de Pierre Assouline

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La République des livres
Manchette remet le couvert

Manchette remet le couvert

Après le Journal, les Entretiens. On se souvient, du moins les aficionados dont je suis, les lecteurs jamais rassasiés de Laissez bronzer les cadavres, L’Affaire N’Gustro, O dingos, ô chateaux !, Nada, Que d’os !, Le petit bleu de la côte ouest, La position du tireur couché découverts en leur temps dans le jus des années 70 ce qui modifie la perception, se souviennent du plaisir procuré par la parution en 2008 du Journal 1966-1974 (édité par son fils Doug Headline, Gallimard) peu après celle du Quarto rassemblant l’essentiel de sa fiction sous le titre Romans noirs (2005). L’essentiel s’y trouvait. L’essentiel ? Ce qui occupe un écrivain, de gauche, assez anar, franc-tireur assez partisan, situationnisant, occupé à faire entrer le politique et la violence des rapports sociaux dans le polar français. Regarder, écouter, lire et écrire. Avec, dans le cas de Manchette (et de tant d’autres aux antipodes de lui, Bloy, Bernanos mais jamais Gide) une nécessité qui tourne à l’obsession : l’argent. En trouver, en gagner. Pas pour faire la fiesta, pour en vivre, juste. C’est le cas de beaucoup de bipèdes à chapeau mou qui attendent l’autobus 93 au coin de la rue Glacière, eût dit Vialatte. Sauf que chez les écrivains, l’irrégularité des revenus renvoie aux montagnes russes de l’humeur. Les jours avec et les jours sans. Nombre d’entre eux relèvent de la catégorie de ceux qui ont des problèmes de fins de mois en début de mois.

Ce concentré de Manchette, c’étaient des notes brèves et sèches, froides et métalliques, entrecoupées d’articles de presse souvent édifiants avec le recul (« En 68 à quoi ressemblerons-nous ? A nous-mêmes, en plus jeune et plus moderne », in Elle, 11 janvier 1968) et de photos découpées dans la presse. L’argent. C’est le thème principal. Bien sûr, il y a le reste. On (re)découvre le critique aigu, qu’il s’agisse des livres qu’il loue (un Yourcenar et Au-dessous du volcan), des téléfilms qu’il admire (Dom Juan de Bluwal), des auteurs qu’il révère (Hammett, le patron), des livres qu’il exécute (« L’Homme révolté, si clairement écrit mais si con ») ou des films qu’il descend (Prima della revoluzione, mauvais…). Pas pour la galerie ou l’épate, juste pour lui-même. Autant de notes à leurs dates afin de ne pas oublier ce qui motiva ses goûts et dégoûts. Pas seulement en regardant les variétés à la télévision un 1er janvier :

« Je suis frappé par l’aspect épouvantable des contemporains ».

Il avait la dent dure. Méprisant, sévère et injuste, sans aucun doute, mais au moins gardait-il cela pour lui, pour sa cuisine intérieure, quand tant d’autres en auraient tartiné la grande et la petite presse. Vache, le polygraphe. Tant mieux, un Journal sert aussi à ça. Même si l’éditeur a sabré dans la masse (ce Journal représente 1/10ème de l’ensemble), dans les coupures de presse et dans les noms, des toujours-vivants étant massacrés par le diariste. Mais tout le ramène à son idée fixe :« Les soucis d’argent, et ceux de Mélissa, que je ressens, me pèsent. « Inquiétude des lendemains », comme on dit ».     

Ce qui nous attachait alors à ce Journal ironique et mélancolique plutôt qu’à un autre ? La qualité de l’homme tout simplement, pris dans l’inextricable réseau de ses excès et de ses contradictions mises à nu; et derrière, l’écrivain surpris dans son laboratoire. Un type pris de fièvre du jour où il a décidé de vivre de sa plume. L’autoportrait qui s’en dégage est saisissant. On se croirait dans un film de John Cassavetes. Normal : Manchette était un auteur américain mais si français ! Ca s’arrête en 1974. Et après ? On verra bien, le cas échéant. Mais on sait déjà : l’agoraphobie, la maladie, la souffrance, l’épuisement, l’alcoolo-tabagisme, l’écrivain en panne qui noircit du papier en graphomane mais ne publie plus depuis La position du tireur couché en 1981. Sa légende l’éclipse déjà ; elle le fait rejoindre le camp des auteurs que les lecteurs croient morts de leur vivant. Alors, la suite ? Un inventaire noir, très noir, des doutes d’un agoraphobe angoissé dans la position de l’écrivain assis.

Après le Journal donc, les entretiens accordés de 1973 à 1993 et aujourd’hui rassemblés dans Derrières les lignes ennemies (édition établie par Nicolas Le Flahec, 304 pages, 24 euros, La Table ronde). Un titre de combat. La photo de couverture en dit déjà beaucoup : Jean-Patrick Manchette (1942-1995), cravaté et enfumé, narquois et rigolard, en costard trois pièces sur le plateau d’Apostrophes. 28 entretiens accordés à des magazines ou des fanzines de cinéma aussi bien qu’à la grande presse. Il y a apparaît tel qu’en lui-même : décalé, marginal, provocateur, paradoxal, bourré d’humour et de second degré, écrivain jusqu’au bout des ongles ne survivant que grâce au cinéma, les scénarios comme les adaptations. On lira ici avec profit une analyse fournie de son parcours.

Du genre à placer deux citations en épigraphe de Nada : l’une de Hegel, l’autre du Chasseur français. Du genre à démarquer volontiers pour une situation, une intrigue ou un portrait autant ses maitres américains que Flaubert. Du genre à décrire des personnages en parfait behavioriste : tout passe non parce qu’il dit mais par sa manière de se comporter. Du genre à ruser pour combattre la tentation du cliché, obsession récurrente de la littérature de genre. Du genre à napper tout ce qu’il écrivait de jazz (de Clifford Brown et Max Roach à King Oliver) parfois à l’insu du lecteur. Du genre à partir toujours d’une « idée abstraite » avant de se lancer et de resserrer et détailler à mort au besoin en effectuant des repérages in situ carte Michelin en mains ou son livre de chevet (The Book of Pistols and Revolvers de WHB Smith) tout près de sa machine à écrire. Jamais il ne se pardonnera d’avoir attribué à un personnage féminin un chemisier de crêpe en lieu et place d’une chemisier de crépon. Voilà tout ce qu’il confesse dans ces entretiens.

Quel technicien de l’écriture ! Un obsédé de la précision. Il ne répugne pas à exposer son discours de la méthode. Quand une balle est tirée sur un type, il faut toujours dire très exactement dans quel organe du corps elle entre et dans quel autre sort elle sort sans risquer d’être contredit. Fonctionnait à l’authentique davantage qu’à l’imagination.  Pas seulement le mot juste là où il faut mais la marque juste. Car ses romans sont bourrés de marques de calibres, de bagnoles etc. C’est consubstantiel au style noir- si tant est qu’il n’y en est qu’un. Le sien doit tout aux glorieux américains : Dashiell Hammett, Raymond Chandler… Avec leurs règles, notamment : ne pas rester trop longtemps sans tuer quelqu’un, machiner une histoire à imbroglio, quichotter son héros. Avec Fatale, il commit un faux-pas qui lui valut un refus inattendu de « sa » maison, le Série noire. Forcément, et il en convint après coup, établir un parallèle entre la dégradation du marxisme de mystique en politique et la décadence du style flaubertien, ce n’était pas très polar. Aussi pour le suivant La Position du tireur couché, il trucida dans les grandes largeurs à chaque début de chapitre sans trop s’encombrer d’idéologie.

Manchette, qui écrivait pour exorciser sa violence, considérait dans les années 80 que le terrorisme était désormais le grand sujet du roman noir. Le phénomène se glissait entre un ancien qui ne peut se maintenir et un nouveau qui a du mal à advenir. Bien vu, Manchette. D’une brûlante actualité.

(Photos Gérard Rondeau et Maurice Rougemont)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

944 Réponses pour Manchette remet le couvert

Jacques dit: à

L’indisposition de l’écrivain couché !

FL dit: à

Dans Libération ce jour la censure dans les écoles aux Etats-Unis. Au nom de Dieu, de la morale, des enfants, ou des minorités. Choisis ton camp camarade.

Aujourd’hui comme toujours.

Parmi les nominés ! Toni Morrison, Mark Twain (eh oui).

Ce sont des associations de parents qui mènent la danse.

Ah ! les ligues de vertu.

Pasolini : 33 procès. Et on s’étonne qu’il en avait marre.

Je sens qu’on va parler de Darwin.

Bon il y a ni Nietzsche, ni Proust.

Quand ils vont se rendre compte.

Je découvre que les écoles ont été fermées pendant deux ans.

Janssen J-J dit: à

@ ce Journal représente 1/10ème de l’ensemble…
Laissons-le tomber, à l’eau, allo, alhors, hein !..
Le vrai sujet du papioer aurait dû être : les fantasmes d’un éditeur coupe-coupe tombé sur une manche en crépon à tailler dans les brancarts… Ouaip, Wepler.

renato dit: à

« Ce sont des associations de parents qui mènent la danse. »

Gavés au pornhub ils projettent sur d’autres leurs penchants.

J J-J dit: à

Voici le résumé publicitaire d’un nouveau roman paru chez Actes Sud qui enlaidit la RDL par la droite ou au sommet :
——–
« Quelques années après un été traumatique, Jack arrive au Kingfisher Lodge comme guide de pêche à la mouche auprès de riches & célèbres qui fuient la réalité morose d’une Amérique covidée dans les paysages sublimes du Colorado. Outre que la rivière fourmille de truites multicolores, Alison K, la cliente qu’on lui confie, est irrésistible. Mais la menace et le danger viennent vite assombrir la parenthèse enchantée.
Après La Constellation du chien (excellent, note de JJJ), après La Rivière (plus banal, note de JJJ), Peter Heller crée un nouveau couple iconique (ICONIQUE, un adjectif qui plait en ce moment, note de JJJ) d’aventuriers malgré eux. Multipliant les nuances et les saveurs de son cocktail si personnel d’action et de contemplation, de virilité et de délicatesse, il fait encore
une fois cohabiter avec maestria l’expérience de la beauté et celle de la peur, les accélérations et les moments suspendus, l’intelligence du monde et l’instinct de survie. Pour le tourbillon des émotions, suivez Le Guide ! (Vous voilà avertis, NDLR JJJ -> tout étant dit, on peut enlever la pub… Et revenir à nos Manchettes)
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Retrouver ⁦@bernardpivot1 ⁩ pour déjeuner, quel plaisir 😄! A très vite Bernard…
——–
A très vite, Bernard !… Bon’ap ! »
(du bon usage du français chez les Drouant : ils vont leur faire goûter de la vulve de truite farcie aux épinards à la vaseline, arrosée d’un bon givré-chambourdin 77). Oups/opus dei 🙂

FL dit: à

Ah oui ! je crois que le mot « projection » est le mot qui convient.

J J-J dit: à

Signalons que la chronique publicitaire précédente des éd. Actes Sud a été directement élaborée et sans aucune retouche humaine par l’algorithme ChatGPT dont s’est dotée cette célèbre maison d’édition avant toutes les autres (qui viennent de se mettre sur les rangs à leur tour).
Bàv,

Jazzi dit: à

« Alexia Neuhoff dit: à
Jazzi, s’il ne trie pas sélectivement, sait recycler… »

Les souvenirs ne s’entassent pas dans notre mémoire, ils se réinventent, Alexia…

Jazzi dit: à

« FL dit: à
L’exode de 1940.
Ce genre de scène il l’a faite mille fois. Exemple : les gamins dans le métro de Berlin, ou les autoroutes françaises. »

Le problème ce n’est pas le fond (de commerce), c’est la forme (le style qui fait l’homme), FL !

Jazzi dit: à

« Et revenir à nos Manchettes »

Même si ça nous donne des boutons, JJJ ?

renato dit: à

D’accord, ct plutôt que tt.

MC dit: à

Et, puisque polar il y a , celle-ci «  la mémoire n’est pas un grenier dont les parois sont extensibles à l’infini », qui est de Conan Doyle. Les classiques ne contiennent pas que des aberrations.

