Maison Blondin & fils
Il ne suffit pas de traverser la France en levant le coude et en lâchant des calembours dans chaque bar de rencontre pour se croire l’héritier d’Antoine Blondin. Il y faut également de la plume, de la mélancolie, un sens de l’amitié jamais pris en défaut et un certain supplément d’âme. Une bonne descente peut aider, aussi. Toutes qualités dont Christian Authier est pourvu. En témoigne son septième roman Des heures heureuses (267 pages, 19 euros, Flammarion) dont le titre est déjà un concentré de nostalgie.
Robert Berthet, la cinquantaine, est un agent en vins naturels (entendez : bio ou biodynamiques), un anti-Parker facilement identifiable dans les restaurants à un réflexe (il recrache tout ce qu’il boit dans le seau à glace) ; la moindre des choses s’agissant d’un homme pas vraiment animé par la haine de soi, grande gueule à l’injure fleurie, doté d’un caractère si particulier qu’on le dit imbuvable. Un assistant lui étant devenu nécessaire, il engage le jeune Thomas, passionné de la chose : l’inoubliable goût de cerise d’un bourgogne rouge que son père ouvrit un soir de Noël le hante à jamais ; il n’avait alors que 14 ans (le narrateur, pas le vin) mais on l’autorisa à en boire un verre, expérience décisive pour son avenir ; toutes les madeleines ne sont pas de Commercy.
C’est peu dire que leur équipée (pas pour boire, juste pour goûter, qu’alliez-vous imaginer, de même qu’à table, ils ne mangent pas : ils allument les papilles, faut pas confondre) à travers la France des cavistes, sommeliers, oenologues et vignerons, univers poétique qui relève parfois exclusivement du terroir-caisse, cette équipée donc fait penser à Un Singe en hiver, le roman d’Antoine Blondin, et plus encore au film si juste qu’en a tiré Henri Verneuil ; pourtant, Gabin et Belmondo n’ y quittaient guère le bled de Tigreville (Calvados) ; mais c’est par la nature de leur relation qu’ils renvoient aux personnages des Heures heureuses.
Chemin faisant, ces deux messieurs Jadis rencontrent toutes sortes de gens attachants : le haut fonctionnaire qui plaque son ministre à Paris pour s’acheter quelques hectares dans son Var natal, retrousser les manches, apprendre auprès de ceux qui savent et créer son propre jus (ce qui s’appelle « quitter le vain pour le vin »). Ou un excellent vinificateur au look de Keith Richards qui soupçonne son ex-femme et son chien d’être des aliens. Ou d’autres plus détachants qu’attachants dans des mondanités de province si saoûlantes qu’elles se terminent en baston.
Les situations sont souvent tordantes. Les échanges aussi. Outre des dialogues de zinc qui ne dépareraient pas dans les meilleures pages des Brèves de comptoir,on retient de savoureuses formules qui pourront servir, les occasions ne manquent pas, pour la cuisine aussi :
« Au nez, ça sent la merde. En bouche, on regrette que ça n’en soit pas »
Ou encore :
« Je te dirais bien que je t’aime comme un frère mais je ne peux pas blairer mon frère… »
Fort heureusement, Christian Authier ne tombe pas dans la facilité de l’imitation, fût-ce celle des Hussards, bande des quatre dont Blondin était l’un des membres. Il tient sa note dans son propre registre même si celui-ci renvoie des échos familiers. Un cocktail de légèreté, d’insouciance, de bonheur d’être triste, mais coloré de ce halo d’inquiétude propre à ceux qui émergent d’une nuit d’ivresse. Comme des accents d’une saudade gasconne. On y descend des bouteilles du genre « qui vous donne un coup de coude en forme de clin d’œil : « Alors, heureux ? » ». On en dévisage des flibustières et troublardes, d’autres qui s’oxydent dès la mise en carafe, certaines pas encore en place qui exigent de ne pas insulter l’avenir, et puis celles qui dès la mise en bouche s’avèrent être des boissons d’hommes.
Il y a des portraits croquignolesques de nouveaux riches du bouchon, de buveurs d’étiquettes, de gogos qui marchent à l’authentique frelaté devant des artisans qui se prennent pour des artistes. Par contraste, les vrais, les purs scintillent. Le final à la Romanée-Conti est grandiose. Parfois, le récit se fait plus grave et plus profond qu’il n’y paraît, mais jamais prise de tête, ce ne serait pas correct vis à vis du lecteur ; par exemple dans l’évocation de la France des années 70, celle des films de Claude Sautet où tout le monde fume et boit partout et tout le temps sans se demander si c’est autorisé ou pas :
« Depuis, la peur avait fait son œuvre. On avait peur de vieillir, de fumer, de boire, de faire l’amour, de conduire, de prendre l’avion, de s’endormir sans avoir branché son alarme. Bref, on avait peur de vivre, mais l’on voulait vivre le plus longtemps possible sous cette peur »
En ce temps-là, le leitmotiv des héros de ce roman (« Qu’est-ce qu’on boit après ? ») ne choquait pas. Ses personnages donnent l’impression de vouloir prolonger leur adolescence le plus tard possible dans leur vie d’adulte, et pourquoi pas jusqu’à la toute fin, malgré les douloureux rappels à l’ordre de la société et de l’organisme.
Ce livre est vrai compagnon de route. Idéal dans un train pas trop fréquenté. On le quitte à regret. On croiserait l’auteur sur le boulevard, on lui lancerait aussitôt : Remettez-nous ça ! Car Des heures heureuses est un roman qui réussit à être fruité et sec à la fois, d’une belle complexité, presque pas de soufre. Un faible taux qui autorise les vins bios à promettre ni double barre frontale ni tempes bourdonnantes. Flammarion le garantit sans adjuvants. Lorsqu’il est question d’« AB » dans ce roman, il est permis d’y entendre « Antoine Blondin » plutôt qu’« Agriculture Biologique ». Nul n’oubliera qu’à ses obsèques qui rameutèrent tout le quartier à Saint-Germain-des-Près, même l’église était bourrée. Restons optimistes : les vraies heures heureuses sont encore à venir. La cuite au prochain numéro.
(« Du côté de Pomerol » photo Passou ; « Antoine Blondin » et « Vincent, François, Paul et les autres image extraite du film de Claude Sautet, photos D.R.)
924 Réponses pour Maison Blondin & fils
🙂
Bravo pour cet hommage à Blondin, et cette apologie d’une vie insouciante et légère, et néanmoins capiteuse. Il y a là toute une manière de passer le temps, loin de la compétition effrénée du monde moderne, qui ne peut nous procurer que de la nostalgie. Les années 70 n’ont pas seulement été des années « stupre », éloignées du droit chemin, mais aussi ce monde englouti où régnait encore un peu d’humanité.
Le Pomerol est mon vin préféré, Passou ! Noir comme de l’encre de chine sur la langue et capiteux en bouche. A consommer avec des viandes goûteuses, des volailles racées, tel le faisan, ou du gibier…
Prositt du côté du RUBEN’S.
…
…pour, tout dire,!…actuellement, encore,…
…
…je, ne suis pas,un connaisseur, de vins,…
…
…des étiquettes et à leurs prix, Oui,!…
…
…des préférences aux classiques – Bordeaux,…et, aussi, les interdits, oser, faire des mélanges,…
…
…la cuite assurée,…sur, un divan – lit,…etc,…
…conclusion, je ne connais, pas les vins,…
…tout à apprendre,…s’il vous plait, pas de rosée,…merci,!…
…
La bio-dynamie est une méthode de jardinage extrêmement positive dans un respect absolu du terroir, du substrat plutôt.
un vistemboire,
Et puis, le Vosne Romanée.
Je trinque avec vous, Passou, un bon Cahors ça vous dit ?
Ah, les acteurs !
toutes les madeleines ne sont pas de Commercy.
indeed, il y a celles de Liverdun, à 50 kilomètres à cheval, epicétout.
En regardant le paysage — sans prendre des notes, naturellement :
rien d’intéressant dans LeMonde du jour. Pleine page sur la « drague » au Maroc, copulations voilées en smartphone, la caravane passe.
A Grasse, une exposition de tableaux libertins peints dans les dernières années d’Ancien Régime qui, paraît-il, « n’étonneront pas les habitués de la gaudriole sur internet ». Les pauvres du nouveau régime sans doute.
Allons plutôt boire un coup de grand cru de France avec le prestigieux passou.
La fille d’une de mes amie est sommelière. Elle va parfaire sa formation à la rentrée dans une école de Beaune. C’est bientôt son anniversaire : merci Passou de m’avoir fourni une idée de cadeau gouleyante.
Rose: un vistemboire ? un ciboire ? des déboires ? C’est à boire qu’il nous faut.
William Legrand, Un Cahors, mais encore ?
Jazzy, Pomerol ? Me Too !
P. comme Paris,, L’existe encore le bureau de Blondin ?
Merci pour ce livre évoqué qui semble, à travers ces quelques citations, être accordé à la petite musique aigre-douce de Blondin.
Ce dont un fil de commentaires nous prive, ce que les yeux captent de l’autre :
« (…) un homme d’un certain âge goûtait, assis à contre-pente sur un petit pliant. Il portait un complet de toile kaki d’une élégance fruste, comme on en voit aux gentilshommes qui s’adonnent à la peinture, et je crus effectivement que c’était un peintre, car il plissait ses yeux vers les lointains en dépiautant une tablette de chocolat. pourtant, l’attirail qu’il avait déballé autour de lui n’était pas d’un artiste mais d’un bourgeois serré et minutieux : une serviette de cuir où était roulé un gilet de laine pour l’occurrence où le temps eût fraîchi, un cahier de papier à cigarette posé sur une blague, un pochon d’abricots.( L’humeur vagabonde – Antoine Blondin)
Un « pochon » d’abricots… D’où vient ce mot que ma mère employait souvent en désignant ces petits sacs de papier kraft où les marchands de quatre-saisons empaquetaient fruits et légumes. Quand j’essayais ce mot à l’école, l’institutrice me demandait de parler français ! je crois que ma mère l’avait importé dans ses bagages de Bretagne…
Où Blondin a-t-il cueilli ce mot ?
