de Pierre Assouline

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La République des livres
Prescrire, dit-elle…

Prescrire, dit-elle…

Pour une fois qu’on parle de nous, on ne va pas se gêner ! « Nous », c’est cet informelle société de lecteurs qui consulte régulièrement des blogs et des sites littéraires et, de fait, constitue une improbable communauté. Que cet agrégat aux contours invisibles fasse l’objet d’une thèse universitaire m’a toujours paru aussi loufoque qu’excitant. L’universitaire polonaise Aneta Bassa ne s’est pas découragée pour autant : elle s’est immergée depuis des années dans les plis et replis de la Toile littéraire française, ce qui vaut déjà un coup de chapeau dès lors que l’on prend la mesure de l’épreuve subie. Elle en a donc tiré une thèse de doctorat en littérature française  sur « Les mutations de la critique littéraire en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débat ».

La soutenance, sous la double tutelle de la Sorbonne (Littératures française et comparée) et de l’Université de Varsovie (Institut d’études romanes), s’est déroulée le 12 juin dernier à la Maison de la recherche à Paris. Envoyé spécial permanent de la « République des livres » sur le front de la nouveauté, je ne pouvais décemment manquer ce rendez-vous avec nous-mêmes. Quatre heures passionnantes, instructives, édifiantes à analyser une quinzaine de blogs d’écrivains (notamment Près, loin de Paul Edel, Stalker de Juan Ascensio, Confitures de culture de Pierre Jourde, Le Bateau livre de Frédéric Ferney, Lettres ouvertes de Raphaël Sorin, la République des livres…), des blogs de lecteurs (Sur la route de Jostein, Sandrine en promenade, Actu du noir, Livres et merveilles, Fin de partie, Clara et les mots, Dans la bibliothèque de Noukette…) des sites d’information littéraire (notamment Onlalu de Pascale Frey) et même, curieusement, des sites marchands (notamment Babelio). Puisque tout texte ne peut s’étudier en dehors de son support, comment se construit de la valeur littéraire sur le Web ?

De son propre aveu, « prescription » est le terme le plus récurrent de son enquête fondée sur des entretiens individuels et une observation du web littéraire- même s’il fleure bon le marketing médical, raison de plus pour l’arrimer à un imaginaire durassien. Il faut l’entendre comme une opinion exprimée sur la qualité d’un livre qui ne soit ni de l’auteur ni de l’éditeur, une opinion qui sélectionne et évalue. Or jusqu’à des temps récents, quel était le grand prescripteur, outre le libraire ? Le critique, dès lors que l’on ne balaie pas son honnêteté d’un revers de main et d’une formule à la Bourdieu (« La publicité et le critique sont autant de cas particuliers -du discours de célébration– séparés seulement par le degré de dissimulation de la fonction »). Au commencement était Albert Thibaudet. C’est lui qui dans Physiologie de la critique (éditions de la Nrf, 1930) a fixé les trois états de la chose : la critique des journalistes ; la critique des professeurs ; enfin la critique des écrivains. A cette « Triade de Thibaudet », ce qui ne manque pas d’allure, certains se demandent depuis l’émergence de l’interactivité en ligne, s’il ne conviendrait pas d’en ajouter une quatrième : la critique des lecteurs. Il y avait pensé dès 1930 en la définissant ainsi :

« Un libre faubourg, une banlieue, des maisons dans la forêt pour les formes de critique qui paraitront rentrer mal dans notre ville à trois quartiers »

 Bien vu, Albert ! et avec un sacré temps d’avance. On se prend alors à rêver à la connexion de tours d’voire entre elles. Dans les articles savants et les thèses sur la question, car ce champ commence à être déjà bien labouré (dès l’émergence du phénomène des blogs il y a près de vingt ans, les sociologues du Laboratoire de recherche de France télécom s’y sont penchés), on parle de volontiers de « lecteurs profanes » ou de « critique profane ». Pourquoi pas, même si cela sonne étrangement étant donné la polysémie du mot. Il n’en demeure pas moins que l’interactivité a contribué à construire un discours critique du Web en libérant leurs voix. Elles tirent leur force de leur caractère collectif. Une donnée nouvelle, suramplifiée par un medium à la portée mondialisée, dont Aneta Bassa résume ainsi les effets :

« Il en résulte des formes de sociabilités littéraires numériques, dont les membres, par leur activité critique, créent non seulement une nouvelle force de prescription sur le marché du livre, mais ils contribuent également à la fabrication d’un canon littéraire alternatif. Le changement le plus significatif se traduit notamment par ces manifestations collectives de la critique contemporaine. Nourries d’échanges de lecteurs passionnés et renforcées par des résultats d’agrégations de données, pouvant être ainsi considérées comme le fruit d’une alliance de la subjectivité individuelle et de l’objectivité produite par la machine, elles transforment fondamentalement le mode de fabrication du discours critique actuel. “

C’est là que cette thèse apporte le plus à l’intelligence du phénomène. Moins sur la typologie des blogueurs eux-mêmes, qui tirent le plus souvent leur légitimité intellectuelle ou critique d’une longue pratique née en dehors du numérique dans les medias traditionnels, que sur le nouveau statut critique des internautes, des lecteurs, des commentateurs (même s’ils ne se définissent pas comme critiques). On ne s’étonnera pas de découvrir dans la bibliographie la présence d’une prochaine étude de l’auteure sur « Le commentaire, élément clé de la critique du web ? » (tout est dans le point d’interrogation).

Non sans avoir auparavant classé l’objet de son enquête en journal extime collectif (La République des livres, Prés, loin…), magazine littéraire en ligne (Onlalu) et bibliothèque de partage social (Babelio), Aneta Bassa analyse la nature de la conversation en ligne sous les blogs littéraires, de l’échange à propos du sujet du jour à la digression généralisée. Etant donné la richesse et la densité de l’enquête, conçue sous l’influence revendiquée des travaux de la sociologue Nathalie Heinich sur l’identité de l’écrivain, on comprendra que nous nous focalisions sur ses commentaires du commentarium de la RDL. A ses yeux, il ne fait aucun doute que leurs auteurs constituent une communauté, que l’étude de leur activité dans l’ordre du savoir profane depuis bientôt quinze ans « ne manque guère d’images de fraternité et de convivialité » et qu’ils se retrouvent quotidiennement pour le bonheur partagé de la conversation. Comment la qualifier cette communauté ? « Un cercle littéraire » plutôt qu’un forum démocratique en dépit du nom de baptême du blog.

