Pas une rentrée sans histoire
Des romans historiques dans la rentrée littéraire ? L’exception plutôt que la règle. Tout éditeur bien né vous répondra que ce n’est pas de saison. Il a été décidé il y a bien longtemps qu’en septembre, l’air du temps ne s’y prêterait pas. Les nouveautés de la fiction française n’en ont généralement que pour le culte du moi, les souvenirs d’enfance, d’authentiques destins exemplaires, les sujets de société, tous plus ou moins rhabillés de romanesque afin de concourir pour les prix. Il n’empêche qu’à chaque rentrée, quelques romans historiques se fraient un chemin. Trois notamment cette fois.
En ouvrant Veiller sur elle ((578 pages, 21,90 euros, L’Iconoclaste), le quatrième roman de Jean-Baptiste Andréa dont je vous ai parlé dès le 31 août et qui vient d’être couronné du prix Goncourt, on s’attend naturellement à ce que « elle » soit une femme. Or il s’agit d’une troublante statue. Le sculpteur qui l’a façonnée vit parmi les moines afin de la protéger des regards étrangers, là même où le Vatican l’a cachée. Le mystère de cette Piéta, c’est l’histoire de sa propre vie. En l’explorant, l’auteur retrace la relation contrariée de l’humble artisan avec la fille de la puissante famille Orsini, et partant, celle de l’Italie de la première guerre mondiale aux lendemains du fascisme. Aussi prenant que poignant, ce récit est porté par des pages d’anthologie, notamment la terrible catastrophe ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne qui vit périr 435 permissionnaires français retour du front italien lors du déraillement de leur train dans cette commune de Savoie. La réussite tant publique que critique de Veiller sur elle, éclatante dès sa parution à la fin de l’été, doit beaucoup à l’éditrice qui avait révélé et soutenu Jean-Baptiste Andréa dès son premier roman Ma Reine (2017, Sophie de Sivry récemment disparue.
Toujours en Italie, mais dans celle des Médicis, Laurent Binet, a choisi avec Perspective(s)(Grasset) de nous emmener du côté de Florence en 1557. L’idée de ce roman historique, qui reprend les codes éprouvés du polar, lui est venue lorsque le fameux historien de l’art Vasari s’est imposé à lui dans le personnage de l’enquêteur, chargé d’élucider l’assassinat du peintre Pontormo. Les autres ont naturellement suivi : les Médicis bien sûr (Catherine, Cosimo, Maria), le vieux Michel-Ange dont l’aide est sollicitée, le pape Paul IV en grand inquisiteur, le condottiere et maréchal de France Piero Strozzi, des affidés de Savonarole encore actifs, des artistes, des religieux… Tout concourt à lui conférer une dominante crépusculaire. Dommage qu’il pâtisse d’un défaut de fabrication : le genre du roman épistolaire dont il se réclame. Hésitant entre une ambition balzacienne et l’ombre portée des Liaisons dangereuses, son rythme souffre de cette construction autour de multiples correspondances, diluant ainsi la tension indispensable au roman policier fut il historique.
Achevons cette remontée littéraire dans le temps jusqu’au cœur du XIVème siècle, avec Croix de cendre (Grasset). Nous sommes en 1367 au monastère de Verfeil « le seul d’Europe à avoir un chemin de ronde où les moines erraient comme des soldats sans armes », qui s’enorgueillit de posséder une bible somptueusement enluminée par maitre Honoré. Le pape avait béni les bras qui tranchaient la tête des hérétiques. Franciscains et dominicains, les deux ordres mendiants, étaient d’accord sur le fond mais non sur l’art et la manière. Aux uns, l’amour de toutes choses ; aux autres l’intelligence de toutes choses. Les premiers faisaient pitié, les seconds faisaient peur :
« La voix de François parlait au cœur des hommes égarés, elle de Dominique à leurs cendres. C’est la sienne qui portait le mieux ».
Cela donne déjà le ton bien annoncé par l’incipit ( à lire ici). Un siècle après la fondation de leur ordre, deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse afin d’en ramener le précieux papier sur lequel leur prieur veut écrire le récit de sa vie. Ils se retrouvent dans un guêpier car le grand inquisiteur du Languedoc est prêt à tout pour faire obstacle à cette confession : en dévoilant les vraies origines de la grande peste noire qui a décimé l’Europe vingt ans avant et qui hante encore les mémoires, elle révèlerait le rôle de Maître Eckhart (vers 1260-1328), théologien et prêcheur si admiré de la chrétienté avant d’être maudit.
Personnage central, principal représentant de la mystique rhénane, « on le voit » au pied du bûcher lorsque la béguine flamande Marguerite Porete est brûlée en place de Grève. On le suit surtout auprès de Mathilde, cette béguine de Ruhl voilée qui chantait et exposait sa nudité, et dont il fit une confidente spirituelle. Cette « hérétique » rayonne dans ce roman qui s’ouvre en épigraphe sur son sublime poème « Le long désir » (1324) accusé de suinter la luxure. Antoine Sénanque avait été foudroyé il y a trente ans par la découverte des Sermons de Maitre Ekhart, l’homme qui enseignait le détachement, par l’inexplicable puissance de leur divine étincelle plutôt que par leurs formules paradoxales et leurs subtilités, et par leur spiritualité tout en reconnaissant que le fond lui est inintelligible. Il jubile à raconter et sa jubilation est communicative. Pour son huitième roman, il s’y révèle un fresquiste accompli et emporte le morceau par un élan auquel on ne résiste pas et des dialogues les plus vifs. On ne s’ennuie pas un instant car ce ne n’est jamais alourdi par l’érudition. Umberto Eco aurait pu inscrire le nom de cet auteur dans son testament : il en est le digne héritier. A une nuance près : chez Sénanque, on comprend tout.
(« Jean-Baptiste Andréa reçu ce matin chez Drouant par l’Académie Goncourt » photo Passou ; « Marguerite Porete, détail du Baptême du Christ, de Gérard David, huile sur bois, vers 1502 – 1508 apjc, école Flamande, début XVIe siècle, Renaissance)
1 285 Réponses pour Pas une rentrée sans histoire
Hier soir, idée de génie (#micheletua) : qu’ils rendent l’argent volé.
À mes enfants, 10 000 € à Noël et la part de quotité disponible de ma mère distribuée aux trois enfants de l’aînée et aux trois enfants du cadet, 30 000€. Soit 40 000€ chacune.
Et qu’ils me rendent à moi le tiers de la fortune (ma mère dit quatre sous espagnols, je lui dis non une fortune) les économies de mes parents (grâce à ma mère à 150 %, j’expliquerai pourquoi plus tard) sur l’assurance Vie PréparVie qu’ils se sont partagée en deux, me privant de mon tiers et se l’annexant.
Rêve incroyable.
J’emmène ma mère visiter un grand espace (pas un zoo) (de vente ?)de botanique et volière. C’est samedi, ils ferment les portes devant nous. Il y a une petit rectangle ds la protection verte, deux employés nous ouvrent et disent non c’est fermé(deux noirs).
La directrice arrive et insiste non c’est fermé.
On allait presque rentrer mais elle est impérative non c’est fermé.
Je négocie en vain.
Et là, devant nous à deux mètres, un très grand oiseau comme une autruche mais sans le cou long pond un oeuf (taille de poule) par une espèce de.poche située au milieu du ventre je me penche en avant pour regarder et c’est de la fourrure toute douce, d’affilée elle pond un second et un troisième sous mes yeux.
Je reste penchêe pour regarder ces merveilles d’oeufs qui sortent de ce petit trou ventral bordé de fourrure et là, l’oiseau géant accouché d’un loup. Pas d’un louveteau non, mais d’un loup adulte gris et blanc muni d’une fourrure extraordinaire.
Nous sommes réparties.
»assurance vie Prépar-Vie au nom de mon père puisqu’ils en avaient trois chacune en leur nom propre, mon père me l’avait expliqué et à son décès il n’en restait que deux.
Prépar-Vie a été encaissé avant sa mort avec son accord bien sûr sans abus de faiblesse bien évidemment à signer chaque semaine papier testament codicille faux témoignage. À 94 ans, à cinq mois de mourir. Mettre ses affaires en désordre.
Hier, sous la pluie, (dans vingt ans en Provence ce sera la Normandie), journée syndicale conférences/ateliers passionnante en Avignon.
Rencontre avec Marie Aleth Grar présidente de ATD Quart Monde sur la pauvreté et la très grande pauvreté, avec Francis Vernède, responsable des sans logements à la fondation de l’abbé Pierre, de l’entreprise Unis Cités, avec Anne Fauchard, qui fait travailler des jeunes gens, faisant leur service civique, de 16 à 26 ans, jusqu’à 30 pour les handicapés , certains en rupture scolaire, (deux sur cinq hier) dans divers domaines comme l’accompagnement aux seniors, la banque alimentaire et aussi réduire la fracture numérique qui s’accompagne très souvent de l’isolement des personnes âgées.
Et dernière conférence sur les transports intra-citès et aussi de cité à cité avec Gille Marcel.
Quelques remarques :
ATD Quart Monde :
En France, les personnes les plus surveillées sont les plus pauvres, parce qu’elles vont tricher.
*La fraude sociale et la fraude fiscale
Taille Lapin nain.Taille Rhinocéros
Métaphore de Cécile Duflot
La France s’intéresse au lapin nain.
*7 %du budget de la sécu les allocations familiales
Et il y a O,003 de fraude (à vérifier)
60% des gens dans la grande pauvreté ne font jamais les recours pour avoir droit à ce qu’ils ont droit.
40% des gens ne réclament pas leur RSA.
Gandhi
Dans le monde, il y a assez pour tous mais pas assez pour la cupidite de tous.
Bonne journée à tous, 🙂🌞
« les économies de mes parents (grâce à ma mère à 150 %, j’expliquerai pourquoi plus tard) »
Pas forcément nécessaire, rose, ne vous croyez pas obligée !
Paul Klee
Réveil de la femme, 1920
Aquarelle, 22,5 x 28 cm
National Gallery, Museum Berggruen (SMB), Berlin, Allemagne
Paul Klee
Réveil de la femme, 1920.
Heureusement pour nous la rose est allée enfin se coucher!
Nom d’un grangeon!
Kevin est populo
—
Oui, probablement est lié au désir d’ailleurs & de reconnaissance contenu dans la fréquentation du rêve américain via ses réalisations en séries (B y compris), une « indexation » qui hélas peut devenir contre-productive.
Nous voilà bien loin des origines, où Kevin est la version anglicisée de l’irlandais Caoimhí, « de noble naissance ». Saint Kevin est le fondateur de l’abbaye de Glendalough, nichée au fond d’une spectaculaire vallée lacustre surplombée par les monts du Wicklow, au sud de Dublin. Un must-see absolu.
Autre version anglicisée de Caoimhí, celle de Cavan, nom d’un des 9 comtés de l’Ulster originelle, qui alla à l’état libre d’Irlande en 1922, car sa population quasiment consitutée de papistes eût mis en danger la volonté britannique consituter un petit état protestant pour les protestants au nord-est de lîle d’Irlande.
Dans les années 2020, Kevin est supplanté par Killian (Cillian comme Murphy / Thomas Shelby), mais surtout par Dawson et Jason,(‘DjeiZonne), pas de la Toison d’or. Jasons, jasez, il en restera toujours quelque chose.
C’était la petite minute onomastique du père Alphonse.
Oui, probablement est lié
–Ca commence mal.. oubliez le « est »…
« Paul Klee
Réveil de la femme, 1920
Aquarelle, 22,5 x 28 cm
National Gallery, Museum Berggruen (SMB), Berlin, Allemagne » (Mimi)
Quelle merde, ce Klee ! Quel étron étroit !
