In Love with Shakespeare
Shakespeare est partout, impossible d’y échapper, il est inépuisable. Cervantès aussi, mais beaucoup moins. Ils sont morts ensemble ou presque, léger décalage dû au calendrier grégorien, il y a quatre siècles. Mais si Shakespeare l’emporte et domine la célébration mondialisée, c’est que son pays a mis le paquet contrairement à l’Espagne. A lire sa presse, on dirait qu’elle se réveille à peine et qu’elle met les bouchées doubles pour chanter la louange du manchot de Lépante après s’être fait houspiller par ceux nombreux qui lui citaient en modèle la fiesta faite à l’Anglais.
En France comme ailleurs, les publications ne manquent pas. Pourtant, celle que j’ai retenue n’est pas la plus spectaculaire. Sa discrétion est remarquable. Juste un « Que sais-je ? » des familles, comme ceux de nos chères années de jeunesse, mais si dense, si riche, si intelligent, si perspicace. Tant de choses en si peu de pages, c’est à n’y pas croire. On doit ce Shakespeare (125 pages, 9 euros, PUF) qui ne se pousse pas du col à Jean-Michel Déprats, vieux loup de mer du shakespeareland, co-maître d’œuvre avec Gisèle Venet du « total William » dans la Pléiade en édition bilingue, lui-même traducteur de nombre de ses pièces et rompu à l’adaptation de ses écrits à leur passage à l’oralité. D’ailleurs, dès l’entame de son précis à l’usage des amateurs éclairés, il évoque la gestuelle intégrée par le dramaturge à ses pièces et, partant, la nécessité de restituer « la physique de la langue ».
A d’autres Shakespeare in love et ses succédanés, lui serait plutôt in love with Shakespeare mais avec une rigueur, une empathie et une érudition dignes de ces artistes qui veillent à ce que toujours la règle corrige l’émotion. L’historique de la vie de Shakespeare et du contexte de son oeuvre est bien connu mais le rappel est bienvenu. Et au cas où l’on aurait oublié le mot de Pétrone inscrit au fronton du Globe Theater :
« Totus mundus agit histrionem » (Le monde entier joue la comédie ).
L’amour, la mort, la haine, la vengeance, le ressentiment, la jalousie, l’envie, l’infidélité, le pouvoir à la folie, la douleur de l’absence, la beauté, la solitude… Les passions humaines, quoi ! Tout Shakespeare dans la Pléiade, à emporter sans hésiter sur une île déserte puisque tout y est. D’autres aussi ont écrit là-dessus. Sauf que Shakespeare l’a dit (on n’ose dire : « mis en musique », car d’autres l’ont réellement fait : Haëndel, Purcell, Rossini, Verdi, Berlioz…) avec un génie sans pareil pour que ses personnages s’inscrivent à la fois dans la société, dans la nature et dans le cosmos. On connaît ses armes : alternance de prose et de vers, exceptionnel réseau métaphorique, calembours sexuels, foisonnement lexical, pluralité des points de vue, abondance des mobiles, puissance du comique dans toutes ses nuances (que l’on retrouve dans les deux tomes de Comédies qui, à l’inverse des Tragédies, commencent dans l’agitation et s’achèvent dans le calme, à paraître dans la Pléiade le 11 mai) etc, last but not least, une permanente ambiguïté (Le Marchand de Venise est à cet égard exemplaire, oscillant entre philojudaïsme et antijudaïsme) et des contradictions fécondes.
Ce n’est pas de l’anglais d’aujourd’hui, ni même de l’anglais élisabéthain. C’est du shakespearien, autrement dit un idiolecte poétique qui possède son propre lexique, sa propre syntaxe, sa propre grammaire et qui s’est enrichi d’emprunts à plusieurs langues et dialectes. Amusez-vous donc à traduire « royal King » sans verser dans la facilité ! Ou encore A beggar begged that never begged before en respectant le contexte de Richard II. On en connaît qui traduisent encore to make love par « faire l’amour » en lieu et place de « faire sa cour ».
Il en est de Shakespeare comme de Jack l’éventreur : on a de cesse de lui trouver des substituts fantomatiques. Des authentiques à opposer à l’imposteur. Pour le grand Bill, marchand enrichi dont on n’imagine pas qu’il eut la finesse et la culture nécessaire à l’invention d’une œuvre aussi géniale, latiniste sans pour autant avoir fréquenté l’Université (il doit à Ovide, Plaute, Plutarque, Titre-Live) , acteur et ébranleur de scène à Londres, tout cela ne suffit toujours pas l’accréditer quatre siècles après ; il y a donc eu Christopher Marlowe, le comte de Derby, Lord Strange etc (on en dénombre environ quatre-vingts)et même la reine Elisabeth, certaines « candidatures » soutenues même par des personnalités aussi prestigieuses que Mark Twain, Henry James ou Sigmund Freud. Actuellement, la thèse John Florio, savant d’origine juive italienne, tient la corde grâce à Lamberto Tassinari et Daniel Bougnoux. Ce que, sans les citer ni s’appesantir, Jean-Michel Déprats balaie d’un revers de main en dénonçant leurs « contre-vérités ». A ceux qui pointent une érudition italienne du corpus shakespearien incompatible avec la biographie d’un homme qui n’y aurait jamais mis les pieds, il oppose justement le nombre d’erreurs relatives à l’Italie et à ses mœurs qu’elle recèle. Le fait est que les partisans de tel ou tel postulant à la gloire éternelle de Shakespeare n’ont qu’un faisceau d’intuitions basés sur des hypothèses, à défaut de preuves.
Oserais-je l’avouer ? ce débat ne m’intéresse guère plus qu’un whodunit à la Agatha Christie. C’est l’œuvre qui compte, universelle, intemporelle et inégalée, c’est elle qui l’emporte sur les bisbilles biographiques dont on n’imagine pas qu’elle aboutissent jamais à un bouleversement de grande ampleur dans notre intelligence des neuf pièces historiques, des tragicomédies et des Sonnets. D’ailleurs, puisqu’ils surgissent au détour de la plume, j’avoue également que le caractère homosexuel que l’on pourrait déduire de nombre d’entre eux, de même que la possibilité de triolisme avec la mystérieuse Dark Lady me laisse également à distance. Seul m’importe ce que moi lecteur je peux faire de ces Sonnets d’amour et de leur capacité à m’émouvoir.
Jean-Michel Déprats, qui attache une certaine valeur aux représentations picturales de son héros par Picasso et Adami, mais place au-dessus encore le préraphaélite John Everett Millais pour avoir su traduire comme personne « le lent enfoncement dans les eaux dormantes d’une Ophélie au corps statique constellé de fleurs », tient à intituler La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew) à sa manière à lui, c’est à dire Le Dressage de la rebelle. Et pourquoi pas ? Non pour se singulariser par rapport à ses collègues de bureau mais parce que cela lui semble plus fidèle.
« Quoi qu’on fasse, interpréter Shakespeare, c’est le réduire à ce qu’il n’est pas, puisqu’il est cela et en même temps autre chose » écrit Jean-Michel Déprats
Il réussit le tour de force, malgré le cahier des charges d’un « Que sais-je ? » (incroyable tout ce que ce livre contient en si peu de pages !), à lancer de passionnants développements sur les mises en scène actuelles de ces pièces, et sur le dilemme : situer l’histoire dans l’Histoire ou la déployer du côté de l’intemporel ? Habits d’époque ou costumes à peu près contemporains ? Le risque de la trop grande fidélité à l’époque, c’est favoriser l’académisme, le conventionnel, le figé. Le risque de l’intemporel, c’est l’abstraction et sa froideur. Cela dit, ça n’aurait pas de sens de déclamer les vers comme on le faisait de son temps, et comme Hamlet lui-même s’en plaint dans sa tirade aux comédiens (III, II, 1-34). Non plus que de respecter à la lettre une distribution des rôles d’une époque où les comédiennes étaient quasiment interdites de planches en raison de leur potentiel érotique. A l’antenne ou à la moderne, l’important est de se l’approprier puisqu’il fait déjà partie de nous. D’ailleurs, à bien y regarder, il n’est guère de série télévisée, dont les téléspectateurs raffolent, qui n’ait à payer son écot à cette oeuvre, à commencer par House of Cards pour sa méditation sur la pathologie du pouvoir. Hamlet, « le » personnage qui réussit à intégrer en lui humeur noire et humeur folle, semble être partout sur les écrans.
Aujourd’hui, dans les librairies du Royaume, le rayon « Shakespeare » est encore plus vaste que le rayon « Churchill », c’est dire. Brexit or not Brexit, heureux les Anglais qui mourront persuadés que tout est dans la Bible et que ce n’y est pas se trouve dans Shakespeare !
(« Ophélie, 1851″ oeuvre de John Everett Millais, Tate, Gallery, Londres ; « Shakespeare » par Pablo Picasso ; « Hamlet » par Valerio Adami)
412 Réponses pour In Love with Shakespeare
Montaigne ne se posait pas autant de questions sur WS que J-M. Déprats. En revanche, sur Jodelle, il avait des doutes.
Quant à moi, sur Purcelle, je reste sur ma faim… Je ne sais pas ce qu’en pense le spécialiste Bloom. Ce nouveau QSJ, vaut-il vraiment le coup ? Le Dressage de la rebelle ne tente pas trop. Mais enfin, on a bien eu « les Aveux » d’Augustin récemment, donc last but not the least, vive le grand chambard…
@ Janssen, de Purcell : je ne suis pas purcelle que vous croyez !
Je croyais que l’orthographe « Purcelle » était un gag!
Eh bien non…
AH GUILLAUME SECOUELANCE….
John Everett Millais, peintre de la belle & démente Ophélie noyée, se fit la malle avec la jeune épouse de John Ruskin. Le mariage n’avait pas été consommé. Bien mal récompensé de son engagement en faveur des pré-raphaélites, le plus grand critique du 19e siècle jura qu’on ne l’y prendrait plus & se consacra à l’architecture, ses 7 lampes & aux pierres de Venise. Pour la plus grande joie du lecteur contemporain.
last but not the least,
==
Passou, je vous avais déjà corrigé, ce me semble: l’équilibre de la locution, voyons, l’équilibre – pas de « the », tout simplement:
« Last but not least » (« least » est juste un adverbe à valeur superlative)
C’est le plaisir de l’allitération/l’assonance qui importe. L’anglais est avant tout un jeu que Shakespeare savait jouer à la perfection.
Il faut voir ce tableau de J.E. Millais à la Tate Museum à Londres, la profondeur des couleurs, cette hypnotique verdure… ces petits détails floraux : c’est d’une beauté irrésistible. Rien à voir avec le rendu de l’écran. Merci quand même pour cette reproduction, elle me renvoie à la mienne qui horrifie ceux qui la croisent dans ma chambre. Une noyée en face de son lit, c’est vrai que c’est pas vraiment glamour ! (en fait, cette Ophélie, c’est aussi un peu Virginia Woolf pour moi…)
Vu également « Beaucoup de bruit pour rien » de Branagh hier soir sur la 7, eh ben c’est quand même dur à suivre… Complots, romances et marivaudages trop décalés !
Le grand dilemme de l’adaptation juste et cohérente de l’oeuvre shakespearienne, quatre siècles plus tard…
En attendant : un PUF… pourquoi pas !
SIX
MEPHISTO FAIT L’S
O FAIT L’I
FAURE FAIT L »X
DIE JUNGE TOTE
Im Haar ein Nest von jungen Wasserratten,
Und die beringten Hände auf der Flut
Wie Flossen, also treibt sie durch den Schatten
Des großen Urwalds, der im Wasser ruht.
Die letzte Sonne, die im Dunkel irrt,
Versenkt sich tief in ihres Hirnes Schrein.
