de Pierre Assouline

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La République des livres
Javier Cercas aux prises avec la bonté à coups de fusil

Javier Cercas aux prises avec la bonté à coups de fusil

Inutile de le chercher le nom de Javier Cercas dans le si précieux, si informé, si riche Dictionnaire amoureux du polar (804 pages, 27 euros, Plon) de Pierre Lemaitre pourtant si ouvert aux auteurs étrangers et malgré l’allusion à la novela negra espagnole dès l’incipit : c’est là qu’on a le plus de chance de le trouver absent. Et pour cause ! L’un des plus grands écrivains espagnols s’est fait connaitre et plébisciter, tant par la critique que par le public, pour ses novelas sin ficción, des « romans sans fiction » ainsi qu’il nomme ce genre hybride qui entremêle l’histoire, la littérature, le journalisme d’enquête et qu’il a brillamment illustré avec notamment Les Soldats de Salamine (2002), Anatomie d’un instant (2010), L’Imposteur (2015), Le Monarque des ombres (2018) parus en français chez Actes Sud dans des traductions de Élisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic. Et cette fois donc, pour ne pas risquer de se plagier ou de se répéter, un polar qui a été couronné du prestigieux prix Planeta en 2019.

Un vrai polar dans les règles de l’art : un triple crime particulièrement atroce décrit par le menu dans les premières pages, si atroce qu’on n’imagine pas un coupable à sa hauteur ; un policier qui s’acharne à en démonter la logique malgré les obstacles ; une enquête brutale ; des suspects qui en dissimulent d’autres etc C’est ce qui apparait au début de Terra Alta (Terra Alta, traduit de l’espagnol par Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon, 306 pages, 22,50 euros, Actes sud). Pour le moins dépaysé, le lecteur familier de l’univers de Cercas se dit tout d’abord qu’il peut tout oser, tout se permettre, parvenu à un tel niveau de notoriété, y compris de désorienter son public. C’est généralement un gage de liberté. Et très vite, on n’est pas seulement emporté par cette histoire racontée au présent de l’indicatif par un narrateur omniscient, mais véritablement empoigné par elle.

Qui a bien pu assassiner avec un tel acharnement le couple Adell et sa domestique dans leur maison ? On n’y a rien volé et le motif demeure opaque. A défaut, il est même question de rituel religieux, mais non, une fausse piste parmi d’autres. Qui ne connait les cartonneries Adell ! Et ce n’est pas une entreprise locale puisqu’elle possède des filiales sur plusieurs continents, ce qui ne facilite pas les recherches, d’autant que cet empire est discrètement liée à l’Opus Dei. C’est pourtant la famille la plus riche de la comarque dans la province de Tarragone, ce coin du sud catalan pauvre, pierreux, inhospitalier (parmi les vins labellisés Terra Alta, il en est même un baptisé « Brutal »…) en bordure de l’Aragon, un endroit où il ne se passe jamais rien, où les vieux assis comme chaque jour sur un banc au soleil ne parlent encore que de la guerre civile si longtemps après.

La moitié de la région leur appartient. Une famille plutôt aimée et estimée, qui aide les gens. Melchor Marin, le policier qui mène l’enquête, est un obstiné du genre à continuer en secret alors que sa hiérarchie fait tout pour la classer ; un personnage sombre ; un fils de pute, au sens premier du terme, hanté par le meurtre de sa mère, qui est entré dans la carrière dans l’espoir de retrouver un jour les quatre hommes qui l’ont abusée à mort avant de la jeter comme un détritus sur un terrain vague, et de les faire avouer par tous les moyens (ce qui n’est pas sans rappeler le Dahlia noir et Ma part d’ombre). Des années qu’il n’en dort plus la nuit et que le silence de la ville le tient éveillé. Comme James Ellroy, la mort de sa mère définit sa vie, il veut lui rendre son souffle.

Il a le regard froid, dur, impénétrable, de celui qui a toujours l’air de regarder quelque chose de terrible bien au-delà de vous lorsqu’il vous parle. Cela vous rappelle quelqu’un ? Jean Valjean, bien sûr. Emprisonné dans sa jeunesse délinquante, il n’avait jamais rien lu jusqu’au jour où une jeune femme lui mit Les Misérables entre les mains. Dès lors, il ne cessera d’osciller entre Valjean et Javert, héros et antihéros confondus jusqu’à ne faire qu’un. Du premier, il a la haine comme carburant, la vengeance comme stimulant, l’état de guerre permanent envers le monde ; du second, il a l’intégrité, le mépris du mal, le sens de la justice ; à la fin, il ne sera plus qu’un et s’identifiera à Javert. A un moment, on craint que le roman de Victor Hugo ne soit le « patron » de Terra Alta, mais l’auteur, qui est de son propre aveu plus flaubertien que hugolien, est assez habile pour en faire non le modèle mais l’âme tutélaire (même si baptiser « Cosette » la fille du personnage principal, c’est un peu trop). De ce membre des mossos d’esquadra aussi, on pourrait dire qu’« il fait la bonté à coups de fusil ».

La guerre et la révolution ne sont jamais loin mais cette fois, dans ce coin de terre catalane, outre l’historique bataille de l’Ebre, la plus cruelle de la guerre civile, c’est le souvenir traumatisant des massacres commis par les anarchistes barcelonais dans des villages qui l’emporte in fine car c’est aussi une histoire de vengeance et de règlements de compte :

 « Une soupape pour atténuer les haines, les querelles et les ressentiments accumulés au fil des ans ».

Le spectre de l’indépendance de la Catalogne pointe aussi son nez, furtivement, l’auteur ne cache pas que la récente crise catalane l’a poussé à changer de registre ; de même que le terrorisme islamiste qui secoue Barcelone et le rattrape au passage ; Terra Alta est peut-être « le trou du cul du monde », elle ne se trouve pas au centre du grand nulle part mais bien enracinée. De la lecture ad nauseam des Misérables, Melchor retient quelques leçons de vie et de survie -ce n’est pas pour rien que certains le tiennent pour un livre de charité.. Entre autres cette vérité : on n’épuise jamais le sort et on ne touche jamais le fond. Méditation sur les conflits entre justice intime et justice publique, droit naturel et droit formel, loi de Dieu et loi des hommes -et les cas de conscience que leur résolution entraine, Terra Alta est une réussite sans mélange dont les personnages, dont on sent bien à quel point l’auteur les aime à commencer par Melchor, sont si puissants et si attachants dans leur fragilité qu’ils pourraient faire passer l’intrigue au second plan. Javier Cercas (1962) n’a pas seulement maitrisé les codes d’un genre qui n’était même pas le sien : il les a sublimés pour en faire ce qui s’annonce comme un grand roman, une épopée car c’est le premier d’une série dont chaque volume pourra se lire de manière indépendante. Le deuxième tome vient de paraitre en Espagne sous le titre Independencia.

S’il finit par lire quelques autres romans (L’Etranger, le Docteur Jivago, le Guépard, le Tambour, la Vie mode d’emploi), au fond, Melchor est ce que E.M. Forster appelait « un personnage-plan », c’est-à-dire quelqu’un qui s’incarne dans sa devise, son obsession. Ce procédé rhétorique se trouve d’ailleurs rappelé dans le Dictionnaire amoureux du polar de Pierre Lemaitre. Et vous savez à quelle entrée ? « Javert » !

(Photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

1 101 Réponses pour Javier Cercas aux prises avec la bonté à coups de fusil

B dit: à

Méfiez vous! Bien que, Jazzi, vous soyez un homme d’expériences!

racontpatavi dit: à

Oh merci x! 😉

rose dit: à

DHH

Vous allez avoir de la rééducation ensuite.
Mes meilleures pensées pour vous.

P.S un de vos petits enfants pourrait vous apprendre les messages vocaux qui se transcrivent tous seuls. Nous aurons tte la patience pour vous.

x dit: à

Mais non, racontpatavi je m’étais contentée de citer (entre guillemets) ce que christiane écrivait de vous. Désolée de vous avoir associé malgré vous à ma pénitence.

B dit: à

Jean. Quoiqu’il en soit il n’est pas possible d’autoriser la gifle au président sinon tout le monde et n’importe qui va se mettre à attendre de pouvoir le gifler. Rien de comparable sino avec la gifle de B Klarsfeld. provocation dont attend le motif ou qu’elle soit légendée, pour les Klarsfeld un combat et des victoires , sur l’hypocrisie également.

rose dit: à

Question à 1000 shekels, de quel poste s’agit-il ? Dans quel pays? Dans quelle ville?

Grande disponibilité attendue. Nécessité d’habiter dans l’enclave diplomatique et possibilité d’être hébergé sur le parc de la Résidence. Accepter de travailler dans un contexte sécuritaire parfois incertain et s’adapter aux contraintes/interdictions de déplacements. Le mode de vie est parfois anormal et inhérent aux fluctuations des évènements locaux. (…) Les congés sont liés à ceux du chef de poste.

Liban, Beyrouth.
Distribuez les shekels.

christiane dit: à

Oui, B. Mais souvenez-vous à quel moment tardif elle est intervenue ici sur V.Woolf et c’était pour m’injurier.
Plusieurs commentateurs,ici, et beaucoup dans diverses émissions ou dans des études littéraires ont pointé les insuffisances de ce dernier roman mais têtue comme elle l’est elle persiste à accuser ces lecteurs d’être de mauvais lecteurs obsédés par le présent, ce qui ne veut rien dire.
A propos, si c’est un homme, Vanina n’est pas un pseudo très masculin…

D. dit: à

Reformulez votre histoire du procès journalier. B. J’ai compris que dalle.

B dit: à

Les minutes du procès, nuance!

Bloom dit: à

Liban, Beyrouth.

Pas mal essayé, rose. Mais c’est Islamabad, un chouïa plus craignos que l’ex-Suisse du Moyen-Orient.
Et le poste, celui de cuisinier de l’ambassadeur de Franz.

« Le chef cuisinier de l’ambassadeur de France a pour fonctions de promouvoir l’image de la France au Pakistan à travers sa gastronomie. Il assurer la conception et la réalisation des repas organisés par l’ambassadeur dans le cadre de son activité de représentation : petits déjeuners, déjeuners, dîners, buffets, réceptions. Il a la charge des repas quotidiens du chef de poste et de sa famille.Dans son rôle d’intendance, il suit les différents travaux de la résidence et gère le personnel local en liaison avec la Secrétaire générale. Il assure le suivi de la cave à vins et gère les stocks et achats locaux et avec des prestataires internationaux. »

« The way to a man’s heart is through his belly », qu’Edward Albee avait détourné dans Who’s Afraid of Virginia Woolf en « The way to a man’s heart is through his wife’s belly », plaidoyer pour un ménage à 3 réussi.

D. dit: à

Toujours rien compris

Janssen J-J dit: à

@ Evoque de Range Rove
anéfé, ne sais point ce que c, donc la discussion tourne Court, Marc (je sé je sé je sé, c mauvé) ; mais il m’indulge. A une époque, on se demandait si la guerre contre la chouannerie ne pouvait pas être assimilée à un proto génocide. Or MC semblait opiner à l’époque, mais aujourd’hui, je pense qu’il serait en retrait sur ce dossier. De son roman ’93 sans trait d’union’, il nous confirmera que VH n’était pas encore très clarifié à ce sujet. Il en persistait une ambivalence de plume, comme un tremblé de l’Histoire. En discuta-t-il avec Michelet ?… je me le demande à présent. Me le suis toujours demandé. Ma mère et masseur n’en savaient rien (cette dernière aurait chopé un très grave accident en descendant la valise de ses lianes enchevêtrées… pour y retrouver john updike ou javier cercas,… j’essaie de vous tenir au courant des péripéties ultérieures).

NB/ je propose en attendant ce nouveau mot valise pour Béatifier Klarsfeld : une « morgifle ».

