de Pierre Assouline

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Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir

Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir

Donner un titre énigmatique à son roman, il faut oser. Un risque autant qu’un pari. Car l’introuvable « grand public » risque de passer à côté pour n’y avoir rien compris, voir même rien perçu, au premier coup d’œil. A quoi pense-t-on et que déchiffre-t-on en apercevant au milieu de la couverture du livre de Nicolas Mathieu, lauréat du prix Goncourt 2018, le titre : leurs enfants après eux (425 pages, 21,80 euros, Actes sud) ? Rien de moins évident. On peut toujours traduire la pensée de l’auteur, lui-même donne sa clé dès l’épigraphe, tirée du Siracide (44, 9), l’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament :

« Il en est dont il n’y a plus de souvenirs,/ Ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ;/ Ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés,/ Et, de même, leurs enfants après eux. »

De telles lignes, placées en avant du texte pour en être l’ambassadeur, disent bien sa double ambition aussi bien poétique que politique. On ne saurait mieux annoncer une intention, une vision et un projet : la dénonciation du déterminisme social dans lequel s’engluent les invisibles de nos sociétés, la résignation à cet indémêlable fatum, le sentiment d’abandon ressenti par les habitants de régions qui se vivent comme des provinces, les ravages du chômage et de la désindustrialisation. Demain ne sera pas un autre jour mais le même. Il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver du travail, message reçu cinq sur cinq.

C’est l’histoire d’une petite vallée de Lorraine (son comté de Yoknapatawpha, dette payée à son maître Faulkner) dont les jeunes habitants n’ont qu’une idée en tête, fixe comme une obsession : partir. Car dans ce monde où les hauts-fourneaux appartiennent déjà à l’Histoire alors qu’il en vivait hier encore, cet imaginaire sidérurgique qui héroïsait ses travailleurs en hommes de fer, il faut se tirer si on veut s’en tirer. Nous sommes à la fin des années 1990 durant quatre étés consécutifs à Heillange, ville imaginaire qui sonne comme Hayange et ce n’est pas un hasard. La France est alors championne du monde, mais que de football. L’ennui suinte dans le quotidien de ses adolescents désoeuvrés. Un noyau d’ennui massif, sourd, poisseux qui les persuade que leur plafond de verre est en réalité fait de béton armé. Ils le trompent en buvant, en clopant, fumant, en baisouillant, en chapardant, en jouant à la vidéo, en tentant des petits coups tordus.

On s’attache très vite à ces personnages si français jusque dans leurs immigrés. Ils parlent juste et vrai. Car le souci de la langue prime sur celui du message. Ils écoutent Nirvana comme Nicolas Mathieu à leur âge écoutait les Ramones. Ca ne fait pas oublier leur désenchantement mais ça lui donne des couleurs, du rythme, l’illusion d’une évasion. De quoi cimenter un complot de solitudes. On en a vues et lues bien d’autres, le plus souvent dans des nombrils de l’autofiction ou des regards jetés vers le grand ailleurs. Mais combien de jeunes romanciers ont-ils mis l’esprit de la fresque, ordinairement réservé à la restitution historique,  au service de la question sociale en France ?

Parfois, une simple incise suffit à marquer le temps : « A Berlin, un mur était tombé ». Il s’en trouvera toujours pour réduire et ramener cette chronique sociale à un roman de camping, avec short et birkenstock. Sans en appeler aux mânes de Zola, en évitant tant l’écueil du misérabilisme que celui du regret du monde d’avant, convenons plutôt que sa grande réussite aura été de fixer dans cette histoire et dans ces pages l’image sombre et lumineuse d’une France en voie de disparition. Non que cette réalité s’estompe, tout au contraire puisque c’est sa contemporanéité même qui nous parle et nous touche. Mais tout se déroule dans une certaine mélancolie née du passage du temps sur les êtres.

Inutile de chercher des clés ou des autoportraits, il n’y en a pas et s’il en demeure un reflet à travers tel personnage, peu importe. Dans son grand souci de restitution du réel, fut-il suffocant, ce roman de formation s’attache à parler des gens tout simplement, mais sans cette démagogie politicienne qui consiste à les interpeller comme étant « les gens », le peuple authentique. On les sent tragiquement soumis et résignés à leur statut d’invisibles, d’abandonnés, de laissés-pour-compte. Tel est l’état des choses et pourquoi changerait-il ? Ne reste pas grand chose du mérite républicain quand les dés sont pipés dès le début. Nicolas Mathieu a aussi raconté cette histoire pour se réconcilier avec cet état-là quitte à régler ses propres comptes avec son adolescence.

D’où parle-t-il ? Né en  1978 à Epinal (Vosges), nancéen depuis plusieurs années après avoir été parisien le temps de ses études d’histoire de l’art et de théorie du cinéma (mémoire de maitrise sur Terence Malick en philosophe),  il vient des classes moyennes. Il a grandi dans un quartier pavillonnaire dit de la Jeanne d’Arc à Golbey, une commune implantée sur la rive gauche de la Moselle ; père électro-mécanicien, mère comptable ; mais c’est en poursuivant sa scolarité dans une école privée qu’il a pris conscience de la différence sociale dont il dit qu’elle le définit aujourd’hui encore (cette trahison de classe le hante plus encore depuis la découverte d’Annie Ernaux). Plus tard, ce sera une suite de petits boulots, des essais d’écriture avant Aux animaux la guerre (Actes sud noir), le premier vrai roman il y a quatre ans, un pur polar très bien accueilli, primé et bientôt porté à l’écran. Un monde imaginaire nourri de rencontres, d’observations, biberonné aux polars de Jean-Patrick Manchette, aux romans de Georges Pelecanos, décillé par le Voyage du au bout de la nuit à 17 ans, et gouverné par le principe de Joe Louis :

« J’ai fait du mieux que j’ai pu avec ce que j’avais ».

Quand on lui demande quel écrivain il aurait voulu être s’il n’en avait pas été un lui-même, après mûre réflexion il répond Bonnard. Oui, le peintre, pour son immense talent et pour la qualité de son bonheur avec Marthe. Nicolas Mathieu a de l’empathie et de la tendresse pour ses personnages, tous « car tout le monde a ses raisons » comme il est dit dans La Règle du jeu de Jean Renoir, les jeunes comme les vieux, le petit blanc comme le beur, tous aussi paumés. « Comprendre et  ne pas juger » : c’était la devise de Simenon sur son ex-libris. On dirait que Nicolas Mathieu l’a faite sienne avec une sensibilité qui fait merveille tant dans l’expression de la violence et de la colère que dans la caresse du vent sur la peau. Les trois mots formant l’excipit de ce magnifique roman d’apprentissage formellement classique, sans hiatus, d’une écriture fluide grâce à la note juste trouvée dès l’entame et tenue jusqu’au bout, disent tout :

« L’effroyable douceur d’appartenir »

Un oxymore à première vue, encore que, à y bien réfléchir… A propos, leurs enfants après eux est dédié à un certain Oscar, 5 ans et demi, son fils.  Dans ses remerciements, Nicolas Mathieu commence par exprimer sa gratitude à sa mère pour son aide et il finit ainsi :

« Une pensée pour mon père. Sous les silences, nous n’en pensons pas moins ».

(« Nicolas Mathieu hier chez Drouant et le portrait d’un des frères Goncourt » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 285 Réponses pour Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir

Chaloux dit: 10 novembre 2018 à 19h49

après avoir lu le passage dédié à George Eliot. Austen et les suivantes lui doivent tout.

Non, mon chou. Austen est morte en 1817, Eliot est née en 1819, ce qui rend l’hypothèse d’une dette de la première vis-à-vis de la seconde assez improbable. Eliot est la plus jeune des grandes romancières anglaises, elle doit donc beaucoup à ses aînées.

Chaloux dit: 10 novembre 2018 à 19h53

Cricri:Oui, Ed, c’est fascinant ces passerelles de (?) livre à livre.

