L’Allemagne intérieure de Michel Tournier
Il y a comme ça des écrivains très français qu’un réflexe nous fait associer automatiquement à un pays étranger tant ils l’ont loué, critiqué, décortiqué et habité jusqu’à en être à leur tour habité. Un pays, c’est à dire une langue, une culture, un passé, une littérature. Michel Tournier, c’est l’Allemagne. Ou plutôt les Allemagnes. Non à la façon d’un Mauriac qui se réjouissait qu’il y en eut deux tellement il l’aimait, mais à la Tournier. Il en voit quatre : l’Allemagne de l’Ouest, l’Allemagne de l’Est, l’Autriche et la Suisse alémanique (ça va grogner du côté de Zurich, ville qu’il adore).
On trouve ce genre d’observations dans son dernier livre (mais oui, Michel Tournier n’est pas mort, juste retiré, pas très vaillant sur ses jambes mais l’esprit toujours aussi vif) Lettres parlées à son ami allemand Hellmut Waller (1967-1998) (352 pages, Gallimard). Une correspondance pour le moins originale puisqu’elle est constituée de 23 lettres enregistrées sur bandes magnétiques et envoyées outre-Rhin par la poste. Sa durée, qui s’étale sur une trentaine d’années, est significative en ce qu’elle correspond à ses débuts littéraires. Le livre ne reproduit que ses lettres, et non celles de l’ami allemand, juriste de profession, ancien procureur général chargé de requérir contre les nazis et traducteur des livres de Tournier en allemand.
Le meilleur souvenir de jeunesse de Tournier, ce sont ses années Tübingen. C’était au lendemain de la guerre. Il partageait sa chambre à l’université avec deux camarades auxquels le lia une longue amitié : Gilles Deleuze et Claude Lanzmann. Ils étudiaient ensemble « Hegel, mais en allemand, c’est autre chose ». On comprend qu’il ait adoré cette ville charmante et attachante, la tour Hölderlin sur le Neckar, ces petites maisons, les promenades à cheval, la campagne du Wurtemberg et les grands professeurs de philosophie de l’université. C’est là à Tübingen, qu’il avait fait connaissance de l’ami allemand, Hellmut Waller, plus qu’un traducteur, le destinataire de ces lettres parlées.
Il est y est beaucoup question de Vendredi ou les limbes du Pacifique couronné par l’Académie française, du Roi des Aulnes qui le sera par les Goncourt, du Médianoche amoureux, de Lazare… Nous sommes dans l’atelier de l’écrivain qui fait part à son ami de ses doutes, de ses incertitudes, de ses remords, de ses projets qui, on le sait aujourd’hui n’aboutiront jamais, ainsi du roman sur les athlètes féminines d’Allemagne de l’est dopées aux hormones qui le fascinent tant (Eva ou la république des corps), d’un autre sur les vampires avec des développements inattendus sur l’absolu de l’hémoglobine chez Marguerite-Marie Alacoque (Hermine ou le goût du sang), un autre encore sur Guillaume Tell, avec à chaque fois, des enquêtes documentaires préparatoires, des repérages à la Zola mais en vain.
Encore que ceux-ci ne sont jamais inutiles quand on sait la passion de la photographie de Michel Tournier, autrefois pilier des Rencontres d’Arles et, du temps de l’Ortf, producteur de l’émission « Chambre noire ». Mais le grand boulingueur nous entraine également dans ses voyages en Inde, au Brésil, en Afrique, en Israël et en Egypte, pays qui le fascine et où, mieux que le roi ou le raïs, le grand écrivain Taha Hussein est son cousin. On entrevoit en passant quels films Elio Petri et Richard Leister auraient pu tirer de Vendredi si ils avaient été au bout de leur projet.
On ne saurait trop conseiller aux écrivains en panne d’inspiration de s’y perdre. C’est plein d’idées. Ainsi ce personnage de Veruschka, mannequin mythique des années 70, somptueuse et énigmatique créature venue de Prusse-Orientale d’1,90m (mais qu’est-ce qu’elle faisait alors avec François Weyergans dont Tournier nous apprend qu’il fichait la pagaille sur le tournage du film consacré à la créature ?), fille du Lehndorff qui fut pendu au lendemain de l’attentat avorté contre Hitler en juillet 1944, un mannequin hors norme qui s’était composé un univers fantastique si singulier que les photographes devaient s’adapter au personnage qu’elle s’était créé et non l’inverse. Elle est infernale, exigeant sans cesse des modifications dans le Drehbuch dictées par son amant. Quel roman en perspective !
Qui dit oralité dit spontanéité accrue, fraicheur, rapidité du jugement, réactions à vif. On le voit ainsi refuser de débattre à Hambourg avec l’historien Saül Friedländer au motif que celui-ci, voué aux gémonies de même que Jean Améry, a osé écrire et dire que l’auteur du Roi des Aulnes y révélait une certaine fascination pour le nazisme. Cela dit, comme il le reconnaît lui-même, l’ambiguïté du Roi des Aulnes a mis mal à l’aise plus d’un lecteur, à commencer par le représentant à Paris d’un grand éditeur italien qui a refusé d’acheter les droits en raison de « l’horreur viscérale à l’égard du sujet traité », un certain Italo Calvino… J’en ai aussi retenu une forte idée en vertu de laquelle on pense mieux dans le froid. Au passage, des aveux, tel :
« Je n’ai pas d’idée, je n’écris pas un roman pour défendre des idées mais pour faire un roman ».
Et puis cette page où il pulvérise le lieu commun selon lequel un roman traite d’un sujet alors que le sujet apparent n’est qu’un prétexte. Les Météores parle bien des ordures ménagères, de leur incinération ; La Goutte d’or traite bien de l’opposition entre le signe et l’image ; mais c’est d’autre chose qu’il s’agit en vérité et se trouve enfoui, souvent ailleurs que dans ses livres :
« Tous mes livres sont faits comme ça. Aucun sujet ne m’est vital. Les sujets qui, peut-être, me sont vitaux, je n’en parle pas. Ce n’est pas un sujet de littérature. Je ne suis pas un acteur (sic) qui écrit avec ses tripes, tu le sais parfaitement ».
Ce n’est pas la première fois que le germanophile s’épanche en Tournier, il s’en faut. Il y a quelques années encore, il publiait un curieux petit livre intitulé Le bonheur en Allemagne ? (12 euros, 93 pages, Maren Sell éditeurs). Le point d’interrogation, c’était pour la forme car à le lire, c’était plutôt trois points de suspension. Mais de ce qu’il appelait la « Germanistik Tournier », on y retenait surtout sa passion pour feue la RDA. Un tropisme revendiqué qui lui fait même ranger Adenauer aux côtés de Guillaume II et d’Hitler pour s’être rendu coupable de « politique d’américanisation à outrance ».
En passant, il y avait aussi des petites touches sur la morbidezza teutonica (faiblesse +sensibilité +profondeur +mélancolie), à ses yeux symbolisée par le suicide de Kleist. Nul doute que l’on retrouvera Tournier dans toutes ses Allemagnes, à commencer par celle qui les résume toutes, son Allemagne intérieure, dès l’année prochaine grâce à Arlette Bouloumié, l’universitaire chargée par l’écrivain de veiller sur ses archives. C’est elle qui a créé un fonds Tournier à Angers en 1996, elle qui a composé ce recueil de Lettres parlées, elle encore qui prépare la Pléiade des Œuvres romanesques à paraître en 2016. Un peu d’histoire et beaucoup de géographie en perspective, ne fût-ce que pour justifier cette réflexion issue de ses Lettres parlées :
«Les écrivains qui s’inspirent de l’histoire sont extrêmement pessimistes. Car l’histoire est mauvaise, et les écrivains qui s’inspirent de la géographie, au contraire, sont admiratifs et la découverte de la terre par les voyageurs est toujours quelque chose de positif et de juvénile. »
(« La tour Hölderlin sur le Neckar à Tübingen » photo D.R.; « Michel Tournier, chez lui, le 15 juin 2015, photo Edouard Caupeil)
652 Réponses pour L’Allemagne intérieure de Michel Tournier
qui a vu le Roi Lear cette semaine sur Antenne 2 ?
c’était à Avignon, une mise en scène d’Olivier Py qui a fait un petit speech sur le slogan du festival de cette année : « je suis l’autre » sans demander l’avis à l’autre bien sûr, vu que l’autre en l’occurrence on s’en tape, l’important étant celui qui veut être l’autre et pas l’autre qui pourrait être l’autre de ce qui veut être cet autre, on ne demande jamais son avis à l’autre, on lui impose son choix : je veux être toi ! mais l’autre si ça se trouve il n’en a ps envie une seconde, c’est pour ça qu’on lui demande pas son avis, il pourrait être hyper frustrant pour celui qui veut être l’autre, il risque de n’être plus rien.
Olivier Py a raconté qu’il voulait être l’autre, l’autre souffrant, l’autre humilié etc, une ambiance hyper religieuse genre le Seigneur s’est sacrifié pour nos péchés, c’était très beau.
et après ils ont diffusé la pièce, le Roi Lear, mise en scène par Olivier Py, le même qui venait de faire un speech sur son désir d’être l’autre souffrant.
au début j’ai cru qu’il n’y aurait que le début de religieux, ben non, c’était que le début du chemin de croix, le commencement de la crucifixion, au bout de 10 mn j’ai commencé à regretter qu’Olivier Py ne soit pas un autre, genre un metteur en scène.
un vrai massacre, je n’ai rien vu de plus terrifiant, même « massacre à la tronçonneuse » à côté c’est un conte pour enfants.
A l’incitation de Passou, suite de la chronique de Lançon. Ne jamais oublier ce que vit celui qui écrit, qui jusque là ne se mettait jamais dans ses chroniques.
Vodka hospitalière (2)
L’élève infirmière B. n’est pas intellectuelle : mais ce qu’elle lit, elle le vit et la langue russe, même un peu oubliée, fait corps avec elle et lui met parfois le rouge au visage, la transformant en petite héroïne russe dans la neige, même par temps de canicule, les mots lâchant leur encre sur une page vive et blanche. Les mots, derrière lesquels est tapie la fameuse « âme russe » : cette élévation en profondeur, née du plus grand malheur possible.
