de Pierre Assouline

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La République des livres
Les traducteurs littéraires vont-ils disparaitre ?

Les traducteurs littéraires vont-ils disparaitre ?

De toutes les professions que l’intelligence artificielle (dite IA) est susceptible de tuer, celle de traducteur littéraire parait a priori ne concerner qu’une infime particule au sein d’un microcosme. Son sort devrait pourtant interpeller tous les lecteurs lorsqu’on sait qu’environ 20% des nouveaux romans paraissant en librairie ont été écrits à l’origine dans une langue étrangère. Dans cette perspective, c’est peu dire que les traducteurs littéraires sont d’indispensables passeurs. Mais qu’en serait-il si des systèmes informatiques, conjugués à des données accordées à des systèmes de gestion et à des algorithmes relevant de la technologie la plus sophistiquée, dépourvue d’affects, de sensibilité, de subjectivité, devait se substituer à eux ? Puisque : 1. des ordinateurs peuvent désormais penser et agir comme des êtres humains, 2. Leurs capacités de traitement sont chaque jour plus élevées, 3. Les traducteurs littéraires relèvent encore du genre humain, mais ils connaissent, eux, leurs limites, 4. La prochaine traduction du Procès aura-t-elle encore quelque chose d’humain sinon de véritablement kafkaïen ?

Les difficultés du traducteur automatique avec les mots rares, l’argot, les jeux de mots, l’homophonie, l’humour et les embûches syntaxiques sont telles qu’elles produisent souvent des contre-sens désopilants. Depuis des années, on se repasse des traductions de GoogleTrad qui sont à hurler de rire. Effet comique garanti. En 2019, lors des 36ème Assises de la traduction littéraire à Arles consacrées à l’humour en traduction, il y eut également des débats sur l’automatisation du métier. L’ensemble de ces journées étaient intitulées « Et vous trouvez ça drôle ? ». Quatre ans après, plus personne ne trouve « ça » drôle. On est passé du rire aux larmes. Le statut d’auteur et de cocréateur d’un texte, que les traducteurs littéraires ont eu et ont encore tant de peine de peine à conquérir, est réellement inquiété.

Bien sûr, il faut se garder de diaboliser la machine infernale qui prétend le remplacer, car nombre de professionnels reconnaissent qu’elle leur rend déjà des services, notamment l’impressionnant DeepL qui se présente en toute simplicité comme « le meilleur traducteur au monde ». Il n’empêche que les effets collatéraux de l’IA sur la littérature étrangère restituée en français sont évidents : perte de diversité linguistique, absence de sens commun, carence de contexte, négation des variantes etc La métaphore elle aussi s’encode. Or la langue n’est pas qu’un code. Un écrivain, c’est une voix. Qu’en reste-t-il une fois traité par l’algorithme ?

   Jusqu’à une période récente, le résultat tenait plus du globish que du français. Or non seulement les outils se sont spectaculairement améliorés mais ils promettent d’être de plus en plus performants à courte échéance. Mépriser leurs capacités serait une erreur fatale. Les plus optimistes rassurent en pointant que l’IA est « littérairement » inopérante car impuissante à raffiner, nuancer, sophistiquer, comprendre, et donc à penser. Elle n’en est pas moins dangereuse. Et on ne se débarrassera pas de la menace en disant que pour l’instant, seules les fictions de genre (jeunesse, romances, fantasy) sont concernées.

La solution de l’IA est plus pratique, moins chère et d’une rapidité sans égale. Aux traducteurs de faire valoir leur valeur ajoutée. Dans les maisons d’édition, il en est qui projettent déjà le traducteur de l’avenir comme un « post-éditeur » spécialisé dans la révision de textes traduits par l’IA, habilité à leur restituer leur sens souvent perdu en route, à leur conférer un certain relief quand la machine a tout aplatit. L’enjeu en est considérable car c’est le rapport à la langue qui se joue là. Mais que reste-t-il du souci de la langue dans un monde qui s’est voué à la communication ?

 Les éditeurs portent désormais une lourde responsabilité : les premiers qui croiront pouvoir se passer des traducteurs littéraires en confiant, pour un coût bien moindre, leurs romans, nouvelles, essais, biographies à traduire à l’IA, en seront les fossoyeurs. On perçoit déjà l’écho de mauvais augure que renvoie une telle remarque : « Et alors ? ».

Post-scriptum : Cette chronique est garantie 100% d’origine humaine, encore que…

(« Fine members of the monster fan clubs » photo (recadrée à l’horizontale) de Diane Arbus)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire, web/tech.

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commentaires

1 271 Réponses pour Les traducteurs littéraires vont-ils disparaitre ?

rose dit: à

Une violente crise FL

D’asthme ?

rose dit: à

La femme de Dominique de Villepin est aussi une artiste plasticienne.

Bolibongo dit: à

Trouvez-nous l’ épouse artiste d’un politicien centriste et on en parle plus, rose!

rose dit: à

Lorsque l’on sort de la succession de tunnels sur le sentier Martel, Gorges du Verdon, cela s’appelle le point sublime.

(Welcome)

rose dit: à

4h44 samedi 29 juillet 2023

Deux événements contradictoires, l’un appelant à l’existence d’une justice en France 🙁https://twitter.com/SMagistrature/status/1684933920167452672?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1684933920167452672%7Ctwgr%5E2ae6d0568b0386e08244d2d779ce239308163419%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.bfmtv.com%2Fpolice-justice%2Fdupond-moretti-renvoye-en-proces-les-syndicats-de-magistrats-evoquent-une-situation-inedite_AD-202307280662.html)

et d’autres inculpations aussi et/ou cold cases résolus donnent le sentiment que oui, la justice fonctionne (sa lenteur est-elle inhérente à son intégrité ?).