Encore faut-il faire le chemin dans le bon sens. On finirait pas croire que Voltaire doit tout à Bouvard et Pécuchet.

christiane dit: 10 novembre 2018 à 19h54

@rose dit: 10 novembre 2018 à 20 h 35 min
Evoquant la même femme j’ai lu « La tristesse des femmes en mousseline » de Jean-Daniel Balthassat (Calmann Lévy).
Paul Valéry ouvre le carnet hérité dans sa jeunesse de Berthe Morisot. Le problème c’est que l’auteur a imaginé ces carnets ainsi que les propos de Paul Valéry, Mallarmé, Degas, Manet… Un roman, donc… très beau, mais un roman…

Ed dit: 10 novembre 2018 à 19h58

Chaloux,

Pardon. Elles doivent tout à Aphra Behn (selon Woolf, bien sûr). Woolf en parle juste avant Eliot, d’où ma confusion. Mais vous me voulez du mal ou quoi ? En soulignant cette erreur, ca va shitstormer (suivez mon regard). J’ai l’habitude, mais bon, ca ne fait jamais plaisir.

Ed dit: 10 novembre 2018 à 20h01

Et pour mes plus fervents admirateurs (suivez mon regard), Woolf ne sera pas ma prochaine victime car j’ai fini un Paul Auster et un Calaferte, dans l’ordre. Et oui, je prends du retard !

Chaloux dit: 10 novembre 2018 à 20h03

Ed, il vaut mieux que ce soit moi qui soulève le lièvre. Si Delaporte du cabinet de lecture qui fouette un brin en avait la paternité, ce serait bien pire. Je lui ai retiré cette satisfaction.

Ed dit: 10 novembre 2018 à 20h09

Et je devrais te remercier ? Et bien je le fais, car il y a une différence entre corriger et éraser (n’est-ce pas DHH et son histoire de pastiche ?). Merci.

« Delaporte du cabinet de lecture qui fouette un brin »

Des vacances très bénéfiques visiblement 😀

D. dit: 10 novembre 2018 à 20h37

C’est une ville cosmopolite.

J’ai déjà expliqué l’acception que je donne à ce mot dans notre monde contemporain.

D. dit: 10 novembre 2018 à 20h39

J’vais aller faire le cosmopilote à Ryad, moi. Ouvrir une épicerie fine avec jambons et vins fins. J’vais être bien reçu c’est sûr.

D. dit: 10 novembre 2018 à 20h41

Les gens ne se rendent même plus compte qu’ils se font marcher dessus comme de vulgaires paillassons.
C’est ça le problème.

closer dit: 10 novembre 2018 à 21h06

Ed, pour en savoir un peu plus sur George Eliot, vous auriez pu écouter Mona Ozouf ce matin chez Alain Finkielkraut. Mona remarquable comme d’habitude…et elle a 87 ans! Elle vient de sortir un livre sur Eliot, qui l’a toujours passionnée comme femme libre et en même temps attachée à la transmission. GE, malgré son comportement a priori intolérable pour la société victorienne a imposé le respect par son talent et son envergure intellectuelle. Prix de français dans son collège, on lui offre les Pensées de Pascal qui l’enthousiasment…elle a voulu traduire Spinoza du latin en anglais…J’ai lu « Middlemarch » l’an dernier en VO. Incontestablement son chef d’œuvre. Vous lisez l’anglais, allez-y!

Pour revenir à la généalogie du roman anglais (et même anglo saxon) que vous évoquiez à rebours (Chaloux ne vous a pas loupée) Jane Austen est la patronne. Eliot, Thackeray, deux de mes lectures récentes, lui doivent beaucoup.

Ed dit: 10 novembre 2018 à 21h26

Merci closer. Je vais écouter cela ce weekend puisque j’ai du temps. J’ai chroniqué Raison et sentiments, écrit en 1795 !!! Erreur donc impardonnable sur la chronologie des romancières anglaises.

Ed dit: 10 novembre 2018 à 21h27

Cosmopolite pour les uns. Colonisée pour les autres. Tout n’est question que de point de vue. Allez zou ! Je retourne dans ma room on my own.

Giovanni Sant'Angelo dit: 10 novembre 2018 à 21h51


…conservateur des conservateurs,!…Oui,!…

…nous sommes tous, des cas différents, mais semblables,!…

…ainsi,!…donc,!…comme héritiers du nombrilisme, on se doit, là le plus grand respect, dans nos propriétés – propres, de possédants, ne serais je, que de bricoles,…

…le respect, pour chacun, de nos actes, et maudire, les habituels abus, sur nos comptes et autres Visa & espiègleries, pour détrousser, nos comptes courants, par le choix de nos achats,!…de fin connaisseurs,!…

…si une pièce vaut 400 €, et payez, il n’y a pas lieu, d’être surtaxer, par, un système, pour essayez de récupérer, la pièce de Titus, Judéa Capta,!…
…vendu, c’est vendus, et la pièce, dans mon escarboucle-bourse, c’est a vendre,à 400.000 € , par exemple,!…
…de même pour mon sesterce de  » un empereur très rare « , dans cet état, collector, de collection, le liquide Oui,!…sans  » espiègleries des marchands, pour m’extorquer, ou mes tableaux, ou timbres, ou monnaies, ou sperme, pour enfanter, du génie, sous les tropiques tropismes,!…etc,…

Giovanni Sant'Angelo dit: 10 novembre 2018 à 21h56


…le respect, du pétrole, un hasard des lieux, et ethnies, dirait, J.R.Dallas Giovanni,!etc,…
…Go,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 10 novembre 2018 à 22h11


…les affaires, c’est les affaires,!…le fric, c’est chic, pour les autres aussi,!…
…et encore, je préfère, la vendre, pour 4000000 €, donc, 4millions d’Euro,…

…tu a du fric, ou pas, la monnaies, c’est du luxe,…conclusion, rien à tergiverser,!…

…mon van Gogh 100 MILLIONS, le fric, c’est chic,…Voila,!…pas de soucis,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 23h06


…pas de soucis, j’ai assez de livres,!…
…çà, me suffit,!…garder, de l’espace, pour peindre,!…
…voir l’avenir, et non, pas la génération Waterloo, après, 14-18,…

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 23h16

J’ai jeté un coup d’oeil sur la commémoration pourtant essentielle de la fin de la Grande guerre, aujourd’hui. J’ai notamment regardé Macron et Merkel à Rethondes, en train de passer les troupes franco-allemandes en revue et signer le livre d’or dans le fameux wagon (qui n’est pas d’origine, comme il a été omis de dire). Bref, cela m’a déçu. Cela n’arrivait pas à la hauteur requise par l’événement. Et puis, ensuite, ce dîner au Musée d’Orasay, réunion des m’as-tu-vu étatiques, quelle déception ! Impeccables et tout aussi nuls dans leur costume, et ce président américain à moitié fou qui n’arrivait pas ! On n’a même pas su ce qu’ils allaient manger, ni boire – à la santé de la chair à canon de 14-18, et même de cette dernière matinée du 11 novembre 1918 où les officiers ont envoyé au casse-pipe ce qui leur restait de troupes, pour faire bonne mesure. Un scandale perpétué, en attendant l’hommage à Pétain demain matin ! Macron y tient !

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 23h20

Thackeray est plutôt chroniqueur que véritablement romancier, et il me semble bien davantage héritier du XVIIIe siècle -anglais- que de Jane Austen qu’il enjambe allègrement, si j’ose dire. Un cynique.

Le livre de Mona Ozouf est sur ma pile.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 23h21

Ce centenaire ne restera pas dans les annales. J’en ai peur. Demain, sera la journée la plus importante. Verra-t-on quelque chose de mieux ? Cela m’étonnerait.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 23h25

Si quelqu’un sait pourquoi, a commencé la guerre de 14-18, et pourquoi elle s’est terminée, qu’il nous le dise. En fait, c’est l’absurdité du brouillard. Peut-être que demain Macron va improviser sur cette question. Histoire de nous faire marrer…

Ed dit: 11 novembre 2018 à 23h33

Piste de réflexion en ce dimanche (JC) :

« 11 NOVEMBRE…..
J’invite mes chers compatriotes à NE PAS commémorer devant les écrans TV du voyeurisme médiatique le sacrifice de ceux qui n’ont pas survécu à cette guerre atroce…

Fermez les yeux un moment
Faites silence
Pensez aux morts de votre famille, aux autres
Recueillez vous sincèrement
Restez en dehors du spectacle des comédiens
Soyez sincère !