Chaque jour ou presque, B. arrive avec une phrase qu’elle écrit sur mon carnet en cyrillique, puis en phonétique, avant de la traduire. J’ai sous les yeux la dernière en date, de Guerre et Paix (…) : « Tout homme doit vivre, tout homme doit aimer, tout homme doit croire. » C’est Pierre qui dit ça au prince André, me dit-elle. Mais la traduction ne lui convient pas. En russe, ce serait « Il faut vivre, etc. » ou « On doit vivre, etc. ». L’injonction se prononce « nada ». Qui signifie, remarque-t-elle en souriant, « rien » en espagnol. Ce pont aléatoire et vertigineux entre deux langues n’est pas dépourvu de sens : la nécessité de vivre et d’aimer (ou, pourquoi pas, d’écrire) rebondit volontiers, comme un réflexe, sur la menace ou la tentation du néant.
Je me disais une fois de plus, discutant avec B., que les clichés ont la peau dure depuis que la mienne a été trouée. Ils deviennent des points de repère et de simplification, comme si leur chasse, cet exercice qui comme d’autres m’a tant occupé jusqu’au 7 janvier, m’apparaissait soudain comme un sport facile d’aristocrate sans emploi, de journaliste ou d’écrivain à cheval. Je ne crois pas avoir pris goût, par fatigue ou par faiblesse, à leur usage ; mais il m’arrive de voir certains d’entre eux sous un jour nouveau qui me les rend vivants. Jusque là, je les traquais comme des animaux domestiques et nuisibles, nés d’une langue morte. Certains ont échappé au massacre, comme moi, et c’est discrètement, à la sortie de la niche, que les yeux dans les phares ils semblent me dire : « Observe-nous avec un peu plus de modestie, apprends à nous utiliser sans nous prendre de haut. Ce n’est pas en nous tuant que tu nous domineras ; c’est en nous acceptant. Ce sera dur, dans la mesure où rendre le langage au naturel n’est jamais simple. Avec nous aussi, tu dois mériter ta survie ». Les clichés : ces amis inconnus.
Requiem pour marionnette
B. parle de la langue russe avec sa candeur naturelle, intimidée par ce qu’elle a pressenti là-bas. Sans doute est-elle devenue pour moi, le temps de son stage, une incarnation du rapport entre la littérature et la vie, surtout lorsque l’on a failli perdre la vie : un phénomène à la source évidente, spontanée, aux conséquences concrètes et infinies. Un matin, je lui ai demandé si elle connaissait Anna Akhmatova. De nom, oui, mais elle ne l’avait jamais lue. Deux jours plus tard, j’ai profité d’une sortie pour entrer dans une librairie et acheter une version bilingue de Requiem, aux Éditions de Minuit. Ce poème est le précipité, la décantation des malheurs d’une femme qui sont les malheurs d’un peuple : le peuple russe au XX° siècle sous Staline. Akhmatova a eu un mari exécuté, un fils déporté et disparu. Elle a connu la guerre, la relégation, la solitude, la misère. Cette expérience est réduite à l’essence de quelques poèmes. En ouvrant « Requiem » au hasard je suis tombé sur celui-ci : « Non, ce n’est pas moi, c’est quelqu’un d’autre qui souffre. / Souffrir ainsi je ne l’aurais pas pu. Et que les draps noirs recouvrent / Ce qui est arrivé./ Et qu’on emporte les lanternes… / Il fait nuit. » Je n’avais rien vécu de tel, et pourtant c’était ça. Quand il m’arrivait de raconter les événements du 7 janvier et ses suites hospitalières, c’était quelqu’un d’autre qui souffrait, jamais celui qui parlait. C’est pourquoi il ne m’était pas si difficile de parler. La marionnette intellectuelle, et même sensible, pouvait danser et s’agiter dans ces étranges souvenirs, en projetant ses ombres et suspendue dans le vide : après tout, c’était sa fonction. Mais celui qui souffrait, lui, était muet. Introuvable. Ailleurs. On avait emporté les lanternes et il vivait dans la nuit. J’ai offert Requiem à B. et elle est partie. Son stage était fini.
D’accord, cette vision théâtrale
est tout simplement incompréhensible,
vulgaire, abusivement actualisée,
en définitive, elle est pauvre,
confinant à l’escroquerie,
au pillage de l’œuvre,
à sa dégradation.
Pytoyablement.
C’est pas le chapitre II, c’est le chapitre I…
La phrase ne commence pas par « On lui apprend », la phrase comprend une insertion « dit-on » : Sa famille, dit-on, est espagnole, antique, et, à ce qu’on prétend, établie dans le pays bien avant la conquête de Louis XIV. »
Oui, bien sûr des rumeurs. Des rumeurs qui reposent simplement sur une absurdité, aucune famille espagnole n’ayant jamais été s’installé en Franche-Comté… Les seules famille étrangères qui s’y soient installées ont été suisses et françaises…
C’était juste pour relever l’incongruité des rumeurs de Verrières, en passant…
Wgg, le sangre azul a bien circulé dans la population des pays- bas autrichiens, malgré les dénégations des locaux aux teints ibères. La franche-comté a dû recupérer aussi quelques gouttes…
« Vooci les Apennins et voici le Caucase! » dit: 11 juillet 2015 à 17 h 03 min
La franche-comté espagnole
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100496190
De toute façon il s’agit de littérature mais WG fait tout un foin à cause de sa fixation sur l’Espagne
The Go between ou l’intermédiaire at WGG :
Paul Edel répond à certaines de vos interrogations dans le commentarium de son blog…
Merci, De passage…
De passage dit: 11 juillet 2015 à 18 h 22 min
L’injonction se prononce « nada ». Qui signifie, remarque-t-elle en souriant, « rien » en espagnol. Ce pont aléatoire et vertigineux entre deux langues.
Le « nada » pour dire « rien », « non », « pas du tout », on l’a pas mal dans les langues de Yougo ; je pense que la clef c’est le N. de « non », qui lui pour le coup est full occidental.
Le « надо » russe, « il faut », et encore un N., on le verrait bien avec « nötig » ou « nécessaire »…
Remarque ça voudrait dire que la nécessité est quelque chose de négatif ! Ca se tient…
Attila dit: 11 juillet 2015 à 11 h 28 min
Le théorème de Daaphnée : ueda = D. = JC
–
Kronification en cours et bientôt tout à fait parfaite.
Il y a mieux concernant la Franche-Comté espagnole :
http://clio-cr.clionautes.org/la-franche-comte-espagnole.html#.VaFWIUvcVc5
À mon avis, la Franche-Comté est plus isolée que les Pays-Bas pour avoir eu des immigrés espagnols.
Je ne fais pas du tout une fixation sur l’Espagne. Ce n’est pas qu’il s’agit de littérature. Il s’agit ici d’un problème de réalisme. Stendhal veut ancrer sa présentation du lieu de l’action dans la réalité historique de Verrières et de la Franche-Comté mais il prête aux rumeurs de la ville qu’il s’invente un contenu peu réaliste, c’est tout ce que je voulais dire. Et je doute que les liens historiques avec l’Espagne aient pu faire l’objet de rumeurs en Franche-Comté en 1830.
… Cette vodka hospitalière de Ph. Lançon est belle à lire. Presque trop. Je ne sais pas si la vodka est un alcool qui exhale toute sa puissance en venant à maturité, mais la sensibilité de Ph. Lançon devrait s’en trouver encore plus aiguisée. Dans le (3) ou (4).
Les Espagnols ont toujours eu des comptoirs commerciaux. Pendant que le père aligne les chiffres, la fille se fait engrosser par un local. Ça va pas tout seul mais en gros le batard prospère comme l’Antoine du duc de Bourgogne. Albe garde bon souvenir de Besançon. Il l’a pillée mais pas trop assassinée. Accueil du collabo ou de l’assimilé.
«Les écrivains qui s’inspirent de l’histoire sont extrêmement pessimistes. Car l’histoire est mauvaise, et les écrivains qui s’inspirent de la géographie, au contraire, sont admiratifs et la découverte de la terre par les voyageurs est toujours quelque chose de positif et de juvénile. »
ça c’est vie dit.
l’histoire n’est qu’une suite des catastrophes humaines.
et la géographie est le support qui a permis d’organiser ces catastrophes.
Phil, votre message de 20h02… j’en ai pour la soirée, à découdre vos « aller à l’essentiel »
Sergio le truc marrant c’est l’invention de nouvelles injonctions.
à Marseille maintenant on commence ses phrases (ou on répond) par « allez », comme un équivalent du « vale » espagnol.
les marseillais ne le faisaient pas il y a 30 ans, par contre ils disaient « vé » pour accentuer une affirmation, chose qu’ils ne font plus maintenant.
Je reste très sceptique sur la présence d’Espagnols en Franche-Comté.
À mon avis, c’est simplement que Stendhal veut présenter M. de Rênal comme un type qui vient de l’étranger, un trait négatif.
De même son jardin qu’il décrit comme tous les jardins de Verrières comme « remplis de murs », en contraste avec ceux qu’on trouve en Allemagne ; il cite « Leipsick (sic), Francfort, Nuremberg, etc. » est simplement là pour dire l’étroitesse d’esprit de M. de Rênal, seulement occupé, comme il dit, « à faire du revenu ».
Il accumule les traits négatifs pour faire de M. de Rênal un portrait repoussant en manipulant la réalité.
Phil, c’est juste une mise en bouche.
http://www.coucoulasuisse.com/images/chateau-habsbourg-01.jpg
En Franche-Comté, il n’y a jamais eu de comptoirs commerciaux espagnols. L’économie francomtoise, c’était les foires, « le bois, le vin, le verre, le papier, le bétail ». Stendhal mentionne les « toiles peintes » et le bois avec Sorel et sa scierie. Les clous, c’est évidemment M. de Rênal, pour clouer au pilori Julien, dont le père est charpentier, comme Joseph, le père de Jésus.
Le Poltergeist devrait faire comme moi. Réviser.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Alvare_de_Tol%C3%A8de
« politique d’américanisation à outrance ».
aujourd’hui l’Europe se rend compte qu’une des choses qui se cachaient derrière « l’américanisation » était l’incapacité d’agir et d’avoir un projet de civilisation.
les européens en sont d’ailleurs assez surpris d’être incapables de savoir ce qu’il faut faire.
chose « amusante » : c’est la première fois depuis 3 siècles que l’européen ne sais ce qu’il peut ou doit faire.
les américains n’ont jamais eu besoin de « projets » pour agir, le « manque de projets » est dans leurs gènes, ce qui ne les empêche pas d’agir, quitte à se rendre après coup qu »ils ont fait une boulette.
l’américain comme par agir et ensuite il réfléchit.
alors que l’européen avait l’habitude de réfléchir avant d’agir.
c’est une situation assez burlesque.
