de Pierre Assouline

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La République des livres
Manchette remet le couvert

Manchette remet le couvert

Après le Journal, les Entretiens. On se souvient, du moins les aficionados dont je suis, les lecteurs jamais rassasiés de Laissez bronzer les cadavres, L’Affaire N’Gustro, O dingos, ô chateaux !, Nada, Que d’os !, Le petit bleu de la côte ouest, La position du tireur couché découverts en leur temps dans le jus des années 70 ce qui modifie la perception, se souviennent du plaisir procuré par la parution en 2008 du Journal 1966-1974 (édité par son fils Doug Headline, Gallimard) peu après celle du Quarto rassemblant l’essentiel de sa fiction sous le titre Romans noirs (2005). L’essentiel s’y trouvait. L’essentiel ? Ce qui occupe un écrivain, de gauche, assez anar, franc-tireur assez partisan, situationnisant, occupé à faire entrer le politique et la violence des rapports sociaux dans le polar français. Regarder, écouter, lire et écrire. Avec, dans le cas de Manchette (et de tant d’autres aux antipodes de lui, Bloy, Bernanos mais jamais Gide) une nécessité qui tourne à l’obsession : l’argent. En trouver, en gagner. Pas pour faire la fiesta, pour en vivre, juste. C’est le cas de beaucoup de bipèdes à chapeau mou qui attendent l’autobus 93 au coin de la rue Glacière, eût dit Vialatte. Sauf que chez les écrivains, l’irrégularité des revenus renvoie aux montagnes russes de l’humeur. Les jours avec et les jours sans. Nombre d’entre eux relèvent de la catégorie de ceux qui ont des problèmes de fins de mois en début de mois.

Ce concentré de Manchette, c’étaient des notes brèves et sèches, froides et métalliques, entrecoupées d’articles de presse souvent édifiants avec le recul (« En 68 à quoi ressemblerons-nous ? A nous-mêmes, en plus jeune et plus moderne », in Elle, 11 janvier 1968) et de photos découpées dans la presse. L’argent. C’est le thème principal. Bien sûr, il y a le reste. On (re)découvre le critique aigu, qu’il s’agisse des livres qu’il loue (un Yourcenar et Au-dessous du volcan), des téléfilms qu’il admire (Dom Juan de Bluwal), des auteurs qu’il révère (Hammett, le patron), des livres qu’il exécute (« L’Homme révolté, si clairement écrit mais si con ») ou des films qu’il descend (Prima della revoluzione, mauvais…). Pas pour la galerie ou l’épate, juste pour lui-même. Autant de notes à leurs dates afin de ne pas oublier ce qui motiva ses goûts et dégoûts. Pas seulement en regardant les variétés à la télévision un 1er janvier :

« Je suis frappé par l’aspect épouvantable des contemporains ».

Il avait la dent dure. Méprisant, sévère et injuste, sans aucun doute, mais au moins gardait-il cela pour lui, pour sa cuisine intérieure, quand tant d’autres en auraient tartiné la grande et la petite presse. Vache, le polygraphe. Tant mieux, un Journal sert aussi à ça. Même si l’éditeur a sabré dans la masse (ce Journal représente 1/10ème de l’ensemble), dans les coupures de presse et dans les noms, des toujours-vivants étant massacrés par le diariste. Mais tout le ramène à son idée fixe :« Les soucis d’argent, et ceux de Mélissa, que je ressens, me pèsent. « Inquiétude des lendemains », comme on dit ».     

Ce qui nous attachait alors à ce Journal ironique et mélancolique plutôt qu’à un autre ? La qualité de l’homme tout simplement, pris dans l’inextricable réseau de ses excès et de ses contradictions mises à nu; et derrière, l’écrivain surpris dans son laboratoire. Un type pris de fièvre du jour où il a décidé de vivre de sa plume. L’autoportrait qui s’en dégage est saisissant. On se croirait dans un film de John Cassavetes. Normal : Manchette était un auteur américain mais si français ! Ca s’arrête en 1974. Et après ? On verra bien, le cas échéant. Mais on sait déjà : l’agoraphobie, la maladie, la souffrance, l’épuisement, l’alcoolo-tabagisme, l’écrivain en panne qui noircit du papier en graphomane mais ne publie plus depuis La position du tireur couché en 1981. Sa légende l’éclipse déjà ; elle le fait rejoindre le camp des auteurs que les lecteurs croient morts de leur vivant. Alors, la suite ? Un inventaire noir, très noir, des doutes d’un agoraphobe angoissé dans la position de l’écrivain assis.

Après le Journal donc, les entretiens accordés de 1973 à 1993 et aujourd’hui rassemblés dans Derrières les lignes ennemies (édition établie par Nicolas Le Flahec, 304 pages, 24 euros, La Table ronde). Un titre de combat. La photo de couverture en dit déjà beaucoup : Jean-Patrick Manchette (1942-1995), cravaté et enfumé, narquois et rigolard, en costard trois pièces sur le plateau d’Apostrophes. 28 entretiens accordés à des magazines ou des fanzines de cinéma aussi bien qu’à la grande presse. Il y a apparaît tel qu’en lui-même : décalé, marginal, provocateur, paradoxal, bourré d’humour et de second degré, écrivain jusqu’au bout des ongles ne survivant que grâce au cinéma, les scénarios comme les adaptations. On lira ici avec profit une analyse fournie de son parcours.

Du genre à placer deux citations en épigraphe de Nada : l’une de Hegel, l’autre du Chasseur français. Du genre à démarquer volontiers pour une situation, une intrigue ou un portrait autant ses maitres américains que Flaubert. Du genre à décrire des personnages en parfait behavioriste : tout passe non parce qu’il dit mais par sa manière de se comporter. Du genre à ruser pour combattre la tentation du cliché, obsession récurrente de la littérature de genre. Du genre à napper tout ce qu’il écrivait de jazz (de Clifford Brown et Max Roach à King Oliver) parfois à l’insu du lecteur. Du genre à partir toujours d’une « idée abstraite » avant de se lancer et de resserrer et détailler à mort au besoin en effectuant des repérages in situ carte Michelin en mains ou son livre de chevet (The Book of Pistols and Revolvers de WHB Smith) tout près de sa machine à écrire. Jamais il ne se pardonnera d’avoir attribué à un personnage féminin un chemisier de crêpe en lieu et place d’une chemisier de crépon. Voilà tout ce qu’il confesse dans ces entretiens.

Quel technicien de l’écriture ! Un obsédé de la précision. Il ne répugne pas à exposer son discours de la méthode. Quand une balle est tirée sur un type, il faut toujours dire très exactement dans quel organe du corps elle entre et dans quel autre sort elle sort sans risquer d’être contredit. Fonctionnait à l’authentique davantage qu’à l’imagination.  Pas seulement le mot juste là où il faut mais la marque juste. Car ses romans sont bourrés de marques de calibres, de bagnoles etc. C’est consubstantiel au style noir- si tant est qu’il n’y en est qu’un. Le sien doit tout aux glorieux américains : Dashiell Hammett, Raymond Chandler… Avec leurs règles, notamment : ne pas rester trop longtemps sans tuer quelqu’un, machiner une histoire à imbroglio, quichotter son héros. Avec Fatale, il commit un faux-pas qui lui valut un refus inattendu de « sa » maison, le Série noire. Forcément, et il en convint après coup, établir un parallèle entre la dégradation du marxisme de mystique en politique et la décadence du style flaubertien, ce n’était pas très polar. Aussi pour le suivant La Position du tireur couché, il trucida dans les grandes largeurs à chaque début de chapitre sans trop s’encombrer d’idéologie.

Manchette, qui écrivait pour exorciser sa violence, considérait dans les années 80 que le terrorisme était désormais le grand sujet du roman noir. Le phénomène se glissait entre un ancien qui ne peut se maintenir et un nouveau qui a du mal à advenir. Bien vu, Manchette. D’une brûlante actualité.