Chacun de vous à un grand père, un parent, assassiné par les grands pères, les parents, de nos amis d’aujourd’hui.

Pensez à la prochaine -la guerre est inhérente à l’humaine imbécillité- et préparez vous à souffrir. Nous souffrirons bien moins que ce qu’ils ont enduré. Sans comprendre . Sans pouvoir éviter cette horreur. »

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 23h34

En tout cas, si j’avais rencontré Napoléon le microscopique durant cette immortelle semaine qui le place définitivement parmi les derniers en classe d’histoire, je lui aurais volontiers demandé s’il fallait considérer que l’arsenal français actuellement déployé au Yémen arme des civils.

Hurkhurkhurk!

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 23h58

Message tweet de Trump attaquant Macron dès son arrivée en France :

«Le président Macron vient de suggérer que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie. Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’OTAN que les États-Unis subventionnent largement», a-t-il écrit.

Trump aurait pu se contenter de dire que Macron, ni aucun dirigeant européen, ni l’Europe réunie, n’ont assez d’argent pour un tel projet. A moins que vous acceptiez de payer beaucoup plus d’impôts…

rose dit: 11 novembre 2018 à 2h31

De Undecimilia et sainte Ursule
xe siècle.

La légende des onze mille vierges inspira les noms donnés à l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon (anciennement dénommé « archipel des onze mille Vierges »), aux îles Vierges des Caraïbes : îles Vierges britanniques et îles Vierges américaines, ainsi qu’au cap des Vierges, à l’embouchure orientale du détroit de Magellan.

ce cap des vierges marque, au sud de Comodoro Rivadavia, Argentine, l’ entrée du détroit de Magellan.

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 4h57


…bien, voyons, les détournements de fonds, orchestrer, par les employers de Visa, c’est du  » petit-beurre « , à prendre son thé, à 4heure de l’après-midi,comme le faisait, la reine Victoria, le thé et ses biscottes de fin connaisseurs,avec, moins de chances, la reine, de Louis XVI, et ses viennoiseries, après coup, des diamants de la reine, jamais porter, par elle,!…
…ESCROQUERIES SUR NOS PARADIS? FISCAUX? 0 QUAND? LES PREMIERS SIGNES DE RIGUEURS CHAMPÊTRES,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 5h06


…réserve, de rubis, émeraudes, saphirs,…
…autres,
…et deux opales blanches, depuis l’an 2000, acheté, à un commerçant agphan,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 5h10


…a cheval, sur les arts de la foire, tourner, en rondelles de saucissons, ops là,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 5h46


…allons y, a la messe des voleurs, à se faire pardonner, leurs escroqueries de marchands, des quatre saisons,!…

rose dit: 11 novembre 2018 à 6h52

renato

cela me rend triste. J’aurai 88 ans et serai loin de manger les pissenlits par la racine, en 2045. Plus de café avec vous. 😕
En refaisant le monde, pour qu’il tourne plus rond.

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 6h58


…pensé, à une messe bio, à la saint-Hubert,!…par exemple,….

rose dit: 11 novembre 2018 à 7h12

Question technique à qui pourrait me répondre :

ma soeur, nous nous sommes réciproquement agonies d’injures vendredi 9 novembre, le jour de la mort d’Apollinaire jusqu’à minuit- (nuit blanche etc.) a effacé le fil sur What’s app.
Elle n’y était pas allée avec le dos de la cuillère et moi non plus.
Ce matin, ai constaté qu’elle avait gommé notre échange What’s app sur mon téléphone.

Est-il en mémoire qielque part ?
Puis-je le restaurer ?

Je vous fais grâce des noms d’oiseaux. Simplement, elle m’a annoncé que mon père m’avait banni de sa vie.
Elle vit ici depuis le 2 août. A pris mes parents le 7 sept.en convalescence pour quinze jours. A gardé mon père avec son accord, chez elle, depuis le 27 septembre où il devait rentrer chez lui à Marseille.
Je vis à Marseille depuis le 25 sept. date du premier cambriolage, puis vol de la voiture, puis second cambriolage.

Là, ma soeur est partie, où, nous ne le savons pas, mon père est chez elle, avec mon frère qui est venu le garder.
Depuis trois semaines, ma maman n’a plus le droit de parler au téléphone à son mari.
François Marie Banier, à côté, c’est de la gnognotte.

Vous n’avez pas le point de vue de la partie adverse qui me rend responsable du fait que ma maman n’ait pas voulu quitter son chez soi.
C’est donc un récit tronqué, d’autofiction, subjectif.

Question : comment récupérer le fil What’s app ? Sinon, j’ai un bon pote en informatique à qui je peux demander. Deux même.

rose dit: 11 novembre 2018 à 7h14

Une messe bio c’est une messe où l’hostie est faite à partir de blé non traité.
Avec du vin de la vigne qui a poussé en bio-dynamie.

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 7h20


…on, ne peux rien, faire, c’est comme mon histoire, avec le chat,!…PARTIS, VENDUS,…

rose dit: 11 novembre 2018 à 7h22

Ah oui, je vous gomme les noms.d’oiseaux mais vais vous préciser deux choses, et je n’attends pas que vous preniez mon parti :

lorsqu’il y a qq chose de grave, ma soeur envoie douze smimeys de celui-là 😅 : écroulée de rire à en pleurer.
Pour moi, il exprime un fou rire joyeux. J’ai dû faire erreur.
Dans le discours péjoratif durant lequel l’excitation injurieuse lui faisait commettre qq erreurs orthographiques, elle a écrit « j’exulte ».
Son j’exulte, je l’ai trouvé atroce.
Nous continuons ma maman et moi, tristes, éminemment, mais libres.
Mon père va au mieux, est sous antibiothérapie, se bat pour survivre.

rose dit: 11 novembre 2018 à 7h23

douze smileys.

Gianni
on ne peut rien faire.
Donc, pas de preuve.
Ce n’est pas en mémoire quelque part ?

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 7h32


…c’est ce que le garçon, possédant, le chat, m’a fait comprendre,!…
…etc,…çà me fait des économies de viandes,!…

rose dit: 11 novembre 2018 à 8h23

Deux choses à rajouter :
pour qui le veut, la une peut-être pour lvdlb

1/ »comme on est soi-même, on croit les autres » dit maman régulièrement.

Hier, elle a téléphoné 17 fois sans obtenir son mari. Ce matin, encore, elle ne peut lui parler.
Pour quelles raisons ?

2/Le fil effacé, j’écris ici la menace : ma soeur m’a signalé que sitôt mon père parti, ele allait récupérer ma mère qui, elle, ne l’entend pas de cette oreille.
Elle s’est fait faire une procuration le 28 août sur le compte de ma mère, en la faisant signer sans lui dire pourquoi.
Depuis, nous avons tout annulé, pris une avocate spécialisée en droits de la famille et nous nous battons.
Cela nous a été conseillé très tôt, par le docteur de mon père qui a dit « spoliation, avocat, cadrez ». Mais on a mis longtemps à se décider.

rose dit: 11 novembre 2018 à 8h26

Mon père va au mieux, mais ne peut plus sortir :
sa dernière sortie fut traîné à la gendarmerie pour qu’il témoigne de son accord pour le cambriolage de chez lui, par ma soeur. 1430 euros pour faire réparer la porte blindée.

rose dit: 11 novembre 2018 à 8h34

jazzi parlait de mal-être.
Ce n’est pas le cas.
Nous assumons, sumsum corda, ma mère et moi, jamais déprimées ensemble : ce matin, ne pouvant parler à son mari, elle me dit « je suis anéantie ».
En face, nous avons des gens qui construisent une dépossession.