Ce qui fait tout l’intérêt du début du Rouge et le Noir, c’est que Julien n’apparaît pas du tout dans les traits conventionnels du héros de roman. Le portrait qui en est fait dans la scène de conflit avec le père ne correspond pas à l’idée qu’on se fait d’un héros de roman. C’est déjà en cela que Stendhal montre son originalité en faisant de son héros une sorte d’anti-héros avant la lettre, un personnage en tout cas très ambigu, à la fois faible et doué d’une force intérieur, viril et avec des traits efféminés, etc. Ce qui est bien observé, c’est que la première mention du père Sorel, c’est qu’on l’entend par ses cris, parce qu’il gueule. C’est comme Jean Yann dans Le Boucher, la première fois qu’il apparaît à l’écran. Avant même de le voir, on l’entend crier. C’est un trait finement observé de cette classe sociale moyenne, de gens ici d’origine paysanne, devenus riches tel le garagiste joué par Jean Yann.
Le père de Julien Sorel (Gérard Philipe) a fini sa vie en Espagne.
l’américain « commence » par agir et ensuite il réfléchit.
alors que l’européen avait l’habitude de réfléchir avant d’agir.
c’est une situation assez burlesque.
parce que l’américain est un pragmatiste : pour savoir ce qu’il faut faire il demande à son comptable.
mais pas l’européen : l’européen n’avait pas l’habitude de demander à son comptable avant de savoir ce qu’il devait faire.
l’européen préférait interroger (comme les oracles) les textes anciens, par exemple il relisait Stendhal sur les histoire d’Espagne et de Franche Comté, ou bien il relisait un discours de Victor Hugo et hop ! il arrivait à trouver l’inspiration qui nourrissait son action.
l’américanisation de l’européen l’oblige maintenant à demander à son comptable ce qu’il doit faire, du coup il perd les pédales parce qu’il n’a pas l’habitude.
C’est mentionné où, Phil ?
Alba, est-ce que le Rouge est vraiment un roman? Il y a un petit texte très éclairant de J. Gracq sur les écrivains en décalage avec leur temps : Stendhal, écrivain du XVIIIe égaré dans le XIXe, Claudel poète de l’Antiquité (du IIIe siècle, il me semble). Dans un des deux Lettrines, je crois.
Ce qui est intéressant aussi, c’est que le narrateur parle en son propre nom, et prend même position dans une parenthèse : « (quoiqu’il soit ultra et moi libéral) ». Un effet de régie tout à fait inattendu.
Et à l’époque, « libéral » veut dire dans l’esprit de Stendhal, farouchement opposé aux Etats-Unis ! càd mépris de l’argent, contraire de l’étroitesse d’esprit, des viles préoccupations matériels. Tout le contraire en somme du sens qu’il a acquis aujourd’hui…
Dans tous les listings de collabos, dear Wgg.
Oui, oui, je le connais le texte de Gracq. Il ne dit pas d’ailleurs que Le Rouge et le Noir ne serait pas un roman, mais (et en cela il exagère) que Stendhal est un romancier du XVIIIè siècle égaré au XIXè siècle. Stendhal est assurément le romancier de 1830. Mais il conserve des traits évident du XVIIIè siècle. Très aristocratiques. D’où son goût pour l’Italie et ses petits duchés où perdure l’esprit de l’âge classique.
Pas dans le roman en tout cas…
non seulement l’européen ne sait pas ce qu’il faut faire parce qu’il n’avait pas l’habitude de poser la question à son comptable pour le savoir, mais en plus il ne lit même plus Victor Hugo et Stendhal…
résultat des courses : aujourd’hui l’européen ne sait plus ce qu’il doit faire.
c’est une situation inédite sur laquelle il faudrait se pencher une minute (au moins),
parce que pour la première fois depuis le début de son ère moderne : l’européen est désemparé.
c’est une situation tout à fait inédite.
jusque-là, quitte à vouloir envahir ses voisins il savait toujours ce qu’il devait faire.
aujourd’hui l’européen ne sait plus !
n’est-ce pas merveilleux ?
d’autant que tout le monde s’en tape, ce qui rend la situation encore plus insolite.
en fait non, il ne s’en tape pas, c’est juste qu’il ne s’est pas encore avoué la chose, pour ne pas passer pour un imbécile.
pourquoi ? à cause de son histoire ! une histoire truffée de types qui ont toujours su ce qu’il fallait faire.
l’européen d’aujourd’hui ne veut surtout pas subir cette humiliation d’avouer qu’il ne sait pas alors que ces aïeuls ont toujours su, ça la fout hyper mal.
il suffit de regarder ici même, sur ce blog, toute cette intelligence, des lecteurs aussi subtils de Stendhal ne peuvent qu’être la preuve que l’européen en a encore sous la chaussure, mais en fait non ! c’est tout du cinéma.
Les progrès de l’américanisation de l’Europe sont curieux à constater.
Dans les Lettres persanes, Montesquieu le mentionne dans la fameuse lettre sur les extravagances de la mode en 1721. Mais l’Amérique veut dire pour lui les Indiens d’Amérique avec leur fantaisie dans la couleur de leurs vêtements.
Un siècle plus tard, Stendhal parle des Etats-Unis comme symbole d’une civilisation matérialiste qui lui répugne aussi, mais à cause de son culte de l’argent et de la tyrannie de l’opinion publique. Ce qui ne manque pas de sel, tout de même, pour un libéral comme lui…
Je crois que Gracq fait plutôt allusion à la forme. Pour le reste, je n’en dis rien. j’ai lu Le Rouge il y a exactement trente ans, comme une initiation essentielle, et depuis je n’ai jamais pu mordre au reste de Stendhal qui me tombe littéralement des mains. Je ne m’en vante pas…
Of course not, Wgg. Le père de l’acteur Gérard Philipe…a votre prochain séjour à sitges, faites-vous offrir un mojito par Littell et causez collabos en Espagne. La moindre des choses après tout le pognon gagné grâce au prestigieux passou.
Ces effets de régie, ça fait penser au roman picaresque, à Diderot et son Jacques le fataliste.
Oui, Phil, je n’y manquerai pas. Si vous me donnez une lettre d’introduction…
pour la première fois depuis la Renaissance, l’européen est désemparé et il ne sait plus ce qu’il doit faire… à force de s’être trop américanisé il a perdu le contrôle de son avenir.
et hop ! il va exhiber les brillants esprits de sa culture pour dire au monde : mais non ! rien n’a changé, vous voyez bien que nous sommes encore capables de savoirs.
mais en vérité c’est faux : c’est juste une vitrine et plus personne n’y croit.
les autres disent : puisque vous êtes si fortiches, montrez voir que vous savez ce que vous devez faire.
et là, toute la vitrine s’effondre, brisée en mille morceaux, et l’européen, quelque peu honteux et pataud et obligé d’avouer : non, c’est vrai, Stendhal et la Franche Comté c’était juste un petit panneau publicitaire, mais en vérité nous ne savons plus, c’est un drame voyez-vous, de ne plus savoir, nous ne voulions pas pas passés pour des imbéciles, c’est pour ça que nous avons palcé en avant poste nos fins connaisseurs de Stendhal, mais en vérité c’était juste de la promo, parce qu’en vérité nous ne savons plus ce que nous devons faire pour construire notre avenir, comme disent les mauvaises langues nous sommes dans la mouise.
Gracq, oui, bien sûr, fait allusion à la forme. Mais il y a aussi l’esprit. Cette haine des Etats-Unis, ça fait très Toqueville et XVIIIè siècle.
Ce qui fait très XVIIIè siècle aussi, c’est l’art de la conversation (comme dans les salons parisiens) que Stendhal tient à maintenir dans son récit par ses a parte du genre : « Mais, quoique je veuille vous parler de la province pendant deux cents pages, je n’aurai pas la barbarie de vous faire subir la longueur et les ménagements savants d’un dialogue de province. »
Pas besoin de manières avec Littell en Espagne, dear Wgg.Faut y aller Franco. Hurkhurk
Le Poltergeist papillonne, superficiel, mais il faut qu’il creuse.
« Après un premier rappel très clair des fondements épistémologiques du débat entre sociologues, historiens et géographes et de la contestation réciproque de leur légitimité à rendre compte du social, la position intermédiaire de Febvre apparaît dans toute sa singularité. Trop jeune en 1903 pour prendre parti dans la controverse entre Simiand et Seignobos sur la question de la causalité en histoire, Febvre entre peu à peu dans le débat après la guerre en reprenant une partie des critiques de Simiand contre la géographie vidalienne : hostile au déterminisme de Ratzel, il pense que la géographie doit restreindre ses ambitions à l’étude des actions de l’homme sur le milieu et non l’inverse. En revanche, il montre bien les difficultés pratiques de l’étude comparative prônée par les sociologues et défend l’idée du choix français de monographies régionales inspiré par Vidal de La Blache, même s’il en critique les prétentions globalisantes. »
http://clio-cr.clionautes.org/lucien-febvre-lecteur-et-critique.html#.VaFp-rXpxOg
le scandale Littell, personne n’en fera jamais le tour….
Febvre, bien sûr, pas Fèvre…tout ça grâce à votre turbine à citations, lavie. Pas pu télécharger votre Habsbourg sur mon truc coréen
On n’a pas idée aussi d’avoir un truc coréen…! Pouvez pas acheter français comme tout le monde… !
Phil, it doesn’t matter; vous connaissez le lieu.
Si coréen pas bon, achète japonais. Conseil d’un chinois ! les suisses n’ont jamais bien aimé les Habsbourg. Pas assez riches.