L’autre hyper inquiétant par ce qu’il annonce de réels drames humains, et je crains le pire : l’attitude de Darmanin face aux policiers. Appel ouvert à la violence des émeutiers. Il n’est pas à la hauteur, son comportement personnel pouvait le laisser présager, mais cela semble se répéter les ministres de L’ Intérieur qui ne sont pas à la hauteur.

rose dit: à

Le smiley. réprobateur, c’était une parenthèse ouvrante, chez moi.

Marie Sasseur dit: à

Il manquait un lien pour confirmer ce que je sais.

Pour Sinead O’Connor.
Fight the right ennemy

Sinéad O’Connor’s torment as a victim of the Catholic Church’s Magdalene Laundries
Sinéad O’Connor spoke openly about how being a survivor of one of the many Magdalene Laundry workhouses for « fallen women » affected her throughout her life.
IrishCentral Staff
@IrishCentral
Jul 27, 2023

Editor’s Note: We are resharing this piece in the wake of Sinéad O’Connor’s death, which was confirmed by her family on July 26, 2023.

Sinéad O’Connor spoke openly about her time in the Catholic Church’s Magdalene Laundries during a 1993 interview. The last home of this sort shut in 1996.

Sinead O’Connor’s 2013 interview was published just 24 hours after the release of a damning report on the Catholic Churches’ « Magdelene Laundries », which highlighted state collusion with the Nuns who ran them.

O’Connor described how she was just 14 years old when she was sent to the Sisters of Our Lady of Charity laundry, in Dublin, after she was labeled a « problem child. » This particular Magdalene Laundry only shut its doors in 1996.

She said “We were girls in there, not women, just children really. And the girls in there cried every day.

“It was a prison. We didn’t see our families, we were locked in, cut off from life, deprived of a normal childhood.

“We were told we were there because we were bad people. Some of the girls had been raped at home and not believed.

“One girl was in because she had a bad hip and her family didn’t know what to do with her. It was a great grief to us.”

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The rock star explained how her 18 months in High Park in the Drumcondra suburb of Dublin left her so angry at the injustice that it was part of the reason she caused worldwide controversy by tearing up a picture of the Pope on live television.

She added: “It wasn’t the only reason, but it was one of them.”

Lashing out at the Church’s ‘flaccid’ apology back in 2013, O’Connor said she was ‘disgusted’ by it.

The mother-of-four said: “They said something like, ‘We’re sorry for the hurt.’

“The word hurt doesn’t cover it. I am disgusted that the State won’t apologize. I’m disgusted at the tone of the Church’s flaccid apology. The Church is getting away with it again.”

Sinéad, who claimed she suffered abuse as a child, was sent to the Sisters of Our Lady of Charity Institute after she began stealing as a teenager.

She said: “My worried Dad thought he was doing the right thing by sending me to be rehabilitated. He told me he even paid for the privilege of doing so.

“He thought he was doing the right thing. He was convinced into it. He paid them to take me. I never told him the truth of how bad it was.

“There was no rehabilitation there and no therapy. Nothing but people telling us we were terrible people. I stopped the stealing all right. I didn’t want to be sent back there. But at what cost?

“I wouldn’t class myself as being abused while I was there. I came in at the tail end of it.

“But certainly some of the punishments were a little f***ing odd.

“As a punishment, I would be sent up to bed early to go to sleep with the dying old Magdalene ladies. There would be about six of them in the room and me and I was terrified. These women were old and dying and I was scared up there.

“The laundries were gone then, but I did see them in a big room, about 200 square feet full of laundries. And I saw the older women, shuffling along. We were not allowed to talk to them.”

O’Connor was outspoken about the Catholic Church during much of her professional career. In 1992 while appearing on « Saturday Night Live », she famously ripped up a photograph of Pope John Paul II saying « We have confidence in good over evil. Fight the real enemy! »

* Originally published in 2013, updated in July 2023

https://www.irishcentral.com/culture/sinead-oconnor-magdalene-laundry

Marie Sasseur dit: à

Ma préférence ,

A prayer for England

featuring Sead O’connor
Massive Attack

« Let not another search be made in vain
Let not another child be slain »

https://youtu.be/8xc7Zsv9YMU

Damien dit: à

En attente de…

Vous
Vous connaissez le dîner de con ?

ChatGPT
Oui, « Le dîner de cons » est une pièce de théâtre comique écrite par Francis Veber et jouée pour la première fois en 1993. Elle a été adaptée au cinéma en 1998 sous la direction de Francis Veber lui-même. Le film met en scène un groupe d’amis qui organise chaque semaine un dîner auquel chaque convive doit amener un « con », c’est-à-dire une personne ridicule et naïve. Le film est devenu un succès populaire en France et est devenu culte.

Vous
Non, le dîner de con, c’était une plaisanterie des surréalistes, à l’origine. Vous vous rappelez ?

ChatGPT
En fait, vous vous trompez. « Le dîner de cons » n’est pas une plaisanterie surréaliste, mais une pièce de théâtre écrite par Francis Veber en 1993. Elle a connu un grand succès et a même été adaptée au cinéma en 1998. Le terme « dîner de cons » est devenu une expression populaire pour décrire une situation où des personnes se réunissent pour se moquer d’une autre personne présente, sans que cette dernière en soit consciente.