Parfois, deux fois en vrai, j’ai peur.
Pour le reste, nous allons de l’avant.

rose dit: 11 novembre 2018 à 8h37

Giovanni

mais pourquoi vendu ? Cela existe les gens qui volent les chats ?

vous nous aviez parlé de monsieur bébé qui tétait béat en ronronnant, votre pull. C’est un nouveau chat ?

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 8h48

21h09, pastiche postiche, DHH sort elle toujours en cheveux, faut il redouter que le grand age qu’elle déclaré à défaut de la priver d’une plume d’oie l’ait démunie comme il lui arrive souvent de le faire pour tous nos féminins attributs clairsemant ainsi de ceux auxquels nous tenons et qu’il nous faut coiffer, élargissant en la blanchissant une raie sur le côté ou au milieu ou encore absente de notre parure si l’option s’arrête au chignon, au bandeau, au turban, au chapeau .

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 8h56

Le véhicule de D Trump enfume l’Elysee, faut il y voir un signe ou une remarque désobligeante encourageant la mairie de Paris à trouver une parade pour amoindrir le taux de dioxyde de carbone afin qu’il ne vienne épaissir les brouillards de novembre? La Californie continue de brûler.

Jacques R. dit: 11 novembre 2018 à 9h04

Curieux que le destin du sieur Pétain se résume à deux fois deux guerres et deux fois quatre années, la deuxième séquence se présentant comme le retournement de la première : 1914-1918 et 1940-1944. Le vainqueur de Verdun se retourne en vieille catin d’Adolf Hitler. Du Général Pétain au Maréchal Putain … Curieux aussi que le nom des deux villes résumant ce destin commence par un V : du V de la victoire au V de la vidange…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 9h14


…rose, je suis comme vous, et je suis consterner, de tout ce que je vois, ici, bas,!…

…mentalité arabe, de vouloir me diriger, le choix,!…de toute façon, ou polonaise, ou belge, je ne me marierait, qu’avec, une blanche  » normale, même pas juive, à courir, après, les ors,!…du temps perdu,!…

…une simple campagnarde, me suffira,!…of course,!…blanche de Castille,…etc,…

D. dit: 11 novembre 2018 à 9h17

rose dit: 11 novembre 2018 à 9 h 27 min

je pense android
samsung galaxy 6

il y a 3 gammes chez Samsung et elles s’appellent toutes Galaxy.

La lettre est donc importante

J : première gamme
A : milieu
S : haut

Le S6 est déjà un appareil de conception « ancienne ». Le S7 ou le S7 edge a deux ans. C’est un appareil bien éprouvé, extrêmement rapide et fluide. C’est celui que je possède. La photo en basse luminosité est performante, sinon le nombre de pixels n’est pas extraordinaire.
Sa batterie est très performante.

Sinon il y a Huawei le chinois qui fait largement aussi bien que Samsung le sud-coréen.

Les dernier P20 et P20 pro sont de vraies merveilles mais ils sont assez grands et chers.

D. dit: 11 novembre 2018 à 9h23

Je n’ai jamais compris pourquoi les gens continuaient à s’équiper en Apple. Il faut reconnaitre qu’Apple est l’inventeur du smartphone mais à part ça : de très belles et bonnes machines d’un très mauvais rapport qualité-prix.

Jacques R. dit: 11 novembre 2018 à 9h50

Les 10 romans les plus vendus de la rentrée

Franchement, on s’en fiche. On peut penser que, vers 1850, Eugène Sur laissait Balzac loin derrière lui. La mère Nothomb doit-elle ses succès de vente plutôt à son talent ou plutôt à ses chapeaux ?

et alii dit: 11 novembre 2018 à 10h03

Research at the University of York has shown that the accepted hierarchy of human senses — sight, hearing, touch, taste and smell — is not universally true across all cultures.
« Across all cultures, people found smell the most difficult to talk about, reflecting the widely-held view that smell is the ‘mute sense.’ A traditional hunter-gatherer group from Australia, however, who speak the language Umpila, showed the best performance in talking about smell, outranking all other 19 cultures. »
The research, supported by the Max Planck Institute, is published in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
https://www.sciencedaily.com/releases/2018/11/181105160852.htm?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+sciencedaily%2Fmind_brain%2Flanguage_acquisition+%28Language+Acquisition+News+–+ScienceDaily%29merci

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 10h05

« Rien à faire : les livres ne se vendent pas. Les ventes dévissent de 5% par rapport à l’an dernier. Plus inquiétant… »

Je me demande si le système qui consiste à faire l’éloge continuel de nullités, des Reinhardt, des Slimani, et autres prix Goncourt en meringue retombée, n’est pas un tout petit peu responsable de cet affaissement de la lecture. On leur dit : lisez, c’est formidable! Ils lisent, ils trouvent ça nul, ils ne savent pas qu’ils ont raison, ils en déduisent que lire ne sert à rien.
Comme d’habitude dans cette société qui n’en peut mais, les pyromanes jouent aux pompiers.

closer dit: 11 novembre 2018 à 10h06

Chaloux, c’est vrai, il y a du feuilletoniste picaresque chez Thackeray. Cela se sent dans les premiers chapitres de Vanity Fair qui, d’ailleurs, est paru d’abord en feuilleton dans Punch. Les chapitres se terminent par un suspens qui appelle un coup de théâtre au suivant. Le coup de théâtre le plus dur à avaler est le mariage de Becky…Là on est presque dans Confidences ou Arlequin. Mais heureusement le bon William est beaucoup plus grand que ça. Il y a de vrais personnages qui ont de l’épaisseur, une description à l’eau forte de la société anglaise, « La Foire aux vanités » justement, un point de vue inattendu et extraordinaire sur la bataille de Waterloo vue à Bruxelles du côté anglais, deux héroïnes que l’on suit tout au long des mille pages du roman, avec la dualité classique entre la femme qui suit les conventions sociales, se marie, a des enfants et la déviante, Becky qui, comme par hasard est à moitié française!

Vanity Fair est un vrai roman et je serais bien embarrassé s’il me fallait établir une hiérarchie (laquelle au fait?) entre lui et « Middlemarch ».

et alii dit: 11 novembre 2018 à 10h15

The lies that bind est un immense voyage, à la fois personnel et collectif, dans la grande bataille des identités. Pour appuyer ses arguments, Appiah mobilise Martin Luther et Martin Luther King, Gandhi et les intellectuels juifs (tels Kafka, Italo Svevo, Erik Erikson par exemple). Il s’intéresse au système des castes en Inde, qu’il a étudié minutieusement, et à la génétique; il a recours à la littérature (Le Rouge et le Noir de Stendhal ou Le Ministère du Bonheur Suprême de Arundhati Roy sans oublier les grandes romancières anglaises comme Jane Austen, Charlotte Brontë ou Virginia Woolf).
https://www.slate.fr/story/169365/kwame-anthony-appiah-philosophe-noir-americain-identites-communautes?utm_source=Ownpage&_ope=eyJndWlkIjoiM2Y2MTQ1MGI0Y2YwOGU5ZDQ0Y2NmNmMyZjY0OWU3NzYifQ%3D%3D

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 10h36

Le petit Legrand sera bientôt en mesure de déchiffrer une phrase simple (sujet, verbe, complément)en moins d’une heure.
Courage, William, tu y es presque.

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 10h43

Dans quel monde vivrions-nous s’il n’y avait pas eu les deux Guerres mondiales ?
Les cartes auraient été entièrement redistribuées.
Pour l’imaginer, il faudrait se livrer à une sorte de science-fiction rétrospective.
Qui s’y risque ?

Phil dit: 11 novembre 2018 à 11h10

commencez donc en majesté par vous, dear Baroz. voulez-vous l’incipit ? vous naissez sur la côte d’azur, pensez mourir à Venise comme vos ancêtres et Thomas Mann que vous lisez en vo

Ed dit: 11 novembre 2018 à 11h19

Chaloupe,

Ne prenez pas votre avis pour une généralité. Le public adore Slimani. Mon club de lecture a quasi unanimement adoré.

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 11h21

Comment interpréter cette image symbolique qui nous a été donnée à voir.
L’ensemble des chefs d’états prennent le bus, sauf trois : Trump, Poutine et Nétanyahu ?