…
…inutile de tourner autour du pot,!…
…
…Je voue ai compris,…disait il,!…
…
…l’antipathie analyse mieux, mais la sympathie seule comprend,!…
…
…les prémisses, pour rester dans ses châteaux,!…
…déjà des manières divergents de soumis, endoctrinés,…collé a vos fesses, avec des allures de managements à lobbying,…sur votre, notre famille,!…
…de vrais cancres érudits d’E.N.A,…d’autres aux bacs Plus,!…Non,!…
…
…la classe, çà se ressent tout de suite,!…même sur un chiffonnier,!…sans aucun prix Nobel,!…
…
…des systèmes pour rebondir sa nichée,!…
…Oui,!…çà pur les chiens,!…
…un point c’est tout,!…
…du bas du pavé, aux cimes d’excellence,…
…
…aventuriers et gangstérismes,…of course my Lords,!…tour est dit,!…
…mémoires d’observateur, les victimes, de tout à tout les échelons,!…
…rester soi-même,…un point c’est tout,!…vivre à son étiquette,!…etc,!…
…
Il y a un autre truc très drôle à propos du père Sorel dans le début du chapitre IV ; le narrateur déclare rattachant Sorel aux habitants des montagnes qui entourent Verrières : « Esclaves du temps de la domination espagnole, ils conservent encore ce trait de la physionomie du fellah de l’Egypte. »
C’était déjà excessif pour les origines espagnoles de M. de Rênal, mais alors là avec les fellah d’Egypte, il dépasse les bornes…
Tout un arrière-fond exotique en fait à ce roman. Il suit la mode du temps. Delacroix, Les femmes d’Alger, etc. L’orientalisme est là tapis dans l’ombre… C’est tout à fait curieux.
« il dépasse les bornes… »
Il dépasse les Bornes.
Effectivement, au delà, il reste dans des vallées profondes des signes tangibles de cette présence » azul », comme dit Phil.
Julien est un adepte du Coran, c’est déjà un personnage de Houellebecq…
Une sorte de mélange bizarre entre le XVIIIè siècle et l’orientalisme de mise à l’époque : « Il puisait cette répugnance dans les Confessions de Rousseau. C’était le seul livre à l’aide duquel son imagination se figurait le monde. Le receuil des bulletins de la grande armée et le Mémorial de Sainte-Hélène complétaient son Coran. »
Michel, vous ne pensez pas faire une fixation sur l’Espagne mais nous sommes nombreux ici à penser que vous en faites une quand même.
Ne perdez pas de vue que bien que l’Espagne ait des qualité, elle n’est QUE l’Espagne quand nous la considérons ici en FRANCE. Madrid, Barcelone et j’en passe ne prendront jamais la place de Paris, Saint-Malo ou Saint-Flour. Et si les Grands d’Espagne étaient effectivement grands là où on les mesurait, rapportés en France ils étaient plutôt petits.
Et pourtant je connais un espagnol installé en Franche-Comté, il s’appelle Luis et il est soudeur dans une entreprise qui fabrique des portes blindées. Un jour je lui demanderai pourquoi.
Il faut évidemment avoir un peu d’intérêt pour l’Histoire. Merci au Poltergeist d’en faire resurgir de grands tableaux, à l’insu de son plein gré.
Sous Henri IV, la France avait une position nettement anticolonialiste grâce à Sully, alors que pendant ce temps-là les espagnols pillaient l’or de l’Amérique. Et au bout du compte qui a le plus gros PIB et la bombe atomique ? C’est Bibi.
Il y a des moments, dans la vie des provinces ou elles se revent des filiations . je pense que l’hispanisme de Verrières comme caractéristique de la Franche-Comté rejoint ce problème là.
Hugo, que Stendhal ne peut pas souffrir n’écrit-il pas à la meme époque:
Soudain, dans Besançon, vieille ville espagnole
Etc;
Mais on pourrait s’amuser à transformer en fait divers à l’espagnole Le Rouge…
Widergänger dit: 11 juillet 2015 à 21 h 53 min
L’orientalisme est là tapis dans l’ombre…
Bel effort ! Et risqué… On aurait pu y retrouver Tapie !
Ce qu’on n’a pas assez remarqué jusqu’à présent, c’est que Julien ne croit pas aux évangiles mais croit au Coran !
Voilà ce qu’écrit Stendhal parlant des Confessions de Rousseau, du Mémorial de Saint-Hélène et du Coran : « Il se serait fait tuer pour ces trois ouvrages. Jamais il ne crut en aucune autre. D’après un mot du vieux chirurgien-major, il regardait tous les autres livres du monde comme menteurs, et écrits par des fourbes pour avoir de l’avancement. »
Houellebecq, sans aucun doute, est le fils spirituel de Stendhal…
On est toujours pragmatique, hein ! Seulement on l’est pour le quart d’heure qui suit ou pour les quatorze milliards d’années qui suivent…
« Houellebecq, sans aucun doute, est le fils spirituel de Stendhal… » avance hasardeusement le Poltergeist.
Mais bien sûr, monte là-dessus.
https://www.youtube.com/watch?v=yj8Xpdx60Ws
Bon mais la Suisse, les Habsbourg ils en sont originaires ; un château dans le Nord-Est, pas bien gros comme dirait Abraraccourcix…
On peut voir Julien Sorel comme un personnage houellebecquien…
la vie dans les bois dit: 11 juillet 2015 à 22 h 23 min
Il faut évidemment avoir un peu d’intérêt pour l’Histoire.
Je me tue à le dire ! Et puis c’est économique, c’est le seul truc qui change pas…
Sergio, pas bien gros peut-être, par rapport à celui des Hohenzollern , mais les pierres sont moins grises.
https://www.ag.ch/de/bks/kultur/museen_schloesser/schloss_habsburg/schloss_habsburg.jsp
Ah ben voilà, j’en ai trouvé un qui bouge pas :
les hordes de Saxons, qui déferlaient sur l’île,et y régnaient, pas traumatisants?
—
Au début, sûrement. Les populations celtes furent repoussées aux marges par l’adventus saxonum. Mais c’était au 7ème siècle. Au 11e, les Saxons, Angles et autres Frisons, sans oublier les Danois du Danelaw (actuel East Anglia) ne se faisaient pas plus la guerre que la moyenne des peuples européens. Il arrivait même que l’on s’ennuyât.
Le terme de traumatisme, qui fait inclut spoliation & redistribution des terres & l’usage par les nouveaux maitres d’une autre langue que celle du peuple, le norman/français, est à prendre dans son acception la plus forte, comme il sied lors de tout processus de colonisation.
…
…déjà, à cette heure ci,!…
…les aux donjons inédits du terroir,!…
…mon dieu, qu’elle pièce,!…
…et l’enceinte,!…encore rien, tout dans les fouilles,!…à effectués,!…
…plusieurs ponts levis en enfilades,!…
…
…quels chocs tout ces abimes,!…dessous nos pieds,…et qu’elles vues,!…
…
…superbes le torrent d’Ô ,…la mouille aux frais,!…jardins et zoos,!…à nos mutations d’esprits,!…etc,!…
…mes cousines germaines, tient,!…
…Ah,!…Ah,!…
Dans le canton d’Aargau (Argovie), il y a pas mal de châteaux moyenâgeux de ce type, comme aussi à Lensberg, pas loin de Zürich :
https://de.wikipedia.org/wiki/Schloss_Lenzburg
En allant par le TGV de Paris à Zürich, on en voit pas mal le long du Rhin, ancienne frontière.
Ce qui manque à Stendhal c’est une vision claire de l’historicisme des Romantiques après lui. Il est certes le fondateur d’un réalisme sérieux des temps modernes qui s’efforce de peindre l’homme dans une réalité politique, économique et sociale. Mais dans le détail, sa représentation des événements est plus fondée sur une analyse du cœur humain très classique, très héritée du XVIIIè siècle, tout à fait conforme à la psychologie morale classique. Elle ne découvre ni ne pressent l’existence de grandes forces historiques qui font des hommes des fétus de paille ballotés par les grands vents de l’histoire. Avec une touche d’orientalisme comme en ce début de roman pour peindre les goûts de son personnage. Les maladresses de ces détails montrent bien d’ailleurs que Stendhal est entre deux eaux, et qu’il ne sait pas trop bien comment parler des forces historiques qui gouvernent les événements.
C’est aussi ce qui alourdit ses romans à prétention politique comme Lucien Leuwen. À cet égard, on voit combien Les Misérables de V. Hugo, lui, a compris le rôle des forces historiques sur les individus, et dresse un constat accablant de l’époque de Louis-Philippe bien mieux que ne réussit à le faire Stendhal dans Lucien Leuwen. Il y a encore Dans Le Rouge et le Noir de Stendhal beaucoup du roman picaresque à la Le Sage, qui pousse encore plus loin les trouvailles de Le Sage pour perfectionner le genre, sans qu’il parviennent à la conscience claire de l’histoire qu’on trouve chez Hugo. Il est comme une transition entre les romans du XVIIIè siècle et le Romantisme avec sa conscience de l’histoire et son mythe du peuple. Stendhal trouve le peuple très ennuyeux, il ne l’intéresse guère.
Quelle curieuse lecture, faite par WGG, du R et N.
C’est la lecture d’un ami de Flaubert se retrouvant en territoire étranger.
Il se donne le plaisir de la redécouverte, j’ai fait pareil il y a 6 mois, avec une admiration constante.
Mais il est parfois entre le contre-sens et la surinterprétation.
Voyez l’extrait:
Il puisait cette répugnance dans les Confessions de Rousseau. C’était le seul livre à l’aide duquel son imagination se figurait le monde. Le recueil des bulletins de la Grande Armée et le Mémorial de Sainte-Hélène, complétaient son Coran. Il se serait fait tuer pour ces trois ouvrages. Jamais il ne crut en aucun autre.
WGG ne voir pas que, de manière parfaitement claire, ces trois livres sont naturellement les Confessions et les deux recueils napoléoniens. Le Coran n’est qu’une métaphore sur la croyance de Julien.
Les considérations qui suivent sur l’orientalisme et Houellebacq ne manquent pas de sel!
Lecture de vacances, lecture en vacance, on a bien le droit…
« C’est aussi ce qui alourdit ses romans à prétention politique comme Lucien Leuwen. À cet égard, on voit combien Les Misérables de V. Hugo, lui, a compris le rôle des forces historiques sur les individus, et dresse un constat accablant de l’époque de Louis-Philippe bien mieux que ne réussit à le faire Stendhal dans Lucien Leuwen. » (WGG)
L’inverse me paraît vrai.
Avec Hugo, on est déjà dans une philosophie de l’histoire plus sentimentale que rationnelle.
Le Stendhal de RN et LL est à hauteur des grands penseurs libéraux de son temps, et témoigne d’une intelligence politique supérieure.