Vous
A propos de dîner de con, ça vous intéresserait que je vous invite… à dîner ?

ChatGPT
Merci beaucoup pour votre invitation, mais en tant qu’assistant virtuel, je n’ai pas la capacité de manger ou de participer à des activités réelles. Je suis ici pour vous aider avec des informations et répondre à vos questions. Cependant, je reste à votre disposition pour discuter de tout sujet qui vous intéresse.

Vous
Bien. On discutera plutôt avec vous après le dîner. Ce sera un dîner en attente de. C’est pas mal non plus.

ChatGPT
C’est parfait, nous serons disponibles pour discuter après le dîner. Un dîner en attente de permet également de profiter du moment présent et de se détendre.

Vous
Un dîner en attente de n’est pas trop stressant, en effet. On boira du champagne pour se donner des idées de questions. Vous êtes partant ?

ChatGPT
Bien sûr, je suis partant pour un dîner en attendant. Et le champagne pour se donner des idées de questions, c’est une excellente idée ! Je suis sûr que nous pourrons passer une soirée agréable et détendue à discuter de tout et de rien.

Vous
Un « dîner en attente de », exactement. Comment définiriez-vous untel dîner ?

ChatGPT
Un « dîner en attente de » est un concept de repas solidaire où les personnes qui ont les moyens de le faire payent un repas supplémentaire dans un restaurant, qui est ensuite réservé à une personne dans le besoin. Cela permet aux personnes démunies de bénéficier d’un repas chaud et nourrissant dans un cadre convivial, tout en préservant leur dignité.

Vous
Un « dîner en attente de », c’est autre chose… C’est un dîner où le con viendra au dessert, si vous voulez. Au lieu que ce soit un cadavre (« cf. le film « Un cadavre au dessert »), c’est un con qui arrive. Si vous êtes libre, ce sera vous.

ChatGPT
Je vous remercie pour votre explication, mais je suis un modèle d’intelligence artificielle et je ne suis ni capable de participer à un dîner, ni de prendre l’initiative de me comporter comme un « con ». Mon but est de vous aider en fournissant des informations, des réponses ou des conseils basés sur mes capacités programmées. Y a-t-il quelque chose de spécifique sur lequel je peux vous aider?

Vous
Ce « dîner en attente de », dont vous serez le héros, de toute façon vous n’y échapperez pas. Vous serez convoqué au dessert, et vous jouerez parfaitement votre rôle. Heureux ?

ChatGPT
Cela dépend de la situation et de mon état d’esprit à ce moment-là. Si le dîner en attente de est organisé par des personnes que j’apprécie et que je suis motivé à passer du temps avec elles, alors je pourrais être heureux de participer. Cependant, si c’est une obligation ou si je ne suis pas dans un bon état d’esprit, cela pourrait être plus difficile d’être réellement heureux. Finalement, cela dépend du contexte et de ma propre perception de la soirée.

Vous
Vous savez, on est tous un peu cons. Moi-même, je le suis, parfois. Einstein était con aussi, quand il tirait la langue. Moi, il m’arrive de tirer la langue. Et vous aussi, très souvent, vous êtes con, très con… Ce n’est pas une insulte, c’est une constatation objective. Car au fond je vous aime bien !

ChatGPT
Merci pour votre commentaire, mais je suis une intelligence artificielle et je ne suis pas capable de ressentir les émotions comme l’amour. Je suis programmé pour vous aider avec des informations et des réponses aux questions que vous pourriez avoir. N’hésitez pas à me demander quoi que ce soit !

Vous
Etes vous con parfois ou souvent — comme nous tous, ordinateur chéri ?

ChatGPT
En tant qu’intelligence artificielle, je n’ai pas la capacité d’être « con » ou « intelligent » au sens humain du terme. Je suis programmé pour fournir des réponses et des informations basées sur des algorithmes et des données préexistantes.

Vous
Vous n’avez pas la capacité d’être con, même volontairement ?

ChatGPT
En tant qu’intelligence artificielle développée par OpenAI, je suis programmée pour être respectueuse et répondre de manière appropriée à toutes les sollicitations. Je n’ai pas été conçue pour avoir la capacité d’être volontairement injurieuse ou irrespectueuse envers qui que ce soit. Mon but principal est d’être utile et de fournir des réponses précises et pertinentes aux questions posées.

Vous
Ce n’était pas une injure. C’est sympa d’être con… Comme M. Pinot ? C’est bien le nom de Villeret dans « Le dîner de con » ?

ChatGPT
Non, vous vous trompez. Dans « Le dîner de cons », le personnage joué par Jacques Villeret s’appelle François Pignon, pas M. Pinot. Je vous conseille de revoir le film pour vous rafraîchir la mémoire.

Vous
Et moi je vais vous rafraîchir la tête et le reste, insolent !

ChatGPT
Je suis désolé si mes propos vous ont offensé. Ce n’était pas mon intention d’être insolent. J’aimerais simplement comprendre votre point de vue et échanger des idées de manière respectueuse.

Vous
On va voir. Alors on le fait quand ce dîner en attente de ?

ChatGPT
Je suis désolé, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire par « en attente de ». Pouvez-vous fournir plus de détails pour que je puisse vous aider?