« L’existence d’un groupe important de contributeurs fidélisés, au statut extradiscursif connu, produit une certaine hiérarchisation des voix instaurée de manière quasi naturelle. Contrairement à nos attentes, les liens entre les membres de cette communauté ne se construisent pas sur leur rapport au livre ou à la lecture, ni même sur leurs affinités en termes de goûts littéraires, mais c’est la conversation en continu qui crée et scelle leur communauté, celle de la famille virtuelle de La République des livres. »

Le partage crée une sociabilité. Quand on ne s’y engueule pas, on y recommande des livres, on y plaide le génie d’un auteur. On vient autant pour s’exprimer que pour apprendre, connaître, découvrir. L’originalité vient de ce que la recommandation est collective dès lors qu’elle s’inscrit dans l’espace des commentaires, celui où la proximité relationnelle est la plus forte et, on peut en témoigner à la « République des livres »,  la plus… intense, disons. Car contrairement à une idée reçue, notamment par ceux qui n’y mettent jamais les pieds, ce lieu n’est pas exclusivement gouverné par le hors-sujet, la haine de l’Autre, la volonté d’exclusion, le règlement de compte, l’insinuation gratuite, le harcèlement permanent, la délation à tous les étages, bref la violence sous toutes ses formes (sauf physique, et pour cause). Ils y sévissent bien sûr, mais comme dans la vie, seulement un peu plus car l’expression y est désinhibée grâce au pseudonymat. Si je défends ce chaos d’idées et d’émotions, c’est parce qu’il contient aussi des pépites, des fusées, des pistes, des analyses ; les bons jours, elles sont plus nombreuses que l’universel bavardage où les jugements au parfum de remugles. Aneta Bassa distingue parmi eux ceux, qui se targuant d’être de gros lecteurs, ce qui suffirait à se construire une compétence critique, prétendent au statut d’expert.`

« Nous avons pu observer à plusieurs reprises dans la République des livres que l’ethos d’expert s’affirme avec force et conviction notamment au niveau des énoncés.

Et ailleurs que sur la RDL, dans la blogosphère littéraire en général (827 blogs de lecteurs francophones recensés 2011) ? A la différence des autres réseaux en ligne, la recommandation collective n’a pas pour première finalité « de recommander des biens de consommation et des marques » lorsqu’elle s’exerce dans l’univers littéraire. Sauf exception, il s’agit de partager un enthousiasme pour un livre ou un écrivain, parfois de convaincre, non de vendre quoi que ce soit. Cette prise de parole, qui s’apparente à une prise de pouvoir par les lecteurs, joue aussi sur la méfiance envers la parole institutionnalisée ; il est vrai que la porosité éprouvée entre des médias et le pouvoir politique a glissé vers le mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs. Mais cette parole une fois prétendument « libérée » par les lecteurs même, qu’en font-ils ? D’après la thèse d’Aneta Bassa, ils marginalisent toute critique esthétique, formelle, stylistique au profit d’un résumé de l’histoire, du lien avec l’actualité et de la personnalité de l’auteur, faisant le plus souvent porter la prescription moins sur la valeur du livre que sur l’émotion provoquée sur le lecteur dans un mode d’analyse binaire J’aime/ ou J’aime pas. Est-ce la raison pour laquelle les chercheurs universitaires déplorent la réticence des maisons d’édition à l’égard des critiques amateurs et privilégient les critiques parues dans la presse papier ? d’ailleurs, c’est à peine si quelques éditeurs sollicités ont daigné répondre au questionnaire qu’elle leur avait adressé.

Et de citer un échange entre le lecteur profane Phil et le critique Jacques-Pierre Amette (Paul Edel de Près, loin) à propos de Hermann Broch et Thomas Mann, qui se poursuit sur l’art d’accommoder l’osso bucco puis la manière de traiter l’escalope viennoise. A l’appui de son analyse, elle cite par exemple les posts de Pablo 75 jugeant Ortega y Gasset « l’auteur le plus surévalué du XXème siècle en Espagne » (2013). Mais aussi ceux de Clopine, Azerty, DHH, Christiane, Janssen, ainsi que ceux des disparus Lazarillo, Maniatis, Widergänger, Sœur Marie des roses, La Vie dans les bois, une place à part étant assurée à Montaigne à cheval non seulement en raison de sa forte personnalité mais de l’effet produit dans la communauté par l’annonce de sa mort :

« Par cette note émouvante, l’auteur se joint à une communauté endeuillée. De fait, en tant que lecteurs, c’est la peine forte et réelle d’une famille en deuil que nous ressentons à la lecture des billets de tous les commentateurs. C’est d’ailleurs l’une des notes rarissimes où les posts qui vont lui succéder se rapporteront quasi unanimement à un seul et même thème, celui de la mort de l’ami perdu ».

Faut-il abandonner cette zone aux profanes et aux quelques experts qui interviennent de temps à autre ou au contraire plonger dans le bain et se laisser « emporter par un dynamique qui échappe au contrôle de l’auteur tant sur le plan relationnel que discursif » ? L’auteure cite souvent à raison le cas de Paul Edel, intervenant en permanence dans le commentarium de son blog, comme l’exception qui confirme la règle ; mais elle le fait à chaque fois en observant que ma pratique est contraire puisque je n’y interviens quant à moi que très rarement. Il se trouve que je me suis entretenu à plusieurs reprises avec elle lorsqu’elle travaillait à sa thèse, tant à Paris qu’à Varsovie. Et je regrette de n’avoir pas été plus disert sur ce point précis. Plusieurs raisons justifient mon absence volontaire : la « République des livres » me prend en moyenne trois heures par jour 360 jours par an, ce qui me paraît déjà bien assez ; il est plus facile de participer à une conversation en ligne quand un billet suscite 40 commentaires que lorsqu’il en entraine 1500 ; bien des questions qui me sont adressées sont si fantaisistes et loufoques qu’elles n’appellent pas de réponses ; eu égard au nombre de contre-vérités et d’infoxs qui y sont diffusés, on serait découragé à moins ; enfin, il me semble extravagant de répondre publiquement sous mon propre nom à partir de ma propre adresse sur mon propre blog à des interpellations souvent malveillantes, insinuantes, voire insultantes lancées sous forme d’injonction à répondre dans l’immédiat par des commentateurs assez lâches pour ne s’exprimer que sous un pseudonyme à partir d’une fausse adresse.

Pour autant, ce n’est parce que l’on assiste à une authentique réorganisation de l’espace critique en plein devenir sur la Toile que cela suscite une révolution dans les manières de faire de la critique. Après avoir analysé les interactions sur la blogosphère littéraire des experts, Aneta Bassa conclue au caractère toujours aussi « conservateur et élitiste » de la critique des livres. Autrement dit : cela n’a rien changé chez les professionnels de la profession. Et pourtant , une nouvelle force de prescription est apparue et le lecteur lambda a contribué par ses interventions, via l’agrégation de données, à la fabrication du canon littéraire.  Ce qui n’est pas rien, non ?