(Photos Gérard Rondeau et Maurice Rougemont)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

944 Réponses pour Manchette remet le couvert

Jacques dit: à

La classe du matin, beau livre d’Armand Lanoux.

Damien dit: à

Le Figaro traite le livre sur Samuel Paty, dont je vous parlais. Rien de vraiment neuf, sinon l’idée que le petit prof a été lâché par l’EN, et certains autres profs qui ont vu, tout de suite, l’embrouille. Une prof écrit, par exemple, pour se désolidariser de Paty :

«Non seulement notre collègue a desservi la cause de la liberté d’expression, il a donné des arguments à des islamistes et il a travaillé contre la laïcité en lui donnant l’aspect de l’intolérance, mais il a aussi commis un acte de discrimination: on ne met pas des élèves dehors, quelle que soit la manière, parce qu’ils pratiquent telle ou telle religion ou parce qu’ils ont telles ou telles origines, réelles ou supposées. Mon éthique m’interdit de me rendre complice de ce genre de choses.»

C’est donc une prof qui est l’auteur de ce message. Ils craignent tous que Paty n’ait allumé la mèche. Lui donner une protection policière ? On y pense, mais rien ne se fait, l’administration roupillant comme un moribond piqué par une mouche tsé-tsé. On voit donc comment se pose le problème, à la veille de l’assassinat de Samuel Paty. On le livre littéralement à la mort, par négligence. Paty a déclenché un mouvement contre lui et les enseignants, ses positions et son enseignement confirmant, aux yeux de certains parents, sa haine de l’islam. Je crois que tout ceci a le mérite d’être objectif. Je considère évidemment pour ma part que Paty aurait dû être mieux protégé, éventuellement mis au rancart un petit moment. Qu’est-ce qui a traversé la tête de la proviseure du lycée ? On ne le saura jamais, à moins que le procès qui va s’ouvrir en 2024 n’éclaire certains points inédits. Je pense que ce procès sera un moment passionnant, si l’on décide de dire la vérité, et si les témoins arrivent à se départir, à de libérer de l’idéologie répandue par l’Etat après coup, et par les mass media. Saura-t-on la vérité vraie ? Il le faudrait — mais sans accabler le pauvre petit prof, qui s’est trouvé face à un scandale trop grand pour lui, à des conséquences de ses actes qu’il n’avait pas prévues, ou sous-estimées. Oui, il aurait fallu le mettre sur la touche. Des gens comme Paty, qui mettent sans cesse de l’huile sur le feu, sont des dangers publics, dans la situation actuelle. Jadis, il y avait le fou du roi, qui avait le droit de dépasser les bornes, pour faire rire tout le monde et dégonfler le refoulé. Paty a été ce trublion, porté à la gloire par sa propre perte, pour n’avoir pas respecté certaines règles essentielles de la citoyenneté moderne. Hélas ! — Bonne journée à tous.

D. dit: à

Confirmation hier dans l’émission Envoyé Spécial de qui sont Harry et Meghan. Immense machine à fric savamment organisée et huilée.
Oeuvre de bienfaisance collectant des millions de dollars mais n’en reversant qu’un cinquième pour ladite bienfaisance (et personne à l’adresse de l’oeuvre), témoignages sur la famille royale arrangés voire falsifiés dans des livres à succès (mais les témoignages des employés qui ont servi ce couple tyrannique infernal sont eux sans appel : humiliations, burn-out, dépression), optimisation fiscale indécente, multiples interventions bidon facturées à prix d’or auprès d’entreprises (qui pourtant en demandent !) etc..
Bref, la déchéance totale de la moralité et la perte bien méritée du rang, qui était vraiment la moindre des choses.
Ça ne pourra pas durer toujours comme ça. La roue tourne. Mais au point où ils en sont arrivés, seront-ils capables de changer ?

D. dit: à

Je suis embarrassés que certains leaders syndicaux marqués à gauche refusent de se rendre dans des émissions de la chaîne d’information C-News (canal 16), quant à elle marquée de droite identitaire.
Certes le droit, à priori, ne peut pas les y obliger. Mais il me semble pourtant normal, dans un pays où la liberté d’expression est portée comme un étendard, que des personnes marquées à gauche aillent débattre dans des médias de droite et que des personnes marquérs à droite aillent debattre dans des médias de gauche.

Alexia Neuhoff dit: à

S’il faut en croire le titre du billet, « Manchette remet le couvert », et Damien de même. Il tourne en rond telle une roue enlisée dans la boue, en d’autres terme il patine ou (risquons le jeu de mot) il patyne.

FL dit: à

Tout n’est pas dans le TLFI cher ami.

Merci pour votre correction.

FL dit: à

C’est dans le wiktionnaire mais la page n’a pas été rédigée.

FL dit: à

C’est également dans la 9e édition du citionnaire de l’Académie. Entrée « antique ».

FL dit: à

* dictionnaire

et alii dit: à

soleil vert génétique

Et si – comme l’imagine dans l’un de ses romans l’écrivain de SF Paolo Bacigalupi – on arrivait à modifier génétiquement ces animaux pour qu’ils n’aient presque plus besoin de manger ?

FL dit: à

Impossibilité des machines perpétuelles de 1ere espèce. Tranché par l’Académie royale des sciences le 3 mai 1775.

rose dit: à

Le téléphone de ma maman est retrouvé dans la poche de son sac de voyage lorsqu’elle est partie en weekend avec son fils.

rose dit: à

Vous ne trouvez pas en rond.
Vous allez aboutir a quelque chose.
Déjà, nous avons eu un hélas ce matin.
Nous attendons la suite.

rose dit: à

Vous ne tournez pas pas en rond, vous trouverez.

rose dit: à

à quelque chose, crénom.
Par contre Paul Edel cède au pseudo bashing.
Mauvaise nouvelle.

Pas grave de mon côté.

Phil dit: à

il patyne

très bon, dear Miss Neuhoff. Soleil Vert, dernier film de Joseph Cotten et Edgar G Robinson qui casseront rapidement leur biscuit. Ceci dit pour la patine des cinéphiles.

rose dit: à

Je préférais l’épate italienne.
Quoiqu’elle ait fini radicalement sa période de sainteté.

Super fière de ma maman : eh oui, elle est partie en week end avec son fils.
Barbara Cassin, revoyez votre copie.
À sauts et à gambades, la mémoire immédiate …

et alii dit: à

rose, vous vous levez un peu tard pour battre MQ à plate couture
Cette expression du XVIIIe siècle semble faire référence aux étoffes de jadis. Celles-ci étaient tellement épaisses qu’il fallait les battre avec une latte pour pouvoir aplatir les ourlets. Depuis, on dit que l’on a « battu quelqu’un à plate couture » lorsqu’on l’a vaincu entièrement.

et alii dit: à

on peut mettre le pluriel
à plates coutures

C.P. dit: à

rose, le film dont vous recherchez le titre est peut-être « Park Row »/ « Violence à Park Row », réalisé par Samuel Fuller en 1952 et ressorti en France au début des années 70.
L’action se déroule à la fin du XIXe siècle, au moment de l’invention de la linotype. Les acteurs principaux étaient Gene Evans et Mary Welch.
J’avais trouvé la conclusion un peu faible comme son motif (le socle de la statue de la Liberté à New York) mais il est vrai que cette action était assez prenante.
Si je me trompe quant à votre recherche, ce n’est pas grave.

D. dit: à

La Révolution ne sera pas seulement pour mettre le peuple au pouvoir. Elle devra réinstituer des valeurs morales perdues.