Bàv,

christiane dit: à

B.
J’oubliais, sur le fil précédent et dans le début des commentaires ici, j’ai longuement évoqué le bel essai de Manganelli, tout en remerciant Renato qui me l’a fait découvrir. A ce propos j’ai évoqué les qualites du traducteur et poète Di Meo que je lis depuis de nombreuses années dans ses parutions et là c’est une fervente lectrice et traductrice de l’italien qui me l’a fait découvrir.
Elle n’est intervenue ni sur le livre, ni sur Di Meo mais a pris le temps de pondre un commentaire de vingt lignes sur le fait que j’osais écrire que la traduction était excellente et ceci longtemps après notre échange sur Manganelli. Elle a fait de même quand j’évoquais un souvenir d’adolescence à la librairie du Pont Traversé tenue par Marcel Bealu, remettant en cause la véracité de mes dires.
Un vrai pot de colle qui me cherche des noises depuis qu’elle est sur ce blog.
Aussi, à un moment donné j’exprime mon ras le bol de cette personne malveillante.
Qu’elle aligne des citations précises ne me gène pas, qu’elle joue au correcteur en permanence et d’une façon erronée, je ne l’admets pas.
De plus quand Puck dit que je me trompe sur elle, lire son jugement sur Flaubert ou Camus, me rassure…

Janssen J-J dit: à

x est toujours une créature mystérieuse. Ch. passe pour trop rancunière en découdrant les injhures. D n’arrive pas à suivre le flux, tandis que Bl. va trop vite… sur les relances des rôz du Liban. RPTV demande un sigle en guise de speudo, et Jean charrie le relou… San’Angel passe parfois en coud’vent, et CT se tait jusqu’à nouvel ordre, est en plein dans l’Homo academicus. N’a toujours pas trouvé le buffet de Heindéguerre. Refait sa vie et la raconte pu’trop. Wanina Lisette Malidor ? txfl… Les x périences de jzmn ? toujours un peu univoques, hélas, reste tus en sa zone de confort, daniel’émile. C’te gueule, comme j’eusse aimé lavoir… hein !
https://www.google.com/search?q=daniel+emilfork&client=firefox-b-d&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjix_iDrovxAhV0DmMBHexMCakQ_AUoAnoECAEQBA&biw=1600&bih=728

B dit: à

D, il y a toujours un moment dans ce débat sans dates ni heures où les termes virent à la suspicion, l’accusation, le pugilat si le tribunal ne s’en mêlait pas or aujourd’hui absente je vous demandais s’il Vit à était possible de me synthétiser le tout en quelques phrases claires et ponctuées pour ne pas dire brillante comme l’astre de nos étés .

et alii dit: à

christiane dit: à
Ce n’est pas beau, Jazzi, d’être jaloux…
ceci, je ne ne « comprends pas » ou ne le conçois pas dans les échanges sur ce blog :d’où ma certitude de ne pas comprendre le propos de certains commentateurs-trices, ce qu’ils-elles attendent des « commentaires » et des contributeurs trices et que ce sont des attentes auxquelles je ne saurais satisfaire ;
que veut dire « être beau » , et y a-t-il une loi (non formulée)qu’il faut « être beau » pour commenter ? COMMENT EST ELLE JUSTIFIEE ? PAR QUI ?
décidément je ne comprends pas ce « kalos kagathos » ici ?
BONSOIR

B dit: à

Vous était…

et alii dit: à

je ne le comprends pas

racontpatavi dit: à

petit x, mon « merci » à cette occasion n’est point ironique.

Ces malpolémiques de blog me font iech et marrer comme dirait rose.
Et si je ne réponds pas « sur le fond » comme dit une omnisciente, c’est qu’il n’y en a pas!
Lorsque l’on attribue un adjectif qualificatif concernant un humain à une chose, on est déjà dans la farce à moins de chercher une figure de style originale. Comme le rire du paquebot par exemple ( mais ça fait un peu parodie de Michel Sardou)répondrait au téléphone blagueur.
Un bijou bailleur (de fond!)
On peut en rêver…

B dit: à

Exact, pour certains si l’épreuve était permise de les rencontrer nous préférerions les lire à les regarder. Tous les plaisirs ne se réunissent pas toujours dans un même flacon.

D. dit: à

Mais synthétiser quoi ? Flûte alors.

B dit: à

Christiane, x a commencé à commenter ici par: je ne suis personne que vous connaissez, à peu près, comme s’il voulait effacer de notre mémoire la trace d’un autre qu’il aurait pu être. Un tour de prestidigitation.

B dit: à

Ou, présentation d’un homme neuf, vierge d’antécédents sur ce blog.

mc dit: à

Je ne trouve pas très belle l’affaire de Quiberon, ou Hoche, offrant une capitulation avec les honneurs , se voit ordonner de fusiller des gens auxquels. il a promis la vie sauve. L’étude ancienne de ZLe Rouzic montre un territoire traumatisé que dominent, à cette époque où l’or alité n’était pas bannie, un grand nombre de fantômes bleus et blancs. Jamais intéressé vraiment à la Chouannerie. Trop loin et peu constructif …

et alii dit: à

en relisant le billet, je ne suppose pas que tous les contributeurs ont la même « conception » de l’Opus Dei que wiki pour le personnes perplexes comme moi qui donc viens de lire :
« L’Opus Dei (« Œuvre de Dieu » en latin), également appelé Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei (en latin : Praelatura sanctae crucis et Operis Dei)1, est une institution de l’Église catholique romaine fondée en 1928 par Josemaría Escrivá de Balaguer. Elle a d’abord été une pieuse union, puis un institut séculier et elle est une prélature personnelle depuis 1982. En 2010, l’Opus Dei compte 89 560 membres dont 87 564 membres laïcs et 1 996 prêtres2.

Cette organisation promeut notamment la sainteté au milieu du monde, aussi bien pour les laïcs que pour les prêtres séculiers. Le principal message de l’organisation est que chacun peut transformer son travail, ses loisirs et sa vie de famille en des moments de rencontre avec Dieu.

Cette organisation a fait l’objet de différentes controverses, notamment en ce qui concerne son aspect secret et son influence politique3, ainsi que l’étendue réelle de ses moyens financiers4,5,6,7,8,9. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei

Jazzi dit: à

« et alii dit: à
christiane dit: à
Ce n’est pas beau, Jazzi, d’être jaloux… »

Comment peut-on être jaloux d’un personnage de fiction, that is the question ?

racontpatavi dit: à

x n’est pas une bonne formule B, mais un excellent plat intellectuel du jour!
C’est comme pour 3J, on peut se poser des questions à propos de ses guêtres. Pourquoi en met-ils pour marcher en rase campagne? Cela m’intrigue.
( Bien plus que tous ces tataouinages du blog. Mais comprenez que cela fait aussi partie du blog!)

« pour certains si l’épreuve était permise de les rencontrer », mais B, pourquoi vous faire du mal dans cette « épreuve »?

MC dit: à

Le spectre du Baron Christiani n’a pas été rappelé, non plus que sa gifle au tsar de toutes les Russies en visite chez Loubet , accompagnée d’un sonore  » Et laPologne, Monsieur? ». Celle-là avait de l’allure…

Janssen J-J dit: à

mais le mot guêtre était mal choisi, … Pourquoi m’en accabler pareillement la rase campagne !?… Cela dit, s’il a fait fantasmer l’Herdélie, faut-il en remercier votre Serviteur ? … Non point, il n’avait pas anticipé pareil tollé… dano. Trop loin et si peu constructif, le clan chouan de l’opupusse déi, anéfé.
Bàv.

christiane dit: à

JJJ,
Non, je n’invente pas sa malveillance. Lisez :
(Mon premier commentaire sur ce livre)
christiane dit: à
très étrange livre de v.woolf, « entre les actes ». c’est un peu chaotique, trois sortes de voix se superposent, celle intérieure d’isabelle qui semble préoccupée par le présent de la guerre, celle des personnages de la pièce et surtout celles des gens qui couvrent les voix des comédiens amateurs, qui passent et qu’elle saisit ay l’arraché avec cette impression d’incompréhensible. et aussi cette exploration des sentiments cachés des uns et des autres. on dirait un texte pas relu, pas corrigé, à l’état brut. c’est vraiment intéressant comme si v.w. cherchait ce que peut être pour elle l’écriture.

(Son premier commentaire sur ce livre !)

x dit: à
« on dirait un texte pas relu, pas corrigé, à l’état brut. »
là, je crois qu’un record de sottise a été battu. (et pontifiante avec ça).

Alors, JJJ, je me fais des films ?

B dit: à

Examiner définition du mot épreuve, pour ceux qui n’en auraient pas une idée complète. Merci, pour éviter les fantasmagories et autres erreurs d’interprétation abusive.

racontpatavi dit: à

Janssen J-J dit: à

mais le mot guêtre était mal choisi,

Mais pas du tout 3J! Il évoque une situation atemporelle, Baden-Powell ressuscité explorant la préhistoire de Mas d’Azil, éprouvant l’ivresse provoquée des chamans dans le noir des grottes, et tout et tout. IL y a du Tintin des Charentes en vous.

Janssen J-J dit: à

un coup de cane sur son chapiau, comme nous disait monsieur Delpeyrat – (vi), nous racontant l’anecdote liée à l’affaire Dreyfus.
N’ai pas osé l’engager dans ce beau débat, pas plus que le coup de godasse de K. sur la tribune de l’ONU. Pourtant il y aurait bien d’autres petits rappels, je pense…. Le fameux soufflet dans les mémoires de St Simon, ou dans le film de Sophie Marceau (pour jzmn). Et chéterac.

Cet éloge trop bien écrit de la laideur dans ce roman du jour (1983 rééd en 2017, chze Gallmeister, p.12) :
« Sa laideur était unique et complète, concernant aussi bien le général que le particulier : une laideur dont la globalité était plus grande que la somme des parties, une laideur à laquelle chaque trait apportait sa contribution, depuis le nez bulbeux et veiné jusqu’à la peau grêlée, semée de marbrures et de verrues, en passant par la bouche épaisse et flasque, les bajoues tremblantes, les oreilles noueuses, enfin le menton en galoche surplombé d’un front proéminent. Seuls ses yeux, vifs et pétillants dans leurs replis chassieux, échappaient à l’holocauste esthétique ».
Bàv

racontpatavi dit: à

En tout cas on peut dire sans exagérer que vous avez le melon!

racontpatavi dit: à

à 3J, le melon…

Janssen J-J dit: à

@ Non, Ch., vous ne vous faites pas de film, dieu Mangarde. C’est moi qui pelliculise… Je le reconnais fort volontiers. Mes shampooings laissent à désirer, clarie !, je le sais 🙂 et vous avez tjs raison.
@ RPTV, du charentais tintinabulé ?…. ômerssi, j’en rougis de plaisir… failli rester au mas d’Azil, mais n’avais pas assez de temps, hélassssssss…. pour me la jouer badine pouwelle…

Bàv – BN à tout le monde. C’est l’heure, ast’heure !…

puck dit: à

3j désolé j’aurais dû prendre une autre voiture, je connais mal en dessous de 250CV.

d’ailleurs j’imagine mal qu’il ait pu exister quelque part en ce monde une « civilisation du coeur » avec qu’on invente des voitures de 250 chevaux (ce qui représente une belle cavalerie), ou même avant l’invention de l’anesthésie locale pour se faire arracher une dent.

et, comme je vous connais, je précise que ce n’est pas un jugement « moral » que de dire qu’une civilisation du coeur ne peut exister dans une époque où l’on se fait fait arracher les dents sans anesthésie locale !

à moins bien sûr de n’avait jamais eu à faire à un dentiste.

pour le dire autrement, on peut aussi avoir une vision des choses qui associent de façon irrémédiable la civilisation du coeur avec une civilisation des dents !

D. dit: à

Janssen J-J dit: à

x est toujours une créature mystérieuse. Ch. passe pour trop rancunière en découdrant les injhures. D n’arrive pas à suivre le flux, tandis que Bl. va trop vite… sur les relances des rôz du Liban. RPTV demande un sigle en guise de speudo, et Jean charrie le relou… San’Angel passe parfois en coud’vent,

Jjj, le Léon Zitrone de la RdL.

Ed dit: à

« sur son blog , on voit bien qu’elle est en panne d’inspiration depuis le mois de mars. Les tomates sont cuites. »

Ne m’en parlez pas.

et alii dit: à

civilisation des dents ?
parce que les dents sont le « chronorgane » du vivant?

et alii dit: à

parce que les dents sont le « chronorgane »vous n’avez qu’à demander à J.P.Dubois « tous les hommes n’habitent pas le monde »
bonne journée

et alii dit: à

« tous les hommes n’habitent pas le monde »et ne culbutent pas les servantes aux acronymes homériques

rose dit: à

Voilà.
J’me réveille. Dormi comme un bébe sans le ventre de sa mère.
Dans les nouvelles, y avait hier la jubilation sur une claque.
Comparer Macron à un nazi du CDU.
Aujourd’hui, y a cette métèque, intégrée, grâce à l’École de la République, qui twitte « C’est fait. »
Juste après la marche des ooliciers et les états généraux de la magistrature. Va mettre la France à feu et à sang.
L’va s’spécialiser dans les violeurs et les rappeurs. Dans 40 ans sera garde des Sceaux.