On apprend au passage que l’expression « Journal extime » n’est pas née sous la plume de Michel Tournier (on s’en doutait un peu) mais sous celle d’Albert Thibaudet dans un texte de 1923 (on ne s’en doutait pas). Que sur feu le blog de Pierre Jourde, les commentateurs adoptaient volontiers une format épistolaire, avec ce que cela suppose de formules de courtoisie, ce qui ne manquait pas d’apparaître comme anachronique. Que les éditeurs ont été assez réticents à répondre à son questionnaire, renforçant ainsi l’idée qu’ils font peu cas de la valeur critique des commentateurs profanes dont la parole demeure perçue comme une masse confuse. Qu’il faut toutefois nuancer en précisant que les éditeurs de littérature populaire y sont sensibles car ils savent le rôle majeur joué par les réseaux d’amateurs dans la reconnaissance de genres littéraires tenus pour marginaux, donc méprisables. Toutes choses qui continuent, qu’on le veuille ou non, à la fabrique du goût.

Il est rassurant de constater à la lecture de cette thèse qu’au fond, s’agissant de ce qui fait le succès d’un livre, rien n’a changé depuis les années Thibaudet, il y a un siècle : la rumeur fait tout, avec son accumulation d’opinions, de jugements et d’évaluations émanant de différents supports. La rumeur ou encore le bouche à oreille rebaptisé buzz. On regrettera à ce sujet que des blogs d’écrivains tels ceux de François Bon (Le Tiers livre), Claro (Le clavier cannibale), Eric Chevillard (L’autofictif), d’Alain Mabanckou (Le crédit a voyagé), deJean-Louis Kuffer (Carnets de JLK), Pierre Maury (Journal d’un lecteur) et Michel Crépu (La Nouvelle revue française) aient été négligés, à peine évoqués ici ou là.

Cela dit, que l’on se rassure : Twitter, les blogs et bientôt Facebook, appartiennent déjà au passé. D’ailleurs, BibliObs a récemment supprimé l’espace qu’il consacrait depuis des années aux blogs invités (ce qui a permis à la RDL d’offrir l’hospitalité à l’un d’entre eux parmi les plus originaux, celui de Jacques Drillon). La génération qui vient, et déjà celle qui vient d’arriver sur la Toile, les ignorent superbement. Elles n’en ont que pour Instagram. Autrement dit la néantisation de la parole, du verbe, de l’entretien que nous sommes au profit exclusif de l’image de soi. En ce sens, il était temps que la thèse d’Aneta Bassa soit soutenue. Elle dégage déjà un doux parfum nostalgique, surtout lorsqu’elle se demande si le blog ne serait pas une résurgence du romantisme. Car nous avançons dans un monde où il y aura de moins en moins de gens avec qui évoquer la blogosphère littéraire. Un jour, nous pourrons dire que nous en étions. O tempo ô mores !

(« Le réchauffement climatique vu ces jours-ci du fjord de Inglefield Bredning, Groenland, photo Steffen Olsen ; « Oeuvre d’Anselm Kiefer » photo D.R. ; « Mer d’Aral » photo Carolyn Drake »)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire, web/tech.

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commentaires

1 495 Réponses pour Prescrire, dit-elle…

D. dit: à

Kissinger c’est pas jouli-jouli. Il est toujours vivant, par ailleurs ça grand ancien. J’aimerais moyennement être à sa place quand il devra se présenter au tribunal céleste. Après on peut préjuger de rien, certains diront. Bien sûr. Bien sûr.

closer dit: à

« Mais vous pourriez aussi exercer le droit de vous interroger un peu sur la façon dont vous vous êtes construit, dont vous avez été éduqué, dont vous avez appris à penser et dont vous avez développé vos goûts. »

Je vous retourne ces questions, Clopine, tant vous êtes formatée et prévisible.

(il est tellement évident que nous sommes tous le produit de nos gènes, de nos humeurs (comme aurait dit l’ancienne médecine), de notre éducation, de nos rencontres, de nos lectures, de nos expériences, merveilleuses ou traumatisantes, que je ne vois absolument pas l’intérêt de démêler cet écheveau. C’est le résultat qui compte…si ce résultat vous permet de vivre pas trop mal sans emmerder trop de monde, laissez tomber la généalogie! Sinon démerdez-vous, avec en poche l’ultime recours…).

D. dit: à

Prix Nobel de la Paix en 73.
Et en 75 le Timor. Ça fait juste très désordre.
Il faudrait pouvoir retirer les prix attribués.

Ed dit: à

Quand je pense à la chaleur écrasante dans laquelle j’ai passé mon brevet, je me demande sérieusement comment nous avons survécu à l’épreuve, dans les deux sens du terme. Le collège était un bâtiment neuf sans stores construit en plein milieu des champs. Et je vais vous dire un truc : dans les Vosges, l’été ça rigole aussi peu que l’hiver. Dans cette terre d’extrême, il n’est pas rare de voir les mêmes températures qu’en Corse en été…le vent et la mer en moins !

Mode v.ieille guerrière désactivé. En réalité mes jambes pèsent deux tonnes pendant l’été.

Clopine dit: à

Oh, Closer, vous croyez vraiment que je ne suis jamais posé ces questions-là ? Si je suis formatée et prévisible, ce n’est certes pas le destin qui était tracé devant moi. La souffrance en moins, bien sûr, qui n’avait jamais été inscrite au tableau mais qui fut cependant et hélas, bien au rendez-vous.

Vous êtes donc, vous, un heureux homme. Allez, je vous souhaite de le rester, même en vous faisant du mal en regardant du foot, alors que vous n’aimez pas ça, m’enfin c’est quand même mieux quand c’est des femmes car elles sont plus jolies à regarder… Soupir.

gisèle dit: à

Pour ceux qui aiment Hitch, et pour Paul Edel qui ne l’aime pas.
Les 90mn consacrées à « Vertigo » que j’ai entendues, cette nuit sur France Cult sont proprement magnifiques, d’intelligence et de finesse.
Nous venons de les réentendre; il faut taper »Pierre Henri Deleau,Vertigo est le film le plus métaphysique d’Hich » et, ça marche.
(émission de 1986)
« superposer l’image mnésique d’un objet sur un autre objet » qui a dit cela?
*J’en ai fini ici avec Hitch.

MC dit: à

Christiane,des manuscrits, oui, des impressions anciennes, oui (1520 pour le plus ancien, mais des incunables, non!
Bien à vous.
MCourt
PS
on est aigri maintenant quand on critique Clopine???
On attend avec impatience la connaissance de l’éreintement Sasseuresque du pauvre Zhu…

D. dit: à

Les Vosges, terre d’êxtreme.
Ouarfff ! C’est la meilleure de la journée celle-là.

