Patrick Modiano à Stockholm ou le discours d’un roi
Une ovation debout, d’une durée inhabituelle en de tels lieux, a salué le discours de réception du prix Nobel de littérature prononcé par Patrick Modiano ce dimanche en fin d’après-midi dans les locaux de l’Académie suédoise à Stockholm. Il est vrai que l’exercice a rarement donné lieu à tant d’humilité dans l’expression de la pensée, mêlée à une telle qualité dans l’écriture. Il se déroula selon la tradition, c’est à dire sans protocole particulier ni lambris ostentatoires, l’écrivain se tenant debout derrière un pupitre sur une estrade, face à quelques centaines d’invités, de personnalités suédoises et de journalistes venus de partout, les uns et les autres suivant sur une copie du texte dans leur langue remise juste avant à l’entrée (vous pouvez voir et écouter ce discours dans son intégralité ici ou si vous préférez le lire ici)
Aussi émouvant qu’ému, éprouvant une puissante appréhension à l’idée de se retrouver pour la première fois devant une si nombreuse assemblée (généralement, son bégaiement et le processus d’inachèvement de ses phrases s’enclenchent dès qu’il doit faire société avec plus de deux personnes à la fois), il s’avoua d’emblée comme relevant de la catégorie des romanciers plus doués à l’écrit qu’à l’oral, ce qui est un euphémisme s’agissant du plus célèbre hésitant de France. Lui qui a une forte conscience d’appartenir à ce qu’il appelle « une génération intermédiaire« , il s’est dit d’une époque au sein de laquelle on ne laissait pas parler les enfants ; et quand on les laissait, on ne les écoutait pas ; d’où sa volonté d’écrire. Puis il a évoqué le travail du romancier, s’aidant de nombreuses métaphores, picturales, musicales, artisanales, en tout cas artistiques, un travail proche de celui du fresquiste, solitaire et haut perché.
Il fut question du livre comme d’une longue fuite en avant, de la distance à laquelle se tient le romancier, de son pouvoir d’identification à ses personnages (et tant pis si Flaubert n’a jamais vraiment dit « Mme Bovary, c’est moi »), de l’invisible complicité entre le lecteur et l’auteur, de sa propre vocation de poète raté (« c’est avec de mauvais poètes que l’on fait de bons prosateurs »), de la topographie des métropoles et de l’influence des « plis sinueux des grandes capitales « (Baudelaire) sur l’imaginaire des écrivains, de son enfance énigmatique avec ses lieux et ses personnes mystérieuses qui constituèrent la matrice de son oeuvre, de la rêverie et du somnambulisme, des nouvelles incertitudes de la mémoire d’aujourd’hui, et de sa propre naissance due au Paris de l’Occupation. Outre Mandelstam et Edgar Allan Poe, il cita « Les cygnes sauvages à Coole » (The Wild Swans at Coole, 1916), un poème de Yeats, l’une de ses grandes admirations :
« Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Qui (et non : ils) s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Ils s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? » (Traduction de Jean-Yves Masson, tirée de l' »Anthologie bilingue de la poésie anglaise », La Pléiade)
Il eut également une pensée pour « mon cousin lointain Amedeo Modigliani », parenté dont on se souvient pas qu’il l’ait souvent citée, peut-être parce que cela le ramène à son propre frère disparu, Rudy Modiano, sa blessure la plus intime, enterré à quelques tombes du peintre : on ne peut regarder l’une sans apercevoir l’autre dans la perspective. Patrick Modiano n’aura jamais été aussi loin dans le dévoilement de son art poétique. Il l’a fait avec un luxe de détails, une précision, une finesse, une discrète culture et une intelligence rares dans ce genre d’intervention officielle.
Au fond, et c’est lui qui la premier qui en a fourni la clef en rendant hommage à Eugène Sue, on pourrait ceindre l’ensemble de son oeuvre d’un bandeau « Les mystères de Paris ». Une vingtaine de romans pour dire la forme d’une vie à travers la forme d’une ville, les siennes, ville à laquelle il doit tout et qui lui devra tant. Vêtu d’un strict costume noir, le cou noué d’une cravate noire sur sa chemise blanche, il lut son texte calmement, d’un trait, face à un public au premier rang duquel on reconnaissait sa femme, ses filles, les Gallimard, Bernard Pivot…. « Confusion » et « brouillard » furent bien prononcés, mais pas un seul « c’est bizarre… ». Et pas la moindre hésitation. Le roi Modiano avait réussi son premier et dernier grand discours.
Samedi, lors de la traditionnelle conférence de presse, le 15 ème Français récompensé par le prix Nobel de littérature, 69 ans, s’était lancé dans une surprenante digression sur les rapports entre la littérature et l’internet. Se montrant optimiste sur la capacité des lecteurs à trouver « des choses romanesques » sur la Toile, il a rappelé son appartenance à une génération de l’immédiat après-guerre pour laquelle la lecture était plus facile car « le temps était interminable », situation plus propice à la rêverie dont on sait qu’elle s’harmonise mieux avec l’imaginaire, donc la littérature. Les réseaux sociaux n’étaient d’ailleurs pas absent de cette analyse dont il n’est guère coutumier, du moins publiquement, en estimant que la part de mystère propre à leur imaginaire avait partie liée avec … le roman policier ! (et pourquoi pas…). On ne voit guère Patrick Modiano face à un ordinateur. Lui-même reconnaît que l’instrument lui oppose une certaine résistance : « J’ai cherché à savoir ce que quelqu’un était devenu, mais Internet ne me donnait pas de réponse», a-t-il avoué avant de se lancer dans un développement bien dans sa manière sur le rôle à venir de la mémoire dans un monde dominé par le culte de l’immédiat où tout disparaît tout le temps avant de réapparaître sous forme fragmentée. .
Prochaine étape : mercredi toujours à Stockholm pour recevoir le prix des mains du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, en même temps que les autres lauréats 2014, à l’exception de ceux de la paix qui le reçoivent à Oslo. Une mondanité après le plus difficile : l’écriture de ce qui demeurera comme l’un des plus beaux « Discours de Suède ».
(Photo ANDERS WIKLUND )
700 Réponses pour Patrick Modiano à Stockholm ou le discours d’un roi
Vous n’êtes simplement pas capable de voir et l’intérêt de Modiano et les limites de Modiano. Vous êtes de très médiocres lecteurs en vérité. Vous n’avez pas de profondeur d’esprit, c’est tout. Vous êtes banals, ordinaires, insuffisants et suffisants…
Pas du tout ML, je cherche à comprendre le 1er chapitre de » la place de l’étoile » et vous n’éclairez guère.
Le tweet de François Bon manque singulièrement d’élégance.
François Bon ne se différencie guère des imbéciles arrogants de la Rdl.
Mais il est révélateur de notre époque de gens profondément médiocres, qui ont perdu le sens de la politesse. Ils sont tellement médiocres qu’ils ne se rendent même plus compte combien ils donnent d’eux, à travers ce genre de commentaire insignifiant, une image déplorable qui dit leur nullité.
Bon, c’est de la facilité. Revenez-en au texte.
Pauvre Alba, qui prétend être « le seul » et n’affirme qu’une chose, sa définitive solitude …
L’enfer que ce serait si l’univers avait un sens !
Heureusement qu’il est insensé. Il nous appartient de lui en donner un. Il est évident que nous sommes Dieu. L’empereur Hadrien le pensait de lui aussi, à raison. L’homme est Dieu, peu le savent. C’est simplement la différence — mais elle est de taille ! — entre vous et moi.
Tout le monde est seul. Mais moi, je le sais, pas vous. Trop bête.
Widergänger, vous blasphémez horriblement.
Place de l’étoile est un roman un peu touffu, un roman de jeunesse, le roman d’un rebelle, qui a cru bon de tout fourrer là-dedans. Ce n’est pas ce que l’histoire littéraire retiendra de Patrick Modiano, c’est évident. Les romans de la maturité sont bien plus forts et plus modestes, puissants par leur modestie même. Ils vont à l’essentiel, comme Dora Bruder. Dans la Place de l’étoile, c’est la grande confusion.
Bon, tout cela va finir en chanson, je la sens bien. La rengaine.
https://www.youtube.com/watch?v=pVl3CGDO2ek
J’avais pourtant mis ma confiance en toi, Michel.
Petite mérule, tu recules, tu recules, comment veux-tu que je t’enc…
Savez-vous qui fredonne cette chansonnette ?
En 1967, lorsque le manuscrit est accepté, Patrick Modiano a presque vingt-deux ans. En toute logique, son livre aurait dû paraître au Seuil. Sa sortie chez Gallimard est reportée en 1968 pour éviter une polémique après la guerre des Six-Jours. Dans le roman, en effet, Israël n’est pas ménagé. Si Gallimard a demandé à Jean Cau une préface, c’est probablement pour désamorcer un possible scandale.
———————
Bien dans l’air du temps, hélas…!