Versus ma mère face à son panier de crabe.

Ici, ai constaté hier soir qu’il y a toujours le système de la raclée, envers une de nos plus belles et fidèles bloggeuses : honte à celui qui jouit puis vire.
Blog totalitaire.
Lu D.
Nouveau titre nul.
Ne suis pas là.

rose dit: à

Dormi comme un bébé sans le ventre de sa mère.
Sortie.
👶👍❤.
Py birthday, rose,

rose dit: à

Ed,
Stand up, go on.

« Les tomates sont cuites. »

Ne m’en parlez pas.

Un peu tôt, attendre fin août, mais :

Grde cocotte minute, 10 litres.

1kg oignons 🧅
1 gousse d’ail 🧄
5 kilos tomates bien mûres 🍅🍅🍅🍅🍅
Sel poivre laurier thym en Abondance
3 sucres roux.
1 tablier.

Mettre à revenir les oignons dans huile d’olive au fond de la cocotte.
Puis l’ail. Ne pas mégoter avec l’ail.
Lorsque oignons sués et dorés, et l’ail itou, rajouter les tomates lavées et coupées en deux.
Tout l’assaisonnement.

Laisser cuire.
Passer à une passoire à main.
Si le coulis est trop liquide, le mettre doucement à cuire pour évaporer et l’épaissir.

Mettre en bocaux Le Parfait.
Stérilisez.
Hiver tranquille !

rose dit: à

commentaire de vingt lignes sur le fait que j’osais écrire que la traduction était excellente et ceci longtemps après notre échange sur Manganelli.

Non, Christiane.
Ce qui l’a outrée, c’est que vous écriviez fidèle.
Comment avez-vous osé ?

Elle joue au correcteur. Non, elle ne joue pas.

Dimanche dernier, peu avant midi, ai flanqué une raclée verbale à une deux mes amies.
J’étaid tranquille, calme, c’était dimanche et elle est venue me faire iech d’horrible manière. Pas envie/besoin de détailler.
Tatatatata.
J’te lui ai balancé une rafale de mitraillette en pleine gueule. Elle sait se baisser.
Suis d’une immense patience. Faudrait savoir dire aux gens « Là, tu abuses, c’est dimanche, fous-moua la paix ; que j’ai trouvée, en passant, et pas toi ».
Depuis, je la conjure « sors du drama, sors du drama, sors du drama. » Et M.et bibi.

P.S : l’homme qui vous emmerde n’est pas très doué dans les interactions sociales. Il ne sait pas se dépêtrer, ni témoigner, ni oublier.
Alors, tactactactactac, parfois il dégaine sa huchington 12 et il mitraille.

Mais, sa vie consiste à dégommer les genswavec qui il jouit et à les virer. Il lui faut plus de cinq ans pour établir des relations normales. Il progresse beaucoup cependant.
Moua, je le traiterai comme un cas clinique.
En ce moment, je teste sa capacité à témoigner : elle est nulle.
Si j’avais à tester sa capacité à me défendre, il serait planqué sous la table pendant que je suis rouée de coups.
Je mets beaucoup d’espérance en lui.
In fine, son souci, c’est l’égalité entre les êtres vivants : du protozoaire à l’humain.
C’est une chaîne d’évolution.

Sûr, Christiane, qu’avec l’équilibre dont vous témoignez, vous soyez passablement éberluée par de pareilles traces antiques de la vie sur terre. À coups de gourdin.

Il ne sait pas se défendre, c’est pour cela.

C’est pour cela le gourdin.

Soleil vert dit: à

Salut Ed, comment va ?

christiane dit: à

Rose, écoutant pendant plus d’une heure, Edgar Morin hier au soir à la Grande Librairie, j’ai pensé à vous quand il a dit que bonheur et malheur étaient mêlés et que c’est de son plus grand malheur (la mort de sa mère quand il avait 10ans) qu’il a trouvé le désir d’aller vers les autres, de se faire des amis. Sa vie n’a pas manqué d’épreuves et à cent ans il a un regard lumineux et beaucoup de lucidité.
Pour V.Woolf, il suffit de relire TOUS les commentaires que j’ai écrits sur elle et son oeuvre pour voir autre chose que le choix volontairement lacunaire de x. C’est pour moi une immense romancière et diariste et je mets à part ce dernier roman que j’ai lu comme une expérience d’écriture non aboutie.
Bonne journée.
Abeilles et papillons apprécient les fleurs de mon balcon et le ciel est plein d’oiseaux même si les derniers temps les corneilles essaient d’effrayer tous les autres oiseaux pour dominer le quartier. Elles poussent des cris affreux. Les pigeons qui font couples sont sur leurs gardes. Il fait lourd.

rose dit: à

Il peut toujours prendre des cours avec Clarisse et travailler son ippon.

« La judokate française Clarisse Agbegnenou a remporté, mercredi 9 juin, son cinquième titre mondial en battant la Slovène Andreja Leski par ippon en finale des championnats du monde de Budapest dans la catégorie des moins de 63 kg. »

rose dit: à

Christiane

Ai croisé un couple mixte en Martinique chère à mon coeur qui vouait une amitié sincère à Edgar Morin, homme simple qui va vers autrui avec humilité.
Que je ne connais pas un brin.

Je saurai aller chez eux. J’ai des photos pour eux. Ils avaient installé un immense jardin aquatique sur leur toit que les propriétaires leur ont fait virer, alors ils l’ont refait à terre.
On traverse la baie de Fort de France en bateau et on croise une tortue géante qui plonge. Puis on monte vers les mornes et on suit la route en lacets.
La maison est là, face à la baie.
J’arriverai. Je leur donnerai les photos. D’eux deux.
Lui me parlerait d’Edgar Morin.
Elle du Brésil. C’est lui qui fera la cuisine comme la dernière fois.

Dimanche, j’ai disjoncté moi aussi. Mais les gens ordinaires abusent souvent de la gentillesse d’autrui. Cela entre dans les moeurs, la gentillesse mais lentement. Eu égard au fait qu’elle a été autant bafouée.
J’ai perdu leur adresse postale.

rose dit: à

Les pigeons qui font couple roucoulent.
Ici ce sont les tourterelles turques.
On ne leur crie pas  » rentre chez toi ».
Faut dire, pas de cannabis, et pas 6000 euros en liquide sous les ailes non plus.

Sont immigrées/intégrées.

rose dit: à

« Le rapport, publié tous les quatre ans, montre que la moitié de tous les enfants qui travaillent sont âgés de seulement cinq à onze ans. La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l’économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d’enfants de moins au travail entre 2000 et 2016.

Et juste au moment où la crise sanitaire se répandait dans le monde entier, un enfant sur dix était au travail. L’ONU avertit que la situation risque de se dégrader encore si rien n’est fait pour aider les familles qui plongent dans la pauvreté. »

Hiet soir, à la gym.8 femmes, une râle sur l’Allemagne. L’autre, allemande, dit « on a toujours un pas en avance sur vous ».
Oui, ai-je surenchéri : 1200 euros de revenu minimal versé à chacun.

Sans oublier :
Arrêt du nucléaire.

rose dit: à

Stop au travail des enfants.
Tous à l’école.

Jibé dit: à

« Jazzi dit: à
x est une femme et la néo Verdurin ici c’est Christiane et Jibé son Sigisbée (ci-git bê) … »

euh, vous êtes sûr, Jazzi, que vous ne pouviez pas vous empêcher?
Décevant.

Jibé dit: à

Quand on regarde la correspondance de Virginia Woolf durant les derniers mois de 1940, on est frappé par le retour de sa « folie » mais je ne peux pas m’engager sur une querelle de dates relatives à la souffrance de Woolf, qui n’ appartient qu’à elle.

Jibé dit: à

Christiane
j’ai juste croisé l’image et quelques phrases d’E.Morin hier soir, d’une incroyable précision et vivacité. J’en connais qui, à 40 ans de moins, sont moins vifs. Il disait tout le mal qu’il pensait du transhumanisme et de sa toujours foi en l’humanisme.
Quant à Virginia Woolf, cf mon post précédent, je reste d’accord avec vous concernant son dernier texte.
Chez moi, deux faucons crécerelles se sont réveillés très tôt, à la fine pointe de l’aube, pour se poursuivre de manière furieuse et atrocement criarde. La nature, c’est aussi cela! Ca m’a permis de voir le lever du soleil, merci à eux!

Jazzi dit: à

« Hier soir, à la gym.8 femmes, une râle sur l’Allemagne. L’autre, allemande, dit « on a toujours un pas en avance sur vous ». »

Sportive, la gym chez vous, rose !
ça a fini en pugilat ?

Janssen J-J dit: à

remontée des filets, le 10.6.21@ 8.55 :
– » le Léon Zitrone de la RdL » me désolblige. Ai toujours préféré les vachettes de Simone Garnier, à vous Cognacq Jay. C’était un grand russe, le Rock Epine d’Irkoutsk. Parlait au moins sept langues.
– formidables nouvelles de rôz en pleine efflorescence estivale. La gym y fait du bien, En perd pas une rame de rameuse depuis dimanche, a recyclé beaucoup de pain perdu. Son rapport à l’homme courageux s’améliore dans l’ensemble. Est accro… Je note : « In fine, son souci, c’est l’égalité entre les êtres vivants : du protozoaire à l’humain. C’est une chaîne d’évolution ». C’est également mon beau soussi. ô merci, RPTV !
– l’Herdélie espère qu’Ed va se remettre bientôt de son malheureux voyage en Israël. Les chats juifs et palestiniens n’ont pas bien vécu non plus cette malheureuse escapade qui l’a détournée des livres.
– MS va participer à la cérémonie espagnole de consécration de Manu Carrière, invitée par icelui comme la première de ses fans. Welbèque hélas n’en sera pas, en revanche Passoul oui… Leur a dit : « c’est lui ou moi ». Espérons que tous deux seront à la hauteur de notre petite communauté.
– Bon, jzmn, avez vous laissé un commentaire du film Father qui m’aurait échappé ? Merci…. Bientôt, un grand hommage à Jodie Foster, une femme des plus remarquable.
. Edgar Morin, Ch., nous en avions beaucoup parlé il y a quelque temps. Ne l’ai pas vu, faisait trop beau hier soir, dehors dans la nuit chaude. L’atmosphère était érotiquement électrique… On ne s’est pas privés d’ébattre sur la trottin’herbe fraichement tonsurée.
Ce matin…, encore une joie de vivre un peu plus fort de gagnée.
Oublions toutes les rancœurs passées qui encombrent notre joie de protozoaires à vivre communément,
Bàv, je souhaite.

Janssen J-J dit: à

post n° 666, D., et je salue la mémoire de Roberto Bolano,
J’espère que vous allez mieux. Bàv,

Janssen J-J dit: à

Je crois que l’humanoïde Jicé participe à ce processus destructeur de l’île depuis des plombes,
__________________
Opinion
Le mal de terre : lutte géosociale à Porquerolles
par Nikolaj Schultz
Derrière son vernis enchanteur, l’île de Porquerolles, joyau de la Méditerranée, se meurt. L’insularité parfaite n’est plus que le décor en carton-pâte de nos fuites : partout notre présence au monde implique la confiscation de territoires. Seule la négociation continue et discontinue de cette présence-là nous permettra de survivre, de mettre le cap sur la terre, une terre réellement habitée, que nous ne nous contenterons pas de survoler.
Un texte commandé par AOC dans le cadre du cycle Planétarium du Centre Pompidou. Lire l’article

puck dit: à

Jibé : il me semble que VW a été redécouverte dans les années 80, jusque-là silence radio, vous sauriez dire la raison ?

Il me semble qu’il y a quelque chose de VW qui ressemble à ce que disait MC sur la phrase Bloch : « on ne comprend pas l’Histoire de France si on n’est pas ému au souvenir du Sacre de Reims ».