Jazzi dit: à

Extrait de l’article d’Andrea Lombardi dans « Il Giornale » daté du 31 Marzo 2023 :

« François Gibault, l’avocat, biographe et ayant droit de l’oeuvre de Céline, a récemment révélé qu’une adaptation cinématographique du « Voyage au bout de la nuit » pourrait apparaître sur grand écran dans deux ou trois ans. Bien que le contrat ne soit pas encore signé, le projet est sur les rails, d’autant que Gibault a été approché par une grande société cinématographique ayant les moyens financiers de le concrétiser. Rappelons que par le passé plusieurs réalisateurs – dont Renoir, Carné, Clément et Sergio Leone – se sont intéressés à une éventuelle adaptation cinématographique du chef-d’œuvre de Céline, mais sans suite. »

« Enfin, Gibault a déclaré que Gallimard n’a nullement renoncé à une réimpression des pamphlets de Céline après la suspension de cette initiative en 2018 face aux polémiques enflammées qui se sont développées, et ce avant 2032, année qui verra l’œuvre de Céline entrer dans le domaine public. François Gibault précise qu’Antoine Gallimard a demandé à quelques « personnalités du monde juif » de collaborer à cette réimpression. »
(trad. automatique)

Passou, toujours en piste pour la préface ?

Janssen J-J dit: à

@ MC… à qui le bon docteur Watson avait néanmoins rétorqué, (ce qu’on oublie trop souvent de mentionner) : « you can still have it as an attic, because the synapse circuit plays many more infinite tricks on us than we usually think »
Bàv,

J J-J dit: à

@ jzmn (a demandé à quelques « personnalités du monde juif » de collaborer à cette réimpression. »

Croyez vous que Passoul se sentirait encore concerné par un tel qualificatif ?…

Jazzi dit: à

C’est à lui qu’il faut poser la question, JJJ.

Vous diriez que nous sommes en « crise démocratique », vous ?

Jazzi dit: à

Quelle crise ?
Le président préside, la gouvernement gouverne, les syndicats manifestent et Marine Le Pen ne dit rien et attend…

Janssen J-J dit: à

Donc tout va bien, jzmn. Moi je dis rien non plus… Assez de bavardages sur la « crise de croissance » du bébé-macaron. Marine aura du poil OQ quand mes poules auront des dents, n’ayez crainte elle enfoncera Poutine le moment venu, quand il aura perdu (je vous l’avions bien dû). !… Icite, les fascistes ont infiltré nos organisations islamo-gauchistes vertes, d’où une illusion d’optique commune et fréquente chez nos centristes de G ou D. de cette chaine. Ne nous laissons pas ab/muser par toutes ces billevesées. Bàv,

D. dit: à

Quand on demande manchette à Google, on obtient jamais Jean-Patrick.

J J-J dit: à

Et comment « marche » votre goût de Juana de Arce ? Avez-vous capitalisé ?

J J-J dit: à

@ Il faut mettre une majuscule à son nom, voilà pkoi !

J J-J dit: à

je suis à la 19e manif cette aprèm, en pensée, avec elles et z’oeufs (je me suis eskinté le poignet avec le clavier, voilà pkoi). Bàv, le peuple aura sa peau.

D. dit: à

Là où est le VRAI fascisme.Le fascisme planétaire transhumaniste. Merci Michel Onfray pour votre courage, au risque d’être persécuté.

www.http://youtu.be/qx9czuTQg84

Jazzi dit: à

« Avez-vous capitalisé ? »

Ne remuez pas le couteau dans la plaie, JJJ !
Je produit beaucoup mais je ne gagne rien de plus qu’un peu d’argent de poche, qui part en fumée de cigarettes…

renato dit: à

Vous devriez apprendre à ne pas employer les mots imprudemment, D., car le fascisme est une doctrine et praxis politique fondée sur l’affirmation non discriminée de motifs nationalistes et impérialistes, sur leur capacité, présumée, à dépasser et harmoniser les conflits économiques, politiques et sociaux, et sur l’imposition du principe hiérarchique à tous les niveaux de la vie nationale. Rien à voir avec le transhumanisme qui n’est qu’une singularité technologique pour le moment exempt de tendances politiques.

Phil dit: à

Stimulante notule pour Manchette. Epoque où les vrais anarchistes, cultivés et désargentés, commençaient naturellement à gauche pour virer à droite.

J J-J dit: à

Yes, dirfil, mais lui au moins, qui ne ruissela jamais sous le friç macronien, n’eut pas le temps de virer sa cuti de l’autre bord. Sans sa perpétuelle révolte chevillée au corps, il n’aurait pu produire quoi que ce soit après s’être couché comme gardien de but à droite, dans la solitude de son champ de mélo-koton.
Bàv,

D. dit: à

Pauvre renato. S’il savait.

D. dit: à

Phil, vous qui savez tout, est-ce que Manchette avait des boutons ?

renato dit: à

Je sais précisément mon couillon.

Alexia Neuhoff dit: à

Phil ratisse large ! Il donne dans le comique croupier.

Phil dit: à

Manchette n’était pas de santé bien vaillante, dédé. De cuites en disettes, son journal des jeunes années rappelle celui de Huguenin. Ses critiques cinéma des dernières années marquées par la révolte contre la maladie sont bonnes, ne supporte plus le « déisme » de Rosellini dans « Allemagne année zéro ».

D. dit: à

Inutile d’insulter, renato. Vous n’avez, manifestement, strictement aucune idée des projetsdécidés par la nouvelle élite mondialiste. Sinon vous seriez effrayé.

Damien dit: à

Très bon article de Passou, manchette avait vraiment un don qui perdure toujours et que nous aimons retrouver. Rien à voir avec Huguenin, plutôt avec le Balzac de « Une ténébreuse affaire » (qui est sur ma pile de livres à lire) ou encore Chandler, mais là, c’est le top ! Mon préféré reste « Nada », avec cet exergue de Hegel tiré de la « Phénoménologie » qui nous met à plat dès avant le début. Manchette tirait le premier, et de sa manchette il savait tirer une carte gagnante, ce qui rendait jaloux Guy Debord et Jean Tulard. Le cinéma avait beaucoup compté pour Manchette. A la BU où je vais une fois par mois, ils ont les critiques de Manchette en volume. C’est dire… Il était mûr pour l’Académie, plutôt que Dard…

Damien dit: à

PS. J’ai déjà lu une fois « Une ténébreuse affaire », mais je voulais le relire. C’est inusable… comme un costume de chez Cerruti.

renato dit: à

Enfin, mon couillon, ce n’est pas de ma faute si vous êtes effrayé.

D. dit: à

Ce qui m’effraye le plus, c’est que l’on fasse venir en France des objets appartenant à mon ancêtre Râmosis et qu’on les expose aux yeux du tout venant moyennant de l’argent.
Car s’il y a une malédiction de Tût-Ankh-Âmon, il y en a aussi une de Râmosis.

D. dit: à

Il est inacceptable que l’on se permette d’écrire sur internet que les objets exposés viennent de tombes « inviolées » alors qu’elles ont à l’évidence été violées au lieu d’être gardées, et leurs objets funéraires ensuite balladés partout contre rémunération. Sidérant.

renato dit: à

C’est incroyable, D., pour une fois que je suis gentil, vous avez cru que je vous insultait. Vous n’avez pas lu Rabelais, je constate.

renato dit: à

it > iS

D. dit: à

Ne vous fatiguez pas, renato. Vous insultez et puis c’est tout. Ça m’est égal. Si cela vous fait plaisir vous pouvez continuer.

renato dit: à

xIl est maintenant évident que vous n’avez pas lu Rabelais. Pas grave, je connais des Italiens qui non pas lu le Boccace.

Le hasard dit: à

Guy Debord, jaloux de Manchette ???…Alors qu’il n’a jamais voulu le rencontrer sachant parfaitement que ce dernier rêvait de faire partie du conseil de l’I.S…

renato dit: à

Cela dit, D., ce sont les agissements du criminel que vous voudrait comme grand frère qui devraient vous effrayer.

MC dit: à

Une Ténébreuse Affaire , ou l’ Envers de l’ Histoire contemporaine, c’est vrai qu’il y a de quoi reléguer Manchette au grenier. Ce que Balzac fait de Merlin de Gondreville -sans doute Merlin de Douai, redoutable juriste et personnage haut placé, à tendance à écraser les maîtres du neo -polar giscardien par l’époque, ce qui est tout dire.

D. dit: à

renato dit: à

Cela dit, D., ce sont les agissements du criminel que vous voudrait comme grand frère qui devraient vous effrayer.

…attention aux conjugaisons, renato. Deuxième personne du pluriel au conditionnel = ?

renato dit: à

Je fais des erreur, dédé, mais je ne suis pas comme vous fan du criminel qui squatte le Kremlin.

D. dit: à

Fan ? Oh non. Loin de là. Vous vous imaginez des choses. Mais au moins il se préoccupe de son pays, la Grande Russie, lui. Il ne le laisse pas vendre à la découpe. Ça ça vous depasse.
Eh puis ne racontez pas d’histoires, vous connaissez très bien ma position depuis le départ : cessez-le-feu et traité de paix. Ce qui arrivera bientôt. Si on avait pas écouté des gens comme vous on aurait économisé plus d’un an de guerre.

D. dit: à

Eh bé oui mon grand.

D. dit: à

Moi je ne vais pas faire le malin et faire, sourire sur des blogs littéraires italiens, par ailleurs.

D. dit: à

Eh bé oui mon grand.

D. dit: à

Bon, je n’ai pas envie de vous gâcher votre Martini dry.

Phil dit: à

Spécialiste des effets de Manchette, Bougreau reste bouclé dans le guantanamo du prestigieux passou. Dommage. Remember, les armes of destruction massive didn’t exist.

D. dit: à

Sinon, je trouve que Poutine a des qualités pour être un bon grand frère. Ça saute au yeux.

D. dit: à

Je voudrais pas que reNATO s’étouffe avec une olive en me lisant. Je me sentirais responsable.

Jazzi dit: à

« mon ancêtre Râtmoisi »

Qui mieux que lui pour être exposé àParis, D. !

renato dit: à

Soyez serein, dédé, je ne vais pas m’étouffer avec une olive. Cela dit, votre position est plutôt pro-russe, mais pour retrouver la paix votre criminel doit rentrer dans ses confins sans histoires de sorte et passer à la caisse pour les indemnités de guerre. Par ailleurs, la Grande Russie n’est qu’une fiction tout comme l’âme russe, mais là on entre dans une dimension que par les limites de votre conscience politique risquent de vous gâcher la vie.

Jacques dit: à

Monsieur Poutine est quelqu’un de bien, il défend l’honneur de la Sainte-Russie éternelle contre les crétin malsains américains et leurs acolytes les pitres européens.
Et ce petit chihuahua péteur de renato qui aboie comme un damné contre Poutine… C’est d’un ridicule !

renato dit: à

Un petit vomi nerveux Jacques ?

et alii dit: à

Où se trouve la manchette ? en typographie, une note placée non pas en bas de page, mais dans la marge d’un texte, à la hauteur de l’appel de note ; en journalisme, des indications en gros caractères destinés à frapper l’attention du lecteur et qui désignent généralement la première page d’un journal.

D. dit: à

Dans les publicités télévisées il n’y a plus d’hommes blonds et glabres. J’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi.

Janssen J-J dit: à

@ les maîtres du neo-polar giscardien par l’époque,
___
Et quels seraient les autres à avoir fait la Manche ? Et en quoi furent-ils « giscardiens », ces néo polars, hormis d’avoir acquis une certaine célébrité sous le septennat Bakassa (1974-1981) ? Bàv, lcé, mon mystérieux pas très clair…

Vu ce soir les Mousquetaires de Mourmelon, pas de quoi fouetter un chat, malgré le casting d’enfer… Mais la salle était bien garnie populaire (60). Ce qui nous changeait un brin des films trop intellos, habituels, où la salle est toujours quasi vide (jauge maximale : 5 à 10). Evidement, il y avait encore des spectateurs à consulter leur smartphone toutes les cinq minutes… On sent que le sont pas habitués aux films intellos, ces gens-là. M’enfin, n’allons pas bouder notre chagrin. Les gens…. ils ressortent parfois… BNàv,

et alii dit: à

SI VOUS VOUS IMAGINEZ BOUSCULER, jene dis pas terroriser UN PEU p Assouline ,et ses lecteurs avec des olives et des endives, je crois qu’il faudrait trouver ou inventer de nouvelles armes
bonsoir

et alii dit: à

le précédent « service »:
 » On le sent prêt à en découdre en permanence, à se battre physiquement et pas seulement par voie d’insultes. Son style épistolaire n’est pas sans rappeler celui des grands polémistes et pamphlétaires, quelque chose comme un Karl Kraus du polar. A certaines époques, celles de l’agoraphobie, de l’alcoolisme et de la fêlure caractérielle, il s’enflamme vite. On en avait déjà eu un écho gratiné dans la Correspondance avec l’agent Gérard Lebovici publiée en 1978 par Champ libre.