Autre différence entre Patrick Modiano et moi. Moi, je suis amoureux d’Israël. Et j’y ai désormais une cousine israélienne et des cousins d’origine Alba.
JB, il est émouvant votre message, pour ceux qui s’y associent.
Commencer par « si Auschwitz n’avait pas eu lieu », sidère pour annihiler toute tentative de raisonnement. (La Vie dans les bois)
J’ai eu l’occasion de souligner la parenté de l’oeuvre de Modiano avec celle de Perec. Tous deux Juifs, tous deux enfants d’Auschwitz et d’Hiroshima. Leurs livres sont hantés par l’absence, la perte, le vide, le manque. Pour l’un comme pour l’autre, l’art est l’unique moyen de surmonter cette horreur.
« Place de l’étoile », en effet, pour une fois que je suis d’accord avec vous, Widergänger, est un carnaval un peu gras, avec trop de masques et cotillons. Par ailleurs le texte a été amendé en divers endroits.
Ce que je retiens de tout cela, finalement, c’est le conte étrange de « Remise de peine », c’est l’éternel retour d' »Accident nocturne », et c’est la fuite de Jean Valjean et de Cosette dans « Dora Bruder ».
W a dit : « Modiano comme moi avons des yeux pour voir ce que vous ne voyez pas. C’est ce qui fait de lui un artiste, un créateur, et de vous des lecteurs. Moi, je vois plus profondément que lui, je sonde la nuit de l’inconscient, ce qu’aucun de ces romans ne fait. Vous ne pouvez pas comprendre. »
On en reste sans voix.
Avec cette petite différence, tout de même, JCAzerty, que le père de Perec est mort au front en 1940, et que sa mère est morte à Auschwitz. Deux origines qui paraissent pour le moins incomparables…
burntoast dit: 8 décembre 2014 à 20 h 52 min
On en reste sans voix.
Avec le pauvre Alba qui est sans queue ni tête, il ne va pas rester grand-chose…
JB, heu, oui, enfin, cette parentèle littéraire est une belle tentative d’épuisement de votre part.
Dommage pour la littérature, et puis PPerec et modiano dans un même élan, c’est indigne.
J’ai redoublé de contrariété. Perec.
hmm, hmmm, hmmmm, hmmmmm…!
Ah, on resta sans vois et un silence fracassant, immense .. se fit fit entendre .
Notre Wiwi … !
( bon, ne nous plaignons pas, s’il n’existait pas, d’autres que nous seraient foutus de l’inventer .. ! )
VoiXXXXXXXXXXXXXXXX
Avec cela, j’ai écouté le discours de Modiano.
Touchant – j’aime bien sa timidité – mais pas renversant non plus, n’exagérons pas .
Celui dont je me sens le plus proche, c’est évidemment Perec. C’est celui qui est le plus proche de mon expérience. De même j’ai bien connu quand j’étais adolescent ce qu’il raconte dans L’Homme qui dort. J’avais d’ailleurs vu le film qu’il en avait tourné avec fascination, comme si j’avais trouvé un frère, moi qui en ai deux qui sont si loin de ça.
((( Dites-moi, Julien, avons-nous déjà été présentés ? )))
» Il est évident que nous sommes Dieu. L’empereur Hadrien le pensait de lui aussi, à raison. »
Allez jusqu’au bout de votre pensée, WG: vous seul êtes Dieu, vous le savez bien. Votre « nous » est un nous de majesté cela va de soi; nous le comprenons très bien nous autres, pauvres vers de terre.
comme si j’avais trouvé un frère, moi qui en ai deux qui sont si loin de ça.
Nom d’une crêche, Wiwi !
La famille, de sang, on ne la choisit pas !
[[[[[[[[[ Bon,.. Sergio, pour le bleu de Méthylène, c’est indélébile .. soit, mais ce n’est pas une raison ! Non . )))))))))))))) ]
moi qui en ai deux
…
Jean Bessière dit à juste titre à propos de Modiano : « ces romans qui disent l’archéologie de notre contemporain (…) ils offrent à la fois des traitements du passé et des traitements du présent : cette archéologie n’est qu’une des approches de la pluritemporalité du contemporain. Le roman contemporain se lit comme le récit de la médiation temporelle dans le présent. » (Le roman contemporain ou la problématicité du monde).
Aquí , delantero
Tout le monde peut être Dieu. Il suffit de le vouloir et de faire l’effort pour le devenir. Peu le veulent faire. C’est trop difficile, trop pénible. Peu d’élu. Modiano, Perec, on voit tout de même que ce sont des élus, qui appartiennent au peuple élu. En eux, D.ieu parle.
Les frères de wg, sa mémé qui est aux cieux, oui, bien sûr, mais ce que je ne m’explique pas c’est que modiano ne soit pas allé jusqu’à se mettre dans la peau de Zazie. Il ne prend peut-être pas le métro ?
C’est d’ailleurs très étrange avec mes deux frères. J’ai perdu une famille et j’en ai retrouvé une autre avec ma cousine maintenant israélienne d’origine Alba. D.ieu l’a fait ainsi. Mes deux frères n’appartiennent pas aux élus.
Ce qui serait intéressant, c’est que Modiano vienne nous expliquer ce qui le « différencie » des WG (les WG, ceux qui sont fermés de l’intérieur).
La pluritemporalité du temps est aussi une chose qui me fascine. Je connais cette expérience du temps de l’intérieur. Mon inconscient était dans une temporalité, ma vie réelle dans une autre. J’ai vécu le grand écart. Ce fut une crise. Je l’ai surmontée. Il reste à en revenir.
modiano quand il explique que Queneau lui donne des cours de géométrie, lui fait visiter Paris, et lui fait assister à des fêtes chez Gallimard lorsqu’il a 18 ans, on se dit qu’il a été bien introduit.
Vous voulez dire quoi, au juste, par « fermés de l’intérieur » ? C’est plutôt vous qui me voyez comme ça, avec vos œillères qui vous bouchent la vue, non ?!
Il reste à en revenir.
En vélo, cela peut prendre un certain temps. C’est certain ..
Sans vélo , il faudrait avoir des ailes …
Mais, notre Wiwi, vous n’êtes pas un ange. Hé non .
A archiver « un des plus beaux discours de Suède »
Bonsoir.
En tout cas le fantôme est devenu un Ange.
Perec et modiano dans un même élan, c’est indigne. (La Vied ans les bois)
Pourquoi ? L’un serait-il indigne de l’autre ? Bien sûr que l’un a subi ce à quoi a échappé l’autre. Il n’empêche que, en dépit de tout ce qui, en apparence, les sépare, il me paraît qu’il y a une parenté secrète et essentielle entre leurs deux oeuvres. Ne serait-ce que parce que ce sont deux oeuvres dont la tonalité, en vérité, est tragique. Il y a une dimension véritablement héroïque dans l’entreprise de Perec pour surmonter le désastre, par des oeuvres en apparence aussi dissemblables que « W ou le souvenir d’enfance », « La Vie mode d’emploi », « La Disparition » ou « Je me souviens ». Le jeu perecquien est toujours un jeu profondément grave. Il s’agit toujours de surmonter l’inacceptable. Il me semble qu’on affadit Modiano en parlant sans cesse de sa petite musique, en réduisant sa tonalité à une mélancolie finalement banale. Or cette oeuvre est, dans son fond, tout aussi tragique que celle de Perec. Comme chez celui-ci, il s’agit de surmonter par la création artistique l’insupportable trahison du monde. Le ressassement, de livre en livre, de l’absence, la nostalgie inguérissable de ce qui est devenu insaisissable, les figures de la disparition ont chez Modiano une puissance obsédante qui fait de lui aussi un écrivain tragique. Mais pour s’en rendre compte, il ne faut pas ne voir en lui qu’un type qui exploite tranquillement depuis trois décennies le même filon, en sortant un bouquin tous les deux ans. Il faut prendre la littérature au sérieux. Tu te répètes, Modiano ! Tu fais joujou, Perec ! Ben oui. Que peuvent faire d’autre des écrivains aussi puissamment hantés ? Quand on s’appelle Perec ou Modiano, on n’écrit pas les livres qu’on veut. On se soumet à une contrainte irrépressible. On écrit les livres qui vous sont dictés. Question de vie ou de mort. Question de salut.
Un jour, vous verrez, vous serez subjuguée, et vous m’accorderez votre pardon.
Sans doute. Mais Modiano n’a jamais abordé comme Perec la part inconsciente du problème. Perec est allé plus loin de Modiano. J’irai plus loin de Perec encore.
Perec est allé plus loin de Modiano.
mmmm .. dans la stérilité de jouer le rigolo, sans doute ..
Moi, je suis plus proche de Unica Zürn qui a écrit :
« Quel bonheur d’être avant le commencement ! Rien ne peut
nous arriver parce que nous ne pouvons pas nous arriver à nous-mêmes. »
(Unica Zürn, L’Homme-Jasmin)
Perec est allé plus loin de Modiano
Plus loin QUE Modiano…
En l’absence de Dieu, tout bon apôtre fait l’affaire des icôneurs.