Ed dit: à

Bravo closer
« C’est le résultat qui compte »

L’étude de ses propres determinismes conduit presque toujours à un résultat incertain et toujours à une bonne grosse perte de temps. L’important n’est pas de savoir d’où l’on vient, mais où l’on va.

gisèle dit: à

Christiane,Clopine, au risque de vous déplaire…
mais qu’est-ce donc qu’un érudit??
Vous avez tout le mois de Juillet pour y réfléchir, sereinement.Bel été, en attendant la fin de la constellation du Chien.

D. dit: à

Cottillard n’est pas antipathique mais reste très moyenne et surtout terne comparativement aux générations d’acteurs entre les années 30 et 80. Les 60 glorieuses du cinéma que je les appelle. C’est triste à dire mais elle porte la marque, certes atténuée de la dégénérescence de toute une époque. Ce n’est pas de sa faute. Il y a quelque chose d’ordre cosmique qui met en place ces gens, partout, en politique, en économie, en industrie et jusque dans les arts et les lettres. Des espèces de contrefaçons, des gens à qui il manque l’éclat et la limpidité. Toute cette génération porte en elle-même une sorte de turbité que certains comme vous, Delaporte, ne parvienent plus à voir, peut-être eux-mêmes accoutumés de façon inconsciente à la turbidité.

D. dit: à

Est-ce que les gens qui sont d’accord avec moi peuvent me le dire ? Merci par avance. Je me sentirai moins seul.

P. comme Paris dit: à

la putride turbidité.

closer dit: à

Arrêtez de gémir Clopine! Vous avez certainement connu des épreuves, plus ou moins que la moyenne des citoyens de la RdL, impossible de le savoir, mais tout ce nous savons de votre vie aujourd’hui indique une très grande réussite, des succès, des projets, une vie familiale heureuse…Vous me direz que l’on ne sait pas tout, certes, mais vous en dites pas mal!

Quant à moi, vous semblez me recommander une sorte de thérapie qui me permettrait de comprendre cette préférence « construite » pour le spectacle des ballerines par rapport à celui des footballeuses (ou des footballeuses par rapport aux footballeurs)…Intéressant…peut-être qu’en payant un psy à 200 euros la séance, je finirais par débusquer les sources maléfiques de cette préférence putride pour finalement admettre que, tout compte fait, le spectacle d’un but marqué par une footballeuse au physique athlétique est tout aussi agréable à regarder que celui de la danseuse étoile du « Lac des Cygnes »…

Super!

Nota: il vaudrait mieux arrêter Bourdieu, vous risquez l’overdose.

Marie Sasseur dit: à

Le bedeau court, qui arrive toujours ventre à terre… peut attendre. Le match is done, depuis longtemps.

D. dit: à

Un film comme La môme n’est pas un bon film.
Et avoir choisi d’y jouer ne fut pas un bon choix. Résultat terne. C’est un film terne. Il n’y a pas d’émotion véritable dans La Môme. Il n’y a rien d’autre qu’un exercice de style passé avec juste la miyenne. Sans poésie. Sans étincelle. Sans éclat. Sans entrain.

hamlet dit: à

Closer et Clopine : arrêtez donc un peu ces disputes ! calmos ! c’est la canicule qui vous monte au cerveau, à la longue ça devient lassant !

si vous ne faites pas pour vous faites le au moins par respect pour les autres !

hamlet dit: à

D. vous avez mangé quoi à midi ?

D. dit: à

J’ai cette chance ce de me situer quelques centimètres avant le seuil de ces générations maudites. Quand je suis né ça fleurait encore bon de Gaulle. Et cette bonne odeur du gaullisme, je n’ai sentie durant toute ma jeunesse et je la sens encore.
Quelques années plus tard commençaient à naître des personnes qui n’étaient plus capables de sentir cette odeur et qui, oui, vous l’avez fort bien dit, étaient attirées par une certaine putridité, mais sans vraiment s’en rendre compte.

hamlet dit: à

gisèle dit: 1 juillet 2019 à 14 h 14 min

si vous voulez je peux vous dire, je sais c’est quoi un érudit.

vous voulez le savoir ?

un érudit c’est une personne qui vous corrige à chaque fois que vous sortez une boulette.

par exemple si vous dites à Jazzi qu’il ne faut pas mettre d’anchois dans la salade niçoise il va vous remonter les bretelles, c’est ça l’érudition.

mais bien sûr ça ne vaut pas que pour les salades niçoises, ce serait trop simple, ça vaut aussi pour la blanquette de veau.

D. dit: à

Je l’ai déjà dit, hamlet. Il faut suivre : de la pissaladiète.

hamlet dit: à

désolé D. j’ai dû zapper, ce que vous êtes soupe au lait vous aussi !

et pour ce soir vous l’avez dit aussi ?

D. je n’ai jamais eu l’occasion de vous le dire, mais je trouve que c’est bien ce que vous faites, vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est stressant de ne pas savoir ce qu’on va faire à manger.

si on se place sur le plan purement utilitaire c’est vous qui apportez le plus à ce blog.

hamlet dit: à

D. quand on pense à toutes ces heures passées à lire ces livres de recettes pour essayer d’y trouver enfin une idée qui pourrait changer votre vie, ne serait-ce qu’un peu de reconnaissance, guetter ces regards, et quand un se lève vers vous avec au fond des yeux cette lueur de bonheur, et quand suit la question tant attendue « mais qu’est-ce que tu as mis… », sans finir la phrase bien sûr, le « pour que ce soit si bon est dans ce cas bien inutile, pas besoin de mots, tout le monde se comprend, une telle communion des âmes, rien que d’y penser ça me met les larmes aux yeux,

non sérieux, vous faites du bon boulot, merci !

hamlet dit: à

@greubou, tu vois j’essaie de me racheter, désormais plus besoin de dire « ta gueule keupu », fini les crêpages de chignon infantiles, j’ai décidé d’avoir un esprit constructif et positif, apporter un peu d’amour sur ce blog ui en manue tant.

j’ai commencé avec D. et toi tu seras le prochain à qui je dirai à quel point de l’aime.

je préfère te prévenir à l’avance que tu nous fasses pas un malaise cardiaque quand ce moment arrivera.

D. dit: à

J’ai noté que Rose voulait partir.
Je suis incapable de dire si elle a raison ou pas. C’était une figure plutôt sympathique de ce blog mais bien souvent ses commentaires m’étaient hermétique tant sur le fond (pourquoi parler de ceci) que sur la forme (pourquoi le dire comme ça).

Jazzi dit: à

Une bonne pissaladière ça court pas les rues à Paris, D. Autant la faire !