FL dit: à

Et comme c’était de sa part une idée psycho-thérapeutique pour sortir Michel de sa profonde dépression, il faudrait maintenant savoir quels en sont les résultats concrets. C’est important de mesurer les résultats des initiatives psycho-thérapeutiques.

Bettelheim par exemple c’était de la daube.

Donc résumons la thèse de la dame : « participer à une production pornographique soigne la dépression. » Maintenant que l’expérience a été menée il faut vérifier les résultats.

Clopine dit: à

Je viens de découvrir Pacôme Thiellement : un choc, tant ses chroniques de critique cinéma participent de la déconstruction intellectuelle du monde des images. Je vous recommande sa vidéo sur « Shining » de Kubrik. (faut aller sur you tube, cliquer « blast » puis « la fin du film », bref vous êtes de grands garçons et de grandes filles, vous allez trouver). Euh… Quand même indiquer qu’il s’agit aussi et bien évidemment d’un discours politique…

Damien dit: à

« S’il faut en croire le titre du billet, « Manchette remet le couvert », et Damien de même. Il tourne en rond telle une roue enlisée dans la boue, en d’autres terme il patine ou (risquons le jeu de mot) il patyne. »

Je n’aurais pas la débilité de m’en défendre : « In girum imus nocte, et consumimur igni. » C’est un palindrome, qui est devenu le titre d’un film de Guy Debord. Et qui assène une violente sagesse, très vigilante, sur le monde contemporain. A ce titre, La Rochefoucauld tourne en rond, Dostoïevski, Houellebecq, et même Primo Levi (« Auschwitz, c’était l’enfer ! »). Seule la petite Neuhoff ne faiblit pas, face à ces grands génies. Bravo Mademoiselle, continuez comme cela ! Et bon week-end.

rose dit: à

C.P.
C’est ce film de Samuel Fuller. Presque sûre, je vais le re-visionner.
En présentation il est écrit 1772 publications aux Etats-Unis dans les années 50.

Il y a des scènes de bagarre d’anthologie. Cela se déroule à New York.

Merci à vous !

rose dit: à

Cf Ariane Chemin tweet.

Tu as ton mari qui est déprimé. Tu es une universitaire et pour lui redonner espoir tu as l’idée de génie de le faire tourner dans un porno.

Sans commentaire.

Patrice Charoulet dit: à

Les Juifs persécutés étaient-ils coupables ?

J’ai de vieux et fidèles amis et j’ai des amis plus récents. Celui dont je vais parler n’est pas mon ami. J’ai toutefois eu plusieurs conversations avec lui et je peux en dire ceci. Il me paraît intelligent, cultivé, modéré, ouvert et tout sauf extrémiste.Dans une récente conversation, j’ai voulu parler d’antisémitisme. Il me laissa parler et crut pouvoir m’objecter ceci :
« Il est quand même étrange que les Juifs aient été persécutés depuis tant de siècles : il doit y avoir des raisons. »
Je lui ai répondu assez brièvement, car il devait partir, mais , si j’avais eu le temps, je lui aurais répondu plus longuement ceci :
Il existe plusieurs livres qui instruisent sur l’histoire de l’antisémitisme, vous devriez en lire un pour y voir plus clair.
Je crains de comprendre, dans ce que vous dites que les Juifs auraient été responsables (coupables!) des persécutions qu’ils ont subies au fil des siècles. Si telle est bien votre pensée, je veux absolument vous détromper.
J’imagine que vous ne songiez pas au sommet de l’antisémitisme que fut l’abominable nazisme.
Vous songiez aux autres persécutions. Voyons-les. La plus évidente, et qui dure toujours, est l’antisémitisme, qui depuis l’apparition de la religion musulmane,
prend sa source dans le Coran. Ce livre qui, d’après ses adeptes, serait inspiré par Allah, contient notamment une foule d’injures, d’horreurs et d’abominations
donc les juifs sont la cible. La conséquence est que les Juifs, dans tous les pays où la religion musulmane est majoritaire ou parfois seulement présente, ont subi des persécutions. En quoi les juifs seraient-ils responsables (ou coupables) de ces persécutions ? C’est en 2023 le principal antisémitisme.
Le deuxIème antisémitisme, bien moins virulent de nos jours, des siècles durant a sévi dans des pays majoritairement chrétiens. N’oublions pas son origine. Il faut ici parler de religions. Si la religion juive est un monothéisme strict , force est bien de convenir qu’il n’en fut pas de même dans le christianisme. Pour les chrétiens depuis les premiers siècles et pendant tout le Moyen Age, Jésus (la « sainte Trinité » !) est « fils de Dieu », mais aussi une sorte de Dieu. Des chrétiens ont donc accusé les Juifs d’être « déicides », pour avoir « laissé faire » la mise en croix de Jésus!Plusieurs remarques. La chaise électrique et la guillotine n’existaient pas, et la mise en croix était extrêmement fréquente en ces temps-là (pensez à Spartacus e tà tous les gladiateurs révoltés qui furent aussi crucifiés). Dans l’esprit de la religion juive, Jésus n’était qu’un homme. Ce ne sont pas des religieux juifs qui ont décidé sa mise à mort. Ces griefs ne riment donc à rien. Ils ont pourtant nui aux Juifs pendant des siècles et des siècles. Dans cet antisémitisme-là, une fois encore, les Juifs n’ont absolument pas été responsables (ou coupables) des persécutions qu’ils ont subies.
Pour conclure, s’il y a bien des raisons pour expliquer les persécutions qu’on subies les juifs, elles sont à chercher dans les très mauvaises raisons de leurs persécuteurs chrétiens , nazis ou musulmans.

FL dit: à

Faut voir ce que ça donne.

On peut pas juger a priori.

Bolibongo dit: à

« la déconstruction intellectuelle du monde des images »

Ça sonne comme les trompettes de la renommée mais cela ne veut rien dire! 🙂

D. dit: à

les persécutions qu’onT subies

D. dit: à

une foule d’injures, d’horreurs et d’abominations donT les juifs sont la cible

donT et pas donc, svp.

D. dit: à

Le christianisme est une religion monothéiste. Il n’y a pas plusieurs dieux mais un seul dieu par trois personnes.

D. dit: à

Force est bien de convenir que vous vous trompez, le christianisme a toujours été, doctrinalement, un monothéisme pur, les chrétiens hérétiques qui ont tenté d’affirmer le contraire ont été systèmatiquement excommuniés.
Nuancer le caractère monothéiste du christianisme témoigne seulement de son incompréhension.

D. dit: à

Y a-t-il plus juif que Jésus et sa sainte mere Myriam ? Par eux, je me sens pleinement juif.

D. dit: à

La Sagesse a été conçue avant l’apparition de la terre (Pr 8, 22-31)

Du livre des Proverbes

Écoutez ce que déclare la Sagesse de Dieu :
    « Le Seigneur m’a faite pour lui,
principe de son action,
première de ses œuvres, depuis toujours.
    Avant les siècles j’ai été formée,
dès le commencement, avant l’apparition de la terre.

    Quand les abîmes n’existaient pas encore, je fus enfantée,
quand n’étaient pas les sources jaillissantes.
    Avant que les montagnes ne soient fixées,
avant les collines, je fus enfantée,
    avant que le Seigneur n’ait fait la terre et l’espace,
les éléments primitifs du monde.

    Quand il établissait les cieux, j’étais là,
quand il traçait l’horizon à la surface de l’abîme,
    qu’il amassait les nuages dans les hauteurs
et maîtrisait les sources de l’abîme,
    quand il imposait à la mer ses limites,
si bien que les eaux ne peuvent enfreindre son ordre,
quand il établissait les fondements de la terre.
    Et moi, je grandissais à ses côtés.