Des déconneurs. Après la pensée radar, un peu de théologie nous revigorerait le calendrier de l’Avent quoiqu’exposer trop ouvertement sa foi et ses échographies passera bientôt pour un délit, mais si j’ai bien tout saisi de l’opprobre lancé et mérité par le délinquant en médiocrité, lâche, veule, pleutre, mièvre, dépassé par le modernisme dérégulé des affects, tout fraichement honoré du Nobel de littérature par un comité de repris de justesse international, il fait grand souci pour le monde de la culture qui s’écrie.
C’est quand même fou .
Un « Nobel » pour un romancier !
Comparativement aux Nobel pour les sciences ..
Quand on y pense, c’est à se jeter sous un train.
JB, il est peut-être bien bien votre exercice de style. Je n’ai pas les élements pour en juger. Sauf que comparer des tables et des chaises, j’ai su très tôt que c’était une grosse ânerie.
Pas trop sensible au lyrisme littéraire, surtout votre conclusion, Queneau en la matière est un chef. Et modiano, son mauvais élève.
» après une attente infecte sous un soleil ignoble, je finis par monter dans un autobus immonde où se serrait une bande de cons »
Quand on y pense, c’est à se jeter sous un train.
Allez Daaphnée trouver un éditeur pour vos jugements acides, l’époque ouvre grand ses portes à toutes sortes de rubriques, de nouveaux genres voient le jour, les compilations existent et pourraient convenir à votre production si toutefois elle ne se bornait qu’à cette partie visible de l’iceberg, une plume telle que la vôtre couve sûrement plus qu’un rhume des foins et votre démarche critique cache vraisemblablement un travail en chantier, tant d’impalpable à transformer nécessiterait de vous un détachement positif comme si vous vous voliez à vous même pour vous envoler vers les sommets d’une créativité qu’enfin les lecteurs pourraient découvrir pour les chérir et ressentir .
Le romanesque chez Modiano :
La nécessité se dit selon le fortuit. Le fortuit même qui ne peut s’expliquer : comment le fantôme d’Auschwitz de ma grand-mère est-il sorti de l’autoportrait de Rembrandt à l’atelier. C’est inexplicable, invraisemblable. Et pourtant ce hasard a eu lieu et a changé ma vie. Comment le raconter. Voilà un des enjeux majeurs du roman contemporain. Cela dépasse de beaucoup le rôle du hasard et de l’indétermination du destin du héros dans la structure de tout récit. Ni Perec ni Modiano n’ont été confronté à ce problème.
Chaloux dit: 8 décembre 2014 à 18 h 53 min
Si vous lisez (pour ceux qui auraient commencé à lire) dans le seul but de distribuer de bons ou de mauvais points, ou pour établir des ordres de préséance, goûtez plutôt des camemberts.
Je me tue à le dire ! Seulement ils vont noter les camemberts c’est recta…
L’ennemi c’est cette p. de relation d’ordre, au sens mathématique ; plus grand, plus petit, à partir de là on fait les camps. Je rêve de mathématiques sans chiffres, purement topologiques… Mais on a bien dû déjà y penser !
Faudrait voir, ça revient à combien l’eau tiède sur le marché ?
(((Daaphnée, non, nous n’avons pas.)))
Daaphnée dit: 8 décembre 2014 à 22 h 08 min
Quand on y pense, c’est à se jeter sous un train.
Oui enfin ça c’est encore une combine, vaut mieux s’entraîner avant ; surtout que l’écartement est pas le même ici qu’à Peter…
La temporalité dans le roman :
— la temporalité du roman réaliste : essentiellement, temporalité du biographique et de l’historique (exemple emblématique de L’Education sentimentale, de Flaubert) ;
— la temporalité du roman moderniste : essentiellement, temporalité du simultanéisme et, en conséquence, de l’achronie (exemple emblématique de Alexanderplatz, d’Alfred Döblin) ;
— la temporalité du roman postmoderne : essentiellement, temporalité du recouvrement du présent par le passé (Modiano, Perec) ; rupture, cassure temporelles, temporalité illogique (Thomas Pynchon, Contre-jour).
La place de l’Etoile est le plus cinglant réquisitoire contre la Collaboration jamais écrit en français: tout le monde y passe, de Hérold-Paquis à Drieu en passant par Abel Bonnard, Darnand, Luchaire et Lambreaux. Les lieux aussi, Le Meurisse, Maxim’s, l’avenue Foch et la rue Lauriston. Brillante anthropologie et géographie ironique de l’anti-France.
Modiano est aussi un homme d’un grand courage, qualité encore plus rare aujourd’hui qu’à aucun autre moment de l’histoire nationale.
A lire comme L’Or de Cendrars, d’une traite, un peu comme unique trait de pinceau, cher à Shitao.
Bloom a de ces raccourcis qui vous flanquent le vertige, mes petits chéris, de Modiano à Shitao. Accrochez-vous bien, ça tangue…!
Daaphnée dit: 8 décembre 2014 à 22 h 08 min
« C’est quand même fou .
Un « Nobel » pour un romancier !
Comparativement aux Nobel pour les sciences ..
Quand on y pense, c’est à se jeter sous un train. »
Cela me rappelle la scène d’Anna Karenina dans la gare, interprétée par le brouillard de la vapeur et Greta Garbo.
On dirait bien que les recoupements ferroviaires, on peut pas y couper !
…
…sur l’A3,…mafieux mais résistants,…1935-194.,…
…
…qu’elle affaire sur les bras,!…
…Marseille, les drogues, les corses, les à Lucini en Corse,!…
…
…le soleil,!…tape dur,!…un peu le grand – bordel à gérer et à digérer,!…la liberté,!…pour en gaver les très riches-nouveaux-despotes,!…
…
…Patrick Modiano, descend à Marseille, nous éclairé la lanterne à prendre les vessies pour des lumières,!…
…
…Ah,!Ah,!Ah,!…la légitimité des maires de Sicile sous la coupe mafieuse des Etats-Unis,!…aussi en Italie,!…
…quelle démocratie législative de bordel, qui porte ce nom,!…depuis au moins déjà 70 ans,!…qu’elle Europe dans ces conditions avec l’U.S.A.,…pour nous nourrir au biberon,!…
…combattre un ennemi, en installant un autre dominateur en son sein,!…Porca Madona,!…J.C.,…va m’expliquer tout ce bordel pseudo français,!…
…
…qu’est ce tout ces gens tranquilles ont fait, pour arriver aux cloaques des immigrations,!…
…quelle histoire des riens pour des moins que riens,!…grandiosement » grotesque « ,!…
…et survivre à tout çà,!…
…Modiano, écrit nous Marseille,!…
…de l’air, de l’air,!…tout ces parfums,!…quelle civilisation,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!…mon Dieu,!…pour des Papes à se farcir en plus,!…de connivences,!…
…quel bordel,!…tout ce temps perdu,!…
…etc,!…
…
Je n’ai jamais su pourquoi méthylène s’écrivait comme ci alors qu’acétylène s’écrit comme ça.
D’un autre côté je m’en fous complètement.
Seule Bérénice compte.
Ah, ces non regards qui vous ramènent à votre propre regard…
http://www.modigliani-foundation.org/Sleeping-Nude-With-Arms-Open—Red-Nude-large.html
Merci au lointain cousin.
Nonne notte.
« Ce qui étonne dans la vie, ce n’est pas son origine, ni sa finalité, c’est qu’elle puisse revêtir toutes ces formes, toutes ces couleurs, qu’elle puisse montrer autant de signes distinctifs. Pourquoi ces parures, ces pelages, ces taches, ces nervures, ces odeurs, ces saveurs ? Chaque être porte en lui, plus réel que le mystère de sa naissance, le secret de son apparence. C’est ce secret qui l’inscrit dans une espèce, une catégorie, une race. C’est un secret qui doit revenir, génération après génération, se refaire de la même manière, comme si les seules raisons de l’existence étaient dans cette apparence à un type. » (Le Clézio, L’inconnu sur la terre, p. 258)
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La répétition du même ab illo tempore contre l’origine. Le mythe des origines contre le mythe de la répétition tout à fait contraire à l’idée de progrès inventée par les Hébreux dans la Genèse. Le Clézio (passif et réactionnaire) contre Modiano. Et on voit bien ce qu’il y a de problématique pour la culture judéo-chrétienne dans la vision de Le Clézio, et ce qui y adhère chez Modiano. Deux visions contradictoires et pourtant postmodernes toutes les deux. Mais en même temps Modiano nous parle de la déconstruction de la vision judéo-chrétienne par la guerre, de son anéantissement dans les ruptures des liens de filiation, dans la recherche vaine des origines sans pour autant pouvoir adhérer à l’extase matérielle d’un Le Clézio qui, de son côté, ignore totalement la Shoah, écrit comme si elle ne comptait pas. Il y a bien recherche des origines aussi chez Le Clézio, mais elle est africaine dans l’Africain. Elle n’est plus judéo-chrétienne, elle est conforme à l’idéologie pluriculturelle mondialisée postmoderne.