Warum sie starb? Warum sie so allein
Im Wasser treibt, das Farn und Kraut verwirrt?
Im dichten Röhricht steht der Wind. Er scheucht
Wie eine Hand die Fledermäuse auf.
Mit dunklem Fittich, von dem Wasser feucht
Stehn sie wie Rauch im dunklen Wasserlauf,
Wie Nachtgewölk. Ein langer, weißer Aal
Schlüpft über ihre Brust. Ein Glühwurm scheint
Auf ihrer Stirn. Und eine Weide weint
Das Laub auf sie und ihre stumme Qual.
GEORG HEYM
hamlet aux fines herbes…je sors, je sors
« Le Dressage de la rebelle. Et pourquoi pas ? Non pour se singulariser par rapport à ses collègues de bureau mais parce que cela lui semble plus fidèle »
Il n’est pas le premier à considérer cette traduction- le dressage de la rebelle- comme plus fidèle, M. Castelain, en 1934, proposait comme traduction: le dressage de la chipie, chipie et non pas mégère car comme l’explicite Castelain: « ni par son âge, ni par sa conduite, Kate ne mérite l’appellation de mégère. Elle est autoritaire, orgueilleuse, grondeuse, coléreuse, querelleuse, grinchue, grognon, revêche, acariâtre, tout ce qu’on voudra; elle a le verbe haut, le propos vif, la langue prompte et la main leste; c’est une pimbêche, une pie-grêche, une peste, une chipie; mais elle n’est pas assez vieille, ni tout de même assez méchante pour qu’on lui décerne ce nom de furie »
bloom, promis, juré !
Oui, enfin « La Mégère apprivoisée », ça sonne mille fois mieux en français que l’autre titre, sans doute plus fidèle, mais stupide.
A propos de « la mégère apprivoisée », mais plus généralement pour toutes les pièces italiennes de Shakespeare, il y avait sur Arte, dimanche dernier, assez tard, une émission » Shakespeare mis à nu », dispo en replay encore quelques jours.
Pour les pléiadeux, certainement trop populaire. Trop « divertissant ». Comme le théâtre du grand Bill.
La question du voyage en Italie- ou pas- de Shakespeare permettait de retracer le contexte historique de ces pièces.
C’est pour un plaisir peu partagé, ici, qu’il faut peut-être préciser que la Renaissance italienne était alors à son apogée. Et que la ville de Padoue, son université -salut qui déjà ? ah, oui, Copernic-, décerna un doctorat, à une femme; une première mondiale.
Moi, je dois dire que Shakespeare me donne des maux de têtes. Trop hystérique à mon goût.
Je viens de relire Le Jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux, pour mes élèves. Eh bien, je trouve que c’est beaucoup plus violent que Shakespeare, beaucoup plus fin, beaucoup plus scabreux, beaucoup plus intéressant. Marivaux est un auteur qui mériterait d’être relu, redécouvert, revisité. Tellement de théâtralité cachée surtout dans la langue de Marivaux qui est fabuleuse par la violence qu’elle recèle sous des dehors très civilisés. Je le trouve d’une extraordinaire modernité.
Il est bien emmerdé le Widergänger avec Shakespeare! Un anglais (ce qu’il déteste) et incontestablement l’un des plus grands parmi les grands…Tout y est…Difficile d’admettre que l’on a rien à dire parce que…l’on a rien à dire.
Et en plus, Bloom va la ramener et nous assommer de sa pédanterie anglomane.
Pauvre WG.
Bien sur Marivaux est génial, complexe, subtil, intelligent comme personne, mais Shakespeare, WG, soyons sérieux, c’est un monde, comme la Bible, Homère, Dante…
Et l’érudition encyclopédique – et peut-être collaborative- de Shakespeare, ayant nécessité au bas mot, 8 gros volumes par un chercheur anglais, ça donne quoi aux POUF dans son édition des pauvres ?
125 pages.
C’est économiquement efficace, comme aurait pu le penser Shakespeare.
J’ai même plus le droit de ne pas apprécier Shakespeare dans ce monde intolérant…
Et puis les bonnes femmes commencent sérieusement à nous emm… avec leur parité. Font ch…
Mais Marivaux aussi c’est un monde.
Les Français ne savent pas apprécier ce qu’ils ont. Shakespeare a donné Hernani, une véritable hernie cette pièce. On se demande comment une pièce aussi mièvre et hystérique a pu provoquer une révolution !
Non, tout n’y est pas dans Shakespeare. La Shoah notamment, c’est pas dans Shakespeare.
Et puis Nathalie Sarraute, la Yourcenar ou Louise Labbé, c’est beaucoup trop difficile pour des gamins qui passent le bac et qui ne connaissent rien à la littérature.
Déjà qu’ils ont remplacé Flaubert par Gide (Les Faux Monnayeurs), Flaubert ça devient illisible pour ces gamins ipodés, genrisés et paritarisés. Une fois, voilà à peine un an, j’en ai trouvé une qui me disait à propos de Madame Bovary qu’on n’avait pas le droit de traiter la paysannerie comme le faisait Flaubert. On peut être paysan et intelligent qu’elle disait la jeune pouffiasse… Alors avec ça, on est mal barré pour faire des cours sur Flaubert !
L’aut’ midi, au restraurant, j’demandais au garçon ous qu’était Ma ris de veau… et il me répond « moi, je ne fais pas de fausses confidences, mais de vrais confits d’oie »
Et puis Nathalie Sarraute, la Yourcenar ou Louise Labbé, c’est beaucoup trop difficile pour des gamins qui passent le bac et qui ne connaissent rien à la littérature.
Déjà qu’ils ont remplacé Flaubert par Gide (Les Faux Monnayeurs), Flaubert ça devient illisible pour ces gamins ipodés, genrisés et paritarisés. Une fois, voilà à peine un an, j’en ai trouvé une qui me disait à propos de Madame Bovary qu’on n’avait pas le droit de traiter la paysannerie comme le faisait Flaubert. On peut être paysan et intelligent qu’elle disait la jeune pouf…… Alors avec ça, on est mal barré pour faire des cours sur Flaubert !
A propos de la tirade aux comédiens.
Un bon développement de l’intemporel aurait été un petit salut à ceux qui souffrent en ces temps où les subventions de la scène nationale sont historiquement au plus bas. Mais vous le saviez. Donc, silence.
Historiquement, cette tirade intervient à une époque où le théâtre se sédentarise. Avec scènes dites » fixes », par opposition aux troupes itinérantes.
La violence des rapports homme/femme c’est pas dans Shakespeare, mais c’est dans Marivaux.
La prétention délirante des femmes, leur conception orgueilleuse de l’amour et du désir, leur folie, leur idéalisme morbide c’est dans Marivaux mais pas dans Shakespeare.
Ce que le langage feutré cache de violence, c’est dans Marivaux, pas dans Shakespeare.
A propos d’une permanente » ambiguïté » dans l’oeuvre de Shakespeare, illustrée, lit-on dans le billet, par » le Marchand de Venise », pièce shakespearienne la plus jouée au monde avec « Othello ».
Rien sur « le Juif de Malte » ? Même époque, pourtant.
Est-ce que Mitterrand dînant avec Bousquet et Jacques Attali, qui ne connaissait savait même pas, dit-il, qui était Bousquet, est-ce que c’est dans Shakespeare ?
Non !
Est-ce que le chef de la Police de Vichy qui a fait exterminer 76 000 Juifs et ressort blanchi en 1949 d’un procès bidon, c’est dans Shakespeare ?
Non !
Est-ce qu’il y a un seule personnage dans Shakespeare qui ressemble à un chef d’Etat comme Mitterrand invitant un criminel de bureau à sa table coupable de crime contre l’humanité sous prétexte qu’il lui a sauvé la vie en 1943 en présence d’une hystérique d’extrême gauche qui vante les mérites d’un dictateur communiste et le reçoit à l’Elysée ?
Non !
Et cette ambiguïté-là, du Cygne d’Avon:
« A woman’s face with Nature’s own hand painted
Hast thou, the master-mistress of my passion;
A woman’s gentle heart, but not acquainted
With shifting change, as is false women’s fashion;
An eye more bright than theirs, less false in rolling,
Gilding the object whereupon it gazeth;
A man in hue, all hues in his controlling,
Much steals men’s eyes and women’s souls amazeth.
And for a woman wert thou first created;
Till Nature, as she wrought thee, fell a-doting,
And by addition me of thee defeated,
By adding one thing to my purpose nothing.
But since she prick’d thee out for women’s pleasure,
Mine be thy love and thy love’s use their treasure. »
Est-ce qu’il y a dans Shakespeare des hommes politiques aussi veules et médiocres que les chefs d’Etat français, et un pays qui ressemble de près ou de loin à un pays aussi oublieux de sa mémoire que la France ?
Non !
Tiens c’est vrai, ça, on pourrait pas faire des mariages triolistes ? Ca ferait d’entrée trois parts sur la deux mille quarante-deux… Après tout c’est toujours pas moins pire que ceux qui se marient havec des aimaux…
aNimaux, Trommelfeuer !
Pour hommes d’état veules et médiocres, s’adresser maison Corneille, tout spécialement Othon:
Point ,point de bien public , s’il nous devient funeste,
Faisons nos suretés, et moquons nous du reste! »
Chacun ses petits défauts, Passou, mais celui-là est facile à corriger…!
Le pied nickelé est un vrai prophète…
Ceux qui ont visité la Cartoucherie de Vincennes récemment y ont vu les superbes fresques inspirées par « La pièce écossaise » (outre le portrait anonyme du Barde, celui de Lady Macbeth par JS Sargent, l’affiche « Souvenir of Macbeth, produced at the Lyceum Theatre by Henry Irving, Decr 1888 », des affiches persanes, indiennes, chinoises etc.).
Si ML, « tout » est dans WS: les figures de la trahison que vous citez sont nombreuses dans ses pièces; la destruction de Troie et les massacres qu’elle a engendrés, paradigme du meurtre de masse, sont dans Troilus & Cressida.
Le cannibalisme aussi, qui encadre son oeuvre, avec le Caliban de la Tempête et sa première tragédie, Titus Andronicus, où les parents mangent leurs enfants sous forme de tourte à l’insu de leur plein gré.
Ce qui est assez troublant, c’est l’impossibilité de savoir quand « parle » l’auteur, qui est tous les personnages. La célèbre tirade sur la vie comme un conte plein de bruit & de fureur etc. est prononcée par Macbeth, criminel récidiviste, régicide, usurpateur etc. Son nihilisme est-il celui de WS, ou juste un possible? Difficile à affirmer Quand on sait que toutes les pièces de Shakespeare se terminent par un retour à l’ordre, qui semble témoigner d’une pensée conservatrice où le chaos, entrevu un temps (catharsis?) n’a plus droit de cité….
C’est cette indétermination qui fait la richesse et la grandeur shakespearienne. Pour parodier le personnage d’Hamlet s’adressant à son ami Horatio, « There are more things in Shakespeare than are dreamt of in other philosophies, ML »
Satisfait, le PNP?
Lire « cannibalisme », à propos de la pièce « Titus Andronicus », n’est pas de l’humour anglais.
Pour cela il aurait fallu de la vaisselle en or et argent, de celle que l’on trouvait alors chez les royal kings, en lutte pour le pouvoir.
Dire « cannibalisme », est plutôt un « barbarisme », coutumier de la guilde de la confrérie de la POUF.
« tout est dans WS » ?
Parfait petit manuel de tout ce dont l’humain est capable, du pire et du meilleur ?
Peut-être, est-ce là aussi la base de la Tragédie.
« méditation sur la pathologie du pouvoir », à propos d’une possible transposition intemporelle de Shakespeare.
