
Oser écrire dans les traces d’un chef d’oeuvre
Deux romans viennent de paraitre précédés non par leur propre légende mais par celle de deux prédécesseurs légendaires : De l’autre côté de la vie de Fabrice Humbert et Adieu Kolyma d’Antoine Sénanque. L’histoire de la littérature connait bien d’autres exemples. Reste à savoir si paraitre en écho d’une autre oeuvre est porteur ou écrasant. Après tout, David Golder faisait irrésistiblement penser au Père Goriot dès sa parution en 1929 mais Irène Némirovsky, qui disait n’avoir jamais lu le roman de Balzac, avait tellement acclimaté le personnage à son propre univers que le précédent ne lui faisait plus d’ombre. Dans le cas du premier, il est difficile de se lancer dans la lecture de De l’autre côté de la vie (235 pages, 19,90 euros, Calmann-Lévy) sans un retour de mémoire sur La route de Cormac McCarthy. S’il s’agit bien de la matrice inconsciente ou pas, sinon du canevas, même si l’image obsédante d’un garage en fusion après le passage d’émeutiers en est à l’origine, le talent est de les faire oublier. On dira que la littérature apocalyptique est un genre littéraire éprouvé qui s’est de longue date déclinée dans différents registres (SF, BD etc). Mais, et c’est là la réussite de Fabrice Humbert, le tout est de s’approprier le thème pour le renouveler. Ca ne fera pas oublier le glorieux prédécesseur (La Route a connu immense succès international tant critique que public) mais enrichira à coup sûr un domaine que l’on aurait cru en voie d’épuisement. Un personnage à la recherche d’un sanctuaire est au cœur de ce roman d’anticipation sur ce qui nous pend au nez : la guerre civile. C’est elle qu’il fuit, ses milices qui carburent à la haine et menacent de destruction la République, à la recherche d’un abri absolu. Ce père de famille, qui a perdu […]
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