Avant le Nobel, Modiano était déjà traduit en 36 langues. Qui dit mieux?
Modiano pour d’autres, c’est:
িয়ানো
oொதியானோ
ഡിയാനോ
ปาทริก มอดียาโน
パトリック・モディアノ
پیتریک مودیان
파트리크 모디아노
פטריק מודיאנו
帕特里克·莫迪亚诺
Патри́к Модиано́
Le texte le plus éclairant que j’ai lu sur Modiano, est celui de l’écrivain Jens Christian Grondahl, paru dans la « NRF » de février 2011 (un numéro consacré aux romans). Si vous avez la curiosité d’aller y voir, vous ne serez pas déçus. Il fait un parallèle convaincant avec Claude Simon… C’est du sérieux, ça vaut le détour.
le mardi, ravioli
le mercredi, céleri
le jeudi, guérini
@23h20, ça c’est une lecture dans les infrarouges, après que plusieurs bouteilles aient été vidée en soirée mondaine.
JB, pour en revenir à Perec, et les lieux, il est question de géographie.
Du Bon.
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1035
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« Le grand périodique de gauche américain « The New Republic devient entièrement numérique sur décision de nouveau propriétaire, arrivé il y a deux ans pour le sauver d’une situation financière catastrophique.
Toute la rédaction a démissionné, refusant le renoncement au papier et plaidant que leur prestigieux journal n’est ni une marque, ni un produit, ni un contenu mais ‘une voix’. »
Bref, le journal papier ne se vend plus. Vouloir maintenir un tirage papier invendable est aberrant, et pourtant les journalistes ne le comprennent pas… Bizarre !
C’est quand même fou .
Un « Nobel » pour un romancier !
il serait temps de l’accorder à une grande romancière exceptionnelle
Widergg ou le juge suprême des écrivains
Je ne crois pas que de ses romans et des tensions à l’intérieur de ses romans Modiano tire une vérité très universalisable (« la déconstruction de la vision judéo-chrétienne par la guerre », WG). Au contraire, je crois que Modiano, dans sa propre vérité biographique et dans ce qu’il met en scène dans ses personnages, croit dur comme fer à une théorie des exceptions ; et c’est pourquoi il revient sans cesse à cette idée que l’Occupation (et non pas la guerre elle-même, non pas toute guerre en tant que telle) a rapproché des gens qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et que lui-même procède de cette exception.
« … le juge suprême des écrivains »
Enfin, papi zinzin, faut le comprendre! un génie! vous vous rendez compte? un génie! vous en connaissez beaucoup, vous, de génies? lisez-le donc humblement: vous n’avez sans doute rien à apprendre, mais le comique est tellement rare de nos jours…
Oui, c’est vrai, WGG se qualifie lui-même de « génie » : il passe son temps à se statufier lui-même dans le marbre. J’ai longtemps cru que c’était par auto-dérision, puis pour marquer son mépris à l’égard des autres visiteurs erdéliens. Puis j’ai cru à un dérangement mental…
Mais en fait, je me dis qu’il a peut-être besoin de cette assurance auto-persuadée, pour garder la foi en sa puissance créatrice. Il y a tant de motifs pour lesquels on commence à écrire : pour se venger, par exemple, ou pour remercier, ou pour abolir le temps, ou encore pour se sentir exister, ou tout simplement, comme Beckett, parce qu’on « n’est bon qu’à ça ». Pourquoi alors ne pas ressentir la nécessité d’écrire « parce qu’on est génial » ? Et une fois ce socle bien enfoncé dans la terre, on monte dessus – et on écrit enfin. Qu’on soit, à ce moment-là, ridicule comme un nabot ou bien majestueux comme le lion de Belfort, finalement, peu importe : c’est la postérité qui jugera (puisqu’on écrit aussi, enfin, surtout, pour consoler sa mort et protester contre la finitude humaine). L’essentiel est d’avoir un socle sur lequel monter, puisque sans lui, toute l’entreprise tombe. WGG ne fait rien d’autre, ici, que d’apporter la plaque de marbre, agiter le burin, étaler ses calculs de charge. Et en conclure qu’effectivement, il est génial, puisqu’il faut qu’il le soit.
» après une attente infecte sous un soleil ignoble, je finis par monter dans un autobus immonde où se serrait une bande de cons » (La Vie das les bois)
Ah oui non mais ça, c’est-hors concours. Encore un oublié du Nobel, on se demande pourquoi. Décidément, c’est Handke qui a raison.
Je conseille vivement aux commentateurs de ce blog d’aller voir l’exposition « LA COLLABORATION (1940-1945) à l’Hôtel de Soubise, 61 rue des Blancs-Manteaux dans le 3ième arrt, jusqu’au 2 mars 2015
vous associez génie à mère indigne ou père catholique alors qu’il ne s’agit que de Modiano.
Oui, c’est vrai, WGG se qualifie lui-même de « génie » : il passe son temps à se statufier lui-même dans le marbre. (Clopine)
N’oublions pas qu’il y a un autre génie sur la RdL, c’est moi. Widregänger et moi sommes deux génies antithétiques. Son génie, chargé d’énergies positives-négatives à base de philosémitisme suralimenté, éclate à chacune de ses interventions. Mon génie, chargé d’énergies négatives-positives à base d’antiphilosémitisme (hi hi) aggravé , éclate à chacune des miennes. Dans ces conditions, mon projet est le suivant : vêtu d’un simple pagne et d’une barbe fleurie, je prends le chemin de (suivez mon regard, tous les chemins mènent à la Sixtine), je débarque oùsque perche Widergänger dans son originelle nudité, et là, le bout de mon doigt (amateurs de sous-entendus pornos s’abstenir) se tend vers le bout du sien. Et c’est alors, c’est alors, c’est alors qu’au moment du contact, dans une débauche d’énergie qui relègue Hiroshima au rang de pétard mouillé, nous nous annihilons réciproquement. Ce sera bien l’occasion de qualifier Paris de ville-lumière, vue la quantité de photons générée par l’explosion, dont la formule algébrique, compréhensible même par les allergiques à Einstein, est la suivante :
(+) x (-) = 0
@9H40 si l’usurpation de pseudo est votre vie, mode d’emploi d’internet, essayez au moins d’être inventif.
JB, pas trop le temps today, mais oui, ces petits exercices de Raymond Queneau, disponibles sur la toile, sont réjouissants.
Raccrochez votre bouton.
J’écris énormément, en ce qui me concerne, parce que je suis moi aussi un génie de la nouvelle ! Génie apprécié à sa juste valeur …
Hyper-courte, texte ultra bref, récit puissant, approche sobre, histoire unique. Personnelle … Je suis spécialiste de l’Œuvre tremplin, celle qui permet au récipiendaire d’enrichir, à partir de mon écrit, sa propre vision du monde.
J’écris, et signe, des chèques …
JB, pas trop le temps today, mais oui, ces petits exercices de Raymond Queneau, disponibles sur la toile, sont réjouissants. (La Vie dans les bois)
Je vous rappelle qu’il n’y en a que 99, et que l’auteur semble avoir laissé la rédaction du 100e à l’imagination de ses lecteurs. Au fait « La Vie mode d’emploi » de Perec, ne comporte aussi « que » 99 chapitres, sauf qu’il en existe un centième, fantôme, non répertorié dans la table des matières (j’ai vérifié) !
J’écris, et signe, des chèques … (JC)
Oh ben ça, c’est à la portée de n’importe quel paterfamilias en temps de crise.
JB, suis un peu loin de ma bibli, pour la journée, cette histoire de chapitres m’intrigue,so, j’irai, je verrai, et je vous dirai.
A plus tard.
Je vois ma PAUVRE mère qui cherche ce qu’il va se passer. Elle vient de tester un pauvre PALME pour voir… Je réalise l’avance que j’ai sur tout le monde, ah, ça fait du bien d’être un génie.
Je lui ai plutôt crevé un œil
non je ne dirai pas ce que je pense des « modesties » collectives, non, d’ailleurs pour les fiertés et les orgueils du même tonneau c’est la même chose, alors non…
je prends le chemin de (suivez mon regard, tous les chemins mènent à la Sixtine), je débarque oùsque perche Widergänger dans son originelle nudité, et là, le bout de mon doigt (amateurs de sous-entendus pornos s’abstenir) se tend vers le bout du sien.
Les gros, ça peut pas tenir au plafond (clopine a déjà essayé)
Modiano 2015, êtes-vous Hongkongais?
JB voulait écrire » vers le bout du sein » mais son style a fourché, c’est érotique absolument anti démographique.
Bérénice, au revoir, je pleure plutôt les pyramides
Un peu comme Modiano il appartient à l’autre monde, qu’il n’en existe qu’un seul entendu.