Merci, chère Mimi…..BàV
J’ai l’impression qu’on est passé à deux doigts de voir ressurgir le notaire Roguin du côté de Sisteron.
@ la ramasse des copies et aux commentaires hallu-cinés du matin (10XI 2023_9.36)
-> Bertillon fut à la dactyloscopie antidreyfusarde ce que Berthillon fut à la glace des immigrés
– > Pourquoi tant de haine ?… Laure Murat explique à partir de son cas (mère/fille) comment Proust « articule la haine à un deuil, à un renoncement ; la haine est un vœu de mort, ajoute-t-elle, qui évolue dans un univers clos de certitudes où l’autre est assigné à un rôle décidé d’avance » (p. 130)
– > @au Buzz endormi. On lui imputait l’art d’évoquer et d’analyser ses futurs rêves incroyables, avant même que d’aller se coucher (Prépar vie).
Biz à toutes et à BLBG/RPTV.
@ Alexia, ne soyez pas si méchante avec le journal extime de rôz, déjà qu’on a du mal à la suivre dans ses rêves…
Je suis tombé sur le César Birottea d’HdB, ai-je vu juste ?… (si oui, ouf, mais c’est vraiment capilotractisme caractérisé, hein 🙂
https://www.universalis.fr/encyclopedie/histoire-de-la-grandeur-et-de-la-decadence-de-cesar-birotteau/
Bàv,
Le fait que les Inrocks et Télérama n’aiment pas le prix Goncourt est LA preuve qu’il mérite d’être lu.
Pour une fois !
😉 🙂
Vous lisez encore ces journaux, ma sueur ?
je trouve que forcalquier n’est pas si proche de sisteron, si tu va par là pedibus cum jambisse,
Lisez et découvrez « Le Métier d’écrire. Correspondance 1940-1985 », d’Italo Calvino . Ceux qui reçoivent ses lettres s’appellent Moravia, Pasolini, Antonioni etc. etc.. Une merveille pour redécouvrir la fabuleuse aprés-guerre littéraire, romaine et cinématographique ,cet âge d’or.
@ Lisez et découvrez (paul edel)
pmp, j’ai toujours détesté ce genre d’injonctions comminatoires. Leur effet dissuasif est imparable, même si j’accorde en général un certain crédit à son auteur. Mais pourquoi ne pas plutôt suggérer une formule du genre : « J’ai apprécié tel bouquin pour telle ou telle raison. J’en recommande vivement la lecture aux internautes de la RDL », etc.
Bàv, merci d’avance.
Cher JJJ, c’est une façon d’exprimer un enthousiasme difficilement contenu. Combien de fois ai-je du résister à la formule « Assertion sans appel » 🙂
Ma foi, c’est bien tentant ce livre d’Italo Calvino.
BAV
JJ-J, l’enthousiasme fait partie de ma panoplie de lecteur et je ne m’en priverai pas.
au moins vous, @ SV, savez ré-concilier et apaiser les contraires. Voilà pkoi je vous apprécie fort. Votre attitude n’est pas si fréquente, ici.
—-
Il y a comme une crainte quasi paralysante,je trouve, d’y passer pour un stupide bizou-nours. Comme si ce n’était pas là une qualité laïque infiniment supérieure à l’amour mâtiné de sainte haine de tous temps distillée à l’égard de son « prochain » par la pornographie judéo-chrétienne. Allons donc ! Marchons.
certes, mais on ne voit pas nécessairement prima facie l’enthousiasme sous votre plume, à moins qu’elle se soit suggérée par SV.
Ce rebond est étonnant, même s’il a l’air sincère !
JJ-J… Lisez sur mon blog(m.. c’est trop comminatoire..) mes nombreux articles sur Audiberti, Thomas mann, John Updike, Hardellet, Lowry, Stendhal, Bernanos etc. etc.. vous verrez que l’enthousiasme est mon carburant.
@ Palomar au plumard…, Entre nous, Italo Calvino ne s’était pas foulé à plagier le pauvre Pavese. Je repense souvent aux « principes d’italocalvinisme » qu’on découvrit-j naguère chez Michel Tournier. Me semble-t-il qu’il ne partageait point pareil enthousiasme. Cela dit, la trilogie calvinienne enchanta mon adolescence, je me demande bien s’il en irait encore au jour d’aujourd’hui, si je devais la relire tel le voyageur moyen par un beau matin d’hiver. Quant à sa correspondance, bof. Laissons cela aux amateurs enthousiasmés ! Bàeux,
Autre usage de Calvino, comme métaphore de notre temps, de tous les temps..?
« Dans le livre d’Italo Calvino ‘Le Vicomte pourfendu’, le héros est coupé en deux par un boulet de canon qui le frappe en plein milieu de la poitrine. Les deux moitiés survivent et leurs blessures sont recousues par un médecin expert, mais il apparaît ensuite que le vicomte pourfendu a été coupé en deux aussi bien moralement que physiquement ; une de ses deux moitiés est devenue invraisemblablement bonne, tandis que l’autre est désormais invraisemblablement méchante. Quoiqu’il en soit, l’une comme l’autre font autant de dégâts autour d’elles et sont d’un commerce également effroyable jusqu’au jour où elles sont recousues par le même médecin génial, et où le vicomte redevient physiquement singulier, mais moralement pluriel, c’est-à-dire humain.
In Italo Calvino’s book “Il Visconte Dimezzato” (“The Cloven Viscount”), the hero is split in two by a cannonball hitting him squarely in the chest. Both halves survive, their wounds treated by an expert doctor, and after that it turns out that the viscount has been bisected morally as well as physically; one of his halves is now impossibly good, while the other has become impossibly evil. However, it turns out that both halves do an equal amount of damage in the world and are equally dreadful to deal with, until they are sewn back together by the same expert doctor and become, once again, physically singular but morally plural, which is to say, human. »
Salman Rushdie, discours de remise du prix de la Paix de la foire du livre de Francfort, octobre 2023
@ vous verrez que l’enthousiasme est mon carburant (FE)
M’enfin Edel, je ne le sais que trop, moi qui suis l’un de vos lecteurs les plus assidus sur votre blog, bien que j’ai (?) failli en être viré à maintes reprises (de sorte que je m’abstiens d’y balancer la moindre pique, sachant votre susceptibilité un rien pathologique). Je voulais simplement suggérer qu’icite, chez votre collègue Assouline, il devrait être un brin plus modéré. Voilà tout, on va pas en faire une génisse, hein !
Pour ma part, je suis en train de lire ( entre autre ) le JOURNAL de Sàndor Màrai – Les années d’ exil – 1968 – 1989 chez Albin Michel 2023. Magnifique!
Voilà une excellente lecture, je pense, bien que je ne l’eusse pas encore abordée. Bon appétit, pmp !
& moij, entre autres, les aphorismes d’Elias Canetti sur la mort. Assez moyennement roboratif. Je ne les conseille pas trop aux personnes âgées, en règle générale.
Sasseur nous joue la femme de gout dont la culture se limite à la Renaissance et au médiocre pastiche de Binet. Je sais pourquoi, je vais aller voir du côté du Goncourt actuel. Peut-être pour me remettre de cette impression d’accablant pastiche qui est supposé chez MS faire vertu là où d’ autres époques ne peuvent qu’être synonymes de vices. Entre nous, cette manière d’aborder l’ Histoire vaut préméditation! Ah ces « on ne peut pas! « Et pourquoi donc?Bien à vous. MC MC
Et alii, cette nuit j’ai rêvé que j’étais une autruche sans cou dans ube grande volière de zoo et que je pondais des gros oeufs d’où sortaient des petits loups.
Est-ce que c’est grave ?
Mes oeufs étaient tous poilus en plus. D’où mon inquiétude. J’ai pas pu me rendormir.
Je vais demander conseil à ChatGPT puisque vous vous foutez.
Hier, anniversaires: mort du Général de Gaulle et chute du mur de Berlin. Hasard des dates mais un symbole. C’est aussi un autre « anniversaire », je sais.
3J, déjà en 1950, Giorgio Botta, dans sa critique de Ultimo venne il corvo, * disait que sans regarder la couverture il y avait un risque de confondre le monde de Calvino avec celui de Pavese.
* Sur le Corbeau de Calvino brille le mythe partisan, Il Ponte vecchio, Cesena, 2007.
Oups ! Sur le Corbeau de Calvino brille le mythe partisan
Ces oeufs avaient de grands poils roses. Et ça sortait d’un petit orifice de mon beau corps. C’était terrifiant.
Renato, dans les années 1946-47, Calvino et Pavese travaillent chez le même éditeur Einaudi ,entre Rome et Turin .Ils sont tous deux militants du PCI et participent tous deux aux débats culturels dans les journaux communistes . En 1946 ,très complices, Calvino et Pavese dînent souvent le soir à la « Trattoria del popolo » au 13 via degli Stampatori à Turin. Pavese est alors en train de rédiger « Le camarade » pour donner des gages aux communistes qui le trouvent trop « bourgeois » .Il multiplie aussi des articles dans « l’Unita ». C’est Italo Calvino -avec Natalia Ginzburg_ qui fut le, premier éditeur de « Le métier de vivre » en 1952, deux ans après le suicide de Pavese. C’est Un texte capital pour comprendre le travail de l’écrivain qui a tant marqué Calvino .Dans « le métier de vivre » voir aussi revenir et grandir insistantes, ses obsessions morbides et ses difficultés avec les femmes. On note aussi que pour ce militant communiste, les violences de la guerre et de l’après-guerre qui traversent le pays sont curieusement absents. On sait aujourd’hui que Pavese avait soustrait à ce « journal intime », en 1945 , des pages qui forment ce « carnet secret » ou « carnet noir » qu’on a retrouvé et qui dévoile une autre face de Pavese , exaltant les mythes virils des fascistes et dont la publication en 1990 a provoqué un malaise. Parmi tous les textes de Calvino j’aime le mince récit « La journée d’un scrutateur » (« La Giornata di uno scrutatore ») paru en 1963 , expérience autobiographique de Calvino ,lorsqu’il fut candidat du PCI ,en 1953 à Turin, contre la démocratie-chrétienne.
@ RM – merci… comme quoi, moij qui n’étais point né à cette époque, fus-j capable de ressentir un peu la même chose. Je suis trop flatté du vol plané par dessus siècles et frontières,
Un volume Pléiade Italo Calvino doit sortir en février ou Mars 2024. Enthousiasme.
Scrutateur… oui, où il montrait me souviensj-til comment on amenait par charrettes entières les bonnes sœurs des couvents circonvoisins jusqu’aux urnes au milieu des sentiers d’araignées, histoire d’aller voter en masse pour la « DC », contre la menace du démoniaque PCI.
Paul, je connais bien ce moment car j’ai eu Pivano comme prof de littérature anglo-américaine puis comme amie, et elle fut un témoin ‘oculaire’ de ce segment de la vie de Pavese.
Personne ne parle de la jalousie que Calvino et Ginzburg éprouvaient pour Pavese ; à ce propos j’ai des notes quelque part et dès que je les trouve je les mets en ligne.
Curieusement Calvino, dans son arbre ‘génétique’ cite Hemingway, surtout pour les dialogues ; là aussi j’ai des notes que je dois chercher.
https://lesempio.blogspot.com/2012/01/two-women-two-writers.html
Merci Renato.
Je ne sais pas pourquoi le dément mc, sous le coup d’un signalement pour harcèlement, a besoin de citer mon pseudo pour insulter L. Binet, dont le roman Perspective(s) a eu le prix du roman historique 2023; ce n’est pas un hasard.