C’est un diagnostic un peu réducteur.
Des luttes intestines, qui se passent derrière le rideau. Et que Shakespeare, sa troupe, portaient à la connaissance du public londonien.
Mais sans commune mesure avec cette hystérie médiatique et politicienne, lamentable spectacle permanent.
« ..die for this accursed deed »
TITUS. Will’t please you eat? Will’t please your Highness
feed?
TAMORA. Why hast thou slain thine only daughter thus?
TITUS. Not I; ’twas Chiron and Demetrius.
They ravish’d her, and cut away her tongue;
And they, ’twas they, that did her all this wrong.
SATURNINUS. Go, fetch them hither to us presently.
TITUS. Why, there they are, both baked in this pie,
Whereof their mother daintily hath fed,
Eating the flesh that she herself hath bred.
‘Tis true, ’tis true: witness my knife’s sharp point. [He stabs the EMPRESS]
SATURNINUS. Die, frantic wretch, for this accursed deed!
[He stabs TITUS]
Titus Andronicus, Act V, scene 3
Acte saturnien magnifiquement mis en scène par Deborah Warner en 1989 au Bouffes du Nord….
« La prétention délirante des femmes, leur conception orgueilleuse de l’amour et du désir, leur folie, leur idéalisme morbide c’est dans Marivaux mais pas dans Shakespeare. »
« Shakespeare me donne des maux de têtes. Trop hystérique à mon goût. »
Où l’on voit que notre ami Albaladinde vient de doubler un nouveau cap sur son vaisseau fantôme d’inanité. Vieillesse acceptante.
La collection « Que sais-je? » comporte au moins un chef d’oeuvre : « Signes, Symboles et Mythes », de Luc Benoist qui fut si je ne me trompe conservateur du patrimoine.
(Suis en train de lire Histoire du Silence d’Alain Corbin qui se lit comme un poème.)
Deux noms en tête de gondole :
Wiwi Shakespeare, intermittent du spectacle
Wiwi Balboa, marivaudeur spectaculaire permanent
ML, vous devriez vous pencher sur « Shakespeare au XXIe siècle: une petite introduction aux tragédies », de Richard Marienstras, qui fut mon professeur en Shakespeare pour l’agrégation. Que gloire lui soit rendu. Quelle chance nous avons eue…
Ci-dessous le parcours de cet homme remarquable qui devrait être selon votre coeur.
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Spécialiste de Shakespeare et du théâtre élisabéthain, Richard Marienstras est mort à Paris le 22 février, à l’âge de 83 ans.
Né à Varsovie le 18 janvier 1928, dans une famille bourgeoise juive où l’on parlait polonais et non yiddish, il connaît à peine son père : il a 3 ans quand ses parents divorcent. Sa mère l’entraîne alors dans ses pérégrinations, de l’Italie à la Riviera, en lui offrant le luxe de deux langues maternelles, le polonais et le français.
C’est à Paris, où il étudie au lycée Janson-de-Sailly, que l’entrée en guerre bouleverse une enfance déjà chaotique : Vichy, Nice, Romans, d’où il part pour le Vercors lorsque le service du travail obligatoire (STO) le réclame prématurément. Il entre ainsi dans la Résistance à 15 ans.
Dès 1945, il revient à Paris où, au sein d’une mission juive internationale, il est chargé d’accompagner les rescapés des camps dans leurs démarches pour trouver un asile. Trois années durant, il est le guide de vies brisées qui lui dévoilent la véritable dimension du génocide qui a emporté son père. Eternel déraciné, Richard Marienstras se rend en Palestine pour participer à la guerre qui aboutit à la naissance d’Israël (1948), mais en revient définitivement désillusionné. Il se réfugie dans la poésie, les soirées avec des amis au sort comparable, tel l’écrivain André Schwarz-Bart, qui partagent la même pension de famille de la rue Saint-Jacques à Paris.
Grâce aux Américains du groupe, il apprend l’anglais en autodidacte. Licence en poche, il part, avec son épouse, Elise, jeune historienne d’origine juive polonaise, pour la Tunisie, où Bourguiba inaugure une nouvelle ère. Ils y resteront quatre ans (1957-1961). Entre-temps, Richard Marienstras décroche l’agrégation d’anglais et est aussitôt nommé assistant à Tunis.
De 1961 à 1963, il enseigne aux Etats-Unis. Dès son retour en France, il obtient un poste à la Sorbonne. Le mouvement estudiantin de Mai-68 le mobilise sans le galvaniser, mais il y prête la main, aidant à l’édification de barricades rue Monsieur-le-Prince. Et lorsque Edgar Faure, alors ministre de l’éducation nationale, réorganise l’université en 1969, Richard Marienstras participe activement à la naissance de l’Institut Charles-V, qui accueille un secteur civilisation, rare selon les pratiques en vigueur. A ce titre, il fait figure de fondateur de l’UFR d’études anglophones de l’université Paris-VII.
Il y enseigne la littérature et devient l’un des plus brillants spécialistes de Shakespeare, dont la profondeur tragique est en écho exact à sa vision du monde contemporain. Il écrit un lumineux essai sur le théâtre du dramaturge, où il repense les rapports des personnages à l’espace et les notions de « sauvage » et de « civilisé », de « sanctuaire » et d' »asile », de « sacrilège » aussi. C’est aussi une relecture des oppositions de type structuraliste, assumées jusque dans le titre, Le Proche et le Lointain. Sur Shakespeare, le drame élisabéthain et l’idéologie aux XVIe et XVIIe siècles (1981). Devait suivre un essai plus cursif qui résume bien l’engagement éthique de son auteur : Shakespeare au XXIe siècle (2000).
Richard Marienstras n’a cessé de s’interroger sur la judéité, après le traumatisme vécu au lendemain de la guerre. Il fonde ainsi, en 1967, le Cercle Gaston-Crémieux, pour affirmer la légitimité d’une existence juive diasporique sans inféodation à la synagogue ou au sionisme. Sur ce thème, son livre important, Etre un peuple en diaspora (1975), reste à rééditer.
Fou de théâtre, il avait collaboré avec Jack Lang au théâtre de Nancy durant les années 1970, et travaillé avec Peter Brook, notamment sur La Tempête.
lui soit renduE…
« Et puis les bonnes femmes commencent sérieusement à nous emm… avec leur parité. Font ch… »
Un autre qui s’est fait doubler par une « bonne-femme »?
La page géniale du commencement de la guerre des deux roses.
(Le Marchand de Venise est à cet égard exemplaire, oscillant entre philojudaïsme et antijudaïsme)
Et si ce n’était ni l’un ni l’autre, mais une observation lucide de la nature humaine ? Sans compter qu’il est préférable, au théâtre, de ne pas confondre l’auteur avec ses personnages.
Tout Shakespeare dans la Pléiade, à emporter sans hésiter sur une île déserte
Une autre édition bilingue, et qui conserve de grands mérites, c’est celle du Club français du livre, avec des traducteurs prestigieux (Yves Bonnefoy, Henri Thomas etc.).
on a de cesse de lui trouver
« on n’a de cesse »
eh oh ! eh oh ! LES SHADOKS ONT 48 ANS….
et je leur souhaite longue longue vie….
en ce moment je lis « Pif le Chien » qui vient de sortir en Pléïade, avec aussi « Placid et Muzo »….
En tous cas, je suis ravi de voir les débats genre Vadius et Trissotin qui ont lieu ici…le sirop de sérieux ! …je fais la rrrrrrrroue et t’as comme que j’suis intelligent…..je suis un entomologiste ravi. Mais écoutons Bourvil
En France, on ne connaît guère Millais que par son « Ophélie ». C’est un peu dommage, même si sa peinture est d’une tonalité générale assez niaise et cucul la praline.
« Une autre édition bilingue, et qui conserve de grands mérites, c’est celle du Club français du livre, avec des traducteurs prestigieux (Yves Bonnefoy, Henri Thomas etc.). » (sse)
Douze volumes bien utiles sous la direction de Leyris … 1954-1961
Bravo ribouldingue! J’ai réussi à faire péter les plombs à WG et en plus il a laissé s’exprimer sa misogynie latente…
Shakespeare ne nous fait pas autant rire que Molière..
« Car, voyez-vous ? la femme est, comme on dit, mon maître,
Un certain animal difficile à connaître,
Et de qui la nature est fort encline au mal :
Et comme un animal est toujours animal,
Et ne sera jamais qu’animal, quand sa vie
Durerait cent mille ans ; aussi, sans repartie,
La femme est toujours femme, et jamais ne sera
Que femme, tant qu’entier le monde durera ;
D’où vient qu’un certain Grec dit, que sa tête passe
Pour un sable mouvant : car, goûtez bien, de grâce,
Ce raisonnement-ci, lequel est des plus forts :
Ainsi que la tête est comme le chef du corps,
Et que le corps sans chef est pire qu’une bête ;
Si le chef n’est pas bien d’accord avec la tête,
Que tout ne soit pas bien réglé par le compas,
Nous voyons arriver de certains embarras ;
La partie brutale alors veut prendre empire
Dessus la sensitive, et l’on voit que l’un tire
À dia, l’autre à hurhaut ; l’un demande du mou,
L’autre du dur ; enfin tout va sans savoir où :
Pour montrer qu’ici-bas, ainsi qu’on l’interprète,
La tête d’une femme est comme la girouette
Au haut d’une maison, qui tourne au premier vent ] .
C’est pourquoi, le cousin Aristote [] souvent
La compare à la mer ; d’où vient qu’on dit qu’au monde
On ne peut rien trouver de si stable que l’onde.
Or, par comparaison ; car la comparaison
Nous fait distinctement comprendre une raison ; »
Molière, « lke dépit amoureux » acte IV sc-ne II tirade de Gros-René
Objectif atteint : le scélérat Richard Millet est au chômage, et pointe à Polemploi comme le signale son blog … lamentable !
Mais ma mysoginie n’est pas latente, elle est MANIFESTE…!
Article pour ceux qui aiment Libé :
http://misentrop2.canalblog.com/
Frédéric Dard rend hommage à Shakespeare (je crois que Béru l’appelait Jexpire)
En fait, c’est BB, alias Berthe Bérurier, qui parlait de Chat-qui-expire.
Béru, lui, se contentait de pleurer à l’évocation des Cassoulet et des Montaucul
Les misogynes ne sont jamais si bien servis, affectivement, que par eux même manu militari !
William Shakespeare, un des rares génies
Orson Welles and Peter O’Toole on Hamlet – YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=smMa38CZCSU
Marusa était hantée par la figure d’Ophélie, dont elle a réalisé plusieurs images (tableaux, photos, etc.) dont voici un exemplaire :
http://photos1.blogger.com/blogger/4597/2874/1600/revelation%20detail.jpg
Richard Burton reads lines from Shakespeare’s Richard II
https://www.youtube.com/watch?v=W79o9ff-HSY
Molière plus drôle que Shakespeare ? Popaul a le rire qui coince… comme le reste
(Laurence Olivier ) Hamlet and Ophelia
https://www.youtube.com/watch?v=xczrnjnlAXs
« Mais ma mysoginie n’est pas latente, elle est MANIFESTE…! »
La preuve, les vacances récurrentes de WGG à Sitgès, ville d’hombre !
In love with WGG, en robe blanche au centre de la photohttps://farm1.staticflickr.com/538/18838583620_b8ccc95620.jpg
Shakespeare ne nous fait pas autant rire que Molière..
—
Elle est bien bonne. No comment.
A défaut du lien précédent, une carte postale de Sitges
http://www.mygayprides.com/europe/espagne/gay-pride-sitges/
Shakespeare on y comprend pratiquement rien, Bloom, Molière, lui, est toujours limpide !