Ce genre de phrase est hyper sérieuse parce qu’elle peut d’alternatives à celui qui la lit.

par exemple quand MC a dû la lire, une petite voix intérieure venue du tréfonds de l’Histoire a dû lui souffler un truc du genre : « j’en suis ! ».

Avec VW c’est un peu pareil, quand on lit ce qu’on en dit ça laisse peut le choix : il y en a qui ont la chance d’en être et d’autres qui on ont le malheur de ne pas en être.

comme avez Bloc : quand je lis sa phrase aucune voix intérieure ne me dit « j’en suis… »

et croyez-moi ça fout une sacrée pression.

puck dit: à

cela dit j’aime beaucoup « Mrs Dalloway », mais à chaque fois que j’ai essayé de le faire lire à des proches ça n’a jamais marché, et je ne leur en veux pas.

puck dit: à

y’a aussi l’imprtance donnée à l’écriture durant ces dernières décennies, comme une forme de thérapie.

Quand VW parlait (dans ses périodes de crise) ses propos étaient décousus, incompréhensibles, mais quand elle se mettait à écrire son discours redevenait cohérent.

Et puis il y a aussi ce qu’elle représente, son personnage : elle fait partie de ces auteurs dont les biographies se vendent mieux que ses livres.

puck dit: à

reste la question des liens et des corrélations : y’a-t-il un lien entre le fait d’être ému au souvenir du sacre de Reims et celui de voir la Révolution comme un pogrom urbain ?

si quelqu’un a la réponse ça m’intéresse.

Phil dit: à

Puck réinvente le shadok, impressionnant, le prestigieux blog à passou n’en pied plus, étouffe comme la languide Virginia qui n’a jamais eu le cigare.
Très bon le coup à Zitrone, à vous Guy Lux passou.

rose dit: à

« psychologie ordinaire des hommes vulnérables aux blessures infligées à eux par la vie au sein d’une communauté hiérarchisée. »

Comme c simple.
Au lieu de pointer les vices de procédure – c donc sur cela que se bâtit une carrière ?- accentuer le fait que l’on supprime dans toute communauté la hiérarchisation des liens.
Merci pour cette avancée au patriarcat qui nous a conduites glorieusement vers ce changement de vie inouï.
Les hommes, bougez. Et protégez vos compagnes dans les campagnes.
Amen.
Bonne journée,

rose dit: à

Et alii

Rien compris hier à ce que vous avez écrit sur  » je le savais ». Le sens, le contenu, rien.
Dslée
Vous êtes déjà loin.
Alors que rien ne sert de courir.

et alii dit: à

sur la phrase Bloch : « on ne comprend pas l’Histoire de France si on n’est pas ému au souvenir du Sacre de Reims ».un aveu pour en finir avec ce genre:je ne suis pas ému au sacre de Reims; Reims où je suis allée assez jeune. IL était important pour moi de lire Bloch ,mais je ne m’en suis pas sentie »mieux française »sauf que je comprenais mieux les personnes pour lesquelles être français était si important ;

et alii dit: à

pour moi, Reims, c’est « le Champagne »!

et alii dit: à

et bien sur:
les biscuits roses de Reims sont composés d’une pâte aromatisée à la vanille. Les grains de vanille tachetaient les biscuits de couleur blanche. Ils se sont alors vus agrémentés de sucre glace et ont peu à peu pris une douce teinte délicatement rosée.

racontpatavi dit: à

pour moi, Reims, c’est « le Champagne »!

Quelle marque, sinon c’est le fourre-tout.

racontpatavi dit: à

pour moi, Reims, c’est « le Champagne »!

D’accord, mais peut-on prononcer la désignation « blanc de blanc » sans se faire censurer ou vilipendé sur les réseaux sociaux?

closer dit: à

Je ne retrouve pas le commentaire de MC, mais je suppose qu’il a cité Marc Bloch complètement et non pas en tronquant sa phrase…
Donc, Puck, il englobait la Fête de la Fédération dans la même émotion, ce qui ruine votre remarque malveillante.

closer dit: à

« En quoi cet art de l’irréel vous apporte de l’oxygène, Closer ? »

Je ne comprends pas votre question, Christiane, car je ne vois pas en quoi l’art des artistes que je cite serait un « art de l’irréel ».

Quant aux musées, il ont pour moi une fonction première: nous montrer des chefs d’oeuvre qu’il serait impossible de voir ailleurs.

christiane dit: à

Rose,
une autre femme écrivain que j’apprécie, Marie Mauron.
Je crois qu’elle a trouvé votre maison !
« J’ai refait cette course dans les Alpilles, m’égarant exprès par la ligne de crêtes et les sentiers de pâtres, sortant du communal de deux ou trois villages, pénétrant loin en terre des Baux où devraient errer Estérelle, Taven, la Chèvre d’or, Épervier (n’osant foncer sur ma proie), j’ai tourné longuement au bord du cirque de rocailles. Au fond, entre les grands buis foisonnants, j’ai fini par apercevoir le maset ceinturé de roches. Il a, rongé comme elle par le soleil, la teinte exacte de la roche ; ses tuiles sont décolorées et piqués de lichens ; il se tapit ras d’un trou d’eau qui stille sans couler : tout, sauf les vrombissantes abeilles, est drapé de silence ; j’avais honte du bruit cordé de mes espadrilles, peur de faire débouler quelque bloc ébranlé. Venir pour voir de haut, de loin, un mas fermé ; s’en retourner – mais revenir… »
Quelques lignes des « Rocassiers » paru en 1966 chez l’éditeur Robert Morel. Quelques temps avant d’être nommée majoral du Félibrige.
On évoque souvent Pagnol et Giono, on oublie Marie Mauron. (Marie-Antoinette Roumanille), née à Saint-Rémy-de-Provence le 5 avril 1896.

Pour vous encore, son jardin qui ressemble tant au vôtre :
« Comme tous les matins, sous le ciel neuf, clair ou brouillé, fût-il furieux de vent, torride de soleil, maussade de pluie, magique de gel, j’ai commencé ma journée de travail en faisant le tour du jardin-pinède-colline-garrigue-verger, car il est tout cela, bien qu’il soit minuscule en fait. Oui, tout cela puisque, peu scrupuleux, hypocritement sans clôture, il glisse au communal. Là, le ravin qui roule ses cailloux, ses tessons grecs, romains, ligures, préhistoriques et quoi encore ? est tout à moi, comme à l’insecte et à l’oiseau, comme au thym et à la sarriette, comme, parfois, précisément, au chercheur de tessons ou au braconnier lève-tôt. »
Bonne journée, chère Rose.

Janssen J-J dit: à

@ y’a-t-il un lien entre le fait d’être ému au souvenir du sacre de Reims et celui de voir la Révolution comme un pogrom urbain ?
——
oui, dexter, le lien s’établit spontanément ou pas en fonction de l’histoire des connexions neuronales de chacun, lesquelles produisent des émotions associées à des souvenirs intimement incrustés dont le sujet « éprouvant » n’est pas toujours en capacité lui-même d’en décoder le lien, ne sachant généralement rien de la qualité de ses enzymes différemment transmetteurs.
Il est évidemment faux de prétendre, comme le fit ce cher Marc Bloch; qu’on ne soit pas ému, comme tout français en lui, à l’évocation du « sacre de Reims », au moment où il prenait conscience que les pogroms nazis ne se connectaient en rien avec l’image chérie de sa Révolution française, vu qu’il ne les avait ni imaginés, ni même rencontrés sous aucune plume de ses collègues. Il s’agissait seulement pour lui de généraliser à une nation entière, un biais idéologique propre à son statut de juif assimilé, fou dela République, dans un moment où il éprouvait un besoin vital d’objectiver son sentiment d’appartenance et de solidarité communautaire, et d’en prendre à témoin ses contemporains. Ce sentiment là conditionnait une émotion historicisée et actualisée, propre à s’enfumer pour dépasser la cruauté de l’individualisme irréductible de sa contrition « d’être humain » situé hic et nunc.
Voilà ce que je pense, en espérant que cette réponse un brin laborieuse ne vous paraîtra pas trop obscure. Bàv,
(merci de ne pas me relancer sur ce sujet).

renato dit: à

Donc, Between the Acts.

VW veut revoir son manuscrit ; lettre à l’éditeur à laquelle le mari ajoute quelques mots pour dire que V n’est pas tout à fait rationnelle, ce qui n’est qu’un archaïsme car on peut être fou, dépressif et ainsi de suite et être parfaitement rationnel, voir van Gogh, car si la maladie survient après l’apprentissage, les connaissances acquises restent. L’indélicatesse du mari bien à part, l’approche autobiographique de Woolf trouve sa forme la plus achevée dans A Sketch of the Past et dans Between the Acts. La forme du dernier opus est évidemment incompressible pour ceux qui n’ont pas conscience des processus sous-jacentes à la modernité, ce qui est parfaitement compréhensible pour un public qui se croit moderne seulement parce qu’il a un iPhone en poche.

Donc :
— oui, inachevé car l’auteur n’a réellement pas donné la permission d’imprimer ;
— parfaitement moderne, mais incompréhensible pour ceux pour qui les pratiques du modernes restent un mystère, que cela plaise aux « spécialistes » ou pas.

christiane dit: à

Closer dit: « En quoi cet art de l’irréel vous apporte de l’oxygène, Closer ? »
Je ne comprends pas votre question, Christiane, car je ne vois pas en quoi l’art des artistes que je cite serait un «art de l’irréel».

C’était une reprise souriante de votre expression, sans plus.
Quant à l’irréel, c’est toute la peinture qui est art de l’irréel, Closer. Ce que peignent les peintres (visages ou paysages) ce n’est pas la nature telle qu’elle apparaît, c’est la nature telle qu’ils la regardent, la traduisent, la transpose. Représenter c’est forcément séparer le réel de l’irréel.
J’aime les artistes que vous citez, les expositions que vous annoncez. Ces toiles me transpercent d’émotion comme vous. Oui, pour l’obscure transparence des paysages du Nord. Et je trouve réjouissante votre visite matinale à Marmottan.
La couleur est ce lieu où nous nous rencontrons… et mon commentaire était un acquiescement au vôtre.

Janssen J-J dit: à

Jazm, je crois que vous aviez apprécié comme beaucoup plus dense que celui d’Edouard Louis, « le retour à Reims » d’Eribon Didier, qui demeure un grand livre de sociologie clinique, quoi qu’on puisse dire du personnage assez déplaisant… Ne vous abusez pas sur le sourire de l’ange… Je l’ai observé durant des heures sur place, il avait fini de cesser de sourire, agacé de devoir sourire éternellement pour tenir son rôle analogue à celui d’une mona-lisa… La fable de cette histoire que vous colportez à nouveau vient de ce qu’il ne fut pas coulé dans la même pierre que l’ange de sa droite… Toujours laissé en plan, lui, et bien à tort…
Je vous conseille d’aller visiter la cathédrale avec votre ami en regardant les anges assez longtemps, vous serez surpris de la différence de vos réactions. C’est toujours un beau pèlerinage, d’auant qu’en face de l’édifice, une pâtisserie réputée vous offrira en effet de succulents biscuits roses à tremper dans un dom Pérignon cuvée 98, la meilleure.
https://patisserie-lopera.com/
Bàv,

christiane dit: à

Oui, Jibé, je sais tout cela mais je ne reviendrai plus sur les livres de Virginia Woolf. x en sabotant mes commentaires a empoisonné ma lecture de V.W.. Quel mépris elle peut avoir des autres…
Il y a tant de livres à ouvrir, à découvrir, à relire.

D. dit: à

Soleil vert, si vous voulez une réponse il faut lui miauler.

D. dit: à

C’est votre anniversaire, Rose ?

Ed dit: à

Ça va SV et toi ? Bon sang que j’étais absente longtemps. Contente d’avoir repris le chemin de la chronique. Je n’ai pas quitté celui de la lecture pendant ces longs mois de silence.

Jazzi dit: à

« il faut lui miauler »

Ou péter ?

Phil dit: à

L’ange de Reims « sourit aux décapitations ». Giono avait un sens de l’histoire en voyageant vers l’Italie, qui manquera toujours à Eribon obstiné à faire rendre gorge à ses concitoyens.