Pour en revernir à ce roman, j’en aime les premières lignes :
« Après la Seconde Guerre mondiale, les trains recommencèrent à rouler. (…) J’en profitai pour abandonner ma femme et mes enfants qui ne parlaient pas encore. Ma femme, elle ne parlait plus. »
Passou l’avait déjà évoqué dans un autre très beau billet :
http://larepubliquedeslivres.com/antoine-blondin-ne-nous-quitte-pas/
revenir
esprit de cuite le reve de l échanson c’est la chanson alors le reve
https://www.college-de-france.fr/site/thomas-romer/course-2016-03-24-14h00.htm
https://www.youtube.com/watch?v=ek8YahLQVbM&nohtml5=False
Antoine Blondin et Pierre Assouline
Cahors : Château Croze de Pys 2012… Tchin !
« Au nez, ça sent la merde. En bouche, on regrette que ça n’en soit pas »
A priori, l’inventeur de cette blague est l’excellentissime Jacques Bodoin dans son sketch: « Le panssse de brebis feeeeurci…! »
Mais peut-être qui ni Authier, ni Passou, ne le savait. Le voici:
Christiane a mis en ligne un entretien de Blondin avec notre hôte, j’ai cliqué, eh bien figurez-vous que je crois bien n’avoir jamais entendu la voix de Blondin, et j’avais oublié le timbre si particulier de notre hôte ! Voilà que la réalité physique fait irruption dans le virtuel, et me rappelle que derrière les messages et les com’ ce sont de vraies personnes, avec leurs couleurs leurs odeurs leurs regards, leurs corpulences et leurs visages, qui sont là. C’est intimidant, en fait. Ouais, c’est ça : je suis intimidée.
» de gogos qui marchent à l’authentique frelaté devant des artisans qui se prennent pour des artistes. »
Et les vignerons qui font un vin d’ artisan, c’ est quoi alors?
Il est vrai que parler grand vin en période de rosé trafiqué en cubi et de merguez pas nettes au griull, ça le fait! 😉
Au grill…
Château St Sernin » Mana » 2016, comme Cahors, c’ est pas mal non plus.
http://chateau-st-sernin.com/fr/nos-vins/cuvees-saint-sernin/
les élèves entendaient deux fois parce qu’ilétait bègue:pensons au psaume une fois dieu l’a énoncé deux fois je l’ai entendu!
D’après Godefroy, pochon pot vase, tasse , burette.
Si le mot est d’un emploi attesté en Bretagne, les exemples de la vieille langue le montrent aussi présent dans le Nord, l’Est. Il est peut-être d’origine francique.
Pour la petite histoire, on trouve aussi le diminutif pochonnet…
Bien à vous
Confusions cinématographiques dans l’entretien Blondin/Passou !
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-200781/casting/
Passou n’y allait pas avec le dos de la cuillère dans ses questions. Un véritable interrogatoire de police auquel Blondin répondait de bonne grâce, mais de façon le plus souvent brumeuse. C’est quoi cette femme et son enfant qu’il aurait tué en Allemagne !
Quai Voltaire, il était voisin de Montherlant et des parents de Modiano…
@Petit Rappel dit: 14 août 2018 à 10 h 58 min
Ah merci !!!
TENORIO for ever
On a donné son nom à un square du XXe arr. (Le square Antoine-Blondin, 126 Rue de Bagnolet) et il est enterré au Père-Lachaise. Toute une vie pour passer de la rive gauche sur la rive droite !
@Clopine dit: 14 août 2018 à 10 h 25 min
Eh oui, Clopine, de vraies personnes. Comme vous l’êtes.
Pochon ? Un temps de Pochon sur Francecul (Hervé)
Maison Blondin & fils, titre Passou.
Et voilà se qu’on trouve à la chambre de commerce !
« BLONDIN, société par actions simplifiée est active depuis 6 ans.
Établie à PARIS (4, rue des Canettes, 75006), elle est spécialisée dans le secteur d’activité des débits de boissons. Son effectif est compris entre 6 et 9 salariés. »
« Son effectif est compris entre 6 et 9 salariés. »
Les derniers hussards morandiens ?
« Je te dirais bien que je t’aime comme un frère mais je ne peux pas blairer mon frère… »
je ne crois pas que cet auteur puisse dire ça, son frère était un type adorable, lui et son ami Tcherbonyl aussi. Dieu que la vie est une drôle de chose, non le meilleur vin c’est le Malbec, un asado avec un bon Malbec, avant de finir la nuit dans les bars de Montevideo avec Jaime et ses amis, le genre de troquet où on est tranquille car même le Diable n’ose pas y mettre le pied, il faudra bien qu’un jour les hommes retrouvent leurs vieilles espérances, la mort ne vient-elle quand la vie cesse d’être une illusion, qui pourrait dire alors à quel moment les choses ont commencé à foirer
A défaut de lire Chardonne, on peut boire un chardonnay bien sec et bien frais !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chardonnay_(cépage)
Tous ces auteurs se retrouvaient autour de la Table ronde !
Ses personnages donnent l’impression de vouloir prolonger leur adolescence le plus tard possible dans leur vie d’adulte, et pourquoi pas jusqu’à la toute fin, malgré les douloureux rappels à l’ordre de la société et de l’organisme
on les appelle des adulescents
https://start.lesechos.fr/actu-entreprises/societe/adulescence-pourquoi-notre-jeunesse-dure-plus-longtemps-10763.php
Les deux sont possibles, dear baroz, avec du cognac.
Belmondo vient de déclarer qu’il veut encore tourner, Phil.
Pourquoi pas un biopic sur Blondin ?
@ Renato « En regardant le paysage »
c’est un blanc, parfait avec une truite du lac
Non, Lacenaire, un temps de « Pauchon », émission animée par Hervé Pauchon. Le titre évoque un temps de « cochon » : (« … il va y avoir un temps de Pauchon mais… ça ne va pas durer… ») Il aime donner la parole aux marginaux, aux enfants, aux gens rencontrés dans la rue.
Et vos moutons ?
Retour au jardin ?
«J’ai tout de suite vu que ce cimetière n’était pas comme les autres, raconte Antoine Blondin dans L’Humeur vagabonde à propos du Père-Lachaise. (…) Dès lors, je perdis le fil du système, passant d’une circulaire dans une transversale, d’une transversale dans un chemin creux, pour m’enfoncer davantage, au plus profond d’un taillis chaotique de chapelles dentelées, de temples arides, de tumulus cubistes, de pagodes biscornues, de blockhaus funéraires et d’édicules votifs, où le fer forgé, le marbre, le granit se chevauchaient à l’envi.»
le Var n’est plus un lieu, un pays, une région, un département, un jais pas quoi authentique, le Var est devenu un décor, la spéculation a chassé ses habitants à la périphérie des villes, ils vivent dans des appartements municipaux à loyer modéré, les centres sont habités par des luxembourgeois, des allemands, des anglais, des hollandais, qui viennent là quelques semaines pas an.
le Var, la Drôme, le Lubéron etc… sont devenus des décors en carton pâte des plus mauvais films hollywoodien.
les propriétés viticoles sont peu à peu toutes rachetés par des footballeurs à la retraite, aussi des experts comptables et des financiers à la retraite.
à six heures du mat on peut les voir sur leur tracteurs, c’est qu’ils font tout eux-même, une espèce de « retour à la nature » des riches et des puissants, quand tu vas boire l’apéro avec eux ils t’expliquent qu’avec un bon chien truffier ils peuvent se faire cinquante mille euros par mois, ajoutent que c’est intéressant même s’ils n’ont pas besoin de cet argent.
ça c’est la réalité.
c’est vrai Hamlet à 12h42.
que faire ?
des bobos et des parigots.
l’ arrière pays aussi.
la jeunesse est accroc à ces séries où les scénaristes posent la question de savoir ce qu’est l’humanité, à quoi peut-on reconnaitre un humain ?
la plupart de ces séries se terminent en disant, comme le disaient Asimov ou PK. Moby Dick, qu’une entité réellement humaine ne peut pas être humaine mais uniquement le fruit d’une création humaine, parce que même s’il ne l’a jamais été, l’homme a toujours eu une idée de ce qu’est l’humanité.
Cette idée est en train de se répandre à travers le monde, sans doute la marque de l’avènement d’une nouvelle ère.
Un Malbec à Balbec.
Pourtant, on sait ce qu’ est le bon vin, son bouquet, sa robe,son arôme son interprétation et personne, non personne n’ à le droit d’ aimer un autre vin que celui qui est dans les canons.
hamlet a raison, le dernier âge d’or du Var date de la série des gendarmes à Saint Tropez avec de Funès. depuis funèbres et fumistes ont déferlé et occupent la place. seront délogés par les migrants (le camp des saints à la raspail) et le climat, les prédictions le splus favorables donnant le Var comme l’Irak en été dans moins de dix ans. et pas de bons pinards.
Clopine
et vous n’ avez pas eu la même réaction/émotion que pour Carson Mc Culler?