…
…et, dire, qu’on à laisser faire, l’unité alle-mande,!…en 1990,…
…quel gâchis,!…le ticket,!…
…en cire, toutes ces têtes de lards à Biss-mark,…pour les parachutes dorés aux paradis,!…fiscaux des intérêts à crédit,!…
…honnêtes, mon cul,!…
…mes anges les notaires, ces saints aliénés de puissance,!…montés voir aux toucher,!…
…trop mous, encore,!…
…rien de comparable aux seins grecques de la 6° Flotte U.S.,!…
…çà, pour faire le tour du club Med,!…
…
…des lignes, des lignes improvisées,!…
…of course,!…
…
…Youtube l’unification de l’Allemagne ( 1850-1871 )( carte animée )
…
…l’empire russe et l’empire autrichien faisait frontière,!…
…quelle paix,!…déjà les biscuits,!…
…
…trop, c’est trop,!…dissoudre cette Allemagne inventée,!…Snell,!…
…etc,!…faut trouver un Bac,!…à leurre,!…
…etc,!…la rosée du matin,!…
Hugo : une philosophie de l’histoire plus sentimentale que rationnelle
—
Hegel fait de la bonne philo, mais de la piètre littérature.
« « nada ». Qui signifie, remarque-t-elle en souriant, « rien » en espagnol. »
Signifie aussi « il/elle nage »
Et « Nage ! » (impératif)
Dès qu’on sort le mot Coran, c’est comme le chiffon rouge pour le taureau, WGG s’emballe !
u 11e, les Saxons, Angles et autres Frisons, sans oublier les Danois du Danelaw (actuel East Anglia) ne se faisaient pas plus la guerre que la moyenne des peuples européens. »
le règne anglo-saxon était très récent au moment de l’arrivée de guillaume le conquérant
Attila
Les mots ‘coran’ et ‘espagne’ font bondir WG pour plusieurs jours et nuits
Bloom » Il arrivait même que l’on s’ennuyât. »
Les Normands ont remis de l’ambiance
Y’a pas si longtemps, la queen rentrait dans son palais de Bouquinquan.
Giovanni fait son Béraud.
Objectivement, le sentimental en histoire c’est Totor, Stendhal voit mieux les choses, plus finement, l’Hugo il est souvent lourd dans ses analyses…
On en connaît d’autres…uhuhu !
Ueda est un grand comique.
Il ne comprend pas ce qu’est la littérature et la confond avec la philosophie.
Mon brave Ueda, j’ai jamais parlé de philosophie en parlant de Stendhal et des Misérables du père Hugo. T’es pas capable de comprendre ce que j’écris, c’est tout. Parce que c’est de la critique littéraire et pas de la philosophie, mon brave petit chéri…!
Ah qu’ils sont bêtes ces philosophes !
C’est ce que j’ai d’abord pensé concernant la mention de « son Coran ». Mais je me suis plu ensuite à penser que c’était effectivement le livre du Coran, qui lui vient du chirurgien-major. C’est bien dans le climat de l’orientalisme de l’époque. Et du simili « felah d’Egypte » qu’est son père…!
Le Stendhal de RN et LL est à hauteur des grands penseurs libéraux de son temps, et témoigne d’une intelligence politique supérieure. (Ueda)
Comique ! Inane !
…
…Phil,…8 h 08 min,!..
…
…Jean ou Henry Béraud ?,!…c’est un plus, dans votre imaginaire,!…
…puisque la Sicile, n’était pas sous le joug français de Napoléon, à Waterloo,!…
…
…Giovanni,!…je vous est compris,!…
…
…il y a toute sorte d’anglais ( manipulés )
…
…par additions d’A.D.N.,…
…vous vous trouver gonfler à la fine fleur, de toute les aristocraties du monde,!…
…
…sans , en avoir rien demander,!…le hasard des amours et vies des campagnes,!…
…
…je ne peux pas, m’éliminer, pour faire plaisir aux grands de ce monde,!…
…
…je cohabite, avec presque rien,!…à tout,!…sans peau de chagrin, le sourire éternel aux lèvres du bonheur,!…
…etc,!…
…à chacun, ses roulades,!…rien à foutre,!…etc,!…
…soyez un rien,…plus précis, dans vos amalgames,!…of course,!…etc,!…
…
En plus, mon pauvre chéri, j’ai pas la prétention de faire « une lecture » du Rouge et le Noir. Je cite simplement des passage qu’on ne s’imagine pas se trouver dans le R et le N. C’est tout.
Et à l’appui de ce que je dis par ailleurs sur le manque de compréhension de Stendhal de l’ancrage historique de ses personnages comme constitutif de leur caractère, je citerai simplement ce qu’en dit Erich Auerbach dans le chapitre qu’il lui consacre !
Eh ben oui, mon petit chéri ! Ça t’en bouche un coin, hein !
Widergänger dit: 12 juillet 2015 à 8 h 36 min
Ueda est un grand comique.
Il ne comprend pas ce qu’est la littérature et la confond avec la philosophie.
Mon brave Ueda, j’ai jamais parlé de philosophie en parlant de Stendhal et des Misérables du père Hugo. T’es pas capable de comprendre ce que j’écris, c’est tout. Parce que c’est de la critique littéraire et pas de la philosophie,
Pourquoi diable, WGG, êtes-vous toujours incapable de reconnaître que vous avez tort?
Ça n’enlève rien à l’intérêt qu’on prend à lire vos notes de lectures.
Dans les Misérables, la politique s’engloutit dans ce que le siècle suivant appellera « le social »: sa politique, voyez-vous, devient précisément une philosophie, au sens le plus trivial de ce terme.
C’est une nuit où tous les capitalistes sont avides et toutes les prostituées ont bon coeur.
Par comparaison, le coup d’oeil, l’acuité proprement politique de Stendhal est admirable.
Widergänger dit: 12 juillet 2015 à 8 h 51 min
Et à l’appui de ce que je dis par ailleurs sur le manque de compréhension de Stendhal de l’ancrage historique de ses personnages comme constitutif de leur caractère, je citerai simplement ce qu’en dit Erich Auerbach dans le chapitre qu’il lui consacre
Ne vous énervez pas, mon ami.
Tout le monde a lu Mimesis, livre excellent mais bien de son temps.
Je vous invite à redécouvrir précisément le concept oublié de « politique » (vous ne semblez pas le comprendre) à la lumière de la relecture du RN.
Bonne journée!
« Or la réalité à laquelle Stendhal se trouvait confronté était ainsi faite qu’on ne pouvait la représenter sans référence aux énormes changements qu’avait introduits le proche passé et sans quelque pressentiment des changements à venir. Toutes les figures humaines, tous les événements humains de l’œuvre stendhalienne apparaissent sur un substrat politiquement et socialement instable. Pour bien saisir ce que cela signifie, comparons Stendhal avec les plus célèbres auteurs réalistes du XVIIIè siècle prérévolutionnaires, avec Lesage ou l’abbé Prévost, avec le grand Henry Fielding ; observons comme il pénètre profondément dans la réalité contemporaine et comme il la décrit exactement ; il va bien plus loin dans ce sens que Voltaire, Rousseau, etc. » (…) Néanmoins l’esprit dans lequel il envisage les événements et tente d’en reproduire l’engrenage est encore à peine influencé par l’historisme. Celui-ci pénétra en France à l’époque où il vivait, mais il eut encore peu d’effet sur lui. » (Erich Auerbach, Mimesis)
Il faudra attendre 1834 et Le Père Goriot pour pouvoir lire un romancier mettant en œuvre une vision historiciste du caractère de ses personnages et de l’importance du « milieu » pour peindre Mme Vauquer.
Relis plutôt Auerbach, tu comprendras (peut-être) mieux ce qu’il écrit…!
Mais c’est pas parce que tu dis quelque chose, mon brave Ueda, que c’est toi qui aurais raison…!
Un grand comique, ce Ueda, qui ne doute de rien…!
Donc en guise de contemporains de Stendhal en matière de libéralisme politique, il faut plutôt penser à des auteurs du XVIIIè siècle…!
Brave Ueda, va !
Ueda dit: 12 juillet 2015 à 9 h 00 min
« Tout le monde a lu Mimesis, livre excellent mais bien de son temps. »
Tous les gens de bien l’ont lu, Mimesis : je ne l’ai pas lu. Attristé, je suis ….
Et comme je l’avais dit, Stendhal est beaucoup plus proche de Lesage que de Balzac, tant pour la forme romanesque (un perfectionnement de la structure du roman picaresque) que de la conception du caractère de ses personnages, peu touche par l’historisme qu’on ne trouvera en littérature qu’à partir de Balzac (1834 avec Le Père Goriot).
Et ce brave Ueda qui vient nous bassiner avec sa conception DU politique. Quel prétentieux, ce petit Ueda…!
Joyeux je suis d’offrir à Passou ce 500ème commentaire !
Et cette réflexion germanico-teutonne : « Quand va t on garder la Grèce en Europe, mais foutre ces clowns de SYRIZA à la porte de l’Eurogroupe ? »
La critique a fait des progrès depuis Auerbach, mais ne renierait pas tout ce qu’il écrit dans Mimesis, qui tient la route.
Faut pas être méprisant comme ça, mon brave Ueda, avec les grands. Faut plutôt les relire !
Auerbach analyse d’ailleurs fort bien la différence fondamentale qu’il y a effectivement entre le moralisme classique dans la conception des personnages et de la logique des événements narrés et l’historicisme de Balzac, dont les analyses s’éloignent de moralisme classique, qui « fait très souvent l’effet d’un corps étranger. »
Ce genre d’analyse reste tout à fait pertinent.
…
…Phil,!…8 h 08 min,…
…
…Henry Béraud , condamné pour intelligence avec l’ennemi,!…
…Jean Béraud, artiste peintre,!…
…
…déjà, au temps des Hauteville en Sicile,!…
…des prétextes d’intelligences avec les bysantins,…pour s’octroyer les terres aux Sant’Angelo,!…et rasées les châteaux,!…
…les normands des amis » jaloux » de tout,…sans morale, du moindre mal…etc,!…
…
…j’ai lu ces chroniques,!…aussi,!…
…depuis, lors, qui est qui de quoi, avec ses A.D.N.,!…et ses alliances en comptes,!…
…les Angevins,!…pleins des colonies en Sicile,!…et des mixtures,…anglaises,!…germaniques,!…
…une autre » Angleterre « , plus pourries aux » as « ,…
…toutes les îles,…pleins de » bâtards des souverains « ,…aux choix depuis l’antiquité,!…of course,!…pour évident,!…etc,!…
…
La différence fondamentale qui sépare Stendhal de Balzac, c’est ce qui sépare le sous-titre du R et le N, « Chronique du XIXè siècle », de ce qu’écrit Balzac à Mme Hanska au sujet de son œuvre : « Cela posé, l’histoire du cœur humain tracée, fil à fil, l’histoire sociale faite dans toutes ses parties, voilà la base. » En passant de la « chronique » à « l’histoire sociale », on change en réalité de siècle et de conception de la littérature romanesque. Balzac conçoit désormais le présent en tant qu’histoire, comme quelque chose qui résulte de l’histoire, et ses personnages et ses atmosphères nous sont montrés comme procédant des événements et des forces historiques. On est à des années-lumière du « moralisme classique » qui sert de paradigme explicatif à Stendhal, en cela encore très ancré dans le XVIIIè siècle.