Un chapitre dissimulé, certes, mais surtout l’impossibilité d’une complétude, d’une finition définitive. Pour Perec, toujours inscrire le manque dans la structure.
Je conseille vivement aux commentateurs de ce blog d’aller voir l’exposition « LA COLLABORATION (1940-1945) à l’Hôtel de Soubise, 61 rue des Blancs-Manteaux dans le 3ième arrt, jusqu’au 2 mars 2015 (Chesnel)
quoi de neuf docteur ?
Bérénice, au revoir, je pleure plutôt les pyramides
C’est un terrain idéal, rien de votre peine ne le modifiera et votre secret rejoindra en silence la nuit du temps.
JB, suis un peu loin de ma bibli, pour la journée, cette histoire de chapitres m’intrigue,so, j’irai, je verrai, et je vous dirai. (La Vie dans les bois)
N’oubliez pas que « La vie mode d’emploi » est dédié à Raymond Queneau.
Désolé, pas envie de traduire:
ce poème de Yeats :
« Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Qui (et non : ils) s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Ils s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? »
Est une forme interrogative, comme si tout pouvait échapper, les comptes précis, le déroulé des automnes du calendrier, les appels d’ailleurs, ces oiseaux vont – il migrer ou faire leur nid.
Il y a cette intranquilité permanente chez Modiano, la quête de ces détails qui échappent, que l’on ne peut reconstituer que par bribes comme les petits brins d’herbes mêlés au tiges d’osier qui accueillent provisoirement une nichée, une oeuvre ..
Il y a cette intranquilité permanente chez Modiano, la quête de ces détails qui échappent, que l’on ne peut reconstituer que par bribes comme les petits brins d’herbes mêlés au tiges d’osier qui accueillent provisoirement une nichée, une oeuvre ..
c’est très beau, c’est de qui au départ le recopiage partiel ou intégral d’une partie d’un texte tombé dans le domaine public pour plus de sûreté?
pourquoi respirer, pourquoi vivre puisqu’on meurt
on pourrait parler de visions centré et de vision excentrée, par exemple le cygne de Sully Prudhomme se mire lui – même, le poète s’identifie presque à lui, il e contemple et voit la nature à travers les sensations qu’il éprouve, les états d’âme d’un naturaliste parnassien.
Chez Yeats il il a la notion d’aller – retour, de perte, de voyage, de mobilité concentrique d’aller vers…, et non de refuge dans une caverne.
Ce poème est – il post -moderne ?
parle
Le poème de Yeats n’a rien à voir avec le texte mis dans le billet de Passou, qui répète les mêmes vers et omet de spécifier l’élision d’une strophe.
Passou, un peu de considération pour les nobles cygnes de Lady Gregory, inconsolable de la perte de son fils dans le ciel italien au tout début de 1918?
« Ce poème est–il post-moderne ? » (chantal)
C’est une terrible question ! Incapable d’y répondre…. je n’en dors plus.
merci bloom, je sentais un peu la chose sortie d’un contexte ( l’absent n’est pas nommé dans l’extrait ), et en même temps les oies, les cygnes migrent vers les contrées du nord vers stockolm, que de légendes ..
désolée pour l’ortho.
Je sais, demandons à monsieur Bernard Pivot d’admettre le mot sample dans le dictionnaire de l’Académie.
Dans le discours, cet exercice du récipiendaire,
qui est un mélange de figures libre et imposée,
laquelle l’emporte, en général et dans ce cas ?
Est-ce que, comme par un renversement de pyramide,
toute une oeuvre (écrite) doit, pour ainsi dire,
se (re)jouer sur un coup de dé essentiellement
différent (oral) ? Imagine-t-on possible
que le lauréat débarque avec son héraut
bien entraîné à « faire » le spectacle
et le lâche dans l’arène au moment crucial ?
« – Bonsoir Vot’Majesté et m’sieurs-dames !
J’suis l’auteur de la pièce que l’histrion
que voilà va vous interpréter maintenant…
Amusez-vous bien ! ».
Evidemment, ne pas abuser du crachoir
qui vous est tendu à cette occasion unique
dans une vie serait faire preuve d’une qualité
peu ordinaire, non ?
Dulcedecorumiquement.
je trouvais l’extrait plus romantique que naturaliste, et il me faisait penser à des constructions à clefs comme dans Maetrelinck .
J’ai réfléchi aux déambulations erratiques des personnages modianesque dans paris, et je me suis souvenue de ce conte cruel :
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/villiers-de-lisle-adam-auguste-de-vera.html
mais bloom je viens de lire le discours de P Modiano, c’est lui -même qui donne l’extrait ainsi, allez -y voir ..
je suis un peu en délicatesse avec mon clavier, sorry, mille choses à faire.
Modiano, barbotant, pataugeant, souriant crispé dans son milieu (…au sens mafieux, ‘réseau’ si vous préférez) à Stockholm, me fait penser à Le Paon, le p’tit gros Moulinex, dans le sien, l’aquarium jamais oxygéné de la CGT.
La hiérarchie à l’intérieur des castes, c’est éternel. Demandez aux brahmanes !
on a un 2/6 qui comprennent.
Tu bosses, tu bosses, tu réussis des trucs difficiles, on te dit bravo, beau travail, et tu gagnes pas de ronds. A côté de ça, t’as des cons comme TKT, sans talent, sans le moindre accomplissement à leur actif, qui sont pleins de fric – et lui il n’a même pas besoin de cirer ses bottes parce que Barozzi les lui lèche.
tweet : « Rien de radicalement nouveau dans la littérature contemporaine ». Dixit le grand critique américain Harold Bloom.
Patience, Alba vient.
renato dit: 9 décembre 2014 à 10 h 57 min
La chère éprise est l’être aimé
La chair est prise et l’être aimé.
Le poème de Yeats n’a rien à voir avec le texte mis dans le billet de Passou, qui répète les mêmes vers et omet de spécifier l’élision d’une strophe. (Bloom)
La confusion vient sans doute de ce que, comme je l’ai signalé, Modiano, dans son discours, ne cite du poème que deux strophes, la deuxième et la cinquième.
Oui, et deux fois la deuxième, si je ne Mabuse…
que deux strophes, la deuxième et la cinquième.
C’est bien, élève Azerty, je vois que tu sais compter.
Si vous saviez : il y aura bientôt un « Nobel de littérature SMS » …. vous devriez angoisser illico, mes petits choux.
Ceci dit… ce n’est rien ! comme dirait Alcofribas Eyquem ! attendons sereinement la prochaine guerre de religion.
Bloom dit: 9 décembre 2014 à 12 h 29 min
Oui, et deux fois la deuxième, si je ne Mabuse…
Faut arrêter le beaujolais, Bloom, ça fait loucher.
JB, suis un peu loin de ma bibli, pour la journée, cette histoire de chapitres m’intrigue,so, j’irai, je verrai, et je vous dirai. (La Vie dans les bois)
Le chapitre fantôme s’intitule » Histoire du bourrelier, de sa soeur et de son beau-frère ». Il n’est pas numéroté et ne figure pas dans la liste des chapitres. En revanche, il est bien mentionné dans le « Rappel de quelques-unes des histoires racontées dans cet ouvrage », mais pas à la bonne page (73 au lieu de 434, juste après le chapitre LXXIII) ! Je doute que cette erreur de pagination soit involontaire ! (références : édition « Hachette/littératures »)
Yeats 1 première fois:
« Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Qui (et non : ils) s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ?
Yeats une seconde fois:
Le dix-neuvième automne est descendu sur moi/ Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;/ Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte/ Ils s’élevaient soudain/ Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés/ Sur leurs ailes tumultueuses/ Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles/ Majestueux et pleins de beauté./ Parmi quels joncs feront-ils leur nid,/ Sur la rive de quel lac, de quel étang/ Enchanteront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai/ Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? » (Traduction de Jean-Yves Masson, tirée de l’ »Anthologie bilingue de la poésie anglaise », La Pléiade)
C’est Passou ou Patrick qui bégaie?
Le chapitre fantôme s’intitule » Histoire du bourrelier, de sa soeur et de son beau-frère ». Il n’est pas numéroté et ne figure pas dans la liste des chapitres. En revanche, il est bien mentionné dans le « Rappel de quelques-unes des histoires racontées dans cet ouvrage », mais pas à la bonne page (73 au lieu de 434, juste après le chapitre LXXIII) ! Je doute que cette erreur de pagination soit involontaire ! (références : édition « Hachette/littératures »)
En réalité, c’est moi qui ai raconté cette histoire à Georges Perec et qui lui ai demandé de brouiller les pistes en faisant du chapitre où il raconte cette histoire un chapitre fantôme. Cette incroyable histoire, terrible et tragi-comique, est en effet la mienne . Mon vrai nom est Lino Margay. Pour savoir comment celui qu’on avait surnommé (en prison) Lino le Baveur ou Lino-Tête-de-Noeud devint le Beau Lino et put récupérer Josette (si si, Josette), lisez « La Vie mode d’emploi » !