Ed dit: 11 novembre 2018 à 11h21

Les filles ont même tenté de me forcer à lire « The Perfect nanny ». Elles ne savent pas que je déteste les histoires de bonne femme faites pour les bonnes femmes. J’aime les histoires de femmes. Nuances.

Phil dit: 11 novembre 2018 à 11h23

pessimisme abusif, baroz. Comme Yourcenar l’écrit dans son « Labyrinthe du monde » à propos de son père, « il était dans les couilles de ses ancêtres » (à cette perspective, vous allez renaître)

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 11h24

Chaloux, pourquoi, à ton avis, après la Marseillaise (deux fois), le Boléro de Maurice Ravel ?

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 11h28

Je ne sais pas, Jazzi, ma télévision est éteinte. Le macronoïde a peut-être l’intention de créer un club d’auditeurs.
Ravel a fait une étrange guerre de 14, sur la base du volontariat, mais pas dans les tranchées. Il y a quelques lettres très étranges (dont l’une raconte son entrée dans une ville totalement désertée).

Ed dit: 11 novembre 2018 à 11h31

Ahah. Même si je ne lis pas tout ce qu’il propose, mon club de lecture m’a fait découvrir Paul Auster. Et rien que pour ça, ce n’est pas ce que vous croyez.

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 11h48

Dix personnes, cent lieux, mille livres, mon chou. Tu m’aurais dit, mon club de lecture m’a fait découvrir Gadda, Raymond Guérin, Paul Bonnetain (auteur d’un unique chef-d’œuvre) Golovanov, des gens dont on parle peu, j’aurais applaudi. Auster, il y a vingt ans, il était impossible d’y échapper, genre Murakami ou Ferrante aujourd’hui. C’est un peu comme si quelqu’un nous disait demain matin qu’il vient de découvrir l’Amérique.

Hier, en fourrageant dans ma bibliothèque – sujet Napoléon-, je suis tombé par hasard sur Le destin de Mr Crump, un livre absolument abominable et unique, lui aussi, que tu devrais lire et chroniquer. C’est mon club de lecture qui te le recommande.

renato dit: 11 novembre 2018 à 12h09

De Malaparte Viva Caporetto! — en it. La rivolta dei santi maledetti le cri de révolte « des petits, des obscurs, des sans-grades » des camarades de combat du lombard-allemand-toscan Kurt-Erich Suckert engagé volontaire en 1914 dans l’armée française — il était né en 1898 —. À lire déjà seulement pour l’intensité de l’expression.

Lavande dit: 11 novembre 2018 à 12h12

Explication du Monde pour Ravel:
« La figure du compositeur Maurice Ravel est associée à la mémoire de la guerre de 14-18. Alors qu’il était exempté de service militaire pour raisons de santé, Ravel a multiplié les démarches pour être reconnu apte au service, ce qu’il obtiendra en mars 1915. Il est l’auteur d’une oeuvre composée en hommage à ses camarades tombés sur le front : Le Tombeau de Couperin (1917). « 

D. dit: 11 novembre 2018 à 12h14

Pour ceux qui veulent un smartphone plutôt compact et assez performant en moyenne, le A3 est une très bonne machine, d’un rapport qualité-prix remarquable.

Lavande dit: 11 novembre 2018 à 12h19

D. vous ne répondez pas à Rose. Elle ne cherche pas à acheter un nouveau smartphone, elle veut savoir si elle peut récupérer l’enregistrement de son dialogue whatsapp avec sa soeur, que celle-ci a effacé.

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 12h30

Trois beaux oiseaux du Paradis.

C’est ce qu’il aurait fallu faire chanter ce matin. Déficit culturel de nos élites…

Paul Edel dit: 11 novembre 2018 à 12h41

 » les clubs de lecture sont généralement des foyers de nullité infectieuse. »
tout est dit. rideau devant ce chaloux, et son
mépris himalayen

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 12h44

Après quoi, Paimpopol, que j’ignore (il faut le dire) superbement, se plaindra qu’on lui réponde.

Chaloux dit: 11 novembre 2018 à 12h52

Phil dit: 11 novembre 2018 à 12 h 23 min

Pas plutôt le grand-père, Michel-Charles? Au moment de l’accident de train? Il me semble.

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 13h03

Il faut dire, Paul, que du club de lecture à la tête de gondole il n’y a souvent qu’un pas !

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 13h06

Les Femen ont forcé le dispositif de sécurité de Trump pour manifester contre la présence des chefs d’Etat et leur hypocrisie en ce 11 novembre :

« La France célèbre la paix avec cette cérémonie mais la moitié des chefs d’État invités sont responsables de la plupart des conflits dans le monde », a déclaré peu après une militante Femen présente sur place, Constance Lefèvre.

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 13h11

Tu crois que les Femen sont les filles spirituelles de Ulrike Meinhof, Delaporte ? Elles pratiquent surtout l’attentat… à la pudeur !

Paul Edel dit: 11 novembre 2018 à 13h13

Jazzi
« Il faut dire, Paul, que du club de lecture à la tête de gondole il n’y a souvent qu’un pas ! » et alors? que des gens prennent du plaisir à lire Amelie Nothomb ou Musso, où est le problème? explique moi.

Phil dit: 11 novembre 2018 à 13h18

La femen qui fit irruption devant la limousine à Trump avait une remarquable paire de nichons.

Phil dit: 11 novembre 2018 à 13h19

oui Chaloux, remarquable lecteur, c’est bien le grand-père, après l’accident de train.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 13h39

« Tu crois que les Femen sont les filles spirituelles de Ulrike Meinhof, Delaporte ? Elles pratiquent surtout l’attentat… à la pudeur ! »

Les Femen sont de pâles imitatrices, avec leurs paires de nichons à l’air et leurs slogans simplistes, mais souvent fort justes. La caractéristique première des Femen est que les médias se foutent d’elles ; la dose de contestation qu’elles instillent dans la société est négligeable, pour le moment. N’empêche que les Femen présentes à la scandaleuse rétrospective Polanski de la cinémathèque avaient fait du bon boulot. Polanski en fait encore des cauchemars. Celles de ce matin contre Trump auront moins d’importance. Il manque aux Femen un soubassement idéologique, révolutionnaire et alternatif ; on les sent trop conciliatrices avec la société et ses dirigeants foireux.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 13h42

Paul Edel dit: 11 novembre 2018 à 14 h 13 min
que des gens prennent du plaisir à lire Amelie Nothomb ou Musso, où est le problème?

C’est comme ceux qui vont au cinoche et piquent un roupillon.
‘ Y font ça qu’y veulent ‘ ; à condition de pas ronfler trop fort.

Phil dit: 11 novembre 2018 à 13h48

Delaporte, dans son « What » (bon film qui n’incite pas aux roupillons) Polanski joue un pervers porté sur les nichons. Il fallait lui envoyer un homen sévèrement membré pour le traumatiser.

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 13h52

No problem, Paul. Il m’est arrivé de lire un ou deux romans d’Amélie Nothomb, non sans plaisir. Musso, j’ai essayé, je n’ai pas pu aller plus loin que les premières pages, lues en diagonale, à la Fnac.
Pour Paul Auster, je dois dire que je partage le sentiment de Chaloux et renato.
Perso, ce qui me gène dans les clubs de lecture, c’est… les clubs, pas la lecture. La pratique, en commun, du vice solitaire m’attriste !
Pas toi ?

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 13h55

« un homen sévèrement membré pour le traumatiser »

Pas sûr, Phil, le pauvre Polanski, du ghetto de Varsovie à Charles Manson, dans le genre horreurs, il en a vu bien d’autres !