Les vacances ne réussissent pas à WG. C’est un fait.
Shakespeare on y comprend pratiquement rien, Bloom, Molière, lui, est toujours limpide !
—
Baroz, ce « on » est un des sommets enneigés de la stupidité.
Dans cette note, Passou nous fait le coup du contre Sainte Beuve : peu m’importe son homosexualité ou son antisémitisme supposée, seule compte son oeuvre !
Ce n’est pas Shakespeare ou Molière, Black ou Decker…pauvres hères, pauvres binaires…
Shakespeare, beaucoup de bruit pour quoi, Bloom ?
Pour le binaire tu repasseras, Bloom, toi pour qui tout ce qui est anglais est mieux, forcément mieux…
Lit Shakespeare et reviens-nous un peu plus présentable, Baroz. Lit Timon, une pièce dont il ne reste que des fragments mais qui a fière allure. « And so ends my catechism »., comme dirait Falstaff dans Henry IV, part 1.
toi pour qui tout ce qui est anglais est mieux, forcément mieux…
==
Ce qui est irlandais est mieux; ce qui est anglais est bien, américain, très bien. Le reste est aussi bien ou très bien, mais pas mieux.
LiS Timon (d’Athènes). Ce qui est grec est très très bien, notamment les présocratiques et Yannis Ritsos.
Shakespeare, ce n’est pas grand chose.
On y a de tout temps accordé une place démesuré.
De plus, le caractère brittanique y est beaucoup trop présent, surtout les mauvais aspects.
Timon d’Athènes, c’est bien. Mais Le Misanthrope de Molière c’est beaucoup mieux, car bien plus complexe.
André Suarez a écrit un livre étrange « Shakespeare, poète tragique », où il fait du Barde un celte. Il faut dire que lui-même se fantasmait des origines bretonnes.
L’esprit de compétition qui prévaut dans ces colonnes cache certainement l’usage de produits dopants.
Préférable de laisser les ethnicistes entre eux, de peur qu’ils nous fasse une crise d’anglophobie de proportion germano-collaborationniste, comme on en trouve périodiquement dans la nouvelle revue d’histoire…
Ce qui est irlandais est mieux
Comme, par exemple, un Irish stew with gravy and mint sauce (home made de préférence)
Vu à Dublin, le lundi de Pâques, dans le quartier de Swift:
« Design Makes You Happy
Irish Design Makes You Happier »
CQFD
Titus Andronicus c’est bien, mieux à mon goût que Timon d’Athènes. Et sa réécriture par Botho Strauss.
Il faudrait faire une réécriture d’une pièce de Marivaux, à la manière mélancolique de Watteau, pour montrer tout le malentendu humain entre homme et femme. Ce serait un beau projet. Les deux sexes irréconciliables, chacun dans son impasse, sans remède, avec la mélancolie qui va avec, ça ferait une belle pièce. Moi, j’aime beaucoup ce qu’écrit Molière sur les femmes, c’est vachard mais tellement lucide ! On a besoin de lucidité avec les femmes parce qu’elles sont devenues complètement détraquées et de vraies cxls bénis…de la parité. Effrayant !
Pour répondre à Bloom, je crois que WS n’est nulle part et partout comme le centre de l’univers selon Pascal. De même Molière n’est ni Alceste ni Philinte, il est la déchirure entre les deux.
Au lit avec William ou au lit avec Simon, Bloom ?
Parmi les auteurs contemporains, Botho Strauss est l’un des plus excitants et importants ; il faut relire ses grandes pièces « la trilogie du revoir » », « grand et petit » , « le parc » d’aprés shakespeare, mais aussi des pièces de plus petites dimension, de vrais bijoux, comme « la tanière » qui évoque avec coup d’humour sur l angoisse d’un jeune couple. Et le mélange de réalisme et de fantastique dans « la chambre et le temps »( la traduction de Porcell est la meilleure.. admirable traducteur disparu).et puis ne pas oublier un vrai bijou d’humour « chœur final » et la celèvre scène de photo de groupe.. c’est avec perplexité que je constate que le théâtre subventionné le délaisse ..aloris que les grands théâtres européens le montent régulièrement.. c’est un contemporain capital..mais il n’est pas du tout « politiquement correct », cet ancien de la Schaubuhne qui a pris des positions polémiques dans les grands journaux allemands, notamment dans le « spiegel » -voir l’affaire « le chant du bouc » so,n manifeste prophétique . et puis n’oublions pas le grand thomas Bernhard..à l’heure où l’Autriche ferme ses frontières..
Baroz, tu fais du sous-Céine (ou Merline, comme aurait dit Jünger).
Lors de mon récent séjour j’ai bien senti que le malheur pesait comme un couvercle sur nombre de caboches françoises: voilà qui est préoccupant…
CéLine
« Moi, j’aime beaucoup ce qu’écrit Molière sur les femmes, c’est vachard mais tellement lucide ! »
D’autant plus vachard qu’il les a aimées, mère et fille indistinctement, WGG ! Mais il n’est pas plus tendre à l’égard des hommes, et c’est tout à son honneur ou à son génie. Et il n’en fait pas toute une tragédie pleine de bruit et de fureur (suis mon regard, Bloom) !
Comment se fait-il que Jean Genet ne soit pas dans la pléiade et qu’aucun site parisien ne porte son nom ?
Je lis actuellement la somme remarquable Edmund White (oui, un Américain, Bloom) lui a consacré.
« Lors de mon récent séjour j’ai bien senti que le malheur pesait comme un couvercle sur nombre de caboches françoises: voilà qui est préoccupant… »
Ils sont seulement déprimés par l’usage du pouvoir de tes copains socialistes en France et à Paris, Bloom, ça leur passera…
Qu’Edmund White
Puisses-tu dire vrai, Baroz..Même Gauchet, qui ne peut être soupçonné de socialisme, a l’air de dire que le mal est profond et antérieur à Flamby. Il y a aussi le vaste monde, Baroz, au-delà du prériph, ça te rappelle quelque chose?
« De Millais en France on ne connaît qu’Ophélie »
certes, mais cela permet d’avoir une belle idée des charmes de Madame Ruskin!
Grand beau temps à Sitges (avec quelques nuages et un peu de vent) les pieds en éventails quand même à lire sur la terrasse (Ecrire après Auschwitz, un article intéressant sur la prose de Sebald). Shakespeare attendra.
Tu trouves que ça va mieux dans le vaste monde, Bloom ?
Mais comment se fait-il que la France attire toujours le plus grand nombre de visiteurs étrangers ?
Mais comment se fait-il que la France attire toujours le plus grand nombre de visiteurs étrangers ?
—
Parce que c’est un très beau pays, avec une très belle capitale (la majorité viennent à Paris, pour quelques jours seulement) et qu’il est situé, pour les touristes des îles « britanniques », de la Scandinavie et de l’Europe du Nord, sur le chemin de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie.
N’oublie pas que depuis Fafa, la promotion de la France touristique fait partie du périmètre des Affaires étrangères. Va voir le site Atout France.
Nous sommes même allés rassurer les Japonais chez eux après les attentats: 2/3 de touristes nippons en moins, c’est spectaculaire (très francophiles, les Japonais, pas le cas de tout le monde, malheureusement, nous en faisons parfois l’amère expérience…)
Et les Français, dans leur diversité, sont si attachants, Bloom.
De ce tableau représentant Ophelie je ne connaissais jusqu’à aujourd’hui qu’une médiocre reproduction en noir et blanc, celle qui figure en tête du poème de Rimbaud dans le vieux et merveilleux recueil Hatier des poètes du XIX eme siècle ,bible des lycéens de ma generation .
Et de découvrir ici , avec ses vraies couleurs, cette œuvre certes magnifique, je suis un peu décontenancée ;le poème de Rimbaud, qui joue en permanence sur le noir et de blanc et qui reste pour moi indissociablement lié au personnage, ne s’accommode pas dans mon esprit avec cette composition colorée
L’onde du poème est « calme et noire »,Ophelie est un « fantôme blanc » qui passe sur le « fleuve noir » etc…
Tu l’as dit, Baroz – surtout les Parisiens, dont la réputation de cordialité et de bonne humeur n’a d’égale que celle des Napolitains. Je peux en parler, je suis un vieux parigot, 3e génération.
Il n’est bon bec que de Paris, Bloom, mais uniquement les femmes…
Victor Hugo:Shakespeare, quel drôle de nom; on dirait un auvergnat qui agonise.
Botho Strauss et Thomas Bernhard : du pipi de chat à côté du grand Will épicétou
Houi la parité c’est un pis-aller ; ce qu’il faut, grosso modo, c’est du huit femmes pour un hombre. Et comme cela, on n’emmerdera plus le monde à faire de la peinture, des mathématiques, des guerres, de la moto…
raymond prunier dit: 29 avril 2016 à 15 h 22 min
un auvergnat qui agonise.
Pourquoi qu’on agoniserait ? Passequ’on n’a plus un flèche ? No problemo on le pique aux Arméniens aux Juifs aux Ecossais… On le remet dans des boîtes de pastilles vichy !
« Sitges: La ville, cosmopolite, est l’une des stations balnéaires espagnoles les plus « branchées » de Méditerranée, lieu de villégiature des grandes familles d’Espagne (l’Infante y a une villa), lieu de fête de la jeunesse dorée de Barcelone. »
Après la Suisse et les gentilhommières solognotes…snob et plein aux as le WG!
ribouldingue, il me semble que WGG n’a pas de fortune personnelle, tout ce qu’il a il le doit à son travail : cours publics et cours particuliers.
Il a bien raison d’en profiter et aucun compte à rendre à quiconque…
Jibé dit: 29 avril 2016 à 15 h 54 min
fortune personnelle
Toumanière mainenan les fortunes personnelles, pour les garder et donc les transmettre…
Enfin si, y a toujours les boîtes de pastilles Vichy… Faut commencer par les becqueter les pastilles !
ribouldingue a la tête farcie de pauvres clichés.
Lu les premiers chapitres d’ « Histoire du silence » d’Alain Corbin. Chaloux me paraît bien indulgent pour cette compilation inintelligente où il est vain de chercher une pensée un peu originale et forte. l’auteur du « Village des cannibales » nous avait pourtant habitués à des études autrement plus rigoureuses que ce torchon bâclé, dont la seule partie utile est la bibliographie.
Je rigole Jibé! M’enfin, c’est un fait que peu de salariés peuvent s’offrir de pareilles vacances trois ou quatre fois par an…je dis ça, j’dis rien, comme dirait qui vous savez…
Que voulez-vous? J’ai eu envie de me payer la tête de WG dès que j’ai vu apparaître Shakespeare, en imaginant sa rage rentrée au vu de la célébration universelle et hyperbolique de la quintessence de l’anglitude (néologisme, tous droits réservés), lui qui les déteste, les anglais, et n’aime en gros que les français et les allemands (autrichiens compris). Sans compter Bloom qui se pavane…
Je fais beaucoup fantasmer ribouldingue, mais il y a un abîme entre ce qu’il imagine et la plate réalité qui n’a vraiment rien à voir avec ce qu’il croit. Les pauvres en esprit ont toujours de pauvres idées sur les gens.
Passer une épreuve d’agrégation sur Shakespeare, respect.
Si je mets un penny dans la tirelire, Bloom, que peut-on retenir de ce que fut la théâtre élisabéthain or l’architecture (*) ?
Sachant que Shakespeare n’a laissé aucun document, correspondance ou autre, permettant de retracer sa vie, même sa date de naissance fut déduite de sa date de baptême, est-ce que cette épreuve fut uniquement centrée sur le corpus, avec étude de sa transmission ?