Politiquement, on sent en permanence cet enfant des classes moyennes marseillaises (même s’il a grandi à Malakoff) osciller entre un anarchisme bien tempéré et un situationnisme non dogmatique. Situ certes mais en marge. Encore faut-il, pour voir en quoi Manchette s’y retrouvait à l’aise sans s’y enfermer, définir à nouveaux frais ce que fut l’Internationale situationniste ainsi que le fait Serge Quadruppani :

« … créée par la fusion plus ou moins réussie d’un courant révolutionnaire marxiste antiléniniste et antistalinien (incarné en France par la revue Socialisme ou Barbarie) et du courant littéraire qui va de Dada au lettrisme en passant par le surréalisme… »

Manchette était un esprit radical au sens de radicalement libre, indépendant, athée, hostile à la culture-marchandise, rétif à tout embrigadement, porté sur l’autodérision, incapable d’appartenir à quelque organisation que ce soit. Dans ses critiques du cinéma, il n’hésite pas à citer sinon à emprunter des morceaux théoriques à l’Internationale Situationniste, Guy Debord
https://larepubliquedeslivres.com/manchette-in-situ/

et alii dit: à

Les œufs, marqueurs « particulièrement sensibles » de la présence de PFAS ne doivent plus être consommés au sud de Lyon
Les communes concernées par la décision de la Préfecture du Rhône en raison de la présence de PFAS dans les oeufs appartiennent à une région industrielle baptisée « vallée de la chimie ».
Depuis ce 29 mars 2023, la Préfecture du Rhône recommande aux propriétaires de poules de 16 nouvelles communes du département du Rhône, de ne plus en consommer les œufs et la chair « au nom du principe de précaution ». Ces 16 localités s’ajoutent aux 4 premières communes visées par les toutes premières recommandations de janvier 2023, deux arrondissements lyonnais sont concernés. Les prélèvements effectués sur les œufs chez des particuliers de Pierre-Bénite, Saint Genis-Laval, Oullins et Irigny avaient révélé des teneurs en PFAS dépassant les seuils fixés par le Règlement UE 2022/2388 du 7 décembre 2022.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-oeufs-marqueurs-particulierement-sensibles-de-la-presence-de-pfas-ne-doivent-plus-etre-consommes-au-sud-de-lyon_170515?context=newsletter&at_medium=email&at_emailtype=retention&at_campaign=SEA_NL_Essentiel&at_creation=Essentiel_SEA&at_send_date=20230406&at_link=&at_recipient_id=&at_recipient_list=Essentiel_Actito_Targeting&_ope=eyJndWlkIjoiM2Y2MTQ1MGI0Y2YwOGU5ZDQ0Y2NmNmMyZjY0OWU3NzYifQ%3D%3D

JC..... dit: à

Curieusement, je n’éprouve aucune gêne d’ignorer ce Manchette sans bouton où appuyer pour connaitre : jamais entendu parler de lui, jamais lu, le vide absolu et la conscience tranquille !

Pas grave….

On peu balader dans l’église sans avoir son lit de camp dans la sacristie !

JC..... dit: à

….on peut …ou on ne peu pas …

Paul Edel dit: à

Côté polars , une autre excellente nouvelle ,c’est la publication de nouvelles traductions des romans d’Horace MacCoy dans la collection Quarto chez Gallimard. L’auteur de « On achève bien les chevaux »(1937) avait été particulièrement mal servi dans la « Série noire » .
Ses six grands romans romans avaient subi des coupes et surtout les traductions étaient assez bâclées. Celui qui fut le scénariste à Hollywood de Raoul Walsh(« Gentleman Jim ») et de Nicholas Ray (« les indomptables »)bénéficie aujourd’hui de nouvelles traductions dues à Michael Belano. On peut ainsi redécouvrir la puissance dramatique de « Adieu la vie adieu l’amour » ,« J’aurais du rester chez nous » et « Un linceul n’a pas de poches ».Le volume Quarto offre aussi de nombreuses nouvelles particulièrement appréciées par Faulkner ,et qui n’étaient pas accessibles (dont celles des « Rangers du ciel ») qui sont au niveau de celles de William Irish.

Phil dit: à

Manchette sans bouton
Lire « Les yeux de la momie », dear JC, pour rester éveillé. Heller martelé en pub n’est pas Gerhard

Janssen J-J dit: à

Un linceul n’a pas de poches
SUr vos conseils de l’année dernière, je l’avais lu par curiosité, (je me souvenais de Mc Coy à cause du film avec Jane Fonda)… Quelle déception, je l’ai totalement oublié, sans doute et peut-être parce qu’il était trop mal traduit… Je crois qu’il faut entrer dans un auteur en lisant six bouquins d’affilée. Si vous nous dites que ce Quarto de Mc Coy est splendide, allons y, je n’ai pas été emballé par le papier de Passoul sur Manchette. Et comme pkl, je n’irai point faire le sacrifice du sacristain.

@ OK, dirfil pour le coin d’oeil de la mamie 🙂

Bàv (7.4.23_9.18 -> vendredi saint : remplacer la vulve de truie par la vulve de truite, vous conseillent nos catholiques).

J J-J dit: à

Quel est l’intérêt de copier-coller des phrases entières du papier de Passoul au-dessus ?
C’est-i votre exercice matinal de rééducation du Manchon du poignet ?

J J-J dit: à

@ Spécialiste des effets de Manchette, Bougreau reste bouclé dans le guantanamo du prestigieux passou. Dommage..

Plus que… Rappelons qu’il purge toujours au purgatoire une faute qu’il n’a point commise… Et que le dieppois, lui, court toujours la gueuse sur tous les réseaux sociaux bilgériens. Il n’ose toujours pas aller acheter Playboy…, ce qui le calmerait pourtant son zèle justicier !
*** Passoul, réveillez-vous : vous avez oublié votre promesse d’un banissement très limité dans le temps. Maintenant que le dernier roman est sorti et le premier pas encore commencé. SVP. Songez au boug’, il manque au fan club de l’herdélie…

Bonjour à toutes (?) : CT, B, Alexia, Rosanette, rôz, Ed., Christiane, Emma, MS, etaliiii, Gypsofile, Chantal, Zerbinette, FL, Ombelle des T., tchétéra.

renato dit: à

« Bougreau reste bouclé dans le guantanamo du prestigieux passou. Dommage. »

Rappel :

Il faudrait se souvenir des passages de chacun, donc Passou dit :
« Une précision à propos de Bouguereau : je l’ai suspendu (et non banni) temporairement car il a insulté de manière répétitive l’un des contributeurs qui intervient sous son vrai patronyme. Ca n’a pas sa place ici. J’aurais voulu l’en prévenir par courriel et lui demander d’arrêter mais son adresse est aussi fausse que sa signature est pseudonyme. Bientôt, il pourra à nouveau contribuer à sa guise. Et s’il recommence il sera cette fois banni. Ici ça marche comme ça depuis 15 ans”.
https://larepubliquedeslivres.com/deux-fois-kafka-avec-autant-dempathie/comment-page-3/#comment-1288626

Cela étant donné, je suppose que lo robot attend une adresse vérifiable.

lmd dit: à

…essai une fausse adresse de messagerie

lmd dit: à

…comment peut-on envoyer un commentaire avec une fausse adresse de messagerie?

Bolibongo dit: à

Quelques nouvelles du front pour sortir des simplifications d’ici :

André Markowicz sur FB :
·
Le club des patriotes en colère
Je vous dis qu’il n’y a pas de liberté de la presse en Russie, que tout est sous contrôle, eh bien, je peux vous dire que je fais de la russophobie primaire, parce que ce n’est pas vrai. Non, bien sûr que la presse est libre en Russie, ou plutôt, pas toute la presse, et même, pas la presse du tout.
Pour la moindre critique de « l’opération militaire spéciale », vous vous retrouvez en prison pour des années, ça, c’est clair, et la plupart des organes de presse, non pas d’opposition, mais indépendants, travaillent aujourd’hui depuis l’extérieur du pays, et ceux de leurs journalistes qui restent, contre vents et marées, pour enquêter et essayer d’informer sont en danger constant (j’y consacrerai une chronique à part), et, naturellement, plus aucun organe de presse papier n’apporte une parole ne serait-ce qu’un peu vivante, mais il se trouve que la guerre a fait un phénomène nouveau. Là encore, pas dans la presse-papier, mais on a vu naître une nuée de sites, généralement (pour leur immense majorité) hébergés sur Telegram et qui, tous, se situent non pas à la gauche du spectre politique, mais, au contraire, à l’extrême-droite. Ce sont ceux qu’on appelle les « Z patriotes », ou les « Voïenkor » (abrévation de Voïenny Korrespondent, Correspondant de guerre). — Cette profession, « Voïenkor », elle existait, évidemment, bien avant, — et comment, par exemple, oublier les chroniques de Vassili Grossman sur la guerre mondiale ?
Là, il s’agit d’autre chose. D’abord, — et c’est essentiel, — ils sont très très nombreux, et ils ont des auditoires très importants, différents de la télévision officielle, et des « propagandistes d’État » comme Soloviov et toute la clique des Kissiliov ou Simonian. Parce que cette propagande d’État, omniprésente, perd de son importance de jour en jour (j’en ai déjà parlé) : les shows de discussions haineuses sont souvent déplacés à des heures plus tardives de la soirée, parce qu’ils ne sont pas regardés, et pas seulement parce qu’ils ennuient, ou que les gens sont de plus contre la guerre (évidemment que si), mais parce que, tout simplement, comme partout dans le monde, les gens regardent moins la télé, qui a, depuis longtemps, perdu le monopole de l’emploi du temps et de la source d’information. Ce phénomène est moins marqué en Russie qu’en Occident, surtout dans les campagnes, mais il est essentiel.
Ces gens se situent, quasiment tous, à l’extrême-extrême droite. Et tous, depuis des mois, ils se répandent en critiques contre, non pas le pouvoir ukrainien (leur haine, rabique, des Ukrainiens est une donnée acquise) mais bien le pouvoir russe. Généralement (pas toujours, et de moins en moins), le nom de Poutine est absent, comme si on ne pouvait nommer Dieu le Père, mais la façon dont son entourage en prend pour son grade laisse à penser que, disons, leur ressentiment à son égard n’est pas prêt de s’éteindre. Et une grande partie de ces « correspondants de guerre » sont, de fait, sur le terrain (du moins une bonne partie du temps), et, de fait, ils ont accès à la réalité de la vie des soldats, et le plus souvent, ce qu’ils disent de cette réalité est beaucoup plus violent que ce que disent les medias occidentaux : les officiers sont des bandes d’incapables, les soldats sont envoyés au massacre, il n’y a pas de munitions, etc., etc. et, surtout, surtout, ils ne sont pas assez soutenus, dans leur élan patriotique, par l’appareil de l’État, par le ministère de la Défense, qui est un ramassis de corrompus et de crétins (je vous passe les qualificatifs). Bref, il y a un essaim de frelons qui bourdonnent autour de la tête de Poutine, — et que Poutine, donc, laisse bourdonner.
D’un côté, pour un dessin, une enfant se retrouve à l’orphelinat et son père, déchu de ses droits parternels, est en prison, — de l’autre, une suite ininterrompue de critiques d’une violence inouïe émises, le plus souvent, depuis l’intérieur ou le voisinage immédiat de l’appareil militaire russe.
Vladlen le Tatare, assassiné à Pétersbourg (dont j’ai parlé dans ma dernière chronique sur l’Ukraine) était l’un de ceux-là, et des plus engagés. Sont-ils tous payés par Prigojine ? — Beaucoup le sont, sans aucun doute (dont Vladlen le Tatare, — qui a été assassiné dans un café qui avait appartenu à Prigojine), mais d’autres, au contraire, semblent ne pas lui obéir… Je ne sais pas.
Ce qui est sûr, c’est que, d’une façon ou d’une autre, la censure ne s’applique pas à eux, et personne n’essaie ne les fait taire.
*
Nombre d’entre eux viennent, ces derniers jours (est-ce juste après l’assassinat, ou quelques jours avant, je n’ai pas compris), de se constituer en « club », — qu’ils ont appelé « le club des patriotes en colère »…
Parce que ces types, qui sont des assassins, tous, — réels, quand ils se battent sur le terrain, et tout aussi réels quand, dans leur fauteuil à Moscou ou ailleurs, ils appellent à la haine et au meurtre – demandent qu’on change de politique, et, tous, ils disent que la situation sur le front est catastrophique. Tous, — je n’ai pas vu d’exception – ils disent que « la Russie » va dans le mur, qu’elle ne peut qu’être battue, et tous, ils demandent des têtes. Pour l’instant, donc, aucun ne demande celle de Poutine lui-même, ce qui laisse à penser que Poutine, justement, aujourd’hui, d’exercer un pouvoir qui consiste à lancer les clans les uns contre les autres et donc à vivre de cet équilibre de la haine interne entre les différentes composantes du régime. Et tous, réellement tous, expliquent que, si les choses continuent comme ça, la défaite est certaine.
Aujourd’hui, une chose est sûre. Ces gens ont peur. Peur, non pas pour la Russie, mais pour leur peau. Parce qu’ils ont compris qu’eux aussi, comme Vladlen le Tatare, quelque chose pourrait leur arriver. Qui l’a tué, ce mafieux que Poutine vient de décorer à titre posthume ? Encore une fois, — les services ukrainiens ? Sans doute pas, à cause du lieu et du fait que des civils ont été touchés (et c’est une des garanties données à l’Occident, que jamais, en aucun cas, l’Ukraine n’attaquera des civils, a fortiori en Russie). Non, ceux qui l’ont tué étaient des gens de l’intérieur, — de je ne sais quels services de l’armée, justement parce que la guerre contre Prigojine est, pour ces services, aussi importante que celle que le régime de Poutine mène contre la démocratie ukrainienne. Et tous ces va-t-en guerre « patriotiques », aujourd’hui, se réunissant dans un « club de patriotes en colère », tentent, par le nombre et la masse de leurs abonnés, non pas de faire pression sur le régime, mais, au minimum de se rassurer entre eux. Or, cela bien longtemps que les règlements de compte ont commencé — et ils sont, oui, impitoyables.
*
Un dernier mot sur les « patriotes ».
Le jeune Tchékhov (il avait 18 ans), dans « Etre sans père » (pièce connue sous le nom de son personnage principal, Platonov, et dont il n’a jamais fait mention, alors qu’elle est fondamentale — et qu’on peut dire que, toute sa vie, il n’a fait que l’écrire), parle des « patriotes russes ». — C’est au moment où, dans l’acte I, Platonov laisse exploser sa haine contre son propre père… Il explique qu’il a voulu parler à son père qui était sur son lit de mort.. « J’ai voulu commencer dans le genre dévot, je me souviens… Je lui ai rappelé la campagne de Sébastopol au cours de laquelle les autres patriotes russes et lui, ils ont pillé leur patrie sans vergogne… » (Puis-je rappeler, en passant, que c’est moi qui ai retrouvé ce texte dans les variantes en petits caractères de l’Edition des Œuvres complètes, — un texte qui a été prononcé pour la première fois, non pas en Russie, mais en France, par Patrick Pineau dans la mise en scène de Claire Lasnes-Darcueil, en 1996 ?….)
Tchékhov parlait de la guerre de Crimée, et de l’élan « patriotique » qui avait mené à la ruine de l’armée, parce que tout le régime, qui ne tenait que par la terreur, était corrompu, vermoulu jusqu’à la moelle, avait mené à des centaines de milliers de morts, et à la fin du règne de Nicolas Ier, qui est le modèle de Poutine… Je dis ça, je ne dis rien.
Le patriotisme a bon dos. »