Béraud, avant sa condamnation pour intelligence avec l’ennemi, a sorti » ce que j’ai vu à Berlin » qui ne voyait pas l’ennemi avec intelligence. Mais il causait plus allemand que Melenchon et Piketti réunis.
Vous démarrez fort, dear Wgg.
Ovomaltine ou nesquick ?
Café corsé…!
Ach…et vous jetez la tasse du haut de votre balcon.
Sorel est donc bien vu, joué par l’effeminé Gérard Philipe
Il faut encore retenir ce qu’écrit ici Erich Auerbach : « Stendhal, dont le réalisme était né de la résistance à un présent qu’il méprisait, conserve encore dans son attitude bien des instincts du XVIIIè siècle. Des souvenirs de Roméo, de don Juan, de Valmont et de Saint-Preux hantent ses héros. »
C’est très vrai aussi.
Ce qui l’en distingue, c’est la quête du bonheur et de ce qu’il faut appeler la « joie tragique » qui le rapproche de Nietzsche et d’une certaine modernité.
À deux ou trois reprise dans le début du roman, Julien est comparé à une fille.
Allons, allons, ces bisbilles entre le pauvre type inféodé à JC et la grande gueule qui a raté sa vie sont divertissantes un instant, mais la lassitude guette le lecteur de ce blog.
Encore ceci qui me semble fort pertinent pour comprendre Stendhal : « Chez Stendhal, la liberté du grand cœur, la liberté de la passion tiennent encore beaucoup d’une supériorité aristocratique et d’un goût de jouer avec la vie qui sont bien plus caractéristiques de l’Ancien Régime que de la bourgeoisie du XIXè siècle. »
Uedada, c’est le cheval du p’tit Court qu’est trop haut pour lui ?…
Benitoto a l’air pompé, il braille moins, on respire mieux
le règne anglo-saxon était très récent au moment de l’arrivée de guillaume le conquérant
—
400 ans environ.
Le Cauchoix peut être teigneux (Maupassant).
C’est pour des traits comme celui tracé à 10 h 00 min, qu’il est bon de lire parfois le Poltergeist. Le café vous va bien !
…
…une piste,…les frères Henry et Guillaume Drengot de Monte Sant’Angelo,!…
…
…les Drengot,…sont la seule famille à véritablement rivaliser avec les Hauteville,…
…Drengot-Angevin,!…aux champs,!…Ah,!Ah,!…et avec, les suivant,!…
…bonjours les A.D.N,…jusqu’à nos jours,!…
Phil « l’effeminé Gérard Philipe »
pfff jaloux
Bloom dit: 12 juillet 2015 à 10 h 15 min
Puisque vous y tenez…
là où tous ces écrivains français se retrouvent c’est dans leur sécularisme : aucun des deux ne serait en mesure d’écrire Moby Dick, parce que leur vision du monde est libérée de toute transcendance, les seules forces qui agissent sur les individus sont à la mesure des individus eux-mêmes, leur vision sociale est elle-même libérée de la dimension collective pour se réduire à des combats entre des particules isolées soumises à la pression de leur seul amour propre.
En cela ils sont modernes, ils ont pressenti l’avènement de notre monde d’aujourd’hui, sauf qu’ils n’avaient pas prévu qu’ils deviendraient eux-même l’objet de notre nouvelle religion, d’une collectivité qui retrouve le sens du collectif non plus dans la politique mais dans leur vénération commune pour la Sainte Culture.
marrant cette appropriation de Stendhal, après WGG voilà le Popaul qui en remet une couche, c’est la guéguerre, manque plus que Benitoto comme dit dirait Sally Mara
Sans contester Auerbach ni une’ réaction contre le Stendhal collecteur de « petits faits vrais »:
Est-ce que ce culte des murs et de l’entre-soi qui caractérise Verrières n’est pas tout simplement une métaphore de la France close de la Restauration perçue comme une régression?
« Depuis 1815, il rougit d’etre industriel. 1815 l’a fait Maire de Verrières »
Mr de Rénal, ou le Père La Défaite.
D’où la volonté d’éclipser cette activité par la Babel de jardins assez longuement décrite -on en est à la sixième terrasse- et présentée comme » la récompense de la science de Mr de Rénal dans le commerce du fer ».
Le couplet sur les murs qui suit met clairement en œuvre une logique d’exclusion:
« Pour arriver à la considération publique, àn Verrières, l’essentiel est de ne pas adopter, tout en batissant beaucoup de murs, quelque plan apporté d’Italie par ces maçons qui au printemps traversent les gorges du Jura pour gagner Paris ».
Pas de main d’œuvre, pas de structure étrangère, une ville de murs ou à moins d’etre industriel ou spéculateur, on n’est rien. Carrières qui ne passionnent pas Julien,totalement décalé dans ce contexte par ses lectures de Rousseau et du Reve Napoléonien.
Conclusion sans appel:
« Dans le fait, ces gens sages y exercent le plus ennuyeux despotisme (italique).C’est à cause de ce vilain mot que le séjour des petites villes est insupportable pour qui à vécu dans cette grande république qu’on appelle Paris. La tyrannie de l’opinion, et quelle opinion! est aussi bete dans les petites villes de France qu’aux Etats-Unis d’Amérique. »
Je ne suis pas sur que l’anti-américanisme soit caractéristique alors du camp libéral. C’est, je crois, plus une attitude condescendante qu’un jugement idéologique.On retrouve ce type de caricature du yankee prêt à gober n’importe quoi entre autres dans le Humbug de Jules Verne. J’y reviendrai à l’occasion.
MC
« Conclusion sans appel » nous dit M. Court.
Mais Môssieu, il faut avoir l’âme bien déformée par des années d’académisme universitaire parisien, pour oublier que certaines régions ne connaissaient que les couleurs rouge et blanc. Que Rousseau était incontestablement un Rouge. Enfin, il faut avoir arpenter des rue vénitiennes. Comme Stendhal…
Passé simple: arpenté
« On retrouve ce type de caricature du yankee prêt à gober n’importe quoi entre autres dans le Humbug de Jules Verne. J’y reviendrai à l’occasion. »
et pas sur le capitaine Nemo ?
http://i.ytimg.com/vi/6jVEOlPVRWM/maxresdefault.jpg
la sainte culture- littéraire ?-
J’ai entendu cela, à propos d’un récit, où le personnage principal est assez énigmatique. En substance: tout n’est pas dit; c’est au lecteur d’y trouver sa place.
Le mythe voulait que Jules Verne n’ait jamais quitté la France. Encore un mythe qui s’effondre.
@ 11 h 30 min
bof, vous êtres à plaindre. Assistante sociale, c’est un boulot à plein temps H24, 7/7.
Bien. Le ring était désert.
So, pour M. Court, à qui il manque un peu de Science; afin qu’il peaufine son cours magistral.
http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/46/jules_verne.htm
Micromégas réactualisé :
– bonjour monsieur le martien
– bonjour monsieur le terrien, nous venons de lire des commentaires sur la littérature, c’est formidable de posséder autant de savoirs, pour connaitre autant de choses si complexes vous avez dû résoudre tous vos autres problèmes ?
– n’en croyez rien monsieur le martien, c’est la catastrophe, plus personne ne sait ce qu’il nous fait faire
– ah bon ? et quelle est donc la source de vos problèmes ?
– ce sont des problèmes budgétaires monsieur le martien, résultat les pauvres s’appauvrissent let les riches s’enrichissent et personne ne sait comment inverser la vapeur…
– ah bon ? pourtant à la maison c’est mon épouse qui fait le budget, attendez que je l’appelle, Gertruuuude !!! viens donc un moment monsieur le terrien nous dit qu’ils ont des soucis pour faire leur budget
– bonjour madame la martienne
– bonjour monsieur le terrien, votre épouse est-elle là ?
– non, nous avons divorcé après trente ans de mariage…
– ah bon ? les raisons devaient être sérieuses
– tout à fait, figurez-vous qu’elle me demandait de mettre dans la machine à laver la vaisselle les couteaux avec la lame vers le haut alors que je lui répétais qu’il fallait les mettre avec le manche en bas !
– ah bon ? mais n’est-ce pas la même chose ?
– sans doute le résultat est-il le même mais c’est très différent sur la façon de le dire, croyez-moi s’entendre dire pendant trente ans qu’il faut mettre la lame vers le haut alors qu’au contraire il faut mettre le manche en bas c’est pénible.
– bon bon, vous savez quoi ? je crois que nous allons rentrer à la maison, tu viens chéri ? on retourne sur Mars…
J’y reviendrai à l’occasion.
MC
________
Pitié! Non ! Surtout pas… !
la « conclusion sans appel » est celle du chapitre.
Pour Jules Verne et La vie dans les bois, c’est en effet un mythe. il est allé en Ecosse (Cf le posthume « Voyage à reculons »), en Amérique du Nord par le Great-Estern (« Une Ville Flottante ») de Rotterdam à Copenhague avec son frère, et autour de la Méditerranée avec le Saint Michel. (aucun lien avec ML)
Avant d’en finir pour aujourd’hui, un extrait du Livre de l’intranquillité de PESSOA, dédié à quelques coqs et universitaires erdéeliens, tout aussi valable pour les hommes politiques qu’ils soient grecs ou autres :
« Dans le poulailler qu’il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu’on lui a donné deux perchoirs »
(Bourgeois, p.173, trad.Françoise LAYE)
Bonne soirée, mes chers coquelets !
Attila dit: 12 juillet 2015 à 7 h 23 min
c’est comme le chiffon rouge pour le taureau
Bon mais est-ce qu’on a vraiment mis des taureaux devant des nuanciers ?
Parce que par exemple les épinards c’était une coquille de la dactylo ! Y a pas plus de fer que dans bien moins de trucs…
« Est-ce que ce culte des murs et de l’entre-soi qui caractérise Verrières n’est pas tout simplement une métaphore de la France close de la Restauration perçue comme une régression? »
J’sais pas.