Rose, tout ! le pays, l’arrière pays, l’avant pays, des bobos et des estrangers, pour le coup la voix de ces gens est insupportable, leur voix et le ton sur lequel ils s’adressent aux gens, tout n’est que mépris chez ces gens-là Rose ! et ce mépris se propage comme un virus à travers ces pays !
parce que la voix, le timbre de leur voix dit tout des hommes, c’est comme une musique, au bout de trois qu’ils prononcent on sait à qui on a à faire !
vous vous souvenez Rose des voix d’avant ? la voix de ces hommes qui ont maintenant disparu du paysage ? c’est leur voix qui créait le monde qui les entourait, vous vous souvenez ?
rose écoutez cette voix, regardez la vidéo jusqu’à la fin quand Jorge Donn demande le silence, parce qu’il est des voix, comme celle de nos pères, qui exigeaient le silence.
ça c’est la réalité !
Et le vin du domaine de l’ île à Porquerolles et autres côteaux varois ?
https://www.detoursenfrance.fr/destinations/circuits/5-vignobles-a-ne-pas-rater-dans-le-var-3018
je l’ écœurerai ensuite Hamlet pck c l’ heure de la sieste et silence absolu.
je ne sais si voix adorable signifie individu adorable, voix rocailleuse individu rocailleux et voix juvénile individu juvénile.
je l’ écouterai
dslée cépamoi
closer à 10h12
je l’ m ce sketch.
Et le cancre vous le connaissez?
hamlet et rose semblent avoir le vin triste ?
Jazzi, le vin triste ? même l’article de passou a le vin triste, c’est quoi le le saudade « gascon » d’après toi Jazzi ?
et toute cette nostalgie, Blondin, les Hussards, Verneuil, Gabin, c’est quoi sinon un monde qui n’existe plus Jazzi ?
et voilà, tu vois même les livres ont le vin triste !
mais tout ça fait partie du décor Jazzi, tu connais l’éditeur ? Flammarion ? encore des histoires de maisons dans le Lubéron, les soirées mondaines, il faut bien ce genre de bouquins nostalgiques pour les animer ces petites soirées mondaines au bord de la piscine !
tu vois Jazzi ? c’est comme ça que marche le monde aujourd’hui m! les éditeurs sortent des bouquins sur un monde disparu juste pour divertir les invités pendant les soirées lubéronesques au bord de la piscine.
ce que tu appelles le « vin triste » n’est que la possiblité d’en rire, alors qu’à jeun ces histoires sont tellement pathétiques que c’en est à pleurer.
Jazzi et le bouquin sur les jardins c’était qui l’éditeur ? encore des trucs pour le Lubéron ?
Ode à la nostalgie
http://rockandvolk.blogspot.com/2018/06/bring-back-noughties.html
@c’est l’heure de la sieste
J’étais justement en train de lire un article du Zeit à ce sujet. Recommandée par tous les spécialistes allemands qui étudient le sommeil, elle n’est pourtant pas prête d’être prônée et facilitée en entreprise. D’où ma présence ici- Puisque je ne peux pas travailler ni recharger les batteries, je perds mon temps sur un blog de méchants.
le vin, pour moi et pour d’autres, est associé à l’alcoolisme de ces hommes qui étaient malheureux. Le matin, avant de prendre le boulot, ils buvaient au comptoir un ballon de blanc, un mauvais blanc, un blanc aigre, à midi, ils remplissaient plusieurs verres d’un mauvais rouge, une piquette, et le soir, à la maison, ils remettaient ça. Les dimanches, au PMU, quand ils rêvaient d’argent miraculeusement gagné, ils s’offraient le luxe d’un pastis, mais l’après midi, en jouant à la coinche ou aux boules, c’était de nouveau un mauvais pinard qu’ils eclusaient. Parfois,ils restaient trop longtemps au bistrot, ils avaient oublié de rentrer chez eux, on allait les chercher, honteusement, bien souvent, ce n’était pas leurs épouses qui s’en chargeaient, c’était le fils, l’aîné.
Il fallait ramener le père à la maison, le mieux c’était quand le père, trop saoul, allait cuver, abattu sur un lit.
On peut longtemps détester le vin quand on a un peu connu tout ça. Mais un jour, parce que l’on a un peu compris, un peu pardonné, on regarde les gens qui boivent avec moins de sévérité, on a vidé ses querelles, alors on accepte de boire du vin, un peu, raisonnablement, avec de bons camarades, un ami et on y prend même du plaisir, toute honte bue…
de nota, tu as eu une enfance à la Zola !?
Les images de l’effondrement du viaduc de Gênes montrent à quel point de nombreuses villes italiennes peuvent être hideuses. Indépendamment de cette terrible catastrophe de tels paysages sont épouvantablement déprimants.
A Paris, il y a un bar à sieste, du côté de l’avenue de l’Opéra, Ed. On peut quitter son boulot à l’heure du casse-croûte et aller y faire un petit roupillon.
« ils buvaient au comptoir un ballon de blanc, un mauvais blanc, un blanc aigre, à midi, ils remplissaient plusieurs verres d’un mauvais rouge, une piquette, et le soir, à la maison, ils remettaient ça. Les dimanches, au PMU, quand ils rêvaient d’argent miraculeusement gagné »
Remplacons le pinard par la Kro, et nous avons la vie d’un Vosgien de la plaine (pleine aussi).
Super jazzi—Malheureusement ca ne m’aide guère.
Attention, onze verres de vin par semaine, pas plus sinon on est alcoolique!
( Déjà bu trois verres à midi, la semaine est trop bien entamée!!! )
de nota, seriez-vous d’un de ces 3 signes d’eau : Poissons, Cancer, Scorpion ?
« de nombreuses villes italiennes peuvent être hideuses »
Comme Hambourg, quoi ? Dédé, il n’aime rien.
Gouleyante cette chronique.
Mon père avait jadis effectué un trajet en train en Normandie en compagnie d’Antoine Blondin. Ils avaient déjeuné ensemble. Le paternel ne reculait pas devant une bonne bouteille, mais là il avait du jeter l’éponge cat l’écrivain carburait à l’alcool fort genre cognac. En descendant du train il s’était saisi du drapeau du chef de gare et l’avait planté dans les mains de Blondin.
La nostalgie avec Sautet :
https://www.youtube.com/watch?v=Gxg7YF_VxB8
sans oublier César et Rosalie sniff
Tu picoles un peu comme moi, Ed ?
Je te sens picoleuse sur les bords.
Je regrette mais j’aime la France que je tiens très au-dessus de l’Allemagne et de l’Italie même si je considère que nous sommes suffisamment proches des Italiens pour faire alliance avec eux. Ce que nous avons déjà fait par le passé dans nos familles royales soit-dit en passant.
En revanche cette alliance est et demeurera impossible avec la germanie.
Hamlet rejoint Maurice zermattten évoquant la Suisse de Ramuz (mais ce pourrait etre n’importe quel terroir )
« J’ai vu mourir ces hommes là »…
Je me demande si c’est un compliment de dire de quelqu’un que c’est un fils spirituel de Blondin. Cela parait montrer aussi que l’écrivain est incomplet, que son « père » se voit encore trop.
Bien à vous.
MC
Germanie où il faut bien reconnaitre que les viaducs ne s’écroulent pas. Tout n’y est pas totalement négatif.
Vous savez, Rose, je suis peut-être sensible aux voix parce que nous (enfin, deux ou trois personnes, hein, pas plus) sommes attelés à une opération qu’on appelle « étalonnage », au cinéma, et que nous mettons la dernière main à un documentaire qui doit sortir à la rentrée : pour l’étalonnage, il s’agit de « caler » des intensités sonores à partir d’un bruit premier, ce fameux « clap » de cinéma qui m’amuse toujours, car quand on va interroger des gens, le « clap » vous « pose » en quelque sorte du côté de la barrière, les gens s’immobilisent une seconde : ils ont vu le « clap » partout, dans les films, à la télé, et voilà qu’on en utilise un « pour de vrai », devant eux…
Et jamais personne ne m’a vraiment interrogée sur sa fonction réelle, bref, je m’égare…
Disons que l’étalonnage est une des dernières étapes d’un film : c’est à la fois rébarbatif et, pour mon cas tout au moins, fascinant : parce que cela vous demande une attention soutenue aux timbres, aux tessitures et à l’ampleur des voix. L’un des avantages de l’amateurisme et de la modestie d’une équipe, c’est qu’on est obligés de « tout faire » et donc de « toucher à tout ». Et depuis que j’assiste le technicien (qui sait manipuler le logiciel mais a besoin de moi pour tous les ajustements) j’ai comme l’ouïe entraînée, aiguisée voire déformée, ahaha… Le son d’une voix me fait sursauter, comme si on me montrait une âme en train de se déshabiller.
Y’a de ça, d’ailleurs, dans une interview : les questions sont comme des doigts qui ouvrent un à un les boutons d’une veste cintrée ou d’une chemise, quand l’habillé est d’accord, bien sûr, pour se déboutonner… (et Blondin l’était face à Assouline, non ?)
Je m’demande si Clopine ne confond pas clap et clapier.
Tu picoles ou/et tu te pignoles, D. ?