@Lautréamont vous regarde, renato ; et le monde avec lui
https://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1004066-Lautr%c3%a9amont.jpg
Assez curieusement, ce portrait réalisé par Vallotton donne à Lautréamont un regard à-la-Proust assez saisissant ; voire un regard à-la-Lou-Reed (celui sur la pochette de Transformer)
Your face when sleeping is sublime
And then you open up your eyes
Then comes pancake factor number one
Eyeliner, rose hips and lip gloss, such fun…
Rions encore un peu
Pourquoi pourrir dans sa vieillesse c’est comme souffrir mille morts avant de mourir ?
Je relis l’avis de Passou sur ce roman épistolaire de L. Binet, et j’avoue que j’ai du mal à lui accorder de la pertinence.
Lui reprocher de ne pas maintenir une tension au prétexte que ce serait un polar historique ?
Quand on songe à tout ce que cette construction romanesque brasse de données historiques, en toile de fond de deux » énigmes » historiques autour du peintre Pontormo.
Il n’y a pas de policier mais des énigmes.
la mort du peintre , et un de ses tableaux ( génie du romancier) dont le sujet est , peut-être, la ( une des ) fille de Cosme 1er de Toscane , elle-même une quasi inconnue, morte à 17 ans… Laquelle a pu servir de caution à un comparatisme facile, les liaisons dangereuses, pour readers pressés.
Non, il n’y pas de policier dans cette histoire. Mais c’est un vrai boulot de romancier qui sait bâtir une enquête, et elle est captivante. Il a su traiter intelligemment du milieu des peintres de l’époque et de leur art en pleine révolution de la représentation.
Maintenant, si vous pensez ne pas vous y retrouver dans toutes ces correspondances croisées, leurs auteurs lettrés, reprenez en la liste présentée en début de volume et apprenez la par cœur.
Les curieux feront leurs propres recherches pour les développements nécessaires, et les occasions sont nombreuses.
Cosme 1er de Toscane, encore un roi éphémère :
https://www.geo.fr/histoire/cosme-ier-une-des-grandes-figures-des-medicis-159518
Bonne lecture.
Bonsoir
Ps: les exemples de roman épistolaire avec énigme à résoudre, de type criminelle ou autre, ne sont pas si nombreux, et c’est parti pris littéraire, ici novateur.
JJJ, pondez-vous parfois par le nombril des oeufs roses et poilus comme moi ? Vous n’êtes pas obligé de répondre, ceka touche à l’intimité.
MS, Laurent Binet fait allusion aux liaisons dangereuses quand il s’explique à propos de Perspective(s)
« L’une des lettres principales de mon livre est celle de Catherine de Médicis qui explique à Maria ce que c’est que d’être une femme, et plus spécifiquement issue de la noblesse. Le modèle de cette lettre, c’est la plus célèbre des Liaisons dangereuses, où Madame de Merteuil enseigne à Valmont ce que c’est que d’être une femme dans la société du XVIIIe siècle. »
je remets l’interview, s’il vous intéressait de le lire.
Ces oeufs avaient de grands poils roses
et bien oui, les lapins à trois oreilles, des oeufs de mammiferes roses. C’est un peu comme une mutation dans le Pas de Calais en ce moment.
@ D. – non, pas dans mes souvenirs oniriques, je n’ai jamais accouché de rien par un trou ou un autre, et cela m’étonne maintenant que j’y pense. En revanche, ce rêve récurrent : celui de pénétrer comme un ver ou une taupe dans une boyau de plus en plus étroit au point de ne plus pouvoir en réchapper et de m’asphyxier. Mon autoanalyse m’a convaincu que cette spéléologie foirée était le signe indéniable d’un manque d’audace à violer les filles, comme il en irait chez tout hétérosexuel normâlement constitué. Vous en va-t-il de même avec vos endives aux oeufs poilues, euh ? poilés, D. ?
2b – Je partage pour une fois la défense de MS au sujet de Perspective(s). Je n’ai pas compris la malhonnêteté critique de Passou et d’MC en leur accusation d’indigence historique chez l’auteur. Je crois qu’ils n’ont tout simplement pas lu ni bien assimilé l’originalité de ce roman historique épistolaire de Binet, super bien informé et foirt astucieusement construit. Faute sans doute de disposer eux-mêmes du dixième de la culture suffisante propre à l’époque et au milieu dépeints par cet auteur de grands talents – Cela dit… quand la mauvaise foi se masque sous l’argument d’autorité leplus spécieux, à quoi bon s’en indigner ? Laissons passer les cars Havane. Hi-han ! Bonne nuit,
@ cette nuit j’ai rêvé que j’étais une autruche sans cou dans une grande volière de zoo et que je pondais des gros oeufs d’où sortaient des petits loups.
dr Freude : pas grave, et très clair : ce rêve est indéniablement lié à cette histoire de perroquet breton qui sauva nuitamment sa famille d’une probable asphyxie déclenchée par un début d’incendie ménager. Anéfé, tous les ingrédients y sont.
JC a entièrement raison : klee c’est de la merde en bidon de 20 litres.
@Laurent Binet fait allusion aux liaisons dangereuses quand il s’explique à propos de Perspective(s)
Le lien ?, c’est trop demander ?
@Le modèle de cette lettre, c’est la plus célèbre des Liaisons dangereuses, où Madame de Merteuil enseigne à Valmont ce que c’est que d’être une femme dans la société du XVIIIe siècle.
Catherine de Medicis, en Merteuil,
j’y ai plutôt pensé lorsqu’elle conspire à la perte de la jeune Maria de Medicis…
Parce que Malatesta en Valmont, ça le fait pas.
Question joker:
La lettre 43 de Perspective(s),- puisque c’est de celle-ci qu’il s’agit – vs laquelle des Liaisons dangereuses ?
Le lien ?, c’est trop demander ?
il y en a 1 , je l’avais d’ailleurs proposé précédemment. ( et LB qualifie lui-même son livre comme étant un Policier).
Il qualifie, et nous on lit.
Et on commente ce qu’on a lu.
vs laquelle des Liaisons dangereuses
Lu ce monument qui m’avait captivée et suscité ma grande admiration, vu le Film de Frears, autre chef d’oeuvre , mais de là à retrouver la lettre, je déclare forfait.
Et on commente ce qu’on a lu.
c’est un exercice auquel je ne souscris pas en raison de la difficulté que cela représenterait, c’est souvent j’aime ou je n’ai pas aimé, j’assassine rarement toutefois je ai lu ce dernier roman de Laurent Binet mais peut-être ne lisez vous pas mes posts.
@Je partage pour une fois la défense de MS.
Vade retro, je sais lire.
Et ce roman , très bon, de Binet mérite ses lecteurs.
Le reste, des blurbs.
@mais de là à retrouver la lettre, je déclare forfait.
Un comble. Espérons que l’auteur, lui, la connaît…
Bon jnchuis bourré renato. Jvamcouché.
« Le dément MC , sous le coup d’un signalement pour harcèlement « . « « « Ah qu’en termes galants ces choses là sont (re)dites! « . Il serait intéressant de voir, à ce stade, qui a harcelé qui, et comment! Pour le reste, j’ai simplement dénoncé la posture Sasseurienne qui consiste à gonfler Binet pour mieux écraser JB, coupable d’écrire sur une période qu’elle n’aime pas. Et Je persiste et je signe. MC
Le dément mc , sous le coup d’un signalement pour harcèlement, se sert de mon pseudo pour insulter L. Binet, qualifiant son roman de « médiocre pastiche »
Qu’il s’adresse à l’intéressé.
Pour l’instant je n’ai lu absolument AUCUN commentaire sur le roman de Jean-Baptiste Andrea, qui a eu le Goncourt, sur ce fil de commentaires, non plus que sous le billet du 30 août dernier.
Strange…sur un blog de littérature.
Cette langue de pute qui signe mc veut sans doute faire croire qu’il lit mes commentaires qu’il déforme à loisir.
Marie Sasseur dit: à
Le prix Goncourt décerné ce jour nous fait quitter les affres proustiques de la famille Murat, pour la famille Orsini.
Parmi ceux arrivés en finale c’est le meilleur choix.
J’avais personnellement donné ma préférence à L. Binet pour ses Perspective(s)
Contre mauvaise fortune, bon cœur
Une belle histoire de nain et de princesse qui peut s’offrir pour Noël, sans emballage !
Pas une rentrée sans histoire, et puisque nous sommes le 11 novembre, et que le roman de Jean-Ba y fait référence :
(…) “La Serenissima”, composta da sette monoposto e un aereo dello stesso tipo pilotato da Palli e adattato a biposto per accogliere Gabriele D’Annunzio, «una squadriglia di otto grandi Caproni», raggiunse la capitale dell’impero austro-ungarico per lanciare dei manifesti in cui il Vate aveva scritto:
«In questo mattino d’agosto, mentre si compie il quarto anno della vostra convulsione disperata e luminosamente incomincia l’anno della nostra piena potenza, l’ala tricolore vi apparisce all’improvviso come indizio del destino che si volge. Il destino si volge. Si volge verso noi con una certezza di ferro. È passata per sempre l’ora di quella Germania che vi trascina, vi umilia e vi infetta. La vostra ora è passata. Come la nostra fede fu la più forte, ecco che la nostra volontà predomina. Predominerà sino alla fine. I combattenti vittoriosi del Piave, i combattenti vittoriosi della Marna lo sentono, lo sanno, con una ebrezza che moltiplica l’impeto. Ma se l’impeto non bastasse, basterebbe il numero; e questo è detto per coloro che usano combattere dieci contro uno. L’Atlantico è una via che non si chiude ed è una via eroica, come dimostrano i novissimi inseguitori che hanno colorato l’Ourcq di sangue tedesco.
Sul vento di vittoria che si leva dai fiumi della libertà, non siamo venuti se non per la gioia dell’arditezza, non siamo venuti se non per la prova di quel che potremo osare e fare quando vorremo, nell’ora che sceglieremo. Il rombo della giovine ala italiana non somiglia a quello del bronzo funebre, nel cielo mattutino. Tuttavia la lieta audacia sospende fra Santo Stefano e il Graben una sentenza non revocabile, o Viennesi. Viva l’Italia». »
https://crpiemonte.medium.com/natal-palli-e-quel-folle-volo-su-vienna-f71396043323
Pour l’instant je n’ai lu absolument AUCUN commentaire sur le roman de Jean-Baptiste Andrea, qui a eu le Goncourt, sur ce fil de commentaires, non plus que sous le billet du 30 août dernier.
Strange…sur un blog de littérature.
Lorsque vous n’avez pas encore lu le prix, que faire comme commentaire ?
Pas forcément nécessaire, rose, ne vous croyez pas obligée !
Bien évidemment, le travail de la femme cela vous dépasse.
D’ailleurs, un l’a signalé, depuis qq.jours, et ce jusqu’à la fin de l’année, les femmes travaillent gratuitement. Et les femmes racisées, depuis plus longtemps.
Et dire d’une femme à la maison qu’elle ne travaille pas, c’est une honte.
Donc, je l’expliquerai.
Réponse à Jacques Barozzi ci dessus.
« où l’autre est assigné à un rôle décidé d’avance »
C’est vraiment cela qu’elle dit, Laure Murat.
Elle écrit « le château ira à ».
Elle fuit ce qui est entériné et admis depuis des siècles.
Attente impatiente du résultat du procès de Dupont-Moretti.
C’est tout à fait passionnant.
https://www.lepoint.fr/societe/eric-dupond-moretti-a-jean-castex-quoi-que-je-fasse-je-suis-dans-la-nasse-10-11-2023-2542647_23.php
Je ne comprends pas comment Jean Castex peut s’autoriser à dire « permettez-moi de ne pas répondre à cette question. »
Ben si, nous on veut le savoir : qui a soufflé le nom de EDM à l’oreille du président pour qu’il soit nommé garde des Sceaux ?