Est-ce que je peux demander l’aide de l’Abbé Chélan ?
« L’intrigue de ce roman a été inspirée à Stendhal par un fait divers dont le dénouement eut pour cadre les assises de l’Isère, son département d’origine. En 1827, Berthet, fils d’un artisan et jeune séminariste a été jugé et condamné à mort pour avoir assassiné en pleine messe son ancienne maîtresse , l’épouse d’un notable qui l’avait engagé comme précepteur de ses enfants. »
« Pour Jules Verne et La vie dans les bois, c’est en effet un mythe »
Que nenni, juste la reconnaissance pour un magicien qui a enchanté bon nombre d’heures de lecture, à l’age tendre. Et puis le capitaine Nemo, quel bel homme.
…
…les pieds dans le plat,!…
…
…déjà, avec l’Union Latine,…forte,!…
…
…pourvu qu »on garde les débris de l’Allemagne en pièce détachés dans l’€uro Unique à Papa-Kaizer à 2 balles turques de Venise,…mit uns Gode à Goth des fureurs du Rire,!…à crédit,!…
…diversions,!…et pas-latins pour un sous,!…Ah,!Ah,!…
…changer de disque au beurre,!…çà fume du gosier,!…foie d’€uro caillant,!…
…
…etc,!…déjà vues en ballons après Jules Vernes,!…Voyage, voyages les frontières,!…
…
…des dragons des frontières mit uns,!…
…un plus, hors bacs à leurres,!…
…tout ces faux-cons,!…du délire en boîte,!…encore du King,!…à Kong,!…
…mes Pythons à Jupiter,!…etc,!…
…
…l’Union Latine,!…quel grand Jeux,!…du Pognon, pour les ambassades,!…les mêmes lobbying,!…évident,!…
…
Enfin, M. Court complètera utilement son petit bréviaire de métaphores urbaines, à l’aide du Maître.
La Vie dans les Bois
Je répondais à votre intervention sur le mythe de Jules Verne qui n’avait jamais quitté la France. Je ne vous ai pas répondu sur Nemo,bien que pourchassé par la marine américaine, car c’est une frégate anglaise qu’il coule, finalement. Pour etre juste,et si ma Mémoire est bonne, on ne le saura explicitement que dans l’Ile Mystérieuse.
Entre temps, Nemo, de polonais dans la pensée de l’auteur sera devenu Hindou suite aux pressions de l’éditeur, et la frégate, qui avait toutes les chances d’etre russe,se retrouvera anglaise. On reconnait là la patte d’Hetzel craignant des complications diplomatiques. On est passé de « Ah tu sais qui je suis, navire d’une nation maudite! » à » C’était une frégate anglaise, monsieur! » Ce changement là n’a pas du beaucoup couter à Verne, sur le tard anglophobe patenté.Et il sera dédommagé au centuple de cette « dérussification » par Michel Strogoff!
J’ai toujours été déçu par ces explications laborieuses dont « Le Véritable Julien Sorel » de René je ne sais plus qui est le type. On en revient toujours au c’est lui, ce n’est pas tout à fait lui, mais c’est lui quand meme . Or, qu’on aime ou non Stendhal, il y a autant de différence entre Berthet et Sorel qu’entre la Bovary et la pauvre vie de Delphine Delamare, à supposer que le Sorel du premier chapitre ne bovaryse pas quelque peu entre Rousseau et Las Cases!
Bien à vous.
MC
Pas trop long? dit: 12 juillet 2015 à 16 h la frégate, qui avait toutes les chances d’etre russe
Faut dire que si c’était encore un rossignol genre Tsushima, Nemo il pouvait viser sans regarder, hein !
Fillon écrit à Hollande.
J’avoue avoir hâte de voir débarquer les « républicains » au pouvoir. Destruction du code du travail, ultra-libéralisme etc. Après cinq ans de ce régime mis en place pour 150 fortunes, l’immobilier se sera effondré, le chômage de masse aura fait un bon sans précédent, la société se trouvera dans un état de misère et de chaos indescriptibles. Et pas, alors, comme dirait Céline, qu’on leur demandera des comptes?
Bon dimanche.
Quel nuit magnifique…
Et quel lourdaud!
Faut-il vraiment, WGG, aligner une dizaine de posts en signe de mauvaise humeur?
Je me suis contenté d’indiquer en passant une ou deux âneries, dont une coranerie bien pardonnable.
Ne croyez pas pour autant que l’ami qui vient tirer votre longue oreille vous prenne pour un âne.
Avant de vous souhaiter une excellente nuit, mon vieux WGG:
Je me souviens d’un conseil (« Allégez-vous! »), que vous n’avez pas cru devoir suivre, vous avez eu tort.
Je recommence.
Pourquoi ne pas poser un instant vos valises historicistes et profiter de la suggestion suivante?
Oubliez ces repas scolastiques trop souvent servis.
Faites le choix de lire le RN comme vous liriez l’Immortalité de Kundera, en considérant ces deux grands livres non comme des avatars de la « représentation » mais comme de véritables tentatives expérimentales déployant méthodiquement, avec une admirable froideur, les multiples facettes des désirs et des illusions de pouvoir.
Alors vous percevrez ce que je voulais dire en parlant de politique.
Sinon, ma foi…
Ce n’est pas moi qui interdirai les labours.
Je viens de lire dans l’Obs de cette semaine l’entretien avec Jean Salem. Et je profite de cet espace généreux pour attirer l’attention sur ce rare exemple de probité, morale et politique, qui détonne dans la doxa médiatique. Ca va de soi que je partage chaque paragraphe de ses réponses, chaque mot, chaque indignation. Il y a trois jours j’avais essayé ici même de signaler la soumission du gouvernement français vis-à-vis de la politique hégémonique (et pourquoi pas ne pas le dire: criminel) menée par les Etats-Unis. Vieille rengaine, je l’admets. Sauf qu’elle a, jusqu’à maintenant, la vie dure. J’avais utilisé le mot « caniche », rien d’original, pour définir l’attitude et les aboiements de M. Hollande pour s’adresser à son maître; le même mot et une égale intention surgissent dans la réponse de Salem au journaliste, avec une petite différence d’identité des lanceurs d’alertes : moi, Julian Assange assiégé dans l’ambassade d’Equateur; lui, Edward Snowden et les écoutes de la NSA. Même problème, même constat de l’impunité des assiégeants, mêmes courbettes méprisables. Mais aussi, un même espoir solidaire: peut- être le cancer est-il entré dans sa phase terminale?
Qui sait. En tout cas, lisez d’urgence l’entretien avec Jean Salem.
Alba ! Ueda !
Vous vous verriez de vos yeux, affutés et intelligents, hors de cette virtualité aveugle, vous tomberiez dans les bras l’un de l’autre…. mes amis !
Pace e Salute ! Bonne nuit.
gardel dit: 12 juillet 2015 à 18 h 41 min
—
Plusieurs tomes de l’oeuvre jouissive de Jean Salem dans mes bagages, sur le bonheur, Épicure & les atomistes; voisinage harmonieux avec deux livres de Frédéric Worms, autre guide capital.
Taha Hussein…n’est-il pas le fils de cet écrivain promu par Gide en son temps ?
Il faudrait un gidien sur ce prestigieux blog où les henrybeyliens tiennent le crachoir.
Vous savez quoi, U. ?
Je me demande si c’est une bonne idée de tirer les oreilles de notre Wiwi …
Pourquoi ?
Mais, parce que sur son vélo .. avec des oreilles de .. enfin, avec de grandes oreilles, il va faire comme le moulin à vent.
En rond .. jusqu’à la nuit des temps.
L e p a u v r e h o m m e . ..
Vérifié, c’est pas le fils c’est lui
Faut faire le boulot soi-même quand le bon peuple de France est scotché aux infô grecques.
Bloom dit: 12 juillet 2015 à 19 h 54 min
Plusieurs tomes de l’oeuvre jouissive de Jean Salem dans mes bagages
Brave Bloomy, quel à-propos de la valise, ou plutôt du ballot. Presque incroyable. Inutile de te rappeler de le préparer. Avec toi, il est toujours prêt.
Un peu de musique pour détendre l’atmosphère.
http://www.youtube.com/watch?v=bONeCoik1Ts
Et une belle Polka de Smetana pour la retendre…
Ivan Moravec.
Phil,
Gide a effectivement donné une préface pour l’autobiographie de Taha Hussein « Le livre des jours » chez Gallimard et c’est un livre magnifique.
Daaphnée dit: 12 juillet 2015 à 20 h 47 min
En rond .. jusqu’à la nuit des temps.
C’est pas vrai, ça ! Parce que en Sologne, y a des émirs partout ! Tout est à eux les châteaux les marais même les trompes de chasse sauf celle de Passou… Faut plutôt se préparer à abouler la rançon !
Comment ça Phil, un blog qui qui s’ Henribeylise ?
Mais , et comment.
« À Paris, on est assailli d’idées toutes faites sur tout ; on dirait qu’on veut, bon gré mal gré, nous éviter la peine de penser, et ne nous laisser que le plaisir de bien dire. C’est par un malheur contraire qu’on est vexé en province. On passe à côté d’un site charmant, ou d’une ruine qui peint le moyen âge d’une manière frappante ; eh bien ! il ne se trouve personne pour vous avertir qu’il y a là quelque chose de curieux à voir. »
Cela dit d’où sort ce Taha Hussein ? m’en va me renseigner.
merci De nota.
Cette Polka me plait, Chaloux. Et plutôt facile à jouer. Je l’aurais attribuée à Chopin, à tort.
Tenez, Chaloux, un moment avec Debussy.
http://www.youtube.com/watch?v=EDdc5dyfeXA
n’était pas caesar ; était auguste, sur le quadrige à arras
https://lesyeuxdargus.files.wordpress.com/2013/12/renoir-claude-renoir-en-clown.png
schplongk
Mona Eltahawy: «les femmes sont réduites à ce qu’elles ont sur la tête et ce qu’elles ont entre les jambes» dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Supériorité relative, ici, de la civilisation ambiante.
Toutes les cultures ne se « valent » pas.
« Toutes les cultures ne se valent pas » (ueda)
Cette évidence ne plait pas à tout le monde, ici même, dans notre cage hexagonale rouillée où la repentance mensongère s’accompagne du gros câlin électoral !