Spectaculaire !
https://www.lemonde.fr/europe/live/2018/08/14/en-direct-effondrement-d-un-segment-d-un-viaduc-autoroutier-au-dessus-de-genes_5342277_3214.html
« Petit Rappel dit: 14 août 2018 à 14 h 42 min
Hamlet rejoint Maurice zermattten évoquant la Suisse de Ramuz (mais ce pourrait etre n’importe quel terroir ) »
non Mr Court, certainement pas n’importe quel terroir, ceux qui naissent dans des endroits moches ne se feront jamais envahir par les financiers luxembourgeois et les dentistes allemands !
ou alors c’est se faire une très mauvaise opinion les dentistes allemands.
regardez Saint Tropez jusqu’aux années 50-60, les tropéziens avaient une vie aussi tranquille que les habitants de Saint Dizier.
la chance des habitants de Saint Dizier est de vivre dans un bled où personne ne veut aller vivre, du coup ils sont sont restés très proches de leur terroir, dans le mesure ou leur à part eux leur terroir n’intéresse personne.
le gros problème du Var, du Lubéron, de la Drôme provençale avec ses truffes c’est que ça fait partie des plus beaux endroits au monde.
maintenant vivre dans un endroit beau est un truc réservé aux riches, je veux dire qu’il n’est plus question de laisser des pauvres y vivre !
c’est une nouvelle forme de découpage du monde.
les seuls que ne sont pas laissés expulser par les riches ce sont les bretons et les corses, et croyez-moi résister à la puissance de l’argent c’est pas donné à tout le monde.
un peu comme à l’époque du passage de la Rome républicaine à la Rome impériale quand les pauvres ou les classes moyennes n’ont plus eu le droit de vivre sur les collines si vous voyez ce que je veux dire…
je voulais juste m’excuser auprès des habitants de Saint Dizier, je suis désolé pour eux mais c’est vrai que c’est très moche.
je veux dire on peut quand même aimer vivre à Saint Dizier, quand on y est né.
et qu’on a pas assez d’argent pour en partir…
j’espère qu’il n’y a personne de Saint Dizier ici ?
si quelqu’un peut m’expliquer un truc que j’ai pas compris dans l’article de passou, ce Christian Authier c’est un type de droite ou pas ?
parce que même si les auteurs de gauche commencent à être des héritiers nostalgiques de Blondin, Nimier, et des Hussards, et à défendre les produits « bien de chez nous », alors là on est foutus !
sérieux il faut que ce type soit à droite !
parce que maintenant qu’il n’y a plus d’écrivains de droite, si les écrivains de gauche leur piquent la place plus personne ne ne va s’y retrouver au niveau des repères de valeurs.
question idéologie la France est devenu une vraie ratatouille. j’imagine que c’est pour mieux enfumer les gens ?
hamlet dit: 14 août 2018 à 15 h 24 min
j’espère qu’il n’y a personne de Saint Dizier ici ?
–
Ben si mon p’tit père, justement. Fallait y penser avant.
Jazzi dit: 14 août 2018 à 15 h 08 min
Spectaculaire !
https://www.lemonde.fr/europe/live/2018/08/14/en-direct-effondrement-d-un-segment-d-un-viaduc-autoroutier-au-dessus-de-genes_5342277_3214.html
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Dans la catégorie des effondrements de viaducs, celui-ci est en effet remarquable, Jazzi.
Pour un natif de la Côte d’Azur (je suis né à l’hôpital Saint-Dizier de Cannes), le Var est relativement resté sauvage, hamlet !
C’est une tragédie pour l’Italie et les opérations de secours et de recherche vont s’avérer particulièrement longues en raison du volumes très importants des structures de béton écroulées. Cela pourrait prendre des semaines le temps de couper et lever tout cela. Il faudra faire venir sur place des grues colossales. Ou bien y aller à l’explosif à l’issue d’un délai de 2 semaines par exemple.
Les dernières lignes de L’humeur vagabonde : » Un jour, peut-être, nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n’auront plus de secrets pour nous.
Un jour nous prendrons des trains qui partent . »
« Jazzi dit: 14 août 2018 à 15 h 38 min
le Var est relativement resté sauvage, hamlet ! »
et il va le rester Jazzi ! c’est sûr qu’on ne va construire des barres d’immeubles entre Gassin et Grimaud : les riches supportent déjà la vue des pauvres le reste de l’année, manquerait plus qu’on leur impose ça pendant leurs petites vacances.
D. dit: 14 août 2018 à 15 h 33 min
« hamlet dit: 14 août 2018 à 15 h 24 min
j’espère qu’il n’y a personne de Saint Dizier ici ?
Ben si mon p’tit père, justement. Fallait y penser avant. »
non, je voulais dire des personnes que j’aime bien.
Perso StEstèphe et Aloxe Corton (la « culture du vin », avec son jargon, ses prescriptions etc m’insupporte).
Les extraits de dialogue me font penser à une anecdote que j’aime bien, lue chez John McGahern:
« Quelque temps après la mort de Mary Ann Evans (alias George Eliot), un certain John Walter Cross se trouvait dans un salon de thé d’Oxford où un groupe d’étudiants se gaussait du sérieux de la célèbre auteure de « Middlemarch ». En sortant, il se dirigea vers leur table : « Désolé de vous importuner, mais George Eliot n’était pas du tout comme vous la décrivez. S’il est vrai qu’elle avait un petit côté sérieux, elle a-do-rait blaguer aussi. C’était ma femme. »
les riches qui s’achètent des vignes on les repère au fait qu’ils démarrent leur journée plus tôt, on peut les voir sur leur tracteur dès les premières lueurs du jour, histoire de rappeler que pour devenir riche faut pas avoir peur de travailler…
Effectivement, l’exemple est fort bien choisi, Hamlet! j’y ai eu quelqu’un de nommé… Et il s’est arrangé pour fuir!
bien à vous.
MC
…
…or, tout le monde, c’est bien, que l’alcool , tue,!…
…
…quand, bien, même, le vin est authentique,…
…
…pas, de point-virgule, pour faire vite,…
…
…des histoires, sur les vins ( cinéma ), à n’en plus, finir,…( comme, les ponts en carton pâte, qui s’écroulent,…)
…
…à la mode,…les riches ?, savoir, se faire apprécier, le mode de vies,…
…quels, riches?, de quoi,…etc,…
…
Giovanni, riches d’argent, que d’argent, vous avez raison de le préciser.
et pour le reste les personnes les plus riches sont bien souvent assez pauvres.
Le cancre, c’est la table de multiplication Rose? Jacques Bodoin est injustement oublié, estimable compositeur de musique, le grand air de la table de multiplication…
Baroze, tu es toujours fourré au cinéma et tu oublies de nous conseiller un des meilleurs films que j’ai vu depuis longtemps, « Mary Shelley » de Haaifa al-Mansour, la remarquable réalisatrice saoudienne de Wadjda. La restitution de l’Angleterre romantique, celle de Shelley et de Byron est tellement belle que l’on ne peut qu’admirer la capacité de cette femme saoudienne de faire vivre une histoire et des personnages qui se trouvent à mille lieux de sa culture d’origine. Sa notice wiki nous apprend qu’elle est née dans une famille libérale, certes, mais la performance est époustouflante. De l’amour, de la passion, du malheur, beaucoup de malheur, de la poésie, une fin relativement encourageante et la grande leçon de Frankenstein: l’abandon, l’absence d’amour sont à la source de nos drames. La photographie est magnifique. Byron est un sale type, nous le savions, Shelley aussi, mais il se rachète…Sous réserve bien sur que leurs portraits dans le film soient fidèles…
Coïncidence intéressante, ce film est le deuxième en quelques mois réalisé par un metteur en scène de culture orientale musulmane et entièrement européen dans son contenu…Le premier était « Everybody knows » de l’iranien Ashgar Farhadi, espagnolade non nulle mais assez médiocre dans l’ensemble. Sa rivale saoudienne (marrant, il se trouve que ces deux pays s’affrontent géopolitiquement en ce moment) l’écrase par sa puissance et sa profondeur.
Parmi les « hussards » (nom inventé par Bernard Frank), Blondin était sans doute celui qui avait le plus de talent. Il avait son propre univers, ne prenait pas la pose comme les autres. ses livres ont résisté au temps, malgré la décrépitude de l’artiste en fin de vie.
Est-ce que Déon était un hussard ? En tout cas, il n’avait pas le talent de Blondin. Il aurait dû se mettre à genou devant Blondin, même quand celui-ci, à la fin de sa vie, était habillé en clochard. Le maître, le génie, l’artiste, c’était Blondin, et Déon la cloche.
Ce qui m’énerve un peu chez les « hussards », c’était leurs idées politiques de droite, c’est-à-dire leur absence totale d’intelligence politique et même humaine. Rien de tel chez Blondin, qui était un sage en tout, même en politique.
Il fallait voir sous le revêtement peu reluisant du pochetron le philosophe de sa vie. Blondin était une sorte de Diogène toujours entre deux vins. C’était évidemment un système philosophique qui conduisait au néant. Ah, il aurait pu rencontrer Dieu ! Au moins, il respectait les Evangiles, et même la Bible en entier : Noé qui devient ivre, et Jésus qui multiplie le vin aux noces de Cana.
« sérieux il faut que ce type soit à droite !
parce que maintenant qu’il n’y a plus d’écrivains de droite, si les écrivains de gauche leur piquent la place plus personne ne ne va s’y retrouver au niveau des repères de valeurs. »
Hamlet, intelligent comme tu es, tu a surement compris depuis longtemps que l’amour des hussards en général et de Blondin en particulier, est l’alibi de la nomenklatura de gauche qui domine notre vie médiatique pour se donner l’air ouvert et tolérant. Comme les antisémites ont leur ami juif, les bobos de gauche genre Passou ont leurs amis de droite, les hussards…De braves mecs pas très intelligents ces hussards, mais ils ne sont pas méchants, ils écrivent bien et ils les font rigoler autour d’un verre…
Moi qui ne suis pas de gauche, c’est un euphémisme, je les aime moyennement les hussards. Il y a de belles choses chez Déon, chez Blondin, ces phrases magnifiques citées par Christiane par exemple, (je ne connais pas Nimier malheureusement), mais ces relents de pinard, de cuite, de pétanque, de troisième mi-temps, de blagues à deux balles, m’inspirent assez peu finalement.