RECETTE DE LA PISSALADIÈRE

La pissaladière, que l’on peut acheter en part individuelle dans toutes les bonnes boulangeries de la ville, était une des spécialités dont nous régalait régulièrement notre adorable maman. Préparez une pâte à pain en pétrissant de la farine avec un peu d’eau et une petite cuillerée de levure. Aplatissez la pâte au rouleau de manière à lui donner une forme rectangulaire d’un demi-centimètre d’épaisseur. Déposez la pâte sur une plaque à tarte préalablement graissée à l’huile. Faites revenir des oignons émincés dans de l’huile, mais sans les faire roussir, de façon à obtenir une purée compacte. Mélangez alors la préparation avec deux noisettes de pissalat (de peis salat, poisson salé. Condiment pâteux, de fabrication traditionnelle à Nice et à Antibes, obtenu à partir d’une macération au sel d’alevins de sardine – la poutine – et d’aromates. Devenu rare, le pissalat, qui a donné son nom à la pissaladière, est remplacé de plus en plus aujourd’hui par de la crème d’anchois). Salez et poivrez. Piquez la pâte avec une fourchette et étalez la mixture sur laquelle il n’y a plus qu’à ajouter quelques filets d’anchois dessalés et une poignée de petites olives noires niçoises. Faites cuire au four doux durant environ une demi-heure.

D. dit: à

Oui je suis quelqu’un de très utile.

hamlet dit: à

Jazzi dit: 1 juillet 2019 à 15 h 20 min

merci jazzi ! je crois qu’en s’y mettant à plusieurs on peut montrer un bel exemple et en finir avec toute cette violence gratuite.

puisque nous en sommes là je faites te faire une confidence, et te parler de ma mère, une chose que je n’ai jamais osé lui dire, tu as dû connaitre ça toi aussi, la honte, quand elle devient un fardeau, comme celui de cette culpabilité qui l’accompagne toujours, drôle de couple : honte / culpabilité, c’est une chose que je reproche aux écrivains actuels, d’ignorer la culpabilité, pourtant si nous devions retenir qu’un mot de la littérature ce serait ces exu-là, honte et culpabilité, donc pour en revenir à ma mère, c’est les premiers mots de ta recette qui m’y ont fait penser, tu vois jazzi ma mère je n’ai jamais osé lui dire j’achetais la pâte toute faite, alors c’est vrai je prends la herta qui n’est pas la moins mauvaise, mais c’est quand même pas celle qu’on fait soit-même en la pétrissant, la malaxant entre ses mains, voilà mon secret.

Ed dit: à

Entre les aboiements de dede et ceux de clopine, la fin de la constellation du cho c’est pas pour auj. De toutes façons, je n’ai jamais quitté celle du meow.

hamlet dit: à

oui D., mais n’en ajouter pas trop non plus mon vieux, c’est comme pour la cuisine il faut trouver les bons dosages.

Marie Veista dit: à

« prends la herta »

Cela sonne comme une bataille à mains levées.

gisèle dit: à

Hamlet 14h14. Jamais je n’ai eu l’occasion de vous le dire, mais voilà, c’est fait: je vous adore, Hamlet, vous avez d’emblée trouvé le chemin de mes neurones et de la pissaladière, et cela ,ce n’est pas donné à tout le monde .Eh bien, vous, ce fut d’un coup,vrai coup de Maître.
A vous donc, une confidence sur ma vie privée, mais chut; voici, je n’utilise,pour mes salades caniculaires que des petites sardines de la Volga, celles dites « sans queue ni tête » présentées dans une toute petite boîte ronde,rouge, un vrai bijou,et c’est exquisement bon. On les trouve, dans tous les bons…Monoprix…
Pas un mot à Jazzy, promis ? Essayez et vous verrez. Bon Juillet. Si les caténaires n’ont pas pris la grosse tête, ce soir, je suis ..zailleurs d’où j’enverrai à la RdL, des brises parfumées. ( mon ombre double me conseille de ne point trop donner dans l’imagerie romantique..)

christiane dit: à

@gisèle dit: 1 juillet 2019 à 14 h 14 min

« au risque de vous déplaire…
mais qu’est-ce donc qu’un érudit?? »

L’emploi de ce terme « déplaire » situe votre question sur des commentaires récents plus que sur des généralités. Pour ma part (Je laisse clopine à sa réponse éventuelle), je séparerai l’opinion que j’ai de M.Court (intime) de ma réponse.
L’érudit, je le distingue, en ce monde comme un être discret, non susceptible d’excitations ou variations intempestives, non intéressé par le sensationnel. Un être qui supporterait la durée, la lenteur. Un être pour qui le passé ne serait ni aboli ni oublié, qui prendrait le temps de le connaître à partir de traces, d’archives, de rencontres, d’écrits divers, les examinant sous un aspect historique. Un qui chercherait à rendre l’évolution des pensées, des évènements de ce monde, intelligible.
Une continuité dans les siennes le rattachant à une tradition intellectuelle car ce solitaire aimerait frotter son intelligence, ses raisonnements à ceux de ses contemporains. Donc, un homme d’écoute.
Sans oublier la sensibilité.
Un homme de racines, donc (J’emploie « homme » dans son sens générique = être humain. Une femme peut être cet érudit), de loisir intérieur, de vacance, de paix profonde alliée à la profondeur de l’être.
Pas d’érudition abstraite, pas de savoir superficiel mais une profondeur vivante. Une probité morale. Une vie toute entière organisée par la recherche, la lecture, ne craignant pas le désordre de la vie. Complètement indifférent aux diplômes (ennemi souvent de la culture). Un homme responsable.

PS n° 1 : je n’emploie jamais ce terme à la légère.
PS n°2 : La connaissance que l’on peut avoir de l’autre sur ces fils de commentaires est insuffisante pour porter une telle appréciation. Elle demande à être validée par – à défaut de rencontres _ un long échange épistolaire.
PS : n°3. M.Court est (pour moi) un érudit.

Bien à vous.
christiane

et alii dit: à

LE COPAIN DE D,évidemment
– Pour Boris Johnson, faire rire et faire de la politique n’ont jamais … en deux sur l’Europe est un « candidat Marmite », du nom de cette pâte à …

et alii dit: à

et en anglais as well:
Dubbed the ‘Marmite’ candidate, Boris Johnson is loved and loathed in equal measure – revered as a national treasure by his friends, and reviled as a national embarrassment by his enemies.

hamleth dit: à

Christiane, belle définition.

cela dit on peut trouver un érudit pas discret du tout, sujet à l’excitation ou aux variations intempestives, intéressé par le sensationnel, qui ne supporte pas la durée, ni la lenteur, dont le passé est aboli et oublié, qui ne prend surtout pas le temps de le connaître à partir de traces, d’archives, de rencontres, d’écrits divers, sans jamais les examinant sous un aspect historique, qui ne pas à rendre l’évolution des pensées, des évènements de ce monde, intelligible, sans aucune continuité dans les siennes et sans attaches aucune à une tradition intellectuelle etc…

non ? vu la diversité que l’on peut trouver dans notre espèce il suffit de définir un type d’individus pour tomber sur un spécimen qui n’entre pas dans les clous.