Lorsque l’on regarde François Molins, on a du mal à comprendre.
SAMEDI 11 NOVEMBRE 2023, 5h49
« vous verrez que l’enthousiasme est mon carburant » (Paul Edel)
Moi, c’est l’optimisme : la joie de vivre chaque jour sans avoir rien demandé !
Un jour, enfin, nous allons pouvoir aller en Asie du sud-est lorsque ces salopards de pédocriminels seront punis de leurs actes assassins sur des mineurs et des enfants.
Et pas de période de securité : vingt ans, c’est peu. Ne pas les raccourcir.
JC
Il est 6h22 tu es décalé.
De trente minutes. C’est beaucoup.
HOMMAGE
Aujourd’hui, je pense à mon grand-père maternel mort au combat contre ces voyous de boches, en juillet 1918 après 4 ans de lutte fratricide, laissant une veuve et une enfant sans père.
Repose en paix, Léon !
@ »Lorsque vous n’avez pas encore lu le prix, que faire comme commentaire ? »
Voter pour le prix des NRJ music award.
« Comment c’est chez toi, mon frère »
Merci JC
N’empêche, tu es decalé de trente minutes.
J’ai feuilleté le prix Goncourt, hier. Brièvement, car c’est un pavé ramassé sur lui-même. J’avais peur qu’il me tombât sur le pied. Et d’avoir mal. C’est un truc qui fait quand fait ses 500 pages facile. Il me faudrait des semaines pour en venir à bout. J’en ai lu quelques phrases. Cela ne m’a pas donné envie de continuer. Mais sans doute ai-je tort. Donc, je vais essayer à nouveau. Mais d’abord, je voudrais lire le Modiano de cette saison, et relire celui de l’année dernière (à Marienbad). Il y a aussi un Imre Kertesz qui sort, un inédit — et ça, les enfants, c’est d’une urgence prioritaire entre cent. Je me demande d’ailleurs si, sur un livre, le bandeuau « Prix quelque chose », ça ne veut pas dire finalement : « Attendez ! Lisez d’abord les livres confirmés ! » C’est vrai que Modiano vous tend les bras, sa centaine de pages peut facilement être relue plusieurs fois — d’où une économie non négligeable, comme si vous achetiez du jambon et que vous pouviez le manger plusieurs fois. Le Goncourt de cette année, je vais attendre qu’il soit à la bibliothèque. Rien ne presse ! Parmi les livres que je ne lirai pas, cette année, figure celui d’Eva Ionesco, long règlement de compte avec Simon Liberati, oui une vraie scène de ménage qui s’étend sur des centaines de pages. Un éditeur a accepté de publier cette chose ? Simon Liberati n’a pas fait de procès ? Mais qui lira ce pensum ? Peut-être l’homme qui veut se marier. Il est amoureux, sa femme est charmante et jeune. Il ignore que, lorsqu’il aura la bague au doigt, elle va devenir méchante et acariâtre comme Eva, et empêchera son petit mari de vivre, de sortir avec ses amis, de vaquer à ses occupations. Et pour finir, elle voudra divorcer, et écrira peut-être un livre vengeur qui sera un best-seller ! C’est épouvantable, non ? Je comprends Don Juan et son mil et tre ! Voilà ce que la littérature apprend à l’homme prudent. méditez cela, les jeunes ! Bonne journée, les gouines, comme disait Juppé.
https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses
Pour ceux qui voudraient y rechercher la Lettre inspiratrice et modèle.
Les prix littéraires:
Pas une rentrée sans histoire, et puisque nous sommes le 11 novembre, et que le roman de Jean-Ba y fait référence , petit rappel d’un lien déjà posté :
« Décembre 1917. La Grande Guerre bat son plein. Les choses semblent toutefois évoluer en faveur des Alliés. Après la révolution qui a mis à bas le tsar Nicolas II, la Russie bolchevique est sur le point de sortir définitivement du conflit. En Italie, la bataille de Caporetto (aujourd’hui Kobarid en Slovénie) s’est terminée le 9 novembre avec une victoire écrasante pour les Français et leurs alliés britanniques.
À quelques jours de Noël, des permissions de quinze jours pour passer Noël en famille sont accordées aux soldats français engagés en première ligne à Caporetto, notamment à ceux qui ont déjà combattu auparavant sur le front de l’Est. Plusieurs trains, bondés, sont donc prévus depuis l’Italie, à destination de Lyon et de Chagny, en Saône-et-Loire.
Le 11 décembre 1917, un convoi de 17 voitures (toutes en bois) de 350 mètres de long, avec à son bord plus de 1 000 permissionnaires français entassés, quitte Bassano del Grappa, petite ville située entre Trévise et Vicence. Il passe à Turin puis franchit la frontière au tunnel du Fréjus (celui du Mont-Blanc n’existe pas encore). D’abord séparé en deux parties, le train est reconstitué en une seule à Modane, qu’il quitte le 12, à 22 h 47, en direction de Chambéry en France. On imagine aisément l’ambiance qui règne à son bord : les permissionnaires exultent à l’idée de revoir, enfin, femme et enfants, parents, frères et sœurs.(…) »
Une catastrophe classée longtemps secret militaire:
et enfants, parents, frères et sœurs.(…) »
Une catastrophe classée longtemps secret militaire:
C’est dans la série moi je suis optimiste.
« Merci JC » (Rose)
Commentaire insincère, à prendre comme un sujet de rigolade…!
Merci Rose. Soigne toi bien ….
Pour en savoir plus, un documentaire bien foutu, » 1917, Saint-Michel de Maurienne-Modane, le train de l’enfer », ici :
https://youtu.be/_sDgprRFJAA?feature=shared
11/11/23, 7h57
On imagine le soulagement et la joie des soldats le 11 novembre 1918 à 11h. Mêlés de tristesse aussi à la pensée des camarades tués ou atrocement mutilés.
Pourtant, dès avant ce moment, la duplicité du haut commandement allemand était à l’œuvre: Ludendorff et Hindenburg avaient insisté auprès de leur gouvernement pour qu’il négocie un armistice avec Wilson. Car leur armée était enfoncée partout et leur soutiens, les puissances centrales, avaient déjà obtenu une paix séparée.L’invasion de l’Allemagne menaçait, l’Allemagne était vaincue. Mais les grands stratèges du haut commandement firent accréditer la thèse du coup de poignard dans le dos, asséné par le gouvernement. L’avers du double discours des militaires devenait, » nous n’avons pas perdu la guerre mais avons été trahis par les civils ».
Ajoutez une grosse pincée de Traité de Versailles, le non-désarmement des corps francs, mélangez avec l’antisémitisme inhérent à une très vaste portion des sociétés germaniques, incorporez une bonne dose de revanchisme, de déni du réel et de pacifisme aveugle chez les anciens alliés, et du 11 novembre 1918, vous faites un 2 septembre 1939.
La recette du désastre.
Pouvez-vous nous annoncer, Robert, la date du prochain désastre, si vous en connaissez la recette.
Merci de prévenir, j’aimerais bien vous démentir.
Je ne sais pas quoi penser de cette manif œcuménique dimanche à Paris. Je sais que sur l’idée oui, mais sur leurs brisées, non.
Bàv, les « nous de 14″…
On aurait vu Modiano à Modane, l’autre jour, errant devant le tunnel.
Paul,
Calvino a beaucoup parlé et écrit à propos de son apprentissage, par exemple dans Furti ad arte (conversation avec Tullio Pericoli) (1980), il dit :
« J’ai toujours été conscient de la nécessité d’emprunter, de rendre hommage, et dans ce cas, rendre hommage à un auteur signifie s’approprier quelque chose qui lui appartient. Dès les premières choses que j’ai écrites, j’ai cherché des points de rencontre entre deux modèles très différents, par exemple Pinocchio et Faulkner, Hemingway et Ippolito Nievo ». Car, « l’acte d’imitation est paradoxalement l’affirmation d’une personnalité poétique et indépendante et de sa construction ».
https://www.tulliopericoli.com/works/portraits/c/calvino/id-2288
Et dans Calvino à Paris : « J’ai commencé à publier des récits d’action après la Libération, en m’inspirant de la vie de la Résistance italienne. Ils étaient écrits à la Hemingway, dont j’admirais la rapidité du style », ou encore : « Hemingway a été l’un de mes premiers modèles, peut-être parce que c’était plus facile, comme modules stylistiques, que Faulkner, qui est beaucoup plus complexe ». Et dans La mia città è New York : « En ce qui concerne les premières choses que j’ai écrites, j’ai certainement été influencé par Hemingway ».
Dans une lettre à Lucentini : « Je suis né à la littérature à travers cette Amérique-là, la figure d’un ‘rêve’ générationnel et libérateur, construite par Elio Vittorini et Cesare Pavese sur une généalogie et une hiérarchie de livres, d’idées et de pratiques narratives circulant en Italie par rapport au présent historique répressif des années de l’apogée du fascisme ».
À propos du processus d’adaptation de Calvino à l’utilisation du dialogue (récitatif sec) et des omissions, Emilio Cecchi bien (Ernest Hemingway, dans Scrittori inglesi e americani), voir les digressions sur la littérature, les auteurs et les techniques de composition dans Death in the Afternoon (surtout au chapitre 16). Et aussi l’idée d’Hemingway selon qui les éléments narratifs doivent à eux seuls rétablir, par la seule force du style, la clarté de l’image proposée — d’où la métaphore de l’iceberg qui explique le principe directeur de sa méthode :
« Si un auteur (de prose) en sait suffisamment sur ce qu’il écrit, il peut omettre les choses qu’il sait, et le lecteur, si l’auteur écrit en adhérant à la vérité, ressentira ces choses [omises] aussi fortement que si l’auteur les avait mentionnées. La dignité du mouvement d’un iceberg n’est due qu’à un huitième de celui-ci au-dessus de la ligne de flottaison. Un écrivain qui omet des choses parce qu’il ne les connaît pas ne fait que créer des trous dans son écriture ».
Et in fine, puisque Calvino est un habitué des bilans et des inventaires, dans Hemingway e noi :
«… nous aurions pu aussi trouver chez Hemingway une leçon de pessimisme, de détachement individualiste, d’adhésion superficielle aux expériences les plus grossières. Il y avait aussi tout cela chez Hemingway, mais nous n’avons pas su le lire, ou nous avions autre chose en tête. Le fait est que la leçon que nous avons reçue de lui était celle d’une attitude ouverte et généreuse, d’un engagement pratique — technique et moral à la fois — dans les choses à faire, d’un regard clair, d’un refus de nous contempler et de nous apitoyer sur nous-mêmes, d’une disponibilité à saisir une leçon de vie, la valeur d’une personne dans une phrase brusquement échangée, dans un geste ».
Pour ce qui est de la jalousie, ce sera la prochaine semaine, car le cahier est dans un carton au garde-meubles.
BàV
P.S. avez-vous lu quelques choses de Milena Milani ?
Car leur armée était enfoncée partout
Pas d’exagération dear Bloom, aucun champ de bataille en Allemagne, capitulation n’est pas défaite comme on le rappelle encore aujourd’hui aux écoliers outre-rhin.
Martin du Gard, nommé en Sarre en 1918, sera épaté de la prospérité des villages.
@ (#micheletua)
j’ignore comment ça marche et je n’ouvre jamais. Je fais ce que je peux. Je lis Neil Cassady, loin des agitations. Le niveau de la crue monte dangereusement. Je suis très inquiet pour les habitants de Gaza. Et pour le verdict à venir de Monsieur Dupont-Moretti « pris dans la nasse » – Castex, un bon défenseur. Merci pour le lien sur cette affaire.