Hussards : sur les conseils d’un ami navigateur, je me suis embarqué pour « Rôle de plaisance » de Jacques Perret (celui dont Blondin disait « le Voilà Perret »). C’est de navigation en père peinard dont il s’agit, mais malgré l’humour j’ai été un peu saoulé par l’abondance des termes « techniques »
Au commencement était Villon et le « trou » de la Pomme de Pin
https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1984_num_1982_1_8924
…
…@,…hamlet,…à 18 h 17 min,…l’argent,…
…
…l’argent, c’est pas, sérieux,…
…tout le monde, en a,…et on, sait, rien, faire avec,…
…
…vivre avec, pour se construire, et construire, son voisinage, en mieux,…
…
…mais, l’argent, hydraulique de trop, comme, pour centrale électrique, et de trop, pour une poignée d’hommes seuls, çà ne sert à rien,!…
…
…çà me fait penser, a un film de cow-boys,…une réalité, Walt-Disney,…au quotidien,…
…une éducation d’enfants gâtés,…
…
…difficile d’exister, avec de trop, et les autres, non compétitifs,…( comme, un complot, exhibitionniste,…à fables,…)
…etc,…
(les noces de cana et la mer « rouge » d’Homère : otra cosa)
Closer lisez. » Le hussard bleu »de Nimier et son recueil de critiques littéraires sous le titre « L élève d Aristote « on n est pas du tout dans la légende agaçante des joyeux buveurs.
La buvette, bistrot secret des députés
les termes techniques, soleil vert, en navigation sont inhérents à la rapidité d’intervention si un gros grain se lève.
Dslée vraiment.
La vie du bateau est en jeu et concomitamment, celle de l’équipage.
Le pochon du pochetron.
m’inspirent assez peu finalement.
c d’un vulgaire.
Et et on pète et on rote et on met la main au q. des filles. La totale. Les seuls joueurs de pétanque magnifiques sont ceux de Pagnol et les joueurs de cartes aussi.
g bien tout lu Clopine à 14h44.
chez moi, dans un hameau où a oeuvré l’éditeur Robert Morel, où nombre de livres d’artistes furent créés, où Pierre Magnan a écrit nombre de ses thrillers régionaux, se sont installés des preneurs de sons.
Je ne sais si vous allez me croire : ils enregistrent les sons pour Paris -le cinéma- sur commande.
Une vache qui peut me, le correcteur ne connaît pas meugler
Une poule qui casquette
le coq qui chante etc.
Puis ils expédient les bobines à Paris.
Ils prennent le son et le mettent en boîte.
le correcteur ne connaît pas caqueter.
@Moi qui ne suis pas de gauche
Rabelais était-il seulement français ?
Hamlet à 13h02
l’ émotion transmise est gigantesque
son voisin l’ accompagne ne l’abandonne pas.et le soutient.
Beau moment
merci
Cela parait montrer aussi que l’écrivain est incomplet, que son « père » se voit encore trop.
Marc
je ne l’exprimerai pas ainsi. Comme chez Sergio, je dirai que souvent, il n’avait pas assez laché la main de l’admiration.
Pour Sergio, de Louis Ferdinand.
Mais je ne dirai pas l’écrivain incomplet. C’est plutôt que le cordon le nourrit, encore ; qu’il n’est donc pas coupé.
oui closer
La table de multiplication de Jacques Band .
souvenir tragique pour moi, pardon.
Immense moment de bonheur fou.
Un sketch d’anthologie.
Pas Le cancre de Jacques Prévert.
Jacques Bodoin.
Jésus multiplie le vin, certes, mais aussi les petits pains. Le long du lac du Jourdain.
…
…il me vient, de parler, d’argent,…
…
…mais, le plus,…si vous voulez, ne rien perdre, dans , vos aboutissement d’argent,…
…
…simple(s),…créer, vos entreprises privées, sous votre tutelle,…pour construire et réaliser, ce que , vous voulez – faire,…
…
…ainsi, vous invertisses, dans un projet, dont, l’argent, ne fait, qu’un » court – circuit « , entre, vos entreprises,…
…
…les seuls, salariés, à licencier, quand, vos projets, sont aboutis,…
…
…comme un compas, entre deux pointes,…
…la géométrie élémentaire, axes & rotations,…etc,…
…l’argent, la pointe de crayon, sur compas,…etc,…
…
Merci Paul. Il faut que je lise Nimier…
Passou : <> .
Les anciens riches savaient aussi se mésallier.
Le château d’Havrincourt (Pas de Calais, à 15 km de Cambrai et 20 de chez moi).
Son propriétaire, le marquis Pierre de Cardevac, a épousé, le 15 juillet 1918 Fernande Pinard (Paris 8è).
Non, closer, je ne suis pas allé voir « Mary Shelley », refroidi par les critiques. Tu es le premier à en dire grand bien, sans réserve…
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-230645/critiques/presse/
En revanche, je suis allé voir « Neuilly sa mère 2 » : ça vaut bien Les gendarmes à Saint-Tropez et toute la classe politique en prend pour son grade ! Le public, jeune et populaire, rit de bon coeur. Moi aussi…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19579011&cfilm=259640.html
http://www.lepoint.fr/politique/grands-crus-de-l-etat-l-ivresse-du-pouvoir-14-08-2018-2243610_20.php
Ces jeunes, un verre à pied ne leur viendrait pas à l’idée
https://www.youtube.com/watch?v=zjGqfXNB7XQ
le gobelet et la paille, ce serait un progrès
mais ces relents de pinard, de cuite, de pétanque, de troisième mi-temps, de blagues à deux balles, m’inspirent assez peu finalement.closer dit: 14 août 2018 à 19 h 00 min
c’ est la mauvaise conscience de la gauche bobo comme vous dites…
hamlet,
Je suis Haut-Marnaise, mais pas de Saint-Dizier.
closer dit: 14 août 2018 à 19 h 00 min
ouai, maintenant tout le monde est de gauche sauf les ouvriers… des nietzschéens de gauche, des conservateurs de gauche, même un spenglerien de gauche, tous réunis autour de la piscine de la maison du Lubéron ?
« la bande des quatre » ? pour préciser que Morand et Chardonne ne sont pas du lot ?
ma foi ces histoires ne me semblent pas très saines, tout pour finir avec un Trump président.
quand je pense que ce pauvre Emmanuel Berl s’en est pris plein la poire.
comme disait Camus : « mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde ».
…
…un détail, pour les à » l’argent « ,…
…
…si, vous en » êtes « , trop, riches,…
…mais, il en faut, des véritables » domestiques « ,…qui prennent, à loisirs, des initiatives, pour mieux gérer, votre, argent, à cœur,…inutile, de les » licencier « ,!…
…
…un personnel, avec ou sans, livré,…
…vivre intelligent, une certaine richesse, du soucis, de faire mieux à plus, avec rien,… » le clan « , des châteaux, et, les Zorro, en bouteilles,!…
…etc,…des modalités,…
…
…monopole, monopole,…quand, tu nous tient,…
…etc,…
…
…ouvrage, récent, 1999. Glénat
…par, André Tchernia et Jean-Pierre Brun
…
… » LE VIN ROMAIN ANTIQUE « ,…
…
Queremos tanto a Glenda
https://blogfigures.blogspot.com/2011/01/glenda-jackson.html
Richard Avedon – Truman Capote, Observations :
le gobelet et la paille
je crois que les pailles vobt être supprimées, ou remplacées
Le charme, l’aisance, la bohème si alerte et l’intelligence primesautière de Blondin,( qui savait, comme Nimier,à l’époque , se moquer des épuisantes leçons de plomb de l’existentialisme régnant ), ces qualités reconnues donc de Blondin par pas mal de critiques littéraires avaient fini par agacer le gros matou griffu Bernard Frank, à l’œil mi-clos de l’alligator(oui, je sais, une drôle de bestiole que je compose..) . Il écrivit donc ceci sur le Blondin, qualifié d’ « indécis heureux » :
« Chacun de ses livres est salué par une salve insensée d’adjectifs. Un critique se permet-il quelque réserve ? Aussitôt son éditeur, demi-solde de cette Droite littéraire, voit rouge, s’étrangle de fureur. On a pas le droit de dire que c’est un auteur charmant, c’est une injure de prétendre qu’il écrit bien ,il est bien mieux, il est bien plus, il est l’époque à, lui tout seul. C’est Giraudoux moins les procédés, Lesage moins les longueurs, Swift moins le grinçant, Charlot moins les moustaches ».
Bonjour Paul Edel, comment allez-vous ?
Sauf que Charlot n’a pas « des moustaches ». Il a « une » moustache. Essentielle et unique.
Je présume que Bernard Franck était un critique littéraire, allez, au pif, du Monde ?
« ouai, maintenant tout le monde est de gauche sauf les ouvriers… des nietzschéens de gauche, des conservateurs de gauche, même un spenglerien de gauche »
J’ai plutôt l’impression que c’est devenu un gros mot et que de moins en moins de gens se revendiquent de gauche. Aujourd’hui, on va plutôt dire « je suis progressiste » « je suis humaniste » et autres variantes.
plaisant rappel de Pauledel. Pourquoi Blondin agaçait-il Frank ? tous les deux bien portés sur la bouteille, ce devait le relent de France franchouillarde dans la prose de Blondin que le factotum de Sagan avait tendance à renifler dans tous les coins.