Je faisais ses délices jour après jour,
jouant devant lui à tout moment,
    jouant dans l’univers, sur sa terre,
et trouvant mes délices avec les fils des hommes. »

D. dit: à

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
(Jn 16, 12-15)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

rose dit: à

L’an dernier j’ai bien entendu durant la fête des rameaux « crucifiez-le », « crucifiez-le ».
Et non pas relachez-le.

Jacques dit: à

Jésus est avant tout un bâtard juif, obscur et fanatique.

Phil dit: à

Welcome back dear CiPi, Tulart (pas tue l’art, jjj) du prestigious blog à passou. C’était donc un Fuller. Manchette vaut-il Pauline Kael ?

Rosanette dit: à

M charoulet
le problème nest pas de savoir de quoi dans l’histoire DES juifs ont été coupables.
Mais raisonner en antisémite, c’est, considérant la culpabilité, réelle ou supposée de ces individus, en inférer la culpabilité collective de la communauté à laquelle ils appartiennent .
c’est la démarche raciste ordinaire, qui ne peut s’exercer qu’à l’encontre d’un groupe minoritaire celle que vous dénonciez , fable de la Fontaine à l’appui
Le racisme inversé que pratiquent certains juifs qui se croient intelligents parce qu’Einstein était juif ne vaut pas mieux (je caricature mais c’est, à une autre échelle évidemment, un mal répandu chez pas mal de médiocres )

FL dit: à

La mère de Marcel Proust lisait Racine et Mme de Sévigné. La mère de Colette lisait Saint-Simon et Corneille.

A partir de quand dans l’histoire a-t-on cessé de lire les classiques lorsqu’on était une honorable membre de la bourgeoisie ?

Janssen J-J dit: à

LITTE-RATURES
Viens-j d’achever « Le monarque des ombres », ce roman de Javier Cercas, paru il y a cinq ans…. et viens-j d’aller en relire in fine la chronique passoulinienne. A juste titre plutôt mitigée, quoique toujours un peu aveuglée.
https://larepubliquedeslivres.com/quest-ce-quun-heros/
Or, quel ennui, ce roman d’un ancêtre fourvoyé de l’auteur, Manuel Mena, tombé du « mauvais côté » de histoire de la guerre civile espagnole, à 19 ans en 1938…
Quelle complaisance chez Cercas et ses états d’âme l’amenant à raconter avec les plus extrêmes réticences, ce qu’aurait pu être la courte vie de l’auteur lui-même dans le dédoublement de son modeste personnage, finalement exfiltré de l’oubli, pour… complaire à sa grand-maman Cercas.
Quelle naïveté, mon dieu, complaisance narcissique, lourdeur lourdingue et poussiéreuse, Pierre, vraiment ! Voilà le genre (p. 313 sq) :
« … comme si je devais raconter non son histoire, mais l’histoire d’une histoire, càd l’histoire de comment et pourquoi j’en étais venu à raconter l’histoire de Manuel Mena, même si je ne voulais pas la raconter, ni l’ébruiter, ni l’assumer, même si toute ma vie j’avais cru être devenu écrivain précisément pour ne pas écrire l’histoire de Manuel Mora », etc.
Des tonnes et des tordues, il en fait, vous dis-je, le prétendu « immense écrivain catalan » ! – Finirait par devenir aussi pénible que son homologue turc, Orhan P., je trouve. – Brrrrr !
Bon enfin, c’est pas le sujet du jour… Donc, après cet intermède pluvieux, revenons-en à la biog de Kafka et/ou au dernier polar de Norek, en attendant le verdique des Sages !
Bàv, en cette fin d’aprèm (14.4.23_17.54)

FL dit: à

C’est vrai que « Neige » c’est très décevant. N’est pas Kafka qui veut.

J J-J dit: à

Bon, aucun suspense comme l’était prévu… Le C C vient de se copier-coller, passons à autre chose !
De quoi ?… la « colère populaire » va s’exprimer ? Bah… 64, tout le monde sera content – C’est moins pire que 65, hein ?…
Bàv, Laurent Fafa et Laurent Berger ! Allez,

Janssen J-J dit: à

@Jean L., Voici le texte de la décision finale.
———————-

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :

Article 1er. – Sont contraires à la Constitution les dispositions suivantes de la
loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 :
– l’article 2 ;
– l’article 3 ;
– l’article 6 ;
– le 6° du paragraphe III et le paragraphe XXVIII de l’article 10 ;
– le 7° du A du paragraphe III de l’article 17 ;
– l’article 27.

Article 2. – Sont conformes à la Constitution les dispositions suivantes :
– les mots « soixante-quatre » et l’année « 1968 » figurant au premier alinéa
de l’article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale et l’année « 1968 », la
date « 1er septembre 1961 » et les mots « 1967, de manière croissante, à raison de trois mois par génération » figurant au deuxième alinéa du même 29
article, dans sa rédaction résultant de l’article 10 de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 ;
– la date « 31 août 1961 » figurant au 2° de l’article L. 161-17-3 du même
code, la date « 1er septembre 1961 » et l’année « 1962 » figurant au 3° du
même article, les mots « en 1963 » figurant à son 4°, les mots « en 1964 »
figurant à son 5° et l’année « 1965 » figurant à son 6°, dans sa rédaction
résultant l’article 10 de la loi déférée ;
– les mots « un des quatre âges, dont le plus élevé ne peut excéder vingt et
un ans » et les mots « qui ne peut être supérieure à la durée d’assurance
mentionnée au deuxième alinéa du même article L. 351-1 » figurant à la
première phrase de l’article L. 351-1-1 du code de la sécurité sociale, dans
sa rédaction résultant de l’article 11 de la même loi.

Article 3. – Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République
française.

Jean Langoncet dit: à

Par ces motifs … Ceux-ci peuvent éventuellement nourrir votre réflexion

Jean Langoncet dit: à

… et motiver à leur tour vos éventuelles contestations

Soleil vert dit: à

Hélas j’ai plus de cinquante ans

Jean Langoncet dit: à

@Hélas j’ai plus de cinquante ans

Un âge où l’on peut espérer savoir dissocier ses intérêts personnels de l’intérêt général

C.P. dit: à

Cher Phil, il y avait, vous le savez, du paradoxe dans les humeurs de Pauline Kael. J’ai vu le documentaire à elle consacré en 2022 et je ne suis pas sûr qu’elle aurait été enthousiasmée devant les films de son admirateur Tarantino après 2001.
Elle était plus tiède que Manchette à l’égard des films adaptés de Chandler et de Hammett. Mais Manchette était d’abord un LECTEUR de Hammett et Chandler et il en demeurait quelque chose dans son accueil des adaptations. Et enfin, « behaviorisme » ou non, il était sensible à l’humour triste qui s’ajoute souvent chez Philip Marlowe au récit de ses aventures, ce qui n’est pas rien.

J J-J dit: à

@ Hélas j’ai plus de cinquante ans

Pkoi ‘hélas’, dirSV ?… moi demain.j, le 15/4, j’aurai 68, très heureux d’y être enfin parvenu… De plus, je n’ai pas lu tous les livres…

@ Ma mère n’a jamais lu quoi qui ce soit, ni Racine, ni Sévigné, ni St Simon ni Corneille, du reste, elle n’appartenait pas à la moyenne bourgeoisie. Il faut dire que je n’étais ni marcel proust ni colette, je le regrette bien, mais elle n’aurait pas su quoi en penser, hein ! Pas sûr que je l’eusse séduite, n’était.

GP n° 208 – Je me souviens du 15 avril 2019, le jour de mes 64, quand Christiane et Jzmn faillirent s’asphyxier aux alentours de Notre Dame en flammes, expliquèrent-ils à la RDL… Pmp, je voyais les flammes de mon grangeon du 1er étage de Meudon, mais n’en sentais pas les émanations.