Damien dit: à

Sur les (non-)relations entre Debord et Manchette, il faut relire le courrier Champ libre, très instructif. Une ou deux lettres comminatoires de Lebovici/Debord, et quasi aucune réponse de Manchette, qui se demande ce qu’on lui veut. Les deux paranos sont en train de lui tirer une balle dans le dos, il ne sait toujours pas pourquoi. Il y avait de la haine de la part de Debord, une haine littéraire et politique pour qui avait, dans son domaine, bien plus de talent que lui — mais certes beaucoup moins que le Balzac d’ « Une ténébreuse affaire ». Et Debord reste un essayiste hors pair, malgré tout.

Soleil vert dit: à

Moi aussi je remets le couvert :

Peng Shepherd – Les cartographes – Albin Michel Imaginaire

Un thriller qui aurait pu s’intituler « La carte et le territoire », mais qui s’attache véritablement au sujet, pas comme le prix Goncourt 2010.

>JJJ : n’ai-je point fauté, orthographiquement parlant ?

Janssen J-J dit: à

La Rabouilleuse était tout aussi térébrante, entre nous, BLBG !

Clopine dit: à

Macron a brisé le contrat minimal. Et l’émission de ce matin, sur France Culture, (philo, j’en sors à peine) si elle ne l’a pas dit, l’a fait largement entrevoir…

Il s’agissait de l’établi, le film tiré du bouquin de Linhart en était le prétexte. Coïncidence : le Clopinou et moi-même avons été le voir précisément avant-hier (on était dix dans la salle), et nous en étions sortis à peu près dans l’opinion de Linhart lui-même : les exigences du cinéma (jouer sur l’émotion, manichéiser un peu les circonstances pour mieux faire comprendre le propos) ont un peur romanisé l’histoire, mais cependant, quelle force et quelle clarté dans cette lutte des classes qui devient une lutte entre un homme et lui-même. L’autre bonne idée de l’émission est de s’emparer du thème du « transclasse » non dans l’ascendance, mais dans le déclassement – les deux étant, à mon sens, aussi difficiles l’un que l’autre.

Bref, passionnant, et même si Linhart ne délivre que des mots parcimonieux, limités à « oui » ou « non », n’empêche que le bonhomme est encore debout dans sa tête !!!

Quant au film, les critiques de cinéma n’ont visiblement apprécié, et encore, modérément, (à coup de « deux étoiles », du « bon casting », etc. ») que son esthétique, son message est à mon sens parfaitement lisible. Le Clopinou l’a bien entendu instantanément compris, et sa génération entière sera, n’en doutons pas, sensible aux combats perdus, pour préparer les combats victorieux d’aujourd’hui. Enfin, j’espère. Et que Jazzy n’aille pas voir ce film : il risquerait de se poser des questions, et ce n’est pas bon pour lui, vu qu’il ne sait pas faire ! (je l’embrasse tout de même).

Clopine dit: à

romantisé, pas romanisé !!! On n’est pas en Italie, mais chez Citroën !

Janssen J-J dit: à

@ Hello SV, cher ami.
(Celui-ci l’avait excluE ___ d’Arturo Perez)…
Supernouvelckronik !
(Hélas n’ai je pas compris faute de compétences SF, le « pré carré Van Vogtien », ni d’avoir compris l’image de Houellebecq, les deux pieds pas dans le même sabot 🙂
Bon vendredi à vous, SV.

Bolibongo dit: à

La Rabouilleuse était tout aussi térébrante,
( Je répète)

Encore un message de radio Londres, 3j. ?

Clopine dit: à

… Et quand je dis « victoires d’aujourd’hui », je ne vise surtout pas le mouvement social existant, n’en déplaise à beaucoup, dans TOUT le pays, et qui lui peut parfaitement déboucher sur une défaite. Je suis persuadée que, même s’il y a défaite, elle sera à court terme. Et que c’est le système capitaliste qui va sombrer, tôt ou tard, mais le plus tôt serait le mieux, bien sûr. Et d’où vient ma conviction ? De la nécessité de l’espoir, qui fait vivre. Car si non, je ne donne pas cher à l’espèce humaine. Et à la planète qui lui a donné sa chance, et qu’il détruit… Bref. Allez voir le film, mes bons amis, allez voir le film…

Bolibongo dit: à

ténébrante me plait mieux!

Janssen J-J dit: à

merci pour votre réaction sur le film d’après l’Etabli…
Je me suis demandé s’il y avait un indice sur ce qui a suivi l’épisode de l’Etabli, à savoir le mutisme absolu de Linhart durant 27 ans, après 1981, raconté par sa fille Virginie… un bouquin sur la trajectoire des « mao 68 » et de la génération de leurs enfants…, qui m’avait pas mal remué à l’époque (2008).
https://www.babelio.com/livres/Linhart-Le-jour-ou-mon-pere-sest-tu/50584
Bàv,

Jazzi dit: à

Le léZard a vu les Trois mousquetaires, un divertissement pas si innocent que cà !

D. dit: à

Le Clopinou l’a bien entendu instantanément compris, et sa génération entière sera, n’en doutons pas, sensible aux combats perdus, pour préparer les combats victorieux d’aujourd’hui

… c’est aussi mon souhait mais les faits ne vont pas dans ce sens. Je ne parle pas de cas particuliers et minoritaires. Les autres témoignent plutôt de leur inconscience du danger, avant même d’évoquer du défaitisme et du manque de courage.
A n’importe quelle échelle, individu, famille, pays, ce que l’on reçoit est ce qu’on a semé. Et ce que l’on sème depuis 20 ou 30 ans est bel et bien l’esclavage.

Jazzi dit: à

La bande annonce ne me donne pas envie d’aller voir « L’établi », Clopine. Manichéen en diable !
Et pourtant j’aime bien Swann Arlaud…

et alii dit: à

çpropos de RUSSIE? JE MENTIONNE ICI une critique sur la publication d’ERRI DE LUCA et qui souligne que: » comme en 2022, où il achemina lors d’une dizaine de missions, des tonnes de vivres aux populations bombardées d’Ukraine. Son premier convoi humanitaire fut à destination de Sighetu Marmatiei, qui n’est pas seulement une ville roumaine frontalière de l’Ukraine, mais la ville de naissance d’Elie Wiesel, celle dont il fut déporté à Pessah, la Pâque juive, en avril 1944, avec toute sa communauté, pour Auschwitz-Birkenau. Un ancien shtetl, dont la moitié de la population fut juive avant l’arrivée des nazis, devenu en 2022 une base humanitaire pour les Ukrainiens envahis, bombardés, assassinés par les Russes, mais toujours debout, quel symbole ! Erri de Luca chercha les traces de l’enfance de Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, mais ne trouva pas sa maison natale, pourtant érigée en musée depuis une vingtaine d’années.

En 1989, parut Non ora, non qui (Pas ici, pas maintenant) d’abord publié en 1992 par Verdier, avant d’entrer au catalogue Gallimard en 2008. Le livre narre son enfance, son adolescence, où sa mère tient une place centrale, jusqu’à ses prières à l’église : « Tu devenais arbre, nous attendions que Dieu te rende à nous. […] L’obscurité était la griffe de Dieu, là habitaient toutes les absences, toutes les distances » (p. 118). Dans ce livre originaire, on trouve aussi cette dualité dans l’écriture. Il s’agit d’« une longue lettre à ma mère, à sa voix qui m’avait raconté le monde et m’avait transmis, par sa compassion, colère et dégoût. » De Luca a composé là un livre unique, avec sa gravité poignante lorsqu’il écrit : « J’eus la preuve que même l’écriture, privée de son secret, devenait un mensonge. »
c’est sur la règle du jeu;j’ai commandé les livres d’Erri de LUCA QUE JE N4AVAIS PAS LU et n’ai pas ici n’importe comment:
https://laregledujeu.org/2023/04/06/39194/imperri-de-luca/

Janssen J-J dit: à

@ nous épargne aucunes scènes (jzmn, voyons !)