@ P.S. avez-vous lu quelques choses de Milena Milani ?
Non, mais beaucoup de Milena Agus, une romancière sarde de grand talent, oui. Je peux toujours en parler, si cela intéresse quelqu’un. Elle n’est pas au garde meuble.
« La recette du désastre »
Il faut se garder de réécrire l’Histoire, Bloom, mais celle-ci permet, il est vrai, de rétablir une certaine « généalogie » des faits passés expliquant ceux advenus par la suite et devenus notre passé immédiat…
Pour les filiations littéraires, le terme « généalogie » (utilisé par Calvino) est préférable à celui de « génétique », renato.
« Les cahiers du garde meuble »
Un roman inédit de renato !
On pourrait en savoir plus sur Fernanda Pivano ?
Désastre de 1918; le Traité de Versailles qui a suivi « trop dur pour ce qu’il avait de mou et trop mou pour ce qu’il avait de dur »…
Il fallait écraser l’armée allemande et défiler à Berlin, le maréchal Foch en tête.
Et aussi sur ton grand-père Léon (le Sicilien ?), JC !
« de déni du réel et de pacifisme aveugle chez les anciens alliés »
Facile à dire quand on a pas participé à la grande boucherie !,
Quant au déni du réel n’était-il pas plutôt chez les socialistes et Léon Blum qui préféraient parler de congés payés au lieu de réarmer le Pays ?
« On devrait se borner aux plaisirs gratuits. » (Jacques Chardonne (écrivant à un ami, 1951)
Un Jour, Laure Murat qui se promenait sur les boulevards entendit quelqu’un appeler :
-Princesse !
Elle se dit : tiens, quelqu »un m’a reconnue !
En fait Princesse c’était le chien du promeneur.
Pas de roman pour moi, Jazzi.
Génétique vs généalogie. Nous sommes dans deux cas de figure différents : le corpus calvinien d’un côté et la figure construite par Vittorini et Pavese de l’autre.
Fernanda Pivano, en bref.
Diplômée au conservatoire de Turin (piano) ; doctorat en lettre (thèse sur Moby Dick) ; diplôme en philosophie (thése, Il valore della simpatia nell’educazione).
Sur conseil de Pavese, alors remplaçant au lycée d’Azeglio de Turin, elle traduit et publie chez Einaudi Spoon River Anthology.
Elle a été arrêtée parce qu’elle s’est rendue au siège des SS où son frère était détenu, car lors d’une descente au siège d’Einaudi, un contrat avait été trouvé, enregistré à tort au nom de son frère, pour la traduction du roman d’Ernest Hemingway A Farewell to Arms (les fascistes considéraient que ce livre portait atteinte à l’honneur des forces armées). L’affaire ne laisse pas indifférent Hemingway qui, cinq ans plus tard, lors d’un séjour en Italie, souhaita la rencontrer pour entamer ce qui sera une longue et durable amitié, et qui la consacrera comme sa traductrice attitrée.
Après avoir traduit et étudié les œuvres des classiques américains (Francis Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway, William Faulkner), il a promu en Italie les écrivains de la Beat Generation (Allen Ginsberg, Jack Kerouac, William Burroughs et Gregory Corso) ; mais aussi Henry Miller et Charles Bukowski.
En 49 elle déménage à Milan où, après un période come enseignante au collège, elle devient professeur de littérature au Conservatoire, d’abord comme remplaçant de Salvatore Quasimodo, puis comme titulaire.
remplaçantE
Un roman inédit de renato !Jazzi.
« Comment je me suis vu, cul nu, dans les Dolomites »!
Un mélange calvino-pavésien sur fond baba cool.
Dans Le métier de vivre, Pavese explique ce qui lui déplait dans Proust. Étonnant.
Je signale que le metier de vivre Pavese en Folio coûte moins de six litres d essence sans plomb 98
six litres d essence sans plomb 98
Vous devriez déjà être à la voiture électrique à votre âge, Paul Edel!
Merci, renato.
@ les socialistes et Léon Blum qui préféraient parler de congés payés au lieu de réarmer le Pays
de plus en plus veule en vieillissant, le gars ! J’écoeure.
En revanche, écrit-il à l’un de ses correspondants, il (Calvino) n’aime pas William Faulkner [1897-1962], parce qu’il redoute les « mauvaises profondeurs ». Il n’apprécie pas la littérature qui fait souffrir. Il utilise l’écriture, au contraire, contre le sens du tragique omniprésent chez Pavese. Propos rapportés par Martin Rueff dans le Monde.
@ NCF, non…, c’était une chienne. Respectons les genres en littérature, merd’alhors !
La plus belle c’était Constance Dowling !
https://thevision.com/cultura/cesare-pavese-fernanda-pivano/
Il est urgent de sortir de la zone Euro. Et évidemment d’entamer le Frexit.
Quand je dis urgent, c’est urgent.
A moins que vous disposiez déjà d’un matelas d’or. Métallique. Et pesant.
Ce que j’écris là, je ne le réécrirai pas.
Lisez-le bien et relisez-le bien.
À bon entendeur, salut.
Jazzi. Ca se discute, le fait que pour toi la plus belle fut Constance Dowling… elle fait tres petites starlette d’Hollywood je trouve que Bianca Garufi(qui fut secrétaire générale du siège romain d’Einaudi)-qui deviendra plus tard psycho thérapeute- fut à 27 ans le grand amour de de Pavese. Cette brune de 27 ans qui refusa le mariag, Pavese lui dédia pas mal de poèmes. pavese et elle ont même écrit à quatre mains un passage de « Dialogues avec Leuco », le texte intitulé « les sorcières ». Regarde sur le Net les photos de la brune Bianca,on croirait qu’elle sort d’un film d’Antonioni.. superbe. Très classe.
Pas d’exagération dear Bloom, aucun champ de bataille en Allemagne, capitulation n’est pas défaite comme on le rappelle encore aujourd’hui aux écoliers outre-rhin.
—
On ne capitule pas quand on est plus fort et que l’on a gagné, gagne ou va gagner, dear Phil. Le réél est têtu. Pas sûr que mon collègue R. Bendick, spécialiste de ce conflit qui enseigne l’histoire à Osnabrück partage vos vues.
Ceux qui prétendent que je réécris l’histoire feraient bien de faire comme les collégiens de ce côté-ci du Rhin, qui peuvent lire sur le site Lumni de l’Education nationale ce qui suit:
« Le sort de la guerre bascule à la mi-juillet 1918 avec l’échec définitif de l’offensive allemande lors de la « seconde bataille de la Marne » et les débuts d’une contre-offensive générale alliée. La stratégie préconisée par Ludendorff (remporter une victoire décisive avant la participation des soldats américains au combat) a échoué et il apparaît évident désormais que l’avantage, tant sur le plan numérique que sur celui des armements (chars et avions), penche très nettement du côté des Alliés. Le 8 août 1918, les Alliés réalisent une percée importante au sein des lignes allemandes à l’est d’Amiens, contraignant l’armée allemande à se replier sur la ligne Hindenburg. Le 26 septembre, Foch, commandant en chef des armées alliées, lance un assaut général contre les positions allemandes, sur un front de 350 kilomètres.
Affolé par cette attaque générale et craignant de voir l’ensemble de son front s’écrouler, le haut-commandement allemand estime qu’il faut demander l’armistice sans délai, sous peine d’une catastrophe militaire.
(…)
Au début du mois de novembre, la situation se dégrade considérablement pour l’Allemagne. Ses alliés s’effondrent les uns après les autres (la Bulgarie signe l’armistice le 30 octobre, l’empire ottoman le 31 octobre, les Autrichiens le 3 novembre). Surtout, sur le plan intérieur, une révolution est sur le point d’éclater en Allemagne. Des troubles éclatent dans l’armée : alors que l’ordre avait été donné à la flotte de Haute Mer de sortir effectuer un baroud d’honneur, les marins se mutinent. A Kiel, la mutinerie prend un tour révolutionnaire : du 3 au 5 novembre, les matelots s’emparent des navires et forment un conseil d’ouvriers et de soldats. Un peu partout dans le pays, des comités de marins, de soldats, d’ouvriers prennent le contrôle de nombreuses villes (Hanovre, Cologne). A Berlin, d’importants troubles éclatent également, les spartakistes appelant à la révolution.
Alors que l’Allemagne est au bord de l’implosion et comprenant qu’il ne peut plus compter sur le soutien de l’armée, l’empereur Guillaume II abdique et s’enfuit aux Pays-Bas dans la nuit du 9 au 10 novembre 1918. »
Le fait est que par certains biais Pivano était plutôt ‘square’, Jazzi, et avait un certain instinct, ainsi lorsque Pavese l’a demandée en mariage, elle lui a dit non. Enfin, Elle a dit oui au partenariat artistique, mais non à la demande en mariage.
En tout cas il y avait eu un tas de commérages comme d’habitude bâtis sur des fantasmes. Donc cet amour Pivano-Pavese fut plutôt une création « populaire ».
Avec Hemingway ce fut la même chose, mais là, encore le côté ‘square’, elle ne voulut pas casser son couple ; et l’instinct, peut-être aussi parce qu’il était mélancolique.
Une chose dans l’autre, avant de se marier avec Sottsass, qui n’arrivait à se décider, elle avait épousé un officier de l’armée USA.
Perso, j’aurais ajouté la fuite de Ludendorff en Suède, anticipant la cavale peu glorieuse du grand écrivain antisémite national français au Danemark, les trouillards finissant toujours par se retrouver avec le feu qu’ils ont allumé au cul quand le vent change de direction.
Quant à l’aveuglement, aucune fatalité, car il n’était pas partagé par tout le monde, loin s’en faut:
– Daladier, en septembre 1938, à son arrivée au Bourget, voyant la foule venue l’acclamer parce qu’il avait « sauvé la paix » en signant les accord de Munich avec Hitler, qui lache son fameux, « Ah, les cons »
-Churchill, qui, après avoir démissionné de son poste de ministre de la marine suite au désastre des Dardannelles en 1915, s’en alla combattre pendant plusieurs mois en qualité d’officier sur le front occidental, et n’ignorait rien de la terrible réalite de la boucherie, s’adressa à Chamberlain, un autre munichois, en ces termes devenus célèbres.
“You were given the choice between war and dishonour. You chose dishonour, and you will have war.’
—
3J, aucune recette, je sais juste que jamais je ne cautionnerai aucun messiassisme apocalyptique quel qu’il soit. Et que jamais je ne marcherai aux côtés de l’extrême-droite contre laquelle je lutte de diverses façons depuis le lycée & les échaufourées avec les étrons d’Assas, gantés de noir, le loden impeccable…
Position de principe. Intangible.
Belle brune la Bianca, Paul !
https://www.letteratemagazine.it/wp-content/uploads/2023/04/048-garufi.jpg
Pavese-Hemingway, elle attirait les grands suicidés de la littérature, la Pivano, renato !
La réécriture de l’histoire concernait le Traité de Versailles, porteur de la catastrophe à venir, Bloom.
On n’humilie pas impunément le perdant, à Berlin comme à Gaza…
« Pivano était plutôt ‘square’ »
ça veut dire très carrée, bien ancrée dans le réel, renato ?
Constance Dowling.
Pour Riso amaro De Laurentiis a fait appel à une actrice hollywoodienne, Doris Dowling pour jouer la vedette féminine du film (elle était devenue célèbre grâce à Le Dahlia bleu de George Marshall, d’après un scénario de Raymond Chandler).