( Le beau Lino, ça m’évoque le nom d’une soupe en boîte, mais laquelle ? laquelle ?)
Moi j’aime bien Eric Chevillard.
Je suis peut-être bon public mais une phrase du style:
« L’impossibilité de nager dans une baignoire accroît le risque de noyade »
m’amuse!
Lavande dit: 9 décembre 2014 à 12 h 53 min
Moi j’aime bien Eric Chevillard.
Ce sont des réflexions de ce genre qui donnent la preuve que personne ne peut être parfait.
Mais si, je fais beaucoup d’autres choses ici, ma brave Clopine ! Mais vous n’êtes pas assez intelligente pour les lire et les comprendre. En tout cas, le ton sérieux que vous donnez à votre commentaire talmudique de mes ouvres est des plus comiques.
Le 9 décembre 2014 à 10 h 43 min mon dernier post, les suivants sont des faux.
Il y a aussi le journal de Berthe Auroy : Jours de guerre Ma vie sous l’Occupation, Bayard, 2008, avec une préface de Ph. Claudel. Certains ici l’auront peut-être lu. C’est en grande partie la vie à Montmartre sous l’Occupation. Il y a aussi La vie parisienne sous l’occupation, de Hervé Le Boterf, France-Empire, 1997.
« Il faut reprendre par l’esprit ce qui a été perdu par les armes », Jacques Benoist-Méchin.
Jacques Benoist-Méchin
—
Grand collaborateur, condamné à mort en 1947 pour faits de collaboration, puis gracié.
Une fripouille.
…et spécialiste du monde arabe…
Une fripouille
et un inverti, dear Bloom.
« il y aura bientôt un « Nobel de littérature SMS »
Et un nobel littéraire Tweet? je le mérite et je peux le prouver
Phil dit: 9 décembre 2014 à 14 h 05 min
Une fripouille
et un inverti, dear Bloom.
C’est de l’humour, Phil ?
tristesse dit: 9 décembre 2014 à 12 h 00 min
Je m’insurge.
Jacques a des défauts, mais il n’est pas corrompu.
Thierry a des qualités, mais la générosité n’en fait pas partie.
mardi 9 décembre 2014 :
Un plagiat à la FIAC ?
Lors de la dernière FIAC, sur le stand de la galerie Eva Presenhuber de Zurich, Jean-François Roudillon, directeur de la Galerie LOFT et en charge du catalogue raisonné de l’artiste Francesco Marino Di Teana , eut la surprise de découvrir une copie en plastique d’une œuvre originale de Di Teana, L’Aube. Dans une lettre ouverte
, et une vidéo
, il dénonce « du plagiat et du vol à l’état pur ». L’italo-argentin Di Teana (1920-2012) a réalisé en France et en Europe, plus de 50 commandes publiques dont, à Fontenay sous-bois, « Liberté », à ce jour la plus haute sculpture d’Europe. Informée de cette contrefaçon, la galeriste Eva Presenhuber, aurait répondu :
– « Marino di Teana ? mais c’est pas grave, il est mort… »
Le suisse Valentin Carron est né en 1977, l’année où Di Teana concevait l’Aube, en acier corten, œuvre aujourd’hui exposée à Neuchâtel. Carron a réalisé un moulage de celle-ci, en s’appropriant forme, dimensions, titre (The dawn est la traduction anglaise de « L’aube »). A la FIAC, The Dawn fut proposée à la vente (≈ 55 000€ ) comme une œuvre originale, sans référence aucune à l’artiste copié : l’héritier de Di Teana a déposé plainte.
Valentin Carron nie avoir produit un faux. Car ce Valaisan, qui a représenté la Suisse à la Biennale de Venise l’an dernier, pratique « l’appropriation ». L’appropriation serait une forme d’hommage, une preuve de reconnaissance et même une sorte de préservation de l’œuvre appropriée. La défense du plagiat s’organise
, des personnalités romandes du monde de l’art visuel interviennent. Pour Christian Bernard, directeur du Musée d’art moderne et contemporain de Genève (Mamco), Valentin Carron a « cité » Francesco Marino di Teana « au même titre que Mozart a repris certains passages musicaux d’autres compositeurs ».
Notons que ce Mozart de la contrefaçon n’a pas hésité à « citer » une sculpture de Giacometti …en lui collant un bras d’honneur ! Si on prend cet ajout ridicule pour une forme d’originalité, dans ce cas, où est l’hommage et la préservation de l’œuvre initiale ? Pierre Keller, ex-directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL), défend son ancien élève: « il a été influencé par son professeur de l’ECAL John Armleder qui s’approprie également des pièces (…) La particularité de la sculpture de Valentin Carron se trouve dans le matériau : il joue sur l’utilisation de la résine pour pervertir (c’est moi qui souligne) l’oeuvre de di Teana. Tout est dans le matériau ».
En fait, tout est dans le matériau et dans l’ignorance du spectateur qui, non averti de la manœuvre, va attribuer à Carron, l’intégralité de l’œuvre ! Chacun peut-il reproduire une œuvre et se justifier par de l’appropriation ? « Allez-y si vous croyez que c’est si facile! » répond Pierre Keller. En effet, pour tenter d’imposer une contrefaçon il faut un puissant réseau. Or l’artiste plagié, Di Teana, fut représenté pendant plus de 20 ans par la Galerie Denise René. Comme par hasard, si je ne m’abuse, la galerie Denise René n’était pas de la Fiac, cette année. Voilà qui éclaire d’un jour nouveau la remarque de Ben dans sa lettre d’info
à propos de la Fiac : Jennifer Flay (qui dirige la Fiac), éliminerait au profit des Anglo-Saxons, certaines galeries françaises , en particulier celles de province…
Le « deux poids deux mesures » en matière de contrefaçon, est illustré par l’affaire des 20 points de vente français du parfumeur espagnol, Equivalenza, perquisitionnés le 4 novembre dernier par la brigade Délinquance Economique & Financière. L’enseigne est soupçonnée de contrefaçon via un « tableau de concordance » proposant un équivalent à petit prix d’un parfum de grande marque. Devant le préjudice potentiel les autorités ne lésinent pas : stocks embarqués, boutiques fermées, menace de gardes à vue et du code de la propriété intellectuelle ( jusqu’à 4 ans de prison et 400 000 euros d’amende (article L716-9)). Un sculpteur plagié ne déclenche pas la même diligence. Equivalenza ne pourrait-elle pas rétorquer, à son tour, que le matériau, le mélange odorant, n’est pas exactement le même … et invoquer sa liberté de création, puisque la parfumerie, comme tout aujourd’hui, est un art ?
Ces artistes « d’appropriation » avouent ouvertement qu’ils font, sous couvert d’activités artistiques, l’éloge et la justification de la prédation comme comportement existentiel. Autrement dit, ils sont l’incarnation « culturelle » du mercantilisme carnassier qui dévaste la planète au nom du plus fort, du plus friqué, du plus réseauté. Et ceux qui les collectionnent s’affichent comme dupes ou complices de ce système. La justice saura-t-elle rétablir un peu d’équité ? A quand la brigade Délinquance Economique & Financière perquisitionnant la Fiac ?
Christine Sourgins
Historienne de l’Art
Dans la controverse entre Chevillard et Pierre Bergé, le second aurait traité, sur son compte twitter, le premier de « connard ». Le premier n’a pas répliqué en traitant son adversaire d' »enculé ». Dans un échange de mots doux, il faut toujours fournir ses preuves. Il n’est pas du tout assuré que Chevillard soit un connard. En revanche…
dear baroz, history on ze move, inverti n’est pas gay et la collaboration n’arrange pas son costume. Comme écrivait Roth, « il cumulait trois tares: juif, communiste et homosexuel ».
Widergänger dit: 9 décembre 2014 à 13 h 18 min
mes ouvres
Fermées pour toujours…
MONTMARTRE : FIEF DES CORSES ET DE LA GESTAPO
Montmartre est, nous l’avons dit, le fief des Corses dont la plupart sont en relation étroite avec la haute pègre et la Gestapo française qui font bon ménage. Les gangsters et les gestapistes fréquentent le Chantilly, mais aussi l’Heure Bleue et Le Grand Jeu, voisins dans la rue Pigalle. Si l’on en croit Vedettes, l’Heure Bleue possède un cadre invitant à la méditation et au romantisme. Jean Pierret, de La Révolution nationale, prétend que c’est un lieu charmant où l’acteur Roger Duchesne vous reçoit de la plus gracieuse façon et où l’on peut y bavarder à loisir. L’endroit est pourtant assez mal famé, puisque c’est là que Jo Attia et son ancien compagnon des Bat’ d’Af’, Pierre Loutrel — dit « Pierrot le Fou » — après de nombreuses années de séparation pour préparer leur mauvais coups
Benoît-Méchin, spécialiste de l’armée allemande (surprise…) et biographe de Cléopatre & d’Alexandre le Grand….
et édité chez Perrin (resurprise…)
et reçu par Pivot pour son livre sur Alexandre…
et libéré en 54 après avoir été condamné à perpétuité…
et collaborateur MAIS américanophile comme Bloom.