Je trouve que vous en faites des tonnes pour ce film qui, franchement, ne vaut peut-être pas tant de triplettes à Belleville que ça… Hein !
Bàv. Merci quand même pour cette fiche…

(Suite prévue pour le 13 décembre, je crois pas que j’irai pas la voir d’auant que ce pays n’aura pas eu le temps d’essuyer les décombres d’une nouvelle crise majeure, comme dirait D.D., et le grand Rex de s’être effondré comme la tour Eiffel).

et alii dit: à

Nicolas Le Flahec est agrégé de lettres modernes et spécialiste de l’œuvre de Jean-Patrick Manchette. Il lui consacre en 2022 une thèse de doctorat en littérature intitulée « Jean-Patrick Manchette : une écriture de la dissonance ». Il a préfacé la réédition de L’Affaire N’Gustro à la Série Noire et a dirigé avec Gilles Magniont un recueil intitulé Jean-Patrick Manchette et la raison d’écrire ( éditions Anacharsis, 2017). Nicolas Le Flahec vient de coordonner la parution de Derrière les lignes ennemies – Entretiens 1973-1993, dans la collection Vermillon des Éditions de la Table Ronde. Il s’agit d’un recueil d’entretiens que l’écrivain a donné sur une période de 20 ans, dans lequel il dévoile sa vie quotidienne d’auteur, les secrets de fabrication de ses romans, avec l’ironie qui le caractérisait.
.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/jean-patrick-manchette-le-gout-du-polar-8003732?at_campaign=culture_focus&at_medium=newsletter&at_chaine=france_culture&at_detail=%23motcle&actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6

et alii dit: à

– Archive : entretien avec Jean-Patrick Manchette sur France 3 en 1983
– Extrait de la bande originale composée par Claude Bolling pour le film Trois hommes à abattre de Jacques Deray (1981) adapté du roman roman Le Petit Bleu de la côte ouest ( 1976) de Jean-Patrick Manchette.
radio france même lien

MC dit: à

Je dois signaler, une tous n’est pas coutume, l’accord des deux suppléments littéraires du Monde et du Figaro sur la résurrection d’ Horace Mc Coy sous les mules respectives de Dénis Cosnard et Christophe Mercier. L’article le plus précis sur la biographie et les traductions est sans conteste celui de Mercier, Cosnard , qu’on a vu mieux inspiré, s’en tenant à un service minimum mais peut-on faire plus quand le premier dispose d’une page entière, et l’autre d’un quart? Par parenthèse, !L’excellent François Langellier ne semble pas avoir vu que l’ Empereur du Sahara, dont il rend compte , sur l’affaire Lebaudy est ici une réédition du livre de Philippe Di Folco Auquel on doit un réjouissant Dictionnaire des Mystifications littéraires. Bien à vous. MC

Soleil vert dit: à

Janssen J-J dit: à ..
-Le COD avant le participe passé … corrigé.
-Mis un renvoi explicatif sur le pré carré Van Vogtien

Merci cher Maitre !

Janssen J-J dit: à

merci pour toutes ces précisions, MC.
Non, je n’avais pas noté cette bévue de F. Langellier sur la fameuse affaire Lebaudy.
Il fallait qu’elle fût réparée. Car de qui se moque-t-on, à la rdl, depuis l’absence de ma Soeur Marie-Pascale, la crucifiée du verbe-saint ?
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

Nota : Nicolas Le Flahec est agrégé de lettres modernes et spécialiste de l’œuvre de Jean-Patrick Manchette. Il lui consacre en 2022 une thèse de doctorat en littérature intitulée « Jean-Patrick Manchette : une écriture de la dissonance ». Il a préfacé la réédition de L’Affaire N’Gustro à la Série Noire et a dirigé avec Gilles Magniont un recueil intitulé Jean-Patrick Manchette et la raison d’écrire ( éditions Anacharsis, 2017). Nicolas Le Flahec vient de coordonner la parution de Derrière les lignes ennemies – Entretiens 1973-1993, dans la collection Vermillon des Éditions de la Table Ronde

Samuel dit: à

Pourquoi la nuit ne serait-elle pas un jour aveugle ?

felix d dit: à

« Le terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique, quoique leurs mobiles soient incomparables, sont les deux mâchoires du même piège à cons » JPM.

Jazzi dit: à

Les triplettes de Belleville c’était super drôle, JJJ !

et alii dit: à

quand j’ai vidé l’appart à sa mort après un AVC, j’ai rempli un plein sac de polars qu’elle lisait avec sa nièce qui la « gardait » ;c’est peut-être tout ce qu’elle a lu dans sa « vie active », mais sur sur ça lui plaisait

Jazzi dit: à

Chronique italienne

« C’est dur, mais je m’en sortirai encore cette fois-ci », assure Silvio Berlusconi, l’ex-chef de gouvernement italien atteint de leucémie et hospitalisé en soins intensifs, dans l’édition de vendredi du quotidien Il Giornale. « J’ai réussi à remonter la pente, même dans des situations difficiles et délicates », insiste-t-il dans les colonnes de ce journal faisant partie de son empire médiatique.
Le magnat des médias de 86 ans, en soins intensifs depuis mercredi au prestigieux hôpital San Raffaele de Milan, « s’est bien reposé et réagit bien à son traitement », a également affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani sur la chaîne Rai 3. Antonio Tajani est le numéro deux du parti présidé par Silvio Berlusconi, Forza Italia, qui fait partie de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni. »

et alii dit: à

excuses:les livres que je n’avais pas lus

et alii dit: à

renato:
« Anima (1), l’âme en latin, qui va scandaliser, comme un ange venu du ciel ou un cheveu sur l’infâme potage que nous sommes condamnés à avaler. »
seriez vous l’ange?
MAIS VOUS AURIEZ PU NOUS PARLER DE GRAMSCI

MC dit: à

Disgression. Tiens, on me fait suivre les lignes de Jennifer Tamas, fine mouche , en hommage à son maître Apostolides. Jennifer Tamas est l’auteur d’un livre sur le dix-septième font Le Figaro a loué le féminisme subtil, et le Monde, le Féminisme radical. J’avoue ne pas savoir qui a raison, ne l’ayant pas lue, mais , ayant entendu la fine mouche, j’opterais pour le premier. « Il fut mon professeur, un interlocuteur Racinien, un amoureux de théâtre. Il faisait partie de cette petite famille de Stanford qu’on avait recréée à l’autre bout du monde. Passionné, mère poule avec son fils, mère juive avec moi, parfois le faisant sortir de mes gonds. Des débats, des désaccords, des mots qui fusaient toujours en tout sens. Il me laissait hurler en cours, me contemplant d’un œil amusé. Il était drôle et mélancolique ( le scribe ratifie)., un pitre à ses heures, un pierrot nostalgique à d’autres. Il me laissait dévorer en classe des bonbons à condition qu’il puisse m’en voler quelques uns. Il m’a donné accès à une autre littérature d’ Ancien Régime, et il m’a montre, en fin psychanalyste, qu’on pouvait entrer dans le silence des textes. C’est lui qui m’a appris qu’il était possible de fondre en larmes devant un tableau ; il espérait qu’un jour cela puisse m’arriver, moi qui ne connaissais rien à la peinture. ( aspect que le scribe a vu à l’œuvre dans une communication sur un texte louis quatorzien concernant l’humiliation des vieux maîtres de la jurande, à Oxford, texte que nous étions deux à avoir lu!) Enfin , il m’a toujours fait confiance, malgré nos désaccords, et il a eu l’extrême délicatesse de toujours croire en moi, ce qu’il énonçait de loin, sans avoir besoin ni de me lire , ni de me parler de mes recherches. ( j’atteste que c’est vrai). Il avait cette confiance aveugle et presque muette qu’il le sera peut être donné de ressentir maintenant qu’il n’est plus là. Je pense à lui.. à ses collègues, ses proches, ses amis. Jean -Marie, tu me manques même si je t’aperçois déjà au détour d’un vers de Racine ou d’une page d’ Anouilh. Tu chemines avec nous. « Merci, Jennifer.

Patrice Charoulet dit: à

Elle s’est rendue à une soirée, chez des jeunes de vingt ans comme elle. Elle a bu, elle a dansé, elle a discuté. Et puis, c’est arrivé très naturellement dans la conversation, ils se sont mis à faire des blagues, des plaisanteries, des rires ont fusé, des regards ironiques, “malaisants”, comme on dit, comme ils disent.

Oh ce n’est pas grand-chose, une petite plaisanterie sur l’argent. “T’es juive, c’est pour ça que t’as une montre chère, t’as ton taxi qui t’attend, tu prends pas le métro ? Et ta famille, ils habitent tous dans le 16 ?”

Elle ne savait pas s’il fallait en rire ou en pleurer, elle n’a rien dit, elle a senti ses joues rougir, elle s’est demandé un instant s’il fallait partir ou rester et se fâcher, se détendre ou défendre, dire quelque chose ou se taire, mais elle ne voulait pas ajouter du malaise au malaise, alors elle n’a rien dit lorsque les regards tournés vers elle, elle a souri bêtement, elle a détourné les yeux, et puis c’est tout. T’inquiète. Personne n’a vu que tu pleurais à l’intérieur.

Souvent, elle essuie le même genre de remarques dans sa classe. “Tu t’achètes un sandwich, t’as de l’argent…”

Lorsqu’ils ont visité le Mémorial de la Shoah, ses condisciples lui ont dit: “Ça va, la déportée ?”

Ce n’est pas bien méchant, ce n’est peut-être même pas méchant, c’est cela le pire. C’est entré dans les mœurs, dans la doxa, dans le non-dit, dans l’évidence de l’opinion publique, dans les vannes de tous les jours, dans ce que l’on dit sans même y réfléchir, c’est devenu un impensé. Les Juifs sont débrouillards, sont magouilleurs, sont tricheurs, les juifs sont voleurs, sont menteurs, ils ont le pouvoir, ils tiennent les médias, les juifs sont riches. Les filles baissent la tête, les garçons détournent le regard, tout le monde fait semblant de rien, pour ne pas que ça dégénère, pour sauver les apparences, pour fuir l’évidence, pour montrer qu’on s’en fout, que les juifs ne sont pas susceptibles en plus de tous leurs défauts, que ce n’est rien, rien qu’une idéologie qui est entrée dans la vie quotidienne, une habitude de langage, un automatisme, un habitus comme dirait Bourdieu, “l’histoire faite corps”.

Une question qu’on pose, un trait d’humour, il ne faut pas se vexer puisque dans le fond tu sais bien que c’est vrai. “Il n’y a que toi pour rentrer en taxi tard le soir quand il n’y a plus de métro, pour t’acheter un sandwich à midi, t’habiller avec des marques, vivre au centre ville, et te payer une montre à 50 euros”.

Cela ne choque plus personne, de toutes manières, depuis une dizaine d’années, l’antisémitisme bon teint va bon train, et il se développe sous forme de l’antisémitisme de socialisation, celui de tous les jours, de bon aloi, serein et patriote, taquin et polyglotte, l’antisémitisme banal, qui se dévoile sur un sourire, qui se développe entre deux bières, qui célèbre la vie et l’amitié, la tolérance, l’antiracisme et la liberté de penser.

L’antisémitisme souriant, sympathique et bienveillant, accueillant, bon enfant, l’antisémitisme qui te paye une bière et te tape dans le dos, qui te fais la bise et qui te propose un ciné, qui vient dîner chez toi et t’invite dans la maison de campagne des parents, qui te like et qui te kiffe, qui n’a rien contre toi mais en vrai les juifs ils ont plein d’argent…

L’antisémitisme de cœur, amical, fraternel, adorable : l’antisémitisme lol”.

C’est juste pour rigoler, on ne s’en étonne plus comme il y a seulement dix ans, on ne s’en choque plus, on ne se demande plus si on doit quitter ce foutu pays qui est le nôtre depuis plus longtemps qu’eux, depuis les premières siècles en vérité, les juifs a été chassés plus de dix fois, ils sont revenus, ils ont tout accepté, même l’indicible, alors pourquoi pas ce nouveau variant de l’antisémitisme, on peut bien le supporter avec grâce, courber le dos quand il passe, se vacciner pour la dixième fois et comme dans “Le pianiste” de Polanski, danser pour leur faire plaisir après leurs mauvaises blagues, l’enfouir au fond de son cœur ce judaïsme et devenir des marranes comme dit Georges Bensoussan, le ressentir chez soi, en douce, sans faire trop de bruit, ne pas crier.