Annibal, quand une réalisatrice a eu le talent de faire un film aussi remarquable que Wadjda, on a forcément envie de voir ce qu’elle a pu faire quatre ans plus tard dans un genre totalement différent. Simple curiosité de cinéphile, que je ne suis pas mais que tu es…Mais peut-être que Wadjda t’as laissé indifférent?
Les deux heures de Mary Shelley ne m’ont pas ennuyé un instant, ce qui est un exploit car je déteste les longueurs. L’image est très belle, les acteurs excellents, l’ambiance romantique anglaise parfaite (il se trouve que cela rejoint ma lecture actuelle, Vanity Fair, dont l’action se déroule en 1815, …morne plaine…). Evidemment, si l’on espérait Frankenstein, on est un peu déçu. L’action se déroule dans un milieu qui a tout pour me déplaire, celui des « radicals », qui veulent abattre la société existante (qui n’est pas encore victorienne mais aspire à le devenir), pour construire une société parfaite qui, bien entendu, sera pire.
Il se confirme que les critiques pros sont majoritairement nuls.
« c’est un auteur charmant, c’est une injure de prétendre qu’il écrit bien ,il est bien mieux, il est bien plus, il est l’époque à, lui tout seul. C’est Giraudoux moins les procédés, Lesage moins les longueurs, Swift moins le grinçant, Charlot moins les moustaches ».
Paul, le chat griffu à l’oeil d’alligator est plutôt bon enfant et se montre un camarade lucide. c’est bien vu et juste et, au bout du compte, extrêmement flatteur. De méchants amis comme cela on en souhaite.
Clopine, Bernard Franck est le parangon de la critique littéraire française de la seconde moitié du XXe siècle. Modèle des Rinaldi, Paul et Passou… venus après lui. Et de surcroit, le copain de beuverie de Sagan, plus whisky que gros rouge, comme l’a rappelé Phil.
…
…vivre, mieux, sans, tout les gens, du pouvoir, qui ne pense, quà eux,…
…
…et, qui, ô comble, au lieu, de s’arracher, vos œuvres ( tableaux, créations,… ),ne se réclament que de vous faire, » un prêt « ,…supplémentaire,!…
…ignominies, de têtes au carré,…
…
… » comparés, des tableaux, ou créations » uniques « , pensés,…
…avec, des productions fiduciaires, imprimés, par, l’état central,… »
…quels talents » grecs » d’esprits,…
…
…s’apitoyez, à déchanter, sa propre valeur, au concert, des endoctrinés, du chiffre, sur votre dos, abrutis-intellos,…
…
…conclusions, reprendre, ses esprits, au doigt et à la lettre, des valeurs,…
…et, mettre en échecs et mat,…tout commerces, avec, ces élucubrations des états, à nous soumettre, nos valeurs, pour, rien,…
…etc,…
…priorité, à mettre, la culture » doxa « , au pas,!…
…ridiculisez, l’état, dans, sa structure des valeurs, à nous dénigrer, comme pisse)aller, sans remords,…
…et, remettre en cause, les autorités, des royalties, sur les gens et populations,..et, ses paradis fiscaux, avec, les complicités, de la justice, partout, les valeurs, sur les connivences à nous exploitez, je dis, échecs et mat,…
…
…ne travaillons, plus, que sur, les politiques mises en places, a restructurées,…
…je créer, non plus,…que du correct, et social,!…etc,…Ollé,!…
…psycho-tauromachies,…Ah,!Ah,!…
…mieux, vivre, à rien, faire, et se retourner, sur les profiteurs politique de ce système,…à jours,…
…et, tout, en ordres comptés,…
…suivants,…en passant,!…
« Wadjda » de Haifaa Al Mansour m’avait bien plu, closer. Et ce que tu dis de « Mary Shelley » me donne envie d’y aller voir de plus près…
Avant ou après ce biopic que l’on dit réussi, l’on reverra « Frankenstein » de James Whale, prononcez « ouale », le meilleur film sur le monstre au cou bouchonné. Atmosphère germanique à souhait, sans besoin de traduction pour l’époque, où le baron Frankenstein, père du docteur bricoleur, sert du Champagne à ses domestiques.
De Wadjda, ai retenu Abdallah.
Son ouverture d’esprit et sa capacité à faire du vélo avec une fille.
Reviens du carrefour Le Merlan à Marseille.
Suis sur le q.
Burka noires.
Rayons entiers marqués Maghreb et sur le parking grand panneau explicatif : interdit aux mendiants aux vendeurs à la sauvette etc.
Ils ont oublié de noter – ce ne doit pas être volontaire-interdit aux pickpockets.
Quand mon père s’est fait jeter par terre, il y a qq années de cela- pour se faire voler et que j’avais été voir le service de sécurité, un grand vigile noir comme l’ébène m’avait dit que l’on n’y pouvait rien.
Maintenant, caméras de sécurité partout.
Clopine, Bernard Franck a écrit un peu partout, passant indifféremment de droite à gauche. La chronique littéraire du Monde étant tenue fermement par Jacqueline Piatier et Bertrand Poirot-Delpech…
jazzi
rose à le.vin triste.
jazzi, rose est born fresh.
Comme la nouvelle pub
rose a
« Son ouverture d’esprit et sa capacité à faire du vélo avec une fille. »
Il l’aime et elle le subjugue par son courage dans un monde d’hypocrites et d’hypocrisie, rose !
rose, ma « belle-soeur » prend le bateau aujourd’hui à Marseille pour la Tunisie.
Le problème, closer, c’est qu’ici ou sur la RDC, plus personne ne parle de cinéma. Pour déblayer le terrain, on doit s’en référer, plus ou moins, aux avis des critiques officiels. Le plus souvent, je me fie au point de vue des spectateurs critiques amateurs d’Allociné…
Pour la critique littéraire, il y avait aussi François Nourrissier, Clopine. Mais contrairement à une rumeur qui court sur la RDL, je n’ai jamais été client du Figaro…
jazzi
hier Malika a mangé un plat tunisien, vers le vieux port dont je vous dirai le nom et que je vais goûter avec Messaouda, sa soeur et mon amie. Elles m’ont dit ce n’est pas sûr que tu aimes, toi. J’essaierai.
En jeans en robe et éclairées, jazzi.
Éclairées, j’insiste.
Jazzi, sur France Cul hier le film a été évoqué via l’auteure du livre :
Très intéressant !
Oups, le lien n’a pas marché. Tapez « france Culture »,mardi 14 août, « la grande table » vers midi…
virgule après le vieux port.
du plat, je vous dirai le nom.
Moi, Rose, dans Wadjda, c’est Wadjda que j’ai retenue! Incroyable gamine, futée, délurée, débrouillarde comme pas possible et que l’on imagine bien devenue adulte comme l’une des premières à prendre le volant depuis que les femmes ont le droit de conduire…à moins qu’elle ne soit partie à l’étranger avant.
Phil, selon vous quel écrivain de droite aurait pu écrire une phrase comme :
« Au nez, ça sent la merde. En bouche, on regrette que ça n’en soit pas »
quand même pas très classieux…
du coup je ne pense pas que cet auteur soit vraiment de droite, mais plutôt de gauche, écrivant comme l’idée qu’il se fait de comment un écrivain de droite écrivait.
…
…Jazzi,!…
…les juifs, ou la maffia italienne, c’est la même chose, avec ou sans gents,…donc,…
…
…tout, le monde, s’est çà, haut-placé,…à la mode » fasciste « ,…toujours la,!…
…
…la racaille, à cols blancs,…etc,…
…je ne change, pas d’opinions,…
…en, plus, avec, le Triumph, c’est complet,…Ah,!Ah,!…
…rien, faire, et vivre sa croix, dorée,…
…etc,…Go,!…
pareil pour cet autre extrait :
« Depuis, la peur avait fait son œuvre. On avait peur de vieillir, de fumer, de boire, de faire l’amour, de conduire, de prendre l’avion, de s’endormir sans avoir branché son alarme. Bref, on avait peur de vivre, mais l’on voulait vivre le plus longtemps possible sous cette peur »
c’est un peu trop « simpliste » pour un type de droite.
…
…Jazzi, votre invitation, à vous répondre, a été, censurée, il me semble,…etc,…
…la graine, haute en couleurs,…
…etc,…
closer à 11h55
je retiens Wadjda aussi lorsqu’elle fait du vélo.
Mais ce que j’ai retenu c’est son acceptation à lui qu’elle soit comme cela.
Ne crois pas que Mary Shelley soir programmé chez moi.
« Au nez, ça sent la merde. En bouche, on regrette que ça n’en soit pas »
On dirait du Céline.
…
…Oui,!…avec, ou sans gants,…of course,!…
…
De Blondin, je retrouve dans Certificats d’Etudes , numéro 5294 du Livre de Poche, dans l’article consacré à Baudelaire, ce passage:
« Le commandant Aupick est une sorte de capitaine Dreyfus de la littérature. Condamné au nom de la raison poétique,son procès, maintes fois révisé, est encore ouvert de nos jours… »
Incroyable, on va pouvoir enfin revoir Adjani au cinéma !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19578985&cfilm=255993.html
« Au nez, ça sent la merde. En bouche, on regrette que ça n’en soit pas »
Je ne comprends pas ce que cette phrase veut dire exactement ?
« Le commandant Aupick est une sorte de capitaine Dreyfus de la littérature. Condamné au nom de la raison poétique,son procès, maintes fois révisé, est encore ouvert de nos jours… »
ça, c’est une pensée de droite, non ?