Delaporte dit: à

« Un film comme La môme n’est pas un bon film. »

Moi, j’aime surtout Cotillard la sublimissime quand elle est au naturel, comme chez les frères Dardenne. Et alors elle peut tout jouer, elle est crédible à fond. C’est une actrice surdouée, chez elle tout vient de l’intérieur, comme de l’océan. On a l’impression que ses réserves sont infinies.

Delaporte dit: à

Ed, votre brevet : vous nous racontez une scène d’horreur. Et vous aviez déjà planché sur Le Premier homme de Camus à l’époque ? J’ai l’impression que chaque année c’est le sujet qui sort. Et c’est très bien. On ne change pas une équipe qui gagne.

christiane dit: à

M.Court – 13h57
1520…
Chaque manuscrit est unique bien sûr… les ouvrages que vous consultez ont souvent été retrouvés après des confiscations révolutionnaires, ou se sont retrouvés dans les fonds anciens des bibliothèques françaises, des archives religieuses.

De plus, les « incunables » sont aujourd’hui visibles en ligne, sur des sites comme Gallica.

Le mot «incunable» vient du latin incunabula, qui signifie littéralement les langes d’un nouveau-né, et par extension le berceau, l’enfance ou encore l’origine. Ainsi il est fait référence au fait que le livre était dans sa toute première phase de développement. Le mot «incunable» apparaît dans l’histoire du livre vers le XVIIe siècle. La date de fin de 1501 est arbitraire. Les livres imprimés en 1500 ne diffèrent pas de ceux imprimés en 1505, aussi bien pour la mise en page, le type de caractères utilisés que pour le contenu des livres. La mise en page des livres, la page de titre évoluent de façon continue entre 1480 et 1520. Pour qualifier les livres publiés à partir de 1501 mais ayant la même apparence que les incunables, on emploie parfois l’expression post-incunable…

Enfin, derrière l’emploi « poétique » de ce terme (merci Renato), je visais plutôt ces livres que vous citez et que souvent nous ne connaissons pas, dont nous n’avons jamais entendu parler. Mais ces citations ne sont jamais de l’esbroufe, toujours un rouage pour mieux comprendre ce qui a suivi.

Je reste encore ébahie de la précision de votre démonstration lors de cette conférence au colloque Michel le Noblez* ( le prêtre fou du diocèse de Quimper), le 9/06/2017 mise en ligne par un moqueur.
Inouïe l’unique exemplaire restant de cette estampe qui est projetée et que vous décryptez avec précision (ce voyage symbolique du vaisseau Église). Elle m’avait bien plu ! (qu’est-ce que le tipus – orth. incertaine ?)

* »Mystique et société en Bretagne au XVIIe Siècle »
Bien à vous !

Ed dit: à

Delaporte dit: 1 juillet 2019 à 16 h 33 min

Le summum de l’horreur, c’était plutôt une fille de ma classe dans la rangée d’à côté qui me sort « Psst. L’appel du Général de Gaulle ? »

Aucun souvenir de mon sujet de francais, idem pour le bac.

et alii dit: à

Mort de Mordillo, célèbre dessinateur de bande dessinée
Des dessins loufoques aux formes caractéristiques, des situations absurdes aux propos humoristiques… Le dessinateur argentin Mordillo est décédé samedi 29 juin, a rapporté dimanche le quotidien espagnol El Pais. Il avait 86 ans.

Phil dit: à

Delaporte, « plancher » sur Rigaut au brevet serait plus profitable à la jeunesse de France que sur Camus qui les conduira à un vague nihilisme languide dont leur pays n’a pas besoin.
Tandis qu’avec Rigaut, la compréhension de son trop-plein de vie leur donnerait les raisons d’une exigence tout en les préservant de sa fin.

Delaporte dit: à

Phil dit: 1 juillet 2019 à 16 h 56 min

Ils sont un petit peu jeunes pour comprendre Rigaut. Avant d’en venir à l’Excentré magnifique, les jeunes ont besoin d’être formés. Camus est selon moi l’idéal, avec sa morale rigoureuse, son style impeccable. Camus aurait pu être un grand catholique. Il faut commencer par le début.

P. comme Paris dit: à

« Et cette bonne odeur du gaullisme, je n’ai sentie durant toute ma jeunesse et je la sens encore. »

M’enfin, vous n’avez pas été appelé pour l’Algérie.

Paul Edel dit: à

Jazzi, tu poses la question à propos de Rigaut :Je me demande si Aragon ne l’a pas également évoqué dans « Aurélien » »
La réponse est non.Parmi les nombreux pilotis des personnages qui peuplent le roman d’Aragon « Aurelien » , il y a picabia(Zamora), Menestrel (Breton),Charles Roussel(Jacques Doucet) Decoeur(Louis Delluc) et bien sûr Drieu qui est une grande partie d’Aurélien lui- même.. mais je précise tout ça sur mon blog..

et alii dit: à

je voulais rappeler que Rose avait dit qu’elle allait chez un (ou des) psychanalyste;sa décision de quitter la RDL est vraisemblablement liée à cette expérience de la psychanalyse et c’est sa décision :la RDLn’a aucun droit à opposer au choix de Rose d’ un autre lieu, d’autres personnes avec lesquelles s’entretenir et à fortiori lui renvoyer des échos, et des images d’elle;ça ne regarde que Rose; c’est une femme « libre » et majeure;elle pourra elle -même apprécier son expérience de la RDL avec le temps;une chose est qu’elle manque à certain-e-s de la RDL,une autre ses droits et sa liberté

poussière dit: à

mais cela ne nous regarde pas

christiane dit: à

Pat V. – 10h14
Ce genre de dînette ?
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Malheurs_de_Sophie/4
(Gisèle a semble-t-il des points communs avec Sophie…)
Plus sérieusement, sur votre blog, Versus, vous aviez mis un texte qui m’avait fort intéressée. C’était à propos du déclin de l’art abstrait dû à la montée en puissance du Pop Art en Angleterre. Des œuvres souvent parodique, une imagerie populaire s’opposant à la non-figuration. Un texte de Georges Roque, je crois. pourriez-vous le retrouver ?