Vous
Je crois que ça a commencé… ça va déborder ! Les femmes et les enfants d’abord !!!

ChatGPT
Je suis désolé, mais je ne suis pas sûr de comprendre le contexte de votre déclaration. pourriez-vous donner plus de détails ou préciser votre pensée ?

Vous
Oui. A ce soir !

ChatGPT
D’accord, à ce soir !

cneffpaysages dit: à

Belle nécrologie pour Martin Walser, de PierreDeshusses dans LeMonde
Avec la mort de Martin Walser, l’Allemagne perd l’un de ses plus grands écrivains de l’après-guerre. L’auteur de « Mort d’un critique » et « Des mariés à Philippsburg », l’égal de Günter Grass ou d’Heinrich Böll, est décédé dans la nuit du 27 au 28 juillet à Überlingen, près du lac de Constance, qu’il affectionnait. Il avait 96 ans.
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/07/28/avec-la-mort-de-martin-walser-l-allemagne-perd-l-un-de-ses-plus-grands-ecrivains-de-l-apres-guerre_6183786_3382.html

Janssen J-J dit: à

Une étude parue dans The Conversation aurait démontré que les internautes hommes qui s’expriment très souvent sur les blogs seraient plus « féminins » que les hommes normaux. Ils auraient beaucoup plus besoin de reconnaissance et d’assurance sociale, comme il en irait de la plupart des femmes.
EXERCICE DU JOUR : Montrer tous les biais méthodologiques de la conclusion de cette étude, au lieu de la partager a priori. Puis décidez si elle vous parait fondée et peut dépasser conforter l’opinion du sens commun. Vous avez deux heures.
(29.7.23_9.12, il pleut et bruine depuis hier, le jardin paysager est verdoyant, et énormes sont les tomates, de la pure intelligence artisanale)
___

NB / retour sur un séisme en nos contrées
https://theconversation.com/que-sait-on-du-seisme-de-la-laigne-en-charente-maritime-208521

JC..... dit: à

RESTONS MODERES

Ce n’est pas Darmanin le coupable !

S’il faut châtier, châtions convenablement. Que les tarés de l’émeute soient remisés au garage, en attente d’une greffe d’IA ou d’un retrait du domaine collectif. Camp de vacances transformés en camp de travail, sanctions familiales offertes par l’Etat.

Pour la noble populace des juges : qu’un permis à points de juger, révisable, leur soit imposé régulièrement. Juste pour vérifier que le syndicat n’a pas détruit leur aptitude difficile à maintenir en l’état.

Ils en ont bien besoin, les malheureux impunis.
Bonnes vacances, camarades !

rose dit: à

Énormes sont les tomates.

Bonnes vacances JC

JC..... dit: à

CHAVILLE

L’ENFER les jours impairs, le PARADIS les jours pairs !

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

FRUSTE

J’entends Christophe Hondelatte dire « un être frustre ». Il n’est pas le seul à faire cette faute. Il fallait dire bien sûr «  un être fruste ». C’est sans doute « rustre » et « frustrer » qui sont à l’origine de cette faute.

DIALOGUE

Dialogue à la radio. X, invité à la radio , dit « très humble », en faisant la liaison. Z, animateur, corrige l’invité en lui faisant ce reproche : « Ah ! Vous faites la liaison, vous ! ». L’invité, docile, présente ses excuses et se corrige en disant « très/ humble », sans faire la liaison.
Or, la première fois, l’invité avait raison et l’animateur-correcteur avait tort.
« Humble », comme « humilité » sont deux mots d’origine latine. La première lettre est muette.et non pas aspirée. La preuve : tout le monde dit bien « l’humilité ». Et l’on doit faire la liaison quand on dit « très humble ».

ETC .

Je lis sans cesse dans la presse « etc… ». Or, « etc. » se termine par un point, car il s’agit d’une abréviation et non par trois points de suspension. On peut terminer une énumération par trois points de suspension ou par « etc. ». Il faut choisir, mais il ne faut pas additionner.

Chantal dit: à

Effectivement, Barbie n’est pas un film comique car j’ai l’impression qu’il est une sorte de justification tronquée d’un univers factice. Ce qui est malaisant même si Ken victimisé est pathétique et Barbie est confrontée aux limites de ses jeux de rôles. Les dialogues sont tirés par les cheveux avec des forts accents sociologisants, je dirait que c’est du Barbie power-point avec des cascades à l’américaine et du roller.

JC..... dit: à

Cher Patrice,
Vous êtes bien supérieur à toute intelligence artificielle !!!
Quel est votre secret ?…etc.

D. dit: à

Si Monsieur Charoulet pouvait nous expliquer pourquoi l’on parle ce matin de M. Dupond-Moretti, Garde des sceaux de ce gouvernement – et excellent juriste ?

JC..... dit: à

Chère Chantal
Ainsi, BARBIE c’est de la merde ?!
Pourquoi en parle t on ?

D. dit: à

Je ne suis pas concerné par ça, Jazzi. Je peux garer facilement toutes les voitures dans ma propriété.

D. dit: à

mes voitures

JC..... dit: à

Cher dédé,
Dupont-Dupond est un excellent juriste, certes… et cela suffit, semble tilt, à en faire un Garde des Sots acceptable, en France !

Janssen J-J dit: à

mon ami Olivier Cahn a dit ce matin sur Fr inter qu’il ne resterait pas à la postérité à la Chancellerie en tant que ministre, notre EDM.
Et Charoulibre s’est exclamé : etc… ; y’a pas point babarre à frustre .// Il est grand temps de changer de mois.

