidemment pas donné mandat à Macron pour qu’il fasse cela. J’aurais vraiment honte d’être à la place de tous ces gens, sans oublier le porte-parole Griveaux qui est l’une des plus mauvaise carte du jeu Macron, sensé nous convaincre avec son petit sourire coincé-empêché et toutes les bonnes intentions qu’il est sensé porté.
Bon sang, mais qu’a donc fait la France pour se taper des gens pareils depuis des décennies, plus aucun homme d’état, de véritables, avec la carrure, depuis Mitterrand, même si je ne partageais pas tout de sa politique, loin s’en faut, il était quand même une sacrée pointure à côté de ces gens-là.
Diderot ne savait pas ce qu’il disait, Compagnon s’empêtrait dans une culture trop vaste, et maintenant une psychiatre se noie. Pauvre Blabla, ta mi.nable mauvaise foi de p.ion de collège i.gno.rant du fin mot de tout fait bien des victimes.
hamlet dit: 17 juin 2018 à 19 h 33 min
Arrête de nous pomper l’air, le crétin de service ! On aspire à un peu d’intelligence sur ce blog. On finit par étouffer avec tous ces cons qui n’ont rien à dire.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 19 h 35 min
Tu n’as que des arguments d’autorité, mon pauvre crétin ! Tu ignores c qu’est la raison, et tu es d’un conformisme affligant, qui plus est. Il suffit que Compagnon te dise quelque chose pour que ça devienne dans ta bouche parol d’évangile. T’es just un énorme crétin ! Un vieux bachibouzouc déplumé.
pareil pour le :
« On peut tout s’y permettre à condition de demeurer dans le domaine de l’imaginaire. »
là encore un imaginaire limité, il faut dire à l’écrivain : tu peux imaginer ce que tu veux, mais attention de ne pas faire de faux témoignages sinon on peut te poursuivre, sinon tu es libre, parce que le roman est le lieu de la liberté, à condition de bien dire ce qu’il faut dire, et de rester dans les clous de la vérité historique, à la limite on te permet l’uchronie, mais il faut qu’elle reste aussi honnête, sinon c’est pas bien ! c’est pas bien mais le roman est aussi le lieu où la morale est bousculée, tu peux la bousculer mais à condition de ne pas la remettre en question…
magnifique !!!
hamlet dit: 17 juin 2018 à 19 h 39 min
Ferme-la, hamlet, tu nous fais chhier avec tes commentaires débiles !
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 19 h 37 min
T’es just un énorme crétin ! Un vieux bachibouzouc déplumé.
Imagine, ma gr.osse, si je prenais tes informations au sérieux. Il faudrait me ramasser à la louche. Et pour info, je ne suis pas déplumé. Tu en as de bonnes avec ta fa.ce de betterave tombée du camion…
De betterave à sucre s’entend.
WGG !!! vous qui êtes un type intelligent donnez-nous votre avis, vous en pensez quoi quand vous lisez ça :
« L’important, c’est l’honnêteté dans le point de vue issu du bricolage littéraire de l’Histoire. Au fond, une question de morale. Sans quoi l’écrivain court le risque d’être poursuivi pour faux-témoignage par les lecteurs. »
suive de :
« On peut attendre des romanciers qu’ils tonifient l’écriture de l’Histoire et ne se content pas de jouir du privilège de l’impunité fictionnelle, lequel désamorce toute expertise critique des historiens. »
suivie par :
« Le roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit. »
suivi par :
« On peut tout s’y permettre à condition de demeurer dans le domaine de l’imaginaire. »
éclairez-nous donc de vos Lumières !
Oh oui, éclaire-nous…
Quoique la betterave à sucre, pour l’éclairage…
WGG, non ! car nous sommes là au coeur du problème que pose la littérature aujourd’hui, en 2018 !
à côté de ça, tout ce que vous racontez n’a absolument aucun intérêt, alors pour une fois que vous avez l’occasion de dire un truc intéressant ne laissez pas passer cette occasion !
– On n’y voit rien…
– Allume une betterave!
– A sucre?
« Widergänger dit: 17 juin 2018 à 16 h 22 min
Un historien sait qu’il n peut s’en abstraire, même s’il fait tout pour ce faire. Il apprend la modestie. Il ne fournit pas xplicitment des jugments de valeur, certes. Mais son jugment découle de son travail. »
WGG vous imaginez le temps que vous perdez à dire des trucs qui n’ont aucun intérêt ?
« l’historien apprend la modestie », bon d’accord…
« son jugement découle de son travail »
WGG, dites-moi un truc, en privé, je ne le répèterai à personne : vous faites comment pour pondre toutes ces niaiseries ?