Sant'Angelo Giovanni dit: à



…déjà 13 h 40 min,…et le diable du profit , conduit le monde,!…sans hontes des abus, sur ses victimes,!…
…générations à roues libres, plus rien à guider pour d’honnêtes citoyens,!…

…cinémas et mise en scènes,!…
…le correct après les premières vacances avant LA guerre 40-45,…

…tous victimes des aléas des histoires de politiques sociales et économiques,!…

…mes châteaux en Espagne, et autres contrées d’exploitations en devenir,!…

…vivre normal,!…ou çà,!…?
…concours de  » Miss  » régional, rural,…
…pour se faire mettre en débauches diverses.
…etc,!…etc,!…l’œil succinct,!…

Janssen J-J dit: à

Drôle de feulement, Ed. Votre lecture d’Oblomov, que j’ai eu le plaisir à retrouver dans son détail décapé, dément totalement la « haine » que vous en auriez éprouvé.
J’admets l’ambivalence de ce sentiment de grande lectrice dévouée… J’ignore si votre dégoût est lié à un pb de traduction… et ne songe point à vous faire changer d’avis. J’aimerais simplement ajouter que pour moi, ce grand roman insolite m’a durablement marqué, dans le sens où j’y ai ressenti la quintessence de ce que pouvait être la psychologie d’un procrastinateur étincelant…
Je lisais récemment les Mémoires d’un homme singulier, d’Emmanuel Bove (1939) et fus frappé de constater en moi des parallèles spontanément établis entre les personnages si socialement éloignés de Jean-Marie Théry et d’Oblomov. Rien n’indiquait pourtant que Bove eut été influencé par Goncharov ni que vous alliez nous entretenir d’Oblomov sous peu…, dans une démarche à total contre-courant.
Comme notre amie Ch., j’M ce genre de télescopages… Et vous remercie de ce bon papier qui nous remet bien des pendules, Filip. Bàv.

Jazzi dit: à

Pas lu le Eribon, JJJ.
Mais Oblomov, oui.

______________________
IVAN GONTCHAROV

Les outils du paresseux en chambre

Oblomov, le chef-d’œuvre d’Ivan Gontcharov (1812-1891), salué par Tolstoï et Dostoïevski à sa publication en 1859, est le parangon du paresseux par excellence. Ce jeune aristocrate, propriétaire terrien d’un domaine de 300 âmes, résidant à Saint-Pétersbourg, a pour principale occupation de sortir de son lit pour rejoindre son divan et inversement. Au point que cet adepte de la position allongée, qui ne trouve son bonheur que dans le sommeil, à donné naissance à la notion d’oblomovisme ou oblomovchtchina, mélange d’apathie, de léthargie, de rêverie inactive, qui se manifeste principalement dans l’horreur du travail. Nostalgique de son enfance insouciante et refusant toujours d’entrer dans la vie active, malgré les sollicitudes bienveillantes de son ami Stolz, le fils de l’intendant allemand du domaine familial, un modèle dans le genre positiviste, ou l’amour de la belle Olga, l’incarnation de la jeune fille pure et romantique à souhait, Ilia Ilitch Oblomov sombrera dans un état de dépression continue, que seules les cures de sommeil perpétuelles peuvent encore soulager. D’où l’importance pour ce cas extrême de sa robe de chambre et de ses pantoufles !

« Comme la robe de chambre d’Oblomov seyait au calme de son visage et à son corps efféminé ! C’était une robe de chambre en tissu persan, une vraie robe de chambre orientale, sans la moindre concession à l’Europe, sans velours, sans martingale, et si large, si flottante, qu’Oblomov aurait pu s’en envelopper deux fois. Conformes à l’immuable coupe asiatique, les manches allaient s’élargissant, des mains aux épaules. Et, bien que ce vêtement eût un peu perdu de sa fraîcheur primitive, et que par endroits il eût remplacé son brillant naturel par un brillant acquis, il n’en gardait pas moins l’éclat de la couleur orientale et la solidité de son tissu.
La robe de chambre avait, aux yeux d’Oblomov, des vertus inestimables : elle est douce, flottante, on n’y sent plus son corps ; telle une esclave docile, elle se prête à tous les mouvements…
Chez lui, Oblomov ne portait jamais ni cravate ni gilet, car il aimait la liberté et l’espace. Ses pantoufles étaient longues, moelleuses et larges ; lorsqu’il sortait de son lit, ses pieds, sans même qu’il les regardât, s’y glissaient tout seuls…
La position allongée n’était pas pour Oblomov un besoin, comme elle l’est pour un malade ou quelqu’un qui a sommeil. Ce n’était pas un hasard, comme pour un homme fatigué ; pas non plus une volupté, comme elle peut l’être pour un paresseux ; c’était l’état normal. Quand il se trouvait à la maison – et il s’y trouvait presque toujours – il restait couché, et toujours dans cette chambre où nous l’avons découvert, et qui lui servait de chambre à coucher, de cabinet de travail et de salle de réception. Il y avait encore trois autres pièces, mais il s’y aventurait rarement, sinon les matins où le valet balayait son cabinet, ce qui, du reste, n’arrivait pas tous les jours. Dans ces pièces, les meubles étaient couverts de housses, et les stores baissés.
La chambre où restait étendu Ilia Ilitch semblait, au premier regard, merveilleusement meublée : on y voyait un bureau d’acajou, deux divans tendus de soie, de jolis paravents ornés d’oiseaux et de fruits tout à fait inconnus dans la nature. Et aussi des tentures de soie, des tapis, des tableaux, des bronzes, des porcelaines, et nombre de charmants bibelots.
Mais l’œil exercé d’un homme de goût y aurait décelé, au terme d’un bref inventaire, l’unique désir de conserver tant bien que mal un décorum exigé par les convenances. Oblomov ne s’était pas soucié d’autre chose. Un goût plus raffiné, plus sûr, ne se serait pas contenté de ces chaises en acajou, lourdes et disgracieuses, ni de ces étagères branlantes. Le dossier d’un divan s’était affaissé, le bois plaqué se soulevait par endroits.
Et les tableaux, les vases, les bibelots de toute sorte présentaient les mêmes caractères.
D’ailleurs, le maître de céans lui-même regardait son cabinet d’un œil si indifférent et distrait qu’il semblait se demander : Qui donc est venu traîner par ici et y fourrer tout ça ? Mais la froideur d’Oblomov envers son logis paraissait devoir être dépassée par celle de Zakhar, son valet ; aux yeux, en tous cas, de quiconque examinait ce cabinet, lieu particulièrement négligé, voire abandonné.
Le long des murs, à côté des tableaux, des toiles d’araignée pendaient en festons lourds de poussière ; et les glaces, loin de réfléchir les choses, auraient fort bien pu servir d’ardoises et se couvrir de notes. Les tapis étaient maculés de taches ; et sur le divan traînait un essuie-main oublié ; enfin, rares étaient les matins où la table ne portait pas, demeurés là depuis le souper de la veille, une assiette, une salière, et, parmi des miettes de pain, un os rongé.
Sans cette assiette, ou la pipe fraîchement allumée et appuyée contre le lit, ou le maître lui-même qui s’y trouvait, bien sûr allongé, on eût pu croire la chambre inhabitée, tellement tout y était poussiéreux, déteint, dépourvu de toute trace d’une présence humaine. »
(« Oblomov », traduction d’Arthur Adamov, folio classique 4481, éditions Gallimard, 2007)

Ed dit: à

Merci JJJ. Jolie coïncidence en effet. Je l’ai lu en allemand, l’édition est – comme toujours sur mon blog – celle de la photo qui illustre l’article. Disons que le roman est d’un ennui abyssal mais qu’en creusant dans d’autres langues que la nôtre, on trouve des analyses assez intéressantes sur le personnage d’Oblomov. J’aime beaucoup cette idée d’un homme resté bloqué dans l’enfance et tellement sensible face à cette société qui demande tant d’efforts d’adaptation qu’il s’y soustrait entièrement. Enfin tout de même…l’objet littéraire est un supplice.

lmd dit: à

Il traine ici un peu de négligence dans le recours aux citations mises en cascades. La citation exacte est : «Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.» 
Ces deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France n’excluent pas d’autres catégories qui la comprennent plus complètement .

x dit: à

Au-delà de la querelle de personnes qui ne présente aucun intérêt di per sé.

Ce que je trouve décevant et légèrement inquiétant pour ma part, jibé, ce n’est pas qu’un commentateur en soutienne un(e) autre par solidarité, mais qu’un agrégé d’histoire (si j’ai bien compris) laisse ses sympathies et ses antipathies prendre le dessus sur l’examen des faits.
Difficile pour l’inachèvement dans la mesure où vous êtes partie prenante au débat, mais en ce qui concerne ce mot de l’extrait traduit : « bondé d’oublis », d’erreurs, etc., est-ce un usage correct en français ?
(Vous me répondrez peut-être que ça ne vous choque pas, que ça n’a aucune importance, que je suis inutilement pointilleuse, d’où ce qui suit.)

C’est aussi qu’un ENSEIGNANT accompagne le mouvement actuel de dévalorisation des savoirs, méthodologies et diplômes spécifiques des diverses disciplines.
Au sommet de l’état, on considère que Sciences Po + ENA donne une équivalence aux diplômes d’architecte en chef des monuments historiques comme à l’internat de médecine et une spécialisation en épidémiologie.
Avec l’idée qu’une fois réussi un parcours sélectif, on deviendrait omnicompétent.

C’est elle qui inspire aussi une initiative scolaire dans les banlieues, patronnée par Madame : des étudiants issus des plus ou moins grandes écoles (lesquelles, je ne sais pas, mais sans doute plutôt des écoles de commerce que des Mines ou des Chartes) après une formation de quelques semaines (dont pour ma part j’ignore la teneur) iront, contre une rétribution modeste, enseigner (pardon, « coacher ») bien plus efficacement (attention : ironie) que les pauvres nases qui ont eu l’idée saugrenue de se spécialiser et pour beaucoup de se soumettre à un concours centré sur une discipline. Une sorte de stage humanitaire près de chez vous (mais en responsabilité): au bout de quelque temps, ils passeront à autre chose et ajouteront l’expérience sur leur CV. (Que ce soit un cheval de Troie à l’autorisation du business des « academies » comme aux USA (dès que le traité sur les services aura été passé) me semble assez clair, mais pour l’instant la question n’est pas là.)

Dans le cas qui nous agite, il me semble que vous procédez de la même façon, et puisque le principe (implicite car discutable) semble être « qui peut le plus peut le moins », cela suppose donc que selon vous l’agrégation d’histoire « vaut » plus que celle de littérature anglaise (la mienne, externe, qui remonte quand même à 1981. Que je n’évoque pas ici comme un collègue des épreuves où j’ai « cartonné » ne l’efface pas pour autant).

J’anticipe le procès en arrogance : je ne propose pour autant d’ « interdire » aux autres de s’intéresser à la littérature (de même qu’on peut s’intéresser à l’histoire, à la musique, à l’architecture ou à la mécanique automobile sans avoir suivi le cursus studiorum), mais en respectant quelques précautions de méthode (ah, bon, il y a des « méthodes » dans ce domaine ? Il ne suffit pas d’employer de grands mots creux et flous qui n’engagent à rien, de faire du bruit de fond « culturel » et de s’intéresser à la vie privée des auteurs pour la faire résonner avec la sienne ?)

Bien entendu, toutes les compétences ne s’acquièrent pas de façon strictement théorique (langues étrangères, connaissance d’un pays par exemple) et n’ont pas à être estampillées, cautionnées par une peau d’âne. La pluricompétence est fréquente (mais « pluri » n’est pas « omni »).
J’anticipe l’objection des reconversions : lorsqu’elles sont sanctionnées par un diplôme, elles ne dispensent pas d’une acquisition aussi longue et exigeante des nouvelles compétences spécialisées. On ne vous donne pas le CAP de pâtissier ou de chocolatier-confiseur sous prétexte que vous êtes le roi des fusac et sans que vous ayez fourni la preuve de votre nouveau savoir-faire (jugé par vos futurs pairs expérimentés et non par vos potes systématiquement bienveillants).

Typique à cet égard me paraît l’emploi particulièrement élastique que l’on fait ici de « recherche(s) » : cela va de quelques clics, quelques lectures buissonnières à des années de travail avec une méthodologie spécifique et rigoureuse (oh, le vilain mot) à l’issue desquelles on ne peut pas écrire n’importe quoi.
Je ne sais pas ce que vous pensez des amateurs dans votre discipline, notamment lorsqu’ils sévissent dans les media et font l’opinion. Mais faudrait-il comprendre qu’en revanche qu’en matière de littérature ou de traduction ça n’a aucune espèce d’importance et que tenter de rectifier des erreurs, des approximations, de pointer des vices de méthode (au nom de principes qui dépassent, c’est-à-dire se situent largement au-dessus des protagonistes, y compris ceux qui les invoquent contre le n’importe quoi) relèverait de la « suffisance » ou du harcèlement ?