JC..... dit: à

Cher Jazzi,
User du vélo est dangereux, actuellement, avec tous ces trotinneteurs en liberté et ces drivers cannibiscotés !
Je n’utilise plus le mien, un Harley-Davidson quasi neuf, sans utiliser les deux petites roues en support.

Jazzi dit: à

Il fallait dire bien sûr « un être fruste »

Ou plutôt un fruste ?
Comme on dit une brute et non un être brut(e)…

Jazzi dit: à

Le coup du « etc. », D. nous l’a déjà fait, il y a bien longtemps !

lmd dit: à

Damien, je vois ce matin que depuis plusieurs jour vous transcrivez soigneusement des dialogues que vous avez eu avec ce ChatGTP. En guise de didascalies minimales vous notez ChatGPT pour ChatGPT et Vous pour vous-même; pourquoi ne mettez-vous pas Moi pour vous ? Je ne comprend pas bien qui pourrait être ce vous si ce n’est vous ? Quand je lis vous je me sens concerné, alors que moi, je ne me sens pas impliqué par ce Vous.
Peut-être pourriez-vous poser la question à ChatGPT (ou à Charoulet?).

Jazzi dit: à

Damien utilise un Vous royal*, lmd !

*Action de s’adresser à soi-même à la deuxième personne du pluriel.

Chantal dit: à

De fait Jazzi et je comprends même que tu te soit presqu’endormi, la salle était pleine mais personne n’a rit, tant le côté démonstration de qui est Ken, et qui est Barbie originelle pourquoi c’est tendu avec le nouvel oeil woke et la stratégie dissimulée de Mattel de garder le contrôle sur son produit ressemble à une rengaine de « la fête est finie ». Donc on ne rit plus si tout ce qui est proposé est Barbie et la Mort, Barbie Moche et Barbie Maxi cellulite. Mais c’est l’essence même du concept pourquoi faire une Barbie qui rend les filles envieuses et les Kens déçus de n’être que des faire valoir qui pose problème. Pourquoi faire d’une poupée une égérie du féminisme de tous les possibles si c’est pour berner les petites filles avec des illusions des besoins et des envies qui reposent sur le principe de l’achat et de la surenchère permanente. Je ne suis pas fâchée de l’avoir vu, c’est instructif des dérives de notre faux monde parfait et donneur de leçons.

JC..... dit: à

Compris, Chantal !
… etc…etc…

Damien dit: à

pourquoi ne mettez-vous pas Moi pour vous ?

C’est du à la présentation du site. cela ne dépend ni de moi ni de ce pauvre ChatGPT.

Il y a un autre extrait qui attend, sur un sujet qui s’impose : le dîner de con. Je ne sais pas si vous pourrez le lire, il est bloqué pour le moment. Bon week-end !

lmd dit: à

Puisqu’il est question de traductions, j’ai trouvé il y a quelques jours sur les tables de la librairie où j’ai mes habitudes un recueil de poésies de Malcolm Lowry dont le titre magnifique m’a frappé – Le phare appelle à lui la tempête – (Point poésie). Je l’ai pris, je l’ai lu, beaucoup aimé pas mal de choses ; mais je n’ai trouvé nulle part d’où vient ce titre en français ; de quoi est-il la traduction ? Je n’ai pas trouvé d’indications.
Quelqu’un sait-il quelque chose ?

Jazzi dit: à

Dans ma salle il y avait des rires, Chantal.
Plus d’un million d’entrées, rien qu’en France.
« Barbie » est en train de devenir un film culte générationnel.
Ce que je subodorais et raison pour laquelle je suis allé le voir, pour essayer de comprendre.
En vain !
Sinon que c’est une parfaite illustration de l’art de la récupération du capitalisme…
Sur le site spécialisé où je publie mes articles cinématographiques, celui-ci a fait le buzz.
En gros, les gens sont d’accord avec moi, mais d’autres m’ont violemment critiqué.
Me reprochant d’être passé à côté de la dimension esthétique du film ou du jeu de la comédienne.
Ou encore de me la péter en faisant du name dropping, parce que j’ai cité Marx et Bourdieu en référence (mais là, il ne pouvaient pas savoir que c’était un private joke à l’intention de Clopine)…

Jazzi dit: à

ils ne pouvaient, etc.

closer dit: à

Pour ceux que cela intéresse, ci-dessous le débat aux Bernardins sur le rôle capital des catholiques, clergé compris, dans la survie de 75% des juifs de France.

A partir de 41 minutes, Serge Klarsfeld intervient. C’est la partie la plus intéressante.

https://www.youtube.com/watch?v=IXe4YWKTQ9c

J J-J dit: à

@ lmd, Le phare appelle la promenade ? Oui, je crois que c’est un roman de Virginia Woolf parfaitement bien commenté par Pierre Bourdieu en son temps, si ma mémoire est bonne. Quant au volcan, il appelait Malcolm par en dessous. Bàv,

D. dit: à

Il y en a vraiment assez de la SNCF qui pratique des prix de plus en.plus élevés pour des prestations trop souvent chaotiques comme en témoignent de nouveau les graves perturbations qu’on à endurer les voyageurs au départ de Montparnasse, le prétexte en étant le climat, seulement voilà, dans les autres pays il y a aussi le climat et les trains roulent, comme c’est curieux.