Chantal dit: à

… je m’en vais sur la pointe des pieds, hier perdu mon Lieve joris, retrouvé ce matin dans le frigo. Pour ceux qui s’y intéressent, cliquer sur le lien France Culture mis par l’éditeur.

salade de champignons rosés, shimeij blancs, ciboulette, oignon de printemps, poêlés à l’huile de gingembre, laisser refroidir servir frais.

ce soir scampis pêchés au large de Patras, olives dénoyautées, pommes de terres nouvelles en leur chemise émincées en fines tranches, poivre noir, thym, huile d’olives, tomates fraîches, le tout en papillote, enfournées dans un plat de grès.

mes convives sont dans l’escalier.

hamlet dit: à

« Phil dit: 1 juillet 2019 à 16 h 56 min

Delaporte, « plancher » sur Rigaut au brevet serait plus profitable à la jeunesse de France que sur Camus qui les conduira à un vague nihilisme languide dont leur pays n’a pas besoin. »

excellent !

que penser alors des sujets philo de l’an dernier, et surtout du fait qu’ils ont été pondus par certains habitués de ce blog (et oui j’ai pu avoir la liste des personnes qui ont soumis ces sujets) :

La culture nous rend-elle plus humain ? (proposé par pablito)

Peut-on renoncer à la vérité ? (proposé par Clopine)

Toute vérité est-elle définitive ? (cf précédent)

Peut-on être insensible à l’art ? (proposé par Paul Edel)

Le désir est-il la marque de notre imperfection ? (proposé par Jazzi)

Éprouver l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ? (celui-là c’est moi, désolé de garder le meilleur)

L’expérience peut-elle être trompeuse ? (proposé par Delaporte)

Peut-on maîtriser le développement technique ? (proposé par D.)

D. dit: à

J’ai une idée pour le prochain Rendez-vous en terre inconnue : les Vosges.

D. dit: à

Tu sais que je t’aime bien moi aussi mon hamlet ? Et même que Pablo c’est un méchant.

Paul Edel dit: à

mes convives sont dans l’escalier.
Faites les monter.

hamlet dit: à

et alii dit: 1 juillet 2019 à 17 h 22 min

je crois que rose a plutôt que sa psy lui avait conseillé de ne plus venir sur ce blog.

je le sais parce qu’on a la même et et à moi aussi elle m’a donné ce même conseil.

je soupçonne cette psychanalyste de faire partie des habitués de ce blog, encre des histoires de règlement de compte.

ps : et alii je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais c’est ma psy qui me paye pour que je lui raconte ma vie, disons qu’un moment j’ai voulu arrêter elle n’a pas supporté, comme elle a insisté j’en ai profité pour doubler le prix de la consulte.

bouguereau dit: à

ta gueule keupu..

bouguereau dit: à

mes convives sont dans l’escalier.
Faites les monter

polo il a pas son pareil pour véhiculer les commodités dla conversation des autes..dailleurs il habite au dsus

bouguereau dit: à

les jeunes ont besoin d’être formés

à vous écouter faudrait se résoudre à les obliger à aller au catéchisme..va donc tfaire hanculer dlalourde ça te civilzra hun peu

hamlet dit: à

D. dit: 1 juillet 2019 à 17 h 39 min

méfie toi D. : les Vosges font partie des destinations à risque, en tout cas s’il t’arrive un problème dans les Vosges je ne suis pas sûr que le gouvernement paiera un centime pour te venir en aide.

hamlet dit: à

bouguereau dit: 1 juillet 2019 à 17 h 50 min

t’as oublié BàV ! :

ta gueule keupu..
BàV

Delaporte dit: à

« Parmi les nombreux pilotis des personnages qui peuplent le roman d’Aragon « Aurelien » , il y a picabia(Zamora), Menestrel (Breton),Charles Roussel(Jacques Doucet) Decoeur(Louis Delluc) et bien sûr Drieu qui est une grande partie d’Aurélien lui- même.. »

Jacques Rigaut était un « Excentré ». Son oeuvre est quasiment posthume. Aragon aussi était un excentré, par rapport au surréalisme, et encore plus par rapport à dada. Je ne vois pas d’autre explication. Me trompé-je, PaulEdel ? Et puis, Aragon n’était pas du genre à être fasciné par le suicide, comme Drieu. Or, Rigaut ne parlait que de ça.

hamlet dit: à

« bouguereau dit: 1 juillet 2019 à 17 h 53 min

mes convives sont dans l’escalier.
Faites les monter

polo il a pas son pareil pour véhiculer les commodités dla conversation des autes..dailleurs il habite au dsus »

greubou tu sais c’est quoi ton problème, tu connais rien à la critique littéraire, ce n’est pas une dsicipline scientifique où il faudrait avant de tirer des conclusions pour boucher les trous savoir si Chantal habite en étage ou au sous-sol, ou savoir si les invités habitent l’étage au dessus, l’important dans la critique c’est le style, et ‘faites-les monter » tu peux dire ce que tu voudras mais c’est un truc que ça a du style si tu vous ce que je veux dire !

christiane dit: à

Chic, le blog de Paul Edel est opérationnel. Notre monde virtuel retrouve son équilibre.

bouguereau dit: à

M’enfin, vous n’avez pas été appelé pour l’Algérie.

les fragances des grands bénards à bretelle..c’est quand même mieux qules remugles de soutane à dlalourde..j’messaie à faire l’avocat de charlot..pour un corrigé du brevet

bouguereau dit: à

c’est ce précieux hirrépressibe qui tue pas que chez cricri..je dmande sincérement quel est son mobile

hamlet dit: à

greubou, je te le dis de toi à moi mais sans vouloir te faire passer pour un idiot, ce que tu sais c’est « faites-les monter » c’est une réplique dans la scène 3 de l’acte 2 de c’est une femme du monde de Feydeau, et quand on sait pas ça on peut pas comprendre, mais n’y prends pas mal, malgré ton maque d’érudition tu t’en tires pas trop mal quand même.

D. dit: à

Il ne m’arrivera aucun problème dans les Vosges. Je suis un homme des bois : 1 m 96, 120 kg de muscles, 1 slip léopard XXL ; quand les lynx me voient, ils s’aplatissent.
Quoi ? Je dis n’importe quoi ? Eh bien non.

hamlet dit: à

christiane dit: 1 juillet 2019 à 18 h 09 min

super ! là où j’ai un peu mal avec le blog de passou c’est tous ces gens qui commentent pour pas dire grand chose, voire ne dire du tout, plus tous les règlements de compte et les disputes interminables entre Closer et Clopine, au moins chez Edel on a pas tous ces tracas, le seul truc que je comprends pas c’est pourquoi Edel m’a viré de son blog après mon 3ème commentaire.