Le soir elle se rend au spectacle de ceux qu’on appelle des comiques, ces stand ups hilarants qui finissent toujours par une petite blague sur la Shoah, ces calembours plein d’audace qui réjouissent toute la salle, -mais pas elle en fait, et elle ne rit pas, elles ne se lève pas pour leur faire une ovation, elle est juste glacée quelque part, une jeune fille gelée, et puis elle repart le dos courbé, et puis elle se dit… oh elle ne se dit plus rien.

Elle s’y habituera, ça fait deux mille ans – l’antisémitisme ? lol.

© Éliette Abécassis

Éliette Abécassis est une femme de lettres, réalisatrice et scénariste française.

et alii dit: à

Malaisant
vous vouez dire cringe
« philomag:
 » impossible que vous y ayez échappé, tant ce petit mot emprunté à la langue anglaise connaît un succès foudroyant dans les conversations des jeunes. Mais que signifie-t-il vraiment, et pourquoi n’arrive-t-on pas à lui trouver de traduction satisfaisante ? Explication avec Sartre et Bergson.

À peine vous étiez-vous habitués aux néologismes « chelou », « malaisant » (dans Le Robert depuis 2019) ou « gênance » que les voici chassés par un petit nouveau importé de l’anglais : le cringe. Au cours d’un repas de famille votre oncle répète pour la énième fois une blague aux relents sexistes dont il semble pourtant très fier : cringe. À la pause déjeuner, une collègue détaille pendant de longues minutes sa recette d’endives au jambon sans laisser personne en placer une : cringe. Quelques semaines après le début de la guerre en Ukraine,…

et alii dit: à

anthropologie de l’antisémitisme
HYAM MACOBY UN PEUPLE PARIA
WIKI DIT/
Hyam Maccoby (Sunderland, 20 mars 1924- 2 mai 2004) est un universitaire et écrivain juif britannique spécialiste de l’histoire et des traditions juives et chrétiennes.

Il est particulièrement connu pour ses théories sur le Jésus historique et les origines historiques du christianisme. En France, il est un peu plus connu du grand public par sa participation à l’émission Corpus Christi, diffusée sur Arte.

Biographie
Hyam Maccoby est le petit-fils du rabbin Chaim Zundel Maccoby qui immigra en Grande-Bretagne en 1890. Son père lui enseigne très tôt l’hébreu et le judéo-araméen.

Il fait des études à Oxford, puis sert de 1942 à 1946 dans le Royal Corps of Signals.

Après la guerre, Maccoby est professeur d’anglais à Londres pendant plus de 20 ans, puis est nommé en 1975 au Leo Baeck Institute de Londres où il demeurera jusqu’à son départ à la retraite en tant que professeur et bibliothécaire. C’est à cette époque qu’il commence à écrire une grande partie de son œuvre. Il a ensuite occupé, à partir de 1998, un poste universitaire au Centre d’études juives de l’University of Leeds.

et alii dit: à

Û À UN SPÉCIALISTE de la Bible et du monde juif, L’exécuteur sacré est un
de ces beaux livres sachant concilier le souci du détail avec celui des idées générales et donner aux rigueurs de l’investigation scientifique les agréments de l’enquête policière. Publié pour la première fois en 1982, cet ouvrage, complété
depuis par d’autres travaux 1, constitue la pièce maîtresse d’une étude des sources
religieuses de l’antisémitisme, qui fait ressortir l’arrière-fond sacrificiel de ce phénomène et de ses principales manifestations.
IN
L’impératif sacrificiel et ses masques
Lucien Scubla
https://journals.openedition.org/lhomme/69?file=1

et alii dit: à

SUR L’EX2CUTEUR SACRE
« e. Publié pour la première fois en 1982, cet ouvrage, complété
depuis par d’autres travaux 1, constitue la pièce maîtresse d’une étude des sources
religieuses de l’antisémitisme, qui fait ressortir l’arrière-fond sacrificiel de ce phénomène et de ses principales manifestations.
r le souci du détail avec celui des idées générales et donner aux rigueurs de l’investigation scientifique les agréments de l’enquête policière.

et alii dit: à

merci renato, merci pour tous, mais vous savez que je ne lis pas l’italien! hélas

rose dit: à

Manchette remet le couvert.
À table : vendredi saint aïoli.

rose dit: à

l’antisémitisme ? lol.

© Éliette Abécassis

Éliette Abécassis

Où sont les guillemets ?

D. dit: à

Visite d’Emmanuel Macron en Chine : « C’est un échec sur la scène diplomatique, coûteux en terme d’image », juge le cherceur Marc Julienne.

Génial !
Bravo Manu ! Continue !

et alii dit: à

lol, rose qui aime les histoires belges
Jos Houben
Né en Belgique, Jos Houben est, depuis les années 1980, une figure incontournable de la scène burlesque mondiale. Son célébre one-man-show, L’Art du rire, à l’origine de ce livre, tourne dans le monde entier depuis de nombreuses années. Il travaille auprès
de compagnies théâtrales, d’opéras, d’écoles de cirque et de danse, de magiciens. Il enseigne désormais à l’École internationale de théâtre Jacques-Lecoq, ou il a été formé .
Le chien de Bergson:Le chien de Bergson Dialogue autour de l’art du rire
Christophe Schaeffer & Jos Houben

et alii dit: à

« le chien de Bergson »:
« On ne dira rien du chien, qui vient se mêler au dialogue facétieux que Christophe Schaeffer et Jos Houben, nouent autour des subtils mécanismes – dont celui, bergsonien, du mécanique plaqué sur du vivant – qui déclenchent le rire. Il ne s’agit à proprement parler d’une « étude » – mais d’une série de « variations », où des citations, de Kant, d’Aristote, de Voltaire […], de Nietzsche […] côtoient des anecdotes, tantôt profondes, tantôt loufoques, du non-sense, des échanges absurdes et des « exercices pratiques ». » Libération

D. dit: à

Merci encore à tout ceux qui ont permis son élection et sa réélection.

rose dit: à

In L’Independant

« Viré après 23 années de services : un employé de l’Elysée se jette sous un train.

Faits divers
Viré après 23 années de services : un employé de l’Elysée se jette sous un train.
Un employé de l’Elysée en train de balayer le tapis rouge.Un employé de l’Elysée en train de balayer le tapis rouge. MAXPPP – Marlène Awaad
Faits divers, Emmanuel Macron, Société
Publié le 06/04/2023 à 12:52 , mis à jour à 13:25
Plus de 800 personnes travaillent quotidiennement à l’Elysée. L’un d’entre eux a récemment tenté de se suicider après avoir été licencié.

Ce mercredi 5 avril, Marianne a dévoilé les conditions de travail des quelque 800 « petites mains » qui composent le personnel de l’Elysée. Le magazine révèle, en outre, qu’un fonctionnaire a tenté de se suicider après avoir été viré.

Frédéric, agent du service « argenterie », qui a passé près de vingt-trois ans « à entretenir les couverts en vermeil, les assiettes en porcelaine de Sèvres et les verres en baccarat » a été licencié au mois de mars. Après avoir appris son limogeage, il a tenté de mettre fin à ses jours.

Il s’est jeté sous un train.
Le week-end suivant son licenciement, Frédéric s’est « jeté sous le RER [réseau de train desservant Paris et son agglomération, NDLR] », écrivent nos confrères. Lors du drame, il n’avait pas de papier d’identité sur lui, « sauf son badge de la présidence autour du cou ».

Suite à cette tragédie, Emmanuel et Brigitte Macron ont « réuni l’ensemble de ses collègues pour leur apporter leur soutien », détaille l’hebdomadaire.

« Un profond trouble qui secoue le personnel ».
« On lui a dit qu’il était remis à disposition de son corps d’origine [le ministère de la Culture] et qu’il allait perdre son logement de fonction quai Branly », explique, Patrick Pradier, un ex-syndicaliste du palais présidentiel.

Et d’ajouter : « Il y a un profond trouble qui secoue le personnel… En ce moment, l’ambiance de travail est exécrable au ‘Château’. Ils virent les ‘vieux’ en les remettant brutalement à disposition de leur corps d’origine… Une aide psychologique a été proposée aux membres de l’intendance pour les soutenir ».

D’où l’intérêt de la retraite à 64.
Les vieux sous les trains pck plus bons à rien.
Hyper futé le président. Avec les économies réalisées on financera un copain de Schiappa.

une people.

D. dit: à

Ah oui. Quai Branly. Ça me fait penser à Benalla, le Quai Branly.

Jean Langoncet dit: à

@ » »(…)licencié au mois de mars. Après avoir appris son limogeage, il a tenté de mettre fin à ses jours (…) » » [conclusion]: Les vieux sous les trains pck plus bons à rien.
Hyper futé le président. Avec les économies réalisées on financera un copain de Schiappa.

Non, rien … ah, si ; D. a pondu son petit caca concomitant

Jean Langoncet dit: à

@Avec les économies réalisées on financera un copain de Schiappa.

Incidemment, n’est-ce pas la mère de la cheffe des RNeux qui a posé dans Playboy, mais à poil, elle ? C’était peut-être dans Lui ( bonne publication en son temps)

Jean Langoncet dit: à

Argumentation : zéro ; réflexion : zéro. De la propagande de troll droitard bas de gamme sur internet

J J-J dit: à

Il spécule sur le fait que l’histoire de france retiendra de ses mandats qu’il alla courageusement se donner en exemple (avec notre argent), à contre-courant de tous les autres européens sans guère d’imaginations (ursula n’étant qu’une piètre outsider à ses yeux)… Qu’il alla aussi bien chez Poupout’ que chez le chinois Lixing PIng, en dépit des quolibets mondiaux…
Quant à l’ex femme de JM Le Pen, on n’osait pas le dire, mais je me souviens qu’elle posa dénudée dans un magazine pour hommes. Tandis que celle du communiste dût faire ses valises… Et que Marlène et Elisabeth représentaient une autre vague de notre féminisme à la conquête.
Tchinz !

puck dit: à

I have a friend I’ve never seen, he hides his head inside a dream. Someone should call him and see if he can come out, try to lose the down that he’s found…
Batte onlyyy lauve kane brèque……..

J J-J dit: à

@ Atroce ce fait divers… Et l’ironie sarcastique qu’on en tire, douloureuse mais nécessaire
(« D’où l’intérêt de la retraite à 64.
Les vieux sous les trains pck plus bons à rien.
Hyper futé le président. Avec les économies réalisées on financera un copain de Schiappa).

@ Inutile d’en rajouter par de mauvaises associations mentales induites sur… le Benalla qui se branlait sur les quais. C’est honteux, D.
On va finir par croire à la propagande d’un troll droitard bas de gamme sur internet !

Assez !

J J-J dit: à

Silence radio sur l’affaire Nobili/Canard enchainé. Tout le monde a l’air gêné d’en parler sur ce blog.
Pourtant, c’est bien une resucée de la filière des Fillon.

Jean Langoncet dit: à

Et pour la troisième couche, voilà le marteau pilon à vapeurs qui se prend pour un funambule de la pensée … triste assemblée

J J-J dit: à

Je suis très inquiet ces derniers temps par la tournure que prennent les événements littéraires sur le plan mondial. Je ne sais pas si vous partagez cette inquiétude. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ le marteau pilon à vapeurs qui se prend pour un funambule de la pensée

Céki, déjà : moij ou lui ?

Jean Langoncet dit: à

Cela dit, le méphistophélique Mr. Synthétique me tente avec Au non des femmes ; c’est pour un cadeau d’appoint et Manchette n’a pas dit son dernier mot, mais lui peut attendre

closer dit: à

On a beau dire, le chien de Bergson, ça ne vaut pas le chat de Schrödinger.

closer dit: à

La Chine m’inquiète.

closer dit: à

Gilles William Goldnagel dans le Figaro de ce jour sur l’attentat de la Rue Copernic…Le Mrap l’attribue aussitôt contre toute évidence à des néo nazis et sonne le tocsin. Depuis, à chaque attentat meurtrier anti-sémite en France, la gauche espère avec gourmandise pouvoir l’attribuer à l’extrême droite. A chaque fois, elle est déçue.

Toujours aussi cons ces pauvres gens.

closer dit: à

Andrea Marcolongo (Figaro):

« Il y a quelques semaines, j’ai eu le privilège d’accompagner à Athènes un groupe de lecteurs curieux de découvrir ce miracle de culture et de science qu’était la Grèce classique. En discutant avec eux dans l’ancienne agora, j’ai réalisé à quel point eux, les anciens Grecs, orientaient leur philosophie et leur mode de vie vers la poursuite du bonheur. Et combien en comparaison nous, les modernes, avons l’air non pas malheureux mais carrément déprimés.