Jazzi dit: 11 novembre 2018 à 13h57

Chtimimi, que les choses soient claires. Il m’arrive rarement de m’endormir au cinéma. Et, en général, c’est pas très bon signe… pour le film.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 14h06

Je crois que ce qui traumatiserait surtout Polanski, ce serait un juge américain. Polanski est en attente de procès, en attente de jugement, et en attente de peine, le tout sur le sol américain. L’Amérique étant un grand pays, Polanski est cerné de partout. Il est fait comme un rat.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 14h13

Le plus consternant, qui en dit long sur la moralité de notre époque et de la corruption des élites, c’est que Polanski est actuellement en train de tourner un film sur Dreyfus : son projet est d’exprimer ce que lui-même ressent, à travers Dreyfus, à être poursuivi par la justice. Il assimile Dreyfus à sa propre cavale polanskienne, l’annexe à son propre cas de figure. Mais c’est sans compter sur le mensonge suivant, qui réside dans cette différence que Dreyfus était innocent, alors que lui, Polanski, comme il l’a lui-même avoué, est coupable d’avoir violé une adolescente. Comment des producteurs osent-ils encore permettre à Polanski de prendre Dreyfus comme prétexte à l’occasion d’un film qui sera sans doute exécrable ?

et alii dit: 11 novembre 2018 à 14h15

à midi,j’ai levé mon verre et bu « à la paix »;les autres d’abord étonnés ont suivi
à la paix!

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 14h17

La cavale polanskienne n’a que trop duré. Elle se poursuit sur la scandaleuse annexion, par Polanski, de l’affaire Dreyfus, pour essayer de se disculper. Il sera d’ailleurs intéressant, pour le juge américain, de mettre ce film comme pièce du dossier Polanski. Polanski, qui enfle jusqu’à éclater, se trahit lui-même en se comparant à Dreyfus, mais un Dreyfus coupable. Honte au cinéma français ! honte à l’histoire mémorielle de la France !

Phil dit: 11 novembre 2018 à 14h19

c’est vrai, Delaporte, cette histoire de destin de Dreyfus par Polanski manque de vergogne. me suis souvent dit que Polanski avait un pif de pervers, gardez-le pour vous. Détendez-vous en repassant la vidéo de la femen à Trump ceinturée sous les opulents nichons tatoués par un gendarme qui n’est pas prêt de faire du cauchemar à la Polanski.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 14h25

Polanski se sent et se sait tellement coupable qu’il ne lui faut pas moins que l’affaire Dreyfus pour aborder indirectement son propre cas. Polanski place ainsi très haut sa culpabilité de violeur d’une jeune fille de treize ans. C’est comme un aveu : Polanski plaide enfin coupable.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 14h34

Jazzi, reçu 5/5 ! Je signe l’armistice.
C’était juste pour stimuler la digestion et t’empêcher de sombrer dans une sieste post-prandiale qui , au réveil, entrave bien souvent le bon fonctionnement des neurones.
C’est pourquoi j’évite d’en faire.
Mais ça m’arrive de piquer du nez quand je lis : j’ai aimé les deux premiers tiers de  » 4,3,2,1 « , d’Auster, mais le dernier m’a plongé dans un état second, comme le décompte d’un hypnotiseur. Peut-être le titre qui fait cet effet.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 14h42

A propos de Guérin,et pour les curieux qui ne veulent pas se retrouver aux urgences pour soigner une foulure dominicale de la rate.

Pendant ce temps, dans la France occupée, la vie littéraire continue. Le détenu Guérin apprend que le Goncourt a failli lui échoir : il en conçoit de l’amertume et distille des propos fielleux qui confirment sa soif de reconnaissance, l’un de ses grands tourments… Il finit par lâcher, cri d’orgueil insensé : « Je m’étonne que les Allemands, si perspicaces, et toujours prêts à honorer les artistes, m’aient laissé confondu avec les autres prisonniers. »
En avril 1942, l’Académie française lui décerne un prix. Il le refuse ! Il ne veut « qu’une récompense : la liberté ! ». En juillet, il revient sur sa décision : « Les prisonniers, s’excuse-t-il, ne sont pas toujours maîtres de leurs humeurs. » Au fil des lettres, il se confond en remerciements, se perd en récriminations…

Cet « homme que tout blesse », explique Jean-Paul Kauffmann, son biographe, demeurera, toute sa vie, le perpétuel insatisfait qui souffre de ne jamais trouver sa place. Cinquante ans après sa mort, elle ne lui est toujours pas accordée.
– Jean-Claude Raspiengeas
http://www.la-croix.com/Archives/2005-11-03/Les-humeurs-ombrageuses-de-Raymond-Guerin-_NP_-2005-11-03-248584
————-
Albert Camus, après avoir lu Quand vient la fin, félicitait Raymond Guérin d’avoir recouru, comme Stendhal, à ce qu’il nomme la « psychologie du scalpel », et il est vrai que l’auteur de Lamiel avait fourni une épigraphe à ce roman ; mais la fidélité de Guérin à Henri Beyle s’affirmera encore au seuil d’autres ouvrages ou dans sa correspondance. Plusieurs commentateurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, André Rousseaux, Louis Émié ou Joë Bousquet, qui tous établirent un parallèle entre les deux écrivains. Il y va d’abord du voeu de ne s’adresser qu’à « l’heureux petit nombre » — the happy few —, non pas par snobisme mais par exigence esthétique.
– Bruno Curatolo –
http://www.erudit.org/fr/revues/etudlitt/2005-v36-n3-etudlitt980/011532ar/

Lavande dit: 11 novembre 2018 à 14h46

La RDL n’est-elle pas un club de lecture ?

La différence essentielle c’est que dans un club de lecture les gens viennent en ayant lu le livre à propos duquel ils vont échanger leurs impressions. Ici, en général, la plupart n’ont pas lu le ou les livres dont Passou nous parle ; mais, souvent, il a le mérite de nous donner envie de les lire … plus tard quand ils sortiront en poche ou seront disponibles en bibliothèque … à moins d’un budget conséquent.

Lavande dit: 11 novembre 2018 à 15h02

Au moins deux, Ed. J’aime beaucoup Paul Auster et j’en ai lu plusieurs. J’aime aussi beaucoup sa femme Siri Ustved: je vous recommande « Tout ce que j’aimais »

DHH dit: 11 novembre 2018 à 15h08

@ n’importe quoi 9h 48

….si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

c’est de Corneille, vous le savez bien

Ed dit: 11 novembre 2018 à 15h14

Ah ça fait du bien.
Merci Lavande. Une amie à écrit son mémoire de master sur Paul Auster et m’a parlé de « réalisme magique ». Je n’ai lu que Moon Palace, mais je trouve cette thèse plutôt juste.

Ed dit: 11 novembre 2018 à 15h15

Par contre sa femme ne donne pas envie. Si elle écrit comme elle cause, ça doit être bien prétentieux.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 15h39

Stances de Corneille, auxquelles Tristan Bernard s’est permis d’ajouter :

Peut-être que je serai vieille,
Répond Marquise, cependant
J’ai vingt-six ans, mon vieux Corneille,
Et je t’emmerde en attendant.

Vraiment n’importe quoi !

renato dit: 11 novembre 2018 à 15h47

Amour – désamour [ Auster ] : à chacun ses limites. Moi, j’ai aimé Blue Highways: A Journey into America de William Least Heat-Moon. Livre de voyage sociologique, ce que d’habitude je fuis.

L’auteur, prof dans une petite université, perd son travail ; son mariage finit en queue de poisson — divorce — ; mâche un moment l’intention de se suicider ; pour finir il décide de partir en voyage avec comme seules compagnons Leaves of Grass et Black Elk Speaks [ John G. Neihardt ]. Il organise très frugalement son van et au contraire de Kerouac & Co, il part sur les routes secondaires — les Blue Highways —. Quelques situations intéressantes, vaguement Bagdad Café.

Pas une grande écriture, mais pour qui, comme moi, n’est point attiré par les état que l’on survole c’est très instructif.

renato dit: 11 novembre 2018 à 15h54

Désordre typographique, 72 automnes commencent à peser sur une journée mouvementée… Pardon.

Jacques R. dit: 11 novembre 2018 à 16h28

Au coeur des dunes sableuses du Vrrounzi septentrional, des archéologues viennent d’exhumer une mystérieuse stèle (commémorative ?). Les mots répétés de « Macron » et « Merkel », gravés dans un alphabet inconnu, pourraient désigner des ethnies ayant vécu dans ces contrées, à moins qu’il ne s’agisse des noms de hauts personnages. L’objet est daté d’environ quinze mille ans. Il est, à ce jour, le seul signe d’une présence humaine en ces parages en ces temps lointains.