Surprise d’autant plus grande que c’est De Gaulle qui a fait rééditer son bouquin sur l’armée allemande pour l’instruction des officiers français après la guerre…
Benoit Machin, les dédés Fraigneau et Germain, l’attrait du galonné donnait du raidissement à leur plume.
Même en collaborant, la génération conchita wurst ne fera pas le poids.
Clopine, Michel Wiederspinner a un avantage sur les autres toqués. Il se prend pour le plus grand auteur du monde depuis deux mille ans; là il trouvera peu de concurrence. D’JC se prend pour un scientifique, c’est de la modestie car des scientifiques il y en a des milliers chaque année qui sortent des universités.
Quant il parle de ses œuvres, il croit sérieusement parler de quelque chose d’existant dans une forme aboutie.
Fraigneau, Germain et Lormiers, incapables de ranger le corpus aristotélicien.
TKT est une patate froide qui se refile la patate chaude de WWG…
Je vois qu’on parle de moi, c’est normal, mais les informations de ce TKT sont erronées.
Widerwasimmer, vous êtes une patate calcinée et moi, une pomme-de-terre à la bonne température.
Widergänger dit: 9 décembre 2014 à 14 h 58 min
TKT est une patate froide
Là, vous y allez un peu fort, cher Widergänger.
Quelqu’un me cause ?
TKT dit: 9 décembre 2014 à 14 h 55 min
Clopine,
Un obsédé s’adresse à une malade.
Puissent-ils vivre heureux sous la bénédiction du jeune Barozzi.
Aragon savait caresser le corpus aristotélicien pilpoil et pilpoul.
TKT dit: 9 décembre 2014 à 15 h 00 min
moi, une pomme-de-terre à la bonne température.
_________
Et avec une faute d’orthographe en plus…! Sacrée pomme de terre…!
Je me suis renseigné sur ce TKT. Un ami banquier (zürichois comme moi) m’a communiqué le montant des loyers que ledit individu perçoit chaque mois. Eh bien, quand on voit ces chiffres, on comprend qu’il méprise les honnêtes enseignants. Surtout que ces loyers ne sont, paraît-il, qu’une partie de ses revenus.
TKT s’avoue patate.
C’est un bon début.
« Je suis une pomme-de-terre. » TKT
Du coup, on comprend mieux le dévouement de Jacques Barozzi pour cette personne : s’il peut ramasser des miettes…
renato dit: 9 décembre 2014 à 15 h 37 min
faites vous donc arranger un coup pour parler de la chose commune
Sauras-tu interpréter l’Oracle de Colmar ?
Haruspice débutant,
1 – vos fiches ne sont pas à jour;
2 – vous avez réagi à un faux.
Ah! j’oubliais: vous êtes un crétin.
renato dit: 9 décembre 2014 à 16 h 18 min
1 – vos fiches ne sont pas à jour
Génial, le vrai et le faux sont étroitement mêlés.
Lire chacun demande une connaissance approfondie de l’art divinatoire.
Phil dit: 9 décembre 2014 à 14 h 20 min
Comme écrivait Roth, « il cumulait trois tares: juif, communiste et homosexuel ».
Houi mais on n’est pas obligé de l’être tout le temps ! Et puis au reste, comme dirait du Boulbon, en général une seule maladie cache les autres : alors laquelle ?
perso, j’aurais intitulé autrement le billet du jour : « Patrick Modiano ou le discours d’un moi… »
Patriiiiiiiick, boute la normande hors de ton corps!!!!!!!!!!
Touillon et Couillon sont sur un bateau,
Couillon tombe à l’eau,
qu’est-ce qui reste?
Fini « l’Herbe des nuits », l’avant-dernier opus du récent nobélisé. Insignifiante musiquette. Je comprends mieux que Chevillard ait éreinté le volume suivant, à la grande fureur du Bergé fidèle. Si l’on s’en tient à ces deux récents nanards, l’attribution du Nobel à Modiano pose problème. Cependant, on sait que le jury Nobel attribue le prix à l’ensemble d’une oeuvre, en accordant une indulgence légitime à quelques publications inférieures à la moyenne dudit ensemble. L’essentiel, c’est que le récipiendaire propose, à travers son oeuvre, une vision (d’ensemble) de sa condition en particulier et de la condition humaine en général. Dès lors, question vision d’ensemble, on peut dire qu’avec Modiano on est servi. Toute son oeuvre pourrait servir de paraphrase au célèbre duo de Charlotte et de Pierrot :
— Le lecteur : Mon dieu, Modiano, tu viens toujou’m’dire la même chose…
— Modiano : J’te dis toujou’ la même chose passe que c’est toujou’ la même chose et si c’était pas toujou’ la même chose j’te dirais pas toujou’ la même chose !
En effet, depuis « Rue des boutiques obscures » (au moins) Modiano revient, tous les deux ans en moyenne, nous dire toujou’ la même chose. Ce sont invariablement les mêmes improbables gugusses, les mêmes insignifiantes greluches, dont le narrateur, à peine moins insignifiant qu’eux, essaie de se rappeler (en vain ) les faits et gestes. On se demande invariablement, de livre en livre : mais pourquoi ce malheureux fait-il tant d’efforts inutiles pour reconstituer un passé aussi nul ? Il est vrai que son présent l’est tout autant et, dans « l’Herbe des nuits », le narrateur suggère à plusieurs reprises que passé = présent = avenir . Dans la veine optimiste, on fait certainement mieux. N’importe : ce que le jury Nobel attend, c’est une vision d’ensemble sur la condition humaine, et l’on ne peut contester que Modiano lui en fournisse une. Le hic, c’est que, s’il existait une Société d’Encouragement au Suicide, elle pourrait proposer à ses clients la lecture en continu de tous les romans de Modiano, à titre de thérapie adjuvante. Fidèle à sa vocation, Modiano a sorti en Suède un discours à base de poncifs éculés, probablement bâclé sur un coin de table entre la poire et le fromage, acceptable à la rigueur dans une librairie de sous-préfecture à la fin d’une séance de signatures, mais qui fera sans doute tache dans l’ensemble des productions de ses prédécesseurs. Là, le roi est vraiment à poil, commenteront les malveillants du genre Chevillard. Je répondrai qu’il n’en est rien : Modiano met simplement une touche supplémentaire à son invariable vision du monde. A se flinguer.
Jcé, par contre, il n’est plus en votre pouvoir, quoique vous fassiez, de me faire rigoler. Encore moins sourire. Même pas un petit rictus, c’est dire. Vous êtes juste pénible, lourd, nuisible – alors, au lieu de pirouetter sur votre suggestion grotesque, vous me permettrez de hausser tout benoîtement les épaules. Et de persister à penser qu’il faudrait décidément vous faire déguerpir.
(je suis peut-être injuste, car ça se trouve, vous êtes le troll ci-dessous. Mais m’en fous : définitivement, je vous exècre.)
« Couillon tombe à l’eau,
qu’est-ce qui reste? »
JC…..
JCAzerty, il y a, dans « L’Herbe des nuits », que peut-être vous avez lu trop vite, tout un travail de révélation et de dissimulation d’un centre autour duquel vagabonde tout le roman, l’enlèvement et le meurtre de Ben Barka. C’est de cela seulement que le texte parle, mais de manière oblique, indirecte, miroitante…
« … l’attribution du Nobel à Modiano pose problème. »
Depuis que le secrétaire perpétuel du chic-élégant-cotelette prix nous a fait part du jugement qu’il porte sur les écrivains États-Uniens nous sommes en droit d’émettre quelques réserves relativement à la qualité de ce prix, même lorsque le résultat nous convient…
Je répondrai qu’il n’en est rien : Modiano met simplement une touche supplémentaire à son invariable vision du monde. A se flinguer. (moi)
J’ajoute que le surabondant usage du lieu commun dans l’écriture de Modiano effectue le lien entre ladite écriture et la vision qu’elle est chargée de transmettre. On a là une puissante cohérence entre le fond et la forme, suffisamment rare pour qu’on la salue. Chapi chapeau.
JCAzerty, il y a, dans « L’Herbe des nuits », que peut-être vous avez lu trop vite, tout un travail de révélation et de dissimulation d’un centre autour duquel vagabonde tout le roman, l’enlèvement et le meurtre de Ben Barka. (Julien)
Rassurez-vous, j’avais capté. Tiens, mais c’est l’affaire Ben Barka, que je me suis dit. Très indirectement et prudemment évoquée, d’ailleurs, l’affaire Ben Truc; et puis, dis donc, ça ne nous rajeunit pas; ça ne rehausse pas non plus le prestige du narrateur, c’est le moins qu’on puisse dire. On pourrait résumer son récit à : j’ai vaguement connu dans le temps quelques supposés protagonistes de l’affaire Ben Truc, mais je n’en suis pas vraiment sûr. Ben dis donc, voilà qui est vachement passionnant.