Si l’on me répond qu’il ne faut pas se mettre la rate au court-bouillon, qu’ici c’est carnaval tous les jours, qu’on est au zinc du café du commerce, où chacun devient instantanément expert en balistique après un fait divers et en espaldinha le lendemain du match, qu’on est là pour rigoler et bavasser, je veux bien, mais alors qu’on cesse de me faire la leçon d’un ton docte et pénétré, et qu’on ne prenne pas un air de princesse outragée quand on est chahutée.

Jazzi dit: à

« le roman est d’un ennui abyssal (…) l’objet littéraire est un supplice. »

Vous êtes maso, Ed ?
D’où vous vient cette manière de disséquer les romans comme des cadavres ? De votre formation en Khâgne ?

(x, j’ai comme l’impression que Jibé n’existe pas. Une création facétieuse du Pessoa de la RDL. Comme pour Claudio Bahia. Ce qui ne serait pas très gentil pour Christiane…)

renato dit: à

Oblomov, selon Manganelli « l’un des chefs-d’œuvre les plus insinuants de la littérature russe du XIXe siècle ».

Dans un contexte du retard civil où les gens sont incapables de se consacrer aux réformes dont la société russe a besoin, ce badaud en pantoufles cultive le rêve de donner un sens à son existence, mais rien ne parvient à le sortir de son inertie. Incapable de se former une identité, de croire en une quelconque réalité, il ne se referme pas dans l’héritage l’histoire, ni dans une décadence, mais dans une inquiétude cachée, qui est une tension sans élan, un dépouillement, perdu dans son mode de vie lent et inexorable, etceteraetcetera. Beau souvenir de lecture.

renato dit: à

’héritage — l’histoire —

B dit: à

espaldinha le lendemain du match, qu’on est là pour rigoler et bavasser, je veux bien, mais alors qu’on cesse de me faire la leçon d’un ton docte et pénétré, et qu’on ne prenne pas un air de princesse outragée quand on est chahutée.

Je vote etalii à la reconnaissance textuelle. Tout ce chemin pour finir par retrouver l’esprit. Que d’efforts pour une tenue de camouflage ou une camisole.

Marc Court dit: à

Puck , comme Closer le dit, j’ai cité intégralement la phrase de Marc Bloch.  » On ne comprend rien à l’ Histoire de France si on n’est pas ému parle récit du Sacre de Reims et le récit de la Fête de la Federation. » Je laisse les lecteurs juges . Pour moî je vous savais ambigu, fuyant, style Seiche, mais je ne vous soupçonnais pas malhonnête. JJJ j’ai commencé à le lire, mais j’ai été rattrapé par d’autres travaux. ( prises de notes pour articles et colloque).J’en profite cependant pour dire que je trouve injuste la critique de Redecker quî voit dans le travail de JC Schmitt une « illusion positiviste. » J’ ai regret de le dire, car j’ai de l’estime pour le personnage. Il me semble au contraire que c’est. un travail anthropologique sur le religieux tout à fait sérieux. Ah avoir des journées de lectures infinies..

Petit Rappel dit: à

chez Paul Edel, Mandiargues.

et alii dit: à

mais alors qu’on cesse de me faire la leçon d’un ton docte et pénétré, et qu’on ne prenne pas un air de princesse outragée quand on est chahuté
vous avez absolument raison sur ce point !

Alexia Neuhoff dit: à

Le discours relativement confus de x et son appel au sérieux et à la méthode académique concernant la littérature, me remet en mémoire une expérience (brève) assez éclairante de ce que sont, dans le milieu de l’enseignement, les hiérarchies basées sur les diplômes. J’ai eu la faiblesse, pour rendre service, pour dépanner un proviseur que je connaissais par ailleurs, d’accepter quelques heures dans un lycée français à l’étranger afin de suppléer l’absence d’un professeur. Cela s’est passé au siècle dernier, certes, mais non loin du tournant du millénaire. Je me retrouve en salle des professeurs à l’heure d’un café et m’assied, sans façon, autour d’une table où restaient des places vides. A la sortie, une « collègue » – seulement certifiée- me signale (dans un éclat de rire) que je venais, en m’attablant à « la table des agrégés » de commettre un attentat contre les usages. Preuve si besoin est que l’on peut réussir au concours de l’agrégation et se comporter comme le dernier des péquenots. Jamais l’idée ne me serait venue d’exiger de l’intendance un tabouret à l’usage exclusif d’une docteure du 3ème cycle.
Par ailleurs, ce blog étant généraliste et n’ayant rien à voir avec des publications scientifiques universitaires, personne n’est tenu à la rigueur, à décliner ses titres, à soumettre à relecture ses commentaires avant de les poster. Puis si l’on ne souffre pas les approximations, les futilités, les galéjades à l’occasion, on doit pouvoir trouver ailleurs son bonheur et des interlocuteurs à sa hauteur.

D. dit: à

Mrrââww ! Ça fait des mois, prout, que j’étais pas venu chez ces tous gens. Prout. Miaouuu ! ! Vous avez à manger ?

Phil dit: à

Dear Miss Neuhoff, vous mésesistimez la querelle des tabourets chez Saint Simon d’aussi bonne tenue littéraire que fondamentale pour la royauté. Sans doute Marc Bloch, cité ici aussi souvent que Hannah Arendt chez Finkielkraut, l’ajouterait-il à son test de Français de première race.
Enfin un peu de fesse littéraire chez Paul Edel.

D. dit: à

Petit Rappel dit: à

chez Paul Edel, Mandiargues.

A Saint-Malo ? ! Diantre.

et alii dit: à

ce blog étant généraliste ce n’est pas faux; ce n’est donc pas une raison pour y prêcher toutes les idées reçues sans recul, second degré sans vérifier ses « convictions » et sans laisser entendre qu’il n’y a pas lieu ni objectif de « domination » -au sens politique actuel – quant à moi,je n’ai aucun objectif de cet ordre

et alii dit: à

information de « spécialistes » (sur fond d’ enquêtes »)
(j’apprends !)
La zone du Croissant linguistique correspond à la frange Nord du Massif Central (Est de la Charente, bordures Sud de la Vienne, de l’Indre et du Cher, Nord de la Haute-Vienne, de la Creuse et du Puy de Dôme, Sud de l’Allier), autour de laquelle elle dessine sur les cartes une demi-lune, d’où le terme de « Croissant ». Les parlers gallo-romans qu’on y pratique traditionnellement (et dont les locuteurs ont généralement plus de 70 ans) présentent simultanément des traits typiques des variétés d’oc (limousin et auvergnat) et d’oïl (français, poitevin-saintongeais, berrichon…).

La revue « Langues et Cité » fait peau neuve avec ce numéro 30, désormais accessible intégralement en ligne, grâce au partenariat éditorial entre le Laboratoire ligérien de linguistique, dirigé par Gabriel Bergounioux, et la DGLFLF. Pour retrouver les anciens numéros de Langues et Cité en pdf, cliquez sur le lien suivant.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgzGkXmXsQlpZnTnWPZbZMbMHVqCM

Lire le numéro

x dit: à

Alexia Neuhoff, je vais ajouter à la confusion d’une argumentation qui ne se déroulait pas dans l’absolu du ciel des idées mais répondait à des coups tordus.

Vous appréciez les « bobards » que l’on a rebaptisés « fake news » ?
Vous considérez que demander un minimum de cohérence entre l’autorité dont on se pare et les preuves que l’on en donne est assimilable à une querelle de préséances et un snobisme ?
La peste soit des esprits sourcilleux, tatillons, chicaneurs, ce sont bien eux qui sont les ennemis de la démocratie.

et alii dit: à

une REdécouverte:
Des archéologues ont mis au jour une basilique romaine vieille de 2 000 ans en Israël qui pourrait avoir été construite par Hérode le Grand
artnet news

« Bien que les basiliques modernes soient généralement des églises, cela n’aurait pas été le cas dans les temps anciens. Les basiliques romaines étaient des bâtiments civiques au centre de la vie publique, utilisés pour le commerce, les procédures judiciaires et les festivals, entre autres activités. La forme architecturale a ensuite été adoptée par les constructeurs chrétiens.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, je peux attester que Jibé et Claudio B. existent bel et bien comme vous et moi.
(le pacemaker de Pessoa-Passoua ?, -> une invention littéraire, comme vous êtes romanesque !)… Bàv,
@ x, vous semblez être une prof de littérature beaucoup moins intéressante qu’Alexia, permettez-moi de vous le dire. Avec vous, comme avec D., j’éprouvions toujours un certain mal’haise… J’évite d’en creuser trop profondément les raisons. Bàv,
@…PE, je n’ai pas encore le lu votre papier sur Pierre de Mangardes, on dit qu’il est chaud… Je ne le manquerai pas. Bàv, diargues.
(Sophie Trébuchet, mimie).

Alexia Neuhoff dit: à

x dit: à

Alexia Neuhoff, je vais ajouter à la confusion d’une argumentation qui ne se déroulait pas dans l’absolu du ciel des idées mais répondait à des coups tordus.

Vous appréciez les « bobards » que l’on a rebaptisés « fake news » ?

Pas vraiment. Disons que je suis suffisamment armée pour les juger pour ce qu’ils sont. Pour ce qui est du domaine culturel, toute expression, perception, appréciation est recevable dut-elle contrevenir à la doxa des experts.

et alii dit: à

qui sait où en sont les actions en justice de ce projet:
l’implantation d’un entrepôt géant dans le Gard
Le géant américain de la distribution a quant à lui rappelé employer des milliers de personnes en France, et assuré défendre des projets environnementaux ambitieux.

Janssen J-J dit: à

@ quant à moi,je n’ai aucun objectif de cet ordre

vous voulez dire que vous ne cherchez pas à dominer le monde en saturant ce blog comme une taxifolia cherchant à eutrophiser la grande bleue par tous les moyens possibles ?
Vous ne manquez pas d’air aux poumons !… Croyez vous vraiment qu’en littératures, toutes approximations se valent ?

Bloom dit: à

Est-ce une impression, ou la parole d’ Edgar Morin, par sa clarté, son amplitude, sa justesse et le poids de son engagement, renvoie dans les ténèbres extérieures les discours pâteux des habituels praticiens des sciences molles & caoutchouteuses?

et alii dit: à

je crois qu’en médecine on peut faire état de son expérience, et je ne crois pas que la « littérature disent-ils réclame des protestations incontinentes d’amour, ni des badigeons sur des haines inconscientes

et alii dit: à

des auteurs confirmés m’ont appris à me méfier de ce qui se donne pour de l’humour

christiane dit: à

Alexia Neuhoff,
Vous ouvrez grand la fenêtre. Merci.

christiane dit: à

Ed, ce que j’ai le plus apprecy dans votre recension d' »Oblomov » c’est l’autoportrait que vous faites de vous, lectrice. Vous endormant, oubliant, reprenant, vous ennuyant. Un joli jeu d’attraction -répulsion.
Heureuse de votre retour.

christiane dit: à

Renato,
Vos deux derniers commentaires sont revigorantes, merci.

et alii dit: à

O la trahison!
. Un refus qui avait valu à l’ancien Premier ministre des accusations de « trahison ».

Alors Montebourg a-t-il, lui aussi, trahi Hamon ? « Soutien officiel à Hamon jusqu’au bout par loyauté, choix différent dans le secret de l’urne »
obs

rose dit: à

Ed

Plusieurs méthodes :

1/ Les poireaux préfèrent les fraises.

Choisir des fleurs -les oeillets d’Inde et les planter un plant à côté de chaque pied de tomate.

2/ au moment de la plantation, mettre une ortie fraîche pliée en huit au fond du trou.