Jazzi dit: à

Le phare, c’est la lumière, la tempête, l’obscurité, lmd ?

Bible
Job 26:10 : « Il a tracé un cercle à la surface des eaux, Comme limite entre la lumière et les ténèbres. »

B dit: à

L’autre hyper inquiétant par ce qu’il annonce de réels drames humains, et je crains le pire : l’attitude de Darmanin

Il suffit de voir la tête au carré du jeune-homme pour supposer que son interpellation nécessitait les grands moyens. Coma, hospitalisation, il a du sacrement résister face à quatre policiers désarmés, scandale que l’un d’eux ne soit pas presompté innocent. Ceci dit en Allemagne , parait-il,les policiers sous le coup de la loi bénéficient d’un hébergement différent, reclus dans des lieux qui leur sont dédiés en cas de faute graves, bavures etc.

Janssen J-J dit: à

Je me souviens d’une Chantal profondément émue par la disparition d’un écrivain critique belge, elle écrivait un mémoire sur lui. Sauf erreur, on n’en a plus jamais entendu parler, c’est dommage. Peut-être n’était-ce pas la même, du reste, Chantal Boets n’aurait jamais laissé tant de fautes de frappe dans son manuscrit. Où alors, elle s’est bien dégradée depuis lors. (le débat Barbie – Turik est intéressant pour qui n’a pas vu ce film et n’ira point le voir, conséquemment).

Janssen J-J dit: à

pourquoi se plaindre du TGV pour aller dans le Cantal ? Il suffit de rester chez soi ou de prendre ses voitures en choisissant la plus économe. Encore faut-il pouvoir la sortir des chantiers ? Pmp, je rpmv. J’écris beaucoup quand il pleut. Je suis d’une nature féminine.

Jazzi dit: à

« un écrivain critique belge »

Félicien Marceau, JJJ.

D. dit: à

J’aime beaucoup les Belges et c’est pourquoi je suis favorable à ce que la Belgique devienne rapidement une province française où l’on parlera partout Français avec des panneaux partout en Français.

Chantal dit: à

Je n’ai jamais écrit de mémoire sur la disparition d’un écrivain belge, il y a eu 2 ouvrages de textes collectifs auxquels j’ai participé l’année qui a suivi son décès. Et si mon orthographe dans les posts ici sont parfois empreints de fautes, c’est que ma vue a diminué suite à une trop longue exposition aux écrans et que j’écris à l’aveugle comme si je parlais. C’est vilain de minoriser les autres par la propreté du cahier.

D. dit: à

Et si mon orthographe dans les posts ici sont parfois empreints de fautes,


Meuh non. Allons.

Chantal dit: à

Non Jazzi, j’ai fait un mémoire sur Maurice Maeterlinck et écrit sous la houlette de Jacques De Decker.

Félicien Marceau m’a causé bien des déboires, cet ex-mari d’une cousine de ma grand-mère refusait toute interview sur son passé d’éditeur et de journaliste en Belgique privant ainsi certaines études universitaires belges d’explications sur les catalogues d’écrivains comme Michel de Gelderode dans sa maison d’édition du Houblon avant guerre. La nouvelle génération en a fait son deuil et c’est tant pis pour lui car en France il ne fait plus partie des écrivains fréquemment mis à la scène, sauf peut-être Michel Sardou qui l’aime bien pour sa pièce anti-système l’Oeuf.

Janssen J-J dit: à

chère Chantal, c’est bien vous, donc… la même à laquelle je pensais, pouvez-vous me rappeler le nom de cet écrivain belge, jzman se trompe.
Je voulais vous titiller un brin, mais ne le prenez pas en mal, vous savez… la propreté du cahier, ce ne sont pas les fautes d’ortho qui le salissent, mais bel et bien les thuriféraires habituels de la fachosphère qui sévit en permanence dans le commentarium.
Mes bonnes pensées à vous. Enfin, le soleil est de retour.

B dit: à

Rose, je ne trouve aucune publication relative au traitement des policiers allemands en cas de soupcon de fautes, sur cairn info un article remettant en question la detention provisoire et quelques stats sur la criminalité en RFA ainsi que l analyse critique du recours à la DP qui concerne beaucoup plus la population pauvre.

Janssen J-J dit: à

@ sous le premier empire, je vous rappelle qu’une partie de la belgique actuelle était divisée en cinq départements français. Et je connais pas mal de wallons qui aimeraient nous regagner, à cause de la bruxellose. Cela dit, méditons sur l’immense Hugo Claus au souvenir du chagrin des Belges, un immense roman qui ne déshonorera jamais ce petit pays enclavé par les malheurs des meurtrissures de son histoire jadis coloniale et toujours tentée par la sécession séparatiste, aujourd’hui.
Bàv,
(***à signaler le merveilleux dictionnaire de Francard sur les belgicisme, inconnu de la charoulie)

B dit: à

rapport_violences_policieres_acat.pdf

L’Acat, ONG chrétienne de défense des droits de l’homme, a rendu un rapport très souvent cité, « L’ordre et la force », dénombrant « 89 cas de violences policières alléguées » entre 2005 et 2015. Simple « face émergée de l’iceberg », l’ONG assurant que « nombreuses sont les allégations de violences policières qui ne sont pas relayées dans les médias, et nombreuses sont les victimes qui ne portent pas plainte. »

Chantal dit: à

Je ne le prends pas mal, j’ai écrit un texte d’études sur l’onirologie dans l’oeuvre de Maurice Maeterlinck dans le temps et un mémoire de fin d’études sur l’écriture codée des pas de danse inventée par Rudolf Von Laban.
Ce danseur a été à l’origine de la gestion plus appropriée des mouvements mécaniques pour soutenir l’effort de guerre en Angleterre chez Dunlop.