Et est-ce que cette analyse universitaire est uniquement littéraire, en ce sens richesse de la langue ? ( plus de 17500 mots différents, je crois)
question subsidiaire: l’absence de femme sur scène était-elle due à leur « potentiel érotique » ?
sse?, Je partage totalement votre point de vue sur l' »Histoire du silence » d’Alain Corbin, hélas… Quel naufrage que ce livre ! Un doctorant en histoire aurait rendu une telle copie, l’éditeur l’aurait renvoyé à ses chères études en lui demandant un véritable essai et non une anthologie.
« Quel naufrage que ce livre ! »
C’est rare que Passou dise du mal. Il trouve toujours tout bien…
Et l’idiot chaloux qui vantait le produit… Toujours aussi nul et fat, ce pauvre chaloux.
Je dois reconnaître en effet que le dernier Corbin n’est pas à la hauteur de ce qu’on pouvait en attendre au vu de ses magnifiques bouquins de naguère. Que s’est-il passé : naufrage de la vieillesse ? boulot alimentaire ? erreur de perception sur un genre épuisé ?… Je n’ai pas très bien compris.
Mais donnons-lui une dernière chance de se rattraper, car, après tout, chacun peut trébucher un jour ou l’autre, quoique la célébrité n’ait cependant pas l’excuse de la médiocrité. Il a encore des choses à dire, Corbin. J’ai préféré me replonger dans ses intéressants entretiens avec Heuré : « historien du sensible », c’est plus consolant pour ceux qui voudraient découvrir le sens de l’entreprise scientifique novatrice de sa carrière d’historien. Et puis, en collectif, son « histoire de la virilité » fut presque une aussi grande réussite que « l’histoire des femmes » en 5 tomes sous la direction de sa collègue et amie, Michelle Perrot.
L’histoire du corps en deux tomes, c’est génial aussi.
J’entendais hier sur une video une ancienne déportée de Bergen-Belsen qui insistait pour faire remarquer que ce qui caractérisait le camp, c’était le bruit, les cris partout et tout le temps : cris de haine des SS, disait-elle, cris de rage des kapos, cris de douleur des prisonniers. Mais aujourd’hui, quand on se rend à Auschwitz, où c’était pareil, c’est un silence terrible qui nous saisit, qui nous accable, et qui ne correspond à rien de ce qui se passait là effectivement du temps de l’activité du camp. Comme si le seul silence possible pour l’homme abruti de la civilisation occidentale contemporaine était celui des camps de la mort, comme si le silence de la méditation sur soi avait trouvé refuge à Auschwitz qui appelle effectivement au recueillement.
Ce qui peut angoisser le plus les élèves aujourd’hui, c’est une classe silencieuse qui travaille.
Bloom, j’avais entendu que parmi les documents sauvegardés de cette période du théâtre, à Londres, il y avait le journal de Ph. Henslowe, directeur du théâtre The Rose.
Ce qui est épatant, c’est de découvrir, dans une numérisation – partielle, je ne sais- du document original, qu’il y a eu plusieurs spectacles donnés sous le même nom.
Ainsi on apprend qu’il y a eu un Hamlet le vieux.
…
…je l’y voie, la licorne à l’ivoire,…quel trésor dans cette corne des bois,!…
…
…à tout ces boyaux d’écritures en pages ou missel,!…entrez y la,!…pour faire saucisse à poêle,!…etc,!…
…
…court à succinct,!…un succès à boucher,!…Oh, non de Dieu,!…naître en boyaux,!…etc,!…
…des mots pour l’Espace délimité,!…
…l’agrandissement rétrécissable,!…
…du yo-yo,!…tango à Paris,!…
…allons bon,!…Ah,!Ah,!…la viande hachée vernie en pâture,!…à nos barbecue sans relâche,!…
…la transparence dans les fournées,!…etc,!…comédies du doigt de dieu,!…faire son plantagênet,!…etc,!…
…à deux à Troie,!…Ulysse,!…etc,!…
…envoyez ,…
ribouldingue dit: 29 avril 2016 à 21 h 52 min
« Quel naufrage que ce livre ! »
C’est rare que Passou dise du mal. Il trouve toujours tout bien…
Et puis quand ça va être des tablettes ça va prendre la baille électrocuter le pove seul lecteur qui avait encore…
Les Anglais les Anglais… Ils ont quand même un bruit ces gars-là…
Le yom ha-Shoah aura lieu le 5 mai prochain. Deux minutes de silence, figé sur place, en Israël, en mémoire de nos disparus et partout dans le monde pour ceux qui le souhaitent, à 9h GMT, 10h heure d’Israël.
Yom HaShoah, lecture des noms
Du mercredi 4 mai 2016 – 20h00
au jeudi 5 mai 2016 – 19h00
Manifestation réalisée sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
En partenariat avec le Mouvement juif libéral de France (MJLF), l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France (FFDJF) à l’initiative de cette cérémonie, et le Consistoire de Paris.
À l’occasion de Yom HaShoah, date retenue par l’État d’Israël pour la commémoration en mémoire des victimes de la Shoah et des héros de la Résistance juive pendant la Seconde Guerre mondiale, se déroule une lecture publique ininterrompue de 24 heures, de jour comme de nuit.
Des 76 000 noms inscrits sur le Mur des Noms, seront prononcés, un à un, les noms des personnes déportées de France par les convois n° 1 à n° 31 ainsi que les noms inscrits sur les listes 90 et 91.
Quelque 200 personnes, anciens déportés, parents, bénévoles, enfants… liront à tour de rôle, à partir des listes issues du Livre Mémorial de la Déportation de Serge Klarsfeld, (éd. Association des FFDJF), les noms de « ceux dont il ne reste que le nom » (Simone Veil)
Intégralement filmée, cette lecture est retransmise en direct sur le site du Mémorial de la Shoah, ainsi qu’accessible via une application permettant de faire apparaitre la photo de la personne dont le nom est lu ainsi que d’une brève biographie. Véritable aide à la lecture, cette application sera projetée sur grand écran lors de la cérémonie, et sera paramétrable par chacun selon ses besoins. En parallèle de la lecture des noms, est organisée une série de manifestations commémoratives et éducatives ainsi qu’une collecte de documents d’archives pendant 24h tout au long de la cérémonie.
Entrée libre – Parvis du Mémorial
Ma grand-tante, Slema Schneider, connue à Paris comme Simone, Russe, née à Odessa le 11 juillet 1888, émigrée en France en 1905, couturière, habitait 35 rue Fontaine, près de la place Blanche, arrêtée le 16 juillet 1942 par la police française lors de la rafle dite du Vel d’Hiv, détenue dans le camp de Drancy chambre 10 escalier 8, déportée par le convoi n° 12 le 29 juillet à 8h55 de la gare du Bourget-Drancy, gazée à l’arrivée le 31 juillet 1942.
Elle écrit du camp de Drancy, à une autre sœur, sur une carte :
« Chère Rosa, Je suis dans le camp de Drancy et j’ai pas eu le temps de vous embrasser. Je te prie de bien vouloir aller chez mon beau-frère pour prendre mes affaires – trois morceaux de savons de Marseille et tous les toilettes. ceci se trouve dans 1 petite armoire. Sur la table se trouve la poudre – envoye la moi également – le rouge à lèvre – 2 paires de bas, 1 pull over et tout le linge. Sous la grande table se trouve une ordonnance du médecin – envoie la moi, du fil, des aiguilles, des bigoudis, tout ceci se trouve dans les armoires. je te prie de bien vouloir donner mes oiseaux à mon frère. Tu peux me répondre à l’aide de la carte interzone. Dans la petite armoire se trouve également la manucure – envoie la moi. Envoie une couverture des draps, du linge de corps. Tu prendras les clés chez la concierge et quand tu auras pris les choses, tu refermeras bien la porte. Je te prie de bien vouloir me donner des nouvelles ainsi que l’adresse de Marc Alba. Je compte sur toi et je vous embrasse tous de tout mon coeur. Votre soeur Simone. Je besoin un manteau avec écharpe, le béré sur la tête. »
Ma grand-mère Rachel ALBA née Schneider, née le 24 février 1886 à Odessa, couturière, arrêtée à son domicile 35 rue Godot de Mauroy par la police française le 29 octobre 1942, détenue au camp de Drancy chambre 8 escalier 10, déportée par le convoi n°45 le 11 novembre 1942 de la gare du Bourget-Drancy, gazée le 16 novembre 1942 à l’arrivée.
Elle écrit du camp de Drancy à mon père le 10 novembre, la veille de son départ pour Auschwitz :
« Je suis ici depuis samedi soir et je suis pas trop mal. Tu m’enverras un petit colis biscuits, un peu de beurre et si tu peux autre chose mais pas de confiture car j’en ai encore. Je me porte bien et ne t’inquiète pas trop pour moi mais pense à toi. Mais ne couds pas l’anneau sur ton par-dessus. Trouve quelqu’un pour arranger ton linge et dis-moi où tu manges. Tu verras Mme Auzello si elle peut faire quelque chose pour moi car elle m’a promis de faire. Et si je reste à Drancy tu auras de mes nouvelles et tu pourras m’écrire. Tache de mettre tes affaires en place avec de la naphtaline et achète pour toi des choses chaudes, pour trouver du linge chaud et des bas tu pourras en trouver chez Mme Turpin au 41 de notre rue où habitent les deux teinturières. Si tu ne trouves pas des bas, des soquettes suffiront. Surtout ne t’inquiète pas pour moi. Fais attention, mange bien, habille-toi chaudement. Bonjour pour toutes les mondes. Si tu as des pommes, envoie moi aussi. Si tu peux trouver la sacarine car le sucre est difficile à trouver, des conserves, pâtés, un peu de fromage, enfin toutes ce qui se conserve, biscuit et pain comme tu m’as apporté l’autre matin. Je te remercie et t’embrasse très fort, ta mère. »
DHH, je viens de lire une analyse interessante du poème » Ophélie » de Rimbaud, qui semble s’être à la fois inspiré du tableau de Millais et du texte de la tragédie d’Hamlet, au-delà de cette observation pertinente, de la blancheur du visage qui tranche sur l’eau sombre, dans le poème Rimbaud semble redonner vie à Ophélie, non figée dans la folie et la mort, mais comme dans une insouciance, celle de l’enfance, dont la réminiscence lui procure un sentiment assez fort et violent de liberté, prêtant à cette représentation tout ce qu’il ressent d’un caractère passionné, et la voyant comme un lys.
Mais tout cela ne nous dit pas comment, dans le texte de Shakespeare, il y a de la Rue, une plante que l’on ne trouve pas en Europe du Nord.
Au moyen-âge, les apothicaires conseillaient la rue, en tisane, pour laver des yeux fatigués.
La communauté juive, et d’autres groupes minoritaires, vont être consultés pour la rédaction d’un rapport
✕Le chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn a déclaré vendredi qu’il allait ouvrir une enquête indépendante, dirigée par Shami Chakrabarti, ancienne chef du groupe « Liberty » pour la protection des libertés civiles et la promotion des droits de l’Homme, sur les allégations d’antisémitisme au sein de son propre parti.
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/111535-160429-gb-corbyn-va-ouvrir-une-enquete-sur-les-allegations-d-antisemitisme-au-labour
Ph. Sollers écrit dans son dernier livre « Mouvement » : « la Shoah nous épouvante de plus en plus ».
Bloom, que peut-on retenir de ce que fut la théâtre élisabéthain or l’architecture (*) ?
—
Hubris, trahison, satire des valeurs médiévales d’honneur & de courage, aléas de la fortune et de l’ambition, limites de la condition humaine (le rapport à Dieu inclus), alternance de vers blancs et de rimes, métrique dominée par le pentamètre iambique, seraient les traits marquants des théâtres élisabéthain & jacobéen (à partir de 1603)
Wiki doit faire le point de façon à peu près correcte, je pense, sinon une histoire de la littérature anglaise le fera.