« le jugement de l’historien découle de son travail »
vous aussi, comme passou, vous auriez pu écrire des sketchs pour les Monthy Python.
Chaloux, vous qui lisez les « trucs » d’Ed, vous pourriez lire un des miens, de « truc », aussi, pour changer, non ?
« Les fautes de syntaxe ou autres sont des fautes et tout le monde en fait. »
C’est pas faute de m’être relue.
Hamlet Est ce que pour finir PA donnerait à choisir entre Roman et Histoire invalidant la possibilité du roman historien? Et si tout fait inspiré d’un contexte historique appartient au domaine de l’Histoire alors ils ne pourront plus écrire sans respecter certaines lignes vérifiables .
« Révélateur de quoi ? Ton commentaire est surtout révélateur de ta cornerie, ça oui ! »
J’ai touché le point sensible, à ce que je constate. CQFD ! wgg se révèle avec une telle facilité !
Clopine, au delà de la limite votre ticket n’est plus valable , vous ne perdez pas grand chose sauf à vous revendiquer maso, il est aussi cruel qu’un emporte pièce.
Non clopine. Il préfère me lire moi. Deux possibilités :
a) je suis sa chouchoute
b) il ne risque pas d’être complexé.
Clopine, je n’arrive jamais à retrouver votre blog.
a) Rien n’est plus vrai.
b) Rien n’est plus faux.
Chaloux, il n’existe plus, mais une adresse mail (même bidon si vous surveillez jalousement vos fréquentations ouebiennes) et vous y aurez droit, à ma nouvelle nouvelle, promis.
Ed, de la modestie, ici ? Faites attention, je vous en prie : on va dire que c’est plutôt mal vu…
… Et de toute façon, vous êtes aussi ma chouchoute, alors…
Clopine, essayez ça.
lecteur.de-clopine@laposte.net
Les autres, pas un mot!
Je ne vous donne pas ma véritable adresse. La dernière fois que je l’ai fait, il a fallu que j’épouse la dame et que je lui fasse trois enfants. Heureusement, elle a disparu dans des conditions inexpliquées au cours de notre voyage au Bhoutan. Cette année, j’emmène ma nouvelle épouse au Kenya. Elle veut voir des lions de près.
Hurkhurkhurk!
Je ne sais pas si c’est une pensée consolante, m’enfin je vous apprends ce soir, erdéliens, qu’il faut trois millions de fleurs pour un kilo de miel…
Hamlet, ls propos rapportés de Passou sont aussi creux que les tiens, en plus élégants. Mais au final on n’est pas plus avancé; le mot « honneête » est vide parc qu’il fait semblant de se référer à une morale qui n’est nulle part explicitée. C’est un mot jeté dans l’arène pour éblouir, rien derrière ! Les vrais problèmes littéraires ne sont pas posés, comme : Comment le roman représente-t-il l’histoire, compte tenu des règles de la narratologie ? Il ne s’agit pas d’honnêteté avant tout, mais de savoir comment on se débrouille avec ça, alors que l’histoire est intangible. Par ailleurs, un roman historique a une dimension référentielle comme les Mémoires, qui en dicte la fin, déjà connue. Comment dès lors fonctionne le romanesque fondé essentiellement sur le hasard qui réserve des surprises au lecteur ? Tous ces problèmes sont complètement ignorés dans l’article de Passou, qui brille de mille étincelles comme des paillettes dans la nuit épaisse de l’intelligence littéraire.
Clopine est connne, nous le savons tous… quel bonheur que ce ne soit pas contagieux !
Ed dit: 17 juin 2018 à 20 h 09 min
Non clopine. Il préfère me lire moi. Deux possibilités :
a) je suis sa chouchoute
b) il ne risque pas d’être complexé.
______________
c) Asinus asinum fricat…
« l’article de Passou, qui brille de mille étincelles comme des paillettes dans la nuit épaisse de l’intelligence littéraire. »
Et comme une betterave à sucre de l’enseignement secondaire, perdue dans les mondes infinis et qui nous éclaire -faiblement-?
N’importe quoi, vraiment.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 20 h 41 min
Argumnte au lieu d vociférer, tartignole ! Mais t’en est bien incapable tellement t’es creux, pauvre baudruche !
Mon avis, Blabla, je te le donne.