Doris arrive en Italie avec sa sœur Constance, la réalisatrice Dada Grimaldi (104 ans maintenant), qui travaille pour la RAI, invite à dîner les sœurs aussi que son ami Raf Vallone, qui suggère d’appeler Cesare Pavese, qui s’éprend immédiatement de Constance. Après le dîner, Pavese et Constance partent ensemble : ils vont à Cervinia. Voilà.
Est-ce qu’en la figure de Constance se matérialise l’idée de Pavese relative au suicide ? : « On ne se tue pas par amour pour une femme. On se tue parce qu’un amour, n’importe quel amour, nous révèle dans notre nudité, notre misère, notre infirmité, notre néant ».
Oui Jazzi, bien ancrée dans le réel.
« J’écoeure »
Pauvre chochotte…
Mais de gauche !
Elle ne les attirait pas, Jazzi, elle les a trouvés sur son chemin. Pavese était son prof au lycée, et Hemingway était admiratif de son courage, mais il l’a connu quelques années après avoir traduit Mort dans l’après-midi. Le hasard donc.
Au musée du champ de bataille d’Iéna, sur une enseigne, une phrase de Bismarck résume (s’il avait extrapolé, il aurait été un vrai homme d’Etat): “Ohne Jena, kein Sedan”. Ce n’est pas ic le lieu d’épiloguer. Foch à Berlin? je veux bien, mais dans une Europe encore pourrie des deux côtés du Rhin, ce n’aurait pas pu être McArthur à Tokyo. Gardons l’image de Kohl et Mitterrand, droits et tête nue sous la pluie devant Douaumont.
La Dolchstosslegende, coïncidence: un de mes étudiants m’a présenté la semaine dernière un projet de mémoire pour étudier, suivant les régions, une relation éventuelle entre la censure pendant la guerre et la propagation de cette « théorie ».
Pourquoi pour beaucoup de juifs, Israël est une nouvelle terre d’exil ?
@ jamais je ne marcherai aux côtés de l’extrême-droite
… c’est ce que j’ai dit aussi à l’un de mes meilleurs copains, dirbl… Qui m’a répondu : « ah bon ? tu me parles de la droite de la droite ? Tu ne trouves pas qu’avec 90 députés au Parlement, il serait temps que tu tournes la page ? »
@ Je dois être resté une chochotte de gauche, un peu demeuré, pas comme jzmn… Vous, rBl, je sais pas…
(je sors, vais voir le manga du garçon et du héron). Bàv,
Pourquoi les leaders du Hamas et leurs familles se la coulent douce à Dubaï et à Doha alors que les gazaouis se font massacrer chez eux par leur faute ?
Pas besoin de Mac Arthur à Tokyo Vedo! Hiroshima a suffi.
En revanche Foch à Berlin après défaite totale de l’armée allemande, cela aurait rendu impossible le mensonge du « coup de poignard dans le dos » et ses conséquences désastreuses.
Quant à Mitterrand/Kohl c’était très bien mais un peu tardif; un équivalent dans les années vingt eût été préférable (je préfère de Gaulle/Adenauer quant à moi).
Le réél est têtu
Indeed dear Bloom, le souvenir d’un front hors des frontières allemandes reste plus vif chez nos amis allemands que la débandade de Guillaume, mise au compte de l’aristocratie pouacre qu’un Frédéric aurait matée.
Il ne s’agit pas de marcher « à côté » de qui que ce soit.
Il s’agit de manifester son soutien à une juste cause derrière le Président du Sénat et la Présidente de l’Assemblée Nationale.
Une chose aussi simple devrait être compréhensible, même par un type de gauche.
Plein de commentaires, ici, sont intéressants, je le pense sincèrement (nonobstant les ego, les aigreurs, les « pousse-toi que je m’y mette », les « tu vois bien que je connais des trucs dont tu n’as jamais entendu parler, vu je suis génial et tu es nul), sans mentionner les opinions de classe… conscientes ou non…
Mais pourtant, je parcours, je parcours, je m’intéresse, sans rien trouver à ma pauvre question : pourquoi hacher mes poignets, pour empêcher mon repêchage dans le canot de sauvetage, alors que la flotte est si froide que tous mes battements de pieds et de mains tentent de la réchauffer, cette flotte si glacée ? Pourquoi un Marc Court, lui, peut se frotter les mains, rien qu’à voir les miennes bleuir, au point de mourir gelées ? (ça fait tant d’années qu’il essaie de me blesser, voire de m’anéantir sous son mépris outragé)… Parce que les canots de sauvetage sont réservés aux premières classes, celles qui s’aiment, et que les soutes sont réservées à celles qui ne sont jamais aimées ? ahaah.
C’était mon quart d’heure marxiste. Wouarf.
« Plein de commentaires, ici, sont intéressants, je le pense sincèrement (nonobstant les ego, les aigreurs, les « pousse-toi que je m’y mette », les « tu vois bien que je connais des trucs dont tu n’as jamais entendu parler, vu je suis génial et tu es nul), sans mentionner les opinions de classe… conscientes ou non… »
Ça c’est votre manière de pensé, et par là on comprend ce qui vous arrive.
Cela dit, lorsque vous aurez fini de s’apitoyer sur votre sort, il sera toujours trop tard.
de VOUS apitoyer
pensé > pensER
Foch a laissé sa version des faits à Raymond Recouly, in « Le Mémorial de Foch », auquel tente de répondre Clemenceau in « Grandeurs et Misères d’une Victoire ». MC
« Plein de commentaires, ici, sont intéressants, je le pense sincèrement »
Pourquoi ça commence toujours bien avec toi, Clopine ?
Mais pourquoi te laisses-tu toujours rattraper par tes démons !
Exemple de pensée marxiste dégénérée : » Un train de marchandises déraille au sud-est de Moscou, une enquête est ouverte pour terrorisme « . Mourir qu’ils pensent qu’en tant que lumpenintellectuels, ils ne savent point s’occuper des questions pratiques, telles que les soins des rails, parce qu’ils les tiennent pour éléments secondaires du réel.
Jean-Pierre Verheggen après Laurent Greilsamer, tout un pan d’ une certaine littérature qui n’ existera plus?
Passou, parlez-nous des œuvres de Laurent Greilsamer et de J.P. Veregghen!
Merci d’ avance.
Toujours à propos de Pavese, son amie Natalia Ginzburg qui l’ bien observé témoignait qu’il avait vécu son adolescence comme un « bel été ».et, son ami Italo Calvino nous mettait en garde :« On parle trop de Pavese à la lumière de son dernier geste, et pas assez à celle de la bataille gagnée jour après jour contre sa propre tendance à l’autodestruction. » Souvenons nous du début du « Bel été » : «Cette époque là, c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait mortes de fatigue, on espérait encore que quelque chose allait se passer.. »
Oui Closer, j’avais bien à l’esprit DG/A, (immédiat et plus discret), et aussi son discours à la jeunesse allemande en Allemagne, par coeur, en allemand (qu’il savait). « Ein grosses Volk… »
Paul Klee
A Couple of Gods (Ein Paar Götter), 1924
« on espérait encore que quelque chose allait se passer.. »
Hélas, là aussi ça commençait bien, Paul !
« …qu’un incendie allait éclater, qu’un enfant allait naître dans la maison ou, même, que le jour allait venir soudain et que tout le monde sortirait dans la rue et que l’on pourrait marcher, marcher, jusqu’aux champs et jusque de l’autre côté des collines. « Bien sûr, disaient les gens, vous êtes en bonne santé, vous êtes jeunes, vous n’êtes pas mariées, vous n’avez pas de soucis… » Et même l’une d’entre elles, Tina, qui était sortie boiteuse de l’hôpital et qui n’avait pas de quoi manger chez elle, riait, elle aussi, pour un rien et, un soir où elle CLOPINAIT derrière les autres, elle s’était arrêtée et mise à pleurer parce que dormir était idiot et que c’était du temps volé à la rigolade.
Ginia, quand une de ses crises la prenait, n’en laissait rien paraître, mais, raccompagnant chez elle l’une des autres, elle parlait, parlait jusqu’au moment où elles ne savaient plus que dire. De la sorte, lorsque arrivait l’instant de se quitter, il y avait déjà un bon moment qu’elles étaient chacune comme seules, et Ginia rentrait chez elle calmée et sans regretter de n’avoir plus de compagnie. Les nuits les plus belles, bien entendu, c’était le samedi, quand elles allaient danser et que le lendemain on pouvait dormir. Mais il leur en fallait moins encore, et, certains matins, Ginia sortait pour aller travailler, heureuse à la seule idée du bout de chemin qu’elle avait à faire. (…)
Une fois, en se déshabillant pour se coucher, elle eut un frisson qui était comme une caresse, et alors se mettant devant sa glace, elle se regarda sans peur et leva les bras au-dessus de sa tête, pivotant lentement, la gorge serrée. « Et si Guido entrait maintenant, que dirait-il ? » se demandait-elle, et elle savait très bien que Guido ne pensait même pas à elle. « Nous ne sous sommes même pas dit adieu », balbutia-t-elle, et elle courut se coucher pour ne pas pleurer nue.
A certains moments, dans la rue, Ginia s’immobilisait parce que, soudain, elle sentait le parfum des soirs d’été, devinant dans l’air les couleurs et les bruits de l’été et l’ombre des platanes. Elle pensait à cela dans la boue et la neige, et elle s’arrêtait à un coin de rue, la gorge serrée par le désir. « Il viendra sûrement, il y a toujours les saisons », mais cela lui semblait invraisemblable à présent où elle était seule. « Je suis une vieille, voilà ce que c’est. Tout ce qui était bon est fini. »
(« Le bel été », traduit de l’italien par Michel Arnaud, L’Imaginaire, Gallimard, 1978 et 1999)
« LE POIDS LE PLUS LOURD.—Et si un jour ou une nuit, un démon venait se glisser dans ta suprême solitude et te disait: « Cette existence, telle que tu la mènes, et l’as menée jusqu’ici, il te faudra la recommencer et la recommencer sans cesse; sans rien de nouveau; tout au contraire! La moindre douleur, le moindre plaisir, la moindre pensée, le moindre soupir, tout de ta vie reviendra encore, tout ce qu’il y a en elle d’indiciblement grand et d’indiciblement petit, tout reviendra, et reviendra dans le même ordre, suivant la même impitoyable succession,… cette araignée reviendra aussi, ce clair de lune entre les arbres, et cet instant, et moi aussi! L’éternel sablier de la vie sera retourné sans répit, et toi avec, poussière infime des poussières! »… Ne te jetterais-tu pas à terre, grinçant des dents et maudissant ce démon? À moins que tu n’aies déjà vécu un instant prodigieux où tu lui répondrais: « Tu es un dieu; je n’ai jamais ouï nulle parole aussi divine! »
Si cette pensée prenait barre sur toi, elle te transformerait peut-être, et peut-être t’anéantirait; tu te demanderais à propos de tout: « Veux-tu cela? le reveux-tu? une fois? toujours? à l’infini? » Et cette question pèserait sur toi d’un poids décisif et terrible! Ou alors, ah! comme il faudrait que tu t’aimes toi-même et que tu aimes la vie pour ne plus désirer autre chose que cette suprême et éternelle confirmation! »
(Friedrich NIETZSCHE — Le Gai Savoir, traduit de l’allemand par Alexandre Vialatte ; Éditions Gallimard, pp. 281-282)
« Pourquoi vous étonner ? Un songe fut mon maître et je m’angoisse encore, je crains de m’éveiller une autre fois dans mon étroite prison… Quand même il n’en serait rien, il suffit de le rêver ! J’ai fini par apprendre que tout le bonheur de ce monde passe comme un songe. »
(« La vie est un songe » (1635) de Pedro Calderón de la Barca)
Paul Klee c’est de la couille de loup en barre de douze.