D. dit: à

Bon, Rose, revenez. Vous me manques déjà.

bouguereau dit: à

Et puis, Aragon n’était pas du genre à être fasciné par le suicide, comme Drieu. Or, Rigaut ne parlait que de ça

l’problème dlalourde a vouloir comprende les dandy qui se parent d’idée comme de fanfreluche c’est qu’on t’imagines en grand catholique versatché et ça fait pouffer..c’est phini tout ça dlalourde..et t’hinsiste pour qu’ça soit tes gouts dchiottes et tes patates qui trehausse le teint blème..te dire ou t’en es dans lsang dnavet

bouguereau dit: à

1 m 96, 120 kg de muscles, 1 slip léopard XXL

un genre de doc savage..aragon il t’aurait kiffé dédé

Ed dit: à

Vu ta lourdeur, j’y crois à tes 120 kg.

bouguereau dit: à

Devenu rare, le pissalat, qui a donné son nom à la pissaladière, est remplacé de plus en plus aujourd’hui par de la crème d’anchois

y’en a des qui disent que ça vient du garum..d’autrent qui jurent que par la sardine en erzats..ferdom pas des sprats qu’il dirait dirphiloo..c’est un fait que c’est une petite merveille de simplicité..ça doit ête le gout d’oignon qu’elle dirait bonne clopine

Delaporte dit: à

« Vu ta lourdeur, j’y crois à tes 120 kg. »

Et vous, ma chère Ed, les saucisses et la bière de Hambourg vous ont fait un peu grossir. Vous n’êtes pas resté anorexique, au moins. La bière, cela fait gonfler les seins. Les nourrices dans le temps y recouraient largement, pour prodiguer beaucoup de lait aux enfants et aux adultes qui les aimaient charnellement. Bigitte Fossey a raconté un jour que pour avoir de gros nibarbs « gras-doubles » dans la scène des Valseuses, elle avait fait un régime à base de bière. Le résultat était évidemment à la hauteur. Belle conscience professionnelle !

bouguereau dit: à

j’y crois à tes 120 kg

malgré cque les poncifs..pas plus qu’hier..la fidélité à la matière c’est une affaire de foi dédède..y ‘en a telment qui décaroche..alors qu’il suffit d’une chose..en mette du sien

bouguereau dit: à

tu vois dlalourde quand il parle de matière on voit l’tordu dlesprit dlaminche..’un’ espèce d’ hengin

renato dit: à

Si j’ai bien compris le processus de fabrication, le pissalat c’est quelque chose comme le garum des Romains — je me souviens l’avoir goûté chez un ami archéologue qui avait reconstruit tout un pan de la cuisine de rue romaine ; ai goûté en Afrique quelque chose de semblable, mais plutôt liquide et beaucoup plus corsé et très — trop — riche en sel.

Phil dit: à

Renato est allé au restaurant à Pompeï, un gin tonic pour faire passer le pissalat et feu d’artifice.

renato dit: à

C’était à Rome, Phil, et vraiment pas aimé — le liquide africain non plus, d’ailleurs — ; heureusement il y a toujours un bon restaurant dans les parages.

Jazzi dit: à

« Le désir est-il la marque de notre imperfection ? (proposé par Jazzi) »

J’ai été trahi, hamlet, j’avais proposé : « Le désir est-il la marque de notre perfection » !

Ed dit: à

Et le vieux satyre sans-gêne qui vient encore ramener à sa libido des choses qui n’avaient pourtant rien à voir. Bordel mais qu’est-ce que tu comprends pas quand on te dit « ferme-la tu dégoûtes tout le monde ». Le problème ve n’est pas que tu aies des désirs, c’est que tu les imposes aux autres, surtout aux jeunes femmes. Damien Baizer est inspiré de lui c’est pas possible. Quelle plaie. Il nous ferait ça dans la vie que j’aurais appelé la police depuis longtemps.

et alii dit: à

« Être humain signifie essentiellement qu’on ne recherche pas la perfection », écrivait Orwell. Alors qu’une partie des courants de pensée philosophique nous dit qu’il faut chercher la perfection, pourquoi Orwell nous dit cela ? L’imperfection aurait-elle des vertus insoupçonnées ?

x dit: à

Oubli ineXplicable, eXaspérant, d’un dernier sujet eXtrêmement eXigeant :

« Votre mission, si toutefois vous l’acceptez : rien, trois fois rien, moins que rien, rien de rien. Cet énoncé s’autodétruira dans cinq secondes. »

Soleil vert dit: à

et alii dit: 1 juillet 2019 à 19 h 38 min

« La révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur » Saint-Just.
La guillotine fut t-elle l’instrument de la perfection ?

Jean Langoncet dit: à

[ Le Floyd de Syd, celui des débuts, branchouille, dandyesque et vaguement underground du London des mid 60s a fait place au Floyd à succès, commercial (?) et très célèbre des 70s, rien moins que :

1970 : Atom Heart Mother
1971 : Meddle
1972 : Obscured by Clouds
1973 : The Dark Side of the Moon
1975 : Wish You Were Here
1977 : Animals
1979 : The Wall

Et un album génial de 69 qui fait le lien, ou marque la rupture : Ummagumma ]

Clopine dit: à

Alors, ce soir, sur la table, c’était : lentilles vertes du Puys (bio) froides, mélangées avec de petits oignons tout frais sortis du potager. J’ai aussi découpé leurs tiges creuses et j’ai rajouté quelques feuilles de frisée tirées de la serre (c’est-à-dire plus tendres qu’en pleine terre). J’ai rajouté plein de petits cubes du fromage du coin (le Neufchâtel, blanc friable et au goût salé), et une vinaigrette très relevée (à la tige de petits oignons coupée, au vinaigre de cidre et à l’huile d’olive). J’avais au préalable remué les lentilles avec quelques gouttes de jus de citron.

pas de viande, la salade se suffit à elle-même grâce aux lentilles.

Tout a été proprement dévoré, sur fond d’oiseaux et d’écureuils dans les arbres du jardin.

C’est l’été. Vous avez raison, tous : il vaut mieux s’apaiser.

Jean Langoncet dit: à

Et Waters a toujours été considéré comme étant un sale type !

christiane dit: à

@Pat V dit: 2 juillet 2019 à 10 h 50 min
Merci, Versus, c’est exactement cela.
Réunir des moments différents d’une communauté étrange pour une dînette improbable…
Le Festin de Pierre…

Miettes dit: à

Vous faîtes un bien mauvais procès à Instagram. L’image y est entourée de texte qui visent à la classifier, décrire, nommer et commenter – on pourrait dire qu’elle n’est présente que pour provoquer du texte, et qu’elle en est même transformée en discours.

Le culte de soi n’y règne pas plus qu’ailleurs sur le Web. Et si Instagram est effectivement le réseau social des adolescent·es, il n’a jamais fait de tort à Twitter et à une multiplicité d’autres plateformes / réseaux sociaux qui sont les univers dans lesquels nous formons communauté sur le web. Que des générations différentes s’approprient des espaces différents… qu’y a-t-il à y redire ?

Par ailleurs, je m’étonne de la non-mixité presque absolue qui règne tant dans les références de cette chercheuse que dans celles que vous ajoutez.

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