1) Assouline fait son prescripteur pour l’achat du roman de vacances. C’est une grande part de sa crédibilité. – J’sais pas quoi lire pendant les vacan-ceux. – Lis l’article d’Assouline. ACHÈTE un roman historique, au moins ça te cultivera (pure illusion mais passons sur ce point). Avec une grosse chance pour le Goncourt 2017, histoire de relancer un peu les ventes, bref des ménages.
2) Il prépare les esprits à la publication de son prochain bouquin, Occupation chez Robert Laffont.
Mais quoi au juste, ceux de ses livres qui traitent de la question? Des témoignages d’époque? Des romans d’autres auteurs sur la période? Un de ces savants découpages dont il a le san.glant secret (voir son horrible et sacrilège Proust) Le site Bouquins n’en dit rien pour l’instant. Mais je me souviens de son couplet sur la porosité. Le poreux c’était lui.
Bref, rien de bien grave, mais pas son meilleur. Laissons passer l’été.
Bien reçu, Clopine.
Clopine, et quelques abeilles. Le bulletin de santé n’est pas fameux, un taux anormalement élevé de pertes cet hiver et les reines ne sont plus reines. Hamlet nous dira si ce qu on attribue à Einstein , à savoir que le fin des abeilles signera la nôtre , est une pensée du génie non encore modifié.
Chaloux et quelle différence cela fait avec rien n’est moins vrai, rien n’est moins faux?
Tenté de nager dans une eau glacée, puis me réchauffant d’un gilet et quasi d’un plaid je contemplais la vaste étendue bleue en y ajoutant l’Articque et l’Antarctique quu fondent pour régler la température. Ce qui expliquerait les crampes dues à la crispation des espèces éloignées de l’ours ou de l’éléphant de mer.
Chaloux auriez vous lu ces pages consacrées à Proust sur le site HAL etc son horreur de la pénétration ? Ne dit on pas un sur pénétré?
Un air , m’énerve ce correcteur intempestif.Prendre un sur pénétré, sûrement faut il faire art dramatique pour maîtriser L’Expression, je vais m’entraîner.
…
…je ne sais pas, qui vous êtes, ensemble,…
…
…mais,…c’est, tout, ce que vous avez à faire,…
…si, c’est, pas de la science-fiction, qu’est ce que c’est,…marcher, sur sa tête,…etc,…
Ces cours servent de toutes façons à s’approprier un air qui ne correspond en rien à l’esprit cependant il y a des airs qui nous échappent à l’état naturel, l’air c.n par exemple alors que nous aimerions tant nous en préserver, l’air de rien.
@daddies
Il y a 21 ans exactement, en juin 1997, quelques milliers de personnes se trouvaient au Royal Albert Hall pour écouter Alfred Brendel jouer la sonate D960 de Schubert. Moi, plus modestement, je l’écoutai hier à la Grange de Meslay interprétée par Arcadi Volodos. Si j’ai éprouvé le besoin d’écouter ce soir l’enregistrement public de Brendel, c’est que Volodos ne m’a pas entièrement satisfait. Et pourtant, son interprétation de la D959 en première partie m’avait élevé sur un petit nuage jusqu’à la dernière note. Était-il fatigué après l’entracte? Ou moi? Ou les deux? Possible. En tout cas, Brendel a mis cette oeuvre là où elle se trouve réellement, au sommet de la musique romantique…A condition de trouver l’interprète qui la mérite. N’importe quel pianiste suffisamment virtuose vous fera passer un bon moment avec l’Appassionata. Avec Schubert, c’est impossible, c’est mystérieux. Il faut quelque chose en plus que je suis incapable de définir…Peu importe.
Ce pauvre WG se lamente sur notre décadence au vu de considérations que je n’ai même pas envie de creuser, tellement elles sont sans intérêt. Qui peut croire à son 12h43, admiré de Popaul, avec sa « problèmaticité du sens » et son retour à la préhistoire « sur le mode farcesque »! On nage en plein délire…WG ne comprend pas que c’est sur l’inexprimable que se joue la survie de notre civilisation. Il ne connaît que les mots. Tant qu’il y aura assez d’instrumentistes et chanteurs passionnés capables de s’imposer une ascèse inouïe pour atteindre le plus haut niveau et assez d’auditeurs qui acceptent de les faire vivre, notre civilisation ne sera pas tout à fait morte. La musique classique, l’opéra en particulier, est comme le canari dans la mine. Quand il meurt, la fin est proche.
sur le site HAL
Qu’est-ce que c’est ce site, Bérénice, connais point.