Le binôme classique «beau et bon» n’était rien d’autre que l’analyse de ce qui rend l’homme heureux ici sur terre, mais toujours avec un œil vers le ciel. Le sentiment du sacré était conçu non pas en contraste mais en complément de la science – c’est encore nous, les modernes, qui avons coupé ces deux regards différents… »

C’était mieux avant.

D. dit: à

Je suis très inquiet ces derniers temps de la décroissance du marché de l’endive.

Janssen J-J dit: à

@ cl – cette gauche la plus conne du monde a l’air de nouveau déçue par le gvt d’Isral en ce moment, elle qui se plait à ériger le modèle de vertu l’Etat le plus démocratique du monde… La droite française applaudit, à juste titre, c’est la moins antisémite du monde libre.
Dormez bien sur le cours de vos endives, elles grimpent à la hausse.
Bàv,

renato dit: à

« C’était mieux avant. »

Certes, mais en ces temps aussi là-haut et ici-bas une main lavez l’autre.

D dit: à

Heureusement que la fin du monde est proche.

Samuel dit: à

Pourquoi une fin du monde alors que notre monde est plutôt sans fin ?

Clopine dit: à

Ah, si j’étais comme vous, et non particulière (ce qui fut ma place assignée dès ma naissance, donc ce pourquoi je n’ai ni mérite, ni honte), je batifolerai tant en plus sur ce blog… Soupir.

Envie d’écrire un livre « le chat et l’oeuvre d’art ». Morbleu. Ca a déjà, foi de Giacometti, déjà sûrment été fait.

renato dit: à

Bof, il y a toujours quelqu’un qui espère une fin du monde, surtout si sa réalité ne correspond pas à l’image qu’il s’est faite de soi.

rose dit: à

C drôle Clopine.
J’aurais pensé « Le chat, une oeuvre d’art ».

rose dit: à

Idées :
Puisque le conseil d’État soutient le ministère de L’ Intérieur dans l’effacement du matricule des forces de l’ordre et puisqu’une liquide traçant est projeté sur les manifestants pour les identifier dans la perspective d’une garde à vue, je propose de porter des gants en plastique et de se recouvrir le visage de plastique alimentaire en cernant les yeux et la bouche. Pour ces derniers, un corps gras badigeonné devrait permettre la non incrustation du dit liquide marqueur.

À tout bien, tout honneur.

Je propose également d’être en position de défense et jamais d’agression.

D. dit: à

Non, Samuel. On vous a raconté des bêtises.
Ce qui est sans fin, c’est Dieu, pas le monde qu’il a créé.

renato dit: à

Lula a dit sa connerie.

renato dit: à

Ce qui démontre qu’à gauche aussi l’idée de justice et liberté est un truc très approximatif.

rose dit: à

avons l’air non pas malheureux mais carrément déprimés.

Closer

Loin de nous l’avoir l’air.
Sommes.

————–
J’écoute tel docteur, jeune, influenceur, enflammé, il crie presque : « la dépression est une maladie psychiatrique ».
Ses études terminées récemment ne l’ont pas conduit au cas/chevet de patients, patients, allongés, qui se prennent des coups de maillet sur la tête.
Non.
Personne n’a eu ce comportement/ce dire face à Bilal Hassani.

Je lis encore au km, le nombre d’infirmiers/ères qui détournent l’argent de la Sécu, pas deux grands et six sous, le notaire véreux qui se fait héritier de personnes sans héritiers, l’amant du bâtonnier qui détourne l’argent de son cabinet d’avocats et la people qui de son corps fait ce qu’elle veut.

—————
Ai acheté deux plantes blanches pour le jardin d’Emma : une pâquerette et une ? à corolle.
Construit des lasagnes dans un bidon rouillé.
Soigné et désherbé les fraisiers.

Préparé les prochains oeufs d’oie pour Emma. Lui reste un entier, doré. Tous les demis décorés or peintures rose et bleu et vert lui ont été volés.
Ce n’est ni le personnel de l’Ehpad ni sa dame de compagnie.
Tous ses livres de coloriage sauf un, très grand, lui sont aussi volés : ceux que j’offre moi, achetés dans les librairies et magasins d’art. Payés très chers, des sortes d’oeuvres d’art en soi, je suis riche comme le portrait ci-dessus d’Éliette Abecassis et peut lui offrir cela. Dont un, intitulé Roses qui pourrait venir d’Angleterre, tellement beau il était.
En cette veille de samedi saint 2023, je l’accepte.

Je suis en l’état de l’évêque de Digne les bains capable de dire à Jean V. « Mais je vous les ai donnés, ces chandeliers en argent ».
C’est pour cela qu’au procès de Matthieu Gagnepetit il a été à même de dire « c’est moi qui ai volé le sou au petit savoyard ».

————-

Deux remarques :
-Je dois encore prier pour Louis qui s’est pendu à dix huit ans.
J’ai appris ce matin qu’il s’appelait Louis. Et les autres. Lucas Rémi et Yohan.

– Quand un/e a dit « c’est difficile par rapport à l’aide-soignante », un/e autre a rétorqué promptement « non, c’est honteux ». Et lorsque un/une a mis entre guillemets « jouir », un autre vertement et professionnel a imposé d’enlever les guillemets. Et a expliqué pourquoi.

C’est tellement bon ces précisions là.

Autre chose que le reste.

Bon week-end pascal à quelques uns et bonne pessah aux autres.
Il y a bien des choses que je ne comprends pas encore mais j’avance a vive allure : ce matin, avant d’apprendre le prénom du dit concerné, un homme que je connais, peu plutôt que prou, m’a lancé « vous ressemblez à un rayon de soleil avec ce pull jaune ».

Autre chose que.
Bonne soirée,

rose dit: à

pas deux francs* et six sous

*si vieillots que même le correcteur ne les reconnaît plus : mais qu’ils se jettent donc sous un train.

Autre remarque : ai trouvé fort judicieux d’associer nos excréments au tri de nos ordures.
Un pas de plus et on y adjoindra la mort.

On pourra alors commencer.

Jean Langoncet dit: à

Du recyclage à l’échelle humaine pour faire écho à rose et renato et un contrepoint aux camions incinérateurs qui suivent les troupes russes en Ukraine pour éliminer les encombrants cadavres de dizaines voire de centaines de milliers de morts. Keith Richards a reconnu avoir sniffé, certes dans un moment d’égarement, les cendres de son père et admis mieux se sentir depuis lors

rose dit: à

Pourquoi Pessah est elle une fête importante chez les juifs ?
Pas pour les mêmes raisons que chez les chrétiens, mais le dernier point, oui.
« Pessah est, avec Chavouot et Souccot, l’une des trois fêtes dites du « pèlerinage » dans la religion juive. Pendant ces 7 jours, on commémore l’Exode hors d’Egypte. La Pâque juive est l’une des fêtes les plus importantes de la religion hébraïque car, au-delà de la libération du joug de Pharaon, elle célèbre également la naissance d’Israël et la fin de l’asservissement. Cette fête correspond aussi, dans le domaine agricole, au début de la moisson de l’orge qui inaugure le cycle annuel des cultures. »
In Geo

rose dit: à

Ce n’était pas l’angle sous lequel j’abordais la mort, celui du compostage et tri sélectif des poubelles.
C’était sous l’angle de la visibilité : on cache nos poubelles, les éboueurs travaillent à l’aube, nos excréments on tire la chasse, les personnes âgées sont parquées et isolées et les morts aussi cachés.
Lorsque la totalité de ces sujets sera abordée puis réglée, on pourra commencer à s’occuper du reste.

Je pense que cela viendra par les pays du nord. Je l’espère.

rose dit: à

J’ai confiance.

rose dit: à

On cherche à faire de notre département un département poubelle : deux emplois dédiés pour 15 000 tonnes de boues d’épuration à recycler venant de régions PACA et Auvergne.
Plus des milliers d’hectares déboisés en montagne de Lure et dans le Contadour pour que Boralex société canadienne et autres, installent des milliers de mètres carrés de panneaux photovoltaïques pour que l’électricité reparte ailleurs.
Bénéfices de sociétés capitalistiques : jamais ne sont employés les termes décroissance et sobriété.

JC..... dit: à

Si l’on regarde le monde actuel avec les yeux pertinents d’un maître éboueur connaissant bien l’humanité, la conclusion est évidente.

Toute cette merde humaine, grasse, inutile, stupide, doit être mise au service d’une nature belle saine et vive !

Conclusion ? Compostons ! Compostons gaiement, compostons joyeusement ! A la Russe cornecul !

Joyeuses Pâques, camarades….!

rose dit: à

L’évêque de Digne les Bains : à l’époque son Éminence Myriel

trouve asile le soir chez l’évêque Myriel, surnommé Monseigneur Bienvenu. Celui-ci l’accueille charitablement, malgré sa condition d’ancien forçat, en lui offrant le souper et un bon lit. Mais Valjean s’éveille au milieu de la nuit, cède à ses mauvais instincts et s’enfuit en volant des couverts en argent, non sans avoir été troublé par l’expression douce et sereine de son hôte endormi.

Le lendemain matin, Valjean est arrêté par les gendarmes qui le ramènent chez l’évêque. Celui-ci, pour le sauver, assure aux gendarmes qu’il lui a fait cadeau de ces couverts. On relâche donc Valjean. L’évêque lui donne également deux chandeliers en argent, puis l’adjure de se rédimer : « N’oubliez pas, n’oubliez jamais que vous m’avez promis d’employer cet argent à devenir un honnête homme. Jean Valjean qui n’avait aucun souvenir d’avoir rien promis, resta interdit. »[5].

Jean V.vole les couverts en argent. L’évêque offre les chandeliers. Je peux affirmer que l’évêque de Digne les Bains aujourd’hui est â la hauteur.

rose dit: à

Samedi saint 8 avril 2023

rose dit: à

Rédime-toi Jean Valjean.

rose dit: à

Il a 46 ans, 1815.

rose dit: à

Il a 54 ans, 1823.
[…]comme étant le forçat Jean Valjean, mais que l’on vient d’identifier le vrai Jean Valjean qui vivrait sous le nom de Champmathieu. Ce dernier va d’ailleurs bientôt être jugé à Arras […]

Champmathieu et non pas Gagnepetit.

rose dit: à

Qui vole un œuf, vole un bœuf.
Qui vole sept œufs vole sept bœufs.
Faudra t-il offrir trente quatre chandeliers en argent, évêque de Digne ?

Je vous en abjure, Jean Valjean, rédimez-vous.

rose dit: à

Les congés payés dans Ça m’intéresse

« Avant, on prenait le temps de vivre
congés payés
FAUX Le XIXesiècle était un « monde de lenteur », selon Frédéric Rouvillois, auteur du livre Histoire de la politesse de 1789 à nos jours. « Les gens avaient le temps de répondre à des correspondances innombrables et incessantes, de rendre des visites… » Oui, mais les loisirs n’étaient l’apanage que d’une minorité. Avant l’apparition des congés payés, en 1936, beaucoup de Français ne prenaient leur moments de liberté qu’à des occasions exceptionnelles : une fête de famille, une naissance, un deuil… Le temps libre s’est accru de 47minutes par jour entre 1986 et 2010, dont 9 minutes de plus passées à table, selon le Crédoc. Au total, nous travaillons 500heures de moins par an qu’en 1970, et deux fois moins qu’au début du XIXesiècle. »

La retraite à 72 ans.

rose dit: à

Voilà.

Bon week-end de Pâques. Attention au chocolat qui bouche les artères.

Soleil vert dit: à

renato dit: à
Quelques années de là quelqu’un a dit ici que les belles femmes ne sont pas intelligentes :

Autre exemple la romancière Peng Shepherd : » Peng earned a Bachelor of Arts in Chinese Language and Literature from Arizona State University in 2006.[8] Peng then completed an M.A. in International Studies and Diplomacy, and Chinese Language at the SOAS University of London in 2008.[8][9] From New York University, she received her M.F.A. in Creative Writing in 2014, where she was a Stein Fellow and a Veterans Fellow, in 2013 and 2014, respectively.[1][8]

https://www.lesoir.be/472559/article/2022-10-21/peng-shepherd-jan-paul-didierlaurent-thomas-mullen-les-poches-des-livres-du-soir

Janssen J-J dit: à

@ « Ah, si j’étais comme vous, et non particulière (…) je batifolerai tant en plus sur ce blog ».
Mais vous êtes comme nous, CT, sans grandes particularités qui dépassent, vous pouvez donc batifoler. Avec ou sans roses, avec ou sans couverts ni chandeliers, ne craignant aucune épine.