Bàv,

et alii dit: à

TOKYO VICE
Un journaliste américain sur le terrain de la police japonaise
Jake Adelstein
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cyril Gay
« Un récit inestimable, féroce et rigoureux. Jake Adelstein décrit la mafia japonaise comme personne. » Roberto Saviano
signalé par la « lettre de philomag »

Janssen J-J dit: à

La petite Alexia ?… un qualificatif qui me plairait moyen, pmp…, surtout quand on voit de chez qui il se radine.

D. dit: à

Que vous dire ?
S’il y a, à un moment, procès de Macron (et personnellement je suis convaincu qu’il aura lieu à un moment), je fais le serment d’y assister.
Parce qu’il oeuvre contre la France et son peuple. Tout ceux qui ont essayé avant lui ont eu « des problèmes ».

D. dit: à

Comment un homme attirant sur lui autant d’indignation et de haine peut-il dormir tranquille ? Ou bien il est vraiment fou, ou bien il n’est pas un être humain.

rose dit: à

D. dit: à
Comment un homme attirant sur lui autant d’indignation et de haine peut-il dormir tranquille ?

Parce qu’il est convaincu qu’il a raison.

Il peut même écrire un courrier validant que telle décision est la bonne parce que c’est lui qui l’a prise.
La seule question que je me pose est comment peut-on avoir un niveau de conscience si peu développé ?
Mais cela ne m’étonne pas.

Le risque :après les vieux qui avons manifesté pacifiquement, il peut se passer un autre niveau qui fera appel à la violence venant de plus jeunes.

Samuel dit: à

Pourquoi le malheur d’autrui me rassure et mon propre bonheur m’inquiète ?

Phil dit: à

humour triste

thank you dear CP. pas encore vu le film sur Pauline Kael. indeed Manchette joue au Mike Hammer (Spillane) dans ses (dernières) critiques, un certain charme dans son style à la « kiss me deadly »

Jazzi dit: à

« la déconstruction intellectuelle du monde des images »

@Clopine
C’est tout ce que tu as trouvé contre Clopin, photographe et constructeur d’images, avec lequel tu as construit jadis quelques jolis films ?

@C.P.
Heureux de vous lire à nouveau ici !

@Rosanette
Vous avez oublié une information importante dans l’article du Monde des Livres d’hier sur Passou.
On y apprend qu’il travaille déjà à son prochain opus : « un gros roman fortement autobiographique »
S’il se lâche, on va en apprendre de bien belles !
A condition que ça commence ainsi : « Je suis né le 17 avril 1953 à Casablanca… », ensuite, il n’aura plus qu’à dérouler le fil de sa mémoire, selon le principe que celle-ci est une sorte de boîte noire, où les souvenirs ne s’entassent pas mais se réinventent.

Jazzi dit: à

« Comment un homme attirant sur lui autant d’indignation et de haine peut-il dormir tranquille ? »

Les plus à plaindre sont les haineux…

Jazzi dit: à

« Pourquoi le malheur d’autrui me rassure et mon propre bonheur m’inquiète ? »

Si le malheur d’autrui vous peinait, votre propre bonheur vous rassurerait, Samuel…

FL dit: à

Bon en hommage à la mère de Colette et à celle de Marcel Proust je viens de télécharger « Le Cid » et « Esther ».

Jazzi dit: à

En sortant du cinéma à Beaubourg, je me suis retrouvé vers 19 h 30 devant l’Hôtel de Ville, occupée par des manifestants, plutôt jeunes et cherchant visiblement à en découdre.
Je n’ai pas vu de banderoles syndicales.
Le BHV était fermé et j’ai crains que la station de métro le soit aussi, mais il n’en était rien et j’ai pu rentrer tranquillement chez moi…
Fin de partie ?

Jazzi dit: à

La place de l’hôtel de Ville occupée…

Soleil vert dit: à

>>JJJ :Pkoi ‘hélas’, dirSV ?… moi demain.j, le 15/4, j’aurai 68, très heureux d’y être enfin parvenu… De plus, je n’ai pas lu tous les livres…

Quelques mois nous séparent en fait. C’est donc largement plus que les cinquante années du film éponyme.

FL dit: à

Tiens une adaptation d’un roman de Maupassant au cinéma. Je ne sais pas ce que ça vaut. Une honnête reconstitution sans plus j’imagine.

Paul Edel dit: à

Jazzi tu as mis dans le mille. Passou devenu célèbre et estimé par ses biographies passe à l’autobiographie!!! C’est le scoop des scoops !..Il entre donc dans la cage à tigres de cette discipline hautement périlleuse, car on est à la fois le médecin légiste et l écorché, la leçon d’anatomie et le scalpel sur la chair à vif. François Nourissier qui fut un maître de cette discipline en a payé le prix. Mais, entre nous Jazzi, il me semblait que déjà qu’en rédigeant son « Job » (sans jeu de mots) Passou avait ouvert le chantier .

Janssen J-J dit: à

Moi-même, j’écris ma biobibliographie depuis 50 ans environ, mais je ne vais la faire montrer (sic) à personne. Je la donnerai à l’association pour le droit de mourir dans la dignité, le calme, la volupté et la vérité posthume (ADMDCVVP).
Les gens nés en 1955 dans le boom des bébés sont les êtres humains les meilleurs du monde, SV. Regardez CT ou NS, par ex. Bàv confraternitaire,

J J-J dit: à

ce sont des questions un brin sophistiques, Sam, que vous posez à intervalles réguliers ?
Mais je vous le demande bien, la somme des intérêts personnels vicieux ne produit-elle pas un intérêt général vertueux, comme tel dans la fable des abeilles du très calviniste Bernard de Mandeville ? Bàv

Jean Langoncet dit: à

L’intérêt général : une notion centrale de la pensée politique et du système juridique français
L’intérêt général, au coeur de la pensée politique française
L’intérêt général a été regardé à bon droit comme la pierre angulaire de l’action publique, dont il détermine la finalité et fonde la légitimité. Le rapport analyse, dans sa première partie, les conditions dans lesquelles cette notion a été progressivement formulée, comment elle a donné naissance à deux conceptions divergentes de l’intérêt général et comment ces conceptions retentissent sur les diverses approches de l’Etat et du droit.
En fait, ce n’est qu’au XVIIIème siècle que l’idée d’intérêt général a progressivement supplanté la notion de bien commun, aux fortes connotations morales et religieuses, qui jusque-là constituait la fin ultime de la vie sociale. Depuis lors, deux conceptions de l’intérêt général s’affrontent. L’une, d’inspiration utilitariste, ne voit dans l’intérêt commun que la somme des intérêts particuliers, laquelle se déduit spontanément de la recherche de leur utilité par les agents économiques. Cette approche, non seulement laisse peu de place à l’arbitrage de la puissance publique, mais traduit une méfiance de principe envers l’Etat. L’autre conception, d’essence volontariste, ne se satisfait pas d’une conjonction provisoire et aléatoire d’intérêts économiques, incapable à ses yeux de fonder durablement une société. L’intérêt général, qui exige le dépassement des intérêts particuliers, est d’abord, dans cette perspective, l’expression de la volonté générale, ce qui confère à l’Etat la mission de poursuivre des fins qui s’imposent à l’ensemble des individus, par delà leurs intérêts particuliers.
Le débat entre les deux conceptions, l’une utilitariste, l’autre volontariste, n’a guère perdu de son actualité et de sa pertinence. Il illustre, au fond, le clivage qui sépare deux visions de la démocratie : d’un côté, celle d’une démocratie de l’individu, qui tend à réduire l’espace public à la garantie de la coexistence entre les intérêts distincts, et parfois conflictuels, des diverses composantes de la société ; de l’autre, une conception plus proche de la tradition républicaine française, qui fait appel à la capacité des individus à transcender leurs appartenances et leurs intérêts pour exercer la suprême liberté de former ensemble une société politique. (…)
https://www.conseil-etat.fr/publications-colloques/etudes/reflexions-sur-l-interet-general-rapport-public-1999

JC..... dit: à

SAMEDI 15 AVRIL 2023, 5h16

LITTERATURE
On écrit pour vider son sphincter cérébral devenu trop pesant, on écrit car on n’est bon à rien d’autre sinon qu’à s’admirer bêtement à travers un lectorat vainement désiré.