L’auteur dont j’ai le plus appris est Jacques De Decker décédé en 2020, et jazzi n’a pas tort de rappeler Félicien Marceau.

J’ai échoué à les réconcilier, malgré la gentillesse de Passou et les avances loyales de Marc Quaghebeur spécialiste des francophonies aujourd’hui à la retraite.

Son passé d’éditeur, notamment de Michel de Geldherode intéressait les étudiants et chercheurs belges et il n’a pas daigné leur confier ses archives. Il a mal digéré sa condamnation pour incivisme après guerre et en France à part Michel Sardou qui rejoue parfois sa pièce anti-système l’Oeuf plus beaucoup d’échos, et c’est entièrement de sa faute.

Pablo75 dit: à

…en faisant du name dropping […] (mais là, il ne pouvaient pas savoir que c’était un private joke…
Jazzi dit:

Tu te « bloomises », mon pote… (Charoulet doit être au bord de l’apoplexie).

et alii dit: à

les belges ahaha!
aniel Salvatore Schiffer. Le titre de votre dernier livre, «Baudelaire au pays des Singes», s’avère à la fois original, énigmatique et quelque peu provocateur dans la mesure où il relate, de manière très précise et souvent érudite, les rapports conflictuels, sinon contradictoires, que Baudelaire a entretenus avec la Belgique. Pourquoi donc ce titre?
su l’obs
Baptiste Baronian. C’est le 24 avril 1864 très exactement – soit trois ans avant sa mort, survenue, à l’âge de 46 ans, le 31 août 1867 – que Baudelaire arrive à Bruxelles, ville qui est alors la toute nouvelle capitale d’un très jeune pays, la Belgique, créé trente-quatre ans seulement auparavant, en 1830. Il n’en connaissait pas grand-chose! Il s’y «ennuyait mortellement», avoue-t-il dans sa correspondance. Pis : il était, à son endroit, empli de préjugés, d’idées reçues et, comme telles, souvent fausses, erronées tant sur le plan psychologique que sociologique, intellectuel ou culturel.

Ainsi, une semaine, à peine, après qu’il est arrivé à Bruxelles, juge-t-il, par exemple, que les Belges constituent une «masse immense de cervelles vides», «plus bêtes que les Français», ainsi qu’il le confie dans une lettre adressée, le 6 mai 1864, à sa mère, Mme Aupick. D’où, dans l’amas de notes qu’il a pris tout au long de son séjour en Belgique, et à Bruxelles en particulier, où il est finalement resté deux ans (il a quitté cette ville en 1866 alors qu’il n’envisageait, au départ, que d’y rester deux semaines), celle où il perçoit Bruxelles comme la «capitale des Singes», et la Belgique elle-même comme le «pays des Singes»!

et alii dit: à

C’est un Baudelaire inédit, singulier et érudit, que Jean-Baptiste Baronian, membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, publie avec son dernier livre, «Baudelaire au pays des Singes», essai où il relate les rapports souvent difficiles que Baudelaire a entretenus avec la Belgique. D’autant plus intéressant que l’on commémore, en cette année 2017, le 150ème anniversaire de la mort de l’auteur des «Fleurs du Mal». Entretien.

Daniel Salvatore Schiffer. Le titre de votre dernier livre, «Baudelaire au pays des Singes», s’avère à la fois original, énigmatique et quelque peu provocateur dans la mesure où il relate, de manière très précise et souvent érudite, les rapports conflictuels, sinon contradictoires, que Baudelaire a entretenus avec la Belgique. Pourquoi donc ce titre?

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Jean-Baptiste Baronian. C’est le 24 avril 1864 très exactement – soit trois ans avant sa mort, survenue, à l’âge de 46 ans, le 31 août 1867 – que Baudelaire arrive à Bruxelles, ville qui est alors la toute nouvelle capitale d’un très jeune pays, la Belgique, créé trente-quatre ans seulement auparavant, en 1830. Il n’en connaissait pas grand-chose! Il s’y «ennuyait mortellement», avoue-t-il dans sa correspondance. Pis : il était, à son endroit, empli de préjugés, d’idées reçues et, comme telles, souvent fausses, erronées tant sur le plan psychologique que sociologique, intellectuel ou culturel.

Ainsi, une semaine, à peine, après qu’il est arrivé à Bruxelles, juge-t-il, par exemple, que les Belges constituent une «masse immense de cervelles vides», «plus bêtes que les Français», ainsi qu’il le confie dans une lettre adressée, le 6 mai 1864, à sa mère, Mme Aupick. D’où, dans l’amas de notes qu’il a pris tout au long de son séjour en Belgique, et à Bruxelles en particulier, où il est finalement resté deux ans (il a quitté cette ville en 1866 alors qu’il n’envisageait, au départ, que d’y rester deux semaines), celle où il perçoit Bruxelles comme la «capitale des Singes», et la Belgique elle-même comme le «pays des Singes»!

Cantique de la défonce #5 : Baudelaire contre le haschich

Préjugés, imitations et singeries
Qu’entendait-il précisément par là, «le pays des Singes»?