Non mais de toute façon je ne sais pas pourquoi je m’obstine (aussi bien à mon encontre) à dire que Modiano est une lecture décisive ou passionnante, puisque mon truc, finalement, c’est toujours et ça a toujours été Claude Simon. La lecture est toujours une question de leurre à l’égard de soi-même. Bref.
…
…à Saint-Exupéry,…on se tutoie,!…
…
…dessine moi,!…un mouton sur la lune,!…
…
…et des pûtes sur terre,!…c’est dur,!…Oui,!…c’est plus en couleurs à Gwendoline la finition,!…
…
…c’est que vous en avez de la classe mondaine à courtisans de bonnes soeurs au saint d’esprit,!…j’enquête & à en giclé j’ai traversé tout les lupanars de part en part, par le Juste milieux,!…
…l’érotisme en éveil, pour finir son livre les mains jointes,!…
…que lisez-vous mon enfant,!…je vous sens tout raide,!…je lis la » Margot » en son milieu, qui se tape les cinq cent,!…çà va,!…
…c’est nouveau, çà vient de sortir,!…
…pour le père Noël,!…
…
…au moins, vous ne finirez pas gay pour un sous,!…la journaliste-espion à traquer en reportage, les nouveaux gays – grecs d’Egypte à Clo-Clo,…Alexandrie,!…Alexandrie,!…
…& un petit Prince en voyage,!…sur le tapis volant à la lampe d’Aladin,!…
…pas frotter la lampe du génie,!…aux trois voeux,!…Gloires Santés & Fortunes,…plus une Caramba,!…les imaginations aux bébête-show, Muppet Show ,…les Guignols de l’info,!…Ah,!Ah,!Ah,!…
…envoyez, etc,!…
…tient ou est passé,!..Thierry la Fronde à butté les anglais sur leurs Iles,!…Damnation,!…of course,!…etc,!…
…
Une pomme de terre ne peut en aucun cas être comparée à TKT.
Non mais de toute façon je ne sais pas pourquoi je m’obstine (aussi bien à mon encontre) à dire que Modiano est une lecture décisive ou passionnante, puisque mon truc, finalement, c’est toujours et ça a toujours été Claude Simon.( Julien)
Ah ah ! On se défile, hein ? Justement, Claude Simon, « la Route des Flandres », ça en jetait … « Histoire » : un des grands romans du siècle. Mais dans « les Géorgiques », vous avouerez que le grand Claude faisait plus d’une fois dans la dictée pour certificat d’études. Si, si, je vous assure. Il y a des écrivains pour qui le passage du cap de la cinquantaine est un moment difficile. Tout le monde n’est pas Flaubert. Et puis franchement, comparez « Villa triste » et « L’Herbe des nuits » , ce sont les mêmes ingrédients, c’est la même vision (plutôt désespérante), c’est la même position du narrateur. Dans « L’Herbe des nuits », Modiano nous ressert « Villa triste », sauf que ça se passe à Paris et que l’ambiance glauque de la fin de la guerre d’Algérie est remplacée par l’affaire Ben Barka. Peut-être que mon admiration pour « Villa triste » (que je n’ai pas relu depuis des années) m’a gâché la lecture de « l’Herbe des nuits ». Tout ça est si difficile à cerner, si évanescent… Allons bon… Patri.i.i.ck !
En outre, la pomme de terre est une nourriture sacrée chez les Incas, et j’ai un ancêtre inca né en 1350.
Respectez ce légume s’il vous plait.
…
…pour le prix » Nobel « ,!…toujours avec un flacon de » nitroglycérine « ,…sous la main,…pour passer les obstacles goûte à goûtes,!…
…à la fouille des gays du devoir, le métier de la destouche en main,!…pour s’écrire un mot à prêter sa plume sur les Lunes,!…enfin, libre, quel orgie les infos,!…
…quelle civilisation mes aieux,!…Non,…
…c’est pas le moment de réssusciter,!…restez planquer,!…etc,!…
…Alors ce profit, çà vient,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!…j’ai failli attendre aux Luxleacks,!…
…incroyable, et ridicules, le sérieux de nos convivialités aux enchères,!…etc,!…
….
Au moins il a des lunettes normales, lui… C’est pas comme… Euh… Machin !
Avouez que cette photo en illustration, le Modiano notre Héros, il fait un peu vieux kron, parmi les krons assemblés sur invitation … Pour célébrer quoi ? euh, … rien !
That’s all, folks !
Clopine dit: 9 décembre 2014 à 18 h 07 min
« Jcé, par contre, il n’est plus en votre pouvoir…gnagnagna… »
J’répond pas aux conneries des péquenots !…. Désolé !
J.-C. Azerty dit: 9 décembre 2014 à 18 h 07 min
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Arrête de te rendre ridicule, mon petit chéri, tu seras bien gentil.
JB, j’ai du rechercher cet immeuble parisien dans ma bibli.
Là: un mur.
L’entrée est bien signalée:, des plaques admirables:
« l’amitié, l’histoire, et la littérature m’ont fourni quelques personnages… »
« Regarde, de tous tes yeux, regarde » ( J. Verne, M. Strogoff )
Et puis bien sûr, oui, à la mémoire de Raymond Queneau.
« Etant donné un mur, que se passe-t-il derrière » ( Tardieu). Je vous dis de suite nous ne disposons pas des mêmes plans de l’immeuble, mais peut-être quand même bien de la même vue en coupe, parce que ma version est en Livre de Poche, celui où il y a un dessin de Lavielle: cinq étages du monde parisien.(*)
C’est normal que cette « Histoire du Bourrelier de sa sœur et de son beau-frère » ne soit pas tête de chapitre LXXIII, car il s’agit de l’histoire de feu Massy, super grimpeur quand il était jeune, qui dans son seul Tour de France a quand même fait l’étape Briançon-Grenoble puis bourrelier de son état ayant tenu la boutique , située à droite en entrant dans le hall, au rez-de-chaussée, qu‘occupaient en dernier lieu Mme Massy et son fils, avant que .
Avant que, eh bien , ce pauvre Valène, quel malheur.
Non, c’était Mme Marcia qui a pris la boutique.
Adresse au zozo qui usurpe mon pseudo. (aujourd’hui à 11h52)
Monsieur,
vous souhaitez depuis longtemps intervenir sur ce prestigieux blog mais une timidité, ou bien un manque d’imagination,vous a poussé à ce bien regrettable geste de venir ici poster vos commentaires lapidaires en usurpant mon pseudo, mais ma mansuétude est grande, et la mort prochaine, je ne veux pas me fâcher avec vous, et même je veux vous aider en vous suggérant quelques pseudos à haute teneur littéraire, les voici:
Agénor
Bandole
Baudruchard
Bedollard
Bouvard
Karaphon
Croûtonneau
Cruchard
De Foy, agent matrimonial
Démoli
Du Cantal
Ganachon
Gustave Antursékhoti Kocloth
Nonagénaire
Marquis de Pisaley
Sœur Clitoris
Tom, bon nègre
Vélocipède
Vieux des vieux.
Tous ces surnoms furent employés par Flaubert lors de sa prolifique correspondance.
Mais vous reconnaîtrez avec moi, JCAzerty, que le sommet de l’œuvre de C.S., c’est le tardif « Acacia » (certains parlent plutôt du « Jardin des plantes », mais passons).
JB, vous avez recousu vot’ bouton de l’imper du gars louche, comme celui de modiano ?
« Oune giorne en pleiné merigge, ié saille sulla plataforme d’oune otobousse et là quel ouome ié vidis? ié vidis oune djiovanouome au longué col avé de la treccie otour dou cappel. Et lé ditto djiovanouome oltragge ouno pouovre ouome à qui il rimproveravait de lui pester les pieds et il ne lui pestarait noullément les pieds, mais quand il vidit oune sédie vouote, il corrit por sedersilà.
À oune ouore dè l`, ié lé révidis qui ascolait les consigles d’oune bellimbouste et zerbinoote a proposto d’oune bouttoné dé pardéssousse. »
R.Q.
Widergänger dit: 9 décembre 2014 à 19 h 42 min
J.-C. Azerty dit: 9 décembre 2014 à 18 h 07 min
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Arrête de te rendre ridicule, mon petit chéri, tu seras bien gentil.
La grosse almée de la rue Ramey ne sera jamais gentille, et elle est déjà par-delà tout ridicule.
que lui répondre?
(heu, JB, dans l’index de « la vie mode d’emploi », dans l’index les histoires racontées, le chiffre renvoie aux N° de chapitre et pas au N° de page, c’est pourtant bien expliqué)
Tout bien réfléchi, TKT est une sacrée patate tout de même.
TKT fait la patate
Clopine, le poireau éploré
D., la carotte turgescente
Avec ça, on a un pot-au-feu des fagots.
Pour pas cher.
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