JC..... dit: à

RETRAITES
Cette nouvelle Comédie Française est est une pièce délicieuse à observer, avec ces acteurs de rue aux anges, heureux de casser du flic ! Il faut bien distraire une jeunesse laborieuse, sans débouchés indigènes, n’est ce pas ? Cette comédie est constitutionnellement démocratique. Le parterre adore jouer sont rôle inutile. Chahuté, affaibli, craquant de toutes parts, le navire dérive, prêt à sombrer, conduit par un sot suprême, faute de mieux.

Continuons le combat, camarades !
Tous aux canots de sauvetage ! Il n’y en aura pas pour tout le monde…

renato dit: à

« … la déconstruction intellectuelle du monde des images. »

Wow ! Derrida est mort depuis presque 20 ans et Heidegger depuis 47 ans ; on n’entend parler de déconstruction que dans les bistrots de banlieue et dans quelques universités de la province profonde. Par ailleurs, quelques délires bien à part, personne n’a pas encore donné une réponse satisfaisant au fait qu’il y ait des choses. Pourquoi les gens ne se contentent pas d’une saine analyse sans aller chercher loin ?

renato dit: à

« Les gens nés en 1955 dans le boom des bébés sont les êtres humains les meilleurs du monde… »

Il y a sans doute autant de cons chez les gens nés en 55 que chez les gens nés en n’importe quelle autre année. Ou bien, est-ce que les cons nés en 55 sont les meilleurs du monde ?

Jazzi dit: à

« Mais, entre nous Jazzi, il me semblait que déjà qu’en rédigeant son « Job » (sans jeu de mots) Passou avait ouvert le chantier . »

Oui, Paul, mais là, il avançait encore un peu trop « transposé ».
Osera t-il tomber le masque ?

Soleil vert dit: à

Bon anniversaire JJJ !

Rosanette dit: à

Effectivement Passou nous en a beaucoup dit déja sur lui très allusivement dans Rosebud ,et surtout dans la vie de Job
Mais je lirai avec une curiosité particulière son autobiographie parce qu’y apparaîtront pour ses jeunes années des gens que je connais et un monde qui m’a eté familier ;et je les découvrirai a travers un autre regard

Soleil vert dit: à

> Rosanette dit
son autobiographie

L’heure du bilan, déjà ?

JJJ: « Les gens nés en 1955 dans le boom des bébés sont les êtres humains les meilleurs du monde… »

Je confirme, nous sommes nés en 55 pour adoucir la peine d’un monde endeuillé par le décès d’Albert Einstein

Janssen J-J dit: à

@ JL – Merci pour ce « débat » clarifié, au sujet de la querelle des intérêts. Mais il y a bien longtemps que ce clivage historique et politico culturel propre à la France n’a plus vraiment de pertinence heuristique… Le MAUSS de Caillé s’était jadis demandé si « la sociologie de l’intérêt était intéressante », il avait conclu par la négative… Le déport par l’économie politique reste bien utile pour s’aérer le neurone des confinements juridiques…
https://www.persee.fr/doc/sotra_0038-0296_1981_num_23_3_1684#:~:text=L'explication%20par%20l'int%C3%A9r%C3%AAt,faut%20bien%20qualifier%20de%20psychologiques.

-> Pendant ce temps, le président de cette République fait nuitamment promulguer sa loi sur les retraites dans l’intérêt des travailleurs… On a connu des fuites à Varennes plus distinguées !…

@ Merci SV, apparemment, vous faites partie de la génération des « bons cons », comme moij… Suis heureux qu’on puisse encore se tenir au chaud…

@ Merci RM pour votre vigilance et humour d’extrême tristesse, vous me donnez des frissions frioulans,

@ Bonjour à la merlette au merle et à la grive affamés comme l’écureuil tous les matins… Un ravissement de les voir sautiller dans l’herbe grasse chaque matin devant la porte, durant la pause du petit déj… Splendide bonheur. On aurait envie d’aller étreindre les filles du sud-est. Je.

Bàv (15.4.23_9.28)

Janssen J-J dit: à

@ un monde endeuillé par le décès d’Albert Einstein !

Oui, et par celui de Thomas Mann… Bàv,

closer dit: à

Lassé de la tambouille politicienne, j’ai cherché hier soir de quoi sortir de cette mélasse…
Trouvée sur le replay d’ Arte Concert une Passion selon St Mathieu qui vaut le détour. L’ensemble Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon. Je ne sais pas si c’est la version dont parlait JJJ il y a qq jours. En tout cas une admirable interprétation, très homogène dans un cadre splendide. L’Evangéliste chanté par Julien Prégardien est exceptionnel, littéralement habité par le rôle. Excellente alto aussi. Visuellement très beau en dehors même du cadre architectural.

Ceux qui n’auraient pas 2heures48 devant eux, peuvent avoir un échantillon substantiel en commençant à 1heure26 avec « Erbarme dich ».

Le juif Matthieu et le chrétien Jean-Sébastien ont laissé à l’humanité ce sublime héritage.

closer dit: à

Plus que deux jours à la TV, sans doute plus sur internet Arte Concert.

Jazzi dit: à

Bon anniversaire à Claudia Cardinale, 85 ans !

Jean Langoncet dit: à

@Mais il y a bien longtemps que ce clivage historique et politico culturel propre à la France n’a plus vraiment de pertinence heuristique

Il est parfaitement d’actualité dans les termes posés par l’étude mise en ligne, même si elle date de 1999 ; l’auriez vous lue en diagonale ?

rose dit: à

♥️Bon anniversaire Soleil Vert♥️

rose dit: à

♥️♥️Bon anniversaire Janssen J-J♥️♥️

Je me suis embrouillé les pédales, mille excuses.

Janssen J-J dit: à

@ Jean L,… Sur votre rapport du conseil d’Etat de 1999 et sa notion ‘d’intérêt général »… Je l’avais lu en son temps (conscience professionnelle obligeait) et de le refeuilleter aujourd’hui me fait toujours auant rire… Ah, ce point aveugle, aveuglé et aveuglant du conseil d’Etat, incapable de définir ce qu’est cet Etat qu’il est censé conseiller depuis deux siècles. Il se contente de suggérer en somme qu’il l’incarnerait et pourrait donc définir « l’intérêt général » qui en serait la clé de voûte, par une simple tautologie…
Jusqu’à ma mort citoyenne, je resterai ahuri par le gavage des innombrables fictions juridiques (et perpétuées à mon insu sur les bancs de mes université) avec lesquelles les « républicains » dits libres et laïcs auront eu à se coltiner dans la défense de leur prétenud « état de droit » et prétendues libertés formelles. Des arguties théologiques dont les constitutionnalistes et juristes du droit public se feront toujours les exégètes, comme la Patristique ou le bas clergé catéchiste auront continué à se faire les interprètes de la Bible, depuis secula seculorum, amène.

Bàv (mes hommages à Alexia N.)

Jean Langoncet dit: à

En fait de diagonale, vous ne l’avez pas lue, ni aujourd’hui ni hier. Très bonne journée

Janssen J-J dit: à

Merci rôz, j’apprécie que vous m’ayez embrouillé avec soleil vert. Ce matin, le mien est jaune ocré d’un peu de rouge, à l’est – C’est un jour joyeux qui s’annonce. Je n’ai encore jamais vu de rayon vert ni de vraie aurore boréale à l’horizon, mais je sais qu’ils existent et que certains erdélien.nes les ont vus, de leurs yeux vu. J’espère que cela m’arrivera un jour.
Bàv,

Jazzi dit: à

Bon anniversaire à Josiane Balasko, 73 ans.