Il est essentiel de lire les textes, pour se faire sa propre idée: Doctor Faustus & The Jew of Malta de Marlowe (1 volume de 400 pages), les 4 grandes tragédies de Shakespeare (Hamlet, Othello, Macbeth, Lear) & le Volpone et l’Alchimiste de Ben Johnson.
Styles Tudor, élisabéthain, jacobéen, avec pierre, colombages, symétrie des formes en E, ou des 3 ailes autour de la cour, comme dans les Colleges d’Oxford & de Cambridge & les Inns of Court (Palais de justice) de Londres.Décorations colorées, miniatures, opulence sobre liée à la montée en puissance de l’Angleterre entre 1634 & la fin du siècle qui défait « l’Invincible Armada » venue l’envahir en 1588. La « destinée manifeste » de domination mondiale est perçue comme moteur du sens de l’histoire…
ML, ce con.ard de Ken Livingston, ex-trotskard, devrait se souvenir que sa variété de gauchisme lui vient d’un Bronstein. L’extrême gauche anglaise a toujours eu du mal avec la réussite sociale d’une partie de la communauté juive londonienne qui vit à Golders Green, Nothwood Hills, Wembley…Bon nombre de parlementaires conservateurs (y compris mon quasi- homomyme) sont juifs, ce qui fait d’eux des cibles faciles et permet de laisser libre cours à l’expression de ce « socialisme des imbéciles » qu’est l’antisémitisme.
« Quel naufrage que ce livre ! »
sur datalib, le livre de Corbin est dans les 10 meilleures ventes (catégorie essais et documents) un auteur aussi prestigieux que l’est Corbin peut bien publier un livre médiocre, on l’achètera quand même , son éditeur le sait pertinemment, comme il sait que les critiques, dans leur majorité, seront indulgents…
Pas de JC, pas de D., pas de bouguereau sur ce fil : quel soulagement !
Passou les aurait-il virés comme on balaie les déchets ?
Merci Bloom, à 5h25.
J’ai bien crainte de ne pas être au niveau d’un post agrégé.
Avec toutes ces iambes, on finit par s’emmêler les pinceaux.
Prendre ses références sur wiki, c’est très audacieux de votre part, c’est mettre en danger ce savoir pointu : que ne savent-ils de ce ce qu’ils ne savaient pas, ces post doctorants et ceux de la guilde de la POUF.
Par exemple que l’Invincible Armada a envahi l’Angleterre, à vous lire.
Mais vous avez raison, il faut revenir aux textes-mêmes.
J’ai trouvé une offre économique imbattable, qui propose les textes en brut, sans aucune indication sur « la gestuelle du physique de la langue ». Pour 2 euros chez Librio, on peut aller au cœur du problème d’Ophélie, par exemple, et au hasard.
C’est dans la scène V de l’acte IV.
Et lorsqu’elle offre du fenouil et des ancolies au Roi, et de la rue, à la Reine, si vous n’avez pas pris option botanique à l’agreg Shakespeare, vous risquez de vous retrouver le bec dans l’eau, à penser au romantisme des jeunes filles en fleurs.
Elle est bien mignonne, l’Ophélie, bien joliette …mais revenez dans deux semaines la voir, décomposée, dans sa flaque puante.
Mais le mieux, Bloom, c’est encore d’aller au théâtre.
D’ailleurs , j’y repense, argumenter cette absence de femmes sur scène à l’époque élisabéthaine, la reine vierge, du fait du potentiel érotique des femmes, c’est comme foenkinos, au bout de son académisme littéraire du culcul pour bonniches, qui regarde sa femme, à sa place : faire les carreaux.
@WGG
Ces deux lettres de deux femmes qui se préoccupent du quotidien, sans savoir qu’elles sont à la veille d’être englouties dans la nuit et le brouillard sont bouleversantes
La plus bouleversante n’est peut -être pas celle de votre grand mère, qui se préoccupe du quotidien d’un fils sur lequel elle ne peut veiller d’aussi près qu’elle le voudrait, mais celle de votre tante qui pense aux bigoudis et au rouge à lèvres qu’elle n’a pas eu le temps de prendre dans la hâte du départ et qui vont lui manquer. On est glacé d’horreur à lire ces mots de l’ignorance tragique
J’ai pensé en lisant cette lettre à cette vitrine d’Auschwitz ,une de celle où sont regroupés les objets trouvés dans les bagages des arrivants, où se trouvent exposées des dizaines de boites de cirage , emportées de toute évidence par des gens qui ,par précaution, s’assuraient ainsi d’avoir toujours, ou qu’ils aillent des chaussures impeccables
La Pâque juive consiste à se souvenir des Anciens, d’après wiki. Le poltergeist dévoye un peu cette fête; après la fête, adieu les saints. Plutôt qu’honorer, il pratique son culte morbide et voyeur, et donne l’impression que sa mémé sur le nuage, comme il l’évoquait, a enfin un nom. Pour ça, elle peut sans doute être fière de son petit-fils, enfin, de son nanfan malade.
Bloom, des pièces comme » Le Juif de Malte », et « Le Marchand de Venise », furent données toute fin XVIème, alors que presque tous les Juifs avaient expulsés d’Angeleterre, depuis l’Edit de 1290, pour n’y revenir que presque 350 ans plus tard.
Comment expliquer cette ambiguïté ?
de nota, je ne sais pas qui est l’auteur de ce jugement à propos de Corbin. Dommage que vous ne citiez pas la source. Evidemment, ce n’est pas le grand Corbin des filles de noce ou de Pinagot, mais je ne vois pas de « naufrage ». Plutôt un petit ouvrage donnant modestement à méditer, à se souvenir. La modestie peut être intelligente, et il ne faut pas trop s’embarrasser de l’opinion de la critique qui est une profession morte.
Je n’avais pas vu le message d’Assouline. Je trouve tout de même que le Corbin est un livre qu’on peut lire et qui n’est pas dénué d’intérêt. Je pense par exemple que découper Proust pour le revendre est davantage du domaine du naufrage. Du naufrage du lecteur.
Bon week-end.
Bloom, des pièces comme » Le Juif de Malte », et « Le Marchand de Venise », furent données toute fin XVIème, alors que presque tous les Juifs avaient expulsés d’Angeleterre, depuis l’Edit de 1290, pour n’y revenir que presque 350 ans plus tard.
Comment expliquer cette ambiguïté ?
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1. Le temps de ces pièces est un temps sans temps et elles se déroulent ailleurs qu’en Angleterre, à Venise & Malte.
2. Comme pour l’antisémitisme actuel, en Pologne dans les pays arabes ou en Malaisie, la figure du Juif, celle de l’Autre-Même, n’est jamais aussi présente que lorsqu’elle est absente (je paraphrase ici les propos que m’avait tenus la grande historienne Elise Marienstras, épouse de Richard, quand elle dirigeait mon Dea sur l’historiographie de l’esclavage en Amérique).
« Naufrage » de Corbin d’un côté, de l’autre éloge délirant de Reinhardt qui est bien le plus ridicule prosateur des trente dernières années, on se demande qui fait « naufrage ».
Hélas, il faut vous quitter…
« les propos qu’avait tenus/ que m’avait livrés »…désolé pour ces phrases bancales…comme dit mon ambass je vais trop vite…pas franchement un compliment…l’agrèg n’a aucune valeur à l’étranger…pas plus mal, d’ailleurs…j’envie la liberté des profs… mais difficile de tt avoir…Shite and onions!
…
…et des voiles à soies, comme des à cravates dogmatiques et chemises, pour mourir de froid manager,!…Ah,!Ah,!…
…
…mourir, pour sa dignité et à sa rigueur d’isolé perdue,!…
…
…bouffer vos bénies » show – a « , du commerce d’esprits » à la ferme du bonheur « ,!…
…les bénies en scatologies des coupés-court les profits à bénéfices net,!…
…un replay souhaité,!…
…faite çà tout seul, entre-vous,!…enfants à deux » Baal’s » de Palestine, toujours en cour,!…à nous remuer ciel et terres de leurs hontes d’exister comme tout le monde,!…à nos secrets d’alcôves à jours,!…
…vous nous en mettrez encore deux sacs, de nous saccagés nos âmes à nos larmes de comédies-citoyens,!…
…l’éducation des soumis aux murs des lamentations ne passera plus,!…torchez-vous le cul,!…avant de parler,!…là,!…
…vous l’avez chercher, vous l’avez trouver votre bordélique histoire à missel aux anchois et à vos autres pizzas,!…
…
…allez jouer avec vos baalls sur la Lune,!…avec vos plumes,!…
…encore un effort les surdoués en-chois-sis,!…etc,!…
…l’art de se faire vomir le terrorisme sur sa gueule,!…le théâtre des connivences – manager,!…Ah,!Ah,!…un dessin ,!…de roulures,!…Go,!…autant en emporte les vents,…
…
Le navire de croisière de luxe classe Ponant, le CHALOUX, vient d’aborder et envoyer par le fond le paquebot au long court classe galimarre, le PASSOUTANIC, soi-disant insubmersible…
…
…à ce niveau,!…se dire être juif ou ne pas être,!…
…c’est se dire être nul,!…et non avenu,!…
…etc,!…du bio-scoop à shows, met la moi,!…
…le fumet du goûter à vous dégouter sur tout les mets,!…jambon-crème et chicon en désordre,!…à l’omelette U.S.A,!…Visa,!…et ses commissions,!…
…naïfs et à mourir de rire nos souffre-douleurs en connivences des profits,!…Ah,!Ah,!…parbleu,…
…etc,!…
Bloom, « un temps sans temps », » l’Autre-même », etc, on dirait un pass over pour junkies.
Permettez-moi de vous renvoyer à vos chères études, et à votre savoir cyclopédique.
Les bobos nantais de Nuit Bourrés ont brulé la Porsche d’un ouvrier électricien !
Ce que le théâtre shakespearien a apporté, c’est l’idée de responsabilité.
@DHH
Oui, je partage ce que vous dites à propos de la lettre de ma grand-tante. Plus je la relis, chaque année, à l’occasion du jour de la Shoah (que La vie dans les bois méprise et trouve morbide à se demander où va se nicher la sottise), plus ses mots me bouleversent ; au fur et à mesure qu’on les lit, on a l’impression de fondre dans un abîme sans nom.
le poltergeist me prête sottise, après des années et des années où il sème au vent, un petit air d’antisémitisme, fait de voyeurisme macabre, bien à lui.
Donner charge d’éducation à un cinglé, voilà qui relève de l’irresponsabilité.
Un petit tour nouveau chez l’inspecteur s’impose ?
Faut dire, laVieDanslesBois, que vos petites critiques, bas du cul snt d’une mesquinerie d’huissier de justice ou de trésorier payeur général qui vous em.merde pour O,56 euros de rappel d’impôts !
les deux lettres de Widergânger spnt bouleversantes et plus le temps passe, plus grande est la douleur. Oui, ces deux femmes pensaient à leur rue à Paris, les toits en zinc, les boutiques un peu pisseuses, la paix, le bonheur…et oui, moi aussi, j’ai connu une boutique rassurante. Auschwitz, c’est non seulement le rime réductible à rien ni comparable à rien , mais c’est aussi l’arrachement inoui, à Mme Turpin…ou à qui vus voulez. il m’est souvent arrivé étant gosse, d’aller avec ma grand mère acheter des hors d’oeuvres chez Héquet, Rue de Belleville…jamais je n’eusse imaginé qu’aucune force ne pût venir tuer ce petit bonheur ineffable et éternel.
la VieDuraille, j’ai emmené en 2010 et 2011 des élèves à Auschwitz , puis à Theresienstadt. Eh bien, vous savez quoi? la mort, elle ne se ressent pas dans les ruines de chambres à gaz ou dans les baraques, mais, omme le dit quelqu’un plus bas, dans ces salauds d’objets que les prisonniers emportèrent et qui ne furent même pas capable de les protéger; salopards de blaireaux pour rasage, d’ustensiles de cuisines, en.culées de godasses…elles ont l’air de nous dire…;hahaha, je les ai bien laissés tomber, hein…ça vous lacère le dos de douleur.