Jazzi,
Bernard FRANK, comme l’académicien Rinaldi, furent de belles cartes dans la chronique littéraire vache, brillante, ciselée dans un ton de mi- confidence ; mais ces deux là, ne suivaient que de tres haut, très loin, en surplomb hautain, l’actualité littéraire..Ils savaient surtout étancher notre soif de sang dans le Milieu Littéraire.(deux arrondissements à peine à l’époque..)
Ni Rinaldi ni Frank ne pouvaient être des modèles de ce qu’on appelle « la critique littéraire , pour deux raisons :
1) ils lisaient assez peu les nouveautés. et rarement les jeunes auteurs, là pourtant d’où viennent les bonnes surprises.. Ils n’étaient donc pas des « sourciers, » des « « découvreurs de talents.
2)Ils s’en tenaient dans le genre descente en flammes(plus facile de briller dans le venin que dans l’exposé précis des qualités d’un livre, ce que sait faire Passou..) On lisait avec un léger battement de cœur Rinaldi pour savoir qui serait la victime de la semaine.. L’aigle Rinaldi s’abattant sur le roman de Machin chose(en général tres connu) plaque de prose à l’ancienne avec quelques subjonctifs bien placés..ça tranchait dans la grisaille de la prose journalistique. Cela dit, personne ne se fiait à Rinaldi ou Frank pour savoir qui, dans la rentrée littéraire était intéressant et donner une envie d’acheter un petit nouveau….En revanche François Nourissier, comme Jacquesline Piatier ou Poirot -Delpech -qu’on les aime ou pas dans leurs jugements – se donnaient la peine 1) de lire un grand nombre d’auteurs connus ou pas.. ils travaillaient au tamis fin
2).. Ils s’efforçaient de livrer une vraie analyse des romans traités.. sans parti pris , sans idée de règlements de compte, et avec une école littéraire ou un courant de sensibilité..ce mélange de regard froid analytique et de passion reste un équilibre difficile à trouver à t chez un critique. Nourissier,BP Delpch savaient nous parler de sensibilités, éloignées des leurs.. Nourissier fut sans doute le plus grand dévoreur de romanciers-écrivains des années 60 à 90.il fut un dénicheur de talents. Il savait établir une » carte d’identité » d’un auteur. Sur sa fiche (je veux dire « son article » du Figaro, du Point ou des « Nouvelles littéraires » il pointait les dons et les limites de l’écrivain avec soin.. En relisant l’ensemble de ses articles, on mesure aujourd’hui combien il a donné un panorama du roman français intelligent .
Clopine, vous lisez trop vite; je citais la prose de Bernard Frank, oour cette historie de moustache..ça vient de lui et le trouve ça drôle.
« Ce qui me séduit dans la droite, ce sont ses écrivains. Montherlant, Morand, Giono, Jacques Perret et Marcel Aymé. Je suis toujours attiré par la déconnante, et la droite déconne. Les hurluberlus, les mabouls, on ne les trouve qu’à droite. La droite est braque, il ne faut jamais l’oublier. A gauche, c’est du sérieux. Ils pensent ce qu’ils disent et, c’est le moins qu’on puisse dire, ils ne sont pas très indulgents avec les idées des autres. Je n’ai jamais entendu Marcel Aymé porter des jugements sur le reste de l’humanité, ni demander des sanctions ou des châtiments.” (Audiard)
« Les hurluberlus, les mabouls, on ne les trouve qu’à droite. La droite est braque, il ne faut jamais l’oublier. A gauche, c’est du sérieux. Ils pensent ce qu’ils disent et, c’est le moins qu’on puisse dire, ils ne sont pas très indulgents avec les idées des autres. Je n’ai jamais entendu Marcel Aymé porter des jugements sur le reste de l’humanité, ni demander des sanctions ou des châtiments.” (Audiard)
Antoine Blondin habitait au deuxième étage du 72 rue Mazarine, où se trouve aujourd’hui une des plus intéressantes galeries de Paris (Galerie Frédéric Moisan). Il n’était pas rare que mon grand-père lui porte aide quand il rentrait nuitamment la ruche complètement pétée et se prenait les jambes dans les garde fous de l’escalier. Charitables, les habitants de l’immeuble avaient installé au bas de l’escalier une bergère rouge munie d’une couverture, pour permettre à l’écrivain imbibé de cuver son vin au lieu de risquer de se rompre le cou. Autres temps….
Le film consacré à Mary Shelley vaut certainement d’être vu. J’irai le voir. Je suppose qu’il met en scène le médecin de Byron, Polidori, qui fut le seul, avec Mary S. à terminer son « histoire de fantômes ». Tout de même, quelle pléiade de talents, quelle réunion au sommet ! Byron, mauvais garçon d’Aberdeen & génial auteur d’épopées satiriques en langue démotique, Percy Bisshe Shelley, prince des romantiques, dont le « Prométhée déchaîné » est une des rares œuvres poétiques à rivaliser avec celle de Shakespeare, et Mary Shelley-Wollestonecraft-Godwin, créatrice d’un des mythes les plus pertient de l’histoire de l’humanité.
Quels destins, aussi ! Mary dont la naissance cause la mort de sa mère, première féministe anglaise, qui produit ce chef d’œuvre & se consacre à l’édition de l’œuvre géniale de son mari ; celui-ci, qui se noie tragiquement au large de la Spezia et dont les cendres sont enterrées au cimetière protestant de Rome, et Byron qui mourra (non héroïquement) à Missolonghi en allant défendre l’indépendance de la Grèce.
« Black Swann » avait pour sujet Keats; il reste à faire un film sur le grand PB Shelley (qu’ Hélène Berr aimait tant…)
Belle mise au point, Paul. Je suis en train de lire « Les Communiste » d’Aragon. Le passage où il parle du critique cinéma de « Je suis Partout », sans le nommer !
CommunisteS
hamlet, à propos de Michel Audiard faisant ses débuts dans la presse collaborationniste, la réponse de son petit-fils.
http://www.lefigaro.fr/cinema/2017/11/16/03002-20171116ARTFIG00004-si-vous-me-permettez-de-defendre-la-memoire-de-mon-grand-pere-michel-audiard.php
Suite de la citation de Blondin que je rappelais à 12 h 19 min
(Dans un article consacré à Baudelaire, il parle du commandant Aupick)
« Il est certain que Baudelaire s’est acharné à lui imputer le naufrage de son existence douloureuse, mais il ne l’a fait qu’après coup, quand les graines de la violence avaient déjà germé en lui, et il est possible que cet effort assez désespéré de justification recouvre, en toute bonne foi, une injustice. »
Pour répondre à Barozzi, je ne vois pas en quoi il développerait là une pensée spécifiquement « de droite ».
Il poursuit :
« C’est une tentative assez commune aux individus que de donner un état civil à leur propre malédiction. »
Dans un article consacré à Baudelaire, Blondin parle du commandant Aupick
« Il est certain que Baudelaire s’est acharné à lui imputer le naufrage de son existence douloureuse, mais il ne l’a fait qu’après coup, quand les graines de la violence avaient déjà germé en lui, et il est possible que cet effort assez désespéré de justification recouvre, en toute bonne foi, une injustice. »
Pour répondre à Barozzi, je ne vois pas en quoi il développerait là une pensée spécifiquement « de droite ».
Il poursuit :
« C’est une tentative assez commune aux individus que de donner un état civil à leur propre malédiction. »
ne pas plaisanter avec la moustache de Chaplin ! Il n’avait jamais pardonné à Hitler de la lui avoir indument empruntée…
Le parallèle que fait Paul Edel entre Rinaldi et Frank ne me convainc pas vraiment. Rinaldi était un procureur des Lettres, sans grande postérité. Chez Frank, par contre, il y avait un authentique talent littéraire, sa prose se dégustait calmement. Il avait chopé l’esprit français et en faisait étalage. Il paraît qu’il avait rewrité le Bonjours tristesse de Sagan, qui l’a nourri pendant des années. Ses chroniques ont été reprises en livres, à leur tour elles sont objet de critiques et resteront selon moi dans les annales.
Paul, vous lisez mal : j’avais parfaitement compris que vous citiez Franck, c’était drôle, effectivement, et ça aurait été meilleur s’il avait évité le pluriel… (mais peut-être n’ai-je pas le droit de le dire ?)
Dans ses papiers, Frank ne faisait jamais d’analyses des livres. Il donnait seulement son sentiment. Il fallait donc le croire sur parole.
Clopine : c’était FRANK sans C. Il vous en aurait voulu.
« Ils s’efforçaient de livrer une vraie analyse des romans traités.. sans parti pris , sans idée de règlements de compte » PaulEdel
Selon moi, ce n’était jamais le cas ni chez Frank ni chez Rinaldi, qui avançaient ce qu’ils sentaient sans s’encombrer trop d’arguments. Ils fonctionnaient aux coups de coeur. Ils aimaient être injustes.
Ouf, Delaporte, je l’ai échappé de peu : 12 ans seulement (sourire !)
@Petit Rappel dit: 13 août 2018 à 11 h 39 min
« Autant j’ai gardé un bon souvenir de l’Adieu à la Reine, autant je n’ai pu entrer dans cet échange des Princesses. »
Avançant laborieusement dans le livre, je comprends votre réticence. Le début me plaisait bien (les alliances sur fond de haine de ces familles, le voyage périlleux jusqu’à la frontière mais peu à peu on s’enfonce dans une historiette faite des mille potins du quotidien de Versailles ou de la Cour d’Espagne. L’Infante et ses poupées, lasse, les princes sont immatures et de piètre constitution, seule Louise Elizabeth, à Madrid, et son fichu caractère retient l’attention. Il faut dire que le jeune prince des Asturies n’en mène pas large. Cette année 1723 est fade. Ces enfants s’ennuient et s’étiolent. Il y a eu Saint-Simon et le Régent fugitivement mais les Bourbons de France et les Bourbons d’Espagne et leurs alliances vont au casse-pipe étant donné les âges des fiancés !