Janssen J-J dit: à

@ JL – J’ai lu, mais n’ai pas été convaincu, Jean… Ma sensibilité critique trop sociologique diverge de votre sensibilité juridique un peu trop rigide… Nous pourrions en discuter longuement, mais à quoi bon ? Les erdéliens pourraient s’en lasser… Je vous demande de vous relire et peut-être de vous expliquer sur votre arrogance infatuée… Par impossibilité de convaincre, vous déduisez ma lecture « en diagonale »… J’ai déjà entendu récemment ce type d’argument chez Edel ou autres… Voilà une manière bien curieuse de clore tout clapet. Elle en dit long sur votre conception très autoritairement régulatrice de « l’intérêt général » sur les réseaux sociaux. Je sais je sais, le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres… Bàv, surtout restez bien assis sur vos certitudes rock’n roll, ce sont les plus stables !

J J-J dit: à

@ Je ne sais pas si c’est la version dont parlait JJJ il y a qq jours

Non, il s’agissait de la relecture de l’oeuvre par Christophe Rousset à la tête des Talents lyriques…, donnée au festival de Pâques à Aix et retransmis sur Mezzo.
Cela dit, j’ai pas mal d’admiration pour le grand Raf Pichon, en ce moment, un excellent de nos baroqueux. Oui.

closer dit: à

Le texte sur « l’intérêt général » est clair et concis. Je le croyais écrit par ChatGPT.

Finalement, ce n’est que le Conseil d’Etat.

closer dit: à

Bien commun contre intérêt général…

« Bien » d’un côté, « Intérêt » de l’autre.
« Commun » d’un côté, « Général » de l’autre.

Chacun appréciera. Mon choix est vite fait.

Jazzi dit: à

Rosanette, Passou n’a pas dit qu’il écrivait une autobiographie, mais un « roman fortement autobiographique ».
Pudeur oblige !

Janssen J-J dit: à

… et pourquoi pas Léonard, ou les vivants, Emma Thomson, Bruno Lemaire, Natacha Polony ou Alain Minc, quant à faire ? (***ils ont oublié de me citer comme célébrité, quelle bande de nases, sur cette toile !).

@ Je le croyais écrit par ChatGPT… Nan, en 99, on en était toujours aux anciens francs.

Jazzi dit: à

JJJ, vous ne m’avez toujours pas dit pourquoi vous aviez choisi ce pseudo, « Diagonale » ?
Je me souviens de ce film français, oscarisé à Hollywood, « La Diagonale du fou » !

J J-J dit: à

@ Mon choix est vite fait.

Moij’me tâte encore entre le bien général et l’intérêt commun, tu wois…
Bàv

J J-J dit: à

@ Il s’orthographiait Diagonal…
Je l’ai expliqué il y a bien longtemps, jzmn, mais vous n’étiez pas encorné à la RDL…
Ce fut à la suite d’un premier voyage inoubliable à Barcelone, à propos d’un incident insolite survenu sur la célèbre Avigunda
https://fr.wikipedia.org/wiki/Avenue_Diagonale
Bàv,

Jazzi dit: à

RENÉ GUY CADOU (1920~1951)

L’âme en peine

L’arrêt brusque du ciel
Les roues de la voiture
Partir
Être à des kilomètres
Sous les ramures
Dans chaque chambre celui qui vient

Les hommes sont masqués
Mais je n’y suis pour rien
Je veux vivre
Voici mes mains ouvertes comme un livre
Et les signes noirs du destin

Là-bas la maison blanche
La mer et ses jardins
Et les enfants-volants oubliés dans les branches
(« Morte-saison », 1940 | René Debresse Éditeur, Paris, 1941)

Jazzi dit: à

MARGUERITE DURAS

« Ça rend sauvage l’écriture. On rejoint une sauvagerie d’avant la vie. Et on la reconnaît toujours, c’est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l’écriture, il faut être plus fort que ce qu’on écrit. C’est une drôle de chose, oui. C’est pas seulement l’écriture, l’écrit, c’est les cris des bêtes la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens.
C’est la vulgarité massive, désespérante de la société (…) et c’est aussi le plus violent du bonheur. »

Jacques dit: à

Duras l’écrivassière citée par Jazzi le scribouillard !
On a les idoles qu’on mérite. Plumitives et piètres idoles.

Jacques dit: à

Souhaitons un sinistre anniversaire à la gigi et espérons pour elle qu’il soit son dernier, avant sa mort.

closer dit: à

Je dois dire que comme tissu de conneries prétentieuses le texte de Duras est un cas d’école.

Alexia Neuhoff dit: à

Jacques dit: à

« Souhaitons un sinistre anniversaire à la gigi et espérons pour elle qu’il soit son dernier, avant sa mort. »

Ai-je jamais lu pareille déclaration d’amour passionnel ? Même réunis, les grands cris de Phèdre, d’Iphigénie et d’Esther ne sont, en comparaison, que faibles gémissements. Racine est enterré. Et ma plume asséchée : « bon anniv, cher Janssen. »

Jacques dit: à

Gigi-AN qui se souhaite un bon anniv à elle-même, la pauvresse.
C’est horrible la solitude.

Jazzi dit: à

Oui, mais la Duras, ose, closer !
Là, au-delà du ridicule, commence la littérature…

J J-J dit: à

Hello Alexia… Vous avez bien compris que Jissé avait toujours été mon amoureux tellement transi et intimidé qu’il n’a jamais pu me déclarer sa flamme que par antiphrases les plus haineuses possibles. Le problème, c’est que son vocabulaire énamouré commence à devenir un brin usagé…
Je vous remercie pour votre simplicité. J’avoue qu’elle me fait plus d’effet que ses ampoules. Merci, Alexia. Bien bonne journée à vous,

Jazzi dit: à

CHARLES BUKOWSKI

« Tu l’aimais, n’est-ce pas ?
Il soupira :
– Comment puis-je vous répondre ? Elle était folle.
Il passa la main dans ses cheveux.
– Mon Dieu, elle était folle.
Chaque jour, elle était une femme différente.
Tantôt entreprenante, tantôt maladroite.
Tantôt exubérante, tantôt timide. Pas sûre d’elle-même et déterminée.
Douce et arrogante.
Elle était un millier de femmes, mais son parfum était toujours le même.
Indubitablement.
C’était ma seule certitude.
Elle me souriait, elle savait qu’elle pouvait me tromper avec ce sourire.
Quand elle souriait, je ne comprenais plus rien,
Je ne pouvais plus parler ni penser.
Rien, rien du tout.
Il n’y avait plus qu’elle tout d’un coup.
Elle était folle, vraiment folle.
Parfois, elle pleurait.
On dit que dans ces cas-là, les femmes veulent juste une étreinte,
Elle, non.
Elle devenait nerveuse.
Je ne sais pas où elle est en ce moment, mais Je parie qu’elle est encore à la recherche de rêves
Elle était folle, vraiment folle.
Mais je l’ai tellement aimée.»

Paul Edel dit: à

Jazzi la danse des pygmées devant l oeuvre de Duras est réjouissante. J aurais aimé écrire BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE ou bien Moderato Cantabile ou l après midi de Monsieur Andesmas .

duralex said laisse dit: à

Oui, mais la Duras, ose

DURAS LEX SED LEX! 🙂

morales sed laisse dit: à

Oui, mais la Duras, celle…

Elle, dure, longtemps.

Kilékon dit: à

Oui, mais la Duras, cèle.

La célèbre côte de Duras.