Alors WGG, il a raison de « faire chier » avec la Shoah….jamais on ne l’effacera…et le temps ne parvient pas à gommer la douleur.
Les beaux ciels d’ile de France, aux nuages pommlés aux aux bleus pour Boudin, ce sont de grosses m.erdes…le jour des rafles, ils étaient là, resplendissants, comme tous les jours, ordures de couleurs ! Elles s’en foutaient bien d’inonder de leur beauté un table de Pissarro , de Boudin de qui vous voulez et de surmonter les gens pétris de peur qu’on tassait dans les wagons Gs norme UIC….
l’infâmie de l’indifférence du monde imployable à la doueur de l’homme. Et ces sa.lopards de peupliers du camp d’Auschwitz 1, hein?
frissonnant dans le vent chaud des étés d’enfer…rien à foutre des hurlements, des douleurs… Pu.tain de nature ! Pu.tain de Dieu-Foutaise.
Merci WGG
Chaloux dit: 30 avril 2016 à 9 h 08 min
Evidemment, ce n’est pas le grand Corbin des filles de noce ou de Pinagot, mais je ne vois pas de « naufrage ».
Corbin est un historien des mentalités et, dans ce domaine, il a une réputation à soutenir. Son livre a pour titre « Histoire du silence, de la Renaissance à nos jours ». Titre ambitieux, pour une entreprise qui ne l’est pas moins. Or le contenu est pour le moins au-dessous des promesses de ce titre et de ce qu’on est en droit d’attendre de l’auteur. Ce qu’on y trouve, c’est un déballage de citations approximativement rangées et d’analyses, sinon bâclées, en tout cas à la portée d’un candidat au bac moyennement doué (ce qui est dit de la peinture, parmi d’autres approches, est particulièrement édifiant à cet égard). La lecture de ce livre m’a effrayé car j’ai eu le sentiment que l’auteur n’avait pas conscience de ce qu’il devait, autant qu’à ses lecteurs, à lui-même; comme si le niveau de rigueur dont ses ouvrages antérieurs ont souvent fait preuve n’avait plus de sens pour lui. Pour moi, cela ne relève pas de la modestie, comme dit Chaloux, mais bien, comme le dit Passou, du naufrage.
oui Chaloux, je l’ai lu, il y a deux jours , le Corbin….vous avez entièrement raison. Et je ne sache pas qu’il ait renié son talent , C’est aussi somptueux que « le territoire du vide » ou tant d’autres….mais voilà, le snobisme est comme les morbacks on croit s’en être débarrassé, et pof….les v’la revenus…
N’ayant jamais eu l’intention de lire cet essai de Corbin, j’en trouve dans la version de JB à 11h58, une bonne raison.
Mais parlez-moi d’amour.
» dans votre will, si fou est l’amour ».
Une critique de Yves Florenne dans la Revue des Deux Monde.
http://rddm.revuedesdeuxmondes.fr/archive/article.php?code=21195
sse ?
Inutile d’expliquer, je suppose, que la perroquetisation est aussi un naufrage. On ne m’entendrait pas.
berguenzinc dit: 30 avril 2016 à 12 h 04 min
Le livre de Corbin compte beaucoup sur la culture et même l’érudition de ses lecteurs, qu’il ravive et explore, en provoquant d’incessantes réminiscences. La démarche est en elle-même extrêmement intéressante et très fine, mais demande une active collaboration et une certaine maturité du lecteur qui n’est certes pas à la portée de tout le monde.
Et puis toutes ces ventes qui échappent, ce doit être rageant.
Et l’odorat de chaloupe, en matière de littérature, on imagine l’origine scientifique de sa maturation…
Assez curieusement, je comparerais volontiers le Corbin à un autre livre, Les Années d’Annie Ernaux, qui provoquait sans cesse les réminiscences, la mémoire enfouie etc. Mais après tout, on peut préférer la littérature en parpaings, celle qui vous met les points sur les i, les romans pour ménagères, chefs de bureau et volailles diverses, je n’y vois aucun inconvénient : tous les goûts, dit-on, sont dans la nature.
Comme je le pensai à l’instant, voilà de la volaille bien faisandée.
Corbin écrit comme la mère Ernaux. A moins que ce ne soit l’inverse.
Et vide de la boîte écrit avec du fond de veau.
A chacun ses moyens.
chaloupe, tss, tss. Gardez vos miasmes.
Je n’ai de goût que pour des essences rares.
Et je vous avoue que le charme de Bowman est un puissant repoussoir à vos remugles.
« (…) Les années de Harvard eurent autant d’impact sur Bowman que celles qu’il avait laissées à la guerre. Il restait des heures durant sur le perron de la Widener, les yeux au niveau des arbres, rivés sur les prestigieux bâtiments de brique rouge et les chênes du célèbre Yard, l’esplanade centrale. En fin de journées les cloches se mettaient à sonner solennelles et grandioses, pendant de longues minutes et apparemment sans raison, puis l’écho s’estompaient peu à peu, lent et serein, aussi doux qu’une cascade de caresses.
Il avait commencer par vouloir étudier la biologie, mais au cours du second semestre il découvrit soudain , en une révélation jaillie de nulle part, l’illustre époque élisabéthaine: Londres, la ville de Shakespeare encore peuplée d’arbres, avec son théâtre, le légendaire Globe, le bel anglais de la noblesse, cette langue superbe, ces vêtements fastueux, la Tamise que bordaient au sud les quartiers de débauche, où l’on trouvait de jeunes femmes accortes qu’on appelaient « les oies de Westminster » (…) »
« All that is »
Les fautes de français de l’extrait précédent, sont les miennes.
repoussoir à vos remugles.
Quant aux vôtres, un coup de bombe anti-cancrelats, et pfut…
Ah oui, l’auteur en est James Salter.
Et le reste…
A bientôt.
Le postulat de Corbin est par ailleurs tout à fait contestable, à savoir cette identification du silence et du recueillement, de la saisie de l’individu par lui-même à travers le silence.
Le silence de mon père sur la déportation de sa mère est bien le contraire de la saisie de soi par soi. Le silence des déportés après la guerre tout autant. Le silence de la nation toute entière à l’égard des crimes de bureau, de Bousquet à Papon, pareil. Robert Anthelme, dans un texte intitulé « Témoignage du camp et poésie », publié en 1948 dans le journal Le Patriote résistant, écrit lui-même un long réquisitoire contre « le pharisaïsme de l’oubli et du silence ». Sartre, quant à lui, dénonce en 1944 déjà le silence et les discours bavards et hypocrites à venir du genre de Mitterrand concernant l’unité à préserver à tout prix de la nation sur le dos de la souffrance des Juifs, dans Réflexion sur la question juive : « Va-t-on saluer le retour parmi nous des rescapés, va-t-on donner une pensée à ceux qui sont morts dans les chambres à gaz ? Pas un mot ; pas une ligne dans les quotidiens. C’est qu’il ne faut pas irriter les antisémites. Plus que jamais la France a besoin d’union. »
Le livre de Corbin est un signe parmi tant d’autres de l’état de délabrement de la vie intellectuelle en France et de l’emprise du fric sur cette vie intellectuelle.
L’Unesco rejette le témoignage de la Bible, douteux, et entérine celui du Coran, scientifiquement fiable
PUBLIÉ PAR ALON GILAD LE 29 AVRIL 2016
http://www.dreuz.info/2016/04/29/lunesco-rejette-le-temoignage-de-la-bible-douteux-et-enterine-celui-du-coran-scientifiquement-fiable/
Et pendant ce temps-là, quelque part en france:
« Cela se passe à Châteauroux, dans le parc d’une base de loisir, déserte en hiver. A partir de là, les enregistrements des conversations permettent de comprendre les motivations de ces apprentis-djihadistes qui, bien que connus des services anti-terroristes et pour la plupart surveillés, se rencontrent et complotent. »
»
http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/04/30/un-journaliste-infiltre-pendant-6-mois-une-cellule-de-daech-en-france
JM Desprats a commencé sa carrière de traducteur shakespearien à Montpellier, en collaboration avec le Théâtre des 13 Vents, dirigé à l’époque par Jacques Nichet. C’est pour les planches qu’il a traduit ce que le grand Will pour les planches a écrit.
« ses personnages s’inscrivent à la fois dans la société, dans la nature et dans le cosmos »
Triple compromission ! Faut les supprimer halor, comme dit tout le monde et que personne arrive à faire…
Mais… La société est un sous-ensemble de la nature, elle-même du cosmos…
Sauf si on arrive à se barrer du cosmos comme les Shadoks de Google !
@9 h 40 min
Shakespeare « avait été influencé par les profondes controverses qui agitaient les marranes de Londres. C’est ce dont Le Marchand de Venise se fait l’écho. Pour autant, LLe Marchand n’est pas qu’une pièce sur le marranisme, c’est une pièce qui pose la question du devenir marrane du lien social et qui, pour ce faire, installe le théâtre comme émanation marrane. Si bien qu’il est devenu raisonnable de qualifier Shakespeare de « marrane du théâtre » » http://www.temps-marranes.info/article_14_05.html
WG 13h46:
Qu’est-ce que la France fout dans cette merde? Qu’attend le gouvernement pour réagir?…ou l’Unesco pour démentir s’il peut?
…ou l’Unesco pour démentir, s’il le peut?
Il éructe quoi, l’henflure de 11h42, avec son mou dans le vent ?
Il voudrait que je lui recause de ce qu’est un Homme ?
Va va, avec tes bienveillantes intentions…
On ne va pas non plus rappeler de mauvais souvenirs à certains en recausant de la préface du journal d’Helène Berr, dans son édition françoise.
Dont le journal a été spoliée -english meaning- par un « littéraire ».
par un « littéraire », qui aimait bien lui aussi les rues de Paris, danltan…
Ha oui mais le TPG il peut placer quelques jours l’argent du peuple et en toucher des revenus pour lui sa gueule sinistre sa gamelle !
Faudrait pas oublier le de Closets c’est presque aussi éternel que le Lagarde et Michu…
Journal d’ Hélène Berr, à la suite du quel est insérée une lettre adressée par Hélène à sa soeur Denise, le jour de son arrestation. Elle y fait part de son attente dans les locaux de la police, à Paris. » ils sont gentils » écrit-elle.
Mais le journal lui-même, se termine un matin à 7H15, par trois mots, écrits en anglais. Et que l’on trouve aussi dans un texte de Shakespeare.
Bon, j’espère que vous aurez, soon, ce petit souvenir du journal d’Hélène Berr.
gontrand dit: 30 avril 2016 à 15 h 09 min
WG 13h46:
Qu’est-ce que la France fout dans cette merde?
___________
Vous êtes bien naïf, mon ami.
Y a des hschrapnells qui sont hombés !
Ce sont les échanges intersensoriels (sens, sensations et concepts) que devra étudier Corbin désormais, sous l’influence de certaines drogues comme celle de la rdl, où s’observent des états de conscience augmentés. Comme le racontait D. Breslaw : on y reconnaît l’odeur d’un si bémol grave, le son du vert et le goût de l’impératif catégorique, qui ressemble à celui du ris de veau.