Mon pauvre chaloux, t’es bien creux ! Tu ne sais pas ce que sont les problèmes littéraires qui n’ont jamais effleuré ton pauvr cerveau. Tu vois tout à travers des problèmes d’autorité et d’intérêt personnel. T’es vraiment sinistre.
closer dit: 17 juin 2018 à 21 h 42 min
Va donc, eh cul terreux ! Ignare crasse ! Prétentieux bouffon de blog !
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 20 h 32 min
« alors que l’histoire est intangible »
« [Ce terme, l’histoire] est ambigu: il désigne, d’une part, l’ensemble de tout ce qui s’est passé avant nous, autrement dit l’ensemble des faits et des événements du passé — on pourrait l’appeler ‘histoire objective’ ou ‘l’actualité passée’ — et, d’autre part, le récit qu’en fait l’historien, récit dont ce passé est l’objet. Res gestae et historia rerum gestarum. Or le passé, en tant justement que passé, nous reste à jamais inaccessible: il s’est évanoui, il n’est plus, nous ne pouvons pas le toucher et c’est seulement à partir de ses vestiges et ses traces, de ses débris qui sont encore présents — œuvres, monuments, documents qui ont échappé à l’action destructrice du temps et des hommes — que nous essayons de le reconstruire. Mais l’histoire objective — celle que les hommes font et subissent — a très peu cure de l’histoire des historiens; elle laisse subsister des choses pour eux sans valeur et détruit sans pitié les documents les plus importants, les œuvres les plus belles, les monuments les plus prestigieux. Ce qu’elle leur laisse […] ce sont d’infimes fragments de ce dont ils auraient besoin. Aussi les reconstructions historiques sont-elles toujours incertaines, et même doublement incertaines… Pauvre petite science conjecturale, c’est ainsi qeu Renan a appelé l’histoire.
De plus, elles sont toujours partielles. L’historien ne raconte pas tout, même pas tout ce qu’il sait ou pourrait savoir — comment le pourrait-il? Tristram Shandy nous a bien montré que c’était impossible — mais seulement ce qui est important. L’histoire de l’historien, historia rerum gestarum, ne contient pas toutes les res gestae, mais seulement celles qui sont dignes d’être sauvées de l’oubli. L’histoire de l’historien est donc l’effet d’un choix. Et même d’un double choix.
Du choix des contemporains et successeurs immédiats — ou médiats — des res gestae qui, historiens du présent ou conservateurs du passé, ont noté dans leurs annales, inscriptions et mémoires, les fait qui LEUR semblaient être importants et dignes d’être retenus et transmis à leurs descendants, qui ont copié les textes qui LEUR paraissaient devoir être préservés, d’abord; et du choix de l’historien qui, plus tard, utilise les documents — matériaux dont il a hérité — et qui, le lus souvent, n’est pas d’accord avec les contemporains, ou ses prédécesseurs, sur l’importance relative des faits et la valeur des textes qu’ils lui transmettent, ou ne lui transmettent pas.
Mais il n’y peut rien. Aussi est-il réduit à se plaindre d’ignorer tel ensemble de faits, ou la date de tel événement que les contemporains avaient jugé négligeable et qui lui paraissent, à lui, d’une importance primordiale; ou de ne pas disposer de textes qui seraient, pour lui, d’une valeur capitale, et que ses prédécesseurs n’ont pas jugé bon de nous conserver. C’est que l’historien projette dans l’histoire les intérêts et l’échelle de valeurs de son temps: et que c’est d’après les idées de son temps — et les siennes propres — qu’il entreprend sa reconstruction. C’est pour cela justement que l’histoire se renouvelle, et que rien ne change plus vite que l’immuable passé. »
Alexandre Koyré
M’en parlez pas, Closer, la D960 c’est mon travail de cet été. Complet cette fois. Techniquement c’est tout à fait abordable, il n’y a pas de grosses difficultés, très au-dessous des grandes sonates de Beethoven. Pour le reste, évidemment, c’est une autre affaire. Comment a fait Schubert pour composer cette œuvre qui est bouleversante sans jamais chercher à l’être? C’est un grand mystère.
Volodos en a assez d’être considéré comme une bête de foire pour cause de technique hallucinante, on peut le comprendre. Tous les petits chinois courent derrière lui, en reprenant ses adaptations. Pour la D960, Horowitz reste mon préféré à cause de sa main gauche à nulle autre pareille.
Pour ceux qui ne connaitraient pas Arcady.
https://www.youtube.com/watch?v=0qG9PZNJI_k
Clopine, votre nouvelle se lit très bien, elle est même frappante, c’est un très bon sujet. Je vous enverrai un mail dans la semaine, quand j’aurai un peu plus de temps, avec une critique un peu plus serrée.