3/ certains rajoutent un petit fil de cuivre qui transperce le pied. Jamais utilisé c’est pour maintenir un équilibre acide/ basique.

rose dit: à

Christiane

Merci +++ pour Marie Mauron.

renato dit: à

Voyons et al. !
Le manque d’attention — de sensibilité, de culture ? — sous-jacent à l’usage des mots traitre et trahison m’étonne — étant d’un naturel gentil, j’emploie le verbe étonner plutôt que le verbe effarer, mais voyons plutôt. Les relations extra-conjugales chez les ordinaires aussi que le fait de changer de boulanger plutôt que de traiteur bien à part, on ne peut parler de « trahison » que si l’on se trouve confrontés aux figures délictueuses prévues par les codes militaires et par la Constitution, ou dans des cas où une action préjudiciable est conduite, au détriment de quelqu’un, en cachant ses intentions, en dépit d’une relation de confiance. Pourquoi cet argument ? Voyons, jusqu’à preuve du contraire, nous vivons dans des sociétés où, conséquence de la liberté de penser, chacun peut se former ses opinions et les exprimer, ce qui implique que l’on peut en changer selon l’explique la proposition « seulement les crétins ne changent jamais d’opinion » — par ailleurs, on parle à tort et à travers du sens critique… ce qui est plutôt comique, mais n’élargissons pas le champ, restons au noyau de la question —. Puisqu’un parti politique n’est que l’expression d’un ensemble de citoyens qui partagent des opinions, et qui peuvent, à un moment, ne plus les partager, il me semble évident que parler de trahison à propos de quelqu’un qui ne partagerait plus l’ensemble ou une partie des opinions sur lesquels se fonde l’association, est une tentative inélégante d’inhiber et de contrôler sa pensée politique, en d’autres mots, sa vie — on pourrait parler aussi de ceux qui se trouvent en conflit avec la fonction qu’ils exercent, mais chacun peut tirer les bonnes conclusions sans peine. Enfin ! tant d’efforts mis en jeu sont vains afin de racheter ces pitoyables grands singes du péché d’approximation, mais essayer ne coûte que le temps d’un Martini dry… Je me souviens de l’histoire d’un chimpanzé qu’ayant longtemps vécu avec une chercheuse, avait appris les « bonnes manières » et aussi à communiquer par le langage des signes ; un jour, la chercheuse se vit obligée de le laisser quelques heures durant dans un enclos avec d’autres chimpanzés ; lorsqu’elle alla le chercher, son chimpanzé lui dit : « Ne me laisse plus jamais seul avec ces sauvages ».

J’ai peur que les figures du traitre et du renégat ne soient un peu spéciales comme sujet, voyons donc un autre aspect de la question. Après des années où les mauvaises habitudes des systèmes politiques aliénés ont cadenassé l’espace politique, le carrosse redevient courge et l’enchantement des lois et règles d’une parole politique obtuse et obsolète s’évanouit ; c’est par sa décomposition que les gens découvrent de quoi le discours politique était fait, et finalement envisagent la qualité des possibilités d’expression et d’action offertes à tout le monde par les sociétés ouvertes. Dans cette dynamique, la vie étant de plus en plus chronophage, faute du temps nécessaire pour établir une relation saine avec l’histoire, la plupart des gens que je fréquente se contentent d’adhérer au présent (ou, du moins, ils essaient : le détachement de l’histoire — on ne peut pas se référer à un stade historique rétrograde, car plus l’origine historique des habitudes et des automatismes est limitée moins le démontage des intentions est aisé ; heureusement l’instabilité est constante et on peut refuser ou simplement ignorer la linéarité du temps et se tenir à la substance subjective, à l’intention, à la signification spécifique, à l’expression, au superflu — prêter attention aux éléments qui entrent en jeu par les hasards du processus ; renoncer à l’unité absolue et se laisser porter par une évolution imprévisible entre l’inégalité de l’égal et l’identité du non identique) ; ils préfèrent se poser des questions relatives au poids de la parole politique, plutôt que spéculer autour de poncifs et de figures qui ne sont désormais que littéraires ; utiles seulement si l’on aime broder des histoires terrifiantes, édifiantes, arrache-larmes afin de persuader et se persuader de n’importe quoi (« le monde s’effondre et un cri des désespoirs se lève » — wow ! —, tant qu’à faire qu’ils engagent des pleureuses… ils obtiendraient de bien meilleurs résultats) ; champ d’action des « virtuoses » de l’interprétation réductrice du réel, ces reliquats des « rois bergers » qui ne savent exprimer la puissance idéologique que par une mise à mort que, même si en absence d’instances adéquates ne sera qu’en effigie, restera collée à la narration subjective de l’histoire. On peut comprendre l’autodéfense moralisante, le ressentiment irrité, la frustration ; il n’est pas facile de comprendre que l’idée de continuité et de fidélité politique puisse être projeté dans un corpus doctrinaire fait d’idées figées, car, dans un environnement politique en bonne santé, rien n’est plus irréel que l’adhésion inconditionnelle à des idéologies en fin de vie ou à n’importe quoi de bricolé dans ces eaux-là — c’est là que droite et gauche se rejoignent et en défendant quoi qu’il arrive une présumée légitimité, elles ouvrent la porte à la brutalité, une forme d’aliénation comme tant d’autres : faute de réelle cohésion, il est dangereux et inutile de s’installer dans un état de pseudo-guerre où l’imposition du silence et le respect de quelques tabous intellectuels ainsi que de quelques totems urbains seraient la norme : une dystrophie intellectuelle, en d’autres mots.

rose dit: à

Bondé d’oublis.

Truffé d’oublis.

Ed dit: à

Merci cricri

Jazzi,
Book Club.
De khâgne oui.

Janssen J-J dit: à

@ « il est dangereux et inutile de s’installer dans un état de pseudo-guerre où l’imposition du silence et le respect de quelques tabous intellectuels ainsi que de quelques totems urbains seraient la norme : une dystrophie intellectuelle, en d’autres mots ».

Saurez-vous vous le tenir pour dit, etalii. ?…

@ RM, Je trouve fort élégante cette petite leçon de morale politique en défense de nos mémoires historiques relatives, cherchant à se tenir à bonne distance des procès staliniens envers les prétendus traîtres et renégats de la littérature…

Merci pour ce bol d’air vivifiant et la clarté de cet aimable exposé… Nous espérons que txfl aura à cœur de le méditer à plusieurs reprises, et d’en tirer toutes les conclusions qui s’imposent à la rdl.
Bàv, tchinz…

D. dit: à

« Je pense qu’Emmanuel Macron représente la déchéance de notre pays. Quand il s’est dirigé vers moi, ça m’a surpris. Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur, et qu’il voulait faire de moi un électeur, ça a provoqué du dégout. »

Damien Tarel 

à franceinfo

Quel méchant homme, ce Tarel. Aller dire des choses pareilles dans un tribunal.

Marie Sasseur dit: à

C’est quoi en fait le prix littéraire le plus prestigieux de l’autre côté des Pyrénées ? le Planeta, accordé comme un accessit à des  » scolaires » , bêtes a concours, comme un prof de littérature à Gérone, au hasard,

ou celui de la princesse des Asturies… ?

Juste comme ça, en passant, parce que je suis vraiment contente pour le yogi.

Jibé dit: à

« x(…)a empoisonné ma lecture de V.W.. »
j’espère, Christiane, que ce n’est que passager. Moi je préfère m’abstenir désormais sur son dernier livre si ça doit tourner au commentaire psychomachin sur la souffrance oui/non/ peut-être/plus ou moins de Woolf. Elle ne mérite pas ça, son écriture fut bien autre chose que thérapeutique. En outre je finis par trouver bien peu respectueux de disserter sur la souffrance d’autrui. On peut, comme nous l’avons fait, noter la douleur perceptible dans cet inachevé et s’en tenir sobrement là. Je crois que x ne sait pas qu’il existe des limites. L’indécence en est une.

Jibé dit: à

puck
désole, je crois que je n’ai rien compris à votre interpellation. fatigué sans doute, je ne vois pas où nous mènent vos questions.

Ed dit: à

JJJ

Mes parents ont eu affaire à eux pour leurs pieds de patates hihi

et alii dit: à

je ne supporte plus les erdéliens ;j’en ai bien assez de « mon monde » alors quoique vous disiez , dites vous bien que vos conversations ne m’intéressent pas et que je ne vous veux pas pour « amis » ; et comme c’est réciproque, tout est bien

Jibé dit: à

Cuistot à Islamabad, Bloom! Bien sûr bien sûr! Que ça ne doit pas être cool…

Marie Sasseur dit: à

Et Alien ne supporte plus rien ici. C’est réciproque.

Jibé dit: à

D’accord avec vous, par ailleurs, Bloom, pour trouver la parole d’E Morin revigorante et claire. J’ai repris l’émission d’hier, Christiane avait bien raison de souligner son intérêt.

et alii dit: à

ils se prennent, ces messieurs pour Les Rois thaumaturges!

Jibé dit: à

JJJ « @ jzmn, je peux attester que Jibé et Claudio B. existent bel et bien comme vous et moi. »
merci JJJ, c’est rassurant de se sentir reconnu comme un existant.
On lit de ces délires…jazzi, reprenez-vous svp

Jibé dit: à

Alexia Neuhoff : quitte à faire causer racontpatavi, je vous dis simplement merci.

puck dit: à

Jibé dit: à

puck
désole, je crois que je n’ai rien compris à votre interpellation. fatigué sans doute, je ne vois pas où nous mènent vos questions.
 »

désolé j’ai oublié la question, je vais chercher.

x dit: à

Alexia, je vous envie.

D’être « suffisamment armée pour juger [les bobards] pour ce qu’ils sont », alors que tant d’autres s’y sont laissé prendre, qu’il s’agisse des « armes de dissuasion massive » ou de l’oncle de Kim Jong-un prétendûment jeté à des chiens affamés et dévoré (une commentatrice aussi bien armée, « Daaphné », l’avait pourtant donné pour vrai ici).
Gardons-nous bien, surtout, d’introduire des exemples plus récents, plus « brûlants » parce qu’encore contestés.
J’aimerais être capable de trancher aussi tranquillement lorsqu’il est question de sujets sur lesquels je ne dispose que de connaissances indirectes et/ou susceptibles de faire jouer mes propres passions à mon insu.

Votre sérénité réfute magistralement ma stupide contestation de l’omnicompétence de l’intellectuel universel, expert en tout.
Et qui oserait pourtant douter de votre sagacité, que dis-je de votre infaillibilité, alors que vous avez détecté l’abominable doxa dans/sous mes propos ? Vous que l’on a vue (lue) dans ce blogue toujours si résolument, si héroïquement indifférente à toutes les causes dans l’air du temps.

puck dit: à

3j je crois que Bloch (comme le fait Finky et d’autres à l’époque et aujourd’hui) a poussé un peu fort sur le champignon du « juif bien assimilé » avec son émotion à l’évocation du sacre de Reims : c’est tout flan d’ailleurs les nazis ne sont pas laissés prendre à ce petit jeu.

à choisir je préfère les juifs qui misent sur leurs missiles nucléaires en Israël pour assurer la sécurité de leur avenir plutôt que l’émotion du sacre de Reims.

Marie Sasseur dit: à

Passou, même votre lien en espagnol n’y fera rien.

On se souviendra longtemps de cette histoire qui fait honte au toutparis du ragot, du pourquoi du comment Emmanuel Carrère a été écarté de la liste du prix littéraire français le  » plus prestigieux »!

Regardez cette différence, de l’autre côté des Pyrénées !