I sont tous partis remplir la deux mille quarante-deux !
« Quel naufrage que ce livre ! »
J’ai feuilleté assez longuement ce livre de Corbin dans une librairie, il y a peu, et cela m’a fait exactement l’impression décrite par Passou. Me basant sur le titre et la réputation de l’auteur, j’étais près de l’acheter. L’intérieur, fait de citations infinies, m’a découragé.
Mon ami libraire, conseiller d’ordinaire avisé, m’avait vivement conseillé ce livre, « un livre que tout le monde devrait lire », m’avait-il dit. Ma déception a été d’autant plus vive que grande avait été mon attente.
Alain Corbin jouit chez nous d’une solide réputation d’historien des mentalités, assise sur des ouvrages très connus, Les Filles de noce (1978), Le Miasme et la Jonquille (1982), Le Territoire du vide (1990) ou encore Le Village des cannibales (1991). Le titre de ce nouveau livre, Histoire du silence, de la Renaissance à nos jours, permettait d’espérer y retrouver les mêmes qualités de rigueur dans l’information et dans la réflexion, de finesse dans l’analyse. Il n’en est rien.
C’est peut-être au fond une simple affaire de titre mal choisi. Si l’auteur avait retenu un titre comme Histoires de silence(s), personne n’aurait rien trouvé à redire à ces variations sur le thème du silence, occasion pour un historien vieillissant (Corbin approche aujourd’hui des quatre-vingts ans et a probablement pris depuis longtemps ses distances avec la recherche historique à visée « scientifique ») de se délasser de travaux par trop austères. Après tout, un Paul Veyne s’est adonné sur le tard, lui aussi, à de libres et personnelles méditations.
Il n’empêche que le titre que Corbin a choisi annonce un travail guidé par l’exigence de rigueur historienne qui fait le prix de ses travaux anciens. Elle est, en tout cas, parfaitement absente du présent ouvrage, qui se réduit à peu près à un montage de citations de quelques auteurs que, manifestement, l’auteur affectionne — Jules Barbey d’Aurevilly, Georges Rodenbach, Thoreau, Hugo, Huysmans, Maeterlinck, entre autres — regroupées autour de quelques axes thématiques correspondant aux divers chapitres — « les silences de la nature » , « les quêtes du silence », « la parole du silence », etc — qui pointent diverses convergences des points de vue d’un certain nombre d’écrivains, de philosophes et d’artistes — en l’absence de tout examen sérieux d’une possible évolution chronologique et de toute démarche sociologique solide (hors quelques banals rappels d’observations que tout le monde a pu faire). Pour Corbin, nos sociétés actuelles tournent le dos à une bénéfique quête de silence menée par nos prédécesseurs, mais il se garde bien d’en fournir la preuve. On sort de la lecture de ce livre passablement déconcerté, en se disant qu’une véritable histoire du silence dans les sociétés humaines reste à faire, et que cette entreprise, certainement très délicate, demande des méthodes et des moyens autrement plus affûtés qu’un simple recensement des opinions de quelques auteurs connus (à l’exclusion, bien entendu, des autres).
Cette pseudo-histoire du silence entend ne couvrir que la période qui va de la Renaissance à nos jours. Corbin escamote complètement le fait que les humains n’ont pas attendu la Renaissance pour méditer sur le silence ni pour en réguler la pratique sociale. Du reste, il lui arrive, entre une citation de Baltasar Gracian et une autre de Fromentin, de glisser un passage de Lucrèce ou de Platon. Les méditations d’un Loyola ou d’une Thérèse d’Avila sont évidemment dérivées de celles des rédacteurs de la Bible et des Pères de l’Eglise. Ainsi, la coupure ménagée par Corbin paraît tout-à-fait artificielle.
Même si l’auteur nous rappelle que la méditation sur le silence n’est pas réservée aux seuls Occidentaux et qu’elle tient une place privilégiée dans le bouddhisme ou le taoïsme, sa description se limite, sans qu’il prenne la peine de justifier ce choix, à la culture occidentale. Mais, encore une fois, un sérieux souci de méthode et de rigueur semble absent de ce livre ; c’est ainsi que le dernier quart du chapitre intitulé « les silences de la nature » consiste en une suite d’évocations du silence … des villes chez Balzac, Julien Gracq etc.
Pour Alain Corbin, la peinture est, sans doute, par excellence l’art qui met en valeur le silence. On ne l’avait pas attendu pour le savoir et l’on admire son talent pour rouvrir là une porte largement ouverte. C’est dans ce passage du livre que ses choix et ses assertions paraissent aussi aléatoires que péremptoires, et ce qui est dit de l’art d’un Caspar David Friedrich pourrait aussi bien être dit de la production d’un Millet (par exemple). Les interprétations qu’il propose de telle oeuvre d’Odilon Redon, de Georges de la Tour, de Magritte ou d’Edward Hopper ne sont en réalité que des impressions personnelles, qu’on peut ne pas partager. C’est ainsi que, commentant, Gas, d’Edward Hopper, il parle du « silence total de l’immensité texane », alors que le spectacle de cette nuit d’été peut tout aussi bien évoquer au spectateur le bruissement d’innombrables insectes, l’approche bruyante d’un trente tonnes, etc. On pourrait d’ailleurs aisément soutenir, exemples judicieux à l’appui qu’un des objectifs majeurs de la peinture, tout au long de son histoire, est de nous suggérer toutes sortes de bruits ! La liberté conduisant le peuple, d’Eugène Delacroix, pour ne citer que cet exemple, n’est pas spécialement un tableau évocateur de silence. Le livre revient d’ailleurs à plusieurs reprises, mais trop mollement, alors qu’il s’agit d’une piste particulièrement, intéressante, sur le rapport dialectique qui est celui des hommes au silence. Le silence désiré peut très rapidement se muer en silence pesant, insupportable.
Un des passages les plus curieux du livre est celui où Corbin prétend donner une valeur de preuve à une expérience personnelle vécue dans un musée des Etats Unis : selon lui, le silence régnant dans les salles devrait immanquablement faire mieux ressentir la qualité de silence dégagée par telle oeuvre exposée ; pourquoi pas, en effet, mais on pourrait tout aussi bien soutenir que le léger brouhaha engendré par de nombreux visiteurs peut inciter tel spectateur à une concentration plus grande. C’est personnellement ce qui m’est arrivé plus d’une fois.
Au total, ce qu’on retient de ce livre quelque peu bâclé et, en tout cas, très inférieur aux promesses de son titre, c’est le plateau de citations et de références, essentiellement littéraires, qu’il nous propose, sorte de mise en bouche apéritive, à défaut de nourritures plus substantielles. Si bien que la partie la plus solide de l’ouvrage, c’est à coup sûr sa bibliographie. Incitations à lire ou à relire, ces variations scientifiquement inexistantes atteignent au moins cet objectif.
Enfin un papier digne de la RDL, sse ? une éternité qu’on n’avait pas vu ça !… Quel bon vent plane tout à coup sur ce blog ?
expo Paula Filspourri-Boulanger
« C’est peut-être au fond une simple affaire de titre mal choisi. »
Comme chacun sait, la qualité d’un livre est toute entière retirée dans son titre.
« sorte de mise en bouche apéritive, à défaut de nourritures plus substantielles ».
Plaidoyer pour le livre-biberon?
Laissons-cela.
« L’intérieur, fait de citations infinies, m’a découragé. »
Cet « intérieur » n’est pas de nature à décourager ceux qui à l’esprit les livres d’où sont tirées ces citations.
C’est bien ce que je disais : laissons-cela.
ceux qui ont à l’esprit.
La Universidad de Sevilla ha presentado un documento del siglo XVI que contiene dos firmas autógrafas de Miguel de Cervantes que, aunque se conocía su existencia, estaban perdidas.
El documento ya fue hallado y estudiado hace un siglo en Sevilla por el abogado Adolfo Rodríguez, quien le dedicó su discurso de ingreso en la Academia Sevillana de Buenas Letras pero, no obstante, buena parte de los años transcurridos desde entonces ha permanecido junto a otra documentación aún por catalogar -como parte del legado de los escritores Luis y Santiago Montoto- en la Universidad de Sevilla.
http://www.efe.com/efe/espana/cultura/encuentran-en-sevilla-dos-firmas-de-cervantes-que-estaban-desaparecidas/10005-2912164
Ben houi passeque dans l’intérieur du bouquin on peut encore lire entre les lignes ! Si c’est en double interligne y en a deux fois plus…
Ceux qui pensent en citant constamment les pensées des autres ennuient leur auditoire. Il faut y mettre du sien, sous peine d’être inutile. Que l’on connaisse ou non les livres cités ne change pas grand chose.
« Ceux qui pensent en citant constamment les pensées des autres ennuient leur auditoire. »
Idée invariablement trouvée sous la plume des ignares.
Chaloux comme votre esprit me semble vaste, si vous le souhaitiez je ferais en sorte d’y paraître citée, récitée ou ressuscitée d’entre les innombrables qui l’ont peuplé, le peuplent et le peupleront dans la nuit des temps.
Je ne sais pas si mon esprit est « vaste » mais il commence sérieusement à se sentir à l’étroit dans ce poulailler comique.
…
…combien de Shoah de toute sortes, partout et encore,!…remuer la merde de l’âme de nos hommes contemporains,!…
…en remettre des couches pour des profits de management,!…entre abrutis du pouvoir à rien foutre des états-loups,!…
…
…etc,!…boyards de toutes sortes,!…
…un tel à dit, un autre à dit,!…pourquoi faire,!…parler des brindilles, pour ne pas parler de nos poutres devant nos yeux,!…
…
…la soupe des » aux poulpe « ,!…en remettre des diversions,…pour ne rien laisser en partage,!…
…etc,!…des couvertures trop courtes,!…
…déjà des » tartan kilt » corporations ° & Trust,!…
…et les juifs,!…tout le monde s’en fout,!…des ronds de cuir pour s’ouvrir des portes d’endoctrinés,!…
…
…être ….ou ne pas être,!…par des films,!…des films pour se foutre de notre paix à vivre no vies tranquilles,!…
…non commercialisable sur l’hôtel des passions séculaires des profits à ses royalties,!…
…des têtes à couper de rire,!…etc,!…
…des Bordeaux, des Chianti,!…etc,!…
…la part des anges,!…du commerce des guerres gratuites,!…
…on connait les vainqueurs avant le début des hostilités à deux-baalls,!…etc,!…
…Go Home,!…la victimisation de l’Europe,!…et vive la Belle Epoque,!…tout ces pourboires des passions à leurres pour faux-cons,!…etc,!…
…
Non le mieux les citations toutes manières c’est les inventer : ça c’était un vrai sport ! Sans compter que si la trouvaille est un peu boeu-boeu, comme ça au moins on l’a collée sur le dos du pove mec prétendument cité Rabelais Vercingétorix Talleyrand Clemenceau sans accent Jean-Sol et des meilleurs…
…
…naître et vivre, parmi des hommes en difficultés,!…comme dirait mon père,!…
…
…qu’est ce qu’il à vécu de son vivant,!…
…
…rien que de penser à ceux qui sont dans une merde hameçoné de toute sorte soumis,!…
…aux stratifications sociales,!…
…et ce baise-main, c’est pour aujourd’hui ou demain,!…
…ils ont vraiment rien à faire que de parader du matin au soir,!…
…à tout nos tracteurs en diables,!…
…et ce chat, qui saute dans mes bras,!…
…il veut sortir pour allez ou,…se faire dégrossir,!…Ah,!Ah,!…
…Miaule, miaule, mais reste en sécurité,!…etc,!…
…un plus au délire des paradis à rouleau frits-Scotch,!…Panama-Pampers,!…
…
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