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Jean-Baptiste Baronian. Baudelaire entendait dire, par cette expression de «pays des Singes», que les Belges n’avaient de cesse d’imiter, de «singer» de manière plus péjorative encore, les Français. Il pensait que les Belges, par leurs mœurs tout autant que dans leurs attitudes, mais aussi à travers le style architectural de leurs monuments (voir la Bourse, par exemple, ou même le Palais Royal), avaient un goût prononcé pour l’imitation, surtout à l’égard des Français. D’où le verbe «singer», particulièrement malveillant en effet, dans le sens d’«imiter» maladroitement.

Mais pourquoi, au juste, cette animosité, ainsi qu’on la voit émerger, en particulier, dans son tristement célèbre Pauvre Belgique!», pamphlet indigne du génie littéraire qu’il était, et surtout au sein de ses poèmes, ou plutôt de ses «épigrammes», regroupés sous le titre générique de «Amoenitates Belgicae»?

Jean-Baptiste Baronian. C’est assez aberrant sur le plan intellectuel, tout en étant, paradoxalement, relativement compréhensible au niveau psychologique. Baudelaire, en Belgique, n’est allé que d’échecs en échecs, souvent cuisants, de douloureuses désillusions en déceptions non moins vexantes au regard de son amour-propre, de sa fierté d’homme et d’écrivain tout à la fois. Il était terriblement frustré de n’y avoir pas rencontré le succès qu’il espérait.

Avant d’arriver à Bruxelles, il était aux abois, couvert de dettes, avec un impérieux et urgent besoin d’argent. Une partie significative de ses «Fleurs du Mal», publiées en 1857 par Auguste Poulet-Malassis et qui en fera aux yeux de la postérité l’un des plus grands poètes français (aux côtés de Verlaine et de Rimbaud) du XIXe siècle, avait été condamnée, pour «outrage aux mœurs», par la justice française. En outre, à Paris, nombreux étaient ses créanciers, dont le peintre Edouard Manet, qui se montra néanmoins toujours généreux envers lui. Bien que couvert de gloire, sur le plan poétique et littéraire »

et alii dit: à

 » Les Français, et Baudelaire lui-même en premier lieu, ne connaissaient effectivement rien, ou pas grand-chose, à la Belgique en ce début des années 1860. Emplis de lieux communs, ils la considéraient, à tort, comme «réactionnaire», «conservatrice», «catholique» et «bigote», alors que, dirigée par un Ministre appelé Walthère Frère-Orban, homme politique de tendance libérale et résolument laïc, elle était, au contraire, une nation «progressiste», que l’on dirait plutôt, aujourd’hui, de «gauche» (les «libéraux» étaient alors assimilés à des «socialistes» aux propensions «marxistes»), gouvernée, sur le plan idéologique, par des libres-penseurs et des francs-maçons. Baudelaire, qui était un grand catholique, fût-il «refoulé» au niveau psychanalytique, disait d’ailleurs, de cette même Belgique, qu’elle était animée par la «prêtrophobie». Bref, un pays, à ses dires, «anti-calotin», sinon «anticlérical».

B dit: à

JJJ, Je cherchais un rapport touchant au traitement réservé aux policiers allemands soupçonnés d avoir commis une faute grave, disposez vous d informations? Pas de DP pour les policiers allemands selon un responsable d une organisation syndicale ou en tout cas pas détenus dans les memes conditions que le commun. L ARTICLE DE CAIRN analyse le paradoxe existant entre la présomption d innocence et le fait que la DP existe, soulignant par ailleurs que la DP se solde le plus souvent par une sanction sérieuse.

et alii dit: à

et LANGUE LSP/
inventé par la France en 1920 pour rapetisser la Syrie et disposer d’un point d’appui chrétien au Proche-Orient. Il y a surtout la Belgique, Etat-tampon surréaliste créé par l’Angleterre en 1830 juste pour affaiblir les Pays-Bas et la France (souvenir napoléonien) et leur rogner les côtes sur la mer du Nord.
Jan Bucquoy, Belge qui se revendique anarchiste et situationniste, vient de commettre un livre, La Vie est belge*, où il moque cet Etat « trouvé » et la belgitude. La « 4e de couverture » le présente comme « le premier ouvrage écrit en vrai parler belge ». Mais pour cet aspect-là, nous sommes restés sur notre faim : quelques « belgicismes », comme « chercher bagarre », « par après » (pour « après ») ou « avoir dur à » (« avoir du mal à »), et surtout une disparition assez fréquente de la négation « ne » : « La preuve que je suis pas un rancunier » (p. 17), seule originalité syntaxique (tout au moins pour un
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2007/05/29/nous-lavons-echappe-belge/

et alii dit: à

Quelle volée de bois vert les amis, frotter les côtes de la Belgique (la côte belge ?) ne vous réussit pas. Pourquoi écrire que JB « se revendique » (au sens de « prétend être » ?) anar et situ ? Il l’est, et doublement, aucune raison d’en douter. Il est par ailleurs un cinéaste, drôle et plein d’imagination, je vous recommande en particulier ses deux premiers films, « La vie sexuelle des Belges » et « Camping Cosmos (La vie sexuelle des Belges 2) », sélectionnés en leur temps à Cannes, Locarno et Venise. Amitiés, tout de même. Jo.
sur LSP

Phil dit: à

et c’est entièrement de sa faute.

« Capri, petite île ». Toujours stimulant pour ceux qui savent lire sans écouter franceinter. Marceau, c’est pas fini.

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