Delaporte dit: 11 novembre 2018 à 17h07

On peut aussi remercier Paul Auster d’avoir traduit en américain Mallarmé et Maurice Blanchot. J’ai par contre déjà lu le romancier en français, et j’avoue que je n’ai pas sauté au plafond.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 17h09

Le personnage d’Auster qui bascule, un peu comme une bille de flipper, d’un côté ou d’un autre, en fonction des aléas de la vie et des décisions qu’il prend, m’a fait penser à Jérusalem, de Moore, où, dans l’au-delà (ou presque), les sages jouent la vie du héros au billard, la part de destin et de libre arbitre.

Le problème des  » pavés  » c’est qu’ils demandent une endurance que je n’ai plus. J’avais moins de problèmes pour déchausser ceux de 68. Le pire, c’est qu’en dessous, y’avait pas plus de plage que de Père Noël en décembre…
Et il faudrait être optimiste, avoir confiance en l’avenir, croire aux lendemains qui chantent ?
Pompidou, des sous !
Nous sommes au bord de l’abîme, camarades citoyens… Réagissons ! Allons de l’avant !
Allons enfants de la Matri…i…e ……. (air connu).

Claudio Bahia dit: 11 novembre 2018 à 17h19

à Raymond 14 h 04
Bonjour,
j’ai deux questions:
un des poèmes est titré Les fiancées d’Hurtebise. Hurtebise = Heurtebise ?, une forme de muse de Cocteau ?
Vous citez à deux reprise l’Ailette; s’agit-il d’un village, d’un lieu-dit, d’une rivière? il y eu tant de villages engloutis, rasés, dans votre région…

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 17h28

renato dit: 11 novembre 2018 à 16 h 54 min
……72 automnes commencent à peser …..
J’ai les mêmes sur la balance.
Pas encore d’alerte orange, mais les prévisions météo confirment : après l’automne, c’est l’hiver.
Restons couverts !

raymond dit: 11 novembre 2018 à 18h07

Claudio Bahia
Hurtebise est le nom d’une ferme à proximité du chemin des dames qui fit l’objet de combats meurtriers entre 14 et 18. J’aime ce nom que Jean Cocteau a repris, il représente la loi je crois dans son imaginaire, pour moi il est le lieu où en effet la bise (le froid, mais aussi l’amour pourquoi pas) se heurte à un adversaire farouche, cela fait peur, et à voir, curieusement, le lieu est terriblement mystérieux. C’est aujourd’hui une ferme accrochée aux cimes et au ciel, menaçante et tranquille.
L’ailette de son côté est devenue un centre de Pierre et Vacances, c’était une cicatrice mortelle, Madame Verdurin en parle dans la Recherche, tenir l’Ailette c’était tenir une vallée fabuleuse qui permettrait à la France de se défaire enfin de l’ennemi. En réalité c’est un innocent cours d’eau qui s’étonne encore d’avoir fait la une durant quatre ans et qui donc alimente désormais un lac où des voiles calmes se posent comme des ailes sur l’eau miroir de nos vies élégantes. Tant de tranquillité confond; il fait bon, arrosé d’un Cahors, y venir manger des artichauts au canard en critiquant le gouvernement. Avec un peu de patience on peut encore apercevoir sur ses rives le sang de la jeunesse de mille neuf cent quatorze qui fait semble-t-il toujours croître les épilobes.

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 18h09


…c’est beau,de se trouver, des occupations, une fois pensionnés,!…dans ses charentaises,!…Bien sur,!…

…toujours célibataire, à sa mesure,!…le choix total, et je me réserve, un bouton d’or, simple et limpide,!…
…le sexe, reste important, dans toutes les vies, et sa santé, aussi,!…
…etc,!…sa faveur, aux développements instantanés,…

Giovanni Sant'Angelo dit: 11 novembre 2018 à 18h15


…a la recherche, d’un monastère, pour célibataires, le cas échéant, peuplés de nonnettes, plus trop vierges,!…

renato dit: 11 novembre 2018 à 18h28

Le drôle de destin de deux livres où il est question de WWI.

Viva Caporetto ! de Malaparte : publié en 1921, mis sous séquestre par la censure, re-publié en 23 et remis sous séquestre ; ré-publié en 1980.

Traduction it. d’Adieu aux armes. En 38 Pavese offre à Fernanda Pivano 4 livres : Adieu aux armes, Antologie de Spoon River, Feuilles d’herbe — du quatrième le titre me fuit. En 43 Einaudi publie la traduction de l’Antologie de Spoon River par FP et signe le contrat pour la publication d’Adieu aux armes, ce qui lui vaut d’être arrêtée car le régime fasciste tient le roman pour préjudiciable à l’honneur de l’armée ; défense de publier — le roman sera publié en 1949.

renato dit: 11 novembre 2018 à 19h12

Voilà, le quatrième livre donné par Pavese à F Pivano est l’autobiographie de Sherwood Anderson. Détail cocasse, elle et Primo Levi étaient camarades de classe, et ils ne furent pas admis du premier coup à l’oral du bac parce que leur épreuve écrite fut jugée « inapte » !

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 19h32

DHH, 16h08 passée une limite il est plus commode de se vivre du dedans et accueillir le dehors sans plus attendre de se plaire, préférable d’éviter les miroirs qui contrairement aux mots ne peuvent mentir. Je n’ai jamais lu Corneille, ma culture des lettres classiques comme des modernes ressemble à une pioche dont je conserve les exemplaires choisis de façon aussi aléatoire que paresseuse . Sans guide il est souvent difficile de se repérer dans ces constellations.

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 19h36

Tenté de lire de Malaparte le chef d’oeuvre vanté par P À, je reporte. Après la sobriété d’un autre auteur posé juste avant ce projet, je n’ai pas pu accepter le foisonnement de détails , l’exhibition des relations aux princes.

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 19h42

Rayons, je parcours le menu. Êtes vous certain qu’il ne s’agisse pas plutôt de canard à l’artichaud? Causeries vous du Cahors au point de ne plus savoir qui ou quoi accompagne qui et quoi?

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 19h54

@Ed
Flatteuse !
En ce qui me concerne, c’est parce que j’ai mis mes habits du dimanche. En semaine, je fais plus farmer que gentleman.

@N’IMPORTEQUOI
Les stances de Corneille ont été mises en musique et interprétées par Brassens, qui a pris soin d’y ajouter  » l’envoi  » de T. Bernard.
http://www.youtube.com/watch?v=CDG9lW8M72k

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 20h04

@Renato
Tout flatteur vivant aux dépens de celui qui l’écoute, je me demande si Ed n’en voudrait pas à notre oseille. Va savoir, avec ces petites jeunes !
Si c’est pour cuisiner du saumon,j’en ai au jardin que je n’utilise plus (acide urique = crise de goutte).

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 20h24

Chtimini, sans nos habits, que serions nous, imaginez la compagnie des lettrés sommésotérisme de s’expliquer, d’exposer, de disserter, débattre , nus. Sauf Raphaël Enthoven qui vraisemblablement s’en sortirait sans en souffrir … Qui voyez vous chez les hommes et chez les femmes qui puissent se revêtir sans nuire à l’argument habitués que nous sommes à la parure?

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 20h27

Devêtir, ce correcteur impose une surveillance drastique sans quoi n’importe quoi .

Ed dit: 11 novembre 2018 à 20h30

Le fameux mythe de la femme vénale…Mais nous sommes indépendantes andouille ! On s’en fiche de votre fric. Ça m’apprendra à être sympa tiens.

closer dit: 11 novembre 2018 à 20h56

Oui, Jacques R. est bien Jean Marron et ses avatars…Bravo à celui qui l’a détecté le premier!

Il ne manque plus que JC pour compléter l’ambiance.