…. Dame, ça nous rappelle « les heures les plus sombres de notre histoire », lorsque le nauséabond sentait l’eau de Vichy.
Méditerranéen, je réduit toujours les femmes à ce qu’elles ont dans la tête, à ce qu’elles ont entre les jambes et aux alentours, et à ce qu’elles ont l’intention d’en faire.
Je ne suis que rarement déçu. Elles ne manquent jamais d’idées…
Regardez Angela : de bonnes idées et une paire de belles burnes, ballotines qui manquent cruellement à notre Synthétiseur Bedonnant Mou, se croyant toujours dans un bureau à Solferino !
Le petit mistral de nord-ouest a refroidi les eaux, ce matin, à Porquerolles. Il va falloir du courage pour plonger dans le seau à glace au lever du soleil.
Bon ! ce sera toujours mieux que de baigner dans la sueur urinaire des esclaves du capitalisme honteux, travailleurs/travailleuses usant du métropolitain pour se déplacer jusqu’au boulot, dans la ville de France crade où la Maire pas encore voilée mais ça viendra, fête le ramadan …
Vivre-ensemble : quelle belle expression …!
Bref, le vivre-ensemble sympa, c’est à bord d’un 50 pieds, à la voile, en course au large, et en équipage !
Le reste, c’est le blabla que les hauts fonctionnaires d’un système effroyable, la démocratie, tentent de nous imposer pour être tranquille entre soi et finir leurs jours dans les ors d’une république tyrannique …. uhuhu !
Alexis Tsipras est, pour beaucoup de mes amis Grecs, entrepreneurs effarés devant ses pitreries grimacières, le Louis de Funès hellène !
Les jeunes Grecs, qui ne veulent plus des vieilles familles de gauche et de droite qui ont ruiné le pays, l’adorent !
Cela montre bien que les jeunesses de tous les pays se valent en innocence….
Je prie les Erdéeliens tolérants de pardonner à un chamelier porquerollais inculte son intérêt pour la Grèce intérieure d’Alexis TSIPRAS plutôt que celui, inexistant, pour l’Allemagne intérieure de Michel TOURNIER.
…et m’en vais butiner, autrement …bonne journée…
Soyons bons joueurs et pianotons :
https://www.youtube.com/watch?v=mskURYO7DiA&list=RDmskURYO7DiA#t=0
D,merci, très intéressant.
Et Ravel donc, Oiseaux Tristes…
https://www.google.fr/search?q=assoucy+Charles&biw=1248&bih=865&site=webhp&tbm=isch&tbo=u&
Poète un jour poète toujours, Ha, ce passou/passoul, comme dit si bien DiagO°!°)
source=univ&sa=X&ei=112jVaP9BcaxUZqKnoAH&ved=0CC0QsAQ
https://fr.wikisource.org/wiki/Portail:Litt
Pauvre Poussin
%C3%A9rature_fran%C3%A7aise_du_XVIIe_si%C3%A8cle/Cat%C3%A9gories
https://georgopalis.
Se tirer une balla dans le pieds. Quel grand Yeti
files.wordpress.com/2015/07/realnews120715.jpg
merci de nota. reste à saisir quel cousinage lie Tournier et Taha Hussein. aujourd’hui plus d’intellectuels français en Egypte.
Omar Sharif les remplace, enterré en grande pompe au Caire grâce à sa conversion.
Achevons l’oeuvre, j’ai toujours détesté les oeuvres inachevées. C’est vrai c’est frustant, de rester sur sur fin comme ça, c’est pas humain! NON,OUI?Quiestpour, quiestcontre?
Phil,
merci pour votre interrogation sur ce qui lie Tournier à Hussein! car sans elle je n’aurais peut-être pas appris que:
Où auriez-vous pu vivre ?
Michel Tournier:En Tunisie, pour son charme, et en Egypte aussi, où j’avais des attaches. Une cousine de ma mère s’était mariée avec un étudiant égyptien aveugle qui s’appelait Taha Hussein et allait devenir le plus grand écrivain en arabe de son temps. J’aurais facilement obtenu une chaire à la faculté du Caire, j’aurais fait là-bas la carrière universitaire que j’ai ratée ici.
A savoir: les deux filles de Taha Hussein,
Moenis et Laila, ont collaboré à la traduction du Canzoniere de Umberto Saba publié à l’Age d’homme…
Phil, « être lapidaire », sans faire de recherche, j’attribue cette expression à qqchose comme lancer des pierres.
Le vôtre à 9H est un peu un caillassage en règle.
So, pour ce qui est de la famille …
http://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Hommage-Notre-rencontre-avec-Omar-Sharif-798498
C.J. dit: 13 juillet 2015 à 8 h 17 min
_
Je reconnais que c’est bien, mais la question qui vient immédiatement est : un italien peut-il jouer à la perfection les œuvres d’un compositeur français (l’inverse étant vrai aussi) : ?
Chaloux dit: 13 juillet 2015 à 8 h 22 min
:8
Joli mais j’aurais plutôt mis 6/8 avec un tempo de 120.
Je parlais du Ravel de 8h 22.
voilà, de nota, éclaircis les liens entre Tournier et Hussein.
lavie, Sharif n’est pas né musulman. Il ne laissera pas livre comme Hussein mais une belle maison transformée aujourd’hui en hôtel sur une île des canaries.
« Il ne laissera pas livre comme Hussein mais une belle maison transformée aujourd’hui en hôtel sur une île des canaries. »
A moi Taha Hussein ne me laissera rien – enfin pas encore, genre un éventuel souvenir de lecture à me faire-
en ce sens : même pas le regret d’une carrière universitaire pistonnée au Caire par le fait d’un vague lien familial qui m’honorerait, pour le cas où le talent n’aurait pas pourvu à la chose !-
alors que l’archiduc me laissera des émotions d’aventures. Et pas qu’égyptiennes.
http://www.bfmtv.com/culture/les-grands-roles-d-omar-sharif-901057.html
« Sharif n’est pas né musulman »
Vous pouvez mieux faire, Phil. Vraiment.
En hommage à Lawrence d’Arabie
http://www.youtube.com/watch?v=ro7ustlPLuc
lavie, il ne s’agit de « faire mieux » mais d’être précis.
Une projection du Dr Jivago sur grand écran en plein hiver n’est pas à dédaigner.
Au delà de la personne Hussein, les liens qui l’unissaient à Tournier et Gide révélent la densité d’une production intellectuelle qui aujourd’hui n’existe plus. Comme le dit Tournier dans son interview donnée par denota, aujourd’hui la France ne lit plus.
Hussein est assez présent dans les BAAG, qui n’est pas un modèle de boeing, mais le bulletin des amis d’andré gide.
HP a choisi un bien joli nom pour l’un de ses nouveaux produits :
Au Sprout d’HP succèdera bientôt un nouveau modèle nommé Chias…
Pas du tout. La tapisserie était faite par la reine, ceinture de chasteté bouclée par son roi Aimé qui a gardé les clefs et est parti guerroyer avec sa bande de potes en espérant ramener quelque butin pour sa dame (et des pierreries et un petit valet de pied d’Abyssinie).
Elle, trouvant le temps diantrement long a pris l’aiguille & divers fils et je crois que le résultat dépasse les 27 mètres de long mais assez étroit en largueur style cinquante cm.
De mémoire.
Vais voir des Ichtyosaures.
J’ai peur.
Bises
Omar est mort chez lui. Après le docteur Jivago c’est la plus belle chose qu’il ait réussi de sa vie. Rentrer au pays.
« lavie, il ne s’agit de « faire mieux » mais d’être précis. »
En guise d’épitaphe, Phil, il faut faire plus léger.
Ne pas dire » il ne naquit pas musulman »
Mais: » a vécu en croyant à l’amour de sa vie, fit tout cela en mémoire d’elle »
Cela me refait penser à celle de Stendhal, qui n’a pas manqué de cette sprezzatura.
Arrigo Beyle
Milanese
Scrisse
Amo
Visse.
Je vous laisse à vos gidiens, pas ma tasse de café.
Cela dit, existe-t-il actuellement une alliance française au Caire ?
Et ce tous les soirs il lui envoyait un SMS pour lui dire quand il rentrerait en omettant soigneusement de préciser que ce ne serait pas demain la veille, elle tissait donc nuitamment sur sa toile de lin les aventures de son héros de mari absent.
C’est le récit fait sur la tapisserie de Bayeux la longue attente de l’homme au loin.
Mourir au Caire, et dans la religion, une mort réussie…
Vous avez raison Phil, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Aristophane a été contacté pour écrire un acte de plus à ses « Oiseaux »…
Je regrette, Rose, mais il n’y avait pas de réseau là où il était. C’était donc un autre qui se faisait passer pour.
Et à Aubusson, y’a du réseau ?
Taha Hussein, le plus grand écrivain à ne pas avoir reçu le Nobel de Littérature, était au programme de littérature arabe au lycée, chez nous là-bas…je pense me souvenir que son ‘livre des jours’ en particulier était au cursus mais c’est loin tout ca…mais ce que ca m’a laissé, c’est une certaine atmosphère…un peu comme Proust…
sinon Phil, le jeu favori de Omar Sharif était le bridge, pas le poker…dans son autobiographie, il raconte une fameuse partie avec un partenaire français dont il a tu le nom, mais un ministre de l’époque très connu je crois et qui jouait comme un pied…son exaspération était telle qu’il jetât ses cartes et refusa de continuer de jouer avec lui comme partenaire…et Sharif s’était converti a l’Islam pour pouvoir épouser Faten Hammama, une grande actrice des années 50… il divorcèrent après son périple Hollywoodien… toujours dans son autobiographie, il affirme qu’il ne l’avait jamais trompée tant qu’ils étaient mari et femme…
A propos d’Egypte, me souvenant tout à coup d’un voisin de Stendhal, voilà qui surclasse des prétentions de carrière universitaire.
Plus que de la précision langagière, de la précision scientifique.
http://www.egyptologues.net/chaire/enseignement/cours.htm
Taha Hussein, le plus grand écrivain à n’avoir reçu ni le Nobel de Littérature, ni le Goncourt…
la vie dans les bois dit: 13 juillet 2015 à 10 h 44 min
Et à Aubusson, y’a du réseau ?
–
Oh, hé, doucement les basses hein.
Pourquoi, en 2007, le ministère de l’enseignement égyptien voulut retirer « Le livre des jours » de Hussein des programmes scolaires:
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