Ni plus, ni moins.
Il ne connut jamais le tourment de « l’éternel retour » au même… Il estimait qu’il avait fallu avoir l’esprit bien malade pour en avoir été tourmenté ainsi …
Quel bonheur terrestre que d’avoir toujours eu la certitude, au contraire, que l’erreur de la conscience de sa vie sur terre serait irrémédiablement réparée dans l’oubli de sa mort perpétuelle.
(J J-J, Mes pensées profondes, Paris, Buchet-Chastel, 2023, p.17)
Merci MC pour la référence sur Foch, que je viens de parcourir sur Gallica.
@ Pourquoi un Marc Court, lui, peut se frotter les mains, rien qu’à voir les miennes bleuir, au point de mourir gelées ?
Il vous tient par une poigne de fer la conscience vigilante en éveil, ce qui est empathique de sa part, non ? Il vous remue et secoue les pouces pour vous empêcher de sombrer dans l’auto-complaisance victimaire, je pense, je crois, j’imagine, je ne sais. Il vous échauffe la bile. Et ça marche… mieux qu’avec le jzm’n, car vous êtes bien plus sensible au classique.
Le Lion et le Rat
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Je suis pris dans la nasse.
J’ai regardé Neige Sinno sur YouTube (https://youtu.be/Vhk74F_YQ7Q), elle était interviewé par la librairie Mollat. Elle s’expliquait sur son roman. C’est assez passionnant, je dois dire, d’abord sur le témoignage qu’elle propose sur le viol dont elle a été victime, et puis sur la littérature. Une littérature qui sert à quelque chose, à comprendre l’indicible : le viol d’un enfant. Comme chez Dostoïevski, en mieux. Le livre a du succès, il vient d’avoir le Femina. Entre autres. Il est sur sa lancée. Les agressions sexuelles étaient plus fréquentes qu’on ne le croyait. Elles étaient quasi systématiques, le plus fort s’en prenant toujours au plus faible, femme, enfant, handicapé, etc. L’homme ne peut s’abstenir d’une malheureuse violence quand il a l’occasion de l’exercer gratuitement : « Pas vu, pas pris ! » L’homme est un loup pour l’homme, un salaud. Je vais lire ce livre de Neige, un livre en adéquation avec notre époque, qui libère la parole encore plus, et dénonce la violence familiale. Je suis partisan de donner moins de droits aux parents. Un pouvoir limité sur leurs enfants. Ils n’en sont pas propriétaires, et ils ont des devoirs envers eux. L’autorité parentale doit être abolie. Regardez le film « L’enlèvement » de Bellocchio, le petit Juif qui trouve le bonheur chez les catholiques. Ou encore, un contre-exemple : dans les familles islamistes, comme celles du tueur d’Arras, le père a transmis à ses fils une éducation terroriste. Il faudrait rendre cela impossible (je sais, en bannissant le père du territoire). Se dire qu’il faut éduquer les enfants, non dans la cage familiale, mais à l’école avec de vrais éducateurs, comme ceux dont a bénéficié le petit Juif du film de Bellocchio, qui a vraiment existé. Les enfants doivent être retirés aux parents dès l’âge de cinq ans, quand ils commencent à lire. Les parents, ça suffit ! Alors, regardez et lisez Neige, et ensuite venez m’en parler. Bon dimanche, hors des familles…
Ah! Comme la neige à neigé !
Votre écran, cher Damien, est couvert de givré(s), lol.
Il faut pourma part, que j’aille au garde-meuble, pour y récupérer le roman de U. Eco , le roman de la rose, afin de voir ce que les moines de Sénanque ont en commun avec ceux de la Sacra di San Michele,où a d’ailleurs atteri atteri ce pauvre Mimo Vitaliani, pauvre enfant, bien après Guillaume de Baskerville…
Lisez-vous ce théologien allemand, dit Maître Ekhart, cher Damien ?
Bon dimanche.
atterri
Probable autoportrait de Léonard à l’âge de 23 ans, 1475
12.11 — 7.33
Chère et magnifique Sasseur, pluie de rosée du matin, oui je lis Maître Eckhart. Ses Sermons, son commentaire sur le livre de la Sagesse. C’est l’un de mes mystiques préférés, avec Christian Bobin !!!
DIMANCHE 12 NOVEMBRE 2023, 7h54
PALESTINE
Résumons. Les véritables palestiniens sont ceux qui, ayant gagné les élections célestes, sont devenus le « Peuple Elu de Dieu ». Le seul !
Les marionnettes de UN (le Machin du Général) auraient intérêt à cesser de blablater et ils doivent absolument faire respecter les résultats de l’Election Divine, en mettant au pas les perdants !
La démocratie, c’est ça !
Se soumettre aux gagnants devenus les plus forts sans autre possibilité.
Bon dimanche, camarades démocrates !
Je plaisante pour Bobin !
Je vais devoir découvrir ce que prêche ce germain de la beatattitude; la journée d’etude et les suivantes seront longues, cher Damien.
A bientôt
Je plaisante pour la Palestine !
L’homme ne peut s’abstenir d’une malheureuse violence quand il a l’occasion de l’exercer gratuitement : « Pas vu, pas pris !
Hier, j’ai rencontré une brute épaisse, patibulaire, qui avait sa place aux Baumettes. Non il était lâché près d’Auriol et haut et fort il a manifesté sa violence délirante, parce que je ne lui avais pas dit bonjour. Encore un faible.
Se souvenir de cela, ces gens sont faibles.
Emma dans la voiture, qui a eu peur, se préparait à descendre pour lui flanquer un coup.de.gdnou dans les baloches s’il m’avait frappé.
Et comme on avait mangé lentilles aux saucisses avec petites pointes de porc*, on avait notre dose de fer.
* c’était délicieux, ma mère a dit c’est.bon les lentilles au moins trois fois. Satisfaction.
se préparait à descendre pour lui flanquer un coup de genou dans les baloches s’il m’avait frappée.
Ma mère en mode kung fu.
auto-complaisance victimaire
Je me suis demandée si c’était valable pour les gosses harcelés les femmes battues et celles assassinées par leur mari ou qui se cachent.
Et je pense à ma sœur aînée qui, il y a cinq ans, grand évitement depuis, m’a ait dit « tu es une victime hein » en souriant.
Alors que la victime est celui/celle qui harcèle celui/celle qui viole, celui/celle qui tue, celui/celle qui fait que tu te caches.
Ce sont eux les victimes : et ils sont victimes d’eux-mêmes, c’est leur drame. Les harceleurs, les violeurs, les assassins.
Moi, je ne suis pas une victime, mais je m’en suis pris beaucoup plein la gueule.
Bon dimanche,
Hier encore ce taré, ce malfrat, qui paraît-il est garde du corps. Je n’ai pas eu peur. Ma mère oui.
@ si c’était valable pour les gosses harcelés les femmes battues et celles assassinées par leur mari ou qui se cachent
____
euh OUI, mais NON… pas vraiment VALABLE POUR LES FEMMES juste PLAQUEES « pour une autre femme ou un autre homme », mais néanmoins non harcelées, non battues, non assassinées, non cachées, pour ce que l’on en sache. —- Quant au retour au bercail auprès du plaqueur ?… une affaire qui reste assez hallucinatoire pour ce que la meilleure volonté compréhensive puisse en connaître.
Y a t il au monde une victimisation radicale, objective et indiscutable dans son unilatéralité, à défaut d’auto-complaisance de la victime en résilience après tout ça ?
Je ne sais pas… Ce n’est là qu’une interrogation énigmatiste, sans espoir de résolution définitive. Bàv2
@ Cassady Neil, un beau personnage mythique de la Beat G, tel dans sa fureur de vivre à 1000 à l’heure à 20 ans, dans des bagnoles de fortune cabossées, queutard de première, amateur de partouzes légères, habitué des motels et des bordels improbables, amoureux et chien fou avec la Marilou, sa femme-la tigresse, et ave sa maîtresse de passage, la magnifique Joan, désespérée et suicidaire.., Cassady, ce talentueux de l’écriture frénétique qui n’eut jamais le temps de se relire et digressait sans cesse avant de se reprendre, lors qu’il décrivait par le détail ses moindres aventures à ses copains, son ami Jack K, notamment. Et cela, sans vantardise aucune… Il était gratuit et dénué de toute arrière-pensées. Il était ainsi, et les autres, devenus plus célèbres… restaient fascinés, médusés par la vitalité carbonique de Neil.
Soixante ans plus tard, on redécouvre un manuscrit perdu de ce qu’a représenté cet ovni dans le ciel de la liberté vagabonde américaine, une étoile filante qui n’acheva jamais de filer.
Une chanson pour ceux qui souffrent : https://youtu.be/rX8hOw31wCQ?list=RDrX8hOw31wCQ
J’aime beaucoup Janis Joplin. Cela se passe au-delà de la voix. Cela vient d’en haut. C’est l’au-delà qui vous envoie un message. Janis Joplin c’était sans doute la plus grande. Vous me direz, il y avait Christian Bobin. Certes. Mais Bobin, le problème est que ça ne vaut pas un pet de lapin. Petite chose toute frêle. Incapable d’attraper le logos, lui. Alors que Janis Joplin ne connaissait que ça. Vous avez vu que Dutronc a publié ses mémoires ? J’en ai déjà parlé. C’est paresseux et foireux, des blagues surannées. Des chansons surannées. Des gimmicks dépassés. Une interview ridicule dans « Match ». Tout juste si le journaliste ne lui parle pas de Christian Bobin. Son disque avec Gainsbourg, peut-être. Quant à Jacques Lanzmann, c’est un auteur qu’on ne lit plus. On ne trouve plus ses livres. J’aimerais bien m’y mettre. C’était le San-Antonio du pauvre. Heureusement, Ajar est venu et a tout redéfini, avec le Goncourt… C’est donc dommage que le Goncourt ait échappé à Neige Sinno. Pour toutes ces raisons. Bonne journée, et bonne manif !
C’est non les sauhisses aux lentilles, je m’en fais souvent.
Un commentateur du blog de Philippe Bilger répond à un autre en ces termes :
« Car citez-moi un pays musulman où la charia est réellement appliquée et même a force de loi. »
L’Angleterre. Cela fait de nombreuses années que les sentences édictées par les tribunaux islamiques, en matière de droit familial, y sont reconnues par la justice britannique. Je
parle des tribunaux islamiques établis sur le sol du Royaume-Uni, naturellement… Je doute fort que cette disposition ait été abrogée depuis. Alors, dans les pays véritablement musulmans, vous pensez…
Je ne sais pas à quel genre de provocation, ou de manipulation intellectuelle, vous vous livrez en prétendant qu’aucun pays musulman n’applique la charia.
Vous avez même le culot de prétendre que l’Iran figure dans cette liste. Je crois que vous vous moquez du monde. En Iran, on pend les homosexuels à des grues. On leur bouche l’anus à la colle forte (mes excuses pour les détails, mais il faut savoir de quoi on parle). Les gardiens de prison violent les condamnées à mort, car « la religion » interdit d’exécuter des vierges.
Vous prétendez que la preuve que l’Iran n’applique pas la charia, c’est que les Iraniens ne la respectent pas lorsque personne ne les voit. C’est idiot : ça prouve le contraire.
Faut-il vous rappeler, en Arabie Saoudite, les mains coupées pour les voleurs, les énucléations judiciaires pour ceux qui ont causé la perte d’un œil à autrui lors d’une bagarre ?
Faut-il rappeler la peine du fouet pour un baiser ou un adultère en Indonésie ?