En fait, le problème des critiques littéraires rejoint le même que celui des critiques politiques qu’on peut entendre, par exemple dans l’émission « 28 minutes » sur Arte.
C’est-à-dire que les meilleurs ont une déontologie qui, effectivement, les conduits à chercher l’objectivité… Mais d’autre part, ils sont « eux », n’est-ce pas, et donc doivent assurer leur propre « show » : créer leur style, apposer leur signature (souvent une forme spécifique d’humour)…
Si l’on compare le critique littéraire au petit crabe qui vit en symbiose avec la moule qui l’accueille, (bé oui, bé oui), il faut donc reconnaître qu’il pourra parler comme il le souhaite de ladite-moule, n’empêche qu’il marchera de côté, qu’il le veuille ou non, et agitera ses petites pinces, au moment d’expliquer pourquoi son séjour dans la coquille a été l’enfer, ou le paradis.
Bon, je reconnais que ma comparaison peut paraître un brin prosaïque. Mais c’est que, comme le crabounet de la moule marinière ou le critique littéraire du Nouvel Obs, on ne se refait pas, et ma ruralité nourricière et dieppoise n’est jamais loin de mon azerty !
Fini les pierres sauvages.
Simon et le maître d’ oeuvre.
À la fin
Moi, frère Pierre prieur, rappelle cette parole : « Ton Dieu, que tu as servi avec persévérance, c’ est lui qui te sauvera. »
(Daniel, dans la fosse aux lions)
cette notation inouïe, qui m’ a ébranlée :
« Dans mon désarroi,j’ oubliai le mignon, je marchai, le sol lui manqua. »
le sol lui manqua.
Suis stupéfaite et bouleversée.
Fini les notes et le glossaire.
Fallait du courage pour lire ce livre. Trois morts tragiques et la fin où le narrateur rampe jusqu’à un truc doux et rapeux. Pas un chat.
Question, si un/une pouvait me répondre :
c noté roman.
L’excipit signale
« Fidèlement recueilli ce dernier récit termine le journal de notre frère […]
Frère Pierre, prieuprieur de Notre Dame de Florielle […[1161.
je voudrai savoir si le travail de recherche pour construire ce roman est lié au vrai journal du prieur ou bien si c’est un récit totalement imaginaire.
Merci, par avance.
Dans mon désarroi,j’ oubliai le moignon, je marchai, le sol lui manqua
nota pour Lavande..
on a beau corriger, dès qu’on tourne le dos, le correcteur corrige.
Faut se relire dix fois.
Jour- J
https://www.hamburg.de/franzoesisches-jahr/ecris-ton-hambourg
« FRANK sans C »
Comme mon chef. J’ai fait la faute pendant deux semaines, comme George PERREC !!!
plus facile de briller dans le venin que dans l’exposé précis des qualités d’un livre, ce que sait faire Passou..)Paul Edel.
C ‘ est toute la différence entre le critique qui travaille pour un organe de presse précis et un critique indépendant…
Il y a le critique Télérama et le critique Inrockuptible, Etc… 😉
Pareil pour la critique d’ art!
Rose, FP savait surement ce dont il parlait -il a restauré admirablement un château ce qui a valu audit castel d’etre exclu du classement des Monuments Historiques!- Mais je ne crois pas que dans le cas des Pierres Sauvages, il y ait autre chose que l’empathie avec l’époque. On ne connait pas de journaux de Prieurs de 1160, ce serait anachronique, tout juste des annales d’Abbayes et pas très nombreuses .En revanche, il devait avoir une idée assez précise -via le plus tardif Villard de Honnecourt?-de ce qu’était et de ce dont était capable un Maitre d’Œuvre au Moyen Age. Egalement peut-être ce que j’appellerai une certaine philosophie qui se proclame liée à la construction, quoique largement fantasmée par les mythes, ce qui peut expliquer ici la présence de certains archétypes . Il faudrait que je m’y replonge.
A bientôt.
MC
C’est-à-dire que les meilleurs ont une déontologie qui, effectivement, les conduits à chercher l’objectivité…
Mais quelle objectivité peut-on trouver dans une critique littéraire, Clopine?
Déjà que d(‘ une analyse universitaire on peut partir que d’ un point de vue théorique…
Ed, j’ai parcouru votre site, c’est bien. Vous savez, pendant longtemps je n’ai pas lu de romans, mais uniquement des livres de critique littéraire. Quand j’entrais dans une librairie je me dirigeais direct vers le rayon « critique littéraire », c’était mon rayon, de prédilection, du moins je le croyais, en tout cas je m’y sentais bien, comme chez moi, la critique littéraire comme mode de vie, je prenais un livre au hasard, le feuilletais, m’apercevais que je l’avais déjà lu, c’était un petit livre qui parlait de l’histoire de la critique littéraire, son évolution au fil du temps. La critique littéraire est ce qu’elle est, ni plus ni moins, c’est que je me disais en feuilletant ce petit livre que j’avais déjà lu, elle avait son histoire, cette histoire était écrite, on ne pouvait plus revenir en arrière, j’aimais bien cette idée. Et ma foi je connaissais bien le sujet, je le connaissais sur le bout des doigts, toutes les formes de critiques possibles et imaginables qui avaient vu le jour au fil du temps, la critique esthétique, morale, thématique, psychologique, philosophique, positiviste, marxiste, absolutiste et toutes les autres, je connaissais aussi tous les grands noms, les noms des anciens Boileau et Fontenelle, des anciens modernes, les modernes anciens, leurs querelles, Thibaudet, défenseur du Vrai et du Beau, Girardin défenseur du Juste, le Vrai, le Beau et le Juste, le monde des idées de Platon, Sainte-Beuve, Taine, Nisard, et d’autres plus proches, Bachelard, Giraudoux, Valery, Barthes, Blanchot, et les autres, tous ces grands noms je les connaissais sur le bout des doigts, et aussi leurs querelles, je connaissais toutes leurs querelles, je les aimais bien leurs querelles.
Pourtant voyez-vous je n’ai jamais fait d’études littéraires, je réparais des machines, des caisses enregistreuses pour être précis, réparer des caisses enregistreuses en panne c’était mon gagne-pain, j’avais même fait des études spéciales pour apprendre à réparer des machines complexes, comme des caisses enregistreuses, et celles que je réparais étaient des modèles haut de gamme, la Rolls Royce des caisses enregistreuses.
La critique littéraire était un passe-temps, un loisir, mon petit hobby à moi, comme d’autres ont d’autres hobbies, comme le modélisme, moi j’avais ce hobby. Moi aussi, comme les autres, j’aurais pu en avoir un autre, de hobby, plus amusant, plus divertissant, que lire des livres de critiques littéraires, surtout à mon âge. J’étais jeune, vingt-cinq ans à peine, à cet âge on préfère les hobbies plus divertissants, comme le modélisme, ou mieux encore le radio-modélisme. Quand je passais devant une boutique de radio-modélisme je collais mon nez à la vitrine et regardais avec envie tous ces objets télécommandés, les voitures télécommandées, les avions télécommandés, les bateaux télécommandés, les voiliers, les sous-marins, comme un enfant, je restais le nez collé à la vitrine, regrettant de ne pas avoir ce hobby à la place de lire des livres de critique littéraire.
Connaître aussi bien la critique littéraire pour ne jamais lire de roman, ne serait-ce que pour mettre en application les connaissances acquises en matière de critique littéraire, c’est un peu comme construire des radiocommandes destinées à piloter des engins radiocommandés sans jamais les utiliser pour piloter ces objets destinés à être radiocommandés par ces radiocommandes, c’est comme se retrouver sur les berges d’un lac, sa radiocommande à la main, en compagnie d’autres amateurs de radiocommande, qui eux utilisent leur radiocommande pour guider leur navire, mais sans avoir le navire qui va avec.
Voilà ce que je me disais dans la librairie, devant le rayon « critique littéraire » en remettant à sa place le livre de critique littéraire dans le rayon critique littéraire. C’était un tout petit rayon, cela m’inquiétait de le voir aussi petit, petit comparé à l’immense table au milieu de la librairie où s’empilaient des livres de développement personnel permettant de devenir soi-même ce que l’on est. C’était un petit rayon contenant bien peu de livres. Quand je faisais le tour des livres en rayon, je me rendais compte que je les avais pratiquement tous déjà lus, que se passera-t-il quand je les aurai tous lus ? J’étais déjà obligé d’étendre mes lectures à d’autres rayons où on trouve d’autres livres, comme des livres abordant la critique de l’art en général ou la théorie générale de la connaissance critique, ou la théorie critique de la critique, mais je lisais tellement vite que j’avais déjà presque épuisé tous ces filons, que se passera-t-il alors, quand il ne me restera plus de livres de critique littéraire à lire ? Pour retarder ce moment je relisais des livres que j’avais déjà lus. J’avais surtout peur d’arriver au moment que je redoutais tellement où je serai bien obligé de lire un roman, je n’osais pas l’imaginer, la seule vue d’un livre où était noté le mot « roman » me rendait malade, et l’idée d’en arriver un jour à être obligé d’en lire un me rendait encore plus malade.
Par chance c’est là où j’ai découvert le blog de Passou, avant que j’en arrive à être obligé de lire un roman, et ça m’a sauvé ! La possibilité de pouvoir enfin parler des romans sans jamais avoir besoin de les lire m’a sauvé la vie.
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