Blabla, je ne suis pas plus creux que toi et je t’emm…
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CRIS
ECRITS
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…
Pas pris une ride
https://www.youtube.com/watch?time_continue=210&v=YIQR_3TPtJw
x dit: 17 juin 2018 à 21 h 59 min
merci pour ce superbe passage de Koyré, j’avais oublié cette référence à Sterne, Oncle Tobie reconstitue dans son jardin la bataille de Namur en modèle réduit, le passage croustillant quand Tobie veut montrer à la veuve Wadman où il a été blessé, ce qui débouche sur une incompréhension.
L’incompréhension et l’incommunicabilité…
Il faut bien garder à l’esprit que le livre de Sterne est une mise en roman de la philosophie de Hume.
Où Sterne trouve chez Hume ces références pour construire le personnage de Tobie et ses souvenirs historiques, il les trouve dans le livre : « l’histoire d’Angleterre » dans lequel Hume écrit l’histoire selon plusieurs points de vue, ce qui n’avait pas plu aux lecteurs de l’époque.
l’autre référence chez Hume est la fin de l’EEH où Hume aborde la question de l’histoire et du travail des historiens, où Hume définit l’histoire comme un savoir des choses particulières, dont la seule application possible serait d’ordre politique, mais surtout il sépare le travail de l’historien de celui du philosophe, il faut bien avoir à l’esprit que Hume est le père des sciences humaines, avant lui le philosophe s’occupait un peu de tout.
Quand on lit l’article de passou on se rend compte de l’incroyable régression dans la pensée, non seulement le temps n’a apporté aucun progrès, mais il semble nous ramener au plus bas : il est évident qu’un Sterne qui se pointe aujourd’hui avec son Tristram ne trouverait aucun éditeur pour le publier, c’est tout à fait effrayant.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 22 h 03 min
Pauvre baudruche crevée…!
Il faut bien garder à l’esprit que le livre de Sterne est une mise en roman de la philosophie de Hume.
__________
Bouffon !
Bérénice, j’ai lu. J’avoue ne pas être toujours très convaincu par les lectures psychanalytiques de Proust qui me semblent souvent trop invasives, si j’ose dire et pour rester dans le ton. D’autant que je suis bien persuadé qu’il existe un Proust du langage et un Proust de la vie et qu’ils ne coïncident absolument pas. Tous ces auteurs, fourrageant l’intimité du non-pénétrant, se substituant en quelque sorte à la mère abusive, me laissent assez perplexe. Et un jeune homme qui termine ses lettres à un autre jeune homme par l’expression ton petit poney n’est certes pas celui dont je viens de lire le portrait. Avec Proust, les psychanalystes prennent, à mon très humble avis, souvent la proie pour l’ombre. J’ai déjà eu cette impression en lisant par exemple Schneider. Reste que j’ai trouvé très intéressantes les quelques lignes décrivant la vie avec Céleste comme une répétition de la relation à la mère mais cette fois avec prise de pouvoir absolu de la part de Marcel, tout en restant dubitatif sur le fait que c’est bien de la mère dont il s’agit, ou du moins que le modèle originel a continué d’importer.
x dit: 17 juin 2018 à 21 h 59 min
Widergänger dit: 17 juin 2018 à 20 h 32 min
« alors que l’histoire est intangible »
______________
L mot « intangible » n’a d sens ici qu’opposé à la narration et ses règles et le rôle du hasard. Ce n’est pas compris.
Chaloux dit: 17 juin 2018 à 22 h 52 min
La poétique psychanalytiqu c’est autre chose ! On ne s’intéresse qu’au texte. Mais tu ne connais pas.
n plus t’as jamais rien lu de Lojkine par exemple. Alors, écrase, ça vaudrait mieux ! T’y connais fichtre rien.
C’est sublime cet extrait de Koyré. De lui, je n’ai lu que le petit texte Réflexions sur le mensonge dont il faudrait que j’envoie un exemplaire à Blabla, mais il est sur ma liste.
Ce que dit Koyré c’est un baratin très approximatif, et bâclé. Ce ne sont pas ds arguments très sérieux. C’est très superficiel.
Commence par lire Proust que tu ne connais pas, Blabla, et sur lequel tu t’es fait moucher autant de fois que La Recherche a de pages. Ensuite, nous parlerons des autres.
Hurkhurkhurk!
il est évident qu’un Sterne qui se pointe aujourd’hui avec son Tristram ne trouverait aucun éditeur pour le publier, c’est tout à fait effrayant. (hamlet)
___________
Mais qu’est-ce que t’en sait, bouffon !
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