Ce ne sont là que des exemples. On pourrait faire une liste interminable de pays et de mesures qui démentent votre assertion mensongère.
« Pour vous, les islamistes n’auront de cesse que la charia ne soit imposée en France. Pur fantasme de xénophobie primaire ou de racisme ordinaire. »
Ben voyons !… C’est pourtant ce qu’ils disent, explicitement et sur tous les tons. Vous employez les mêmes méthodes d’enfumage que les islamistes et que le Hamas : révéler ce que disent les musulmans eux-mêmes quand les Occidentaux ont le dos tourné, ce serait de « l’islamophobie ».
Une sombre conclusion s’impose : c’est quand la guerre approche que les gens montrent leur vraie nature. L’antisémitisme et l’islamo-complaisance n’ont jamais été aussi virulents, chez les Occidentaux, que depuis le 7 octobre.
Comme l’écrit le journaliste italien Giulio Meotti (avec, certes, une dose d’exagération rhétorique), Israël vaincra, mais l’Occident est mort. »
Janssen J-J dit: à
@ Cassady Neil
NeAl, cher Janssen.
J’ai un peu de mal avec votre formulation : « Il était gratuit et dénué de toute arrière-pensées ». Surtout avec le rapport à la « gratuité ». Si jamais vous consentiez à…
merci de ce rappel, AN. « Neal », oui bien sûr… il écrivait parfois comme un dément, frénétiquement, sans calculer l’effet, comme dans un orgasme infini et proliférant. « Gratuit » ?… au sens de spontanément altruiste et généreux en amitié et en amours qu’il semait au gré de ses innombrables rencontres. Par exemple, comme à la recherche d’un coup de foudre chaque jour…, et il aurait donné sa chemise à la dernière, et même son âme pour empêcher Joan de mettre fin à ses jours avec son fœtus dans le ventre. Il avait l’art de savoir réconforter les malheureux en multipliant les gaudrioles, sachant qu’il ne deviendrait jamais un grand écrivain, quoique ses amis aient pu penser de son aura en s’inspirer de son immense talent de vivre et de mourir.
SAVOIR, AVANT DE CAUSER
Après avoir absorbé une pastille-conversion adaptée à votre décision, avant de parler de l’islam sans connaitre ce sujet majeur, un conseil d’ami…..
…..Lisez sans a priori le Livre Saint dans une bonne traduction. Puis, laissez passer 111 jours et relisez les sourates les plus importantes.
Bien à vous, mécréants occidentaux !
Merci Janssen, pour la précision. Il avait en effet la réputation d’être désintéressé et prodigue (parfois avec les biens d’autrui). Comble d’ironie, il a été employé comme serre-frein dans une compagnie ferroviaire.
Neal Cassady at City Lights Books
https://lesempio.blogspot.com/2012/04/neal-cassady-at-city-lights-books-san.html
Sans autre compétence que celle d’un amoureux de la peinture, je doute fortement que l’autoportrait que Renato nous poste soit de Vinci.
Chère et magnifique Sasseur, pluie de rosée du matin, oui je lis Maître Eckhart. Ses Sermons, son commentaire sur le livre de la Sagesse. C’est l’un de mes mystiques préférés, avec Christian Bobin !!!
Damien dit:
Je plaisante pour Bobin !
Damien dit:
Tu devrais pas plaisanter, Gros Con. Bobin est le seul poète que la France a « produit » en 50 ans. Et l’un des meilleurs lecteurs des mystiques de ce pays.
Il n’y a rien de plus grotesque qu’un Français essayant de se moquer de ceux qui ont compris où est l’Essentiel. Ici il y en a une bonne collection de ces crétins. J’imagine leur surprise le jour où ils vont passer de l’autre côté et comprendre enfin que leur rêve de se la couler douce après leur mort n’était qu’un rêve enfantin…
@ se moquer de ceux qui ont compris où est l’Essentiel
moi’j ne me moque pas, vu que j’en connais aucun de ceusses-là… Heureux les illuminés qui eurent la chance de les avoir rencontrés. J’aimerions point être à leur place, entre nous 😉
« Probable » a pour vous une signification particulière, closer, ou bien vous lui donnez celui de tout le monde ?
MARCHE…
Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de « monter à Paris » pour défiler à 15h contre la méchanceté, notre INSTITUT BARTABACS organise dans notre Isle de Porquerolles, ventée aujourd’hui mais ensoleillée, un sit-in dans nos locaux près de la Chapelle Saint Pastis, même heure !
Venez en grand nombre, camarades varois ! La lutte continue ! Nous vaincrons car nous sommes les plus fortement nombreux …
Incidemment, closer, on ne peut dire grande chose de ce tableau, car quiconque connaisse ne serait que peu la peinture, voit que ce tableau n’est pas fini (disons qui manque une bonne moitié du travail) ; donc, l’expression des « sentiments de l’âme » et « le mouvement du torse en torsion » bien à part, on peut évidemment croire ou ne pas croire, suspendre le jugement serait toutefois préférable.
3J, être plaqué(e) est le risque encouru par toutes celles et ceux qui font le choix de vivre en couple, ou croient à l’inaliénabilité des liens qu’ils soient familiaux, amoureux, conjugaux, amicaux. A ce moment là, vous proposez presque de renoncer juridiquement au divorce. Il me semble que nombre de séparations sont motivées par la rencontre d’un nouveau, d’une nouvelle souvent inattendus mais dont l’effet ne se dissipe pas en dépit du couple établi. Nous ne sommes pas tous sur la route de Madison.
Le garçon et le héron? A voir absolument?
closer dit: à
Sans autre compétence que celle d’un amoureux de la peinture, je doute fortement que l’autoportrait que Renato nous poste soit de Vinci.
Il s’agit d’un portrait d’un androgyne.
Un troc douteux d’ un brocanteur amateur obscur.
Un prêté pour un rendu.
Puis, Paul, pour en finir, du moins pour ma part, avec Pavese et les femmes, il y a eu aussi — ou surtout — Tina Pizzardo.
Pour introduire l’histoire de la relation sentimentale de Pavese avec cette femme, à qui certains ont imputé l’origine de ses problèmes affectifs, rien ne vaut une lettre de Pivano à Davide Lajolo*, auteur de Il vizio assurdo, bio de C.P. :
« Pour toi, j’ai pensé que la solution pour parler de mon histoire [avec Pavese], sans le faire passer pour un simple prétendant éconduit, ce que je ne permettrai jamais, se trouve très simplement dans la vérité. Il me semble que tu pourrais dire qu’après la terrible expérience sexuelle avec Tina, il s’est tourné vers moi parce que j’étais complètement asexuée (j’utiliserais ce mot pour définir notre relation, plutôt que celui, un peu grossier, de “platonique”). Il est vrai que je lui ai refusé le mariage, mais il ne m’a jamais rien demandé (en cinq ans, il n’a même jamais essayé de me baiser la main). J’ai ressenti beaucoup d’affection pour lui et je ne me pardonne pas de ne pas l’avoir aimé. Mais au moins je ne lui ai jamais menti, et l’admiration, l’estime que j’avais pour lui est la plus belle chose que j’ai jamais ressentie ».
Présentée par Lajolo comme l’origine des troubles psychologiques et existentiels de Pavese, Tina Pizzardo était une communiste militante, liée affectivement à Altiero Spinelli, alors en prison. Elle avait rencontré Pavese par l’intermédiaire de Leone Ginzburg (père de Natalia). Pavese est tombé amoureux d’elle au ¼ de tour. Toutefois, à l’exception d’un « moment de folie lucide » au cours duquel « rien ne s’est passé », il n’a reçu d’elle que de l’amitié. Cela nonobstant, Pavese lui a demandé de l’épouser et s’est trouvé confronté à un refus sec, d’où l’échec qui marquera le reste de l’existence de Pavese, et sa misogynie (la tromperie et la trahison féminines).
Se présente ici un problème que Pavese lui-même souleva, car lors d’une conversation avec Lajolo, il s’était décrit comme un solitaire, incapable de communiquer, avec des manies d’absolu qui dans la vie jouait son rôle. Dans cette même conversation, il avait parlé de son impuissance lorsqu’il était amoureux d’une femme.
Enfin, Libéré du confinement, il revoit Tina à Turin et apprend qu’elle est fiancée et que la date du mariage est fixée. Donc elle se marie et Pavese commence un tour de force afin de la convaincre qu’elle devrait se séparer du mari. Sur quoi, elle, afin de mettre fin à son insistance, trouve le courage de lui dire ce que, par pitié, elle lui avait toujours caché, ce qu’il sait et feint d’ignorer, ce qu’il n’a jamais voulu entendre. Il lui répond par une lettre dans laquelle il parle d’une haine implacable : c’est le moment où apparemment il commence à développer sa misogynie.
Incidemment, Lajolo est tombé aussi sur le jugement terrible d’Elvira Pajetta, qui lui parle de son fils, mort à l’âge de seize ans dans une action partisane, et lui avoue qu’elle n’a jamais pardonné à Pavese d’avoir exhorté son fils adolescent à « tuer un Allemand », alors que lui-même n’avait pas fait le choix de l’action partisane.
*Directeur de L’Unità de 1949 à 1958 ami et biographe de Pavese.
Certainement un prêté pour un mauvais rendu, en ce qui concerne la manière pictural, MSL.
picturale
sur le « choix de vivre en couple »… Qui nous fera croire aujourd’hui que le serment d’alliance et d’allégeance devant un curé vaudrait plus que celui le même devant un maire ? Nous sommes au 21e s. Et nous connaissons de vieux couples insupportables qui n’ont jamais rien « plaqués » au plâtre de leur partenaire particulier.e, alors qu’ils n’eurent jamais besoin d’être mariés.
OUI OUI OUI ! à voir absolument si nous n’avez pas peur d’un œuvre testamentaire métaphysico psychanalytique des plus sophistiquées. Cela passe très bien par le manga et les rythmes de la flûte traversière. Parfois, on s’y endort d’un brin de bonheur… Et on admet l’idée que le « père » du garçon nippon devait apparaitre plutôt du genre antipathique… In fine, s’il y avait un messsage politique à tirer de la menace du fascisme rampant à l’horizon du peuple des perruches agressises, qu’il vaut admettre la part de malveillance en chacun de nous, plutôt que de vuloir un monde parfait où l’on aurait enfin réussi à l’en bannir définitivement… Laissons cela aux djihadistes illuminés qui auront toujours besoin de croire à la venue prochaine de l’Eternel, quitte à l’avoir rencontré en faisant le grand Eckhart.
Moij perso en pincerais plutôt pour le grand classique du vide parfait, avant de songer à vous passer le relais. Voyez, B. ? M’enfin, comme dirait jzmn, à chacun son Hidalgo ! Bàv 🙂
@ Nous ne sommes pas tous sur la route de Madison.
laquelle finit toujours mal, comme on pouvait bien s’en douter pour la vraisemblance de l’intrigue… Et pourtant, qu’est-ce que cette romance a bien pu faire fantasmer de ménagères de 50 ans, pas vrai Merryl ?
Macron a commis une faute majeure en ne se rendant pas à la marche contre l’antisémitisme. Ça risque de lui coûter très très cher, cette bêtise.
en faisant le grand Eckhart
L’avez-vous lu, au moins?
Toujours avec votre raillerie abâtardie de mentalité à courte vue rad/soc.
Une petite pensée hollandaise à la mobylette motobécane, quoi.
D. dit: à
Macron a commis une faute majeure
Mais qu’est-ce que tu en as à foutre, tu le hais parce qu’il est tout le contraire d’une endive!
Je ne hais personne, Monsieur du Rassesque. J’aime tout le monde, moi.
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