« Selon le jury présidé par Santiago Muñoz Machado, le directeur de l’Académie espagnole royale, Emmanuel Carrère dresse un «portrait incisif de la société actuelle» et a «exercé une influence notable sur la littérature de notre époque». « 

christiane dit: à

Jibé,
Ici on est tous des présences virtuelles mais ce qui importe c’est le dialogue. Une présence réelle tape sur un vrai clavier les pensées que nous échangeons.
Bien-sûr que V.W. reste un écrivain majeur pour moi mais cette malveillante m’a empêché de comprendre ce malaise que j’ai éprouvé en lisant toute la partie concernant le spectacle et ce n’était pas un problème de psy mais un problème de langages alternés et volontairement inachevés. Un peu comme lorsque Paul Edel notait des bribes de conversations des passants arrêtés sur un banc. J’avais au l’époque trouvé cela très intéressant, très proche de nos expériences de vie. Par contre inclure à ces notes le texte de la pièce qui renvoyait à l’Histoire de l’Angleterre avec ses lourdeurs car écrit par une personne qui n’était pas dramaturge et ajouter les états d’âme d’Isa et de Giles rendaient cette partie du roman comme un tissu déchiqueté.
Bon, cette trouble-fête aura gâché le dialogue entamé avec Paul et vous.
Bonne soirée et oui Edgar Morin valait d’être écouté.

puck dit: à

Jibé j’ai retrouvé ma question sur VW : pas la peine de me répondre votre petit échange avec x m’a donné la réponse, merci !

je comprends pourquoi x s’est mis tout le monde à dos sur le blogapassou : il n’a pas trop apprécié les ambiances mondaines.

moi non plus je n’aime pas trop les mondanités, surtout quand on parle d’une auteure comme Virginia Woolf.

si vous voulez je peux vous copier un petit résumé de vos enfonçages de portes ouvertes bien convenues et attendues, si on les met bout bout chui sûr que ça peut donner un truc très drôle.

x dit: à

« je vois bien, je sens bien aussi ce mal-être qui étreint Virginia Woolf dans ce dernier texte, d’autant que tout s’en mêle et s’emmêle: elle est dépressive, elle n’a pas achevé son roman et nous lisons une oeuvre imprécise, confuse, telle qu’on ne saura jamais si elle aurait voulu qu’elle soit lue, et nous savons qu’elle s’est suicidée -ce qui dramatise notre lecture. »

Et c’est moi qui suis supposée donner dans « le commentaire psychomachin » et « l’indécence » ? Quelque chose m’échappe.

puck dit: à

Jazzi !!!!!!!!!! t’as été voir Nomadland ?

et alii dit: à

Salomé, Oscar Wilde et Sarah Bernhardt :
L’évolution de la femme fatale biblique
L’histoire de la mort de Jean-Baptiste est relatée dans deux des quatre évangiles, celles de Matthieu et Marc. Le récit de Marc est légèrement plus long, et tous les deux récits ne sont que de courts épisodes dans des chapitres plus longs. Dans les deux cas, Hérode, ayant été captivé par la danse de sa belle-fille, jure de lui accorder tout ce qu’elle demandera. Sur quoi, après avoir consulté sa mère, la jeune fille demande la tête de Jean sur un plateau d’argent, plateau qu’elle apportera par la suite à sa mère. Toutefois, la jeune fille n’est nommée dans aucun des récits.
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2021/06/l%C3%A9volution-de-la-femme-fatale-biblique-larticle-qui-suit-qui-traite-de-deux-hommes-de-lettres-irlandais-oscar-wilde.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29

Jazzi dit: à

« @ jzmn, je peux attester que Jibé et Claudio B. existent bel et bien comme vous et moi. »

Vous connaissez leurs noms et leurs adresses, JJJ ?

puck dit: à

marrant de se dire qu’à 50 ans d’écart, en prenant des medocs, Virginia Woolf aurait pu éviter le suicide, en tout cas, pour moi qui souffre d’à peu près la même maladie les médocs m’ont sauvé de la noyade.

Jazzi dit: à

« Jazzi !!!!!!!!!! t’as été voir Nomadland ? »

Pas encore, je poursuis mes investigations sur l’oeuvre d’Abbas Kiarostami : « Au travers des oliviers » et, aujourd’hui, « Le Goût de la cerise », Palme d’or 1997.

puck dit: à

Jazzi t’as été voir le film Nomadland ?

parait que c’est super.

et comme la même réalisatrice va bientôt faire un Marvel avec Disney que cette fois je compte aller voir je voulais avoir ton avis sur nomadland.

puck dit: à

Jazzi pas la peine d’y aller, si tu veux je peux t’en parler : c’est un film sur ces communautés nomades d’exclus du système qui sont en pleine expansion aux US et qui expliquent le vote pour Trump et son coup d’état manqué.

un film sur la liberté du genre qu’est-ce que la liberté en dehors de la liberté institutionnelle.

ce film dit que la seule liberté qu’il reste dans ce cas est celle qui consiste à dire non et tourner le dos à la société, et que cette liberté peut alors donner la chance de recréer de nouvelles formes de solidarités et de valeurs.

et tout ça mis dans les conditions extrême d’une nature à 360 degrés genre far west, comme si cette nature pouvait prendre le dessus sur un monde civilisé qui a perdu toute notion de civilité.

la nature comme plan B filmée façon Terrence Malick, ça doit faire un peu penser à la Route de McCarthy, ou à son « no country… » sauf que la violence n’est pas mise au premier plan, elle n’est pas montrée, mais on sait qu’elle existe, qu’elle est là, mais ailleurs.

une nouvelle façon de montrer un conquête de l’ouest dans un pays qui est lui-même à l’ouest.

le premier film de la génération Biden et des emplois précaires des grandes entreprises genre Amazon.

ma foi, comme ça, tel que je te le raconte ça a l’air alléchant, et j’hésite à aller le voir, surtout que j’adore cette actrice.

mais avant j’attends ton résumé.

puck dit: à

ps : on ne peut pas ne pas penser bien sûr à Thoreau.

Thoreau, Emerson et Raymond Carver sont les 3 mamelles des Etats-Unis.

puck dit: à

sudiste of course.

racontpatavi dit: à

« si vous voulez je peux vous copier un petit résumé de vos enfonçages de portes ouvertes bien convenues et attendues, si on les met bout bout chui sûr que ça peut donner un truc très drôle. »

Oh merci Puck!

puck dit: à

« enfonçages de portes ouvertes bien convenus et attendus »

vous pouvez corriger les fautes quand vous recopiez svp ?

racontpatavi dit: à

Non, c’est l’effet brut de décoffrage, puck.

racontpatavi dit: à

Et je n’ai pas rajouté »sic » pour ne pas enfoncer le clou.

Jazzi dit: à

J’ai bien vu tous les films documentaires et de fiction sur les Gilets jaunes, puck. Je peux bien aller voir Nomadland !
Et vous en parler ou non.
Ainsi que je l’ai fait pour « The Father », sur lequel on attend toujours l’avis autorisé de rose…

rose dit: à

Pas vu jazzi.
Pas vu non plus adieu les cons.

Jazzi dit: à

Il y a aussi à voir « Petite Maman » de Céline Sciamma à voir rose…

rose dit: à

Pas vu Nomadland non pmus.
Mais avais vu un espèce de docu. là-dessus ; sur ces espèces de communautés parfaitement déjantées qui vivaient dans le désert de Sonotra (?). Près du Mexique.
Alcoolo.
Socialo.
Babacoolo.
Fini le surf à Malibu.
Le souviens d’une, femme, qui racontait que -alors qu’un mec allait lui tirer une balle dans la bouche- son fils s’était interposé. Avait mouru.
Fini le drama. Elle avait tout quitté pour vivre dans cette caravane. Un camping-car. Très tendance.

Father j’irai.
L’avez-vous vu Jazzi et puck ?

Jazzi dit: à

Et puis le mois prochain, les films sélectionnés à Cannes !
Ne comptez plus trop sur moi pour vous en parler…

Jazzi dit: à

« Father j’irai.
L’avez-vous vu Jazzi »

J’en ai fait le compte-rendue ici, rose.
Vous comprenez pourquoi je garderai désormais mes impressions pour moi même… A quoi bon se décarcasser ?

rose dit: à

Je n’ai pas lu, jazzi, ce qu’il s’était passé concernant vos comptes-rendus de films.

closer dit: à

C’est bien la peine que JzzB se donne un mal de chien pour nous faire des compte rendus de films!!!

puck dit: à

racontpatavi dit: à

Non, c’est l’effet brut de décoffrage, puck.
 »

peut-être, mais c’est pas très solidaire, plus brut que décoffré, alors qu’ici nous sommes une petite qui a fondé ses valeurs essentielles sur la notion d’entraide et de soutien d’autrui quand ce dernier se trouve des périodes de sa vie difficiles, et faire une faute c’en est une, voilà, c’est, maintenant si les mots genre « solidarité » ça vous touche pas je peux rien pour vous, désolé.

sic

puck dit: à

ici nous sommes une petite communauté

puck dit: à

rose dit: à

Pas vu Nomadland non pmus.
Mais avais vu un espèce de docu. là-dessus ; sur ces espèces de communautés parfaitement déjantées qui vivaient dans le désert de Sonotra (?). Près du Mexique.
 »

Nomadland ce n’est pas que des communautés, c’est aussi ces parcours « existentiels » qui se font seuls, comme si dans cette solitude résidait le seul espace de liberté.

marrant d’imaginer la construction des us comme un voyage vers l’ouest, pour construire sa maison, fonder son foyer, construire une société, un loi pour protéger les membres de cette société, et là, tous ces gens (dont des vieux qui ne toucheront jamais de retraite bien qu’ils aient travaillé toute leur vie, ou des malades qui partent mourrir loin de tout comme les indiens), tous ces gens refont le chemins inverses de celui a fondé ce pays.

je pense que ce doit un beau film, touchant, plein d’motion, du coup j’hésite à aller le voir parce que je suis du genre sensible comme un veau.

Jazzi dit: à

Ce que cela démontre surtout, closer, c’est qu’ici la plupart des intervenants ne se donne pas la peine de lire les autres.
Moi je vous lis et je donne mon avis brut de décoffrage et sans masque. Je me pose et vous pose des questions et vous fait part de mes impressions. Ce qui me vaut généralement des insultes et toutes sortes d’accusations.
Pas grave, c’est ainsi.

J’aborde les derniers chapitres des Frères Karamazov. Ce fut un long et passionnant voyage dans la Russie de la fin du XIXe siècle, entre idéalisme et matérialisme, par un écrivain de génie…

Janssen J-J dit: à

Vous connaissez leurs noms et leurs adresses, JJJ ?

Bien évidemment… Vous imaginez-vous être le seul existant palpable de cette chaine ? Et croyez-vous que je serais du genre à vous filer leur nom et adresse ? Pikoi encore ?
Quel susceptib’, ce soir… , vous faites !… Remettez nous votre CC sur the father… Tant que ça passe pas chez moi, je vais pas lire les critiques…. hein. Rôz non plus l’a pas vu. So what ? Epi, j’étais pas là à guetter tous vos commentaires de films. Vous tournez mal depuis l’échec de Jésus Crie et du déconfinement, non ? Etes devenu un brin agressif. C dommage. on aimait toujours vos ‘décarcasseries’, avions cru comprendre qu’elles étaient gratuites… ou juste pour le fun. Filez un mauvais mélocoton ? Confiez vos chagrins de coeur à etalii, L vous aidera… Est trop forte pourça.
Bàv,

puck dit: à

les US c’est un peu comme la France : il a dû exister une civilisation du coeur avant leur révolution, et tous ces gens essaient de retrouver cette civilisation perdue.

puck dit: à

3j vous carburez à quoi au repas du soir ?

Jazzi dit: à

« Et croyez-vous que je serais du genre à vous filer leur nom et adresse ? »

Le flic de la RDL ici c’est vous, JJJ.
Si vous me certifiez que Jibé (un de mes anciens pseudos) existe réellement, dois-je vous croire sur parole ?
Laissez donc Jésus tranquille et lisez donc les Frères Karamazov, il y occupe une place essentielle, voire parfaitement orthodoxe…

Janssen J-J dit: à

mais c’est qu’en plus, vous seriez un brin vindicatif et mal embouchonné… jzmn !
Entonnez le chant de MS, si ça peut vous faire du bien à la conciergerie de l’rd ?
A chacun sa smerde… iakof !… Pas vrai mon frère ? 🙂

@ ce soir au p’tit resto, ai dégusté une persillade d’anguilles de mer… ç’a bien carburé… merci pour ellse… A la terrasse, quel pied ! on se croyait revivre…

D. dit: à

C’est bien Islamabad. J’aime bien moi. Les marchés sont animés. Et il y a Internet haut débit.

D. dit: à

Par contre quand j’ai trop marché au marché j’ai le pas qui se tend. Ouille.
Pas vous, Bloom ?

Janssen J-J dit: à

@ ils se prennent, ces messieurs pour Les Rois thaumaturges !

on peut toujours vous guérir de vos écrouelles scrofuleuses, oui, txfl…, si vous n’avez pas encore trouvé la thérapeutique lacanienne appropriée. De rien, merci.

Janssen J-J dit: à

Islamabade, êtes sûr que c au pas qui s’tend, D. ?
(X est lent, chiken on the road ?)

MC dit: à

Marie Mauron née Roumanille..,. Parenté au Félibre?

et alii dit: à

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