J J-J dit: à

et la Duras masse, pendant qu’elle y est !…

J J-J dit: à

@ la danse des pygmées devant l oeuvre de Duras…, c’est une allusion à cloporte et jissedlex ?
(et à des journées entières dans les vieilles branches de tarzoune)…
Elle était toujours excessive dans ses délires d’aloolique, mais avait de la préscience sur l’état d’avant sa naissance au vain rouge … Elle était barrée devant le pacifique, montait les petits chevaux taquins en galopant comme une pute sur la côte normande, elle avait la douleur des impudents, et l’amant de la chine du nord. Oui, folle comme un mauvais jeu de mot, un jeu de chien jeu de vilain « l’écrit, c’est les cris des bêtes la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens… viverrins (nouveauté asiatique, qui nous vient de Birmanie)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chien_viverrin.
Bàv,

poussière dit: à

c’est du niveau d’E. Musk, ah ben quand même…

et alii dit: à

VOUS N4Y ARRIVEREZ PAS comme ça:
j’aime DURAS Et c’est sans commentaire

Jazzi dit: à

« la danse des pygmées devant l’oeuvre de Duras… »

Elle n’était pourtant pas bien grande !

et alii dit: à

Un artiste comme Kenturah Davis explore les deux et, ce faisant, crée des opportunités pour nous de voir le sacré et le méditatif dans les mots que nous écrivons.

Dark Illumination , présentée à OXY ARTS, la galerie d’art de l’Occidental College, est la première exposition institutionnelle solo de l’artiste à Los Angeles et l’aboutissement de sa résidence à la galerie. Deux projections près de l’entrée apparaissent pour montrer l’artiste au travail dans sa résidence. Nous voyons ses bras et ses mains graver gracieusement sur ce qui ressemble à du vitrail pendant qu’elle crée ses œuvres. En réalité, ce ne sont que des projections, mais j’ai dû vérifier derrière le mur pour confirmer, juste pour m’assurer qu’elle n’était pas vraiment là.
hyperallergic

et alii dit: à

Pygmy Shrew
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Photo de
markhows
sur flickr

Explore markhows’ 87677 photos on Flickr!

et alii dit: à

un commentaire sur pinterest
Annika !!! Oh my heart!!!!!!! I saw a very young pygmy shrew once when I was harvesting wild berries. There was a rustle in the grass, I thought it was a mouse or a tiny lizard, then THIS thing appeared. I just stared in awe & disbelief as it disappeared into the grass again, it was gone in 2 seconds, but the moment will stay with me forever. It was such a precious lil’ creature, so UNBELIEVABLY SMALL! I kept hoping I’d spot another one, but it has not happened yet. 😍💞

Clopine dit: à

Moi aussi j’aime Duras. A mon corps défendant, bien sûr. Mais ça m’a toujours épaté (et j’ai un fondamental besoin d’admirer ce que j’aime), ces petites bonnes femmes, ces poids plumes, ces passereaux, qui, multipliant leurs mouvements de tête, sautillant certes mais gravement, chipant ici une miette là une place privilégiée, se battant avec leurs courtes ailes en fait, , en arrive à décrire, autour de leurs univers circonscrits, les mêmes cercles que les plus puissants des aigles. Enfin, à mon sens, hein. A mon sens.

Clopine dit: à

en arrIVENT ! La facilité d’écrire n’importe quoi n’importe comment… Signature de blog.

et alii dit: à

a la suite d’une conversation avec une femme « adepte d’AMMA »(comment dire?)j’ai trouvé un dictionnaire pour le collectionneur erdélien:
A Popular dictionnary of Sikhism de W. Owen Cole et Piara Singh Sambhi, édition Curzon, page 59 (ISBN 0700710485).

Clopine dit: à

Mais c’est le portrait exact de ma soeur que je viens d’écrire là ! Ma soeur : un mètre cinquante-quatre centimètres ayant épousé un mètre quatre-vingt onze de jeune bourgeois, plus ce qui va avec… J’ai toujours aimé ma soeur. La réciproque n’a jamais été de soi. Mais cependant : le jour de son mariage, elle a trimbalé partout avec elle, pour les photos, un petit banc. Elle devait monter dessus pour faciliter le travail des photographes, incapables, sinon, de capturer une image incluant à la fois son immense mari et sa si jolie petitesse. Ma soeur a été une ravissante mariée, car nous étions en décembre : du coup, au lieu de la meringue, nous avons eu droit à une robe parsemée de flocons, avec un manchon de fourrure (synthétique !) ressemblant à un blanchon, et une toque digne de Tolstoï. Quelle était jolie, et appétissante, ma si petite soeur…

Clopine dit: à

Et si vous voulez savoir pourquoi « la réciproque n’allait pas de soi », je peux vous raconter pourquoi.

Ma mère était accablée d’enfants. Quatre en cinq ans ! Et il faut se souvenir qu’avant Dolto, le bébé n’était pas une personne… Aussi ma mère a « prêté » ma soeur à une voisine-amie en mal d’enfant (la voisine ne pouvait pas en avoir). Cela a duré quelques mois… Quand ma soeur a été « récupérée » par ma mère, elle a assisté à un baiser, que ma mère m’a procuré, au creux de mon coude. A-t-elle posé la question autrement que par son regard ? Toujours est-il que ma mère s’est « justifiée » à voix haute : « quelle peau douce ! » a-t-elle dit, parlant du bébé que j’étais… Ma soeur en a ressenti une telle jalousie, et une telle douleur, elle dont la peau (qui était bien entendu aussi douce que la mienne, voire plus), n’avait pas suffi à contrecarrer son exclusion temporaire de la famille, qu’il lui a fallu toute sa générosité pour me pardonner. Ce qui lui a pris quelques années, avant de s’apercevoir qu’elle et moi étions en fait des alliées. Enfin, je voulais absolument être son alliée… Bref.

Clopine dit: à

J’ai cinq ans de moins que ma soeur. Ceci pour permettre d’appréhender ce qui s’est passé. Les bébés, à l’époque, n’étaient encore considérés que comme des tubes digestifs, imperméables à quoi que ce soit d’autre que leur survie. Des siècles de morts de nourrissons justifiaient cette croyance.

renato dit: à

Vous, vous plaignez pour un rien et un rein et demi, Clopine. Mon frère est né 5 années et ½ après moi. L’année de sa naissance, j’étais donc âgé de 5 années et ½ et je suis entré à l’internat. Sur le coup je me suis dit que mes parents m’avaient abandonné, mais la chose n’a vécu que six mois, pas 60… à un moment il faut savoir se détacher des faits éphémères… et rien n’est plus éphémère que la famille… sauf si on veut « faire » écrivain, avec la vanité qui va avec, naturellement.

renato dit: à

pas 60… ANS !

FL dit: à

Et ne parlons même pas des opinions des gens du Robert ( des gauchistes ! ), du Larousse etc.

FL dit: à

La guerre des dictionnaires.

https://www.leparisien.fr/societe/iel-dans-le-robert-un-coup-de-pub-pour-helene-carrere-dencausse-de-lacademie-francaise-23-02-2022-OXEAWZUBVFCRFKG3KED4SHSSI4.php

« Je pense que ça a été un coup de pub du Robert. Le Robert a perdu Alain Rey [linguiste décédé en 2020], ce n’est plus le grand Robert. Il s’est dit que c’était une bonne occasion pour attirer l’attention. »

Allez-y Mme Carrère d’Encausse. Un bon coup de Louboutin dans les parties de ces jeunes gauchistes !

Qui il faut bien le dire ne la ménagent pas.

Juste retour des choses !

FL dit: à

Mme Carrère d’Encausse dit « un coup de pub ». Enfin chère Madame, « un coup de pub » ça n’est pas possible. Ça n’est pas dans le dictionnaire. Les gauchistes vont rire. Ils vont faire des gorges chaudes. Vous savez comment ils sont opportunistes.

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