Jean Langoncet dit: 11 novembre 2018 à 21h02

Cela dit, c’était avant hier le centenaire de la mort de l’Appolinaire, mort pour la France le 9/11 1918 de la grippe espagnole, ainsi que le centenaire de la création de la culotte Petit Bateau

Jacques R. dit: 11 novembre 2018 à 21h10

« Avez-vous lu Céline ? », un pamphlet de 128 pages de David Alliot et Eric Mazet corrosives et implacables

Pour ces auteurs et pour l’auteur du billet, Marc Laudelout, le plus grotesque dans le propos de Pierre-André Taguieff, c’est de dénier toute valeur littéraire aux livres de Céline. C’est grotesque en effet car il suffit d’une lecture sans préjugés — ce qui fut le cas pour moi lorsque, vers l’âge de 18 ans, je découvris le « Voyage », sans rien savoir de l’antisémitisme de Céline ni de ses pamphlets — pour se rendre compte que Céline domine, à égalité avec Proust, le paysage romanesque de son temps. Il faut aussi insister sur le fait que, du « Voyage » à « Rigodon », l’artiste Céline n’a cessé de progresser. Que, parallèlement, Céline ait écrit des textes non littéraires qui alignent les énormités les plus odieuses, c’est un fait, mais c’est comme ça et il faut s’y faire. On devrait tout de même accepter comme vraie la distance qui sépare, selon Proust, le moi de l’artiste et le moi de l’homme.

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 21h31

Jacques R, ML écrit aussi que les accusations contre Céline ne repose sur rien, m’écoeure de tous soupçons d’antisémitisme et se réjouit que 129 pages suffisent à réduire à néant un procès de 1000 pages truffes l’assertion qu’aucun document ne vient consolider par la preuve.

N'IMPORTEQUOI dit: 11 novembre 2018 à 21h41

À propos de patriotisme et nationalisme, je lisais dans une revue cet après midi que de nombreux royalistes pourtant favorables à Pétain s’étaient rapidement engagés dans la résistance.

Chtimimi dit: 11 novembre 2018 à 22h57

@ Ed
Je peux comprendre que certaines formes d’humour répétées à l’envi vous agacent, mais votre susceptibilité semble devenir systématique et provoquer en vous une rigidité qui ne facilite pas la communication.
Être sur la défensive en permanence vous conduit à voir des ennemis partout, même si vous savez qu’il n’en est rien.

Ma seule excuse, est de n’être qu’un ‘ vieillard cacochyme ‘, comme diraient vos amis Chaloux et Pablo, qui eux pratiquent la raillerie, le pastiche et la provocation avec une hauteur de vue et une finesse d’esprit inégalables.
Mais comme c’est aux dépens des autres…

Je n’ai plus l’âge d’être dans la réserve, et encore moins celui de jouer au petit soldat. Je regagne mes pénates et je vous laisse en sentinelle, sur le qui-vive et prête à tirer sur tout ce qui bouge, au cas où….

Giovanni Sant'Angelo dit: 12 novembre 2018 à 23h19


…je vois, que nous nous cherchons, une saute d’humour,!…j’adhère volontiers,!…
…sans soucis,!…

Chaloux dit: 12 novembre 2018 à 23h23

Après avoir lu quelques ouvrages très critiques sur Céline, je n’ai pas pu l’ouvrir pendant cinq ans. Un jour, un ami me dit qu’il est en train de relire Mort à Crédit et que c’est vraiment génial. Le soir même, je commence ma relecture. Aucun doute, c’est génial. Le problème était réglé définitivement.

(Pour le reste, je suis tout à fait capable de rire à mes propres dépens, ce qui m’arrive du reste souvent. Aujourd’hui, par exemple, ce n’est pas moi qui suis allé chercher ni Legrand, ni Paimpopol. Ils sont venus tous seuls. Ensuite, comme je l’ai déjà dit, ils se plaindront qu’on leur réponde, ou d’autres les plaindront).

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 23h34

« Être sur la défensive en permanence vous conduit à voir des ennemis partout, même si vous savez qu’il n’en est rien. »

Moi non plus, je ne suis pas un ennemi d’Ed, malgré ce qu’elle pense. La preuve : je la lis attentivement. Il m’arrive de la corriger sévèrement, comme Chaloux lui-même le fait, qui l’appelle, de manière ridicule, comme un vieux beau, « mon chou ». Ed fait beaucoup d’erreurs, et elle s’ingénie à n’écrire que des choses discutables, comme pour se faire remarquer. Mais je suis sûr qu’elle aurait d’autres choses à communiquer, par exemple un nouvel avis sur Lolita ? On peut le rêver. La sagesse viendra quand elle deviendra plus mature, plus sereine. En ce moment, depuis qu’elle est apparue ici, elle traverse une mauvaise passe passe existentielle, de désespoir et presque d’agonie. Mais la plupart, dont moi, faisons tout notre possible pour venir à la rescousse et l’aider.

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 23h55

Il y a un vieux mot de marin qui refait son apparition : « souquer ». C’est un mot utile, polysémique. Et qui va tellement bien à Ed, qui « souque » dur et ferme dans la vie.

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 23h58

Pour écrire sa « chronique » ratée sur Nabokov, elle a « souqué » ferme et dur. Certes, elle aurait eu avantage, et nous aussi, à lire attentivement le roman, et non à le feuilleter si rapidement en traduction qu’elle n’y a rien compris. Le risque de trop « souquer », quand on écrit une chronique, est d’aboutir soi-même à un résultat « poussiéreux ».

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 0h00

Ed est de ces personnes qui aimeraient bien que leur mal se propage, et que, par exemple, le lecteur « souque » à son tour en lisant son infâme chronique. Souquez, souquez, il en restera toujours quelque chose. Telle est la splendeur morale de Ed.

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 0h03

Georges Lang, sur RTL, ce bon spécialiste qui « souque » depuis les années 70, sévit maintenant le dimanche soir, pour cause de changement d’horaire. J’ai du mal à m’habituer, mais c’est une émission que je ne rate jamais !

Delaporte dit: 12 novembre 2018 à 0h05

Il ne passe dans son émission culte que du rock américain, ou, à la rigueur, anglais, mais qui a fait un tabac aux USA. Bref, de la bonne musique. Ce soir, il reçoit un invité et l’émission va durer jusqu’à 2 heures. C’est pour les couche-tard, comme moi. Je l’écoute depuis la création (1973 ?).

Ed dit: 12 novembre 2018 à 0h25

Chtimimi

C’était pas plus simple d’accepter mon compliment ? Ben nan. Il fallait y répondre par une remarque bien misogyne sous couvert d’humour. Je ne vous en tiens pas rigueur, car ma réaction est très générationnelle. Je pense qu’une femme plus âgée aurait ri sans se poser plus de questions. Ma génération (et je ne parle même pas de celle encore après) ne trouve pas ça drôle du tout et s’agace de ce genre de beaufferies. Vous auriez pu vous contenter de dire « merci » à la gentille remarque que je vous ai faîte. Ça m’aurait fait gagner du temps hehe

Ed dit: 12 novembre 2018 à 0h27

Delaporte qui compare ses insultes aux corrections bienveillantes de Chaloux…A part ça, JE ne sais pas lire.

Chaloux dit: 12 novembre 2018 à 0h49

Derrière la Delaporte de la sacristie, le curé se décalotte en buvant…

Hurkhurkhurk!

N'IMPORTEQUOI dit: 12 novembre 2018 à 5h42

Chaloux, Bouguereau quand il était autorisé collait à Marc Court cette image de la sacristie qui appliquée à l’un ou l’autre ne se lit pas plus bienveillante au prétexte qu’elle changerait de destinataire, j’adore votre rire sacarstisque. Avec ou sans réverbération?

N'IMPORTEQUOI dit: 12 novembre 2018 à 7h38

Francis Joyon a remporté la route du Rhum devant François Gabart , quelques minutes les séparent. Prouvant ainsi que toute la technologie du monde ne peut remplacer le marin et bien qu’en dépit de casses sévères, FG qui en dernière ligne se soit fait rattrapé ait à bord de son jeune age et bateau nouvelle génération occupé la tête de toute cette course dans cette catégorie. Bravo à ces marins et à ceux qui suivent.

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