@ Aix en live, hier soir (Mezzo) : stupéfiante interprétation par Ch. Rousset de la Passion de Matthieu. Lente, très lente, éployée, sensuelle, consolante, in-ouïe, superbissime. Et que personne ne vienne nous la détruire, MC : dormi 7 heures quiètes et profondes dans la foulée, avec le chartreux apaisé, d’un seul trait.

@ Reconnaissons que la diurne mise à plat des prémisses factuels aboutissant à l’alchimie mentale de l’auteur ayant permis la composition du Verdict, de l’Amérique et de la Métamorphose, durant la riche année 1912, exigea à nouveau le besoin de consolation nocturne procuré par le sommeil du lecteur attentif. Celui que, Franz, ne trouva jamais dans la musique sacrée.

@ Chant-matthieu : il n’y a pas de mystère entre vous et moi, Jean et Cosette, jamais de hasards hazardeux, je le constate chaque matin.

@ Si tout le monde doit retourner à la poussière un jour ou l’autre, pourquoi vouloir en accélérer le processus naturel par un processus industriel ?
Pourquoi ne pas batifoler entre temps, prendre soin les un.es des autres ? Nous redonner confiance en nous-mêmes et à tous les autres vivants de la terre, nos contemporains ?

@ « Bon week-end pascal à quelques uns et bonne pessah aux autre ».
Merci d’avoir pensé à moi en premier, et aux autres en deuxième. C’est votre modestie. A mon tour de vous inverser le souhait. Il va faire beau, au balcon, à Digne, Forcalquier et même ailleurs.

Maintenant…, je dois sortir me brosser les dents, Bàv (8.4.23 @ 9.01)

Nicéphore dit: à

rose dit: à
Qui vole un œuf, vole un bœuf.
Qui vole sept œufs vole sept bœufs.
Faudra t-il offrir trente quatre chandeliers en argent, évêque de Digne
« Qui vole un boeuf est vachement musclé » (Prévert)

Kilékon dit: à

je batifolerai tant en plus sur ce blog… Soupir.

Pète un coup, ça relaxe et ça soulage!

Jazzi dit: à

Plutôt que de vouloir absolument faire entrer de force la classe ouvrière au Paradis, comme le voulaient nos intellectuels irresponsables et coupables des années 1970, tel Robert Linhart dont le silence définitif après la publication à l’époque de son récit autobiographique « L’établi » est suffisamment éloquent, allez donc voir « Le Capitaine Volkonogov s’est échappé » de la réalisatrice russe Natalya Merkulova et du scénariste Aleksey Chupov, avec le remarquable comédien Yuriy Borisov dans le rôle titre.
Une dystopie sur les purges staliniennes de 1938 à Saint-Petersbourg (Léningrad), qui nous renvoie directement à la Russie poutinienne d’aujourd’hui !
Un film en forme d’énorme claque, interdit de diffusion dans son propre pays, où Dostoïevski s’est métamorphosé en Kafka (ou inversement) et la terreur a remplacé définitivement le moindre espoir en des lendemains qui chantent.
Une oeuvre courageuse, d’artistes luttant de l’intérieur et témoignant d’un monde désenchanté, totalement désespérant et violent, recommandée à celles et ceux qui ne craignent pas de regarder la réalité en face…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19600043&cfilm=287315.html

Patrice Charoulet dit: à

L’Iran

Dans une association, qui a des réunions périodiques, les conférenciers volontaires traitent de sujets infiniment variés. L’un d’entre eux, qui avaient fait du tourisme plusieurs fois dans ce pays, avait choisi de parler de l’Iran.
Il eut d’abord des considérations historiques. Il passa en revue les différents pouvoirs au fil des siècles. Il parla de religion. Puis des problèmes actuels. Il évoqua les rapports de l’Iran avec des pays variés, l’Irak, la Russie, l’Arabie saoudite…Il dit les rapports de l’Iran avec les Kurdes. Il parla du nucléaire. Il parla des femmes. Et, se fondant sur ses voyages touristiques en Iran, il vanta les charmes du pays, l’agrément des rencontres qu’il fit. Et pour conclure, il invita ses auditeurs à choisir cette destination pour leur prochain voyage à l’étranger.
Les auditeurs pouvaient intervenir après cet exposé assez long et apparemment informé, sérieux et objectif.Je fus le premier à intervenir pour dire à peu près ceci.

Ces informations historiques étaient certes à savoir et tout le monde ne les connaissait pas. Mais dans tout ce qui concernait les rapports de l’Iran avec d’autres pays, je n’ai pas entendu une seule fois le mot « Israël ». Je le regrette. Nous entendons à la radio comme à la télé assez souvent la nouvelle suivante : « Le Hamas  a envoyé des roquettes sur telle ou telle ville israëlienne. » Or, qu’est-ce que le Hamas ? C’est une organisation terroriste financée, selon les estimations les plus sérieuses et les objectives, par l’Iran. Son objectif qui n’est pas dissimulé est la destruction de l’Etat d’Israël. Les charmes touristiques supposés de l’Iran sont de peu de poids face aux intentions incontestables de ce régime, qui a pour cible principale l’Etat hébreu. Dans les mosquées iraniennes, on maudit non seulement le prétendu « Grand Satan » américain, mais on y joint aussitôt Israël. C’est à mon avis ce que l’on doit ne pas oublier quand on parle d’Iran.

Janssen J-J dit: à

Je note une conviction récurrente chez le biographe d Kafka. Indéniablement, c’est le gars qui a le plus d’autorité en la matière, d’après tout ce que j’ai lu. Un exemple… Il s’oppose à l’essai de Canetti sur les « lettres à Felice », (l’autre procès)lequel concluait à « l’histoire d’une relation déchue avec elle, qui n’avait pu survivre que parce qu’il se mentait à lui-même » (p. 320)… Après avoir montré que l’oeuvre de K. n’était pas réductible à une lecture « psychanalytique »,(lecture que K lui-même, au courant des thèses de Freud, récusait en grande partie), Storch discute de pied ferme de toutes les « balourdises » interprétatives de l’influence de Felice dans sa vie et son oeuvre. « Quel poids le biographe peut-il attribuer aux faits ? Comment interpréter cette influence : « apparition(-de FB) à un moment particulier ? simple existence ? fonctions psychiques que lui a attribuées K ? alternance de tension et de replacements qu’elle perpétuait » (?) (p. 319). Il faut faire avec la queston de ne pas savoir/pouvoir l’expliquer…
J’appécie par dessus tout ce que j’ai toujours subodoré de l’énigme K. S’il existe un trouble perpétuel chez nous comme chez Stach à redécouvrir une nouvelle émotion à chaque relecture d’une nouvelle ou d’un roman, c’est parce que K. lui-même ne s’expliquait pas entièrement les raisons de leur caractère énigmatique…
Stach rapportant K : « Malgré l’histoire indubitable du Verdict, K. fut forcé d’admettre que les axiomes de cette logique restaient inaccessibles ». Citant le Journal : « Déductions du Verdict appliquées à mon cas. C’est à elle [Felice] par certains détours, que je dois cette histoire. Mais Goerg périt à cause de sa fiancée »… (p. 325)
Et se reprenant avec beaucoup de modestie et d’humilité (trop peut-être ?), le biographe d’ajouter : « les interprètes de ses histoires tranquillisent au lieu d’éveiller la conscience. Négligent la véritable énigme posée poar ces textes : ils ont beau être saturés d’allusions on ne peut plus personnelles, CE SONT DES OBJETS ESTHETIQUES QUI VALENT ENTIEREMENT PAR EUX-MEMES » (je souligne, p. 323).
Tel est le credo de Reiner Stach… Et tel serait le mien, en grande familiarité avec cet exégète.
Mais j’ai cependant un doute sur cette formule que nos RM ou PE pourraient peut-être me décortiquer. Car il me faut toujours douter de tout… Des objets esthétiques énigmatiques ?… certes… Mais cela ne reste-t-il pas in fine un jugement de valeur propre à ce biographe ayant besoin de se démarquer de l’océan de gloses qui l’ont précédé ?
Bàv,

Alexia Neuhoff dit: à

JJ-J : « Maintenant…, je dois sortir me brosser les dents, Bàv (8.4.23 @ 9.01) »

On voit bien que, dans votre contrée de méga-bassines, les problèmes d’eau ne sont pas une légende. Votre chaumine ne dispose donc pas d’eau courante et il vous faut aller au puits ?, à la rivière ? au lavoir municipal ? pour un peu de toilette. Tant de rusticité a quelque chose d’émouvant.

Paul Edel dit: à

Alexia…Excellent…marrant..
Janssen je ne comprends pas votre dernière question à propos de la bio de Stach

J J-J dit: à

Autrement dit, un aveu d’impuissance réduit à cette formule : « des objets esthétiques qui VALENT entièrement par eux-mêmes » ne contient-il pas un jugement esthétique de valeur qui s’anéantit de lui-même par le simple fait d’avoir été formulé en ces terme de valeur ?
« Valoir par soi-même », au fond, n’est-ce pas une ineptie sémantique, comme auraient dit Wittg et Frege ?…
Bon, j’en suis là, mais ça dérape trop… et les endives au gorgon/Zola sont prêtes à cuire… Hein !

Janssen J-J dit: à

J’apprécie votre remarque Alexia et le sursaut de Paul. Je voulais juste dire : « je sors de l’RDL et de mon écran pour aller à la salle de bain »… Mais il est vrai que je ne me brosse plus les dents dans ma bassine que 2 fois par semaine (pour économiser ma planète). Pas vous ?…
Je ne sais pas quoi vous dire de mieux, Paul sur la bio de Stach. Essayez de me comprendre, comme je m’y efforce à votre égard, puisque vous n’avez pas lu Stach en diagonale, parait-il, mais adonf… Relisez les pages incriminées et discutons de ce passage.
Sinon, parlons d’autre chose (Je ne voudrais pas monopoliser la tension, et empêcher quiconque de batifoler icite). Bàv deux,

J J-J dit: à

@ AN / « Tant de rusticité a quelque chose d’émouvant ».
Je trouve aussi. Merci pour votre chaleureuse bienveillance d’urbaine un brin nostalgique du « terroir » (plus noble que la « terre »).
Connaissez-vous ce camembert, l’un des meilleurs et des moins chers, chez Leclerc ?
https://www.lerustique.fr/produits/camembert/
Bàv,

Janssen J-J dit: à

oui, beaucoup de gens ont l’eschatologisme chevillé au cul (genre D.). Si ça les rassure, renati maestro hein ?! Mais nous, ça ne nous fait aucun mal. Bàv,

J J-J dit: à

Certes, je n’aime pas ce genre de formules actuellement en vogue : – il veut faire son malin, – on va pas se mentir – pas peur de se foutre à poil
Mais je ne voudrais pas faire non plus dans la morale dieppoise, hein Rosanette ? Bàv,

MC dit: à

« Élyette Abecassis est une femme de Lettres » ) Et Alii. Et j’avoue préférer cette qualification au calamiteux terme d’ Écrivaine, et au non moins hexagonal et barbare autrice. Non JJJ , on ne vous gâchera pas la St Mathieu selon Rousset, on vous fera simplement observer qu’il y a du monde autour d’elle, et que les orchestres non historiques ont pour eux autre chose, la musique, tout simplement. On vous dira même qu’on préfère des embellissements brahmsiens au régime minceur et fausses notes inflige par certains baroqueux. On notera même que le coffret Gardiner s’est bien gardé de reprendre le calamiteux Messie qu’il infligea à nos oreilles, il s’est depuis beaucoup amélioré. Femme de lettres à le mérite de donner l’égalité non le calque, de maniere harmonieuse et sans préjugés. Autrice, ecrivaine sont hideux à l’oreille et trop calqués pour être pris au serieux, sauf par les féministes qui n’ont jamais brillé par le sens de la langue ou le goût du Francais. MC

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